de Pierre Assouline

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La République des livres
De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

C’était le 28 février dernier. La cérémonie dite des César du cinéma se déroulait comme à l’accoutumée en direct à la télévision. Mais contrairement aux précédentes éditions d’un rituel réputé pour l’ennui qu’il dégage, celle-ci était guettée pour l’électricité qu’elle ne manquerait de produire. On ne fut pas déçu : ce fut tendu, nerveux, crispé et finalement sinistre tant l’atmosphère en était dégueulasse. La faute à qui ? L’absent bien sûr, le réalisateur Roman Polanski, dont le film J’accuse était en lice pour plusieurs César. Condamné en 1977 par la justice américaine dans une affaire d’abus sexuel sur mineur, en fuite en raison d’une nouvelle condamnation dans la même affaire, il avait depuis été accusé par plusieurs femmes (une seule plainte judiciaire, aucune poursuite) ces dix dernières années de violences sexuelles, ce qu’il avait toujours nié. La vague #MeToo aidant, l’ombre des affaires planait comme jamais sur l’avenir de son nouveau film.

Dès le début de la soirée, une succession de faits « anormaux » fit monter la tension et augmenta la malaise : le discours indigiéniste et racialiste de l’actrice Aïssa Maiga comptant les Noirs dans l’assistance… l’insistance de la présentatrice Florence Foresti à ne pas nommer Roman Polanski en le guignolisant comme « le nain Atchoum », avec tout ce qu’une telle rhétorique charrie de nauséabond, et en présentant son film sur l’affaire Dreyfus comme « un film sur la pédophilie dans les années 70 »… l’acteur Jean-Pierre Darroussin chargé d’ouvrir l’enveloppe annonçant le César de la meilleure réalisation attribué à Roman Polanski bredouillant puis écorchant son nom décidément maudit pour n’avoir pas à l’articuler face à la caméra… et pour finir l’actrice Adèle Haenel, suivie de quelques membres de l’assistance, claquant avec véhémence la porte de la soirée en lançant un spectaculaire et sonore « la honte ! » à l’assistance, le film de Polanski ayant remporté trois statuettes, puis laissant éclater sa colère dans les couloirs de la salle Pleyel par de vibrants « Vive la pédophilie ! Bravo la pédophilie ! »

Une soirée immonde à tous égards. Chacune de ses séquences pouvait être jugée « anormale », encore que dans l’absolu, un tel ressenti ne soit pas nécessairement négatif, ou péjoratif. Sans ses anomalités (ses irrégularités au sens grec d’anomalia), l’art serait d’un ennui, d’une pauvreté insondables. On le sait, c’est une notion à géométrie variable, mouvante, soumise au relativisme. Ce soir-là, l’écoeurement fut général mais tous n’avançaient pas les mêmes raisons d’avoir des hauts-le cœur. Pour éviter toute cette violence, il eut fallu que chacun méditât au préalable l’injonction d’Umberto Eco dans son « Appel à la vigilance » (1993) : « Pour être tolérant, il faut fixer les limites de l’intolérable » disait-il en ajoutant que celle-ci étaient fixées par des seuils clairement repérables. Sauf que, comme Jean Renoir le faisait formuler par Robert de La Chesnaye dans La Règle du jeu, « ce qui est terrible sur cette terre, c’est que tout le monde a ses raisons ».

Les siennes, Nathalie Rheims en a fait le fil d’Ariane de Roman (156 pages, 16 euros, Léo Scheer). Un titre à prononcer à la polonaise [ˈrɔ̃mãn] , comme le prénom puisqu’il s’agit bien de cela : dénoncer une censure en rétablissant une identité qui fut niée. La soirée des César de sinistre mémoire, elle l’a reçue comme une gifle, de celles qui sont assénées avec la force nécessaire pour laisser sans voix. D’où cette conversation avec l’absent de la cérémonie qui fait que Roman est tout sauf un roman. Encore que l’intéressé ne lui répondant pas, il ne s’agit pas d’un dialogue, plutôt d’une interpellation selon la technique dite de l’interlocuteur distant, telle que Michel Butor en avait usé dans la Modification. La forme idéale, sans la moindre prétention biographique, pour faire passer une sensibilité.

Tous les Polanski y sont interpellés à travers ce Roman si familier même si celui de J’accuse domine. Non seulement il est le plus récent, et le plus actuel par rapport à cette soirée, mais l’auteure avoue sa partialité dans l’affaire, son grand-père le général Léon Rheims, qui avait été à la sortie de Polytechnique l’aide de camp d’Alfred Dreyfus, étant enterré au Père-Lachaise à quelques tombes d’Edouard Drumont, le pamphlétaire de la France juive. Malgré la fragilité de l’hypothèse, Nathalie Rheims s’est faite à l’idée d’un pacte entre Polanski et Méphisto, ce qui ne devrait pas déplaire aux accusatrices du cinéaste qui voient en lui l’incarnation du Mal. On s’en doute, cette enquête qui livre un portrait difracté de son héros, n’a rien d’un livre à charge. L’auteure l’y absout de ses crimes avérés et supposés au nom du « caractère à la fois figé et fluctuant des lois et des mœurs », ce qui ne manquera pas de provoquer le débat ; c’est tant mieux, surtout quand cette séquence s’inscrit entre Oscar Wilde et Gabriel Matzneff en passant par le cryptologue Alan Turing condamné à deux ans de prison ou à la castration chimique pour homosexualité.

N’empêche qu’il faut autant de courage que de naïveté pour oser le lancer en un temps où deux phrases d’un texte reprises sur Twitter suffisent à tuer une personnalité, socialement et professionnellement. Nathalie Rheims aggrave son cas en tirant le fil d’une série funeste au sein de laquelle elle place la soirée des César entre l’incendie de Notre-Dame et la pandémie du Covid-19. Bigre ! Faut-il être touché par une sorte de grâce pour en arriver là. Quelque chose comme un appel, une secrète injonction du genre de celle que Mgr Chauvet, recteur-archiprêtre de Notre-Dame, dit avoir entendue de la voix même de Bernanos alors qu’il se trouvait seul sur le parvis de la cathédrale au lendemain de l’incendie : « Réveillez-vous ! » (il le raconte dans Georges Bernanos. Un prophète de notre temps qui vient de paraître chez Plon). L’exercice qui consiste à relier les trois évènements est acrobatico-mystique, aussi étrange que ce qu’il tente de pointer, et l’auteure s’étonne elle-même de s’être lancée dans un truc aussi improbable. Seul demeure, intact et vibrant, son hommage au cinéaste.

Cela étant, dans le registre de l’anomalie, Hervé Le Tellier va plus loin encore avec son roman L’Anomalie (323 pages, 20 euros, Gallimard). On ne gâte rien en en dévoilant la matrice. Un jour de juin 2021, le Boeing 787 du vol Air France Paris-New York surgit de l’azur afin de se poser mais la tour de contrôle de Kennedy airport où son atterrissage est programmé le lui refuse au motif qu’il s’y est déjà posé trois mois avant. Même provenance, même compagnie, même appareil, même passagers, même numéro de vol. Sommes-nous dans une simulation ? Et si nous n’étions que des programmes pensants, des duplicatas ?… Et si le cumulonimbus heurté lors de la traversée d’une zone de turbulences leur avait à tous tapé sur le système ?..

C’est peu dire que ce roman de l’oulipien en chef, rompu à toutes les contraintes lexicales et syntaxiques, est savoureux. Pour son ironie et son humour, bien sûr, mais surtout pour la virtuosité de sa construction, l’originalité du propos, la tension de l’intrigue formidablement nouée. Ludique mais pas seulement car le projet romanesque est plus ample qu’il n’y parait. Plusieurs genres littéraires y sont convoqués, chacun pour ce qu’il a de meilleur à offrir : le policier, l’espionnage, la science-fiction. On goûte ce « M. Le Tellier à la rencontre du 3ème type » sur la distance avec le même plaisir que ses brefs billets quotidiens d’autrefois sur Lemonde.fr. On le suit parce qu’on se demande jusqu’où il va oser aller à la suite de Victor Miesel, son écrivain imaginaire mais l’est-il tout à fait puisqu’il lui fournit la phrase-clé placée en épigraphe :

« Le vrai pessimiste sait qu’il est déjà trop tard pour l’être »

Une mise en abyme 2.0 qui fait mouche, truffée de calembours ou de jeux sur les mots (« Un coup de dés jamais n’abolira le bazar ») et d’anagrammes (à commencer par le titre : « L’anomalie : Amo Llena L. »), d’intertextualité (« La première fois qu’Adrien avait vu Meredith, il l’avait trouvée franchement laide »), de formules jouissives (« Déjà, le succès à cinquante ans, c’est la moutarde qui arrive au dessert » ou encore « Décidément, vieillir ce n’est pas seulement avoir adoré les Stones et se mettre à leur préférer les Beatles »), convaincu que les amnésiques n’ont rien vécu d’inoubliable. Bref, épatant ! (même s’il aurait pu faire l’économie du cliché que l’on retrouve un peu partout désormais comme une figure imposée : l’attaque contre « Macron-l’arrogant », que l’on retrouve aussi sous la plume de Camille de Toledo dans Thésée, sa vie nouvelle et d’autres, qui tombe comme un cheveu sur la soupe).

Si la vie est songe, que dire alors de la vie à bord d’un vol transatlantique ? Cela amène à s’interroger sur ce que veut dire être normal– et à hésiter à mettre son téléphone sur « mode avion » lors d’un prochain vol…. Le Tellier, qui n’a pas que des papous dans la tête, éprouve une empathie contagieuse pour ses personnages à commencer par les marginaux (on peut en lire ici un extrait). J’ai lu le sourire aux lèvres, parfois secoué par un rire qui tenait non de la nervosité mais de la jubilation, taraudé par l’exquise inquiétude de me demander dans quel monde inconnu j’allais finir par me retrouver tant la logique semblait délirante ; j’avais l’esprit rivé à un dessin d’humour aperçu il y a longtemps dans un journal : le pensionnaire d’un asile psychiatrique interrompant sa promenade pour se rendre à la grille du jardin, s’agripper aux barreaux, héler un passant et lui demander : « Vous êtes nombreux là-dedans ? ».

Cette image s’impose plus encore dans l’autre surprise inattendue de la rentrée, une autre anomalie en quelque sorte : Mes fous (153 pages, 17 euros, L’Olivier) de Jean-Pierre Martin. Le narrateur de ce roman déjanté ne se plait que dans la compagnie des âmes fêlées et des êtres affligés. Il lui est impossible de s’en détacher. Normaux s’abstenir. Le titre dit tout : une galerie de portraits de personnages qui ont un petit vélo dans la tête et en connaissent un rayon sur l’anticyclone. L’un fait instituteur comme Wittgenstein, un autre entend des voix, un autre encore s’obstine à jouer, ressassant jusqu’à s’en créer un léger grain, la deuxième pièce des Kreisleriana op.16 de Schumann (ici discutée) sur son Schimmel parce que sa fille adorée l’aimait avant de lui être ravie par la schizophrénie, – et Hölderlin dans sa tour sur le Neckar n’est jamais loin car il hante le narrateur.

Bref, ca déraille. Toutes les personnes les plus ordinaires de la vie comme elle va croisées par le narrateur, funambules et « corps errants » (ainsi préfère-t-il les appeler plutôt que « fous »), lui semblent aimablement dérangées. Tous désaxés mais gentiment, même quand ils sont graves. De la folie mais modeste, débutante, sans la ramener. Des personnages de tous les jours à la Simenon : « l’homme des cavernes plus quelques névroses », ainsi les définissait Félicien Marceau. Ce roman est un enchantement. Une drôlerie irrésistible tempérée par la douceur du ton et la mélancolie du propos (mais rassurez-vous : « une mélancolie régionale du type Haute-Loire »). On peut être désopilant tout en en étant plein de tendresse. Le style de Martin est tramé non de litote mais d’understatement car c’est vraiment à cette veine anglaise qu’il se rattache. Le genre d’esprit cultivé par Shaw, Waugh, Wilde… Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. Mais en plus, comme c’est vierge de tout cynisme (contrairement aux Anglais), c’est terriblement attachant. Et l’air de rien, sans trop y toucher, Mes fous en dit tellement sur notre société… Comme disait Michaux :

« Ne désespérez jamais ; faites infuser davantage »

(Photos Chema Madoz -merci à Pablo75 de me l’avoir fait découvrir)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 254 Réponses pour De quelques anomalies qui sont le sel de la rentrée

Clopine dit: à

Bon sang, je connais un peu l’une et l’autre des premiers chroniqués, sans qu’ils me soient vraiment sympathiques, notamment à travers ce qu’en dit notre hôte, et rien du troisième, qui trouverait seul grâce à mes yeux…

Si je croyais un tant soit peu cette chronique objective, n’est-ce pas. Or, elle me semble relever à la fois du devoir d’amitié (pour Reimns), du passage obligé (pour Le Tellier, que j’ai surpris un jour en flagrant délit de hauteur intolérante, mais bon, on va dire qu’il y a prescription), et du rajout intempestif, pour le troisième (sans doute le meilleur des trois).

Mais bon, j’ai l’humeur chagrine en ce moment, c’est vrai. Et Le Tellier a produit quelques pépites, c’est vrai aussi, dommage qu’elles soient toutes sous une sorte de signe de classe…

Marc LAUDELOUT dit: à

Compliment à Pierre Assouline pour l’emploi du subjonctif imparfait qui devient rarissime dans la presse. Quant au fond, on voit que les temps changent. Je me souviens que Denise Bombardier fut vilipendée et daubée par tous les bien-pensants alors qu’on la salue aujourd’hui. Matzneff, lui, est voué aux gémonies. Qui éditera son prochain livre dans lequel il compte dire sa vérité ? Ni Gallimard ni Léo Scheer en tout cas. A suivre…

FX dit: à

Quand la Clopine divague, le cinoche tombe dans les vagues.

Marie Sasseur dit: à

Feuilleton Polanski

Deux réalisateurs, «membres historiques» des César, ont remis leur démission de la nouvelle assemblée générale censée moderniser cette institution du cinéma français, qui peine depuis plus de six mois à sortir de la tourmente, a-t-on appris vendredi ( 18/09/2020). Au total, 182 représentants de la profession sont censés élire une nouvelle direction et poursuivre la réforme des César, minés par l’opacité et la cooptation, vers davantage de parité et de démocratie interne.

https://amp.lefigaro.fr/culture/la-crise-aux-cesar-deux-membres-historiques-demissionnent-apres-le-maintien-de-roman-polanski-20200918

Pas compris qui jouait le grand-pere de Miss Choucroute dans le film de Polanski sur le colonel Picquard.

Marie Sasseur dit: à

@ « Qui éditera son prochain livre dans lequel il compte dire sa vérité ? Ni Gallimard ni Léo Scheer en tout cas.
 »

Ni les editions Julliard, c’est certain aussi.

Peur-etre un éditeur belge ? Aux éditions du trou ?

Clopine dit: à

Cinoche ? Il est question ici de livres… Non ?

Marie Sasseur dit: à

Peut-être, on n’est sûr de rien.
D’ici là Matzneff dormira en prison. Faut espérer.

Clopine dit: à

toujours élégante, la Marie Sasseur…

Marie Sasseur dit: à

Et encore, j’essaie de contenir l’attelage… Il y en un des deux, qui veut ruer dans les brancards…

FX dit: à

On attend impatiemment les souvenirs cinématographico-entomologistes de Cricri la Mante religieuse et de Gibé le Scarabée qui ont joué tous les deux dans le célèbre film réalisé par la blatte Gigi la visqueuse qui a pour titre « Les Limaces pédantes ».

Marie Sasseur dit: à

Fx, ne soyez pas leur gegene. Dites que vous êtes un avatar d’ozzy, et ça passera mieux.

christiane dit: à

Intéressant cette façon d’aborder ces romans par l’oblique : l’anomalie créatrice. Pertinent choix des photos de Chema Madoz : détournement du réel par le réel, qui m’évoque le travail de Magritte ou de Man Ray.
L’apparition imprévisible qui rend le monde moins rationnel, moins vérifiable, quelque chose d’aléatoire et d’imprévu qui nous invite à entrer dans l’anormalité, le tacite. Le hasard qui n’est plus le hasard, ni une erreur, quand il est saisi par un créateur subversif qui aime transformer.
Ces anomalies ont-elles du sens ? que dévoilent-elles, si ce n’est l’absence de toute finalité ?
Réjouissante incursion dans le roman d’Hervé Le Tellier, membre de l’Oulip L’Anomalie (Gallimard) que Janssen J-J avait déjà repéré.
Et puis, l’anomalie par son contraire nous permet d’interroger le « normal »…
Je me demandais bien où voulait en venir Passou en reliant dans un quatuor hasardeux : la cérémonie dite des « César » du cinéma, la Modification de Michel Butor, l’incendie de Notre-Dame et la pandémie du Covid-19 ?
Eh bien, banco ! il voulait retomber tout droit comme un chat, dans sa grande librairie… un jeu combinatoire comme aux échecs ou au jeu de Go.

Marie Sasseur dit: à

« Roman est tout sauf un roman. Encore que l’intéressé ne lui répondant pas, il ne s’agit pas d’un dialogue, plutôt d’une interpellation selon la technique dite de l’interlocuteur distant »
Mais aux dernières nouvelles, le roman, il est toujours marié avec une des filles Seigner, non ?

Marie Sasseur dit: à

Ah la la, d’ici que cette folichonne s’entiche de son roman, et voilà le tout Paris dans de beaux draps.

Janssen J-J dit: à

ozzy la ferrière, c comme une anomalie sortie des sables du désert, telle une vrillette de chateau-gaillard avec sa tablette d’ajustement patrimoniale.
C’était peut-etre pas le peine de revenir sur cette magnifique nuit des césar avec Romane « boringer » (ou nathalia sur la place rouge de Reims)… D’ailleurs, elle n’est pas dans la liste alors qu’O. Le Tellier, oui il y est, cet âne au Mali.
Bon, je sors épicer le tout avec mes mules charentaises dans les flaques sous l’orage…

Bàv, gégène ma soeur… Oui vous avez raison, je l’avais déjà zappé çui-là, vaut pas plus chair à canon que les autres,

Marie Sasseur dit: à

Il y a Charlotte, et puis les autres comme la folichonne qui auraient sans doute aimer tourner  » un bout d’essai »…

« Il a reçu le césar du meilleur réalisateur en février, Roman Polanski n’a pas été banni de l’académie des César. Il siègera dans la nouvelle Assemblée en tant que membre historique. De quoi soulever une nouvelle fois des débats houleux autour des accusations d’agressions sexuelles qui entourent le réalisateur. D’autant que Charlotte Lewis continuer de dénoncer le viol qu’elle aurait subi en 1983.

Charlotte Lewis avait 16 ans et rêvait de cinéma. En 1983? Roman Polanski cherche une jeune comédienne pour son prochain film. Le rendez-vous est pris dans l’appartement parisien du réalisateur. « C’est là que cet homme charmant, que je connaissais depuis 4 ou 5 heures à peine, s’est complètement métamorphosé. Il a d’un coup commencé à me toucher, il a mis ses mains sur ma poitrine, je l’ai repoussé », raconte l’actrice britannique avant de dénoncer le chantage que lui aurait fait Roman Polanski : si elle refusait de se laisser aller au désir du réalisateur, il n’était plus question pour elle de passer des essais.  »

https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/cesar/roman-polanski-les-accusations-de-charlotte-lewis_4108517.html

Vous avez raison Passou, chacun son : haut les coeurs !

D. dit: à

Je ne sais pas ce que tu as contre Emmanuel Carrère d’Encausse, hamlet. Explique-toi, on ne comprend pas.

Marie Sasseur dit: à

C’est certainement dommageable pour deux écrivains cités dans ce billet de se voir associer dans une entreprise de malfaiteurs.

Il y a un écrivain qui sort un bouquin pour jet setters, et me semble plus pertinent pour accompagner le roman de Nathalie.
C’est Simon, Simon Libérerati, il avait déjà évoqué dans un livre, comment a une époque, c’est polanski qui inaugurait à Paris, une sorte de bal des débutantes, où des « mères », enfin disons des maquerelles, voulaient lancer la carrière de leur progéniture.

Avec nos meilleurs souvenirs de Suisse, bonne soirée.

https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Affaire-Polanski-qui-est-Valentine-Monnier-1665004

Marie Sasseur dit: à

de se voir associés dans / associés à une entreprise de malfaiteurs.

Chaloux dit: à

Une soirée immonde à tous égards.

Un article immonde ça ressemble un peu à une soirée immonde, sauf qu’on en est plus vite débarrassé.

Bonne soirée,

Soleil vert dit: à

Pirate Anne, c’est toi ED ?

Soleil vert dit: à

L’Anomalie,
Georges Bernanos. Un prophète de notre temps
La neuvième porte le film de Polanski

dans mon escarcelle

x dit: à

Rentrée littéraire (1952)

Trois coups de sirène, un grincement de chaîne qui s’enroule et l’Urania s’était lentement mis en marche. Germain, accoudé au bastingage, regardait Montevideo dont il s’éloignait : la Torre, les vastes bâtiments de la douane, les grues, le Cerro et la ville à l’horizontale.
[…] Partir n’est rien, mais revenir…
[…] Il avait pu, miraculeusement, quitter à temps ce pays. […] Il n’y crèverait pas de misère, ou dans un asile d’aliénés, ou bien assassiné comme Mado, ou dans une prison modèle, condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de Joaquin ou d’un autre drogué […] il ne traînerait pas, un costume de toile maculé sur le dos, en espadrilles, dans les bas quartiers, en quête d’une pincée de cocaïne ou d’un verre de caña qu’il n’oserait demander à personne, à moins qu’il n’eût beaucoup changé.
Il était parti au bon moment, par la seule porte qui restât et qui s’entrebâillait sur l’océan.

………………………………………………………………………………………………

Germain et Encarnación [jeune passagère qu’il vient de rencontrer] allèrent à la poupe. Le navire s’enfonçait et remontait dans un mouvement assez doux qui rappelait des jeux enfantins. Auprès d’elle, tout redevenait juvénile et tendre ; elle purifiait l’air autour d’elle. La nuit n’était pas encore entièrement tombée ; il venait une lumière phosphorescente de l’écume barattée par les hélices. L’Urania laissait derrière lui une longue traînée laiteuse, un voile de mariée, en tulle. C’était un beau spectacle, pour eux deux seulement, et qui les rapprochait, surtout dans les instants où la coque tout entière vibrait, quand la quille était hors de l’eau et que les hélices tournaient dans le vide et qu’ils ressentaient aussi ces vibrations en eux-mêmes. Germain s’écoutait avec étonnement ; il parlait un espagnol passable. Encarnación lui racontait sa vie, ce qui demanda fort peu de temps. Seize années, quand ce sont les premières, c’est bientôt dit […]
Une fois seul, il se dit qu’il ne fallait pas toucher à Encarnación, de crainte de la corrompre. Et ne pas y penser non plus. Mais pourrait-il s’en défendre ?
Le commandant Vogelpick passant par là, l’invita à boire un verre dans sa cabine, avec le médecin du bord, un blondin rose qui s’y trouvait déjà. Le smoking de Germain avait dû faire bonne impression.
— Je vais vous faire goûter une boisson de mon pays : de l’advokaat.
À minuit, ils buvaient encore de l’advokaat. […]

………………………………………………………………………………………………

Quatre jours plus tard, ils arrivaient à Bahia […] Germain partit seul, à la découverte de ce qui lui manquait. Il entra dans le premier bar qu’il rencontra ; il n’y avait pas de client, c’était l’heure de la sieste. Le patron avait l’œil droit crevé — ce trou rouge n’était pas plaisant à regarder— il comprit tout de suite ce que voulait cet étranger au visage tiraillé ; il appela un négrillon de la rue, il lui dit quelques mots, le gosse fila…
[…]
— Je n’ai pu en avoir que deux grammes, mais mon ami en demande beaucoup d’argent.
[…]
Cette fois, l’Urania quittait vraiment la terre américaine. En avant toute, pour l’Europe !
Germain qui n’avait qu’une légère chemise était en sueur ; il n’y avait pas le moindre vent. Il se versa un verre de canna, c’était rudement fort ; il déboucha le petit flacon… Il songea aux hommes qui étaient en bas dans la touffeur de la soute. Le thermomètre devait avoir dépassé cinquante-six degrés.
Bahia paraissait s’éloigner. Mille petits points lumineux clignotaient, en guise d’adieux. Il emportait cette ville joliment étagée dans un éblouissement d’odeurs et de couleurs pêle-mêle […]
Au même moment, Juan-Manuel rôdait sûrement sous les arcades de la plaza Independencia. Il était son propre rabatteur. Comment faisaient-ils tous pour se reconnaître ainsi du premier coup d’œil ? Ils devaient avoir un signe distinctif ou un mot de passe, ainsi que dans certaines confréries.
Le flacon était déjà vide. Il devenait insatiable ; il fit sauter le bouchon du deuxième, la dernière ration. Tant pis. Ce serait un petit gala, en privé, et en l’honneur de Bahia.
Adios Bahia !
[…]
Le bateau roulait d’un bord sur l’autre. Il avait mis le cap sur la haute mer. Durant des jours et des nuits, plus que le ciel, les étoiles et l’eau.
— Je suis perdu, dit Germain à mi-voix.
Cependant, Encarnación, assise sur sa couchette, lui écrivait une lettre d’amour, à la lueur de la lampe de chevet :
Essaie de refaire ta vie, Germain. Essaie… avec moi…
D’une écriture droite d’écolière.
[…]
Perdu ? Oui. Il ne s’y retrouvait plus : il avait cherché à vivre son roman. Et ce roman risquait de finir mal, sans qu’il ne pût plus rien y changer. L’histoire s’accomplissait sans lui, à son insu, en quelque sorte ; il était mené par elle. […] Ou, plus exactement, il était entré dans la trame qu’il avait tissée, il n’en pouvait plus sortir, il était pris, il n’avait plus de recul […]
[…]
[L’Urania] doublait le cap Santo-Antonio […] Tous les saints, là, si près, au plafond constellé, et pas un seul qui veillât sur lui, pas un pour se pencher sur un homme en perdition, pour l’aider d’un mot, d’un conseil […]
Saint-Antoine-des-choses-perdues… Il avait perdu quelque chose : le sens de la vie. Ne pouvait-il le lui faire retrouver ? Ou qu’il lui montrât le bout à saisir. Germain n’avait jamais su comment prendre la vie, elle lui échappait des doigts.
Encore une prise avec la plume de Juan-Manuel, la toute dernière. […]
À la gloire de tous les saints de la baie, des Nègres, des Indiens et des Blancs, d’Atahualpa et de Christophe Colomb, à la gloire de l’Amérique, des drogués, des pédérastes. À Dieu vat ! […] Il jeta d’abord la plume, puis la fiole à la mer. Et vive l’anarchie ! Les vagues atteignaient le pont que le phare du cap éclairait par intermittences. Une bouteille à la mer, une toute petite bouteille brune, sans un message à l’intérieur, signe de la plus grande détresse.
[…] Ses deux pieds étaient posés sur la barre transversale du garde-corps qui venait d’être repeint en blanc contre quoi il s’arc-boutait à chaque balancement du navire. Que ses pieds glissent sur le fer et il tombait à l’eau…
— J’aurais la Croix du Sud sur ma tombe, pensa-t-il.
Il vit une étoile filante ; il aurait eu le temps de faire un vœu, mais lequel ? C’eût été trop long et surtout, trop compliqué. À y bien penser, il eût pu demander ce qui faisait le plus défaut à sa vie : une armature. Le bon Dieu ne devait pas avoir cet article peu courant dans sa hotte.
Ça roulait de plus en plus.

(Henri Calet, Un grand voyage)

Jibé dit: à

Ah non, je refuse de reparler de tout ça, cette cérémonie et ce cinéaste, au prétexte qu’une romancière qui ne fait pas un roman de Roman trouve judicieux de sauter sur le sujet (yes!) justement parce que c’est vendeur. Si, ça l’est.
Le Tellier, peut-être, en tout cas pas racoleur. Passou le mot « épatant », je tiens à vous le dire, connote Jean d’O. et Paris-cliché comme pas permis, mais c’est vous l’écrivain.
JP Martin why not?
Laissons infuser. Laissons le marc retomber au fond de la tasse et la vase au fond de la mare.
Tchô!

et alii dit: à

Au Japon, le sel est utilisé dans les rites funéraires. Il est d’usage, après avoir assisté à des funérailles, de se jeter du sel sur soi avant de rentrer dans sa maison, pour se purifier et chasser d’éventuels mauvais esprits.
video d’un artiste japonais
https://www.happyend.life/motoi-yamamoto-deuil-oeuvre/

Jean Langoncet dit: à

@Laissons infuser. Laissons le marc retomber au fond de la tasse et la vase au fond de la mare.
Tchô!

Dans le coin du bol, on confond pas. On est pas pressé de savoir. « Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger. ».

Jean Langoncet dit: à

@Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire.

Une friture de pibales

D. dit: à

Le sel ne chasse pas les mauvais esprits, il les capture. Ce qui veut dire qu’un sel chargé doit impérativement se jeter à la rivière ou à la mer.

Jean Langoncet dit: à

> Henri

Chaloux dit: à

Autre anomalie, et de taille. Macron remonte dans les sondages, avec 38% de bonnes opinions.
Le même jour, dans une législative partielle du Haut-Rhin, son candidat récolte 3% des suffrages.

Le journaliste et écrivain, tout nouveau spécialiste des anomalies, commentera-t-il cette grosse anomalie? Pense-t-il que cette énorme anomalie pourrait le gêner à terme dans sa pachydermique carrière?

Hurkhurkhurk!

Jean Langoncet dit: à

Serait-ce qu’une « législative partielle du Haut-Rhin » n’est que ce qu’elle en ce 20 septembre 2020, partielle et locale. Des pistes pour la présidentielle de 2022 ? On entrevoit une femme au pouvoir ? Ce ne serait pas trop tôt. Une femme noire ? Un femme française d’origine étrangère ? … Laissons donc ces chimères aux américains

Chaloux dit: à

Langoncette, une intelligence en mouvement (lent). Légèrement boumolisée…
Plouf!
Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Langoncette, toujours prêt! On compte vraiment sur toi pour les analyses politiques. Ta vive intelligence de diptère va faire… mouche!

Patrice Charoulet dit: à

LA FIN DE MAUPASSANT

« Rongé par la maladie, Maupassant avait tenté de se suicider
dans ma nuit du 1er au 2 janvier 1892. La gorge recousue,il avait été alors interné à Passy, dans la clinique du Dr Blanche, où la paralysie l’avait peu à peu gagné, finissant par toucher le cerveau.
Après une série de crises épileptiformes et une interminable agonie, il tomba dans le coma et mourut le 6 juillet 1893 . » (Pierre Glaudes, 1999)

Jean Langoncet dit: à

@On compte vraiment sur toi pour les analyses politiques.

La culture du chef est compatible avec la république, soyez rassuré. Couchouche panier, quoi

Chaloux dit: à

Coucouche la mouche…

Jean Langoncet dit: à

@Coucouche la mouche…

Parfaitement, chouchou

D. dit: à

Langoncet n’a pas d’ailes, Chaloux.

Chaloux dit: à

Langoncet n’a pas d’ailes, Chaloux.

Apparemment, il n’a pas de queue non plus. Probablement une variété de ténia.

Chaloux dit: à

Larem, score, six circonscriptions:

– Haut-Rhin : 3.1 % ( 26.2 % en 2017)
– La Réunion : 3.8 %
– Yvelines : 15.4 % (33 % en 2017)
– Val de Marne : 10 % (29.3 % en 2017)
– Maine-et-Loire : 18.4 % (30 % en 2017)
– Seine Maritime : 10.7 %

Aucun candidat au second tour.

Joie, pleurs de joie…

Hurkhurkhurk!

et alii dit: à

Le sel ne chasse pas les mauvais esprits, il les capture.
comment le savez vous? Qui vous l’a dit? SOURCES SVP

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 21 / 09 / 2020 à 4 h 04 min.

…brefs,!…yoga, Tao,…normal l’évolution dans la planète des singes,!…et peintres systémiques, qui peignent en cachette, ( agglomérats de trucs , ficelles et plexiglas ), pour faire abstrait facile à style,!…

…en plus, l’autre  » cinéma « , entre fictions et réalités, l’iceberg visible, des Cro-Magnon du sexe,…
…con-cours moral répétitif, à qui peut le plus, peut le moins,!…en cervelles du respect public,!…

…au risque, de se faire lapider sans cinéma, of course,!…à la mode,…littéraire.

…quand je dis, qu’il y a,  » des autres sciences non élucidées, ni appliquées,!…)

…vous pouvez faire, tout le  » bordel « , que vous voulez, je ne donne aucune piste,…

…chacun, à ses découvertes par ses sensibilités-propres,…et dire que dans l’antiquité, les artistes travaillaient à ciel ouvert,!…
…et Archimède, de courir nue, à crier  » Eurêka « , j’ai trouvé,!…
…nombrilistes pervers d’usuriers de nos jours,!…aux trous de culs,!…
…la planète des singes, ou est tu,!…

JiCé..... dit: à

Lundi 21 septembre 2020, 6h29

Tout faire pour échapper à la panthéonisation des deux malades mentaux dévoyés, Verlaine et Rambo ! A la déchetterie, les fiottes poètes ! Proposons plutôt aux autorités incompétentes, nos Bouvart et Pécuchet de blog CHALOUX et PABLO.

Admis vivants au Panthéon, ça aurait de la gueule, non ?…

JiCé..... dit: à

Et MACRON ?
Et BAYROU ?

Admis vivants…aux Invalides !

Marie Sasseur dit: à

Epatant, « même s’il aurait pu faire l’économie du cliché que l’on retrouve un peu partout désormais comme une figure imposée : l’attaque contre « Macron-l’arrogant » »

Pourquoi reprocher à un auteur de faire l’économie de cette anomalie historique dans l’Histoire de le France 2.0
Comprends pas non plus.

Pablo75 dit: à

le luxe et la puissance (vous arrivez à les trouver où ?)
hamlet dit:

D’abord merci pour les nouvelles Perles (j’adore te faire parler de musique pour enrichir ma collection – je prépare la collection Automne-Hiver des Nouvelles Perles du Pétomane).

Ensuite, tout le monde sait sauf toi que Karajan est le plus grand interprète de R.Strauss dans la 2ème moitié du XXe siècle, oeuvres orchestrales et opéras (ses enregistrements avec la Schwarzkopf et son mari Walter Legge – Le Chevalier à la rose, Ariadne à Naxos – seront encore pendant longtemps indépassables).

Je lis dans « Les Indispensables du disque compact classique » de J.-Ch. Hoffelé et Piotr Kaminski (Fayard, 1993), exactement le contraire de ce que tu dis et que tout mélomane qui aime R.Strauss sait très bien: Karajan « fait admirablement passer la grandiloquence ou la boursouflure qui guettent ces oeuvres [les oeuvres orchestrales] lorsqu’elles sont livrées à des mains moins expertes. » (p.1375). Et ailleurs: « Si vous voulez entendre Zarathoustra dans toute sa splendeur orchestrale, Karajan et Vienne sont pour vous, toniques et extrêmement précis dans toutes les transitions, si souvent sacrifiées au disque. » (p.1377).

Sur l’un des plus beaux disques que je connaisse, les « Quatre Derniers Lieder », avec la voix unique de Gundula Janowitz: « Karajan est plus nostalgique, plus lyrique aussi et sa direction souple rapproche considérablement l’oeuvre de « La Nuit transfiguré ». (p.1379). Et plus loin: « Janowitz a certainement gravé les « Quatre Derniers Lieder » absolus: elle se garde de toute tentation opératique et fait de cette oeuvre un grand poème en quatre parties. Karajan entoure le naturel de ce chant droit, simplissime, d’un écrin d’orchestre aussi raffiné qu’expressif. » (p.1385).

Sur son interprétation de « Don Juan »: « Épique […] le combat chez lui devient une page brillante et le lyrisme du thème de l’aimée est d’une poésie grisante ». (p.1380)

Et je pourrais continuer comme ça pendant des pages et des pages. Deux lignes de plus. Sur son « Ariadne à Naxos » avec Schwarzkopf: « Un des trois ou quatre miracles de l’opéra au disque ». (p.1387). Sur son mythique « Le Chevalier à la rose » (avec Schwarzkopf, Christa Ludwig et Stich-Randall): « Voilà le Mythe, et justifié ».

Sur la Symphonie alpestre par Solti (chef que j’aime beaucoup – mais pas dans dans les oeuvres orchestrales de R.Strauss, souvent trop pressé -, et bien plus survolté et « bruyant » que Karajan) : « Il manque souvent le mystère et les demi-teintes. »(p.1376).

Et maintenant deux opinions sur Karajan un peu plus autorisées que les tiennes, qui sont d’un ridicule rare, Pétomane:

« Karajan était un philosophe du son. »
(Ricardo Chailly)

« Quant à Karajan, il m’a appris, pendant l’année ou j’ai travaillé avec lui, à saisir les lignes qui parcourent la musique, à organiser un mouvement entier autour d’une unique idée. Il trouvait que je me perdais dans les détails, et il avait raison. Grâce à lui, j’ai pu diriger Sibelius. »
(Seiji Ozawa)

Pour finir, un conseil: lis la biographie de Karajan par Richard Osborne (plus de 800 pages) et écoute au moins le coffret de 33 disques «Karajan – Complete Decca Recordings». « Un témoignage impressionnant de l’art de la direction et du vaste répertoire de Karajan, des grandes œuvres du répertoire symphonique aux standards de l’opéra auréolés des plus belles voix du siècle dernier. […] Dix des meilleurs enregistrements d’opéra de tous les temps, y compris les enregistrements Decca-RCA de Tosca et Carmen, sont en vedette de ce coffret dont les bandes ont été remasterisées. »

Qu’un Pétomane Sourd Comme un Pot incapable de lire la musique et utilisant des tablatures d’amateur pour gratter lamentablement une guitare désaccordée critique le travail colossal d’un géant de l’interprétation de la musique classique du XXe siècle, ayant dirigé les meilleurs orchestres et les meilleurs interprètes du monde, est bien le signe de l’onfrayisation des esprits depuis l’existence d’internet.

Qu’un mélange de sous-Onfray, sous Comte-Sponville, sous-journaliste culturel de L’Humanité Dimanche et sous-romancier archi-raté sans aucune culture musicale et n’ayant jamais mis les pieds dans une salle de concert, ose « pétomaner » à fond sur un type qu’à 8 ans il savait déjà infiniment plus sur la musique que lui à presque 80 ans, et qui a passé plus de 70 ans à l’étudier et la pratiquer tous les jours à haut niveau, est tout simplement délirant.

C’est quand que tu va te fatiguer de te ridiculiser, Pétomane?

Richard Strauss: Four Last Songs (complete), Gundula Janowitz, Karajan
https://www.youtube.com/watch?v=ANdPoigJ_qw

Pablo75 dit: à

Sur l’onanisme et ses à-côtés, je ne saurais trop conseiller « Charlot s’amuse » de Paul Bonnetain, un chef-d’oeuvre. Lecture justement conseillée par Léon Daudet. Suis en train de lire du même « Les mémoires de Sarah Barnum », excellent également. Un écrivain méconnu qui mériterait d’être davantage lu. Destin tragique, mort mystérieuse.
Chaloux dit:

On peut télécharger ces oeuvres (et autres) gratuitement ici en format pdf ou epub:

https://archive.org/search.php?query=Paul+Bonnetain&sin=

Chaloux dit: à

Merci pour votre délicate attention, JC, mais j’aimerais autant un lieu de villégiature plus aéré, du côté de Cancale, par exemple. Besoin d’air…

(Jazzi a dû ouvrir un bordel sur son lieu de villégiature… Qui sait quand reviendra?).

Pablo75 dit: à

Je ne sais pas ce que tu as contre Emmanuel Carrère d’Encausse, hamlet. Explique-toi, on ne comprend pas.
D. dit:

C’est pourtant simple: Carrère a vendu des centaines de milliers de livres, Maurice Desborels 3 ou 4 (dont un ici, grâce à moi – et je n’ai été même pas remercié, c’est dire la hauteur morale du mec – en espagnol on aurait dit « la catadura moral », un mot qui manque en français).

Pablo75 dit: à

Le Tellier, que j’ai surpris un jour en flagrant délit de hauteur intolérante
Clopine dit:

C’est quoi un « délit de hauteur intolérante »? Une nouvelle perversion sexuelle?

Pablo75 dit: à

Le Pétomane sur Karajan:

il a wagnerisé toute la musique !
hamlet dit:
musicalement la subtilité n’était pas son point fort !
hamlet dit:

Écoute cela, Gros Connard (si ton sonotone te le permet):

R. Strauss – Metamorphosen – Karajan
https://www.youtube.com/watch?v=awLkK-9lTBg

et alii dit: à

Clopine dit:

C’est quoi un « délit de hauteur intolérante »? Une nouvelle perversion sexuelle?
elle pourrait, mais ce serait peut-être vrai et exact mais pas « hors norme », pas une « anomalie »

et alii dit: à

Joie, pleurs de joie…chaloux, qu’est-ce qui vous prend d’imiter CHRISTIANE?

Janssen J-J dit: à

@ Une friture de pibales
Laissons cela aux Charentais si vous n’en êtes. Pour le reste, ce sera une « friture de civelles ». Bàv cher Langoncet et merci, vous venez de me faire saliver, et je vous suis solidaire sous le faix des insultes habituelles (Chacun son tour, apparemment)…

Passons. J’appelle la rdl à jouir du dernier automne. Après les bouillées d’hier, les champipi reviennent en nos bois, plus parfumés encore que des bolées de cèpes, de morilles et de lactaires de la fin août.
Penserai Bàv devant l’éclade de moules prévue à Ars ER, avec J-M et M. vers 13 heures, tout à l’heure (ce 21.9.20_9.30)
____
NB / Pour en revenir à un brin de littérature étrangère, cf. un roman généreux quant au fond, mais bien discutable sur la forme, celle-ci devant apparemment l’emporter sur celui-là, son seul intérêt, mais c’est un peu raté. Dommage, car cet écrivain irlandais savait se renouveler… Je le trouve désormais de plus en plus en panne :
Colum Mc CANN, APEIROGON, Paris, Belfond, 2020, p. 100.
(181 – une forme possédant un nombre dénombrablement infini de côtés ; 182 – le dénombrement infini étant la forme d’infini la plus simple. En partant de zéro, on peut se servir de nombres naturels pour compter, et même si le comptage dure éternellement on peut toujours atteindre n’importe quel point de l’univers dans une quantité de temps finie).

christiane dit: à

Mimi Pinson met en lien la porte-fenêtre de Collioure peinte par Matisse.

Anomalie ?

https://scontent.fcdg1-1.fna.fbcdn.net/v/t1.0-9/119948880_3679536628735275_1450662999336051780_n.jpg?_nc_cat=102&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=Z6Y-1cXvlU4AX_VgrsJ&_nc_ht=scontent.fcdg1-1.fna&oh=f9de2656f34cc12ce51f6533ce7d0a85&oe=5F8E1B41

Extraits du catalogue Œuvres de Matisse, établi par Isabelle Monod-Fontaine, Anne Baldassari et Claude Laugier, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1989

« Porte-fenêtre à Collioure (peint en 1914) a produit, depuis sa première apparition en public, un demi-siècle plus tard, un effet de fascination sur les artistes et sur les critiques d’art; à la fin des années soixante, […]
On perçoit la toile de prime abord comme une juxtaposition de bandes colorées inégales et parallèles, apposition de bleu, de noir, de gris et de vert qui ne prend un sens, qui ne fait image que par le titre sous lequel elle a été connue : Porte-fenêtre (ou Fenêtre ouverte) à Collioure. Et de fait s’impose alors une lecture : l’ébrasement à droite et à gauche d’une fenêtre enferme un noir central. Le milieu est l’ouverture, les côtés battants ou volets. Dans le même mouvement cependant, le regard qui n’hésite pas à reconnaître une fenêtre, et même à percevoir qu’elle s’élève à partir d’un sol, qu’elle est à la fois porte et fenêtre, bute sur la zone centrale, obscure, ce noir mat posé par-dessus : manifestement il fait écran, indique qu’il y a quelque chose à voir tout en le cachant. […]
Matisse a peint cette œuvre à Collioure, au début de l’automne 1914. Il a pensé inscrire dans l’espace central une vue, dont ne subsiste, recouverte de noir mais visible à jour frisant, que la grille d’un balcon. Lors de la dernière séance, Matisse a effacé une partie de ces éléments et a recouvert cette zone d’une couche de noir. Il n’a pas signé la toile, mais l’a conservée. Après sa mort, l’œuvre assez abîmée a été restaurée, puis exposée. Là commence son histoire «publique».
Revenons à 1914. Matisse arrive à Collioure vers le 10 septembre, après avoir passé l’été à Paris et à Issy. Il y demeure jusqu’en octobre. Inutile d’insister sur la sombre connotation de cet été 1914, qui voit commencer une guerre terrible à tous égards et particulièrement bouleversante pour Matisse, dont la mère et le frère sont au Cateau, en zone occupée, derrière les lignes ennemies. D’autre part, nombre de ses meilleurs amis (Camoin, Derain, Puy, Manguin, Braque, entre autres) sont partis au front, et ceux qui restent (Matisse a d’ailleurs cherché à s’engager, mais il a déjà quarante-cinq ans, et trois enfants) sont désemparés. Matisse retrouve à Collioure la maison de Marie Ducros, qui se trouve à l’intérieur du village, et qu’il loue depuis son second séjour, à l’année (en 1905, la maison qu’il habitait donnait sur le port). […]
dans Porte-fenêtre à Collioure, l’ouverture de la fenêtre délivre un espace non seulement impossible à mesurer mais même impossible à assigner au-dedans plutôt qu’au dehors. […]
La fenêtre découpée dans le mur ne sépare pas un dedans et un dehors, elle est au contraire pour Matisse le lieu privilégié où est rendue visible la continuité, la cohésion fondamentale du tissu de l’espace. De même que le tableau — isolé du mur par le cadre — ne propose en aucune manière une fenêtre ouverte sur un autre monde, n’est pas séparé du monde intérieur du spectateur mais cherche à le rejoindre : par le regard, celui-ci pourra y pénétrer et peut-être s’y découvrir. […]
Mais le spectateur est également appelé à s’introduire dans la succession des couches de couleurs, à entrer ainsi dans une profondeur faite d’horizontalités successives, dans l’épaisseur indéfinie qui est celle même de la peinture. […]Il ne peut en effet que revenir, au terme du parcours, à cet écran noir, ce badigeon posé lors de la dernière séance. Écran descendu, comme fermeture et fin de non recevoir que l’artiste se serait à lui-même signifiée ? […]Le choix du noir est de toute manière loin d’être indifférent. Matisse en ces années travaille déjà sur le noir, avec le noir. Pourtant il n’est pas encore en possession du « noir-lumière » qu’il discerne chez Manet, et qu’il mettra en œuvre clans les années qui suivent 1914. […] Porte-fenêtre à Collioure est un moment très important dans ce travail, mais un moment ambigu, et peut-être désespéré : cette œuvre apparaît comme la tentation de l’absence, du silence, du refus. »

Janssen J-J dit: à

@ Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire.

… vous aussi, ça vous a fait tousser ? Qu’à croire, DHH ? M’en remets à votre sapience. Bàv

Janssen J-J dit: à

@ Chantal, il y a quelques années, mes collègues et amis belges ont réussi à faire éditer un ouvrage très sérieux avec un titre olé olé dont personne n’a osé relever l’humour gras dans leur milieu un brin collet monté.
https://www.lgdj.fr/sexe-et-normes-9782802736165.html
Bàv,

Pablo75 dit: à

Et personne pour parler de « Désir » (Gallimard, 2020) de Philippe Sollers?

«Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), dit «le Philosophe Inconnu», est un penseur français, figure centrale de l’Illuminisme européen. On lui doit deux livres principaux, publiés à des dates très significatives : L’Homme de Désir (1790) et Le Ministère de l’Homme-Esprit (1802). Certains, contre toute évidence, prétendent qu’il n’est pas mort, et qu’il continue ses singulières activités révolutionnaires. Il aurait ainsi rencontré Rimbaud, et peut-être aussi, mais restons prudents, le narrateur de ce livre.» (Philippe Sollers).

Et pourtant un type qui lit Louis-Claude de Saint-Martin ne peut pas être entièrement mauvais, l’auteur de « L’Homme de Désir » étant l’un des rares vrais mystiques français et pour moi l’un des écrivains français les plus intéressants (surtout depuis que j’ai trouvé aux Puces 4 volumes de ses Oeuvres Complètes publiées par les Éditions Diffusion Rosicrucienne il y a quelques années, dans la « Collection martiniste »).

Je n’ai pas lu le livre de Sollers, mais en le parcourant en diagonale, j’ai l’impression qu’il n’a rien compris au Philosophe Inconnu.

Par contre, le livre a l’air intéressant, comme souvent chez Sollers, par ses « à côtés » plus journalistiques que vraiment littéraires:

« …Jean Paulhan, martiniste discret et allusif, chez qui, rue des Arènes, à Paris, le jeune auteur dont nous parlons venait lire des livres très rares.  

La « grande vérité » résonne comme un autre titre chinois de René Guénon, La Grande Triade, que Paulhan me donnait à lire, pendant qu’il travaillait à une autre table en écoutant bizarrement la radio. Il y avait aussi un Laozi dans une traduction ancienne approximative. Le comportement de Paulhan était très chinois, toujours indirect, évanescent, ironique. Est-ce lui qui m’a mis entre les mains Le Ministère de l’Homme-Esprit ? C’est probable. Je le regardais, en douce, faire son courrier, petites cartes pour inquiéter les destinataires, belle écriture ronde vocale. C’est quand même pour ce type-là, grand lecteur de Sade, qu’une femme a écrit le meilleur livre érotique féminin, Histoire d’O.  

Histoire d’O paraît en 1954, l’année de la mort de Colette (sacré décalage). Gide, mort en 1951, n’a pas eu le temps de voir surgir une telle monstruosité féminine. Quant à Paulhan, qui savoure en secret cette bombe, il pousse la provocation jusqu’à se faire élire à l’Académie française.  Dominique Aury s’appelait en réalité Anne Desclos, mais elle a signé Histoire d’O du nom de Pauline Réage, où il n’est pas difficile d’entendre « Égérie Paulhan ». Elle a réagi aux inclinations de son amant seigneur et maître (Sir Stephen), non sans rage. Le préfacier du livre, Paulhan lui-même, s’amuse en démontrant que Sade était masochiste. Il faut préciser que O n’arrive à un spasme libérateur qu’en se faisant attacher et fouetter. Stendhal prétendait que le modèle de la marquise de Merteuil, dans Les Liaisons dangereuses, lui avait offert des bonbons, lorsqu’il était un jeune garçon. J’ai vu, près de moi, au comité de lecture des Éditions Gallimard, la vieille et charmante Dominique Aury, O elle-même, s’endormir peu à peu, après avoir nettement parlé dans le soir tombant. C’était émouvant. »

Janssen J-J dit: à

les deux pieds lacés dans le même sabot… Et on voudrait qu’ils entrent ainsi au panthéon 75 de la rdl ?

Soleil vert dit: à

Dans ma pile :

*JEAN-BERNARD POUY
La chasse au tatou dans la pampa argentine
Collection Folio policier (n° 381), Gallimard

*Un dernier verre au bar sans nom de Don Carpenter 10/18

*Notre héros défiguré ; l’oiseau aux ailes d’or ; l’hiver, cette année-là Munyôl Yi Actes Sud Babel N° 76

*Adam Johnson La chance vous sourit Albin Michel

Pablo75 dit: à

À méditer:

« Les mots sont devenus dans les langues humaines ce que la pensée est devenue dans l’esprit des hommes. Ces mots sont devenus comme autant de morts qui enterrent des morts, et qui souvent même enterrent des vivants, ou ceux qui auraient
le désir de l’être. Aussi l’homme s’enterre-t-il lui-même journellement avec ses propres mots altérés qui ont perdu tout leur sens. Aussi enterre-t-il journellement et continuellement la parole. »

(Louis-Claude de Saint-Martin. Le Ministère de l’Homme-Esprit)

et alii dit: à

My Favorite Meditation Teacher and What You Can Learn From Him
His name is Adyashanti.

de nota dit: à

Palmares des meilleures versions des quatre derniers lieder de Strauss, selon les critiques de france musique(2016)

N°1
Version E
Jessye Norman, Gewandhaus de Leipzig, dir. Kurt Masur (Philips, 1982) N°2
Version A
Kiri Te Kanawa, London Symphony Orchestra, dir. Andrew Davis (CBS, 1977)

N°3
Version B
Lucia Popp, London Philharmonic Orchestra, dir. Klaus Tennstedt (EMI, 1982)

N°4
Version C
Soile Isokoski, Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin, dir. Marek Janowski (Ondine, 2001)

N°5
Version F
Renée Fleming, Orchestre Philharmonique de Munich, dir. Christian Thielemann (Decca, 2008)

N°6
Version D
Gundula Janowitz, Orchestre Philharmonique de Berlin, dir. Herbert von Karajan (DG, 1974)

On ne rivalise pas avec Jessye Norman.

Chantal dit: à

je ne connais pas ces intellectuels technocrates les 3 j.

Mon pays m’exaspère un tantinet, de plus ce n’est que la moitié de mon identité donc merci de ne plus m’envoyer que du « belge ».

Nathalie rince le gras de vaisselle des Césars sous les encouragements de Passou qui daube sur le » roman ».

J’avoue sans honte que je n’ai nulle envie de lire en ce moment, tout au plus regarder la série Grand Hôtel et manger des crêpes.

Vu le dernier Emmanuel Mouret  » les choses qu’on dit, les choses qu’on fait » dans une minuscule salle pendant que les fêtes de Wallonie battaient leur plein au dehors dans la cité namuroise. J’ai longé la Sambre et croisé des jeunes qui se dirigeaient vers la citadelle se tenant un bac de bière comme distanciation sociale.

Film intéressant sur la prise de tête amoureuse, spécialité si française qu’elle contient une forme d’exotisme pour les périphériques.

et alii dit: à

La faute à qui ? L’absent bien sûr,
les absents ont toujours tort

Janssen J-J dit: à

@ je ne connais pas ces intellectuels technocrates.

Non, ils ne sont en rien des technocrates, ils sont des chercheurs et des universitaires critiques. Et des plus brillants de leur génération, dans leur spécialité.

@ Mon pays m’exaspère un tantinet, de plus ce n’est que la moitié de mon identité donc merci de ne plus m’envoyer que du « belge ».

Dont acte. Je comprends bien maintenant que cela puisse vous exaspérer d’être à ce titre interpelée.

@ Nathalie rince le gras de vaisselle des Césars sous les encouragements de Passou qui daube sur le » roman ».

Excellent !

@ J’avoue sans honte que je n’ai nulle envie de lire en ce moment, tout au plus regarder la série Grand Hôtel et manger des crêpes.

N’ayez point de honte, anéfé. Je ne connais pas ces séries. J’aime les crêpes froides.
Bàv,

renato dit: à

Il y a belle lurette que France Musique n’est plus une bonne référence. D’ailleurs, je me souviens que dans les années septante la parlotte des ces gens qui se prennent pour critiques était beaucoup moins invasive — parfois pas invasive du tout.

Janssen J-J dit: à

@ Tentons, grâce à une opération de salubrité intellectuelle et de déontologie exemplaire, d’enlever dans l’espace médiatique tout le confort des poncifs de gauche, cet infra langage qui colore, imprègne, gangrène et dénature. Le résultat serait catastrophique : on ferait trop de malheureux ! Parce que médias de gauche est un pléonasme et qu’on ne change pas une équipe qui perd (Bilger philippe, ce matin)…

Que ne ferait-on pas pour le plaisir d’un bon mot d’esprit ou plutôt d’un pétard mouillé, Jean-Pierre…

Pablo75 dit: à

Palmares des meilleures versions des quatre derniers lieder de Strauss, selon les critiques de france musique (2016)
de nota dit:

Selon 3 critiques de France Musique…

On ne rivalise pas avec Jessye Norman.
de nota dit:

Ah, bon? Moi j’ai les 6 versions du test (et une douzaine, au moins, d’autres) et celles que j’écoute le plus ce sont celles de Janowitz-Karajan et Schwarzkopf-Szell

Elisabeth Schwarzkopf – George Szell – FOUR LAST SONGS
https://www.youtube.com/watch?v=Cs0vSC9DUhU

Et il y a aussi celle de Schwarzkopf et Otto Ackermann avec le Philharmonia Orchestra en 1953, qui est peut-être meilleure, mais dont le son est moins bon (mono).

Pablo75 dit: à

L’opinion d’un autre critique de France-Musique:

Disques de légende
Par Lionel Esparza
Mardi 4 février 2020
Les Quatre derniers lieder de Richard Strauss par Gundula Janowitz & Herbert von Karajan

La soprano autrichienne Gundula Janowitz enregistre en 1974 les Quatre derniers lieder de Richard Strauss, avec l’Orchestre philharmonique de Berlin placé sous la direction d’Herbert von Karajan. Une version totalement extatique !

Cet enregistrement des Quatre derniers Lieder de Richard Strauss est en quelque sorte le sommet de la collaboration entre Gundula Janowitz et Herbert von Karajan. Elle commence en 1959 avec Les Noces de Figaro de Mozart à Vienne. Suivront les versions mythiques de La Création de Joseph Haydn, du Requiem Allemand de Johannes Brahms, du Requiem de Verdi. Mais cette collaboration s’arrête brutalement en 1978, lorsque Karajan apprend que Gundula Janowitz est engagée par son concurrent Leonard Bernstein pour chanter Leonore dans Fidelio de Beethoven…

https://www.francemusique.fr/emissions/disques-de-legende/les-quatre-derniers-lieder-de-richard-strauss-par-gundula-janowitz-herbert-von-karajan

Pablo75 dit: à

Dans cette série de France Musique « Disques de légende », il y en a, d’ailleurs, plusieurs de Karajan, dont un avec Mutter:

« La violoniste Anne-Sophie Mutter enregistre les Concertos n° 3 et 5 de Wolfgang Amadeus Mozart en 1978, avec l’Orchestre philharmonique de Berlin et Herbert von Karajan. C’est le premier disque de la violoniste qui, à 15 ans seulement, avait déjà acquis une maturité et une musicalité sidérantes. »

http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_20331.xml

Mais bon, qui est le pauvre Lionel Esparza à côté de notre Grand Pétomane?

renato dit: à

Par ailleurs, je me souviens qu’aux temps de mes desormais lontains études, une citation plus longue que les propositions qui la précédaient et suivaient était ténue pour une faute : « Noircir du papier avec les mots d’un autre, preuve le peu d’intelligence de l’écrivant », on nous disait afin de justifier la pénalité. Et encore : « Si vous avez compris, vous pouvez le dire avec vos mots ; en faisant preuve de concision, éventuellement. » Autres temps, autres mœurs.

JIbé dit: à

« Film intéressant sur la prise de tête amoureuse, spécialité si française qu’elle contient une forme d’exotisme pour les périphériques »
@chantal: c’est fou ce que ça donne envie… je suis aussi des périphéries, mais intérieures, et ce genre d’exostisme, bof bof

Les crèpes, je veux bien, mais pas froides JJJ, pas froides! Enfin c’est toujours plus plaisant que d’envisager de lire un non roman sur Polanski.

Juste pour le plaisir de partager un bon mot, voici ce que disait Proust du Prince de Polignac: il « ressemblait à un donjon désaffecté qu’on aurait aménagé en bibliothèque »
et ça, ça vous a plus de classe que les vacheries idiotes qu’on reçoit ici et là de la part des bas du cul!

Pablo75 dit: à

Palmares des meilleures versions des quatre derniers lieder de Strauss, selon les critiques de france musique (2016)
de nota dit:

Des meilleures versions « modernes »(enregistrées entre 1974 et 2008 – 34 ans uniquement) des Quatre derniers lieder de Strauss selon 3 critiques parisiens, dont 2 simples journalistes culturels (Eric Taver, de Classica et Emmanuelle Giuliani de La Croix ) et un vrai critique musical et musicologue, très compétent, Christian Merlin, auteur du passionnant « Au cœur de l’orchestre » (2012 – qu’on peut trouver en poche dans la collection Pluriel).

Malheureusement on ne peut plus réécouter l’émission, le podcast n’étant plus disponible. J’aurais voulu savoir ce que Merlin disait de la version Janowitz-Karajan. Je me rappelle de l’avoir écoutée en direct, et du fait que les 3 critiques avaient reconnu la plupart des versions soi-disant jugées à l’aveugle (ce qui n’est pas très difficile pour des voix aussi reconnaissables que celles de Gundula Janowitz, Renée Fleming, Kiri Te Kanawa et Jessye Norman, et même Lucia Popp (sa version avec le très grand Klaus Tennstedt est excellente aussi).

« Vier letzte Lieder », Richard Strauss (1982)
Lucia Popp – Klaus Tennstedt
https://www.youtube.com/watch?v=y63k4LfMem0

renato dit: à

Dans le même ordre d’idée, nous étions censés être précis et nous tenir à la méthode « QQOQCCP ». Méthode aristotélicienne* que certains bas de plafond d’ici oublient en faveur de la pratique de la culotte mouillé. Autres temps, autres mœurs.

*Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre III, Chap. 2.

Chantal dit: à

@ Jibé, mon propos sur le film d’E Mouret contenait un petit fou rire. Et de vous à moi, les crêpes froides, non plus.

Devant les sommités musicales qui hantent de jour comme de nuit ces colonnes, on se sent un peu désemparé, tout au plus la reviviscence de l’air des pêcheurs de perles interprétée par la voix suave de Nicolas Gedda, se glisse et puis on l’oublierait presque si ce n’était de ces souvenirs éclipse, qui reviennent subitement quand on fait la route de nuit, et que tout semble glisser sur le pare brise …

https://www.youtube.com/watch?v=7_5CvyEkSn8

Bloom dit: à

Le genre d’esprit cultivé par Shaw, Waugh, Wilde… Un régal de lecture plus profond que sa légèreté le laisse à croire. Mais en plus, comme c’est vierge de tout cynisme (contrairement aux Anglais), c’est terriblement attachant –
Passou

J’aurais deux remarques à faire:
1. Shaw & Wilde étaient irlandais, ou, au pire anglo-irlandais, bien qu’ils aient vécu en Angleterre (vieille tradition d’immigration chez et les catholiques & protestants).
2. Je ne suis pas d’accord pour taxer ni l’un ni l’autre de cynisme. Shaw était un socialiste fabien, forme de méliorisme qui s’accorde mal avec une vision cynique, tandis que le Wilde Oscar cultivait lui le renversement des logiques traditionnelles à des fins subversives et ludiques, sans l’acidité revancharde & cruelle qui caractérise le cynique.
En revanche, E.Waugh était bien un véritable cynique (Mr Loveday’s Little Outing); auteur de talent, mais personnage politiquement peu ragoûtant.

et alii dit: à

entretien avec J.F
A l’époque de Blossfeldt, il y avait un regard émerveillé sur la nature et la technologie. Soixante ans plus tard, nous sommes déçus par les deux… c’est un travail qui dit la mélancolie générale devant toutes ces utopies : à la fois une critique des avant-gardes et de leur réalisme naïf, mais aussi de la science qui se présente comme une monopole d’interprétation de la nature – toute autre tentative est vue comme de la superstition.

Le numérique n’a-t-il pas changé la culture du public, qui est désormais bien plus conscient de la facilité de manipuler les images ?
La culture du public est totalement différente effectivement, internet a familiarisé les gens avec le faux. Mais les techniques de manipulation sont aussi bien plus raffinées. Cette pédagogie du soupçon est toujours nécessaire. Aujourd’hui les images ne sont plus un moyen de représentation mais elles deviennent l’espace même de notre expérience :elles sont notre mémoire, notre imaginaire, notre inconscient. Celui qui veut contrôler l’esprit doit contrôler les images : les grandes entreprises, les gouvernements,
https://www.lemonde.fr/culture/article/2014/03/09/joan-fontcuberta-les-images-sont-notre-memoire-notre-imaginaire-notre-inconscient_4379703_3246.html

Jibé dit: à

@Chantal
merci de partager ces pêcheurs de perles, et cette joie remarque qui les accompagne: « si ce n’était de ces souvenirs éclipse, qui reviennent subitement quand on fait la route de nuit, et que tout semble glisser sur le pare brise »
…c’est infiniment moins chagrin que de s’engueuler sur qui interprète mieux quoi que qui d’autre

D. dit: à

On ne rivalise pas avec Jessye Norman.

…n’importe quoi. On rivalise au contraire très facilement avec elle.

Chaloux dit: à

Les enregistrements de J. Norman sont certainement très bien, mais ses récitals étaient soporifiques. Rien de comparable avec ceux de Montserrat Caballe, la plus sublime voix que j’aie jamais entendue.

Ecrit dans un jardin.

Jibé dit: à

@Bloom
pour prolonger, sur Wilde, que Léon Daudet traitait d’ « aliéné moral » (on en attendait pas mieux de lui), il était sûrement plus authentiquement passionné par l’art et certaines de ses amours que cynique, ce qui suppose une froideur, un recul, une colère même, que les épisodes marquants de sa vie ne montrent pas. Rien que ses procès, où il se montrait prudent bien plus qu’insolent.
Ou par exemple, son amour des sophismes du genre:
« Entre deux vérités, la plus fausse est la plus vraie », et s’amusait des réactions que de telles phrases provoquaient. Pas cynique, joueur.

D. dit: à

Chaloux, y a-t-il des nains dans ce jardin.
J’aime beaucoup cela.
Ne répondez pas non s’il vous plaît.

D. dit: à

Je n’aimais pas le timbre de Jessye Norman qui manquait de chaleur. J’ai du respect pour elle, c’est en effet une grande cantatrice.
Mais oui moi aussi je m’ennuyais, défaut de timbre et d’expressivité. Résultat bon mais relativement terne.

D. dit: à

Eh oui Élisabeth Schwartzkopf…puisque Pablo vient d’en parler. Là pour le coup c’était un enchantement permanent et une merveilleuse expressivité. J’ai eu l’occasion d’assurer sa sécurité mais c’était déjà une vieille dame qui ne chantait plus…

Soleil vert dit: à

D. dit: à
Eh oui Élisabeth Schwartzkopf…

Je me souviens d’une de ses master class… impressionnant

D. dit: à

Je lui ai collé un t en trop. Désolé, Madame.

Soleil vert dit: à

Tout d’abord merci Christiane pour ce tableau de Matisse que je ne connaissais pas.
Sur le commentaire d’un critique d’art (« Mais le spectateur est également appelé à s’introduire dans la succession des couches de couleurs, à entrer ainsi dans une profondeur faite d’horizontalités successives, dans l’épaisseur indéfinie qui est celle même de la peinture. […]Il ne peut en effet que revenir, au terme du parcours, à cet écran noir, ce badigeon posé lors de la dernière séance. Écran descendu, comme fermeture et fin de non recevoir que l’artiste se serait à lui-même signifiée ? […]Le choix du noir est de toute manière loin d’être indifférent. Matisse en ces années travaille déjà sur le noir, avec le noir. etc.

Serait pas plus simple et plus frappant de dire que Matisse a peint une fenêtre qui ne donnait sur nulle part, signifiant ainsi son désespoir face à la guerre ?

Pablo75 dit: à

Rien de comparable avec ceux de Montserrat Caballe, la plus sublime voix que j’aie jamais entendue.
Chaloux dit

Pour un certain répertoire, certainement. Mais pas pour le R.Strauss des Quatre derniers lieder.

R. Strauss – Vier letzte lieder
Montserrat Caballé & Alain Lombard ,1977

https://www.youtube.com/watch?v=tF7t8uSh9uA

D. dit: à

Ah oui, Montserrat Caballe ! Impressionnant.

D. dit: à

Par contre 1,05 quintal. Il fallait des planches solides.

Diap dit: à

Le problème avec la Tribune de France musique, c’est que le type qui choisit les versions n’y connaît vraiment rien. Faire un débat sur les 4 derniers lieder sans Margaret Price/Gibson, Schwarzkopf/Ackerman, Della Casa/Böhm, c’est parler du roman sans mentionner ni Balzac, ni Flaubert, ni Stendhal.

Mimi Pinson dit: à

Soleil vert dit: à

Tout d’abord merci Christiane pour ce tableau de Matisse que je ne connaissais pas.

Ce tableau mis en lien par moi-même bien plus tôt Svert.
Sans commentaire volontairement car comme vous avez pu le constater il y a eu un copier-coller et puis votre commentaire.
On en attend d’autres! 😉

D. dit: à

friture de civelles

On m’en a fait manger une fois, c’est limite dégueulasse. Extrêmement lourd et écoeurant, et hors de prix qui plus est.
Le loukoum de la poissonnerie.
Un maquereau à 5 euros le kg est cent fois meilleur et surtout beaucoup moins dangereux pour la santé parce que je vous déconseille sans resetve toute friture même occasionnelle passé 50 ans. Une bonne partie des accidents cardiaques surviennent 2 heures après l’ingestion d’une friture.

Chaloux dit: à

Pablo, je parle d’intensité, pas photo. Norman was as cold as a cucumber.
Caballe te donnait envie de croire en Dieu. Un art surnaturel.

D, si c’est le sens de votre question, aucun critique littéraire en vue.

Bloom dit: à

Wilde, que Léon Daudet traitait d’ « aliéné moral » (on en attendait pas mieux de lui)

Effectivement, Jibé, sale crapule antisémite, le Léon. Yukkkk!
Si vous avez l’occasion, lisez le magistral chapitre que Declan Kiberd consacre à Wilde dans Inventing Ireland, livre de chevet de de bien des irlandicistes.

Clopine dit: à

Ah, et puis au fait et bien entendu, moi je n’ai pas du tout trouvé « immonde » la soirée des Césars. C’était le piège absolu pour Foresti, elle a joué à fond la carte de l’humour, c’était bien joué et j’ai éclaté de rire à plusieurs reprises. Je ne vois pas pourquoi une humoriste n’aurait pas le droit de comparer quelqu’un à « Atchoum », je rappelle le début d’un sketch célèbre de Desproges « il paraît que des juifs se sont glissés dans la salle », ce qui m’apparaît bien pire dans le style « second degré ». La réaction d’Haenel est tout-à-fait compréhensible également, au vu de ses opinions et du combat qu’elle mène. Et c’est bien là le problème, à mon avis : le féminisme est bel et bien un combat, et possède donc, forcément, comme tous les combats, des aspects qui peuvent paraître déplaisants, comme appelant à la censure par exemple, ou extrémistes dans les solutions qui sont proposées, mais qui sont à mon sens et au sens de multiples femmes (surtout les jeunes) des sortes de « passages obligés » si l’on veut aller plus loin et commencer à dissocier la réussite promise aux femmes de leurs soumissions sexuelles. N’en déplaise à tous ici, moi je pense que le temps n’est pas encore venu de baisser les armes, au contraire.

Et je rappelle que « baisser les armes » est une expression métaphorique. On n’a pas encore recensé de crimes qui auraient été commis par des féministes, au nom du féminisme. Aucune couille n’a encore été coupée, autrement dit, pendant que les viols continuent tous les jours… Ceux qui assimilent les féministes aux « tricoteuses au bas des échafauds » sont simplement ceux qui, sachant au fond d’eux-mêmes ce que leurs attributs masculins leur font faire, ont la trouille de voir le monde, et notamment la sexualité, changer.

Marie Sasseur dit: à

C’est sur que lorsqu’on fait le compte des supportrices du vieux roman: deux ou trois vieilles cagoles de la scène parisienne, trop âgées pour se faire tripoter, ça tue le mythe de l’éternel féminin.

Ça va mieux comme ça Passou, ou vous voulez des exemples ?

Pablo75 dit: à

Pablo, je parle d’intensité, pas photo. Norman was as cold as a cucumber.
Caballe te donnait envie de croire en Dieu. Un art surnaturel.
Chaloux dit:

C’est la différence entre un signe de Feu (Caballé, Bélier) et un signe de Terre (J.Norman, Vierge).

Jessye Norman a de très beaux disques mais on ne peut pas la comparer à la Caballé, qui est l’une des plus grandes cantatrices du siècle, et qui avait un répertoire gigantesque, contrairement à J.Norman.

La Caballé je ne l’ai jamais entendu en direct. Toi oui? En récital?

J.Norman en concert, chantant Wagner c’était quand même très impressionnant. Je l’ai entendue deux fois, dans les années 80, interprétant les Wesendonck-Lieder une fois et des extraits de Tristan et Iseult, une autre (la première fois avec l’Orchestre de Paris et Barenboîm, la deuxième avec le National de France et je ne sais plus qui, je crois que Prêtre).

christiane dit: à

Soleil vert dit: à

« Tout d’abord merci Christiane pour ce tableau de Matisse que je ne connaissais pas. […]
Serait pas plus simple et plus frappant de dire que Matisse a peint une fenêtre qui ne donnait sur nulle part, signifiant ainsi son désespoir face à la guerre ? »

Aujourd’hui c’est Mimi Pinson qui a mis ce lien, sans commentaire. Je l’ai repris en ajoutant un mot-question en rapport avec le billet : anomalie ?
Puis, effectivement j’ai mis des extraits de la très longue analyse du tableau réalisée, pour le catalogue Collection art moderne – La collection du Centre Pompidou, par Brigitte Leal en 2007.

Ce tableau, c’est une longue histoire, je l’évoquais un jour, ici, le décrivant avec des mots et Chaloux avait donné ce lien permettant d’en voir la reproduction.
Il est dans la galerie d’art contemporain du centre Pompidou juste à côté du « Violoniste à la fenêtre » peint à la même époque. Je vais voir cette « porte-fenêtre à Collioure » à chaque fois qu’une expo me ramène au musée.
Cette toile m’a saisie durablement, non comme une anomalie mais comme l’impossible peint, un impossible passage du regard. Il n’y a plus ni dedans, ni dehors. De grands aplats noirs, délimités verticalement par trois tons de vert, occupent la totalité de la toile. Tout est centré sur les verticales.
La guerre ? le désespoir ? oui, mais l’Abstraction est en marche, pourtant ce n’est pas une abstraction pure : on reconnaît dans les stries des volets, dans le décrochage de la ligne du bas une ébauche de seuil et une oblique (le bas du volet) comme voie d’accès.

Nous sommes si loin de « la fenêtre ouverte à Collioure », peinte en 1905, proche de la saturation visuelle : balcon fleuri entouré de lierre s’ouvrant sur des voiliers échoués sur la sable, à marée basse, fenêtre rouge, murs rose et bleu. Tout cela traité en petites touches de couleur pure, éclatantes, aucun mélange, héritage du pointillisme ? de Signac ? mais aussi vigueur des couleurs franches du Fauvisme quand la couleur se déploie en larges surfaces cloisonnées.
Déjà, tout est sur le même plan et l’extérieur se mêle à l’intérieur de la chambre.
https://museeduluxembourg.fr/fr/collection/objet/la-fenetre-ouverte-collioure
La fenêtre est un thème récurent chez Matisse mais là, tout se ferme. On ne passe plus. On se heurte à ce rectangle désespéramment noir.

renato dit: à

Référendum pour la réduction du nombre de parlementaires : si le Oui l’emporte, ce qui est pratiquement certain, le nombre de députés passe de 630 à 400, celui des sénateurs élus de 315 à 200. Et voilà une bonne chose de fait.

de nota dit: à

« Jessye Norman a de très beaux disques mais on ne peut pas la comparer à la Caballé, qui est l’une des plus grandes cantatrices du siècle, et qui avait un répertoire gigantesque, contrairement à J.Norman. »

Le répertoire de Norman plus modeste que celui de Caballé? Pablo, vous êtes sérieux?

D. dit: à

J’ai connu des concombres très chaleureux. Il ne faut pas généraliser.

D. dit: à

C’est aussi mon avis, renato.
En France nous allons bientôt diviser par 3 le nombre de sénateur et délocaliser le Sénat à Prit près des pistes dans un bâtiment moderne flambabt-neuf. C’est mon projet et je le considère comme acquis.
Le Palais du Luxembourg sera vendu à la découpe et je compte bien en acquérir une tranche avec coin de jardin privatif.

D. dit: à

Je vous inviterai si vous voulez.

Marie Sasseur dit: à

Les journées du patrimoine.

« Il ne lui a pas fallu 5 ans pour reconstruire à l’identique la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. Mille heures de boulot et voilà la version allumettes livrée clé en main. « Et là, c’est du solide, la cathédrale est debout pour des millénaires ». Pas moins de 9 000 allumettes collées, superposées, assemblées ont été nécessaires à Jean-Claude Carrère, charpentier à la retraite qui passe une grosse partie de ses loisirs à bâtir des modèles réduits de monuments emblématiques aux plus modestes, comme ceux du Fossat par exemple.

« J’ai collé toutes les pièces, je les ai numérotées avant de les assembler suivant 60 croquis et plans détaillés. Ça n’a pas été simple, plus difficile que la Tour Eiffel, largement. » Concernant le modèle à l’échelle 1 installé à la capitale, Jean-Claude qui a gardé dans ses doigts la tradition est ravi que la nouvelle charpente est fabriquée à l’identique par des charpentiers aux méthodes ancestrales. « Si j’avais eu 15 ans de moins, j’aurais participé au chantier. » Mais à 75 ans, il se contentera de réaliser prochainement, et toujours en modèle réduit bien sûr, la fontaine aux tortues qui agrémente la place de la mairie du Fossat. « Avec du bois de tilleul, elle sera jolie », affirme-t-il. »

https://www.ladepeche.fr/2020/09/21/notre-dame-de-paris-reconstruite-par-j-cl-carrere-9085434.php

D. dit: à

Prit ?
Je voulais écrire Orly.

christiane dit: à

Soleil vert,
c’est en bas de la première page de commentaires de ce magnifique billet de Passou de mai 2014 consacré à Rothko,
http://larepubliquedeslivres.com/la-vie-de-mark-rothko-ou-la-biographie-dune-vibration/comment-page-1/#comments
que j’ai évoqué cette porte-fenêtre à Collioure peinte par Matisse, c’était par rapport aux dernières toiles sombres de Rothko exposées à la chapelle Houston :
« […] Les dernières toiles, presque noires, palette très sombre,(chapelle Houston) sont presque insoutenables -proches de «La fenêtre à Collioure» d’Henri Matisse (sauf que Rothko ôte tout élément qui ramènerait à la figuration). »

D. dit: à

J’ai eu l’occasion d’assurer sa sécurité

J’espère que tu as bien mis ça sur une fiche, Pablo ?

D. dit: à

Le presque-insoutenable, il vaut toujours mieux en parler que le presque-soutenir.

D. dit: à

Et donc alors, il la crame quand sa forêt d’allumettes ? Avant il attend la livraison des pompiers Playmobil ?

hamlet dit: à

pablitooooo!!!!!!!!!!!!!!! vous savez ce que j’adore le plus c’est vous ? c’est votre mépris pour vos semblables, il est inversement proportionnel à vos facultés intellectuels, j’y vois juste un moyen de combler ce vide… mais ce n’est pas grave : chacun fait comme il peut !

pour qui vous prenez-vous pour dire « écoute ça! » ? vous croyez que je vous ai attendu pour écouté Karajan ? j’ai presque tous ses disques mon pauvre ! depuis belle lurette ! et je n’ai pas attendu comme vous que youtube soit inventé pour le découvrir, mon Dieu quelle misère que ce monde…

le problème c’est que vous êtes tellement bourrin que je ne sais pas comment vous expliquer les choses pour que vous les compreniez.

sûr que Herbert von Karajan est un des grands chefs du XXè siècle, c’est évident ! et personne ne pourra jamais dire le contraire, il a fait énormément de choses, il s’est entouré des meilleurs musiciens, des meilleurs chanteurs etc…

son oeuvre est kolossal, mais globalement.

parce que si vous prenez chacun de ses enregistrements vous voyez quoi ? qu’il n’a jamais fait le meilleur possible, il a assuré, il fait le job comme on dit, mais pour chacune des ces pièces ont trouvera toujours mieux ailleurs.

sauf pour avec des compositeurs qui correspondent à ce qu’il propose, à savoir Saint Saens, Berlioz et d’autres, et surtout Strauss et encore plus Wagner.

vous comprenez ? comme Karajan applique toujours sa même approche si l’oeuvre entre dans le truc ça marche, mais si ça n’entre pas ça ne parche pas, aussi ça ne sert à rien de me balancer toute sa discographie de Strauss ou de Wagner.

parce que ce n’est pas ce qu’on demande en principe à un chef : que les compositeur s’adaptent à son style, en principe c’est contraire, c’est eux qui doivent s’adapter à ce qu’ils jouent, vous le comprenez ça ou c’est trop compliqué pour vous ?

« le luxe et la puissance… » vous comprenez que ces mots n’ont aucun sens d’un point de vue musical.

sauf que je comprends ce que vous voulez dire.

c’est quoi qui caractérise Karajan ? c’est qu’il fait jouer ses musiciens en poussant tous les curseurs au plus haut. c’est ce qui rend sa musique si agréable à entendre, parce que ça coule, c’est lissé, c’est complaisant parce que ça plait au plus grand nombre, c’est pour ça qu’il a eu ce succès à une époque où la musique classique s’est démocratisée : c’est un chef passe partout facile à écouter !

et j’imagine que c’est ça ce que appeler « le luxe et la puissance ».

sauf que les choses ont fait du chemin depuis, d’autres chefs, notamment avec le baroque, et d’autres, ont permis de faire réentendre autrement ces pièces le plus souvent de façon moins lissées.

parce que la musique c’est quoi pablito c’est la polyphonie, c’est l’art de faire entendre les contrasites, les voix chants intermédiaires.

l’autrefois renato a mis un lien pour écouter le requiem allemand de Brahms par Karajan, en réponse j’ai mis celui de Furtwangler, écoutez bien les deux versions et vous entendrez chez l’un des choses que vous n’entendez pas chez l’autre ! et là vous vous dites « wow c’est ça Brahms ? » idem pour l’op 64 de Strauss par Solti ! et si on passe à Mozart ou Bach ça devient encore plus flagrant ! on est plus dans le luxe et la puissance, mais dans le contraste et la polyphonie.

est-ce que vous le comprenez ça pablito ?

Marie Sasseur dit: à

Pour saluer celui qui a incarné Frère Luc, en y mettant toute sa foi, catholique. Rôle qui qui lui a valu son seul Cesar, du temps où cette  » societé » avait encore de la crédibilité.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19138552&cfilm=56826.html

Ce vieil homme jeune qui toute sa vie sera resté fidèle…a une certaine idée de l’amour.

Merci pour tout M. Lonsdale.

christiane dit: à

Soleil vert,
une évocation plus récente de cette toile de Matisse sous un billet de Passou du 19 juin 2020, « Le confinement est déjà archivé », provoquée par le choix de deux photo de Marie Bovo. Celle proposée en tête du billet évoquait tant un Matisse.
Je pensais alors à ce rapprochement :
« Les photos de Marie Bovo, actuellement exposées à la Fondation Henri Cartier-Bresson, sont vraiment intéressantes. Cette artiste-photographe ne retouche jamais ses tirages argentiques. Je note que cette artiste tente d’explorer la gamme des couleurs que l’on peut percevoir la nuit ou juste à l’aube. Le bleu du ciel de la cour fermée semble plus sombre comme les façades puisque c’est un ciel de nuit. La photo établit un contraste entre la ville éclairée la nuit et les murs rose-bonbon fortement éclairés de la pièce. Beaucoup de cadrages rectangulaires. Les photographies font penser à des peintures abstraites.
Voilà la fenêtre à Colioure peinte par Matisse :
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/cxzdLX/rkyzo7E
Qu’en pense Marie Bovo ? Est-ce la nuit ? Est-ce la mort ? Est-ce le désespoir ? »
(Je fais suivre le lien du billet ne pouvant en mettre deux dans un commentaire.)

Soleil vert dit: à

Quel bagage Christiane, merci pour vos éclaircissements !

Je viens d’apprendre aussi la disparition de Michael Lonsdale. J’ai retrouvé une de ses prières :
« Père, garde-moi, le goût de vivre, de jubiler pour Toi. Que la nostalgie, la fatigue, la morosité, le manque d’élan soient évacués, pour laisser place à l’éblouissement, à une ouverture du cœur, à toutes choses saintes, amicales, généreuses… Que la porte du cœur, généralement entrouverte soit poussée et que Tu viennes chez Toi, dans l’essence même de notre être. Visite, occupe, assainis tous les recoins ! Fais sauter les gonds, que rien ne Te soit dissimulé. Que le soleil que Tu es fasse le grand ménage printanier. Installe-toi, occupe Ta maison, Tu es là, Seigneur, chez Toi. Viens, entre, vite, vite ! Amen. »

Sant'Angelo Giovanni dit: à

…lundi 21 / 09 / 2020 à 19 h 09 min.

…questions musiques classiques,…

…il en est, des détails d’expériences vécues,!…

…donc, des comportements de nécessité de courtoisie,!…du vivant de la personne,!…

…une fois, la personne disparue,…le sort en à été jeter, de cette sorte de sensibilité acoustique aux musiques,!…

…flatter, pour vivre, et au suivant,…
…tout les arts, ils n’en ont rien à foutre, …des compliments, pour faire courtisans,…

…des détails, trop renversant, comme deux faces d’une monnaie,!…l’horreur à jour,!…
…of course, en passant,!…

Bloom dit: à

Les nuls se gourent toujours:

COOL as a cucumber
Cold as ice

==> They are…
thick as two planks
thick as a brick
dumb as they come

christiane dit: à

Soleil vert,
« Je viens d’apprendre aussi la disparition de Michael Lonsdale. »
« Le Nom de la rose »… « Des hommes et des dieux » (Luc, le moine médecin libre des moines de Tibhirine)… « India Song »… « La traversée du lac de Constance »…. cinéma, théâtre, radio. Une voix, une présence….
Cette prière très belle ne m’étonne pas , c’était un homme de foi.

Comme une lumière l’accompagne…

Nicolas dit: à

Là Passou vous avez confondu grâce et mièvrerie c’est inquiétant. Face à l’indécence il reste l’immonde, à qui la faute?
Pas très loulitruc.
Le troisième a l’air bien.
Merci

hamlet dit: à

le Tellier : sympa de voir un billet de passou qui parle d’un « véritable » écrivain.

sauf que je ne vois pas pourquoi parler de l’oulipo comme si c’était une excuse au fait d’avoir une écriture jubilatoire.

alors que cette écriture jubilatoire de le Tellier, un écrivain guidé par sa plume plus que par je sais pas quoi, devrait être la norme et les tous les autres l’exception.

hamlet dit: à

et si, en cette période sombre, la littérauture veut montrer l’exemple dans un pays à la recherche d’une nouvelle, je ne vois qu’une seule chose à faire : REFILER TOUS LES PRIX LITTERAIRES SANS EXCEPTION A LE TELLIER !!!

pour monter l’exemple et faire en sorte que notre beau pays entre enfin dans une nouvelle où l’on respire autre chose que la déprime, la pharmacie et l’hôpital !

sauf que je suis absolument certain qu’ils vont le refiler à Carrere ou un autre déprimé à la con.

Soleil vert dit: à

question: suis tombé sur la phrase suivante

j’ai ressayé quand même, après que tout avait tourné au vinaigre

cela semble correct mais

j’ai ressayé quand même, après que tout eut tourné au vinaigre

Pas meilleur ?

et alii dit: à

des pensées pour Michael Lonsdale. ;une perte pour tous

Paul Edel dit: à

Lonsdale, il avait toujours un petit côté mal réveillé, ou venant à la table pour le petit déjeuner encore un peu endormi.

Jean Langoncet dit: à

(@COOL as a cucumber

John McEnroe à propos de Pete Sampras à l’U.S. Open 1990)

hamlet dit: à

@Soleil Vert : on peut pas vous aider si vous dites pas quel plat vous allez cuisiner dont dépendra la type de vinaigre à utiliser.

sinon comment savoir si c’est meilleurs ?

de plus en plus laconiques les commentaires sur ce blog.

Chaloux dit: à

« La Caballé je ne l’ai jamais entendu en direct. Toi oui? En récital? »

Oui, Pablo, avec son pianiste, plusieurs fois. A chaque fois, entre les pièces, les gens se tournaient les uns vers les autres pour s’assurer qu’ils ne rêvaient pas, qu’ils entendaient bien ce qu’ils entendaient. C’était extraordinaire, incomparable, vraiment de l’ordre du surnaturel. Littéralement, on se sentait libéré du sentiment d’apesanteur, on devenait une voix.

Ce qui était bien avec J. Norman c’était les bis (comme avec Pollini), des negro spirituals, et deux fois je l’ai entendue dans Mary had a baby qu’elle terminait sur un decrescendo fabuleux, et on entendait la salle toute entière retenir son souffle, personne ne respirait plus.

https://www.youtube.com/watch?v=4WyueQhul3U&ab_channel=JessyeNorman-Topic

Il faut dire que je n’ai jamais entendu Jessye Norman à l’opéra où était certainement davantage sa place qu’à Pleyel. Je me souviens de Madame Pompidou jaillissant de sa voiture dans un tailleur vert pomme!

Par le biais d’un ami commun, j’ai un peu connu M. Lonsdale, et j’apprends sa mort en rentrant. Que la terre lui soit légère. Il n’aimait pas les inconnus mais à la deuxième rencontre c’était un tout autre homme.

hamlet dit: à

Chaloux vous pouvez expliquer à pablito que plus personne, ayant une petite once de culture musicale, n’écoute plus un seul truc joué par Karajan ? en dehors de la symphonie alpestre et le chevalier à la rose de strauss et Tannhauser ? et que 99,9% d’entre eux ne connaissent ni Osawa ni Solti ?

allez soyez honnête avec vous-même pour une fois !

Chaloux dit: à

On bave sur Léon Daudet mais c’est un grand mémorialiste, un grand essayiste et un homme d’esprit. Je me souviens toujours de son mot, « les anges de Mauriac ont des ailes en veau froid », ce qui est assez bien vu. Peu importe le reste. Petit Gibet, que laisseras-tu après toi qui doive faire rougir de dépit le fantôme de Daudet?

Jean Langoncet dit: à

@On m’en a fait manger une fois, c’est limite dégueulasse. Extrêmement lourd et écoeurant, et hors de prix qui plus est.

Salut connarD,
Photographier des mets est un art difficile. Ne vous contentez pas de photos glanées sur web, elle sont en effet souvent peu ragoûtantes. Sinon, vous avez le droit d’avoir mauvais goût. Une recette pour vos maquereaux ?

Chaloux dit: à

Non, Hamlet, je ne peux rien expliquer de tel à Pablo, pour la bonne raison que j’aime beaucoup Karajan.

hamlet dit: à

chaloux la seule fois où vous avez été honnête et vous avez osé aller contre pablito c’était pour dire avec moi qu’il n’existait rien de plus épouvantable qu’écouter Barenboim jouer du Bach.

vous pouvez le lui redire ?

juste pour me faire plaisir svp.

Pablo75 dit: à

Le répertoire de Norman plus modeste que celui de Caballé? Pablo, vous êtes sérieux?
de nota dit: à

Oui, très. C’est toi qui m’as l’air assez mal informé.

« Bien qu’elle soit surtout connue pour ses rôles de bel canto, Caballé a chanté plus de quatre-vingts rôles d’opéra, de l’opéra baroque à Verdi, Wagner et à Puccini, en passant par la Maréchale dans Der Rosenkavalier de Strauss et le rôle-titre de Salomé. »
(Wikipédia)

« …con un repertorio que abarca cerca de 90 papeles… más de 4.000 actuaciones.  » (El País) [un répertoire de près de 90 rôles… plus de 4 000 représentations et concerts]

D’ailleurs, la carrière de J.Norman a duré 35 ans à peu près. Celle de la Caballé, plus de 50 (pendant lesquels elle a enregistré des centaines de disques).

Phil dit: à

que pasa dear passou, les compressions césar vous péroxydent le chignon comme miss Rheims ? Polanski n’est pas intouchable, certes, inutile de soulever le ghetto. you know « what » ? At the same time, « Mignonne », film français ja wohl, excite les partisans du sénile Biden. quelle rigolade. Lonsdale eut une belle fin, croisé en mars sur son chariot en pleine descente, du goût pour les conchoncetés à la Bunuel avant de faire des prières, du beau cinéma.

Chaloux dit: à

Excusez-moi, Hamlet, il faut que je porte la poubelle au portail.
Bav.

hamlet dit: à

« pour la bonne raison que j’aime beaucoup Karajan. »

mais c’est pas ça le problème !

moi aussi je l’aime beaucoup ! tout le monde l’aime beaucoup !

c’est justement ça le problème.

Chaloux dit: à

Bern s’attaque à Guillaume le Conquérant. La tapisserie de Bayeux va devenir la pâtisserie de Bayeux.

Hurkhurkhurk!

hamlet dit: à

bonsoir Mr Chaloux, justement ça tombe bien que vous soyez là, compte tenu de vos compétences musicales je voulais vous poser une petite question :

que pensez-vous de Barenboïm quand il joue du Bach ?

merci d’avance pour votre réponse.

bàv.

Marie Sasseur dit: à

Que pasa , on ne le sait que trop. L’Infect a avalé quelques Picon-biere et mis de la colle au dentier. Pour balancer ses saloperies illisibles.
La rdl a trouve son Besnehard.

hamlet dit: à

Sasseur !!!!!! c’est quoi votre problème ?

vous devriez vous laisser enivrer plus souvent par la puissance et la luxure de Karajan…

pablito ! c’est quoi déjà ? la luxure ou le luxe ?

hamlet dit: à

Sasseur : Karajan c’est un peu le Musso de la musique ça devrait vous plaire.

hamlet dit: à

comme le dit l’ami Victor : « il y a une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. »

Jibé dit: à

« Petit Gibet, que laisseras-tu après toi qui doive faire rougir de dépit le fantôme de Daudet? »
rien Monsieur Chaloux, je sais que je ne laisserai rien. Et je tiens aussi Léon Daudet pour un très bon styliste et un homme de caractère. Souffrez que je le pense un tant soit peu réac sur la morale ou à donf dans la moraline…
Quant à vous, Memento Mori, itou.
Attention aux montées aux Andelys, ça essouffle même les êtres supérieurs qui, eux aussi, mourront, qu’ils se le disent!
Amen

Pablo75 dit: à

Merci Pétomane, pour ton nouveau collier de perles, d’une qualité impressionnante. Certaines contredisent d’autres plus vieilles, ce qui est doublement hilarant (comme tu as un début d’alzheimer tu ne te rends pas compte que tu te contredis et que ta « pensée » sur Karajan varie selon mes réponses à tes conneries). Tu verras tout cela dans la nouvelle collection Automne-Hiver des Perles du Pétomane qui apparaîtra bientôt sur ton écran.

D’ailleurs, tes opinions sur la musique classique m’intéressent beaucoup. C’est qui ton compositeur préféré? Et l’oeuvre que tu emmènerais à une île desserte? Et ton pianiste préféré? Et le chef d’orchestre qui tu aimes le plus? Et tu penses quoi de Toscanini (non, pas le type des images de foot pour gosses, mais Arturo, le petit énervé qui insultait ses musiciens quand ils ne jouaient pas comme lui le voulait?

Et tu as combien de disques? Tu écris: « vous croyez que je vous ai attendu pour écouté Karajan ? j’ai presque tous ses disques mon pauvre ! depuis belle lurette ! » Sachant qu’il a enregistré plus de 500 (1), tu dois avoir une discothèque de plusieurs dizaines de milliers de cds et vinyls, puisque tu as même la discographie complète de chefs que tu détestes, comme Karajan.

(1) Le coffret des Complete Recordings on Deutsche Grammophon and Decca contient 330 CD + 24 DVD + 2 Blu-Ray.
Les 2 vols. des « Complete EMI Recordings 1946-1984 », 160 cds. Et il y a d’autres coffrets…

Marie Sasseur dit: à

Je n’ai aucun problème, amlette , a te présenter Hugo Drax…😝

His name is Lonsdale. Michael Lonsdale.

« En 1963, Orson Welles lui offre son 1er rôle en anglais dans Le Procès. Il enchaîne avec Et vint le jour de vengeance de Fred Zinnemann, et participera par la suite à des films comme Moonraker de Lewis Gilbert, Le nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud ou Ronin de John Frankenheimer. »

http://www.cinefil.com/star/michael-lonsdale

Chaloux dit: à

donf dans la moraline…
Quant à vous, Memento Mori, itou.

Vite, un exemple de « la moraline de Daudet ». Il n’y a pas d’écrivain plus direct.
Vous parlez manifestement de livres que vous ne connaissez pas.

Jibé dit: à

D’ailleurs, ds le Journal des Goncourt qui est un délice de lecture se glissent des remarques de Léon Daudet et sur Léon Daudet qui ne le rendent même pas antipathique. N’empêche que, même recontextualisé, il est réac. Et il le revendique. Monarchiste (pas au début) et antidreyfusard, excusez du peu.

Jibé dit: à

Cher Môssieur Chaloux
il se trouve que , par goût autant que par profession, j’ai lu Daudet Léon, croyez-le ou pas, comme un petit universitaire thésard que je fus puis un petit chargé de cours puis maître de conf,et prof que je suis devenu.
Que me prouve d’ailleurs que vous-même….?

Chaloux dit: à

Où est la « moraline » dans tout cela? Petit Gibet, vous n’avez pas toute votre tête, c’est manifeste.

Chaloux dit: à

Bref, il n’y a pas de « moraline » chez Léon daudet, mais une morale pleine d’énergie et très crue, le contraire, donc, de la moraline. Vous ne devez pas être un très brillant professeur, un genre de Blabla, sans nul doute. Quant à L. Daudet, je l’ai lu parce qu’on me l’a transmis.

hamlet dit: à

pablito je les ai pas comptés, mais j’en ai des tonnes, des dizaines, dès que j’ouvre une armoire je tombe sur lui, tenez pas plus tard que ce matin ! j’ouvre la porte d’un placard et qu’est-ce qui me tombe sur les pieds ? je vous le donne émile ! les 4 symphonies de Schumann, 3 disques ! j’avais mes pantoufles : ils m’ont pété un orteil !

si vous saviez la quantité de Karajan que j’ai ! je les ais achetés quand j’étais jeune : vous voyez moi aussi je suis tombé dedans.

et au début j’étais comme vous, je ne supportais pas quand quelqu’un le critiquait, je le prenais pour un débile : m’enfin Karajan ! le plus grand, le plus imposant, le monstre, l’idole, le Zarathoustra de la musique.

et voilà, il m’a fallu du temps pour comprendre.

le baroque pablito ! c’est la plus belle école pour apprendre la musique ! tout était là à l’origine, même chez Monteverdi, tout est là.

vous savez ce qu’on dit des communistes : ceux l’ont pas été à 20 ans sont des salauds et ceux le sont encore à 60 sont des imbéciles.

Pour Karajan c’est pareil : de la poudre aux yeux.

Marie Sasseur dit: à

Il y avait sur ce blog un sinistre cretin qui se disait prof. Il avait choisi un pseudo pour faire genre patrick bruel. On l’a plus revu, ou bien ?.

Le mammouth est sur- représenté sur ce blog.
Ca fait quand même iech tout ce pognon de dingue foutu en l’air, alors qu’il y a tant de choses à faire.

Mais enfin, Passou a ses fous. Il faut des fois respecter son  » engagement ».

Jibé dit: à

« moraline » moraline… mais vous n’avez donc pas lu Nietzsche correctement? Il est une moraline fort énergique, celle des imprécateurs et des inquisiteurs.
Oui oui je suis un blablateur, un professeur… pour me juger, faudrait-il encore me connaître, faudrait-il connaître des étudiants qui m’apprécient et à qui je transmets.
Va savoir.
La fatuité est un argument d’autorité, comme tel indéfendable et irréparable. Soyez ce que bon vous semble, petit Chelou.

hamlet dit: à

Karajan est celui qui a fait vendre le plus de disques, la poule aux oeufs d’or de DG. c’est que pour cette raison qu’ils lui ont refilé ce contrat à vie au Berliner.

mais il faut se remettre dans le contexte de l’époque : jusque là la musique classique est réservée à une petite élite bourgeoise, et là c’est l’explosion : elle se « démocratise ».

le seul équivalent de Karajan pour cette époque c’est les Beatles, eux ils ont eu une médaille, Karajan a eu le Berliner.

mais pour vendre tous ces disques il fallait une condition : que ce soit écoutable par le plus grand nombre ! il n’a jamais pris le moindre risque commercial : pour chacune de ses interprétations tout le monde sait qu’il aurait pu faire mieux mais c’était trop risqué. ses seuls transgressions : faire chanter du Wagner par une chanteuse noire, mais ça c’était à la fin de sa carrière.

Jibé dit: à

Ca y est, Masseur met son grain de poivre!
Jamais en reste d’une sottise, Marie?

de nota dit: à

Pablo, l’amplitude du répertoire de Jessye Norman est incomparable, elle a chanté le répertoire baroque, classique, romantique, le lied, la mélodie française, Berg, Schoenberg, Stravinski, elle fut une immense interprète de Wagner et de Strauss, elle a aussi chanté l’Opéra français et l’opérette, Offenbach. Liste non exhaustive…

Marie Sasseur dit: à

Comme quoi, je me dis souvent que je n’ai aucun mérite. Vraiment. C’est même honteux…

Je pense avoir salué M. Lonsdale, comme je le devais.

Et dis tout le mal que je pense de ce billet, surtout le fond, bien glauque.

So,

nite, nite.

Chaloux dit: à

@PetitGibet. Pas de moraline au sens de Nietzsche chez L. Daudet. Il faut ne pas l’avoir lu pour le croire. Blabla aussi avait des élèves qui l’adoraient. Etre adoré par des nuées d’imbéciles est un destin beaucoup plus commun que vous ne semblez le croire. Je ne suis pas étonné que ce soit votre cas.

Jibé dit: à

« Poisonously amusing » a écrit Edith Wharton de Léon Daudet
« Poisonously », c’est facile et répandu, mais
« amusing »?
on a ici la preuve que non.

x dit: à

Rentrée littéraire (1933)

Tous [les visiteurs] disaient :
« J’ai appris le grand malheur qui vous frappe… »
Ou bien :
« Qui aurait pu s’attendre, à Le voir si allant, si en train ? Quelle chose terrible !… Nous sommes bien peu de chose. »
Ou bien :
« Vous savez, n’est-ce pas, la part que je prends à votre douleur. »
[…] La femme du mort reprenait le cours de ses sanglots, taris et suspendus par la lassitude, que chaque parole d’amitié, chaque condoléance relançaient, alimentaient de nouveau, comme si elles lui avaient rappelé que son mari était vraiment mort […]
Les gens partaient enfin et dans la rue, sur l’étendue de quelques mètres, retenaient l’élan et la sonorité de leurs pas, jusqu’à ce qu’ils fussent sortis du cercle magique où dominaient la présence et la puissance de la mort, jusqu’à ce qu’ils se sentissent le droit de se réjouir d’être en vie […]
[…]
Pierre détournait les yeux de ce masque de pierre vers lequel un attrait invincible les ramenait toujours. Sa mère pleurait : tantôt avec des sanglots qui soulevaient son corps comme un gros rire, tantôt avec les larmes parcimonieuses de la fatigue, ce filet usé d’eau salée au coin des paupières brûlantes.
Ainsi veillèrent-ils le mort pendant trois nuits glaciales de février. La vieille bonne, un voisin, un cousin d’Anne Bloyé venaient de temps en temps les relever de leur garde. Dans la cuisine, du café chauffait sur la flamme en veilleuse du gaz ; Pierre et sa mère buvaient en frissonnant et allaient s’étendre deux heures comme des sentinelles qui ont achevé leur faction. Ils tombaient dans un sommeil tout-puissant d’où ils se réveillaient en sursaut, comme si le père avait été simplement malade et les avait appelés de son lit pour leur demander un remède, ou le vase, ou l’heure qu’il était, et ils se sentaient coupables d’avoir dormi ; ils rentraient dans la chambre […] Ils regardaient Antoine, toujours étonnés en secret qu’il n’eût pas encore bougé, qu’il ne se fût pas retourné pour prendre les attitudes familières de son sommeil ; devant l’immobilité des morts, tous les hommes retrouvent l’inquiétude des animaux, des enfants. […]
La dernière nuit, le fils resta seul. […] La vieille montre d’or d’Antoine continuait à battre sur le marbre de la cheminée et découpait la nuit avec une exactitude terrible : ainsi les possessions des hommes, d’une matière plus dure que leurs possesseurs, poursuivent longtemps après eux leur destin ; leurs meubles leur survivent ; leurs vêtements, leurs édifices, leurs pensées ne les accompagnent pas. Parfois, Pierre que son immobilité de guetteur glaçait, se levait et marchait de long en large : chaque fois qu’il se retournait, près de la porte, il voyait son visage surgir à la surface de la grande glace au-dessus de la cheminée : cette ombre livide dans l’ombre montait comme la figure d’un noyé qui revient de ses explorations profondes et Pierre écartait ses regards de l’eau immobile derrière laquelle commençait le pays des morts. Plusieurs fois, il alla toucher le front dénudé de son père, les mains d’où s’était retiré le sang, désormais pris par les glaces, de cet homme puissant et sanguin ; il touchait le froid de cet être de pierre de qui il avait connu le rire et la chaleur. […]
La mort d’un homme déclenche une suite bien réglée d’actions et de paroles : cette transformation d’un vivant en un objet silencieux qui ne questionne plus, qui ne commande plus, qu’on n’interroge plus, qui ne répond plus Je, ce passage de la condition humaine à la situation du minéral mobilisent bien des gens qui décident pour lui et chacune de leurs décisions le repousse vers la falaise de la mort. […]

« Nous disons donc : un triple cercueil, sapin, chêne verni, zinc, avec six poignées, croix, vis, tire-fond… Comment voulez-vous les poignées ? Nous livrons d’ordinaire de très grosses poignées, tout unies…
— Ce sera bien ainsi,” dit Anne en soupirant. […]
— […] Dans l’ensemble, cela se monterait environ à deux mille huit cents francs. »
[…]

Pierre retenait une sorte de colère : il savait qu’elle était vaine, qu’il était impossible de convaincre sa mère, il haussa les épaules : il sentait que ces coutumes, ces croyances, politesses divertissaient sa mère de sa douleur, il ne voulait pas l’accabler encore en offensant cette sagesse proverbiale qui faisait la pensée de Mme Bloyé. On allait enterrer son père après un service religieux : il s’en irritait, il se disait :
« Après tout, c’est une espèce d’injure à mon père… Il se moquait de toutes ces histoires de l’âme immortelle… »
Il dit tout haut :
« C’est ridicule, il se foutait de toutes ces histoires… C’est comme un abus de confiance… »
Mme Bloyé qui s’était assise sursauta, éveillée du demi-sommeil de son chagrin qui la paralysait comme un poison :
« Comment peux-tu parler ainsi, Pierre… Si ton père était là… il accepterait tout cela, pour me faire plaisir… »
Pierre sortit de la salle à manger sans répondre : il songeait que son père avait été assez dupe de cette petite phrase pendant sa vie.
Plus tard, il se retrouva devant le presbytère de Saint-Similien avec l’employé qui marchait près de lui avec cette attitude humble et servile que prennent les entremetteurs de la mort comme les entremetteurs de certaines amours. Une vieille fille à la peau de calcaire, au chignon pauvre, les mena vers le vicaire de semaine. C’était un gros prêtre rouge au regard plissé, tapi derrière un bureau noir et taché de commissaire de police. Il rit d’aise en reconnaissant le représentant des pompes funèbres, il se leva, fit un pas sur les carreaux rouges du bureau et cria d’une voix où traînait un accent paysan :
“Bonjour à l’homme des convois !” »

« Le matin des obsèques, la mise en bière eut lieu. Les croque-morts posèrent la bière dans le salon : elle l’envahissait, elle repoussait les fauteuils, c’était un meuble sans mesure qui n’était pas à la taille des appartements de nains où s’assoient et se dressent les hommes vivants. Ouverte, elle découvrit son satin, s dentelle pareille à celle des boîtes de dragées, au papier découpé sur lequel reposent les gâteaux du dimanche. […]
Lorsqu’il fut étendu dans la bière une odeur de pourriture piquante et fade commença à tourner dans le salon obscur : elle contenait comme une arrière-odeur de jacinthes, un rappel surnaturel de la place du Carrousel, au début du printemps. Pierre ignorait cette odeur : il n’avait pas ce savoir amer des hommes qui ont tué, qui ont vécu parmi les morts, il n’avait pas été à la guerre […] Comme ils ‘approchait pour embrasser son père, avant que le drap n’eût été tiré sur son visage, […] cette odeur l’enveloppa, il recula, il s’enfuit jusqu’à la porte sur le seuil de laquelle sa mère se tenait, les yeux séchés enfin par l’horreur. Cette odeur montait comme une barrière infranchissable entre son père et lui, […] la marque inimitable de la séparation. Pierre Bloyé connut la mort à cette seconde-là et pleura des larmes de désespoir et de dégoût.
[…]
L’après-midi, les gens arrivèrent. Ils avaient mis des vêtements noirs et des figures grises qui tombaient un peu, qui avaient ce relâchement volontaire qui imite le masque du chagrin. Après avoir serré en entrant les mains de Mme Bloyé et de son fils, ils se massaient dans la salle à manger et dans la véranda. Ils jetaient au passage un coup d’œil hostile et furtif sur le cercueil dressé sur ses tréteaux, sous son drap noir, ses couronnes et ses franges d’argent. Ils n’osaient pas parler, ils toussotaient, la main gantée devant la bouche, ils se faisaient de petits signes de reconnaissance. […] Pierre Bloyé marchait sans relâche du cercueil à la porte, il guettait le corbillard comme on guette un taxi, un jour de départ de vacances. Il revenait vers la bière comme si cette boîte de métal et de bois […] avait été le nouveau corps de son père : il avait envie de l’embrasser, de lui donner de petits coups avec la paume de sa main, comme on frappe l’épaule d’un homme pour lui montrer de l’amitié, pour le consoler, pour lui rappeler qu’on est toujours là. […]
Le convoi se forma, partit en désordre comme une compagnie de soldats après la pause. Derrière les fenêtres des maisons, des mains soulevaient les rideaux, des mains sans corps qui battaient comme des oiseaux sournois.

(Paul Nizan, Antoine Bloyé)

Jibé dit: à

Piqué au vif, Chelou? par un blablateur médiocre? Mais vus me donnez une importance que je n’ai pas.
Me répondre, me chercher même, c’est oser me mettre à égalité avec vous… On ne vous a pas « transmis » cette élémentaire leçon?

Jibé dit: à

Mais vOus…

Chaloux dit: à

Hier soir, lu le petit 2 euros de Folio des nouvelles avec fantômes de Dickens. La deuxième hilarante.

Chaloux dit: à

Petit Gibet, je vais diner. Egalité, au-dessus, en-dessous, de mon côté jamais ce type de jugement. j’ai connu un épicier de village qui était un véritable aristocrate, et un saint dans son genre. Auprès de lui, je ne suis rien.
Mais lire des sottises prétentieuses dans le genre des vôtres, me donne envie de m’amuser. Les crétins de votre acabit me mettent en joie.

renato dit: à

« Des millions de personnes veulent l’immortalité, et puis elles ne savent pas quoi faire le dimanche après-midi s’il pleut. », a dit Susan Ertz, probablement même pas par beau temps.

Janssen J-J dit: à

est-ce que ce bouquin sur Jeanne, la mère de Marcel Proust vaut le détour, chers ami.es proustinologues ?
Merci de me dire, si vous l’avez lu.
___________

(4e de couv) – À la question : « Quel serait votre plus grand malheur ? », Marcel Proust avait répondu : « Être séparé de maman »… Jeanne Proust, née Weil en 1849 dans une famille juive venue d’Alsace et d’Allemagne, est la mère du plus célèbre des écrivains. Possessive, aimante, omniprésente de son vivant mais aussi après sa mort dans l’œuvre de son fils, elle l’a protégé, éduqué, influencé, bien au-delà de l’image pieuse du baiser nocturne au narrateur d’À la recherche du temps perdu. Jeanne demeure, à bien des égards, un mystère. Pourquoi cette héritière d’une bourgeoisie juive éclairée épouse-t-elle Adrien Proust, fils d’épicier catholique, beauceron et sans fortune ? Comment cette polyglotte, pianiste, amoureuse des livres, encourage-t-elle la vocation d’un fils ? Sait-on qu’elle traduisit Ruskin pour lui ? Comment accepte-t-elle les ruses et les foucades d’un enfant malade et gâté qui dort le jour et travaille la nuit ? Faut-il admettre les amitiés d’un garçon qu’on devine peu attiré par les femmes ? Cette première biographie de « la maman du petit Marcel » reconstitue la vie quotidienne d’une mère muée en vestale, en collaboratrice, en gouvernante, à travers les centaines de lettres qu’échangent deux êtres que rien ni personne ne sépare. C’est une histoire d’amour autant qu’une visite intime chez les Proust.
————–

Chaloux dit: à

L’inepte silure décérébré des Charentes, quand il a rencontré sa vieille correctrice, récemment dument fessée au rouge par le petit B., a dû demander à ceux qui se l’étaient déjà farcie si elle valait le coup. Quel incurable absolu infini crétin. Lis-le ce livre de Bloch-Dano, pauvre pomme, tu verras bien.

Jibé dit: à

« Les crétins de votre acabit me mettent en joie. »
j’allais le dire.

x dit: à

Des désaccords à propos d’une interprétation selon Marcel Proust :

« Ce premier jour où je le vis chez les parents de Gilberte, je racontai à Bergotte que j’avais entendu récemment la Berma dans Phèdre ; […]
Sans doute, les idées que j’avais le goût de chercher à démêler n’étaient pas celles qu’approfondissait d’ordinaire Bergotte dans ses livres. Mais si c’était la même intelligence que nous avions lui et moi à notre disposition, il devait, en me les entendant exprimer, se les rappeler, les aimer, leur sourire, gardant probablement, malgré ce que je supposais, devant son œil intérieur, tout une autre partie de l’intelligence que celle dont une découpure avait passé dans ses livres et d’après laquelle j’avais imaginé tout son univers mental. De même que les prêtres, ayant la plus grande expérience du cœur, peuvent le mieux pardonner aux péchés qu’ils ne commettent pas, de même le génie, ayant la plus grande expérience de l’intelligence, peut le mieux comprendre les idées qui sont le plus opposées à celles qui forment le fond de ses propres œuvres. J’aurais dû me dire tout cela (qui d’ailleurs n’a rien de très agréable, car la bienveillance des hauts esprits a pour corollaire l’incompréhension et l’hostilité des médiocres ».

Pablo75 dit: à

Pablo, l’amplitude du répertoire de Jessye Norman est incomparable, elle a chanté le répertoire baroque, classique, romantique, le lied, la mélodie française, Berg, Schoenberg, Stravinski, elle fut une immense interprète de Wagner et de Strauss, elle a aussi chanté l’Opéra français et l’opérette, Offenbach. Liste non exhaustive…
de nota dit:

Je suis d’accord avec toi. Mais on ne discutait pas de cela. Rappelle-toi:

« Le répertoire de Norman plus modeste que celui de Caballé? Pablo, vous êtes sérieux? »
de nota dit

Jessye Norman a un grand répertoire mais Montserrat Caballé a un répertoire encore plus grand (et elle a enregistré 2 ou 3 fois plus de disques). La Norman a interprété presque 90 rôles d’opèra? Et je ne te parle pas des centaines de concerts que Caballé a donné en Espagne et Amérique Latine en chantant des mélodies espagnoles et de la zarzuela…

Montserrat Caballé en 1972 dans «La luz de la tarde se va» (de la zarzuela de Rafael Millán “El Pájaro Azul”, 1921):

https://www.youtube.com/watch?v=G_IjkUEoMMU

Chaloux dit: à

Jibé dit: à
j’allais le dire.

Oui, tu allais le dire, comme tous les perroquets qui ne savent que répéter ce qu’ils viennent d’entendre.

Chaloux dit: à

Gibet le perroquet… On progresse.

Pablo75 dit: à

Montserrat Caballé – El cant dels aucells [le chant des oiseaux -en catalan], chanson traditionnelle catalane orchestrée par Pablo Casals (d’un disque qu’elle avait fait avec sa fille Montserrat Martí Caballé, soprano aussi)

https://www.youtube.com/watch?v=DBGf3iLc-XY

Chaloux dit: à

Quatre derniers lieder de Strauss. Montserrat Caballe. On ne peut pas dire que ce soit moins bon que Jessye Norman, même si on se trouve évidemment en présence d’un peu moins d’hormones masculines. C’est tout autre chose et d’une subtilité extraordinaire. Cette voix qui s’insinue au cœur de l’orchestre, joue vraiment avec lui, a quelque chose d’unique.

https://www.youtube.com/watch?v=Om4Ttuv7ZqM&ab_channel=VerachtetmirdieMeisternicht

Pablo75 dit: à

Montserrat Caballé – Sposa son disprezzata
https://www.youtube.com/watch?v=LNg3RBXGmz4

« Sposa son disprezzata » (« I am wife and I am scorned ») is an Italian aria written by Geminiano Giacomelli. It is used i
Vivaldi’s pasticcio, Bajazet.

Sposa son disprezzata,
fida son oltraggiata,
cieli che feci mai?
E pur egl’è il mio cor
il mio sposo, il mio amor,
la mia speranza.

L’amo ma egl’è infedel
spero ma egl’è crudel,
morir mi lascierai?
O Dio manca il valor
valor e la costanza.

Chaloux dit: à

Oui, Pablo, Montserrat avait tout un répertoire de compositeurs italiens quasi inconnus du grand public dont elle jouait avec une subtilité sans pareille.

JiCé..... dit: à

Mardi 22 septembre 2020, 5h06

Quand je vois cette ruine délavée de Biden, je me prend à aimer l’infantilisme de Trump. Ils n’ont pas la chance d’avoir le tandem français exceptionnel : Macron-Bayrou, ces pauvres pionniers étatsuniens.

Ils sont gâtés, on est gâtés !
Michael, RIP

renato dit: à

Année LvB, restons au piano à 4 mains.

L’op. 134 est la transcription pour piano à 4 mains de celle que l’ineffable Spohr a défini « une indéchiffrable et incompréhensible horreur » : la Grande Fugue.

https://youtu.be/ma7ib8VdfDQ

22.9 — 5.33

Tenu pour perdu pendant plus d’un siècle, le manuscrit autographe a été retrouve en 2005.

On sait que LvB avait chargé le pianiste Anton Halm de la transcription, mais que mécontent du résultat en raison de la subdivision excessive des parties entre le premier et le deuxième interprète, il a qui pris sur lui de l’adapter. A travers l’étude de cet autographe — des petits détails notés, rtc. — on comprend les techniques utilisées par LvB dans la nouvelle rédaction, aussi que ses intentions et son inspiration.

JiCé..... dit: à

Le caporal Mélenchon a raison. La créolisation du pays est le chemin qui mènera à son salut futur : la cryogénisation !

JiCé..... dit: à

Le départ de Londsdale pour le Paradis vous attriste ? Tenez bon !….
Voici de quoi vous dérider :

« DANS LES COULISSES DU CASSE DU SIÈCLE
Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, la France n’a traversé une telle crise politique, sociale, morale et financière. La pandémie de coronavirus a fini d’achever les finances publiques du pays, conduisant l’État à une incapacité de réagir efficacement dès le début d’une crise majeure.
Charles Prats, magistrat qui fut en charge au niveau national de la coordination de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales, nous livre une explication : 5 millions de fantômes bénéficiant indûment des prestations sociales françaises représentant des dizaines de milliards d’euros volés chaque année…

Le juge Prats, en brossant le catalogue des fraudes sociales qui gangrènent notre pays, prononce un réquisitoire cinglant, étayé de documents et rapports d’État édifiants occultés depuis des années : comment  » Abu Allocs « , un des fondateurs belges de Daech en Syrie, est venu s’inscrire frauduleusement à la Sécu en France ; comment nous avons plusieurs centaines de titulaires de cartes Vitale actives âgés de plus de cent-vingt ans ; comment les retraités fantômes à l’étranger nous volent des fortunes ; comment un tiers des 21 millions de personnes nées à l’étranger et immatriculées à la Sécu l’auraient été sur la base de faux documents ; comment, finalement, l’État reconnaîtra du bout des lèvres à l’été 2020 qu’il ne connaît pas l’identité de près de 2,5 millions de bénéficiaires de prestations sociales dans notre pays.
À l’heure des hausses des impôts et taxes imposées à tous les citoyens pour relever la nation, une urgence absolue : reprendre l’argent public de la poche des fraudeurs avant de chercher à en prendre plus dans celle des contribuables français.

Charles Prats est aujourd’hui vice-président au tribunal de Paris après avoir été inspecteur des douanes, juge d’instruction et magistrat chargé de la lutte contre les fraudes fiscales et sociales au ministère des Finances. »

Son livre ?
« LE CARTEL DES FRAUDES »
Au moins aussi intéressant qu’un Carrère…

Marie Sasseur dit: à

@Au moins aussi intéressant qu’un Carrère…

Quel « rapport » ?

Marie Sasseur dit: à

« Des objets de Wladyslaw Szpilman, le « Pianiste » de Roman Polanski, vendus aux enchères

MIS À JOUR LE 19/09/20 À 15H04″

« La montre est évoquée dans un passage poignant du livre. Lorsque M. Szpilman est découvert par un officier allemand, Wilm Hosenfeld, celui-ci lui demande de jouer du piano pour lui. Le musicien obéit et joue une pièce de Chopin. L’officier l’aide par la suite à survivre en lui apportant de la nourriture. « Pour le remercier, vers la fin, mon père voulait lui offrir cette montre comme preuve de gratitude. L’Allemand s’est offusqué et a refusé », explique Andrzej Szpilman. Pour avoir sauvé, entre autres, Wladyslaw Szpilman, Wilm Hosenfeld a été reconnu à titre posthume « Juste parmi les nations » par le mémorial Yad Vashem en 2009. »

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2865603-20200919-objets-wladyslaw-szpilman-pianiste-roman-polanski-vendus-encheres

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