de Pierre Assouline

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Des écrivains de SF au secours de l’armée

Des écrivains de SF au secours de l’armée

Les écrivains ont tort de se faire du mouron pour leur avenir dans une société désormais régentée par l’ordre moral, les ligues de vertu, la censure, la chasse à l’homme, l’emballement médiatique… L’armée est là et elle les veut ! Il ne s’agit pas de les former à la guerre civile des mœurs et des idées, ni de les préparer à une insurrection qui vient. Les militaires reconnaissent enfin que la littérature peut leur rendre un grand service en ces temps aux contours flous où ils manquent de visibilité à moyen et long terme. Un certain type de littérature en tout cas : la science-fiction. Un genre longtemps méprisé sinon ignoré par la critique.

L’armée américaine ne s’y est pas trompée qui a déjà par le passé sollicité l’imagination créatrice de ces écrivains du troisième type. Sans même remonter à la fin des années 50, quand le grand Isaac Asimov rédigeait des notes sur le futur bouclier anti-missile à la demande de l’US Army, quelques uns de ses épigones ont été conviés au lendemain des attentats du 11 septembre à combler les lacunes dans l’imagination des personnels du Pentagone en participant à des séances de brainstorming. La France s’y met donc à son tour.

L’annonce du recrutement, telle que parue dans le Bulletin officiel des marchés publics, est gouvernée par un art poétique inédit dans les milieux littéraires, y compris ceux de la SF :

« Conception et restitution de scénarios de disruption  opérationnelle, technologique ou organisationnelle au profit de l’innovation de défense ».

En interne, cela se résume en deux mots : « Red Team ». Plus qu’un nom de code : un mode d’action. Celle d’une cellule d’experts réunis pour leur compétence, leur critique objective, rigoureuse, l’originalité et la fraicheur de leur regard extérieur. Leurs identités seront dévoilées mais pas leurs écrits. Pas question d’en faire des livres. Ces scénarios disruptifs et prospectifs seront classifiés.

L’Etat-major des armées attend des romanciers sélectionnés avant d’être réunis en un command de choc, qu’ils l’aident à prévoir les situations d’adversité, à anticiper les conflits futurs en les imaginant et à l’éclairer sur les menaces qui pèsent sur la France. On sait que la science-fiction commence à la fin du mois mais que son champ de vision est infini. Le ministère a raisonnablement choisi de s’en tenir à l’horizon 2030-2060. La date-limite aux dépôts des candidatures est fixée au 15 février prochain à 15 heures. Cette dernière information fait rêver. On n’imagine pas qu’un contrat d’édition ait jamais été aussi précis.

L’Agence de l’innovation de défense avait repéré les auteurs potentiels du côté de Nantes lors des dernières Utopiales, ce fameux festival de SF qui est devenu la Mecque des prospectivistes branchés sur l’imaginaire. L’un des rares salons du livre où, à la buvette, l’on entend parler  d’intelligence artificielle, de cyberdéfense, de spatial militaire, d’armes à énergie dirigée, d’hypervélocité, de cryptographie, de capteurs quantiques et autres gravimètres à atomes froids. Aux Utopiales, des représentants du ministère de la Défense avaient déjà testé les auteurs en leur proposant d’imaginer à quoi ressemblerait un drone de surface naval en 2080. Quelle ne fut pas leur surprise en voyant apparaître alors un serpent de mer s’éparpillant en drones autonomes avant de se fondre dans la population marine, concept auquel les têtes pensantes de l’Armée n’avaient jamais pensé.

Lorsqu’elle sera constituée, la cellule ne sera pas engagée à plein temps mais devra rédiger régulièrement des notes qui serviront à la réflexion sur les technologies futures. A charge pour eux de dépasser les murs de l’imaginaire, de se droniser pour éclairer le monde d’une lumière zénithale et de faire bouger les lignes dans le champ des certitudes ; c’est d’ailleurs l’objet même de la SF si l’on en croit l’un de ses plus éminents représentants Pierre Bordage, auteur des Guerriers du silence. Dans le rapport du lieutenant-colonel Caplain sur «Penser son ennemi. Modélisation de l’adversaire dans les forces armées » , les rares écrivains cités ne sont pas trop SF : Sun Tsu, Platon, Carl Schmitt, Clausewitz… Il y en a tout de même un. Rien moins que le pape de la spécialité. Une phrase extraite de Fondation (2000) d’Isaac Asimov (un livre expédié dans l’espace par Elon Musk) sert de chute au rapport :

« Pour réussir, il ne suffit pas de prévoir ».

Il faut aussi tenir compte que le serpent se mord la queue puisque au XXIème siècle, le terrorisme s’inspire de la fiction dans sa capacité à surenchérir. Un objectif : imaginer au-delà. Prévoir l’imprévisible, s’attendre à l’inattendu, les romanciers savent faire ; mais comment y parvenir en tenant compte du contexte géopolitique à venir dont on ne sait rien ? Un romancier, contrairement à un expert militaire, peut négocier avec toutes les contraintes mais à une condition : rester crédible. Les bons auteurs effectuent des recherches et se servent des rapports scientifiques les plus avancés ; ils se projettent dans le futur à partir de leurs conclusions, donnant libre cours à leur imagination ; mais la base, le point de départ, eux, sont bien réels.

On croit anticiper alors que notre quotidien est déjà formaté par la domination des nouvelles technologies. La guerre entre soldats de chair et de sang et des griffes humanoïdes ou robots tueurs, imaginée par Philip K. Dick en 1953 , c’est aujourd’hui. L’action de la nouvelle se déroulait en Normandie…

On ne voit pas encore qu’elles forces spéciales de l’édition sauront modéliser l’imaginaire d’un écrivain. Sauf à l’avoir assisté d’une intelligence artificielle. N’empêche… On ne peut s’empêcher  de rêver à ce qu’un Alain Damasio donnerait s’il intégrait un pareil commando d’écriture en y propulsant ses furtifs, ces êtres de chair et de sons, ces invisibles vivants dans les angles morts

La science-fiction, genre de tous les possibles, a la particularité de donner le vertige au lecteur. De lui faire faire un pas de côté par rapport au réel. L’initiative est donc bien venue car elle bousculera l’Armée, institution assez lourde. Gageons que l’on croisera des armements à la sophistication inimaginable. Mais il ne faudrait pas se concentrer exclusivement sur l’innovation technologique. Ou réinventer le sous-marin du capitaine Nemo. Ni s’interdire de penser que les nouveaux contours de certains conflits à venir (armées privées ou irrégulières, guerres civiles, contre-insurrection etc) exigeront de recourir à des méthodes déjà éprouvées autrefois. Il faudra alors adjoindre à la Red Team une Dream Team constituée des meilleurs auteurs de romans historiques. Imaginez, imaginez, et même si la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux romanciers, il en restera bien quelque chose.

(« Drones » vu par Falco ; « Robots-tueurs » D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Actualité, Littérature de langue française.

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commentaires

1 356 Réponses pour Des écrivains de SF au secours de l’armée

Marie Sasseur dit: à

Les critères pour être votant sont les suivants : justifier d’un parcours professionnel relativement conséquent dans le cinéma (au moins 2 films récents) et obtenir un double parrainage de membres actuels de l’Académie des arts et techniques du cinéma. Sont dispensés de ces formalités les nommés ou les lauréats des éditions précédentes. Néanmoins, une cotisation annuelle est demandée à chaque membre pour rester dans l’académie. Le versement de cette cotisation permet de financer l’institution et de répondre à ses besoins pour le déroulement du vote, l’organisation de la soirée et la projection ou visionnage des films éligibles par les votants[25]. L’académie est dirigée par l’association pour la promotion du cinéma, une institution rassemblant une cinquantaine de personnes. Seuls peuvent y figurer certains professionnels et les personnalités françaises lauréates d’un Oscar.
Wiki

Jazzi dit: à

Les professionnels de la profession, dixit Jean-Luc Godard.

Soleil vert dit: à

Jazzi : les plus « littéraires » en SF, essayez Chroniques martiennes, Kirinyaga, Des fleurs pour Algernoon, Demain les chiens, L’oreille interne (Silverberg s’y est inspiré de T.S Eliot),…

>Louis Lambert et la rupture avec le père : L’affaire Dreyfus a beaucoup plus déchiré les familles que l’arrivée de Pétain au pouvoir

Marie Sasseur dit: à

Une clause du traité permet aux Alsaciens-Lorrains la possibilité de conserver la nationalité française. Les autorités imposeront par la suite qu’ils quittent la région avant le 1er octobre 1872 pour conserver le bénéfice de l’option pour la nationalité française et vice-versa pour ceux résidant en territoire français ayant opté pour la nationalité allemande. Environ 160 000[7] optants choisiront cette solution, sur 1 597 000 habitants dans les provinces annexées ; mais d’autres sources indiquent 100 000, d’autres encore indiquent plus de 450 000.

La France institue une bourse d’études destinée à rendre la clause de départ plus attractive et plus accessible aux familles les plus modestes.

Le traité de commerce de 1862 avec la Prusse n’est pas renouvelé mais la France accorde à l’Allemagne la clause de la nation la plus favorisée pour le commerce et la navigation.

La France respecte jusqu’en 1914 l’intégralité des clauses du traité de Francfort.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Francfort

Soleil vert dit: à

>Hamlet : Comme dit PK Dick : la réalité c’est ce qui reste quand on a cessé d’y croire.

Phrase géniale qui suffit selon moi à faire entrer Dick dans le panthéon des auteurs du XXe siècle.

Soleil vert dit: à

renato dit: à
Des fleurs pour Algernoon, le film :

Merci Renato.

Le livre de Keyes, c’est comme l’anime « Le tombeau des lucioles » tu lis, tu regardes mais une seule fois pour éviter de pleurer à chaque fois comme une madeleine.

MARC SPORTES dit: à

A propos du livre de Mona Ozouf « Pour rendre la vie plus légère », François Reynaert croit nécéssaire d’abîmer sa critique en parlant d’Alain Finkielkraut(le directeur de cette publication d’extraits de l’émission Répliques) dans ces termes: »Les gens allergiques au ronchon réac national du samedi matin – dont je suis – seront sans doute exaspérés par des questions qui ne cachent rien de ses obsessions bien connues, la France se meurt, la diversité menace son identité, etc. » Décidément, on tourne en rond dans ce pays, avec ce besoin de montrer systématiquement d’où on écrit, sans se préoccuper de préciser si c’est d’une cime ou du caniveau. En l’occurrence, ici, dans feu ce journal humaniste qu’était jadis, l’Observateur, c’est du caniveau. Comme l’écrivait Hector Bianciotti: « Quand on tombe de très bas, c’est forcément trop bas. » Monsieur Reynaert-esprit fort s’i en est-pourra toujours se consoler en méditant La Bruyère: »Les esprits forts savent-ils qu’on les appelle ainsi par ironie? ».

D. dit: à

Pensez-vous, renato, que des cas de personnes infectées par le coronavirus en France pourraient être sciemment tus dans le but de ne pas crééer de panique ?
Mes calculs prévoient autour de 10 cas déclarés demain 30 janvier, il m’en manque donc 6.

gisèle dit: à

@ et alii,je n’ai rien raté du tout, j’ai lu le livre de Compagnon, il y a un an,ou plus.Passionnant.
Vous nagez dans les hautes sphères de la Philosophie Universelle, je remue et retourne mes vieilles épluchures d’un passé mort.
Joyeux soleil à vous, c’est l’après-midi.

renato dit: à

Je ne sais pas, D., mais il est vrai que je me fais du souci pour ce qui se passe dans l’espace public. Ce matin, p. ex., me suis trouvé à l’improviste dans le floux par un groupe de touristes chinois, ce qui m’a inquiété et contrarié.

renato dit: à

Oups ! le floux par un groupe > le floux D’un groupe

D. dit: à

Être dans le floux c’est pas net, en effet.

D. dit: à

Ah, d’accord. le floux D’UN groupe. Ça change tout. Je me disais aussi.

renato dit: à

… et FLUX, naturellement !

D. dit: à

D’accord.

J’ai calculé à quel moment en France le nombre de mort par le coronavirus respiratoire pourrait dépasser celui causé par le virus de la grippe saisonnière depuis novembre.
Je tombe autour du 15 mars avec 34 morts et plus de 1000 malades du coronavirus.
Cependant aujourd’hui il y a 0 mort et 4 czs donc je repousse cette date au 25 mars.
Reste à savoir si je ferai partie des cas et si oui, des décédés.

D. dit: à

Ce ne sont que des simulations personnelles. Que cela n’inquiète personne.

Janssen J-J dit: à

Bonjour Professeur (Assouline),
Je suis doctorante en criminologie Étudiante à l’Université Felix Houphouet Boigny de Ccody d’Abidjan(Côte d’Ivoire) Je travail sur le sujet de la surpopulation carcérale et carrière criminelle J’ai déjà un projet de thèse soutenu pour l’obtention d’un certificat doctoral à l’université de Liège. J’ai pu avoir le certificat Si vous me le permettez j’aimerais vous faire parvenir mon projet pour lecture et voir si vous pouvez être mon directeur dans une cotutelle avec votre Universite Et m’aider dans la mesure du possible m’aider à avoir une bourse de mobilité J’aimerais avoir certains de vos écris sur mon sujet, Merci, Cordialement

Patrice Charoulet dit: à

Anti-mahométisme

Voltaire, Chateaubriand, Lamartine , pour parler de la religion de musulmans, disent « le mahométisme ».
Je propose qu’on se dispense d’employer «islamophobie » (la terminaison faisant penser à une sorte de maladie) et que l’on emploie « anti-mahométisme ». Dans les histoires de la philosophie, on rencontre , pour certains philosophes du XVIII e ou du XIX e , le terme « anti-christianisme », qui est limpide.
Je prêcherai d’exemple. Je parlerai désormais d’anti-christianisme et d’anti-mahométisme.
Et, bien sûr, chacun peut opter pourl’athéisme, l’agnosticisme, la christianisme, le mahométisme, l’anti-christianisme ou l’anti-mahométisme. Sans encourir les foudres de la loi française.

D. dit: à

La criminologie n’est pas une science, JJJ.

D. dit: à

Le 21 mars 2012, à la suite de la création par arrêté ministériel du 13 février 2012[17] d’une section 75 de « criminologie » au sein du Conseil national des universités (CNU), une motion[18] est adoptée, qui dénie toute légitimité scientifique à cette nouvelle section. À la suite du changement de gouvernement, celle-ci est finalement supprimée par arrêté en date du 6 août 2012[19].

D. dit: à

En France le doctorat en criminologie n’existe pas, en tout cas.

D. dit: à

Le 7 avril 2001, elle soutient une thèse de doctorat en sociologie, dirigée par Michel Maffesoli, publiée sous le titre Situation épistémologique de l’astrologie à travers l’ambivalence fascination-rejet dans les sociétés postmodernes et obtient le titre de docteur en sociologie à l’Université Paris 5.

Vous voudriez interdire les études de sociologie aux astrologues, JJJ ?

et alii dit: à

Conférence de Gérard Guest, Les lois de l’hospitalité, 1er février à Chaumont
 » L’accueil de l’étranger
Sur quoi les lois de l’hospitalité peuvent-elles bien reposer ? Donner et recevoir l’hospitalité implique une expérience immémoriale du partage de l’intimité, la conscience d’une finitude partagée sur fond d’hostilité du monde ambiant.
– Où il pourrait bien s’agir de renouer le pacte symbolique, infiniment précaire, de ce qui porte le signe de l’humain : de réapprendre à « habiter » un monde censé. »

Janssen J-J dit: à

Exact ! mais au Québec et en Belgique il existe. Mais le rdl est toujours sollicitée par des demandes d’aide aux subsides de l’Afrique noire.
Sinon, pour calculer la vitesse de propagation mondiale du virus problématique, je ne saurais trop vous conseillerr la prudence, et de faire un usage mesuré de l’équation de Chapman-Kolmogorov, considérée à ce jour comme le meilleur réducteur d’incertitude paramétré. Du moins en France.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Chapman-Kolmogorov
Ce soir, avec mme Buzin, je mange des tripoux aux chanterelles parfumées à l’aneth. Si vous voulez vous joindre et lui faire part de vos inquiétudes, n’hésitez pas à contacter la direction qui saura transmettra les doléances de ses internautes littéraires les mieux fidélisés. Bàv,

Janssen J-J dit: à

Moi, vous savez, je ne veux rien de spécial. Juste interdire l’astrologie aux sociologues et laisser ma fesse au lit.
Et laisser trainer les mauvais jeux de mots des étudiant.es encanaillé.es.

Janssen J-J dit: à

Le 14 mars 2020 il y aura la Marche pour le Climat dont Alternatiba, l’association avec laquelle nous militons depuis près d’un an, est co-organisatrice. Les objectifs sont à la fois de poursuivre la sensibilisation du public au dérèglement climatique et de faire pression sur les dirigeants politiques et économiques pour mettre en œuvre les politiques publiques et les plans d’actions indispensables pour faire face aux enjeux climatiques. Alternatiba affiche clairement son soutien aux mouvements sociaux en cours et la nécessité de changer de système pour ne pas changer de climat. En réalité, de nombreuses catastrophes liées à la destruction de la biodiversité, au dérèglement des éco-systèmes et à la disparition de la vie dans des territoires, se sont déjà produites. Aujourd’hui, il s’agit d’agir pour limiter le dérèglement et préserver la vie partout où c’est possible. Et aussi construire les fondements d’une société résiliente, où la coopération primera sur la compétition. Les militants d’Alternatiba pensent qu’il est indispensable de trouver des alternatives au capitalisme qui pille les ressources de la planète et exploite les inégalités au profit d’un nombre réduit d’individus.
https://alternatiba.eu/
Bonne chance à la Grande-Bretagne breixitée (?). Larguons les amarres.

Janssen J-J dit: à

J’ai oublié de signaler à FLLP qui lui ressemble beaucoug (quand cette dernière était encore jeune), contrairement à ce que j’ai pu affirmer à tort précdéemment, cette charmante philosophe a bien fait partie du jury de Mme Germaine Teissier.
https://www.youtube.com/watch?v=1alfHor–Mg
Changeons de sujet. Celui-ci m’épuise un peu (brin).

Janssen J-J dit: à

J’ai oublié de signaler à l’AMS cette page un rien vulgaire qui devrait lui plaire. Comme elle en voit partout, autant lui monterr à qui elle ressemble, défoiq…
https://www.youtube.com/watch?v=zUrtcqEUi8U

D. dit: à

Interdire l’astrologie aux sociologues serait très grave, liberticide, dans le pays des libertés. Comment pourrait-on interdire à un sociologue de faire son thème ? Et comment le contrôlerait-on ?
Je me demande si vous n’êtes pas d’un signe d’eau, JJJ (poisson, cancer ou scorpion ?). Vous avez l’étroitesse de ceux qui sont de signes d’eau, et qui ont heureusement d’autres qualités compensatoires).
Avouez : vous êtes scorpion ?

D. dit: à

Vous savez très bien que les quelques poussières émises par les moteurs diesel les plus modernes n’ont rien à voir avec le dérèglement climatique.
Qu’au contraire un Diesel est plus performant par son rendement qu’un Essence.
Que les vignettes Crit’air ont l’énorme défaut de ne pas prendre en compte le taux de CO2 émis, qui, lui, influe directement sur le réchauffement climatique. Ainsi un énorme SUV 250 chevaux Essence de voit attribuer une vignette 1 alors que la petite Diesel 90 chevaux Euro 6+, équipée des tous derniers systemes antipollution (FAP, SCR), émettant 4 fois moins de CO2 et au moteur plus performant par son rendement ne reçoit qu’une vignette 2.
J’espère que votre association est en train de s’en occuper.

christiane dit: à

Oui, DHH,
j’avais bien compris cela.
J’évoquais Tu seras un homme, mon fils, le dernier livre publié de Pierre Assouline (Gallimard), que j’ai terminé la semaine dernière et la rencontre à la librairie Compagnie, passionnante où il a répondu d’abord au libraire qui menait un entretien subtil sur ce livre, puis aux lecteurs qui étaient présents (dont peu avaient déjà lu ou commencé de lire le livre mais qui tous avaient lu un ou plusieurs romans, biographies, dictionnaires littéraires de lui).
Donc cette question avait été posée : Qui est Louis Lambert, le seul personnage fictif de ce livre ? là il a répondu : c’est moi. (Expliquant qu’il aimait actuellement mêler la biographie et ses contraintes (recherches – exactitude des faits et paroles citées par les personnes ayant réellement existé) à un ou plusieurs personnages fictifs qui lui permettaient d’aller, à son gré, dans leur passé et de les côtoyer.
Une autre question a suivi : Pourquoi avoir choisi ce nom.
Là, étant moins attentive, j’ai cru ne pas avoir entendu sa réponse mais (à lire la mise au point de Dubruel puis votre souvenir, né non de la lecture du livre mais de votre expérience), je me suis aperçue, que malgré moi, j’avais enregistré cette réponse.
Vous êtes la seule, ici, à éclairer l’Histoire non par des liens trouvés sur internet mais par un recours à votre expérience personnelle, à votre mémoire. Et c’est très précieux car c’est une parole de témoin.
Pour en revenir à cette succession de livres que Pierre Assouline propose dans ce domaine du roman, de la biographie et de l’Histoire, j’ai trouvé quelques belles pensées dans un roman d’Edmond Jabès : Elya (appartenant au cycle Le Livre des Questions, faisant suite aux précédents récits poétiques : Yukel et Yael).
Elya, c’est l’enfant absent, le silence, la méditation.
Donc, trois extraits. Le premier dans le prologue :
« Derrière le livre, il y a l’arrière-livre ; derrière l’arrière-livre, il y a l’espace immense et, enfoui dans cet immense espace, il y a le livre que nous allons écrire dans son énigmatique enchaînement.
Tout est avant Tout. La parole est le lendemain de la parole et le livre, le lendemain du livre. […]
Forant l’oubli ; car l’oubli est l’épaisse écorce des origines. »
Le deuxième est dans le premier chapitre p.15 :
« Interroger, interroger dans l’espoir de guérir de la réponse ; mais l’interrogation n’est-elle pas l’ivresse d’une souffrance à déchiffrer : une façon de venir à bout de sa souffrance par une autre souffrance ? »
Le troisième se situe p.37 dans un chapitre intitulé « Du jour à l’ombre du jour ».
« Le livre est le lieu où l’écrivain fait, au silence, le sacrifice de sa voix. »

Je crois que c’est en lisant cette dernière pensée que j’ai compris pour quelles raisons, Pierre Assouline était dans ces rencontres, toujours un peu absent, un peu ailleurs, un peu silencieux malgré ses réponses claires et courtoises. Il y a le livre présenté et son évasion intérieure en deçà et au-delà du livre…

Marie Sasseur dit: à

@J’ai oublié de signaler à l’AMS

Que tu trolles comme un malade ?

Mais on a compris, mon vieux.
J’ai passé une très belle journée, avec des hommes. Je ne metsoas de majuscule mais dis-toi qu’ils la méritent. Cela me change de ce qui devient trop souvent un tripot, grâce à tes efforts et ceux de ta petite bande de sinistres obsédés du cul.

Marie Sasseur dit: à

Je ne mets pas de majuscule mais dis-toi qu’ils la méritent. Le reste inchangé.

D. dit: à

Le mot marche, même non précédé du suffixe « en », a pris un caractère si péjoratif (allez comprendre pourquoi ?), que je vous conseillerais d’éviter de l’employer avant quelques années.

Petit Rappel dit: à

Non la SF n’est pas que post-apocalyptique.
Il y a les romans de Fondation (Asimov, Herbert , )
Les romans futurologiques: Ballard, etc.
Les Romans Uchroniques, nombreux depuis More et l’Atlantide de Platon, illustrés aujourd’hui par Christopher Priest.
A Part mais parfois lié, le Roman Fantasy.
Une telle focalisation sur le post-apocalyptique laisse penser à des lectures anciennes. Est-ce parce que nous n’avons pas trouvé cette littérature?
Bien à vous.
MC

et alii dit: à

l’Histoire non par des liens trouvés sur internet mais par un recours à votre expérience personnelle, à votre mémoire. Et c’est très précieux car c’est une parole de témoin.
mais , chère christiane, j’ ai une certaine connaissance personnelle de juifs judéo alsaciens, depuis ma jeunesse, et j’ai songé à me rapprocher de cousins de cette branche, que j’ai visités à Lille où mari et femme exercent dans le médical;
c’est de cette branche , entre autres que j’ai connu la cuisine ashkénaza si triste pour VOTRE AMIE DHH;on sait bien que les aschkénazes n’ont rien à voir avec ce que les français appellent « histoires juives »!

christiane dit: à

Soleil vert,
j’ai assisté en 2015, au spectacle théâtral « Des fleurs pour Algernon » au Petit Saint Martin, à Paris. Grégory Gadebois était Charlie, cet homme simple d’esprit et fragile qui accepte de subir l’opération du cerveau qu’a déjà subi la souris de laboratoire « Algernon ».
Ses progrès sont fulgurants dans tous les domaines intellectuels mais un matin… la souris meurt et ses pouvoirs intellectuels commencent à décliner…
Ce roman de science-fiction, publié dans les années 1960, de Daniel Keyes (que je n’ai pas lu) était ici adapté dans un long monologue (correspondant au carnet où il avait écrit jour après jour ses impressions.)
Gregory Gadebois était prodigieux, émouvant, avec une gestuelle très précise, seul en scène dans un décor minimaliste.
Le public était suspendu à ce monologue hypnotique.
Contrôler l’incontrôlable : le cerveau…

christiane dit: à

@et alii,
Oui, vous aussi mais surtout, bien avant vous WGG.

Marie Sasseur dit: à

Alors comme ça Passou fait sa coquette a la librairie. Pfff.

Marie Sasseur dit: à

On l’a déjà dit mille fois, dans le mot science-fiction, il y a le mot science.
Je ne comprends pas pourquoi Court fait ses crottes partout.

et alii dit: à

surtout, bien avant vous WGG
je ne vois pas pourquoi surtout , et pourquoi wgg a connu le juudaïsme ashkénaze et sa cuisine avant moi, je crois être plus agée que lui sur le blog duquel j’ai été d’ailleurs;et j’ai vu comme il a été traité
par les erdéliens quand il témoignait de l’enseignement dont il avait l’expérience;
mais c’est bien connu, christiane n’a pas besoin d’apprendre même l’alphabet hébreu et si une vidéo présente Atlan parmi des élèves qui savent, eux aussi, le textes en hébreu, ce n’est ni un partage, ni un témoignage pour cette dame:c’est un « mensonge » ! qu’elle aille à pitchi poï! , elle et ses amies

et alii dit: à

leS textes etc pour l’orthographe

OZYMANDIAS dit: à

« L’oeil écoute » par André Frossard dans Le Point des années 70 et Paul Claudel et la rencontre avec Dieu qui existe et Jean-Paul II…
Qui s’en souvient ?

Marie Sasseur dit: à

 La Garde des Sceaux a déclaré ce mercredi matin sur Europe 1 que «l’insulte à la religion» est «une atteinte à la liberté de conscience». Richard Malka, l’avocat de Mila, rappelle que ces propos sont juridiquement faux.
Figaro

Marie Sasseur dit: à

Interrogée sur les menaces de mort dont l’adolescente a fait l’objet, Nicole Belloubet a affirmé que « l’insulte à la religion » constituait « évidemment une atteinte à la liberté de conscience ».

Le tollé provoqué par cette phrase a été quasi immédiat. Plusieurs personnalités issues des sphères politique, intellectuelle et judiciaire – marquées à droite comme à gauche – ont exprimé leur stupeur devant ce qu’elles estiment être une réintroduction du délit de blasphème. Ou, au mieux, un acte de contrition d’ordre purement moral mais non moins malvenu.

Voyez la morale en France c’est quand même la loi, et pas la Loi.

et alii dit: à

je rappelle que « la guerre » dont on parle aujourd’hui estLa Guerre d’Alan est une série de bande dessinée française créée par Emmanuel Guibert d’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope. Elle est publiée en trois tomes entre 2000 et 2008 par L’Association dans la collection Ciboulette.

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mercredi 29 janvier 2020 à 20 h 18 min,

…pour rester succinct,!…un rappel,!…

…tout découle, d’une façon ou d’une autre,…

…des variations en amont, du crime organisé,…
…pour l’aval,des phalanges et phalanstères, privés ou publiques,!…(sectes & comptables),!…
…et ses obéissants disciples des systèmes  » prisonniers  » des dogmes serviles, par leurs ignorances-domestiques,…

…tous  » parasites « , les victimes et les persécuteurs, dans nos rouages sociaux ou privés,!…
…mes très chers frères,!…etc,…
…servitudes & indépendances,!…la Science-Fiction,!…objectivités perverses,!…
…Ah,!Ah,!…

D. dit: à

5ème cas français de coronavirus : la fille de l’homme hospitalisé dans un état grave en réanimation.
On apprend que cet homme, en parfait respect des consignes, avait appelé par deux fois le SAMU sans que ce dernier se fut déplacé pour le prendre en charge correctement. Finalement il se présenta de lui-même aux urgences de Georges Pompidou où probablement il eut le temps de contaminer d’autres personnes.

Il n’a pas été dit s’il s’y était rendu en transports en commun.

Clopine dit: à

A part moi, quelqu’un d’autre, ici, a-t-il lu « le maître du Haut-Château, de Philip K. Dick ?

Je ne sais ce qu’une armée pourrait faire d’un livre pareil. Je sais juste qu’après l’avoir lu, la réflexion qui m’est venue à l’esprit que la SF (ici, une uchronie) n’est jamais meilleure que lorsqu’elle colle au réalisme le plus détaillé. Enfin, à mon goût, hein.

christiane dit: à

Ah oui, OZYMANDIAS, quel beau rappel…
En 1946, Claudel rassemble ses essais et articles sur l’art, peinture et musique, en un recueil qu’il intitule L’Œil écoute. Il a alors 78 ans.
«L’Œil écoute». Quel titre étrange…
C’est surtout son regard sur la peinture hollandaise qui m’a conquise. Les toiles de Rembrandt dont il aime « une peinture du silence, accordant une grande importance au vide et à l’espace pur, celles de Vermeer, de Ruysdaël… Des tableaux qui « exhalent le silence », une « lenteur de ton ».
Il écrit avoir été « happé » lors de sa première visite au Rijksmuseum d’Amsterdam par cet « art intime, discret, dans lesquels rayonnent les sentiments délicats »
Paul Claudel offre dans ces textes un univers de contemplation qui commence devant ces paysages hollandais* paisibles, incertains.
Pour lui la lumière, son rapport avec l’ombre, le vide avec le plein, sont les supports de sa foi et l’émanation de sa pensée. C’est un chant intérieur, surtout celui de « Mnémosyne, dite musicienne du silence », qui est « occupée à ne point parler ».
Sa parole sur la peinture est une parole de la vieillesse pacifiée…

* La poussée de la mer dans la terre hollandaise : « Deux fois par jour, à plein cœur, à plein ventre, elle absorbe la mer comme un flot de lait sale, et deux fois par jour sur ces eaux un instant équilibrées s’opère l’immense échange de ce qui arrive avec ce qui attendait de partir. »

Chaloux dit: à

j’ai compris pour quelles raisons, Pierre Assouline était dans ces rencontres, toujours un peu absent, un peu ailleurs

Peut-être qu’il se dit : »Merbe! Y a Christiane »!

Janssen J-J dit: à

Me ferez toujours rire D. avec vos exigences d’aveu sur mon thème astral… car si vos prévisions astrologiques sont à la mesure de vos connaissances épidémiologiques, cybernétiques et astrophysiques, on comprend beaucoup mieux vos comportements de chasteté alimentaire anti écologiques.
C’est comme l’autre qui critique mon supposé trolisme, elle qui passe son temps à traiter les femmes de vieilles peaux, de garces, de gouines ou de mal baisées, et tous les mecs de pédés/pédos, tout en se justifiant « d’aimer les hommes » quand on lui met le nez dans son homophobie maladive. Quelle guignolarde : nous fera toujours rire, itou. Plus elle insulte fort tous azimuts, plus on l’imagine en rase motte, toujours prête à saucer les touffes du gazon de ses petites voisines.

Non… moi je prétend que le blog à passoul a bien de la chance d’avoir toute cette bande de branquignoles et joyeux galurins déjantés. Ce qu’on nous en rapporte des jeux de miroirs et d’expositions des un.s et des autres est souvent des plus édifiant. Par exemple, hamlet, un cas à part qui va bientôt rappliquer. JC, lui, a été viré une fois de plus.

rose dit: à

christiane

les polders ?
* La poussée de la mer dans la terre hollandaise : « Deux fois par jour, à plein cœur, à plein ventre, elle absorbe la mer comme un flot de lait sale, et deux fois par jour sur ces eaux un instant équilibrées s’opère l’immense échange de ce qui arrive avec ce qui attendait de partir. »

Certains ont du déjà s’installer plus loin.

DHH, dit: à

@et alii
Les amis Ashkenaz dont vous parlez sont un peu particuliers ;ce sont des alsaciens
Vous savez évidemment que le judaïsme alsacien mosellan, installé depuis 1648 en territoire français est culturellement un peu à part par rapport au monde Ashkenaz venu du Yddishland ( Pologne Russie Galicie) , dont les ressortissants souvent misérables ont emigré en Europe et en Amerique à la fin du 19 eme siecle et au debut du 20 eme siecle ;
La langue vernaculaire de ces juifsde France , certes écrite en lettres hébraïques , était très proche du dialecte alsacien de leurs voisins chrétiens ,et donc different des autres parlers de type germanique du monde juif européen que sont les différents Yiddish de la Mitteleuropa . Vous connaissez surement écrit dans la langue judeo-alsacienne les mémoires de cette femme messine du 17 -ème siècle Guckel Hameln lecture passionnante que je conseille vivement à ceux qui ne la connaissent pas.
Et surtout ces juifs, comme les autres français sont devenus francophones à l’ere Jules Ferry comme alors tous les locuteurs de langues régionales
J’ai rencontré parfois des personnes appartenant à cette bourgeoisie d’origine Judeo alsacienne,avec des noms qui sonnaient français comme Lambert , dont les membres sont devenus en 1791 des citoyens à part entière , celle qui a produit des la fin du 19 -ème siecle via l’armée ,le Conseil d’état, les grandes écoles les premiers fous de la république , comme Leon Blum , André Spire, ou la dynastie prefectorale Paraf
Ce qui m’a toujours frappé chez eux c’est la place centrale dans leur identité de leur amour pétri de reconnaissance éperdue pour la France qui leur avait offert en cadeau la citoyenneté , et leur attachement viscéral à l’Ideal républicain :
Et leur cuisine n’a pas la tristesse de la cuisine pratiquée par les immigrés de l’europe de l’est venus de contrées sans légumes

rose dit: à

Chalouksssss

#ASKPPG

Où va le blanc lorsque la neige fond ?

Et, pourquoi les nuages ne sont pas bleus ?

Janssen J-J dit: à

Oui, Clopine, je l’ai lu comme tout le monde, je pense, pourquoi ?… J’en rappelle le motif au cas où FLLP serait passée à côté, ce qui m’étonnerait, vu sa parfaite connaissance de la SF juive :

« The Man in the High Castle est un roman uchronique de Philip K. Dick publié en 1962 aux États-Unis ; il reçut le prix Hugo l’année suivante. La traduction française fut publiée pour la première fois en 1970.
Ce roman décrit un monde alternatif dans lequel l’Allemagne nazie et l’Empire du Japon ont remporté la Seconde Guerre mondiale. Il fait l’état des lieux dix ans après cette victoire. Le récit a pour cadre principal le territoire des États-Unis désormais occupé à l’est par les Allemands, et à l’ouest par les Japonais ».

Pour ma part, ce roman m’a toujours furieusement fait penser à celui de Philip Roth avec lequel, étonnamment, il offre maintes parentés (« Le complot contre l’Amérique »), pour ne pas parler de certains passages de Nick Toshes (Trinités ; Dans la main de Dante), etc.

rose dit: à

>DHH et christiane et Janssen JJ


La collection Lambert est un ensemble d’œuvres d’art contemporain réuni par le galeriste parisien Yvon Lambert depuis les années 1960. Elle est installée à Avignon dans l’hôtel de Caumont, qui est un musée ouvert au public depuis 2000
wiki

rose dit: à

Villani exclu de En marche (arrière) ; on pourrait rêver cinquante qui le suivent.

christiane dit: à

Bonsoir Rose.
La collection lambert ? Passou l’avait évoquée…

B dit: à

Sasseur, fort heureusement, vous même n’êtes l’auteur que de commentaires en relai d’autres commentaires nommés usuellement informations. Gageons que les comités de censure vous auraient vous aussi, si vous aviez un don autre que la consommation culturelle, mise au ban des créateurs et littérature respectables pour des délits, bassesses, coups bas, crimes dont seuls ceux qui ont été vos victimes ou complices pourraient témoigner et qui pour des raisons que j’ignore côté victimes ont préféré ne pas donner suites. Nous sommes souvent autant que nous sommes sans faire toujours d’ailleurs de nous des criminels des victimes et des bourreaux , à des degrés divers qui regardent le droit et son application mais aussi nos consciences .

christiane dit: à

Et Alii,
WGG… vous n’avez pas connu puisqu’à l’époque il n’y avait aucun commentaire de vous.
WGG était d’une culture extraordinaire et un fameux lecteur. J’ai encore en mémoire des échanges entre lui et Paul Edel sur des livres, des auteurs. Il ne dialoguait qu’avec certains (peu) de commentateurs. Je crois qu’il n’appréciait pas Chaloux. On le comprend…
Vous, c’est surtout des liens ou des textes copiés-collés, souvent passionnants, qui arrivent par salves.
Quand vous en sortez c’est pour vous fâcher avec ceux qui vous répondent ou vous dépréciez des gens qui ne vous ont rien fait. Peu à peu, on laisse tomber…
Remarquez, lui, question caractère, le « roi » des hérissons,( assez imbu de sa supériorité). Qui s’y frottait s’y piquait !
Bref, pas pire que d’autres, ici…

christiane dit: à

DHH,
Madame, quelle clarté ! On apprend beaucoup de choses à vous lire et quelle tenue !

Chaloux dit: à

Rose, tout le blanc s’en va chez moi. En fin d’après-midi j’ai été impitoyablement traîné dans des magasins de linge de maison par une femme que je croyais connaître. Nous avons des taies d’oreillers, des housses de couettes, des draps, des torchons, des mouchoirs, que sais encore? pour environ trois-quarts de siècle. Pour un peu, je me croirais immortel.

#ASKPPG, c’est hilarant, la Sibeth porte bien son prénom. Elle doit avoir un flan à la place du cerveau.

Chaloux dit: à

IWGG était le plus gros imposteur, le plus gras mythomane que la terre ait porté. Folicricri, alias Pompeplume, l’adorait, comme de juste… (Tandis que lui la méprisait tant et plus. La réciprocité est un plaisir que la pôvre Cricri a peu connu au cours d’une très longue et très tortueuse existence. Apparemment).

Chaloux dit: à

que sais_JE encore?

rose dit: à

Je n’avais jamais envisagé cela : Sibeth 🤪

Ai eu un vieux pote, il y a grand nombre d’années ❤ Pierre-Henri ❤; après quelques décennies dans le Wyoming, à créer des réserves pour des saumons bios qui fraient dans des conditions de bonheur idyllique et élevé -sans femme- mouais, une fille adoptive moitié thaï, moitié bastami qui a pénétré chez lui en rampant sous le portail sécurisé en babygros, échappant à un destin funeste de ses parents membres de la mafia newyorkaise, a émigré au Costa Rica.
Ouaip.
L’a changé de prénom.
L’est pas mort.
S’est appelé Marc.
Là, l’a (land) porté les bagages de sa femme urugayenne qui n’arrêtait pas de faire des emplettes. Sans doute pour ses locataires suisses.
Pas vegan.
L’a déjà, sa femme, tous les matins du monde.
Voudriez pas qu’elle ait Holy Motors en plus ?
Alors lui, Marc, porte les valises.

rose dit: à

Chaloux

Je voudrai vous dire ; au même titre que christiane (bonsoir christiane, bérénice, clopine et DHH et Lavande) porte Sergio dans son coeur, je porte Pierre-Henri dans mon coeur.
Nous nous sommes perdus de vue, mais, dans mon coeur il est. Ouaip.

Demain matin, feu dans la cheminée. Ça urge.
Bonsoir (dites-lui stop, vous pouvez loger 25 personnes, c’est vous l’homme, grands dieux).

Chaloux dit: à

Oui, Rose, je suis l’homme, mais je la contemple ébloui, sans voix. C’est quand il faut porter les paquets que je m’éveille…

rose dit: à

En passant à Font Subrane aujourd’hui, juste avant Font Robert, ai songé à un homme, combien vaste était le désir de peser le pour, le contre, de comprendre le pourquoi du comment, de laisser chacun exprimer ses positions, d’inventorier les variantes. Soudain, la tendresse vers midi m’a submergée pour icelui, et ce soir, congelée comme Ségolène aux pôles, pense que son territoire est vaste comme celui des océans et qu’il est bien patient de nous supporter avec nos petitesses.

Au pieu, rose, avec des chaussettes en laine épaisse.
Bonsoir,

et alii dit: à

VOUSVOUS égarez, madame cricri,je me souvienstrès bien de sa Sologne, desa généalogie avec parent noble, de son amour pourune contributrice ange et démon qui mourut presqu’amprès qu’il la rejoignit, de son enguement pour une italienne, puis pour une jolie russe sur le<quel il fut chiné, bien d'autres choses encoresur sa famille, ses profs qui le chouchoutèrent, comme il disait "mes petits chéris"
maintenant , madame ça suffit avec votre logique et votre fixette sur ma personne:oubliez moiSVP

D. dit: à

C’est pas clair votre histoire, Rose.
Qui c’est ce bonhomme ?

D. dit: à

Bérénice, j’ai pensé à vous tous les jours et paf, vous revoici.

et alii dit: à

DHH pour modeste écho à votre défilé d’amis, et à votre intérêt cuisine, je vous dirai que mon père , dont je porte le patronyme-ma biographie n’est pas simple, est cousin de Les Établissements René Neymann sont une entreprise familiale de pain azyme basée à Wasselonne dans le Bas-Rhin et fondée en 1850, ce qui fait d’elle le fabricant le plus ancien de France dans son domaine. wasselone où il passa sa jeunesse, son père étant de Lixheim? (se prononçait LIXIN je n’y suis jamais allée,il est enterré à PARIS où son fils mon père est né)quant aux membres de la famille que j’ai connus, entendus discuter, ils habitaient alors STRASBOURG (médecin spécialisé le fils qui aimait rouler très vite en voiture avec sa mère, de prénom Blanche)
et baste!

et alii dit: à

je n’ai aucun désir de discuter avec aucun contributeur-trice ;je me souviens très bien de ce que raconta wggg de lui, son gout d’études, et d’interpréter, et de se raconter avec son vélo électrique;foutez moi la paix !

et alii dit: à

ce que raconte wiki:
Les pains azymes façon moderne, c’est l’affaire de Jean-Claude Neymann, qui prolonge à Wasselonne, à deux pas de la mini synagogue, plus petite en tout cas que sa grande fabrique, la 5e génération de fabricants de « matzot » à l’alsacienne. Les « Sanita » au son, les crackers aux oignons ou au sésame, comme au cumin, les matzot au seigle ou à la farine font d’exquis pains de régime, qui se goûtent toute l’année, et pas seulement durant la Pâques juive.
mon père les mangeait brisés dans le café au lait, et mon fils en mange toute l’année au canada, en lieu de pain

et alii dit: à

il n’y a rien à discuter de cette parenté de Wasselone, je n’ai pas connu cette présente génération, et à peine vu les parents qui sont partis à Lille où je les ai visités un soir ;
j’ai croisé d’autres gens, ce qui n’a d’intérêt que pour moi;

et alii dit: à

une chyose sont vos pulsions que vous dites lacaniennes (Wgg a égrené bien des noms de psy!)une autre mon désir de ne pas déballer mon histoire , et la cuisine dont j’ai été-ou non-nourrie

et alii dit: à

et de la famille de Strasbourg, l’omni lecteur était le fils médecin qui roulait très vite en voiture, ne se maria pas, il restait avec sa mère!

et alii dit: à

d’ailleurs, presque toute la famille, à part « le boulanger de matzot depuis celui qui roulait si vite(je crois qu’il est mort)est médecin et madame DHH n’aime pas les médecins ( » puisque »elle les remplace pour vous) moi, je vais les consulter, même pour une grippe (que j’avais attrapée malgré le vaccin soit dit en passant)
désolée, que le boulanger ni les médecins ne soient dans le sentier parisien , comme vous aviez conclu!)

Soleil vert dit: à

>JJJ Pour ma part, ce roman m’a toujours furieusement fait penser à celui de Philip Roth avec lequel, étonnamment, il offre maintes parentés (« Le complot contre l’Amérique »), pour ne pas parler de certains passages de Nick Toshes (Trinités ; Dans la main de Dante), etc.

oui, au bémol près que l’uchronie chez Roth rentre vite dans le rang.

L’uchronie est une sorte de laboratoire expérimental de l’histoire. On peut lui reprocher une vision simpliste du cours de celle-ci. Cela part d’une divergence initiale, évènementielle , alors que ses ressorts sont complexes et mystérieux. On peut faire l’inventaire des conditions initiales ayant favorisé l’émergence d’une Révolution, mais cela ne nous dit pas exactement pourquoi elle a éclaté et pourquoi à telle date lutot qu’ une autre.

Le mot SF juive me gratte aux entournures mais on peut citer l’uchronie « Roma Aeterna », dans laquelle l’exode du peuple élu échoue. Sur la seconde guerre mondiale on peut citer La séparation de Christopher Priest (un anti-brexit convaincu parti se refugier en Ecosse). Il faudrait citer tous les ouvrages imaginant que la peste noire aurait décimé l’occident …

et alii dit: à

mon fils a connu le cousin qui roulait si vite :c’est lui qui m’a dit que chez lui alors, il n’y avait pas une chaise de libre pour s’asseoir, toutes étaient couvertes de piles de livres et de journaux!
le comique, c’est que la mère de ce médecin , quand on passait à table, lui disait »g***,tu t’es lavé les mains? » inguérissable, cette mère blanche;j’ignore quand elle est morte

Clopine dit: à

N’être pas Sibeth.

(bon, d’accord, je sors.)

Soleil vert dit: à

« Roma Aeterna » de Robert Silverberg.

et alii dit: à

j’espère qu’aucun de vous n’avait parié que je venais du sentier parisien!
bonsoir!

et alii dit: à

j’espère aussi que vous êtes déçus, très déçus;ce n’est pas romanesque du tout; mais vous l’avez bien cherché à vous relayer pour m’oppresser

et alii dit: à

Après le succès de l’édition 2018, NOVAQ revient en avril 2020 ! Autour du thème « Innovons pour mieux vivre », le festival de l’innovation aborde de nouvelles thématiques dont l’océan, l’énergie, la santé et l’agroécologie.

3 jours pour échanger, participer à des conférences captivantes, explorer les technologies de demain au service de l’humain et de l’environnement.

rose dit: à

Chaloux et Clopine

Sibeth et si méchant.

Je sors, moi aussi

rose dit: à

D

Quizz

Maison Comnème

Le lien avec l’actualité pourrait être la création d’un état palestinien.
Pourquoi ?
Pour s’installer en Haute Mésopotamie.

Cf.
Ange.

rose dit: à

Constantin Ange

sébastohypertatos[6], conféré aux beaux-frères de l’empereur

et alii dit: à

je crois que les dames qui viennent demander ici qu’est ce que la BPI? et qu’on leur trouve langue sauce piquante (lsp) ou qu’est ce que la pornographie
( sic)cherchent des liens faute d’ami-e-s , et qu’elle prend tous les autres « petits chéris »pour des domestiques sortis des écuries d’Augias ;si c’est comme ça qu’elle a « fonctionné », « fonctionne », grand bien vous fasse!
je ne veux pas de cette « famille »

et alii dit: à

un coup d’oeil sur LSP me rappelle que je voulais signaler ce que j’ai vérifié sur wiki (car c’est bien connu):
Le terme robot est issu des langues slaves et formé à partir du radical rabot, rabota (работа en russe) qui signifie travail, corvée que l’on retrouve dans le mot Rab (раб), esclave en russe. Ce radical présent dans les autres langues slaves (ex. : travailleur = robotnik en polonais, работнік en biélorusse, pracovník en tchèque) provient de l’indo-européen *orbho- qui a également donné naissance au gotique arbais signifiant besoin, nécessité, lui-même source de l’allemand Arbeit, travail2.

Il fut initialement utilisé par l’écrivain tchécoslovaque Karel Čapek dans sa pièce de théâtre R. U. R. (Rossum’s Universal Robots) en 1920. Cette pièce fut jouée pour la première fois en 1921. Bien que Karel Čapek soit souvent considéré comme l’inventeur du mot, il a lui-même désigné son frère Josef, peintre et écrivain, comme étant l’inventeur réel du mot. Ainsi certains assurent que le mot robot fut d’abord utilisé dans la courte pièce Opilec de Josef Čapek (The Drunkard), publiée dans la collection Lelio en 1917. Selon la Société des frères Čapek à Prague, ce serait néanmoins inexact. Le mot employé dans Opilec est automate, alors que c’est bien dans R.U.R. que le mot robot est apparu pour la première fois.

et alii dit: à

j’ajouterai pour les causants « mode » le mot arpète qui vient de arbeiter;
une femme m’a dit un jour qu’elle avait été arpète (elle était aussi antisémite)

et alii dit: à

un autre refrain de Wgg pour caractériser l’ambiance de la RDL était « ah qu’est-ce qu’on marre ici! » (avec ironie; il a préféré partir sans attendre les conclusions de madame cricri

petit rappel dit: à

« La Separation » n’est peut-être pas à mon gout le meilleur roman de Priesr.
l’uchronie de k Dick est pour le moins discrete..;
Mc

et alii dit: à

alors les proustiens! c’est dans le fou de Proust tant c’est célèbre « en lttérature »
« *Dans ces divers sommeils, comme en musique encore, c’était l’augmentation ou la diminution de l’intervalle qui créait la beauté. Je jouissais d’elle mais, en revanche, j’avais perdu dans ce sommeil, quoique bref, une bonne partie des cris où nous est rendue sensible la vie circulante des métiers, des nourritures de Paris.
Aussi, d’habitude (sans prévoir, hélas ! le drame que de tels réveils tardifs et mes lois draconiennes et persanes d’Assuérus racinien devaient bientôt amener pour moi) je m’efforçais de m’éveiller de bonne heure pour ne rien perdre de ces cris. En plus du plaisir de savoir le goût qu’Albertine avait pour eux et de sortir moi-même tout en restant couché, j’entendais en eux comme le symbole de l’atmosphère du dehors, de la dangereuse vie remuante au sein de laquelle je ne la laissais circuler que sous ma tutelle, dans un prolongement extérieur de la séquestration, et d’où je la retirais à l’heure que je voulais pour rentrer auprès de moi.

Aussi fut-ce le plus sincèrement du monde que je pus répondre à Albertine : « Au contraire, ils me plaisent parce que je sais que vous les aimez. — À la barque, les huîtres, à la barque. — Oh ! des huîtres, j’en ai si envie ! »
https://lefoudeproust.fr/2018/04/cris-et-petits-metiers-de-paris-3/

et alii dit: à

. Sans irrévérence, comme le peuple pieux du moyen âge, sur le parvis même de l’église, jouait les farces et les soties, c’est à ce « dicere » que fait penser ce marchand de chiffons, quand, après avoir traîné sur les mots, il dit la dernière syllabe avec une brusquerie digne de l’accentuation réglée par le grand pape du VIIe siècle : « Chiffons, ferrailles à vendre » (tout cela psalmodié avec lenteur ainsi que ces deux syllabes qui suivent, alors que la dernière finit plus vivement que « dicere »), peaux d’ la—pins ». « La Valence, la belle Valence, la fraîche orange », les modestes poireaux eux-mêmes : « Voilà d’beaux poireaux », les oignons : « Huit sous mon oignon »,

Marie Sasseur dit: à

Dducon, tu n’insultes pas sur ce blog depuis une quinzaine d’années , sous différentes « identités  » pour te travestir en père les trois morales sexuelles, quand tu veux te « marrer ».
Ton petit délire lgbtqia+ si affinités, -ça c’est des mutant-e-s du no future-, prouve assez que la lecture de Despentes ou de Jojo la mondaine, ou de la vieille goudou, ou du vieux gay ,te nuit gravement.

Je serais beaucoup plus sombre dans le portrait: Un petit fonctionnaire assez falot, qui a des difficultés à s’exprimer en public. Il n’est pas de moi, mais c’est bien vu.

Bonjour, nous sommes le 30 janvier , il est 6h13.

Marie Sasseur dit: à

#Et leur cuisine n’a pas la tristesse de la cuisine pratiquée par les immigrés de l’europe de l’est venus de contrées sans légumes

« Qui étaient les ancêtres des gens se disant aujourd’hui « juifs ashkénazes » – juifs dont les ascendants récents vivent ou vivaient en Europe centrale et de l’Est ? Cette question est depuis longtemps vivement débattue, et plusieurs réponses ont été proposées. Une étude génétique réalisée par une équipe internationale dirigée par Martin Richards, des Universités de Leeds et de Huddersfield, en Grande-Bretagne, apporte des précisions intéressantes… et surprenantes.:

https://www.pourlascience.fr/sd/demographie/aux-origines-des-juifs-ashkenazes-11762.php

Marie Sasseur dit: à

Les deux buses se congratulant, c’est d’un comique Madame !
L’une dit avoir lu le roman de Passou, et l’autre lui dit qu’elle ne l’a pas lu mais n’en pense pas moins et sans lien, avec des petites méchancetés qu’on aime bien d’habitude en sketch, ou petites scénettes de vieilles dames indignes à l’heure du thé.

L’une des caractéristiques remarquables, des derniers romans de Passou, comme de toutes ses bio, c’est la bibliographie.
Et sur les Juifs et l’affaire Dreyfus, il a cité au moins deux ouvrages.

Pour ceux concernés, ne pas faire l’économie de cet article assez dense et étayé, sur une affaire qui a surtout montré jusqu’où pouvait aller le quatrieme pouvoir.

http://judaisme.sdv.fr/perso/dreyfus/al-drey/al-drey.htm

rose dit: à

Erratum Maison Comnène

rose dit: à

Les arpètes (et les pedzouilles)


Étymologie ET Histoire − 1. 1858 génevois arpets masculin terme de dénigrement (Mulhauser, Joyeusetés, 68 dans Pat. Suisse rom. t. 1, 1924-33, page 631 : Mais aujord’hui ce n’est pas de la guerre Dont je veux vous parler, c’est d’un cas embêtant Et d’un arpetsque moi je n’aime guère [mot expliqué en note : arpetz ou arpett, homme de rien, ou simplement : un ennuyeux]); confer encore 1886 genevois arpète masculin « mauvais ouvrier » (Conteur vaudois, 1886, 12, ibid.; Il nous est venu [à Genève, pour travailler à l’horlogerie] une vraie dégelée de paysans. Ces espèces d’arpètes, ne sachant pas même discerner un spiral d’une roue de rencontre, ont gâté le métier); 2. 1875-76 populaire masculin « apprenti » (Rabasse dans Larch.1878, page 15 : Arpette. Apprenti); 1901 féminin (Bruant). Prob. empr. à l’all. Arbeiter « travailleur, ouvrier » (dérivé de l’all. arbeiten « travailler »); à l’appui de cette hyp. − d’une part, le sens « mauvais ouvrier » attesté à Genève, prob. à l’orig., en parlant des Suisses allemands qui essayaient de concurrencer l’ouvrier horloger indigène; − d’autre part la variante arpetr relevée à Genève en 1916 (Pat. Suisse rom., locution cit.); du sens péjoratif « mauvais ouvrier » est issu celui d’« ouvrier inexpérimenté, apprenti »; d’autre part la finale -et, ete- du substantif masculin confondue avec les suffixes -ǐttu et -ǐtta est devenue -etteet le mot a été couramment appliqué aux jeunes apprenties (Jeanjaquet dans Pat. Suisse rom., locution cit.; Dauzat dans Fr. mod.,t. 6, page 24); confer mosellan hèrpeter « mal travailler » (Zéliqzon). suisse romand arbèita « travailler, généralement avec l’idée d’un travail pénible, qui demande beaucoup d’ardeur » (Pat. Suisse rom., s.v.), empr. à l’all. arbeiten. Un autre groupe est constitué par les mots suivants attestés en différents dial., notamment ceux de la région parisienne, la Champagne, la Bourgogne : rémois harpette « mince, frêle (d’un homme ou d’un cheval) » (Saubinet, Vocab. du bas langage rémois, 1845); briard arpète « déluré, intrigant, indiscipliné (en parlant d’un enfant ou d’un jeune homme) » (Diot, Patois briard, 1929, page 27); voir aussi FEW, t. IV, page 386b. La dérivé de ces formes par suffixe -et(t)e à partir du radical de harpe*, harpon* « griffe, crochet » (la notion de maigreur [d’où celle de « jeune homme hardi, déluré »] étant issue du sens de « crochet ») FEW, locution cit., fait difficulté, les substantif étant tous du genre masculin Peut-on en déduire qu’il s’agit de mots dial. relativement récents, issus de ceux attestés depuis 1858 en Suisse romande? L’hyp. selon laquelle ces mots dial. sont à l’orig. de arpète « apprenti » (FEW, locution cit.; Bl.-W.5) n’est pas non plus pleinement satisfaisante du point de vue sémantique.

In le TLFI

Jazzi dit: à

Question.
Est-ce que « Soumission » de Houellebecq peut-être classé dans la catégorie des romans de science-fiction ?

rose dit: à

Marie Sasseur et DHH et Christiane

La cuisine.
Venus de contrées sans légumes.

Me suis laissé dire pourtant que le chouby tenait grande place.

Et sans doute carottes oignons et les pommes de terre.

Nul doute par contre que tomates poivrons au ergines et petits pois doivent être denrées rares, mais, combien de jours de soleil par an dans ces contrées lointaines et hostiles ?

rose dit: à

Jazzi
N’est-ce pas le type même de l’uchronie, Soumission ?

renato dit: à

Choux et navets

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à

[…]

Bonjour, nous sommes le 30 janvier , 6h13.

Voilà comment qu’elle m’a coiffée au poteau, discretos, alors que je dormais jusqu’à sept heures et vingt minutes 🤠, ce matin.
Et schtok, prends-toi ça dans l’pif.

rose dit: à

Navets.
Merci Renato.

Etbsûrement rutabagas (au goût de navets)

Chaloux dit: à

L’une des caractéristiques remarquables, des derniers romans de Passou, (…) c’est la bibliographie

L’une des caractéristiques de l’annuaire ce sont ses numéros de téléphone. Est-ce qu’une bibliographie fait un écrivain?

Qu’elle est sotte cette vieille pie…

Marie Sasseur dit: à

Sasseur, elle n’est plus là.
30 janvier 8h38

rose dit: à

Une bibliographie fait montre du travail de l’auteur.
On ne peut nier les qualités de gros travailleur de Pierre Assouline.
Rendons à César.

rose dit: à

Sasseur elle n’est plus là.
J’avions dormi.
Combi gagnant :
Tilia tomentosa
Crataegus oxyacantha
Sommes deux (grâce à christiane)
Et puis, et alii :
Douche chaude sur les épaules
Marcher dans le froid sec de janvier. (Las, la tête pleine d’horreurs, sur une heure quarante cinq, ai décroché le dernier quart d’heure).

Chaloux dit: à

Sur Blabla : Il ne dialoguait qu’avec certains (peu) de commentateurs. Je crois qu’il n’appréciait pas Chaloux. On le comprend…

Elle me fait rire, ce vieux chameau de Christiane… Hurkhurkhurk, je ne peux plus m’arrêter…

rose dit: à

Christiane, hier

Donc cette question avait été posée : Qui est Louis Lambert, le seul personnage fictif de ce livre ? là il a répondu : c’est moi. (Expliquant qu’il aimait actuellement mêler la biographie et ses contraintes (recherches – exactitude des faits et paroles citées par les personnes ayant réellement existé) à un ou plusieurs personnages fictifs qui lui permettaient d’aller, à son gré, dans leur passé et de les côtoyer.

Alors ce livre dernier de Pierre Assouline est une autobiographie ou une oeuvre fictive ?

Nota : surprenant le mode de fonctionnement du cerveau lorsque, alors que vous étiez quelque peu inattentive, il enregistre qiand même la réponse.

B dit: à

Je n’ai lu que très peu de SF, de ce très peu je garde un souvenir des Falsificateurs qui je le crains n’est plus tout à fait du domaine de la SF et sans ,je le pense , compter parmi les complotistes ou paranoïaques il est devenu difficile d’accorder un crédit total à ce qui nous est livré en terme d’informations immédiatement actuelles, sans penser à tout ce qui est caché, inavoué, secret d’État, secret défense, secret industriel, catastrophes prévisibles non annonçables. Crépuscule ville également , oeuvre originale et situation improbable, noirceur et désespérance d’un mode de vie inimaginable. La guerre des mondes, nous y sommes depuis toujours avec une variation évolutive des moyens de tuer. Soleil vert, qu’imaginent les auteurs comme suites aux drônes et conduites à distance permettant outre les missiles, d’exterminer quand ce n’est pas éliminer très précisément telle ou telle cible sans se salir les mains? Et qu’imaginent ils si l’on ose encore publier des recettes novatrices pour atteindre cet réduire l’humain après le 11 septembre, les bombes, les kalachnikovs, les prises d’otages diverses, le tronçonnage d’unjournaliste dans un consulat, les refugies dans les ambassades, les cohortes de malheureux en exode par milliers, millions , les feux en croissance exponentielle, une pollution atteignant toutes les elements y compris l’espace, démographie planétaire inquiétante et sans regulation, des mouvements de population massifs résultants d’une misère orchestrée , le tout empaquetté au moyen d’internet qui couvre presque jusqu’au dernier village primitif. Que font naitre les auteurs sur terreau fertile?

renato dit: à

WGG-mauvaise langue-arrêteztout avait trouvé une boîte à chaussures pleines de fiches de lecture — probablement d’un prof de lettres décédé dans les années septante— qu’il citait sans cognition aucune.

rose dit: à

WGG, meldisedek, avait de belles idées sur l’amour accompagnées d’une totale ignorance des femmes (teintée d’un grand mépris).

Janssen J-J dit: à

9.40 « petit fonctionnaire falot a des difficultés à s’exprimer en public. Il n’est pas de moi, mais c’est bien vu »…

Pas bin crédib’ avec ce qu’on en voit sur les réseaux sociaux, dans les amphis, dans sa fiche et ses bouquins. Celle qu’a « bien vu » a encore dû se tromper de crèmerie et d’informateur alsacien. L’est toujours aussi courageuse l’AMS notre championne du darkweb, pamée en reniflant les chausses de Welbeque le suprême, vu que non, elle, elle lit « jamais la Despentes ou Jojo la mondaine, ou la vieille goudou, ou le vieux gay » (sic). Sait toujours par tous les temps rester polie, policée, polissonne (un brin), vierge Dudcogne, indemme de toute profération d’insultes.

Heureux de voir MC en amateur de SF, n’en doutais pont… Sinon, OK avec Soleil vert, la littérature SF « juive » me gratouille également. Pourtant, il y a du répondant. A vrai dire, j’ignore sur I. Asimov, Art. Clarke ou R. Heintein étaient de confession juive, et quand bien mêmpe, cela prouverait-il quoi ? Qu’ils auraient su produire ou susciter d’innombrables talents dans la diaspora interstellaire ?

Bonne journée à tous.tes,

B dit: à

Sans oublier les nanotechnologies qui doivent etre exploiter d’un point de vue littéraire de façon féconde. L’Homme augmenté, également qui ouvrira à je ne sais quelles monstruosités, inégalités et injustices sociales en fournissant de nouveaux types d’esclaves au service d’un monde auquel peut-être certains auteurs livrent des projections. Nous attendent aussi les robots humanoïdes avec leurs conséquences bénéfiques et les pertes qu’ils occasionnent d’ores et déjà sans être humanoïdes dans domaines de l’industrie et des services . Quoi d’autres que le commun s’imaginent pas mais que de bons auteurs inscrivent dans un fonctionnement ?
Le monde post apocalyptique, aussi, avec ce livre t primé, Terminus radieux, laisse à penser à l’heure où l’on nous annonce que les anglais auraientcdecouvert le moyen de recycler les combustibles nucléaires usages en un diamant qui fournirait à son tour des’milliers d’annees d’énergie. On nous informe parallèlement d’un défaut d’ étanchéité des fûts verre céramique béton et de leur corrosion au contact de l’eau , à l’étude pour le moment.

B dit: à

Jazzi, non, éventualités. Comme d’ailleurs Sérotonine, dont de plus sans se suicider une autoroute barrée de CRS les agriculteurs font la triste experience. Espérons qu’en dépit des traités internationaux signés avec le Canada, le Mercosur dont Macron à promis de se retirer, les poulets au chlore que les USA s’apprêtent à recevoir l’autorisation de nous refiler, la politique agricole francaise soit un peu mieux défendue au niveau européen pour commencer et internationale pour continuer.

et alii dit: à

rose;WGG avait aimé Melchisédech, en hébreu מַלְכֵּי־צֶדֶק (malkî-ṣedeq) « roi de justice »;roi, c’est melekh ;
il disait volontiers aux erdéliens qu’ils ne savaient pas lire; (il était aussi nourri de philo)
vous avez raisonP.Assouline m’apparait un gros bosseur:ne serait-ce que pour concocter un billet avec des liens essentiels pour orienter les commentateurs, et choisir l’iconographie; il nous enseigne un art de la concision et de la densité pour « penser »;quel pédagogue!

Janssen J-J dit: à

@ Que font naitre les auteurs sur terreau fertile ?

Bonjour Bérénice, justement vous m’avez rappelé un bouquin d’un terreau fertilisé par la résistance, du regretté Yal Ayerdhal… « Rainbow Warrior », notamment.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ayerdhal

(NB/ au cas où SV voudrait déclencher un avis à son sujet… il m’intéresserait, vu que je ne suis pas un spécialiste. Pourtant je ne dédaigne par le genre, de temps à autre.
NB’ / Je crois, b., que ce petit roman vous consolerait de la sinistrose apocalyptique que vous nous décrivez matinalement. Blouse.

rose dit: à

Françoise Bonatdel dans sa leçon sur l’inituation :
Il y a deux types d’initiation.

Décodage (#rose/copyright) :
L’initiation assis et l’initiation assa.
(Comme le poulet, le poulet yassa).

Bon, je sors, hein, cessez les lazzis.

rose dit: à

Et zut, de crotte de biche.
r..e dit: à

Françoise Bonardel dans sa leçon sur l’initiation :
Il y a deux types d’initiation :
assis
assa

renato dit: à

« … les poulets au chlore… »

Il me semble que les produits importés doivent respecter les norme UE — peut être des exceptions seront admises sur la base de l’expérience historique, p. ex., composer la farce des ravioli en boîte avec de la viande de cheval ; ou valoriser le vin de Bourgogne avec du vin algérien.

B dit: à

3J, où que vous posiez le regard, la dégradation se rappelle à vous, que le paysage soit idyllique ou dévasté, la conscience de la perte, le deuil de ce monde que nous avons connu s’impose. Ce n’est pas être atteint de sinistrose que d’être habité par cette conscience et de plus sans pouvoir envisager l’aggravation si rien sérieusement efficace n’est entrepris rapidement pour limiter la casse. Conservez les photos, tout ceci est voué à disparaître. Surement est à mettre sur le compt3 du vieillissement, les hommes perdent toutes ou presque beautés et facultés. L’homme a eu raison de l’immuabilité de la nature, de la permanence desservies. Vive le béton, vive l’industrie, vive le commerce inutile et polluant, vive le tourisme de masse, vive le massacre du vivant, vive l’uniformisation planétaire des modes de vie et de consommation. L’enfance du monde à bel et bien pris fin. Le problème sera quand même son incontinence.

B dit: à

De ses paysages, pour desservies.

DHH, dit: à

Je découvre ce matin les post de la nuit dont Et Alii a mitraillé le blog
Relevant du mitraillage ou de l’avalanche, cette graphorrhée d’une insomniaque suscitée par un post anodin de ma part a propos du judaïsme alsacien m’inspirent les réflexions suivantes
Que Et Alii complète ces notations banales et rapides sur le judaïsme alsacien par des liens et des citations pertinents :C’est très bien
Qu’elle y ajoute des références et réminiscences personnelles tirées de l’histoire de sa parentèle, sous réserve toutefois que n’y figurent pas trop de détails étrangers au sujet et non significatifs : C’est très intéressant
Que l’évocation de cette parentèle se fasse sur un ton et avec des mots qui seraient ceux d’un aristocrate faisant avec hauteur étalage de ses quartiers de noblesse devant des roturiers : C’est ridicule
Et que pour parler de son sujet elle choisisse d’être agressive et méprisante à l’égard de celle qui l’a lancé sous une forme plate factuelle et impersonnelle : C’est grotesque et déplacé
Et enfin que cela lui serve de prétexte a débiter contre elle, et hors de propos, un monceau de critiques sur son niveau intellectuel, sur la pauvreté de la vie sociale qu’elle lui suppose, montrant à coup de détails ,qu’elle veut significatifs, qu’elle a tenu à conserver niché dans sa mémoire tout ce qu’elle a depuis des mois relevé comme indices de médiocrité tous azimuts de celle qu’elle vilipende ,comme si elle avait contre elle une rage à assouvir , devant cela je dirais si j’avais des compétences en psychiatrie :C’est de la Paranoïa
Et tout cela ne m’émeut guère et m’amuse plutôt. Car, si autrefois, lorsqu’on me disait dans le cadre scolaire ou professionnel que j’étais inintelligente et que mes travaux étaient nuls, j’y croyais et je me désolais ;maintenant je ne me laisse plus convaincre

Jazzi dit: à

« je dirais si j’avais des compétences en psychiatrie : C’est de la Paranoïa »

Une probable dose de jalousie, DHH ? Le plus cocasse, c’est que l’on a l’impression que et alii vous reproche d’être… antisémite !

B dit: à

Sasseur, elle n’est plus là.
30 janvier 8h38

Attention, vous filez le même coton que Delon, ex charcutier devenu star incontournable avec son inattendue capacité d’adaptation . belles interviews de lui, jeune acteur, qui personnellement m’ont bluffée.

Janssen J-J dit: à

@ où que vous posiez le regard, la dégradation se rappelle à vous,

Oui. Et D. continue à nous prêcher de faire plus d’enfants pour mieux lutter contre la dégradation générale. Il a su rester djeune et innocent. C’est sans doute la voie à suivre.

B dit: à

A propos de et alli, citant Karel Capek, pour ceux qui ne l’auraient pas déjà lu, La guerre des salamandres.

et alii dit: à

les liens sur ce blog sont dénigrés par celles et ceux qui ne peuvent appuyer leur dire pas une citation, ou un exemple bien attesté; que ce soit sur la cuisine, la métaphore(voir les citations de PROUSTsi éloquentes et qui se passent de féférence à la psychiatrie américaine!
au fait S.F.vaut pour SIGMUND FREUD, voir TOBIE NATHAN « Freud mon patient »catégorie mémoire!

B dit: à

3J, pour les enfants , voir les allemands dont l’économie pourtant prospère n’incite pas les couples à en concevoir. Ils sont je crois avec les nordiques parmi ceux qui ont développé une conscience écologique ajoutée aux difficultés à venir, ils préfèrent ne pas prendre de risques qu’ils concernent la situation à fournir à leur progéniture pour une vie décente , enviable ou que ces risques aient un rapport avec le devenir de notre monde et nos sociétés. Il n’y a plus guère que les gens à l’aise économiquement ou irresponsables pour entretenir un désir de famille nombreuse.

et alii dit: à

merci, B,d’avoir relevé CAPEK qui est très connu!mais j’ai quand même regardé sur wiki qui souligne:
Il publie en 1922 le roman Tovarna na Absolutno (La fabrique d’Absolu).

Dans ce roman entre science-fiction et fantaisie satirique dirigée contre l’intégrisme religieux, il imagine qu’en tentant de désintégrer les atomes pour réaliser des générateurs d’énergie — appelés carburateurs dans la traduction française —, l’homme sépare accidentellement l’Esprit de la Matière. Les « carburateurs », source d’énergie simple, bon marché et d’emploi universel, sont produits en très grande quantité, générant des profits colossaux. L’Absolu se répand alors comme un gaz toxique et contamine la population mondiale, en commençant par les classes intellectuelles et urbaines.

Jazzi dit: à

30 janvier 2020 à 11 h 31 min
Quand trop de fiction tue la fiction.
C’est à mon avis le cas pour le film « Les Traducteurs » de Régis Roinsard.
Le film m’a emmerdé au-delà du possible, tout m’a paru faux.
J’ai eu l’impression que le réalisateur expliquait une partie de jeu d’échecs, décrivant chacun de ses coups à venir ou advenus, afin de nous convaincre de sa suprême intelligence.
Fastidieux !
Une énigme à la Agatha Christie, transposée dans le Paris germanopratin d’aujourd’hui, mais avec des méthodes empruntées à la fabrication des bestsellers mondiaux à l’américaine.
Too much for me.
Lambert Wilson, que l’on annonce sous les traits du général de Gaulle dans un prochain film, incarne un éditeur hautement improbable.
Et les traducteurs, en esclaves modernes, sont ridiculisés à l’extrême.
Mais la morale sera sauve, au profit de la seule, vrai, intemporelle littérature, incarnée par Proust himself.
Il nous est donné à voir dans ce film inoubliable comment un seul volume de La Recherche peut vous sauver la vie.
Quelle imagination de la part des scénaristes !
http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18686091.html

renato dit: à

L’on m’a parlé de lui, et alii, mais je ne le connais pas personnellement.

christiane dit: à

DHH,
votre réaction à propos des commentaires irrépressibles et nocturnes de et alii sont justifiés.
Plus que jamais, lisant les détails qu’il donne sur les commentaires de WGG, je pense que l’un est l’autre… Et puis, s’il n’avait été que le lecteur passionné de WGG pourquoi ne serait-il pas intervenu à l’époque où ce dernier s’exprimait ici ?
Bref, sa rage et ses liens et cette mémoire d’enfance bien tardive…
Bonne journée.

et alii dit: à

laissons un instant l’antisémitisme à Jung dont l’histoire avec Spilrein est bien connue
mais il y a de nombreuses « parentés à plaisanterie » déjà connues de FREUD

renato dit: à

À propos du gros de la production cinématographique française récente, l’une de mes amies — critique de cinéma et grande lectrice de Beckett — m’a dit : « Côté masochisme j’ai déjà donné ». Je ne peux, en toute honnêteté, dire qu’elle n’a pas raison.

D. dit: à

rose dit: à

D

Quizz

Maison Comnème

Le lien avec l’actualité pourrait être la création d’un état palestinien.
Pourquoi ?
Pour s’installer en Haute Mésopotamie.

Cf.
Ange.

C’était pointu. Villani en descend Des Comnène.

et alii dit: à

JE ne suis pas convaincue que WGG AIT souhaité être « discuté » ; une fois à propos d’une citation sur la critique d’un philosophe , il m’ a demandé mon patronyme! ce n’est pas marc de café!même les rencontres universitaires ont renoncé à ce jeu

christiane dit: à

rose dit: « Alors ce livre de Pierre Assouline est une autobiographie ou une œuvre fictive ? »
Ni l’un, ni l’autre.
Pour l’autobiographie, je pense plutôt à Vies de Job et Séfarade.
Pour la fiction, seulement par la présence de Lambert, le narrateur.
Pour la biographie, tout a été vérifié dans les paroles de Rudyard Kipling et son fils John dans les recherches sérieuses de Pierre Assouline (voir sources à la fin de l’ouvrage.).
Mais rien ne vaut une lecture personnelle, n’est-ce pas…

Clopine dit: à

Jazzi, il y a quelque temps j’ai pondu une nouvelle, façon, non pas Science Fiction, j’en serais bien incapable, mais, je ne sais pas comment ça se dit, « utopie du futur »?

Bon elle est hors sujet du jour, mais ça s’y rapproche. En la postant ici, (excusez-moi notre hôte de squatter ainsi, mais c’est la faute à votre article !), je vais savoir tout de suite si elle « fonctionne », si le texte fonctionne, ou pas. A ton avis ? Ce ne devrait pas prendre trop de temps à lire, d’après moi. Cinq minutes au plus ?

Ca s’appelle « prime et châtiment » :

PRIME ET CHATIMENT

Rousseau avait beau haïr les ZORDIS, c’était quand même à eux qu’il devait son boulot. Sans la prescription « PetC 666-2080 » (« panem et circenses, six cent soixante-sixième prescription de l’année deux mille quatre-vingt »), pas de plateau technique ni de caméras, pas de vendredis soirs où, sur la majorité des écrans du monde civilisé, à 21 h précises, s’affichait le logo de son émission à lui, celle qu’il avait créée, qu’il produisait et animait : « MON CŒUR BALANCE ! », en quarante cinq langues. Bref, sans PetC, pas de justiceréalité…

Et pas de copieux revenus pour Rousseau !

Au début, il avait eu de la méfiance envers « panem et circenses ». L’intelligence artificielle était certes devenue absolument indispensable, puisque c’était elle qui permettait aux humains de continuer à vivre, mais pourtant : qu’un ZORDI décrète comme cela qu’il fallait mettre en scène, non des simulacres joués par des comédiens, mais de vrais procès avec des vrais prévenus, juste des vrais types, hein, comme vous et moi, des types auxquels en plus, en secret, Rousseau avait tendance à s’identifier, cela paraissait invraisemblable, et même, quelque part, comment disait-on déjà ? Ah oui… « indécent » ?

Mais pourtant, comme tout ce que les ZORDIS prescrivaient, cela avait marché. Les gens avaient retrouvé un peu d’intérêt pour la Justice, et tenaient compte des propositions des candidats aux élections présidentielles à ce sujet (principalement sur le nombre et l’emplacement des prisons, certes, mais aussi, un peu, sur l’évolution des différents codes pénaux, telle que la préconisaient les ZORDIS). Et les vagues massives de suicides chez les détenus en prévention, qui avaient fini par effrayer la société toute entière, s’étaient stabilisées à un niveau acceptable… Enfin, relativement…

Donc il fallait continuer le boulot, d’autant plus que Rousseau pourrait bien, ce soir, décrocher la prime que la chaîne attribuait aux émissions qui rameutaient le plus de téléspectateurs… Et si c’était le cas, à lui les vacances !

Merde, il le méritait bien, non ? Alors, c’était quoi ce soir ? Il consulta son écran : le ZORDI avait déjà sélectionné les deux prévenus. Comme d’habitude, il y avait un homme contre une femme. C’était meilleur, pour l’audience…

Rousseau soupira. On devait bien admettre que la nouvelle application gouvernementale était meilleure que l’ancienne manière de faire : certes, outre qu’elle permettait de considérables économies budgétaires, avec la suppression des cours de justice, des avocats, des procureurs, des greffiers et des juges, elle était la garantie que, désormais, la justice était enfin rendue « au plus juste ». Plus d’erreurs judiciaires. Plus de « deux poids, deux mesures ». Et plus d’états d’âme. C’était la machine qui décidait : on pouvait dormir sans l’ombre d’un souci.

Evidemment, le problème était que plus personne ne se souciait de ce qui se passait réellement, dès que quelqu’un était attrapé par la Police et traîné dans la salle où désormais, dans chaque commissariat, était installé le ZORDI qui allait rendre les sentences prévues par la Loi. Et les prévenus se flinguaient…

C’est bien pour cela que « panem et circenses » avait été mis en place. Pour qu’une chance, même minime, même parfaitement improbable, continue d’exister pour les coupables. Et surtout pour que le public puisse assouvir ses vagues aspirations à la « justice ». Tout en s’émouvant, bien entendu. Ah, l’émotion populaire ! Ainsi, tout le monde était content. La Justice était rendue. Et l’émotion populaire avait, chaque semaine, tous les vendredis à 21 heures précises, la possibilité de se déchaîner devant « MON CŒUR BALANCE », via l’envoi de SMS payants et trébuchants directement… dans la poche de Roussau et de la chaîne télé… Tapez 1 pour celui-ci. Tapez 2 pour celle-là…

Ainsi, ce soir-là, les deux prévenus. La femme retenue était évidemment parfaitement coupable. Les ZORDIS ne se trompaient jamais : elle avait donc bel et bien escroqué son vieux voisin. Et en face d’elle, l’homme qui avait tabassé son patron était lui aussi coupable. Et pourtant, grâce à « MON CŒUR BALANCE », l’un des deux sortirait de l’émission parfaitement « blanchi ». Et l’autre, renvoyé directos en cellule…

Rousseau pouvait prédire que la bataille allait être rude. Certes, la femme était jeune, appétissante, et le fait qu’elle ait consacré une partie de l’argent escroqué à renouveler sa garde-robe lui permettrait très certainement d’attirer l’attention de la partie féminine du public. Mais de l’autre côté, oser foutre sur la gueule de son patron, (reconnu comme détestable par l’enquête préalable), au point que celui-ci s’en était sorti avec huit côtes fêlées tout de même… Cela rendait le coupable tellement sympathique à tous ceux qui n’auraient jamais osé faire ça, mais en mouraient d’envie, que le public risquait bien de voter pour lui…

On allait bien voir. Rousseau enfila la robe écarlate, coiffa le bonnet cousu d’hermine, jeta un dernier coup d’œil au miroir pendant que sa maquilleuse finissait le boulot, et pénétra sur le plateau. Ce soir encore, grâce à la téléréalité, justice serait rendue. Enfin, justice… Prime confortable pour Rousseau, certes. Et châtiment parfaitement inique pour le perdant.

Les deux êtres humains qui allaient ainsi être jugés avaient évidemment signé leur consentement, puisque c’était de leur vie, de leur vraie vie, qu’il allait être question.

Mais même si c’était un vrai procès, il n’en était pas moins parfaitement artificiel. Tout comme l’intelligence qui en avait décidé ainsi.

et alii dit: à

Bref, sa rage et ses liens et cette mémoire d’enfance bien tardive…
il y a des gens qui devraient travailler davantage sur la mémoire! et mieux solliciter le travail de P.Assouline!

et alii dit: à

dream et châtiment( ou cream et chatiment pour l’infobésité ou lymphe pour les médecins du jeudi sur ordi)?

christiane dit: à

chaloux dit: « Sur Blabla : Il ne dialoguait qu’avec certains (peu de) commentateurs. Je crois qu’il n’appréciait pas Chaloux. On le comprend… »
Et chaloux ajoute : « Elle me fait rire, ce vieux chameau de Christiane »

Eh bien, chaloux, vous ne les digérez pas ces 3 mots : « On le comprend », pour y revenir dans vos commentaires nocturnes. On dirait que vous ne supportez pas l’idée de ne pas être aimé. Dommage, car on ce qui me concerne, malgré les efforts de Rose, ici et… ailleurs, je ne vous aime pas. C’est ainsi. Je ne vous connais pas dans la vie réelle mais le personnage que vous avez inventé ici (je ne suis pas sur facebook) est tout sauf sympathique. Je vous l’ai déjà dit.
Et comme si ça ne suffisait pas, la sasseur vous suit comme votre ombre, vous humiliant avec jouissance. Si vous l’aviez inventée pour être plus méchante, plus vulgaire, plus perverse que vous, vous n’auriez pas mieux réussi ce personnage de fée carabosse.
Je vous laisse à votre guignol’s band, chaloux. Vous ne m’intéressez pas du tout.

DHH, dit: à

@christiane
je crois que vous vous méprenez sur ET alii.
d’abord je ne crois pas que ce soit le pseudo d’un homme; son agressivité mesquine et rageuse a quelque chose de feminin, et les quelques details qu’elle a livres sur sa personne en font une femme
en revanche je pense que et alii et Marie sasseur sont une seule et même personne
mais surtout, même en homme ,rien ne permet la confusion avec WGG ,qui avait peut -être un sale caractère mais qui était vraiment très cultivé, et ce qu’il livrait ici ne sortait pas tout armé de WiKi mais de son érudition et de sa culture propre.
j’ai eu l’occasion un jour de le rencontrer et de prendre un café avec lui.je l’ai trouvé sympathique bienveillant ;je pense qu’il réservait sa hargne à certains qui ne le ménageaient guère ici

rose dit: à

D

Quizz

pointu mais faux ?

Villani est un aristo ? D’où la lavallière peut-être.

je vais chercher encore.

rose dit: à

christiane dit: à
rose dit: « Alors ce livre de Pierre Assouline est une autobiographie ou une œuvre fictive ? »
Ni l’un, ni l’autre.
Pour l’autobiographie, je pense plutôt à Vies de Job et Séfarade.
Pour la fiction, seulement par la présence de Lambert, le narrateur.

>christiane

ce qu’on appelle désormais une auto-fiction peut-être ?

renato dit: à

« Villani est un aristo ? »

L’un de mes camarades d’études s’appelait Villani. Romain, si mon souvenir est bon ; marquis ; belle carrière, ingénieur ; travail humanitaire à la retraite.

D. dit: à

C’est par sa mère je crois.

renato dit: à

L’aspect plus amusant de WGG était son prétendu travail de poète : j’ai rarement ri autant en lisant des vers — jusqu’au moment où j’ai découvert qu’il ne se prenait pas pour un poète comique, naturellement, car le rythme et lui ça faisait deux.

B dit: à

DHH, si et alii est comme vous le pensez Mariejevousalue, quelle entourloupe et quel art de la manipulation car je crois que Mariepleinedegrâce n’a pas lu Proust, s’en moque, n’en conçoit pas l’intérêt et que de plus elle execre tout ce qui ressort des théories psychanalytiques et notamment freudiennes dont le dit et alii nous alimente à longueur d’annee avec Lacan en renfort.Ce serait se fiche de nous et manipuler dans une disposition de personnalités multiples qui s’évertuent à perdre son monde pour mieux en rire, ce qui m’étonnerait guère , l’état d’esprit de quelques intervenants n’étant pas des plus purs et entiers .Il faut aussi tromper l’ennui des jours pour certains qu’une omniprésence en ces lieux ne peut désavouer ou alors c’est de l’ordre de l’ addiction.

Jazzi dit: à

« ce qu’on appelle désormais une auto-fiction peut-être ? »

Plutôt une exo-fiction, rose.

Pas très enthousiasmé par ta nouvelle scientifico-fictionnelle dont le sens m’échappe, Clopine,

christiane dit: à

C’est intéressant DHH, votre proposition sasseur/et alii. Les deux sont friands de liens. Les deux sont misogynes.
Moi aussi, je trouvais WGG nettement supérieur à et alii mais je pensais que dans cette pâle imitation il y avait peut-être l’amoindrissement dû à la maladie.
Enfin, peu importe aujourd’hui les trois sont à vomir : chaloux, sasseur et et alii.

Soleil vert dit: à

> JJJ : Shadrak dans la fournaise de Robert Silverberg.

La préface (admirable) de Gérard Klein :

Shadrak, qui s’épelle aussi Chadrak, Sidrach ou Sedrac, est le nom babylonien donné à Ananias, l’un des trois enfants hébreux éduqués à la cour de Nabuchodonosor, roi de Babylone et des Chaldéens, en compagnie du futur prophète Daniel. Chargés de responsabilités dans la province de Babylone après le premier succès de Daniel dans l’interprétation d’un rêve de Nabuchodonosor, ils refusèrent d’adorer la statue d’or élevée par Nabuchodonosor et furent jetés dans une fournaise de feu ardent. Mais sur leur prière, Dieu envoya un ange avec eux et ils s’en tirèrent indemnes.

Shadrak Mordecai lui-même dans le roman de Silverberg évoque ce passage de la Bible. Médecin du khan Gengis II Mao IV qui est Prince des Princes et Président des Présidents, maître de la Terre, et exerce depuis Oulan-Bator un pouvoir absolu sur une planète dévastée par la guerre, Shadrak peut légitimement se comparer à son homonyme. Comme lui, il jouit jusqu’à un certain point de la confiance d’un tyran. Comme Nabuchodonosor, Gengis Mao est un tyran relativement responsable, encore qu’imprévisible et cruel. Il sait faire régner la paix par les moyens les plus extrêmes et contribue à panser les plaies du monde en ce début du xxie siècle. Shadrak lui oppose un système de valeur qui n’est pas le commandement de Dieu mais le serment d’Hippocrate, l’éthique médicale. Et il se trouve en quelque sorte jeté dans la fournaise. Mais il n’a pas de Daniel pour lui servir de prophète.

Cet affrontement d’un pouvoir cynique mais somme toute nécessaire et d’un individu éthique mais pas jusqu’à la naïveté fournit à Robert Silverberg l’argument d’un de ses plus beaux livres bien qu’il ne soit pas l’un des plus connus. Le pessimisme de Silverberg quant aux collectivités humaines s’y exprime pleinement : la Terre a été dévastée par des guerres aussi imbéciles que nationalistes. « Quelle sorte de monde existerait aujourd’hui si j’étais mort il y a dix ans ? Un millier de principautés en guerre, sans aucun doute, chacune avec sa propre armée minable, sa propre législation, sa monnaie, ses passeports, ses gardes aux frontières, ses taxes douanières. Une multitude d’aristocraties dérisoires, de seigneurs féodaux, les brigues des mécontents, de petites révolutions en permanence — le chaos, le chaos, le chaos. » Ainsi rumine le khan. L’humanité est ravagée par les séquelles d’une guerre biologique qui a consisté entre autres raffinements à répandre des antigènes dans l’atmosphère si bien que les sujets atteints s’auto-détruisent, victimes du pourrissement organique. Voilà une prospective redoutablement actuelle pour un ouvrage initialement publié en 1976 et dont rien, à peu près, ne trahit la date de parution.

Mais à ce pessimisme du collectif, Silverberg oppose un optimisme raisonné de l’individu. Pris isolément ou en tout petits groupes, les humains ont appris la responsabilité. Shadrak en est l’illustration la plus lumineuse mais le khan n’est pas une brute sanguinaire. Et les responsables de la sécurité eux-mêmes, autrement dit les chefs de la police, sont susceptibles d’humanité. En revanche, certaines victimes de la folie meurtrière, impuissantes à contrôler leurs destins, se montrent égoïstes, mesquines, dangereuses. Tout se passe comme si le fardeau de la décision lestait les humains d’une grandeur, d’une profondeur, leur interdisait le cynisme total, leur imposait l’invention d’une morale. On retrouve ici l’une des convictions affirmées mais assez secrètes de Robert Silverberg : le pouvoir ne corrompt pas mais il affine, il sélectionne, il trempe, du moins quand il est exercé à l’épreuve des contraintes les plus sévères de la réalité. À l’autre extrême, l’irresponsabilité induite par des systèmes collectifs automatiques use le libre arbitre, détruit le sens des responsabilités, domestique l’humain dans l’homme. À cet égard, l’opposition est parfaite entre l’utopie concrète des Monades Urbaines, totalement déshumanisante, et les incertitudes créatrices de Shadrak et de nombre d’autres romans de Silverberg. Comme toujours, ce n’est pas l’épreuve de la décision elle-même qui mûrit les humains mais la perspective puis la constatation de ses conséquences.

Pour continuer à paraphraser la Bible, l’homme est devenu véritablement humain, c’est-à-dire un être moral, doué de libre arbitre, parce qu’il a été chassé du Paradis terrestre ; auparavant, il n’était qu’un animal pensant, rationnel certes mais privé de l’exercice périlleux de sa raison. Vouloir rétablir le Paradis sur terre par des moyens sociaux ou technologiques, c’est amputer l’homme et le faire verser non du côté de la nature et de l’animalité, le chemin de l’évolution étant sans retour, mais du côté de la barbarie. Le fruit de l’arbre de la connaissance, qui précisément donne le libre arbitre, n’est pas dans cette perspective l’objet d’un interdit de la part de Dieu, ou de l’évolution, ou de toute autre puissance supérieure. Il est l’occasion de la transgression d’un interdit, d’une décision qui à la fois libère l’homme et le charge du poids non de la faute mais de la responsabilité. En un sens, le péché originel est ce qui pouvait arriver de mieux à nos parents symboliques, l’accession à l’humanité ; la chute n’est qu’un effet, certes par certains côtés désagréable, de ce qui est en réalité une ascension proposée par le serpent, désirée par Ève, acceptée non sans hésitation par ce lourdaud d’Adam. La transgression de la loi vient avant la loi, est le fondement paradoxal de la loi. Les tenants de l’intelligence artificielle feraient bien d’y réfléchir et d’imaginer une tentation pour leurs créatures.

Plus politiquement, l’homme doit être, pour Silverberg, à tous les niveaux confronté aux conséquences de ses actes, sur lui-même et sur les autres, sinon il est moins qu’une bête, une machine. Et il est de même confronté aux conséquences des actes des autres dont il est à quelque degré responsable, qui ne sont pas complètement distinctes de ses décisions propres parce qu’elles sont portées par ce bien indivis, le langage. Assez curieusement, au moins à première vue, la morale proposée par Robert Silverberg n’est pas une morale individualiste, anarchiste, libertarienne, celle du chacun pour soi et les moutons seront bien gardés, qu’illustrerait assez bien l’œuvre de Robert Heinlein. C’est une morale collective par défaut. On ne peut pas faire autrement. D’où le pessimisme collectif signalé tout à l’heure de l’œuvre de Silverberg. Il est assez injuste de subir les effets des décisions d’une multitude imbécile, comme le pourrissement organique, mais c’est comme ça. La seule issue consiste à être soi-même un juste, dans la mesure de ses moyens, et à espérer qu’il y aura assez de justes pour que les décisions de tous rejoignent la loi de chacun.

Cette approche subtile et convaincante éclaire d’un jour différent le paradoxe apparent posé par l’œuvre et, pour ceux qui le connaissent, la personnalité de Robert Silverberg. Par sa culture, sa laïcité juive, une foule de traits de ses personnages porte-parole, ses choix éthiques, Silverberg s’apparenterait de près à cette figure emblématique, l’intellectuel de gauche, du moins de centre-gauche. Mais il exprime souvent en économie, et parfois en matière sociale, des opinions qui l’établiraient dans la fraction conservatrice (et non réactionnaire) du Parti Républicain. Pour résoudre la contradiction, on pourrait dire qu’il a retenu la compassion idéaliste de la gauche et le réalisme social de la droite. La plupart de ses grands personnages sont pétris de cette dualité qui les torture mais qui les fait avancer sur la voie d’une impossible sagesse. Il est caractéristique qu’ils soient souvent médecins, savoir scientifique, technique, sacerdoce et rôle social les reconduisant sans cesse sur le fil du rasoir de la décision, de l’articulation entre sujet individuel et société.

christiane dit: à

@renato dit: « L’aspect plus amusant de WGG était son prétendu travail de poète… »
Il était un traducteur émérite des poètes allemands.
Quant à sa création, s’en moquer m’étonne de vous…

renato dit: à

Autre grand moment comique dont on ne peut que remercier WGG, la lettre au candidat Jospin — pas mis en ligne ici, mais trouvable sur le net, le document vaut le détour.

B dit: à

Familial.

Il ne doit pas se trouver pertinent et doté de pouvoir et influence suffisants en tant que deputé. De plus il affiche sa volonté de se séparer de son appartenance au parti présidentiel. Bref il change de trajectoire préférant le local capital au national .

Soleil vert dit: à

suite et fin :
Ainsi, Shadrak est un roman moral mais aussi un ouvrage politique d’une envergure certaine. Le puriste déplorera peut-être un dénouement trop parfait encore que fort bien agencé et hautement problématique. À ce qui est passé fort près du chef-d’œuvre, il aurait souhaité une structure dramatique moins conventionnelle que celle où le héros se tire tout seul et à l’aide de ses moyens non négligeables d’une mauvais pas. Mais peut-être ce puriste aurait-il tort. En renonçant à cette convention finale, l’auteur serait sorti des limites d’un genre qu’il assume totalement et dont il use avec une maîtrise à peu près inégalée. Rien de moins conventionnel en effet que le déroulement de l’action de Shadrak, l’usage du présent, toujours délicat, une série de scènes d’exposition, apparemment tout juste juxtaposées, l’invention par Shadrak du journal du khan poussé sur la fin jusqu’à l’apparent basculement de point de vue. (Qui est qui ? se demande-t-on, et de fait, Shadrak-khan devient une entité en deux personnes. En imaginant le journal du khan, Shadrak devient en même temps l’image de l’écrivain qui rumine l’autre jusqu’à en faire son personnage.) En récupérant dans sa conclusion l’art de la convention, l’auteur démontre qu’il n’en a nul besoin, qu’il n’en est pas dupe et qu’il la respecte comme une loi d’unité.
Dans ce roman aussi, Robert Silverberg met à profit sa culture prodigieuse sans en faire étalage. Qu’il s’agisse de médecine, de biologie, d’histoire, d’architecture, il a la touche juste qui convainc le lecteur de la vraisemblance du tableau, sans jamais l’abuser ni l’excéder. Il excelle à extrapoler ce qu’il faut.

On a sans doute compris que Shadrak dans la fournaise est un de mes romans de Science-Fiction préférés et que je regrette qu’il n’ait pas obtenu tout le succès qu’il méritait, sans doute pour avoir été lu trop vite et plutôt mal. Il est caractéristique qu’il ne soit pas même cité dans la fort complète Histoire de la Science-Fiction moderne de Jacques Sadoul. Il occupe une place assez particulière dans l’œuvre de Silverberg, puis que ce fut, sauf erreur, le dernier qu’il écrivit avant de se taire, définitivement disait-il, dégoûté par l’accueil fait à ses recherches, mais fort heureusement pour moins de trois ans après lesquels il publia dans une veine toute différente le Château de Lord Valentin et ses suites.
Espérons que cette troisième édition française permettra de lui rendre sa place, une des premières.

renato dit: à

« s’en moquer m’étonne de vous… »

Non, mais vous l’avez vraiment lu ? en tout cas il s’agissait d’un vieux modèle de pseudo intellectuels ; et selon de bons traducteurs, ses traductions étaient plutôt à mourir debout. Cela dit, comme vos savez sans doute : les goûts et les couleurs… je ne nie pas que le personnage était, par son comique involontaire, touchant.

christiane dit: à

Rose,
qu’importe de le classer…
je dirais : une tentation…

christiane dit: à

renato dit: Non, mais vous l’avez vraiment lu ?
Sur son blog, oui. C’était un « puits » profond où des mémoires reposaient. Il m’est arrivé d’y puiser de l’eau…

Clopine dit: à

Zut alors, soupir. J’avais juste tenté de projeter jusqu’au bout ce qui nous attend : la justice rendue par ordinateur, en imaginant une émission de téléréalité où l’on mettrait en concurrence deux prévenus.

C’était pour un stage d’écriture de « minifictions » pour lequel je suis « pressentie ». Je me disais qu’à partir de ce texte, on pouvait imaginer un film… Bah, tant pis, et merci de ton avis éclairé !

renato dit: à

Je ne peux que répéter : les goûts et les couleurs. Reste le fait que la poesie est une activité de l’esprit sérieuse, et que les vers publiés ici par Foutriquet étaient à vomir de tous point de vue.

OZYMANDIAS dit: à

Le ciel est gris, la pluie est triste et la rue est vide. Moi, derrière la vitre muette, je contemple le silence de l’air et je médite sur la mélancolie des choses. De guerre lasse, ma méditation s’étiole et, fatigué, je m’éloigne…

Marie Sasseur dit: à

@les vers publiés ici par Foutriquet étaient à vomir de tous point de vue.
C’est un peu excessif, disons qu’il pompait beaucoup. Il avait d’ailleurs été pris en flagrant délit sur trad’.

renato dit: à

« C’est un peu excessif… »

Si on fréquente bien ce ne l’est point.

et alii dit: à

misogyne:la dernière trouvaille de ces dames qui ont oublié d’étudier un peu et se prennent pour des maîtres !vous faites pitié avec vos KKK à courir après celles qui, selon vous, « ont tout »,et vont traitant celle-ci de « garce »(lu sur la RDL) etc! non merci, les KKK qui vous proposez en maîtres d’études, de mémoire, pour vous renflouer!
on connaît déjà!

Soleil vert dit: à

Clopine et « utopie du futur »

Si je puis me permettre, c’est surtout qu’on attend la suite : le procès et les conséquences.
Ca démarre bien mais après ?

et alii dit: à

exemple (bien connu)de souvenirs tardifs
13. Les souvenirs tardifs d’abus sexuels durant l’enfance
Stephen J. Ceci, Maggie Bruck, traduit de l’anglais par Michel Gottschalk
Dans L’enfant-témoin (1998), pages 241 à 269

rose dit: à

C’est par curiosité : notice wiki
L’exofiction désigne une catégorie de roman inspiré de la vie d’un personnage réel, mais s’autorisant des inventions, par l’écriture de dialogues et de monologues intérieurs mais aussi par l’évocation de périodes mal connues. Elle s’appelait plus communément avant 2013 biographie romancée.

christiane dit: à

@Soleil vert quicite à propos de Shadrak dans la fournaise de Robert Silverberg, (que je ne connais pas) la préface de Gérard Klein. (Ancien éditeur spécialiste de la collection « Ailleurs et demain » aux éditions Robert Laffont et de la collection « Science-fiction » du Livre de poche. Auteur de cinq romans aux éditions « Fleuve noir » sous le pseudonyme de Gilles d’Argyre. Il a signé des préfaces et de textes critiques érudits dans le domaine de la science fiction.

Donc, dans cette préface que vous offrez à la lecture, il y a ce passage :
« Pour continuer à paraphraser la Bible, l’homme est devenu véritablement humain, c’est-à-dire un être moral, doué de libre arbitre, parce qu’il a été chassé du Paradis terrestre ; auparavant, il n’était qu’un animal pensant, rationnel certes mais privé de l’exercice périlleux de sa raison. Vouloir rétablir le Paradis sur terre par des moyens sociaux ou technologiques, c’est amputer l’homme et le faire verser non du côté de la nature et de l’animalité, le chemin de l’évolution étant sans retour, mais du côté de la barbarie. Le fruit de l’arbre de la connaissance, qui précisément donne le libre arbitre, n’est pas dans cette perspective l’objet d’un interdit de la part de Dieu, ou de l’évolution, ou de toute autre puissance supérieure. Il est l’occasion de la transgression d’un interdit, d’une décision qui à la fois libère l’homme et le charge du poids non de la faute mais de la responsabilité. En un sens, le péché originel est ce qui pouvait arriver de mieux à nos parents symboliques, l’accession à l’humanité ; la chute n’est qu’un effet, certes par certains côtés désagréable, de ce qui est en réalité une ascension proposée par le serpent, désirée par Ève, acceptée non sans hésitation par ce lourdaud d’Adam. La transgression de la loi vient avant la loi, est le fondement paradoxal de la loi. Les tenants de l’intelligence artificielle feraient bien d’y réfléchir et d’imaginer une tentation pour leurs créatures. »

Là, on n’est plus dans la Science-fiction mais dans une réflexion théologique très intéressante.
A se demander si Dieu n’est pas l’irrecevable question par laquelle il est coupé de l’univers de l’homme. Comme s’il fallait laisser Dieu dans son absence, son exil… sa mort ?
La vie de l’homme est après le Livre, après la Parole, affranchi, sur cette terre rendue vacante. Deux solitudes, celle de Dieu, celle de l’homme.

Edmond Jabès écrit : « Il faut nous défaire de la part divine qui est en nous, dans le but de rendre à Dieu enfin à Lui-même et jouir souverainement de notre liberté d’homme. » (p.44 – Elya -nrf)

D. dit: à

OZYMANDIAS dit: à

Le ciel est gris, la pluie est triste et la rue est vide. Moi, derrière la vitre muette, je contemple le silence de l’air et je médite sur la mélancolie des choses. De guerre lasse, ma méditation s’étiole et, fatigué, je m’éloigne…

Je vous conseille de porter vingt minutes le matin des lunettes de luminothéraphie au réglage d’intensité maximal.

Clopine dit: à

Merci, Soleil vert, pour ce « bon démarrage ». La suite, je la voyais filmée ! l’émission en question, le vote du public, le pétage de plombs du héros Rousseau !

rose dit: à

Soleil vert dit: à
> JJJ : Shadrak dans la fournaise de Robert Silverberg.

La préface (admirable) de Gérard Klein :

Shadrak, qui s’épelle aussi Chadrak, Sidrach ou Sedrac, est le nom babylonien donné à Ananias, l’un des trois enfants hébreux éduqués à la cour de Nabuchodonosor, roi de Babylone et des Chaldéens, en compagnie du futur prophète Daniel. Chargés de responsabilités dans la province de Babylone après le premier succès de Daniel dans l’interprétation d’un rêve de Nabuchodonosor, ils refusèrent d’adorer la statue d’or élevée par Nabuchodonosor et furent jetés dans une fournaise de feu ardent. Mais sur leur prière, Dieu envoya un ange avec eux et ils s’en tirèrent indemnes.

Soleil vert

lumineux ; merci.

Ozymandias, pour votre ciel gris et venté, cette préface mise en ligne par Soleil vert.

et alii dit: à

Mais aussi à cet épisode de Black Mirror (saison 1, épisode 3) imaginant un monde où chacun aurait une puce implantée derrière l’oreille afin de garder en mémoire ses souvenirs et pouvoir les rejouer à l’envi.

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