de Pierre Assouline

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La République des livres
Est-ce bien maisonnable ?

Est-ce bien maisonnable ?

C’est à se demander pourquoi les plus pointus théoriciens de la littérature perdent leur temps en thèses et colloques à catégoriser les écrivains à travers courants et écoles, puis à les étiqueter en les rangeant dans des tiroirs. Ce qui est bien pratique mais il y a mieux. Cela appert du savoureux livre de Régis Debray Où de vivants piliers récemment publié par Gallimard. A l’en croire, ils sont en fait de deux sortes : les écrivains « maisonnables » et les autres. Oublions ces derniers, les malheureux, et penchons-nous sur le cas de ceux en l’honneur desquels Debray a créé cet épatant néologisme qui a dû laisser pantois le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement.

Il l’avait déjà utilisé en 2016 lors d’un discours sur la laïcité au motif que, les religions offrant une maison, la République se devait d’en faire autant ne fut-ce que symboliquement. Dans son nouveau livre donc, il y revient au chapitre « Maisons » qui s’ouvre par cette phrase à caractère de maxime bien tempérée :

« Il est raisonnable de se rendre maisonnable ».

Entendez par là que Stendhal, Malraux, Sartre et tant d’autres sont des SDF car ils échappent au pèlerinage littéraire. Impossible de compléter et enrichir notre intelligence de leur œuvre, voire d’en stimuler la lecture s’agissant des collégiens et lycéens, en se rendant chez eux et en les visitant dans leur cadre intime.

Ces trois écrivains errants n’ont pas la chance d’un Victor Hugo dont les appartements de la place des Vosges et la maison de Guernesey attirent les foules ; mais n’allez pas le chercher avenue Victor-Hugo où il recevait dans ses dernières années des lettres libellées « Monsieur Victor Hugo, en son avenue, Paris XVIème » car c’est là que vous avez le plus de chance de le trouver absent.

Le lecteur familier d’une œuvre a le sentiment de « marcher dans le motif » comme disaient les impressionnistes du paysage. Son imaginaire est mis à l’épreuve pour avoir beaucoup rêvé ce lieu avant de le fouler. Car il n’y a pas que la maison, son agencement, son acoustique, ses meubles et bibelots ; il y a aussi sa couleur dominante, les odeurs de ses différentes pièces et surtout les vues depuis ses fenêtres.

Régis Debray voit juste lorsqu’il décèle chez les pèlerins littéraires que l’on voit processionner malgré l’été caniculaire à la Vallée-aux-loups (Hauts-de-Seine), ou grâce à lui si Chateaubriand avait la clim, le lointain reflet l’écho à peine assourdi de ces écrivains débutants qui rendaient visite au grand écrivain afin de s’y faire adouber (le jeune Mauriac chez Maurice Barrès en fut l’archétype). Rien de plus fétichiste que de toucher du regard des morceaux de la vraie croix à travers les manuscrits, la canne, le chapeau de Zola à Médan. Ou par la grâce du lit où a dormi Marcel Proust chez sa tante Léonie à Illiers-Combray et où, on peut rêver ou délirer on ne fait même que cela lorsqu’on visite, subsistent peut-être encore des miettes de ses madeleines préférées. Lorsqu’on s’y rend, on va passer la journée « chez Cocteau » à Milly-la-forêt , « chez Colette » à Saint-Sauver-en-Puisaye, « chez Aragaon et Triolet » au moulin de Villeneuve. A croire que chacun d’eux nous y a personnellement invité et accueilli. Si c’est un substitut, espérons que cela ne dispensera pas de découvrir ses livres derrière leur auteur et que « l’in situ ne tuera pas l’in-folio ».

Ces lieux dédiés (et comment !) sont désormais si nombreux qu’ils se sont organisées au sein d’une Fédération nationale des maisons d’écrivains et des patrimoines littéraires. En 1996, Michel Melot se vit même confier une mission de réflexion et de proposition sur le sujet (son rapport fit date). Certaines maisons sont des splendeurs telles la Villa Arnaga d’Edmond Rostand dans le Pays-Basque, le château de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas sur la colline de Port-Marly. Mais elles ont toutes en elles, de la plus modeste à la moins sobre, ce quelque chose qui les distingueront toujours des musées : un supplément d’âme. Pour avoir été habitées, elles sont encore hantées par la présence d’un mort illustre dont l’œuvre nous parle encore longtemps après. C’est leur point commun à toutes avec un autre : l’absence d’un certain désordre, lequel devait y témoigner de la vie autrefois.

La maison parisienne de Balzac sur les hauteurs de Passy, pour n’être pas la plus spectaculaire, est l’une des plus attachantes d’autant qu’elle met en valeur la Comédie humaine qu’il corrigea entre ces murs. Certains lecteurs arpentent ces lieux, qui jouissent d’un jardin au calme inégalé, avec une telle solennité qu’ils doivent les considérer comme sacrés. Un air de gravité doit marquer leurs visages lorsqu’ils découvrent les seules maisons encore visitables d’un certain nombre d’écrivains de l’autre siècle de Verlaine à Blondin : les bistros de Saint-Germain-des-Prés.

(« Maison de Victor Hugo place des Vosges à Paris » photo D.R.)

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commentaires

913 Réponses pour Est-ce bien maisonnable ?

Samuel dit: à

Pourquoi le mensonge est parfois l’unique voie de salut pour beaucoup de gens ?

B dit: à

Bloom, pas la même génération et si les libertins ne prenaient aucun risque sauf à se contaminer les femmes mariées et aristocrates couraient de graves ennuis à ce que leurs ébats soient révélés, voir du cote des liaisons dangereuses. Flaubert était un bourgeois de plus célibataire qui ruait dans les brancards ( Madame Bovary), il n’engageait que lui à éventer ses frasques auprès d’un être qu’il supposait discret malgré tout.

Bloom dit: à

Un des premiers exemples de fusion amoureuse entre l’Europe et l’Asie est la passion qui a uni Alexandre ‘le Grand’ à la princesse perse Roxane, la Radieuse.
On sait que le conquérant macédonien se désintéressait des 365 femmes de son gynécée auxquelles il préférait les garçons et plus encore les eunuques. En mars 328, alors qu’il pousse toujours plus vers l’Orient sa campagne pour venger les humiliations que les Achéménides ont infligées aux Grecs et délivrer les cités hellènes qui leur sont soumises, un de ses détachements d’élite enlève la citadelle de Bajsun-tau, dans l’actuel Ouzbékistan. Parmi les captives, une femme d’une beauté exceptionnelle, Roxanne ou Roxanna, dont il tombe follement amoureux. Le mariage a lieu selon le rite perse et le couple devient un mythe vivant.
Quinte Curce, hagiographe d’Alexandre écrit : « Il se laissa si bien aller à son inclination pour pour cette jeune fille sans naissance … qu’il déclara nécessaires des mariages entre Perses et Macédoniens pour affermir son autorité de roi. »
De fait, Alexandre organise l’union de dix mille Occidentaux avec des Orientales au cours d’une grande célébration qui passera à l’histoire sous le nom de Noces de Suse.
On imagine ce que le Flaubert d’Hérodias aurait pu faire de ce moment fabuleux.
On retrouve ensuite cette fusion de la Grèce avec l’Asie dans la statuaire gréco-bouddhique du Gandhara, qui fleurit dans ce qui est actuellement le bassin de Peshawar, au nord-ouest du Pakistan (où se trouve le fort d’Attock, dans lequel Imran Khan – dont le mariage eurasien a piteusement capoté – est actuellement emprisonné).
Art du Gandhara, dont on trouve de merveilleux spécimens au musée Guimet:
https://www.guimet.fr/collections/afghanistan-pakistan/

6 dit: à

Samuel, je ne saisis pas votre pensée, dans quels exemples s’origine-t-elle? L’omission, le silence, le secret, les choses tues , le non-dit sont-ils des variantes du mensonges ? Que de malentendus pour fondations bancales.

Bloom dit: à

Je crois qu’il s’en foutait, B.
Il passa en procès pour Madame Bovary, ce qui ne fut pas pour rien dans l’immense succès que rencontra la roman.
Si vous ne connaissez pas, lisez « L’episode Kugelmass » de Woody Allen, où le héros est injecté magiquement dans le roman. Hilarant!

B dit: à

Bloom, oui c’est ce que je cherchais à faire passer. Je ne pense pas que le Vicomte fut animé du meme état d’esprit et bien que la bourgeoisie de laquelle Flaubert provient reste attachée au culte de l’apparence, ce qui ne se sait pas n’existe pas.

Bloom dit: à

la roman..?
la Romaine, mais le roman. Merci Butor, pour la modif.

B dit: à

Vu le XV de France pour un France Écosse qui s’est gagné de peu. Je deviens une espèce de Hooligan sur canapé!

B dit: à

Lus de Colette, le pour et l’amour ( étonnée par la date de 1ère publication 1930) et la retraite sentimentale. Entre autres, je vais consigner les titres car j’oublie.

B dit: à

Le Pur et l’Impur * correcteur.

Bloom dit: à

Yes, B, mais il ne faut pas enfermer Flaubert dans la bourgeoise, dans son état de bourgeois.
Voyager au milieu du 19e s pendant une année dans des contrées où sévissent toutes les maladies possibles, où les brigands sont légion, où les situations politiques sont instables, le tout sans Europe assistance, ou équipe vidéo dépêchée par le papa, dépasse le cahier des charges du bourgeois rouennais moyen.

Floflo est un aventurier, un vrai. Comme le furent H. de Monfreid, Rimbaud, Mouhot, Savorgan de Brazza, I. Eberhart, Alexandra David-Néel et Ella Maillard…

Jazzi dit: à

Le léZard s’est rendu hier en pèlerinage sur la tombe d’Hélène Carrère d’Encausse.
Attention, odeurs fortes !

Samuel dit: à

Pourquoi dans le Coran, Alexandre le Grand est décrit comme le « Roi aux deux cornes » : une corne pour l’Occident et l’autre pour l’Orient ?

Jazzi dit: à

C’est aussi beau qu’un Coeur simple de Flaubert !

CURZIO MALAPARTE (1898-1957)

« Jamais je n’ai aimé une femme, un frère, un ami comme j’ai aimé Febo. C’était un chien comme moi. (…) C’était un être noble, la plus noble créature que j’aie jamais rencontrée dans ma vie. Il était de cette rare et délicate famille de lévriers, venus des rivages de l’Asie, avec les premières migrations ioniennes, et que les bergers de Lipari appellent cerneghi. Ce sont ces chiens que les sculpteurs grecs sculptaient dans les bas-reliefs des tombeaux. « Ils chassent la mort », disent les bergers de Lipari.
Sa robe était couleur de lune, rose et dorée, la couleur de la lune sur la mer, la couleur de la lune sur les sombres et luisantes feuilles des citronniers et des orangers, sur les écailles de ces poissons morts que la mer, après les tempêtes, laissait sur le rivage, devant la porte de ma maison. (…) Je l’appelais Chienlune.
Il ne s’éloignait jamais de moi. Il me suivait comme un chien. Je dis bien qu’il me suivait comme un chien. Sa présence, dans ma pauvre maison de Lipari, flagellée sans répit par le vent et la mer, était une présence merveilleuse. La nuit, la tiède clarté de ses yeux lunaires éclairait ma chambre nue. Il avait les yeux d’un bleu pâle, de la couleur de la mer au déclin de la lune. Je sentais sa présence comme celle d’une ombre. Il était comme le reflet de mon esprit. Sa seule présence m’aidait à retrouver ce mépris des hommes qui est la première condition de la sérénité et de la sagesse dans la vie humaine. Je sentais qu’il me ressemblait, qu’il n’était rien d’autre que l’image de ma conscience, de ma vie secrète. Le portrait de moi-même, de tout ce qui existe de plus profond, de plus mystérieux en moi : mon subconscient, pour ainsi dire, mon spectre.
De lui, bien plus que des hommes, de leur culture, de leur vanité, j’ai appris que la morale est gratuite, qu’elle est une fin en soi, qu’elle ne se propose même pas de sauver le monde (même pas de sauver le monde !) mais seulement d’inventer toujours de nouveaux prétextes à son propre désintéressement, à son libre jeu. La rencontre d’un homme et d’un chien est toujours la rencontre de deux libres esprits, de deux formes de dignité, de deux morales gratuites. La plus gratuite et la plus romantique des rencontres. De celles que la mort illumine de sa pâle splendeur, semblable à la couleur d’une lune morte sur la mer, dans le ciel vert de l’aube.
Je reconnaissais en lui mes plus mystérieux mouvements, mes instincts les plus incertains, mes doutes, mes épouvantes, mes espoirs. Sa dignité devant les hommes, c’était la mienne, son courage, son orgueil devant la vie, c’étaient les miens, son mépris pour les sentiments faciles de l’homme était le mien aussi. Mais bien plus que moi, il était sensible aux obscurs présages de la nature, à la présence invisible de la mort, qui rôde toujours, taciturne et méfiante, autour des hommes. Il sentait venir de loin dans l’air de la nuit les tristes larves des rêves, semblables à ces insectes morts que le vent apporte on ne sait d’où. Certaines nuits, couché à mes pieds, il suivait des yeux une présence invisible qui rôdait autour de moi, qui s’approchait, s’éloignait, restait de longues heures à me guetter derrière la vitre de la fenêtre. Par moments, si la mystérieuse présence s’approchait de moi jusqu’à effleurer mon front, Febo grognait menaçant, le poil hérissé sur son dos, et j’entendais un cri plaintif s’éloigner peu à peu, mourir dans la nuit.
C’était le plus cher de mes frères, mon véritable frère, celui qui ne trahit pas, celui qui jamais n’humilie. Le frère qui aime, le frère qui aide, qui comprend, qui pardonne. Seul celui qui a enduré de longues années d’exil dans une île sauvage, et, revenant parmi les hommes, se voit fuir comme un lépreux par tous ceux qui un jour, le tyran mort, joueront aux héros de la liberté, seul celui-là sait ce que peut être un chien pour un être humain.
Febo me fixait souvent avec un reproche noble et triste dans son regard affectueux. J’éprouvais alors une honte étrange, presque un remords, de ma tristesse, une sorte de pudeur devant lui. Je sentais que, dans ces moments, Febo me méprisait : avec douleur, avec un tendre amour ; mais il y avait certainement dans son regard une ombre de pitié et, en même temps, de mépris. Il était le gardien de ma dignité et je dirai, avec l’ancien mot grec, mon doruphoréma.
(…)Febo avait l’habitude de passer de longues heures recroquevillé à mes pieds, et de temps en temps il se levait, se dirigeait vers la porte et se tournait vers moi. J’allais lui ouvrir la porte, et il sortait, revenait au bout d’une heure ou deux, essoufflé, le pelage lissé par le vent, les yeux brillants du froid soleil d’hiver. La nuit, il levait la tête et écoutait la voix du fleuve, la voix de la pluie qui battait sur le fleuve ; et parfois je me réveillais, et je sentais ses yeux chauds se poser doucement sur moi, je sentais sa présence vitale et affectueuse là-bas dans la chambre noire, et sa tristesse, son pressentiment désolé de la mort.
Un jour, il est sorti et n’est jamais revenu.(…)

(« La peau », traduction de René Novella, Paris, 1949, Éditions Denoël)

Bolibongo dit: à

C’est marrant, la chanteuse qui avoue détester Michel Sardou. « Les lacs du Connemara », c’est de la daube en conserve. Sardou a des idées réactionnaires, c’est sûr.

Mais qu’en, est-il de la chanteuse?
Discussion sur le compte fb de Karyne Papillaud..
J’y dis qu’une chanteuse capable d’ écrire  » je le sens venir » doit pouvoir supporter sémantiquement une éventuelle expression du machiste S., du genre : « je le sens partir ».
Mais ce que l’on accepte de la madame chanteuse comme le nec plus ultra de la sensibilité féminine, serait dénoncé comme le plus pur machisme de l’autre côté!

Bolibongo dit: à

La logique voudrait que, si l’un le sent partir et que l’autre le sent
venir, cela fasse la plus belle des fusion!
Monsieur S. à de l’avenir dans son mouvement perpétuel du désir!

Rosanette dit: à

Un passage qui avait profondement choqué mon feminisme dans le recit que fait Flaubert d’une sequence « prostituée’ pendant on voyage en Egypte .
Apres voir consommé contre espèces sonnantes et trébuchantes , il a ,geste a ces yeux de générosité , repayé pour offrir, comme une sorte de pourboire, une passe à son guide, dispensée par la même professionnelle .
drôle de cadeau

racontpatavi dit: à

La maison de Michel Butor, modeste .

C’est au moins la troisième maison de Michel Butor.
D’abord l’appartement à Paris (pas encore une maison),
le pavillon de Ste. Geneviève des Bois ( pour mémoire à jazzi, son très beau texte sur le cimetière russe de cette même ville, publié dans la revue l’ Arc vers 68-70)
La maison de Nice…
et enfin, à l’ Ecart!

racontpatavi dit: à

Butor maisonne nombreux de ses textes, déjà au temps de ses romans.

Jazzi dit: à

Je maisonne itou, rcptv !
Ici le début d’une longue série de « Domiciles », recueil en cours…

Nicolas dit: à

Floflo n’était pas du genre à se perdre dans la métaphore. Trêve de plaisanterie, je retourne à Kafka, il me reste deux tiers et deux semaines.
Bonne journée

Bloom dit: à

Compréhensible, Rosanette/DHH.

Tels sont aussi les hommes, pas tous, mais beaucoup; je ne vous raconterai pas ce que font certains de nos plénipotientiaires dans certains lieux de perdition, et avec qui…
Pour l’un d’entre eux, très connu et à particule, il m’a été demandé d’organiser une « soirée » spéciale, sous le sceau du secret ‘diplomatique’.

Il fut un temps où Johnny, croisant le directeur de l’AF de Chiang Mai dans les gogues d’un club de blues le long de la rivière Porn (sic), lui demanda s’il avait de bonnes adresses pour des parties fines & plus si affinités. Queue, je t’aime…RIP.

Pour revenir à la littérature, la plus belle scène de bordel que j’ai lue se trouve dans le Portrait of the Artist as a Young Man, de Joyce, bien moins soporifique que les 80 pages qu’il lui consacre dans Ulysses.

Bloom dit: à

Chouette illustration de Blek le Roc, Baroz.

Remarques : la police de caractères est un peu petite (c’est quoi? Garamond ou verdana sont les plus lisibles) et mériterait un interligne plus important (si c’est du 1,15, alors 1,5).
Et le texte devrait être justifié (tu n’es pas Pynchon ou Brautigan).
Tu pourrais changer le format en imaginant des lettres, ça serait une forme un peu plus originale.
Ce que j’en dis…etc

Bloom dit: à

Sur Hillard, le copain de Civitas, civitatis.
(comme il se doit, Hillard déclenche l’hilarité, tellement le personnage est inepte).

Libération, le 8/8/23

S’aventurer dans le monde de Pierre Hillard suppose un bon sens de l’orientation. Il faut côtoyer des concepts étranges comme le «noachisme» ou le «complot gnostique», suivre les méandres d’une pensée qui mélange catholicisme intégriste et souverainisme dans le creuset du complotisme le plus halluciné, et remonter le fil de querelles aussi picrocholines qu’obsessionnelles qui l’opposent à d’autres auteurs d’extrême droite comme le Russe Alexandre Douguine ou l’éditeur nationaliste-révolutionnaire Christian Bouchet. Qu’on se rassure, une clé de lecture très simple permet d’éclairer la pensée de celui qui a proposé, lors de l’université d’été de Civitas, en juillet, de déchoir les juifs de leur citoyenneté française, entraînant l’annonce par Darmanin de la dissolution de ce parti catho intégriste : pour cet antisémite compulsif, il faut toujours voir la main des juifs partout. Même quand ils ne sont pas là. Ainsi en 2017, Hillard prévenait sur Facebook : «Ce n’est pas parce qu’on ne trouve pas ou peu de juifs dans certains grands événements de l’histoire qu’il faut les écarter. Tous ces non-juifs sont imprégnés à divers degrés de libéralisme (nominalisme, naturalisme…) hérité de la synagogue talmudique qui est l’essence même de la Révolution.»

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine ? «C’est une guerre de clans juifs», assène Hillard, qui voit derrière l’action de Poutine l’influence du mouvement juif des Loubavitch. L’idéologie «mondialiste» ? Elle est sous-tendue par le «noachisme», sorte de religion universelle que les juifs tenteraient d’imposer à l’humanité. «Afin de mener à bien les points défendus par la synagogue, il s’avère nécessaire de parfaire les structures politiques favorisant une gouvernance mondiale», peut-on lire dans la recension enthousiaste que fait le site Boulevard Voltaire de son livre, Chroniques du mondialisme. Luther et Calvin, au XVIe siècle ? «Ils étaient des outils utiles à la synagogue car le protestantisme est un christianisme judaïsé», répond notre homme. Robespierre, Pic de la Mirandole et le général de Gaulle ? Encore les Juifs !

Ces délires n’empêchent pas Hillard de disposer d’une certaine audience, qu’il soigne et développe au cours d’incessantes conférences et séances de dédicaces dans la plupart des librairies d’extrême droite françaises. «Il n’est pas tant dans une marge que ça, c’est quand même un des auteurs phares du complotisme. Il bénéficie de l’ancienneté puisqu’il est sur le marché depuis les années 2000», explique le politologue Jean-Yves Camus. Né en 1966, Hillard a d’abord frayé dans les milieux souverainistes. L’ex-eurodéputé Paul-Marie Coûteaux, alors proche de Charles Pasqua et Philippe de Villiers, lui préface un livre en 2001. L’année suivante, Hillard tente d’approcher Jean-Pierre Chevènement, sans succès. En 2006, il soutient une thèse de sciences politiques à l’université Paris-Descartes, mais rapidement, il consacre la totalité de ses livres au prétendu «nouvel ordre mondial», selon lui fomenté, vous l’aurez deviné, par les juifs. Une obsession qui vaut à Hillard, malgré un positionnement anti-Poutine qui le distingue d’Alain Soral, de compter parmi les intervenants réguliers de l’association antisémite Egalité & Réconciliation.

Pour radical qu’il soit, le personnage est cependant loin d’être isolé. Et dispose de relais eux-mêmes intégrés à l’extrême droite plus classique. Parmi eux, Thibault Kerlizin, auteur d’un rapport et d’une conférence pour le RN au Parlement européen, retweete la plupart des interventions d’Hillard, qu’il juge «toujours excellent». Son ami et fréquent compagnon de conférences, Sylvain Durain, éditeur et libraire, partage sa vision du monde quand il dénonce une «véritable infiltration juive dans les organisations mondiales telles la Croix-Rouge, les organisations autour des droits de l’homme, les ONG, et aussi (et j’aurais envie de dire surtout) l’Eglise». C’est dans la librairie nancéenne de ce dernier, en avril, qu’Eric Zemmour avait tenu une séance de dédicaces. Durain a également été invité en mars au Parlement européen par l’eurodéputée RN Dominique Bilde. Ensemble, Hillard et Durain donneront des conférences en septembre aux Journées chouannes de la librairie Chiré – «le monument annuel du catholicisme intégral le plus hardcore», selon Jean-Yves Camus. Là-bas, non loin de Poitiers, ils y côtoieront l’essayiste proche de Zemmour Patrick Buisson, ou encore un certain Juda Le Prince, journaliste à Rivarol qui, vantent les organisateurs, «vous dévoilera les meilleurs passages du Talmud que l’on s’escrime à vous dissimuler». Tout un programme.

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De Nouveaux Proctocoles Des Sales du Fion.
Chic, on va pouvoir se les torcher, façon nuit des longs courtauds.

Rosanette dit: à

Un souvenir personnel sur le sexe et la diplomatie
l’un de mes collaborateurs etait prevu comme participant a une negociation en Corée avec l’entreprise qui avait le monopole de la peche âu thon et devait etre conclu un protocole sur les conditions de sa presence dans la zone ecolomique française de polynesie
coup de theâtre ;mon collegue suite à un remaniement mnisteriel est appelé au cabinet et ne peut participer à la negociation.
c’est moi qui dois en être
c’est une catastrophe pour les entreprises participantes qui avaient prevu des « soirées sexy »; on s’inquiete de l’echec possible de la négociation , si ma presence mene a annuler le programme.
en definitive les interessés sont arrivés sur pression de l’ambassade à modifier le programme dans l’urgence pour le rendre « dame vertueuse compatible » et la delegation franco tahitienne a eu droit a trois soirées de cirque .
dans ce qur je citais ,ce qu m’a choqué chez flaubert c’est l’innocence tranquille du personnage qui en cette occurence considere que l’usage d’une femme est un service comme un autre, et qu’il peut s’offrir comme un verre ou une cigarette « 

Rosanette dit: à

@Jazzi
je ne me souvenais pas de ce passage, mais je pense qu’s’agit de ce même chien aimé que, son maître retrouve, en animal de laboratoire auquel on a coupé les cordes vocales et qui ne peut hurler sa douleur

Jean Langoncet dit: à

Au-delà du cas Hillard

La Croix, le 8/8/2023

Dissolution de Civitas : le « lobby catholique traditionaliste » en 5 dates

Repères 
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé lundi 7 août avoir engagé le processus de dissolution du mouvement Civitas. Cette association créée en 1999, devenue depuis parti politique, s’inscrit dans la mouvance traditionaliste proche de l’extrême droite.

Gérald Darmanin a annoncé lundi 7 août avoir engagé le processus de dissolution de Civitas. Il dénonce particulièrement « l’antisémitisme » de propos tenus par un invité lors de l’université d’été du parti, le mois dernier, à Pontmain, en Mayenne.
Ce mouvement catholique traditionaliste, proche des milieux d’extrême droite, s’est fait connaître depuis vingt ans par des actions contre des manifestations culturelles et par son opposition active au mariage pour tous et à l’avortement.

► 1999 : création du mouvement
L’Institut Civitas est fondé en 1999, héritier de La Cité catholique, proche de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X. Ses membres, issus de cercles politiques de droite et d’extrême droite, s’inscrivent dans la mouvance intégriste et traditionaliste.

► 2011 : manifestation « anti-christianophobie » à Paris
Après l’arrivée à sa tête d’Alain Escada, militant d’extrême droite de nationalité belge, Civitas se fait connaître par sa mobilisation contre une pièce de Romeo Castellucci, Sur le concept du visage du fils de Dieu, jouée au Théâtre de la Ville en 2011 et que le mouvement juge blasphématoire.
En novembre, ses membres organisent une manifestation « anti-christianophobie», qui rassemble entre 1 500 et 5 000 manifestants à Paris. Le cardinal André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France (CEF), condamne les actions du mouvement et rappelle que les manifestants ne disposent d’aucun mandat pour défendre l’Église.

► 2012 : opposition active au mariage pour tous
En 2012, Civitas organise de nombreuses actions médiatisées pour dénoncer le projet de loi de légalisation du mariage de personnes du même sexe. En juin, des membres de l’association brandissent notamment un tract lors de la Marche des fiertés, tandis qu’en novembre environ 8 000 personnes se rassemblent devant l’Assemblée nationale pour protester contre le projet de loi.
Civitas est toutefois exclu du collectif de La Manif pour tous, qui refuse « l’amalgame » avec l’Institut, dont les sympathisants sont relégués en fin de cortège lors de ses rassemblements.

► 2017 : entrée en politique
En perte de vitesse, Civitas se politise pour tenter de rassembler davantage. Il est reconnu éligible au financement des partis politiques en 2016, et se définit alors comme un « mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Église catholique», souhaitant « rechristianiser la France ». L’Institut se présente alors lui-même comme un « lobby catholique traditionaliste ».
Le mouvement propose des candidats dans 14 circonscriptions aux législatives de 2017. Parmi eux, un ancien conseiller régional du Front national, Alexandre Gabriac, qui avait été suspendu en 2011 après la révélation d’une photo où il effectuait un salut nazi devant un drapeau hitlérien. Les 14 candidats sont éliminés dès le premier tour. Lors de l’élection présidentielle de 2022, Civitas a soutenu la candidature d’Éric Zemmour.

► 2023 : actions controversées
Plus récemment, Civitas a organisé plusieurs actions controversées contre des manifestations culturelles. En mai 2023, plusieurs dizaines de manifestants proches de l’organisation avaient notamment empêché la tenue d’un concert dans une église de Carnac (Morbihan). Le parquet de Lorient avait ouvert une enquête pour violence volontaire et entrave à la liberté d’expression.
Le mois précédent, en avril, des membres de Civitas avaient menacé le chanteur Bilal Hassani, qui avait finalement annulé un concert prévu dans une ancienne église de Metz. Les associations Stop Homophobie et Mousse avaient déposé plainte contre Civitas auprès du parquet de Metz pour discrimination en raison de l’identité de genre.
En février, Alain Escada avait également appelé les sympathisants du mouvement à se réunir à Saint-Brevin (Loire-Atlantique) pour manifester contre le projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada). Le maire de la commune avait finalement démissionné en mai après l’incendie criminel de sa maison.

https://www.la-croix.com/France/Dissolution-Civitas-lobby-catholique-traditionaliste-5-dates-2023-08-08-1201278194

rose dit: à

Rosanette,

En pleine crise monétaire pour la Grèce, je séjourne à Athènes, au mois de février.
Avant de partir, mon papa m’avait dit « tu sais, Michèle, s’il y a un seul endroit où je voudrais ré-emmener ta mère, ce serait à Rhodes ». Mes parents aimés ont beaucoup voyagé et ont beaucoup navigué aussi.

Je descends sur le port du Pirée, je prends une couchette de nuit sur le ferry. Débarquant à Rhodes, dans la vieille ville, je trouve une chambre sur le toit-terrasse idyllique.
Un lieu paradisiaque.
Découvre la ville. Les sites historiques, les musées, le port, songe à me faire embaucher comme cuisinière sur le voilier partant aux Maldives.
Puis, totalement éberluée, je découvre les remparts de Rhodes : et là, un chagrin tellement fou me prend, j’avais un crush à Paris, distant et inaccessible, que je m’adresse à d.ieu « pourquoi pas moi ? »
Les larmes me coulent. Non, une grosse, oeil droit seulement.
Je demandais donc à d.ieu pourquoi, moi, ne suis-je pas une pute ? Pourqu’il soit avec moi et fasse cette découverte fantastique des remparts de la vieille ville de Rhodes avec moi. Avec moi.
Silence radio.
Je rentre à Athènes avec le ferry et là, j’ai eu deux réponses de d.ieu.
La première, le lendemain de mon retour à Athènes, je prenais mon petit dej. dans une petite terrasse en ville et une péripatéticienne à ma droite a négocié ses tarifs avec un client.

Le surlendemain, seconde réponse de d.ieu : dans mon auberge de jeunesse, deux jeunes gens agités négociant avec une autre péripatéticienne ; je n’avais jamais vu ça.
Un est entré, tac à tac, ce fut rapide, un instant j’imagine de toilette, l’autre a suivi, tac à tac.

Cépamoi.
D.ieu m’a répondu c’est pas pour toi, mon aimée.

Où vont les hommes, Rosanette ?

Bloom dit: à

B, je songe à votre siion de Flaubert comme bourgeois et me dis que la notion de maison d’écrivain a quelque chose de très bourgeois (même si la maison de Croisset, paradoxalement, n’existe plus).

Tout à ma lecture du très mal traduit Février 33, l’hiver de la littérature d’Uwe Wittstock, je vois les grands écrivains, intellectuels, et artistes allemands s’exiler à temps (Heinrich Mann, Bertold Brecht, et bien d’autres) et songe au poème de Brecht Die Auwenderung des Dichter, l’Emigration des poètes

Homère n’avait pas de demeure.
Et Dante dut quitter celle qu’il avait.
Li-Po et Du-Fu errèrent au milieu de guerres civiles
Qui dévorèrent trente millions d’hommes.
Pour intimider Euripide, on bandit la menace des procès
Et, comme Shakespeare allait mourir, on lui mit la main sur la bouche.
Il n’y avait pas que la Muse qui recherchait François Villon,
La police aussi.
Connu comme le « bien aimé »,
Lucrèce partit en exil,
Ainsi que Heine et, comme eux,
Brecht s’est réfugié dans une chaumière danoise.

rose dit: à

Ce matin, en allant voir mes chèvres du Rove, avons parlé de la sexualité des poulpes. J’en sais pas mal, mais pas tout.
L’échange sexuel durerait entre deux et cinq heures.
Le mâle fout un de ses tentacules dans un trou au ras de la tête de la femelle et insémine des tonnes de foutre.
Paraît-il qu’en se retirant il perdrait ce tentacule et mourrait.
La femelle pondrait des centaines de milliers d’oeufs et en prendrait soin tant et plus jusqu’à l’éclosion qu’à la fin, elle mourrait elle aussi de faim et d’inanition. Crevée par le boulot accompli.
Qu’y a-t’il de plus joli qu’un bébé poulpe ?
Rien.

Bloom dit: à

…votre vision de…

Bloom dit: à

où vont les hommes?

Mieux connaitre les putes poulpeuses.

rose dit: à

Ils ne sont pas finis.
Mon père disait souvent, hommage a lui ce jour, et ma tendresse envers lui, je lui dois Rhodes, « pas fini, pas fait ».
Comme les hommes : pas finis, pas faits.

rose dit: à

Ils ne sont pas finis.
Mon père disait souvent, hommage à lui ce jour, et ma tendresse envers lui, je lui dois Rhodes, « pas fini, pas fait ».
Comme les hommes : pas finis, pas faits.

Bloom dit: à

Comme les hommes : pas finis, pas faits.

La faute des mères: trop finies, trop faites.

Bloom dit: à

Le plus souvent, les gens, moyens de transports et autres choses mouvantes sont représentées dans les tableaux, affiches, etc. comme se déplaçant de gauche à droite.
C’est ce qui explique pourquoi un papier découpé de Matisse, ‘Le Bateau’, fut exposé à l’envers au MOMA pendant 47 jours avant que l’on remarque l’erreur fatale. Il vogue de droite à gauche, comme son reflet dans l’eau.
On estime à 116 000 le nombre de regardants qui ont vu cette oeuvre à l’envers.

‘People are shits’ (Beckett)

rose dit: à

Sa robe était couleur de lune, rose et dorée, la couleur de la lune sur la mer, la couleur de la lune sur les sombres et luisantes feuilles des citronniers et des orangers, sur les écailles de ces poissons morts que la mer, après les tempêtes, laissait sur le rivage, devant la porte de ma maison. (…) Je l’appelais Chienlune.

Cette couleur, cela s’appelle porcelaine.

rose dit: à

On estime à 116 000 le nombre de regardants qui ont vu cette oeuvre à l’envers.

Effrayant. Espérons qu’ils s’en remettent.

rose dit: à

La faute des mères: trop finies, trop faites.

Michel Denisot, journaliste, est d’un machisme ordinaire surprenant : tellement banal. Admis. Partagé.

D. dit: à

Chianlune ? C’est pas très hygiénique.

Bloom dit: à

Nombre d’hommes féministes que je connais, homos exceptés, ne se sont jamais vraiment remis des blessures d’une ou plusieurs aventures amoureuses avec une/des femmes. Ils en ont conçu une certaine amertume qui se traduit parfois par du machisme à la con.
Mon meilleur ami en a développé une tumeur qui l’a emporté. Peut-être aurait-il dû être politique commme E. Arnoult qui est en couple avec une cardiologue. Sa femme à lui était gynéco alors qu’il avait besoin d’une neurochirugienne…

Jean Langoncet dit: à

Des motifs de dissolution

LIBERTÉS FONDAMENTALES – DROITS DE L’HOMME
Point sur la dissolution administrative des associations et des groupements de fait

Le principe fondamental reconnu par les lois de la République de la liberté d’association selon lequel les associations se constituent librement interdit l’intervention préalable de l’autorité administrative ou même de l’autorité judiciaire (Cons. const. 16 juillet 1971, n° 71-44 DC). Toutefois ce principe n’interdit pas la dissolution des associations. Une dissolution peut être volontaire ou judiciaire (L. du 1er juill. 1901, art. 7) ou administrative.

La dissolution administrative des associations ou des groupements de fait est prononcée sur la base soit des dispositions de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure qui reprend les hypothèses de dissolution prévues à l’origine par la loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privés, soit de celles de l’article L. 212-1-1 du même code issu de la loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République, soit enfin, pour les groupes de supporters, sur la base des dispositions de l’article L. 212-2 du code précité. 

–        L’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure, dont les dernières modifications sont issues de la loi du 24 août 2021, prévoit que le Président de la République peut dissoudre, par décret en Conseil des ministres, une association ou un groupement de fait pour sept motifs :

·       1. provocation à des manifestations armées (ex :  diffusion de tracts et d’affiches et consignes données aux militants : CE, ass., 21 juill. 1970, Krivine et Franck, n° 76179) ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens (V. CE, réf., 16 mai 2022, n° 462954 : suspension de la dissolution). La loi confortant le respect des principes de la République a ajouté à la liste des motifs de dissolution d’une association ou d’un groupement de fait les agissements violents à l’encontre des personnes et des biens. Le Conseil constitutionnel a estimé que ces dispositions visaient uniquement les associations ou groupements de fait qui provoquent à la commission d’agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens. Elles ne permettent d’imputer aux associations et groupements de fait les agissements de leurs membres que lorsqu’ils les ont commis en cette qualité ou que ces agissements sont directement liés aux activités de l’association ou du groupement, et que leurs dirigeants, bien qu’informés, se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, compte tenu des moyens dont ils disposaient (Cons. const. 13 août 2021, n° 2021-823 DC, § 37) ;

·       2. présentation, par sa forme et son organisation militaires, du caractère de groupes de combat ou de milices privées (CE 30 juill. 2014, Assoc. «Envie de rêver» et a., n° 370306);

·       3. atteinte à l’intégrité du territoire national ou à la forme républicaine du Gouvernement (ex : reconnaissance du peuple corse et de ses droits nationaux par la lutte de libération nationale : CE 16 oct. 1992, Battesti, n° 85957). Depuis la loi du 24 août 2021, ces dispositions ne concernent plus uniquement l’« objet » de l’association mais également son « action »;

·       4. opposition au rétablissement de la légalité républicaine ;

·       5. rassemblement d’individus ayant fait l’objet de condamnation du chef de collaboration avec l’ennemi, ou exaltation de cette collaboration (CE 30 déc. 2014, Assoc. «L’oeuvre française» et a., n° 372322);

·       6. provocation ou contribution à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine , de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, ou propagation des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence (ex : association entretenant des liens étroits avec deux associations prônant le rejet des valeurs de la République et l’hostilité aux chrétiens et aux chiites: CE 15 déc. 2017, Assoc. des musulmans de Lagny-sur-Marne, n° 401378);

·       7. agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l’étranger (CE 26 janv. 2018, Assoc. Fraternité musulmane Sanâbil-Les Épis, n° 407220).

–        Par ailleurs, l’article L. 212-1-1 du code de la sécurité intérieure, créé par la loi du 24 août 2021, prévoit désormais que peuvent être imputés à l’association ou au groupement de fait certains agissements commis par ses membres qui peuvent amener à une dissolution administrative. Toutefois, cette responsabilité «par ricochet» est très encadrée, il s’agit des associations ou groupements de fait qui provoquent à la commission d’agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens. De plus les agissements de leurs membres doivent avoir été commis en cette qualité ou ces agissements doivent être directement liés aux activités de l’association ou du groupement, et leurs dirigeants, bien qu’informés, se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, compte tenu des moyens dont ils disposaient (CE, réf., 29 avr. 2022, n° 462736 : suspension de la dissolution).

–        Enfin l’article L. 212-2 du code de la sécurité intérieure prévoit la dissolution des associations de supporters lorsque des membres ont commis en réunion, en relation ou à l’occasion d’une manifestation sportive, des actes répétés ou un acte d’une particulière gravité et qui sont constitutifs de dégradations de biens, de violence sur des personnes ou d’incitation à la haine ou à la discrimination contre des personnes à raison de leur origine, de leur orientation sexuelle ou identité de genre, de leur sexe ou de leur appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée (V. C. sport, art. L. 332-18. ex : dissolution de 2 associations de supporters du Paris Saint-Germain : CE 13 juill. 2010, Assoc. Les Authentiks, n° 339257 ; CE 13 juill. 2010, Assoc. Supras Auteuil 91, n° 339293 ; CEDH 22 févr. 2011, Assoc. nouvelle des Boulogne Boys c/ France, n° 6468/09 ; CEDH 27 oct. 2016, Les Authentiks et Supras Auteuil 91 c/ France, n° 4696/11).

À noter que la loi confortant le respect des principes de la République de 2021 ajoutait un article L. 212-1-2 au code de la sécurité intérieure permettant au ministre de l’intérieur de prononcer la suspension des activités d’une association ou d’un groupement de fait faisant l’objet d’une procédure de dissolution sur le fondement de l’article L. 212-1 du même code, en cas d’urgence et à titre conservatoire, pour une durée maximale de trois mois, renouvelable une fois. Le Conseil constitutionnel a estimé que cette disposition portait atteinte à la liberté d’association et l’a déclarée inconstitutionnelle (Cons. const. 13 août 2021, n° 2021-823 DC, § 44).

Toute décision administrative de dissolution peut faire l’objet d’un recours devant le juge administratif, y compris par la voie du référé. Le juge vérifie si la mesure est adaptée, nécessaire et proportionnée à la finalité de sauvegarde de l’ordre public poursuivie, eu égard à la gravité des troubles susceptibles de lui être portés par les associations et groupements de fait visés.

Source : Dalloz

Bloom dit: à

Qu’attendre d’une espèce qui partage avec les chimpanzés 98% de ses gènes, 60% avec les mouches, 40% avec les pommes de terre et 18% avec les champignons de Paris?
Même à poil, ça fait désordre.

Bloom dit: à

Qu’est-ce qu’il fait chier avec ses manuels de droit, l’autre Enflé de greffier, un cas à part, d’ailleurs: 85% de gènes en commun avec les mouches à merdre.

Jean Langoncet dit: à

Je vous fais de l’effet ; minable pion (“con” en anglo-américain)
Je pose les termes du débat que vous venez d’initier. Bien trop petit attend le talent de Charoulet pour motiver son décret en dissolution, mieux que tous ceux qui ont été retoqués – ce dont se moque le principal intéressé puisque l’intérêt général passe au second plan de ses préoccupations, derrière ses calculs politiciens

Samuel dit: à

Pourquoi les femmes prétendument vertueuses font semblant d’être choquées par les moeurs dissolues des prostituées alors qu’en leur for intérieur, elles rêveraient, elles aussi, de mener une vie aussi dissolue ?

pourmapar dit: à

Maisonnable par excellence : Diogène dans son tonneau.

Samuel dit: à

Pourquoi les prostituées, mieux que les médecins et les psychiatres, procurent à leurs clients-patients des charmes prophylactiques certains, assurant la guérison de ses derniers ?

Jean Langoncet dit: à

En un mot comme en cent : je préfère la justice aux décrets ministériels d’interdiction chaque fois que cela est possible, autrement dit tout le temps en République

Samuel dit: à

Pourquoi les petites filles aiment jouer à la poupée et les petits garçons aux soldats ? Et les filles, une fois devenues femmes, aiment les soldats, et les garçons, devenus hommes, aiment les poupées ?

Bloom dit: à

Affaire des bouquinistes:
==> Hidalgo juge les quais trop lus.

Pablo75 dit: à

Les moments pornos de Flaubert (réservés à ses amis et notamment à Louis Bouilhet
Bloom dit:

« Le Caire, 15 janvier 1850.

Nous n’avons pas encore vu de danseuses. Elles sont toutes en Haute-Égypte, exilées. Les beaux bordels n’existent plus non plus au Caire. La partie que nous devions faire sur le Nil, la dernière fois que je t’ai écrit, a raté. Du reste il n’y a rien de perdu. Mais nous avons eu les danseurs. Oh ! Oh ! Oh !

C’est nous qui t’avons appelé. – J’en ai été indigné, et très triste. Trois ou quatre musiciens jouant des instruments singuliers (nous en rapporterons) se tenaient debout au fond de la salle de l’hôtel pendant que sur une petite table un monsieur prenait son repas et que, nous autres, nous fumions nos pipes assis sur le divan. Comme danseurs, figure-toi deux drôles passablement laids, mais charmants de corruption, de dégradation intentionnelle dans le regard et de féminité dans les mouvements, ayant les yeux peints avec de l’antimoine, et habillés en femmes. Pour costume, de larges pantalons, et une veste brodée qui descend jusqu’à l’épigastre, tandis que les pantalons, au contraire, retenus par une énorme ceinture de cachemire pliée en plusieurs doubles ne commencent à peu près qu’à la motte, de sorte que tout le ventre, les reins et la naissance des fesses sont à nu, à travers une gaze noire collée sur la peau, c’est-à-dire retenue par les vêtements inférieurs et supérieurs de sorte que la elle se ride sur les hanches comme une onde ténébreuse et transparente, à tous les mouvements qu’ils font. La musique va toujours du même train, sans arrêter, pendant 2 heures. La flûte est aigre, les tambourins vous retentissent dans la poitrine, le chanteur domine tout. Les danseurs passent et reviennent, ils marchent remuant le bassin avec un mouvement court et convulsif. C’est un trille de muscles (seule expression qui soit juste). Quand le bassin remue, tout le reste du corps est immobile. Lorsque c’est au contraire le torse la poitrine qui remue, tout le reste ne bouge. Ils avancent ainsi vers vous, les bras étendus en jouant des crotales de cuivre, et la figure sous leur fard et leur sueur demeurant plus inexpressive qu’une statue. J’entends par là qu’ils ne sourient point. L’effet résulte de la gravité de la tête en opposition avec les mouvements lascifs du corps. Qquefois ils se renversent tout à fait sur le dos par terre, comme une femme qui se couche pr se faire baiser, et se relèvent avec un mouvement de reins pareil à celui d’un arbre qui se redresse une fois le vent passé. – Dans les saluts et révérences leurs gds pantalons rouges se bouffit bouffissent s’étale partout se répandant lentement tout à coup comme des ballons ovales, puis semblent fondre, en versant l’air qui les gonfle. je ferai revenir De temps à autre pendant la danse, le cornac ou maquereau qui les a amenés folâtre autour d’eux, leur embrassant le ventre, le cul, les reins, et disant des facéties gaillardes pr épicer la chose qui est déjà claire par elle-même. C’est trop beau pr que ce soit excitant. Je doute que les femmes vaillent les hommes. La laideur de ceux-ci ajoute beaucoup comme art. J’en ai gobé une migraine pour le reste de la journée. Et il m’a fallu deux ou trois fois aller pisser séance tenante, effet nerveux que j’attribue plus particulièrement à la musique. Je ferai revenir ce merveilleux Hassan-el-Bilbeis. Il me dansera l’abeille en particulier. Par un tel bardache, ce ne doit pas être poires molles.

Puisque nous causons de bardaches, voici ce que j’en sais. Ici c’est très bien porté. On avoue sa sodomie et on en parle à table d’hôte. Quelquefois on nie un petit peu, tout le monde alors vous engueule et cela finit par s’avouer. Voyageant pr notre instruction et chargés d’une mission par le gouvernement, nous avons regardé comme de notre devoir de nous livrer à ce mode d’éjaculation. L’occasion ne s’en est pas encore présentée, nous la cherchons prtant. C’est aux bains que cela se pratique. On retient le bain pr soi (5 fr., y compris les masseurs, la pipe, le café, le linge) et on enfile son gamin dans une des salles. – Tu sauras du reste que tous les garçons de bain sont bardaches. Les derniers masseurs, ceux qui viennent vous frotter quand tout est fini, sont ordinairement de jeunes garçons assez gentils. Nous en avisâmes un dans un établissement tout proche de chez nous. Je fis retenir le baing pr moi seul. J’y allai. Le drôle était absent ce jour-là ! – J’étais seul au fond de l’étuve, regardant le jour tomber par les verres grosses lentilles de verre qui sont au dôme ; l’eau chaude coulait partout ; étendu comme ung veau je pensais à un tas de choses et je dilatais mes pores tranquillement se dilataient tous. C’est très voluptueux et d’une mélancolie douce que de prendre ainsi un bain seul sans personne, perdu dans ces salles obscures où le moindre bruit retentit comme un bruit de canon, tandis que les kellaks nus s’appellent entre eux et qu’ils vous manient et vous retournent comme des embaumeurs qui vous disposeraient pour le tombeau. Ce jour-là (avant-hier lundi) mon kellak me frottait doucement, quand étant lorsque étant arrivé aux parties nobles, il a retroussé mes boules d’amour pr me les nettoyer, puis continuant à me frotter la poitrine de la main gauche, il s’est mis de la droite à tirer sur mon vi [vit] et, le polluant par un mouvement de traction, s’est alors penché sur mon épaule en me répétant : batchis, batchis (ce qui veut dire : prboire, prboire). C’était un homme d’une cinquantaine d’années, ignoble, dégoûtant. Vois-tu l’effet, et le mot batchis, batchis. Je l’ai un peu repoussé en disant làh, làh = non, non. Il a cru que j’étais fâché et a pris une mine piteuse. Alors je lui ai donné qq petites tapes sur l’épaule en répétant d’un ton plus doux : làh, làh. Il s’est mis à sourire d’un sourire qui voulait dire : « Allons ! tu es un cochon tout de même, mais aujourd’hui c’est une idée que tu as de ne pas vouloir. » Quant à moi, j’en ai ri tout haut comme un vieux roquentin. – La voûte de la piscine en a résonné dans l’ombre. Mais le plus beau, c’est c’était ensuite quand dans mon cabinet, enveloppé de linges et fumant le narguileh pendant qu’on me séchait, je criais de temps à autre à mon drogman resté dans la salle d’entrée : « Joseph, le gamin que nous avons vu l’autre jour n’est pas encore rentré ? – Non, Monsieur. – Ah sacré de nom de Dieu ! » et là-dessus le monologue de l’homme vexé.

J’ai vu il y a 8 jours un singe dans la rue se précipiter sur un âne et vouloir le branler de force. L’âne gueulait et foutait des ruades, le maître du singe criait, le singe grinçait. À part deux ou trois enfants qui riaient et moi que ça amusait beaucoup, personne n’y faisait guère attention. Comme je racontais ce fait-là à Mr Belin, le chancelier du consulat, il m’a dit, lui, avoir vu une autruche vouloir violer un âne.

Max [Maxime du Camp, j’imagine] s’est fait polluer l’autre jour dans des quartiers déserts sous des décombres et a beaucoup joui. Assez de lubricités. »

(Flaubert. Lettre à Louis Bouilhet)

Bloom dit: à

De quoi mettre Bouilhet en ébullition!

Au même, avant l’époside Kuchuk-Hanem

Au même :

« J’ai fait à Keneh quelque chose de convenable et qui, je l’espère, obtiendra ton approbation : nous avions mis pied à terre pour faire quelques provisions et nous marchions tranquillement dans les bazars, le nez en l’air, respirant l’odeur de santal qui circulait autour de nous, quand, au détour d’une rue, voilà tout à coup que nous tombons dans le quartier des garces. Figure-toi, ami, cinq ou six rues courbes avec des maisons hautes de 4 pieds environ, bâties de limon gris desséché. Sur les portes, des femmes debout, ou se tenant assises sur des nattes. Les négresses avaient des robes bleu ciel, d’autres étaient en jaune, en blanc, en rouge, – larges vêtements qui flottent au vent chant. […]
– Je me suis promené en ces lieux et repromené, leur donnant à toutes des batchis, me faisant appeler et raccrocher ; elles me prenaient à bras-le-corps et voulaient m’entraîner dans leurs maisons… Mets du soleil par là-dessus. Eh bien ! je n’ai pas baisé (le jeune Du Camp ne fit pas ainsi), exprès, par parti pris, afin de garder la mélancolie de ce tableau et faire qu’il restât plus profondément en moi. Aussi je suis parti avec un grand éblouissement, et que j’ai gardé ».

Bloom dit: à

l’épisode…ahahaha!

Bloom dit: à

« les quais trop lus… »
Ohé du bateau! De la péniche! Thalassa! Contrepet fastoche…

Pablo75 dit: à

« Constantinople. 14 novembre 1850

Nous avons passé (pas davantage rien de plus) dans la rue des bordels d’hommes. J’ai vu des bardaches qui achetaient des dragées, sans doute avec l’argent de leur cul, l’anus allait rendre à l’estomac ce que celui-ci lui prête procure d’ordinaire. Dans des salles au rez-de-chaussée, j’ai entendu les sons d’un violon aigre, on dansait la romaïque. Ces jeunes garçons sont ordinairement des Grecs ; ils portent de très longues chevelures.

J’aurai demain ton nom, Loué Bouilhette (prononciation turque), écrit sur papier bleu en lettres d’or. C’est un cadeau que je destine à orner ta chambre. – Cela te rappellera, quand tu le regarderas tout seul, que je t’ai beaucoup mêlé à mon voyage. En sortant de chez les malims (= écrivains) où nous avions discuté le papier, l’ornementation et le prix de ladite pancarte, nous avons été donner à manger aux pigeons de la mosquée de Bajazet. Ils vivent dans la cour de la mosquée, par centaines ; c’est une œuvre pie que de leur jeter du grain. Quand on arrive, ils s’abattent sur les dalles de tous les côtés de la mosquée, des corniches, des toits, des chapiteaux des colonnes. Le port a aussi ses oiseaux familiers. Au milieu des navires et des caïques, on voit les cormorans voler ou qui se reposent sur les flots. – Sur les toits des maisons on voit il y a des nids de cigognes, abandonnés l’hiver. – Dans les cimetières les chèvres et les moutons ânes broutent tranquillement et, la nuit, les putains turques viennent s’y faire baiser par les soldats. Le cimetière oriental est une des belles choses de l’Orient. Il n’a pas ce caractère profondément agaçant que je lui trouve chez nous à ce genre d’établissement. Point de mur, point de fossé, point de séparation ni de clôture quelconque. Ça se trouve à propos de rien dans la campagne ou dans une ville, tout à coup et partout, comme la mort elle-même, à côté de la vie et sans qu’on y prenne garde. On traverse un cimetière comme on traverse un bazar. Toutes les tombes sont pareilles. Elles ne diffèrent que par l’ancienneté seulement. À mesure qu’elles vieillissent, elles s’enfoncent et disparaissent, comme fait le souvenir qu’on a des morts (dirait un Chateaubriand). Les cyprès plantés en ces lieux sont gigantesques. Ça donne au site un jour vert plein de tranquillité. À propos de sites, c’est à Constantinople véritablement que l’on peut dire : Un site ! ah ! quel tableau ! Mais je n’y trouve aucune comparaison à établir avec Le Havre.

Il faut que tu saches, mon cher monsieur, que j’ai gobé à Beyrouth (je m’en suis aperçu à Rhodes, patrie du dragon) VII chancres, lesquels ont fini par se réunir en deux, puis en un. – J’ai fait avec ça la route de Marmorisse à Smyrne à cheval. Chaque soir et matin je pansais mon malheureux vi [vit]. Enfin cela s’est garry. Dans deux ou trois jours la cicatrice sera fermée. Je me soigne à outrance. Je soupçonne une Maronite de m’avoir fait ce cadeau, mais c’est peut-être une petite Turque. Est-ce la Turque ou la Chrétienne, qui des deux ? problème ? pensée ! ! ! voilà un des côtés de la question d’Orient que ne soupçonne pas La Revue des Deux-Mondes. – Nous avons découvert ce matin que le young Sassetti a la chaude-pisse (de Smyrne), et hier au soir Maxime s’est découvert, quoiqu’il y ait six semaines qu’il n’ait baisé, une excoriation double qui m’a tout l’air d’un chancre bicéphale. Si c’en est un, ça fait la troisième vérole qu’il attrape depuis que nous sommes en route. Rien n’est bon pour la santé comme les voyages.

(Flaubert. Lettre à Louis Bouilhet)

Pablo75 dit: à

« Patras, 10 février 1851

[…] Au lieu des tartines que tu m’as envoyées à propos des splendides vignettes dont tu me de tes pages, j’aurais autant aimé que tu me parlasses de toi. Que deviens-tu ? Que fais-tu ? matériellement, s’entend. Quid de Venere ? Il y a longtemps que tu ne m’as compté conté tes fredaines de jeune homme. Quant à moi, mes affreux chancres se sont enfin fermés. L’induration quoique coriace encore, paraît vouloir s’en aller. Mais quelque chose qui s’en va aussi, & plus vite, ce sont mes cheveux. Tu me reverras avec la calotte. J’aurai la calvitie de l’homme de bureau, celle du notaire usé, tout ce qu’il y a de plus couillon en fait de sénilité précoce. J’en suis attristé (sic). Maxime se fout de moi. Il peut avoir raison. C’est un sentiment féminin, indigne d’un homme & d’un républicain, je le sais ; mais j’éprouve par là le premier symptôme d’une décadence qui m’humilie & que je sens bien. Je grossis, je deviens bedaine & commun à faire vomir. Je vais rentrer dans la classe de ceux avec qui la putain est embêtée de piner. – Peut-être que bientôt je vais regretter ma jeunesse &, comme la gd-mère de Béranger, le temps perdu. Où es-tu, chevelure plantureuse de mes 18 ans, qui me tombais sur les épaules avec tant d’espérances & d’orgueil !

Oui, je vieillis ; il me semble que je ne peux plus rien foutre de bon. J’ai peur de tout en fait de style. Que vais-je écrire à mon retour ? Voilà ce que je me demande sans cesse.

(Flaubert, à 29 ans. Lettre à Louis Bouilhet)

Samuel dit: à

Pourquoi l’Égypte d’aujourd’hui, fortement islamisée, n’a rien à voir avec l’Égypte exotique d’autrefois, décrite dans la correspondance flaubertienne ?

Samuel dit: à

Pourquoi André Gide, pourtant homosexuel, dans « Si le grain ne meurt », évoque-t-il Mebarka, la pute bédouine aux yeux légèrement bridés et à la sensualité exacerbée, rencontrée dans le sud algérien qui l’a profondément marquée ?

Clopine dit: à

Samuel, vos questions sont de fausses questions, vu que vous vous en foutez royalement des réponses… Il faudrait d’ailleurs se pencher sur le rapport entre les « questions » et les « réponses », enfin, pour ceux qui cherchent honnêtement (je pense aux scientifiques) l’humanité dans ces questions , alors que vous vous en moquez, ahaha.

Moi, là, avec cette espèce de survie qui est désormais mon lot (mais j’ai un fils ! Et lequel !), je ne suis heureusement, contrairement à vos distractions bêtasses, en proie qu’à une seule question, qui résume toutes les autres. Vous l’avez compris : to be, or not to be. Où, en cas de cancer, toubib or not toubib !

(ahaha derechef).

Jean Langoncet dit: à

L’exote, c’est moi (propos prêtés à Victor Segalen) ; et, non, Bloom & co, appeler à boycotter les fruits et légumes en provenance d’Israël n’est pas un délit ; c’est moyen de protester contre la politique de son gouvernement d’extrême droite qui comporte des suprémacites juifs et des fanatiques religieux aux comportements unanimement condamnés par la communauté internationale – n’en déplaise à une petite communauté de radicalisés français

Jean Langoncet dit: à

(boycotter les fruits et légumes en provenance d’Israël n’est pas un délit > après quelques recherches sur le sujet lancé par Bloom, référence à une association qui appelait au boycott et, de ce fait, encourait une procédure de dissolution !)

D. dit: à

Titre : Évolution de l’Égypte moderne : De l’Égypte exotique de Flaubert à l’Égypte islamisée d’aujourd’hui

Introduction : L’Égypte a connu des transformations profondes au fil de son histoire, passant de l’image exotique et mystérieuse décrite dans la correspondance de Flaubert à une société fortement islamisée aujourd’hui. Cette évolution résulte d’une combinaison complexe de facteurs historiques, sociaux, politiques et religieux. Cette dissertation examine les raisons pour lesquelles l’Égypte moderne n’a plus rien en commun avec l’Égypte exotique d’autrefois, en se concentrant sur les changements majeurs qui ont marqué cette transformation.

Chapitre 1 : L’héritage historique et culturel : L’Égypte d’aujourd’hui porte les traces de son passé complexe, marqué par des périodes de domination étrangère, de colonisation et de mouvements nationalistes. Ces événements historiques ont joué un rôle majeur dans la construction de l’identité égyptienne moderne, en particulier après l’indépendance du pays en 1952. L’Égypte exotique décrite par Flaubert était influencée par son rôle en tant que terre d’échanges culturels et commerciaux, alors que l’Égypte contemporaine reflète son aspiration à préserver son identité face à des influences extérieures.

Chapitre 2 : L’islamisation de la société : L’islam a joué un rôle central dans la transformation de l’Égypte moderne. Au fil des décennies, la société égyptienne s’est de plus en plus tournée vers la religion comme source d’identité et de valeurs. L’influence croissante de l’islam s’est manifestée à travers des réformes légales, l’éducation religieuse et l’essor des groupes islamiques. Cette islamisation a contribué à remodeler les coutumes sociales et les normes culturelles, conduisant à une société plus conservatrice et religieuse, loin de l’image exotique d’autrefois.

Chapitre 3 : Les enjeux politiques contemporains : Les bouleversements politiques ont également façonné l’Égypte moderne. L’instabilité politique, les régimes autoritaires et les mouvements de contestation ont eu un impact sur la société et la perception internationale du pays. Les politiques de modernisation et d’occidentalisation mises en œuvre au cours du 20e siècle ont été parfois perçues comme des tentatives d’effacer l’identité culturelle égyptienne. En réaction, l’islam est devenu un moyen de résistance et d’affirmation nationale.

Conclusion :

En conclusion, l’évolution de l’Égypte moderne vers un état fortement islamisé découle de multiples facteurs historiques, sociaux et politiques. L’image exotique de l’Égypte d’autrefois, telle que décrite dans la correspondance de Flaubert, est aujourd’hui largement dépassée. L’islamisation de la société, les héritages historiques et les enjeux politiques ont contribué à façonner une Égypte contemporaine radicalement différente. Cette transformation souligne l’importance de comprendre l’histoire et les dynamiques sociales pour saisir la complexité d’une nation en mutation.

closer dit: à

C’est bizarre, il n’y a que les fruits et légumes d’Israel que certains proposent de boycotter. Aucun autre pays au monde ne mérite que les citoyens se mobilisent pour refuser ses produits, c’est bien connu.

Je ne parle pas des boycotts officiels comme celui de la Russie, qui relèvent de la géopolitique, mais de boycotts de citoyens pour des raisons morales qui, curieusement, ne concernent qu’Israel.

Pourtant, en cherchant bien…

Bloom dit: à

Laissons-là le morbide greffier à ses considérations fruitières.

Et songeons à la similarité entre Rimbaud & Flaubert, aux désillusions adolescentes de l’amour, si violemment exprimées chez le gamin génial de Charleville, dans sa Vénus Anadyomène, celle qui a une fistule à l’anus (écrit à 17 ans et demie) et notre Flaubert, avec ses Mémoires d’un fou, terminé à 17 ans et dont il dira plus tard qu’il l’a écrit après avoir traversé intentionnellement les pires expériences de la réalité de l’amour.
Quels tempéraments, mon dieu.
Si loin de nos minables contemporains.

Arthur, Gustave, revenez-nous des morts pour nous sauver de ces piteux demi-vivants qui tuent l’art et la vie en asséchant notre présent…!

D. dit: à

**La Contrepèterie : Jeu Linguistique, Subversion et Réflexion**

La contrepèterie, une forme d’humour subtil et captivant, repose sur l’art de manipuler les mots pour créer des phrases dont le sens est transformé par un simple échange de lettres, syllabes ou mots. Cette pratique ludique, souvent teintée d’équivoque, suscite sourires et rires tout en invitant à une réflexion approfondie sur la nature de la langue, les tabous sociaux et les mécanismes cognitifs de compréhension.

À la base de la contrepèterie, on trouve un processus de permutation des éléments linguistiques d’une phrase pour en obtenir une nouvelle ayant un sens différent. Cette transformation génère un effet de surprise chez le lecteur ou l’auditeur qui, en déchiffrant la nouvelle signification, réalise le jeu subtil qui vient d’être opéré. Prenons l’exemple de « Hidalgo juge les quais trop lus », dont la permutation de certaines lettres mène à « Hidalgo juge les culs trop laids ». Cette modification légère mais significative de la structure génère une ironie humoristique, tout en soulignant la façon dont les mots s’agencent pour donner un sens spécifique.

Le pouvoir de la contrepèterie réside dans sa capacité à remettre en question les attentes linguistiques conventionnelles. En provoquant un changement presque imperceptible, elle dévoile la plasticité des mots et les nuances subtiles qui se cachent dans la langue. La contrepèterie opère ainsi une forme de déconstruction linguistique, montrant comment le moindre ajustement peut aboutir à une signification radicalement différente. Elle met en lumière le rôle de la phonétique, de la syntaxe et de la sémantique dans la communication, offrant un aperçu de la manière dont les mots interagissent pour construire le sens.

Au-delà de sa dimension ludique, la contrepèterie engage également une réflexion sur les normes sociales et les tabous. La subversion implicite dans le changement des mots peut créer des connotations suggestives, voire grivoises, qui sont souvent évitées dans la communication formelle. Dans le cas de « Hidalgo juge les quais trop lus », la nouvelle phrase suggère un commentaire humoristique sur une figure politique tout en soulevant des questions sur les attentes sociétales en matière de langage approprié. Ainsi, la contrepèterie devient une manière d’exprimer des pensées ou des sentiments en contournant les contraintes du langage standard.

Un aspect souvent négligé de la contrepèterie est sa capacité à stimuler la cognition. Déchiffrer une contrepèterie requiert un effort mental, un jeu d’associations et de déductions rapides pour décoder à la fois le sens initial et le sens modifié. Ce défi intellectuel aiguisé par le jeu de mots met en lumière la rapidité et la flexibilité avec lesquelles le cerveau traite l’information linguistique. La contrepèterie devient ainsi un exercice de réflexion qui incite à explorer les multiples facettes d’une phrase et à apprécier les subtilités du langage.

En somme, la contrepèterie dépasse le simple amusement pour incarner une exploration de la linguistique, de la subversion et de la cognition. Elle démontre comment un petit ajustement peut transformer radicalement le sens d’une phrase, tout en mettant en évidence les dynamiques entre langage formel et informel. La contrepèterie nous rappelle que la langue est une construction complexe et adaptable, tout en nous invitant à repenser notre interaction quotidienne avec les mots.

Samuel dit: à

Pourquoi Clopine qui, dans mon esprit, ressemble à Mrs.Doubtfire (Robin Williams), est à la fois agaçante et marrante ?

Samuel dit: à

Pourquoi le peuple juif est un peuple courageux qui force l’admiration en survivant à tous les malheurs au grand dam de ses ennemis millénaires ?

Jean Langoncet dit: à

@Pourtant, en cherchant bien…

Développez, d’abord pour vous ; partagez ensuite l’éventuel fruit de vos recherches

Clopine dit: à

Agaçante, je le veux bien, Samuel, c’est même en quelque sorte ma raison d’être. (plus douce néanmoins que celle d’une Marie Sasseur, revendiquée cette dernière, alors que ce qui m’arrive sur le coin de la gueule n’est que fortuit).

Mais « marrante » ??? Vous trouvez ça tellement marrant, que je sois une sorte d’inépuisable comique, alors même que je sois une femme bafouée ?

renato dit: à

D., juste aujourd’hui je pensais à vous à propos d’un échange que nous avions eu à propos d’arrêter une voiture en employant une arme à feu.
Voyons donc :
— jeune homme tue son ex et cherche de s’enfuir en traversant la frontière ;
— Carabinier tire dans les pneus e la voiture s’arrête ;
— le jeune homme se retrouve en prison.
Donc, si un gars sait tirer, il tire dans les pneus et il les touche.

D. dit: à

Bien sûr, voici comment vous pourriez développer cette idée en dissertation :

**Titre : L’Usage de l’Humour comme Mécanisme de Coping chez les Femmes Bafouées**

Introduction :
L’humour est une caractéristique humaine fondamentale qui permet de naviguer à travers les défis et les difficultés de la vie. Parmi les situations complexes qui requièrent une réponse émotionnelle, la sensation d’être bafouée peut être particulièrement dévastatrice. Cependant, certaines femmes choisissent d’utiliser l’humour comme mécanisme de coping pour faire face à cette expérience difficile. Cette dissertation explore comment l’humour peut servir de moyen de défense pour ces femmes, tout en reconnaissant la diversité des réactions individuelles face à la bafouille.

**I. L’Humour comme Mécanisme de Défense :**
L’humour peut être un moyen efficace de faire face aux émotions négatives et à la douleur. Il permet de prendre du recul par rapport à la situation, offrant ainsi une perspective différente et moins intense. Pour les femmes bafouées, l’humour peut être un moyen de retrouver une certaine maîtrise dans un contexte où elles se sentent impuissantes. Par exemple, l’utilisation d’autodérision peut transformer la perception d’une situation difficile en quelque chose de plus gérable.

**II. L’Humour comme Outil de Légèreté :**
L’humour peut également apporter des moments de légèreté et de joie au milieu de la tourmente. Les femmes bafouées peuvent utiliser l’humour pour créer des moments de rupture dans leur expérience émotionnelle, permettant ainsi des respirations nécessaires. Ces moments de détente peuvent également contribuer à renforcer leur résilience et à les aider à surmonter les obstacles.

**III. La Diversité des Réactions Individuelles :**
Cependant, il est important de reconnaître que l’humour ne convient pas à tout le monde ni à toutes les situations. Les femmes bafouées sont des individus avec des expériences et des personnalités uniques. Certaines peuvent préférer d’autres méthodes de coping, telles que l’expression directe de leurs émotions, la recherche de soutien auprès d’amis et de professionnels, ou encore l’engagement dans des activités créatives ou physiques pour se libérer.

**IV. L’Importance du Soutien Respectueux :**
Lorsqu’une femme se sent bafouée, il est essentiel de créer un environnement de soutien respectueux où elle peut choisir librement la manière dont elle souhaite faire face à la situation. L’entourage joue un rôle crucial en offrant écoute, compréhension et validation des émotions, quelle que soit la méthode de coping choisie. L’humour doit être considéré comme une option parmi d’autres, sans minimiser la gravité de l’expérience vécue.

Conclusion :
En fin de compte, l’humour peut servir de bouée de sauvetage émotionnelle pour certaines femmes bafouées, leur offrant une manière de composer avec la douleur et de créer des moments de légèreté. Cependant, il est primordial de reconnaître la diversité des réactions individuelles et de fournir un soutien respectueux qui permet à chaque personne de choisir sa propre voie vers la guérison et la résilience.

D. dit: à

Ce cas particulier ne prouve rien, renato.
Bonsoir et à demain.

MC dit: à

Dans le comique par l’absurde, Clopine est effectivement bien placée…. MC

rose dit: à

lundi 14 août 2023

Mon père, qui a découvert avec ma mère Rhodes en bateau, ⛵, à voiles, ne m’a pas détaillé sa fascination pour Rhodes. Simplement son intérêt premier.
Tous les deux ont beaucoup navigué en Méditerranée, particulièrement en Grèce, mais aussi en Irlande et en mer d’Iroise, etc.
La mienne de fascination pour Rhodes tient à ses remparts qui doublent ceinture la ville vieille.
Nichée autour du port, elle est doublement protégée. Ses remparts sont un bâti exceptionnel.
Part intégrante du Dodécanèse, Rhodes a appartenu diversement à la Turquie ou à la Grèce avec des rivalités religieuses extrêmes.
Ce sont les accords ayant suivi la seconde guerre mondiale qui ont attribué officiellement Rhodes et les onze autres îles du Dodécanèse à la Grèce, alors qu’elles jouxtent les côtes turques.
Comme je suis extrêmement peu cultivée, je ne peux guère vous en dire plus, si ce n’est que, très récemment, Rhodes a été ravagée par les flammes.

rose dit: à

Au MoMA, le bateau de Matisse accroché tête en bas.
C’est stupéfiant comme le sens d’avancée est acquis de la gauche vers la droite, et comment l’inverse signifie systématiquement un recul.

rose dit: à

Bloom dit: à
Nombre d’hommes féministes que je connais, homos exceptés, ne se sont jamais vraiment remis des blessures d’une ou plusieurs aventures amoureuses avec une/des femmes. Ils en ont conçu une certaine amertume qui se traduit parfois par du machisme à la con.
Mon meilleur ami en a développé une tumeur qui l’a emporté. Peut-être aurait-il dû être politique comme E. Arnoult qui est en couple avec une cardiologue. Sa femme à lui était gynéco alors qu’il avait besoin d’une neurochirugienne…

La réciproque est vraie, avec ce particularisme social qui fait que, de bon ou de mauvais gré, il y a un espèce de regroupement de genre avec exclusion de l’autre genre qui représente/semble représenter un énorme danger potentiel.

rose dit: à

Un homme féministe, nombre d’hommes nous respectent, ne dirait jamais à une femme de se taire.

rose dit: à

C’est une idée qui se développe aujourd’hui que le déclenchement du cancer aurait une grosse part/énorme émotionnelle.

rose dit: à

Dans les charmes de l’Orient, la rêverie sexuelle a eu belle part.
Que l’Occident ait abusé et entraîne ce rejet, comme le Liban et Dubaï pour ce film Barbie. ne paraît pas relever de la dichotomie entre dictature et démocratie mais d’autre chose à un autre niveau de grande importance.
Jamais posé encore le pied sur une felouque mais une de mes amies baroudeuses, à qui il manque peu d’explorations, m’a dit, elle, sa fascination totale et absolue pour l’Égypte, pays déclenchant l’admiration.
Hâte que la Russie revienne plein pot à notre curiosité.

rose dit: à

BARDACHE, subst. masc. Arg. ,,Jeune garçon dont les gens de mœurs levantines abusent«  (France 1907).
https://www.cnrtl.fr › definition › b…
Définition de BARDACHE – CNRTL

Il est bien noté abusent.

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: à
Ce cas particulier ne prouve rien, renato.

Stupéfiant : Calimero n’a pas le monopole de l’endive d’importation sur la RDL

JC..... dit: à

LUNDI 14 AOUT 2023, 5h51

MIGRATION CRIMINELLE

Il est tout de même étonnant qu’au pays du Savoir Faire universel comme la France, on entretienne soigneusement les trafiquants de viande à s’enrichir illégalement en prenant en charge la marchandise transportée, plutôt que contraindre les passeurs à pourrir un tantinet en geôle, en stoppant leur business criminel d’exploitation de la misère

Complicité certaine, corruption probable, non ?

La justice serait d’apprendre à nager aux passeurs assassins récidivistes. On ne manque pas de piscines olympiques à Paris, propices à une baignade contraignante voire définitive en cas de malchance.

renato dit: à

Non, D., le fait est que si un policier ne sait pas tirer on ne lui met pas une arme dans les mains. Et lorsqu’il sait tirer et on l’a armé on contrôle ses compétences régulièrement.
14.8 — 6.28

Rosanette dit: à

@ Samuel
vous ecrivez ;
Pourquoi le peuple juif est un peuple courageux qui force l’admiration en survivant à tous les malheurs au grand dam de ses ennemis millénaires ?•
Chateaubriand se pose la même question en ces termes :
« Les Perses, les Grecs, les Romains,ont disparu de la terre .Et un petit peuple dont l’origine précéda celle de ces grands peuples existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie .Si quelque chose parmi les nations porte le caractère du miracle, nous pensons que ce caractère est ici ».
et Frederic II disait a Voltaire que la survie du peuple juif était la preuve de l’existence de Dieu
Mais il y a un autre miracle que chateaubriand n’imaginait pas et qui est sans doute unique dans l’histoire de langues :les juifs ont fait naître et vivre en Israël une langue nouvelle

rose dit: à

Contente d’entendre parler des passeurs.

rose dit: à

En Catalogne aussi, refus d’obtempérer, tir direct dans la tête.
Vérifier les compétences, les nerfs ou apprendre à viser les pneus.

rose dit: à

Le passeur pour les quinze très jeunes athlètes du Burundi, sur les routes hors la compétition ?

JC..... dit: à

CORRUPTION
A propos de corruption, rien que de très banal chez l’humain sain de corps et d’esprit, que pratiquer cette vertu ancestrale !

En effet, améliorer ses revenus, développer son peu de pouvoir, quoi de plus naturel chez un animal aussi fourbe ?

Depuis le plus petit état, Luxembourg, Lichtenstein, Monaco, Vatican*, jusqu’aux immenses empires maléfiques bien connus, cela fonctionne depuis toujours et ce n’est pas près d’écouter les prêchi-prêcha des humanistes à côté de la plaque et du lingot !..

(* oui ! c’est vérifié là bas aussi.)

Jean Langoncet dit: à

@(boycotter les fruits et légumes en provenance d’Israël n’est pas un délit > après quelques recherches sur le sujet lancé par Bloom, référence à une association qui appelait au boycott et, de ce fait, encourait une procédure de dissolution !)

Le Conseil d’État suspend en référé la dissolution de deux associations pro-palestiniennes

Le 9 mars dernier [2022], Gouvernement a prononcé la dissolution de l’association Comité Action Palestine et du groupement de fait Collectif Palestine Vaincra. Saisi en urgence, le juge des référés du Conseil d’État suspend ces deux dissolutions : ni l’instruction, ni l’audience n’ont permis d’établir que les prises de position de ces associations, bien que tranchées voire virulentes, constituaient un appel à la discrimination, à la haine ou à la violence ou des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme.

(…) Le juge des référés considère toutefois que l’instruction comme les débats lors de l’audience n’ont pas établi que les prises de position du Comité Action Palestine, bien que radicales voire virulentes sur la situation au Proche-Orient et le conflit israélo-palestinien, constitueraient des incitations à la discrimination, la haine et la violence pouvant justifier une mesure de dissolution. De la même façon, il retient que l’appel au boycott de produits israéliens par le Collectif Palestine Vaincra ne peut en soi justifier une mesure de dissolution, en l’absence d’autres agissements incitant à la haine ou à la violence.(…)

https://www.conseil-etat.fr/actualites/le-conseil-d-etat-suspend-en-refere-la-dissolution-de-deux-associations-pro-palestiniennes

Jean Langoncet dit: à

Pauvre France …

Bloom dit: à

les juifs ont fait naître et vivre en Israël une langue nouvelle

Mais l’Histoire avec sa grande hache allemande avait fait disparaitre une langue juive parlée par des millions: le yiddish. Et les locuteurs avec
Simple phénomène compensatoire. Somme nulle.

Jazzi dit: à

Bloom et DHH, vous voulez dire que sans Hitler et la Shoah Israël n’existerait pas ?

Bloom dit: à

Le grand mufti de Jérusalem était pro-nazi.
Il a bien servi son peuple, la crapule à fez.
Tout se paie.

J J-J dit: à

@ Un homme féministe, nombre d’hommes nous respectent, ne dirait jamais à une femme de se taire. /// C’est exactj, il l’inviterait plutôt à s’exprimer de plus en plus, dût-elle avoir été durablement bafouée.

@ les juifs ont fait naître et vivre en Israël une langue nouvelle/// Ilsont surtout « inventé » Dieu, leur maître… qui un jour, s’est détourné des feujs sans humour, parce que devenus athées, ils ne croyaient plus qu’au capitalisme de la finance sans morale.

@ sans Hitler et la Shoah Israël n’existerait pas ?/
C bien évident… Un fait historique qui ne souffre plus tellement de controverses chez les experts de la naissance de cet Etat en 49, encore que cela soit un brin plus compliqué, depuis les récents renouvellement de la question par notre collègue Danny Trom. D’une manière générale, s’empresser d’aller par exemple, voir :
https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-la-shoah-2002-1-page-161.htm
Sinon, on peut toujours passer son chemin.

Janssen J-J dit: à

Il y a des intégristes de la théorie de la séparation des pouvoirs montesquiens pour (se) faire croire qu’elle est réalisée en régime démocratique et de le démontrer, de temps à autre quand il le faut. Il en faut, des « gens de bien » comme ceux là. Parmi notre plus ardent défenseur de la RDL, on détecte une généreuse rigueur juridique doublée d’une saine aptitude à renvoyer dans leurs cordes au cou, les ironistes de talent qui ont évidement et également raison de les titiller un brin.
Ce qui est toujours dommage, c le spectacle de la haine qui s’ensuit entre ces deux talentueux erdéliens, conscients de leurs intelligences respectives qui en arrivent toujours rapido au célèbre point goodwin, de façon à clore leur récent différend envenimé.
Un spectacle à la fois jouissif et douloureux, comme tout ce qui se passe sur cette chaine ineffable à nouilles autres pareille.

J J-J dit: à

@ Caricature, pas très drôle.

Jean Convient…, rBl ! Pas le droit, apparemment, suisj hélas pas de la rassélue (sic) qui, seule, aurait le droit faire de l’humour à l’égard des siens.
nb/ Sachez qu’AW et son frère Michel me savaient gré de garder mon humour goy parfaitement philosémite. Hélas, nous ne nous sommes jamais fréquentés, vous et moi,n en dehors d’un intérêt commun pour le conflit irlandais et d’une certaine littérature de ce pays. C’est ainsi fait. Préjudiciel.
Bàv,

renato dit: à

«… capitalisme de la finance sans morale. »
Il y a des gens qui ont de l’argent et de gens qui ont besoin d’argent (pour payer votre retraite, p. ex.!).
Voler l’argent des épargnant bien à part, avez-vous une meilleure solution?

Janssen J-J dit: à

mais les robins des bois redistributeurs ont toujours été des gens parfaitement moraux, au moyen âge ou sous l’AR, cher ami ! —-
De tout coeur avec eux, leur geste et leur mémoire, suis-j été,…

Bloom dit: à

Pas plus de rassélue que de beurre au tronc des arbres à pain, 3J.
juste un grand mélange d’Eugène – Eugène Khazar, en ce qui me concerne.
D’où mon prochain périple en Asie centrale, dans les vastes steppes entre l’Amou-Darya et le Xinjiang. 5 bouteilles de whiskey irlandais et 5 de whisky écossais dans le coffre devraient nous assurer un voyage sans douleur & plein de douceur.

renato dit: à

Vous savez 3J, je suppose, que beaucoup de l’argent qui entre dans votre fantasme « robins des bois redistributeurs » appartient aujourd’hui à des gens qui ont épargné toute leur vie. Mais bon, vous vous en foutez, je suppose.

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