de Pierre Assouline

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La République des livres
Michael Lonsdale joue les mots derrière les mots

Michael Lonsdale joue les mots derrière les mots

 L’acteur et comédien Michael Lonsdale (1931) ne figure pas seulement au générique d’un nombre considérable de films, téléfilms et pièces de théâtre : celui qui a incarné dans Des hommes et des dieux frère Luc, moine assassiné à Thibirine, est également un grand lecteur, à voix basse comme à voix haute, et l’auteur de plusieurs livres, tous tournés vers la foi. Le dernier en date est un hommage à l’œuvre de Charles Péguy Entre ciel et terre (212 pages, Cerf). Je l’ai rencontré récemment chez lui à Paris pour évoquer Péguy mais aussi Beckett, Duras, le métier…

La République des livres : Vous vous attendiez à un tel engouement pour Péguy en 2014 ?

Michael Lonsdale : Pas du tout. Pourtant, c’est quelqu’un qu’on joue régulièrement et depuis un certain temps, surtout le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc. Marie-Christine Barrault est la première qui m’en a parlé en me demandant de venir le lire avec elle et Pierre Fesquet qui connaît très bien l’œuvre de Péguy et qui a fait le tri des textes. On l’a encore joué toute cette semaine chez les Dominicaines. Si ce phénomène Péguy relève d’une mode, j’ignore ce qui l’a relancé. Il y a comme cela des vagues qui le font resurgir.

Quelque chose de politique ?

Evidemment, le Front national ne manquera pas de se jeter sur tout ce qu’il dit de ce qu’on a perdu dans l’ordre de l’intelligence !

Votre découverte de l’œuvre de Péguy, vous vous en souvenez ?

C’était après la guerre à Cannes. Je rentrais d’Afrique, j’avais une vingtaine d’années. La religion commençait à me titiller. Quelqu’un, je ne sais plus qui, m’avait conseillé de lire Péguy et Claudel. J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver à la Bibliothèque nationale. Ils étaient investis.

Par quoi ?

Par une grâce naturelle de connaître le monde avant même d’avoir vécu, de tout comprendre, comme Thérèse de Lisieux, morte à 24 ans sans savoir encore rien de la vie, mais … sachant tout. Elle a écrit Histoire d’une âme sans une rature et sans jamais se relire, la nuit, d’une écriture parfois illisible car lorsque l’encrier était vide, elle le remplissait d’eau.

Que préférez-vous en Péguy ?

Sa foi et ce regard d’enfant qu’il pose sur la Parole de Dieu. Son œuvre est pour moi une forme d’apostolat. Le moi sentimental et le moi religieux y sont confondus. Il me touche car il a toute sa vie cherché l’unité intérieure, et que ce fut dans la confusion, les paradoxes, les contradictions, les contrastes me le rend encore plus attachant. On s’intéresse bien à lui en ce moment. On fait des lectures, il y a plein de monde… Son constat de désolation et de choses perdues est impressionnant. Prophétique même. Songez aux passages de Eve qui renvoient à la corruption : on ne peut les relire sans convenir de l’incroyable lucidité de Péguy.

 Votre Jeanne d’Arc préférée, c’est laquelle ?

Celle de Carl Dreyer dans La Passion de Jeanne d’Arc. Ses plans très resserrés réussissent à montrer la force d’âme de la sainte. Son actrice, Renée Falconetti a été investie de quelque chose de plus grand qu’elle qui nous échappe, au point d’actualiser le visage de Jésus. Tonsurée, sans maquillage, vous imaginez, pour une comédienne habituée aux pièces de boulevard ? Grand film de même que Ordet/ La parole du même Dreyer, seul film où l’on assiste à la résurrection de quelqu’un.

Les trois papes qui se sont succédés se sont dits péguystes. Etonnant, non ?

Jean-Paul II a été un homme de théâtre avant d’être religieux, il montait des pièces pendant la guerre. Benoit XVI, François, pas étonnant, Péguy est très apprécié par les grands croyants. Avec le pape François, on a affaire à quelqu’un qui prend les choses par le bon bout de la chandelle puisqu’il s’intéresse à François d’Assise.

Un jésuite très franciscain, finalement ?

De toute façon, à ce niveau-là, ils sont chrétiens et puis voilà.

 Et Frère Luc, le moine de Tibirhine, que vous avez interprété pour le film Des hommes et des dieux, lui aussi lisait Péguy ?

Sans doute. Il lisait tout le temps, avant de s’endormir même lorsqu’il était exténué, et de tout, théologie, roman, philosophie, sans oublier Le Canard enchainé et L’Equipe. Un indépendant qui menait sa barque en liberté. Péguy aurait aimé Frère Luc à cause de l’espérance. Le Christ a accepté de souffrir la condition la plus horrible sur la terre, tant physiquement que moralement, par solidarité avec le monde des pauvres. Il a tout pris sur lui pour sauver le monde et éradiquer le pêché ; c’est magnifique cette histoire, non ? même s’il savait que la résurrection était au bout. Marie savait tout, elle aussi, mais ne disait rien. Enfin, c’est peut-être moi qui gamberge…IMG_3975

Y a-t-il un jour dans la vie de Péguy qui condense à vos yeux tout ce qu’il a été ?

Le 5 septembre 1914, sans aucun doute. Le jour de sa mort. J’avais oublié qu’il n’était plus du tout religieux, qu’il ne participait pas à la messe et qu’il refusait de voir les prêtres. Il a dû avoir à faire à une sorte de religiosité sévère et ennuyeuse comme il y en avait à cette époque-là, ce qui l’a rendu anticlérical. Il n’a pas cherché, ou il n’a pas voulu, connaître des pères intelligents. N’oubliez pas qu’il était intérieurement traumatisé. Il avait fondé une famille avec une non-croyante mais il s’exprimait quand même comme un homme qui avait la foi. Car il avait la foi. C’est très émouvant de jouer ou de lire ses textes car il y a là une présence, une vision, un prophétisme égal à celui d’un Hugo dans ses écrits sur le futur du monde industriel. Les grands artistes sont souvent investis d’un pressentiment de l’avenir, qu’ils soient croyants ou pas. Une nécessité les anime qui demeure inexplicable. Mais il y a en plus chez Péguy cette musique des mots, cette façon très personnelle d’additionner et de répéter les phrases et les mots, d’insister.

Ce que vous dites de Péguy, à savoir que vous le considérez comme un frère d’âme, pouvez-vous le dire également de Bernanos ?

Bien sûr. Ils sont l’un et l’autre dans la plénitude d’une foi merveilleuse et forte. La théologie de Péguy n’en est pas vraiment une malgré tout ce qu’il a écrit. Incroyable ce qu’il a pu écrire ! Il n’arrêtait pas et parlait de tout. C’est naturellement son théâtre que je préfère, pour des raisons professionnelles, et parce qu’ils sont poétiques. Cette connaissance innée de Dieu, cette grâce, de don fabuleux, ah la la ! Comme Claudel, c’est un inspiré.

Vous en voyez d’autres aujourd’hui ?

Le problème pour les artistes, c’est que l’art est désormais envahi par l’argent. Andy Warhol par exemple, je déteste ça, ce n’est vraiment pas intéressant. On dirait des photomatons colorés et agrandies ; c’est tellement inexpressif, je ne vois pas où est l’art là-dedans. Ca me rappelle l’époque où Cocteau était à la mode. La grande référence ! Mais sa décoration de la chapelle Saint-Pierre à Villefranche, avec ses visages en forme de chandeliers, c’est effroyable. Quelle fausse valeur ! C’est habile mais cela n’a rien d’intérieur ni de spirituel. J’ai récemment relu des choses de lui : avec le temps, ça ne tient pas la route. Ce qu’il a fait de mieux, ce sont les films : Orphée et le reste. Mais Cocteau était devenu un centre d’attraction, comme Andy Warhol. La différence, c’était le prix, grotesque, honteux. On aurait dû leur envoyer L’Argent de Péguy !

Vous vous dites péguyste pour autant ?

Je ne suis pas un spécialiste de son œuvre, vraiment pas un expert ; mais je suis péguyste dans la mesure où j’adhère à ce qu’il dit. Ce qui me plaît le plus chez lui, c’est la recherche de la vérité.

Quelle vérité ?

Ne m’embarquez pas dans des questions théologiques car dans ce domaine, je suis inculte. Je réfléchis peu à toutes ces choses. Je préfère retenir ses textes sur l’Espérance qui ne va pas de soi contrairement à la foi et à la charité. Dans le Porche de la deuxième vertu, la fille Espérance, la dame Espérance, il brode là-dessus et en fait une vraie tapisserie. Je suis autant touché par l’espoir que par l’espérance, mais pour les distinguer, adressez-vous plutôt à un philosophe.

Quelle différence faites-vous entre l’espoir et l’espérance.

L’espérance, c’est ce qui reste quand il n’y a plus d’espoir.

Vous êtes catholique de naissance ou ce fut un chemin ?

Je n’ai pas été baptisé à la naissance. Mes parents étaient protestant pour l’un, catholique pour l’autre, mais ils fuyaient la religion. Pour autant, ma mère ’était pas fâchée avec le Christ. C’est elle qui m’a offert The Life of Jesus, ce qui a constitué ma première approche. Mes parents ont divorcé. J’ai été élevé à Jersey, puis j’ai longtemps vécu à Rabat. J’y ai fréquenté l’atelier d’une peintre, je me suis rapproché de l’œuvre de Rouault. Puis à Paris, en visitant l’atelier d’art sacré, j’ai rencontré un père dominicain. A l’issue de son enseignement, j’ai surmonté ma timidité pour aller le trouver. Je l’ai revu par la suite pour lui bafouiller ce que j’avais en tête : la beauté, l’amour, la pureté… Il a écouté ma liste, puis il m’a dit : « Je crois que c’est Dieu que tu cherches, ce n’est pas plus bête que ça ».  Il m’a embarqué comme ça jusqu’au baptême. C’était un intellectuel, érudit et savant, mais je ne comprenais pas tout ce qu’il disait. Alors que ma marraine, une dame aveugle avec qui je faisais de très longues promenades dans Paris, était d’une clarté remarquable.

 Le baptême est intervenu à quel âge ?

A 22 ans après une approche de Dieu discrète et délicate. Et j’ai pleuré, j’ai pleuré…. Je suis longtemps resté proche des Dominicains au couvent Saint-Jacques ; j’ai été à la bonne école avec le père Chenu, interdit de messe pour avoir fondé les prêtres ouvriers, le père Carré, le père Zundel et le père Congar. Puis une amie m’a amené du côté de l’église Saint-Séverin et… Voilà, assez parlé de moi !

 Mais votre foi a connu un re-naissance, non ?

En 1987, j’étais au plus mal, effondré d’avoir perdu des êtres chers, je ne me voyais pas continuer à vivre comme ça, dans cette désolation de tous les jours. Mais j’ai trouvé la force de prier. J’ai interpellé le Seigneur en lui demandant de me sauver. La réponse est venue le lendemain. Mon parrain débarque chez moi sans me prévenir qu’il se trouvait à Paris. Il voulait me faire une surprise. J’ai dû expliquer ma mine sombre par mon chagrin, toute cette peine. Il m’a emmené à côté de chez moi, à l’église Saint-François-Xavier., à une réunion de la communauté de l’Emmanuel, des gens qui chantent et prient les uns pour les autres, qui ouvrent la Bible au hasard. Lorsque nous y avons pénétré, quelques trois-cents personnes chantaient en langues, avec des paroles, des mots de partout, des sons, des onomatopées, comme les Apôtres envahis par l’Esprit saint. Une musique céleste ! On m’a mis dans un groupe de prière qui a prié pour moi. La découverte des charismatiques a été une délivrance pour moi. Après cela, à l’issue d’une réunion, un prêtre qui deviendra évêque de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, m’a demandé de venir juste assister, et non participer, à un festival de musique, de théâtre et de danse qu’il organisait à Paray-le-Monial. La représentation en plein air du Mystère de la charité de Jeanne d’Arc de Péguy avec des comédiennes du Français, Françoise Seigner, Bernadette Le Saché et Catherine Salviat, a été un moment fabuleux.

IMG_3977Parce que c’est là surtout que sa poésie devient prière ?

Je n’aime pas trop les alexandrins : je préfère ce qui est asymétrique. Pareillement dans la nature : je préfère le fouillis organisé des jardins à l’anglaise à l’ordonnancement du château de Versailles. Mon héritage anglais, probablement. Phèdre, Racine et le reste, je reconnais que c’est beau mais il faut que ce soit très bien joué, ce qui n’est pas toujours le cas

Vous faites de Samuel Beckett et de Marguerite Duras, que vous avez tous deux bien connus pour avoir travaillé avec eux, des passeurs de Dieu. Lui, certainement, mais elle ?

Beckett d’abord. Après sa mort, j’ai relu tout ce qu’il a écrit. J’ai compris qu’il ne parlait que des pauvres, des fous, des clodos, des détraqués, des rejetés de la société, alors que depuis des siècles, le théâtre nous faisait vivre certes des situations tragiques mais auprès de rois, de puissants. Sans son humour, ce serait intenable. Sa compassion pour l’humanité est incroyable. Je l’ai bien connu dans sa vie privée : discrètement, il aidait les gens, les secourait lorsqu’ils étaient malades. Sa femme l’ayant fichu dehors à cause de leurs disputes, il vivait dans une maison de retraite tout près de chez lui ; mais quand elle est morte, il a préféré rester « parmi mes semblables » disait-il, au lieu de rentrer chez lui. Jusqu’à la fin, il faisait les courses pour un couple qui ne pouvait plus se déplacer. La générosité de cet homme ! Dès lors que l’on essaie de sauver les gens, c’est de l’ordre de l’amour, donc Dieu est là. Mais de tout cela, on ne parlait pas en marge des répétitions. Pourtant j’ai créé Comédie dont on peut associer la diction à celle des monastères. Recto tono ! Une vitesse de mitrailleuse ! Sans inflexion ni psychologie. Une machine ! Même si son inspiration pouvait être picturale, le Caravage surtout qu’il allait voir en Allemagne. En attendant Godot est né de la vision d’un tableau. Pour le reste, Beckett c’était saoûlographie totale. Comme Marguerite !

Alors, Duras ?

Elle crevait d’amour et le vivait comme un absolu. Dans le Vice-Consul, quand il dit : vous pouvez aimer tous les hommes que vous voulez, ça ne change rien, nous sommes faits l’un pour l’autre, et nous nous retrouverons un jour… Elle n’a pas osé écrire : « au paradis » mais… Sa vie amoureuse a été très bousculée. Dieu, elle n’y croyait pas mais elle en parlait tout le temps. J’ai joué L’Amante anglaise pendant trente-cinq ans, de la création en 1968 jusqu’à la mort de Marguerite.

Qu’est-ce que c’est au fond qu’un comédien ?

Un comédien, c’est quelqu’un qui prête son sang, sa vie, son cœur à un personnage qui n’est pas lui. Il doit assumer l’existence selon les volontés du metteur en scène ; il se met dans la peau d’un autre. Un père dominicain m’a expliqué, mieux que je ne saurais le faire, pourquoi je voulais être comédien : « Parce que vous ferez au public des confidences que vous ne ferez à personne d’autre dans la vie ». On se dédouble et on se soigne. On dit n’importe quoi et ça devient libérateur. On se met alors à pleurer car on a évacué un je-ne-sais-quoi inexprimable par les mots.

 Mais vous avez refusé d’entrer à la Comédie-Française !

Les histoires, les clans, tout ça, je ne m’y voyais pas. Et puis, j’aime mieux l’aventure, faire ce qui n’a jamais été fait. En créant une pièce et un personnage jamais créés avant, on a l’impression d’inventer. Notre professeur Tania Balachova, qui voulait que le théâtre avance et ne reste pas figé dans la tradition, nous faisait jouer Marivaux en nous roulant par terre. Elle en avait marre des perruques, des éventails et du bon français. J’ai beaucoup aimé travailler avec un metteur en scène comme Claude Régy, pourRosencrantz et Guildenstern sont morts de Tom Stoppard par exemple, ou encore la Chevauchée du lac de Constance, pièce que nul ne comprenait parce que le sens d’un mot nous échappait, même après que Peter Handke soit venu car lui non plus ne le comprenait pas, preuve que ça n’avait pas d’importance ; mais j’ai dû arrêter et je n’ai pas repris car tous les spectacles de Claude Régy devenaient hantés par la mort. Or moi, ce qui m’intéresse, c’est la vie, créer des œuvres nouvelles et jouer les mots derrière les mots.

(Photos Passou)

Cette entrée a été publiée dans Essais, Théâtre.

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commentaires

548 Réponses pour Michael Lonsdale joue les mots derrière les mots

Widergänger dit: à

Daniel Halévy est l’ancien condisciple de Marcel Proust au lycée Condorcet. Nombreuses lettres, passion folle, possessive de proust pour Daniel. Daniel, fils de banquier vit de ses rentes. Le plus beau métier qui soit !

Sergio dit: à

Widergänger dit: 26 décembre 2014 à 16 h 57 min
passion folle, possessive de proust pour Daniel. Daniel, fils de banquier vit de ses rentes.

Marcel, de son côté, tente de s’enrichir avec le NASDAQ… Euh… Ben non y en avait pas… Donc alors au palais Brongniart… Il a tout fondu ! Un don, quoi…

Alors pour se requinquer il a bouffé son Goncourt avec des potes ça a aussi fondu ! Il est sorti de chez Drouant par la porte de derrière comme Marguerite… L’aurait mieux fait de se coucher de bonne heure !

Sergio dit: à

« L’espérance, c’est ce qui reste quand il n’y a plus d’espoir. » : c’est pas un peu pousser le bouchon dans le lac ?

J.-C. Azerty dit: à

Les 15 maladies qui affectent la curie romaine et le corps du Christ selon le pape François. A méditer.

En effet. Même pour un athée endurci comme moi, il y a à méditer. Ce pape sait ce que le mot cohérence veut dire, et il appuie là où ça fait mal.

fiscalite dit: à

Monsieur Assouline, oui, bien sûr vous avez raison, je ne voulais pas faire ce genre de procès aux gens qui comme Lonsdale semblent être en quête de profondeur et d’authenticité, au contraire je respecte.
Ce que je voulais dire c’est qu’il me semble que la foi n’est pas seulement le luxe d’un réconfort qu’on peut s’offrir à bon prix.
Je veux dire les choses ne peuvent pas être aussi faciles, il suffit d’ouvrir les yeux.
je veux dire il ne suffit pas de faire lire Peguy à des collectionneurs d’art pour leur ouvrir les yeux sur l’argent.
tout n’est devenu que démesure, la richesse comme la misère ne sont que démesure, l’ubris est partout, et le problème est que les choses n’iront pas en s’arrangeant, il faut le dire dire à Monsieur Lonsdale : il peut mourir dans l’inquiétude et l’angoisse parce que les choses ne pourront aller qu’en empirant.
ni les religions, ni l’art, ni la culture ne peuvent ni nous sauver, ni servir à nous consoler.
à tel point que parler de Peguy aujourd’hui, dans ce monde est une chose ridicule et stupide.

si nous voulons parler de Dieu il vaut meiux parler du livre de Carrère.

la vie dans les bois dit: à

JB, vous êtes un jésuite né, bon pour la Compagnie.

Chaloux dit: à

Joyeux dit: 26 décembre 2014 à 10 h 18 min
guillerette dit: 26 décembre 2014 à 10 h 12 min

Chaloux sors de ce corps.

N’y suis jamais entré…

Remarque dit: à

Azerty
J’ignorais que vous vous préoccupiez de la rigueur et de l’honneteté intellectuelles, qualités qui ne m’ont pas paru évidentes lorsque vous avez accablé le grand Léopardi.
Si vous fréquentiez Péguy et ses adaptations théâtrales, grand mot puisque, je l’ai dit ailleurs, il s’agit moins de théatre que de formes en devenir, vous sauriez que la remarque de Lonsdale ne fait que prendre acte d’un nécessaire montage de textes, qui dépasse ici de beaucoup les filages auxquels on est accoutumé . Pour tirer une heure vingt de texte du Porche, il faut nécessairement le recréer. Il est vrai que Péguy n’est pas votre tasse de thé.
Quelqu’un, ici, ce n’est pas moi, vous a demandé pourquoi vous vous acharniez sur une religion plutôt qu’une autre. Je ne me souviens pas avoir vu de réponse…En tous cas rien qui vaille. Pourriez-vous nous éclairer?
MC

J.-C. Azerty dit: à

Pourriez-vous nous éclairer?
MC

Mais certainement, mon ami. Allez vous faire foutre.

D. dit: à

Vous donnez beaucoup d’importance au conflit israëlo-palestinien, Michel, mais pour le monde entier ce conflit est une goutte d’eau. En avez-vous conscience ? Ne trouvez-vous pas indécent de lui donner une telle place ici au vu de ce qui se passe un peu partout ailleurs ?

D. dit: à

Et d’ailleurs les médias ne sont-ils pas complices de cet état de fait ? La réponse est évidemment oui.

J.-C. Azerty dit: à

JB, vous êtes un jésuite né, bon pour la Compagnie. (La Vie dans les bois)

Compliment flatteur. merci. Vous souvient-il de « Mission », l’admirable film de Roland Joffé ?

J.-C. Azerty dit: à

lorsque vous avez accablé le grand Léopardi. (Court)

Leopardi ne prend pas d’accent aigu, ignare crétin.

gonflé, mais pas trop quand même dit: à

non mais bon sans maîtrise la puissance n’est rien

J.-C. Azerty dit: à

lorsque vous avez accablé le grand Léopardi. (Remarque)

Mais qu’est-ce que ce pignouf vient me chercher des poux dans ma tonsure néo-jésuitique ? Au contraire, j’ai exalté les dons scientifiques exceptionnels de Leopardi, son dévouement à ses concitoyens, l’éclat de ses performances sportives, et j’ai cité (éloges à l’appui) des passages admirables de son oeuvre poétique, dont un dans la langue d’origine. Pignouf ne sait pas ce qu’il dit.

Robert Desnoyaux dit: à

renato a parfaitement raison.

L'énigme du jour dit: à

Le Sphinx a dit :

comment s’appelle-t’on Georges à ce niveau?

Burntoast dit: à

>Picolo ? dit: 24 décembre 2014 à 20 h 31 min

Vous n’avez pas l’air dans votre assiette. Trop d’Amer Picon ?

heureux les simples d'esprit dit: à

Azery
« Compliment flatteur.  »

eh ben dis donc

la vie dans les bois dit: à

Quand renato s’exprime on dirait l’incarnation de derrida qui consulte wikipédia.
Répondre: What else ? Georges ?.
De la Tour.

la vie dans les bois dit: à

M. Court est un idolâtre, eh bien je vais vous dire: ça m’en bouche un coin.

polder dit: à

Pas lu les coms, jusque glané quelques uns… c’est marrant, en glanant, on le resent presque physiquement, peut-être que ce sont des petites giclées de dopamine : y’en a qui sont du côté de la vie, d’augmenter « la puissance d’agir », la joie de découvrir… et d’autres, bah n’en parlons pas…
Entendu à la radio Lonsdale l’autre jour (le 24, je crois), évoquer une toile de Rembrandt, Le retour du fils prodigue… Du côté de la vie, Lonsdale, longue vie à lui! sto liet et toute cette sorte de choses! !

la vie dans les bois dit: à

pas lu polder non plus, mais M. Lonsdale qui a des origines britanniques a quelques homonymies amusantes.
Un marque d’équipement de boxe notamment.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…un peu déçu,!…pendant,…3 jours, j’ai vécu, avec le critère d’un commerçant,…qui m’a traité d’escroc,!…
…çà fait du bien au moral, au coeur,…on se sent quelqu’un de bien, d’une notoriété sans pareil,!…si c’est réconfortant,!…etc,!…
…et, aujourd’hui, merde,!…
…le même commerçant, se rappelle à moi,…
…Oui,!…et me complimente avec moi, dans notre entretien,!…il s’excuse , bon, et ajoute, vous avez une grande mémoire,!…Ah,!bon,!…
…je fais rien pour de spécial,!…pourtant,!…
…enfin, c’était trop beau, se faire traiter d’escroc,!…c’est le pied,!…
…avec un rien de duplicité,…faire illusion,!…enfin,!…un beau souvenir,!…
…quel panache,…escroc,!…encore,!…
…une ovation,!…etc,!…Ah,!Ah,!…

…les meilleures moments ont une fin,!…
…Ah,!Ah,!…toute ses superstitions, ces religions,!…des escrocs,!…mes compliments,!…etc,!…

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Thérèse de Lisieux, morte à 24 ans sans savoir encore rien de la vie, mais … sachant tout. (Lonsdale)

Elle en avait de la chance, cette brave Thérèse. Opposons-lui cette profession de foi de Richard Feynman, prix Nobel de physique, un des pères de l’électrodynamique quantique :

 » Je peux vivre dans le doute et l’incertitude, sans savoir. Je pense que c’est bien plus intéressant de vivre sans savoir que d’avoir une réponse susceptible d’être erronée. J’ai des réponses approximatives et des croyances à différents niveaux de certitude sur bien des choses, mais je ne suis absolument sûr de rien … Je n’ai pas peur d’ignorer quelque chose, d’être perdu dans un univers mystérieux sans aucun but, ce qui correspond, d’après ce que j’en sais, à la réalité. Cela ne me fait pas peur .  »

Brave Thérèse…

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Mes bien chers frères,

Ayant récemment été ordonné par le révérend Père La Vie dans les bois, j’ai reçu de mon ordre la consigne de me présenter désormais à vous sous le présent pseudo.

Il va de soi que, dans toute éventuelle polémique, je ne pourrai désormais prendre position qu’après en avoir référé à mes supérieurs.

Affecté d’une douzaine des quinze maladies répertoriées par le pape François, et compte tenu des actuelles difficultés financières de l’Ordre, j’ai reçu desdits supérieurs l’autorisation de ne pas me soigner, jusqu’à nouvel Ordre.

burntoast dit: à

Critiquer Thérèse de Lisieux grâce à Richard Feynman, c’est fou ! Vous voulez rire mon Révérend avec cette interaction faible !

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Ceux qui se permettraient de douter de mon droit à accéder à la dignité de Révérend peuvent se renseigner sur elle en lisant la pièce de Slawomir Mrozek, « Les Révérends ». Ils seront édifiés. Cela m’étonnerait que cette pièce de Mrozek fasse partie des favorites de Lonsdale, mais sait-on jamais ? L’homme ne manque pas d’humour, ni le comédien de discernement. Il aurait d’ailleurs fait un admirable interprète du personnage principal, un sacré Révérend.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Critiquer Thérèse de Lisieux grâce à Richard Feynman, c’est fou ! Vous voulez rire mon Révérend avec cette interaction faible ! (burntoast)

Je ne critique pas Thérèse, je critique ce que Lonsdale dit d’elle. Que sait-on, après tout, de ce que savait ou croyait savoir Thérèse ? Et puis je trouve que ce que dit Richard Feynman, c’est très beau, et très modeste.
Quant à Thérèse,je ne me permettrais pas de lui appliquer ces quelques vers de Jacques Prévert, qui relèvent peut-être d’ailleurs d’un anticléricalisme d’une autre époque :

 » Je crois
Je crois croire
Je croâ croâ

burntoast dit: à

Je ne doute pas un instant de vos qualités de Révérend. Bien au contraire !

Widergänger dit: à

À toutes celles et à tous ceux qui auront vécu
À toutes celles et à tous ceux qui seront morts
Pour tâcher de porter remède au mal universel…,
À toutes celles et à tous ceux qui seront morts de leur Mort humaine
Pour l’établissement de la république socialiste universelle.
(Péguy, dédicace de sa Jeanne d’Arc)
________

Qui aujourd’hui peut adhérer à de tels sacrifices ? Et depuis lors, en plus, on a connu tellement de morts inhumaines ! On a de plus en plus de mal à voir le rapport entre Péguy et le monde d’aujourd’hui. Il avait du sens à une époque où on se battait pour imposer l’idée socialiste, mais aujourd’hui, où le socialisme est quasiment mort…?

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Pour en revenir à Thérèse et à Feynman, il me semble qu’il y a, entre la sérénité de l’une et celle de l’autre, une troublante et émouvante affinité. Ils n’ont pas vécu à la même époque, mais on aurait rêvé d’une rencontre entre ces deux-là.

Joe Dasein dit: à

Péguy sue.

Widergänger dit: à

Sa Cité socialiste est assez drôle aussi au regard de l’UE. Ce brave Péguy écrit en effet (De la Cité socialiste, août 1897) :

« La concurrence sera supprimée. Or, elle est mauvaise. »

Ça fait doucement sourire aujourd’hui…

Ailleurs, il écrit (La Délation aux Droits de l’homme, 29 janvier 1905) :

« Nous sommes du peuple qui a inventé l’honnête homme. »

Ce n’est pas vrai ! La conception de l’honnête homme (le fameux débat entre Alceste et Philinte) remonte très loin à Aristote et à son Éthique à Nicomaque (chapitre 3). De tout temps, depuis la plus haute Antiquité, les penseurs ont cherché à définir une sorte d’homme moyen, conforme à la morale. Le conformisme, à quoi peut aboutir précisément cette éthique de la conformité, est le danger contre lequel s’insurge, et à juste titre, Alceste. Molière, à tout le moins, met la chose en débat. Péguy, lui, tranche.

Les gens comme Péguy qui prétendent éradiquer le mal de la réalité de nos sociétés — comme si c’était possible ! Et comme si c’était souhaitable d’ailleurs ! — sont des gens en tous points dangereux. C’est une forme de fanatisme aussi. Le Mal, le diable, fait partie intégrante de la réalité. Il ne s’agit pas de s’en accommoder, mais de le combattre sous ses mille et une formes. Et l’une de ses formes, c’est justement de croire qu’on peut l’éradiquer. Une croyance inquiétante et dangereuse.

Vulgate dit: à

Pauvre azerty qui se veut irrévérencieux au révérend O.P.A. Il devrait savoir ( lui qui intervient sur tout les sujets qui bougent sur ce blog ) que O.P. suffit amplement pour désigner un prêtre appartenant à l’ ordre dominicain.
Et savoir que assimiler Jésuites et Dominicains, c’ est comme de mélanger les torchons et les serviettes.
Quand à sa « messe folle », lourde contrepèterie, merci!

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Pour en revenir à Thérèse et à Feynman, il me semble qu’il y a, entre la sérénité de l’une et celle de l’autre, une troublante et émouvante affinité. Ils n’ont pas vécu à la même époque, mais on aurait rêvé d’une rencontre entre ces deux-là. (moi)

Quoique, chaud lapin comme était Feynman, ça aurait pu mal (ou bien) tourner. Vade retro…

Widergänger dit: à

Et puis il y a un danger beaucoup plus essentiel et profond chez Péguy, c’est de confondre la politique et la morale.

La politique est là pour régir le vivre-ensemble, les règles communes qui nous le permettent. Elles ne sont pas là pour régir notre âme ! Elles ne sont pas là pour changer l’homme, et encore moins faire un homme nouveau ! On sait ce que ce fantasme, ce délire a produit comme tragédies au XXè siècle pour encore à nouveau donner dans cette scie ! L’homme n’a pas changé d’un iota depuis quarante mille ans qu’il est apparu ! Son cerveau est toujours le même. Son cerveau cherche à dominer autrui ; l’éducation n’y change rien en profondeur, elle n’est qu’un épiphénomène qui n’empêchera jamais la barbarie qui tient à la nature du cerveau de l’homo sapiens sapiens. Tout le reste n’est que littérature, élucubrations, fantaisies, amusements, vaine parlottes.

La Reine des chats dit: à

Eh oui. Beckett se faisait également violence pour accompagner sa mère à la messe, alors qu’il n’y tenait pas tant que ça (à sa mère, ou à la messe?, la question reste entière, chacun l’entendra comme il veut…)Je le tiens de sa cousine. Elle m’avait fascinée : apprenant qu’enfant, elle passait toutes ses vacances avec le grand Sam, je m’enquiers aussitôt, « alors il était comment »? – Elle (Susannah) : « Tu veux dire, ce qui le caractérisait le mieux? Oh, tu sais…il était très gentil. »
J’en suis persuadée.Il y a des gens comme ça. Il accompagnait sa mère, entre deux crises de furonculose,uniquement pour lui faire plaisir, ds une sorte de gratuité qui peut déjà être entendue comme un questionnement ouvert,un élargissement d’angle consenti. Pas de réponse toute faite : l’apanage & l’épine ds le flanc de ceux qui st tourmentés par l’idée de ce qu’implique le simple fait d’être au monde. Rien à voir avec le robinet d’eau tiède, le consensuel, la mièvrerie ni l’opium du peuple qui permettrait de recouvrir commodément la mouscaille, toute la saloperie et le fétide d’un halo supportable.Bien sûr, après, que sa soûlographie, ou celle de Duras venaient de là. .. Aucun romantisme, aucun rapport avec une pose : juste arriver à supporter l’absence de réponse pré-mâchée, endurer l’angoisse du grand angle ouvert, de la béance difficile à refermer. Peut-être que c’est ça s’interroger sur Dieu? La question n’est pas tant d’y croire ou non que d’accepter de s’interroger. Et que cela se traduire concrètement, par des actes.
Ce qui me vient à l’esprit en lisant ce billet, c’est pourquoi cette sorte de soupçon légèrement railleur dont est entourée, systématiquement ou presque, la notion « d’écrivain catholique »? Alors qu’un « écrivain juif », par exemple,on pense immédiatement à Roth, à Singer..; que des princes!il y a une aristocratie véritable, un présupposé immédiat d’humour, de gravité et d’intelligence. Moi la première! (et je ne vous parle même pas d’un « écrivain juif new-yorkais », parce qu’alors là, c’est la Cocagne!) Tandis qu’exception faite de quelques uns rapides à identifier, le pauvre « écrivain catholique », ds le sens commun, va rapidement évoquer odeurs de sacristie rance, confessionnal version réceptacle douteux de passions refoulées, visqueuses, relents doucement pédophiles, et j’en passe..Or c’est parfaitement injuste. A ce titre, Michel, j’avais été surprise par votre traitement de Flannery O’Connor, qualifiée par vs « d’écrivain catho coincée, confite en dévotion », ou je ne sais plus quoi. Je pense que vs ne l’aviez pas lue, alors, cédant aux sirènes de ce que l’étiquette évoquée plus haut mobilise de clichés.Parce que sa façon, si vs l’aviez fréquentée, ou si vs l’avez fréquentée depuis, se rapproche au contraire davantage de ce qu’on serait enclin à penser découvrir sous le label d' »écrivain juif » : maniement féroce de l’humour, totale absence de complaisance, mélancolie sous l’ironie, la cruauté ou la légèreté d’apparence, sceau indélébile d’une espèce d’horreur initiale partout identifiable,universalité d’une humanité à la peine qu’elle ne cesse de dénoncer, ds une bonté, une drôlerie, une violence qui dépassent tout ethnocentrisme. Elle était extrêmement pète-sec, défigurée par un lupus erythémateux. Un côté très Alceste, voyez…Qd Coindreau vient la voir, elle l’envoie sur les roses, le pauvre Maurice-Edgar est sidéré : « Comment pouvez-vous écrire des choses pareilles en étant catholique? » – J’écris comme ça JUSTEMENT parce que je suis catholique! lui répond-elle. Yes Sir. My pleasure.
Là où je vs rejoins cependant, WGG,c’est ds cette idée qu’elle n’a peut-être pas de la même manière sur les épaules le fantôme de la Shoah, ce « fantôme d’Auschwitz » que vs avez évoqué maintes fois, qui me touche directement au plus profond? Vous écrivant cela , je me dis néanmoins : « encore que »? Peut-être que, justement parce qu’elle était catholique, si elle était VRAIMENT catholique, aura t-elle eu elle aussi entièrement chargé ce fantôme sur les épaules ? Parce que oui, c’est un paradigme . Sa façon de le traduire (elle meurt en 1964, n’ayant presque js quitté sa ferme Andalucia, en Géorgie américaine, près d’Atlanta, où elle ne devait sa survie qu’à des prélèvements effectués sur des glandes surrénales de porc) a pu être différente. Peut-être se tenait-elle dans sa manière aiguisée de dépeindre la méchanceté des petits blancs crevés de misère et de sottise à abaisser, enter d’embarquer ds leur folie ou écraser sous le talon de plus précaires qu’eux, au lieu de leur tendre la main, de les secourir? Quel chagrin ds son écriture, sous le rire vif, les grimaces, le coupant. Son pessimisme grinçant, son amour virulent, éternellement déçu, ravagé par la médiocrité,la bassesse, la dureté des hommes : cette croix du Christ lisible ds tous ses textes, moi je peux y déceler aussi la souffrance jamais effacée de la Shoah. Elle n’abandonne pas l’humanité. Jamais.
En tt cas, en ce qui concerne le billet, je ne crois pas, non, que ces questions auraient été « plus pertinentes posées autour du livre d’Emmanuel Carrère ». Je préfère lire les réponses de Lonsdale, l’entendre parler de son rapport à la foi. »De sang froid » de Capote interroge par exemple cent fois plus à mes yeux la question de D.ieu que « Le Royaume ». Avec « L’Adversaire » ou Cl. de neige, on était déjà plus proche de qqchose de cet ordre. Ce n’est pas parce qu’on vous tartine avec D.ieu ds un livre qu’il y est présent.Inversement, ce n’est pas parce D.ieu n’apparaît pas comme un nez au milieu de la figure qu’il n’est pas au centre d’un livre. C’est très étrange.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Ailleurs, il écrit (La Délation aux Droits de l’homme, 29 janvier 1905) :

« Nous sommes du peuple qui a inventé l’honnête homme. » (Widergänger)

Ce qui n’est d’ailleurs pas très sûr. Il faudrait aller voir aussi, par exemple, du côté de l’Espagne et de Baltasar Gracian.

La Reine des chats dit: à

Pardon pour les fautes de frappe.Pas le tps de relire, sinon en biais. Un billet inspirant, donnant envie de débattre, hélas je ne pourrai y revenir

Widergänger dit: à

Cette façon qu’a Péguy de confondre morale et politique est profondément d’origine chrétienne. Le christianisme regarde les intentions, le Judaïsme s’en tient plus prudemment aux faits et gestes, aux rituels qui compte bien plus que l’intention, dont on ne sait rien. Alors qu’un geste, on le voit, c’est réel. Une intention, c’est pur fantasme, c’est irréel. Ça, c’est essentiellement catholique. C’est dangereux.

Vulgate dit: à

« L’homme ne manque pas d’humour, ni le comédien de discernement. Il aurait d’ailleurs fait un admirable interprète du personnage principal, un sacré Révérend. » Azerty.( qui nous fait penser à la pub représentant un gros moine lubrique:  » Un révérend mon révérend? »)

Avez-vous assisté à ses représentation-lecture des  » Phallucinations » de Pierre Bourgeade à Paris?

Vous faites figure d’ un véritable enfant de cœur avec votre langage de pétomane.

Widergänger dit: à

Si, l’idéologie de l’honnête homme existe bel et bien à l’époque de Molière. Mais justement Molière la met en débat. Alors que Péguy part du principe (faus !) que c’est en soi un bien sans conteste. Il se trompe.

Widergänger dit: à

D’ailleurs, Pascal dit, en sage, Agenouille-toi, et tu croiras. Pascal avait parfaitement bien saisi l’importance du rituel. En cela il était plus juif qu’il ne croyait.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Le christianisme regarde les intentions, le Judaïsme s’en tient plus prudemment aux faits et gestes, aux rituels qui compte bien plus que l’intention, dont on ne sait rien. (Widergänger)

Hum… L’opposition me paraît quelque peu forcée. Je me demande ce qu’un rabbin en dirait. Sans doute que Lévinas ne serait pas non plus tout-à-fait d’accord avec ça.

Vulgate dit: à

La Reine des chats dit: 26 décembre 2014 à 22 h 42 min

Merci pour votre si passionnant commentaire.

Sergio dit: à

César voulait des hommes gras et qui ronflent la nuit ; eh bien c’était quand même pour construire des camps une vache y retrouverait pas son veau…

randy newman dit: à

Widergänger dit: 26 décembre 2014 à 22 h 56 min
D’ailleurs, Pascal dit, en sage, Agenouille-toi, et tu croiras. Pascal avait parfaitement bien saisi l’importance du rituel. En cela il était plus juif qu’il ne croyait.

A propos de coupes, de matière et d’esprits supposés croyants : extrait de 12 songs
https://www.youtube.com/watch?v=tVXWt3o4Was

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Si, l’idéologie de l’honnête homme existe bel et bien à l’époque de Molière. Mais justement Molière la met en débat (Widergänger)

D’aucuns soutiendraient que c’est un faux débat, dans la mesure où Philinte représente probablement la position de Molière. C’est Rousseau qui affirmera sa préférence pour la position d’Alceste et qui, ce faisant, ouvrira un débat court-circuité, dans la pièce de Molière, par les excès d’Alceste qui, au XVIIe siècle, est généralement perçu comme un personnage comique.

Widergänger dit: à

L’idéal de l’honnêteté est venue remplacer au XVIIè siècle l’idéal héroïque. C’est d’ailleurs pourquoi Péguy s’en prend à la pièce de Corneille, Le Cid, comme si Corneille faisait l’éloge de l’idéal héroïque, alors qu’il le met en débat dans sa pièce. Il y a comme ça chez Péguy des contre-sens qui sont gênants. Si on les dénonce, on risque de passer pour un cuistre, en plus !

En réalité, l’idéal de héroïsme a longtemps cohabité avec l’idéal de l’honnêteté, qui est intimement lié au statut social de courtisan. L’idéal de l’héroïsmene cache pas ses sympathies espagnoles. Le Cid est d’ailleurs une adaptation d’une histoire espagnole. En revanche, il semble que les premiers théoriciens de l’honnêteté doivent beaucoup aux Italiens, à Balthazar Castiglione. Le premier ouvrage qui parle de l’honnêteté, le petit livre de Nicolas Faret, L’honnête homme ou l’art de plaire à la Cour, paru en 1630 (Louis XIV est né en 1638) s’inspire sans doute d’une certaine tradition française qui remonte à Montaigne et rappelée par le Traité de la Cour, en 1616, d’un certain Refuge, mais il doit bien davantage à Castiglione : l’honnêteté, dans sa doctrine, est indissociablement lié à un type d’organisation sociale et politique ; l’honnête homme est d’abord un courtisan. Le livre de Faret est d’ailleurs le pendant d’un autre ouvrage qui s’adresse au prince, paru en 1623 : Des vertus nécessaires à un prince pour bien gouverner ses sujets.

L’honnête homme est fait pour la cour, les conseils qui lui sont prodigués ont tous pour but de lui ménager auprès du prince une place de choix qui lui permettra d’exercer ses vertus au profit du bien commun. C’est d’ailleurs l’image du prince comme de l’honnête homme aussi que mettent en scène les pièces de Corneille, comme Polyeucte, si chère à Péguy.

Widergänger dit: à

Non, Philinte ne représente pas la position de Molière. Molière jouait le rôle d’Alceste dans la pièce d’ailleurs.

Ce qui fait tout l’intérêt de la pièce, c’est précisément que le débat reste sans solution. Elle montre tout aussi bien la folie d’Alceste que sa sagesse. De même pour Philinte, tout aussi fou que sage. Beaucoup d’autres personnages de la pièce reconnaissent d’ailleurs en Alceste un authentique sage. Seuls les deux marquis de la cour passent pour deux fieffés coquins !

pensée du soir dit: à

Pascal dit, en sage, Agenouille-toi, et tu croiras. Pascal avait parfaitement bien saisi l’importance du rituel. En cela il était plus juif qu’il ne croyait.

un rotulier, ah ben didon s’il avait été new-yorkais en plus !

Widergänger dit: à

Bien sûr, je ne signale que des tendances de fond entre Christianisme et Judaïsme. Mais ces différences existent et elles ne sont pas sans conséquences pratiques dans l’appréciations des situations comme dans le jugement des hommes.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

A propos de coupes, de matière et d’esprits supposés croyants : extrait de 12 songs (Randy Newman)

Je songe aux paroles du célèbre gospel :

 » By the rivers of Babylon
We sat down
And then we wept
When we remembered of Zion… »

Or, le peuple Juif en servitude à Babylone considère son malheur comme une punition de son Dieu pour ses fautes. Ces fautes ne sont évidemment pas de simples inadvertances dans l’exécution de rituels. Ce sont des fautes morales, qui impliquent les intentions. Je ne crois pas à l’opposition ménagée sur ce point par Widergänger entre christianisme et judaïsme. Le christianisme me paraît reprendre une conception de la faute qui se trouve déjà dans le judaïsme; il y a continuité, non rupture.

rose dit: à

Jeanne de Dreyer a d’abord sa nudité morale, son innocence, accrue par son absence de cheveux. Douleur ineffable. Puis ce questionnement des bourreaux qui veulent obtenir une réponse par A+B. Qu’ils n’obtiennent pas d’où l’ordalie. Ce film pose, à mes yeux la question du mystère. À la même hauteur que l’amour des moines de Tibérine qui leur a fait -de plein gré- choisir le risque de la mort plutôt que le renoncement et ceci sans gloire aucune.
Mystère de l’amour pour le christ qui l’emporte sur sa propre mort.
Je trouve cela magnifique.
Joyeux Noël.
Je suis en retard mais mon coeur y est.
À tous.

Widergänger dit: à

La théorie de l’honnêteté telle qu’elle s’est constituée en France au XVIIè siècle suppose un équilibre bien compris entre le prince et ses sujets.

Péguy se fait une tout autre idée de l’honnêteté en vérité. À ses yeux l’honnêteté est le rempart devant la décadence de la société de son temps et la corruption des politiques. C’est une conception de l’honnêteté qui n’a plus rien à voir en fait avec la théorie de l’honnête homme.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Molière jouait le rôle d’Alceste dans la pièce d’ailleurs. (Widergänger)

Atention ! N’oubliez pas qu’il avait auparavant joué le rôle d’Arnolphe, et qu’il en faisait un bouffon ; or on n’a pas manqué de relever les similitudes entre les déboires amoureux d’Arnolphe et les malheurs conjugaux de Molière. Il s’agirait de savoir dans quel esprit Molière jouait Alceste; il doit bien exister des témoignages contemporains.

Widergänger dit: à

Ecoutez plutôt Jean-Claude Milner qui parle précisément de cette différence entre Christianisme et Judaïsme à propos de la phrase de Marx, que j’ai mis en ligne. Il a raison. La morale juive n’est pas la morale chrétienne fondée essentiellement sur les intentions.

rose dit: à

À tous c’est pour joyeux Noël.
Et c’est à la messe qu’il n’aurait pas eu envie d’aller s’il avait eu le choix.

Faut oser dire à dieu sauve-moi. Je e pensais pas qu’on pouvait.

Widergänger dit: à

Mais oui ! Molière adore jouer les fous. Arnolphe comme Alceste sont deux fous. Mais leur folie a une raison, et c’est ça qui passionne Molière, l’ambiguité de tels personnages. Les jouer demande d’être un grand acteur pour en montrer tous les labyrinthes, toutes les ambivalences !

rose dit: à

Sur Didon il y a quelque chose de magnifique de Purcell et une toile de Turner aussi
Dion construisant Carthage 1815 National Galles.

Aline dit: à

22h47 dommage que vous n’ayez pas continué avec Beckett dont j’ai trimballé l’énorme biographie, comme souvent elles savent l’être, parcourue entre deux vagues bien réelles d’océan qui correspondent toujours trop à ma paresse et je m’y suis perdue plus que dans le parcours curieux de cet écrivain, bien qu’à y regarder de plus près l’émeraude des eaux dut effacer aussi toutes ces pages patiemment tournées, j’ai même pleuré pour qu’il revienne. Mon handicap est grand car je lis pour oublier les amies de mon marri.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

C’est une conception de l’honnêteté qui n’a plus rien à voir en fait avec la théorie de l’honnête homme. (Widergänger)

Oui, c’est sûr que Péguy détourne le sens qu’avait l’expression au XVIIe siècle. Mais dites-moi, cet idéal de l’honnête homme qui était le sien, il avait quelque chose à voir avec l’idéal républicain, non ? Et il reste, même s’il a du plomb dans l’aile, le nôtre ? Et tout de même, pas tout-à-fait hors de portée de la nature humaine, si forte que soit sa pente vers le Mal…

Vulgate dit: à

Étrange, la seconde photographie prise par Passou.
On dirait qu’ il s’ agit d’une chemise contenant des peintures – gouaches? – de Michael Lonsdale?

rose dit: à

Didon construisant. ..
Galles
grrr

Preuve que Molière n’a pas porté ses fruits. Les exemples se suivent et se ressemblent bêtement.

Pour nous chrétiens, c’est le moment du pain blanc qui précède la brioche. D’autres ont pris la place des allumés du bocal allumant les bûchers. C’est la faute aux assistantes sociales ai-je cru entendre d’une oreille.

Widergänger dit: à

Faret écrit à propos de l’honnête homme : « un honnête homme, que je ne distingue pas de l’homme de bien, doit tâcher d’être utile à sa patrie, et, se rendant agréable à tout le monde, il est obligé de ne pas profiter seulement à soi-même, mais encore au public, et particulièrement à ses amis qui seront tous les vertueux. »

Cet idéal de l’homme de bien n’est guère foncièrement différent de celui affiché par Chrétien de Troyes dans le personnage d’Yvain (dans Yvain ou le chevalier au lion). La différence fondamentale entre le XIIè et le XVIIè siècle, c’est que Chrétien brosse l’idéal de l’honnêteté en le rendant compatible avec les valeurs héroïques de la chevalerie de son temps, tandis qu’au XVIIè siècle, ces valeurs se sont effacées pour faire place aux valeurs de la sociabilité courtisane de la classe de loisir comme dit l’historien Veiblen dans son étude fameuse sur la noblesse.

Widergänger dit: à

Sans doute, mais c’est un idéal qui se tient sur la défensive, face à la corruption du monde. Et ça, ça montre quand même que cet idéal est déjà en fort mauvaise posture par principe.

rose dit: à

Ai lu qu’à Berlin une communauté se forme sous l’égide conjointe d’un rabbin d’un imam et d’un jésuite.
À suivre.

Aline dit: à

23h26 L’honnêteté intermittente comme le courant alternatif? Il y a des mots qui ne supportent pas d’adverbe, un peu amoureux, absolument radin, incomplètement honnête, partiellement malhonnête. Et puis cette histoire de sujet est à l’opposé de notre façon d’écrire avec laquelle le sujet est souverain même quand il subit et meurt. Ecrire ne serait pas vivre, vivre ne s’accorderait à aucun livre.

rose dit: à

D’expérience ai vécu que l’idéal était par principe black boulé.
L’idéal étant alors de ne pas en avoir ?

Widergänger dit: à

L’art de la conversation qui est fortement théorisé aussi au XVIIè siècle émane de cette idéologie de l’honnête homme. L’art de la conversation est un art de courtisan à la base, même s’il a des antécédents dans l’Antiquité. Le père Bouhours en fait l’art du « bel esprit ». Lire l’anthologie de l’art de la conversation éditée par J. Hellegouarc’h et préfacée par Marc Fumaroli. Cette anthologie commence d’ailleurs avec le père Bouhours et les salons mondains du XVIIè siècle.

Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: à

Mais leur folie a une raison, et c’est ça qui passionne Molière, l’ambiguité de tels personnages (Widergänger)

Il est sûr que la raison et la cause d’Alceste sont bien meilleures que celles d’Arnolphe. Cependant, entre Alceste et Philinte, l’opposition est moins une opposition de fond qu’une question de tactique (ou de stratégie). Ce qui m’amuse, c’est que Philinte est beaucoup plus proche qu’Alceste de votre position. Il trouve irréaliste et vain de s’attaquer à l’entreprise chimérique de changer les hommes et l’ordre du monde. Il est pour les accommodements, qui rendent la vie supportable. Alceste, lui, veut changer les hommes, à commencer par la femme qu’il prétend aimer (« Perdez votre procès, Madame, avec constance… » etc.), et son échec est celui d’un idéalisme à la Rousseau qui se heurte à l’inertie de la société où il vit. Les horreurs déclenchées par les révolutions (la française, la russe, la cambodgienne…) sont une affaire de masse inertielle : pour mouvoir la masse, il faut déployer une force supérieure à la résistance qu’elle oppose au mouvement. Ce n’est sans doute pas un hasard si le terme de « masses » entre en politique avec le marxisme et se popularise avec la montée des mouvements révolutionnaires. Dans la Russie stalinienne, par exemple, le pouvoir tendra à considérer l’adversaire (la bourgeoisie, les koulaks…) comme une masse informe, indifférenciée, dont il faut vaincre la résistance par tous les moyens; l’individu disparaît dans cette conception mécaniste du social, qu’on retrouve dans l’hitlérisme à l’égard des Juifs.

Aline dit: à

23h51 en explosant les ponts , l’honnêteté se résumerait dans une conversation que ne saurait produire qu’une classe en charge d’organiser la majorité supposée malhonnête car réduite au silence par absence et carence d’esprit d’intelligence d’éducation à moins que ce ne soit essentiel?

rose dit: à

Les religions c’est ce que les hommes en font qui les pervertit. Pendant que leurs femmes font la cuisine et ne pensent à rien (d’honnête).

Bises
Je vais me coucher.
J’ai trouvé une crèche napolitaine comme les cassates italiennes au musée de Chicago pour mon petit mouton en noisetier. Noir. Le mouton. Et frisé. Très.
je vais vous la mettre en fichier joint demain.
La nuit dernière, j’ai rêvé que j’étais milliardaire et je me suis réveillée convaincue que cela allait m’arriver.

Voilà où j’en suis.
Au degré zéro de l’écriture. Mais puissance xy du rêve éveillé.

Bisous.
Je deviens sage.
Inouï mais vrai.
Aura ou n’aura pas.
Les juifs et surtout les musulmans ont grand travail à faire avant d’en arriver là. Pain noir sur leur planche. Nous chrétiens revenons de loin et sommes pacifiés. Aux autres de faire le boulot.

Mais je ne resterai pas longtemps fortunée; j’ai divers plans sur la comète en cours. Drones divers et variés pour un tel et une telle ; apprendre aux lamentins à ne plus bouter et aux requins à devenir herbivores. Reconstituer les glaces de l’Arctique. Trouver des palliatifs à l’alcoolémie outrancière des aborigènes d’Australie et des indiens d’Amérique. Ressusciter -grâce à Dieu- Duras, Kessel et Gary et Jean Seberg pour Gary et avoir qq conversations en tête à tête avec eux trois.
M’acheter une Porsche. Garée sous le porche.
Cuisiner. Lire. Ne plus être marrie.

Widergänger dit: à

Mais vous oubliez un peu vite que pendant des siècles les paysans n’ont formé qu’une masse informe où l’individu n’existait pas. Seuls les nobles étaient des individus et encore avec beaucoup de restriction dans la mesure où, comme Rodrigue, ils dépendaient d’une « maison » à laquelle ils devaient tout et pour laquelle ils devaient être prêt à sacrifier leur vie.

L’individu n’émerge de la masse de la paysannerie qu’au XVIè siècle. C’est Rabelais qui lui donne sa forme la plus pittoresque dans le personnage de Panurge. Avant, le paysan n’existe pas, il n’est qu’un monstre difforme : voire à ce sujet la description du paysan gardien de taureaux dans Yvain ou le chevalier au lion et sa réponse à la question que lui pose Calogrenant : Qui es-tu ? Et le paysan de répondre : — Mais je suis un homme. Passage célèbre qui souligne tout l’humanisme avant la lettre de Chrétien de Troyes.

rose dit: à

Je suis contre les accommodements si ce n’est en cuisine.
Je suis contre les masses inertielles. Un se bouge et c’est baste.
Que chacun gère sa vie. Ceux qui ne bougent c’est leur inertie pas la tienne.

Aline dit: à

Que dit-on du citoyen?

Filinte dit: à

Comme quoi la vie peut être belle.
Vous voyez, Jeannot et Mimi peuvent dialoguer.
Longue vie à Molière.

rose dit: à

Aline
Il.serait.temps.que.vous.compreniez que si écrire rend heureux un alors écrire c’est vivre. Et qu’il n’y a pas de recette qui amalgame les.les gens dans un moule unique comme les babas au rhum.

Sur ce salut à vous
Morituri te salutan. Et M. …à mon correcteur automatique. C’est un robot.

Widergänger dit: à

Péguy oublie aussi un peu vite — ou l’a-t-il jamais vraiment su ? — que l’Eglise chrétienne, durant tout le Moyen-Âge, a assuré aux côtés de la chevalerie la domination d’une certaine caste, la même, la leur, sur la population paysanne. Comme le montre le grand historien du Moyen-Âge, Dominique Barthélémy, élève de Georges Duby, dans son livre Chevaliers et miracles (Armand Colin, 2004), « si le système féodal a pu durer, c’est parce qu’il était chrétien, c’est parce que la religion, dans ses pompes et ses œuvres, est venue prêter son concours à un ordre politique très peu respectueux des commandements divins. »

Widergänger dit: à

Dominique Barthélémy revient encore sur le problème de la chevalerie chrétienne dans un autre ouvrage savant, au chapitre 5 « Vers une chevalerie chrétienne ? » dans La chevalerie De la Germanie antique à la France du XIIè siècle, Fayard, 2007.

Péguy se fait des idées fausses sur le christianisme.

Filinte dit: à

rose…
et hop te voilà en attente de modération

Est-ce possible ?
Le robot a-t-il enfin atteint ce stade premier de la pré-intelligence ?
Modérer rose !
L’acte fondateur pour deux synapses qui se connectent pour la première fois.
L’homme a enfin une chance de marcher sur Mars.
Dédé doit pavoiser

Aline dit: à

écrire c’est vivre, c’est aussi gagner sa vie pour ceux qui ne savent qu’écrire, on la perd quoiqu’on fasse à l’écrire la rêver la lire la fantasmer passer à côté l’exposer la filmer, se voir dans le reflet des autres pourvu qu’il nous flatte ou nous recouvre de tout ce feuilleté imprimé, une cabane au fond des bois qui nous manquent .

Widergänger dit: à

L’art de la conversation aboutit au XXè siècle au style célinien, qui est la revanche du vulgum pecus sur le « bel esprit » de Bouhours. Le narrateur célinien ne manque d’ailleurs jamais une occasion de railler toutes les manies de langage et codes littéraires forgés par les siècles qui viennent de là, de cette idéologie très française de l’honnête homme et du « bel esprit ».

En comparaison, on peut admirer l’art de la conversation dans le style même d’Aragon dans ce si beau roman qu’est Aurélien. Là, aucune haine pour le « bel esprit ». Au contraire, le style d’Aragon peut apparaître à bien des égards d’ailleurs comme un prolongement moderne de cet art de la conversation et du « bel esprit » prôné par le père Bouhours. Et l’homme de gauche authentique, l’homme qui a lutté toute sa vie pour le peuple, c’est quand même Aragon, en dépit de toutes ses erreurs. Et pas Céline !

puck dit: à

effectivement les artistes catholiques ne doivent pas poser plus problème que les artistes d’autres religions.

ce qui devrait poser problème aujourd’hui c’est la « mise en spectacle » de la foi, chacun à sa façon, version « bonté » ou version « égorgeage ».

cela devrait interroger aujourd’hui, dans un monde où tout est devenu spectacle et mise en spectacle.
jouer Peguy, Claudel et les autres en 2014, dans une société où plus personne ne va à la messe devrait interroger.

entre ce qui écoutent Bach et ceux qui lisent Peguy ou Renan pour se faire livrer de la transcendance à domicile, comme on se fait livrer une pizza, j’ai rien contre Peguy mais au moins sur les pizza ils mettent de la mozzarelle.

et quand c’est pas la mise en spectacle de la foi c’est celle de la lutte des classes ou de la misère.
cela dit je sais que touristes aiment bien les photos de prolos aux murs des bistrots parisiens.

faudrait faire voter une loi pour limiter le nombre de représentations des « misérables » dans sa version comédie musicale, il parait que ça fait un malheur ax US, pourquoi pas leur pondre une adaptation de Peguy en comédie musicale ?

puck dit: à

nous avons tous fait comme Beckett : accompagner nos grands mères à l’église, quand elles sont mortes nous n’avons plus eu personne à accompagner à l’église.

B comme BERLIN dit: à

« un honnête homme, que je ne distingue pas de l’homme de bien, doit tâcher d’être utile à sa patrie, et, se rendant agréable à tout le monde, il est obligé de ne pas profiter seulement à soi-même, mais encore au public, et particulièrement à ses amis qui seront tous les vertueux. » (WGG transposant une citation qui n’est pas de lui : comme d’hab…)

Marrant à lire, à mettre en exergue pour le centenaire de 14/18 et des 7 000 000 000 et plus d’empaffés qui pour le mot patrie sont partis au casse pipe…

Les … sont de l’humour, off course !!! !! !.

B comme BERLIN dit: à

« Révérend J.-C. Azerty, O.P.A. dit: 27 décembre 2014 à 0 h 00 min » ,

Pour l’étude des masses, relire Canneti Elias.

B comme BERLIN dit: à

« puck dit: 27 décembre 2014 à 1 h 20 min »,

Et heureusement, cela fait partie de notre culture, une éducation à l’ancienne.
Ma grand-mère instruisait les cathéchumènes de sa paroisse. Sans jamais m’imposer une quelconque vérité, elle s’est contentée de me mener par trois fois à l’église assister à l’office du dimanche matin. Pour connaitre, elle trouvait cela nécessaire, je devais avoir 06 années au compteur, il me semble que la messe était encore en latin, je ne puis l’affirmer, mes seuls souvenirs sont que je baillait et éternuait tout le long de l’office.
Pour le bâillement, pas de problème, mon cerveau devait manquer d’oxygène, quand à l’éternuement ?, mystère, mais le soleil me faisait aussi éternuer sur la place d’arme de Saint-Cyr 20 ans après.
C’est elle qui à la même époque m’a fait découvrir le cinéma.

Le résultat :
– je ne fréquente les lieux de culte que lorsque les croyants n’y sont pas en communion.
– Je ne fréquente plus les cinémas, sauf rares exceptions, car je ne supporte pas que l’on m’impose des images qui ne sont pas miennes.

Mais je remercie ma grand-mère paternelle pour m’avoir ouvert les yeux sur des univers que je ne connaissais pas.
Je l’appelais Bonne-maman, elle avait un joli prénom : Flavie.

B comme BERLIN dit: à

Pour Rose :
Alors, où en êtes-vous de votre lecture des « Récits de la Kolyma » de Chalamov ?
Avez-vous bien dormi après les épisodes de « La brouette », cela doit être dans le 3eme livre, sans vous dire : « Putain, quel chemin de croix »…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…dans l’antiquité avant J.-C,…aux débuts de la Grande-Grèce,!…

…il y a un fait mémorable à rappeler,!…à mettre en analogie d’économie sociale  » inversée « , très simple,!…

…les riches d’une riche cité sicilienne ( probablement Agrigente ou Gelà,…etc,… ),…
…se mire en devoir, d’élever un nouveau temple aux Dieux,!…en remerciement de la prospérité dont ils jouissaient,!…

…après délibération, une très forte somme fût disponible pour les architectes en leurs entreprises,!…
…ceci dit,…la somme d’argent fût détourner pour ourdir un complot au détriment de la riche communauté de cette cité,…
…en quoi,!…
…l’argent fût utiliser par les architectes pour achetez des mercenaires  » carthaginois « , et prendre la cité,…en cela en plus, que la classe dominante fût mise en domesticité, avec les enfants en otages, dans leur propre cité,!…
…merci,!…les associations d’architectes, les corporations au sein de la ville, à faire la pluie et le beau temps,!…chics les classes à strates inversés,!…

…l’homme à l’image des Dieux,!…l’argent sociétaire aux temples,!…comme, aujourd’hui, aux Bourses en Trusts & C°,…
…le beurre et l’argent des beurrés,!…off course,!…
…mes escrocs; de tout temps, les jeux d’escrocs dans les  » humanités  » sociales,!…nos pythagoriciens  » sophistes  » inversés, des versés au plus malins d’aujourd’hui,!…

…ce qui est bien, c’est ma mémoire à refaire mes liens d’esprits,!…le cerveau honnête en sois, vous en prendrez bien de ma couleur( vre ),!…à plumes,…en calligraphies,…&…enluminures,!…

…des nouvelles  » Bibles de chevet, Monseigneur,!…
…en analogie,!…édulcoré, falsifié, émulsionné!…
…sur quelles bases, la logique humaine aux Dieux protecteurs de leurs créations,!…

…encore un cousin à César, façon Alexandre avec son hydromel privé,!…etc,!…
…une aquarelle vernis à la cire des pompes des fois,!…le compte est bon,!…Ah,!Ah,!…

…cruel destin des retours d’escrocs en foiré,!…à la côte  » les l’Eve  » aux tabacs,…
…façon Pôle Emploi, à Paul  » les Vange(r)iles « , aux vend(…)anges,!…
…sophistes des prunes de coeurs à Marines,!…etc,!…Bip,!Bip,!…Ah,!Ah,!…
…une autre,!…aux en choix de malheurs, cas par cas,!…votre sérénissime,!…Go,!…
…toc, toc,…esprit est tu las,!…moins profond, s.v.p.,…c’est pas Waterloo, une fois,!…en bicentenaire inversé, avant la lettre, en dattes,!…Oh,!…le chameaux,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…@,…rose…à 0 h 06 mn,…

…vous voulez, nous faire croire, que vous n’êtes pas  » rusée « ,!…pour meubler vos fins à suivres en épis-odes,!…etc,!…

…à suivre des cours en privé,!…services et compétences à offrir et en prendre sa part du  » lion « ,!…
…des managements aux divers Luxleacks sociaux,!…
…son parti-carré d’azur étoilé en chef,!…Go,!…

JC..... dit: à

En tant qu’ancien chrétien, élevé par de fourbes mais compétents Jésuites, défroqué, djihadiste du mal, je me réjouis que l’imam Abou-al-Azerty se soit converti dans la nuit en Révérend J-C Azerty OPA ! Il nous en manque …

Cet homme exceptionnel, ferme dans ses convictions, pratique la conversion religieuse rapide de type ventilateur …

Bientôt, soyez en persuadés, nous tâterons du Rabbi Azerty !

JC..... dit: à

J’ai toujours adoré l’enrichissement que l’on retire d’une interview d’acteur …..

Aaaaaaaah ! Quel souvenir merveilleux remonte à la mémoire : ce que l’on pouvait tirer comme leçon d’un entretien sentencieux d’artiste, par exemple extrait de l’acteur-chanteur Ivo Livi, dit Yves Montand ! Quelle belle production …

Il avait sa religion, lui aussi, Ivo Livi le toscan. Comme Lonsdale ! Pas la même, mais presque !

JC..... dit: à

Les Fêtes risquent de tourner mal !

En fin de journée, cérémonie sacrificielle : dégustation de treize whiskies chez un camarade de combat, marié à une Ecossaise indépendantiste déçue …

Terre promise, tourbe garantie, Scapa via ! et retour à pied, trajectoire sinusoïdale. Bon week-end !

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

l’imam Abou-al-Azerty se soit converti dans la nuit en Révérend J-C Azerty OPA ! Il nous en manque … (JC)

Je n’ai rien renié de mes convictions, je m’adapte, dans une visée oeucuménique d’ailleurs encouragée par le pape François.

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Je n’ai rien renié de mes convictions, je m’adapte, dans une visée oeucuménique d’ailleurs encouragée par le pape François. (moi)

En réalité, en matière de religion, j’incline à l’animisme, mais je ne le dis pas trop fort car cela pourrait déplaire à mes supérieurs, mais peut-être pas au pape François car, après tout, l’approche franciscaine peut être considérée comme la version chrétienne de l’animisme (« mon frère le moustique-tigre » etc.)

JC..... dit: à

Révérend Abou-al Azerty,
Je partage vos visées œcuméniques ! Et j’adore voir les gens patiner.

Nous devrions, oecuméniquement, transformer toutes les patinoires en Lieu de Culte Œcuménique aux trois monothéismes …. et bien entendu, transformer mosquées, églises et synagogues en patinoires !

Le sport, c’est bon pour la santé, et les croyants sont des gens qui patinent déjà depuis des millénaires. Puisqu’il y a toujours des riches et des pauvres, des puissants et des faibles, des maîtres et des esclaves……

JC..... dit: à

J’aime le mot « coque », je le préfère au mot « plat »

Père François dit: à

« Un jour François se souleva sur sa couche et se mit à frapper dans ses mains, avec une expression de joie infinie.
– Tous les morceaux de bois sont des luths et des violons, me déclara-t-il. C’est à cela que j’ai pensé toute la nuit. Ils ont tous une voix pour louer le Seigneur. Apporte-moi deux morceaux de bois, je t’en prie.
Je les lui apportai. Il en appuya un sur son épaule et se servit de l’autre comme d’un archet. Assis sur sa couche, il joua et chanta longuement, les yeux fermés, la tête renversée en arrière, transporté.
– Entends-tu leur chant ? me demandait-il. Écoute !
D’abord, je n’entendis que le grincement des morceaux de bois frottés l’un contre l’autre, mais, peu à peu, mon oreille s’accoutuma, mon âme s’éveilla et je commençai à distinguer la douce mélodie qui montait des deux rameaux secs. Dans les mains de François, le bois était devenu violon.
– Entends-tu ? Lorsqu’on croit en Dieu, il n’est pas de bois muet, ni de douleur sans apaisement ; il n’est pas de vie quotidienne sans miracle ! »
Nikos Kazantzaki, Le pauvre d’Assise.Press Pocket.

de nota dit: à

La religion se vend bien en librairie, enfin, j’écris « religion » mais je devrais plutôt écrire « spiritualité », en cette fin d’année, les gens ont acheté et le livre de Mathieu Ricard sur l’altruisme, ainsi que son plaidoyer pour les animaux, mais aussi du frédéric Lenoir, mais on a bien vendu aussi tout ce qui évoque le chemin de Compostelle et les bouquins sur le pape françois, je ne compte plus ceux qui lui sont consacrés! une multitude, autant que le bon dieu peut en bénir.

Ce qui « marche fort » aussi,c’est les bouquins sur la méditation et les coloriages pour déstresser, je ne sais pas si vous avez déjà ouvert un de ces bouquins, perso, la perspective de passer du temps à colorier aurait franchement tendance à me stresser, mais c’est que j’ai du perdre mon âme d’enfant.

Dans le même temps les livres scientifiques se sont aussi très bien vendus, et particulièrement le dernier des bogdanov sur le big bang…donc, cette année encore, pas de miracle en librairie, on a beaucoup vendu des livres médiocres, il faut voir les « scores » du zemmour, du trierweiler et du de villiers sur Jeanne d’Arc…ah, le Piketty aussi a été beaucoup acheté, dire qu’il va être beaucoup lu, là, c’est une autre histoire…enfin, des jeunes gens m’ont demandé pour le « petit frère », « l’éléphant » de Ionesco, mais je n’ai rien dit, car « l’éléphant est irréfutable » Nom de dieu!

JC..... dit: à

Cher de nota,

je prend de l’intérêt, un intérêt modéré, à lire le Zemmour qui n’est pas médiocre, loin de là ! Discutable je veux bien, médiocre pour la première partie que j’ai lu, non ! Certainement pas.

Par contre, acheter un Bogdanov, … sur le Big Bang, je ne m’y risquerai pas : trop discutables sur le sujet, ces deux plombiers !

…. plutôt colorier des débilités …

de nota dit: à

JC,

médiocre, vous le savez, vient de medius: « qui est du milieu », pour zemmour « qui est du milieu », c’est parfait! le milieu des médias… que zemmour tient par la barbichette.

JC..... dit: à

TWEET TWEET

« Saïd Akl, un grand poète libanais ». Phénicien, de ce que j’ai compris, et qui vient de mourir à 103 ans. Quelqu’un l’a t il lu ?

en toute discretion dit: à

La vérité ce n’est pas très galant de passer si vite sur l’oeuvre de Valérité déjà si éprouvée par la vie

JC..... dit: à

de nota,
vous nous emputez, là, comme tenancière de claque : je parle français ! Pas vieux françois du haut-moyen-âge, medius en l’air !

Votre médiocre n’avait rien de médiant, soyez franc, ne vous cachez pas derrière votre pile de livres partant au pilon…

voc dit: à

« médiocre … non ! Certainement pas. »
alors complètement c o n

JC..... dit: à

URGENT

« Villejuif : la nouvelle municipalité UMP a décidé de débaptiser le parvis Georges-Marchais, ancien secrétaire général du Parti communiste et député. »

Le Blasphème, doublé d’un Sacrilège, devrait être sévèrement puni, en France ! On connaît le nouveau nom du parvis : « Place des Crapules Communistes » !

au vote dit: à

suggestion de jc: rebaptiser la place Place pétain

JC..... dit: à

A bien y réfléchir, « Place Sainte Valérie Trierweiler dans la fosse aux Hyènes », ça plairait aux touristes chinois …

saint georges marchait sur les os dit: à

Simone, allez, fais les valises pour le paradis!

ça démarre fort dit: à

@9 h 08 min
les déboires de père-qjc

@9 h 12 min
vouloir concurrencer le vatican est péché

JC..... dit: à

Par Saint Georges ! En voiture, c’est Simone, les valises, elles, sont pour Liliane…

JC..... dit: à

« Barack ‘Obama est toujours imprudent en paroles et en actes comme un singe dans une forêt tropicale’, affirme la Commission nationale de défense nord-coréenne (NDC), accusant le président américain d’avoir incité les salles de cinéma à mettre le film à l’affiche le jour de Noël. »

Ainsi, lorsque certains d’entre nous, les Nombreux, offrent des bananes à de célèbres guenons replètes, ils se mettent au niveau du Grand Leader Dodu !

Hurlons ! tous, ensemble, joyeux contribuables erdéeliens :
« NOUS SOMMES TOUS DES RACISTES NORD-COREENS ! »

la vie dans les bois dit: à

Le Père François nous conte une belle histoire à 8h12, que j’arrive à lire aussi en supprimant le nom de Dieu.
De Nota, j’ai malice à transformer votre indicateur des ventes en jeu des 7 erreurs. La première étant de vouloir trouver une réponse toute faite. Surtout auprès des deux frères au fort coup de menton.
J’aime bien lire la solitude des églises de B. comme. J’ai juste envie de demander, pas trop fort, pour pas déranger: mais où est donc le choeur…
Je me souviens d’une autre solitude, celle d’un trio, bloqué en haute altitude, dans une ascension, où deux se livrent à un dialogue, alors qu’ils sont au plus fort du dénuement, leurs corps exposés aux conditions extrêmes. Il y est question de foi, de croyance, de la bible, de poésie, de chemins de vie. Et au sortir du sac de couchage, cette confidence, celle de l’homme sans enfant:  » j’ai beau vider mes poches, je ne trouve aucune monnaie d’approche. J’écris depuis une distance sans raccourci,(…) »

beau temps de neige, tout blanc, qui a recouvert tout le paysage, ce matin, qui fait grande tentation.
Bonne journée.

JC..... dit: à

Il est clair que François d’Assises aurait dû subir, en son temps, une psychanalyse sévère … Ce saint était manifestement dérangé : refuser les ors, les glands, les culs, les finesses théologiques et gastronomiques de la nomenklatura vaticane ecclésiastique, c’est un signe qui ne trompe pas.

Complètement fada, l’animalier … Décidemment, ce prénom est maudit.

Lucien Bergeret dit: à

« J’ose te le dire, j’ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. »

puck dit: à

exact, parce que s’il m’est impossible de croire en Dieu il me parait inconcevable (ou inadmissible) de ne pas croire.

c’est notre vanité, notre orgueil qui nous a fait choisir la culture et le savoir aux églises : les lieux de culture plutôt que ceux de culte, l’immanence de l’individu plutôt la transcendance du sujet.
des individus égoïstes et orgueilleux obsédés par la seule quête du bonheur, tous les moyens sont bons pour y parvenir : même Dieu.
nos Dieu de 2014 n’est plus celui de Péguy mais celui de Nietzsche : un instrument de développement personnel qui comme les philosophes apprennent aux gens à aller sur le chemin de la liberté et de la vérité, en oubliant celui de la justice.

un monde d’individus cultivés ne constituera jamais un monde humain mais juste un assemblage de petites particules élémentaires.

JC..... dit: à

La religion est la pire invention humaine !

JC..... dit: à

En plus ! Comble d’ironie : la religion, ça ne marche pas !

Sirius dit: à

« « Nous sommes du peuple qui a inventé l’honnête homme. »

Ce n’est pas vrai ! La conception de l’honnête homme (le fameux débat entre Alceste et Philinte) remonte très loin à Aristote et à son Éthique à Nicomaque (chapitre 3). »

Vous vous précipitez un peu trop WG! Péguy pensait sans doute aux nations européennes et à l’honnête homme version 17ième siècle européen.

JC..... dit: à

« un monde d’individus cultivés ne constituera jamais un monde humain »

Euh….illogisme.

JC..... dit: à

n joueur de foot palestinien suspendu un siècle en Israël

MESSAGE SPORTIF

« Coupable de jouer à la fois dans le championnat palestinien et pour une équipe israélienne, Atef Abu Billa a été condamné à 99 ans de suspension par la fédération israélienne de football. »

Reconnaissons, là encore, le merveilleux humour juif …

Longue vie à Israël !

Logistic dit: à

JC….. dit: 27 décembre 2014 à 11 h 09 min
Euh….illogisme

Mais non.
Voyez, Vous, vous êtes indéniablement cultivé et pourtant vous vous obstinez à ne vouloir manger simiesquement que des bananes, ce qui vous rend « hors humain ».
Logique.

la vie dans les bois dit: à

Puck, c’est pour le dessert, histoire de varier vos plaisirs :
« Les récits de conversion: d’une histoire personnelle romancée à l’analyse sociologique d’un engagement religieux » écrit par L. Le Pape.
C’est « les nouveaux convertis », réécrit et actualisé, car il y a un précédent…
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00453515/document

JC..... dit: à

J’ai horreur des bananes, connaissant l’usage qu’il en est fait dans les Maisons d’Education Catholique depuis longtemps.

Widergänger dit: à

«De son vivant comme de son non vivant, il voulait toujours aider les autres. S’il avait la possiblité de le faire, il l’aurait toujours fait alors… le don d’organes, ça paraissait naturel», a déclaré la soeur.

«Je crois qu’il y a six personnes qui vont pouvoir vivre» grâce à ses organes, a-t-elle ajouté. (Libé)
_________

La sainteté n’a-t-elle pas à voir aussi quelque part avec le diable ?

JC..... dit: à

« Je crois qu’il y a six personnes qui vont pouvoir vivre» grâce à ses organes, a-t-elle ajouté. »

Je me tue à dire qu’un moyen de libérer des places de prisons, pour les malfrats en formation dans les banlieues, serait de « consacrer » quelques prisonniers robustes au don d’organes pénitentiaire.

Les Chinois, vieille civilisation de haute culture, le font bien en leurs geôles de justice ! Pourquoi pas nous, cornecul !?

Logistic dit: à

Ce matin JC nous donne en exemples la Corée du Nord et la Chine.
Son vieux fond stalinien resurgit toujours à l’appel de ses démons.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pourquoi se privé de femmes,!…déjà çà nous rend considérablement cons,!…

…ensuite c’est un puis d’argent sans fond,…
…çà vous travaille en bande l’os des civilités,!…quand il y en a pour six, il y en a pour douze,!…vous travaillez à vide, vous en êtes piquez d’émotions,!…façons  » cas par cas « , poils aux culs,!…Ah,!Ah,!…

…en somme vous en êtes du reste aux fours et aux moulins à vents,…vous jurez qu’on ne vous y reprendra pas,!…

…déjà, vous êtes informer, suivant vos diagnostiques,!…ou on en est de vos châteaux, vos terres, et de votre domesticité de mécréants et merveilleuses à vous singer en aristocrates à Charlemagne, façon crétins à Roncevaux,…( ……….. ……….. ),!….marquises, pour les intimes,!…

…vos Zinnias au ( style ) Vincent Van Gogh, combien,…de fleurs de Zinnias,!…inaccessible,!…hors de portée de mains,!…

…plutôt les brûler aux Dieux, que d’en faire commerce aux juifs à raisons d’états,!…

…Ah,!…Ah,!…travaillez pour rien, la domesticité des rois, aux carthaginois en corporations à Baal d’enfants,!…
…Rome,!…enfin,!…raisons d’humanités en leurres inversées,!…
…Go,!…etc,!…la paix mon épervier,!…aux capuchons,!…
…un zeste de citron,!…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour faire court,…à abrutis,!…

…du sexe trop con, Non,!…

…des histoires perverses( plausibles ), Oui,!…etc,!…encore queue,!…

guillerette dit: à

de plus en plus dézingué l’avion de JC est entrain de perdre ce qui lui reste d’ailes, pauvre ilote porc-enrôlé

Widergänger dit: à

De toute l’œuvre de Péguy ne subsiste guère que les Tapisseries au rythme ample et hugolien (un peu désuet malgré le charme):

Étoile de la mer voici la lourde nappe
Et la profonde houle et l’océan des blés
Et la mouvante écume et nos greniers comblés,
Voici votre regard sur cette immense chape

Et voici votre voix sur cette lourde plaine
Et nos amis absents et nos cœurs dépeuplés,
Voici le long de nous nos poings désassemblés
Et notre lassitude et notre force pleine.

Étoile du matin, inaccessible reine,
Voici que nous marchons vers votre illustre cour,
Et voici le plateau de notre pauvre amour,
Et voici l’océan de notre immense peine.

etc.

Sur le métier...... dit: à

guillerette dit: 27 décembre 2014 à 12 h 03 min

Chaloux, on t’a dit de sortir !

Widergänger dit: à

Es hat ein wenig über Bergün geschneit, endlich !

Schlittelbahn Preda geöffnet !

Skigebiet Darlux geöffnet !

Aber sonst, noch zu wenig Schnee.

JC..... dit: à

Exact Logistic !
Je ne retrouve pas chez Le Petit Bedonnant de Corrèze ce côté Mao-Zedong, absolument inimitable. Quel homme d’Etat ! Pédophile, en plus !

Je regrette le mal que l’on fait subir à un allié naturel, un héritier de Frédéric II, ou Pierre le Grand, notre ami Putin. Un type qui a toute sa place entre Descartes et Nabila.

Kim-il-jonc dit: à

«  »Pourquoi pas nous, cornecul !? » »

Pourquoi pas toi, en effet, qui donnerais enfin le bon exemple.

Mais je doute que personne, même à l’article de la mort, ne voudrait s’infecter avec ta bidoche avariée.

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Dès lors que l’on essaie de sauver les gens, c’est de l’ordre de l’amour, donc Dieu est là.

Si ce que dit Lonsdale est vrai, j’ai dû rencontrer Dieu provisoirement voici quelques décennies, à l’époque où je servais sa dose d’amûr tûjûrs à une gourgandine fraîchement déniaisée; elle y trouvait son compte d’ailleurs; malheureusement (ou heureusement) pour elle, ça n’a pas duré. J’ai vite découvert en effet, à l’occasion de cette expérience sans lendemain, que l’amour, c’est chiant. Donc, comme ne dirait pas Lonsdale, si l’amour est chiant, Dieu est chiant. Voici pourquoi : l’amour excite en effet presque immanquablement un prurit de conscience morale, engendré par le fait que vous vous mettez à accorder de la valeur à l’autre. Dès lors, vous êtes foutu, car avec la conscience morale naissent les scrupules, les regrets, et bientôt, pourquoi pas, les remords. On finit par noyer le sentiment de sa propre valeur dans d’indécents épanchements lacrymaux. Je me suis donc rapidement détourné de ce jeu de cons et me suis tourné vers la haine. La haine ignore absolument la conscience morale et les tourments qui vont avec. La haine engendre de pures jouissances, dépourvues d’effets secondaires non suhaitables.. Avec une dose suffisante de haine, vous pouvez découper physiquement et psychiquement en rondelles votre prochain ou votre prochaine et vous réveiller frais et dispos le lendemain. Personnellement, j’ai souvent joué à mes semblables des tours pendables, dont plusieurs aurait pu m’expédier derrière des barreaux mais la haine a ceci de bien qu’à condition d’être entièrement débarrassée de tout scrupule, elle vous met à l’abri de bien des mésaventures. Surtout que les amis de la haine ne manquent pas; on peut ainsi former des confréries de la haine, dont les membres se tiennent les coudes et se soutiennent dans les coups tordus. Quoi qu’il en soit, faire chier son prochain, surtout quand il est dans la souffrance et la détresse, y a pas mieux.

les pauvres sont rentables dit: à

ueda « Son vieux fond stalinien resurgit toujours à l’appel de ses démons. »

il va finir jésuite

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Dès lors que l’on essaie de sauver les gens, c’est de l’ordre de l’amour, donc Dieu est là.

Quand on voit la tête de Lonsdale sur la photo du haut, on voit où vous mènent des raisonnements de ce genre.

JC..... dit: à

Sauver des gens ? Vous rigolez : on n’est pas à Disneyland !

guillerette dit: à

chaloux on t’a dit de sortir : il n’y a pas que lui pour détester JC: tout le monde y compris et surtout lui-même pov’ petit bonhomme

Sirius dit: à

« Le christianisme regarde les intentions, le Judaïsme s’en tient plus prudemment aux faits et gestes, aux rituels qui compte bien plus que l’intention, dont on ne sait rien »

Attention Widergänger, vous êtes sur une pente glissante qui rapproche le judaïsme du paganisme. Pour les païens, les manifestations extérieures de la religion en faveur des dieux de la cité étaient largement suffisantes. Il se moquaient pas mal des pensées intimes des fidèles.

Quant au christianisme, il a toujours associé « ta foi t’a sauvé » (la conviction intime) et « va et ne pèche plus » (les oeuvres), penchant plus d’un côté ou de l’autre suivant les lieux et les époques.

abdelkader dit: à

Le film Exodus sur la fuite des juifs d’Egypte a été interdit au Maroc et en Egypte and bientôt, nul doute, dans le restant du monde arabe…perso, je suis contre les interdictions, c’est l’arme préférée du trouduc…une destruction argumentée et logique aurait été plus utile…le metteur en scène, Ridley Scott, avait défendu son choix d’acteurs anglo-saxons (Moise est joué par Christian Bale, un gallois, et le pharaon par un autre anglo-saxon qui s’est mis du cirage sur la tronche) en disant que nul ne paierait pour aller voir des acteurs arabes…on se demande quel aurait été la réaction d’Hollywood si Scott avait justifié l’utilisation d’acteurs WASP américains pour jouer des juifs, en disant : ouais, personne n’ira voir mon film si j’utilisais des acteurs juifs…les égyptiens se plaignent en plus que le film (que perso, j’ai pas vu et n’en ai aucune intention non plus) insinue que les juifs auraient construit les pyramides…c’est une théorie chère a TKT (et a la mauvaise langue, surement) mais dénuée de toute trace de véracité (les pyramides furent bâties des siècles avant cette histoire d’exode)…c’est un autre mythe crée par Hollywood…a ceux qui me diront, ouais ce n’est qu’un film d’Hollywood apres tout, je répondrais que 82.5% des américains aujourd’hui croient que Charlton Heston était Moise personnifié , 9.5% pensent que c’est Edgar G Robinson et le reste penchent plutôt pour Betty Davis…

Paul Edel dit: à

le charme désuet de peguy, tres belle formule. claudel, ou bernanos c’est autre chose!!!

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Dès lors que l’on essaie de sauver les gens, c’est de l’ordre de l’amour, donc Dieu est là.

Ces braves naïfs du genre de Lonsdale ou de Thérèse de Lisieux ne se sont jamais demandé, sans doute, si Dieu n’était pas exactement le contraire de ce qu’ils imaginent, c’est-à-dire que loin de se confondre avec l’amour, Dieu est le Mal flamboyant, la Haine pure de tout mélange. Heureux comme Dieu à Auschwitz… Cette hypothèse, des plus plausibles si l’on songe à l’état du monde et à la somme de souffrance qu’implique l’existence de tout être vivant, a nourri la réflexion de plus d’un gnostique.

Sur le métier...... dit: à

guillerette dit: 27 décembre 2014 à 13 h 41 min

Pas de crainte, je ne vous prends pas pour Chaloux, mais manifestement vous êtes imprégnée de son immense bêtise et de son usage de l’injure gratuite, c’est donc uniquement pour vous évitez de tomber encore plus bas, de passer à l’usurpation et à la délation que je cherche à vous sauver de vous-même (et de lui)

Diagonal dit: à

Merci pour les deux points de vue constructifs de @14.45 (les droites de la foi) et @22.42 (plus de Dieu dans Capote et les propos de Lonsdale que dans Carrère).
Des intervenautes qui prennent au moins le temps d’argumenter sérieusement à partir du billet du jour. C’est si rare et vraiment encourageant.

Widergänger dit: à

Man blickt nicht gut durch in Bergün, aber noch keinen Schnee genug.

cqfd dit: à

Sirius « l’intention, dont on ne sait rien »

Coo. Faut consulter

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Dès lors que l’on essaie de sauver les gens, c’est de l’ordre de l’amour, donc Dieu est là.

L’amour, c’est, comme chacun sait, l’intérêt porté à l’autre, c’est le respect de l’autre, c’est l’aptitude à faire passer l’intérêt de l’autre avant le sien propre. Dès lors, l’amour, c’est l’éveil de la conscience morale, c’est l’apparition à la conscience de la notion de devoirs envers l’autre, c’est donc inévitablement l’apparition de la mauvaise conscience, avec son cortège de scrupules, de regrets, voire de remords. La haine, quant à elle, ne se contente pas de tenir à distance la conscience morale : elle la détruit. Elle l’exclut. Par conséquent, elle dissipe toutes les formes de mal-être psychique liés à la conscience morale : plus de devoirs, plus de scrupules , plus de regrets, plus de remords. Il semble logique que certains, soucieux de leur bonheur terrestre, préfèrent vivre dans le confort amoral de la haine que dans l’inconfort de l’amour. La haine leur paraît, à juste titre, plus efficace que l’indifférence, car l’indifférence, c’est la porte ouverte aux hésitations, aux retours en arrière. L’indifférence laisse entrouverte une porte pour ce retour en arrière, la haine la ferme irrémédiablement. Si de plus, comme le croient certains gnostiques, Dieu, loin de se confondre avec l’amour, est l’expression la plus achevée du Mal et de la Haine, ceux qui choisissent de vivre dans la haine plutôt que dans l’amour vivent une existence pieuse et conforme à la volonté du Saigneur.

Dwight Dousselain dit: à

Georges Marchais était un homme intègre et bon.
Sa seule faute fut de n’avoir pas su discerner qu’un certain communisme était mauvais.

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

La contre-attaque anti-Zemmour semble s’organiser efficacement. Outre les sanctions infligées à l’histrion par les médias audio-visuels qui l’employaient, on voit apparaître sur les rayons des libraires divers ouvrages comme un « Contre Zemmour », signé Edwy Plenel, et une assez réjouissante parodie intitulée « le stupide français » par Eric Zelourd.

Lucien Bergeret dit: à

« J’ose te le dire, j’ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. » Kamel Daoud

Lucien Bergeret dit: à

« J’ai envie de lui hurler d’arrêter sa récitation de pleurnichard, d’assumer le monde, d’ouvrir les yeux sur sa propre force et sa dignité… » Kamel Daoud

la vie dans les bois dit: à

@16 h 10 min
on n’en saura pas plus de cette bulle papale…

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

« J’ose te le dire, j’ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. » Kamel Daoud (Lucien Bergeret)

Cette phrase est-elle à mettre au compte de Kamel Daoud lui-même ou d’un de ses personnages ?

la vie dans les bois dit: à

Ah s’cusez, j’avais pas lu la prise en otage idéologique, du livre de Kamel Daoud, par 2 ou 3 crétins ici.

Expression libre dit: à

Widergänger dit: 27 décembre 2014 à 14 h 59 min
Si vous voulez défendre la liberté d’expression

Oh Mimi tu galèjes là.
La liberté d’expression en danger parce qu’un mec n’a plus de chronique sur une radio, mais où on va.
Moi non plus je n’ai pas de chronique sur RTL et je ne vois pas en quoi la liberté d’expression est bafouée, et pourtant je suis sûr que mon avis est bien supérieur à celui de Zemmour.

Lucien Bergeret dit: à

« Cette phrase est-elle à mettre au compte de Kamel Daoud lui-même ou d’un de ses personnages ? »
Au compte de Kamel Daoud. Cela m’a paru évident.

le crémier de JC..... dit: à

« Je crois qu’il y a six personnes qui vont pouvoir vivre» grâce à ses organes, a-t-elle ajouté. »

Mon client m’a dit, ce matin :
« Ah oui ? Six seulement ?! Je crois qu’il y a beaucoup plus de six personnes qui vont pouvoir vivre grâce à mes orgasmes ! »

Sergio dit: à

Révérend J.-C – Abou al- Azerty, O.P.A. dit: 27 décembre 2014 à 16 h 20 min
« J’ose te le dire, j’ai en horreur les religions. Toutes ! Car elles faussent le poids du monde. »

Bien sûr ! Cela essaye de régler le désespoir par une grosse triche ! Et ça se vend d’autant mieux comme dirait Goebbels… Le tunnel illuminé passe encore, mais alors personnaliser, des Dieu, des sous-dieux, des Styx, des vierges et je ne sais quoi donc pour essayer de pas nous faire regarder si un atome ça vibre ou c’est plein, on voit pas d’autre utilité qu’expédier les mecs se rafaler, comme si par hasard ils n’y fussent point arrivés sans…

on sait rien dit: à

Abdel, sur Moîse, vous avez lu de S. Freud  » Moïse et le monothéisme « ?

on sait rien dit: à

Azerty merci pour l’info « le stupide français » par Eric Zelourd !!

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Oh Mimi tu galèjes là. (Expression libre)

Je le crois aussi, car le pavé de Zemmour figure toujours à tous les étalages de tous les libraires de France et de Navarre. la liberté d’expression ne paraît pas vraiment en danger dans cette affaire. Quant aux médias, leurs responsables ont la liberté de se séparer d’un collaborateur jugé indésirable.

Diagonal dit: à

Si de plus, comme le croient certains gnostiques, Dieu, loin de se confondre avec l’amour, est l’expression la plus achevée du Mal et de la Haine, ceux qui choisissent de vivre dans la haine plutôt que dans l’amour vivent une existence pieuse et conforme à la volonté du Saigneur.

Pas besoin de Gnostiques pour en arriver là. Il suffit de relire Feueurbach : dieu étant une projection humaine inventée pour apaiser les tourments de la finitude de l’espèce prétendument pensante, il suffit à cette dernière d’en faire le mal et la haine absolue pour s’absoudre de l’idée qu’elle ne saurait l’égaler. Et partant, de revendiquer vers @15.59, comme par contraste, une sorte de sainteté. Et voilà pourquoi votre fille est muette.
En attendant, on ne sait toujours pas trop de quoi est faite la soupe, pas vrai, Michael ?…

closer dit: à

« Ridley Scott, avait défendu son choix d’acteurs anglo-saxons (Moise est joué par Christian Bale, un gallois, et le pharaon par un autre anglo-saxon qui s’est mis du cirage sur la tronche) en disant que nul ne paierait pour aller voir des acteurs arabes… »

Si tous les personnages historiques représentés par le cinéma devaient être joués par des acteurs de même origine, on n’en sortirait pas. On a vu des noirs jouer des pièces de Shakespeare se passant au Moyen Age en Europe!

Il n’est pas choquant qu’un metteur en scène US qui veut vendre son film dans son pays utilise des acteurs connus d’Hollywood. Si le film était fait par Bollywood, il utiliserait des stars indiennes…

Et qui suggérez-vous pour jouer Pharaon et les anciens égyptiens? Un arabe n’a pas plus de légitimité que quiconque…seuls les égyptiens coptes peuvent se targuer d’un lointain lien généalogique avec l’Egypte ancienne.

Je ne sais pas si le film « laisse entendre » que les juifs ont construit les pyramides…Ce ne serait pas le premier film présentant une absurdité historique; en tout cas s’ils étaient esclaves, ils devaient bien bosser à quelque chose.

Votre querelle est une mauvaise querelle. Après tout, rien n’empêche le Quatar de financer une super production relatant la sortie d’Egypte avec des acteurs 100% arabo-musulmans y compris celui incarnant Moïse…
Un tel film ne serait peut-être même pas interdit en Israël et encore moins dans aucun pays occidental. Hypothèse absurde évidemment puisqu’un film représentant un prophète reconnu par le Coran (Moïse en est un) et qui en plus donnerait une image positive des juifs a sans doute zéro chance d’être tourné par des pays musulmans.

pour rien dire dit: à

faux combattants

closer dit: à

On parle toujours de Zemmour dans cette affaire d’interdiction par i-télé mais jamais de Nicolas Domenach qui était son contradicteur sur un strict pied d’égalité et qui, lui aussi, est privé d’antenne.

C’est extrêmement humiliant pour lui. Il était tout à fait à la hauteur dans son rôle d’opposant à Zemmour et tout le monde fait comme s’il n’existait pas…

Sergio dit: à

Expression libre dit: 27 décembre 2014 à 16 h 28 min
sûr que mon avis est bien supérieur

Certes, seulement les certitudes c’est du plâtre en béton armé y a qu’à voir le pauvre chat…

Arbre dit: à

closer dit: 27 décembre 2014 à 17 h 40 min
seuls les égyptiens coptes peuvent se targuer d’un lointain lien généalogique avec l’Egypte ancienne.

?????????????
Dans vos délires vous êtes encore plus givré que WG, c’est dire.
Vous pouvez étayer ?

abdelkader dit: à

Widergänger dit: 27 décembre 2014 à 14 h 59 min
Si vous voulez défendre la liberté d’expression dans ce pays où elle se meurt :
oui d’accord mais est-ce qu’il y a un site ou on peut l’enfoncer, le Zemmourroïde?

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

De toute l’œuvre de Péguy ne subsiste guère que les Tapisseries (Widergänger)

Widergänger est tout de même gonflé ! Toute l’oeuvre en prose reléguée aux oubliettes ! Et « Clio » ? Et « l’Argent » ? et « Victor-Marie comte Hugo » ? C’est ce Péguy-là qui reste le plus vivant aujourd’hui, celui qui nous concerne le plus, bien plus que son théâtre qui, n’en déplaise à Lonsdale, n’intéresse plus grand monde.

Chaloux dit: à

Sur le métier…… dit: 27 décembre 2014 à 12 h 06 min
guillerette dit: 27 décembre 2014 à 12 h 03 min

Chaloux, on t’a dit de sortir !

Toujours pas moi. Impossible de rien ajouter à vos tartines de crétinerie. Quel spectacle…

des fois on se demande dit: à

pourquoi se la jouer allant chercher un dictateur à l’autre bout du monde

vive la démocratie et pets dans vos foyers dit: à

pas de solidarité dans la connerie quand elle est dangereuse

.

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

J’avoue que je trouve les alexandrins de Péguy plutôt cucul la praline, et les grandes figures de son théâtre — Jeanne d’Arc, Sainte-Geneviève — m’excitent peu, théâtralement parlant. Mais Péguy est l’inventeur d’une prose exceptionnelle de force et d’éclat, une prose d’orateur passionné, capable de faire partager sa conviction au plus rétif par la seule puissance de sa parole, mais aussi d’une prose qui fait voir et savourer. Le Péguy vraiment enthousiasmant, c’est dans ses textes en prose que je l’ai rencontré.

abdelkader dit: à

closer dit: 27 décembre 2014 à 17 h 40 min
‘ma querelle’ est plus que double :
1 – il y a beaucoup d’acteurs d’origine moyenne-orientale qui pourraient a juste titre apparaitre dans un film sur le moyen orient…David Lean n’a pas donne le 2eme rôle de son Laurence d’Arabie au Brad Pitt de l’époque…il a reconnu le talent d’Omar Shariff, lui a donné une chance et le reste appartient a l’histoire, comme ils disent…il est facile de me dire : ouai Quatar machin etc itou…
2 – le film laisserait entendre (d’accord je ne l’ai pas vu, hein) que les pyramides furent construites par les juifs…comme y’en a encore en Espagne qui vous diront aujourd’hui que l’Alhambra fut construites par des byzantins…alors vous pensez bien ma bonne dame, ces égyptiens construire des pyramides ? nah…sont juste bons qu’a chasser les mouches…c’est en fait un autre mythe fondateur colporté par le lobby pro-Israël a Hollywood (enfin colporté par Hollywood tout court hein)…si on répète un mensonge assez souvent , il devient vrai comme disait l’autre…les archéologues les plus sérieux vous diront que les pyramides furent bâties bien bien avant (des centaines d’années en fait) cette histoire de mer qui s’écarte…le reste n’est que fadaises…en plus, il n’y a aucune preuve matérielle que Moise ait existé…
3 – y’a une différence entre un acteur noir qui joue Hamlet (et le meilleur Hamlet que j’ai vu était joue par Adrian Lester une mise en scène de Peter Brook) et un acteur blanc qui jouerait Martin Luther King, vous me suivez ?
4 – le Coran est basé a 80%+ sur l’Evangile hébreux…si vous suivez les programmes d’Islam TV (oui je sais, c’est pas donné a tout le monde, perso j’adore car je trouve toutes ces histoires fascinantes, ben le Grand Imam de la Mosquée de Medine s’adresse a la foule en leur disant : Oh fils d’Israel…
5 – vous croyez trop ce que vous lisez dans les journaux…
6 – heu…c’est tout pour ce soir…

Révérend J.-C - Abou al- Azerty, O.P.A. dit: à

Le Péguy vraiment enthousiasmant, c’est dans ses textes en prose que je l’ai rencontré. (moi)

Enthousiasmant. C’est le mot qui convient. C’est très mystérieux, l’enthousiasme. Un type qui a vécu à une autre époque, qui a mené des combats qui ne furent pas les miens, et qui est capable de m’entraîner par la seule force de sa parole, de me ranger à ses côtés comme si j’étais son contemporain. C’est très rare, en littérature, cette capacité à susciter l’enthousiasme, à plus d’un siècle de distance. Mais c’est que, justement, Péguy, dans ses textes en prose, n’est pas un littérateur. C’est un homme de convictions, un homme passionné, qui veut juste faire partager sa passion, sa conviction, par l’énergie de sa parole.

abdelkader dit: à

on sait rien dit: 27 décembre 2014 à 16 h 45 min
Abdel, sur Moîse, vous avez lu de S. Freud » Moïse et le monothéisme « ?

euh…non…

la vie dans les bois dit: à

« Et voilà pourquoi votre fille est muette ».
Fallait-il encore y ajouter: merci docteur !

Je n’ai lu, très sincèrement, je vous le dis, aucun commentaire – et il y en eu d’interessants sur d’autres sujets, ce n’est pas le propos- sur ce qui peut intimement motivé une adhésion à une croyance religieuse, ou à une croyance en dieu. Majuscule, point intercalé, ou non prononçable, comme vous voudrez.
Diago nous ressort un obscur philosophe allemand du XIXème,- « au commencement était le livre », en cela il est dans la ligne du parti pris- la Reine nous convie à une tournée des bodegas, voire, mieux, à une vente des Hospices de Beaune, après un bref passage à l’église, Sergio a ses obsessions allemandes, Marguerite sort de neuf mois de coma et peut alors évoquer dieu, Péguy doit sa foi redevable à la guérison de son fils , M. Lonsdale à un appel à l’aide.

Mais bon, tout cela à rajouter à un recueil de sociologie.

hamlet dit: à

« Diagonal dit: 27 décembre 2014 à 17 h 31 min
Si de plus, comme le croient certains gnostiques, Dieu, loin de se confondre avec l’amour, est l’expression la plus achevée du Mal et de la Haine, ceux qui choisissent de vivre dans la haine plutôt que dans l’amour vivent une existence pieuse et conforme à la volonté du Saigneur. »

merci pour cette pensée dense et profonde, ça fait du bien de voir que certains intervenautes prennent le temps de réfléchir avant de pondre leur commentaire.

d’ailleurs pour aller dans votre sens Diagonal, un copain me disait ce matin que l’équipe de France de football jouaient mieux depuis qu’ils avaient changé de maillot.

hamlet dit: à

ce n’est pas le rôle qui fait l’acteur, ni la pièce qui fait le public.
j’aimais bien Lonsdale à l’époque où il faisait le méchant dans James Bond, à cette époque il restait encore quelques ouailles dans les églises et les acteurs n’étaient pas obligés de rappeler des vérités évangéliques.

les acteurs sont bien moins intéressants à observer que les publics.
je connais bien les publics : le public français est nul, le public belge aussi, le public chniois n’en parlons pas, le public japonais est archi nullos aussi, le public italien vaut mieux pas en parler, par contre le plus top des plus tops de tous les publics c’est le public anglais.
on eut dire ce qu’on veut des publics mais il n’y a pas meilleur public, ils sont tellement bon public que pour les remercier Dieu leur a donné Shakespeare, ce qui est loin d’être un détail.

candie dit: à

« …d’ailleurs pour aller dans votre sens Diagonal, un copain me disait ce matin que l’équipe de France de football jouaient mieux depuis qu’ils avaient changé de maillot. … »

C’est que les tenants du renouveau charismatique, le temps passant, ne sont plus trop regardants sur la couleur ; pourvu qu’une foi se manifeste

hamlet dit: à

c’est bien plus difficile de faire de bons publics que pour faire de bons acteurs.

la vie dans les bois dit: à

Encore faut-il distinguer la foi humaine de la foi divine, et cela Pascal a encore une longueur d’avance dans le raisonnement.

hamlet dit: à

non mais c’est marrant ce commentaire de Diagonal qui confond le contenu et le contenant.

j’imagine qu’il suffit à Diagonal de mettre de ‘lévian dans une bouteille de champagne pour avoir l’impression de boire du champagne.

j’imagine que c’est par confort personnel que les gens arrivent à se trouver des raccourcis pareils :
les hommes sont mauvais de nature.
les hommes croient en Dieu
donc Dieu est mauvais de nature.

même un gamin de six ça le ferait marrer de lire des imbécilités pareilles.

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