De quelques livres dont on parle
Il faudrait être bouché à l’émeri, comme disait Anatole France, pour ne pas avoir entendu parler en bien de Cher connard (344 pages, 22 euros, Grasset). La chose fait un tabac en librairie, la plupart des médias l’ont chroniquée, la critique se pâme d’admiration (à de rares exceptions près, Eric Naulleau et Lucile Commeaux notamment). Alors, que se passe-t-il ? Même si Virginie Despentes (Nancy, 1969) a souvent connu l’ivresse des hauts tirages, cette fois il en va autrement. Son éditeur a eu la bonne idée de publier son livre le 17 août quand il n’y a personne ou presque en face, la rentrée se fixant désormais et depuis des années au 23 août ; le titre et la couverture explosent visuellement dans la vitrine et sur les tables des libraires ; et, le dernier mais pas le moindre, le contenu surprend -en bien.
Cela se présente comme un roman épistolaire et tout le monde s’est aussitôt lancé sur la piste des Liaisons dangereuses 2.0#choderlos#virginie. Excellent argument marketing Un piège car le dispositif est illusoire. S’il s’agit bien de lettres échangées sur le ton de la confidence entre l’écrivain quadragénaire Oscar Jayack et la star de cinéma Rebecca Latté du même âge et avec intervention de la jeune et angoissée Zoé Katana, il est vain de dégommer le livre au motif que, grossière erreur que même un débutant sait éviter, tous les personnages parlent du même ton. Sauf qu’ils sont tous une seule et même personne, à savoir l’auteure, qui est partout dans l’échange qu’il s’agisse de drogue, de féminisme, la défonce, de #MeToo, des hommes, du vieillissement, de tabac, des lesbiennes, du viol, des addictions, des réseaux sociaux, de la prise de poids, du harcèlement sexuel, des réunions aux Narcotiques Anonymes, de l’alcool, des gays, de spleen nancéien et surtout d’amitié.
On est dans le flux et cela seul compte. Du pur Despentes partout ! A la différence de ce qu’elle écrivait avant, non pas Vernon Subutex qui n’est pas ma tasse de purple drank mais King-Kong Théorie (2006), son livre le plus important qui doit beaucoup au SCUM Manifesto de Valerie Solanas à qui elle exprime à nouveau sa gratitude, cette fois ce n’est ni trash, ni agressif, ni violent, ni même clivant. Et pourtant, tout le monde en prend pour son grade, nul n’échappe à sa volée de bois vert. Rassurant au risque de paraitre consensuel, ce qui n’est pas nécessairement un cadeau pour celle qui a longtemps trainé une image de militante radicale, mais il faut savoir ce qu’on veut. Si elle a pu être ces dernières années kidnappée par divers lobbies ou institutions, officiels ou marginaux, Cher connard est là pour rappeler qu’elle demeure fondamentalement un électron libre, incontrôlable, rétive à tout embrigadement militant, soucieuse de son absolue indépendance de jugement et d’une liberté absolue. Et comme son langage est cash tout en étant radicalement nuancé, qu’elle tord parfois le cou à la langue avec bonheur, le livre y gagne en nervosité, en vivacité et en humour. Certaines pages sont désopilantes sinon hilarantes. Si vous n’avez pas compris que j’ai pris un grand plaisir à lire Cher connard, c’est que, oui, parfaitement, vous êtes bouché à l’émeri !
Ce n’est pas le Japon pour les nuls mais le Japon d’une occidentale qui y a vécu des années, l’a aimé et compris. Les dialogues sont d’une légèreté aérienne. C’est hanté par la présence des morts et un questionnement lancinant sur le statut ambigu des étrangers dans ce pays. La toute dernière page est sublime. Un roman de bout en bout lumineux malgré ce que les aléas de la vie de son héros peuvent avoir parfois de sombre et de tragique. Seule une écriture inspirée, qui ne triche pas et jamais ne japonise tout en restant parfaitement dans le motif (espérons qu’on lui épargnera les clichés sur la prétendue « école de Kyoto » suite aux séjours à la villa Kujoyama), permet d’atteindre cette magie-là.
Avec Sarah Jollien-Fardel (Hérens, 1971), on quitte le Japon pour le Valais profond dans un village de montagne. La lecture de Sa préférée (20 euros, 208 pages, Sabine Wespieser) provoque la sidération. Une vraie gifle. Là encore la violence au sein d’une famille. Air connu, hélas. Mais le récit de la peur qui y règne sous la férule d’un père brutal, ordurier, alcoolique, incestueux, dont les coups quotidiens assénés à la mère et les viols répétés de leur fille ainée pousseront celle-ci au suicide, hantent la narratrice plusieurs années après sa fuite hors de son monde natal. L’instinct de mort l’habite ; elle est bourrelée de culpabilité de n’avoir pas su protéger les siens -ou plutôt les siennes. Le récit de son émancipation et de sa délivrance, notamment par l’amour, est porté par un style âpre, sans concession, aussi implacable que la réalité qu’elle décrit, tout juste atténué par la grâce retrouvée dans la nage sur le Léman. Aussi dense qu’intense, parfois suffoquant, Sa préférée est un premier roman très impressionnant.
Que faires des souvenirs ? Des mémoires, des confessions, un journal, un essai… Ou de l’art si l’on est romancière. Pour le meilleur ou pour le pire. Avec La vie clandestine (Gallimard), pour le meilleur, encore que… Monica Sabolo (Milan, 1971) avait écrit quelques bons livres (Summer, Crans-Montana) dont la part autobiographique était déjà bien présente. Là, c’est du lourd : quelles furent les motivations des militants d’Action directe, seule dérive terroriste française issue du gauchisme soixante-huitard dans les années 80 ? Des assassinats de personnalités du capitalisme industriel (Georges Besse) ou militaire (l’ingénieur général René Audran), des braquages etc. Elle va à leur rencontre et tente de comprendre pourquoi en faisant la part du romantisme révolutionnaire et du sectarisme idéologique- non sans une naïveté revendiquée dans la mesure où ce monde lui est étranger et son imaginaire inconnu. A ce stade, l’enquête est déjà intéressante et féconde. Mais là où Sabolo est écrivaine, c’est qu’elle noue cette recherche à celle de son père, dont la qualité de fonctionnaire au B.I.T. à Genève n’était peut-être qu’une couverture pour une barbouzerie africaine. Un personnage mystérieux, disparu, insaisissable. Et elle explore la part de silence et de secret, avec ce que cela recèle de violence, qui ronge les familles, surtout quand affleure portée de l’inceste.
Une réussite qui doit aussi à la fluidité du récit. Et pourtant, si la lecture captive, elle ne se fait pas sans mélange. Malgré sa naïveté revendiquée, on se demande si, par un effet d’empathie et par là même de complaisance, elle n’a pas été victime d’un syndrome de Stockholm réaménagé, à distance, par procuration. Car enfin ses antihéros, le groupuscule d’Action directe, sont tout de même une petite bande de crétins criminels. Rien à voir avec l’armature idéologique et la personnalité des Andréas Baader et Ulrike Meinhoff, ou de certains militants des Brigades rouges. Tous ont du sang sur les mains mais les nôtres, plutôt minables en regard, ne furent jamais que de sinistres Pieds nickelés (Helyette Besse, à qui l’auteure a rendu visite, s’en tire mieux). Ce qui rend difficile, malaisé, d’adhérer pleinement au roman sans l’assortir de réserves.
Enfin, l’Algérie, très présente en cette rentrée dans plusieurs livres de facture très différente. Mais j’avoue ma préférence pour Attaquer la terre et le soleil (160 pages, 17 euros, éditions du Tripode). Ce n’est pas la première fois que Mathieu Belezi (Limoges, 1953) ressuscite le passé algérien de la France ; il lui a déjà consacré une trilogie à la tonalité tout sauf nostalgique (loin de la fresque d’un Jules Roy pour ne citer que lui) qui l’a installé dans le paysage littéraire comme un puissant conteur. Cette fois, c’est l’histoire des premiers colons vers 1845 et de leur destin difficile peu après la conquête de cette terre hostile dans la région de Bône. C’est âpre, sec, brutal, sans illusion car ses personnages sont tous désenchantés, désespérés même, les soldats comme les civils, l’homme comme la femme au centre du récit : le cynique pacificateur en armes la marseillaise et la Séraphine Jouhaud et toute sa famille attirés par la promesse de la République de leur offrir une colonie agricole. Mais n’allez pas imaginer je ne sais quoi, ils ne se rencontreront pas.
S’ensuivent160 pages d’une puissance en harmonie avec la violence qui y est décrite. Forcément, conquérir, ça fait des dégâts. Les soldats le disent eux-mêmes : « On n’est pas des anges ». En effet : pillages, enfumades des grottes, massacres, décapitations et pour ceux qui s’en sortent la hantise du choléra. Pas sûr que l’éditeur rende service à l’auteur en le situant du côté du Faulkner (comment s’en sortir avec un parrainage si écrasant ?) même si l’auteur ne nie pas son influence non plus que celle de Malcolm Lowry. Il est vrai que c’est noir et sans issue. La seule rédemption est dans le départ et le retour vers la métropole qui signe l’échec d’une promesse. Mais chez le romancier français les personnages l’emportent sur le reste ; ils sont la matrice même de son histoire, à la racine de sa fulgurance ; tout part d’eux et revient à eux. Non que la guerre de conquête ne soit qu’un décor historique mais elle les sert, ils la structurent ; elle se met à leur service, et non l’inverse. Mais si Belezi l’emporte, c’est avant tout par la beauté tragique d’une écriture minérale. Sa musicalité est vraiment envoûtante rythmée par la litanie d’une imploration de Séraphine : « …sainte et sainte mère de Dieu… »
(“Peru, a Toxic State” photo Alessandro Cinque; « Mali, Timbuktu, 26 February 1989 » photo Françoise Huguier ; « Marlène, 1952 » photo Eve Arnold)
1 281 Réponses pour De quelques livres dont on parle
Quel John est votre ami ?
Voseo, pas vosos
Et à le protéger, non ?
Il s’agit d’Harry.
Tout le monde est très dur avec Meghan Markle.
N’empêche que, à la cour d’Angleterre, tous les yeux étaient tournés vers elle. Et Kate Middleton n’a pris sa place que lorsqu’elle s’est éloignée. Triste incapacité à partager son territoire.
Je rends les deux responsables. Pas l’une ou l’autre.
Finalement, notre hôte est d’accord avec moi : les protagonistes de Cher Connard parlent d’une seule vois, celle de Virginie Despentes. Et c’est vrai aussi que certaines scènes sont désopilantes. Mais Despentes opère dans ce livre un glissement -éloignement des causes féministes pour cause d’embrouillamini entre elles, apparition d’un personnage masculin susceptible de remords et de rédemption (c’est là qu’on voit le romanesque, parce que dans la vraie vie, les machos ne se remettent pas du tout en cause, brandissent des arguments à la con pour justifier leurs mensonges, et restent raides comme des piquets dans leurs douces convictions, sûrement pour justifier leurs autres raidissements, bien physiques ceux-là), et une actrice non atteinte par la langue de bois, alors même que la sulfureuse Blanche Gardin dérape assez souvent dans le genre. N’empêche que Despentes se lit toujours comme un coktail suffisamment fort pour que son goût dissimule le cyanure qu’elle y incorpore à notre insu !
Markle indéfendable. Tout est artificiel et calculé chez elle. Alors allez-y, defendez-là su ça vous amuse.
Merci de ne pas nous couper en pleine conversation, Clopibe.
Coetzee aime beaucoup les Argentins.
Bloom dit:
Alors il est clair qu’il les connaît très mal et / ou il est très naïf. Quelqu’un qui les connaissait, par contre, très bien a écrit: « Este país no existe. Es pura jactancia. Los argentinos, en especial los porteños, son superficiales, frívolos, snobs. » (Ce pays n’existe pas. Il est pure vantardise-arrogance-vanité. Les Argentins et particulièrement les habitants de Buenos Aires, sont superficiels, frivoles, snobs »).
Il s’appelait Borges (il y a beaucoup de déclarations très dures de notre ami Jorge Luis contre ses compatriotes).
Sur le snobisme des Argentins on peut lire le « Journal » de Gombrowicz, qui a vécu 24 ans en Argentine.
@las malvinas & the dover soles
Le visage mythique du rosbif, critique au point ; plus ou moins (amère, toujours)
https://www.youtube.com/watch?v=Yt-gelf52Dc
« Les Argentins et particulièrement les habitants de Buenos Aires, sont superficiels, frivoles, snobs »
Les Argentins sont surtout Italiens, Pablo75 !
Sont-ils pires que les Catalans ?
@pierre assouline
@Passouline
·
2 juil.
490 romans paraîtront entre la mi-août et le mois d’octobre 2022, le chiffre le plus bas depuis plus de 20 ans. Une baisse justifiée par la pénurie de papier et les incertitudes liées au rapprochement entre Editis et Hachette
Les spécialistes de la spécialité peuvent-ils me dire où je peux consulter la liste des 490 romans de la rentrée ? Merci
Oh well… Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again
Et Macedonio Fernández dans tout ça ?
Sa correspondance apporte-t-elle un éclairage sur son Musée du Roman de l’Éternelle ?
Marc Bernard : un nom très ordinaire, une trajectoire de vie peu commune et des textes qui n’ont pas particulièrement « mérité » de tomber dans l’oubli. On peut en juger sur pièces (plusieurs titres dans la collection « L’Imaginaire ») avec par exemple Vacances, recueil de nouvelles (au titre trompeur).
Tropisme majorquin en prime.
Que la pénurie menace et x apparaît ; pas rassasié pour autant – merci de vos réponses
@rose dit: à
Alors Pablo 75, chez les argentins c’est vous et vous avec le vosos ?
rose dit: à
Quel John est votre ami ?
rose dit: à
Voseo, pas vosos
rose dit: à
Et à le protéger, non ?
Il s’agit d’Harry.
rose dit: à
Tout le monde est très dur avec Meghan Markle.
N’empêche que, à la cour d’Angleterre, tous les yeux étaient tournés vers elle. Et Kate Middleton n’a pris sa place que lorsqu’elle s’est éloignée. Triste incapacité à partager son territoire.
rose dit: à
Je rends les deux responsables. Pas l’une ou l’autre.
Incidemment, l’Europe est en guerre
490 romans, donc. Nous en sommes à 5 chroniqués
5 + 1 en comptant le billet précédent
Les Argentins sont surtout Italiens, Pablo75 !
Jazzi dit:
Les argentins sont un mélange explosif d’espagnols et d’italiens. C’est pour cela que l’Argentine, étant l’un des pays les plus riches du monde, est un chaos économique et politique depuis toujours.
Sont-ils pires que les Catalans ?
Jazzi dit:
Non, ça c’est impossible. Les indépendantistes catalans se croient la race la plus intelligente de la planète, voire de la galaxie (comme les théoriciens du nationalisme basque, ceux du nationalisme catalan parlaient de races supérieures et inférieures, de langues de maîtres et de langues d’esclaves – d’où le fait que les deux nationalismes aient eu des sympathies pour le nazisme et étudié la possibilité d’une alliance avec Hitler pour obtenir l’indépendance).
Pour les indépendantistes catalans la langue catalane est la langue la plus importante du monde (c’est pour cela qu’ils interdisent l’enseignement de l’espagnol dans les écoles), malgré le fait que tous les écrivains catalans importants écrivent en espagnol et que la littérature en catalan ait tjs été marginale ou inexistante. Le seul grand écrivain catalan est Josep Pla (1897-1981), un type très lucide, très cultivé, très francophone, très ironique qui s’est tjs moqué des indépendantistes.
Rien de tout cela en Argentine, où il y a eu au moins une très grande littérature au XXe siècle qui rachète tout. Mais le fait que Borges, quand il a su qu’il lui restaient quelques mois à vivre, soit parti mourir à Genève est une opinion muette terrible sur ce qu’il pensait des argentins (il faut lire dans le « Borges » de Bioy Casares le récit terrible des derniers coups de téléphone entre les deux amis). La tombe de Borges en Suisse est une tache dans l’orgueil nationaliste des Argentins. Certains des plus fanatiques disent même que c’est une insulte (d’où leur projet de ramener le cercueil de Borges à Buenos Aires, qui a capoté en 2009 à cause de l’opposition de Maria Kodama. Mais le jour où elle ne sera plus là…).
Et Macedonio Fernández dans tout ça ?
Sa correspondance apporte-t-elle un éclairage sur son Musée du Roman de l’Éternelle ?
x dit:
Ah, Macedonio, l’un des maîtres de Borges et de Cortázar et l’un des écrivains les plus originaux (involontairement) que je connaisse, ce qui se voit de façon claire dans ses lettres, très étonnantes et tjs surprenantes. Ses 2 « romans » les plus importants (publiés des années après sa mort) sont dans ma bibliothèque de livres à lire en priorité: « Adriana Buenos Aires (última novela mala) » et « Museo de la Novela de la Eterna (primera novela buena) ».
Dans ses lettres Macedonio parle de tout, philosophie, politique, santé, psychologie et littérature, mais peu de son oeuvre.
Pablo, que pensez-vous de Jaume Cabré, si jamais vous le connaissez ? Dans ma librairie, il y avait des piles de son gros roman « Confiteor » en poche. Un roman sur l’Europe, et le Mal qui la ronge. C’est un écrivain catalan — donc, d’après ce que je lis, vous détestez ?
Gombrowicz et l’Argentine…
Ayant passé 24 ans en Argentine, depuis 1939, et alors qu’il est sur le bateau Federico, au milieu de l’Atlantique, retour vers l’Europe en 1963, Witold Gombrowicz le polonais écrit ceci sur l’Argentine :
»Si l’Argentine a su me concilier à tel point que (impossible d’en douter encore maintenant) j’en étais profondément et à jamais amoureux- à mon âge, on ne lance point de telles paroles aux vents océaniques- il convient d’ajouter pourtant que, même menacé de mort, je n’aurais su dire ce qui avait pu me séduire dans la monotonie des pampas… Le cités banalement bourgeoises.. Sa jeunesse ? son « infériorité » ? (ah ! combien de fois m’a-t-elle hanté en Argentine, cette idée, parmi mes idées essentielles, tellement excitante, que « la beauté est infériorité » ?)Mais bien que tous ces phénomènes et leurs pareils, confirmés par un regard aussi amical qu’innocent, par un sourire étincelant, et dans un cadre sentant un peu son décor de cinéma, mais débordant de chaleur, de couleur, de vapeurs, de palmes peut-être ou d’arbres ombu , que tous aient assurément joué leur rôle dans l’enchantement qui fut le mien, l’Argentine néanmoins était quelque chose de cent fois plus riche. »
J’ajouterais Marechal (Adan Buenosayres) et Bioy Casares…
Sur l’Argentine et Gombrowicz:
Le premier, bien avant Borges, à écrire dans une lettre à un ami que l’Argentine n’existait pas ce fut Marcel Duchamp qui séjourna à Buenos Aires entre août 1918 et juin 1919.
Quant à Gombrowicz, il suffit de lre ses ‘ lettres européennes’ à son ami Goma (Juan Carlos Gómez) pour voir qu’il n’avait qu’un rêve: retourner en Argentine au lus vite. Sa santé ne lui a pas permis.p
‘lire’, ‘plus’, ‘ne le lui a pas permis.’
@Ah ah ah.
Le manifeste du savant de Marseille ?
Du traitement du palu applicable à tous les maux
05/09/2022 7h39
Les posts de Dino dindon sont époustouflants. Quelle intelligence, quelle profondeur; ils font appel à de vastes connaissances pluridisciplinaires , les arguments sont présentés avec une telle pertinence que même les auditeurs 2.0 les plus à même de suivre en restent baba. Sur le cul littéralement, devant tant de brio intellectuel et surtout d’un intérêt indéniable.
La rdl au meilleur avec Dino et l’espingouin.
_________
Et Al ! Revenez, je vous en supplie.
Bien que l’entrée en guerre des USA soit une bonne raison pour l’antimilitariste Duchamp pour décider d’un séjour en Argentine, on peut se poser quelques questions relativement à cette assez longue pause, car ce n’était pas le seul lieu non-belligérant.
Selon Cortázar, Duchamp a peut-être obéi aux lois de l’arbitraire et que, à son avis, Impressions d’Afrique contient la preuve que le voyage avait été déterminé par le destin. Il y a toutefois un dessin dédié à Florine Stettheimer qui pourrait expliquer la raison du voyage :
À moins que, comme suggère un historien plutôt commère, il n’ait désiré passer un bout de temps avec son amie Yvonne Chastel sans que le regard des gens qu’il fréquentait pèse sur leur relation.
Commérages et popotins, ce sera désormais le seul business plan qui plaît à ces vieux radoteurs.
A l’idée qu’ Et Al. puisse ne pas revenir commenter sur ce blog, et la sinistre perspective d’un commentarium aussi con creux et vide que ce que je viens de survoler,
je suis effondrée.
Effondrée.
rose dit: à
Quel John est votre ami ?
—
John Coetzee, rose. A des milles et des milles de tous les commérages et clabaudages sur les soi-disant mérites et démérites des peuples x ou y, propos de comptoir, où le racisme ordinaire le dispute à la bêtise la plus crasse.
Je travaille activement à la célébration du vingtième anniversaire de son Nobel, l’an prochain.
Quelques images d’un autre anniversaire
https://johannesburgreviewofbooks.com/2020/03/05/jm-coetzee-celebrates-his-80th-birthday-in-makhanda-festivities-offer-a-glimpse-into-the-life-of-john-coetzee-the-man-who-engenders-jm-coetzee-the-writer/
Et ça se pavane, moi ci, moi là, moi je suis le plus gros.
L’horreur
Si Et Al. ne revient pas je ne me vois pas la force de continuer à commenter parmi ces pique-assiette, toujours la bouche pleine.
Je suis très triste, mais je garde espoir.
Et qui sait, Et Al. reviendra
Damien, chef-d’oeuvre mais je doute qu’il soit indépendantiste ou nationaliste. C’est un peu que si vous affirmiez que tous les bretons votent pour Lepen.
MS, même pas mal, même pas honte. Vous devrez être immunisée ou atteinte d’une maladie orpheline.
Ma tristesse est tres grande.
Je vais aller à la librairie sur le cours Mirabeau, pour ce roman de M. Barbery. » une heure de ferveur », et peut-être aussi » la ligne de nage » qui est paru maintenant comme annoncé par Passou, il y a quelques temps.
Ou alors avec neige.
Et peut-être qu’Et Al. reviendra, avec le soleil levant.
https://www.journaldujapon.com/wp-content/uploads/2016/11/cr%C3%A9dits-evamagazine.jpg
@MS (j’ai un peu de temps à perdre, ce matin)
Êtes-vous une femme… un homme? Êtes vous ‘genré’ masculin… féminin… neutre? Peu importe. Avec vous, Madame (ou Monsieur… ou je nesaispasquoi), la seule question qui se pose est neuronale.
Langue française
H muet / h aspiré
J’entends à la radio un journaliste dire « l’handicap », puis « les zandicapés »(!).
Il ignore qu’en français l« h » commençant un mot peut être muet ou aspiré.
H est aspiré devant « handicap », mais aussi devant hall, halle, hameau, handball, hangar, hareng, haricot,harpe, hasard, hâte, hausse, havane…
Une autre vanne sur les argentins:
« Des italiens qui parlent espagnols et se prennent pour des anglais… »
(nota: l’immigration italienne a été énorme en Argentine)
Je n’avais pas vu le commentaire de Pablo, qui confirme la composante italienne essentielle de l’Argentine.
Mais l’Italie et l’Espagne sont de loin plus avancées que l’Argentine en économie et en organisation politique et administrative. Est-ce-que la réunion de ces deux peuples mènerait à l’échec alors que séparément, ils en sortent honorablement ?
Pablo75 dit: à
Étant incapable de lire (ou relire) un seul livre à la fois, j’ai toujours une vingtaine de livres commencés sur ma table de nuit …
Ai pris note de vos lecture. SV
J’aime beaucoup Maradona. Paix à son âme.
la seule question qui se pose est neuronale ????
Quid ?
aspiré.
H est aspiré devant « handicap », mais aussi devant hall, halle, hameau, handball
Comme dans Jerry Hall.
Scènes de la vie ordinaire filmées près de chez moi (autrefois) !
https://www.leparisien.fr/faits-divers/cannes-loctogenaire-agressee-par-des-mineurs-assure-quon-lui-a-propose-de-largent-contre-le-retrait-de-sa-plainte-05-09-2022-RU2ZTFKH2NDOLMSOZJP3XPOS6Y.php
Absolument Dino dindon, je suis genrée, même que c’est écrit » mort aux cons » dessus.
A propos d’un titre
« Nous nous sommes nourris de la magie des sables, d’autres peut-être y creuseront leurs puits de pétrole, et s’enrichiront de leurs marchandises. Mais ils seront venus trop tard. Car les palmeraies interdites, ou la poudre vierge des coquillages, nous ont livré leur part la plus précieuse: elles n’offraient qu’une heure de ferveur, et c’est nous qui l’avons vécue. » Saint Ex. Terre des hommes
Que signifie le coal sur le trajet ? Une escale sur une île des Antilles ou un état d’âme ?
Il fait beau, allons lire au jardin.
La folle histoire de l’un des plus beaux parcs de la capitale !
Ok Bloom
Alors comme se prononce Coetzee ?
L’Argentine est un pays cosmopolite qui ne se résume pas aux Italiens et espagnols qui la composent.
Et je suis surprise dans la litanie de compliments que ne figure pas la douceur de vivre.
La rage envers Raoult.
Les chameaux passent et Raoult regarde.
L’immigration au total constitue l’Argentine. Depuis que les anglais ont éradiqué les patagons et pris possession des Malouines, à nous terre féconde ont hurlé les sauvages, prêts pour les haciendas de 20 000 m², les troupeaux de moutons de 20 000 têtes et les asados pour fêter leur mainmise sur des espaces inégalés.
Même les guanacos ont frémi.
Savaient pas que sous le sol, des milliers de dinosaures marquaient leur prééminence sur l’habitation de ce continent Sur.
Si mes calculs sont bons, ça fait 1 mouton par mètre carré.
Rose, la douceur de vivre en Argentine est très présente dans le « journal » de Gombrowicz; il l’exprime bien par exemple à propos de la ville de Tandil. Son retour à Paris est particulièrement drôle et acide pour décrire le milieu littéraire mondain parisien(rien n’a changé depuis 1963..) et aussi le comportement des parisiens en général. Sa visite au Louvre, ou un diner dans un restaurant parisien sont comiques, cruels et assez vrais.
« la douceur de vivre en Argentine »
Oui, mais le dernier tango se danse à… Paris !
Y compris dans les pièces de la maison. Du moins celles du rez-de-chaussée.
@ Paul Edel
Décidément, tu es très naïf. L’opinion vraie de Gombrowicz sur l’Argentine et les Argentins est dans son « Journal » où il se venge de toutes les fois qu’il s’est senti humilié par le snobisme des Argentins. Et parfois dans d’autres livres de gens qu’il a côtoyés.
« El polaco », comme on l’appelait, savait très bien ce que l’élite intellectuelle de l’Argentine pensait de lui. Dans le « Borges » de Bioy Casares on voit en 1956 l’auteur de « L’Aleph » se moquer de lui en disant: « el conde pederasta y escritorzuelo Gombrowicz ». Et dans « Descanso de caminantes » Bioy écrit: « Gombrowicz era personalmente histriónico y engorroso; literariamente no justifica el esfuerzo de sacar sus libros del anaquel. » (G. était personnellement histrionique et pénible-lourd ; littérairement il ne justifie pas l’effort de sortir ses livres de l’étagère).
Les mots que tu cites sont le résultat de sa joie immense de pouvoir enfin quitter ce pays de barbares et de « chulos » que ne l’avait pas reconnu comme Grand Écrivain et de revenir dans l’Europe civilisée, qui allait reconnaître son génie. Tu ne sens pas son euphorie?
Un excellent écrivain français écrit, en 1989 « le domaine qui m’est le plus cher, celui de la langue française… ».
Dans les derniers rangs de la société et du fond de mon obscurité, j’ose dire que c’est aussi le domaine qui m’est le plus cher.
Alors comme se prononce Coetzee
—
/’KOT-SI-EU/
Nom hollandais, que porte le protagoniste d’une des deux nouvelles qui forment sa première publication, Terres de crépuscule (Dusklands), sur la colonisation de l’Afrique du Sud & la guerre du Vietnam (contre laquelle lui-même s’engagea quand il était étudiant à Austin, ce lui valut d’être expulsé).
Comme on le voit, la question de la langue langue a toujours été matière à réflexion pour lui.
« J.M. Coetzee naît en 1940 dans un pays plurilingue où coexistent, depuis le début du siècle, deux langues nationales officielles, l’anglais et le hollandais, puis l’anglais et l’afrikaans à partir de 1961. Il grandit dans une famille afrikaner calviniste bilingue – sa mère est anglophone et la famille proche parle anglais. Dans la famille plus élargie, notamment du côté paternel, on parle principalement l’afrikaans (…)
Ce bilinguisme familial et national amène Coetzee à porter très tôt un regard critique sur la notion de langue maternelle et à développer une relation particulière à l’anglais et l’afrikaans. Ainsi, dans ses lettres à Paul Auster publiées en 2013, il en vient à distinguer ce qu’il qualifie de langue première, « a first language », « a primary tongue » de la langue classiquement et généralement définie comme langue maternelle. Pour Coetzee, la distinction est d’importance : « I think I am at odds with you [Paul Auster] over the question of mother tongue […]. [I say] it is possible to have a first language yet nonetheless not feel at home in it: it is, so to speak, one’s primary tongue but not one’s mother tongue. »
La suite de l’article:
https://journals.openedition.org/lisa/8624
« Oui, mais le dernier tango se danse à… Paris ! »
Maria Schneider n’a point trouvé ça douce !
Ce matin (5.9.22_11.04) je suis très troublé par l’angoisse de MS devant la « disparition » d’etalii depuis deux jours. Je n’avais pas compris la nature de son manque, lequel a quelque chose de pathétique dans sa solidarité. Je pense que etalii est partie en vacances se reposer un peu, mais MS craint qu’elle ne soit peut-être morte, ou à tout le moins, hospitalisée en urgence. Pmp, je pense qu’elle va revenir bien vite à ses navigations certes pénibles, mais que personne n’a le droit de vouloir empêcher. Je prends note de la façon dont se révàlent les vraies fidélités erdéliennes virtuelles, et comment les apparences sur les gens sont parfois trompeuses.
Cette nuit, j’ai mal dormi, pour avoir été pas mal remué par le portrait de Nadia (Achevé V13 de Carrère, entendu ce matin comme s’il venait confirmer son travail, et me parler à l’oreille avec d’autres mots, des hésitations inapparentes dans son texte. Ce qui me l’a rendu sympathique, en dépit de l’envahissante, insupportable et immodeste itw). –
Suis allé m’équiper chez Leclerc, pour septembre, de : Com Toibin ; Julie Otsuka ; Antoine Wauters ; Franck Bouysse ; Franck Thilliez. Il faut dire qu’hier, un nouveau « cercle de lectures » s’est créé dans le village, au « repas de la chasse », grâce à M.-C. qui a immédiatement su mobiliser un réseau insoupçonné pour ce projet qui me trottait dans la tête depuis qq mois. Il va nous falloir désormais l’organiser et l’alimenter… Il sera différent de celui de Paris, et prendra des allures nouvelles… Première réu mensuelle au local municipal des assoces, des lectures, des écritures, des projets, des contes, leurs poésies. Tout ce qui tournera autour du « plaisir du texte »…
@ robert bl… Chapeau pour la préparation de votre hommage à John-Maxwell C., mes vœux de réussite vous accompagnent… Comme vous le savez, j’apprécie grandement cet auteur depuis longtemps, (avec des nuances, certes), et votre sincère amitié pour lui me touche profondément. Je vous envie de le connaître.
@ Bonne semaine à tous.tes,
Roberto Bazlen, Le capitaine de longues cours
PRÉLUDE
La maison du capitaine au long cours était vieille et confortable. Il y avait des plants d’hortensias aux fenêtres, un canari chantait dans la cage, sa femme était assise à la machine à coudre, devant la porte un chien jouait avec un os.
Le Capitaine vivait peu à la maison. Il était presque toujours en mer, il s’asseyait seul dans sa grande cabine, étudiait les cartes marines, taponnait avec ses instruments de précision, lisait des livres peu connus dont il avait suivi les traces de port en port — sinon il resterait sur le pont et explorerait pendant de longues heures l’horizon avec sa longue-vue. S’il arrivait dans un port qu’il ne connaissait pas encore — mais il y en avait si peu ! — il errerait sans but, bavardait avec les poissonnières du marché, goûtait des vins inconnus dans des tavernes cachées, fouillait dans les ruelles sinueuses et sombres des brocantes poussiéreuses. Lorsqu’il remontait à bord, il avait tout vu, tout noté, s’était faite sa propre idée de tout, et dans la cabine il ouvrait les paquets avec les plantes et les pierres et les livres et les bouteilles de vin et les statuettes en bois. Mais pour une raison ou une autre, ce n’était jamais la bonne chose, et il devenait de plus en plus agité. Et puis il éprouvait parfois une soudaine nostalgie de sa femme et de la vie à la maison ; rentré chez lui, il embrassait sa femme, caressait le chien et écoutait patiemment tout ce qui s’était passé pendant son absence ; mais son regard s’égarait par la fenêtre, impatient, et sa bouche se durcissait à mesure que les navires passaient au loin sur la mer. Et il retournait toujours à sa table, devant le globe, et le faisait tourner lentement.
…
Ah tiens vous êtes réveillé, renato. Bien dormi ?
Pablo, lis l’ accablement de Gombrowicz quand il arrive à Paris ou à Berlin..
Pablo, que pensez-vous de Jaume Cabré, si jamais vous le connaissez ? Dans ma librairie, il y avait des piles de son gros roman « Confiteor » en poche. Un roman sur l’Europe, et le Mal qui la ronge.
Damien dit
C’est un écrivain de best-sellers comme Ruiz Zafón, sans aucun intérêt pour moi, d’autant plus qu’il écrit en catalan et on ne peut pas savoir s’il sait écrire ou pas. Au moins Zafón écrivait en espagnol et on pouvait voir tout de suite en lisant les premières lignes de ses livres qu’il n’était pas un génie du style et encore moins de la littérature.
Politiquement c’est un futé qui a su profiter de l’indépendantisme pour prospérer, comme tant d’autres médiocres.
C’est un écrivain catalan — donc, d’après ce que je lis, vous détestez ?
Damien dit
J’ai fait l’éloge plus haut d’un autre écrivain catalan qui écrivait en catalan, et qui est l’un de mes auteurs espagnols préférés du XXe siècle: Josep Pla. Ceux qui aiment la littérature et lisent l’espagnol peuvent se procurer son très intéressant et amusant « Diccionario Pla de literatura » qui est une anthologie de ses meilleurs textes sur la littérature et les écrivains traduits en espagnol, textes extraits des 30.000 pages de ses Oeuvres Complètes.
(Un autre grand écrivain catalan qui a écrit dans les deux langues et qui était aussi francophile et cultivé que Pla: Eugenio d’Ors).
Je pense… (pour aller plus vite) mais sûrement, avec d’infinies variations de couleurs : j’estime que ; j’imagine que ; je crois que ; je subodore que ; je souhaite que ; je voudrais bien que ;
Les bienveillants auront pardonné ma paresse, et ce vice d’écriture, relevant d’un tic de langage collectif. J’aspire les H., et m’efforce de ne pas écrirej. Il n’est pas facile de se gendarmer pour la nouvelle rentrée scolaire 22-23. Essayons néanmoins.
nb/ L’Argentine de Gombro peut m’attendre. Voilà pourtant un auteur dont on se demande toujours s’il fut un GRAND auteur… L’histoire en retient son éloge de l’immaturité existentielle. Dominique de Roux ne l’avait pas bien comprise, à mon sesn. Mais enfin, qui peut se targuer d’avoir totalement assimilé le sens de Ferdydurke, en son temps ?
Pablo, lis l’ accablement de Gombrowicz quand il arrive à Paris ou à Berlin.
Paul Edel dit
Oui, l’euphorie c’était avant, sur le bateau.
Et va lui dire toi de revenir en Argentine dans les derniers années de sa vie, installé à St.Paul de Vence avec sa femme, enfin reconnu comme un grand écrivain, donnant plein d’interviews, recevant le Prix international de littérature et étant nominé au Nobel…
Witold Gombrowicz – 1 – Vence, 1969
https://www.youtube.com/watch?v=5dTAjXoBb3o
Edel et 75 se tutoient, dans leur prétention à revendiquer la meilleure interprétation de l’état d’esprit de Gombro à son retour d’Argentine… C’en est un peu gênant pour nous autres, cette pseduo rivalité de coquelets. Mais on est, hélas, un peu obligé den PENSER quelque chose d’un peu trivial, plutôt que de constructif, nous autes, qui sommes pris à témoin.
Je me souviens; Goerges, que Bobby Bazlen était le héros d’un roman de je ne sais plus qui, mais dont le titre en était : « le stade de Wimbledon »… Il me faudrait aller vérifier, mais à quoi bonj ?…
Giudicelli ou del Giudice, n’sais plus trop… Une nouvelle faille dans le couloir de nage, indubitabl’ment. Bàv,
Insupportable et inaudible, cette interview de Gombro, Pablo75 !
Il n’aime pas Flaubert, Zola, Balzac et Rousseau et pense qu’il est plus grand que Dante…
Des claques qui se perdent.
Et que dire des peintres catalans, tels Dali ou Miro (qui se définissait comme un Catalan international) et bien d’autres ?
J.M. COETZEE
L’Afrique utopique
John Maxwell Coetzee, prix Nobel de littérature en 2003 est né au Cap en 1940. Ses romans, contrairement à ceux de Nadine Gordimer ou d’André Brink, ne traitent jamais frontalement des thèmes politiques propres au régime sud-africain, mais plutôt de leurs répercussions sur les individus jusqu’au plus profond de leur intimité. Il « n’applique jamais la même recette à deux ouvrages, ce qui contribue à la grande variété de son œuvre. », ainsi que l’ont noté avec justesse les membres du jury de l’Académie suédoise. Non sans humour et distanciation cependant, malgré une vision passablement pessimiste du monde. Dans L’été de la vie, troisième volet de ses récits autobiographiques, c’est un certain M. Vincent, jeune universitaire anglais qui, après la mort de l’auteur, se charge de rédiger sa biographie : « Je me concentre sur les années qui vont du retour de Coetzee en Afrique du Sud en 1971/1972 à son premier succès auprès du public en 1977 », dit-il à l’une de ses interlocutrices. Une période capitale, celle où il se cherchait en tant qu’écrivain. Mais pas seulement. C’est ainsi qu’au travers des témoignages recueillis auprès de quatre femmes et d’un confrère universitaire qui l’ont côtoyé à l’époque, Coetzee trace de lui un portrait peu reluisant d’amant médiocre, de personnage sans consistance et même de professeur rien moins que brillant ! Ecoutons ici ce que sa collègue Sophie Denoël, qui anima avec lui un cours de littérature africaine à l’université du Cap et qui, accessoirement, fut également sa maîtresse, rapporte de ses idées politiques en pleine période de l’apartheid.
« Il acceptait l’idée que la lutte de libération était juste. La lutte était juste, mais la nouvelle Afrique du Sud qu’elle cherchait à mettre en place n’était pas assez utopique à son goût. […]
Il voyait l’Afrique à travers une brume romantique. Pour lui, les Africains étaient des gens incarnés, d’une manière qui s’était perdue depuis longtemps en Europe. Qu’est-ce que je veux dire ? Je vais essayer de m’expliquer. En Afrique, aimait-il à le rappeler, le corps ne se distingue pas de l’âme. Le corps, c’est l’âme. Il avait toute une philosophie du corps, de la musique et de la danse, que je ne sais vous rapporter, mais qui me semble, même alors – comment dirais-je ? –, ne mener nulle part. Nulle part, politiquement parlant. […]
Sa philosophie donnait aux Africains le rôle de gardiens d’un mode d’être de l’humanité plus vrai, plus profond, plus primitif. Nous avons eu de longues et chaudes discussions là-dessus, lui et moi. Sa position revenait, lui disais-je, à un primitivisme romantique passé de mode. Dans le contexte des années soixante-dix, de la lutte de libération et contre le régime d’apartheid, cela n’avançait à rien de voir les Africains sous cet angle. Et, de toute façon, c’était un rôle que les Africains ne souhaitaient plus tenir. […]
C’était un point de vue qu’il ne faisait pas valoir ouvertement. Il restait toujours prudent à cet égard, très correct. Mais si on l’écoutait attentivement, on devait percevoir sa position.
Il y a un autre aspect, un autre parti pris dans sa façon de penser que je dois évoquer. Comme beaucoup de Blancs, il considérait que les provinces du Cap, Le Cap-Occidental et peut-être aussi Le Cap-Nord, se distinguaient du reste de l’Afrique du Sud. La Province du Cap était un pays à part entière, qui avait sa géographie, son histoire, ses langues, sa culture. Dans ce Cap mythique, les métis, les Coloureds, avaient leurs racines et, à un moindre degré, les Afrikaners aussi, mais les Africains étaient des étrangers, arrivés tardivement, comme les Anglais.
Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Parce que cela donne une idée de sa façon de justifier l’attitude plutôt abstraite, plutôt anthropologique, qu’il avait envers l’Afrique du Sud noire. Il ne ressentait rien pour les Noirs sud-africains. C’est la conclusion à laquelle j’en étais arrivée personnellement. C’étaient ses concitoyens, mais pas ses compatriotes. L’histoire – ou le destin, ce qui était pour lui la même chose – leur avait donné le rôle d’héritiers de cette terre, mais, au fond, ils continuaient à être eux par opposition à nous. […]
Nous étaient principalement les métis. C’est un terme que j’emploie à contrecœur, par souci de concision. Lui – Coetzee – l’évitait autant que possible. J’ai évoqué ses conceptions utopiques. Eviter ce terme relevait de ces convictions. Il espérait voir le jour où chacun en Afrique du Sud ne serait rien du tout, ni africain, ni européen, ni blanc, ni noir, ni rien d’autre, le jour où les familles auraient un passé si mêlé, entremêlé, que les gens ne se distingueraient pas, d’un point de vue ethnique, les uns des autres, c’est-à-dire – et je recours une fois de plus à ce mot porteur de souillure – qu’ils seraient métissés, des métis, des Coloureds. Il appelait ça l’avenir brésilien. Les Brésiliens et le Brésil avaient son approbation. Il n’était, bien sûr, jamais allé au Brésil. »
(« L’été de la vie », traduit de l’anglais (Afrique du Sud), par Catherine Lauga Du Plessis, Editions du Seuil, 2010)
@MS (j’ai un peu de temps à perdre, ce matin)
Êtes-vous une femme… un homme? Êtes vous ‘genré’ masculin… féminin… neutre? Peu importe. Avec vous, Madame (ou Monsieur… ou je nesaispasquoi), la seule question qui se pose est neuronale.
Dino dit:
Sasseur est une connasse hystérique totalement déséquilibrée (mais ça c’est normal, vu son âge), avec quatre neurones mal placés, aimant à la folie les best-sellers qui ont obtenu des prix littéraires (les seuls livres qu’elle peut comprendre – mais elle n’arrive pas tjs) et dont la principale fonction sur ce blog depuis des années est d’aboyer sur tout ce qui bouge et ne lui fait pas peur, d’où sa préférence pour les insultes et le harcèlement contre les femmes qui fréquentent cet endroit, tellement elle est courageuse.
C’est une malade mentale qui vient ici surtout pour parler seule, comme les fous, et que quand on la traite comme elle traite les autres, hurle à la mort et veut qu’on appelle les gendarmes.
La bouffonne du blog.
Et Al a apporté plus à ce blog en 2 commentaires que d’autres avec leurs innombrables commérages pour tes poules.
Je vais aller à la librairie pour y laisser ma très grande tristesse, si Et Al. ne revenait pas.
L’espingouin et ses tas de bouquins pour sectes new age, ésotérisme, la vie après la mort, tout un tas de fadaises pour imbéciles, qui parle français comme une vache espagnole ayant à peine deux mots de vocabulaire pour insulter. Un gros connard, un autre.
Vous voulez absolument enterrer et alii, MS !
Elle vous gêne ?
Et l’absence du boug, ça ne vous inquiète pas ?
Très bien ce texte introductif, Baroz, de qui est-il?
Les autobiographies déguisées à la 3e sont un peu la spécialité de Coetzee, avec plus ou moins de filtres. Sa trilogie autobiographique (Boyhood, Youth, Summertime)est d’après moi une des grandes réussites de son oeuvre. Il n’accorde en général aucun interview, ce qui donne à l’entretien publié dans El Pais encore davantage de valeur.
Conscience singulière, pleinement raccordée au monde et en même temps en prudent retrait, ne détestant rien autant que l’invasion de la vie privée.
En particulier pour vous, 3J, cette lecture croisée de la correspondance entre deux amis proches, véritables compagnons de route pour nombre d’anglicistes de ma génération.
https://www.youtube.com/watch?v=UbNT6l2NKUk
Aujourd’hui, reprise de l’article mensuel de Jacques Julliard dans le Figaro (premier lundi de chaque mois):
« Je vote Clemenceau, peut-on réformer en France? »
Bien écrit et pertinent, comme d’habitude.
De ton serviteur sur un auteur que tu m’avais recommandé en son temps, Bloom.
https://www.gallimard.fr/Catalogue/MERCURE-DE-FRANCE/Le-Petit-Mercure/Le-gout-de-l-Afrique#
J’aime beaucoup Maradona. Paix à son âme.
Jacques dit:
Même sa « mano de Dios »?
C’est ça les Argentins: si on gagne en trichant, aucune honte, c’est Dieu qui nous a fait gagner.
Toute leur personnalité ressort dans le foot, un foot violent (eux ils diraient hyper viril) où la triche fait partie du jeu. La coupe du monde de 1978 ils l’ont gagné chez eux (en pleine dictature militaire) en trichant.
Et que dire de leur public hystérique et ultraviolent, qui a fait, par exemple, qu’en 2018 le match retour de la finale de la Copa Libertadores (l’équivalent américain de la Champions League) entre 2 clubs de Buenos Aires, River Plate et Boca Juniors, ait dû être joué à Madrid, tellement l’ambiance dans la capitale argentine était explosif… (impossible de voir cela en Europe).
Merci Pablo pour votre explication sur Jaume Cabré. Je tâcherai néanmoins de feuilleter ce roman, qui est à la bibliothèque — évidemment. J’avais repéré aussi « Train de nuit pour Lisbonne », de Pascal Mercier. En tant que roman de tradition européenne, je le mettais dans le même panier que celui de Jaume Cabré. Avais-je raison ou bien tort ? — Pour ma part, et après les éloges qu’en a fait Kundera autrefois, j’aime beacoup Gombrowicz dont je n’ai lu que « Cosmos », que j’ai envie de relire d’ailleurs. Je l’avais lu quand Zulawski en avait tiré une excellente adaptation. « Cosmos », le livre, m’avait passionné. J’aime moins le Gombrowicz qui écrit un journal (j’ai lu le journal de Berlin), et qui se laisse aller à des débordements de toutes sortes, faisant le plus souvent dans l’accessoire. J’ai l’impression que son écriture romanesque est plus corseté. Je voudrais lire « Ferdidurke » un jour. Kundera aime beaucoup Gombrowicz — un esprit européen comme lui, bien sûr. Moi-même, je me sens européen, mais au sens classique du XIXe siècle, comme Nietzsche aussi. Pas au sens capitaliste et ultra-libéral de l’Europe de Masstricht, qui n’entend pas partager sa richesse. Je vous conseille de relire la brochure de Kundera, « Un Occident kidnappé », reparu récemment, qui explique tout ça très bien. — J’aimerais aller en Argentine un jour, quand j’aurai le temps et l’argent. Le meilleur et le pire s’y côtoient. Un ami prof d’espagnol me racontait que Maradona fait l’objet d’une vraie religion. C’est une divinité immortelle là-bas. Comme Jésus Christ ou Bouddha. Les gens ont parfois besoin de ça. Une nuit d’insomnie, je suis allé sur le site de l’Eglise de scientologie, extrêmement bien fait et intéressant. Je l’ai consulté pendant un bon moment, et, si je n’avais pas su que c’était une escroquerie pour vous soutirer de l’argent, j’aurais pris rendez-vous avec un responsable ! Allez ! Je reste ce que je suis, avec Adonaï… Bonne journée, surtout à vous chère et magnifique Sasseur, qui luttez comme don Quichotte contre un mal qui répand la terreur, l’ignorance puisqu’il faut l’appeler par son nom. Je suis allé voir hier soir « Avec Amour et acharnement » de Claire Denis, avec une remarquable Binoche : un chef-d’oeuvre, selon moi. J’ai vraiment beaucoup aimé. Je ne comprends pas les goujats (comme vous Jazzi !) qui ont fait la fine bouche. Ce film restera !
argentine était explosif… (impossible de voir cela en Europe).
Euh.
🫣
Feuilleté « Le coeur ne cède pas » ce matin…ça commence mal, par un mail reçu par l’auteur qui proteste contre son projet d’écrire sur sa grand-mère. Et puis des pages et des pages là-dessus…
Si Bouillier était capable d’écrire un roman, un vrai, la question ne se poserait pas…Enfin, ça fait toujours des pages noircies.
Janssen vous ne pouvez pas imaginer le plus simple ? C est que Gombrowicz est un très grand écrivain et qu’ il est agréable de le faire connaître mais vous êtes comme beaucoup saisi non par la passion de la lecture vraie mais par la facilité de dire du mal des autres comme si ça vous rehaussait..
« « Avec Amour et acharnement » de Claire Denis, avec une remarquable Binoche : un chef-d’oeuvre, selon moi. »
Peux-tu développer, Damien, pour la beauté du débat ?
Cher Damien, vous êtes un picador parfait pour des vieux bestiaux dont la muflerie et l’incommensurable bêtise n’ont pas besoin d’être aiguillonnés.
Qu’allez vous donc chercher un stage chez Ron Hubbard ? Il y s sur ce blog des adeptes tout à fait qualifiés. L’un des deux ( oui ils sont deux) vous proposera même de faire votre thème astral, pour une somme très modique ; je ne certifie pas cependant qu’il ne vous faille pas » passer à la casserole » comme on dit, ni qu’il ne vous faille pas supporter des sérénade YouTube des soirées entières avant de céder , mais ça pourrait peut-être vous plaire, il y a eu un précédent, autant que vous le sachiez. Aimez vous Brahms ?
>soleil vert et et alii
Laurent Gaudé Actes Sud, 22 euros
Chien 51,
Incandescent.
Un roman de science-fiction qui entremêle habilement passé et présent.
Une rudesse voire cruauté de la société nouvelle créée sur la destruction des civilisations passées, largement contrebalancée par la tendresse qui émerge des personnages et de la zone 3.
Première dédicace À celles et ceux qui n’ont pas oublié Delphes.
J’en suis.
Page 265, j’ai pleuré. Tant de beauté !…
Merci Laurent Gaudé, une réussite votre roman.
commence mal, par un mail reçu par l’auteur qui proteste contre son projet d’écrire sur sa grand-mère.
900 pages.
argentine était explosif… (impossible de voir cela en Europe).
Euh.
rose dit:
Tu penses au Vélodrome?
Le fanatisme des fans du PSG, OM ou St.Etienne n’arrive pas à la cheville de celui des Argentins. Le foot là-bas est une religion, comme le rappelle Damien. Même le pape actuel est un fou de foot qui regarde les matchs de son équipe San Lorenzo de Almagro (club que comme son nom ne l’indique pas est de Buenos Aires).
Pure médisance, MS !
Pablo75 m’a fait mon thème astral complet et je n’ai rien eu à débourser ni même à passer à la casserole…
Angot est citée à comparaître, je n’ai pas lu son roman » le tournant de la vie .
Le dernier roman d’Angot que j’ai lu, c’est » l’inceste « .
On pourrait se dire en lisant le billet :
« Et elle explore la part de silence et de secret, avec ce que cela recèle de violence, qui ronge les familles, surtout quand affleure portée de l’inceste. »
déjà qu’il manque un mot, mais que, bouh, ca commence à faire beaucoup sur les crimes sexuels sur enfants et en famille.
Alors que pas du tout.
M. Sabolo non seulement n’y va pas frontalement, mais on craint qu’elle n’ait à ce point édulcoré/ estompé le propos, qu’elle ne doive y revenir.
-car le lecteur, ou plus sensiblement la lectrice ne peut absolument pas terminer a la place de l’auteur les phrases ou combler les non-dits dont les prémices restent un souvenir d’enfant diffus, plus de 40 ans plus tard, puisque ces faits concernent une enfant en bas âge, je dirais
âgée de 4 a 6 ans, on peut simplement dire qu’il y a des thérapeutes pour ça,-
et ce roman aura nécessairement une suite, à mon avis, sans Menigon, sans » la galère « ( étonnant personnage, fils , petit fils, de flic et terroriste).
J’avoue apprécier ce modeste rôle de passeur, Baroz, que ce soit comme traducteur ou autre.
Il y s sur ce blog des adeptes tout à fait qualifiés. L’un des deux ( oui ils sont deux) vous proposera même de faire votre thème astral, pour une somme très modique
Marie Sasseur, dite La Nouille Folle à la Fesse Molle
Les thèmes astraux, Grosse Andouille, sont tjs gratuits. Je serais même capable de te payer, toi, pour faire le tien, tellement il doit être catastrophique. Tu ne veux pas m’envoyer une photocopie de ton extrait d’acte de naissance? Je te l’échange contre 200 ou 300 best-sellers ou contre toute la collection des Prix Goncourt.
Et à propos de sectes, ce n’est pas toi qui va a la messe? Tu connais le mot: « Le christianisme est une secte qui a réussi ».
Et à propos de sectes et d’astrologie: l’Église a tjs approuvé son usage, et St.Thoma d’Aquin a fait son éloge dans sa « Summa Theologica ». Les papes (comme les rois) avaient tous un astrologue. Tu blasphèmes quand tu insultes l’astrologie.
Voyez-vous cher Damien, l’obscurantisme est à ce point galopant que la madame soleil ne cache plus sur les véritables raisons qui le font troller comme un cinglé psychotique pas seulement sur ce blog, sur plein d’autres sites.
Au début on mettait ça sur le compte de sa rombiere qui l’humiliait chez lui et lui faisait manger de la merde, comme on dit, mais non. Il cherche des » clients « , gare a vos fesses, cher Damien et bon après-midi.
En fait…en fait…en fait… en fait…en fait…en fait…en fait…en fait…en fait…en fait…en fait …
J’abrège, pour ne pas lasser, car on a entendu une cinquantaine de fois « en fait » dans l’intervention d’une cinéasrte, dont je ne n’ai pas retenu le nom, invitée ce lundi par l’excellente Oilivia
Gesbert dans son émission « Bienvenue au Club », à 11 h, sur France Culture.
J’aimerais dire à cette cinéaste, si j’avais son nom : « Madame, enregistrez votre intervention si vous passez à la radio ou à la télé, écoutez-vous, critiquez-vous et corrigez-vous.Vous ferez mieux la prochaine fois .» Ce matin, quand on entend « en fait » toutes les deux phrases, on écoute à peine le reste.
Le foot là-bas est une religion, comme le rappelle Damien
Un culte
Le stade de la Boca d’où vient Maradona est dans un quartier pauvre tango/foot.
Près de la Boca, ita est, l’embouchure du Rio de la Playa ; les hommes de Magellan dans une des Caravelles ont exploré l’ estuaire le prenant pour le canal qui mènerait de l’autre côté.
En face, si on traverse, l’Uruguay.
Onassis faisait un trafic de cigarettes la avec sa barque. C’est ainsi qu’il a démarré sa fortune.
Là.
Aristote.
🤬 le Rio de la Plata.
Ce matin, quand on entend « en fait » toutes les deux phrases, on écoute à peine le reste.
C’est quand même mieux qu’un « voilà » employé à toutes les sauces et à tous les deux mots, non?
Voilà!
Cela tient peut être à Claire Denis.
Mon cinéma réouvre mercredi.🙏
Damien est astrologue, MS.
Il a fait également mon thème astral, mais lui voulait que je passe à la casserole !
Ce matin, quand on entend « en fait » toutes les deux phrases, on écoute à peine le reste.
C’est quand même mieux qu’un « voilà » employé à toutes les sauces et à tous les deux mots, non?
Voilà!
Carrément.
C’est compliqué.
Clairement.
Jazzi
Combien de fois vous vous faites faire votre thème astral, vous ?
Il s’agissait de la réalisatrice Alice Winocour, rose !
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-club/revoir-paris-attentats-filmer-l-apres-3226506
Il cherche des » clients «
Marie Sasseur, dite La Nouille Folle à la Fesse Molle
Je cherche des clients comme toi, Grosse Andouille.. pour les payer !! Alors tu es quel signe? Connasse Totale ascendant Pétasse Inguérissable?
En fait, une seule fois, rose !
Je suis Verseau ascendant Balance…
Claire Denis pour le film avec Lindon et Binoche.
Ben, Damien et Pablo 75 ?
« Marie Sasseur, dite La Nouille Folle à la Fesse Molle »
Dite aussi Tête de Gondole !
Jamais Damien ne donnerait son mail, rose !
«Et tout le monde sait qu’à partir d’un certain âge on préfère trouver un plaisir sûr dans la relecture des grands auteurs qu’un improbable plaisir dans la « littérature nouvelle » qui n’a rien de nouvelle et peu de littérature.». Si tout le monde le sait c’est que c’est vrai, bravo Pablo 75 ; vous tenez le bon bout.
À propos de Tumaco la Tolita (j’ai un petit intérêt pour les cultures pré-colombiennes) :
Yves Sabolo a rassemblé une importante collection d’art précolombien et notamment de la culture Tumaco la Tolita. Il a publié en 1986 un livre —Tumaco 1000 ans d’art précolombien– (avec une préface de J.Soustelle qui avait un certaine autorité). Il me parait impossible que quelqu’un qui a une lecture des formes ait pu imaginer une origine « africaine ou égyptienne (!) » ; qui à prétendu cela ? Quelqu’un a-t-il une information ?
Finalement, Pablo 75 donne envie d’aimer les Argentins ; je ne comprends pas pourquoi ?
Pourquoi le snobisme est-il condamnable ? Les catalans, les basques, etc ?
Pourquoi lire des recueils d’aphorismes, des souvenirs littéraires et des journaux intimes serait plus profitables que lire des auteurs qui ont écrit de belles grandes œuvres ?
(André Suarès est superbe, toujours.)
Mais Pablo, qui ne se prénomme pas Pablo, oui…
L’espingouin comme tous les psychotiques est en phase aiguë.
Et vous pensez qu’on a du temps, comme Despentes, pour ces connards ?
Non.
Cher Damien merci, pour la bonne tenue de ces lieux, de » gérer ». Après tout, tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’ecoute. Non ?
« Yves Sabolo a rassemblé une importante collection d’art précolombien »
Pillé ?
@ la facilité de dire du mal des autres comme si ça vous rehaussait (paul edel).
Bonjour P. Edel, j’apprécie votre sens de la mesure et admets volontiers vos piques qui restent décentes… Oui, il est probabl’ que je me sente « rehaussé » en m’exluant de votre tutoiement et en le jugeant déshonorant de votre part… Sachez bien que « mon pb » n’est pas d’arbitrer votre confrontation avec 75, il est juste de vous faire sentir que vous vous rabaissez. Et cela me navre, car j’ai quand même un peu plus d’estime pour votre propre blog auquel je n’ose plus ajouter un grain de sel. Voilà tout. Cela dit, j’ai lu tout Gombro autrefois (dans ma trentaine), -tout ce qui sortait de chez Bourgois, il me passionnait ; je ne suis plus dans ce trip depuis longtemps, et n’ai nulle envie d’y revenir ni de le Relire, ni de me justifier de ces lectures… Que voulez-vous qu’un « non spécialiste de littérature » comme moi, qui, toute sa vie, a beaucoup lu de littérature pour le plaisir sans aucune « utilité professionnelle » (mion alimentation venait d’autres sources dont je n’ai pas à faire état ici), ait de plus à rajouter sur le fond à vos d-ébats ?…, hormis des remarques perso sur la manière qu’ont les internautes de s’adresser les uns les autres… Un objet permanent de fascination, pmp… dont les réponses sans cesse nuancées reviennent à ceci : qui, machin ou machine, cherche-t-il.elle à (se) convaincre, et de quoi ? Bien évidemment, je m’inclus dans l’affaire, et c’est tout l’intérêt des variations de mes distances (bref, de près, de loin…). Mais vous connaissez cette chanson, n’est ce pas ?.
Bàv, PE.
Pour les gombrowiczi!ens de ce blog, cette correspondance inédite (jamais parue en livre) entre Witold et ses éditeurs catalans de Seix Barral au sujet de la parution de La pornographie en espagnol:
editorial seix barral, s.a. provenza, 219
teléfono *2150820 apartado de correos 5023 dir. telegráfica: seibarh barcelona 8
M. Witold Gombrowicz 36, Place du Grand Jardin VENCE (A.M)
Mon cher Witold Gombrowicz,
Barcelona, le 3 octobre 1967
21
Comme vous savez, le poète catalan Gabriel Ferrater, l’un de vos plus enthousiastes admirateurs qui s’est battu des années de suite pour votre candidature au Prix Internacional de Littérature, est un de nos conseilleurs littéraires et nous l’avons chargé de la traduction de La Pornographie. J’aime beaucoup Ferrater et mon amitié avec lui est plus ancienne que ma dedication au métier d’éditeur. Cette vieille amitié et le respect que je porte à sa puissante intelligence m’inclinent à pratiquer avec lui et avec ses défauts une indulgence surement contraire à mes intérêts de profession. Ferrater, comme la plupart de nous, les écrivains de sa génération qui nous sommes développés dans les années plus noires de la bêtise franquiste, est très névrosé et a une vie assez difficile. En général quand il se charge des traductions on risque avoir des ennuis vis-à-vis de la ponctualité de son travail. Mais La Pornographie – et bien probablement parce qu’il s’agit d’un livre qu’il aime beaucoup et dans lequel il s’est engagé davantage que dans d’autres traductions – a été la victime plus voyante des névrosés de notre ami commun. Il a commencé à livrer la traduction au mois de janvier et la moitié du livre est déjà en plomb. Mais les livraisons se sont arrêtées au mois de février et jusqu’à maintenant nous n’avons pas réussi à tirer de Ferrater que des promesses pour la semaine prochaine. Je dois dire que de toute façon j’ai l’impression que finalement nous aurons la deuxième moitié du texte dans 15 jours trois semaines au maximum, et que, finalement, la version castillane de La Pornographie pourra être publiée pour arriver aux librairies les prochains mois.
70
Je sais, par Ferrater lui-même, que vous vous inquiétez pour la marche de vos éditions espagnoles, et d’ailleurs je m’en doutais. C’est pour cela que je vous écris cette lettre confidentielle (confidentielle vis-à-vis de Ferrater qui, lui, m’a dit qu’il avait l’intention de vous écrire). Je voudrais vous rassurer au sujet de l’édition espagnole de La Pornographie, déjà très prochaine, et dorénavant de vos autres livres dont nous chargerons la traduction à des traducteurs peut-être moins enthousiastes mais plus ponctuels que notre ami Gabriel Ferrater. Ferrater, vous savez, n’est surement pas un personnage fait pour tenir compte des disciplines, même très légères comme celle de l’industrie éditoriale.
Je vous promets de vous tenir au courant de tout incident visant la publication de votre livre en Espagne ou qui tendrait à démentir les prévisions dont je vous fais part.
Avec mon estime et mon admiration,
Carlos Barral
Dict. CB/AC
71
editorial seix barral, s.a. provenza, 219
teléfono *2150820 apartado de correos 5023 dir. telegráfica: seibarh barcelona 8
Sr.D.
Witold Gombrowicz
36, Place du Grand-Jardin VENCE (Alpes Maritimes, (A.M.)
Muy señor mío:
Barcelona, 23 de diciembre de 1967
22
D. Carlos Barral me ruega le informe sobre la marcha de su Pornografía. El libro está listo de correcciones y está en estos momentos en la imprenta. Por correo separado le mando una prueba de la s/ cubierta. El título español, como Vd. debe probablemente saber, es La Seducción y formará parte de nuestra Colección Biblioteca Breve. La fecha prevista de lanzamiento es el 22 de enero, y estamos preparando una campaña de publicidad a base de Notas de Prensa a la crítica y al público, y una colección de carteles para las librerias.
En el momento que tenga ejemplares encuadernados se los haré llegar.
Si no le resulta muy molesto, y si ello le es posible, le agradecería me enviara material bio-bibliográfico para poder enviar la Nota de Prensa de la que le he hablado anteriormente, lo más precisa y amplia posible.
Quedo a su disposición y le saludo muy atentamente,
Rosa Regás65
65 Rosa Regàs i Pagès (1933): escriptora catalana que entre els anys 1964-1970 va treballar com a responsable de drets estrangers a l’Editorial Seix Barral.
72
23
Cher Monsieur Barral,
je viens de recevoir la couverture de La Seducción. Eh bien, je trouve qu’elle est très belle, la plus belle peut-être d’une quinzaine d’éditions qu’on a faites. Mais permettez-moi de vous dire en toute sincérité, le texte sur le dos ne me paraît pas suffisant pour lancer un auteur comme moi, méconnu en Espagne. En général, je ne me mêle pas de ces choses, puisque chaque éditeur a sa façon de présenter les livres. Mais je crains qu’avec une telle présentation nous allons perdre de l’argent, vous et moi.
1) Ma situation en Europe est à peu près comme celle de Borges66. J’ai mes partisans et mes fanatiques, on me publie en japonais comme en catalan ou finlandais… Je gagne énormément de terrain dernièrement, il y a beaucoup de critiques qui me considèrent comme un des meilleurs écrivains du monde. Pas un mot de tout cela.
2) La Seducción parodie du roman traditionnel et surtout parodie de la littérature pornographique? Je comprends les intentions du commentateur, mais ma littérature n’a pas besoin de tels subterfuges. Il suffit de dire qu’il s’agit d’un roman ou l’Eros adolescent est considéré d’une façon sérieuse, profonde et sous des aspects nouveaux (ce qui est la pure vérité).
En somme je trouve que ce commentaire67 est un peu fade. Je mérite quelque chose de mieux. Si vous ajoutez un aure commentaire, p.e. une préface, cela suffit, mais sinon, je vous suggère de réformer ce texte.
Même la photo n’est pas fameuse, quoique je vous aie envoyé dernièrement des photos plus réussies.
Excusez ma franchise, mais je pense que c’est autant dans votre intérêt que dans le
mien.
Encore une chose: est-ce que vous voulez signer un contrat avec moi pour un autre ouvrage? Je vous propose le volume de mes contes Bakakai, ou un volume de mon théâtre, (comédie Yvonne, drame Le Mariage, comédie musicale l’Opérette). Si je ne me trompe, vous avez déjà un exemplaire de Bakakai en français. Voulez-vous m’envoyer un contrat identique à notre contrat pour La Seducción?
Avec mes salutations cordiales, 19 janvier 1968
66 Jorge Luis Borges (1899-1986): escriptor argentí, autor de contes i assaigs.
67 La nota bio-bibliogràfica de l’edició de 1968 es pot consultar en els annexos del treball.
73
editorial seix barral, s.a. provenza, 219
teléfono *2150820 apartado de correos 5023 dir. telegráfica: seibarh barcelona 8
M. Witold Gombrowicz 36, Place du Grand Jardin VENCE (Alpes Maritimes)
Mon cher Witold Gombrowicz,
Barcelona, le 6 Février 1968
24
Je suis très flatté par vos éloges à la couverture de l’édition castillane de la Pornographie. J’ai beaucoup hésité devant cette photo dont l’évident érotisme pourrait inquiéter les gens de la censure, mais bien que je n’ai pas encore en main les documents qu’on appelle “permiso de circulación” je suis rassuré devant le fait que la plupart des gens interprètent l’image de la couverture comme représentant un bras ou une jambe en exercice.
Quant a vos inquiétudes sur la précarité de l’information sur votre personnalité d’écrivain consignée sur le dos de la couverture, je voudrais bien vous rassurer.
1) Le texte que nous imprimons au dos des couvertures des titres de Biblioteca Breve n’ont pas pour objet de renseigner les critiques. Il s’agit d’une sorte de texte identificatif que nous imaginons que l’acheteur en librairie lit d’un coin d’œil quand il est attiré par le titre d’un auteur qu’il ne connait pas. Nous évitons dans ces textes les phrases publicitaires ou les éloges qui révéleraient une volonté de vendre, ainsi que des explications trop claires sur la matière du livre (ainsi que font aussi les éditeurs français). Ce texte ha été rédigé par votre traducteur.
2) Nous envoyons aux critiques en même temps que les exemplaires de lecture des “Notas de
74
prensa” à plusieurs reprises, la première étant une sorte de brève présentation. Parfois les critiques des petits journaux de province ne font que reproduire le texte avec sa signature. Je vous envoie la première de vos “Notas de prensa” déjà prête largement répandue.
3) Nous envoyons aux critiques d’Espagne et d’Amérique Latine plus de 300 exemplaires de presse. A plusieurs critiques que nous considérons plus importants, moi-même ou mes collaborateurs directes nous écrivons des lettres soi-disant personnelles en expliquant le choix du livre publié.
4) Dans certains cas, comme celui de La Seducción, nous nous faisons une affiche pour la devanture des librairies.
En fin. Je suis très sur de ce que le lancement d’abord en Espagne et ensuite en Amérique Latine sera un événement littéraire et que vous aurez, intelligente ou médiocre, une critique, très abondante. Je ne m’étonnerais pas même si vous deveniez très à la mode dans les cercles des snobs à Madrid et au Mexique. Comme vous le savez la critique en Espagne est lente et elle l’est plus encore en Amérique Latine. Mais les recensions d’un livre s’étendent au long de plusieurs mois après sa parution. Notre département de Presse vous enverra, si vous le voulez, des photocopies des critiques plus importantes.
Vous recevrez du département des droits d’auteur une proposition de contrat pour Kosmos, que c’est le livre que je voudrais publier ensuite. On pourrait penser après a Bakakai, que j’aime beaucoup.
J’espère vous pouvoir envoyer dans trois ou quatre jours des exemplaires de La Seducción. Très cordialement,
Dict. CB/AC
Carlos Barral
75
25
Estimado Señor Barral,
adjunto una nota para la distribución en la Argentina de mis ejemplares gratuitos y de los que destinará para la publicidad.
Tengo 23 años de Buenos Aires, Ferdydurke y El Casamiento han sido publicados allí, tenía todo un grupo de “hinchas”. Estaba apartado de los círculos literarios, pero esto también me preocupaba cierta popularidad. Posiblemente tengo más fama por ser el único escritor extranjero que no hizo el pelegrinaje a Madama Ocampo68 que por otra cosa. Ahora las noticias que aparecen a veces en la prensa acerca de mis éxitos europeos despiertan cada vez más curiosidad.
La Sudamericana esta por publicar, el mes próximo, supongo, Mi Diario Argentino, es decir los capítulos de mi diario referentes a la Argentina… a veces algo provocantes.
Todo esto puede ayudar a la venta de La Seducción. Pero hay que mobilizar un poco la gente y preparar el terreno, pues se sabe largo, pero no mucho, nadie esta muy al tanto de mis asuntos.
Le ruego mandar los ejemplares, según la lista adjunta, y supongo que hará llegar otros a sus relaciones. Muy importante: hay que adjuntar a cada ejemplar la Nota de prensa y mandarla a los diarios. Conozco el país, si no logremos demostrar que se trata de un autor confirmado en Europa, tendremos una prensa vacilante o nula.
18 Febr. 1968
68 Victoria Ocampo Aguirre (1890-1979): escriptora i editora argentina. L’any 1931 va fundar i dirigir la revista literària Sur a través de la qual es difonia l’obra d’escriptors estrangers a l’Argentina, principalment anglosaxons I francesos.
Ces commentaires comme des gros pâtés , ça fait rien d’autre que de faire scroller. Pénible, alors qu’un lien suffirait pour zapper.
Faudrait voir a plus de sobriete numerique, utiliser l’énergie à bon escient, éviter de gaspiller vos crédits carbone pour des longs copier coller qui servent à rien, qu’à faire chauffer des serveurs off store et mourir les poissons.
@MS
Ma foi, qu’est-ce vous êtes tarte. Les neurones, ma chère, les neurones!!! Cet extrait provient d’une thèse que l’on ne trouve pas sur le net…
Andouille de Vire ou de Guéméné? … Ou andouille tout court?
dino dindon ne fait que confirmer que l’on paie des thésards à rien foutre, comme cette » thèse » ; il faudra en plus voir pour plus d’efficacité. C’est important pour la planète.
Je lis cela :
« À propos de Tumaco la Tolita (j’ai un petit intérêt pour les cultures pré-colombiennes) :
Yves Sabolo a rassemblé une importante collection d’art précolombien » , tcetera tcetera.
Autrement dit, lmd, n’avait JAMAIS entendu parler de cette civilisations avant que je donne TOUS les éléments, et des liens, suite à MA lecture de ce roman de Monica Sabolo.
Fumiste ! Imposteur !
@MS
Votre commentaire est nul, vous en conviendrez. Vraiment, vous n’êtes pas au mieux de la forme… une petite sieste, va…
Va coucher Dino, va, moi j’ai à faire. Et c’est pas des pâtés.
Je reviendrai quand Et Al.
Et demain dans l’après midi dans tous les cas, j’attends la liste des courses…
Ciaciao
Liz Truss, donc…
Je me demande si Marie mange assez de protéines animales.
« Avec amour et charnement » : en deux mots. Une mise en scène très audacieuse, et parfaitement réussie. On sent qu’y compris au niveau de l’image la réalistrice a quelque chose de signifiant à dire. C’est rare. Elle a une manière de fimer qui explique en même temps ce qui est en train de se passer, comme si ça arrivait dans la vraie vie, comme si c’était une sorte de vérité insoutenable, de douleur continue. Les deux acteurs, Binoche et Lindon, sont plus que formidables. C’est le nec plus ultra. Binoche est tout à fait fascinante, dans ce rôle très difficile, car cent fois vus, mais pas ainsi, aussi totalement. Elle donne une sorte de crédibilité intense à son personnage, comme réinventé, aidée en cela par une cinéaste qui la dirige avec une précision d’enfer. Jusqu’à la fin, on nage dans l’ambiguïté, c’est-à-dire dans l’angoisse, et donc, pour parler comme Duras, dans la douleur. On pense aussi à Pialat, par exemple, pour l’inattendu des rapports humains (à « Loulou »). Mais avec une patte spéciale qui fait de ce film quelque chose de vraiment nouveau, de contemporain, de digne d’intérêt. Les critiques, comme vous Jazzi, n’y ont rien compris, à mon avis. C’est dommage. Il y a aussi que Christine Angot tend depuis toujours des verges pour se faire battre. Elle a le défaut sans doute, pour les gens confortablement assis (les « assis », dont parlait Rimbaud), de dire des vérités, et de ne pas reculer. J’admire beaucoup son courage. Ce n’est pas rien d’avoir dévoilé qu’on a été victime d’un inceste, et que, par le fait même, on souffre toujours d’un traumatisme initial qui est là à vie. Combien de gens sont dans le même cas ? Enormément. N’est-ce pas ce que nous apprend la vague metoo ? Toujours des femmes ou des enfants qui sont abusés, parce qu’ils sont les plus faibles. Il fallait les aider, et ils ont été anéantis dans l’oeuf. Voilà la vérité que porte Christine Angot, et elle a raison de la dénoncer. C’est le moment ou jamais. C’est peut-être cela qui choque les bourgeois ?
Le dernier roman d’Angot que j’ai lu, c’est » l’inceste « .
C’est faux. Le dernier lu est » le voyage dans l’est »
@ les gombrowiczi!ens de ce blog
un A/R à Buenos-Aires en navion ou niaquebot, est-ce bien utile pour la plaquète, witold & rita ?
Marie sasseur, j’ai un intérêt pour les cultures précolombiennes (parmi d’autres) j’ai lu des ouvrages généraux ou des ouvrages qui s’appuient sur les cultures précolombiennes et amérindiennes pour décortiquer les usages sociaux et les perceptions du vaste monde. J’ai donc rencontré la culture Tumaco la Tolita sans en connaître beaucoup plus que le nom et quelques images rencontrées sur les catalogues en ligne de ventes d’objet d’archéologie.
Votre citation m’a donc beaucoup intriguée « Il a longtemps été considéré que cette culture n’était pas originaire d’Amérique, mais d’Asie ou d’Afrique, voire d’Égypte. Qu’en est-il exactement ? »] J’ai vite retrouvé ce Yves Solona qui avait en tout cas une belle collection et dont je ne sais guère plus.
Je vous remercie de m’avoir donné l’occasion d’en voir plus et je vous recommande ce livre qui devrait vous intéresser: https://www.goodreads.com/book/show/15617208-el-arte-de-chamanismo
Mais, cela ne me fera pas lire, je crois, le livre de Monica Sabolo… vous l’avez lu, ça suffit bien.
Les bourgeois choqués sont un artifice du marché.
beaucoup de venin craché ou subit dans les lectures de ce billet (ou du supposé tel, cependant le plus sournois… passons), voilà qui me fait peu envie combien même je rêve de jours noirs, mais cela n’a rien à voir, enfin on verra demain lol
… Oui, il est probabl’ que je me sente « rehaussé » en m’exluant de votre tutoiement et en le jugeant déshonorant de votre part
Argument fallacieux.
C’est vous qui avez tutoyé Paul et il vous a répondu sur le même ton.
Pas le contraire.
Paul a son quant à soi.
Par contre, Despentes a fait des émules. Pas de filtres. Pas de filtres.
Il y a aussi que Christine Angot tend depuis toujours des verges pour se faire battre.
Non. Christine Angot se bat pour la vérité. Pour dire. Pour guérir. Moi aussi j’admire la voie qu’elle a choisie, loin d’être la plus facile.
Le lien avec Duras est évident, dans la douleur.
Comme un l’a signifié ce matin, dur que cela devienne ces temps si prégnant ce sujet de conversation et aussi les parents, papa, maman.
Envie de blackbouler tout cela. Mais il faut en passer par là. Très horrible.
Diego Riviera aussi a collectionné les objets d’antiquités des peuples pré-colombiens en son musée dédié à Mexico. Le but de les collationner étant, me semble -t’il double : les protéger des pillages (pillé ?) et les montrer/les faire connaître.
On tient boutique ou pas, comprenne qui pourra.
@Mais, cela ne me fera pas lire, je crois, le livre de Monica Sabolo… vous l’avez lu, ça suffit bien.
Monica Sabolo raconte, ou plutôt fait raconter à son père, Yves Sabolo, une histoire de lapin ? qui va sur la lune et n’est pas compris des luniens De retour sur Terre, il n’est plus compris des terriens.
Quand vous dites » ma » citation, lmd, il est bien évident que ce n’est PAS la mienne, mais une question posée à un chercheur, dans un lien que j’ai posté.
Gaffe aux guillemets, lmd, ils ont un sens et une utilité ! Et j’ai mis des guillemets pour l’extrait proposé
En retour vous m’adressez un lien en espagnol sur la culture Tumaco la Tolita.
A-t-on vu cuistre plus pédant ?
Je me fous de votre lien. Non, jr n’irai pas à Tumaco, c’est pas dans mes projets.
En revanche si vous voulez quelques impressions sur le livre- introuvable- de Yves Sabolo, sur l’art Tumaco la Tolita je vous conseille vivement de lire le roman de sa fille.
Le fait que ces objets aient été pillés… rien ? Sec, pas un mot ?
Le musée Anahuacalli
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_Anahuacalli
Et Diego avait tel respect pour les nations autochtones pré-hispanique que Frida Kahlo, sa double épouse s’habillait en costumes d’époque traditionnels pour encore une fois faire référence et rendre hommage à leurs racines communes à tous deux. Del America del Sur.
« Pour comprendre cette expression, il faut s’attacher aux termes qui la composent. Le verbe « tenir » renvoie l’idée de possession quand la boutique est un commerce, une échoppe… Par extension, il s’agit donc de posséder un commerce. »
???
Pourquoi le Brésil, on connaît la réponse d’Angot
Pourquoi Tumaco la Tolita. On pense connaître la réponse de Monica Sabolo.
Jeu set et match.
Cette fois je me casse.
C’est le moment ou jamais. C’est peut-être cela qui choque les bourgeois.
Bah.
Ne serait-ce pas que les bourgeois, et les familles sont pour que les.secrets restent secrets. Ou en famille. Et trouvent l’étalage indécent ? Ce qui guérit les uns salit les autres.
Ai même entendu « un secret de famille est fait pour rester en famille ». Tout dévoilement dérange.
L’ile du Sein, Bloom?
Un éminent celtisant a bien entendu un « Bazar Breiz « en lieu d’un Barzaz Breiz! Ce qui, d’ailleurs, n’est pas si éloigné de la vérité.
Bien à vous.
MC
Fin XIXe début XXe la bourgeoisie pouvait encore vivre le choc d’une transgression quelconque, mais nous vivons au premier quart du XXIe et ne restent plus que quelques arrières et quelques snobs pour vivre cette vieille expérience.
Marie Sasseur, «votre» citation ; j’avais parfaitement compris que la question était posée par Claude Bouchonnet à Jean-François Bouchard. Je m’étonnais que quelqu’un ait pu croire à une origine égyptienne. Comme il n’y a que vous qui avez lu le livre de Sabolo (Monica) peut-être savez-vous d’où vient cette élucubration ?
Quant au livre que je vous proposais, je croyais que les questions ayant trait au chamanisme vous intéressent ; et pour les chamanes sérieux il n’y a guère de différence entre l’espagnol et le français.
Pour les chamanes sérieux…
Pas rire
Je te l’écris en quelle langue que je me casse, terminé , finito, à pas bientôt, dis !
(au rayon des crocos de fond de court sur terre battue, Guillermo Vilas avait un certain style … grâce à sa volée haute de revers)
(je ne me souviens plus du point fort de Gabriela Sabatini)
Marie Sasseur, dite l’Andouille Folle, a des réactions de catho intégriste, de membre de l’Opus Dei. Dès que ça parle d’ésotérisme ou de cul, elle éructe.
C’est le membre (si j’ose dire) de ce blog qui a le plus peur de l’érotisme. Et elle est terrifiée par l’inconnu.
On se demande depuis quand elle n’a pas vu le loup.
(il est partout … https://imgresizer.eurosport.com/unsafe/1200×0/filters:format(webp)/origin-imgresizer.eurosport.com/2017/11/23/2215779-46214970-2560-1440.jpg )
Plus aucune femme , et quand je dis femme, je me comprends, ne commente sur ce blog. Le harcèlement y est permanent et bestial.
Un blog de talibans.
Marie Sasseur dit: à
Plus aucune femme , et quand je dis femme, je me comprends
Du moment que vous vous comprenez, ça roule.
Sabatini.
Le revers gauche.
La Ribot, Laughing Hole :
@ C’est vous qui avez tutoyé Paul et il vous a répondu sur le même ton. Pas le contraire. Paul a son quant à soi.
Ah bon ?… Vous devriez mieux relire le fil, rose, vous me décevez un brin sur ce coup’là. Mais cela peut arriver, ce n’est pas grave.
Bàv,
Plus aucune femme , et quand je dis femme, je me comprends, ne commente sur ce blog. Le harcèlement y est permanent et bestial.
Marie Sasseur dit
Tu les as fait fuir, toi, Grosse Cynique, en les insultant et en délirant sur elles. Il n’y a jamais eu une seule femme dans ce blog qui n’ait été l’objet de ta saloperie. Et certaines de ta saloperie la plus obscène.
Et maintenant tu te plains quand on te applique ta propre médecine, espèce de Malade Mentale échappée de Sainte Anne…
L’espingouin s’est pris une bonne claque dans la gueule, lorsqu’il a été en rappelé que cet individu psychotique évolue dans des milieux sectaires, ésotérisme, vie après la mort , astrologie, toute la panoplie de gilbert bourdin. Des activités très certainement répréhensibles.
@ »Je m’étonnais que quelqu’un ait pu croire à une origine égyptienne. Comme il n’y a que vous qui avez lu le livre de Sabolo (Monica) peut-être savez-vous d’où vient cette élucubration ? »
Maintenant oui, je sais d’où viennent ces élucubrations, deux noms, cites et repris par Y. Sabolo qui y croyait et qui ont contribué , ou oeuvré, à la réécriture de l’histoire universelle, en affirmant que des civilisations pré-colombiennes étaient en quelque sorte issues de la civilisation égyptienne, ou même africaines. Et cela ne concerne pas que celle de Tumaco la Tolita, mais aussi les Mayas et les Aztèques.
Pourquoi faire de la pub à ces fake news. Il y a déjà assez d’ignorants et de cinglés
comme l’espingouin qui en font commerce.
Ces réécritures peuvent toutefois donner lieu de belles aventures littéraires, comme ce roman de L. Binet, » civilizations « .
Il faudrait peut-être ajouter, à propos de « Avec amour et acharnement », que le personnage joué par Binoche se prénomme Sarah, ce qui veut sans doute dire qu’elle juive. Je crois savoir que Catherine Angot est juive, par son père, il me semble. Cela fait certainement sens, à mon avis, surtout quand on constate que Sarah est manifestement à demi folle. Comme s’il y avait l’existence d’un traumatisme fondateur — peut-être, je ne sais comment, celui-là même de la Shoah, l’emblème symbolique de tous les traumatismes, avec une dimension mondiale, universelle. Le film de Claire Denis est sous-tendu par ce qui s’est passé pendant la Seconde guerre mondiale, qui a tant bouleversé de familles et tant remué la conscience humaine. Cela me rappelle un film de Carax (celui avec Deneuve et le fils Depardieu, « Pola X », d’après Melville, « Pierre ou les ambiguïtés », que j’avais lu dans la foulée), donc un film de Carax qui commençait par des images d’archive de la guerre. On se demandait « pourquoi ? ». Pas longtemps. Il suffit de réfléchir cinq minutes. L’impact de « Avec amour » est d’une telle ampleur, je pense. Ainsi, il est impossible de mépriser un tel film comme celui de Claire Denis et Angot qui réussit une telle prouesse historico-artistique. Nous sommes là dans l’essentiel de l’essentiel, le centre du cercle. Encore faut-il le voir…
Une heure de ferveur (256 pages, 20,80 euros, Actes sud) de Muriel Barbery sur ma liste M Assouline. En lisant votre présentation j’ai pensé m’embarquer dans Typhon sur Nagasaki 🙂
« Une mise en scène très audacieuse, et parfaitement réussie. »
« Les deux acteurs, Binoche et Lindon, sont plus que formidables. »
« une patte spéciale qui fait de ce film quelque chose de vraiment nouveau, de contemporain, de digne d’intérêt. »
« Toujours des femmes ou des enfants qui sont abusés, parce qu’ils sont les plus faibles. Il fallait les aider, et ils ont été anéantis dans l’oeuf. Voilà la vérité que porte Christine Angot, et elle a raison de la dénoncer. »
(on ne dénonce pas la vérité, on l’affirme)
De l’art de la critique cinématographique à coups de superlatifs !
Pas mal, Damien, surtout pour un film que tu n’as probablement pas vu…
« Catherine Angot est juive, par son père »
Pas de pot, CHRISTINE est juive par sa mère !
La problématique de ce film que tu n’as pas vu, Damien, n’est pas la Shoah, mais, thème récurent et propre à Claire Denis, le métissage blanc/noir. On a même droit à la citation de rigueur de Franck Fanon !
Tout le monde sait qu’un tunnel reliait les pyramides d’Egypte aux pyramides mésoaméricaines, en passant par l’Atlantide. Pas étonnant que l’influence égyptienne ait pu descendre jusqu’à Tumaco La Lolita.
D pourra confirmer.
Frantz Fanon, JB.
Un peu de rigueur STP.
J’ai lu la page 265 du livre de Laurent Gaudé, Rose, mais je n’ai pas pleuré. Peut-être fallait-il lire les 264 pages précédentes pour être bouleversé ?
(je pleure facilement)
« capable d’écrire un roman, un vrai »
Mince alors ! Il y avait un roman de référence abrité dans un Pavillon (XIXème cossu je présume, le bâtiment d’origine, trop fantaisiste, trop irrégulier, trop foutraque, ayant été rasé et reconstruit) et des métrologues chargés de contrôler et faire respecter la conformité à des normes étroites (bien qu’implicites) et immuables, et je ne le savais même pas…
Closer/Damien même combat !
« La problématique de ce film que tu n’as pas vu, Damien, n’est pas la Shoah, mais, thème récurent et propre à Claire Denis, le métissage blanc/noir. On a même droit à la citation de rigueur de Franck Fanon ! »
Cela confirme mon intuition sur la Shoah : c’est du même ordre. D’ailleurs, vous-même, Jazzi, malgré votre mauvaise foi, vous l’avez bien ressenti comme tel. Je vous rejoins !
On ne m’avait parlé que de « la vieille maison, blanche et modeste, de l’estancia. »
« Des rayons de lumière, tout au long de la petite vallée du “Roman”, sont recueillis, l’un après l’autre, par la dernière heure du jour […] Mais on distingue encore les légendes des deux piliers qui se dressent au seuil de la villa: “Ici laissez tous vos passés” ; “Franchissez-moi, votre passé ne suivra pas’. Il est à son poste, il regarde, il a toute l’apparence de l’être, le subtil Gardien du roman ; sa mince silhouette, qui pourrait se confondre avec la traverse de la clôture […], toujours sur le qui-vive (sauf quand il a médité, annoté la “partie” du roman terminé, rude tâche […]) son immobilité perpétuelle ferait croire — et certains croiront — à un petit poteau inanimé […] Fantaisie réunit ici, comme des voyageurs assemblés par le hasard dans un wagon lancé à toute allure, réunit tous les personnages amenés dans ce récit — excepté l’Éternelle […] »
« Ce que le Président se disposait à ordonner à chacun, convoqué séparément, tandis qu’un vent subit faisait vaciller les arbres aoutour de l’estancia, remplissant les pièces de la rumeur du feuillage, et qu’une pluie violente commençait à tomber, était :
[…]
À Père : chercher et ramener l’injure qui tuerait sur le coup l’offenseur injuste, injure dont l’absence, au paroxysme d’une juste colère, nous tue de désespoir ou nous laisse malheureux pour toujours.
[Prennent aussi leurs ordres : Douce-Personne, Sandoutgénial, Dunseulamour]
À Simple: trouver le lecteur de romans qui subsiste encore et qui fulmine quand le romancier consent à ce que l’on doute de sa véracité, ou admet qu’un élément du récit puisse ne pas être possible. »
Macedonio Fernández, Museo de la Novela de la Eterna (primera novela buena)
Musée du Roman de l’Éternelle Premier bon roman
Traduit de l’espagnol et présenté par Jean-Claude Masson nrf (collection « La Nouvelle Croix du Sud »)
@ rose, je viens de comprendre votre « bévue »… et la faute est un peu mienne, assurément.
(autocitation 3j) /// en m’exluant de votre tutoiement et en le jugeant déshonorant de votre part///
en fait (sic) je voulais dire : « de vos tutoiements respectifs avec P75 », (dans la logique de leur dispute sur Gombro)…
J’espère que PE l’avait bien compris ainsi. Je m’aperçois susciter pas mal de malentendus positionnels sur cette rdl.
PE a cet enthousiasme de vouloir faire mieux connaître un grand auteur à ceux qui ne l’auraient jamais fréquenté… Ce qui est tout à fait honorable, bien évidemment…
*** J’espère que ma première justif (shintée par le robot) reviendra un plus tard, mais j’en doute.
C’est très agaçant de devoir tout recommencer, cela nous met dans une position ridicule, alors que le temps écoulé a rafraichi les ardeurs un brin tauromachiques,
Bàv.
(découvert une bonne librairie à La Rochelle, « les Saisons »…, qui nous change un brin de l’habituel espace culturel du centre Leclerc, pas très bien achalandé, quoique de bonne volonté pour passer les commandes. J’aimerais parfois y faire du bénévolat de libraire pour observe comment les gens tournent autour des livres… Mais non, c’est trop tard maintenant. En fait, voilà.
(***c’est un peu comme dans cette histoire d’accusation de chaudron prêté et rendu troué, alors qu’il n’est pas trouvé, puis qu’il était déjà troué quand il fut prété, puis finalement jamais prêté du tout)…
Piètre plaidoyer que la défense de ce chaudron.
closer dit: à
Tout le monde sait qu’un tunnel reliait les pyramides d’Egypte aux pyramides mésoaméricaines, en passant par l’Atlantide. Pas étonnant que l’influence égyptienne ait pu descendre jusqu’à Tumaco La Lolita.
D pourra confirmer.
–
Non, pas de tunnel. Mais une ligne droite reliant ces sites et bien d’autres encore, oui.
C cela tutoiements respectifs avec Pablo 75. Je vous remercie d’avoir vérifié.
Non Closer. Page 265.
Tant mieux. Suis contente pour vous.
oui merci. BNàv,
Je sais bizn d’autres choses, Closer, seulement voilà : vous n’êtes absolument pas habilité à en prendre connaissance. En d’autres termes j’ai bien compris votre petit jeu mais vous n’apprendrez rien de plus de ma part.
Il arrive avec ses gros sabots mais ça ne prend pas avec moi. Je ne suis pas né de la dernière pluie.
J’ai terminé le voyage en Sicile avec Melvil et Luisa. ( Taormine, Y. Ravet, ed Minuit) C’est pas des vacances. Mais qu’est ce que c’est drôle. Déjà passablement éprouvée par tout qui part en live,il m’a fallu relire la dernière page deux fois, pour bien comprendre comment allait se faire le trajet du retour… une sorte de croisière internationale, si on peut dire. Énorme !
23h36 05/09
Taormine, Y. Ravey, ed Minuit
Les passages cités provenaient du chapitre I du roman — après 155 pages de préfaces diverses (« Aux lecteurs qui souffriraient d’ignorer ce que raconte le roman », « Préface métaphysique », « Guide des préfaces (préface indicative) », « Préface indécise », etc.), une Dédicace, une « Lettre aux critiques »; une « Description de l’Éternelle » et quelques pré-apparitions des personnages du roman annoncé (« Sandoutgénial se plaint de son nom ») et même de « Deux personnages rejetés ».
On y trouve aussi des déclarations d’intention, par exemple dans la « Préface qui croit savoir quelque chose, non du roman, elle ne se le permettrait pas, mais de la doctrine de l’art » :
« La tentative esthétique présente est une provocation envers l’école réaliste […] Il est un lecteur avec lequel je ne puis m’entendre : celui qui réclame ce qui a été codifié, pour leur plus grand discrédit, par tous les romanciers, ce que ceux-ci offrent à ce lecteur-là : l’Hallucination. Je veux que le lecteur n’oublie jamais qu’il est en train de lire un roman, non de voir du vécu, d’être en présence de la “vie”. »
Une manière de « dénuder le procédé » sans pontifier ni ennuyer, bien au contraire (les œuvres des mélancoliques n’engendrent pas nécessairement la mélancolie).
Encore une fois : chacun est parfaitement libre de ses goûts, ses préférences et/ou ses habitudes de lecture, mais ce n’est pas une raison pour fantasmer une tradition monolithique, et tenter d’imposer en douce une définition ad hoc, hautement restrictive du genre romanesque (pourtant réputé le plus libre, le plus « lawless »…)
Frantz Fanon, intellectuel post-Shoah :
« La rencontre a lieu à Rome, pendant l’été 1961. Sartre interrompt son strict régime de travail pour passer trois jours entiers à parler avec Fanon. Comme le raconte Claude Lanzmann, « pendant trois jours, Sartre n’a pas travaillé. Nous avons écouté Fanon pendant trois jours. […] Ce furent trois journées éreintantes, physiquement et émotionnellement. Je n’ai jamais vu Sartre aussi séduit et bouleversé par un homme ». » (notice Wikipédia)
C’est Lanzmann, auteur de « Shoah », qui fait rencontrer Sartre à Fanon. Sartre accepte de préfacer son livre. A la fin de sa vie, sous l’influence bénéfique de Benny Lévy, Sartre s’intéressera de près au judaïsme. Il était déjà l’auteur du controversé « Réflexions sur la question juive ». Ses entretiens avec Benny Lévy paraîtront peu avant sa mort. Des extraits publiés dans « L’Obs » choqueront les intellectuels parisiens de la gauche caviar, matérialistes et consuméristes à outrance. Jean Daniel en piqua une crise.
Quand Claire Denis cite Frantz Fanon, ce n’est pas pour rien. C’est essentiel. Si vous ne comprenez pas ça,je ne peux rien faire pour vous… Bonne journée.
Une belle occasion s’est présentée pour vérifier si les Européens croient réellement dans les valeurs qu’ils prônent : « pas de gaz tant que les sanctions restent en vigueur », dit le nazi qui squatte le Kremlin.
Ce film, peu importe en effet si je l’ai vu ou non ; on s’en branle carrément, mon cher Jazzi !!!
Nancy, nancéien, spleen nancéien, thank you dear Passou.
« Déjà, à partir de Nancy.. « . Céline, Nord, rentrée 1960.
Sergio est de Nancy lui aussi.
Place Stanislas, eut connu.
Amélie tu charriés.
Page 101 pour avoir un éclat de rire.
Cent premières de tristesse infinie.
Ah ben merdalors.
Tu charries
Après la tempête d’hier ou orage tropical.
Arbres et branches arrachés.
C’est ce qui nous attend de plus en plus.
Bonjour.
à racontpatavi,
No spritz to day ma wife is gone away…
C’est mieux que de boire du petit lait!
rose, à quoi correspond le 51 de Chien 51, 1951 OU 2051 ?
Matricule du policier?
Deux parents ( père et mère) psychanalystes lacaniens pour cet auteur. Quel nid!
Merci Phil pour la correction
Je crois que c’est Pastis 51.
A propos de « Avec amour et acharnement » (film de Claire Denis), un contributeur y perçoit « l’existence d’un traumatisme fondateur — peut-être, je ne sais comment, celui-là même de la Shoah, l’emblème symbolique de tous les traumatismes, avec une dimension mondiale, universelle. » Naturellement, il n’est pas interdit de passer une œuvre d’art au crible de tel ou tel événement historique. Cela peut être stimulant intellectuellement quitte à en tordre le sens. Après tout, pourquoi pas ? C’est la « dimension mondiale, universelle» qui pose question. Est-ce que la Shoah disait quelque chose à « l’homme du trou » mort le mois dernier au fin fond de l’Amazonie, homme sans nom, dernier survivant d’une ethnie sans nom, totalement décimée -à la mort-aux-rats !- dans les années 70 ?
Ah vous voilà enfin, Alexia.
Le blog va pouvoir enfin retrouver un peu de prestige.
Enfin.
Surtout si renato s’en va.
Jazzi
En plongeant dans la lecture des documents, il apprend que chaque officier recruteur devait retourner une dizaine de jeunes militants. Qu’à chaque numéro de recruteur correspond une série arithmétique. Avec son numéro 51, il appartient donc à la série de ceux qui ont été retournés par l’officier au matricule 5, comme les supplétifs 52, 53,54,7 et cetera. Il fouille dans les pages, avec une fièvre nouvelle il tombe enfin sur la fiche de l’officier 5.
Page 272
Bon nid sûrement.
Ce livre est génial.
Taormine de Yves Ravey récompensé à Nancy.
Un doit être content.
Les populations amazoniennes, comme vous le dites quand même, ont été décimées génocidairement. Mais vous ne voyez pas le lien avec la Shoah ?
À 14 heures, nous saurons la première sélection de quatorze romans pressentis pour le Goncourt, faites par le jury. Neuf hommes et trois femmes.
1281
commentaires