de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Jean Starobinski

Pour saluer Jean Starobinski

La disparition d’Yves Bonnefoy au cours de l’été 2016 ne m’avait pas seulement ramené du côté de ses livres mais de ses amis. Parmi eux, Jean Starobinski avec qui il avait composé Goya, Baudelaire et la poésie (107 pages), publié avec un soin extrême (couverture des plus subtiles dans la discrétion, et typographie assortie) par un petit éditeur suisse à l’enseigne vénitienne (La Dogana). A les suivre dans leur échange loin de toute cuistrerie médiatique mais si près de ce que Bonnefoy appelle « l’Arrière-pays », on se laissait convaincre que, ce qui importe à la poésie comme à la peinture, c’est « un acquiescement à la terre, à l’instant, à la couleur des choses » dans le fol espoir de conjoindre un rêve de beauté et une exigence de vérité. La définition, qui est de Starobinski, est d’une stupéfiante justesse. Les deux amis digressent pour notre plus grand bonheur, dans l’ardent désir de « s’établir dans l’unité« , mais n’oublient jamais Goya en qui Bonnefoy voit le seul créateur qui ait perçu en son temps, dans l’angoisse, que l’Occident devait s’éveiller de son rêve. La seule issue au pessimisme absolu, engendré par la mise à nu du fond bestial de l’humanité, serait la compassion absolue.

Après avoir relu leur échange alors que l’on annonce la disparition de Jean Starobinski à 98 ans, j’ai eu hâte de m’immerger dans l’épais recueil honorant le génie critique de celui-ci, qu’il se soit exercé sur la littérature, la peinture ou la musique. Ce n’est donc pas le spécialiste du siècle des Lumières auquel il a consacré des livres décisifs (il a bouleversé notre lecture de Rousseau dans La Transparence et l’obstacle qui déchiffrait son œuvre à la lumière d’un monde intérieur de la séparation et du rejet), ni le psychiatre si aigu dans son exploration de la mélancolie, que nous sommes appelés à retrouver là. Edité par Martin Rueff et intitulé La Beauté du monde (1344 pages, 30 euros, Quarto/Gallimard), le volume réunissait une centaine d’études qui constitue l’œuvre d’une vie, du moins dans son aspect critique et fragmentaire.pmfr75starobinskimanuel-braun

Rien de marginal dans ce travail. Ni à-côté, ni fond de tiroir, ni journalisme. Malgré leur dimension réduite, il s’agit bien d’essais, mûris comme tels après avoir été commandés par la circonstance. De quoi donner ses lettres de noblesse au genre de l’article de revue. De quoi refléter une esthétique, un art poétique, une sensation du monde. De plus, conformément au principe de cette collection, le livre comporte également une cinquantaine de documents qui retracent en détail la biographie méconnue de l’auteur, ses cours, ses conférences, ses bibliothèques, ses voyages, exercice rare mais plus passionnant qu’on ne le croit s’agissant d’une carrière essentiellement universitaire. L’ensemble est d’une richesse étourdissante. On y voit comment un grand lecteur et spectateur ne se contente pas de lire, d’écouter ou de regarder durant soixante ans mais « s’entretient » véritablement, au sens où l’entendait Hölderlin (« l’entretien que nous sommes… ») avec un créateur dès lors qu’il se place face à sa création, tendu vers un acquiescement permanent à la beauté du monde au sens où l’entendait Marsile Ficin :

« …cette grâce elle-même de la vertu, de la figure ou de la voix qui appelle et attire l’âme vers elle ».

Tout ce qu’il écrit se veut porté par une exigence de raison. Ses goûts, tropismes, dilections sont dès lors relégués au second plan, abandonnés à l’inconscient sans pour autant renier la sensibilité. Tout pour ce qu’il appelait « la relation critique » faite d’un difficile équilibre entre l’empathie et la mise à distance. Son idéal de critique mêle la rigueur méthodologique à la disponibilité de la réflexion. Ainsi entrait-il dans les œuvres curieux d’en démonter le sens et la forme : animé d’abord d’une sympathie spontanée, puis d’une volonté de les soumettre aux canons de l’analyse technique avant in fine de livrer son interprétation au trébuchet de la raison.

Le psychiatre surgit à nouveau sous la plume du critique dans « Une Mélancolie moderne : portrait du docteur Gachet, par Van Gogh ». On sait que l’un soignait l’autre. Starobinski a creusé cette mine qu’est la correspondance du peintre. Il s’est penché sur les années que l’étudiant avait passé à la Salpêtrière pour y acquérir un vrai savoir empirique sur la pathologie mentale. Puis il s’est souvenu que pour sa thèse de médecine à Montpellier, le jeune Gachet avait choisi d’écrire une Etude sur la mélancolie. Après quoi Starobinski a comparé ces symptômes aux portraits de Gachet par Van Gogh (inclinaison de la tête, bouche pincée…) pour y retrouver ceux que le médecin attribuait justement à l’individu mélancolique. Entouré d’objets qui rappellent les emblèmes de la vanité, Gachet dans sa solitude se dévoile comme un individu angoissé par la perte de ses forces vitales. Et Jean Starobinski de conclure sur une perspective infinie qui pourrait à elle seule nourrir tant de réflexions, vertu généreuse des fins ouvertes :

« Ce médecin en proie à l’anxiété est le témoin de l’anxiété du peintre : que devenir, si celui dont on attend le secours a lui-même besoin de secours ? «

la-beaute-du-monde-la-litterature-et-les-arts,M343892Quand d’autres critiques universitaires se défient du poème, Jean Starobinski lui a fait confiance pour tresser les fils de sa réflexion. Ce recueil a ceci de vertigineux qu’il nous permet d’assister à l’effervescence d’une puissante intelligence des œuvres lorsqu’elle est irriguée par une culture humaniste des plus vastes. De la pensée en action maitrisée par une écriture d’une rigueur exemplaire. On peut y picorer, le lire par sauts et gambades ou, comme il enjoignait de le faire avec les Fleurs du mal, le lire en continu afin d’en mieux percevoir la profonde unité et la cohérence d’une pensée. Il décrypte, apporte des réponses, esquisse des solutions, dévoile les ruses du masque, dénonce les impostures, mais sans jamais oublier que la littérature et les arts s’épanouissent dans la sphère de l’inachevable et que toute signification demeure en suspens.

« Comprendre, c’est transformer le monde.

Cela nous pousse à ouvrir des pistes, tenter des rapprochements, oser des analogies. De quoi éveiller notre perception des différences. Un tel parcours dans les œuvres, avec l’ouverture de cet esprit-là et l’acuité de ce regard-là, les deux convaincus qu’une recherche ne peut commencer que lorsqu’on se sent en compagnie, est de ceux qui nous permettent de nous expliquer ce qui nous arrive mieux que nous ne serions le faire. Car obsédé de clarté et de rationalité, le grand critique, tout à son art du contraste et du ricochet, est de ceux pour qui le lecteur est « la cible que s’invente la flèche ».

Son livre savant, si complexe et si nuancé, a toutes les qualités plus une : c’est aussi le livre d’un écrivain. Du type de ceux qui écrivent pour leurs amis en les imaginant innombrables. Il est impossible d’accorder fût-ce quelques lignes à chacun des auteurs et artistes auxquels il a consacré des pages et des pages d’analyse, de Ronsard à Pierre Jean Jouve, en passant par Lautréamont, Valéry, Breton, Kafka, Celan, Guardi, Michaux, Mozart, Monteverdi, Mahler, et bien évidemment Baudelaire qui n’a jamais cessé d’être son compagnon de route. Mais une fois qu’on l’a reçue, qu’elle soit poème, sonate ou dessin, que peut-on bien faire de la beauté d’une oeuvre d’art ?

En 1913, Aron Starobinski, père de Jean, émigra jeune et seul à Genève car l’université de Varsovie n’autorisait pas le Juif en lui à s’inscrire à la faculté de médecine. Dans le train, il fit connaissance d’un voyageur : « Où allez-vous, jeune homme ?- A Genève ? – Quoi ! Genève ! Refugium omnium virorum perditorum ! (le refuge de tous les hommes perdus). Louons cette ville où naquirent Nicolas Bouvier et Jean Starobinski, deux hommes perdus qui nous permettent aujourd’hui de mieux nous trouver. Et rêvons à ce temps où l’on pouvait entendre parler latin dans le train… Au fond, pour avancer dans la vie, on pourrait parfois se contenter de deux livres : L’Usage du monde de Nicolas Bouvier, indispensable bréviaire d’un maître à déambuler, et ce Quarto de Jean Starobinski, qui offre à sa manière un usage de la beauté du monde. Si je n’avais que deux livres à emporter en vacances, ce serait ceux-là.

P.S. Son père mourra en 1965 sans avoir jamais réussi à obtenir la citoyenneté helvétique. Devenu une figure de la médecine et de la culture à Genève, on trouve en 1942 la signature du docteur Aron Starobinski, un homme qui n’était pas sans qualités, au bas de l’acte de décès d’un certain Robert Musil…

(  » Duelo a garrotazos (Duel au gourdin) de Francisco Goya, issue des peintures noires 1819-1823, Musée du Prado, Madrid ; Portraits de Jean Starobinski par Manuel Braun et Jean-François Robert)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Philosophie, sciences humaines.

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commentaires

881 Réponses pour Pour saluer Jean Starobinski

renato dit: à

Je pensais, Marc Court, au travail de Yares relatif à la matière magique shakespearienne en relation à la pensée philosophique de la renaissance anglaise et surtout aux œuvres de John Dee et Robert Fludd — Shakespeare’s Last Plays: A New Approach ; Theatrum orbis —.

Enfin, il faudrait beaucoup écrire à ce propos, et le temps manque, toujours.

christiane dit: à

@Petit Rappel dit: 10 mars 2019 à 3 h 22 min
M.Court, merci d’être , sans jamais vous lasser, fidèle à notre échange sur ce fil.
Debray / Bachelard ?
La bibliothèque d’Aby Warburg ?
Ce livre de R.Debray, c’est une sorte d’enquête méthodique sur les croyances, un peu un traité d’anthropologie (le fait religieux caractérisant, pour lui, l’espèce humaine depuis ses origines) contenant de multiples images en noir et blanc présentées en synchronie avec le texte, des références qui renvoient à l’histoire des religions (dont : R.Girard « La violence du sacré », M.Eliade « Le sacré et le profane »), des raccourcis. Un texte remarquablement construit où alternent le sérieux du savant et la désinvolture, l’humour, le drolatique qui le caractérisent.
Il tente de séparer le sacré du divin pour aller vers le profane. C’est un livre étrange.
Quand il s’interroge sur la fonction de l’imaginaire, oui, je pense aussi à la poétique de Bachelard, aux rêveries symboliques qui mettent en relation le rêveur avec la nature et le cosmos.

Pour la bibliothèque imaginée par Aby Warburg que je ne connais pas (mais que vous semblez connaître, c’est apparemment un lieu magnifique où quatre étages de livres rares entourent une salle de lecture en ellipse.
A.Manguel évoque ce lieu magnifique dans un livre La bibliothèque, la nuit*.
Dans l’essai de Giorgio Agamben Image et mémoire – Aby Warburg et la science sans nom (citation dans mon précédent commentaire) c’est ce classement répondant à la « loi de bon voisinage » qui m’avait intriguée. Pas de classement par discipline, ni chronologique, ni alphabétique. Il semble qu’il revisitait le classement de ses livres à chaque nouvelle étape de son travail. Organisation peu conventionnelle ! La spatialisation au service de la mémoire… Quatre étages de livres, organisés thématiquement (Image – langage – orientation – Action).
Structure maintenue par le Warburg institute, livres qui sont maintenant hébergés à l’université de Londres.

* pp 203/213. Manguel raconte comment Fritz Saxl fit faire à Cassirer (un peu perdu) le tour de cette collection de livres si singulièrement organisée. A la fin de la visite Cassirer se tourna vers lui en lui disant : « jamais je ne reviendrai ici. Si je revenais dans ce labyrinthe, je finirais par m’y perdre. ». Il aurait ajouté, quelques années plus tard : « La bibliothèque [de Warburg] n’est pas une simple collection de livres, c’est un catalogue de problèmes » tout en comparant les rayonnages de la salle de lecture, adaptés à la forme elliptique des murs, au « souffle d’un magicien ». Manguel insiste sur la remarquable mémoire visuelle que devait avoir Aby Warburg, lui permettant de faire des connexions iconographiques qu’il intitulait Mmémosyme, retraçant les pistes qu’il avait suivies, propices à ses lectures. Des étals géants, « pages » d’un livre sans fin.
Manguel visita la réplique de la maison de Warburg à Hambourg édifiée sur le site de l’ancienne demeure de la Heilwigstrasse. C’est de là qu’il a écrit ces pages. On y a reproduit les rayonnages et la présentation d’une partie de la collection delivres…

Y avez-vous travaillé sur quelque recherche ?

Marie Sasseur dit: à

Abraham Moritz Warburg est un historien de l’art. Son travail a servi à jeter les bases de l’iconologie. Il a créé l’Institut Warburg. Wikipédia

et alii dit: à

et ROUBAUD!
La Bibliothèque de Warburg gravite ainsi autour du deuil d’un livre. Occasion pour Roubaud de revenir sur les ruines de cette entreprise qui a essaimé dans toute son oeuvre notamment ses recueils de poésie : [signe d’appartenance], Dors. C’est l’évocation de sa rencontre avec Raymond Queneau et son entrée à l’automne 1966 dans l’Oulipo. Un Oulipo qui n’est pas loin du groupe Bourbaki, un ouvroir qui a beaucoup à voir avec l’atmosphère inventive du Warburg. Si Roubaud s’amuse et amuse le lecteur (voir l’alexandrin de longueur variable et la minute palindromique du 20/02 2002 20 h02), on y apprend surtout au détour du texte, entre des anecdotes sur Jean Queval ou Claude Berge, que l’«Oulipo (…) est la mise en mouvement
libé

Marie Sasseur dit: à

Heinrich Khunrath (vers 1560- 9 septembre 1605), est un médecin et alchimiste allemand. Il est surtout connu pour son traité alchimique l’Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de la sagesse éternelle).
Son ouvrage le plus connu, l’ Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de la sagesse éternelle), est publié à Hambourg en 1595. C’est un classique de la littérature alchimique, qui mêle magie, philosophie naturelle et christianisme. Cet ouvrage eut un influence dans les milieux luthériens. 
wikipedia

renato dit: à

À propos de la Bibliothèque Warburg.

Le 13 décembre 1933, l’historien de l’art Fritz Saxl, en voyant les développements de la politique nazi, transporta à Londres la Bibliothèque.

Élève de Max Dvořák à Vienne et de Heinrich Wölfflin à Berlin ; il fait la connaissance de Warburg en 1911 et devient son assistent en 1913. En 1919, après le temps mort de la guerre, il revient à Ambourg où en 1929 il prend la direction de la Bibliothèque.

Avec Panofsky il publie Dürers «Melencolia I». Eine quellen und typengeschichtliche Untersuchung in « Studien der Bibliothek Warburg » ; texte repris et amplié par Klibansky — publié sous le titre Saturn and Melancholy. Studies in the History of Natural Philosophy Religion and Art.

Il ne faudrait pas oublier la belle présence d’Anne-Marie Meyer élève de Saxl et secrétaire de la Bibliothèque Warburg de 1933.

christiane dit: à

Et Alii,
dans cet essai l’Entre-deux. L’origine en partage de D.Sibony, quelques fragments :

« L’entre-deux est une forme de coupure-lien entre deux termes, à ceci près que l’espace de la coupure et celui du lien sont plus vastes qu’on ne croit, et que chacune des deux entités a toujours déjà partie liée avec l’autre. Il n’y a pas un no man’s land entre les deux, il n’y a pas un seul bord qui départage, il y a deux bords, mais qui se touchent, ou qui sont tels que des flux circulent entre les deux. […] L’idée de frontière, ou de traits, avec un dedans et un dehors, un ici et un ailleurs parait insuffisante. […]
Les entre-deux sont des figures de l’origine, des dissipations de l’origine. Celle-ci est trop brûlante, traumatique pour être vécue en tant que telle. Elle nous revient et nous invite à prendre contact avec elle sous forme d’un «entre-deux», la seule qui nous soit accessible. […]
L’Entre-Deux implique l’origine, il appelle à y aller voir de plus près…alors même que l’origine, ce n’est pas fait pour y aller, mais pour en partir. […]
Parfois ce passage est bloqué. Deux individus qui sont aux prises sous le signe d’un trait qu’ils se disputent sont tels que chacun considère le « un » en question comme étant de son seul côté. La médiation entre les deux points est bloquée. »

« l’Entre-Deux », cette idée chère à Sibony, il la développe dans cet essai, à travers des situations très concrètes : (l’image, le féminin, le couple, l’écriture de Kafka, le voyage…) comme le reflète le plan du livre (précédent commentaire).
Une faille inépuisable entre le même et le différent où D.Sibony offre un espace entre les deux, disponible…

christiane dit: à

@renato dit: 10 mars 2019 à 9 h 51 min
Merci, Renato. Oui, c’est important de le rappeler.

renato dit: à

Oups ! Hambourg, naturellement !

et alii dit: à

aujourd’hui,on parle de l’entre soi:c’est dans le dico
on m’accusa ici de porter atteinte à l’entre soi

Marie Sasseur dit: à

Suite

Son ouvrage le plus connu, l’ Amphitheatrum Sapientiae Aeternae (Amphithéâtre de la sagesse éternelle), est publié à Hambourg en 1595. C’est un classique de la littérature alchimique, qui mêle magie, philosophie naturelle et christianisme. Cet ouvrage eut un influence dans les milieux luthériens. L’historien John Warwick Montgomery note ainsi que le théologien luthérien Johann Arndt(1555 – 1621), écrivit un commentaire de l’Amphitheatrum. L’historienne Frances Yatesle considère comme le lien entre la philosophie de John Dee et le Rosicrucianisme.

Khunrath meurt dans la pauvreté à Dresde ou Leipzig le 9 septembre 1605. La plupart de ses écrits furent publiés bien après sa mort, et l’Amphitheatrum Sapientiae Aeternae fut condamné par la Sorbonne en 1625. Chandoux, qui en donna un commentaire, est condamné et pendu en 1631[1].

et alii dit: à

définition du larousse de l’entre soi nom masculin
Situation de personnes qui choisissent de vivre dans leur microcosme (social, politique, etc.) en évitant les contacts avec ceux qui n’en font pas partie

Marie Sasseur dit: à

Voir par ailleurs Umberto Eco, toujours une référence, réjouissante, sur le sujet de l’alchimie, occultisme,etc moyen-age/Renaissance.

Marie Sasseur dit: à

Et puis cet ésotérisme new age qui se repand comme la peste…

D. dit: à

Cette nuit j’ai rêvé de Pierre Assouline.
J’étais stagiaire chez les pompiers dont Passou était le commandant. Nous partions sur un incendie dans le camion-grande échelle. Pendant le trajet j’étais sur la grande échelle d’où je prenais des photos. Passou de son côté descendait une tablette entière de chocolat noir 75 % pur cru de la plus haute qualité.
On a éteint le feu et ensuite je me suis fait engueuler parce que je n’étais pas resté exactement au poste qui m’avait été attribué et j’ai dit que je ferai mieux la prochaine fois.

Si quelqu’un pouvait m’aider à interpréter tout ça du point de vue psychanalytique ça me rendrait service parce que ça tourne en boucle dans ma tête depuis mon réveil.

Jazzi dit: à

« Si quelqu’un pouvait m’aider à interpréter tout ça »

Trop torride et sexuel, D., je n’oserais pas !

Janssen J-J dit: à

Associer feu et chocolat reste un processus onirique fréquent dans les mondes hispaniques, et mexicain en particulier (1er lien avec le tropisme du maître des lieux). L’échelle de précision photographique ASA signe crument chez le patient un désir inassouvi de dominer un maître jamais totalement séduit en dépit d’efforts permannents à cette fin, d’où chez celui-là la persistance d’un désir de vengeance compensatoire obsidinal. La culpabilité différée qui en découle se manifeste clairement dans l’anticipation du châtiment de l’enfant en apprenti écrivain mesurant combien son apprentissage sera infini, tout comme le nombre d’échelons à gravir pour atteindre le sommet de la flamme jamais atteint, pour espérer remplacer ce maître… Mais il ne s’agit pas de Pierre Assouline, il s’agit évidemment du vrai père biologique du sujet. Tous les erdéliens savent assez combien, pour D., fut toujours angoissante la hantise de manquer sa nourriture terrestre de chaque jour, syndrome renvoyant aux frasques d’un père très incertain quant à son devoir remplir son office de nourricier, la mère n’ayant plus été de ce monde dès le jeune âge de l’enfant.
C’est clair.

et alii dit: à

D,vous avez regardé la marque de « la tablette »(numérique bien sur!)
c’était pour le petit gouter?

et alii dit: à

APPARENCE,transparence ?
« Musil:
« Si la bêtise, vue du dedans, ne ressemblait à s’y méprendre au talent, si, vue du dehors, elle n’avait pas toutes les apparences du progrès, du génie, de l’espoir et de l’amélioration, personne ne voudrait être bête et il n’y aurait pas de bêtise. Tout au moins serait-il aisé de la combattre. Le malheur est qu’elle ait quelque chose de naturel et convaincant. […] Il n’est pas une seule pensée dont la bêtise ne sache aussitôt faire usage, elle peut se mouvoir dans toutes les directions et prendre tous les costumes de la vérité ». »
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/07/31/betise-vie-mort-musil/

Ed dit: à

D. Mon interprétation est que vous n’avez pas de vie. Parce que rêverdun blog, cest tomber bien bas.

DHH dit: à

@ Renato
il est utile de signaler qu’il existe une traduction française de Saturne et la melancolie dans la bibliothèque illustrée des histoires
C’est une lecture à laquelle je reviens souvent

P. comme Paris dit: à

La mélancolie, la nostalgie, le spleen, le glauque.

Janssen J-J dit: à

… il y a de la vie en Algérie qui dégorge, comme un « printemps » même, peut-être. Y croire, ne pas accabler Kamel Daoud, pourquoi l’accabler ? Ils veulent regarder l’avenir en face, ainsi. Le régime de Bouteflika est condamné à moyenne échéance, la France doit rester prudente, surtout ne pas s’ingérer, gérer, singer, ça suffit. Même si la rue demande de l’aide …

Janssen J-J dit: à

Enfin, la germaniste que je suis vous propose une chronique d’un grand classique allemand, enfin ! Rêver d’un blog, c’est parfois tomber d’une échelle bien haute, s’écraser dans un champ de tomates

Marie Sasseur dit: à

« comme un « printemps » même, peut-être. Y croire, ne pas accabler Kamel Daoud, pourquoi l’accabler ? »

Parce qu’à force de vouloir regarder sous la jupe des filles, il est passé à côté d’un mouvement historique  mené par une génération éduquée, jeube, et non violente, et suivie par une très large majorite de la population algérienne qui commence à dire non a la corruption?
Enfin, le secret suisse est aussi bien gardé dans les hôpitaux…

Marie Sasseur dit: à

Generation jeune ET éduquée.

hamlet dit: à

et alii dit: 10 mars 2019 à 11 h 38 min

cet extrait que vous citez explique d’une certaine manière la relation entre la vision de Musil de l’homme sans qualités avec la bâtise dans la mesure où la nature des hommes sans qualités résulte de la transformation du mode de pensée relationnel, fonctionnel et holiste à un mode de pensée qui serait attributif et causal. Cela a pour conséquence première l’effacement des valeurs morales absolues et les modes de de qualification univoque, en ce sens nous pourrions dire que l’évolution des sociétés modernes tend à se peupler uniquement d’hommes sans qualités, où les valeurs morales ne sont plus des constantes intemporelles, mais des valeurs de fonction dépendant des contextes historiques, une nouvelle éthique dont les modalités relèveraient de ce que l’on applique aux sciences mathématiques, je me demande si cela n’est pas sans lien avec l’avènemement prochain de l’intelligence artificielle, dans tous les cas il est évident que l’enseignement des mathématiques est très mal conçu aujourd’hui dans l’éducation national, cet enseignement ne sert qu’à produire des gestionnaires et des experts en fiscalité, alors que pour l’homme sans qualités le meilleur moyen d’échapper à la bêtise des idées toutes faites c’est justement l’éthique mathématique, la seule qui résiste aux aléas de l’histoire.

Marie Sasseur dit: à

… la bâtise..va, va, être bête ou ne pas.

et alii dit: à

j’avais cru comprendre qu’il y avait un renouveau de l’enseignement des maths ou du moins des projets sérieux

D. dit: à

C’était une tablette de chocolat Bonnat.
Du Chuao, je crois.

D. dit: à

Mais t’as rien compris, Ed.
J’ai pas rêvé d’un blog, j’étais sur le camion-grande échelle. Ya pas de camion-grande échelle sur ce blog jusqu’à preuve du contraire.

Merci JJJ seulement à la fin rien ne correspond.

D. dit: à

Après je ne veux pas déranger tout le monde avec ça. C’était au cas où.

Bérénice dit: à

Hamlet, pour comprendre cette citation j’ai remplacé le verbe vouloir par le verbe « accepter ». C’est un peu étrange que Musil ne convoque que la volonté concernant la bêtise, comme si cela concernait le vouloir et la conscience. J’y joindrais volontiers l’expression employee de noss jours pour décrire l’imbécile comme heureux , à cote de ce contingent , des individus qui en sont atteints sans en plus être encombrés de scrupules , de ceux-ci il est souvent dit qu’ils ne manquent pas d’air. Sont encore plus nocifs. Il faudrait aussi reconnaitre qu’être intelligent n’épargne nullement de la bêtise , là j’y poserais la definition du sale con. Le gros lui serait simplement bête puissance deux.

Bérénice dit: à

Par souci de parité. Le tout est valable au féminin, journée de la femme en rappel.

Janssen J-J dit: à

non, cela ne m’a pas dérangé du tout, D. Serviteur. Suis bien conscient de n’avoir point toutes les clés, et de qq interprétations des plus sauvages, in fine. L’essentiel est de se réapproprier ses rêves, avec ou sans aide, atténuer les obsessions passoulistes du matin. Me sens comme Emile Szittya, passionné par les rêves des autres durant la guerre voire la paix, pour peu que ces autres aient bien voulu donner qq éléments de leur biog. perso. Le suis beaucoup moins par les interprétations. Car le meilleur interprète de ses rêves, c’est tjs le rêveur analysant lui-même, pas un analyste tiers qui ne démêlera jamais ses propres projections sur les rêves de l’analysant.
https://www.babelio.com/livres/Szittya-82-reves-pendant-la-guerre-1939-1945/1116974
Les jupes des filles algériennes et des secrets d’alcôve des moribonds suisses ou vaticanesques, ouaip…, c’est peut-être un brin court, as explanation …
Et puis, KD a su faire son autocritique de malvoyant, à ce que l’on sache. Bon dim : le soleil revient sur le dernier jour et les Dolomites.

Paul Edel dit: à

Starobinski présenté par Pierre Assouline est donc  » obsédé de clarté et de rationalité » et  » le grand critique, tout à son art du contraste et du ricochet, est de ceux pour qui le lecteur est « la cible que s’invente la flèche ».
Outre que cette histoire de « flèche et de cible » me laisse perplexe, je vois dans la position de Starobinski, une ambition scientifico-pédagogiqe qui vient du XIX° siècle,et aussi des analyses structurales après 1945.c’est déjà prendre l’ étroit chemin normatif. Là où le mot » sciences » l’emporte sur « humaines » . On suggère déjà qu’il y a un « sens figé »,obligatoire, que le critique révèle.
On peut avoir une autre idée, plus « ouverte » et moins normative de la pédagogie du critique. .On peut lire JJ Rousseau à travers une toute autre grille que « la transparence et l’obstacle ».. Todorov avait déjà mis en garde contre « l’autorité » du critique .il précisait bien que « toute lecture est subjective ». Todorov dans son texte « Poetique » nous met en garde que » toute lecture critique est déjà un écran à la polysémie du texte »,et il précise : » on ajoute et on supprime dans le texte lu ce qu’on veut ou ne veut pas prouver ».. .Enfin, l’autorité acquise par ceux qui pratiquent la fonction de critique du haut d’une chaire universitaire, souvent après 1945, se sont spécialisés pour affirmer une socio-critique, une psychocritique, une linguistique, etc.. Pourquoi pas ? c’est un apport intéressant. mais il y a un revers de ce discours universitaire : quelque chose qui tend à s’affirmer comme « une science de l’art de lire en tant que signe » et qui finalement tend à mettre le critique sur un pied d’ égalité avec l’auteur. Voire davantage ?
Finement, Barthes disait : « passer de la lecture à la critique, c’est changer de désir, c’est désirer non plus l’œuvre,mais son propre langage »(Forme et critique, en 1966)
On peut avoir une position plus modeste, en retrait et humilité par rapport au texte , à propos de la critique littéraire. C’est celle de Claude Edmonde Magny
Dans son Essai sur les limites de la littérature (sous-titré Les sandales d’Empédocle) paru en 1945 : «C’est dans la mesure où notre progrès spirituel est jalonné d’œuvres imparfaitement transcendées que nous pouvons parler de celles-ci. Ainsi je n’entrevois pas encore distinctement la ou les vérités qu’il y a dans le Bruit et la Fureur de Faulkner, c’est que je ne suis pas encore pris et comme englué dans la trame temporelle du livre. Je puis espérer qu’un jour viendra où elles se découvriront à moi avec la simplicité de ligne d’un dessin d’Hokusaï, cet Hokusaï qui précisément espérait qu’à cent et quelques années le moindre trait issu de sa plume saurait cerner l’Absolu. Il y a d’autres livres, Ulysse, par exemple, où j’ai l’impression d’entrevoir des directions, des amorces de vérités; de ceux-là, je puis parler ou écrire. Mais quand je serai au terme de l’ascension vers la vérité, quand j’aurai repoussé du pied le livre comme l’escabeau du suicidé, alors la parole me quittera comme elle a quitté Lord Chandos, comme le dessin peut-être a quitté Hokusaï le jour où l’Absolu s’est révélé à lui sans médiation aucune […]. Ce jour-là, je serai sorti de la littérature, et de la critique, pour entrer en un autre domaine ; et les quelques mots que je pourrai écrire pour exprimer ce que j’ai compris, je sais d’avance qu’ils ne seront que des allusions ésotériques à un secret indicible, coups frappés par le prisonnier aux murs de sa prison, que nul ne peut les comprendre de ceux qui n’ont pas, eux aussi, lu et assimilé Joyce et Faulkner, qui n’en sont pas au même point que moi. Ainsi, la critique, finalement, n’est utile à personne de ceux qui pourraient la comprendre et le gros livre que je viens d’écrire n’est rien que le témoignage de mon imperfection.»

Jazzi dit: à

« Passou de son côté descendait une tablette entière de chocolat noir 75 % pur cru de la plus haute qualité »

Analyse trop superficielle du rêve de D., JJJ. Il y manque la dimension lacanienne. Ici, dans le 75, un Noir à tablette de chocolat est pompé « tout cru » : désir inconscient de D. projeté sur Passou…

Marie Sasseur dit: à

Et puis, KD a su faire son autocritique de malvoyant, à ce que l’on sache. Bon dim : le soleil revient sur le dernier jour et les Dolomites.

Bof, on s’en tape un peu des ateliers « bibliques » de KD à science po paris.

Dans les Dolomites?
Ah oui et où ça. C’est ce fabuleux dernier recit-tableau De DeLuca, qui fait cette « impression » ?
Faut s’entraîner, vieux, et ça c’est pas donné a n’importe qui.
Mate la tablette…

https://goo.gl/images/iWM1bh

Delaporte dit: à

Bonne mise au point de PaulEdel, pour une fois, à propos de la critique qu’il a raison de relativiser. J’avoue que toutes les théories littéraires m’ont toujours personnellement laissé perplexe, et que, lorsque je lis une oeuvre littéraire, je ne suis jamais obsédé par l’une d’elles. Peut-être que Starobinski est le dernier critique à vouloir nous servir de guide sévère et intransigeant, avec sa conception particulière, qui est certes intéressante, mais ne dit pas le dernier mot sur Rousseau, Montaigne, etc. Il y a un livre d’Antoine Compagnon qui est assez amusant, « Le démon de la théorie », où il fait le relevé systématique de toutes les théories littéraires, en en montrant de facto les limites. Cela fait voler en mille morceaux les dictateurs de la pensée, que sont les critiques comme Staro ou Barthes. C’est aussi à mon sens pourquoi la critique littéraire de Maurice Blanchot était la plus grande et est toujours précieuse à lire : Blanchot ne faisait jamais de théorie, il parlait de l’immanence de l’oeuvre. Blanchot a libéré la littérature. C’est de ça dont nous avons besoin aujourd’hui, n’est-ce pas mon cher PaulEdel ?

hamlet dit: à

Bérénice dit: 10 mars 2019 à 13 h 31 min

de la volonté et de la conscience bien sûr ! en prenant en compte la subjectivation des faits : Musil fait dire à Ulrich que les qualités (ou les mérites) d’un individu sont moins faits de ce qu’il fait que de ce que l’on fait et que l’on dit qu’il fait. Pour Musil la responsabilité réside dans ce décalage, il fait garder à l’esprit que Musil avait fait sa thèse sur l’empirisme logique de Mach, si l’on prend les faits de façon inductive on n’échappe pas à ce mode de fonctionnement de la responsabilité.

et puis vous n’avez écouter les infos, ou ouvrir un journal, ou écouter un débats entre politiciens ou économistes pour comprendre le fonctionnement de la bêtise vs la responsabilité aujourd’hui.

c’et pour ça que ce morceau de phrase cité par passou et sortie de son contexte « comprendre c’est transformer le monde » peut si on l’examine de près laisser entendre que son auteur peut être autant un génie que le dernier des imbéciles.

c’est ainsi que fonctionne le monde aujourd’hui où la bêtise globale à l’échelle de la planète devient infiniment supérieure à la somme de la bêtise de chaque individu.
non seulement elle est très supérieure mais elle croît de façon exponentielle de sorte que même si son origine se trouve dans la volonté et la conscience de chaque individu, la totalité échappe à toute forme de volonté et de conscience.

d’où sont dictées les convictions et les opinions ?

vous avez écouté l’émission de Finkielkrault d’hier ? j’ai été obligé de l’écouter en plusieurs fois pour éviter de mourir de rire.

Janssen J-J dit: à

@13.58, Ce n’était pas une analyse, jzmn, mais un simple jeu ; vous tombez dans le panneau que vous récusiez avant moi, en voulant, après moi, faire plus « profond » et plus « lacacananien ». Mais au fond, vous n’expliquez strictement rien du fragment puisé dans le rêve de notre ami D, orphelin.
Ne seriez-vous pas un poil prétentieux, par hasard ? Ou est-ce l’enivrant parfois du goût du printemps qui vous monterait à la tête ?

@13.48, P. Edel, vous commettez un intéressant essai de démarcation d’avec l’échelle passoulinienne en chocolat. Mais à bien vous lire, on n’est guère plus avancé avec votre position plus en retrait, apparemment proche de celle de Claude-Edmonde Magny qui semble avoir votre faveur. Vous n’avez jamais donné votre définition de la critique littéraire telle que vous la concevez et la pratiquez vous-même, bien qu’on vous l’ait demandé à maintes reprises. Tout cela ressemble un peu à de l’érudition sauvage pour ne pas dire un brin gratuite. Enfin moi, vous le savez, je n’y connais rien de toutes ces théorisation de la critique ou de l’exégèse littéraire…,
Un moment donné, il faut définir les choses de soi en clé positive, et non pas se démarquer des autres, en citant à tour de bras des choses plus ou moins bien digérées, rien que pour faire montre de la vastitude de ses lectures savantes, c’est d’ailleurs ce que je rappelais souvent à Christiane E. Starobinskaïa et autres clopie-collantes.
Ce que je comprends, en revanche, cher P.E., c’est qu’en vieillissant, vous vous bonifiez agréablement, acceptez plus fréquemment de côtoyer voire de vous frotter au peuple virtuel que ce n’était le cas naguère. Vous semblez plus accessible que Passoul, même sur votre propre chaîne. Même votre ennemie intime semble vouloir vous épouser, enfin… veux-je dire,

Delaporte dit: à

Sur la journée des gilets jaunes hier, les médias putrides ont fait vraiment l’impasse. Que s’est-il passé exactement ? Nous ne le saurons pas, à part qu’il y avait moins de manifestants que d’habitude. les médias font la grève du zèle. Le sujet ne les intéresse pas, ils se foutent des gilets jaunes comme de leur première chemise. Mais eux aussi, un jour, seront réduits à la misère, quand le capitalisme aura tout bouffé, et que la planète sera appauvri par l’ultra-libéralisme. Qu’ils se le disent : plus dur sera la chute, surtout après avoir tant falsifié la réalité !

hamlet dit: à

« Ce recueil a ceci de vertigineux qu’il nous permet d’assister à l’effervescence d’une puissante intelligence des œuvres lorsqu’elle est irriguée par une culture humaniste des plus vastes. »

ce genre de phrase aussi : « la puissante intelligence des oeuvres »…. « irriguée par une vaste culture humaniste »…

faut-être déjà être soi-même rudement intelligent et être empli d’une vaste culture humaniste pour réussir à percevoir ces choses-là.

c’est exactement ça que Musil nomme la bêtise, ce mode de langage spéculatif qui vise à se hisser le plus haut possible.

mais tout le monde sait bien que vous êtes ici un petit comité de gens érudits et intelligents emplis d’une vaste culture…

hamlet dit: à

oupss j’ai oublié de le dernier mot juste après celui de culture, le plus important : « humaniste »

Janssen J-J dit: à

@14.11, mais ce n’est pas moi qui suis accroché à la paroi bien que vous ayez pu, à juste titre, vous y méprendre.
Il semblerait qu’il s’agisse d’un écrivain italien : erri de luca, je crois. Tel le chamois, il vient de commettre un nouveau recueil dédié à un fiston imaginaire, je vous le recommande : ses éléments de biographie n’ont pas un poil de graisse sous la peau, vous ne pourriez sans doute pas en dire autant, je pense.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/02/26/fiction-fils-erri-de-luca/

Marie Sasseur dit: à

« Qu’ils se le disent : plus dur sera la chute, surtout après avoir tant falsifié la réalité ! »

Mais vous ne semblez pas zau courant de la dernière tendance merdiatique finkielkrautisee jusqu’à l’os: les gilets jaunes sont des antisemites.

Marie Sasseur dit: à

je vous le recommande

Je me suis passée de votre conseil, je l’ai sous les yeux. Son meilleur.

Marie Sasseur dit: à

« le meilleur moyen d’échapper à la bêtise des idées toutes faites c’est justement l’éthique mathématique, la seule qui résiste aux aléas de l’histoire. »

Encore un qui n’a pas compris Musil, ce qu’il dit des maths…

et alii dit: à

et il n’y a eu à aucun instant des anges sur l’échelle ? Au moins un?
vous ^tes sur que c’est un vrai rêve?

Janssen J-J dit: à

@ Je me suis passée de votre conseil,

non, je ne crois pas… Ne faites pas comme si je ne vous influençais pas durablement, je sais que c’est dur à admettre, mais c’est ainsi. Ce soir, je ne mangerai rien, d’ailleurs. Soupire.

Jazzi dit: à

L’ange au bâton d’angélique est Noir et Alii !

Janssen J-J dit: à

@ mais tout le monde sait bien que vous êtes ici un petit comité de gens érudits et intelligents emplis d’une vaste culture humaniste…

Sauf vous et moi, allhons donc, vous n’êtes pas seul, ça non, eh Jeff…, (va pas te foutre à l’eau pour ça) !

Marie Sasseur dit: à

Le poulet veut se faire coq, a la maternelle,
c’est moi qui l’ai dit le premier ,gnagnagna.
Ce qui est d’ailleurs complètement faux concernant « le tour de l’oie » d’Erri de Luca.

Appelons plutôt Passou a faire un billet sur ce qu’il vaut le coup littéraire , plutôt que sur des mondanités, qui ne peuvent aller plus loin que des condoléances a la famille.

Janssen J-J dit: à

est-elle sotte quand elle singe la cour de récré, du temps de ses premiers ragnagnas.

Marie Sasseur dit: à

Le boursouflé montre ses biscotos de looser; ca f’sait long time.

Janssen J-J dit: à

looser ou loser ?… il faut choisir ses biscoteaux, nannie copie-colle

Janssen J-J dit: à

[Todorov dans son texte « Poétique » NOUS met en garde que « toute lecture critique est déjà un écran à la polysémie du texte », et il précise : « on ajoute et on supprime dans le texte lu ce qu’on veut ou ne veut pas prouver »… Enfin, l’autorité acquise par ceux qui pratiquent la fonction de critique du haut d’une chaire universitaire, souvent après 1945, se sont spécialisés pour affirmer une socio-critique, une psychocritique, une linguistique, etc. Pourquoi pas ? c’est un apport intéressant. Mais il y a un revers de ce discours universitaire : quelque chose qui tend à s’affirmer comme « une science de l’art de lire en tant que signe » et qui finalement tend à mettre le critique sur un pied d’ égalité avec l’auteur.]
____________
Prends en d’la graine chez PE, mamie nova, si tu veux pas encore NOUS rater ton capesse de poulet.

Jazzi dit: à

JJJ me semble bien mal embouché, aujourd’hui.
Lui seul jouerait et nous nous prendrions trop au sérieux !

Marie Sasseur dit: à

Et toujours faire le ventriloque, alors que la critique universitaire, psychomachin chose a bien aussi été démontée par son imposture.
A commencer par ce « comparatisme » à tout crin.

Petit Rappel dit: à

Non, je n’ai pas travaillé au Warburg.
Renato, je n’arrive pas à remettre la main sur la Philosophie Elizabethaine, mais Dee et Fludd y apparaissent déjà, me semble-t-il, notamment pour Marlowe, Faustus, et The Tempest. et l’ ultime opus de Yates, très technique, est consacré aux manuscrits alchimiques de Dee, je crois.
A bientôt.
MC

Delaporte dit: à

« les gilets jaunes sont des antisemites »

Vous généralisez trop. Certains antisémites, rares, se sont glissés dans la tenue des gilets jaunes. Le mouvement est très protéiforme, comme vous devriez l’avoir constaté. Et vous avancez cette bourde comme si de rien n’était, au mépris de la vérité objective, qui vous échappe, comme le reste. Sasseur, je vous nique !

Marie Sasseur dit: à

« Du type de ceux qui écrivent pour leurs amis en les imaginant innombrables. »
C’est bien là où ça coince. Être en « amitié  » suppose déjà de croire. Et pendant c’temps- là Rousseau n’est toujours pas lu.
C’etait Histoire de renvoyer se « promener  » par eux-mêmes ,- la bonne promenade !-ceux qui préfèrent se faire balader…
Bon apres-midi.

Petit Rappel dit: à

les grilles de lecture en disent beaucoup, quand elles sont monolithiques, sur le siècle qui les privilégie. Lanson n’est pas loin des retombées du règne d’Auguste Comte. Je n’aurai pas la cruauté de chercher à qui d’autres sont redevables. Se souvenir de Taine qui envoie promener vigoureux cri du cœur « c’est qu’il était poète! » toute son explication par le lieu, la race, et le moment du génie de La Fontaine. Oui la citation de Claude Edmonde Magny remet les choses au point.

Petit Rappel dit: à

Quand le comparatisme donne un Etiemble ou un Brunel, je ne vois pas de quoi on peut se plaindre! Surement pas de l’abaissement du niveau de l’université!

Marie Sasseur dit: à

« les gilets jaunes sont des antisemites »

Vous généralisez trop.

________

Je n’ai fait que rapporter des propos insensés, Delaporte. Propos paru dans la presse oceane.
Qui me navrent, quand on pense de qui ils viennent, mais qui sera sensible, j’espère à votre « nique ».
Reprenez-vous Delaporte!

Marie Sasseur dit: à

Quand le comparatisme donne un Etiemble ou un Brunel

Mais encore ?
Ils faisaient de la critique psychomachin chose ?
Apprenez à lire ce que j’écris, pas comme Delaporte, hein.

Marie Sasseur dit: à

J’ai donné un lien pour expliquer ce qu’est le raisonnement par analogie. Un effet de manche, en rhétorique, ni plus, ni moins.
En science , c’est autre chose.
Vous me fatiguez, je sors.

Ed dit: à

Où sont passés les tuyaux bandana la grande échelle

Marie Sasseur dit: à

Vous me presenterez vos excuses quand vous voudrez Delaporte.
Pour ma part, le message de 14h39 est parfaitement clair.

Sur le fond, je suis bien sûr d’accord avec votre analyse médiatique du mouvement des gilets jaunes. Une revolte fiscale n’est pas un pogrom.

Vous ai-je assez bien niquė ainsi ?

Delaporte dit: à

« Je n’ai fait que rapporter des propos insensés, Delaporte. »

Vous auriez dû le préciser.
Quant au « je vous nique », c’était pour rire.

P. comme Paris dit: à

Malheureusement,
Une révolte fiscale peut finir en pogrom.

Marie Sasseur dit: à

Bien sûr,pervers de 16h56, c’est pour cela qu’il faut insister. Le fonctionnaire dernièrement arrêté pour avoir tagué ses symboles nazis et antisémites est certainement votre collegue.
Mais les gilets jaunes qui paient leurs impôts pour faire vivre pareille ordure, vous leur avez demandé leur avis ?

P. comme Paris dit: à

« Adonc, Tiennet, je ne te blâme point de suivre le chemin qui est devant toi ; mais le mien va plus loin et me plaît davantage. »
(George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, page 77)

D. dit: à

Merci, et alii.

christiane dit: à

@Et Alii,
Je relis les pages que Jean Starobinski a consacré à Goya. Quelle finesse dans cette approche. Vous en parliez, Et Alii, Renato aussi et puis Passou dans son billet et par le tableau qu’il a choisi.
On sort là de la « mélancolie » et des artistes dont nous avons fait mémoire.
Goya…
Starobinski écrit des lignes très justes à son sujet, évoquant « son attachement passionné à la couleur et à l’ombre » et vers la fin, « cette horde confuse de démons gesticulants », ces monstres, ces personnages hallucinés, ces créatures bestiales, ces sorcières.
Toutefois, il rappelle que depuis le début il a mis en scène « des êtres chargés des ténèbres de la mélancolie ». Il rapproche ses scènes d’escarpolettes de celles de Fragonard sans oublier chez Goya « l’idée obsessive du revers noir ».
Je trouve très juste qu’il place ces gravures et ces toiles envahies de ténèbres comme « un combat contre la superstition, la tyrannie et l’imposture ».
Il annonce l’Aurélia/I> de Gérard de Nerval : « L’Univers est dans la nuit. » et « le génie et la solitude de Manet ».

J’ai hâte, maintenant, de lire Jean-Jacques Rousseau, la transparence et l’obstacle, cette analyse que l’on dit pénétrante de l’œuvre de Rousseau, de son cheminement, et de sa relation avec son passé.
Rousseau était un homme tellement controversé, fâché avec presque tous ses contemporains. J.Starobinski a beaucoup travaillé sur sa correspondance.
On dit que dans cet essai, il « analyse l’œuvre de l’écrivain pour ce qu’elle est, d’une manière interne et sans jugement de valeur », et, qu’il est sensible au fait qu’arrivé au seuil de la vieillesse, J-J.Rousseau tenta de reconstruire son passé en le revivant par l’écriture mais, paradoxalement, sans cesser de s’interroger sur la véracité de ce qu’il écrivait.
Oui, Les Confessions ne sont pas un récit exact de « faits biographiques ».
Je suis curieuse de lire ce que J.Starobinski en dit.
Je garderai un beau souvenir de ce samedi où un véritable échange s’est installé avec DHH, Renato et vous. Encore merci.

Bérénice dit: à

14h22 l’accroissement exponentiel bien que lointain serait plus proche de la dynamique nucléaire que de l’entropie. Bonjour les dégâts.

Bérénice dit: à

Marie Sasseur, à propos des GJ et du maintien de l’ordre, entendu sur radio classique qu’un comite d’ophtalmologistes s’élevait à leur tour , après la petition mise en route par les chirurgiens et le personnel soignant, contre l’utilisation du LBD tel qu’il en est fait actuellement en France. Je ne sais pas s’ils ont écrit au ministere ou si eux aussi ont lancé une petition ( que j’ai signé) mais quoi qu’il en soit ils manifestent pour que soit interdit ce dispositif compte tenu de la gravité des blessures rencontrées.

Bérénice dit: à

A son tour. Mes excuses.

Marie Sasseur dit: à

rousseauonline.ch donne accès à l’ensemble des œuvres de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) 
dans leur première édition de référence, en 17 volumes in-4°, 
et près de 10’000 pages, souhaitée par l’auteur et publiée à Genève entre 1780 et 1789.

Les textes sont accessibles à la lecture en ligne et disponibles gratuitement au téléchargement 

Ed dit: à

Solidarité haut-marnaise oblige, je recherche l’équivalent de rousseauonline.ch pour Diderot.

renato dit: à

Marc Court, j’ai trouvé le nœud. Si je ne fais erreur, La Tempête est traitée dans Shakespeare’s Last Plays: A New Approach dans The Occult Philosophy in the Elizabethan Age et aussi dans Theatrum orbis.

(Chez Shakespeare Prospero serait John Dee ; à la même époque Ben Jonson écrit L’Alchimiste où Subtle serait John Dee. Il y a aussi le Doctor Faustus de Marlowe qui est une évidente caricature de Dee et du cabalisme chrétien, surtout Agrippa.)

Incidemment, à propos du travail du Dürer relatif à la mélancolie, vague souvenir d’intéressants poèmes de Gorge Chapman The Shadow of Night et Hymnus in Noctem — scène semblable à Mélancolie I ; on y trouve aussi une description composée en opposant le jour et la nuit comme on peut la voir dans un tableau de Matthias Gerung — La mélancolie dans le jardin de la vie.

Pas le temps d’épaissir le contenant, désolé.

Marie Sasseur dit: à

« Mais il y a un revers de ce discours universitaire : quelque chose qui tend à s’affirmer comme « une science de l’art de lire en tant que signe » et qui finalement tend à mettre le critique sur un pied d’ égalité avec l’auteur » Todorov cité à 15h11.

C’est parfaitement éclatant avec les « Rêveries..  » de Rousseau , qui amènent toute critique à la paraphrase, et ne peuvent qu’y être réduite, car cet ouvrage particulièrement ne comporte plud aucune tension argumentaire, le lecteur est en prise directe avec « une conscience de soi ».
Apres, un psy peut bien se pointer ami-ami pour faire une analyse, qu’est ce qu’on en à faire ?
Rien. On sait lire.

renato dit: à

Pardon, Gorge > GEorge

Marie Sasseur dit: à

@ »à propos des GJ et du maintien de l’ordre,  »
La macronie est déjà dans le collimateur de l’ONU.

Marie Sasseur dit: à

Dé à 19h13, l’encyclopédie Diderot et d’Alembert comporte une contribution de Rousseau sur la musicologie. Vaut pour la curiosité… rien compris, ni sur l’explication du contenu, ni sur le duel avec Rameau .

hamlet dit: à

je dirais même plus que s’il fallait résumer l’HSQ en deux mots ce serait : « éthique mathématique ».

suffit d’observer les autres personnages : « personnages à qualités » comment procèdent-ils ? ils adoptent un contexte de jugement et d’action restreint et figé à tel point qu’ils doivent à chaque fois en payer le prix par un effet négatif d’indétermination paralysant dans lequel se retrouve plongé leur « lucidité ».

j’irais même plus loin en disant qu’à l’instar de Wittgenstein, Musil a franchi une étape par rapport à Nietzsche !

comment c’est-y possible allez-vous me demander car je sens bien que vous vous posez déjà la question ! la réponse c’est le « Cercle de Vienne » dont Musil représente le versant littéraire, et voilà ! Frege, Carnap et tous les autres sont les enfants du néo positivisme, on a trop sous estimé l’importance de Mach, on n’a retenu de lui que ses embrouilles avec Lénine mais sans lui nada ! et même avec toutes ses erreur dont personne ne peut démentir l’existence, je dirais même grâce à toutes ses erreurs : le Cercle de Vienne s’est bâti sur les erreurs de Mach et Musil avaient conscience des insuffisances du raisonnement machien.

et voilà ! vous pouvez retournez le problème dans tous les sens autant que vous voudrez il en restera toujours le monde vu sous l’angle de l’éthique mathématique.

un exemple ?

prop 1 : dire les gilets jaunes sont des antisémites.

p2 : répondre non une minorité des gilets sont antisémites

et ainsi de suite p3, p4, p5 etc…

jusqu’à p26 : il en reste pas moins que depuis deux mille ans à chaque fois qu’il y a des embrouilles en Europe c’est les juifs qui paient l’addition, et il n’y a aucune raison objective pour que les choses se passent aujourd’hui différemment de comment elles se passaient au moyen âge

et proposition 27 : comment peut-on en être sûr ?

prop 28 : c’est plus que probable

et voilà le déroulement mathématique de l’éthique, Ulrich incarne cette vision où le possible recouvre un ensemble bien plus grand que le probable, du fait du raisonnement reposant non pas sur une vision déductive, mais inductive, car pour Musil chaque individu représente à la fois la cause et l’effet, et vice versa.

hamlet dit: à

et là nous sommes bien loin de cette litote « comprendre c’est transformer le monde », parce que le monde n’a jamais eu besoin de la moitié d’une once de compréhension pour se transformer, et si dans l’histoire humaine cette moitié d’once de compréhension avait tant soi peu existé le monde serait lopin d’être dans le bordel où il se trouve !

où se trouve la compréhension ?
qui a compris ? quelques sages humanistes perdus dans leur montagne suisses ?

qu’est-ce qu’on en a à taper de leur compréhension du monde quand on est plongé à ce point dans le chaos généralisé !!!:

qui a lu la Montagne Magique ? à quoi ça sert que des types que soient levé le cul à écrire ces pavés si c’est pour nous sortir des imbécilçités du genre « comprendre c’est transformer le monde » ???

vous vivez où bordel !:

hamlet dit: à

à tel point qu’on peut même dire que l’humanité est coupée en deux : ceux qui comprennent le monde et ceux qui le transforment, et il n’est pas besoin de sortir de polytechnique pour savoir que ces deux groupes humains se mélangent aussi bien que l’eau et l’huile.

hamlet dit: à

à tel point que l’on peut affirmer sans craiente de se tromper que les plus grandes décisions humaines se prennent à des années lumière de toute forme de lucidité, et encore moins de compréhension.

mon Dieu quelle misère….

hamlet dit: à

si l’évidence nous pousse à constater que comprendre c’est tout sauf transformer le monde, nous aurions pu au moins tenter de nous en tirer en affirmer que transformer le monde c’est le comprendre, mais hélas non, même pas, qu’on le prenne dans un sens ou l’autre ça ne fonctionne pas, en dehors bien sûr des discours lénifiants à la Homais…

Jazzi dit: à

« qui a lu la Montagne Magique ? à quoi ça sert que des types que soient levé le cul à écrire ces pavés si c’est pour nous sortir des imbécilçités du genre « comprendre c’est transformer le monde » ??? »

C’est bien vrai ça, hamlet !
C’est pas moi qui partirait en vacances avec Bouvier et Starobinski.
Quelle idée !

Janssen J-J dit: à

@21.10, Non, h., l’humanité n’est pas coupée en deux entre les compreneurs et les transformeurs appelés à ne jamais se rencontrer. Je pense toujours que si l’on croit c’est parce qu’on peut, et que nous survivrons à temps à la catastrophe écologique
https://www.matierevolution.fr/spip.php?article3102

Marie Sasseur dit: à

« Solidarité haut-marnaise oblige, je recherche l’équivalent de rousseauonline.ch pour Diderot »

par solidarité, il faut insister sur la rare performance de ce site, sa richesse, et son approche didactique.
https://www.rousseauonline.ch/about.php

Démarche singulièrement différente de celle du club unviversitaire, sjjr.ch, dont le contenu critique est bizarrement tres tres polemique, vu ses membres.
Bonsoir

Delaporte dit: à

Et, sinon, ma chère Sasseur, j’espère que vous vous êtes remise de mon « je vous nique », qu’il ne vous a pas traumatisé. Qu’il ne vous a pas coupé le sifflet. C’était surtout de l’humour, pour une fois. Je m’en excuse tout à fait, mais j’ai vraiment pris le pli ici de me laisser aller à mon inspiration la plus directe, la plus légère, la plus risible. Parfois, je l’avoue, j’écris n’importe quoi. Je pense que c’est le cas de beaucoup, et sans doute de vous-même – parce que, la plupart du temps, Sasseur, je vous le dis, je ne comprends rien à ce que vous écrivez. Au fond, vous êtes comme moi, mais moi, un peu plus clair que vous. Du moins, je l’espère. Tout cela tient du… réflexe.

Delaporte dit: à

Sasseur, vous nous parlez de Diderot, depuis cet après-midi. C’est très bien, j’aime beaucoup Diderot. Mais pour nous dire quoi, Sasseur ? Mystère. Cela fait partie de votre charme, sans doute. Parfois, j’aimerais comprendre ce que vous voulez exprimer. Ce n’est pas votre souci, Sasseur. Certes.

Delaporte dit: à

Vous avez commencé ici avec Houellebecq, c’était davantage compréhensible, du moins au départ. Ensuite, Sasseur, vous vous êtes complètement laissé aller. Ah, les brumes de votre esprit, comme si vous n’étiez jamais à jeun. Tout cela est très houellebecquien, quoique vous ne soyez pas sur la voie d’une conversion catholique. Je me trompe, Sasseur ?

Delaporte dit: à

Sasseut, vous postez sans cesse, vous ne dévissez jamais de votre écran. Du matin au soir, et même la nuit, vous postez, vous commentez. On ne comprend rien, mais c’est tout de même sublime. Surtout vos abréviations, qui restent mystérieuses. Illisible Sasseur !

Delaporte dit: à

Et puis Sasseur, une petite confidence pour vous, à propos de Houellebecq : il va bientôt se faire moine. Il en a marre de tout, du sexe, surtout. Il a le choix entre ça et craquer. Il nous a dit son amour pour Huysmans. pour la religion. Il va aller jusqu’au bout. Vous allez voir ça, ça va vous épater, Sasseur !

christiane dit: à

L’enfer de la logique, hamlet ! Ces propositions sont des non-sens, faisant varier tel ou tel trait de calcul pour mieux cerner ce qui manquerait à ce jeu (fictif ?).
« Pour une réponse inexprimable, on ne peut exprimer non plus la question.
Il n’y a pas d’énigme.
Si on peut poser une question, on peut aussi y répondre. » (6.5) – Tractatus – Wittgenstein.

« Ulrich ajouta : « L’homme jeune n’écoute que d’une oreille distraite la voix des livres qui forment son destin : déjà il se sauve pour élever sa propre voix ! Il ne cherche pas la vérité, il se cherche. Il en fut ainsi pour moi. Conséquence en gros : il y a toujours d’autres hommes, et toujours les mêmes vieux évènements autrement combinées ! Caducité des siècles, du point de vue moral. » (HSQ II – 64 – Musil)

Ed dit: à

Et le retour du disque rayé « han han Houellebecq va se faire moine » ! Ca faisait un bail.

Delaporte dit: à

« Et le retour du disque rayé « han han Houellebecq va se faire moine » ! »

Je comprends que ça ne vous fasse pas plaisir, Ed. Vous vous sentez méprisée en tant que femme. Vous n’êtes plus l’objet de tous les désirs. Dieu vous a supplantée. Votre petit moi rabougri se désespère. Cela touche où ça fait mal. Déprime.

Ed dit: à

Tout à fait Delaporte. Je suis vexée qu’un sex symbol tel que lui ne s’intéresse plus à nous. Vous m’avez percée à jour.

renato dit: à

Merci pour le lien Matthias Gerung, et alii.

Marie Sasseur dit: à

« Parfois, je l’avoue, j’écris n’importe quoi.  »
Continuez Delaporte, il en faut, aussi.
Désolée de vous avoir trop bien niquė hier; des fois, je ne supporte plus votre connerie non plus.
Pour Diderot, voyez la Maréchale.
Bonne journée, je repasse ce soir.

Delaporte dit: à

« Tout à fait Delaporte. Je suis vexée qu’un sex symbol tel que lui ne s’intéresse plus à nous. Vous m’avez percée à jour. »

Vous peinez à cacher votre amertume de femme bafouée derrière une ironie pataude. Ma pauvre Ed, vous n’avez pas le cuir bien épais. Dans l’histoire, vous n’auriez jamais été de ces femmes qui font tourner la tête de tous les hommes. Vous n’êtes qu’une bobo tombée dans ce qu’elle être la littérature, et qui n’est qu’un exercice scolaire particulièrement inepte. Après cela, moquez-vous de Houellebecq ! Lui, au moins, en dépit de sa laideur repoussante (un moine digne du Nom de la Rose), toutes les filles se jettent sur lui lorsqu’il arrive dans un endroit. Il est le roi de la fête !

Delaporte dit: à

« Bonne journée, je repasse ce soir. »

Ce n’est pas urgent, Sasseur. C’est vous qui voyez – ou pas.

Delaporte dit: à

Avant, on disait « nique ta mère », quand ça rimait. Sur la RdL, on pourra dire désormais : « nique sa soeur », en hommage à Sasseur et pour à nouveau la rime. De la grande poésie, comme on le voit…

christiane dit: à

et alii dit: 10 mars 2019 à 19 h 38 min

Matthias Gerung… Melencolia…
Loin du studieux Saint Jérôme méditant sur ses livres, loin du spleen de Baudelaire ou de Pessoa, loin du front buté de celle de Dürer, cette nouvelle illustration de la Mélancolie étonne. Toute ronde (comme la terre, comme ce sein dénudé), isolée sur son promontoire, elle pense (encore cette tête en appui sur le poing). Tout bouge autour d’elle (scénettes charmantes, colorées) mais elle est ailleurs, pensive loin de ces activités diverses : guerres, jeux, travaux agricoles, charpentes, repas festifs, sports… Une vision de la Mélancolie entrant dans le domaine de la réflexion, de l’intelligence. Celle-ci n’écrit pas, n’a nul instrument de savoir près d’elle. Elle est juste immobile, puissante d’immobilité. Elle est dans une durée intérieure. Le temps glisse sur elle sans la pénétrer, sans la distraire. La durée devient matière spirituelle. Son domaine est l’esprit, la pensée. Mais elle reste humaine (malgré ses ailes d’ange) par ce corps solide tout en rondeurs, sa grâce, sa souplesse, son élégance. Mélodie discrète d’une vie intérieure. Un léger voile dans le regard. Je pense à la Madeleine de De La Tour. La mémoire doit être là dans ce présent étale que ne trouble aucune autre activité que celle de méditer, aucun imprévu. Elle s’isole loin des rumeurs de la foule. Rayonne, libre. Fait durer toute chose dans un temps devenu immobile. Éternité… Mais reste liée au reste du monde qu’elle habite, incognito.

Mais la vie est mobilité, risque, émotion, lieu de passage, mouvement, souffrance et joie.

C’est une œuvre d’art qui apaise le temps d’une halte.

renato dit: à

À propos de « poèmes de Gorge Chapman The Shadow of Night et Hymnus in Noctem — 10 mars 2019 à 19 h 15 min —. Hier soir j’étais au pas de course et distrait, lire donc :

… poème de Gorge Chapman Hymnus in Noctem dans
The Shadow of Night.

Gorge Chapman, The Shadow of Night
https://www.poetrynook.com/poem/shadow-night-2

et alii dit: à

christiane dit: 11 mars 2019 à 8 h 43 minc’est renato qui avait rapprlé de ne pas l’oublier:c’est peut-êtres son r^ve
moi je me réveille à peine
bonne juournée

Janssen J-J dit: à

Ne vous laissez pas gagner par la glaucome, chères amies :

https://theconversation.com/mieux-prendre-en-charge-le-glaucome-cause-majeure-de-cecite-irreversible-113084?utm_medium=email&utm_campaign=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2011%20mars%202019%20-%201255611614utm_content=La%20lettre%20de%20The%20Conversation%20France%20du%2011%20mars%202019%20-%201255611614+CID_38f3b54f09122ee0879b105ab2d2c9cf&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=Mieux%20prendre%20en%20charge%20le%20glaucome%20cause%20majeure%20de%20ccit%20irrversible

Parfois j’écris n’importe quoi (sic). C’est rassurant, tout le monde en est là au FLP (foutoir de la littérature potentielle).

Nique Tasseur est une belle déclaration d’amour, D. ! Houellebecq-Huysmans-Journées arbustives-.

retour de vacances sur les autostrades allemandes.

Pas d’opportunismes chez MH ni chez Lemaître. Une « meute de chiens » dont s’exclut PA, escribidor, avant tout…Ouigre.

[Y lanza un dardo al escritor Michel Houellebecq: “Me llamaron oportunista cuando publiqué Nos vemos allá arriba coincidiendo con el centenario de la Primera Guerra Mundial, ¿y no lo es Houellebecq? ¡No! ¡A él lo llaman visionario! ¡Visionario! La crítica francesa es una manada de lobos. El primer lobo aúlla y el resto le siguen. Por eso cuando me preguntan qué opino de Houellebecq les digo que les contestaré cuando le pregunten a él por mí”.]

NB/ Du paracétamol à la menthe, voilà ce qu’il vous faut.

Janssen J-J dit: à

François Busnel tient à dire toute ses Gratitudes pour le nouveau roman de Delphine Le Vigan, avant d’embarquer à l’EHPAD.
Excellent critique littéraire, chef de file de la meute galaxidique.

Janssen J-J dit: à

@ la vie est mobilité, risque, émotion, lieu de passage, mouvement, souffrance et joie.

Ne l’aurais assurément pas perçue sous cet aspect, cette avalée de l’arme. Mais ça se défend, nez en moins.

Ed dit: à

« Vous n’êtes qu’une bobo »

Que me vaut ce passage de « pauvrette » à « bobo » ?

« toutes les filles se jettent sur lui lorsqu’il arrive dans un endroit. Il est le roi de la fête »

Je n’en doute pas. Comme vous quoi.

Bérénice dit: à

19h59 MS, oui , je sais cela. La defense du pouvoir et du capital doit en passer par là, c’est alarmant pour un pays comme la France cette débauche de moyens mis entre des mains peu expertes. L’utilisation du LDB à mon humble avis a été autorisée à la hate et la légère, normalement il est nécessaire d’avoir bénéficié d’une formation supplémentaire, c’est une arme qui était confiée jusqu’à present à peu de membres des brigades d’intervention etn’importe qui sait lire peut enregistrer et comprendre les consignes d’utilisation qui semblent ne pas avoir été respectées. A part les jambes ou les bras, toute parties du corps ciblées à moins de 50 metres peuvent être gravement endommagées et le ciblage thorax, rachis, tete, visage peut entrainer des blessures irréversibles voir mortelles. Faudrait il s’inspirer des belges ou des allemands , faut il comprendre que dans ces pays les manifestants sont moins violents, moins dangereux ?

christiane dit: à

Cette eau-forte rehaussée à l’aquatinte est ambiguë.
Faut-il y lire cette explication du le manuscrit du Musée du Prado :
« Aquí se trata de engatuzar al novio haciéndole ver la ejecutoria quienes fueron sus padres, abuelos, bisabuelos y tatarabuelos de la Señorita y ella, ¿quién es?, luego se verá. »
(Ici il s’agit d’embobiner le fiancé en lui faisant voir les lettres de noblesse des parents, aïeux, bisaïeux et trisaïeux de la Demoiselle et elle, qui est-elle? Bientôt, il le verra). Donc « la filiation ».
ou, orienter notre regard sur le masque qu’elle tient entre ses jambes, jouant de l’opposition nez /sexe d’homme – bouche / sexe defemme, tel que le suggère le titre qui accompagne l’œuvre que vous mettez en lien (« Il l’inscrit comme hermaphrodite »)?

Clopine dit: à

Je vais moi aussi vous raconter mon dernier rêve. Un drôle de rêve, qui me laisse sur la langue comme un petit goût de revenez-y, ou plutôt de « finissez-y »…

Nous devions faire un tour de montgolfière (ça, ça nous est déjà arrivé « pour de vrai »), mais en compagnie d’éléphants (!?), qui allaient prendre la plus grande part de la place dans la nacelle – et c’était Clopin qui devait acheminer les 4 éléphants sur le terrain, mais ceux-ci n’arrêtaient pas de cheminer « à l’envers » : le malheureux Clopin n’arrêtait pas de les faire tourner sur eux-mêmes, pour qu’ils reviennent dans le droit chemin. et c’était d’autant plus difficile que les éléphants étaient rassemblés sous une toile de tente, qui les dissimulait aux regards mais les empêchait aussi de voir leur destination.

Il y avait une femme plus âgée, aussi, qui contrôlait les voyageuses : elle leur faisait pencher la tête en arrière et mesurait ainsi l’espace compris entre la pointe de leurs cheveux, qui pendaient en de longues tresses, et le bas de leur dos. Manque de bol, quand arrivait mon tour, mes cheveux ne pendaient pas, et pour cause : ils étaient coupés tout court. Allais-je devoir rester sur terre ?

La sorcière alors prenait un autre parti : elle appelait deux-trois hommes qui traînaient par là et leur demandait assistance. Je devais me coucher par terre, puis chaque homme me relevait et ensuite me relâchait, me laissant retomber au sol. (Rien de sexuel ni de trouble dans cette scène, dans mon souvenir, plutôt une sorte d’épreuve médicale, en quelque sorte). Etais-je admise ?

Je me souviens que mes sentiments étaient parfaitement partagés : je voulais ce tour en montgolfière mais la présence des éléphants, si lourds, me troublait beaucoup et me faisait hésiter. J’aurais voulu des garanties…

Qu’hélas je n’aurais jamais, car je me suis réveillée en sursaut : on aurait dit que la pièce était emplie de l’écho lointain du barrissement des éléphants…

franchement, quel rêve. Et pourquoi, grands dieux, pourquoi des éléphants ?

En montgolfière ?

Je crois, mais je n’en suis pas sûre, que la montgolfière était en réalité le musée Jacquemart-André, que j’ai visité la veille même du rêve.

Il faudrait que j’aille vérifier qu’il est toujours à la même place, celui-là.

Parce que si, dans la nuit, il s’est arrondi comme une boule de noël et qu’il s’est arraché de l’attraction terrestre, il n’y aura plus qu’une seule explication : mes rêves sont prémonitoires !

Et dans ce cas, où donc allons-nous bien pouvoir caser 4 éléphants ?

Petit Rappel dit: à

On signale à Marie Sasseur qu’il y a aussi un dictionnaire de Musique de Rousseau,lequel a montré dans le Devin de Village qu’il savait de quoi il parlait.
Les crasses réelles ou supposées faites à Jean-Jacques par les « Lumières » lors de l’Encyclopédie mériteraient une étude, partiellement commencée par Guillemin.

Renato, merci d’avoir retrouvé les liens. C’est déjà beaucoup.

De Matthias Gerung, le Louvre possède une fort belle Guerre de Troie naguère visible, aujourd’hui rangée Dieu sait ou depuis des décennies. Elle a pourtant eu l’honneur d’une carte postale. Espérons qu’elle réémerge!
Bien à vous.
MC

Marie Sasseur dit: à

10h37 faut il comprendre que dans ces pays les manifestants sont moins violents, moins dangereux ?

Pas un sujet pour moi, faut demander à un historien des idees creuses, comme monsieur Starobinski,c’est pas ce qu’il manque ici. Il n’y a même plus que cela. Entre deux ou trois folles dingo qui paraissent s’etres échappées de la clinique du docteur d’Herisau; lui aussi aimait bien la peinture …
Zou, je me sauve, je repasse plus tard.

Marie Sasseur dit: à

Je sais tout ça Court, merci pour d’autres.

et alii dit: à

ATTENTION CLOPINE,les éléphants ça trompe! trump aussi d’ailleurs
bonne journée

et alii dit: à

Coup de gueule de Pierre Lemaitre : « La critique littéraire française est une meute de loups ! Le premier hurle et le reste le suit… »

D. dit: à

Alors, Clopine, avec votre autorisation et seulement avec votre autorisation je peux vous expliquer ce rêve.

D. dit: à

JJJ., je ne suis pas Delaporte. Merci de ne pas confondre.

et alii dit: à

https://dailygeekshow.com/livre-kells-numerisation-version-numerique/
Chaque année, près d’un million de visiteurs se rendent à la Bibliothèque du Trinity College de Dublin pour y admirer l’ouvrage. Mais grâce au travail acharné de nombreux spécialistes et historiens, il n’est désormais plus nécessaire de se rendre dans la capitale irlandaise pour voir ce fabuleux artefact historique, puisque les pages de l’ouvrage ont été récemment numérisées en haute définition. Agrémentées de nombreux commentaires d’historiens, elles sont désormais consultables gratuitement en ligne.

et alii dit: à

Vieux de plus de 40 000 ans, ces signes inspirés des formes géométriques mais aussi d’éléments plus naturels laissent supposer que celui-ci est une manière pour les premiers hommes de communiquer. Ces signes seraient le témoignage de la migration des premiers Hommes africains vers l’Europe, mais aussi vers les autres continents. Les signes en question, qui sont au nombre de 32, ont été retrouvés un peu partout sur le globe, laissant un champ d’hypothèses pour les spécialistes.
https://dailygeekshow.com/langage-ancien-symbole/

Chaloux dit: à

Son inconscient lui dit qu’elle est aussi lourdingue de quatre éléphants et elle demande encore une explication.

Hurkhurkhurk! Hurkhurkhurk! Hurkhurkhurk!

(Fou-rire…)

et alii dit: à

mémoire d’éléphant
vous êtes intéressée par les ateliers de la mémoire en ligne, clopine? Pourquoi pas?

Delaporte dit: à

Que me vaut ce passage de « pauvrette » à « bobo » ?

Ed, je vous laisse choisir et sombrer de Charybde en Scylla. Voyez comme je suis gentil avec vous. Pour moi, en vérité, la position sociale n’est pas le critère déterminant du jugement. Je me base sur vos commentaires, et là, vraiment, je suis suffoqué de déception. Et puis, plus profondément, Ed, vous croyez qu’il a une différence entre « pauvrette » et « bobo » ? C’est la même misère qui se traîne, constitutive de cette société médiatique fondée sur la falsification du réel et la dépravation de l’homme. Seuls les gilets jaunes, actuellement, pourraient nous redonner espoir. L’insurrection qui vient, comme disait ce crétin de Julien Coupat. Ed, mettez un gilet jaune, et changez de statut social ! Emigrez partout, sauf en France. Badiou le dit très bien : le problème est celui des migrants, nos frères humains rejetés de partout. Le scandale dont dépend les mille ans à venir, et que seule une réforme plus globale de la société pourrait guérir. Commençons donc par l’abolition légale du travail, et tout suivra. Vous verrez, les gens redeviendront religieux, chrétiens, et même catholiques. Ce sera la grande victoire de saint Paul et d’Ulrike Meinhof !

et alii dit: à

pas les premiers animaux!
Sous le regard bienveillant du roi Louis XVI et de la cour, la nacelle emporte un canard, un coq et un mouton, premiers passagers aériens de l’Histoire. Elle monte à 480 mètres et retombe en douceur dans la forêt de Vaucresson, à 1700 mètres de son lieu de départ. Les animaux, sauf le coq, survivent à l’aventure.

Vient le tour des humains. Devant les membres de l’Académie des Sciences, Pilâtre de Rozier, professeur de physique et chimie à Reims, et son compagnon d’aventure s’élèvent jusqu’à 960 mètres au-dessus du château de la Muette, à l’ouest de Paris. Après un vol de vingt minutes, leur ballon atterrit paisiblement sur la Butte-aux-Cailles. Le compte-rendu de leur exploit est rédigé pour l’Académie des Sciences par un certain… Benjamin Franklin.
https://www.herodote.net/21_novembre_1783-evenement-17831121.php

Ed dit: à

Chaloupe,

Ton rire n’est pas super léger non plus.

Kurkkurkkurk !

et alii dit: à

clopine,comptez sur vos défenses sur la RDL!pas celles des éléphants!

Bérénice dit: à

12h44 MS ou à un sociologue ou spécialiste dans l’histoire de la repression depuis un siècle par exemple. Pas le sentiment que le choix des méthodes soit sans signifier des sociétés dans lesquelles ces choix s’inscrivent. En poussant un plus loin, j’irai jusqu’à émettre qu’on aurait dû conseiller les ronds points et autres barrages afin d’améliorer la sécurité et éviter les accidents mortels .Au lieu de cela, l’argument à servi pour couvrir les blessures des manifestants qui si elles avaient été occasionnées au cours d’une guère seraient qualifiées de dégâts collatéraux puisque , je crois , concernent des manifestants non violents.

Bérénice dit: à

Guerre pour guère. Ciao bye bye.

Clopine dit: à

D., je vous y autorise à une seule condition : que cela me fasse rigoler un peu…

Lavande dit: à

Ed 15h58 : je confirme. C’est un livre que j’ai bien aimé.

Clopine dit: à

Lavande, du gode-art, cette sculpture, donc…

P. comme Paris dit: à

Mâme Clopine,
vous venez de vous débarrasser d’un de vos éléphants.
Bravo, il en reste trois.

D. dit: à

Clopine, je préfère m’abstenir sachant que ça ne vous fera assurément pas rigoler.

christiane dit: à

Surprise en allant voir « Le Mystère Henri Pick » de rémi Bezançon adapté du roman éponyme de David Foenkinod, (bien aimé des scénaristes)
de trouver dans une scène, la fille « Pick »/ Camille Cottin expliquer à Fabrice Luchini / J-M. Rouche, qu’elle avait classé les livres de sa bibliothèque selon le « principe des bons voisins ». « Ah, Warburg ! » lui lance Luchini.
Belle idée de Foenkinos d’avoir construit son roman sur la bibliothèque des manuscrits refusés (la vraie fut créée à Vancouver par un Canadien : R.Brautigan.
Une enquête ludique (scénario faiblard dans son dénouement mais début haletant avec ce beau duo d’acteurs) entre maisons d’éditions parisiennes et paysages délicieusement mouillés et venteux de la presqu’île du Crozon au fin fond du Finistère.

christiane dit: à

Foenkinos

Marie Sasseur dit: à

Rousseau a une grande histoire avec la ville de Chambery.
Mais il n’aurait jamais pu voir cette statue des éléphants.

Marie Sasseur dit: à

Aux moins les invités de Passou etaient-ils cultivés, même si ses caricatures sont bien pâles comparée à ses convives ici.

Marie Sasseur dit: à

J’ai trouvé que ce repas etait res tres coincé. Et l’ambiance ! Style ancien régime…

Marie Sasseur dit: à

tres tres coincé. A vous couper l’appétit, juste de penser à manger avec les bons couverts.

Marie Sasseur dit: à

Et cette pauvre Sonia, aux prises avec une lesbienne de la haute. Enfin , Sonua, c’était la plus sympa du tableau. Au moins elle avait des connaissances en botanique.
Il parait que les citadins sont actuellement en manque de plantes vertes.

Paul Edel dit: à

Voyons un peu ce rêve de Clopine. Ce qui est évident c’est que » les éléphants étaient rassemblés sous une toile de tente, qui les dissimulait aux regards. » la toile de tente, c’est évidemment la Toile, autrement dit Le Net, qui dissimule les visages et les identités. Les éléphants c’est peut-être cette fichue mémoire clopinienne.. qui tendance à remonter vers l’enfance et les origines, car Clopine aime raconter sa jeunesse. Pour les éléphants, et comme Clpine, est une femme de Gauche, j’ai pensé que les éléphants indisciplinés étaient peut-être les éléphants du Parti socialiste qui n’en font qu’à leur tête..
Pour les cheveux, c’est plus évident : . Dans la Grèce antique, les jeunes filles portaient les cheveux longs, signe de leur vigueur sexuelle. Lorsqu’elles se marient, elles coupent leurs cheveux.
Par ailleurs un longue et belle chevelure possède un pouvoir érotique. Une femme déçue de ses relations amoureuses réagit en se se coupant les cheveux très court C’est là que Court, notre ami Court intervient, qui ne cesse de corriger, voire de castrer et couper les post de Clopine..On dit aussi « couper les cheveux en quatre »..
Et cette femme âgée qui devient soudain, dans les lignes suivantes une sorcière ? fascinante métamorphose.. …y’a -t-il deux femmes ? est-ce l même.. l’une est la hantise de l’autre ? Le passage de femme âgée à soudain « sorcière » est anxiogène ..c’ est un glissement et sémantique passionnant .Pourquoi ? Parce que,d’une part, la sorcière souffre de l’obsession du » jeunisme » ,et, en phagocytant les autres, elle escompterait accaparer leur vitalité pour demeurer éternellement jeune… et belle. C’est malheureusement le contraire qui se produit. Son âme est noire et transparaît dans sa sclérose mentale et ses rictus. Son Ça devient dévorant.
Par ailleurs la sorcière représente ainsi assez souvent la belle-mère qui n’est pas acceptée par l’enfant, la marâtre.
Enfin , dans les rêves, selon plusieurs psy, la sorcière symbolise une femme qui cherche à se substituer à l’homme en développant des aspects féminins négatifs : l’intrigue, la méchanceté, la susceptibilité, l’embrouille, la puissance égoïste, l’agressivité, les reproches. Elle imite aussi les comportements masculins négatifs égocentriques. Cette polarité masculine de la sorcière est accentuée par la forme phallique du balai qu’on lui attribue généralement. La femme qui « contrôle les voyageuses » rappelle lune rivalité récurrrente entre Clopine et une autre blogueuse.. sur ce blog deux femmes ont fait assaut de « mémoire d’éléphant » sur des post tres anciens …. et cette « sorcière » elle demande assistance à deux trois hommes .Chutt..pas de nom. .La hantise de Clopine qui « veut des garanties » Oui.. souvent ,elle se sent régulièrement mal jugée, hors du cercle des écrivains publiés à paris.. et aussi mal comprise par un grand nombre de commentateurs .Clopine passe beaucoup de temps et d’énergie , à re-expliquer et re-justifier ses positions -avec une légère tendance paranoïde.. enfin, « les sentiments étaient parfaitement « partagés » et là, une petite ambiguté interessante..(alors qu’elle veut dire « contradictoires.. » elle dit « partagé » : je voulais ce tour en montgolfière mais la présence des éléphants… » Conflit donc entre l’envie de légèreté, d’évasion ers le ciel et la lourdeur terrestre (ils sont lourds, les humains » disait Céline.. oui.. nous aussi, les commentateurs, parfois on est « lourds ».. »
Le rôle de Clopin est délicat là dedans.. en qualité de guide il ..et se donne un mal de chien avec les éléphants réticents et indisciplinés pour « cornaquer » … On dit d’ailleurs « « cornaquer » pour diriger des éléphants .Bref, passons.. que l’elephant barrisse énoremeent c’est une évidence…. oui..un éléphant ça barit.. et c’est bien proche du pays de Bray.. ba-ri..barri… Braire..tu m’fais braire.. tu m’fais barrire…etc etc…
Le plus amusant est pour la fin quand Clopine écrit : » . Je crois, mais je n’en suis pas sûre, que la montgolfière était en réalité le musée Jacquemart-André, que j’ai visité la veille même du rêve. » Lacan dirait que vous en aviez peut-etre marre d’un certain Jacques.. j’espère que ce n’est pas notre ami Barozzi.
Enfin, on peut sourire, non ?

Marie Sasseur dit: à

Oaul Edel se voit pousser des ailes, à defaut d’une plume. Que c’est debile, tout ça.
Les petits nenfants préfèrent cette histoire.

https://goo.gl/images/9EomJr

D. dit: à

Là je sens que Clopine va rester sur sa défense.

Ed dit: à

Le seul rêve dont je peux souvienne est que je marchais en sandales dans un chemins caillouteux et que j’avais mal aux pieds. Quand la douleur m’a réveillée, j’ai découvert que ma chattoune était en train de me mordre les ieps. Alors on peut se rhabiller avec ses histoires de pimpons et d’éléphants !

Ed dit: à

Je me
Chemin

Candide dit: à

Paul Edel & Clopine :
La psychanalyse SANS le divan…

Marie Sasseur dit: à

M. Starobinski, féru du doc’ d’Herisau,aurait peut-etre eu plus de jeu que ce barrissement enthousiaste de P. Edel
«Dis-moi comment tu perçois, je te dirai qui tu es […]. Le psychologue n’est ici que l’interprète raisonnable

des interprétations irraisonnées qui vous ont été suggérées par les taches. Une fois que vous les avezlues et commentées, ces dix grandes cartes représententvotre « jeu », et vous jouez alors cartes sur table

 ».Jean Starobinski, 1970, p. 275-2

Un bon test pour souffrants.
Comme cette categorie d’ecrivains qui attendent du lecteur qu’il les éclairent sur le non sens psychédélique de leur prose.

Jazzi dit: à

Musée Jacquemart-André
158 boulevard Haussmann
Tél. : 01 45 62 11 59
Métro : Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule
http://www.musee-jacquemart-andre.com

Héritier d’une famille de banquiers protestants qui s’était considérablement enrichie sous le Second Empire, Édouard André (1833-1894) passa sa vie à voyager et acquérir des œuvres d’art dont il décorait le vaste et bel hôtel particulier, d’inspiration classique, réalisé à sa demande par l’architecte Henri Parent et inauguré en 1875.
En 1881, il épousa l’artiste peintre Nélie Jacquemart (1841-1912), qui contribua avec lui à faire de leur maison un véritable musée de peintures et d’arts décoratifs, que ce couple, sans enfants, léguera à l’Institut de France.
Celui-là même que nous pouvons visiter en l’état aujourd’hui.
En déambulant à travers les multiples salons d’apparat, le jardin d’hiver, le musée italien et les appartements privés de cette somptueuse demeure, meublée et décorée selon le goût de l’époque, le visiteur peut admirer au passage une multitude de peintures italiennes et françaises, mais aussi hollandaises, flamandes et anglaises, ainsi que de nombreuses sculptures et objets d’art de premier plan.
Une impressionnante collection d’œuvres s’étendant du XIVe au XIXe siècle et dont nous extrayons les noms suivants : Bellini, Botticelli, Canaletto, Carpaccio, Donatello, Mantegna, Le Pérugin, Tiepolo, Uccello, François Boucher, Jacques-Louis David, Fragonard, Houdon, Nattier, Hubert Robert, Élisabeth Vigée-Lebrun, van Dyck, Frans Hals, Rembrandt, Ruysdael…
Les expositions temporaires proposées ici sont tout aussi prestigieuses, tel Florence, portraits à la cour des Médicis (2015-2016) ou Rembrandt, les années décisives (2016-2017).
Des visites commentées pour les adultes et des animations spécifiques réservées aux enfants figurent également au programme de ce musée qui s’agrémente, en outre, d’un élégant salon de thé, le Café Jacquemart-André, et d’une librairie-boutique particulièrement raffinée.

Jazzi dit: à

Inconsciemment, il me semble, que Clopine s’est sentie telle un éléphant entrant dans un magasin de porcelaine en pénétrant dans cet élégant hôtel particuliers à forts relents proustiens. D’autant plus que les visites de musée sont la chasse gardée de Christiane… Il y avait donc matière à découdre et Clopine se sentait particulièrement remontée pour entrer en piste au centre du cirque (l’arène de la RDL). En fait, Clopin tente tout ce qu’il peut pour la ramener dans le droit chemin, pas celui du musée, mais celui de la maison !

Marie Sasseur dit: à

« vous postez, vous commentez. On ne comprend rien, mais c’est tout de même sublime. Surtout vos abréviations, qui restent mystérieuses. »

Je m’en voudrais cher Delaporte, que vous en restiez sur un acronyme à vous etranger.
C’est tellement simple qu »un digital native aurait compris sur quoi cliquer.
http://www.sjjr.ch/la-societe-jean-jacques-rousseau/histoire-de-la-societe-jean-jacques-rousseau

Je ne vous en fais pas de commentaire; je ne prise guère ces cercles un peu occultes sur l’objet. Je suis pour la transparence, comme réalisée par les artisans du site officiel consacré à JJR.

Phil dit: à

Citoyenne Sasseur, mandez-nous des liens sur la fessée de Madame de Warens, plus stimulant que les pachydermes. Connaissez-vous Saint Alban (qui doit se trouver à portée de carrosse) ? Gide, Levesque et Larbaud venaient y prendre les eaux.

renato dit: à

[Par Ennio Flaiani, l’auteur de Melampus, projet massacré par Ferreri-Deneuve-Mastoianni, « La bêtise des autres me fascine, mais je préfère la mienne. »]

renato dit: à

Pardon, Flaiani > FlaianO

Marie Sasseur dit: à

« une librairie-boutique particulièrement raffinée. » au Musée Jacquemart André.
Tout a fait épatante, et puis comme toutes les boutiques de musées à expo temporaires, la chance de coller au sujet.
Une occasion de rappeler cette BD, dont le t2 est paru.
https://www.ligneclaire.info/la-grace-79825.html

Marie Sasseur dit: à

Je connais bien les Charmettes , Phil.
Comme tous ceux qui aiment les plantes médicinales.
Pas d’info sur les lieux de villégiature que vous mentionnez. Peut-etre voir du côté de la chaine thermale ? Beaucoup de sites pour ceux qui toussent, dans la region.

et alii dit: à

Enfin, on peut sourire, non
à garder en mémoire aussi!j’espère que Clopine aura souri;elle a eu du courage d’écrire ici son rêve même si l’on peut conclure que la RDL en était le destinataire, et peut-être vous même interprète! mon dieu , à quoi vire la RDL;on ne pourra plus se coucher tranquille!
bonne soirée

et alii dit: à

je l’appelle le musée braquemart andré

Ed dit: à

19:40

Très drôle !

Marie Sasseur dit: à

Et Enfin, Delaporte, il ne vous aura pas échappé ce detail qui tue, à propos de cette obscure sjjr.ch

« création de la Bibliothèque de la Société dans les locaux de l’Institut Voltaire »

Pauvre Jean-Jacques, déjà malmené de son vivant par ce mondain, le voilà aux prises avec ceux qui lui font une auto-psy post-mortem, du cerveau…

Janssen J-J dit: à

(dépêche) Emmanuel Macron veut saisir le Conseil constitutionnel « Le président de la République a informé le gouvernement de son intention de saisir le Conseil constitutionnel » sur la proposition de loi « anticasseurs », annonce le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors du compte rendu du Conseil des ministres, lundi 11 mars 2019. Le texte, qui doit être examiné au Sénat en deuxième lecture, mardi 12 mars 2019, devrait être adopté conforme. Emmanuel Macron souhaite notamment s’assurer de la constitutionnalité de l’interdiction administrative de manifester et du délit de dissimulation du visage.

Veut déjà tester la loyauté du père Juppé ?!… Eh bé, l’va vite en besogne l’macron, dites dong !…

(la fessée de brigitte de warens, voui. Va bien dormir, cette nuit, la mongole fière)

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