de Pierre Assouline

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La République des livres
Pour saluer Jean Starobinski

Pour saluer Jean Starobinski

La disparition d’Yves Bonnefoy au cours de l’été 2016 ne m’avait pas seulement ramené du côté de ses livres mais de ses amis. Parmi eux, Jean Starobinski avec qui il avait composé Goya, Baudelaire et la poésie (107 pages), publié avec un soin extrême (couverture des plus subtiles dans la discrétion, et typographie assortie) par un petit éditeur suisse à l’enseigne vénitienne (La Dogana). A les suivre dans leur échange loin de toute cuistrerie médiatique mais si près de ce que Bonnefoy appelle « l’Arrière-pays », on se laissait convaincre que, ce qui importe à la poésie comme à la peinture, c’est « un acquiescement à la terre, à l’instant, à la couleur des choses » dans le fol espoir de conjoindre un rêve de beauté et une exigence de vérité. La définition, qui est de Starobinski, est d’une stupéfiante justesse. Les deux amis digressent pour notre plus grand bonheur, dans l’ardent désir de « s’établir dans l’unité« , mais n’oublient jamais Goya en qui Bonnefoy voit le seul créateur qui ait perçu en son temps, dans l’angoisse, que l’Occident devait s’éveiller de son rêve. La seule issue au pessimisme absolu, engendré par la mise à nu du fond bestial de l’humanité, serait la compassion absolue.

Après avoir relu leur échange alors que l’on annonce la disparition de Jean Starobinski à 98 ans, j’ai eu hâte de m’immerger dans l’épais recueil honorant le génie critique de celui-ci, qu’il se soit exercé sur la littérature, la peinture ou la musique. Ce n’est donc pas le spécialiste du siècle des Lumières auquel il a consacré des livres décisifs (il a bouleversé notre lecture de Rousseau dans La Transparence et l’obstacle qui déchiffrait son œuvre à la lumière d’un monde intérieur de la séparation et du rejet), ni le psychiatre si aigu dans son exploration de la mélancolie, que nous sommes appelés à retrouver là. Edité par Martin Rueff et intitulé La Beauté du monde (1344 pages, 30 euros, Quarto/Gallimard), le volume réunissait une centaine d’études qui constitue l’œuvre d’une vie, du moins dans son aspect critique et fragmentaire.pmfr75starobinskimanuel-braun

Rien de marginal dans ce travail. Ni à-côté, ni fond de tiroir, ni journalisme. Malgré leur dimension réduite, il s’agit bien d’essais, mûris comme tels après avoir été commandés par la circonstance. De quoi donner ses lettres de noblesse au genre de l’article de revue. De quoi refléter une esthétique, un art poétique, une sensation du monde. De plus, conformément au principe de cette collection, le livre comporte également une cinquantaine de documents qui retracent en détail la biographie méconnue de l’auteur, ses cours, ses conférences, ses bibliothèques, ses voyages, exercice rare mais plus passionnant qu’on ne le croit s’agissant d’une carrière essentiellement universitaire. L’ensemble est d’une richesse étourdissante. On y voit comment un grand lecteur et spectateur ne se contente pas de lire, d’écouter ou de regarder durant soixante ans mais « s’entretient » véritablement, au sens où l’entendait Hölderlin (« l’entretien que nous sommes… ») avec un créateur dès lors qu’il se place face à sa création, tendu vers un acquiescement permanent à la beauté du monde au sens où l’entendait Marsile Ficin :

« …cette grâce elle-même de la vertu, de la figure ou de la voix qui appelle et attire l’âme vers elle ».

Tout ce qu’il écrit se veut porté par une exigence de raison. Ses goûts, tropismes, dilections sont dès lors relégués au second plan, abandonnés à l’inconscient sans pour autant renier la sensibilité. Tout pour ce qu’il appelait « la relation critique » faite d’un difficile équilibre entre l’empathie et la mise à distance. Son idéal de critique mêle la rigueur méthodologique à la disponibilité de la réflexion. Ainsi entrait-il dans les œuvres curieux d’en démonter le sens et la forme : animé d’abord d’une sympathie spontanée, puis d’une volonté de les soumettre aux canons de l’analyse technique avant in fine de livrer son interprétation au trébuchet de la raison.

Le psychiatre surgit à nouveau sous la plume du critique dans « Une Mélancolie moderne : portrait du docteur Gachet, par Van Gogh ». On sait que l’un soignait l’autre. Starobinski a creusé cette mine qu’est la correspondance du peintre. Il s’est penché sur les années que l’étudiant avait passé à la Salpêtrière pour y acquérir un vrai savoir empirique sur la pathologie mentale. Puis il s’est souvenu que pour sa thèse de médecine à Montpellier, le jeune Gachet avait choisi d’écrire une Etude sur la mélancolie. Après quoi Starobinski a comparé ces symptômes aux portraits de Gachet par Van Gogh (inclinaison de la tête, bouche pincée…) pour y retrouver ceux que le médecin attribuait justement à l’individu mélancolique. Entouré d’objets qui rappellent les emblèmes de la vanité, Gachet dans sa solitude se dévoile comme un individu angoissé par la perte de ses forces vitales. Et Jean Starobinski de conclure sur une perspective infinie qui pourrait à elle seule nourrir tant de réflexions, vertu généreuse des fins ouvertes :

« Ce médecin en proie à l’anxiété est le témoin de l’anxiété du peintre : que devenir, si celui dont on attend le secours a lui-même besoin de secours ? «

la-beaute-du-monde-la-litterature-et-les-arts,M343892Quand d’autres critiques universitaires se défient du poème, Jean Starobinski lui a fait confiance pour tresser les fils de sa réflexion. Ce recueil a ceci de vertigineux qu’il nous permet d’assister à l’effervescence d’une puissante intelligence des œuvres lorsqu’elle est irriguée par une culture humaniste des plus vastes. De la pensée en action maitrisée par une écriture d’une rigueur exemplaire. On peut y picorer, le lire par sauts et gambades ou, comme il enjoignait de le faire avec les Fleurs du mal, le lire en continu afin d’en mieux percevoir la profonde unité et la cohérence d’une pensée. Il décrypte, apporte des réponses, esquisse des solutions, dévoile les ruses du masque, dénonce les impostures, mais sans jamais oublier que la littérature et les arts s’épanouissent dans la sphère de l’inachevable et que toute signification demeure en suspens.

« Comprendre, c’est transformer le monde.

Cela nous pousse à ouvrir des pistes, tenter des rapprochements, oser des analogies. De quoi éveiller notre perception des différences. Un tel parcours dans les œuvres, avec l’ouverture de cet esprit-là et l’acuité de ce regard-là, les deux convaincus qu’une recherche ne peut commencer que lorsqu’on se sent en compagnie, est de ceux qui nous permettent de nous expliquer ce qui nous arrive mieux que nous ne serions le faire. Car obsédé de clarté et de rationalité, le grand critique, tout à son art du contraste et du ricochet, est de ceux pour qui le lecteur est « la cible que s’invente la flèche ».

Son livre savant, si complexe et si nuancé, a toutes les qualités plus une : c’est aussi le livre d’un écrivain. Du type de ceux qui écrivent pour leurs amis en les imaginant innombrables. Il est impossible d’accorder fût-ce quelques lignes à chacun des auteurs et artistes auxquels il a consacré des pages et des pages d’analyse, de Ronsard à Pierre Jean Jouve, en passant par Lautréamont, Valéry, Breton, Kafka, Celan, Guardi, Michaux, Mozart, Monteverdi, Mahler, et bien évidemment Baudelaire qui n’a jamais cessé d’être son compagnon de route. Mais une fois qu’on l’a reçue, qu’elle soit poème, sonate ou dessin, que peut-on bien faire de la beauté d’une oeuvre d’art ?

En 1913, Aron Starobinski, père de Jean, émigra jeune et seul à Genève car l’université de Varsovie n’autorisait pas le Juif en lui à s’inscrire à la faculté de médecine. Dans le train, il fit connaissance d’un voyageur : « Où allez-vous, jeune homme ?- A Genève ? – Quoi ! Genève ! Refugium omnium virorum perditorum ! (le refuge de tous les hommes perdus). Louons cette ville où naquirent Nicolas Bouvier et Jean Starobinski, deux hommes perdus qui nous permettent aujourd’hui de mieux nous trouver. Et rêvons à ce temps où l’on pouvait entendre parler latin dans le train… Au fond, pour avancer dans la vie, on pourrait parfois se contenter de deux livres : L’Usage du monde de Nicolas Bouvier, indispensable bréviaire d’un maître à déambuler, et ce Quarto de Jean Starobinski, qui offre à sa manière un usage de la beauté du monde. Si je n’avais que deux livres à emporter en vacances, ce serait ceux-là.

P.S. Son père mourra en 1965 sans avoir jamais réussi à obtenir la citoyenneté helvétique. Devenu une figure de la médecine et de la culture à Genève, on trouve en 1942 la signature du docteur Aron Starobinski, un homme qui n’était pas sans qualités, au bas de l’acte de décès d’un certain Robert Musil…

(  » Duelo a garrotazos (Duel au gourdin) de Francisco Goya, issue des peintures noires 1819-1823, Musée du Prado, Madrid ; Portraits de Jean Starobinski par Manuel Braun et Jean-François Robert)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Philosophie, sciences humaines.

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commentaires

881 Réponses pour Pour saluer Jean Starobinski

Bérénice dit: à

Ed, du particulier il est toujours possible de tirer des règles s’adressant au general ou d’oú l’on déduit une statistique cependant ce que vous rapportez du pays ne ressemble pas à ce que les observateurs, sociologues, ong, organisations vouées à la cause des femmes déclarent de la condition féminine au Vietnam dans la maison et dans la société à chacun de ses étages.

christiane dit: à

@M.Court
J’ai trouvé. 24 pages (et du complexe !). Je lis tranquillement. Merci.

B dit: à

Ed, du particulier il est toujours possible de tirer des règles s’adressant au general ou d’oú l’on déduit une statistique cependant ce que vous rapportez du pays ne ressemble pas à ce que les observateurs, sociologues, ong, organisations vouées à la cause des femmes déclarent de la condition féminine au Vietnam dans la maison et dans la société à chacun de ses étages.

Bérénice dit: à

De mon côté je conjugue le verbe procédaient à tous les temps et en meme temps je remercie Pierre Assouline car j’ai noté à la lecture une grossière erreur que j’ai commis à deux reprises ici, ce faisant le ridicule ne tuant pas tout à fait je peux encore me porter vivante parmi les vivants.

Bérénice dit: à

Procrastiner, ce correcteur est d’un pénible.

Phil dit: à

Dame Clopine, Le Grand Meaulnes traverse une campagne française épargnée par la révolution. ses habitants tout en allégeance à leur seigneur, rêvent de somptueuses étoffes sans voir les ruines de leurs châteaux, la fille du seigneur inaccessible, le bohémien voleur de poules et d’âmes. la grande ville corruptrice éclipsée par la vie de l’instituteur de campagne, c’est la seule note 1900 de l’auteur. Pour le reste, l’évocation aristocratique, comme vous écrivez, m’a toujours semblé plsu authentique que celle de Proust.

closer dit: à

Ed, il ne faut pas prendre pour argent comptant les généralisations des hommes sur leurs compagnes, ni au Vietnam, ni ailleurs…Mais ce que vous rapportez contient sûrement une part de vérité et va dans mon sens. Ce que l’on prend pour de la soumission n’est qu’une retenue de façade héritière de la culture confucéenne. C’est valable dans toutes ces sociétés. Trois minutes avant son arrestation, tout le monde devait faire des courbettes à Carlos Ghosn…Mais quand ça explose, ça explose bien!

Ed dit: à

Excellente analyse closer. J’ajoute que je ne crois pas les hommes sur parole, mais parce que j’ai vu ces petits tigres à l’oeuvre. Les femmes vietnamiennes sont exceptionnelles. Vraiment.

Bérénice dit: à

12h07 Clopine. Je serais bien en peine de repo des à une question de ce genre. A moins de mentir. Manquer de sincérité ou d’en ajouter. 20 centimetres au minimum.

Bérénice dit: à

Et vous Phil, vous diriez quoi?

Marie Sasseur dit: à

La ministre qui a ecrit des bouquins porno ne repond plus !

« Aujourd’hui, le budget pour la lutte contre les violences faites aux femmes représente 0.007% du budget total de l’État. 

Dans le Morbihan, un centre d’accueil a même fermé

Dans le Morbihan, les conséquences sont plus graves. La baisse des subventions a entraîné la fermeture d’un centre d’accueil pour femmes victimes de violences conjugales à Lorient. Un collectif s’est formé pour demander sa réouverture. Aurore en fait partie : « On est très choqué car vu les promesses faites par le président de la République on pensait qu’il y aurait plus de moyens. Il n’y a pas d’amélioration mais en plus c’est carrément une régression car il y a des lieux d’accueil qui ferment », déplore-t-elle.

Le collectif a contacté à plusieurs reprise la secrétariat d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes… Sans réponse. Pareil pour la maison des femmes à Saint-Denis, qui attend un retour de l’État pour le financement de son agrandissement et de sa survie. »

https://www.rtl.fr/girls/societe/violences-faites-aux-femmes-les-associations-tirent-la-sonnette-d-alarme-7794999792

Clopine dit: à

Closer, du plus loin que ne me reviennent les ombres des amours anciennes, je n’ai jamais eu de « type » et encore moins de critères physiques ; l’ascendant, le charisme, ne m’attiraient pas non plus, surtout quand ils étaient fondés sur une supériorité matérielle (argent, pouvoir…).

En fait, pour me plaire, je crois qu’il suffisait de ne pas me draguer, déjà, et d’arriver à m’intéresser, dans un premier temps. Si en plus, on me faisait rigoler et qu’on m’entraînait dans des domaines nouveaux, qu’on entretenait ma curiosité quoi, c’était gagné.

Mais dès que je bâillais, c’était mauvais signe. Très.

je ne m’apercevais que celui-ci avait de forts jolis cheveux bouclés, celui-là des mains à la fois douces et fortes, ce troisième des yeux d’un bleu céleste, que lorsque le mal était fait : j’étais devenue amoureuse d’un tout, en fait. Jamais d’un seul trait, et la contagion si bien expliquée par Stendhal faisait le reste : bientôt, j’aimais l’univers entier de mon amoureux, ses chaussettes incluses. Wouarf.

Mais pour en arriver là, encore une fois, fallait d’abord et avant tout m’intéresser. Et franchement, les anatomies toutes seules n’ont jamais réussi à capter entièrement mon attention. D’autant que pourvu de deux frères aînés très proches en âge, j’ai pu assouvir à ma guise les légitimes questions que se posent les enfants sur le sexe dit « opposé ». Y’avait rien de bien intéressant à voir, d’après mes 7 ans… (rewouarf).

Vers mes 16-17 ans, j’aimais beaucoup la chanson de Catherine Leforestier, cependant, « le pays de ton corps ». Vous remarquerez qu’elle peut s’appliquer à la majorité des hommes de ce pays, d’environ 1 m 80 et avec les yeux bleus. Ca fait du monde, en fait !

allez, zou, ce n’est pas asiatique, et ça a bien cinquante ans, mais :

https://youtu.be/itxwv1lS-yI

Bérénice dit: à

Closer, cette société est actuellement épinglée pour violence et maltraitance, ici vous me direz une tous les trois jours disparait pour ces raisons.

Ed dit: à

Exceptionnelles, avec des c.onnases dans le lot hein. Comme partout.

Cet aspect sera-t-il traité dans ma future chronique ? Suspense.
Cette chronique sera-t-elle écrite un jour ? Suspense

Bérénice dit: à

Ed, je n’en veux pas particulièrement au Vietnam, j’ai séjourné trois mois en Inde. En dehors d’une pauvreté crasse qui atteint des millions d’individus encore aujourd’hui rien ne transparaissait de la violence contenue ou cachée jusqu’au jour où vous assistez à une rixe et là subitement la spiritualité ne vous semble plus aussi opérante que vous l’aviez cru. J’imagine également qu’en tant que voyageuse vous ne vous attardée, pas ne serait ce que par instinct ,dans des lieux ou avec des gens qui pourraient vous nuire. Ce qu’on voit n’est pas toujours ce qui est en dépit d’une affection pour un pays ou un autre.

Bérénice dit: à

Attardez.

Marie Sasseur dit: à

Des gourdins, encore des gourdins.

Les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les règles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faites sans elles.

Montaigne, Essais, III, 5.

Bérénice dit: à

Suspense, cela m’importe peu, je ne vous lis toujours pas. Je me demandais cependant, vous ayant lu un peu et rapidement sans m’attarder ,vous jugeant capable de pensée, d’écriture, d’analyse constructive , si vous vous estimiez non redevable d’un effort du meme type en ces lieux parce que vous vous illustrez ailleurs.

Marie Sasseur dit: à

Le Gulabi Gang (de l’Hindi गुलाबी gulabī, « rose ») est un groupe formé de femmes indiennes militantes. Le groupe est né à Bundelkund dans l’Uttar Pradesh, comme mouvement d’indignation contre la violence domestique et les violences à l’égard des femmes. Le groupe a été fondé par Data Satbodh Sain et a eu comme leader Sampat Pal Devi. Plusieurs femmes ont rejoint le groupe depuis 2010. Le groupe est constitué de femmes entre dix-huit et soixante ans. Il a été particulièrement actif au nord de l’Inde, à la fois dans les communes locales que dans les milieux politiques.
wiki

Jazzi dit: à

Starobinski, sur la dernière photo, il a un petit côté… chinois !

P. comme Paris dit: à

« Pour me plaire… » (Mâme Clopine).

Qu’en est-il de la réciproque ?

Bérénice dit: à

Jazzi, pourtant Starobinski me rappelle un jeu de mots enfantin qui a rapport avec les sports de neige.

christiane dit: à

M.Court,
j’ai lu. Et loin de clarifier mes pensées, cette éminente Frances Yates les enrichit en les compliquant.
Donc, ce personnage sur la gravure de Dürer, dame (un peu androgyne, aux muscles épais), méditative plus que triste, plongée dans une grande concentration intellectuelle, veillant et guettant, serait d’inspiration kabbalistique…
Frances Yates aborde la vision magico-religieuse qui a imprégné la science au XVIe siècle et au début du XVIIe et l’engouement de la Renaissance pour l’alchimie, l’hermétisme et le néo-platonicisme (équivalence des mots et des choses). Bref, des croyances magiques intimement liées au domaine des sciences.
Ce personnage serait soumis à des visions diaboliques (la magie se liant au concept de « mélancolie ») mais serait protégé des maléfices par des anges.

J’aime sa façon de procéder : Questions / hypothèses / intuition / reprise des faits sous un nouvel éclairage.

Je ne m’attendais pas à retrouver un thème très « passoulinien » : l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492… provoquant, écrit-elle, l’afflux d’intellectuels juifs en Italie et donc, l’introduction de la mystique juive, en particulier : la Kabbale, et, en Angleterre grâce à Cromwell leur établissement dans son pays.
Elle analyse alors l’antisémitisme en Europe qui serait l’expression d’une psychose créée par la papauté. Une volonté de ré-assimilation de la culture hébraïque par la culture chrétienne.
(Me revient alors en mémoire le long poème de John Milton « Paradise lost » traduit pour nous par Jean-Ollivier.)
Elle y ajoute une vision prophétique de la reine Elizabeth (d’où le titre de l’essai) mais là, je reste indifférente (ah, ces Anglais !)

Pour les objets, beaucoup de précision comme la pierre polyédrique de l’alchimie, l’échelle à sept barreaux ; pour les effets du temps : compas, balance, sablier… Le passage du temps : obsession des mélancoliques comme leur secrète attirance pour la mort, le néant, et le sommeil (transparente image de la mort et tradition littéraire des poètes italiens de la Renaissance.
Bien, toutes ces réflexions amplifient la lecturee de Starobinski ainsi que celle de Foucault.
Grand merci.

Marie Sasseur dit: à

Alexandre Safran, né le 12 septembre 1910 à Bacău et mort le 27 juillet 2006 à Genève, est grand-rabbin de Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale puis grand-rabbin de Genève.Wikipédia

Marie Sasseur dit: à

Histoire de la communauté juive de Carouge et de Genève / Jean Plançon

Bérénice dit: à

Pour les curieux

LES TROIS ÂGES DE LA VIE INTÉRIEURE R.P. GARRIGOU …
PDFhttps://catholicapedia.net › documents

Marie Sasseur dit: à

Je ne sais pas si M. Joseph Starobinski, magistrat à Genève, était le frère de Jean. Tout porte à penser que oui.

D. dit: à

Ce soir je mange du cabillaud.

Bérénice dit: à

Je remarque que et À lui est nettement moins en verve qu’hier. L’éloquence n’aurait pas eu son captagon aujourd’hui? Tout le monde se dope, alors pourquoi les intellectuels ne prendraient pas d’amphétamines pour augmenter leur puissance .

Claudio Bahia dit: à

Après une escapade de quelques jours, pour fuir le carnaval de Salvador (c’est terrible, mais à mon âge…) je reviens consulter mon computador: je vois que le PSG, euh, comment dire, ça a dû être atroce (il y a trop de chapeaux^^, ça complique), et notre Bolsonaro, ça ne s’arrange pas non plus, ça s’arrange en pire).
Et comme c’est la journée de la femme, je vous met ici ce texte définitif sur le sujet, lisez-le , en entier si possible, cela vous fera du bien à tous, dames et messieurs.
Abraço
https://www.causeur.fr/hommes-femmes-journee-droits-feminisme-159678

Ed dit: à

Déjà, on voit « causeur », on a peur.

Clopine dit: à

Hélas, P. comme Paris, vous avez entièrement raison. Je n’ai jamais su plaire. J’ai abandonné l’idée tout de suite, au début par dépit, ensuite parce que l’entreprise m’aurait demandé tant de temps que je préférais d’emblée me consacrer à autre chose. Pourtant, j’ai eu le modèle d’une soeur gracieuse, avenante, très entourée et courtisée. Mais je me jugeais si inférieure que, bah… Il faut dire aussi, pour être tout-à-fait honnête, qu’on m’accordait généralement de l’intelligence. J’avais comme une tendance à choisir ce camp-là, et j’étais trop stupide pour convenir qu’il n’y avait pas forcément de choix à faire. C’est pourquoi j’admire tant certaines jeunes femmes d’aujourd’hui, qui assument et leurs jolis corps, et leurs cerveaux brillants. Moi je détestais tant mon image que je brisais d’office les miroirs – ce qui n’est pas la bonne méthode si vous voulez améliorer votre apparence.

christiane dit: à

@et alii dit: 8 mars 2019 à 16 h 25 min
Un régal !
Le plomb ?
Il manque Anselm Kiefer. Son matériau préféré. Ses livres de plomb. Morceaux épars, dispersés, séparés appelés à la reconstitution d’un ensemble disparu, marquant la dispersion d’un peuple et l’exil. Les livres occupent la place central Leur contenu nous demeure inconnu. Oui, les alchimistes le dénommaient même saturne. Kiefer s’intéressait à la littérature proche de l’alchimie et par extension de la mystique, notamment à la Kabbale pour laquelle il s’est passionné « après son voyage en Israël en 1984, lorsqu’il eut porté le deuil de toute une partie de la culture allemande, le Yiddish ».
Et cette dernière exposition à la galerie Thaddaeus Ropac, Pantin (93), en mars 2018, où il a détruit certains de ses tableaux anciens en coulant dessus du plomb fondu. On en avait parlé ici.
http://larepubliquedeslivres.com/anselm-kiefer-face-a-lhistoire-avec-une-grande-hache/

christiane dit: à

Marie Sasseur 16h20et 16h28
Dans votre lien « Babelio » :
« […] Esther a épousé Joseph Starobinski, qui est juge à la cour de justice de Genève. Il est le fils d’Aaron Starobinski, un médecin né en Pologne et hautement versé en littérature et philosophie juives. Esther et Joseph ont deux fils, Gabriel qui a fait ses études à l’université de Bar-Ilan et s’est fixé en Israël, où il s’est marié, et David, qui vient de terminer ses études secondaires à la yeshiva Etz Haïm, près de Paris, et commence ses études universitaires d’ingénieur. » (p. 279-280 – Mémoires Alexandre Safran))

Ed dit: à

« que je brisais d’office les miroirs »

On voit que vous n’êtes pas superstitieuse. Pourquoi ne pas les éviter ?

Marie Sasseur dit: à

J’ai déjà indiqué que déjà en maternelle je savais lire. Ca suffit.

Marie Sasseur dit: à

Ce qui me gêne c’est le denier paragraphe du billet. J’aimerais que ce soit clair.

Marie Sasseur dit: à

Le dernier paragraphe , en PS.

Marie Sasseur dit: à

Tu penses que tantantan, c’est le coup de gourdin final.

Eh non.

Marie Sasseur dit: à

Moi ce soir je vais pas manger.
Je vais relire Rousseau. Pas tout, mais quelques textes.

Phil dit: à

Dear Claudio B., ils sont nombreux les Brésiliens à fuir « leur » carnaval, à l’exception du Portugal, la vielle Europe le tait. A l’époque de Gilberto Freyre ce sont surtout « les blancs » qui se bouchaient les oreilles, est-ce encore le cas sous l’empire Bolsanaro ?

Clopine dit: à

Oh oui, Ed, j’ai fait ça, aussi. Je suis même la championne absolue, dans le genre. Le seul problème, Sartre l’avait déjà repéré : c’est qu’on ne peut éviter de se refléter dans les yeux d’autrui. Comme je ne suis pas du genre à les crever…

christiane dit: à

Quand on met l’extrait d’un texte mis en lien, ce n’est bien sûr pas pour celui qui a mis le lien mais pour attirer des lecteurs vers ce lien, les inciter à l’ouvrir. Il y a une telle surabondance de liens sur ces fils de commentaires qu’il est rare qu’on les ouvre tous…
Ah, ces gens qui ramènent tout à leur petite personne ! Que c’est fatigant.

et alii dit: à

chtistiane,non il ne manque pas: »Et, puisque nous avons au début parlé du plomb comme substance associée naturellement à la mélancolie, comment ne pas évoquer Anselm Kiefer qui, dans de multiples œuvres, intègre le plomb dans sa matérialité, figurant des ailes de plomb, comme pour nous montrer la vanité de nos élans, de nos efforts pour nous élever ? »
mais c »est bienque vous l’ayez rappelé!
peut-être pouvez vous mettre une oeuvre en lien?
Bonne soirée

renato dit: à

Les Mots sous les mots : les anagrammes de Ferdinand de Saussure, c’est le premier livre de Starobinski que j’ai lu.

Cela dit, et un arcadia lego :

https://pin.it/oqc64yhbwf3irp

renato dit: à

Si vous y réfléchissez, Clopine, seulement un conformiste comme Sartre pouvait tomber dans ce banal filet, mais il était un homme archaïque. La bonne attitude est : ne jamais se regarder dans le regard des autres. En d’autres mots, je suis comme je suis, si quelqu’un n’aime pas qu’il ait balayer la mer.

Marie Sasseur dit: à

Melancolie ou acėdie.
« Certains auteurs parleront de manière privilégiée de la tristesse, d’autres, de l’acédie (comme Thomas d’Aquin, Somme théologique, 2a 2ae, qu. 35). Pendant tout le Moyen Âge, il y aura un flottement autour de la notion d’acédie que l’on assimile tantôt à la tristitia comme Thomas, tantôt à l’otiositas comme Jonas d’Orléans (acedia, id est otiositas). A la fin du Moyen Âge, le terme va se séculariser dans le sens de paresse soit comme répugnance au travail, soit comme relâchement dans la quête spirituelle5. A la Renaissance, l’acédie a tout à fait disparu au profit notamment de la résurgence de la mélancolie, maladie plus que vice, liée à un problème physiologique, une déficience somatique, un déséquilibre des humeurs, alors que l’acédie est une pensée du démon, un logismos, un vice de l’âme humaine. Cette sécularisation trouvera de lointains prolongements dans la médicalisation de l’acédie dans la psychiatrie et la psychanalyse contemporaines, qui sort l’acédie de son imprégnation théologique6. Ces prolongements sont en tout cas suffisamment lointains pour qu’aujourd’hui, la notion d’acédie soit diminuée en curiosité lexicale et devenue si obsolète qu’elle n’évoque plus rien qu’un terme religieux un peu poussiéreux et vaguement lié aux péchés capitaux. Pour la comprendre, il faudra donc essentiellement s’en tenir aux témoignages d’Evagre et de Cassien.  »

Lien déjà donné.
https://popups.uliege.be/1782-2041/index.php?id=126

et alii dit: à

merci pour les liens sur Kiefer

Jazzi dit: à

« ne jamais se regarder dans le regard des autres. En d’autres mots, je suis comme je suis »

Vous renoncez ainsi à vous voir avec les yeux de l’amour, renato ?

Jazzi dit: à

« l’un des films les plus importants de l’histoire du cinéma suisse. »

J’irai le voir en salle, à sa sortie…

renato dit: à

Déjà Jacques, l’amour on le dit aveugle, comment l’autre peut donc nous voir ? On dit aussi que l’œil de l’amant embellît l’aimé, comment donc faire confiance à ce regarde-là ? Si on lui prête confiance on risque de se voir déformé.

Jazzi dit: à

« Si on lui prête confiance on risque de se voir déformé. »

Oui, mais en mieux !

renato dit: à

Peu importe Jacques, une déformation reste une déformation.

et alii dit: à

une phrase « bizarreé du billet:
« . Il est impossible d’accorder fût-ce quelques lignes à chacun des auteurs et artistes auxquels il a consacré des pages et des pages d’analyse, de Ronsard à Pierre Jean Jouve, en passant par Lautréamont, Valéry, Breton, Kafka, Celan, Guardi, Michaux, Mozart, Monteverdi, Mahler, et bien évidemment Baudelaire qui n’a jamais cessé d’être son compagnon de route.
comme s’il manquait une phrasecomme il est ,impossible d … »sans-penser qu,(à)
ou encore il est impossible d’accorder à ….
je suis sceptique
bonne soirée

Marie Sasseur dit: à

Il y a une autre bizarrerie.
C’est cette histoire des peintures murales de Goya,dites « peintures noires », dans la maison , dont le nom déjà intrigue,  » maison du sourd ».
Sur leur transformation ultérieure en tableaux.
Et sur l’abondance d’ interpretation qui en a été faite, mais qui ressort dans l’ensemble d’idées noires, qui légitiment en quelque sorte un  » pessimisme absolu » sur « fond bestial de l’humanité « .

Rien que ça. Pas de contexte socio-politique en Espagne. Rien. Un coup de gourdin.

Bonnefoy et les peintures noires de Goya.
Pas lu le livre qu’il leur a consacré, mais on peut trouver sur la Toile, nombre d’interprétations, sous l’angle psychiatrique
strictement limité au freudo-lacanien, puisque c’est la seule reference en france.
Exemple: Aborder des peintures noires de Goya en lisant Yves Bonnefoy, sur le site cairn.info

Si Goya etait malade, un diagnostic post-mortem a été tenté.

« Pour le Dr Alain Delvaux, l’ampleur de la tâche était considérable : « Cet épisode pathologique est mystérieux et controversé, d’autant que les informations proviennent uniquement de sa correspondance ou de celle de ses amis ». Il semble donc que Goya ait contracté cette maladie lors d’un voyage en Andalousie. « Il rapporte des sensations permanentes de grondements et de sonneries à l’intérieur du crâne, accompagnées de vertiges […] et des impressions d’évanouissement », mentionne le psychiatre. »

Si vous ajoutez à cela, une souffrance insupportable qui handicape et angoisse, un retranchement du monde, dans une maison mal éclairée, où le jour et la nuit devaient se confondre en permanence entre ses murs, le genie de Goya s’est exprimé à la tension.

Pas la peine d’en tirer des plans sur la comète comme le « fond bestial de l’humanité « 

christiane dit: à

Relisant l’introduction de M.Rueff pour La beauté du monde de Jean Starobinski : « L’oeuvre d’une vie », je découvre dans l’année 1958 la trace d’un écrit majeur de J.Starobinski La Transparence et l’obstacle que je ne connais pas et qui pourtant est son ouvrage le plus connu, un « classique de la littérature critique du XXe siècle. Ni biographie intellectuelle, ni exposé systématique de la pensée de Rousseau […] ». Alors quoi ?
« Rousseau n’a de cesse de dénoncer la société du masque […], le divorce de l’être et du paraître[…]. »
Qu’est-ce qui sous-tend la vie et l’œuvre de Rousseau ? Le langage, « qui est à la fois le lieu de l’exposition de soi et de sa dissimulation, de sa révélation et de son dévoilement. »
La loi de l’écrivain ? « Le langage comme risque et comme menace », « le lieu d’une expérience immédiate », « l’instrument d’une médiation ».
Quelques citations de La Transparence et l’obstacle dont celle-ci :
« […] La parole est le moi authentique, mais d’autre part elle relève que la parfaite transparence fait encore défaut […] Rousseau a découvert ces problèmes ; il a véritablement inventé l’attitude nouvelle qui deviendra celle de la littérature moderne […] ».
Hâte de lire ce livre.

Delaporte dit: à

Dupont-Aignan a effectué un clash contre les journalistes, mais s’est contenté d’invectives, comme c’est sa marque de populiste infâme. Il n’avait aucun argument à faire valoir, et des gens vont voter pour lui ? je ne crois pas. Anne Elisabeth Lemoine avait la partie belle de dénoncer la stupidité du candidat, l’un des plus cons de la planète médiatique :

« Par ailleurs, nous constatons que le plateau de « C à vous » n’est pas le premier à être le théâtre de la stratégie du buzz et du clash adopté depuis plusieurs années déjà par Nicolas Dupont Aignan »

Quand on va croiser le fer avec des professionnels des débats, il faut se préparer, et affûter ses arguments. Dupont-Aignan, une fois de plus, s’est planté. Voyez le fossé avec le valeureux petit soldat Hamon, l’homme du revenu universel et de l’abolition légale du travail, comme il est doux et gentil avec les journalistes. Du coup, on le réinvite, lui. A noter que l’Italie vient d’instituer ce revenu universel. Merci aux Italiens de montrer que c’est possible, que c’est la voie à suivre. Le monde a les yeux fixés sur cette expérience pilote, qui sera, selon moi, un succès.

Delaporte dit: à

« Cent ans de solitude », le chef d’oeuvre de Gabriel Garcia Marquez, va être pour la première fois porté à l’écran. Netflix en a acquis les droits auprès de la famille pour une série télévisée en espagnol. Les fils de l’écrivain en seront les producteurs exécutifs.

Cette rage de porter à l’écran les oeuvres littéraires. Cela n’aura aucun intérêt, surtout si c’est Netflix qui s’en charge.

Delaporte dit: à

C’est vrai que les journalistes, notamment audio-visuels, ne font l’objet d’aucun contrôle, à part celui de l’audimat. Ils peuvent raconter ce qu’ils veulent, et dans la presse écrite ne s’en privent pas. Que le quatrième pouvoir reste ainsi impunissable, et jouissant d’une liberté absolue, voilà qui n’est pas normal dans un monde organisé qui repose sur eux. Il faudrait inventer une sorte de conseil constitutionnel qui se chargerait de contrôler le travail des journalistes. Le CSA, qui existe actuellement, est complètement inepte et impuissant par exemple à émettre un avis sur la manière dont la crise des gilets jaunes est décrite dans les médias. On a assimilé une sorte de système médiatique, de prêt-à-penser, qui est remis en cause par pas mal de gens. Dupont-Aignan a maladroitement joué là-dessus, et les dénégations d’Elizabeth Lemoine restent crédibles. Mais de manière plus générale, la situation est-elle correcte ? Non.

Jazzi dit: à

« émettre un avis sur la manière dont la crise des gilets jaunes est décrite dans les médias. »

Avec beaucoup de complaisance !

Ne faudrait-il pas créer uns instance pour contrôler les propos putrides de Delaporte ?

Phil dit: à

Delvaux a porté avec talent les oeuvres littéraires à l’écran, Delaporte. C’était une époque où le public, pas encore « le poublic » selon Sollers, lisait. Celui de netflix ne lit pas.

Delaporte dit: à

« Ne faudrait-il pas créer uns instance pour contrôler les propos putrides de Delaporte ? »

Impertinent Jacuzzi, je ne vous permets pas de dire cela. Mon propos est particulièrement mesuré, rationnel et objectif. Mais vous aussi, vous êtes pris dans le remugle médiatique, hypnotisé que vous êtes par le monde médiatique qui vous entoure et les films que vous engouffrez au kilomètre. Retirez la poutre qui est dans votre oeil, avant de dénoncer la paille qui est dans l’oeil du prochain ! Cela vous ferait du bien !

P. comme Paris dit: à

Paille, Poutre, Tour Eiffel, World Trade Center.

renato dit: à

Ce chien est peut-être Goya, un témoin qui sombre, impuissant, dans les sables mouvants. Comme quoi rien ne change. Bien que… hier soir aidé ma voisine — 78 ans — en difficulté et découvert qu’un ambulancier n’a droit qu’à trois mois de formation !

Delaporte dit: à

« Ne faudrait-il pas créer uns instance pour contrôler les propos putrides de Delaporte ? »

D’ailleurs, je ne refuserais pas du tout une telle instance pour me contrôler. J’accepterais. Je suis déjà contrôlé par Dieu lui-même, et par mon confesseur. Je crois à un au-delà qui nous jugera, qui nous juge déjà.

Petit Rappel dit: à

Christiane, en complément, Madame Yates fut une des meilleures recrues du Warburg Institute et experte à déchiffrer le millefeuille ésotérico-politique de la Renaissance. Dans ce domaine voir aussi ses « Tapisseries des Valois »,son très solide « Giordano Bruno et La Tradition Hermétique » son « Astrée , Propagande Impériale au XVIeme siècle », etc. Sa « Lumière des Rose-Croix », un peu flattée, est moins indispensable. Sur la Kabbale du XVIeme siècle, voir aussi François Secret, « Les Kabbalistes Chrétiens de La Renaissance » on peut alors se faire une idée assez juste de ce que pouvait être l’univers mental de l’époque, quand l’Hermès Trismégiste passait pour un livre saint hérité de Moise, que la Magie était présente dans le discours scientifique comme dans la perception des foules. Il faudrait ajouter le Ginzburg, entre autres, des Batailles Nocturnes et Crouzet, « Les Guerriers de la Peur » et « Dieu en ses royaumes » pour voir l’importance de la thaumaturgie, chrétienne ou non, dans les mentalités. Une bonne partie de la première Contre-Réforme peut se lire comme l’opposition de ces deux mentalités.
MC

renato dit: à

Marc Court, ne pas oublier Shakespeare’s Last Plays: A New Approach.

et alii dit: à

Même si les neuroscientifiques savent depuis longtemps que les fonctions cérébrales ne se divisent pas clairement entre les hémisphères gauche et droit, le gauche semble jouer un rôle prédominant dans la compréhension du langage, le droit pour appréhender le ton, la mélodie, le rythme. Et face à la langue sifflée ? Les deux hémisphères sont engagés de la même manière. C’est ce qu’indique une expérience menée par le biopsychologue allemand Onur Güntürkün sur 30 siffleurs de Kuşköy. Pour le chercheur, c’est un signe que la façon dont l’information est transmise change l’architecture du cerveau.
books lettre sur les langues sifflées

et alii dit: à

Le sifflement et le cerveau

L’héroïne de Sibel, film de la cinéaste turque Çagla Zencirci et du réalisateur français Guillaume Giovanetti, est une jeune femme muette qui utilise le langage sifflé courant dans son village de Turquie pour pallier son handicap. Kuşköy « le langage des oiseaux » fait partie des plus de 70 langues sifflées répertoriées par le linguiste et bioacousticien Julien Meyer dans Whistled Languages. Le mazatèque au Mexique, le gavião en Amazonie, le ari en Afrique, le béarnais dans les Pyrénées… ne sont pas des langages à part entière. Ils sont une adaptation de la langue locale dans des tons perçants qui peuvent être entendus jusqu’à plusieurs kilomètres.

D’ailleurs, pour des oreilles novices, ils n’apparaissent pas totalement comme des sifflements comme les autres. Dans une étude publiée en 2017 dans Frontiers in Psychology, Julien Meyer montre que des personnes écoutant pour la première fois des voyelles espagnoles sifflées parviennent à les identifier, sans entraînement. Ce serait là le fruit de la « flexibilité perceptive » de notre cerveau, une capacité essentielle à l’apprentissage du langage qui permet de distinguer dans la parole les unités linguistiques.

Jazzi dit: à

Outre l’éblouissante performance de Steve Coogan (Stan Laurel, le petit maigre pleurnicheur) et de John C. Reilly (Oliver Hardy, le gros teigneux adipeux), j’ai trouvé particulièrement émouvant « Stan & Ollie », le biopic du réalisateur anglais Jon S. Baird.
Le film porte essentiellement sur la dernière tournée, anglaise et irlandaise, dans les années 1950, du célèbre duo d’acteurs comiques. Juste avant leur retrait définitif de la scène pour cause de santé : Ollie mourra peu après et Stan quelques années plus tard, sans avoir pu tourner le film qu’ils projetaient alors à partir de l’histoire de Guillaume Tell.
Enfant, j’étais tout à la fois fasciné et horrifié jusqu’au malaise par ce tandem masculin, que je percevais comme un couple sadomasochiste et qui me renvoyait une image peu gratifiante de l’homosexualité, encore en latence chez moi !
Grâce au biopic, j’ai appris qu’il en allait différemment dans la réalité.
Ce que je savais plus ou moins, ne me souvenant jamais précisément qui était Laurel et qui était Hardy.
La tête pensante du « couple », celui qui écrivait, imaginait et mettait en scène leurs pantomimes, c’était Stan Laurel, le maigre, pas aussi débile que son personnage. Le gros Oliver Hardy, plus cossard, se laissait en fait porter, de bonne grâce, par son complice et ami de toujours. Tous deux étaient, par ailleurs, parfaitement hétéros et heureux en ménage, chacun de son côté.
L’émotion du film vient du fait, qu’à l’issue d’une longue carrière bien remplie, avec ses hauts et ses bas habituels, ces deux hommes que la vie va séparer, seront restés fidèles à leur couple professionnel et que pour eux cela comptait plus que tous.
Oui, l’amour entre hommes est possible, même en dehors de toute sexualité !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19580308&cfilm=225671.html

Soleil vert dit: à

et alii dit: 8 mars 2019 à 16 h 25 min

Merci pour ce lien et Ehrenberg !!!!

Jazzi dit: à

« Et face à la langue sifflée ? Les deux hémisphères sont engagés de la même manière. »

Les siffleurs ne sont pas des hommes à cervelle d’oiseau, et alii ?

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: 9 mars 2019 à 13 h 10 min

Je me souviens d’un documentaire TV sur ce célèbre duo. Hardy était passionné par le golf, Laurel, la tête pensante du duo, était un épargnant avisé.

Claudio Bahia dit: à

@ Phil: est-ce encore le cas sous l’empire Bolsanaro ?
je dirais plus que jamais; mais ce serait simplifier à l’extrême, car nous ne sommes plus à l’époque de Gilberto Freyre, dont certaines opinions sont aujourd’hui considérées comme anecdotiques.
Ici à Salvador, le Carnaval c’est d’abord l’affaire du « petit peuple », les 3/4 des participants, mais seulement 10% du business. Ce sont les « pipoca », (les « pop-corn ») parce qu’ils « dansent » et sautillent en mouvements désordonnés dans les rues, comme le pop-corn dans une panela de pipoca, serrés les uns contre les autres, en une multidão effrayante, devant et derrière le « trio elétrico ». Mais là c’est l’allégresse totale, musique à 150 DB, bière, jolies filles joyeuses. Jusqu’à mes 70 ans j’y suis allé (pas chaque année), surtout à Ondina, sur l’avenue du bord de mer, endroit plus ouvert que le circuit du centre ville: là c’est terrible, il faut être negro et musclé, et surtout un petit peu shooté je crois. mais je voudrais pas vous donner une fausse et mauvaise image de notre carnaval.
Le dernier quart ce sont les blancs et noirs riches (95 % de blancs) qui se réfugient dans les camarotes, qui se font leur propre carnaval et regardent distraitement lorsque passe un trio elétrico devant ces somptueuses loges.
Et il y a bien sûr beaucoup de gens qui fuient le carnaval et viennent passer ces 7 jours justement chez nous, et notre village, comme chaque année à cette époque, est envahis de salvadoriens venus pour profiter de nos belles plages non polluées. Mon épouse qui a créé son propre site de locations d’appartements de vacances ici sur place,a fait le plein intégral cette année pour le carnaval. Il faut dire que nous avons eu un soleil de plomb durant tout ce mois passé et que la brise du bord de mer est plus supportable que le béton de nos villes trop peu arborisées.
belle journée à vous

DHH dit: à

@ Christiane @MC
Frances Yates a eté une remarquable exploratrice de l’univers intellectuel de la Renaissance , de la pensée de ces sages d’alors pour qui la frontière que nous semble évidente et fondamentale entre pensée rationnelle et pensée magique n’avait pas de sens ,pour qui ce que nous appelons alchimie ne se différenciait pas de la chimie et chez qui l’astrologie ne se distinguait pas de l’astronomie .
De France yates j’ai lu deux livres qui n’ont pas encore été cités ici « l’art de la mémoire » et « Giordano Bruno et la tradition Hermétique » deux lectures passionnantes
C’est par le premier de ces livres traduit par Daniel Arasse que j’ai découvert le travail de cette erudite .Elle y montre comment à partir de la méthode purement mnémotechnique des palais de mémoire se sont construits des systèmes visant la description de l’organisation de la pensée et du savoir et les structures théoriques correspondantes .

Paul Edel dit: à

Il y a des adaptations de romans parfaitement réussies au cinema. Exemple, « le feu follet » de Louis Malle, avec Maurice Ronet, en 1966, adaptation réussie du récit de Drieu le Rochelle, ou « le Doulos » de Jean -Pierre Melville(1962) d’après le polar assez moyen de Pierre Lesou.enfin; je préfère « le Mépris de Godard » au roman de Moravia .

Jazzi dit: à

Ne parlez pas de pop corn à Phil, CB, il va vous dire que tous les Brésiliens sont ipodés !

Le propre du carnaval n’est-il pas que l’on y participe, toutes classes confondues ? C’était le cas à Venise…

DHH dit: à

@MC
excusez moi
j’ai lu votre post un peu trop vite et je n’avais pas vu que vous citiez avant moi le Giordano de Frances Yates

christiane dit: à

@Petit Rappel dit: 9 mars 2019 à 12 h 26 min
Merci, M.Court. Je vais explorer ces pistes.
En attendant j’ai ré-ouvert un gros ouvrage de Régis Debray qui mêle érudition et humour : Le Feu sacré – fonctions du religieux (Fayard), un livre que j’aime feuilleter de temps à autre et où je fais toujours des découvertes.

Ainsi, pour les amateurs du dernier roman de Michel Houellebecq Sérotonine qui ont croisé le fer sur ce fil. Sachez qu’il est coiffé au poteau par Régis Debray !

Pages 152 / 153 (chap.II – Hostilités):
« La sérotonine divine est plus qu’un médicament de confort. C’est le dopant parfait. Bon marché et en accès libre. Dommage que la Grâce soit une faveur venue d’en haut qui s’obtient sans se mériter, car Dieu est encore aujourd’hui le seul antidépresseur délivré sans ordonnance. […]
En France, le nombre des psychiatres a décuplé en quarante ans, et celui des religieux a été divisé par deux en moins de temps. La prise en charge des souffrances s’est déplacée, du prêtre au Prozac. […] voir la masse toujours croissante de neurasthéniques, psychasthéniques, mélancoliques, anxieux et dépressifs, en quête de psys et d’ordonnances pour retrouver l’estime de soi. […] Les névroses de culpabilité liées à l’idée de péché, d’expiation et aux vieilles morales du devoir, ont cédé le pas, sécularisation oblige, aux troubles nés des nouvelles morales de la propriété de soi. Celles-ci nous font obligation de nous épanouir sans le secours de l’irréel, pour devenir tout à soi-même. […] Monsieur Homais ne peut à la fois se féliciter que les églises et les couvents se vident et déplorer le déficit de la Sécu parce que les Français consomment trop de médicaments. C’est l’un ou l’autre. Narcisse coûtant sans doute aussi cher à la société à la société qu’Œdipe. Le remède au mal du jour, la dépression, ce sera donc la sérotonine […] »

Je mettrais ma main au… Feu… que Houellebecq a lu ce chapitre II ! (On dit que c’est un grand lecteur…)

M.Court, je reviendrai, plus tard, dans un échange plus sérieux sur la Contre-Réforme visant à faire disparaître le protestantisme et aux colloques et débats qui se tiennent dans toute l’Europe aux XVe et XVIe siècles…

christiane dit: à

@DHH dit: 9 mars 2019 à 13 h 33 min
Votre réaction ne m’étonne pas, vous la passionnée de l’histoire des sociétés et des religions. De ce siècle je connais mieux la peinture baroque (Le Caravage – Rubens – Rembrandt…)!
Aussi, j’apprécie vos conseils de lecture et ceux de M.Court. Parfois, Closer et Et Alii se mettent de la partie.

Jazzi dit: à

Avoir choisi Vincent Lindon pour incarner Casanova dans « Dernier amour » de Benoît Jacquot, me semble une totale erreur de casting !
A voir…

christiane dit: à

@renato dit: 9 mars 2019 à 11 h 52 min
Vos images guident les mots.

Petit Rappel dit: à

DHH
Aucun problème, d’autant que vous complétez fort justement avec le très remarquable Art de la Mémoire. au fait, le Théatre de la Mémoire du Père Camillo, que ce texte cite, fut édité naguère chez Allia. Comment se souvenait-on autrefois,disons de l’Antiquité à la Renaissance? C’est une question passionnante et un des grands livres de Frances Yates.
Bien à vous.
MC

Marie Sasseur dit: à

Ce qui serait bien, c’est que les fils de Gabo confient la réalisation du film « cent ans de solitude  » à Terry Gillizam; là oui on peut espérer un chef d’oeuvre cinéma. Mais bon, comme il a déjà passé 20 ans à pouvoir sortir le Quichotte, peu de chance qu’il renouvelle l’exploit.

christiane dit: à

@M.Court
J’ai retrouvé ma « piste » page 303. Regis Debray pose la question suivante :
« Le feu n’est plus un objet de science, mais la flamme qui jaillit nous captive au plus profond. Il y a une solution de continuité entre la rêverie religieuse et l’élaboration objective, or l’homme pensif prépare l’homme de pensée. Il lui est même indispensable car, comme le dit Bachelard, « On ne peut étudier que ce qu’on a d’abord rêvé. »
Voilà, tout est là.
J’en suis encore au rêve de Dieu et pas trop pressée de quitter mon délaissement dans l’espace de mes rêveries. Chaque enclos me donne les mêmes envies que la chèvre de Monsieur Seguin. Il me faut rester poreuse à l’univers, à ses paysages. Comme l’écrivait Cézanne à Choquet : « Toujours le ciel, les choses sans bornes de la nature m’attirent… »
Les bonheurs du regard… L’abbaye de Sénanque, les musées. Un Chardin, un Morandi, un Rembrandt, Giotto. Ceux-là agrandissent le ciel…
Je me sens nomade mais j’aime vos patientes lectures et recherches, les vôtres et celles de DHH. Une ondulation de confiance, attentive m’en vient dans mon clair-obscur. Vous êtes comme des lampes douces et amicales. Merci.

Marie Sasseur dit: à

« Ennio Morricone avait besoin de quelqu’un pour siffler sur la musique de « Pour une poignée de dollars ». Il a demandé aux musiciens mais c’est finalement Alessandro Alessandroni qui l’a fait. »
https://youtu.be/lT2Kh8L4Yc4

et alii dit: à

déplorer le déficit de la Sécu parce que les Français consomment trop de médicaments.
et quant à ce qu’on pourra savoir des effets secondaires à long terme!c’zst très inquiétant!
on a accusé les somnifères de favoriser le développement de maladies dégénératives dont alzheimer;même si ce ne sont pas des conclusions certaines, ce n’est pas raiso pour ne pas être vigilant et pour abuser des médecines;
voir les sites pour travailler sa mémoire à la place!http://www.artdelamemoire.org/

Delaporte dit: à

« Il y a des adaptations de romans parfaitement réussies au cinema. »

Vous êtes un petit malin, PaulEdel. Vous choisissez juste les adaptations qui sont réussies, passant sous silence la grande majorité, qui sont un désastre. Peut-être avez-vous envie qu’on adapte un de vos romans ? Ce serait intéressant, financièrement, sans doute. Cela vous permettrait de mettre du beurre dans vos épinards.

et alii dit: à

ce n’est pas raison

Delaporte dit: à

C’est vrai que PaulEdel est une sorte de héros : il a passé misérablement sa vie à écrire, des articles et des romans, car les lettres, ça ne rapporte rien. Il a bien eu le Goncourt, mais il a dû tout dépenser, déjà depuis longtemps. Pour ne pas se retrouver complètement sur la paille, il aimerait bien que le cinéma s’intéresse à lui. Son post est un appel du pied. Résultat des courses : PaulEdel a besoin d’argent et veut être adapté au cinéma !

et alii dit: à

Lanceur d’alerte chevronné, Roger Lenglet enquête ici sur les effets secondaires des médicaments psychotropes (hypnotiques et antidépresseurs) prescrits massivement.
Et si ces traitements participaient à la prolifération des coups de folie meurtriers, ces démences qui voient des gens ordinaires métamorphosés en tueurs enragés et suicidaires (pilotes de ligne, soldats, étudiants, automobilistes et même adolescents menant des assassinats collectifs dans les écoles) ? Il lève aussi le voile sur les substances distribuées aux combattants de tout bord (militaires, terroristes, enfants soldats…) pour les rendre toujours plus endurants, insensibles
https://www.actes-sud.fr/catalogue/societe/psychotropes-et-tueries-de-masse

Delaporte dit: à

PaulEdel veut participer à la fête ! Lui aussi entend obtenir sa part du gâteau ! Le vieil avare !!!

et alii dit: à

Des « crimes sous tranquillisants », Georges-Alexandre Imbert en analyse bien d’autres dans son livre (1). Suite au suicide de son fils après une injection de Valium, il a créé l’Association d’aide aux victimes des accidents des médicaments (AAAVAM) en 1992 pour alerter sur les dangers des médicaments psychiatriques, en particulier des anxiolytiques à base de benzodiazépines et des antidépresseurs ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) et leur lien dans de nombreux meurtres, tueries et suicides.

Phil dit: à

Merci dear Claudio Bahia pour votre analyse du carnaval.
une pensée pour vous lorsque j’irai voir ce film brésilien au titre stimulant: « Qu’il était bon mon petit Français », de Dos Santos 1971.

et alii dit: à

Le prélat d’un diocèse toujours marqué par la mort du père Hamel – l’enquête diocésaine en vue de la béatification du prêtre – s’achève ce samediy dénonce « la pourriture » au sein de l’Église. « Nous découvrons des péchés graves, aggravés parce qu’ils ont été cachés, souligne Mgr Dominique Lebrun. Le chemin passe par l’acceptation de notre péché. Je n’imaginais pas à quel point il y avait de la pourriture au sein de notre Église catholique. Est-ce par aveuglement ou par orgueil ? Est-ce par protection plus ou moins consciente de l’Église ou des personnes ? Je ne sais pas répondre. Je m’examine moi-même, et chacun a sans doute sa réponse. »

Delaporte dit: à

Et dites-nous, PaulEdel, lequel de vos romans verriez-vous bien au cinéma ? La Maîtresse de Brecht, ce ne serait pas l’idéal, à moins qu’on fasse un biopic. Peut-être les Américains seraient-ils intéressés ? PaulEdel à Hollywood !

Delaporte dit: à

J’ai lu le message de Mgr Dominique Lebrun. C’est courageux de sa part et doit faire réfléchir l’Eglise dans son ensemble. Cela montre aussi qu’il reste beaucoup de prélats honnêtes, comme Mgr Lebrun. Et c’est rassurant pour les catholiques comme moi, qui ne démissionnent pas.

christiane dit: à

Dans les deux dernières pages (381-382) du beau livre de Régis Debray :
« Principe du mal contre principe du bien. Hors la Source de Lumière, tout est boue, cloaque et ténèbres. Règnent les princes de ce monde, Dionysos et le diable. Et ce qui vient après la source et l’ignore, n’est que dégringolade, ou lavage de cerveau, ou nietzschéenne barbarie. […]
« Plutôt que passer ton temps à maudire les ténèbres, disait Confucius, allume donc une bougie dans la nuit. »

Il est bon que la justice des hommes passe.

christiane dit: à

le 15h43 est pour Et Alii.

Paul Edel dit: à

J ai eu un polar adapté à la tv par Josée Satan…pardon Dayan

….à oublier.

Phil dit: à

le titre.. « j’ai le cigare ? »

Phil dit: à

je ne suis pas catholique mais je na’ai eu aucune pine

c’est le carnaval. golden shower à tous les étages

Delaporte dit: à

« J ai eu un polar adapté à la tv par Josée Satan…pardon Dayan ….à oublier. »

Pas mal du tout ! Mais avec Dayan, vous avez dû souffrir. Et vous avez palpé gros dans l’histoire ?

et alii dit: à

Psaumes 68 : 6 (68. 6) Le père des orphelins, le défenseur (Dayan) des veuves, C’est Dieu dans sa demeure sainte.

et alii dit: à

dit: 9 mars 2019 à 16 h 39 min
je me faisais du café !
bonne soirée carnavalez bien!

Delaporte dit: à

Donc, PaulEdel, aucune adaptation au cinéma, pour l’instant, à part un polar à la TV. Par contre, je vois dans votre notice Wikipédia que vous avez beaucoup écrit pour le théâtre. C’est très bien, mais il ne me semble pas que vos oeuvres dramatiques, si elles sont nombreuses et sans doute remarquables, soient reprises très souvent. Vous créez rarement l’événement. Enfin, j’apprécie votre goût du théâtre. Mais ce n’est pas ça qui a dû faire de vous un millionnaire ! Alors en effet, un petit détour par Hollywood serait bienvenu, pour la phynance.

Phil dit: à

alii, forcez pas sur la cafetière

gisèle dit: à

Jazzi 13h10. Dans cette après-midi grise,froide et pluvieuse ( poésie de la Mélancolie !) une échappée vers la gaieté ,à défaut de soleil: Laurel et Hardy.
J’y cours, vous en dites grand bien. J’adore Laurel et Hardy,exceptionnel couple d’intellos toujours lancés dans des aventures « rationnelles  » et mûrement réfléchies qui se terminent en catastrophes,sans jamais de temps mort. Je me souviens d’un film(titre?) où partis en goguette, ils racontent à leurs tendres et ..chères…épouses,un tel flots d’invraisemblances qu’ils se font rosser de la belle façon.Il y a qqs années,il y avait eu une grande rétrospective à la TV, et il y a ds un carton,à la maison, au moins une dizaine de cassettes.. avec l’engin vieillot ,non jeté, qui permet de les visionner…

Paul Edel dit: à

Si j’ai « palpé gros » (vocabulaire de truands façon Pigalle 1950)Delaporte? bien qu’ayant fait l’adaptation et les dialogues de « je tue à la campagne »,tourné sur les bord de la Rance, en 1987, avec François Marthouret et Gérard Desarthe…avec Antenne 2.. à peine de quoi me payer une semaine en Crète tarif basse saison..avec deux enfants.les tarifs de la SACD sont restés bas pour la tv…mon théatre intimiste,(« le maitre nageur », »Les sables mouvants » « la waldstein » c’était le Petit odeon (3 pièces) et « théatre ouvert » de Lucien Attoun avec Françon à la mise en scène-excellente… Il y eut aussi le théâtre Montparnasse(avec « passions secretes ») et bcpde mises en scènes à Bruxelles, au théâtre royal de Belgique et le théâtre du « Rideau » de Bruxelles.
A bruxelles,Dans cette ville c’était un travailprecis, enjoué,chaleureux,soigné dans le détail, un vrai travail d’équipe..et un public fidèle,tres attetif.. et des bonnes critiques.. le paradis! de travailler à Bruxelles!J’y ai même fait une adaptation téhatrle de ,mes meilleurs souvenirs pour « la clairière, et « la waldstein » au Royal de Bruxelles …Deux fois Berlin le théâtre gorki.A ela, ajouter quelques reprises,notalent de « La waldstein » en Off Avignon.. j’ai gardé de la vie des coulisses et des répétitions un souvenir bergmanien.tout est dit par le grand Suédois dans « Aprés la répétition »

christiane dit: à

@Et Alii
Saint Jérôme ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Joachim_Patinir_-_St_Jerome_in_the_Desert_-_WGA17100.jpg
Dans un essai que j’aime beaucoup Trois huttes de Christian Doumet (Fata Morgana), la deuxième partie (pp.59/92) est consacrée à l’étude d’un tableau de Patinir le Saint Jerôme qui est au Louvre.
Page 63, il écrit :
« Philosophiquement, le Saint Jérôme peut se lire comme l’antagonisme de deux visions, ou de deux thèses. D’un côté, la perception d’un monde infini : c’est le regard de l’aigle, la vue des lointains suggérant d’autres lointains, « à perte de vue », comme on dit,[…]
L’autre, au contraire, postule la finitude du monde visible. Se détournant d’un si pauvre enclos, elle fonde la transcendance : l’invisible devient la seule réserve d’infini. […]
Patinir a dépouillé l’abri de ses ornements traditionnels pour en concentrer la valeur sur le bleu bouleversant de la tunique du saint Nulle part n’apparaît un bleu si particulier.[…] »
Merci pour la Madeleine aux deux flammes de Georges De La Tour. Rêverie… Cette chandelle qui brûle se reflétant dans le miroir. Clair-obscur et cette chevelure somptueuse et lourde… Tout la sépare de la Melencholia I de Dürer. Quelle grâce…

Marie Sasseur dit: à

J’ai vi un tableau de Saint Jérôme en Espagne.
Ce tableau a été répertorié dans un ensemble recensé « Primitifs Flamands . Répertoire des peintures fkalandes des XV et XVI eme siecles dans les collections espagnoles  » De Sikkel, Anvers, dispo en ligne.
Mais c’est sur la photo que j’ai prise que j’ai retrouvé le nom du peintre.
Du coup, je suis en mesure de vous présenter Et Al.
http://www.christianiconography.info/spain2005/jeromeBurgos.html

Mais il peut y avoir confusion, entre ceux penitent et ceux méditant 😉

Marie Sasseur dit: à

J’ai vu un tableau de Saint Jérôme en Espagne.
Ce tableau a été répertorié dans un ensemble recensé « Primitifs Flamands . Répertoire des peintures flamandes , etc.

Janssen J-J dit: à

@ Tout le monde se dope, alors pourquoi les intellectuels ne prendraient pas d’amphétamines pour augmenter leur puissance.

hier…, profité de la journée pour découvrir un roman naturaliste oublié de Robert Desnos, « le vin est tiré… » (1943), dédié à ses années de jeunesse d’après guerre où il fréquenta une faune parisienne d’opiomanes et d’héroïnomanes friqués, accros et quasi tous voués à crever. Fus ahuri de constater que la figure du commandant Estival, un flic plutôt philosophe désabusé, passait, tous comptes faits, pour le personnage quasi le plus sympathique du roman. Posait un diagnostic terrible sur l’expansion de l’intoxication et les ravages à la came dans tous les milieux sociaux de l’entre deux guerres, se montrant indigné par les perversions de la répression pénale chez les usagers-trafiquants (y compris pour légitimer le sale boulot de la flicaille) en des termes qui n’ont pas pris une seule ride cent ans plus tard. Incroyab !…

(incruster ce roman oublié dans la série de Quincey, Baudelaire, Hans Fallada, Burroughs et la Beat, Jünger, Savinio – tout ce que tu as lu, …. chercher des liens, objectiviser, combler les trous généalogiques, établir plus de corrélats)… et passer à autre chose. revenir aux moutons, aux Schiappa-Moix, apparemment, c’est le sujet, Staro étant épuisé.

christiane dit: à

Les derniers romans de Paul Edel au cinéma ? Yasujiro Ozu serait parfait.

Marie Sasseur dit: à

Non le tableau que j’ai mis en lien n’est pas au Prado.

Paul Edel dit: à

A propos de théâtre, Delaporte, ce qui est curieux, c’est que mes auteurs préférés, de Anouilh à Jean Vauthier, et de Ghelderode à Gombrowicz, ou le tres grand anglais David Mercer (on le connait en france pour le scénario du film de Resnais « Providence ») sont désormais rarement joués. j’aime aussi Vitrac et Salacrou…j’ai l ‘impression de me trouver dans un cercle étroit de théâtreux mis à la corvée de patates dans l’arrière cour d’un téhatre en démolition.. en attendant des jours meilleurs..
Je garde un culte pour Harold Pinter. Le maitre absolu. J’irai voir la nouvelle mise en scène de « La collection » de Ludovic Lagarde avec Mathieu Amalric. Le beau papier de Philippe Lançon dans le « Libé « d’hier donne envie de s’y ruer ..…Je trouve que « Trahison » reste de de ses plus belles pièces sinon la plus belle.

D. dit: à

Ce soir je mange du gratin dauphinois avec du jambon de pays.

D. dit: à

Et vous, Paul ?

Paul Edel dit: à

D.
Sauté de veau aux carottes de sable+ vin blanc,mijoté doucement dans cocotte en fonte ça fait très madame Maigret.

Claudio Bahia dit: à

@ Phil,
ce film est très agréable à voir, tout y est bien fait; il s’inspire d’un récit de Hans Staden, un arquebusier allemand au service des portugais. Il a été fait prisonnier par une tribu Tupinambá, ennemie des portugais mais alliée des français. Il reste durant 9 mois prisonnier, en attente d’être mis à mort, mais finalement le chef du clan se laisse convaincre à le « revendre » aux français. Sur Hans Staden et le cannibalisme on peut lire ceci en français (plutôt rare): https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00409426/document
Je ne crois donc pas que le texte de Staden (écrit en vieux allemand) mentionne un prisonnier français, mais ça ne change rien à la qualité du film (en pleine dictature militaire).
si quelqu’un désire lire ce que je dit de l’anthropophagie dans mon livre sur les indigènes du Brésil, qu’il me fasse signe.

renato dit: à

« … gratin dauphinois avec du jambon de pays. »

Ce n’est pas vraiment un manger de carême. Tank’à fer un beau pied de cochon au madère serait plus jouissif.

renato dit: à

Bon, il est vrai que si l’occasion se présente, le cochon se jette à l’eau sans hésiter. ce qu’au Moyen Âge en faisait une bête d’eau comme l’oie, la truite, la baleine, etc. ; il ne trompait donc pas sous l’interdit, etc. ; mais ça c’était au Moyen Âge…

renato dit: à

Oups ! trompait > tomBait

christiane dit: à

@renato dit: 9 mars 2019 à 18 h 36 min
Tout à fait étonnant ! est-il dans un coquillage géant où est-ce lui qui est tout petit ? les fraises sont aussi géantes. On reconnaît bien l’univers un peu fou de Jérôme Bosch et quelle composition étonnante. Est-ce une partie d’un triptyque ? Le tableau choisi par Marie Sasseur est plus classique. Très beau visage.

christiane dit: à

@Marie Sasseur dit: 9 mars 2019 à 18 h 13 min
Pourquoi « non » ? Ai-je dit qu’il y était ?

Marie Sasseur dit: à

gnagnaggna

J’ai donné a 18h04un portrait de Et Al.Saint Jérôme que j’ai vu en Espagne et précisément
où . Souvenir qui me remplit de joie.
En précisant que les Flamands ont représenté St Jérôme essentiellement, soit penitent soit méditant .

renato dit: à

Non, christiane, pas un triptyque. Il est conservé au Musée des beaux-arts de Gand. Pas si loin, donc, et en organisant le voyage on peut passer par Bruges pour la Vierge et l’Enfant/i de Michelangelo.

christiane dit: à

Petit Rappel dit: 9 mars 2019 à 12 h 26 min

« Madame Yates fut une des meilleures recrues du Warburg Institute et experte à déchiffrer le millefeuille ésotérico-politique de la Renaissance. »
On dit qu’elle passait beaucoup de temps dans la fabuleuse bibliothèque de Warburg qui compterait plus de cinquante mille volumes. Aujourd’hui installée à Londres à cause du nazisme.
« La constitution de sa bibliothèque occupa Warburg toute sa vie, et elle fut peut-être, l’œuvre à laquelle il consacra la plus grande partie de ses énergies. A son origine, il y a un épisode enfantin décisif : à l’âge de treize ans, Aby, qui était l’aîné d’une famille de banquiers, offrit à son petit frère Max de lui laisser son droit d’aînesse en échange de la promesse de lui acheter tous les livres qu’il demanderait. Max accepta, sans imaginer que la blague enfantine allait devenir réalité. Warburg classait ses livres non pas selon l’ordre alphabétique ou arithmétique utilisé dans les plus grandes bibliothèques, mais selon ses intérêts et son système de pensée, au point d’en changer l’ordre à chaque variation de ses méthodes de recherche. La loi qui le guidait était celle du « bon voisin », selon laquelle la solution de son problème était contenue non dans le livre qu’il cherchait, mais dans celui qui était à côté. De cette manière, il fit de la bibliothèque une sorte d’image labyrinthique de lui-même, dont le pouvoir de fascination était énorme. Saxl nous rapporte l’anecdote de Cassirer, qui, entré pour la première fois dans la bibliothèque, déclara qu’il fallait soit s’en enfuir immédiatement, soit y rester enfermé des années. Tel un vrai labyrinthe, la bibliothèque conduisait le lecteur à destination en le menant d’un « bon voisin » à l’autre, par une série de détours au bout desquels il rencontrait fatalement le Minotaure, qui l’attendait depuis le début, et qui était, dans un certain sens, Warburg lui-même. Ceux qui ont travaillé dans la bibliothèque savent combien tout cela est encore vrai aujourd’hui, malgré les concession qui ont été faites au cours des années aux exigences de la bibliothéconomie. » (Giorgio Agamben, La puissance de la pensée, Essais et Conférences, « Aby Warburg et la science sans nom », Editions Payot&Rivages, p.110)

christiane dit: à

@renato dit: 9 mars 2019 à 19 h 17 min
Hum, une belle idée de week-end ! Merci.

et alii dit: à

jerome est le patron des traducteurs

et alii dit: à

La légende dorée raconte l’histoire de la rencontre du saint et du lion. Se promenant dans le désert saint Jérôme se retrouve en face d’un lion qui, au lieu de l’attaquer, se lèche la patte d’un air malheureux.
les moines se prennent d’amitié pour le lion et le chargent de garder l’âne du monastère. Mais un jour, le lion revient seul car des bédouins avaient enlevé l’âne. Accusé de l’avoir mangé, le lion subit avec patience et humilité la pénitence qui lui fut infligée, puis disparut. Il retrouva les voleurs, les mit en fuite puis ramena l’âne au monastère mais, épuisé par ses recherches, il expira aux pieds de saint Jérôme.

et alii dit: à

Cette huile sur toile du Carpaccio est située à la Scuola di san Giorgio degli Schiavoni à Venise en Italie. Pour en savoir plus sur la Scuola di san Giorgio degli Schiavoni et Venise.

D. dit: à

Du veau-carottes au bœuf-carottes, pour certains commissaires il n’y a qu’un pas.

renato dit: à

Impressionnante la maîtrise technique du Carpaccio dans le rendu de la lumière et en conséquence de l’effet atmosphérique.

DHH dit: à

@ Renato @Christiane
il y a aussi à Gand un fabuleux tableau archi célèbre , qui a seul vaut le déplacement, le retable de l’agneau mystique des frères van Eck qu’on peut voir dans la cathédrale

christiane dit: à

@Et Alii et Renato
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paysage_avec_saint_J%C3%A9r%C3%B4me
(cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Dans le même livre Trois huttes de C/Doumet, la rencontre avec le lion est évoquée (car C.Doumet évoque les deux tableaux représentant Saint Jérôme de Patinir)
« Jérôme et le lion : épine, proche la griffe. Force du faible ; faiblesse du puissant […] Jérôme a dépouillé la pourpre ; elle gît hors de la hutte. Abandonnée la peau de gloire et de puissance. Autre chose advient dans cette étrange lumière qui baigne la rencontre entre Jérôme et le lion. C’est comme un apaisement, une rémission générale des antagonismes essentiels. Entre l’humain et le sauvage, entre le locataire-dr-hutte et l’habitant des forêts, soudain, mieux qu’un pacte : la découverte d’une parenté. L’entre des différences devient celui de l’entretien et de l’entraide. […] Il n’y aura guère d’autres moments, dans l’histoire des hommes, pour un tel entre. Le moment d’Assise ? Le moment de Walden* Celui d’Olivier Messiaen ? C’est tout. »

* : première partie du livre : Thoreau le rêveur de Walden. La dernière étant réservée au poète Bashô.
Philosophie, poésie et art (car le livre comporte des encres de Mélanie Delattre-Vogt). Un bien bel ouvrage.

christiane dit: à

@DHH dit: 9 mars 2019 à 20 h 31 min
Quel souvenir… C’était notre première halte sur le chemin qui me menait au musée Van Gogh à Amsterdam, notre deuxième halte, puis à Harleem pour découvrir les toiles de Frans Hals, notre troisième halte, avant le retour à Amsterdam, une journée entière dans le Rijksmuseum. Une semaine enchantée…

christiane dit: à

@et alii dit: 9 mars 2019 à 20 h 44 min
Quelle beauté !

christiane dit: à

@renato dit: 9 mars 2019 à 19 h 40 min
Beaucoup de charme dans cette œuvre.

DHH dit: à

@ et alii
merci
c’est agréable quand on ne maîtrise pas l’orthographe de trouver quelqu’un qui veille sur vous et vous corrige en coach avisé compatissant .

Jazzi dit: à

Beau parcours littéraire à ta fantaisie, Paul !

(Tu as retourné comme un gant l’atrabilaire et jaloux Delaporte…)

et alii dit: à

il me semble christiane qu’un psy a commencé d’analyser la question de l’entre: Sibony,j’ai commencé de regarder sur la toile ne trouvant pas dans ma mémoire un texte précis que vous connaissez sans doute:
Entre-deux: L’origine en partage
(paru chez Seuil en 1991 et en poche en 1998 et en 2003)

Par ces temps de grands malaises identitaires, subjectifs et collectifs, où les frontières vacillent, où l’identité fait problème – tantôt elle chavire et tantôt elle se crispe -, on découvre avec surprise que le concept de différence est lui aussi insuffisant pour rendre compte de toutes ces effervescences : il est trop simple, trop figé… Nous décrivons ici ces lieux par lesquels on passe pour devenir différent, et tenter de faire quelque chose de « sa » différence ; ces moments où nous sommes « entre-deux » ;

et alii dit: à

sur la toile, je costate que cette notion d’entre,chez Sibony, a frappé d’autres lecteurs intéressés de manière critique à la psychanalyse;l’article pourra réjouir les personnes qui dédaignent la psychanalyse en leur apportant des arguments avec un peu de travail personnel:
ily est écrit sur l’entre:
Notons enfin que Sibony développe également une intéressante sémantique de l’entre-deux (souvent métaphorique et avec étrangement peu de références à Winnicott) pour expliciter ce qui se trame dans la cure, les modifications dans le rapport que le patient entretient avec son thérapeute, avec son environnement, avec ses symptômes, avec lui-même. La prise en compte de cette dimension a l’intérêt de convoquer au centre des discussions la question de l’affect, de l’intéressement au monde, et des supports (notamment symboliques) que l’on peut y trouver pour arriver à « plus d’être ». »
https://journals.openedition.org/rsa/396
bonsoir je vais entre les bras de Morphée

Delaporte dit: à

« vocabulaire de truands façon Pigalle 1950 »

Merci de critiquer ma façon de parler, PaulEdel, mais je précise que je ne suis pas un truand et que je suis né postérieurement aux années 50, et pas à Pigalle.
Pour vos remarques sur le théâtre, vous avez probablement raison. Je regardais le programme à Paris, récemment, et je constate que toutes les grandes pièces dont vous parlez ne sont plus jouées. A part ce Pinter, qui mérite le détour. Aujourd’hui, la rage des metteurs en scène est de prendre un classique et de l’adapter. Ni Molière ni Racine ne sont plus présentés dans leur authenticité originelle, ni Shakespeare. Ce qui fait que je ne vais plus au théâtre, où même les mises en scène d’auteurs contemporains sont à chier, il faut le dire. La Comédie française s’en sort pas mal, mais pour le spectateur lambda l’accueil est détestable et méprisant, on a envie de leur cracher dessus. Je suis allé voir récemment le Malade imaginaire, avec Autueil, c’était formidable parce que fidèle au texte de Molière. C’est une rare exception. Le théâtre en France et à Paris est à mon sens en plein délire : le copinage, la mondanité, le snobisme, et même le populisme auront sa peau ! Eh oui, PaulEdel !

Delaporte dit: à

Rassurez-nous, D, pour le dîner, vous n’achetez pas vos haricots verts cher Leclerc, au moins ? Sinon, c’est directo l’hôpital, et peut-être la mort lente et affreuse :

« Des lots de haricots verts fins de la marque «Notre Jardin» sont rappelés par l’enseigne E. Leclerc. En cause, un risque de présence d’une plante toxique, la Datura stramonium, dans plusieurs lots. Le groupe explique que ces haricots doivent être rapportés au point de vente, dans leur intégralité si possible, car une petite quantité suffit à déclencher l’intoxication. »

et alii dit: à

je costate constate bien sur!
est-il jeune Delaporte! le benjamin? Quel privilège d’apporte ce regard loin de la 2ème guerre mondiale!
bonsoir !il faut que j’attrape le sommeil,où qu’il se cache!

et alii dit: à

d’apporter ce regard!

renato dit: à

Compte tenu du pourcentage de scopolamine, employée avec bon sens la datura stramonium fait un bon billet pour un vol magique… et l’usage n’est même pas défendu par la loi.

christiane dit: à

et alii – 21h01 et 21h14
Vous me touchez au vif, Et Alii, c’est un de mes livres fétiches mais comment l’évoquer tant il est riche et part dans des directions différentes ?
Sept chapitres – conclusion et « suites ».
(Seuil – Points – Essais n°357) Mon poche est tout crayonné dans certains chapitres…
Quelle finesse de pensée et comme ce livre m’ouvre à la réflexion.

Chapitre 1 (à vif !) : « Exils d’origine » – « Double culture » – Entre immigrés : de part et d’autre de la souffrance :
« On comprend que ça grince entre l’installé et l’étranger, entre le bon français mordu et l’immigré. Le premier se cramponne à quelque chose que le second secoue, sans le vouloir. Il la secoue tout en cherchant à se raccrocher à l' »origine » que le premier veut se réserver : la terre-matrie. » (p.73)

Un « Intermède » bienvenu : « Un entre-deux-langues radical : Kafka ».
« Ses mots arc-boutés comme un pont entre rêve et réel. […] Un exemple, cette fameuse histoire de l’homme en attente devant la loi ; avec le gardien qui ferme juste quand l’homme va crever. elle se trouve dans Le Procès, vers la fin. […] »

Chapitre 2 : « Amour et Mémoire » : « L’entre-deux amoureux » (l’ajustage impossible ou dérisoire, de deux batteries de fantasmes […]. Dans l’amour, ce n’est pas tellement à l’autre qu’on est « accro », c’est au passage par l’autre, à l’entre-deux. » (p.99). Des pages lucides qui fouillent dans le lecteur comme un scalpel. (J’ai souligné partout, mis plein de points d’exclamation dans les marges.)

« Intermède » : « Mémoire et barbarie ». (des impasses, des deuils.) « Certains ne peuvent approcher de l’Autre qu’en le devenant. Du coup l’approche est nulle. » (p.122)
« Fidélités » (ce qui répond dans l’épreuve quand le reste est vide / Comment traverser le temps quand l’être aimé est perdu ?)

Chapitre 3 : « L’entre-deux-femmes » (Mère-fille) –  » (fusion narcissique ?) »Entre une femme et elle-même »

« Intermède » : « L’impasse narcissique du couple »

Chapitre 4 : « Entre vie et mort » – « Entre deux morts » –

Chapitre 5 : En quête d’une place : « L’entre-deux adolescent »… « Habiter » (l’hospitalité…)

Chapitre 6 :  » l’image entre soi et son origine » – « Voyages de l’appel » – « Voyage de l’origine »

Peu à peu, je cite moins. Trop de pistes. Un livre très important pour moi. C’est bien que vous l’évoquiez. De lui aussi Les Trois Monothéismes – Le corps et la danse – Fous de l’origine – et tant d’autres que je n’ai pas lus…

christiane dit: à

@Marie Sasseur dit: 9 mars 2019 à 21 h 37 min
Très belle exposition. Vous avez choisi une toile magnifique.

Ed dit: à

Je lis un livre c.hiant.

hamlet dit: à

« Comprendre, c’est transformer le monde. »

c’est pas plutôt un des deux fondateurs de google qui a dit ça ?
ou de facebook ?
ou d’amazon ?

non, je confonds, ça me revient, c’est Edward Teller qui a dit « comprendre c’est transformer le monde », Teller est le père de la bombe H, Teller n’était pas suisse, il était hongrois, en fait dès qu’il a compris l’implication de la fusion tritium deutérium il a tout de suite vu que c’était là un excellent moyen de transformer le monde.

passou heureusement qu’il reste vos articles pour égayer un peu ce triste monde…

Phil dit: à

Merci Claudio Bahia pour votre recension sur le fameux film cannibalesque brésilien.
en guise d’entremets je lirais volontiers votre texte sur les indiens anthropophages. souvenir de Léry qui affirme le goût boucané de la cuisse d’homme cuite.

Ed dit: à

Ce soir chattoune 1 pétait la forme tandis que sa sœur pétait tout court. Au milieu de tout ça, Frauchen pétait un câble.

Petit Rappel dit: à

D’après ce que vous citez, Christiane, Debray Bacherlardise à mort/
La Bibliothèque d’Abby Warburg est structurée de telle sorte qu’elle ne peut qu’inciter à la Recherche.
Sur les Dernières Pièces de Shakespeare, Renato, il me semble que La Philosophie Occulte comporte un commentaire de la Tempete.
Bien à vous.
MC

Ed dit: à

Les premiers « cui-cui » se font entendre et Madame fait le guet devant la fenêtre. Au secours, ce sera de pire en pire !

Marie Sasseur dit: à

Moi, je trouve aussi que ça fait prouprout tagada, cette devotion.

Marie Sasseur dit: à

1994 Largesse

Etape : -Musée du Louvre, Paris, France – 20 janvier – 18 avril 1994
Organisée par : Musée du Louvre-Département des Arts Graphiques (Paris, France), Musée du Louvre (Paris, France)
exposition présentée Hall Napoléon
Commissaire : STAROBINSKI Jean

Catégories d’exposition : Technique d’art, Thématique

Catalogue : Référence : DAG US-EXP-CD/PP-3

64 oeuvres.

Chacun ses pauvres…

Marie Sasseur dit: à

Le sens des mots.
Une nouvelle entrée est proposée par le grand critique:

« Largitio, largus ”ainsi défini par les lexicographes :”abondant; qui jaillit en abondance (« se dit surtout des sources, des fleuves” […] d’où “qui donne en abondance, généreux, large (au sens moral)”, sans oublier sparsio, qui désigne “ce que l’on répand, ce que l’on fait tomber, ce qui ressemble le plus au semailles. Lors des jeux du cirque, dans le rassemblement du peuple, le dispensateur de la fête fait pratiquer, ou pratique en personne une sparsio. Celle-ci consiste à lancer à la foule les cadeaux les plus variés. Les objets ainsi dispersés portent le nom de missalia.”

Moi face à cette grand’messe de la misericorde mondaine, je m’en tiens au grec. Faut faire gaffe aux cadeaux empoisonnés.

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