Le traître est parfois juste un peu en avance sur son temps
Franchement, que peut-on attendre d’un roman intitulé Judas (traduit de l’hébreu par Sylvie Cohen, 352 pages, 21 euros, Gallimard) qu’une histoire de trahison, une réflexion sur la chose, ses avatars et ses variantes ? On n’aime pas trop que l’intention s’affiche dès le titre. Ca tue le mystère. Et pourtant… C’est compter sans le métier d’Amos Oz, sa maîtrise de tous les registres narratifs, sa formidable faculté d’empathie, sa capacité à faire dire à une histoire autre chose que ce qu’elle dit. Et si Judas avait été, contrairement aux interpretations communément admises, jusqu’à en faire le paradigme absolu de la figure du traître, le plus fidèle et le plus dévoué des disciples de Jésus ?
Jérusalem en hiver entre 1959 et 1960, une ville qui porte encore les stigmates de la guerre d’indépendance dix ans après. Schmuel Asch, un étudiant qui poursuit une thèse sur « Jésus dans la tradition juive », doit interrompre ses recherches quand son père, qui subvient à ses besoins, est forcé de mettre la clé sous la porte de sa société. Son abandon est un renoncement définitif. Dès lors ce garçon d’un naturel apathique, asthmatique et cyclothymique, que sa petite amie vient de larguer, se met en quête d’un travail et trouve par petites annonces un boulot chez un vieil homme sur ses béquilles, Gershom Wald, lequel lui offre le gîte et le couvert en échange de quelques heures de conversation par jour. Au mur de la maison, des reproductions de Van Gogh, sur les tables de chevet, le Docteur Jivago de Pasternak traduit en hébreu six mois après l’édition originale russe, par nostalgie de l’Europe.
Le jeune homme timide et mal dans sa peau s’installe donc dans une petite chambre dans les combles de la maison et vit entre ce misanthrope passionnant mais revenu de tout, plus désenchanté qu’amer, qui l’entretient en permanence de questions politiques et de controverses théologiques, et l’étrange et froide Atalia Abravanel, une femme d’une quarantaine d’années murée dans son mutisme, sa bru au charme ravageur, triste et belle, veuve de son fils, un soldat sauvagement assassiné, et elle-même fille du défunt Shlatiel Abravanel, pionnier du sionisme historique qualifié de traitre pour avoir évolué vers la solution utopique d’un Moyen-Orient sans Etats ni frontières (faut-il préciser que ce personnage est purement imaginaire ?)
D’un côté un jeune homme pas si naïf qu’il en a l’air mais qui veut croire à une force qui sauvera le monde ; de l’autre un homme las qui ne croit pas en sa rédemption, que les bons sentiments exaltés par les trois religions monothéistes révulsent. Quand l’un veut croire qu’il n’y aurait pas eu de christianisme sans crucifixion, l’autre se dit persuadé que la trahison de Judas l’Iscariote est à l’origine des persécutions antisémites dans le monde, que c’est le mensonge fondateur, que c’est à cause de cela que pendant des siècles les chrétiens se sont persuadés que les Juifs avaient tué le fils de Dieu. Judas, synonyme de traitre, est devenu synonyme de juif.
A un moment du récit, le vieux Gershom Wald raconte que dans sa jeunesse polonaise, voyageant dans un train, il lisait un journal en hébreu. Una dame assise en face de lui l’interpella : « Comment se fait-il que vous lisiez un journal juif, monsieur ? » Il expliqua qu’il comptait bientôt émigrer en Palestine pour s’établir à Jérusalem. Alors la dame, le regard mouillé de larmes :
« Il était si bon, si bon, comment avez-vous pu Lui faire cela ? »
Emu par son émotion, Wald se retint finalement de lui confier qu’au moment de la crucifixion, il avait justement rendez-vous chez le dentiste et il ravala ses paroles. On croit qu’on va verser dans du Woody Allen mais non. On se croirait plutôt du côté de Tchékhov et pas seulement en raison de l’ atmosphère de huis clos hivernal, ce qui n’est pas tout à fait un hasard : bien qu’il ne possède pas de table de chevet, Oz a des auteurs de chevet, ceux vers lesquels il revient tout le temps, Tchékhov en premier lieu avec Cervantès mais aussi Bialik, Amichai, le Lampedusa du Guépard, Kafka et Borges, parfois Thomas Mann et parfois Elsa Morante ou Natalia Ginzburg.
Ce n’est pas un roman cultivé abreuvé de sources érudites. C’est à peine si Oz a consulté quelques livres, trois notamment qu’il cite à la toute fin sur Jésus dans le regard juif et qui remontent aux années 50. Le fait est que, croyant ou pas, juif ou chrétien, on est emporté par ce huis clos (il faut lire à ce sujet les forums de discussions sur cette… discussion notamment sur les sites de langue anglaise) même si la figure de Judas l’Iscariot, l’un des douze apôtres de Jésus de Nazareth, demeure évanescente et son historicité, douteuse. Amos Oz a du mal à croire qu’un homme comme lui, un homme riche qui avait du bien et jouissait d’une grande domesticité, aurait trahi pour trente deniers (équivalent de 600 euros), d’autant que l’identité de Jésus, qu’il est censé avoir vendue, était connue de tous à Jérusalem, ce n’était pas un scoop. Le baiser de Judas à Jésus n’a rien révélé du tout à ses géôliers. Au fond, en livrant Jésus à ses tortionnaires, Judas n’a fait que lui être fidèle, il lui a obéi puisque Celui qui prétend être le messie et le roi des Juifs veut mourir sur la croix.
Ca discute, qu’est-ce que ca discute dans ce roman qui n’est pourtant jamais bavard, Jérusalem sous la neige dominant en arrière-plan en personnage principal et silencieux, comme si la ville surveillait les faits et dits de chacun. Un vrai pilpoul que cette célébration de l’art de la conversation : beaucoup de conversation, un peu de thé, encore de la conversation, un peu… Parler dans le fol espoir de faire baisser le niveau d’angoisse et d’hystérie nationales. C’est une pièce de théâtre, on sort peu dans les rues car il pleut tout le temps ; cela donne un roman écrit comme un trio pour piano et cordes, allez, disons l’opus 67 en mi mineur, de Chostakovitch !
Parfois le traître est celui qui est en avance sur son temps, comme le général de Gaulle, qui est revenu au pouvoir là-bas en France grâce aux voix des partisans de l’Algérie française et qui ne va pas tarder à les tromper en accordant l’indépendance aux Algériens. Mais après tout, le prophète Jérémie n’était-il pas tenu pour traitre par la populace ? N’a-t-il pas connu la prison et l’exil pour avoir annoncé l’arrivée des Chaldéens, prédit la destruction de Jérusalem et l’exil des Judéens à Babylone à cause de leur manque de foi et la destruction de nombreux peuples étrangers, royaumes et cités ? Traitre, même Herzl le fut un temps aux yeux de ceux qui ne le pardonnaient pas de se décourager en envisageant la résurrection d’Israël loin de la Palestine historique. Et Ben Gourion, favorable à la solution des deux Etats ? Tous des traitres !
Oz a de la compassion, de l’empathie mais s’il croit en une certaine justice, il ne croit pas en l’amour universel. Ses personnages nous laissent dans l’irrésolution même si par la vertu de la conversation, ils donnent l’impression d’avoir fait un pas l’un vers l’autre, surtout le jeune thésard Shmuel Asch que l’expérience a déniaisé et dessalé. Militant de gauche et sioniste cela va sans dire, Amos Oz n’a cessé depuis des années d’œuvrer pour la paix et la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien. Il n’a jamais trahi ses convictions politiques, et moins encore la littérature. A toujours creusé le même sillon dans ces deux registres. Pourtant, c’est peu dire que le qualificatif de « traitre » lui colle à la peau. Il ne se passe guère de semaine sans que dans une émission, un tract ou un journal, des extrémistes le lui accolent pour avoir osé dénoncer leur conception du Grand Israël. D’ailleurs son père et son fils s’appellent Yehuda. “Je suis donc le fils et le père de Judas!” s’amuse-t-il dans les interviews. Et puis quoi, il serait incroyable que le baiser le plus célèbre de l’histoire ne soit pas un acte d’amour mais de trahison, de déloyauté, d’infidélité…
(Photo Louis Stettner)
1 850 Réponses pour Le traître est parfois juste un peu en avance sur son temps
Pablo75 dit: 13 janvier 2017 à 13 h 32 min
@ François Delpla
» Quant à Obama […] puisse l’histoire ne jamais lui pardonner l’exécution de Ben Laden sans un procès qui eût fait progresser tout le monde. […] L’exécution de BL alors que tous ses collaborateurs masculins ont été pris et emmenés vivants (plus les outrages infligés à son cadavre, plus le mensonge transparent niant qu’on ait donné en amont l’ordre de l’abattre), est à mettre en rapport, en effet, avec l’uchronie d’un procès. N’est-ce pas ce que réquéraient vos 3000 victimes ? »
Quelle naïveté !!
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à mon tour de ne pas comprendre : que mettez-vous en doute exactement ?
le mensonge transparent niant qu’on ait donné en amont l’ordre de l’abattre)
jamais lu qu’ait été nié l’ordre de l’abattre, auriez vous un preuve de cette affirmation?
le mensonge transparent niant qu’on ait donné en amont l’ordre de l’abattre
Une preuve journalistique pour appuyer cette affirmation? Je ne l’ai pas vue ni lue.
zerbinette dit: 13 janvier 2017 à 9 h 02 min
Très jolie coquille de renato, les Prêtres Herbeux, ceux à la barbe fleurie sans doute ?
Pour la barbe des grands prêtres, rien n’est précisé dans wiki:
Le Grand Prêtre (en hébreu כהן גדול, Kohen Gadol, Kohen ha-Gadol ou Kohen ha-Rosh) est le titre que portait le premier des prêtres dans la religion israélite ancienne et dans le judaïsme classique, depuis l’émergence de la nation israélite jusqu’à la destruction du Second Temple de Jérusalem en 70 ap. J.-C. Les Grands Prêtres, comme d’ailleurs tous les prêtres, appartenaient à la lignée d’Aaron.
avant qu’il ait pu exposer sa pensée
François, on la connaît sa pensée, vengeance pour la guerre en Irak , en Afghanistan dont vous ne pourrez nier que la loi talibane n’est pas des plus enviables entre autres et elle fut du genre explosive et abondante en ramifications extrémistes et terroristes, il a servi d’exemple. On peut aussi évoquer le droit d’ingérence. Les implications et soutiens peu clairs des états du golfe persique sont aussi à mettre en cause dans le financement de l’Islamisme en plus des rivalités claniques.
Aaron (hébreu : אַהֲרֹן aharone, arabe : هارون Hārūn, grec ancien : Ἀαρών) est un personnage du livre de l’Exode, du Lévitique et du livre des Nombres, qui font partie de la Bible. Frère de Moïse et de Myriam, il est issu de la tribu de Lévi, lui-même issu du patriarche Jacob, le père des Enfants d’Israël. C’est le premier grand prêtre d’Israël (Kohen Gadol en hébreu).
Son nom est peut-être d’origine égyptienne (issu de l’égyptien ‘Ȝn, «le nom (du dieu) est grand ») comme celui de Moïse. Selon le professeur Hanna Liss de la Hochschule für Jüdische Studien (de), il s’agit d’un nom artificiel forgé par le rédacteur biblique à partir de l’hébreu אֲרוֹן ’arôn, l’arche (de l’alliance), avec insertion d’un h, comme pour Abram → Abraham1.
Etienne Nodet
Dominicain. Professeur à l’École biblique de Jérusalem :
Si l’on n’avait que le Nouveau Testament et les sources juives traditionnelles, on ne saurait presque rien sur Jérusalem et la Judée pour toute la période qui s’étend de la crise maccabéenne et ses conséquences (vers 150 avant J.-C.) jusqu’à la prise de Massada, qui mit un terme à la grande guerre de Judée (70-74 après J.-C.). Cette lacune est largement comblée par Flavius Josèphe, l’unique historien juif de cette époque dont l’œuvre soit conservée ; il a bien des défauts, dont le moindre n’est pas une indéfectible vanité, mais l’étendue de sa documentation en fait un témoin inestimable.
https://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/flavius_josephe_et_jerusalem_au_premier_siecle.asp
En revanche François, je me souviens avoir vu à la télévision Obama annoncer sa mort .
L’ensemble de la tradition chrétienne – mais aussi Tacite et Flavius Josèphe – associe sept noms au souvenir de la Passion : Judas, Hanne, Caïphe, Barabbas, Hérode Antipas, Joseph d’Arimathie, Pilate. Le premier, l’apôtre traître, n’est qu’une figure de la mémoire, dont l’existence n’est nullement attestée, et il en est de même pour Barabbas. Les cinq autres, en revanche, sont des personnages historiques : les grands prêtres sadducéens à la tête du Sanhédrin, le tétrarque de Galilée, le préfet romain de la province de Judée, et sans doute aussi Joseph d’Arimathie.
http://chapitres.actualitte.com/extrait/ponce-pilate-aldo-schiavone/6353#zoneChapitre
Pour ceux qui ont la chance d’avoir un jardin et s’il leur manquait, ils pourront planter un arbre avec lequel j’ai cohabité quelques années, le feuillages joli s’accompagne d’une floraison rose et abondante.
http://www.actu-environnement.com/phe/detail_photo.php4?ref=1032
http://jardinage.lemonde.fr/dossier-519-arbre-judee-cercis-siliquastrum-arbuste-fleurs-pourpre.html
Amoz Oz entretient une étroite parenté avec la littérature russe n’est pas très étonnant. Son père était bibliothécaire. Et les premiers nouveaux colons, fin XIXème, début XXème, venaient de Russie et d’Europe de l’Est.
Il fait une tempête de neige épouvantable. Il faudrait imposer à l’examen du code de la route français, l’obligation de savoir monter des chaînes sur des pneus.
Ha mais c’est incroyable, ça, Passou i nous parle de guerre d’Algérie, mais nousses, c’est pas en Algérie qu’on veut la faire, la guerre, c’est à Jérusalem ! Pas question de sortir de là…
Sergio, sûr qu’après le billet un peu tordu consacré à Bastien Thiry et ses bizarres tentatives de réhabilitation, ça et là, plus trop motivés.
Mais enfin, on voit bien quelle grande ligne s’en dégage.
Paraît que Ben Gourion, nom d’emprunt, ne jurait que par Spinoza.
C’est Amos Oz qui nous l’apprend.
Sergio, c’est une histoire de prise de vue, on focalise sur Amos ou sur Charles, au choix pour le clic clac kodak .
la devise « Terre sans peuple pour un peuple sans terre » était un quand même ozée, heu, osée. Tout pareil.
la vie dans les bois dit: 13 janvier 2017 à 15 h 07 min
ses bizarres tentatives de réhabilitation
Faut avoir une âme de Vergès, l’art pour l’art…
Passeque d’un autre côté défendre un gars qu’a rien fait…
Sergio, c’est cela, faites le mariole, si ça vous chante.
bérénice dit: 13 janvier 2017 à 15 h 11 min
le clic clac kodak .
Houi mais uniquement par HCB faut des types de grande dimension…
« La Bible et l’histoire de Judas et des 30 deniers, et le baiser du traître fascinent et énervent Amos Oz depuis ses 16 ans. »
Y’en a qui s’enervent un peu n’importe comment.
, vengeance pour la guerre en Irak
François Delpla, veuillez excuser cette erreur dans la chronologie, la guerre en Irak est une réponse aux attentats du 11 septembre , ce fut une erreur appuyée par un gros mensonge,prétexte: la détention par cet état d’armes de destruction massive et dont beaucoup d’analystes s’accordent pour y voir l’origine et l’extension, le renforcement des mouvements terroristes qui produisent les guerres actuelles dans cette région et bien que les rebelles au début du conflit syrien n’aient pas été affiliés à ces groupes ou partis .
« Star Wars : Carrie Fisher modélisée en 3D dans les prochains films de la saga. »
Malgré sa disparition brutale, l’actrice Carrie Fisher va continuer à jouer la comédie. Le cinéma donne l’immortalité.
Pour ceux qui n’en auraient jamais remarqué le feuillage, l’arbre qui égayait le jardinet qui jouxtait mon logis possédait ces feuilles presque rondes, en cherchant on voit qu’il en existe plusieurs qui portent ce nom, Arbre de Judée .
http://www.1jardin2plantes.info/photos/arbre-judee-feuilles.jpg
15h22 des pointures du monde de la photo? Henri Cartier-Bresson?
Disposez vous d’un jardin, Sergio? si oui, quelles espèces le peuplent? Un peu de botanique fera l’effet de la salade avant le dessert.
L’art pour l’art.
Les Wildenstein, ou la fraude fiscale en héritage
http://www.ouest-france.fr/societe/justice/affaire-wildenstein-relaxe-generale-pour-la-famille-de-marchands-d-art-et-ses-conseillers-4730539
Bon en tout cas le blog à cette heure ne ressemble en rien à ces terres arides de Cisjordanie , aucune colonie de peuplement à l’horizon. A croire aux soldes plutôt qu’en Dieu.
» dieu, qui a laissé tomber son fils J.-C. dans la merbe, »
c’était pas lui le père
« Désormais, ce n’est plus sur l’ampleur de la judaïsation qu’on s’interroge, mais plutôt sur la nature du judaïsme qui s’est répandu en Arabie à partir du IIe s. »
Christian Robin, Directeur de recherche émérite au CNRS
http://www.crfj.org/?p=4356
bérénice dit: 13 janvier 2017 à 15 h 48 min
Disposez vous d’un jardin
Une terrasse mais le vent a tout soufflé pendant que je pionçais comme Dédé dans « La tire à Dédé » !
C’est le désastre lugubre la tristesse ubiquiste… Mais bon les plantes je tairai leur nom c’est pas la peine de monter les sandwiches et les bières toutes manières je les connais pas, leurs noms ! Et le pire c’est qu’elles sont toujours vivantes juste renversées va falloir passer à l’explosif…
Sinon c’est beau hein !
bérénice dit: 13 janvier 2017 à 15 h 44 min
15h22 des pointures du monde de la photo? Henri Cartier-Bresson?
Ben oui Passou lui a fait une bio ; il fait en quelque sorte partie des périodiques de la RDL, à une occasion ou une autre. On va sûrement pas tarder à le revoir…
AVEU TARDIF
« Ils ont donc tous subi, bon gré mal gré, des cours de philo en Terminale. » (Wiwi)
En Maths Elem, on connaissait les coefficients au Bac, et on n’allait pas s’emmerber à aller aux cours de philo avec un coef si plat…
On taillait sans vergogne la philo !
C’est ainsi que je suis devenu chez André le bar près du Lycée, et mes potes de l’époque aussi, un remarquable joueur de baby-foot philosophique à l’avant comme au goal.
85 ans après, je considère avoir fait le bon choix : baby-foot, oui… philo, non !
AVEU
« Ils ont donc tous subi, bon gré mal gré, des cours de philo en Terminale. » (Wiwi)
En Maths Elem, on connaissait les coefficients au Bac, et on n’allait pas s’emmerber à aller aux cours de philo avec un coefficient philo si plat…
On taillait sans vergogne dans l’inutile !
C’est ainsi que je suis devenu chez André le bar près du Lycée, et mes potes de l’époque aussi, pendant les cours de philosophie un remarquable joueur de baby-foot philosophique à l’avant comme au goal.
85 ans après, je considère avoir fait le bon choix : baby-foot, oui… philo, non !
Un entretien avec Boualem Sansal à la Fondation Varenne à propos de l’islamisme :
https://www.youtube.com/watch?v=0xKjVBzK7Eo
JC, il n’est jamais trop tard pour bien faire. La philo, on voit que ça manque à ta culture, je parle de ta culture scientifique. Parce que tous les grands physiciens ont été aussi des philosophes réfléchissant sur les implications philosophiques des équations de la physique. C’est ce qui te manque pour être vraiment un scientifique. Tu ne seras jamais qu’un technicien.
Un entretien avec Boris Cyrulnik sur la violence qui vient et la prochaine guerre civile :
http://www.fondationvarenne.com/fondation-varenne/reportages/boris-cyrulnik-doutez-parce-que-la-certitude-est-le-plus-grand-piege-de
En ce qui concerne la mort, si douce, de cette crapule de Ben Laden, on peut regretter de ne pas avoir confier sa déradicalisation aux familles des victimes de ses œuvres huamnistes !
Faire la guerre est tout, sauf acte de chevalerie ….
« JC…/…tu ne seras jamais qu’un technicien. » (Wiwi)
Cela n’est pas gênant si on est parfaitement heureux et je suis enchanté de mon sort. On peut vivre petit, dérisoire, amusant, en étant, non pas un philosophe comme certains s’en persuadent, mais un emmerbeur …né !
Bizarre ce bobard que je viens de lire.
Avant 1968, en France, le bac math elem était complété par le bac philo semble-t-il; le bac math elem ne s’obtenait donc pas avec la philo, petit coeff ou non.
CULTURE SCIENTIFIQUE ? MON CULTE !
J’ai tout oublié des sciences dures pratiquées pendant des années, je me souviens de combat avec les deux/trois doctorants sur les raccourcis de démonstration à reconstruire ensemble, leurs sourires dans le succès, les rigolades, le quartet de jazz le soir, l’arrivée dans la clairière de la compréhension des travaux du groupe Bourbaki, crevés, le bonheur des jolies filles à lutiner, plus tard la joie d’élever des fils, de butiner dans la vie comme un bourdon cong, de faire du fric dans l’entreprise … !
Pense à ton objectif philosophique, Wiwi : comment vivre et comment mourir sans tout laisser ? …. tu as combien d’enfants….?
Mais un emmerdeur né n’est-il pas une espèce de philosophe ? N’a-t-il pas comme Diogène la nécessité de penser son statutd’emme.rdeur s’il veut vraiment emme.rder le monde ? Sinon, que peut-il espérer ?
bizarre aussi de faire de la gonflette, avec une soit-disant culture scientifique.
Oui, c’est pas le suicide de Göring que j’aurais dû mentionner mais celui de Himmler.
Enfin, bon, on va pas polémiquer avec notre historien professionnel, il a mangé de la vache enragé et a envie d’en découdre avec la terre entière aujourd’hui. C’est le froid qui doit le rendre nerveux. Je le comprends, à Sitges fait dans les 15° ! Ils en ont de la chance, là-bas !
Malheureusement, la philo n’a jamais aidé quiconque à mieux vivre et à mieux mourir. Ça se saurait et il n’y aurait que des philosophes. Non, la philo, ça sert juste à garder la tête sur les épaules, ce qui est parfois très utile…
la vie dans les bois dit: 13 janvier 2017 à 16 h 50 min
bizarre aussi de faire de la gonflette, avec une soit-disant culture scientifique.
Ben on peut très bien réciter les développements limité& en faisant les reps ! Sans parler du vélo…
Le bonheur des jolies filles ? Tu me permettras d’avoir de gros doutes. Ce ne sont pas tes capacités de séduction que je mets en doute mais le bénéfice que tu peux en espérer. Qu’est-ce qu’une jolie fille sinon une illusion qui fait long feu ?! Tandis qu’un livre, un grand roman, une œuvre d’art, un grand penseur, on ne s’en lasse jamais. C’est infini comme les Pensées de Pascal, comme Proust.
La technique, rien que la technique ! Le reste on s’en fout i vient, toutes manières…
développements limités, Trommelfeuer !
« Non, la philo, ça sert juste à garder la tête sur les épaules, ce qui est parfois très utile… » (Wiwi)
Il n’y a rien d’exclusif dans cette « capacité extraordinaire de la philosophie », j’espère ?
Car cela ferait beaucoup d’errants, invertébrés, dans le monde …. uhuhu !
Sergio, vous avec votre bac math elem je parie que vous perdez ainsi de la masse en pédalant plus vite. C’est un phénomène physique.
Mais mon message n’était pas pour vous.
« C’est infini comme les Pensées de Pascal, comme Proust. » (Wiwi)
C’est cela …. c’est cela….!
Que chacun fasse sa vie, lorsqu’il en est maitre plutôt qu’esclave, comme il l’entend !
« je suis enchanté de mon sort. »
drôle, le pov radoteur se rassure comme il peut, s’imagine qu’il est cru
« la violence qui vient et la prochaine guerre civile »
ras le bol
On va sûrement pas tarder à le revoir…
comme le pompon dans l’émission « tournez manège » , restons attentifs.
Mais non ! l’épreuve de philo en maths élem était une épreuve parmi d’autres. Après 68, on n’appelait plus ça maths élem mais c’était pareil, on disait Bac C.
Je connais bien l’attitude des gens comme JC à l’égard de la philo. Quand j’étais en Terminale, mes copains étaient tous des gens comme JC qui méprisaient la philo comme étant une matière inutile et pas sérieuse. Les scientifiques sont presque tous comme ça, ils sont souvent très bornés et incapables de voir au-delà des équations de quoi l’esprit humain a besoin et est fait. Manque de curiosité sans doute, manque d’intérêt pour la spéculation gratuite, manque d’intérêt pour l’esprit humain, manque d’intérêt pour soi, et fuite dans le recherche du culte des jolies filles. La grande illusion. La grande évasion. Le grand divertissement, comme dirait Pascal. On préfèrera toujours être ver de terre amoureux d’une étoile plutôt que de chercher à en devenir une.
WGG vous vous dévergondez ou est-ce la philosophie qui devra subir vos outrages, Diogène n’a jamais ennuyé personne excepté vous peut-être, personnellement je ne le connais pas aussi logiquement vous pourrez en conclure qu’un ennuyé n’est jamais qu’un intéressé qui cherche son ennui chez les autres.
Entre sauter sur la Recherche du temps perdu, ou sur les Pensées de Blaise, et sauter sur la voisine, sa sœur ou sa cousine, sa propre maitresse, ou la religieuse du couvent, la poétesse du coin, la caissière du super U, toutes filles dodues à la sexualité humide, à la disponibilité admirable, à l’inventivité sublime, à la joie de vivre intacte, mon choix est vite fait !
Tout le monde n’est pas philosophe…!
@l’épreuve de philo en maths élem était une épreuve parmi d’autres.
Il n’y avait pas d’épreuvre de philo au bac math elem.
Il y avait des cours de philo en terminale math elem et un bac philo distinct.
Mais il y a en effet beaucoup d’errants invertébrés dans ce monde ! D’où l’utilité publique d’un Michel Onfray pour leur permettre de redresser un peu la tête.
Mais si ! Il y a toujours eu une épreuve de philo en maths élem ! Et des cours de philo à raison de deux ou trois heures par semaine. Moi, en Terminale, j’ai beaucoup lu de philo des sciences, Bachelard essentiellement et un peu de Carnap aussi. Mais on était très politisés en ce temps-là, du moins beaucoup de mes copains, moi aussi. Ça les portait quand même à réfléchir. Ils n’étaient pas tous abrutis de maths et de physique.
CULTURE SCIENTIFIQUE ? MON CULTE !
vous oubliez le POULET!
ET MA CULTURE SCIENTIFIQUE, C’EST DU POULET ?
Nous n’étions pas très politisés…. nous étions très naïfs.
@ François Delpla
« à mon tour de ne pas comprendre : que mettez-vous en doute exactement ? »
J’ai vu dans votre fiche Wikipédia (trop tard, sinon je n’aurais pas perdu mon temps à vous répondre) que vous êtes « normalien et agrégé d’histoire ».
Tout s’explique, donc. Demander à un « normalien » qu’il comprenne la réalité qu’il a devant les yeux est comme demander à un sourd de naissance de comprendre la beauté de la Messe en si de Bach à partir des images des gestes des musiciens et des bouches des chanteurs.
Ou comme demander à un énarque qu’il comprenne les problèmes de la France.
Bach – Messe en si – Sanctus – Version de M.Suzuki
https://www.youtube.com/watch?v=8ZnlgMgou-g
Mais, bérénice, Diogène n’est pas qu’un simple clochard, contrairement à ce qu’on pourrait croire ! C’est un vrai penseur, et en plus un penseur qui met sa pensée en pratique. Si vous ne l’avez déjà fait, je vous recommande ses pensées, et ce qu’en dit Clément Rosset dans son bouquin intitulé L’Anti-nature, qui y consacre un chapitre. C’est ce que Rosset appelle un penseur naturaliste. Sa philosophie est un naturalisme, qui érige la nature en dieu. On voit où ça mène, à la clochardisation, par haine de la culture. Le naturalisme de Diogène est essentiellement haineux, Diogène est un fanatique de la Nature, un naturaliste radical, il s’est radicalisé lui aussi. Un type extrêmement dangereux comme tous les fanatiques.
Soyez honnêtes !
Il est préférable de jouer divinement* au baby-foot que de causer des différences rédhibitoires entre les philosophies des philosophes, non ?
*ce n’est pas une prise de position religieuse, juste une façon de causer.
Et avec toussa, je n’ai pas lu ce que racontait François.
Mr Delpla. Quelle bonne surprise.
Refaire le procès de Judas ?
Mais il s’est suicidé !
Madame Verniglia est morte de rire quand elle entend JC du Camp à Nella parler de ses conquêtes de filles alors qu’il est impuissant comme un eunuque depuis tant d’années, c’est un vantard de la plus moche espèce (musicien, philosophe, scientifique) pour racoler les mémères qui gloussent mais les gens rigolent hhihihi
bof, c’est pas une honte non plus d’avoir un bac B. Il y a des maths aussi. Un peu élémentaires, mais des maths, hein. Comme dit Sergio.
Non, Wiwi, non ! Diogène anticipe Siméon, c’est un saint homme !…
(je voulais dire : un fou furieux, mais non dangereux.)
Oui, mais un culte ne sera qu’un culte ! Alors qu’une page de La Recherche sera toujours autre chose qu’une simple page de La Recherche. On ne s’ennuie jamais avec Proust. Avec une fille, on finit forcément par s’ennuyer une fois passés les menus plaisirs du culte révéré.
Pas dangereux tant qu’il est seul avec sa folie. Mais tu mets quelques milliers de Diogène ensemble et tu peux former un parti écologiste tout aussi fanatiques et dangereux que des islamistes.
JC dans les deux cas de figure je risque d’encaisser les buts de l’équipe adverse, je reste dans le public.
*ce n’est pas une prise de position religieuse, juste une façon de causer
..un bon commissaire du peuple aurait a redire
On voit que tu ne connais pas les joies du pilpoul, JC ! Tu devrais lire le dernier Amos Oz. Le pilpoul à chaque page.
17h35 l’ennui peut pointer son nez, vous n’aimez pas d’amour ni d’amitié, la fille en question est comme le disaient nos pères juste « un beau châssis » et vous n »êtes pas trop porté sur la chose pour qu’elle puisse vous passionner très longtemps.
les conquêtes de la JCette porquerollaise ? on demande à voir les photos comme preuves
Ne transformons pas ce blog littéraire de prestige en confessionnal… !
Cependant, la vérité doit éclater comme une ceinture salafiste : madame Verminiglia, divorcée de monsieur William Saurien a tenté de faire croire à son ex-époux alcoolique que j’étais raccourci des amygdales externes …
Mensonges éhontés !
J’ai, de sa main habile de couturière de plaisir dans les chantiers de travaux publics de la région, des lettres qui témoignent de sa joie pascalienne, de son intense satisfaction, de son profond bonheur d’avoir quitté son époux rassis…
un fou furieux, mais non dangereux
quand que lalexande lui dit ‘nas tu donc pas peur’ c’était pour y insister qu’il risquait simplement la vie
À propos des émissions de Pivot, je me souviens avoir vu la toute première émission d’Apostrophe, celle avec Gilles Lapouge. J’avais trouvé Pivot étonnant parce qu’il avait dit à un de ses invités qu’il pouvait lui cogner dessus… Je le trouvais ou fou à lier ou particulièrement courageux, je ne me souviens plus… C’est l’époque qui prêtait à confusion…
Bérénice,
tu dois jouer : tu es embarquée.
Bien à toi
Ton Tite
Ça dépend des moments dans ma vie. Il y eut des phases avec et beaucoup de phases sans. Des phases avec très avec, et des phases sans sans problème. On s’en passe fort bien. Alors qu’on ne peut pas se passer de Proust. On meurt.
Le naturalisme de Diogène est essentiellement haineux, Diogène est un fanatique de la Nature, un naturaliste radical, il s’est radicalisé lui aussi. Un type extrêmement dangereux comme tous les fanatiques
..le courage de l’esprit dracul..c’est quekchose que t’es incapabe de convevoir..c’était un oneliner de choc..et toi un vidangeur
des photos, JCette ma poule, des photos, vite
Souvenir le plus fort de la TV de l’époque pré-Apostrophes, « Les Perses » d’un grec appelé Eschyle, inconnu des téléspectateurs noir et blanc, grand !
… Prat, Prodomidès, 1961 … inégalé …
Proust est un type chilliant….une fiotte inintéressante, à laisser choir !
Dans mon échelle de valeur, Marcellito ProutProut est un peu au dessous de Zidane.
T’as eu bien de la chance, JC ! Moi, en 1961, je venais tout juste d’apprendre à monter en vélo. J’ai même une belle photo de cette époque où on me voit sur mon vélo au côté de mon petit frère sur son pot de chambre sous les marronniers à Contres en Sologne en août 1961. C’était le paradis.
la vie dans les bois dit: 13 janvier 2017 à 17 h 35 min
bof, c’est pas une honte non plus d’avoir un bac B. Il y a des maths aussi. Un peu élémentaires, mais des maths
L’économie, cela ne semble jamais net, clair, verrouillé ; cela s’effiloche toujours (sauf dans les petites classes où il s’agit du plan comptable, lui fort rigoureux) ; j’ai jamais compris pourquoi tout ce flou…
Bon je sors de la base je vais hécouter de la zique…
enfin un PORTRAIT de JC
J’ai commencé à aller à l’école en septembre 1959. Et déjà je lisais Proust dans le texte !
Enfin, presque…
le portrait de l’andouille ? on ne s »en lasse pas…
uhuhuhuhuh
Le grand divertissement, comme dirait Pascal. On préfèrera toujours être ver de terre amoureux d’une étoile plutôt que de chercher à en devenir une
..c’est bien la recherche de la connaissance elle même qui est pour lui le stupre de l’esprit..c’est sa position formidabe..au vieux sens..surtout quand quon sait les talents infinis qu’il a mis en oeuvre havec une incroyabe lubricité..sinon comment le comprendre un peu..t’es un crétin positiviste dracul
S’il se vante, je l’abaisse ; s’il s’abaisse, je le vante ; et le contredis toujours, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible
« C’est pas une honte non plus d’avoir un bac B. »
Non, c’est sûr ! Les diplômes, ce n’est rien que du vent, certifié administrativement, un regard vaut plus qu’un papier pour un recruteur attentif…
Réunion à l’Institut dans 30 minutes. Bonne soirée à tous !
l’andouille et sa dernière conquête :
http://www.artvalue.fr/photos/auction/0/33/33186/dubout-albert-1906-1978-france-le-dimanche-903543-500-500-903543.jpg
Quand ça chauffe pour la JCette, elle se débine, courage fuyons !
LVDB 17h19
Il y avait trois sections: Maths elem, Philo et Sciences ex.
De la philo dans les trois avec un horaire évidemment moins important dans les sections scientifiques mais une épreuve de philo au bac dans les trois (je lui dois beaucoup!).
Quittons nous sur cette remarque à propos du choix bulbo-rachidien : faut il lire Proust ou Blaiser la pascaline.
« Quand tu lis ProutProut, tu lis ! Quand tu aimes une femme, tu écris ! »
les mémères au JC… je me souviens de la cri-cri le comparant à Topor ou à Desproges ou à l’esprit de Hara-kiri… elle oubliait que ceux-ci écrivaient ou écrivent des textes dont ils ne pensaient ou ne pensent pas un mot, alors que leur chouchou se vautre en plein dans ses détritus, voilà la différence entre des humoristes et une andouille
Le nec plus ultra d’antan c’étaient les classes A’C : latin + grec + maths ! L’avantage : elles avaient les meilleurs profs du lycée, on pouvait même continuer le latin en option en terminale ; autre avantage : pas de garçon dans les classes pour mettre le b..azar !
Scoop !! Widergänger sort enfin du placard:
« …un cul(te) ne sera qu’un cul(te) ! Alors qu’une page de La Recherche sera toujours autre chose qu’une simple page de La Recherche. On ne s’ennuie jamais avec Proust. Avec une fille, on finit forcément par s’ennuyer une fois passés les menus plaisirs du cul(te) révéré. (…) On s’en passe fort bien [des femmes]. Alors qu’on ne peut pas se passer de Proust. On meurt. »
Vous avez bien lu: Proust (« l’Homère des invertis… »- Céline) l’intéresse beaucoup plus que le cu.l des femmes (« La mer et le c.ul de ma femme, mes deux infinis »- Michelet).
Et sans lui (« Proust explique beaucoup pour mon goût – 300 pages pour nous faire comprendre que Tutur enc.ule Tatave c’est trop – Céline)… il meurt !! (pauvre chou!).
Et son « proustisme » est de naissance: « J’ai commencé à aller à l’école en septembre 1959. Et déjà je lisais Proust dans le texte ! Enfin, presque… ».
(Admirons quand même la finesse de son coming out, sa pudeur maladive de fillette dévote de la virginité avant le mariage, l’effort qu’il a fait pour se décharger – c’est le cas de le dire – d’un secret aussi lourd).
« On ne peut pas se passer de Proust. On meurt. »
(Widergänger)
Depuis presque 1 heure je suis en pâmoison devant cette phrase.
Je me demande si ce n’est pas la plus con.nne que j’ai jamais lue sur ce blog.
Le c…contre la culture? quel joli monstre. .. enfin deux manières de prendre des vacances et de pénétrer dans les secrets du monde
Quand j’ai passé en 1956 le bac qui s’appelait Math elem il y avait une épreuve de philo à l’ecrit puis une epreuve à l’oral.
je me souviens bien du sujet pas tres ohilosophique que j’avais eu à traiter :commentez et discutez la formule:les ouvriers n’ont pas de patrie
et dans les classes précédentes il y avait effectivement ne section A prime ou l’on faisait latin grec comme la section litteraire mais avec les maths et la physique de la section scientifique .
il y avait de mon temps des stakhanovistes (pas moi) qui réussissaient en septembre le bac philo après avoir eu le bac math elem en juin
Alors je comprends mieux, certains passaient les deux bacs.
Alors je comprends mieux, certains passaient les deux bacs. Ce qui était semble-il, assez courant, avant 1960, pour ceux de la série mathématiques élémentaires.
« les ouvriers n’ont pas de patrie » super question pour les cadors de la série mathématiques élémentaires-technique.
LVDB 20h09
C’était possible mais pas courant du tout. Personnellement je n’en connais pas (mais j’ai passé le bac plus tard que ça).
Dans mon lycée, je n’ai jamais entendu dire qu’aucune avait passé les deux bacs, en terminale on ne pouvait pas suivre à la fois la section philo et la section math ! littéraire + math, ça ne marchait que de la 3ème à la 1ère.
Delpla, l’historien pour rigoler, n’a encore pas compris qu’un état transparent est un état mort.
Pablo, rassure-toi, Blabla ne connait que très peu Proust ( tout au plus quelques pages dans des manuels, et un que sais-je vaguement feuilleté, il l’a mainte fois prouvé). Il me semble d’ailleurs extraordinaire qu’un homme de cet âge ignore qu’il y a des femmes dont ne se lasse jamais.
autant que je me souvienne ceux qui visaient le bac philo en septembre après avoir passé math elem en juin ne repassaient pas toutes les épreuves et conservaient à l’écrit et et à l’oral les notes des matières communes ;on disait de ces lauréats qu’ils avaient un bachot avec double mention
Pablo, Michelet n’est pas si transparent. Il y a au début de sa vie ce jeune phtisique qu’il a adoré et dont la mort a été un de ses plus grands chagrins. Ensuite, il y a son Athénaïs, aussi peu praticable que Jeanne d’Arc. Je me demande ce qu’il faut penser de la passion exclusive d’une homme pour une femme qu’il ne peut pas b…. Bien sûr, il y eut sa cuisinière. Un soir, quelques mois après son premier veuvage, il fait irruption dans la cuisine et lui explique son gros souci. Sa demande est favorablement accueillie.
Pas « son premier veuvage », mais « son veuvage », il n’y en eut qu’un.
’il y a des femmes dont ne se lasse jamais.
La même chose pour un bon tableau et bien que je sois loin de pouvoir acquérir un seul des originaux qu’il me plairait d’avoir chez moi, d’où ce goût pour l’affaire Thomas Crown, bon remake de l’original avec ce prodigieux Pierce Brosnan au top de son charme et cette envie de décrocher certains d’entre eux à Orsay par exemple et cela me conduit à me demander les raisons qui ont poussé des voleurs à dérober ce tableau de Munch » Le cri » , je n’aurais pas couru de risques pour cette toile .
(« La mer et le c.ul de ma femme, mes deux infinis »- Michelet).
Quant à cette citation elle dit la même chose que ce vieux cinéaste italien dont j’ai oublié le nom et qu’on honora d’une nuit entière à quelques pas d’ici et à Paris il y a dix ans environ, il avait souffert jusqu’à ce qu’on le redécouvre d’un mauvais classement dans la hiérarchie – films pornographiques – alors qu’en dehors de quelques images de sexe masculins rien de mauvais goût, une féerie de couleurs, un nuancier incroyable et beaucoup d’humour qui faisait supplier l’époux à la porte d’une salle de bains d’un » mon cul » à sa femme , presqu’un pleur d’abandon, une prière.
« les ouvriers n’ont pas de patrie » super question pour les cadors de la série mathématiques élémentaires-technique.
une phrase trop en avance sur son temps, avec l’apologie qu’on connaît pour la libre circulations des biens, et le peu de considérations qu’on continue de cultiver pour les êtres, le capitalisme aura réussi à les transformer en marchandises qu’on brade jusqu’à l’intérieur de nos frontières civilisées. Que de progrès depuis le temps des négriers.
la pôvre chatbot magnagna et ses nègres, benêt triste « Marvin I don’t like you » pendulaire, abrutie sur la plage arrière.
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C’est pas monte-bourge qui va ramener les Sublimes en France.
« La mer et le c.ul de ma femme, mes deux infinis »- Michelet.
Non, pas le c.ul mais le c.on, soyons précis !
Manqait plus que bas rosis, en tenue légère.
On va laisser les chiens en chaleur entre eux.
Zola accusé…de plagiat.
la pôvre chatbot magnagna et ses nègres, benêt triste « Marvin I don’t like you » pendulaire, abrutie sur la plage arrière.
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/n%C3%A9grier/54089
J’aime beaucoup Marvin Gay qui hélas s’est fait descendre par un père cupide. Ceci prouvant que la con.erie n’a pas de couleur.
C’est pas monte-bourge qui va ramener les Sublimes en France.
On vous le laisse, lv, hargneuse comme vous l’êtes vous ne devriez en faire qu’une bouchée.
Vous devriez N’en faire ( enfer que la grammaire!)
@22h16, Marvin la pitbull, vieille loque éthylique, I don’t like you.
Et j’ajouterai que le blanc n’est pas une couleur mais son absence .
Que voudriez que cela me fasse? aimez qui vous pouvez!
Sinon la palette du PS n’a pas franchement l’air de vous mettre en appétit, si? lequel du club retiendriez vous à la primaire?
Manqait plus que bas rosis, en tenue légère.
On va laisser les chiens en chaleur entre eux.
jibé, il semble qu’elle souffre de frustration , un tranxène may be pourrait suffire à la museler avant qu’elle ne déchire votre pantalon ou s’attaque à vos godasses, faites gaffe!
Un des mes amis d’antan s’est fait comme ça bouffer son manteau en cachemire par une petite chienne qu’il avait recueillie. Il collectionnait les antiquités et son ami et lui passaient leurs week-ends à chiner quand ils ne s’adonnaient pas à des recettes de cuisine exotiques.
Un dernier mot sur le billet.
Puisque Amos Oz et ses thèses suscitent peu de réactions, peut-être que celle de son oncle, très audacieuse aussi, pour la postérité « historique » de Jesus, vaut d’être cité:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yosef_Klausner
Au fait, Amoz Oz était un très mauvais élève au collège. Il était disons un peu perturbé par des « pulsions » comme il le dit dans son livre « une histoire d’amour et de ténèbres ». Tout aussi amusant son apprentissage du socialisme dans le poulailler du kibboutz.
@ Chaloux
Je sais bien que Blabla Widergänger n’a pas lu Proust (et tant d’autres auteurs qu’il cite). Les vrais lecteurs de Proust n’ont pas besoin de se la pèt.er autant sur lui. En plus, brouillon et bordélique comme il est, avec un cerveau aussi chaotique, on l’imagine mal dégustant tranquillement un mets aussi délicat que « La Recherche ». Il n’a pas la patience, ni le goût pour ça. Lui ne lit que des articles sur des livres traitant d’autres livres d’auteurs à la mode qui ne parlent que des idées en vogue – les plus stupides de chaque époque.
D’ailleurs, s’il avait lu Proust, il serait comme Bloom avec ses salades anglaises: il ne parlerait que de ça. Il n’arrêterait pas de le citer à tout bout de champ. Or, il ne le cite jamais. Je crois qu’il ne sait même pas que P.Assouline a publié un « Autodictionnaire Proust » avec lequel il pourrait nous faire croire qui l’a bien lu.
« Il me semble d’ailleurs extraordinaire qu’un homme de cet âge ignore qu’il y a des femmes dont ne se lasse jamais. »
Blabla Widergänger ignore tout sur les femmes. Ça se sent très bien. Il n’a jamais eu une histoire d’amour avec une femme, même jeune, et n’a jamais vécu en couple (hétérosexuel). J’ai l’impression que le sexe ne l’intéresse pas beaucoup – ou alors il a des fantasmes inavouables et donc il évite le thème pour ne pas faire des gaffes (je le vois bien pratiquant le SM côté maso).
Sur la sexualité de Michelet, et même sur sa vie, je ne connais rien. Mais sa phrase je la comprends bien: il avait sans doute le sexe mystique.
@ Jibé
« Non, pas le c.ul mais le c.on, soyons précis ! »
Autant je te suis sur le binôme « coeur-cu.l » chez Rimbaud, autant là je crois que tu te trompes. Et cela pour une simple raison: j’aurais pu signer la phrase original, mais pas ta traduction d’ « obsédé textuel » 😉
Si on n’était ici qu’entre hommes je pourrais t’expliquer certaines choses sur la sexualité avec les femmes que sans doute tu ignores, te donner certains détails « techniques » qui expliquent la sensation d’où part à mon avis la phrase de Michelet.
Elle me rappelle, d’ailleurs, ce que racontait José Luis de Villalonga de son ami Fellini, lequel l’avait emmené un matin chez une femme qu’il allait voir très souvent pour pratiquer toujours le même rite avec lequel il commençait la journée à chaque fois qu’il le pouvait. La femme, belle et pulpeuse, le recevait couchée dans son lit, lui s’asseyait à côté et elle écartait les draps pour lui montrer son grand cul nu.
Il restait 2-3 minutes l’admirant et en disant « quelle merveille ! », après quoi il se levait, il laissait un petit billet et il partait en lui disant « à bientôt ».
@ la vie dans les bois
« On va laisser les chiens en chaleur entre eux. »
Aïe! Quel aveu !!
(Ça explique beaucoup de choses).
C’est la faute à l’harmonium de G. Hudson … The Band, performing live at The Syria Mosque, Pittsburgh, PA
l’impression que le sexe ne l’intéresse pas beaucoup –
Il a bien raison de ne pas perdre son temps avec ça .
« Il a bien raison de ne pas perdre son temps avec ça. »
L’orgasme, une perte de temps!
Tiens, c’est nouveau, ça vient de sortir…
Jean Langoncet dit: 13 janvier 2017 à 23 h 36 min
C’est la faute à l’harmonium de G. Hudson … The Band, performing live at The Syria Mosque, Pittsburgh, PA
Sweet
https://www.youtube.com/watch?v=jREUrbGGrgM
Et la marmotte poursuit son hibernation
LE palmarès des 50 balais du Magazine littéraire (66-16) ne fait aucune place au plus grand écrivain vivant, JM Coetzee, même pas sur le banc de touche. De quoi légitimement s’interroger. Est-ce parce qu’il refuse les interviews qui font vendre du papier?
En 2002, Abbés et corps du roi, de Michon connut-il un plus grand succès que Disgrâce?
En 87, Nocturne indien a-t-il eu un accueil critique plus important que En attendant les barbares?
En 85, La salle de bains laissa-t-elle plus de traces que Michael K., sa vie, son temps?
Bien sûr, comme il est rappelé dans le dossier, il y a là dedans une part de subjectif, mais aussi une responsabilité prescriptive genre Lagarde et Michard pour cadres pressés. Faire l’impasse sur Coetzee et inclure Jean Raspail et/ou Jean Teulé, revient à mon sens à préférer Bouguereau à Van Gogh.
C’est dit.
« L’ilmmense majorité des gens ont aujourd’hui le bac »
Ennio Flaiano ha imaginé un personnage qui fait de la prison parce que il se déclare analphabète…
Je crois que dans son Journal, Michelet écrit ainsi : « La mer et le c.. de ma femme, mes deux infinis ».
D’où les deux interprétations possibles. Perso je penche pour le c.on, plus féminin, comme la mer…
« Perso je penche pour le c.on, plus féminin »
Ah bon. Curieuse distinction. Il va falloir que Pablo t’explique!
B. C. :
http://blogfigures.blogspot.fr/2013/07/johnny-hart-bc_25.html
Chaloux, de manière générale, le c.on, d’où sort l’homme ainsi que de la mer, s’apprécie, s’explore, surtout dans sa concavité, le c.ul plutôt dans sa convexité. Mais comment traduire C.. ?
Chaloux s’il pouvait s’en dispenser, nous passerions à une lecture du deuxième tome de La Recherche, je trouve que » l’intervention technique » d’hier soir manque de style et de retenue ce qui s’adressant à la sensibilité féminine fait naître comme un mouvement de recul, on se demande si on a bien lu à moins que ce ne soit humoristique auquel cas, qu’il veuille me pardonner, je ne l’aurai pas perçu.
« Il va falloir que Pablo t’explique ! »
Il l’a déjà fait, avec la suffisance condescendante de l’hétéro satisfait…
Je ne trouve plus la belle reproduction du « Diogène » du peintre Bouguereau, tant pis.
JM Coetzee, prix Nobel de littérature en 2003. Bloom, j’ai lu André Brink mais pas encore cet auteur, par quelle entrée faire connaissance avec son oeuvre en conseil puisque vous le recommandez et l’aimez?
Le Dante et Virgile en enfer de Bouguereau est plus suggestif, bérénice
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/27/William_Bouguereau_-_Dante_and_Virgile_-_Google_Art_Project_2.jpg
De quel film la photo d’illustration est-elle tirée ?
Ah, Bloom…(5h24)
J-M. Coetzee… Son dernier (?) roman : Une enfance de Jésus, traduit de l’anglais par C.L. du Plessis,(Seuil – 2013), qui ressemble si peu à ses autres romans, ne serait-il pas un regard insolite pour évoquer les débats et le billet, ici ?
« The Childhood of Jesus ». . The = une, ici… donc l’enfance de Jésus réinventée par Coetzee, un conte, une parabole acide, bien étrange pour ces voyageurs immigrés venus dont ne sait où, lavés de leur passé à leur arrivée au camp de Belstar (dictature déguisée).
Des allusions à la Bible, à mots cachés… Des questions sur notre monde et bien sûr pas de réponses !
Ce David (5 ans) qui vit donc avec un père qui n’est pas son père biologique (Simon, personnage très intéressant, (évoquant Joseph ou Gabriel?) qui pose tant de questions ) et une mère (Inès) qui l’a adopté, n’est pas un Jésus à l’eau de rose, c’est un gamin plutôt cabochard, insolent et différent…
Tellement éloigné de Disgrâce, ce roman est déconcertant, inquiétant. Coetzee aime nous surprendre, nous déranger.
« Et pourquoi ne cesse-t-il de se poser des questions, au lieu de simplement vivre, comme tout le monde ?
(…) Trois hommes en route vers les Barres Est : quel est le singulier dont « trois hommes » est le pluriel – Eugenio ou Simon ou notre ami le chauffeur dont je ne sais pas le nom ? Sommes-nous trois ou sommes-nous un et un et un ? […] Mais David ne nous suit pas. Il ne suit pas les étapes que nous faisons quand nous comptons : étape un, étape deux, étape trois. C’est comme si les nombres étaient des îles flottantes sur une mer de néant, vaste et noire, et comme si, chaque fois, on lui demandait de fermer les yeux et de se lancer dans le vide ? Et si je tombe ? Voilà ce qu’il se demande. Et si je tombe, et continue à tomber pour toujours ?»
Idem pour les pommes, puisque, pour David 1 pomme +1 pomme, ça ne fera jamais 2 pommes.
N’y a-t-il aucune case intermédiaire entre un »État totalement transparent » et un permis de tuer octroyé à son chef inconditionnellement ?
Jibé,
peut-être une des photographies de la série faite à Penn Station par Louis Stettner,en 1958 ?
Jibé,
un très bel article :
http://www.citylab.com/commute/2015/12/new-york-old-penn-station-photographs-louis-stettner-book/421605/
J’aime beaucoup la photographie où sur un fond noir se suivent les fenêtres éclairées du train.
JC a raison de se planquer, Natacha Slava est revenue
Jibé,
et un dernier pour la route avant de passer à d’autres activités plus terre à terre !
http://www.loeildelaphotographie.com/fr/2016/10/21/article/159924154/mort-de-louis-stettner-poete-de-la-rue/
Jibé, ce ne sont pas des choses qui se disent.
Moi je suis modéré pour beaucoup moins que ça.
Donc je disais, en ayant été modéré indûment : ce que vous dites n’est pas très correct, JC.
Je suis D.
Cette aprèm, dans mon groupe de travail citoyen, il sera question de discuter des deux notions apparemment contradictoires de « non assistance à personne en danger » et de « délit de solidarité ». L’objectif est de déterminer si, pour tout le monde, c’est une contradiction au sein d’un même corpus juridique dont on doit se débarrasser ou si la présence de deux principes moraux à visée opérationnelle opposée y est tolérable. Autrement dit, jusqu’où on est d’accord pour essayer de mettre fin à cette contradiction morale ou s’en accommoder au nom du réalisme politique. Je sens que ça va être chaud, en principe,j’essaierai de défendre que la notion de « délit de solidarité » a constitué une invention monstrueuse, tant sur le plan éthique, politique que sur le plan juridique (délit de commission vs délit d’abstention) et qu’il faut faire cesser ce dernier symboliquement (sur le papier) et matériellement (arrestation de citoyens aidants). Je sais que tout le monde n’est pas d’accord, dans ce groupe de citoyens ultra déchirés entre sensibles aux libertés ou aux valeurs de sécurité, mais qui essaient de réfléchir ensemble tant bien que mal en essayant de se respecter les uns les autres.
A propos de la mort de Pierre Arpaillange, on n’a pas assez dit que cet ancien ministre de la Justice avait été le promoteur d’une belle idée restée souterraine et jamais réalisée : le rattachement de la « police judiciaire » au ministère de la justice et l’émancipation de ses agents de la tutelle de l’intérieur et les rapprocher des magistrats. A son époque, cela faisait rêver. Encore une bêlle idée naufragée, on était encore un peu naïfs dans les années 1980.
Coetzee. Oui, le dernier roman traduit m’a beaucoup déçu, et je pense que la raison en a été donnée ci dessous : il jurait tellement avec l’œuvre antérieure que j’avais tant aimée, que ne l’ayant pas compris, j’avais décidé de tourner définitivement la page. J’apprends que va paraître une suite à « l’enfance de jésus », j’espère que la RDL pourra en rendre compte en temps opportun.
Bonne journée.
t’as raison de te planquer, JC, Ginette Martineau est revenue, Marcel lui a donné ton adresse
Voilà que Pablo donne des cours de sexualité. Une vraie encyclopédie. Ça fait 10 minutes que je ne peux m’arrêter de rigoler. Pablo lui c’est pas les serviettes qu’il fait tourner. Merci pour ce moment.
Bonne journée
Une sacrée gueule, ce Louis Stettner, Christiane !
Tu l’avais croisé à Saint-Ouen ?
Disgrâce, Bérénice, sans aucune hésitation. Puis son second roman, Au coeur du pays (In the Heart of the Country), puis les titres que j’ai cité et ceux qui figurent plus bas.
Oui Christiane, Coetzee est d’une inépuisable inventivité. Je dois avouer à mon grand dam moins apprécier ce qu’il écrit depuis son exil australien, à l’exception de son autobiographie romancée (« Boyhood », « Youth », « Summer », inclassable, elle aussi).
Coetzee est un peu mon « totem »: c’est en traduisant un extrait de In the Heart of the Country le jour de la version d’agrégation que j’ai engrangé un maximum de points. Plus tard, il accepta d’écrire un texte (sur Beckett) pour le magazine culturel que j’avais crée en Australie.
Vous pouvez le croiser sur les routes du sud-ouest de la France l’été, à vélo, en compagnie de ses amie(e)s…
« ses amie(e)s »
Les amies de ses amies sont telles lesbiennes, Bloom ?
« La mer et le c.. de ma femme, mes deux infinis ».
Il ne l’écrit pas mais il pense naturellement au culte de l’épouse, pas à son conin !… Faut être gay comme un participant à la primaire socialiste pour penser qu’il pense conin !
« Coetzee est un peu mon « totem »: c’est en traduisant un extrait de In the Heart of the Country le jour de la version d’agrégation que j’ai engrangé un maximum de points. » (Bloomie le Frogie)
COETZEE, JE VOUS ACCUSE DE COMPLICITE !
tu fais bien de te planquer JC, Raymonde Crapot est revenue, Emile lui a refilé ton adresse, méfiance
Baroz, Coetzee est lesbien.
C’est sur le conseil de Bloom que j’avais lu Coetzee, Bérénice, et l’avais intégré dans mon Goût de l’Afrique. Il semble que l’exil lui réussisse moins ?
J.M. COETZEE
L’Afrique utopique
John Maxwell Coetzee, prix Nobel de littérature en 2003 est né au Cap en 1940. Ses romans, contrairement à ceux de Nadine Gordimer ou d’André Brink, ne traitent jamais frontalement des thèmes politiques propres au régime sud-africain, mais plutôt de leurs répercussions sur les individus jusqu’au plus profond de leur intimité. Il « n’applique jamais la même recette à deux ouvrages, ce qui contribue à la grande variété de son œuvre. », ainsi que l’ont noté avec justesse les membres du jury de l’Académie suédoise. Non sans humour et distanciation cependant, malgré une vision passablement pessimiste du monde. Dans L’été de la vie, troisième volet de ses récits autobiographiques, c’est un certain M. Vincent, jeune universitaire anglais qui, après la mort de l’auteur, se charge de rédiger sa biographie : « Je me concentre sur les années qui vont du retour de Coetzee en Afrique du Sud en 1971/1972 à son premier succès auprès du public en 1977 », dit-il à l’une de ses interlocutrices. Une période capitale, celle où il se cherchait en tant qu’écrivain. Mais pas seulement. C’est ainsi qu’au travers des témoignages recueillis auprès de quatre femmes et d’un confrère universitaire qui l’ont côtoyé à l’époque, Coetzee trace de lui un portrait peu reluisant d’amant médiocre, de personnage sans consistance et même de professeur rien moins que brillant ! Ecoutons ici ce que sa collègue Sophie Denoël, qui anima avec lui un cours de littérature africaine à l’université du Cap et qui, accessoirement, fut également sa maîtresse, rapporte de ses idées politiques en pleine période de l’apartheid.
« Il acceptait l’idée que la lutte de libération était juste. La lutte était juste, mais la nouvelle Afrique du Sud qu’elle cherchait à mettre en place n’était pas assez utopique à son goût. […]
Il voyait l’Afrique à travers une brume romantique. Pour lui, les Africains étaient des gens incarnés, d’une manière qui s’était perdue depuis longtemps en Europe. Qu’est-ce que je veux dire ? Je vais essayer de m’expliquer. En Afrique, aimait-il à le rappeler, le corps ne se distingue pas de l’âme. Le corps, c’est l’âme. Il avait toute une philosophie du corps, de la musique et de la danse, que je ne sais vous rapporter, mais qui me semble, même alors – comment dirais-je ? –, ne mener nulle part. Nulle part, politiquement parlant. […]
Sa philosophie donnait aux Africains le rôle de gardiens d’un mode d’être de l’humanité plus vrai, plus profond, plus primitif. Nous avons eu de longues et chaudes discussions là-dessus, lui et moi. Sa position revenait, lui disais-je, à un primitivisme romantique passé de mode. Dans le contexte des années soixante-dix, de la lutte de libération et contre le régime d’apartheid, cela n’avançait à rien de voir les Africains sous cet angle. Et, de toute façon, c’était un rôle que les Africains ne souhaitaient plus tenir. […]
C’était un point de vue qu’il ne faisait pas valoir ouvertement. Il restait toujours prudent à cet égard, très correct. Mais si on l’écoutait attentivement, on devait percevoir sa position.
Il y a un autre aspect, un autre parti pris dans sa façon de penser que je dois évoquer. Comme beaucoup de Blancs, il considérait que les provinces du Cap, Le Cap-Occidental et peut-être aussi Le Cap-Nord, se distinguaient du reste de l’Afrique du Sud. La Province du Cap était un pays à part entière, qui avait sa géographie, son histoire, ses langues, sa culture. Dans ce Cap mythique, les métis, les Coloureds, avaient leurs racines et, à un moindre degré, les Afrikaners aussi, mais les Africains étaient des étrangers, arrivés tardivement, comme les Anglais.
Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce que cela donne une idée de sa façon de justifier l’attitude plutôt abstraite, plutôt anthropologique, qu’il avait envers l’Afrique du Sud noire. Il ne ressentait rien pour les Noirs sud-africains. C’est la conclusion à laquelle j’en étais arrivée personnellement. C’étaient ses concitoyens, mais pas ses compatriotes. L’histoire – ou le destin, ce qui était pour lui la même chose – leur avait donné le rôle d’héritiers de cette terre, mais, au fond, ils continuaient à être eux par opposition à nous. […]
Nous étaient principalement les métis. C’est un terme que j’emploie à contrecœur, par souci de concision. Lui – Coetzee – l’évitait autant que possible. J’ai évoqué ses conceptions utopiques. Eviter ce terme relevait de ces convictions. Il espérait voir le jour où chacun en Afrique du Sud ne serait rien du tout, ni africain, ni européen, ni blanc, ni noir, ni rien d’autre, le jour où les familles auraient un passé si mêlé, entremêlé, que les gens ne se distingueraient pas, d’un point de vue ethnique, les uns des autres, c’est-à-dire – et je recours une fois de plus à ce mot porteur de souillure – qu’ils seraient métissés, des métis, des Coloureds. Il appelait ça l’avenir brésilien. Les Brésiliens et le Brésil avaient son approbation. Il n’était, bien sûr, jamais allé au Brésil. »
(L’été de la vie, traduit de l’anglais (Afrique du Sud), par Catherine Lauga Du Plessis. Editions du Seuil, 2010)
11 heures 20, celui de la JCette sent la rose
Dans L’été de la vie, troisième volet de ses récits autobiographiques, c’est un certain M. Vincent, jeune universitaire anglais qui, après la mort de l’auteur, se charge de rédiger sa biographie :
—
Content de savoir que j’aurais une petit peu contribué à ton inspiration, Baroz.
Faut quand même avoir un certain culot pour mettre en scène sa propre mort, non?
Seul Philip Roth peut se permettre la pareille; c’est pourquoi je suis un peu furieux que le Mag Lit de Passou (de Passou, bo.del!) ne daigne même pas mentionner un de ses ouvrages dans sa revue des 50 dernières années.
Correction: le 3e volet de la trilogie n’est pas « Summer », mais « Summertime », qui commence par un assassinat raciste perpétré par les forces spéciales sud-africaines au Zimbabwe à l’époque de l’apartheid. Le reste à l’avenant.
Hétérosexuels confirmés, diplômés, dévoués, expérimentés, mes frères !
Votre tâche en 2017, votre sainte mission, votre ambitieuse pédagogie, votre merveilleuse mentularité, doit vous conduire à nous aider dans notre œuvre saine : déradicaliser les lesbiennes de ce pays en perdition sexuelle. Par la persuasion, s’il le faut !
Rejoignez l’Amicale des Bons Samaritains de la Tige de Jade ! Forcez le Destin …
t’as toujours raison de te planquer, JC, Germaine Labiche est revenue et elle est en pleine forme, gare
@pablo, le 12 janvier à 18h, 36 et 52min.
De almendras y pescuezos:
Au poétique « Le caía una hebra de sol, desnudándole el delicioso vello de almendra de su nuca », je préfère, sans vacillation, le journalistique « Caen señoritas en paracaídas », de Roque Dalton. Ou le Cortázar de (paragraphe entier) : « Mi única culpa es no haber sido lo bastante combustible para que a ella se le calentaran a gusto las manos y los pies. Me eligió como una zarza ardiente y he aquí que le resulto un jarrito de agua el pescuezo. Pobrecita, carajo ». (Rayuela). J’avoue que ces références n’aspirent pas à une comparaison quelconque avec « Ich habe genug » ou « Les variations Goldberg » par Gould, Dios nos libre, mais au moins elles ont le mérite de ne pas jouer à la prose « poétique »; elles aspirent à peine à créer ce type de « contexte » que tu méprises et le « paysage » implicite dans l’économie et la justesse des mots qui les nomment (très loin de « hebras de sol » ou « delicioso vello de almendras »). Mots banaux, sans doute, comme dans le haïku que tu reproduis et dont le résultat (magnifique, je l’admets) semble apaiser nos désaccords. Quoique pas complètement : parce que je continue de croire qu’il y a contexte dans ce haïku. Tu avances audacieusement le mot « Beauté » et ça c’est une autre paire de manches, pas loin du sujet qui nous occupe mais qui pourrait originer un postérieur échange d’amabilités. Même « si peut-être (je suis) quelqu’un qui aime le moche, le trivial, le prosaïque en art ». Bonne question. Enfin, moi, je vais y réflechir. A bientôt.
JC vous présente ses copines :
… et n’oubliez pas !… perdus pour perdus, vous, naufragés, exclus, tristes dupes électoralisées, bons a rien divers, veuves lubriques, divorcés au couvent, vous devez saisir la bouée couronne 2017 ! …
Même jetée par une Blonde d’enfer !…Vengeance … uhuhuhu !
Pour vous faire une idée de l’agonie lente, sournoise, inexorable, de ce cher vieux pays hexagonal, islamisé en silence, observez ce que furent en projet « Les Républiques de la Culture », et ce qu’elles sont réellement … !
Le désert, et quelques oasis. Elles, qui crèvent sans que quoi que ce soit, qui que ce soit, y apportent la moindre solution à leur salut …
Bon week-end, fellows !
l’opus 67 en mi mineur, de Chostakovitch !
—
The Noise of Time, le dernier roman en date de Julian Barnes, sur Chosta, qui dormait sur une paillasse près de l’ascenseur tout habillé avec une valise à ses côtés, dans l’attente des Chekistes.
Le ton uniformément monotone du roman rappelle les façades grises des bâtiments soviétiques.
bérénice 9 h 13 min
Aucun « Diogène » ne figure dans la liste des oeuvres de Bouguereau ; en tant que « pompier » ce ne serait pas plutôt Gerôme ?
Une affaire, un package : Diogène + Finkielkraut + BHL
https://unphilosophe.com/2015/02/10/un-philosophe-a-lepreuve-des-faits-introduction-aux-problemes/
Sur la photo, Joseph Cotten dans le Troisième Homme ?
Bon, je vais manger du choux-fleur.
Israel is the legal occupant of the West Bank, says the Court of Appeal of Versailles, France
PUBLIÉ PAR JEAN-PATRICK GRUMBERG LE 13 JANVIER 2017
http://www.dreuz.info/2017/01/13/israel-is-the-legal-occupant-of-the-west-bank-says-the-court-of-appeal-of-versailles-france/?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+drzz%2FPxvu+%28Dreuz%29
Mais que vient faire la cour d’Appel de Versailles dans cette histoire, WGG ?
Quittons nous sur un enrichissement négatif de la pensée passoulinienne :
Si … « Le traître est parfois juste un peu en avance sur son temps », ne peut on pas affirmer que … « Le cocu est parfois juste un peu en retard sur le temps de sa compagne » ?…
Bien à vous, les nains de jardin !
Lis l’arrêté et après tu verras.
Parfois wgg glisse dans ses commentaires une touche fiévreuse de confidence très intéressante .
Et encore, Popaul, t’as rien vu, t’as rien lu… Quand tu liras mon roman qui avance à grands pas, ce sera autre chose ! Ça va être une vrai bombe ce roman.
Les confidences d’un patient antillais du Cabinet Dentaire de Boris VIAN…
tu fais bien de te planquer, JC, Ludovine de la Mentulette est revenue, elle a envie de raconter sur ta tige jade aussi épaisse qu’un fil dentaire
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