de Pierre Assouline

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La République des livres
À propos du « style » de Flaubert

À propos du « style » de Flaubert

En ce premier jour de l’année, qu’il me soit permis, en écho à l’éclairant texte de Flaubert sur Balzac que publie mon camarade Paul Edel sur son blog, de laisser à mon tour la place à Marcel Proust exposant ses vues sur Flaubert il y a cent ans exactement dans la Nrf :

 » Je lis seulement à l’instant (ce qui m’empêche d’entreprendre une étude approfondie) l’article du distingué critique de la Nouvelle Revue Française sur “le Style de Flaubert”. J’ai été stupéfait, je l’avoue, de voir traiter de peu doué pour écrire, un homme qui par l’usage entièrement nouveau et personnel qu’il a fait du passé défini, du passé indéfini, du participe présent, de certains pronoms et de certaines prépositions, a renouvelé presque autant notre vision des choses que Kant, avec ses Catégories, les théories de la Connaissance et de la Réalité du monde extérieur.[1]

Ce n’est pas que j’aime entre tous les livres de Flaubert, ni même le style de Flaubert. Pour des raisons qui seraient trop longues à développer ici, je crois que la métaphore seule peut donner une sorte d’éternité au style, et il n’y a peut-être pas dans tout Flaubert une seule belle métaphore. Bien plus, ses images sont généralement si faibles qu’elles ne s’élèvent guère au dessus de celles que pourraient trouver ses personnages les plus insignifiants. Sans doute quand, dans une scène sublime, Mme Arnoux et Frédéric échangent des phrases telles que : “Quelquefois vos paroles me reviennent comme un écho lointain, comme le son d’une cloche apporté par le vent. — J’avais toujours au fond de moi-même la musique de votre voix et la splendeur de vos yeux”, sans doute c’est un peu trop bien pour une conversation entre Frédéric et Mme Arnoux. Mais, Flaubert, si au lieu de ses personnages c’était lui qui avait parlé, n’aurait pas trouvé beaucoup mieux.

Pour exprimer d’une façon qu’il croit évidemment ravissante, dans la plus parfaite de ses œuvres, le silence qui régnait dans le château de Julien, il dit que “l’on entendait le frôlement d’une écharpe ou l’écho d’un soupir”. Et à la fin, quand celui que porte St. Julien devient le Christ, cette minute ineffable est décrite à peu près ainsi :

“Ses yeux prirent une clarté d’étoiles, ses cheveux s’allongèrent comme les rais du soleil, le souffle de ses narines avait la douceur des roses, etc.”

Il n’y a là-dedans rien de mauvais, aucune chose disparate, choquante ou ridicule comme dans une description de Balzac ou de Renan ; seulement il semble que même sans le secours de Flaubert, un simple Frédéric Moreau aurait presque pu trouver cela. Mais enfin la métaphore n’est pas tout le style. Et il n’est pas possible à quiconque est un jour monté sur ce grand Trottoir Roulant que sont les pages de Flaubert, au défilement continu, monotone, morne, indéfini, de méconnaître qu’elles sont sans précédent dans la littérature. Laissons de côté, je ne dis même pas les simples inadvertances, mais la correction grammaticale ; c’est une qualité utile mais négative (un bon élève, chargé de relire les épreuves de Flaubert, eût été capable d’en effacer bien des fautes). En tous cas il y a une beauté grammaticale, (comme il y a une beauté morale, dramatique, etc.) qui n’a rien à voir avec la correction.

C’est d’une beauté de ce genre que Flaubert devait accoucher laborieusement. Sans doute cette beauté pouvait tenir parfois à la manière d’appliquer certaines règles de syntaxe. Et Flaubert était ravi quand il retrouvait dans les écrivains du passé une anticipation de Flaubert, dans Montesquieu, par exemple :

“Les vices d’Alexandre étaient extrêmes comme ses vertus ; il était terrible dans la colère ; elle le rendait cruel.”

Mais si Flaubert faisait ses délices de telles phrases, ce n’était évidemment pas à cause de leur correction, mais parce qu’en permettant de faire jaillir du cœur d’une proposition l’arceau qui ne retombera qu’en plein milieu de la proposition suivante, elles assuraient l’étroite, l’hermétique continuité du style. Pour arriver à ce même but Flaubert se sert souvent des règles qui régissent l’emploi du pronom personnel. Mais dès qu’il n’a pas ce but à atteindre les mêmes règles lui deviennent complètement indifférentes. Ainsi dans la deuxième ou troisième page de l’Éducation Sentimentale, Flaubert emploie “il” pour désigner Frédéric Moreau quand ce pronom devrait s’appliquer à l’oncle de Frédéric, et, quand il devrait s’appliquer à Frédéric, pour désigner Arnoux. Plus loin le “ils” qui se rapporte à des chapeaux veut dire des personnes, etc. Ces fautes perpétuelles sont presque aussi fréquentes chez Saint-Simon. Mais dans cette deuxième page de l’Éducation, s’il s’agit de relier deux paragraphes pour qu’une vision ne soit pas interrompue, alors le pronom personnel, à renversement pour ainsi dire, est employé avec une rigueur grammaticale, parce que la liaison des parties du tableau, le rythme régulier particulier à Flaubert, sont en jeu :

“La colline qui suivait à droite le cours de la Seine s’abaissa, et il en surgit une autre, plus proche, sur la rive opposée.

Des arbres la couronnaient, etc.”

Le rendu de sa vision, sans, dans l’intervalle, un mot d’esprit ou un trait de sensibilité, voilà en effet ce qui importe de plus en plus à Flaubert, au fur et à mesure qu’il dégage mieux sa personnalité et devient Flaubert. Dans Madame Bovary tout ce qui n’est pas lui n’a pas encore été éliminé ; les derniers mots : “Il vient de recevoir la croix d’honneur” font penser à la fin du Gendre de Monsieur Poirier : “Pair de France en 48”. Et même dans l’Éducation Sentimentale (titre si beau par sa solidité, — titre qui conviendrait d’ailleurs aussi bien à Madame Bovary — mais qui n’est guère correct au point de vue grammatical) se glissait encore ça et là des restes, infîmes d’ailleurs, de ce qui n’est pas Flaubert (“sa pauvre petite gorge”, etc.). Malgré cela, dans l’Éducation Sentimentale, la révolution est accomplie ; ce qui jusqu’à Flaubert était action devient impression. Les choses ont autant de vie que les hommes, car c’est le raisonnement qui après assigne à tout phénomène visuel des causes extérieures, mais dans l’impression première que nous recevons cette cause n’est pas impliquée.  Je reprends dans la deuxième page de l’Éducation Sentimentale la phrase dont je parlais tout à l’heure :

“La colline qui suivait à droite le cours de la Seine s’abaissa, et il en surgit une autre, plus proche, sur la rive opposée.”

Jacques Blanche a dit que dans l’histoire de la peinture, une invention, une nouveauté, se décèlent souvent en un simple rapport de ton, en deux couleurs juxtaposées. Le subjectivisme de Flaubert s’exprime par un emploi nouveau des temps des verbes, des prépositions, des adverbes, les deux derniers n’ayant presque jamais dans sa phrase qu’une valeur rythmique. Un état qui se prolonge est indiqué par l’imparfait. Toute cette deuxième page de l’Éducation (page grise absolument au hasard) est faite d’imparfaits, sauf quand intervient un changement, une action, une action dont les protagonistes sont généralement des choses (“la colline s’abaissa”, etc.). Aussitôt l’imparfait reprend : “Plus d’un enviait d’en être le propriétaire”, etc. Mais souvent le passage de l’imparfait au parfait est indiqué par un participe présent, qui indique la manière dont l’action se produit, ou bien le moment où elle se produit.

Toujours deuxième page de l’Éducation :

“Il contemplait des clochers, etc. et bientôt, Paris disparaissant, il poussa un gros soupir.”

(L’exemple est du reste très mal choisi et on en trouverait dans Flaubert de bien plus significatifs. Notons en passant que cette activité des choses, des bêtes, puisqu’elles sont le sujet des phrases (au lieu que ce sujet soit des hommes), oblige à une grande variété des verbes. Je prends absolument au hasard et en abrégeant beaucoup :

“Les hyènes marchaient derrière lui, le taureau balançait la tête, tandis que la panthère bombant son dos avançait à pas de velours, etc. Le serpent sifflait, les bêtes puantes bavaient, le sanglier, etc. Pour l’attaque du sanglier il y avait quarante griffons, etc. Des mâtins de Barbarie… étaient destinés à poursuivre les aurochs. La robe noire des épagneuls luisait comme du satin, le jappement des talbots valait celui des bugles chanteurs”, etc.

Et cette variété des verbes gagne les hommes qui dans cette vision continue, homogène, ne sont pas plus que les choses, mais pas moins : “une illusion à décrire”. Ainsi :

“Il aurait voulu courir dans le désert après les autruches, être caché dans les bambous à l’affût des léopards, traverser des forêts pleines de rhinocéros, atteindre au sommet des monts pour viser les aigles et sur les glaçons de la mer combattre les ours blancs. Il se voyait, etc…”

Cet éternel imparfait (on me permettra bien de qualifier d’éternel un passé indéfini, alors que les trois quarts du temps, chez les journalistes, éternel désigne non pas, et avec raison, un amour, mais un foulard ou un parapluie. Avec son éternel foulard, — bien heureux si ce n’est pas avec son foulard légendaire — est une expression “consacrée)” ; donc cet éternel imparfait, composé en partie des paroles des personnages que Flaubert rapporte habituellement en style indirect pour qu’elles se confondent avec le reste (“L’État devait s’emparer de la Bourse. Bien d’autres mesures étaient bonnes encore. Il fallait d’abord passer le niveau sur la tête des riches. Tout était tranquille maintenant. Il fallait que les nourrices et les accoucheuses fussent salariées par l’État. Dix-mille citoyennes avec de bons fusils pouvaient faire trembler l’Hôtel de ville…”, tout cela ne signifie pas que Flaubert pense et affirme cela, mais que Frédéric, la Vatnaz ou Sénécal le disent et que Flaubert a résolu d’user le moins possible des guillemets) ; donc cet imparfait, si nouveau dans la littérature, change entièrement l’aspect des choses et des êtres, comme font une lampe qu’on a déplacée, l’arrivée dans une maison nouvelle, l’ancienne si elle est presque vide et qu’on est en plein déménagement.

C’est ce genre de tristesse, fait de la rupture des habitudes et de l’irréalité du décor, que donne le style de Flaubert, ce style si nouveau quand ce ne serait que par là. Cet imparfait sert à rapporter non seulement, les paroles mais toute la vie des gens. L’Éducation Sentimentale[2] est un long rapport de toute une vie, sans que les personnages prennent pour ainsi dire une part active à l’action. Parfois le parfait interrompt l’imparfait, mais devient alors comme lui quelque chose d’indéfini qui se prolonge : “Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, etc. il eut d’autres amours encore”, et dans ce cas par une sorte de chassé-croisé c’est l’imparfait qui vient préciser un peu : “mais la violence du premier les lui rendait insipides”. Quelquefois même, dans le plan incliné et tout en demi-teinte des imparfaits, le présent de l’indicatif opère un redressement, met un furtif éclairage de plein jour qui distingue des choses qui passent une réalité plus durable :

“Ils habitaient le fond de la Bretagne… C’était une maison basse, avec un jardin montant jusqu’au haut de la colline, d’où l’on découvre la mer.”

La conjonction “et” n’a nullement dans Flaubert l’objet que la grammaire lui assigne. Elle marque une pause dans une mesure rythmique et divise un tableau. En effet partout où on mettrait “et”, Flaubert le supprime. C’est le modèle et la coupe de tant de phrases admirables. “(Et) les Celtes regrettaient trois pierres brutes, sous un ciel pluvieux, dans un golfe rempli d’îlots ; (C’est peut-être semé au lieu de rempli, je cite de mémoire.)

“C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar”. “Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline.”

Certes la variété des prépositions ajoute à la beauté de ces phrases ternaires. Mais dans d’autres d’une coupe différente, jamais de “et”. J’ai déjà cité (pour d’autres raisons) : “Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues”. Mais cet “et” là, le grand rythme de Flaubert ne le comporte pas. En revanche là où personne n’aurait l’idée d’en user, Flaubert l’emploie. C’est comme l’indication qu’une autre partie du tableau commence, que la vague refluante, de nouveau, va se reformer. Tout à fait au hasard d’une mémoire qui a très mal fait ses choix :

“La place du Carrousel avait un aspect tranquille. L’Hôtel de Nantes s’y dressait toujours solitairement ; et les maisons par derrière, le dôme du Louvre en face, la longue galerie de bois, à droite, etc. étaient comme noyés dans la couleur grise de l’air, etc. tandis que, à l’autre bout de la place, etc.

En un mot, chez Flaubert, “et” commence toujours une phrase secondaire et ne termine presque jamais une énumération. (Notons au passage que le “tandis que” de la phrase que je viens de citer ne marque pas, c’est toujours ainsi chez Flaubert, un temps, mais est un de ces artifices assez naïfs qu’emploient tous les grands descriptifs dont la phrase serait trop longue et qui ne veulent pas cependant séparer les parties du tableau. Dans Leconte de Lisle il y aurait à marquer le rôle similaire des “non loin”, des “plus loin”, des “au fond”, des “plus bas”, des “seuls”, etc. La très lente acquisition, je le veux bien, de tant de particularités grammaticales (et la place me manque pour indiquer les plus importantes que tout le monde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le critique de la Nouvelle Revue Française, que Flaubert n’est pas “un écrivain de race”, mais au contraire qu’il en est un. Ces singularités grammaticales traduisant en effet une vision nouvelle, que d’application ne fallait-il pas pour bien fixer cette vision pour la faire passer de l’inconscient dans le conscient, pour l’incorporer enfin aux diverses parties du discours !

Ce qui étonne seulement chez un tel maître c’est la médiocrité de sa correspondance. Généralement les grands écrivains qui ne savent pas écrire (comme les grands peintres qui ne savent pas dessiner) n’ont fait en réalité que renoncer leur “virtuosité”, leur “facilité” innées, afin de créer, pour une vision nouvelle, des expressions qui tâchent peu à peu de s’adapter à elle. Or dans la correspondance où l’obéissance absolue à l’idéal intérieur, obscur, ne les soumet plus, ils redeviennent ce que, moins grands, ils n’auraient cessé d’être. Que de femmes, déplorant les œuvres d’un écrivain de leurs amis, ajoutent: “Et si vous saviez quels ravissants billets il écrit quand il se laisse aller ! Ses lettres sont infiniment supérieures à ses livres.” En effet c’est un jeu d’enfant de montrer de l’éloquence, du brillant, de l’esprit, de la décision dans le trait, pour qui d’habitude manque de tout cela seulement parce qu’il doit se modeler sur une réalité tyrannique à laquelle il ne lui est pas permis de changer quoi que ce soit. Cette hausse brusque et apparente que subit le talent d’un écrivain dès qu’il improvise (ou d’un peintre qui “dessine comme Ingres” sur l’album d’une dame laquelle ne comprend pas ses tableaux) cette hausse devrait être sensible dans la Correspondance de Flaubert. Or c’est plutôt un baisse qu’on enregistre.

Cette anomalie se complique de ceci que tout grand artiste qui volontairement laisse la réalité s’épanouir dans ses livres se prive de laisser paraître en eux une intelligence, un jugement critique qu’il tient pour inférieurs à son génie. Mais tout cela qui n’est pas dans son œuvre, déborde dans sa conversation, dans ses lettres. Celles de Flaubert n’en font rien paraître. Il nous est impossible d’y reconnaître, avec M. Thibaudet, les “idées d’un cerveau de premier ordre,” et cette fois ce n’est pas par l’article de M. Thibaudet, c’est par la Correspondance de Flaubert que nous sommes déconcertés. Mais enfin puisque nous sommes avertis du génie de Flaubert seulement par la beauté de son style et les singularités immuables d’une syntaxe déformante, notons encore une de ces singularités : par exemple un adverbe finissant non seulement une phrase, une période, mais un livre. (Dernière phrase d’Hérodias : “Comme elle était très lourde (la tête de Saint Jean), ils la portaient alternativement.”)

Chez lui comme chez Leconte de Lisle, on sent le besoin de la solidité, fût-elle un peu massive, par réaction contre une littérature sinon creuse, du moins très légère, dans laquelle trop d’interstices, de vides, s’insinuaient. D’ailleurs les adverbes, locutions adverbiales, etc. sont toujours placés dans Flaubert de la façon à la fois la plus laide, la plus inattendue, la plus lourde, comme pour maçonner ces phrases compactes, boucher les moindres trous. M. Homais dit : “Vos chevaux, peut-être, sont fougueux”. Hussonnet : “Il serait temps, peut-être, d’aller instruire les populations.” “Paris, bientôt, serait été.” Les “après tout”, les “cependant”, les “du moins” sont toujours placés ailleurs qu’où ils l’eussent été par quelqu’un d’autre que Flaubert, en parlant ou en écrivant. “Une lampe en forme de colombe brûlait dessus continuellement.”

Pour la même raison, Flaubert ne craint pas la lourdeur de certains verbes, de certaines expressions un peu vulgaires (en contraste avec la variété de verbes que nous citions plus haut, le verbe avoir, si solide, est employé constamment, là où un écrivain de second ordre chercherait des nuances plus fines : “Les maisons avaient des jardins en pente.” “Les quatre tours avaient des toits pointus.”). C’est le fait de tous les grands inventeurs en art, au moins au xixme siècle, que tandis que des esthètes montraient leur filiation avec le passé, le public les trouva vulgaires. On dira tant qu’on voudra que Manet, Renoir, qu’on enterre demain, Flaubert, furent non pas des initiateurs, mais la dernière descendance de Vélasquez et de Goya, de Boucher et de Fragonard, voire de Rubens et même de la Grèce antique, de Bossuet et de Voltaire, leurs contemporains les trouvèrent un peu communs ; et, malgré tout, nous nous doutons parfois un peu de ce qu’ils entendaient par ce mot “commun”. Quand Flaubert dit : “Une telle confusion d’images l’étourdissait, bien qu’il y trouvât du charme, pourtant” ; quand Frédéric Moreau, qu’il soit avec la Maréchale ou avec Madame Arnoux, “se met à leur dire des tendresses”, nous ne pouvons penser que ce “pourtant” ait de la grâce, ni ce “se mettre à dire des tendresses” de la distinction. Mais nous les aimons ces lourds matériaux que la phrase de Flaubert soulève et laisse retomber avec le bruit intermittent d’un excavateur. Car si, comme on l’a écrit, la lampe nocturne de Flaubert faisait aux mariniers l’effet d’un phare, on peut dire aussi que les phrases lancées par son “gueuloir” avaient le rythme régulier de ces machines qui servent à faire les déblais.

Heureux ceux qui sentent ce rythme obsesseur ; mais ceux qui ne peuvent s’en débarrasser, qui, quelque sujet qu’ils traitent, soumis aux coupes du maître, font invariablement “du Flaubert”, ressemblent à ces malheureux des légendes allemandes qui sont condamnés à vivre pour toujours attachés au battant d’une cloche. Aussi, pour ce qui concerne l’intoxication Flaubertienne, je ne saurais trop recommander aux écrivains la vertu purgative, exorcisante, du pastiche. Quand on vient de finir un livre, non seulement on voudrait continuer à vivre avec ses personnages, avec Madame de Beauséant, avec Frédéric Moreau, mais encore notre voix intérieure qui a été disciplinée pendant toute la durée de la lecture à suivre le rythme d’un Balzac, d’un Flaubert, voudrait continuer à parler comme eux. Il faut la laisser faire un moment, laisser la pédale prolonger le son, c’est-à-dire faire un pastiche volontaire, pour pouvoir après cela, redevenir original, ne pas faire toute sa vie du pastiche involontaire.

Le pastiche volontaire c’est de façon toute spontanée qu’on le fait ; on pense bien que quand j’ai écrit jadis un pastiche, détestable d’ailleurs, de Flaubert, je ne m’étais pas demandé si le chant que j’entendais en moi tenait à la répétition des imparfaits ou des participes présents. Sans cela je n’aurais jamais pu le transcrire. C’est un travail inverse que j’ai accompli aujourd’hui en cherchant à noter à la hâte ces quelques particularités du style de Flaubert. Notre esprit n’est jamais satisfait s’il n’a pu donner une claire analyse de ce qu’il avait d’abord inconsciemment produit, ou une recréation vivante de ce qu’il avait d’abord patiemment analysé. Je ne me lasserais pas de faire remarquer les mérites, aujourd’hui si contestés de Flaubert.

L’un de ceux qui me touchent le plus parce que j’y retrouve l’aboutissement des modestes recherches que j’ai faites, est qu’il sait donner avec maîtrise l’impression du Temps. À mon avis la chose la plus belle de l’Éducation Sentimentale, ce n’est pas une phrase, mais un blanc. Flaubert vient de décrire, de rapporter pendant de longues pages, les actions les plus menues de Frédéric Moreau. Frédéric voit un agent marcher avec son épée sur un insurgé qui tombe mort. “Et Frédéric, béant, reconnut Sénécal !” Ici un “blanc”, un énorme “blanc” et, sans l’ombre d’une transition, soudain la mesure du temps devenant au lieu de quarts d’heure, des années, des décades (je reprends les derniers mots que j’ai cités pour montrer cet extraordinaire changement de vitesse, sans préparation) :

“Et Frédéric, béant, reconnut Sénécal.

Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, etc. Il revint.

Il fréquenta le monde, etc.

Vers la fin de l’année 1867, etc.”

Sans doute, dans Balzac, nous avons bien souvent : “En 1817 les Séchard étaient, etc.”. Mais chez lui ces changements de temps ont un caractère actif ou documentaire. Flaubert le premier, les débarrasse du parasitisme des anecdotes et des scories de l’histoire. Le premier, il les met en musique.

Si j’écris tout cela pour la défense (au sens où Joachim du Bellay l’entend) de Flaubert, que je n’aime pas beaucoup, si je me sens si privé de ne pas écrire sur bien d’autres que je préfère, c’est que j’ai l’impression que nous ne savons plus lire[3]. M. Daniel Halévy a écrit dernièrement dans les Débats un très bel article sur le centenaire de Sainte-Beuve. Mais, à mon avis bien mal inspiré ce jour-là, n’a-t-il pas eu l’idée de citer Sainte-Beuve comme un des grands guides que nous avons perdus. (N’ayant ni livres, ni journaux sous la main au moment où j’improvise en “dernière heure” mon étude, je ne réponds pas de l’expression exacte qu’a employée Halévy, mais c’était le sens.) Or je me suis permis plus qu’aucun de véritables débauches avec la délicieuse mauvaise musique qu’est le langage parlé, perlé, de Sainte-Beuve, mais quelqu’un a-t-il jamais manqué autant que lui à son office de guide ?

La plus grande partie de ses Lundis sont consacrés à des auteurs de quatrième ordre, et quand il a à parler d’un de tout premier, d’un Flaubert ou d’un Baudelaire, il rachète immédiatement les brefs éloges qu’il leur accorde en laissant entendre qu’il s’agit d’un article de complaisance, l’auteur étant de ses amis personnels. C’est uniquement comme d’amis personnels qu’il parle des Goncourt, qu’on peut goûter plus ou moins, mais qui sont en tous cas infiniment supérieurs aux objets habituels de l’admiration de Sainte-Beuve. Gérard de Nerval qui est assurément un des trois ou quatre plus grands écrivains du xixe siècle, est dédaigneusement traité de gentil Nerval, à propos d’une traduction de Goethe. Mais qu’il ait écrit des œuvres personnelles semble avoir échappé à Sainte-Beuve.

Quant à Stendhal romancier, au Stendhal de La Chartreuse, notre “guide” en sourit et il voit là les funestes effets d’une espèce d’entreprise (vouée à l’insuccès) pour ériger Stendhal en romancier, à peu près comme la célébrité de certains peintres semble due à une spéculation de marchands de tableaux. Il est vrai que Balzac, du vivant même de Stendhal, avait salué son génie, mais c’était moyennant une rémunération. Encore l’auteur lui-même trouva-t-il (selon Sainte-Beuve, interprète inexact d’une lettre que ce n’est pas le lieu de commenter ici) qu’il en avait plus que pour son argent. Bref, je me chargerais, si je n’avais pas des choses moins importantes à faire, de “brosser”, comme eût dit M. Cuvillier Fleury, d’après Sainte-Beuve, un “Tableau de la Littérature Française au xixe siècle” à une certaine échelle, et où pas un grand nom ne figurerait, où seraient promus grands écrivains des gens dont tout le monde a oublié qu’ils écrivirent. Sans doute, il est permis de se tromper et la valeur objective de nos jugements artistiques n’a pas grande importance.

Flaubert a cruellement méconnu Stendhal, qui lui-même trouvait affreuses les plus belles églises romanes et se moquait de Balzac. Mais l’erreur est plus grave chez Sainte-Beuve, parce qu’il ne cesse de répéter qu’il est facile de porter un jugement juste sur Virgile ou La Bruyère, sur des auteurs depuis longtemps reconnus et classés, mais que le difficile, la fonction propre du critique, ce qui lui vaut vraiment son nom de critique, c’est de mettre à leur rang les auteurs contemporains. Lui-même, il faut l’avouer, ne l’a jamais fait une seule fois et c’est ce qui suffit pour qu’on lui refuse le titre de guide. Peut-être le même article de M. Halévy — article remarquable d’ailleurs — me permettrait-il, si je l’avais sous les yeux, de montrer que ce n’est pas seulement la prose que nous ne savons plus lire, mais les vers. L’auteur retient deux vers de Sainte-Beuve. L’un est plutôt un vers de M. André Rivoire que de Sainte-Beuve. Le second :

Sorrente m’a rendu mon doux rêve infini

est affreux si on le grasseye et ridicule si on roule les r. En général, la répétition voulue d’une voyelle ou d’une consonne peut donner de grands effets (Racine : Iphigénie, Phèdre). Il y a une labiale qui répétée six fois dans un vers de Hugo donne cette impression de légèreté aérienne que le poète veut produire :

Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.

Hugo, lui, a su se servir même de la répétition des r qui est au contraire peu harmonieuse en français. Il s’en est servi avec bonheur, mais dans des conditions assez différentes. En tous cas, et quoi qu’il en soit des vers, nous ne savons plus lire la prose ; dans l’article sur le style de Flaubert, M. Thibaudet, lecteur si docte et si avisé, cite une phrase de Chateaubriand. Il n’avait que l’embarras du choix. Combien sont nombreuses celles sur quoi il y a à s’extasier ! M. Thibaudet (voulant, il est vrai, montrer que l’usage de l’anacoluthe allège le style) cite une phrase du moins beau Chateaubriand, du Chateaubriand rien qu’éloquent, et sur le peu d’intérêt de laquelle mon distingué confrère aurait pu être averti par le plaisir même que M. Guizot avait à la déclamer. En règle générale, tout ce qui dans Chateaubriand continue ou présage l’éloquence politique du xviiime et du xixme siècle n’est pas du vrai Chateaubriand. Et nous devons mettre quelque scrupule, quelque conscience, dans notre appréciation des diverses œuvres d’un grand écrivain. Quand Musset, année par année, branche par branche, se hausse jusqu’aux Nuits, et Molière jusqu’au Misanthrope, n’y a-t-il pas quelque cruauté à préférer aux premières :

À Saint Biaise, à la Zuecca

Nous étions, nous étions bien aise,

au second les Fourberies de Scapin ? D’ailleurs nous n’avons qu’à lire les maîtres, Flaubert comme les autres, avec plus de simplicité. Nous serons étonnés de voir comme ils sont toujours vivants, près de nous, nous offrant mille exemples réussis de l’effort que nous avons nous-mêmes manqué. Flaubert choisit Me Senard pour le défendre, il aurait pu invoquer le témoignage éclatant et désintéressé de tous les grands morts. Je puis, pour finir, citer de cette survie protectrice des grands écrivains un exemple qui m’est tout personnel. Dans Du côté de chez Swann, certaines personnes, mêmes très lettrées, méconnaissant la composition rigoureuse bien que voilée, (et peut-être plus difficilement discernable parce qu’elle était à large ouverture de compas et que le morceau symétrique d’un premier morceau, la cause et l’effet, se trouvaient à un grand intervalle l’un de l’autre) crurent que mon roman était une sorte de recueil de souvenirs, s’enchaînant selon les lois fortuites de l’association des idées. Elles citèrent à l’appui de cette contre-vérité, des pages où quelques miettes de “madeleine”, trempées dans une infusion, me rappellent (ou du moins rappellent au narrateur qui dit “je” et qui n’est pas toujours moi) tout un temps de ma vie, oublié dans la première partie de l’ouvrage.

Or, sans parler en ce moment de la valeur que je trouve à ces ressouvenirs inconscients sur lequels j’asseois, dans le dernier volume — non encore publié — de mon œuvre, toute ma théorie de l’art, et pour m’en tenir au point de vue de la composition, j’avais simplement pour passer d’un plan à un autre plan, usé non d’un fait, mais de ce que j’avais trouvé plus pur, plus précieux comme jointure, un phénomène de mémoire. Ouvrez les Mémoires d’Outre-Tombe ou les Filles du Feu de Gérard de Nerval. Vous verrez que les deux grands écrivains qu’on se plaît — le second surtout — à appauvrir et à dessécher par une interprétation purement formelle, connurent parfaitement ce procédé de brusque transition. Quand Chateaubriand est — si je me souviens bien — à Montboissier, il entend tout à coup chanter une grive. Et ce chant qu’il écoutait si souvent dans sa jeunesse, le fait tout aussitôt revenir à Combourg, l’incite à changer, et à faire changer le lecteur avec lui, de temps et de province. De même la première partie de Sylvie se passe devant une scène et décrit l’amour de Gérard de Nerval pour une comédienne. Tout à coup ses yeux tombent sur une annonce : “Demain les archers de Loisy, etc.” Ces mots évoquent un souvenir, ou plutôt deux amours d’enfance : aussitôt le lieu de la nouvelle est déplacé.

Ce phénomène de mémoire a servi de transition à Nerval, à ce grand génie dont presque toutes les œuvres pourraient avoir pour titre celui que j’avais donné d’abord à une des miennes : Les Intermittences du Cœur. Elles avaient un autre caractère chez lui, dira-t-on, dû surtout au fait qu’il était fou. Mais, du point de vue de la critique littéraire, on ne peut proprement appeler folie un état qui laisse subsister la perception juste (bien plus qui aiguise et aiguille le sens de la découverte) des rapports les plus importants entre les images, entre les idées. Cette folie n’est presque que le moment où les habituelles rêveries de Gérard de Nerval deviennent ineffables. Sa folie est alors comme un prolongement de son œuvre ; il s’en évade bientôt pour recommencer à écrire. Et la folie, aboutissant de l’œuvre précédente, devient point de départ et matière même de l’œuvre qui suit. Le poète n’a pas plus honte de l’accès terminé que nous ne rougissons chaque jour d’avoir dormi, que peut-être, un jour, nous ne serons confus d’avoir passé un instant par la mort. Et il s’essaye à classer et à décrire des rêves alternés. Nous voilà bien loin du style de Madame Bovary et de l’Éducation Sentimentale. En raison de la hâte avec laquelle j’écris ces pages, le lecteur excusera les fautes du mien ».

Marcel Proust

in La Nouvelle Revue Française No 76, 1er janvier 1920 (repris dans le recueil Pastiches et mélanges), publié en réponse à un article dans la même revue d’Albert Thibaudet (lire ici le dossier de leur échange)


  1. Je sais bien que Descartes avait commencé avec son “bon sens” qui n’est pas autre chose que les principes rationnels. On apprenait cela autrefois en classe. Comment M. Reinach qui, différent au moins en cela des Émigrés, a tout appris et n’a rien oublié, ne le sait-il pas et peut-il croire que Descartes a fait preuve d’une “ironie délicieuse”, en disant que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée. Cela signifie dans Descartes que l’homme le plus bête use malgré soi du principe de causalité, etc. Mais le XVIIme siècle français avait une manière très simple de dire les choses profondes. Quand j’essaye dans mes romans de me mettre à son école, des philosophes me reprochent d’employer dans le sens courant le mot intelligence, etc.
  2. L’Éducation Sentimentale à laquelle, de par la volonté de Flaubert certainement, on pourrait souvent appliquer cette phrase de la quatrième page du livre lui-même : “Et l’ennui vaguement répandu semblait rendre l’aspect des personnages plus insignifiant encore.”
  3. Les exceptions se rencontrent quelquefois dans de grands livres systématiques, où on n’attendait pas de critique littéraire. Une nouvelle critique littéraire découle de l’Heredo et du Monde des Images, ces livres admirables et si grands de conséquence de M. Léon Daudet, comme une nouvelle physique, une nouvelle médecine, de la philosophie cartésienne. Sans doute les vues profondes de M. Léon Daudet sur Molière, sur Hugo, sur Baudelaire, etc. sont plus belles encore si on les rattache par les lois de la gravitation à ces sphères que sont les Images, mais en elles-mêmes et détachées du système elles prouvent la vivacité et la profondeur du goût littéraire.

(« Victor Prouvé, reliure de Salammbô, 1893, Nancy, Musée de l’École de Nancy ; « Marcel Proust », « Flaubert », Sainte-Beuve », « Balzac », « Stendhal », « Gérard de Nerval » photos Nadar et D.R.)

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commentaires

935 Réponses pour À propos du « style » de Flaubert

christiane dit: à

@Soleil vert,
Oui, « le style n’est pas tout ».
Balzac, est bien le témoin de la montée de la bourgeoisie du XIXe siècle, celle des affaires.(César Birotteau, le baron de Nucingen…) mais il ne dédaigne pas l’univers du fantastique (La peau de chagrin).
Flaubert (pour revenir à lui) a observé d’une façon pénétrante la vie de la bourgeoisie de province (en témoigne ses nombreuses lettres et son journal) car il est soucieux du détail juste et mène de nombreuses recherches avant de se lancer dans l’écriture de ses romans.
P-M. De Biasi écrit qu’une « masse considérable de notes autographes, de manuscrits de rédaction, de Carnets témoigne » de ce goût « de prendre des notes, d’accumuler des dossiers d’informations sur les sujets les plus divers ».
On retrouve trace de ces recherches dans Madame Bovary mais aussi dans l’Éducation sentimentale (une vraie fresque historique derrière le personnage de de Frédéric Moreau.). Ne décrit-il pas dans ses lettres adressées à George Sand les émeutes parisiennes presque en chroniqueur ? Même s’il vivait reclus en Normandie dans sa maison de Croisset, il voyageait et se rendait souvent à Paris où il possédait un appartement (boulevard du Temple puis rue Murillo).
Je suis sensible à l’imperfection de ses personnages, pas des héros ! parfois émouvants comme ce personnage humble de la vieille servante (dans Mme Bovary) à qui on remet une médaille pour « ses cinquante-quatre ans de service », et Félicité…
Flaubert n’a pas été tendre avec la bourgeoisie à laquelle il lie la bêtise et la médiocrité et il connaît bien mal le peuple et la classe ouvrière. C’est un bourgeois misanthrope et malade qui réagit en bourgeois, aveuglé peut-être par l’excès d’une théorie littéraire : l’impersonnalité de l’auteur.

« Et pourquoi ignorer Zola ? »
Effectivement. Écrivain proche des ouvriers. (Germinal et la mine de Charbon – Gervaise et Coupeau et la misère du monde ouvrier dans L’Assomoir). Zola veut représenter ce peuple misérable.

JiCé..... dit: à

Ed est splendide et j’en suis amoureux fou. Nous sommes entre nous : ne le dites à personne, je ne veux pas d’ennui avec ma belle famille sicilienne.

de nota dit: à

Virginie Despentes démissionne de l’académie Goncourt

Ed dit: à

Oh put…

JiCé..... dit: à

Soyons sérieux, nous sommes en 2020…

Qui a besoin de l’avis de l’Académie Congourt de nos jours ? Ah, oui, les acheteurs de livres pour faire des cadeaux à la vieille belle-mère impossible, ils seront revendus aussitôt, les éditeurs évidemment, le Drouant càd La Cantine des Gardiens de la Révolution Littéraire !

On s’en tape du Goncourt ! et on ne rit pas au fond de l’amphi !!!

D. dit: à

Bon il y a deux places libres à l’Academie Goncourt, c’est ça ?
Dont au moins une femme ?
Ben euh… Clopine ?!

JiCé..... dit: à

Clopine ?
L’auteur du best-seller traduit en 52 langues :
« Visiter un Musée pour les Nuls » ?….

D. dit: à

À la question posée « Cinq ans après Charlie Hebdo, la France est-elle suffisamment ferme contre le terrorisme islamiste ? « , 90 % de sondés ont aujourd’hui répondu : NON.

D. dit: à

Une spécialiste de Proust y a forcément sa place à mon humble avis.

Marie Sasseur dit: à

Je suis triste mais je pars, sur un air de Sardou.

Ça veut dire que:

1/ que les autres jurés, écrivains, qui ont encore une « oeuvre à terminer », eh bien, sont pas vraiment dans l’urgence.
2/ que par commodité il vaut mieux choisir des parisiens, car à l’académie Goncourt, la conf’ call’ depuis Barcelone, ça marche pas.

De qui s’mooc-t-on, rappel de cette satire des moocs, pastiche de Bouvard et Pecuchet ( Et Al a le lien) , alors que Flaubert et la science, c’est chimie, chimie, chimie.

http://www.item.ens.fr/articles-en-ligne/lepisode-de-la-chimie-dans-bouvard-et-pecuchet-de-flaubert-o/

Ed dit: à

« Bon il y a deux places libres à l’Academie Goncourt, c’est ça ?
Dont au moins une femme ? »

On peut remplacer une blonde lorraine qui aime le rock par une autre blonde lorraine qui aime le rock.
(en toute modestie bien sûr)

Jazzi dit: à

« blonde lorraine qui aime le rock »

Jeanne d’Arc !

JiCé..... dit: à

Ed,
vous êtes trop jeune ! Une « Académie » c’est une autre façon d’appeler l’EHPAD littéraire que c’est devenu ….

Ed dit: à

Jazzi,

Je crois qu’elle était brune.

JC
VD avait moins de 50 ans et les autres aussi quand ils sont arrivés.

Marie Sasseur dit: à

N’oubliez pas jeudi, d’aller à la librairie, il y a un juré qui a trouvé le temps, lui, de se concentrer.

Jazzi dit: à

« Je crois qu’elle était brune »

Oui, Ed, c’est ainsi qu’on la représente habituellement. Mais en fait on en sait rien. On ne possède aucun portrait de la Pucelle. Et l’on est pas sûr non plus de sa date de naissance. Jeanne est un mystère…

JiCé..... dit: à

Ces « Académies » goncourt, française, etc, etc, sont de même nature que la Légion d’Honneur : des merdes de l’ancien temps.

Jazzi dit: à

Christine Angot à l’Académie Goncourt, voilà ce qui serait décoiffant ! Amélie Nothomb, ce serait plus convenu…

Marie Sasseur dit: à

Le playmobil, 58 ans, et toutes ses dents…….

Marie Sasseur dit: à

« Elle ne s’occupera plus de nous.
Fâcherie à long terme. Traîtresse. »
Elle est marteau pour de vrai, ou elle fait semblant?

rose dit: à

l’homosexualité ayant cessé d’être illégale en Grande-Bretagne en 1967. «Alan Turing mérite que l’on se souvienne de lui pour sa contribution mythique, mi raisin.
2013 – 1967 = 46 ans.
Eh bien, la reine est sacrément dure au pardon.

rose dit: à

Angot à Ben Mazué dans ONPC
« Vous vous adressez à.moi toute seule qui vous écoute chez moi, ou à vous-même et votre amoureuse ?

Faut sortir le soir MS.

Ed dit: à

Sa lettre est très belle et sincère. Bon ben ca demandait plus de temps que prévu et c’est dommage que cette personnalité si atypique s’en aille. Il faut en trouver une autre à la hauteur.

rose dit: à

Une autre a tué sa mère il y a peu. Vous faites un concours ?

Jazzi dit: à

« la reine est sacrément dure au pardon. »

Quel pardon, les Anglais sont tous pédés, dixit Edith Cresson, rose !
L’église a fait plus fort avec Jeanne d’Arc, condamnée à être brûlée vive par l’église universelle, elle fut canonisée cinq siècles plus tard !

Marie Sasseur dit: à

Plus conne que la sdmr, tu meurs .

Jazzi dit: à

Promettez-moi, rose, que vous assassinerez pas Marie Sasseur, même si elle le mérite !

Marie Sasseur dit: à

smdr, pour la clique .

Marie Sasseur dit: à

Ah, ça calme!

rose dit: à

Jazzi

Je n’assassinerais que les gens que j’m bcp. Ou aime tout court. Haut et court.

Jazzi dit: à

@rose

« Pourtant chaque homme tue l’être qu’il aime,
– Que tous entendent ces paroles !
Certains le fond avec un regard dur,
D’autres avec un mot flatteur ;
Le lâche, lui, tue avec un baiser,
Et le brave avec une épée ! »
(Oscar Wilde)

rose dit: à

Nota bene : plus banal que plossus, plus ordinaire et plus dans l’entresoi, y a pas.

Plus classique, plus dépassé et plus d’un autre temps que Brighelli, resté figé au patriarcat, ya pas non plus.

Rétrécissement bienvenu.
Ça ne me fait pas trop de peine pour eux. Dépassés, z’ont pas pris le virage.
Se jeter sur Jablonka.

rose dit: à

Non jazzi, c’est derrière tout ça : aimer, c’est être prisonnier, dépendant, jaloux, c’est bouffer l’autre en morceaux dans le frigo., etc. =has been.

Soleil vert dit: à

Curieusement, quand on aborde les nouvelles – les short stories comme disent les anglo-saxons – les allégeances ou admirations des auteurs de tous genres convergent : Maupassant est une référence internationale comme Poe, Borges, Henry James 1…

laura delair dit: à

ta gueule raclure de jicé….., qu’aurait dit boudegros de son vivant

Soleil vert dit: à

Le Wikipédia de Turing : Dans œuvres de fiction – Littérature, il faut ajouter:

Le Problème de Turing de Harry HARRISON & Marvin MINSKY

rose dit: à

>B

Sous un autre fil. Lequel ?

rose dit: à

Sasseur

Lorsqu’un ou une bloggeur vous demande de respecter son pseudo. vous le respectez.
Faut pas avoir fait Saint Cyr.

closer dit: à

DHH, j’ai suivi votre conseil…Le moins que l’on puisse dire est que les sources sérieuses sont rares, voire inexistantes. La seule incrimination explicite de Mgr Maillet est un article d’un dictionnaire de l’homosexualité publié chez un éditeur inconnu qui ne donne aucune source. Si De Gaulle l’avait réellement protégé, il est peu vraisemblable que les innombrables anti-gaulliste et anti-cléricaux qui peuplaient et peuplent encore (pour les seconds puisque maintenant tout le monde est gaulliste) notre intelligentsia française n’en aient pas fait une affaire énorme.

Marie Sasseur dit: à

Non, il ne faut pas avoir fait St Cyr, justement….Mais vos partouzes , vous pourriez les réserver en mp.

closer dit: à

Je suppose que tu as trouvé le bouquin de Colette Beaune, JB?

« Colette Beaune est si méticuleuse qu’elle donne parfois l’impression d’user d’une masse de science pour écraser des billevesées. Mais, ce faisant, elle donne une belle leçon de méthode et conduit le lecteur, avec aisance, dans l’historiographie de Jeanne d’Arc et le monde de la guerre de Cent Ans, en montrant par exemple comment Jeanne s’inscrit dans une série de prophétesses, promptes à émerger et à être entendues en ces temps de guerre et de crises.
Le chercheur ne sait pas tout, loin de là. Colette Beaune le rappelle souvent à propos de Jeanne. Mais il sait démonter les récits fantasmatiques qui ne s’ancrent ni dans la connaissance d’une période ni dans les sources qu’elle a produites, a fortiori lorsqu’il s’agit de Jeanne d’Arc, « la femme la mieux documentée de toute l’époque médiévale ». Un ouvrage salutaire. » (Le Monde)

rose dit: à

Pour Giordano Bruno

Vous pensiez que j’exagérais ?
Tout d’abord, la Non-Maison est la pire antinomie pour un titre que l’on puisse inventer.

Cf. Voltaire in Candide ou l’optimiste. For exemple chapitre 4 Histoire de Cunégonde.

Secondement, chez moi cela a pris dix huit mois, de préparation, puis autant d’exécution : donc trois ans, au terme desquels ont été enlevés de la circulation tous les poteaux électriques, et le résultat est un bonheur, presque parfait.
Parce qu’il en reste un de deux tonnes et de dix huit mètres de haut.

Et l’on peut être nostalgique des poteaux électriques ?

https://agenda-pointcontemporain.com/bernard-plossu-les-poteaux-electriques-la-non-maison-aix-en-provence/

Mais cela fait des années que je pense cela de Bernard Plossu. Sans s en finale. Vu il y a peu son expo. photos au musée Gassendi de Digne les Bains, où personne n’a honte après le passé glorieux de l’évêque (archi) extraordinaire qui a donné les chandeliers à Jean Valjean.

rose dit: à

Jazzi

Suite à ta question posée, style remue-méninges, je n’aime suffisamment personne pour avoir envie de l’assassiner. Quelle tristesse le grand âge !

closer dit: à

Il est significatif de l’omerta dont bénéficie le cire-pompes Busnel par rapport à Pivot, que Ed ne savait même pas qu’il avait accueilli Matzneff le 26/02/2015!

Il paraît, qu’étrangement, la video de cette Grande Librairie est impossible à ouvrir sur le site (je n’ai pas vérifié).

et alii dit: à

Lorsqu’un ou une bloggeur vous demande de respecter son pseudo. vous le respectez.
Faut pas avoir fait Saint Cyr.
il est temps de le rappeler!merci(mais qu’entendez-vous par respecter, comme dit une gén »ration qu’on pourrait appeler la génération respect!
https://fr.toluna.com/opinions/911253/J-ai-un-probl%C3%A8me…le-manque-de-politesse-chez-les-jeunes

et alii dit: à

The Respect Generation. Should We Give Generation Y What They Deserve?
Gen Y is a driven generation: high rates of entrepreneurs, the most educated and super-connected. We’re a generation that if we don’t know how to do something, we’ll find a way to learn it. This is in stark contrast to our predecessors.

et alii dit: à

génération respect:voyez:Conrad Liveris is a Community Advocate and Operations Analyst, he focuses on intergenerational issues in marketing and HR, including gender equity.

rose dit: à

il est temps de le rappeler!merci(mais qu’entendez-vous par respecter, comme dit une gén »ration qu’on pourrait appeler la génération respect!

et alii, je parle à marie sasseur.

Jazzi dit: à

« Je suppose que tu as trouvé le bouquin de Colette Beaune »

J’ai commencé par elle, closer. Plus complète que Régine Pernoud, qui demeure tout de même incontournable. J’avais déjà lu Michelet aussi et pratiquement vus tous les films… Mais là, je me suis constitué une bibliothèque johannique impressionnante !

Marie Sasseur dit: à

Bien répondu, Et Al.

Chaloux dit: à

Despentes, cette déesse qu’on n’entend jamais dire une connerie, s’en va poliment.
Dès que l’académie Goncourt sera reconstituée, on pourra dire, plagiant Piron : en voila 10 qui ont de l’esprit comme un seul,- et encore, assez borné.

christiane dit: à

Une lettre que George Sand adressa à Gustave Flaubert le 8 décembre 1874 de Nohant.

« Pauvre cher ami,

Je t’aime d’autant plus que tu deviens plus malheureux. Comme tu te tourmentes et comme tu t’affectes de la vie ! car tout ce dont tu te plains, c’est la vie. Elle n’a jamais été meilleure pour personne et dans aucun temps. On la sent plus ou moins, et plus on est en avant de l’époque où l’on vit, plus on souffre. Nous passons comme des ombres sur un fond de nuages que le soleil perce à peine et rarement, et nous crions sans cesse après ce soleil qui n’en peut mais, c’est à nous de déblayer nos nuages.

Tu aimes trop la littérature, elle te tuera et tu ne tueras pas la bêtise humaine. Pauvre chère bêtise, que je ne hais pas, moi, et que je regarde avec des yeux maternels. Car c’est une enfance et toute enfance est sacrée. Quelle haine tu lui as vouée, quelle guerre tu lui fais ! Tu as trop de savoir et d’intelligence, mon Cruchard, tu oublies qu’il y a quelque chose au-dessus de l’art, à savoir la sagesse, dont l’art, à son apogée, n’est jamais que l’expression. La sagesse comprend tout, le beau, le vrai, le bien, l’enthousiasme par conséquent. Elle nous apprend à voir hors de nous quelque chose de plus élevé que ce qui est en nous, et à nous l’assimiler peu à peu par la contemplation et l’admiration.

Mais je ne réussirai pas à te changer. je ne réussirai même pas à te faire comprendre comment j’envisage et saisis le bonheur, c’est-à-dire l’acceptation de la vie, quel qu’elle soit ! Il y a une personne qui pourrait te modifier et te sauver, c’est le père Hugo, car il a un côté par lequel il est grand philosophe, tout en étant le grand artiste qu’il te faut et que je ne suis pas. il faut le voir souvent. Je crois qu’il te calmera. Moi je n’ai plus assez d’orage en moi pour que tu me comprennes. Lui, je crois qu’il a gardé son foudre et qu’il a tout de même acquis la douceur et la mansuétude de la vieillesse.

Vois-le, vois-le souvent et conte-lui tes peines qui sont grosses, je le vois bien, et qui tournent trop au spleen. Tu penses trop aux morts, tu les crois trop arrivés au repos. Ils n’en ont point. Ils sont comme nous, ils cherchent. Ils travaillent à chercher.

Tout mon monde va bien et t’embrasse. Moi, je ne guéris pas, mais j’espère, guérie ou non, marcher encore pour élever mes petites-filles, et pour t’aimer, tant qu’il me restera un souffle.

G.Sand »

Jazzi dit: à

Quelle bonne femme la George Sand !
Sensible, intelligente, pragmatique et philosophe :
« le bonheur, c’est-à-dire l’acceptation de la vie, quel qu’elle soit ! »

Janssen J-J dit: à

quel qu’elle soit ! »

elle l’a écrit ainsi, jzman ?

oui, de grandes dames, george et virginie …

christiane dit: à

Non, elle a écrit : « quelle qu’elle soit ». Mille excuses !

et alii dit: à

JE VOULAIS JUSTE RAPPELER QU’avital Ronell qui avait débattu avec J.Butler autour d’un film par elles conçu avec Aretha FRANKLIN en musique, a non seulement écrit sur Bovary mais a eu plus récemment une affaire évoquée sur la RDL déjà,alors qu’elle sortait son livre sur « la plainte »
https://www.nouvelobs.com/nos-inclinaisons-dangereuses/20190714.OBS15900/avital-ronell-se-plaindre-c-est-s-insurger-contre-le-monde.html#xtor=EPR-2-%5BObsActu17h%5D-20190714
https://www.liberation.fr/debats/2018/08/28/harcelement-avital-ronell-et-la-question-du-langage_1675044
bonsoir

Marie Sasseur dit: à

Je n’ai absolument rien lu de Despentes. Pas de raison que je change d’avis. Mais il me semble qu’elle est devenue LGBT, justement après avoir subi des violences masculines ?
En tout cas Barcelone, super destination pour la libération des mœurs. gpa, pma, tout çaaa.
Moi j’y suis allée pour Gaudi, et les tortillas sur les ramblas, et puis plein d’autres choses encore. Vous me direz, chacun ses tripes.

D. dit: à

Vous ne pensez pas ce que vous écrivez, Chaloux.

Marie Sasseur dit: à

La tortilla de patata, c’est quand même un must . Je me souviens d’un cuistot espagnol, qui cuisinait sur la ligne 7 du métro, pas terminée, je vous dis que ça.

Chaloux dit: à

Vous ne pensez pas ce que vous m’écrivez, D.

closer dit: à

JB: « la chair est triste hélas, et j’ai vu tous les films! »

rose dit: à

Les miennes, à la mode de quand.

rose, enragée, comme la vache qu’elle a bouffée.

Jean Luc Parant 1944
Bernard Plossu 1945
Jean Marie Gleize 1946

il m’en manque un, pour le quarto gagnant.
Que quand tu te les farcis, t’as plus qu’une idée en tête, muter LGBT à Barcelone.

Si Despentes va à Barcelone pour faire un môme à sa meuf ou vice à versailles, je la raye ad vitam aeternam de mes lectures. Si elle s’imagine qu’on va tout supporter d’un auteur, y compris qu’il nous plaque pour aller vivre ailleurs, des coings.

Chaloux dit: à

Piron a écrit « ils sont là quarante etc… »

Disons surtout que dans une période aussi médiocre les académies ne peuvent que l’être davantage encore. Question de critères. Une pitié.

Jazzi dit: à

Pas si triste la chair, closer, tu parles comme B. !

Marie Sasseur dit: à

La rosse vire lesbienne.
Pour un.coming out, c’en est un.

Jazzi dit: à

J’ai dû lire un ou deux Despentes, je n’avais pas été transcendé…

rose dit: à

Arthur Rothstein

je m’en tape, la sasseur, pck comme on est soi-même, on voit les autres, la rosse, c’est vous, schplaf.

Marie Sasseur dit: à

Elle tient ses fiches smdr.
Vieux canasson folle de rage.

rose dit: à

jazzi

et Vernon Subutex ?

Jazzi dit: à

Non, rose. Connais pas.

Janssen J-J dit: à

N’a seulement pas lu king kong theorie, baise moi ou la série des vernon subutex, mais sait quoi penser de son départ à barcelone pour se faire engrosser par quelque artifice permis, car sait quoi penser de son viol et de sa cuti à réaction. Tout ça forme un tout, forcément… IL FAUT alimenter le blo, être toujours à la tête de tous les furoncles. L’important c’est de faire accroire au raccord avec le jury goncourt, nier que le besoin d’écrire prime celui de lire les autres, paralléliser les weinstein et autres matzneff, mâles criminels en bute à de petites sottes à exciter pour leur faire la peau, bien qu’elles sachent pas écrire triplette.
Toujours à la pointe du combat l’AMS, justicière défroquée de la pureté des moeurs des écrivain.es qu’elle ne sera jamais. Sa suffisance Lautréamone Du Cass-toi-tupu jugeant de l’Hermaphrodite-circoncis ou du Funèbre Echalas vert, sur les échasses de ses jarretelles vintage. Impayab’ … Aurait besoin d’un bon ramonage de l’araignée, qu’il y aurait dit, le Mohican mélancolique.

rose dit: à

Jazzi

À intercaler entre Jeanne d’Arc, je vois pas trop.
Un grand bonheur de lecture.
Faut se taper les trois tomes d’affilée.
Elle a détesté l’adaptation en série. C’est le genre de livre, tu le lis et tu te l’imagines toi-même comme tu l’entends.
En bibli. chez moi, y avait la queue.

rose dit: à

Elle est sur la mauvaise pente.
Barcelone est archi-surbookée.
Qu’elle parte à Hong Kong encore pck elle a besoin de mouvement, on la comprendrait.

rose dit: à

C l’abandon.
M’a foutu le bourdon.

Marie Sasseur dit: à

Tu as parfaitement raison .
La vulgarité de Despentes, je ne peux pas. Les militantes LGBT, non plus.
Et j’ai l’immense privilège de pouvoir choisir ce que j’ai envie de lire.
Pas comme des obligés à des « marathons ».
Mais par-dessus tout tu devrais soigner ton français. C’est limite incompréhensible.
Et , comme d’habitude, je t’emmerde, poliment.

renato dit: à

1981, la commission spéciale pour l’étude de la controverse ptoléméo-copernicienne aux XVIe et XVIIe siècles maintient la condamnation de Bruno.

Pour Turing et Jeanne d’Arc justice posthume, Bruno reste sur la liste noire — il faut dire que le monument de Piazza dei Fiori leur est resté en travers de la gorge.

rose dit: à

King kong théorie jazzi c’est le phénomène de société.
Baise-moi a été mis en scène par Breillat. Ne sais si elle a apprécié.
Elle est une des premières à avoir utilisé un langage cru, à avoir revendiqué que les femmes jouissent et aiment ça. Elle est de la génération anti-patriarcale.
Jazzi, cela manque à ta culture G.
Tout à fait un autre écrivain qu’Angot, dont la marque est l’autofiction quand même. Elle, c’est déjantée tout azimuts. Par la tangente.

rose dit: à

Il a brûlé, il a brûlé.
La p’tite Jehanne aussi.

renato dit: à

Barcelone ! pourquoi les gens ne partent pas à Vierzon ? ce serait vraiment original.

Marie Sasseur dit: à

Despentes ,des histoires de mal baisées, a plus finir.

B dit: à

Jazzi! Chairs are sad and i have read almost all the books.

Marie Sasseur dit: à

Elle est sur les planches.
Viril.

Janssen J-J dit: à

@ soigner ton français. C’est limite incompréhensible.

C’est fait pour…, N’avez pas encore assez de kulture littéraire pour piger le second degré de mes messages, m’étonne point ! Ils ne s’adressent guère qu’à celzéceux qui ont les aptitudes requises.
Vous salue bien itou l’AMS, accorte en enveloppe mais vide de grâce interne.
Pas de commentaires sur le Pucelle du Mont St Gothard ?

Janssen J-J dit: à

@ des histoires de mal baisées, a plus finir.

Soigner le français… des bien baisées ?
Au moinsse, tant qu’à faire… On va croire à ça !

B dit: à

Rose, tout s’use , la source qu’on croyait miraculeuse vient à se tarir. Mais enfin vous qui circulez, rencontrez, voyagez, vous devriez multiplier vos chances de croiser l’amour. Votre monde est resté ouvert alors que pour beaucoup vieillir s’accompagne d’une sclerose, j’ai parfois l’impression que ma vie à à ce point rétréci s’il ne m’est plus possible de rentrer dedans sans éprouver un ennui véritable , le sentiment qu’une partie de ce qu’elle pourrait être encore est perdue ou inaccessible , bref je ne suis pourtant pas très exigeante mais ça manque d’espace, à quoi s’ajoute le spectacle du monde tel qu’il va et qui m’est insupportable.

Janssen J-J dit: à

@ Et j’ai l’immense privilège de pouvoir choisir ce que j’ai envie de lire.

(comme tous les erdéliens… Mais surtout de causer de ce que vous n’avez pas lu, en dehors de Gala et autres saletés trainant dans le darkweb)

Marie Sasseur dit: à

Tu as raison, ducon. On a compris que tu es sexuellement en manque. Et que tu as les amygdales un peu atrophiées.

Pour Despentes sur scène, je n’irai pas non plus.
Alors que Bobee avait sublimé Dalle sur scène.

https://youtu.be/ckbkQInTXWs

Janssen J-J dit: à

Pour ma part, B., sije puis me permettre, je suis sûr que vous noircissez votre tableau. Allons ! Ressaisissons-nous ce soir. Projetons d’aller faire une grande promenade oxygénée demain matin sur la côte normande, plutôt que de nous forcer à lire les funestes nouvelles d’Alternatives Economiques.

B dit: à

Je n’ai lu qu’Apocalypse bébé et j’ai pour projet d’en découvrir d’autres. Virginie Despentes reste pour moi une auteure sur qui je ne cracherai pas si tant est que je crache, la critique négative ou positive et constructive n’étant pas mon fort.

Janssen J-J dit: à

@ On a compris que tu es sexuellement en manque

Qui ça, ON ? vous, AMS ?… Z’êtes fortiche pour tourner autour du « ça », sans cesse et sans piternelle ! Sacrément travaillée par le trop plein, apparemment, ma chérie, FAUT se calmer la nymphomanie, suis votre home, jusqu’à minuit !… Après, ma meuf m’attend avec les chatounes et les coussinets.

B dit: à

3J, j’ai voyagé en Indes aussi je n’ose me plaindre de ma condition. Mais quand même, je regrette ne pas pouvoir profiter d’une autre façon que celle que je connais de mon temps de vie.

Marie Sasseur dit: à

Toi, tes pseudos multiples, sur un même billet, tu fais parfois pitié. Mais la pitié, c’est inhumain.
Et les chats, j’ignore.

Janssen J-J dit: à

@ tes pseudos multiples,

et non, désolé, c toujours le même, vieille branche !

B dit: à

Ce son! mythologique.

rose dit: à

Tout s’use
L’ennui
Le spectacle du monde

Ne sais le sens.
>B
Avez écrit je vous réponds sur un autre fil.
Où ?

B dit: à

3J, il faut cultiver la souplesse du corps et de l’esprit mais actuellement je doute qu’une souplesse d’esprit permette d’avaler toutes les pilules offertes si généreusement par les comités d’organisation.

B dit: à

Rose, ce n’est pas de moi mais mariejevoussalue ou peut être Portmann. Quoi qu’il en soit vous étiez invitée à lire cet internaute sur la RDC.

rose dit: à

Le népotisme, tu mets le doigt dedans, il t’engouffre.
Tu t’retrouves comme papa, dans l’commerce.
Avec l’oncle Sam qui tue l’cochon pendant qu’la muséale cause avec cardinale.
T’avais pas prévu c’destin là, et te vlà engrainée.

rose dit: à

C Portmann.
Je suis allée rechercher. Sans jour. Ni heure.
Dans le nouar.

Portmann dit: à

@renato. Annelise Roux sur la RDC a quitté le fil Anna Magnani en clôturant les commentaires à ce sujet pour laisser place à un nouveau billet sur le photographe Bernard Plossu. Je vous remercie ici de vos précisions sur le cinéma italien sous Mussolini.

@Rose. J’ai ecouté sur France culture la même émission que vous avec Pierre Verdrager. Le débat secoue la société en profondeur, au-delà des amateurs de lecture. Je préfère ne pas m’attarder ici, où je suis friande des billets de Pierre assouline mais trouve le commentarium gratuitement virulent et infantile. Je vous réponds sur l’autre fil.

rose dit: à

Rien trouvé.
Je m’en fous.
Lu l’élégiaque.
Au musée Gassendi de Digne les Bains, lui ont ouvert une Galerie dans laquelle sont alternées les photos de la collection permanente. Un cauchemar. Tu tournes dzns la p’tite salle, tu te fais iech un max.
Cornaqué par Michèle Cohen de la Non-Maison.
E-T au secours.
Pas de contraste entre le noir et le blanc.
Pas d’histoire racontée. Pas de vécu sur les épaules. Pas d’écroulelent des certitudes.
Encore un, voyageur, nomade, photographe, artiste, plasticien, écrivain, zuteur, poète, de mes deux, rose et moi-même.
L’entre-soi.

rose dit: à

zuteur = auteur.

Un petit raout littéraire ?

renato dit: à

Sciascia : « Le passé qui n’existe plus — l’institution de la torture abolie, le fascisme comme fièvre passagère de la vaccination — on appartient à un historicisme de mauvaise foi profonde sinon de stupidité profonde. La torture est toujours là. Et le fascisme est toujours là. »

rose dit: à

L’alcool fait cet effet là.
Censé faire rompre avec un désespoir profond, de fait, il plonge l’individu dans un désespoir profond.
Quel paradoxe.
Comme les fumeries d’opium en Chine qui te liaient définitivement à leurs dépendances.
En France, la Savoie, la Cakargue et Dunkerque.
Le Mexique avec sa violence impitoyable et incontrôlable.
Szs larigots remplus de crocos.
Ses américains et canadiens qui viennent s’y chauffer leurs vieux os six mois de l’année, retournent à Chicago payer jeurs imoôts, à Vancouver remettre le couvert.

Ne pas manger de produits de la mer. Qui colle l’idée à son fils.
Qui m’a pas crue, ni cuite non plus, lorsque je vous disai que ce mec n’est pas tranquille?
Préféeer un cheminot de l’ex-sncf.
Un de Lozère, où dès septembre, tu te cailles les miches, ou du fin fond de la Creuse.

rose dit: à

La camarde.
La Camargue.

rose dit: à

Ses marigots remplis de crocos.

Petit Rappel dit: à

« Flaubert est à Sade ce que Salieri est à Mozart »
Sauf que Salieri est avant tout un Gluckiste, ses Danaïdes le prouvent, et qu’hors l’époque et le lieu, il n’a pas grand point commun avec Mozart.Cela n’empêche pas ses Danaïdes d’être de la Belle ouvrage. L’Opéra a bien ému le jeune Berlioz!

JiCé..... dit: à

Si Flaubert est à Sade ce que Salieri est à Mozart, alors Ceaucescu est à Staline ce que Cromwell est à Churchill !

On avance. …Lentement, mais on avance…

rose dit: à

Agnès Varda
organise une installation autour de la pomme de terre : trois écrans géants diffusent des films de patates germées, et 700 kg de vraies pommes de terre sont disposés à leurs pieds. Pour attirer les visiteurs vers son travail, Agnès Varda se promène dans les allées, déguisée en « patate sonore » (un costume de pommes de terre où ont été installés plusieurs haut-parleurs, diffusant les différentes sortes de pomme de terre existantes). L’installation est saluée par la critique[17].

Ayant fait son entrée dans le domaine de l’art plastique à 75 ans, elle se définissait comme une « vieille cinéaste, jeune plasticienne ».

rose dit: à

Mashed potatoes : purée
Smashed potatoes : pommes de terre écrasées.

rose dit: à

Jazzi dit: à

se lamentent

Pas les lombaires. Ceinture scapulaire, le haut du dos, entre les épaules. Charge excessive. Demandez aux sherpas du Nangat Parba ce qu’ils en pensent.

rose dit: à

injuste.

——-
Comme les écrivains qui sucent leurs proies. Exploitées. Et qui le savent.

rose dit: à

C beau

Et l’ingénue grandit.
C’est la même chose et la seule qui m’intéresse : comment Matzneff va se positionner et va-t’il enfin se défaire de ce.grand amour qui est du pipeau.
Elle le sait que c’est du pipeau.
Effectivement, la figure paternelle a grande importance dans le rôle de proie, même sans poupées gonflables. Après tout, les parents de Vanessa vivaient ce que vivaient tous les couples de cette époque et plus, sans affinités, la séparation.

Jazzi dit: à

Rien de moins évident que ce grand écart aérien, renato !

et alii dit: à

P.Assouline avait autrefois écrit un billet sur l’anglaise
L’ouvrage aide à comprendre comment il intégrait des souvenirs de voyage à ses écrits, et pourquoi il ne subsiste aucune lettre échangée entre lui et Juliet.

Table des matières :

Préface de Julian Barnes, p.7

et alii dit: à

pour taquiner Hamlet

ll convient d’accueillir avec beaucoup de réserve le témoignage de Maxime Du Camp sur les capacités musicales de Gustave Flaubert : « Son oreille était si extraordinairement fausse, qu’il n’est jamais parvenu à retenir un air, fût-ce une berceuse. »

Au contraire, nous rencontrons souvent un réel souci de la musique dans son œuvre.

« Je ne sais quelle puissance magique possède la musique ; j’ai rêvé des semaines entières au rythme cadencé d’un air ou aux larges contours d’un chœur majestueux ; il y a des sons qui m’entrent dans l’âme et des voix qui me fondent en délices. J’aimais l’orchestre grondant, avec ses flots d’harmonie, ses vibrations sonores et cette vigueur immense qui semble avoir des muscles et qui meurt au bout de l’archet ; mon âme suivait la mélodie déployant ses ailes vers l’infini et montant en spirales, pure et lente, comme un parfum vers le ciel ». (Les mémoires d’un fou)

L’écrivain place Don Juan de Mozart au sommet de la création lyrique : « Les trois plus belles choses que Dieu ait faites, c’est la mer, l’Hamlet et le Don Juan de Mozart » Lettre à Louise Colet, 3 octobre 1846. Grâce à de nombreux témoignages de l’époque et à sa correspondance, nous avons pu créer une bande sonore de l’hôtel à partir d’une liste d’œuvres particulièrement appréciées par Flaubert, d’Haydn à Bizet.

et alii dit: à

Gallimard a annoncé mardi l’arrêt de la commercialisation du journal de l’écrivain Gabriel Matzneff,

louis-ferdinand lévy dit: à

2020, année du boycott, de la censure et de l’ordre moral. Comme 2019, 2018, 2017, 2016…

renato dit: à

Genèse d’un tableau racontée par le peintre : « Par un clair après-midi d’automne, j’étais assis sur un banc au centre de la Piazza Santa Croce à Florence. Bien sûr, ce n’était pas la première fois que je voyais cette place : je venais juste de sortir d’une longue et douloureuse maladie intestinale et j’étais presque dans un état d’une morbide sensibilité. Le monde entier autour de moi, même le marbre des bâtiments et des fontaines, me semblait convalescent. Au centre de la place se dresse une statue de Dante, vêtue d’une longue tunique, qui tient ses œuvres près du corps et la tête, couronnées d’un laurier, pensivement inclinée. Le soleil d’automne, chaud et fort, illuminait la statue et la façade de l’église. En ce moment j’ai eu l’étrange impression de regarder ces choses pour la première fois, et la composition du tableau s’est révélée à l’œil de mon esprit. »

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