de Pierre Assouline

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La République des livres
Au tour de Minuit

Au tour de Minuit

Qui peut se vanter d’avoir vu un signe dans la récente parution de Nouveau roman chez Gallimard ? Il était si subliminal que nul ne l’avait décrypté dans le milieu littéraire et le petit monde feutré de l’édition. A moins que ce fut qu’une coïncidence. Allez savoir ! Toujours est-il qu’elle prend tout son sens avec le rachat la semaine dernière des éditions de Minuit  et de ses librairies (Compagnie au Quartier latin et des participations dans d’autres en province) par le groupe Madrigall, holding dans laquelle Antoine Gallimard, son président, a réuni une quinzaine de maisons d’édition, neuf librairies et des filiales de distribution et de diffusion, ce qui en fait le troisième groupe éditorial français. A côté de ce géant, les éditions de Minuit ne sont que poussière d’étincelles ((14 551 200 euros de chiffre d’affaires et 737 900 euros de résultat net en 2018), mais d’un prestige sans égal.

S’il y a, dans cette industrie si particulière du livre, un cas d’école où le capital symbolique excède largement le capital matériel, c’est bien dans le bilan de cette Maison créée dans la clandestinité sous l’Occupation. Vouée à la publication et à la diffusion sous le manteau des écrits de la Résistance par Pierre de Lescure et Jean Bruller, à commencer par le Silence de la mer que celui-ci signa sous le pseudonyme de Vercors, elle fut reprise en 1948 par Jérôme Lindon qui en conserva l’esprit de rébellion, le perpétua et lui fit honneur jusqu’à sa mort en 2001, notamment pendant la guerre d’Algérie et les batailles contre la censure et plus tard en faveur de la loi pour le prix unique du livre.

Durant un peu plus d’un demi-siècle, Lindon et Minuit ne firent qu’un au service d’un absolu de la littérature et d’une éthique du métier d’éditeur. Une discrétion que l’on disait glaçante, une sobriété en toutes choses qui confinait à l’austérité. Mais une vision l’animait et il n’en a jamais dérogé, fier que sa société n’ait jamais dépassé le chiffre de neuf salariés malgré les fromages collatéraux de ses deux prix Nobel de littérature (Samuel Beckett et Claude Simon) et ses trois prix Goncourt (L’Amant de Marguerite Duras, Les Champs d’honneur de Jean Rouaud, Je m’en vais de Jean Echenoz). Il entretenait des rapports affectifs et exclusifs avec ses auteurs.

 

Son œuvre, c’est son catalogue. L’un des plus beaux, des plus riches, des plus audacieux non seulement de la fiction française dans la seconde moitié du XXème siècle mais aussi des sciences humaines et sociales, notamment en sociologie, philosophie et critique littéraire. Ne citer qu’une poignée d’auteurs et de titres serait injuste vis-à-vis des absents mais la place manque pour les citer tous. On a même pu parler d’une ligne éditoriale au risque de l’uniformité des styles, en raison de la couverture typographique, blanche à liseré bleu, identique pour tous, d’une certaine « écriture blanche » commune à plusieurs auteurs, comme une musique en commun round midnight un « Autour de minuit » qui n’eut pas déplu au regretté Christian Gailly, et du désir ardent de beaucoup (Echenoz…) d’en être parce que Beckett en était puis, à la génération suivante, d’un semblable désir d’en être (Marie NDiaye…) parce que Echenoz en était et ainsi de suite. De quoi susciter à défaut une famille d’esprit.

En lui succédant, sa fille Irène Lindon a respecté et prolongé l’héritage spirituel. A 72 ans, sans héritier direct et inquiète de la transmission du trésor patrimonial que son père lui avait légué, elle s’est naturellement tournée vers Gallimard. « Chez les ploucs !… Un haut le cœur ! », a aussitôt tweeté François Bon qui y avait publié une dizaine de livres, scandalisé par ce qu’il tient pour une trahison ; il s’en explique dans une longue intervention sur Youtube qui lui permet de développer le problème de fond : quand un éditeur vend son catalogue, il vend aussi les droits des livres qu’il a publiés sans demander leur avis à ses auteurs… Pourtant, même si elles ont souvent été conflictuelles, les relations sont anciennes entre les deux éditeurs. Il est vrai que le directeur littéraire de Minuit, Georges Lambrichs, avait été recruté en 1959 par Gaston Gallimard, que plusieurs auteurs sont passés d’un catalogue à l’autre (Marie NDiaye, Jean Rouaud, Hervé Guibert…) et que certains, telle Marguerite Duras, savaient faire jouer la concurrence entre ses deux éditeurs en naviguant habilement de l’un à l’autre.

Dès lors que la grande petite maison de la rue Bernard Palissy était à vendre, le choix du groupe Gallimard, qui en assure déjà la diffusion et la distribution, s’imposait face à Hachette, Editis et autres mastodontes dont l’histoire n’a jamais eu partie liée avec les établissements Lindon&fille. P. O. L. et Verticales, entre autres filiales du groupe Madrigall au semblable profil littéraire, peuvent témoigner que, si elles ont perdu leur indépendance financière, elles ont bien conservé leur indépendance éditoriale. La logique industrielle dicte désormais son propre mantra : hors des groupes, point de salut ! Avec tout ce que la concentration suppose aussi : réduction d’effectifs, absorption de maisons par d’autres et vente par appartements en raison de la situation de monopole (c’est d’actualité avec les projets de fusion Hachette/ Editis actuellement prêtés à Vincent Bolloré). Ce qui ne sera pas le cas chez Minuit qui continuera avec neuf salariés sous la direction éditoriale de Thomas Simonnet, venu de Gallimard où il animait notamment la fameuse collection L’Arbalète. Il y aura bien sûr des synergies à la suite de cette nouvelle acquisition ; on peut supposer qu’elles vaincront quelques anciens blocages ; mais qui irait se plaindre de voir enfin paraitre les œuvres complètes de Samuel Beckett dans la collection de la Pléiade ?

(Photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans vie littéraire.

1021

commentaires

1 021 Réponses pour Au tour de Minuit

Jibé dit: à

PS: le précédent com, en réponse à Bloom

Jibé dit: à

JJJ:
« On ne peut qu’admirer ces trois romans à la fois », à propos du Rivage, des Falaises et du Désert. C’est notre géographie imaginaire, JJJ, un monde de cartes et de portulans, de marges et de marches, les regards de ceux qui font un pas de côté.

D. dit: à

Watson, vous êtes un âne. On nous a fauché la tente

Excellente. Etonnement je ne la connaissais pas.

D. dit: à

Fourbe, menteuse, perverse et narcissique, malhonnête et d’un culot sans bornes.

Ça me ressemble pas mal, ça, au fond.

Jibé dit: à

un bulot sans cornes, plutôt.
Même pas peur.

et alii dit: à

pauvreD,voilà pour vous choisir des bornes, ne soyez pas borné non plus

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MC dit: à

Ce qu’il y a de moins convaincant chez Gracq, reste la fin d’ un Beau Ténébreux. On tombe brusquement, et les dialogues y sont pour quelque chose, dans le cinéma des annees 1950….Mais le reste!

Bloom dit: à

Infiniment mieux, Jibé, surtout lors de la Coupe du monde de rugby. Grâce à un jeune type qui bossait à l’IRB à Dublin, fan des Alliances françaises, j’ai pu y assister à la finale, perdu dans un océan de jeunes supporteurs anglais à l’accent très RP, arrivés le matin-mêm pour le match et qui repartaient le lendemain. 40 heures d’avion en 48 heures…Pas étonnant qu’avec ces vibes-là, Wilko ait claqué le drop de la mort subite après un dégagement hasardeux de Latham.
Avant de pénétrer dans ce chaudron détrempé, j’avais eu l’honneur de serrer la main à Labit (prononciation gasconne obligée). Pas tous les jours…!
We love you Johnny….

Janssen J-J dit: à

@ On dirait ma soeur SMS et ses copines : « Vous savez pas quoi ? Ma mère, ce qu’elle lit, vous devinerez jamais. Non mais allez-y, dites des noms. Oh c’est pas la peine vous trouverez jamais. Elle lit du Voltaire ! J’y crois pas ! Et sans se cacher ! Elle est trop ! Du Voltaire ! Elle est complètement louf ! Mais on lit pas ça après la troisième ou la seconde ! Déjà qu’elle était frappée d’alignement, ma daronne, mais elle est complètement retombée en enfance »

@ Me suis avisé, depuis la chronique estivale d’A. Compagnon, que sur la RDL on n’évoquait quasiment jamais des amours saphiques dont l’œuvre de Colette regorgerait… Et même chez PE, il n’y en aurait que pour Virginia Woolf… Comme si la « pblmtq » lesbienne, devait rester très peu représentée en littérature française par de très grandes dames, n’intéressait pas la critique féministe. Chez Duras, par exemple, rien de bien convaincant… Et chez Youyou, toujours par des voies détournées… Quant à Violette Leduc, elle ne parvint jamais à crever le plafond de verre, à cause de la Breuvoir qui préférait théoriser et pontifier, etc,,,
Deux femmes, inconnues de la rdl, qui ont beaucoup compté dans ma vie (une vieille et une jeune), m’ont toujours dit que Colette resta toute leur vie durant, leur auteure de prédilection… Elles mettaient cette écrivaine au dessus de toute la littérature française. Et je n’en avais jusqu’à présent jamais trop compris les raisons, vu qu’elles ne s’en expliquèrent point, tant que je ne l’aurais jamais lue intégralement de mon côté… « Le pur et l’impur », la seule chose que j’eusse lue ne m’avait point convaincu… Quant au reste, j’avais toujours pensé que la série des Claudine qui devait sans doute annoncer la suite, appartenait au genre de la bibliothèque rose des petites filles en bourgeon, et qu’il n’avait pas dû y avoir grand progrès par la suite….
Au cinéma, par la suite, je ne me souviens pas avoir jamais vu un film lesbien d’une réalisatrice incontestée qui ait à jamais crevé l’écran définitif… (il faudrait, apparemment, toujours en passer par le voyeurisme des Kechiche ou autres Verhoeven)…
Bon je dis tout ça pour relancer une question plus captivante que le sort des éditions de Minuit, mais si cela ne suscite aucun rebond, c pas très grave…, Le métier d’ambianceur n’est pas toujours de repos.
Profitons-en alors pour évoquer Dostoievski, et notamment le formidable passage d’Ivan, dialoguant rageusement avec le démon impassible…, juste avant d’apprendre le suicide de Smerdiakov… qui va apparemment changer la donne le jour du procès… J’espère qu’il va y avoir de nouveaux coups de théâtre. Je retarde le moment, jzam ! Ne me l’déflorez pas !… hein
Bàv (9.7.21 @ 10.28)

et alii dit: à

je précise ,pour le masque, que
La couche extérieure est imprimée par sublimation.!

et alii dit: à

racontez nous donc comment vous avez trouve:
Catalina de Erauso Femme travestie conquistador assassin lesbienne et nonne !

Bloom dit: à

Remerciement à Julien Gracq pour « La Littérature à l’estomac », grand manifeste, prolongé bien plus tard par Pierre Jourde et sa « La Littérature sans estomac », savoureuse étude du vide sidéral qu’offre une certaine littérature française nombriliste & vaine, un désert de l’imagination dont une partie du cinéma français d’aujourd’hui, généreusement subventionné, n’est visiblement pas sorti.
Ses « Manuscrits de guerre » sont aussi une lecture passionnante.

Bloom dit: à

SortiE

et alii dit: à

Erauso (sous le nom de Catalina de Erauso) a écrit ou dicté l’autobiographie qui est restée sous forme de manuscrit jusqu’à sa première publication à Paris en 1829 à la demande de Joaquín María Ferrer , une deuxième fois à Barcelone en 1838, et pour la troisième fois en 1894 à Paris, avec des illustrations de l’artiste espagnol Daniel Vierge . Puis son récit a été traduit en plusieurs langues et versions du thème, tel qu’idéalisé par Thomas De Quincey, intitulé The Ensign Nun en anglais. [27]

En plus de ces éditions, une série de réimpressions de cette autobiographie après 1894, et des écrits sur le retour d’Erauso en Espagne, une comédie a été publiée par Juan Pérez de Montalbán , Comedia famosa de la Monja Alferez (1625). Actuellement, il existe un débat parmi les chercheurs sur la paternité de cette autobiographie, que certains chercheurs ont qualifiée d’apocryphe et sans aucune base pour s’engager dans certaines inexactitudes et contradictions chronologiques. [28] [29] Cependant, étant donné l’existence de certificats de baptême et de témoignages d’autres personnes sur la vie et les œuvres d’Erauso, il existe de fortes preuves de l’existence historique de cette personne. [30]

Jibé dit: à

Je suis d’accord avec Paul Edel pour le Balcon en Forêt, c’est magnifique, et avec Bloom pour la Littérature à l’estomac qui m’a ouvert les yeux -et sa prédilection rugbylistique, moi qui n’entends rien au foot, le sans les mains m’étant pénible. J’ai habité un temps près de Sébastien Chabal, près de Lyon. ne passait pas inaperçu à la boulangerie, et extrêmement aimable au bistrot, café-croissants-Libé.
Mon coeur va au Rivage des Syrtes, grâce auquel j’ai poursuivi mes études vers la géographie, sans savor à l’époque que Monsieur Poirier l’enseignait.
Et puis, moi, si amoureux de Rome, j’ai pris une belle leçon critique avec Autour des sept collines où l’humeur de dogue de l’auteur s’exprimait avec ce talent de pamphlétaire, lucide et chouia excessif, qui caractérise l’esprit.

Jibé dit: à

JJJ
je ne sais pas si Colette, parce qu’elle aima des femmes, peut-être qualifiée d’auteure lesbienne, mais d’auteure libre, sûrement. Les autres en mode francophone? je ne sais pas reconnaître une auteure lesbienne en fait, si elle n’annonce pas la couleur. Idem pour un homo ou un trans, je ne sais pas. Proust, est-ce que c’est un feeling, ou parce que je le savais avant de le lire? Gide, idem. Montherlant, idem. Difficile, les sensibilités et malheureuses, les étiquettes.

et alii dit: à

la fontaine:
LES LUNETTES
J’avais juré de laisser là les nonnes :
Car que toujours on voie en mes écrits
Même sujet, et semblables personnes,
Cela pourrait fatiguer les esprits.
Ma muse met guimpe sur le tapis :
Et puis quoi ? guimpe; et puis guimpe sans cesse ;
Bref toujours guimpe, et guimpe sous la presse.
C’est un peu trop.
Je veux que les nonnains
Fassent les tours en amour les plus fins ;
Si ne faut-il pour cela qu’on épuise
Tout le sujet; le moyen ? c’est un fait
Par trop fréquent, je n’aurais jamais fait :
II n’est greffier dont la plume y suffise.
Si j y tâchais on pourrait soupçonner
Que quelque cas m’y ferait retourner ;
Tant sur ce point mes vers font de rechutes ;
Toujours souvient à Robin de ses flûtes.
Or apportons à cela quelque fin.
Je le pretends, cette tâche ici faite.
Jadis s’était introduit un blondin
Chez des nonnains à titre de fillette.
II n’avait pas quinze ans que tout ne fût :
Dont le galant passa pour soeur Colette
Auparavant que la barbe lui crût.
Cet entre-temps ne fut sans fruit; le sire
L’employa bien: Agnès en profita.
Las quel profit ! j eusse mieux fait de dire
Qu’à soeur Agnès malheur en arriva.
Il lui fallut élargir sa ceinture ;
Puis mettre au jour petite créature,
Qui ressemblait comme deux gouttes d’eau,
Ce dit l’histoire, à la soeur jouvenceau.
Voilà scandale et bruit dans l’abbaye.
D’où cet enfant est-il plu ? comme a-t-on,
Disaient les sœurs en riant, je vous prie,
Trouvé céans ce petit champignon ?
Si ne s’est-il après tout fait lui-même.
La prieure est en un courroux extrême.
Avoir ainsi souillé cette maison !
Bientôt on mit l’accouchée en prison.
LES LUNETTES
J’avais juré de laisser là les nonnes :
Car que toujours on voie en mes écrits
Même sujet, et semblables personnes,
Cela pourrait fatiguer les esprits.
Ma muse met guimpe sur le tapis :
Et puis quoi ? guimpe; et puis guimpe sans cesse ;
Bref toujours guimpe, et guimpe sous la presse.
C’est un peu trop.
Je veux que les nonnains
Fassent les tours en amour les plus fins ;
Si ne faut-il pour cela qu’on épuise
Tout le sujet; le moyen ? c’est un fait
Par trop fréquent, je n’aurais jamais fait :
II n’est greffier dont la plume y suffise.
Si j y tâchais on pourrait soupçonner
Que quelque cas m’y ferait retourner ;
Tant sur ce point mes vers font de rechutes ;
Toujours souvient à Robin de ses flûtes.
Or apportons à cela quelque fin.
Je le pretends, cette tâche ici faite.
Jadis s’était introduit un blondin
Chez des nonnains à titre de fillette.
II n’avait pas quinze ans que tout ne fût :
Dont le galant passa pour soeur Colette
Auparavant que la barbe lui crût.
Cet entre-temps ne fut sans fruit; le sire
L’employa bien: Agnès en profita.
Las quel profit ! j eusse mieux fait de dire
Qu’à soeur Agnès malheur en arriva.
Il lui fallut élargir sa ceinture ;
Puis mettre au jour petite créature,
Qui ressemblait comme deux gouttes d’eau,
Ce dit l’histoire, à la soeur jouvenceau.
Voilà scandale et bruit dans l’abbaye.
D’où cet enfant est-il plu ? comme a-t-on,
Disaient les sœurs en riant, je vous prie,
Trouvé céans ce petit champignon ?
Si ne s’est-il après tout fait lui-même.
La prieure est en un courroux extrême.
Avoir ainsi souillé cette maison !
Bientôt on mit l’accouchée en prison.
Puis il fallut faire enquête du père.
Comment est-il entré ? comment sorti ?
Les murs sont hauts, antique la tourière,
Double la grille, et le tour très petit.
Serait-ce point quelque garçon en fille ?
Dit la prieure, et parmi nos brebis
N’aurions-nous point sous de trompeurs habits
Un jeune loup ? Sus qu’on se déshabille :
Je veux savoir la vérité du cas.
Qui fut bien pris, ce fut la feinte ouaille.
Plus son esprit à songer se travaille,
Moins il espère échapper d’un tel pas.
Nécessite mère de stratagème
Lui fit. . . eh bien ? lui fit en ce moment
Lier. ..: eh quoi ? foin, je suis court moi-même :
Ou prendre un mot qui dise honnêtement
Ce que lia le père de l’enfant ?
Comment trouver un détour suffisant
Pour cet endroit ? Vous avez ouï dire
Qu’au temps jadis le genre humain avait
Fenêtre au corps; de sorte qu’on pouvait
Dans le dedans tout à son aise lire ;
Chose commode aux médecins d’alors.
Mais si d’avoir une fenêtre au corps
Etait utile, une au cœur au contraire
Ne l’était pas; dans les femmes surtout :
Car le moyen qu’on pût venir à bout
De rien cacher ? Notre commune mère
Dame Nature y pourvut sagement
Par deux lacets de pareille mesure.
L’homme et la femme eurent également
De quoi fermer une telle ouverture.
La femme fut lacée un peu trop dru.
Ce fut sa faute, elle-même en fut cause ;
N’étant jamais à son gré trop bien close.
L’homme au rebours ; et le bout du tissu
Rendit en lui la Nature perplexe.
Bref le lacet à l’un et l’autre sexe
Ne put cadrer, et se trouva, dit-on,
Aux femmes court, aux hommes un peu long.
Il est facile à présent qu’on devine
Ce que lia notre jeune imprudent ;
C’est ce surplus, ce reste de machine,
Bout de lacet aux hommes excédant.
D’un brin de fil il l’attacha de sorte
Que tout semblait aussi plat qu’aux nonnains :
Mais fil ou soie, il n’est bride assez forte
Pour contenir ce que bientôt je crains
Qui ne s’échappe ; amenez-moi des saints ;
Amenez-moi si vous voulez des anges ;
Je les tiendrai créatures étranges,
Si vingt nonnains telles qu’on les vit lors
Ne font trouver à leur esprit un corps.
J’entends nonnains ayant tous les trésors
De ces trois sœurs dont la fille de l’onde
Se fait servir; chiches et fiers appas,
Que le soleil ne voit qu’au nouveau monde ,
Car celui-ci ne les lui montre pas.
La prieure a sur son nez des lunettes,
Pour ne juger du cas légèrement.
Tout à l’entour sont debout vingt nonnettes,
En un habit que vraisemblablement
N’avaient pas fait les tailleurs du couvent.
Figurez-vous la question qu’au sire
On donna lors; besoin n’est de le dire.
Touffes de lis, proportion du corps,
Secrets appas, embonpoint, et peau fine,
Fermes tétons, et semblables ressorts
Eurent bientôt fait jouer la machine.
Elle échappa, rompit le fil d’un coup,
Comme un coursier qui romprait son licou,
Et sauta droit au nez de la prieure,
Faisant voler lunettes tout à l’heure
Jusqu’au plancher.
II s’en fallut bien peu
Que l’on ne vît tomber la lunetière.

Les soeurs qui sont jeunes et pitoyables,
Bref que le sort ami du marjolet
Ecarte ainsi toutes les détestables,
Vient un meunier monté sur son mulet
Garçon carré, garçon couru des filles,
Bon compagnon, et beau joueur de quille
Oh oh dit-il, qu’est-ce là que je voi ?
Le plaisant saint ! jeune homme, je te prie,
Qui t’a mis là ? sont-ce ces soeurs, dis-moi.
Avec quelqu’une as-tu fait la folie ?
Te plaisait-elle ? était-elle jolie ?
Car à te voir tu me portes ma foi
(Plus je regarde et mire ta personne)
Tout le minois d’un vrai croqueur de nonne.
L’autre répond : Hélas, c’est le rebours :
Ces nonnes m’ont en vain prié d’amours.
Voilà mon ma l; Dieu me doint patience ;
Car de commettre une si grande offense,
J’en fais scrupule, et fut-ce pour le Roi ;
Me donnât-on aussi gros d’or que moi.
Le meunier rit; et sans autre mystère
Vous le délie, et lui di t: Idiot,
Scrupule toi , qui n’es qu’un pauvre hère !
C’est bien à nous qu’il appartient d’en faire !
Notre curé ne serait pas si sot.
Vite, fuis-t’en, m’ayant mis en ta place :
Car aussi bien tu n’es pas, comme moi,
Franc du collier, et bon pour cet emploi :
Je n’y veux point de quartier ni de grâce :
Viennent ces soeurs ; toutes je te répond,
Verront beau jeu si la corde ne rompt.

L’autre deux fois ne se le fait redire.
Il vous l’attache, et puis lui dit adieu.
Large d’épaule on aurait vu le sire
Attendre nu les nonnains en ce lieu.
L’escadron vient, porte en guise de cierges
Gaules et fouets : procession de verges,
Qui fit la ronde à l’entour du meunier,
Sans lui donner le temps de se montrer,
Sans l’avertir. Tout beau, dit-il, Mesdames :
Vous vous trompez; considérez-moi bien :
Je ne suis pas cet ennemi des femmes,
Ce scrupuleux qui ne vaut rien à rien.
Employez-moi, vous verrez des merveilles.
Si je dis faux, coupez-moi les oreilles.
D’un certain jeu je viendrai bien à bout ;
Mais quant au fouet je n’y vaux rien du tout.
Qu’entend ce rustre, et que nous veut-il dire ?
S’écria lors une de nos sans-dents (2).
Quoi tu n’es pas notre faiseur d’enfants ?
Tant pis pour toi, tu paieras pour le sire.
Nous n’avons pas telles armes en main,
Pour demeurer en un si beau chemin.
Tiens tiens, voilà l’ébat que l’on désire.
A ce discours fouets de rentrer en jeu,
Verges d’aller, et non pas pour un peu ;
Meunier de dire en langue intelligible,
Crainte de n’être assez bien entendu :
Mesdames je… ferai tout mon possible
Pour m’acquitter de ce qui vous est dû.
Plus il leur tient des discours de la sorte,
Plus la fureur de l’antique cohorte
Se fait sentir.
Longtemps il s’en souvint.
Pendant qu’on donne au maître l’anguillade (3),
Le mulet fait sur l’herbette gambade.
Ce qu’à la fin l’un et l’autre devint,
Je ne le sais, ni ne m’en mets en peine.
Suffit d’avoir sauvé le jouvenceau.
Pendant un temps les lecteurs pour douzaine
De ces nonnains au corps gent et si beau
N’auraient voulu, je gage, être en sa peau

Janssen J-J dit: à

Oui j’aurais aimé le dire comme vous, jibé… Et j’enlèverais bien volontiers cette étiquette à Colette. Cela dit, on est toujours rattrapé post hoc par la biographie sexuelle des écrivain.es qui fascine tant de biographes, lesquels nous ont appris à ne pas dissocier le genre de l’auteur.e sinon d’avec le contenu, du moins ou la forme narrative. Et qu’on veuille y résister, on est toujours pris là dedans !…
Vous souvenez-vous de ce roman « Sphinx » d’une certaine Anne Garréta qui avait tenu le pari d’un texte où il était impossible de détecter le sexe des protagonistes amoureux, à cause de la suppression de tous les participes passés…, etc… Une petite prouesse littéraire analogue à la disparition du E chez Perec… Eh bien, le petit jeu des journalistes de l’époque était de parier sur le sexe de A***… Il en est resté des traces chez les lecteurs qui ne parviennent pas à performer plus avant qu’une littérature « trans » qui nous parlerait d’autre chose que d’identités genrées…
—————
(Babelio)
« A sa sortie, en 1986, « Sphinx » révéla une jeune romancière qui étonnait par la maturité de son style et les commentaires unanimes louaient la réussite d’un roman audacieux, étrange et parfaitement bien mené. Notre auteure connaissait son affaire, soit, mais il fallait surtout s’arrêter sur l’originalité du livre, sur ce qui provoque encore aujourd’hui l’admiration du lecteur lambda : l’asexuation des deux protagonistes principaux: le narrateur et A***, vivant un amour passionné et tragique, sont à jamais des personnages ambigus par la force des choses. Une histoire d’amour dont les protagonistes gardent une telle part de mystère, voilà qui excite une légitime curiosité. Alors vint le temps des devinettes, vaine tentative pour trouver un indice, un seul, qui permette de résoudre l’énigme posée par « Sphinx ». Vaines tentatives parce que seul Oedipe, permettez l’allusion, est en droit de réclamer son dû en la matière. Mais le mystère sied mal au genre humain, et la glose de se développer sur l’identité sexuelle présumée, entrevue, imaginée. On vit alors le narrateur attaqué de toutes parts et, cerné, être condamné sans jugement à l’assimilation à l’auteure. Car après tout, il avait le même âge (23 ans à l’époque) et de -supposés- points communs, n’est-ce pas ? Ce qui ne résolvait en rien la question, mais est assez logique puisqu’elle ne se posait pas en ces termes.
Le petit jeu oulipien sur l’ambiguïté sexuelle des personnages a beau être passionnant à lire et à décrire, on ne saurait, sans faire insulte à Anne Garréta, réduire son œuvre à cette caractéristique. Elle n’en est qu’un aspect, central car récurrent, qui pourrait seulement amuser s’il ne renfermait pas un projet qui se cherche toujours, s’élabore en permanence, mais qui frappe par son courage et sa témérité.
Ce qui fait surtout l’originalité de « Sphinx », c’est un style brillant et envoûtant, peu enclin pourtant, sinon pour s’en moquer, aux envolées lyriques (et d’ironie, le narrateur ne manque pas; s’il qualifie bien sa passion de « romantique », c’est pour la dénigrer aussitôt). Un style mature et travaillé, au vocabulaire riche qui ne craint pas d’en référer aux grands maîtres, comme on n’en trouve plus guère sur le marché de la littérature contemporaine. L’heure est en effet aux petits effets de manche, le style n’est plus une valeur en hausse. Mais en littérature comme à la ville, il n’est pas dans l’habitude d’Anne Garréta de se soucier des convenances et des « modes » parisianistes : le politically correct n’affleure jamais sous la plume. Il nous semble pourtant que si le style porte un livre, et c’est le cas ici, il est un atout majeur qui donne consistance au projet d’ensemble. Reprocher à Anne Garréta d’écrire des ‘romans de normalienne’, c’est oublier qu’il y a résolument, derrière la forme, du fond, et vice versa. « Sphinx » n’est pas un exercice de style purement jubilatoire, un amuse-gueule littéraire, mais un livre qui raconte une histoire sur un mode narratif classique, enlevé et original. C’est cette histoire que nous nous proposons d’analyser ici, en tentant une explication de texte brève et centrée sur les thèmes propres à l’oeuvre. […] (Eva Domeneghini) –
Tout est dit., là…

Janssen J-J dit: à

@ txfl, Vous êtes vraiment fatigante à copier-coller dix fois les mêmes textes et à les balancer sur le blog à la queue leu leu, sans vérifier au préalable, et sans jamais vous excuser de trahir notre confiance… Mettez au moins des lunettes sur votre cache-misère… ! Bàv

Paul Edel dit: à

Jibe les réflexions sur Rome de Gracq sont fascinantes car les descriptions sont justes mais la mauvaise foi de l auteur préférant Nantes à Rome.de plus si on suit son itinéraire c est le plus conventionnel du touriste pressé. Visiblement il ne connaît rien des quartiers populaires. Donc il ne connaît que la Rome des guides historiques qu’ il pompe.

et alii dit: à

ce sont ceux qui ont abusé de notre attente en se faisant passer pour médecins ou « amis » ou psys qui parlent de trahir quelque confiance ! le comble !qu’ils se contemplent s’ils s’aiment tant et nous épargnent leurs sèmes

Bloom dit: à

Jibé, Sébastien Chabal avait fait tout un barouf à Sydney parce qu’il n’avait pas été retenu pour la demie-finale. A l’époque, il ne portait pas la barbe et avait le cheveu plutôt ras. Sous les ordres de Labit, capitaine d’un XV entièrement remanié pour le lot de consolation de la 3e place, il a administré un plaquage cathédrale de légende au centre néo-zélandais Aaron Mauger. Il se serait fait lourder du terrain aujourd’hui.
https://www.dailymotion.com/video/x2x1sh

Il est devenu un excellent analyste rugbystique pour Canal+. Bon nombre des joueurs de cette génération à la charnière de l’amateurisme et du professionnalisme se sont reconvertis avec bonheur dans le journalisme sportif.
Dan Carter, qui a débuté au centre de la ligne d’attaque des All Black lors de cette Coupe du monde, dirige depuis peu le centre d’entreprenariat de l’Université d’Oxford.
Gareth Edwards et Phil Bennett, légendes galloises des années 70 sont devenus conférenciers alors que JPR Williams a repris à plein temps son boulot de chirurgien. La classe.

et alii dit: à

je crois que j’ai acheté « la littérature sans estomac « à cause de la coquille en 4 DE COUV .je n’ai pas le livre ici; COMME J’AIME LES PAMPHLETS!c’est à lire!

D. dit: à

Très intéressantes et courageuses considérations de Richard Millet sur le « bas-ventre » de Paris qu’est le RER, décrit dans son dernier livre : Paris bas-ventre.

Oui, oser dénoncer l’inhumanité demande du courage.

www.http://youtu.be/Bfm5mU2id-c

Janssen J-J dit: à

@ txl, le jour où vous apprendrez à faire votre auto critique, vous l’aurez retrouvée … votre littérature stomacale, grosse Jourde…

@ PE, qui aime bin, châtie bien… certes;… Sauf que là, sur le Rome de Gracq « vu à travers un guide touristique », excusez moi pour la mauvaise foi, mais suis pas sûr qu’elle ne soit pas dans le camp des stendhaliens… hein… !
(Il pleut sur Nantes et sur St Malo, mais fait beau à Rome, donc… on indulge !… – https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=meteo+%C3%A0+rome
Bàv,

@ Qu’est-il devenu, ce Chabal, au juste…

Janssen J-J dit: à

J’aimais beaucoup vivre dans le RER francilien… ce qui m’est arrivé durant trente ans… En province profonde, il me manque un brin, D. J’aimais beaucoup ce bouillon de cultures, ce brassage de la diversité humaine que je ne retrouve pas icite.
(il était le seul blanc au milieu de multiples ethnies innomables… – votre copain est un brin répugnant. Il vous fait b… r ?).
Voyez.

MC dit: à

Colette honora feu Willy et De Jouvenel comme Missy de Morny et l’Envers du Music Hall, traita même avec sympathie de Ces Plaisirs, et ne dédaigna pas d’écrire son admiration a Marcel Proust.. tant d’éclectisme déplaît sans doute a une epoque friande de catégories, ou l’ on ne peut aimer à la fois À et B sous peine de paraître traitre à son supposé camp. Les vieilles machineries de la condamnation et de la Grâce si repentir passent du champ sacré au champ sexuel. Il n’est pas dit qu’on ait gagné au change. MC. PS. Rêve récurrent et bibliomaniaque: retrouver dans une boîte des bords de Seine les exemplaires manquants avec les envois de Proust à Colette…

et alii dit: à

Le terme français « lanceur d’alerte » a été inventé dans les années 1990 par les sociologues Francis Chateauraynaud et Didier Torny. Il a ensuite été popularisé au début des années 2000 par le chercheur André Cicolella, lui-même un « lanceur d’alerte », en interaction avec des juristes, des journalistes et des militants associatifs. La création de cette notion visait explicitement à la séparer de celles de dénonciateur (sincère) et de délateur (intéressé)wikipedia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lanceur_d%27alerte

Janssen J-J dit: à

Ce qui me plait beaucoup en votre présence constante à la RDL… cher D., c’est qu’au moins, avec vous, on sait où situer les exactes frontières de la manière dont la fachosphère la plus répugnante au monde s’immisce toujours un peu plus au mitan des républicains de la littérature. Vous êtes l’entriste d’extrême droite le plus doué de sa génération pour endormir les intellectuels centristes au ventre mou de la démocratie républicaine des rézozozios !…
A côté de vous, jicé n’est qu’un aimable plaisantin.
Bravo D D… Il faudrait vous inventer…. Hein !

et alii dit: à

pour « retrouver » il faut avoir préalablement perdu;(
Lost in Translation)
n’ayant rien « perdu », je ne cherche pas;tous les erdéliens ne peuvent pas en dire autant

Janssen J-J dit: à

@ retrouver dans une boîte des bords de Seine les exemplaires manquants avec les envois de Proust à Colette…

Ce rêve va devenir réalité, n’en doutez point, MC… !
Bàv, (tjs grand plaisir à vous lire)…

Jibé dit: à

Excellent, cette démonstration chabalienne! merci Bloom, sacré jeu quand même!
Ce qu’il devient, JJJ? Je l’ai vu il y a une semaine à peine au volant d’une voiture type Jaguar, je crois (allait un peu vite pour être sûr). Donc va bien matériellement. Je lui souhaite le reste à l’avenant.

Jibé dit: à

suite Chabal: C’est vrai, je l’ai vu et entendu sur Canal. Je ne savais pas qu’il était chroniqueur régulier.

Jibé dit: à

Paul Edel
c’est tout à fait de la mauvaise foi, on est bien d’accord. Mais quel talent. Sur le rôle de Rome et de l’empire, quelques passages pointus, très bons.
Régis Debray, qui l’a bien connu, a fait pareil en préférant Naples à Venise et avec le même mauvais carafon assumé.

et alii dit: à

mais La cire perdue est un procédé de moulage de précision, pour obtenir une sculpture en métal (tel que argent, or, bronze, cuivre, aluminium) à partir d’un modèle en cire. Ce modèle en cire sera ensuite éliminé par chauffage pendant l’opération
Découverte en 1985, l’amulette de Mehrgarh (Pakistan), âgée de 6 000 ans, est longtemps restée une énigme. De nouvelles techniques d’analyse ont permis de percer les secrets de fabrication de cette amulette en cuivre : c’est le premier objet connu façonné à la cire perdue1.

Jibé dit: à

JJJ
A Propos de Sphinx, lu en effet. « Tout est dit, là », ouep!
Je me souviens en effet avoir apprécié l’histoire, trouvant peu d’intérêt littéraire (sauf le jeu pour le jeu, et ce n’est pas rien) à la performance

et alii dit: à

passent du champ sacré au champ sexuel. Il n’est pas dit qu’on ait gagné au change. MC.
qu’est-ce qui n’est pas passé ,ou susceptible de passer aujourd’hui au champ sexuel ? ça ira plus vite!

Jazzi dit: à

« n’ayant rien « perdu » »

Votre temps ici, peut-être, et alii ?

et alii dit: à

(DRILLON) je crois quela RDL n’a jamais évoqué un musée de bonsaï au Japon (il s’agit d’art aussi)
Depuis son ouverture en 2010, le Musée d’Art Bonsaï Omiya abrite une très belle collection d’arbres. Il propose également un aperçu de l’histoire du Bonsaï, avec sa culture, ses outils et ses pots. Regardez le site web du musée pour vous renseigner sur les expositions temporaires.
https://www.bonsaiempire.fr/inspiration/bonsai-japon/omiya

et alii dit: à

Si relativement le bonsaï est nouveau au Japon, comparé à l’antiquité de la tradition en Chine. .. que dire quand on sait qu’il n’apparaît pas en Europe avant 1889 ? Les premiers bonsaïs arrivent sur notre continent en coïncidant avec l‘Exposition universelle de Paris et l’inauguration de la Tour Eiffel. En 1909, ils arrivèrent à Londres pour s’installer définitivement en Europe.

Bloom dit: à

Régis Debray

N’a pas eu la politesse de me répondre oui ou zut alors que je lui écrivais es-qualité, sur les recommandations de son grand ami des Jardins de l’Observatoire. Il ne faut pas grand chose pour cerner l’essentiel chez quelqu’un.
Une des plus belles missives, toujours en lien avec cette Coupe du monde 2003 pour lquelle j’avais l’intention d’organiser une série de rencontres autour de certains aspects du sport de haut niveau (médical, historique, sociologique, économique, esthétique) fut celle de Georges Vigarello, personne d’une rare courtoisie.
L’ancien compagnon du Che fait partie de l’infime minorité de ceux qui, en une quinzaine d’années d’activisme culturel, n’auront pas cru bon de répondre à mes sollicitations. Life is beautiful.

et alii dit: à

bonsaï
« « Un seul arbre dans son pot est mon compagnon. Les ombres vertes d’un millier d’années se pressent autour de moi. Qui peut exprimer l’infini du monde renfermé ici? » Voilà ce qu’écrivait au XIVe siècle, le poète japonais Ryushu Shukatu.
un boNsaÏ a survécu à HIROSHIMA

D. dit: à

Peut-être n’a-t-il tout simplement pas eu votre courrier, Bloom. Peut-être aussi vous êtes-vous trompé en écrivant l’adresse. Savez-vous que j’ai 24 doigts au total en incluant les doigts de pieds ? C’est très rare.

Bloom dit: à

Peut-être n’a-t-il tout simplement pas eu votre courrier, Bloom.

Peut-être, mais j’en doute, D. Les messageries officielles sont tout à fait au point.
A propos de doigt(s), ma première vision d’horreur en Asie du Sud (il y en eut bien d’autres fut la main droite de « l’assistant » du taxi qui me conduisait à l’hôtel après un voyage harassant: le pouce était surmonté d’un petit doigt supplémentaire, comme une demi-pince de homard. Peut-être le type s’appelait-il Omar, d’ailleurs…Variété Thermidor, tant la mousson nous écrasait de sa touffeur moite.
Vous auriez donc 4 doigts d’honneur?

et alii dit: à

LES ORGUES ILLE-SUR-TET
BONNES VACANCES Mr Drillon

et alii dit: à

ce doigt supplémentaire on appelle cela Polydactyly

D. dit: à

Je n’aime pas trop en parler. Changeons de sujet.

et alii dit: à

ce doigt est généralement retiré dans la petite enfance!

Bloom dit: à

ce doigt est généralement retiré dans la petite enfance!

Quelque chose me dit que les parents du petit « Omar » n’avaient pas de quoi le faire opérer; à cette époque-là, dans les années 80, aller l’hôpital était un prélude quasi-assuré à une sortie direction le cimetière…Il fallait prendre l’avion pour Bangkok en cas de pépin. Ou être évacué.

et alii dit: à

Nathalie Heinich
Du peintre à l’artiste
Artisans et académiciens à l’âge classique

1993
Collection Paradoxe , 304 pages
ISBN : 9782707314543
27.00 €

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et alii dit: à

Les lectures de Goffman réunies ici explorent l’art du sociologue comme metteur en scène, son inlassable étonnement devant l’étendue de nos vulnérabilités comme devant les ressources qu’elles nous procurent pour savoir ce qui peut ou non se dire, dans quel contexte et avec quelle pertinence.

Ce volume reprend la plupart des communications du colloque intitulé Lecture d’Erving Goffman en France qui s’est tenu au centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 17 au 24 juin 1987 sous la direction de Robert Castel, Jacques Cosnier et Isaac Joseph.

‑‑‑‑‑Table des matières ‑‑‑‑‑

1. Ouvertures
Isaac Joseph, E. Goffman et le problème des convictions
Robert Castel, Institutions totales et configurations ponctuelles

2. Orientations
Louis Queré, “ La vie sociale est une scène ”, Goffman revu et corrigé par Garfinkel
Rodney Watson, Le travail de l’incongruité
Albert Ogien, La décomposition du sujet
Nathalie Heinich, L’art et la manière

3. Conversations
John Gumperz, Politique de la conversation
Catherine Kerbrat-Orecchioni, Théorie des faces et analyse conversationnelle
Michel de Fornel, Le sens rituel dans les échanges conversationnels
Bernard Conein, Pourquoi dit-on bonjour ?
Sophie Fischer, À propos du “self-talk” : monologue ou dialogue
Don Zimmerman, Prendre position
http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Le_Parler_frais_d%E2%80%99Erving_Goffman-2307-1-1-0-1.html

et alii dit: à

@renato:
Heinich, Nathalie, Ce que l’art fait à la sociologie. Les Éditions
de Minuit. Coll. Paradoxe. Paris, 1998, 91 pages

et alii dit: à

N.Heinich
la chaire de culture et littérature française de l’école polytechnique de Zurich12 ; la chaire du Centre des sciences historiques de la culture de l’université de Lausanne13.

Elle a publié plusieurs textes autobiographiques : dans son livre Maisons perdues (2013), elle retrace une forme d’autobiographie par les maisons14 et a donné dans La Croix une interview centrée sur sa maison de campagne du Chambon-sur-Lignon15, village sur l’histoire duquel elle s’est penchée dans un topoguide16 et un essai d’histoire régionale17. Elle tente depuis de valoriser cet espace en organisant des événements sur cette ville18. Elle poursuit la même veine immobilière dans La Maison qui soigne19 où elle décrit notamment la façon dont on n’habite pas un endroit mais on est habité par lu

Janssen J-J dit: à

relevés du jour intéressants pour le confort de mes préjugés et la réaction d’un souvenir heureux totalement enfoui. Merci l’RDL !
– 1. confirmation de l’abjection éprouvée pour Drillon (AN)
– 2. confirmation de ma détestation ancestrale du Debray (Bl.)
– 3. ‘Sphynge( 🙂 … Ainsi vous l’aviez lu, aussi !… incroyab’ ! (Jibé)
– 4. souvenir ému d’une virée en ex Allemagne de l’Est (1993) avec le regretté Isaac Joseph et d’une virée à Winnipeg, sur les terres d’Erwing G, l’un de mes inspirateurs constants en interactionnisme symbolique (txfl-etalii)
– 4. autre souvenir très ému de Monsieur Coulibaly (D.)… Maitre assistant en ethno à l’univ de X., il m’avait interrogé en licence sur deux textes : Totem et Tabou (Levi-Strauss) et Les formes élémentaires (Durkheim)… Pendant que je lui bredouillais des histoires sur « la horde primitive », il me reprocha gentiment cette manie que nous avions de tout mélanger avec des théories freudiennes mal digérées… J’en perdis tout mon latin et pensais m’en tirer avec une belle prune… En réalité, j’étais surtout complètement décontenancé par le sixième doigt surnuméraire de sa main gauche, une chose que je n’avais ni observé ni jamais imaginé de ma vie… Il s’amusa, je crois, de l’objet de ma déstabilisation… et me refila un 10/20… C’était le premier enseignant noir qui m’en avait imposé durant mes études (le certif d’ethno complétait ma licence de socio, à l’époque)… C’était une époque d’audace dans les univ. progressistes de province qui n’hésitaient pas à recruter des africanistes du cru. Cet enseignant modeste, jeune, dégingandé et savant, ne m’avait pas paru un militant enragé de l’anticolonialisme comme on les rencontrait chez certains mecs de la LCR sur le campus de la fac, à l’époque… Une mano negra à six doigts !… Que ne donnerais-je pas aujourd’hui pour avoir de ses nouvelles, et aller le saluer en lui serrant la pince et lui rappeler ce souvenir !… Mais dieu sait-il ce qu’il est devenu ?
Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Je voudrais pas dire, m’enfin…
POMPEI/ éruption du mont… de Vénus… interruptus… ?
Cherchez le où il se niche, hein, et n’allez pas nous en faire accroire, caulerpine… ! Bàv.

Jibé dit: à

« L’ancien compagnon du Che », je l’ai rencontré en 2003 ou 2004, Bloom. Il était l’ami d’un autre Che (Chevènement) et nous avons un peu parlé en attendant une intervention universitaire à laquelle il était convié (en tant que médiologue, prof de, et travaillant alors il me semble à Lyon). Il y avait là Mérieu, le pédago et Michéa, le philosophe. On parlait, on parlait, et Debray n’écoutait que lui – ça se sentait. Autant j’aime les jeux de mots autant son usage permanent des mots valises me fatigue, parce que trop c’est trop.
Vous ne l’avez pas rencontré? You’re right, life is beautiful.
Par ailleurs il n’est pas toujours très inspiré, mais ses émissions en ce moment sur Fce Culture ne sont pas sans intérêt (en a-t-il eu l’initiative ou sert-il de M.Loyal, je ne sais pas). J trouve qu’il a souvent eu l’art de poser les bonnes questions. Bref, le plus souvent je l’écoute et le plus souvent je regrette, mais pas toujours.

Jibé dit: à

« ‘Sphynge( 🙂 … Ainsi vous l’aviez lu, aussi !… incroyab’ ! (Jibé) »
mais oui, JJJ, je fus étonné aussi que vous le citiez.
Il faut se battre les flancs pour en trouver, des femmes lesbiennes militantes dans notre littérature. MC a raison, comme Colette, celles qui le sont n’en font pas un fromage, et en tout cas pas une oeuvre.
Jodie Foster, by the way, invitée à Cannes, à qui je ne sais quel journaliste voulait faire parler d de « son homosexualité », de « son épouse » et de leurs enfants a répondu fraîchement que sa vie privée le restait. Qu’elle serait toujours aux côtés des lgbtq du fait de leur discrimination, mais qu’elles ne serait jamais militante d’un groupe étiqueté. Solidaire mais pas identitaire. Son côté « étude dans des lycées français « aux Etats Unis? Entre ça et son beau français fluide, bravo les profs de français en poste à l’étranger!

Jibé dit: à

« Totem et Tabou (Levi-Strauss) et Les formes élémentaires (Durkheim)… »
euh? JJJ? C’est pour vérifier si on vous lit ou c’est le souvenir du sixième doigt noir?

renato dit: à

Vous savez et al. que l’art qui fait référence à sociologique est celle de gens qui ne savent rien faire — artistes sans talent —.

Cela dit, voilà une bonne manière de préparer les pâtes :

1 lb de penne de blé entier — 450g — ;
1/4 tasse d’huile d’olive ;
6 tranches de jambon (cru), coupées en petits rubans ;
1/2 tasse de fromage pecorino, si votre fromager n’a pas de pecorino optez pour du parmesan ;
3 bouquets de roquette grossièrement coupé ;
1 cuillère à soupe de poivre noir, fraîchement moulu ;

Mode d’emploi :

Portez à ébullition une grande casserole d’eau salée.
Ajouter les pâtes et cuire jusqu’à ce qu’elles soient al dente (environ 8 minutes).
Pendant la cuisson des pâtes, chauffer une petite poêle à fond épais à feu moyen-vif ; ajouter l’huile et le jambon et cuire jusqu’à ce que le jambon soit croustillant, puis retirer la poêle du feu.
Égoutter les pâtes, mais garder un peu d’eau de pâte à côté.
Transférer les pâtes dans un grand bol, puis ajouter le fromage et mélanger, en ajoutant progressivement les restes d’eau pour assouplir les pâtes au besoin.
Ajouter le jambon, la roquette fraîche et le poivre noir. Bien mélanger pour combiner.

Jibé dit: à

…étant entendu, JJJ, que les formes élémentaires (de la vie religieuse) c’est Durkheim en effet. Je cause de l’autre.

rose dit: à

Totem et tabou, Sigmund Freud, 1913

D. dit: à

Mes 24 doigts sont tous parfaitement implantés et fonctionnels. Vous m’énervez à la fin.

D. dit: à

La fin des temps est-elle toute proche ?
Cette question ne cesse de me revenir.

D. dit: à

Si les temps finissent, rappelez-vous que votre âme, elle, ne finit jamais.

D. dit: à

Aimez Dieu et aimez votre prochain.
Ne refusez jamais le Salut du Christ lorsqu’il se rappelle à vous.

Bloom dit: à

Si je ne m’abuse, Jibé », J. Foster a fait ses études secondaires au lycée français de *Washington;, où les frais d’écolages sont devenus si élevés que même les enfants de diplomates, pas les plus économiquement faibles,allaient voir ailleurs, dans des lycées bilingues US. Il a d’ailleurs été déconventionné par l’Aefe, qui gère nos excellents, mais fragiles, lycées français à l’étranger.

Bloom dit: à

Durkheim & Freud, composantes essentielles du kit de survie du citoyen européen moyennement cultivé. Les écrits non cliniques de Freud sont aussi d’une très haute tenue. J’ai récemment découvert a ses « (Considérations) Actuelles sur la guerre et la mort », écrites pendant la Première Guerre mondiale, deux textes lucides, désillusionnés, en forme de point d’interrogation, comme beaucoup de réflexions en temps de crise majeure…

Janssen J-J dit: à

Oui, tout le monde suit bien… Nos humanités semblables…, Jibé et rôz… ça m’fait plaisir… « Totem et tabou » (SF, 1913) ET « Le totémisme aujourd’hui » (CLS, 1962). – Sixième doigt et troisième œil. –

nb / 24 ? ça doit pas être si facile au clavier, hein, j’ai de la peine….
azeryuio
qsdfhjkl
wxcbn;:!

Janssen J-J dit: à

@ Si les temps finissent, rappelez-vous que votre âme, elle, ne finit jamais.

‘heureusement qu’on a la certitude du contraire… : la fin des temps est une ineptie sur le plan de l’astrophysique, cependant que la fin de l’âme, qui est la disparition de la conscience dans le néant, est bel et bien une certitude scientifique attestée… On n’en est plus aux débats d’Yvan Karamazov avec le démon de sa conscience malade (Dosto ne pouvait pas encore prévoir les hallucinations mentales du Pdt Schreber diagnostiquées par Freud, – quoiqu’il eu eût pressenti la mécanique !), Partagé entre le réalisme et le matérialisme du personnage d’Yvan, Dosto l’enfonçait dans un dilemme en lui inventant un dialogue avec un démon lui montrant les conséquences de l’inexistence de dieu pour le séduire et provoquer sa fureur, pour mieux tester la valeur de son athéisme, sonder sa culpabilité et expliquer son besoin le parricide pour sauver (?) son frère Mitia et apaiser l’immensité de ses remords…
Oufl, finito today !… – Quelle immersion juillettiste, bon dieu, ai bin failli me noyer, mes frères !

Janssen J-J dit: à

… et ce qu’il y avait avant le ‘bing bang’, on s’en fout… comme dirait étienne K. Vu que c’est une question parfaitement inepte. Pourquoi donc s’obstiner à la poser, plutôt que d’avancer un brin vers l’obscurité éclairée ?…

D. dit: à

Oh que non, JJJ. C’est une ruse diabolique qui malheureusement semble avoir sur vous un grand effet. Je ne plaisante pas : l’âme est éternelle et l’enfer existe.

Janssen J-J dit: à

@ l’âme est éternelle et l’enfer existe.

grand bien vous fasse, D…. Tant qu’on ne me prêche pas par la torture et le harcèlement, moi j’admets et excuse toutes les croyances… Mon matérialisme s’accommode de tous les opiums des peuples. Bon appétit, D., je veux bien me joindre à votre benedicite, mais à distance et avec un masque anti-macron. Il y a quoi, ce soir ?

et alii dit: à

Macron vous donne rendez-vous lundi: de quoi voulez-vous qu’il vous parle ?soufflez lui quelques grandes lignes et une ou deux citations-télégéniques

et alii dit: à

vous aviez dit « humain »?
Samir Shaheen-Hussain : « Au Canada, le colonialisme a tué les enfants autochtones »
Après la découverte de centaines de tombes anonymes et d’ossements d’enfants à côté d’anciens pensionnats, le pédiatre canadien n’hésite pas à parler d’un « projet colonial génocidaire » contre les autochtones. Pour lui, il ne s’agit pas seulement de faits historiques, mais il en va de la responsabilité de notre société contemporaine.
LE MONDE

D. dit: à

Pensez-vous comme moi à la fin des temps, et alii ?

Janssen J-J dit: à

J’étais sûr que je m’entendrais bien un jour avec une personne improbable proche de ma sensibilité, poète et érudit de la géographie et de la littérature…

le quatuor pour le fin du temps, on pouvait comprendre que Messiaen pût intituler cette œuvre magnifique de la sorte, vu le contexte où elles fut créée… N’hésitez pas à la réécouter, peut-être l’idée d’abandonner l’idée de dieu vous viendra-t-elle, au seul bénéfice de la réalité : le chant des oiseaux… Qui sait
https://www.youtube.com/watch?v=jXxmvsllhCg&list=RDjXxmvsllhCg&start_radio=1&rv=jXxmvsllhCg&t=6
->- Et maintenant, place à La Cerisaie, avec Ch… (@ 22.20)

Jazzi dit: à

Une Cerisaie avec des Russes très métissés dans un décor exclusivement minéral ! M. Court ne va pas aimer…

Jazzi dit: à

« Ne refusez jamais le Salut du Christ lorsqu’il se rappelle à vous. »

Dans « Benedetta » de Paul Verhoeven, il se rappelle à la sainte martyre incarnée par Virginie Efira sous forme d’un godemichet taillé dans une petite statue de la Vierge !
Je sors de la projection, compte-rendu demain, si Dieu le veut bien…

rose dit: à

Paul Verhoeren

Les gens qui passent leur vie entière à provoquer , à incendier, à blasphémer, à détruire, à vilipender, à morigéner.

Et puis, les bâtisseurs, les censés, les hommes de paix.

Marie Sasseur dit: à

« Toute la filmographie de Verhoeven est traversée par les thèmes du sexe, de la violence et de la religion, qu’il considère comme « les trois principaux éléments sur terre ». Fidèle à ses origines néerlandaises, il se pose en observateur froid et lucide, quitte à choquer pour mieux montrer la stricte réalité. » Wiki

« La stricte réalité » de Benedetta.

« Retour sur la vie mystérieuse de cette nonne, avec Judith C. Brown, seule historienne à avoir dressé son portrait. »

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/la-veritable-histoire-de-soeur-benedetta-cette-nonne-du-xviie-siecle-aureolee-d-un-parfum-de-scandale-20210709

rose dit: à

Ouaip, on a déjà Lars voon Trier dans les allumés violents.

Notons le très bel effet de mode commis par Spike Lee lors de la montée des mrches. Ça c’est oser. Chapeau bas, monsieur !

Marie Sasseur dit: à

« Toute la filmographie de Verhoeven est traversée par les thèmes du sexe, de la violence et de la religion, qu’il considère comme « les trois principaux éléments sur terre ». Fidèle à ses origines néerlandaises, il se pose en observateur froid et lucide, quitte à choquer pour mieux montrer la stricte réalité. » 

Verhorven est aussi connu, avant Basic Instinct chez les nonnes, pour un film comme Robocop.

Cette histoire de  » stricte réalité « , présentée comme moteur de l’oeuvre de Verhoeven, basée si l’on en croit wiki sur  » sexe, violence et religion » les trois  » éléments » de la Creation si on peut dire, illustre un autre enjeu d’avenir, qui me paraît énorme.

Avant de partir en vacances, et aussi pour vous remercier Passou d’un travail considérable, dont le commentarium ne reflète plus grand-chose désormais, (….!) des ouvertures et découvertes que ce travail permet, il faut donner la suite de l’un de vos anciens billets.

C’etait en 2019, et une officine avait réussi à convaincre l’armée française de monter une Red Team d’auteurs et artistes, pour un travail de prospective.
La prospective, une activité qui ne doit absolument rien a la divination ou la prédiction, mais de réflexion sur des suites possibles, basées sur un faisceau d’indices matériels ou avérés et concordants ou objectivement incontestables.

L’un des résultats de ce travail de prospective, lancé par l’armée, donne un autre éclairage à cette  » stricte réalité  » revendiquée par Verhoeven.
 » la mort culturelle  » une situation qui oppose des communautés bunkerisees dans des réalités alternatives, où il n’y a plus de reel commun partagé, des  » safe sphères  » qui adaptent la réalité à leurs perceptions,
à une nécessité politique de sécuriser le réel.
Sécuriser le réel, un enjeu qui va devenir de plus en plus impérieux. Effrayant.

https://actualitte.com/article/101307/auteurs/bouclier-defensif-realite-communautaire-les-scenarios-de-la-red-team-devoiles

Un dernier pied de nez aux lgbtqia christiques : Il est bien évident que je n’adhère pas à cette  » safe sphère  » de Verhoeven.

racontpatavi dit: à

Dans « Benedetta » de Paul Verhoeven, il se rappelle à la sainte martyre incarnée par Virginie Efira sous forme d’un godemichet taillé dans une petite statue de la Vierge !

C’est tout le paganisme du « gaudete » chrétien. 😉

un ami de D dit: à

La transition du réjouissez-vous au réjouissons-nous, rptv.

Soleil vert dit: à

Vraiment bien vu ce rapprochement entre Robocop et le scénario de la Red Team

racontpatavi dit: à

Ne fais pas ton jazzi vocal UAD!

Marie Sasseur dit: à

Soleil vert vous vouliez préciser, le deuxième scénario, donné en lien sans doute, et c’est ok la dessus .
Ce n’était pas mon propos.

Phil dit: à

Le bas Monde se réjouit, des nonnes lesbiennes. Comme dit baroz, « je sors de la projection, compte rendu en main

Marie Sasseur dit: à

@je sors de la projection, compte rendu en main

On va attendre Barozzi à la sortie, avant de mettre les voiles, prions pour que ce ne soit pas une pub de sex toy.

un ami de D dit: à

racontpatavi dit: à

Ne fais pas ton jazzi vocal UAD!

Je préfère, et de loin, le jazzi graphique!
Griffonnages.

et alii dit: à

sexe, violence et religion
LA Hollande ne se résume quand même pas en moulins et tulipes

Jibé dit: à

Bloom
Jodie Foster a parlé du lycée français de Los Angelès, sa môman étant basée plein ouest. Elle s’y est trouvée de l’elementary jusqu’au Bac. Je crois que la famille avait de quoi, as the saying goes.
J’ai enseigné dans deux lycées français à l’étranger, ce n’est pas pour ça que j’en louai les professeurs car ce furent des étapes courtes pour moi, 3 et 2 ans, donc sans portée foncière pour les élèves -sauf le plaisir de me connaître (yep!) -et je me souviens que les élèves étaient de toute origine sociale (enfants de diplomates et de cadres sup, enfants de concierges d’ambassade, de gardes du corps, de banquiers locaux,… un brassage culturel et social bien au-delà de l’image habituelle des expats)

Jibé dit: à

« @ l’âme est éternelle et l’enfer existe. »

ah, qu’en terme effrayant ces choses là sont dites!

Janssen J-J dit: à

@ SMS : « pour vous remercier Passou d’un travail considérable, dont le commentarium ne reflète plus grand-chose désormais),
ô merci Passou pour n’avoir pas enlevé mes immondices au fur et à mesure que j’en faisais profiter les erdéliens chaque jour que vous faisiez… car c’est ce qu’il en reste surtout, de mes traces sur le commentarium… Bonnes vacances, ô merci Passou !..;

@ jzmn et le « godemiché christique »… Impatient de votre verdict. sur Bernadette… mais en attendant, sauf erreur, on n’a jamais eu votre opinion sur les cuisses ouvertes de Sharon dans Basic instinct : petite culotte ou pas ? – moi, je dis qu’elle n’en avait pas.

@ j’eus bien du mal à entrer dans cette immense propriété pleine d’arbres fruitiers sur la scène du palais papal, vu mes stupides habitudes d’imaginer la Cerisaie comme devant être jouée sur espace très réduit.. Et puis, au fur et à mesure, m’y suis fait…, Grâce à l’Huppert, s’estompaient tous les éléments désagréables liés au parti pris de promotion de la « diversité », comme s’en expliqua le metteur en scène… Anéfé, on finissait pas tomber les masques blancs de la peau noire, en dépit de comédiens très inégaux… Isabelle aurait pu être black, parait-il, sauf que voilà, elle ne l’était pas, pas plus que le vieux Firs qui restait seul avec ses cheveux blancs, pour fermer la boutique.
Il me fallut faire de sacrés efforts d’imagination pour me défaire de mes stupides représentations mentales figées sur la Russie blanche décadente au début du siècle… Salutaire exercice !…
Il faut que tous ensemble, nous parvenions à dépoussiérer le théâtre classique… pour le progrès de la commune humanité. Oui, nous allons dans le bon sens, avec ce jeune Portugais de 44 ans qui relaie le vieux Tchekhov, mort au même âge …, inestimable objet de la transmission…

Bàv (10.7.21@9.35)

Marie Sasseur dit: à

Effectivement ducon, tu n’as plus grand-chose à apporter à ce blog.

Marie Sasseur dit: à

@car c’est ce qu’il en reste surtout, de mes traces sur le commentarium

Comme c’est drôle, je viens de comprendre que mes traces ici, à travers mes commentaires les plus passionnés, sont toujours les mêmes. Une sécurisation du reel. Toute une vie, et je ne m’explique toujours pas ce  » moteur », tellement il vient de loin.

Jzanssen J-J dit: à

@ jzm, vous rendez-vous compte que votre amie SMS va différer son départ en vacances pour lire votre compte-rendu !…
Dépêchez vous, bon sang, qu’elle mette enfin les voiles !… le foc notamment, vu ses qualificatifs habituels à votre égard… Hein ! 🙂

Janssen J-J dit: à

Vous n’êtes pas encore partie en vacances y sécuriser le réel des baigneurs sur le plage de Lacanau, en pls ?

Jibé dit: à

JJJ, bonjour
Je vote pour l’absence de petite culotte ds Basic Instinct, moi aussi.

Sur la Cerisaie: j’ai souffert, carrément, de ces chaises moches et de ces costumes moches. De certaines voix haut perchées (et pourtant équipées de micros) et pas toujours justes. Quant à retrouver la Russie de Tchekhov, je n’ai même pas essayé, j’ai fait comme si je ne connaissais pas la pièce -d’ailleurs je ne la reconnaissais pas (parce que, malgré tout, je guettais quelques répliques).
Salutaire exercice, JJJ?
Il aurait fallu plus de, ou moins de, pour que ce soit un exercice opératoire. Exercice dont j’admets la nécessité, comme vous.

Marie Sasseur dit: à

Ducon, c’est moi qui gère mon agenda Outlook.

Janssen J-J dit: à

Pas encore partie à Lacanau…, là ?
Va finir par rester là…, à nettoyer ses traces de vomissures figées par le temps, ma duconne.
Bof, me gêne pas !…, Estoy acostumbrado a las veletas,

JiCé..... dit: à

Samedi 10 juillet 2021, 10h21

De passage dans ce triste EHPAD où étaler son savoir devient insupportable de vanité imbécile…

Bon week-end, mes petits farfadets !

et alii dit: à

44ans, c’est l’âge auquel meurt SPINOZA;
mais je ne vous demanderai pas avez-vous lu Baruch?
bonne journée

Janssen J-J dit: à

@ bonjour le Brésil.
Tomas Barna /// El trueque, un grabado insólito por un cuento con sabor a nostalgia y misterio,
(Sueños, imágenes y sortilegios, Editorial Dunken, Buenos Aires, 2004, 47-58).

Janssen J-J dit: à

Non, ne me le demandez pas… txfl !
Je ne lis que les romans fantaisistes d’Irvin Yalom, plus à ma portée. Bàv,

et alii dit: à

islande? NOUS VOILA BIEN LOTIS AVEC TOUS CES PÊCHEURS

renato dit: à

Pour Benedetta Carlini da Vellano, éventuellement :

Discourses of Desire: Sexuality and Christian Women’s Visionary Narratives.

Janssen J-J dit: à

Waho, z’êtes en pleine forme, ce matin ! txfl. Bravo à Pierre ou Julien…

et alii dit: à

YES,we can mais je suis aga KAnée

Janssen J-J dit: à

@ txfl -> cf. aussi, HAN d’ISLANDE
(petit rappel via Babelio : Le premier roman de  » l’enfant sublime  » : Hugo n’a guère plus de vingt ans lorsqu’il l’achève, et Han d’Islande plaide la thèse de l’alliance du roi, de la jeunesse et du peuple face à l’absolutisme du mal qui tient d’abord à ce qu’on meurt de faim aux portes des palais. L’action se passe au XVIIe siècle dans un royaume scandinave que terrorise un être bestial, Han, qui vit seul avec un ours et ne se nourrit que de sang humain. Un monstre, une révolte populaire, des amours contrariées qui évoquent celles de Hugo et d’Adèle Foucher, et une prison où est enfermé un ministre innocent que délivrera un chevalier à la Dürer. Han, c’est à la fois Frankenstein et la préfiguration de Quasimodo, et le roman témoigne de la fascination qu’ont exercé sur le premier romantisme les cultures nordiques, qui vivent de sang et de nuit mais qui ont aussi inventé la liberté).

et alii dit: à

Pêcheur d’Islande est un roman français de Pierre Loti, paru en 1886. Ce roman fut le plus grand succès de son auteur.
ICI excuses ce sont les prêcheurs le nom du lycée de ma fille où i était interdit aux enfants d’être chaussés de « claquettes » ;l’uniforme , tu parles

Jazzi dit: à

10 juillet 2021 à 11 h 05
« Benedetta » de Paul Verhoeven, avec Virginie Efira, Charlotte Rampling et Lambert Wilson.
Un film historico-érotique qui se passe dans la Toscane du XVIIe siècle ravagée par la peste bubonique.
Mais ce n’est pas le Décaméron de Pasolini. Plutôt une ultime version sadomasochiste d’ « Angelique et le Nonce du Pape » de Bernard Borderie !
Un péplum au couvent où la pourpre cardinalesque remplace toutes les nuances de gris.
Un scénario inspiré d’une « histoire vraie » un peu tirée par les cheveux.
Celle d’une nonne destinée très tôt à être l’épouse du Christ et aura la révélation de l’amour des hommes, en l’occurence une belle et sauvageonne novice, qui lui fera connaître l’orgasme à l’aide d’un godemiché taillé dans une statuette en bois de la Vierge !
Sainte martyre locale, soeur Benedetta ne fut pourtant pas avare de miracles en tous genres, mais ne sera néanmoins jamais canonisée par le Vatican.
Elle se paya pourtant le luxe d’un véritable chemin de croix, où la résurrection précèda sa montée au bûcher !
Une franche rigolade, plus digne du cinoche du samedi soir que du noble cinématographe.
Excellentes prestations de Virginie Efira, à la nudité naturelle, de Charlotte Rampling, quasiment sublime en mère supérieure austère tentant à tout prix de maintenir l’ordre dans le joyeux bordel environnant et Lambert Wilson, effrayant dans le rôle d’un sous-pape régional, inquisitorial et lubrique à souhait.
Le vrai miracle tient au fait, ici, que le film de Paul Verhoeven, cinéaste de la lignée de Just Jaecking, se retrouve dans la sélection officielle cannoise !
Pour la Palme d’Or ou le prix d’interprétation féminine, ça risque d’être un peu juste toutefois…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19592135&cfilm=255795.html

et alii dit: à

LES PRÊCHEURS. 2TABLISSEMENT QUI AVAIT ETE un couvent de bénédictins; mais qu’il faudrait rénover;
mais si l’ancienne dirlo avait un peu levé les yeux
au lieu de faire la guerre des pompes!

Janssen J-J dit: à

@ Paul Verhoeven, cinéaste de la lignée de Just Jaecking

eh bé, vous n’avez pas toujours dit ça, Jzmn !…
Quel humour quand même que cette fiche de lecture du film… Vous vous êtes bien débridé ou déridé, là ?…
Et donnez envie d’aller revoir Emmanuelle dans son panier d’osier !…
SMS va enfin pouvoir convoler… en vacances, hein ! Bon vent… !

MC dit: à

Je n’ai vu que la fin de la Cerisaie. J’ai tenu vingt minutes. Le meme soir hideuses noces de Figaro, mais là on ferme les yeux pour le grand finale.
Han d’Islande doit beaucoup au Mélo, dont Hugo ne dit pas trop de mal, avec son récit de la représentzation des Ruines de Babylone, dicté à sa Femme dans « VH raconté par un témoin de sa vie ». Et derrière ce mélo là, son auteur, le Nancéien Guilbert de Pixerecourt.
Il a existé une adptation frénétique d’Han d’Islande en pièce, publiée autour de 1926, pretée à Nerval…Ce qui est très méchant. Je ne sais si l’on peut dire qu’Han renoue l’alliance avec le Roi, ce qui est certain, c’est qu’à cette époque Hugo se cherche et est influencé par Scott. Bug-Jargal devait etre inclus dans un recueil titré Contes de la tente, come il y avait chez Scott les Contes de mon Hote. Et derrière cette influence là se cache un autre voisin de Pixérécourt, qui n’est pas moins que Charles Nodier
Bien à vous.
MC

Janssen J-J dit: à

Merci MC pour l’aliment de ma fiche de lecture sur Han d’Islande. Des précisions hugoliennes fort précieuses et toujours bien utiles pour nos étudiants de l’herdélie.
bonne fin de semaine. Bàv

@ RPTV… qq. précisions sur la pile de mes futurs pavés de juillet-août, largement influencée par le meilleur des conseils erdéliens et autres, glanés de ci de là -… le tout, entre activités de marches, jokari, vélo, bal populaire, RDL, baignades, cinéma, tondeuses à gazon et basse cour, festivals de saintes et la rochelle, beuveries intermittentes avec les cop »)… :
JC / Au cœur des ténèbres
TM / Les Buddenbrock
GP / La vie mode d’emploi (reprise… car jamais achevée)
CP / Le bel été – Avant le chant du coq
PL / Le marabout, la perruche et le singe
OT/ Les livres de Jakob, ou le grand voyage
PR / Les faits (nouvelle traduction)
—–
… pour l’automne et la liste de la « rentrée littéraire », on n’en est pas encore là… Hein, passoul ?

Jibé dit: à

OT/ Les livres de Jakob, ou le grand voyage

je l’ai lu, JJJ, c’est excellent. Pour les autres, Conrad+++ et La vie mode d’emploi+++, Les Buddenbrock++, Pierre Loti (le marabout…), je n’ai pas lu, Le bel été, je n’ai pas tout aimé des trois nouvelles.
bon été lecture!

Jibé dit: à

« Le meme soir hideuses noces de Figaro, mais là on ferme les yeux pour le grand finale. »
MC, j’ai fait l’inverse, donc vu en replay un morceau des Noces de Figaro, version bourgeoisie-au théâtre ce soir. Affreux. Mais les yeux clos, oui, très bon, nous sommes d’accord.
Mise en scène de m.rde.

Jibé dit: à

« Mais ce n’est pas le Décaméron de Pasolini. Plutôt une ultime version sadomasochiste d’ « Angelique et le Nonce du Pape » de Bernard Borderie !
Un péplum au couvent où la pourpre cardinalesque remplace toutes les nuances de gris. »
merci Jazzi, j’ai entendu une interview de VE et de son metteur en scène PV, aucune envie ne m’a étreint d’en (sa)voir davantage.
Et la bande annonce ne me sied pas non plus.
Donc je vais m’abstenir, vous avez porté le coup de grâce; je verrai ça sur écran moyen, at home et plus tard.

Jibé dit: à

Lambert Wilson est souvent excellent dans les rôles de moines et autres clercs, que ce soit des quasi saints ou des affreux. L’ascétisme du visage sans doute.
Et Rampling, jamais je ne me déferai de mon admiration pour Rampling.

Marie Sasseur dit: à

Merci Barozzi. Pour votre avis, sur un film que je n’irai pas voir, même si paraît-il on y rit souvent. Un effet charliesque ?

Avec ce sujet, Verhoeven reste dans son triptyque. Sexe, violence et religion.
Il a donc un  » message  » à faire passer. La sexualité féminine a partir d’un cas particulier, dans sa version Renaissance italienne, sur le mode intersectionnel: nonne et lesbienne.

C’est encore plus insupportable, cette volonté de vouloir faire croire que les femmes, la moitié de l’humanité quand même, sont nécessairement dans une condition qui nécessite une émancipation et que cette inéluctable émancipation a gagner, passe par le cul.

Cet exemple prouve combien la transmission des fondamentaux ne se fait pas.

Verhoeven a adapté un roman historique de la seule l’historienne qui s’est intéressée au cas Benedetta Carli, dans le cadre d’un sujet de  » recherche « . Et quand on cherche ce qu’on veut trouver, forcément, ça fausse un peu le truc.
Notons que l’historienne a du se rendre à l’évidence, ce n’était pas aussi simple, une fois qu’elle eut épluché les docs répertoriés dans le miscellenea medicea des archives de Florence.

https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/01/15/benedetta-et-louise_4063871_1819218.html

Si choisir une nonne poursuivie pour ses mœurs sexuelles et ses  » visions » mystiques pour faire un procès à l’ Eglise sur la condition des femmes, alors il fallait aller plus loin, et ne pas ramener à du porno lesbien, juste par provoc.
Ou alors mentionner aussi que celles qui avaient donné leur vie à l’Église, et fait vœu de chasteté sans doute, car mariées au Christ, l’ont fait soit pour des raisons familiales à l’enfermement, et/ou inclusif, par crise mystique. Elles n’ont pas participé aux grands débats théologiques, d’exégèse ou scientifiques qui ont agité l’Église à la Renaissance. Et de cette émancipation là, il n’est jamais Question !

Jazzi dit: à

Ce qui est le plus étonnant, Jibé, c’est que la plupart des critiques sur le dernier opus de Paul Verhoeven sont bonnes, une moyenne de 3,8/5 sur Allociné !
L’avis du public, qui lui a toujours raison, est plus modéré : juste un peu plus que la moyenne, 2,8/5.

Jazzi dit: à

« même si paraît-il on y rit souvent. »

Hier soir, je suis allé à la dernière séance de l’UGC-Gobelins. Salle pleine et franche rigolade collective !

Jazzi dit: à

« Il a donc un » message » à faire passer. »

Message très appuyé, MS, caricaturé à l’outrance, de Paul Verhoeven, qui consiste a démontrer que le catholicisme n’est rien moins qu’une secte comme une autre, avec ses grands gourous mâles, et qui a réussi.
Rien de bien neuf sous le soleil de Satan…
Et prétexte surtout à de complaisantes scènes de sexe softs !

Marie Sasseur dit: à

@le catholicisme n’est rien moins qu’une secte comme une autre.

Verhoeven doit être protestant…

Le catholicisme. Une secte qui a réussi; c’est du U. Eco.
Et on s’est émancipés.

Sauf cette pauvre Soeur Marie Ferreol, aux prises avec un mouvement sectaire, qui a prospéré au sein de l’Église.

et alii dit: à

une secte:du judaïsme (sic)
c’est ainsi interprété par P.Legendre dans ses leçons publiées (je ne saurais vous préciser lesquelles)
mais il enseigne aussi « Hugo Grotius — Wikipédiahttps://fr.wikipedia.org › wiki › Hugo_Grotius
(Hugo Grotius est une figure majeure dans les domaines de la philosophie, de la théorie politique et du droit durant les XVII siècle et XVIII siècle. …https://www.google.com/search?q=grotius&oq=grotiu&aqs=chrome.0.0i355j46j69i57j0j46j0l2j69i60.7626j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Paul Edel dit: à

EXCELLENT Jazzi ton article Verhoeven

et alii dit: à

ce qui est certain, c’est que pour la « vox populi »,parfois suite à une « expérience » personnelle,il y a une intense vie sexuelle dans les couvents, aussi bien homosexuelle qu’hétérosexuelle

et alii dit: à

ce qui est certain:
à moins que ce soit parce que je suis une femme peu influençable que des femmes me gratifient de confidences -je n’irai pas jusqu’à dire « en privé » , et ce que je peux affirmer:jamais à ma demande

Janssen J-J dit: à

Suis positivement impressionné par la vastitude de vos lectures, jibé !
bàv;

racontpatavi dit: à

« Si choisir une nonne poursuivie pour ses mœurs sexuelles et ses » visions » mystiques pour faire un procès à l’ Eglise sur la condition des femmes, alors il fallait aller plus loin, et ne pas ramener à du porno lesbien, juste par provoc. »

Jazzi, cela revient à évoquer Urbain Grandier prêtre, dont les nonnes étaient toutes folles en diable!
Un travail d’historien du jésuite foucaldien Michel de Certeau ( la possession de Loudin) et un merveilleux film Les Diables (The Devils) film britannique réalisé par Ken Russell, sorti en 1971, qui s’inspire librement de l’affaire des démons de Loudun.
😉

racontpatavi dit: à

Où la transformation du récit christique en théâtre.

Marie Sasseur dit: à

Papate, inutile de vous servir de mon commentaire, de le tronquer, pour vos basses besognes. Vous vous mélangez les bâtons.

Les hommes d’Eglise ont fait vœu de célibat, il vous faudra beaucoup réfléchir pour en saisir toute la nuance. Et concevoir qu’il y a des folles du curé.

racontpatavi dit: à

En week-end, ce sera mieux pour vous, Marie Supérieure.
Le siège claque et le mini parasol ce n’est pas sable! 😉
( Où ai-je dit le contraire de vos profondes pensées?)
Vous êtes vraiment la folle du curé, vous!
L’ Annie cordée du blog.

Marie Sasseur dit: à

Très bien ce lien sur la clôture des religieuses a l’époque de la réforme catholique de Charles Borromee, une fois évacuée toute la merde foucaldienne.

Marie Sasseur dit: à

papate, vous avez tronqué un de les commentaires, à des fins qui ne concernent pas mon propos Vos barbouillages de gouache, on a vu.

Marie Sasseur dit: à

Un de mes commentaires, très intelligents, comme souvent.

racontpatavi dit: à

J’ai cité et rebondi sur vos propos, nuance!
Mais la nuance, c’est pas votre fort. Tout le monde peut le constater sur ce blog depuis belle lurette. 😉

Marie Sasseur dit: à

Quel va nu pied ce papate, a beau changer de pseudo, piller ceux des autres pour se faire lire il reste le même vieux con qui marche au pas de l’oie.

racontpatavi dit: à

Crème coefficient 50 pour madame!
( Même et surtout sous son mini parasol de prisunic.)

D. dit: à

Remarquable et passionante conférence de l’historien Laurent Henninger sur la prétendue menace soviétique.

www.http://youtu.be/aKg5Gb6rbRM

Marie Sasseur dit: à

Que on cite, on met l’auteur, dans la mesure où on se sert d’un commentaire, tronqué, pour s’adresser à tous sauf l’émetteur, et le dénaturer en plus, comme ce pauvre débile de papate.

racontpatavi dit: à

Marie s’assume, marie m’assomme avec son groin vermiculé de coup de soleil . 😉

Marie Sasseur dit: à

patate veut son 1/4 h de célébrité, lui aussi. Mais je choisis mes cibles , et les sujets.
Et aujourd’hui, c’était de film de Verhoeven sur Benedetta Carli, qui fait rire tout paris.
Encore fallait-il savoir de quoi. Le pourquoi, on a compris.

Marie Sasseur dit: à

Le profil porcin de papate est aussi sur youtube, au fait.

Bloom dit: à

JC / Au cœur des ténèbres

3J, vous me direz si l’histoire de Kurz médiatisée par Marlow (encore & déjà) vous semble se prêter à une lecture psychanalytique (seconde topique freudienne). Mes étudiants avaient été totalement désarçonnés par la proposition. Et pas seulement parce que le cours était en anglais. Il m’ fallu préciser quasiment toutes les notions tant cela semblait relever de l’exotisme le plus débridé. Le continent africain leur semblait plus familier que le terrain freudien… Un vrai bide, ce cours.
La théorie psychanalytique avait été pour moi LA révélation de l’année de terminale & je pensais pouvoir partager mon enthousiasme.
Le chemin de l’Enfer…

Bloom dit: à

Jibé, je n’ai jamis rencontré RD, mais je connais un de ses proches, l’auteur du Pull-over rouge, père d’un ami et ancien collègue, dont la seule mention du nom aurait logiquement dû servir de sésame.
Cela ne devait pas se faire.
Je trouve qu’il a tendance en faire un peu trop dans la formule alambiquée et la reformulation pseudo-talmudique d’idées pas toujours sottes qui gagneraient nez-en-moins à être exposées plus directement. C’était un bon prof de philo d’après le souvenir qu’en gardait une copine messine.
« Le tout à l’égo » est bien de lui…Le pire, est que souvent, ces intellectuels, habitués des flatteries médiatiques et éditoriales ne s’aperçoivent pas de leur parfaite inanité. J’en veux pour preuve une émission de FC sur Beckett où dialoguaient un philosophe & un célèbre poète français. Ayant invité le philosophe en question pour le colloque Beckett de Sidney l’année d’avant, je lui ai écris pour lui dire que je les avais trouvé tous les deux proprement imbitables. « Vraiment?…J’avais pourtant l’impression que tout était parfaitement clair & articulé, non? », fut sa réponse. QED.

JC Michéa a écrit des choses intéressantes sur Orwell et sur le libéralisme. J’ai le sentiment qu’il glisse de plus en plus vers le côté droit de la route, non?
Un de mes anciens adjoints, qui a travaillé pendant plusieurs années au Granit de Belfort pensait le plus grand bien de l’ancien ministre de Mitterrand qui ne l’a pas fermé. Force est de constater que, malgré son accident cérébral, il est encore mille coudées au-dessus des petits joueurs qui saturent les médias de leur superficialité (souvent) arrogante.

et alii dit: à

secte?
, mais en outre, l’expérience sectaire porte le masque de l’amour. Je parle de masque, parce que l’amour du gourou est évidemment, vu son clivage, un amour incomplet, dont l’adepte est dupe. Il y a, chez les gourous, une incapacité émotionnelle qui n’est pas reconnue comme telle, mais donnée en exemple puis en règles de vie. Il est à noter que ces règles sont valables pour les émotions négatives, qui s’opposent au fantasme du gourou, mais parfois aussi pour les émotions positives, pour peu qu’elles soient susceptibles d’introduire une pensée contradictoire. L’enjeu n’est pas d’être insensible à la souffrance, mais insensible à tout ce qui s’opposerait à la poursuite de l’idéal, à la réalisation du fantasme.

19On pourrait, ici, parler de double lien (Bateson, 1972) : le gourou se présente comme l’incarnation même de l’amour, qu’il est le seul à pouvoir définir dans ce monde qui en manque (première injonction), présente un comportement extrêmement froid et calculateur qu’il érige en règle, voire en principe (deuxième injonction, contradictoire) et interdit à ses disciples de critiquer ses enseignements, la soumission étant, comme nous le verrons, une des conditions posées pour atteindre à l’idéal convoité (troisième injonction, enfermante). Si l’enfant d’une mère paradoxale n’a d’autre recours que la folie psychotique, on pensera que l’adepte d’une secte n’a d’autre recours que la folie sectaire, une sorte de « psychotisation » chez des sujets dont je signale au passage qu’ils sont, d’après mes observations et mes recherches, majoritairement névrosés (Chasse et Maes, 1999).
Famille et sectes
Jean-Claude Maes
Dans Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux
https://www.cairn.info/revue-cahiers-critiques-de-therapie-familiale-2001-1-page-196.htm

et alii dit: à

MËME LIEN/
. Comme quoi, on peut être un spécialiste de la manipulation mentale et se faire avoir par un manipulateur, à un degré moindre qu’une victime naïve, peut-être, mais déjà trop. On peut ne pas être influençable, mais néanmoins être coincé par un discours qui table sur notre conditionnement social, ou autrement dit : qui utilise la lettre de la loi (ici, la politesse) pour en contourner l’esprit (ici, le respect de l’intimité d’autrui).

et alii dit: à

Au fond, on pourrait dire que le Moi-Secte est dirigé par la culpabilité (surmoi) et le Moi-Famille par la honte (moi idéal). Ce qui explique que le Moi-Famille soit refoulé, et remonte sous formes de symptômes. La honte peut également remonter sous une forme plus consciente, en particulier au moment de la sortie de secte, et pose alors la question de la réparation.

Patrice Charoulet dit: à

Adresse IP

Hostile aux anonymes du Net, j’apprends qu’il serait facile de retrouver un homme qui promet d’égorger une jeune fille en écrivant sous pseudo grâce à son « adresse IP » ;
Qui s’y connaît assez en informatique aurait la gentillesse de m’expliquer avec clarté comment on peut retrouver l’adresse IP d’un anonyme sur le Net ?

Marie Sasseur dit: à

D’un anonyme ou d’un assassin, Charoulet ?

MC dit: à

L’ Affaire Elisabeth de Ranfaing, quoique moins connue que Loudun a une epoque ou la Lorraine était encore indépendante, aboutit au même résultat: si les  » Religieuses » en l’espèce Elisabeth du Bois née de Ranfaing ,sont possédées, ce sont les hommes qui flambent! Urbain Grandier dans un cas, le Medecin Poirot dans l’autre, avec la bénédiction de la Maison de Lorraine et de l’ Évêque Jean des Porcelets. Le neo-platonisme d’un christianisme à la Marsile Ficin peut expliquer sinon justifier quelques bizarreries fin seizième début dix-septième. Relire de Ronsard le sonnet des Derniers Vers spécialement les deux tercets Heureux quî ne fut onc, etc ». C’est la pastorale de l’homme-ange, a ouî répond celle de la femme-ange qu’on trouve jusqu’ au dix septième Siecle dans le Traité « La Parfaite Religieuse, » bien mal titre.De ces religieuses traversées de courants pour le moins contradictoires, et quî doivent à leur famille et alliances de ne pas être renversées, voir entre autres Octavio Paz et son Ines de la Cruz. Je ne comprendrai jamais cet engouement pour les Diables de Russel, ou Vnessa R cabotine à mort, tandis que l’intérieur de l’ Eglise évoque fâcheusement les pires constructions religieuses des annees 1930. Quant aux coulisses politiques, un Laubardémont de mélodrame et un Surin inconsistant sont. bien loin de ce qu’ on lit dans Michel de Certeau.

petit rappel dit: à

Ouî le Che de Belfort aime son pays, on ne peut pas le lui contester. MC

Marie Sasseur dit: à

Ah les filles de famille  » sacrifiées « , combien de Ana de Jesus.. ( c’est un pseudo Charoulet, notez le)

renato dit: à

Pas de lesbienne ni mystique mais mère.

Contrainte par son père Marianna de Leyva prononce ses vœux parmi les humiliées, prenant le nom de sœur Virginia Maria. Après les premières années lentes et tristes, rapide d’esprit et affectueuse, elle est choisie comme enseignante des filles. Entre-temps, elle exerce l’autorité féodale en tant que comtesse de Monza.

D’une relation avec Giovanni Paolo Osio, un jeune rebelle déjà coupable de meurtre, dont la maison était adjacente au monastère, Virginia Maria eut deux enfants — elle affirma que sa liaison avec Osio était son droit intangible et naturel, car sanctionné par la maternité.

La nécessité de maintenir le secret de sa relation poussa Osio à trois nouveaux meurtres ; arrêté, il écrit au cardinal Borromée — Federico — pour s’excuser, il l’éclaire aussi sur les faits qui se passent au monastère de Monza : faits que sœur Virginia elle-même confirme, conquise par la bienveillance et fermeté di Borromée, protesta qu’elle a été jetée au cloître contre son gré, qu’elle étaot une femme à marier et qu’elle pouvait se donner à qui elle voulait.

Entre-temps, Osio, s’étant échappé du château de Pavie où il avait été emprisonné, tenta deux autres meurtres en la personne de deux religieuses qui servaient Virginia Maria ; fut condamné à mort par contumace. Il se réfugia dans la maison d’un prétendu ami, qui le tua.
Comme il ressort du procès, Virginia Maria n’était pas complice des crimes d’Osio, elle fut donc transférée au monastère des Bénédictines à Milan et ensuite au monastère des repenties de Sainte Valeria et emmurée dans une cellule, où elle resta jusqu’au 25 septembre 1622, en expiation.

En lisant Ripamonti, Manzoni tomba sur la narration de ces faits, et s’en est inspiré pour créer Gertrude, dont il a raconté l’histoire dans Les Fiancés.

renato dit: à

Pas de lesbienne ni mystique mais mère. > Pas lesbienne ni mystique mais mère.

Jean Langoncet dit: à

@44ans, c’est l’âge auquel meurt SPINOZA;

Ce qu’il a pu manquer en mourant à un age à peine mûr ? La RDL en donne une illustration au quotidien. Bonne soirée à tutti.

Jean Langoncet dit: à

@ Fanny Ardant et Gérard Depardieu

et alii dit: à

MERCI, RENATO,merci

Marie Sasseur dit: à

@ @ Fanny Ardant et Gérard Depardieu

Langoncet, je comprends votre désarroi sur le choc des générations.
Maisenfin, Fannaaaaay l’ardente comme Ste Thérèse, celle qui rit quand. et Sim’non , pour Passou, c’est carrément l’extase. Faut comprendre les vieux aussi, quoi.

Marie Sasseur dit: à

@ @44ans, c’est l’âge auquel meurt SPINOZA;

Ce qu’il a pu manquer en mourant à un age à peine mûr ?.

Langoncet , je vais vous répondre, même si votre propos était de demander le remboursement d’une place de spectacle que vous n’avez pas payée.

Ce que Spinoza, persécuté par les calvinistes, n’aura pas connu, c’est l’effervescence et la grande place accordée aux savants, chez les Medicis à Florence.
Une tentation d’un ailleurs, venue trop tard et qui lui a été refusée par Magalotti , par courtoisie diplomatique, pour athéisme, car le vent avait tourné en Toscane, au profit des missionnaires.
In  » le clan Spinoza » de M. Rovere.

Bon été, bonnes vacances, et bonnes lectures !!!

Jean Langoncet dit: à

Une place sur scène pour laquelle vous seriez prête à payer, Bécassine. Moi pas. Méditez la chose.

Marie Sasseur dit: à

C’est ça Langoncet, on me paie et très cher, sur une autre scène…

Ciao.

rose dit: à

Qu’est ce que la transmission des fondamentaux ?

Jean Langoncet dit: à

Le texte ne convaincra sans doute pas les montagnes (les petits suisses élèvent les prétentions, eux-aussi) de préjugés, mais enfin (je soumets la traduction à DeepL)

Sixteen years
Sixteen banners united over the field
Where the good shepherd grieves
Desperate men, desperate women divided
Spreading their wings ‘neath falling leaves.
Fortune calls
I stepped forth from the shadows to the marketplace
Merchants and thieves, hungry for power, my last deal gone down
She’s smelling sweet like the meadows where she was born
On midsummer’s eve near the tower.
The cold-blooded moon
The captain waits above the celebration
Sending his thoughts to a beloved maid
Whose ebony face is beyond communication
The captain is down but still believing that his love will be repaid.
They shaved her head
She was torn between Jupiter and Apollo
A messenger arrived with a black nightingale
I seen her on the stairs and I couldn’t help but follow
Follow her down past the fountain where they lifted her veil.
I stumbled to my feet
I rode past destruction in the ditches
With the stitches still mending beneath a heart-shaped tattoo
Renegade priests and treacherous young witches
Were handing out the flowers that I’d given to you.
The palace of mirrors
Where dog soldiers are reflected
The endless road and the wailing of chimes
The empty rooms where her memory is protected
Where the angel’s voices whisper to the souls of previous times.
She wakes him up
Forty-eight hours later the sun is breaking
Near broken chains, mountain laurel and rolling rocks
She’s begging to know what measures he now will be taking
He’s pulling her down and she’s clutching on to his long golden locks.
Gentlemen, he said I don’t need your organization, I’ve shined your shoes
I’ve moved your mountains and marked your cards
But Eden is burning either brace yourself for elimination
Or else your hearts must have the courage for the changing of the guards.
Peace will come
With tranquillity and splendor on the wheels of fire
But will bring us no reward when her false idols fall
And cruel death surrenders with its pale ghost retreating
Between the King and the Queen of Swords.

Jean Langoncet dit: à

Evidemment, ça ne noircit pas des mètres cube de papier, mais enfin, c’est là :

Seize ans
Seize bannières unies sur le champ
Où le bon berger pleure
Hommes désespérés, femmes désespérées divisées
Déployant leurs ailes sous les feuilles mortes.
La fortune appelle
Je suis sorti de l’ombre sur la place du marché
Marchands et voleurs, affamés de pouvoir, ma dernière affaire est tombée à l’eau.
Elle sent bon comme les prairies où elle est née.
La veille du solstice d’été, près de la tour.
La lune au sang froid
Le capitaine attend au-dessus de la fête
En envoyant ses pensées à une jeune fille bien-aimée
Dont le visage d’ébène ne peut être communiqué
Le capitaine est abattu mais croit toujours que son amour sera récompensé.
Ils lui ont rasé la tête
Elle était déchirée entre Jupiter et Apollon.
Un messager est arrivé avec un rossignol noir.
Je l’ai vue dans les escaliers et je n’ai pu m’empêcher de la suivre.
Je l’ai suivie jusqu’à la fontaine où ils ont soulevé son voile.
J’ai trébuché sur mes pieds
J’ai chevauché devant la destruction dans les fossés
Avec les points de suture toujours en place sous un tatouage en forme de cœur.
Des prêtres renégats et de jeunes sorcières perfides
distribuaient les fleurs que je t’avais offertes.
Le palais des miroirs
Où se reflètent les chiens soldats
La route sans fin et le gémissement des carillons
Les chambres vides où sa mémoire est protégée
Où les voix des anges murmurent aux âmes des temps passés.
Elle le réveille
Quarante-huit heures plus tard, le soleil se lève.
Près des chaînes brisées, des lauriers et des rochers roulants
Elle supplie de savoir quelles mesures il va maintenant prendre.
Il la tire vers le bas et elle s’accroche à ses longues mèches dorées.
Messieurs, dit-il, je n’ai pas besoin de votre organisation, j’ai ciré vos chaussures.
J’ai déplacé vos montagnes et marqué vos cartes.
Mais l’Eden brûle. Préparez-vous à l’élimination.
Ou bien vos cœurs doivent avoir le courage de la relève des gardes.
La paix viendra
Avec tranquillité et splendeur sur les roues du feu.
Mais ne nous apportera aucune récompense quand ses fausses idoles tomberont
Et que la mort cruelle se rendra avec son fantôme pâle qui se retire.
Entre le roi et la reine des épées.

Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

D. dit: à

Demain je me fais un filet mignon de porc aux herbes de la garigue avec des pommes de terres sautées.

MC dit: à

« Qui dit mieux?’
On connaissait déjà mes Mémoires en Cinq Minutes du Général Rostopchine…
Rose , le Saint des Borromées, c’est Charles…
Quant à savoir ce que Spinoza a manqué, peut-etre l’enthousiasme de La Fontaine, si l’anecdote ou on lui fait dire « avez-vous lu Baruch ? N’est pas controuvée. Sans doute se srait-il amusé de l’hommage malicieux de Renan le dépeignant comme « très pieux » selon ses propriétaires.
Bien à vous.
MC

rose dit: à

Jazzi

Critique de Benedetta formidable.

Mais, si la salle entière se marre, l’intention du réalisateur est loupée, non ?

rose dit: à

un filet mignon de porc aux herbes de la garigue avec des pommes de terres sautées.

D.

Filet mignon aux herbes de la garrigue.

Ananas frais en rondelles rôti à la poêle.
Banane rôtie aussi avec cassonade.
Riz thaï.
Salé/sucré.

et alii dit: à

rose, bonjour;
je ne pense pas qu’une « intention » soit jamais « loupée »

bonne journée

renato dit: à

et al., beaucoup croient que « intention » est un synonyme de « volonté », tandis qu’il ne s’agit que d’une orientation de la conscience vers l’accomplissement d’une action ; de la volonté vers une certaine fin ou peut simplement indiquer le dési

et alii dit: à

rose:
La note d’intention : conseils et exemples pour présenter votre film
Il va s’agir d’un sésame. Il est donc très important de le soigner le plus possible. Mais plus concrètement, ça correspond à quoi la note d’intention ?

Il s’agit d’un court écrit – pas moins d’une page, pas plus de deux en général – dans lequel vous allez vendre votre film. Pourquoi vous avez envie de le faire, comment vous comptez le rendre visuellement, les personnages, les thèmes abordés, poser les bases de son univers si besoin est… Tout cela doit se trouver dans la note d’intention. Il s’agit aussi de défendre l’intérêt de son histoire ainsi que son originalité et l’impact qu’elle peut avoir. »
https://devenir-realisateur.com/scenario/la-note-dintention-conseils-et-exemples/

renato dit: à

Oups ! peut simplement indiquer le dési > le désir d’atteindre un but

JiCé..... dit: à

Dimanche 11 juillet 2021, 7h57, 21°

Je ne vais pas regarder la finale de l’Euro de foot 2021, ce soir, je le jure. Pour quelle raison, au juste ? Ben, une raison majeure qui s’impose à moi comme un impôt : je m’en fous complètement.

Il en est de même pour le rachat des Editions de Minuit, d’ailleurs!

On est libre, non ?

rose dit: à

Et alii, renato

Ce que j’aurais voulu exprimer : si mon intention est d’exprimer la gravité dans mon propos et que la salle entière se bidonne comme dans un Monthy Python, j’ai alors loupé mon intentiln, non ?

Le public, le lecteur, le spectateur a un ressenti face à ce qui lui est proposé.
Si cela est à l’exact opposé de ce que j’ai voulu dire, j’ai loupé mon coup, non ?

Je comprends que cela puisse être une richesse la variété dds interprétations, mais dans ce cas précis ?

rose dit: à

Oui, on est libre.

En passant, effet de mode, chez Tina Kunakrey, seize ans, on constate où sa liberté l’a menée : habillée d’un sac poubelle en montant les marches. C’est d’un pratique.

rose dit: à

Bonjour et alii et bonne journée à vous aussi.

Bloom dit: à

Les relations roman/cinéma, une histoire de gros sous avant tout – comme tout ce qui touche au cinéma; pour le meilleur (ex. Capitaine Conan) et pour le pire (ex. Madame Bovary, de Chabrol):

Le Monde: « Selon Nathalie Piaskowski, directrice générale de la Société civile des éditeurs de langue française (SCELF), qui perçoit les rémunérations liées aux adaptations cinématographiques et à leur diffusion, avant de les répartir aux éditeurs, « porter un livre à l’écran constitue souvent une garantie d’audience pour les producteurs, puisque 40 % des longs-métrages totalisant plus de 500 000 entrées en salle, en France, sont des adaptations littéraires ». « Un résultat qui monte même à 50 % pour ceux qui ont dépassé la barre des 2 millions d’entrées en salle », ajoute-t-elle. De plus, adapter un livre à l’écran prend généralement deux ans de moins que l’écriture ex nihilo d’un scénario. »

Jazzi dit: à

« si la salle entière se marre, l’intention du réalisateur est loupée, non ? »

La salle ne se marre pas du film, rose, mais, comme à guignol, devant les effets très appuyés de certaines scènes et répliques des acteurs.
Exemple.
Le nonce du pape vient au couvent de Benedetta pour instruire le procès qui l’enverra au bûcher. Il a dû faire un dur voyage depuis Florence en traversant la région infectée par la peste. Introduite dans la chambre du nonce, Benedetta le découvre en train de se masser douloureusement les pieds nus. Elle lui dit qu’il semble avoir mal et saisit une bassine d’eau et s’apprête à lui laver les pieds. L’horrible Lambert Wilson lui réplique de ne pas essayer de l’attendrir avec ses manières de putains. De son air le plus candide, Benedetta déclare ne rien connaître aux manières de putains, puis ajoute après un temps de silence : « Mais vous vous semblez n’en rien ignorer. »
Et là, gros éclats de rires dans la salle !

Jazzi dit: à

Là, il ne s’agit pas des déclarations d’intention du réalisateur, mais plutôt des grosses ficelles qui parsèment le scénario et de la préparation de l’effet escompté.
Un peu plus tôt dans le film, on assiste à la scène où la révérende supérieure, Charlotte Rampling, qui a été dépossédée de son poste au profit de Benedetta vient dénoncer au nonce à Florence les agissements lesbiens de celle-ci dont elle a été témoin, grâce à un trou percé dans le mur de son ancienne chambre. Tandis qu’elle lui raconte la scène de défloraison de Benedetta avec le godemiché, celui-ci est servi par une pulpeuse servante minaudante, visiblement enceinte jusqu’au cou de ses propres oeuvres, qui lui apporte son plateau-repas.
D’où, plus tard, le rire gras de la salle !
Et tout le reste est à l’avenant…

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