de Pierre Assouline

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La République des livres
Anatole France, tout le monde descend !

Anatole France, tout le monde descend !

Il apparaît donc, à la lecture de Facebook, Twitter et autres chambres d’écho numériques de nature à diffuser la vox populi urbi et orbi, qu’Anatole France serait essentiellement une station de tramway. Ou de métro. Peut-être même d’autobus. Certainement un boulevard et une avenue ici ou là. Bref, quelle idée les gens de l’EducNat ont-ils eu d’aller chercher un texte de cet inconnu et qui aurait dû le rester plutôt que l’éloge funèbre de Michaël Jackson par le reste du monde. D’ailleurs, sur les réseaux sociaux, il s’est pris une branlée pour avoir osé se taper l’incrust au bac.

Et qu’il ait choisi de ne plus s’appeler Thibault comme tout le monde mais France comme personne, qu’il ait été couronné du prix Nobel de littérature, qu’il ait milité pour la libération du capitaine Dreyfus et dénoncé le génocide arménien aussi bien que le colonialisme et la Terreur sous la Révolution (voir son chef d’œuvre Les Dieux ont soif), qu’il ait inspiré le personnage de Bergotte à Proust, qu’on l’ait considéré en son temps comme l’un des plus importants écrivains et critiques littéraires, que son nom figure au fronton de tant d’écoles et de bibliothèques, qu’il ait su comme peu d’autres s’emparer de l’Histoire par le biais de la fiction, qu’il ait eu droit à des obsèques nationales, qu’il ait été avant tout un sceptique ce que les surréalistes n’auront pas supporté au point de vouloir gifler son cadavre, qu’il soit enterré à Neuilly, qu’un certain Milan Kundera en soit fan (dans Une Rencontre, il consacre tout un chapitre à louer notamment son sens de l’humour en ce qu’ «il a le don de retirer leur dose de pathos aux sujets les plus graves »), que ses œuvres complètes soient en accès libre sur wikisource, tout cela serait, il est vrai, en ces temps d’inversion des valeurs, de confusion des genres et de déréliction générale, de nature à l’enfoncer.france

A la lecture des commentaires de nombre de candidats au bac ces derniers jours sur les réseaux sociaux, on a envie de dire, tel Paul Painlevé, le président de la Chambre des députés, à l’annonce de sa mort :

« Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là. »

Pour les candidats au bac S et au bac ES 2016, le thème de l’écrit de français s’accompagnait donc de quatre textes : l’un, de Victor Hugo, Discours prononcé aux funérailles de M. Honoré de Balzac (29 août 1850). L’autre, d’Emile Zola, Discours prononcé aux obsèques de Guy de Maupassant (7 juillet 1893). Le troisième, d’Anatole France, Eloge funèbre d’Emile Zola (5 octobre 1902), et enfin Paul Eluard, Allocution prononcée à la légation de Tchécoslovaquie à l’occasion du retour des cendres de Robert Desnos (15 octobre 1945)

Après une question de compréhension, ils ont eu le choix entre trois sujets d’écriture :

Commentaire : Vous commenterez le discours d’Anatole France.

Dissertation : Les écrivains ont-ils pour mission essentielle de célébrer ce qui fait la grandeur de l’être humain ?

Invention : A l’occasion d’une commémoration, vous prononcez un discours élogieux à propos d’un écrivain dont vous admirez l’œuvre. Ce discours pourra réutiliser les procédés, à vos yeux les plus efficaces, mis en œuvre par les auteurs du corpus.

Histoire d’enfoncer le clou là où ça fait mal, et plus encore puisqu’il s’agit là de la version intégrale, voi-ici donc l’objet du délit :

« Messieurs,

Appelé par les amis d’Émile Zola à parler sur cette tombe, j’apporterai d’abord l’hommage de leur respect et de leur douleur à celle qui fut durant quarante années la compagne de sa vie, qui partagea, allégea les fatigues des débuts, égaya les jours de gloire et le soutint de son infatigable dévouement aux heures agitées et cruelles.

Messieurs,

Rendant à Émile Zola, au nom de ses amis, les honneurs qui lui sont dus, je ferai taire ma douleur et la leur. Ce n’est pas par des plaintes et des lamentations qu’il convient de célébrer ceux qui laissent une grande mémoire, c’est par de mâles louanges et par la sincère image de leur œuvre et de leur vie.

L’œuvre littéraire de Zola est immense. Vous venez d’entendre le président de la Société des gens de lettres en définir le caractère avec une admirable précision. Vous avez entendu le ministre de l’Instruction publique en développer éloquemment le sens intellectuel et moral. Permettez qu’à mon tour je la considère un moment devant vous.

Messieurs, lorsqu’on la voyait s’élever pierre par pierre, cette œuvre, on en mesurait la grandeur avec surprise. On admirait, on s’étonnait, on louait, on blâmait. Louanges et blâmes étaient poussés avec une égale véhémence. On fit parfois au puissant écrivain (je le sais par moi-même) des reproches sincères, et pourtant injustes. Les invectives et les apologies s’entremêlaient. Et l’œuvre allait grandissant.

Aujourd’hui qu’on en découvre dans son entier la forme colossale, on reconnaît aussi l’esprit dont elle est pleine. C’est un esprit de bonté. Zola était bon. Il avait la grandeur et la simplicité des grandes âmes. Il était profondément moral. Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse. Son pessimisme apparent, une sombre humeur répandue sur plus d’une de ses pages cachent mal un optimisme réel, une foi obstinée au progrès de l’intelligence et de la justice. Dans ses romans, qui sont des études sociales, il poursuivit d’une haine vigoureuse une société oisive, frivole, une aristocratie basse et nuisible, il combattit le mal du temps : la puissance de l’argent. Démocrate, il ne flatta jamais le peuple et il s’efforça de lui montrer les servitudes de l’ignorance, les dangers de l’alcool qui le livre imbécile et sans défense à toutes les oppressions, à toutes les misères, à toutes les hontes. Il combattit le mal social partout où il le rencontra. Telles furent ses haines. Dans ses derniers livres, il montra tout entier son amour fervent de l’humanité. Il s’efforça de deviner et de prévoir une société meilleure (ici s’arrête l’extrait proposé aux candidats au bac)

zolaIl voulait que, sur la terre, sans cesse un plus grand nombre d’hommes fussent appelés au bonheur. Il espérait en la pensée, en la science. Il attendait de la force nouvelle, de la machine, l’affranchissement progressif de l’humanité laborieuse.

Ce réaliste sincère était un ardent idéaliste. Son œuvre n’est comparable en grandeur qu’à celle de Tolstoï. Ce sont deux vastes cités idéales élevées par la lyre aux deux extrémités de la pensée européenne. Elles sont toutes deux généreuses et pacifiques. Mais celle de Tolstoï est la cité de la résignation. Celle de Zola est la cité du travail.

Zola, jeune encore, avait conquis la gloire. Tranquille et célèbre, il jouissait du fruit de son labeur, quand il s’arracha lui-même, d’un coup, à son repos, au travail qu’il aimait, aux joies paisibles de sa vie. Il ne faut prononcer sur un cercueil que des paroles graves et sereines et ne donner que des signes de calme et d’harmonie. Mais vous savez, Messieurs, qu’il n’y a de calme que dans la justice, de repos que dans la vérité. Je ne parle pas de la vérité philosophique, objet de nos éternelles disputes, mais de cette vérité morale que nous pouvons tous saisir parce qu’elle est relative, sensible, conforme à notre nature et si proche de nous qu’un enfant peut la toucher de la main. Je ne trahirai pas la justice qui m’ordonne de louer ce qui est louable. Je ne cacherai pas la vérité dans un lâche silence. Et pourquoi nous taire? Est-ce qu’il se taisent, eux, ses calomniateurs? Je ne dirai que ce qu’il faut dire sur ce cercueil, et je dirai tout ce qu’il faut dire.

Devant rappeler la lutte entreprise par Zola pour la justice et la vérité, m’est-il possible de garder le silence sur ces hommes acharnés à la ruine d’un innocent et qui, se sentant perdus s’il était sauvé, l’accablaient avec l’audace désespérée de la peur? Comment les écarter de votre vue alors que je dois vous montrer Zola se dressant, faible et désarmé, devant eux? Puis-je taire leurs mensonges? Ce serait taire sa droiture héroïque. Puis-je taire leurs crimes? Ce serait taire sa vertu. Puis-je taire les outrages et les calomnies dont ils l’ont poursuivi? Ce serait taire sa récompense et ses honneurs. Puis-je taire leur honte? Ce serait taire sa gloire. Non! je parlerai.

Avec le calme et la fermeté que donne le spectacle de la mort, je rappellerai les jours obscurs où l’égoïsme et la peur étaient assis au Conseil du Gouvernement. L’iniquité commençait à être connue, mais on la sentait soutenue et défendue par de telles forces publiques et secrètes, que les plus fermes hésitaient. Ceux qui avaient le devoir de parler se taisaient. Les meilleurs, qui ne craignaient pas pour eux-mêmes, craignaient d’engager leur parti dans d’effroyables dangers. Égarée par de monstrueux mensonges, excitée par d’odieuses déclamations, la foule du peuple, se croyant trahie, s’exaspérait. Les chefs de l’opinion, trop souvent, caressaient l’erreur, qu’ils désespéraient de détruire. Les ténèbres s’épaississaient. Un silence sinistre régnait. C’est alors que Zola écrivit au président de la République cette lettre mesurée et terrible qui dénonçait le faux et la forfaiture.

De quelles fureurs il fut alors assailli par les criminels, par leurs défenseurs intéressés, par leurs complices involontaires, par les partis coalisés de toutes les réactions, par la foule trompée, vous le savez et vous avez vu des âmes innocentes se joindre avec une sainte simplicité aux hideux cortège des aboyeurs à gages. Vous avez entendu les hurlements de rage et les cris de mort dont il fut poursuivi jusque dans le Palais de Justice, durant ce long procès jugé dans l’ignorance volontaire de la cause, sur de faux témoignages, dans le cliquetis des épées.

Je vois ici quelques-uns de ceux qui, se tenant alors à son côté, partagèrent ses périls : qu’ils disent si jamais plus d’outrages furent jetés à un juste! Qu’ils disent aussi avec quelle fermeté il les supporta! Qu’ils disent si sa bonté robuste, sa mâle pitié, sa douceur se démentirent une seule fois et si sa constance en fut ébranlée.

En ces jours scélérats, plus d’un bon citoyen désespéra du salut de la patrie et de la fortune morale de la France. Les républicains défenseurs du régime actuel n’étaient pas seuls atterrés. On entendit un des ennemis les plus résolus de ce régime, un socialiste irréconciliable s’écrier amèrement : » Si cette société est à ce point corrompue, ses débris immondes ne pourront même pas servir de fondement à une société nouvelle. » Justice, honneur, pensée, tout semblait perdu.

Tout était sauvé. Zola n’avait pas seulement révélé une erreur judiciaire, il avait dénoncé la conjuration de toutes les forces de violence et d’oppression unies pour tuer en France la justice sociale, l’idée républicaine et la pensée libre. Sa parole courageuse avait réveillé la France.

Les conséquences de son acte sont incalculables. Elles se déroulent aujourd’hui avec une force et une majesté puissantes; elles s’étendent indéfiniment : elles ont déterminé un mouvement d’équité sociale qui ne s’arrêtera pas. Il en sort un nouvel ordre de choses fondé sur une justice meilleure et sur une connaissance plus profonde des droits de tous.

Messieurs,

Il n’y a qu’un pays au monde dans lequel ces grandes choses pouvaient s’accomplir. Qu’il est admirable, le génie de notre patrie! Qu’elle est belle, cette âme de la France, qui dans les siècles passés, enseigna le droit à l’Europe et au monde! La France est le pays de la raison ornée et des pensées bienveillantes, la terre des magistrats équitables et des philosophes humains, la patrie de Turgot, de Montesquieu, de Voltaire et de Malesherbes. Zola a bien mérité de la patrie, en ne désespérant pas de la justice en France.

Ne le plaignons pas d’avoir enduré et souffert. Envions-le. Dressée sur le plus prodigieux amas d’outrages que la sottise, l’ignorance et la méchanceté aient jamais élevé, sa gloire atteint une hauteur inaccessible.

Envions-le : il a honoré sa patrie et le monde par une œuvre immense et par un grand acte. Envions-le, sa destinée et son cœur lui firent le sort le plus grand : il fut un moment de la conscience humaine. »

Anatole France, 5 octobre 1902

(« Anatole France lisant son discours aux obsèques de Zola », « Emile Zola » photos D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

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commentaires

769 Réponses pour Anatole France, tout le monde descend !

berguenzinc dit: à

Jibé, mon accessoire métallique en forme de bec de cafetière, car il est bien connu que les cardiaques, souvent comme les tubards ont le braquemard au garde-à-vous, et mon séjour alliligérien ne m’empêche nullement de garder la tête froide. J’ai parcouru ce blog, là, en me grattant le nez, et quelqu’un, à juste raison, je ne sais plus qui, souligne que 65 millions de personnes ont été déplacées dans le monde ! Du jamais vu depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et ce ne sont pas les 4 À 5 millions de es pauvres bougres de Syriens, peuple martyre s’il en est ,qui alourdissent ce bilan.

Non, outre les réfugiés syriens, burundais, zambiens, bref ces sempiternelles victimes des pourritures dictatroriales, il s’agit du début des exodes climatiques, au Bangladesh, en Inde, dans les archipels à fleur d’eau innombrables dans les Océeans Indien (Maldives, Andaman) et Pacifique (Vanuatu, Tonga et autres). L’accélération de la montée des océans, due non pas comme on le croir à la fonte prodigieusement rapide des inlandsis, mais à la dilatation des molécules d’eau, provoque un ataclysme géographique et humain que nulle époque n’a connue.

Alors je ne vaticine pas, je ne suis pas Philippulus,dans l’Étoile Mystérieuse !!! simplement, j’assiste, moi petite m.erde vivant à peu près bien dans le bleu des montagnes lointaines, à l’effondrement du monde, lent, très très lent, très très très lent, mais inexorable.
Le système ultralibéral, dont Jean-Louis Debré, hier, qui n’est pas vraiment un révolutionnaire !, disait, sur France Inter, à juste titre, qu’il était aussi nuisible, pernicieux et corrrosif pour le monde que le fut le stalinisme, ce système donc, rend les humains plus sauvages encore qu’ils ne le sont. Et il ne marche plus, ce foutu système. Hoer également, vu un reportage sur Rome..Rome, hein, pas Lagos ou Kin ! Tout , tout est pourri…de monstrueuss ornières dans les rues, des bus ultramodernes déjà foutus par manque de maintenance, un métro non entretenu…une mafia toute puissante. Omment veux-tu, Mon baroro, que les romains votent autre chose que pour la liste facho de la nouvelle maire de Rome. C’est vieux, tout ça. Le fascisme se nourrit du désarroi absolu.
Et j’ai écouté le lien proposé par Alba….à méditer. Vraiment.

Bien à toi…

christiane dit: à

«La dictature, c’est ferme ta gu.eule.
La démocratie, c’est cause toujours…»
Coluche.

berguenzinc dit: à

Pardon Guillaume, de ne pas vous avoir répondu…Merci, en effet pour ce terrible article. Barozzi, tu devrais le lire, sans charre !!!! Terrifiant. Et ça apporte de l’eau au moulin de ce que je te disais. Et Attali a sinistrement raison.

JC..... dit: à

« ce système (capitaliste) donc, rend les humains plus sauvages encore qu’ils ne le sont. »

Propos aberrant, les « systèmes » ne rendent jamais les mammifères humains « sauvages », les humains sont « naturellement », écologiquement SAUVAGES !

Jibé dit: à

Et Cohn-Bendit, passé du rouge au vert, qui parle de social-libéralisme, MàC !

berguenzinc dit: à

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/un-projet-d-attentat-contre-les-naturistes-dejoue-a-beziers_1803721.html?

Complètement cinglés , ces chevaliers du loukoum !!!

Tiens au fait, et pour répondre à JC et autres, à Mantes ,marche silencieuse de plus de 1000 musulmans contre l’assassinats des deux poulagas. Minute de silence et consternation. De vieux Arabes pleurent. Quel amour de la France…. alors qu’on ne vienne pas nous faire c?hier avec les amalgames pourris comme quoi , tous les musulmans..etc etc..comme vient de le dégueuler ce pithécanthrope de Jean Reno….pauvre France. Et le Fouchtras ne sont pas mieux. A Saugues, pas un Arabe, pas un Africain, et pourtant, un ramassis de bougnats antibougnoules….des crétins d’Auvergnats confits dans l’Avèze, racistes et c.ons à bouffer des balais de ch.iotte !!!! Le contenu des bars-tabacs de cet hexagone, quoi…

guillaume dit: à

Berguezinc
« qu’on ne vienne pas nous faire c?hier avec les amalgames pourris comme quoi , tous les musulmans.. »
oui exactement !
Quant à ‘danny’ il vise la place de Junker non ? ya pire remarquez

en passant..... dit: à

11 h 39 : allez donc faire comprendre ça à la simulation (comme dirait christiane) de JC la charcutaille, berguenzinc

Jibé dit: à

L’Occident devrait-il désarmer (économiquement et industriellement parlant) tandis que la Chine finit de rafler toutes les parts du marché mondial ?

Widergänger dit: à

Qu’est-ce qu’il a dit Jean Reno ?

ribouldingue dit: à

berguenzinc, je suis heureux que le surnom de bitenzinc qui m’est venu à ton propos ne soit pas usurpé…comme quoi, l’intuition…

Ross dit: à

11.39 Les naturistes maintenant? Si on ne peut même plus aérer Popol (je ne parle pas d’Edel).

On touche le fond du fond du fond depuis un moment et qui a eu envie d’y mettre le nez? HCR pointe que l’équivalent de la population française – quand même c’est pas rien??L’EQUIVALENT DE LA POPULATION FRANCAISE- a été déplacée, pas seulement la guerre à pétaoscnock, les minorités, les Rroms, les indigents sociaux, en gros tous ceux qui em.merdent la carte postale ,et pendant ce temps les Français ne s’en font pas trop, du moment qu’ils peuvent regarder l’Euro de foot à la T.V. Ou ils sont em.merdés mais ils savent pas sur quoi le faire passer, sur quoi ils votent FN ou n’importe quoi.

La paix sociale au prix que Canal et autres ontinuent de pouvoir se payer des matchs et de la soupe pour distraire la populace. Un de mes gamin passait le bac, O.kay ,je veux bien croire qu’ils en rajoutent dans la mauvaise foi sur Anatole France Gall ,n’empêche que la démobilisation est bien là.le désarroi et l’azimutage.

Et encore on est des privilégiés, lecteurs, bacheliers fingers in the nose pour la majorité d’ici. En dessous ça étouffe ,tout ce qu’on trouve à leur file à béqueter c’est de la M. en barre, du divertissement pour la zone au final bien pensé pour les y maintenir ou les y renvoyer !

Les darons ont perdu le respect et ces gosses se sentent pas respectés non pluds. L’Iraq ou le Pakistan déjà ils ne savent pas le situer sur la carte ,t’inquiète pas que l’idéologie DAESH leur est refilée dans la pochette surprise alors qu’ils n’ont même pas lu le coran, ou à peine : les djihadistes , les Français non plus identifient pas ça depuis longtemps.pour eux ça a commencé avec Charlie et le bataclan. Van gogh qui s’était fait poignarder, ils ont pensé que c’était pour sa peinture.

Aucune noirceur défaitiste à pointer ça.La défaite c’est celle de la pensée et de l’action, celle qui consiste à donner de la m. aux gens en croyant qu’en faisant le dos rond ça va passer. Je vais faire un tour à Montsouris ça me calmera.

Ross dit: à

Widerganger : qu’est-ce que vous voulez qu’il dise Reno? A part des Cxonneries ?

la vie dans les bois dit: à

‘tain ! solidarité totale avec les Auvergants. Un orage de lisier vient de s’abattre sur vos têtes d’ahuris. Encore plus qu’avec Jourde.
Un sermon sur la montagne, mon vieux, digne d’un zara et toustralala, de retour au pays, avec pour seul bagage: une carte identitaire  » rescapé de la vie » qui commente etvasy, le journal de Claire Chazal, au bar du coin.
Avec l’autre jobard qui lui répond du sacré coeur: T’as vu le grand bleu avec Reno ?

Nan, j’ai préféré Nikita.

JC..... dit: à

Nous nous occupons de l’avenir, contrairement aux passéistes genre Bergie le Zingué que les larmes de fausseté religieusee attendrissent, nous sommes en plein dans la culture Bartabacs, la nouvelle culture !…. Elle vaut celle de l’E.N., celle de Crime Belkacem.

L’Anatole France a peur !

closer dit: à

« alors qu’on ne vienne pas nous faire c?hier avec les amalgames pourris comme quoi »

Pauvre berguenzinc, l’exil campagnard ne lui réussit pas. Mais il a raison, pas d’amalgame, d’ailleurs tous les allemands n’étaient pas des SS, tous les militants du PCUS n’appartenaient pas au NKVD, tous les hutus n’étaient pas des égorgeurs de tutsis, tous les turcs n’étripaient pas les arméniens.

Padamalgame! Padamalgame! Sauf que 99% des terroristes qui nous pourrissent la vie depuis des dizaines d’années sur toute la planète ont une même source et que cette source leur donne toutes les raisons de continuer. Il suffit de savoir lire.

JC..... dit: à

Closer :1 – Bergie le Zingueux :0

la vie dans les bois dit: à

closer, et à part le fait que tu lises et écoutes zemmour, tu les prends où tes infos ?

la vie dans les bois dit: à

closer, tu suis pas, faut toujours rabacher. Je t’ai déjà dit que ma mémé s’est équipée d’une jeep flambante neuve.
Elle ne lit pas sansal, qui fait de la propagande politique en France, pour dénoncer ce qui se passe dans son pays. Ce qui va bien aux petits haineux dans ton genre

Tu veux connaitre le nom de la jeep de ma mémé ?

« J’ai une lettre de l’ambassade qui me dit clairement que la relation entre les deux pays serait abîmée si elle interférait dans cette affaire… »
http://www.ledauphine.com/societe/2016/06/17/bloques-et-sans-ressources

JC..... dit: à

CHANSON AUVERGNATE

Pas d’amalgam, gam, gam
On n’est pas des populist’s !

Pas d’amalgam, gam, gam
On est pas des fascisst’s !

Pas d’amalgam, gam, gam
Ce sont nos Frères dissipés !

Pas d’amalgam, gam, gam
Ils sont gentils, et pas zinglés !

closer dit: à

T’es fatigant Jibé, personne n’a jamais dit que tous les … étaient des salauds, pas plus que tous les allemands n’étaient des nazis. Il faut raison garder et voir d’où vient le danger principal. Cela crève les yeux, il ne vient ni des bouddhistes, ni des juifs, ni des copains de feu Mg Lefebvre, ni des bolcheviques, tous simplement parce qu’aucun groupe terroriste et potentiellement totalitaire n’a, comme le croissant, à la fois le nombre (inépuisable à l’échelle de la planète), des moyens financiers énormes et une idéologie en béton armé qui s’appuie sur des textes sacrés (le fait que l’on peut les interpréter différemment ne change rien; tous les spécialistes te diront qu’un débat théologique entre un modéré et un fanatique est loin d’être gagné d’avance par le premier).

Ouvre les yeux Baroze…..

closer dit: à

comme le croissant dans sa version fanatique, veux je dire of course…

JC..... dit: à

« Ouvre les yeux Baroze…. » (closer)

C’est vrai ! Bon conseil ! ça te changera la vie….

JC..... dit: à

Qu’un fou furieux comme « Maxou le Robespierrot » révolutionnaire fasse encore parler de lui, alors qu’on ne parle plus de Béria pourtant aussi gentil que le terroriste frankaoui, cela m’est insupportable !

Martinez ! luttons ensemble contre cette injustice xénophobe typiquement frenchie !

berguenzinc dit: à

Boua l’aime sans sel peut bien nous livre cette analyse pertitente et qui fait froid dans le dos, il n’en demeure pas moins qu’il y a une immense masse de musulmans français, et j’en ai tant vu , quand j’étais prof en banlieue et très heureux de l’être, des parents musulmans parfaitement laïques. N’en ont rien à foutre de ces nazis qui les déconsidèrent !!! Parce que ,comme toujours, quand la Truie va accéder au pouvoir, en 2017, qui va être l’obet de ratonnades? les cinglés nazis islamistes, meilleurs alliés du FN, ou bien Mr et M’me Mohammed Toutlmonde? hein? Qui persécutera les petits gsses qui ont le malheur de porter des prénoms qui sentent le merguez, hein? les nazislmaistes et le FN, bras dessus, bras dessous, pour écraser le vivre peinard. Mon voisin est homo? fait le ramadan? est végane?secateur de la pissotière divine? c’st son droti, tant qu’il ne me fait pas ch.ier…Brassens l’avait si bien dit

« Gloire à celui qui n’ayant pas
D’idéal sacrosaint
Se borne à ne pas trop
Emmerder ses voisins »

Alors oui, ces Français musulmans qui manifestent pour marquer de la sympathie pour ces deux flics massacrés par un SSalafiste, respect et aussi une infinie sympathie un peu triste parce que dans quelques mois, ce seront eux les « nous différents », les braves types qui seront la proie des Saint Barthélémysateurs de demain. Pas diffiice à piger, quand même. Même moi, j’ai compris !

berguenzinc dit: à

JC , faut pas trop abuser du génépi ou de l’Avèze..

Jibé dit: à

Closer, ironie du sort, le premier à avoir porté secours au flic poignardé, était un… musulman. Tout un symbole ! Face aux va-t-en guerre civile, il convient en effet d’ouvrir les yeux, et de chercher la vérité, pas si simpliste que ça. Tu proposes quoi ? De nouvelles croisades. Mais celles-ci se jouent désormais sur notre territoire. Il convient de garder la tête froide et de répondre comme il convient aux attaques, à l’obscurantisme et aux amalgames. Vaste programme !

D. dit: à

quand la Truie va accéder au pouvoir, en 2017, qui va être l’obet de ratonnades? les cinglés nazis islamistes, meilleurs alliés du FN, ou bien Mr et M’me Mohammed Toutlmonde? hein?

N’importe quoi. Y’en a des qui se sont pas arrangés, je vous le dis, moi.

D. dit: à

Christiane en est réduit à citer Coluche, quelle chute.
Pourquoi il n’y a que moi qui monte ?
J’ai la réponse, mais je bous le demande quand même?

Ross dit: à

Du bénéfice de l’aération au parc?

La Vie dans LB 12.45 : le principe de la démocratie c’est de faire descendre la politique jusqu’au bar du coin.encore faut-il s’entendre sur comment. Au retour ,entendu la dame de la Cimad qui fait son rapport,.ça ne dispose pas à l’allégresse.

Claire Chazal, l’égérie de TF I et de l’info pasteurisée a été mise en retraite depuis un bail. Vous ne devez pas avoir la T.V., vous n’êtes ni trentenaire ni quadra et n’avez surement pas d’enfant qui passe le bac. Ils savent ça sur le bout des doigts, mieux que Anatole France, Ils vous l’auraient dit.

j’adore les miens (avec préférence pour les enfants, ma T.V. ça dépend) mais c’est peut etre le secret de la cool attitude. Planqué avec son bouquin. Pas sûr de vouloir.

en passant..... dit: à

quand on lit JC la charcutaille et D. le décervelé on se pose quand même la question la liberté d’expression

en passant..... dit: à

… et, en plus, ils bandent comme des cerfs !

OZYMANDIAS dit: à

Je préfère un Sylvestre Bonnard à tous les Rougon-Macquart réunis.
Zola est le romancier de la plaine.
France est le romancier des sommets.

regia dit: à

je raffolle, excusez-moi de l’euphémisme du »moment de tendresse ». Si si ! C’est beau, cet investissement langagier qui ne se paie pas de mots.
ça sent le vieux à côté, l’inspecteur de J.Daniel Belfond qui mène ses enquêtes à Salem sur fond sataniste à deux balles,pendant que tout se déglingue autour. Même Ouellebeck, avec son retrait misanthrope dans la bibine et l’irresponsabilité alors que ses copains de charlie se sont fait hacher à la kalach.En Russie les gays se font démonter la tronche à Moscou s’ils se tiennent par la main, et pas par les Hooligans qui voudront en découdre à toulouse ! Vive le traitement moral ‘Oural’ et la désinformation! Poutine continue de soutenir Assad et casse du sucre sur le dos de l’Europe foutue par terre par les aspirants catastrophistes. Ils baissent les bras et regardent la télé pendant que la co-listière labour de Jo cox disait sur F.Info que ‘nous sommes des voisins avec un projet de paix’, ‘qu’il faut y travailler en tirant enseignement du passé’.

Sergio dit: à

Qu’est-ce que c’est qui se passe avec les Hauvergnats ? Nous du sang arabe forcément on en a, à preuve que si on prend l’autoroute Roncevaux-Poitiers bien sûr ça longe ça jouxte nous les hauts plateaux ; et alors quand un gus sort de la sortie on sait jamais où i va…

Et ça c’est que pour l’aller ! Passeque pour Poitiers-Roncevaux c’est pareil, naturellement, sauf les sorties qui sont à gauche bien évidemment faut lire la carte dans l’aute sens…

D. dit: à

Vous avez aussi du sang affalé, Sergio. C’est pas moi qui lebdit, c’est Richard.

D. dit: à

Du sang taffale. fichuu correcteur de mes deux (d’orthographe, je précise)

Sergio dit: à

D. dit: 20 juin 2016 à 16 h 29 min
Vous avez aussi du sang affalé, Sergio.

Pire : un jour j’ai commencé à me laisser pousser un peu les cheveux pour faire minet qu’est-ce que je découvre ? Des bouclettes ! Farpaitement… Pas crépu mais un rien tortillonné quand même ! Ca me faisait marrer…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Qu’on s’afflige des résultats des examens et des concours auxquels on convie la jeunesse m’étonnera toujours. À l’époque des mes feu grand-pères, la masse était à peu près analphabète quels qu’aient pu être les efforts de la Troisième République pour la décrasser.

Aujourd’hui, alors qu’Internet offre toutes les bibliothèques du monde, tous les musées du monde, toute la production culturelle du monde à ceux qui veulent bien se donner la peine de le consulter, d’aucuns se scandalisent que cette masse demeure ignare. Ils ont bien tort. La Nature a voulu créer de superbes papillons et d’hideuses araignées. Il en va de même des humains. Laissons le bas du peuple à ses jeux imbéciles, à ses cris barbares, à ses idoles idiotes, si il ne veut pas s’extirper de sa fange, alors qu’il a tout pour le faire. Il faut bien quelqu’un pour récurer les fosses d’aisance; et puis, si ils y trouvaient quelque consolation, voire quelque plaisir ou même quelque joie ?

Al Ceste dit: à

C’est vrai, pourquoi avoir emmerdé les djeuns avec des auteurs morts (même si leur pensée vit toujours) alors qu’on a Hervé Vilar (même si sa pensée, comme Capri, c’est fini). Ces réactions sont la preuve des ravage du bégaudisme chez les pédagogos. Le bégaudisme. Vous savez, ce type qui a été prof de collège pour devenir maintenant écrivain, tant mieux, là au moins il ne fait pas de dégâts directs.

Théorie qui consiste, au nom de l’intérêt bien compris des djeuns, qu’ils convient de flatter de ne pas traumatiser (en réalité pour garder le pouvoir), à abaisser le niveau des exigences scolaires : pas les faire iech avec l’orthographe, avec l’étude raisonnée de la langue (dont nous resterons alors, nous les bégalduciens, des détenteurs roués et manipulateurs de ces petits cons), avec l’étude du patrimoine littéraire des siècles passés, que Montaigne, Hugo, La Fontaine leur échappent (ainsi jamais ils ne verront qu’ils sont l’âne des Animaux Malades de la Peste, que Sarkozy, Hollande et consorts sont le Lion et ses puissants alliés). Farcissons-les des chansons d’Hervé Vilar, c’est bien assez bon pour eux.

(Ci dessous, article pour ceux qui détestent Médiapart)

http://misentrop2.canalblog.com/

en passant..... dit: à

ben oui quoi, une andouille (JC) et un cervelas (D.) peuvent-ils s’exprimer ???

Hihihi dit: à

JC….. dit: 19 juin 2016 à 20 h 46 min

« on croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels ».

On peut faire plus con, mais ça va être difficile… chez Chavez, peut être ?
…………….

Si vous voulez savoir ce qui est juste et bon, pensez à l’envers du JC

Al Ceste dit: à

Il serait intéressant de savoir si les boutonneux ayant torché du nez sur Natole sont ceux qui ignoraient que Manhattan est un quartier de New York et croyaient que c’est seulement un cocktail de la morkitue.

Sergio dit: à

En tous cas, le métro, si c’est Passou, chapeau, parce que là il est encore en mouvement et réussir à le choper juste à bonne distance de la plaque « Anatole France », c’est encore jamais gagné…

closer dit: à

T’inquiète Berguie! Il ne se passera rien. C’est le scénario Houellebecq qui s’imposera en douceur, petit à petit, avec toute la vaseline nécessaire. Un jour, tu te diras « merde plus un bistrot ouvert!(ramadan) », un autre « tiens, il n’y a plus une nana en jupe courte », un troisième « tiens, la mode des foulards s’est généralisée », un quatrième « je boirais bien une bière à la terrasse, mais il n’y a que des hommes, c’est trop ch… », un cinquième « bizarre, on ne voit plus d’homos dans le Marais », un sixième « je ne vois plus la bataille de Poitiers dans le manuel d’histoire », un septième « tiens il n’y a plus que 5 lignes sur la shoah » ou « les arméniens sont morts en masse en fuyant la guerre malgré l’aide de l’armée turque », un huitième « tiens, la mode des bikinis est passée sur les plages »…

Et ainsi de suite. Nous serons peut-être morts avant, mais c’est bien cela l’avenir le plus probable. Il est déjà là, visible, dans des quartiers entiers. Le nombre, la démographie, les migrations de masse écrivent l’histoire…Tes péquenots ont raison, s’ils veulent continuer à boire leur pastis en public toute l’année et reluquer les jambes des filles…

Annelise dit: à

« Les grands vioques » ce matin chez Miss Tigris. Un peu plus haut « ça sent le vieux » (Regia).
Pourquoi, qu’est-ce qu’il faudrait en faire? La limite du ticket dépassée, Soleil vert? Je ne vois pas trop l’argument. Et puisqu’on parle d’instruction, de Geneviève Jacques de la Cimade, beaucoup de réfugiés, pas seulement Syriens, mais de la Corne d’Afrique, ou Afghans, que les troubles n’ont cessé de pousser à la fuite, ou ceux des camps que l’on envisage d’installer faute de solution autre que d’urgence – pas simplement Calais, en plein Paris petite couronne aussi -, un des problèmes est la continuité des générations qui n’est plus assurée. La rupture intra familiale, en peine d’être régulée par le regroupement. La mémoire n’est plus transmise, l’apprentissage a du mal à passer, puisque tout s’efface pour la simple survie, le seul apprentissage de la galère et du malheur. Pas vivre, vivoter. Pas d’accueil, pas de boulot, pas de dialogue. On parlait de Rome, j’ai été frappée cette année par les slogans très durs peints un peu partout, je préfère ne pas savoir avec quoi. La jeune maire ne s’est pas cachée qu’elle allait prendre en main l’immigration. Ou à Catane, la méchanceté des braves gens qui en ont marre que les mendigots de l’ex Mare Nostrum leur gâte la vue sur l’éléphant. Cela sue le désarroi, la colère, là où juste après ou avant guerre, pendant le flower power n’en parlons pas, il y avait de la truculence, de la gaieté, de la provoc je m’enfoutiste, ou marrante, un peu anar, gueularde, fleurie, du moins avant le retour de bâton, de la conviction, en tout cas une forme d’énergie. Les Parisiens vont avoir la chance ai-je cru comprendre? Un concert d’Iggy Pop, retransmis pour la fête de la musique? Je ne pourrai pas l’entendre et je le regrette. Même le « No future » punk où le désespoir se réglait à coups de guitare sur scène, dents pourries par l’acide, n’avait pas ce relent d’impuissance aigre. On mourrait d’overdose ou du Sida, on s’ouvrait les poignets en arrosant la fosse de sang comme le fit mon copain Darc Daniel Vador un soir de concert mais la rage, la noirceur n’étaient pas toujours à rebondir contre des contours mous, informes. Même les petits Anglais étranglés par le thatchérisme et la fermeture des mines tels que Ken Loach et surtout Stephen Frears a si bien su les filmer, qui par la suite se sont teints les cheveux à la beautiful laundrette, les ont crêpés à la Robert Smith ne me paraissaient pas dans cet essoufflement de toute espérance, ce « tous contre tous ». Évidemment que c’est préoccupant, qu’on a envie de porter une pierre à l’édifice là-dessus pour infléchir la tendance. Cet après-midi, plus que jamais,piscine.

Annelise dit: à

Leur gâtent la vue sur l’éléphant.
Ils ne peuvent plus boire le lait d’amande glacé tranquilles chez eux, ni déguster le sein de Sainte Agata bien crémeux,les pâtes à la norma aux aubergines fondantes avec tous ces bateaux qui arrivent, misère de misère !Le pire c’est que c’est légitime aussi.

Annelise dit: à

Quand Jibé reporte l’échange avec Paul Edel sur RdC à propos de Rome il ne spécifie pas pourquoi nous en étions là : le constat assorti de ma préoccupation, non pas devant l’émergence de partis anti système, mais la récupération populiste un peu partout, qui ne propose pas grand-chose. Alors Anatole France ici, petit détail dont on ne va pas nier le côté humoristique. Mais il y a quelque chose d’une caractéristique globale grisâtre et du domaine de l’abandon en train d’émerger.

D. dit: à

Jibé est très souvent imprécis, Annelise. Il faudra vous y faire.

Miss Tigris dit: à

Attention, Annelise, « les vioques » c’est JC qui a tiré le premier, je n’ai fait que dénoncer sa saloperie, nuance, ne pas sonfondre

D. dit: à

Qu’est-ce que c’est que cette histoires de vioques ? On ne parle que de ça depuis ce matin. Si quelqu’un peut m’expliquer ?

la vie dans les bois dit: à

‘tain on a de ces journaleux en France, ils feraient mieux de rester devant un écran.

« Tu es étonné parce que le monde touche à sa fin ? Étonne-toi plutôt de le voir parvenu à un âge si avancé. Le monde est comme un homme : il nait , il grandit et il meurt. »
et il renaît. Forcément.

berguenzinc dit: à

À partire deux 2017 la dicté du brevai dé collège ne vodrat plu que È poin sur 1000. Merssi Nadjette

berguenzinc dit: à

7 poin sur 1000…encor un vieu qui sai pas tapé

la vie dans les bois dit: à

C’est le premier jour de l’été, dans la demi-sphère nord, non ?

Alceste, cette pétition d’étudiants ( paresseux, geeks ?) contre une question, soit-disant mal posée à l’examen d’anglais du bac des séries ES et Sssssss, demanderait un petit développement.
Mais ici, où la langue est un pays, ça va encore créer des perturbations.

christiane dit: à

Citer Coluche, « une chute », D ?
Relisez le choc de ces deux phrases. Oui, nous sommes dans un pays de « parlottes », un tourbillon de mots, et un conservatisme ahurissant au moment où il faut changer une habitude de penser, aller vers une réforme. Tout ce temps à échanger sur la place de la République, dans les A.G, les manif, les grèves, ailleurs, dans les bistrots, est comme l’écume des vagues, par grand vent. Paroles, paroles, paroles.
Vous allez dire que maintenant je cite Dalida. Elle, c’était dans un autre contexte : les serments d’amour (guère plus fiables que ceux de la politique) qui eux aussi sont écume.
MàC écrit des choses difficiles que JC daube sans réfléchir (ou alors, c’est pire !).
J’ai connu dans mon métier, dans ma cité, des musulmans intéressants, donnant beaucoup de temps à leur famille et n’imposant ni voile, ni Coran, ni esprit totalitaire ou ségrégationniste. (J’ai connu aussi des familles où les contraintes islamiques promettaient de belles catastrophes !)
Le résultat des élections en Italie est désolant. Cette candidate, V.Raggi, venue de la droite post-fas.ciste présentait comme programme : « Honnêteté, priorité aux transports en commun et au ramassage des ordures. ». Ces « priorités » ne cachent pas que le reste est plus vague.
Comme d’habitude, D, vous lancez une apostrophe et hop, vous fuyez… C’est tellement facile !

la vie en cause dit: à

citoyenne si toi hyène (et rien d’autre) moi tard zon, bonne soirée tout de même

D. dit: à

Si vous aimez les belles voix bien posées, ne manquez absolument pas ce soir Lambert Wilson qui chantera Syracuse aux choregies d’Orange – sur France 3.

la vie en cause dit: à

« Ces « priorités » ne cachent pas que le reste est plus vague. »

ce qui a surtout été visible c’est le ras le bol de la pourriture copinages et petites mafias, certains feraient peut-être bien de ne pas trop prendre les gens pour des pauvres c…

Paul Edel dit: à

Le post de 18h46 est une désinformation en ce qui concerne Virginia Raggi. cette femme sépcialisée dans le droit d’auteur et les nouvelles technologies..va diriger la ville de Rome, aprés des années de corruption du groupe centre- gauche. cette jeune femme ne vient pas du tout de la droite fasciste. Elle est plutot novice en politique ;elle devient la candidate du Mouvement 5 étoiles à la mairie de Rome en 2016, après avoir remporté les primaires de son parti, via Internet, avec 1 360 votes. aucun des grands journaux itlien du » corriere » à la « repubblica » ou « il messagero »ne mentionne ou ne ne parle d’une quelconque adhesion à un parti fasciste ou neo-fasciste.

la vie en cause dit: à

bon, lutter contre les petites dictatures et roitelets de l’administration avec un bulletin de vote ça peut vite devenir kafkaien, je dis pas

la vie en cause dit: à

(ah tiens le couperet est retombé, tant pis ça repoussera)

la vie dans les bois dit: à

à 19 h 01 min

ça va mieux en le disant ? Vous n’avez que des références parisiennes pour faire comprendre un mouvement anti-système emmené par un clown ?
Sauf que le nouveau maire de Rome a 37 ans, et à Turin, elle en a 31.

la vie en cause dit: à

quel était l’âge du clown en question ?

la vie dans les bois dit: à

Ah que voulez-vous, Paul Edel, la grande Bellezza new look est d’un autre genre…

la vie dans les bois dit: à

Au zara toustralala, il me semble que ta tante du bois de boulogne te demande au parloir.

la vie en cause dit: à

des jeunes qui E.N. veulent sont rares, il paraît qu’elle joue au cancre lorsqu’il s’agit de déclarer toutes ses activités et honoraires, un peu « délicat » tout ça quoi, la politique…

la vie en cause dit: à

vous laisse à vos éternelles mimines « on se connaît » puisque j’ignore tout de vous et votre système

mais c’est vrai que chez passou on se demande pourquoi certains on fait twitter snapchat instagram facebook whatsapp et tutti quanti

surtout si c’est pour fourguer des séries américaines comme netflix

la vie dans les bois dit: à

au zara toustralala, sincère, je te plains. Avec une tante pareille, tu peux aller faire une prière à Orlando…

bouguereau dit: à

Il apparaît donc, à la lecture de Facebook, Twitter et autres chambres d’écho numériques de nature à diffuser la vox populi urbi et orbi

qui à part lassouline keupu et mon larbin hont un compte de zozial rézo ici?.. qu’on les conspute a twit vitèçe

bouguereau dit: à

bouguereau dit: Votre commentaire est en attente de modération.
20 juin 2016 à 19 h 26 min
Il apparaît donc, à la lecture de Facebook, Twitter et autres chambres d’écho numériques de nature à diffuser la vox populi urbi et orbi

qui à part lassouline keupu et mon larbin hont un compte de zozial rézo ici?.. qu’on les consphute a twit vitèçe

bouguereau dit: à

Anatole France, tout le monde descend !

le picard sait pas qu’y a une station anatole..haro sur le potache parisizien..les neveux a lassouline hen somme ?

christiane dit: à

l’auteur du post de 19h01 est en désaccord avec de Philippe Ridet (Monde de ce jour) qui évoque en fin d’article « les ombres qu’elle avait omis de mentionner dans son curriculum vitae », et le soutien d’une partie des électeurs de la droite berlusconienne (son cabinet appartenant à l’un des défenseurs de l’ancien président du conseil S.Berlusconi.).
Puisse-t-elle faire preuve de cette « honnêteté » qui est le premier point de son programme…

la vie dans les bois dit: à

« les neveux a lassouline hen somme ? »

L’éternel toquard de javert en somme ?

la vie dans les bois dit: à

Ridet c’est celui qui faisait de la charrette, en suivant Nicolas Sarkozy ?
J’essaie de comprendre comment on voit Rome de loin, simplement.

bouguereau dit: à

et la Terreur sous la Révolution (voir son chef d’œuvre Les Dieux ont soif)

videmment..le cerveau d’anaole était exeptionnellement petit..si mes souvnirs sont bon en dessous du kilo..halors que celui de voltaire récupéré dans une pouvelle faisait des étincelles..vérifiez..c’est scientifique..comme tout cqueuj dis

bouguereau dit: à

(« Anatole France lisant son discours aux obsèques de Zola », « Emile Zola » photos D.R.)

la ptite tête faisant le panégiryc du grand fécal..what else

bouguereau dit: à

Il n’y a qu’un pays au monde dans lequel ces grandes choses pouvaient s’accomplir. Qu’il est admirable, le génie de notre patrie!

brexit a jéruzalème épicétou !

berguenzinc dit: à

bouguereau dit: 20 juin 2016 à 19 h 42 min

Eh bé…s’arrange pas …L’a plus toute sa semoule, Bouderbala, sans doute.

la vie dans les bois dit: à

et toi javert tu ne sembles pas au mieux. Dire que cricri a presque eu une extase…

bouguereau dit: à

(dans Une Rencontre, il consacre tout un chapitre à louer notamment son sens de l’humour en ce qu’ «il a le don de retirer leur dose de pathos aux sujets les plus graves »)

..rien il respectait..haprés hon s’étonne

la vie dans les bois dit: à

une extase under the volcan, la cricri. Là je dois dire, qu’à la vieille cinglée, tu lui as manqué de respect.
Vas te faire soigner, vieux, ça urge de nouveau.

bouguereau dit: à

La France est le pays de la raison ornée et des pensées bienveillantes, la terre des magistrats équitables

..dla volupté dla mort..het du camembert bien fait!

bouguereau dit: à

A l’occasion d’une commémoration, vous prononcez un discours élogieux à propos d’un écrivain dont vous admirez l’œuvre

phil havec drieu aurait été fuelled technicien dsurface de la cathédral de saint dnis..

bouguereau dit: à

il fut un moment de la conscience humaine

..lassouline lui file même pas son 1/4 d’heure..c’est dire

bouguereau dit: à

Il s’efforça de deviner et de prévoir une société meilleure (ici s’arrête l’extrait proposé aux candidats au bac)

..passant harrête toi et médite

bérénice dit: à

Sauf que le nouveau maire de Rome a 37 ans, et à Turin, elle en a 31

Auriez-vous une chance de remporter la ville de Milan, la ville au trente églises, pour compléter le tableau? Les italiens ont foi en leurs Madones.

bouguereau dit: à

SI VOUS VOULEZ COMPRENDRE POURQUOI ON VA VERS L’APOCALYPSE DANS LES QUINZE ANS À VENIR :

https://www.youtube.com/watch?v=baWfd-vRIqM

RENDEZ-VOUS 2030, MES PETITS CHÉRIS !

..et ici commence dracul..jle fais pas essprés

bouguereau dit: à

Histoire d’enfoncer le clou là où ça fait mal

..bonne clopine a envie dmander à lassouline ouqu’ça fait du bien mais elle ose pas

christiane dit: à

La droite post -fas.ciste que j’évoque est celle du mouvement (M5s) dont elle est candidate :

Marianne -Samedi 18 Juin 2016

« Virginia Raggi, du Mouvement 5 étoiles (M5s), s’est engagée par écrit à faire approuver toutes ses décisions par Beppe Grillo, fondateur du Mouvement, en cas de victoire électorale. (…)Le mouvement est milit.arisé. Les activités des parlementaires sont contrôlées(…). La plupart plient la tête par peur, d’autres jettent l’éponge. (…) La philosophie du mouvement qui multiplie les expulsions, fait signer un contrat à ses candidats prévoyant une amende de 150.000 euros pour les dissidents et contrôle les activités de ses élus… »

L’Express – 17/05/2016

« Aussitôt, les commentaires ont fusé contre le comique à la crinière blanche,[Beppe Grillo] connu pour ses harangues furieuses contre le système politique, accusé d’alimenter les stéréotypes et l’extrême-dr.oite. »

(Droite post-fas.ciste : droite qui s’est installée après le fas.cisme. Mouvements popul.istes)

Widergänger dit: à

L’élection de la mairesse de Rome est un signe pour nos élections présidentielles dans un an. À Rome on a élu une inconnue. En France de même on va élire un inconnu à la présidentielle qui se déclarera sans doute en décembre prochain.

christiane dit: à

@bérénice dit: 20 juin 2016 à 21 h 18 min
Merci. Votre article est très intéressant. J’ai une opinion critique très négative de ce parti. Si des jeunes arrivent à changer son profil, tant mieux. Les mouvements populistes sont souvent dangereux. Ils récupèrent le mécontentement des populations (et il y a de quoi !)pour essayer de convaincre qu’ils sont la solution « apolitique » de l’avenir. Certaine… a ce genre de discours en France. On sait ce qu’il en est.
En Italie, ces deux jeunes femmes élégantes, cultivées et souriantes, mais néophytes en politique ont plu. Reste à savoir la liberté dont elles disposeront pour mettre en place la politique d’assainissement qu’elles évoquent. Souhaitons que les équipes dont elles s’entoureront soient à la hauteur. Souhaitons que ce ne soit pas en rendant encore plus difficile la vie des plus déshérités, des migrants.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 20 juin 2016 à 21 h 33 min
bien vu.

bérénice dit: à

WGG: Milan capitale économique n’a pas bougé.

la vie en cause dit: à

under the volcan

une station de métro on dirait bien

bérénice dit: à

Christiane, L’Italie comme la Grèce est touchée par une vague migratoire sans précédent, problèmes de corruption, crise économique, taux de chômage important, un tas de choses jettent dans les bras de partis pas tout à fait identifiés les électeurs. Un peu comme pour les printemps arabes, se méfier.

la vie en cause dit: à

d’aucuns hurlant « place aux jeunes » (quand ce n’est pas I want my rock star) ne bougent pas non plus bérénice

D. dit: à

Je reviens que maintenant parce que j’ai un peu peur de Christiane. Je fais des rêves la nuit, maintenant.

Jibé dit: à

« L’élection de la mairesse de Rome est un signe pour nos élections présidentielles dans un an. »

Quid de l’élection du maire musulman de Londres, WGG, ça compte pour du beurre ?

bérénice dit: à

21h47: excusez mon logiciel mixe lentement, je ne vous suis pas, what?

bérénice dit: à

21h47 cependant si un de vos amis 40/45 témoigne d’un goût particulier pour les presque sexagénaires je ne dirais pas je sors le carnet de chèque mais je veux bien lui témoigner en retour mon affection sincère, rien qu’une heure, la loi du désir ne reflète pas toujours nos vœux politiques, il n’y aurait rien à dire.

Widergänger dit: à

J’en sais rien, jibé. On verra dans un ou deux ans.

la vie en cause dit: à

j’ai 48 ans et je n’ai demandé à aucun plus jeune de me suivre bérénice

Paul Labûche dit: à

Anatole la Tuile que ces jeunes gens découvraient avec leur parent il y a peu leur a joué un mauvais tour. La liberté de penser ( merci Florent) , surmonter ses préjugés,c’est inné et ça s’acquiert. Mais personne ne l’enseigne.

bérénice dit: à

Et vous êtes suivi(e?) malgré vous? Je tente toujours de percer le mystère de votre com, les plus jeunes politiques en France ne m’inspirent pas plus que la vieille garde quand ils ont engagés dans l’institution politique, ensuite je ne lis pas d’essai mais j’entends à ce stade des réflexions, une recherche et une approche qui peuvent séduire, à l’exercice du pouvoir la pensée échoue.

bérénice dit: à

ont=sont.

christiane dit: à

@bouguereau dit: 20 juin 2016 à 20 h 09 min
Je viens d’écouter cette conférence de Jacques Attali à l’école polytechnique, que vous mettez en lien. « Peut-on penser le monde en 2030 ? » Attali y est honnête, sincère, clair et comprend comment le monde fonctionne.
Son analyse de l’échec des utopies égalitaires est un bon rappel historique pour introduire l’utopie de la recherche de la liberté individuelle. Sa comparaison entre le désordre extérieur (anarchisme) et l’ordre extrême (totalitarisme) menant à ces périodes de repli (Peur – guerres – chaos – fermeture des frontières – fondamentalisme religieux – totalitarisme laïque) rappelle le passé proche du XXe siècle et installe une inquiétude bien réelle pour le XXIe.
Son point fort a été pour moi son approche de ces lieux de « narcissisme solitaire » que sont les réseaux dits sociaux où chacun essaie de se mettre en valeur sans désirer construire avec les autres Puis son analyse du MOI-MAINTENANT- TOUT DE SUITE. S’en suivant la précarité des contrats en tous genres.
Quant au final et son étude de la démographie et du mouvement massif vers les villes, du déclin des puissances dominantes au profit d’une « juxtaposition de mercenaires déloyaux », de l’aggravation des inégalités et du couple roi à venir : sécurité /distraction dans les entreprises qui feront la loi… il n’est sauvé que par son aspiration à remplacer le mode individualiste par le mode altruiste. Utopie ou dernière chance ? Penser le monde autrement ?

Paul Edel dit: à

la presse italienne ,ces derni_ères elaines n’ a évoqué dans les semaines passées une quelconque appartenance ou connexion de Virginia Raggi avec des néo fascistes…. on a pourtant tourné dans tous les sens néofasciste, le passé du nouveau maire de Rome qui a été consultante dans un cabinet lié aux affaires de berlusconi, et alors? a l’éppque elle n’était affilée à aucun parti.. le Mouvement 5 étoiles de Grillo est justement violemment anti- Berlusconi.. Et l’auteur de l’article du Monde évoque d’une manière bien vague, et pas étayée par des faits précis, des « ombres » dans son passé. Mais le mouvement Beppe Grillo inquiète , bien sûr, la bonne Gauche traditionnelle italienne au pouvoir celle -là même qui, en Italie, a été prise , via le conseil municipal romain, la main dans le sac, en pleine corruption, par la justice italienne. Transformer la nouvelle élue en « néo fasciste. » , faut le faire.Ca s’apelle une calomnie.

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 20 juin 2016 à 20 h 32 min
« Pris par des engagements paroissiaux, l’aumônier doit rejoindre la France à partir des huitièmes de finale, afin d’accompagner l’équipe. »

Ca ça dépend des aumôniers comme Don Camillo ils hésitent pas ils vont directos sur le terrain, hein !

christiane dit: à

@bérénice dit: 20 juin 2016 à 21 h 45 min
Complètement d’accord !
Bon, j’éteins l’ordinateur et je termine un très beau livre Journal irlandais d’Heinrich Böll traduit de l’allemand par C. Bladier. (Relecture provoquée par la diffusion du « Grand tour des littératures » de mercredi dernier, sur Arte). Le dernier documentaire qui va clore la série ce 22 juin sera consacré à « L’Orient de Hans Christian Andersen » (de Athènes à Constantinople…).

bérénice dit: à

Ah les Panzani, Sergio où avez-vous la tête? Coincé dans un sac de voyage du siècle dernier? Barilla façon Ocean eleven ou rien.

https://youtu.be/r7-onk5rBC0

Candie dit: à

Pour des fichés S et ES à quoi vous attendiez-vous ? A des sujets poilus ? Comme si les pointus se suffisaient à eux-mêmes

la vie dans les bois dit: à

Tout à fait Sergio, Don Camillo était très fort pour sauver le pays des eaux.

Mais on oublie de descendre, du coup.

Moi j’étais venue pour démolir Nisard. Pas pour assister à l’effondrement de la tante du bois de boulogne qui fait des mimines à son vieux , ni pour tout ce cirque romain, avec ses gladiateurs de cinquième zone, venus avec un ticket navigo de seconde classe.

Nan, j’étais venue pour Anatole.

Et alors Anatole, allez-vous me demander, que faisait-il au 17 rue Chaptal, dans le salon de Nina de Callias , avec son nez trop gros, ses cheveux trop longs, et ses manières onctueuses ?
Eh bien, il faisait comme les autres. Il voulait accéder à la gloire, sur le mont Parnasse.

Sergio dit: à

bérénice dit: 20 juin 2016 à 22 h 57 min
où avez-vous la tête? Coincé dans un sac de voyage du siècle dernier?

Dans mon sac à réservoir, l’intérêt c’est qu’on peut fumer à deux cent quatre-vingts… Mais halor les exercices sur les toits ça me laisse quand même plutôt songeur… Mauboussin c’est plus calme…

Sergio dit: à

a vie dans les bois dit: 20 juin 2016 à 23 h 38 min
la tante du bois de boulogne qui fait des mimines

Ca c’est marrant quand on fait le marathon de Paris ils viennent tous au bord applaudir ou regarder ; si ça se trouve il y a des concurrents qui ont le temps de s’arrêter un brin et de terminer quand même le marathon en deux heures trente!

christiane dit: à

@ Edel dit: 20 juin 2016 à 22 h 42 min
Il n’y a que vous pour tournicoter autour du terme « néo-fas.ciste » ! J’ai employé les termes droite post-fas.ciste. Jugement étayé par des quotidiens français (2 citations et il y en aurait bien d’autres) décrivant le fonctionnement tota.litariste de ce mouvement populiste, le M5s.
L’avenir nous montrera s’il y avait des raisons de s’inquiéter… et si ces journaux entrent dans la calomnie en décrivant les méthodes de ce Beppe Grillo.
Maintenant que la gauche ait déçu et soit entrée dans des magouilles louches, c’est un fait avéré.
Si en France, se jouent les mêmes réactions de l’électorat, on peut craindre le pire.

D. dit: à

Je ne sais pas au juste qui est cette Annelise qui a occupé tout le terrain pendant près de 15 minutes en épatant la galerie, puis pfffuittt s’est envolée, mais ça me rappelle les soucoupes volantes comme méthode. M’étonnerait pas qu’elle soit déjà rentrée à Bételgeuse à l’heure qu’il est.

JC..... dit: à

Les mouvements populistes sont populaires car ils représentent le peuple…

JC..... dit: à

J’exècre les populistes sans solutions viables, au moins autant que les humanistes qui nous emmerbent depuis toujours avec leurs utopies imbéciles … c’est dire mon inquiétude matinale !

JC..... dit: à

Mes tourterelles chéries qui viennent manger dans la main sont convoitées par le chat et la chatte cendrée, chats amoureusement sortis du refuge en remplacement de notre défunte Mimi.

Le vivre-ensemble, c’est pas pour demain ! ….

JC..... dit: à

Je vous dis tout ça parce que je sens bien qu’Anatole…. vous vous en secouez la mentule littéraire, ce qui m’apparait comme saine réaction.

bérénice dit: à

Démolir Nisard, livre recommandable. Ce matin E C nous renvoie au Couteau sans manche de Lichtenberg.( edition Corti)

bérénice dit: à

@sergio: la référence ciné pour tomber plus précis et concernant la pub alimentaire était Ocean Twelve, dont une partie du tournage utilise Venise et notamment les travaux de surélévation du projet Mose.

Lichtenberg..... dit: à

J’ai dit exactement : « un couteau sans lame auquel ne manque que le manche »

Annelise dit: à

Aucune épate, D. Venue faire un tour hier chez Pierre dont je lis les billets sans avoir la plupart du temps l’occasion de détailler les commentaires. Ce matin avant de repartir en projection je suis derrière mon clavier attelée à mon courrier, petit doigt raide. Quel mal ?

Bloom dit: à

« Apprentice » est effectivement un très bon film, Baroz. C’est l’anti-hollywood par excellence, bâti sur l’ironie comme figure de style (rien ne se déroule comme on pouvait l’attendre, personnages complexes…).
La fin est magistrale. Il sera resté 15 jours à l’affiche, ce qui est honorable pour un film indépendant.

JC..... dit: à

BROTHERS RAMADAN Circus

« La femme sans voile est comme une pièce de deux euros. Visible par tous, elle passe d’une main à l’autre. Par contre, les femmes voilées sont comme des perles protégées dans des coquillages »

Jusqu’ici, tout va bien, et rire de ces déclarations du frère de Tariq n’est pas blasphématoire ! Tout juste inquiétant …

bouguereau dit: à

A la lecture des commentaires de nombre de candidats au bac ces derniers jours sur les réseaux sociaux, on a envie de dire, tel Paul Painlevé, le président de la Chambre des députés, à l’annonce de sa mort :

ha dédé qu’est ce que donnerait pas lassouline pour être une heure..rune heure seuleument..
une heure..quelquefois..beau beau beau et..à tweet vitèçe

Phil dit: à

le touite du jour: la plupart des lycéens semblent ne pas savoir où se trouve « Manhattan » et veulent porter plainte.
enfoncé, l’Anatole.
Le journaliste du Monde est stupéfait, comme ses lecteurs abonnés. Oui ma bonne dame, tout le monde ne lit pas le génial Auster en regardant du Woody Allen.
Le skyline de Recife vaut celui de manhattan depuis belle lurette et les indiens y sont plus nombreux à survivre. Tristes topics.

closer dit: à

« . Transformer la nouvelle élue en « néo fasciste. » , faut le faire.Ca s’apelle une calomnie. »

On sent bien que Popaul en pince pour la belle Virginia! Ah les romaines et leurs belles épaules…opitz ne s’en lassera jamais.

Phil dit: à

le réservoir à calomnies s’appelle franceculture. étonnant que le pépé grillo soit pas devenu pédophile.

Bloom dit: à

Par contre, les femmes voilées sont comme des perles protégées dans des coquillages

Intention blasphématoire de celui qui osa inventer le ‘niqtam’, coquille découverte à mi-hauteur?

closer dit: à

Devant tant de khoneries et de malhonnêteté, le vertige vous prend. Enfin, c’est la pensée d’une certaine gauche, il faut vivre avec:

« Désormais, nous explique Eric Fassin en s’appuyant sur une déclaration d’Obama, on doit désigner un criminel par ses victimes. C’est ainsi que les Daechiens qui assassinent des homosexuels au nom de leur lecture du Coran ne doivent être désignés que comme des homophobes, et pas comme des islamistes. Quand les mêmes assassinent des Juifs au nom de leur lecture du Coran, il faut les appeler des antisémites, et pas des islamistes. Quand, eux encore, mettent des femmes en esclavage sexuel au nom de leur lecture du Coran, il faut les qualifier de misogynes, et certainement pas d’islamistes. La chose devient un peu plus délicate quand les mêmes assassinent indistinctement des gens assis à une terrasse, assistant à un concert ou à un match, prenant un moyen de transport public ou présents dans une grande surface. On peut heureusement compter sur l’inventivité des penseurs du grand évitement. Il faut à ce propos féliciter Obama qui n’a dénoncé dans la tuerie d’Orlando qu’une conséquence du nombre des armes en circulation.

Voici le titre de sa tribune consacrée à la tuerie d’Orlando : « Orlando : parlons d’abord de terrorisme sexuel ».

Et en voici le résumé.

« Renvoyer la tuerie du Pulse vers l’islam et l’islamisme, c’est tomber dans le piège tendu par les partisans du «choc des civilisations». C’est aussi céder à une instrumentalisation xénophobe et raciste de la «démocratie sexuelle».

Sa démonstration est si lourdement alambiquée que j’invite les lecteurs de Causeur à aller la lire dans son intégralité dans Libé. Ils trouveront également dans ce même journal un interview de psychanalystes consacré à la tuerie d’Orlando, dans lequel il n’est question que de l’homophobie en général, sans un mot sur l’homophobie meurtrière et barbare des islamistes.

L’impératif épistémologique absolu des sciences sociales correctes est donc de ne jamais proférer le mot islamisme. Le mot est décrété scientifiquement tabou. On pourra le vérifier lors des prochaines tragédies. »

Clopine dit: à

N’empêche, dites, je persiste à penser qu’il y a comme une ironie presqu’oxymorique, qu’un élève de terminale ne peut goûter d’après moi, dans l’éloge funèbre de Zola, par Anatole France… C’est bien entendu « par Anatole France » qui est ici inattendu, je n’ose dire inadéquat m’enfin…

Et puis qu’est-ce que ce discours trimballe, par ailleurs ! Le nationalisme vibrant de la fin ! la « mâle louange » !!!

Je passe sur l’exploit qui consiste à parler pendant trois paragraphes de l’Affaire Dreyfus sans en citer le nom, ce qui lui permet d’occulter joyeusement le rôle de l’Armée…

Je passe sur le fait de s’en tirer, par une pirouette, à la seule référence du « J’accuse », là encore édulcoré et adouci. Jugez-en : ce n’est plus la Une d’un journal populaire qui est rappelée ici, mais une « lettre » (non identifiée), « adressée au Président de la République » (ah bon ? Les lecteurs de l’Aurore n’ont pas été au courant ?) et simplement qualifiée de « mesurée et terrible », oxymore commode pour ne pas dire clairement ce qu’il en était réellement.

« mesurée et terrible » : c’te bonne blague. « Délibérément incendiaire », oui.

France vitupère les calomniateurs et les enragés violents qui ont attaqué Zola. Certes, c’était bien le moins qu’il devait faire (surtout quand on songe que Zola a probablement été assassiné), mais nul parmi l’assistance ne pouvait se sentir personnellement visé. Or, nous n’étions pas, à l’époque, sur un blog où les trolls sont inconnus, donc impunis. France ne lâche pourtant aucun nom – passe encore, mais encore reste dans des termes si généraux qu’à part une vague protestation morale, le discours volontairement obscur ne peut ressembler à un parti pris (à mon sens).

Est-ce de la lâcheté, de la part de France ? On pense à ce qu’un Elisée reclus aurait pu rédiger, comme éloge funèbre de Zola ! Non, malgré son apparente sincérité, cet éloge n’a de courageux qu’une audace anodine (moi aussi je sais oxymorer, non mais !) : celle de placer sur le même plan Tolstoï et Zola, ce qui, à mon sens, est infondé, mais qui ne mange pas de pain, et de toute façon ne peut causer de tort à France, qui est bien libre de penser ce qu’il veut…

Quand au style de cet éloge funèbre, France en réfère, comme si souvent dans son oeuvre quand il s’agit non plus de cultiver la douce ironie d’une plume érudite mise au service de l’entre-soi, mais bien de toucher au lyrisme, France en réfère donc à Victor Hugo, eh oui.

Une formule comme  » Il a peint le vice d’une main rude et vertueuse » est si diablement hugolienne que je me demande même si… Mais non, n’allons pas jusque là (encore que ça me titille !)

Si France ne peut bien entendu occulter le côté « laborieux », aussi bien pour les sujets traités par Zola que pour son style, qui est si souvent d’une épaisse solidité, il fait néanmoins assez bien, à mon sens, la part du feu entre « réalisme » et « idéalisme moral ». Je lui reconnais cette vertu, mais là encore j’ai envie de lui dire « c’est un peu court, jeune homme ».

Car si j’avais été France, ça aurait été à ce moment-là que j’aurais cité le nom de quelques oeuvres (ce qui manque cruellement dans cet éloge compassé et lyrique à la fois). C’est comme pour l’affaire Dreyfus : on dirait que France a peur de donner un nom précis à ce qu’il décrit ! Pourquoi ne pas, pour bien faire comprendre la complexité de la pensée d’Emile Zola, mettre en vis-à-vis le Docteur Pascal (sorte d’autoportrait de Zola, qui donc désigne comme « homme de bien » un individu d’une classe sociale élevée) et l’Assommoir. France, lui, botte en touche en déclarant que Zola ne décrit pas les vices du peuple, mais qu’il tente de le moraliser. Voire. « Les classes laborieuses sont des classes dangereuses », à mon sens Zola, surtout dans l’Assommoir (bien plus que dans Germinal, qui lui est néanmoins porteur d’espoir), est imprégné en réalité de ce prédicat…

J’aurais aussi, afin de bien définir le côté « moral » que France évoque, rapproché à la fois « Nana » de la « Faute de l’abbé Mouret », qui sont les deux faces opposées de la conception de la sexualité, chez Zola…

Mais non. France ne fait rien de tout cela, ses généralités dithyrambiques rendent son discours, à mon sens, totalement inefficace pour « rendre compte » d’une oeuvre comme celle de Zola. J’ai peur qu’un tel texte n’ait entraîné les élèves, par esprit d’imitation, dans des tirades admiratives envers Zola, qui seraient à mon sens littérairement « déplacées ». Mais bon, qu’attendre d’autre d’un discours épitaphique qui commence par décerner la qualité de « mâle » à une louange ???

France n’était pas taillé pour parler de Zola, à mon sens.

Zola est comme Beauvoir : l’oeuvre de l’un, écrite d’une plume de journaliste, a dépassé la personnalité et le projet de son auteur, pour se poser comme dénonciation et remise en cause d’un ordre social. Beauvoir, qui écrivit le « deuxième sexe » comme illustration des thèses de l’existentialisme, a elle aussi été « récupérée » comme arme contre l’état des choses de son temps, le machisme ordinaire…

France reste dans le cadre sage de l’hommage posthume, et va jusqu’à se prendre pour exemple ! Dans la phrase « On fit parfois au puissant écrivain (je le sais par moi-même) des reproches sincères, et pourtant injustes », on sent bien que France se range lui aussi dans les rangs des « puissants écrivains » injustement attaqués… Ce qui ne manque pas d’air, sachant l’engouement que l’oeuvre de France, au moment où il rédige l’éloge funèbre, rencontre dans le public…

Voilà. C’est un éloge funèbre qu’un écrivain, parmi les plus illustres de son temps, fait d’un confrère fortement controversé. France a sans doute voulu « enfoncer le clou » en en rajoutant dans le dithyrambique. Mais on sent bien, par ses silences, son manque de précision, ses dénonciations qui ne vont pas jusqu’au bout, ses prudentes omissions, qu’il n’est certes pas partisan du réalisme social qui servait de matériau à Zola.

Et l’ironie veut que, plus d’un siècle plus tard, tous les élèves ont entendu parler, et ont étudié au moins un texte de Zola, et RIEN de France !!!

Clopine définitive aujoud'hui dit: à

D’ailleurs, c’est quelque chose d’habituel en France. Je veux dire que les élites bourgeoises, intellectuelles, n’ont, du vivant des écrivains qui « parlent du peuple », que mépris courtois, ou non. IL faut que les seconds calenchent pour que les premiers s’en emparent et les reconnaissent enfin comme étant des « leurs »…

Au revoir et bonjour dit: à

Sur le profond désespoir de la jeunesse occidentale (taux de suicide record, jamais vu à aucune autre époque, auquel il faut ajouter les comportements de type suicidaires, comme la consommation de drogue dure en constante augmentation), et sur l’impasse du modèle consumériste dans lequel s’engage l’humanité tout entière, on lira avec profit le dernier B. Stiegler, ouvrage pas facile, mais passionnant.
Très intéressant aussi le témoignage de berguenzinc sur son expérience de professeur. Ce qu’il raconte participe d’un processus de désinhibition général qui conduit à l’anomie et à la barbarie, et dont les déchaînements de çonnerie haineuse (à la moindre occasion) sur Twitter et les réseaux sociaux sont un symptôme parmi d’autres. Et non, ce n’est pas du déjà-vu, comme se croient intelligents de le dire certains, tout cela est à prendre avec le plus grand sérieux. Le monde est en train de basculer dans une barbarie et une violence multiformes sans précédent. Que les djihadistes fassent du Net un de leurs terrains de jeu et de propagande favoris n’est pas anodin.

closer dit: à

 » Le nationalisme vibrant de la fin ! »

Les dreyfusards étaient ni plus ni moins qu’accusés de haute trahison au profit de l’Allemagne! France ne pouvait pas faire moins que d’essayer de démontrer son patriotisme, qui était d’ailleurs certainement sincère. Nous sommes à des funérailles solennelles qui sont une occasion d’unité nationale, pas à un meeting politique!

Quand on ne connaît rien, ni ne comprend rien à l’histoire, on la boucle Clopine!

closer dit: à

Clopine n’a vraiment rien à faire pour nous concocter un brouet aussi indigeste et sans intérêt! Anatole a fait son discours en 1902, petit rappel. Qu’il ait voulu le rendre relativement, très relativement, consensuel après les déchirements de l’époque est parfaitement honorable. Mais la har.pie normande est incapable de comprendre cela…

Bloom dit: à

Le dernier « Valeurs actuelles » titre « Il veut tuer Hollande » avec Mélanchon en photo.
Usage pour le moins inconsidéré, voire carrément irresponsable, du verbe « tuer », témoignant d’un climat assez irrespirable, avec ou sans pollution.Le magazine devrait changer de nom et s’appeler Témoignage crétin.
Août approche, heureusement.

closer dit: à

L’anachronisme est le pire défaut de l’historien. Tout le monde sait cela, sauf Clopine, qui lit un discours de 1902 avec ses lunettes de petite bourgeoise beauvoirisée et confite dans l’onfraytude…

obs dit: à

« tuer », « tueur » a été employé mille fois par tous les journaux en politique, Bloom…

Jibé dit: à

D., ne joue pas au plus malin avec Annelise, cette fille là n’est pas pour toi, tu fais pas le poids !

Jibé dit: à

Bloom, dans le genre de film où (rien ne se déroule comme on pouvait l’attendre, personnages complexes…), je te recommande chaudement le premier long métrage d’Arthur Harari, « Diamant noir », pour quelque temps à l’affiche, et dont on cause actuellement sur la RDC !

Jibé dit: à

Résultat du bac : Clopine reçue avec mention, closer recalé !

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Plutôt que de contredire une idée, salir son auteur… Plutôt que de discuter, couper la langue…

(et pourtant, j’aime vraiment beaucoup la langue, précisément, de France. Mais je ne vois vraiment pas ce qui m’empêcherait de dire que le choisir lui pour faire l’éloge funèbre de Zola, c’est un peu comme mélanger les torchons et les serviettes. Et puis je ne vois pas en quoi l’année (1902) et la « recherche d’apaisement et de consensus » justifient l’escamotage du nom « Dreyfus » et de la publication dans l' »Aurore », sans compter l’absence significative du moindre nom d’un seul livre de Zola. Imaginerait-on un éloge funèbre de Camus sans la citation de l' »Etranger » ou de la « Peste », au moins ? Non, non, les interventions haineuses de Closer sont bien celles d’un troll, non d’un littéraire cherchant à discuter)

Ross dit: à

Encore une ondée.Une éclaircie, même brève, comme hier est demandée !

Closer 9.37 haha la blague?? C’est la pudeur sémantique censée maquiller les faits ? On donne dans les circonlocu en pensant que ça fera pareil que la nuance. Doigt dans l’oeil au lieu d’y voir clair pour démêler tout ça!

Clopine 9.42 : personne ne peut l’empêcher? franco sur le trait épais. La Madame défensseuresse, gross bienfaitrice danke,du prolétariat au coeur « gros comme ça » ,au potager sans engrais, à la Pléiade et l’âne de bibi enfile le sillon de la politique braquet roundup.

Générosité de la lectrice avisée. Les dons seront déposés sur le compost pour descendre Anatole et décorer la tombe.Kundera tais toi!

radioscopie dit: à

Juste pour détendre l’atmosphère (des hooligans sévissent ici aussi), le Royaume-Uni devrait ajourner son brexit car il a, apparemment, quelques progrès à faire en matière de géographie. Sur une carte météo de la BBC, St Etienne s’est retrouvée à Clermont-Ferrand et Toulouse à Marseille. C’est moins pire que de situer la France en Anatolie.

Ross dit: à

Clopine vous donnez des leçons qui n’en sont pas. C’est fatigant. Vous prenez pour une argumentation des assertions inclinées toujours pareil en criant à l’assassin, à moi, au troll, quand vous y allez dix fois moins fin et plus fort en nous demandant de subir..

Bloom dit: à

Black Diamond, avec l’inénarrable Ragunath Manet…!

D. dit: à

Moi je ne vois pas d’inconvénients à la célébration de mariages civils de personnes de même sexe. Je dissocie cela de la fécondité.
Je suis beaucoup plus réticent pour l’adoption, car je vois d’abord l’intérêt de l’enfant, or son intérêt est d’avoir un papa et une maman.
L’adoption plénière doit toujours être le meilleur compromis possible pour l’enfant isolé dans un orphelinat, abandonné définitivement par les parents biologiques, juridiquement irréversible.
J’aurais bien du mal à admettre que ce compromis passe par des parents de même sexe. Mais j’aurais également du mal à admettre que cela passe par des parents de sexe different trop fragiles ou trop âgés (ce qui pourrait faire peser un poids inacceptable sur les épaules de l’enfant vers ses 20 ans).
L’agrément des services sociaux devrait être à mon sens être plus difficile à obtenir. Enfin, des enfants malades ou handicapés devraient être davantages proposé à l’adoption ce qui permettrait aux candidats, d’une certaine façon, de mieux mesurer la portée de la démarche qu’ils effectuent.
Enfin, la procréation pour autrui est un acte ignoble et d’un égoïsme sans nom puisqu’il crée d’emblée et en toute connaissance de cause une situation fortement et définitivement déroutante pour l’enfant.

D. dit: à

Jibé dit: 21 juin 2016 à 10 h 42 min
D., ne joue pas au plus malin avec Annelise, cette fille là n’est pas pour toi, tu fais pas le poids !

Jibé, vous avez parfaitement raison.
Nous sommes bien d’accord là-dessus.
Jamais je n’aurais l’inDécence, la Déraison, de suggérer à cette charmante et fine personne qu’un être aussi vil et méchant que moi (louche, de plus, voire Dérangé) puisse lui apporter le moindre bonheur.

berguenzinc dit: à

Ce qui est révélateur, c’est que nl n’évoque ici , k’engagement communiste d’Anatole. Il fut un ami de Jaurès, puis de Préssensé et collabora à l’Humanité à partir de la fin de la Première Guerre Mondiale. Outre que du temps de l’Affaire Dreyfus, dont il fut l’un des plus ardents défenseurs, il rendit sa légion d’honneur, pare qu’on l’avait retirée à Zola, il fut l’un des seuls intellectuels français à fustiger le Traîté de Versailles dont on sait où il a mené.
Briand, en 1924, l’année même de la mort de France, s’inspira des idées de ce dernier pour construire le rapprochement avec Stresemann à Locarno. Et Paul Painlevé, qui est le dernier des imbéciles , dit, le jour des funérailles de france : Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là. »
Et puis en 1922 ,n’oublions pas que le pape condamna toute son oeuvre, ce qui est un excellent marqueur sur l’importance de France.

Au fond, il en est de France comme d’Alain , de Genevoix, ou de Camus..on a toujours un petit rictus d’apitoiement méprisant vis-à-vis d’une sorte de « pensée républicaine ». Pour moi je place, je l’ai déjà dit , Anatole France, très haut dans mon Panthéon personnel, avec Hugo, Flaubert,Molière , Goethe….etc etc

closer dit: à

« L’œuvre littéraire de Zola est immense. Vous venez d’entendre le président de la Société des gens de lettres en définir le caractère avec une admirable précision. Vous avez entendu le ministre de l’Instruction publique en développer éloquemment le sens intellectuel et moral. »

Clopine n’a même pas lu ce qu’elle commente interminablement! France parlait après DEUX intervenants qui avaient décortiqué l’oeuvre de Zola. Il n’avait nul besoin de citer de nouveau ses livres.
Il est évident que le rôle d’AF ici est de conclure une série de discours en prenant de la hauteur, pas de relancer une polémique qui avait mis le pays au bord de la guerre civile pendant une période que beaucoup considéraient comme allant vers la guerre tout court.
Anatole a été très courageux et avait le sens de l’intérêt général. Pinailler sur son discours sans connaître le contexte est ridicule et mesquin.

closer dit: à

« Ce qui est révélateur, c’est que nl n’évoque ici , k’engagement communiste d’Anatole. »

Personne n’est parfait Berguie!
Pour moi qui suis très loin de vous sur l’échiquier politique, ce n’est évidemment pas l’aspect de la biographie de France que je préfère!

Mais bien d’accord avec vous pour pensez que le mépris qui frappe les modérés républicains et l’indulgence dont bénéficie les fous furieux est l’une des tares de notre intelligentsia.

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

La différence entre Closer et moi, c’est que lui ne trouve rien de mieux à dire que des attaques personnelles – pour enfin trouver un argument valable, à savoir que « très certainement les deux premiers intervenants avaient cité les oeuvres » – d’ailleurs, j’aimerais bien les connaître ces deux-là…

De toute manière, le problème est le suivant : est-ce que cet éloge funèbre de France est adéquat pour l’épreuve du baccalauréat ? Closer parle du « courage » de France…. hum… Vu la prudence et les ellipses employées, il risquait quoi au fait ? L’indignation du gratin anti-dreyfusard de l’époque ? Mais ce dernier commençait à céder du terrain, il me semble, après 1900 ; voir la Recherche à ce sujet…

Franchement, qu’est-ce qu’un élève peut retirer d’un tel passage, pour plancher sur Zola, lors de l’épreuve du baccalauréat ? Qu’Anatole France a fait son éloge, à la fois dithyrambique et prudent ? Qu’il l’a comparé à Tolstoï, ce qui est une c;nnerie quand même – à la limite, Dosto dans « humiliés et offensés » aurait mieux convenu, mais de toute façon, la posture d’entomologiste de Zola le place définitivement hors de point de comparaison avec un quelconque écrivain russe. Sauf peut-être Gorki…

Je vais vous dire ce que m’inspire réellement cet éloge funèbre : France s’ébahit lui-même de son « audace » à célébrer celui qui fut haï, parce qu’il osait prendre le peuple pour modèle de ses portraits. Le fait même d’attribuer au peuple des sentiments, des ambitions, des destins tragiques, de décrire ses luttes et ses combats, de souligner le sort impitoyable qui lui était assigné, désignait Zola à la vindicte de tout ce que la littérature comptait comme rentiers.

Et puis zut, si vous voulez un « VRAI » éloge funèbre, et non ce lyrisme flou et peureux, lisez l’éloge de Maupassant par Zola. Là, vous lirez un portrait juste, éclairant, et non cette palinodie nationaliste venant conclure un peu véridique hommage… Tiens, m’en vais le copiercoller, moi.

guillaume dit: à

tal onète dit: Votre commentaire est en attente de modération.
21 juin 2016 à 12 h 00 min
berguenzinc dit: 21 juin 2016 à 11 h 32 min
l’engagement d’Anatole, d’Alain, de Genevoix est péché – has been- voyons !(quant à A Camus, cet anarchiss..)

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

« MESSIEURS,
C’est au nom de la Société des Gens de
Lettres
et de la Société des Auteurs dramatiques que je dois parler. Mais
qu’il me soit permis de parler au nom de la littérature française, et que ce ne soit pas le confrère, mais le frère
d’armes, l’aîné, l’ami qui vienne ici rendre un suprême hommage à Guy de
Maupassant
.
J’ai connu
Maupassant
, il y a dix-huit à vingt ans déjà, chez Gustave Flaubert. Je le revois encore, tout jeune,
avec ses yeux clairs et rieurs, se taisant, d’un air de modestie filiale, devant le maître. Il nous écoutait pendant
l’après-midi entière, risquait à peine un mot de loin en loin ; mais de ce garçon solide, à la physionomie ouverte et
franche, sortait un air de gaîté si heureuse, de vie si brave, que nous l’aimions tous, pour cette bonne odeur de
santé qu’il nous apportait. Il adorait les exercices violents ; des légendes de prouesses surprenantes couraient déjà
sur lui. L’idée ne nous venait pas qu’il pût avoir un jour du talent.
Et puis éclata
Boule-de-Suif
, ce chef-d’œuvre, cette œuvre parfaite de tendresse, d’ironie et de vaillance. Du
premier coup, il donnait l’œuvre décisive, il se classait parmi les maîtres. Ce fut une de nos grandes joies ; car il
devint notre frère, à nous tous qui l’avions vu grandir sans soupçonner son génie. Et, à partir de ce jour, il ne cessa
plus de produire, avec une abondance, une sécurité, une force magistrale, qui nous émerveillaient. Il collaborait à
plusieurs journaux. Les contes, les nouvelles se succédaient, d’une variété infinie, tous d’une perfection admirable,
apportant chacun une petite comédie, un petit drame complet, ouvrant une brusque fenêtre sur la vie. On riait et
l’on pleurait, et l’on pensait, à le lire. Je pourrais citer tels de ces courts récits qui contiennent, en quelques pages,
la mœlle même de ces gros livres que d’autres romanciers auraient écrits certainement. Mais il me faudrait tous les
citer, et certains ne sont-ils pas déjà classiques, comme une fable de La Fontaine ou un conte de Voltaire?
Maupassant
voulut élargir son cadre, pour répondre à ceux qui le spécialisaient, en l’enfermant dans la nouvelle ;
et, avec cette énergie tranquille, cette aisance de belle santé qui le caractérisait, il écrivit des romans superbes, où
toutes les qualités du conteur se retrouvaient comme agrandies, affinées par la passion de la vie. Le souffle lui était
venu, ce grand souffle humain qui fait les œuvres passionnantes et vivantes. Depuis
Une vie
jusqu’à
Notre Cœur
,
en passant par
Bel-Ami
, par
La Maison Tellier
et
Fort comme la Mort
, c’est toujours la même vision forte et simple
de l’existence, une analyse impeccable, une façon tranquille de tout dire, une sorte de franchise saine et
généreuse qui conquiert tous les cœurs. Et je veux même faire une place à part à
Pierre et Jean
, qui est, selon
moi, la merveille, le joyau rare, l’œuvre de vérité et de grandeur qui ne peut être dépassée.
Ce qui nous frappait, nous qui suivions
Maupassant
de toute notre sympathie, c’est cette conquête si prompte des
cœurs. Il n’avait eu qu’à conter ses histoires, les tendresses du grand public étaient aussitôt allées vers lui. Célèbre
du jour au lendemain, il ne fut même pas discuté ; le bonheur souriant semblait l’avoir pris par la main pour le
conduire aussi haut qu’il lui plairait de monter. Je ne connais certainement pas un autre exemple de début si
heureux, de succès plus rapides et plus unanimes. On acceptait tout de lui ; ce qui aurait choqué sous la plume
d’un autre passait dans un sourire. Il satisfaisait toutes les intelligences, il touchait toutes les sensibilités, et nous
avions ce spectacle extraordinaire d’un talent robuste et franc, sans concession aucune, qui s’imposait d’un coup à
l’admiration, à l’affection même de ce public lettré, de ce public moyen qui, d’ordinaire, fait payer si chèrement aux
artistes originaux le droit de grandir à part.
Tout le génie propre de
Maupassant
est dans l’explication de ce phénomène. S’il a été, dès la première heure,
compris et aimé, c’était qu’il apportait l’âme française, les dons et les qualités qui ont fait le meilleur de la race. On
le comprenait parce qu’il était la clarté, la simplicité, la mesure et la force. On l’aimait parce qu’il avait la bonté
rieuse, la satire profonde qui, par un miracle, n’est point méchante, la gaîté brave qui persiste quand même sous
les larmes. Il était de la grande lignée que l’on peut suivre depuis les balbutiements de notre langue jusqu’à nos
jours ; il avait pour aïeux Rabelais, Montaigne, La Fontaine, les forts et les clairs, ceux qui sont la raison et la
lumière de notre littérature. Les lecteurs, les admirateurs, ne s’y trompaient pas ; ils allaient d’instinct à cette source
limpide et jaillissante, à cette belle humeur de la pensée et du style, qui contentait leur besoin. Et ils étaient
reconnaissants à un écrivain même pessimiste de leur donner cette heureuse sensation d’équilibre et de vigueur
dans la parfaite clarté des œuvres.
Ah! la clarté, quelle fontaine de grâce où je voudrais voir toutes les générations se désaltérer! J’ai beaucoup aimé
Maupassant
parce qu’il était vraiment, celui-là, de notre sang latin, et qu’il appartenait à la famille des grandes
honnêtetés littéraires. Certes, il ne faut point borner l’art : il faut accepter les compliqués, les raffinés et les
obscurs ; mais il me semble que ceux-ci ne sont que la débauche ou, s’il on veut, que le régal d’un moment, et qu’il
faut bien en revenir toujours aux simples et aux clairs, comme on revient au pain quotidien qui nourrit sans lasser
jamais. La santé est là, dans ce bain de soleil, dans cette onde qui nous enveloppe de toutes parts. Peut-être la
page de
Maupassant
que nous admirons, lui a-t-elle coûté un effort.
Qu’importe, si cette fatigue n’apparaît pas, si nous sommes réconfortés par le naturel parfait, la tranquille vigueur
qui en déborde ! On sort de cette page comme ragaillardi soi-même, avec l’allégresse morale et physique que
donne une promenade sous la pleine lumière du jour.
Des années de continuelle production se passaient et
Maupassant
allait en évoluant peu à peu, vers d’autres
terres d’observation. Il avait eu toujours la curiosité des cieux nouveaux, des contrées inconnues. Il voyageait
beaucoup, rapportait une vision intense des pays qu’il avait traversés.

Son goût de la clarté et de la simplicité lui donnait l’horreur du métier littéraire. Jamais homme n’a senti l’encre
moins que lui et il arrivait même à l’affectation de ne jamais parler littérature, de vivre à l’écart du monde des
lettres
, travaillant par nécessité, disait-il, et non dans un but de gloire. Cela nous étonnait un peu, nous autres,
dont l’idée de littérature a mangé l’existence. Pourtant, aujourd’hui, je crois bien qu’il avait raison, et que la vie
mérite d’être vécue pour elle-même, en dehors du travail. Il faut aussi la vivre pour la connaître, et il est certain que
Maupassant
, dans les dernières années, avait singulièrement élargi son monde de paysans et de bourgeois, qu’il
avait acquis un sentiment plus délicat et plus profond de la femme, qu’il marchait à des œuvres plus fouillées et
plus souples.
Je sais bien que quelques-uns commençaient à regretter le
Maupassant
des débuts, et moi-même je ne le voyais
pas sans inquiétude perdre de son bel équilibre. Mais ce n’est point ici le lieu de juger encore l’ensemble de son
œuvre, et, ce qu’on peut dire, c’est que jusqu’au dernier jour, ce prétendu indifférent de la littérature a aimé
passionnément son art et qu’il cherchait toujours, qu’il s’efforçait de progresser toujours, avec le sens le plus
aiguisé de la vérité humaine.
Il fut comblé de tous les bonheurs, et j’insiste, car la grandeur de la figure qu’il laissera dans la mémoire des
hommes est sans doute ici. Je veux le revoir avec son visage riant, certain du triomphe, quand il venait me serrer
la main, aux heures joyeuses de la jeunesse. Je veux le revoir plus tard dans son succès, si aisé et si franc,
accueilli de tous, fêté, acclamé, porté à la gloire comme un envolement naturel. Il avait toutes les chances, même
celle de ne pas faire de jaloux, au milieu d’une victoire si prompte, car il gardait les cœurs qu’il avait conquis ; pas
un de ses amis de la première heure ne souffrait de sa fortune, tellement il était resté un sincère et cordial
compagnon. Cela paraissait tout naturel qu’il fût comblé par le sort : on ne sentait marcher devant lui que les fées
bienfaitrices qui sèment de fleurs la route, jusqu’à quelque couronnement d’apothéose, dans une vieillesse
avancée. Surtout on se félicitait de sa santé, qui semblait inébranlable, on le proclamait avec justice le
tempérament le mieux pondéré de notre littérature, l’esprit le plus net, la raison la plus saine. Et ce fut alors que
l’effroyable coup de foudre le détruisit.
Lui, grand Dieu! lui frappé de démence! Tout ce bonheur, toute cette santé coulant d’un coup dans cette
abomination! Il y avait là un tournant de vie si brusque, un abîme si inattendu, que les cœurs qui l’ont aimé, ses
milliers de lecteurs, en ont gardé une sorte de fraternité douloureuse, une tendresse décuplée et toute saignante.
Je ne veux pas dire que sa gloire avait besoin de cette fin tragique, d’un retentissement si profond dans les
intelligences ; mais son souvenir, depuis qu’il a souffert cette passion affreuse de la douleur et de la mort, a pris en
nous je ne sais quelle majesté souverainement triste qui le hausse à la légende des martyrs de la pensée. En
dehors de sa gloire d’écrivain, il restera comme un des hommes qui ont été les plus heureux et les plus
malheureux de la terre, celui où nous sentons le mieux notre humanité espérer et se briser, le frère adoré, gâté,
puis disparu, au milieu des larmes.
Et, d’ailleurs, qui peut dire si la douleur et la mort ne savent pas ce qu’elles font ? Certes,
Maupassant
, qui en
quinze années avait publié près de vingt volumes, pouvait vivre et tripler ce nombre et emplir à lui seul tout un
rayon de bibliothèque. Mais le dirais-je ? Je suis parfois pris d’une inquiétude mélancolique devant les grosses
productions de notre époque. Oui, ce sont de longues et consciencieuses besognes, beaucoup de livres
accumulés, un bel exemple d’obstination au travail. Seulement, ce sont là aussi des bagages bien lourds pour la
gloire, et la mémoire des hommes n’aime pas à se charger d’un pareil poids. De ces grandes œuvres cycliques il
n’est jamais resté que quelques pages. Qui sait si l’immortalité n’est pas plutôt une nouvelle en trois cents lignes, la
fable ou le conte que les écoliers des siècles futurs se transmettront, comme l’exemple inattaquable de la
perfection classique ?
Et, messieurs, ce serait là la gloire de
Maupassant
, que ce serait encore la plus certaine et la plus solide des
gloires. Qu’il dorme donc son bon sommeil, si chèrement acheté, confiant dans la santé triomphante de l’œuvre
qu’il laisse! Elle vivra, elle le fera vivre. Nous qui l’avons connu, nous resterons le cœur plein de sa robuste et
douloureuse image. Et, dans la suite des temps, ceux qui ne le connaîtront que par ses œuvres l’aimeront pour l’éternel chant d’amour qu’il a chanté à la vie. » Emile Zola, éloge funèbre de Maupassant.

Eh bien, je suis désolée, mais ce texte-là aurait été parfait pour qu’un élève se présentant au baccalauréat le commente, dans la perspective d’un compte-rendu des travaux de l’année sur Maupassant.

Jibé dit: à

Résultats du bac, suite.

On peut être ou pas d’accord avec Clopine, mais elle démontre qu’elle connait parfaitement son sujet et présente une argumentation solide.
Bouguereau, si la question Anatole France avait été présenté en Histoire plutôt qu’en Français, aurait mérité, lui aussi, les compliments du jury.
Closer, emporté par sa passion, dérape très vite dans le hors sujet. Il reviendra à la session de septembre !

berguenzinc dit: à

Clopine, vous écrivez vraiment n’importe quoI… »posture entomologiste de Zola ». le mot posture !!! faut le faire ! Quand on sait que le dit ZOla était un photographe ardent , il eût mieux valu employer le terme de pose que celui de posture.
Et puis quoi, cet éloge funèbre est dans ‘air de ce temps-là. Il est révélateur d’une double souffrance : la perte de l’Alsace-Lorraine et l’Affaire. Les deux étant liées, au demeurant. Ce côté pompeux, soi disant, qu’on reproche à ce texte ,para ailleurs très beau, est une posture, pour le coup, une posture du XXIème siècle facebooké. France, comme Valéry, Bergson, St John Perse, Giraudoux , Genevoix, ont quelque chose d’un peu guindé, mais derrière cette rigidité apparente, il y a une formidable angoisse de mort, sur fond de Guerre(s) Mondiales. Et , pour finir, imaginons cette époque !!!! La nôtre n’a plus aucune de ces « plumes » de talent, en France, sauf Houellebecq, peut-être. Nous sommes un temps de nains intellectuels et Anatole France , comme Romain Rolland, d’ailleurs , nous font signe, dans l’ombre. Quant à comparer Zola à Dostoïevski, alors là, chapeau. C’est du bidon.

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Merci Jibé ! Et pour faire rigoler la galerie, sachez que, mais oui Messieurs, mais oui Mesdames, la modération du blog de Pierre Assouline vient de mettre « en attente et on vous écrira » un commentaire redoutable, un véritable brûlot :

l’éloge funèbre de Zola à la mort de Maupassant.

Ben ouais. Le modérateur est comme ça. Il n’hésite pas, et préserve les chastes yeux des internautes de textes fort peu recommandables…

(par contre, les trolls, eux, jouissent d’une charmante impunité…)

en passant..... dit: à

JC l’andouille et D. le cervelas sont dans un bateau qui se retourne : les fachos tombent dans l’eau… mais cricri récupère la charcutaille

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Berguenzin, je suis disposée à vous approuver, parce qu’en écrivant (vite, vite, d’ailleurs, savez-vous…) la « posture entomologique », je n’étais pas contente de moi. Je pense que Zola se voyait plutôt dans une démarche « scientifique », certes (son alter ego est un médecin), mais pas dans le rapport de l’entomologiste à l’insecte. (Il aura d’ailleurs fallu attendre Fabre pour que ce rapport cesse d’être méprisant, mais c’est une autre histoire). Zola ne manie pas la loupe, ou le microscope, mais il prend des notes. (n’oublions pas qu’il fut journaliste). Et c’est à partir de ces notes, les plus documentées, les plus réalistes, qu’il écrit. Il n’implique son émotivité que lorsqu’elle sert son propos, jamais avant (ce qui le différencie des russes, si vous voyez ce que je veux dire).

Mais j’étais pressée de répondre, alors je suis allée trop vite, je vous l’accorde.

Widergänger dit: à

berguenzinc dit: 21 juin 2016 à 11 h 32 min
Et Paul Painlevé, qui est le dernier des imbéciles , dit, le jour des funérailles de france : Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là. »
_______________
Tu fais un contre-sens de lecture. Cette phrase est élogieuse : elle signifie que A. France était une grande intelligence.

À propos de grande intelligence, est-ce que tu connais un historien allemand de l’Est, du nom de Dietrich Eichholtz ? Il est l’auteur d’un ouvrage remarquable, paraît-il, non encore traduit, sur l’économie de guerre de l’Allemagne sous Hitler.

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Et au fait, vous m’avez mal lue, car je dis précisément l’inverse, qu’on ne peut comparer Zola aux russes, sauf juste, peut-être, le Dosto d’Humiliés et Offensés. Si vous voulez que je vous explique pourquoi, je suis à votre disposition, mais c’est de toute façon un peu scabreux, parce que toute la différence entre Zola et les Russes tourne autour de la question de l’émotivité, justement. A mon sens, bien sûr, à mon sens. C’est-à-dire celui d’une lectrice lambda, dont on peut si facilement mettre en cause la légitimité que le mépris devient une couche épaisse de cérumen, empêchant d’entendre et surtout de comprendre que la lecture a été une des plus fortes passions de ma vie – et qu’une passion de cette sorte est plus forte que le mépris dont on entourera toujours ma voix – à tort, d’ailleurs, à tort !

Jibé dit: à

Et Paul Painlevé, qui est (pas) le dernier des imbéciles , dit, le jour des funérailles de france : Le niveau de l’intelligence humaine a baissé cette nuit-là. »

Je crois qu’il s’agit d’une coquille, WGG ?

Mais vous, que dites-vous sur Anatole France, rien, vous faites l’impasse ?

Jibé dit: à

 » la lecture a été une des plus fortes passions de ma vie »

Pourquoi « a été », tu n’es pas encore morte Clopine !

bouguereau dit: à

..bonne clopine tient a faire croire a sa petite mort en cuisine baroz..c’est dla coquetrie féminine

Clopine définitivement un Cas à Part dit: à

Hélas, je suis sur la pente fatale, Jibé… j’ai toujours eu une trouille bleue de ce moment-là : quand on lâche prise. Ce que Ferré a si bien résumé « avec le temps, va, tout s’en va »…

Je n’y suis pas encore, mais pourtant, j’ai déjà perdu le goût de quelques sentiments qui étaient pourtant si forts, pour moi, que j’en étais submergée de bonheur : la relation à mon fils, quand il était un bébé dépendant de mes soins, « maternage » que j’ai passionnément vécu… Et qui s’est transformée en un amour maternel bien réel mais plus tout-à-fait du même ordre.

Et d’ailleurs vous-même, Jibé, êtes la cause de cette crainte du lâcher prise, car vous m’avez raconté passer par des périodes où vous ne lisiez plus rien du tout.

Mais bibi, si je ne lis plus, je suis perdue ! Seuls les livres m’ont permis de continuer à vivre… La vie est insupportable, sans eux, car la vie est un miroir, et comme disait Baudelaire « Mon dieu, donnez-moi la force et le courage,
de contempler mon coeur et mon corps sans dégoût »

!

Ah oui, tiens, tant que j’y suis. Je raconte peut-être « n’importe quoi », je ne suis pas légitime et n’y connais rien, n’empêche que depuis au moins hier au soir, je suis la seule à avoir traité du sujet – au milieu d’une foule de considérations annexes autant qu’improductives !

bouguereau dit: à

Tu fais un contre-sens de lecture. Cette phrase est élogieuse : elle signifie que A. France était une grande intelligence

ma mère de ma mère..dracul smet a plusieurs

closer dit: à

« Closer parle du « courage » de France…. hum… Vu la prudence et les ellipses employées, il risquait quoi au fait ? »

Lisez sa biographie bougre d’ânesse! C’est aveuglant qu’il a été courageux! Il n’avait nul besoin de repartir en guerre en 1902 pour prouver son courage dans des circonstances où la retenue et la hauteur de vue s’imposaient! Tenez, je risque une hypothèse: s’il n’a pas prononcé le nom de Dreyfus, c’est d’abord pour donner une dimension universelle à son combat pour la justice et éviter d’avoir l’air de régler des comptes politiques dans des circonstances qui ne s’y prêtaient pas.

Widergänger dit: à

Je ne comprends pas ce qu’on reproche au discours d’A. France. Il est remarquable au contraire.

Il est précieux, pas du tout ampoulé comme l’est souvent ce genre de discours. A. France s’efforce constamment de garder la mesure, de ne pas verser ni dans le dithyrambe ni dans le pathétique. Il tient fort bien la crête entre ces deux abîmes. Par ailleurs il propose de Zola une figure exemplaire propre à entraîner derrière elle un progrès moral et social. Peut-on faire mieux en matière d’éloge d’un grand écrivain ?

Dans ce texte les candidats étaient invités à analyser les marques d’oralité du discours (adresse, allusion à des personnalités politiques qui en fait une parole publique, etc), qui fait un portrait de l’écrivain (figures de styles, hyperbole mais ton modéré, etc.) dans le but de magnifier son œuvre afin de construire un modèle de l’écrivain pour les générations futures. Apparemment c’est raté, vu ce qu’écrit ici Clopine et tous les bœufs sur Twitter…

D. dit: à

J’ai fait passer mon pendule sur l’alphabet en demandant à des esprits que je connais bien, et qui me rendent de nombreux services, de me dire qu’elle était la première lettre du prénom du pseudonymé Berguenzinc : le pendule s’est agité en tous sens au dessus de la lettre P.

bouguereau dit: à

Ce qui est révélateur, c’est que nl n’évoque ici , k’engagement communiste d’Anatole

c’est l’guy moquet dlassouline..un cadave essquis..rouge cardinal

Widergänger dit: à

J’ai lu les dieux ont soifs il y a très longtemps. Ça ne m’a pas marqué plus que ça… Faudrait le relire et les autres romans que je ne connais pas. Je n’ai pas d’avis sur A. France.

bouguereau dit: à

un modèle de l’écrivain pour les générations futures

..vu qu’c’est la fin du monde jicé sdemande si y va pas prende sa carte à la cégété..pour voir leffet qu’ça fait..non plus rien n’a dsens dracul..le bien c’est le mal..tout est a contresens c’est certain

bouguereau dit: à

Faudrait le relire et les autres romans que je ne connais pas

hencore un peu et tu délégurai à un logiciel pour lfaire a ta place..tu vois bien que c’est l’bout du bout..moi si j’étais toi jme frais palestinien..pour l’adrénaline..t’as l’air à court

D. dit: à

Jibé : « Bouguereau, si la question Anatole France avait été présenté en Histoire plutôt qu’en Français, aurait mérité, lui aussi, les compliments du jury. »

Cette phrase ne veut rien dire, JiBé. De plus elle comporte une énorme faute.

closer dit: à

« Ce réaliste sincère était un ardent idéaliste. Son œuvre n’est comparable en grandeur qu’à celle de Tolstoï. Ce sont deux vastes cités idéales élevées par la lyre aux deux extrémités de la pensée européenne. Elles sont toutes deux généreuses et pacifiques. Mais celle de Tolstoï est la cité de la résignation. Celle de Zola est la cité du travail. »

Là encore, Clopine n’a pas lu ce qu’elle commente! « Son œuvre n’est comparable en grandeur qu’à celle de Tolstoï. » EN GRANDEUR, Clopine! AF ne dit nullement qu’elles se ressemblent. Il dit même qu’elles sont « aux deux extrémités de la pensée européenne. » Que l’une est la cité de la « résignation », l’autre du « travail »…

bouguereau dit: à

Et au fait, vous m’avez mal lue, car je dis précisément l’inverse, qu’on ne peut comparer Zola aux russes

on s’échange les généraux confit dans des tonneaux de gnole..ça compte pas pour du beurre

Phil dit: à

Faudra faire une notule sur Benoite Groult, du plus sexy que tous ces barbichus même pas lesbiennes. elle plairait aux lycéens et lycéennes

bouguereau dit: à

EN GRANDEUR, Clopine! AF ne dit nullement qu’elles se ressemblent

de dos c’est cqui monte au cerveau en premier..pas vrai baroz ?

Widergänger dit: à

On nous dit sans cesse que le Traité de Versailles est à l’origine de la Deuxième guerre mondiale (Assouline, Berguenzinc, et toute la doxa académique qui est enseignée dans les lycée et les universités). En réalité il n’y a rien de plus faux. Annie Lacroix-Riz montre bien au contraire que la « politique dure » contre l’Allemagne est abandonnée sous l’impulsion des grands banquiers américains dès 1924 et que des accords secrets sont passés entre la France et la grande industrie chimique allemande, celle-là même qui produira le zyclon B, ainsi qu’une firme française pendant la guerre qui assassinera les juifs hongrois à Auschwitz.

closer dit: à

Extraits de la notice Wiki sur AF pour le cas où certains penseraient qu’il avait quelque chose à prouver en 1902…

« Après avoir refusé de se prononcer sur la culpabilité d’Alfred Dreyfus (ce qui le classe parmi les révisionnistes), dans un entretien accordé à L’Aurore le 23 novembre 1897, il est l’un des deux premiers avec Zola à signer, au lendemain de la publication de J’accuse, en janvier 1898, quasiment seul à l’Académie française, la première pétition dite « des intellectuels » demandant la révision du procès. Il dépose, le 19 février 1898, comme témoin de moralité lors du procès Zola…quitte L’Écho de Paris, anti-révisionniste, en février 1899, et rejoint le 5 juillet suivant Le Figaro, conservateur et catholique, mais dreyfusard.
……………………………………….
En juillet 1898, il rend sa Légion d’honneur, après que l’on a retiré celle d’Émile Zola et, de février 1900 à 1916, refuse de siéger sous la Coupole. Il participe à la fondation de la Ligue des droits de l’Homme… Son engagement dreyfusard se retrouve dans les quatre tomes de son Histoire contemporaine (1897 – 1901), chronique des mesquineries et des ridicules d’une préfecture de province au temps de l’Affaire. C’est dans cette œuvre qu’il forge les termes xénophobe et trublion. »

Widergänger dit: à

Mais on peut très bien comparer Zola à Tolstoï. Pourquoi pas ? Quel est l’obstacle ?

D. dit: à

De toutes façon, cette fin 19ème qui se prolonge début 20ème jusqu’à la Grande guerre, ça n’a jamais valu un clou.

bouguereau dit: à

LE CERVEAU D’ANATOLE FRANCE

Le mardi 14 novembre 1924, en présence de nos collègues Gaudeau,
professeur à l’École de médecine, et iV’^non, nous avons pratiqué l’em-
baumement du corps d’Anatole Frau.e, décédé le dimanche 12 no-
vembre 1924, à la Béchellerie, près Tours. Nous avons injecté par la
carotide gauche 5 litres d’un liquide conservateur dont voici la formule :

Formol du commerce 2 litres

Alcool dénaturé à qS » 8 —

Essence de lavande 1/2 —

Essence de thym 1/2 —

Nous avons été autorisés à prélever et à examiner le cerveau.

Il nous avait paru qu’il était important, au point de vue scientifique,
d’étudier l’encéphale d’un maître tel qu’Anatole France. En dépit de
vaines manifestations de sensiblerie, il n’y a là aucune profanation.

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