de Pierre Assouline

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La République des livres
Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera

Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera

Après la petite rentrée, comme on nomme désormais la rentrée de janvier, mars est le rendez-vous des poids lourds. Ils convient de les admirer. Ils ont la carte. Le club est sélect : Kundera, Modiano, Le Clézio y côtoient Carrère, Echenoz, Ernaux, Ndiaye, Toussaint…. Autant d’écrivains que l’on a aimés, et que l’on est tout prêt à aimer encore, mais sans complaisance ni indulgence coupables. Sur la durée, certains (Modiano) sont remarquablement constants dans la qualité ; d’autres, moins. Leurs nouveaux livres sont pourtant loués systématiquement par un effet d’emballement médiatique qui demeure l’un des plus étonnants mystères de la vie littéraire. Comme si l’esprit critique renonçait par principe à s’exercer à de telles hauteurs. Il y a là un curieux phénomène de paralysie par l’admiration. De toutes façons, dès qu’un livre est annoncé comme un événement pour des raisons diverses et variées (l’âge de l’auteur, son métier etc), c’est mauvais signe.

L’écrivain semble le seul artiste à échapper à l’examen critique qui lui signalerait gentiment, mais fermement et publiquement, une perte de valeur, une baisse de qualité, une petite traversée du désert. Les plus grands ont connu ça : Welles, Fellini et même Chaplin, pour ne pas parler des dramaturges et des peintres. Les classiques modernes de la littérature, pour peu qu’ils soient encore de ce monde, semblent immunisés contre ce genre de désagrément. Si l’on en croit la critique, ils ne connaissent pas de hauts et de bas contrairement au reste de l’humanité créatrice. On ne peut même pas dire, comme on le fait parfois avec Philip Roth, que lorsque c’est moins bon, c’est tout de même meilleur que la plupart de ceux d’en face.echenoz par daniel mordzinski

Ils racontent des histoires et manifestement, cela leur fait plaisir. Dommage qu’ils n’aient songé à l’art et la manière de le partager. C’est flagrant avec Caprice de la reine (128 pages, 13 euros, éditions de Minuit) de Jean Echenoz. Sept récits, sept lieux, le tout bien emballé, même si la musique de l’auteur y semble assourdie. Rien de ce qui nous avait récemment enchanté du côté de Ravel et de Courir, ou fasciné avec 14, pour s’en tenir aux souvenirs les plus récents. Une impression de déjà lu, et pour cause, certains de ses textes ayant déjà été publiés ailleurs. Or, comme le savent d’expérience éditeurs et fleuristes, un lien jamais ne suffira à faire un bouquet. Mais surtout quel ennui ! C’est peu dire que l’intérêt y est faible ; on ne voit même pas, à la fin de chaque histoire, pourquoi l’auteur nous a amené jusque là. Pas indigne mais vain. (ici un extrait). A croire que la publication de ce livre obéit à un caprice autorisé par l’auteur à l’éditeur, à moins que ce ne soit l’inverse. Vite, le prochain, le vrai ! Le rapport avec le dernier Kundera, outre le statut d’intouchable et l’ampleur de la déception ? Le jardin du Luxembourg. Ils l’ont en partage.

On le sait que depuis quelques temps, de crainte qu’une ou deux voix discordantes ne se manifestent chez ces incorrigibles français, Milan Kundera préfère publier ses livres d’abord à l’étranger ; c’est ainsi que La fête de l’insignifiance est paru en Italie en « Prima edizione mondiale » comme l’indique fièrement le bandeau d’Adelphi ! Précaution inutile car là-bas comme ici, l’accueil fut et sera kunderolâtre. Des amis se rencontrent et se racontent. Voilà. Il nous ôte le goût de raconter l’histoire, car ce serait aplatir ce qui l’est déjà. Il en faudrait plus pour élever le non-sens au rang d’un des beaux-arts. Par moments, une échappée dans le ton donne l’illusion que l’on est dans une BD filmée par Alain Resnais. De trop courte durée, hélas. Au début, on craint le retour en force de la prostate ; en fait, c’est du nombril en majesté qu’il s’agit, directement, métaphoriquement ou subliminalement. Il y a des histoires de perdrix dont on croit comprendre qu’elles ont faire rire, s’étrangler ou inquiéter Staline, Kalinine, Khroutchev, Brejnev (mais moi, rien, si je puis me permettre). Titres et intertitres déconcertent.

On sent qu’il s’est bien amusé à brocarder ainsi l’esprit de sérieux ; facile de deviner son petit sourire penché sur la page ; pas contagieux, hélas. Peut-être s’est-il joué de nous, comme on peut se le permettre à 85 ans, mais non : La fête de l’insignifiance (144 pages, 15,90 euros, Gallimard) n’a rien d’une PlaisanterieLes personnages, vite guignolisés en pantins pathétiques, parlent d’une même voix. On ne retient rien. Pas un son, pas un trait. Même citer s’avère impossible car rien ne le mérite. A peine des néologismes : « excusard », « conduisible »… Et puis il faut savoir gré à Milan Kundera de déterrer de temps en temps des auteurs français d’autrefois que plus personne ne lit, hélas : la dernière fois Anatole France ; cette fois, Françis Jammes.. C’est tout ? Ah, si, la définition de l’humour comme l’infinie bonne humeur ; sauf qu’à l’examen, l’auteur nous donne lui-même à vérifier, c’est aussi écrit en allemand (unendliche Wohlgemutheit) et c’est de Hegel. Pour le reste, si poussif… Il ne suffit pas de dénoncer la lourdeur de ses contemporains pour apparaître léger. Pesante en est la lecture, heureusement rapide (gros caractères, triple interlignage, peu de pages). Où est passé le rire rabelaisien de Kundera ? (ici dans un Apostrophes de 1984 à lui spécialement consacré)

kunderasollers photo vincent bitaudOn guette la chute, en vain. A la dernière page, rien ne vient. Et l’excipit nous laisse en l’air, pétrifié par le doute tant sur l’auteur que sur le pauvre lecteur : sommes-nous donc si bêtes, comme contaminés par la bêtise dénoncée avec condescendance dans ces pages, que nous n’avions rien vu, rien aperçu, rien compru à la profondeur de cette sotie qui fait le bonheur des critiques (si l’on en croit leurs articles ici ou ) et du public (si l’on en croit l’entrée du roman au plus haut de la liste des meilleures ventes) ? Car immanquablement, à la fin de chaque histoire, on se demande : et alors ? et après ? Rien pourquoi ? « Il est facile à lire mais difficile à comprendre » nous rassure son éditrice espagnole Beatriz de Moura, tout en nous révélant des détails de son prochain livre. Certes… On entend aussi de telles choses à propos de Michel Serres et sa Petite Poucette.

Pauvreté des dialogues, faiblesse du style, sécheresse de l’exposition. La technique narrative chère à Kundera pourtant éprouvée, inspirée de la partition musicale, cette fois rate son effet. Son goût du fragment ici tombe à plat et ne donne qu’une impression de décousu. L’esprit de sérieux a subi en littérature des assauts autrement plus convaincants. C’est à se demander si, après ce quatrième roman écrit directement en français, il ne gagnerait pas, du moins pour sa fiction, à se remettre à sa langue natale, celle qui lui conférait un authentique génie du conte philosophique le distinguant de la masse des écrivains.

Si l’on osait, et pourquoi n’oserait-on pas, on dirait que Milan Kundera a eu assez d’ironie, de cette ironie mordante, lumineuse, puissante et si réjouissante qui porta ses livres autrefois, pour nous tendre la perche en suggérant par le titre de cette fantaisie que tout cela est effectivement insignifiant. Cette fable qui se veut le livre du rire mérite l’oubli. Finalement, le plus réussi, c’est le bandeau de couverture : un dessin de Milan Kundera.

(« Dessin de Milan Kundera » ; « Jean Echenoz attend son heure » photo Daniel Mordzinski ;  « Milan Kundera assailli par un groupie » photo Vincent Bitaud)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 175 Réponses pour Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera

Tras los montes dit: à

yaime bocou las intervencions de Pablo75 qué lé oun vrai ayatollah de la lengua espagnola y qué même il ne supporte pas qu’on s’y essaie. Qué raro, el tio !

Casanova..... dit: à

« Daphnée ce que vous faites avec Bouguereau ne m’intéresse pas »

Il ne faut pas oublier que Bouguereau a été le premier Vénitien à créer un gode ceinture animé qui aida Vaucanson lui-même à mettre au point ses automates ! Daaphnée a toujours été une assistante dévouée du Boug …

PS : Signalons que Finkielkraut évoquera cet aspect historique lors de son hommage au grand-père de Sophie.

bouguereau dit: à

le sachant je constate que vous pourriez vous appliquer à écrire en français pour plus de clarté dans l’énoncé

« si la relativité est vrai les allemands diront que je suis allemand les suisses que je suis suisse et les français diront que je suis un grand savant »

Sergio dit: à

Casanova….. dit: 11 avril 2014 à 17 h se servir de mathématiques puissantes, domaine où il se faisait aider par des amis….

Henri Poincaré… Un gars conjoncturel…

Casanova..... dit: à

Sergio, vous êtes un homme bien renseigné. Comme toujours le renseignement est essentiel…

Oui-Oui dit: à

le bout de leur nez : avec bougeureau c’est le bout du gode

bouguereau dit: à

« ..si elle est fausse les allemands diront que je suis juif les suisses allemands et les français, suisse »

avoue béré qu’en 2 temps c’est mieux..ça fait pensée littéraire

Polémikoeur. dit: à

Bien des séries télévisées
ont le tort évident d’être,
si c’est possible, au moins
sinon plus fascinantes que
les échanges du commentarium !
Multimédiafoirieusement.

Casanova..... dit: à

Ne pensez vous pas, Sergio, que la séduction des filles, la connaissance des femmes, la visite des ruines, devraient faire matière nouvelle, et travaux pratiques, dans le plan Rythmes Scolaires de feu Pet-Yon ?

Casanova..... dit: à

Saluons, en passant, Poléniqueur, digne confrère du dernier Kundera…

Sergio dit: à

Casanova….. dit: 11 avril 2014 à 18 h 09 min
Ne pensez vous pas

Yes, mais je quitte la fréquence j’ai concert je sais plus où est la douche j’y vais jamais… A ciao !

Enters Terence dit: à

Casanova, dans un monde où tout est atterré, les gens mettent un e

Daaphnée dit: à

la séduction des filles, la connaissance des femmes

Il faut dire, Casanova, que depuis le temps que vous prenez la poussière sur les rayons de votre bibliothèque ..

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: à

the Pay-check

Casanova..... dit: à

Chère Daaphnée, tirant mes neuf coups à la grande époque, j’estime qu’à mon crépuscule, matin midi et soir, ce n’est pas si mal …

PS : ne laissez pas « la visite des ruines » de côté. Ce fou de Fourier, en son Monde amoureux, avait vu juste … nous devons honorer nos anciens.

Casanova..... dit: à

Christiane,
Cet enculé sans talent représente bien l’esprit du temps.

Je ne suis pas bégueule : j’enfilerai bien cette larve. Par désœuvrement. Il pourra ainsi se vanter de m’avoir connu !

Papy monte au front! dit: à

Je ne suis pas bégueule : j’enfilerai bien cette larve.

Comme en 14! Hue!

Cavanosa dit: à

Christiane est un homme !

Oui-Oui dit: à

à ne pas manquer ce soir : Finki au grand journal sur canal +

Enters Terence dit: à

C’est le moment de passer par dessus la rampe

Samu Social Club dit: à

J’ai fait croire à la locution adverbiale (sans transit)

Casanova..... dit: à

Enter Féerance,

Je suis passé par dessus La Rampe, un soir dans une auberge, où faute de place nous partagions la même couche !

Les nombreux détracteurs de La Rampe affirmèrent qu’il était un enfant trouvé qui devait son nom à la rue de Paris où on l’avait découvert. Lui-même déclara en 1790, dans une lettre adressée au Mercure de France, qu’il était issu d’une famille noble du canton de Vaud (Suisse), connue depuis le XIVe siècle. Christopher Todd a pu établir que son père, Jean-François de La Rampe, était bien un officier suisse, ancien capitaine d’artillerie tombé dans le dénuement et dont la mort en 1749 plongea les siens dans une affreuse misère.

Jean-François de La Rampe fut alors pris en charge par les Sœurs de la Charité de la paroisse Saint-André-des-Arts. Une bourse lui permit d’entrer au collège d’Harcourt. Il y obtint deux années consécutives le prix de rhétorique et se distingua au Concours général où il remporta le premier prix de discours latin en 1756 et 1757 et le premier prix de discours français en 1757. Des vers composés contre certains de ses maîtres d’école lui valurent à retardement, en 1760, quelques semaines d’emprisonnement. En 1764, il épousa la fille d’un cafetier, mais ce mariage ne fut pas heureux et les époux se séparèrent bientôt.

Dès 1759, il publia des Hémorroïdes dont l’anticléricalisme fut remarqué par Fréron, qui le dénonça, mais aussi par Voltaire, qui accorda sa protection à leur auteur qu’il tenait en haute estime, lui permettant même de corriger ses vers. Celui-ci fit un séjour à Ferney, où il déroba le manuscrit du deuxième chant de la Guerre de Genève qu’il publia en 1767, année où il fut reçu à l’Académie de Rouen, par une notabilité locale, oubliée.

la maman de Christiane..... dit: à

« Christiane est un homme ! »

Mais non ! Cherchez bien… vous trouverez.

Chaloux dit: à

Ce pauvre Bouguereau est de plus en plus gerbant. Jamais aimé les brocanteurs…
Bonne soirée,

CNRS dit: à

Nous travaillons sur le cas Bouguereau, sans savoir où nous allons aboutir : vertu majeure ? exemplarité rarissime ? enfermement immédiat ?

Qui est-il, au juste…

Phil dit: à

Edouard Bellegueule, directeur aux POUF. Beau travail, comme on dit dans la légion. C’est le premier résultat de ses cours anti-gesticulations, comme la modératorinne (speakrine en suisse) lui avait dit à la télévision traubienne. Clopine peut en prendre de la graine pour son clopinou.

@Chaloux dit: à

Les brocanteurs sont des personnes extraordinaires !

Pénétrants là où vous n’irez jamais. Essayez le transversal, le hiérarchique ne suffit plus !

Chaloux dit: à

@Chaloux

Charabia.

Enters Terence dit: à

C’est, dit-on, un vrai cas de nomination.

JC..... dit: à

Libre sur le marché, j’ai demandé en mariage Ségolène, Comtesse de la Bravitude, élite d’un Poitou appelé à disparaître, mère présidentielle, ministre, réussite esthétique contestable.

Elle vient d’accepter, ne pouvant refuser un tel chèque. 500 invités prévus pour un couscous géant et multiculturel à Montreuil. Jean d’O, Finkie, Madonna, Camus, Millet, Tony Bennett, Bartelone, seront présents autour des hologrammes de Coluche et Daniel Rops.

A compter de demain, interdiction de poster pour toutes les sous-chiennes du blog : mon épouse se charge de la partie féminine du blog. Dérogation éventuelle pour Christiane, Bérénice, Curiosa… Daaphnée pour le fun.

Interdiction de parler de littérature chez Assouline : seule une écologie attardée sera autorisée. Dérogation pour Clopine : une scientifique autodidacte connaissant les problèmes énergétiques sur le bout de l’asperge.

Bonne soirée, à demain !

des journées entières dans les arbres dit: à

Phil dit: 11 avril 2014 à 16 h 32 min
Je me fiche un peu d’Attali et ses nègres; car gageons qu’il n’en manque point.

Non voyez-vous Phil, j’en suis maintenant à Nelson.

« Borgne puis manchot

C’est donc à la suite de l’unique dîner à l’ambassade britannique, que les pensées de Nelson ne cessèrent de voguer, vent arrière, vers cette merveille, et que sa vie en fut totalement transformée. »
http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/biographies/files/Nelson_Horatio.asp

je pense que je vais aller chercher un de ces tous prochains jours ce pauvre bouquet, mais bien ficelé, d’Echenoz. Pour un autre chapitre.

Dans une laverie, un jour, il faut que je vous raconte ce lieu improbable où se croisent toutes sorte de gens,ceux non équipés, ceux en transit, ceux qui ont de trop grosses couettes pour le tambour de la machine – puisque je vous dis que l’on peut abîmer la courroie, si on la bourre trop la machine-, bref, il y avait une vieille dame qui présidait au bon usage des lieux. Une vieille, sale, barbue, qui entassait les journaux, en lisait peu, mais faisait payer à prix d’or la dose de lessive. Figurez-vous que cette dame parlait anglais on ne peut plus perfect.

Le journal le Monde a perdu une bonne partie de photos d’écrivains de Daniel Mordzinski; vous l’aviez oublié, ça.

Jacques Barozzi dit: à

Hollande 2, ce n’est plus un gouvernement mais plutôt une cour dans laquelle on a respecté une parité parfaite !

Enters Terence dit: à

Raison de plus.

PMB dit: à

 » Avec « la Fête de l’insignifiance », l’écrivain retrouve l’insolence de ses premiers romans « tchèques » et la construction raffinée de ses grandes réussites de la maturité.  »

De quel critique est cet hommage ravi ?

Je déclenche les chronos.

renato dit: à

Ah, moi les noms… c’est sur Marianne…

u. dit: à

« Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 20 h 47 min
Hollande 2, ce n’est plus un gouvernement mais plutôt une cour dans laquelle on a respecté une parité parfaite ! » (J. Ba.)

Certains toussent quand ils voient le déséquilibre Corses/ Bretons.

Enters Terence dit: à

En buste sans doute

JC..... dit: à

PMB dit: 11 avril 2014 à 20 h 51 min
« Je déclenche les chronos. »

Tu ferais mieux de voir plus loin qu’un cadran suisse !!!

L'échotier parisien nous parle dit: à

Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 20 h 47 min

P’tain le pipilet quel analyste politique tu nous fais.
Sans toi la rdl serait d’une platitude sans nom.
Tu devrais postuler, tu as ta place chez Pernaut

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: à

Un grôche à noirs

u. dit: à

Mon coeur bat pour la Bretagne, même si j’envoie volontiers une oreillette aux nobles Corses.

Mais pourtant, pourtant.

Pourquoi a-t-il fallu que sur la liste des ministrables, on ait choisi comme maître de l’Ecole celui dont la physionomie ressemble le plus à un âne?
L’avez-vous vu sur le banc des ministres écoutant le fougueux Catalan (bravo)?

Oreilles écartées, poil ras sur front bas, et surtout… une immense perplexité, une immobilité de taiseux évoquant la photo célèbre d’un manuel de psycho pour Terminales: « confus cherchant une réponse ».

Samu Social Club dit: à

Ah non ! Ne dites pas corde ici !

Widergänger dit: à

À force de s’acagnarder au coin du feu, un livre en main, et de s’essorer les méninges, animés par la certitude de savoir lire, d’aucun croit lire dans la cadence célinienne celle d’un La Bruyère. N’est-ce pas admirable ? Et c’est ainsi que leur existence, chauffée à blanc par leurs pantoufles devant l’âtre, qu’aucun lien n’amarre plus, part à la dérive.

Il passe Profs sur Canal, un hasard ? dit: à

u. dit: 11 avril 2014 à 21 h 04 min

Bravo u., vous vous élevez enfin au niveau de Nadine, ou Raoult peut-être, j’hésite.
Ah vraiment c’était le bon temps quand Allègre (un vrai intellectuel) voulait dégraisser le mammouth, on était entre soi.

u. dit: à

« Ah vraiment c’était le bon temps quand Allègre (un vrai intellectuel) voulait dégraisser le mammouth »

Tout politique confronté à un mammouth doit se vêtir de peau de bête et y aller crânement avec une hache en pierre taillée.

Enters Terence dit: à

Et chez H&M on trouve des liaisons correctes, ou pas?

u. dit: à

Avoir nommé un philosophe au ministère de l’éducation (that was yesterday)…

Et pourquoi pas Dédé, qui en a de la culture?

Enters Terence dit: à

Dédé c’est Silmaris en vrai

Un gouvernement de rêve dit: à

Dédé à l’éduc Nat,
Bouguereau à la culture,
Phil aux anciens combattants,
JC aux sports,
Daaphnée à la condition féminine,
Barozzi à la communication,
Clopine porte-parole d’elle-même,
et bien sûr TKT à la Santé (faut qu’il se soigne le pauvre).

renato dit: à

On peut s’acagnarder sous un pommier, suffit de bien choisir la saison…

Widergänger dit: à

« L’insignifiance, mon ami, c’est l’essence de l’existence. Elle est avec nous, partout et toujours. Elle est présente même là où personne ne veut la voir : dans les horreurs, dans les luttes sanglantes, dans les pires malheurs. » (Milan Kundera)

Auschwitz et l’insignifiance du monde.

Milan Kundera vient de découvrir l’eau chaude.

Heidegger, lui, au moins, donnait à penser, en partant de l’idée que les Juifs n’avaient pas pu mourir à Auschwitz, car mourir (sterben) avec un admirable jeu de mot qui confine à l’antisémitisme le plus évident entre « vermögen » (pouvoir) et mögen (aimer bien) : « Wir vermögen es nur [sterben], wenn unser Wesen das Wesen des Todes mag » (« Nous ne le pouvons que si notre essence aime l’essence de la mort. ») L’insignifiance était inscrite dans le « poème du monde » et de l’homme dont l’essence est l’être-pour-la-mort. Les Juifs n’ont donc pas pu mourir à Auschwitz. CQFD

des journées entières dans les arbres dit: à

Widergänger dit: 11 avril 2014 à 21 h 51 min

Ah quand même ! je me disais que l’on ne pouvait pas en rester là de cette « insignifiance ».

Ce doit être quelque part rassurant d’en appeler à l’immanence.

Kundera a sa réponse. Qu’elle vous plaise ou non.
« L’insignifiance, mon ami, c’est l’essence de l’existence. Elle est avec nous, partout et toujours. Elle est présente même là où personne ne veut la voir : dans les horreurs, dans les luttes sanglantes, dans les pires malheurs. »
Et je la trouve énorme.

des journées entières dans les arbres dit: à

Y’a que Job qui comprend; et qui est excédé par cette réponse de Kundera.

Widergänger dit: à

Ce qui fait la grandeur de l’homme, précisément, comme dit Camus, c’est qu’il s’efforce de donner du sens à l’insignifiance du monde et du malheur le plus cruel, donner un sens à la souffrance, à la douleur, à l’horreur.

Il faut imaginer Sisyphe heureux. C’est ce qui fait non seulement sa grandeur mais aussi son bonheur. C’est ce que Pascal appellerait sa condition proprement tragique.

Milan Kundera n’a sans doute jamais lu Pascal. Ni Camus. Il ne sait pas ce qu’est la fête, alors qu’il prétend la faire. Profonde décadence du sens de la joie, la joie tragique précisément, comme dirait Clément Rosset. Littérature profondément décadente, typique de notre époque qui a oublié précisément le sens de la fête et ce qu’il implique. Littérature simplificatrice qui confine au meurtre de la littérature et de l’essence de l’Homme et de l’existence humaine qu’il prétend connaître. C’est le malheur contemporain.

des journées entières dans les arbres dit: à

Widergänger dit: 11 avril 2014 à 22 h 06 min

petit joueur, va. Et pourquoi Camus ou Pascal auraient la réponse , à ce que pose Kundera, tout seul; comme un grand.

Antonio Corrado dit: à

21h51

C’est toujours sympa le retour d’un être sinon aimé du moins souhaité.
Une impression de retrouver ses meubles, de redécouvrir le goût du pot au feu, de relire Les Trois Mousquetaires.
J’espère que le revenant est prêt pour le Tour de France.

Enters Terence dit: à

Lisez Barroz, achetez Echenoz

renato dit: à

Ah, la fête ! faire la fête… à quelqu’un… enfin, le sens…

Enters Terence dit: à

La saint matelas et tout le saint frusquin

Widergänger dit: à

Et comme il les a à l’évidence lu (Pascal, Camus), il nous montre par son bouquin qu’il n’y a strictement rien compris. Comme la plupart des lecteurs de Camus et de Pascal d’ailleurs. Il se situe dans la moyenne en somme. Pas de quoi en faire un livre.

D. le vrai dit: à

C’est fatigant d’être si d’être célèbre donc je décide dès demain de me retirer définitivement dans un monastère.
Vous venez de lire mon dernier commentaire.

Enters Terence dit: à

Salé, mais précis, cela dit, oui

Jacques Barozzi dit: à

ML, pourquoi n’y aurait-il pas de « l’insignifiance » dans la Shoah, au sens absurde du terme ?
Vous voyez du sens dans cet évènement historique ?
Lequel ?

u. dit: à

« Littérature simplificatrice qui confine au meurtre de la littérature et de l’essence de l’Homme et de l’existence humaine qu’il prétend connaître. »

Voilà une pensée hérissée de majuscules.

Widergänger dit: à

La photo avec Sollers serrant dans ses bras Kundera est elle aussi une sorte de symbole de notre époque.

Sollers se targue d’être un écrivain de la fête et de la joie. Or, cette photo nous montre l’envers du décor. Elle nous montre à propos de ce livre minable de Kundera à quel point cette littérature prétendue de la fête n’est au fond qu’une littérature du commerce, qui a complètement perverti le sens profond de la fête, qui a oublié le sens profondément de la fête, sans lequel toute idée de fête ou de bonheur n’est qu’un vain mot. Seul peut être joyeux celui-là même qui à appris à ses dépens (car il ne peut en être autrement) qu’être heureux se paie d’un prix très fort. Sollers comme Kundera ont fait de la fête simplement un sens du commerce dans le capitalisme de l’édition formatée qui dispense d’un bout à l’autre de la planète les mêmes âneries ridicules, cyniques et sinistres, qui ne prêtent pas à rire. Tout ce cirque médiatique n’est que forfaiture et infamie d’une époque sur le déclin. J. Attali dit : vers un nouveau Moyen-Âge planétaire. Moi, je dirai, même pas. Plutôt vers une pensée petite bourgeoise qui s’acagnardise au coin de sa rentabilité économique pour simplement jouir comme une bête. Dégoût profond pour une telle époque de merde.

Widergänger dit: à

Quand Barrozi saura lire, les poules auront des dents.

Jacques Barozzi dit: à

Moi à la communication ?
C’est gentil et bien vu, merci !
Avec le boug à la culture, on fera la meilleure paire…
Serrez les fesses !

Widergänger dit: à

Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 22 h 43 min
ML, pourquoi n’y aurait-il pas de « l’insignifiance » dans la Shoah, au sens absurde du terme ?
Vous voyez du sens dans cet évènement historique ?

Jamais dit ça ! Dit exactement le contraire…

u. dit: à

Notre ami ML tourne en rond, avec son sterben.

Il ne se rend pas compte qu’il est pris dans une vaste chambre d’échos où résonnent parmi tant d’autres la voix du père Martin, qui dit la même chose que les recalés des camps sur « l’atroce impossibilité de mourir leur mort », etc., etc.

Mais peut-être que sur ce sujet comme sur d’autres c’est finalement l’éternel ballet des légers et des culs de plomb.

(Je me demande si je ne vais pas procéder à d’obscènes manoeuvres pour qu’on me le prête, ce foutu Kundera).

Répondez, c'est un ordre dit: à

Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 22 h 43 min
Lequel ?

Notre célèbre « journaliste engagé » dans toute sa splendeur.
Une forêt de points d’interrogation.

renato dit: à

 » Tout ce cirque médiatique n’est que forfaiture et infamie d’une époque sur le déclin »

Là, on perçoit le gars qui n’a pas eu droit au ticket…

u. dit: à

« Seul peut être joyeux celui-là même qui à appris à ses dépens (car il ne peut en être autrement) qu’être heureux se paie d’un prix très fort. »

C’est impressionnant.

Mais cette phrase donne l’impression que l’on fait la fête en serrant des dents, comme lorsqu’on pousse.
Ça jette un doute léger sur le fêtard métaphysique qui tient ce propos.

u. dit: à

« J. Attali dit : vers un nouveau Moyen-Âge planétaire. »

Je verrai plutôt Barozzi en toge.

u. dit: à

« la même chose que les recalés des camps »

Horrible.
Correcteur automatique = SS.

u. dit: à

Martin, c’est probablement le Docteur Godwin de l’histoire de la philosophie occidental.

Allez m’en trouver un autre qui mette ainsi le feu au cul aux professeurs.

Widergänger dit: à

„Wir gleichen dem namenlosen Wanderer. Wir wandern nicht mehr, um anzukommen, wir sind unterwegs in einer frostigen, auskühlenden Welt.“

– Peter Härtling in Der Wanderer, 1988

Widergänger dit: à

On a bon espoir.

U. semble sur la voie du dégel.

Paul Edel dit: à

– Peter Härtling in Der Wanderer, 1988
tres belle citation .un scotch patron.

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: à

Hé, Sheryo, Can you drop a sound for me, please?

Jacques Barozzi dit: à

C’était assez émouvant et sociologiquement intéressant.
Et si l’on m’avait dit que j’allais chanter la Marseille, en choeur !
Non, ce n’était pas à un match organisé autour d’un ballon rond ou ovale.
C’était dans des locaux de la Préfecture de Police de Paris, dans l’ïle de la Cité.
Nous étions près d’une centaine, réunis dans le salon Marianne.
Là, nous fûmes accueillis solennellement par le Chef de service et la Directrice en chef du bureau des Naturalisations, deux fonctionnaires au demeurant forts aimables.
Nous eûmes droit à un film retraçant brièvement l’Histoire de France, sa Révolution, ses Droits de l’Homme (u. va encore dire que c’est « hérissé »)…
Les « Nationalisés » se virent ensuite expliquer la marche à suivre : CI, passeports, carte d’électeur…
Que des avantages, peu d’obligations (les moins de 26 ans des deux sexes auront un jour de service militaire à faire)
A ma droite, un vieil harky sur fauteuil roulant avec ses médailles militaires pendouillant sur le sein gauche ; à ma gauche deux jeunes asiates ; tout autour une majorité de Noirs, dont une plantureuse française de fraîche date en débardeur à rayures bleu-blanc-rouge !
C’était haut en couleur.
L’amie tunisienne que nous accompagnions, Sofia Ben Koubi, que par dérision j’ai renommée Sophie Martin-Dupont, sur la dédicace du « Goût de l’Afrique » que je lui offrît à cette occasion, a montré combien elle était heureuse d’être devenue officiellement Française…

Widergänger dit: à

Je viens je ne sais d’où,
Je suis je ne sais qui,
Je meurs je ne sais quand,
Je vais je ne sais où,
Je m’étonne d’être aussi joyeux.

(Martinus von Biberach, cité par Clément Rosset, in La force majeure)

Aussi Cioran, très pascalien, très anti-Kundera, également cité par Clément Rosset :

« exister équivaut à une protestation contre la vérité ».

Commentaire de Clément Rosset : « la cause de l’existence est effectivement indéfendable. Et c’est pourquoi tout ce qu’on peut dire de sensé en sa faveur se résume toujours à quelque chose d’insensée, tel cet adage médiéval dû à Martinus von Biberach. »

Mais c’est peine perdu, puisqu’ici personne n’est capable de comprendre ce que cela veut dire. Personne.

Widergänger dit: à

Wir gleichen dem namenlosen Wanderer. Wir wandern nicht mehr, um anzukommen, wir sind unterwegs in einer frostigen, auskühlenden Welt.“

« Nous ressemblons à un voyageur sans nom. Nous ne voyageons plus pour arriver quelque part, nous sommes en chemin dans un monde gelé, de plus en plus froid. »

« Nous sommes semblables à ce voyageur qui n’a pas de nom, qui ne voyage plus pour arriver quelque part, qui est en chemin, dans un monde gelé, de plus en plus froid. »

Passou dit: à

Widergänger de 2..44, C’est encore pire que ce vous croyez : la photo a été prise au café de Flore à l’occasion d’un cocktail donné par BHL…

renato dit: à

Il y en a un qui devrait laisser sa serviette de mauvais prof à l’entrée…

lowquick dit: à

La galinette cendrée
je m’y refuse
Sharapoviquement

Widergänger dit: à

Passou dit: 11 avril 2014 à 23 h 21 min

En effet…

† dit: à

On l’a faite celle là, ou pas?

Jacques Barozzi dit: à

C’est BHL qui paye la Fête à Kundera et pas Gallimard ?

Widergänger dit: à

Wir gleichen dem namenlosen Wanderer. Wir wandern nicht mehr, um anzukommen, wir sind unterwegs in einer frostigen, auskühlenden Welt.“

« Nous ressemblons à un voyageur sans nom. Nous ne voyageons plus pour arriver quelque part, nous sommes en chemin dans un monde gelé, de plus en plus froid. »

« Nous sommes semblables à ce voyageur qui n’a pas de nom, qui ne voyage plus pour arriver quelque part, qui est en chemin, dans un monde gelé, de plus en plus froid. »
(Peter Härtling)

Ce voyageur pourrait ressembler à K arrivant au Château un soir par temps de neige : « Es war spätabends als K. ankam. »

Mais la phra se de Peter Härtling va encore plus loin. Car K., lui, arrive bien quelque part. Nous, nous n’arrivons jamais nulle part. Et chez K. il y avait encore espoir d’un dégel. Ici, nul espoir à l’horizon de quelque dégel que ce soit. Bien au contraire. Il faut s’attendre toujours davantage à ce que le monde devienne de plus en plus froid. Et il est effectif qu’il devient chaque jour de plus en plus froid.

Jacques Barozzi dit: à

« Je meurs je ne sais quand,
Je vais je ne sais où,
Je m’étonne d’être aussi joyeux. »

Vous croyez que c’est ce que pensaient les hommes et les femmes en route pour les camps d’extermination, ML ?

Samu Social Club dit: à

les femmes en route
comme qui sur le trottoir?
C’est bon? ça se relit?

renato dit: à

Ah, ces gens de peu de valeur ! le onde leur donne ce qu’ils méritent et non seulement ils oublient de remercier, il se plaignent aussi…

D. dit: à

Dites-moi, Jacques. Qu’est-ce qu’un « harky » ?

renato dit: à

Oups ! le onde > le Monde…

Jacques Barozzi dit: à

« Qu’est-ce qu’un « harky » ? »

Sans doute un harki qui a été retourné par un Grec, D. ?

D. dit: à

Une petite précision au sujet de mon implant.
Il a été extrait le 28/03 dernier par un chirurgien dont je me suis engagé à taire le nom, et sitôt incinéré à la torche à plasma (l’implant).
Cela-dit rien n’y a fait car effectivement dès la nuit suivante j’étais abducté et implanté de nouveau, cette fois-ci de petits filaments très durs et fins dans les gencives, ressemblant à s’y méprendre à des poils de brosse à dent.
Mais analyse faite il ne s’agit pas des poils de ma brosse à dent, mais bien d’objets inconnus. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, mais c’est la pure vérité.

Répondez, c'est un ordre dit: à

Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 23 h 38 min

Baroz s’obstine, il ne peut pas encore nous parler du point Godwin, il en est malheureux.

christiane dit: à

@Wildergänger – 23:27
J’aime quand vous dialoguez avec un texte jusqu’à découvrir les questions que l’auteur s’est posées. Il y en a peu de ces livres mais à partir d’eux – vous les connaissez si bien – (Pascal, Cl. Rosset, Heidegger, Hölderlin, Härtling – que vous venez si justement de citer), vous dialoguez avec d’autres textes, d’autres auteurs. Votre voyage intérieur, alors, commence. Suivant votre pensée (en perpétuelle métamorphose) vous êtes agacé par les réactions dans les commentaires. Vous descendez dans votre mémoire et vous fermez la porte. Vous dites « faux » pour pouvoir continuer votre chemin, comme pour faire coupure. Car penser, c’est penser différemment.
Et vous entrez dans le temps de l’absence à l’autre qui peut durer longtemps, comme un veilleur. On ne sait plus ou vous êtes… Vous vous échappez pour être libre.
Vous devenez un ours polaire ! arktos, le nom de l’ours en grec dov en hébreu, baer en allemand ou en Yiddish. Le Pôle Nord ou l’Arctique ? cela vous va bien. Le Nord céleste, aussi (la Grande Ourse et la Petite Ourse). L’ours polaire. La boussole, la conscience, le sens…
L’insignifiance est là, comme un monde flottant, sans « pesanteur » et Sisyphe-ours-polaire est seul dans son pari. Vous n’êtes pas un critique littéraire (vous n’en avez que faire !) mais un entêté littéraire entrant dans la critique du savoir, un orpailleur remontant le cours de vos lectures comme on remonte une rivière, vers sa source, à la recherche de l’indice nouveau (pépite), tendu vers l’invisible… vers le hasard.
Puis vous écrivez, parfois un mot que vous fixez pendant des jours avant de lui accrocher, en étoile , par le nouage, d’autres mots, dans une recherche rigoureuse comme le faisait W. Benjamin dans ses petits carnets, mais sans vouloir vous saisir du monde, sans vouloir l’enfermer dans des mots. Toujours dans l’entre-deux, entre pensée et écriture, entre pensée et lecture.
Il ne peut y avoir alors que la chose poétique. Pascal le pressent, Heidegger l’écrit, Hölderlin le fait. Et C. Rosset vacille entre l’illusion et le double, doutant du réel.

u. dit: à

« Widergänger dit: 11 avril 2014 à 23 h 09 min
On a bon espoir.
U. semble sur la voie du dégel. »

Widergänger dit: 11 avril 2014 à 23 h 37 min
Ici, nul espoir à l’horizon de quelque dégel que ce soit.

Mon printemps n’aura été qu’un Augenblick.

— Maudit moqueur, te tairas-tu?, c’est à moi que je parle.

Content de vous savoir sain et sauf, ML.
Après votre disparition des radars (in Catalunya?), une inquiétude s’était faite entendre sur la localisation de la boite noire de votre vélo électrique.

u. dit: à

« dès la nuit suivante j’étais abducté et implanté de nouveau, cette fois-ci de petits filaments très durs et fins dans les gencives, ressemblant à s’y méprendre à des poils de brosse à dent. »

Pas de problème pour becqueter, Dédé?

Béhémoth dit: à

J’dis ça, j’dis rien,
Oupas,
Epicétou.

Enters Terence dit: à

Y’a un sketch de Jugnot comme ça dans Enfin seul, « regarde, c’est papa, il a fait 400 km »

Daaphnée dit: à

cette fois-ci de petits filaments très durs et fins dans les gencives, ressemblant à s’y méprendre à des poils de brosse à dent.

Ah mais c’est terrible, ça !
Vous ne pouvez plus faire de bisous, alors ,D., si ?
Comment ?
Des bisous-cactus ?
Ah bon .

A la pêche aux moules, moules, moules.... dit: à

solide
cuistot

Daaphnée dit: à

Mais la phra se de Peter Härtling va encore plus loin. Car K., lui, arrive bien quelque part. Nous, nous n’arrivons jamais nulle part. Et chez K. il y avait encore espoir d’un dégel. Ici, nul espoir à l’horizon de quelque dégel que ce soit. Bien au contraire. Il faut s’attendre toujours davantage à ce que le monde devienne de plus en plus froid. Et il est effectif qu’il devient chaque jour de plus en plus froid.

Nous y voilà, ML, avait été pris par les glace.
Mince, alors !
C’est sûr que là , la joie tragique ..
Bon, c’est le début du tragique, la joie c’est pour le dégel si je comprends bien .

Bon, soyons pratique, U., il suffit d’emprunter le cjalumeau de dédé, et hop là !

Daaphnée dit: à

cjalumeau , pfff !
le chalumeau. J’avais un cil dans l’oeil .

Daaphnée dit: à

Votre voyage intérieur, alors, commence.

Il paraît que Cricri s’entraîne à l’hypnose mais que c’est elle qui s’endort.
Et avec cette histoire de dégel qui traine, elle risque d’hiberner .
Pfff .. quelle histoire !

Enters Terence dit: à

Bon. Parlons peu, parlons bien

Daaphnée dit: à

Ah, Terence, vous avez remarqué.
Y’en a qui disent n’importe quoi !

Enters Terence dit: à

Je sais pas je sors ça d’où quand même

Daaphnée dit: à

C’est pas grave, de toutes les façons ils faut nous accorder.
Ou on fait voter une motion avec U. pour éviter ce foutu gel.
Ou c’est le Boug’ qui attaquera au chalumeau, de Dédé.

berenice dit: à

Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera

le 10 avril 2014

Après la petite rentrée, comme on nomme désormais la rentrée de janvier, mars est le rendez-vous des poids lourds. Ils convient de les admirer. Ils ont la carte. Le club est sélect : Kundera, Modiano, Le Clézio y côtoient Carrère, Echenoz, Ernaux, Ndiaye, Toussaint…. Autant d’écrivains que l’on a aimés, et que l’on est tout prêt à aimer encore, mais sans complaisance ni indulgence coupables. Sur la durée, certains (Modiano) sont remarquablement constants dans la qualité ; d’autres, moins. Leurs nouveaux livres sont pourtant loués systématiquement par un effet d’emballement médiatique qui demeure l’un des plus étonnants mystères de la vie littéraire. Comme si l’esprit critique renonçait par principe à s’exercer à de telles hauteurs. Il y a là un curieux phénomène de paralysie par l’admiration. De toutes façons, dès qu’un livre est annoncé comme un événement pour des raisons diverses et variées (l’âge de l’auteur, son métier etc), c’est mauvais signe.

L’écrivain semble le seul artiste à échapper à l’examen critique qui lui signalerait gentiment, mais fermement et publiquement, une perte de valeur, une baisse de qualité, une petite traversée du désert. Les plus grands ont connu ça : Welles, Fellini et même Chaplin, pour ne pas parler des dramaturges et des peintres. Les classiques modernes de la littérature, pour peu qu’ils soient encore de ce monde, semblent immunisés contre ce genre de désagrément. Si l’on en croit la critique, ils ne connaissent pas de hauts et de bas contrairement au reste de l’humanité créatrice. On ne peut même pas dire, comme on le fait parfois avec Philip Roth, que lorsque c’est moins bon, c’est tout de même meilleur que la plupart de ceux d’en face.
Ils racontent des histoires et manifestement, cela leur fait plaisir. Dommage qu’ils n’aient songé à l’art et la manière de le partager. C’est flagrant avec Caprice de la reine (128 pages, 13 euros, éditions de Minuit) de Jean Echenoz. Sept récits, sept lieux, le tout bien emballé, même si la musique de l’auteur y semble assourdie. Rien de ce qui nous avait récemment enchanté du côté de Ravel et de Courir, ou fasciné avec 14, pour s’en tenir aux souvenirs les plus récents. Une impression de déjà lu, et pour cause, certains de ses textes ayant déjà été publiés ailleurs. Or, comme le savent d’expérience éditeurs et fleuristes, un lien jamais ne suffira à faire un bouquet. Mais surtout quel ennui ! C’est peu dire que l’intérêt y est faible ; on ne voit même pas, à la fin de chaque histoire, pourquoi l’auteur nous a amené jusque là. Pas indigne mais vain. (ici un extrait). A croire que la publication de ce livre obéit à un caprice autorisé par l’auteur à l’éditeur, à moins que ce ne soit l’inverse. Vite, le prochain, le vrai ! Le rapport avec le dernier Kundera, outre le statut d’intouchable et l’ampleur de la déception ? Le jardin du Luxembourg. Ils l’ont en partage.

On le sait que depuis quelques temps, de crainte qu’une ou deux voix discordantes ne se manifestent chez ces incorrigibles français, Milan Kundera préfère publier ses livres d’abord à l’étranger ; c’est ainsi que La fête de l’insignifiance est paru en Italie en « Prima edizione mondiale » comme l’indique fièrement le bandeau d’Adelphi ! Précaution inutile car là-bas comme ici, l’accueil fut et sera kunderolâtre. Des amis se rencontrent et se racontent. Voilà. Il nous ôte le goût de raconter l’histoire, car ce serait aplatir ce qui l’est déjà. Il en faudrait plus pour élever le non-sens au rang d’un des beaux-arts. Par moments, une échappée dans le ton donne l’illusion que l’on est dans une BD filmée par Alain Resnais. De trop courte durée, hélas. Au début, on craint le retour en force de la prostate ; en fait, c’est du nombril en majesté qu’il s’agit, directement, métaphoriquement ou subliminalement. Il y a des histoires de perdrix dont on croit comprendre qu’elles ont faire rire, s’étrangler ou inquiéter Staline, Kalinine, Khroutchev, Brejnev (mais moi, rien, si je puis me permettre). Titres et intertitres déconcertent.

On sent qu’il s’est bien amusé à brocarder ainsi l’esprit de sérieux ; facile de deviner son petit sourire penché sur la page ; pas contagieux, hélas. Peut-être s’est-il joué de nous, comme on peut se le permettre à 85 ans, mais non : La fête de l’insignifiance (144 pages, 15,90 euros, Gallimard) n’a rien d’une Plaisanterie. Les personnages, vite guignolisés en pantins pathétiques, parlent d’une même voix. On ne retient rien. Pas un son, pas un trait. Même citer s’avère impossible car rien ne le mérite. A peine des néologismes : « excusard », « conduisible »… Et puis il faut savoir gré à Milan Kundera de déterrer de temps en temps des auteurs français d’autrefois que plus personne ne lit, hélas : la dernière fois Anatole France ; cette fois, Françis Jammes.. C’est tout ? Ah, si, la définition de l’humour comme l’infinie bonne humeur ; sauf qu’à l’examen, l’auteur nous donne lui-même à vérifier, c’est aussi écrit en allemand (unendliche Wohlgemutheit) et c’est de Hegel. Pour le reste, si poussif… Il ne suffit pas de dénoncer la lourdeur de ses contemporains pour apparaître léger. Pesante en est la lecture, heureusement rapide (gros caractères, triple interlignage, peu de pages). Où est passé le rire rabelaisien de Kundera ? (ici dans un Apostrophes de 1984 à lui spécialement consacré)

On guette la chute, en vain. A la dernière page, rien ne vient. Et l’excipit nous laisse en l’air, pétrifié par le doute tant sur l’auteur que sur le pauvre lecteur : sommes-nous donc si bêtes, comme contaminés par la bêtise dénoncée avec condescendance dans ces pages, que nous n’avions rien vu, rien aperçu, rien compru à la profondeur de cette sotie qui fait le bonheur des critiques (si l’on en croit leurs articles ici ou là) et du public (si l’on en croit l’entrée du roman au plus haut de la liste des meilleures ventes) ? Car immanquablement, à la fin de chaque histoire, on se demande : et alors ? et après ? Rien pourquoi ? « Il est facile à lire mais difficile à comprendre » nous rassure son éditrice espagnole Beatriz de Moura, tout en nous révélant des détails de son prochain livre. Certes… On entend aussi de telles choses à propos de Michel Serres et sa Petite Poucette.

Pauvreté des dialogues, faiblesse du style, sécheresse de l’exposition. La technique narrative chère à Kundera pourtant éprouvée, inspirée de la partition musicale, cette fois rate son effet. Son goût du fragment ici tombe à plat et ne donne qu’une impression de décousu. L’esprit de sérieux a subi en littérature des assauts autrement plus convaincants. C’est à se demander si, après ce quatrième roman écrit directement en français, il ne gagnerait pas, du moins pour sa fiction, à se remettre à sa langue natale, celle qui lui conférait un authentique génie du conte philosophique le distinguant de la masse des écrivains.

Si l’on osait, et pourquoi n’oserait-on pas, on dirait que Milan Kundera a eu assez d’ironie, de cette ironie mordante, lumineuse, puissante et si réjouissante qui porta ses livres autrefois, pour nous tendre la perche en suggérant par le titre de cette fantaisie que tout cela est effectivement insignifiant. Cette fable qui se veut le livre du rire mérite l’oubli. Finalement, le plus réussi, c’est le bandeau de couverture : un dessin de Milan Kundera.

(« Dessin de Milan Kundera » ; « Jean Echenoz attend son heure » photo Daniel Mordzinski ; »Milan Kundera assailli par un groupie » photo Vincent Bitaud)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.
Henriette, like a rolling stone »« Dans le potage de maître Gibault508
commentaires
508 Réponses pour Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera
Enters Terence dit: 12 avril 2014 à 0 h 00 min
Y’a un sketch de Jugnot comme ça dans Enfin seul, « regarde, c’est papa, il a fait 400 km »

Béhémoth dit: 12 avril 2014 à 0 h 00 min
J’dis ça, j’dis rien,
Oupas,
Epicétou.

u. dit: 11 avril 2014 à 23 h 55 min
« dès la nuit suivante j’étais abducté et implanté de nouveau, cette fois-ci de petits filaments très durs et fins dans les gencives, ressemblant à s’y méprendre à des poils de brosse à dent. »

Pas de problème pour becqueter, Dédé?

u. dit: 11 avril 2014 à 23 h 53 min
« Widergänger dit: 11 avril 2014 à 23 h 09 min
On a bon espoir.
U. semble sur la voie du dégel. »

Widergänger dit: 11 avril 2014 à 23 h 37 min
Ici, nul espoir à l’horizon de quelque dégel que ce soit.

Mon printemps n’aura été qu’un Augenblick.

— Maudit moqueur, te tairas-tu?, c’est à moi que je parle.

Content de vous savoir sain et sauf, ML.
Après votre disparition des radars (in Catalunya?), une inquiétude s’était faite entendre sur la localisation de la boite noire de votre vélo électrique.

christiane dit: 11 avril 2014 à 23 h 52 min
@Wildergänger – 23:27
J’aime quand vous dialoguez avec un texte jusqu’à découvrir les questions que l’auteur s’est posées. Il y en a peu de ces livres mais à partir d’eux – vous les connaissez si bien – (Pascal, Cl. Rosset, Heidegger, Hölderlin, Härtling – que vous venez si justement de citer), vous dialoguez avec d’autres textes, d’autres auteurs. Votre voyage intérieur, alors, commence. Suivant votre pensée (en perpétuelle métamorphose) vous êtes agacé par les réactions dans les commentaires. Vous descendez dans votre mémoire et vous fermez la porte. Vous dites « faux » pour pouvoir continuer votre chemin, comme pour faire coupure. Car penser, c’est penser différemment.
Et vous entrez dans le temps de l’absence à l’autre qui peut durer longtemps, comme un veilleur. On ne sait plus ou vous êtes… Vous vous échappez pour être libre.
Vous devenez un ours polaire ! arktos, le nom de l’ours en grec dov en hébreu, baer en allemand ou en Yiddish. Le Pôle Nord ou l’Arctique ? cela vous va bien. Le Nord céleste, aussi (la Grande Ourse et la Petite Ourse). L’ours polaire. La boussole, la conscience, le sens…
L’insignifiance est là, comme un monde flottant, sans « pesanteur » et Sisyphe-ours-polaire est seul dans son pari. Vous n’êtes pas un critique littéraire (vous n’en avez que faire !) mais un entêté littéraire entrant dans la critique du savoir, un orpailleur remontant le cours de vos lectures comme on remonte une rivière, vers sa source, à la recherche de l’indice nouveau (pépite), tendu vers l’invisible… vers le hasard.
Puis vous écrivez, parfois un mot que vous fixez pendant des jours avant de lui accrocher, en étoile , par le nouage, d’autres mots, dans une recherche rigoureuse comme le faisait W. Benjamin dans ses petits carnets, mais sans vouloir vous saisir du monde, sans vouloir l’enfermer dans des mots. Toujours dans l’entre-deux, entre pensée et écriture, entre pensée et lecture.
Il ne peut y avoir alors que la chose poétique. Pascal le pressent, Heidegger l’écrit, Hölderlin le fait. Et C. Rosset vacille entre l’illusion et le double, doutant du réel.

Répondez, c’est un ordre dit: 11 avril 2014 à 23 h 50 min
Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 23 h 38 min

Baroz s’obstine, il ne peut pas encore nous parler du point Godwin, il en est malheureux.

Enters Terence dit: 11 avril 2014 à 23 h 48 min
ta gueule et chante pas

D. dit: 11 avril 2014 à 23 h 47 min
Une petite précision au sujet de mon implant.
Il a été extrait le 28/03 dernier par un chirurgien dont je me suis engagé à taire le nom, et sitôt incinéré à la torche à plasma (l’implant).
Cela-dit rien n’y a fait car effectivement dès la nuit suivante j’étais abducté et implanté de nouveau, cette fois-ci de petits filaments très durs et fins dans les gencives, ressemblant à s’y méprendre à des poils de brosse à dent.
Mais analyse faite il ne s’agit pas des poils de ma brosse à dent, mais bien d’objets inconnus. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, mais c’est la pure vérité.

Jacques Barozzi dit: 11 avril 2014 à 23 h 47 min
« Qu’est-ce qu’un « harky » ? »

Sans doute un harki qui a été retourné par un Grec, D. ?

renato dit: 11 avril 2014 à 23 h 43 min
Oups ! le onde > le Monde…

Enters Terence dit: 11 avril 2014 à 23 h 42 min
tgpd

D. dit: 11 avril 2014 à 23 h 42 min
Dites-moi, Jacques. Qu’est-ce qu’un « harky » ?

renato dit: 11 avril 2014 à 23 h 41 min
Ah, ces gens de peu de valeur ! le onde leur donne ce qu’ils méritent et non seulement ils oublient de remercier, il se plaignent aussi…

Samu Social Club dit: 11 avril 2014 à 23 h 41 min
les femmes en route
comme qui sur le trottoir?
C’est bon? ça se relit?

Comme c’est une réponse et qu’elle colle parfaitement au cynisme des nazis, vous devriez consulter, phase maniaque.

Daaphnée dit: à

Nom d’un cil!
Bérénice est devenue folle.

Enters Terence dit: à

Bon, je retourne lire le canard

berenice dit: à

Vous oubliez vos scoubidous Daaphnée et personne pour vous calmer, la crise prend un aspect différent, vous n’avez plus de médicaments?

Daaphnée dit: à

Mes scoubidous !
Avec ce gel, ce n’est pas le moment de tresser le scoubidou, Bérénice. L’heure est grave, même sur Arte il gèle: demain Jerusalem toute la journée !

abdelkader dit: à

quand on voit a Londres un mec en pantalon rouge, (velours l’hiver et coton l’été, il y’a des magasins spécialisés pour ca), on sait grosso modo, qu’on a affaire a l’un des spécimens suivants:
1 – un aristo, (a l’origine des officiers de la Queen’s Guard, qui portaient un uniforme rouge)
2 – un Old Money, qui voudrait vous informer que sa fortune est héritée, qu’il n’a pas acheté ses meubles et qu’il sait que vous apprécierez,
3 – un bobo post-ironique,
4 – un trouduc
5 – un qui a gagne le gros lot et qui coche toutes les cases ci-dessus

C’est un signal subtil (un parmi tant d’autres, la cravate est aussi un autre signe qui indique l’école (dite Public School, quoiqu’elle n’ait rien de publique, bien au contraire), le collège ou le club de gentlemen que vous fréquentez) que s’envoient ainsi les anglais et que beaucoup comprennent, même vot’serviteur , sans que rien n’ait a être dit… …quand parfois le weekend, j’en vois, probablement un trader ou un banquier, sapé en pantalon rouge, prendre l’air sur la Marylebone High Street, je me marre tout doucement dans ma bière brune…
Il y’a même un site dédié au sport très compétitif du Red Trousers Spotting…j’y ai moi-même une fois contribué une modeste photo, (je vous dis pas laquelle)…on gagne des points bonus selon qu’on ait réussi a les prendre en groupe ou si le mec ne portait pas de chaussettes (plutôt un bobo post-ironique ou même un trouduc, parfois interchangeables)…je vous avertis Clopine, vous risquez d’être choquée…
http://lookatmyfuckingredtrousers.blogspot.co.uk/

abdelkader dit: à

Vous avez bon, Berenice…tenez, rien que pour vous, un p’tit texte de pas grand-chose, qui , j’espere renforcera vot’opinion de mon humble personne….

Le Menteur

Posez moi une question
Et comme un caméléon
Je vous ferai voir
Ce que vous vouliez croire
J’aime comme j’aspire
Je hais comme j’expire
Je suis contre ou pour
C’est selon le goût du jour

Je mens, à vrai dire
Comme je respire

Quand je dis ceci
Je veux dire cela
Et quand je dis cela
Ben je dis ce que je dis
Attention braves gens
C’est la direction
Du vent
Qui inspire mes actions

Je mens, à vrai dire
Comme je respire

La loi des grands nombres
Laisserait comprendre
Puisque je dis n’importe quoi
Qu’il m’arrive parfois
Tout compte fait
De dire la vérité
Et ça je sais
Que c’est vrai

Je mens, à vrai dire
Comme je respire…

abdelkader dit: à

ah oui…j’ai oublie le truc legal…
Le Menteur
Copyright Editions Tata Jacqueline 2008

Marcel dit: à

La vie de château

Des murs en marbre de Carrare,
D’où se détache un angelot,
Un toit d’église en tuile rare,
Des murs en marbre de Carrare.

Et tout là-haut, chose bizarre,
Un matou course un surmulot.
Des murs en marbre de Carrare,
D’où se détache un angelot.

Jean Calbrix, le 12/04/14

Propose the oath dit: à

> je dis ce que je dis

Enoncez l’engagement.

Bloom Léo dit: à

Prise de position anti-Narendra Modi (N. le Modi), candidat de l’extrême droite hindoue, soupçonné de complaisance lors des pogromes anti musulmans de 2002 au Gujarat et favori des élections législatives. En cas de victoire le 14 mai, le BJP de Modi prévoit de remettre en cause le caractère fondamentalement laïque de la constitution de l’Union Indienne.

« Without questioning the validity of India’s democratic election process, it is crucial to remember the role played by the Modi government in the horrifying events that took place in Gujarat in 2002. The Muslim minority were overwhelmingly the victims of pillage, murder and terror, resulting in the deaths of more than 2,000 men, women and children. Women, in particular, were subjected to brutal acts of violence and were left largely unprotected by the security forces. Although some members of Narendra Modi’s government are now facing trial, Modi himself repeatedly refuses to accept any responsibility or to render an apology. Such a failure of moral character and political ethics on the part of Modi is incompatible with India’s secular constitution, which, in advance of many constitutions across the world, is founded on pluralist principles and seeks fair and full representation for minorities. Were he to be elected prime minister, it would bode ill for India’s future as a country that cherishes the ideals of inclusion and protection for all its peoples and communities. »

Anish Kapoor, artist
Homi K Bhabha, professor of the humanities, Harvard University
Salman Rushdie, novelist
Deepa Mehta, film director
Dayanita Singh, artist
Vivan Sundaram, artist
Dame Helena Kennedy, barrister
Imran Khan, solicitor
Mike Wood, British Member of Parliament
John McDonnell, British Member of Parliament
Fiona Mactaggart, British Member of Parliament
Jacqueline Bhabha, director of research, François-Xavier Bagnoud Center for Health and Human Rights, Harvard University
Kumar Shahani, film director
Geeta Kapur, art historian
Pragna Patel, director of the Southall Black Sisters
Sashi Kumar, film producer
Jayati Ghosh, economist
Prabhat Patnaik, economist
MK Raina, actor/film director
Ram Rahman, artist
Saeed Mirza, screenwriter
Anuradha Kapur, National School of Drama in Delhi
Kumkum Sangari, professor of English and the humanities, University of Wisconsin
Gautam Appa, emeritus professor, London School of Economics
Chetan Bhatt, professor of sociology, London School of Economics
Suresh Grover, director, Southall Monitoring Group

JC..... dit: à

Je crains que le post de Bloom Leo ne tombe complètement à plat : nous n’avons que foutre de la situation politique en Inde, ayant suffisamment à faire ici !

Ah ! le décalage horaire et son influence sur le jugement des expatriés…

TKT dit: à

Abdel, les pantalons rouges font partie d’une garde-robe basique. C’est élégant, lässig/cool, avec le reste de la tenue tout en classicisme, une manière de montrer que l’on a un coté excentrique. Le vert tient aussi le même « purpose ». Mon père, jeune recrue dans les tirailleurs marocains, faisait des apparitions remarquées au Bœuf sur le Toit. C’est même ainsi habillé, je crois, qu’il y dragua ma future mère.
Si j’ai bien compris, vous n’avez pas de pantalons rouges ?

Chaloux dit: à

« L’insignifiance, mon ami, c’est l’essence de l’existence. Elle est avec nous, partout et toujours. Elle est présente même là où personne ne veut la voir : dans les horreurs, dans les luttes sanglantes, dans les pires malheurs. » (Milan Kundera)

Je ne trouve pas cette citation tellement « eau chaude », et je ne suis pas persuadé que Heidegger parle vraiment de ça. Ce à quoi, elle me fait penser surtout c’est à Brandt et à Comenius. Tout dépend évidemment de la façon dont l’idée est exploitée.

A propos de ce dont parle Kundera, Yourcenar écrit à peu près : »On se demande si on n’a pas affaire au rythme même des choses ».

Chaloux dit: à

Et tout se trouve déjà ailleurs. Goethe le savait déjà. »Tout ce qu’il y a de sage à penser l’a déjà été. Il nous suffit de le repenser à nouveau ».
A moins d’un plagiat avéré (Et encore, Le Cid etc…), opposer un écrivain à un autre pour prouver que l’idée existait déjà, est une forme assez pernicieuse de censure, et prouve surtout l’idiotie du censeur et le fait que malgré un fatras de bouts de lectures il n’a pas encore compris que l’écriture est un travail collectif. Tous les livres se répondent. Il n’y a jamais de création brute, même pas chez les musiciens. « Rien ne se perd, rien ne se crée ».
Bonne journée,

JC..... dit: à

Tous les excentriques anglais portent un pantalon rouge, tous les excentriques français un béret/baguette sous le bras, et tous ceux qui aiment les idées reçues se retrouvent chez Passou …

JC..... dit: à

Insignifiance du politique : le dynamique Bouteflika sera une fois de plus Président d’un pauvre pays riche…

Tout le monde n’a pas la chance, comme notre riche pays pauvre, d’avoir un Hollande à la barre !

renato dit: à

Il m’est arrivé de rencontrer Härtling : bon coup de fourchette… pour le reste, un peu comme Cioran, il laboure une terre facile… (que des lieux communs) ce qui aide le vélocipédiste paresseux à le comprendre…

bouguereau dit: à

Si j’ai bien compris, vous n’avez pas de pantalons rouges ?

le grand surcouf vontraube avait une chemise rouge..pour que ses hommes le voit pas saigner..et un pantalon marron

bouguereau dit: à

Un toit d’église en tuile rare

en paté d’foi jeannot?

Sans pseudo dit: à

ratoto dit: 12 avril 2014 à 8 h 44 min

Il m’est arrivé de rencontrer Härtling : bon coup de fourchette…

Mémoires d’un garçon de café.

TKT dit: à

Sans pseudo mais signé JCouille dit:12 avril 2014 à 8 h 58 :
Renatoto
Garçon de café
Changez de clichés, JCouille, on ne vous reconnaitra pas.

JC..... dit: à

TKT, vous êtes à côté de la plaque* : je ne suis pas l’auteur de ce message !
* et aussi grossier que stupide !

par ici la monnaie! dit: à

Pas d’arguments, aucune pensée du rototo..
« Professeur manqué » et  » vélocipédiste paresseux « ,objurgations de gardien de pissotières.

renato dit: à

Le marmiton bégaie…

christiane dit: à

A propos de Kundera et pour nouer les deux commentaires, ces lignes de L’insoutenable légèreté de l’être de M.Kundera (nrf) traduit du tchèque par F. Kérel.
« La damnation et le privilège, le bonheur et le malheur, personne n’a senti plus concrètement à quel point ces oppositions sont interchangeables et combien la marge est étroite entre les deux pôles de l’existence humaine.
(…)
Vertigineusement proches ? La proximité peut-elle donc donner le vertige ?
Certainement. Quand le pôle Nord se rapprochera du pôle Sud presque au point de le toucher, la planète disparaîtra et l’homme se retrouvera dans un vide qui l’étourdira et le fera céder à la séduction de la chute.
(…) l’existence humaine perd ses dimensions et devient d’une insoutenable légèreté. »
La condition humaine déchirée entre ses contradictions ? J’avais aimé ce livre paradoxal. Je n’ai pas lu celui dont parle P.Assouline dans ce billet.

par ici la monnaie! dit: à

La monnaie de sa pièce n’est pas sans pseudo, qu’on se le dise!

renato dit: à

Des arguments ? ici ? et pour quoi faire ?

renato dit: à

« Garçon de café » ? est-ce que vous avez une dent envers vos collègues ?

Hihihi dit: à

JC….. dit: 12 avril 2014 à 8 h 22 min

tous ceux qui aiment les idées reçues se retrouvent chez Passou
…………

C’est bien pour ça qu’on t’y voit à longueurs de pages, c.nnard !

PMB dit: à

Nul besoin de cadran suisse pour saluer le retour de ML.

Oui-Oui dit: à

« j’avais aimé ce livre paradoxal » : paradoxe vous-même

Daaphnée dit: à

La condition humaine déchirée entre ses contradictions ? J’avais aimé ce livre paradoxal.f

Qui vous a laissée dans une profonde perplexité, semble-t-il ..

( oui, U., Hamon ne paraît pas être un grand vif ! Il était passé sur le plateau de Taddeï … en compagnie de Clémentine Autain qui possède son catéchisme par coeur, très en verve ce soir-là. Un grand moment de coititude télévisuelle pour ce pauvre garçon !
Remarquez, affublé d’un tel prénom – Benoît – il doit en avoir une solide expérience ..
C’est ainsi que l’encartage comble bien des silences gênants ..

Je crains fort que ce soit là, la faiblesse de Hollande, de vouloir re-caser les encartés ! )

TKT dit: à

JC….. dit: 12 avril 2014 à 9 h 17: Vous n’avez aucun courage, si vous voulez que l’on ne vous reconnaisse pas, inventez des formes nouvelles, pour attaquer les autres. Vous et D.bile, vous changez constamment de pseudo, mais vous répétez toujours les mêmes connentaires.
Je dois avouer, il est souvent difficile de vous différencier, vous et D.bile.
Deux sadiques, dont l’un en plus, se croit doté d’une mission divine de juge suprême.

TKT dit: à

JCouille, vous utilisez constamment le terme de burne, je ne vois pas pourquoi « couille » serez plus vulgaire.
Vous traitez Renato de garçon de café, moi parfois de domestique, franchement JCouille, cela ne changera pas nos biographies.
Vous êtes ce qu’il y a de pire, au moins D.bile est bêtissime, vous parfois, on peut sentire encore, une certaine culture, un peu délavée mais, qui a dû exister.

Mode zürichoise dit: à

TKT dit: 12 avril 2014 à 7 h 37 min

Un pantalon rouge, des mocassins à glands, un pull jaune d’or sur les épaules, le bichon en laisse, l’élégance vue par TKT.
Chacun ses goûts comme dirait Barozzi.

Observatoire de l'helvète dit: à

TKT dit: 12 avril 2014 à 10 h 00 min

Mais non mon Kron.enbourg chéri, eux ne changent pas de pseudo, moi (et quelques autres) oui.
Dommage pour ton petit ego qui aspire à comprendre mais ne peut faire qu’avec ses pauvres moyens.

PMB dit: à

 » mais vous répétez toujours les mêmes connentaires  »

Cher TKT, j’ignore si ce « connentaire » est encore une des libertés que vous prenez avec notre sainte orthographe, mais punaise que c’est bien vu !

renato dit: à

Phil,

“Carnivàle” série américaine à voir si l’occasion se présente — voyage d’une troupe de forains dans la grande plaine USA pendant le Dust Bowl… et… en miroir le délire d’un pasteur méthodiste.

TKT dit: à

Mode zürichoise dit JCouille:12 avril 2014 à 10 h 10:
JCouille, vous reprenez un vieux connentaire de D.bile, seriez vous incapable d’invention ? En dehors du bichon, je n’ai pas de chien, je ne vois pas en quoi les autres éléments vestimentaires seraient tellement propres à vous faire rigoler comme un débile.

Observatoire de l'helvète dit: à

TKT dit: 12 avril 2014 à 10 h 10 min
JCouille, vous utilisez constamment le terme de burne, je ne vois pas pourquoi « couille » serez plus vulgaire.

Couille n’est absolument pas vulgaire Kron.enbourg, JCouille l’est et se veux bassement insultant, ce qu’il n’est pas en réalité, il est seulement le reflet de la personnalité de son auteur : mesquine, sordide, vile et surtout méprisable.

La chasse aux trolls de Thierry dit: à

9h13

TKT se lève, il est en manque de reconnaissance, immédiatement il part à la recherche de ses supposés trolls.
Vite l’angoisse du vide de sa vie lui apparaît comme chaque matin insupportable.

De l'élégance de l'helvète dit: à

PMB, vous savez lire ?
Il paraît, alors lisez les « commentaires » de TKT et après (seulement après) faites les vôtres.

jaune devant, caca derrière? dit: à

Observatoire de l’helvète dit: 12 avril 2014 à 10 h 18 min
TKT dit: 12 avril 2014 à 10 h 00 min
Mais non mon Kron.enbourg chéri, eux ne changent pas de pseudo, moi (et quelques autres) oui.

Et dans la vie, est-ce qu’il t’arrive de changer de slip?

aquarius dit: à

Voilà, ML est revenu sous le nouveau pseudo de Widergänger. Si j’avais été plus présent ces derniers jours, je l’aurais repéré le premier; c’est très vexant.

Une rechute était prévisible. Peut-être pourrait-il essayer le Baclofène pour se désintoxiquer de la RdL?

Je rigole, mais au fond, je l’aime bien.

Passage à l'acte dit: à

« Et dans la vie, est-ce qu’il t’arrive de changer de slip? »

Thierry pourquoi tu trolles ?
Tout le monde te reconnait, c’est vraiment de ta part.

jaune devant, caca derrière? dit: à

Tout le monde te reconnait, c’est vraiment de ta part.

Cette syntaxe contrite appelle l’indulgence. Un problème de constipation?

Enters Terence dit: à

Caprice d’Echenoz, insignifiance du Kundera

C’est peut-être le repère du monde insensible

JC..... dit: à

Insignifiance du politique : la rue !

« Près de 200 personnalités et 80 organisations politiques, syndicales et associatives appellent à manifester de République à Nation. Leur cri de ralliement : «Maintenant ça suffit!» »

Au lieu de vouloir partager les richesses, créez-en, de la richesse, connards arriérés!

abdelkader dit: à

JC….. dit: 12 avril 2014 à 8 h 32 min
Insignifiance du politique : le dynamique Bouteflika sera une fois de plus Président d’un pauvre pays riche…
Tout le monde n’a pas la chance, comme notre riche pays pauvre, d’avoir un Hollande à la barre !
On échange de présidents ? au moins le votre parle en publique…Boutef lui a un ventriloque derrière lui…sinon, tes posts ici démontrent, si besoin est, que franchement tu n’as aucune notion de géopolitique et ton insularité, l’étroitesse de tes idées et ton manque de curiosité sont embarrassantes pour ta famille et tes amis (j’entends dire que tu as un ami) …tu portes toi-aussi un pantalon rouge ? comment ? et dans quelle catégorie te vois-tu ?…
ce qui se passe en Inde est très important pour le reste du monde, ne serait-ce que par son émergence économique récente…je suis réconforté par le fait que les intellectuels indiens ou d’origine indienne, toutes ethnies confondues, soient révoltés par la probable élection de ce facho, comme nous devrions tous l’être (non, toi t’es dispensé, y’a assez de malheur dans le monde comme ca)…les gens du business, eux sont plus équivoques et préfèrent se concentrer sur l’aspect économique de son projet et de répéter la mantra du ‘il n’a jamais été jugé donc il est innocent’…des nuages fort sombres a l’horizon…

JC..... dit: à

Insignifiance de TKT : incapable de reconnaître un style…!

Volte face dit: à

JC….. dit: 12 avril 2014 à 11 h 11 min
Insignifiance du politique : la rue !

Ah quand Frigide défilait elle était superbe la rue.
Autre temps autres moeurs.

Face à face dit: à

JC….. dit: 12 avril 2014 à 11 h 14 min
Insignifiance de TKT

Bon, là d’accord, ya une constance.

OneNote dit: à

Puisqu’il est question d’un écrivain étranger écrivant en français, Journal d’un étranger à Paris de Malaparte vient de reparaître, c’est l’occasion de découvrir ce livre (écrit en grande partie dans un français impeccable) pour ceux qui n’ont pas lu.
Belle évocation des poilus, contrastant avec un terrible portrait physique et moral des Français après le trauma de l’occupation. Peu de choses (hélas) ont changé depuis. La situation s’est même plutôt aggravée. L’avenir de l’Europe, on s’en doute, était déjà dans toutes les têtes.
Critique féroce et hautement jouissive de Sartre et des sartriens.
Beaucoup de passages et d’anecdotes truculentes. Cette citation d’Emmanuel Berl : Je mange des grenouilles autant par gourmandise que par nationalisme. J’adore cet esprit.
Bref, une plongée rafraîchissante dans le Paris intellectuel de l’époque.

JC..... dit: à

Abdel,
Que les Indiens s’organisent comme ils le souhaitent, c’est ça la démocratie indienne. Nous n’avons rien à espérer à leur place !

Daaphnée dit: à

créez-en, de la richesse

Vous n’avez pas tort, JC.
Peut-être faudrait-il mettre nos compatriotes au régime californien ..
Vitamines et wind-surf ..

JC..... dit: à

Volte,
Enorme différence ! sur le mobile, sur le nombre. Le NPA et les cocos débiles vont rassembler 10 fois moins… et encore !

Samu Social Club dit: à

Je crois qu’il ne faut pas lire cet article (et je rajoute non plus parce que je ne l’ai pas fait non plus devant les espèces de totem des dernières livrées)

Widergänger dit: à

Christiane, Clément Rosset ne doute pas un seul instant du réel. Surtout quand il est sur le point de se noyer à Majorque. Il doute du double.

Le malheur de notre époque, c’est qu’elle a perdu le sens du tragique. Pas de joie possible ni de bonheur sans un sens aigu du tragique.

Alors on a cette déliquescence générale des ânes bâtés d’aujourd’hui comme Sollers, Kundera, Echenoz qui fait sa lessive en lisant Libé (le journal de la déliquescence même), et qui tirent à U. et à D(i)aa(phnée). Ça donne la diarrhée ordinaire, le brouet qu’on nous sert chaque jour que le bon D.ieu fait. On est « En route » comme dirait l’autre, Unterwegs, comme dirait encore un autre : « Pfui Deibel, Brodbeck. Johnson lesen ! Kann ich Ihnen nur raten. » (Peter Härtling, « Brodbeck und die letzten Bücher »).

abdelkader dit: à

@Traube, j’imagine, des pantalons rouges peuvent passer pour cool en Europe, mais pas ici, pour les raisons déjà énoncées… le p’tit trader lambda, lui, se trouve cool car il est sapé en jeans et sweatshirt avec capuche… sinon, pour vous répondre : non, malheureusement, je n’ai pas de pantalons rouges…par contre, des culottes de zouaves et des caftans, oui…
cela ressort du domaine des ‘inter-cultural communications’ et du ‘gouts et couleurs’…

Jacques Barozzi dit: à

Témoignage d’après corrections :

C’était assez émouvant et sociologiquement intéressant.
Et si l’on m’avait dit que j’allais chanter la Marseille, en choeur !
Non, ce n’était pas à un match organisé autour d’un ballon rond ou ovale.
C’était dans des locaux de la Préfecture de Police de Paris, dans l’ïle de la Cité.
Nous étions près d’une centaine, réunis dans le salon Marianne.
Là, nous fûmes accueillis solennellement par le Chef de service et la Directrice en chef du bureau des Naturalisations, deux fonctionnaires au demeurant forts aimables.
Nous eûmes droit à un film retraçant brièvement l’Histoire de France, sa Révolution, ses Droits de l’Homme (u. va encore dire que c’est « hérissé »)…
Les « Nationalisé(e)s » se virent ensuite expliquer la marche à suivre : CI, passeport, carte d’électeur…
Que des droits, peu de devoirs (les moins de 26 ans des deux sexes auront un jour de service militaire à effectuer)
A ma droite, un vieil harki sur fauteuil roulant avec ses médailles militaires pendouillant sur le côté gauche ; à ma gauche deux jeunes asiates ; tout autour une majorité de Noirs, dont une plantureuse française de fraîche date en débardeur à rayures bleu-blanc-rouge !
C’était haut en couleur.
L’amie tunisienne que nous accompagnions, Sofia Ben Koubi, que par dérision j’ai renommée Sophie Martin-Dupont, sur la dédicace du « Goût de l’Afrique » que je lui offris à cette occasion, a montré combien elle était heureuse d’être devenue officiellement Française…

Samu Social Club dit: à

d’où on se connait ?

TKT dit: à

« Et dans la vie, est-ce qu’il t’arrive de changer de slip? »
JCouille, ce n’est pas le genre d’argument que j’emploierais, et je ne tutoie pas, jamais. Le tutoiement je le pratique, dans la vraie vie, mais toujours dans un environnement d’empathie. Jamais pour insulter.
Bon, je vous laisse, vous le vieux chien enragé, vous en prendre à d’autres.
Une autre question, à propos de la couleur jaune, vous devez venir d’un milieu comme la famille « Bellegueule », pour mépriser les couleurs vives.
En 2007, j’avais mis sur mon Blog, un autoportrait prit à Kassel, avec une chemise jaune sur mes épaules, par dessus un T-shirt, il faisait très chaud en dehors des pavillons d’expositions. D.bile en avait été tout mis en activité, vadiou, la couleur jaune, dans son trou d’origine, les hommes sont en « marcel » et vraisemblablement, porter un pull sur les épaules, cela ne parait pas assez viril.
Vous n’avez jamais, JCoulille, rien dit sur votre profession ou vos origines familiales. L’usage du tutoiement, pour insulter, vos dégouts pour les chaussures à glands (qui reviennent plus ou moins dans les nouvelles collections), la couleur jaune, en disent quand même long sur vos origines. Même milieu que « Bellegueule » ?
Vous êtes surtout un déchet des années 30, un vieillard frustré.

abdelkader dit: à

Widergänger dit: 12 avril 2014 à 11 h 23 min
‘…Le malheur de notre époque, c’est qu’elle a perdu le sens du tragique. Pas de joie possible ni de bonheur sans un sens aigu du tragique…’

Ne désespérez pas, ML…tant que vous posterez ici, l’étendard du tragique sera toujours porté haut…le comique aussi, mais ca c’est plus accidentel que prémédité…

JC..... dit: à

Il est malade, le Traube ! On a beau lui dire que nous somme plusieurs, il est incapable de distinguer le style des messages … QUEL LECTEUR !

Il invente… il méconnait… il s’égare … il croit avoir affaire à un vieux, là où il a affaire à un type né en 62 ! CONSULTE, EH RIGOLETTO !

Laissons tomber cette bouse sans odeur…

Jacques Barozzi dit: à

 » un type né en 62 ! »

52 ans, comme D., JC ?
Finalement, TKT sait très bien lire entre les lignes !

Jacques Barozzi dit: à

ML, avez-vous avancé dans l’écriture de votre roman ou revenez-vous ici puiser l’inspiration ?

JC..... dit: à

Evidemment, Jacques, il voit juste, le Traube : je suis Dédé ! D’ailleurs, s’est il une fois, UNE SEULE, trompé ? Mmmmmh ?…

PS : excellent votre témoignage sur ce qu’est « devenir Français » aujourd’hui…

bouguereau dit: à

…Le malheur de notre époque, c’est qu’elle a perdu le sens du tragique.

t’aurais du lui dire « c’est par là mec »…huuuuurkukurkurkurk

Elégance zürichoise dit: à

« une chemise jaune sur mes épaules, par dessus un T-shirt »
TKT

Je ne la connaissais pas celle-là mon Kron.enbourg chéri, je ne vais jamais sur ton blog (tu crois que je devrais ?) mais elle est vraiment géniale.
Tu portes des T-shirt sous tes chemises !
Waouh superbe, tu fais aussi du camping ?
Celle-la elle me scotche vraiment, un T-shirt sous une chemise jaune
Avec un pantalon rouge ?
Dis-moi tout Thierry on est entre nous, c’était bien un T-shirt, t’es sûr ?
Jure-moi que ce n’était pas un Marcel.
Tu as des tatouages ?

Jacques Barozzi dit: à

« le sens du tragique »

Une invention des anciens Grecs, ML (je connais sa réponse) ?

Paul Edel dit: à

aux Editions Belles Lettres on annonce
une
Nouvelle traduction de Novalis, Hymnes à la nuit. Chants spirituels. Disciple à Saïs, par Augustin Dumont, collection Bibliothèque allemande.

bouguereau dit: à

vous devez venir d’un milieu comme la famille « Bellegueule », pour mépriser les couleurs vives

..allons allons vontraube..les beurres et les gris perle ça a donné le noir des 80inzes..jle sais la couleur était « nanar » et toute couleur..matte le gros karlos ..ça fsait etnique bourrin inviril..alors le rap a pécho l’gout des friqué pour en faire un étendard..avec de l’or et du diam et dlargent..l’blingbling vontraube

bouguereau dit: à

Une invention des anciens Grecs

..c’est une invention de classe baroz..rien d’ot.. »serre les dents et ferme ta gueule » comme aurait dit sioran

Jacques Barozzi dit: à

« Et dans la vie, est-ce qu’il t’arrive de changer de slip? »

Et dans le slip, est-ce qu’il t’arrive de chambrer le vit ?

Daaphnée dit: à

Alors on a cette déliquescence générale des ânes bâtés d’aujourd’hui comme Sollers, Kundera, Echenoz qui fait sa lessive en lisant Libé (le journal de la déliquescence même), et qui tirent à U. et à D(i)aa(phnée).

Comment ça, ML ?
Non mais !
Bon, plusieurs choses à vous dire notre luminosité-toute-renfrognée-ce-matin :

Welcome pour ce come back inattendu. Non, c’est vrai l’aspect inattendu des choses me ravie toujours, après la durée .. c’est autre chose ..
Ensuite, hé oui .. tant pis pour votre trottinette coulée au fond du lac et prise par les glaces. Il faut savoir se défaire des choses matérielles ..
Bon, pour Libé, je n’en suis pas lectrice.
Pour Sollers, non plus; ce vieux-beau (certains l’ont trouvé beau, moi jamais) ne m’a jamais séduite par son esprit brillant !
(remarquez, à côté du nouveau ministre de l’EN, c’est un brillantissime. Tout cela est relatif ..)
Reste Kundera … je n’en ai peut-être pas lu le meilleur, mais j’aime bien le va-tout post-nieztschéen, de La légèreté .. D’une certaine façon, par paresse joyeuse ..

Alors, cette « joie tragique »
Mmmm, quand on vous lit … il manque cette « étincelle » qui pour moi, fait que le tragique appartient à la pulsion de vie quand bien même il conduirait à la mort ..
Le tragique n’est pas triste, nostalgique, il fait au contraire table rase de ce qu’on ne (veut)/peut plus ..

Vous, vous avez qqc de nostalgique c’est pour cela que lorsque vous évoquez la « joie tragique », je ne vous trouve pas convaincant (Rosset non plus)..

Mais, contrairement à vous, j’accepte volontiers que l’on me dise que je me trompe ..

TKT dit: à

Abdelkader, aux USA, c’est les pantalons longs à couleurs « Tartan » qui sont « vos pantalons rouges ». Ces pantalons écossais sont très représentatifs d’une bourgeoisie qui joue au golf et votre « Republican ».
D’une manière générale, les hommes Français ont assez peur des couleurs. Ce qui n’est pas le cas des Anglais ou des Italiens.
La prochaine fois que j’irais à Londres, je n’oublierais pas mes pantalons rouges.

Widergänger dit: à

J’ai largement avancé, mon bon Baroz ! Il y a trois tomes maintenant (Vie sans éclat, éclat de vie ; Ce qui nous traverse ; Le sceau de Salomon). J’écris aussi Trente-trois sonnets funèbres ; seuls trois ont été écrits pour le moment ; Je poursuis le recueil de poèmes consacrés à Marusa (Gratitude du chagrin) ; je traduis Peter Härtling, son receuil de deux nouvelles paru en 2013 (Tage mit Echo/ Echo des jours ; la première est une fable sur la fin d’un monde avec l’idée de consacrer des lectures publiques aux derniers romans écrits par des auteurs connus (Fontane, Faulkner, Johnson, Döblin, Joseph Roth, Flaubert, Max Frisch, Paul Kornfeld) et la seconde se passe à la fin du 18ème siècle ; c’est une fable sur l’Europe à travers l’histoire de Carl Fohr, dont on peut voir les dessins et des toiles à Heidelberg ; j’ai quasiment fini de traduire la première nouvelle et bien entamé la seconde). Après, si j’arrive à placer Härtling chez un éditeur, je vais traduire la nouvelle de Volker Weidermann sur Joseph Roth et St. Zweig ; et ensuite le dernier tome du Journal de Max Frisch écrit à Berlin, qui vient juste de paraître en Allemagne (un article intéressant de Volker Weidermann à son sujet dans la FAZ). Après, je vais écrire un roman qui va s’intituler En chemin et qui va se passer du moins au début à Cordou dans la grande mosquée. Voilà.

Daaphnée dit: à

ravit !

bouguereau dit: à

..non dracul..le tragique c’est le rire lors de l’enterrement de sa fille..tu te souviens.. »le rire quand il frappe à la porte il ne demande pas votre avis, on ne peut que lui ouvrir » brame stokeur dracul..ton inventeur

Widergänger dit: à

Daaphnée, vous vous trompez.

bouguereau dit: à

J’écris aussi Trente-trois sonnets funèbres ; seuls trois ont été écrits pour le moment

toujours a faire du souci a goering comme chef descadrille ce bon dracul..

Daaphnée dit: à

Après, je vais écrire un roman qui va s’intituler En chemin et qui va se passer du moins au début à Cordou dans la grande mosquée. Voilà.

Sans vouloir jouer les Cassandre,
Le « je vais écrire » ne marche jamais.
pour ma part, « on » écrit déjà et à un moment, on se dit qu’on en fera … que sais-je ..

TKT dit: à

JCouille: Un T-shirt et une chemise portée ouverte. Pour le reste, vous devez parler de vous, non ? Pour ce qui est de votre style, oui quand vous nous parlez de l’ancienne première dame, pour le reste, vous avez surtout des tiques. Et des tiques que vous partagez souvent avec D.bile.
Je vous souhaite une courte vie

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