de Pierre Assouline

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La République des livres
La traduction demeure une affaire de désir

La traduction demeure une affaire de désir

Malgré la commande qui en est souvent à l’origine, et en dépit de la difficulté matérielle à la refuser, la traduction est une affaire de désir. Son point commun fondamental avec la création littéraire. Ce qui confirme d’emblée, dès la première page du Dictionnaire amoureux de la traduction (539 pages, 29 euros, Plon) de Josée Kamoun notre conviction selon laquelle un traducteur est le coauteur du livre qu’il a traduit puisque tous les mots français qui y figurent sont de lui, résultent de son propre choix avec ce que cela peut compter d’honnêteté, de trahison fidèle et d’arbitraire. Traduire, c’est tourner un livre dans une autre langue. Le traducteur est tellement habité qu’il ne peut lire un texte dans une autre langue sans en convertir des mots, des phrases, des paragraphes en français, sa lecture fut elle gratuite et désintéressée. C’est plus fort que lui.

Dès la première page, on a envie de l’engueuler : comment dans un tel livre oser placer en épigraphe quelques lignes extraites de l’Interprète des désirs de Ibn Arabi sans préciser qui en est le traducteur ? (il doit s’agir de Maurice Gloton). Bon, passons… Josée Kamoun entretient un rapport « viscéral » avec la langue anglaise. Dans son domaine, elle est considérée comme l’une des meilleures sur la place de Paris. Son œuvre ? Les versions françaises des romans de Philip Roth depuis Pastorale américaine, Jonathan Coe depuis la Vie très privée de M. Sim, Richard Ford depuis Canada, John Irving depuis Les rêves des autres, notamment, sans oublier quelques classiques revisités, le Sur la route  (le rouleau original) de Kerouac, Le Meilleur des mondes d’Huxley et le 1984 d’Orwell avec tout un travail sur sa novlangue devenue « néoparler » et le tutoiement en lieu et place du vouvoiement, métamorphoses sacrilèges qui n’allèrent pas sans susciter de polémiques.

Nul n’est mieux placé qu’un traducteur, même pas un critique, pour décortiquer une fiction écrite à l’origine dans une langue étrangère. Décrypter, désosser, déshabiller… Bien au-delà de l’éternel débat des colloques de traducteurs entre ciblistes et sourciers. Incroyable tout ce qu’elle peut tirer d’une nouvelle inédite de Virginia Woolf, intitulée « The Fascination of the Pool » longue de deux pages et demies, une rêverie davantage qu’un récit. C’est souvent à l’originalité des entrées et à leur intitulé que l’on juge un « Dictionnaire amoureux ». Tant qu’à être subjectif, partial et partiel, allons-y gaiement ! Josée Kamoun y va franco, attitude qui a tout pour réjouir le lecteur car elle est joviale dans l’iconoclasme et l’anticonformisme.

Parfois ces démonstrations flirtent avec la complexité sémantique ou linguistique ; l’auteure y perd en efficacité (pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’on cherche une notion précise) ce qu’on y gagne en effet de surprise et volupté de la découverte. « Campagne et grand ouest », « Double foyer », « Caviar pour tout le monde », on y va tout de même à l’aveugle et l’on n’est pas déçu du voyage. Parfois, il faut lire les quelques pages d’une entrée pour saisir la pertinence du titre : ainsi vous comprendrez pourquoi « Galets d’Etretat » traite de la nécessité d’importer un peu de la langue dans l’œuvre, le « bup bup » des chiens catalans passant mal dans le « ouaf ouaf » propres aux chiens français, et le « mwah » du baiser anglais ne supportant pas de devenir un « smak » français, alors autant les conserver dans leur jus. Pour information, l’existentielle question de la traduction des gros mots se trouve à l’entrée « Malédictologie ».

Kamoun a le goût des comparaisons. A maintes reprises, elle met plus traductions d’un même extrait en parallèle, autant dire en rivalité, et nous fait juge. Cela ne concerne pas seulement les grands textes classiques tel le Shakespeare d’Yves Bonnefoy mais aussi bien des chansons de Graeme Allwright ou de Woody Guthrie. Qu’il s’agisse de l’un ou des autres, elle y déploie une telle richesse lexicale dans l’analyse que l’on y décèle aussitôt ce qui constitue l’essentiel du passe-temps des traducteurs : la recherche maniaque et obsessionnelle du mot juste. Et son corollaire : la chasse aux faux-amis, anachronismes, barbarismes, idiomatismes. En 1950, « pub » se traduisait par bistrot ; de nos jours, par « pub ». Le lecteur devant tout ignorer de l’effort produit par un créateur, il ne saura jamais le temps passé et le travail fourni par un traducteur scrupuleux capable de s’immerger pendant quelques jours dans des dictionnaires techniques accessibles uniquement dans des bibliothèques spécialisées. La comparaison entre l’Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry et la Marie-Jeanne de Joe Dassin est à cet égard édifiante.

Certains cas d’école sont l’occasion de passionnants développements. Ainsi les pages attendues par tous les polardeux consacrées aux traductions des romans de Chester Himes, lesquelles sont d’abord parus en France et en français par les bons soins du directeur de la « Série noire » Marcel Duhamel et de la traductrice Minnie Danzas en usant d’un argot spécifique au Milieu parisien, ce qui facilitera sa réception et influencera en retour l’atmosphère de la légendaire collection. Les réflexions sur la traduction des titres (The Five Cornered-Square/ La Reine des pommes, La Modification de Butor/ Second Thoughts) et des sous-titres (« Fuck you/ Je t’embête »), art de la contrainte à la croisée de l’image et de son, de l’oral et de l’écrit. Le chapitre « Etrangéité » recèle de belles découvertes ; dans une échappée sur l’ultra littéralisme de la traduction Chouraqui de la Bible (« c’est comme s’il faisait remonter à la surface l’anatomie-étymologie des mots »), Josée Kamoun clôt finement les débats en notant que le mystère étant le pivot de l’entreprise, autant en rester là.

Il y a également des pages bien senties sur le chef d’œuvre hypnotique de Melville tout en reconnaissant que Moby Dick résiste à l’explication de texte. Josée Kamoun, qui reconnait ne pas être assez armée sur le plan philosophique pour s’attaquer à un pareil morceau, baisse les armes notamment devant le chapitre « The Whiteness of the Whale ». Aussi a-t-elle eu l’idée de le confier au plus brillant de ses étudiants. Celui-ci expliqua donc la blancheur de la baleine dans un silence de cathédrale face à ses condisciples et leur professeur médusés.

« Je ne voulais pas « comprendre ». Je voulais qu’il montre qu’il pouvait le faire. Un élève-fétiche face à un livre-fétiche. Il anatomise cette baleine sans l’autopsier, le secret demeure »

Encore le secret, le mystère, toujours inviolés. Pourvu que ça dure. Jusqu’à ce que Josée Kamoun dans ses vieux jours s’attaque à son tour au monstre dans l’espoir de le terrasser et en se réjouissant à l’avance de mourir à l’ouvrage. Traduire jusqu’à son dernier souffle et mourir sur scène, au bureau. Voilà un aperçu des richesses que recèle ce Dictionnaire amoureux de la traduction que tout lecteur avide de littérature étrangère se doit de lire, sinon de posséder ; car, comme il est d’usage avec cette collection, il est rare qu’on le lise autrement que par sauts et gambades, selon son humeur du jour ou du soir. Même si l’on se saura pas qui a traduit cet extrait d’Ibn Arabi…

(« 1957 » et « 1959 », photos Saul Leiter)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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1 096 Réponses pour La traduction demeure une affaire de désir

et alii dit: à

Ni sainte ni touche – Dictionnaire décalé du vocabulaire tiré de la Bible, de l’histoire de l’Eglise
de Loïc Bonisoli et Gautier Mornas | 16 mars 2023
P.C.haroulet vous conseillera surement le meilleur dico d’ ARGOT
bien sur vous trouverez vous avez:
La Bible en argot : le livre des darons sacrés
de Pierre Devaux | 19 mai 2017
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Clopine dit: à

Autre exemple, convaincant j’espère. Sur mon smartphone, j’avais écrit « se relisent ». Cette saloperie d’algorithme a transformé ma frappe en « se réalisent ». Là, j’écris depuis l’ordinateur, et j’ai la délicieuse sensation de me couler dans un bain d’eau tiède. Dans ma petite tête, il y a deux niveaux : le smartphone, incommode, qui vous dicte malgré vous ce que vous écrivez, et puis l’ordinateur, bien plus docile. Certes, le smartphone est pratique, libéré des contraintes de lieu, donc j’avais décidé que j’utiliserai le smartphone pour l’accessoire (la RDL en est), et que je réserverai l’ordi pour l’expression plus précise de ma pensée. (bon, c’est une question de génération, hein. Quand je vois, dans les transports en commun, les jeunes filles, les jeunes gens, tapoter à toute vitesse, à l’aide de leurs doigts effilés et de leurs pouces qui cèdent la place de la fonction préhensile à la fonction dactylographique, je suis un peu admirative…). Mais, pour un brontosaure comme moi, c’est un piège. Décidément, je suis pour l’azerty, l’enfoncement des touches même légèrement, et je me rends compte que je suis vieille.

Clopine dit: à

Là, c’est moi, pas l’algorithme.J’ai zappé les « s ».

D. dit: à

Il facile de désactiver la saisie automatique.
Paramètres –> Gestion globale –> Langues et saisie –> Service de remplissage automatique –> « Aucun ».

Enfin sur le mien c’est ainsi.

Clopine dit: à

Mais pourtant, je me demande… J’ai un pote, un bon pote, hein, qui n’utilise que son smartphone, et va vite quand il écrit un message, vu qu’il a toujours recours aux mots suggérés par l’algorithme. Je me demande toujours si ça n’appauvrit pas sa pensée. 1984, d’Orwell, quoi : prophétique ? Notre pire ennemi ne serait ni « nous-mêmes », ni ce que nous avons créé. Mais juste l’artifice d’une intelligence mécanique. Si vous voyez ce que je veux dire…

Clopine dit: à

Car tout de même, suis-je la seule à me poser la question ? Passer d’une « intelligence artificielle » à l' »artifice de l’intelligence », y’a quand même qu’un pas… Non ?

D. dit: à

Non c’est pas ça.
C’est « Clavier à l’écran » et non pas « Service de remplissage automatique ».
Ensuite on choisit le type de clavier et on va dans Saisie intelligente, puis dans Texte intuitif. Et on désactive, si on veut.

D. dit: à

Même pour les gens bêtes ça marche.

D. dit: à

Sans vouloir faire de jeu de mot laid.

Clopine dit: à

Or, moi, je m’accroche à cette idée, comme le morpion au poil de cul, qu’il nous faut plus que jamais une intelligence non artificielle… Bon, le morpion au poil de cul, c’est pas terrible. C’est même un peu, comment dire ? « vulgaire ». Mais bon…

renato dit: à

«… il nous faut plus que jamais une intelligence non artificielle… Bon… »

Bon, justement ! J’ai suivi de près l’interview de Joan E. Donoghue sur la BBC à propos de la question posée par l’Afrique du Sud à la Cour internationale de justice et de la décision de cette dernière, et je me dis que pour beaucoup (politiques, étudiants et autres crétins lambdas) un passage au TPG aurait été salutaire.

renato dit: à

TPG > GPT !

Bloom dit: à

Merci renato.

Damien dit: à

Il se trouve que je collectionne les livres d’argot. Ne serait-ce que « Guerre » de Céline, édité avec un glossaire des mots familiers. Il y a des livres consacrés à l’argot qui sont devenus des classiques. Je ne les citerai pas, pour ne pas instruire gratuitement tout le monde. Souvent, ces livres disposent d’une préface, sorte de sésame qu’on doit à Alphonse Boudard. Mais moi, je n’aimais pas Boudard, il parlait un argot extrêmement peu naturel, comme ces bourgeois qui s’encanaillent. Le dictionnaire Larousse de l’argot, par exemple, comporte une préface obligée de Boudard, l’infernal Boudard. Boudard s’est répandu en préfaces peu intéressantes, et même assommantes, superfétatoires, casse-couilles. Je me souviens qu’il passait beaucoup à la tévé. Il se confessait intimement, pour que les spectateurs pleurent quand il racontait la mort de sa maman. Ce n’est pas ça, l’argot, l’esprit. Dard aurait écrit de meilleures préfaces, et il nous narrait l’enlèvement de sa fille avec plus de dignité que Boudard la mort de sa dabuche. San-Antonio, j’en lis encore parfois, ça n’est pas passé de mode, c’est encore lisible. Je n’en dirai pas plus, j’ai peur de vous instruire. Je ne veux pas, ce soir. Demain, peut-être…

Janssen J-J dit: à

@ à l’aide de leurs doigts effilés et de leurs pouces qui cèdent la place de la fonction préhensile à la fonction dactylographique

(digitalo dactyloscomique) — Bàv,

D. dit: à

Les bois de Chaville sont pour moi un lieu délucieux. Mais j’y observe parfois des comportements peu acceptables.
Certains propriétaires de chiens à poil long y tondent. Et pourquoi pas.
Seulement au lieu de faire ça dans les sous-bois où les passages sont BEAUCOUP plus rares, il le font dans les grandes allées passantes et même là où se trouvent des bancs, dans certains endroits aménagés. Résultat : plein de poil partout. C’est abusif.

D. dit: à

les y tondent

Damien dit: à

Vous avez apprécié mon emploi adéquat du mot « dabuche » ? J’espère ! Dard l’utilisait aussi, dans le passage suivant :

« Le lendemain, je me présente chez le dabuche pour une mise au point. Mais le Tondu est à l’enterrement de la grand’tante du ministre des Contraventions pour stationnement unilatéral non observé (l’un des plus actifs puisque détenant un portefeuille vaste comme les cales du « France »). — San-Antonio, Le gala des emplumés. »

Par exemple, Mère Clopine est une « dabuche » pour son fiston, à force de l’influencer… Vous aimez l’argot, Mère Clopine ? Votre histoire saumâtre de morpions le prouve. Mais l’argot, c’est plus fin. C’est de la dentelle. Il faut avoir baigné dedans, comme un oursin dans le caviar.

FL dit: à

Il y a une seule phrase en argot dans Proust :

« Le samedi soir après l’turbin. L’ouvrier parisien. Dit à sa femme : Comme dessert. J’te paie l’café-concert. »

Ah non je dis une bêtise. Les jeunes prostitués dans le bordel de Jupien ont un parler bien canaille.

https://www.youtube.com/watch?v=KH4UEUZ8tmk

Damien dit: à

Il y avait un article de Philippe Bouvard dans un récent numéro de Match. Il est indéboulonnable, le gus. Il n’avait aucun talent, mais travaillait beaucoup. Un jour, il est invité par Giscard à l’Elysée, pour manger à l’oeil. Il commet l’erreur d’y aller. Il prend sa Rolls avec chauffeur, et la bagnole entre dans la cour. Fiscard d’Estaing regardait l’arrivée de ses invités par la fenêtre. Il a collé un contrôle fiscal à Bouvard, par jalousie. Bouvard pouvait être bête. Il écrivait des livres aussi. « Un oursin dans le caviar », c’est le titre d’un des plus fameux. Quand j’étais en 4e, notre prof de français, qui était monarchiste, nous en a lu un extrait. J’avais trouvé ça drôle et admirable. J’écoutais rarement son émission sur RTL, Les Grosses Têtes. En revenant de l’école, j’écoutais Jacques Chancel. « Et Dieu dans tout ça ? » était sa question préférée — qu’il n’a du reste jamais posée. C’était une légende. Chancel aussi écrivait des livres. C’était vraiment n’importe quoi, cette époque.

FL dit: à

« Or, moi, je m’accroche à cette idée, comme le morpion au poil de cul, qu’il nous faut plus que jamais une intelligence non artificielle… »

Ça n’existe pas chère madame. Toutes les intelligences sont artificielles.

Samuel dit: à

Pourquoi Clopine après avoir été larguée par Clopin s’acharne-t-elle à vouloir castrer Clopinou ?

Samuel dit: à

Pourquoi Damien, par ses simiesques commentaires, est semblable à un macaque qui, plus il monte en haut, plus il montre son cul ?

Samuel dit: à

Pourquoi l’humour de la Gigi est le comble de l’imbuvable et de l’indigeste ?

Rosanette dit: à

et pour apprendre l’argot l’oeuvre de ce même Boulard
La methode à Mimile.Hilarant!

FL dit: à

Dans la page web précité sur Kafka et l’Administration je trouve ça qui a l’air d’être bien intéressant.

Frédérique Leichter-Flack | Professeure à Sciences po, spécialiste de littérature politique

(genre Karl Marx censuré en Belgique.)

D. dit: à

Moi je sais.

et alii dit: à

Villon:vous l’attendiez,hein?
’est à la première édition gothique (1489) des Ballades en jargon, écrites après le procès de Dijon, que s’est référée Alice Becker-Ho, version gothique accompagnée de sa propre transcription en caractères d’imprimerie afin d’en faciliter la lecture. Quant à la traduction (excellente), comment traduire un argot sinon par un autre, plus près de nous ?

Voici le début de la première Ballade et sa transcription

PUBLIÉ LE4 DÉCEMBRE 2018
V’là les anges !

« Une langue factice, mobile, (…) dont le seul objet est de déguiser, sous des métaphores de convention, les idées qu’on ne veut communiquer qu’aux adeptes », et dont le « vocabulaire doit par conséquent changer toutes les fois qu’il est devenu familier au-dehors ». Cette définition du terme « jargon » par Charles Nodier, Alice Becker-Ho la cite dans la présentation de son déchiffrage des Ballades en jargon de François Villon. Précision utile de sa part : cette langue de communication a également une fonction de protection des voleurs, assassins, larrons en tout genre, contre les « anges »*, terme désignant les sergents de police.

Villon naît à Paris, probablement en l’an 1431 – l’année même où Jeanne d’Arc fut brûlée à Rouen par les Anglais. Becker-Ho rappelle que, « dévastée par la guerre de Cent Ans, la France était livrée aux redoutables bandes d’Ecorcheurs et autres larrons ». Villon, lui, fit sans doute partie d’une autre bande, celle des Coquillards : le procès contre quelques-uns des compagnons de la Coquille** qui eut lieu à Dijon en 1455 (avec à la clé leur condamnation à la pendaison) permettra d’établir un premier relevé de mots de cette langue des malandrins, relevé dû à… la justice elle-même, et qui constituera pour Marcel Schwob une matière précieuse pour établir, en 1892, un « lexique alphabétique du coquillard ». Ce lexique, telle la « pierre de Rosette », éclaira le sens de plusieurs termes employés dans les Ballades en jargon, d’où la supposition de l’appartenance de Villon-le-mauvais-garçon à la bande de la Coquille.

Cela dit, rude tâche que le déchiffrage du jargon (auquel s’ajoutent les archaïsmes) de ces six Ballades, écrites pour « la canaille*** parisienne du milieu du XVe siècle » (Ossip Mandelstam).

C’est à la première édition gothique (1489) des Ballades en jargon, écrites après le procès de Dijon, que s’est référée Alice Becker-Ho, version gothique accompagnée de sa propre transcription en caractères d’imprimerie afin d’en faciliter la lecture. Quant à la traduction (excellente), comment traduire un argot sinon par un autre, plus près de nous ?

Voici le début de la première Ballade et sa transcription

Et un seul exemple du chemin sinueux (et érudit) de la traduction. La grant mathegaudie ? S’il s’agit pour le poète de mettre en garde ses compagnons contre la pendaison, « on doit convenir, estime Becker-Ho, que la mathegaudie est l’exacte transcription en jobelin (ou argot) de la Montjoie (terme qui a désigné à l’époque un monticule ou une butte élevée, en l’occurrence celle de Montfaucon, de sinistre mémoire, où fut pendu entre autres Regnier de Montigny, ami et complice de Villon) ». « Par antiphrase, l’argot désignera la Montjoie par l’Abbaye de Monte-à-Regret« , expression reprise par la traductrice.
LSP
https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/tag/largot-de-villon/
BONSOIR

D. dit: à

Pour gigi. Pour le cul je ne sais pas.

et alii dit: à

DONNEE PAR LSP
La Part maudite dans l’œuvre de François Villon,
d’Alice Becker-Ho,
éditions L’Echappée, 14 euros.
JE ME SOUVIENS AVOIR FAIT DES REHERCHES SUR L ARGOT
A LA BHVP

et alii dit: à

àpropos de M.SCHWOB
Naissance à Chaville (DONT LE NOM EST FAMILIER A LA RDL) de Marcel Schwob, troisième enfant de George Schwob et de Mathilde Cahun.
1889
Schwob entre à la Société de linguistique et poursuit des travaux sur Villon et l’argot. Il entame une correspondance avec l’érudit hollandais Byvanck. Alors qu’il corrige les épreuves de l’Étude sur l’argot français écrit avec Georges Guiyesse, ce dernier se suicide le 12 mai. Il renonce à une carrière universitaire pour se consacrer à l’écriture et au journalisme.

D. dit: à

Quelle horreur. Un suicidé à Chaville…

D. dit: à

Il y a une chose qui commence à sérieusement me courir dur le haricot, c’est que les anglo-saxons ne prononcent plus le t comme un t mais comme un d.
Par exemple, get doit se prononcer « guette » et non pas « guède ». Pire, certains disent presque « gade » d’une façon horriblement gutturale. Seulement l’Anglais de Shakespeare ne se prononce pas comme ça du tout. C’est une épouvantable perversion véhiculée par cet affreux Anglais international dont la base est américaine, il faut bien le dire et le déplorabler également.

Jean Langoncet dit: à

Ta gueule keupu ! Shud up Calimero!

rose dit: à

C du globish.
En allemand, il y a des apocopes à n’en plus finir. De aux wiederzehn, on est passé à wiederzehn, et on est en train de passer à wieder. Je le vois venir. Par contre, ils sont à cheval sur le matin guten morgen, la journée guten tag, et le soir guten abend.
Et si le matin au réveil à 5 h tu dis guten abend, on te reprend vertement.

rose dit: à

Auf wiederzehn.
C l’algorithme, ce connard. Je vais le débrancher, même s’il crie non. Je serai inflexible. Hop, à la quincaillerie.

rose dit: à

S’appeler Becker-Ho, quelle idée. Alice de surcroît.

rose dit: à

Je suis assez partante et de bonne humeur. L’espagnol c validé, l’allemand en bonne voie,mais l ukrainien quand même l’était pas sur ma liste.

Patrice Charoulet dit: à

On me pose une question.
Réponse : Le meilleur dictionnaire d’argot est celui de Jean-Paul Colin, chez Larousse. Très riche, avec des citations d’argotiers référencées, et, à la fin
un secteur « français-argot », assez amusant.
Le dictionnaire du français non conventionnel d’Alain Rey et Jacques Cellard peut aussi rendre des services.
Enfin, le dictionnaire du français argotique et populaire de François Caradec peut compléter les deux précédents.
Quelqu’un ayant cité Frédéric Dard, je possède le Dictionnaire San-Antonio, que j’utilise assez peu, et pour cause.

J J-J dit: à

Cette nuit, Ahmed Salman Rushdie a écrit, (p. 129, traduit par Gérard Meudal) :
« La vraie folie, c’est de regretter ce que l’on a fait de sa vie, me suis-je dit, parce que la personne qui regrette a été façonnée par la vie qu’elle en vient, par la suite, à regretter (…) J’avais commis des erreurs en cours de route et il y avait beaucoup de choses que j’aurais pu mieux faire, et celles-là, je les regrette, mais ma vie en général ? Je suis heureux de l’avoir vécue et je me suis efforcé de la vivre du mieux possible ».
—-
Cette nuit, jjj a pensé à trois choses : 1 – à adresser cette réflexion autobiographique à CT, et à se demander ensuite 2 – comment, dans ces conditions, cet homme a-t-il pu éprouver le besoin de devenir un professionnel du roman ? Car enfin, comment peut-on être à la fois un écrivain satisfait de sa vie en général, et un bon écrivain ?…
Il n’y a pas de réponse assurée, même si jjj serait « prédisposé à croire » qu’il y aurait là une incompatibilité majeure, qui aurait peut-être dû inciter cet écrivain à faire autre chose de sa vie que de (se/nous) raconter des histoire… De sorte que 3, s’adressant @ Paul Edel et @ rBL également, il s’est tourné vers eux pour leur demander à tut hasard : « mais où donc commence et finit le narcissisme de tout romancier chanceux d’avoir été édité, hormis le fait que d’avoir été édité signifierait qu’il ait été « bon romancier » pour un éditeur lambda, et pas forcément, en soi ?… – quelque chose d’indémêlé/lable entre le statut public et l’auto persuasion clandestine intime… Brefl.
(JE / 30.4.2024, bises à Sylvain, mon sympathique cousin, maire, 69 ans aujourd’hui).

Clopine dit: à

Le truc, JJJ, c’est que justement je crois qu’il est extrêmement rare de « faire sa vie ». (« qu’ai-je fait de ma vie ? En suis-je contente ? »). Or, c’est bien plus la vie qui vous fait. Vos déterminismes, certes, mais aussi ceux et celles que vous rencontrez, qui peuvent être aussi féconds que destructeurs, sans compter tout le reste, l’état du monde etc. Et finalement, cette impression d’avoir toujours flotté, nymphéa à la racine coupée, par-dessus une eau dont on ne voyait même pas la profondeur. Eau pas forcément buvable, d’ailleurs, ahaha. (zut, pardon pour le ahaah)

Damien dit: à

Cher Charoulet, vous citez des dictionnaires de l’argot que tout le monde connaît. Celui de Colin, en effet. Je l’ai, et il est préfacé malheureusement par Boudard. Quant aux autres, peut-être celui d’Alain Rey que je connais mal. Mais je n’aime pas Jacques Cellard. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a d’autres ouvrages sur l’argot, moins courants et qui sont aussi des dictionnaires. Et qui valent mieux que tous ceux que vous citez. Mais je ne vous dirai pas lesquels, je garde ça pour moi. Il vous suffirait de faire quelques recherches, peut-être. Et puis Dard ou San-Antonio,que vous citez, mais que vous n’aimez pas, pourquoi ?, il faut lire ses romans, pas son dictionnaire. Voilà. Bonne journée.

closer dit: à

A qui avez-vous dit « guten abend » à 5 heures du matin, Rose? et où?

Clopine dit: à

Tain, Zadie Smith à France Cul ce matin… J’ai instantanément eu l’eau à la bouche, j’ai peur que le bouquin soit trop cher, les délais d’attente en bibliothèque peuvent être tellement longs ! Ça m’a fait tout drôle, j’avais l’impression d’écouter un futur prix Nobel de littérature…

J J-J dit: à

@ CT – ah oui, parmi les nymphéas d’ophélie (winter)… dans la profondeur vaporeuse des eaux de Chaville.
Mais que sait-on au juste du vécu intime des déterminismes des autres ? voilà bien le souci (fleur)…, car peut-on même croire à la possibilité de les pulvériser, avant d’y avoir réussi, en soi-même ?
Merci de ne point répondre, lcé. Bonne journée de moindre galère néanmoins, que vous souhaitj bin sincèrement, ohohooh, pardon 🙂

renato dit: à

Parlait-elle de son dernier roman (L’imposture) ou de ses romans ?

J J-J dit: à

A ce que j’ai cru comprendre de « Monique s’envole » (que je j’ai pas lu), ce romancier devenu célèbre, après avoir raconté l’histoire de ses propres « souffrances » de classe, (tel Annie l’Ernaux & Didier l’Eribon), les aurait dépassées et s’en serait définitivement libéré. Au point d’être parvenu, ENSUITE, à aider sa propre mère à se « libérer » de ses propres déterminismes aliénants qui avaient conditionné les siens. —
Vous qui connaissez bien cet auteur, constitue-t-il à vos yeux un vrai écrivain ? Un genre de modèle d’identification politique possible ? et si non (car il a quand même cet insigne défaut de n’être point une femme (?), et la mal-chance d’être un homosexuel (?))…, pour quel lecteur/trice anti capitaliste décroissant pourrait-il servir de modèle ?
Bàv, NPR, lcé.———

Bloom dit: à

3J, relisez le passage des Versets Sataniques où Salahudin Chamcha, le petit Indien de Bombay fraichement débarqué dans les années 60 dans le temple de l’establishment anglais, la fameuse public school (école privée) de Rugby, doit se débrouiller seul pour manger un hareng fumé au petit déjeuner, et vous comprendrez ce que signifie « réussir » sa vie, pour Sir Ahmed Salman Rushdie.
La réussite de ce rite de passage est une revanche d’ordre post-coloniale, par le truchement d’un des outils que le colonialiste comptait bien se réserver à lui-même, la littérature…
A rapprocher de la démarche d’Oscar Wilde, Irlandais devenu plus anglais que les Anglais, par esprit de défi & de revanche. On le lui a bien fait payer, d’ailleurs.

« One day soon after he started at the school he came down to breakfast to find a kipper on his plate. Then he cut into it, and got a mouthful of tiny bones. And after extracting them all, another mouthful, more bones. His fellow-pupils watched him suffer in silence; none of them said, here, let me show you, you eat it in this way. It took him twenty minutes to eat the fish and he was not permitted to rise from the table until it was done. By that time he was shaking, and he he would have been able to cry, he would have done so. Then the thought occurred to him that he had been taught an important lesson. England was a peculiar-tasting smoked fish full of spikes and bones, and nobody would ever tell him how to eat it. He discovered he was a bloody-minded person. ‘I’ll show them all,’he swore. ‘You see if I don’t.’The eaten kipper was his first victory, the first step in his conquest of England.
William the Conqueror, it is said, began by eating a mouthful of English sand. »

Salahuddin/Salman le Conquérant…On raconte qu’arrivé avec son armée sur la plage de Pevensey en 1066 pour affronter les Saxons et saisir la couronne d’Angleterre, Guillaume de Normandie s’effondra tête la première sur le sable. Son aide-de-camp l’aida à se relever, et lui fit remarquer que cette chute était un bien mauvais présage. Que nenni, lui répondit le futur roi d’Angleterre, voyez)vous, j’aime tant cette terre, que je l’étreins déjà…

J J-J dit: à

Pmp, je n’ai jamais rencontré Zadie Smith dans le métro… Je n’ai lu qu’un livre de cette auteure à la campagne, qui ne m’avait point convaincu…
Mais bienveillant comme toujours, je ne demande qu’à être démenti par RM ou rBL, lcé, bien sûr. Peut-être PA s’est-il coltiné à elle, un jour ?…
Merci de nous changer de sujet… Bàv, je sors dehors – 1 2 3 (4) Soleil et @ Paul Austère, à l’envers.

Janssen J-J dit: à

Merci Robert pour votre réaction circonstanciée… Je n’ai jamais pu lire plus de 50 p. des Versets malgré vos conseils et objurgations à persister.. En revanche, j’ai lu ce que vous dites dans les Enfants de minuit, dont vous faites toujours grand cas, avec juste raison… Peut-être faudrait-il se rafraichir la littérature du réalisme magique anglo indien… Eliza Rachel Griffith qui enregistrait ses propos durant sa difficile convalescence lui permit de se remémorer ceci ultérieurement, à propos des VS : « en fait j’ai pensé un moment que ce ne serait pas un livre mais trois. Un livre sur le village qui marche vers la mer, un deuxième sur la naissance d’une religion et un troisième, plus long, sur la présence actuelle à Londres d’immigrés en provenance d’Asie du Sud. Et puis je me suis retrouvé à bord d’un avion pour le me rendre, je crois, à un festival de littérature en Australie, et j’ai compris que toutes ces histoires constituaient des épisodes de la vie de l’archange Gabriel et j’ai vu que cela pouvait former un seul livre. Et le personnage principal s’appellerait Gibreel Farishta, Gibreel, Gabriel, et Farishta, ange. Voilà. Je ne cherchais à offenser ni à insulter personne. J’essayais d’écrire un roman. (op. cit, p. 136)
Bàv, merci, —
« 

D. dit: à

Et si le matin au réveil à 5 h tu dis guten abend, on te reprend vertement.

Évidemment. Je ferais la même chose.
C’est comme quand on me dit Bonne journée l’après-midi. Je réponds par Bonne fin de journée.

closer dit: à

Le récit de Salahudin à Rugby aurait pu être celui de n’importe quel « transclasse » boursier plongé dans une institution chic au milieu d’élèves dont il ne connaît pas les codes. On a une forte impression de déjà lu.
Je note tout de même que le bienveillant Raj a permis à un petit indien de Bombay de se retrouver à Rugby.

D. dit: à

Ça m’a fait tout drôle, j’avais l’impression d’écouter un futur prix Nobel de littérature…

Ah ouais…comme Dylan. Pffrrtt.

Bloom dit: à

C’est classe + race, au cas où cette dimension dont les brits rt encore plus les Us n’ont pas peur de dire le nom.
Le grand banalisateur peut effectivement louer la magnanimité du Raj, elle ne fit jamais désintéressée : il fallait des intermédiaires pour asseoir son pouvoir et dépenser le moins d’argent possible. L’Indian civil service comptait quelques milliers d’hommes pour en gouverner des centaines de millions; tâche impossible sans les babus et les protectorat des états princiers…idem au Nigeria avec l’indirect rule.
L’important étant qu’ils restent chez eux. ..on connaît la suite. The empire did strike back big time…
Rushdie n’est pas Stendhal ou Balzac.

Bloom dit: à

3J, avez vous lu Sourire de loup / White Teeth? Un chef d’œuvre à ranger avec les Enfants de Sir S et Le Bouddha du pauvre Kureshi, devenu paraplégique.
J’ai rarement ri autant à la lecture d’un roman qui n’est pas comique mais illustre le multiculturalisme britannique de façon subtile et assez fidèle…
De quoi vous guérir des virus Figaro et Kk niouze.

D. dit: à

Je ne connais qu’une seule langue étrangère : l’Anglais. Je le lis sans aucune difficulté. Il m’arrive de buter sur des tournures rares ou anciennes. De là à dire que j’aime le lire…franchement non, sauf peut-être les poésies, les vers.
Oralement je me débrouille. Par contre, et je l’ai déjà écrit ici, il faut que l’Anglais soit prononcé correctement pour que je le comprenne instantanément. L’Anglais à la base est riche en harmoniques, pas autant que l’Allemand ou que le Français, évidemment. Beaucoup d’accents corrompent ces harmoniques. Exemple le t de get virant sur le d guttural. Peu à peu on dérive sur une prononciation où c’est la modulation, la melopée qui prime. Mais moi, sans le respect des harmoniques, j’ai beaucoup de mal. Les Indiens de l’Inde prononcent l’Anglais assee vite mais avec beaucoup d’harmoniques. Résultat : je les comprends toujours et ne fais jamais répéter.

Janssen J-J dit: à

@ avez-vous lu Sourire de loup ?
eh non, hélas, il y a tant de sourires au monde que j’ai lou – pés !… le vôtre déjà, rBl, qui doit bien vous aller (je cherche le verbe français qui irait avec « sierait »…mais ne le trouve point).
Charouble peut-il médée ? Bàv,

J J-J dit: à

@ mais Rugby, au départ c’était pas une bombe… eh !
So what ?…
(encore une insinuation idiote et surtout pas nouvelle chez cloclokkanews),

-> bàv les grincgrinch… de la fachausfère, çavapalf…, hein @ lol ?

renato dit: à

Tiens ! les putains de préjugés de la tantine à poule Chavilloise !

J J-J dit: à

@ White Teeth ? Non.
Croc-Blanc ? oui…
mais aussi, Sweet Tooth/dent sucrée, hélas !…
Bàv,

renato dit: à

« Je crois vraiment que pour vivre heureux, il faut avoir quelque chose à faire, mais pas trop facile ; ou quelque chose à souhaiter, mais pas un souhait tout fait en l’air… »
Primo Levi, La Clef à molette

J J-J dit: à

ou quelque chose à cacher (à coucher ?)…

renato dit: à

… ou quelques cases à cocher…

FL dit: à

Dans Charlie-Hebdo vous trouverez une bien intéressante chronique sur Kafka (qui a l’air de bien mettre la tête à l’envers encore aujourd’hui). Dans « J’irai chercher Kafka. Une enquête littéraire. » de Léa Veinstein, on apprend que Brod non content de ne pas brûler les manuscrits que Kafka lui avait demandé de brûler les a exfiltrés à Tel-Aviv où ils ont été conservés dans une maison pleine de chats pendant quarante ans.

Il y a une bien intéressante chronique de Lançon sur Rushdie. Pour Rushdie ça a duré 27 secondes (c’est long dit Lançon) et pour Lançon ça a duré une minute et 49 secondes.

Avec en prime une citation de Günter Grass.

FL dit: à

Exactement le contraire du Marquis dont le fils a fait brûler les derniers manuscrits alors que Sade n’en avait pas du tout l’intention.

Il y a des fils peu respectables sur terre.

FL dit: à

Le Marquis qui aura été une victime de la terrifiante Administration française. Celle d’Ancien-Régime comme celle de l’Empire.

Les « 120 journées » contrairement à ce que raconte Pasolini ne sont pas structurées autour des cercles de l’Enfer mais autour des quatre catégories de crimes et de délits de la procédure pénale d’Ancien Régime.

rose dit: à

Qui pleurera en passant boulevard Gambetta devant les ruines du marché La Buffalo, halles d’exception.nMina, la mère de Romain Gary s’y perchait durant WW2, haranguant la foule pour signaler que son fils allait sauver la France.
Un hôtel même ***** ne remplacera jamais ce passage de La Promesse de l’Aube ».
https://www.nicematin.com/urbanisme/la-halle-de-la-buffa-bientot-demolie-le-plus-grand-hotel-de-nice-construit-a-la-place–918394

À noter, en passant, que les attentes financières du groupe ne correspondent pas aux loyers d’une résidence seniors.

FL dit: à

quatre catégories de crimes et délits

rose dit: à

Du marché La Buffa.

rose dit: à

Jamais.
Elle se perchait sur une caisse en bois, au péril de sa vie (remarque perso.)
Peut-être que sera embauché un artiste comme à Berlin, au 64 Orianenburg straße, pour illustrer l’histoire de ce marché, lieu inoubliable.

Bloom dit: à

Je ne comprends toujours pas pourquoi les Aztèques sont devenus Mexicas. On nous dit que le premier terme est lié aux sacrifices de sang etc. Tout cela ressemble à du rebranding…
Belle expo à l’humour très particulier. Le Quetzacoatl en pierre, mélange d’oiseau et de serpent ressemble à un mauvais rêve…brrr

Patrice Charoulet dit: à

Vitesse de lecture

A mon humble avis, lire le journal et lire un grand auteur n’est pas la même chose. Un grand auteur ne se lit pas en diagonale. Pour bien le savourer, il faut prendre son temps. On peut même le lire la plume à la main, ouvrir un dictionnaire (Le Littré, le Grand Robert…), noter les bonheurs d’expression, recopier des phrases… .
Jeune étudiant après mon bac, je fus surpris d’entendre ce conseil donné à ses élèves par un grand universitaire : « En une seule nuit blanche, lisez tout Montaigne. » Je n’ai pas suivi le conseil. Qui l’a suivi ? Mes « Essais » de Montaigne : PUF, 1965, 1380 p. Si j’avais lu ce grand auteur de 21h à 9h du matin, j’aurais dû lire 115 p. par heure !Le professeur de fac plaisantait.
Autre conseil. Quand le célèbre Alain était professeur de philosophie en classe préparatoire, il donna ce conseil à son meilleur élève , le futur André Maurois : « Pour devenir écrivain, commencez par recopier de bout en bout « La Chartreuse de Parme » de Stendhal. »Excellent conseil, à mon avis. J’en ai parlé plusieurs fois dans l’enseignement secondaire. Qui a suivi ce sonseil ? Recopier tout un livre de Stendhal exige bien du temps. On est très loin de la lecture en diagonale !

et alii dit: à

P.Levi
« Si c’est un homme », désormais disponible dans une nouvelle traduction en hébreu, pénètre la peau du lecteur lorsqu’il décrit l’architecture humaine et sociale d’Auschwitz

et alii dit: à

sur LEVI:
GP : Vous commencez votre ouvrage en présentant votre démarche de traduction et de retraduction de poèmes de Primo Levi comme l’aboutissement d’une lecture critique. S’agit-il là d’une définition du travail de lecture, comme certains traducteurs ont pu dire que le traducteur était le lecteur le plus attentif ? Vous n’avez pu par ailleurs publier vos traductions pour des questions de droits. Pourriez-vous préciser les conditions de cette impossibilité, et en quoi les traductions existantes et autorisées vous semblent problématiques ?

4FR : Je commence évidemment par la fin : je voulais donner envie de lire les poèmes de Levi, et donc de les (re)traduire. J’ai bien entendu cédé moi-même à cette envie, car la traduction concrétise la lecture.:
https://www.cairn.info/revue-litterature-2012-2-page-105.htm

Clopine dit: à

Charoulet ! « à mon humble avis » écrit -il ! Wouarf !

Clopine dit: à

Jjj, je voudrais bien parler avec vous de Louis, mais vous m’avez demandé de ne pas vous répondre, du coup, j’ai des scrupules… Si vous pouviez lever votre interdiction ?

J J-J dit: à

oui, ses avis sentent toujours un brin l’humidité… euh, l’humilité… Je rentre…

puck dit: à

très bel article ! bravo…

en effet, comme il est si si bien dit dans cet article, le mailleur des mondes a toujours suscité des polémiques, pour ne pas dire d’intenses polémiques.

tant au niveau de la traduction parce que le meilleur des mondes des eux n’est jamais celui des autres et chacun le traduit à sa façon, qu’au niveau du désir parce que grosso modo presque tout le monde le désire, même si la traduction des uns n’est jamais celle des autres.

aussi je suis heureux d’apprendre qu’il existe enfin une copie qui mette tout le monde d’accord.

même si l’actualité actuelle permet quelque peu d’en douter…

Clopine dit: à

Allez, zou, un hors sujet. Ce matin, mon médecin, commentant avec bienveillance les résultats d’analyses : « Madame, vous avez un coeur de jeune fille ! »

Wouarf.

Un coeur de jeune fille : j’en mourrai.

puck dit: à

d’ailleurs à ce sujet je suis étonné qu’un éminent historien comme passou n’ait pas trouvé l’occasion de fêter l’anniversaire des 25 ans des bombardements de Belgrade par l’OTAN.

parce que là on est au coeur du meilleur des mondes parce que réussir à faire cohabiter au sein du même pays des ethnies (bosniaques, croates, albanais etc…) qui s’étaient allier à l’Allemagne nazie pour dégommer les serbes cela tenait du miracle.

le genre de miracle qui ne peut pas ne pas être utilisé par les néoconservateurs américains qui sont toujours à l’affût de ce genre de truc.

aussi quand, au moment de l’éclatement de la Yougoslavie, ces peuples avaient réussi à trouvé un accord pour cohabiter il était évident que ces néoconservateurs allaient demander à ces différentes ethnies de ne surtout pas signer ces accords !

parce uqe pour un conservateur américain il ne faut pas laisser passer ce genre d’occasion de foutre le bordel, et ils y ont réussi pour terminer en beauté.

le meilleur des mondes pour un néoconservateur américain c’est toujours un truc qu’il est très difficile de traduire.

ma foi cette époque est finie et nous entrons dans une nouvelle ère de la traduction.

Rosanette dit: à

@clopine
drôle de coïncidence
ce matin , à moi aussi ,un docteur m’a dit la même chose dans les mêmes termes
cedoirt être une formule obligée pour rassurer lcelles qui craignent les ravages de l’âge sur leur santé

MC dit: à

Quand Edouard L devient Louis…. MC

puck dit: à

d’ailleurs à ce sujet, sur la traduction du meilleur des mondes, des gamins avaient fait un jeu vidéo, « Fallout », genre jeu d’arcades où il faut dégommer des zombies.

l’idée de départ, pour la résumer en 2 mots, encore que 2 mots c’est pas assez, disons en quelques mots, pas trop de mots, mais juste un peu plus que 2, hé ben l’idée de départ c’était une espèce d’uchronie des années 50 / 60 en Californie époque et lieu ou est né le « marketing ».

le marketing est au capitalisme ce que j’en sais est au j’en sais, du coup une société qui fabrique des abris anti atomiques met en place un plan marketing dans le but de les commercialiser, et on trouve au coeur de ce plan marketing l’idée à la fois simple et géniale de déclencher une guerre atomique dans le but de créer le besoin.

parce que le marketing c’est ça : créer un besoin dans le but de vendre un produit.

et là pour vendre des abris anti atomique le meilleur moyen de créer le besoin c’est bien sûr de déclencher un conflit nucléaire.

je ne sais pas trop comment ces gamins qui ont pondu ce jeu ont eu cette idée n’empêche que ça se tient.

ça se tient tellement bien que le jeune frère Nolan, celui qui a fait Westworld avec sa compagne, s’est emparé de ce jeu pour en faire une série qui porte le même nom « Fallout ».

parce que « fallout » question traduction ça se traduit entre autres par « retombées » pour désigner les retombées radioactives.

hé ben le marketing appliqué à l’abri antiatomique et aux armes nucléaires c’est aussi une vision possible du meilleur des mondes traduisible seulement en terme de mégatonnes…

sérieux il est trop drôle votre article passou…

ça fait du bien de rire une peu.

Clopine dit: à

Oui, Rosanette, camarades syndicales sur ce coup là ! (Même si je me doute que le syndicalisme et vous, bof pas vrai ?). N’empêche, n’ayons pas honte de nos cœurs de jeunes filles. Ça vaut mieux que les larmes des vieux crocodiles qui hantent ces lieux !

puck dit: à

là où l’on voit la difficulté de traduire le meilleur des mondes c’est qu’avec l’OTAN tous les européens disent qu’ils bénéficient du parapluie nucléaire américain pour se protéger.

alors qu’un gamin de 6 ans comprendrait que le seul parapluie dans cette histoire c’est l’Europe : l’Europe c’est un parapluie qui sert à protéger le territoire américain.

vu que si on prend en compte les temps de réactions et de réponse si un missile américain est tiré d’Italie vers la Russie il est évident que les russes ne riposteront pas en envoyant leur missile aux US mais de là d’où vient la menace à savoir l’Italie.

et ça c’est la quintessence du marketing parce que dans le marketing il y a toujours celui qui met au point le plan marketing, à savoir les néoconservateurs azméricains, et un couillon, en l’occurrence l’Europe…

D. dit: à

Je ne comprends toujours pas pourquoi les Aztèques sont devenus Mexicas. 

Moi aussi je les aurais préférés tartares.

renato dit: à

Et rien sur les fascistes russes, puck ?

renato dit: à

Tartares ou tatares ?

et alii dit: à

sur les « bon » de Rose
j’aime bien le « happy » birthday, newyear !

Rosanette dit: à

Edouard louis, Eribon, Annie Ernaux ceux qu’on appelle les transfuges de classe sont à la mode
Mais ce qui me frappe, chez ceux que j’ai cités et qui sont entrés en littérature avec leur histoire ,c’est qu’ils font tous état du gap que leur évolution intellectuelle culturelle et sociale a généré par rapport leur environnement familial d’origine et l’incommunicabilité qui s’est installée avec ceux qui les ont élevés
Cette rupture entre générations qui est le sujet de leurs livres me semble plus relever de l’excption que de la regle
J’appartiens à une epoque où l’ excellent fonctionnement de l’ascenseur social en France a produit en grand nombre de ces dits « transfuges de classe « , et j’en ai rencontré beaucoup
.Pour ne parler que d’amis proches je peux citer la fille d’un fourreur immigré qui a fait une grande carrière de diplomate, le fils d’un rempailleur de chaises analphabète devenu médecin militaire puis médecin chef d’un grand hôpital , les deux fils polytechniciens d’un vendeur sur les marchés ,une économiste prof de fac, fille d’immigrés polonais àpeinr francophone,.
Or à la différence des ecrivains que j’ai cités , tous sont restés très proches de leurs parents ,restant installés avec eux dans une relation affective et une proximité de sensibilité qui demeuraient celles de années où ils ont grandi au sein du cocon familial

JC..... dit: à

Il faut éviter de réduire la réflexion des vieux crocodiles, à l’intellectualisme fat, rassis, vieillot.

Ce qui les anime, c’est l’instinct.

Pulsion délicate qui les porte à désirer les « cœurs de jeunes filles », organes généralement situés un peu plus bas !

Rosanette dit: à

@Clopine
vous me dites
« Même si je me doute que le syndicalisme et vous, bof pas vrai ? »
eh bien vous vous trompez
j’ai été active à la CFDT jusqu’a ces jours de 1981 où des « camarades » ont instrumentalisé ce syndicat pour réaliser à mon détriment leurs ambitions de carrière

D. dit: à

Tartares, renato. Des Aztèques tartares.
Vous ne savez pas où est la Tartarie, peut-être ?

D. dit: à

renato est devenu trop intelligent, Puck.
Du coup il est incapable de comprendre des choses simples. Voilà pourquoi il faut être indulgent avec lui.

Damien dit: à

Finalement, c’est Bouvard qui a donné la meilleure définition de lui-même avec « un oursin dans le caviar », son merveilleux livre. Car un type comme Bouvard avait le temps d’écrire des livres, et pas n’importe quoi ! Il a tâté de tous les genres, y compris le portrait à la la Saint-Simon — en peut-être un peu moins convaincant. Par exemple, un jour, Bouvard, notre oursin, rencontre le marchand d’art Fernand Legros (c’est son vrai nom) dans sa Rolls. Une Rolles pleine de gadgets, que Bouvard nous décrit en détail, pour à la fin nous dire que rien ne fonctionnait, même pas le téléphone. Vous savez qui c’était, Fernand Legros ? Moi, j’avais lu la biographie de Peyrefitte sur le bonhomme, Roger, pas Alain. C’était un best-seller, mais aujourd’hui c’est un écrivain oublié. Heureusement, car quel gâchis ! Bouvard raconte ailleurs une visite chez Fernand Legros. Je me souviens qu’il y avait une bouteille de gros rouge sur la table. Legros carburait au whisky, généralement. Et aux faux tableaux. C’était difficile de prouver qu’il a vendu des faux tableaux à des Américains. Des collections entières de tableaux impressionnistes, post-impressionnistes et de l’école de Paris, devant lesquels vous vous extasiez dans les musées, sont des faux. Et c’est Legros qui les refourgués, avant de tomber et de faire de la prison. Legros avait un look d’enfer, si vous ne connaissez pas, regardez sur YouTube. Et donc, Legros c’était le monde du Fake, du Faux transformé en vérité, et en argent. Pour Legros, l’art était une occasion de s’enrichir avec du faux, et de berner les milliardaires américains et les spectateurs de la tévé. Figurez-vous qu’il était apparu aux Dossiers de l’écran, et qu’un invité l’avait tout de suite traité d’escroc, dès que l’antenne a été ouverte. A suivre.

renato dit: à

La Tartarie est très étendue, D., et il me semble difficile de la confondre avec le Mexique.

D. dit: à

Vous avez raison, renato. Où avais-je la tête ?! Comment ai-je pu commettre une erreur aussi grossière !

renato dit: à

Par contre, la tantine à poules Chavilloise n’est pas assez intelligent, alors il joue l’esprit pour cacher ses limites évidentes.

D. dit: à

Quel sot, ce tartare, m’aurait-on dit si je l’avais été.

D. dit: à

Il est jaloux de mes belles poules, le milanais éculé.

D. dit: à

Exilé, pardon. Exilé.

renato dit: à

Exilés ? ! Ah ! les fantasmes des provinciaux !

Nicephore dit: à

Patrice Charoulet dit: La Chartreuse de Parme.
C’est en effet un chef-d’oeuvre.
Mais on découvre ce qu’est la Chartreuse qu’à la dernière page. Rien auparavant.

Bloom dit: à

Recopier la Recherche, du temps perdu?

renato dit: à

Je trouve plutôt amusant que dans Trois versions de Judas, Maurice Abramowicz, camarade de classe de Borges à Genève — plus tard député du Parti communiste suisse ¬— ait prêté ses traits à un ecclésiastique et philosophe français.

Clopine dit: à

… un coeur de jeune fille, et le cerveau fatigué d’un vieux grec, la ciguë dans la glotte.

Jazzi dit: à

Sauf que Socrate avait du coeur et qu’il était suprêmement intelligent, lui !
(il aimait beaucoup aussi les beaux jeunes-hommes en rut…)

rose dit: à

Un mot d’argot marseillais : le tafanari. Bec une accentuation tonique sur le na, troisième syllabe.

rose dit: à

Vu plusieurs toiles dans lesquelles étaient Judas, vécu un commentaire de l’audio guide signalant trois points négatifs entre sa représentation et s fonction.
Il était vêtu de jaune.
Avait un nez crochu.
Des cheveux roux.
Pour ma part, l’ai remarqué barbu également.

rose dit: à

était Judas

D. dit: à

d’un vieux grec ou d’une veille normande.

D. dit: à

La ligne 12 du métro va désservir plusieurs sites olympiques.
Elle offrira aux voyageurs des rames veilles de 50 ans avec des sièges élimés gris de crasse lustrée.

Une honte.

honneur de blog dit: à

(il aimait beaucoup aussi les beaux jeunes-hommes en rut…)

Halte-là Jazzi!
Il s’agit de la paideia et de la maîtrise de soi:

La pédérastie éducative

Un personnage important fait le lien entre le maître et l’élève : le pédagogue, un esclave qui a toute la confiance du père pour accompagner son fils (et sa fille, à partir du IVe siècle, où apparaît « la » pédagogue). Le pédagogue porte non seulement le paquetage de l’enfant, stylets et tablettes de cire, mais il surveille son protégé, qui pourrait faire de mauvaises rencontres sur le chemin.

Selon l’orateur Eschine, à Athènes, « la loi interdit aux maîtres des écoles et aux pédotribes de la palestre d’ouvrir les écoles ou les palestres avant le lever du soleil, elle leur ordonne de les fermer avant la nuit, tenant par-dessus tout en suspicion la solitude et les ténèbres ».

Pendant les heures d’enseignement, l’école est protégée de toute incursion des adultes, car « il est interdit, sous peine de mort, aux adultes d’y entrer, à l’exception du fils du maître, de son frère ou de son gendre ». Parmi les rôdeurs, menaçants ou entreprenants, qui fréquentent les abords des gymnases et des écoles se trouvent les érastes, ces amants éphémères associés à un autre trait caractéristique de l’éducation grecque, l’homoérotisme à finalité pédagogique.

En effet, la poésie comme la céramique, l’histoire comme la comédie mettent toutes en scène les relations entre hommes, qui font partie intégrante de l’éducation civique et éthique du citoyen. Ces relations sont cependant très codifiées. Le jeune « éromène », âgé de 12 à 18 ans, est l’objet de la séduction opérée par un « éraste », qui a au moins une trentaine d’années. Un éraste ne peut forcer un éromène à devenir son amant ; ce dernier doit se laisser séduire sans être lui-même séducteur, et il peut accepter des cadeaux, souvent des lièvres ou des coqs, comme preuve de son approbation.

Les relations pédérastiques ont une dimension érotique évoquée sans détour par les vases, souvent destinés aux banquets où ils ravissent les convives masculins. Scènes de baisers entre amants ou coïts intercruraux (où l’amant le plus âgé glisse son pénis entre les cuisses de l’aimé) se succèdent sur les coupes à boire, des pratiques sans pénétration, qui respectent l’intégrité du jeune corps adolescent désiré. La pédérastie grecque, volontairement asymétrique par l’âge et le statut des acteurs, mêle ainsi l’apprentissage de la sensualité et du contrôle de soi, mais aussi l’émulation et l’imitation, car l’éraste doit être un maître et un modèle pour son éromène. »

L’ article en entier :
https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/antiquite/la-paideia-une-education-politique-a-la-grecque-2888.php

D. dit: à

Voilà l’image et le service que la France entend offrir aux visiteurs étrangers.

Bravo ! Lamentable…

D. dit: à

Avec, tenez, vous bien, l’augmentation du prix. Il faut oser le faire, non ?

renato dit: à

Tafanari, lombard pour l’italien tafanario, c’est le fessier — surtout des gros quadrupèdes car c’est la partie préféré des taons (it. tafani), mais l’usage est plus étendu * —. Est-ce de même en argot marseillais ?

* P. ex. : « piccolina, biondina, di mezza età, ma con un tafanario che mai più », Alfredo Panzini, Il padrone sono me, 1922.

et alii dit: à

ce n’est pas un de ces efféminés comme on en rencontre tant aujourd’hui, qui ont l’air de petits truqueurs et qui mèneront peut-être demain à l’échafaud leurs innocentes victimes. » (Je ne savais pas le sens de cette expression d’argot : « truqueur ». Quiconque l’eût connue eût été aussi surpris que moi. Les gens du monde aiment volontiers à parler argot, et les gens à qui on peut reprocher certaines choses, à montrer qu’ils ne craignent pas de parler d’elles. Preuve d’innocence à leurs yeux. Mais ils ont perdu l’échelle, ne se rendent plus compte du degré à partir duquel une certaine plaisanterie deviendra trop spéciale, trop choquante, sera plutôt une preuve de corruption que de naïveté.)

Site marcel-proust.com

Contact : f7contact@gmail.com

Nouveau site Proust 2023 : proust.page

et alii dit: à

Parmi toutes les façons dont les cultures juive et néerlandaise se sont mélangées, peu sont aussi faciles à repérer que l’entrée du yiddish dans l’argot néerlandais. Beaucoup de mots ont des origines hébraïques, ce qui permet aux locuteurs hébreux de reconnaître le « lef » (courage, ou cœur), le « ponim » (visage), ou la « brooche » (bénédiction) dans une conversation.

« Il est bien connu que de nombreuses langues se sont appropriées des mots yiddish pour ajouter du piquant et de la couleur au langage familier », a écrit Sol Steinmetz dans son livre sur la propagation du yiddish d’une culture à l’autre.
Chez les Juifs néerlandais par exemple, écrit Steinmetz, le yiddish a disparu en tant que langue, mais les mots yiddish intégrés par les Néerlandais n’ont pas disparu ».

Le mot « Mokum », ou « lieu », est la version d’Amsterdam de la Big Apple de New York – un surnom qu’il est impossible de dissocier de la ville qu’il symbolise.
Amsterdam, les Juifs qui se livraient à des activités malhonnêtes ont introduit le yiddish dans le langage codé clandestin, appelé Bargoens. Les mots kalletje (prostituée, du mot hébreu kallah, pour mariée) et penose (« monde criminel », de parnasa, ou gagne-pain) évoquent ces origines sordides.
https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-le-mot-prefere-damsterdam-est-le-mot-yiddish-mokum/

rose dit: à

tous sont restés très proches de leurs parents ,restant installés avec eux dans une relation affective et une proximité de sensibilité qui demeuraient celles de années où ils ont grandi au sein du cocon familial

C’est beau, Rosanette, et même magnifique.
Ont-ils été, vos exemples donnés, jusqu’à éprouver de la gratitude envers leurs parents ?

rose dit: à

Est-ce de même en argot marseillais ?
N’en dit guère plus. Oui, il s:agit du fessier. Ne savais pas le lien avec les tons.
Par contre, ai trouvé cela moins vulgaire que badass* et drôle !
* mot que je ne connais pas du tout.

rose dit: à

n’en sais
Les taons

rose dit: à

Oui, le quatrième élément est que judas n’a pas la couronne sacrée qui surmonte sa tête.
Là, par exemple
https://smb.museum-digital.de/object/227122
Où pierre refuse de se faire laver les pieds par le Christ et où celui-ci lui dit que s’il n’accepte pas, les portes du paradis ne s’ouvriront pas pour lui. Alors, que plus tard, c’est lui qui en aura les clés. La vie quand même !
https://smb.museum-digital.de/object/227122

renato dit: à

Avec des terminaisons différentes, on trouve le mot dans presque tous les dialectes italiens — pour la plaisanterie — : tafanaru, tafanariu, tafanarie.

rose dit: à

>Closer
Veilleur de nuit.
Franckfurt am Main.
Le train.

rose dit: à

Com.en attente sur judas

Rosanette dit: à

@rose
Ceux que je connais ne m’ont jamais parlé expressément de gratitude ;
mais du respect et ,de l’amour qu’ils portaient a leur parents ;de leur admiration pour leur courage ;du prix qu’ils reconnaissaient au confort moral qu’ils leur avaient procuré ; et ils m’ont dit aussi aussi l’intérêt attendri qu’ils ont toujours porté à ce que leurs parents racontaient des mondes d’où ils venaient ,et de ce qui leur en restait , une langue ,un accent, des chansons, le souvenir des moments difficiles , autant thèmes entrés dans l’imaginaire affectif de leurs enfants qui aimaient en parler avec eux ,loin de vouloir s’en démarquer

rose dit: à

Magnifique témoignage, Rosanette, je vous en remercie.
J’en ai un, pour ma part ancien, et je ne sais plus comment a été provoquée cette rencontre. Celle -ci avait eu lieu au domicile d’un homme brillant astronome du centre de recherche de Sint Michel l’Observatoire. J’ai été invitée au domicile de son épouse et lui-même. Il m’avait montre des feuilles de calcul sur son ordinateur et comment il recherchait des trucs racines.
Et puis, il m’avait raconté être fils de cordonnier (pauvre et ignare, c’est moi qui le rajoute) et que, un jour, son instituteur était venu voir son père à son domicile pour lui dire que son fils devait poursuivre des études.
C’est tellement beau, et votre série d’exemples, magnifique, que l’on dirait du Victor Hugo !
Et puis, quelle gniaque !

closer dit: à

Les gens dont vous parlez étaient tout simplement normaux, Rosanette. Les transclasses qui sévissent sur les plateaux sont aigris et hargneux.

renato dit: à

Transclasses ce n’est que l’étiquette de quelques produits qui veulent mieux se placer sur la gondole du supermarché.

renato dit: à

Tenir en compte que, Guy Debord, La Société du Spectacle :
« Le spectacle n’est pas une collection d’images, mais une relation sociale entre des personnes, médiatisée par des images »
« Le spectacle est un capital à un tel degré d’accumulation qu’il devient image ».

renato dit: à

En revanche, je ne suis pas tout à fait en accord avec les Commentaires sur la société du spectacle, où GD affirme que le spectaculaire est devenu intégral, c’est-à-dire qu’il est à la fois diffus et concentré, de sorte que rien ne lui échappe, puisqu’il existe des moments culturels qui se déroulent en dehors de la dynamique du spectacle.

D. dit: à

renato, c’est la nuit de la Walpurgis.
Tout enfant conçu en cette nuit dans le péché sera voué à la damnation éternelle après avoir causé beaucoup de malheur à autrui. Leurs morts sont la pnupart du temps violentes.

D. dit: à

Il y a deux nuits terribles comme ça dans l’année. Celle-ci ainsi que la nuit de la veille de la Toussaint.

D. dit: à

J’ai identifié au moins deux personnes sur ce blog qui pendant ces nuits terribles enfourchent un balai pour aller au sabbat dans les bois et se livrent là-bas à des horreurs impudiques et fornicatoires. Ils font exprès de ne pas se laver pendant 2 semaines avant de s’y rendre.

D. dit: à

Je ne donnerai pas les noms parce que ce serait alors terrible pour moi. En tout cas que les erdéliens sachent que vous n’en faites pas partie, renato.

D. dit: à

Voilà. J’en ai déjà trop dit.
Motus et bouche cousue.

MC dit: à

Rose. Il y a aussi le dérivé taffanard, version française, si j’ose dire…. MC

rose dit: à

tout simplement normaux, Rosanette. Les transclasses qui sévissent sur les plateaux sont aigris et hargneux.

Bah, ils doivent être jaloux, les aigris et hargneux.

rose dit: à

Et puis, il y a une notion développés 0ar Cyril il qui s’appelle la résilience. Ma maman en jouit. Sans balai elle sait transformer la boue en or.
Pourtant, en ce moment, elle subit deux bourrages de crâne, ita est, deux lavages de cerveau ; comme elle me raconte tout, je suis pas à pas :
Le premier c’est ( il dure depuis longtemps) « tu es ici chez toi ». Alors que ma mère a été jetée, j’étais avec elle le jour de l’arrivée et j’ai tous les détails sordides un par un, avec une violence incommensurable dans cet EHPAD.
Et que tout le monde me dit « mais qu’est ce qu’elle fait là ? ». ; et aussi « ta mère n’est pas malade ». Eh oui, elle vieillit doucettement.
Et depuis un mois ou deux, elle commence à subir un second lavage de cerveau  » toi, tu n’as jamais travaillé ». Ita est, les économies de mon père sont à mon père ».
Qu’est ce que tu réponds à ça lui demandé-je ?
Rien, me répond-elle, parce que je suis tellement soufflée.

Ma mère a travaillé toute sa vie, comme une esclave non seulement consentante mais encore joyeuse de plein gré et surtout de bonne humeur. La totalité des économies de mon papa, à un cent près est dûe à ma mère.

Dire aux femmes qui ont procédé à l’économie ménagère qu’elles n’ont jamais travaillé, c’est d’un niveau intellectuel d’une grande bassesse. Par contre, il est vrai qu’elles n’ont pas de retraite propre.

rose dit: à

Tant pis, hein, je ne vais pas prendre mon balai.

rose dit: à

Cyrulnik Boris

rose dit: à

Dans les excellentes nouvelles, qui mettent du baume au cœur, la vente aux enchères des livres et manuscrits de Léopold Senghor a été annulée. Ses livres vont partir au Sénégal dans sa mère patrie car un accord financier a été trouvé avec son héritière.

rose dit: à

Et depuis un mois ou deux, elle commence à subir un second lavage de cerveau » toi, tu n’as jamais travaillé.
Non, c’est le troisième.
Il y en a eu un autre.
Ma mère, qui est désormais vulnérable, parce que fragile en a subi un autre : « tu sais, maman, tu vas avoir une inconnue qui va dormir dans le lit de papa ».
Lavage de cerveau mortel qui a fonctionné à merveille.

——
Nota à destination des chevaliers :
« 🥶Tu sais, chevalier, qu’un blason ne se redore pas ? »

rose dit: à

Le smiley congelé est intempestif.
Autre nota : ce qui est commis est commis dont piller sa propre mère de son vivant. Mais j’ai compté sur mes doigts : pas de fécondation ni la nuit de la Toussaint, ni celle de la Walpurgis.
Donc, le mystère demeure.

rose dit: à

Rencontré nombre de couples, de familles, de jeunes papas : émerveillée par le comportement de ceux-ci avec leurs bébés. Le mouvement de mise en marche a été long et ardu, mais, c’est parti. ♥️💪🌞 Messieurs, encore un effort !

rose dit: à

RIP Paul Auster, décédé chez lui à Brooklyn, à l’âge de 77 ans. C’est bien jeune !

Marie Sasseur dit: à

Auster

« Ainsi, ce sera par la traduction que le jeune Paul commencera sa carrière d’écrivain. Après un premier séjour à Paris dans le cadre de ses études, Paul Auster s’installera dans la capitale française au début des années 1970, puis dans le sud de la France, et restera en tout trois ans dans notre pays (jusqu’en 1974). Il acceptera divers emplois (dont celui de traducteur, littéraire et non-littéraire) afin de gagner sa vie et de pouvoir vivre décemment. C’est à cette même époque qu’il fera la connaissance de Du Bouchet et de Dupin, avec qui il se liera d’amitié, et qu’il publiera ses premiers recueils de poèmes (Unearth, 1973) et de traductions (Fits and Starts: Selected Poems of Jacques Dupin, 1973) »

https://proprosemagazine.wordpress.com/2018/03/25/paul-auster-de-la-traduction-a-la-consecration/

Jazzi dit: à

SOCRATE ET SES AMANTS

« Vois à me défendre, Agathon, reprit Socrate, car aimer cet homme ce n’est pas pour moi une mince affaire. Depuis le moment où je suis tombé amoureux de lui, il ne m’est plus permis de tourner mon regard vers un seul beau garçon ou de parler avec lui, sans que cet homme-là devienne envieux et jaloux, sans qu’il me fasse des scènes extraordinaires et qu’il m’injurie ; pour un peu il en viendrait même aux mains. Vois donc si, à l’heure qu’il est, tu peux l’empêcher de me faire une scène. Tâche plutôt de nous réconcilier ou, s’il lève la main sur moi, défends-moi, car sa fureur et sa passion amoureuse me font frémir d’effroi.

ALCIBIADE

(…) Pour faire l’éloge de Socrate, messieurs, j’aurai recours à des images. Lui croira sans doute que c’est pour faire rire à ses dépens, et pourtant c’est pour dire la vérité et non pour faire rire, que je vais me servir d’images. Je maintiens donc que Socrate est on ne peut plus pareil à ces silènes qui se dressent dans les ateliers de sculpteurs, et que les artisans représentent avec un syrinx (flûte de Pan) ou un aulos (l’ancêtre du hautbois) à la main ; si on les ouvre par le milieu, on s’aperçoit qu’ils contiennent en leur intérieur des figurines de dieux. (…) Toi, tu te distingues de Marsyas sur un seul point : tu n’as pas besoin d’instruments, et c’est en proférant de simples paroles que tu produis le même effet. Une chose est sûre ; quand nous prêtons l’oreille à quelqu’un d’autres, même si c’est un orateur particulièrement doué, qui tient d’autres discours, rien de cela n’intéresse, pour ainsi dire personne. (…)
Pour ma part, messieurs, si je ne risquais pas de passer à vos yeux pour quelqu’un de complètement ivre, je vous dirais, sous la foi du serment, qu’elles impressions j’ai ressenties et ressens encore maintenant à l’écoute de cet individu. Quand je lui prête l’oreille, mon cœur bat beaucoup plus fort que celui des Coryantes (danseurs et joueurs de tambourins célébrants les victoires) et ses paroles me tirent des larmes ; et je vois un très grand nombre d’autres personnes qui éprouvent les mêmes impressions. Or, en écoutant Périclès et d’autres bons orateurs, j’admettais sans doute qu’ils s’exprimaient bien, mais je n’éprouvais rien de pareil, mon âme n’était pas troublée, et elle ne s’indignait pas de l’esclavage auquel j’étais réduit. Mais lui, ce Marsyas, il m’a bien souvent mis dans un état tel qu’il me paraissait impossible de vivre comme je le fais ; et cela Socrate tu ne diras pas que ce n’est pas vrai. En ce moment encore, et j’en ai conscience, si j’acceptais de lui prêter l’oreille, je ne pourrais pas rester insensible, et j’éprouverais les mêmes émotions. En effet, il m’oblige à admettre que, en dépit de tout ce qui me manque, je continue à n’avoir pas souci de moi-même, alors que je m’occupe des affaires d’Athènes. Je me fais donc violence, je me bouche les oreilles comme pour échapper aux Sirènes, je m’éloigne en fuyant pour éviter de rester assis là à attendre la vieillesse auprès de lui. Il est le seul être humain devant qui j’éprouve un sentiment, qu’on ne s’attendrait pas à trouver en moi : éprouver de la honte devant quelqu’un. Il est le seul devant qui j’ai honte. Car il m’est impossible, j’en ai conscience, de ne pas être d’accord avec lui et de dire que je ne dois pas faire ce qu’il me recommande de faire. Mais chaque fois que je le quitte, je cède à l’attrait des honneurs que confère le grand nombre. Alors je déserte et je m’enfuis ; et quand je l’aperçois, j’ai honte de mes concessions passées. Souvent j’aurais plaisir à le voir disparaître du nombre des hommes, mais si cela arrivait je serais beaucoup plus malheureux encore, de sorte que je ne sais comment m’y prendre avec cet homme-là.

(Platon, « Le Banquet », traduction par Luc Brisson, GF Flammarion, 1998 et 2007)

Bloom dit: à

« One day there is life. (…) And then, suddenly there is death. » – Paul Auster, The Invention of Solitude
Immense chagrin.

Rosanette dit: à

@closer
tout à fait d’accord avec vous ;ces gens sont normaux et pour ma part , sauf dans les livres, je n’ai jamais rencontre de gens »anormaux  » sur ce plan

renato dit: à

« Un jour, il y a de la vie. Par exemple, un homme en bonne santé, même pas vieux, sans aucun antécédent de maladie. Il va d’un jour à l’autre, vaquant à ses occupations, ne rêvant que du temps qu’il lui reste à vivre. »
Paul Auster, l’invention de la solitude

Jazzi dit: à

PAUL AUSTER

« New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu’il allât et quelle que fût la connaissance qu’il eût de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu’il était perdu. Perdu non seulement dans la cité mais tout autant en lui-même. Chaque fois qu’il sortait marcher il avait l’impression de se quitter lui-même, et, en s’abandonnant au mouvement des rues, en se réduisant à n’être qu’un œil qui voit, il pouvait échapper à l’obligation de penser, ce qui, plus que tout autre chose, lui apportait une part de paix, un vide intérieur salutaire. Autour de lui, devant lui, hors de lui, il y avait le monde qui changeait à une vitesse telle que Quinn était dans l’impossibilité de s’attarder bien longtemps sur quoi que ce soit. Le mouvement était l’essence des choses, l’acte de placer un pied devant l’autre et de se permettre de suivre la dérive de son propre corps. En errant sans but, il rendait tous les lieux égaux, et il ne lui importait plus d’être ici ou là. Ses promenades les plus réussies étaient celles où il pouvait sentir qu’il n’était nulle part. Et c’était finalement tout ce qu’il n’avait jamais demandé aux choses : être nulle part. New York était le nulle part que Quinn avait construit autour de lui-même et il se rendait compte qu’il n’avait nullement l’intention de le quitter à nouveau. »

(« Cité de verre », Traduit de l’américain par Pierre Furlan, Acte-Sud, 1991)

D. dit: à

J’aime bien lire Paul Auster.

D. dit: à

Bien que ce ne soit pas, au fond, transcendant. C’est une écriture intéressante, assez naturaliste, d’un style très correct, d’une traduction sans doute très bonne. Il ne se passe pas grand chose mais les romans où il ne se passe pas grand chise sont ceux que je préfère.

D. dit: à

Tiens je viens d’apprendre à l’istant qu’il est mort à 77 ans.

D. dit: à

🥶Tu sais, chevalier, qu’un blason ne se redore pas.

D’autant plus qu’il en existe pleins sans or.

Paul Edel dit: à

Bloom, votre citation « One day there is life. (…) And then, suddenly there is deathde Paul Auster laisse perplexe. »Qu’est ce qui vous y voyez de remarquable?

D. dit: à

la vente aux enchères des livres et manuscrits de Léopold Senghor a été annulée. Ses livres vont partir au Sénégal dans sa mère patrie

…je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle, Rose, vu ce que devient peu à peu le Sénégal, les chances que tout ça finisse dans la rue en autodafé sous 20 ans sont en réalité élevées.

D. dit: à

Ne perdons pas de vie que Senghor vu par 90 % de la pupulation sénégalaise, musulmane de plus en.plus gangrénée par des courantsvextrémistes, comme catholique coopérant avec un Occident colonialiste. Et rien d’autre.
Alors nos belles imaginations et intentions, là-dedans…

Janssen J-J dit: à

(JE, 1.05.24_10.57) -> encore un vieux coup du sort amer. Hier, j’avais mis ceci @ Rbl :

— Merci de nous changer de sujet… Bàv, je sors dehors – 1 2 3 (4) Soleil et @ Paul Austère, à l’envers.

Aujourd’hui, rBloom nous a remis Paul Auster à l’endroit… exprimant son immense et juste chagrin.
Mais Salman est toujours bien vivant, ainsi que CT, écrivaine en herbes. Joie.

@ CT (un vrai cœur de jeune fille) dit: à
Jjj, je voudrais bien parler avec vous de Louis, mais vous m’avez demandé de ne pas vous répondre, du coup, j’ai des scrupules… Si vous pouviez lever votre interdiction ?/

Passou est d’accord pour que vous puissiez vous adresser à moij sur son blog, et nous parler d’Emile Louis… Soyez assurée que je vous répondrai personnellement, avec toute la bienveillance requise, même si vous deviez vous attendre à subir maints quolibets collatéraux. Car, le 1er mai, tout ne monde ne sent pas le muguet…
___
@ Et hier, le petit Jules a eu ses cinq ans. Personne ne s’attendait à la disparition du romancier de Brooklyn, à 77 ans. Ce matin, il pleut sur la France et la vallée de la Solitude en Corse. C’est une vie hasardeuse que celle du téléscopage mental des humains.
Donc, reprenons le fil de cuivre : Monique et Emile (aff. à suivre ?).
Bàv,

Rosanette dit: à

Les echanges sur ce fil au sujet de l’argot m’ont amenée à aller rouvrir « La Methode à Mimile « , que j’avais mentionnée plus haut mais dont je ne gardais qu’un souvenir vague .
et j’ai redécouvert un petit bijou avec cet ouvrage faussement savant coecrit avec l’oulipien Luc Ettienne et placé sous sous le patronage de Queneau.« La methode a Mimile », joue à copier, pour l’argot la vieille méthode d’apprentissage des langues ASSiMIL et le resultat est a la fois tres sérieux et très drôle
Le livre se décline en une série de dialogues sur des sujets accueillants à la langue verte(les tantouzes , la chourave ,la prostitution,l a prison ,la guerre)
Pour chaque thème on a un texte en langue verte et en face la juxta en langage soutenu ; le tout complété, d’indications de prononciation ,écrites en signes phonétiques comme dans les ouvrages savants , et assorti de commentaires morphologiques syntaxiques et étymologiques ,bref l’attirail complet du linguiste
Le résultat de cette rencontre entre la forme, scientifique et scolaire, et la consistance du contenu aboutit à des effets franchement rigolards , notamment dans le rapprochement du texte en langue verte avec sa traduction en langage « soutenu »
Ainsi par exemple cette phrase : »Loulou l’oranais c’est un chabraque fini :pour un oui pour un non, y s’gratte pas, y sort son Z… devant la galerie » et sa traduction en langage bien elevé « Loulou l’oranais est complètement fou ;sous le moindre prétexte il n’hésite pas à se livrer publiquement à l’exhibitionnisme « , citation assortie de ces indications de prononciation avec saversion phonetique : « y sgratt’pa
Et en complément pour montrer qu’on ne parle pas seulement la langue des malfrats quelques phrases avec leur traduction qui auraient pu etre prononcées dans leur argot par des X ou d’autres matheux
En annexe une liste de dictionnaires d’argot qui est évidemment incomplète, et obsolète dans cet ouvrage qui date des années 60 , j’y ai relevé pour l’anecdote qu’il existe un dictionnaire de l’argot qui date de 1901 et qui est signé d’Aristide Bruant

Rosanette dit: à

la mort de Paul Auster plutôt prématurée n’a probablement pas surpris tout le monde
On devait le savoir très malade si j’en juge tout ce que le monde publie des aujourd’hui sur lui qui indique que les viandes froides a son sujet étaient prêtes.

Janssen J-J dit: à

@ Il est le seul être humain devant qui j’éprouve un sentiment, qu’on ne s’attendrait pas à trouver en moi : éprouver de la honte devant quelqu’un. Il est le seul devant qui j’ai honte (jazmn)
—-
C’est comme moij, avec Emile à la Belle Gueule… Finalement, j’aurais pu être platoniste, mais on m’a toujours dit que plaquiste, ça rapportait mieux dans le BTP. Je n’ai pas eu le choix de philosopher, ma mère nous ayant toujours dit que ça ne servait à rien de tomber enceinte ou de tomber amoureux, se faisant l’interprète de notre père, le grand taiseux…, car si c’était pour souffrir dans la vallée des Armes…, hein, il faut pas, si on peut l’éviter, sinon…, prendre son mal en patience… C’était une monique en son genre, ma mère… Mais je ne fus pas le saint augustin qu’elle espérait peut être, hein ?…

« Mais qui fus-tu, alors, clampin-j. » ?..
Un inconnu qui, ce matin, à l’heure où noircit la campagne, lui apporta ses 3 petits brins de muguet annuels. Dont elle sentit les corolles, après qu’on les eût disposés dans un petit vase sur sa petite commode à côté du petit lit de sa petite chambre…
Elle regardait faire, ahurie, sans se douter de la perte cruelle de Paul aux 3 stères de bois. Elle ne savait pas non plus que son 4e fiston, une teigne, s’appelait Paul, et qu’il courait bientôt sur 63 ans… Brefl, un autre monde qui défilait par d’autres canaux d’irrigation fluviatiles, futiles et inutuiles,… ——–
Bàv,

rose dit: à

Trois remarques d’Emma :
Elle monterait volontiers sur un balai.
Elle a été abasourdie par « tu n’as jamais travaillé » elle a tenu sa maison et élève trois enfants.
Trois : ce lavage de cerveau « tu vas avoir une inconnue dans le lit de papa », elle dit ça m’a tuer ». Et c’est ce qui fait que ma maman n’est pas retournée vivre chez elle.
Exactement dit elle.

Je rajoute, je suis avec ma maman et je lui ai lu tout ce qui la concerne, plus ce qu’a raconté Rosanette sur l’ascension sociale : ma mère est entrée dix jours avant le confinement numéro un.
Elle a passé vingt mois en prison à l’étage inférieur, au sous-sol, enfermés avec des patients gravement atteints par la maladie d’Alzheimer. Elle gérait un peu tout ce petit monde là : « va mettre ton pyjama » et « lave-toi les dents » et « arrête un peu de pleurer ».
On lui dit aujourd’hui « ta maison elle est ici ».
On lui répète on lui répète on lui répète « maintenant, ta maison c’est ici ».

rose dit: à

élevé, habillé nourri.
Elle a eu une femme de ménage à 85 ans

Un m’a fait un cadeau, hier, splendide ; il m »a dit : « la meilleure des vengeances, c’est l’évolution ».
J’ai écrit ceci sur le blog de manière à ce que ce soit public. Comment les personnes âgées sont face à des gens qui ne les respectent pas.

Emma : « c’est la vérité, y a aucun mensonge. »

J J-J dit: à

Soyons sérieux, rosanette et charolet…
J’ai besoin de savoir si Harpagon fut un nom inventé par Molière, ou fut un mot d’argot ou autre, dont on pourrait retrouver une trace étymologique sérieuse quelque part. l’Encyclopedia Universalis ne m’aide pas, en dehors de me renvoyer à la Marmite de Plaute, ce que je ne demande pas à la toile…

***Merci de ne pas répondre à cette question très sérieuse, si nous savez pas y répondre ou de me la documenter. Bàv, je sais qu’aujourd’hui, on ne bosse pas.

rose dit: à

Emma : on me le répète « ta maison est ici » pour que je le mette bien dans mon crâne qui ne veut rien savoir.

rose dit: à

Bàv, je sais qu’aujourd’hui, on ne bosse pas 💪♥️🌝

et alii dit: à

la mort de Paul Auster plutôt prématurée n’a probablement pas surpris tout le monde
vous avez raison;sa femme l’écrivain SIRI LIRE IRIS
AVAIT ANNONCE SON CANCER POUMONS,
mais quand même :il me semble qu’on a beau parlé beaucoup de la mort,la fin de vie et la dignité,quand c’est l’heure de la mort, c’est à peine si l’on y croit

J J-J dit: à

@ les viandes froides a son sujet étaient prêtes (DHHH)
… surtout celle de Neue Hof/bahn, du figmagr, hein…, mis en bonne place sur la RDL,
Meric Passoul : lui l’a épargné du boulot et ànous autres, un abonnement à ce journal en ligne, avec souvent des jacinthes coupées, comme dirait Ophélie, flottant entre deux canapés 🙂

MC dit: à

Rosanette. il y a aussi le dictionnaire de la Langue Verte de Loredan Larchey, premier du genre, et qui n’a pas tant vieilli. Bien à vous. MC

Rosanette dit: à

Harpagon est la francisation du mot grec HARPAX(génitif Harpagos) qui signifie rapace ,pillard et qui devait sonner r comme tel auprès du public de Molière qui devait savoir un peu de grec

Jazzi dit: à

Hommage du léZard de Paris

PAUL AUSTER

Au hasard Manhattan

Quinn, le personnage principal de Cité de verre, le premier roman de la trilogie new-yorkaise de Paul Auster, est un marcheur de hasard. Il marche pour n’être nulle part, comme il écrit, sous pseudonyme, pour n’être personne : seuls Manhattan, où il vit, et le personnage récurrent de détective privé de ses romans policiers, semblent lui tenir lieu de repères identitaires. Au cours de ses pérégrinations, Quinn rencontrera un certain Paul Auster, écrivain de son état, mais qui n’est pas, lui non plus, le narrateur de l’histoire que l’on lit ! On aura compris cependant que l’on est bien dans l’un de ses livres en abîme habituels.

J J-J dit: à

@ SIRI LIRE IRIS AVAIT ANNONCE SON CANCER POUMONS,

ben moi, je vous annonce le mien en avant-première mondiale… Mais croyez moij, il aura pas ma peau, merde’alors ! et si je dois crever pour une autre raison, ma viande froide est toujours prête… pour l’annonce de ma nécro à la RDL en prime time.
Pas de sousssi, et al. Et vous, quid ? Partirez-vous avant d’avoir appris à vous servir de touches majuscules pour au moins, ne point écorcher le deuil des veuves ? Bàv,

Jazzi dit: à

« il me semble qu’on a beau parlé beaucoup de la mort »

Sic et hic à et alii !

Janssen J-J dit: à

ah oui, j’avais lu cela, rozanette… Merci, merci… vous êtes une sainte !…
mais vu que je ne sais pas lire le grec, j’avais du mal à prononcer le terme d’HARPAX… ///
nb/ La précision cuistre de Marc après vous, ne me sert à rien… J’ignore si elle vous siera (?)… Sans doute, s’adresse-t-elle indirectement à Charoulet. Des gars qui bossent fort tous les jours !
Bàv et du muguet à tous.tes… (et je ne parle pas de MV, @tention !).

renato dit: à

« Vous avez raison d’être fiers, ô jeunes gens. Nous sommes des vieillards que l’on jette. Le monde vous appartient déjà et vous entendez en disposer à votre guise, vous avez toutes les raisons de le faire. De nos funérailles, vous reviendrez avec un formidable appétit, plein de vitalité et de projets. Le soir, au moment de vous coucher, vous ressentirez une petite douleur au côté droit de l’estomac, ce qui n’est rien jusqu’à présent. »
Dino Buzzati

J J-J dit: à

C’est comme Adam Polo qui marchait en long en large et en travers sans jamais renconter Le Clézio, encore assez inconnu sur terre à l’époque, malgré le PV qui le propulsa… Paul Auster sut s’en inspirer, lui… N’avez vous jamais remarqué les parentés d’inspiration chez ces deux écrivains ? Le premier, quoique plus âgé, est toujours bien vivant. Ne le lâchons pas, @ Jemia !

Jazzi dit: à

« vous êtes une sainte !… »

Rosanette aura t-elle droit aux excuses syndicales de Clopine ?

B dit: à

Jazzi, auriez-vous acquis une maison de cantonnier dans l’arrière pays cannois? Voyage d’affaires ?

. Personne ne s’attendait à la disparition , 3J sa maladie avait été annoncée après l’affaire tragique concernant sa petite fille et son fils, une de ces vies de Job pour finir.

D. dit: à

J’aime bien lire du Paul Auster, mais il n’aura pas réussi à me faire désirer New-York où je n’irai jamais.

D. dit: à

Même topo avec Woody Allen.
J’aime beaucoup presque toute son œuvre.
C’est un génie incontestable.
Mais il au final il a rendu New-York pour moi encore plus repoussante.

D. dit: à

Dans l’absolu, Gérard Millet est un écrivain très supérieur à Paul Auster.
Pourtant je suis certain que s’il mourrait, on en parlerait beaucoup moins.

D. dit: à

Richard Millet. Pas Gérard. Je ne sais pas pourquoi ce Gérard…

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