de Pierre Assouline

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La République des livres
De la complexité d’« Un cœur simple »

De la complexité d’« Un cœur simple »

Il y a longtemps de cela, la première fois que je l’ai lu, le texte était nu. A la relecture peu de temps après, également et je ne cherchais pas à en savoir plus. L’éblouissement, dans lequel l’admiration se mêlait à l’émotion, mettait à distance tout esprit critique. Bien sûr, l’auteur me parvenait précédé par sa légende mais un jeune lecteur n’a pas nécessairement la curiosité d’aller au-delà. Après, lorsqu’il quitte le lycée pour l’Université, ça se gâte. La parution ces jours-ci du dixième et dernier volume des œuvres complètes de Gustave Flaubert dans la collection de la Pléiade, à l’occasion du 200ème anniversaire de sa mort, m’a poussé à l’y relire sans interligne sur papier bible (« on peut lire plusieurs pages d’un coup en transparence, ça va plus vite » ironisait le jeune Antoine Blondin, lorsqu’il enseignait). On dira que d’autres relectures s’imposent davantage dans l’œuvre du Patron, l’écrivain le plus souvent cité par les écrivains (et pas qu’en France) mais qu’importe : nous ne sommes pas tenus d’avoir tous les mêmes livres à notre chevet ; ceux-ci n’y reposent pas en fonction de leur statut dans l’histoire littéraire mais de leur place dans l’imaginaire de chaque lecteur, dans sa mémoire et de son importance dans sa propre histoire.

On aura compris que, outre mon enthousiasme inentamé pour le reste, et bien que je ne cesse de sauter et gambader dans sa Correspondance, son Cœur simple, discret classique, y occupe depuis longtemps une place de choix. De quoi alimenter bien des rêves malgré la tristesse qui s’en dégage, à condition de se souvenir que, pour fêter sa publication par Charpentier en 1877, Edmond de Goncourt, le survivant des « deux bichons », avait organisé avec les jeunes naturalistes un diner chez Trapp dont le menu vaudrait d’être tenté à nouveau : purée Bovary, poularde truffée à la saint Antoine, artichauts au cœur simple…

Ultime livre à paraitre de son vivant en 1877, ce qui fit résonner dans cette épure des accents testamentaires alors que ce colosse (1,82m pour 112 kgs) était épileptique, syphilitique, épuisé et ruiné, Un Cœur simple figure en tête du recueil des Trois contes (les deux autres étant Légende de Saint Julien l’Hospitalier et Hérodias). Ce conte bref, autant dire une nouvelle particulièrement orale empruntant au roman et à la tragédie, d’une limpidité exemplaire et d’une morale assurée, accède à l’universel dans toute son apparente simplicité (le flou chronologique n’y est pas étranger : « Bien des années se passèrent »… « dès la cinquantaine, Félicité ne marqua plus aucun âge » etc), en allant bien au-delà de la peinture des mœurs de province -même si sa gloire fut plus discrète que le bovarysme et ne culmina pas dans la consécration d’un néologisme. Acclamé par une grande partie de la critique l’année de sa publication pour sa «  »perfection » », il a depuis souvent été inspecté sous toutes les coutures textuelles, intertextuelles et paratextuelles (j’ai emprunté le titre de ce billet à l’étude de Steve Murphy et à son analyse de la résilience d’une femme en bois). De quoi s’agit-il selon l’auteur même ?

« L’histoire d’Un coeur simple est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne, dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet; quand le perroquet est mort, elle le fait empailler et, en mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste » (Lettre du 19 juin 1876 à Madame Roger des Genettes)

Religionnaire du Beau en art et de la littérature vécue comme un absolu, Flaubert a du mal à démarrer cette histoire, souffre laborieusement, peine à effectuer des coupes claires dans ce trop plein de descriptions au début, à la développer, il déplore d’avoir à se rendre à Pont-l’Evêque et Honfleur pour vérifier, se documenter et satisfaire sa volonté, encore et toujours, de « faire tableau » à la manière d’un Manet. La revendication et l’apparence de simplicité est une illusion. On se croit loin de l’obsession de la phrase parfaite, de l’art pour l’art, du style absolu ; du moins s’ils président bien là comme toujours, on ne les voit pas, on ne sent pas le travail et, moins que jamais, on ne sent l’effort ; pour un peu, cela paraitrait aussi vivant et spontané que sa Correspondance dont l’actuelle doxa tend à faire (non sans coquetterie) son chef d’œuvre.

La morale de l’histoire, qui doit à l’influence de George Sand à l’intention de laquelle elle a été écrite et dans le but de lui plaire, donne l’impression que l’auteur s’est promis d’étonner ceux qui doutaient de ses facultés de tendresse ; de son propre aveu, il entend prouver qu’il peut se montrer humain et faire pleurer les âmes sensibles en écrivant « les amours d’une vieille fille et d’un perroquet ».

On y retrouve certains de ses fondamentaux (le statut de la bêtise, la place de l’humour et de l’ironie dans son réalisme) jusque dans le trouble de la relation entre la maîtresse et sa servante, des femmes dans lesquelles tant de lectrices ont pu s’identifier (l’héroïne de Des pays de Marie-Hélène Lafon, une fille de paysans qui s’arrache à son Cantal pour étudier les Lettres à la Sorbonne, pleure chaque fois qu’elle relit Un cœur simple dont elle fait « un bréviaire absolu »). La complexité de la première, Madame Aubain, est négligée au profit des deux personnages principaux : Félicité bien sûr, figure de normande dont l’auteur n’a pas épuisé les ressources et la richesse en écrivant Madame Bovary, dévote sans être mystique, détachée du réel, personne au lexique sobre et économe, puisque le conte se présente comme l’histoire d’une femme sans histoire, mais aussi le perroquet jaune et vert dans lequel Yvan Leclerc voit « le fétiche et totem absolu de Flaubert », volatile que, dans les différents états de ses manuscrits, l’écrivain baptise successivement « Jacot », « X », « Parrot », « Little Bird », et enfin « Loulou », surnom affectueux qu’il avait donné à sa nièce adorée Caroline.

Aussi étrange que cela puisse paraitre, les livres de la Pléiade se lisent aussi. Ils ne sont pas destinés qu’à la conservation, à l’érudition ou à l’exhibition comme on pourrait le croire. On conçoit que la prestigieuse collection puisse intimider au point de paralyser tout désir de lecture ; il est devenu de bon ton de dénigrer sa « dérive universitaire », la prolifération de notes savantes en fin de volume, les appendices et surtout les variantes du texte favorisées par le développement des études génétiques. C’est pourtant là une mine irremplaçable d’informations et d’analyses d’une richesse, d’un sérieux et d’une rigueur impressionnants ; c’est peu dire qu’ils renouvellent le regard du lecteur sur des livres qu’il croit connaitre pour les avoir lus ; j’allais écrire : simplement lus, c’est-à-dire avec un regard à peu près vierge, ce « quasi » s’imposant étant donné que nombre d’éditions de poche, notamment scolaires, proposent un appareil critique mais réduit a minima et se reprenant les unes les autres. Or il faut de nombreuses années pour mener à bien une édition en Pléiade, le maitre d’œuvre fut-il secondé par une équipe de plusieurs spécialistes auxquels il distribue les tâches (établissement du texte, notices, notes) et répartit les livres (ici le sommaire du Tome IV et celui du tome V qui viennent de paraitre).

Nous n’irons pas réveiller les querelles grammaticales que l’on a cherchées à Flaubert (de Proust à Suarès) ni nous demander si « égaliser » est aussi acceptable qu’« égaler ». Mais par rapport à nos premières lectures du texte nu, le regard s’enrichit des précisions de l’appareil critique même si on peut être pareillement touché par cette histoire sans rien en savoir d’autre et dans l’ignorance de son invention quasiment au jour le jour. Si l’on est familier de la littérature du XIXème, on sait en principe que le postillon est le cocher en second et on peut deviner qu’un porte-balle est un colporteur. Mais je l’avoue, j’ai aimé découvrir sans avoir à le chercher ailleurs, souvent difficilement, qu’il fallait entendre « assemblée » comme une fête de village ; que le « fabricien » désignait le membre du conseil de fabrique chargé d’administrer les biens d’une église ; que « godefiche » est l’équivalent de coquille Saint-Jacques ou que « crapule » évoque l’ivrognerie ; que trente sols correspondent à 5 euros ; que la lecture de l’Essai sur les légendes pieuses du Moyen Âge (1843) d’Alfred Maury lui avait inspiré l’idée qu’une personne simple pouvait confondre l’Esprit saint avec une colombe (alors pourquoi pas un perroquet ?) ; que la « tapissière » était une grande voiture hippomobile ; que l’auteur avait emprunté à la bibliothèque d’épais ouvrages forts savants sur les maladies de perroquets avant de trouver la solution à son problème en interrogeant son propre médecin ; que le baromètre importe comme symbole du destin de l’héroïne (l’humidité de la maison est fatale au perroquet) ; que lorsqu’il écrit « salle » en italiques, c’est pour signaler qu’il s’agit d’un normandisme désignant l’équivalent de notre séjour dans une maison ; pour ne rien dire de la profondeur des analyses présentées dans les notices, loin des formules à l’emporte-pièce, des lectures superficielles et de ce que Flaubert appelait « le caquetage de la critique » ; disons que, pour user d’une formule de Flaubert dans une lettre à son grand ami Tourgueniev à propos d’un discours de Dupanloup à la gloire des humanités : « C’est à connaître ! » (leur correspondance vient d’être rééditée en format de poche aux éditions Le Passeur)

On le sait, Flaubert, écrivain si visuel, était du genre à effectuer des repérages géographiques et à se documenter jusqu’à ce cela tourne parfois à l’obsession dans la vérification, la chasse au détail inexact et à l’anachronisme. Il croyait davantage à l’imprégnation qu’à l’inspiration. Et de même qu’il s’était immergé dans le motif en Tunisie au moment de préparer Salammbô pour mieux y réinventer Carthage in situ, il a emprunté un perroquet au muséum d’histoire naturelle de Rouen et l’a posé sur son bureau et sous ses yeux afin de « mieux s’emplir la cervelle de l’idée perroquet ».

Archiviste de lui-même, Flaubert ne jetait rien. Sa détestation de la photographie allait de pair avec celle de la biographie des écrivains. L’auteur ne doit pas s’écrire. Il doit disparaitre dans son texte et dans la société, principe d’impersonnalité dont on fera plus tard une théorie. L’album Flaubert n’en est que plus précieux. Il l’accompagne comme il est de tradition en mai, mois consacré à la promotion de la collection, et il est si bien composé par Yvan Leclerc (à la tête du Centre Flaubert de l’université de Rouen), texte et illustrations, que, pour un peu, il dispenserait de la lecture d’une épaisse biographie (même si celle de Michel Winock procure un réel plaisir de lecture). Selon le principe même de l’album annuel (il y en eut déjà un en 1972), cela donne à voir par exemple Louise Colet autrement que par ses yeux à lui mais par ceux de Winterhalter, ou la tête et l’allure du substitut Pinard, ou encore la salle à manger de la princesse Mathilde dont il fut souvent le commensal peinte par Giraud- pour ne rien dire des portraits de l’écrivain qui ne cessait de fuir les portraitistes et, partant, toute image de lui, qu’elle fut d’un dessinateur, d’une aquarelliste, d’un peintre ou d’un photographe- les exceptions sont remarquables tel le cliché signé Carjat vingt ans avant la mort de Flaubert alors âgé de 38 ans ou les clichés de Nadar, Mulnier et Borelli ; vers la fin, il cessait de les éviter mais s’opposait avec la dernière fermeté à la diffusion de leur travail. Sans oublier le produit des « rages photographiques » de son ami Maxime du Camp lors de leur voyage en Orient. On voit mieux, carte postale d’époque à l’appui, comment très tôt Yonville-l’Abbaye s’est employée à s’identifier au Ry de Madame Bovary contre la volonté de l’auteur, refus des clés bien que le fait divers à l’origine du roman soit authentique, ce qui saute aux yeux à la découverte de ses trois croquis topographiques de la ville retrouvés dans ses manuscrits.

Pas de préface, pas de critique, pas de poèmes dans cette oeuvre, à de très rares exceptions près. Le volume de la Pléiade donne à lire et relire son admirable préface aux Dernières chansons du cher Louis Bouilhet (1872) à l’égal d’un testament et d’un art poétique. Son ami était sa « boussole littéraire ». Flaubert y écrivait notamment ceci :

« La postérité nous déjuge. Elle rira peut-être de nos dénigrements, plus encore de nos admirations ;- car la gloire d’un écrivain ne relève pas du suffrage universel, mais d’un petit groupe d’intelligences qui à la longue impose son jugement ».

(« Cabinet de Flaubert à Croisset, 1874 » par Georges-Antoine Rochegrosse ; « Flaubert photographié par Etienne Carjat », cira 1860 ; « Portrait de Flaubert par Adam-Tessier, 1987-1992 ; « Félicité endormie, avec perroquet », Gravure en couleur avec aquatinte sur papier vélin. (19)74 de David Hockney)

 

 

 

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire.

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commentaires

1 359 Réponses pour De la complexité d’« Un cœur simple »

MC dit: à

 » Tout n’ est que posture chez lui » Si vous le jugez d’après sa correspondance, je vous défie d’en trouver une qui ne soit pas une posture. Meme Sevigne qui fait toilette pour notre plus grand plaisir, et dont les lettres de 1675 valent par ce qu’elles disent et ne disent pas. S’il s’agit des romans , on peut dire la même chose pour ceux de Zola, de Goncourt, de bien d’autres du vingtième siècle. Ce qui m’étonne, c’est que ça vous étonne. A bientôt. Bien à vous MC

Encore ceci: Hugo est christique. Flaubert ne l’est pas . Question de génération, de formation, de sensibilité. Alors ne pas demander au second les qualités du premier. Pour le coup, c’est comparer des chaises avec des tables.

John B dit: à

Pour le coup, c’est comparer des chaises avec des tables.

Eh oui, aucune d’entre elles ne peuvent trouver pleinement un rôle qu’avec l’autre!
Une table sans les chaises et des chaises sans une table, c’est quoi?
( A moins de raccourcir les pieds de la table et de s’asseoir par terre ou sur des coussins.)
Ah, Michel Butor et sa réflexion sur la table aux pieds raccourcis! 😉

John B dit: à

avec les autres…

Marie Sasseur dit: à

@Pour le coup, c’est comparer des chaises avec des tables.

Plus la peine de perdre son temps à saluer M. Bouveresse, quand on voit l’énergie du désespoir avec laquelle le Lourdaud kiffe grave la bonne du curé revisitée par Flobere…

et alii dit: à

UNE BELLE HISTOIRE D’IMPOSTURE qui revient par un film :big eyes
Chaque mois, Beaux Arts revient sur une histoire inouïe. Cette fois, place à l’une des plus grandes impostures artistiques. Pendant plus de dix ans, l’Américain Walter Keane a dupé le monde entier en se faisant passer pour l’auteur des portraits d’enfants aux grands yeux peints par sa femme Margaret, objets d’un immense succès commercial dans les sixties. Une redoutable manipulation dont le cinéaste Tim Burton a même tiré un film, Big Eyes (2014)…
https://www.beauxarts.com/grand-format/big-eyes-larnaque-etait-presque-parfaite/

Marie Sasseur dit: à

Flobere a- très mal- écrit un petit conte pour ses copines de la haute, auxquelles il a du écrire what mille lettres pour leur expliquer son  » truc ». Et ça marche, y’en a qui pleurent comme des madeleine.

Marie Sasseur dit: à

Il craignait par dessus tout d’être « déclassé », le Flobere. On l’a déjà dit, non ?

et alii dit: à

etre aliénée et mariée!
Walter Keane a tenté sans succès de peindre des « big eyes ». Jaloux et frustré, il s’est mis à boire et force son épouse à peindre seize heures par jour, enfermée à double tour dans un atelier à rideaux tirés où personne, pas même sa fille, n’est autorisé à entrer. Son bourreau l’appelle toutes les heures, lui défend d’avoir des amis, frappe son petit chien, la trompe et la menace de mort. Tout en invitant, tout sourire autour de sa piscine, des célébrités dont les très populaires Beach Boys.

Bloom dit: à

Dix feuillets de travail raturés, pour une page manuscrite. Le dossier de travail des Trois contes comprend en tout 1 200 pages manuscrites.
Même celles et ceux qui passent leur temps ici peuvent s’accrocher. Il ne suffit pas qu’il « monte de la merde à la bouche » pour « Flaubaryser ».

Marie Sasseur dit: à

faudrait que les vieux sinstres, ici, essaient la terrassotherapie, ça nous fera des vacances.

MC dit: à

Marie Sasseur revient, la bienveillance, le discernement , la finesse, sont de retour….

Marie Sasseur dit: à

sinistres.

De toute façon un conte associal, délayé en 2000 pages a quoi ça sert ?

A faire pleurer la caissière de Lidl, et Passou.

et alii dit: à

au fait des lettres d’amour?
Héloïse : fille de joie plutôt qu’épouse
Forte d’une formation exceptionnelle pour l’époque, Héloïse impressionne par son intelligence et par son savoir. Abélard, un des philosophes les plus renommés de son temps, tombe sous son charme. Entre eux se noue une passion aussi charnelle que spirituelle. Les lettres qui en témoignent dessinent les contours d’un amour libre, qui fait fi du mariage. Un extrait qui complète le portrait de l’abbesse que brossent Octave Larmagnac-Matheron et Sven Ortoli dans La Puissance des femmes. Une autre histoire de la philosophie (Philosophie magazine Éditeur, 2020)
https://www.philomag.com/articles/heloise-fille-de-joie-plutot-quepouse.

puck dit: à

Pour « Ion » je ne sais pas si c’est de son nom que vient l’harmonie « ionienne » ou le contraire c’est à cause de cette gamme qu’on lui a donné ce nom.

Qu’importe, pour Platon c’est un procédé : la gamme ionienne est celle qui fait perdre les pédales en rendant les gens tristes (comme la lydienne).

Il a raison, ce procédé qui consiste à démarré un phrasé sur la 9ème (ex le si sur un accord de la mineur) ou la 7ème (ex le si sur un accord de do majeur) est un procédé utilisé depuis les chants grégoriens, par Monteverdi, par Bach dans quasi toutes ses arias, Mozart dans ses marches de ses symphonies etc etc …

c’est un procédé technique qui permet d’exprimer de la tristesse et donc Platon a raison. Sauf qu’il a aussi tort, ça dépend.

ça dépend de quoi ? de la cohérence, de l’essence de la chose, de son « être » authentique comme dirait l’autre. et donc si le compositeur dit : « je vais donner la preuve en utilisant ce procédé que je peux me montrer humain » les mots « preuve » et montrer » disent que nous ne sommes plus l’ontologie mais dans l’ontique comme dirait l’autre, et donc le procédé ne va plus être utilisé pour dire ce qui est, mais pour représenter une posture de ce qui est, exactement ce que condamne Platon.

Et là je suis désolé de le dire MC, mais nous sommes au coeur même de la problématique artistique.

et il ne s’agit pas que d’une question concernant le 19è ou cette écriture à la con romantico 19èmiste, il s’agit d’un problème actuel, parce qu’aujourd’hui aussi, comme de tout temps on a des zouaves qui usent de procédés pour se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas ! je ne parlerai pas de ces pseudos rebelles, de ces faux indignés, de ce qui clament haut et fort leur amour du prochain alors qu’ils n’en ont rien à cirer !

ce même problème continue de nous concerner et continue de pourrir notre monde avec ses hypocrisies et ses faux semblants !

et si on se laisse enfumer par un si talentueux styliste alors on peut se faire enfumer par les autres ! parce que des stylistes talentueux croyez-moi c’est pas ça qui manque dans notre monde à la con !

Marie Sasseur dit: à

@Dix feuillets de travail raturés, pour une page manuscrite. Le dossier de travail des Trois contes comprend en tout 1 200 pages manuscrites.

Un cancre trop ambitieux en plus, pour arriver à quoi ?
Le vent était mou, et les étoiles brillaient.

Et cette ellipse de 25 ans ? « , pour  » ramasser » son histoire, et en arriver, a ce qu’il voulait démontrer de cette bêtise: le culte du perroquet.
Ah sont beaux veaux, ces exégètes, qui font la roue ici.

et alii dit: à

’est le 16 avril 1877, que tous les convives se réunissent dans ce restaurant parisien, situé au coin de la rue Saint-Lazare et du passage du Havre, avec au menu : potage purée Bovary ; truite saumonée à la fille Élisa ; poularde truffée à la Saint-Antoine ; Artichauts au Cœur simple ; parfait naturaliste ; vin de Coupeau ; liqueur de L’Assommoir. Parmi les invités d’un soir, on trouve, outre le trio, six disciples : Huysmans, Céard, Hennique, Alexis, Maupassant et Mirbeau.

La présence de ce dernier n’est pas entièrement surprenante. N’avait-il pas, après tout, envoyé une lettre à Edmond de Goncourt, datée du 31 mars 1877, dans laquelle il criait son admiration ? Il le félicitait pour sa sincérité et puissance d’analyse, avant d’ajouter, comparant La Fille Élisa et Germinie Lacerteux : « Même impitoyabilité de philosophe et de médecin, corrigée par les mêmes émotions et les mêmes bontés attendries de l’artiste et de l’homme, et enfin, même magie dans le style qui a fait de vous, Monsieur, le premier écrivain de notre temps, le plus coloriste et le plus personnel. »

Toutefois, ce serait commettre un contre-sens que de rallier Mirbeau à l’école naturaliste. S’il s’est joint au groupe ce soir-là, c’est sans doute par amitié pour des gens qui exploraient une voie nouvelle en littérature, en aucun pour s’affilier à une école dont il contestait les fondements faussement (du moins le voyait-il ainsi) scientifiques.

Voir aussi Naturalisme et Zola.
http://mirbeau.asso.fr/dicomirbeau/index.php?option=com_glossary&id=746

Marie Sasseur dit: à

Naturalisme, bien sûr.
Mais ce billet, c’est à bit different, s’agit de la naturalisation du perroquet.

et alii dit: à

jaune et vert dans lequel Yvan Leclerc voit « le fétiche et totem absolu de Flaubert
CE SONT LES COULEURS DE LA FOLIE

rose dit: à

Empaillage, non.

rose dit: à

Drôle, je pensais aussi à Éloïse.

D.
Si je suis vaccinée, peut-on exiger de moi un test ?

rose dit: à

Empaillage, non ?

Marie Sasseur dit: à

Strange, la rdl n’a toujours pas bronché…

A l’obsolète, ils ont le goût douteux de la meta-fort.

« Le livre ne s’appelle pas « Mein Kampf », mais « Historiciser le mal » ; son auteur n’est pas Hitler, mais les historiens Florent Brayard, Andreas Wirsching et leurs équipes ; la photo du dictateur n’apparaît pas en couverture… Lors d’une présentation solennelle, mercredi 19 mai, en visioconférence, les éditions Fayard ont présenté la réédition du texte fondateur du nazisme avec le soin qu’on porterait à la manipulation d’un produit radioactif. Ils ont insisté, et insisté encore, sur l’extraordinaire gangue qui l’enserre : un appareil critique aussi long que le texte d’Hitler lui-même (2 800 notes !), des introductions pour chacun des 27 chapitres… « Le lecteur n’est jamais laissé main dans la main avec Hitler » a résumé l’historien Serge Klarfeld, caution morale présente à la conférence de presse.  »

https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20210519.OBS44213/fayard-presente-sa-nouvelle-traduction-de-mein-kampf-et-son-sarcophage-de-beton-critique.html

Marie Sasseur dit: à

Ah c’est chez Fayard et pas chez Gallimard.

rose dit: à

MC

Pour le coup, c’est comparer des chaises avec des tables.

Tournantes.
La boucle est bouclée.

rose dit: à

C en Antarctique et il s’appelle A 76.
Deux errata.

Marie Sasseur dit: à

Flaubert, ironie du sort, a eu une fin entouré de Félicité ( là, je suis au bout de ma life)

« Toute cette église froide où nous grelottions en venant du grand soleil, gardait une nudité, une indifférence qui me blessaient. Eh quoi ! est-ce donc vrai que, devant Dieu, nous soyons tous de la même argile et que notre néant commence sous ce latin que l’Eglise vend à tout le monde ? A Paris, derrière le luxe des tentures, dans la majesté des orgues, cette banalité marchande, cette insouciance née de l’habitude se dissimulent encore. Mais ici on entendait la pelletée de terre tomber à chaque verset. Pauvre et illustre Flaubert, qui toute sa vie avait rugi contre la bêtise, l’ignorance, les idées toutes faites, les dogmes, les mascarades des religions, et que l’on jetait, enfermé dans quatre planches, au milieu du stupéfiant carnaval de ces chantres braillant du latin qu’ils ne comprenaient même pas »
Z, comme Zola

Bloom dit: à

« La Bêtise (…)formidable (…) universelle » GF.
« L’invective, c’est justement le traquenard que nous tend la connerie: la voie la plus sûre par laquelle on entre dans la spirale infernale de la bêtise. » Pierre-Marc de Biasi.

Marie Sasseur dit: à

bloomie, tant qu’à faire le perroquet, je vous conseille plutôt un numéro du magazine litteraire ( 2007) consacré à la bêtise, Flobere y était en guest star. A la réflexion, je me demande s’il a sa place dans un autre registre.

Je n’ai pas cet exemplaire sous la main, dommage. On aurait pu continuer d’empailler.

Jazzi dit: à

Vous devez avoir le coeur bien froid pour ne pas aimer un coeur simple, Marie Sasseur !
Faut le sortir du congélateur !

x dit: à

La romancière Iris Murdoch a été évoquée (dans une conversation entre renato et vanina, je crois). Elle était aussi professeur de philosophie à Oxford et avait beaucoup fréquenté les textes de Platon.
J’avais mentionné, plus haut, son petit texte sous forme de dialogue socratique, « Art and Eros » (représenté sur scène en 1980), mais elle a également écrit un long essai plus détaillé (adapté de sa conférence à Oxford (Romanes Lecture) de 1975) dans lequel elle expose les objections de Platon (pas seulement dans La République : la méfiance est constante même si les arguments évoluent quelque peu dans le temps) et s’efforce d’y répondre.
Il s’agit de « The Fire and the Sun: Why Plato banished the Artists ».
Quelques extraits du dernier tiers de cet essai (pour ceux qui ne lisent pas l’anglais, il y a DeepL) :

« Art is a special discerning exercise of intelligence in relation to the real; and although aesthetic form has essential elements of trickery and magic, yet form in art, as form in philosophy, is designed to communicate and reveal. »

« Dream is the enemy of art and its false image. […] The high-temperature fusing power of the creative imagination, so often and eloquently described by the Romantics, is the reward of the sober truthful mind which, as it reflects and searches, constantly says no and no and no to the prompt easy visions of self-protective self-promoting fantasy. (Like the daemon of Socrates chich said only ‘No’.) The artist’s ‘freedom’ is hard won, and is a function of his grasp of reality. »

« Art is about the pilgrimage from appearance to reality […] the Demiurge is attempting agains insuperable difficulties to create a harmonious and just world. The (good) human artist […] is trying to portray the partially failed world as it is […] There is a ‘sublime absurd’, comic or tragic, which depends on this insight into where the ‘faults’ come. (Both Henry IV Part 2, III, ii and King Lear, V, iii.) »
« Aportrayal of moral reflection and moral change (degeneration, improvement) is the most important part of any system of ethics. The explanation of our fallibility in such matters as seeing the worse as the better is more informatively (though of course less systematically) carried out by poets, playwrights, and novelists [than by moral philosophers]. It has taken philosophy a long time to acknowledge this: the famous ‘quarrel’ [between philosophy and poetry, Republic] is indeed of long standing, and the suspicion that art is fundamentally frivolous. »

« Art is (often too) jauntily at home with evil and quick to beautify it. Arguably however, good literature is uniquely able publicly to clarify evil, and emulate the just man’s private vision WITHOUT, such is his privilege, THE ARTIST HAVING TO BE JUST EXCEPT IN HIS ART. »

« Bad art is a lie about the world, and what is by contrast seen as good is in some important evident sense seen as ipso facto true and as expressive of reality ».

« Learning an art is learning all sorts of strange tricks, but fundamentally it is learning how to make a formal utterance of a perceived truth and render i splendidly worthy of a trained purified attention without falsifying it in the process. »

« GOOD ARTISTS CAN BE BAD MEN; THE VIRTUE MAY […] RESIDE ENTIRELY IN THE WORK, THE JUST VISION BE ATTAINABLE ONLY THERE. »

« Art as the great general universal informant is an obvious rival, not necessarily a hostile one, to philosophy and indeed to science, and Plato never did justice to the unique truth-conveying capacities of art. […] The spiritual ambiguity of art, its connection with the ‘limitless’ unconscious, its use of irony, its interest in evil, worried Plato. But the very ambiguity and voracious ubiquitousness of art is its characteristic freedom. »

« Of course art has no formal ‘social role’ and artists ought not to feel that they must ‘serve their society’. They will automatically serve it if they attend to truth and try to produce the best art […] of which they are capable. »

« The most obvious paradox in the problem under consideration is that Plato is a great artist. […] The dialogue form itself is artful and indirect and abounds in ironical and playful devices. »
« The careful responsible skilful use of words is our highest instrument of thought and one of our highest modes of being […] »

Janssen J-J dit: à

(pour txfl) – En 1920, à Paris, François de Séryeuse, jeune étudiant issu de la vieille noblesse féodale et le comte Anne d’Orgel, venu de la noblesse de cour, se lient d’amitié dans le but initial de jouer Paul Robin, ami commun et diplomate, le soir d’un spectacle chez Medrano. C’est à cette occasion que l’étudiant rencontre la femme du comte, Mahaut d’Orgel, dont il tombe immédiatement amoureux. Ne s’avouant pas ce sentiment et voulant faire bonne figure auprès d’Anne qu’il apprécie beaucoup en tant qu’ami, il est dès lors de toutes les activités des Orgel, devenant rapidement un intime de la maison. François fait rencontrer les Orgel à sa mère, Mme de Séryeuse, jeune veuve, avec laquelle il a du mal à communiquer. Anne découvre un lointain cousinage entre François et Mahaut, descendante des Grimoard de la Verberie, lien très ténu qui fait pourtant sursauter les deux êtres. L’amitié d’Anne et les bonnes dispositions de sa mère face aux Orgel rapprochent un peu plus chaque jour François et Mahaut. Cette dernière, aimant son mari d’un amour doux, ne comprend pas les sentiments que lui fait ressentir François.
Après des vacances d’été passées chacun de son côté dans l’attente des nouvelles de l’autre, Mahaut parvient à s’avouer ce qu’elle éprouve pour François. Ne sachant que faire face à cette émotion, elle confie son amour à Mme de Séryeuse. Celle-ci, peu habile, annonce à François ce qui devait être tu, ce qui le pousse à faire ce que Mahaut redoutait : poursuivre la relation amicale avec Anne. Ce dernier, lors de la soirée de préparation de leur bal, se ridiculise aux yeux de François en se moquant d’un prince étranger. Mahaut en est offusquée, mais se contraint finalement à encourager son mari, sachant que son geste éloignera définitivement François. Le jeune homme ne s’en va pas dégoûté, mais seulement avec une profonde tristesse. Mahaut décide d’avouer ses affres à son mari, qui pense à un malentendu, et ne prend pas au sérieux cet aveu.

renato dit: à

Israel, cessation des hostilité cette nuit à 2h.

Jean Langoncet dit: à

(une dover sole façon meunière)

Jean Langoncet dit: à

(à ma meilleure connaissance, l’aligoté est un cépage qui n’entre dans l’assemblage d’aucun grand cru)

B dit: à

Jazzi, j’ai beaucoup aimé Bouvard et Pecuchet ainsi que la Bovary, moins ce court roman. Peut-être raison de sa simplicité, du thème. Je ne suis toujours pas venue à bout de Salammbô et du Carthage de GF. Je devrai relire l’éducation sentimentale, je suis à présent un peu mieux informée de la période historique , je me suis plantée dans ma compréhension de l’essentiel. MS n’a toujours rien publié, écrit-elle [ailleurs qu’ici, au moins à tient-elle un blog littéraire? ] pour se permettre de juger d’une hauteur qui reste interdite à toutes estimations. Vraisemblablement sous ce pseudo et puisque nous connaissons les autres, laisse-t-elle s’exprimer les démons de sa personnalité composée. Il faut bien que ça sorte où sous peine l’implosion voire d’explosion et nous avons eu Beyrouth, ça suffit bien comme ça.

rose dit: à

renato dit: à
Israel, cessation des hostilité cette nuit à 2h.

😃🧠🙏

rose dit: à

Et comment fut résolu le problème de l’entrée du cercueil dans le caveau ?

Clopine, à Rouen, la Normandie proches de Proust et de Flaubert ?(et de De Maupassant).

(À Marseille, nous sommes des émotifs c’est pour cela.).

rose dit: à

Nous avons eu Jérusalem et Gaza et plus jamais ça, hein. On veut nos maisons paisibles et secure .

rose dit: à

they’re a bit sloppy.

The way, I think, to bond people to ideas is not to talk abstractly. If you can tell a story instead, especially if it’s funny, or it’s sexy, then you bring people to a connection. But, unfortunately, most of the world who use the art of rhetoric and persuasion do it for nefarious purposes.

Maybe that’s the key – to try to build up the value of story and look deeply into the nature of characters within stories. Even though it’s just a story, it might actually be a portal to something profound that will touch you, and change your life. »

Stefen Fry

Le moyen, je pense, de relier les gens aux idées, n’edt pas de parler de manière abstraite.
Plutôt, si vous pouvez raconter une histoire, particulièrement si elle est drôle, ou sexy, alors vous amènerez les gens à se brancher.
Mais, malheureusement, la plupart du monde qui emploie l’art de le rhétorique et de la persuasion le fait dans d’infâmes objectifs.

La plupart du monde
Bof
Majeure part d’individus qui

rose dit: à

Peut-être que là est la clé – essayer de construire l’intérêt des histoires et regarder en profondeur la nature des personnages dans ces histoires.
Quoique ce soit une simple histoire, ce peut-être un portail (gothique) pour quelque chose de profond qui vous touchera au coeur et changera votre vie..

Stefen Fry

rose dit: à

Nota bene

Ai mesuré hier soir l’épaisseur de deux murs, cui plein sud et cui plein est. Mesurent chacun 56 cm.
Mon grangeon me protège de la pluie. Toit fait deux fois.
Et du soleil. Fait frais dedans. Et des secousses sismiques. L’est solide.

Marie Sasseur dit: à

@Vous devez avoir le coeur bien froid pour ne pas aimer un coeur simple, Marie Sasseur !
Faut le sortir du congélateur !

( je crois pouvoir dire, que cela a déjà été fait …)

Cette histoire  » ramassée  » d’une domestique, -très mal écrite-, est plus intéressante par le succès d’estime qu’elle remporte, qui tient moins au contenu, qu’à celui qui l’a écrite, et a qui ils pardonnent tout.
Montrant des travers de facilité, qu’on va dire laborieuse, en bijou litteraire. Tout le talent de Flaubert est là. Du toc.

« personne au lexique sobre et économe, puisque le conte se présente comme l’histoire d’une femme sans histoire », pour dire l’inanité absolue des paroles attribuées au personnage principal d’  » un cœur simple  »

« l’universel dans toute son apparente simplicité (le flou chronologique n’y est pas étranger : « Bien des années se passèrent » », pour dire que plus on approche de la fin, plus c’est long, et que tout ce qui précède l’arrivée du perroquet dans la vie de la domestique, – deux ou trois postures de caricature du sentimentalisme dégoulinant-, n’a aucune densité.

Flaubert, pionnier de cette littérature de cabaret, où ce qu’il n’écrit pas, -loin de représenter toute une littérature dite de l’ellipse- avec deux ou trois artifices, passe partout.

Zola, lui-même, plus porté au respect du statut d’homme de lettres, accordé à Flaubert, pointe une caractéristique évidente de ce bluff, en la métamorphosant en prouesse littéraire. Qu’on en juge:

« Mais, en haut, un spectacle nous avait arrêtés : la ville, à nos pieds, s’étendait sous un grand nuage cuivré, dont les bords, frangés de soleil, laissaient tomber une pluie d’étincelles rouges ; et c’était, sous cet éclairage de drame, l’apparition brusque d’une cité du Moyen Age, avec ses flèches et ses pignons, son gothique flamboyant, ses ruelles étranglées coupant de minces fosses noires le pêle-mêle dentelé des toitures. Une même pensée nous était venue à tous : comment Flaubert, enfiévré du romantisme de 1830, n’a-t-il mis nulle part cette ville qui nous apparaissait comme à l’horizon d’une ballade de Victor Hugo ? Il existe bien une description du panorama de Rouen, dans Madame Bovary ; mais cette description est d’une sobriété remarquable, et la vieille cité gothique ne s’y montre aucunement. Nous touchons là à une des contradictions du tempérament littéraire de Flaubert, que je tâcherai d’expliquer. »

Oui, il faut quand même leur reconnaître cette faiblesse du cœur à ceux qui pleurent sur cette histoire d’une vieille fille et son perroquet : le coeur a ses raisons, que la raison ne connait pas.

renato dit: à

Il faudrait, peut-être, ‘exhumer’ La Vengeance d’une orpheline russe du Douanier Rousseau.

et alii dit: à

MON COEUR A SES RAISONS :bonne suite à tous

Marie Sasseur dit: à

LE MIEN AUSSI, dr Lecter. BONNE JOURNÉE, c’est vendredi.

Marie Sasseur dit: à

Et que le sain esprit soit avec vous, hein.

renato dit: à

« Fuori dai coglioni » : « dégage d’ici », plutôt.
« Non rompere i coglioni », « ne me casse pas les couilles » c’est du mot à mot, mais « tu veux bien la fermer ? » c’est mieux.

rose dit: à

Lu ma lettre envoyée à l’Ehpad à 7h32 à ma mère puis je lui ai dit  » ce que l’on vit chez nous c’est de la noix de coco ». Ai rajouté râpée.

https://www.capital.fr/economie-politique/sa-mere-refuse-de-partager-le-pactole-elle-attaque-la-fdj-en-justice-1403822

Je pense à cette fille et à sa famille infâme, aux désirs d’assassinat contre lesquels elle va devoir lutter et de son petit grangeon dans lequel elle va se geler les miches.
J’vais aller acheter de la noix de coco pour la râper sur mon gâteau à la banane, puisque j’ai la frite : j’ai dormi.
Happy friday.

rose dit: à

Deux bananes noires, les peser.
Les miennes pesaient chacune 92 grammes.
Les écraser à la fourchette.
Rajouter même poids d’oeufs, de beurre de sucres mélangés (pour moi blanc, muscovado et cassonade) de farine, 1/2 sachet de levure.
Râper qq zestes de citron.
Mélanger plusieurs fois. Laisser reposer. Remélanger.
Au four.
200°
40 mn.
Miam miam birdy.

B dit: à

Bluff, pourquoi bluff, qui quoi aurait il bluffé. Ce peut être l’histoire d’un choix ou d’une disposition à s’attacher à d’autres éléments o7 d’une incompétence aux paysages. Que dit la suite chez Zola puisqu’il promets de s’en expliquer , de s’expliquer sur ce qui de son point de vue ressort du paradoxe littéraire. N’en saurons nous pas plus, un lien ouvrant sur la source de cette citation?

B dit: à

Flaubert, pionnier de cette littérature de cabaret,

De sa tombe, il attends vos écrits, n’en doutez pas. J’imagine sans peine que vous y verserez jusqu’à la corde ce qui vous tient lieu d’esprit et qui de mon point de vue n’est que volonté aux crachats pour toute critique personnelle. Flaubert est mort , je ne pense pas que vivant il aurait pu vous plaire et réciproquement bien que vous affichiez des idées politiques conservatrices voire réactionnaires. Vous ne devriez pas perdre votre temps sur le cas Flaubert, cela ne vous enrichira pas.

B dit: à

Ils attendent sans doute possible.

( il attenD).

B dit: à

Rose. La recette pèse 364 grammes . Est ce pour 2 , 3, 4 personnes. Du point calorique c’est plutôt riche. Gustativement, cela aboutit à quel genre de gâteau? Je ne vois pas très bien, de l’étouffe chrétiens ? A moins qu’il soit bon d’en couper de fines tranches pour accompagner un sorbet, une compote de fruits.

B dit: à

MON COEUR A SES RAISONS :bonne suite à tous

Le coeur étant organe vital par excellence, il a été transformé sémantiquement, religieusement, hâtivement et durablement en calice, ( quand il n’est pas relique) en coupe sensée contenir nos sentiments. Ce n’est qu’une pompe indispensable, le carburateur d’une mécanique. L’esprit, la sensibilité n’y sont point contenus, c’est ailleurs que ça se passe et nous ne sommes pas près de comprendre le fonctionnement de nos boites noires, de nos disques durs. Je pensai l’autre jour qu’une rayure sur ce matériel suffisait à endommager toute une vie.

D. dit: à

Rose, agir seule est difficile. Il doit bien y avoir une ou plusieurs associations constituées autour de ce problème qui semble concerner des centaines d’établissements ?

Selon moi le fond du problème est la liberté pour un résident et pour le personnel d’être vacciné ou pas. Il suffit que quelques un aient dit non pour que la crainte du cluster demeure et entraine des mesures restrictives iniques (tests contraignants répétés) pour ceux qui ont fait preuve d’une bonne volonté.
Il est choquant de trop souvent constater que la liberté du plus grand nombre est atteinte pour respecter à tout prix celles d’une minorité…c’est pour cela que je milite pour une vaccination massive et obligatoire des populations. Y compris tous les moins de 18 ans. Y compris les nourrissons. Oui.

et alii dit: à

coeur ou pas coeurettes ces témoignages d’amitié font du bien

D. dit: à

Je trouve également invraisemblable que les enfants de plus de six ans continuent à se ballader, pour la plupart, sans masques dans les établissements publics de toutes sortes. Alors même qu’on leur a appris à le mettre en classe. J’ai ainsi vu à la télévision les images d’un musée qui rouvrait ses portes, des familles dont les parents portaient le masque et leurs enfants en âge de raison dispensés. Quel mauvais signal leur donne-t-on, et quels risques prend-t-on !

christiane dit: à

J’ai longuement regardé cette aquarelle de G-A.
Rochegrosse.
L’atmosphère du cabinet de travail de Flaubert à Croisset y est bien rendue. Puis, cherchant à approfondir ce que l’on sait de cette maison et la façon dont G.F. y vivait, j’ai trouvé ce lien somptueux.
Nombreux témoignages de ses contemporains et d’autres représentations de cette pièce où il aimait se retirer :

https://flaubert-danslaville.univ-rouen.fr/12-le-pavillon-de-croisset-canteleu

MC dit: à

Marie Sasseur, Jean Gauon a des remarques plus autorisées et plus fines que les autres sur la place du Christ dans le panthéon hugolien. Le testament, tardif, n’y change rien. Il acte seulement d’un durcissrment et d’une dé-divinisation qui sont dans l’air du temps quelques années avant et aprés Vatican I. Cf dans l’Art d’etre Grand Père, Ce que c’est que l’Immaculkée Conception, ou, Le Pape, pièces d’ailleurs un brin indigeste.Mais on ne saurait-etre urpris quevous préfériez le Hugo partisan au Hugo universel. Avant de parle de contresens absolu documentez-vous. Hugo répugne à etre enrégimenté par un Caporal de votre sorte. Mais la subtilité des évolutions vous est étrangère, il vous faut du chromo, e la fresque d’un autre age. Restez-y!

Marie Sasseur dit: à

Lourdaud, je ne vous reconnais (plus) aucune compétence, comme lecteur de Hugo.
Alors vous pouvez continuer votre sketche d’expert en satanisme.

MC dit: à

C’est bien joli, Puck, cet appel à la musique Ionienne, mais ce n’est pas ,si je ne m’abuse, dans le texte du Ion qui fonde en très gros la légitimité de l’Inspiration du Poéte par la Muse.

Et le rejet de toute explication par l’Anti-Romantisme, réel dans cette génération, est bien commode pour vottre argumentation, mais ne tient pas.

De plus amples développements dans le Traité de la Musique de Plutarque, qui, est, avec l’Hymne de Delphes, tout ce que nous avons conservé de la musique grecque.Un peu comme si nous n’avions conservé de la musique occidentale que le traité de Rameau, ou de Berlioz, plus un hymne religieux…Juger d’une Musique sur sa théorisation, c’est bien périlleux.
On pourrait aussi soutenir qu tout dans Platon est posture, le Dialogue Platonicien ayant un coté « je roule pour vous », la démonstration étant déjà faite lorsque le dialogue s’ouvre. Et élargir cette conidération à tout le genre romanesque, tant que vous y etes…
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

obs signale:
Dans « Billie », magnifique documentaire à découvrir en salles, la chanteuse américaine revient, grâce à un miracle de cinéma. Entretien avec son réalisateur, le Britannique James Erskine.

MC dit: à

Que vous reconnaissiez ou non cette compétence de lecteur d’Hugo n’est pas grave, Marie Sasseur. Je me contenterai du suffrage de mon vieux maitre Max M. Il vaut largement le votre en fait d’Hugo e de diableries, me semble-t-il… (Le Diable dans la Littérature Française, c’est lui!)Bonne journée à médire, insulter, calomnier, le train-train quotidien, quoi….

et alii dit: à

rose, sur l’express un nouveau mot et nouveau « projet »?
n nouveau nom pour un nouveau départ ? Aussi souvent enterrée qu’annoncée, la réforme de la dépendance pourrait renaître de ses cendres, mais sous une autre forme. Plus question de parler ou même d’afficher le terme dépendance, le mot semble désormais tabou. Un projet de loi « de sortie de crise », mêlant « grand âge, autonomie et intergénérationnel », porté par la ministre déléguée chargée du sujet Brigitte Bourguignon, est en cours d’élaboration. En ligne de mire : le « domiciliaire », comprendre le maintien à domicile.

Janssen J-J dit: à

(21.5.21_9.25)

1 – La lecture intégrale des décisions du conseil constitutionnel relatives à la loi sur la sécurité globale a été publiée hier au JO
https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2021/2021817DC.htm
Elle remet bien les idées en place, au vu des ‘dérives sécuritaires’ de cette nouvelle loi…, bien plus que les drilloneries du vendredi. J’en conseille vivement la lecture intégrale à tous les erdéliens. Pour les plus pressés, le résumé final du document pourra suffire…
Les étudiants en ‘droit constit’. auront à retenir en priorité tout ce qui concerne le champ d’extension des pouvoirs des agents de police municipale, et des dispositions relative à la transmission et à l’exploitation publique des images à distance par les divers technologies disponibles… censées avoir déséquilibré les principes du respect de la vie privée. Ils auront à se forger une conviction personnelle à ce sujet, mise en perspective avec leurs connaissances de histoire de l’évolution de la jurisprudence du CC sous la Ve République.

2 – sur le cépage Aligoté, je rappelle à Jean Langoncet qu’il existe un très grand cru, Le Domaine Ponsot qui produit un Morey-Saint-Denis 1er Cru, Clos des Monts Luisants, exclusivement à base d’Aligoté, et sans un seul grain de Chardonnay !
(à suivre avec un autre lien)…

Janssen J-J dit: à

Je vous invite à le goûter, JL et Jibé : il m’en reste deux bouteilles achetées au domaine à 100 euros l’unité. Aujourd’hui, ils le font à 117…, – est-ce encore abordable pour votre bourse ? oui, je pense. Ou faites vous en offrir pour votre prochain anniversaire. M’en direz des nouvelles. Il est en tout point exceptionnel comme premier cru.
https://www.grandsbourgognes.com/fr/domaine-ponsot/morey-saint-denis-1er-cru-clos-des-monts-luisants-monopole–8838.html
Bàv,

Jazzi dit: à

Pour « Billie » il n’y a qu’à (re)demander, et alii !

Samedi 3 octobre 2020 à 17 h.
« Billie » de James Erskine.
Voilà un documentaire comme je les aime.
A l’enchantement de retrouver la voix sans pareille de Billie Holiday j’en ai appris beaucoup sur elle et la société dans laquelle elle évoluait !
Tragique destin que celui de cette incomparable chanteuse de jazz, morte en 1959 à l’âge de 44 ans, et en paraissant alors au moins dix de plus.
Une vie en accéléré, mais quelle vie !
Prostituée à 13 ans, lesbienne par goût mais fascinée et recherchant les macs, qui l’exploitèrent et la rouèrent de coups, masochiste donc et de surcroit passablement droguée, devenue malgré tout une star en pleine époque ségrégationniste, le film de James Erskine nous permet de découvrir Billie Holiday dans tout son talent et sa complexité.
Après sa mort, la journaliste Linda Lipnack Kuehl, une juive new-yorkaise d’un milieu fort différent mais qui finit pas s’identifier à elle, enquêta durant une dizaine d’années en vue d’écrire sa biographie.
Elle recueillit de nombreux témoignages des artistes qui l’avaient côtoyée : Charles Mingus, Tony Bennett, Sylvia Syms, de ses amants et maris, ses avocats, ainsi que ceux des agents du FBI qui l’ont arrêtée et envoyée en prison ou en cure de désintoxication…
Elle rencontra aussi le très inquiétant Count Basie, dernier mari de Billie Holiday, morte juste avant de signer sa lettre de demande de divorce…
Etrangement, la biographe n’eut pas le temps d’achever son livre et les bandes magnétiques de ses divers enregistrements étaient restées inédites.
C’est autour des images et des concerts de l’époque et des témoignages enregistrés par Linda Lipnack que le documentaire sur Billie Holiday est construit.
Celle-ci se serait suicidée en se jetant par la fenêtre.
Suicide que sa soeur conteste car rien ne laissait présager son geste : elle n’a laissé aucune lettre et a été retrouvée avec le visage enduit du masque de nuit habituel qu’elle se faisait avant d’aller se coucher !
Ainsi, à la vie tragique et tumultueuse de Billie Holiday vient se greffer l’étrange mort de sa biographe.
Beaucoup pour un film documentaire musical, aux allures de série noire, et sans recours aucun à une quelconque fiction !

puck dit: à

MC dit: à

C’est bien joli, Puck, cet appel à la musique Ionienne, mais ce n’est pas ,si je ne m’abuse, dans le texte du Ion qui fonde en très gros la légitimité de l’Inspiration du Poéte par la Muse.

Et le rejet de toute explication par l’Anti-Romantisme, réel dans cette génération, est bien commode pour vottre argumentation, mais ne tient pas.
 »

Platon dénonce l’usage de procédés visant à émouvoir et la gamme ionienne est celle qui émeut le plus l’auditeur.

MC la différence entre vous et moi c’est que moi je suis un type hyper sensible, j’ai la larme facile, une scène un peu triste, au cinéma, au théâtre, à l’opéra… et vlan je me mets à pleurer comme une madeleine, et après je m’efforce de dissimuler cette émotion pour ne pas passer pour un imbécile.

mais qui n’est pas ému au larmes en lisant cette histoire de cette pauvre Félicité ? si cette histoire était mal écrite, si ça ne tenait pas la route il n’y aurait pas de problème : Platon ne s’en prend pas aux « mauvais » artistes, il s’en prend à ceux qui savent émouvoir.

Et c’est pour cette raison que cette petite phrase : « je veux prouver que je peux me montrer humain » vous ne pouvez imaginer à quelle point elle me met en colère.

De votre côté vous prenez plus de hauteur et de détachement, vous avez une vision plus « intelligente » de ces questions, ou alors vous ne comprenez pas ce que vous lisez quand vous lisez cette petite phrase, ou bien vous refusez de voir ce qu’elle dit ?

Marie Sasseur dit: à

C’est ça Lourdaud, retournez à vos maîtres penser, et génuflexions serviles.
Mon quotidien, pauvre vieille buse ignare et insultante ?
il change tout le temps.
Je vais m’atteler à temps perdu, à éduquer une I.A. En 10 jours, ça devra être bouclé. Autre chose que votre culture  » science-fiction » de bazar.

puck dit: à

l’autre phrase qui mérite d’être lue et comprise c’est celle-là : « Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste ».

le genre de truc qui aurait bien plu à Platon.

MC vous êtes bien sûr que Flaubert n’est rien de plus qu’un Ion ?

D. dit: à

Platon ? Le mec de l’Atlantide ?

puck dit: à

« Cela n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste »

avec Flaubert la bêtise a probablement atteint son point culminant.

et alii dit: à

PUCK
« LA BËTISE? C4EST DE CONCLURE »

Janssen J-J dit: à

Quelqu’un est-il tenté par la lecture de Maylis de Kerandal, et de nous dire si ses 8 dernières nouvelles valent le détour ?…
Elle l’a certes bien vendu, mais j’ai appris à me méfier des éditions Verticales… – Quant à Chantal Thomas et son apologie des terrasses de café, son itw matinale m’a déçu, tout comme ses derniers romans autobiog… J’ai remarqué par ailleurs qu’elle avait un drôle d’accent du sud-ouest (la voie/la voix). Je recommande plutôt « l’odeur du café », petit joyau de Denis Laferrière, mieux inspiré à mes yeux que le célèbre et surestimé « goût du café » (paru aux éd. J. Barozzi (c)).
Bàv,

D. dit: à

Platon ? Le type des amours ?

Jazzi dit: à

DANY LAFERRIERE

Arabique Amérique

Des Antilles, la culture du café s’étendit à toute la Caraïbe et, plus tard, à l’ensemble des pays tropicaux du continent américain : Mexique, Colombie, Brésil… Grâce à l’odeur du café, le romancier Dany Laferrière, telle sa madeleine pour Proust, retrouve, intacts, dans son récit homonyme, les souvenirs de son enfance passée à Petit-Goâve, en Haïti, auprès de sa grand-mère Da, lorsqu’il avait dix ans. Un café, synonyme d’amour, de convivialité et de bonheur perdu…

« Le café des Palmes

Le meilleur café, d’après Da, est le café de la région des Palmes. En tout cas, c’est ce qu’elle boit toujours. Da ne peut plus acheter du café en très grande quantité, comme autrefois. Nous avons fait faillite, il y a une dizaine d’années, bien avant la mort de mon grand-père. Malgré tout, les paysans continuent à offrir à Da de lui vendre du café. Quand ils voient qu’elle n’a pas d’argent, ils déposent sur la galerie un demi-sac de café en grains. Da regarde ailleurs et ils s’en vont sans se faire payer. Ce café va durer une semaine parce que Da en offre à tout le monde.

Le paradis

Un jour, j’ai demandé à Da de m’expliquer le paradis. Elle m’a montré sa cafetière. C’est le café des Palmes que Da préfère, surtout à cause de son odeur. L’odeur du café des Palmes. Da ferme les yeux. Moi, l’odeur me donne des vertiges.

La tasse bleue

Da est assise sur une grosse chaise avec, à ses pieds, une cafetière. Je ne suis pas loin d’elle, couché sur le ventre à regarder les fourmis.
Les gens s’arrêtent, de temps en temps, pour parler à Da.
– Comment ça va, Da ?
– Très bien, Absalom.
– Et le corps, Da ?
– Grâce à Dieu, ça va… Une gorgée de café, Absalom ?
– Je ne refuserai pas, Da.
Le visage fermé d’Absalom en train de humer le café. Il boit lentement et fait claquer sa langue de temps en temps. La petite tasse bleue que Da réserve aux initiés. La dernière gorgée. Absalom soupire, Da sourit. Il rend la tasse et remercie Da en soulevant son chapeau.

Sacs de café

Mon grand-père fut un grand spéculateur de denrées. Il achetait du café des paysans et le revendait à la Maison Bombace. La Maison Bombace se trouve près du port. C’est là que tous les spéculateurs vont vendre leur café. A la fin du mois, un gros bateau vient prendre tout le café de Petit-Goâve pour l’amener en Italie. Toute la ville envahit alors le port pour assister à l’embarquement du café. J’y allais toujours avec mon grand-père. Les débardeurs sont en sueur. Tout le monde court d’un bout à l’autre. On dirait des fourmis folles. Les gens de la Maison Bombace font signer plein de papiers aux spéculateurs. Mon cœur bat plus vite chaque fois que je vois passer nos sacs de café. Ils ont un ruban jaune.

La grande salle

Cette pièce donne sur la galerie et sur le côté droit de la maison. C’est une salle immense où l’on entreposait les sacs de café autrefois. Dans les périodes de vaches grasses, ceux-ci étaient entassés jusqu’au plafond. C’est là que mes tantes et ma mère jouaient quand elles étaient petites. Tante Renée grimpait jusqu’au sommet pour lire des romans. Mon grand-père détestait les romans. Il disait que ce ne sont que des mensonges. Alors si l’on vous prenait avec un roman dans les mains, vous étiez bon pour la corde. Mon grand-père fut un tyran pour ses filles. Da dit toujours qu’il n’aurait pas dû avoir des filles. Il en a eu cinq.

Les cinq sœurs

Da dit toujours que mon grand-père aurait dû avoir des garçons pour s’occuper du commerce. Comme monter aux Palmes pour y acheter le café, négocier avec les paysans qui sont souvent armés de machettes et transporter le café à la Maison Bombace. Au lieu de cela, il a eu cinq filles. Des artistes, dit Da. Des folles, reprend toujours mon grand-père. »
(« L’Odeur du café », Arléa, 1989)

D. dit: à

Moi je trouve l’Ion positif. Je ne saurais expliquer pourquoi d’ailleurs.

Janssen J-J dit: à

@ – « je suis un type hyper sensible, j’ai la larme facile, une scène un peu triste, au cinéma, au théâtre, à l’opéra… et vlan je me mets à pleurer comme une madeleine, et après je m’efforce de dissimuler cette émotion pour ne pas passer pour un imbécile ».

Je ne sais pas pourquoi, mais j’aimerais que cet apparent cri du cœur soit vrai (« authentique », comme on dit à téléramk).
Cela me permettrait de pouvoir m’identifier à un garçon vraiment sensible, alors qu’il n’en Court pas les rues tous les matins, Marc, convenons-en !

puck dit: à

Jazzi sûr que la Billie n’a jamais eu besoin de pondre des trucs du genre : « je vais prouver que je peux me montrer humaine ».

Contrairement à Flaubert, elle donne tort à Platon, parce qu’elle n’use pas de procédés visant à émouvoir, c’est juste elle, ce qu’elle est : sa voix exprime cette vérité, elle ne nous ment pas, chez elle point d’interface, point d’artifices, point de leurre, tout est là, tout simplement, à nu.

On voit parfois passer des comètes, des étoiles filantes, un peu aussi comme Amy Winehouse, des gens qui ne sont pas vraiment de notre monde, il semble apparaitre pour nous dire quelque chose, mais personne ne sait vraiment quoi.

D. dit: à

Billie c’est quand même spécial comme prénom.
Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas mais si j’avais eu une fille je l’aurais appelée Jeanne, Marie ou Thérèse.

D. dit: à

Et c’est pour cette raison que cette petite phrase : « je veux prouver que je peux me montrer humain » vous ne pouvez imaginer à quelle point elle me met en colère.

C’est giscardien comme méthode.

D. dit: à

Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’Autonomie, livre sa vision des
futures politiques de l’autonomie

…pas sûr qu’elle fasse un boeuf, Bourguignon.

Janssen J-J dit: à

@ Mon quotidien, pauvre vieille buse ignare et insultante ? il change tout le temps.
… c’est vrai, mais toujours dans le même sens du vent de la vieille girouette orientée rapasse.
On compte les points, et l’est toujours perdante, hélas. – C’est pourquoi j’essaie d’être Charybtable en Sylla, avecquelle…
Bàv,

christiane dit: à

Dans l’essai de P.Michon « Corps du roi » (Verdier), dans le chapitre consacré à sa fiction-Flaubert, ces pages :
« […] Du Camp, à propos du jeune Flaubert : « Il prétendait qu’il avait un battement de cœur lorsque sur la couverture jaune d’un volume il apercevait le g de Victor Hugo. » Ce sont vraisemblablement les livres jaune d’or des éditeurs Charpentier et Fasquelle. Le cœur de ces jeunes gens bat. Le grand g de la gloire est là, au cœur d’un nom […]
Je suppose un homme probable. je le fais naître à Rouen, je l’appelle Gustave Flaubert. Je lui accorde une bonne famille, père barbichu et et occupé, mère disponible. […]
Ici, je complique le jeu : je lui envoie dans les jambes ce boulet qu’ils ont tous traîné, ce père impossible, qui les a rendus enragés de jalousie, depuis Lamartine jusqu’à Bloy, ou enragés de dénégation, de feintise, depuis Baudelaire jusqu’à Zola : Victor Hugo ; ce monstre, qui trouvait le moyen de vivre comme quatre et d’écrire comme dix, comme cent, en même temps ; qui était au four et au moulin, à la fois à la droite du Père et dans les légions de Satan, dans l’alexandrin et dans la prose, chez les filles et à Guernesey ; qui intégrait dans son vers tout ce qu’on pouvait écrire par ailleurs et l’accommodait à sa façon, le dépassait, sans sourciller ; le Crocodile, pour qui tous les écrivains de son temps n’étaient que petits poissons pilotes, oiseaux pique-bœufs, et qu’il traitait en conséquence avec grande mansuétude, grande patience et indifférence.[…]
Boulets encore, ou ailes, je ne sais : je mets dans la corbeille le pays d’Auge, l’amour et le mépris mêlés pour le pays d’Auge, le creux entre Caen et Falaise, ses pauvres, ses demi-riches, ses vaches ; le goût de l’Orient et de l’antique, ça ne mange pas de pain ; à Trouville, village de pêcheurs, dans un hôtel à Marseille, dans un bordel d’Égypte, chez le sculpteur parisien Pradier, j’accorde à ses imaginations ou à sa jouissance quatre Jocastes exaspérées, vieillissantes, viandées, saintes-nitouches, obsédées, chaudes, que j’appelle Elisa, Eulalie, Kuchuk, Louise ; qu’il en jouisse ou non,je lui accorde la faculté d’en jouir interminablement par la pensée, le regret, la colère […]
Je trouve un boulet plus rare : je l’encombre d’une bizarre passion, ou phobie, de la bêtise, […] je ne peux pas empêcher qu’elle rejaillisse un peu sur lui, qu’elle le rende un peu bête, bovin, lourdingue, flaubertien. Et pour couronner le barda, je lui attache la casserole de l’encyclopédisme, érudition forcenée, bibliomanie, le grand méli-mélo des vessies de ce monde […]
Encombré de toutes ces gentillesses je lui permets d’écrire, c’est-à-dire de griffonner à longueur de jours des cahiers d’étudiant en se montant in petto le coup du Grand auteur […]
Je le laisse savamment espérer, douter, triompher, s’enorgueillir, se rengorger, trembler, au milieu de ce fatras qui doit faire de lui Victor Hugo. […] »

Fin du chapitre imprévisible… A vous de voir !

et alii dit: à

La bêtise doit donc tout d’abord être distinguée de l’erreur ou de l’ignorance. L’auteur de l’essai s’appuie ici sur Montaigne : « Par ainsi la fausseté qui vient d’ignorance ne m’offense point, c’est l’ineptie. (…) Je ne m’émeus pas une fois l’an des fautes de ceux sur lesquels j’ai puissance ; mais, sur le point de la bêtise et opiniâtreté de leurs allégations, excuses et défenses ânières et brutales, nous sommes tous les jours à nous en prendre à la gorge. » . La bêtise est donc le fait non des ignorants, mais des « opiniâtres » ; et Montaigne ajoute : « C’est pourquoi on voit tant d’ineptes âmes entre les savantes, et plus que d’autres. »
inhttps://www.nonfiction.fr/article-1015-il_ny_a_pas_a_dire_la_betise_cest_la_betise.htm

D. dit: à

Ce midi c’est cabillaud et riz.

rose dit: à

pas sûr qu’elle fasse un boeuf, Bourguignon.

D.

De tout ce qu’elle dit, rien n’est appliqué.
Chacun fait ce qu’il veut et s’en tape des consignes.

rose dit: à

B dit: à
Rose. La recette pèse 364 grammes . Est ce pour 2 , 3, 4 personnes. Du point calorique c’est plutôt riche. Gustativement, cela aboutit à quel genre de gâteau? Je ne vois pas très bien, de l’étouffe chrétiens ? A moins qu’il soit bon d’en couper de fines tranches pour accompagner un sorbet, une compote de fruits…

Oui, étouffe-chrétien est la critique justifiée.
Vius pouvez mettrz une seule banane un oeuf gros et un oeuf nain de 29 grammes.Et tout diminuer par deux.

Je proposerai deux choses :
Diunler la quantité de levure, 11g au lieu de 6.
Et/ou rajouter une cuillère à souoe rase de bicarbonate de soude.
Et /ou monter les blancs en neige.

Il a levé, mais pas partout.
Avec un yaourt nature ou au petit déj.avec un thé Earl Grey, il est parfait.

Moins riche que banana bread avec noix de Pécan.

rose dit: à

Diminuer non : doubler la quantité de levure.

rose dit: à

Et alii vous êtes une perle. 🦪 🧿

et alii dit: à
rose, sur l’express un nouveau mot et nouveau « projet »?
n nouveau nom pour un nouveau départ ? Aussi souvent enterrée qu’annoncée, la réforme de la dépendance pourrait renaître de ses cendres, mais sous une autre forme. Plus question de parler ou même d’afficher le terme dépendance, le mot semble désormais tabou. Un projet de loi « de sortie de crise », mêlant « grand âge, autonomie et intergénérationnel », porté par la ministre déléguée chargée du sujet Brigitte Bourguignon, est en cours d’élaboration. En ligne de mire : le « domiciliaire », comprendre le maintien à domicile.

Janssen J-J aussi. D. Et et alii.Et tutti quanti.

et alii dit: à

faire :rose « le » mais pas « un »:
Aaah, Le Boeuf sur le Toit, une très bonne adresse ! Mais avant d’être l’oeuvre musicale de Darius Milhaud, cette expression viendrait d’une rengaine brésilienne : celle-ci moquait les vieux beaux cariocas (de Rio de Janeiro) manquant d’entrain auprès de leur jeunes maîtresses…

renato dit: à

« On ne peut pas parler de cinéma sans parler de littérature, de théâtre, de peinture et de musique. »
Akira Kurosawa

Rayman dit: à

CONSTIPATION: Tous les gens de lettres sont constipés. Influe sur les convictions politiques.

Gustave F. , Dico des idées reçues.

Jazzi dit: à

Normal, puisque le cinéma contient tous les arts !

renato dit: à

Puisque la connaissance de la peinture relève souvent de poncifs de romance les plus écoulés et celle de la musique est pratiquement nulle, je me demande — mais bon, peu importe, si le spectateur est heureux on est heureux pour lui.

MC dit: à

Christiane , Rochegrosse est aussi le gendre de Banville, son graveur attitré, et aussi l’un de ceux de l’édition posthume « en deux colonnes ou tout un peuple apprit son poète » de Victor Hugo . Notamment la Fin de Satan avec son Nemrod en robe de chambre orientale fin de siecle. C’est aussi un peintre estimable représente au Musée de Rouen ,et auquel celui de Moulins a consacré il y a quelque dix ans une exposition pas ridicule. L’intérêt de cette esquisse (?) aquarelles avec rehauts est qu’elle fait table rase du métier académique qu’on penserait voir en pareil cas. Bref elle est vivante, c’est l’essentiel.

Janssen J-J dit: à

il est con c’type, éh ! –
(Ramiel & Rayman Flauberts)

MC dit: à

J’entends que vous êtes, du moins le dites-vous mais que n’avez-vous pas dit, sensible comme un veau, et que vous n’aimez pas qu’on vous manipule. Mais un romancier’ un musicien’ un dramaturge, sont des manipulateurs nes. Toute création comporte une part de manipulation.Alors dans ce cas là, le proces fait au Ionien peut faire aussi bien s’appliquer à Massenet. Et l’écriture est manipulation . De soi. Comment vais- je m’opposer à un autre? Du lecteur , des personnages.. A la soutenance de Guy Rosa, Jacques Seebacher notait finement qu’il existe aussi un Hugo constructeur de machines rhétoriques et qu’il serait temps de ne pas y voir qu’ Orphee. Ce n’est pas faux. Pourquoi reprocher à Flaubert sa sincérité? Seriez vous assez mur pour épouser Marie Sasseur, dont les arguments convergent dans l’antiflauberisme comme les vôtres?  » Ils se marièrent et il eurent beaucoup d’enfants antiFlaubertiens…. »

MC dit: à

Et Balzac alors :  » Ah mon petit, tu crois que nous êcrivons ce que nous pensons? Nous sommes des marchands de phrases » ( Blondet à Rubempre) ca ne vous dégoûte pas, que je sache, de Balzac , et d’acheter le journal! Vous faites d’une taupinière une montagne.

MC dit: à

(Comme l’ Intelligence, quand elle est Artificielle, va bien à « Marie Sasseur. »! )

Jazzi dit: à

« Ils se marièrent et il eurent beaucoup d’enfants antiFlaubertiens…. »

Rien de moins sûr, MC !
Il faut bien que chacun fasse son oedipe, et puis pour les enfants, je crains qu’il soit trop tard…

Jazzi dit: à

« la peinture relève souvent de poncifs de romance les plus écoulés »

éculés, renato : ulimés du cul, comme pour un pantalon trop usagé…

Jazzi dit: à

élimés

Jazzi dit: à

Qu’est-ce que le cinéma, renato, sinon qu’un art de synthèse, qui contient tous les autres arts : peinture, musique, théâtre, littérature, poésie, danse, architecture, mode… le cinéma est aussi un art ontologique, en ce sens, comme l’écrit Eric Rohmer, qu’il : « dit autre chose que les autres arts ne disent pas. »

puck dit: à

MC je sais bien, une fois de plus vous avez mille fois raison (sauf pour la mariage avec Sasseur, encore que…).

J’aime bien votre expression « sensible comme un veau », elle est drôle, mais hélas tellement vraie.

Rien de nouveau sous le soleil bien sûr, mais là où je ne vous suis pas c’est dans votre opposition romantique vs anti romantique.

Je veux dire aujourd’hui encore nous avons des bataillons d’écrivains et autres qui, comme Flaubert, utilisent la misère du monde juste pour prouver qu’ils peuvent se montrer humains.

En général ils le font d’emblée, dès leur premier livre, chez Flaubert il aura fallu attendre presque la fin pour le découvrir, sous la pression, il est vrai de cette pauvre G. Sand.

Utiliser la misère du monde pour prouver son humanité…

Il serait difficile de savoir ce qu’en penserait Platon, ou même ce qu’en pensent les veaux, par contre, vous avez le coeur tellement dur, que je ne suis guère étonné que cette idée vous laisse de marbre, j’imagine que passé un certain niveau d’érudition on finit par perdre tout contact avec la planète terre.

et alii dit: à

Jean Narboni, ex-rédacteur en chef des Cahiers du cinéma puis enseignant à Nanterre, raconte comment Deleuze, pour la première fois, a accepté d’écrire sur un film.

Durant l’été 1976, la troisième chaîne (FR3) avait diffusé un épisode d’une série de Jean-Luc Godard intitulée Six fois deux/Sur et sous la communication. Ayant appris que le philosophe avait vu l’épisode et se passionnait de façon plus générale pour le travail de Godard, il l’invite à un entretien dans les Cahiers. Deleuze décline la proposition, préférant écrire un texte. Lequel devient un faux entretien autour de Six fois deux, dans lequel il fait à la fois les questions et les réponses, intitulé “Trois questions sur Six fois deux”. Dans ce faux dialogue, Deleuze jette les bases de ce qui deviendra Cinéma 1 et 2, en faisant constamment référence au premier chapitre de Matière et Mémoire d’Henri Bergson (1896), dans lequel le philosophe puise les con-cepts d’image-mouvement et d’image-temps, par lesquels il inaugure son entreprise d’identification et de classification des images cinématographiques.

et alii dit: à

Il dégage néanmoins un ensemble de facteurs généralisant cette crise de l’image-action au milieu du XXe siècle : “la guerre et ses suites, le vacillement du rêve américain, la nouvelle conscience des minorités, la montée ou l’inflation des images à la fois dans le monde extérieur et dans la tête des gens, l’influence sur le cinéma de nouveaux modes de récits que la littérature avait expérimentés, la crise d’Hollywood et des anciens genres…”
Cette nouvelle sorte d’image qui se propage dans l’immédiat après-guerre, d’abord en dehors de Hollywood, dans le cinéma italien, puis avec la Nouvelle Vague et le nouveau cinéma allemand, réorganise le rapport entre personnages et situations. Ce rapport n’est plus de l’ordre de l’action, de la transformation de la situation. Au contraire, le personnage devient le spectateur de la situation (“il enregistre plus qu’il ne réagit” – Rossellini, Antonioni…). De plus, “la fibre d’univers qui prolongeait les événements les uns dans les autres, ou raccordait les espaces”, a cassé, d’où des récits erratiques, des formes balades (Wenders, Akerman…). Les enchaînements narratifs s’affaiblissent. La réalité devient dispersive et lacunaire. Cette nouvelle image, à chercher au-delà du mouvement, c’est l’image-temps. Le temps sort des gonds du mouvement, ne s’ajuste plus

Parmi les plus belles pages des deux ouvrages, citons celles sur Minelli, chez qui la couleur ne relève pas d’un symbolisme consistant à faire correspondre une couleur à un affect, mais ou la couleur est l’affect même, “c’est-à-dire la conjonction virtuelle de tous les objets qu’elle capte”. La couleur absorbe, à mesure que le rêve devient espace et les personnages figures de danse. C’est une “couleur carnivore, dévorante, destructrice”. Les rapprochements entre cinéastes sont sidérants, comme celui entre Stroheim et Buñuel, rangés dans la catégorie “naturaliste”. Le naturalisme renvoie bien sûr à Zola, qui “a eu le premier l’idée de doubler les milieux réels avec des mondes originaires”.

Marie Sasseur dit: à

Le pot de glu ne va pas me distraire de ma première seance de terrasdotherapie. Ce coincé des relations publiques, ce pantin de l’estrade, ce claude vorilhonde foire, ne va pas m’emmerder bien longtemps, on amène le dessert, avec le soleil.

et alii dit: à

Dans cette préface, intitulée “Optimisme, pessimisme, voyage”, Deleuze définit la fonction de critique. Le critique dégage un “supplément” à une œuvre. Ce supplément, c’est “un peu d’art et un peu de pensée” à destination de spectateurs encore virtuels, à venir.

Un critique, c’est donc quelqu’un “qui essaie de gagner du temps”
https://www.lesinrocks.com/cinema/quand-deleuze-allait-au-cinema-65551-15-04-2008/

puck dit: à

Sasseur !!!!! tu fais quoi ce soir ?

MC veut qu’on se marie, t’en penses quoi de te marier avec un mec sensible comme un veau ?

puck dit: à

Sasseur !!!!! t’es végétarienne ?

renato dit: à

« Eric Rohmer, qu’il : « dit autre chose que les autres arts ne disent pas. » »

Voilà l’illusion d’un nouveau venu dans le village des arts, pourtant tout le monde sait que si on peut siffler on peut dire, et Kurosawa en est conscient :« On ne peut pas parler de cinéma sans parler de littérature, de théâtre, de peinture et de musique. »

et alii dit: à

Le Cinématographe, cette trouvaille de foire, ne s’est pas métamorphosé en une industrie gigantesque et omnipotente par hasard. L’idée du cinéma précéda son invention. Elle procède d’une métaphysique du regard qui régit l’Occident depuis Platon et agite aujourd’hui ses tentacules numérisés dans chaque publicité, chaque reportage, chaque reality show, chaque film d’auteur, chaque thriller hollywoodien… De cet ombilic philosophique ont surgi les pires fantasmes d’asservissement radical. Ainsi le cinéma n’est pas un art, mais la Mort se survivant sous la forme d’un zoo humain à l’échelle planétaire. Le monde mécanique de la Vision est une invasion manipulatrice du Monde. Puéril, plat, empoté, niaisement onirique à ses débuts, le cinéma s’est rattrapé en nivelant sauvagement la réalité à son image. Des frères Lumière jusqu’à Matrix en passant par Godard, il obéit à une idéologie machinale dont le venin, qui coule désormais dans les moindres veinules du globe, imprégna chaque molécule celluloïdée dès son apparition. Qu’on ne se méprenne. Je n’écris pas contre le cinéma. La camelote est moins méprisable que l’extasié corrompu qui la vend. L’idole est un bout de bois, l’abruti c’est l’idolâtre. Ce livre risque de déranger bien des routines d’exaltation réflexe. Jusqu’à ce jour, nul n’avait pensé le Veau d’or en forme de caméra-mitraillette – les rêves qu’il suscite, les cauchemars qu’il engendre, sa genèse daguerréotypée et sa mue multimédiatique ni l’étonnant néant qui relie ces deux extrémités. Le mal est réparé.
Stéphane Zagdanski
LA MORT DANS L’ŒIL
Critique du cinéma comme vision, domination, falsification,
éradication, fascination, manipulation, dévastation, usurpation

Jean Langoncet dit: à

(@J J-J

Janssen J-J dit: à
@ ça casse pas trois pattes à un canard
Oh ! le monstre… qui piétine d’un seul tenant toute la science des superbes grands crus aligotés de Bourgogne, à jamais inégalés, -… )

et alii dit: à

La charismatique vice-présidente de Joe Biden publie son autobiographie en France, « Nos vérités ». Enquête sur une nouvelle icône américaine.
le point

rose dit: à

t’en penses quoi de te marier avec un mec sensible comme un veau ?

Ce b’est pas évident.
Mais si la femme tient le coup c’est pensable.
Encore faudrait-il qu’elle ne soit pas une bête de foire.

rose dit: à

Ce n’est pas

Janssen J-J dit: à

… tu l’imagines à la terrasse d’un aféc en thalasso., toué, avec son smartphone plein de taches de vinasse, et personne en face d’elle (vu sa chétiverie), sauf la seule erdélie à s’raccrocher pour ajouter sa bordée d’injures habituelle, vu qu’y a personne sous la main à insulter. T’imagines même la bordée reçue par l’employé qui vint pas l’a-servir de son dessert assez vite… Pauvr’chose, prétendue heureuse déconfinée… Pas du mental, entoucasse, hein ! ça empire du flaubert…, au contraire
@ puck, vous pouvez toujours l’inviter dans le 17e pour y faire votre demande de couche en bonne et due forme… parait que ça marche mieux qu’avec meetic, et l’attend xa, la pôv, !…
https://www.bistrotflaubert.com/
Merci. De rien,

vous avez le coeur tellement dur, que je ne suis guère étonné que cette idée vous laisse de marbre, j’imagine que passé un certain niveau d’érudition on finit par perdre tout contact avec la planète terre.

Paul Edel dit: à

Maylis de Kerangal avec « Canoes » aborde un monde bizarre.sujet: les voix de femmes .. les sons.. son sujet.une curieuse indécision dans l’écriture de ces « nouvelles » alors que ses précédent textes étaient dynamiques et structurés.Bof bof..Relire « la corniche Kennedy ».texte lumineux.

christiane dit: à

Tout à fait, M.Court. En agrandissant la photo on voit le travail rapide et sûr de l’artiste pour rendre les livres, la lumière, les meubles, le désordre sur la table de travail, les plumes d’oie, les manuscrits. Il n’y a que le dossier du fauteuil qui me paraît insatisfaisant on dirait un miroir, une psyché. Mais c’est une belle œuvre, fort estimable, vous avez raison et un très bon choix de Passou. Merci pour la généalogie.

Janssen J-J dit: à

@ des superbes grands crus
pfff… JL, Il fallait pas le prendre au sens de la classification officielle, mais dans le sens commun, du genre des « crus importants », etc. M’énervez pas, hein ! Je le suis assez, cette aprèm contre la rdl qui veut jamais remettre l’horloge ni nous présenter une prévalidation à nos envois.
___
@ résultat : la dernière phrase du précédent rebond n’a rien à voir. Il fallait la couper et pas la recoller. Mais je l’ai pas vue à temps…

Jean Langoncet dit: à

(Ma remarque n’avait pas pour but de mettre un coin dans l’édification de votre légende virtuelle, J J-J)

Janssen J-J dit: à

@ PE, merci…. Vous confirmez ce que je pense
Au bout de trois ou quatre romans ayant uppercuté, les filles de notre époque n’ont souvent plus grand chose à dire, et on voit mal comment elles se renouvelleraient… J’ai arrêté après avoir été effondré par la daube d’ « A ce stade de la nuit » (2014), alors que j’avais tjs eu bcp d’estime pour corniche kennedy, naissance d’un pont et réparer les vivants, voire tangeante à l’est…
Depuis, pu rin à glaner chez MDK. Dommage.

Bloom dit: à

il est con c’type, éh !

Occis mort: ‘Fait iech ce con’c’typ, hé!’

Sérieusement, 3J, connaissiez-vous le pays où la constipation est un mal national? C’est aussi le pays de celui qui inventa les toilettes à chasse d’eau au 16e s.

Janssen J-J dit: à

@ Je suis virtuel c’est clair, mais ma légende ne l’est point. C’est vous-même et vos pairs qui la nourrissez et lui faites acquérir une forme de légitimité réelle. Je vous en remercie d’ailleurs, elle me dit que ça lui fait beaucoup de bien par où ça lui passe.
Bàv, JL.

Janssen J-J dit: à

Pour l’instant, on ne dispose que cette donnée scientifique internationale comparative…
https://www.worldgastroenterology.org/UserFiles/file/guidelines/constipation-french-2010.pdf
C’est assez maigre, je le reconnais.
J’espère que des recherches plus fructueuses d’etalii vous seront d’un plus grand secours. Sérieux, hein ! Bàv,
—-
(…) La constipation est une affection très fréquente et, même si seule une minorité de patients recourt à des soins médicaux, cela représente uniquement pour les Etats-Unis plusieurs millions de consultations chez le médecin chaque année, tandis qu’au Royaume Uni plus de 13 millions d’ordonnances pour des laxatifs ont été établies par les médecins de premier recours en 2006. L’aide fournie par les spécialistes gastro-entérologues devrait se concentrer sur une utilisation efficace des ressources du secteur de la santé en identifiant les patients les plus susceptibles de bénéficier d’une évaluation diagnostique et d’un traitement spécialisé ».

rose dit: à

Puisque le problème est british, on cherche la solution chez les british.

Marie Sasseur dit: à

@tu l’imagines

Tu en manques singulièrement, d’imagination.

En revanche on imagine très bien pourquoi bobonne a fait la malle. A certainement trouvé mieux qu’un poulet gonflé aux hormones.

Jibé dit: à

JJJ
« Je vous invite à le goûter »
sur le coup, j’ai pris l’expression au pied de la lettre, « je vous invite », et puis non: je vous incite à l’acheter, Ok. Trêve de plaisanterie, j’en ai sous la main, deux bouteilles (offertes) qui viennent de là:
http://www.arnoux-pereetfils.com/fr/bourgogne-aligote_3_18.html
Pas encore goûté celles-ci mais déjà souvent eu l’occasion de boire ces petites merveilles, notamment sur les côtes de Beaune.

et alii dit: à

@JJJ
Les sociologues ne sont pas exempts de bêtises comme le souligne cet ouvrage qui ne manquera pas de faire polémique.
Le bêtisier du sociologue
Nathalie Heinich

2009

Klincksieck

160 pages

Jibé dit: à

Réjouissons-nous de la paix, post bain de sang, JJJ, de crise en crise, comme je vous le disais.
Pas une paix des braves, d’ailleurs il n’y avait aucune bravoure nulle part, une paix à deux balles, une paix pour reprendre son souffle et ne pas trop mécontenter ses alliés.

et alii dit: à

Est-ce pousser trop loin la généralité que de faire le constat que  » malheureusement (…) la sociologie est encore souvent plus proche de l’idéologie que de la recherche  » ? Un des ouvrages de Nathalie Heinich portait justement sur une figure emblématique de la sociologie française qui mélangeait (pas toujours, ne généralisons pas) avec malice l’idéologie et la recherche, Pierre Bourdieu . Ironie de l’histoire, quelques années auparavant Jeannine Verdès-Leroux, une ancienne collaboratrice de Pierre Bourdieu, sociologue et historienne, pensant dénoncer le terrorisme intellectuel de son ancien patron, faisait preuve d’une rare bêtise idéologique dans un livre violent à l’argumentation rationnelle molle . La sociologie

racontpatavi dit: à

Il se dandine de partout ce tableau de Rochegrosse!

et alii dit: à

L’arme biologique létale découverte le plus récemment est la poignée de main. Un centimètre carré de peau manuelle contient quelque 70 millions de bactéries. Sans compter les virus : celui du rhume peut survivre jusqu’à trois heures sur la paume d’une main. The Handshake, le livre d’Ella Al-Shamahi, est donc d’une actualité brûlante.

En tant que paléoanthropologue, elle s’intéresse à l’histoire longue de cette étrange coutume. Celle-ci ne remonte pas au Moyen Âge européen comme on l’a cru (serrer la main de l’autre permet de s’assurer qu’il ne tient pas un couteau), mais au moins à la Mésopotamie : Al-Shamahi a débusqué au musée de Bagdad un bas-relief du IXe millénaire avant notre ère qui l’évoque d’une manière irrésistible. Et l’on en trouve des allusions chez Homère. Comme la coutume n’existe pas en Asie, on peut en conclure qu’elle est typiquement indo-européenne.

Témoin la célèbre poignée de main entre Donald Trump et Emmanuel Macron : vingt-neuf secondes au compteur. Hélas, ces temps sont révolus. Faut-il souhaiter qu’ils reviennent ? Il nous faudra arbitrer entre bénéfices émotionnels et arme de destruction massive, suggère Stephen Bayley dans The Spectator.

The Handshake: A Gripping History, d’Ella Al-Shamahi, Profile Books, 2021.

racontpatavi dit: à

rose qui est la simplicité même à un cœur complexe, cela est sûr!

racontpatavi dit: à

Mais il est pansu de partout ce Rochegrosse!

Clopine dit: à

Flaubert, si l’on en croit une de mes amies partie visiter sa tombe au cimetière monumental (panorama magnifique sur la Ville, soit dit en passant), est bien oublié par les Rouennais. La tombe n’est pas fleurie, elle est même négligée, ce qui choque un peu quand on a l’habitude de parcourir, à Paris, le père Lachaise, et qu’on se souvient des discours de Zola ou de Maupassant. Les traces de Flaubert, comme la promenade scandaleuse en fiacre, chez Madame Bovary, et ses multiples « arrêts » (…) sont ici gommées, oubliées. Et sinon, pour « un coeur simple », moi c’est à un film que cela me renvoie. Le rapport est mince,certes, et tient surtout à l’humble origine des deux héroïnes, et à leurs vies de labeur. Cependant, c’est la figure de Yolande Moreau dans le rôle de Séraphine de Senlis, dans le film « Séraphine », que me renvoie en miroir l’image de Félicité. Les deux prénoms, Séraphine et Félicité, ont aussi quelque chose en commun. Je ne sais si le réalisateur de Séraphine a pensé à Flaubert… Sans doute, oui, à mon sens. Ces deux figures de servantes écrasées se répondent trop, qui cherchent, l’une dans la peinture, l’autre dans ses affections constamment piétinées, une transcendance…

et alii dit: à

Loin de toute tendance « naturaliste », ces emplois* demeurent donc des emplois de convention dans des intrigues de convention. Ils se répartissent à des degrés divers en deux grandes catégories : d’une part le serviteur un peu balourd ou simple : Gros-René du Dépit amoureux*, Sganarelle de Dom Juan*, voire Martine des Femmes savantes* ; d’autre part le serviteur rusé et vif d’esprit : Scapin des Fourberies*, Claudine de George Dandin. Les zanni de la Commedia dell’arte pouvaient tour à tour, Arlequin en particulier, incarner les deux types, mais l’on assiste à une extension caractéristique de la seconde catégorie. Le balourd, tête de turc, victime privilégiée de coups ou de jurons, avait surtout une
http://www.toutmoliere.net/valets-et-servantes.html

et alii dit: à

je n’oublie pas « the servant » de LOSEY

et alii dit: à

A ce sujet, Bradshaw remonte d’ailleurs aux sources du film : non pas le roman de Maugham, mais la vie de l’auteur lui-même. Il raconte ainsi comment Maugham, cherchant une boisson pour sa « date », la fille de Winston Churchill, surprend un adolescent nu sur le lit de son domestique. « Je vois que vous admirez mon jeune neveu, Sir, lui dit celui-ci. Voulez-vous que je l’envoie dans votre chambre pour vous souhaiter une bonne nuit ? » Dans le roman comme dans le film, le garçon est remplacé par une fille et l’acte contre-nature ne désigne plus l’amour entre hommes mais l’inceste.
https://www.telerama.fr/cinema/the-servant-de-joseph-losey-la-grande-histoire-d-un-film-au-parfum-de-soufre,115980.php

lmd dit: à

L’aquarelle montrant son cabinet de travail pose pas mal de questions.
Quel drôle de goût avait Flaubert ; ce mobilier doit avoir été rassemblé pendant les années 1850 et 60. À quel menuisier a-t-il demandé de lui faire ces grands meubles à colonnes torses qui préfigurent le goût bourgeois de la troisième république. Je me demande ce que ses copains écrivains en disaient.

On ne parle jamais de Salambô. qui est pourtant d’une lecture marrante avec des évocations extravagantes. Des «colonnes torses» partout.

et alii dit: à

JE NE PARLERAI PAS DE Rousseau , père des enfants de la servante THERESE

et alii dit: à

j’ai une servante « félicité »:
En parcourant les rues de la petite sous-préfecture, Flaubert retrouve dans la Grande-Rue, près du Pont Bréban, la maison de l’arrière-grand-père Nicolas Cambremer de Croixmare, où sa mère est venue au monde le 8 septembre 1793 (2).

Derrière la halle au blé, dans une ruelle à laquelle un procès récent a donné une publicité fâcheuse, Madame Allais, une grand-tante, fille de l’apothicaire Thierry et de Rose Fouet, veuve d’un greffier au Tribunal, écoule ses jours en compagnie d’une fidèle servante, Félicité Lasseray.

À Saint-Julien-sur-Calonne, à une lieue de la ville, la veuve du Conseiller honoraire à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Normandie, Charles Fouet de Crémanville, achève son existence en compagnie de sa fille Aglaë, Marquise le Gouëslier d’Argence.
https://www.amis-flaubert-maupassant.fr/article-bulletins/049_005/

Claudio Bahia dit: à

et alii dit:
« Aaah, Le Boeuf sur le Toit, une très bonne adresse ! Mais avant d’être l’oeuvre musicale de Darius Milhaud, cette expression viendrait d’une rengaine brésilienne : celle-ci moquait les vieux beaux cariocas (de Rio de Janeiro) manquant d’entrain auprès de leur jeunes maîtresses… »

oui, c’est bien cela, « O boi no telhado ». Sauf erreur il n’existe pas d’enregistrement de cette chanson avec les paroles, mais on peut je crois, les trouver dans un livre de Edigar de Alencar « O Carnaval Carioca » (dans les années 60).
Le tempo est celui d’un tango amaxixado, c’est-à-dire du samba maxixe (venu par les esclaves du Moçambique)
pour maxixe, voir:
https://pt.wikipedia.org/wiki/Maxixe

Janssen J-J dit: à

@ Le bêtisier du sociologue – Nathalie Heinich

… qui vient de signer une tribune avec Taguieff contre l’islamo-gauchisme de Wieviorka… A oublié de s’inclure dans son bêtiser des idéologues engagé.es, voui…

@ txfl, Je rappelle que feu Bourdieu ne représente pas la socio mondiale à lui tout seul… Quant à Jeannine V-L, vaut peut-être mieux l’oublier aussi, tout comme feu la grande marie-toinon Macchiocchi,

@ bl. Donc, les anglais seraient le peuple le plus constipé du monde depuis quatre siècles… J’avions pas osé le dire explicitement, mais jzmn et rôz ont fait la job… Quant à la mère Cresson, elle allait pu loin dans l’essplication…

@ jibé, Bon réflexe, gardons nos bonnes boutanches pour nous autres… On sait jamais trop sur quoi on peut tomber… à lancer des invitations telles,… hein ? – Yes, je me réjouis de cette nouvelle paix précaire au P-O., bin sûr…

@ SMS : Bobonne est vite rentrée au bercail, après avoir constaté que ly’avait pas meilleur poulet gonflé, ailleurs… Dommage for you, vos chances s’amenuisent de jour en jour… Serait temps de réagir, hein . Un plan B en cas de défaillance MC au cas où, parait que 75 et 57 seraient encore dispo… 2 x la semaine de cinq à sec.
Bon courage, t surtout ne perdez jamais… ès Poire ! Y’aura tjs des volontaires pour visiter les vide-greniers gratoss… et pak parmi les vrais spécialisss de Totor…
Bàv,

puck dit: à

« le pays de celui qui inventa les toilettes à chasse d’eau au 16e s. »
 »

ils faisaient avant comment pour dessaler morue ?

parce que je rappelle ici que la chose a été inventée à cet usage : dessaler la morue, et c’est pas Platon qui dira le contraire.

renato dit: à

Rimbaud Chez Paul Edel

puck dit: à

« la gloire d’un écrivain ne relève pas du suffrage universel, mais d’un petit groupe d’intelligences qui à la longue impose son jugement » (Flaubert)
 »

misère j’avais pas vu cette phrase, me voilà exclut du petit groupe d’intelligences qui a la longue a su imposer son jugement.

ça fait penser à mon pedro et son admiration pour Jaroussky.

ô mon Dieu que c’est dur de se sentir exclu…

puck dit: à

je crois bien que Flaubert il kiffait les épicuriens, aussi il kiffait Lucrèce.

la Normandie est décidément la terre promise des grands philosophes.

Marc LAUDELOUT dit: à

…Comment (ce n’est pas une obsession) ne pas songer à Céline, autre grand styliste, qui écrivait à son ami Henri Mahé :
« En vieillissant tu verras ce qui reste. Rien du tout. Hormis la violente passion de parfaire, cousine de la mort ».
Autre point commun : sa correspondance qui, comme celle de Flaubert, constitue aussi une oeuvre littéraire.
http://bulletincelinien.com/

puck dit: à

ouai bof la grosse différence entre Flaubert et Céline c’est que ce dernier n’a jamais voulu prouver qu’il pouvait se montrer humain.

Janssen J-J dit: à

et pompomlatomate, elle nous le met quand, son nouveau post sur le premier roman de Céline qu’elle vient just’de découvrir ? –
On attend de votre revue un courant d’air frais thméatisé, par exemple sur les réaction de djeunes lycéens et lycéennes découvrant le Voyage, par exemple…
Bàv,

christiane dit: à

Bonsoir, M.Court. Pour en revenir au «Cabinet de Flaubert à Croisset », peint en 1874 par Georges-Antoine Rochegrosse, je copie les quelques lignes de la biographie « Gustave Flaubert – Une manière spéciale de vivre » de Pierre-Marc de Biasi (Grasset). Tout à la fin du livre, il est écrit :
« Après avoir été un choix délibéré de vie, l’isolement devient pour Flaubert une sorte de destin : le rhinocéros est pris au piège de sa propre légende. Seul à Croisset depuis la mort de sa mère en juin 1872. […]
Flaubert ne quitte guère son cabinet de travail de Croisset, au premier étage : un vaste bureau éclairé par cinq croisées donnant sur la Seine et le jardin. Il vit là, entouré de ses souvenirs : des gravures, un marbre de Pradier, des tapis d’Orient, une peau d’ours polaire, un grand bouddha en bois, un autre en métal doré, sa chère pipe à long tuyau et son pot à tabac, deux consoles couvertes d’antiquités orientales. Mais le véritable espace de Flaubert se condense un peu plus loin, près d’une fenêtre : une large table ronde couverte d’un tapis vert, flanquée de deux voltaires bas et moelleux, réservés à la lecture ou aux invités et, en vis-à-vis, un fauteuil Louis XIII à tapisserie et pieds torses. C’est dans ce robuste fauteuil à dossier haut que Flaubert se cale pour ses longues heures de rédaction. A sa gauche la pile des mises au net, bien serrées sous un presse-papiers en marbre,à droite la pile des deux ou trois cents derniers brouillons, entre les deux, le tas de fiches documentaires, un calepin d’enquêtes, les notes, les scénarios, et à plat devant lui, éclairées par la lumière de deux lampes à abat-jour vert, les trois ou quatre pages de rédaction en cours avec, à portée de main, un grand carnet pour noter les idées qui viennent, une pile de feuillets vierges fraîchement coupés, une bouteille d’encre pour remplir l’encrier en forme de crapaud, et un large plateau de cuivre plein de plumes d’oie taillées. Partout à l’entour, des livres ouverts, des liasses de documents, des monceaux de manuscrits. Entre les fenêtres, et pratiquement sur tous les murs, des étagères et de hautes bibliothèques à torsade regorgent de milliers d’ouvrages, de carnets t de dossiers accumulés depuis trente ans. »

(Où l’on reparle des livres la bibliothèque de Caroline Franklin-Grout qui, à la mairie de Canteleu furent ajoutés à ceux de la nièce de Flaubert et à la bibliothèque personnelle de Flaubert.)

Janssen J-J dit: à

pas de continuum entre GF et LFC, en revanche, entre LFC et MP, oui… il y a bien un hommage à défaut d’un héritage.

puck dit: à

merci Christiane, je crois que dans la vie d’un lecteur, certains auteurs occupent une place à part, ces auteurs dont la lecture a particulièrement compté pour eux. Pour moi Flaubert c’est Flaubert à cheval, Flaubert fut beau, Flaubert fut jeune. Jeune et glorieux. Blond, bouclé. Grand et bien fait. Flaubert eut mal aux dents. Il fut foudroyé à dix-sept ans sur le chemin de Pont-l’Évêque ; on ne sait pas bien par quoi il fut foudroyé ; il le fut et il échappa au Droit et Flaubert put commencer à devenir Flaubert, car Flaubert est inépuisable.

puck dit: à

c’est la 4è de couv du livre de MH Lafon.

christiane dit: à

A propos du conte « Un cœur simple », ne pas oublier qu’il est le deuxième opus des « Trois contes », écrits par Flaubert entre 1875et 1877.
Conte plus favorable, écrit P-M. de Biasi, qu' »Hérodias » ou « Saint Julien », une étape intermédiaire qui n’aurait pas existé sans la rédaction antérieure de « La légende de Saint Julien ». (Moyen-Age – moderne – Antiquité.)
« Dans le scénario primitif, l’évocation de la vie de Félicité n’est pas radicalement absente, mais reste très marginale. »
A l’origine, juste « l’histoire obsessionnelle d’une vieille servante idolâtre et fétichiste dont le perroquet ne devient objet d’amour que lorsqu’elle se trouve successivement privée par le destin de tous les êtres à qui elle avait offert humblement son besoin d’aimer. »
Une Félicité qui évoque la Catherine Leroux de Madame Bovary (Catherine Leroux va recevoir une distinction pour récompenser cinquante années de dur travail) :

« Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, un grand tablier bleu. Son visage maigre, entouré d’un béguin sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient de longues mains à articulations noueuses. La poussière des granges, la potasse des lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées, éraillées, durcies, qu’elles semblaient sales quoi qu’elles fussent rincées d’eau claire ; et, à force d’avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d’elles-mêmes l’humble témoignage de tant de souffrances subies. Quelque chose d’une rigidité monacale relevait l’expression de sa figure. Rien de triste ou d’attendri n’amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité. C’était la première fois qu’elle se voyait au milieu d’une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par le drapeaux, par les tambours, par les messiers en habit noir et par la croix d’honneur du Conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s’il fallait s’avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demi-siècle de servitude. »

Puis ces réminiscences évoquées par Gérard-Gailly : les vacances d’autrefois, la plage de Trouville, Pont-l’Evêque, la ferme des Geffosses, … l’espace des années d’enfance. « Flaubert invente en se souvenant : « il décrit le pays, ses traditions, les gens, le rythme de vie tels qu’il les a connus quarante ans plus tôt. »
« A mesure que l’histoire avance vers son dénouement, le vide se fait autour de Félicité et, dans les dernières pages, la servante devient l’unique objet de la narration. »
Effacement… « Ne communiquant plus avec personne, elle vivait dans une torpeur de somnambule. »
De Biasi ajoute : « Un cœur simple » répond sans défaillance aux règles de l’écriture flaubertienne qui exclut toute confidence et toute prise de position personnelle de l’auteur. Flaubert s’oblige avant d’écrire ce conte, à de véritables recherches et enquêtes sur le terrain. Il visite Honfleur et Pont-l’Evêque carnet en main et consulte des ouvrages spécialisés sur les costumes féminins en usage au début du siècle. » Quant au perroquet, « il place devant lui un perroquet empaillé sur sa table, afin, dit-il, de « peindre d’après nature ». (évocation du roman de Julian Barnes.)

Et Flaubert écrit à Mme Roger des Genettes, fin avril 1876 : « Savez-vous ce que j’ai envie d’écrire après cela ? L’histoire de saint Jean-Baptiste. La vacherie d’Hérode pour Hérodias m’excite. »

christiane dit: à

puck dit: « merci Christiane, je crois que dans la vie d’un lecteur, certains auteurs occupent une place à part, ces auteurs dont la lecture a particulièrement compté pour eux. Pour moi Flaubert c’est Flaubert à cheval, Flaubert fut beau, Flaubert fut jeune. Jeune et glorieux. Blond, bouclé. Grand et bien fait. Flaubert eut mal aux dents. Il fut foudroyé à dix-sept ans sur le chemin de Pont-l’Évêque ; on ne sait pas bien par quoi il fut foudroyé ; il le fut et il échappa au Droit et Flaubert put commencer à devenir Flaubert, car Flaubert est inépuisable. »

Alors vous aimeriez la fin du chapitre réservé à Flaubert par Pierre Michon dans « Corps du roi » (Verdier)…

B dit: à

Puck, vous attendez beaucoup des auteurs. Qu’ attendez-vous de vous?

puck dit: à

« Pour moi Flaubert c’est Flaubert à cheval, Flaubert fut beau, Flaubert fut jeune. Jeune et glorieux. Blond, bouclé. Grand et bien fait. Flaubert eut mal aux dents. »

non, mais ça c’est vraiment trop trognon, on croirait lire du Sainte Thérèse d’Avila avec ses rêves érotiques.

je devrais pas me moquer, moi aussi j’ai fait des rêves érotiques avec Michel Onfray.

rose dit: à

Michel Ange (il peccato)
d’Andréï Konchalovsky

Une somme. La gloire des hommes.
La rivalité Médicis Della Rovere est par le grand homme balayée, par sa fureur créatrice, son génie foudroyant, ses pensées tournées vers ses œuvres en cours.

puck dit: à

« Puck, vous attendez beaucoup des auteurs. Qu’ attendez-vous de vous? »

rien, je n’attends rien de spécial, peut-être plus de cohérence.

quand on lit un truc du genre :

« Quelque chose d’une rigidité monacale relevait l’expression de sa figure. Rien de triste ou d’attendri n’amollissait ce regard pâle. Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité. C’était la première fois qu’elle se voyait au milieu d’une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par le drapeaux, par les tambours, par les messiers en habit noir et par la croix d’honneur du Conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s’il fallait s’avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demi-siècle de servitude. »

« ainsi se tenait devant ces bourgeois épanouis, ce demi servitude ».

c’est fort, je veux dire politiquement c’est puissant, on sentirait en soi germer quelque chose d’une révolte, une violence.

Limite on se dit c’est Gorki qui a écrit ça ! un type qui veut révolutionner le monde !

Ben non, celui qui a écrit ces mots c’est juste Flaubert, un petit propriétaire bourgeois à la con qui vit de ses rentes, il a écrit ces lignes pour prouver à Madame George Sand qu’il pouvait, lui aussi se montrer humain.

B vous comprenez ? ou c’est moi qui débloque ?

c’est totalement incohérent : il ne croit pas le moindre mot de ce qu’il écrit ! c’est fake ! c’est un artifice.

cette pauvre femme qui se tient devant ces bourgeois épanouis incarnant un demi siècle de servitude c’est juste un artifice d’écriture, un leurre !

et on comprend là pourquoi Platon avait peur de ça, parce que quand on découple à ce point le résultat de l’intention cela ne peut qu’engendrer de l’incohérence de le monde.

et là il faut relire le mythe de la Caverne de Platon c’est de ce genre d’illusion que Platon veut libérer ces pauvres gens qui se laissent entuber par de belles paroles !

vous me suivez ?

puck dit: à

« Ben non, celui qui a écrit ces mots c’est juste Flaubert »

qui a écrit ou bien celui qui a inspiré ces mots.

B dit: à

C’est un résumé sommaire, minimaliste, il n’a pas envie de s’étendre sur l’aspect social . Une banalité comme surement on en croisait dans toutes les bonnes familles. Chez Proust aussi il y a une domestique exemplaire qu’il présente différemment mais on lui donne les vieux vêtements qu’elle porte admirablement. Cette phrase ne me gêne pas, elle rapporte l’ancienneté de cette situation et fixe les schémas en cours. Lui seul semble conscient , pour les autres rien d’anormal à cela, fatalité des conditions immuables.

christiane dit: à

N’oubliez pas Puck que Flaubert était un héritier, qu’il n’avait pas besoin de « gagner sa vie ». L’argent était là sauf à la fin de sa vie.
Donc, cela lui a demandé de faire un retournement pour « voir » Félicité et Catherine Leroux, pour comprendre un monde qu’il ne voyait pas, ce monde des pauvres et du travail. Ses lettres à la différence de ses romans nous donnent sa parole intime, celle qu’il se refusait dans l’écriture de ses romans. Il s’est enfermé factissement dans un personnage d’ours solitaire. Sa correspondance est son seul lien avec l’extérieur quand il est à Croisset. Il s’est fabriqué un masque. C’est la problématique de la fiction de P.Michon. Il lui arrache son masque à la fin et c’est très beau.
Puck, vous êtes très mal placé pour reprocher à Flaubert de s’être créé un personnage, non ?

Bloom dit: à

bl. Donc, les anglais seraient le peuple le plus constipé du monde depuis quatre siècles… J’avions pas osé le dire explicitement, mais jzmn et rôz ont fait la job…

Question de régime alimentaire, effectivement (peu de fibres). D’où les céréales au son (bran – All Bran, qui vous envoient illico in the smallest room, là où même Macbeth allait seul…
Dans l’Angleterre de ‘Brief Encounter’, si on parlait de seske à mots couverts, on était en revanche très disert sur ses problèmes de tuyauteries. Un tantinet ironique lorsqu’on a inventé la chasse d’eau (Sir John Harington fit aussi la chasse aux Irlandais, la chasse au sang Gaël)
h, les contradictions « des peuples », comme disait A. Siegfried.

rose dit: à

Non.
Plusieurs perdonnages.
C la littérature.

P.S :
Noté
Ds Michel-Ange
Tu honoreras ton père et ta mère.
L’argent et l’infâmie sont liés.
Les Médicis sont cupides.

Pas aimé la fin qui montre les oeuvred.

Aimé +++ l’accord des hommes qui oeuvrent pour descendre le bloc de marbre nommé le Monstre et le transporter de Carrare à Florence.
Envie d’Italie. ❤

rose dit: à

personnages

christiane dit: à

Puck,
quelques passages des lettres qu’il écrivait à Louis Colet (1846-… 53) :
« Peut-être est-ce le cœur en moi qui est impuissant. La déplorable manie de l’analyse m’épuise. Je doute de tout, et même de mon doute. Tu m’as cru jeune et je suis vieux. »

« Les souvenirs que je rencontre ici à chaque pas sont comme des cailloux qui déboulent, par une pente douce vers un grand gouffre d’amertume que je porte en moi.
Ah ! comme je suis vieux, comme je suis vieux, pauvre chère Louise ! »

 » Le vieux projet que j’avais d’écrire plus tard mes mémoires m’a quitté. Rien de ce qui est de ma personne ne me tente. »

« Nos joies, comme nos nos douleurs, doivent s’absorber dans notre œuvre. »

« sous mon enveloppe de jeunesse gît une vieillesse singulière. Qu’est-ce donc qui m’a fait si vieux au sortir du berceau, et si dégoûté du bonheur avant même d’y avoir bu ? Je ne voudrais être jamais né ou mourir. j’ai en moi, au fond de moi, un embêtement radical, intime, âcre et incessant qui m’empêche de rien goûter et qui me remplit l’âme à la faire crever. »

« J’ai parfois de grands ennuis, de grands vides, des doutes qui me ricanent à la figure. »

christiane dit: à

Louise Colet

Marie Sasseur dit: à

@Dommage for you, vos chances s’amenuisent de jour en jour… 

Ducon, je crois bien que je ne préfère pas t’humilier, finalement.

x dit: à

Puck.
Est-ce que le sujet, une femme qui n’est rien comme dirait l’autre, aurait dû inciter le romancier à se débarrasser de ce qu’il considérait comme son « savoir faire » ? Fallait-il, puisqu’il ne s’agissait que d’une servante, ne pas se soucier de la forme, toujours bien assez bonne pour un sujet aussi « bas » ?
Ou bien pasticher la littérature de colportage par un souci de « convenance » ?
Dans l’un ou l’autre cas, la démarche aurait de toute façon été délibérée, artificielle et non « naturelle », spontanée. Moralement douteuse (puisque le procès est de cet ordre).

christiane dit: à

Pour ceux qui aiment Tchekhov, ce soir, sur la inq, « Atelier Vania ». Théâtre de l’Atelier (2020). Mise en scène J.Weber.

Janssen J-J dit: à

Oui, ça fait toujours boomerang…, ces choses-là finalement… Et il vous faudrait en + vous lever de bonne heure, ma duconne !
La maire de Chicago refuserait de vous voir l’interroger en tant que blanche et verte de rage. Aurait peut-être pas tort, à la va-comme-j’te pousse…

renato dit: à

Ce que Puck ne peut comprendre — traduit de mémoire — :

« Quiconque a le sens de la dignité place son heure sur l’autel, les dieux n’acceptent pas les heures des autres. Le don c’est avoir un contenu ; la morale veut que l’on exprime ce contenu ; si l’on a du talent, on trouve une forme d’expression intéressante. »

Jazzi dit: à

« La déplorable manie de l’analyse m’épuise. »

Seul un hyper sensible peut écrire cette phrase.
C’est mon cas : la moindre contrariété me constipe et un trop plein de sensibilité me fait verser ma larme. A côté de ça, aucun de mes actes n’est spontanés. Tout ce qui m’arrive est aussitôt examiné dans ma machine à penser et devient source de réflexions…

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