Costa le Grec
Aujourd’hui encore, pour ceux qui le connaissent, Costa-Gavras (Loutra-Iraias, en Arcadie, 1933) est de ces hommes qui séduisent par leur enthousiasme. Surtout lorsqu’il est question de cinéma. Ou plutôt de films, ceux des autres comme les siens. Autant de balises d’un parcours plein d’embûches, mais de nature à l’exciter davantage encore, évoqué dans Va où il est impossible d’aller (520 pages, 25 euros, Seuil). Des mémoires si l’on veut, mais surtout un récit dans lequel sa gourmandise des choses de la vie semble inentamée. Des pages où on sent qu’il aime mieux parler des films que du cinéma.
Aux Etats-Unis, assistant –réalisateur est un métier à vie ; en France, une étape pour devenir réalisateur. Costa-Gavras a appris le cinéma à l’IDHEC alors présidé par Marcel L’Herbier, mais il a appris comment faire du cinéma en travaillant aux côtés d’Yves Allégret, René Clair, Henri Verneuil, René Clément, Henri-Georges Clouzot. Ils lui ont autant transmis un savoir-faire qu’un savoir sur ce qu’il fallait éviter de faire. Quelque chose comme de l’expérience accumulée. De quoi partir armé à la guerre tout en sachant que sa véritable université, là où son regard s’est formé, c’est à la cinémathèque d’Henri Langlois dès le premier choc, celui des Rapaces d’Eric von Stroheim.
Mais pour le jeune émigré grec débarqué à Paris à 20 ans à la Cité universitaire sans connaître un mot de français, qui fit ses débuts dans la vie comme danseur dans un corps de ballet, suivit des cours de filmologie de Gilles Deleuze à la Sorbonne sans y comprendre grand chose, eut la chance avec d’autres étudiants de l’Idhec de visiter le musée de l’Homme avec un guide nommé Michel Leiris, et de tout apprendre des règles de l’art en travaillant dans l’ombre sur Le Triporteur avec Darry Cowl, même si la fréquentation intensive de la cinémathèque semblait vitale, il lui fallait d’abord acquérir la technique ne fut-ce que pour mieux l’oublier ensuite. Domestiquer la machine, vaincre le monstre-caméra, il faut passer par là si l’on veut ensuite prétendre créer un univers sensible, visible, audible à partir de rien. Puis se laisser emporter par une conviction dont jamais il ne dévia, selon laquelle un film se fait non sur le plateau mais dans la salle de montage. Car c’est là que s’ordonne le temps, que se fixe le rythme et que surgit définitivement l’écriture du film.
Son premier Compartiment tueur était un polar dans les règles de l’art, très maitrisé. Avec déjà, les qualités en germe des suivants : l’action, l’efficacité, la rapidité. De quoi tourner sec un cinéma physique. Un homme de trop, scénarisé par Daniel Boulanger, son deuxième film sur le télescopage entre des jeunes refusant le STO pendant l’Occupation et la présence d’un homme rétif à tout engagement au sein d’un groupe, mérite d’être (re)découvert car il est vraiment remarquable. Pas plus que le précédent, il n’a vieilli. Une vraie leçon de cinéma tant dans l’écriture, la mise en scène que dans l’intensité.
Le plus souvent, ses films sont nés de rencontres avec des gens ou des livres mais sans que jamais sa propre cohérence politique ne soit prise en défaut. Pas de hiatus dans la ligne qu’il s’était fixée à ses débuts et dont il n’a jamais dévié. Parfois, une phrase a pu suffire : d’avoir entendu à la radio Romain Gary user de l’expression « Profaner le malheur » lui a suffi à se précipiter pour lire son Clair de femme et à le réaliser. C’est venu ainsi, par hasard. Mais on lui a apporté The execution of Charles Horman, an american sacrifice de Thomas Hauser pour qu’il ait envie d’en faire Missing. Outre sa bande de complices (Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprun, Chris Marker, Régis Debray), on croise du monde dans ces pages, souvent inattendu, tel Edgar Morin en président de la Commission d’avances sur recettes et d’autres encore. Même à l’écrit, le mémorialiste trahit ses réflexes de scénariste, notamment dans son sens de l’ellipse :
« Mon grand-père Konstantinos, né en 1867, était resté célibataire jusqu’à l’ouverture de son magasin où on vendait de tout et où on réparait de tout. La plus belle du village est venue un jour pour faire réparer sa bottine. En la lui remettant, la main du grand-père est montée, caressante. Le long de la jambe. La belle l’a giflée et est partie. Le lendemain, elle est revenue avec l’autre bottine. Neuf mois plus tard est né mon père ».
Mais les mémoires d’un homme tel que Costa-Gavras valent aussi par le récit des films qu’il n’a pas tournés. Car ce milieu est ainsi fait que l’on y agite nombre de projets, quitte à perdre de l’argent dans le traitement, le développement, les repérages même, pour ne pas en perdre davantage en allant jusqu’au bout. Pour lui, très sollicité par les producteurs dès le début ou presque, il y aura La Condition humaine de Malraux qu’il propose lorsque le producteur des James Bond lui donne carte blanche avant de lui refuser son envie par un définitif « Trop de Chinois ! ». Une autre fois, c’est lui qui refusera un biopic sur Jimmy Hoffa, chef mafieux du syndicat des routiers. Il refusera également Le Parrain, jugeant le roman de Mario Puzo trop médiocre et ne se jugeant pas lui-même assez « italien » pour le faire. Il accepta une histoire sur le goulag sibérien envoyée par Soljénitsyne puis la refusa après l’avoir entendu célébrer Franco et Pinochet. Il se réjouit de faire Monsieur Klein avec Jean-Paul Belmondo jusqu’à ce que les deux jeunes producteurs qui lui avaient apporté le projet s’avèrent peu fiables.
Pendant qu’il tournait l’admirable Section spéciale sur la justice gangrenée par les lois rétroactives sous l’Occupation, il fut même entrepris par deux mystérieux émissaires du colonel Kadhafi soucieux de la convaincre de porter à l’écran un scénario du guide la révolution libyenne La Fuite en enfer, réflexion sur la tyrannie s’appuyant sur Périclès, Churchill et Thatcher ! Mais tout Costa-Gavras qu’il fut, malgré les nombreux succès engrangés et la porte des studios grande ouverte à Hollywood, on lui refusa La Mort est mon métier d’après Robert Merle jugé « trop dur ».Claude Berri aussi le lui refusa (« Il n’y a que des monstres dans ce livre, personne n’ira voir ton film »). Et de lui proposer à la place Le Vicaire, une pièce de l’allemand Rolf Hochhuth qui avait défrayé la chronique en son temps, consacrée au silence de Pie XII sur l’extermination des Juifs pendant la guerre. Après dé-théâtralisation, ce sera Amen dont l’affiche sur fond de croix catholique et de croix gammée fit scandale.
Il ne faut pas s’attendre à de longs développements sur la signification de l’image-mouvement, l’image-temps et la notion de subjectivité. Outre les souvenirs, c’est truffé de détails de tournage et d’anecdotes comme l’exige la loi du genre. Pour L’Aveu, son ami Jorge Semprun exigea de signer seul le scénario alors qu’ils l’avaient écrit ensemble, probablement parce qu’il avait beaucoup mis de lui-même et de son passé communiste dans l’adaptation du livre d’Arthur London ; exigence acceptée d’autant que le scénario n’est que le corps d’un film et non son âme. Vaclav Havel, lui aussi, dût le juger si personnel qu’il s’arrangea en juin 1990 pour qu’une diffusion du film ait lieu à Prague en pleine campagne présidentielle afin qu’il influence les élections (ça lui a porté chance). Dans Z, tourné à Alger sous Boumedienne, le metteur en scène n’obtint pas l’autorisation de faire crier par des manifestants d’extrême-droite en pleine rue : « Les pédés, à Moscou ! ». Alors il leur fit hurler « Les pédés, à Chatou ! » pour que le doublage des voix au montage soit raccord… ce qui eut pour effet de les faire tous tordre de rire et de raffermir les liens entre les acteurs secondaires. Z encore. Pour sa sortie en Italie où il triompha, le distributeur local n’en fit qu’à sa tête, prétextant mieux connaître que quiconque les habitudes de son public, et malgré les refus répétés du réalisateur, rebaptisa le film L’orgia del potere !
Z le lança et installa durablement son nom et sa manière dans les esprits un peu partout dans le monde. Pourtant, en janvier 1968, personne n’en voulait. Il croulait sous les propositions mais lui n’en démordait pas : Z ou rien. En 2009, pour les 40 ans du film, j’ai eu le privilège de débattre à Athènes avec Costa-Gavras, en présence de certains de ses personnages (Irène Papas), du musicien qui en avait composé la musique (Mikis Théodorakis), de l’écrivain auteur du roman éponyme (Vassilis Vassilikos, auteur d’une centaine de livres mais toujours ramené à Z, lui aussi) et surtout des véritables protagonistes de l’affaire Lambrakis, notamment le juge Sarzetakis légèrement moins connu en France que son double Jean-Louis Trintignant bien qu’il devint par la suite président de la République hellénique, ainsi que l’un de ses successeurs Karolos Papoulias. Ce soir-là, l’écrivain avait raconté la genèse de son roman (traduit du grec par Pierre Comberousse, 384 pages, Folio) :
« La forme s’est imposée car j’étais sous l’influence du De Sang-froid de Truman Capote, même si Z est un western politique doublé d’une histoire policière. Bêtement, je donnais le nom du coupable dès le début ! Ceux qui ont fait le film ont eu la bonne idée de tout renverser ». Leur autre bonne idée aura été de ne l’helléniser que par des clins d’œil (la bière « Fix », un mot grec lâché ici ou là…) et de nommer le plus souvent les personnages par leur fonction (le Colonel, le Général, l’Avocat, le Juge…) afin d’universaliser la dénonciation d’une démocratie corrompue et rongée par le prurit de la dictature. Sinon, par son mécanisme, le film co-écrit avec Jorge Semprun, est parfaitement fidèle au livre. »
A son tour, Costa-Gavras rappela que son entreprise ne s’annonçait pas sous les meilleurs augures, les Artistes Associés ayant refusé le scénario de crainte que leurs films ne soient interdits de distribution en Grèce :
« En France, ça n’a vraiment démarré qu’en troisième semaine d’exploitation. Dans le reste du monde, sa diffusion fut un sismographe de l’avènement à la démocratie : chaque fois qu’un pays d’Amérique latine l’autorisait, c’était le signe d’un changement de régime ».
Puis le noir se fit. Je pris place à la droite du réalisateur. Tour à tour ému et amusé, il me commenta le film en chuchotant à l’oreille. En fait, il ne l’avait vu que quelques fois en quarante ans, le dernière il y a peu à New York où il est ressorti à l’occasion du 40ème anniversaire. Yves Montand ? « Bizarrement, le public l’associe à Z alors qu’il n’y apparaît que 12 minutes en deux heures. » Le discours pacifiste du député Lambrakis le soir de son assassinat ? : « Piqué au président Kennedy dans son discours le jour de son intronisation ». Le chirurgien anglais qui opère le député du cerveau ? : « Tiens, c’est Raoul Coutard, le directeur de la photo ! ». Les échauffourées entre manifestants pacifistes et fascistes ? « »De vrais bagarres, ils ont accepté de ne pas faire semblant et c’était rude » ». La représentation du Bolchoï ? : «Volée au Théâtre des Champs-Elysées par manque de moyens, en accord avec la direction, lors d’un vrai spectacle où on avait envoyé le procureur, François Périer… » Celui-ci tout comme Bernard Fresson, Pierre Dux, Renato Salvatori, Marcel Bozuffi, Georges Géret, Charles Denner, Yves Montand, Jean Bouise… : « Mon Dieu, tous morts désormais tous ces grands, même si le cinéma les garde vivants. Charles, il y mettait une passion, lui… ». La soirée s’acheva tard dans la nuit. Comme si les célébrants avaient du mal à se séparer jusque dans la rue Sina. Je me souviens qu’à la sortie, on percevait au loin les échos répétés des sirènes de police. Rude retour au réel. Soudain, 2009 rattrapait 1969. Depuis minuit, la Grèce était paralysée par la grève générale.
Voilà ce qui m’est revenu en mémoire à la lecture des Mémoires d’un créateur engagé qui ne se prend pas pour un artiste, témoigne d’une fidélité exemplaire à « ses » acteurs, ne se pousse pas du col mais qui a fait des films qui ont marqué les consciences. Au soir de sa vie, Costa-Gavras ne compte plus son âge en années mais en films. Un cinéaste nourri de livres, comme c’était la règle au XXème siècle. Le titre de ses mémoires est d’ailleurs emprunté à l’écrivain Nikos Kazantzakis, auteur prolifique mais toujours ramené, lui, à Zorba le grec :
« Aller là où il est impossible d’aller »
Ce qu’il n’aura jamais cessé de faire à seule fin de ne pas se trahir et de rester lui-même, différent.
(« Costa-Gavras à la résidence de France à Athènes », photo Passou ; Photos D.R. tirés de « Un homme en trop », « Missing », « L’Aveu », « Section spéciale »)
765 Réponses pour Costa le Grec
Jean, ou ce qu’il pense s’il pense, il arrive encore de rencontrer des gens qui ont une activité cérébrale même si néfaste ou malveillante.
Nous possédons grâce à notre cerveau une ativité reflexe et une activité volontaire et mentale qu’on peut désigner par reflexion, pensée, calcul, analyse, prémeditation, anticipation, déduction, construction, que sais-je nous réumons tout ceci par ce verbe: penser.
bérénice dit: 28 avril 2018 à 14 h 17 min
Jean , alors vous ne répondez pas à mon interrogation, tenons nous de l’oignon?
Cette métaphore me paraît inadéquate. La structure de l’oignon, en effet, est concentrique, ce qui pourrait laisser supposer que, sous les structures les plus extérieures et superficielles se dissimulerait un coeur plus authentique. La position de l’hypocrite est que toutes les opinions se valent. L’essentiel est qu’elles soient bien défendues. C’était au fond le sentiment des sophistes de l’antiquité grecque.
Jean, je tentais de rectifier ma trajectoire, mais je peux comprendre que vous rejettiez l’idée d’avoir ou de défendre des convictions et d’agir selon des convictions . J’aime assez l’idée d’honnêteté, je suis convaincue que si le monde s’y conformait l’état des choses serait différent, par exemple. La conviction du point de vue de la psychiatrie ne dit rien qui vaille cependant, ce serait comme un système avec lequel l’individu fonctionne en dysfonctionnant.
J’ai longtemps pensé que le Blabla était une variété de mouche à m… . Je me trompais, c’est tout le contraire.
La position de l’hypocrite est que toutes les opinions se valent. L’essentiel est qu’elles soient bien défendues.
cela ne me paraît pas applicable, toutes seraient mises en tension à égalité et la réalité prouve que certaines positions même si défendues sont battues. Le monde est régi par la mise en pratique des idées, il existe des rapports de force indépendants de la valeur et de la défense .
vChaloux. et c’est quoi le contraire? (sans souhaiter toutefois réactiver votre détestation)
« ou que je vous inscrive pour des vacances à la Communauté anarchiste des Moulins de Paris, où votre esprit, à défaut de votre âme, pourrait être sainement désinfecté ? » Clopine
J’ai passé l’âge de ces enfantillages, bons pour les garnements et les filles égarées. Je vais plutôt choisir une retraite religieuse dans un joli monastère, histoire d’être chez les gens civilisés et bien reçu par eux. Peut-être y rencontrerai-je Houellebecq (qui est sur le point de se faire moine) ou Onfray.
La conviction du point de vue de la psychiatrie ne dit rien qui vaille cependant, ce serait comme un système avec lequel l’individu fonctionne en dysfonctionnant. (Bérénice)
En fait, je n’ai rien contre les convictions ; j’en ai, de mon côté, et autant qu’un autre. Ce qu’il me paraît indispensable, c’est de distinguer conviction et certitude. Dans le domaine scientifique, conviction et certitude ont un égal droit de cité. Mais là autant qu’ailleurs, prendre ses convictions pour des certitudes est dangereux; voyez ce que ça donne dans la vie religieuse. C’est la source de tous les fanatismes. Je me souviens d’une interview de Sartre où, interrogé sur son athéisme, on lui demandait : C’est une conviction ou une certitude ? Il répondait, impavide : « Une certitude ». Gonflé, le mec.
Delaporte, vous avez manqué une occasion de sauver une âme… Peut-être, si vous aviez accepté ma proposition, aurais-je été faire un tour dans un couvent ? (bien que, moi aussi, j’ai passé l’âge de ces enfantillages)
« Delaporte, vous avez manqué une occasion de sauver une âme… »
C’est que votre âme est très difficile à sauver. J’y renonce donc, c’est au-dessus de mes forces. Mais sachez que chaque être humain jouit de son libre arbitre, et ne vous croyez donc pas sclérosée une fois pour toutes dans vos idéologies primaires. Une sortie existe à ce souterrain humain existentiel, comme l’a montré plusieurs fois Dostoïevski.
Parce que VOUS, Delaporte, vous possédez le thermomètre ? La balance ? Le manuel d’évaluation ? Vous connaissez si intimement les âmes d’autrui que nul besoin même de jugement dernier, mais un simple mail et zou : celle-ci est facile, celle-là est difficile, et la troisième doit être sûrement un cas à part ? Mais vous voilà en train de surpasser jusqu’au pape, qui n’aurait pas une pareille prétention, dites donc…
ou Onfray
alors là ça m »étonnerait car je l’ai réservé pour deux mois cet été.
comme on fait pour un bungalow dans un camping 7 étoiles, toboggan, piscine, animation musicale, cours de Qwan ki do , récital de poésie à l’heure de la sieste, alimentation végétarienne. Vue sur le lac de Garde , excursions à volonté.
le sexe n’est pas compris dans le forfait cependant possible de s’initier si on ne l’est pas encore passé nos âges( on est des vieux) en visitant des chambres qui vont comme pour les pistes du bleu jusqu’au noir.
closer s’est surpassé aujourd’hui dans la non communication, la non lecture, le non commentaire, et, ut latine dicitur, quid multa ? Qui stultus !
« Parce que VOUS, Delaporte, vous possédez le thermomètre ? »
Non, mais je lis quelquefois vos commentaires ineptes, vos prétentions à tout savoir (dont Paul Edel fait souvent les frais), votre conviction que vous avez raison, y compris sur ce qui ne peut se démontrer, comme par exemple l’existence ou non de Dieu. Cela fait un tableau superbe, croyez-moi.
Les jeux de mots de l’autre enfoiré ne sont même pas compris… C’est marrant.
Bérénice, j’ai compris que Jean mettait en doute l’existence d’un « moi » profond, essentiel, et ne croyait qu’en l’existence d’un « moi » social…C’est exactement la thèse de Clément Rosset dans un très court livre « Loin de Moi »…Bien sûr, ce n’est qu’un aspect de sa pensée, obsédée par l’acceptation du « Réel » et le refus des « doubles ».
Manifestement vous ne comprenez rien quand je parle de Clément Rosset mais je m’en doutais un peu.
Clément Rosset ne dit pas qu’il n’y a de moi que social (il n’est pas débile comme closer…!), il dit simplement que la connaissance de soi est impossible et inutile. Ce n’est pas du tout pareil.
Ce n’est pas vrai ! Clopine n’a pas toujours des commentaires ineptes. Elle peut parfois en avoir d’ignoble elle aussi ! Mais elle est trop peu cultivée pour s’en rendre compte. Elle fait le mal sans le savoir. C’est le pire des maux !
Mais il faut avouer qu’elle a de temps en temps une jolie plume. Mais elle s’écoute trop parler, elle manque de naturel, elle aime trop la joliesse. Le verbe « manquer » a d’ailleurs pour racine mancus, avec le suffixe -cus des tares physiques (man < manus: la main) qui a donné "manchot".
Clément Rosset dit en revanche qu’il n’y a d’IDENTITÉ que sociale. On peut se rendre compte à quel point closer ne sait pas lire et confond le MOI et l’IDNTITÉ du MOI. Pareil quand il me lit; il n’y comprend rien en fait.
« Mais il faut avouer qu’elle a de temps en temps une jolie plume. »
Peut-être, cela est dû au fait que les écervelées ont souvent une jolie voix.
Il ne dit pas d’ailleurs qu’il n’y a pas d’identité en dehors des papiers d’identité qui l’assure. Il dit simplement qu’elle est indéfinissable, c’est ce qu’on appellerait n latin une « ipséité ». D’ailleurs le dominus n latin, le « maître », se disait aussi « ipse », ce qu’on appellerait en grec un « idiot » (idiotès), un objet autodésigné, auto-déterminé. C’est la raison de la majuscule des noms propres qui n’ont pas de déterminant comme les noms communs, et quand on leur en accole un, c’est une marque de mépris, car on ramène ainsi le propre au commun des objets du monde.
Ce qu’a découvert le quantique, c’est ce que Pascal appelle le « hasard » ou Lucrèce dans son De natura rerum avec le fameux clinamen. Ce que nous dit Alain Coonnes, c’est que si le temps passe, c’est à cause du « hasard » ou du clinamen lucrétien. Difficile à comprendre en vérité, mais il nous en prévient… gentil en plus !
La meilleure preuve que l’identité est indéfinissable c’est que quand on perd ses papiers d’identité, on est confronté au problème de prouver qu’on est bien celui qu’on est. Notre problème administratif et notre problème métaphysique ne font plus qu’un. L’administratif est en fait très voisin du religieux.
Le clinamen, c’est ce qui assure que naît dans le monde quelque chose de nouveau qui n’a aucune cause. C’est ça le quantique. Autrement dit, si tout était causal dans le monde, le temps ne passerait pas.
19 h09, et c’est de ces opinions que vous tirez la conviction que mon âme est difficile à sauver ? Mais c’est un vrai pot de yaourt que votre tête, mon pauvre Delaporte. Ca clapote, là-dedans… Pauvre église catholique : si elle n’a que vous comme exégète…
Pour créer une onde gravitationnelle, en fait c’est très facile. Il suffit par exemple de bouger la main comme pour dire adieu et le mouvement de la main crée une telle onde qui se propage à la vitesse de la lumière jusqu’aux confins de l’univers. C’est en vérité comme la main de Dieu…
Il y a des gens qui en mourant sont comme des étoiles qui meurent, ils créent un trou noir.
Si on pouvait embarquer sur un rayon de lumière, on pourrait voyager dans le futur. Les équations d’Einstein ont aussi des solutions pour voyager dans le passé. Un jour on pourra put-être voyager dans le temps comme on voyage dans l’espace.
Les extratrrstres qui nous visitent sont peut-être simplement des terriens du futur qui font un voyage dans leur passé. C’est pour ça qu’ils savent où se trouvent les dépôts d’armes nucléaires. Ce qui signifie sans doute que la terre va connaître une guerre nucléaire qui ne détruira pas tout néanmoins. Un peu comme le Déluge avec un Noé irradié… D’où la forme de leurs yeux comme des lunettes de soleil en amande, comme des grosses mouches…
Ce n’est pas qu’il « refuse les doubles », Clément Rosset. C’est que le « double » se dénonce comme fictif, non réel.
Par exemple Œdipe se fait tout un cinéma au lieu de rester sagement là où il vit tranquille.
On peut interpréter à la Rosset la pièce de Sophocle comme une mise en garde des « doubles ». Vivez l’instant présent dans son énigme et son mystère quantique au lieu de projeter sur le réel le double de vos fantasmes : tuer votre père et désirer votre mère. Il y a mieux à faire…!
En fait la question se pose de savoir s’il est possible de créer une interprétation du monde qui soit autre chose qu’un double, y compris les grandes théories de la physique. C’est la grande question au fond que pose Clément Rosset. Il rejoint par là Lacan qui prétendait que toute science est par nature paranoïaque. Et Wittgenstein quand il dit que « Ce dont on ne peut pas parler, il faut le taire. » Il s’agit d’impossibilité logique dans ce « faut », non d’une injonction morale. La science occupe un tout petit créneau en fait entre le pas tout à fait tautologique (puisqu’on peut créer un objt technique qui a du sens à partir de la science théorique) et pas tout à fait réelle non plus puisqu’une science ne sera jamais qu’une interprétation du réel dont on ignore absolument tout quant à son essence ; la science n’en connaît que les phénomènes intelligible. Mais comme disait Einstein, l’intelligible n’est pas le réel.
C’était la minute du professeur Tournsol.
« …j’ai toujours tenu l’identité sociale pour la seule identité réelle; et l’autre, la prétendue identité personnelle, pour une illusion totale… »
Clément Rosset « Loin de Moi », page 11
« …il n’est d’autre moi que le moi social… »
Clément Rosset « Loin de Moi », page 27
C’est l’idée centrale de « Loin de Moi », que j’ai résumé brièvement pour que Bérénice puisse faire le lien avec ce qu’écrivait Jean (qui parle de masque plutôt que de moi social, posé sur rien).
/Users/joshua/Desktop/Préface de Vol de nuit par André Gide.docx
voici la préface de Vol de nuit écrite par André Gide. Je cherche à coller mon commentaire 2 concernant saint ex à cap juby.
pour Paul et ses compatriotes
et pour Clopine
rose dit :
28 avril 2018 à 03:33
Quand je suis arrivée à Cap Juby, nommé Tarfaya aujourd’hui, j’ai pleuré.
Là, enfermé dans un bureau cerné par le désert, nommé chef d’escale par Didier Daurat, accompagné d’une gazelle, de ses potes qui faisaient escale, mecanos et pilotes, pas encore de radio, et pas d’autres priorités que le courrier, le courrier avant tout, il a écrit, Antoine, écrit écrit, écrit Courrier Sud.
Il n’a plus cessé.
Voler, écrire, Consuelo.
Un mort tous les cent kilomètres sur la route Toulouse/Port Saint Louis du Sénégal ; leurs Laté 25 faisaient l’amour sur la frange entre l’océan et le sable. Ou plutôt ce sont sable et océan qui s’entremêlent sans que l’on ne sache plus qui est qui. Aujourd’hui, il y a des centaines de but dressés sur les plages où les gosses africains jettent leur savates le soir, et vont jouer, pieds nus.
Espérant les sunlights et surtout sortir de leur misère noire.
Puis, il y a des villages de pêcheurs et qq carcasses de navires de gros tonnage échouées là sur le sable, seuls témoignages de tempêtes inouïes, de dieux en colère, de Poséïdon déchaîné, de vengeance vengeresse, nous ramenant à notre petitesse initiale.
Ce sens de l’honneur, sans défaillance jamais, jusqu’à ramener quelques cheveux à une mère éploré par la perte de son fils zigouillé par les maures ; la fraternité immuable, ses godasses posées sur sa table devant la fenêtre à l’Elchelsior à Casablanca où il écrit à sa mère « j’ai une vue extraordinaire, dommage qu’il y ait mes pompes posées sur la table sous mes yeux ».
Et puis la vie de ces hommes qui donnaient la leur, sans barguigner, pour le bien commun.
Je n’ai jamais compris encore pourquoi Antoine a autant été décrié, axe unique sur Le Petit Prince qui n’est autre qu’un viatique pour aimer, son voisin son prochain sa femme son renard la gazelle, les oiseaux les volcans du Salvador et de Naples ; et le brin d’herbe. Et Jean.
N’ai pas encore compris pourquoi le reste de son oeuvre est tombée dans l’oubli alors qu’il a la grandeur d’âme d’un Camus et la philosophie d’un Rimbaud, ou le contraire et plus encore, brûlé par les mêmes intransigeances.
merci pierre assouline
comme Paul au marché aux livres anciens
il paraît que cela se nomme la sérenpidité : hasard menant à des circonstances heureuses.
« les extra-terrestres qui nous visitent sont peut-être des terriens qui font un voyage dans leur passé ».
De l’influence des Aventures de Valérian sur Wiederganger?!
Les Anglais ont du mal à digérer le prénom de Louis donné au royal baby, en hommage à lord Mountbatten, un grand ancêtre récent de la famille, tué dans un attentat de l’Ira en 1979. Espérons pour lui que ça ne lui portera pas trop malheur, mais c’est déjà mal barré :
« Louis est actuellement le 71ème nom le plus populaire pour un petit garçon en Angleterre et au Pays de Galles. »
C. dit :
28 avril 2018 à 08:35
Rose a tenté cette nuit de poster 2 commentaires qui se sont effacés avant même de paraître. dommage…
non, non, ils ont paru : je les ai lus en ligne, puis disparus.
Pendant cette période difficile ma mère m’a offert un des premiers livres de Saint-Exupéry, Vol de Nuit.
raymond prunier
il l’a écrit dans l’appartement de galerie guemes à Buenos Aires via florida 165 ; appartememnt dans la baignoire duquel il mettait le bébé phoque ramené de Patagonie pour l’offrir à Consuelo. Vuelo nocturno avec la préface écrite par André Gide, laudatif. Belle réflexion sur le courage et relevé d’un apophtegme extrait d’un livre de Quinton.
c’était tjrs le challenge d’aller plus vite et de porter ce courrier alors il a fallu voler de nuit.
Les Anglais ont du mal à digérer le prénom de Louis donné au royal baby, en hommage à lord Mountbatten, un grand ancêtre récent de la famille, tué dans un attentat de l’Ira en 1979. Espérons pour lui que ça ne lui portera pas trop malheur, mais c’est déjà mal barré :
« Louis est actuellement le 71ème nom le plus populaire pour un petit garçon en Angleterre et au Pays de Galles. »
Louis est prénom dérivé de Clovis, dont le baptême fut primordial pour la France, fille aînée de l’Eglise.
Louie The King en bonne compagnie
Highway 61 Revisited
WRITTEN BY: BOB DYLAN
Oh God said to Abraham, “Kill me a son”
Abe says, “Man, you must be puttin’ me on”
God say, “No.” Abe say, “What?”
God say, “You can do what you want Abe, but
The next time you see me comin’ you better run”
Well Abe says, “Where do you want this killin’ done?”
God says, “Out on Highway 61”
Well Georgia Sam he had a bloody nose
Welfare Department they wouldn’t give him no clothes
He asked poor Howard where can I go
Howard said there’s only one place I know
Sam said tell me quick man I got to run
Ol’ Howard just pointed with his gun
And said that way down on Highway 61
Well Mack the Finger said to Louie the King
I got forty red, white and blue shoestrings
And a thousand telephones that don’t ring
Do you know where I can get rid of these things
And Louie the King said let me think for a minute son
And he said yes I think it can be easily done
Just take everything down to Highway 61
Now the fifth daughter on the twelfth night
Told the first father that things weren’t right
My complexion she said is much too white
He said come here and step into the light, he says hmm you’re right
Let me tell the second mother this has been done
But the second mother was with the seventh son
And they were both out on Highway 61
Now the rovin’ gambler he was very bored
He was tryin’ to create a next world war
He found a promoter who nearly fell off the floor
He said I never engaged in this kind of thing before
But yes I think it can be very easily done
We’ll just put some bleachers out in the sun
And have it on Highway 61
Copyright © 1965 by Warner Bros. Inc.; renewed 1993 by Special Rider Music
Louie Louie, this is England
https://vimeo.com/28995893
La sœur de Louis de Moutbatten, Elizabeth de Battenberg, qui donna naissance au Prince consort Phillip, avait un grain :
(André, son épouse et leurs enfants s’installent par la suite en France, dans une petite maison de Saint-Cloud, que loue pour eux leur belle-sœur, la princesse Marie Bonaparte.)
À Paris, Alice reprend ses activités caritatives en ouvrant, dans le faubourg Saint-Honoré, une boutique où sont vendus des broderies, des tapis, des médaillons et d’autres articles traditionnels grecs au profit des réfugiés d’Asie Mineure.
Très marquée par l’exemple de sa défunte tante, Élisabeth Feodorovna, la princesse devient de plus en plus religieuse et finit par se convertir à la religion orthodoxe grecque le 20 octobre 1928. Cependant, sa religiosité a un caractère beaucoup plus mystique que celle de sa tante. Depuis 1912, Alice pratique l’occultisme et l’écriture automatique, auxquelles l’a initiée son beau-frère, le prince Christophe de Grèce. Elle est par ailleurs très influencée par l’œuvre philosophico-ésotérique d’Édouard Schuré, Les Grands Initiés, qu’elle a découverte en 1917, et par la « science chrétienne » allemande. Enfin, depuis le début de son exil, elle étudie l’œuvre du philosophe balte Hermann von Keyserling et de l’écrivain hindou Rabindranath Tagore.
Mais, durant les années 1920 et après les tragédies qu’elle vient de traverser, la pratique religieuse d’Alice commence à inquiéter ses proches. Non seulement il lui arrive de faire des déclarations politiques insensées, comme lorsqu’elle demande au roi d’Angleterre et à la Société des Nations de proposer son mari à la présidence hellène, mais encore elle déclare qu’elle possède des dons de guérison, qu’elle est sainte et qu’elle est désormais la fiancée du Christ.
Durant l’hiver 1929-1930, il reste, certes, assez de bon sens à la princesse Alice pour qu’elle traduise, du grec à l’anglais, le manifeste que son mari a écrit pour se défendre des accusations calomnieuses qui pèsent sur lui depuis la fin de la guerre gréco-turque. Cependant, ses déclarations sont de plus en plus alarmantes. Sur les conseils de sa belle-sœur, la psychanalyste Marie Bonaparte, la princesse Alice rencontre le Dr Ernst Simmel de Berlin, qui la reconnaît schizophrène au début de l’année 1930.
Peu de temps après, la jeune femme est séparée de force de sa famille et placée au sanatorium du Dr Ludwig Binswanger, à Kreuzlingen, en Suisse. Il s’agit là d’une institution prestigieuse dont de nombreux patients sont des célébrités. Le danseur de ballet et chorégraphe Vaslav Nijinsky est ainsi patient dans la clinique en même temps que la princesse. Commence alors une longue convalescence pendant laquelle Alice et son époux s’éloignent l’un de l’autre. Pendant cette période, leurs filles épousent tour à tour des princes allemands et leur mère, qui craint désormais le regard des autres, refuse d’assister à leurs mariages. Quant au seul fils d’Alice et d’André, le prince Philippe, il part vivre en Angleterre aux côtés de ses oncles, Louis et Georges Mountbatten, et de sa grand-mère, la marquise de Milford-Haven, née Victoria de Hesse-Darmstadt.
wikipedia
Les équations d’Einstein ont aussi des solutions pour voyager dans le passé.
–
Faux
Widergänger dit: 28 avril 2018 à 20 h 10 min
Pour créer une onde gravitationnelle, en fait c’est très facile. Il suffit par exemple de bouger la main comme pour dire adieu et le mouvement de la main crée une telle onde qui se propage à la vitesse de la lumière jusqu’aux confins de l’univers. C’est en vérité comme la main de Dieu…
–
Oui, ce n’est pas le mouvement mais l’accélération positive ou négative. Un mouvement uniforme ne créée pas d’onde gravitationnelle.
D. dit: 29 avril 2018 à 0 h 04 min
Les équations d’Einstein ont aussi des solutions pour voyager dans le passé.
–
Faux
___________
Faux !!
Cf. le grand spécialiste de la Relativité Générale, Thibault Damour (qui m’aime bien d’ailleurs…!!) qui l’affirme.
…
…un monde parfait, chacun à ses misérables, à presser, de toutes taxes,…
…
…ne rien investir, tout se suffit, à tout sans pertes, que le non-fonctionnement, de crédits d’investissements,…rien à acheter, rien à vendre,…
…
…l’avenir, des glaciers et glaces, tout n’est, plus que miroirs aux alouettes,…
…
…participons, fermons, les yeux, laissons se dépenser, les riches, en honneurs et distinctions,…Ollé,…
…les bons goûts des caprices,…
…
…ne rien » offrir « , de toutes façons, il se croient, encore pauvres, et revendent, tout pour rien,…les cadeaux, garder leurs la peau, n’est faite jamais,!…
…
…un monde parfait, chacun, à sa niche, rien à découdre, avec personne,…
…
…des systèmes pour nous spolier de nos miettes, avec ou sans châteaux à la gomme,…Ah,!Ah,!…
…
…allez à la messe, çà nous grandiras de certitudes contrariées,…aux mots croisées,!…etc,…
…à l’eau bénite,of course,!…
…
Français : les Belges eux-mêmes en ont gros sur la patate :
Les militants étaient rares : il n’y avait que trois pelés et un tondu. La manifestation des supporters de Maurras tourne court, les quatre petites terreurs mis en garde à vue. Particulièrement lamentable :
« Ils portaient des poings américains et des matraques télescopiques au moment de leur interpellation vendredi à Saint-Etienne (Loire). Quatre militants, âgés de 17 à 34 ans, arrêtés en marge du lancement d’une section locale de l’Action française, ont été mis en examen samedi pour «participation à un attroupement armé», selon une source judiciaire. »
Ils se sont crus aux plus belles heures de l’Action française, dans l’entre-deux-guerres. Mais le scénario a viré court. En 2018, leur discours suranné fait long feu et leurs armes sont de nouveau incongrues. En prison pour médiocrité !
Jacques,
nomade [1]. On parle de nomades sédentarisés, les Huns vers la fin du Ve siècle, par exemple. Le saule pleureur descendu du panier de figues turques trouva dans le jardin de Pope — puis sur les rives du Potomac — un terrain particulièrement propice à l’épanouissement, il est donc un nomade sédentarisé. Un panier comme support, les admirateurs d’un poète comme vecteur de diffusion — les noix de coco, par exemple, sont plus autonomes : d’un point à un autre via mer, grandes distances à parcourir… mais cela importe peu maintenant, car pas encore d’hirondelles ce primtemps.
Cinéma : sauf rares exceptions — Jarmusch, Tarantino, les frères Cohen, Sarentino… enfin, dans ces eaux-là —, aller voir des fantasmagories dans une salle obscure ce n’est plus mon passetemps favori depuis longtemps déjà ; avant tout intéressé par ce qui réellement advient, j’aime mieux me « faire un film » sur le mode cagien d’organisation écoute — naturellement interprète et arpenteur de la construction, ou eubage d’une chimie qui ne devrait pas perturber la naturalité — : je me souviens d’un pêcheur assis, immobile, à l’ombre d’un saule pleureur, j’ai imaginé qu’il songeait au plaisir de son casse-croute — comme un corps sous un drap, révélé par le col d’une bouteille qui pointe d’une serviette étendue sur un panier —, en regardant une belle carpe [2] qui remuait lentement ses nageoires au fond de l’eau ; touffes de jacinthes [3] entre les pierres ; perlant des branches quelques gouttes d’eau pétillaient sur l’eau ; une libellule [4], silencieuse balance, s’était arrêtée sur la bombette et se penchait avec elle au gré des courants ; fugitives, au souffle du vent se dissipaient et s’en allaient les nuages ; un fort brouhaha s’éleva subitement et une bande de promeneurs dévasta la paisible solitude inspirée par le lieu.
1 — Du gr. nomás –ádos, vaut « qui se déplace à la recherche de pâturages » — thème némō, pâturage.
2 — Cyprinus carpio.
3 — Hyacinthus orientalis.
4 — Emprunt au latin impérial libella, niveau (instrument), et ulus, petit ; du latin classique libra, unité de poids ou balance — parce que, en vol, ses ailes semblent rester immobiles en position horizontale.
Oups : primtemps > printemps !
Si.
Les martinets sont arrivés.
Depuis une semaine chez moi. 😊😇✌👏👌
Olivier
hier, ai vu Del Bosco, peintre, 93 ans, il m’a parlé longuement.
L’olivier est le plus bel arbre qui existe m’a-t’il dit.
Comme ns avons parlé de bcp de.choses, dont de Monet à Giverny, il ne m’a pas dit pourquoi.
Je vais donc aller le questionner en son atelier pour savoir poirquoi l’olivier est le plus bel arbre au monde.
bonjour renato
fin du VI ème les deux.
Puis la guerre de Troie.
Reoups !
d’organisation écoute > d’organisation de l’écoute …
En prison pour médiocrité !
et que diriez vous de ces jeunes gens qui prennent l’air sur la frontière italo-française alpine organisés en « milice » afin de repérer des migrants surement épuisés pour les dénoncer ensuite aux autorités françaises, est-ce l’égal?
Colette :
Printemps pluvieux et froid à Paris, rose !
Il est donc arrivé en Haute Provence. Pour Giono c’était un 24 avril :
« Le ciel roule toujours des nuages épais, mais la lumière les transperce, de longs rayons de soleil descendent mélanger les couleurs et fouler les parfums. Sur les terrasses des collines, les oliviers bleuissent, un vert d’opale s’agite à la crête des yeuses, les pins semblent vernis.
Les merles bleus, les roitelets, les pouillots siffleurs, les fauvettes, les mésanges, les rousserolles, les rossignols, les gros-becs, les verdiers, les linottes, les sizerins, les bergeronnettes, les bouvreuils et les pinsons pillent les feuillages neufs. »
Oui, je le pense aussi que l’olivier est le plus bel arbre. Ne demande pas pourquoi au peintre Del Bosco, c’est une évidence pour tout méditerranéen qui se respecte…
James Fee :
https://blogfigures.blogspot.fr/2011/04/james-fee-isochrone.html
renato, entre 1945 et 1975, le cinéma italien a été au plus haut : un faisceau de cinéastes singuliers sans pareil. Du néo réalisme à la comédie. Moi aussi je préfère aller de l’avant, mais cela ne m’empêche pas de m’interroger sur ce qui a été avant…
C’est ce peintre là, rose. Il n’est pas italien d’origine !
http://taillefer.ouvaton.org/delbosco.html
Une adolescente attardée, délurée et au regard vicieux, Colette, sur la photo, renato !
Ecoutons-la évoquer le printemps depuis le jardin de sa mère, Sido :
« En ce jour de printemps hésitant, je devine là-bas, à travers les murs, la ligne poignante, à peine ondulée, de ce qu’enfant je nommais le bout de la terre… Elle rosit, puis bleuit, dans un or plus doux au cœur que le suc d’un fruit… Ne me plaignez pas, beaux yeux pitoyables, d’évoquer si vivement ce que je souhaite ! Mon souhait vorace crée ce qui lui manque et s’en repaît. C’est moi qui souris, charitable, à tes mains oisives, vides de fleurs… Trop tôt, trop tôt ! Nous et l’abeille, et la fleur du pêcher, nous cherchons trop tôt le printemps… »
(Les Vrilles de la vigne)
Ce sont les étapes de la vie, Jacques.
oui c’est lui jazzi,
on ne va pas se battre et je ne vais pas tomber en pâmoison, ce n’est pas mon style. Un amandier centenaire, un cyprès bleu, un saule pleureur, les hêtres au tronc blanc de la combe qui monte vers Lure, les bouquets de bouleaux au pied de l’Etna.
Non, lui, Del Bosco dit « l’olivier est le plus bel arbre qui existe ».
La Patty Pravo, je l’ai vue dans un film récent, renato. Sublime apparition !
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19544965&cfilm=228012.html
l’organisation de l’écoute
c’est le travail du gabier
https://www.sisl.ch/technique/noeud.htm
écoute de foc, écoute de grand voile et écoute du spi.
écoute de la fortune carrée. Mon Joseph.
Et je ne suis pas en pâmoison. La maison de sa naissance n’existe plus à Villa Clara en Argentine et de la gare désaffectée de la ligne de chemin désaffectée on a fait un musée dans lequel il y a un livre de lui.
J’ai deux très bons amis qui se sont installés récemment dans une superbe maison du côté de Manosque, rose. L’un, riche héritier suisse, est un ancien prof de l’université catholique de Saint-Germain-des-Prés et l’autre, énarque, a installé le Mucem à Marseille, avant de prendre sa retraite. Leur installation n’a pas dû passer inaperçue dans la région…
Va-t’on abandonner l’Afrique demande Bolloré.
J’aurais demandé
va-t’on cesser de la piller ? de voler ses ressources naturelles ?
D’assassiner la splendeur de sa faune pour des chasses de milliardaires ? La chasse au gnou.
De revendiquer l’appartenance des mines de diamants en échange d’un troupeau de chèvres faméliques ?
La corruption vous en êtes des premeirs bénficiares monsieur le grand argentier.
Commencez par rendre l’île des Glénans qui nous appartient à la France et à rendre à César ce qui lui appartient.
Du côté de Manoque, c’est à Pierrevert.
Plus riche concentration d’ISF de la région.
Je fuis comme la peste.
Mais si vous venez les voir, je vous ferai une pissaladière et vous verrez mon citronnier en fleurs.
Bohumil Hrabal, Dancing Lessons for the Advanced in Age :
moi, argh… mon truc en plumes, ce sont plutôt les collines.
Delaporte ne nous a pas encore parlé du garde du corps de Brigitte Macron, qui a fait jaser l’Amérique !
https://fr.yahoo.com/news/brigitte-macron-garde-corps-carrément-hot-fait-buzz-100200137.html
Drisse, écoute, touline,
vous vous préparez pour Terre Neuve, Rose ?.
Lord Mountbatten of Burma, stratège britannique pendant la seconde guerre mondiale, fut le dernier Vice-roi des Indes et en tant que tel présida à la vivisection de l’Asie du sud, la partition entre l’Inde et le Pakistan en 47, dont on ne dira jamais assez l’horreur des massacres qu’elle engendra. Les amateurs d’anecdotes font leur miel de l’idylle que connut son épouse, Lady Edwina, avec le pandit Nehru.
J’étais en Ecosse à l’époque où l’IRA mit en oeuvre son assassinat et celui de trois autres personnes sur son yacht au large de Sligo. Le même jour, à Warrenpoint (Ulster), l’IRA tua 18 soldats britanniques dans l’embuscade la plus meurtrière du conflit. L’époque n’était pas aux propos amènes et lénifiants.
Les héritiers de cette violence armée sont toujours là, et des deux côtés de la « division sectaire »: il n’attendent qu’un prétexte pour refaire parler la poudre et replonger la province dans le chaos tragique. Une frontière « en dur » constituerait un prétexte idéal.
Delaporte dit: 29 avril 2018 à 7 h 42 min
Ils se sont crus aux plus belles heures de l’Action française, dans l’entre-deux-guerres. Mais le scénario a viré court. En 2018, leur discours suranné fait long feu et leurs armes sont de nouveau incongrues. En prison pour médiocrité !
Au lieu de ricaner bêtement, Delaporte serait plus inspiré de se réjouir de l’heureuse influence de la magnifique pensée de Charles Maurras sur notre jeunesse. Quant au port d’armes, qui nierait que, dans la France dégénérée d’aujourd’hui, la nécessité de casser la figure à certains tend à s’imposer à plus d’un citoyen préoccupé comme une solution d’urgence ?
Je suis consterné quand je constate que l’approche des décennies trente et quarante proposée à nos jeunes par des enseignants incompétents et une presse aux ordres est complètement pervertie par un manichéisme simpliste. Le temps des réhabilitations, en France comme en Allemagne, s’annonce imminent, et il sera le bienvenu ! Je citerais volontiers plus d’un cas et d’un nom, mais je crains de froisser certaines susceptibilités.
Je citerais volontiers plus d’un cas et d’un nom, mais je crains de froisser certaines susceptibilités. (moi)
… susceptibilités ? Celles d’un CacaBloom par exemple.
Très beau texte de Paul Edel.
Très beau texte de Rose.
Magnifiques extraits de Saint Exupéry.
Il s’est condamné au mépris des diafoirus de la critique en écrivant Le Petit Prince et surtout en ayant un succès populaire mondial. Ecrivain pour la jeunesse, écrivain populaire…il était foutu.
Merci à Paul Edel de risquer sa réputation en louant des écrivains comme Saint Exupéry; l’autre jour Mac Orlan, Eugène Dabit, bientôt Pierre Benoit? Je ne les met pas tous sur le même plan. Saint Ex a une puissance poétique, un sens de l’espace et de la nature incomparables. De l’universel humain aussi.
Popaul a le courage de transgresser l’interdit suprême pour la critique littéraire respectable: faire l’éloge de livres que tout le monde peut lire et aimer. Je ne suis pas certain que Passou se risque dans cette direction.
Paul Edel ne risque plus rien, closer, et Passou n’est pas encore à la retraite.
Pour Rose deux livres :
« Les tribulations de Maqroll le Gabier »
Alvaro Mutis
« Pérégrination »
Fernão Mendes Pinto
Dans le cas du régime nazi, par exemple, qui niera qu’il ait commis son lot de lourdes erreurs ? Les bourdes stratégiques de Hitler, qui lui furent finalement fatales, en sont un exemple bien connu. Mais tout régime commet les siennes. En revanche, qui niera que le même régime ait pris des initiatives qui, aujourd’hui encore, suscitent l’intérêt de certains : constructions d’autoroutes, euthanasie, je cite au hasard. Dans toute approche historique, gardons-nous de jugements simplistes faussés par un manichéisme qui ne l’est pas moins : la réalité est toujours bien plus complexe qu’on ne croit.
Bonne remarque Annibal, un peu cynique tout de même…
Il s’est condamné au mépris des diafoirus de la critique en écrivant Le Petit Prince et surtout en ayant un succès populaire mondial. Ecrivain pour la jeunesse, écrivain populaire…il était foutu. (Closer)
En effet. Le même simplisme ignare produit les mêmes effets délétères, en littérature comme en histoire.
…
…sans plus d’émotions,!…rose et Jazzi,…
…
…votre peintre Del Bosco,…il peint bien,!…
…
…Oui,!…des cartes postales,…
…
…des paysages de carte-postale,…
…
…cela, ne crée rien, n’exprime rien,..
…
…pratiquement, de la photo-peinture copie-collée,…
…
…c’est trop, limite,…c’est dommage, une technique maitrisée, pour un sans têtes à explorer, dormons tranquilles,…
…à la vitesse des appareil-photographique,…
…
…comment est ce possible,…aucune interprétation graphique,…çà porte un nom,!…réaliste ,?!…
…etc,…
En revanche, qui niera que le même régime ait pris des initiatives qui, aujourd’hui encore, suscitent l’intérêt de certains : constructions d’autoroutes, euthanasie, je cite au hasard. (moi)
Le style de mon commentaire, calibré au quart de poil, suscite mon ébahissement hilare. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire, décidément, pour se mettre pleinement en forme après le petit dej !
A propos de Maurras (Maumau pour les intimes), je confesse que je n’en ai pas lu une ligne. Mais ça n’enlève rien à mon admiration.
Bon là, faut que j’arrête : je ne voudrais pas mourir de rire de trop bon matin.
Je relis le Decameron de Boccace, qui se situe au printemps 1348, alors que Florence est en proie à la peste noire bubonique. Plus de 100 000 morts rien que pour la ville des fleurs en pleine putréfaction et panique. Face à ça, sept jeunes dames distinguées, entre 18 et 28 ans, et trois jeunes hommes se retirent à la campagne, et durant dix jours, racontent, tour à tour, une histoire. Au total cent histoires vantant les plaisirs de la chair : éros contre thanatos !
Widergänger dit: 29 avril 2018 à 1 h 52 min
D. dit: 29 avril 2018 à 0 h 04 min
Les équations d’Einstein ont aussi des solutions pour voyager dans le passé.
–
Faux
___________
Faux !!
Cf. le grand spécialiste de la Relativité Générale, Thibault Damour (qui m’aime bien d’ailleurs…!!) qui l’affirme.
–
La théorie des cordes est juste mathématiquement mais demeure une pure spéculation de modèle. Il faut donc éviter d’impliquer Einstein dans la spéculation.
Vous qui semblez apprécier JP P%etit, regardez deux minutes ce qu’il pense de la théorie des cordes.
Quand il dit que l’instant zéro n’est pas le début de tout, c’est à la fois juste et absurde puisqu’il n’y a pas de début hors du temps.
…
…créer, un » mur » d’Irlande,…
…et, on ,n’en parle plus,!…la paix d’Auguste,!…
…etc,…ou se créer,des germes de discordes express, pour dans les paix, faire du chiffre ensemble,…après les paradis sur » glaces « ,…Go,!…
…
En revanche, qui niera que le même régime ait pris des initiatives qui, aujourd’hui encore, suscitent l’intérêt de certains : constructions d’autoroutes, euthanasie, je cite au hasard. (moi)
Pas plus tard qu’à matin, l’arrière-petit fils de Charles Maurras me confiait que son illustre aïeul regrettait amèrement (en privé) que, question construction d’autoroutes et euthanasie, la France fût à ce point en retard sur l’Allemagne.
Peut-être serait-il temps que j’arrête là, ne serait-ce que pour préserver une réputation déjà au plus bas.
closer dit: 29 avril 2018 à 9 h 52 min
Très beau commentaire, nautonier.
puisqu’il n’y a pas de début hors du temps. (D)
Mais comme il n’y a pas non plus de temps hors d’un début, tout ça reste parfaitement abscons.
D. dit: 29 avril 2018 à 10 h 12 min
Quant à démêler le vrai dans tout ce faux, c’est pas moi qui m’y risquerait.
Sur le degré de compréhension qu’a Widergänger des équations d’Einstein, j’ai ma petite idée, mais je ne voudrais surtout froisser personne.
WGG est infroissable.
Passe, repasse, trépasse,
peu lui chaut.
Rappelons à D. que le temps n’est autre chose que la mesure du mouvement. il n’a de réalité que conceptuelle, confinée à l’intérieur de nos cerveaux las. Il n’a pas de réalité physique.
…
…le temps, et nos cheveux blancs,…
…
…nourries, comme elles sont, nos vaches à lait,…
…stop, ne voyageons pas, dans les cantiques, sous pressions,…
…etc,…
La seule réalité du temps, mesure du mouvement, est de nature conceptuelle, mathématique. Les considérations, plus ou moins vaguement inspirées par Einstein, sur les diverses perceptions du temps, que l’on pérégrine sur la terre, dans un vaisseau spatial circulant à une vitesse proche de la lumière, circuitant autour d’un trou noir etc. –, me paraissent procéder d’une confusion entre temps et durée. Nous n’avons pas une perception du temps, mais de la durée, réalité uniquement psychique et donc relative. C’est pour qui que Bergson y s’est décarcassé ?
« et que diriez vous de ces jeunes gens qui prennent l’air sur la frontière italo-française alpine organisés en « milice » afin de repérer des migrants surement épuisés pour les dénoncer ensuite aux autorités françaises, est-ce l’égal? »
Ce sont des « identitaires » qui mettent leur grain de sel et contreviennent à la loi. La loi est déjà assez dure comme ça, sans que des fous furieux viennent en rajouter.
« Au lieu de ricaner bêtement, Delaporte serait plus inspiré de se réjouir de l’heureuse influence de la magnifique pensée de Charles Maurras sur notre jeunesse. »
Maurras, c’est une idéologie pourrie. Cela me rappelle le mot de Paul Morand : « Au moins, donnez-nous des cadavres propres ! »
On nous ressort Maurras, et pourquoi ? Sa prose a bien vieilli, contrairement à celle d’un Michelet, ou mieux : celle d’un Tocqueville. On reviendra à Tocqueville, qui en vérité ne nous a jamais quittés.
« Delaporte ne nous a pas encore parlé du garde du corps de Brigitte Macron, qui a fait jaser l’Amérique ! »
Cela ne m’inspire pas, désolé, Jacuzzi.
constructions d’autoroutes, euthanasie, je cite au hasard.
Jean si vous ne retenez que des détails de cette affreuse période… ils en ont aussi profité pour faire avancer à pas de géant l’industrie de l’armement et ont prouvé l’efficacité du zyklon tout en portant la technique d’extermination au stade industriel. Prodigieux progrès de l’humanité et bien qu’on ne puisse prétendre que depuis l’Homme se soit reposé de ce côté. Il y a toujours des milliers de morts hasardeuses et puis des millions d’autres programmées ou celles dont pesonne ne veut porter la responsabilité ; pour ces raisons , pour s’éloigner de la fletrissure de ces morts semées nous continuons d’inover afin de pouvoir garder nos distances, nous commerçons aussi , les bénéfices de ces transactions alimentent la machine à générer du profit se blanchissant peut-être employés vers d’autres pôles d’activité.
Le largage des bombes sur le Japon alors qu’il était prêt à se soumettre, sacrées sal.peries n’est-ce pas mais il paraissait nécessaire de tenter ces « expériences ». Le nucléaire militaire si l’on excepte les munitions à faibles radiations utilisées et disséminées en Irak a depuis acquis le statut d’armement dissuasif .
Cela ne m’inspire pas, désolé, Jacuzzi.
je ne me batterais pas pour lui, pour aucun d’ailleurs, ça vaut pas le coup.
Je crois me souvenir que Bergson pseudo scientifique de salon, a été dézingué par Einstein.
L’Éternité
Elle est retrouvée.
Quoi ? — L’Éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil
Âme sentinelle,
Murmurons l’aveu
De la nuit si nulle
Et du jour en feu.
Des humains suffrages,
Des communs élans
Là tu te dégages
Et voles selon.
Puisque de vous seules,
Braises de satin,
Le Devoir s’exhale
Sans qu’on dise : enfin.
Là pas d’espérance,
Nul orietur.
Science avec patience,
Le supplice est sûr.
Elle est retrouvée.
Quoi ? — L’éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Mai 1872
Bien le bonjour d’Arthur.
battrais
Bergson pseudo scientifique de salon, a été dézingué par Einstein.
oui sûrement qu’à notre époque encore peu résisteraient à ce genre d’intelligence, pseudo ou pas.
Kss kss couchee !
la clebarde magnagna et ses 4 ou 5 grammes
Ce n’est plus un foie, c’est une jaunisse, lol.
Elle est retrouvée.
Quoi ? — L’éternité.
C’est la mer allée
Avec le soleil.
Il est mort à Marseille le 10 novembre 1891, des vers prémonitoires .
Vous êtes réellement une personne dérangée, lvdlb.
Bien, je vais me hisser à la préface du rédacteur après avoir lu attentivement celle d’André Malraux » Les liaisons dangereuses » . Je vous ferai part de ma compréhension ou du contraire , le cas échouant.
For happy few ont
Only you, lol.
Michel, si vous passez par là, n’oubliez pas notre rendez-vous dans l’espace.
Pauvres gosses.
P comme Paris
les Aléoutiennes P comme Paris. les Aléoutiennes.
Hilarant, choupinet le « male passif » parti aux US pour un self-contact tout en bisous et serrage forts n’aura même pas planté la p’tite graine du premier coup (de pelle)
…
…il ne faut pas confondre, » l’industrie « ,…
…
…et la solution finale, des uns aux autres, en qui que se soit,…
…
…le respect de toutes les vies, mêmes celles, qui comiquement, nous semble différentes des nôtres,…
…une raison, de faire du ‘ tourisme ‘,en tout genres,…
…
…déjà, le souvenir des documentaires de guerre, des japonais en Chine,…
…
…ou autres disparitions de » vrais suédois « , aussi différents, des planches » allé-maniques » d’aujourd’hui,…’ entre les années » 50 & 65 « , pleins de vies et nombrilismes différents,…aux genres films à » brin d’acier « , me semble t’il,!…
…
…en plus, sous les rois à » Bernadotte « ,et sa base, encore, régnant aujourd’hui,…
…
…un peu, les suédois à lèches-bottes d’aujourd’hui,…Abba ou pas, à Monney, et Waterloo, humanistes pour poubelles a métropolis, de Fritz-lands,
…
…ou autres » russes » à plusieurs, sur un touriste, de région » etrusque « , tabassé à mort, à Barcelone, cette année,…
…
…les haines,…la liberté des armes à feu, pour vider, ses chargeurs,…sans se mouillez les doigts,…
…
…touristes pour faire du cinéma, à haine, à go home, U.S.A., et Ukraine et Russie sibérienne avec,…etc,…
…
…ou à l’autre ambassadeur de Russie, assassiné en Turquie, qu’elle sécurité,…
…des alliés, pour des cons,…nationalistes en bernes,…
…l’art des haines, pour s’en mordre les doigts,…
…
…qui en veut, du boudin noir,…du bon sang de port d’attaches,…à ses leurres,…etc,…
…
…et autres ,à mieux se taire, de générations en générations,facile à endoctrinés,…Go,!…
…le fric c’est chic,…etc,…
…
…
Jean dit: 29 avril 2018 à 10 h 21 min
puisqu’il n’y a pas de début hors du temps. (D)
Mais comme il n’y a pas non plus de temps hors d’un début, tout ça reste parfaitement abscons.
–
Vous finissez par m’énerver, Jean et ça commence à bien faire. Et ce sera aussi valable hors du temps.
J’attends un colis depuis une semaine, je vais aller faire un petit voyage dans le temps histoire de voir quand il arrive et je reviens tout de suite.
Mes amitiés à Albert Einstein.
Dans la conception newtonienne qui offre un cadre stable aux évolutions des astres, le temps peut être accepté comme réalité physique. A ses débuts Einstein croit (comme tout le monde) à la réalité de l’espace newtonien. Aussi peut-il parler d’espace-temps. Tout change quelques années plus tard, quand Hubble découvre l’expansion de l’Univers. Dès lors le cadre immobile, théâtre des batifolages des astres, s’évapore. Il convient désormais de parler d’espace-mouvement, et non plus d’espace-temps.
bérénice dit: 29 avril 2018 à 13 h 43 min
Vous êtes réellement une personne dérangée, lvdlb.
Forcément. Dans l’espace-mouvement en expansion, nous le sommes tous incessamment.
Les Aléoutiennes,
sur l’orthodromie Tokio-Balboa.
Jean dit: 29 avril 2018 à 14 h 34 min
bérénice dit: 29 avril 2018 à 13 h 43 min
Vous êtes réellement une personne dérangée, lvdlb.
Forcément. Dans l’espace-mouvement en expansion, nous le sommes tous incessamment.
–
en limite d’univers, il est possible d’affirmer qu’on est dérangé sur les bords. Je crois qu’Einstein l’a vérifié dans ses équations.
Dérangée sur les bords des rives.
Comme la chasse au gnou, pour le genou de Claire et Balboa pour Bilboa dans l’orthodromie qui zigzague.
merci closer 😶
Bilbao pardon.
drôle, suis aussi avec Arthur.
Par contre, pour ce qui est du voyage américain de Macron, on a constaté déjà que le chêne qu’il avait planté avec tant de soin a disparu. Mystère et boule de gomme :
« Il semble pourtant que le chêne a disparu, selon des photos prises samedi 28 avril par un photographe de l’agence Reuters, Yuri Gripas. A la place de l’arbre on voit une trace jaune sur l’herbe. »
Ainsi en est-il aussi des discours de Macron à l’oreille de Trump : cela entre par l’une, et cela ressort par l’autre.
D. dit: 29 avril 2018 à 10 h 12 min
Widergänger dit: 29 avril 2018 à 1 h 52 min
D. dit: 29 avril 2018 à 0 h 04 min
Les équations d’Einstein ont aussi des solutions pour voyager dans le passé.
–
Faux
___________
Faux !!
Cf. le grand spécialiste de la Relativité Générale, Thibault Damour (qui m’aime bien d’ailleurs…!!) qui l’affirme.
–
La théorie des cordes est juste mathématiquement mais demeure une pure spéculation de modèle. Il faut donc éviter d’impliquer Einstein dans la spéculation.
________________________________________
Faux!!!!!
Thibault Damour n’a aucun rapport avec la théorie des cordes quand il dit que les équations d’Einstein admettnt des solutions pour voyager dans l passé; il parle en tant que physicien spécialiste de la Relativité.
De l’autre côté de la baie vitrée, les feuillages s’inclinent doucement dans le vent, s’abaissent, se redressent, miroitant çà et là au gré de la lumière ; si je regarde à gauche, les mêmes se font voir sous un autre angle, plus sombres mais plus imposants, en reflet à travers le jeu complexe des vitrages qui me découvrent aussi, tantôt la croupe de Patricia, tantôt le profil adorable de Martine. La symphonie des conversations, mêlés de chansons et de cris,atteint un pic puis retombe, pour s’élancer encore. Je suis le mouvement de ses beaux yeux, attentifs à tout. je suis dans ce mouvement, emporté par tous ces mouvements, partie prenante de tout ce que je perçois. Je pense à la joie tragique célébrée par Clément Rosset. Je me dis qu’il fallait être culotté comme le jeune homme de vingt ans qu’il était pour parfumer de tragique une joie d’exister qui, à cet âge, en général, se fout bien du tragique. C’est plutôt là un sentiment de vieillard. Mais peut-être Rosset, même à cet âge, avait-il expérimenté des situations qui vous font vivre tragiquement votre joie de vivre. La philosophie d’un homme est toujours fonction de sa situation, comme eût dit Jean-Paul. Moi, tout à ma joie de l’instant, sans aucune préoccupation du passé ni de l’avenir, emporté par le mouvement du monde, je suis loin de tout sentiment du tragique. A la faveur d’un changement d’orientation d’un des vitrages intérieurs, le profil de Martine se dessine maintenant sur la croupe de Christiane, sur un fond de feuillages agités par le vent, se détachant eux-mêmes sur le fond verdoyant des collines. Les nuages viennent masquer le soleil. quelques gouttes viennent toquer sur le toit léger de la véranda. Vive le changement, plus émouvant que le mélo qui fait pleurer Margot !
Mais le tragique n’a rien à voir avec le sentiment du tragique.
On peut avoir le sentiment de la relativité des choses mais cela n’a aucun rapport avec la théorie physique de la relativité d’Einstein. De même pour le tragique.
Le tragique est objectif. C’est une théorie du monde; il n’y a aucun sentiment là-dedans.
Quand on parle de « joie tragique », on veut par cette expression oxymorique signifier précisément que le tragique n’a rien à voir avec un sentiment puisque le tragique n’est nullement contradictoire avec le bonheur ; il en est même la condition sine qua non.
Mais là, je crains que vous ne soyez complètement largués.
Vivre dans l’instant présent sans se soucier ni du passé ni de l’avenir, eh bien c’est précisément ça le tragique !
Là, je crois que vous êtes définitivement largués !
La tragédie d’Œdipe tient précisément au fait qu’il ne sait pas vivre le tragique, c’est-à-dire vivre dans l’instant présent sans se soucier ni du passé (d’où il vint, qui sont ses parents) ni de l’avenir (chercher à fuir).
Il n faut pas confondre la tragédie et le tragique. La tragédie d’Œdipe découle de son incapacité ontologique (c’est en cela qu’elle concerne tout le monde) à vivre dans le tragique et à vivre le tragique, c’est-à-dire en définitive dans son incapacité à être heureux.
L’histoire d’Œdipe est en fait archi-simple à comprendre. Mais comme tout ce qui est simple, donc fondamental, c’est difficile à saisir.
Le tragique c’est présicémnt ce que dit Ronsard: Carpe diem : profite de l’instant qui passe, parce qu’il ne reviendra pas, il meurt comme tu es voué à l’éphémère et à la mort. Mais là est précisément ce qui fait que ton bonheur est possible et impossible à détruire.
Jeanjean des brumes a précisément un problème œdipien.
Le fait que le bonheur soit tragique, c’est précisément ce qui rend la joie impossible à détruire. Comme le dit très précisément Spinoza, la joie est le sentiment même de l’existence. Toute tristesse est une diminution de l’existence, une petite mort.
D, merci pour le chocolat , si Einstein l’a vérifié et mis en équation le dérangement s’en trouve arrangé.
Horace.
L’absence de culture de fond des professeurs certifiés (certifiés quoi? On se le demande), qui se croient habilités à maladroitement broder sur le premier sujet venu, est quelque chose qui fait froid dans le dos.
Quand Camus dit qu’il faut imaginer Sisyphe heureux, il ne dit rien d’autre que Spinoza ou Clément Rosset. Mais il ne le dit qu’à propos de Sisyphe, ce qui est moins général que Spinoza ou Clémnt Rosset. Et c’est en cela que Camus est un penseur de moindre envergure sans être pour autant un penseur pour classe terminale comm on l’a dit abusivement. Mais Camus voit le monde à travers le petit trou de la lorgnette quand les autres ont ouvert la porte en grand.
Tiens revoilà l’enfoiré qui n’a même pas son capes et qui nous la ramène comme d’habitude en se ridiculisant ! Et puis le capes c’est aussi difficile à décrocher que l’agrégation !
L’enfoiré n’a même pas compris que Ronsard n’écrit pas en latin… c’est dire la buse que c’est qui rfuse de lire ss interlocutur tellment la haine l’étouffe. Une haine viscérale qui finira par le détruire, lui. Le contraire de la joie tragique, c’est cette haine viscérale.
Blabla, face de pion,Carpe diem, c’est Horace, pas Ronsard…
Si tu commences à attribuer à Ronsard tout ce que ce grand poète a emprunté aux auteurs antiques, on n’est pas sortis de l’auberge…
L’enfoiré refuse de lire. Il ne sait pas lire t manque de cette civilité pourtant élémentaire que présuppose tout conversation, la compréhension d’autrui et de ses intentions. Bref, c’est un barbare.
« profite de l’instant qui passe, parce qu’il ne reviendra pas, il meurt comme tu es voué à l’éphémère et à la mort. Mais là est précisément ce qui fait que ton bonheur est possible et impossible à détruire. »
C’est du Ronsard?
Un sot produit des sottises comme un poirier produit es poires… Je ne sais plus qui a dit ça, mais que c’est juste…
Blabla, je certifie que tu es un des plus gros producteurs de sottises qu’il m’ait été donné de lire… Te voila… certifié…
L’enfoiré produit des foirades qui n’amusnt presonne ! quand l wgg, lui, produit des commentaires intelligents et passionnants.
Mais non, Pauvre Blabla, tu rends sans intérêt tout ce que tu touches. C’est ta malédiction.
Tu n’es pas suffisamment intelligent pour t’apercevoir à quel point tu es bête. Mais tu es assez bête pour tympaniser le monde avec ton autosatisfaction.
Chager Wiederganloux, ou la réincarnation des Frères Ennemis…
Schéma de la communication dans un groupe virtuel :
1°) Un Inetrevenaute, le grand wgg, malin comm un singe et hypercultivé, regarde une vidéo sur Youtube où un grand physicien, Thibault Damour, académicien de surcroît, expose la théorie de la Relativité générale d’Einstein. Il dit que cette théorie dont il est un des spécialistes reconnus dans le monde, donnent des solutions symétriques aux équations, qui permettent de penser qu’on put voyager aussi bien dans le passé que dans le futur.
2°) Wgg, toujours plein d’nthousiasme, avec son âme de pédagogue, se dit : Tiens, je vais partager ça avec les autres sur le blog à Passou.
3°) Un intervenaute, D, qui croit tout savoir, en réalité un vermisseau/vermissot crie immédiatement au scandale : « Faux ! », publie-t-il dans un commentaire sec.
4°) Le Wgg, qui en a vu d’autres, publie un commentaire pour indiquer la source incontestable de son savoir.
5°) Le vermissot D vient alors de manière tout à fait incongrue y introduire la théorie des cordes, qui n’était nullemnt présente dans le commentaire de Wgg. Mais le vermissot D pour ne pas perdre la face l’a arbitrairement introduit pour s’appuyer dessus afin de contester le commentaire de Wgg, qui n’est que le transmtteur du message scientifique émis par un ponte de la physique contemporaine.
6°) Tous les intrvnautes qui haïssent Wgg, qui le vaut bien par son génie propre, se précipitent sur l’affaire pour tailler des croupières à Wgg, qui en rit tellement il s’y attend.
Conclusion : la parole dans des groupes virtuels est rarement fondée sur l’échange d’information et le débat d’idées. Elle est essentiellement fondée sur deux principes des interactions verbales conversationnelles étudiés par les linguistes : comment ne pas perdre la face et la mise en question de la légitimité de l’autre à parler. Autrement dit l’enjeu fondamental de l’échange n’est quasimnt jamais l’information mais le pouvoir. Autrement dit la bite !
Petit Sahel commence à tout mélanger…
Avec l’enfoiré qui se fait appeler chaloux, le schéma de la communication atteint son stade hystérique.
1°) Tout a commencé entre chaloux et wgg un jour à propos des frontières de la Sologne. Chaloux contestait à Wgg le droit de parler de la Sologne où Wgg était allé en vacances durant son enfance durant dix ans. Wgg a tllement humilié chaloux en lui montrant qu’il se trompait du tout au tout sur les frontières de la Sologne que chaloux en a conçu une haine viscérale à mort contre Wgg.
2°) Dès que Wgg poste un commentaire, chaloux s’empresse de le contester quitte à se rendre tout le temps ridicule. Chaliuyx conteste le droit de Wgg de dire quoi que ce soit essentiellement de deux façons :
a) Wgg est un pion de collège, donc un pion n’a pas le droit de parler;
b) Wgg ne sait rien, n’a rien lu, passe son temps à recopier les écrits d’autrui.
Chaloux n’existe qu’en fonction de la victime qu’il s’est inventé au fil de ses fantasmes. Il vit en boucle dans son monde fermé. L’enjeu de ses commentaires n’est pas non plus l’information, mais le pouvoir d fair taire un interlocuteur qui manifstement échappe totalement à son pouvoir. D’où le comique inénarrable attaché aux commentaires de chaloux que Wgg appelle maintenant l’enfoiré.
Blabla : »Le Wgg (…)la source incontestable de son savoir.
une vidéo sur Youtube. »
Ça ne fait rire que moi?
Hurkhurkhurk!
L’enfoiré qui se fait appeler chaloux a pris au fil du temps et de ses humiliations successives un gros rire caractéristique qui est devenu sa signature :
« Hurkhurkhurk! »
Autrement dit, mes interlocuteurs ont pour la plupart un gros problème avc leur bite.
Ce n’est d’ailleurs pas anodin s’il s’en prennent souvent à la mienne, comm on a pu le remarquer.
Blabla, même un pou littéraire comme toi doit accepter d’être soumis à une lecture critique.
T’as un problème de bit, mon pauvr chéri. Soigne ta bite !
Belle parole de casse-c…
Widergänger dit: 28 avril 2018 à 20 h 20 min
« Il y a des gens qui en mourant sont comme des étoiles qui meurent, ils créent un trou noir. »
Retrouver la lumière naissante dans le trou noir, l’habiller d’obscurité. La joie tragique ? La musique de Pérotin. Ses contrepoints ?
https://www.youtube.com/watch?v=9AfsqMIyEtU
WGG, ou l’Onanisme Transcendantal.
« Autrement dit l’enjeu fondamental de l’échange n’est quasimnt jamais l’information mais le pouvoir. Autrement dit la bite ! »
Même pour les femmes, WGG ?
Bande-annonce passée dans un cinéma australien juste avant le film « Pierre Lapin ».
Public composé à 95 % d’enfants de 3 à 6 ans avec leurs mamans.
Merci à vous. Il n’y a pas de raison que les mamans françaises et leurs rejetons soient privés de la bande annonce de « Pierre Lapin ». D’autant plus qu’en France, les lapins, on connaît
Les lapins tueurs
https://www.youtube.com/watch?v=PsJtoVBhmbw
Jazzi dit: 29 avril 2018 à 20 h 16 min
Non, en effet, Jazzi, tout le monde peut constater qu’ici les femmes peuvent échapper à ce schéma de la communication virtuelle qui me semble purement viril, ce qu’on appelle le « combat de coq » pour la prééminence dans le groupe, virtuel ou pas ; mais ça se vérifie aussi pour le virtuel qui n’est pas très innovant à cet égard. Pas toujours mais le plus souvent. Il faut le leur reconnaître ! L’avenir de la communication virtuelle est entre les mains des femmes. Les chaloux n’ont aucun avenir virtuel.
Widergänger et Chaloux
chez les femmes il y a aussi des combats de poules ; on n’en sort jamais grandies mais exsangues.
Une petite soupe pour vous réunifier peut-être ? Une soupe de nouilles nord-coréenne, « Pyongyang naengmyeon », lorsque l’on sait ce que l’autre mange, on se rapproche de lui.
Le « combat de coq » est souvent la cause d’un dérive de la communication vers une métacommunication qui s’instaure très rapidement pour savoir qui a la légitimité à parler ou pas. Les coqs du groupe édictant leurs propres règles arbitraire à ce sujet.
Par exemple l’implicite des règles de chaloux, c’est une règle fondée sur l’inégalité et le mépris social des pions de collège (règle qui lui appartient en propre ici) : un pion de collège n’a aucune légitimité à prendre la parole sur un blog, tout ce que dit un pion est à priori rejeté comme nul et inexistant, ça va même jusqu’à la négation de l’existence même du pion parfois, notamment quand il prend des vacances (le pion n’a pas le droit de prendre des vacances, surtout ds vacances en Espagne et notamment à Sitges (mais on ignore d’où vient cette interdiction), c’est-à-dire que la règle édictée génère sa propre contradiction comme dans le théorème de Gödel en somme.…
Blabla « « combat de coq » pour la prééminence dans le groupe »
Crétin de Blabla. Penses-tu que Voltaire briguait le trône de Frédéric? La vérité est plus simple. En dépit de louables efforts, aucune femme intervenant ici n’est aussi sotte que tu es sot.
…
…rose,…vous qui savez presque tout de nos vivants, dans votre jardin d’Eden,!…
…
…c’est, quoi, au juste, ou au plus près, du cochonnet,…toute cette salade, à Daphné,…en répétitions, de paradis,…d’investissements,!…à Malte,!…
…vous pouvez, nous illuminés, cette vitrine de l’Europe – Unie,…
…c(est à rien à comprendre,…entre carottes et radis,!…des lapins en liberté,…aux champs,!…
…quoi de plus normal,…la mythologie des saisons des cantiques des cantiques,…
…etc,!…brefs,…
chaloux a instauré aussi un règle, qu’il a en propre, pour ne pas perdre la face quand il est acculé dans ses deniers retranchements. Paradoxalment il joue à faire l’idiot qui ne comprend pas de quoi il est question et s’imagine que les autres sont dans le même cas que lui. Le résultat, c’est que les autres le prennent généralement pour un idiot, saufs exceptions, les autres coqs.
Voltaire justment et la cour de Frédéric s’efforçaient de n pas réduire la conversation à un combat de coqs. Mais on voit bien que le chaloux ignore ce que c’est.
Tu pervertis les choses, Blabla. Ce n’est tout de même pas ma faute si tu es un mythomane doublé d’un imbécile. Tu n’as qu’à te surveiller. Quand on lit ce que tu as écrit à Assouline au moment de la parution de son bouquin, je te trouve tout de même gonflé. Est-ce que tu veux un florilège?
De plus, tu n’as pas l’air de savoir grand-chose de l’histoire Voltaire-Frédéric.
c’est tous les jours la fête à Google
La règle fondamentale du chaloux c’est la dénégation de l’autre. C’est la règle à la base de toutes les formes de racisme. Et elles ont une fâcheuse tendance à proliférer sur internet.
Racisme? Envers les faces de boudin mythomanes? Pas impossible…
…
…un détail, parmi, d’autres,…sans doute,!…
…
…collectionner,du » faux « , très cher, depuis des siècle des siècles,…
…
…et, l’histoire, ne nous a rien dit,…
…
…manque de techniques et loupes appropriées,…sans doutes,!…
…
…le savoir, un luxe, qui n’à pas de prix,!…
…c’est que tout le monde, veux çà gratuit,…et, vous vous étudier, pour rien, a nos liens, rien à signaler,…
…complicité, des commerces, normal,…
…de toutes façons, tout reste des faux, à pas mieux, comme éléments,a partager, fautes de mieux,…
…l’art, en tout et détails,…etc,…
…
Rose pensez-vous que la paix sud-nord coréenne soit ourdi par la Chine pour asseoir une zone d’influence et commerciale ? En change de quelques facilités
ourdie.
La règle fondamentale du chaloux c’est la dénégation de l’autre (Untertrouduc)
Quand on envisage le déluge de posts injurieux balancés à droite et à gauche par Untertrouduc dans le style » Tu es décidément une totale nullité, pauvre merdre », on se dit que c’est aussi sa règle fondamentale. On imagine que les geôliers d’Auschwitz avaient soin d’entretenir ce type de rapports avec les prisonniers. » Décidément, pauvre nullité de merdre, tu ne comprends rien à Nietzsche ! Au rapport ! «
« Il y a des gens qui en mourant sont comme des étoiles qui meurent, ils créent un trou noir. » (Untertrouduc)
Manifestement Untertrouduc n’aura pas attendu de mourir pour créer son trouduc noir.
…
…les astuces possibles, refaire des vrais, avec les faux, en circulations qui reste de tout, un travail,!…
…et, qui paye, le travail de restauration,à l’authentique,…nul besoins,…et tout laisser, conforme,…rouler – rouler, les détails dévalorisants,…
…etc,…
Giovanni
à Malte,!…
deux fois ai pensé à Malte aujourd’hui ; ne sais rien. dslée. si j’aurais su je vous l’aurais dit.
bérénice
je n’y ai pas même songé ; conflit autour de quelques îles avec le Japon ; comme les Malouines entre Argentine et Angleterre, Gibraltar entre l’Espagne et aussi l’Angleterre. En cherchant il doit y en avoir d’autres.
Pense à la méthode de Kim Jong Un. Menacer, faire les essais nucléaires, puis proposer l’arrêt. Il gardera tout en catimini.
dslée ; ne connais rien en géopolitique, très peu à l’Asie. Sais que le Cambodge est marqué par les khmers rouges, et beaucoup de scissions ds nombre de pays le Vietnam, la Corée, des zones franches. Hormis par le Japon, ne suis pas attirée par l’Asie.
D’autant que quand on met le nez dans Rosset -qui ne deviendra pas une passion pour moi- on s’aperçoit que le pauvre Vidèregoguère ne l’a jamais ouvert, qu’il ne fait que l’entrevoir à travers des fiches de lecture, des vidéos Youtube, dont il régurgite ici tant bien que mal le contenu. On se disait bien que ça ne pouvait pas être aussi bête que ça!
Hurkhurkhurk!
puisque le tragique n’est nullement contradictoire avec le bonheur ; il en est même la condition sine qua non.
Mais là, je crains que vous ne soyez complètement largués. (Untertrouduc)
Pof pof pof. J’aimerais bien que, pour une fois, au lieu d’affirmer catégoriquement sans l’ombre d’une preuve, Untertrouduc nous explique en quoi le tragique est « la condition sine qua non du bonheur ». Allez, Untertrouduc, encore un effort !
…
…merci,…rose,…
…nous en savon,…autant l’un, que l’autre, en nos Provence,…
…etc,…
<emDémocratie
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n'importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C'est la vraie marche. En avant, route ! »
Arthur, in Les Illuminations, XXVII, 1873-1875
écrit quand il a fini Une saison en enfer
donné par Lucie, Sophie, Annie, aujourd’hui.
dédié à Bolloré pour les pays essorés. Se faire du beurre sur un pays chaud sans scrupules.
Giovanni
ne sais pas grand chose, les olives, les amandes, la lavande.
de Pierre Assouline
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Costa le Grec
LE 24 AVRIL 2018
Aujourd’hui encore, pour ceux qui le connaissent, Costa-Gavras (Loutra-Iraias, en Arcadie, 1933) est de ces hommes qui séduisent par leur enthousiasme. Surtout lorsqu’il est question de cinéma. Ou plutôt de films, ceux des autres comme les siens. Autant de balises d’un parcours plein d’embûches, mais de nature à l’exciter davantage encore, évoqué dans Va où il est impossible d’aller (520 pages, 25 euros, Seuil). Des mémoires si l’on veut, mais surtout un récit dans lequel sa gourmandise des choses de la vie semble inentamée. Des pages où on sent qu’il aime mieux parler des films que du cinéma.
Aux Etats-Unis, assistant –réalisateur est un métier à vie ; en France, une étape pour devenir réalisateur. Costa-Gavras a appris le cinéma à l’IDHEC alors présidé par Marcel L’Herbier, mais il a appris comment faire du cinéma en travaillant aux côtés d’Yves Allégret, René Clair, Henri Verneuil, René Clément, Henri-Georges Clouzot. Ils lui ont autant transmis un savoir-faire qu’un savoir sur ce qu’il fallait éviter de faire. Quelque chose comme de l’expérience accumulée. De quoi partir armé à la guerre tout en sachant que sa véritable université, là où son regard s’est formé, c’est à la cinémathèque d’Henri Langlois dès le premier choc, celui des Rapaces d’Eric von Stroheim.
Mais pour le jeune émigré grec débarqué à Paris à 20 ans à la Cité universitaire sans connaître un mot de français, qui fit ses débuts dans la vie comme danseur dans un corps de ballet, suivit des cours de filmologie de Gilles Deleuze à la Sorbonne sans y comprendre grand chose, eut la chance avec d’autres étudiants de l’Idhec de visiter le musée de l’Homme avec un guide nommé Michel Leiris, et de tout apprendre des règles de l’art en travaillant dans l’ombre sur Le Triporteur avec Darry Cowl, même si la fréquentation intensive de la cinémathèque semblait vitale, il lui fallait d’abord acquérir la technique ne fut-ce que pour mieux l’oublier ensuite. Domestiquer la machine, vaincre le monstre-caméra, il faut passer par là si l’on veut ensuite prétendre créer un univers sensible, visible, audible à partir de rien. Puis se laisser emporter par une conviction dont jamais il ne dévia, selon laquelle un film se fait non sur le plateau mais dans la salle de montage. Car c’est là que s’ordonne le temps, que se fixe le rythme et que surgit définitivement l’écriture du film.
Michel Creton, Jean-Claude Brialy, Bruno Cremer
Michel Creton, Jean-Claude Brialy, Bruno Cremer
Son premier Compartiment tueur était un polar dans les règles de l’art, très maitrisé. Avec déjà, les qualités en germe des suivants : l’action, l’efficacité, la rapidité. De quoi tourner sec un cinéma physique. Un homme de trop, scénarisé par Daniel Boulanger, son deuxième film sur le télescopage entre des jeunes refusant le STO pendant l’Occupation et la présence d’un homme rétif à tout engagement au sein d’un groupe, mérite d’être (re)découvert car il est vraiment remarquable. Pas plus que le précédent, il n’a vieilli. Une vraie leçon de cinéma tant dans l’écriture, la mise en scène que dans l’intensité.
Le plus souvent, ses films sont nés de rencontres avec des gens ou des livres mais sans que jamais sa propre cohérence politique ne soit prise en défaut. Pas de hiatus dans la ligne qu’il s’était fixée à ses débuts et dont il n’a jamais dévié. Parfois, une phrase a pu suffire : d’avoir entendu à la radio Romain Gary user de l’expression « Profaner le malheur » lui a suffi à se précipiter pour lire son Clair de femme et à le réaliser. C’est venu ainsi, par hasard. Mais on lui a apporté The execution of Charles Horman, an american sacrifice de Thomas Hauser pour qu’il ait envie d’en faire Missing. Outre sa bande de complices (Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprun, Chris Marker, Régis Debray), on croise du monde dans ces pages, souvent inattendu, tel Edgar Morin en président de la Commission d’avances sur recettes et d’autres encore. Même à l’écrit, le mémorialiste trahit ses réflexes de scénariste, notamment dans son sens de l’ellipse :
« Mon grand-père Konstantinos, né en 1867, était resté célibataire jusqu’à l’ouverture de son magasin où on vendait de tout et où on réparait de tout. La plus belle du village est venue un jour pour faire réparer sa bottine. En la lui remettant, la main du grand-père est montée, caressante. Le long de la jambe. La belle l’a giflée et est partie. Le lendemain, elle est revenue avec l’autre bottine. Neuf mois plus tard est né mon père ».
thumb_52922_media_image_1144x724Mais les mémoires d’un homme tel que Costa-Gavras valent aussi par le récit des films qu’il n’a pas tournés. Car ce milieu est ainsi fait que l’on y agite nombre de projets, quitte à perdre de l’argent dans le traitement, le développement, les repérages même, pour ne pas en perdre davantage en allant jusqu’au bout. Pour lui, très sollicité par les producteurs dès le début ou presque, il y aura La Condition humaine de Malraux qu’il propose lorsque le producteur des James Bond lui donne carte blanche avant de lui refuser son envie par un définitif « Trop de Chinois ! ». Une autre fois, c’est lui qui refusera un biopic sur Jimmy Hoffa, chef mafieux du syndicat des routiers. Il refusera également Le Parrain, jugeant le roman de Mario Puzo trop médiocre et ne se jugeant pas lui-même assez « italien » pour le faire. Il accepta une histoire sur le goulag sibérien envoyée par Soljénitsyne puis la refusa après l’avoir entendu célébrer Franco et Pinochet. Il se réjouit de faire Monsieur Klein avec Jean-Paul Belmondo jusqu’à ce que les deux jeunes producteurs qui lui avaient apporté le projet s’avèrent peu fiables.
Pendant qu’il tournait l’admirable Section spéciale sur la justice gangrenée par les lois rétroactives sous l’Occupation, il fut même entrepris par deux mystérieux émissaires du colonel Kadhafi soucieux de la convaincre de porter à l’écran un scénario du guide la révolution libyenne La Fuite en enfer, réflexion sur la tyrannie s’appuyant sur Périclès, Churchill et Thatcher ! Mais tout Costa-Gavras qu’il fut, malgré les nombreux succès engrangés et la porte des studios grande ouverte à Hollywood, on lui refusa La Mort est mon métier d’après Robert Merle jugé « trop dur ».Claude Berri aussi le lui refusa (« Il n’y a que des monstres dans ce livre, personne n’ira voir ton film »). Et de lui proposer à la place Le Vicaire, une pièce de l’allemand Rolf Hochhuth qui avait défrayé la chronique en son temps, consacrée au silence de Pie XII sur l’extermination des Juifs pendant la guerre. Après dé-théâtralisation, ce sera Amen dont l’affiche sur fond de croix catholique et de croix gammée fit scandale.L_Aveu
Il ne faut pas s’attendre à de longs développements sur la signification de l’image-mouvement, l’image-temps et la notion de subjectivité. Outre les souvenirs, c’est truffé de détails de tournage et d’anecdotes comme l’exige la loi du genre. Pour L’Aveu, son ami Jorge Semprun exigea de signer seul le scénario alors qu’ils l’avaient écrit ensemble, probablement parce qu’il avait beaucoup mis de lui-même et de son passé communiste dans l’adaptation du livre d’Arthur London ; exigence acceptée d’autant que le scénario n’est que le corps d’un film et non son âme. Vaclav Havel, lui aussi, dût le juger si personnel qu’il s’arrangea en juin 1990 pour qu’une diffusion du film ait lieu à Prague en pleine campagne présidentielle afin qu’il influence les élections (ça lui a porté chance). Dans Z, tourné à Alger sous Boumedienne, le metteur en scène n’obtint pas l’autorisation de faire crier par des manifestants d’extrême-droite en pleine rue : « Les pédés, à Moscou ! ». Alors il leur fit hurler « Les pédés, à Chatou ! » pour que le doublage des voix au montage soit raccord… ce qui eut pour effet de les faire tous tordre de rire et de raffermir les liens entre les acteurs secondaires. Z encore. Pour sa sortie en Italie où il triompha, le distributeur local n’en fit qu’à sa tête, prétextant mieux connaître que quiconque les habitudes de son public, et malgré les refus répétés du réalisateur, rebaptisa le film L’orgia del potere !
Z le lança et installa durablement son nom et sa manière dans les esprits un peu partout dans le monde. Pourtant, en janvier 1968, personne n’en voulait. Il croulait sous les propositions mais lui n’en démordait pas : Z ou rien. En 2009, pour les 40 ans du film, j’ai eu le privilège de débattre à Athènes avec Costa-Gavras, en présence de certains de ses personnages (Irène Papas), du musicien qui en avait composé la musique (Mikis Théodorakis), de l’écrivain auteur du roman éponyme (Vassilis Vassilikos, auteur d’une centaine de livres mais toujours ramené à Z, lui aussi) et surtout des véritables protagonistes de l’affaire Lambrakis, notamment le juge Sarzetakis légèrement moins connu en France que son double Jean-Louis Trintignant bien qu’il devint par la suite président de la République hellénique, ainsi que l’un de ses successeurs Karolos Papoulias. Ce soir-là, l’écrivain avait raconté la genèse de son roman (traduit du grec par Pierre Comberousse, 384 pages, Folio) :
« La forme s’est imposée car j’étais sous l’influence du De Sang-froid de Truman Capote, même si Z est un western politique doublé d’une histoire policière. Bêtement, je donnais le nom du coupable dès le début ! Ceux qui ont fait le film ont eu la bonne idée de tout renverser ». Leur autre bonne idée aura été de ne l’helléniser que par des clins d’œil (la bière « Fix », un mot grec lâché ici ou là…) et de nommer le plus souvent les personnages par leur fonction (le Colonel, le Général, l’Avocat, le Juge…) afin d’universaliser la dénonciation d’une démocratie corrompue et rongée par le prurit de la dictature. Sinon, par son mécanisme, le film co-écrit avec Jorge Semprun, est parfaitement fidèle au livre. »
A son tour, Costa-Gavras rappela que son entreprise ne s’annonçait pas sous les meilleurs augures, les Artistes Associés ayant refusé le scénario de crainte que leurs films ne soient interdits de distribution en Grèce :
« En France, ça n’a vraiment démarré qu’en troisième semaine d’exploitation. Dans le reste du monde, sa diffusion fut un sismographe de l’avènement à la démocratie : chaque fois qu’un pays d’Amérique latine l’autorisait, c’était le signe d’un changement de régime ».
Section-speciale-AKA-Special-Section-1975-2Puis le noir se fit. Je pris place à la droite du réalisateur. Tour à tour ému et amusé, il me commenta le film en chuchotant à l’oreille. En fait, il ne l’avait vu que quelques fois en quarante ans, le dernière il y a peu à New York où il est ressorti à l’occasion du 40ème anniversaire. Yves Montand ? « Bizarrement, le public l’associe à Z alors qu’il n’y apparaît que 12 minutes en deux heures. » Le discours pacifiste du député Lambrakis le soir de son assassinat ? : « Piqué au président Kennedy dans son discours le jour de son intronisation ». Le chirurgien anglais qui opère le député du cerveau ? : « Tiens, c’est Raoul Coutard, le directeur de la photo ! ». Les échauffourées entre manifestants pacifistes et fascistes ? « »De vrais bagarres, ils ont accepté de ne pas faire semblant et c’était rude » ». La représentation du Bolchoï ? : «Volée au Théâtre des Champs-Elysées par manque de moyens, en accord avec la direction, lors d’un vrai spectacle où on avait envoyé le procureur, François Périer… » Celui-ci tout comme Bernard Fresson, Pierre Dux, Renato Salvatori, Marcel Bozuffi, Georges Géret, Charles Denner, Yves Montand, Jean Bouise… : « Mon Dieu, tous morts désormais tous ces grands, même si le cinéma les garde vivants. Charles, il y mettait une passion, lui… ». La soirée s’acheva tard dans la nuit. Comme si les célébrants avaient du mal à se séparer jusque dans la rue Sina. Je me souviens qu’à la sortie, on percevait au loin les échos répétés des sirènes de police. Rude retour au réel. Soudain, 2009 rattrapait 1969. Depuis minuit, la Grèce était paralysée par la grève générale.
Voilà ce qui m’est revenu en mémoire à la lecture des Mémoires d’un créateur engagé qui ne se prend pas pour un artiste, témoigne d’une fidélité exemplaire à « ses » acteurs, ne se pousse pas du col mais qui a fait des films qui ont marqué les consciences. Au soir de sa vie, Costa-Gavras ne compte plus son âge en années mais en films. Un cinéaste nourri de livres, comme c’était la règle au XXème siècle. Le titre de ses mémoires est d’ailleurs emprunté à l’écrivain Nikos Kazantzakis, auteur prolifique mais toujours ramené, lui, à Zorba le grec :
« Aller là où il est impossible d’aller »
Ce qu’il n’aura jamais cessé de faire à seule fin de ne pas se trahir et de rester lui-même, différent.
(« Costa-Gavras à la résidence de France à Athènes », photo Passou ; Photos D.R. tirés de « Un homme en trop », « Missing », « L’Aveu », « Section spéciale »)
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597 RÉPONSES POUR COSTA LE GREC
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rose dit: 29 avril 2018 à 22 h 36 min
Giovanni
ne sais pas grand chose, les olives, les amandes, la lavande.
rose dit: 29 avril 2018 à 22 h 35 min
Démocratie
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n’importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant, route ! »
dslée pour le mauvais copier-coller
Démocratie
« Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.
« Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.
« Aux pays poivrés et détrempés ! — au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.
« Au revoir ici, n’importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant, route ! »
Arthur, in Les Illuminations, chap.XXVII, 1873-1875
rose dit :
29 avril 2018 à 21:17
Cest beau soleil vert, merci . Ai lu aussi l’analyse faite dans Sganarelle chapitre 23.
Je réfléchis.
voilà, soleil vert, vous vous restez, et moi je m’évapore. Chez Paul. Je savais que j’étais une incel sans avoir mis le nom sur, avant Toronto, mais cela se confirme.
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