de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

Etrangement, en quittant l’exposition « Bacon en toutes lettres » du Centre Pompidou à Paris (jusqu’au 20 janvier 2020), et en se replongeant dans les livres et albums à lui récemment consacrés à cette occasion, on a envie de l’appeler comme ses amis avaient l’habitude le faire « Bacon & Eggs ». Une familiarité qui s’impose face à la religiosité et la dévotion qui semblent désormais nimber un artiste et une œuvre comptant certes parmi ceux qui ont dominé leur temps, mais envers qui un brin d’irrespect ne ferait pas de mal. Eux comme d’autres.

Le réflexe m’en est venu à la vue de la mise en scène (le « dispositif » murmuront les scoliastes de l’art qui, comme les critiques littéraires, n’ont plus que ce mot à la bouche) qui préside à la présentation des six livres de chevet de Francis Bacon. Ceux qui l’ont le plus inspiré : L’Expérience intérieure de Georges Bataille, L’Âge d’homme de Michel Leiris, Humain, trop humain de Nietzche (« le Cassandre du XIXème siècle ! »), Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, l’Orestie d’Eschyle, les poèmes de T.S. Eliot (les deux premiers livres, en français dans le texte). Non des exemplaires choisis au hasard mais les siens propres extraits de son abondante bibliothèque (1300 livres aujourd’hui conservés au Trinity College de Dublin, sa ville natale). Ainsi isolés et encagés, comme c’est parfois le cas de personnages dans certaines de ses toiles, tout abîmés d’avoir été tant manipulés, les voilà sanctuarisés dans l’expo. Rarement on aura autant fait de livres des objets sacrés. Du fétichisme en l’espèce. D’autant plus regrettable que ce qui interroge le regard dans ce beau projet de la mise en relation d’un grand créateur particulièrement littéraire avec ce qui l’a tant inspiré dans la littérature, ce n’est pas l’objet livre mais ce qu’il contient : le texte.

« La réalité abandonne ses fantômes »

L’accent est donc mis sur ses références extrapicturales.  Comme une tentative de mesurer leur influence sur son acte créateur – même si l’on sait bien la vanité de prendre la mesure de quoi que ce soit dans ce domaine. Or s’il y a bien un artiste qui se soustrait à ce genre d’exercice c’est bien lui. N’empêche qu’on aimerait bien lire quelque part une réflexion sur la qualité étrangement a-littéraire des titres de ses tableaux. Reste à s’en remettre à la biographie pour comprendre l’œuvre au risque de saintebeuviser. Passer l’ineffable, l’indicible, l’insaisissable à la moulinette du positivisme : un comble pour celui qui fuyait l’anecdote, la narration, l’histoire. Ca tue la peinture et revient à un aveu d’impuissance. Bacon aurait pu faire sien le titre (et le contenu) de la chanson de Billie Holiday : « Don’t explain ». Un cri ne s’explique pas : il se ressent. Il n’a cessé de répéter à ses interviewers :

« Si l’on peut tout expliquer, à quoi bon peindre ? »

Gageons qu’il n’a pas dû détester cette perle hautement philosophique de Margaret Thatcher à son sujet : » Quoi ? Cet homme affreux qui peint des cauchemars ? ». Des sources, à n’en pas douter, mais encore ? Les poètes ? des détonateurs d’images, des stimulants, et leurs poèmes des concentrés pour ouvrir les portes de l’imaginaire. Les écrivains ? Des aiguillons. Lecteur compulsif des deux, il plaçait Saint-Simon au-dessus de Proust. Son panthéon est vaste : Yeats, Rimbaud, Poe, Pound, Baudelaire, John Donne, William Blake. Les références sont toujours discrètes et qu’importe si nombre de visiteurs de l’exposition passent à côté de la citation quasi subliminale pour n’avoir lu l’explication accrochée : ici un bout d’un poème de T.S. Eliot dans le portrait en en tryptique son amant George Dyer. Ou, du même, « Sweeney Agonistes » à l’origine d’un autre tableau. Ou encore ailleurs les six journées et nuits de guerre de l’Iliade qu’il relit ad nauseam.

C’est du Bacon des derniers temps qu’il s’agit, généralement sous-évalué et sous-estimé. Mais le rapport entre ces tableaux d’après 1971 et leur inspiration poétique et littéraires demeure problématique au visiteur. Peut-être doit-il acquérir le catalogue du commissaire Didier Ottinger pour y voir plus clair. Il paraît que l’absence de cartel en dérange certains. Ravages et tyrannie de l’identification, ce fléau des expos, alors qu’il s’agit d’abord et avant tout de regarder et de se laisser envahir. Tout invite à dissiper les malentendus. Jamais un tableau n’illustre un livre. Maudits soient ceux qui usent de l’œuvre de Bacon comme d’une décoration pour leur appartement.

Quel étalement de viande, de corps suppliciés, de carcasses d’hommes, mais quelle force vitale exprimée sous cette provocation à l’effroi ! Il y a du boucher en lui :

« L’odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux. »

Bien vu. Ce vers d’Eschyle la hante. Les corps de ses tableaux sont d’autant plus tordus qu’ils se détachent sur un fond d’une rigueur clinique. Où d’autres voilent salles de torture et lieux d’équarissage, on est invités à entendre le hurlement de la vie et les contorsions du vivant. La violence est bien là mais pour dire l’humain.Le personnage central, tordu, enchevêtré, noué, distordu, douloureux accroche d’autant mieux notre regard qu’autour de lui le décor est toujours raide, ascétique, glacé, inerte, clinique. Un environnement d’un dépouillement strict et absolu, aux antipodes de l’indescriptible chaos de papier, de chiffons, de matières, de produits, d’objets et de poussière (très utile) de l’atelier de Reece Mews (à South Kensington, Londres), d’anciennes écuries orientées est-ouest où il a été conçu. Ses formats s’expliquent d’ailleurs par le fait que, au maximum, il pouvait sortir des tableaux de 147,5 cm x 198 cm de biais.

« C’est une bête d’atelier » (Michel Leiris)

Difficile de se soustraire au face à face avec la mort auquel ce grand viveur nous invite. On comprend mieux cette obsession lorsqu’on se souvient que la vision du Massacre des innocents de Poussin n’a cessé de le hanter depuis une lointaine visite au musée Condé. Le cri toujours mais en tenant compte de la désarticulation du visage, de la bouche distordue, des dents carnassières, du rictus, de l’abject sourire d’où il surgit. Autant d’autoportraits de l’homme à la tête de batracien. Nul besoin de souligner, aucune nécessité de solliciter en nous l’émotion face à la détresse. Il lui suffit de nous angoisser en nous entrainant dans le huis clos du tableau, chambre ou boîte. Alors tout naturellement Innocent X donne l’impression d’être assis non sur le trône papal mais sur une chaise électrique. Un tel art, tout à sa fascination de l’extrême, ne s’adresse pas à notre intelligence ou notre connaissance, mais bien à notre système nerveux sans ces filtres-là. On songe à l’excipit du Nadja de Breton : « La beauté sera convulsive ou ne sera pas »

On peut dire qu’il a créé son poncif sans que ce soit un reproche tant le résultat est fort. Chaque toile apparaît comme une scène de crime. Il n’y manque pas une flèche. Une œuvre de dramaturge. Pour qui n’a jamais vu autant d’œuvres de Bacon réunies, la vue d’ensemble est saisissante. Des tableaux accrochés à 40 cm du sol, soit le double de la distance souhaitée par l’artiste, loin du ras du sol exigé par Rothko afin que le spectateur entrât dans le tableau en l’enjambant. Au Centre Pompidou, on y entre sans mal. Quand on en ressort, on s’interroge moins sur ce qui l’a formé que sur ce qui l’a déformé. Là git une partie de son exacte vérité. Yves Peyré commente à propose du portrait de Michel Leiris (1976) : « Comble de la déformation, sommet de la justesse ». Ca veut tout dire. La technique, tôt acquise et maitrisée, est oubliée pour s’en remettre entièrement à la surprise, l’inattendu et, partant, à l’intuition. De quoi s’isoler du monde dans un nuage de sensations. Inutile de préciser que nul ne l’a vu peindre tant la solitude est consubstantielle à sa création.

« Ca ne marche jamais comme je veux. Je rêvasse, une image me vient, les choses vous tombent dessus. Ou pas » (à Frank Maubert)

Le voilà face à une toile. Il attend que ça vienne. Il sait ce qu’il veut, comme toujours ou presque : représenter l’instantané de la mort. Mais il ne sait pas comment. Un poème de Federico Garcia Lorca revient l’attraper, l’envelopper, l’envahir. Celui que le poète écrivit en hommage au torero Ignacio Sanchez Mejias. Le dernier quatrain s’inscrit en lui et ne lâche pas. Après, on ne saura jamais s’il y a peinture ou pas… Le secret, c’est l’imprégnation et non l’inspiration. On sait juste que l’intuition permet la grâce qui rend l’effort invisible, graal de tout artiste, à commencer par ceux qu’il influenca comme Rebeyrolle et Jean Rustin.

Bacon&Eggs, l’homme et l’œuvre, ont suscité un grand nombre d’études, de biographies, de livres d’entretiens, d’analyses, de commentaires. Ceux de Harrison sur le travail du peintre (Actes sud, 2008) et de John Deakin sont souvent cités. De même que Francis Bacon ou la vérité criante (Fata Morgana , 1974) de Michel Leiris (qui lui a par la suite consacré deux autres ouvrages), Logique de la sensation (La Différence de 1981) de Gilles Deleuze qui lui aura apporté le prestige de la philosophie, ainsi que les fameux entretiens de David Sylvester et les textes de Michaël Peppiatt. Dans Francis Bacon ou la mesure de l’excès (336 pages, Gallimard), Yves Peyré, qui l’a longtemps fréquenté, mêle l’analyse au témoignage ; et passant en revue tous ses prédécesseurs en baconologie, il se demande si au fond, nul n’a mieux compris l’artiste qu’un romancier, Mario Vargas Llosa dans Eloge de la marâtre (1988, merveilleusement traduit par Albert Bensoussan) qui donne sa voix à Triptyque 1 (1948). Sous la plume d’Yves Peyré, comme sous celle du journaliste d’art Frank Maubert dans son précieux Avec Bacon (139 pages, 9,50 euros, Gallimard), compte-rendu de leurs rencontres parisiennes et londoniennes, on découvre un artiste timide, raffiné, urbain, courtois, prévenant, chaleureux, généreux du moins avec les intellectuels parisiens, mais cruel avec ses compagnons nocturnes de Soho. Bacon est bien vivant et il habite en ce moment au Centre Pompidou avec ses amis poètes et écrivains. C’est là qu’on est le mieux pour lire ses tableaux.

(« Three figures in a room, 1964 » Centre Pompidou ; « Bacon par Cartier-Bresson, 1952 » ; « Portrait de Michel Leiris, 1976 » Centre Pompidou , « Portrait d’Innocent X d’après Velasquez », 1953, Des Moines photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans arts.

1272

commentaires

1 272 Réponses pour La fabrique de l’imaginaire de Bacon&Eggs

Jean Langoncet dit: à

Bacon & [scrambled] Eggs

Paul Edel dit: à

Merci et alii pour la référence à Stendhal, malheureusement le H de son nom est mal placé. Stendhal écrit dans « De l’amour » en 1821 ceci d’intéressant: « L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation : elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses chances de bonheur. »

Delaporte dit: à

17:32
Bacon était un peintre associé à la littérature (son amitié avec Michel Leiris) et au catholicisme (ses portraits du pape d’après Velasquez). Passou met bien en relief ce qui pourrait gâcher notre plaisir : cette violence qui lui est faite à travers des « dispositifs » crétins, que lui-même aurait méprisés.

Marie Sasseur dit: à

Pas très faim. Merci.

Patrice Charoulet dit: à

LUCHINI

Luchini a un immense talent. En public, il lit des textes sur l’argent. Les salles sont pleines. Pour entrer, il faut payer …64 euros. Que d’argent !

RENAUD CAMUS

Parcourant le « Canard enchaîné » ( 2 octobre, p.8), je lis ces mots « Renaud Camus, l’inspirateur de la tuerie de Christchurch … ».
Et Nietzsche*, l’inspirateur de la Shoah ?
* Lu par Hitler

D. dit: à

Bacon et eggs, je suis comblé.

christiane dit: à

Quand le regard de l’autre se croise avec notre regard, une appartenance au visible naît. Et là, se sont ces toiles de Francis Bacon peintes après 1971, (l’année où Georges Dyer se suicide. Les triptyques noirs…) qui font lien.
Y aura-t-il même réciprocité dans le dialogue ici écrit ?
Toute toile est une invention, une construction de F.Bacon. Comment les voyons-nous ? Notre façon de les regarder sera liée à ce que nous savons de l’homme malmené par la vie, de l’artiste autodidacte, de l’art de son temps (il était à contre courant de l’École de New York et de son expressionnisme abstrait).
Nos mots et ceux des écrivains et penseurs (tragédies d’Eschyle, poèmes de T.S.Eliot, écrits de M.Leiris, Nietzsche et le tragique, Conrad « au cœur des ténèbres », Bataille : érotisme et transgression…) mis en mémoire dans cette exposition (ambitieuse) ne pourront jamais entièrement recouvrir ce que nous voyons. Regarder c’est choisir un rapport entre ces toiles, un rapport entre nous et ces toiles. Quelle apparence se reconstitue à travers ces portraits d’êtres absents ? déroutants, si « justes » dans leurs torsions et déformations, leurs ellipses.
Qu’est-ce qui se détache sur ces fonds unis constitués d’aplats de couleurs pures, parfois si sombres ? Une condition humaine souffrante, poignante.
La façon dont il peignait ces êtres, libéré des contraintes de l’espace. Un témoignage. Secousse de l’étrangeté. (La mort au travail…) Une vision fugitive, ô combien personnelle, et admirablement perçue dans ce billet. « […] il s’agit d’abord et avant tout de regarder et de se laisser envahir. »
J’aime le final de ce billet :
« on découvre un artiste timide, raffiné, urbain, courtois, prévenant, chaleureux, généreux du moins avec les intellectuels parisiens, mais cruel avec ses compagnons nocturnes de Soho. Bacon est bien vivant et il habite en ce moment au Centre Pompidou avec ses amis poètes et écrivains. C’est là qu’on est le mieux pour lire ses tableaux. »
Lire ces portraits fraternellement rassemblés… Les mots changent l’image, l’image change les mots. Temps immobile.

renato dit: à

« Quoi ? Cet homme affreux qui peint des cauchemars ? »

Il y a, il me semble, le précèdent de Turner dont la reine Victoria aurait dit — citée de mémoire — « Voilà l’affreuse cuisine de Turner ».

Janssen J-J dit: à

(crrr…, mon tweest chez les néo-erdéliens) : De passage à Jérusalem, je demande solennellement aux académiciens suédois de décerner le prix Nobel de littérature ex-aequo à Eric Zemmour & Renaud Camus. Et aux académiciens de la paix, de l’attribuer « aux » Le Pen, Marine et Jean-Marie.

Janssen J-J dit: à

Gardons-nous de réagir trop à chaud face aux faits divers de la PPP et de Bacon au centre Beaubourg.

Bérénice dit: à

Volez en 737 max meme à finir en morceaux de Bacon. l’OMC sanctionne en raison de subventions versées à Airbus. Au moins ceux là ne tombent pas ! Pour la peine, ces deux malheureux accidents nous vaudront 25% de taxes supplémentaires à l’exportation. .

https://www.google.com/amp/s/www.lesechos.fr/amp/1035368

Bérénice dit: à

Espérons que les engins à propulsion nucléaire à destination de Mars en trois mois ne nous retombent pas dessus aussi.

Bérénice dit: à

Renato, hormis les ballons à Jeff, souvent les oeuvres ne sont perçues que des siecles après leur naissance. ( c’ est n’importe quoi, je sais)

Jazzi dit: à

J’aime bien quand vous ouvrez un peu la porte de votre jardin secret extra littéraire, Passou.
Beau papier complet !

Bérénice dit: à

Jazzi, les commentaires vont redonder , beaucoup se sont il y a peu exprimés après avoir visité l’expo. Le sujet inépuisable.

Bérénice dit: à

« De l’amour » ,quel doux souvenir, Quiberon, côte sauvage.

Marie Sasseur dit: à

J’ai plutôt envie d’aller voir bientot cette pièce de théâtre, revivifiee par Darroussin, Berling, et Cie.
L’AAaaart ( Y. Reza)
Au moins je pourrais rire de ces quelques happy few qui se cherchent des excuses extra-litteraires, pour frissonner de cruauté devant une chambre froide.
Je ne supporte pas la photo format web, de M. A. Bensoussan qui sourit de toutes ses dents, vieille obsession de bacon, les dents, -comme Et Al l’a montré-, en lisant des horreurs.

Bérénice dit: à

Ça passe où, Aarrttt? Et quand? Charles Berling ?! je flippe je craque je mets 100 balles pour voir le reste.

Bérénice dit: à

De la meme generation revu avec plaisir hier soir Comme un avion. Joli nu avec post it, une oeuvre vivante.

Bérénice dit: à

Marie, Alii nous rappelait que les dents résistantes au temps demeuraient un element précieux d’identification soit en archéologie, soit pour les legistes. Je ne vois pas le portrait qui vous
derange. Qu’à donc fait cet Albert qui déclenche votre rejet peut etre degoût?

et alii dit: à

et alii c’est presque « and eggs »?
à la précédente expo, j’avais gardé mon ticket pour revisiter deux heures après et j’aurais hurlé si on ne m’avait pas laissée rentrer lire bacon, de toutes ses dents

D. dit: à

C’est maintenant confirmé : le meurtrier n’était pas inconnu des services de police.

Bloom dit: à

Quoi ? Cet homme affreux qui peint des cauchemars ?

(Il peint des tas de chair, horrible femme qui fit cauchemarder des milliers).

Le père de Francis Bacon était un descendant de Sir Francis Bacon, homme d’état et philosophe élisabéthain de haut vol. Les tenants de l’hypothèse baconienne prétendent que Sir Francis est l’auteur des pièces traditionnellement attribuées à Shakespeare.
Une certitude, les Bacon et la littérature sont intimement liés. Bacon was an egghead (intello)…

Jazzi dit: à

Francis Bacon junior devaient lire avec délice les gay Sonnets de son illustre ancêtre attribués à Shakespeare, Bloom ?

Bérénice dit: à

1300 livres, Pablo75 en possède sûrement beaucoup plus, il ne peint pas mais il a des bouquins de tous âges et des vinyles, Bacon peut aller se rhabiller.

et alii dit: à

bloom,ce « des tas » me » chagrine beaucoup;pourquoi pas la chair simplement?

Bérénice dit: à

D, on sait aussi qu’il n’a pas crié au wok le bar.

Jazzi dit: à

Le sonnet 20* de Shakespeare, traduction de Victor Hugo :

Tu as une figure de femme, peinte de la main même de la nature, ô toi, maître-maîtresse de ma passion ! Tu as un tendre cœur de femme, mais ne connaissant pas l’humeur changeante à la mode chez ces trompeuses ;

Tu as des yeux plus brillants que les leurs, et moins faux dans leurs œillades, qui dorent l’objet sur lequel ils se fixent : homme, tu domines tout éclat de ton éclat suprême, ravissant les yeux des hommes, fascinant l’âme des femmes.

Tu fus d’abord créé pour être femme. Puis, quand la nature t’eut fait, elle raffola, et par une addition elle me dérouta de toi, en t’ajoutant une chose qui ne me sert de rien.

Mais, puisqu’elle t’a armé pour le plaisir des femmes, à moi ton amour, à elles les trésors de jouissances de ton amour !

*Sur un total de 154 sonnets du même genre…

Patrice Charoulet dit: à

Révélations et constatations

Un des commentateurs (ce n’est pas moi !) du blog de Philippe Bilger écrit ceci :

https://www.dailymail.co.uk/news/article-7516175/Saddam-Hussein-bribed-Jacques-Chirac-5m-bid-make-oppose-led-Iraq-war.html  »

D’accord. Donc on va commencer à pouvoir parler sérieusement, et laisser de côté les sornettes type « il ne faut pas dire de mal d’un mort » ou « Macron a-t-il prié à Saint Sulpice ? ». Du coup, on va aussi pouvoir faire le lien avec le discours prétendument scandaleux d’Éric Zemmour, qui lui vaut une enquête du parquet.

Pour résumer l’article explosif (et exclusif) que vous nous mettez en lien : Jacques Chirac a reçu 5,6 millions d’euros de la part de Saddam Hussein, son ami personnel de longue date, pour financer ses campagnes électorales de 1995 et 2002. Raison pour laquelle il a refusé d’engager la France dans la guerre d’Irak de 2003, aux côtés de ses alliés de l’OTAN.

La source est en béton armé, puisqu’il s’agit du chef de l’espionnage britannique de l’époque, le MI6 (dont on dira, au doigt mouillé, qu’il est l’un des cinq meilleurs services de renseignement dans le monde).

Cet article a été publié le 28 septembre à 22 h 36. Nous sommes le 2 octobre, et, sauf erreur de ma part, aucun média français n’a repris l’information. Alors qu’elle devrait être en train de saturer l’espace public.

Les faits révélés au Daily Mail samedi dernier par Sir Richard Dearlove (dont même le nom était secret du temps où il était en fonction) avaient pourtant fait l’objet de nombreuses et insistantes rumeurs, depuis longtemps, de la part de gens bien informés.

Par exemple, dans ces articles fort sérieux : Stratfor, 2003 ou Middle East Quarterly, 2005.

Ces analyses vont bien au-delà : elles décrivent tout un système politico-mafieux d’allégeance au monde islamique, de la part de la France en général et de Jacques Chirac en particulier. Mais aussi de la part d’autres dirigeants européens, comme le soulignait le Washington Examiner deux jours avant ces révélations : « Chirac représente toute une génération de dirigeants européens profondément corrompus dans leurs relations avec le Moyen-Orient », écrit le journal.

En 2006, les journalistes Christophe Boltanski et Éric Aeschimann levaient le voile sur ce système dans leur livre Chirac d’Arabie : « A l’heure du bilan, l’idée d’une politique arabe de la France telle que Jacques Chirac a tenté de la mettre en œuvre reste entachée du soupçon — justifié — de n’être qu’une tentative de ressusciter une grandeur perdue. Au mieux, une irrépressible nostalgie ; au pire, une pulsion néocoloniale. »

Mais la vraie question reste celle que pose Robert Spencer sur le site américain Jihad Watch : « Combien d’autres dirigeants occidentaux ont-ils accepté des pots-de-vin en échange de politiques accommodantes ? Qui les a corrompus, et quand ? Se pourrait-il que la capitulation en rase campagne de l’Occident face au suprématisme islamiste, la dégradation de la liberté d’expression, la diabolisation des observateurs qui ont analysé les véritables causes du djihadisme, le refus de se confronter à l’idéologie qui est à la racine de la violence djihadiste, soient le résultat de pots-de-vin massifs comme celui-ci ? Le saurons-nous jamais ? »

Et l’on pourrait élargir ces questions à la persécution systématique dont font l’objet, en Europe et en Occident, les opposants à l’immigration de masse de façon générale.

Jihad Watch n’est pas le premier blog réactionnaire venu : c’est l’une des sources les plus anciennes, les plus sérieuses et les plus approfondies sur la progression de l’islamisme dans le monde. Il est dirigé par Robert Spencer, expert reconnu qui a publié 19 livres sur le sujet. Il est bien placé pour le connaître, puisque, catholique de rite melkite, il a des origines grecques de Turquie. Son opposition à l’islam lui a valu d’être interdit d’entrée sur le territoire britannique. Ses livres ont été traduits dans plusieurs langues — mais pas en français, curieusement.

C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la scandaleuse et nouvelle agression juridico-médiatique dont est victime Éric Zemmour, qui marque incontestablement un pas supplémentaire dans la répression de la liberté d’expression.

Nous en sommes rendus au point où la direction d’une grande chaîne de télévision, soi-disant neutre et objective, déclare qu’elle n’aurait pas dû retransmettre le discours d’Éric Zemmour en direct : autrement dit, elle aurait dû se donner les moyens de le censurer préventivement au cas où il aurait dit des trucs pabien.

Nous en sommes rendus au point où il suffit que 400 inconnus soumettent un « signalement » au CSA (c’est-à-dire une dénonciation anonyme de délit d’opinion), pour que celui-ci déclare une urgence nationale.

Et il suffit que 400 trolls se déclarent contrariés par les propos de Zemmour pour que le parquet déclenche une enquête à son encontre.

On sera gentil de m’indiquer la différence avec la Russie de Staline ou l’Allemagne de Hitler. Sinon que pour l’instant, il n’y a ni balle dans la nuque, ni (dans la plupart des cas) prison.

Mais ça pourrait changer. Très vite.

En Nouvelle-Zélande, un professeur d’université avait écrit un livre intitulé En Défense de la liberté d’expression, consacré à la tyrannie croissante du politiquement correct gauchiste dans les universités occidentales. Son éditeur s’est ravisé au dernier moment : il risquait de tomber sous la loi britannique réprimant « l’incitation à la haine raciale ». Il a donc capitulé avant même de publier le livre — sans se rendre compte, apparemment, qu’il justifiait ainsi le propos de l’ouvrage.

A New York, cette grande métropole qui a, si longtemps, symbolisé la liberté au regard du monde entier, la municipalité dirigée par le communiste Bill de Blasio (*) vient d’interdire l’expression « immigré illégal ». Si vous traitez quelqu’un d’immigré illégal « dans le but de le dénigrer, de l’humilier ou de le harceler » (et qui pourrait se défendre de telles intentions ? il est manifeste qu’il incombera au suspect de prouver son innocence), vous êtes susceptible d’une amende de 250 000 dollars.

Déjà, en Grande-Bretagne, mère de la démocratie, un homme vient d’être emprisonné pour un an et neuf mois, pour le seul crime d’avoir prononcé un discours lors d’un meeting destiné à protester contre les délits sexuels commis par les immigrés (lesquels, bien sûr, n’existent pas, et proviennent uniquement de l’imagination malade d’esprits dérangés, victimes de leurs peurs et des haines attisées par l’extrême droite).

Comme il a parlé aux côtés de Tommy Robinson, célèbre militant de la cause anti-djihadiste diabolisé par le pouvoir (et enfermé dans une prison de haute sécurité pour avoir simplement filmé la réalité), il a suffi au tribunal de décréter qu’il était « motivé par la haine raciale » pour le mettre légalement en prison. Où il côtoiera une majorité de musulmans.

Un prisonnier d’opinion blanc est déjà mort dans des circonstances similaires, dans une prison britannique. Il avait placé des tranches de bacon sur les portes d’une mosquée. Il a été condamné à un an de prison. Les autorités ont refusé de révéler la raison de son décès.

Parlons clair : la charia est déjà en vigueur en Grande-Bretagne. Le châtiment pour offense à l’islam est la peine de mort. Le fait que les tribunaux anglais sous-traitent la sentence et l’exécution aux gangs musulmans qui tiennent les prisons (**) est un détail de l’histoire de la décadence de l’Occident.

D. dit: à

…et l’on apprend dans la presse que le tueur s’était converti il y a un an et demi.

Jazzi dit: à

Sur BFMTV, à propos de Rouen, on parle de « drame industriel » !

pour le tueur de la préfecture de police, on s’achemine plutôt vers un « drame professionnel » ?

Le monde est fou et l’on ne sait plus très bien comment nommer les choses…

D. dit: à

Jazzi, on s’achemine sans grande surprise vers un converti depuis 1 an 1/2 ayant pour responsable hiérarchique une femme.

D. dit: à

On verra quelles mesures courageuses et drastiques en seront logiquement tirées par nos gouvernants…
…ou si l’on se dépêchera d’appeler ça un cas psychiatrique pour ne pas faire de vagues à court terme en négligeant le raz-de-marée à venir.

Les électeurs responsables apprécieront la situation en tant voulu. Enfin espérons-le.

D dit: à

Ce matin des petits moineaux que je reconnais reviennent me dire bonjour à ma fenêtre…je reconnais en eux l’oeuvre et l’amour divin qui imprègne tout ce qui est beau et bon.
Il y a huit siècles un certain Françius d’Assise s’émerveillait semblablement en contemplant les oiseaux. Bien entendu je suis loin de sa sainteté.

D. dit: à

Je suis de plus en plus convaincu qu’il faut confier la présidence de ce pays à une femme pour que le droit des femmes à vivre en sécurité soit correctement pris en compte.

Bérénice dit: à

D, sachant sa conversion il serait un peu malhonnête de negliger les recherches et ne pas permettre aux enquêteurs de rechercher des indices sur le champ religieux. Ordi, mosquée fréquentée ou non avec quel prêche, existence d’échanges avec des radicalises ou absence de ce genre de contacts. Après tout on peut encore envisagé sur les conversions ne mènent pas toutes à l’attentat, ne dont pas toutes suspectes d’islamisme radical. Mais c’est assurément un element signifiant. La these des problemes relationnels, d’une ambition frustree ayant entraîné un desir de vengeance ou un  » raptus » pourrait etre agrementee d’ideologie fanatique et inspiré.

Bérénice dit: à

Envisager, sont pour dont, …

Bérénice dit: à

Après ces morts, il savait qu’il ne sortirait pas vivant, actes suicidaires qui en rappellent d’autres malheureusement.

Pat V dit: à

bullshitter 😉

Bérénice dit: à

Pablo, lui, semble avoir choisi de tout expliquer, c’est pourquoi il ne peint pas néanmoins il explique la peinture.

Bérénice dit: à

Nous l’attendons mais depuis un moment il se couvre de silence, de retenue, de pudeur même peut être alors qu’admirant le plus grand peintre de tous les temps * Velasquez et le plus grand écrivain de toute les galaxies ** Shakespeare, il devrait intervenir, nous jeter quelques points de vue à la figure.

Bérénice dit: à

De plus nous restons sans nouvelles de sa lune de miel musicale avec son ami Chaloux le bien aimable, le plus intelligent, le créatif puissant, le galant, le bon’ le doux charmeur empli d’indulgence, de bonté, d’amour pour le genre humain quel que soit sa texture mais surtout en sous vetements feminins, nu si perfection anatomique. Deux esthètes érudits, ouverts au dialogue et respectueux.

et alii dit: à

vous avez l’heure (poème)
À cinq heures de l’après-midi.
Il était cinq heures de l’après-midi.

Janssen J-J dit: à

@ Sa Manjesté des Souches, s/ Francis Bacon :

Je signale que le rattachement de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) au ministère de l’Intérieur « n’est pas lié » à la circulaire d’Édouard Philippe du 5 juin 2019, a indiqué Matignon. L’objectif de la réforme est « que la Miviludes puisse continuer à exercer ses missions actuelles en bénéficiant de la proximité d’autres organismes qui interviennent sur des sujets connexes », ont rappelé les services du Premier ministre : « La nouvelle organisation permettra bien de prendre en compte la spécificité du phénomène des dérives sectaires. »
Il ne faut donc pas nous raconter n’importe quoi.

et alii dit: à

Alors si vous vous rendez à la Grande Halle de la Villette en ce premier week-end d’octobre, prenez le temps, entre les single malts écossais, les blends japonais et les rye américains, de visiter les stands des whiskies français. Qui sait ? Il y a des chances que vous y trouviez quelques-unes des futures icônes mondiales du whisky…
https://theconversation.com/le-whisky-made-in-france-a-tout-pour-devenir-une-future-reference-mondiale-120299?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%203%20octobre%202019%20-%201425413471&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%203%20octobre%202019%20-%201425413471+CID_d370ed40bc1d00bee92f7936a7615f71&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Le%20whisky%20%20made%20in%20France%20%20a%20tout%20pour%20devenir%20une%20future%20rfrence%20mondiale

Janssen J-J dit: à

@ Patrice Charoulet, vous feriez-vous, ast’heure, le défenseur de la liberté de CETTE opinion, plutôt que le chantre de la LIBERTE D’EXPRESSION, ultra contrôlée sur le site d’où vous l’avez extraire…
Vous nous décevez un brin, alors que vous n’aviez jamais fait partie des trolls de la fachosphère sévissant avec délices chez mister Bilger,… jusqu’à plus ample informé. Quelle chute, mon dieu ! Qui diable y résisterait, à Dieppe ou au pays de Bray sous la suie ?
« Parlons clair : la charia est déjà en vigueur en Grande-Bretagne. Le châtiment pour offense à l’islam est la peine de mort. Le fait que les tribunaux anglais sous-traitent la sentence et l’exécution aux gangs musulmans qui tiennent les prisons (**) est un détail de l’histoire de la décadence de l’Occident ».

Janssen J-J dit: à

@ « Il y a des chances que vous y trouviez quelques-unes des futures icônes mondiales du whisky »
Nous vous laissons le soin d’aller vous y saouler. Et de nous informer du fruit de votre enquête. D’autres tâches nous attendent à la Préfecture, voyez.

Janssen J-J dit: à

@ 10.51 -> à jzmn ; quant au sonnet 20, mal traduit par VH, je ne vois pas en quoi. Pourriez-vous, au demorant (sic), nous citer des écrivains non suspects de machisme ou d’homophobie, n’ayant jamais cru devoir glorifier de leur vie autre chose que le sexe vertigineux des femmes (hors l’incomparable Louis Calaferte) ?
Merci pour l’effort d’imagination, pour nous sortir de votre habituelle zone de confort, (comme dirait LS).

Jazzi dit: à

« des écrivains non suspects de machisme ou d’homophobie, n’ayant jamais cru devoir glorifier de leur vie autre chose que le sexe vertigineux des femmes »

Aragon, « Le Con d’Irène », JJJ, n’en déplaise à mon inconfort !

Janssen J-J dit: à

Pas mal, jzmn… comme plaisanterie in(con)fortable, ce con d’Irène ! 🙂
Kundera vous en remerciera, il en rira puis oubliera.
Bonne journée : c’est quoi déjà, le film jambon du jour ?

P. comme Paris dit: à

Les sourds entendent des voix.
Spasiba bolchoï Patrice Charoulet.

Jazzi dit: à

« Nous sommes toutes des fleurs, le corps d’une femme, oui, il a dit ça… »

Qui ça ?

James Joyce à la fin d’Ulysse dans le célèbre monologue de Molly Bloom, JJJ !
https://www.youtube.com/watch?v=qnYIEb52nCk

Le film du jour, ce sera « Jocker », Lion d’Or à la Mostra de Venise

Pat V dit: à

Après la Seconde Guerre mondiale, on s’avisa que les causes de la guerre pouvaient avoir été tout autant intellectuelles et spirituelles que physiques, sociales ou historiques. Ne fut-ce pas, après tout, le manque d’intelligence de l’état-major français (réputé pour sa bêtise depuis l’affaire Dreyfus et le Chemin des Dames) qui avait conduit Gamelin à penser que les Allemands allaient attaquer par la Belgique comme en 14, et à ne pas écouter le colonel de Gaulle qui prônait l’usage massif des chars ? La bêtise des Polonais qui avaient conduit leurs lanciers à cheval contre les chars du Reich dans une charge dérisoire ? La sottise de Chamberlain et la couardise intellectuelle de Daladier (qui ne manquait cependant pas de jugement, puisque il était capable d’appeler un con un con) qui avaient conduit à la capitulation de Munich ? Les idiots de la Grande guerre avaient, il est vrai, du fait que la victoire contre Guillaume avait été conquise par les Alliés, relégués au second plan, mais leur présence se faisait toujours sentir, ne serait-ce que parce que le plus malhonnête intellectuel parmi eux, Philippe Pétain, venait de faire le « don de sa personne » ( on notera : mais pas de son intelligence) au pays. Goering, Goebbels, Speer, Himmler ou Borman était certes plus fins que leur maître, et à bien des égards malins comme des singes, et ils n’étaient pas dépourvus de Sweckrationalität. Chez les intellectuels, Rosenberg, Heidegger, Schmitt passaient pour des minus habens face aux grands noms de l’Allemagne weimarienne comme Mann, Husserl, Jaspers et Cassirer, mais même des demi-habiles sont habiles. Pendant l’Occupation, les collaborateurs, les partisans de Vichy ne manquèrent pas de fustiger la sottise du Front populaire, la nullité des institutions pourries de la Troisième république, et la connerie des Rad’ soc et du Cartel des gauches. Les intellectuels fascistes, Mussolini en tête, n’avaient pas démérité en matière de sottise, de vanité et de vide intellectuel. Mais personne ne pouvait nier que la Seconde guerre mondiale ne traduise un effondrement des valeurs de l’esprit et de l’intellect sans précédent, que des auteurs comme Kraus, Benda, Orwell, Ortega y Gasset ou Musil avaient parfaitement diagnostiqué avant-guerre, mais sur lequel ils avaient été incapables de peser (d’ailleurs comment peser sur un effondrement, sinon en s’effondrant un peu plus avec lui ?). Aussi, quand le tribunal de Nuremberg commença en 1945 à donner les contours d‘une définition de la notion de crime contre l’humanité, de grands juristes internationaux commencèrent à réfléchir à la notion de crime contre l’esprit. Ils étaient frappés par la limitation mentale et l’absence de sens de l’esprit et des valeurs non seulement des fascistes et des nazis, mais aussi des communistes, et de nombre de leurs contemporains. Leur orientation était clairement libérale, mais ils voyaient aussi combien le libéralisme ne préserve pas de la sottise. L’idée que des individus puissent particulièrement se rendre coupables de crimes contre l’esprit leur paraissait sensée. Mais cette idée mit du temps à faire son chemin. Les marxistes s’y opposaient. D’une part ils jugeaient les masses opprimées innocentes de tels crimes, et leurs guides communistes immunisés, et ils condamnaient comme bourgeoise la conception de l’esprit qui présidait au projet. Mais on leur opposait des épisodes comme le lyssenkisme, qui n’était pas particulièrement glorieux. Le crétinisme libéral n’était pas en reste. Qui aurait pu dire, à la contemplation du maccarthysme, dans des condamnations comme celles d’Alan Turing, que les valeurs de l’esprit étaient respectées ? Il n’y avait pas que dans le monde social et historique que des crimes contre l’esprit se commettaient. On accusait la Raison et les Lumières d’en avoir commis d’énormes en rendant possible le nazisme, on accusait les marxistes d’en commettre encore plus, et ces derniers voyaient dans l’idéologie libérale la ruine de l’intellect. Sartre ne disait- il pas qu’ »un anticommuniste est un chien » ? Plus tard, de graves offenses à l’esprit se produisirent souvent, avec des livres comme Le matin des magiciens, ou les ouvrages de Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie. Plus tard encore, les méfaits de la French Theory, et les dénonciations salutaires de Sokal et Bricmont, attirèrent l’attention d’autres crimes de lèse- intellect. Mais il n’y avait pas que dans le domaine des idées que ces offenses se produisaient. La littérature – que l’on songe à la cohorte de prix Nobel de littérature qui ont stupéfié tous ceux qui avaient encore un sens des valeurs de cet art – et les sciences que l’on songe à la montée de la fraude dans les laboratoires – n’étaient pas en reste. Ajoutez à cela la nullité des productions artistiques contemporaines (chiens en plastique et plugs anaux plantés dans les décors urbains), de l’architecture, qui rendait les villes inhabitables, du kitsch qui envahit nos habitations, du théâtre, qui devenait un immense happening, et du cinéma, où les pires navets étaient portés aux nues. Le pire encore était que toutes ces œuvres nullissimes étaient jugées admirables, selon le principe qui veut que les voleurs soient les premiers à recevoir la gloire d’avoir pratiqué la truanderie. Au lieu de raser les murs, de se terrer dans des trous, les criminels contre l’esprit non seulement opéraient au grand jour, mais recevaient tous les honneurs. »
http://lafrancebyzantine.blogspot.com/2019/10/crimes-contre-lesprit.html#comment-form

closer dit: à

« D’autres affirment que l’attaquant, converti à l’islam il y a dix-huit mois, aurait été convoqué par sa responsable pour un entretien visant à savoir pourquoi il ne saluait plus les femmes. »

Si ce point est vérifié, c’était bien un signal d’alerte! Castaner prétend qu’il n’y en avait aucun.

Bérénice dit: à

Jazzi, il peut arriver qu’un homme en dehors de tout commerce sexuel aime un autre homme d’amitié, l’admire tant pour ses caractéristiques physiques que pour son esprit. Ce sonnet ne traduit pas d’ambiguïté , une amitié passionnée à moins que l’on considère que Shakespeare n’ait pas assumé ses désirs, je ne le lis pas ainsi. Un autre que je découvre est livré à diverses interprétations, le 144. Il pourrait répondre à celui que vous donnez.

D. dit: à

Bérénice dit: à

Après ces morts, il savait qu’il ne sortirait pas vivant, actes suicidaires qui en rappellent d’autres malheureusement.

Bérénice, une neutralisation au taser était amplement suffisante pour un type armé d’un couteau. Au pire un tir multiple dans les jambes ou le bas du bassin.
Après on fait ce qu’on peut dans l’action ; bien évidement le type porte l’entière responsabilité de sa propre mort hier.

Pat V dit: à

En ce moment même inauguration des tulipes kitsch Kooniennes 😉 😉 😉

Bérénice dit: à

D. Je suppose que le policier qui l’a neutralisé devait avoir vu ou reçu des info sur ce qui s’était passé juste avant et dans la cour, le forcené n’a t il pas agressé ? Je n’ai pas lu le peu d’info qui filtrent mais si c’est un acte à caractère terroriste, il est nécessaire que ce soit su à mon avis.

Bérénice dit: à

WS refute l’image de la femme idéalisée et lui oppose celle d’une femme reelle àui sans posséder les attributs des divinisées suscite des sentiments.

Jazzi dit: à

Sonnet 144

J’ai deux amours : l’un, ma consolation ; l’autre, mon désespoir, qui comme deux esprits ne cessent de me tenter. Mon bon ange est un homme vraiment beau, et mon mauvais est une femme fardée.

Pour m’attirer vite en enfer, mon démon femelle entraîne loin de moi mon bon ange, et tâche de séduire mon saint pour en faire un diable, poursuivant sa pureté de sa ténébreuse ardeur.

Mon bon ange est-il devenu démon ? Je puis le soupçonner sans l’affirmer directement. Mais, tous deux s’étant éloignés de moi et tous deux étant amis, j’imagine que le bon ange est dans l’enfer de l’autre.

Pourtant je n’en serai jamais sûr, et je vivrai dans le doute, jusqu’à ce que mon mauvais ange ait embrasé le bon.

D. dit: à

Patricia, il faut être inscrit sur Facebook pour voir votre lien.
Vous n’avez rien d’autre ?

D. dit: à

C’est quoi ces conneries, Jazzi ?
Tu vas bien ?

Janssen J-J dit: à

« D’autres affirment que l’attaquant, converti à l’islam il y a dix-huit mois, aurait été convoqué par sa responsable pour un entretien visant à savoir pourquoi il ne saluait plus les femmes. »

Pourriez-vous citer vos sources, closer ? C’est grave de balancer ainsi vos rumeurs !

Janssen J-J dit: à

@ bien évidement le type porte l’entière responsabilité de sa propre mort hier.

Justement, ce n’est pas évident du tout, à ce stade.

Jazzi dit: à

Faut suivre, D.
On parle du point commun entre Francis Bacon et Shakespeare…

P. comme Paris dit: à

Shakespeare et les œufs ???

P. comme Paris dit: à

Ce soir,
bacon aux bulbes de tulipes.

Dubruel dit: à

Aversion pour Bacon. Peinture dégueulasse, exécution et résultat. L.Freud, Ron Mueck peintre et sculpteur réputés ‘charnels’ ‘viandards’ ne me font pas cet effet. Sais pas pourquoi. Sacré Assouline ! Le papier si bon qu’il va me forcer à reconsidérer le point de vue.
L’amitié &l’initiation Leiris y est pour beaucoup. Personnel vent debout quand il fut vidé de son bureau du musée del’H. Quand on pense qu’il a été ethnologue ‘par hasard’…’La Langue secrète des Dogons de Sanga’, dédié à la Juive polonaise de la Mission Djibouti, Debora lifchiz morte à Auschwitz que sa femme et lui avaient cachée. Combien de mandarins feraient ça avec une ‘collaboratrice’? Déjà beau qu’ils piquent pas les travaux en gratifiant royalement d’un ‘sous la direction de’.

‘Solenoide'(ne sais plus à qui je réponds) vaut largement l’investissement! ça va vous changer des bouquins de com et romans de normalien.ne.s. Oup’s,pas dû dire ça. Ce qui s’appelle cracher dans la soupe, puisque j’en suis.Celui-là, vous ne le rangerez pas entre les Dominique Barberis -Maïlys de Kerangal – et la mère de Laure Fugain décédée d’un cancer. Du texte, du texte, du texte.

Dubruel dit: à

Sur ce, sourire ‘fendu’ emprunté à Annelise, avant d’aller voir le Todd Philips. Faut bien ça pour tenir le choc d’un duel de savoir avec les élèves.
Elle a régalé sur RDC avec un extrait ‘Batman’, Tim Burton & exégèse à se lécher les doigts :
https://www.youtube.com/watch?v=vO_0np2IbtY

et alii dit: à

. Bruno Lasserre se voit reprocher d’avoir tardé à sanctionner un de ses anciens bras droits, signalé par un audit pour son management «toxique et disqualifiant» envers un subordonné. Dans cette affaire, Fabien Zivy, l’ancien chef du service juridique de l’Autorité, est mis en examen pour «harcèlement moral». Le 27 mars 2014, Alain Mouzon, qui fut son adjoint, se suicidait.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-vice-president-du-conseil-d-etat-en-examen-pour-complicite-de-harcelement-moral-20191004

Janssen J-J dit: à

merci, chère closer pour la source : le figaro, aurais dûj m’en douter… agencés comme elles le sont, le lecteur n’allait pas manquer de ne retenir que les 3 rumeurs lourdement inisitantes sur les liens du meurtrier avec l’idéologie du jihad… ((@ r/ des fleurs plein la bouche TX »5-7 //
BBC (@ MS et MH): le contrôle des limites de la durée de l’espace-tems sera effectué désormais par les Bedlam Jennies, nnWXD’4{ ///@ at alii : Les fantômes mangent des Galutins… Je répète : les fantômes mangent des Galutins » ([[[[[èèèè]+kL=+} /// Nous somems revenus de Jérusalmen où nou savons trouvé ce que nou sne cherchions pas? Je répète (de May à Snowy : —|||://https : moriarty Xc Rita M. «  »###]? Des sourds-muets qui entendent des voix dans la nuit leur suggérant de passer à l’acte ? ENcore un coup du vaudou… Un roman pour Marguerite : forcément innocents (sic transit).

Janssen J-J dit: à

‘Solenoide'(ne sais plus à qui je réponds)

je le prends pour moi, apèrs tout, j’ai acheté le book mais me suis plongé dans un autre, plus urgent et surtout moins copieux. Il n’a rien à voir avec les prix de l’automne, beaucoup plus avec les exactions policières de ces derniers temps (un meilleur Jambon : DD -> D.S., chez Grasset).

Bérénice dit: à

Jazzi, le 144 est comme les autres interpretés de differentes facons, dans une des receptions l’analyste comprend la dualité d’un homme tiraillé entre son ange et son demon intérieurs. Voir aussi celui sur la luxure. Un spécialiste pourrait nous dire si certains d’entre eux peuvent être lus comme une introspection tentant de voir clair dans ses contradictions pour ne pas succomber.

Bérénice dit: à

JJJ, le fait est qu’ il était nouvellement pratiquant et si ce que sa femme raconte est vrai atteint d’une maladie psychiatrique. Certains mélanges ne donnent pas de bons résultats comme par exemple l’usage de haschich chez des êtres fragiles les précipitent dans la psychose, tous les psychotiques ne sont certes pas dangereux pour autrui.

Pat V dit: à

Patricia, vous n’avez rien d’autre?D.
Voici, voilà sur le facebook du philosophe esthéticien :

Yves Michaud
5 min ·

Koons.
Je ne reviens pas sur la polémique ni sur la valeur de Koons. C’est du passé.
Quelques questions pendantes très différentes

– Quelle est la signification symbolique de ces onze trous du cul offerts à la France? Hommage trumpiste à une nation de minables? Ma question se pose pour de bon: en art figuratif, tous les signes comptent et valent.

– Pourquoi en rajouter sur la satanée manie de parasiter l’espace urbain d’ameublements saugrenus? Cela va des plots anti-stationnement aux panneaux d’orientation et du code de la route, des statues misérables et miséreuses aux emplacements vélib, des abribus aux feux rouges. Maintenant s’ajoutent les tonnes de béton demandés par Hidalgo pour restructurer les circulations. Je ne sais qui est en charge de la beauté urbaine parmi tous les chevaliers de la manchette qui oeuvrent auprès de la mairesse, mais il faut aussi dire que le paysage urbain a été ravagé par tous ces mobiliers qui en font un dépotoir. La pollution visuelle se double d’une pollution majeure aux déplacements. Bienvenue donc à ce monument minable de plus.

– Pourquoi dans un monde où chaque politique parle de transparence, un montage aussi opaque? Il y a eu embargo sur les commanditaires, embargo sur les termes du contrat avec la ville, embargo sur les coûts détaillés, embargo sur les travaux d’installation. De qui se moque-t-on? Une pure et simple honte. »

Pat V dit: à

Dubruel dit: à

Aversion pour Bacon. Peinture dégueulasse

Mais qu’est-ce que vous trouvez en fait dégueulasse chez Bacon?

Petit Rappel dit: à

Non, pas Victor Hugo, François-Victor Hugo, qui lui, s’était trouvé un père dans Shakespeare. VH jugeait l’anglais « du français mal prononcé » depuis certaine « expoultionne » de Jersey.
Pour autant que je me souvienne, Christiane, le Bien à vous revient à feu Mac souvent avec l’acronyme BAV!
Bonne journée. MC

Janssen J-J dit: à

mais pourquoi éprouvez-vous à ce point le besoin de vous rationaliser un film avec des éléments aussi minces, b. ?
Quand on a passé sa vie à côtoyer des flics, des juges et des journalistes, pour qui seule la psychologie des meurtriers les faisait gamberger, et quand on mesure en parallèle les dégâts qui s’en sont suviis de leurs gamberges et pouvoirs délétères respectifs, on se dit que le voyeurisme humain pour les faits divers sanglants ne trouvera jamais de limites, alros qu’il se trompera régulièrement de cibles. Des 4 victimes, évidemment, on n’ira pas nier qu’elles auraient mieux fait de ne point mourir et qu’on devrait avoir la moindre pitié pour le bourreaux, mais enfin, est-ce en ces catégories pénales qu’il faut raisonner ? L’heure n’est plus là : il faut sauver la planète en commençant par détruire les vrais criminels nuisibles et prédateurs, ceux qui se foutent pas mal qu’elle aille à sa perte pour peu qu’ils puissent encore se faire un max de pub, donc de blé comme les jefkoun’s, etc.
Enfin bon, je sais ce que vous allez me répondre, b., et vous aurez raison.
Vous savez combien grande est mon estime face à votre immense capacité d’empathie et de médiations interloquée, sur bien des dossiers.

Jazzi dit: à

Il convient d’être prudent avant de se prononcer sur cette affaire de la tuerie de la préfecture de police de Paris.
Le terme « sourd et muet » est trop général et englobe tout un tas de degrés d’infirmité diverse et variée : sourd et muet de naissance, total ou partiel, compréhensible ou pas…
Un voisin aurait entendu le meurtrier crier la veille du drame : « Allah Akbar », sa femme dit qu’il aurait « entendu des voix ». Tout cela demande à être nuancé.
Beaucoup de « sourds et muets », qui ne sont en fait jamais muets au sens silencieux du terme, ont une tendance à la paranoïa. C’était le cas de ma mère, persuadée que tous les gens dans la rue disaient du mal d’elle dans son dos. Mais pas celui de mon père. Il faudrait connaitre le dossier médical (psychiatrique) du meurtrier. Dossier qui ne l’a pas empêché d’être embauché à la PPP, tenue, comme toutes les administrations, à employer un certain quotas d’infirmes.
Face au drame, il est urgent de ne pas en rajouter !
Une adolescente de 15 ans vient de se faire tuer devant le lycée des Lilas, une banlieue plutôt paisible…

Delaporte dit: à

15:06

L’horloge du blog, il suffit de la faire soi-même. On doit tout faire sur ce blog. Bientôt, ce sont les internautes eux-mêmes qui écriront l’article principal, à la place de Passou. On n’arrête pas le progrès !

D. dit: à

Delaporte, si cela vous arrange je peux assurer vos commentaires pendant vos congés, et inversement. L’essentiel est la continuité de service.

et alii dit: à

Il faudrait connaitre le dossier médical (psychiatrique) du meurtrier.
pas seulement psychiatrique!il y a bien des médecins qui l’ont déclaré sourd muet!
d’une manière générale, même les médecins doivent être eux-mêmes réservés;une amie kinési me racontait hier(!)qu’un médecin à la naissance d’une enfant avait dit qu’elle ne marcherait jamais;or aujourd’hui c’est une enfant qui marche;
les anecdotes sont si nombreuses que je me demande comment des gens peuvent se laisser aller à « diagnostiquer » sur des personnes dont ne sont connues que des articles de journaux et des rapports de gens étrangers au milieu médical,ce qui est une faiblesse des erdéliens

Delaporte dit: à

« De passage à Lisbonne, Bernard-Henri Lévy demande solennellement aux académiciens suédois de décerner le prix Nobel de littérature à Antonio Lobo Antunes »

15:16

Ce ne serait pas idiot. Lobo Antunes va, en France, entrer dans la Pléiade. C’est un auteur qui est très aimé, ici. Surtout pas la critique et les universitaires. Je suis moins sûr qu’il ait beaucoup de lecteurs. Sinon, il y aurait Kadaré. Depuis le temps qu’on en parle, de lui aussi. Kadaré, je ne l’ai pas beaucoup lu, ce serait une occasion de m’y plonger. C’est un Albanais. Ce serait sans doute le premier prix Nobel albanais de l’histoire. Intéressant. Pour les hispanophones, quels arguments BHL donne-t-il pour donner le pris à Lobo Antunes ? Je serais curieux de savoir.

Delaporte dit: à

« De passage à Lisbonne, Bernard-Henri Lévy demande solennellement aux académiciens suédois de décerner le prix Nobel de littérature à Antonio Lobo Antunes »

15:18
Quels sont les arguments de BHL pour donner le Nobel à Lobo Antunes, écrivain portugais qu’on aime bien en France, surtout la critique et les universitaires. Il va entrer dans la Pléiade. A-t-il beaucoup de lecteurs ? J’en doute.

D. dit: à

Les Lilas, une banlieue paisible ? You must ne joking ? 😮

et alii dit: à

ne sont connues
us;sans e

Janssen J-J dit: à

@ Ne vous génez surtout pas dlp, pour vous proposer d’écrire la prochaine chronique, qu’on rie un brin… Suggestion : on n’a pas eu de CR sur un nouveau roman intitulé « l’amour de la littérature du pape françois ». Evidememnt il n’a été sélectionné par aucun prix littéraire français. Raison de +
// Votre horloge est déréglée sur le jambon bueurre de 15.06

@ M’enfin jzzm, un dossier médical psy pour un employé rentré à la PPP il y a 23 ans… toujours d’après les rumeurs, j’vous d’mande un peu… Vous postez durant le film ? z’avez pas éteint vot’portab’ ?…. C pas bien ça !

Pat V dit: à

ce qui est une faiblesse des erdéliens, el alii.

Mais erdélienne vous-même!
Ici, c’est Bacon/Koons et puis ce devrait être tout!
Non?
15 h21 ce vendredi.

Pat V dit: à

A la rigueur, Lisbonne et ses écrivains, soit. 😉

et alii dit: à

ce qui est une faiblesse des erdéliens, el alii.
je ne diagnostique pas !
quant à être erdélienne, non, je ne réponds pas aux critères, jamais clairement formulés d’ailleurs;

et alii dit: à

Pat V dit: à
pourquoi Koons?

Pat V dit: à

ce qui est une faiblesse des erdéliens, el alii.
je ne diagnostique pas !

Mais bien sûr que si, vous qualifiez! 😉

Pat V dit: à

pourquoi Koons?

Par ce que c’est maintenant Koons s’marre! 😉

et alii dit: à

J4AI CONNU UN PSY QUI ME RACONTA AVOIR Simulé et s’être fait déclarér sourd

Janssen J-J dit: à

à ma propre honte, je n’ai lu que le Cul de Judas d’A L-A sur la guerre d’Angola au début des années 70… Un roman puissant, mais…, déolé, il n’a jamais atteint l’enfer des orages d’acier ni le voyage de Céline. On se demande bien de quoi se mêle ce pauvre BHL, faiseur de guerre en Lybie, genre.
Quid, jzmn ?… aux célèbres goûts lusitaniens ?

D. dit: à

Peut-on me garantir qu’aucun arbre n’a été abattu dans le but de dégager la vue sur les tulipes de Koons depuis la rue ?

Janssen J-J dit: à

Les Lilas et Pantin n’exhnalent pas les mêmes odeurs, très certainement. Ce soir : hamburgers frites et beignets d’acacias !

Janssen J-J dit: à

Je vous le garantis, croyez moi sur parole.

Bérénice dit: à

3J, reconnaissez que chez des êtres pas bien campés, la religiosité peut entrainer vers des délires, des convictions des comportements limite, s’ils ces comportements ne génèrent pas de troubles à ordre ou à l’intégrité physique d’autrui , passe encore. Certaines interpretations par les imams sont délétères, ajoutez à cela la libre interprétation que peuvent produire les individus d’un dogme quel qu’il soit et vous aurez tout et n’importe quoi. Ce n’est même pas une histoire d’intelligence quoiqu’ on puisse aisement concevoir que les manipulateurs soit pourvus d’intelligence puisqu’ils s’adressent à un public de tout niveau, s’ils ne l’étaient pas suffisamment ils seraient tout de suite identifies en tant que manipulateurs mais certaines marionnettes sont loin d’avoir inventé la poudre. Si vous ajoutez des rancoeurs d’ordre personnel , cela s’arrangera pas le tableau. Cela dit s’il était sourd qu’allait il faire à la mosquée, et muet comment à t il pu articuler au wok le bar? Reste à découvrir ce que l’enquête découvrira. Je reste persuadée que les terrains fragiles sont plus vulnérables et perméables. Ceci dit Thom Cruise adhere à la scientologie , ce qui ne fait pas de lui un idiot, un tueur, un psychotique, un être instable juste un sectaire qui s’est laisse embarqué. J’ajoute qu’en tant que femme l’Islam me parait être une religion où il vaut mieux naitre homme.

Bérénice dit: à

Soient pourvus.

D. dit: à

BHL représente un contre-argument à tous ses arguments.

Jazzi dit: à

A la demande de JJJ, une page sur…

ANTONIO LOBO ANTUNES

Retour sans gloire à la case Portugal

Après le flux le reflux ! De même que les civilisations meurent, les empires se dissolvent aussi. Ainsi le Portugal, réduit aujourd’hui à son territoire continental, prolongé, au large, par les îles des Açores et de Madère. Antonio Lobo Antunes, né en 1942 à Benfica, Lisbonne, s’est imposé comme l’un des principaux écrivains de sa génération. Issu de la grande bourgeoisie portugaise, il poursuivit des études de médecine et se spécialisa en psychiatrie. Discipline qu’il exerça longtemps, avant de se consacrer exclusivement à l’écriture, en 1985. Son expérience, en tant que médecin, durant la guerre d’Angola de 1971 à 1973, est à la source de ses trois premiers romans : Mémoire d’éléphant, Le Cul de Judas et Connaissance de l’enfer. Avec Le retour des caravelles (1988), Antonio Lobo Antunes aborde le thème de la décolonisation : le roman se situe après 1975, date de l’indépendance des colonies portugaises d’Afrique. Mêlant le réalisme au fantastique, on y retrouve, en un flamboyant raccourci temporel, les principaux héros de la grande épopée de Camões, de retour aux rivages d’où ils étaient partis jadis. Un roman au style poétique et baroque, où le narrateur, passant brusquement du « je » au « il », emprunte indifféremment l’identité des principaux personnages des XVe et XVIe siècles et les confronte à la réalité du Portugal contemporain. Tel, Pedro Alvares Cabral, qui découvrit le Brésil en 1500, et que l’on voit débarquer ici à Lisbonne (orthographié Lisebone) sans un sou, fuyant, avec femme et enfant, l’Angola en guerre.

« Et maintenant que l’avion se posait sur la piste à Lisebone, il restait pantois devant les immeubles d’Encarnação, les terrains vagues où se momifiaient des pianos démantelés et des carcasses rupestres d’automobiles, les cimetières et les casernes dont il ignorait le nom, comme s’il était arrivé dans une ville étrangère à laquelle manquaient, pour qu’il pût la reconnaître comme sienne, les notaires et les ambulances de dix-huit ans auparavant. Il était resté une semaine avec la mulâtresse et le petit dans la salle d’embarquement de Loanda, étendus sur le sol, enroulés dans des couvertures, tenaillé par la faim et l’envie d’uriner, au milieu d’une profusion de malles, de sacs, d’enfants, de sanglots et d’odeurs, dans l’espoir d’obtenir une place pour fuir l’Angola et les mitraillettes qui, tous les jours, brandies par des Noirs en treillis, ivres de petits verres d’after-shave et d’autorité. Un chancelier qui consultait des papiers et bondissait sur les corps couchés laissait tomber un nom d’heure en heure, et, derrière les vitres, des miliciens de l’U.N.I.T.A (Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola) portant des bracelets en crin et des lances garnies de plumes, guidés par des conseillers américains et chinois, nous gardaient sous les tubes au néon du plafond.
Au lieu du marché labyrinthique du matin du départ, après les palais des comtesses maniaques et les bars aux ombres lugubres pour étrangers anémiques, au lieu de la plage du Tage où l’on édifiait le monastère et des maçons taillant le calcaire à grands coups de masse, au lieu des bœufs et des mules des charrettes de transport et des architectes criant à leurs aides des complaintes en vers semblable au langage des serveurs des restaurants galiciens, au lieu des marchandes d’œufs, de poulets, de pagres dorés, de cheminées miniatures des Algarves et de la quincaillerie en laiton, au lieu de la clarté lacrymale des oignons sur les étals en bois, des ardents pouvoirs occultes des gitanes qui faisaient rêver les vierges automnales avec des promesses d’amours de vice-rois, au lieu des cars pullmans aux pare-brise bleus des touristes, des caravelles et des cargots turcs sous le pont du Vingt-Cinq-Avril*, on m’a poussé vers une misérable construction en ciment avec des panneaux annonçant des vols nationaux et internationaux faisant clignoter des ampoules colorées à côté du duty free shop à whiskies. Un distributeur de chocolats et de cigarettes tremblait de fièvre dans un coin, vomissant des caramels après une digestion de pièces compliquées, et les passagers de l’avion faisaient la queue comme dans les épiceries, les boulangeries et les boucheries pillées de Loanda, à la recherche du riz, du pain et de la viande qu’il n’y avait plus, rien que de la poussière, des croûtons et de la graisse, et un employé que le balai n’avait pas emporté secouant la tête derrière le comptoir en désignant du doigt les rayons vides. Il se souvint alors des soirs de frayeur les derniers temps passés en Angola, des gamins des rues qui prenaient d’assaut les bureaux et les appartements du centre, des façades criblées de balles et de ces dames au grand cœur du quartier Marçal qui, privées de clients, offraient à la nuit déserte leurs cuisses de sirènes orphelines dans les ruelles où les phares des jeeps faisaient penser aux lanternes du dernier wagon des trains.
Ceux qui s’en retournaient avec lui, ecclésiastiques, astrologues génois, commerçants juifs, gouvernantes, marchands d’esclaves en contrebande, petits Blancs du quartier de Cuca, tenant dans leurs bras des ballots en toile de jute, des valises attachées avec des ficelles, des paniers d’osier, des jouets cassés, formaient un serpent de lamentations et de misère dans tout l’aéroport devant lui, poussant leur bagages du pied (dans la zone de transit passaient des Islandais grands et échevelés comme des échassiers) en direction d’un bureau où était assis, sur un tabouret, un secrétaire du roy qui lui demanda son nom (Pedro Alvares quoi ?), le cocha sur une liste dactylographiée pleine de surcharges et de croix au crayon, ôta ses lunettes pour voir de près afin de mieux l’examiner, en se penchant de côté sur son perchoir en formica, promena son pouce d’un air songeur sur sa moustache et demanda soudain Avez-vous de la famille au Portugal ? »
(« Le retour des caravelles », traduit du portugais par Michelle Giudicelli et Olinda Kleiman, Christian Bourgois Editeur, 1990.)

*Pont qui enjambe le Tage, reliant Lisbonne au sud du Portugal. Précédemment appelé pont Salazar, il fut rebaptisé après le retour à la démocratie qui eut lieu le 25 avril 1974.

Anthime Natalis dit: à

Comme il a parlé aux côtés de Tommy Robinson, célèbre militant de la cause anti-djihadiste diabolisé par le pouvoir (et enfermé dans une prison de haute sécurité pour avoir simplement filmé la réalité), il a suffi au tribunal de décréter qu’il était « motivé par la haine raciale » pour le mettre légalement en prison. Où il côtoiera une majorité de musulmans.

Arrêtez votre char-oulet, vous ne dites pas tout sur Tommy Robinson, pseudo de Stephen Yaxley-Lennon, aussi appelé Andrew McMaster ou Paul Harris.
Cet être exquis est une figure notoire de l’extrême droite britannique, qui a co-fondé & dirigé l’English Defence League (EDL), mouvement identitaire non anti-djihadiste comme vous le prétendez, mais anti-islam tout court. Il a également fondé la European Defence League. C’est juste un facho bon teint,du genre de ceux avec qui on ne cause pas.
Le mensonge par omission est plus grave encore qu’un simple mensonge, sir Fake News.

Jazzi dit: à

à 15 : 54, j’offre une seconde tournée !

ANTONIO LOBO ANTUNES

Mythologie au crochet

Œuvre majeure d’un auteur majeur de la littérature contemporaine portugaise, Le cul de Judas, d’Antonio Lobo Antunes nous ramène à l’époque du régime salazariste finissant et de ses ultimes guerres coloniales. Ce récit romanesque est constitué d’un long monologue en forme d’abécédaire : dans un bar de nuit de Lisbonne, un homme aborde une femme assise à la table voisine. Ils boivent, tandis qu’il lui raconte, dans le détail, ponctué de considérations sur sa jeunesse bourgeoise lisboète et sur ses difficultés avec les femmes, son expérience traumatisante en tant que médecin en Angola. Ici, à la douce intranquillité pessoienne, succède le livre du désenchantement le plus total ! Après que le narrateur, âgé d’une quarantaine d’années, tel Antonio Lobo Antunes au moment de la rédaction du livre, se soit plaint de sa calvitie naissante auprès de sa voisine compatissante et muette, il retrouve la singularité de son ton, qui n’est pas sans évoquer le Bardamu du Voyage au bout de la nuit.

 » Pourtant, à l’époque dont je vous parle, j’avais des cheveux, bien que ratiboisés selon le règlement, courts ou cachés dans la soucoupe du béret militaire, et je descendais de Luanda à Nova Lisboa, en direction de la guerre, au milieu d’incroyables horizons sans limites. Comprenez-moi : je suis l’homme d’un pays étroit et vieux, d’une ville noyée dans les maisons qui se multiplient et se reflètent mutuellement dans leurs façades d’ « azulejos » et dans l’ovale des bassins, et l’illusion d’espace que je connais ici, à Lisbonne, parce que le ciel est fait de pigeons tout proches, se réduit à une maigre portion de fleuve, serrée entre les tranchants des angles des maisons et traversée obliquement, dans un transport héroïque, par le bras de bronze d’un navigateur. Je suis né, j’ai grandi dans un univers étriqué de crochet, crochet de ma grand-tante et crochet du gothique manuélin ; dès l’enfance on a fait de ma tête un filigrane, on m’a habitué à la petitesse du bibelot, on m’a interdit le chant IX des « Lusiades »* et on m’a depuis toujours appris à dire adieu avec mon mouchoir, au lieu de partir. On m’a policé l’esprit, bref, on a réduit ma géographie à des problèmes de fuseaux horaires, à des calculs d’employé de bureau dont la caravelle destinée à aborder les Indes s’est métamorphosée en une table de formica avec, dessus, une éponge pour mouiller les timbres et la langue. Vous est-il déjà arrivé de rêver, les coudes sur une de ces horribles tables, et de terminer la journée dans un troisième étage du Campo de Ourique ou de la Povoa de Santo Adrião à écouter pousser votre propre barbe pendant les longues soirées vides. Avez-vous déjà souffert la mort quotidienne de vous réveiller tous les jours auprès de quelqu’un que vous détestez tièdement ? Aller tous les deux en voiture au travail, les yeux cernés de sommeil, lourds de déception et de fatigue anticipées, sans mots, ni sentiments, ni vie ? Alors imaginez que, brusquement, sans avertir, tout ce monde en diminutif, tout ce réseau de tristes habitudes, toute cette mélancolie réduite à des presse-papiers dans lesquels une neige monotone se renverse, tout s’évapore, les racines qui vous accrochent à des résignations de coussin brodé, disparaissent, les liens qui vous attachent à des gens qui vous ennuient se brisent, et vous vous réveillez dans une camionnette pas très confortable, c’est sûr, et pleine de bidasses, c’est vrai, mais qui circulent dans un paysage inimaginable où tout flotte, les couleurs, les arbres, les contours gigantesques des choses, le ciel qui ouvre et ferme sur de grands escaliers de nuages dans lesquels le regard trébuche et tombe sur le dos comme un grand oiseau extasié.
Néanmoins, de temps en temps, le Portugal réapparait au bord de la route, sous la forme de petites bourgades, dans lesquelles de rares blancs, devenus translucides de paludisme, essayaient désespérément de recréer des banlieues de Lisbonne perdues, collant des hirondelles de faïence entre les fenêtres ou suspendant des lanternes de fer forgé sous les auvents des portes : qui sème des églises pendant des siècles finit, inévitablement, par placer des vases avec des fleurs en plastique sur les frigos, de la même façon que Tolstoï, moribond, répétait, sur le drap, de ses doigts aveugles l’acte d’écrire, à cette différence près que nos phrases se résument à des bienvenues sur des « azulejos » et à un mot d’accueil décoloré sur le paillasson de l’entrée. Jusqu’à ce qu’à la fin du jour, une de ces fins de jour sans crépuscule, la nuit succédant abruptement au jour, nous arrivions à Nova Lisboa, ville ferroviaire sur le plateau dont je garde un souvenir confus de cafés provinciaux et de vitrines poussiéreuses et du restaurant où nous avons dîné, le fusil entre les genoux, observés par des métis aux lunettes noires, immobiles devant des bières immémoriales et dont les traits fixes possédaient la consistance opaque des cicatrices : pendant tout le steak je me suis senti comme à la préface d’un massacre de Saint Valentin, prêt à des fusillades de Loi de la Prohibition, et je portais ma fourchette à la bouche dans un ennui mou d’Al Capone, composant dans les miroirs des sourires d’une manifeste cruauté ; encore aujourd’hui, savez-vous, je sors du cinéma en allumant ma cigarette à la façon d’Humphrey Bogart jusqu’au moment où la vision de ma propre image dans une vitre m’enlève mes illusions : au lieu de marcher vers les bras de Lauren Bacall, je me dirige, en fait vers mon quartier de la Picheleira**, et l’illusion s’écroule dans le fracas lancinant des mythes défaits. »
(« Le cul de Judas », traduit du portugais par Pierre Léglise-Costa, éditions Métailié, 1983.)

* A cause de son caractère érotique.

** Quartier assez récent au nord de Lisbonne.

christiane dit: à

Je relis ces lignes dans le billet de Passou :
« Le secret, c’est l’imprégnation et non l’inspiration. On sait juste que l’intuition permet la grâce qui rend l’effort invisible, graal de tout artiste, à commencer par ceux qu’il influença comme […] Jean Rustin. »

Francis Bacon (1908-1992)… si sa facture diffère, l’esprit est à rapprocher, oui, de Jean Rustin (1928-2013). Ils ont tous deux en commun de montrer la douleur, le cri, la décrépitude, voire la mort… Ces questionnements qui ont tourné à l’obsession ces dernières années en occident, ils en sont des témoins. Ils ont peint des figures souvent nues (et vieillissantes pour J.Rustin) dans le huis clos d’une absolue solitude, ont provoqué le dégoût, la fascination-répulsion, le rejet, ont fait scandale en donnant à leurs toiles l’aspect d’un réel visible. C’est souvent la peinture figurative qui fait polémique… Leur extraordinaire passion pour la peinture et leur virtuosité (palette – construction – facture – maîtrise) ont fait qu’on peut les caractériser comme peintres « d’autrefois ». Chez eux, la peinture n’est pas un prétexte, elle est l’objet même de leur travail, indépendamment des figures, des corps qu’ils représentent. Ce qu’ils ont peint, ils l’ont peint parce que ça leur venait de l’imaginaire et de l’observation. Il y a énigme dans ce qui leur vient et dans la façon qu’ils ont de le peindre, employant la défiguration, le morcellement, la mutilation,(comme Hans Bellmer), la torsion, la convulsion (comme chez Schiele, l’écorché ou Kokoshka). La luminosité de leur palette par un jeu de couleurs pauvres est sidérante. Des œuvres terriblement dérangeantes…et émouvantes. Une chair triste. (on pense à Mallarmé « La chair est triste hélas et j’ai lu tous les livres »…) Une humanité vulnérable, loin du calme, de la volupté, de la sérénité d’Ingres, de Bonnard, Monet ou Matisse .. mais douceur des grisés, des bleutés, des roses et des carmins à la luminosité diffuse mais rayonnante de Rustin. Beauté solaire crue déployée dans ces œuvres tardives de Francis Bacon.

christiane dit: à

@Petit Rappel
MàC… souvenir émouvant. Merci.

Janssen J-J dit: à

@ Ceci dit Thom Cruise adhere à la scientologie, comme Manuel Mhacron adhere au néo-libéralisme

@à MS -> MIVILUDES vaincra ! 🙂

Janssen J-J dit: à

vous vous prenez pour olivier barrot, jzm ou quoi ? https://www.dailymotion.com/video/xf29d6
(j’avais oublié ce bouquin d’A L-A que m’avait offert Jérome F. lors de mon passage à Toujouse à l’Ombre blanche, je ne sais plus trop pourquoi, un service rendu sans doute… et pour cause, en vais point gardé un souvenir impérissable, hormis l’ennui !)

Janssen J-J dit: à

@ reconnaissez que chez des êtres pas bien campés, la religiosité peut entrainer vers des délires

Vous nous parlez de delaporte et D., là ?…

renato dit: à

« Peinture dégueulasse, exécution et résultat »

Exécution on ne peut plus traditionnaliste et proprette, vraiment peu courageuse ; en conséquence, le résultat couvre un large spectre de public.

Plus courageux :

https://pin.it/i76lp3yr7dtg2t

D. dit: à

J’admets D.-lirer au quotidien.

Delaporte dit: à

16:30
Mon cher Jacuzzi, vous vous excitez pour rien. Vous nous citez de grands passages d’un texte dont on ne sait d’où il sort (ce n’est pas comme vous, rejeton d’une famille italienne de hauts prélats de l’Eglise catholique qui se reproduisaient apparemment entre eux). Lobo Antunes m’étant sympathique, je ne conçois pas qu’on l’enterre sous un monceaux de mots et de citations folles. Ou alors, il faut nous dire de quoi il s’agit. Sachez qu’il y a deux sortes d’hommes : ceux qui respectent Lobo Antunes, et les autres. A laquelle appartenez-vous, Jacuzzi, vous le presque critique, le demi-journaliste, le quasi-esthète, la folle du blog ?

Bérénice dit: à

Dédiée ‘ un defi!

Bérénice dit: à

3J’ Delaporte est sponsorisé par les plus grandes marques de matériel de camping, nul ne peut le contester.

renato dit: à

En suivant le link mis en ligne par Bérénice on lit sur une page du Le Monde : « Parmi les esthétiques qui sont en train de naître, il y a celle de la révolte »

Dada fut évidemment un mouvement conformiste, conservateur, bien-pensant, etc.

et alii dit: à

lorsque je vis pour la première fois,jeune, une exposition Bacon, j’éprouvai de la joie;je voyais enfin quelqu’un qui savait dire ce que je voyais souvent dans mes « rêves » la nuit; ce n’était pas ineffable, ni indicible, c’était vrai;je n’ai plus de rêves semblables,mais je ne désespère pas de rencontrer leur peintre

D. dit: à

Non ce n’est pas possible, Delaporte, des prélats ne peuvent pas se reproduire entre eux.

et alii dit: à

Vladimir Velickovic nous rappelle Francis Bacon, et ce n’est certainement pas un hasard, puisque ce dernier, lors de l’un de ses derniers entretiens avec un journaliste français, à la question d’un après, d’une génération à venir, de qui, répondit sans la moindre hésitation, personne… sauf Velickovic.

Petit Rappel dit: à

Delaporte nous rappelle le mot terrible de Thérèse d’Avila:  » Dieu nous préserve des dévotions idiotes! » visiblement, il a beaucoup à faire en ce domaine-là.

Jazzi dit: à

« point gardé un souvenir impérissable, hormis l’ennui ! »

C’est pas de ma faute si vous êtes bête, JJJ !
Je vous ai donné la substantifique moelle ici, à chacun de voir de qu’il en veut…
Voilà ce qu’un critique belge a dit du livre dont sont extraites ces deux pages
https://www.lacauselitteraire.fr/le-gout-du-portugal-collectif

Delaporte dit: à

« Non ce n’est pas possible, Delaporte, des prélats ne peuvent pas se reproduire entre eux. »

17:37 Sauf chez les Jacuzzi, une famille un peu spéciale, dont le représentant aujourd’hui est sur ce blog, flâneur des deux rives, feignasse revendiquée, demi-esthète, quasi journaliste, mais sympa tout de même, il faut le dire.

Jazzi dit: à

4 octobre 2019 à 16 h 44 min
« Atlantique » de Mati Diop, Grand Prix au dernier festival de Cannes.
J’avoue avoir été un peu déçu par ce film, j’en attendais beaucoup.
Certes, l’image est belle, et les jeunes garçons et jeunes filles sont tout aussi sexy.
Mais à trop vouloir mêler le réel à l’irrationnel, comme le veut la tradition narrative africaine, la cinéaste ne parvient pas hélas à se positionner et nous sert un film mi politique mi zombi !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19584395&cfilm=258259.html

Jazzi dit: à

Oui, c’est bien connu, Delaporte. Chez les Jacuzzi on s’encule entre nous mais on parvient toujours, d’une manière ou d’une autre, à faire de beaux enfants !

lmd dit: à

N’est-ce pas plutôt Velickovik qui s’est un peu, parfois, rappelé de Francis Bacon ?

D. dit: à

Jazzi dit: à

Oui, c’est bien connu, Delaporte. Chez les Jacuzzi on s’encule entre nous mais on parvient toujours, d’une manière ou d’une autre, à faire de beaux enfants !

Ah d’accord, pardon, je savais pas.

Janssen J-J dit: à

@ Comment ça, bête ?… elle est bien bonne celle-là, jzmn !
C’est moi qui ai évoqué les 2 bouquins de ALA, et c’est vous qui prétendez nous en donner la moelle substantifique… en allant copier coller ce que vous aviez estimé en être dans « le cul de Judas » (le trou du cul du monde, quoi, pour les demeurés). Je relis vos extraits et y péris toujours autant d’ennui. Parfois, je me demande pour qui vous vous prenez avec vos bouquins gustatifs… Et en plus, il vous faut la caution de critiques belges pour vous convaincre de la pertinence de vos choix ? Une montée à la tête comme arbitre des élégances littéraires ?
Franchement là, vous vous assombrissez un brin à mes yeux. Cela dit, nul n’est à l’abri d’une déception passagère.. et on ne va pas fouetter un chat hambourgeois pour si peu.

@ à l’autre, là, derrière la porte… Va avoir du mal à léviter dans l’extase comme ste Thérèse… aux vêpres du dimanche soir… surtout, flanqué d’ulrike meinhoff. Mais enfin peut-être n’aspire-t-il pas à la sainteté, donc tout lui sera pardonné de son prétendu gauchisme de feignasse, hein…

Au moins, « le goût de la paresse », c’était un minimum de boulot…, pas vrai ? Quant au résultat, faudra voir l’an prochain, si on est encore là.

Patrice Charoulet dit: à

ZEMMOUR, LA CONVENTION , LE MONDE

Ne quittant ma sous-préfecture que contraint et forcé, je ne suis évidemment pas allé à la Convention où Zemmour a parlé récemment. Comme on en a beaucoup parlé, j’ai écouté son discours et quelques autres interventions de cette Convention ; J’ai mon avis sur ces interventions.

Ce vendredi, je voulais lire ce que «Le  Monde » en a dit. En bibli, je parcours quelques numéros de ce quotidien. Je trouve deux articles dans Le Monde du 1er octobre, de Lucie Soullier, et de Mouna
El Mukhtari, et deux tribunes dans Le Monde du 3 octobre, de Tal Brutmann et François Jost. J’ai tout lu.
Dans le papier de Lucie Soullier, je lis que Goldnadel serait un « avocat proche de l’extrême droite ».Inexact. Il a exercé des responsabilités dans le parti des Républicains. Et sa défense de
l’Etat hébreu (je m’y associe) ne doit pas être considérée comme une position d’extrême droite.
On me dit aussi qu’Elisabeth Lévy serait une « éditorialiste conservatrice ». Je n’en disconviens pas (et je suis moi-même, fièrement, conservateur), mais il me semble que dans ce journal cette épithète se veut dénigrante. On a tort.
On rappelle que Zemmour aurait été condamné pour « provocation à la haine religieuse » et pour des « propos antimusulmans ». A mon sens , on a eu tort de le condamner pour cette raison. Nul , dans notre démocratie , ne devrait être condamner pour ne pas aimer une religion et pour l’avoir dit..

L’article de Mouna El Mokhtari ne dit pas grand-chose.

La tribune de Tal Bruttmman, historien, se trompe d’époque. Zemmour serait fascite ! Carrément.
On nous gratifie de quelques rappels, Drieu, etc. Au passage, on nous dit que  Renaud Camus  serait un « écrivain d’extrême droite ». Pour qui le connaît bien depuis trente ans, ce grief paraît déplacé. Ce n’est pas le mot qu’emploierait Finkielkraut, qui le connaît bien aussi, et qui a plusieurs fois courageusement dialogué avec lui, et qui a lu, ce n’est pas le cas de tou le monde, lu ses livres.

L’article de François Jost , directeur de la revue « Télévision » (CNRS) est plus technique et recèle plusieurs observations que je trouve justes. Il a raison de dire, ce fut mon sentiment, que
Zemmour, « du point de vue oratoire fut laborieux et sans aucun charisme ». De ce point de vue, je ne l’ai jamais trouvé si MAUVAIS . Je le connais bien et l’écoute depuis des lustres. Il excelle dans le débat télévisé, et quand il improvise. Là ; il lisait, agrippé à son pupitre, tendu, sombre, assez effrayant. J’approuve François Jost, quand il écrit : « L’incitation à la haine raciale doit être combattue, mais sûrement pas débattue ». L’affirmation est juste. Le problème, je le redis, est que se plaindre d’une immigration excessive, et critiquer l’islamisation d’un pays (le nôtre ou d’autres) N’EST PAS UNE INCITATION A LA HAINE RACIALE . Les mots ont une sens, je crois devoir le rappeler à cet excellent spécialiste de la télévision.

Marie Sasseur dit: à

Tres juste , charoulet les mots ont un sens.
Zemmour, delinquant multi-recidiviste obscur descendant d’une famille de malfrats algériens*, devrait se presenter aux urnes. Certains pensent que sa popularité médiatique, qu’il a détournée pour une cause politique marginale, est sans rapport avec le score qu’il ferait s’il se presentait. Comme m’bala m’balala.
Marrant comme ces anciens immigrés algériens sont les first à importer leurs petites haines, du bled.

*
http://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/un-enterrement-digne-du-parrain-a-bagneux-18-08-2004-2005217623.php

Et bravo à RTL d’avoir eu ce courage de défendre les Jourbalistes, avec un J.
En virant ce délinquant.

Janssen J-J dit: à

@ se plaindre d’une immigration excessive, et critiquer l’islamisation d’un pays (le nôtre ou d’autres) N’EST PAS UNE INCITATION A LA HAINE RACIALE

Appelez ça comme vous voulez… une opinion comme une autre, adhonc !?

…Répétée tous les jours sous toutes les coutures et latitudes, ça finit pourtant par y ressembler un brin, croyez-pas ?

Marie Sasseur dit: à

Des Journalistes. Enfin.

Marie Sasseur dit: à

20h00

D. dit: à

Je fais comme vous, Patrice Charoulet, je refuse d’acheter le monde et je le lis gratuitement quelque part. C’est un journal presque gauchiste.

closer dit: à

Pinochet:
« Selon une autre estimation, de Fanny Jedlicki, entre deux cent cinquante mille et un million de Chiliens se sont exilés ou ont été expulsés dans divers pays du monde entre 1973 et 1989. Une nouvelle estimation est établie en 2011, décomptant plus de 3 200 morts et « disparus » wiki

Chavez/Maduro:
« Le chiffre est tiré des registres officiels: près de 18 000 Vénézuéliens ont été assassinés par la force publique depuis 2016. Dix-huit mille. » Le Monde
« Des millions de Vénézuéliens ont fui la répression et la violence qui règne dans leur pays depuis les tout débuts de la révolution chaviste. » Le Point

Qui l’eût cru? La dictature de droite de Pinochet fait moins de victimes et redresse l’économie chilienne…Chavez/Maduro ou Castro massacrent plus et ruinent leur pays. CQFD

Le mieux est pas de dictature du tout. Mais ce petit test comparatif suscité par la publication ce jour par Le Monde de la révélation des exécutions clandestines opérées par la « force publique » vénézuélienne m’a paru significatif.

Marie Sasseur dit: à

@à MS -> MIVILUDES vaincra ! 

Je compatis, ne crois pas à ce qui s’est passé au ministère par delegation, de la macronie.
Et ce d’autant plus, que pas plus tard qu’hier soir, après ce très beau film, Lion, prononce bien Saroo, la télé française des régions, faisait un portrait très émouvant des nouveaux convertis, aux Antilles.
Scandaleux.

closer dit: à

« Éric Zemmour passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge6.
Fils de Roger Zemmour, ambulancier, et de son épouse Lucette, mère au foyer6, il dit avoir de l’admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme » wiki

Quel rapport avec le gang Zemmour? Aucun a priori.

Marie Sasseur dit: à

Water closet, depuis le temps que vous trollez ici, pour un délinquant multirécidiviste comme zemour, vous allez bien lui réinventer des ancêtres bien de « chez nous », maréchal les voilà. lol.

closer dit: à

Je ne « réinvente » rien du tout Sœur Marie. Zemmour n’a jamais nié ses origines.

Marie Sasseur dit: à

21h09 Le dernier rapport de la Miviludes, avant extinction.

« Enfin, un article sur les mécanismes cognitifs et résonances émotionnelles dans le processus de radicalisation violentedéveloppe certains des éléments de recherche universitaire sur lesquels s’appuie la Miviludes pour ses interventions dans les formations sur la prévention de la radicalisation. »

https://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/rapports-annuels/rapport-annuel-dactivité-2016-2017

Bérénice dit: à

Marie, vous tutoyez aussi 3J ? Je dois être bloquée dans un autre espace temps , à la ramasse, vieux jeu mais je n’arrive pas à me défaire du voussoiement .

Janssen J-J dit: à

moi non plus je n’y arrive pas. Des erdéliens ont le tutoiement facile, je l’ai remarqué. Parfois, cela me choque profondément d’autres fois non, tout dépend si je ressens de la bienveillance ou de la malveillance dans le message. Les pseudos d’inconnus m’inhibent au lieu de me relâcher derrière l’anonymat.

Bloom dit: à

Maggie Thatcher, qui détestait Bacon et se proclamait fièrement « conservatrice » en pinçait fort pour l’un des pires dictateurs de l’Histoire, assigné à résidence surveillée dans le Surrey, le général Augusto Pinochet, ennemi juré de toute forme de démocratie.
En 1999, elle lui fit parvenir une bonne bouteille de malt avec la note suivante:
“Scotch is one British institution that will never let you down”.
Il arrive à la racaille réactionnaire d’avoir des rapports qui la rendrait presque humaine.

jean-marie dit: à

Très tôt

un anzyme lactalis
évoque des « fachos bon teint » avec qui « on ne cause pas »…
Il y a peu, BHL disait même, à propos des mêmes: « on ne discute pas, on cogne »
C’était avant quelques tartes à la crème lactée.

Finalement le gars du Monde qui ergote : « La haine raciale doit être combattue, mais surement pas débattue » dit poétiquement la même chose.
Car le problème est de savoir où est cette « haine »?
Prenons la cas parmi d’autres évidemment, du Figaro, qui consacre récemment un article à une policière « blanche » (il publie même la photo – c’est une belle blonde comme par hasard) qui a ou aurait tué « un noir ». Ce type d’article est récurrent et s’inscrit dans la lutte contre le « suprématisme Blanc ». Mais à l’inverse le même journal et ses doubles se garde bien de publier la photo (qui existe) de l’agent administratif modèle qui vient de trucider quatre « collègues » (aux dernières nouvelles. Or ces quatre malheureux étaient plutôt « blancs » (par hasard) et l’homme au « léger handicap » plutôt noir (la photo existe répétons-le). Alors pourquoi cette différence de traitement ? Pas d’amalgame dira-t-on, pourrait en souffrir les Bretons…
La morale de l’histoire, c’est tout de même que le racisme n’est susceptible d’être compris comme ne pouvant venir que du « blanc ». Pourtant un autre mulâtre de la Martinique, Franz Fanon (qui de plus était « psychiatre » !) prônait de tuer les « blancs colonisateurs ». Epousant la cause du FLN il ira jusqu’à se démettre de sa nationalité française et à devenir algérien. C’est à dire que , la colonisation arabe de l’algérie (kabyle, etc…)soudain ne l’effrayait nullement. Non seulement c’était un fou criminel, mais il est considérer par tout une soupe universitaire « post coloniale » comme un héros et un maître à penser (on imagine à quoi)

D. dit: à

Ce soir j’ai mangé une saucisse de Toulouse aux haricots blancs.

Bérénice dit: à

Le bol, une saucisse! Ça fait longtemps que je n’ai pas mangé de saucisses , bonnes. C’est difficile, la morteau est industrielle et mauvaise. Il faut la choisir de pays, fabrication par l’artisan.

Jean-Marie dit: à

oui… encore

(l’article est parti tout seul… sans relecture ni conclusion — qu’importe)

Simplement puisque certains évoquent le « dossier psychiatrique » du « léger handicapé » (Franz Fanon aurait pu lui en rédiger un d’ailleurs – c’est ce que font sans honte mais avec émoluments tous les psychiatres en déclarant sans cesse des tueurs fanatiques : « fous ») il faut bien dire là encore que la Presse a pu parler d’un « coup de folie »…
Or, quelqu’un qui commet un tel méfait avec un couteau « en céramique » (afin de passer les contrôles magnétiques ») avait c’est sûr, longuement prémédité son geste. De plus, pour faire 4/5 victimes dans le milieu de la Police, c’était assurément un as du coutelas

Bonne Nuit malgré tout ces cauchemars

Bloom dit: à

mais il est considérer par tout une soupe universitaire « post coloniale » comme un héros et un maître à penser (on imagine à quoi)

Pensée puissante, en effet, notamment dans « Peau noire, masque blanc », étude passionnante des effets de la colonisation et du syndrome de l’Oncle Tom sur les élites noires fidèles aux valeurs de leurs dominants.
Bain marie, il reste quelques places en cours de grammaire pour débutants; cela vous permettra peut-être d’éviter les fautes d’accord les plus courantes du type « il est considérer (sic) ». Fanon, descendant d’esclave, écrivait le français mieux que vous.

Bérénice dit: à

Jean Marie, il faudrait pouvoir dire que tous les fanatismes produisent un obscurcissement de la raison, ils sont aussi une simplification bien pratique orchestrée par des meneurs, tyrans, despotes qu’ils regnent un territoire peuplé ou soient tout juste des chefs de secteurs, de quartiers, de gangs, de famille , les choses souvent tres compliquées ca fait gagner du temps en supprimant des vies qui genent ou en nuisant d’une façon ou d’une autre à ceux qui sont declares ennemis.

Bérénice dit: à

La coercition jusqu’à l’attentat meurtrier, il n’y a rien après.

Jazzi dit: à

« je me demande pour qui vous vous prenez avec vos bouquins gustatifs… »

Au moins pour un grand chef 5 étoiles, JJJ !
Ne manqueriez-vous pas un peu d’humour ?
Moi, je m’inquiète. Je lis ici pleins de propos qui fleurent bon la droite dure et je les trouve plutôt justes…
Passer de Drancy à Château-rouge, c’est dur, de quoi rester traumatisé à vie !

Bérénice dit: à

Jazzi, Zemmour m’énerve, aussi je ne le regarde pas plus que je ne m’écoute et ne le lirai. Il y a certes de gros problèmes de sociétés à soigner . Je ne saurai jamais si sa méthode (lucrative )et les recettes qu’il suggère sont à retenir.

Bérénice dit: à

ne l’écoute.

Bérénice dit: à

S’il avait voulu se rendre utile et bénéfique il aurait enseigné, sociologie? Qu’en pensez-vous?

Jazzi dit: à

Zemmour, je ne l’écoute ni le lis, bérénice…

Bérénice dit: à

C’est un journal presque gauchiste.

Pas assez à gauche? Beaucoup disent qu’il soutient EM, parti et president donc le parlement, le multilatéralisme effacé. Reste le sénat qui doit être crédité par le Figaro?

Delaporte dit: à

6:10
On me communique quelques informations sur une artiste contemporaine, avec qui j’ai sans doute, peut-être, quelques liens de parenté : elle se nomme Anne Delaporte (née en 1960 à Domfront). Voici sa notice Frac Bretagne :

« Peintre et photographe, Anne Delaporte questionne les notions d’absence et d’identité, la perception de l’invisible paranoïaque et les phénomènes d’apparence dédoublée propre à la schizophrénie. Entre apparition, jeu et illusion, ainsi que mise en danger suicidaire, elle fait advenir des espaces imaginaires sous le mode du rébus à déchiffrer et de l’énigme secrète. Loose Canon on deck, série De la mer à la Lune (2009) filme en contre-jour les passagers égarés d’un ferry entre la Sardaigne et la Corse et leurs reflets qui semblent disparaître dans l’eau, se noyer irrémédiablement. La forme ronde de la projection évoque le cosmos et l’image de la Lune ou d’un globe terrestre en putréfaction tournant sur son axe. On trouve dans le catalogue du Frac de 2012 « Loose canon on deck est la traduction d’une formule de Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize, qui décrit des canons détachés sur le pont d’un bateau : l’expression américaine est employée pour parler des personnes incontrôlables, des fous ou des terroristes par exemple. Un univers désespéré, complètement nihiliste, sans le moindren espoir dantesque : la lumière est abolie et la croyance en Dieu une promesse qui passe par la mort du Rédempteur. Anne Delaporte est une artiste du « désastre », pour reprendre le terme fameux de Maurice Blanchot. »

Je me réjouis d’avoir, dans le monde de l’art, entre Paris et New York, une telle cousine par homonymie. Je voudrais la rencontrer un jour pour parler avec elle du Christ et d’Ulrike Meinhof. Je suis sûr qu’elle serait réceptive.

rose dit: à

Pourquoi un canon détaché sur un bateau esst-il extrêmement dangereux ?
Parce que avec le tangage (Langage et tangage de Michel Leiris) ils peuvent brinquebaler si non fixés solidement et ainsi créer une voie d’eau.
Une voie d’eau sur un hateau, et le bateau coule.
Une embarcation est destinée à flotter.(Mehdevi Delaflotte, Fugue).

Marie Sasseur dit: à

Le jean-marie a toute heure, bonne tête de nœud, n’hésite devant aucun amalgame.

Marie Sasseur dit: à

« Je me réjouis d’avoir, dans le monde de l’art, entre Paris et New York, une telle cousine par homonymie.  »

Tres drôle, ce cousinage pseudonymal.
Delaporte me fait repenser a un tableau.

http://peintresdebiskra.blogspot.com/?m=1

Marie Sasseur dit: à

« Mickaël Harpon, en charge de la maintenance des ordinateurs du millier de fonctionnaires du renseignement parisien, avait accès à des informations ultrasensibles, entre autres celles en lien avec l’islam radical. Il disposait d’une habilitation secret-défense, situation qui impose une enquête administrative approfondie. « Il disposait notamment des adresses de chaque fonctionnaire » »
Le Parisien

et alii dit: à

En février 1758, un certain Charles Lullin, 90 ans, ancien fonctionnaire suisse dont la vue n’avait cessé de baisser depuis une opération de la cataracte cinq ans plus tôt, se mit à visualiser bien plus de choses qu’il n’en avait jusque-là l’habitude. Des personnages silencieux, invisibles au reste du monde, venaient lui rendre visite : un défilé de jeunes gens vêtus de capes magnifiques, de femmes parfaitement coiffées portant des cassettes sur la tête et de jeunes filles dansant en agitant soies et rubans. Les visions de Lullin ont été consignées. Son petit-fils, le naturaliste Charles Bonnet, les fit publier en 1760. C’est lui qui, bien plus tard, donna son nom au syndrome par lequel on désigne les hallucinations chez certains sujets âgés malvoyants. C’est sur le cas de Lullin que s’ouvre le livre d’Oliver Sacks, qui annonce ainsi la manière particulière dont il entend aborder son sujet. Cette histoire a le mérite d’abord, parce qu’elle précède l’apparition dans le vocabulaire médical du mot « hallucination », d’échapper en partie à la pression idéologique qui allait s’exercer sur le phénomène à partir du XIXe siècle. Ensuite, et c’est le plus important, il s’agit d’un exemple d’hallucinations sans lien avec une maladie mentale : Lullin avait des problèmes de vue,
https://www.books.fr/le-cerveau-illusionniste-2/
bonne journée

et alii dit: à

Il reste néanmoins à L’Odeur du si bémol un champ d’étude considérable : la catégorie des « hallucinations des sujets sains d’esprit », terme forgé au XIXe siècle et qui semble paradoxal à nos oreilles. Malgré les progrès considérables de la science, la vieille question demeure : qu’ont à nous dire ces hallucinations ? Quel que soit leur message, si message il y a, elles l’émettent régulièrement, de façon cohérente, et pour toute une variété de raisons. Par exemple, les patients atteints du syndrome de Charles Bonnet (SCB) ont tendance à voir des personnages miniatures. Sacks se souvient d’une patiente à qui étaient apparues durant deux ou trois semaines « de petites créatures

et alii dit: à

désormais la forme d’extraterrestres. Le mot « hallucination » est étonnamment récent. C’est un médecin français, Jean-Étienne Dominique Esquirol, qui l’a forgé en 1817 pour regrouper sous une même dénomination l’ensemble des troubles sensoriels. Les termes utilisés jusqu’alors – « vision », « apparition », « illusion spectrale » – avaient tous trait à la vue. Or Esquirol cherchait un mot qui puisse également s’appliquer au fait d’entendre des voix ou de sentir de petites bêtes sous sa peau. Il voulait aussi faire une distinction, fondamentale à ses yeux, entre les perceptions fausses – ce qu’il appelait « illusions » – et les perceptions entièrement fabriquées par l’esprit. Prendre une ombre fugace pour une personne, déceler une voix dans le bruit d’un ruisseau, voilà des illusions ; mais « un homme qui a la conviction intime d’une sensation actuellement perçue, alors que nul objet extérieur propre à exciter cette sensation n’est à portée de ses sens, est dans un état hallucinatoire : c’est un visionnaire », écrivait Esquirol. L’application du mot « visionnaire » aux victimes d’hallucinations surprend

Paul Edel dit: à

9h57Pour Rose

« Ceci est le plus redoutable peut-être des événements de mer. Rien de plus terrible ne peut arriver à un
navire de guerre au large et en pleine marche.

Un canon qui casse son amarre devient brusquement on ne sait quelle bête surnaturelle. C’est une
machine qui se transforme en un monstre. Cette masse court sur ses roues, a des mouvements de bille de
billard, penche avec le roulis, plonge avec le tangage, va, vient, s’arrête, paraît méditer, reprend sa course,
traverse comme une flèche le navire d’un bout à l’autre, pirouette, se dérobe, s’évade, se cabre, heurte,
ébrèche, tue, extermine. C’est un bélier qui bat à sa fantaisie une muraille. Ajoutez ceci: le bélier est de
fer, la muraille est de bois. C’est l’entrée en liberté de la matière ; on dirait que cet esclave éternel se
venge ; il semble que la méchanceté qui est dans ce que nous appelons les objets inertes sorte et éclate
tout à coup ; cela a l’air de perdre patience et de prendre une étrange revanche obscure ; rien de plus
inexorable que la colère de l’inanimé. Ce bloc forcené a les sauts de la panthère, la lourdeur de l’éléphant,
l’agilité de la souris, l’opiniâtreté de la cognée, l’inattendu de la houle, les coups de coude de l’éclair, la
surdité du sépulcre. Il pèse dix mille, et il ricoche comme une balle d’enfant. Ce sont des tournoiements
brusquement coupés d’angles droits. Et que faire? Comment en venir à bout? Une tempête cesse, un
cyclone passe, un vent tombe, un mât brisé se remplace, une voie d’eau se bouche, un incendie s’éteint ;
mais que devenir avec cette énorme brute de bronze? De quelle façon s’y prendre? Vous pouvez
raisonner un dogue, étonner un taureau, fasciner un boa, effrayer un tigre, attendrir un lion ; aucune
ressource avec ce monstre, un canon lâché. Vous ne pouvez pas le tuer, il est mort ; et en même temps, il
vit. Il vit d’une vie sinistre qui lui vient de l’infini. Il a sous lui son plancher qui le balance. Il est remué
par le navire, qui est remué par la mer, qui est remuée par le vent. Cet exterminateur est un jouet. Le
navire, les flots, les souffles, tout cela le tient ; de là sa vie affreuse. Que faire à cet engrenage? Comment
entraver ce mécanisme monstrueux du naufrage? Comment prévoir ces allées et venues, ces retours, ces
arrêts, ces chocs? Chacun de ces coups au bordage peut défoncer le navire. Comment deviner ces affreux
méandres? On a affaire à un projectile qui se ravise, qui a l’air d’avoir des idées, et qui change à chaque
instant de direction. Comment arrêter ce qu’il faut éviter? L’horrible canon se démène, avarice, recule,
frappe à droite, frappe à gauche, fuit, passe, déconcerte l’attente, broie l’obstacle, écrase les hommes
comme des mouches. Toute la terreur de la situation est dans la mobilité du plancher. Comment
combattre un plan incliné qui a des caprices? Le navire a, pour ainsi dire, dans le ventre la foudre
prisonnière qui cherche à s’échapper ; quelque chose comme un tonnerre roulant sur un tremblement de
terre. » Victor Hugo, Quatre-vingt-treize

et alii dit: à

https://www.books.fr/surprises-heredite-sommes-batards/ Ces cellules fœtales peuvent même détecter de quel tissu elles sont entourées et se transformer en cellules de ce tissu, devenant ainsi partie intégrante du corps maternel, ce qui peut avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur la santé de la mère – une sorte d’héritage en sens inverse. On a constaté que les cellules fœtales remédiaient au dysfonctionnement de la thyroïde et aidaient l’organisme mater­nel à lutter contre un cancer du sein. Quand un virus pénètre dans le corps de la mère, même des années après une grossesse, les cellules fœtales sont parmi les premières à partir à l’attaque. Mais ces cellules peuvent également favoriser l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde ou la sclérodermie. Et ce transfert d’ADN marche dans les deux sens : les cellules de la femme enceinte – qui contiennent l’ensemble de ses informations génétiques – peuvent pénétrer dans le fœtus et finir par faire partie du corps de l’enfant, y demeurant bien longtemps après la mort de la mère. Lors d’une deuxième grossesse, des cellules fœtales provenant de la première peuvent coloniser le nouveau fœtus, faisant du deuxième enfant une microchimère de sa mère, de son père et du premier-né. Adieu les ramifications joliment ordonnées de l’hérédité verticale. Dans notre esprit, l’hérédité a le plus souvent trait aux caractères qui se transmettent d’une génération à la suivante, mais, dans beaucoup de sociétés des temps anciens, les mots pour désigner la famille ou la parenté dénotaient des liens de responsabilité partagée. À Hawaii, le même mot servait à désigner la sœur et la cousine. Dans nombre de sociétés d’Amérique du Sud, un homme qui avait eu un rapport sexuel avec une femme enceinte endossait le rôle de père pour l’enfant à naître. La notion d’hérédité est aussi liée historiquement à la volonté de consolider la richesse et le pouvoir. Dans la Rome antique, heres (heredis, au génitif) était un terme juridique pour désigner une personne qui hérite, à qui des biens peuvent être transmis. Dans l’Europe médiévale, les grandes familles se sont mises à établir leur généalogie par écrit afin d’attester la noblesse de leurs origines ainsi que de leur droit à prétendre à encore davantage de richesses. En moyen français, les branches d’un arbre généalogique étaient appelées « pié de grue », ce qui a ­donné en anglais pedigree, une notion biologiquement floue, liée à l’idée de partager le même sang 1. Réservé au départ aux lignées humaines, le terme s’est appliqué par la suite à des espèces animales utiles tels que les chiens et les chevaux, pour désigner des groupes appa­rentés qui furent alors qualifiés pour la première fois de « races ».
https://www.books.fr/surprises-heredite-sommes-batards/

poussière dit: à

Fanny Ardant aime offrir Eugène Onéguine:

Quel est le livre que vous offrez aux êtres aimés?

J’ai beaucoup offert Eugène Onéguine de Pouchkine dans la traduction d’André Markowicz, chez Actes Sud. Je défie quiconque de le lire et de ne pas être terrassé. J’ai aussi offert La Duchesse de Langeais de Balzac. Et Ethan Frome – Sous la neige, en français – d’Edith Wharton. Un beau livre vous appelle à l’improviste et vous laisse sans voix.

https://www.letemps.ch/culture/fanny-ardant-toute-personne-obsedee-lamour-protegee

rose dit: à

Paul
C’edt magnifique ! Ô combien.
93, Victor.

Il faudrait (yaka,fokon) se jeter, Jean Valjean en tête, à la force herculéenne, et huit hommes avec (on peut y laisser une jambe, une main) coucher la bête( éviter les roulements) nouer un noeud de chaise à l’extrémité qui tire le boulet, attacher au mât, à la base. Ensuite, faire un noeud à l’autre bout et attacher au plat bord. Sinon, par l’arrière, par une brèche déjà entrouverte, le jeter à l’eau.
Y a moyen, mais c’est pas simple.

renato dit: à

L’Île au trésor

« On me demande de raconter tout ce qui se rapporte à mes aventures dans l’île au Trésor, — tout, depuis le commencement jusqu’à la fin… »

Delaporte dit: à

« Delaporte me fait repenser a un tableau. »

12:29
Sublime Sasseur, si j’étais un tableau je serais un tableau de ma magnifique cousine.

Delaporte dit: à

12:36
J’ai écouté le monologue de BHL sur Lobo Antunes. Cela se veut brillant, trop peut-être. Mais difficile de noyer un tel sujet – Lobo Antunes ! – sous un flot de mots et de rhétorique germanopatrine. Lobo Antunes est cosmique, BHL un habitué des aéroports (et un comique). Pour une fois, il ne s’est pas fait entarté. Disons qu’il a rassemblé quelques idées sur l’idée sur l’écrivain portugais, qu’il a le mérite d’aimer passionnément, du moins c’est ce qu’il prétend. Bref, on a plutôt envie de prolonger sa lecture de Lobo Antunes, qui effectivement va sortir en Pléiade dans quelques mois. La conférence de BHL, si elle ne casse rien, nous met en appétit. Elle nous incite à nopus replonger dans ces torrents écarlates et baroques de mots et de points, ces flux de dialogues, d’interventions presque à haute voix. Lobo Antunes est un grand romancier, mais ça, nous le savions. Je suis sûr que ma cousine doit aimer ce romancier, et pas seulement le Hugo de Quatre-vingt-treize, que notre cher PaulEdel cite avant tant d’à-propos, comme d’habitude… Il n’aime pas Monsieur Ouine, mais il adore Hugo !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*