Elena Ferrante en proie à son nouveau nom
On gagne à séparer les livres du bruit qu’ils font. Les scoops aussi. Et pourquoi pas les livres des auteurs qui les ont faits. Quelques jours après que Claudio Gatti, un journaliste italien spécialisé dans les grandes enquêtes sur les trafics d’être humains entre l’Afrique et l’Europe, les pots-de-vin versés par des multinationales en Algérie et au Nigeria, ou le soutien logistique de la CIA aux avions turcs et quataris transportant des armes en Libye et en Syrie, ait révélé urbi et orbi grâce au relais de Mediapart, d’Il Sole 24 Ore, de la Frankfurter Allgemeine Zeitung et de la New York Review of Books, rien que ça, en donnant à sa révélation la dimension de Panama papers à la sauce culturelle, la véritable identité d’Elena Ferrante qui se protège derrière un pseudonyme inviolé depuis 1992 malgré l’immense succès rencontré par sa tétralogie romanesque traduite dans une quarantaine de langues (L’Amie prodigieuse et le Nouveau nom traduits de l’italien par Elsa Damien, de même que Celle qui fuit et celle qui reste à paraître en janvier toujours chez Gallimard puis Folio, en attendant la suite Storia della bambina perdura), la question revient, lancinante, pas vraiment indispensable à notre intelligence de la marche inexorable de l’Histoire mais bien utile à notre compréhension des mécanismes de la société : était-ce bien nécessaire ?
Un mot de la méthode et des moyens de l’enquête. Dans un premier temps, le journaliste a utilisé l’armement conventionnel : malgré leur qualité de « romans d’apprentissage féministe », les textes en question ont été soumis à la brutalité d’une analyse lexicométrique à l’aide d’un logiciel apte à relever les similitudes entre plusieurs textes (thèmes, style, mots, mais aussi longueur des phrases, récurrence des verbes, combinatoire, séquences grammaticales etc), bref de quoi établir des probabilités de ressemblance. Il en est ressorti que la manière d’Elena Ferrante n’était pas sans rappeler celle de Domenico Starnone, soupçon qui avait déjà été établi par d’autres journalistes. Or celui-ci est également le mari de la traductrice Anita Raja, laquelle a notamment transporté en italien une partie de l’œuvre de l’allemande Christa Wolf, écrivain auquel ils ont été liés. Outre la possibilité d’une « coproduction » du couple, cela insinue également celle d’une influence de l’écrivain allemand.
Dans un second temps, l’enquêteur a resserré la focale sur Anita Raja, 63 ans, qui travaille chez son éditeur E/O. Et là, il a employé l’arme de destruction massive, se livrant notamment à l’épluchage de ses comptes. En examinant à la loupe son train de vie et les flux financiers de l’éditeur, il s’est rendu compte que ces quinze dernières années, elle avait réussi à acheter un appartement hors de prix à Rome ainsi qu’une maison en Toscane, ce que même son augmentation de salaire, spectaculaire mais injustifiée, ne lui permettait pas.
C’est peu dire que ces révélations ont démoli Elena Ferrante. Elle s’est gardée de tout commentaire de même que son éditeur. Quand on pense le tome 2 de L’Amie prodigieuse (L’amica géniale ) paru cette année en français s’intitule Le Nouveau nom ( Storia del nuovo cognome)… Dans l’histoire littéraire, d’autres femmes ont avancé sous un patronyme masqué de George Sand à Virginie Despentes en passant par George Eliot, Pauline Réage, Grisélidis Real… Avec Elena Ferrante, on se trouve face à un cas d’école étant donné son immense succès international et sa volonté affichée de conserver confidentielle sinon secrète son identité. Les cyniques y verront une stratégie éditoriale, argument qui perd toute pertinence sur la durée (un quart de siècle que cela dure, tout de même). Et les complotistes observeront que l’affaire éclate opportunément à la veille de l’attribution du prix Nobel de littérature par des académiciens suédois dont quelques uns passent pour être sérieusement ferrantisés.
Par sa sincérité, l’autodéfense de l’auteur a souvent découragé les curiosités les mieux armées. Seulement voilà, son éditeur ayant eu un jour assez de refouler les innombrables demandes d’interviews venues de partout, et « pour répondre au désir sain des lecteurs de mieux la connaître », lui a conseillé de publier un essai autobiographique. Paru sous le titre La Frantumaglia (2003) sous-titré Itinéraire d’un écrivain, on y apprenait que sa mère était couturière à Naples, ville dont elle connaissait elle-même le dialecte pour y avoir vécu avec ses trois soeurs … Or l’enquête scandaleuse établit que sa mère était en réalité une rescapée de la Shoah, que Ferrante est plus romaine que napolitaine etc Avec le recul, le moins qu’on puisse dire, c’est que cette initiative n’a pas été des plus heureuses car en multipliant les fausses pistes, elle a accru l’ambiguïté autour du cas Ferrante.
Pas sûr que l’enquêteur ait la moindre idée de la notion de mentir-vrai chère à Aragon. Son enquête est pleine de suppositions, d’insinuations, d’hypothèses. Pour sa défense, le journaliste avance que lorsqu’on devient un auteur de best-sellers internationaux, qui plus est « l’italienne la plus lue dans le monde », on est, qu’on le souhaite ou non, un personnage public soumis de fait, si l’on comprend bien, à la tyrannie de la transparence. On aimerait bien qu’un muckracker nous révèle si oui ou non Donald Trump a payé ses impôts depuis des années, histoire de l’enfoncer un peu plus (encore que, hormis l’assassinat d’un enfant, on ne voit pas ce qui pourrait dissuader ses électeurs de voter pour lui). Car il y a une certaine noblesse (mais oui, parfaitement) dans l’activité du fouille-merde dès lors qu’il fait exploser la vérité sur des scandales tels que les écoutes du Watergate, le sang contaminé etc Mais là ? Le tollé suscité par le scoop de Claudio Gatti ne dément-il pas la curiosité supposée du public pour la véritable Elena Ferrante ?
Dans leur majorité, ses lecteurs ont dénoncé l’intolérable invasion de sa vie privée, et la violence morale exercée contre celle qui ne veut rien d’autre que publier ses romans sans avoir à entrer dans le cirque de la promotion, de la peoplelarisation et de l’exploitation de son image d’auteur. Au nom de quel argument suprême irait-on violer le droit de la personne sur sa vie, lequel n’existe pas vraiment mais pourrait s’inspirer du droit de la personne sur son image qui lui existe bien et interdit à un média de publier une photo d’une personne si elle s’y oppose, celle-ci étant qualifiée de « personnalité publique » ou pas. Il n’empêche. Aucun regret du côté de Mediapart, où l’on dénonce « un concert de bien-pensance » tout en déplorant :
« On considère trop souvent que la sphère culturelle est un ailleurs, où le journalisme d’enquête classique n’a pas sa place. »
Ses nombreux lecteurs craignent que, sous le coup de l’abattement, elle ne renonce vraiment à écrire comme elle l’a laissé entendre. D’aucuns lui conseillent de prendre un nouveau pseudonyme mais c’est trop tard désormais : qui qu’elle ait été et quel que soit son nom, son état-civil, son identité, elle demeurera à jamais Elena Ferrante. Elle qui voulait se libérer de l’angoisse qu’engendre la notoriété en s’abritant derrière un nom de plume, c’est raté même si ça a marché durant vingt-cinq ans.Elena Ferrante avait écrit, avant la publication de son premier livre :
«Je pense que les livres, une fois qu’ils sont écrits, n’ont pas besoin de leurs auteurs. S’ils ont quelque chose à dire, ils trouveront tôt ou tard des lecteurs»
Pas sûr que, pour autant, l’affaire relance la querelle Proust/ Sainte-Beuve sur le moi intime et le moi social de l’écrivain («un livre est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans nos habitudes, dans la société, dans nos vices”) ni le post-structuralisme des années 1968-1969 vu à travers les analyses sur la nature de l’auteur de Michel Foucault et de Roland Barthes (“la naissance du lecteur doit se payer de la mort de l’auteur”). Alors, faut-il accabler Claudio Gatti ? Toujours confortable de hurler avec les loups. En l’espèce, ce serait vain. Il est plus intéressant de s’interroger sur ce que cela révèle au fond. Car si l’on en juge par l’indignation manifestée par des écrivains (Erri de Luca etc) et par la vox populi en ligne, on ne lui pardonne pas d’avoir appliqué à la romancière de l’Amie prodigieuse le même traitement qu’il réserve d’ordinaire aux fraudeurs et trafiquants, dénonciations dont ces mêmes lecteurs seraient les plus prompts à le féliciter.
Ce qui justifierait cette exception, ce n’est pas seulement le prestigieux statut d’écrivain : c’est la personnalité supposée d’Elena Ferrante, l’incontestable lien créé au gré des parutions entre elle et son public, la chaleur, l’intimité, la passion qui constitue ce fil invisible mais ténu. Car enfin, lorsqu’à l’issue d’une longue traque des plus fins limiers de la presse littéraire la véritable identité d’Emile Ajar a été percée à jour, l’orgueilleux embarras de Romain Gary n’a rien suscité de tel, plutôt un coup de chapeau à la supercherie et à la qualité du camouflet adressé au milieu qui n’y avait vu que du feu. Rien de commun avec la solidarité qui se manifeste depuis quelques jours entre les lecteurs et « leur » auteur, celle qui les accompagne depuis quelques années et les a enchantés, éblouis, émus, passionnés avec cette histoire d’amitié entre Elena aidée par son institutrice et Lila la surdouée qui doit abandonner l’école pour aider sa famille, deux filles issues de familles pauvres dans la Naples à la fin des années cinquante, de l’adolescence à l’âge adulte.
Maintenant que l’on sait le véritable patronyme d’Elena Ferrante, il ne reste plus qu’à établir de quoi Claudio Gatti est vraiment le nom.
(Photos Sergio Larrain et Henri Cartier-Bresson)
813 Réponses pour Elena Ferrante en proie à son nouveau nom
Pierre Assouline, c’est curieux, quand vous êtes vraiment convaincu vous écrivez cent fois mieux. Le tri ne sera pas bien compliqué à faire. On jettera le filandreux et on gardera les articles qui ressemblent à celui-là.
« Le tollé suscité par le scoop de Claudio Gatti ne dément-il pas la curiosité supposée du public pour la véritable Elena Ferrante ? »
Un public qui avait envie de rêver et qui par ce scoop malencontreux voit son rêve se briser.
Cet acharnement assez répugnant à vouloir dévoiler la « véritable » identité d’Elena Ferrante ravive bel et bien l’opposition des points de vue de Proust et de Sainte-Beuve. Car le moi de l’écrivain n’est pas — pas nécessairement en tout cas — celui de l’homme. Le pseudonyme ne se réduit pas toujours à un masque. Fernando Pessoa parlait de ses nombreux hétéronymes, et non de ses pseudonymes, et ce qu’il en dit suggère que l’affaire est plus compliquée qu’on le croit ordinairement. Faut-il le rappeler : Je est un autre.
A propos : pourquoi, dans la plupart des pays (sinon dans tous), est-il interdit de changer d’identité (le plus légalement du monde), sauf cas exceptionnels ? J’en connais plus d’un qui, si la législation française ménageait cette possibilité, se précipiterait sur l’occasion ! Pourquoi faudrait-il traîner toute sa vie un patronyme qui vous répugne ou qui vous fait du tort ?
Il ne faudrait pas s’emballer avec la théorie occultante de Proust qui semble surtout avoir souhaité qu’on n’aille pas trop fourrager dans sa vie privée, dans sa correspondance (qu’il a peut-être sous-évaluée) et dans le témoignage de ses contemporains. La réunion de ses « deux côtés » a été pour lui la quadrature du cercle et il a certainement cru qu’il en irait de même pour ses lecteurs. Pour le reste, son traitement des personnages a bien quelque chose de beuvien, ce qui était inévitable.
Chaloux jugeant l’écriture de Passou… quel vieux grigou, comme Carmen Tessier
Je vous comprends, Jean. Si, comme vous, je m’appelais Jean Khül, je signerais également de mon seul prénom.
Par bonheur, les gens raisonnables se foutrent complètement de cette branlette sans importance !!! …..
Next ?
Par bonheur, les gens raisonnables se fou.trent complètement de cette bran.lette sans importance !!! …..
Next ?
je ne sais pas d’où viennent ces si beaux yeux verts chez Zemmour?
Laura Delair (vicié) a dû être dans son jeune temps, qui doit remonter à bien des années, une élève de Gracchus Cafouillus. Son haleine de clo.aque en témoigne aussi sûrement que le ferait son dossier scolaire.
Pourquoi faudrait-il traîner toute sa vie un patronyme qui vous répugne ou qui vous fait du tort ? (moi)
Pour protéger ma mère, j’ai été à deux doigts de tuer mon père, et il m’arrive souvent de regretter de ne pas l’avoir fait. Pourtant, je suis contraint de porter le nom de ce salaud, de ce chien bâtard : pourquoi ?
28 ans toutes mes dents, Chachaloux 82 n’en a plus
C’est vrai Jeannot, tu aurais pu au moins en changer la fin, substituer « bin » à « bet ». C’était parfum. Euh… parfait!
Jeanjean,
Porter le nom de son père fièrement, j’en ai rêvé ! moi qui suis un enfant des clients de passage de ma mère, une des p.utes les mieux cotée du pays !
Même Jean Claude Hitler, ça me comblerait …
Laura Delair dit: 6 octobre 2016 à 16 h 58 min
Profite bien de tes « 28 ans », mon pauvre Alba, ils ne dureront pas toujours…
Pour protéger ma mère, j’ai été à deux doigts de tuer mon père, et il m’arrive souvent de regretter de ne pas l’avoir fait. Pourtant, je suis contraint de porter le nom de ce salaud, de ce chien bâtard : pourquoi ? (moi ?)
L’avantage des pseudonymes — euh, des hétéronymes –, c’est qu’on peut manipuler sa bio dans tous les sens qu’on veut. Elena Ferrante aurait été sans doute mieux inspirée, histoire d’avoir la paix, de présenter ce pseudonyme comme son véritable nom, quitte à s’organiser une double vie, ce qu’elle n’a pas fait (le nom d’Elena Ferrante ne lui servant qu’à signer ses livres).
Profite bien de tes « 28 ans », mon pauvre Alba, ils ne dureront pas toujours…
Un jour, tu ne seras plus qu’un tas de graisse jaune dégoulinant sur une terrasse jamais nettoyée.
Même Jean Claude Hitler, ça me comblerait … (JC)
Mon vrai nom est Adolf H.
Ellis Bell, Currer Bell & Acton Bell, ça vous dit sûrement quelque chose….
J’ai cru que c’était un billet sur Charbronson !
Euh ! …. Adolf H ? C’est à dire Adolf Hanouna, le papa de Cyril ?….
le mieux : J W-C Hitler, parfait, comme Zemmour ou Buisson
Bloom dit: 6 octobre 2016 à 17 h 11 min
Ellis Bell, Currer Bell & Acton Bell, ça vous dit sûrement quelque chose….
Ah non ; ça sent le pseudo à des km. Je donne ma langue au chat. Comme chantait ma mère (qui dansait le cancan quand elle ne faisait pas commerce de ses charmes) : J’ai un petit chat chat chat / Qui n’a jamais mangé ça ça ça
Mon Vrai nom est Anne Brontosaurus. Si vous voulez tout savoir, je suis l’auteur de « Quand j’avais cinq ans, je m’ai fait suer « .
Le plus simple n’est-il pas de vivre sa schizophrénie au grand jour? Pierre Ryckmans et Simon Leys ont coexisté pendant tout une vie d’écriture, sans tumulte ni fracas. Il est vrai qu’ils étaient aux marges de la littérature-spectacle & au coeur de l’écriture vive.
Je m’appelle Elena Berrante. Je n’ai encore rien publié mais ça ne devrait pas tarder.
Bloom dit: 6 octobre 2016 à 17 h 22 min
Le plus simple n’est-il pas de vivre sa schizophrénie au grand jour?
Oui, sans doute, mais c’est peut-être moins rigolo. Romain Gary a dû bien s’amuser, du temps d’Emile Ajar.
La différence… c’est qu’un bolo comme mézigue a lu quelques uns des Simon Leys, avec délices, et rien du tout de cette malheureuse dévoilée Elena Ferrante.
Mon dieu ! mon dieu ! mais c’est terrible ce qui lui arrive….la pooooovre !….uhuhu !
Laissons cette dame tranquille et empalons ce journaliste.
Chaloux, j’ai un costume de Vlad Tepes tout neuf, je vous le laisse à 499 euros !
Oh merci merci, JC! Ca sera tellement plus joli en costumes d’époque!
Un type me ferait un truc comme ça j’irais lui arracher les c… Avec les dents (pas avec les miennes, je précise).
Admettons que je publie sous le nom d’Adolf H. quelques romans à succès, qui me permettent de me payer un appart hors de prix dans le centre de Paris, une Ferrari etc. etc. Mon cas retient l’attention d’un journaleux fouille-merde qui prétend révéler ma « véritable » identité. Or, qu’est-ce qui m’empêche, partant du fameux principe que Je est un autre, de soutenir mordicus qu’Adolf H. ce n’est pas moi, vu que je ne me souviens absolument pas d’avoir écrit ses livres, ni d’avoir signé un contrat avec un éditeur, ni d’avoir touché des droits d’auteur, etc. etc. ? Le dédoublement de personnalité, ça existe.L’amnésie, ça existe. La possession satanique, ça existe. Etc. etc. Si je ne peux même plus proclamer que ma main droite ignore ce que fait ma main gauche (droit pourtant reconnu au plus minable des hommes d’Etat), que mon lobe droit imagine des trucs dont mon lobe gauche ne soupçonne même pas l’existence, c’est à désespérer de tout. L’histoire d’Elena Ferrante démontre la pesanteur lourdingue des exigences du réalisme le plus terre-à-terre sur nos vies. Personne n’arrive à admettre que les livres d’Elena Ferrante ont été écrits par une entité ne coïncidant en rien avec une bonne femme ordinaire menant son petit train-train dans un bled d’Italie sous le nom d’Elsa Duschnock : il y a de quoi tirer le rideau. C’est ce que je fais.
C’est ce que je me tue à vous dire : comme Jeanjean je pense qu’on fait un bizness pas possible avec la virginité nominale de cette vieille dame !
J’ai lu un truc d’Adolf H, il me semble que c’est un pharmacien autrichien ….
« Mein Kampfer »
mais je ne me rappelle plus de quoi ça causait.
L’histoire d’Elena Ferrante comporte une leçon et une seule, que je m’en vas vous délivrer : prenez les pseudonymes au sérieux (pardon : les hétéronymes). Et ne lisez pas les journaleux fouille-merde. Lisez Elsa (pardon : Elena) Ferrante : ça fera déjà beaucoup.
Tiens, j’ai changé de sexe : encore un coup de la théorie du genre.
Mon prochain pseudo sur ce blog sera : Ella Berrante. The Voice !
SCOOP
C’est important ! Je viens de découvrir le petit ami d’Elsa Ferrante dite Elena Berrante, Livio Gianola : c’est un guitariste exceptionnel !
Je peux le révéler, mon nom est André Malraux.
et le livre si célèbre « La Condition Cérumen, petit manuel à l’usage des orthophonistes » , c’est de moi !
Puisque l’heure de la vérité a sonné, je craque ! Moi, celui qui vous cause dans le poste avec les doigts, je suis Jean-Claude Van Damme !
Merci à notre hôte pour le lien vers Médiapart (par quelle magie ai-je pu le lire alors que je ne suis plus abonné?). C’est peu de dire que Gatti et son compère Bonnet se prennent une raclée dans les commentaires par des gens qui n’aiment pas les guette-au-trou. Exemple : Philippe Marlière, un blogueur habituellement proche des positions de la rédaction. Titulaire d’un doctorat en sciences politiques et sociales de l’Institut universitaire européen de Florence, professeur de science politique à University College London (Université de Londres), quand même !
// Claudio Gatti confirme qu’il n’a aucune deontologie professionnelle et qu’il meprise le droit elementaire d’Elena Ferrante au respect de sa privee et a son anonymat. En quoi le fait que la vraie Ferrante ne corresponde pas au personnage central de la saga napolitaine donne-t-il le droit a Gatti d’aller fouiller au trefond de sa vie privee comme si l’auteure appartenait a la Mafia ou comme s’il s’agissait d’une personnalite politique qui a des comptes a rendre au public? En quoi cette « identite inventee » a-t-elle nui a autrui? En quoi etait-ce une information qu’il fallait porter a l’attention d’un public qui, a lire et ecouter les reactions outrees dans le monde, considere qu’il s’agit d’un procede policier et non journalistique ? Ce qui a motive Gatti, c’est la recherche de la celebrite (celebrite que, justement, voulait fuir Elena Ferrante): il a voulu etre connu comme celui qui a revele la « vraie identite » de Ferrante. On reste confondu par un tel niveau de betise et de mesquinerie. Mediapart a commis une tres grosse erreur de jugement en publiant cet article meprisable, et le voir persister dans cette erreur me choque et me desole. // (Il tape sur un clavier anglais)
Ceux qui croient que Bonnet a fait amende honorable n’ont qu’à lire sa « mise au point » : il persiste et signe. Pourquoi ? La réponse est donnée par le nommé Apeiron :
// Quant à la » très grosse erreur de jugement » de Médiapart, il est à craindre qu’elle ne provienne pas d’un dérapage conjoncturel et accidentel, mais qu’elle soit l’expression logique d’une conception dogmatique du journalisme, privilégiant au-delà de toute autre considération une appréhension sectaire de la transparence. //
Dogmatisme, c’est le mot : Monsieur Bonnet, qui reprendra Médiapart quand Plenel arrêtera, SAIT, et vous ne savez pas. Et inutile de l’interpeller, de lui écrire même poliment : il ne vous répondra pas.
(Sur misentrop2, article pour les fans de Mitt’ le fourbe)
« Un concours du cracher de noyau de mirabelle à Nancy »
Ah les valeurs de la France chrétienne et éternelle !
Dans son article sur le livre de Buisson, Zemmour a pris le seul angle d’attaque qui pouvait être louangeur sur son ami : le chemin de croix du conseiller politique. C’est pourquoi, en somme, cet article m’a un peu déçu. Il prend du livre de Buisson ce qui en est le plus « people », et n’insiste guère sur l’effort intellectuel qu’on y trouve incontestablement, du moins que j’y ai trouvé en le lisant.
« On reste confondu par un tel niveau de betise et de mesquinerie. »
Al Ceste, sois raisonnable ! Comment rester anonyme en publiant ? Sous la haute surveillance du Numérique is watching you ?
Pauvre naïve, l’Elena ! Pov’fille…
Bref, la bêtise et la mesquinerie sont partagées : les fouilles-merde sont c.ons, elle est c.onne ! Plus grave : nous sommes c.ons d’y prêter la moindre attention ! Bonne soirée les amis, bras d’honneur aux autres !
Madame Verniglia n’est pas d’accord sur les reproches qu’on fait à JC au sujet des migrants ; il en est arrivé au Camp à Nella et il s’est immédiatement proposé d’en héberger dans son petit deux-pièces cuisine, uniquement des femmes car il n’en a plus aucune depuis longtemps et court après toutes, elles sont toutes ressorties en courant et en criant qu’il a fallu appeler les forces d’ordre, les gens ne rigolent plus mais ils se doutaient bien de quelque chose, allez savoir si c’est pas à cause de sa chatte qu’est pas encore morte une nouvelle fois !
Pour certains auteurs, le recours à l’anonymat serait un désastre : ils ne seraient pas lu. Par exemple, Sollers, ou même Zemmour. Ainsi, il y a bel et bien un exploit avec par exemple Romain Gary et Ajar. On peut le créditer d’au moins cela.
Commentaire d’un abonné de Médiapart, Pascal Maillard (professeur agrégé à l’Université de Strasbourg, plus de 600 « contacts » dans le Club de Médiapart, donc pas le premier venu) qui répondait à une autre abonnée importante (170 contacts) :
Voici un extrait du courriel que je viens d’adresser à la rédaction et dans lequel je regrette que ta recension n’ait pas été publiée au-dessus de la piètre justification de Gatti :
« La littérature avant la polémique, l’oeuvre avant la petite personne, l’art avant la « prostitution des choses intimes de la vie », c’eût été bien. Une seule phrase de Marielle sur l’oeuvre de Ferrante a aujourd’hui pour moi plus de valeur qu’un argument de Gatti. Une valeur « morale », au sens où Baudelaire parlait du « sens moral de l’art ». Je croyais, d’une certaine façon, à l’existence d’un « sens moral du journalisme », que Mediapart pouvait incarner, y compris dans ce qui rapproche et unit journalisme et littérature. Vous les avez terriblement éloignés, et je crains fort que par cette publication vous ayez même perdu le sens du sens. »
Source :
Il y a beaucoup de questions intéressantes dans ce billet.
Autant balayer la première, « de quoi Gatti est-il le nom ? », elle a eu sa réponse: journaliste italien au Sole24, qui a publié un article dévoilant l’identité, nom, prénom, de l’écrivain Elena Ferrante.
Article publié le 2 octobre, dans le supplément culturel domenical de ce quotidien d’information économique et financière, détenu par une organisation d’entreprises italiennes.
Journaliste donc, et comme le précise R. Napoletano, directeur du journal qui l’emploie: journaliste d’investigation de première importance.
La deuxième question: pourquoi Gatti a-t-il enquêté et comment, sur l’identité véritable d’un écrivain à succès mondialement connu ( pas lu un seul livre d’ E.F., d’ailleurs aucun chroniqué sur la RDL? mais aucune importance, pour l’instant), tout comme était mondialement connu depuis plus de 20 ans, le fait que la signature Elena Ferrante est un pseudo,
va demander un peu de temps de lecture de l’article incriminé.
Petite raclure de Legrand ! Comme tu es petit !
Ma chatte que j’aimais tant, et depuis 18 ans, ma splendeur de gouttière, ma beauté, ma féline, est morte dans mes bras. Elle m’a laissé si malheureux que je me suis inscrit au PS…
… et tu plaisantes avec ma douleur, crétin des alpes ?…
Fort bel article de Passoul jah!Mieux que le ramassis de rodomontades qu’il doit se farcir .De l’air.E.ferrante ,la dame est captivante
en français: supplément dominical.
http://www.ilsole24ore.com/art/cultura/2016-10-02/una-trama-investigativa-all-altezza-mistero-105139.shtml?uuid=ADCSPBQB
Mais, euh, notre hôte… Vous l’aimez, vous, l’écriture d’Elena Ferrante ? Le billet du jour nous dit tout, sauf cela… J’aimerais bien savoir, par exemple, ce qu’il y a de « féministe » dans cette écriture-là… Et puis la balance, ici, entre livres chroniqués d’une main masculine ou féminine penche tant d’un seul côté que, pour une fois que vous parlez d’une auteure, on aimerait bien savoir ce que vous en pensez (de l’auteure)…
Bon ben voilà, je passais juste, je suis à demain la veille de trois journées particulièrement éprouvantes, peut-être un roman de Ferrante pourrait-il m’aider ? Va savoir…
« Pas sûr que l’enquêteur ait la moindre idée de la notion de mentir-vrai chère à Aragon »
Ah ça on ne peut reprocher à Gatti, de faire des amalgames douteux…
D’autant que Gatti, et c’est un scoop, semble vraiment avoir, en profondeur la tétralogie de Ferrante et en a décodé les caractéristiques de certains personnages, chers à … Anita Raja, comme par exemple, une zia très aimée.
manque un mot:
Gatti semble vraiment avoir lu, en profondeur la tétralogie de Ferrante
« Elena Ferrante en proie à son nouveau nom » (Passou)
Le titre de Passou est bizarre d’un point de vue de la logique formelle, voire aberrant ! La dame qui croyait tromper son monde est ramenée à la réalité, elle est en proie avec son VRAI nom : où est le problème ?
Je ne crois pas que l’on puisse changer de nom, ni de personnalité, sans risquer le drame d’un éclatement de soi…
Dans le fond, le fouille-merbe est moins c.on qu’elle !…
…. et l’armoire normande qui sort son « féminisme » de ses braies….!
Clopine, votre dernier texte est bien sombre.
Mais si Gatti a lu la tétralogie, il a aussi lu « l’autobiographie », parue en 2003, où Elenan Ferrante répond à ses lecteurs.
C’est la où le journaliste d’investigation a eu la puce à l’oreille.
L’auteur ayant clairement indiqué que cela pouvait ne pas être totalement vrai.
Un challenge journalistique, de prime abord, donc.
Un défi que le journaliste a relevé.
C’est hyper drôle, je repense à un écrivain américain du pays basque qui écrivait sous pseudo, et dont j’ai appris l’identité je crois après sa mort, alors qu’elle avait déjà été révélée. Inutile de vous dire que cela n’a absolument rien changé au bonheur que j’ai eu de la lire.
Il s’appelait Trevanian.
Reste les moyens de la preuve, et ce qui a été retenu par les médias,de cette enquête.
Chaloux, il faut qu’une armoire soit ouverte ou fermée, vide ou pleine !!!
Clopine toute l oeuvre de la ferrante dénonce le machisme et l oppression des jeunes filles face au clan familial à Naples une nuit de noces est magistrale sur le plan littéraire et sociologique
Curieux rapprochement dans l’actualité
malgré tout légère entre deux victimes :
– l’une, de sa notoriété, si l’on peut dire,
dépouillée d’une petite fortune en bijoux,
auxquels elle servait de présentoir,
– l’autre, de son anonymat, cible d’un autre genre
de braqueur.
Aux antipodes l’une de l’autre, à première vue,
sauf que l’info se monnaye autant que le diamant
et qu’il y aura toujours des prospecteurs sans foi
ni loi ne respectant que le prends-loseille-et-tire-toi.
S’il semble plus noble et méritoire de bâtir
une œuvre de l’esprit que de parader
en mannequin aux formes gonflées,
qu’il soit quand même recevable
d’inscrire les deux préjudices subis
dans la colonne des pertes et profits
très relatifs dans un monde aussi instable
que la Terre en l’an 2016 après J. C. (l’Autre) !
Venduventueusement.
Ne pensez vous pas que le désir est oppressant, Paul ?….. par nature ?
Attendez Polé, avant de hurler avec les journaleux français habitués aux scandales et ne semblent vivre que de ça.
On vous dit qu’il faut séparer les livres du bruit qu’ils font.
oh lui, le journaliste, il est séparé du bruit qu’il fait, tranquille…
Jc votre question demande un roman pour y répondre et justement je suis en train de l écrire et vous serez au moins obligé de sortir 25 euros pour avoir la réponse
Donc on apprend que Elena Ferrante a la reconnaissance de son succès littéraire, qui la place dans une aisance financière.
Est-ce que cela gène quelqu’un ?
Pas Gatti en tout cas.
Avec de fortes présomptions, d’ailleurs ces recherches d’occurrences lexicographiques, pour » brutales » qu’elles soient n’ont pas été réalisées par Gatti, mais devinez ? par un colectif d’universitaires italiens.
Qui ont mené vers l’époux- écrivain- de la dame.
Et que fait un journaliste d’information économique et financière ?
Eh bien il s’intéresse à cet épineuse question ( !) de quoi ça cause d’où vient l’argent.
il y a du laisser-aller dans l’orthographe, mais je déroule, à la petite semaine, et à la va comme je te pousse, une petite colère, de se faire avoir.
Vers 18 heures 45 : est-ce parce que
l’on est professeur agrégé ou parce que
l’on a 600 suiveurs sur la Toile
que l’on n’est pas le premier venu ?
N’être l’un ni n’avoir les autres,
pas plus qu’une certaine montre suisse
à l’âge d’être vétéran depuis dix ans,
met au moins à l’abri de tout braquage,
de notoriété comme d’anonymat.
Nemotivement.
Clopine, la lecture de « L’amie prodigieuse » est un tel bonheur que cela ne peut que vous aider.
Mais Gatti ne répond pas du tout à la question: » Pourquoi Anita Raja écrit-elle sous pseudo ? »
Ce n’était pas dans le défi qu’il s’est lancé.
Il n’est pas psy, faut bien le dire aussi.
Vers 19 h 34 : appeler ça (18 h 31) hurler
suggère poliment un réglage du volume d’écoute.
Enssourdinalement.
Polé, s’cusez, j’avais lu dans le billet :
« Alors, faut-il accabler Claudio Gatti ? Toujours confortable de hurler avec les loups »
Et votre message qui cause » braqueur », pour peu qu’il s’applique à Gatti, est à contre-emploi…
De même que je relis cela:
« C’est peu dire que ces révélations ont démoli Elena Ferrante. Elle s’est gardée de tout commentaire de même que son éditeur. »
Si elle cause plus, c’est qu’elle est muette,
Mais elle causait déjà fort peu avant .
Alors ?
Elle est dé mo lie !
Laissez tomber le bouquin de Popol-Papote, JC, mais surtout achetez le mien qui sera à 2.99 sur Am. Bien meilleur. Je vous préviendrai. Bientôt.
Ferrante est sûrement la soeur du copain photographe à Fernandez. Baroz va sûrement confirmer, un scoop à se faire des couilles en or.
Le plus fort, c’est qu’aujourd’hui j’ai hésité devant un rayon -poches- qui présentait « L’amie prodigieuse » et que finalement je suis repartie avec l’essai, non poche, » l’homme nu, la dictature invisible du numérique »…
Non. Elle n’est pas démolie.
Elle a traduit et christa wOlf comme l’à dit Paul et ingebor Bachmann. Orthographe aléatoire écouté en italien (comme c’est trop beau l’italien).
> bérénice
lorsque j’ai vu hortense parler à Paul j’ai pensé immensément à vous. Lors d’un autoportrait. Lorsqu’elle se lève et lui parle enfin. Et le Cezanne de Danièle Thompson ben j’ai pensé à votre partenaire incessamment.
il dit à Zola vous êtes un voleur un voyeur un violeur.
PS à partir du moment où on se fait couillonner l’autre plonge aussi. Plus bas. Sans eau dans le bassin. Cela vous fera de la peine.
PPS serrez la bourse.
« Non. Elle n’est pas démolie. »
Cela, et suite à ces révélations people, on verra au prochain livre de E. Ferrante.
Accordé au sens strict à 20 h 04,
à remettre néanmoins dans le contexte
de la comparaison avec l’autre victime,
bien braquée, elle, selon l’écho médiatique
mais, si la romancière italienne n’a pas été
braquée, le craquage de son anonymat n’a-t-il pas
inclus des techniques d’attaques informatiques
dites brutales parce qu’à base de puissance
de calcul assez brute ?
Derniémotivement.
« JC votre question demande un roman pour y répondre et justement je suis en train de l écrire et vous serez au moins obligé de sortir 25 euros pour avoir la réponse » (Paul)
Un compromis est toujours meilleur qu’un désaccord regretté : on met le prix à 20 euros fixe, et 5 euros lié à l’indice de satisfaction, voire 10 en cas de Goncourt…okay ?…
Polé, le craquage informatique, si c’est du logiciel de reconnaissance lexicographique dont il s’agit, et utilisé ici, est à l’initiative d’un collectif d’universitaires italiens.
De quel « braquage » est-il question dans votre message, de quelle autre « victime » ?
…
…de ce que je vois à vol d’oiseau,!…
…très haut,!…rien,!…
…
…ce qui compte,…des gens qui se relèvent la tête, en lisant, sous le pseudonyme d’Elena Ferrante,…
…
…le simple procédé en diversions,!…de la multiplication des pains,!…à la manière du style, » le Magnifique « , film, avec Jean Paul Belmondo,…par Philippe de Broca en 1073,!…en scénarios et sketches à se brocarder des actualités à la » Rieder-Digest « , vous parlez d’un génie à quatre feuille,!…
…un écrivain, littéraire au style » Superman & James Bond à novices « ,!…c’est truculent, des pâtes aux épinards,!…pourquoi pas,!…
…avec des oignons, des navets, de la sauce tomate,!…
…on s’y croirait en re – projection du cinéma à se trainer sa croix en plume,!…
…
…pourvu que les actualités du monde entier nous nourrissent encore et encore, à tout nos saints, autour de l’enfer décrit pas Dante,!…
…un mythe,…encore à digérer,!…Ah,!Ah,!…
…suivant,!…aux bretelles,!…etc,!…
…James Bond au niveau de la Pizza,!…
…les entrelacs du chiffre,!…
…à chacun son Charles Quint et ses spires,!…Ollé,!…etc,!…
…Go,!…
J’ai aimé ces deux livres. Nous en avions un peu parlé, ici, entre lecteurs.
Ce billet est vraiment le bien venu. Comme je comprends que l’on puisse écrire, être publié et ne pas désirer être sous les feux de la rampe si le livre a du succès. Écrire exige de temps, de silence, de discrétion.
Bravo pour cette saine colère et merci pour ce billet qui porte loin son regard.
…
…le Magnifique avec, Jean-Paul Belmondo, film de Philippe de Broca en 1973,…
…
Et enfin, Elsa Morante, ne peut plus se plaindre, elle, d’un « emprunt », aussi reconnaissant soit-il !
Renvoi (honteux) à 19 h 31
et taper sur n’importe quel
moteur de rechercher :
vol bijoux Paris.
Attention, la sortie
de la rubrique littéraire
est brutale !
Laborieusement.
ohlala Polé, effectivement 😉
De toute façon, que Mediapart soit mêlé à cet immondice n’a rien pour m’étonner. Mediapart étant lui-même un immondice.
Et ce fascisme de la transparence est tout à fait dans l’air du temps. La barbarie gagne encore du terrain.
Outre le débat de fond qui couvrirait la motivation et la volonté de pouvoir conserver un anonymat et pour lequel je ne suis pas de taille pour argumenter n’y-t-il pas aussi une question de Droit ne serait-ce que par carence , rien pour protéger le droit des auteurs qui désirent rester à l’abri d’un pseudonyme? Quelqu’un attirait l’attention sur Pynchon qu’aucun journaliste n’a pensé aller e..erder, il est vrai que c’est un homme alors qu’Elena Ferrante est une femme, de surcroît italienne ce qui motiverait qu’un curieux vraisemblablement aussi un peu macho et intéressé par le tapage médiatique à la mode et conforme ait dépensé son temps pour y gagner lui aussi de l’argent sur une position d’irrespect à moins que le carburant de son enquête soit d’une nature pire encore.
Ne croyez pas ça ! Pynchon est lui aussi harcelé par trouduc de journalistes à la Gatti, gâté, pourri. Il y a de quoi devenir paranoïaque avec toute cette racaille.
Laborieusement. Chaloux.
S’agit-il de KK , est-ce qu’il ne s’agit pas d’un nouveau virage médiatique savamment négocié, c’est fou, le soupçon se pose partout, vraie ou fausse victime, coup médiatique, pas trop de mal? Tant que le sang n’est pas versé, cela reste anecdotique et puis ce ne serait qu’un peu d’argent volé à des gens qui n’en manquent pas mais reconnaissez que c’est presque un scoop.
Si on remet un peu les choses en perspective depuis Le saltimbanque de Baudelaire, il est clair que l’artiste, et en particulier l’écrivain, a perdu sa place centrale, respectée autrefois de mage ou de magicien. Il est devenu un marginal persécuté par les imbéciles et qui se cache par peur des imbéciles tellement ils sont devenus un danger mortel pour l’art en prenant le pouvoir dans les médias. Cette histoire montre la trahison et la faillite d’une certaine élite qui a complètement perverti les valeurs de la République des Lettres.
WGG c’est du paparazzittage littéraire, obtention d’une identité sans photo mais on peut aussi supposer que ce journaliste veuille jeter un discrédit sur cette signature en rapprochant le style ( par sa méthode d’investigation) de celui de l’époux, pas l’impression que ses intentions soient uniquement centrées à soulever le voile, et puis cette histoire de mère dont il serait honteux que l’auteur n’ait rien écrit, à quoi a-t-on affaire…
Dans toute cette affaire, c’est se payer de mots que d’évoquer quelque débat de fond que ce soit.
Il n’y a aucun rapport entre cette histoire typique de notre époque et les concepts de « mentir-vrai » et des deux « moi » de l’écrivain selon Proust. Il n’y a que la médiocrité d’un fouille-merde qui veut se faire du fric avec des révélations stupides et qui les reçoit comme un boomerang en pleine figure. Bien fait pour lui !
Ce qui est très troublant, questions auxquelles Gatti, journaliste qui intervient également pour de prestigieux journaux américains , n’avait pas à répondre,
ce sont les réponses apportées par E. Ferrante, qui a donné moult interviews- toujours par écrit- concernant sa volonté de rester » anonyme ».
On peut dire qu’elle n’est pas tendre avec les médias. Ceux qui ne la lisent pas. Et qui semblent fonder leurs opinions littéraires, sur, sur quoi au fait ? Que veut dire » répu.ation », dans sa carrière d’écrivain?
Elle n’est pas un écrivain polémique, elle serait plutôt du style Bridget Jones, avec des thèmes pour magazines féminins.
Donc elle joue. Traductrice, elle n’est pas un perdreau de l’année dans le milieu des lettres.
Elle joue, et elle a perdu.
» (…)A la Paris Review, elle précise d’ailleurs, la même année, que ses motivations ont évolué : « A l’époque, j’avais peur à l’idée d’avoir à sortir de ma coquille. La timidité l’emportait. Puis j’en suis venue à ressentir de l’hostilité pour les médias qui n’accordent pas d’importance aux livres en eux-mêmes, et les évaluent en fonction de la réputation de l’auteur. »
Bérénice, c’est quoi KK? Komprends pas.
Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve la « sainte colère » de Passou pour le fouille-merde Gati profondément suspecte. De quoi Gatti est-il le nom ? J’aurais tendance à dire que vu de St Germain Desprez, il ne serait qu’un leurre servant à mieux attaquer indirectement Plenel et son journal et, une fois de plus, sa mise à l’épreuve pratique de son célèbre distinguo entre « journalisme d’investigation » vs « journalisme tout court »… Or je pense qu’ici non plus, et peut-être encore moins qu’ailleurs, cette distinction n’est pas complètement nette, je peux me tromper. De toute façon, personne n’est jamais vertueux à 100%, surtout quand il s’agit de confraternité bien tempérée.
Cela dit, le meilleur service que l’on puisse rendre à cette romancière italienne, c’est d’aller la lire, et tout porte à croire qu’elle vaut le détour d’après les premiers témoignages. J’étais habitué à E. Morante, G. Sapienza, voire N. Ginzbourg,… mais d’Elsa Ferrante, point. Fâcheuse lacune. Donc, je vais aller sérieusement visiter ses pages pour me départager le bruit de la fureur. Mais par quoi commencer ?
Passou, merci pour l’entrée photographique, Sergio Larrain:
http://www.espritsnomades.com/artsplastiques/larrain/larrain.html
JJJ les journalistes sont entre deux bornes, d’un côté les pouvoirs ( economiques financiers politiques de toutes autres organisations) et la justice. Pour investiguer faut-il encore qu’il y ait un lieu, un litige, un soupçon, je ne saisis pas vraiment en quoi il n’y aurait pas une violation de l’espace privé dans cette affaire. N’importe qui se fait passer pour n’importe quel autre avec un nom d’emprunt dans d’innombrables endroits alors pourquoi enquêter sur cette femme qui n’a de compte à rendre à personne pour qui plus est, enfreindre sa libre détermination à rester dans l’ombre si ce n’est nourri par quelque soupçon?
22h13 Chaloux je pensais que vous évoquiez le vol de bijoux à Kim Kardashian. ( KK)
bérénice dit: 6 octobre 2016 à 22 h 32 min
je ne saisis pas vraiment en quoi il n’y aurait pas une violation de l’espace privé dans cette affaire.
>bérénice MR
Et si, par exemple, on jouait à ce que vous arrêtiez un instant de passer pour une imbécile et de vous faire prendre pour la cloche que vous n’êtes pas ?
Bien sûr qu’il y a salement violation de l’espace privé dans cette affaire et dans les autres : viol, voyeurisme, intrusion dans la vie privée d’autrui.
L’autruche, parfois, sort la tête du sable quoiqu’il lui en coûte.
Comment pouvez-vous accepter cela ?
Comment ?
J’ai toujours trouvé admirable et profondément respectable que Maurice Blanchot veuille rester invisible. Ce qu’il écrivait n’en avait pour moi, quand j’étais plus jeune, que plus de valeur et d’intérêt. Ce en quoi j’étais un peu naïf à l’époque. Car ça m’a empêché de le lire avec l’esprit critique justement que j’aurais dû avoir pour en percevoir tout ce qu’il y a de très problématique dans son propre travail critique qu’il n’est pas impossible, aujourd’hui, de pouvoir qualifier pour une partie de sa façon de penser la littérature, comme une entreprise de fumisterie… Oui, oui, fumisterie. Mais même fumiste, c’est quand même intéressant. C’est comme Buttler et Derrida, il y a de la fumisterie dans l’air, et du lourd, comme dirait notre ami Berzigue…
, elle serait plutôt du style Bridget Jones
Allez hop, on attend votre journal et personne ne doute que vous y travaillez , c’est pour quand?
vous faire prendre pour la cloche que vous n’êtes pas ?
Rose, les cloches n’ont qu’une seule propriété: sonner. ( avant d’entrer).
Les journalistes, les vrais purs et durs comme Gatti, en prennent pour leur grade.
Un écrivain, mondialement connu, sous pseudo, qui met de l’huile sur le feu à propos de son anonymat, et en joue, a réussi à éveiller l’attention sur sa personne.
Je viens de lire, dans un extrait de roman, comment elle voit l’amitié jalouse et hargneuse, entre filles, dans un quartier de Naples, dans les années 50.
On est bien loin de « Montedidio », ça c’est sûr.
Comment pouvez-vous accepter cela ?
Rose, ce n’est pas l’endroit pour déballer nos états d’âme, sachez que je n’accepte pas plus que je peux m’en sortir totalement, une histoire de fous pour rester correcte.
On apprend en plus qu’il y a des complotistes.
Sortir cette révélation quelques jours avant le Nobel de littérature, alors que des membres du jury seraient de ses fervents lecteurs, didon, ça c’est de l’enquête !
Non Bérénice.
Valeur du smic : 1 466,62 euros.
Bérénice 22h20 superbe la photo choisie par PA et excellente idée, renvoi à Esprits Nomades, article très complet.Merci
Il n’y a plus d’intimité pour quiconque, de nos jours, comme il n’y a plus de respect de la vie privée : c’est la volonté perverse de notre démocratie pervertie de faire du No Limit.
Parler de viol, à ce sujet, est indécent !
Ceci dit, si les fouille-merbe risquaient de prendre une balle dans le genou, ou de prendre un bain au fond du port les pieds dans du ciment, ils réfléchiraient à deux fois avant de baver à tort et à travers, irrespectueusement.
Ceci étant dit, on est dans le numérique, pas dans le paf des années 60 : l’anonymat des écrivains c’est terminé.
Ils sont bien bêtes d’y croire encore !!!
(…ou ils font semblant…!)
22h32
Magnifique !
« Il découpe la lumière de telle façon qu’il donne l’impression que les jours sont plongés dans la nuit. »
comme la photo choisie par Passou
JJJ – 22h22
« Mais par quoi commencer ? »
« L’amie prodigieuse » puis « Le nouveau Nom ».
J’ai traversé aussi les trois livres des femmes que vous citez.
Ces deux-là, d’Elena Ferrante ,(roman ou récit ?) – traduits par Elsa Damien- mêlent la région pauvre de Naples (gangrenée par la mafia) des années 40 et l’enfance lumineuse, rebelle puis âpre de deux fillettes, Elena et Lila, puis leur vie fougueuse d’adolescentes et enfin de femme, imprévue, violente et très douloureuse pour Lila qui pourtant est aiguisée comme une lame et sait se défendre. Tout sonne juste dans ces livres écrits calmement, sobrement. Le destin des « filles » y est scruté avec amertume. Des chemins s’éloignent, opposés apparemment, d’autres se découvrent, imprévus. Soixante années de leur vie. Hâte de lire la suite , à ce jour non traduite en français.
La question que vous posez (quant au billet) me reste obscure ainsi que vos suppositions. Pour moi elle restera Elena Ferrante puisqu’elle l’avait désiré ainsi.
Lu hier dans le « Monde des livres » des extraits d’un livre resté secret. Très beau. Écriture manuscrite surprenante, très différente de celle que j’aurais imaginée pour le personnage de pouvoir. Ici, rien qu’un homme amoureux et confiant prisant les collages et l’encre bleue. Je crois que c’est un très gros livre à couverture rose offrant la photographie des pages d’origine. Une femme le feuilletait pas très loin de moi quand je lisais l’article. C’était très drôle. Je n’ai osé l’aborder car le lieu de la rencontre ne s’y prêtait vraiment pas. Juste , je l’observais tournant les pages délicatement, se penchant pour observer une photo, un texte.
Je reste quand même perplexe car cette parution est bien proche des vivants et la dame me paraissait d’une discrétion absolue. Gallimard a joué là sur du velours.
article très complet.Merci. LDVB
Pas de quoi et encore que passant assez souvent vos pérégrinations par trop négatives à mon goût et en cela d’une prétention inouïe pour quelqu’un qui ne s’est jamais frotté qu’à la lecture sans jamais rien produire qui retienne l’attention d’un éditeur, pour une fois une note gratifiante mais vous devriez saluer le talent de l’artiste et dans une moindre mesure Esprits Nomades, en fouillant un peu plus vous découvrirez que le photographe n’aurait pas dû nous être tout à fait inconnu; Passou nous livre avec bonheur ces objectifs qui ont su retenir ce qui devient art et pourtant comme matière continuerait de séjourner à leur place assignée, rues, caniveaux et trottoirs, des territoires qui ailleurs que transcendés par ce regard ne paraissent intéresser que peu les têtes chercheuses de votre classe.
Chaloux, excusez, c’est à mon tour de ne pas relier l’allusion.
Intéressante approche du roman de Luc Lang « Au commencement du septième jour », cette nuit, sur le blog de Paul Edel par W.
…pôvre » Passou », il se traine de ces vieilles grolles verbeuses amorphes sur les barres parallèles de son blog.
« Faire éclater une bulle médiatique », c’était bien un sujet ça.
Maintenant, un écrivain qui gagne en notoriété plus par l’effet pseudo, que par ce qu’il écrit, c’est aussi un concept.
La sincérité » sociologique » mise en scène par Ferrante ne m’intéresse pas. Il y a nombre de cas d’écrivains qui utilisant un pseudo, ont eu des choses à me dire, à moi.
Les photos des couvertures de ses livres, du moins dans leur édition française, sont très belles. Bravo.
je n’ai aucun état d’âme ; je constate, je pose des questions. C’est pour plus tard; plus ou moins six ans. J’ai calculé cette nuit; Plutôt moins que plus. Je veux juste savoir où, vous, vous vous situez dans l’ignominie. Pas à l’aise mais dedans comprends-je.
Je suis vampirisée par lui, outre moi, ma famille, mes amis : il me dégoûte profondément.
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une saloperie, une ordure, un prédateur : ce et d’autres journalistes.
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Ai repris L’Oeuvre hier au soir. Je l’avais rangé dans ma bibliothèque mais n’avais pas retiré le signet couvert d’écrits. (cf.plus tard)
Page 222. Me suis endormie vite en reculant de deux pages ; ce matin ai reculé de quatre pages.
Ca y est, je suis dedans : Sandoz est Zola, je pense pouvoir dire Claude Cézanne. Naudet le marchand je ne sais pas encore. Je vais trouver.
Antoine Vollard n’intervient qu’à la fin. Après sa mort et la vente du Jas de Bouffan.
Tout le film Cézanne et moi est axé sur L’Oeuvre d’Emile Zola ; ce film n’est pas adapté à des collégiens. Tout particulièrement les garçons de quatrième et de troisième qui s’agitaient considérablement à la vue de femmes à poil et d’artistes répétant à l’envi « baise-la »etc.
Tout leur est passé au-dessus de la tête. Une jeune fille connaît la montagne sainte victoire au pied de laquelle, côté de la mer, sont créées nombreuses balades aventureuses sur les traces de Cézanne pour découvrir ce lieu aimé obsédant le peintre.
Je ne sais pas : une sur 120 dirai-je. Les autres ne savent même pas où elle se situe.
Et moi comme l’andouille que je suis, AAAAA, je leur ai parlé de sa maison à l’Estaque sur la placette à côté d l’église et pas de la Sainte Victoire prégnante dans le film (ne loupez pas le générique de fin inouï, sublime : donner une telle importance au générique de fin est une idée de génie, merci Danièle Thompson ; si vous pouviez cependant noter que la police de caractère est trop petite lors des phrases explicatives terminales qui défilent. Si vous pouviez aussi rectifier que la mort de Zola n’est pas mystérieuse mais intimement liée à son engagement dans l’affaire Dreyfus. Mais vous êtes libre (pour la police de caractères, avec et sans les lunettes, je n’ai rien pu lire (le fait que je pleurais n’a aucune influence sur mon incapacité à lire ces caractères trop petits))).
L’Oeuvre, lorsque le l’ai mis en attente, je n’y comprenais rien. Le film retrace ces amitiés toutes solidaires d’artistes désargentés et talentueux. Je reprends l’ouvrage. J’ai soif désormais de mettre des noms sur chacun des pseudonymes usés par Zola.
Ai pleuré de bonheur : ce film retrace tout.
Une m’a dit c’est académique ; ben ouais Gallienne est de la Comédie donc académique mais il est génial. Cézanne était-il à ce point caractériel ? Canet un peu moins. Zola était-il à ce point introverti, timide et coincé ?
Pizza napolitaine pour tout le monde, et bonne journée.
« A testament to Ferrante’s enticing convocation of Naples is its newfound popularity among tourists. The New York Times and the Guardian have both run articles on how to visit Naples “in search of Ferrante”. Pizzas have been named after her, tour guides hare advertising tours after her books, and bookshops display her works in their windows. »
http://www.irishtimes.com/life-and-style/travel/in-search-of-elena-ferrante-s-naples-1.2651954
Le conférencier, qui a tourné autour d’Héloise et Abélard :
deux choses m’ont marquée (en sus de sa conférence) :
– toutes ses références culturelles sont identiques à celles que l’on lit ici. Averroes, Levinas, (non, pas Attali, c’est vrai). Comme s’il y avait un formatage de ce qui nous constitue.
– il a dit ne pas aimer le XIX ème. Je conçois et admet que le XII soit un très beau siècle mais comment ne pas aimer le XIX ème ? Comment rayer de la carte d’un trait vengeur tous ces artistes qui font notre bonheur quotidien ? Pas pensable.
Stationner au XII, ou bien même aux cotés d’Aristote, non non et non.
De toutes manières cette écrivain est grillée pour une seule bonne raison, quitter Naples pour Rome est la plus grosses connerie qui existe.
Ce qui a déclenché ma rage froide et déterminée – mais j’aurai ta peau- ce sont Othello et le maure de Venise.
Tu ferais mieux de ne jamais me faire confiance, sois en sûr.
Plus on est cultivé, plus on est littéraire d’esprit, plus on a besoin de sécurité, et bien alors… plus on aime la richesse de ce passé mythifié, mystifiant, car passé au crible de ses désirs propres, au mépris du vécu.
Personnellement, j’aime d’abord, avant tout, l’instant présent : c’est le mien… pas celui de Blaise, ou d’Aristote, ou de Montaigne, ou de Marc Aurèle, magnifié par la distance temporelle.
Bref… notre siècle est merveilleux à vivre !
Il y a de bon que l’on peut se passer sans peine de l’opinion des journalistes et parfois de ce que leurs enquêtes révèlent, même. Cela dit, on ne peut que regarder avec un brin de sympathie ces spectateurs qui suivent avec enthousiasme et conviction des banales interprétations de la réalité plutôt que se tenir à ce qui réellement advient.
et que pensez-vous de l’Italie des années 50 portraiturée par Ferrante ? du lard ou du cochon ?
pauledel en est pâmé,
(mi..croyais que la Ferrante ne cassait pas la brique à la completely fake Donna Leon).
Une autre approche:
grosse ; énorme.
page 22 c’est celle-là ; j’y suis revenue et je crois que je vais mârrêter encore. Quelques années sans doute.
Ils rirent, et elle s’échappa, réclamée à la cuisine par un plat du Midi, une bouillabaisse, dont elle voulait faire la surprise aux amis de Plassans. Elle en tenait la recette de son mari lui-même, elle y avait acquis un tour de main extraordinaire, disait-il.
— Elle est charmante, ta femme, dit Claude, et elle te gâte.
Mais Sandoz, assis devant sa table, les coudes parmi les pages du livre en train, écrites dans la matinée, se mit à parler du premier roman de sa série, qu’il avait publié en octobre. Ah ! on le lui arrangeait, son pauvre bouquin ! C’était un égorgement, un massacre, toute la critique hurlant à ses trousses, une bordée d’imprécations, comme s’il eût assassiné les gens, à la corne d’un bois. Et il en riait, excité plutôt, les épaules solides, avec la tranquille carrure du travailleur qui sait où il va. Un étonnement seul lui restait, la profonde inintelligence de ces gaillards, dont les articles bâclés sur des coins de bureau, le couvraient de boue, sans paraître soupçonner la moindre de ses intentions. Tout se trouvait jeté dans le baquet aux injures : son étude nouvelle de l’homme physiologique, le rôle tout-puissant rendu aux milieux, la vaste nature éternellement en création, la vie enfin, la vie totale, universelle, qui va d’un bout de l’animalité à l’autre, sans haut ni bas, sans beauté ni laideur ; et les audaces de langage, la conviction que tout doit se dire, qu’il y a des mots abominables nécessaires comme des fers rouges, qu’une langue sort enrichie de ces bains de force ; et surtout l’acte sexuel, l’origine et l’achèvement continu du monde, tiré de la honte où on le cache, remis dans sa gloire, sous le soleil. Qu’on se fâchât, il l’admettait aisément ; mais il aurait voulu au moins qu’on lui fît l’honneur de comprendre et de se fâcher pour ses audaces, non pour les saletés imbéciles qu’on lui prêtait.
— Tiens ! continua-t-il, je crois qu’il y a encore plus de niais que de méchants… C’est la forme qui les enrage en moi, la phrase écrite, l’image, la vie du style. Oui, la haine de la littérature, toute la bourgeoisie en crève !
Il se tut, envahi d’une tristesse.
— Bah ! dit Claude après un silence, tu es heureux, tu travailles, tu produis, toi !
Sandoz s’était levé, il eut un geste de brusque douleur.
— Ah ! oui, je travaille, je pousse mes livres jusqu’à la dernière page… Mais si tu savais ! si je te disais dans quels désespoirs, au milieu de quels tourments ! Est-ce que ces crétins ne vont pas s’aviser aussi de m’accuser d’orgueil ! moi que l’imperfection de mon œuvre poursuit jusque dans le sommeil ! moi qui ne relis jamais mes pages de la veille, de crainte de les juger si exécrables, que je ne puisse trouver ensuite la force de continuer !… Je travaille, eh ! sans doute, je travaille ! je travaille comme je vis, parce que je suis né pour ça ; mais, va, je n’en suis pas plus gai, jamais je ne me contente, et il y a toujours la grande culbute au bout !
ne suis ni hortense, ni gabrielle, ni jeanne.
Je bloque.
m’arrêter.
pauledel exagère, Phil; et EF spécule probablement sur des souvenirs collectifs… il arrive que ceux qui ont peu vécu suivent ce chemin — quand ils réussissent.
page 222 bordel de mùerda.
22 c’est les flics
p…de lapsus clavii
Bon ; je vais aller chez le coiffeur me faire couper les cheveux acheter un poulet fermier ramasser de petites pommes de terre dans mon jardin et chercher des girolles dans les bois.
Après cela, cela devrait aller mieux.
@rose dit: 7 octobre 2016 à 7 h 57 min
Intéressant, votre désir de vous replonger dans « L’œuvre » de Zola. L’occasion d’apprécier un voyage, par l’écriture, entre la vie et l’imaginaire et de reconnaître malgré le tableau de l’époque, une fiction dans ce roman.
Qui est ce Claude Lentier, peintre raté qui finira par se pendre dans le roman de Zola ? Cézanne s’y est reconnu, Claude Monet aussi, Manet également. Sans évoquer d’autres artistes et écrivains incompris (Baudelaire – Verlaine – Nerval…).
Ce qui est certain (voir correspondance), c’est que le génie de Cézanne a complètement échappé à Zola et que lorsque Cézanne sera reconnu comme un peintre incontournable, Zola ne sera plus là…
Outre l’accent provençal, variable, que tente Guillaume Gallienne dans le rôle de Cézanne, son interprétation est saisissante comme celle de Guillaume Canet (pas vraiment le Pierre Sandoz de Zola).
Le film est brouillon, sans charpente, comme si D.Thomson avait été dépassée par son sujet. Reste la Provence, la Sainte-Victoire (merveilleux générique de fin : terres rouges – parois de craie en lavis bleutés ou d’un bleu presque noir, crête tendue comme la corde d’un arc – bleu de cobalt ou turquoise du ciel) dont Cézanne peindra le surgissement ou l’écroulement de pierre et de lumière, l’énigme de la forme sans pathos, jusqu’à la fin de sa vie.
Toute sa vie sur cette seule montagne qui se métamorphosait selon la lumière. Sa méthode était singulière, commençant sa toile ou ses aquarelles en différents endroits, analytique et globale en même temps.
Reste aussi, dans le film, ce bonheur des deux enfants « inséparables » qui courent la garrigue.
Reste cette mémoire de Cézanne et Zola.
De même que la KK au gros qq a probablement monté son agression à Paris pour faire parler de ce qui reste d’elle lorsqu’on ôte ce qui lui sert de diplômes … et si … la FERRANTE napolitaine avait monté sa sortie de l’anonymat avec la complicité active du fouille-merbe GATTI ?…
Tout est possible chez les gens bien nés, pétillants d’idées, pleins de vie… non ?
Sauf erreur,
il y a, au palais de justice de Paris,
une chambre quasiment spécialisée
dans les questions relatives
à l’article 9 (vie privée)
du Code civil.
C’est dire qu’il y a matière à discussion !
Que la technologie galopante et la pression
d’un public au temps de cerveau disponible
déplacent, repoussent, la barrière
de protection de l’intimité
est plus que probable.
Jeter pour autant la presse entière
avec le jus des torchons
n’est-il pas un réflexe suspect
de consciences pas très nettes ?
Feuilledechouettement.
Grazie Renato. cruel mais clair, vous êtes. Ferrante a ses chances de scénariste. Donna Leon qui ne mit jamais les pieds à Venise est insupportable, même en traduction.
Je croyais que la Leone vivait depuis des décennies à VENISE ? Je vérifie …
Seulement voilà, son éditeur ayant eu un jour assez de refouler les innombrables demandes d’interviews venues de partout, et « pour répondre au désir sain des lecteurs de mieux la connaître », lui a conseillé de publier un essai autobiographique.
Si Elena Ferrante tenait vraiment à préserver son anonymat, accéder à cette demande de son éditeur n’était sûrement pas le bon moyen. A moins qu’il n’y ait dans tout ça, en définitive, que comédie narcissique. Quoi qu’il en soit, il reste sûrement encore à trouver la meilleure stratégie pour préserver l’anonymat des pseudos. Il est clair que la faiblesse des intéressés tient à ce qu’ils sont seuls à contrer l’acharnement des fouille-merde. La meilleure solution ne serait-elle pas de s’unir, à l’intérieur d’une même maison d’édition ou dans une formule trans-éditoriale, en une sorte de consortium des pseudos, dont les membres seraient systématiquement représentés par un fondé de pouvoirs chargé de toutes les relations avec la presse, les jurys de prix littéraires etc. Utilisateurs de pseudonymes de tous les pays, unissez-vous ( dans un consortium unisexe bien entendu, vive la théorie des genres)!
et si … la FERRANTE napolitaine avait monté sa sortie de l’anonymat avec la complicité active du fouille-merbe GATTI ?… (JC)
C’est ce que je me demande aussi. Tout ceci ne serait que minauderies préparatoires à une reddition finale, dans le meilleur (?) style des intrigues amoureuses romanesques des romans-photos de os grands-mères.
oui JC, mais la « Léone » (belge) pratique l’anonymat à l’envers: les Vénitiens attendent la traduction en italien de ses romans pour vérifier ce qu’elle raconte.
Je constate qu’une fois de plus, JC et moi sommes les seuls à tirer les choses au clair sur le coup de 9 heures du mat’. Le Gatti ne nous arrive pas à la cheville.
Seulement voilà, son éditeur ayant eu un jour assez de refouler les innombrables demandes d’interviews venues de partout, et « pour répondre au désir sain des lecteurs de mieux la connaître », lui a conseillé de publier un essai autobiographique.
Rien, du reste, n’empêchait Ferrante de déballer une autobiographie entièrement bidon. Un écrivain dispose d’une latitude non limitée pour se jouer — avec un délectable cynisme — des curiosités de ses lecteurs et des journalistes. Romain Gary (qui, avec Fernando Pessoa, reste une référence en la matière) s’était montré, malgré ses audaces, très mesuré. Quant à moi, je puis révéler au public qu’en 42, ma mère, malencontreusement mariée à un Juif, qu’elle avait quitté pour un fonctionnaire de la Préfecture de police, s’était fait faire, pour elle et pour ses enfants, par l’entremise de sa tante… — non, de son amant — des cartes d’identité nationales impeccablement aryennes. Après quoi, il ne restait plus qu’à dénoncer le mari gênant à la Gestapo. Ce qui fut fait dans les meilleurs délais. Je ne me suis jamais plaint d’avoir troqué l’encombrant patronyme d’Isaac Blumensohn contre celui, bien plus léger — et bien moins dangereux par les temps qui courent — de Martial Pandore.
En cette affaire, comme en bien d’autres, faisons confiance à notre imagination et soucions-nous exclusivement de nos intérêts bien compris.
Quant je me surprend à tirer les choses au clerc, le ciel s’assombrit au dessus de l’Eglise…
Après quoi, il ne restait plus qu’à dénoncer le mari gênant à la Gestapo. Ce qui fut fait dans les meilleurs délais. (mmouhai)
Je n’ai jamais connu mon père (bio) qui n’est jamais rentré de sa villégiature forcée. Ce qui présente pour moi au moins un gros avantage, déjà signalé par l’ami Jean-Paul dans « Les Mots » : je n’ai pas de surmoi.
J’envisage de publier une autofriction sous le nom (d’emprunt) de Siegfried Blumentritt.
Jeanjean, je n’ai pas de conseils à te donner mais si, pour le marché israélien, S. Blumentritt (S comme Saül) c’est excellent, pour le marché Allemand, Siegfrie B. (B comme Blummenvase) ce serait meilleur.
Quand on attaquera le marché japonais, Hiro Saki ou Naga Shima, ce sera tout bon …
JC….. dit: 7 octobre 2016 à 10 h 34 min
Jeanjean, je n’ai pas de conseils à te donner
Siefried ou Siegmund, peu importe. l’essentiel, c’est Sieg Heil !
Au fait (contribution à mon autofriction), tel le Siegmund bien connu, j’ai, moi aussi, connu (bibliquement) ma soeur. Et à Naples, en plus !
@6.40 traversée des livres… Merci, j’étais sûr que vous alliez m’encourager d’un bon conseil qu’à coup sûr, je vais suivre. Ai-je été obscur ? Sûrement. Donc je précise : oui, elle restera Elena Ferrante, et signera à l’avenir comme elle voudra sous son nom d’emprunt, son nom dévoilé ou les deux.
J’ai tendance à imaginer (à partir de l’hypothèse de sa victimisation plutôt que celle de sa complicité avec Gatti, -mais il n’est pas insensé de l’avoir formulée-) que cette romancière finira par se sortir d’une telle épreuve. Je la crois résiliente à l’infamie et viendra un temps où elle se sentira sans doute libérée de la chape de plomb qu’elle a dû s’imposer si longtemps pour écrire et publier dans l’anonymat.
Finalement, elle repartira de bon pied à partir du traumatisme lié à cette expérience… Elle réécrira, comme Nabokov naguère, son « Feu Pâle » inversé. Je parle de cette nécessité qu’avait été pour lui de se purger d’un roman sur le dédoublement ironique de l’homme privé et de l’écrivain accablé et fier du scandale planétaire suscité par sa Lolita…
Je pense que cette « libération » non désirée du poids de son anonymat, donnera à Elena Ferrante de nouvelles ressources pour donner aux lecteurs des clés de compréhension supplémentaires à son œuvre antérieure. C’est ce qu’il faut du moins lui souhaiter, un rebond heureux pour elle-même et pour ses admirateurs, meurtris par cette aventure. On ne doit pas se laisser aller à des spéculations oiseuses sur les conséquences traumatiques de l’affaire chez la romancière, dépressionnaires et suicidaires, par exemple. Non, il ne le faut pas. Ce romantisme victimaire là, ça suffit.
À quelques uns
Avec son article, qui defraye la chronique, C.Gatti que la vraie-fausse autobiographie d’Elena Ferrante a titillé, il y a un hommage stupéfiant par sa rigueur et sa sensibilité pour la mère d’Anita Reja.
Tout cela me parait bien compliqué, bien vieillot, bien concon ! …
Et si cette FERRANTE napolitaine s’était donnée, quasi sexuellement, à cet outil nommé GATTI, comme ces filles que vous allongez sur l’armoire (car tout chez elles exige l’élévation) et l’exige de vous, et qui vous mordillant l’oreille vous susurrent : »Non !…Oh, non!…! » en redoublant de charme actif, faisant trembler les portes anciennes
Bon ! and now, réunion à l’Institut sur un sujet actuel : « …Primaires ? quel Pastis ! et sans vergogne … »
Qu’avait-elle donc tant à cacher cette Elena Ferrante ?
Une nouvelle affaire Colette et Willy ? Mais ici, c’est le mari qui écrit et la femme qui signe ?
Le véritable nom de la napolitaine « Elena Ferrante » ?
« Germaine Duplumeau »…. oui ! wallonne de père en fille…
Paul Edel va en faire un malaise babaal !
On savait que J W-C n’était pas très futé mais que son gâtisme soit si précoce est étonnant
Rose,
un très beau livre : « Les couleurs de nos souvenirs » – Michel Pastoureau (Seuil)
http://www.babelio.com/livres/Pastoureau-Les-couleurs-de-nos-souvenirs/198920
« L’Amie prodigieuse » ou « Harry Potter », en France, c’est tout bénéfice pour Gallimard !
Prospère la petite entreprise internationale du journaliste Domenico Starnone et de la traductrice Anita Raja, plus forts que Colette et Willy ! Mais ici, c’est le mari qui écrirait et la femme qui signerait ? Moravia et Morante n’auraient pas osé…
Paupol n’est plus ce qu’il était ! Censurant (pratique des impuissants) la parole libre sur son blog de courtisans. Il faut cependant lui reconnaitre le fait que, seul, il a parlé du contenu des livres signés Elena Ferrante, Passou se contentant de surfer sur l’écume du scandale du pseudonyme outé, révélé, outragé, mais libéré…
(Annibal, revenu gonflé à bloc du Portugal)
Sur le net, il n’y a que le New York Review of Books qui donne ce beau portrait de la mère d’Anita Raja, un complément d’enquête de C. Gatti.
Avec le recul, E.Ferrante n’en sort pas grandie.
« ce beau portrait de la mère d’Anita Raja »
Un rôle pour Sophia Loren, mais avant ou après lifting, LVDLB ?
Votre « popaul » fait son salazar, dear baroz. y va finir avec sa soeur dans un couvent déchristianisé. le Portugal est assez formidable, y’a pas à tortiller.
La photo d’Anita !
http://theusbport.com/claudio-gatti-exposes-elena-ferrantes-real-identity/18124
JJJ – 11h06
Vous lisant, je pense aux 75 autoportraits de Rembrandt. Pourquoi les a-t-il peints ?(Même poursuite que Cézanne face à sa montagne.) Un Rembrandt interrogateur, toujours un éclair de défi dans l’œil, plein de doutes, posant chacun de ses coups de pinceau dans une pâte sombre presque monochrome, épaisse, éraflée de mille façons. Immobilité pétrifiée d’étonnement. La transformation de la connaissance par la sensation. Un clair-obscur si intense qui est sa marque.
Écriture et cécité. Ambivalence entre clarté et confusion. Un jeu de chat et de souris… dans l’atelier d’Amsterdam.
Et vous, la ville qui vous hante ?
Et celle de Domenico !
http://www.repubblica.it/cultura/2014/10/14/news/domenico_starnone_vi_ricordo_la_ferrante_e_allora_-98059631/?refresh_ce
barozzi, je ne vais pas mettre le lien du NYR retraçant ce beau portrait de vie, hommage de Gatti pour la mèred’Anita Raja puisqu’il manque dans le billet kanmeme.
Bellegueule aussi écrit sous pseudo.
« Bellegueule aussi écrit sous pseudo »
Mais il ne s’en cache pas, LVDLB.
Pour que tous les masques tombent, ajoutons aussi la photo de Claudio.
http://gradozeroblog.it/claudio-gatti
Pour un bau portrait de mère, lisez plutôt Un amour impossible de Christine Angot, LVDLB.
Paul Edel évoquant André Breton c’est comme Reverdy évoquant Baudelaire :
« Qu’est-ce qu’un grand homme méconnu ? Un arbre qui pousse d’abord tout en racines. Sa mort est une espèce d’opération de recépage. Et alors, cette frêle tige s’élance et s’épanouit, devient l’arbre géant. »
p.1144 (Bloc notes et agenda) « Œuvres complètes » – tome II (Flammarion)
« le Portugal est assez formidable, y’a pas à tortiller. »
Oui, Phil, et les Portugais aussi. Ce qui l’est moins ce sont les touristes. Record d’affluence cette année ! Bobos et séniors du monde entier confondus, dont une grosse contingence de Français. Du coup, le Portugal n’est plus si bon marché et les Chinois occupent les échoppes de souvenirs…
Dire que j’ai connu Lisbonne en belle endormie au début des années 1980 !
C’est drôle, l’allusion à Trump : dans un article qui analyse cette affaire Gatti/Ferrante, M.A.Orthofer, dans « The Literary Saloon », le CINQ octobre (soit avant votre post de blog), fait aussi cette allusion aux impôts de Trump.
Air du temps ? Panne d’inspiration ?
@Jibé dit: 7 octobre 2016 à 12 h 34 min
remontez dans les commentaires de la RDL, vous verrez que cela a été fait, pour ce qui me concerne. J’ai lu avec attention, une très grande attention, même, son roman » Un amour impossible »
Et figurez-vous que j’étais en train de repensez à ce roman
La différence, c’est que » ma mère, ce héros anonyme », dans une autre mesure et sur un autre sujet, Angot l’a servi, avec talent.
Anita Raja, quand elle n’est pas romancière, traduit des textes allemands.
l’orthographe et la grammaire sont encore de sortie.
Peu importe, l’essentiel n’est pas là.
J’espère que le discours de la méthode vous aura été profitable.
Oui dear baroz, je n’osais le dire, la déferlante des Français au Portugal découragerait Junot. On en recausera..en attendant voici l’Italie des années 50 par Ferrante (le copain à Fernandez ?)
le Portugal est assez formidable, y’a pas à tortiller. Phil
Ne suis pas allée jeter un œil chez popaul quoiqu’il en soit, l’Espagne c’est quand même mieux pour les tortillas et les empanadas, laissons donc au Portugal ce qui appartient au Portugal, la morue entre autres spécialités, le thon aussi dont j’avais retenu une recette fameuse qui a disparu un soir de grand rangement et qui dit rangement suppose un dérangement initial, jeté dans un même sac ce qui devait être jeté et mes livres de cuisine dont celui du fameux Gérard Depardieu qu’une buraliste avant de s’expatrier Outre-Mer m’avait offert. Voilà, je vis à présent avec un reliquat de bibliothèque gastronomique dont les recettes traditionnelles qu’une amie m’a léguées au sein d’une faillite immense mais que j’ai su conserver comme une boîte de conserve qui néanmoins ne vieillirait pas et bien que la cuisine savante innove et propose tant de nouvelles alliances que vraisemblablement son contenu est passé de mode. je possède aussi un livre de recettes indiennes et un album Larousse au vingt recettes toutes plus tentantes les unes que les autres, quelques pages arrachées pour ainsi dire volées aux salles d’attentes des médecins, dentistes et coiffeurs qui sont mes seules sorties dans le grand monde.
Un très gentil et plutôt joli garçon, le petit ami de Dominique Fernandez, Phil. Je l’avais rencontré jeune, à l’occasion d’une interview pour le Gai Pied. Un photographe sensible, délicat…
http://fr.actuphoto.com/25232-rencontre-avec-ferrante-ferranti-dans-le-cadre-de-son-exposition-itinerrances-a-la-maison-europeenne-de-la-photographie.html
Anita Raja, quand elle n’est pas romancière, traduit des textes allemands.
C’est curieux n’est-ce pas? que font les psychanalystes non de d’là, une femme dont a mère est revenue assez vivante pour lui donner vie n’écrit pas sur ce point important, occulte ces pages du romans familial, où trouver une explication alors même que l’auteur qui ne peut ou ne veut écrire sur sa mère victime et rescapée traduit la langue de ses persécuteurs, qu’y cherche-t-elle, qu’y trouve-t-elle, sortez les projo, nous allons la faire parler, la fin justifiera les moyens, y’a pas à tortiller.
Le choix du pseudo de notre écrivaine italienne est plutôt à rechercher du côté de Ferrante Pala, « homme libre », l’un des personnages, de La Chartreuse de Parme de Stendhal, Phil. Serait-il interdit de commentaire chez Popaul aujourd’hui ? Probablement.
Palla, pardon : « la duchesse Sanseverina rencontrait, dans sa propriété de Sacca, le poète Ferrante Palla. Ce dernier, » jeune et fort bel homme » est l’un des plus grands poètes de son époque; il est aussi républicain, farouche adversaire du Prince, et éperdument amoureux de la duchesse. Après l’arrestation de Fabrice, il assure à la Sanseverina qu’il est prêt à tout pour sauver son neveu. La duchesse a décidé d’empoisonner le Prince, elle demande à Ferrante Palla de ne commettre cet assassinat que lorsqu’elle lui en donnera l’ordre. »
» l’auteure » , scuzi.
« Domenico Starnone, né le 15 février 1943 (73 ans) à Saviano, près de Naples, »
Tout s’éclaire! Le côté « napolitain » c’est le mari, le côté « filles » c’est la femme!
D’où la nécessité d’un pseudo…
Si on passait à autre chose?
« Et vous, la ville qui vous hante ? » (Christiane)
Vesoul ! Vesoul me hante ….
« Si on passait à autre chose ? »
à 182 au compteur, tu rêves, Closer ! Encore un bon millier à attendre…
« Et vous, la ville qui vous hante ? » (Christiane)
Voir « Les Villes invisibles » d’Italo Calvino, Christiane, dont la lecture actuelle m’enchante !
La ville qui me hante?
Montluçon
Jibé dit: 7 octobre 2016 à 13 h 59 min
« Si on passait à autre chose ? »
à 182 au compteur, tu rêves, Closer ! Encore un bon millier à attendre…
.
pas de problème, on va accélérer la cadence.
« le Portugal est assez formidable, y’a pas à tortiller. »
Les gens qui comme moi ont connu, déjà largement adultes, le Portugal de SALAZAR vous diront :
« Quelle merveilleuse époque ! A la sortie des boites à p.utes, les pauvres qui, en érection, reniflaient la viande que les riches seuls pouvaient s’offrir… Ach !c’était le bon temps ! »
Evidemment, après, les choses se sont gâtées : aujourd’hui beaucoup d’amis émigrent 6 mois ! Pour ne pas payer des impôts qui rémunèrent les faignasses assistées….
Ce soir je mange des testicules de mouton sauce ravigotte.
…
…c’est comme ici, en Belgique,…
…c’est encore mieux, toutes les sociétés d’électricités et autres s’inventent des frais multi-cumulatifs,…
…alors, que se sont eux, qui vous doivent des frais d’entretiens et à jours de nos compteurs, et fausses factures, en plus du suivi des changements de fournisseurs d’électricité,!…freiner et ou reporter depuis févier, mars,!…
…mollo-molo, sur les listes de victimes présumés, à se faire manger tout cru,!…abruti sans recours,!…
…toujours placide,!…
…mon 1/5, jeter aux loups belges de Justice royalties,!…
…et ses sociétés, sans remettent par des procédures sans contrôles honnêtes,!…
…à vous vampiriser nos finances,!…
…leurs lois,!…pour leurs capitalismes abscons à faire du plus pauvres tu peux, en s’en remettre à toutes sortes de contentieux &huissiers de justice d’une autre province belge que la notre,!…en toute honnêteté » of course « ,de joies » flamande » du très haut démocratique hors-pairs en jeux, sur vos 1/5 saisissable sur votre salaire ou pension,!…
…
…le commerce pour les riches » idiots » flamants roses, à vouloir faire partis-pris démocratique, après l’attentat au musée » juif » de Bruxelles,!…gouverner avec ses ordures à jours,!…
…les affaires à spolier ses poux à forcer à accepter la francophonie pour des pots pourris, comme eux » ripoux « ,!…à la Gestapo napolitaine & camorra flamande des institutions de concerts à connivences hybrides les saints lobbyings royaux des affaires, à suivre,…le scandale du suivi social en cour de ce gouvernement qui prend les citoyen vivant en Belgique,…pour des congolais du père Michel a son fils l’héritage avec sur le pont des » Avignon » en lèche-culs des finances pour la royauté & C°,!…Allez les Diables Rouges,!…
…etc,!…
…le journalisme,en Belgique ripoux plus napolitain flamand, tu meurs,!…
…et plus encore,!…Hollande de merde en connivence,!…
…quel l’horreur démocratique, voler les gens presque sympathique, avec leurs amis terroristes bien provoqués,!…du beurre américain au plan Marshall,!…Ah,!Ah,!…
…quels rigueur juif des finances belges crevées,!…etc,!…à regonflées,!…
…envoyez,!…la vache pourrie,!…hors-pairs,!…etc,!…
…le ridicule ne tue pas, allez gouverner des chiens, des bêtes, en Stalags 13,!…
…gros héritiers à gagas-connivences,!…etc,!…
…
christiane dit: 7 octobre 2016 à 9 h 10 min
je n’ai pas trouvé le film brouillon ; beaucoup d’analepses et de prolepses ce qui rend difficile la compréhension chronologique. En fait, il semble que la réalisatrice a suivi une narration linéaire, et chaque fois qu’elle a éprouvé le besoin de nous donner des détails sur des évènements clés, elle a opéré un flash back.
J’ai eu du mal comme dans l’Oeuvre à cerner qui est qui.
N’ai pas pigé non plus qu’ Alexandrine était Gabrielle, cette fille de petite vie que Zola prend à Cézanne. Et qui devient une bonne femme d’intérieur.
Pour moi ce film est foisonnant ; et puis ils y sont tous côte à côte Pisarro, Manet (je ne sais pour Baudelaire et Verlaine, le croyez-vous vraiment ?). Ce film est une somme. Le salon des refusés, leurs batailles tout y est.
De leur enfance ce que je préfère c’est quand Cézanne vient sauver Zola qui se fait casser la gueule dans la cour du lycée où ils étaient collégiens, naguère.
D’accord totalement avec vous sur le générique.
Le ton de Gallienne convient pour l’accent : si là il est surfait que sera cela dans un Pagnol en jouant Marius ? Si là il surjoue comme chacun le dit, alors comment jouer Marseille, notre accent ? Non, l’accent est délicat, là.
Sur le génie de Cézanne, il le reconnait à la fin : il dit aux journalistes qui l’interviewent « c’est un génie ». Cézanne est pansé, il souffre incessamment. Puis il rajoute un génie avorté. Salopard. Avait-il besoin de rajouter avorter, hein je vous le demande ?
Donc Cézanne est reparti.
Précisions : si Alexandrine n’est pas morte c’est parce qu’elle était restée dans le lit. Zola lui est tombé à terre et les émanations l’ont tué à ras du sol…Il est mort par terre, sur le carrelage glacé, asphyxié. Il y a bien une justice. Qu’elle soit divine ou non, on s’en tape.
zut. me suis embrouillé les pinceaux. Ai corrigé avorté sur le second au moins.
et moi je vais manger une anguille que je vais couper vivante.
Je crois que je vais la manger crue. Avec les doigts.
Poser la question « était-ce bien nécessaire ? »,
en terme de compréhension des mécanismes
de la société, ne renvoie-t-il pas
à devoir déterminer tôt ou tard
ce qui mérite néanmoins d’advenir
dans ce qui n’est pas nécessaire ?
La notion de nécessité ne manque-t-elle pas
de nuance dans le cas présent ?
Arbitrâlement.
il n’a sans doute pas de mère gatti puisqu’il rend un hommage sensible à la mère de quelqu’un d’autre. Il s’est cherché une mère, in fine.
Au bi du bout, qu’elle s’appelle Ferrante, Rajah ou Duplumeau, je m’en tamponne avec un tibia de langouste. Je n’ai pas coutume de courir les foires aux livres en quête d’autographes ; la personne et les médiocres petites aventures des auteurs m’intéressent fort médiocrement. Un roman est pour moi un produit, à usage divertissant, et rien d’autre, artisanalement mis au point. Quand j’achète un fauteuil aux puces, je ne demande pas à faire la connaissance de l’artisan. Notre culture scolaire, qui met sans cesse en avant nos « grands » hommes, a pour effet ce travers.
« je vais manger une anguille que je vais couper vivante.
Je crois que je vais la manger crue. Avec les doigts. »
Gare à vos braguettes, messieurs !
On a un peu l’impression que le public a pu lire et dans l’ensemble aimer des romans seulement parce qu’il supposait qu’il s’agissait d’autofiction et aussi d’autofiction autochtone.
Il me semble que l’on en rajoute quand on fustige l’auteur de n’avoir pas donné l’histoire « vraie » de sa mère.
Le réel serait seul moral et seul intéressant ? Seule source d’émotion et de réflexion légitimes pour le lecteur ?
Il est interdit d’imaginer des personnages et des histoires ?
Ce serait une arnaque qu’une écriture non documentaire ?
La seule forme de réserve admissible de la part d’un auteur serait liée à la honte, elle constituerait même la garantie de la « valeur » (autobiographique, forcément autobiographique) du roman, de son « authenticité » : la seule réticence acceptable consisterait à cacher son identité pour mieux révéler son misérable petit tas de secrets et ceux des autres, des proches (ho, ho, pour raconter comme ça l’abandon, cette femme a dû être quittée par son mari, ça ne s’invente pas ; hé hé il faut avoir connu la pauvreté sordide, un père violent, des hommes prédateurs pour raconter Naples, ça ne s’invente pas ; etc.)
Ce qui implique une conception pour le moins étriquée de la manière dont récits et personnages se nourrissent (entre autres) de la vie de l’auteur : aucune transposition des expériences, aucun parallèle, aucune démarche compréhensive, aucune appropriation, aucun panachage des traits et des caractéristiques, aucun mélange avec des éléments extrinsèques, des lectures, des rêveries.
« On dirait qu’on serait … » — interdit.
rose,
– « beaucoup d’analepses et de prolepses » ….euh… quèsaco, ce charabia ?
– manger une anguille avec les doigts ! …. et les dents, ça sert à quoi, les dents !
Je plains madame Poleniqueur : quel type chilliant …!
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