De quelques livres dont on parle
Il faudrait être bouché à l’émeri, comme disait Anatole France, pour ne pas avoir entendu parler en bien de Cher connard (344 pages, 22 euros, Grasset). La chose fait un tabac en librairie, la plupart des médias l’ont chroniquée, la critique se pâme d’admiration (à de rares exceptions près, Eric Naulleau et Lucile Commeaux notamment). Alors, que se passe-t-il ? Même si Virginie Despentes (Nancy, 1969) a souvent connu l’ivresse des hauts tirages, cette fois il en va autrement. Son éditeur a eu la bonne idée de publier son livre le 17 août quand il n’y a personne ou presque en face, la rentrée se fixant désormais et depuis des années au 23 août ; le titre et la couverture explosent visuellement dans la vitrine et sur les tables des libraires ; et, le dernier mais pas le moindre, le contenu surprend -en bien.
Cela se présente comme un roman épistolaire et tout le monde s’est aussitôt lancé sur la piste des Liaisons dangereuses 2.0#choderlos#virginie. Excellent argument marketing Un piège car le dispositif est illusoire. S’il s’agit bien de lettres échangées sur le ton de la confidence entre l’écrivain quadragénaire Oscar Jayack et la star de cinéma Rebecca Latté du même âge et avec intervention de la jeune et angoissée Zoé Katana, il est vain de dégommer le livre au motif que, grossière erreur que même un débutant sait éviter, tous les personnages parlent du même ton. Sauf qu’ils sont tous une seule et même personne, à savoir l’auteure, qui est partout dans l’échange qu’il s’agisse de drogue, de féminisme, la défonce, de #MeToo, des hommes, du vieillissement, de tabac, des lesbiennes, du viol, des addictions, des réseaux sociaux, de la prise de poids, du harcèlement sexuel, des réunions aux Narcotiques Anonymes, de l’alcool, des gays, de spleen nancéien et surtout d’amitié.
On est dans le flux et cela seul compte. Du pur Despentes partout ! A la différence de ce qu’elle écrivait avant, non pas Vernon Subutex qui n’est pas ma tasse de purple drank mais King-Kong Théorie (2006), son livre le plus important qui doit beaucoup au SCUM Manifesto de Valerie Solanas à qui elle exprime à nouveau sa gratitude, cette fois ce n’est ni trash, ni agressif, ni violent, ni même clivant. Et pourtant, tout le monde en prend pour son grade, nul n’échappe à sa volée de bois vert. Rassurant au risque de paraitre consensuel, ce qui n’est pas nécessairement un cadeau pour celle qui a longtemps trainé une image de militante radicale, mais il faut savoir ce qu’on veut. Si elle a pu être ces dernières années kidnappée par divers lobbies ou institutions, officiels ou marginaux, Cher connard est là pour rappeler qu’elle demeure fondamentalement un électron libre, incontrôlable, rétive à tout embrigadement militant, soucieuse de son absolue indépendance de jugement et d’une liberté absolue. Et comme son langage est cash tout en étant radicalement nuancé, qu’elle tord parfois le cou à la langue avec bonheur, le livre y gagne en nervosité, en vivacité et en humour. Certaines pages sont désopilantes sinon hilarantes. Si vous n’avez pas compris que j’ai pris un grand plaisir à lire Cher connard, c’est que, oui, parfaitement, vous êtes bouché à l’émeri !
Ce n’est pas le Japon pour les nuls mais le Japon d’une occidentale qui y a vécu des années, l’a aimé et compris. Les dialogues sont d’une légèreté aérienne. C’est hanté par la présence des morts et un questionnement lancinant sur le statut ambigu des étrangers dans ce pays. La toute dernière page est sublime. Un roman de bout en bout lumineux malgré ce que les aléas de la vie de son héros peuvent avoir parfois de sombre et de tragique. Seule une écriture inspirée, qui ne triche pas et jamais ne japonise tout en restant parfaitement dans le motif (espérons qu’on lui épargnera les clichés sur la prétendue « école de Kyoto » suite aux séjours à la villa Kujoyama), permet d’atteindre cette magie-là.
Avec Sarah Jollien-Fardel (Hérens, 1971), on quitte le Japon pour le Valais profond dans un village de montagne. La lecture de Sa préférée (20 euros, 208 pages, Sabine Wespieser) provoque la sidération. Une vraie gifle. Là encore la violence au sein d’une famille. Air connu, hélas. Mais le récit de la peur qui y règne sous la férule d’un père brutal, ordurier, alcoolique, incestueux, dont les coups quotidiens assénés à la mère et les viols répétés de leur fille ainée pousseront celle-ci au suicide, hantent la narratrice plusieurs années après sa fuite hors de son monde natal. L’instinct de mort l’habite ; elle est bourrelée de culpabilité de n’avoir pas su protéger les siens -ou plutôt les siennes. Le récit de son émancipation et de sa délivrance, notamment par l’amour, est porté par un style âpre, sans concession, aussi implacable que la réalité qu’elle décrit, tout juste atténué par la grâce retrouvée dans la nage sur le Léman. Aussi dense qu’intense, parfois suffoquant, Sa préférée est un premier roman très impressionnant.
Que faires des souvenirs ? Des mémoires, des confessions, un journal, un essai… Ou de l’art si l’on est romancière. Pour le meilleur ou pour le pire. Avec La vie clandestine (Gallimard), pour le meilleur, encore que… Monica Sabolo (Milan, 1971) avait écrit quelques bons livres (Summer, Crans-Montana) dont la part autobiographique était déjà bien présente. Là, c’est du lourd : quelles furent les motivations des militants d’Action directe, seule dérive terroriste française issue du gauchisme soixante-huitard dans les années 80 ? Des assassinats de personnalités du capitalisme industriel (Georges Besse) ou militaire (l’ingénieur général René Audran), des braquages etc. Elle va à leur rencontre et tente de comprendre pourquoi en faisant la part du romantisme révolutionnaire et du sectarisme idéologique- non sans une naïveté revendiquée dans la mesure où ce monde lui est étranger et son imaginaire inconnu. A ce stade, l’enquête est déjà intéressante et féconde. Mais là où Sabolo est écrivaine, c’est qu’elle noue cette recherche à celle de son père, dont la qualité de fonctionnaire au B.I.T. à Genève n’était peut-être qu’une couverture pour une barbouzerie africaine. Un personnage mystérieux, disparu, insaisissable. Et elle explore la part de silence et de secret, avec ce que cela recèle de violence, qui ronge les familles, surtout quand affleure portée de l’inceste.
Une réussite qui doit aussi à la fluidité du récit. Et pourtant, si la lecture captive, elle ne se fait pas sans mélange. Malgré sa naïveté revendiquée, on se demande si, par un effet d’empathie et par là même de complaisance, elle n’a pas été victime d’un syndrome de Stockholm réaménagé, à distance, par procuration. Car enfin ses antihéros, le groupuscule d’Action directe, sont tout de même une petite bande de crétins criminels. Rien à voir avec l’armature idéologique et la personnalité des Andréas Baader et Ulrike Meinhoff, ou de certains militants des Brigades rouges. Tous ont du sang sur les mains mais les nôtres, plutôt minables en regard, ne furent jamais que de sinistres Pieds nickelés (Helyette Besse, à qui l’auteure a rendu visite, s’en tire mieux). Ce qui rend difficile, malaisé, d’adhérer pleinement au roman sans l’assortir de réserves.
Enfin, l’Algérie, très présente en cette rentrée dans plusieurs livres de facture très différente. Mais j’avoue ma préférence pour Attaquer la terre et le soleil (160 pages, 17 euros, éditions du Tripode). Ce n’est pas la première fois que Mathieu Belezi (Limoges, 1953) ressuscite le passé algérien de la France ; il lui a déjà consacré une trilogie à la tonalité tout sauf nostalgique (loin de la fresque d’un Jules Roy pour ne citer que lui) qui l’a installé dans le paysage littéraire comme un puissant conteur. Cette fois, c’est l’histoire des premiers colons vers 1845 et de leur destin difficile peu après la conquête de cette terre hostile dans la région de Bône. C’est âpre, sec, brutal, sans illusion car ses personnages sont tous désenchantés, désespérés même, les soldats comme les civils, l’homme comme la femme au centre du récit : le cynique pacificateur en armes la marseillaise et la Séraphine Jouhaud et toute sa famille attirés par la promesse de la République de leur offrir une colonie agricole. Mais n’allez pas imaginer je ne sais quoi, ils ne se rencontreront pas.
S’ensuivent160 pages d’une puissance en harmonie avec la violence qui y est décrite. Forcément, conquérir, ça fait des dégâts. Les soldats le disent eux-mêmes : « On n’est pas des anges ». En effet : pillages, enfumades des grottes, massacres, décapitations et pour ceux qui s’en sortent la hantise du choléra. Pas sûr que l’éditeur rende service à l’auteur en le situant du côté du Faulkner (comment s’en sortir avec un parrainage si écrasant ?) même si l’auteur ne nie pas son influence non plus que celle de Malcolm Lowry. Il est vrai que c’est noir et sans issue. La seule rédemption est dans le départ et le retour vers la métropole qui signe l’échec d’une promesse. Mais chez le romancier français les personnages l’emportent sur le reste ; ils sont la matrice même de son histoire, à la racine de sa fulgurance ; tout part d’eux et revient à eux. Non que la guerre de conquête ne soit qu’un décor historique mais elle les sert, ils la structurent ; elle se met à leur service, et non l’inverse. Mais si Belezi l’emporte, c’est avant tout par la beauté tragique d’une écriture minérale. Sa musicalité est vraiment envoûtante rythmée par la litanie d’une imploration de Séraphine : « …sainte et sainte mère de Dieu… »
(“Peru, a Toxic State” photo Alessandro Cinque; « Mali, Timbuktu, 26 February 1989 » photo Françoise Huguier ; « Marlène, 1952 » photo Eve Arnold)
1 281 Réponses pour De quelques livres dont on parle
erreur 1967
apprenez aux parents à ne pas se comporter avec eux en « usagers « d’un service public et vous rendrez le metier suffisamment attractif pour que les places offertes à l’agregation ou au Capes soient pourvues par des candidats de bon niveau
c’est toute la population quelle veut dans sa classe drh..et en plus elle veut voir qu’une tête
hambusqué dans son placard a balais..la porte entrouverte sur le couloir dlambassade..kabloom trouve le temps long
Plus je lis les commentaires sur le Bouillier, plus je suis convaincu qu’il s’agit d’un monument de narcissisme indigeste. La citation de petit x « je ne suis pas l’écrivain ce soir » est à hurler de rire tellement elle est ridicule. Si tu n’es pas « l’Ecrivain » avec un grand E ce soir, va te coucher. Qu’est-ce qu’on en a à faire?
Les états d’âme des écrivains m’insupportent. C’est de cela que se régalent les Busnel et autres. Tout ce que je demande à un écrivain, c’est de me fournir de bonnes lectures, intéressantes ou émouvantes ou poétiques ou instructives ou savantes ou tout cela à la fois. Est-ce que je m’intéresse aux états d’âme de mon boulanger lorsqu’il me fournit une bonne baguette ?
Mon cher Charoulet, votre blog restera désert tant que vous n’en donnerez pas le nom et l’adresse ou que vous ne mettrez pas un lien sur la RdL. Un fois la RdL informée, vous serez inondé de commentaires plus intelligents, voire érudits, les uns que les autres.
Non. Pour moi l’intérêt est d’apprendre quelque chose.
Le passage de Proust cité par JJJ extrait d’Albertine (gouine, pas gouine et des pages et des pages…?) est l’exemple même de ce que je ne supporte plus dans la Recherche. Ce côté totalement artificiel qui ne devrait tromper personne. Proust ne parle de l’homosexualité des autres que pour ne pas parler de la sienne, de la jalousie que pour parler de l’homosexualité. Un type normalement constitué devrait être moins jaloux et non pas plus jaloux d’une liaison homosexuelle de son amante. Il faut vraiment être con pour ne pas percevoir une vérité aussi évidente.
Je vais relire le premier tiers de La Recherche, le premier volume de la vieille édition de La Pléiade, avant que le texte ne soit gâché par cette conne d’Albertine.
Je déteste le communiste Aragon…néanmoins il a droit au respect de sa dignité comme tout être humain. L’épisode vaseliné que je ne sais plus nous inflige nous montre un vieillard libidineux pathétique et grotesque. L’éditeur avait raison de vouloir le censurer. Je suppose que le témoin de cette scène, si elle est authentique, voulait se faire du fric en attirant les voyeurs.
Faire cours comme avant? Depuis la révolution digitale? Avec un temps d’attention moyen d’un/e élève de 6mns en continu?
s’ilusionner qu’on vit dans le même monde qu’il y a ne serait-ce que 20 ans?
Allons.
Soyons sérieux.
A part dans certains milieux CSP+++, les jeunes ne lisent plus. Beaucoup de profs non plus d’ailleurs.
En fac de sciences humaines, le taux d’échec est de 50% en 1ere année.
Bombe à retardement.
Les critiques littéraires d’aujourd’hui s’intéressent à tout sauf à la littérature. C’est plus important à leurs yeux de gloser comme de vieilles commères sur la sexualité des écrivains que de critiquer les oeuvres de ces derniers.
les jeunes ne lisent plus.
leurs parents non plus, dear Bloom
Je vais relire le premier tiers de La Recherche, le premier volume de la vieille édition de La Pléiade, avant que le texte ne soit gâché par cette conne d’Albertine
cloclo espère bien retrouver ce passage qu’il a pas que rêvé d’avoir lu..longtemps les poings fermés »oui oui..c’est bon mon lecteur..keupu..mon enculé de frère »
En fac de sciences humaines, le taux d’échec est de 50% en 1ere année
la selection se fait donc..kabloom confirme..mais haprés le bac..puiquil n’est plus « ce brevet de bourgeoisie » qu’il disait ledmont goblot
A part dans certains milieux CSP+++
tout est sous controle qu’ils te disent par derrière dans les couloirs
L’éditeur avait raison de vouloir le censurer. Je suppose que le témoin de cette scène, si elle est authentique, voulait se faire du fric en attirant les voyeurs
c’est par le témoin que le skèndââl harrive..ta gueule keupu qu’il dirait elcabache
De l’opposition de la « République des génies » et de la « République des lettrés » …
leurs parents non plus, dear Bloom
et dire que quand j’étais jeune et que je lisais sur le ventre cul nu sur mon lit l’aprés midi..ma mère gueulait en bas dans lescalier.. »dis donc poufiasse tu vas lacher ton bouquin et me donner un coup de main sinon jmen vas dire a ton père dten coller une »
@les jeunes ne lisent plus. Beaucoup de profs non plus d’ailleurs.
@leurs parents non plus
Serait-ce l’annonce d’un nouveau siècle de Périclès, transposé chez les barbares ?
..c’est du bonne clopine..il n’était pas besoin de la citer..tant on reconnait son style
leurs parents non plus, dear Bloom
les acculturations..surtout en france..sont necessaires..hawhawhaw..c’est ça la destruction créatrice « mon pote » qu’il dit bodjo à son buddy
De l’opposition de la « République des génies » et de la « République des lettrés »
ptête bien langoncet..mais pendant que tu bouquines hélonne et djef y flippe de l’hintelligence hartificel..tût trends pas compte
NYC Epicenters 9/11 :
Celka dit, dear Phil, les peuples qui soi-disant « lisaient » ont quand même été capables de se mettre sur la figure de façon assez mahousse, à une échelle mondiale.
Comme disait l’ami W. Benjamin, tout acte de civilisation est aussi un acte de barbarie. Et question barbarie, il en connaissait un rayon.
Cela..
paris qu’il dit le lézard à kabloom..ne pourra jamais être haussi beau qu’en huniforme hallemand
surtout à minuit quand la tour est éteinte pour la reine..à nous y nous reste que des miettes..un français ça srend jamais à l’hévidence qu’il dit ferdine
..reuzment que le squadriss de rénateau rmet la lumière
beaucoup de jeunes tatoués pendant la pandémie, dear Bloom, la lecture a changé de support, bras et cuisses.
beaucoup sur le cul aussi dirfilou..lecture pour happy fiou
Une variante du ‘support-surface’, dear Phil, le sur-porc sur-fesses?
Bon, je sors…fait Bo.
..c’est du bonne clopine..il n’était pas besoin de la citer..tant on reconnait son style
..moi je passais tout mon temps à tirer sur les rats musqués avec ma carabine à plomb..fallait être bien prés pour leur faire la peau..les garçons mettent peut être plus de temps à lire bonne clopine
Tiens! bouguereau le calomniateur s’obstine à attribuer aux autres ses penchants.
@fallait être bien prés pour leur faire la peau
À coups de crosse, quoi
A plusieurs
Quand on cherche (vraiment ) le blog de quelqu’un, la première chose à tenter est d’écire sur la Toile :
blog de Germaine Duschmol ou blog de Fernand Brougnard.99% des blogueurs mettent leur prénom et leur nom.Tout simplement.
« La République des lettres » est une exception qui confirme la régle.
Je ne suis pas sûr d’avoir un lecteur de plus, après cet agréable intermède.
C’est pas Virginie Despentes qui a fait l’apologie des Frères Kouachi et du terrorisme islamiste dans les pages des Inrock. ou je me trompe ?
ça mord ces sales bêtes..aujourdhui tous les petits fossés ont étaient comblés..il en reste un grand où tous les 50 mètres y’a un distributeur de poison
ta gueule keuppuu
A plusieurs
Quand on cherche (vraiment) le blog de quelqu’un dont on connaît le prénom et le nom, le plus simple est d’écrire : blog de Germaine Brougnard ou blog de Fernand Glandu.99% des blogueurs ne se consument pas en trésors d’inventivité.
Pierre Assoulinbe aurait pu vous gratifier d’un admirable « Blog de Pierre Assouline ».
Petits vernis, vous avez eu « La République des lettres ».
Au vrai, ceux qui font mine de chercher mon blog n’en ont rien à secouer. Je ne puis les en blâmer, vu les pauvretés qu’ils devraient se fader.
Perdez pas vot’ temps, les gars.En particulier, ne venez pas me voir si votre divertissement principal est de déformer les mots français. Je ne m’appelle pas Champollion.A la place d’Assouline, je vous aurais d’ailleurs viré depuis longtemps. Et vous seriez tricards, na !
@rénateau rmet la lumière
Deux ou onze ?
https://i.ytimg.com/vi/oMlxxAaoWHY/maxresdefault.jpg
Wassily Kandinsky…Resolution
1938
Je ne sais plus si ça vaut vraiment le coup de venir commenter ici…
Bonne soirée.
Bloc-notes de Patrice Charoulet :
Jamais aimez Porsche, Jean Langoncet.
Le rapprochement était visuel, renato. Cela dit, votre affirmation contredit vos confessions passées …
renato dit: à
NYC Epicenters 9/11 :
aimez > aimé !
Par le passé ai dit avoir roulé 2 mois en Porche puis vendue (à parte avec Traube).
À la suite de la remarque de closer, qui reproche en gros à Bouillier d’être d’accord avec lui (pas de chance, tout de même, pour un roman quand deux Carabosse se penchent sur son berceau) :
La scène que j’avais citée, extraite du Dossier M, se déroulait au cours de l’une de ces séances où l’on demande aux écrivains d’assurer la promo alors que leur métier consiste a priori plutôt à écrire.
Il s’agissait de remettre à sa place, d’écume négligeable, tout ce qui se dit AUTOUR du texte — que le blabla vienne des animateurs habituels ou des écrivains eux-mêmes. (Groupies circulez, il n’y a rien à voir, rien à apprendre, rien n’émane de sa personne ni de ses autographes.)
Si l’épisode figure dans le roman, c’est parce qu’il a été l’occasion d’une rencontre, la mise en route d’une chaîne d’événements qui se sont révélés catastrophiques (au bout du compte, il y a eu mort d’homme et c’est par là que le récit avait commencé).
J’avais dit (sur le fil consacré à Le Cœur ne cède pas) qu’il m’avait fallu surmonter mes propres préventions pour lire ce précédent roman de Grégoire Bouillier. Considérant que j’ai maintenant payé ma dette de reconnaissance, je cesse de fournir des aliments à la mauvaise foi.
Pauvre chochotte, quand je compare mes commentaires et ceux de petitix sur le roman » le cœur ne cède pas » , et sur le billet ad hoc, j’ai honte pour elle, si en plus elle donne des leçons: Honteux !!
Quant à watercloset il a commencé par se plaindre que ce roman de Bouillier n’était pas dans sa librairie au moment où Passou l’a chroniqué, et quand il le fut, que croyez vous qu’il se passa, une fois qu’il l’eût feuilleté, comme il l’a affirmé ici ? RIEN.
Deux crétins, qui se paient de mots creux.
Pas vu ce lien s’il a été posté, je m’en excuse : le jury pour le prix Goncourt des détenus de la prison de Nancy est bien mixte.
@Le petit célinien a répertorié l’article de Marianne paru hier intitulé : « Guerre » : Gallimard s’est-il foutu de nous avec ses prétendus « inédits » de Louis-Ferdinand Céline ?
Trois pages noires en forme de deuil partagé sobrement – Dernier article paru : Marianne, 8 septembre 2022
L’article de Marianne enfin dévoilé au public ?
https://fr.calameo.com/read/0029973081237f56b6fa1
Sur ce, j’emboîte le pas à x
Je crois que les détenus préféreraient lire des polars plutot que des romans bourgeois..
Le lettre de condoléance de l’amiral Philippe de Gaulle:
@L’article de Marianne enfin dévoilé au public ?
https://fr.calameo.com/read/0029973081237f56b6fa1
A l’inverse d’un dossier pénal, le dossier va du plus plus ancien au plus récent ; l’article de Marianne datant du 8 septembre, il figure à la toute fin du fichier – à la date d’aujourd’hui, 11/9/2022 20:43
Vous prendrez bien un peu de saké, Et Al.
» une heure de ferveur » de M. Barbery Actes Sud.
si la poésie est un parti pris narratif, c’est très réussi, avec de belles descriptions de la vie japonaise, et rurale, et énormément d’idiomes nippons.
La trame du récit reste cependant assez invraisemblable, et si le personnage de Haru est magnifique dans sa quête , s’imposer une forme de torture psychologique pour un motif qui paraît hors de propos, -une garce de parisienne complètement paumée, avec chantage au suicide et qui a préféré gardé son enfant pour elle seule, à cause d’une histoire de renards de montagne qu’elle n’a pas comprise, une anti » lost in translation » absolue- est bien dérisoire.
Mobiliser toute une sagesse zen , du gâchis et pour un rendez-vous qui n’aura jamais lieu, entre deux personnes qui devaient le vivre, c’est cruel.
Avant de donner ce roman qui mérite de circuler pour le dépaysement (*) et ceux qui en ont besoin, j’en ai prélevé un haïku, qui m’oblige…
» automne en montagne _
tant d’étoiles
tant d’ancêtres lointains »
(*) https://www.kanpai.fr/kyoto/shinnyo-do-shinshogokuraku-ji
Nous avons ici René Fregni qui a animé des ateliers d’écriture aux Baumettes.
tvois langoncet cette photo de ferdine en maréchadéogi et toute jeunette elle même..presque que comme les manuscrits..elle a fait « jazé » ici même havec serdgio..quand qu’elle a été transmite via html..sinon comment l’aurait on connu?..etc…et pourtant c’est déjà acquis..digéré..
Je crois que les détenus préféreraient lire des polars plutot que des romans bourgeois..
si c’est pour dire qu’on cause beaucoup à leur place..je suis dac.. quant au roman « bourgeois »/polar..je nsais pas bien cque tu veux dire par là..c’eut été intressant dentende un bernard stiglère la dsus..pourquoi pas un bernard tapis si tu préfères
Je n’en crois pas mes yeux. Le 10 septembre mon (pauvre) blog avait eu 5 visiteurs et le 11 septembre il en a 5O, record depuis sa création. Grâce à qui ?
A ceux d’entre vous qui en ont parlé ici. 45 curieux, pas possible ! Je vais retomber à 5 très vite. Peut-être demain. Je ne me monte pas le bourrichon.
@Le lettre de condoléance de l’amiral Philippe de Gaulle:
https://zupimages.net/viewer.php?id=22/36/hcj8.jpg
La puissance symbolique de l’engin ; c’est peut-être ça l’humour à la française … les jeunes au bal, les vieux à la guerre. Dans vingt ans la Russie de Poutine, ce qu’il en restera alors, commencera à développer une diplomatie ; un peu tard
Charoulet sait garder la tête froide quand la célébrité vient. Il a attendu la retraite pour connaître cette ivresse et montrer qu’il sait la dominer.
Warfff.
..et sa popularité sur sirius lui a rfilé l’herpès aux couilles à dédé
Eh bien quelle rencontre !
Isabelle Carré. La boucle est bouclée.
En rond.si c’est rond…Ou bien carré.
N’avais pas compris cela du tout : croyais que les détenus allaient écrire chacun un roman et que le jury décernerait un prix Goncourt détenus.
Pas encore.
Cohorte de 40. On verra la réinsertion. Jean Genet surveille cela de près.
Depuis quelques trimestres, dans des clips français ou américains, on montre très souvent de jeunes messieurs qui s’embrassent sur la bouche, en alternance avec des jeunes filles qui s’embrassent également sur la bouche. Je ne m’en formalise nullement. Tous les goûts sont dans la nature
–
Ça t’excite, hein, Charoule ? Mais t’oses pas l’avouer. Petit coquin.
La puissance symbolique de l’engin
c’est les lettres ouvertes qu’ont un coté dating à la mort moi lorteil..mopassan havait bien vu..c’est lenterment c’est le vrai pince fesse
Philippe de Gaulle a cent ans !👍☀️👏
Jean Genet surveille cela de près
il aurait surment dit que cetait sa maizon au roman la zonzon..tous les arts phinissent commencent et phinissent en thérapie
rosy est gérontofile comme térezoune..ça devrait créer des liens
@c’est lenterment c’est le vrai pince fesse
Mille milliards de mille culottes de cheval qu’il bredouille l’amiral ; un descendant de cavalo en ligne directe
Pierre Assouline aurait pu vous gratifier d’un admirable « Blog de Pierre Assouline ».
Petits vernis, vous avez eu « La République des livres ».
Chevalier suis.
Comme c beau. Perceval le Gallois.
Petits vernis et vieilles croûtes.
Jan Van Eyck ou Brueghel le vieux.
Closer
Un type normalement constitué devrait être moins jaloux et non pas plus jaloux d’une liaison homosexuelle de son amante.
Moi, j’le comprends : y se demande « qu’est ce que je n’ai pas et qu’elle a ? ». Et comme il est hyper convaincu de sa merveilleuse supériorité masculine, cela le fait terriblement souffrir.
Enfin, c’est ainsi que je le comprends. C hyper difficile de ne pas saisir le pourquoi de l’abandon. Alors que cela appartient à l’autre, et pas à moi.
Au contraire Rose…Il se dira qu’elle a des désirs homosexuels qu’il ne peut pas assouvir par définition (donc, pas de raison de se formaliser) et que lui est le meilleur pour répondre à la demande hétéro de son amie…
Nota: je note que le style de Monsieur Charoulet se relâche notablement…Aurait-il renoncé à ne boire que de l’eau ?
Une fois la ferveur disparue… je n’avais pas vu le pitch; il s’agissait d’un feuilleton , comme la,saga Star Wars, quand Luke Skywalker est en lutte avec son père et que les épisodes de la prelogie sont proposés après…
A rose is a rose is a rose, dit maître Yoda, dépité…
https://www.babelio.com/livres/Barbery-Une-rose-seule/1238769
A suivre dans ma short list Goncourt: » la petite menteuse «
12/09/2022, 13h33
Je comprends mieux l’invraisemblance du scénario, de » une heure de ferveur « .
Un roman contraint en quelque sorte. Contraint par un roman qui pre- existe.
Une première dans l’histoire des choix Goncourt ?
Petit détail pour happy few, il n’y a pas que Rilke qui passe une tête, dans ce roman, on y a même reconnu Virginia Woolf, dans toute sa folie.
De quelques livres dont on parle, ou non.
Refermé le long plaidoyer d’Alice, pour défendre une petite menteuse, une petite salope. (La petite menteuse, Roman de P. Robert-Diard, éd. L’Iconoclaste, 08/2022)
Un à priori contraire , le mien, pour un sujet casse- gueule, au moment où justement , c’est » pas le moment « .
C’est pas le moment médiatique de défendre le cas d’une adolescente qui entre dans le faible, mais néanmoins considérable pourcentage. De l’ordre de 3 à 8% constituent des faux-temoignages dans des plaintes pour affaires de viols et agressions sexuelles. Alors que jamais auparavant, cette société n’a eu autant besoin, enfin, de se purger ces saloperies, crimes et violences sexuelles sur enfants, et que les chiffres, reflet de cette mutation societale, révèlent l’ahurissante et bestiale réalité.
Alors quoi.
Évidemment, cette adolescente n’est pas une une menteuse. Mais on comprend que la vérité n’est pas établie pour autant. On dira seulement qu’en l’absence de consentement de la plaignante, son conseil ne peut substituer le coupable.
Alors quoi.
Le ministre de l’ed nat en exercice vient de déclarer que » le collège est l’homme malade du système »
Je défie quiconque, ayant lu ce roman, de ne pas avoir eu envie de hurler, de rire, de mépriser, de rester impassible.
Le collège est certes l’étape de tous les dangers, pour des esprits et des corps en mutation, mais monsieur le ministre, le premier problème du collège, ce sont les professeurs.
Alors quoi .
Récit qui se lit rapidement, une plume alerte, dynamique, avec des effets liftés de la balle en fin de phrase qui fait toujours mouche.
Qui fait regretter qu’une écriture qu’on trouve géniale en chronique reste du registre de la chronique , certes de grande qualité.
Je n’ai pas ressenti d’empathie, ni pour Alice, ni pour sa cliente, c’est peut-être le prix à payer pour rester dans le politiquement correct, un bon juré.
18/09/2022
A suivre dans ma short list, » sa préférée » de Sarah Jollien-Fardel, ed Sabine Wespieser.
22/09/2022
Quelques jours plus tard, au terme d’une lecture rendue laborieuse par le manque d’intérêt et l’ennui croissants, ce premier roman de Sarah Jollien-Fardel ne sera certainement pas mon préféré de cette short list Goncourt.
Un bandeau lgbt aurait été une indication utile pour ce roman, qui est plus
un récit pour ados prépubères pas certains de leur orientation sexuelle, ou pour abonnés aux faits divers sordides, une fois l’exorde énoncé, avec ici le personnage du père violent , violeur, cogneur, tellement caricatural qu’à la ddass suisse, ça va pas leur mettre le feu au lac.
Cette auteur a reçu le prix Fnac 2022 j’imagine que c’est une consécration bien parisienne qui la comble, si elle est un double littéraire de la narratrice.
Ne vous attendez pas non plus à profiter du paysage planqué en Suisse.
Hormis une traversée du lac Leman a la nage, et quelques clichés bien lourdingues visant à vous informer que le Valais c’est pas les vaches violettes, vous en serez pour vos frais: du cul et du glauque.
( fait mille fois honte à Ramuz)
Bon souvenir du Val d’Herins.
https://www.lesvadrouilleurs.net/wp-content/gallery/2016_val-dherens_suisse/valdherens36.JPG
Sarah Jollien-Fardel, pour résumer, c’est peu le même registre litteraire que Édouard Louis pour ceux qui connaissent.
Beaucoup d’ambition.
Il semblerait que le roman du jeune Devers (les liens artificiels, paru chez Albin Michel) soit très très bon, d’après Léa Salamé. J’ignore ce qu’en pensent ceux qui l’ont lu.
Bon souvenir du Val d’Herens. Se prononce pas comme ça s’écrit.
Je relis la liste des choix Goncourt pour le roman, et le lauréat ne semble pas devoir être parmi les 5 que j’en ai lus.
Ma préférence va quand même à « Taormine », de Y. Ravey, un voyage dont on se souviendra longtemps.
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