de Pierre Assouline

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Avec Aragon, une question de distance

Avec Aragon, une question de distance

Ces trente dernières années, l’éditeur Antoine Gallimard n’a eu de cesse de trouver un biographe qui veuille bien s’attaquer au monument Aragon. A ses débuts dans le métier, il avait bien connu l’écrivain dont il considère que l’œuvre est de celles qui dominent la littérature française du XXème siècle. Il essuya maints refus avant de convaincre le romancier Philippe Forest, à l’instigation du directeur de la collection Biographies/Nrf Ran Halevi. C’est que le personnage ne suscite guère l’empathie, alors même que son œuvre ne semble pas près de sortir du purgatoire trente trois ans après sa mort.

La somme que vient donc de lui consacrer Philippe Forest sous le simple titre Aragon ( (896 pages, 29 euros, Gallimard), un vrai livre d’écrivain malgré la rigueur des notes et sources, s’impose déjà comme la biographie de référence. Elle renvoie d’emblée au rayon des témoignages les deux précédentes, tant celle de Pierre Daix que celle de Pierre Juquin. Ceux-ci avaient pour eux d’avoir bien connu leur héros, et contre eux d’avoir bien connu leur héros. De plus, ils avaient tous deux été des apparatchiks, l’un culturel, l’autre politique. Ce qui n’est pas le cas de Philippe Forest. C’est dire à quel point le cas d’Aragon est, pour un biographe, emblématique. Sa réussite est une question de distance. Ni trop près ni trop loin. Il se tient à mi-chemin de l’ancienne et de la nouvelle génération, n’ayant été ni pro ni anticommuniste (il est né en 1962).une_aragon_huma

De son propre aveu, il n’a pas la tête très politique et reconnaît entretenir un rapport plutôt sentimental avec Aragon. Forest se tient également à distance de l’illusion biographique, ce confort dans lequel le présent juge rétrospectivement le passé. Il a fait sienne la réflexion de Milan Kundera selon laquelle la cécité dénoncée de ceux qui marchaient autrefois dans le brouillard est moins grave que la cécité de ceux qui ne tiennent pas compte aujourd’hui du brouillard de ce temps-là. Les fameuses circonstances. Pour réduire l’énigme Aragon, un homme qui s’était appliqué à se rendre incompréhensible, l’auteur a privilégié l’enquête par rapport au respect complaisant, tout en déléguant à un doctorant en histoire les recherches aux archives de la police. Il s’est laissé guider par l’admiration critique à seule fin de faire entendre la note juste.

Si toute cette vie se déroula sur le territoire de l’ambiguïté, c’est surtout aux tournants les plus politiques que son biographe est attendu : le stalinisme (en tenant compte de l’évolution de la résonance de l’adjectif « stalinien » au cours du siècle), le pacte germano-soviétique (et son fameux « Vive la paix »), son rôle au Comité national des écrivains, son attitude durant l’épuration, le silence sur le goulag etc Pas facile avec un écrivain qui plaide pour le mentir-vrai sans jamais sacrifier son souci du réel. D’ailleurs, si l’empathie du biographe va tout de même au styliste en Aragon, ce n’est pas pour sa technique mais pour sa vision du réel comme vertige face au vide, « ce grand vide où se défait toute conscience d’être soi ».

tumblr_lp6mm689rR1qb6yk3o1_500Forest souligne ce que le personnage peut avoir de « tordu », cynique et calculateur, joueur fasciné par le pari, accumulant des contradictions qui ajoutent à sa complexité. Lors d’une récente journée d’études à l’ENS, au cours de laquelle des aragoniens passèrent au crible le travail de Philippe Forest en sa présence, il fut souligné qu’il n’avait pas été un opportuniste pour autant et qu’il méritait que ne fussent pas confondus « sa conviction communiste et le parti communiste ». Peut-être ne faut-il pas avoir, comme son biographe, un mais des points de vue puisqu’il n’y a pas un mais des Aragons. Pas sûr que cette biographie, si réussie soit-elle dans la mise à nu du mouvement d’horlogerie qui les animait, ait pour autant réussi à les faire mieux aimer.

Daniel Bougnoux, l’un de ses éditeurs dans la Pléiade, parle même d’une « haine d’Aragon » : dépréciation et soupçon du côté des élites de gauche, exécration et mépris du côté de celles de droite. Cela a été vrai mais ce ne l’est même plus. Les enjeux liés au communisme ayant été emportés avec l’effondrement du mur de Berlin, Aragon et son œuvre souffrent désormais de l’indifférence, ce qui est pire.

L’Aragon de Forest a reçu un accueil critique abondant et laudateur. Deux rares journaux ont exprimé des réserves plus ou moins acides : l’Humanité et les Lettres françaises. Ils lui ont reproché son absence d’empathie politique. Un compliment, au fond.

(« Aragon, place de la Sorbonne, 9 mai 1968 » photo Claude Raimond-Dityvon ; « Aragon au milieu des années 20 » photo Man Ray)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 014 Réponses pour Avec Aragon, une question de distance

Paul edel dit: à

Aragon?souffrir de l indifférence ?la je saute en l air! Qu’ est ce qui permet de dire ça? les chiffres de vente? Je ne rencontre sue Fès gens sui lisent Aurélien ou Blanche ou l oubli avec passion c est un immense romancier

Sergio dit: à

Mais le mur i s’est pas effondré on l’a cassé… Donc c’est une quoi ? Une synecdoque, non ? Non, le contraire, une métonymie ; faudrait le reconstruire pour vérifier…

En tous cas c’est sympa d’entendre parler de Philippe Forest (Ah le Chat !)…

Résumons..... dit: à

Aragon !

Une marionnette de bois remisée depuis longtemps dans le placard de l’oubli, ficelles qui pendent, le marionnettiste est définitivement mort. Il ne restera de lui que quelques belles pages, noyées dans une flaque d’urine et de bouse légère …

Qui peut être intéressé par un tel papillon sinon un homme s’intéressant à l’archaïque, au passé mort, à peu de chose pour finir.

Paul mais edel dit: à

Pardon pour les fautes de frappe mais l écrivain du paysan de paris et des cloches de Bâle et de défense de l infini on a pas fini d en parler et de le lire

al-bukhari dit: à

Résumons….. dit: 4 janvier 2016 à 18 h 27 min
Aragon !
Qui peut être intéressé par un tel papillon sinon un homme s’intéressant à l’archaïque

Moi, camarade JC!

L’archaïsme ridicule du stalinisme il est parvenu à le rendre insignifiant au regard de son oeuvre.
Quand je le lis, j’oublie Koba.

Même au sein de ses erreurs politiques les plus connes, on peut trouver un regard particulier.
Des trucs discutables, des trucs dignes d’être discuté.

Résumons..... dit: à

Elevons le débat, en rappelant quelque article de 2012 …

« Daniel Bougnoux, Aragon La confusion des genres, chez Gallimard. Dans ce livre, il y avait un chapitre 7. Et dans ce chapitre 7, le souvenir d’une anecdote du dernier siècle. Un été, dans le midi, le jeune Bougnoux rend visite au prestigieux poète. Lequel l’attire dans sa chambre d’hôtel. Aragon disparait dans la salle de bains.

Et j’emprunte le récit de la suite à Pierre Assouline: « lorsqu’il en émergea à nouveau, précédé d’une forte odeur de vaseline, le nageur à crinière blanche en peignoir et maillot de bain avait fait place à une drag-queen en cache-sexe rouge vif, lourdement fardée, qui se présentait pour se faire défoncer ».

Bonne soirée, chers petits choux …

Lacenaire dit: à

le commentaire de 18:27 déshonore à jamais son auteur, on peut ne ps aimer ce grand écrivain mais on n’a pas le droit d’écrire une saleté pareille, honte à JC l’incuculte ridicucule

al-bukhari dit: à

Je suis modéré.
Sur Aragon.
Que j’admire en dépit de tout.

Tans pis, comme disait M. Bouteflika, je suis serin.

Résumons..... dit: à

« Vous êtes un voleur, un lâche, un homme sans foi » avant de conclure par le fameux « vous êtes de la merde dans un bas de soie ». (Napoleone Buonaparte)

Applicable à un histrion littéraire contemporain ! Bonne soirée…

al-bukhari dit: à

Il est heureux qu’on puisse aimer certains textes de Celine, certains textes d’Aragon, certains textes de Barrès, certains textes de Sartre, certains textes de Millet ou Camus le deuxième…

Même D. nous pardonnera d’aimer certains textes de Nietzsche, certains textes de Heidegger…

Hourrah!
Faire la guerre et aimer ceux d’en face.

al-bukhari dit: à

Bon, et à présent, je vais lire le billet.
Parce qu’il le vaut bien.

Miroir, mon beau miroir dit: à

18 h 49

christiane dit: à

Une bonne nouvelle cette vie d’écrivain écrite par un écrivain qui ne se prend pas pour un biographe. Les premières pages proposées à la lecture (sous lien)sont déjà insolites et écrites d’une façon qui porte mémoire d’autres livres de Philippe Forest. On commence à lire tout ce qui n’était pas Aragon, j’entends ce qui ressort des clichés du commentaire de « Résumons ». On a trop et mal parlé de lui. Les lecteurs de ses romans étaient déjà dans une terre étrangère au parti et à la politique, ils étaient dans l’écriture, dans le romanesque. Les premières lignes de Aurélien sont de ce dépaysement :
« La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin… »
Quel écrivain a eu l’audace de commencer cet immense roman de telle façon ?
Je crois que Philippe Forest est de taille à affronter cet homme inconnu : Aragon.

Paul mais edel dit: à

« Les biographes ne connaissent pas la vie sexuelle de leur épouse mais croient connaître celle de stendhal ou de Faulkner. « Milan Kundera

Lacenaire dit: à

On aurait aimé que JC l’inculte patenté nous donne son opinion sur l’écrivain mais il n’en est pas capable, dévoré qu’il est par son homophobie virulente

Sergio dit: à

Paul mais edel dit: 4 janvier 2016 à 19 h 01 min
« Les biographes ne connaissent pas la vie sexuelle de leur épouse mais croient connaître celle de stendhal ou de Faulkner. « Milan Kundera

Oui mais si elle écrit ?

Par exemple imaginons que quelqu’un du proche entourage de mamezelle Angot se mette en tête de la biographier…

Paul mais edel dit: à

Fouiller sous les draps quel job calamiteux. Heureusement il y a dès universitaires,des profs des critiques qui s intéressent aux textes

Daaphnée dit: à

Le type à droite sur la photo a l’air un peu débile, vous le connaissez ?

Physionomiste..... dit: à

Lionel Jospin ?

AC dit: à

Aragon et son œuvre souffrent désormais de l’indifférence

Pas l’œuvre poétique, d’une scansion rare, qui ouvre sans cesse des portes de mystère. Ferrat (mais pas que) l’a bien servie :

https://www.youtube.com/watch?v=gqB_lIKaPl0

Sauf une, d’une niaiserie rare, sans doute une commande pour les saucisses-frites de la fête à l’Huma : La femme est l’avenir de l’homme. Hihihi.

Et puis dites, s’il fallait trier les livres selon la sympathie que nous inspire l’auteur, nos bibliothèques se réduiraient à quia.

Aragongon dit: à

Résumons….. dit: 4 janvier 2016 à 18 h 27 min

Pour la flaque d’urine et de bouse légère, on l’a lui. Pas besoin de Loulou.

Chaloux dit: à

Est-ce que J. Savigneau n’avait pas commencé une bio d’Aragon pour Gallimard?

Dire qu’Aragon « n’est pas un opportuniste » est peut-être vrai au sein de l’ENS mais mérite examen hors les murs.

Quant à cette histoire de brouillard, brume etc… Il ne me semble pas que Gide soir rencontré d’URSS en 1975.

Jean Ferrat a sauvé ce qui pouvait l’être, laissons le reste au silence. Épouvantable rhétorique, mensonge, grosse caisse, imposture.

Je conseillerais plutôt : Un Nouveau Cadavre, Aragon, de Paul Morelle, qui ne fut pas si je ne me trompe un dangereux activiste d’extrême droite mais un journaliste du Monde.

Chaloux dit: à

Il ne me semble pas que Gide soir rencontré d’URSS en 1975.

« Soit rentré », évidemment, bien fatigué…

poésie du soir dit: à

Je relis  » Il ne m’ est Paris que d’ Elsa  » par Aragon Robert Laffont 1964 éditeur.
Photographies de jean Marquis.

Il faut dire que ça dépayse :

 » De ce pays t’ en souvient-il
Qui tant avait goût de papaye
Et sa ceinture de corail
Reparle-moi de Tahiti  »
p.17.

poésie du soir dit: à

 » Belle écuyère allons vite à califourchon
Les étrangers sont là Toutes jambes en l’ air
En avant la musique et que sautent les bouchons
Ladies et gentlemen on ne veut que vous plaire
Aimez-vous le strip-tease ou le ciné-cochon  »
Aragon.

Page 86, Opus cité supra.

Chaloux dit: à

« Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence; « .

La seule chose qui n’ait pas l’air de sortir tout droit d’un 78 tours des années cinquante, se trouve chez Lamartine.

Isabella de Sainte Maresville dit: à

Paul mais edel dit: 4 janvier 2016 à 19 h 24 min

Fouiller sous les draps quel job calamiteux. Heureusement il y a dès universitaires,des profs des critiques qui s intéressent aux textes

« Puis Aragon se leva avec pondération, pour recevoir les vœux des dames et leur donner congé avant de s’approcher du lit où l’attendait modestement Elsa, lorsque, voici ! Il lâcha, ô calamité ! de son ventre qui était plein de viandes lourdes et de boisson, un pet bruyant à la limite du bruit, terrible et grand ! Éloigné soit le malin ! »

Comme on les comprend ces universitaires, profs et critiques…

Je vous embrasse avec ferveur.

Zoon dit: à

Jean Ferrat a sauvé ce qui pouvait l’être, laissons le reste au silence. Épouvantable rhétorique, mensonge, grosse caisse, imposture. (Chaloux)

C’est loin d’être aussi simple. Jean Ferrat a surtout nappé de guimauve des textes auxquels un Léo Ferré avait donné un tout autre éclat. Comme le rappellent Assouline et Forest, il n’y a pas un mais plusieurs Aragon. Tous les textes antérieurs à la « conversion » communiste (« Feu de joie », « le Mouvement perpétuel », etc.) sont du meilleur Aragon. Sans oublier le « Traité du style » : ah ! cet inoubliable « Je conchie l’armée française dans sa totalité « ! La suite est très inégale (nullité du « Nouveau Crève-coeur », flonflons de « la Diane française », mais « Les yeux d’Elsa » ou, surtout, « le Roman inachevé », ça a de la gueule et de l’éclat, en dépit de certains accès (plutôt rigolos avec le recul du temps) de roublardise et de double jeu politique. « Henri Matisse roman » est assez pitoyable : de la critique d’art patriotarde. L’oeuvre romanesque va du post-naturalisme ringard des « Communistes » aux tentatives inégales mais non dépourvues d’intérêt des romans publiés après la guerre. Moi j’aime bien cet Aragon-patchwork, Aragon à boire et à manger ; ça me le rend plutôt humain et, finalement, sympathique.

Widergänger dit: à

Aragon souffrir de l’indifférence ? Vraiment n’importe quoi ! Quel plus grand roman qu’Aurélien pour nous parler de la génération d’Aragon au sortir de la Grande Guerre ? Sa technique romanesque vaut largement celle de Céline en plus. Aragon est étudié au lycée comme à l’université.

Bon thé (avec du retard) dit: à

christiane dit: 4 janvier 2016 à 15 h 25 min
Chaloux,
vous avez eu raison de ne pas donner suite aux provocations de W./bon thé. Il est vraiment dans le besoin de vous injurier

Christiane,
parfois à croire tous les pitres de la terre vous pouvez être vraiment nulle, mais c’est aussi pour cela que l’on vous aime.

Widergänger dit: à

Henri Matisse roman n’a rien à voir avec une critique d’art patriotarde ! C’est un roman très original qui nous parle du bonheur comme d’un art typiquement français. C’est en cela qu’Aragon est moderne et en cela qu’il sera éternel.

D’ailleurs, chaque roman d’Aragon fait montre d’une originalité, ce qui est rare dans le siècle.

Tiens, un usurpateur dit: à

Miroir, mon beau miroir dit: 4 janvier 2016 à 18 h 58 min
18 h 49

Widergänger dit: à

Aragon n’est pas le seul à avoir raconté au XXè siècle une histoire d’amour originale avec une femme qui ne correspond pas au critère du beau conventionnel. On peut citer Le Hussard sur le toit, La Promesse de l’aube.

Paul mais edel dit: à

Aragon souffrir de l indifférence? Là je reste sidéré Je dis vite wgg ce que je pense de tout ça sur mon blog

christiane dit: à

Vous trichez car il est mort donc il a fini d’être lui comme il a voulu façonner sa vie, comme il l’a inventée, comme il y a survécu et vécu. Les regards sur sa vie, les morceaux de biographie arrachés aux médias ne sont que des pointillés. Ce qu’il faudrait comprendre c’est quels choix il a fait à chaque moment où un choix était possible et pourquoi il les a faits. Cet homme a touché à tant de possibles : écriture de romans, de poèmes, d’essais ; a fréquenté tant d’amis différents, s’est trompé tant de fois, a aimé des femmes, des hommes (sur le tard) ; a traversé la guerre, a tenté de comprendre ce qui se passait là-bas… Comme Rolin, il a déchanté mais il lui a fallu plus de temps… Il était aussi ligoté dans ce parti indissociable parfois de ses prises de paroles. Son livre sur Matisse, je l’ai trouvé intéressant, pas mal de ses romans aussi. Quant à ses poèmes chantés par Ferré et Ferrat, quelle beauté pour certains… mais qui était-il au long de ces longues années ? Pourquoi a-t-il écrit ? On regarde toujours les hommes depuis leurs dernières traces. Il faudrait commencer par le début et remonter de sa naissance cachée, maquillée, couverte de mensonges à l’enfance, à l’adolescence, à l’âge d’homme et au-delà à celui de la vieillesse scandaleuse volontairement. Les morts ont toujours tort. On les pille, on les juge, les soupèse avec tant de risques d’erreur. Cet écrivain, P.Forest qu’a-t-il fait de cette vie, de cet homme. Dans quelle littérature a-t-il façonné sa recherche ? 900 pages… ça doit être long à lire. Connaissant un peu ses livres, il a dû faire du précis, du profond avec toute cette glaise d’inconnu, a dû tout affronter, tout interroger.
Oui, « les textes » ! le reste (ce qui ne peut ni s’écrire, ni être lu) appartient à Aragon, son secret, sa marge, ce qui est son chemin.

Widergänger dit: à

Oui, j’irai vous lire, Paul.

Chaloux dit: à

Tu as raison, Johnny, j’ai oublié Ferré : pan sur mon bec!
Même si je préfère le Ferré-Baudelaire, le Ferré-Apollinaire, et peut-être surtout le Ferré-Villon.

https://www.youtube.com/watch?v=cDDl01I5KA4

Aragon, c’est mon petit jeu. Je le méprise un peu moins que je ne dis. Cela dit, il y a trop de vrais beaux livres pour s’attarder sur les siens. Il est pour moi la parfaite illustration du goût de l’imposture qu’aura eu le beau XXe siècle. (Il est vrai que le XXIe promet de puer plus fort encore). « Je ne crois pas que j’y retournerai un jour… ». Hurkhurkhurk.

christiane dit: à

@Widergänger dit: 4 janvier 2016 à 21 h 59 min

3 commentaires comme je les aime. Continuez, c’est passionnant.

jem dit: à

En ce moment, c’est la mode des biographies abondantes ; au moins huit cents pages pour Lévi-Strauss, Debord, et donc Aragon. Pour avoir lu celle d’Aragon, je pense que ce n’est pas une mauvaise idée… pour autant qu’on ne fasse pas l’impasse sur les oeuvres mêmes.

jem dit: à

Erreur : pour avoir lu « celle de Lévi-Strauss ».

al-bukhari dit: à

Bien sûr qu’on peut dire qu’Aragon a été, entre autre, une ‘crapule stalinienne’.
Mais son oeuvre reste offerte à notre lecture admirative alors que les bureaucrates pourrissent depuis longtemps sous terre.
Et il n’y a pas seulement ça.

Il y va aussi du destin de ce machin qu’on peut appeler communiste-français.
Le souvenir de Duclos, Kanapa et même Marty (quelle mythologie), ça fait vomir.
On dira qu’Aragon a été le Jdanov de ces petits Staline, et on aura sans doute raison.
Mais on n’est pas quitte pour autant avec le machin en question.
Il suffit d’évoquer d’autres noms, comme Vernant par exemple. Bien sûr il est parti mais ils sont tous partis, Aragon aussi à sa manière.

Les « Lettres Françaises », malgré l’atroce machine qui l’entoure, ça n’a pas été n’importe quoi, et Pierre Daix a raison de le raconter (Tchécoslovaquie, etc.) même si LA prend la pose (voyez combien je souffre).
Ce machin communiste-français fait partie de notre histoire et nous avons tous rencontré des hommes ou des femmes remarquables sous cette bannière.
Aragon s’y est plongé jusqu’au cou, il n’est pas Orwell ou Koestler, mais il est un de ceux qu’on peut lire pour percevoir un aspect très profond et contradictoire de ce machin-là, y compris dans son rapport avec les Russes.

Mais quoi, certains de ses textes sont étonnants (d’accord aussi avec WG sur le Fou d’Elsa, lu très tôt et pas relu depuis: ce n’est pas loin d’être notre petit West-östlicher Divan français…)

Chaloux dit: à

Ueda, j’ai mes raisons. Je suis très fier d’un membre de ma très proche famille qui refusa de se présenter aux législatives -je crois- qui ont suivi 1956: « Tant que le parti communiste justifiera de pareilles saloperies, on ne verra pas mon nom sur un bulletin de vote ». On ne l’y a jamais vu.

poésie du soir dit: à

Aragon est étudié au lycée comme à l’université.

Est-ce un bon critère de qualité ou bien plutôt un mixte de commerce éditorial et d’ opportunités?

( Qu’ étudions-nous au lycée de notre temps…d’ autres mœurs!)

al-bukhari dit: à

Chaloux dit: 4 janvier 2016 à 22 h 28 min
Ueda, j’ai mes raisons.

Je les comprends aussi.

J’admire la netteté avec laquelle Pierre Mendès France a expressément indiqué, avant un votre crucial à l’Assemblée, pourquoi il ne tiendrait aucun compte des voix des députés communistes en sa faveur.
La duplicité du PC envers la nation était totale: d’autant plus ronflant et cocardier (« le peuple de France! ») qu’il était dans une dépendance abjecte.

Aujourd’hui le totalitarisme a changé de visage.
On parle souvent d’islamo-fascisme et on n’a pas tort mais il est proche aussi par une autre face de l’autre totalitarisme et on pourrait aussi bien l’appeler, chez certains courants, stalino-fascisme.
J’ai longtemps parlé avec un communiste égyptien devenu Frère Musulman. Il y avait de la continuité dans la propagande…

le garçon qu"on appelait monsieur dit: à

« se mette en tête de la biographier »

Et ça rentre comment ???

Arbre dit: à

Chaloux dit: 4 janvier 2016 à 22 h 28 min

Enfin un Chaloux crédible.
Nous ne mettrons pas en doute la parole de ses ancêtres, ils ont tant à faire avec le descendant.

Cas n'a pas dit: à

al-bukhari dit: 4 janvier 2016 à 22 h 40 min
J’admire la netteté avec laquelle Pierre Mendès France

De Mendès à Ménard, joli parcours de auto-proclamé commentateur politique de la rdl.
Toutes nos félicitations.

Chaloux dit: à

Enfin un Chaloux crédible.

Alba, cette parole d’expert-mythomane me va droit au cœur.

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…çà m’ennnouie nous laissez utilisez comme cure-dents du vieux, au pantalon rouge en piscine,!…
…une poubelle, et ou je n’ai rien pour changer l’air,!…
…déjà de la littérature,…néon-plastique,…pour immortels du XXI° siècle,!…Jésus sur Pampers, suivant sans châteaux,…la basse-court déborde,!…
…etc,…
…à la mise en boite dans l’Arche de Noè,!…un lac suffit,!…

…j’ai vu la colombe,!…rame,! rame,!…en boîte de cons,!…la galère sur paquebots,…
…Go,!…etc,!…

Arbre dit: à

Chaloux dit: 4 janvier 2016 à 22 h 49 min
Alba

Le corbeau obsessionnel frappe encore.
Chachal à son plus bas niveau, mais christiane l’aime il sera sûrement pardonné.
Foutus dieux.

al-bukhari dit: à

Cas n’a pas dit: 4 janvier 2016 à 22 h 48 min

Vous êtes certainement un garçon intelligent et critique, mais votre commentaire indique simplement que vous êtes resté un homme du 20ème siècle.
Vous n’êtes pas le seul!

Sergio dit: à

AC dit: 4 janvier 2016 à 19 h 39 min
les saucisses-frites de la fête à l’Huma :

Faut prendre les pâtés impériaux : c’est pas le communisme mais pour la gamelle c’est OK…

(La gamelle du visiteur, pas celle des ceusses qui sont dedans, forcément…)

antigone la nouille dit: à

al-bukhari dit: 4 janvier 2016 à 23 h 04 min
Cas n’a pas dit: 4 janvier 2016 à 22 h 48 min

Vous êtes certainement un garçon intelligent et critique, mais votre commentaire indique simplement que vous êtes resté un homme du 20ème siècle.
Vous n’êtes pas le seul!

Quant à mon prénom, à vous de juger de son actualité :
Le prénom Antigone au cours du XXe siècle

Les « Antigone » de 1900 à 2011

0 Antigone en 1900 0 Antigone en 1901 0 Antigone en 1902 0 Antigone en 1903 0 Antigone en 1904 0 Antigone en 1905 0 Antigone en 1906 0 Antigone en 1907 0 Antigone en 1908 0 Antigone en 1909 0 Antigone en 1910 0 Antigone en 1911 0 Antigone en 1912 0 Antigone en 1913 0 Antigone en 1914 0 Antigone en 1915 0 Antigone en 1916 0 Antigone en 1917 0 Antigone en 1918 0 Antigone en 1919 0 Antigone en 1920 0 Antigone en 1921 0 Antigone en 1922 0 Antigone en 1923 0 Antigone en 1924 0 Antigone en 1925 0 Antigone en 1926 0 Antigone en 1927 0 Antigone en 1928 0 Antigone en 1929 0 Antigone en 1930 0 Antigone en 1931 0 Antigone en 1932 0 Antigone en 1933 0 Antigone en 1934 0 Antigone en 1935 0 Antigone en 1936 0 Antigone en 1937 0 Antigone en 1938 0 Antigone en 1939 0 Antigone en 1940 0 Antigone en 1941 0 Antigone en 1942 0 Antigone en 1943 0 Antigone en 1944 0 Antigone en 1945 0 Antigone en 1946 0 Antigone en 1947 3 Antigone en 1948 0 Antigone en 1949 0 Antigone en 1950 0 Antigone en 1951 0 Antigone en 1952 0 Antigone en 1953 0 Antigone en 1954 0 Antigone en 1955 0 Antigone en 1956 0 Antigone en 1957 0 Antigone en 1958 0 Antigone en 1959 0 Antigone en 1960 0 Antigone en 1961 0 Antigone en 1962 0 Antigone en 1963 0 Antigone en 1964 0 Antigone en 1965 0 Antigone en 1966 0 Antigone en 1967 0 Antigone en 1968 0 Antigone en 1969 0 Antigone en 1970 0 Antigone en 1971 0 Antigone en 1972 0 Antigone en 1973 0 Antigone en 1974 0 Antigone en 1975 0 Antigone en 1976 0 Antigone en 1977 0 Antigone en 1978 0 Antigone en 1979 0 Antigone en 1980 0 Antigone en 1981 0 Antigone en 1982 0 Antigone en 1983 0 Antigone en 1984 0 Antigone en 1985 0 Antigone en 1986 0 Antigone en 1987 0 Antigone en 1988 0 Antigone en 1989 0 Antigone en 1990 0 Antigone en 1991 0 Antigone en 1992 0 Antigone en 1993 0 Antigone en 1994 0 Antigone en 1995 0 Antigone en 1996 0 Antigone en 1997 0 Antigone en 1998 0 Antigone en 1999 0 Antigone en 2000 0 Antigone en 2001 3 Antigone en 2002 0 Antigone en 2003 0 Antigone en 2004 0 Antigone en 2005 0 Antigone en 2006 0 Antigone en 2007 0 Antigone en 2008 0 Antigone en 2009 0 Antigone en 2010 0 Antigone en 2011

Source des données : Insee

Sergio dit: à

c’est pas le MEME communisme, Trommelfeuer !

Cas n'a pas dit: à

al-bukhari dit: 4 janvier 2016 à 23 h 04 min
vous êtes resté un homme du 20ème siècle

Si Ménard est le XXIème siècle,
Vive le Petit XXème et Mort aux C.ns.

Widergänger dit: à

Paul, je partage tout à fait ce que vous dites sur cette passion ambiguë pour la biographie des écrivains. Ce retour du biographique à notre époque a toujours eu pour moi quelque chose de suspect et de réactionnaire. C’est tout l’avancée des années 60, le structuralisme en dépit de ses insuffisances (manque d’histoire des structures qui bougent avec le temps), la narratologie avec les avancées gigantesques de Genette et de tant d’autres grands chercheurs, ainsi que la sémiotique de Greimas, — qu’on venait d’un seul coup d’un seul balayer et envoyer aux oubliettes alors que ce sont des sciences (avec toutes leurs imperfections, toutes leurs incertitudes, toutes leurs limites) qui ont permis et permettent encore tous les jours aux professeurs avec leurs élèves de leur apprendre à lire en profondeur toute la richesse des textes qu’ils étudient, et que la biographie des auteurs (indispensable malgré tout pour cadrer les choses) ne saurait jamais remplacer.

On se trompe complètement quand on prétend étudier les œuvres à partir de la biographie des auteurs. On fait un énorme contre-sens, qui n’est en vérité qu’un effet de la paresse. Car il est bien évidemment bien plus facile d’analyser un texte à partir de la biographie de son auteur comme on le pratiquait autrefois à la Sorbonne, que de chercher à comprendre comment « fonctionne » un texte, à partir de quel paradoxe il a été construit pour en offrir une solution possible, originale, unique, celle qui exprime l’extrême sensibilité de son auteur, qui est bien plus, comme vous le dites très bien, Paul, cette de ses rêves que celle de sa petite vie mesquine comme toutes les vies.

Bien sûr qu’il est important de savoir que Rimbaud a aimé Verlaine et réciproquement. Mais est-ce que c’est avec ça qu’on peut comprendre et goûter tout l’art d’Une saison en enfer ? Bien sûr que non !

La vulgarité de notre époque porte les gens à s’intéresser au c.ul d’Aragon, quand il aimait se le faire défoncer à la fin de sa vie, au lieu de lire et de chercher à comprendre le grand art qui se dégage de son ultime roman : Théâtre/Roman !

Aragon a beau avoir été une ordure stalinienne, un salaud, et tout ce qu’on voudra ; il a beau avoir eu à l’égard de Breton les attitudes les plus ignobles, il n’en demeure pas moins qu’il a éprouver le besoin de dépasser le Surréalisme dans le Réalisme pour embrasser son temps. On voit d’ailleurs dans ses grands romans réalistes tout ce qu’il doit au Surréalisme et à sa vague de rêve.

L’incipit d’Aurélien est typique à cet égard. On touche de très près la réalité la plus terre à terre, la réalité de la Grande guerre et ses répercussions pour toute la génération d’Aragon, et jusque dans l’inconscient du personnage d’Aurélien, et en même temps une rêverie extraordinaire nous emporte, rêverie d’Aurélien lui-même où on nous raconte au fond par le menu comment on tombe amoureux, scène mentale beaucoup plus importante à tout prendre que d’assister comme dans Le Rouge et le Noir ou dans L’Education sentimentale à la première rencontre amoureuse ; on entre dans le processus de l’amour, on le suit pas à pas, avec une utilisation absolument géniale du statut du narrateur qui hésite, comme son héros, entre le récit omniscient et le monologue intérieur avec ces phrases où apparaît soudain un je sans guillemets dans un récit à la troisième personne, avec ces phrases nominales dont on hésite à savoir si elles sont au discours indirect libre où si elles sont le fait du narrateur omniscient, avec ses phrases à la limite de la grammaticalité pour traduire le français approximatif de celui qui est en train de méditer dans son for intérieur, avec cette progression de l’action à partir d’un nom, le nom d’une reine juive? Bérénice, qui évoque un vers de Racine qui lui évoque son passé de soldat en Orient, où, comme dans les poèmes que Ritsos écrira vint ou trente ans plus tard, Aragon joue sur l’ambiguité temporelle, où le lecteur ne sait plus s’il est en Orient à l’époque de la reine Bérénice avec ses armures et ses épées, ou s’il est à Beyrouth du temps du mandat français au Moyen-Orient. C’est ça la beauté et la grandeur d’Aragon romancier : il brasse en un seul mouvement tous les aspects de son époque et nous emporte dans une vague de rêve qui nous fait décoller du réel où le lecteur est totalement déboussolé. C’est tout de même autre chose que ce minable roman bavard de Boussole élu roman de l’année par les tenants ringards de la biographie…!

al-bukhari dit: à

– antigone la nouille dit:

Most impressed.
Mais la nouille est davantage celinienne qu’aragonienne.

– Cas n’a pas dit: 4 janvier 2016 à 23 h 16 min
Si Ménard est le XXIème siècle,

Hélas, oui.
Rassurez-vous, « le niveau monte »!

m'enfin dit: à

1ere photos :même les traîtres auront un micro avait dit à cette réunion D.C. B de quoi tirer la langue de jubilation

Chaloux dit: à

Arbre dit: 4 janvier 2016 à 23 h 03 min
Le corbeau obsessionnel frappe encore.

Michel Alba, nous fûmes suffisamment charmés par les aventures de tes ancêtres imaginaires pour que tu m’épargnes cette calomnie.

Pour le reste, j’aime beaucoup les oiseaux, et je suis très ami avec quelques corneilles (pas de corbeaux à Paris). Ce sont des animaux très intéressants. J’aimerais assez être un corbeau dans une vie future, mais un gros con comme toi, jamais.

Chaloux dit: à

Alba, tu dates. La vraie révolution de la lecture, c’est la génétique des textes, qui a balayé des méthodes ridicules comme la stylistique telle qu’on « l’étudiait » il y a trente ans.

Quant à la biographie, c’est un mal nécessaire. Et d’ailleurs le mot « biographie » ne signifie rien en lui-même. D’un côté Painter, de l’autre Tadié. Le genre a aussi radicalement changé que les approches de lecture.

Chaloux dit: à

Mais la nouille est davantage celinienne qu’aragonienne.

Surtout en lessiveuse.

Chaloux dit: à

Albablabla : « On se trompe complètement quand on prétend étudier les œuvres à partir de la biographie des auteurs ».

Qui dit ça? Quand? Sainte Beuve?.. Pas sérieux.

Chaloux dit: à

L’incipit d’Aurélien est typique à cet égard.

Alba, la seconde partie de ton pâté me laisse pantois. Tu racontes vraiment n’importe quoi. Une vraie machine à niaiseries.
Lire ta prose à longueur d’années, je vais te dire, c’est usant.

bouguereau dit: à

t’en fais une de vipère lubrique avec ta photo lassouline..dla distance de dessous les paquerettes..

chaource dit: à

bouguereau dit: 5 janvier 2016 à 0 h 14 min
t’en fais une de vipère lubrique avec ta photo lassouline..dla distance de dessous les paquerettes..

Et tambour battant

bouguereau dit: à

le billet est là pour illustrer..bien en deça..hon pourrait tle rprocher..ne pas aimer ça donne aussi du style..et aragon dans cdomaine là était pas mauvais..enfin c’était le zeitgeist..mais au moins il s’appliquait..là y’a du branle

bouguereau dit: à

tu fais long dracul pour dire une chose simple..comme breton il avait un chié talent que ça laisse réveur..et pas que dans les coins

bouguereau dit: à

Enfin un Chaloux crédible.

..té! et pourquoi donc qu’il est dvenu larbin..c’est chimique épicétou

D. dit: à

Du pâté, des nouilles et du Chaource, ça me va.

bouguereau dit: à

te manque le sang du criss la dessus comme en 36 et tu srais pantois a hurler au sans familles!

D. dit: à

0 Antigone en 1900 0 Antigone en 1901 0 Antigone en 1902 0 Antigone en 1903 0 Antigone en 1904 0 Antigone en 1905 0 Antigone en 1906 0 Antigone en 1907 0 Antigone en 1908 0 Antigone en 1909 0 Antigone en 1910 0 Antigone en 1911 0 Antigone en 1912 0 Antigone en 1913 0 Antigone en 1914 0 Antigone en 1915 0 Antigone en 1916 0 Antigone en 1917 0 Antigone en 1918 0 Antigone en 1919 0 Antigone en 1920 0 Antigone en 1921 0 Antigone en 1922 0 Antigone en 1923 0 Antigone en 1924 0 Antigone en 1925 0 Antigone en 1926 0 Antigone en 1927 0 Antigone en 1928 0 Antigone en 1929 0 Antigone en 1930 0 Antigone en 1931 0 Antigone en 1932 0 Antigone en 1933 0 Antigone en 1934 0 Antigone en 1935 0 Antigone en 1936 0 Antigone en 1937 0 Antigone en 1938 0 Antigone en 1939 0 Antigone en 1940 0 Antigone en 1941 0 Antigone en 1942 0 Antigone en 1943 0 Antigone en 1944 0 Antigone en 1945 0 Antigone en 1946 0 Antigone en 1947 3 Antigone en 1948 0 Antigone en 1949 0 Antigone en 1950 0 Antigone en 1951 0 Antigone en 1952 0 Antigone en 1953 0 Antigone en 1954 0 Antigone en 1955 0 Antigone en 1956 0 Antigone en 1957 0 Antigone en 1958 0 Antigone en 1959 0 Antigone en 1960 0 Antigone en 1961 0 Antigone en 1962 0 Antigone en 1963 0 Antigone en 1964 0 Antigone en 1965 0 Antigone en 1966 0 Antigone en 1967 0 Antigone en 1968 0 Antigone en 1969 0 Antigone en 1970 0 Antigone en 1971 0 Antigone en 1972 0 Antigone en 1973 0 Antigone en 1974 0 Antigone en 1975 0 Antigone en 1976 0 Antigone en 1977 0 Antigone en 1978 0 Antigone en 1979 0 Antigone en 1980 0 Antigone en 1981 0 Antigone en 1982 0 Antigone en 1983 0 Antigone en 1984 0 Antigone en 1985 0 Antigone en 1986 0 Antigone en 1987 0 Antigone en 1988 0 Antigone en 1989 0 Antigone en 1990 0 Antigone en 1991 0 Antigone en 1992 0 Antigone en 1993 0 Antigone en 1994 0 Antigone en 1995 0 Antigone en 1996 0 Antigone en 1997 0 Antigone en 1998 0 Antigone en 1999 0 Antigone en 2000 0 Antigone en 2001 3 Antigone en 2002 0 Antigone en 2003 0 Antigone en 2004 0 Antigone en 2005 0 Antigone en 2006 0 Antigone en 2007 0 Antigone en 2008 0 Antigone en 2009 0 Antigone en 2010 0 Antigone en 2011

sinon, tu factorises et tu gagneras en compacité.

christiane dit: à

« Peut-on dire de Bérénice qu’elle est jolie ? Il l’avait trouvé laide, d’abord. Il l’avait mal regardée. La question n’est pas qu’elle soit jolie. Elle est mieux que jolie. Elle est autre chose. Elle a un charme… Voilà ce qu’il y a… il retrouve bien les traits, mais pas le secret de leur charme… comme un mot qui échappe… on sait comment il est fait… à peu près… s’il a des « r » dedans… combien de syllabes… on lui trouve ou des rimes ou des équivalents… mais le vrai mot, le mot qui chante…
Voilà ce qu’il y a : il ne retrouve pas ce qui chante en elle.
[…] Avec une inquiétude croissante, il cherche où le chant a son cœur. Il cherche à se souvenir. Que faut-il se souvenir d’elle, avant tout, surtout ?[…] Pour la première fois, il vient de sentir son absence. Il vient de sentir son absence dans ses bras.
Mais est-ce bien là le chant de Bérénice ? Faut-il pour l’éprouver le tenir dans ses bras, comme n’importe quelle femme, ou son charme n’est-il pas ailleurs, dans sa gaîté, dans son silence, dans ses yeux fermés, dans ses yeux ouverts? Tout à coup Aurélien retrouve l’émotion de cette main dans sa main, de cette main prisonnière, comme un oiseau qui frémit, et ce n’est pas l’oiseau qui est pris, c’est l’oiseleur.
Il frotte la paume de sa main et s’étonne. Une brûlure. Une présence. Une absence. Les deux à la fois.
Une chanson. »

Aurélien -(p.144/145, édition Folio).

Widergänger dit: à

Chronologie :
15 septembre 1917 — Aragon n’a encore que 19 ans. Il est incorporé le 20 juin et est affecté au Val de Grâce pour y suivre les cours d’élève médecin auxiliaire. Ce n’est pas là qu’il a rencontré André Breton pour la première fois, mais c’est là qu’il devient réellement l’ami de Breton, mobilisé un an plus tôt. Breton est son aîné quasiment de deux ans, il a eu 21 ans en février 1917. Tous deux s’étaient rencontrés un peu auparavant à la librairie d’Adrienne Monnier, « La Maison des Amis des Livres », sise 7 rue de l’Odéon, qui était un carrefour de la littérature de l’époque avec des lectures d’écrivain, où le 24 juin 1917 (date probable de leur première rencontre) avait eu lieu une manifestation « Sic » (revue de l’époque) à propos du drame « surréaliste » d’Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias », écrit en 1903, donc au tout début de la rédaction des premiers poèmes qu’il intégrera dans le recueil intitulé « Alcool ». Le mot « surréaliste » existe donc déjà, inventé par Apollinaire en 1917 à propos du ballet Parade pour tenter de définir l’esprit nouveau. Le Surréalisme n’est pour l’instant qu’une intuition, une sorte de provocation à l’esprit du temps, et un prolongement ou une recréation à partir du super naturalisme de Nerval et du surnaturalisme de Swedenborg. Il est en résumé la queue de la comète du Romantisme allemand si l’on veut remonter à la source véritable du Surréalisme, et au-delà à un autre libraire-copiste, qui passa pour un alchimiste sans l’avoir pourtant jamais été, Nicolas Flamel. C’est en cette année 1917, en tout cas, que l’aventure surréaliste commence ainsi que l’amitié entre Breton et Aragon, fondatrice d’un siècle de littérature de la modernité.

3 octobre 1917 — Aragon a vingt ans.

Mars 1918 — Premiers poèmes d’Aragon publiés dans la revue « Le Film » (« Charlot sentimental ») et dans la revue « Sic » (« Soif de l’Ouest »).

4 avril 1918 — Aragon est reçu à son examen de médecin auxiliaire. Il est alors affecté au 355è R I (Régiment d’Infanterie) avec le grade d’adjudant-chef.

26 juin — Aragon rejoint son affectation dans les Hauts-de-Meuse. Sa mère lui révèle le secret de sa naissance, à la demande de son père, tel qu’il l’écrit dans son roman Henri Matisse, roman.

6 août — Aragon est enseveli à trois reprises par des obus, à Couvrelles, en Champagne (voir le poème « Secousse » dans Feu de joie). On a pris un autre cadavre pour lui qu’on a cru mort à cause d’une lettre de lui retrouvée sur le cadavre (voir Le Roman inachevé : « Je suis mort en août mille neuf cent dix-huit ».

15 août — Citation à l’ordre de l’infanterie divisionnaire, suivie de la croix de guerre.

Septembre 1918 — Début de la rédaction d’Anicet ou le Panorama, roman (formule qu’il reprendra tout au long de sa carrière d’écrivain : Henri Matisse, roman ; Théâtre/roman) au chemin des Dames (publié en 1921).

Octobre 1918 — Rencontre au cours d’une permission de Cocteau et d’André Gide.

9 novembre — Mort d’Apollinaire.

Décembre 1918 — Tristan Tzara publie à Zürich « Manifeste Dada 1918. Aragon le lira au début de 1919 à Sarrebruck.

Widergänger dit: à

La première chronique littéraire d’Aragon est publiée dans la revue Sic en mars 1918. Elle est consacrée à la pièce d’Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias. La pièce d’Apollinaire avait été jouée au conservatoire Renée-Maubel, à Montmartre (théâtre fondée en 1850 par Renée Maubel, 4 rue de l’Armée d’Orient, donnant dans la rue Lepic, à Montmartre, tout près du Bateau-Lavoir ; c’est aujourd’hui le théâtre Montmartre-Galabru). Au dire d’Aragon dans Le Libertinage (Avant-dire), c’est Apollinaire qui lui aurait demandé, sans alors l’avoir encore rencontré (puisque leur première rencontre date de l’été 1918, Aragon ayant été présenté à Apollinaire par Breton) d’écrire un article sur sa pièce. Breton y assistait en compagnie de son ami Jacques Vaché. Le drame avait paru en janvier 1918, aux Éditions Sic. Apollinaire avait d’autre part sollicité aussi un article d’André Breton le 24 mars 1917, qui paraîtra le 15 octobre 1918, à Genève, dans L’Éventail (voir Les Pas perdu, 1924).

Un extrait de cette première chronique :

« Les Mamelles n’ont en effet pas une place à part dans l’œuvre d’Apollinaire. Nous y retrouvons et le lyrisme de La Chanson du Mal Aimé et la fantaisie du Poète assassiné. Le poète ici feint subtilement de prendre sa flûte de Pan pour un populaire mirliton. La rime même est plaisantée, réduite à un procédé scénique. Voilà du théâtre, le théâtre de cette époque. Nous amuser fut le seul but du dramaturge qui est un créateur d’illusions et qui ne veut pas qu’on désespère : la vie suffit à nous ennuyer, le pessimisme a fait son temps. Néanmoins, il ne sépare pas le théâtre de la vie. »

C’est déjà là toute la problématique de son dernier roman qui est présente, dans Théâtre/roman. Toute une ligne d’imaginaire se dessine d’emblée.

Résumons..... dit: à

Dans le fond… pour vous autres littéraires, sensibles aux parures d’un texte comme insectes attirés par la lumière électrique, Aragon disparaît derrière son œuvre, et le sac à mierde qu’il est, ne pue pas…

Il pue pourtant. Faites comme bon vous semble ! Question de point de vue.

Dans le couple auteur/œuvre, je vois d’abord l’homme de son temps, et cet homme là est exemplaire d’abjection … la joliesse des empilages de mots qu’il fait sauter dans sa poêle à frire ne m’émeut guère, en regard des appels au meurtre du fou.

Admirez la crapule. Attendons le prochain billet et restons serin, comme disait l’autre !

Bloom dit: à

Aragon a beau avoir été une ordure stalinienne, un salaud, et tout ce qu’on voudra

Aragon, suppôt de la crapulerie stalinienne, oui.
Mais contrairement à Céline, aucun de ses écrits n’ont jamais contribuer à envoyé personne dans les chambres à gaz/au goulag. Aucun de ses livres n’est censuré comme l’est Bagatelles pour un massacre.
Même Jünger (voir ses journaux) détestait l’antisémite malade qu’était « Merline ».
Les amoureux du clodo de Meudon peuvent la mettent en veilleuse.

Bloom dit: à

J’ai longtemps parlé avec un communiste égyptien devenu Frère Musulman. Il y avait de la continuité dans la propagande…

Al Qaida, Daech, etc, encore des attardés du 20e s…
Donald Trump, lui est le 21e, le vrai.
Ah, la clairvoyance des ilustres essperts inconnus!

Résumons..... dit: à

S’il fallait censurer Céline pour ses opinions « criminelles », il faudrait censurer Aragon pour ses « appels au meurtre », et les Livres Saints en vigueur dans tous les pays !

Là, comma ailleurs, l’égalité n’existe pas : la Shoah pèse son poids, mais le goulag et le laogai sont « criminellement » moins lourds …

Des années de communisme rêvé, ça laisse des traces…

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Je trouve étrange que sur ses vieux jours Aragon soit devenu une tante. Pas qu’il ait développé un goût pour les hommes, jeunes ou pas, beaux ou pas, mais une caricature de la grande folle se maquillant et voulant se faire sodomiser sans ménagement. Désir de s’humilier pour se faire pardonner son passé stalinien? N’étant nullement psy, je laisse à ces gens le soin de théoriser, sachant qu’ils le feront et que leurs hypothèses seront des plus variées. Tout artiste doit garder la plus grande liberté possible afin d’explorer la condition humaine. Mais imagine t-on Julien Green se mettre en à fréquenter des danseuses de l’Opéra?

Encensoir et eau bénite dit: à

Bihoreau, qui vous dit que ce bon Julien ne l’a jamais fait?

Bloom dit: à

Mais imagine t-on Julien Green se mettre en à fréquenter des danseuses de l’Opéra?

L’histoire contre-factuelle est une impasse sordide.
En revanche, il n’y a qu’un seul Greene, non pas Julien-le-petit, mais Grahame-le-grand, ses romans & ses divertissements.
La prose chétive de Julien-le-petit ne pèse pas bien lourd à côté de celle du Fou d’Elsa (cette dernière merveilleuse traductrice de Maïakovski).

Bloom dit: à

Graham, sans le « e » que je viens d’ajouter à Ariane…

Encensoir et eau bénite dit: à

Il n’est pas question de comparer Julien Green et Aragon. Le premier ne fait que contempler le désir, sans vraiment oser s’y abandonner, respectant la doctrine que s’il n’est point péché d’avoir de mauvaises pensées, le Diable étant à l’oeuvre, il l’est d’y succomber, le second ne voit là que vie à vivre, sans culpabilité. Le reste est affaire de style.

Bihoreau, duc de Bellerente dit: à

Aragon était sincère, comme tous ces communistes qui étaient prêts à pardonner les égarements au nom du moindre mal. Un peu jésuite, non?

la vie dans les bois dit: à

Bierstube Magie allemande
Et douces comme un lait d’amandes
Mina Linda lèvres gourmandes
qui tant souhaitent d’être crues
A fredonner tout bas s’obstinent
L’air Ach du lieber Augustin
Qu’un passant siffle dans la rue

Sofienstrasse Ma mémoire
Retrouve la chambre et l’armoire
L’eau qui chante dans la bouilloire
Les phrases des coussins brodés
L’abat-jour de fausse opaline
Le Toteninsel de Boecklin
Et le peignoir de mousseline
qui s’ouvre en donnant des idées

Au plaisir prise et toujours prête
O Gaense-Liesel des défaites
Tout à coup tu tournais la tête
Et tu m’offrais comme cela
La tentation de ta nuque
Demoiselle de Sarrebrück
Qui descendais faire le truc
Pour un morceau de chocolat

Et moi pour la juger que suis-je
Pauvres bonheurs pauvres vertiges
Il s’est tant perdu de prodiges
Que je ne m’y reconnais plus
Rencontres Partances hâtives
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Comme des soleils révolus

http://www.poetica.fr/poeme-863/louis-aragon-est-ce-ainsi-que-les-hommes-vivent/

Daaphnée dit: à

L’Europe et les populismes

« Que faut-il attendre de cette nouvelle année ? Une campagne présidentielle aux Etats-Unis et sans doute beaucoup de tumultes en Europe, sous l’effet d’une même lame de fond : le populisme.
On voit aux Etats-Unis un Donald Trump dont les provocations font le succès dans les sondages et déportent vers la droite l’axe de la vie politique américaine. En Europe de Copenhague à Budapest, de Varsovie à Rome, de Londres à Stockholm, on observe à des degrés divers le même rejet des élites, la même dénonciation de Bruxelles et du processus d’intégration, le même raidissement face aux mouvements migratoires qui ont pourtant écrit l’histoire du continent.
Quels sont donc les ressorts du populisme en Europe ? Jusqu’à quel point sont-ils similaires dans des pays à la culture et à la situation économique si différents ? Quels enjeux pour nos démocraties quand la mondialisation et les mutations technologiques s’accélèrent ? »

http://www.franceculture.fr/emission-affaires-etrangeres-l-europe-et-les-populismes-2016-01-02

Résumons..... dit: à

Entre le populisme réactif et l’élitisme inactif…. vous choisissez lequel ?

Résumons..... dit: à

Vous avez choisi le présidentialisme truqueur !

Mauvais esprit ! Passer 500.000 chômeurs Cat.A en 500.000 étudiants en formation Cat.D, si c’est pas « inverser la courbe du chômage », ça, je m’appelle plus Machiavel.

Bravo le Magicien élyséen … on va gagner !

William Legrand dit: à

Madame Verniglia, en pleine forme, note : « aujourd’hui sortie du dernier film de Quentin Tarantino « Les 12 salopards »; ici au Camp à Nella de le rue Fournier on en connait déjà un, le JC qui est au-dessus du lot déjà très relevé »

Lacenaire dit: à

« Aragon et Castille sont les mamelles du destin »
(Bobby Lapointe)

Widergänger dit: à

Bihoreau, Aragon n’est pas devenue une tante sur ses vieux jours. Il l’a toujours été. Mais Elsa a su maintenir sous le boisseau des pulsions homosexuels qui se manifestent dès son amitié avec André Breton (voir la correspondance), mais sont restées sublimées. C’est la mort d’Elsa qui a ouvert les vannes (si je puis dire…).

Je souscris à ce que dit Bloom à propos du communisme d’Aragon. Il est facile aujourd’hui de le juger mais c’est toute sa génération (les meilleurs de sa génération !) qui se sont engouffrés dans le communisme par générosité, par idéalisme, pour défendre l’opprimé, à savoir la classe ouvrière contre la violence barbare du capitalisme qui était à leurs yeux (et avec raison !) la cause principale de la barbarie de la guerre et de la boucherie à laquelle il avait survécu !). N’oublions pas la boucherie de 14-18 svp ! André Breton est tout aussi coupable d’avoir fait allégeance à Trotsky ! Mais c’était les autres, de l’autre bord, qui étaient les salauds. Pas Aragon, même s’il s’est cruellement trompé et s’est cruellement crevé les yeux comme Œdipe ! Les Lettres françaises ont soutenu Soljenitsine quand il était encore un paria en URSS et au début de son exil en Europe occidentale. Après, Aragon ne l’a plus soutenu parce qu’il a compris qu’il était du bord le plus réactionnaire de Russie, celui qu’on voit aujourd’hui au pouvoir en la personne de Poutine et de la vieille Russie réactionnaire. Le monde est complexe. Ce qui n’excuse rien au regard de l’histoire.

Chaloux dit: à

C’est la mort d’Elsa qui a ouvert les vannes (si je puis dire…).

Alba, arrête de dire n’importe quoi, c’est vraiment pénible. Aragon a toujours été homosexuel et Elsa l’a toujours su. Il y a eu des histoires jusque dans le parti communiste et Elsa était en parfaite santé ».

« Le plaisir normal de faire quelque chose ensemble, tu ne le connais pas. » Elle ne dit pas « tu ne le connais plus ». Elle dit qu’il ne l’a jamais connu.

Alba, il serait temps que tu vérifies ton étalage de sottises avant de le rendre public.

christiane dit: à

Pourquoi ce masque de « la belle inconnue de la Seine », cette jeune noyée, dans « Aurélien » ? Pourquoi le moulage de son visage beau, calme et énigmatique a été photographié – à la demande d’Aragon – par Man Ray avec des photomontages le présentant les yeux ouverts ? Pourquoi Aurélien a-t-il besoin de ce visage de plâtre aux yeux clos pour aimer Bérénice, pour écrire Bérénice ?
Ce masque est si paisible, si souriant. Une empreinte ? Un double ? Aragon écrira :  » Cette Joconde du suicide, qui s’est jetée à l’eau vous ne savez pas si c’était pour un homme ou faute de pain. ». Un masque de plâtre qu’on ne trouve dans aucun musée comme l’auraient désiré les Surréalistes. On le trouvait partout, sur les quais, chez les camelots du marché aux Puces. Fragile, il pouvait se briser comme se brise l’histoire des rencontres sans lendemain.
Pourquoi la mort possible de Bérénice hante-t-elle Aurélien ? Pourquoi ferme-t-elle les yeux quand elle ne répond pas aux questions d’Aurélien ? ainsi que ce qui se fige, s’effrite, se pétrifie, se perd ? Cette rencontre amoureuse va vers l’impossible, le fugitif, l’illusion comme si ces deux êtres étaient perpétuellement dans des rythmes différents, des vies différentes.
Pages 515 / 525 et suivantes (Folio)
« Elle était si lasse, à bout de tout, quand elle l’avait rencontré par hasard, ce jour de janvier, qu’elle errait sur les quais, du côté de la rue Bonaparte. Elle regardait la Seine, toujours la Seine… elle pensait à l’Inconnue, à la Morgue…. »
Puis ils se perdent… Beaucoup plus tard, il y aura cette rencontre inouïe dans le jardin de Monet :
« Elle s’appuya à la grille et se mit à rêver.[…]
« Bérénice ! »
Il avait répété son nom. Ce n’était pas un rêve. Aurélien était là, dans le jardin de Claude Monet, et il la regardait[…]. il fallait fuir.[…]
Ce n’était pas de lui qu’elle avait peur, mais d’elle-même. elle était comme une bête traquée. elle se débattait dans ses ruses.[…]
Elle frissonna. Elle était envahie de l’image de l’eau, des noyés.[…] Elle ferma les yeux, et dit : « Aurélien… je ne suis pas seule ici… »

Résumons..... dit: à

Aragon est un communiste, stalinien, homosexuel, finalement un type toujours dans l’erreur ! Comment voulez vous qu’il soit lisible par des lecteurs de qualité préoccupés par le salut de leur âme, cette infâme phiotte crimino-cachotière, cette folle du phion ?

Résumons..... dit: à

Illustration n°1.
Légende
Louis, à son jeune voisin : « Retire ton doigt de là, ce n’est ni le lieu, ni l’instant ! »

Résumons..... dit: à

… »se sont engouffrés dans le communisme par générosité, par idéalisme, pour défendre l’opprimé, à savoir la classe ouvrière contre la violence barbare du capitalisme… »

Il vaut mieux lire ça que d’être sourd ! Violence barbare d’un côté, générosité, amour des hommes de l’autre ! Rigolons…

Rendons hommage à l’aveuglement de l’élite de gauche occidentale qui suivit en troupeau imbécile les bergers communistes, lesquels enfermaient les opposant dans des camps, organisaient soigneusement des famines, déplaçaient, épuraient gaiement des ethnies, pour le bien de la nomenklatura capitalistique soviétique qui, elle, s’enrichissait avec délices…

bouguereau dit: à

qui, elle, s’enrichissait avec délices…

toujours à mhédir sur le monde libe..

les insolents veulent savoir dit: à

(Stefan Zweig Twit) (…) Puissent-ils voir encore l’aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux.

Il est impatient de voir l’aurore ? L’a-t-il vue?

bouguereau dit: à

Louis, à son jeune voisin : « Retire ton doigt de là, ce n’est ni le lieu, ni l’instant ! »

lassouline te le fais écrire par procuration..t’es comme dracul..sa chose

ayons pitié dit: à

« , amour des hommes » 10 h 18 min

pauvre JC! il s’emmêle ses deux neurones

bouguereau dit: à

a été photographié – à la demande d’Aragon – par Man Ray

cte blague..c’t’un coup d’fantomas..hurkhurkhurk

Démasqué dit: à

Résumons….. dit: 5 janvier 2016 à 10 h 18 min
pour le bien de la nomenklatura capitalistique soviétique qui, elle, s’enrichissait avec délices…

La preuve qu’en réalité JC est un anti-capitaliste primaire.
Sous le masque du trumpiste le plus effréné se cache un adepte de la pureté d’une révolution culturelle.

Chaloux dit: à

Bloom dit: 5 janvier 2016 à 5 h 48 min
« Mais contrairement à Céline, aucun de ses écrits n’ont jamais contribuer à envoyé personne dans les chambres à gaz/au goulag. Aucun de ses livres n’est censuré comme l’est Bagatelles pour un massacre. »

Aucun n’a + participe passé, Bloomy, canichou. Pour un « consacré littéraire », tu les collectionnes.

On voit que tu ne connais rien à Aragon dont l’oeuvre contient de véritables appels à l’épuration de la société par le meurtre y compris des médecins, des ingénieurs, de tous ceux qui s’opposent à la révolution.
J’en ai déjà donné des extraits, je ne recommence pas.
Aucun besoin d’interdire ces textes, il suffisait de les occulter.
Mais c’est vrai, une idéologie qui a fait entre 80 et 100 millions de morts en un siècle, ce n’est pas bien grave.

Pour trouver un peu de bon sens, il faut remonter plus haut, dans les lettres prophétiques de Flaubert imaginant le XXe siècle que je relirai un de ces jours, chez Michelet etc…

« Né sous la Terreur de Baboeuf, je vois avant ma mort celle de l’Internationale ».
Michelet, 1872. Histoire du XIXe siècle, préface.

bouguereau dit: à

la répu du cinoche, le gout des dirty debutantes : dracul et mon larbin postulent a un poste chez voici..y sont fimé dans la salle d’attente..le vrai poste c’est pour un porno gay tchip produit par phil et mouliné par baroz..

al-bukhari dit: à

Bloom dit: 5 janvier 2016 à 6 h 47 min
L’histoire contre-factuelle est une impasse sordide.

Je ne suis pas de votre avis.
C’est une petite gymnastique qui permet parfois à l’âne positiviste de se transformer en Grand Singe de l’histoire.
Plus de fatalisme, rien que des possibles refusés ou réalisés!

Ça s’appelle Phantasie, ça s’appelle beaucoup mieux encore Einbildungskraft.
Puissance imaginale dirait Shihab od-Din Yahya as-Sohrawardi…

Vive l’esprit du Singe Sun Wukong!
Notez quand même l’effort.
Comme on dit, sur la scène une minute, derrière la scène cinq ans d’exercice (taishang yifenzhong, taixia wunian gong)
https://www.youtube.com/watch?v=a0vHZeKfsPA

Chaloux dit: à

« Baboeuf » ne se trouve évidemment pas dans le texte de Michelet qui n’était pas si distrait…

Résumons..... dit: à

Au service de Maître Assouline, je vous demande afin d’aider à la promotion de mon essai biographique sur Aragon, « Aragon, siège à fond », de louer mes interventions avec la fausseté qui convient. Diner gratuit pour deux chez Drouant aux meilleurs d’entre vous …

bouguereau dit: à

J’en ai déjà donné des extraits, je ne recommence pas.

c’est là que dracul la lui met dans la bouche et dit « c’est moi qui fait l’homme! »

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Voici en quoi Pierre Assouline est un homme élégant : quand un biographe de première force, comme lui, non seulement salue le travail d’un confrère, mais encore semble parfaitement sincère dans l’exercice…

Aragon était un auteur qu’avec un peu de frisson (l’inspecteur rôdait-il dans les parages ?) mes professeurs de français citaient. Faut dire qu’au fin fond de l’Eure (département 27), on n’en était pas encore à débattre du stalinisme : les communistes étaient considérés comme de dangereux terroristes, qu’il convenait de conspuer… Le frisson visible des professeurs donnait l’attrait de l’interdit aux yeux d’Elsa.

C’est adulte que j’ai été bouleversée par certains vers d’Aragon, dont ceux-ci, immortels, universels, d’une beauté plastique fulgurante et d’un désespoir si humain :

« Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n’y a pas d’amour heureux  »

Je ne peux lire ses mots sans entendre résonner la voix de Brassens, les chantant…

https://youtu.be/VtMBlr_DRjQ

Rien que pour cela, n’est-ce pas ? N’est-ce pas…

Et bouguereau?... Le pauvre homme dit: à

bouguereau dit: 5 janvier 2016 à 10 h 51 min

Après quarante ans de bons et loyaux services à la DRINKS (transports d’alcools, vins fins, spriritueux, apéritifs), le foie de bouguereau est désormais à la retraite, ce qui lui laisse toute latitude pour se consacrer à sa nouvelle passion, la chanson. Nous sommes allés le surprendre en pleine répétition.

https://www.youtube.com/watch?v=fKA5VKYpR1A

Comment réécrire l'histoire dit: à

Clopine, définitivement un cas à part… dit: 5 janvier 2016 à 10 h 54 min
Faut dire qu’au fin fond de l’Eure (département 27), on n’en était pas encore à débattre du stalinisme : les communistes étaient considérés comme de dangereux terroristes, qu’il convenait de conspuer

Au début des années 70 ?

al-bukhari dit: à

Voilà enfin un Louis, clopine.
Il y a un peu de sang dessus, mais c’est un louis d’or!

christiane dit: à

@Bon thé, d’hier au soir
Il y du vrai dans ce que vous écrivez. J’aime guerroyer, rendre la gifle plutôt que tendre l’autre joue mais que l’objet de ma colère et de ma rancune soit agressé ici, grande est la tentation de le défendre comme si la justice de la république des livres en dépendait. « Des clowns »… oui, je les aime beaucoup comme les bouffons, ceux qui derrière leur masque d’ahuri cachent une vision sombre de leur vie. Et puis ils se prennent les pieds dans leurs mots et nous servent quelque farce bien accrochée à l’absurdité de ce monde.
Ainsi vous n’étiez pas W…. je ne savais pas qu’il avait un jumeau menant querelle ici pendant qu’il enseignait à des gamins chanceux.
Il m’exaspère avec ses colères, ses grands airs, ses jurons, sa vanité mais il est vraiment intéressant quand il oublie ses querelles et Chaloux pour nous parler de littérature.
Quant à son alter-ego, je suis encore trop fâchée pour retrouver le chemin de la légèreté. Je préfère ferrailler avec ses hétéronymes, certains extravagants.
Tenez, puisque j’y suis cette 465 d’Aurélien :
« Cela fit un silence sans fond, au bord duquel tous les deux mesuraient le malheur, l’irréparable, cette chose atroce, le gâchis.(…)
Il savait qu’elle ne lui pardonnerait pas cette trahison, ce faux pas … et vraiment, c’était trop bête !(…)
Qu’y avait-il à dire de plus ? Tout n’était-il pas parfaitement clair ? Comme le malheur.(…)
Enfin tous les pauvres mots énormes. Elle les laissait retomber comme des pavés. avec de beaux ploufs ! »

bouguereau dit: à

Voici en quoi Pierre Assouline est un homme élégant

phil et baroz c’est une petite djoint venture..c’est une trop grosse vedette bonne clopine..t’es comme vals.t’as décidément aucun sens des réalités de l’économie d’aujourdhui..

bouguereau dit: à

Il y du vrai dans ce que vous écrivez. J’aime guerroyer

cricri c’est xéna épicétou

Bon thé dit: à

Christiane,
Je pense que vous avez remarqué avec quelle élégance le divin Chachal s’en prend ce matin à WG.
La classe du raté dans toute sa splendeur.

Chaloux dit: à

« mais il est vraiment intéressant ».

Méfiez-vous Christiane, de la composition du produit « commentaire Michel Alba, professeur de collège ».
Information 10%, enrobage sucré sentimentalisant (la gourmandise préférée de Jacques-Pierre) 20%, et 70% de n’importe quoi.

christiane dit: à

@bouguereau dit: 5 janvier 2016 à 10 h 46 min
« Apparu autour des années 1900, ce masque fut un véritable fétiche, collectionné dans la bohème artistique, accroché à côté de reproductions d’œuvres véritables, circulant dans les milieux littéraires européens. Hors de tout musée, il se promène entre poésie, théâtre, roman et cinéma dans une sorte de « musée imaginaire » auquel n’avait pas songé Malraux, et dont il serait la pièce emblématique. « Joconde noyée » selon Camus, cette Inconnue est choisie par Louis Aragon pour figurer le personnage de Bérénice, dans Aurélien, lorsqu’il entreprend l’illustration des Œuvres romanesques croisées avec Elsa Triolet. Il commande alors une série de photographies à Man Ray. On retrouve l’une d’elles dans « Ecoutez-voir », roman illustré d’Elsa Triolet :
« j’ai demandé à Man Ray, qui n’est pas qu’un photographe, de faire servir la photographie à des compositions qui toutes jouent du visage supposé de la femme qu’Aurélien aime, Bérénice… Man Ray a donné quinze interprétations de cette femme de plâtre, allant jusqu’à lui ouvrir les yeux, et pire, et mieux à la faire vieillir de 20 ans. »

Résumons..... dit: à

« Rien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n’y a pas d’amour heureux »

Je ne peux lire ces mots ridicules, plats, débiles, sans entendre résonner la voix de Brassens les chantant parce que l’époque le payait pour ça…

al-bukhari dit: à

l’aveuglement de l’élite de gauche occidentale qui suivit en troupeau imbécile les bergers communistes (JC)

Au départ, il n’y avait pas d’bonnes intentions?

Aujourd’hui, les moutons rêvent d’accueillir chez eux de futurs bergers, vous avez remarqué?

la vie dans les bois dit: à

Phil, si vous passez par ici, bonne année, et cadeau:

« Dîner chez les Aragon pour fêter le nouvel an (orthodoxe) avec Edmonde Charles-Roux, Guy Béart (et un mannequin de porcelaine nommée Véronique), les Marabini qui reviennent de Sibérie, et une dame russe veuve d’un SR et guitariste de salon.
Dans cet appartement de grand luxe, après un repas somptueux (caviar envoyé par Lili, vodkas diverses offertes par l’ambassade [soviétique], vins blancs bulgares, et sublimes bordeaux provenant de chez les Philippe de Rothschild), impression de figurer sur une gravure du XIXe siècle : « soirée chez Pouchkine », ou « concert à Iasnaïa Poliana ». Le décor, les gens, les chansons, le clair-obscur (parce que Elsa ne supporte ni la fumée ni la lumière), tout cela extraordinairement anachronique, chez le maître de la gauche extrême. Marrant. Et merveilleux. Et ce soir même, à Moscou, on a condamné à cinq et sept ans de prison des écrivains coupables d’avoir dit ce qu’ils pensaient. Mais nous n’avons pas parlé de ça! Ni du limogeage de Novotny, chez qui les Aragon, l’an dernier, ont passé leurs vacances, dans un château mis à leur disposition par le gouvernement tchèque. Marrant aussi. Et un peu sinistre tout de même.
Matthieu Galey, Journal 1953-1973, p. 380 (13-01-1968) »

https://www.uni-muenster.de/LouisAragon/kritik/Matthieu%20Galey%20sur%20Aragon.html

bouguereau dit: à

mais reuzment quceux qui votaient archicoco votent marine hin mon zouzou..des bons soldats..trés bons

christiane dit: à

Chaloux !
fin de la récré ! laissez-moi lire ! Ras la casquette de vos gamineries. J’aime vous lire Chaloux. J’aime lire W. . Je hais vos disputes incessantes !
Et n’ajoutez pas comme de sales gamins : -C’est pas moi, c’est lui qui a commencé.

Bon thé dit: à

Chaloux dit: 5 janvier 2016 à 11 h 09 min

Corbeau ou corbeau à demi.
Parfois le raté hésite.

Chaloux dit: à

Michel Alba : »Mais Elsa a su maintenir sous le boisseau des pulsions homosexuels (…), mais sont restées sublimées. C’est la mort d’Elsa qui a ouvert les vannes (si je puis dire…). »

Par exemple, je voudrais bien qu’on m’explique en quoi consiste précisément « le boisseau » sous lequel une femme serait susceptible de comprimer la sexualité d’une homme pendant plus de quarante ans.

La seule explication possible c’est que ce pauvre Alba ne connait rien à rien.

Chaloux dit: à

« d’une homme »

Même pas fait exprès!

bouguereau dit: à

pasque pour stenir au pinceau rien n’vaut ce rappel..quand que staline est mort toute lassemblée toute sauf 2 dormeurs s’est levé pour saluer « le vainqueur d’hitler »..(il faut une scéne de fistpheuk zouz..rien de personnel..djeust biznèce..crie un peu pour montrer qu’c’est pas la vidéo que tu mets sur ton compte witter tous les jours)

Chaloux dit: à

Bon thé dit: 5 janvier 2016 à 11 h 14 min
Parfois le raté hésite.

Le taré, lui, n’hésite jamais. Il fonce perpétuellement dans le même mur.

Résumons..... dit: à

al-bukhari dit: 5 janvier 2016 à 10 h 57 min

Cette splendide Gong Li est presque aussi belle que ma Jing … Il n’y a pas d’amour heureux, parait-il !

bouguereau dit: à

la dracul il la lui remet profond dans la gorge.. »mais ferme donc ta gueule avaleur de sabre »

Chaloux dit: à

Quand Staline est mort, les dignitaires du parti communistes se sont mis à danser dans la pièce à-côté. C’était fini…

Résumons..... dit: à

…c’est beau de laisser mourir un monstre…

Glissement dit: à

Les Ueda qui ont toujours manipulé les adeptes du Yaka Fokon ont su changer leurs références intellectuelles et artistiques.
Aprés Aragon, Picasso, Sartre, Signoret,…. ils se sont aperçus que les adeptes avaient du mal à suivre alors sous un masque un poil différent les Ueda se sont choisis de nouvelles références : Ménard, Delon, Bardot, Collard,…
Les adeptes comprennent et les Ueda sont enfin heureux.

al-bukhari dit: à

Glissement dit: 5 janvier 2016 à 11 h 28 min

Merci mon cher.

Glissements progressifs du désir…

closer dit: à

« … »se sont engouffrés dans le communisme par générosité, par idéalisme, pour défendre l’opprimé, à savoir la classe ouvrière contre la violence barbare du capitalisme… »

Ah le khon!!! Aragon, comme tous les bourgeois engagés à l’extrême gauche l’était par haine de son milieu, évidemment. Sinon, comment expliquer son train de vie de grand bourgeois alors qu’il savait parfaitement que le communisme en URSS n’apportait qu’oppression et misère à la grande majoeité de la

bouguereau dit: à

…c’est beau de laisser mourir un monstre…

ha ben mon colon..si cque sa fille a hécrit est vrai c’est du mozart..la smaine davant il avait envoyé toute sa garde au goulag..les mecs y chiaient dans leur froc a pas bouger..hitler avait un bon major dhomme au moins..dévoué pis tout

Chaloux dit: à

L’ami bouguereau semble vouloir reprendre du poil de la bête.
On ne distingue cependant pas encore si nous aurons au bout du compte la bête sans les poils ou les poils sans la bête.
La moitié des poils et la moitié de la bête?
Plus probablement, un bout de bête et une touffe de poils.
Nous en ferons des reliques.
Amen.

bouguereau dit: à

ha delpla a raison..le manageument était pas pareil du tout..qu’est qu’y dvient delpla

Bloom dit: à

Plus de fatalisme

L’Histoire n’a rien à voir avec le fatalisme, sauf pour les téléologues ou les hommes du 19e s. Se contenter des faits et ne pas gaspiller notre énergie à penser inutile. Ou alors en faire de la fiction digne de ce nom.

closer dit: à

c’est parti avant l’heure, je continue…

Il savait parfaitement que l’URSS n’apportait rien aux masses. La preuve absolue est qu’il fallait les cadenasser derrière le rideau de fer sans quoi elles seraient toute fichu le camp dans l' »enfer capitaliste ». Avec son niveau d’information Aragon ne pouvait pas l’ignorer, ni lui, ni les autres intellectuels communistes.

La haine, la haine de classe, voilà le moteur de l’engagement des bourgeois qui ont choisi l’extrême gauche. Et c’est vrai depuis la Terreur et les Montagnards.

al-bukhari dit: à

Real Zizou.
Ma sara’ capace?

La Gazzetta m’a soufflé mes propres mots.

Glissement dit: à

al-bukhari dit: 5 janvier 2016 à 11 h 30 min
Glissements progressifs du désir…

Bravo Ueda, je ne doutais pas de votre aptitude à comprendre.

Résumons..... dit: à

Quand le succès monte à la tête des nains, ça vole pas haut, de toute façon.

christiane dit: à

Chaloux,
je vous avais répondu. Mon commentaire est en attente de modération. Modération certainement utile car le ton de mes propos n’était guère modéré…
Je résume : vos querelles à tous deux me lassent. Il y a plus important : la lecture ! et chacun se fait son opinion par rapport à la parole de l’autre.

al-bukhari dit: à

closer dit: 5 janvier 2016 à 11 h 37 min
La haine, la haine de classe, voilà le moteur de l’engagement des bourgeois

L’atroce ressentiment du révolutionnaire!

Pensez-vous, Bloom, qu’on puisse être heureux dans une société inégalitaire?
Homo hierarchicus est-il toujours à plaindre?

Résumons..... dit: à

Contrairement à vous, Christiane, j’adore les disputes entre nos deux amis : je suis persuadé que dans le monde socialiste réel… ils s’embrasseraient* l’un l’autre avec effusion, tout étonné de la rencontre !

* on ne phantasme pas, okay ?

Chaloux dit: à

En fait, Christiane, feignant de m’adresser à vous, je répondais au prof de collège.

Chaloux dit: à

C’était une maladresse de ma part. Veuillez m’en excuser.

christiane dit: à

Xéna ? Je découvre. Pas mal le rapprochement… sacré Bouguereau !

Chaloux dit: à

Bloom dit: 5 janvier 2016 à 11 h 37 min

Bloomy, canichou, sur ce post, je remarque qu’on ne peut guère te contredire : ce que tu écris ne signifie strictement rien.

Résumons..... dit: à

Camarade, nous ne pouvons être heureux QUE dans une société inégalitaire, car c’est la seule qui sera éternellement à vivre pour nous mammifères hétérogènes …

Sinon, pourquoi ne disparaît-elle pas, cette société inégalitaire, au profit d’une société où les grands et les petits seront de même hauteur, hein ?

Chaloux dit: à

Je pense comme JC qu’une tentation égalitariste qui fait 100 millions de morts est à mettre de côté.

bouguereau dit: à

t’es contre le turn over jicé..alors qui faut aller dlavant..place aux talents bordel!

bouguereau dit: à

La haine, la haine de classe, voilà le moteur de l’engagement des bourgeois

rien mais rien dbon dans l’vente çeux là..béria lui au moins était d’une famille pauvre..franc du collier..par essence!

bouguereau dit: à

Je pense comme JC

vla qu’il te copie.. »il pense »..tu vois comment qu’ça commence avec les larbins..cherche pas plus loin

Widergänger dit: à

Comme si c’était la tentative égalitariste qui avait fait 100 millions de morts, bande de nazes ! Vous serez toujours les en.c.ulés de l’histoire, mes pauvres enfants ! De ceux qu’on égorgent et qui crient bravo ! Lamentable humanité ! Dégoût de l’humanité !

pat dit: à

hein ? 11 h 49 min

parce que les po urri tures tes idoles ont tous les moyens

Widergänger dit: à

C’est bien bouguereau qui a raison ; vous avez une mentalité de larbins !

bouguereau dit: à

C’était une maladresse de ma part. Veuillez m’en excuser

mais file lui donc un coup latte a ce cloporte xéna

de la suite dans les idées dit: à

gégé en gandhi ça serait convaincant

Chaloux dit: à

bouguereau dit: 5 janvier 2016 à 11 h 54 min

Vu le niveau de ce post, bouguereau, on ne saurait trop t’encourager à « chercher » un peu « plus loin ».

Chaloux dit: à

Widergänger dit: 5 janvier 2016 à 11 h 56 min

Alba va nous expliquer pourquoi c’est à la Comtesse de Ségur qu’il faut imputer les 100 millions de morts.

Je vous laisse, j’ai lu assez de tordus pour aujourd’hui.

al-bukhari dit: à

de la suite dans les idées dit: 5 janvier 2016 à 11 h 57 min
gégé en gandhi ça serait convaincant

Excellent!

Ben Kingsley qui le jouait bien était beaucoup trop baraqué.
Quel talent que celui du culturiste incarnant un rachetoque!

dupont dit: à

Widergänger dit: 5 janvier 2016 à 11 h 56 min
« C’est bien bouguereau qui a raison ; vous avez une mentalité de larbins ! »

déjà qu’il (bouguereau )est illisible, faut qu’on se fasse enguirlander par l’autorité suprême -ueda a raison tout va de mal en pis

le garçon qu"on appelait monsieur dit: à

« Aujourd’hui, les moutons rêvent d’accueillir chez eux de futurs bergers, vous avez remarqué? »

Non.

Mais chez les Khons on fait de l’entourage biographique autour d’un feu rouge qui veut pas passer au vert.

On a les problèmes de contact qu’on mérite…

al-bukhari dit: à

Jacques Prevel, poète maudit

Un r mal prononcé et un destin bascule.

le garçon qu"on appelait monsieur dit: à

Sinon pour faire rentrer dans un moule ben faut que ça coule. Généralement.

Widergänger dit: à

Résumons
part d’une prémisse fausse et tient un raisonnement tordu pour conclure que la seule société viable serait celle de l’inégalité.

Résumons
est le roi des co.ns.

Une civilisation qui n’aurait pas pour projet l’égalité ne serait pas une civilisation légitime. Mais serait une monstruosité. Est-ce à dire qu’il faudrait être naïf et stupide au point de croire que l’égalité puisse jamais se réaliser de manière évidente et durable ? Personne ne peut évidemment le croire, pas plus les communistes que les autres. Les droits de l’homme n’ont jamais empêché les crimes ! Mais désormais il existe aussi des tribunaux pour juger les criminels, ce qui est une avancée considérable du droit internationale et de la paix dans le monde.

Résumons
a simplement une vue à court terme. Il ne raisonne pas, il a simplement des opinions, et des opinions ridicules parce qu’elle ne correspondent à rien de réel. De purs fantasmes.

Ce sont au contraire les idéalistes comme Aragon qui à défaut d’être dans le réel, le cherche, et sont à tout le moins dans la vérité de toute civilisation digne de ce nom.

al-bukhari dit: à

le garçon qu »on appelait monsieur dit: 5 janvier 2016 à 12 h 03 min
autour d’un feu rouge qui veut pas passer au vert. On a les problèmes de contact qu’on mérite…

C’est bien vrai.

Vous connaissez ces voitures anglo-saxonnes avec NO KISS sur le pare-choc arrière?

Polémikoeur. dit: à

Laver les gremlins du commentarium,
même pour commencer une nouvelle année,
il ne fallait pas !
Les précautions à prendre en milieu infesté
venaient pourtant d’être rappelées.
A moins que la jouissance de transgresser
ne prime, en dépit des conséquences
et de l’expérience accumulée ?
Autogesticulièrement.

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 5 janvier 2016 à 12 h 07 min
Une civilisation qui n’aurait pas pour projet l’égalité ne serait pas une civilisation légitime.

C’est pas un chouia dogmatique?

pour l'entente des classes dit: à

« Ben Kingsley qui le jouait bien était beaucoup trop baraqué.
Quel talent que celui du culturiste incarnant un rachetoque! »

ça rapporterait gros

al-bukhari dit: à

Le mot chinois moderne qui signifie égalité vient des sutras bouddhiques.
L’égalité c’est l’identité, celle d’un vide également partagé des phénomènes.

Ha ça fait réfléchir…

Paul mais edel dit: à

A propos de communistes lire
« Le communiste  » de guido morselli roman paru en 1976 et qui fait le récit des illusions perdues d un militant de base du pc italien 1958,homme intègre et qui, élu député ,quitte sa province pour Rome et se voit accusé de révisionnisme -disponible en traduction chez gallimard.

al-bukhari dit: à

Widergänger dit: 5 janvier 2016 à 12 h 07 min
Résumons part d’une prémisse fausse et tient un raisonnement tordu pour conclure que la seule société viable serait celle de l’inégalité.

Je crois qu’il constate simplement que toute société humaine est hiérarchisée et ne diffère que sur le fondement légitimant cette hiérarchie.
La pire des hiérarchie c’est naturellement la hiérarchie déniée.
Les sociétés communistes sont régentées par des « cadres » qui sont invisibles puisqu’ils sont le peuple.

On les voit tous les jours et il n’existent pas.
« Nom Brezhnev, profession ouvrier ».
Ha c’est fort.

le garçon qu"on appelait monsieur dit: à

Garde ton entourage petit grand…

Chaloux dit: à

Et relire évidemment La Ferme des Animaux.

Clopine, définitivement un cas à part... dit: à

Bon sang, j’ouvre le télérama du jour au-dessus de ma tasse d’Earl Grey, et voilà que je tombe sur une double page consacrée au dernier bouquin d’Edouard Louis. Du coup, je comprends mieux la remarque de Paul Edel d’hier (« j’abuserai de télérama », d’après lui), et pour le faire mentir, j’ai refermé vite fait le journal. Je n’ai pas encore pu mettre la main sur ce bouquin, car ma liseuse ne peut le télécharger, mais j’y mettrai le temps qu’il faudra, et j’aurai une opinion dessus, une LIBRE opinion veux-je dire. Hors page 48, quoi.

Ca me coûte de ne pas regarder l’article, mais bon.

closer dit: à

Article récent de Ran Halevi, directeur de recherche au CNRS, sur le rôle de la haine dans la Révolution française. Evidemment central.

Chaloux dit: à

Plus sérieusement, et bien au-delà d’Aragon, la question que je me pose est de savoir ce qui dans le cerveau humain permet à des millions d’hommes d’acquiescer à des régimes tels que le National-Socialisme, le Stalinisme, ou le système totalitaire et chaotique qu’est en train de nous concocter « l’Europe ». Un mystère aussi grand que l’idée de Dieu.

Marc Laudelout dit: à

Coïncidence : Paul Edel, lui aussi, consacre son dernier billet à Aragon, grand écrivain assurément et stalinien de type répulsif (ce n’est pas incompatible). Comme Edel a censuré mon commentaire, pourquoi ne pas reprendre ici ce petit fait vrai qui en dit long sur le personnage. Le PCF avait mis un chauffeur à sa disposition. Celui-ci demanda au Maître s’il devait l’attendre toute la nuit. Réponse :
– Mais, mon ami, vous êtes payé pour ça.

Lacenaire dit: à

le commentaire le plus lucide du jour : celui de WGG à 9:38, le plus intelligent aussi

Paul edel dit: à

Ajoutez « le camarade »de pavese écrit en 1946

Chaloux dit: à

En effet, quand on ne sait rien de l’état dans lequel Poutine a trouvé la Russie, on peut trouver le 9H38 intelligent. Je me fierais plus facilement à l’avis de Mme Hélène Carrère d’Encausse.

closer dit: à

« Comme si c’était la tentative égalitariste qui avait fait 100 millions de morts, bande de nazes !  »

Oui khonnard, c’est exactement cela!

Quand on prétend offrir l’égalité et qu’on se heurte au mur des faits et que, par dessus le marché, « on » (les dirigeants révolutionnaires) veut être soi même un peu plus égal que les autres, la seule solution est l’oppression et le massacre.

Lacenaire dit: à

WGG : Son commentaire de 12:07 est très bon aussi qui remet JC au fond de la classe avec un gros bonnet d’ââââne

Chaloux dit: à

Marc Laudelout dit: 5 janvier 2016 à 12 h 29 min

Le PC payait également le loyer du somptueux appartement du VIIe arrondissement.
Dans ces conditions, comment se fâcher?

Lacenaire dit: à

Chaloux a encore loupé le coche, décidément dément

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

Les camarades dont le vivre-ensemble est soumis à une même et unique domina, euh… ils se prétendent pas anarchistes au moins ???

closer dit: à

Quant à « l’idéalisme » d’Aragon, laisse nous rire WG. Si les mots ont un sens, un idéaliste essaye de vivre, au moins un peu, selon ses principes. Je ne suis pas naïf. Je n’aurais pas demandé à Aragon de vivre comme un OS de Billancourt. Mais de là à vivre dans un luxe insolent avec une foule de larbins à son service, il y a une marge…Comme tant d’autres, Aragon était animé par une haine des bourgeois et de tout ce qui leur était associé, haine qui n’avait que peu à voir avec la haine de l’injustice. La seconde permettait de camoufler la première, seule motrice.

le garçon qu'on appelait monsieur dit: à

(Clopine vos problèmes pour décrire les bas roses de JC, comment dire… enfin bref… keep it stupid, saint)

Chaloux dit: à

La sotte naïveté avec laquelle un certain professeur de collège organise son auto-promotion -ou plutot sa ré-animation- a quelque chose de désespéré et de touchant.
Etre a soi-même son propre « 15 »…

Bloom dit: à

heureux dans une société inégalitaire?

Sans verser dans le relativisme culturaliste, le bonheur n’a pas le même contenu pour un Kéralais que pour un élève français qui a lu ce que déclara St Just en 1794 à la tribune de l’Assemblée. Je me contenterai de ma petite vison de non-Dead-W-E-M.

Winston vit le bonheur en Oceania, dans une société profondément inégalitaire, mais son bonheur ne dure pas, il est rattrapé par Big Brother: « anandam » plutôt que « sandosham », certes, mais mieux que rien.

Etre modeste: le bonheur est tout simplement l’absence de malheur.

Etre lucide: rien de pire que ceux qui veulent votre bonheur ici-bas ou dans l’au-delà – vous pouvez être sûr qu’ils vous préparent un enfer terrestre de tout premier choix.

al-bukhari dit: à

Bloom dit: 5 janvier 2016 à 12 h 46 min

Vous êtes raisonnable, c’est très curieux.

Imagerie dit: à

closer dit: 5 janvier 2016 à 12 h 41 min
une haine des bourgeois

Si les bourgeois sont représentés par closer, cela peut se comprendre.

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