De quelques livres dont on parle
Il faudrait être bouché à l’émeri, comme disait Anatole France, pour ne pas avoir entendu parler en bien de Cher connard (344 pages, 22 euros, Grasset). La chose fait un tabac en librairie, la plupart des médias l’ont chroniquée, la critique se pâme d’admiration (à de rares exceptions près, Eric Naulleau et Lucile Commeaux notamment). Alors, que se passe-t-il ? Même si Virginie Despentes (Nancy, 1969) a souvent connu l’ivresse des hauts tirages, cette fois il en va autrement. Son éditeur a eu la bonne idée de publier son livre le 17 août quand il n’y a personne ou presque en face, la rentrée se fixant désormais et depuis des années au 23 août ; le titre et la couverture explosent visuellement dans la vitrine et sur les tables des libraires ; et, le dernier mais pas le moindre, le contenu surprend -en bien.
Cela se présente comme un roman épistolaire et tout le monde s’est aussitôt lancé sur la piste des Liaisons dangereuses 2.0#choderlos#virginie. Excellent argument marketing Un piège car le dispositif est illusoire. S’il s’agit bien de lettres échangées sur le ton de la confidence entre l’écrivain quadragénaire Oscar Jayack et la star de cinéma Rebecca Latté du même âge et avec intervention de la jeune et angoissée Zoé Katana, il est vain de dégommer le livre au motif que, grossière erreur que même un débutant sait éviter, tous les personnages parlent du même ton. Sauf qu’ils sont tous une seule et même personne, à savoir l’auteure, qui est partout dans l’échange qu’il s’agisse de drogue, de féminisme, la défonce, de #MeToo, des hommes, du vieillissement, de tabac, des lesbiennes, du viol, des addictions, des réseaux sociaux, de la prise de poids, du harcèlement sexuel, des réunions aux Narcotiques Anonymes, de l’alcool, des gays, de spleen nancéien et surtout d’amitié.
On est dans le flux et cela seul compte. Du pur Despentes partout ! A la différence de ce qu’elle écrivait avant, non pas Vernon Subutex qui n’est pas ma tasse de purple drank mais King-Kong Théorie (2006), son livre le plus important qui doit beaucoup au SCUM Manifesto de Valerie Solanas à qui elle exprime à nouveau sa gratitude, cette fois ce n’est ni trash, ni agressif, ni violent, ni même clivant. Et pourtant, tout le monde en prend pour son grade, nul n’échappe à sa volée de bois vert. Rassurant au risque de paraitre consensuel, ce qui n’est pas nécessairement un cadeau pour celle qui a longtemps trainé une image de militante radicale, mais il faut savoir ce qu’on veut. Si elle a pu être ces dernières années kidnappée par divers lobbies ou institutions, officiels ou marginaux, Cher connard est là pour rappeler qu’elle demeure fondamentalement un électron libre, incontrôlable, rétive à tout embrigadement militant, soucieuse de son absolue indépendance de jugement et d’une liberté absolue. Et comme son langage est cash tout en étant radicalement nuancé, qu’elle tord parfois le cou à la langue avec bonheur, le livre y gagne en nervosité, en vivacité et en humour. Certaines pages sont désopilantes sinon hilarantes. Si vous n’avez pas compris que j’ai pris un grand plaisir à lire Cher connard, c’est que, oui, parfaitement, vous êtes bouché à l’émeri !
Ce n’est pas le Japon pour les nuls mais le Japon d’une occidentale qui y a vécu des années, l’a aimé et compris. Les dialogues sont d’une légèreté aérienne. C’est hanté par la présence des morts et un questionnement lancinant sur le statut ambigu des étrangers dans ce pays. La toute dernière page est sublime. Un roman de bout en bout lumineux malgré ce que les aléas de la vie de son héros peuvent avoir parfois de sombre et de tragique. Seule une écriture inspirée, qui ne triche pas et jamais ne japonise tout en restant parfaitement dans le motif (espérons qu’on lui épargnera les clichés sur la prétendue « école de Kyoto » suite aux séjours à la villa Kujoyama), permet d’atteindre cette magie-là.
Avec Sarah Jollien-Fardel (Hérens, 1971), on quitte le Japon pour le Valais profond dans un village de montagne. La lecture de Sa préférée (20 euros, 208 pages, Sabine Wespieser) provoque la sidération. Une vraie gifle. Là encore la violence au sein d’une famille. Air connu, hélas. Mais le récit de la peur qui y règne sous la férule d’un père brutal, ordurier, alcoolique, incestueux, dont les coups quotidiens assénés à la mère et les viols répétés de leur fille ainée pousseront celle-ci au suicide, hantent la narratrice plusieurs années après sa fuite hors de son monde natal. L’instinct de mort l’habite ; elle est bourrelée de culpabilité de n’avoir pas su protéger les siens -ou plutôt les siennes. Le récit de son émancipation et de sa délivrance, notamment par l’amour, est porté par un style âpre, sans concession, aussi implacable que la réalité qu’elle décrit, tout juste atténué par la grâce retrouvée dans la nage sur le Léman. Aussi dense qu’intense, parfois suffoquant, Sa préférée est un premier roman très impressionnant.
Que faires des souvenirs ? Des mémoires, des confessions, un journal, un essai… Ou de l’art si l’on est romancière. Pour le meilleur ou pour le pire. Avec La vie clandestine (Gallimard), pour le meilleur, encore que… Monica Sabolo (Milan, 1971) avait écrit quelques bons livres (Summer, Crans-Montana) dont la part autobiographique était déjà bien présente. Là, c’est du lourd : quelles furent les motivations des militants d’Action directe, seule dérive terroriste française issue du gauchisme soixante-huitard dans les années 80 ? Des assassinats de personnalités du capitalisme industriel (Georges Besse) ou militaire (l’ingénieur général René Audran), des braquages etc. Elle va à leur rencontre et tente de comprendre pourquoi en faisant la part du romantisme révolutionnaire et du sectarisme idéologique- non sans une naïveté revendiquée dans la mesure où ce monde lui est étranger et son imaginaire inconnu. A ce stade, l’enquête est déjà intéressante et féconde. Mais là où Sabolo est écrivaine, c’est qu’elle noue cette recherche à celle de son père, dont la qualité de fonctionnaire au B.I.T. à Genève n’était peut-être qu’une couverture pour une barbouzerie africaine. Un personnage mystérieux, disparu, insaisissable. Et elle explore la part de silence et de secret, avec ce que cela recèle de violence, qui ronge les familles, surtout quand affleure portée de l’inceste.
Une réussite qui doit aussi à la fluidité du récit. Et pourtant, si la lecture captive, elle ne se fait pas sans mélange. Malgré sa naïveté revendiquée, on se demande si, par un effet d’empathie et par là même de complaisance, elle n’a pas été victime d’un syndrome de Stockholm réaménagé, à distance, par procuration. Car enfin ses antihéros, le groupuscule d’Action directe, sont tout de même une petite bande de crétins criminels. Rien à voir avec l’armature idéologique et la personnalité des Andréas Baader et Ulrike Meinhoff, ou de certains militants des Brigades rouges. Tous ont du sang sur les mains mais les nôtres, plutôt minables en regard, ne furent jamais que de sinistres Pieds nickelés (Helyette Besse, à qui l’auteure a rendu visite, s’en tire mieux). Ce qui rend difficile, malaisé, d’adhérer pleinement au roman sans l’assortir de réserves.
Enfin, l’Algérie, très présente en cette rentrée dans plusieurs livres de facture très différente. Mais j’avoue ma préférence pour Attaquer la terre et le soleil (160 pages, 17 euros, éditions du Tripode). Ce n’est pas la première fois que Mathieu Belezi (Limoges, 1953) ressuscite le passé algérien de la France ; il lui a déjà consacré une trilogie à la tonalité tout sauf nostalgique (loin de la fresque d’un Jules Roy pour ne citer que lui) qui l’a installé dans le paysage littéraire comme un puissant conteur. Cette fois, c’est l’histoire des premiers colons vers 1845 et de leur destin difficile peu après la conquête de cette terre hostile dans la région de Bône. C’est âpre, sec, brutal, sans illusion car ses personnages sont tous désenchantés, désespérés même, les soldats comme les civils, l’homme comme la femme au centre du récit : le cynique pacificateur en armes la marseillaise et la Séraphine Jouhaud et toute sa famille attirés par la promesse de la République de leur offrir une colonie agricole. Mais n’allez pas imaginer je ne sais quoi, ils ne se rencontreront pas.
S’ensuivent160 pages d’une puissance en harmonie avec la violence qui y est décrite. Forcément, conquérir, ça fait des dégâts. Les soldats le disent eux-mêmes : « On n’est pas des anges ». En effet : pillages, enfumades des grottes, massacres, décapitations et pour ceux qui s’en sortent la hantise du choléra. Pas sûr que l’éditeur rende service à l’auteur en le situant du côté du Faulkner (comment s’en sortir avec un parrainage si écrasant ?) même si l’auteur ne nie pas son influence non plus que celle de Malcolm Lowry. Il est vrai que c’est noir et sans issue. La seule rédemption est dans le départ et le retour vers la métropole qui signe l’échec d’une promesse. Mais chez le romancier français les personnages l’emportent sur le reste ; ils sont la matrice même de son histoire, à la racine de sa fulgurance ; tout part d’eux et revient à eux. Non que la guerre de conquête ne soit qu’un décor historique mais elle les sert, ils la structurent ; elle se met à leur service, et non l’inverse. Mais si Belezi l’emporte, c’est avant tout par la beauté tragique d’une écriture minérale. Sa musicalité est vraiment envoûtante rythmée par la litanie d’une imploration de Séraphine : « …sainte et sainte mère de Dieu… »
(“Peru, a Toxic State” photo Alessandro Cinque; « Mali, Timbuktu, 26 February 1989 » photo Françoise Huguier ; « Marlène, 1952 » photo Eve Arnold)
1 281 Réponses pour De quelques livres dont on parle
@ bl. – avez-vous lu le dernier Coetzee tweeté en haut à droite ?
@ A Cinque (merveilleuse photo péruvienne) et F Huguier, on dirait du quasi Leni Riefenstal, très aussi réussie.
@ Valérie, Muriel, Sarah… Trsèsbien… Allons plutôt voir du côté de Mathieu, un brin moins fréquenté. Merci pour ce nouveau billet… J’ai craint pour la Despentes décrassée à la toile emeri, un moment, mais non… Va pour l’électron libre, après tout l’a pas séjourné trop longtemps chez les frères Goncourt… s’y est point trop compromise.
Bàv,
Le léZard est allé voir Angot cinéaste et en reste stupéfait !
A coups de 5 en 1 qui déboîte les mandibules, ça fait quand même une centaine de billets pour couvrir le phénomène de la « rentrée littéraire » ; un par jour jusqu’à Noël
Ben, moij.ai mangé – ce que je ne fais jamais- un plat de coquillettes au beurre avec gruyère râpé pour avaler la pilule caustique de Cher connard, en cours. Qu’après quelques pages, elle appelle minou, biquet, mon ami. Etc.
Oui pour l’approche avec King Kong théorie, dans la manière qu’elle a de laminer la société à tout va. À tout crins.
Mais bien des choses me dérangent. Ce qui est dit sur les parents. Sur les victimes. Et surtout le répété » je suis une légende ».
À ce stade, page 263, ai pris bcp plus de plaisir à lire Sylvie Germain.
Non Passou, en souvenir de M. Ozu, ceux qui ont lu « l’élégance du hérisson », ne feront pas un procès en japoniaiserie à M. Barbery. Elle ne s’y était d’ailleurs pas installée pour aller à l’école française… ce qui est très différent des brouillards de C. Atlante.
Enfin bref, je retournerai à la librairie, car j’étais trop chargée ce matin
Cinq navets en route vers les prix… lamentable
Dino dindon veut être remboursé de ce qu’il n’a ni lu ni payé, quel aplomb.
@Marie Sasseur,
Vous vous trompez, Madame, je les ai télechargés de manière certes illégale, mais ces romans ne méritent rien d’autre. Vous êtes bête de nature ou de culture?
Virginie Despentes (1969 Nancy)
Dino dindon, si vous avez téléchargé illégalement ces livres uniquement dans le but d’avoir un Goncourt à l’œil, m’est avis que vous êtes un gros mytho. Et un sacré branleur.
J’ai argumenté ma lecture de » la vie secrete » de M. Sabolo sous le billet précédent. Passou y voit un syndrome de Stockholm dans les relations que tente de nouer M. Sabolo avec les membres d’action Directe, présentés par ailleurs comme une sorte de bande d' »amicaux » zadistes inoffensifs par l’entremise d’ Hellyette Bess. Ce en quoi je ne suis pas d’accord. J’y verrais plutôt la tentative de domestication d’un clan , genre cherchefamille.com où Nathalie Menigon est son idole .
Pas la vie secrète, mais » la vie clandestine « .
En tout cas, chapeau à F. Drouelle, sans ses affaires sensibles, sur Inter hop, pas de bouquin…
@Marie Sasseur
Encore une fois, vous vous trompez, je ne parle que de ce que j’ai lu (contrairement à la plupart des critiques officiels). La méthode Bayard ne me correspond pas, même si elle est faussement brillante. (Excusez-moi de vous répndre à a va vite, mais je regarde en même temps le match Nantes-PSG)
Enfin on voit bien que ce bouquin n’a pas passionné Passou.
Le père Sabolo, on en parle ou pas ?
Non parce que le plus important, qui fait véritablement sujet dans son roman, c’est moins la françafrique, et des malversations qui l’auront conduit à la clandestinité que la passion d’Y. Sabolo pour l’art précolombien. Pasdion très personnelle. Je m’étonne que cela ne vous ait pas sauté aux yeux.
Passion
Encore que, la photo 1 est très bien Passou.
Je te fais un gros bisou, Jeannot.
« Je te fais un gros bisou, Jeannot. »
C’est de l’onanisme, D. ?!
Il existe un signe évident que la fin du monde approche : les jeunes enfants (je ne parle pas des bébés) ne parviennent plus à contenir leurs cris, exprimant le profond malaise ressenti d.avoir été jetés dans ce monde devenu affreux.
Les parents pour la plupart ne cherchent même plus à les éduquer ; ils les laissent beugler et taper jusqu’au quasi-épuisement, telles des bêtes. Quelle épouvantable prédestination que de naître en ces temps et quel responsabilité pour les parents d’avoir copulé sans retenue en projetant le produit de son orgasme dans ce monde déshumanisé finissant de mourir.
Etc..
Moi aussu je préfère de loin la photo numéro 1.
La photo 2 est très bien aussi…
Nan j’aime pas du tout.
J’aime les hautes herbes et les oiseaux.
La 1 est beaucoup mieux.
Quant à Marlène c’est un prénom que je déteste. Jamais je ne pourrais vuvre 1vec une femme prenommée Marlène. Et encore moins avec un homme. C’est comme ça.
D’ailleurs Marl^ne est mystérieuse et cultive son côté inaccessible pour charmer son entourage. Elle est courtoise et conciliante, mais peut soudainement se montrer dure et intolérante. La constance émotionnelle n’est pas le fort de Marlène et, avec elle, tout dépend du moment. Ça en dit long. Tout un programme. Ah non très peu pour moy.
« Que faires? « Plutôt « que faire… »
Étant incapable de lire (ou relire) un seul livre à la fois, j’ai toujours une vingtaine de livres commencés sur ma table de nuit pour choisir en fonction de l’humeur ou de l’envie du moment (quand c’est pour le plaisir, je lis tjs couché). Juste à côté j’ai une bibliothèque avec les livres à lire ou relire très prochainement, qui contient environ 200 livres. Aucun de ces livres est récent et un seul est un roman (Don Quijote « traduit » par Trapiello en espagnol actuel).
Je me demande souvent en voyant tous ces livres comment font les amateurs de lecture pour avoir le temps de lire des livres nouveaux, de la littérature actuelle. Comment ils ont plus envie de lire les petits auteurs vivants que les grands morts. Et surtout, comment ils sont si masos de lire de livres souvent très ennuyeux au lieu de choisir uniquement des livres passionnants.
Sur ma table de nuit en ce moment, j’ai plusieurs pavés de la collection Bouquins: ceux de Sénèque (Lettres à Lucilius, Entretiens), Léon Daudet (Souvenirs littéraires), Le Bouquin de l’humour de J.L.Chiflet, le Le Bouquin des aphorismes de Ph.Moret et les 2 vols. de Suarès (très, très grand écrivain scandaleusement très peu lu). J’ai aussi plusieurs Correspondances: celles de García Lorca, J.R.Jiménez, Macedonio Fernández, Stendhal et Baudelaire. Trois Journaux intimes: Michelet, Stendhal et Léautaud (les 3 dans les éditions de Folio). Trois « Poésies complètes »: Quevedo, Lope de Vega et Emily Dickinson (dans l’excellente édition bilingue de Françoise Delphy chez Flammarion). Le « Parerga et paralipomena » de Schopenhauer (très amusant souvent et si politiquement incorrect !!) dans la traduction de Jean-Pierre Jackson publiée par les Éditions Coda. Les aphorismes complètes (environ 10.000) de Nicolás Gómez Dávila (« Escolios a un texto implícito », 1408 pages) et las greguerías completas (environ 10.000 aussi) de Ramón Gómez de la Serna (« Total de greguerías », 1520 pages) – deux gros pavés où on trouve souvent des pépites extraordinaires.
Plus un livre que je recommande à tout le monde, tellement je le trouve essentiel et beau, et dont je lis chaque soir 2 ou 3 pages avant de m’endormir: « Poésie chinoise de l’éveil » (Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes) présenté et traduit par Zeno Bianu et Patrick Carré (280 pages, 9,90 €) (1)
Les 200 livres qui m’attendent à côté de la table de nuit, sont du même genre et aussi intellectuellement « excitants » (de toute façon je ne lis jamais des choses qui m’ennuient – de la même façon que personne se drogue avec des substances qui fassent dormir).
Tout cela pour dire que j’ai beaucoup de mal à comprendre les lecteurs non professionnels de littérature qui paient chers des livres médiocres qu’on ne relit jamais et on oublie vite, alors qu’il y a tellement de merveilles dans les bibliothèques…
Deux extraits de ce livre:
« Mon bonheur, c’est la voie de la vie quotidienne.
L’antre dans les rochers et les lierres brumeux.
Sauvages émotions et liberté sans frein.
Je fainéante avec mes amis les nuages. »
(Han-Chan)
« La nuit, je loge au templs du Sommet.
Ma main caresse les étoiles.
Je n’ose élèver la voix
de peur d’éveiller les habitants du ciel. »
(Li Po)
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Moij. en rien, ne suis maso.
Par contre, je m’arrêterai aux trois achats.
Je vis avec mon temps.
Pas décalée. En phase.
Effectivement, de Véronique Ovaldé, aux Correspondances, ai retenu sa piqûre de guêpe qui l’a empêché de venir participer à son entretien.
D’Eric Reinhardt, Cendrillon rien, ou si peu ; si ce n’est son bureau à l’entresol au palais royal près de l’Opéra,et cette femme chef d’entreprise qui aimait se faire dominer, et sa femme à lui qui étalait ses toilettes sur le lit avant de les choisir avec élégance. De Marie N’Diayé, grande élégance, pudeur et intelligence fine. Trois femmes puissantes reste une référence.
Cette année, me sentait si bien en forme que capable. Et de lire. Et de retourner aux Correspondances, lieu désormais squatté par l’intelligentsia parisienne.
Plombée par Despentes, je suis. Et tellement désolée.
me sentais.
Je.
Une femme si forte qui n’a honte de rien. Et qui, violée, fait porter la honte aux violeurs.
Une légende.
Je n’ai même pas le l. Alors, ne parlons pas de la majuscule.
qui l’a empêchée
Certaines personnes déclarent des allergies gravissimes.
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4.9 — 7.05
04/09, 8h08
Si les lecteurs amateurs pour qui la lecture est un sport et un passe temps, les mêmes qui n’ont pas séché les cours au collège et au lycée au point de faire mine de re-découvrir les grands classiques et de vouloir en faire leur éternelle rentrée scolaire, oui
ceux-là , en harmonie avec leur temps et avides de comprendre leur époque avec un supplément d’ame que permet la littérature,
se trouvent des pépites qui ne dépasseront jamais la notoriété de leur bibli personnelle, des ouvrages voués à retourner à l’anonymat littéraire et à la disparition des rayons lorsque le vent d’automne aura fait s’envoler les dernières feuilles.
L’enjeu est tout autre pour ceux qui veulent faire cadeau d’un livre officiellement primé pour Noël. Ou pour ceux qui pensent qu’un prix littéraire est une excellence qui s’impose au plus grand nombre.
Car cette année, comme ce fut le cas trop souvent, si ça reste du niveau de ces cinq romans…il faudra, à ceux qui les décernent, faire preuve de beaucoup de bluff pour crier au chef d’oeuvre.
Il faut bien le dire…
Le tableau qui met un peu de flou artistique, et pas que, sur cette association de malfaiteurs, idéalisée par M. Sabolo.
https://artsandculture.google.com/art-projector/EwEE9LbMeu7NrA
Bon dimanche
@ bl. – avez-vous lu le dernier Coetzee tweeté en haut à droite ?
—
Point encore, 3J, car je ne lis pas l’espagnol. Je savais son intention de le publier pour un lectorat sud-américain (et particulièrement argentin) qu’il affectionne tout particulièrement. Il se réclame écrivain d’un grand sud, qui va de l’Afrique, à l’Australie, en passant par l’Amérique latine, et un peu aussi, par la France…
Marie N’Diayé
—
Étonnant, n’est-ce pas, que vous persistiez à ne pas orthographier correctement (NDiaye) le nom de cette grande romancière.
A la radio, son frère perd son ‘N’ et devient ‘Pap Diaye’…Il en a connu d’autres.
A la radio, on apprend aussi qu’un cétacé s’est échoué à l’Ile DU Sein. C’est certainement celle dont tous les marins sont allés rejoindre la perfide Albion pour y biberonner le lait de la résistance à l’Allemand.
Allez, encore un petit effort!
« Répliques » d’hier matin sur France Culture était 100% Charoulet-compatible. Les invités: la représentante du Petit Robert et le représentant du Petit Larousse !
Bloomie vous faîtes une fixation. Je le prononce bien NDiaye. Et Kylian, je l’orthographie M’Bappé.
Il n’y a peut être pas l’apostrophe ni l’accent sur le e final.
Ils ont ces deux consonnes qui se suivent les deux avec une sonorité magnifique.
@ Coetzee : espérons qu’il sera traduit en anglais bientôt. Oui. / @nancy 1969 : « Je pense » qu’il a voulu dire que V. Despentes était née à Nancy en 1969, sans oser se prononcer sur le lieu et la date de sa mort. Ne pas révéler l’âge d’une femme d’origine provinciale encore prometteuse montée à Paris, voilàj une élégance toute gentlemane, oui. @ en tant que LNPF (Lecteur Non Professionnel Fortuné), Il n’aimait lire que les livres de chaque entrée littéraire, chers, et voués à un oubli très rapide. Il cherchait surtout à rester en phase avec la plus grande actualité parisienne, sans s’encombrer trop longtemps la cabeza, L’était surtout soucieux de remplir ses immenses étagères pour impressionner les galeristes. Il n’aimait pas Marlène et n’aurait jamais vécu avec un type portant ce prénom, d’ailleurs. Sans table de chevet, Il ne savait pas lire plusieurs livres à la fois, Il cherchait surtout le sommeil rapide avec le plus ennuyeux possible. Soit un seul et quasi toujours le même : les 1001 nuits, son meilleur Lexomil et activateur de ses rêves. Il avait juste besoin d’un bloc et d’une pointe bique à chaque lever pour en noter la splendeur @ (Et tellement désolée). Il ne faut, fallait, faudrait pas… Cela arrive souvent, et même à des gens très bien convenables. Emma s’en remettra, et Virginie le saura pas.
Bàv (4.9.22_9.31)
Apparemment cela s’écriraig ainsi Mbappé.
Si c’est le cas, bien dommage de supprimer la majuscule au b second. Mais l’accent aigu sur le e final y est.
s’écrirait
Moij.ne lis pas comme une machine électrique à pile.
Quand je lis, je pense.
à piles même (nombreuses).
plus l’électricité. Et en pédalant pour donner une force motrice supplémentaire.
Pétitix est un gros égoïste. Il a lu Bouillier et ne partage.pas avec sa soeur, horrible, il est vrai. Un lien épouvantable comme entre Corinne et Oscar enfant.
Emma, je ne lui montrerai pas même la couv.et ai déjà des regrets de l’avoir proposé à la voisine.
@ Le film cumule alors les clichés propres au triolisme pointu chez les bobos et ceux qui relèvent carrément du roman-photo populaire.
D’Angot, comment pouvait-il en être autrement, en dépit du talent de Claire Denis ? – Pas pour rien que le CR du lezZard soit à ce point bâclé, et mériterait pas de rester dans ses annales… En cas contraire, au moins rectifier -> l’histoire conté ; séniors ; leurs vingts ans ; enfant métisse ; leur précédentes affaires. Je sais pas moij… bon dimanche, jzmn.
(*ma meuf voulait qu’on aille voir ce film quand il descendrait chez nous, j’y dirai que non, on ira pas, hein !… lezZard a dit que)…
en effet: Pap Ndiaye né Papa N’diaye, etc.
Mais il faut enlever le bandeau de couverture avant de donner le book aux voisines… Jamais regretter, l’amie câline !…
https://www.youtube.com/watch?v=euutl_f4zqs
Frank Zappa : « Tant de livres, si peu de temps ».
Joseph Conrad – L’Agent secret
A bout d’argument pour dire que finalement ils ne participent pas a la foire annuelle aux livres, c’est leur droit, et il n’y a pas de vente forcée, ils se sentent obligés d’intenter un procès d’intention, non aux lecteurs en tant que tels, petits ou grands, mais aux » acheteurs » de livres neufs.
Je vais répondre a ces imbéciles, qui ne se doutent de rien, que pour ceux qui veulent, ils peuvent. Oui, ils peuvent lire, y compris les nouveautés. Qu’ils ne viennent surtout pas donner de leçons à ceux pour qui un livre, un seul, a toujours eu valeur de cadeau.
@ avec sa soeur, horrible
croistuj que c. une grosse lesbioche, ma soeur cocorina, qu’en veut à mort à son frangin oscarino ?… (a proposé d’y couper un doigt !… t’imagines-tu, oskar kokochka ?)
Cette manie d’entasser 200 livres » a lire », même à 1 euro, ou à 1000, comme le fait l’autre pingouin, relève plus de la psychiatrie.
@ minouche – moij, vous sentez pas visée par ce gros plouk d’espingouin75, escroc bien connu de tous les puciers du coin… Laissez moij tomber ce gros co.nnard, valez mieux que ça…, et dieu sait que pourtant, hein… Lui, apporte jamais rin icite, hormis de se branler le jonc sur l’amour de sa bibli et de ses CD (tout ce temps perdu à les décrire !… mon dieu mon dieu, quelle fatuité). On sait pas trop s’il emportera le tout dans sa tombe pour finir de lire et d’écouter tout ce qu’il aura pas puk…. Grand bien lui faste ! hein ? – Les prétendus bibliofiles…, une race et une engeance en général indigente.
Eh bien sur ce , je vais partir en Sicile, avec Melvil et son épouse, histoire de prolonger les vacances (*). Ça commence formidable, par une galère à l’agence de location de voitures au sortir de l’aéroport de Catane. Un grand classique qu’il vaut mieux connaître.
Mais tout de suite, un p’tit tour dans les calanques.
Ciao.
(*) http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Taormine-3381-1-1-0-1.html
« l’histoire conté ; séniors ; leurs vingts ans ; enfant métisse ; leur précédentes affaires. »
Merci, JJJ. Mais pour séniors où est le pb ?
La photo 2 a pourtant bon dos, D. !
@ SV /// Mais sait-on que les attentats du Onze Septembre 2001 firent remonter à la surface un ouvrage de Joseph Conrad, L’Agent secret ? ///
eh non…, vous nous l’apprenez, dans ce magnifique compte rendu, précis et lumineux… Et moij qui croyais toujours que l’ancêtre brit des romans d’espionnage fût Somerset M. Vous me donner envie de le brancher sur le dessus de ma pile (électrique) et de le découvrir au plus vite, moi qui ne suis, en ppe, pas un immense fan de Joseph C. Bàv,
seniors (jamais d’accent aigu…, d’apèrs les dico des charoulets, m’enfin, on s’en ouf, si vous le sentez mieux comme ça, ma foie ! hein ! 🙂
Bon voyage ! Perso, il m’était arrivé une drôle aventure à Taormine, à 18 ans ressemblant un peu au roman, sauf qu’il s’agissait d’un voyage orga.
J’espère que tout ira bien pour vous. J’aimerais bien revoir cette ville, et redescendre au fond de l’Etna… Catane, j’avais pas trop aimé… Les immeubles en construction n’y étaient jamais achevés, car ainsi leurs habitants ne payaient pas de taxes locatives. Je sais plus où on en est depuis… Cela remonte à 1972, une époque encore merveilleuse où tout nous était permis…
Il n’y aura plus de voyages en avion, d’ailleurs. A quoij’ bon ? Tout va bien comme ça.
Ce dernier compte rendu cinématographique me fut laborieux, JJJ.
J’ai plus de mal quand celui-ci est négatif.
En général, je ne parle pas des films que je n’ai pas vraiment aimé.
Mais s’agissant de deux auteures que j’aime et aussi en vue dans le paysage culturel, il ne m’a pas paru possible d’en faire l’économie.
Dernière version corrigée et rectifiée…
https://www.lelezarddeparis.fr/cris-et-agacements
Taormina, Catane, Palerme, voyage de la fin des années 1980 que je n’ai jamais oublié !
Obama a remporté un Emmy pour la narration (série documentaire Netflix Les plus beaux parcs nationaux du monde ).
le lien, si on n’ouvre pas les cookies, est illisible.
rose dit:
Si tu n’autorises pas les cookies tu ne pourras rentrer dans beaucoup de sites. Si les cookies te terrorisent à ce point, installe CCleaner (programme gratuit très bien fait) qui les nettoie parfaitement. Avant d’éteindre l’ordinateur, chaque soir je l’active pour qu’il nettoie tous les fichiers indésirables de la journée. C’est l’un des rares programmes que je trouve indispensables quand on a Windows 10.
« «J’avoue je sais pas», «J’ai l’impression il va faire chaud»… mais où est passé le «que» dans le langage parlé ? »
La conjonction de subordination est en danger dans le langage parlé des d’jeuns !
Mais que fait Charoulet ?
https://www.leparisien.fr/societe/javoue-je-sais-pas-jai-limpression-il-va-faire-chaud-mais-ou-est-passe-le-que-dans-le-langage-parle-04-09-2022-OFXVNUKI7BCTTIF5VMRFSJK4C4.php
Je vis avec mon temps.Pas décalée. En phase.
rose dit:
Si les lecteurs amateurs […] en harmonie avec leur temps et avides de comprendre leur époque
Marie Sasseur
Quelle naïveté ! Vous n’avez pas entendu dire qu’il n’y avait rien de nouveau sous le soleil? Vous croyez que les gens sont différents dans notre époque que chez les Romains, par exemple (quand on lit Sénèque on croit qu’il parle de notre temps)? Et en plus, ce n’est pas vos romanciers à la noix qui vont vous expliquer le monde avec leurs idées triviales sur lui. Si ce que Houellebecq ou la Despentes écrivent vous apprend quelque chose sur notre monde c’est que vous être très aveugles, pour ne pas dire très bêtes. Lisez Schopenhauer ou Gómez Dávila et vous verrez après que ces deux petits pessimistes sont des enfants de coeur aussi naïfs que vous. Par contre ce que dit Michelet dans son Journal moi m’apprend beaucoup de choses sur la France actuelle ou ce que dit Léautaud dans le sien sur le petit monde littéraire français m’apprend (ou me rappelle) ce que sont les petits mondes littéraires de n’importe quel pays.
Sur notre monde vous apprendrez beaucoup plus dans des livres comme celui de P.Carriou et R.Fremder intitulé « Ça date pas d’hier ! Scandales alimentaires, crises financières, pandémies… Du déjà vu dans l’histoire! » que dans les centaines de livres publiés pour la rentrée ensemble (dont 99 % ce n’est même pas de la littérature).
Après les communards, les motards envahissent l’Hôtel de Ville de Paris.
https://www.leparisien.fr/paris-75/stationnement-payant-des-deux-roues-a-paris-les-motards-denoncent-une-mesure-antisociale-03-09-2022-UYS7X4VN2BDBNEPHC6I6ZIVOXU.php
Bloomie vous faîtes une fixation
—
Non.
Mon nom de famille, qui n’est ni français ni d’origine latine, est assez trop souvent péniblement écorché (en France, mais pas à l’étranger, d’ailleurs, distinguo révélateur). Ergo, j’en conçois un certain énervement, voire un énervement certain.
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C’est quoi déjà un browser ?… un héros d’Orwell ?
« Moij.ne lis pas comme une machine électrique à pile.
Quand je lis, je pense. »
rose dit:
Vu ce que tu lis, moi je dirais le contraire. Rarement les romans font penser (il n’y a que les très grands qui le font). Regarde dans ta librairie préféré le rayon Essais et tu verras des livres qui font penser.
« L’enjeu est tout autre pour ceux qui veulent faire cadeau d’un livre officiellement primé pour Noël. Ou pour ceux qui pensent qu’un prix littéraire est une excellence qui s’impose au plus grand nombre. »
Marie Sasseur
Voilà la vérité enfin avouée: on doit lire pour savoir si on peut offrir à Noël le Goncourt de l’année. Et on appelle ça « un enjeu » !!!
Sur NDiaye ou MBappé:
J’ai entendu plusieurs fois dire que ces N et M initiales dans les noms africains ne se prononcent pas. D’où les hésitations à l’écriture aussi.
Sur El polaco de Coetzee, ou la Comedia de Dante revisitée, autour d’une histroire d’amour entre un musicien polonais (W itold) et une espagnole (Beatriz) dans une Barcelone crépusculaire, on peut lire Clarín et l’entretien avec l’auteur (pour ceuw qui lisent l’espagnol):
https://www.clarin.com/revista-enie/literatura/coetzee-sonata-pasion-tardia_0_i1houNJAc8.html
Un § du billet de Soleil Vert sur l’Agent Secret de Joseph Conrad:
« Loin des récits maritimes de l’auteur, L’Agent secret est régulièrement cité avec Nostromo et Sous les yeux de l’occident come l’un des ouvrages les plus réputés de Joseph Conrad. Il y a pour l’époque des audaces narratives, la chronologie inversée des évènements par exemple et quelques ellipses, qui n’entravent pas la facilité de lecture. Un de ses plus beaux personnages, Winnie, déclare « s’en tenir à la surface des choses ». Tout l’inverse de l’art du romancier, la surface des choses finissant d’ailleurs par éclater sous la pression des tourments de l’âme. Accompagnant Conrad dans son introspection, le lecteur découvre deux paradoxes. Un récit d’espionnage qui bascule dans l’étude de caractère ; un roman dont le final hystérique navigue dans les eaux littéraires russes, un comble pour ce polonais qui les détestait. Mais quelles ténèbres ! »
Ce roman est magnifique et profond JJJ ! C’est un must.
et il continue à s’enfoncer… ! avec ses conseils à la noix… Il découvre (???) que Sénèque et Michelet vaudraient mieux que Schopenhauer et Dalida (Pout’pout)… Mais qu’en a t on à braire de ses systèmes de valeurs hiérarchiques personnels totalement arbitraires ? Peux vraiment pas s’empêcher de s’passer la brosse à reluire sur le noeud en citant à tout’va une ou deux lignes de ce qu’il lit simultanément dans son bordel. Fait tjs songer au héros de l’auto da fé de Canetti. La maitresse concierge va t’y foutre bientôt le feu à toute cette paperasse pathologique, place nette !…
Rarement vu de pauvres types aussi azimutés de l’ombilic du limbe… à go. De vrais phénomènes de foire aux puces savantes… Pitoyab’ !
Bon, Clovis, alors, je vais l’enfourcher au plus vite. Deux fois averti, on dit que… Merciàv.
Je vous conseillerais bien de changer de pseudo, robert ! On sait bien que les écorchures patronymiques sont tjs un brin douloureuses… M’enfin quoi, pourquoi en être blessé à ce point dans le monde virtuel de la rdl ? Bàv.
Frank Zappa : « Tant de livres, si peu de temps ».
renato dit:
Cette manie d’entasser 200 livres » a lire », même à 1 euro, ou à 1000, comme le fait l’autre pingouin, relève plus de la psychiatrie.
Marie Sasseur
Si Sasseur, dite La Nouille Folle, s’énerve ce qu’on a tapé dans le mille. Ce que notre ridicule liseuse de prix littéraires uniquement appelle ma « manie » provient d’une question que tout le monde devrait se poser: combien de livres je vais pouvoir lire dans les années de vie qui me restent? Si on lit (pour le plaisir – sans compter donc les livres qu’on doit lire pour le travail) 40-50 livres par an et me restent 20-30 ans à vivre, cela fait entre 800 et 1500 livres seulement. Donc, on a intérêt à bien choisir des livres qui nous fassent vraiment plaisir et à éviter à tout prix la littérature merdique, ennuyeuse ou primé (on sait depuis longtemps que 99 % des prix littéraires sont donnés à des livres qui vont tomber très vite dans l’oubli) – et donc la littérature contemporaine dans son ensemble (dont les grands livres seront connus dans 50 ou 100 ans).
La phrase de Zappa (un type, d’ailleurs très lucide) je me la suis posée très tôt dans la vie, en rentrant pour la première fois dans la bibliothèque municipale de ma ville, qui n’avait pourtant que 40 000 livres.
Il serait bon que Passou nous parle plutôt de quelques livres dont on ne parle pas sur la RDL !
Le browser est le machin-truc que vous appelez navigateurs Web…
et ouais, mon kon, y’a des gens qui ne lisent qu’un roman par an e tj’en connais. Ils attendent le goncourt, car ils n’ont pas d’autre étalon de mesure… C’est pas si con de leur faire plaisir en le leur offrant comme un cadeau non empoisonné, et de leur expliquer pourquoi et en quoi ils peuvent y aller en confiance ou en réticence. So what… Et ouais, il existe un autre monde que celui qui tourne autour de votre gros nombril jamais bien nettoyé… Serait peut-être temps de s’en apercevoir avant que sa crasse vous en asphyxie la vue, hein !
Ai acheté Despentes (22 €)
rose dit:
J’en suis à la.page 190 et j’en bave depuis la centième.
Là, après avoir subi « je n’aime pas Céline » suivi par « je n’aime pas non plus Jack Kerouac » j’en suis « on se drogue parce que ».
rose dit:
Moij. en rien, ne suis maso.
rose dit:
Traduction automatique du lien de Dino sur Coetzee:
https://www.clarin.com/revista-enie/literatura/coetzee-sonata-pasion-tardia_0_i1houNJAc8.html
La traduction n’est pas gardée en mémoire…Il faut la refaire à chaque fois (sur mon ordi elle m’est proposée automatiquement à l’ouverture du fichier).
En espagnol ou en français, cet entretien vaut la peine…
C’est quoi ce blog?
Apérol!
1. Je ne donnerai pas un centime à Despentes.
2. Dimanche politique
Friand de politique intérieure, après la trêve estivale, mon habitude chaque dimanche midi est d’écouter un des trois invités politiques des trois chaînes télé LCI, BFM , france info. J’écoute tour à tour les trois noms et je choisis celui qui m’intéresse le plus.
Or, ce dimanche les trois heureux élus sont Olivier Faure, Sandrine Rousseau et Jordan Bardella.
Et mon choix est…. ? Personne. Je ferme ma télé et je continue à lire mon livre du moment.
Joán Miró
(J’ai oublié une phrase)
Ai acheté Despentes (22 €)
rose dit:
J’en suis à la.page 190 et j’en bave depuis la centième. Là, après avoir subi « je n’aime pas Céline » suivi par « je n’aime pas non plus Jack Kerouac » j’en suis « on se drogue parce que ».
rose dit:
Plombée par Despentes, je suis. Et tellement désolée.
rose dit
Moij. en rien, ne suis maso.
rose dit
(Encore un effort, Rose, le mieux est la fin:
« Ça ne fait pas longtemps que j’ai compris ça – ma vie, on ne peut pas me la reprendre. Il n’y a que l’amnésie qui viendra troubler ça. Ça a été une révélation – quelque chose qui se passe en toi et il n’y a pas de retour en arrière.
[…]
Je suis chez moi, Paris est redevenue bruyante mais n’a pas retrouvé son arrogance. La ville se remettra, elle est solide. Je suis clean. Zoé peut m’appeler si elle a besoin. Corinne peut m’appeler. Marcelle aussi peut le faire mais elle n’ose pas encore. Et toi aussi tu peux m’appeler. Tu peux compter sur moi. Oui, on pourrait se voir, un jour. Tu as raison, on commence à être à l’étroit dans ces lettres. »)
Coetzee sur la traduction, le génie des langues…
« Oui, dans leurs interactions, les personnages de The Pole sont parfois contraints d’opérer dans des langues qu’ils ne maîtrisent pas complètement. Le polonais lui-même, Witold, doit parler en anglais avec la femme qu’il aime, Béatrice, car c’est la seule langue que lui et elle ont en commun. Il écrit une série de poèmes qui lui sont adressés. Mais les poèmes sont en polonais et, par conséquent, elle doit trouver un traducteur qui lui donnera l’assurance qu’elle transmettra l’intimité des poèmes. Witold est un pianiste, un interprète bien connu de Frédéric Chopin. On pourrait supposer qu’il est capable d’exprimer ses sentiments pour Béatrice à travers le langage universel de la musique. Mais, pour une raison quelconque, Beatriz et Witold ont des idées différentes sur la musique de Chopin : il est plus sévère, elle est plus lyrique. Ainsi, même Chopin ne peut pas servir de pont entre eux.
La traduction n’est pas seulement l’un des « thèmes » du polonais. Sa première publication en espagnol souligne à nouveau sa volonté de saboter la prééminence de l’anglais dans la littérature mondiale. En même temps, c’est une autre façon de changer de langue, différente de celle adoptée par son admiré Samuel Beckett. Il a choisi d’être réinterprété – comme Chopin par son pianiste Witold – par quelqu’un d’autre, en l’occurrence une femme.
Oui, l’analogie que vous soulignez est intéressante. J’atteins le public lecteur à travers l’interprétation de Mariana Dimópulos. Dans ce projet, Mariana a été plus qu’une traductrice. Au fur et à mesure que la traduction progressait de la première ébauche à la dernière, elle a eu plusieurs interventions cruciales qui m’ont amené à réviser considérablement le texte. Elle a lu l’histoire de Béatrice et du vernis du point de vue de Beatriz et a souligné certains moments où ma conception de la façon dont une femme d’âge moyen, intelligente et issue d’une famille prospère de Barcelone, verrait le monde pourrait être fausse ou inadéquate.
D’une manière intéressante, en passant à l’espagnol, vous avez pu faire des choses que l’anglais ne permet pas, comme passer de « Vous » à « Vous », d’une lettre de Beatriz à l’autre.
L’une des lacunes de l’anglais moderne est qu’il ne fait pas de distinction entre les façons formelles et informelles de s’adresser à la deuxième personne. Dans mon utilisation de l’anglais, dans la vie quotidienne, je trouve inconfortable de m’adresser à un étranger en utilisant « vous » – cela me semble irrespectueux – et j’ai donc tendance à utiliser des circonlocutions pour adoucir ce mot strict.
Pendant ce temps, Beatrice et Witold s’adressent l’une à l’autre en anglais, c’est-à-dire en territoire neutre, comme si une véritable histoire d’amour ne pouvait pas permettre des avantages à l’une ou l’autre partie.
Beatriz et Witold se parlent en anglais, mais sa maîtrise de l’anglais est bien meilleure que la sienne. En particulier, il n’a absolument aucune maîtrise de l’intimité en anglais. Pour cette raison – et pour d’autres – la façon dont la parade nuptiale semble maladroite et cartonnée. »
La traduction du § sur le soi-disant passage du « vous » à « vous » (del Usted al Tu) est évidemment fautive !
Voici l’original espagnol:
–De una manera interesante, al pasarse al castellano usted pudo hacer cosas que no permite el inglés, como pasar del “Usted” al “Tú”, de una carta de Beatriz a la siguiente.
–Una de las deficiencias del inglés moderno es que no distingue entre los modos formal e informal de dirigirse a la segunda persona. En mi uso del inglés, en la vida diaria, me resulta incómodo dirigirme a un extraño usando “you” –me parece irrespetuoso– y, por lo tanto, tiendo a usar circunloquios para suavizar esa palabra terminante.
@ spécialiste du copier-coller 75…
des internautes livrent leurs états d’âme au fur et à mesure de l’avancée de leurs lectures… Et donc, sans souci de se contredire, ça les regarde, car tout est permis ici du rendu de leurs pratiques et émotions de lectures, si cela leur permet de dire qq chose de leur personnalité généreuse. Au moinss, ne nous donnent ils.elles pas de leçons de morale sur la bonne pratique de ce que devraient être leurs lectures. Vous avez vos pratiques, qui valent ce qu’elles valent, elles vous regardent. Mais de grâce, ne les érigez pas en universel, bordel !
Marre marre marre de ces manières méprisantes qu’ont les petits maîtres de votre genre75 à toujours venir se la péter icite, sans jamais se remettre en cause. Personne ne vaut plus cher que qui que ce soit, dans ses pratiques, goûts et dégpûts de lectures. Et ras le bol de ces petits merdeux de la lecture culturellement utile à tous.tes !
Eh Pablo 75, vous ne spoilez pas la fin, de grâce. J’espère une épiphanie.
Mais quelle connerie plus grosse que vous !
« Rarement les romans font penser ».
Depuis une j’ai dix sept ans je pense avec les romans, l’Assommoir, La Peau de Chagrin, Bel Ami, Le Rouge et le Noir.
Parce qu’il y a une catégorie pour penser et une autre sur laquelle on ne pense pas ?
D’ailleurs, grâce à votre aberration, et merci ! je réalise que c’est peut être la seule vertu de mon rapport à la littérature qui, ne me sauve pas, ne me change pas la vie mais qui me permet de penser.
Depuis que
Dans deux ans cela fera cinquante ans.
Oui, n’en déplaise à Pablo75, moi aussi les romans me font mieux penser que les essais, qui nous engagent plutôt à prendre les passages cloutés, rose…
Ouvrons la fenêtre et fermons les volets !
J’ai relu une seconde fois attentivement l’article de Liberati sur Deneuve dans « Match ». Un beau texte en prose. On sent que Liberati a lu les surréalistes (grâce à son père). C’est un article assez long et qui se déguste. Rare d’avoir ça, même dans « Match ». J’aime bien Irène Frain, qui écrit dans ce magazine parfois, mais sur des sujets plus people peut-être. Liberati n’a pu s’empêcher de faire de la littérature, comme si André Breton se réincarnait en lui et venait nous parler de cinéma (comme au temps de « L’Anthologie de l’humour noir », un de mes livres de chevet). Et de la plus belle de ses actrices, Deneuve. J’ai assisté, il y a peu, à une rencontre dans une librairie avec Irène Frain. Elle a beaucoup de charisme. Elle nous a parlé de l’amour entre les hommes, à partir d’un roman qu’elle avait écrit sur une femme sauvage retrouvée dans une île déserte au large de la Californie, il y a un siècle. Irène Frain s’était identifiée à cette pauvresse, avec compassion. Dernièrement dans « Match » elle a écrit un papier que je n’ai pas eu envie de lire, sur deux vieux journalistes tévé qui s’étaient mis ensemble pour un court séjour à la mer. Aucun intérêt a priori. Irène Frain écrit beaucoup pour « Match ». Liberati moins. J’ai lu récemment, toujours dans « Match », un article de Yann Moix, je ne me souviens plus de quoi il s’agissait, mais j’avais été déçu. De manière générale, je fais toujours attention à ce dont « Match » parle, qui écrit quoi à l’intérieur. Je ne suis pas abonné, mais je le feuillette chaque semaine. Avant, je regardais toujours le dessin de Sempé, une semaine sur deux. C’était toujours magique. Et puis, maintenant, ils parlent plus souvent de religion, grâce à M. Bolloré qui est devenu l’actionnaire principal et qui est à cheval sur la religion. Cette semaine, on a ainsi droit à une interview du nouveau cardinal marseillais Mgr Aveline, un homme brillant et saint. Les journalistes de « Match », certains du moins, se plaignent de cette tutelle de Bolloré, — à tort à mon avis. Bolloré va faire advenir un souffle nouveau dans la presse et l’édition. La pensée unique, ça suffit ! Toute la profession est tombée à bras raccourcis sur l’homme d’affaires breton, mais c’est un mauvais procès d’intention qu’on lui fait, à base de jalousie. Il faut attendre, pour voir. Liberati qui signe dans « Match », c’est peut-être grâce à Bolloré. Et c’est très bien, je crois. Un signe de pluralisme. Liberati a des opinions politiques plutôt à droite, il s’intéresse également aux mystères du mysticisme. Et puis quand il faut écrire un article puissant et réussi, sur tel ou tel sujet artistique ou littéraire, il est l’homme de la situation. Dommage simplement qu’il écrive trop de romans, et pas assez dans la presse…
Il arrive aussi qu’il y ait de mauvais livres ou de mauvais films qui vous en apprennent plus que des bons !
Dans le film de Claire Denis et de Christine Angot, leurs défauts nous révèlent leur marques et leurs manquent, mieux qu’une oeuvre parfaitement achevées…
Paradoxal mon cher Watson !
leur marque, leur style…
leurs manques ou leurs limites
« Dommage simplement qu’il écrive trop de romans, et pas assez dans la presse… »
Faut le dire à sa femme, pour qu’elle le tabasse un peu plus, Damien !
@je réalise que c’est peut être la seule vertu de mon rapport à la littérature qui, ne me sauve pas, ne me change pas la vie mais qui me permet de penser.
De ce point de vue, le billet de Passou est très drôle … « si Belezi l’emporte, c’est avant tout par la beauté tragique d’une écriture minérale. Sa musicalité est vraiment envoûtante rythmée par la litanie d’une imploration de Séraphine : « …sainte et sainte mère de Dieu… » ; rires
Enfin, je vois peut-être de l’ironie là où il n’y a qu’analyses en profondeur de romans qui « donnent à penser »
Quand même, tout et n’importe quoi peut donner à penser!
Mon regard sur la poubelle pleine à craquer sur le bord du trottoir, le club des cinq part en vacances et puis une œuvre surréaliste de Giacometti par exemple…
Jean Langoncet dit: à
Enfin, je vois peut-être de l’ironie là où il n’y a qu’analyses en profondeur de romans qui « donnent à penser ».
Vous êtes caustique et puis c’est tout. Et n’en êtes pas à VD « la splendeur, c la sobriété. »
Oui, pmp, mais la poubelle pleine va induire des pensées négatives, le club des cinq des pensées superficielles, et l’oeuvre surréaliste de Giacometti des pensées métaphysiques fondamentales…
Moi, quand je pense à Marie sasseur, je (dé)bande !
Dernières lectures :
1) Amitiés surréaliste, Alberto Giacometti/André Breton chez Fage, catalogue de l’exposition à la Fondation Giacometti.
2) Correspondance André Breton/Jean Paulhan 1918 – 1962, présentée et éditée par C. Barthélemy chez NRF – Gallimard 2021.
3) Jean Paulhan La poésie, clef de la critique au classique Garnier 2022 par C. Barthélemy.
Captivant et passionnant univers pictural et littéraire!
Mais a qui donc Jean Paulhan n’a-t-il pas écrit?
Tout y passe :
Être clean.
Les rencontres NA (une espèce de RDL bienveillante)
Les hôpitaux psychiatriques.
L’homosexualité féminine et la masculine si géniale avec Samir.
La fille qui t’accompagne à tes lectures (comme pour Tariq Ramadan).
La SNCF en ruines (je confirme).
Pas d’interdits, pas de limitation, pas de tabous.
V.D.
« Mais a qui donc Jean Paulhan n’a-t-il pas écrit ? »
A son patron Gaston, peut-être, à part pour lui demander une augmentation ?
J’zi écouté par hasard Faure sur France Inter. Il s’éloigne de Royal au sujet de la dénonciation des manipulations de Zelensky, pourtant avérées. C’est son problème.
Je débandade.
C fait pour.
Ne me collez pas. Je n’ai besoin de personne. Marie Sasseur est Virginie Despentes incognito.
cloutés, rose…
Ouvrons la fenêtre et fermons les volets !
Vous m’faites rire, Jazzi !
Merci !
Jazzi dit: à
Oui, pmp, mais la poubelle pleine va induire des pensées négatives, le club des cinq des pensées superficielles, et l’œuvre surréaliste de Giacometti des pensées métaphysiques fondamentales…
Ben justement non, Jazzi. La poubelle peut et donne un regard positif de penser, notamment à ce qu’induit ces rejets de l’abondance ( qui va finir, qu’on se le dise!) ou bien encore au monde d’ Arman avec ses « accumulations ».
Le club des cinq, c’est aussi la pensée de l’enfance et de la pré-adolescence et tout son imaginaire…!
Giacometti, c’est aussi et encore une problématique artistique non entièrement résolue qui donnera son style définitif avec ses « têtes » et ses « hommes qui marchent ».
Je n’ai pas désespéré : fière de moi. Pages 290,291, 292, première épiphanie : le passage sur la SNCF et le chien. Jouissif.
Espère encore une.
J’m beaucoup Oscar. Fait bcp d’efforts pour changer. Ça paye. Très touchant.
« Mais a qui donc Jean Paulhan n’a-t-il pas écrit ? »
« Là est la vraie question » m’a répondu Clarisse Barthélémy sur mon compte fb et qui est l’auteure de ces deux magnifiques livres. Surtout son essai sur Paulhan, qui nous montre ( 600 pages!) toute l’attention à ce qui s’est fait en poésie avant guerre et surtout après, par l’éminence grise de chez Gallimard. Passionnant!
Voilà un livre pour la rentrée ( pour la mienne, du moins ) tout ce qui concerne les créateurs en poésie y passe, même certains étrangers.
Un travail de recherche littéraire formidable et qui donne vraiment à penser!
@ses « têtes » et ses « hommes qui marchent ».
Ceux qui ne regardent pas à la dépense par les temps qui courent
Bon, poulet à la tomate ; à plus loin
Jean Langoncet, vous nous faite des constatations à la D prime?
De la haute pensée : Thomas Bossard
Y a eu la migration des papillons Monarque.
Seconde épiphanie *
Et maintenant le rein.
Troisième.
Le rein d’Oscar.
Écroulée de rire.
*Terme découvert chez Rheinardt Éric.
Le roman qui fait penser, fichtre!
Louis-Ferdinand CÉLINE — Lettre à Albert PARAZ du 11 septembre 1949 :
« Tu sais j’écris comme un médium fait tourner les tables, avec horreur et dégoût. Je n’aime pas, je n’ai jamais aimé écrire. Je trouve d’abord la posture grotesque ― Ce type accroupi comme sur une chiotte en train de se presser le ciboulot, s’en faire sortir ses chères pensées ! Quelle vanité ! Quelle stupidité ! Ignoble ! Je ne m’en excepte pas !
J’ai écrit pour sortir d’embarras matériel ― rien que le mot écrire me fait vomir ― ce prétentieux vocable : « Il écrit ! » À fesser ! Immonde ! Le malheur a voulu que la nature me refuse un don expérimental, scientifique et me donne ce tour hystérique émotif ― Don ? c’est beaucoup dire ― Poète encore comme Lamartine ou musicien comme Mozart… Mais jaboteur ? confidentieux… pouah !
Shakespeare prétend que nous sommes de la même étoffe que nos rêves. Le mien n’était pas d’écrire des romans ! foutre ! Je le fais comme une bourrique qu’on fouette ! Cela me fait mal à la tête ― m’empêche de dormir ― me fait bourdonner ― bref c’est un sale supplice dégoûtant. Ma vocation était médicale ― mon idéal : Semmelweiss ou même Axel Munthe ― mais Céline ? foutre quel pauvre fatigué raté ! On ne m’en dira jamais autant de mal que j’en pense ― on ne saura jamais le chagrin qu’il m’a fait ! »
avérées = pleine de vers. Comme les charognes oubliées au soleil, grouillantes.
Céline écrivain dit de lui : « Foutre quel pauvre fatigué raté ! On ne m’en dira jamais autant de mal que j’en pense ― on ne saura jamais le chagrin qu’il m’a fait ! »
On ne tire pas sur une ambulance, Bloom !
Fini.
Une cinquième épiphanie : Zoé Katana a dit qu’elle l’attendrait.
Comme moi aussi, je suis assise au bord de la rivière, en Chine, et que j’attends de voir le corps de mon ennemi passer, on va se voir.
J’en ai plusieurs. J’espère qu’elle attendra avec moi, pour les autres.
Pas de filtre.
Virginie Despentes dans un style corrosif à tendance caustique nous embarque dans son analyse de la société dans laquelle nous errons.
Tout y passe : les hommes, les femmes, homos.,lesbiennes, la clean attitude épaulée par les N.A, l’hôpital psychiatrique, le harcèlement, en ligne ou pas, générateur d’angoisse, la SNCF.
Après un départ fulgurant, un très long passage médian dans le roman assomme par les miasmes traversés : nous sommes allés/vivons dans une déchetterie.
Pour notre plus grand bonheur, Virginie Despentes est saisie par moult épiphanies qui lui permettent de clore son roman sur des perspectives ouvertes et chaleureuses. Avec un oscar pour le héros du récit qui est le récipiendaire du titre éponyme.
Et qui a lu le dernier bouquin de C. Millet (prononcez mi-lait)?
Largement et complaisamment chroniqué sur France-Inter il y a quelques jours par L. Adler?
L’espingouin qui a les cojones qui lui remontent aux naseaux entasse surtout tout un bazar a deux balles un tas de conneries monstre sur l’ésotérisme new age, la vie après la mort. Un marteau complet.
@ Rose, Jazzi, pourmapar
À force de lire des romans nuls vous ne savez plus lire. J’ai écrit:
« RAREMENT les romans font penser (IL N’Y A QUE LES TRÈS GRANDS QUI LE FONT).
Pablo, 75,
Je vous ai lu. Mais qui définit un grand roman ?
Mais à qui Jean Paulhan n’a-t-il pas écrit?
A Ramuz, pour lui dire on vous édite!
Est-ce que ce blog, qui accumule les apologies de la lecture, ces temps-ci, ne ferait pas mieux d’accumuler les apologies de la Relecture? Du style que devient l’Anomalie deux ans après?
« Et dire que j’ai aimé ça!’ disait Madame de Stael devant un de ces amants…
Bien à vous.
MC
Et un très grand Pablo 75 ?
@ pourmapar
Si tu aimes autant Paulhan, enchaîne avec ses Oeuvres Complètes en plusieurs volumes (publiés dans les années 60). J’en ai 2 ou 3 (livres lourds, imprimés en très bon papier). J’ai rarement essayé de lire quelque chose d’aussi assommant.
« Dernières lectures :
1) Amitiés surréaliste, Alberto Giacometti/André Breton chez Fage, catalogue
2) Correspondance André Breton/Jean Paulhan 1918 – 1962
3) Jean Paulhan La poésie, clef de la critique »
pourmapar dit:
Visiblement, tu n’as pas calculé combien de livres tu pourras lire d’ici à ta mort ou à ton alzheimer.
(Regarde Sasseur, dite La Nouille Folle: pour elle c’est déjà trop tard).
Non non : avérées = pleine de vérité.
Cela ne concerne pas tout, mais plusieurs faits inventés.
Bloom
Vous avez un patronyme sans difficultés de sonorité : je vous prononce Bloum.
La cohabitation de ND et MB c’est aure chose.
Je crois que l’on dit coagulation. Pas sûre.
l’on dirait coagulation. Pas sûre.
Donc on ne dit pas Em-Bappé
Ou bien Em Diaye
https://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.com/2017/08/mbappe-ne-sappelle-pas-m-bappe.html
On prononce bien MBappé et Ndiaye
Vérifier les langues sources, le bantou, le wolof.
Ou bien En -Diaye
Ou bien ce sont des consonnes prénasalisées
Cf. supra
« 2.1.2 Les consonnes prénasalisées. Dans plusieurs langues camerounaises, même d’autres langues Kotokos, il y a une série de consonnes prénasalisées, par exemple, mb et nd. Dans ces langues, un mot comme mba contient une seule consonne, mb. Donc, ces consonnes prénasalisées se trouvent parmi les lettres dans l’alphabet de ces langues. En lagwan, par contre, les consonnes prénasalisées sont une suite de deux consonnes : la nasale qui est syllabique et puis la deuxième consonne. En lagwan, un mot comme mba contient deux consonnes, m et b. En plus, ce mot contient deux syllabes ; la nasale m est une syllabe toute seule et puis ba est une autre syllabe. Voici un tableau des groupes consonantiques qui commencent avec une nasale. »
L’anomalie de Le Tellier, Goncourt 2020 est toujours en rayon, idem pour le Goncourt 2021, de M. Mbougar Sarr. Ce ne sont pas des lectures qui s’oublient. Exceptionnels.
Évidemment pour Le Tellier, comme j’ai déjà eu l’occasion de le signaler, des notions scientifiques et de philo sont un plus, pas indispensables, mais la lecture est est, comment dire… augmentée, voilà, c’est ça.
Et puis il m’en reste un goût prononcé pour la crème anglaise ( private joke)
@MS
Le Tellier, sans être exceptionnel, est un bon cru, mettons 2014 pour un bordeaux rouge.
.
Mbougar Sarr c’est du sous-sous Bolaño: du merlot argentin coupé avec du cabernet chilien, avec une étiquette flamboyante.
@P75,
je n’ai aucunement parlé ici de romans…
J’ai eu entre les mains l’édition de la Guilde du livre de J. Paulhan. Comme ces bouquins partaient en multiples morceaux, car mal reliés, je m’en suis débarrassé!
Dino dindon, je ne refais pas le match, j’ai du laisser sur ce blog, plus de commentaires très intelligents à propos de ces 2 livres Goncourt, que vous n’en ferez jamais.
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Et Alien est malade ?
l’édition de la Guilde du livre de l’œuvre de J. Paulhan…
@Son éditeur a eu la bonne idée de publier son livre le 17 août quand il n’y a personne ou presque en face, la rentrée se fixant désormais et depuis des années au 23 août
Le 13 octobre il n’y aura personne ou presque en face du nouveau roman de Céline, sinon la Critique éclairée ; le gros des ventes se fixant désormais et depuis quelques années déjà sur le calendrier de l’Avent (en attendant la rentrée littéraire de janvier de la nouvelle année – en Occident)
@au sujet de la dénonciation des manipulations de Zelensky, pourtant avérées
Salut connarD, ça boume toujours depuis hier soir ? Vous êtes une sorte de bâton merdeux prodige ; une réunion des extrêmes, droite et gauche, à vous tout seul … Enfoncés Zemour de La Télé et son union des zombies. On attend une traduction sur le plan politique
@n’en êtes pas à VD « la splendeur, c la sobriété. »
Mon aptitude à faire le vide rivalise en effet avec le trop-plein de pensées que vous déversez ici, rose ; ne changez rien
@vous nous faite des constatations à la D prime?
pourmapar, il reste encore dans le domaine public quelques traces de ces constatations primaires montrant que tout n’est pas perdu ; j’aime bien celle-ci : je dépense donc je suis
@MS
Vous avez raison, je ne suis pas, comme vous, scotché nuit et jour et sept jours sur sept à ce blog. D’autres activités me sollicitent…
Vazy Dino dindon, je n’ai que que ça a faire répondre à des connards comme vous en leur demandant d’aller voir ailleurs si j’y suis.
Si Et Al est malade, je lui souhaite un prompt rétablissement selon la formule consacrée.
Je pense donc je suis.
Je dépense donc je suis.
Ah ah ah.
@Ah ah ah.
Le manifeste du savant de Marseille ?
« De Marseille, nous savons. »
(Eric Raoult)
On ne dit pas ‘N-drangheta, mais ‘Ndrangheta, d’un seul coup (comme avec le calibre.45, semi-automatique).
Deux grands livres, les Goncourt ’20 et ’21, effectivement.
@MS
Madame, je suis outré par votre langage, dont la teneur, j’en suis sûr, vous échappe. Un petit effort, va, vous en êtes capable…
Allez boire boire bibine Dino dindon et foutez moi la paix; lisez Despentes, elle s’adresse à des » clients » comme vous.
Des beaufs.
On ne tire pas sur une ambulance, Bloom !
—
Sauf pendant la guerre, Baroz. Je ne serais pas surpris que l’on trouve des exemples ces temps-ci.
Et on achève aussi les prisonniers, comme le montre Clint Eastwood dans Lettres de Iwo Jima.
Et après avoir violé, il arrive qu’on découpe les corps, comme ce fut le cas par exemple dans le Latium méridional en 1944 (Combattre, S. Audouin Rouzeau, pp.312-313).
Est-ce que ce blog, qui accumule les apologies de la lecture, ces temps-ci, ne ferait pas mieux d’accumuler les apologies de la Relecture? Du style que devient l’Anomalie deux ans après?
MC dit
C’est exactement ce que je dis. Beaucoup des livres que j’ai cité plus haut me concernant sont des relectures. Et tout le monde sait qu’à partir d’un certain âge on préfère trouver un plaisir sûr dans la relecture des grands auteurs qu’un improbable plaisir dans la « littérature nouvelle » qui n’a rien de nouvelle et peu de littérature.
(De l’exception culturelle. La querelle des Anciens et des Modernes ; voilà du nouveau sous le soleil de la douce France de Jack Allgood )
« À force de lire des romans nuls vous ne savez plus lire. »
Je lis plus de classiques de la littérature mondiale que de nouveautés, Pablo75.
Près d’une trentaine d’anthologies publiées à ce jour.
Qui dit mieux ?
https://www.gallimard.fr/searchinternet/advanced?all_title=Jacques+Barozzi&SearchAction=OK
Mais qui définit un grand roman ?
rose dit:
La postérité.
Tu es sûre que « Cher connard » sera lu dans 100 ans? Moi sans l’avoir lu je suis sûr qu’il ne le sera pas.
Et vu les sujets de ce livre qui t’on fait réfléchir
(« tout y passe : les hommes, les femmes, homos.,lesbiennes, la clean attitude épaulée par les N.A, l’hôpital psychiatrique, le harcèlement, en ligne ou pas, générateur d’angoisse, la SNCF… ») il y a peu de possibilités que je me trompe.
(L’autre jour quand j’ai traversé les Buttes Chaumont j’ai vu que le bar Rosa Bonheur, qui est à l’intérieur du parc, près de l’entrée de la rue Botzaris, avait sur ses 4 fenêtres et la porte peint le titre « Cher Connard » avec le graphisme du livre, comme s’il y avait eu dans l’endroit une fête pour sa sortie ou célébrant son succès – et je me suis rappelé que la Depentes vit ou a vécu dans ce quartier et qu’elle devait bien connaître les propriétaires de ce café, qu’on peut voir ici: https://www.timeout.fr/paris/bars/rosa-bonheur).
(La pire des damnations étant de ne pouvoir être rangé dans aucune des deux catégories : visibilité nulle assurée)
Le bar Rosa Bonheur est dans Vernon Subutex, me semble -t’il
Dans cent ans, Gros connard sera étudié par les sociologues comme symptôme d’une époque.
La postérité oui.
Les lecteurs aussi.
Visibilité nulle assurée =>essuies-glaces.
C’est bien embêtant qu’Et Al ne soit pas là, le Japon est l’un de ses sujets.
En lien avec la culture Tumaco la Tolita. A noter que les recherches récentes invalident des thèses jugées aberrantes, faisant venir cette culture d’Égypte, thèse avancée paf in certain… Y. Sabolo. Non seulement c’était un personnage pour le moins degueulasse, mais en plus sa thèse était bidon.
« Il a longtemps été considéré que cette culture n’était pas originaire d’Amérique, mais d’Asie ou d’Afrique, voire d’Égypte. Qu’en est-il exactement ?
Ces supputations sont à la hauteur de l’engouement suscité par la culture Tumaco La Tolita et, tout spécialement, la qualité de ses céramiques et de son orfèvrerie. Votre question n’y fait pas référence, mais dans les années 1960-1970, prévalait la théorie selon laquelle sa population venait des côtes mésoaméricaines. C’était aberrant, en termes de faisabilité du voyage, mais bon… En réalité, nous savons aujourd’hui que la culture Tumaco La Tolita provient de la côte centrale de l’Équateur. Il revient à Stirling d’avoir été le premier chercheur à mettre en évidence des objets qu’il a attribué — selon sa propre dénomination — à la phase Tachina, une phase chorreroïde de la côte nord de l’Équateur »
https://archam.cnrs.fr/les-richesses-de-la-culture-tumaco-la-tolita/
Aie
thèse avancée par un certain… Y. Sabolo.
@Visibilité nulle assurée =>essuies-glaces.
Et en avant toute pour la postérité
Quelle autre perspective pour les oeuvres littéraires (il y en a, j’en suis sûr, au-delà des « quelques livres dont on parle ») publiées parmi les 500 romans de la rentrée ? Il faudrait recourir à des sortes de « guides critiques » pour donner des clés au lecteur lambda dont je suis
au-delà des « quelques livres dont on parle » > en dehors des « quelques livres dont on parle »
Personne ici n’a daigné m’informer de ce qui s’était passé au Canard enchaîné, pas même JJJ.
C’était donc ça !
C’est vrai que pour les donneurs de leçon du Canard ça la fout mal…
https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/26/le-canard-enchaine-vise-par-une-plainte-pour-abus-de-biens-sociaux-et-recel-d-abus-de-biens-sociaux_6139143_3234.html#:~:text=«%20Le%20Canard%20enchaîné%20»%20visé%20par%20une,bénéficié%20d’un%20emploi%20fictif%20pendant%20environ%20vingt%20ans.
« L’anomalie de Le Tellier, Goncourt 2020 est toujours en rayon, idem pour le Goncourt 2021, de M. Mbougar Sarr. Ce ne sont pas des lectures qui s’oublient. Exceptionnels. »
Marie Sasseur dit
Aussi exceptionnels que les livres de Marius-Ary Leblond, Marius Grout, Marc Bernard, Francis Ambrière, Henry Deberly, Thierry Sandre, René Maran, Ernest Pérochon, Adrien Bertrand, Marc Elder, André Savignon, Emile Moselly, Jérôme et Jean Tharaud, Léon Frapié ou John-Antoine Nau, tous gagnants du Prix Goncourt.
Ou ceux de Rudolf Eucken, Paul von Heyse, Karl Gjellerup, Carl Spitteler, C.G. Verner von Heidenstam, Erik Axel Karlfeldt, Ervynd Johnson, B. Bjoernson, J. Echegaray, Wladyslaw Reymont, Harry Martinson, Henrik Pontoppidan, J.V. Jensen, Grazia Deledda, Frans Emil Sillanpaa, tous prix Nobel de littérature.
pierre assouline
@Passouline
·
2 juil.
490 romans paraîtront entre la mi-août et le mois d’octobre 2022, le chiffre le plus bas depuis plus de 20 ans. Une baisse justifiée par la pénurie de papier et les incertitudes liées au rapprochement entre Editis et Hachette
Hilarant !
Et dire que certains lisent cette information avec tout le sérieux du monde ; sans doute des lecteurs insatiables en quête de romans qui « donnent à penser »
Le plus étrange en relisant des passages du roman » la vie clandestine » de M. Sabolo , c’est que les passages relatifs à cette culture Tumaco la Tolita, la plupart issus de souvenirs de souvenirs, une technique narrative éprouvée et en l’espece ici revendiquée, on n’y retrouve pas grand chose, quasi rien de ce qui est expliqué dans ce lien :
https://archam.cnrs.fr/les-richesses-de-la-culture-tumaco-la-tolita/
De deux choses l’une, soit le père lui racontait des » histoires « , soit elle a un souvenir complètement déformé de l’art des Tumacos, et n’a jamais cherché à en savoir plus.
Plus étonnant, est-ce par naïveté qu’elle nous présente une œuvre d’art qu’elle a réclamée petite, à son père, comme d’autres conservées dans leur appartement, sans penser un instant que ces objets provenaient plus probablement de pillages, cette civilisation se révèle effet extraordinaire pour l’orfèvrerie et objets funéraires précieux.
Quelle histoire…
Voilà du chamanisme, pas de la poudre de perlimpinpin à Sylvie Germain pour bobos en mode hippie.
« Spécificités artistiques : parmi les céramiques se remarquent de grandes statuettes (chamanes ou guerriers) pouvant dépasser 50 cm de haut et, plus petits, des personnages debout, les bras le long du corps, avec de fortes déformations du crâne (vers l’arrière) et des oreilles percées. S’y ajoutent, toujours en terre cuite, des êtres hybrides, mi-hommes, mi-animaux (jaguar, oiseau, vampire…) évoquant le « voyage chamanique ». Ainsi que divers objets, dont des râpes (dites « à manioc », voire à psychotrope), le plus souvent en forme de poisson. Également en céramique : des sceaux (pintaderas), plats ou cylindriques aux jolis décors, des sifflets-ocarinas, des modèles réduits d’embarcation avec pagayeurs (qui mastiquent de la coca), de maisons ou de temples. Beaucoup plus rares : de superbes objets d’orfèvrerie, dont des plaques pectorales à l’image de l’homme-jaguar et des masques à éléments détachables en or et platine. »
Bon, j’espère qu’Et Al reviendra.
Bonsoir.
Le type qui a fait l’interview de Coetzee publiée par Clarín (et citée plus haut par Dino) est un crétin typiquement argentin (le peuple le plus snob du monde), capable d’écrire des phrases qui ne veulent rien dire et qui deviennent, au contraire, comiques, rien que pour paraître intelligent. Comme par exemple:
« En El polaco, la prosa de Coetzee ostenta la simpleza operativa de quien ya escribió cosas más fuertes o más sofisticadas. Es más, el grado de sencillez de ciertas formulaciones sabotea la ingenuidad que las preside en lugar de remarcarla. »
« …la prose de C. étale-affiche la simplicité opérative de celui qui a déjà écrit des choses plus fortes ou plus sophistiquées. Plus encore, le degré de simplicité de certaines formulations sabote la naïveté que les préside au lieu de la souligner ».
Le contraste entre les questions bêtement complexes du journaliste et la simplicité des réponses de Coetzee est hilarant. Quand il lui demande s’il a numéroté les paragraphes de son livre « par volonté de faire un livre honnête sur sa propre réalisation, pour tout montrer sur ses ellipses et ses silences ou en pensant que ce séquençage mathématique [sic] allait augmenter l’illusion de lire un scénario de cinéma », J.M.C. répond que c’est pour éviter les textes de transition et comme ça aller plus vite dans la narration.
Le plus intéressant de l’interview est ce que Coetzee, qui a l’air de bien connaître le thème, dit sur la traduction.
Le Rosa bonheur fait partie de l’histoire des Buttes-Chaumont, Pablo75.
C’est là que j’ai bu un verre la dernière fois avec Clopine !
https://www.lelezarddeparis.fr/les-buttes-chaumont
490 romans paraîtront entre la mi-août et le mois d’octobre 2022, le chiffre le plus bas depuis plus de 20 ans. Une baisse justifiée par la pénurie de papier et les incertitudes liées au rapprochement entre Editis et Hachette
Hilarant !
Jean Langoncet dit:
Sur la très étrange industrie de l’édition: l’autre jour j’ai lu dans le blog d’un philosophe espagnol qui vient, à 65 ans, de fonder, avec 2 amis, une maison d’édition, qu’en Espagne, 86 % des livres publiés n’arrivent pas à dépasser les 50 exemplaires vendus.
Je ne le connais pas Jazzi ce parc. Ni le Rosa Bonheur Pablo 75.
Mais il a une importance. Suivi attentivement ce qui s’est écrit sur les ondes maléfiques.
Jazzi
Je vous ai informé sur le Canard ds le com où je vous parle de la cueillette des olives dans la Drôme. C’est que vous n’avez pas fait le lien entre l’affaire et les olives de Nyons.
@j’ai lu dans le blog d’un philosophe espagnol qui vient, à 65 ans, de fonder, avec 2 amis, une maison d’édition, qu’en Espagne, 86 % des livres publiés n’arrivent pas à dépasser les 50 exemplaires vendus.
L’illusion d’avoir affaire à la crème de la crème quand on papote sur les 15 romans « dont on parle » parvenus à s’imposer parmi 500 ?
Je n’en crois rien.
L’univers des blogs (à rapprocher de la brève existence des « radios libres » récemment évoquée ici) a commencé à péricliter quand il y a eu plus de blogs que de lecteurs ; La république des livres est un survivor du temps des grandes heures …
Un « guide critique » des 500 romans de la rentrée établi par un collectif des 10 ou 15 lecteurs les plus expérimentés et assidus de la RDL, c’est pour quand ?
Aragon parle longuement des Buttes-Chaumont dans « Le Paysan de Paris ».
D’une manière intéressante, en passant à l’espagnol, vous avez pu faire des choses que l’anglais ne permet pas, comme passer de « Vous » à « Vous », d’une lettre de Beatriz à l’autre.
En espagnol, il est noté de usted à tu
C’est de vous à tu, qu’il s’agit, n’est-il pas ?
Jean Langoncet
On s’en fiche du moment que l’on y a qq.plaisir ici et maintenant.
Le Rosa bonheur fait partie de l’histoire des Buttes-Chaumont
Jazzi dit:
Je sais. Moi je suis passé devant ce café des centaines, sinon des milliers de fois en presque 40 ans (quand mes gosses étaient petits j’allais très souvent au Parc les WE et pendant les vacances, parfois 2 fois par jour), jamais je me suis arrêté. Maintenant cela me paraît étrange. C’est peut-être parce que il est à moins de 100 m de l’entrée que j’ai tjs utilisée, celle qui est à côté du Mº Botzaris.
(Étrange aussi que sans l’avoir choisi, j’aie tjs vécu à 10 min à pied des Buttes, en 3 domiciles différents).
ET jamais je me suis arrêté.
Coetzee, tout le contraire d’un snob, est très apprécié par « le peuple le plus snob du monde », et très heureux de l’être.
C’est d’ailleurs pour son lectorat argentin qu’il a publié le livre en espagnol.
Il a parcouru plusieurs centaines de kilomètres en vélo en Argentine. Il lui reste à parcourir les montagnes de Malaisie et il aura randonné en vélo sur les 5 continents, son vœu le plus cher aujourd’hui.
grand chose, quasi rien de ce qui est expliqué dans ce lien :
https://archam.cnrs.fr/les-richesses-de-la-culture-tumaco-la-tolita/
De deux choses l’une, soit le père lui racontait des » histoires
Sans le relier à Sabolo, ce lien est passionnant.
Ai noté le milieu hostile (l’océan aussi) et marécageux. La richesse vivrière et ornementale.
Superbe lien.
Ce n’est pas une raison pour le beau-père.
@ Rose
Oui, c’est bien ça:
« De una manera interesante, al pasarse al castellano usted pudo hacer cosas que no permite el inglés, como pasar del “Usted” al “Tú”, de una carta de Beatriz a la siguiente.
« D’une manière intéressante, en passant à l’espagnol, vous avez pu faire des choses que l’anglais ne permet pas, comme passer du « Vous » au « Tu », d’une lettre de Beatriz à l’autre. »
Coetzee regrette qu’en anglais il n’y ait pas cette possibilité qui existe en espagnol:
« Una de las deficiencias del inglés moderno es que no distingue entre los modos formal e informal de dirigirse a la segunda persona. En mi uso del inglés, en la vida diaria, me resulta incómodo dirigirme a un extraño usando “you” –me parece irrespetuoso– y, por lo tanto, tiendo a usar circunloquios para suavizar esa palabra terminante. »
sans doute des lecteurs insatiables en quête de romans qui « donnent à penser ».
Je vais répondre :
Ces trmps-ci, je me questionne beaucoup sur ces topics qui affirment « lire a changé ma vie », « un éblouissement », « cela m’a sauvé ».
Pour moi, rien de tout ça.
Ma base vient du lycée. Mes références du lycée. Mes fidélités du lycée.
Je ne suis pas insatiable.
Je ne suis pas en quête de romans.
Et je ne cherche pas à penser.
Ce n’est pas comme cela que cela se passe.
Et les dix premières années durant lesquelles j’ai élevé mes deux enfants, n’ai guère lu.
Ma question était qu’elle est donc la vertu de la littérature puisque elle échappé à tout sauvetage, et la réponse m’est venue « penser ».
Et puis c’est marre.
Bonne soirée.
J’attaque Gaudé Chien 51, espérant aller d’une traité au bout sans vous emmerdouiller avec mes atermoiements.
Despentes, au encore deux trois choses à vous dire, avant de tourner la page.
Ne le garderai pas. Vais l’offrir, après passage chez ma voisine (toutes ces histoires de vieux cons !), à la médiathèque. S’ils en veulent. Rien de moins sûr.
Excellente série du Monde sur le sable.
Premier épisode, comme il se doit, sur les madfias du sable en Inde (dont la franchise pondichérienne aura eu raison du travail d’un de nos plus brillants écrivains qui n’envisage pas de finir, au mieux, comme Rushdie – comme quoi la littérature peut (doit?) être aussi autre chose que de l’enfilage des perles de l’air du temps)
« Marchands de sable » (1/6). Pour répondre à l’essor de la construction, la demande de sable explose en Inde. L’exploitation en dehors de tout cadre légal, massive et mécanisée, est aux mains d’entrepreneurs, de notables locaux et de policiers corrompus, entraînant violences et meurtres, ainsi que des dégâts écologiques majeurs.
quelle est donc
P.S : la postérité c’est tes enfants qui te la donnent. Ou pas.
Merci Pablo 75.♥️
Coetzee, tout le contraire d’un snob, est très apprécié par « le peuple le plus snob du monde », et très heureux de l’être.
Bloom dit:
Eh oui, il n’est pas con, Coetzee. Il est content d’être aimé même par les types les plus différents de lui. Où est le problème? Moi aussi si les Argentins m’aiment et m’invitent je vais pas leur dire ce que je pense d’eux (et qu’eux savent très bien que beaucoup d’étrangers pensent d’eux – une bonne partie de leur humour tourne autour de leur snobisme maladif). Je ne crois pas que Beckett avait une bonne opinion des Anglais et des Américains, et ça ne l’a pas empêché de faire carrière chez eux.
¿Por qué los latinoamericanos hacen tantos chistes sobre los argentinos? [Pourquoi les latinoaméricains font autant d’histoires drôles sur les argentins?]
https://www.bbc.com/mundo/noticias/2015/10/151015_hay_festival_chistes_sobre_argentinos_vs
Dans l’article on raconte que même le Pape Francisco, argentin, raconte la blague: – Vous savez comment les Argentins se suicident? Ils montent en haut de leur ego et ils se jettent.
Sur BFM-TV, bonne émission sue William et Harry Windsor. Confirmation de la fragilité affective d’Harry, de son infériorité intellectuelle par rapport à William, expliquant comment il a pu tomber si facilement sous l’emprise de Markle.
Confirmation sur la venalité et la dureté de Markle qui traitait pire que des chiens le personnel de la famille d’Angleterre ; Harry, faible et soumis, laissant honteusement faire jusqu’à ce que William en personne intervienne très fermement pour l’honneur de la famille.
@ Rose
Là où ça se complique l’histoire du « usted » et du « tú » en espagnol, ce que les Argentins (et d’autres régions de Latinoamérica) utilisent encore le « vos » ancien pour dire « tú ». Ils ne disent pas « tú sabes », mais « vos sabés », pas « tú eres » mais « vos sos ».
C’est ce qu’on appelle el voseo:
https://es.wikipedia.org/wiki/Voseo
Si al voseo on ajoute les différences de vocabulaire et l’accent typique des argentins, on comprend pourquoi souvent les dialogues dans les films argentins sont difficiles à comprendre même pour les espagnols.
Pourtant William continue à l’aimer et à la protéger d’une certaine façon. Mais quelle différence entre les deux !
Comme les âmes (lesquelles sont prédestiné es) peuvent être différentes. Harry m’inspire de la pitié.
Coetzee aime beaucoup les Argentins. Il n’est en rien un profiteur, un feinteur, un profiteur. Bien au-dessus de cela. Ça s’appelle la classe, la noblesse d’âme. La noblesse du Nobel.
Il apprécie aussi énormément les paysans du Lauragais, qu’il fréquente depuis des décennies.
John est un ami.
Alors Pablo 75, chez les argentins c’est vous et vous avec le vosos ?
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