traducteur
Le nom de Lin Shu vous est sans doute totalement étranger. Pourtant, il devrait figurer depuis fort longtemps dans tous les manuels d’histoire de la littérature. Originaire de la région de Fujian dans le sud-est de la Chine, ce grand érudit autodidacte issu de la dynastie Qing, la dernière à avoir régné sur l’Empire Chinois, était peintre, calligraphe, romancier, nouvelliste, poète, essayiste et traducteur. Il est en effet l’auteur, dès la fin du XIXème siècle, des premières traductions littéraires en Chine, dont les bibliothèques étaient pour ainsi dire dépourvues —la tradition chinoise étant constituée depuis des siècles de commentaires des textes […]
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Je veux d’abord remercier le CNRS, cette institution magique que l’on envie à la France. Il m’a donné cette chose inappréciable, la plus introuvable de toutes : le temps de travailler. Permettez-moi cependant, puisque nous sommes dans un cadre institutionnel, une remarque d’institution : dans le CNRS d’aujourd’hui, je ne serais pas là. J’ai été recrutée comme professeure du secondaire, sur un « poste d’accueil », et cela n’existe plus. Or cette perméabilité secondaire-supérieur-recherche tirait magnifiquement parti de la forte singularité française qu’est la classe de philosophie. Quel dommage de se priver d’une circulation si féconde, qu’elle soit longue comme au CNRS, […]
lire la suite .../ ...Voici, enfin rassemblés, les « longs poèmes » de Marina Tsvetaeva, dans une traduction de Véronique Lossky. La traductrice achève avec ce volume une entreprise capitale : donner à lire en français toute l’oeuvre poétique de Tsvetaeva. Longtemps la porte n’avait été qu’entrouverte : la prose de Tsvetaeva nous était parvenue la première, grâce aux efforts conjugués d’éditeurs perceptifs (Clémence Hiver) et de quelques traducteurs de la première heure ; puis parurent, en 2009 et 2011, sous la direction de Tsvetan Todorov et Véronique Lossky, les deux tomes du Seuil. Moins heureuse malgré des réussites de traduction superbes, éparpillée, livrée au […]
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Dans son essai intitulé Peut-on lire Pascoli en français aujourd’hui ? Jean-Charles Vegliante, poète, traducteur et professeur émérite à la Sorbonne-Nouvelle, se demandait si l’œuvre de Giovanni Pascoli, poète italien de la seconde moitié du XIXèmesiècle, avait une « chance d’être lisible comme texte : suite écrite, parole poétique, discours original déchiffrable et recevable, en français aujourd’hui. (…) » Les recherches de Vegliante ont mené à la rédaction d’un large choix de poèmes de Pascoli, réunis sous un titre qui renvoie sans ambiguïté au noyau de sens susceptible d’échapper à la raison lors de la lecture d’un texte poétique : L’impensé la poésie (Choix de poèmes […]
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Simenon’s novels have been published in so many languages that you could think his writing must be easy to translate. Yet this translating job may not be so obvious, and we thought it would be interesting for our readers to learn how translators deal with this work. Thus we posed four questions to the translators who are working on current Penguin Maigret novels. We thank them all for their answers. On Penguin site (https://www.penguin.co.uk/series/INSMAI/inspector-maigret/), you can see which Maigret novels have been translated by every of these translators. Murielle Wenger – What is the most difficult thing to deal with in the translation of a Maigret novel? Ros Schwartz – The […]
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En hommage à l’écrivain israélien Aharon Appelfeld qui vient de disparaitre à 85 ans, des extraits d’un entretien accordé en juin 2013 à la revue L’Autre par la romancière et scénariste Valérie Zenatti, sa fidèle traductrice depuis Histoire d’une vie (2004) « (…) Je préparais le concours de l’agrégation d’hébreu en 2002 et Le temps des prodiges était au programme. J’avais lu un livre d’Aharon Appelfeld au lycée mais je ne me souvenais pas du tout de quoi que ce soit, car c’était l’époque où je ne maîtrisais pas très bien l’hébreu, voire pas du tout, donc c’était très flou. […]
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Une traduction ne constitue-t-elle pas une recréation de l’œuvre d’art traduite ; une recréation qui permet de dévoiler une dimension inédite de la beauté de ladite œuvre ? Le traducteur fait face à une production artistique élaborée à partir d’un certain langage, entendu comme système organisé de signes. Son travail consiste à donner une seconde vie à l’œuvre, grâce à un autre langage. Aux yeux de Diderot, chargé d’écrire les comptes rendus des expositions de l’Académie royale de peinture et de sculpture, la magie du peintre qui anime son tableau peut être envisagée dans un rapport analogique à la magie du critique d’art […]
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Hüzün, c’est la version turque de la mélancolie, c’est une notion qui exprime l’esprit de la ville d’Istanbul. Ce livre (Istanbul. Souvenirs d’une ville) est tout à la fois une autobiographie qui raconte ma vie entre sept et vingt-deux ans et un essai sur l’esprit de la ville, une tentative de capturer son atmosphère, son alchimie, ce qu’elle communique à travers ses paysages, ses ruines, ses monuments. Dans la mystique soufie, le hüzün trouve son origine dans un sentiment de manque dû à notre trop grand éloignement de Dieu. On retrouve quelque chose de proche du hüzün dans la culture japonaise, […]
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Guillermo Cabrera Infante, écrivain cubain né à Gibara en 1929 et décédé à Londres en 2005, journaliste et critique de cinéma, puis scénariste et romancier, publie en 1964, aux éditions espagnoles Seix-Barral, un roman intitulé Vista del amanecer en el Trópico, couronné du prix Biblioteca Breve. Mais l’auteur qui, entre-temps, connaît l’exil, remanie profondément son texte, en introduisant une critique aussi acerbe que subtile du régime castriste dont il fut partie prenante au départ ; et il lui donne pour titre Tres tristes tigres, un titre qui fait inévitablement penser au célèbre essai de Lévi-Strauss, Tristes tropiques. Ce roman, publié en […]
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La pampa argentine est un espace métaphysique – on le sait au moins depuis Jorge Luis Borges – et les écrivains de ce pays ont fait de la nouvelle le temps de l’étrangeté – merci Julio Cortázar. Espace infini et temps inépuisable que la génération montante n’hésite pas à explorer avec des moyens et une sensibilité inédits. C’est le cas de Samanta Schweblin qui, après avoir récolté ses premiers succès en Amérique latine – avec des recueils tels que Des oiseaux plein la bouche – et le Prix Juan Rulfo en France, se trouve sur la short list du Man […]
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