de Pierre Assouline

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La République des livres
Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Tout écrivain est d’abord un lecteur. Une évidence toujours bonne à marteler quitte à lasser. L’envie nous en prend chaque fois que, dans une interview ou une confession sur ce qui lui tient lieu d’art poétique, l’un d’eux, plus nombreux qu’on le croit, donne l’impression d’être venu au monde écrivain, né d’une génération spontanée qui ne doit rien à personne et à si peu de livres qui ont précédé les siens. Foutaises ! Parfois un petit, souvent un grand lecteur. De ceux qui ont le goût des autres et s’en nourrissent. Ils ont différentes manières de payer leurs dettes, à supposer que tous ne soient pas des ingrats. L’exercice d’admiration est le plus connu. Cioran l’a bien illustré dans un recueil fameux. Privilégiant un genre un peu différent, André Suarès a excellé dans l’art du portrait, sa façon de rendre hommage à ceux à qui il devait tant (les éditions Bartillat viennent de publier Miroir du temps qui en recueille plusieurs). Toute l’œuvre de Borgès semble un hommage permanent à ses aïeux en littérature. Ne disait-il pas, en une formule inoubliable :

« Que d’autres se flattent des livres qu’ils ont écrits : moi, je suis fier de ceux que j’ai lus ».

Javier Marias (Madrid, 1951), l’un des écrivains espagnols les plus passionnants à suivre parmi les contemporains, le fait à sa manière dans Vies écrites (Vidas escritas, traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré et Stéphanie Decante, 206 pages, 17 euros, Arcades/Gallimard). Une façon qui n’est pas sans rappeler celle de Marcel Schwob dans ses Vies imaginaires (1896), qui trouva écho plus tard sous la plume de Pascal Quignard et celle de Pierre Michon. Voilà un écrivain complet. Non pas au sens de l’homme de lettres d’autrefois. Il ne se contente pas de briller dans tous les genres. Il prend des risques. Difficile d’ouvrir un nouveau livre (en français) de Javier Marias sans songer aux bonheurs de lecture qu’il nous a déjà procurés avec notamment des romans tels que Un cœur si blanc, Demain dans la bataille pense à moi ou plus récemment Si rude soit le début. Un enchantement réactualisé par l’engagement de l’auteur dans la cité à travers les prises de position de ses chroniques publiées dans la presse, principalement dans El Pais. Des billets souvent cinglants, acides, drôles, indépendants, d’un non-conformisme annoncé dès 1995 par son obstination à refuser systématiquement les prix littéraires officiels ou institutionnels, décernés par le ministère de la culture et d’autres : 

« Je ne veux rien devoir à un gouvernement, ni celui-là ni un autre. C’est une question de conscience ».

Le ton de ses Vies écrites est de cette encre. Une vingtaine de brèves biographies construites sur le même mode, dont l’esprit et l’angle sont annoncés par le titre : « Henry James en visite », « Thomas Mann en ses souffrances », « William Faulkner à cheval », « Yukio Mishima dans la mort », « Ivan Tourgueniev en sa tristesse »… Avec une certaine dilection pour les auteurs de langue anglaise, ce qui correspond à sa formation et à son goût (il a traduit Thomas Hardy, Stevenson, Sterne, Faulkner, Conrad, Nabokov en espagnol). Or rien n’est excitant comme d’avancer dans l’inconnu avec des gens très connus. Car on ne sait jamais où il va aller chercher son angle d’attaque.

Pas d’Espagnols dans cette rafle. C’est délibéré, on s’en doute. Il ne s’est pas autorisé, trop inhibé pour le faire ; il semble que critiques et collègues lui aient par le passé dénié son hispanité (langue, littérature, citoyenneté) ; sans quoi il aurait traité aussi bien March, Bernal Diaz, Cervantès que Quevedo, Valle-Inclàn, Aleixandre et Juan Benet). L’allure en est rapide et incisive comme une bonne nouvelle. Parfois, cela en dit plus qu’une épaisse biographie ; encore faut-il l’avoir lue pour le savoir. Marias isole un petit fait vrai et resserre sa focale sur la signification qu’il lui prête au risque du procès en saintebeuvisme – ou plutôt en saintebeuverie… Il a le culte du divin détail, du trait, de la flèche. Nabokov ne disait-il pas :

« Dans l’art élevé et la science pure, le détail est tout » 

Autant de vignettes savoureuses et de concentrés de vie. De l’anecdote mais en majesté. Le tout animé par une profonde empathie et une affection mâtinée d’humour- sauf pour Mann, Joyce et Mishima traités avec un humour dénué de la moindre affection… Rien de moins solennel que cet exercice irrévérencieux dans l’admiration. On sent que l’auteur s’y est amusé car c’est contagieux. Il jouit de ses formules :

« Après lui (Rimbaud), tout écrivain précoce ne pouvait être que tardif »

Qu’est-ce qui y est du ressort de sa pure fantaisie ? Nous n’irons pas vérifier. Je veux bien croire que Faulkner relisait le Quijote une fois par an. Ou que Joyce a vraiment dit qu’il rêvait de copuler avec une âme et qu’il était coprophile. Ou que Lampedusa accordait un tel prix à ses livres qu’il glissait des billets de banque entre les pages, ce qui faisait de sa bibliothèque un trésor à double titre. Ou que Rilke ait été « le plus grand poète du siècle (il y a peu de doute à ce sujet) » – et pourtant, Dieu sait que j’admire l’auteur des Elégies de Duino, mais enfin, la poésie, ce n’est pas les Jeux Olympiques et tout jugement littéraire est contestable.

« Rose, pure contradiction, plaisir/ de n’être rêve de personne entre tant/ de paupières » (épitaphe de Rilke par lui rédigée)

Bref, si ce n’est pas vrai, c’est vraisemblable. Bien sûr, emporté et grisé par son verbe, Javier Marias se laisse parfois aller à des généralités absurdes du style : « Lampedusa était excessif comme tous les écrivains ». Ou des mystères qui n’en sont pas comme le fait que chez Thomas Mann, perturbations intellectuelle et sexuelle aillent de pair. Mais il le fait avec une telle ironie, sans se prendre au sérieux, qu’on ne saurait lui en vouloir. Même lorsqu’il se trompe : non, cher Javier Marias, il est faux de dire que « jamais personne n’a rien dit contre Kipling » car il a été âprement critiqué, tant l’homme que l’écrivain, notemment par George Orwell qui l’a exécuté dans un essai à lui consacré dans Horizon (février 1942).

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’éditeur a eu la bonne idée d’accompagner Javier Marias en librairie en rééditant en poche ses nouvelles complètes, justement, sous le titre Mauvaise nature (493 pages, Folio), où l’on retrouve notamment « Ce qui dit le majordome » et « Quand j’étais mortel ». Tout cela venant à point et pas par hasard alors que paraît son dernier roman Berta Isla (Berta Isla, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier Masek, 590 pages, 23 euros, Gallimard) encensé lors de sa parution en Espagne il y a deux ans.

Quelqu’un a tué Janet. A partir de là… Berta Isla, une pure madrilène de la cinquième génération, beauté brune et sereine, plaisante et imparfaite. Elle fréquente Tomàs Nevinson, moitié anglais-moitié espagnol, depuis la classe de première. Ils allaient avoir quinze ans. Un couple si précoce était-il voué à développer une relation « pseudo-fraternelle », du moins dans les premiers temps, quitte à ce qu’elle les rattrape plus tard et gouverne leur vie autrement que les couples plus tardifs ? Une journée dans leur vie commune suffira à faire basculer leur destin vers l’inconnu. Berta Isla connaît-elle vraiment celui qu’elle croit aimer ? On en revient à Proust, dont la musique résonne en sourdine, et à ce qu’il en disait dans une lettre :

« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les révèlera autres que nous les savons »

Tom Nevinson, très doué pour les imitations, ferait une taupe idéale. D’ailleurs L’Agent secret de Conrad traîne ses guêtres dans plusieurs pages, de même que les poèmes de T.S. Eliot et, plus inattendu, La Sculpture funéraire d’Erwin Panofsly. Ca se passe dans l’Espagne d’avant. Un pays où il n’y a pas de politique : juste les ordres du Généralissime. La trahison en est le fil rouge, ce qui n’étonnera pas les fidèles lecteurs de Javier Marias tant ils le savent obsédé par la chose. Lui-même en convient et la fait remonter à un événement traumatisant de la guerre civile : la dénonciation de son père, le philosophe républicain Julian Marias Aguilera, aux phalangistes par … son meilleur ami.

Douze après sa disparition, Berta Isla retrouve Tom, son jeune mari qu’elle croyait disparu au cours d’une opération spéciale des services secrets britanniques pour lesquels il effectuait une mission. Pénélope et Ulysse s’inscrivent en filigrane tout le long de ce récit couturé d’incertitudes, de masques, de silences et d’effacements. Le colonel Chabert est en embuscade dans certains chapitres : on espère retrouver le disparu donné pour mort mais on craint tant sa résurrection que son retour. Sauf que Tom aurait pu donner des nouvelles, tout de même. Les ordres ont beau dos. Elle ne saura jamais ce qu’il a fait pendant tout ce temps et en nourrira un ressentiment de femme trompée.

Il serait vain de dresser l’inventaire d’un tel roman, non seulement parce que cela gâterait le plaisir de le découvrir mais encore parce que sa richesse ne se réduit pas à une accumulation de morceaux de bravoure, de formules, de faux-semblants ou de situations. C’est une mélodie envoûtante qui nous enveloppe dès le début et ne nous lâche pas (à feuilleter ici pour s’en faire une idée). Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.

L’auteur s’installe, prend son temps, digresse. Ses descriptions sont foisonnantes. Visiblement, il s’y plaît. Portrait de femme ou portrait de couple, ses portraits se déploient en un luxe inouï de détails dans la peinture de chaque trait. Il ne lui faut pas moins de trois pages pour dessiner le visage de son héroïne. Voilà un romancier qui engage à chaque fois une conversation jamais bavarde avec l’invisible lecteur traité en ami. Faut-il être parvenu à ce degré d’intimité pour employer si souvent l’expression « petite culotte » s’agissant de celle de ses héroïnes bien sûr, comme si l’homme derrière l’auteur éprouvait une certaine jouissance à accoler systématiquement le nom et l’adjectif. A la réflexion, un tel sous-vêtement ne saurait être autrement : a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? Ce serait donc pléonastique et uniquement justifiable par le plaisir secret qu’il y a à la prononcer. Mais ça passe comme le reste car Javier Marias a une rare qualité dont il fait preuve de bout en bout : la tenue, l’élégance.

A noter la qualité de la traduction Marie-Odile Fortier Masek, aussi impressionnante que pour Si rude soit la nuit. Même si « mature » en lieu et place de « mûr » me choquera toujours ; son origine latine ne fait guère de doute et « immature » sonne agréablement aux oreilles, mais c’est ainsi. Parfois, certains mots demeurent tels quels en espagnol. Ainsi imaginarias, aussitôt rattrapé après la virgule par « ces sentinelles de nuit » qui n’ont pour effet que d’en augmenter le mystère.

S’il y a en un que l’on ne s’attend pas à trouver au détour d’une page dans ce roman, c’est bien Gérard Philipe. Parfaitement, « le » Gérard Philipe ! Il surgit pourtant page 19 car sa coiffure rappelle celle d’un des personnages principaux (mais quel lecteur espagnol de 2017 peut bien avoir la moindre idée de la crinière en question ?). Et comme j’appartiens à cette catégorie de lecteurs qui ne peuvent s’empêcher de commencer, et parfois de poursuivre, la lecture de deux ou trois livres en même temps, mon trouble n’en a été que plus grand de constater que le récit lu en parallèle était Le dernier hiver du Cid (195 pages, 17,50 euros, Gallimard), vibrant portrait du comédien par le futur gendre qu’il ne put connaître, l’écrivain et critique Jérôme Garcin. A sa mort à l’âge de trente-six ans qui le figea dans les mémoires en éternel jeune homme, l’auteur avait trois ans.

On ne s’attend pas à lire quelque chose de critique ; on le sait porté par l’admiration ; sauf qu’elle ne verse jamais dans l’hagiographie. C’est d’un hommage qu’il s’agit mais si personnel, intime, privé, que l’empathie nous saisit dès les premières pages tant pour le peintre que pour le modèle. On le suit pas à pas dans le rétrécissement de ses jours d’août à novembre 1959 avant l’ultime tombée de rideau. Même avec le recul des soixante années, comment résister à cette allure et cet allant de « grand jeune homme inachevé », cette beauté, cette présence surtout, aussi manifeste dans le grand répertoire que dans des films tels que La fièvre monte à El Pao. Ou Modigliani dans Montparnasse 19. Claude Autant-Lara lui avait su lui faire des films à sa mesure en adaptant pour lui de grands livres (Le Diable au corps, Le Rouge et le noir, le Joueur), de même que René Clair (La Beauté du diable, Les Grands manœuvres). Quelle filmographie !

Le portrait, d’une sensibilité communicative, est de facture très gracquienne (on ne se refait pas) dans la précision lexicale, la justesse de l’observation, l’aigu du regard. Tous ses grands rôles sont rappelés au fil du récit et leur nombre paraît étourdissant pour une existence si brève : Hamlet, Lorenzaccio, le prince de Hombourg, Rodrigue, Ruy Blas, Richard II, Octave, Fabrice del Dongo, Monsieur Ripois,  Julien Sorel… Il y a de belles pages sur ses amis, l’écrivain Georges Perros en tête, Jean Vilar bien sûr son maître, René Clair. Des formules frappantes aussi. Christian-Jaque par exemple sur son Fanfan la Tulipe :

« Il jouait si bien que même le cheval croyait qu’il savait monter »

Son secret l’animait et le gouvernait intérieurement. Son secret : son père, un avocat Croix-de-feu et militant PPF devenu collabo sous l’Occupation, « affairiste notoire et requin d’affaires », condamné par contumace, planqué en exil après la guerre du côté de Barcelone. Le comédien ne cessa de se tourmenter pour le présent et l’avenir de celui à qui il avait pardonné ; à l’agonie, il s’inquiétait encore des moyens de subsistance de son père.

Compagnon de route du PCF, leader du syndicat des acteurs, TNP plutôt que Comédie-Française, il se voulait militant antifasciste et n’aurait pour rien au monde raté la marche de l’appel de Stockholm contre la bombe atomique… Sa mort prématurée lui aura évité d’incarner Raul Castro, combattant de la Sierra Maestra, comme il en conçut le projet au retour d’un séjour à Cuba à l’invitation de Fidel. Le mal le gagnait. Il était de plus en plus fébrile mais on lui proposait de plus en plus de rôles, à l’écran comme sur les planches : Le Procès d’Orson Welles, l’Histoire du soldat de Ramuz et les Bâtisseurs d’empire de Boris Vian. Lui n’en avait plus que pour les tragiques grecs. Alors que ses forces l’abandonnent tout doucement, il n’avait pas la tête ailleurs mais à Athènes.

Dans ces moments-là, on oublie le mal que la vie vous a fait. Mais vos amis posthumes, eux, n’oublient pas. Jérôme Garcin, l’homme du Masque et la plume, a bien raison de rappeler et de citer les critiques qui l’ont le plus atteint, celles qui ont vraiment cherché à lui porter préjudice, à lui nuire, à éteindre sa jeune carrière, à le tuer dans l’œuf, pour des raisons moins artistiques que politiques, pour la plupart publiées dans Arts de Jacques Laurent et signées d’un certain François Truffaut.

Gérard Philipe, ce n’était pas une certaine idée mais un certain moment de la France. Pour beaucoup demeure une stature de jeune dieu, mais pour l’auteur, c’est Gérard. Une ombre tutélaire à laquelle il devait ce livre affectueux. Il était habité par le sentiment de l’urgence, peut-être parce qu’il pressentait sa fin prématurée. Carcinome hépatocellulaire. Autrement dit : cancer primitif du foie. La Faculté lui donna six mois maximum. Lui voulut croire à un simple abcès amibien. L’entourage ne le démentit pas. A qui bon gâcher les derniers temps. On le traita. Il crut que les médecins venaient de lui offrir une seconde vie.

Elégant jusqu’au bout, Gérard Philipe. Une présence et une âme. Ce livre est le tombeau qu’il méritait. Il avait aussi été le Cid à Avignon. Il a été enterré dans le costume de scène de Don Rodrigue. Sûr que Javier Marias a du connaître ce détail.

(« Photo de couverture des éditions espagnole et française de Berta Isla » ; « Javier Marias » photos D.R.; « Les cigarettes Marcovitch », marque de cigarettes fumée par Tomas Nevinson, unique illustration reproduite dans Berta Isla page 98 ; « Gérard Philipe à une manifestation communiste » photo D.R. ; « Anne et Gérard Philipe » photo Marc Riboud ; « Gérard Philipe dans le Cid » photo D.R.)

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commentaires

1 094 Réponses pour Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Delaporte dit: à

« ces deux espiègles..heureusement qu’ils sont là pour nous distraire »

Vous êtes le troisième, Popaul, vous le quasi-écrivain, le presque journaliste, le piéton de Saint-Malo à l’affût de la mouette sur sa vague, etc.

Jean Langoncet dit: à

@Tout cela en constatant que nous traitons mieux nos animaux que les humains

Mêmes morts. On peut avoir pour dernière volonté de ne pas être enterré dans un cimetière réservé aux animaux domestiques
https://www.youtube.com/watch?v=bm51ihfi1p4

et alii dit: à

Cet article porte sur trois recueils de biographies imaginaires : Imaginary Portraits de l’historien et critique d’art anglais Walter Pater, Vies imaginaires de l’écrivain symboliste français Marcel Schwob et Historia universal de la Infamia de Jorge is Borges. Publiés en 1887, 1896 et 1935, ces textes entretiennent des liens de filiation. Ainsi Marcel Schwob reprend-il en partie le titre de l’ouvrage de Pater, paru quelques années avant le sien, et l’on peut penser qu’il s’inspire, sinon de la forme, du moins de la philosophie esthétique du recueil de Walter Pater. Quant à Borges, il a révélé tardivement que les Vies imaginaires de Schwob étaient une des sources, restée secrète, de son ouvrage1. Mais ces trois recueils se réfèrent surtout à un genre commun, la biographie, dont ils exploitent le statut ambigu entre histoire et fiction. La biographie se démarque à première vue de l’histoire par le refus de l’exemplarité et la recherche de la singularité, du détail ou de l’exception.
http://ouvroir-litt-arts.univ-grenoble-alpes.fr/revues/reserve/290-entre-histoire-et-fiction-les-vies-imaginaires-dans-les-oeuvres-de-walter-pater-marcel-schwob-et-jorge-luis-borges
bonsoir

et alii dit: à

Les Vies imaginaires concilient donc la plus grande fidélité à ses sources – dont certaines sont reprises mot pour mot – et la plus grande infidélité, dans une démarche mystificatrice.
lien précédent

et alii dit: à

dernières lignes de la préface des VIES IMAGINAIRES

Les biographes ont malheureusement cru d’ordinaire qu’ils étaient historiens. Et ils nous ont privés de portraits admirables. Ils ont supposé que seule la vie des grands hommes pouvait nous intéresser. L’art est étranger à ces considérations. Aux yeux du peintre le portrait d’un homme inconnu par Cranach a autant de valeur que le portrait d’Érasme. Ce n’est pas grâce au nom d’Érasme que ce tableau est inimitable. L’art du biographe serait de donner autant de prix à la vie d’un pauvre acteur qu’à la vie de Shakespeare. (…) Si l’on tentait l’art où excellèrent Boswell et Aubrey, il ne faudrait sans doute point décrire minutieusement le plus grand homme de son temps, ou noter la caractéristique des plus célèbres dans le passé, mais raconter avec le même souci les existences uniques des hommes, qu’ils aient été divins, médiocres ou criminels4.

et alii dit: à

renato,à quoi correspond Richard Kalvar : ce n’est pas le nom indiqué sur la page envoyée nylon (magnum

renato dit: à

Richard Kalvar est le photographe, et alii : expo en 2007 à La Maison européenne de la photographie.

Jean Langoncet dit: à

Mêmes morts > Même morts, scusi

et alii dit: à

bas nylon : autrefois il y avait une profession remailleuse ; le métier consistait essentiellement à réparer les mailles des bas et des collants filés;
les remailleuses travaillaient assises devant la fenêtre ;je ne crois pas que cela se fasse encore;

et alii dit: à

j’ai lu vite et cru ,sans plus chercher, qaue c’était
Rosalind Jana

et alii dit: à

. Quand Madeleine travaillait à la teinturerie d’Issy, avenue du Général Leclerc, un peu avant la rue Prudent Jassedé (aujourd’hui disparue), elle s’installait « en vitrine » pour remailler les bas nylon, véritable révolution d’après guerre. Son travail, très minutieux consistait à rattraper chaque maille filée à l’aide d’une sorte de petit crochet (photo).

et alii dit: à

«Nylon Blues», le documentaire de Françoise Levie, revient sur la

petite histoire du bas Nylon. D’un point de vue économique et érotico-fantasmatique. Son «histoire anecdotique du bas Nylon» entreprend de remonter la biographie du bas depuis le début du siècle, lorsque les ouvrières travaillaient dans les effluves d’éther et quittaient le boulot les jambes en coton et la tête dans les nuages… Mais la vraie révolution date de 1938, quand les Américains inventent le Nylon.
ces spots de propagande de la Seconde Guerre mondiale incitant les filles à retirer leurs bas pour participer à l’effort de guerre, le Nylon servant à la confection des parachutes. L’Hexagone, comme l’Europe, découvre le bas mythologique à la Libération. Le bas est alors une denrée rare. Une radio lance un feuilleton policier-concours intitulé, du nom d’une marque de bas, l’Inspecteur Vito, où l’heureuse gagnante engrange une paire…
libé

rose dit: à

00:18
et alii dit: à

bas nylon : autrefois il y avait une profession remailleuse ; le métier consistait essentiellement à réparer les mailles des bas et des collants filés;
les remailleuses travaillaient assises devant la fenêtre ;je ne crois pas que cela se fasse encore;

Non. Cela ne se fait plus. Comme la poinçonneuse des Lilas, et aussi ma mère en Prisu. devant ses tongs.

Les filles pauvres avaient une ressource et un talent caché : elles se teignaient les demi jambes avec du thé (les jupes arrivaient sous le genou) et se tracaient derrière la jambe une ligne noire. C’était le nec plus ultra : comme si elles avaient des bas, alors qu’elles n’en avaient pas.
Les chaussures avaient un trou au bout.

Jean Langoncet dit: à

Vague souvenir d’une fille aux bas nylon qui laisse à désirer (la fille aussi bien que son attribut)

renato dit: à

Si mon souvenir est bon, la dernière remailleuse genevoise officiait boulevard des Philosophes ; à Milan c’était pour sur via dell’Orso.

rose dit: à

00:18
et alii

mitable. L’art du biographe serait de donner autant de prix à la vie d’un pauvre acteur qu’à la vie de Shakespeare. (…) Si l’on tentait l’art où excellèrent Boswell et Aubrey, il ne faudrait sans doute point décrire minutieusement le plus grand homme de son temps, ou noter la caractéristique des plus célèbres dans le passé, mais raconter avec le même souci les existences uniques des hommes, qu’ils aient été divins, médiocres ou criminels.

Et alii
Oui.
Cela dépend de quel est le but recherché.
Si- comme Léa Salamé, vous prévoyez d’accéder à la célébrité vite et bien, vous interviewez Alain Delon et interrogez le président de la République vêtue de blanc de pied en cap. Vous vous faites un nom. Vous êtes servie par ceux qui sont vos interlocuteurs.

Si votre but est de contribuer à un grand mouvement, tel le naturalisme au XIXème siècle, de, pour cela, vous effacer devant votre tâche monumentale, alors, vous décrirez le moindre pékin : le père de famille qui s’arrache l’estomac pour persister dans l’idolâtrie consacrée à ses filles, Le bougre moyen, qui, au jeu, jouera sa vie contre la réalisation de tous ses desiderata successifs.
Le mineur de charbon qui sera le témoin de toute une époque bientôt definitivement révolue, les corons. La blanchisseuse dont le mari Lantier, le vice de l’alcool et la dureté quotidienne précipiteront la perte.

Là, destins individuels toucheront à l’universalisme.
Drames familiaux, évolutions sociétales seront le parfait récit de ce à quoi nous serons confrontés, nous enserrant dans la même humanité.

La littérature alors sera catharsis.
Et vous servez à vos lecteurs dans l’élan commun de vous et moi sommes identiques, fragiles fétus dans forêt de feuillus.

rose dit: à

Jean Langoncet
Prospective et prédiction

Jim Jarmush the dead don’t die : comédie. Bof : terrifiant.
Ai vu ce film en entier, ce n’est pas une caricature.

Restez chez vous ; non, je déménage. Je suis ravie.

rose dit: à

Soleil vert
Nothomb Goncourt, non.
Vais lire en librairie son dernier ouvrage. Elle dit je, parle pour le christ. Si vous vous êtes chopé la grosse tête et que l’on vous nobellise, c’est foutu pour vous. Regardez Dylan.
Nothomb non.

rose dit: à

(je vais boucler ma propre boucle lorsque j’ aurai émis ma dernière hypothèse…)
sans doute John Huston, lorsqu’ il inventa le plan magnifique de Gretta saisie de tout son être en haut de l’ escalier s’ est-il alors à ce moment précis souvenu
des photographies de Lewis Hine, point d’ interrogation
celles-là même réalisées à Ellis Island par le photographe…
une fois l’ escalier gravi,

…« quatre millions d’ immigrants sont venus d’ Irlande » nous dit Perec,

avec la lumière diffuse des carreaux pour fond de vitrail,
je pense particulièrement à ce magnifique portrait devenu icône :h
« Jeune Juive Russe à Ellis Island, 1905 » ;
.in section clinique de Monique Degeribus.

39 m8grants, avec de faux papiers, à la recherche d’une vie meilleure. Une fille téléphonant à sa mère, maman, je ne peux plus respirer, je suis en train de mourir.
39 migrants morts dans un camion.

rose dit: à

2h22 lundi 28 octobre 2019

In Le Monde, 21 juillet 2005
Au moment de la publication de cet ouvrage, le premier en prose de l’auteur d’Ulysse, les critiques avaient notamment évoqué l’influence de Flaubert et de Maupassant. Dans une préface fameuse écrite en 1921, Valery Larbaud analysait ainsi Les Morts : « C’est peut-être au point de vue technique la plus intéressante – des quinze nouvelles – ; comme dans les autres, Joyce se conforme à la discipline naturaliste : écrire sans faire appel au public, raconter une histoire en tournant le dos aux auditeurs ; mais en même temps, par la hardiesse de sa construction, par la disproportion qu’il y a entre la préparation et le dénouement, il prélude à ses futures innovations, lorsqu’il abandonnera à peu près complètement la narration et lui substituera des formes inusitées et quelques fois inconnues des romanciers qui l’ont précédé : le dialogue, la notation minutieuse et sans lien logique des faits, des couleurs, des odeurs et des sons, le monologue intérieur des personnages, et jusqu’à une forme empruntée au catéchisme : question, réponse ; question, réponse. »

Delaporte dit: à

Je suis époustouflé par la mort de Baghdadi. demain, je vais me plonger dans la lecture (gratuite) du journal, pour revivre cet acte sanglant. Il paraît qu’il était terrifié, et qu’il s’est fait sauter à l’explosif avec deux de ses enfants. Une mort très violente. Sur place, les soldats américains ont procédé à des tests Adn sur lui, pour confirmer qu’il s’agissait bien de lui. Quel sang-froid ! C’était un leader charismatique assez mystérieux. Bref, il a pas fait long feu… :

« La vie de cet Irakien né dans une famille pauvre en 1971 et dont Washington a annoncé la mort lors d’un raid américain en Syrie, samedi, reste un mystère. »

Marie Sasseur dit: à

« Sur le plan technique,COatalem a des passages languissants et piétina du tout ) ça se perd dans des détails sans intérêt.. »
Edel à propos du livre de Coatalem  » la part du fils »

J’imagine qu’Edel est plus sensible à l’entreprise de l’auteur qui part à la recherche de son grand-père disparu dans un camp de l’Allemagne nazie, qu’au contexte historique passé par pertes et profits pour parvenir à faire partager l’émotion, les pleurs derrière les grilles, les taches de sang sur les vêtements, comme c’est touchant.
Il a été évoqué récemment un roman russe de Carrère qui lui aussi était parti sur les traces de son grand-père, passé sous silence par sa fille. Comparez et venez échanger si vous trouver mieux écrit ailleurs…

Des détails Edel ?

Il y en a, dans ce récit , un qui a une portée historique. On peut même dire : universelle. Et le pépé de Coatalem en était. Dingue, non ?

http://www.capcomespace.net/dossiers/espace_US/lanceurs_US/V2/les_V2_A4.htm

Marie Sasseur dit: à

Décidément, lire : si vous trouvez.
28/10 7h54

Marie Sasseur dit: à

Le prochain épisode, de cette saga haletante: Paol Coatalem dans « l’étoffe des heros ».

Edel, demi-lecteur, écailler du dimanche, j’espère que l’on pourra lire votre chronique complète de ce livre, -pas un roman’, du futur Goncourt ?

rose dit: à

28/10/2019
7h57
Il a fallu attendre la page 97 pour que le meurtre commis au début du roman soit évoqué.
145 pour qu’une femme repère des pièces américaines et 149 pour qu’une hypothèse se fasse jour concernant le titre.
L’angoisse du gardien de but au moment du pénalty.
In fine, celui-ci étrangle une femme comme il.va.acheter le journal, l’essentiel étant la position prise par le gardien de but au moment du pénalty qui influencera le tir du joueur.

Je vais lire les deux autres, la femme gauchère et le suicide de sa mère, courageusement.
Je comprends qu’être allemand à l’après deux guerres ce soit un drame.

rose dit: à

8h06
Vais pas me lancer dans les V2 pour démarrer la journée.

Me semble im0ortant d’équilibrer les forces financières de manière mondiale. De respecter chaque ethnie, fut-elle minimale et son biotope.

Réduire notre consommation.
Penser différemment : pas en terme de concurrence.

Soigner, quitte à réeduquer, les gens qui vont mal qui commettent vols viols meurtres et enlèvement.
Donner le pouvoir à une collégiale, bénévole, renouvelable tous les sept ans.
Éradiquer les promotions canapés qui sont très laides et imbéciles.
Bon lundi,

Marie Sasseur dit: à

La rosse commencera bien sa journée, comme elle l’entend. Déjà hors d’état.

Bloom dit: à

Je comprends qu’être allemand à l’après deux guerres ce soit un drame.

Très relatif, à coté de ce que les Autres ont subi.

christiane dit: à

Merci, Rose,
pour cette magnifique préface écrite en 1921 par Valery Larbaud analysant Les Morts, évoquée par « Le Monde » le 21 juillet 2005 :
« écrire sans faire appel au public »… « le dialogue, la notation minutieuse et sans lien logique des faits, des couleurs, des odeurs et des sons, le monologue intérieur des personnages ». Oui, l’écriture de Joyce est bien analysée.
Merci aussi pour votre proposition, dans film de Huston, concernant « le plan magnifique de Gretta saisie de tout son être en haut de l’escalier […] avec la lumière diffuse des carreaux pour fond de vitrail ». Anjelica Huston y est sublime et Huston la filmant respectueux de la nouvelle de Joyce jusque dans les indications de regards. Elle entend D’Arcy chanter cette complainte triste, « La fille d’Aughrim » et se souvient de cet amour tragique alors que Gabriel, son mari, la regarde figée dans une sorte rêverie.
Les paroles de «The lass of Aughrim» :
« If you’ll be the lass of Aughrim
As I am taking you mean to be
Tell me the first token
That passed between you and me
O don’t you remember
That night on yon lean hill
When we both met together
Which I am sorry now to tell
The rain falls on my yellow locks
And the dew it wets my skin;
My babe lies cold within my arms;
Lord Gregory, let me in. »

Elle pense à ce jeune homme passionnément amoureux d’elle et que cet amour a conduit à la mort.
Plus tard, elle confiera ce secret à son mari. Bouleversé par cet aveu, il regarde (dans le dernier plan du film), la neige recouvrir l’Irlande et tomber impassiblement sur les vivants et sur les morts. (relire le magnifique commentaire de Bloom : « Pour en revenir à falling softly….soflty falling / falling faintly…faintly falling, où le passage de la postposition des adverbes de manière à l’antéposition, l’allitération en « f » viennent appuyer la répétition de « falling », la chute, des flocons, métaphore de la Chute de la grâce originelle, la chute de la conscience de Gabriel dans un état semi-conscient, la chute de la vie dans le maelstrom de la mort, la chute des vivants dans le monde des morts… ».
( « Elle tombait sur la plaine sombre, sur les collines sans arbres, tombait mollement sur la tourbière d’Allen et plus loin, tombait sur les vagues sombres du Shannon. Elle tombait aussi dans tous les coins du cimetière isolé, sur la colline où Michel Furey gisait enseveli. Elle s’était amassée sur les croix tordues et les pierres tombales, sur les fers de la petite grille, sur les broussailles dépouillées. Son âme s’évanouissait peu à peu comme il entendait la neige tomber impassiblement sur tous les vivants et les morts. »
(Traduction très approximative du monologue de Gabriel :
https://www.youtube.com/watch?v=z6FGIaWaQxA&feature=related
Voilà qui clôt nos échanges et sur cette nouvelle de Joyce et sur le film inoubliable de J.Hutson.
The dead, c’est la dernière des quinze nouvelles composant le recueil Dubliners (Les Gens de Dublin).
C’est mon œuvre préférée de Joyce, si fine, si subtile. Un beau portrait de groupe des gens de Dublin au début du XXe siècle, l’atmosphère d’une ville, le quotidien des gens…

Bloom dit: à

@Chritsiane,
Si vous souhaitez continuer la traversée vous pouvez vous lancer dans les premiers chapitres de Ulysse, dans l’excellente traduction collective parue chez Folio!

et alii dit: à

RENATO ne pourrait pas trouver cette
Merci aussi pour votre proposition, dans film de Huston, concernant « le plan magnifique de Gretta saisie de tout son être en haut de l’escalier […] avec la lumière diffuse des carreaux pour fond de vitrail ». Anjelica Huston y est sublime et Huston la filmant respectueux de l
je suis incapable de le faire;je viens de me battre avec mon ordi
merci et bonne journée à tous

Paul Edel dit: à

9h57
Le plus intéressant chez Coatalem, c’est cet appel permanent du passé.C’est une Œuvre- Corne de brume. Un passé lié à sa Bretagne. Crozon, Hulgoat, Brest. Ce fut le cas pour « Mes pas vont ailleurs, », quand il part sur les traces de Segalen-le -breton- en Chine, au Tibet, revisitant les lieux, examinant les photos d’époque, les lettres, carnets, journaux de voyage.
« Mes pas vont ailleurs, » de Coatalem- publié en 2017- était remarquable d’aisance, de ferveur, pour se faufiler dans ce qui reste de documents et de lieux fréquentés par Segalen.il y avait dans ce livre beaucoup de surprises, de personnages d’aventuriers, un langue passant de l’évocation sèche à des échappées poétiques sur la Chine ancienne avec évocations de marchés ou de temples disparus tout ceci formait qui formait une poésie flottante, exotique. C’était un livre avec des parfums, un côté provinces perdues, Chine évanouie.
Avec « la part du fils », Coatalem nous fait retomber sur terre. Occupation. Dénonciation. Ici les fantômes ont des identités, c’est un grand père ,Paol, arrêté par la Gestapo en Bretagne , et disparu au Camp de Dora en Allemagne .C’est aussi le père, bien vivant, qui garde aussi ce flou, une énigme, comme une silhouette mal détachée de son silence.
L’intérêt de cette enquête sur un grand père dénoncé, c’est que pour le génération de Coatalem(60 ans pile cette année..) …) il se sent piégé et enfermé, en vieillissant, dans le champ magnétique du passé parental de 1940-44 . Lui, Jean-Luc , comme son père, comme ceux de ma génération, nous décrivons des cercles autour de la mémoire du choc de 1940. Nous ne connaitrons jamais les phases et les troubles de la vie profonde de ces parents-là pendant la défaite de 40 puis dans l’humiliation quotidienne des 4 années d’Occupation. Même si dans le domaine romanesque, nous avons des Julien Gracq ou des Claude Simon pour témoigner littérairement, il n’y a pas de liquidation définitive possible de ce passé.il est familial. Et nous n’arriverons pas à répondre avec assez de clarté aux questions lancinantes que posent nos photos de famille, les lettres conservés, des objets que des souvenirs évoqués brièvement à table ont fossilisé. Avec Coatalem, il faut aussi ajouter la guerre d Indochine, jamais loin.
Nourissier, à la fin de sa vie parlait bien du traumatisme français qui hante les nouvelles générations, de Rouaud à Fajardie, ou Modiano : « En fait, je ne me suis jamais guéri de la défaite de 1940. L’écroulement de la France, cette année-là, est un événement qui a totalement marqué ma vie. C’est mon époque naturelle, j’y reviens toujours, quand j’écris, quand je parle. J’ai cru, jusqu’à mes treize ans, que j’appartenais à un grand pays. À treize ans et trois mois, je savais que ce n’était plus vrai. Je ne suis, au fond, peut-être jamais sorti de là. ».

rose dit: à

Je ne le pense pas.

Bloom dit: à

Je comprends qu’être allemand à l’après deux guerres ce soit un drame.

Très relatif, à coté de ce que les Autres ont subi.

Subir, c’est atroce.
Faire subir, c’est inommable, et lorsqu’on est en conscience c’est pire, c’est à dire indicible.

Comme a posé la question DHH, savaient-ils ce qu’ils faisaient ?

Pas sûre que le doute soit permis.

In situ, connais nombre d’allemands qui portent la faute de leurs parents.

Nota : caramba, encore raté la mère sasseur, commencé avec dix kilos de champignons à faire en conserve. Pas de temps pour le venin, moi.

Christiane
Suite à vos échanges, ai lu diverses choses sur Huston et Joyce de facto.
Bien cordialement

renato dit: à

À propos de petites culottes, ne pas oublier la passion de Joyce pour la culotte en dentelle ou brodée — presque une perversion à cacher même à la « propriétaire » du dit sous-vêtements — ; il semble qu’il aimait conserver dans la poche arrière de son pantalon celle de la première révélation de Nora.

 

et alii dit: à

le vrai moi?
« Je pense être plus près de ma vérité intime, profonde et vraie, je pense être plus proche de mon être vrai dans mes chansons que dans la vie quotidienne », poursuit le compositeur. Sans être complètement autobiographique, cet album se nourrit donc de la propre vie intérieure de son auteur.

rose dit: à

Pas luencore, Christiane, the deads, de Joyce.
Juste vous dire que Huston a vécu aux USA en Irlande, back to the source et au Mexique, pour mourir aux USA.
Il est originaire de Galway, côte ouest de l’Irlande, ville natale de l’épouse de Joyce. Il a vécu 20 ans là-bas.
Drôle de vie, non…

Soleil vert dit: à

Paul Edel dit: à
9h57

Magnifique (comme d’hab).
Il retrouve du crédit Coatalem

« Ecaillé du Dimanche » MS c’est joli !

Rose, je me soumets à votre volonté

Soleil vert dit: à

Ecailler du dimanche

rose dit: à

Siylettez-vous Soleil vert, vous aurez des champignons. 🍄

rose dit: à

Soumettez grrr
Y a que cet empoisinné en smiley désolée, je vius donnerai des lactaires déli-ci-eux.

et alii dit: à

You are already a storyteller. You were born for it. This is what to do with that.
Shaunta Grimes
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et alii dit: à

précision
Shaunta Grimes in The Every Day Novelist

et alii dit: à

lingerie :musée!
Par ces dessous réunis, l’histoire de la mode peut être retracée comme en négatif. Le sous-vêtement se fait l’architecte d’une silhouette imaginée par la mode quand il est corset, crinoline ou encore gaine… Parfois, à l’inverse, il s’efface et l’on peut presque parler de garde-robe invisible comme pour les bas et les culottes.

D’autres éléments font surface au fil du temps, sous d’autres appellations : le cache-corset évoque les « top » des dernières modes estivales… Certains sous-vêtements ont complètement disparu des usages comme la tournure, ou sont rarement portés en dehors de circonstances festives, comme le corset.

Plusieurs pièces sont griffées de prestigieux noms de la haute couture comme Callot Sœurs, Poiret, Madeleine Vionnet, Lucien Lelong, Chanel, Schiaparelli, Robert Piguet, Balmain, Jacques Fath, Christian Dior, Courrèges… Il s’agit souvent de vêtements intermédiaires comme des déshabillés ou des combinaisons, voire des jupons et quelques bas à partir des années 1950. Sur les pièces de corsetteries, ou de bas et de culottes, se retrouvent également les marques spécialisées du marché les plus courantes, comme Cadolle, Marie-Rose Lebigot, Dim, Scandale, Joy, Lejaby, Chantelle, Hom… En parallèle, on voit apparaître aux revers des élastiques ou des armatures, des signatures du prêt-à-porter et de créateurs comme celle de Jean-Charles de Castelbajac, Sonia Rykiel ou Jean Paul Gaultier. Si John Galliano ou Kenzo ont renoncé pour des combinés des années 2000 à toute discrétion – leur logo s’affiche comme un motif all over – le plus souvent, l’objet est anonyme et même modeste.
Par ces dessous réunis, l’histoire de la mode peut être retracée comme en négatif. Le sous-vêtement se fait l’architecte d’une silhouette imaginée par la mode quand il est corset, crinoline ou encore gaine… Parfois, à l’inverse, il s’efface et l’on peut presque parler de garde-robe invisible comme pour les bas et les culottes.

D’autres éléments font surface au fil du temps, sous d’autres appellations : le cache-corset évoque les « top » des dernières modes estivales… Certains sous-vêtements ont complètement disparu des usages comme la tournure, ou sont rarement portés en dehors de circonstances festives, comme le corset.

Plusieurs pièces sont griffées de prestigieux noms de la haute couture comme Callot Sœurs, Poiret, Madeleine Vionnet, Lucien Lelong, Chanel, Schiaparelli, Robert Piguet, Balmain, Jacques Fath, Christian Dior, Courrèges… Il s’agit souvent de vêtements intermédiaires comme des déshabillés ou des combinaisons, voire des jupons et quelques bas à partir des années 1950. Sur les pièces de corsetteries, ou de bas et de culottes, se retrouvent également les marques spécialisées du marché les plus courantes, comme Cadolle, Marie-Rose Lebigot, Dim, Scandale, Joy, Lejaby, Chantelle, Hom… En parallèle, on voit apparaître aux revers des élastiques ou des armatures, des signatures du prêt-à-porter et de créateurs comme celle de Jean-Charles de Castelbajac, Sonia Rykiel ou Jean Paul Gaultier. Si John Galliano ou Kenzo ont renoncé pour des combinés des années 2000 à toute discrétion – leur logo s’affiche comme un motif all over – le plus souvent, l’objet est anonyme et même modeste.

et alii dit: à

musée dauphinois (mieux que les patates)
. Et après avoir pu valoriser auprès du public, en équipe avec chercheurs et historiens, quelques-uns des grands domaines qui constituent l’identité de l’industrie alpine, je découvrais qu’un pan entier de l’économie régionale était occulté, celui de l’industrie de la lingerie où, tout au long du XXe siècle, fut employée une main-d’oeuvre essentiellement féminine. Serait-ce, comme l’affirme l’historienne Michelle Perrot, parce que la majorité des historiens est masculine et que l’histoire des femmes reste encore à construire ?
https://www.echosciences-grenoble.fr/articles/les-dessous-de-l-isere-une-histoire-de-la-lingerie

christiane dit: à

Bloom,
Ulysse ? Ce sera ouvrir à nouveau ce livre qui m’avait laissée perplexe… mais pourquoi pas puisqu’il est là annoté, surligné. Après nos échanges et la lecture du dernier (grâce à vous), il est possible que ma lecture soit différente. Cet échange a été dense, ouvert par l’écoute de Michel Butor évoquant ces deux romans…

Marie Sasseur dit: à

Merci Edel, de ce début d’excuse…

Mais ça manque d’ambition et d’imagination,toussa, dans la fabrication d’un héros de legende! Ca fait un peu les vieux de la vieille autour d’une soupe aux choux du Leon!)

Non il fallait donner de l’ampleur à Paol.
De celui qui était du jour au lendemain devenu « un ennemi du Reich » (sic), il fallait le faire entrer de plain-pied dans la grande Istoire. En faire un saboteur de V2, un meneur qui aurait fait péter l’usine, et se serait fait récupérer par les Ricains, avec Von Braun, pour son talent.
Voilà Edel, comment Paol serait passé à la postérité ! Non comme un demi heros, un quasi résistant !

Delaporte dit: à

« Nous ne connaitrons jamais les phases et les troubles de la vie profonde de ces parents-là pendant la défaite de 40 puis dans l’humiliation quotidienne des 4 années d’Occupation. »

En même temps, c’est une génération qui s’éloigne déjà, celle du baby boom, des trente glorieuses, de la reconstruction, de l’Europe (du charbon). La différence entre vous, Popaul, et Nourissier, c’est que lui a vécu consciemment la défaite. Vous, vous avez vécu une période d’essor incroyable, qui s’est bâtie sur la cendre des Juifs morts pendant la Shoah. Popaul, vous avez profité de ce luxe, de ce confort, j’imagine en faisant des études de lettres ou de journalisme, en exerçant au Point une profession lucrative où vous alliez vous abîmer dans la putréfaction du fric et des avnatgaes en nature, comme un vrai petit privilégié. Et vous venez vous plaindre aujourd’hui, et pousser un râle mélancolique sur l’étrange défaite, que vous n’avez pas connue ! Vous êtes risible, Popaul ! Vous voulez vous faire consoler comme un bébé ! C’est ridicule ! Parlez-nous plutôt des années fastes de votre vie, de votre matérialisme éhonté, de votre mépris de la pauvreté, de votre esprit de jouissance, comme disait d’ailleurs Pétain ! Le pauvre Popaul qui croit avoir eu une vie de chien, alors qu’il est né après le drame !!!

D. dit: à

musée dauphinois (mieux que les patates)

…que non.

Delaporte dit: à

Popaul, né après les événements, a néanmoins été traumatisé, tant cet homme est sensible ! Il a accompli une carrière de privilégié dans la nomenklatura libérale-capitaliste putride, et il se plaint du séisme qu’il n’a pas vécu ! Ah, au Point il était bien au chaud, à écrire des articles débiles pour un lectorat puant, qui lui ressemblait tant ! Aujourd’hui, il jouit d’une retraire bien mérité, faite de promenade le long de rivage, à l’affût des mouettes mazoutées sur des vagues polluées qui s’écrasent comme des merde sur l’asphalte putride. Ce monde où nous sommes aujourd’hui, Popaul, C’EST VOUS qui l’avez construit. Permettez-moi de ne pas vous remercier !!!

Jazzi dit: à

« Non comme un demi heros, un quasi résistant ! »

Ciel, voilà que Marie Sasseur a été contaminée par Delaporte !

Bérénice dit: à

Rose, à propos du dernier JJ, auriez vous remarqué que très rapidement les deux héros comprennent après l’enfant surdoué que tout est foutu néanmoins le film est moral , ils n’abandonnent à aucun moment leur combat ni ne cherchent à fuir, d’ailleurs où iraient ils? Condamnés à rester fidèles à leurs convictions jusqu’au dénouement hélas sans issue final après que la femme étrange , clin d’oeil à Tarantino, ait quant à elle découvert la seule solution à ce cauchemar.

et alii dit: à

dites donc D le gratiné ! vous devriez vous y connaître en faux culs depuis le temps que vous nous privez de desserts
? Les collections du Musée dauphinois renferment des pièces textiles jamais montrées, confectionnées sur mesure par des générations de femmes qui ont tiré l’aiguille avec patience en attendant le mariage. Ces objets d’une grande diversité de formes et de matières ont accompagné les femmes durant toute leur vie. Ils sont riches de sens. Des découvertes furent même faites ! Ainsi des corsets rigidifiés par de véritables fanons de baleine ou d’étonnants « faux-culs » (petits coussins placés sur les reins pour accentuer la cambrure et transformer la silhouette féminine à la fin du XIX e siècle), nommés aussi « culs de Paris » ! Ils sont présentés ici pour la première fois après avoir été restaurés par le Musée des Tissus de Lyon. Objets rares dans les musées de société, ils témoignent des exigences imposées par la mode de leur temps.
https://www.echosciences-grenoble.fr/articles/les-dessous-de-l-isere-une-histoire-de-la-lingerie

et alii dit: à

après que la femme étrange , clin d’oeil à Tarantino, ait quant à elle découvert
pas de subjonctif après après que > eut découvert

Paul Edel dit: à

Suis escorté d’un bigot gâteux et d’un commissaire politique.Joyeuse matinée à vous deux.

Delaporte dit: à

Les crétins de lundimatin remettent ça, nous faisant l’article pour tirer de nous quelque argent. Quelle bande d’enflés ! Je croyais que c’était GRATUIT ! Eh non, ils se mettent au capitalisme, ont des vues ambitieuses, veulent rivaliser avec les grands groupes ! Qu’ils crèvent, ces débiles ! Seul le petit-fils Bernanos, aujourd’hui en prison à la Santé, est digne de considération. Voiulà un héros dont devraient parler Popaul et Cotalem !
_____________________________________
Chères lectrices, chers lecteurs,
Il est assez rare que nous vous sollicitions financièrement, à vrai dire nous ne l’avons fait que trois fois en cinq ans d’existence. Si nous le faisons aujourd’hui, c’est que c’est important.
Comme vous le savez, la totalité de ce que nous publions est accessible librement, c’est-à-dire sans contrepartie financière ou publicitaire. Il nous est toujours apparu crucial que lundimatin et la perspective plus large dans laquelle nos activités s’inscrivent puissent exister quoi qu’il en coûte.
Tenir la cadence et l’exigence de notre parution hebdomadaire ainsi que de la revue papier représente une somme de travail colossale, c’est le prix de l’indépendance et de l’autonomie, pour nous-mêmes autant que pour nos lecteurs. C’est un pari qui nous tient et auquel nous tenons. Le fait que notre lectorat s’étende et se diversifie chaque semaine depuis presque cinq ans maintenant, confirme cette intuition et renforce notre détermination. Comme nous avons pu l’écrire par le passé, l’époque est aux acharnés.
lundimatin

Marie Sasseur dit: à

Edel,lui c’est simple, il dénonce à tort et travers. Va savoir ce qu’il aurait été capable d’écrire aux schleuhs pour se débarrasser d’un sujet qui l’encombre…

Marie Sasseur dit: à

Il leur aurait dit merci, comme deachach.
Marre des cons.

Delaporte dit: à

Ce qui est marrant, avec les jeunes escrocs de lundimatin, qui veulent nous soutirer de l’argent (pour quoi faire ?), c’est qu’ils se sentent tenus de nous donner des explications. Que cela sonne faux ! Cela pue l’arnaque, leur truc !!!

Bérénice dit: à

Certains y verront de l’irrévérence et bien que je sois comme à peu près tous ( retrancher les haineux encore nombreux) horrifiée par la Shoah, qu’elle ait pu être rendue possible, effectuable, effectuée, mission industrielle entre autres grandes realisations humaines dans le sens où ce dont bien des hommes qui l’ont voulue et savamment orchestree , je
me dis souvent que sans cette horreur absolue historique et pourtant reproduite à plus petite échelle dans tous les coins du monde, nous n’aurions pas ádisposition programmés tant de films et écrits tant de livres. N’est ce pas là en dehors de la nécessité douloureuse de continuer de drainer une plaie putride( et sans mettre en question la sincerite des auteurs) une façon d’exploiter le passé alors que le rappeler pour le moment ne sert à rien. L’Homme reste ce criminel avide, cupide, assassin, sadique, détraqué. Se voit rejouee la mort du Christ à chaque supplicié quelle que soit sa confession et les raisons qu’elles soient politiques, religieuses ou essentiellement crapuleuses.

Bérénice dit: à

Et alii, postez moi si vous en disposez un cours de grammaire complet sur l’usage et la concordance des temps, j’en ai besoin.

et alii dit: à

bérénice, pour l’immédiat, ce que dit l’académie:
Après que
Le 6 octobre 2011
Emplois fautifs

À la différence de avant que, qui implique une notion d’éventualité, après que, marquant que l’on considère le fait comme accompli, introduit une subordonnée dont le verbe doit être mis à l’indicatif. Je rentrerai après que la nuit sera tombée. Il est parti après que nous l’avons tous salué.

Le passé antérieur employé dans des phrases comme Après que le bateau fut sorti du port, la tempête s’éleva ou On l’applaudit après qu’il eut parlé ne doit pas être confondu avec le plus-que-parfait du subjonctif.
bonne journée!

Marie Sasseur dit: à

« Lui, Jean-Luc , comme son père, comme ceux de ma génération, nous décrivons des cercles autour de la mémoire du choc de 1940. »

Elle aussi, Edel, elle aussi.
Et sa colère, légitime, ne retombe pas!

https://mobile.twitter.com/parallaxem

Soleil vert dit: à

rose dit: à
Soumettez grrr
Y a que cet empoisinné en smiley désolée, je vius donnerai des lactaires déli-ci-eux.
rose dit: à
Siylettez-vous Soleil vert, vous aurez des champignons.

Belle Philis, on désespère,
Alors qu’on espère toujours.

et alii dit: à

RENOUVELEZ VOTRE culture de la dépression avec des professionnels:
https://theconversation.com/bonnes-feuilles-la-depression-est-une-maladie-et-pas-un-choix-125671?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2028%20octobre%202019%20-%201445713695&utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2028%20octobre%202019%20-%201445713695+CID_e9ee975e0af59efb6ac1e267e2d2f37b&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Bonnes%20feuilles%20%20La%20dpression%20est%20une%20maladie%20et%20pas%20un%20choix

D. dit: à

Je descernerais bien un prix con-gourd à quelqu’un cette année.

D. dit: à

Avec son pendant pour la parité : le conne-gourde. Y’a pas de raison.
On se réunirait chez Trouant autour d’une saucisse-lentilles pour décider qui.

et alii dit: à

D
How Astrology Evolved, From Mesopotamia to Instagram

Millennials who see no contradiction between using astrology and believing in science are fuelling a resurgence of the practice through social media and apps like Co-Star.calmez vous!
https://www.newyorker.com/culture/photo-booth/the-mysterious-relationship-between-pets-and-their-owners?utm_source=Breakfast+with+ARTnews&utm_campaign=e4245b762d-EMAIL_CAMPAIGN_2019_10_27_11_03&utm_medium=email&utm_term=0_c5d7f10ceb-e4245b762d-293418193

Bérénice dit: à

Et Alii, j’ai rencontré hier et approché une vieille oie assez impressionnante, elle avait il y a deux ou trois ans une compagne qui apparemment a disparu. Si imposante et cancanante avec des mouvements de cou que le doute sur ses intentions face à notre proximité me paraissait justifié. Puis, fidèle à cette habitude de parler aux animaux afin qu’ils perçoivent les miennes, je lui dis tout haut ce que je pensais d’elle. Elle fut contente et stationna non loin , satisfaite je crois d’une présence humaine amicale . En cette saison les visiteurs se font moins nombreux. Dommage , pensai je, que sa compagne ou compagnon l’ait vraisemblablement abandonnée par mort naturelle . J’eprouvai de la peine pour l’animal , bel animal qui en dépit des apparences et dimmensions n’a pas pour vocation à finir en foie gras.

Delayourte dit: à

Mon cher PaulEdel, vous faites une pub éhontée pour Coatelem, heureusement que vous n’écrivez plus dans le Point, sinon nous aurions eu droit à une double page puante, pour un lectorat putride, à moins que ce ne soit le contraire. Bref nous avons compris, cher Popaul, que si Coatelem l’emporte, vous allez sabler le Champagne. Un Moët mazouté?

Bérénice dit: à

C’est un nouveau dada, bonne pâte et pacifiste, à 70 ans, les gens sont souvent ( ce n’est pas une règle mais une erosion) moins belliqueux.

Bérénice dit: à

Neanmoins, ne plus être belliqueux n’entraine pas forcement d’etre moins chiant. Je n’écris pas cela pour Paul Edel mais je l’ai constaté, les impuissants peuvent être restés dans un état premier, respectant une nature, la leur, d’être vicieux, malhonnêtes, indiscrets, intrusifs, sans gêne .

DHH dit: à

@berenice
pas besoin d’etre grand clrc pour comprendre pouquoi on met le subjonctif apres « avant que » et l’indicatif apres »apres que.
tout simplement parce que l’indicatif est le mode de l’action reelle et le subjonctif celui de l’action pensée
l’action éventuelle releve d’un autre mode improprement appelé conditionnel; celui-ci permet d’exprimer certes ce qui se réalisera sous condition, mais aussi ce qu’on rapporte sous toutes réserves(al Badgdadi serait mort après un raid américain ) ou le rôle étranger à sa personne dans lequel on se projette (je serais ta mère je t’en empêcherais)

Delaporte dit: à

« si Coatelem l’emporte, vous allez sabler le Champagne. Un Moët mazouté? »

Popaul est surtout un amateur de grappa. Il nous en parlait, autrefois. Peut-être en boit-il moins. Il insiste sur l’hygiène, désormais, notamment avec ces promenades bénéfiques sur le rivage putride de Saint-Malo, ou certaines mouettes se noient dans des vagues mazoutées, vagues qui à leur tour viennent s’écraser sur le rivage putride, comme des merdes s’abattant sur l’asphalte puant. Bonne promenade, Popaul !

Soleil vert dit: à

Bérénice dit: à
Et Alii, j’ai rencontré hier et approché une vieille oie assez impressionnante

Pour ma femme et moi, un jour, ce fut un cygne au Parc Montsouris. Chose étonnante, il quitta son plan d’eau, traversa l’allée pour aller rejoindre une vieille dame au milieu des badauds.

renato dit: à

« Chacun reconnaît les siens. Poésie, politique, société. »

« La tâche de la littérature n’est pas d’éduquer, c’est de dire la vérité. L’éducation et la vérité sont des activités opposées : la première cache les pulsions que nous devons cacher, afin qu’il y ait la civilisation et la société, la seconde les révèle. »

http://www.leparoleelecose.it/?p=36829

[en it.]

renato dit: à

Le 7 novembre en librairie : Elena Ferrante, « La vita bugiarda degli adulti ».

rose dit: à

C’est son fils, le cygne, ce pourquoi il se dirige vers elle.

et alii dit: à

Preview | ‘Cursed’ trumpet among highlights of King Tut show opening in London

et alii dit: à

Abulafia raconte ainsi comment un artisan chinois faisant du commerce à Manille s’est vu commander une prothèse de nez par un Espagnol. Persuadé d’avoir trouvé là un marché, à sa visite suivante dans le port philippin il rapporte une grosse cargaison de nez en bois, pour découvrir que la plupart des Espagnols disposaient comme lui de leur propre appendice nasal.
lettre de books

renato dit: à

«… traversa l’allée pour aller rejoindre une vieille dame au milieu des badauds »

Les animaux se rappellent de ceux qui les nourrissent — certains établissent des relations désintéressées.

et alii dit: à

Modi ,lui, est mort à 35ans

Marie Sasseur dit: à

Des gens culottés.

« Une culotte de la Reine Elizabeth II vendue aux enchères !

Une culotte ayant appartenu à la Reine Elizabeth II est aujourd’hui mise en vente après avoir appartenu pendant plus de 40 ans à un homme.

Voila une nouvelle qui contraste avec l’élégance et la retenue qui caractérise aujourd’hui la Reine d’Angleterre Elizabeth II. En effet, TMZ a révélé qu’une culotte ayant appartenu à la Reine allait être mise aux enchères pour les besoins de la succession d’un Américain vivant en Floride, et alors que ce dernier gardait précieusement le sous-vêtement depuis plus de 40 ans.

L’homme en question s’appelait « Baron » Jesph de Bicske Dobronyi, mais était plus connu sous le surnom de Sepy. Ce dernier expliquait avoir récupéré la culotte par un ami, la Reine l’ayant laissé malencontreusement derrière elle lors d’un voyage au Chili en 1968. L’homme étant décédé il y a quelques mois, la culotte, brodée des initiales de la Reine et de la couronne royale, va donc être mise en vente dans le cadre de sa succession. Les commissaires-priseurs de la vente espèrent en tirer 9 000 dollars, soit plus 6 500 euros. »

https://www.gentside.com/vente/une-culotte-de-la-reine-elizabeth-ii-vendue-aux-encheres_art17979.html

Marie Sasseur dit: à

« Les animaux se rappellent de ceux qui les nourrissent — certains établissent des relations désintéressées. »

Surtout que les cygnes ne dont pas vraiment des animaux pacifiques. Dangereux, même, pour les inconscients comme renato qui les nourrit au bec.

Delaporte dit: à

Très belle homélie du pape François, hier lors de la messe de clôture du synode sur l’Amazonie, avec une conclusion magnifique :

« Et bien des fois, même dans l’Eglise, les voix des pauvres ne sont pas écoutées, voire sont bafouées ou sont réduites au silence parce qu’elles sont gênantes. Prions pour demander la grâce de savoir écouter le cri des pauvres : c’est le cri d’espérance de l’Eglise. Le cri des pauvres, c’est le cri de l’espérance de l’Église. En faisant nôtre leur cri, notre prière aussi, nous en sommes certains, traversera les nuages. »

D. dit: à

renati, moi qui ai pris l’habitude de vous nourrir spirituellement, vous homme mais aussi membre du règne Animalia, j’ai en effet bien remarqué que vous y reveniez de manière désintéressée.

D. dit: à

Delaporte, on ne peut pas passer son temps à mettre les pauvres sur un piédestal dans l’Eglise, d’autant plus qu’ils sont riches de leur pauvreté.

christiane dit: à

Soleil vert dit:

« Pour ma femme et moi, un jour, ce fut un cygne au Parc Montsouris. Chose étonnante, il quitta son plan d’eau, traversa l’allée pour aller rejoindre une vieille dame au milieu des badauds. »
On peut presque parler d’amitié entre cette vieille dame et le cygne noir qu’elle nourrit d’endives, de salade et non de pain (conseils des soigneurs).
C’est une longue histoire…
Ils ont été deux, ont couvé sur la rive deux œufs, se relayant. Les soigneurs leur avait fabriqué un enclos protégé garni de paille. On a vu quelques mois les deux petits bien grassouillets faire, entre les deux cygnes, des promenades sur l’eau.
Un jour on n’a plus vu les petits. Les soigneurs ont dit que l’eau de la pièce d’eau leur avait été fatale.
L’été suivant, au même endroit, le couple de cygnes couvait à nouveau deux œufs. Hélas, comme dans beaucoup de parcs parisiens, l’ouverture est restée permanente, même la nuit pendant les deux mois d’été pour permettre à des habitants de profiter de la fraîcheur du parc le nuit.
Des bandes alcoolisée ont pris leurs habitudes dans le parc à en juger par les bouteilles trouvées sur les pelouses au matin par les agents assurant le nettoyage (bouteilles et autres vestiges…). Les riverains ont alerté le maire, ces nuits devenant de plus en plus bruyantes, sans succès. Les oiseaux semblent avoir été dérangés, surtout ceux qui peuplaient la petite île centrale. Beaucoup ont disparu…
Un matin, les soigneurs ont découvert l’enclos des cygnes dévasté, les œufs avaient disparu, le mâle était mal en point. s’était-il battu pour défendre la femelle et les œufs ? Il est mort peu de temps après. La femelle que vous avez vue survit, solitaire.
Cette vieille dame, toujours sur le même banc près de la fontaine, nourrissait déjà le couple de cygnes. Elle continue avec la petite femelle rescapée qui n’accepte de nourriture que venant d’elle. Un jour, elle a tendu quelques feuilles à une jeune fille qui voulait partager cette joie. Le cygne a refusé la main tendue inconnue et a attendu que la vieille dame reprenne son rite.

Delaporte dit: à

« Delaporte, on ne peut pas passer son temps à mettre les pauvres sur un piédestal dans l’Eglise, d’autant plus qu’ils sont riches de leur pauvreté. »

Hérétique !!!

closer dit: à

Rose, si j’étais vous, je ne perdrais pas mon temps à lire « La Femme Gauchère »…L’autre jour j’ai commis l’erreur de faire ce que je ne fais jamais: acheter des livres sur la foi d’un prix prestigieux. Mes librairies préférées ont toutes fait des tables « Prix Nobel » avec des Peter Handke et généralement un seul Olga Tokarszuk « Dieu, le temps, les hommes et les anges ». J’ai donc acheté La Femme Gauchère et Dieu, etc.

La Femme Gauchère est une lecture totalement inutile et vide. Des personnages zombies errent sans motivation ni but dans un décor de carton pâte. On dirait un mauvais film de Godard mis en roman. L’auteur n’a pas dépassé les 116 pages parce qu’il s’est évidemment rendu compte qu’il n’avait rien à dire. Ambiance typique des années 70 mal digérée par un auteur qui a trop ingurgité d’absurde. S’il suffisait de faire divaguer des personnages sans âme ni même la moindre épaisseur humaine pour faire un livre digne d’intérêt, ça se saurait.

Le livre d’Olga, c’est autre chose. La Pologne rurale, profonde d’après la Première Guerre mondiale. J’en suis au cent premières pages. Ecriture personnelle, originale, poétique, mêlant le réalisme du monde paysan avec une touche parfaitement dosée de surnaturel. Je poursuis, j’espère que la suite ne me décevra pas…

Pour Delaporte: les deux livres représentent un investissement de moins de 15 euros.

D. dit: à

Ce soir c’est omelette aux cèpes de Bordeaux.
J’en ai trouvé plein au bois de Boulogne.

Delaporte dit: à

« Pour Delaporte: les deux livres représentent un investissement de moins de 15 euros. »

Une fortune, malheureux !
D, faites votre prière avant de manger vos champignons : avec un peu de chance, on ne vous reverra pas ! – Je plaisante.

Delaporte dit: à

Plutôt que les nouvelles de Javier Maria, peut-être celles de László Krasznahorkai, qui paraissent chez Babel, et dont j’ai oublié le titre. C’est en poche, donc moitié prix. les livres sont de plus en plus chers. Chaque année, il y a une hausse. Cela devient un luxe inouï de lire, même La Femme gauchère de Peter Handke. Cela met le vide hors de prix !

D. dit: à

Aucun bolet ne tue une personne en bonne santé, Delaporte, mais certains peuvent rendre bien malades, il est vrai.

Delaporte dit: à

15 €, closer, c’est dispendieux. C’est plus cher que de la tête de veau. Cela équivaut à une belle entrecôte. Et plusieurs kilos de patates. Au fait, D, avant de mourir d’une overdose de champignons toxiques avec votre omelette, pensez au quintal de patates que vous me devez ! Et remettez en un supplémentaire, pour la route. J’en donnerais aux pauvres, qui sont nombreux, hélas.

et alii dit: à

pas mal ce jan assoulin

Bérénice dit: à

Le bois de Boulogne . C’est celui qui héberge le commerce sexuel? Si j’avais su, j’aurais fait payer mes innombrables amants. D’ailleurs pour finir et pour l’humour j’ai rompu en déclarant à un compagnon que s’il devait me rétribuer pour tous mes services je serais autrement fortunée, d’après la thèse marxiste léniniste en cours au ai ème et 20 ème siècle. Actuellement le sexe est un produit de consommation courante, vous achetez une escalope pour le même prix. C’est distribué en grand.

Bérénice dit: à

Le volet Satan, il verdit comme le compositeur avec un t en plus pour trepasser.

Bérénice dit: à

BOLET SATAN.

et alii dit: à

: a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? mais on parle de culotte de cheval

Delaporte dit: à

« Une culotte ayant appartenu à la Reine Elizabeth II est aujourd’hui mise en vente après avoir appartenu pendant plus de 40 ans à un homme. »

Voilà un fait divers fort banal, et néanmoins royal, que la sublime Sasseur, notre reine à tous, métamorphose en une splendeur humaine imperfectible ! Chapeau bas !

Bérénice dit: à

Ah mince, elle n3 figure pas dans ma collection. Un drame que ce petit cul à peine confortable.
En plus c’est dégueu si on avale il faut absolument prévoir une boisson à proximité du canapé.

D. dit: à

Il n’y a eu aucun génocide.
Quelques combattants separatistes tués mais aussi des soldats trucs, ainsi que des reporters malchanceux.

Donc zéro patates.

D. dit: à

Moi qui ai des moyens, je l’achèterai bien cette royale culotte pour en faire don au musée du vêtement de Lyon.

Bérénice dit: à

Toutefois, quelle matière introuvable ailleurs, une nostalgie soudaine m’emporte vers une peine aussi longue qu’un jour sans pain, un mois, un an, des années,à crever de faim. C’est doux, chaud, comme la fourrure soyeuse d’un chat et les testicules sont agaçants , un peu du polystyrène mais toujours frais et dont les grains sont réunis et conservés pour l’eucharistie qui en sortira tel un geyser islandais.

D. dit: à

Je doute que ce soit Bérénice qui sorte de pareilles insanités de plus blasphématoires.
Quelqu’un usurpe son pseudo.

Bérénice dit: à

Je ne suis pas une sainte, pour qui me prenez vous? J’ai une incomparable experience mais qui pour finir m’a lassée. Ce doit être donnant donnant, je n’appartient pas à une oeuvre de charité . Les hommes, savent prendre , quand il s’agit de rendre ils sont trop souvent phalliques et rien de plus. Ce n’est pas assez. Et puis l’Amour, le désir ont déserté mon territoire. La spontanéité et la réciprocité synchrones sont raretés, tout n’est souvent qu’excitation organique. Si vous saviez ce que j’en ai à faire.

Bérénice dit: à

N’appartiens.

Marie Sasseur dit: à

Pourquoi ne pas nourrir les cygnes

« Le cygne se nourrit essentiellement de matières végétales. C’est pour cela que nourrir les cygnes avec du pain, par exemple, cause une dépendance des cygnes aux aliments donnés par les habitants de la commune. »
http://www.savigny-le-temple.fr/content/nos-amis-les-cygnes

Bérénice dit: à

De plus en plus souvent des panneaux mettent en garde recommandent de ne pas s’adonner au nourrissage des oiseaux séjournant sur les plans d’eau.

renato dit: à

Il suffit de récupérer des laitues invendues… ce n’est pas sorcier.

Marie Sasseur dit: à

Vouloir domestiquer des animaux sauvages m’a toujours paru un peu malintentionné, de la part de ceux qui s’y adonne pour des raisons toutes plus nazes les une que les autres.
Saint Ex explique cela très bien avec son Petit Prince.

Marie Sasseur dit: à

de la part de ceux qui s’y adonnent, comme les vieux, toussa.

renato dit: à

Nourrir ce n’est pas domestiquer.

x dit: à

De l’élasticité du statut de victime en temps de guerre, un exemple littéraire.

« Ainsi des soldats morts dont, au plus, on relève la liste […] On leur dédie pourtant une plaque. […] J’en connais une, pas plus visitée que les autres, qui fait si bien partie du décor qu’on ne la voit plus. Elle est pourtant bien curieuse. Elle compte en effet un resquilleur — mais dont le nom n’a pas été glissé par surprise. Il ne s’y lit que parce qu’on a interprété d’une façon un peu large la définition de ‘mort au champ d’honneur.’ Après tant d’années, cela ne vaudrait évidemment pas la peine d’être signalé si ce nom était un nom quelconque; mais c’est celui de Léon Bloy, décédé en 1917, à l’âge de soixante et onze ans. On se demande d’abord s’il s’agit bien du vrai ; puis, le supposant, si l’écrivain n’aurait pas été victime de quelque bombardement de zeppelin — la Grosse Bertha n’était pas encore née —, mais on se souvient vite qu’il est mort de sa belle mort dans son pavillon de Bourg-la-Reine. Il y a là un petit mystère dont j’ai donné l’explication à Joseph Bollery, le parfait biographe de l’écrivain, de qui j’avais d’abord piqué la curiosité en lui révélant, sans plus, ce que tout le monde peut lire à Saint-Jacques-du-Haut-Pas.
Voici à quoi l’auteur du Mendiant ingrat doit cet honneur posthume inattendu. À sa mort, sa femme vint se fixer à Paris, rue Le Goff, et se trouva ainsi paroissienne de Saint-Jacques et probablement paroissienne assez assidue pour être reconnue du clergé. Bien accueillie par l’abbé Comte, son curé, elle lui parla de l’écrivain, des souffrances morales qui, pendant trois ans, avaient été les siennes. Car il avait ressenti la souffrance du soldat comme s’il eût été lui-même le combattant de la tranchée. Elle rapporta que tout au long de ces années de guerre, il n’avait cessé de gémir sur le sang répandu et de s’exclamer, au long de ces jours interminables : ‘Cette guerre me tue !’ […] Il assumait la peine des hommes. […] Et Léon Bloy était mort. Le curé ne crut pas devoir refuser à cette pieuse veuve de mêler le nom du disparu aux noms de ceux de la paroisse qui étaient réellement tombés sur le front, puisque cette guerre l’avait tué — moralement ! »
(José Corti, Souvenirs désordonnés)

Marie Sasseur dit: à

Mais si, nourrir des animaux sauvages participe d’une domestication, enfin bref.

Marie Sasseur dit: à

D’une privation de liberté . Et les vieux qui donnent du pain , ou des laitues aux cygnes ,comme renato, me font gerber. Point.

renato dit: à

Pas si vous laissez le manger près du rivage, p. ex., ou sur le gazon, et vous partez avant l’arrivée des animaux.

renato dit: à

Pauvre femme, elle doit beaucoup souffrir d’aigreur d’estomac.

Marie Sasseur dit: à

renato, c’est le cas typique du bolos de la ville que je ne peux pas blairer. Le gars il arrive la gueule enfarinée sur le territoire des cygnes sauvages, décide d’ouvrir genre un mac do vegetarien pour eux. Salade a toute heure. Bref un gros con comme on en voit tous les jours…

renato dit: à

Toujours plus amusante la pauvrette.

x dit: à

Paul Edel, en lien avec ce que vous écriviez ce matin :
parmi les romanciers de cette génération, chez qui la défaite et l’interrogation sur les pères retentissent profondément et s’inscrivent dans l’écriture, on pourrait aussi évoquer un auteur que vous connaissez bien, Jean-René Huguenin.
Lui l’a vécue, même s’il était très jeune (il a d’ailleurs donné quelques années de plus à son héros Olivier dans La Côte sauvage).

Bloom dit: à

Bloom,
Ulysse ? Ce sera ouvrir à nouveau ce livre qui m’avait laissée perplexe…

Prenez votre temps pour le lire, Christiane, n’hésitez pas à l’abandonner, à sauter des chapitres. Si je puis me permettre, lisez les premiers chapitres, et passez ensuite au monologue de Molly Bloom, qui pour moi, se suffit très largement à lui-même. Il faut que la lecture de ce texte soit un plaisir, tout sauf un pensum.
Il y a une vingtaine (?) d’années quelques chapitres d’Ulysse figuraient au programme de l’agrégation d’anglais seuls quelques chapitres étaient au programme. Le message était clair, un angliciste « worth his salt » se doit de connaitre non l’intégralité, mais certains passages de ce livre sulfureux dont les premières éditions portaient la mention, « Not To Be Introduced Into the British Empire Or the U.S.A ».
Bon voyage dans l’Oeuvre Majeure!

Paul Edel dit: à

x, oui, bonne occasion de reparler de ce magnifique écrivain, Jean-René Huguenin et de sa côte sauvage et de son « journal » ..tiens je vais le relire et lui consacrer une chronique sur mon blog.

Marie Sasseur dit: à

Vous ne me faites pas rire, renato. Vous êtes sinistre. Edel lui aussi est sinistre. Dans son bouge normand, avec deux ou trois marins qui boivent et reçoivent, comme le chante Brel, il lit Coatalem , le soir quand il a fini de donner des biscuits normands aux goélands sur cette plage sinistre en bas des remparts de Saint Malo, l’histoire complètement démago de son pépé, devenu heros malgré lui, alors qu’il n’est meme pas sur la liste, comme celui de soleil vert !. Et si ça se trouve,s’il avait su ce que son petit-fils raconterait comme conneries sur lui, Paol, il aurait eu honte!

renato dit: à

Je me demande parfois pourquoi tant de frustrations habitent cette pauvre femme.

Marie Sasseur dit: à

renato, si vous saviez, … vous donneriez du caviar aux cygnes sauvages! 😂

Janssen J-J dit: à

Arthur Pauly a un maître et ami… Comme quoi ce matzneff n’est pas forcément voué aux gémonies par les nouvelles générations.
____
« cependant que, sur les planches de L’Eurydice (79 rue du Cardinal Lemoine, Paris Vème), nous célébrions notre maître et ami Gabriel Matzneff » etc. »

Coatalem, ce serait pas une société de crédit, par hasard ?

Marie Sasseur dit: à

petitix aussi, il est sinistre il remet deux balles dans la machine à bitcoins, pour faire monter la cote de Paol. Alors que ce personnage a littéralement, et surtout littérairement à cause de son petit-fils, a raté sa carrière de héros de la résistance.
Quand je sais ce qu’a fait Von Braun aux US, ( oui, c’est une longue histoire…) Von Braun qui était le chef nazi de Paol, on se dit que super papy fait de la résistance aurait pu être un chef d »oeuvre! Un bouquin capable de rafler le Goncourt!

Delaporte dit: à

« x, oui, bonne occasion de reparler de ce magnifique écrivain, Jean-René Huguenin et de sa côte sauvage et de son « journal » ..tiens je vais le relire et lui consacrer une chronique sur mon blog. »

Huguenin, souvent imité, jamais égalé ! Popaul est ambitieux. Il a raison. Huguenin, sujet exquis. L’article, normalement, ne pourra pas être mauvais, à moins d’une bévue de dernière minute – comme cela arrivait si souvent au Point, on ne sait pourquoi. Quelque chose finissait par foirer, à force de raconter des débilités à un lectorat hélas non imaginaire.

Marie Sasseur dit: à

Delaporte avait fait un lapsus qui était très amusant, il avait écrit Coatmeur (auteur de romans ambiance Simenon breton) au lieu de Cetelem.

et alii dit: à

HORS SUJET :
Mnémostiques. Art, science et philosophie : hommage à Alphonsine Théolinde Cotte

Jeune prodige et poétesse, Alphonsine Théolinde Cotte est à l’origine d’un abrégé de l’histoire de la philosophie tout à fait original rédigé en 1831. Son aide-mémoire dévoile une méthode d’apprentissage permettant de synthétiser, au moyen de vers et d’un codage arithmétique ingénieux, les dates et les grands principes de l’histoire des sciences et des idées. Ce manuel, à destination des jeunes gens de son époque, ne fut toutefois jamais publié du vivant de son auteure, qui disparut peu de temps avant son quinzième anniversaire. Au travers de l’œuvre Mnémostiques, Thibault Honoré réactive une partie de l’entreprise pédagogique d’Alphonsine, dans une installation associant sculptures et dispositif sonore.

Lieu :
musée des Beaux-Arts, 24, rue Traverse. – 29200 Brest

Bloom dit: à

Comme a posé la question DHH, savaient-ils ce qu’ils faisaient ?

Rose, je suis de l’Ecole Jankélévitch, pour qui il n’est pas de pardon.
« Ne leur pardonnez pas, car il savent très bien ce qu’ils font ».
Henrich Böll n’a jamais cherché à minimiser sa responsabilité de soldat de la Wehrmacht; ce en quoi il est non seulement un grand écrivain (qui vécut sur Achill Island), mais aussi un « mensch », car il n’a cessé de dénoncer la faiblesse de la dénazification dans l’Allemagne d’après-guerre.
Ne pas rendre les enfants responsables des crimes des parents, mais s’assurer qu’ils ne les répètent pas. D’où l’intolérable Autriche, qui elle n’a jamais fait œuvre de repentance en prétextant l’Anschluss, et a très vite repris ses habitudes néo-nazillonnes avec ses Waldheim, Haider,Strache…Thomas Bernhard, avec courage et talent, n’a jamais cessé de rappeler au monde la barbarie et l’hypocrisie du pays qui joue au bonneteau en faisant croire que Mozart était autrichien et Hitler allemand, alors que c’est l’inverse. Revoir la liesse populaire de l’entrée des troupes allemandes à Vienne, et les Viennois rigolards faisant nettoyer aux juifs leurs trottoirs avec des brosses à dent.
The Times They Are A-Changing: dans une Allemagne que l’on croyait devenue vertueuse sur le long terme, le discours facistoide de l’AFD, et les conclaves néo-nazis rejaillissent de façon honteuse sur le pays en son entier.

Ne pas baisser la garde.

Garder l’arme au pied.

« Das », « cela », est toujours bien vivant, comme l’écrivait Brecht, génie visionnaire: « Der Schoß ist fruchtbar noch, aus dem das kroch » – « L’utérus est encore fertile, d’où cela est sorti en rampant »

Marie Sasseur dit: à

« Ne pas baisser la garde.

Garder l’arme au pied. »

Avec deux ou trois garde-du corps, bloom est un héros, lui aussi.

rose dit: à

Merci Bloom de l’école Jankélévitch.
Ne peux me prononcer.
Merci de vos explications.

Bloom dit: à

Dans The Cokroach (le Cafard), de Ian McEwan, un court roman court publié fin septembre, le protagoniste, Jim Sams, est un cafard qui se réveille un matin transformé en premier ministre chargé de mener à bien The Project malgré l’opposition des ‘Clockwiser’ et des ‘Reversalists’ au sein de son parti…Satire kafkaïenno-swiftienne,où, oeuf corse  » les noms et personnages sont le produit de l’imagination de l’auteur et (où) toute ressemblance avec de vrais cafards, morts ou vifs, est pure coïncidence ».
Avec, entre autres, le groupe d’intervention satirique Led By Donkeys (« Gouvernés-par-des-ânes » – voir leur page Facebook) Ian McEwan, d’ordinaire porté vers le drame, maintient très haut une belle tradition d’irrévérence rigolote.
A quand un conte voltairien sur les gilets jaunes? A vos plumes!

Soleil vert dit: à

Merci Christiane pour cette histoire

Marie Sasseur, Coatelem suite et fin

Le plus grand affront qu’ait eu à subir la Résistance ces dernières années n’est pas le rôle hypothétique du grand-père de M Coatelem mais la remise en cause du rôle des maquisards dans la bataille du plateau des Glières, relaté dans l’ouvrage Le Maquis de Glières, mythe et réalité par Claude Barbier, un historien. Cet ouvrage édité avec l’imprimatur du ministère de la Défense ( !!!!) remit en cause un mythe célébré en son temps par Malraux, Schumann et Stéphane Hessel.
Je n’ai pu mettre ici le lien renvoyant à l’article du Figaro (Figaro la-bataille-de-glieres-en-question)
Ce fut la dernière indignation de mon allobroge de père

Marie Sasseur dit: à

soleil vert, j’ai vaguement lu sur cette polémique. Mais il y a eu beaucoup d’abus aussi dans la mythologie, et cet historien a juste voulu redonner un peu de mesure, moins politique.

Bérénice dit: à

https://www.google.com/amp/s/www.vanityfair.fr/amp/savoir-vivre/articles/le-jour-ou-elisabeth-ii-a-oublie-sa-culotte-dans-un-avion/42968

Avec quelques améliorations c’est tout à fait le genre de vêtements que j’aimerais porter. Il faut la revisiter, la colorer, coton ou soie. Je ne me souviens plus dans quel film Juliette Binoche revêt ce style. Je le préfère mille fois à ceux hérités de l’industrie porno avec cette ficelle qui vous rentre dans la raie. De plus le string nécessité un cul parfait alors que celle ci habille élégamment les anatomies sans les enlaidir quand mere nature n’a pas été assez généreuse tout en les proposant au desir sans rien dévoiler.

Bloom dit: à

+ »c » – The Cockroach…(cock + roach)

Bérénice dit: à

Soleil vert, je n’ai rien lu du maquis, de la resistance, je sais cependant ( nul n’est parfait) que des crimes, des executions sommaires ont eu lieu sur simple soupçon de trahison et dans la resistance. La guerre, l’enfer, des héros, des victimes, des salauds, des justes et tout ceux dont on ne parle pas qui ont été publiés à la distribution que ce soit celle des honneurs ou du déshonneur.

Bérénice dit: à

OUBLIÉS pour publiés. Mes excuses.

Bloom dit: à

Merci, Bérénice, j’ai lu l’article dans The Guardian Weekly auquel je suis abonné & qui m’a poussé à acheter le livre à The Red Wheelbarrow Bookstore. La fin où le double cafardeux de Michael Gove, (politicien conservateur pro-Brexit ultra-d.bile),rencontre un camion poubelle, atteint de pythonesques sommets!

Soleil vert dit: à

Barbier dit en substance que les maquisards n’ont pas combattu mais ont été pourchassés comme des lapins … et que la bataille est une invention de Robert Schumann, entretenue par Malraux.

C’est chaud-bouillant

Il faudrait que je fasse une recherche dans les papiers de mon père pour prendre la température du monde ancien combattant alors.

Marie Sasseur dit: à

Et Barbier est historien. Oui, vérifiez les notes de votre paternel, soleil vert.
Dans le coin ils se souviennent bien aussi de la milice, qui avait participé aux côtés des boches, à cette « grande bataille » mythique…

Encore un petit-fils, soleil vert. Une nomination qui ne peut que faire plaisir à Barbier, et a ceux qui ont les Glieres au coeur.

« Depuis vendredi matin, le 27ème BCA d’Annecy a un nouveau chef. Le colonel Yvan Morel succède au Colonel Vallançon. Une passation de commandement pas tout à fait comme les autres puisque Ivan Morel n’est autre que le petit fils de Tom Morel, héros de la résistance et du plateau des Glières. »
 
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/annecy/petit-fils-tom-morel-heros-glieres-prend-commandement-du-27eme-bataillon-chasseurs-alpins-annecy-1716085.html

Bérénice dit: à

Malraux dont on dit qu’il prenait des libertés avec la vérité.

Bérénice dit: à

Les boches, j’aurais aimé vous y voir vous et votre héroïsme patriote tres littéraire et tout theorique autant qu’embrasé. Personnellement, je crains fort qu’en pareilles circonstances j’aurais tremblé comme une feuille et n’envisage meme pas avoir été suffisamment forte et courageuse pour avoir fait partie des braves néanmoins plutôt que collaborer j’aurais mouru et pour ne pas donner ou vendre je me serais procuré du poison. Plutôt crever.

Soleil vert dit: à

Pour finir, car je ne veux pas bassiner le forum, le Plateau des Glières (il faut voir la solennité du lieu) c’est le symbole de la France combattante, qui tente de recouvrir, comme le dit PaulEdel, le sentiment d’appartenir à une nation vaincue, sentiment qui a du effleurer le Général de Gaulle lorsqu’il évoquait (Mémoires de guerre ? je ne sais plus) le cas du Portugal, petit pays dont jadis les navires sillonnaient le globe.

Marie Sasseur dit: à

Les jeunes ne sont vraiment plus ce qu’ils étaient. On apprend qu’à Paris, dans un tripot, les extrêmes d’entre eux voulaient tabasser un vieux monsieur de 83cans, parce qu’il est pédophile.
Y’a plus de respect, mon pauvre Passou.

Marie Sasseur dit: à

On peut continuer de bassiner soleil vert, il y en a ici, qui ont des valeurs, quand on approche du plateau des Glières.

Jean Langoncet dit: à

trailer (pour la petite histoire, l’intrigue débute sur le plateau des Glières – La vérité quelle qu’elle soit peut être supportée par un grand peuple ; non ? Avec le grand Charles)
https://www.dailymotion.com/video/xcpdzx

Marie Sasseur dit: à

Si vous avez l’occasion, il faut aussi aller dans le Vercors, soleil vert.
J’ai d’autres adresses , mais elles restent confidentielles, car ici il y a des oreilles de la bochie…

Soleil vert dit: à

Bérénice, êtes vous l’ Antigone de Jean Anouilh ou la Camille D’Horace de Corneille ? Vous m’impressionnez

Marie Sasseur dit: à

Cette histoire de la milice au plateau des Glieres,j’y pense en prenant le car avec Modiano. C’est un peu idiot de la part.

Et quand je lis
« Personnellement, je crains fort qu’en pareilles circonstances j’aurais tremblé comme une feuille et n’envisage meme pas avoir été suffisamment forte et courageuse pour avoir fait partie des braves  »
J’ajoute pour la vieille: elle aurait couché.
On a lu ça aussi. A vomir.

christiane dit: à

@Bloom,

« Prenez votre temps pour le lire, n’hésitez pas à l’abandonner, à sauter des chapitres. Si je puis me permettre, lisez les premiers chapitres, et passez ensuite au monologue de Molly Bloom, qui pour moi, se suffit très largement à lui-même. Il faut que la lecture de ce texte soit un plaisir, tout sauf un pensum. »
C’est comme cela que je l’ai lu, et oui, le monologue final de Molly Bloom est un passage que l’on n’oublie pas. Toutes ces phrases sans ponctuation, un flot irrépressible de pensées, de sensations. Une langue nouvelle.

« je l’ai poussé à me demander en mariage oui d’abord je lui ai donné le morceau de gâteau à l’anis que j’avais dans la bouche et c’était une année bissextile comme maintenant oui il y a seize ans mon dieu après ce long baiser je pouvais presque plus respirer oui il a dit que j’étais une fleur de la montagne oui c’est ça nous sommes toutes des fleurs le corps d’une femme oui voilà une chose qu’il a dite dans sa vie qui est vraie et le soleil c’est pour toi qu’il brille aujourd’hui oui c’est pour ça qu’il me plaisait parce que j’ai bien vu qu’il comprenait qu’il ressentait ce que c’était qu’une femme et je savais que je pourrais toujours en faire ce que je voudrais alors je lui ai donné tout le plaisir que j’ai pu jusqu’à ce que je l’amène à me demander de dire oui […] »

« I got him to propose to me yes first I gave him the bit of seedcake out of my mouth and it was leapyear like now yes 16 years ago my God after that long kiss I near lost my breath yes he said I was a flower of the mountain yes so we are flowers all a womans body yes that was one true thing he said in his life and the sun shines for you today yes that was why I liked him because I saw he understood or felt what a woman is and I knew I could always get round him and I gave him all the pleasure I could leading him on till he asked me to say yes […] »

(Ulysse, James Joyce)

Cette interview rare de Sylvia BEACH, éditeur et libraire de « Shakespeare et Cie », disparue aujourd’hui, qui raconte sa rencontre avec James JOYCE…
https://www.ina.fr/video/I10361985

Bérénice dit: à

Sasseur, faudrait pas prendre votre sublime jeunesse pour généralité, je suis loin de posséder vos charmes, vos qualités, et votre sens de l’adaptation tous terrains, de plus comme vous le soulignez qui à part un occupant violeur aurait envie de se coltiner une vieille de 60 ans? Je ne vis pas d’illusions , je serais donc violée pour servir de déversoir à une brute quelconque . De plus je ne suis pas franchement une excitée de la culotte , la seduction n’est pas mon activité principale pas plus que la manipulation, la médisance, la nuisance . Mon historique en cette matière remonte à quelques décennies mais cela a débouché sur un choix de vie qui je crois n’a rien de commun avec l’adhésion à tous les rateliers.Et si vous aviez le sentiment que j’approuve et admire sans aucun discernement la marche de l’Europe, vous vous tromperiez. Je n’ai pas fait sciences po et Je ne suis pas en mesure de fournir une critique digne de ce nom mais j’éprouve une certaine reserve voir une méfiance en regard de l’évolution de nos voisins, allemands, autrichiens, polonais, hongrois …qui comme vous en aurez pris note vire à droite quand ce n’est pas extrême droite.L’ election hier dans un lander donnant ce camp victorieux enfonce un peu plus le clou dans un plancher vermoulu avec en prime pour ces allemands qui impriment leur volonté à l’ensemble fort de leur puissance un recul de l’age de la retraite à 67 ans. L’argent excédentaire ne profitera pas à la classe populaire.

Bérénice dit: à

Virent. Mes excuses.

Bérénice dit: à

On a lu ça aussi. A vomir.

La coucher je ajouter à ma couardise supposée puisque je n’y étais pas , j’ai lu le courage surhumain de quelques uns tout de même, remercier la diffamation. C’est vous qui l’ajouter, toujours aussi bonne que mauvaise. Madame est trop bonne. Une conclusion toute de fiel. Bon appétit.

Bérénice dit: à

La coucherie ajoutee. Correcteur.Et quand bien même, j’aurais ete rasee alors que nombre de salopards ont retourné leur veste ce qui les a autorisé à pavoiser, se sont enrichis sur cette misère, ont fondé des maisons qui ont toujours pignon sur rue. Si c’est pas tapiner, qu’est-ce alors?

Bérénice dit: à

La coucherie ajoutéd à ma couardise supposée puisque je n’y étais pas , j’ai lu le courage surhumain de quelques uns tout de même, relève de la diffamation. C’est vous qui l’ajoutez, toujours aussi bonne que mauvaise. Madame est trop bonne. Une conclusion toute de fiel. Bon appétit.

Je vous personne correctement orthographié puisque vous accordez tant d’importance aux règles en cours régissant notre langue.

Bérénice dit: à

Je vous le redonne. Je soupçonne un esprit maléfique que je rends responsable de ces modifications absolument incontrôlables

Marie Sasseur dit: à

Un tableau retrouvé dans une cuisine
« Le Christ moqué est un tableau de dévotion de Cimabue. Il constitue l’un des huit panneaux du diptyque composé vers 1280. Réalisé à la peinture à l’œuf et fond d’or sur un panneau en bois de peuplier de 25,8 × 20,3 cm, il représente Jésus-Christ pendant un épisode de sa Passion. Il a été retrouvé dans une demeure de Compiègne en 2019. Il est adjugé au prix de 24,18 millions d’euros (frais compris) au cours de la vente aux enchères organisée par la maison Actéon le 27 octobre 2019 à Senlis. »

Delaporte, j’y vois plus qu’un signe pour A. Nothomb.

christiane dit: à

Bérénice,
c’est… tonique de vous lire ce soir. Avec Rose vous habitez ce fil de commentaires avec un franc-parler qui n’aurait pas déplu à Joyce !

Jean Langoncet dit: à

@vous habitez ce fil de commentaires avec un franc-parler qui n’aurait pas déplu à Joyce !

On a le droit d’avoir mauvais goût

Bérénice dit: à

Vrai, Jean. Je ne vous contredirai pas, il se rencontre sous toutes les formes.

Delaporte dit: à

Joyce, c’est un auteur qu’il faut lire en vo, sinon ça ne marche pas. Finnegans wake, par exemple, c’est le plus extrême : même la traduction en français ressemble à une vo. C’est un objet passionnant, fascinant. Surtout en vo. Le Portrait de l’artiste, à l’autre bout de l’échelle, idem : en vo, du bel anglais magnifique, fort, expressif… La beauté sublime de la langue. Joyce n’a pas usurpé sa réputation, et il a eu raison d’aller jusqu’à Finnegans wake, sans sourciller, au culot. Pour en être digne, on peut étaler devant soi Finnegans wake : Finnegans wake en version française, mais également Finnegans wake en vo, surtout en vo. Si vous ête esquimau, il vous faudra d’abord apprendre l’anglais. Et disposer d’une bonne bibliothèque, comme on dit. J’aime beaucoup Anouk, mais la voir réciter Ulysse dans un lit finirait par m’ennuyer. Avait-on le droit, en cas d’ennui, de décrochage mental, de rejoindre Anouk dans son lit ? Cela eût été très « joycien », une sorte de dispositif artistique à la Sophie Calle, qui serait resté dans les annales. Anouk aurait dû mêler des passages d’Ulysse en anglais, évidemment, mais cela aurait doublé la longueur du spectacle. Je n’aime pas les spectacles trop longs ; ou alors, il aurait fallu le donner en plusieurs soirées. Après tout, comme il y a des villes immortelles, il y a des livres éternels, et Ulysse en est un – comme Anouk, évidemment. Je crois qu’on a gâché, sur ce coup-là. Quand on gâche l’art, quelque part il se venge. Il faut être vigilent.

Delaporte dit: à

Un petit extrait en français, traduit par Sollers dans Tel Quel. Ce n’est qu’un débat, continuons le combut !
______________________________
« Mais tu changes, poulfrais, tu changes de moi, je le sens. Ou c’est
moi qui brise ? J’m’y mélange. Clair en haut, vis en bas. Oui, t’es en
train de changer, filsmari, te tournant, je le sens, vers une fillefemme
encore des collines. Imlamaya. Et elle arrive, elle arrive. Nageant
hindouairière moi me mouillant. M’attrapant la queue, l’endiviable.
Rien qu’une fuite vite rusée activée flambébé neuve en plein sprint,
moins que rien, là, sautant dans mon lac. Saltarella s’y ramène. Je
plains ton vieux soi, j’avais l’habituse. Maintenant, ici, une plus
jeune. Essayez de ne pas vous séparer ! Soyez heureux, mes chéris !
Pourvu que j’ me trompe ! Oui, elle sera douce pour toi comme j’ai
été douce quand je suis descendue de moi mère. Ma grande
chambre bleue, l’air si calme, à peine un nuage. Silence et paix.
J’aurais pu rester là-haut pour toujours seulement. Quelque chose
en nous nous échoue. Nous l’ chauffons. Et chutons. Et qu’elle
pleuve maintenant si elle veut. Doucement ou fort comme elle veut.
De toute façon qu’elle règne la pluie, mon heure est venue. J’ai fait
d’ mon mieux quand j’ai pu. Pensant toujours si je m’en vais tout
s’en va. Cent soucis, mer d’ennuis, et y-a-t-il ici quelqu’un qu’a
compris ? Un seul en mille ans mille nuits ? Toute ma vie j’ai été
vécue parmi eux mais maintenant ils deviennent éperdus pour moi.
Et j’en perds leur p’tits trucs tièdes. Et j’en perds leurs minables
tours dans les coins. Et tous leurs miam-miam sortant de leurs
âmelettes. Et toute la paresse fuit sur leurs fiers-à-bras. Que tout est
petit ! Et moi qui me disais tout et toujours. Et qui m’chantait ça tout
le temps. Je pensais que tu resplendissais en carrosse. T’es qu’une
cutrouille. Je pensais qu’t’étais premier en tout en péché, en gloire.
T’es qu’un farceur. A la niche ! Mon peuple n’était pas d’leur type
aussi loin là-bas que je peux. Elles sont blâmées pour le bon, la
brute, le truand, les sorcières de la mer. Non ! Ni pour toutes nos
danses folles dans tout leur foutu vacarme. Je veux m’être vue
parmi elles, allaniuvia pulchrabelle. Superbe, la sauvage Amazie,
quand elle se collait à mon sein ! Fantastique, Nilune, voulant
s’arracher mes cheveux ! Car elles hantent, elles sont les furies. Ho
hang ! Hang ho ! Et le clac de nos cris jusqu’à ce que nous sautions,
libres. Auravoles, y disent, jamais entendu ton nom ! Mais je perds
tous ceux qui sont là et tout ce que j’haime. Seulune dans ma seule à
seule. Pour toutes leurs fautes. Je passe O fin amère ! Je filerai avant
qu’ils se lèvent. Ils ne verront jamais. Ne sauront jamais. S’en
rendront pas compte. Et c’est vieille et vieille, c’est triste et vieille
c’est triste et fatiguée que je reviens à toi, mon froid père, mon froid
fou vieux père, mon froid fou férieux vieux vie père, jusqu’à voir
simplement de près sa grandeur, des moilieux, des moilieux,
gémoinissonnant, mal de mer vaisselle et je cours, mon unique, dans
tes bras. Je les vois se lever ! Sauve-moi de ces fourches therribles !
Encore deux. Encore un ou deux mhomments. Sois. Avelaval. Mes
feuilles m’ont quitté, dérivent. Toutes. Mais l’une s’accroche encore.
Je la porterai sur moi. Pour me souvenir de. Lff ! Si doux ce matin
nous. Oui. Emporte-moi, papa, comme tu l’as fait à la foire du
trône ! Si je le voyais fonçant sur moi maintenant avec ses ailes
déployées blanches comme il est venu des Archanges, je pense que
je m’abimerais morte et couvrant ses pieds, clochue mafflue, rien
que pour les laver. Oui, reflux. Là où c’était. Premier. Nous passons
à travers herbe en silence par le buisson vers. Whish ! Une mouette.
Mouettes. Appels de loin. Ca vient, loin ! Fin ici. Nous alors. Finn
encore ! Prends. Baisouille-toilui, memormoilui ! Jusqu’à millefinti.
Lps. Baisers-clés. Ciel donne ! Allez voir le seul dernier l’aimé le
long le »

Delaporte dit: à

Maintenant, le texte authentique de Joyce, étalé devant vous, baroque, sublime… C’est ce texte qui devrait être dit par une actrice, et étudié par l’honnête homme, soit au lit, soit hors du lit. Et même au saut du lit :
__________________________
« Yes, you’re changing, sonhusband, and you’re turning, I can
feel you, for a daughterwife from the hills again. Imlamaya. And
she is coming. Swimming in my hindmoist. Diveltaking on me
tail. Just a whisk brisk sly spry spink spank sprint of a thing
theresomere, saultering. Saltarella come to her own. I pity your
oldself I was used to. Now a younger’s there. Try not to part ! Be
happy, dear ones ! May I be wrong ! For she’ll be sweet for you as
I was sweet when I came down out of me mother. My great blue
bedroom, the air so quiet, scarce a cloud. In peace and silence. I
could have stayed up there for always only. It’s something fails
us. First we feel. Then we fall. And let her rain now if she likes.
Gently or strongly as she likes. Anyway let her rain for my time is
come. I done me best when I was let. Thinking always if I go all
goes. A hundred cares, a tithe of troubles and is there one who
understands me ? One in a thousand of years of the nights ? All
me life I have been lived among them but now they are becoming
lothed to me. And I am lothing their little warm tricks. And
lothing their mean cosy turns. And all the greedy gushes out
through their small souls. And all the lazy leaks down over their
brash bodies. How small it’s all! And me letting on to meself
always. And lilting on all the time. I thought you were all
glittering with the noblest of carriage. You’re only a bumpkin. I
thought you the great in all things, in guilt and in glory. You’re
but a puny. Home! My people were not their sort out beyond
there so far as I can. For all the bold and bad and bleary they are
blamed, the seahags. No! Nor for all our wild dances in all their
wild din. I can seen meself among them, allaniuvia pulchrabelled.
How she was handsome, the wild Amazia, when she would seize
to my other breast! And what is she weird, haughty Niluna, that
she will snatch from my ownest hair ! For ’tis they are the
stormies. Ho hang ! Hang ho ! And the clash of our cries till we
spring to be free. Auravoles, they says, never heed of your name!
But I’m loothing them that’s here and all I lothe. Loonely in me
loneness. For all their faults. I am passing out. O bitter ending ! I’ll
slip away before they’re up. They’ll never see. Nor know. Nor
miss me. And it’s old and old it’s sad and old it’s sad and weary I
go back to you, my cold father, my cold mad father, my cold mad
feary father, till the near sight of the mere size of him, the moyles
and moyles of it, moananoaning, makes me seasilt saltsick and I
rush, my only, into your arms. I see them rising! Save me from
those therrble prongs ! Two more. Onetwo moremens more. So.
Avelaval. My leaves have drifted from me. All. But one clings
still. I’ll bear it on me. To remind me of. Lff ! So soft this morning,
ours. Yes. Carry me along, taddy, like you done through the toy
fair ! If I seen him bearing down on me now under whitespread
wings like he’d come from Arkangels, I sink I’d die down over his
feet, humbly dumbly, only to washup. Yes, tid. There’s where.
First. We pass through grass behush the bush to. Whish! A gull.
Gulls. Far calls. Coming, far ! End here. Us then. Finn, again !
Take. Bussoftlhee, mememormee ! Till thousendsthee. Lps. The
keys to. Given ! A way a lone a last a loved a long the »

rose dit: à

Allobroge

Le territoire va presque jusqu’à Valence.

rose dit: à

X
Léon Bloy
Mais alors, faudra agrandir toutes les okaques si on inscrit les tués moralement !

rose dit: à

Soleil vert
Maquis de Glières mythe et réalité.

Lorsque l’on monte par là, côté mausolée, une vraiment petite grotte flan droit de la paroi, au sommet, c’est à dire au débord du plateau.
Il est dit là que les jeunes hommes maquisards lors de l’attaque des allemands n’ont eu d’autre choix de de dévaler la pente en courant.
Avec leurs vingt ans et leurs godillots de montagne.

rose dit: à

6h18

Ed

Voudriez-vous bien dire l’édition puisque vous nommez les pages ?
Merci de votre fiche de lecture.

rose dit: à

Trouvé cela sur la mort de l’amant à 20 ans et la prémonition

Lors d’un sacrifice au mont Cassius, que Hadrien se prêta à accomplir, la foudre éclata et tua d’un seul coup le sacrificateur et le faon choisi comme victime. La prémonition, qui saisit à ce moment le jeune Antinoüs et que Hadrien comprit plus tard, fut la pensée de ne pas vieillir et de mourir jeune:

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