Comment Jean-Paul Kauffmann a tué l’obscur ennemi
Que peut-on encore écrire une fois qu’on a « mangé le morceau » ? Entendez par là : une fois que l’on s’est délivré par la plume du secret qui nous empresse. Roger Stéphane avait l’habitude de poser cette question rhétorique dont il savait la réponse (« Plus rien ou presque dès lors que l’essentiel a été enfin dit ») en s’appuyant sur l’exemple de Julien Green dont il jugeait l’œuvre asséchée après qu’il eut révélé dans son journal son homosexualité née d’un grand amour de jeunesse rencontré à l’université de Virginie. Jean-Paul Kaufmann a mis trente-huit ans et une dizaine de livres avant d’oser débuter un texte intitulé « Tout est dans le commencement » par ces mots :
« Je suis un auteur tardif. J’avais trop lu et je n’avais rien à dire. J’ai commencé à publier à l’âge de quarante-neuf ans après avoir été pris en otage par le Hezbollah libanais et libéré au bout de trois années. Pendant les neuf premiers mois de ma détention, j’ai pu disposer d’un crayon. Mes ravisseurs me l’ont brusquement retiré. Ils craignaient que je cache dans les toilettes des messages destinés aux otages américains et britanniques détenus dans les cellules voisines. Crainte absurde caractéristique d’un comportement délirant. Qu’aurais-je bien pu transmettre à nos compagnons d’infortune placés au secret comme nous ? »
Armé de ce dérisoire bout de crayon, le journaliste avait d’entrepris d’écrire un livre, le premier, au fond du cul-de-basse fosse où des terroristes le faisaient croupir, dans le seul but de tuer celui qu’il appelle « l’obscur ennemie », à savoir : le temps. Tout a disparu de ce premier jet à l’exception de l’incipit, certes prometteur, demeuré en mémoire : « Le préfet Viviani était préoccupé par le caillou dans sa bottine ». Ce texte figure en prologue à Zones limites (1152 pages, 32 euros, Bouquins). Louée soit la collection Bouquins qui a eu l’heureuse idée de rassembler son œuvre en ce fort volume. L’occasion pour lui de se livrer à un vibrant et opportun éloge du journalisme et de dire la souffrance que ce fut d’être un témoin impotent : dans l’impossibilité de consigner les choses vues, vécues et entendues de son extravagante situation, il se fit un devoir de les enregistrer en tant que pure cosa mentale quitte à compresser sa mémoire au-delà du supportable. Jusqu’à sa délivrance de son « dramatique prélèvement », expression empruntée à Aldo Moro, kidnappé puis assassiné par les Brigades rouges, puisque lui aussi se considérait comme retranché de la communauté des vivants. Depuis, l’ex-otage vit à l’écart de la rumeur du monde dans sa maison des Landes mais toujours pris otage par une société qui l’assigne à jamais à son ancienne condition de captif.
Pour le retrouver, il faut commencer par (re)lire Le Bordeaux retrouvé (1989), le premier livre qu’il a écrit dans son brouillard intérieur, dans l’urgence de raconter, et publié comme on se désencombre à son retour en France il y a trente-cinq ans, une fois libéré par « les cinglés ». Hors de question pour l’ancien rédacteur du chef de L’Amateur de Bordeaux de se raconter frontalement fût-ce en 134 pages. Ce ne pouvait être que sur le mode métaphorique via sa passion du vin. Et encore, dans une édition hors-commerce, à distance de l’obsession de rentabilité de notre époque, adressée aux amis et à quelques autres qui aidèrent à sa libération (ma bibliothèque en abrite un exemplaire comme s’il s’agissait du No2 d’A la recherche du temps perdu sur grand papier truffé de correspondances de l’époque et dédicacé par l’auteur !). Ce sera la seule et unique description de sa détention. Elle lui aura moins épargner le divan du psychanalyste même s’il s’est sans illusion sur les vertus de l’autothérapie littéraire. Le recueil de Bouquins lui permet de « manger le morceau » en disant dans la préface tout ce que chacun de ses livres recèle clandestinement de Liban. Comme un matériel de contrebande psychique.
Courlande se déroule au milieu de nulle part. Ce n’est pas faire injure à ce territoire oublié entre Lettonie et Lituanie que de le situer très exactement par là. Qui a jamais eu l’idée d’y aller voir ? Il faut avoir le sentiment nostalgique chevillé à l’âme, la mémoire des châteaux de quelques barons baltes, ou une excellente raison personnelle. Il y avait de cela dans la démarche de Kauffmann puisqu’il s’était mis en tête de retrouver un amour de jeunesse, Mara, native du coin. Le récit est mené bien dans sa manière, déjà éprouvée avec L’Arche des Kerguelen, ramené de ses errances aux îles de la Désolation, puis avec La Chambre noire de Longwood, sur les traces d’un fameux exilé du côté de Sainte-Hélène. Tout sauf du travel-writing. Disons du Kauffmann. Sa façon à lui de se retrouver au bout du monde, d’explorer les huis clos des autres pour tenter de dire ce que fut le sien, mais le plus souvent de biais. Il fallut La Maison du retour pour qu’il ose affronter sans masque ses fantômes.
Kurzemé, l’appellent-ils, leur pays mouillé par la Baltique, échancré dans le golfe de Riga. Courlande, donc, ultime écluse entre le monde slave et l’imaginaire germanique. C’est dans ce no man’s land qu’il est parti à la recherche d’un nom et à la poursuite d’un souvenir. Courlande est un si joli nom que ce pourrait être celui de la disparue. D’autant que tout dans son pays semble relever de la disparition : les personnes, les maisons, les lieux. René Puaux, in voyageur des années 30, en avait rapporté l’idée d’un doux pays voué dès l’origine du monde à la paix virgilienne. L’un de ces pays où il ne s’était rien passé. Juste des profanations de sarcophages, ceux des ducs et princes, par les bolcheviks en 1919, Ernst von Salomon en parlait dans son grand livre Les Réprouvés. Jean-Paul Kauffmann, grand lecteur si cela pouvait être une profession, est de ces rares voyageurs à plume qui prennent leur temps. Le contraire de l’un de ses écrivains préférés, Paul Morand. Il traîne et nous entraîne à sa suite.
Ce temps jamais perdu mais délicieusement allongé est un luxe suprême. Alors nous le suivons dans ce pays passionné de muséographie, qui lui rappelle ça ou là Stendhal ou Georges Sand, et dont il va découvrir, outre son histoire plus dense qu’il ne le croyait, avec ses colonies à Tobago et en Gambie, que l’hiver est son intime vérité. Il a le don de nous rendre attachants les habitants de ce non-pays improbable, et même une traductrice de Beckett et Simenon, jusqu’à celui qu’on appelle « Le Résurrecteur », Laurent de Commines selon l’état-civil, un grand peintre mélancolique obsédé par la recherche des traces, et qui sait comme nul autre exhumer ce qui a été englouti. Les lecteurs enchantés du Coup de grâce de Marguerite Yourcenar savent de quoi il en retourne car Marguerite Yourcenar, qui n’y avait pourtant jamais mis les pieds, avait eu le génie de ressusciter la beauté tragique d’un château assiégé en la fondant dans une triple unité de temps, de lieu et de danger. En vérité, il s’en est passé des choses dans ce pays des confins qui vibre encore au souvenir de la défaite des chevaliers teutoniques à la bataille de Tannenberg, de la réception de Casanova et de Cagliostro à la cour et du dernier combat aéronaval de la seconde guerre mondiale le 9 mai 1945 au large de Leipaja.
« Il était impossible de ruser. Finies les métaphores et les devinettes soigneusement dissimulées au coeur du texte ! J’avais l’obligation d’aborder frontalement les années libanaises. Elles sont loin de composer la substance de ma chronique landaise, même si elles la traversent par vagues, comme un remous à la surface d’un temps immobile et réparateur. Face à une nature consolante, le narrateur tente de se remettre en état, à l’image de sa maison qu’on restaure » avoue-t-il aujourd’hui dans sa préface à Bouquins.
La maison du retour est consacrée à ce que sa maison de famille, de vacances ou d’enfance lui inspire. Mais sa maison au coeur de la forêt landaise n’est qu’un prétexte, un moyen et non une fin, elle n’est même pas le sujet. Il s’y était installé il y a dix-huit ans au retour d’un séjour tout à fait involontaire et anormalement prolongé au Liban dans des conditions atroces : otage d’un groupe terroriste, menotté à un radiateur, trimbalé d’une cache à une autre dans des coffres de voitures, enfermé dans une cave, privé de presque tout, durant trois années qui comptèrent pour trois décennies. De quoi épuiser une vie d’homme. Kauffmann n’écrivit pas alors le livre que tout autre aurait écrit dans de telles circonstances. Pas de « Mémoire d’otage » ni de « Voyage au bout de l’enfer » mais des récits d’une splendide pudeur, au plus près d’une écriture sobre et serrée. Tous « en » parlaient sans « en » parler vraiment. Il tournait autour de la chose tout en la contournant. Elle était là, en filigrane, tapie dans un coin de sa mémoire, prête à surgir. Ceux, nombreux, qui ont lu ont aimé.
Jean-Paul Kauffmann peut désormais « en » parler à 78 ans. Mais à sa façon, par petites touches d’une sensibilité, d’une émotion et d’une vérité saisissantes. Ce sont les plus belles pages de La maison du retour, texte d’une rare sérénité d’un écrivain enfin apaisé qui a réussi à dominer ses démons. En musique de fond, les échos de l’affaire Rushdie se mêlent au Ritorno di Tobia de Haydn, aux murmures des Géorgiques virgiliennes et aux claquements de langue provoqués par des dégustations de fameux flacons qui ont tout mais rien de plus, Palmer 61, Pétrus 71, Mission Haut-Brion 75, Haut-Lieu 47 ; non pas leur parfum qui saute au nez mais leur bouquet qu’il faut aller chercher (« Je découvre que par sa nature spirituelle et matérielle le vin me permet de sortir du « cauchemar de l’Histoire », de déchiffrer certaines choses cachées »). Certains lecteurs s’attacheront aux « Tilleuls », la maison qu’il essaya à la manière de son cher Maigret « comme on essaye un vêtement neuf »jusqu’à sombrer dans la mélancolie de l’accomplissement « ce mal-être moderne ». J’en retiendrais surtout la conversation ininterrompue d’un homme avec les arbres.
Le héros de Kauffmann est désormais un airial. Il y a du Mauriac en lui, le Mauriac qui prenait soin d’embrasser un chêne du parc de sa maison de Saint-Symphorien, toujours le même, chaque fois qu’il la quittait. Bien sûr, Jean-Paul Kauffmann a aimé les livres et la littérature. Quelques uns lui ont sauvé la vie en captivité ; une fois libre, il n’a eu de cesse de reconstituer cette bibliothèque-là chez lui et s’est mis en quête d’une certaine édition de A new life de Bernard Malamud. Mais le lien profond et charnel qui l’attachait autrefois aux livres est rompu. Les arbres les ont remplacés. La mort d’un platane le bouleverse et le remplit de chagrin autrement que celle de Mme de Rênal. « Devant mon airial, j’éprouve le même plaisir qu’autrefois devant ma bibliothèque » avoue-t-il. Les livres et la lecture, ce n’est plus ça car il sait qu’il ne retrouvera plus jamais l’acuité, l’intensité et l’adhésion au texte qu’il connut d’une manière exceptionnelle « là-bas ». Si l’on osait, et s’il n’était pas aussi jaloux de sa solitude, on irait trouver cet homme rare qui se tient à l’écart dans sa retirade pour lui demander s’il accepterait de devenir notre meilleur ami d’enfance.
On connaît sa patte, sa discrétion, sa réserve, sa pudeur, lesquelles ne vont jamais chez lui sans une forte détermination. Une dizaine de livres ont paru sous sa signature sans que jamais la moindre déception n’ombre ma lecture. L’ancien journaliste, qui s’offre désormais le luxe absolu de prendre son temps et d’en jouir, nous emmène cette fois le long d’une rivière qui court sur 525 kms entre le plateau de Langres où elle prend sa source et Charenton-le-Pont où elle se jette dans la Seine. Il a chargé son sac à dos de quelque 30 kgs de bricoles (cartes, tabac, livres, boussole et jumelles dont il ne tardera pas se délester faute de s’en servir –mais quelle drôle d’idée de les emporter quand la place est comptée) et il a remonté à pied le cours d’eau, à la paresseuse, dix kms par jour en moyenne, jusqu’à l’origine en passant par Chaumont, Saint-Dizier, Vitry-le-François, Châlons-en-Champagne, Epernay, Château-Thierry, Meaux, Lagny, Noisy-le-Grand, Nogent, Créteil, Champigny, Joinville-le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés. Auberges et tables d’hôte mais pas de réservation, on verra bien. Voilà le programme de Remonter la Marne.
Leur énoncé convoque déjà une certaine musique. Reste à l’accorder à une activité que les Congolais appellent « prendre mon pied la route ». Non que Kauffmann soit un sportif de la marche made in Décathlon ; il serait même le contraire ; plutôt un pérégrin, un passant, un flâneur des deux rives. Un explorateur à cigare, mains dans les poches, Stanley n’espérant aucun Livinsgtone. Il ne fume qu’après un repas, le soir. Jamais en marchant afin de ne rien rater des odeurs. Ce qui lui permet de dire que la Marne a une odeur boueuse, à peine moisie, et qu’elle ne pue pas l’huile de moteur, elle, contrairement à la Seine. Pas sûr que la Marne soit une mal aimée ; il semble plutôt qu’elle soit ignorée ; à force de l’accoupler à une bataille, on en a oublié qu’elle était d’abord une rivière. Il ne précise pas quelles furent ses lectures en route même s’il cite Bossuet et Fénelon (forcément, l’Aigle de Meaux était sur son chemin) ; mais on peut deviner la présence du Parti pris des choses dans son sac tant Francis Ponge lui est un guide sûr, même s’il disait n’avoir jamais pu sentir l’eau des rivières. Faut-il préciser que, pour remonter cette rivière à la fluidité de tapis roulant, Kauffmann était seul ?
Il a bien sûr fait des rencontres ; on l’a parfois reconnu ; il a découvert quelques belles personnes, notamment celles qu’il appelle « les conjurateurs », qui essaient de conjurer le sombre destin que la rumeur leur promet, ils sont « le sel de la terre » ; mais la solitude est le principe absolu de ce genre d’expédition qui n’incline guère au bavardage ; dans ces moments-là, dans la douceur des soirées d’été au bord des chemins de halage, longtemps après La Fontaine qui y revivait les heures délicieuses de son enfance, quand on a envie de parler à quelqu’un, on écrit (se souvenir de Cioran : « On écrit pour dire des choses que l’on n’oserait confier à personne »). Alors il écrit, rendant un son qui lui est propre, tout de pudeur, de précision, de retenue, avec de temps en temps des échappées afin de se décorseter d’une langue classique dont on l’imagine éperdument amoureux, et tant pis si d’aucuns lui reprochent de toujours regarder dans le rétroviseur ; ce serait lâcheté de s’y refuser quand le passé vous demande des comptes. Il a d’ailleurs un mot pour désigner ce négligé volontaire, cette recherche de l’imperfection : le « bousculé » dont il trouve trace chez les maîtres, tant chez Bossuet que chez Saint-Simon.
« Une forme de desserrement, venu sans peine. Pour moi, le comble de l’élégance. La grâce. Cependant, il ne faut pas que cela se voie. »
On ne saurait mieux dire la recherche d’une certaine forme de légèreté, en toutes choses. Autre mot surprenant glané au passage : la « rambleur », tremblé exprimant l’ambiguïté des choses et des êtres. Quant à son rosebud, il est partout où l’on trouve des crucifixions avec couronne d’épines et étoffe voilant la nudité. Voilà ce qui le hante, c’est dit et même écrit, faites-en ce que vous voulez.
Issu d’une famille originaire d’Alsace, Jean-Paul Kauffmann sait bien que ladite France profonde et cantonale, celle des notables et des paysans, découverte avec Michelet, apprise chez Vidal de la Blache, réinventée par Braudel, n’existe plus, ou qu’elle existe autrement. Lui si friand de détails remarque d’ailleurs joliment que désormais dans ce pays, tout le monde dans toutes les générations de toutes les classes sociales porte des baskets à l’exception notable des paysans.
C’est un livre très français dans sa facture et son esprit, composé par un très ancien observateur qui s’avoue volontiers « intoxiqué » par la France et heureux de l’être. Faut-il avoir été retenu contre son gré trop longtemps loin d’elle pour l’aimer à ce point… (une seule page évoque sobrement des « déboires personnels » dus au Hezbollah). Ce qui ne l’empêche pas de rendre compte d’un triste constat : celui d’une France hors-service, désert rural aux villages abandonnés, aux maisons et aux commerces fermés. Une France démeublée. Une certaine grâce nimbe ces pages. Entendez-le comme vous voudrez. Le catholique en Kauffmann s’absente rarement. L’apôtre Paul n’est jamais loin : ses épîtres aux Romains et aux Corinthiens lui sont des béquilles, dès l’épigraphe :
« La grâce ne vient pas de nos œuvres, sinon la grâce ne serait plus la grâce ».
Au fond, de tous les personnages croisés par Jean-Paul Kauffmann au cours de sa promenade, un Dom Pérignon est celui auquel il ressemble le plus ; car le dominicain au cœur intelligent, dont on fit l’inventeur du vin effervescent pour avoir assemblé différents crus dans l’abbaye de Hautvillers, était de Port-Royal. Or il y a en Kauffmann, lecteur, prieur, fumeur, buveur mais non sans rigueur, du janséniste champenois.
Ce n’est pas si courant un écrivain, si discret, si précis et si exact dans son usage de la langue qui, recevant un prix pour l’un de ses livres, rappelle par une réflexion de Proust que la langue n’a pas besoin d’être respectée mais bien attaquée et agressée. Il est, lui, de ceux qui essaient de se garder du beau langage tant il aime le français pour ses imperfections, son négligé, « un je-ne-sais-quoi de dédaigneux de ses aises et de ses produits de beauté ». Et de dire son optimisme pour l’avenir de la langue française, que son statut de minoritaire rend plus forte et plus résistante, quand l’anglais majoritaire, usé et abusé partout dans le monde, est en passe de devenir « une langue gélatineuse ». Voilà Jean-Paul Kauffmann, que l’on retrouve de livre en livre comme un ami lointain mais jamais perdu de vue.
Un mot encore. Gérard Rondeau, qui vivait en Champagne, est le dédicataire de ce beau récit. Ce sont ses photos, tirées de La Grande Rivière Marne, qui illustrent à la fois la couverture du livre de Jean-Paul Kauffmann et ce billet (ils figurent tous deux dans la photo ci-contre). Il a été ravi à notre affection et notre admiration aussi brutalement que prématurément en 2016 à 63 ans. Il se trouve que ce photographe d’une rare qualité, tant humaine que professionnelle, était aussi notre ami commun. Comment disiez-vous ? Parfaitement : la fidélité.
(Photos Serge Picard et Gérard Rondeau)
877 Réponses pour Comment Jean-Paul Kauffmann a tué l’obscur ennemi
Cher Alii,
loin de moi l’idée que Marcel Proust n’est pas un admirateur des beautés de l’art chrétien. Mais je parle très spécifiquement de sa lecture de la Bible. Il ne la lit pas. Ce qui l’intéresse dans le christianisme ce sont les réalisations architecturales. Pas ses récits, pas sa pensée.
Et bien entendu il lit Ruskin. Il le lit même énormément. Ruskin le fascine. Mais ce qui l’intéresse dans Ruskin c’est l’esthétique.
Je ne sais même pas s’il allait au catéchisme dans sa jeunesse. Ou même à la messe. Il est baptisé. Mais ça n’a pas l’air plus loin. Ça ne l’intéresse pas. Son père a l’air d’être libre-penseur. Sa mère n’est pas chrétienne. Je ne vois pas comment le couple pourrait être marié autrement que civilement.
Je ne pense pas que le christianisme l’intéresse. Ni la religion en générale d’ailleurs. Ça n’est pas un esprit mystique du tout.
Du coup le gamin allant à l’église dans son enfance… C’est de la composition. En tout cas le narrateur adulte ne fréquente pas l’Eglise.
Je continue ma quête des légumineuses en méditerranée. Et il y a des choses. Le sujet est riche.
Il n’y a aucun sens à tout ça. Que du matérialisme, des structures, aucune valeur autre que marchande, surtout pas existentielle. Mais bon sang, finirai-je par donner raison à Primo Levi, qui était persuadé que le lager existerait toujours ? Faudra-t-il toujours le porter dans nos coeurs, toujours, toujours, toujours ?
Ah, pour info, Closer, avez-vous écouté YW en concert ?
Tiens en parlant de légumineuses. Je conseille un remarquable roman. « Le Turbot » de Günther Grass. Fooding et féminisme. C’est tout à fait d’époque. Avec plein de recettes en prime.
Fl, Proust a tellement aimé les églises qu’il a écrit une de ses plus belles métaphores sur celle de Combray (rassemblant les toitures comme un troupeau). Et il ne faisait pas que s’intéresser à leur architecture, bon sang. Il traquait l’identité française, à Saint Pierre des Champs, à Balbec… L’église est pour lui l’exact pendant de l’aristocratie : le signe d’une France à laquelle il voulait qu’on l’identifie, lui, le petit Marcel Proust. Les passages les moins lus de la Recherche sont évidemment ceux de l’étymologie (noms communs, noms propres). C’est barbant, rasoir, mais cela ne nous dit, ne nous répète, qu’une chose sur Proust : son envie exacerbée d’être français, jusqu’à chercher (vainement, of course, mais bon !) à extirper partout ce qui pourrait bien être à l’origine de ce sentiment d’être français. D’où tout ce qu’il écrit sur la guerre, d’ailleurs, et qu’on ne comprendrait pas sinon. Pensez un peu à cette photo ridicule où on le voit « au service militaire »… Proust poilu ! Et pourtant, il l’aurait tant voulu (être reconnu comme tel, veux-je dire).
Je me rappelle d’une dame bourgeoise, disons sous son espèce citadine, dans une librairie. Et comme il y avait le roman de Grass – la couverture était un de ses merveilleux dessins – je faisais l’article comme on dit. Quand j’ai énoncé le thème du livre elle m’a regardé avec un mépris. Disons pré-woke – c’était il y a longtemps. C’était sans appel. Elle avait dû lire Simone de Beauvoir. Et elle est partie. Il y a des dames qui n’aiment pas la cuisine. C’est pas à elle que j’aurais pu parler des légumineuses en méditerranée.
Je parlais de sa lecture de la Bible, de ses sentiments métaphysiques. Pas de ses sentiments français. C’est évident qu’on ne pas penser à une certaine littérature disons nationaliste en lisait Proust. Il y a du Barrès. Ou du Fournier. Ou du Colette. Il met en valeur la beauté de la France. Je le sais bien.
> C’est barbant, rasoir,
Moi je les ai lus. Je les ai trouvés intéressant.
* intéressants.
* lisant
Je ne connais pas la photo de Proust au service militaire. Enfin je pense. La source des pages sur Doncières parait-il.
Disons une littérature mettant en valeur la France.
Moi aussi. Moi aussi je les ai lus. J’en ai même parlé à Tadié, qui m’a répondu « ce ne sont pas les pages les plus glamours ». Sacré Tadié : toujours le mot pour rire. Sans aucune action sur les zigomatiques, bien sûr. Tadié est le Buster Keaton de Proust, ahaha.
Je trouve qu’il s’en sort très bien. Qu’elles se lisent alors que le sujet était tellement casse-gueule qu’il aurait dû échouer. Enfin c’était la réflexion que je m’étais faite. Du grand art.
Bon il est pas à son top. C’est vrai.
Bof. Il faut, pour les apprécier, ces pages « nationalistes », faire un tel effort… D’abord partager cette nécessité de « s’inscrire » dans quelque chose qui, pour ma part, m’est parfaitement indifférent… Puis se replonger dans le contexte de l’époque, qui m’est également, en réalité, non indifférent mais scandaleux à mes yeux d’aujourd’hui (les seuls que j’ai en ma possession). Alors, non. Il ne s’en est pas « bien sorti ». Dans cette tentative, même Barbusse s’en sort mieux que lui, à cause de la critique implicite dont Proust était bien incapable. Mais bon. Contrairement à ce que le narrateur avance dans un passage (beaucoup plus célèbre), on n’est pas l’homme de son idée plus que de son milieu. C’est exactement l’inverse, à mon sens. Cela ne nous empêche pas de tomber à la renverse quand on lit la Recherche. A cause de tout autre chose : de la beauté renouvelée à chaque page de l’écriture précieuse, qui s’ouvre comme une huître et se referme comme le fermoir d’un collier de diamants. A mon sens, bien sûr, à mon sens, comme je dis toujours.
Je crois que l’un des rares écclésiastiques que l’on voit chez Proust c’est dans la maison de passe de Jupien : « Monseigneur n’oubliez pas votre obole. »
Voltairien !
Quelle est la source du passage ? Une anecdote à lui raconté par Le Cuziat ?
« à extirper partout ce qui pourrait bien être à l’origine de ce sentiment d’être français. »
Mais c’était le côté de son père, Clopine !
Pour sa mère, il faudrait plutôt rechercher du côté de chez Swann…
Proust était un enfant de la mixité française.
Les pages dont je parlais où je trouve qu’il s’en sort bien se sont les pages sur la toponymie. Sujet d’érudition qui devrait abominablement rasoir. Et qui de mon point de vue se lisent.
Et le mot *nationaliste* ne convient pas. Retirons-le. Disons les pages où il décrit les beautés de la France.
Tous ces gens sont français. C’est pas ça le problème. Le problème ce sont les minorités diraient les wokes : religieuses ou sexuelles.
Enfin par problème je veux dire que Proust décrit des conflits, des mépris. Ça le soucie.
« En tout cas le narrateur adulte ne fréquente pas l’Eglise. »
Ni la synagogue, FL !
Proust était parfaitement laïc et pourtant il a fini en figure christique sur son lit de mort…
« Le problème ce sont les minorités diraient les wokes : religieuses ou sexuelles. »
Chez Proust, la seconde prime largement sur l’autre : Avec La Recherche nous pénétrons en plein Sodome et Gomorrhe !
Merci de rester polu avec mon ami Closer, renato. Excusez-vous dans les 5 minutes sinon je vous change en petit crapaud pas beau.
ce qui n’est pas très respectueux pour la gente batracienne j’en conviens.
Clopine, vous vous rendez malheureuse depuis si longtemps alors que vous pourriez être très heureuse dans un parti souverainiste identitaire catholique. Mais il n’est jamais trop tard. Réfléchissez-y cette nuit et concrétisez dès demain. Vous verrez. Faites moi confiance.
M’excuser ? et de quoi ?
Est-ce de ma faute si closer s’est lancé dans une écriture digne d’un lecteur de roman-photo, D. ?
Bon, alors je vais vous transformer, renato. Le temps que je trouve la bonne page dans mon grimoure et ce sera fait.
JEUDI 20 AVRIL 2023, 5h24
Perdre son temps à lire les couillonnades de Marcelito Proutprout, ce pauvre type, bon à jeter à la déchetterie du village ? Ridicule !
Clopine, dans la Recherche, Proust s’attache volontiers à « l’étymologie », mais pas du tout dans le sens strict de l’étude de la science de la filiation des mots, c’est plutôt chez lui, dans le sens d’une pente à la rêverie sur les mots une rêverie toute personnelle et subjective. Par exemple dans la troisième partie de « Du côté de chez Swann » intitulée tardivement(après une coupure voulue par Grasset) « Nom de pays: le nom » Proust écrit ceci:
« Quant à Balbec, c’était un de ces noms comme sur une vieille poterie normande qui garde la couleur de la terre d’où elle fut tirée, on voit se peindre encore la représentation de quelque usage aboli , de quelque droit féodal, d’un état ancien des lieux, d’une manière désuète de prononcer qui en avait formé les syllabes hétéroclites et que je ne doutais pas de retrouver jusque chez l’aubergiste qui me servirait du café au lait à mon arrivée, me menant voir la mer déchainée devant l’église, et auquel je prêtais l’aspect disputeur, solennel et médiéval d’un personnage de fabliau »…On voit là que ce stupéfiant mélange de rêve de tempête prés d’une d’église, mêlé à la prononciation de l’aubergiste(parlait -il avec l’accent assez pâteux de ce dialecte de Basse Normandie proche du Gallo? allez savoir..) et au café au lait, tout ceci forme chez lui une savoureuse dérive onirique, tres drôle. et moi qui ai tendance à bâiller ou à sauter les pages avec Norpois ou quand il revient à la scie de la Berma je le trouve excitant marrant quand il rêve sur les noms des villes.
au contraire, il nous offre un de ces moments où se déploie et se déplie les méandres d’un esprit qui interprète tout, prolonge tout, murmure musicalement tout et laisse filer son imaginaire comme il laisse filer ses chaines métaphoriques. Et je suis encore plus encore plus surpris que Tadié et son visage keatonien, ne soit pas sensible à cet virtuosité imaginative si particulière.
Enfin est-ce que vous pouvez préciser quels sont les « passages nationalistes » qui vous « indiffèrent » tout particulièrement?
Entre nous, ce pauvre Proutprout aurait fait un peu de rugby en équipe au lieu de ses salonneries insipides, çà lui aurait fait du bien, non ?
Entièrement d’accord, JC. Ce qui manque à la Recherche, ce sont les mêlées, l’odeur virile du vestiaire et la troisième mi-temps.
La madeleine au thé peut repasser.
Il aurait mieux valu pour notre salonneux grabataire mort d’épuisement à 51 ans, qu’il entretienne sa carcasse comme le fit Arnold Schwarzenegger, ancien Gouverneur de Californie, toujours pétillant de vie, aujourd’hui même, à 75 ans sonnés…. !
Va faire comprendre ça à un littéraire standard, enchanté, ébloui, charmé, par la vaine logorrhée du Marcelito, rassis, épuisé, torturé, par sa recherche inutile !
« Clopine, vous vous rendez malheureuse depuis si longtemps alors que vous pourriez être très heureuse dans un parti souverainiste identitaire catholique. »
De même : pour ma part, je suis très féministe, car j’en apprécie beaucoup, et plus que les hommes, même si évidemment je ne suis pas un libertin, ni un cavaleur, ni, pour parler plus concrètement, un queutard (on me passera l’expression). Néanmoins, je regrette qu’au nom d’un certain féminisme rigide, certaines femmes complètement hystériques coupent systématiquement la complicité homme–femme. Jusqu’à devenir, très souvent, lesbiennes. Du reste, je n’ai rien contre l’homosexualité en général. Mais je n’aime pas subir un regard belliqueux de la part de femmes qui me soupçonnent — faussement — d’être misogyne et en faveur de l’exploitation du sexe faible, en vertu de mon bon plaisir — comme celui du président Mitterrand qui, chaque soir, avait rendez-vous avec trois femmes, l’une étant l’entrée, une deuxième le plat principal, et une troisième le dessert. Même si je trouve cela cocasse de la part du vieux bandit. Or, pour moi, Dame Clopine fait partie de la pire catégorie des féministes, la plus bornée, la moins civilisée, la plus revendicative, avec une quantité de préjugés incroyables, qu’on ne trouve plus aujourd’hui que chez les ploucs (fantasia chez les ploucs !!!) et dans les profondeurs du terroir d’où il est difficile socialement de refaire surface. Bref, je n’avais aucune chance jamais d’avoir avec Clopine, non seulement un rapport sexuel (qu’il aurait fallu me forcer à avoir, sous la menace d’une arme), mais aussi une discussion à bâtons rompus. A moins que, comme le dit cette fiente de rat de D, Clopine ne finisse par se convertir à tout ce qu’elle hait : et en particulier le catholicisme et la droite. Ce serait certainement une libération pour elle, qui fermente dans ses élucubrations depuis tant de décennies. Et Proust, là-dedans, en est la preuve, qu’elle prétend aimer comme un fantasme de lecture ou le retour du refoulé : Proust, écrivain de droite, appartenant au beau monde, etc., bref le contraire absolu de Clopine. Et je crois que c’est très significatif. Cette face de rat de D a donc totalement raison, en désirant faire jour à une nouvelle Clopine, une Clopine revival, ressuscitée des morts. Et grâce à qui ? Grâce à Proust, qui lui servirait enfin à quelque chose. Ne stagnez plus dans vos aigreurs et votre amertume, Dame Clopine. Retournez votre veste… respirez !!! Vous me devez trois cents Euros. — Bonne journée à tous.
Merci, Puck, pour ces gentillesses. Je te faus une grosse bise.
« Entièrement d’accord, JC. Ce qui manque à la Recherche, ce sont les mêlées, l’odeur virile du vestiaire et la troisième mi-temps. »
On s’y croirait.
Il y a des paragraphes immortels de Colette sur la salle de boxe de Patron (XIIIe arrondissement) dans « Chéri ».
Il n’est pas mort d’épuisement mais d’une pneumonie qu’il a refusé de soigner. Bon il n’allait pas bien depuis plusieurs années. Mais c’était de la névrose. Rien de somatique. Son asthme l’handicapait mais il n’était pas mortel.
« Proust était parfaitement laïc et pourtant il a fini en figure christique sur son lit de mort… »
Tous les mourants font peine à voir . Ne tirons pas Marcel Proust du côté de la métaphysique. Ça ne sert à rien. Et c’est même faux.
On est quand même dans une société sans antibiotique. Les maladies infectieuses étaient redoutables.
Une photo de ManRay à la demande de Jean Cocteau et un sermon du révérend père Mauriac !
https://proustien.over-blog.com/pages/Francois_MAURIAC_Sur_la_tombe_de_Marcel_PROUST-3677712.html
Bonjour à tous,
Paul Edel
Est-ce que vous m’avez écrit un bref mail en privé hier ?
Cdt
Je ne sais pas ce que vous en tirez.
Un mourant ou un mort c’est toujours terrible.
Et les impressions de Mauriac, qui était un chrétien convaincu, ce ne sont que les impressions de Mauriac.
Ça en dit plus sur Mauriac que sur Marcel Proust.
Bien sûr qu’il avait autour de lui toute une bande de gens… qui n’étaient pas lui.
‘Tain
300 euros pour 79 lignes de commentaires.
C’est bien payé !
Clopine,
Ne payez pas.
Vivez votre vie comme vous l’entendez.
Cela fait 3,7974683544303 € la ligne
Plus cher que Jacques Lacan.
Cela fait 3,7974683544303 euros la ligne.
En parlant « des odeurs viriles des vestiaires », je rappelle que Proust n’avait rien contre une bonne odeur virile.
Il accompagnait Agostinelli, qui était sportif, sur les champs d’aviation.
Agostinelli son truc c’était plutôt les sports mécaniques.
Mais pas exclusivement je pense. Voir ce qui concerne Albertine et les sports dans La Recherche.
@ jzmn, puis-je vous dire en privé ce que je pense vraiment de vos chroniques de cinéma ?
Bàv,
« Est-ce que vous m’avez écrit un bref mail en privé hier ? » Non, Rose .
C’est Johnny qui lisait un seul livre, l’autobiographie d’un rat. A New York, ils n’arrivent pas à s’en débarrasser, ce qui aurait réjouit le chanteur de « J’ai un problème » :
« Dans l’Upper East Side, quelqu’un a tenté de résoudre le problème de manière indépendante, en engageant une entreprise qui s’est présentée avec un camion autopompe et a déversé du monoxyde de carbone dans les fentes des trottoirs. Or, au bout de quelques jours, les rongeurs avaient déjà repris leur activité normale. » Figaro
En regardant la tombe de Proust (bien moderne…) il me vient que de laisser les fleurs dans le papier d’emballage ça fait toujours un peu de peine. C’est l’habitude un peu pénible des politiques et de l’Administration.
Il faut retirer les fleurs de l’emballage, les disposer avec goût, entretenir et laver les tombes. C’est du travail.
Dans le Figaro de ce jour, un dossier Céline très intéressant. Avec notamment une interview du journaliste de Paris-Match, Roger Mauge. L’année de la mort de Céline, 1961.
Un vase sur une tombe ou un petit soliflore, quand on ne veut pas se ruiner, ça le fait.
Bon il faut changer l’eau régulièrement. Mais tu envoies quelqu’un.
Le journaliste écrit « les rongeurs » et, surtout, « leur activité normale ». Qu’est-ce qu’une « activité normale » ? Et Jack l’Eventreur, avait-il une « activité normale » qu’il reprenait régulièrement ? Et quelle est « l’activité normale » de Pierre Palmade ? Cela rejoint mon idée qu’ils sont tous innocents (merci Schopenhauer), mais qu’il faut évidemment les enfermer dans des réserves, comme le préconisait Lanzmann des anciens nazis. Par exemple, on a pendu, je crois, le commandant d’Auschwitz, c’est dommage. On lui a juste laissé le temps d’écrire un livre. On aurait pu attendre un peu, pour qu’il dise vraiment tout. Je suis contre la peine de mort, même pour Hitler, même pour Clopine ou Alexia. C’est un principe philosophique. Bon appétit à tous.
Au fond, je trouve que les jugements de Gombrowicz, l’aristocrate polonais ,portés sur l’ensemble de La Recherche je les partage. Dans son » journal » le polonais l’aristocrate (cet autre asthmatique) revient souvent sur ses lectures de Proust :
« Les défauts de ses livres sont immenses et innombrables, une mine de défauts. Sa lutte essentielle contre le Temps est fondée sur une confiance naïve et exagérée dans le pouvoir de l’art ? Voilà un mysticisme bien professionnel de bel esprit et d’artiste. (..)
Plus loin :
« Il m’a toujours agacé.je n’ai jamais pu me joindre aux louanges dithyrambiques qu’on lui a adressées. Ce monstre… d’une délicatesse excessive à force de rester toujours au lit à étouffer, moite et visqueux, épuisé et emmitouflé, nageant dans les potions, voué à toutes les saletés du corps, muré dans sa chambre tapissée de liège… Ma nature simple et rurale de Polonais a horreur de cette décadence française. On pourrait admirer et même vénérer l’énergie inspirée d’en haut à cette vie emmaillotée dans les plis de la robe maternelle, choyée, tout entière inscrite entre le lit, les livres, les tableaux, les conversations, les salons, le snobisme, grâce à quoi justement il pu produire une œuvre dure et cruelle, touchant les nerfs les plus secrets de la réalité. On pourrait voir dans cette métamorphose de la mollesse en dureté, de l’excès de délicatesse en acuité, le secret bénéfique de l’aristocratie. On pourrait même risquer la thèse que la maladie se transforme ici en santé. Ce qui est conforme d’ailleurs à l’essence de l’art. En art quelqu’un de sain ne créera pas une œuvre saine ni un fort une œuvre forte ; c’est justement le contraire : un malade, un faible, saisira mieux l’essence même de la santé, de la force.(..) Rien d’étonnant donc à ce que lui, le malade, ait très bien connu le goût de la santé ; à ce que emprisonné entre quatre murs de sa chambre, il ait atteint les horizons les plus lointains et à ce que l’artifice l’ait conduit à une merveilleuse authenticité ».
« Voilà un mysticisme bien professionnel de bel esprit et d’artiste. Ses analyses psychologiques pourraient se multiplier à l’infini car elles ne sont qu’une broderie d’observations, sans invention ; ce qui leur manque c’est la révélation fondamentale de l’univers, elles ne sont pas le résultat d’un seul coup d’œil pénétrant, elles ne sont pas nées d’une vision, mais seulement d’un travail minutieux de l’intelligence sans inspiration. Ses phrases, dans leur richesse, frôlent à chaque pas le maniérisme; il y un moment presque impossible à saisir, où leur beauté imposante se transforme en un complexe laborieux et artificiel . Son type de métaphore trahit ses faiblesses :ce ne sont pas en général, des métaphores qui ramènent des phénomènes secondaires à une forme plus élémentaire mais le contraire ; il est toujours enclin à traduire l’essence de l’univers par sa réalité secondaire, le langage de sa « sphère ». Quant au monde auquel il a donné l’existence dans son œuvre, rien de plus étroit : ses personnages sont tous du même modèle, c’est la même famille avec, dans ses combinaisons différentes, les mêmes caractères héréditaires. Charlus, Norpois, Mme de Guermantes sont faits de la même matière, à vrai dire ils disent tous la même chose. La monotonie de trame caractérise cette œuvre pauvre en invention et en imagination mais imposante par la culture laborieuse du détail. Rien pourtant ne trahit plus le caractère « ni cuit ni à cuire » de Proust que son intelligence, qui est parois lumineuse, mais qui dégringole combien de fois on ne sait pourquoi ni comment, dans l’impuissance et la naïveté (..)« Pourquoi l’admirons-nous ? Nous l’admirons d’abord parce qu’il a osé cet abandon et n’a pas hésité à se montrer tel qu’il était, tantôt en frac et tantôt en robe de chambre, avec un flacon de potion, un soupçon de fard homosexuel et hystérique, avec ses phobies, ses névroses, ses faiblesses, ses snobismes, avec toute la misère de Français déliquescent. Nous l’admirons car, au-delà de ce Proust corrompu, excentrique, nous découvrons sa nudité d’être humain, la réalité de ses souffrances et sa sincérité…Hélas ! A le contempler mieux encore, nous retrouvons au-delà de sa nudité un Proust en robe de chambre, en frac, en chemise de nuit, avec tous ses accessoires : lit, potions bibelots. C’est un jeu de colin- maillard. On ne sait plus ce qui es décisif : la nudité ou l’habit, le salon ou la vie, la maladie ou la santé, l’hystérie ou la force. C’est pourquoi Proust est un peu tout cela à la fois : profondeur et platitude, originalité et banalité, perspicacité et naïveté.. Cynique et candide, raffiné et de mauvais gout, habile et maladroit, plaisant et ennuyeux, léger et pesant. Pesant ! Ce cousin m’écrase. Je suis pourtant de la même famille, moi, avec ma subtilité. Je suis du même milieu. »
Clopine a publié, jadis ou naguère :
« La recherche racontée à mes potes. »
Que l’on pouvait acquérir par téléchargement.
DAMIEN?je connais deux femmes féministes disent-elles;l’une d’elle s’intéresse -avec lectures, rencontres,à la « spiritualité » (bouddhisme et hindouisme compris,-elle m’effraya lorsqu’elle évoqua son « désir » de castrer-geste des mains à l’appui, les hommes -et elle milite pour les animaux;l’autre à son mari, un homme amputé pour cause de diabète,et qui lui a eu des enfants; ils se disent forains d’origine manouche;et voilà qu’elles en sont à s’envoyer des menaces de mort !
et même devant témoins!
je n’ai pas eu de « discussions » a proprement dit, avec elles, juste échangé parfois des références un peu « savantes (tres peu, en ce qui me concerne) mais maintenant, j’ai pris mes distances, complètement;non que je « condamne » leurs recherches, parce que de leur part, i s’est agi de « recherches », la « spiritualiste » a des enfants » avec lesquels elle a des différends,et envisageait récemment de s’installer avec une femme( malade) dans un refuge, l’autre qui profère des menaces de mort me semble se sauver par son mari,
drole de féminisme!
Céline dans les années de 50 était aussi névrosé et malade que Proust. Il ne sortait plus de chez lui, se nourrissait peu, ne se lavait pas, claudiquait, avait des hallucinations (voir « Rigodon »), monologuait devant ses visiteurs, était monomaniaque.
Tu parles du bon gars bien sain !
Et sans bavardage de salon ni excès d’esthétique…
Et ses troubles commencent dès la seconde moitié de 1944.
Ici les intervenants oublient trop souvent le misérabilisme, cette tendance sans esprit de l’art qui privilégie les aspects pitoyables de la vie sociale… pas étonnant que Clopine se retrouve dans une impasse.
…
Cela bien à part, pour le culte des morts, un fois l’an je dispose une rose sur la tombe de Monteverdi dans la chapelle des Lombards en la basilique de Santa Maria Gloriosa dei Frari à Venise, heureusement il n’y a pas de vases, on pose donc la rose sur le sol et on la laisse à son destin… Je profite de l’occasion pour une visite au Titien et à Canova.
la rose sur le sol
geste princière, vous avez, dear Renato. Lampedusa jouait du piano sous les toits troués de son château, Rossellini idem à Berlin année zéro, what else né presso. Nombreux commentaires stimulants pour la prose lyophilisée de Proust (Gracq), causeur de tout, sans Dieu (Green)
En public ou en privé, peu m’importe, JJJ.
Merci Paul Edel.
J’en ai reçu un pourtant.
FL dit: à
Un vase sur une tombe ou un petit soliflore, quand on ne veut pas se ruiner, ça le fait.
Bon il faut changer l’eau régulièrement. Mais tu envoies quelqu’un.
La tombe de mon père est totalement abandonnée.
Il est vrai que avec 15000 euros en cinq mois, tu ne peux pas payer le cercueil et encore moins une plaque avec sa photo.
Ma mère aussi a l’art et la manière de couler sa barque en vrillant un trou au fond du bois de la coque.
Elle a l’art et elle a la manière.
Après, elle répète en boucle « j’ai le moral dans les chaussettes ».
j’avais plus trente ans quand j’ai vu ,quand on m’en a parlé, pour la première et seule fois la tombe de ma mère
cette visite au cimetière de PANTIN EST UNE HISTOIRE QUE J ‘AURAIS EU ENVIE DE RACONTER ;je m’en remets à peine
je n’ai pas cru que ma mère était morte jusqu’à ce que je vois son dossier médical et sa tombe
que je voie
Moi j’aimerais bien avoir plus tard une tombe abandonnée. Je considère ça comme le nec plus ultra. Mais bon. Je ne voudrais pas paraitre snob.
Cela fait 3,7974683544303 euros la ligne.
–
on peut arrondir à 3,79747.
Avec une épitaphe du genre « Abandonné par tous ceux de la République des Livres, puis dans la mort ».
Au cimetière russe de Sainte Geneviève des Bois, il y a qq.tombes abandonnées d’aristocrates russes.
Et puis, il y a celles de Noureev, et celle de Tarkovski.
Impressionnante , celle de Nourreev.
Noureev!
Nuit de Chine, pas forcément câline.
Eileen Chang – La cangue d’or – Bleu de Chine
Abandonné par tous ceux
LACHER N’EST PAS LYNCHER
il y a presqur tout l’alphabet de a à y
entre 100 et 230 euros nets de plus promis aux enseignants par Macron. Je pense qu’ils ne le méritent pas.
En fait, ce que vous me faites rire, tous… Ca me fait penser au film « le goût des autres », quand Clara ne peut comprendre que Castella aime « vraiment » le tableau contemporain qu’il vient d’acheter… Ou encore Marc dans « Art » de Yasmina Reza… Bref, tous ceux qui défendent tellement leur pré carré qu’ils en viendraient à ériger des miradors autour, et à tirer à vue.
Et quand je dis « à vue »…
Paul Edel : un, j’ai mis des guillemets autour de « nationaliste » (je ne suis pas suffisamment balèze, en matière historique, pour connaître l’exacte signification de ce mot au temps de Proust, mais je sais cependant qu’il a joué un rôle dans l’affaire Dreyfus, à savoir une autre frontière temporelle dans la Recherche, à côté de la guerre de 14-18), m’enfin, si vous n’avez pas lu, comme moi, les innombrables odes que Proust tresse autour des « qualités françaises », c’est à désespérer !
Et non, je ne suis pas « dans une impasse ». Sinon dans celle qui nous est commune à tous : à savoir la fin de l’histoire, le « cut » final, le moment où, comme le dit Colette, il faut accepter de se coucher dans le chemin, quand il débouche sur le mur de la mort. A part ça, qui est ce que nous partagerons tous ici, si l’impasse est dans ma vie, elle n’est pas dans mon esprit. Quant à mon coeur, bah, je n’ai pas la force de Médée, mais enfin, « il me reste moi »…
Mais encore ?
Clopine ne désespèrez pas pour si peu et acceptez avec le sourire une lecture différente de la vôtre et bonnes lectures
Mais Paul, je ne désespère plus (sinon, pensez !). Merci pour vos souhaits. Là j’ai rendez-vous avec le psy, celui que j’appelle « tableau excel ». Il vous pose des questions concrètes (uniquement), coche les cases et après pond une ordonnance. D’un autre côté, psy « service public » (pas là pour faire du pognon), seul interlocuteur de toutes les souffrances qui se pressent à ras bord dans sa salle d’attente, qui se sentirait de le remplacer, lui et sa petite cuillère de médicaments, pour vider l’océan de la douleur psychique ? Pas moi, pas vous, pas vrai ?
Pas de médicaments, moi je dis.
Pour de nombreuses personnes ayant arrêté et ayant raconté l’après médication.
Pas de pré carré pour moi.
De grands et immenses prés salés, et quelques champs d’honneur.
Sinon, battre la campagne.
Ce que dit Paul me paraît sensé, lire d’autres lecteurs sur le même texte avec curiosité et bienveillance.
tableau excel
joli, Dame Clopine. A nouillorque, on les appelle « shrink », même résultat, tarif plus élevé.
Reçu de ma mutuelle (qui me coûte 120 euros par mois), par courrier papier, un relevé de prestation de 0,01 centimes d’euros au total. Le ridicule ne les tuera évidemment pas, bien au contraire, ils doivent déjà songer à leur future cotation sur les marchés, avec la bénédiction de l’UE et de Macron.
Je me demande quand-même si Clopine n’a pas, été par le passé traumatisée par une formation Excel un peu compliquée pour elle. Ça fait plusieurs fois que ça revient. Simple prise de note, continuez.
Dans Proust, ce qui me parait essentiel, c’est dans l’épisode de la madeleine, le fait que l’auteur avait dans un premier temps porté son choix sur une biscotte.
Et là, « j’ai cassé ma biscotte » prend une toute autre allure. Jean Poiret, qui était un continuateur de Proust l’a bien senti et à un moment il a du opter dans sa fameuse pièce entre la gaudriole et une tragédie shakespearienne.
Parce que le petit Marcel cassant sa biscotte çà a une toute autre allure que de tremper ce gateau mou, sans consistance dans sa tasse.
Alors que cassant sa biscotte, il découvre d’un coup le tragique de l’existence et s’interroge sur la contingence, la destinée emmenant la Recherche sur des pentes fortes comme disait M Raffarin
(salut Puck)
Avant Excel il y avait Lotus, tabloïd plus accueillant pour les fumerolles sickanalytiques.
Acheté le Figaro Littéraire, le jeudi 20 avril 2023.
👍🌝🥚
nous voià bien les casseroles sont du « dispositif sonore portatif »
(interdit dans l’HERAULT. IL FAUT VITE FAIRE LA LISTE AVANT une publication au JO ; )
« On doit expliquer et réexpliquer encore », vient de déclarer Macron, au sujet de la, réforme des retraites.
Et nous, nous allons réexpliquer que votre destitution se rapproche inexorablement, Monsieur le Président de la République française.
« tremper ce gateau mou, sans consistance dans sa tasse. »
Fi donc ! Proust devait savoir se tenir à table !
« Avant Excel il y avait Lotus »
Faux.
Avant Excel il y avait Miltiplan, entre autre.
Ne pas confondre une messagerie avec un tableur.
Multiplan
Elle est retrouvée.
Quoi ? – L’Eternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
« (…) Je suis un plongeur qui lentement remonte à la surface. J’ai connu moi aussi le silence de la mer, ces abysses terrifiants et obscurs où règnent les squales au coeur froid. Sous la calme surface des eaux, j’ai vu dans les profondeurs la mêlée des bêtes qui tuèrent furtivement Michel Seurat.
La tragédie continue puisqu’au moment où j’écris ces lignes – 15 mois après notre libération – aucun otage britannique ou américain n’a encore été délivré. C’est pour eux et pour les rescapés que j’ai eu l’idée de rassembler ces textes publiés déjà dans L’Amateur de Bordeaux. Afin que l’on oublie pas. Je tiens cependant à ce que cette ébauche de livre conserve un caractère intime et même confidentiel. Nous vivons dans un système où le malheur doit être immédiatement rentabilisé. Aussi ai-je voulu que ce livre soit édité hors commerce. (…) »
J-P Kauffmann, Le Bordeaux retrouvé, pages 14-15, août 1989
Si je peux me permettre, je ne vois pas comment casser sa biscotte pourrait être un souvenir agréable or cette histoire de madeleine était un souvenir heureux, sinon la tante ne se serait pas donné la peine de la lui tremper dans le thé (à moins qu’elle ne fut une tante perverse ?).
Tweet « Les deux volumes des « Œuvres complètes » de #BlaisePascal, enfin réunies en coffret, paraissent en Bibliothèque de La Pléiade ! »
Enfin ?
Pour la troisième pleiade Pascal, l’attaché de presse s’est décarcassé.
« À côté des Provinciales et des autres polémiques religieuses, le premier volume de cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Pascal contient des documents sur le personnage, ses travaux touchant la géométrie, les probabilités, l’arithmétique (dont la célèbre « machine arithmétique ») et la physique – tous textes qui, pour être ceux d’un scientifique de génie, ne sont pas moins écrits dans la langue d’un honnête homme. »
Ce qu’un « honnête homme » veut dire ici ?
Mystère.
Lotus 1-2-3, tableur, grapheur et gestionnaire de données.
Implémenté sur MS/DOS (monotâche, monofenêtre) qui a précédé Windows.
MS/DOS dont on trouve encore de l’ADN dans les PC actuels sous Windows les plus évolués et même dans Windows servers.
Allez sur la loupe « rechercher », tapez cmd, et vous retrouverez un MS-DOS évolué. Tapez dir (comme directory) pour afficher la liste des fichiers. Il y a des dizaines d’autres commandes recevant des dizaines de paramètres mais inutile d’aller faire des bêtises. La syntaxe de base est la même qu’il y a quarante-cinq ans ! (Tapez exit pour en sortir).
MS/DOS fonctionnait au départ sur processeur 8 bits cadencé à 1 Mhz environ. Aujourd’hui on fait du 64 bits et la cadence du processeur est 4 à 5000 fois plus élevée.
MS/DOS fonctionnait au départ sur processeur 8 bits cadencé à 1 Mhz environ.
Pardon, son papa : DOS tout court ou CP/M.
Langue française
Ce jeudi, écoutant l’émission « C dans l’air », en faisant autre chose, j’entends l’animatrice dire « se départissanrt de … ». Non, non, non ! « Se départir » se conjugue comme « partir ». Il fallait donc dire «se départant de… ».
Lotus 1-2-3, tableur
C’est vrai.
J’étais plus Multiplan.
« Multiplan est l’un des tout premiers logiciels tableurs qui a d’abord fonctionné sous CP/M avant de migrer en MS-DOS. Il est lancé en 1982 par Microsoft et s’inspire assez largement du précurseur VisiCalc. »
… au sujet d’un nouveau formidable polar d’Olivier Norex, « dans les brumes de Capelans »..
https://www.youtube.com/watch?v=ldGX2moBo1U
Je viens de passer trois jours dans un état de suspense inoui… Mais il vaut mieux l’écouter après lecture, hein
www.http://fr.m.wikipedia.org/wiki/VisiCalc
Visicalc, précurseur de Lotus. Sur Apple II, le second modèle d’Apple. Mais il aurait très bien pu fonctionner sur l’extrêment rare, légendaire et mythique Apple I, qui avait le même processeur 6502.
Les charmes (discrets) de la démocratie représentative
En voiture, ce jeudi , j’entends à la radio ceci : Le président Madron visitait une école en France, des employés d’une compagnie d’électricité ont coupé le courant dans cette école.
Je laisse imaginer ce qui serait arrivé à des employés exerçant le même métier, s’ils avaient voulu jouer ce tour au président russe ou ou président chinois.
« Sinon dans celle qui nous est commune à tous… »
Le malheur aime la compagnie ou plus élégamment commune naufragium, omnibus solatium. Il est remarquable que ces gens énumèrent les mêmes sujets qu’ils couvrent la vie et répètent les topoi qui viennent de la propagande politique et son évasion de sa prétendue objectivité isolée, suspendue dans le vide qui n’a que le sens d’un semblant kaléidoscopique derrière lequel se cache un faux semblant, plus subtilement opérant, comme le cadran de l’horloge cache son mécanisme. Le fait en soi, l’objet en soi, n’est pas que le cadavre de la réalité, le résidu fécal de leur histoire… Enfin, commun à tous ceux qui aiment les clichés.
Le léZard a embarqué sur la nef des fous, en plein centre de la Seine, et il a beaucoup aimé le voyage !
Ce matin, tôt, émission sur l’édition contemporaine, sur France Cul bien sûr (au fait, savez-vous que dans le programme de Le Pen, la suppression des radios publiques, et a fortiori de France Cul, vient en première ligne ?) . Remarque de l’éditeur, « the » éditeur invité, (comme on n’oserait en rêver. Voix basse et métallique, ton comminatoire, tournures de style du pro, et comme une fausse posture de celui qui va dévoilé les dessous peu glorieux d’une profession tournée vers les différents profits, monétaires et égotistes, générés par elle, bref un type bien sous tous rapports, capable de mordre la main qui le nourrit, et qui m’a été désagréable dès les premiers mots) suggère que le « dark roman » est le retour du refoulé des féministes. Ah là là. Alors que, de deux options l’une :soit le succès du dark roman doit tout à une « nature féminine », acharnée dans la soumission, et est donc le signe que cette « nature » est irrépressible, (ce que l’Editeur sous-entend constamment), soit ce succès doit en réalité tenir d’un passé si lointain, si intégré, qu’on se demande bien comment cinquante de féminisme pourrait le rayer d’un trait de plume (si j’ose dire), et donc en conclure que ce succès n’est que l’ultime soubresaut d’inconscients en voie vers la libération (mais on peut comprendre que cela va prendre quelque temps !). Cette dernière hypothèse étant celle que je privilégie, en tout cas, c’était particulièrement pénible d’entendre cette question non débattue, mais mentionnée comme certitude et non hypothèse, dans la frivolité d’une émission passe-plat. Enfin, ce que j’en dis…
dévoiler, bien sûr…Je vais trop vite. Toujours trop vite.
« Avis nécessaire à ceux qui auront curiosité de voir la Machine d’Arithmétique et de s’en servir.
Ami lecteur, cet avertissement servira pour te faire savoir que j’expose au public une petite machine de mon invention, par le moyen de laquelle seul tu pourras, sans peine quelconque, faire toutes les opérations de l’arithmétique, et te soulager du travail qui t’a souvent fatigué l’esprit, lorsque tu as opéré par le jeton ou par la plume : je puis, sans présomption, espérer qu’elle ne te déplaira pas, après que Monseigneur le Chancelier l’a honorée de son estime, et que, dans Paris, ceux qui sont les mieux versés aux mathématiques ne l’ont pas jugée indigne de leur approbation. Néanmoins, pour ne pas paraître négligent à lui faire acquérir aussi la tienne, j’ai cru être obligé de t’éclairer sur toutes les difficultés que j’ai estimées capables de choquer ton sens lorsque tu prendras la peine de la considérer. »
https://fr.m.wikisource.org/wiki/La_Machine_d%E2%80%99arithm%C3%A9tique
Pour distraire votre ennui :
« La pascaline permet d’écrire les nombres et de calculer mais elle ne fonctionne pas de la même façon qu’une calculette usuelle. L’usage de la pascaline nécessite de nombreuses actions et contrôles de la part de l’utilisateur, d’une autre nature que ceux impliqués par l’utilisation d’une calculette. »
http://educmath.ens-lyon.fr/Educmath/recherche/equipes-associees-13-14/mallette/prototype-mallette/utiliser-la-pascaline
Larousse:https://www.larousse.fr/conjugaison/francais/se%20d%C3%A9partir/2849
PARTICIPE
-Présent
se départant / se départissant
Voici le programme de Marine Le Pen. Pourriez-vous me dire où se trouve la suppression de l’audiovisuel public ?
www.http://cnccep.fr/pdfs/Candidat-06-Marine-Le-Pen-Declaration-accessible.pdf
Peut-on se poser la question de savoir où se situe le sens du réel d’un agresseur ? par exemple, Lavrov : « Les États-Unis ont lancé une croisade contre Moscou ».
C’était sur une émission matinale de France Cul. A la question directe du journaliste, le représentant a botté en touche « il y aura toujours une voix de la France », a-t-il dit-… J’ai la flemme de rechercher, mais vous pouvez, si vous voulez en avoir le coeur net. Cela (la non dénégation de la suppression des radios publiques) m’avait glacée, quand je l’ai entendu. Mais bien entendu, vous pouvez vous en tenir aux mots tout aussi glacés des programmes écrits…
Charoulet, les russes ont d’excellentes colonies pénitenciers, les chinois des lieux , certains connus, d’autres moins pour faire disparaitre un moment certains éléments bruyants. Les russes en outre excellent en matière de barbarie et sont tout à fait compétents pour vous transformer en morceaux pour puzzle envoyé à la famille qui se fait une joie de rassembler les différentes pièces afin de pouvoir enfin de compte les disposer dans un cercueil ceci dans l’idée de pouvoir fleurir une tombe. Les chinois se montrent ou sont supposés plus sobres et n’useront qu’une seule balle pour éliminer l’anti-gêne.
En écoutant Loïc Carbery imiter M. de Norpois je me dis que ce n’est pas du tout le ton que j’avais dans l’oreille, un ton plus apaisé, lorsque j’ai fait une lecture silencieuse. Pourtant c’est bien ce ton aigre qui est indiqué par Proust.
« Une presse de sportulaires. » 31:05
https://www.youtube.com/watch?v=UUGJXBfuUZI
Ca se ressort ça.
http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=869043060;
La manière dont tous ces comédiens contrefont les voix des dames. Pas woke du tout. Du tout.
Le Roi d’Arabie saoudite est assez bon aussi dans le genre, Bérénice. Si on veut n’oublier personne.
A la fin de la vidéo le pastiche d’éditorial est à mourir de rire.
Le prince héritier plutôt. Futur roi. Ça promet.
www.http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Jamal_Khashoggi
Là première de nos passions tristes, c’est la conscience du néant, bien sûr. Ce que cela ne nous fait pas faire, grands dieux ! Dans notre détermination à la nier ! Savoir que notre anéantissement n’est qu’individuel ! La conscience se tord tellement là dessus que, voilà, hop, toutes les religions, les philosophies, les sciences et le Tutti quanti des dominations viennent s’y agglomérer. Oh, être une amibe ! (Et l’amibe amidonnée, ami, mine le bide !)
L’amibe, amie donnée, à Mimine : le bide !
Il y a une virgule en trop, pardon, vous savez laquelle.
« Ma nature simple et rurale de Polonais… »
Il est drôle, Gombrowicz (surtout quand il essaie de dissimuler sa maladive jalousie des grands auteurs, fruit de son orgueil monstrueux).
« Là première de nos passions tristes, c’est la conscience du néant, bien sûr. Ce que cela ne nous fait pas faire, grands dieux ! Dans notre détermination à la nier ! Savoir que notre anéantissement n’est qu’individuel ! La conscience se tord tellement là dessus que, voilà, hop, toutes les religions, les philosophies, les sciences et le Tutti quanti des dominations viennent s’y agglomérer. Oh, être une amibe !
Clopine dit:
Il faut plus de FOI pour CROIRE cela que pour penser que cette vie n’est qu’une entre celles qu’on a déjà vécues et celles qui nous restent à vivre.
Je comprends les doutes des agnostiques, mais le dogmatisme des athées me laisse pantois. Ils croient qu’avec 1,5 kg de neurones ils peuvent tout comprendre de l’Univers et de la Vie. Ou plutôt ils croient leurs hormones, puisque ce sont elles qui leur dictent leur vision du monde.
Surtout emmiellée de bile humide…
Savoir que notre anéantissement n’est qu’individuel
Voiez vous dire que le monde continuera d’exister sans nous si par hasard nous décidons de mourir plus vite que la musique? C’est vrai, ça doit les boules et mm ème cela peut dissuader, retenir de passer à l’acte. Notre mort aussi ne servira à rien. Néant, néant, tout n’est que néant dans notre vie bouffie d’orgueil au pire, tendue d’idéaux au mieux.
Voulez, ça fout, et même. Correcteur. Scusa per tutti.
D, oui, le prince heritier du cube noir n’est pas mal non plus. Un gros n.o.c de plus.
Pourquoi contrairement à notre mort certaine, nos vies sont incertaines ?
Par manque de direction.
Vendredi 21 avril 2023
Le prénom Côme est issu du grec « cosmos », signifiant ordre, univers. C’est un prénom masculin, mais que l’on donne parfois aussi aux petites filles. Il fut d’abord employé en Italie du nord avant d’arriver en France au début du XXe siècle.
J’espère qu’il enlèvera la moustache.
Plus de bus à partir de 20h45.
Je prends ma voiture pour aller chercher M-C, il me demande « vous voulez que je vienne ? ». « Oui, » réponds-je.
Il embarque, me guide au gps. À gauche, à droite, tout droit.
On récupère l’enfant, 58 ans, on repart.
À table, Buenos Aires, Argentina mi corazōn, Ireland, Algérie, Ukraine, centre Bretagne, je suis chez moi.
Côme lit Magellan de Stedan Zweig.
Je lui dis « ce livre est génial, comment l’avez-vous trouvé ? J’ai suivi ce trajet, je suis allée à Porto Santa Cruz ».
Je ne lui dis pas que moi je l’ai lu à 55 ans.
On partage deux repas. Un avec Eryne. Un seuls. Il m’écrit les deux adresses internet pour trouver un bateau où naviguer. Il a passé la journée entière à marcher/courir de Marseille, la Madrague à Cassis. A pris trop de soleil.
Les hommes jeunes avec qui communiquer pleinement, la vie à l’avenir.
Je ne vais pas petit déjeuner avec lui, il rentre à Paris et n’est pas un amibe.
Qu’il vive sa vie.
Nous avons un point commun, entre la montagne et la mer, il n’a pas choisi. Il me parle de l’humilité que l’on doit avoir face à ces deux éléments. Je lui réponds que oui, obligé alors d’être soi-même. Je suis dans mon quartier général.
Côme, lac de Garde.
Mais qu’ont les parents ?
Magellan de Stefan Zweig.
Ce livre extraordinaire.
Comment, mais comment on tombe sur un livre pareil.
Moi, je n’en suis pas, des amibes. Les miennes, je leur fous une paix royale. Et elles font de même avec moi.
À la Fontasse, cela ne s’améliore pas. Ils lui disent « vous ronflez, ne venez plus ». Ce suisse, va falloir le jeter à l’eau.
Il y a trois nuits, l’autre enfant, 54 ans, a reçu de l’eau sur la tête d’une bouteille lancée par une agitée. Schbang, en pleine nuit, parce qu’elle ronflait.
L’agitée qu’est-ce qu’on va en faire ?
Emma m’a dit lundi deux choses essentielles « l’argent, cela sert à ce qu’on te respecte. »
Plus tard, elle m’a dit « je suis punie ».
Le lendemain, elle m’a dit qu’avec son aînée ce n’était pas le grand amour. « Je ne lui pardonnerai jamais » a -t’elle rajouté « parce qu’elle m’a volé Papa ».
Et les deux volumes Sélection du Livre reliés qui devaient partir à sa soeur aînée ? Pauvre aînée rafleuse.
Et le téléphone 1 et le téléphone 2 et l’Ipad Mac, 437 euros, 37 euros payés par la grande familia et quatre cents par moi, qui ont été distribués par le cadet à ses enfants ? Pauvre Cadet Rousselle.
Et les millions d’euros volés à mon papa en cinq mois ? Millions de millions de millions d’euros empochés comme si ma mère n’existait pas pour distribuer le fruit de leurs économies, sur l’Assurance Vie, et aussi sa part réservataire du père, ce pauvre père, en cinq mois blackboulé avant que de crever.
Et rose, qui parle avec Côme.
Et rose, qui va nager.
Bon vendredi.
Ainsi va la vie.
Popper cité de mémoire. Être réaliste, c’est tout simplement penser que le monde existe et se développe indépendamment des hommes. Voir la conception du sens commun : chacun se rend compte que le monde existait avant lui et que lorsque sa vie s’achèvera, le monde ne s’achèvera pas.
Cela dit, si pour faire un travail on doit choisir entre la sociologie et le vide, la seconde possibilité est plus humaine et moins présomptueuse.
Have a good trip…
21.4 — 7.51
Pour moi,Gombrowicz est un écrivain formidable. Je n’ai pas tout lu de lui, je suis en train, décennie après décennie. Un roman comme « Cosmos » est une réussite cosmologique, par exemple. « Transatlantique » une épopée bien intéressante en Argentine, je crois. Me restent évidemment à lire « Ferdydurke » et « La Pornographie ». Je le ferai, par exemple dans le volume en « Quarto ». J’avais aussi lu un peu son Journal, où l’on voyait son esprit rebelle aux conditions matérielles qu’on voulait lui imposer. Et puis le théâtre, formidable : « Yvonne, princesse de Bourgogne ». Dans cette pièce, Gombrowicz montre qu’il a tout compris de la vie, que le faible est victime des forts, mais que c’est en lui que réside la vérité, comme dirait Jésus (Jésus Christ, pas Jésus Lopez — Jésus Lopez, tu était saoûl, hier soir ? tu as mis le bordel dans la réunion en parlant avec des mots orduriers, qui te venaient néanmoins du coeur, sacré bonhomme !). Milan Kundera aimait beaucoup Gombrowicz, il en parle à plusieurs reprises dans ses livres. Et nous, Français, Européens, Parisiens du XXIe siècle, trouvons-nous dans Gombrowicz une petite dose de notre identité malade ? Oui, bien sur, mais faisons un effort. Rita Gombrowicz avait publié un volume, « Gombrowicz en Europe », qui est malheureusement épuisé. Bonne journée, les amis.
Environ 180 km entre le Lario ou Lac de Côme et le Benaco ou Lac de Garde…
« Hymne au printemps [2,323-345]
Oui, le printemps est utile aux frondaisons des bocages, le printemps est utile aux forêts; au printemps, les terres se gonflent et réclament les semences créatrices. Alors le Père tout-puissant, l’Éther, descend en pluies fécondes dans le giron de sa compagne joyeuse, et, mêlé à son grand corps, de son grand suc nourrit tous les germes. Alors les fourrés impénétrables retentissent d’oiseaux mélodieux, et les grands troupeaux rappellent, aux jours marqués, Vénus; [2,330] le champ nourricier enfante et, sous les souffles tièdes de Zéphyr, les guérets entr’ouvrent leur sein; une tendre sève surabonde partout; les germes osent se confier sans crainte à des soleils nouveaux, et, sans redouter ni le lever des Autans, ni la pluie que chassent du ciel les puissants Aquilons, le pampre pousse ses bourgeons et déploie toutes ses frondaisons. Non ce ne furent pas d’autres jours – je le croirais volontiers – qui éclairèrent le monde naissant à son origine première, ni une autre continuité de température : c’était le printemps, le printemps qui régnait sur l’immense univers, et les Eurus ménageaient leurs souffles hivernaux, [2,340] quand les premiers animaux burent la lumière du jour, quand la race des hommes, race de fer, éleva sa tête au-dessus des guérets durs, et quand les bêtes furent lancées dans les forêts et les astres dans le ciel. Les tendres êtres ne pourraient supporter leur peine, si un répit aussi grand ne s’étendait entre le froid et la chaleur et si l’indulgence du ciel ne faisait bon accueil aux terres. »
Virgile, Les Géorgiques, Chant II
En référence à
« être vivant suscitait en moi une joie invincible »
http://textespretextes.blogspirit.com/tag/La+maison+du+retour
M. Carbery s’applle M. Corbery.
« Opérette » de Gombrowicz avait été joué à La Borde, haut lieu de la psychiatrie institutionnelle. Monsieur était décédé mais c’était en présence de Madame. De mémoire l’une des dames du théâtre l’appelle avec un brin d’ironie : « la veuve ».
Ça avait même été filmé. Ça s’appelle « La Moindre des choses ». A voir donc.
@ RM /// si pour faire un travail on doit choisir entre la sociologie et le vide, la seconde possibilité est plus humaine et moins présomptueuse ///…
Bàv (RDL, 21.4.03_10.17)… L’écho vide,
————
« AVRIL 1990 / Aujourd’hui je dois absolument aller à la recherche de petites culottez qui soient des culottes, et pas ces petits chiffons faussement sexy qui scient inutilement entre les jambes. Je suis restée sans (smutannata, dit-on en Sicile), et cela depuis plusieurs mois -comme c’était l’hiver, les jupes longues protègent du regard des autres-, je me suis baladée libre de ce vêtement inhumain. Quant au soutien-gorge, je n’en ai jamais porté : ornements inutiles de tant d’inutiles féminités du XXe siècle, castrées d’abord par le christianismes et puis pas la « révolution sexuelle ».
(Goliarda Sapienza, Carnets, Le Tripode, 2019, p. 309)
(opus) culottez… de petites culottes, voui…
Libérons les femmes : à bas les soutiens-gorges, les petites culottes et l’épilation.
Je note d’ailleurs que la Comédie-Française, au lieu de faire des adaptations de film, ferait mieux de jouer Gombrowicz. Ou Oscar Wilde.
Ah ces initiatives ! Comme si il n’y avait pas assez à jouer.
C une honte, l’augmentation prévue par Pap N’Diayé.
Revalorisation annoncée entre 100 et 230 euros par mois
Quelle honte !
Entre 5 et 10 % d’un salaire mensuel minable pour des amibes.
Jean-François Copé (LR): « C’est absolument scandaleux de voir la manière dont nos enseignants sont rémunérés dans le secteur public »
C une honte, l’augmentation prévue par Pap N’Diayé.
Revalorisation annoncée entre 100 et 230 euros par mois
Quelle honte !
Entre 5 et 10 % d’un salaire mensuel minable : pour des amibes.
Jean-François Copé (LR): « C’est absolument scandaleux de voir la manière dont nos enseignants sont rémunérés dans le secteur public »
Ah bah, l’épilation.
C déjà fait.
Marseille/Tombouctou/Alger.
Ville monde.
rose dit: à
C une honte, l’augmentation prévue par Pap N’Diayé.
Revalorisation annoncée entre 100 et 230 euros par mois
Quelle honte !
Entre 5 et 10 % d’un salaire mensuel à 2000 euros : minable, pour des amibes.
Les profs sont des amibes. Des branleurs, tout le temps en vacances, qui ont eu leurs concours en posant le dictionnaire sur leurs genoux (je/nous, bien abîmés depuis à force de dictionnaires a chaque concours éclusé. Avec des retraites mirifiques.
Jean-François Copé (LR): « C’est absolument scandaleux de voir la manière dont nos enseignants sont rémunérés dans le secteur public ».
Hey, JF.Copé, dans le public, c’est pire, le salaire des enseignants.
Ces fonctionnaires, ces bons à rien.
Ces planqués.
La rose tape sur des faitouts, ce ne sont pas des bambous! 🙂
Exotisme à la cuillère.
Ces fonctionnaires, ces bons à rien.
Et pourtant rose s’est payé le Château Grangeon, un luxe suprême! 🙂
Je sais, JJJ, que vous appréciez GS, mais du point de vue de l’art elle ne vaut rien ; et ce n’est pas vous qui m’appendrait la valeur d’un travail.
m’appendrait > m’appendrez
J’ai feuilleté le journal intime de Thierry Frémaux, Festival de Cannes oblige. Des phrases et des phrases sur son quotidien de privilégié, dans lesquelles il aime apparemment mirer son insignifiance non signifiante — et pourtant explicite : oui, je suis un privilégié, mais pas vous, lecteur, lectrice, qui avez acheté ce volume de la collection « Babel », une collection que j’aime pourtant beaucoup. — Je change de rayon, et je tombe sur l’énormissime pavé de Bret Easton Ellis. J’accroche aux phrases minimalistes, qui dissèquent le quotidien d’adolescents paumés, comme l’écrivain quand il était jeune. Il n’a jamais avalé cette jeunesse, au cours de laquelle il s’est fait violer par un éditeur crapuleux. Néanmoins, je me demande si je n’aime pas davantage Céline, avec son « Londres », qui va sortir dans le volume de la Pléiade en mai. Ils écrivent pareil, Céline et Ellis, mais l’un en français (est-ce encore du français ? oui !) et l’autre de l’amerloque, traduit en français. On vend aussi le volume en vo, dans cette librairie. C’est très bien d’associer, de mettre en relation ces deux auteurs, qui en ont chié. Ils redonnent leur intensité aux littératures que nous aimons. Ce sont de gros pavés, il me faudra du temps pour les lire, mais je me délecterai. Paul Edel nous parle ici des livres qu’il a lus, moi, je vous parle des livres que je lirai peut-être. C’est ça, la magie de la littérature, une chose sérieuse, à travers laquelle passe toute l’éthique du monde, à Auschwitz, chez Primo Levi, tous les migrants du monde, dont, encore errant, je suis. Bonne journée à tous. Alexia, ne me corrigez pas trop !!!
Damien je vous recommande en absolue priorité Ferdidurke c est la matrice de tout le reste..et je ne cesse de relire les 2 volumes de son journal ce qu’ il écrit sur l Argentine les écrivains parisiens et son amour de la musique avec des pages sur Beethoven..tout ça est du meilleur et aussi son voyage en résidence à Berlin à lire.je n arrête pas de souligner certaines phrases pour approuver ou m interroger c est presque toujours d une férocité gaie et d une grande drôlerie d observation sur les différents milieux littéraires. J aime le bouffon qu’ il porte en lui.oui continuez à le lire.
Les enseignabts, avec leur 4 mois de vacances, sont bien assez payés comme ça. D’autant plus qu’ils utilisent mal leur argent pour la plupart. Et ont beaucoup trop d’arrêts maladie. Et personne n’est dupe de la façon dont les cours sont prétendument préparés. Avant c’était merci les polycopiés à manivelle (et certains buvaient même l’alcool à brûler pour devenir aveugle et partir plus tôt à la retraite), ebsuite merci la photocopieuse où ils, s’amusaient à se photocopier le derrière (seulement des fois, ça ratait, la vitre cassait et ils restaient coincés le cul au chaud dans la machine tout ie weekend), et pour finir merci interbet, les reseauxz socios et chatte-j’ai pêtée. C’est ça la vérité. Tout le monde le sait mais a peur de le dire. Mais pas moi.
mais, RM, elle ne s’est jamais prétendue « artiste », voyons… L’art, serait votre seul vecteur de com’ avec le monde virtuel ? Eh bé, mon cochon ! tchin-martinik ! Bàv,
« L’art, serait votre seul vecteur de com’ avec le monde virtuel ? »
Cela dit, n’importe quel crétin peut écrire quelque chose à propos sa pitoyable expérience, surtout s’il dispose de Word.
Paroles de cancre :
« L’école m’a laissé tomber, et j’ai laissé tomber l’école. Cela m’a ennuyé. Les professeurs se comportaient comme des sergents. Je voulais apprendre ce que je voulais savoir, mais ils voulaient que j’apprenne pour l’examen. Ce que je détestais le plus, c’était le système de compétition là-bas, et surtout le sport. À cause de cela, je ne valais rien, et plusieurs fois ils m’ont suggéré de partir. C’était une école catholique à Munich. Je sentais que ma soif de savoir était étouffée par mes professeurs ; les notes étaient leur seule mesure. Comment un enseignant peut-il comprendre les jeunes avec un tel système ? Dès l’âge de douze ans, j’ai commencé à soupçonner l’autorité et à me méfier des enseignants. »
Mais de quel génie s’agit-il ?
Jazzi dit:
« Mais de quel génie s’agit-il ? »
Fastoche ! Damien (en ses désarrois d’élève).
D, bien que les apparences puissent tromper, je me disais en observant la photo d’un groupe de prof réunis devant un collège qu’ils avaient l’air comme déclassés, rien dans leurs vêtements ne pouvait les dissocier des français en voie d’appauvrissement. Peut-être ceux là sont ils investi dans des véhicules couteux, des résidences á crédit. Du temps où J’ étais collégienne, lycéenne, les profs avaient tout de même une certaine allure, un certain maintien, du dandysme jusqu’à pour certains une élégance un peu désuète mais ils se distingaient de la masse.
Je me permets de vous reprendre, Bérénice, parce que Monsieur Charoulet a beaucoup d’allure.
Jacques Barozzi, il s’agit sans doute d’Albert Einstein.
Ça ressemble bien à Einstein, Jazzi.
C’est en effet du Einstein, D. !
J’ai un moment hésité avec Hitler.
(et certains buvaient même l’alcool à brûler pour devenir aveugle et partir plus tôt à la retraite) c’est à ces parenthèses qu’il est possible d’évaluer le sérieux du communiqué. Les élèves aussi ont changé, certains vont jusqu’à assassiner leur professeur principal avant le conseil de classe. D’autres s’ habillent d’une façon « exotique » non réglementaire et les règlements sont brûles en même temps que les oeuvres de Choderlos de Laclos , Sade, Montesquieu, Voltaire, Camus, Daoud, Sansal, me de Lafayette!
et avec renato.
3J, ce n’est peut-être pas féministe de la 1ère génération, les sous vêtements jolis et adaptés aux différentes morphologies sont un confort et un réconfort. Aller Jogger sans soutien-gorge doit éprouver n’importe quelle femme pourvue de seins. La lingerie féminine se vend trop cher , ça c’est scandaleux.
D. dit: à
Ça ressemble bien à Einstein, Jazzi.
Hyper tendance et collectionnite aïgue : tous ces génies, méconnus pour la plupart, mais on ne désespère pas, qui ont haï l’école, qui le leur a bien rendu, et qui ont changé le monde.
Jazzi, 42 et d’autres écoles surement trop peu nombreuses offrent justement à des intelligents non conformes et non diplômés de développer leur talent. Je crois que les êtres doués d’intelligence et cependant non scolaires finissent par s’en tirer la plupart du temps. Certains même deviennent de remarquables escrocs, mafieux, bref trouvent leur compte dans le monde parallèle du crime organisé .
« D’autres s’ habillent d’une façon « exotique » non réglementaire »
Je viens d’en croiser sept dans un bus. Et deux à l’arrêt plus loin.
Déguisés. Habillés de ayalaya (?) ou style. Dix ans. Pas douze.
En groupe.
J’ai attrapé peur.
Les sept dont montés par la porte arrière du bus sans payer leur ticket. Ont mis leurs pieds sur les autres sièges puis ont commencé à déblatérer.
Me suis demandé dans dix ans qu’est ce que cela donnera : dans dix ans ?
Me la suis bouclé discrètement.
À l’autre bout du bus trois femmes, déguisées aussi.
Pas besoin d’être prof. principal pour être assassiné.
Suffit que le gosse ait la rage ou la haine.
D. dit: à
Les enseignants, avec leur 4 mois de vacances, sont bien assez payés comme ça. D’autant plus qu’ils utilisent mal leur argent pour la plupart. Et ont beaucoup trop d’arrêts maladie. Et personne n’est dupe de la façon dont les cours sont prétendument préparés. Avant c’était merci les polycopiés à manivelle (et certains buvaient même l’alcool à brûler pour devenir aveugle et partir plus tôt à la retraite), ensuite merci la photocopieuse où ils, s’amusaient à se photocopier le derrière (seulement des fois, ça ratait, la vitre cassait et ils restaient coincés le cul au chaud dans la machine tout le weekend), et pour finir merci interbnet, les réseaux sociaux et chat-gi piti. C’est ça la vérité. Tout le monde le sait mais a peur de le dire. Mais pas moi.
Je vous ai copié-collé D. Vous et votre génie. Qq corrections orthographiques. Une seule erreur dans votre déclaration d’amour : a minima six mois de vacances, vous avez oublié les week-ends.
@« L’école m’a laissé tomber, et j’ai laissé tomber l’école. Cela m’a ennuyé. Les professeurs se comportaient comme des sergents. Je voulais apprendre ce que je voulais savoir, mais ils voulaient que j’apprenne pour l’examen. Ce que je détestais le plus, c’était le système de compétition là-bas, et surtout le sport. À cause de cela, je ne valais rien, et plusieurs fois ils m’ont suggéré de partir. C’était une école catholique à Munich. Je sentais que ma soif de savoir était étouffée par mes professeurs ; les notes étaient leur seule mesure. Comment un enseignant peut-il comprendre les jeunes avec un tel système ? Dès l’âge de douze ans, j’ai commencé à soupçonner l’autorité et à me méfier des enseignants. »
Merci pour vos excellents conseils, Paul Edel. — C’est dans « Le rideau » que Milan Kundera parle de Gombrowicz, et peut-être ailleurs, car c’est un romancier révéré par lui. Il commence par indiquer que Gombrowicz aimait parler de lui et de son oeuvre, et avec lucidité, d’où les nombreux tomes de son Journal dont nous nous régalons aujourd’hui encore. Kundera note ensuite les jugements de Gombrowicz sur les autres écrivains, et ainsi de Proust : « Il n’est pas fasciné par Proust, écrit Kundera. Un carrefour : Proust est arrivé jusqu’au bout d’un grandiose voyage dont il a épuisé toutes les possibilités ; possédé par la quête du nouveau, Gombrowicz ne peut que prendre un autre chemin. » D’un autre côté, car ce n’est pas simple, Kundera remarque : « Il ne trouve d’affinité avec presque aucun romancier contemporain », même Boges. Quid de Céline ? On ne sait pas, mais Gombrowicz aurait pu et dû, sentant cette impasse proustienne sur l’avenir, se tourner vers Céline, qui de facto a ouvert une nouvelle voie qui ne s’épuisera jamais, puisqu’un Bret Easton Ellis la suit vaguement aujourd’hui, par exemple. Un roman comme « Trans-Atlantique » est assez célinien, me semble-t-il. Gombrowicz faisait du Céline sans le savoir, comme Monsieur Jourdain ? Je le pense sérieusement. Après tout, c’est ce que relève encore Kundera, Gombrowicz adorait Rabelais, qu’il mettait au-dessus de tout. Et donc, pourquoi pas Céline. Il en parle peut-être dans son Journal. Paul Edel, avez-vous lu quelque chose allant dans ce sens dans le Journal de Gombrowicz ?
Il m’avait semblé que la culture d’Ellis c’était plutôt les « commères » d’Hollywood genre Capote ou Gore Vidal.
Clopine, j’ai remarqué que dans vos interventions, qu’il s’agisse d’une discussion à propos de Proust(avec moi) ou qu’il s’agisse faire des remarques sur un intervenant dans une émission de France Cul, ou qu’il s’agisse bien de considérer notre finitude programmée d’ être humain ,se mêle souvent l’expression d’un déplaisir ,une réticence, une ombre de chagrin, parfois même une réprimande et ou une colère. Vous traitez -avec passion- des sujets culturels et en même temps vous vous affligez qu’il y ait sur terre des gens cultivés qui ne pensent pas comme vous, qui posent des questions qui fâchent , qui sont d’un autre bord que le vôtre, ce que vous supportez mal et qui vous importunent. Il y a chez vous le soupçon qu’on cache une malveillance à votre égard. Cet élan, cette curiosité épatante que vous manifestez en parlant de littérature, de sociologie, de votre passé ou de votre présent familial avec les commentateurs de la RDL comporte en filigrane une peine enracinée, une ingratitude sournoise , un tort caché ,comme si nous étions coupables de ne pas vous aider à corriger le train du monde de la manière dont vous l’ entendez. C’est étrange.
« et avec renato »
Ce n’est pas faux, mais j’ai patiemment résisté, car on m’a conçu pour supporter des charges importantes.
» C’est étrange. »
Je dirais même mieux, c’est triste !
» C’est étrange. »
je ne dirai surement pas mieux, maisil se trouve que j’ai vécu ma jeunesse avec « pour mèe » (de substitution une femme qui disait-non,prêchait -haut et fort qu’elle n’aimait pas les femmes;d’abord, je ne comprenais pas;puis j’ai compris que je vivais un tout autre temps qu’elle,(morte évidemment,je ne suis pas allée , moi non plus!,à son enterrement(d’autant qu’on m’en a empêchée pour ainsi dire) je pense souvent à cela; « c’es la vie » dit-on, du moins la mienne
mère! un mot qui me fait tressaillir
20 janvier 1942. Villa Marlier près du lac de Wannsee à Berlin.
Quelques mois plus tard, le 16 juillet 1942, 6 heures du matin, des policiers français allaient rafler les juifs parisiens. La rafle avait été soigneusement préparée par la préfecture de police. Les nazis en furent très contents.
Direction Drancy et le vélodrome d’hiver et puis Auschwitz.
Le camp de concentration de Drancy était gardé par la gendarmerie française.
La banalité du mal. Une coopération internationale.
Damien.
Pourquoi Gombrowicz ne parle jamais de Céline? C’est assez évident quand on lit ses « souvenirs de Pologne », textes écrits pour Radio Free Europe, il raconte combien ses origines (nobles) auraient du lui « inoculer le virus antisémite ». Il s’explique longuement combien il a été témoin de remarques et de comportements navrants dans sa Pologne natale .Il connaissait bien sûr les pamphlets de Céline, suivant de près la vie littéraire française. Il a aussi été écœuré au cours d’un voyage en Italie par les fascistes de Mussolini.Lui, le solitaire absolu, l’exilé, qui a été interdit de publication par le Parti communiste polonais pendant des décennies, et qui fut également ignoré par la Droite polonaise en exil savait parfaitement ce que c’est que d’être persécuté. il s’en explique souvent dans son Journal. . Lorsqu’il est invité par la fondation Ford en 1964, à Berlin-Ouest le moins qu’on puisse dire c’est qu’il reste d’une grande réserve face à ces « Nouveaux allemands » démocrates qui l’invitent dans les jolis cafés new-look et dans les bâtiments modernes ,pour des lectures . L’ombre du nazisme l ‘inquiète .Il se sent souvent mal. Il a cette phrase laconique et qui en dit long en parlant des allemands de 1964. « Lady Macbeth. Ils n’arrêtent pas de se laver et relaver les mains. »
Ce qui le passionnait, c’était le phénomène Sartre. Il lit , annote et revient sur « L être et le Néant » ,bouquin qui le fascine. Camus l’intéresse et l’émeut mais quand il lit « L’homme révolté » en 1953, il exprime sa déception sur 4 pages de son « Journal » : « Sa pensée est bien trop individualiste,trop abstraite.Il y a déjà longtemps que cette race de moralistes me semblait suspendue dans le vide. » Plus loin il reconnaît : « A chaque moment, la passion de Camus fait éclater ce squelette (abstrait) et alors je respire. Néanmoins, la conscience guindée et sublimée que nous propose Camus me fatigue, cette conscience définitive et cosmique. » (..) L’impression de solitude qui émane de Camus ne nous tourmente pas moins que la sécheresse du collectivisme marxiste. »
L’antisémitisme de Céline n’apparaît pas dans ses romans. Sauf erreur, quand « Le Voyage » paraît, en 1932, Céline n’est pas encore antisémite. Il n’a pas encore écrit de pamphlet, il est vrai que ça ne tarde pas. Je ne pense pas, par conséquent, que ce soit par méfiance ou par allergie envers l’antisémitisme que Gombrowicz ne parle pas de Céline. Peut-être est-ce seulement parce que, comme le notait Milan Kundera, qu’il ne s’intéressait pas beaucoup à ce qui paraissait de son temps. Par la suite, évidemment, il semble qu’il fasse encore l’impasse sur Céline. Il n’aurait pas fait le partage entre les romans et les pamphlets ? Difficile à croire. Je donne ma langue au chat. — Sa critique envers Camus est très dure, il le compare à un penseur soviétique, ce qui est quand même erronée. C’est vrai qu’avec Camus on rigole moins qu’avec Rabelais.
tombes:à SAQQARAH EGYPTE/
SUR ARTNET/Des archéologues utilisent la technologie d’imagerie pour capturer 2 000 ans d’anciens graffitis gravés sur les murs d’un temple égyptien
IMAGE/Mostafa Waziri, le chef du Conseil suprême égyptien des antiquités, inspecte l’une des cinq anciennes tombes pharaoniques. Photo : Stringer/Agence Anadolu via Getty Images.
https://news.artnet.com/art-world/ancient-egyptian-tombs-2089071
@ n’importe quel crétin peut écrire quelque chose à propos sa pitoyable expérience, surtout s’il dispose de Word.
C’est vrai, seul RM n’est pas un crétin, il écrit avec ses triples, sans le secours de Word… Moij, c’est tout le contraire (…) – Sans Word, il n’est point d’éloge flatteur…
@ B., je suis d’accord : pour joggeur, il vaut mieux porter un soutien gorge, mais Goliarda ne joggait pas. Restons dans le sujet de lard virtuel, comme disait un fameux zitalien !
@ (Tendre une perche au chenvesne)… /comporte en filigrane une peine enracinée, une ingratitude sournoise, un tort caché, comme si nous étions coupables de ne pas vous aider à corriger le train du monde de la manière dont vous l’entendez/… (PE)
-> Un début de constat juste, puis (comme si…) une pseudo explication fausse pour mieux se distancier et s’exonérer. Or, chez CT, il faut tout prendre ou rien, c’est comme ça avec elle… Moi je prends tout après n’avoir rien pris, car je m’étais couché trop tard, à l’époque.- On n’a pas envie d’ergoter ni de jouer les béniouioui comme jzamn… Et puis après, CT, je l’emmerde… Je ne la calcule pas.
Bon je sors faire un tour au jardin, ahahaha walhala. J’ai planté trois pieds de mufliers en fleurs au milieu d’une flaque d’herbes en friches. Sont heureux. Je vais les rarroser. Bàv,
SUR PHILOMAG/
l’objet de la réunion, que l’histoire retiendra sous le nom de « conférence de Wannsee » et à laquelle participe aussi Adolf Eichmann (Johannes Allmayer) en qualité de rapporteur, est une formalité d’un genre un peu spécial : organiser le massacre de « onze millions de Juifs », suivant la volonté d’Adolf Hitler. Le film de Matti Geschonneck restitue avec force et une grande fidélité historique le déroulé de ces terrifiants échanges.
https://www.philomag.com/articles/la-conference-travail-genocidaire-en-cours?utm_source=Philosophie+magazine&utm_campaign=83939c8bd3-mailchimp_COPY_07&utm_medium=email&utm_term=0_dee8ebacdf-83939c8bd3-217926025
« Moij, c’est tout le contraire… »
J’espère bien !
Tapez sur votre ordi : « Hommage à Hervé Temime ». Vous pourrez lire ce qu’a dit l’excellente Delphine
Horvilleur, lors des funérailles de l’avocat Hervé
Temime.
Et puis après, CT, je l’emmerde.
eh bien bravo !
Drôle de vie notamment.
J’informe Emma que nous allons ouvrir l’œuf de Pâques, taille oeuf de l’oie. Avec un cadeau pour elle dedans.
Elle l’ouvre, contente.
Elle regarde ravie.
Je lui dis « il est beau ».
Répond « non il est magnifique : c’est un tigre qui remue la queue et la tête.
Voilà, j’espérais faire clan contre D.
C’est raté.
Bonnes lectures
https://pbs.twimg.com/media/Ft_6yQ-XwAMV-dM?format=jpg&name=large
ingratitude sournoise , un tort caché ,comme si nous étions coupables de ne pas vous aider à corriger le train du monde de la manière dont vous l’ entendez. C’est étrange.
Ce n’est pas étrange.
Ce que, pour ma part, je comprends de l’expression de Clopine c’est une rancoeur tenace contre ses origines sociales.
Un truc qu’elle ne digère pas et qui la met à distance d’autrui.
Or, clairement, on ne refait pas le passé.
Si on a une douce nistalgiz comme Paul Edel, va bien.
Sinon, tabula rasa.
Dans ce petit théâtre qu’est la RDl, me voici, par la grâce de Paul Edel (et le dédain de JJJ, qui « ne me calcule pas »), sommée de répondre…
Mais à quoi exactement ?
Tout ceci demande réflexion. Tout comme, au moyen-âge, on demandait asile à l’église, je demande un délai. Ai-je vraiment envie de répondre ? Je me souviens d’une résolution que j’avais prise, dans les échanges ici-bas : toujours répondre à une question, pourvu qu’elle soit directe, en ignorant délibérément la forme de piège qu’elle peut prendre. Comme un renard décide de parcourir un territoire, sachant qu’il peut y perdre sa patte… si de l’acier est tendu à cet effet… Mais bon. La lune sera gibbeuse, et je ne sais toujours pas, à près de soixante-dix ans, qui je suis. De quoi avoir envie de longer les clôtures, de sentir les odeurs, d’avoir le poil lissé par le vent de deux heures du matin, de s’introduire près des poulaillers, voire de semer des sortes d’interrogations, visiblement et à mon étonnement. Je ne crois pourtant pas être la plus orgueilleuse des filles ; mais je me donne le plus beau des temps : celui de la réflexion.
MERCI? MONSIEUR Charoulet de l’hommage que vous avez posté et auquel on peut ainsi s’associer;
je mets le lien
https://www.tribunejuive.info/2023/04/15/hommage-prononce-par-le-rabbin-delphine-horvilleur-lors-des-funerailles-de-herve-temime-hier-14-avril-2023/
Editeur menteur
Sur une grande radio commerciale vivant de publicité, j’entends régulièrement une pub pour je ne sais quel titre de je ne sais quel auteur et la pub se termine par « Numéro un des ventes dès sa parution ».
Menteur, menteur, menteur ! On espère que les auditeurs vont aller acheter le livre comme des moutons ? En tout cas, Monsieur le menteur, je n’irai pas acheter ça.
Ce que je peux vous dire Clopine sur vos commentaires c est que sur la forme donc
le style c’est vraiment bien.aisance évidente.
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