Antoine Blondin ne nous quitte pas
Une phrase me pose problème dans le nouveau livre que consacre Alain Cresciucci à l’un de mes écrivains de chevet Le monde (imaginaire) d’Antoine Blondin (204 pages, 21 euros, Pierre-Guillaume de Roux) douze ans après sa biographie du même. Une seule phrase car pour le reste, c’est du solide dans l’ordre de l’essai littéraire, mais … essai transformé ! commenterait l’ancienne plume de L’Equipe.
C’est précis, documenté, argumenté. Chacun des cinq romans, toutes les nouvelles et préfaces, et le moindre de ses articles, sont habilement décortiqués sans jargon universitaire. Pas une citation qui ne soit contextualisée. Les rapprochements ne sont jamais artificiels. Ses déductions ouvrent des pistes auxquelles on n’avait pas songé (nonobstant des digressions qui peuvent paraître étranges telle cette étiquette de « Nouveaux Naturalistes » pour y regrouper Ernaux, Sallenave, Bon, Houellebecq…). Pas un bouton de guêtre ne manque à l’inventaire de ce qui constituait le bonhomme en son imaginaire : sa géographie intérieure dominée par les sentiments, sa poétique de l’insolite, son oreille musicale dans le choix de la note juste, son côté romancier de mésaventures, le brio de son écriture, sa profonde mélancolie, son goût de la formule souriante, son art du raccourci, sa nostalgie quand écrire ce n’est plus que se souvenir…
L’homme avait pris le pas sur l’écrivain : moins il écrivait, moins il était lu et plus on le couronnait de prix et on l’interviewait. Alors il parlait ses livres. Un univers où les avenues sont calmes et profondes comme des allées de cimetière, où les personnages vivent dans une chimère et n’en sortent que pour se cogner au réel, où chacun recherche une connivence amicale sans songer à « faire du lien social ». C’est que la littérature n’était pas sa seule vocation, l’amitié était l’autre : « Elle aura été ma maison et mon manteau » disait-il. Jamais il ne s’était remis de la mort de Roger Nimier.
Le journaliste en lui commença du côté de la droite nationaliste (on le trouve à la création de Rivarol et dans d’autres feuilles du même bord) au moment de l’Algérie française pour finir par célébrer en François Mitterrand « le Kennedy du Nivernais ». Mais Alain Cresciucci voit juste en soulignant qu’au fond, il était communautariste en ce sens que, ni à droite ni à gauche, il vivait une théorie de l’amitié qu’il aurait voulu appliquer à toute vie en société restreinte. Ni indigné ni debout toute la nuit, il se défiait des systèmes, partis et institutions politiques avant de fuir se réfugier dans les bars où l’on boit pour être ensemble, ivre de liberté avec les siens, dans un certain état de grâce parmi le peuple des leveurs de coude, même si, admettait-il, on est saoul tout seul.
On ne va pas chicaner l’essayiste à propos d’Un Singe en hiver dont il juge que le film ne rend pas justice au livre ; c’est le film de Verneuil et le livre de Blondin, voilà tout ; un artiste n’adapte pas un autre artiste dans la perspective de lui « rendre justice », il y a des tribunaux pour ça, mais pour créer en écho à son œuvre la sienne propre ; et si on parle encore d’Un Singe en hiver, son seul roman provincial, un demi-siècle après, et si une nouvelle génération de lecteurs aura la curiosité de le lire, pardon mais c’est tout de même grâce au film dont le charme et la saveur sont intacts. L’un et l’autre sont des reflets de la France d’Antoine Blondin. Autant dire une halte dans la Grande Boucle, une étape de son cher Tour de France, des badauds à casquette regardant passer autant le peloton que la caravane.
On a l’impression que les jeux de mots de l’écrivain auquel Cresciucci a déjà consacré tant de recherches et sur lequel il a déjà noirci tant de pages, ne le font pas rire, et que ses calembours l’accablent ; mais peut-être est-ce un faux semblant car il reconnaît que ceux-ci font partie de la poétique de Blondin. Il est vrai que ses travaux sont dominés par l’esprit de sérieux qui sied généralement aux professeurs plutôt que par l’esprit de déconnade qui sied aux amateurs de troisième mi-temps. A croire qu’il ne boit que de l’eau, ce dont Jean Carmet l’aurait consolé en lui suggérant qu’après tout, c’est du blanc. Contrairement à son héros, il ne doit pas avoir installé son bureau au Rubens, 19 rue Mazarine, abreuvoir qui est d’ailleurs devenu, ô misère, une galerie de peinture. Les premiers signes de décadence de l’empire romain ont sûrement dû se manifester par quelque chose comme ça. Nul doute qu’Alain Cresciucci connaît l’opus blondinum comme personne. Mais son livre ne témoigne pas qu’il ait jamais eu lui-même le goût de « blondiner » au sens où l’entendait Roger Nimier :
« façon d’entrer dans le monde en utilisant son cœur comme ouvre-boîte »
Alors, me direz-vous, cette phrase qui ne passe pas quand tout le reste passe si bien ? La voici :
« Il est pourtant un point qui ne devrait souffrir aucune contestation : Antoine Blondin compte parmi les écrivains majeurs de la seconde moitié du XXème siècle ».
Cette phrase, on la trouve à la fin du premier chapitre intitulé, c’est un comble : « Un écrivain modeste ». Disons que son héraut est prétentieux à sa place. Encore qu’il s’agit de bien autre chose qui ne concerne pas qu’Antoine Blondin. Ce genre de jugement, subjectif et arbitraire lorsqu’il est prononcé du vivant d’un écrivain, devrait l’être un peu moins vingt-cinq ans après sa mort, un certain recul aidant. Blondin, je l’ai connu, fréquenté, aimé et je n’ai jamais cessé de le lire. Monsieur Jadis en moyenne une fois par an, Certificat d’études par bribes tous les six mois, une pincée de chroniques : telle est mon auto-ordonnance pour supporter la vulgarité de l’époque, sa tristesse et sa lourdeur. Je me l’administre régulièrement en cas de spleen. Sans compter que cela réconcilie avec la littérature quand les nouveautés lui font de mauvaises manières. On n’a jamais eu autant besoin des livres d’Antoine Blondin ; sa présence légère nous dédommage des pesanteurs de l’air du temps et de l’actualité.
Mais enfin, il y a comme ça des écrivains que nous aimons, qui nous font du bien et dont nous sommes assez lucides, par-delà la passion, l’admiration et surtout la gratitude qui nous animent, pour deviner que leur place a été, est et sera toujours mineure dans l’histoire littéraire de leur temps, ce qui n’a d’ailleurs aucune importance. Celui-là, gardons-nous de nous l’approprier pour en faire la mascotte d’une élite. De toute façon, nous avançons dans un monde où de moins en moins de gens comprendront pourquoi un jour nous prendrons des trains qui partent, pourquoi les héros de roman ne courent pas les rues dans le quartier des Invalides après huit heures du soir, et pourquoi… Nul n’a jamais remplacé Antoine Blondin dans mon panthéon personnel ; pour autant, il ne me viendrait pas à l’idée de le faire entrer au Panthéon.
(« Antoine Blondin aux Jeux Olympiques de Tokyo, 1964, photo D.R. et sur le Tour de France en 1962 qu’il a couvert 27 fois pour L’Equipe » photo Presse-Sports)
575 Réponses pour Antoine Blondin ne nous quitte pas
Pourquoi Passou cette phrase ne passe’t’elle pas à vos yeux ? Le système de temps ?
Bah, celui qui écrit cela porte ce jugement, subjectif il est vrai, parce qu’il en est lui – même convaincu
« on est saoul tout seul » :
Ben encore heureux ! Y aurait des tapeurs…
Et puis c’est comme tout, ça s’apprend pas mais ça se mérite !
Rose, mince alors !…; Vingt lignes à expliquer que pour moi, Blondin est un écrivain mineur en regard de l’histoire littéraire et vous vous demandez si c’est une question de concordance de temps ?
Eh béh !… qu’est-ce qu’on lui met pas à ce pauvre Cresciucci !… Qui aurait eu l’impudence de remettre Blondin à sa place dans la littérature mineure, écornant au passage l’icône assoulinienne, et par suite décuplant la rage rentrée d’icelui de n’avoir point su faire de même, alors qu’il se fait un devoir accablé de causer de ce travail. Reconnaissons à la rdl d’avoir un bon avocat écorché dans sa sensibilité amoureuse, dont hélas l’éloquence est gâchée par le fiel aigre-doux transpirant à chaque ligne de ce nouveau papier. On consent à l’impudent spécialiste essayiste : « et le moindre de ses articles, sont habilement décortiqués sans jargon universitaire », mais pour lui troquer un autre jargon non journalistique, un brin sentencieux néanmoins : « nonobstant des digressions qui peuvent paraître étranges telle cette étiquette de « Nouveaux Naturalistes » » etc. On se demande si ce fleuret moucheté est bien digne. Enfin bon, l’essentiel est d’en avoir fini avec Walser et d’être passé à autre chose.
« Le Kennedy du Nivernais »
devrait faire marrer
dans le commentarium…
Panthéonnadement.
Ni indigné ni debout toute la nuit, il se défiait des systèmes, partis et institutions politiques
Pas un bouton de guête te manque non pus lassouline..quelle mouche te pique..t’as l’air fin a ête saoul tout seul
Je trouve qu’il avait une bonne bouille ce Blondin dans les gradins en 1964, du temps ou Michel Jazy remportait une compète aux JO et où Johnny épousait Sylvie.
polémicouillement..ça lui colle aux bonbons
sa présence légère nous dédommage des pesanteurs
alka selzer lassouline..tinkovit
Qui a dit mieux que ce Blondin dandy l’amitié parfaite avec le premier venu (par exemple son lecteur qu’il réveiller dés les premières phrases complices avec une tape délicate à l’épaule ..) et dans la solitude des bars à carrelage auvergnat au moment où l’on met les chaises sur les tables ?alors que lui Blondin veut mettre les tables sur les chaises… Blondin semble être le frère cadet, un peu Arlequin en goguette, rescapé du suicide brutal d’ Alain, le héros du « feu follet » de Drieu La Rochelle. D’abord ôtons lui cette réputation de paresseux . On oublie les 2OOO articles parus dans la presse, avec Tour de France du temps des Bahamontes.. et de Louison Bobet , et rugby compris.
Bernard Frank se moquait des amis de Blondin, tous fanatiques qui le voyaient plus grand écrivain qu’il n’était..: « on n’a pas le droit de dire que c’est un auteur charmant, il est mieux, il est bien plus, il est l’époque à lui tout seul. C’est Giraudoux moins les procédés, Lesage moins les longueurs, Swift moins le grinçant, Charlot moins les moustaches. »
Dans son article consacré à « monsieur Jadis » , lors de la parution, , François Nourissier avec netteté de trait note :
« la prose de Blondin, jolie jusqu’à la préciosité, souple, blagueuse, parfois ourlée à la Colette, ne rompt pas les amarres de la réalité ; elle cède à l’ivresse, mais jamais à l’ivresse des mots. Ce long bavardage est maigre, savamment rapide, discret. »
Surtout Nourissier comptabilise tout ce qu’il a évité avec l’innocence de sa grâce d’écrire.
« On voit bien entre quels écueils doit naviguer Blondin. Une fantaisie un rien laborieuse, une irréalité qui tournerait au soliloque de pochard, un attendrissement systématique- et tout le livre glisserait au folklore nocturne, à la sensiblerie » éthylique. »
Rose, mince alors !…; Vingt lignes à expliquer que pour moi, Blondin est un écrivain mineur en regard de l’histoire littéraire et vous vous demandez si c’est une question de concordance de temps ?
on peut havoir ses faiblesses lassouline..c’est bien note droit
Le problème du Patron est du même ordre
que celui de confronter deux témoins
d’un événement ou, plus exactement,
de comparer une approche théorique
d’un phénomène quelconque
à son expérience vécue.
Inconsylliablement.
Pour le gars Libier
« … C’est au paysage que la journée dut ses rebondissements, rebondissements parfaitement naturels puisqu’ils furent provoqués par l’étonnant dédale de côtes et de descentes abruptes où se développe le faubourg bruxellois de Forest. Ce circuit miniature offre, dans le cadre d’une petite ville chaussée de pavés, un raccourci de toutes les difficultés qui peuvent se proposer à un routier. Il y a des raccourcis qui semblent longs. Celui-là provoqua la décision, une décision qui n’est certes pas celle des grands « juges de paix » des Pyrénées ou des Alpes, mais d’un bon petit juge de banlieue …
… Il est permis de la méditer. Elle nous conduit dans le cadre de l’hôtel où loge l’équipe Solo, qui fut jusqu’à Amiens, celle de l’infortuné Van Looy. Là, deux garçons qui partagent la même chambre se regardent avec une amitié parvenue à un tournant ? L’un a, tout à l’heure, détrôné l’autre à la tête du classement général. Cela vaut-il de tirer les couteaux ou de trinquer ? En un même jour, en un même temps, ils ont porté le maillot jaune, deux maillots qu’ils ont ramenés au même endroit. Mais cependant que Van de Kerkhove dormira virtuellement avec l’exemplaire flambant neuf qu’il endossera demain, Sels enfouira le sien, maculé sur les routes, dans ces valises de coureurs où dorment des trophées qui deviennent si rapidement des dépouilles.
Pour l’instant, les deux boules de laine jaune sur la blancheur des draps évoquent des œufs au plat particulièrement réussis. Allons, il n’y a pas que de la dentelle dans cette aventure et le duo des Solo nous chante quelque chose. »
http://encreviolette.unblog.fr/2014/07/11/ici-la-route-du-tour-de-france-1964-1/
Oui, c’est un vrai problème, Coeur de Polémique, pour tout le monde et pas seulement pour les Patrons. On attend pourtant de ces derniers qu’ils sachent mieux que leurs employés réconsyllier les attendus de la théorie au vécu. Du moins, c’est ce que je pense en général de toute autorité instituée et instituante.
S’il suffisait d’étudier ou d’aimer son sujet
pour s’en retrouver paré des qualités,
ne serait-ce pas trop facile ?
A la fin, il n’en resterait qu’un !
Vampiriquement.
Jean Rolin, dans ses récits, a les vagabondages, la grâce dans l’ironie, un sournois et omniprésent désenchantement, proches de Blondin. Il me semble être le seul dans la filiation, aérienne et pudique, faussement désinvolte ; et bien sûr l’ensemble est écrit, monté, au millimètre, comme une délicate maquette de caravelle pour nous embarquer..
‘le Kennedy du Nivernais’, ouais, c’est pas mal cruellement trouvé. Je préférais DB, Henriette de Nevers dans la reine Margot.
Que Le patron fasse ici autorité
à plus d’un égard implique-t-il
que toute autorité ailleurs
soit supérieure en tout
et ne rencontre pas
de difficulté ?
Bondieusement.
Un tour de taille
Antoine Blondin
Article paru dans le journal L’Equipe du 8 juillet 1957.
http://www.lavoixdesallobroges.org/sport/526-le-tour-en-savoie-en-1957-par-antoine-blondin
« Du moins, c’est ce que je pense en général de toute autorité instituée et instituante » (JJJ).
Savoir ce que JJJ pense m’a toujours inspiré une prophonde réflexion !…
@20 h, doit-on déduire que Jean Rolin ne serait pas à mettre dans les Nouveaux Naturalistes ?… auquel cas le mot de l’essayiste aurait été bien audacieux, en effet.
C’est quand même excellent
« Briançon. La vitesse est aristocratique, mais la lenteur est majestueuse. La caravane, étirée au flanc de la Maurienne, menant son inexorable travail à la chaîne, lovant ses anneaux rompus de lacet en lacet, basculant d’une cime à l’autre, évoquait, par son ampleur et sa cadence processionnaire, les légions d’Hannibal. Ce Carthaginois entreprenant, lorsqu’il parvint devant les Alpes, imagina d’en forcer le passage à ses éléphants en dissolvant la roche, présumée calcaire avec du vinaigre. Les escadrons du Tour de France n’ont pas eu besoin de recourir à cet expédient qui flatte la rêverie. Sous les roues, la montagne semblait s’effriter d’elle-même. Le spectacle n’en était pas moins épique de ces blocs de pierre roulés au bord des torrents, de ces routes défoncées par les inondations, de ces eaux déchiquetant les pitons par pans, isolant des îlots ravagés, creusant à travers la terre de longues saignées tumultueuses. Si cette course cycliste doit un jour mourir à la tâche, on ne lui souhaite pas d’autre linceul que ce sol d’avant le chaos.
Au reste, il apparut bien, durant un moment, que le Tour de France, bouclant sa propre boucle, retombait en enfance. On retournait au premier âge, à l’âge de pierre, quand le silex, ô ironie, était encore une conquête. La frêle bicyclette de l’ère atomique était dépassée par les circonstances. On eût dit l’héritière épuisée d’une vieille famille de hobereaux, châtelaine pâle incapable de faire face aux exigences du domaine. On eût voulu, pour les coureurs, de plus robustes vélos, des cadres brasés à la forge, des pneus ballons, que sais-je, peut-être de longues moustaches, un autre sang, un autre cœur de chercheurs d’or. La fin d’une race affrontait, ici, la fin du monde. »
Bondieusement. Bourdieusement ? mais bon dieu, mais c’est bien sûr ! Trop prophond…
Javert de la part d’ Antoine Blondin:
« quel bovin vous amène ? »
Bonsoir commissaire !
(Attention quand même :
il n’y a qu’un commissaire
autorisé au commentarium).
Bourreligieusement.
De Prévert à Blondin (en passant par Ozy) :
Un singe en noir
sur la neige blanche
c’est beau à voir
même le dimanche.
Comment appelle-t-on un « collègue de bar » ?
Un désaltère-ego !
il ne me viendrait pas à l’idée de le faire entrer au Panthéon.
Et pourquoi pas, nom d’une dive bouteille !
Moi, pour ma part, je le placerais carrément sur l’Olympe aux côtés de Dionysos.
J’ai lu un singe en hiver, je l’ai trouvé moyen limite stupide. non décidément Blondin n’est pas ma tasse de café
Moi je t’offrirai des perles de pluie où il ne pleut pas Antoine Blondin.
rose commence à lire un singe en hiver ensuite tu pourras commenter, hum
>Passou c parce que obsédée par le présent de cette phrase, j’y ai vu l’immortalité d’Homère
« Aussitôt qu’apparaît dans son berceau de brume l’aurore aux doigts de.rose, j’appelle à l’assemblée mon équipage et dit « fidèles compagnons »
d’où mon attention à la concordance des temps, vous l’avez bien vu…
Et l’imparfait pour la description, ralentissement du récit, pause narrative et combinatoire harmonieusement alternée de l’imparfait et du passé simple pour le récit quand il se poursuit.
Et puis, j’y songeais aussi depuis qq jours, si l’on trace une flèche temporelle se tournant vers l’avenir, la droite pour nous, en Chine et en Orient ce serait différent, le présent n’est suivi que de deux temps, le futur et le futur antérieur, qui a l’intelligence de marquer un futur qui ne le sera jamais mais qui aurait pu l’être ; par contre, le dit présent a nombre d’harmoniques sur sa gauche, marquant moult variations : imparfait, passé simple plus que parfait passé composé jusqu’au passé antérieur qui aurait pu se dérouler mais s’en est passé. La chronologie temporelle n’est pas là respectée. Faudrait que j’aille chercher dans mes cours, mais guère envie, Martin.
Désolée Passou, ce présent de narration m’a marquée : comment l’écrivain mort est toujours vivant.
Ah oui aussi on part en Navarre hein mon agneau Pascal.
J’avais oublié Pascal je m’en excuse.
Salut mes potes écrivains
rose, lectrice attentive
Comme celle d’une valse, une valse à trois temps
Blondin, un grand écrivain mineur, qui a su redonner au journalisme ordinaire ses lettres de noblesses littéraires ? Pour en juger, cette chronique consacrée au Tour de France 1955, qui se déroula cette année-là du 8 juillet au 1er août, et fut remporté pour la troisième fois consécutive par Louison Bobet. Écrite à la manière des lettres que Mme de Sévigné adressait à sa fille Mme de Grignant et titrée L’affaire des poisons, celle-ci abordait déjà essentiellement, et non sans ironie, en effet, les problèmes de… dopages !
« ALBI – Ma toute bonne, nous aurions eu une randonnée bien fastidieuse, aujourd’hui, si notre société n’avait été agitée par une histoire que m’ont rapportée les cahiers de M. Goddet qui est notre moderne Saint-Simon : il tient son journal en main. Je vais, à mon tour, vous le conter, par le menu, à la faveur d’un calme plat qui règne sur cette route bombée, témoignant par là, à l’inverse de ce qu’à prétendu M. de Voltaire, qu’il existe de petites Causses qui ne produisent pas nécessairement de grands effets.
Savez-vous ce que c’est que se « charger » ? C’est la chose du monde la plus stupéfiante, si je puis m’exprimer ainsi. D’aucuns l’appellent : faire usage du dopigne. Grâce à celui-ci, les champions qui rivalisent dans ce tournoi auquel nous sommes convoqués se dorent, paraît-il, la pilule. Beaucoup doutaient que de semblables coutumes existassent, et la question, qui reste pendante comme la langue de certains coureurs, a déjà fait couler beaucoup de salive, y compris celle du principal intéressé, notre gentil Malléjac, qui est à l’origine de cette révélation, telle la Brinvilliers, dont vous n’ignorez pas qu’elle fut brûlée en place de Grève. Notre Malléjac, donc, s’étant écroulé sur le chemin, fut examiné par l’apothicaire du convoi, lequel le trouva sujet à potion.
Je vous remets que le dopigne s’absorbe en breuvage comme en pilule, en pilule comme en poudre, et vous laisse à deviner de l’émoi qui s’empara de nos Maistres de Camp lorsqu’ils soupçonnèrent que les champions se payaient leur fiole. Cette petite fiole nommée topette qu’ils glissent dans leurs fontes. Du coup ils rappelèrent à leur souvenir tous les incidents de route qui ont fait, jusqu’ici, tomber nos coursiers avec un gracieux abandon à la clef, et ne manquèrent pas, chère comtesse, de les imputer à la prise de la pastille. Le Tour de France tout entier s’est transformé en entreprise de sorcellerie ! Il n’était point d’équipe où l’on ne se livrât à de mystérieuses messes noires pour fabriquer le fabuleux dopigne, dont l’effet sur le phréno-phrénique, ce nerf qui relie la poignée de frein à la visière de la casquette, est foudroyant ! Les soigneurs, les suiveurs, même, n’étaient point exclus de soupçon de complicité ; j’en tirais de délicieux frissons : c’était, aujourd’hui, la journée des Drogues.
Une commission d’enquête avait été constituée pour mettre au jour ce nouveau trafic de stupéfiants et délimiter la juste mesure, à partir de laquelle leur emploi devient dangereux. Nos beaux esprits l’ont baptisé la Brigade de la Charge Légère. Elle n’a cessé de s’exercer avec un rare bonheur, tout au long du chemin qui mène de Millau à Albi.
A peine avions-nous pris le départ qu’un chroniqueur, surpris l’écume aux lèvres, dut prouver qu’il s’agissait de celle de sa pipe. Au ravitaillement de Rodez, c’était au tour d’un coureur, le nez plongé dans sa musette, d’être aperçu en train d’avaler une tarte ; il eut beaucoup de peine à démontrer que celle-ci n’était pas une tarte-opium. Après Valence, un commissaire occupé à entonner un peu de poudre dans sa narine, échappa de justesse au châtiment en déclarant qu’il était un commissaire… priseur. Affirmerai-je que le fameux arbre à came fut découvert sous la voiture d’un de nos conducteurs. Toujours est-il que les sacoches de M. Benoit, de l’Académie française, qui a pris place dans l’une de nos calèches, ont été trouvées pleines d’héroïnes. Mais cela, nul ne l’ignorait depuis longtemps.
Ainsi, nos inquisiteurs étaient-ils fort absorbés dans l’auscultation de quelques cathares demeurés dans les gorges du Tarn, lorsque la nouvelle nous parvint que De Groot avait pris, pour sa part, la poudre d’escampette. Vous conviendrez, ma belle, qu’il est expédient de profiter du Trophé du Gant pour se faire la paire. Ayant prié notre conducteur de me mener à la hauteur du fugitif, j’eus bien mal à mes jambes. Mais je pus constater de mes yeux, que je n’ouvre que pour bénir ce ciel qui nous couvre, vous et moi, que l’harmonieux coursier des Pays-Bas avait su filer sans tambour ni topette.
Vous voyez que nous ne savons pas encore si tous ces coups d’épée n’ont pas été donnés dans l’eau. Ce soir, dans la gracieuse cité d’Albi, c’est l’étape Toulouse-Lautrec que nous courons. Et s’il me fallait en élire le vainqueur, le cœur opinerait pour le coureur Van Dongen. La hollande gagnerait sur tous les tableaux de cette journée, dont il faut bien que je vous redise, ma fille, qu’elle n’a pas été chargée, puisque le mot est à la mode. »
bonsoir,
c’est gentil de partager ses coups de coeur, je l’aime bien Blondin, son petit côté insolent et ahuri, il ne se prend pas pour Peveril du Pic, on peut facilement penser qu’on tomberait sur lui par hasard, et je le verrais bien calé dans un fauteuil de cinéma au velours un peu triste, à regarder Archimède le Clochard.
Franchement, à part Assouline, qui lit Blondin aujourd’hui ? Blondin, c’est aussi ringard que Louison Bobet.
Tout à fait d’accord avec votre dernier paragraphe. J’aime par exemple beaucoup Jean Forton ou Henri Calet mais il ne me viendrait pas sous la plume d’écrire que ce sont des auteurs majeurs. D’autant plus que j’exècre ce type d’expressions qui ne veulent plus rien dire à force d’avoir été employée à tous vents – et en plus souvent précédées (comme ici) de cette formule absolutiste sur l’absence de contestation, tout à fait contestable. Il est dommage que l’éditeur ait laissé passer ce type de phrase.
Manchester a gagné ce soir, que le meilleur gagne !!
Toutes les flèches temporelles sont tournées vers l’avenir, cette précision est inutile.
Michel Paquot, vous pourriez vous présenter avant d’émettre de tels avis.
Majeur, mineur, bon. Que retiendra la postérité? Pour quelles raisons? On n’en sait rien. Remarquons tout de même que Blondin est un auteur mineur qui a écrit un certain nombre de livres. Joker! Nous avons ici un immense littérateur qui n’en a jamais écrit un seul! Tralalère!
Bonne soirée,
Nevers, Nevers, c’est surtout la botte qu’est intéressante… VVVVVVVVVOOOOOOOOOUUUUUUUIIIIIIITTTTTTT !
J’ai une très grande sympathie pour Antoine Blondin, que ce soit dit.
Chaloux ne s’arrange pas.
Rose est égale à elle-même. Je l’aime bien mais elle m’énerve, et vice-versa. Elle appelle ça la tendresse je crois.
Hâtons-nous que cet immense littérateur sans livre laissera à la postérité un grand vide : celui qu’il aura accumulé tout au long de son existence pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques!
Hâtons d’ajouter.
(Décidément incapable de faire deux choses à la fois.)
sse ? dit: 12 avril 2016 à 22 h 46 min
qui lit Blondin aujourd’hui ? Blondin, c’est aussi ringard que Louison Bobet
On a eu au moins deux billets sur Blondin, et je crois qu’on a été plusieurs à s’y mettre à la suite de cela. Le Singe, en particulier, c’était quand même plutôt morose (livre et film)…
Mais on l’a pas lu à vélo, hein !
Parmi les hommages rendus en France au lendemain de la mort du grand écrivain Ernest Hémingway, un des plus beaux textes fut publié dans un journal sportif, celui de l’écrivain Antoine Blondin. Il était sur le Tour de France, rédigeant, comme depuis longtemps, une chronique quotidienne pour le journal l’Equipe. Mais, à la grande surprise des lecteurs, le papier qui, le lendemain, parait dans l’Equipe, est tout entier consacré à l’auteur de Pour qui sonne le glas. Il a pour titre : « Hemingway parmi nous »
HEMINGWAY PARMI NOUS par ANTOINE BLONDIN
« Les camions de la nuit qui défilent sous les fenêtres des amants, le chuchotement des arbres douteux, le fracas lointain de la bataille ouvrent les pages inoubliables de L’Adieu aux armes. Nous les évoquions, l’autre jour, au spectacle de cette perpétuelle montée en lignes que représente une course cycliste. Dimanche sonnait aux églises, il était midi et demi, heure locale. Au même moment, Ernest Hemingway se tirait un coup de fusil en plein visage, comme on dynamite un rocher, ignorant qu’à des milliers de kilomètres quatre amis inconnus lui faisaient une place à leur côté. La coïncidence est accablante. Dorénavant, nous choisirons un peu mieux nos sujets de conversation.
C’était un vieux rêve des journalistes sportifs, nés baladins, correspondants des guerres courtoises où s’est réfugié le fond de violence de l’adulte civilisé, que de compter Hemingway parmi eux. Sa petite casquette en galette, sa barbe capricieuse hérissée en oursin, ses poches déformées par les crayons, la pipe, peut-être la brosse à dents, lui donnaient la silhouette d’un patron de la corporation descendu d’un vitrail en Plexiglas ; il était notre bon oncle d’Amérique. Nous l’avions nommé, sans qu’il s’en doutât, suiveur honoris causa.
Jean Bobet, qui a consacré naguère une thèse à son œuvre, me le confirme : à notre connaissance, Hemingway n’a parlé que deux fois de la bicyclette. Dans Le soleil se lève aussi, on voit un reporter américain, descendant vers la feria de Pampelune, croiser un Tour des provinces basques dont la rencontre compromet les satisfactions qu’il escomptait d’une bouteille de vin d’Irrouleguy. Dans Les Neiges du Kilimandjaro, le héros à l’agonie entend, au milieu des rumeurs du plateau africain, la voix de sa conscience et, subsidiairement, celle de sa concierge du Quartier latin, dont le mari, ancien coureur, est abonné à L’Auto. C’est assez maigre, au regard des pages qu’il a consacrées à la boxe, à la pêche, à la chasse, à la tauromachie et au ski. Mais nous savons, d’intuition sûre, qu’il eût reçu avec allégresse l’initiation à laquelle nos vœux le conviaient.
La fête virile dont le Tour de France maintient les traditions était faite pour lui. Il avait sa place dans cette civilisation où l’on éprouve plus de mal que de peur. Le bruit et la fureur que nous répercutons d’un sommet à l’autre, ces montagnes tranchées par le décret d’une ambition, la mobilisation en rase campagne de tout l’appareil moderne pour dégager et ménager l’effort dépouillé, presque franciscain, du muscle de l’homme développent une aventure à sa mesure. Le jeu contrasté des espérances sans calcul et des calculs sans espoir l’eût transporté de sympathie. C’était un témoin-né.
La vie des écrivains ne devrait pas nous intéresser. Elle est leur second métier et on ne leur en demande pas tant. Sauf à l’accomplir elle-même comme une œuvre d’art particulière, ils la subissent ou ils la rêvent. Leur royaume n’est pas exactement de ce monde dont ils ont manifesté clairement l’intention de s’évader. Hemingway était l’exception, ses livres répondaient au tumulte par le tumulte et rendaient coup pour coup. Son punch le désigne pour longtemps comme le chef de file d’une littérature d’invasion.
Entrant aujourd’hui dans le Tour de France par la porte démesurée de l’absence, il a suivi l’étape avec nous. Il me semblait l’apercevoir dans le baquet d’une voiture, tel que je l’ai rencontré jadis, au palace de Madrid, clochard de luxe, traînant des sandales sur les tapis de haute laine, la cravate nouée en ficelle sur une chemise plus chiffonnée qu’une serpillière. Il était escorté du matador Aparicio, jeune millionnaire intermittent qui avait l’air d’être son valet d’armes et lui portait ses stylographes avec un visage triste. Hemingway, carnassier aux lèvres fendues pour le sourire, avait le droit d’être gai. Dans cette voiture imaginaire, il souriait donc et dodelinait de la tête aux prémices de la bagarre. Il sentait l’embuscade à l’approche des sapins, quand les ombres de la Chartreuse basculent sur la plaine et que les coureurs, l’un l’autre se chevauchant, prennent leur élan pour quelque marelle définitive. Puis il se dressait, en abordant aux premiers lacets du Granier, vieux loup de terre flairant la guérilla retrouvée. Sur une accélération, sa casquette s’envolait : nous la lui ramassions. Il buvait au bidon en matière plastique qui corrige l’acidité du citron par une arrière-saveur goudronneuse. Et la rampe s’élevait, rendant le coureur à une condition animale. L’homme-gibier qui essoufflait la meute s’appelait Gaul. À sa manière c’est lui aussi un matador dont l’œil électrique clignote, dont la peau se hérisse en chair de poule. Le grand chasseur s’approchait de cette proie désignée, vers laquelle les spectateurs balançaient de triomphants jets d’eau. Il appréciait la chute qui précipitait Gaul à terre, avant de le rendre en loques sanguinolentes au vertige de la descente. Il se répétait la parabole du Vieil Homme et la Mer qui nous dit que rien n’est acquis tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie.
Et ce soir, à Grenoble, il relègue Stendhal, régional littéraire de l’étape, au rang minutieux d’horloger des sentiments. Lui, il est un chaudronnier battant le cuivre. Il passe un revers de main dans ses moustaches, chausse de minces lunettes pour avoir l’air d’un prix Nobel et commande une nouvelle bouteille de vin de Talloires. Mais le lavaret du lac lui semble un fretin extrêmement menu.
Demain, nous l’aurions appelé Ernest. »
4 juillet 1961.
L’anarchiste de droite Blondin me laisse assez indifférent. Mais je ne dois pas être bien normal…!
On trouve chez Roger Nimier cette phrase : « Les attentats sont d’abord des gestes de révolte. »
‘’Celui-là, gardons-nous de nous l’approprier pour en faire la mascotte d’une élite. ‘’
C’est exactement ce qui est arrivé à Simenon, Vialatte et ce qui arrivera à René Fallet quand on lui donnera la place qu’il mérite. Quand on parle de Blondin il est également important de ne pas oublier Marcel Aymé. Et dire que tout ce beau monde a été contemporain …
Ah quel bonheur de lire cet hommage au grand H de bon matin… On s’y croirait. On est dans leur roue, à l’un et à l’autre. Merci Christiane.
On peut supporter l’Eloge à Blondin ayant déjà subi de Passou l’Eloge à Reinhardt, cette chiffe molle ….
La Nuit Debout
le jour, couché !
« L’histoire littéraire sur le Tour ne s’arrêta pas là.
Reprenons la lecture de Denis Lépée : « Ce même jour [le 4 juillet], au petit déjeuner, le téléphone sonne à la réception de l’hôtel. La communication est pour Blondin, et le correspondant matinal est un autre écrivain qui est aussi son meilleur ami : Roger Nimier.
« Bravo pour ton papier, commente Nimier d’une voix triste. C’est bien d’avoir laissé tomber les cyclistes pour parler d’un écrivain. Mais si tu continues comme ça, tu n’es pas prêt de reparler du Tour de France. »
« Interdit, Blondin reste silencieux, ne comprenant pas ce que Nimier veut dire. Jusqu’à ce que Nimier lui annonce ce que seuls quelques proches savent déjà : par une curieuse coïncidence, ce n’est pas un, mais deux géants de la littérature qui se sont éteints Quelques heures à peine séparent en effet l’annonce de la mort d’Ernest Hemingway à Ketchum et de celle, dans sa maison de Meudon, de Louis Ferdinand Céline ».
Antoine Blondin précisa : « Alors le soir [du 5 juillet], j’ai fait un papier sur Céline à la place de je ne sais plus quelle étape… » [la 11 e étape Turin-Antibes]. Le 6 juillet 1961, L’Equipe publiait le papier de Blondin. Comme deux jours auparavant rien sur l’étape, cette fois Turin-Antibes, gagnée par l’Italien Carlesi. Son papier, entièrement consacré à L.F.Céline, a pour titre : « Un véritable abandon » (mp). »
Merci Michel Porcheron
http://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=1683
« un véritable abandon »
« Si le Tour de France n’était qu’une course cycliste, ce qui ne se vérifie que par intermittence depuis quelques jours, nous prendrions sur nous de parler de la transhumance qui ramène nos cordées de ramoneurs savoyards à quelques centimètres au-dessus du niveau de la baigneuse. Quand une sorte de courant électrique (d’où le nom de coureurs) sillonne les jetées-promenades, on éprouve en général un profond soulagement à voir surgir de l’eau des visages de sirènes prolongés par des queues de peloton, à renouer avec la muraille ruisselante d’un public dont le nombril attentif s’écarquille au passage de rescapés noirauds descendus d’une autre planète, à prendre sa part dans la tornade qui introduit la panique aux terrasses des salons de thé et relègue en bas de plage les éphèbes scu1ptés dans du pain d’épices. Si le Tour n’était que cette compétition ravageuse, en forme de violation de domicile, qui plie la coutume à sa loi, nous remettrions à plus tard, à la nuit tombante, le moment de méditer sur cette évidence, déplacée en ces lieux bruissants de colloques d’oiseaux et de refrains d’adolescents, que Louis-Ferdinad Céline ne nous dira plus rien des choses de la vie.
Mais le Tour est aussi un voyage. Quand l’état de siège s’y relâche, l’état d’âme reprend ses droits. Les tristes nouvelles du siècle nous parviennent. Nos chagrins passent les frontières. Aux douaniers italiens, nous avons dû déclarer, aujourd’hui, qu’il nous manquait quelqu’un. La mort de Céline ne frappe pas ses lointains confrères, elle bouleverse ses lecteurs, son prochain. Par un retour étrange, c’est nous qui avons l’impression de partir avant la fin et qu’on dépouille notre sensibilité. Nous sommes rendus à un mal, qui n’est pas celui du siècle, mais le mal de tous les siècles, et notre écho s’est tu, notre bréviaire s’est fermé. Il va falloir descendre en nous-mêmes pour entendre le chant que nous ne savons pas chanter.
Céline s’est éteint à Meudon, sur la route des Gardes, au milieu de cette côte, qui est à la fois le calvaire et le paradis des cyclistes. Mais je crois qu’ils s’ignoraient mutuellement. Il avait possédé jadis, quand il était le médecin des pauvres, une monstrueuse motocyclette à laquelle il tenait beaucoup. Ses ennemis y avaient mis le feu, comme on brûle une effigie, en l’occurrence celle du dénuement et du dévouement. Car il pratiquait le sport dangereux qui consiste à aimer les hommes sans le leur dire. »
http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/mortcel/blondin.htm
Qui, de nos jours, s’intéresse au Tour de France, cette grande boucle de la dope !? … Ah ! oui ! Blondin nous intéresse….
@23h34, ça vous défriserait de dire merci à la caravane du web, pour ces canettes dont vous vous gargarisez ?
Vieille pie qui chante, va.
Perso je le trouve, comment dire ? Fourvoyé, Blondin. A mon sens, il aurait dû être oulipien, faire partie des Papous de Françoise Treussard, se donner des contraintes pour libérer son imagination… Vous me direz « l’alcool » (soupir) mais justement : visiblement, l’alcool lui permettait aussi de faire des blagues pendables et d’user de cette liberté qui transforme le quotidien le plus gris en rubis irisé (soit rouge, soit blanc, soit rosé). S’il avait été oulipien, ses amis se seraient appelés Perec ou Queneau… Bon, d’accord, je divague. Mais c’est qu’on est encore le matin, là.
Il y a une conversation amusante entre Blondin et Gainsbourg sur YouTube, la vie dans les bois vous dégottera le lien, elle adore ça, fureter sur le net et dénicher ce genre de choses.
Le vit dans les doigts, si votre main tremble, attendez vous au pire…
Il y a une anecdote, trouvée dans un livre d’histoires drôles, dont la lecture m’a valu à l’époque des crampes musculaires, et la douleur transformait l’envie de rire en un reflexe insupportable.
C’est Maurice Ronet qui rend visite à Antoine Blondin.
Ce dernier avait ses habitudes au CHU de Limoges « où il disposait d’un rond de serviette en permanence’. « Il y avait dans une chambre froide réservée aux prélèvements, une énorme boîte en métal sur laquelle était marqué: » foie d’Antoine Blondin » »
C’était en fait un énorme bloc de foie gras que Maurice Ronet avait apporté à Blondin, avec un magnum de Chateau-Lafite.C’est ce foie que Blondin confia à une infirmière pour qu’elle le mette au frais…
Un anarchiste de droite, c’est un fasciste qui n’a pas le pouvoir.
à la danseuse de 9H09, dite à votre vieille amie de mettre les liens dont elle pille les extraits.
Qu’elle est jalouse ! Elle ne décolère pas de s’être fait doubler par Christiane, sa sœur jumelle. On rit, on rit…
à 9 h 14 min
dis, tu as la comprenette un peu lente ?
Je disais, à ma façon, que le message de 23H34 est à attribuer à Michel Porcheron.
Quelle est la politique des vieilles gens du gouvernement socialiste vis à vis des jeunes en général, brailleur UNEF, branleur Fidel et majorité muette qui rame sans bruit ?
Politique dégueulasse. Je te donne des sous pour faire câlin et je me tire : pédophilie !
non mais sans déconner..il savait bien blondin que sa caravanne d’anibal était pleine de dope..mais cque retient lassouline de blondin c’est qu’il se défiait des systèmes et des indignés..et sa calcifrie sur « ernest »..voyant tous les soulots de « droite et fier »..savez quoi..l’a troqué la belle folie maboule de drieu pour un petit nazisme innocent et pépère..le sport..
pour illustrer mes propos tranporte toi à la 47 éme minutes.. »quand ton vin est aigre.. »
http://putlocker.is/watch-the-agony-and-the-ecstasy-online-free-putlocker.html
bouguereau dit: Votre commentaire est en attente de modération.
13 avril 2016 à 9 h 25 min
si si lassouline un coup de marteau sur le robinet
Merci Christiane, ah ce texte fabuleux où soudain il nomme l’écrivain par son prénom… C’est la proximité affectueuse qui fait que lorsque l’autre meurt on est près de lui. Comme cela, il ne meurt pas tout seul : c’est toujours cela de gagné et le reste est perdu.
Et merci Michel Porcheron car grâce à Christiane nous avons lu ce texte magnifique que vous avez mis en ligne.
(Ah, la tendresse, bordel…)
On peut télécharger « Tours de France: Chroniques intégrales de «L’Équipe», 1954-1982 » Livre Ebook PDF.
On retrouve également cette chronique « Antoine Blondin, la légende du Tour », publié aux éditions du Rocher. À la plume, son petit-fils, Symbad de Lassus et les journalistes Jacques Augendre et Jean Cormier. Ou « Tours de France », c’est le recueil de toutes les chroniques qu’Antoine Blondin écrivit dans L’Equipe entre 1954 et 1982 (Editions de La table ronde).
On peut également lire cette évocation de la mort d’Hémingway par Antoine Blondin sur plusieurs blogs (dont Encres violettes ») mais pas seulement… Les sites se rapportant à Hémingway aiment la citer.
Ce qui est important c’est de lui attribuer son auteur : Antoine Blondin.
pour chaloux
« et ta yourcenar elle a gagné le tour de france ? »
(les deschiens)
l’esprit sportif mis à mal https://dessinsdepaf.files.wordpress.com/2012/07/img_newle-tour-de-france.jpg
TWEET TWEET
« Les idées et la personne d’Alain Badiou ridiculisées par un canular, art de combat qui hante le monde académique. »
Il est ignoble de s’attaquer à un tel vieillard, BADIOU, philou aux idées philosophiques si stupides …
Les nuits de lune pleine, il m’arrive d’avoir honte de m’attaquer à ce vieillard quinquagénaire d’Eric Reinhardt ! Pourtant, dieu sait s’il le mérite !
Mais, attaquer Badiou…c’est détruire une ruine splendide : BADIOU ? c’est Palmyre sur pattes…
@rose dit: 13 avril 2016 à 9 h 33 min
Oui, Rose, ce texte est superbe et émouvant, écrit sur la route, dans une des voitures qui suivaient le peloton et faisant glisser la chronique du tour de ce jour-là avec la présence-absence de l’ami disparu volontairement.
Antoine Blondin n’est jamais meilleur (pour moi) que dans ces billets écrits au fil des jours, ici sur le Tour, ailleurs aussi, notamment dans ces petits bistrots (« Monsieur Jadis ») qu’évoque Paul Edel. (Voir aussi le blog « A l’encre violette », encore une fois… ou un livre-mémoire de Pierre Assouline « Le flâneur de la rive gauche »). (entretiens)- éd. La Table Ronde.)
Ne pas oublier sur les écrivains et les courses cyclistes Alphonse allais racontant la passion du Christ
texte, que j’ai souvent présenté à des jeunes à l’esprit encombré de fatras religieux , pour leur montrer comment humour et blasphème peuvent faire bon ménage
Sur France Inter l’émission qui nous était annoncée dans le billet « Chaque témoin compte » avec l’Institut d’histoire du temps présent (de 10h à 11h). Avec Christian Delage, Serge Hélez. Emission « Un jour en france »
Ce qui est important, c’est que les viandes froides de qualität que vous sert crissiane, ben c’est pas elle qui les cuisine… Elle fourage à droite, à gauche…
D’une certaine manière, ces chroniques sportives dans l’Equipe, c’était son blog à lui, à Blondin. Il pouvait s’éloigner du sujet principal, le sport, pour évoquer ses autres passions, notamment littéraires !
C’est l’hôpital LVDLB qui se fout de la charitable Christiane !
C’était ce billet. J’écoute. passionnant !
http://larepubliquedeslivres.com/la-memoire-immediate-du-13-avril/
Barozzi, sorry, en matière de., à combien s’élèvent les émoluments que vous donnez à tous ces Illustres ?
@Jibé dit: 13 avril 2016 à 10 h 18 min
Oui, Jibé, je me suis habituée à sa hargne éruptive, ici, sans objet puisque la citation ne concerne que la seule chronique d’Antoine Blondin. Enfin…. Passons… Écoute France-Inter : passionnant.
@DHH dit: 13 avril 2016 à 10 h 08 min
DHH, je ne connais pas ce texte. Pourriez-vous nous le mettre en ligne ?
Où donc crissiane le shadok a pompé les premières lignes de son message de 23h34, Barozzi ?
@Jibé dit: 13 avril 2016 à 10 h 18 min
Vous écrivez :
« D’une certaine manière, ces chroniques sportives dans l’Equipe, c’était son blog à lui, à Blondin. Il pouvait s’éloigner du sujet principal, le sport, pour évoquer ses autres passions, notamment littéraires ! »
C’est cela qui est passionnant, ce glissement de l’une à l’autre de ses passions.
DHH dit: 13 avril 2016 à 10 h 08 min
Evidemment, c’est facile de se moquer de notre Christ-Roi quand on est Juif, c’est vous, horribles sémites qui l’avaient crucifié… Assassins ! Uhuhuhu !
A chaque jour son écharpage ! Quand ce n’est pas Chaloux Vs Ouïdermächine, c’est Christiane Vs L’abois dans le vit. Faudrait un Blondin pour rendre compte de ces bondages (cf les liens).
@20.22 Quel bovin m’amème ? Un vent à souler des biques, té pardine !
@20.24 Oui, Bourrel, vous resterez le seul commissaire porte-flingue de Passou à la rdl. Aucune intention de prendre la place.
@21.52 « Le singe en été » : ah oui, reparlez-nous de vrais écrivains, des Jean Forton, Henri Calet, René Fallet, Alexandre Vialatte, Marcel Aymé ou Kleber Haedens, mais pas de cet insignifiant journaliste sportif.
@21.56 Madame de Grignant, ouargh…, à ce compte-là, on adorerait aller grignoter l’Equipe !
@10.46 Bon, je pense maintenant au gars du Yacht club des Sablettes qui réécrit sa « Cité du soleil » tel le Tomasso Campanella du dimanche. Pour résumé les 1ers commentaires, je dirais que Passoul a fait un flop. Hormis pour Chri. qui adore les chron. de Blondin pour ne pas chagrigner son fan-club, ce papier n’a pas l’air d’intéresser grand monde. Je rappelle quand même que le vrai crucifié de l’affaire, c’est ce pauvre Crescuicci dont tout le monde se branle. Dommage pour lui, car son bouquin à 21 euros chez un éditeur pas connu va encore moins se vendre ! Cruelle, non,la passoulinette ?
Dans les blogs passouliniens, c’est la dure loi du sport appliquée à la littérature : on se bat, on s’escagasse, on se détruit, on s’esquinte, on s’estramasse, on se hait … Une bonne douche chaude, et hop ! on s’aime …
@JC 10 h 08
Décidément la modération fait des progrès ; maintenant elle comprend le second degré et laisse passer les phrases qui pourraient fâcher ceux qui les prennent à la lettre
@Christiane
ce texte est trop long pour que je le reproduise ici, mais vous le trouverez sans peine sur Google avec quelques mots clés : »Alphonse Allais »; »la passion racontée comme une course cycliste »
Voilà, la première partie de l’émission est terminée. Suite de 13h30 à 14h (« la marche de l’Histoire »), puis soirée de 21h à 23h15 (« Chaque témoin compte »). Le dernier témoignage entendu ce matin, celui d’une femme qui a soigné et aidé des blessés, est rattaché à sa propre histoire, à ce lien avec les siens qui étaient résistants et ce désir qu’elle a eu pendant ces heures de prolonger leur action.
Intéressante, l’analyse des témoignages, des comportements, leurs croisements, leur rapport à l’Histoire (notamment du Rwanda ou de la dernière guerre mondiale et du vécu des populations en temps de guerre).
Intéressant aussi, le fait que le temps a passé et que beaucoup de ceux qui ont été blessés, là,(physiquement ou psychiquement) vivent mal le regard des autres sur eux, comme s’ils étaient devenus des témoins gênants rappelant des évènements que les autres voudraient oublier.
DHH, 11h02
Merci
À 10h52 , fais moi un resumé du lien qui explique que le sport est une invention nazie.
deux citations d’Antoine Blondin :
« Apéro : verres de contact »
« L’homme se distingue de l’animal en ceci qu’il est doué d’arrière-pensées » (dans Ma vie entre les lignes)
Javert, arrête de penser pour les autres, tu vas te faire une hernie au cerveau.
Où donc crissiane le shadok a pompé les premières lignes de son message de 23h34, Barozzi ?
Mais tu vois pas que tout le monde s’en fout à part toi ? T’es jalouse parce que Christiane est la chouchou à Passou épicétou.
10h56
Cornecul, JJJ !
On parle de la Cité du Soleil, et de TOMMASO CAMPANELLA, pas Tommasso, sot ! Ce pauvre moine dominicain, né en 1568 à Stilo, qui va crever comme un migrant sans soleil en 1639 à Paris …
Mourir à PARIS !!!! Quelle misère ! Plutôt crever….
l’important c’est de comprendre ce qu’est une cavalerie intellectuelle. Et crissiane ne s’embarrasse pas de scrupules. Mais est ce vraiment une surprise ?
« les écrivains majeurs de la seconde moitié du XXème siècle ».
Pour moi, Georges Perec. Qui d’autre ?
Modiano, plutôt en mineur ?
@10.23 et 11.03, Merci de l’alerte sur la « mémoire » du présent. Effectivement, on n’avait pas cité le bon boulot d’Henry Rousso dans les commentaires précédents. Or, cet historien majeur et discret de l’IHTP (rien d’un mandarin, hein !) s’est toujours intéressé aux usages politiques et sociaux de la mémoire face aux traumatismes collectifs. Cf. son dernier essai http://ihtp.hypotheses.org/1767
Il explique qu’un ‘nouveau droit humain’ est apparu récemment qui inciterait à agir rétrospectivement sur une histoire révolue, afin de la réparer et de la réécrire au nom de principes fondamentaux de notre présent. Parce que les séquelles de ces événements historiques traumatiques (génocides, ethnicides, néocolonialisme, esclavagisme, terrorisme, etc) perpétueraient en nous tous trop de douleurs refoulées avec leurs conséquences détestables, racisme, xéno, et tous les ismes imaginables…
On nous raconte par ailleurs que bientôt, la chirurgie du cerveau va permettre aux générations à venir d’oublier les mauvais souvenirs traumatiques de l’histoire.
Je me demande alors quel sera l’avenir de l’Institut de l’Histoire du Temps Présent (CNRS-Paris 8) présidé par Henry Rousso. Peut-être va-t-il nous falloir nous préparer à l’oublier, et ne plus chercher à recueillir les témoignages de survivants pour sauvegarder la mémoire de l’horreur… du 13 novembre par exemple.
@JIBE
d’accord avec vous sur Perec mais j’ajouterais Claude Simon et peut-être aussi Genet
@11.13, campanul ! noyez pas le poisson du yacht club des sablettes, risqueriez de finir dans les égouts de paname.
« Parce que les séquelles de ces événements historiques traumatiques (génocides, ethnicides, néocolonialisme, esclavagisme, terrorisme, etc) perpétueraient en nous tous trop de douleurs refoulées avec leurs conséquences détestables, racisme, xéno, et tous les ismes imaginables… »
Comment peut on se tromper, et nous tromper, à ce point là ?!
– Génocides ? … tout ce qui est exagéré est insignifiant…
– Ethnocides ? … c’était eux ou nous…
– Néocolonialisme ? … pourquoi se gêner, leurs dirigeants sont nos amis …
– Esclavagisme ?… on avait la matière première, il manquait la main d’œuvre gratuite : Business As Usual…
– Terrorisme ?… autre forme de la guerre, rien de nouveau sous le soleil noir…
Ne refoulez pas les douleurs ! c’est idiot …Soyez xéno, raciste, et détendu…. cool !
Genet, DHH, je l’envisage plutôt globalement comme un poète singulier. Mais c’est vrai que ses romans sont ce qu’il a écrit de plus fort. Je n’ai toujours pas compris comment ils sont formellement faits. Je me souviens de l’analyse subtile que WGG en avait fait ici.
Et Albert Camus, DHH ?
Genet oui. L’Abois dans le vit comme héroïne de Miracle de la Rosse.
ARAGON
Ne soyons pas provocateurs mais Camus ne tient pas la route : on trouve des livres de poche La Peste, plein les poubelles …
Genet, à mes yeux, a toujours eu le cerveau trop près du cœur et le cœur trop près du culte… On en connaît d’autres.
En fait, on ne sait pas ce qui dans un siècle ou deux surnagera de tout cela ? On pourrait même en être étonnés !
« le cerveau trop près du cœur et le cœur trop près du culte… »
C’est l’essence même de la littérature, JC !
Les pieds nus dans la cave de sa ferme de briques rouges inondée, Guillaume Perevodchikov repensait à Marinella, sa poitrine pommée, ses avant – bras qui fleurait bon le niaouli. Dans le jardin arrière, la chute des pommes dans le gazon, les dernières picorées par les merles se détachaient des branches après les premiers givres. Sa vie lui voletait autour, du cerveau, pendant que ses pieds pris dans le magma de terre battue boueuse lui circonvenait les chevilles. Le sang circulait encore, il plongea de sa main droite dans son saroual bleu , en tira une poignée de tabac de contrebande. Dans l’ancienne étable aux poutres humides et torsives, on pouvait à peine imaginer la prospère époque où les petits cochons de lait se prenaient le groin avant le coutelas fermier. Il n’avait rien fait comme les autres, alors, il ne s’étonnait plus de sa situation intemporelle. Le voisin, un barbu christique, vieux garçon entêté et peu volubile, ciselait ses têtes de madones en argile, il l’entendait chanter des airs de Glinka, puis, parfois une gigue à l’harmonica. Un outil en buis tombait sur le sol dans la nuit…
Guillaume Pérévodchikov soignait ses brusqueries et ses colères à coup d’alcool de prunes, une recette éprouvée qui lui venait de sa Sibérie natale. De ses temps de fuyard, d’intrépide inclassable.
Je passais parfois devant sa maison en sous – bassement, je ne voyais que son buste fort, taurin qui remplissait le cadre de la fenêtre, il me procurait une impression tenace d’attirance et d’effroi.
Soyez xéno, raciste, et surtout NÉGATIONNISTE, et détendu, keep cool !
Si la revue consacrée à Badiou laisse publier un article strictement vide de sens que nous avons écrit, quelles qu’en soient les raisons – négligence, manque de sens critique, amateurisme, etc. –, cela montre bien qu’il y a un problème avec le cercle des lecteurs qui se revendiquent de Badiou. À partir de ce constat, la renommée internationale de Badiou peut difficilement justifier son éminence objective comme philosophe. Il faut au contraire analyser la structure de cette renommée, ainsi que ses bases sociologiques.
gaffe lassouline quand qu’on smet tout prés dgens qui stirent des rafales dans les pieds..on a des sandalette havant l’été.
spayer badiou et faire son pti sokal pourquoi pas..mais à cprix là dsa tête dans les chiottes..non mais quel besogneux minabe..chais pas jlui aurais plutot rfilé un myard dans les panama paper..havec un fake démenti « c’était pour payer des berlutti aux gars du sentier lumineux »..mais là..quel carambouilleux..des pignoufs du ranking
@11h27
Vous écrivez :
« Henry Rousso, cet historien majeur et discret de l’IHTP (rien d’un mandarin, hein !) s’est toujours intéressé aux usages politiques et sociaux de la mémoire face aux traumatismes collectifs. »
Il est exactement comme cela dans l’émission et le passé récent mis en paroles dans ces témoignages, en est éclairé. Chaque intervenant rattaché à sa mémoire. celle-ci explique sa façon de réagir et ce qu’il raconte de ces évènements. Écoutant l’émission, on réalise que le passé est là, tapi, en chacun de nous et qu’il peut expliquer des choix que nous faisons et que nous pensions spontanés. De plus, les uns sont liés aux autres dans ce cauchemar même si chaque histoire vécue est unique, singulière. Tout cela donne un éclairage nouveau à ces drames dont nous pensions ne plus rien avoir à apprendre.
le cerveau trop près du cœur et le cœur trop près du culte
..c’est hambétant..y doit ête toujours patraque
C’est l’essence même de la littérature, JC !
voilà lpourquoi que tu t’es fais pédé..les filles elles voulaient pas dtoi
On se croirait non sur le tour de France, mais au quai d’Orsay nouveau. D’un côté les hyper machistes et de l’autre le lobby des gais scato qui qui pedalent de l’arrière-train.
Moi, perso, ceint de corps et d’esprits, je crois que les douches nazies étaient défectueuses !
Mais je reconnais aux plombiers négationnistes le droit de les garantir parfaites…
… et que le moins c.on gagne ! ….
Gabriella dit: « J’ai lu un singe en hiver, je l’ai trouvé moyen limite stupide. non décidément Blondin n’est pas ma tasse de café. »
Normal, Blondin c’est un truc de mec.
des gais scato qui qui pedalent de l’arrière-train
avec le bovin danl’nez..blondin y doit sretourner tête bêche dans sa tombe
Blondin n’est pas ma tasse de café
quel bovin..c’est pas ta marque de bière..brune hallez hon va faire dl’humour à la keupu
Je crois me souvenir que le Mémorial de Caen est un musee d’un nouveau genre, où on donne au visiteur, un petit temps émotionnel, pour qu’il en ait pour son argent.
« on ne sait pas ce qui dans un siècle ou deux surnagera de tout cela ? »
qui vivra verra
»Alphonse Allais »; »la passion racontée comme une course cycliste »
..trop bien..tien jvais mpayer un ballon d’cote c’midi..havec un rillette cornichon tien boum..et hune grosse frite chez hamed..non chprends la frite chez hamed havant..jai du savoir vive
« .les filles elles voulaient pas toi »
Là, tu te goures, le boug. Dès le lycée, et les plus belles, que c’en était même gênant de dire non, non, pas ce soir, j’ai mal à la tête !
Je ne sais pas quelle sera la place de Blondin dans le Panthéon littéraire, mais les textes cités ici sont remarquables, notamment celui sur Hemingway, chef d’œuvre dans son genre.
Les déductions d’Alain Cresciucci ouvrent des pistes auxquelles on n’avait pas songé, peut lire dans le billet.
S’il y a une pite naturaliste, au sens littéraire, qui pourrait être pertinente, c’est un tour de France de M. Houellebecq; je pense à son expo » before landing ».
Sinon, vous aviez répondu quoi à l’appel lancé sur la RDL, à propos du livre d’Antoine Blondin, » le PC des maréchaux » ?
ohff, j’ai encore oublié quelques lettres.
« S’il y a une pite naturaliste » (la pite dans les doigts)
oui, lire piste nouvelle, effectivement, mais pas trop le temps.
Javert, occupe -toi de ta tafiole, elle me fait du gringue, et c’est pas mon type.
Puisqu’on parle du Panthéon, sachez que notre consortium immobilier vient de le racheter à des socialistes libéraux : ceux qui ont le sens des affaires ….
On va virer les vieux c.nnards qui occupent les lieux, vider les cénotaphes et mettre en location les tombeaux !
« Votre place est au Panthéon ! »
Entre Chaloux et Wiwi, entre Christiane et Daaphnée, entre Bougboug et moi …. entre Popaul et Passou… chuuuut, c’est un scoop ! …
A demain, les p’tits blaireaux !
Seul les nécrophiles peuvent faire du gringue à LVDLB !
laissons la meute s’entre-déchirer dans sa vulgarité stérile.
Pour les amateurs de sport, un petit document sonore.
« Blondin, remettez-nous ça ! »
http://www.lequipe.fr/explore/70-ans-d-histoire/
et un p’tit lien à 13:37!
notre Walden (de Foufnie-les-Berdouilles) tient la corde.
Non je ne range pas Camus parmi les grands romanciers de la fin du XX eme siecle
De ce que j’ai lu de lui je retiens qu’il est un merveilleux styliste, qu’il sait admirablement rendre compte du ressenti que lui inspirent des mondes et des paysages ;c’est pourquoi il excelle dans ces sortes de reportages intimes que sont les nouvelles de Noces et de l’Eté ou ses Memoires posthumes
Mais des trois romans que j’ai lus (y en a –t-il d’autres ?) seul l’Etranger m’a donné le sentiment de rencontrer une œuvre forte et originale ,la Peste m’est apparue comme un conte philosophique poussif et j’avoue n’avoir rien compris à la Chute qu’on considère comme son chef-d’œuvre
Si on veut un peu nourrir cette liste des grands noms des cinquante dernières annéees on peut ajouter,et s’il faut repondre à tout prix à une exigence de parité, DURAS
Romanciers français de la fin du 20è ? Sans réfléchir, je citerai Butor (pour l’emploi du temps, mais il est vrai que ce sont plus les années 50), Duras évidemment, et Pascal Quignard.
Question parité, penser à Clopine Trouillefou.
à 14 h 17 min
tu as de la chance, j’allais tourner les talons.
Tout ce que tu pourras écrire jusque tard ce soir, eh, bien comme disait Blondin, je serais cette inconnue à qui tu files le train, espérant te mettre dans ma roue.
Vasy prédale.
Cette journée « France-Inter » « Chaque témoin compte, avec l’Institut d’histoire du temps présent vaut la traversée. Cette demi-heure, on a pu écouté différents témoins dont une femme qui a vécu successivement le 11 janvier puis le 13 novembre, habitant le quartier. Elle s’étonne que ses souvenirs changent si vite, qu’ils s’estompent, qu’elle en fixe d’autres. Elle parle de la différence de vécu et de souvenirs entre les gens du quartier et ceux qui viennent le week-end se recueillirent sur ces mêmes lieux. De ces réactions face à ces fleurs, ces bougies,d’abord innombrables et dont la place a diminué de jour en jour jusqu’à devenir une plaque et une fleur qui pend.
Le début de son témoignage est sidérant. Elle voyait les policiers de sa fenêtre, armes à la main, entend les tirs des armes et se persuadait que c’était une fête proche avec des pétards. Elle ne céda à la réalité de ce qu’elle voyait que progressivement. Une sorte de combat entre ce désir d’explication qui tenait l’horreur à distance et la logique qui l’obligeait à comprendre la scène qu’elle voyait.
Un grand moment, ensuite, réservé aux élèves de l’école proche qui racontent à leur façon ce dont ils se souviennent, dans un mélange de naïveté et de peur, souhaitant (pour l’un qui entendait les tirs, de sa chambre,) que ce soit un film, pas « en vrai », pour un autre, nommant les terroristes : « extra-terrestres sans cerveau » qui tuent pour rien. L’enseignante dit ce besoin « urgent, vital » qu’ils avaient de parler (individuellement et collectivement), tous les matins, pour pouvoir, ensuite, passer aux activités scolaires.
L’historien, en aparté, souligne qu’il ne peut y avoir de « devoir » de mémoire avec des enfants face aux grands crimes de l’Histoire (Shoah), qu’on ne peut les obliger à se souvenir de quelque chose qu’ils n’ont pas vécu, mais qu’on peut amorcer un « travail » de mémoire.
Là, c’était différent, ils avaient vécu ces évènements, souvent, de leur chambre, volets fermés, adultes ou « grands » collés à la fenêtre… interdite pour eux.
Un témoignage émouvant et lucide : une femme pensait ne plus pouvoir marcher sur cet endroit du trottoir où un policier a agonisé une heure (11 janvier). Elle dit, avec gêne, avoir peu à peu dépassé cet interdit qu’elle s’était donné, et qu’elle y passe plusieurs fois par jour maintenant…
On verra la suite, ce soir. Pour l’instant ce que j’entends me conduit vers une réflexion approfondie sur notre rapport aux évènements du présent.
Halor finalement, lorsqu’il s’est résigné à faire comme dirait Modiano « un grand papier » sur la prochaine étape à bicyclette havec Paulette, la totalité intégrale quasi du peloton, des suiveurs et des précédeurs était rentrée au coin du feu depuis trois mois et la Béhême qu’on voit sur la photo en reconstruction dans les Motoren Werke…
@J.C. 13h22 . La meilleure nouvelle de la journée, à diffuser en encre sympathique, afin qu’elle reste secrète. Un jour j’ai décidé d’entrer à l’intérieur du Panthéon, pour voir le pendule de Foucault- . Mes enfants m’accompagnaient, avec qq-uns de leurs copains-copines(quel curieux féminin, manque une lettre ?)- et en dessous, il y a quoi ?Depuis 30 ans ou plus que je passais devant tous les jours, je n’étais jamais allée voir…- Des tombeaux, voyons! -On y va ? – ça vous tente…
Et nous voilà partis vers les entrailles du Temple.Raconter les affres de l’effroi, les poursuites colin-maillard, et les chut répercutés par les creux des allées sinistres, est impossible. Personne. Des allées qui se perdaient dans des éclairages de fin du monde. Pas d’indications. Un gardien passa enfin et nous sauva la vie.Comment pourrait-on souhaiter vivre là une mort tranquille ? A defaut de statue équeste, les grands hommes ne ressemblent pas tous à Napoléon franchissant le Grand Saint-Bernard sur son fier destrier, laissons respirer à l’air libre nos grandes gloires. Heureusement,Blondin n’est qu’un glorieux écrivain mineur, aucun risque pour lui. Mon père achetait l’Equipe( retenait à l’avance) l’Equipe,pour mon plaisir absolu: une année, j’étais en 6° , et au programme figurait « Esther » de Racine…lu in extenso en classe; ô Dieux! mais c’était début juillet (vacances le 14) et nous faisions circuler sous le manteau( si je puis dire) des billets où se mélangeaient Blondin, Francis Blanche (un moustique aux yeux bleus) et la famille Duraton. Très loin « d’Esther » tout ça.
15:04, « Blondin, écrivain mineur » mieux toutefois qu’un commentaire minable
Blondin chroniqueur c’est du même tonneau que Vialatte, et ce n’est pas de la petite bière!
Et que Vialatte ai salué monsieur Jadis, c’est bien naturel, c’était en 1971, le 7 février, le mois du carnaval…
Monsieur Jadis ou l’école du soir.
L’école du soir, c’est l’école de la nuit, c’est le carnaval, c’est un théâtre d’ombres. On les voit passer dans la rue à travers la vitre embuée d’un de ces petits bistrots anonymes » où il vaut mieux entrer en titubant si l’on ne veut pas se faire remarquer ». Les feux des lampadaires et les flammes de l’alcool exagèrent sur les murs l’ombre des figurants jusqu’à donner aux Pieds Nickelés des proportions de personnages shakespeariens. C’est l’école du souvenir et l’école de l’oubli, où l’on ne sait plus si l’on court après soi ou si l’on vole à sa rencontre. Où l’on se cravache éperdumment pour se fuir ou se retrouver. L’école du soir, c’est la nuit de Nerval, pleine de fantasmes et de fantômes, et qui finit au petit matin sur le spectacle d’un pendu ou sur les bancs du commissariat, après un grand feu d’artifice tiré par l’imagination dans l’exaltation des alcools. Le moment des marginaux, de ceux qui vivent à l’envers, c’est la journée du noctambule, c’est le théâtre du fantastique et de l’amertume surmontée par des procédés éphémères qui ne laissent plus à la journée solaire que le temps d’un mauvais songe et d’un mirage trompeur. C’est la nuit qui prend toute la place.
C’est le programme de la terre brûlée en face de l’invasion de la vie avec ses monstres exigeants et monotones, où chaque nuit devient une grande nuit, où chaque soir devient un grand soir, une célébration fraternelle à coups d’inspirations grandioses. Célébration de n’importe qui, de n’importe quoi, qui emporte l’homme allégé de ses tendresses, de ses blessures, de ses remords et de ses dégoûts, dans une montgolfière éclatante ornée de soleils et de croissants de lune jusqu’à l’altitude des étoiles. « Nous enfourchions, écrit Blondin, les chevaux du soir » Au petit matin on en retombe d’autant plus haut, devant le commissaire. Il faut régler des notes sordides. »A ton âge, dit Mme Blondin à M. Jadis, tu devrais tout de même avoir dans ta poche l’argent de tes commissariats »
Les frais de commissariat devraient toujours figurer au SMIC du noctambule.
C’est le bon sens même; Mais comment résister à la haute tentation de ces évasions illuminées à grand fracas en face de la peur de vieillir, du regret de ce qui n’est plus et ne pourra plus l’être, des deuils trop lourds, des monstres froids? Chaque soir y devient une nuit d’orchestre wagnérien, d’opéra et de grand épopée: une île brûlante au milieu des mers froides, pleine de fruits d’or et de traditions bachiques, de lumières, de ténèbres et de mirages exotiques, dans une odeur d’épices et de frangipaniers.
Blondin ne peut plus s’en détacher. La réalité lui fait peur dès qu’il la tâte du bout du pied. L’eau est trop froide. Et il « attelle les chevaux du soir » comme Apollon attelait les chevaux de l’aurore.
Où attelle-t-on les chevaux du soir? N’importe où; surtout au « Bar-bac ». Je me souviens de cet espace anonyme, orné de quelques tables de marbre, comme d’un abreuvoir désert, crépusculaire, un peu lugubre, et même assez décourageant. Mais le » Bar-bac », pour Blondin, n’est qu’un état d’esprit, un tremplin pour les jeux du soir, surtout quand on l’aborde avec des mousquetaires qui se sentent le droit d’y entrer à cheval. Une veilleuse y brûle toute la nuit, comme une lampe devant une icône, à côté de Blanche, la patronne, une « Aveyronnaise charbonneuse », dont le zinc reflète la poitrine fabuleuse et la tignasse coagulée par des produits agglutinants.Son tiroir-caisse contient une matraque, un missel et une mantille à l’espagnole,
« les trois M », trilogie mystique, qui lui permet de gouverner le spirituel et le temporel.
Et ce n’est pas une petite affaire.
Surtout quand on termine la nuit en allant à la messe à Saint-Thomas-d’Aquin. Avec Popo et toute la bande. Popo, « la chiffonnière des mots », l’égérie des poètes clochards, le fétiche de l’équipe nocturne, qui ne parle que comme au grand siècle et à qui la maniaquerie fâcheuse de se dénuder à l’improviste à la fois n’importe où et devant n’importe qui( ce qui complique les choses quand il y a des Arabes) Et Blondin a raison d’écrire » Popo n’aurait jamais dû mettre son soutien-gorge sur sa tête pour s’en faire une coiffure bretonne ». Principalement à Saint-Thomas-d’Aquin. Surtout
après une nuit passée par les mousquetaires du « Bar-bac » à jeter dans les verres leurs fausses dents, leurs yeux de verres et même leurs jambes d’aluminium. Ce sont des choses qui finissent par des mêlées confuses, des ecchymoses et des commissariats. Dans la tenue même où un jeune homme sérieux ne doit pas se présenter à midi dans les salons de Mme Washington-Faust, la mécène dont dépend l’avenir, chez laquelle ne figure qu’un seul poète_bagnard avec lequel, précisément, on ne tient pas à être confondu. Heureusement Nimier se trouvait là( jumeau princier et tutélaire), Marcel Aymé aussi, sans compter Paul Morand. Et ce sont des rois qui présentent le clochard dans les salons de la milliardaire.
Popo peuple donc ces grandes nuits. (Elle est sacerdotale, rituelle et liturgique) Et quoi encore? D’étonnants personnages aux ombres gigantesques qui prennent la proportion des pairs de Charlemagne dans le caprice des lumières et la geste du soir: Silvagni qui organise la grande nuit « d’Austerlitz », Vidalie qu’on rapporte ivre-mort au « Bar-bac » du fond d’une tombe du cimetière Montparnasse, et Dieulefils qui fait le buste en glaise du président de la république. Parfaitement, vous avez bien lu. Il y a la nuit où M. Jadis a pris la place de M.Gaillard dans le fauteuil même de Turgot et ameuté toutes les polices. La presse ne parle plus que du « rat des ministères ». Sa mère, flattée, a donné un banquet.
Il y a la pauvre nuit de Noel où M. Jadis s’endort en attendant ses filles qu’il n’a plus vues depuis des années, sur les assiettes du réveillon dont il voulait, grimé en clown, leur faire une surprise mémorable.
Tout finit toujours mal au commissariat. C’est la morale de l’aventure. La nuit tire des feux d’artifices. le matin n’en retrouve plus que des baguettes noircies.
Telle est la leçon de l’école du soir. Telle est la fin des féeries nocturnes. » Tel le sort des enfants obstinés. »
Nimier est mort, Mme Blondin est morte. Les puissances tutélaires ont disparu de ce monde. Le « Bar-bac » a fermé ses portes. Il va falloir un jour entrer dans la vieillesse. C’est un appartement désert.
Par les fenêtres on y voit la vie. Mais l’on n’y voit plus que par les fenêtres. Au crépuscule elle est peuplée de fantômes. Et puis, un jour, soi-même, on se déguise en souvenir.
M.Jadis, pour sa dernière sortie, a choisie d’accepter les rides. Mais de garder la jeunesse du coeur. il part du quai Voltaire( le cocon de son enfance), ayant revêtu la jaquette de son oncle, le haut-de-forme gris de son père et les jumelles d’un ancêtre, en turfiste des anciens temps.
Il avait rêvé mieux: de partir le long de la Seine, main dans la main, avec sa mère, le long d’un Louvre flamboyant et des hautes majestés de l’Histoire, dans le flonflon d’accordéon, pour aller jusqu’au paradis. Elle lui aurait fait ouvrir la porte.
Il était fait pour les apothéoses, et le destin l’a voué au crève-coeur.
On ne peut se tirer de telles situations que par l’alibi du costume à paillettes avec lequel, dans la littérature, M.Jadis est déjà devenu M. Toujours.
Il a rendu sa jeunesse immortelle.
Au Panthéon, les écrivains et Grands Hommes sont pris en otages par la Nation reconnaissante !
Tel Zola, dont la tombe d’où on l’a expurgé en plein sommeil est restée en l’état, avec les restes de sa Dulcinée, au cimetière de Montmartre…
merci christiane c’est probablement intéressant, mais je ne regarderai pas l’émission, je feuillette le programme musical très alléchant de la prochaine saison, demain soir avec mon amoureux, nous entendrons le poème musical shérazade de rimski – korsakov. belle soirée à tous.
« je ne regarderai pas l’émission »
Vous l’écouterez à la télé ?
Non seulement il faut déjouer les pièges du modérateur mais en plus ceux aussi de la correction automatique ! C’est ainsi que bougro est devenu bourg !
Je me demande si c’est bien raisonnable de faire de la moto sans casque. Un moucheron dans l’œil et c’est le drame.
@15.30 Je suis fort surpris que vous n’ayez pas relevé le tour de mémoire que le Pendule de Foucault a joué à lola 15.04… car il est toujours situé dans la chapelle du CNAM, pas au Panthéon, voyons donc !
14.37, J’attends avec impatience vos impressions fort intéressantes sur la suite de l’émission signalée qu’hélas je ne peux ni regarder ni écouter. Je suis content de l’impression que vous a faite Henry Rousso.
» On n’a jamais eu autant besoin des livres d’Antoine Blondin ; sa présence légère nous dédommage des pesanteurs de l’air du temps et de l’actualité. »
Ouais ! On va les acheter où ? Les bistrots prolifèrent mais les librairies s’amenuisent… et les vrais libraires, donc ?
@scherzo valtz dit: 13 avril 2016 à 15 h 31 min
C’est de la radio (France-Inter) pas de la télé. Vous pourrez donc l’écouter à loisir si cela vous tente, en différé. Bravo pour le programme musical. Le mieux étant, je crois, d’aller jusqu’à la salle de concert. Il y a alors une magie due à la présence de l’orchestre, à la qualité de la direction d’orchestre, des solistes, des chœurs. Il est plus difficile d’écouter de la musique en regardant la petite lucarne mais il y a d’autres joies : voir les instruments, les musiciens de près.
Pour ma part, je suis très attachée à la radio qui met les yeux au repos et amplifie l’attention auditive. Il me semble aussi que dans un studio, face à un micro ou ailleurs, face à un magnétophone dans le cadre d’un entretien, on est plus vrai moins préoccupé de son apparence. Dans cette émission, tout compte, une hésitation, un soupir, un silence. La précarité du témoignage retransmise à l’oreille par le poste de radio.
Peut-être aussi des souvenirs.
Au temps où les télés n’étaient pas encore présentes dans chaque foyer, il y avait des écoutes familiales des émissions de radio. Il ne fallait pas faire de bruit, tendre l’oreille. Le soir des émissions à vous donner de délicieux frissons, bien qu’émissions familiales. Je me souviens de la série « Les maîtres du Mystère » et du chien des Baskerville » d’Arthur Conan Doyle et tout le relief donné aux bruitages, aux voix, aux hurlements de la bête. Du docteur Mortimer, de Sherlock Holmes et de Watson. De la voix de Jean Topart…Du générique qui déclenchait le plaisir attendu.
Eh bien- et j’en finis de mon bavardage- écouter la radio pour une émission guettée, attendue, me procure un grand bonheur d’écoute même si le sujet est grave comme ce jour.
Et celles-ci annoncées par ce billet récent de notre RDL, je les attendais. Merci Passou.
Ecoutez donc les émissions de Kathleen Evin sur France-Interà 20 heures 05, christiane
@ JJJ 15h30 ;eh non, pas d’erreur; le Pendule de Foucault était bien exposé au Panthéon. En quelle année ? il faudrait vérifier sur Wiki, ce que je n’ai pas fait!Il a connu plusieurs déménagements, d’ailleurs; et si je me souviens bien, celui qui est exposé au CNAM n’est pas l’original ( un accident ? en a détérioré un morceau )
Votre remarque ne me choque en rien.
Mes enfants ont grandi, tandisque moi, j’ai vieilli! Ils avaient 10 12 ans ? ce qui explique les galopades dans des couloirs sinistres, avec des carrefours, de multiples embranchements . Comment sortir de là? Même si le quartier m’est toujours familier, je n’y suis jamais retournée.
oui en effet c’est mieux de voir les concertistes, ce sera le cas demain soir, mon nouvel amoureux ne veux pas que j’écoute les émissions radios qui parlent des attentats, il est un peu jaloux de nature, j’évite de le froisser inutilement, c’est son idée Schérazade donc …
on dirait que le nom russe de mon nouveau personnage ne passe pas, bon pas grave.
@jjj 16h04 . (c’est la bonne heure, je crois!) Un peu honteuse de ne pas me souvenir de la date exacte, je viens de chercher dans Wiki;article très complet et très bien fait; mais en descendant jusqu’à France, on ne trouve pas la date de la 1° exposition au Panthéon ,(en fait la 2° puisque il avait été installé en 1851)après sa 1° restauration; pas question, non plus des « restes » qui doivent être exposés sous vitrine ou dans un placard.( au cnam)Quand j’aurai le temps je chercherai le livret que j’avais acheté, la date y figure; et je retrouverai l’âge de la petite troupe que j’avais emmenée.
@robin desbois15h08. Le post de JJJ m’a amenée à lire votre post ,à moi adressé, « commentaire débile » dites-vous. Vous me rendez un fier service; si je ne l’avais pas lu, j’aurais posté une partie de l’un de ces sketchs désopilants, de Fr.Blanche et P.Dac; par ex, le sâr Rabindranath Duval, incarné par P.Dac, ou des morceaux de « signé Furax » ou « malheur aux barbus »,contemporains, à qq chose près de Blondin.Le réalisateur « arnaud de Chassy-Poulay » dont le nom donnait lieu à toutes les plaisanteries; les billets sur lesquels on recopiait les plaisanteries d’Asti-Spumante et qu’on glissait entre les vertèbres et les dents du squelette de Sc.Nat…
robin desbois, voyez-vous,toute jeune, j’étais déjà débile, je suis inguérissable! Quant à vous…allez soyons gentils, votre post est inénarrable. Continuez, vous passez la modération!!!
Les bistrots prolifèrent
en absolu..alley..5 fois moinsse que du temps de blondin..et tous les ans..chais pas..des centaines en moins..t’es un ignorant épicétout
aimer blondin et pas savoir ça..c’est pas une erreur..c’est une faute
voyez-vous,toute jeune, j’étais déjà débile, je suis inguérissable!
rroo lolo elle fait l’idiote handurçie en bonnet b..sans cax..qui fendent la bise
@Rowan Oak dit: 13 avril 2016 à 16 h 23 min
« L’humeur vagabonde » ? Je l’ai écoutée quelques fois. Oui, c’est une belle émission. Merci. Donc ce soir je vais faire un non stop (20h/23h15) !
@scherzo valtz dit: 13 avril 2016 à 16 h 34 min
Bravo et bon concert. Bravo aussi pour l’amoureux. Vous lui direz que l’analyse de ces témoignages, le recul, permettent justement de sortir de la sidération morbide tout en partageant avec des inconnus ce qu’ils ont vécu.
Qui est l’auteur du texte puissant que vous mettez en ligne vers 11h55 ?
@geo dit: 13 avril 2016 à 13 h 02 min
J’ai eu la même impression et retrouvant ce texte j’ai eu tout de suite envie de le poser ici. N’ayant pas de livre de Blondin, ici, j’ai passé la soirée sur le net et j’étais bien en compagnie de tous ces textes de lui ou de ses amis. Je me souvenais aussi d’une amie qui avait suivi, étudiante, la caravane et qui plus tard a participé au regroupement de ces chroniques.
@Diogène dit: 13 avril 2016 à 16 h 07 min
Votre lien ne s’ouvre pas…
@JJJ – 16h02. Promis, j’essaierai.
@DHH
Je suis triste de votre jugement sur la nouvelle de Camus « La chute », que j’aime tant. Le final est magnifique. Il voudrait que tout recommence, être le héros qu’il n’a pas été (pour les sauver tous les DEUX), et en même temps la… « chute » de la nouvelle : « Supposez, cher maître qu’on nous prenne au mot ? Il faudrait s’exécuter. Brr… ! l’eau est si froide ! Mais rassurons-nous ! Il est trop tard, maintenant, il sera toujours trop tard. Heureusement. »
Toute la misère de l’homme devant sa lâcheté, ses peurs et ses rêves de grandeur. Cette nouvelle me bouleverse à chaque fois que je la lis.
@16.29, Je m’incline évidemment devant vos souvenirs. Je l’avais toujours vu cloué au CNAM et n’aurais jamais pensé que le fameux Pendule fût transportable, vu l’altération de la possible déviation de Coriolis induite par le niveau de la colline du Panthéon. Mais je vieillis aussi. Ma 1ère visite au CNAM était liée à la lecture d’Eco et à une conf. donnée à l’Univ. de Tous les Savoirs, lors d’une journée de l’an 2000, une éternité… pour ainsi dire.
et pis cricri..dis a drh qu’allais s’il allait au bistrot tous les jours c’était pas le soulographe invétéré..armé..mirobolant..catholique et fou du vélo
le fameux Pendule fût transportable
tout l’est par force de bière et de drame..tous les jours à pince hon va d’acapoulco à chenzène fastoche
@ christiane le texte est de moi, je suis en train de composer du brut de décoffrage. belle écoute sur les ondes.
Blondin, un écrivain « mineur »… qu’on lira dans 200 ans, contrairement à beaucoup de « grands » écrivains de la 2ème moitié du XXe siècle (les Sartre, Camus, Genet, Duras, Simon, Beckett, Michaux, Modiano et tant d’autres – dont personne comprendra le succès dans les années 2200, si l’être humain arrive jusque-là).
C’est par le style, l’esprit et l’humour qu’un écrivain « mineur » reste, et Blondin avait les trois. Il est déjà dans la collection Bouquins, donc bien plus accessible que beaucoup de « grands » écrivains dont le prestige est inversement proportionnel au nombre de lecteurs.
Gainsbourg – Blondin : interview vérité (1989)
Antoine Blondin » L’ironie du sport » – Archive INA
compleanos : https://www.youtube.com/watch?v=ek8YahLQVbM&nohtml5=False
Pablo75 dit: 13 avril 2016 à 18 h 55 min
Blondin, un écrivain « mineur »… qu’on lira dans 200 ans, contrairement à beaucoup de « grands » écrivains de la 2ème moitié du XXe siècle (les Sartre, Camus, Genet, Duras, Simon, Beckett, Michaux, Modiano et tant d’autres
______________
Arrêtons le délire !
@ Widergänger
Venant de toi, l’injonction me conforte dans mon opinion. C’est comme si un fou me demandait d’arrêter de dire des folies.
Étant, comme tu l’es à un point caricatural, le parisien délirant type de notre époque, dont le seul but dans la vie est d’être à la page, on peut être certain que tout ce que tu aimes sera oublié très vite.
Vous vous trompez sur tout. Je ne suis en rien ce que vous croyez. Je comprends que vous vous trompiez à ce point sur tant de grands écrivains!
Arrêtez le délire. Buvez un coup!
Albanus Grostescus …professeurus collegium diafoirum…
@scherzo valtz dit: 13 avril 2016 à 18 h 38 min
Alors, bravo pour ce texte et merci pour la vidéo présentant une partie des entretiens d’Antoine Blondin interrogé par Pierre Assouline. Je me prépare à une belle soirée radio.
@ Widergänger
Si tu connaissais un peu la littérature tu saurais que c’est très rare que les écrivains les plus célèbres d’une époque passent à la postérité (« il vaut mieux passer à la Poste hériter que passer à la postérité » disait l’écrivain mineur Alphonse Allais qu’on continue de publier plus d’un siècle après sa mort, alors que personne lit aujourd’hui le « génie absolu » de son époque qui s’appelait Barrès).
Lis les journaux intimes, les correspondances, les encyclopédies, les histoires de la littérature d’il y a 150-200 ans et tu seras surpris de la quantité de « génies » qu’il y avait à l’époque et qui nous sont totalement inconnus aujourd’hui.
@ Widergänger
Si quelqu’un avait dit à un prof de lycée d’il y a 130 ans que des types comme Baudelaire ou Rimbaud seraient considérés aujourd’hui comme des poètes bien plus importants que Sully Prudhomme et même que V.Hugo, il l’aurait traité de fou.
Et pourtant…
lcoup des découvreurs dl’avenir et tu verras quand que chsrais mort comment qu’jai raison c’est des tartarinade de zombi pablo..et dracul ça l’impressionne pas forcément..
la momi against dracul..ha ça sniffe bien la hammère des 60s..piteur cruchingue ça ça restera chca la fin des temps c’est certain..ha c’est ote chose que ce glandu de cheulou..15 secondes et hon en parle pus
Vous vous trompez sur tout. Je ne suis en rien ce que vous croyez.
..en gros lettes de sang..et pis haprés houhouhou..un hurlement lugubre..un décor de carton pate..une femme nue dans une cave avec lassouline qui rie bétement..ça c’est langleterre qui fait son brexit comme je l’aime
Parfois je me demande si vous n’inventais pas tout ce que vous écrivez, Lola.
J’espère que non en tout cas, parce que ce serait préjudiciable au relatif crédit et intérêt que je vous prote.
Sinon, ferme un peu ta gu..le, Bouguereau, ça nous fera des vacances.
Pablo, soyons clair.
Aujourd’hui, Prudhomme c’est Blondin ; Les Baudelaire et Rimbaud ce sont les grands écrivains que vous avez cités. On croirait que vous n’avez jamais lu Michaux, l’un des plus grands poètes du XXè siècle. Vos propos n’ont aucun sens.
Ce soit je mange une poivrade.
..sans les angliches..hon sfrait chier..ha il savent payer dleur personne heu au moinsse..ils montent au créneau..ça c’est dla litterature
ce « nous » de délégué dclasse dédé..ha t’es minion
Pablo75 dit: 13 avril 2016 à 19 h 04 min et 18h54
Ardisson et Gainsbourg ! Celui avec Gainsbourg m’attriste un peu: sur fond d’alcool et de ses dérives, celui avec Ardisson est plus pointu, il ouvre la brèche des écrits de fin de vie, quand on voudrait dire et qu’on ne peut plus vraiment. Le visage d’Antoine Blondin est très marqué… Je préfère les entretiens enregistrés par P.Assouline. Il n’y a que la voix et c’est plus structuré.
Eh bien, toutes ces émissions d’un seul coup et ces enregistrements et l’on aborde à la difficulté de se dire quand l’écriture a précédé les confidences. De le voir aussi…
W. pose des questions sincères. P.Assouline , dans son billet y répond en supprimant cette phrase qui lui parait ne pas convenir. Bien sûr que l’on a du bonheur à découvrir les chroniques d’A.Blondin, ses aphorismes, d’autres histoires écrites au fil des rencontres. L’introduire dans un classement ne me viendrait pas à l’esprit. De toute façon, je ne compare pas les écrivains. Chacun a son monde, son style, son œuvre et chaque lecteur a ses préférences, ses saisons où il va préférer lire tel romancier, ou poète, historien ou essayiste. Blondin a eu la vie qu’il a choisie, s’est pas mal détruit mais a eu la chance d’avoir des amis rares. Ce qu’il laisse dans le domaine de l’écriture est inégal.
La page posée cette nuit, écrite dans l’émotion de la mort d’Hemingway est une des plus belles.
Bon, je me sauve vers l’écoute de France Inter. D’abord, « l’humeur Vagabonde ». Ce soir, K. Evin reçoit O.Guez auteur de « L’impossible retour pour les juifs allemands qui tentent de revenir en Allemagne ».(où il rappelle qu’il y avait encore un antisémitisme virulent en Allemagne et en Pologne pour les accueillir) et évoquant le film où il était coscénariste de F.Bauer pour « Un héros allemand » (Procès d’Eichmann à Jérusalem. Ce qu’il a rendu public par tous ces témoignages en Allemagne. Créant un avant et un après de ce procès. Tout ce qui ramenait cette mémoire y était très mal vu. On ne parlait de rien. Le peuple était dérouté et ne désirait pas entendre parler des crimes commis par L’Allemagne et de l’Holocauste.)
Puis le dernier volet de la journée spéciale « Chaque témoin compte ». Ce soir, l’immeuble situé derrière le Bataclan, ses habitants. (A.Lefébure- J.Lebrun et C.Delage).
Bonne soirée.
L’humeur vagabonde…et l’humour errant.
Bouguereau est un être sensible, je me dois d’être tendre avec lui.
Daaphné,
Votre nom est perfidie mais ma mansuétude à votre égard est sans bornes. c’est mon côté Seigneur !
Daaphné dit: 13 avril 2016 à 20 h 32 min
Daaphné dit: 13 avril 2016 à 20 h 25 min
Alba n’est pas méchant et ne trolle jamais.
Je vas peut-être m’faire une ptite journée cul demain.
A la Une – Karim Benzema : Je ne serai pas sélectionné pour notre Euro 2016.
afp.com/FRANCK FIFE
FOOTBALL – L’attaquant du Real Madrid a annoncé sur Twitter qu’il ne sera pas à l’Euro 2016. Noël Le Graët et Didier Deschamps lui ont signifié leur décision au nom de « la préservation du groupe ».
@Rowan Oak dit: 13 avril 2016 à 16 h 23 min
Vousme conseilliez :
« Ecoutez donc les émissions de Kathleen Evin sur France-Interà 20 heures 05, »
C’est fait et contrairement à ce que clame cette sotte de Daaphnée, c’était une émission passionnante. Olivier Guez est d’une grande clarté pour expliquer comme ce fut difficile pour Fritz Bauer de faire arrêter Eichmann et comme le Mossad contacté a trainé des pieds, se sentant concerné (je cite) par les juifs vivants et pas par ceux qui étaient morts ». Ce film, donc, qui sort ce jour est indispensable pour comprendre cette Allemagne des années 60. Merci encore du conseil. Cette Kathleen Evin conduit son entretien de main de maitre.
Bien, ma soirée n’est nullement ennuyeuse. Je passe à « Chaque témoin compte », ignorant cette bêtasse de Daaphnée si vulgaire, qui, lorsqu’elle ne drague pas, méprise les autres. Après l’autre forcenée bourrée de haine de ce matin… Quelles plaies ces pauvres filles !
Pablo, beaucoup de ( beau ) monde lit aujourd’hui Barrès, sans avoir jamais lu une ligne de Allais. Ouioui, il y a des surprises, de même nature que ce Benzema qui ne jouera pas en équipe de France. Et ne parlons pas de Ronaldo.
La repentance allemande est une affaire compliquée, Christiane. Parfois l’on se dit qu’elle n’a lieu que sur France culture.
575
commentaires