de Pierre Assouline

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La République des livres
La traduction demeure une affaire de désir

La traduction demeure une affaire de désir

Malgré la commande qui en est souvent à l’origine, et en dépit de la difficulté matérielle à la refuser, la traduction est une affaire de désir. Son point commun fondamental avec la création littéraire. Ce qui confirme d’emblée, dès la première page du Dictionnaire amoureux de la traduction (539 pages, 29 euros, Plon) de Josée Kamoun notre conviction selon laquelle un traducteur est le coauteur du livre qu’il a traduit puisque tous les mots français qui y figurent sont de lui, résultent de son propre choix avec ce que cela peut compter d’honnêteté, de trahison fidèle et d’arbitraire. Traduire, c’est tourner un livre dans une autre langue. Le traducteur est tellement habité qu’il ne peut lire un texte dans une autre langue sans en convertir des mots, des phrases, des paragraphes en français, sa lecture fut elle gratuite et désintéressée. C’est plus fort que lui.

Dès la première page, on a envie de l’engueuler : comment dans un tel livre oser placer en épigraphe quelques lignes extraites de l’Interprète des désirs de Ibn Arabi sans préciser qui en est le traducteur ? (il doit s’agir de Maurice Gloton). Bon, passons… Josée Kamoun entretient un rapport « viscéral » avec la langue anglaise. Dans son domaine, elle est considérée comme l’une des meilleures sur la place de Paris. Son œuvre ? Les versions françaises des romans de Philip Roth depuis Pastorale américaine, Jonathan Coe depuis la Vie très privée de M. Sim, Richard Ford depuis Canada, John Irving depuis Les rêves des autres, notamment, sans oublier quelques classiques revisités, le Sur la route  (le rouleau original) de Kerouac, Le Meilleur des mondes d’Huxley et le 1984 d’Orwell avec tout un travail sur sa novlangue devenue « néoparler » et le tutoiement en lieu et place du vouvoiement, métamorphoses sacrilèges qui n’allèrent pas sans susciter de polémiques.

Nul n’est mieux placé qu’un traducteur, même pas un critique, pour décortiquer une fiction écrite à l’origine dans une langue étrangère. Décrypter, désosser, déshabiller… Bien au-delà de l’éternel débat des colloques de traducteurs entre ciblistes et sourciers. Incroyable tout ce qu’elle peut tirer d’une nouvelle inédite de Virginia Woolf, intitulée « The Fascination of the Pool » longue de deux pages et demies, une rêverie davantage qu’un récit. C’est souvent à l’originalité des entrées et à leur intitulé que l’on juge un « Dictionnaire amoureux ». Tant qu’à être subjectif, partial et partiel, allons-y gaiement ! Josée Kamoun y va franco, attitude qui a tout pour réjouir le lecteur car elle est joviale dans l’iconoclasme et l’anticonformisme.

Parfois ces démonstrations flirtent avec la complexité sémantique ou linguistique ; l’auteure y perd en efficacité (pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’on cherche une notion précise) ce qu’on y gagne en effet de surprise et volupté de la découverte. « Campagne et grand ouest », « Double foyer », « Caviar pour tout le monde », on y va tout de même à l’aveugle et l’on n’est pas déçu du voyage. Parfois, il faut lire les quelques pages d’une entrée pour saisir la pertinence du titre : ainsi vous comprendrez pourquoi « Galets d’Etretat » traite de la nécessité d’importer un peu de la langue dans l’œuvre, le « bup bup » des chiens catalans passant mal dans le « ouaf ouaf » propres aux chiens français, et le « mwah » du baiser anglais ne supportant pas de devenir un « smak » français, alors autant les conserver dans leur jus. Pour information, l’existentielle question de la traduction des gros mots se trouve à l’entrée « Malédictologie ».

Kamoun a le goût des comparaisons. A maintes reprises, elle met plus traductions d’un même extrait en parallèle, autant dire en rivalité, et nous fait juge. Cela ne concerne pas seulement les grands textes classiques tel le Shakespeare d’Yves Bonnefoy mais aussi bien des chansons de Graeme Allwright ou de Woody Guthrie. Qu’il s’agisse de l’un ou des autres, elle y déploie une telle richesse lexicale dans l’analyse que l’on y décèle aussitôt ce qui constitue l’essentiel du passe-temps des traducteurs : la recherche maniaque et obsessionnelle du mot juste. Et son corollaire : la chasse aux faux-amis, anachronismes, barbarismes, idiomatismes. En 1950, « pub » se traduisait par bistrot ; de nos jours, par « pub ». Le lecteur devant tout ignorer de l’effort produit par un créateur, il ne saura jamais le temps passé et le travail fourni par un traducteur scrupuleux capable de s’immerger pendant quelques jours dans des dictionnaires techniques accessibles uniquement dans des bibliothèques spécialisées. La comparaison entre l’Ode to Billie Joe de Bobbie Gentry et la Marie-Jeanne de Joe Dassin est à cet égard édifiante.

Certains cas d’école sont l’occasion de passionnants développements. Ainsi les pages attendues par tous les polardeux consacrées aux traductions des romans de Chester Himes, lesquelles sont d’abord parus en France et en français par les bons soins du directeur de la « Série noire » Marcel Duhamel et de la traductrice Minnie Danzas en usant d’un argot spécifique au Milieu parisien, ce qui facilitera sa réception et influencera en retour l’atmosphère de la légendaire collection. Les réflexions sur la traduction des titres (The Five Cornered-Square/ La Reine des pommes, La Modification de Butor/ Second Thoughts) et des sous-titres (« Fuck you/ Je t’embête »), art de la contrainte à la croisée de l’image et de son, de l’oral et de l’écrit. Le chapitre « Etrangéité » recèle de belles découvertes ; dans une échappée sur l’ultra littéralisme de la traduction Chouraqui de la Bible (« c’est comme s’il faisait remonter à la surface l’anatomie-étymologie des mots »), Josée Kamoun clôt finement les débats en notant que le mystère étant le pivot de l’entreprise, autant en rester là.

Il y a également des pages bien senties sur le chef d’œuvre hypnotique de Melville tout en reconnaissant que Moby Dick résiste à l’explication de texte. Josée Kamoun, qui reconnait ne pas être assez armée sur le plan philosophique pour s’attaquer à un pareil morceau, baisse les armes notamment devant le chapitre « The Whiteness of the Whale ». Aussi a-t-elle eu l’idée de le confier au plus brillant de ses étudiants. Celui-ci expliqua donc la blancheur de la baleine dans un silence de cathédrale face à ses condisciples et leur professeur médusés.

« Je ne voulais pas « comprendre ». Je voulais qu’il montre qu’il pouvait le faire. Un élève-fétiche face à un livre-fétiche. Il anatomise cette baleine sans l’autopsier, le secret demeure »

Encore le secret, le mystère, toujours inviolés. Pourvu que ça dure. Jusqu’à ce que Josée Kamoun dans ses vieux jours s’attaque à son tour au monstre dans l’espoir de le terrasser et en se réjouissant à l’avance de mourir à l’ouvrage. Traduire jusqu’à son dernier souffle et mourir sur scène, au bureau. Voilà un aperçu des richesses que recèle ce Dictionnaire amoureux de la traduction que tout lecteur avide de littérature étrangère se doit de lire, sinon de posséder ; car, comme il est d’usage avec cette collection, il est rare qu’on le lise autrement que par sauts et gambades, selon son humeur du jour ou du soir. Même si l’on se saura pas qui a traduit cet extrait d’Ibn Arabi…

(« 1957 » et « 1959 », photos Saul Leiter)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 096 Réponses pour La traduction demeure une affaire de désir

Clopine dit: à

Car « je chante ce qui me reste de vie », j’aimerais bien, moi aussi…

et alii dit: à

je sais quoi: on va créer une décoration « goy only », et la première sera Clopine, suivie par jazzi

et alii dit: à

la première décorée

Jazzi dit: à

Coincée entre Russie et Europe, la Géorgie est mal partie !

Jazzi dit: à

« on va créer une décoration « goy only »

Merci, et alii !
Ainsi, je coiffe au poteau JJJ…

et alii dit: à

merci, jazzi; maintenant au boulot;il faut écrire les statuts, enfin tout tout, tout!

rose dit: à

Emma et moi sommes allées à la maison de la danse du ballet national de Marseille assister et participer à la vente de costumes d’Opéra pour aider à payer les retraites des artistes.

Certains portants avaient les titres des ballets :
Dont, Proust ou les intermittences su cœur de Roland Petit. Ai photographié une robe particulièrement magnifique, en tulle ou gaze avec des décorations maritimes noeuds ou ganses, un col bateau, une ceinture bleue et blanche à rayures verticales qui était celle de Mme Verdurin.
Ballet de 1974.

rose dit: à

Cela a encore lieu demain et dimanche 5 mai,
Traverser le grand parc Henri Fabre, l’entomologiste, et se diriger vers l’immense bâtiment blanc.

rose dit: à

Et alii
Ai questionné et non. Entre ces personnes, distance respectueuse maintenue.

rose dit: à

Il y avait les costumes de :
Les contes d’Hoffmann, le Diable amoureux, le Chat botté, Peau d’âne et la Valse triste de Roland Petit.

rose dit: à

Nous avons rencontré une des costumières Nicole. Ma.maman a choisi une robe somptueuse de Peau d’Âne et moi un pantalon de pirate bayadère et une chemise avec plein de plis et brodé en petites lettres Maj.RP.
Voilà !

J J-J dit: à

@ jzmn & CT… j’aime bien les médailles de bronze, jzmn… c’est toujours mieux que rin…
Bàv et BN les goi (goyim ?), ma journée fut rude !—

et alii dit: à

une étrange obsession pour la langue. Les universitaires ne comprennent pas les mots comme la plupart d’entre nous les ont traditionnellement compris – comme des outils pointus et utiles avec lesquels explorer la réalité dans toute sa complexité – mais plutôt comme le font les païens, comme des sorts et des incantations magiques fétichisés qui ont le pouvoir de causer de réels dommages. ou provoquer un véritable ravissement. C’est pourquoi les articles universitaires présentent massivement des titres aussi grognants que « (Re)membering the Body : A Herstory of Sexual Desire » : si vous pensez que les mots peuvent réellement blesser, vous devez vous assurer qu’ils sont utilisés en toute sécurité et uniquement par ceux qui le désirent. des mages entraînés qui peuvent dire les bonnes choses dans le bon ordre et ne pas contrarier les
https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/not-in-our-name

rose dit: à

Sur les passions trîstes, dans Marianne, avec José- Guttierez Privât
« Cela dit, l’enseignement de la philosophie peut jouer un rôle dans la lutte contre la radicalisation en prison d’une manière qui pourrait probablement surprendre. Elle peut aider à assimiler les « passions tristes » dont parlait Spinoza, la haine, la colère, le ressentiment, par les outils de la pensée. Cela est particulièrement nécessaire quand on est, pour ainsi dire, doublement renfermé. Physiquement, d’abord, dans un système qui réduit inévitablement l’autonomie et les capacités à se projeter dans l’avenir. Mentalement, ensuite, dans une logique binaire qui raisonne régulièrement en termes de « nous » et les « autres », de « bourreaux » et de « victimes ». La philosophie peut aider à digérer ces passions par l’exercice de la parole libre et argumentée. »

Bonne soirée

vedo dit: à

« Macron a quand même réussi à doubler la dette publique en 7 ans. »
Lies, damned lies, and statistics…
La dette, en rapport au PIB, a fait un bond de plus de 15% au moment du Covid, et depuis baisse chaque année d’un peu plus de 1%. Et puis la dette, cela ne signifie rien au regard d’autres engagements de l’Etat.

renato dit: à

Souvenir, Foutriquet était vraiment grossier lorsqu’il parlait de ses relations « intimes » avec les femmes, qu’elles soient réelles ou fictives.

Bloom dit: à

A propos des nouvelles pratiques funéraires qu’impose aux Parsis la disparition des vautours…
Our culture is dying’: vulture shortage threatens Zoroastrian burial rites
https://www.theguardian.com/world/article/2024/may/04/vulture-shortage-threatens-zoroastrian-burial-rites-india-iran-pakistan

Dans « The Ground Beneath Her Feet » (1999) Rushdie imagine une épidémie qui frappe les vautours qui disparaissent du ciel de Mumbai, forçant les Parsis à en importer de l’étranger…

Kilékon dit: à

Frapper un homme à terre et qui ne vous répondra pas,vous en êtes fier, renato?

closer dit: à

La charge d’intérêt de la dette a représenté 55 milliards d’Euros à payer en 2023, soit pas très loin du budget de l’Education Nationale.
A part ça la « dette ne signifie rien au regard, etc », selon un certain vedo.

Clopine dit: à

Renato, « foutriquet », quid ?

renato dit: à

S’il veut répondre, il peut le faire, Kilékon. Je me souviens de son vomissement contre Odradek qui, revenu au chaos originel, ne pouvait tout simplement pas répondre.
Je lui ai donc servi l’une de ses spécialités.

JC..... dit: à

Dans les temps anciens de la démocratie théocratique européenne, on pouvait s’écrier à juste raison : « Tous ces incompétents prétentieux et cons qui nous gouvernent, ils finirons en Enfer, ces salauds et salopes bons à rôtir sans fin. »

Hélas ! la justice divine fait défaut, désormais. Les temps ont bien changé…

Nicephore dit: à

Clopine dit: à
Renato, « foutriquet », quid ?
C’est le nom donné à Macron par Onfray dans son dernier livre.

D. dit: à

En plus la charge de la dette peut changer à tout moment comme chacun sait. Ce sont les agences de notations qui feront la pluie. En 6 mois on peut prendre + 50 milliards, voire davantage m. Donc restrictions, toujours sur les mêmes, évidemment, équilibrage par vases communicants, on voit au quotidien ce que ça peut donner : la politique du toujours moins, altération de la santé publique, du logement, de l’éducation, de tout quoi.
Il faut vivre sur une autre planète pour ne pas s’en rendre compte.

D. dit: à

« la dette ne signifie rien ».

–> allez dire ça aux Grecs mis en esclavage depuis dix ans à cause d’elle.
Ça signifie au contraire énormément. Plus une entité est endettée, moins on veut lui prêter. Un enfant de six ans le comprend.

D. dit: à

N’est-ce pas, renato ?

D. dit: à

A Chaville, il y a mon chat, propriétaire du domaine. Il y a aussi d’autres chats qui disent être également propriétaires du domaine. Il y a déjà eu quelques échauffourées sévères. J’ai toujours un tuyau d’arrosage sous pression pour régler ça efficacement.
Certains chats viennent demander à la fenêtre. Des fois je finis par donner.
Il y a des méthodes de persuasion différentes d’un chat à l’autre avec des expressions différentes. Surtout, l’expresdion des chattes diffère beaucoup de celle des chats. Et j’ai l’impression que vis-à-vis de moi elles parviennent plus facilement à leur fin. Chats ou chattes semblent très satisfaits de leurs sexes respectifs. En changer est le dernier de leur souci.

renato dit: à

Foutriquet vaut Arrêtertotut, Clopine.

Bloom dit: à

Les Grecs en esclavage? N’importe quoi. L’extrême droite est bien le camp des hyperboles toxiques, de l’usage nocif de la langue, raccord avec une idéologie dangereuse et tordue.
L’esclavage est une réalité historique lourde et tragique, pas n’importe quel mot qui claque.
La honte.

renato dit: à

Enfin, D. !

Nous avons eu la Covid et tous les pseudo-libéraux ont demandé de l’aide, et le gouvernement en a distribuée sans discernement. Or de que le monde est le monde, si je pratique une activité libérale je m’expose au risque de faillite (restaurants par exemple) ou de ramper le cul sur les trottoirs (spectacles, intermittents ou non). Or, malgré l’argent déjà gaspillé pour aider des arts qui par nature doivent affronter le risque du public, voilà que le gouvernement distribue de l’argent pour rien alors que vous avez les hôpitaux dans la merde.
Bon, chacun peut continuer le catalogue des dépenses inutiles.

Il y avait déjà eu les Gilet jaunes, conséquence de 40 ans de gouvernements approximatifs, inefficaces et sans queue ni tête, et Macron les a retrouvés sur ses couilles… bref, inutile de faire un catalogue… chacun peut tirer ses conclusions.

Bien sûr, moi aussi je récrimine à propos de ce que Macron n’a pas fait, notamment en écologie, mais j’ai l’avantage de m’en foutre parce que je suis presque mort, et de toute façon je me dis que les gens ont ce qu’ils méritent… , les extrémistes de gauche et de droite bien à part, naturellement.

Enfin, tant que les gens écouteront de crétins émérites plutôt que de lire le Journal officiel, les conneries appréciées par les pseudo-patriotes et les pseudo-révolutionnaires seront la base du débat politique (et pas seulement en France), aucune chance que les choses changent vraiment.

Incidemment, le JORF est gratuit et désormais en ligne.

Pour la connerie que vous venez de proférer à propos de Grecs en esclavage, allez voir les pourquoi plutôt qu’écouter les crestins qui vous rassurent.

D. dit: à

Il faut saluer le courage de Madame Pécresse qui a supprimé ses subventions à Science-Po. Bravo pour cette initiative courageuse mais hélas isoléen

D. dit: à

Ça y est, il a sa crise. Pfffouuuh.

et alii dit: à

NESPOLO MAXIMO, université de Lorraine,marié AVEC UNE JAPONAISE COMME Bayard,blamé pour un échange

J J-J dit: à

@ « j’ai l’avantage de m’en foutre parce que je suis presque mort »,… comme disait une meute de suricates programmée pour survivre activement à l’éco anxiété, à la peur du retour de Donald Trump ou au j’menfoutisme de la prétendue collapsologie.

@ à la différence du climato.sceptique@bfmtv.com Patrice Charoulet qui dit toujours « avoir trois choix » (-ce qui veut dire au moins six solutions,… au lieu de nous dire simplement avoir le choix entre trois options possibles »), je dirais pmp que Foutriquet, à la ramasse des commentaires supra, pouvait tout aussi bien incarner Widerganger, Macron que Jean-Marie Le Pen.
Mais hélas, il pleut sans discontinuer (4.5.24_14.17). Bàv quand même,

et alii dit: à

affaire NESPOLO:
L’Université de Lorraine (UL), gigantesque pôle académique à l’Est du pays, fruit de la fusion de quatre facs, est devenue ces derniers temps l’un de ces temples du wokisme. Mais Massimo Nespolo, 59 ans, né à Sienne, chercheur et professeur à la Faculté des Sciences et Technologies, ne peut s’empêcher de jouer les mouches du coche. Il a, notamment, eu l’outrecuidance de s’exprimer librement sur une plateforme interne intitulée Expression Libre. Ses commentaires, non-conformes, ont choqué certains de ses collègues au point de déclencher une procédure disciplinaire qui s’apparente à un procès pour délit d’opinion[2].

Expression Libre est un fil de discussion où les enseignants échangent petites annonces et commentaires de l’actualité.
causeur

vedo dit: à

@Renato,
Est-ce que vous pourriez me donner la référence du texte en allemand des conversations de Goethe avec E. (page?) Je n’ai pas la possibilité de chercher dans tout les entretiens, en ce moment. En particulier, quel est le mot que Goethe utilise pour « mestiere ». C’est le mot clé du texte, comme me l’a fait remarquer une amie allemande avec qui j’en discutais.

vedo dit: à

A propos de la dette, je ne faisais que dire des choses évidentes pour qui connait un peu le sujet, et ne cherche pas à se servir de ce blog pour se soulager de ses préjugés. (Je déteste l’argument d’autorité, mais ici quand même…). L’expression « au regard de » a pu laisser entendre, à tort, (et à ceux qui le voulaient bien), que je minimisais les autres engagements de l’Etat. Mais je vois bien que le format de ce blog ne permet pas une discussion informative et sérieuse. Et après tout, c’est un blog littéraire. En ce qui me concerne, à bon entendeur, salut. Pour ce qui est de la Grèce, le vrai esclavage (sic) a été le fait d’institutions grecques, et européennes, que chacun peut connaître, et de personnes dont certaines, si elles avaient été à la tête d’entreprises privées dans un pays de lois, seraient maintenant en prison.
https://www.nytimes.com/2024/04/30/business/europe-economy-inflation-growth.html

Patrice Charoulet dit: à

@Rosanette

« tara » ? Vous voulez dire « terra » ?

« Que la terre te soit légère » : Quelle pauvreté !
Je préfère « Non fui,fui,non sum,non curo ». Mais quand on espère se faire incinérer, on n’écrit rien sur sa tombe, car il n’y aura pas de tombe.

renato dit: à

Vedo, Eckermann, Conversations avec Goethe (le métier)

Mes Conversations sont dans l’édition Einaudi et de mémoire, la question du métier apparaît dans divers chapitres : formation et développement de l’habileté, chap. 4 ; le travail artistique comme métier, chap. 8 ; travail et carrière, chap. 9 et 10.
Pour plus de précision, je dois attendre la fin des vacances de ma compagne, car c’est elle qui lit l’allemand.

renato dit: à

En ce qui concerne la question de la dette grecque et ses conséquences, le gouvernement voulait absolument entrer dans la zone euro et a truqué les comptes avec l’aide de Goldman Sachs. La banque a fait son travail et peut être blâmée, mais les représentants du gouvernement grec méritaient-ils une peine de prison ?

renato dit: à

JJ-J, pour l’instant, le meilleur prétendant au titre de Foutriquet est D.

renato dit: à

«… méritaient-ils une peine de prison ? »
Sans point d’interrogation !

et alii dit: à

il n’y a pas très longtemps, j’ai rêvé que je me déplaçais avec un gros « bocal » de boîte de conserves dans lequel il y avait mes cendres, et je ne savais qu’en faire

et alii dit: à

pas mes cendres de cigarettes; celles de mon incinération

Bloom dit: à

La notule du Figaro reproduite en haut à droite de ce blog transpire désagréablement l’info de deuxième main. On ne sait pas s’il faut rire ou pleurer quand on y lit que Paul Auster « fumait des petits CIRAGES ». Habitude toxique qui peut effectivement avoir de terribles conséquences.

Le lecteur imbécile est reconnaissant d’apprendre que certains de ses personnages s’appellent par exemple Marco Stanley Fogg et Benjamin Sachs. Il s’attend à ce qu’on explicite ne serait-ce que l’un de ces choix onomastiques « singuliers ». Mais il restera sur sa faim…
Visiblement le pigiste écrit à propos de quelqu’un qu’il n’a pas lu. Ou mal.

Il évoque Newark, lieu de naissance de Paul Auster et Philip Roth, ok, mais quand il mentionne la bio de Stephen Crane (auteur qu’il n’a certainement jamais lu non plus), rien sur le lien avec un fait crucial : lui aussi était natif de la grande ville côtière du New Jersey qui regarde New York, par-delà l’Hudson. D’où, en partie, l’intérêt du biographe pour cet écrivain.

Heureusement, il existe dans des publications plus sérieuses d’authentiques hommages de véritables lecteurs des livres de Paul Auster.

Paul Auster, l’homme et l’œuvre, auraient pu se passer d’un « salut » aussi médiocre.

D. dit: à

C’est le problème du journalisme contemporain, Bloom. De plus en plus de journalistes diplômés et de moins en moins de talents de journalisme. Parce qu’une école n’est pas faite pour repérer et promouvoir les talents, contrairement à ce que l’on croit. Elle enseigne des connaissances, vérifie qu’elles sont acquises. Point.

Bloom dit: à

C’est aussi un « auteur », ancien participant au « Masque » également (très moqueur).
Assez minable de n’avoir pu dégoté quelqu’un de plus sérieux et présentable.

vedo dit: à

@ Renato. Merci pour les indications sur G-E. Je serai en Alsace pendant l’été et je trouverai sans doute dans ma bibliothèque là-bas.

vedo dit: à

@Renato, je voudrais évidemment pas polémiquer sur la Grèce. Comme toujours dans ces cas, beaucoup de coupables y compris la complaisance des institutions européennes. La prison? un peu une figure de style, mais pas tellement quand on regarde d’un peu plus près: Trump a un procès pour avoir trafiqué ses comptes afin d’obtenir un prêt à de meilleures conditions… (exactement la même chose, en plus petit). Ceci dit, les mécanismes macroéconomiques, il y a quelques règles, mais aussi des imprévus.

Bloom dit: à

Dégoter

FL dit: à

Le compagnonnage Rimbaud-Verlaine ça aura été 2 ans et deux mois. Pas un mois de plus (septembre 1871 – août 1873).

Ce fut météoritique.

FL dit: à

Je trouve quand même très dommage que M. Murphy n’ait pas terminé l’édition des oeuvres complètes de Rimbaud chez Honoré Champion.

Clopine dit: à

Bon, ben je suis stupide, je ne sais toujours pas de quel foutriquet on parle, ni à propos de quoi au fait. D’un autre côté, « foutriquet » est un terme qui peut facilement devenir générique… Perso, moi qui ai désormais une vie sociale rétrécie aux dimensions de mon appartement de vieille femme chèque, j’en connais pourtant deux ou trois, des foutriquet… Par exemple sur ce blog, mais bon, pas de noms !

Janssen J-J dit: à

et voui, du eric neuhoff c’est du même cirage 🙂 que du arnaud viviant… de la seconde main zemourienne daubale,… l’RDL espère qu’ils n’ont pas de liens de parenté avec notre amie Alexia, bien silencieuse depuis le drame actuel séviçant (sic) à science pot.
Qu’en dit le foutriquet grec de chat-ville ?

Clopine dit: à

« chenue » pas chèque. Saloperie d’algorithme !

D. dit: à

Non mais allez-y, Clopine.

FL dit: à

Il a également fait une édition des Poèmes saturniens et des Romances sans paroles. Si ça a la qualité de son édition de Rimbaud c’est très prometteur.

Mais il faudrait terminer d’éditer Rimbaud. C’est indispensable. Deux volumes étaient encore prévus.

Faut faire des souscriptions comme pour l’Encyclopédie.

Janssen J-J dit: à

-Je suis stupide… Non, non, c’est mon chien !…
-une vieille dame chèque ? de Prague ou de Rouen ?
-des foutriquets (nom commun gratuit depuis qu’il est générique, peut se mettre au pluriel ou à la pourrielle) – Plutôt des freluquetS, non ?
– Perso, je me sens plus freluquet que foutriquet. Kidimieux ?

Clopine dit: à

Y’a un côté un peu sympathique chez les foutriquets, car ils sont de peu d’importance même s’ils sont insupportables. Et puis, il faudrait interroger Rosanette là dessus, mais il me semble que « foutriquet » n’a pas de féminin. Pas de foutriquette en vue. Ça devient diablement intéressant, non ? Que diraient les camarades syndicaux de La Langue Sauce Piquante là dessus ?

rose dit: à

D. dit: à
Il faut saluer le courage de Madame Pécresse qui a supprimé ses subventions à Science-Po. Bravo pour cette initiative courageuse mais hélas isolée.
Ais, pour quo se prend-elle ?

rose dit: à

Mais, pour qui se prend-elle ?

renato dit: à

vedo,
bien sûr, qu’ils méritaient la prison.

J’ai corrigé mon message dès que je l’ai mis en ligne. Malheureusement, ce site ne propose ni correction ni prévisualisation.

Clopine dit: à

Mais, qu’est-ce que cela veut dire, cette incroyable décision ? Je veux dire, on commence tous à se dire qu’il va falloir entrer en résistance (au moins les plus politisés, les plus humanistes, les plus sensibles à l’égalité de tous contre les privilèges de certains, bref, des trucs « à la con » diront certains), puisque ce genre de décision est prise… C’est tellement navrant, ça signifie tellement de trucs graves… Je veux dire, je veux appeler, si seulement je le peux, les intellectuels de ce blog à se questionner sur leur positionnement politique. Si l’élite intellectuelle d’un pays baisse les bras, si elle emboîte le pas à la démission industrielle, médiatique, humaniste prônée par l’extrême-droite (enfin, je veux dire que si les macronistes font tous les jours que dieu fait le jeu de la Le Pen, au point que cette dernière s’en réjouit), alors… Ben moi ça me fout carrément les jetons. Cnews, ça me fout les jetons, et je crois que je n’ai pas tort d’avoir peur. Maintenant, face à la peur, que faire ? (dirait Lénine, ahaha !). Sinon tenter de s’exprimer, encore et encore, même maladroitement, même en vain, bref. Quand l’orage arrive, il ne faut pas juste sortir le parapluie. Il faut tâcher, même vainement, même ridiculement, de sauver les récoltes. Donc à aller cueillir le moindre grain de blé, même en étant mouillée, bref, vous voyez ce que je veux dire, j’espère…

Jazzi dit: à

« il n’y a pas très longtemps, j’ai rêvé que je me déplaçais avec un gros « bocal » de boîte de conserves dans lequel il y avait mes cendres, et je ne savais qu’en faire »

Qu’en dirait Lacan ?
J’ai bien une petite idée…

Jean Langoncet dit: à

@« il n’y a pas très longtemps, j’ai rêvé que je me déplaçais avec un gros « bocal » de boîte de conserves dans lequel il y avait mes cendres, et je ne savais qu’en faire »

Voilà ; une oraison funèbre à la hauteur de Périclès (les mouettes se marrent …)
https://www.youtube.com/watch?v=xmy1AsWgOXY

Jean Langoncet dit: à

… sacrés frères Couenne

D. dit: à

Pas de foutriquette en vue.

S’il en fallait une, ce serait…?

D. dit: à

Je ne savais pas renato si vieux.

D. dit: à

Formidable. Il s’est beaucoup foulé, le gars, pour écrire ça. Warff !
Assurément personne ne serait capable d’tn faire autant.
Non mais j’vous jure…i prennent vraiment les gens pour des cons…

D. dit: à

C’est honteux d’appeler ça de la musique.
Sur mon clavier arrangeur, j’ai la transcription automatique en partition de ce que je joue : si j’improvisais durant une heure plus ou moins au hasard avec deux doigts de chaque main, j’obtiendrais à peu près la même chose. Mais j’aurais perdu 1 heure.

renato dit: à

Vous devriez savoir, D., que l’opinion d’un réac vaut pour moi la fiente d’un moineau.

Jazzi dit: à

Rencontres à la librairie de mon quartier
https://mail.aol.com/d/folders/6

Rencontre avec Josée Kamoun pour son dictionnaire amoureux de la traduction
Le vendredi 10 mai 2024 de 19:30 à 21:00

Rencontre avec Hervé Le Tellier
Le vendredi 17 mai 2024 de 19:30 à 22:00

MC dit: à

Et Bobine découvrit les grands sentiments…

MC dit: à

C’est un peu la tartine qui se couvre de beurre elle-même ! MC

rose dit: à

Le bon lien : non.
Belle programmation à la porte dorée.

——–
Eu égard au fait que, tout le monde s’en fout, les sémites se taisent/ terrent, si les étudiants ne s’en mêlaient pas, avec la fougue de leur jeunesse, soucieuse d’un monde meilleur, qui y aurait-il pour faire cesser cette guerre atroce ? Personne.
C’est dit.
Si après Sciences Po il pouvait y avoir tous les campus américains, les vieux schnocks entendraient peut être que non à la guerre. Non.

rose dit: à

Vu Marie Madeleine de Raphaël Sanzio dans la basilique de Saint Maximin la sainte Baume.
Émerveillement. Le modèle serait la femme de Le Pérugin, maître de Raphaël. Elle est exposée chez nous jusqu’au 20 mai 2024.

rose dit: à

Les gens se regroupent pour se donner raison. Si tu n’as pas besoin de te donner raison, de te conformer dans tes certitudes, de partager tes saloperies à qui a les mêmes, indignité conviendrait, tu n’as pas besoin de te regrouper avec quiconque. Ita est, qui se ressemble s’assemble.

rose dit: à

de te conformer/de te confirmer, etc.
De t’absoudre aussi.

Pour ma part, je suis estomaquée/abalobée/stupéfaite par l’intelligence des gens que je rencontre.
S’agit d’ouvrir les yeux et les oreilles. Sont bcp noirs, arabes, intégrés. Français comme moi.

rose dit: à

Oui, les gens se mentent à eux-mêmes. S’inventent une réalité, prennent leurs histoires pour argent comptant.
Le terme rut s’applique aux cerfs chez moi.
Pas même aux gorilles.
De treize à quarante trois ans, vivre cela.
Vu la photo de Olivier Rosteing et son amant.
Pauvre Rimbaud.

Qui civilise l’homme ? La femme.
Pas écouté, même pas un quart d’oreille. Celles qui dominent leurs mecs, leur broient les couilles consciencieusement, ne s’absentent jamais. Leur misère absolue.

rose dit: à

Trouvé un petit grangeon pour moi, à Saint Zacharie, jouxté par l’Huveaune.
Y aura un toit, à manger, pour les gens de passage, les pèlerins.

Bloom dit: à

3j, un extraordinaire livre de journaliste mi réflexion politique mi thriller, L’assiegé, de Renaud Dély, sur Venner le vénère, éminence grise de la fange extrémiste. Brillantissime.

closer dit: à

Extrait de la réponse d’Iliade au pamphlet de Renaud Dély contre Dominique Venner:

« Le procédé utilisé par le journaliste de France Info est foncièrement malhonnête. À partir de quelques faits réels, il laisse libre cours à son imagination, de telle sorte que la part de fiction représente finalement l’essentiel du livre. L’auteur se permet de prêter à son personnage des pensées, des opinions et même des actes imaginaires. Ce procédé est largement utilisé dans les romans historiques, mais il est alors en principe précédé d’un avertissement au lecteur. Ici, Renaud Dély, habilement et sournoisement, laisse croire au lecteur qu’il écrit une biographie, alors qu’il agit le plus souvent en faussaire. Entre chaque date ou fait véridique, il divague. On se croirait dans une mauvaise série historique de Netflix. Dans les pages consacrées à la guerre d’Algérie, il imagine Venner en sous-officier sanguinaire, qui se délecte d’exactions commises sur les rebelles par lui-même, ses hommes ou son chien. Tout n’est qu’élucubrations. L’objectif de Dély n’est malheureusement pas très original : démontrer que Venner était un être cruel et dangereux, et que par conséquent sa pensée l’est nécessairement aussi. Venner serait un ogre en veste de tweed, alors même qu’il a passé les deux tiers de sa vie dans un bureau à écrire. Tout ceci est presque risible.
………………………………………….
En outre, le livre est peu sourcé et semble bâclé. Les notes de bas de page sont disséminées çà et là, donnant l’illusion d’un travail sérieux, ce qui ne trompera pas le lecteur attentif. Le livre est une succession d’inventions, d’approximations. Venner serait un adepte du « racisme biologique », alors que ce concept n’est jamais évoqué dans aucun de ses écrits, et qu’il l’a même âprement dénoncé dans sa critique du national-socialisme exposée notamment dans son ouvrage Le Siècle de 1914. Venner n’a jamais réuni ses amis en cercle dans son jardin après une balade en forêt. Il avait une aversion pour toute forme d’ésotérisme. N’en déplaise au journaliste, il n’a été le gourou de personne. Venner n’aurait écrit que des livres « au parfum de souffre qu’on s’échange sous le manteau ». ! Que dire de la vingtaine de livres et d’essais historiques, toujours édités et disponibles dix ans après sa mort ? Que dire des universitaires de renom et des personnalités intellectuelles de premier plan qui ont contribué aux revues d’histoire qu’il dirigeait ? Que dire de ses ouvrages sur les armes, qui ont été imprimés à plus de 40 000 exemplaires ? Que dire enfin, des nombreux prix littéraires qui lui ont été discernés comme, par exemple : le prix de l’Académie française (Broquette-Gonin) pour Histoire de l’Armée rouge en 1981 ; le prix des Intellectuels Indépendants pour Les Blancs et les Rouges en 1997 ; le prix François Sommer pour Le Dictionnaire amoureux de la chasse en 2001 ? »

Ce Renaud Dély me paraît être une belle crapule intellectuelle.

closer dit: à

Autres extraits:

« Au sujet du Cœur rebelle (Les Belles Lettres, 1994), livre dans lequel Venner retrace notamment son expérience en Algérie, André Laurens (ancien directeur de publication du Monde) écrit ceci :

« C’est un témoignage de première main, en même temps qu’un regard lucide, sur les organisations activistes et clandestines de l’époque, de leurs menées et leurs échecs, ainsi que sur leurs acteurs et inspirateurs »[1].
Le grand critique littéraire Pol Vandromme affirmait à propos de Venner :

« L’homme qu’il est, peut regarder en face le jeune homme qu’il fut. Il n’a rien renié de ce qui l’éveilla et l’introduisit à la contrée sauvage que les violents gouvernent ; la vieille tension, épurée de ce qui l’épuisait et la dévoyait, le porte à la maîtrise de soi. »[2]
Au sujet de son maître ouvrage, Le Siècle de 1914 (Pygmalion, 2006), Frédéric Valloire déclarait :

« La réflexion aiguë et pénétrante de Dominique Venner n’est pas un enchainement de concepts. Soutenue par des lectures impressionnantes, elle se nourrit du réel, s’appuie sur des analyses fouillées et précises d’évènements, s’adosse à des interprétations éclairantes des acteurs et des ouvrages qui forgèrent le siècle dernier. Plus qu’une somme, une leçon d’intelligence et de lucidité. »[3]
Enfin, sur le gentilhomme chasseur évoqué d’un ton méprisant par Dély, voici ce qu’écrit Bruno de Cessole suite à la publication du Dictionnaire amoureux de la chasse (Plon, 2000) :

« Notre chasseur-conteur égrène des souvenirs, décline ses références, évoque mythes et légendes, se penche sur les rituels et les traditions, éradique préjugés et idées fausses, avec un constant bonheur d’écriture et une force de persuasion qui devrait sinon convertir, du moins faire réfléchir les plus résolus des ennemis de la chasse notre mère »[4].
Dominique Venner était droit, fidèle et honnête. Il aimait la civilisation européenne. C’était un gentilhomme des lettres. Tout le contraire de M. Renaud Dély, à qui ses méthodes valent tout de même un sobriquet à particule, bien connu des victimes de ses appels à la censure : « Dély d’opinion »

renato dit: à

Élections européennes : les candidats seraient censés créer une identité transnationale (disons commune), mais ils se contentent de faire de la propagande nationale !

D. dit: à

La démocratie chez renato –> vouloir qu’un candidat réfractaire à l’Union européenne prône celle-ci.

rose dit: à

Aujourd’hui, dimanche 5 mai 2024, journée des Chrétiens d’Orient.

renato dit: à

Je parle des candidats pro-européens, les obsolescents ne m’intéressent pas.

FL dit: à

« Le compagnonnage Rimbaud-Verlaine ça aura été 2 ans et deux mois. Pas un mois de plus (septembre 1871 – août 1873). »

L’assistance aura rectifié d’elle-même : ça fait un an et onze mois.

Météoritique.

Merci pour votre article très fouillé Jazzy. Je ne savais pas que Mme Verlaine mère était présente.

FL dit: à

« Dominique Venner était droit, fidèle et honnête. »

Rappelons surtout que Dominique Venner était un homme d’extrême droite qui s’est suicidé à Paris devant le maître-autel de Notre-Dame.

FL dit: à

La fabrication des martyrs ça reste quand même un sport international toutes catégories sociales confondues.

Jamais sans mon martyr.

closer dit: à

J’ai failli m’étrangler de rire en voyant la première page de La Tribune dans un kiosque.
Grande photo de Macron, deux points ouvrez les guillemets: « J’ai encore tellement de choses à faire! »
Le culot narcissique de ce type dépasse l’imagination…

closer dit: à

Hilarante cette pie, Renato.

rose dit: à

Hilarante : elle est dressée.

et alii dit: à

Alyssa Quint ouvre son introduction à un nouveau recueil de pièces de théâtre traduites, Three Yiddish Plays by Women: Female Jewish Perspectives, 1880-1920 . Ces trois pièces, signées par trois artistes très différents, sont animées par des problématiques on ne peut plus actuelles : l’autonomie reproductive et l’avortement, le travail du sexe et la tragédie de l’ agune , ou « femme enchaînée ».
tablet
https://www.tabletmag.com/sections/community/articles/women-chains-agunes-yiddish-plays

et alii dit: à

oh la, les oeufs seraient considérés comme des armes!
il faut vite signaler les poulaillers erdéliens

le mondedes jets d’œufs lors d’une déambulation sur un marché, samedi 4 mai, et le parquet a ouvert une enquête pour « violences en réunion avec arme ».

Damien dit: à

Dominique Venner était un historien intéressant. Hélas, ses idées d’extrême droite et païennes l’ont mené vers des horizons sans horizon. Son suicide à Notre-Dame ressemble à celui de Mishima : la volonté hyperbolique et vaine d’aller vers l’excès systématique. J’avais lu aussi son dernier livre testamentaire, publié de manière posthume. Je n’en garde pas un souvenir impérissable. Qu’est-ce qu’on retire d’un tel bonhomme ? Le travail, peut-être, mais pas la lucidité. Et surtout le nihilisme sous-jacent, tellement décevant. Quand j’étais à l’armée, j’ai connu des gens comme lui, avec un même profil psychologique. Des gens attachants parfois, mais sans vraie boussole. L’autre jour, j’ai demandé à mon marchand ce qu’il lisait. Il m’a répondu : Jean Mabire… On a parlé de la Nouvelle droite, que je connais un peu. Etonnant, un Jean Mabire a encore des lecteurs, des gens qui sont capables de débourser 80 € pour obtenir un livre de lui. Jean Mabire a ses aficionados, comme Renaud Camus. Désormais on trouve « Le grand remplacement » plus facilement. On va pouvoir le lire, avant l’arrivée de Marine Le Pen. Est-ce que son programme, si jamais elle l’applique, va résoudre le problème de l’immigration ? L’islamisation de la France ? Lisez l’historien Gérard Noiriel qui, dans « Préférence nationale », nous dit qu’en penser. Moi, je pense que ce sera un échec, tout ça. La haine de l’autre n’apportera rien. Peace and love. Bonne journée.

closer dit: à

Tiens, j’avais oublié l’existence de Jean Mabire, un peu comme celle de Dominique Venner en fait…
Damien, vous confondez l’amour de soi avec la haine de l’autre, c’est grave, très grave.

renato dit: à

« oh la, les oeufs seraient considérés comme des armes! »

Même agressés, on ne frappe pas l’autre par derrière. Bon, il est vrai que les extrémistes ne connaissent pas les bonnes manières.

Bien au-delà des bonnes manières, cet épisode, comme tant d’autres démonstrations du même type, montre que c’est l’extrême gauche qui est le propagandiste le plus actif de l’extrême droite.

racontpatavi dit: à

Sur mon fil fb, je tombe sur une longue réponse de Michel Alba (dit Widerganger supra par JJ-J) à propos de la remarquable conversation menée par Pierre Assouline sur la chaîne Akaden mise en ligne sur fb.
Voici le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=C_ZxJGQMwc8
Il faut y insister, Pierre Assouline y est remarquable dans ses questionnements et je vous mets la réponse de Alba Michel…qui vous rappellera des souvenirs de ce blog-ci de fabuleuse mémoire! :)C’est tout Alba, dans ses convictions aventureuses et imaginatives, c’est quand même beau, être un Foutriquet du rêve!

*Il y est question de Pascal entre Pierre Assouline et Alain Finkelkraut :

 » Michel Alba
Je suis pas sûr que Pascal ait été habité par le doute dans les Pensées. Ce n’est pas parce qu’il l’écrit qu’il doute effectivement. Il feint le doute pour piéger le libertin. Son doute est plus un effet de rhétorique qu’une réalité personnelle. Tout dans sa vie vient le montrer : son opposition farouche à Descartes, sa nuit d’illumination. Bien sûr, c’est une interprétation personnelle des Pensées comme stratégie rhétorique générale et délibérée extrêmement brillante qui fait de Pascal un très subtil connaisseur de l’âme humaine qui a dû passer aux rayons X plus d’un libertin qu’il lui est arrivé de fréquenter. On est même stupéfait par la profondeur de ses connaissances intuitives qu’il met en pratique dans cette stratégie qui n’a jamais été vraiment analysée comme telle. Mais c’est ma lecture en tout cas des Pensées.
Elle est confortée aussi par ma foi personnelle. Je ne crois pas qu’on doute quand on a la foi. Dans ma jeunesse j’étais athée jusqu’à un âge très avancé. Et puis la certitude de l’existence de D.ieu m’est tombée dessus. Ma foi n’est pas un acte volontaire. Et plus je vieillis, plus ma foi s’approfondit. Je suis intimement persuadé, par exemple, que la conscience humaine n’est pas dans le cerveau mais en dehors du cerveau qui n’est qu’une « antenne » réceptrice d’une conscience universelle qui le dépasse, son « émissaire » en quelque sorte, comme le dit si bien le grand poète qu’est André du Bouchet. Je crois aussi, pour l’avoir vécu une fois dans ma vie, que les morts peuvent se réincarner même quand leur corps a été incinéré (mon amie Suisse le jour de son enterrement !) ! Et une autre fois avec ma mère qui m’a rendu visite après sa mort sans être réincarnée mais en perturbant de manière très impressionnante les ondes électromagnétiques de la tv. Tout cela vous paraîtra sans doute extravagant et même tout à fait délirant, mais moi, je sais ce que j’ai vécu ! Et ce ne sont que deux exemples parmi d’autres dans mon existence. »

racontpatavi dit: à

Quelle imagination pour raconter sa vie, n’est-ce pas? 🙂

Janssen J-J dit: à

ô, quel dommage !
https://www.lefigaro.fr/marseille/emmanuel-macron-ne-sera-pas-candidat-aux-municipales-a-marseille-20240505?

sur des injonctions contradictoires de nos internautes :

1 – Ce Renaud Dély me paraît être une belle crapule intellectuelle. (closer)
2 – 3j, un extraordinaire livre de journaliste mi réflexion politique mi thriller, L’assiegé, de Renaud Dély, sur Venner le vénère, éminence grise de la fange extrémiste. Brillantissime. (rBl)

Non…, je ne crois pas devoir aller m’embarquer là dedans, tous comptes faits. Ce Venner, je n’en connais rien ni ne le veux connaître. Quant à ce Dély, c’est le gars aux grandes oreilles qui remplace Mme E. Quint sur l’Arte ?… L’ai jamais trouvé intéressant, comme journaliste animateur… Et même souvent suspect (mais je n’énonce là qu’un stupide préjugé gratuit, ce qui m’arrive parfois).
Ce soir…, au « Maxsque », on parle du Couteau, parait-il, que je viens de lire en totalité. J’en suis certes accablé et finalement heureux pour le romancier (ce nui ne tue pas rend fort), mais surtout un brin épuisé par la lassitude qu’a suscitée la description de son calvaire au quotidien à l’hosto de Chautauqua, analogue à celui de Lançon, naguère, dans « Lambeaux »… Il faut sauver du livre, je crois, le dialogue imaginaire de l’interrogatoire très profond de Rushdie avec son assassin A. (p. 184-219). J’y ai appris, pmp, en outre, ce qu’était un « incel », à défaut d’un puceau. A toutes fins pratiques, pour Patrice et D. notamment, je mets ce lien en pâture à l’RDL, pour une instruction collective, lcé.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Incel
Bien à vous (JE/5.5.24_12.29)

Janssen J-J dit: à

ô, quel dommage !
https://www.lefigaro.fr/marseille/emmanuel-macron-ne-sera-pas-candidat-aux-municipales-a-marseille-20240505?

Injonctions contradictoires :
1 – Ce Renaud Dély me paraît être une belle crapule intellectuelle.
2 – 3j, un extraordinaire livre de journaliste mi réflexion politique mi thriller, L’assiegé, de Renaud Dély, sur Venner le vénère, éminence grise de la fange extrémiste. Brillantissime.

Non, je ne crois pas aller m’embarquer là dedans. Ce Venner, je n’en connais rien ni ne le veux connaître. Quant à ce Dély, c’est le gars aux grandes oreilles qui remplace Mme E. Quint ?… L’ai jamais trouvé intéressant, comme journaliste animateur… Et même souvent suspect. (mais je n’énonce oà qu’un styupide préjugé)
Ce soir, au « Maxsque » on parle du Couteau, parait-il, que je viens de lire en totalité, j’en suis certes accablé et heureux pour le romancier, mais surtout épuisé par la lassitude qu’a suscitée la description de son calvaire au quotidien à l’hosto de Chautauqua, analogue à celui de Lançon dans « Lambeaux »… Il faut sauver du livre, je crois, le dialogue imaginaire de l’interrogatoire très profond de Rushdie avec son assassin A. (p. 184-219). J’y ai appris, pmp ce qu’était un « incel », à défaut d’un puceau. A toutes fins pratiques, pour Patrice et D. notamment, je mets ce lien en pâture à l’RDL, pour son instruction collective (prochain post)

Bien à vous (JE/5.5.24_12.29)

racontpatavi dit: à

La chaîne AKADEM !

Bloom dit: à

Les crapules, c’est Venner, Mabire, Lugan, Camus le petit, 3j.
Ne pas se tromper. Le récit est formidablement enlevé. Tout le logiciel le penien père fille nièce y est démonté.

BBC Radio 4 Book of the Week propose une belle lecture en 4 episodes de The Knife. Cela me suffira en attendant la version poche anglaise.

Janssen J-J dit: à

@ rptv, il faudrait lui conseiller de lire l’athée Rushdie, à ce pauvre Alba michel… plutôt que de délirer comme son jeune assassin musulman imaginaire fraichement « convertible » …
La vieillesse rend idiot, même parmi les plus éclairés et lucides des juifs athées, à l’approche de leur mort. Anfé, s’imaginent mieux penser les Pensées que le Pascal lui-même… On est pas mal culotté sur l’AKADEM, en général… Je crois me souvenir dans la foulée que Garcia Marquez avait trouvé son inspiration romanesque chez Virginia Woolf.. Et on adule encore ce Widergangster !… Après tout,… Mais valait pas vraiment le cheval de Montaigne… entre nous, mais un peu plus quand même que l’autre CDBF, disparu des radars, sans doute bouffé par les rats sorbonnards pro*palestiniens —- Hurkt !

Janssen J-J dit: à

Les crapules, c’est Venner, Mabire, Lugan, Camus le petit, 3j.
Sans aucun doute, rBl… Mais pourquoi lire tout ces gens-là que la vie est si courte ?…
J’entame « la France face au génocide des tutsis » avec un peu de retard… (Duclert) –
(sans rapport de hiérarchie dans les faits disparates) – > Je viens d’apprendre que Mme Giscard d’Estaing est toujours de ce monde. Incroyab’… non ?
Bàv,

Bloom dit: à

Car il faut sortir de sa zone de confort, du « biais de confirmation », 3J. Ne pas connaitre ses ennemis est une erreur stratégique de taille xxxl.
Cette France-là autrefois tenait le haut du pavé…
Si les lepéniens venaient à mettre un jour le grappin sur ce pays, ce qui ne serait possible que grâce à la droite auto-satisfaite prête à bouffer à tous les râteliers du moment qu’elle peut conchier les gauches, il va falloir s’organiser. Autant avoir la carte du pays noir-brun avant de s’aventurer dans des expéditions punitives.
Croyez-moi, nos chancelleries à l’étranger sont pleines de ces gens, du policier au consul, voire au consul général…

racontpatavi dit: à

JJ-J, je n’adule nullement Widerganger, je le trouvais tragiquement comique…

Clopine dit: à

Ben ouais, ok avec vous JJJ. Je me souviens qu’après la mort de son amie ( devenue son amie après une rencontre qui s’est opérée via ce blog), WGG était absolument persuadée que son fantôme le hantait. Sa preuve ? Un jour de promenade dans la neige, il avait remarqué des empreintes de pas « qui ne pouvaient venir que d’elle ». Et si on lui faisait remarquer qu’il était bien étrange qu’un fantôme, un pur esprit, soit néanmoins assez lourd pour s’enfoncer dans la fraîche, il balayait l’objection d’un revers de main : ces traces étaient volontaires de la part du fantôme, qui les traçaient lui-même n’est-ce pas. Si on lui demandait alors pourquoi un esprit capable de cet exploit se limitait à ça, alors qu’il y aurait eu plein d’occasions de laisser des signes encore plus tangibles, sensationnels pourquoi pas, façon lettres de feu embrasant le ciel pour proclamer que la vie ne finit pas avec la mort, alors il se réfugiait derrière son ignorance, « notre » ignorance, des codes de l’au-delà. Ben voyons.

Savez-vous que les malades d’Alzheimer ne supportent pas l’idée que leur maladie est provoquée par leurs corps même, leurs cerveaux, et qu’ils cherchent tous une cause extérieure ? Jim était persuadé que c’était « des collègues qui avaient mis quelque chose dans son café ». Un autre proche, lui, accuse les murs trop bas des appartements (il mesure 1 mètre 95, et a passé sa vie à se cogner) : « si je ne m’étais pas cassé la tête contre les murs, je ne serais pas tombé malade ». Une cause extérieure à eux-mêmes leur est fondamentalement nécessaire. Je comprends ça : accepter qu’Alzheimer se soit planqué dans votre cerveau et soit, à sa guise, sorti du bois le moment venu, c’est presqu’accepter qu’on soit suicidaire, puisque votre cerveau vous condamne à mort. Mieux vaut accuser les murs, les collègues, les voisins voire le chat.

WGG se réfugie dans l’irrationnel, le déni de la réalité. Ce que l’orgueil ne vous amène pas à faire, dites donc !

Jazzi dit: à

« Si les lepéniens venaient à mettre un jour le grappin sur ce pays, ce qui ne serait possible que grâce à la droite »

Quid des anciens électeurs de gauche, qui fournissent en masse des voies pour le duo Le Pen-Bardella, Bloom,

Kilékon dit: à

Autant avoir la carte du pays noir-brun

Et du pays profond rouge-brun, vous avez les détails,Bloom?

Jazzi dit: à

« WGG se réfugie dans l’irrationnel, le déni de la réalité. »

Ni plus ni moins que toi, moi et les autres, Clopine.

Clopine dit: à

Ben non, Jazzi. Moi, je me méfie de la magie, et la religion, par exemple, est une pensée magique.

(tu me diras que c’est normal de se méfier de la magie, quand on est une sorcière. La preuve : la pomme de Blanche-Neige n’a même pas été foutue de la tuer vraiment, et pourtant, c’était une fameuse sorcière qui l’avait concoctée.)

Clopine dit: à

Jazzi, j’ai lu le récit de ton enfance/adolescence sur ton blog, et c’était vraiment prenant. Sache-le, on attend la suite…

Clopine dit: à

Par contre, la souffrance… Ca, vraiment, je crois que c’est le seul truc auquel PERSONNE n’échappe…

Clopine dit: à

Car rien n’est acquis à l’homme, n’est-ce pas. Son ombre est celle d’une croix, et quand il tient son bonheur, il le broie.

Clopine dit: à

(je mets pas la référence, on est sur la Rdl…)

rose dit: à

Un autre ici dit également pensée magique.
En France nous avons encore la liberté de pensée et de culte.

Janssen J-J dit: à

@ il faut sortir de sa zone de confort, du « biais de confirmation », 3J.

Vous le savez, rBl, j’ai beaucoup de respect pour vous… Mais il y a une chose récurrente un brin insupportable sous votre plume, que vous ne dominez pas bien. Quand vous dites, à la cantonade (ou à moij), IL FAUT, j’ai immédiatement envie de vous conchier… Car dès qu’une émet une position escapiste un peu différente à la vôtre [alors que nous sommes globalement « du même camp et bain culturel – sauf que vous êtes juif et moi goy, mais tous deux athées, ce qui devrait en principe effacer nos éventuelles différences, encore que je sois circoncis, comme vous vraisemblablement),… vous le savez très bien] vous prenez la mouche et ne manquez pas d’administrer votre petite leçon de morale face à la « montée du lepénisme » ou del’ultra droite… TSP comme si j’avais besoin de lire vos conseils de bouquins pour m’édifier, face au danger panique que représentent pour vous les futurs résultats des élections au Parlement européen, le 9 juin prochain…
L’insupportable, voyez, c’est de s’entendre dire qu’on doive sortir de « sa zone de confort », comme si vous en saviez quelque chose de la mienne, et comme si nous devions tous lire les mecs d’extrême droite du passé et de l’avenir… pour nous préparer au pire.
Je n’approuve pas forcément les réactions de jzman, toujours un peu simplettes, m’enfin, vous devriez peut-être dispenser votre catéchisme à ceux qui se trompent du tout au tout, dès lors vous même incarneriez la « vérité », sans jamais vous entretenir du moindre doute…
Je vous demande simplement, rBl de rester zen en sortant de votre propre zone de confort, si elle n’est pas stabilisée, quand vous vous adressez aux idiots et à vos ennemis utiles de la rdl (genre Langoncet, closer, jzmn, renato, etc.,. qui ne sont pas plus bête que vous, tant qu’ils vous respectent comme qu’universitaire universaliste et spécialiste de pas mal de choses bien informées, ce que nul ne conteste…
Reste ce ton, votre ton parfois cassant et méprisant, qui dénote hélas un dommageable complexe de supériorité moralisateur, sous la forme impatiente et exaspérée de l’argument d’autorité livresque… Nous entendons en filigrane : que vous êtes cons et ignares, mes pauvres chéris de n’avoir poinbt encore lu ce qu’IL FAUT AVOIR LU, comme moij l’ai fait !…
C’est tout.— Désolé pour cette petite mise au point… mais il le fallait, l’ami Bloom. Hélas, je n’ai pas de conseils de lectures à vous donner pour le moment… Una autobiographie autorisée de Raphaël Gluxman, peut-être ? 🙂
Bàv,

Clopine dit: à

Oh, JJJ, Bloom n’est certes pas le pire, ici, dans le genre cassant, méprisant, avec complexe de supériorité moralisateur. Il est simplement issu d’une profession de diplomate, (ou d’adjoint à…) et derrière ses « avis » un tantinet pesants c’est vrai, on sent bien l’inquiétude de celui qui se dit « bon sang, il y a eu tellement de grands écrivains issus de la diplomatie, alors pourquoi pas moi ? », avec un sourire crispé. Or, ce genre d’inquiétude sous-tend tant et tant de commentaires ici (je veux dire, le « pourquoi pas moi ? »), qu’on peut être à la limite un camarade syndical du diplomate Bloom…

et alii dit: à

peut-être faut-il reconnaître la question de « la démence sénile » (des gens âgés)qui est une vraie maladie et qu’on ne sait pas encore éviter ni traiter

Clopine dit: à

Je crois que la palme revient à MC. Lui, en plus, est totalement manipulateur.

et alii dit: à

en regardant la video akadem j’ai pensée à ELIAS Canetti (la langue sauvée)

Clopine dit: à

et alii, euh… Aklzheimer et démence sénile… La différence entre les deux est la même qu’entre extrême-droite et nazisme. De l’ordre de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes…

Paul Edel dit: à

Puisqu’on reparle de WGG, revenons à un commentaire que WGG avait donné sur la RDL à propos d’un jugement de Gombrowicz sur Proust. Dans son » Journal » Gombrowicz (cet autre asthmatique) revient souvent sur ses lectures de Proust qu’il admire  avec des agacements: « mon frère Proust ! » s’exclame-t-il à Tandil en 1958. Cependant il ne donne pas dans la dévotion .
« Les défauts de ses livres;, écrit Gombrowicz, sont immenses et innombrables, une mine de défauts. Sa lutte essentielle contre le Temps est fondée sur une confiance naïve et exagérée dans le pouvoir de l’Art .
Et sur cette réflexion de Gombrowicz, WGG a laissé un commentaire sur la RDL qui est bien dans sa manière, en multipliant les aperçus et références.il écrit donc :
« Il me semble que Gombrowicz, ici, à travers cette critique de Proust pour sa confiance qu’il juge « naïve » dans le pouvoir de l’art à nous sauver de la mort (Proust en cela très proche aussi de Malraux, ou l’inverse, comme on voudra), s’en prenne à l’art érigé en valeur absolue. Mais en cela, Proust n’est que le produit de son époque, héritière de la révolution romantique, qui a érigé l’art en Absolu, l’Absolu littéraire, qui nous renvoie au romantisme allemand, aux aphorismes de Novalis (« il n’est d’écrivain qu’habité par la langue, qu’il est parfaitement et n’est que l’inspiré du verbe, un illuminé du langage », écrit Novalis), qui a largement influencé l’esthétique proustienne comme l’ont montré bien des critiques, notamment je pense aux bouquins d’Anne Henry. L’art comme absolu, c’est le propre de la Modernité, l’art d’après la mort de Dieu et de la Vérité.
De ce point de vue la critique de Gombrowicz s’inscrirait plutôt dans le courant de la postmodernité, dont la naissance remonte à la fin des années 1970, début des années 1980, voilà une quarantaine d’années, une révolution anthropologique, culturelle et spirituelle dont on n’a pas toujours une claire conscience mais elle vient du tréfonds de l’effondrement progressif de l’anthropologie chrétienne inventée par saint Augustin au Vè siècle, qui a en fait inventé l’Homme moderne en inventant le péché originel (qui n’existe pas dans le monde juif) et, partant de là, toute la configuration intérieure de l’Homme, fondée sur l’autorité verticale, la hiérarchie, la « culpabilité à distance » qui, dans un tel ordre, permet seul l’accès au savoir (toute la pédagogie est l’héritière de cette conception de l’homme, ce qui ne fonctionne plus justement à l’École d’aujourd’hui, où l’autorité n’est pas donnée mais doit être sans cesse négociée, ce qui rend le boulot de prof épuisant en plus des problèmes purement d’ordre cognitifs, qui sont devenus des montagnes à franchir, où le bâton de pèlerin qui croit porter la bonne parole ne sert plus d’appui…), à la connaissance, à la vérité dans le sens purement scientifique et dans le sens religieux du terme (Ego sum via, veritas et vita, dit le Christ dans la traduction de saint Jérôme), sur l’homme scindé en deux avec ses penchants à l’autoréflexivité, au scrupule, au remords, au repli sur soi, à la méditation coupable qu’on trouve abondamment illustrés chez Baudelaire notamment (cf. « À une heure du matin », dans Le Spleen de Paris) et plus particulièrement dans ses petits poèmes en prose qui sont des petits bijoux d’une beauté absolue mettant en scène tous les aspects de l’anthropologie de l’Homme moderne héritée de saint Augustin qui sert de cadre mental et intellectuel à sa pensée, à sa méditation poétique sur les ressorts de la grande ville moderne, Baudelaire en cela très proche de Pascal —, sur l’homme clivé de la névrose dans la psychanalyse freudienne qui n’existe réellement probablement que dans le cadre de l’anthropologie de l’homme moderne qui est née à l’époque de saint Augustin, et qui est le pendant pathologique et thérapeutique du christianisme. En cela Gombrowicz est très en avance sur son époque, il voit arriver le courant postmoderne, il ne se reconnaît plus dans l’anthropologie de l’homme moderne ni dans la conception de l’art érigé en valeur absolue avec la vérité (n’oublions pas que Proust définit son roman comme « dogmatique », parce qu’il cherche la Vérité), et dont l’œuvre de Proust est une des grandes illustrations tout de même avec l’œuvre de Baudelaire. »

et alii dit: à

clopine
une fois pour toutes, je ne suis pas « médecin »;la mère de mon ex mari avait été atteinte d’une maladie nero dégénérative tres jeune, juste après son mariage, et elle ne consulta jamais un médecin: son mari ne voulait pas; ,elle était tres handicapée pour tout (ne savait pas faire cuire des pates)mais je ne l’ai jamais vue violente ou simplement agressive;par contre, je pense que cela devait « inquiéter » mes enfants,et maintenant que je suisâgée, moi-même, je ne suis pas épargnée par l’angoisse de me retrouver avec des « troubles » sévères

Clopine dit: à

Ben oui, Paul Edel, WGG est un érudit. Et vous admirez sa pertinence en matière de critique littéraire. Bon. Et à part ça ? En quoi cela lui donne-t-il le droit de décider de qui est antisémite, et qui ne l’est pas ? De manier l’insulte ? De décider que son opinion en matière d’au-delà prévaut sur toute rationalité ?

En fait, vous plaidez pour que l’espace de la Rdl soit à la fois le plus profond possible, au niveau de l’analyse de la littérature, et le plus étroit possible, au niveau de sa porosité avec notre monde, l’entièreté de notre monde. Qui n’est pas que littéraire… Et nous y sommes. Car il y a deux niveaux hiérarchiques. Je veux dire que la littérature n’existe, ne se nourrit, ne vient au monde, qu’à travers celui-ci. La littérature n’est pas « au-dessus » du monde, dont on pourrait se priver pour ne se nourrir et n’exister qu’à travers elle. Elle n’existe que dans sa posture au monde (je devrais dire « ses », il y a autant de littérature que d’écrivains). Alors, le péché capital des littérateurs, c’est de mettre la littérature au-dessus de l’existence. Alors qu’elle est juste en-dessous, comme on place un seau en-dessous d’une fuite d’eau, voyez-vous ?

Clopine dit: à

Bon, pardonnez-moi, je me doute que mon image d’une littérature en seau sous une fuite d’eau doit vous être désagréable… M’enfin, si vous y réfléchissez…

Et puis il y a de fort beaux seaux, vous savez…

et alii dit: à

neuro dégénérative!

Paul Edel dit: à

Bien sûr, Clopine,  » la littérature n’est pas au-dessus du monde », elle est dedans, notre monde, jusqu’au cou..mais vous aimez faire des procès et en particulier me faire le procès d’être un « littérateur » dans sa tour d’ivoire parce que je ne dis jamais ce que je pense de la politique actuelle ou passée. Vous oubliez que j’ai écrit beaucoup sur Bertolt Brecht qui me passionne car c’est l’exemple même, le modèle d’un écrivain « engagé » dans les luttes de son époque et qui a fini, désespéré du communisme stalinien version RDA. Oui, si vous lisiez honnêtement mon blog vous comprendriez que je parle souvent de Sartre, de Sartre, de Thomas Berhnard, Gunter Grass, ou Heinrich Böll(qui ont mis ceux là une grande dose de démocratie dans la langue allemande) et de Thomas Mann, de Max Frisch, tous engagés jusqu’au cou.. et de tant d’autres qui furent des combattants dans leur époque. côté féminisme j’ai toujours défendu et expliqué Virginia Woolf ou Ingeborg Bachmann, Christa Wolf qui ont toutes eu des combats politiques et sociaux d’une grande puissance et tres en pointe du féminisme. Mais vous préférez caricaturer, railler, déformer, ridiculiser sur un ton autosatisfait comme si vous étiez un archange brandissant l’épée scintillante d’une vérité absolue. Je vous laisse à vos échauffements et à vos jugements expéditifs.

Bloom dit: à

Ne soyez pas susceptible 3j, vous avez bien compris ce que je voulais dire.
Ne pas se tromper d’ennemi (il faut…)
Quant à l’opposition juif goy, c’est de l’assignation qui rappelle les pires heures de l’histoire.
Vous êtes capable de mieux

Damien dit: à

Le petit prince héréditaire, sa jumelle monozygote et ses parents étaient de sortie aujourd’hui à Monaco, pour je ne sais quoi. Mais le soleil brillait, et le prince Jacques arborait une grosse paire de lunettes de soleil dignes d’une star hollywoodienne. L’article de Match nous parle de sa cravate, sa cravate de prince, pas de notaire, ce qui donne :

« Sans oublier l’accessoire parfaitement dans le thème du prince héréditaire : une cravate imprimée de petites ancres. »

C’est une cravate intéressante, bleu foncé, avec un motif, ici de petites encres bien dessinées, qui ressemblent à des armes princières, ou à de petits blasons. En général, sur une cravate bleu foncé de ce type, on trouve des fleurs de lys, ou encore un volatile comme autant de petits motifs, et ce genre de cravate est un signe de ralliement d’une confrérie, ou de plusieurs confréries. Modiano en parle dans un roman, un de ses personnages racontent qu’il porte cette cravate partout, et que parfois il rencontre quelqu’un qui porte la même (avec des fleurs de lys). C’est une cravate non de monarchiste, mais de l’International Bar Fly, les alcooliques internationaux. Le personnage de Modiano ajoute qu’ainsi ils peuvent se rendre des services. Donc, le petit prince Jacques en porte une, il est vrai spéciale, et il n’a pas encore l’âge, ni de régner, ni de boire des martinis gin. C’est quand même peut-être un signe du Rocher, à quelques semaines des élections européennes. Pour ma part, je porte des cravates tricotées, je n’ai donc pas cette ambition d’appartenir à un club, ou de vouloir changer la face du monde. « Le prince héréditaire Jacques de Monaco, m’apprend Match Match, inaugurait le nouveau bateau de sauvetage des Sapeurs-pompiers de Monaco, baptisé « Prince Jacques » en son honneur. » Vraiment, un enfant gâté…

Clopine dit: à

« Mais vous préférez caricaturer, railler, déformer, ridiculiser sur un ton autosatisfait comme si vous étiez un archange brandissant l’épée scintillante d’une vérité absolue. Je vous laisse à vos échauffements et à vos jugements expéditifs. »

Ben merdalors. J’ai l’impression que depuis quelques temps, animée par une inquiétude autrement plus rationnelle que celle d’un WGG par rapport à la mort, inquiétude qui l’amène à préférer des postulats magiques à la rationnalité, j’interroge le monde intellectuel français (une fille archange détenant la vérité absolue dirait que les intellectuels ne sont que des bourgeois, et n’aurait plus aucune illusion, et irait directos s’inscrire au NPA, trouvant la LFI trop molle…) sur sa posture vis-à-vis du danger qui guette notre société. La Rdl est un endroit intellectuel, et notre hôte nous permet la liberté de parole. Vous me renvoyez l’image d’une sectaire qui vous assigne à un improbable tribunal. Je vous demande, parce que j’estime qu’on est vraiment, véritablement, en grand danger démocratique, et même physique (le délabrement du monde sensible), de considérer votre position, d’en apprécier le poids et la portée, et de mettre ce poids et cette portée au service d’une lutte devenue nécessaire, pied à pied, image contre image, France Cul contre CNews en quelque sorte, où nous pourrions être partenaires, enfin, des gens comme vous et des gens comme moi. Et c’est ça que vous ressentez comme une violence de ma part ? Je manque totalement mon coup, de ma seule faute ? Je tends la main, tente de réveiller des consciences enfouies sous le confort intellectuel, manie la sonnette d’alarme tant que je peux, et… Rien ??? Vraiment ??? Sinon une virulente mise à la porte ?

Janssen J-J dit: à

@ Alors, le péché capital des littérateurs, c’est de mettre la littérature au-dessus de l’existence. Alors qu’elle est juste en-dessous, comme on place un seau en-dessous d’une fuite d’eau, voyez-vous ?

Cela se défend ! et je trouve votre métaphore très plaisante, du moins me parle-t-elle un bon brin. juste au dessous de la ceinture, quoi, un peu comme l’urinoir de Duchamp dans « l’histoire de l’art ». Pour les mecs, un ustensile artistique qui demande à rester « à la bonne hauteur ». Pour les meufs, elles ont besoin + plus d’images e-nation j’imagine. Pas facile de tjs sortir de sa zone de komfort, selon ses déterminismes épigénétiques !
Bàv,

Janssen J-J dit: à

Vous êtes capable de mieux
OH,je suis assez faiblard pour l’humour juif… Lourd, feuj dire… ahahahaha ? lol v stein 🙂

renato dit: à

« De ce point de vue la critique de Gombrowicz s’inscrirait plutôt dans le courant de la postmodernité, dont la naissance remonte à la fin des années 1970, début des années 1980… »

Ce plus complexe que ça, Paul, ah ! la complexité ! voyons plutôt un brin d’histoire.

Le mot « postmoderne » apparait dans les années 1930 dans Antología de la poesía española e hispanoamericana. 1882-1932, éd. F. de Onís, 1934. Répandu depuis les années 1950 dans la culture anglophone et en particulier aux États-Unis dans le domaine des études esthétiques et littéraires. Voir aussi Pynchon, Gaddis, DeLillo, William Forster Wallace, etc.

En architecture, dans la pratique à partir de 1961. Concepts de fonction, flexibilité de distribution, plan libre. Premieres definitions Charles Jencks The language of post-modern architecture, 1977 et Peter Blake Form follows fiasco, 1978, traduction française 1980.
Dans les arts, le débat sur la postmodernité s’est développé parallèlement à des recherches qui ont mis en évidence l’épuisement de la foi dans l’effet libérateur de l’art et dans les procédures autoréflexives des néo-avant-gardes des années 1960 et 1970. Voir Jean-Christophe Ammann, Achille Bonito Oliva, Harald Szeemann, etc.
Je pourrais développer mais ce ne pas le lieu pour ça.

Incidemment, il y a deux Peter Blake ‘architecte et théoricien susmentionné et l’artiste britannique Sir Peter Blake auteur (avec sa femme) de la couverture de l’album Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, dont voici un autoportrait :

https://lesempio.blogspot.com/2013/01/peter-blake-buttons-up_10.html?q=Blake

duralex said laisse dit: à

Arrêtez Clopinedou, vous faites comme Poutine qui veut sauver l’ Ukraine de l’ hitlérisme!
Ainsi sauver Paul Edel face au danger démocratique…

Et puis :
« La Rdl est un endroit intellectuel, » 🙂
c’est comme le bistrot : un endroit de haute œnologie! 😉

Clopine dit: à

Et je rappelle que l’une des premières actions prévues dans le programme du Rassemblement National, s’il arrive au pouvoir, sera de fermer France Culture. Si je me souviens bien de la déclaration vue sur les réseaux « Oui, on va fermer france cul, mais il y aura toujours une radio qui sera la voix de la France, ne vous en faites pas… ». Alors, quand je désigne une « tour d’ivoire », c’est peut-être juste qu’en fait, je redoute qu’elle soit abattue, et je l’implore de se mettre en marche. C’est tellement facile à faire, d’abattre les tours humaines : lisez Soljenitsyne..

Damien dit: à

Hier, à la librairie, j’ai pris un marque page dans lequel sont reproduites les réponses au questionnaire de Proust de Cioran. Très marrant. Par exemple, celle-là : « Quel fait militaire admirez-vous le plus ? » Réponse d’Emil : « Les retraites. »
Et puis : « Votre occupation préférée ? » : « Relire. » Il aime le Régent, aussi, « le débauché le plus apprécié de tous les temps » Et sa devise finale est exquise : « N’oublie jamais tes vomitifs. » Bon dimanche !

Bolibongo dit: à

c’est comme le bistrot : un endroit de haute œnologie!

Exact DSL, et qui ramène toujours son vittel fraise?

Clopine dit: à

Je ne veux pas sauver Paul Edel du danger démocratique (j’entends tout de même que vous semblez accepter qu’il y a un réel danger qui plane sur notre démocratie, c’est déjà ça) , je veux qu’il arrête d’être vieux et insensible sur ce qui se passe. Un des effets pervers de l’âgisme est « l’auto-âgisme », quand on intériorise les discours dévalorisants et qu’on dénie aux personnes âgées le droit d’être des citoyens lucides. Merdalors ! Moi aussi, j’ai voté Macron pour « faire barrage au rassemblement national ». je ne savais pas qu’en réalité, dans les faits, hein, ces fameux faits qui nous détournent de la littérature et nous plongent dans la réalité, j’ouvrais ainsi les vannes…

duralex said laisse dit: à

j’ouvrais ainsi les vannes…

De ta connerie clopinanbour! 🙂

Clopine dit: à

Je vais vous dire, moi, ce qu’on entend tous les jours sur Cnews, comme une « vérité absolue » brandie sans aucune argumentation, et par un média autrement plus puissant qu’un petit commentaire d’une parfaite inconnue inoffensive sur un blog littéraire. Par exemple, qu' »être anti-sioniste c’est être antisémite ». Ben voyons. Et ce à longueur de journées…

Paul Edel dit: à

Vous aimez coller des étiquettes, Clopine, vous devriez vous méfier. Par exemple, si WGG fait des liens entre Proust, Gombrowicz, et réfléchit intelligemment sur l’Art Moderne avec Baudelaire, vous lui collez l’étiquette « élitiste ». Vous devriez vous méfier. Sous Staline, si un écrivain ne suivait pas l’étroite chemin du réalisme socialiste officiel , il était qualifié d’ « élitiste » et interdit de publication. Les régimes autoritaires disqualifient les auteurs exigeants avec cette étiquette. C’est une manière bien sournoise et facile de discriminer, d’écarter, d’éloigner, de stigmatiser des auteurs, des journalistes, des intellectuels, et s’il y a aujourd’hui, un populisme grandissant qui s’installe à la télévision, dans certains journaux, je vois bien que c’est dirigé contre les intellectuels. Dans certaines classes de lycée, aussi, le mot « élitiste » permet de stigmatiser des professeurs qui essaient d’éveiller intellectuellement leurs élèves..Brecht était un « élitiste » pour le gouvernement de Walter Ulbricht et les journaux officiels (les seuls autorisés..) lui ont collé cette étiquette. Son crime? Il ne travaillait pas assez » pour le peuple ». Thomas Mann et Walter Benjamin étaient aussi parqués et dénoncés dans la catégorie des élitistes par le pouvoir nazi. Donc, faites un peu attention quand vous collez des étiquettes. Elles ont une histoire.

renato dit: à

Tirer la bulle de billiard indirectement pour se mettre en valeur. Ou alors annoncer le ton que l’on veut donner à la conversation : « Taisez-vous, écoutez-moi ! »

renato dit: à

En prenant l’ascenseur, une biographie succincte de SL.

renato dit: à

Je ne savais pas que mon droit d’être un citoyen lucide m’avait été refusé !

Bloom dit: à

Feuj connais pas, moi je suis de l’école yid. Retournement du stigmate à défaut du prépuce ou de l’orthographe.

et alii dit: à

Le dictionnaire Oxford, considéré comme le principal dictionnaire anglais, a officiellement mis à jour sa définition du mot « Yid » . Ce terme désigne désormais, en plus de sa définition initiale (le mot est un dérivé de l’Allemand Jude, et désigne globalement la communauté juive), « un supporter ou un joueur du Tottenham Hotspur Football Club » . Ce mot était depuis longtemps utilisé par les supporters des Spurs, qui possèdent au sein de leurs rangs de nombreux fans originaires de la communauté juive. Ces derniers reprennent en effet souvent les termes de « Yid Army » ou « Yiddos » , notamment dans leurs chants.

Tottenham, la crise Yidentitaire
Jusqu’alors, il n’existait pas deux définitions pour ce seul et même mot, qui est pourtant employé de façon très différente selon l’usage qui en est fait. « Nous trouvions la définition du mot trompeuse étant donné qu’elle ne parvenait pas à distinguer les contextes, et nous nous félicitons de sa clarification » , a affirmé un porte-parole de Tottenham.

Bonne Yidée.

Dans cet article :
Tottenham féminines
FB

renato dit: à

Enthousiasmant, le fait que les droits de l’homme soient respectés à Gaza, mais pas un mot sur le Sud-Soudan ou sur la condition des femmes en Iran et en Afghanistan. Conscience sélective, ignorance crasse ou banale mauvaise foi typique de la gauche fasciste* ?
*« Taisez-vous, écoutez-moi ! »

Clopine dit: à

Mais enfin, Paul Edel, j’ai qualifié Wgg d’érudit, pas d’élitiste ? Je veux bien être convoquée à la barre, mais au moins pour ce que je dis, pas pour ce que je ne dis pas ???

Clopine dit: à

Et où ai-je dit « taisez-vous! » ? Je ne suis pas Marchais face à Elkabbach, je suis l’inverse !!!

Clopine dit: à

C’est quoi ces arguments ???

renato dit: à

Je ne parle pas toujours de vous, Clopine ! Un brin de modestie S.V.P.

renato dit: à

Je rappelle que l’expression « fascisme de gauche » nous vient de Jürgen Habermas, sociologue et philosophe influencé par l’école néo-marxiste de Francfort. Il a utilisé ce terme en 1960 en raison de la distance prise par l’École de Francfort vis-à-vis de la violence et de l’autoritarisme des terroristes communistes.

On la retrouve également dans une lettre d’Adorno à Beckett.

Clopine dit: à

D’accord, Renato, ok. M’enfin ça me sidère tout ça. Si je dis que l’élite intellectuelle de mon pays devrait se lever face à ce ui se passe, et qu’on me rétorque que je fais un procès en qualifiant Wggc d’élitiste, ce que je n’ai évidemment pas fait, ben j’ai l’impression de nager en plein délire…

renato dit: à

Frank Stella est rentré dans le chaos original.

D. dit: à

Le chaos original. Quel pitre, ce renato.

Bloom dit: à

Allons, ‘Yid’ signifie « youpin ». Comme ‘kike’.

renato dit: à

Ah ! les putains de jugements de ce connard d’archaïque !

et alii dit: à

Bloom, vous savez bien que lorsque groddeck écrivit ce que nous traduisons comme « le livre du ça », Freud avait bien entendu dans le ça,le YID.SUR LA TOILE DES COMMENTAIRES POUR LE CHOIX « ID » DE L’ANGLAIS à cause du yid!,le nôtre, le sien, à FREUD

renato dit: à

Enfin, Clopine, ma position est claire.
Le Hamas est une organisation terroriste.
Netanyahu commet des crimes de guerre (la Cour internationale de Justice ha exclus le génocide, voir un mon post à ce propos).
Si les étudiants américains et européens étaient vraiment les humanistes qu’ils prétendent être, nous les aurions vus dans la rue l le 7 octobre ; ils manifesteraient aussi pour le Sud-Soudan ; pour les femmes iraniennes et afghanes ; pour l’agression russe ; pour les Ouïghours. Puisque ce n’est pas le cas, je peux me poser des questions relativement à leurs véritables intentions.

et alii dit: à

donc non,Bloom, pas d’accord, je ne dirais pas que « youpin » a toujours les mêmes résonances que « yid », surtout un « petit yid »,et pas d’autres!

Jean Langoncet dit: à

@Netanyahu commet des crimes de guerre (la Cour internationale de Justice ha exclus le génocide, voir un mon post à ce propos).

Pour être plus précis, l’instruction pour qualifier, ou pas, lesdits crimes de guerre de génocide est engagée … ce qui est en soi d’ores et déjà profondément « ébranlant »

Bill Evola dit: à

Le chaos original. Quel pitre, ce renato. D.

Il faut l’ excuser? 🙂
Il n’a même pas compris la différence entre entrer dans le chaos ORIGINEL et ORIGINAL ( ce qui, pour ce dernier terme ne veut rien dire…)

Clopine dit: à

Renato, enfin, ma position est tout aussi claire. Si les médias français n’étaient pas gangrenés par la propagande d’extrême-droite, si l’on ne faisait pas passer pour antisémites des personnes qui ne sont simplement pas d’accord avec la politique de l’Etat d’Israël, si l’on lisait attentivement les propos des soutiens aux palestiniens, comme Bibi par exemple, qui n’arrête pas de dire que « oui, le Hamas est une organisation islamiste terroriste » en faisant semblant de croire qu’ils disent autre chose, si on écoutait l’étudiant de sciences po qui affirme (et on peut le croire !) qu’il a fait une minute de silence après le 7 octobre pour les victimes israëliennes mais qu’il réclame simplement le droit d’en faire une aussi pour les victimes palestiniennes, et si nous attendions juste un peu avant de décider s’il y a génocide ou pas, bref si les faits l’emportaient sur l’idéologie, vous ne manieriez pas le sophisme comme vous le faites…

MC dit: à

Le « grand manipulateur » aurait à dire à Clopine qu’il ne l’a manipule pas tant que ça, et jamais sous le pseudonyme indiqué de Lucien Bergeret. Tout juste, autrefois, Petit Rappel, qui n’a jamais trompé personne, et à Damien qu’on n’a jamais vu un Mabire côté ( désolé pour le circonflexe) Quatre-vingt euros. Vingt suffisent amplement. Je partage également l’avis de JJJ sur les Bloomeries. Je pourrais ajouter que cette histoire de fantôme n’a pas duré longtemps, et que ramener Wiederganger a ça, d’un point de vue Clopinien, c’est vraiment de la caricature. Enfin….

Jean Langoncet dit: à

@Pour être plus précis, l’instruction pour qualifier, ou pas, lesdits crimes de guerre de génocide est engagée … ce qui est en soi d’ores et déjà profondément « ébranlant »

… et non seulement « lesdits crimes de guerre »

et alii dit: à

renato: le chaos original.
pEuT-être vouliez vous dire « originel »?

Jean Langoncet dit: à

(Si génocide il y avait, on ne saurait sérieusement y voir l’origine dans une réponse aux crimes du 7 octobre 2023)

renato dit: à

Et l’autre qui s’en prend à une erreur comme si personne ici n’en avait déjà fait au moins une.

renato dit: à

Évidemment et al.

Jean Langoncet dit: à

@Il n’a même pas compris la différence entre entrer dans le chaos ORIGINEL et ORIGINAL ( ce qui, pour ce dernier terme ne veut rien dire…)

Un petit développement fondé, pourquoi pas, sur l’étymologie serait intéressant, Bill Evola ; vous vous y collez ?

renato dit: à

Evola : déjà l’original était une blague, le pseudo fait tomber les chaussettes.
Et à propos de l’autoproclamé philosophe métaphysicien, poète, peintre, ésotériste et idéologue d’extrême droite, les regards portés sur lui, et sur son travail, ne sont vraiment flatteurs, on va de l’intellectuel en apnée, cher à mon bon père, au rebelle endimanché proche des fascistes, juste ce qu’il faut pour se garantir une misérable carrière selon de l’un de mes profs ; Sibilla Aleramo le définit inhumain, froid architecte de funambulesques théories, vaniteux et pervers ; je pourrais étoffer le florilège, mais assez. Il fut futuriste et dadaïste le temps de donner la démonstration qu’il n’était pas à la hauteur des défis, et c’est ainsi pour tout ce qu’il a fait. Son « idéalisme sensoriel » laisse le temps qu’il trouve — tout comme son « individu absolu », d’ailleurs. Et que dire de l’approche de dada teinté de spiritualisme et d’idéalisme qu’il nous fourgue avec l’expression « abstraction mystique » ? Qu’est donc « la forme originaire de l’homme et du monde » au juste ? Le malentendu relatif à la « tradition méditerranéenne » bien à part, dans Imperialismo pagano il montre les considérables limites de sa connaissance de l’Histoire de la culture italienne : pas besoin de théoriser un « impérialisme païen » ; certes, les ambiguïtés du David-Mercure de Donatello sont évidemment trop raffinées pour l’observateur superficiel qu’il était, mais Botticelli est à la portée de tout le monde, le regarder et y réfléchir un instant aurait suffi pour au moins entrevoir la futilité d’un autre dépoussiérage du paganisme ! Il vaut mieux mettre une pierre sur sa critique molle du fascisme : toujours pas trop ni trop peu : juste ce qu’il faut et comme il faut, et toujours dans la presse du régime. J’évite, charitablement, d’analyser le stupide mythe de mourir debout, cette « consécration » bon marché d’une vie qu’il aurait voulu héroïque. Peu importe. Nous sommes loin du désenchantement ptolémaïque de Benn, de l’anxiété du grand styliste de Meudon, du regard soutenu de Malaparte. Enfin, schémas de récupération commerciale bien à part, nous pourrions voir son travail comme une anthologie des choses qu’il ne faudrait pas faire, mais à bien regarder il me semble que comme produit de cette Italietta, petite-bourgeoise qu’il détestait tant, sa place est plutôt dans un cabinet de curiosités.

Jean Langoncet dit: à

renato n’est pas dispensé de questionner l’une de ses IA

renato dit: à

Questionner l’IA à quel propos ? enfin je vous laisse volontiers le plaisir de jouer avec… Langoncet !

Cela bien à part, la Cour pénale internationale serait sur le point d’émettre des mandats d’arrêt qui pourraient toucher les dirigeants du Hamas, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense Yoav Gallant et le chef des forces armées Herzi Halevi.

Jean Langoncet dit: à

1001 nuits

et alii dit: à

POUR METTRE UN TERME à la question du « yid » par un article qui fait retour sur le billet;je suggère l’aricle
Les enjeux d’un choix linguistique pour la psychanalyse française. « Au fond de l’homme : cela, ça ou soi ? » [article]
sem-link Michel Maillard
https://www.persee.fr/doc/hel_0247-8897_1982_num_3_1_3333

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