Faulkner réveille-toi, ils sont devenus fous !
Observez les nouvelles tendances américaines et vous saurez ce qui vous menace à court terme. C’est devenu un tel lieu commun que l’on y prête à peine attention. Sauf que lorsque cela touche au monde des idées et aux choses de l’esprit. Un récent phénomène éditorial pourrait bien faire bientôt des ravages en France : les sensitivity readers. Eu égard aux récents dommages causés chez nous par l’ordre moral au nom du Bien, le terrain n’a jamais été aussi favorable. Traduisez l’expression comme il vous plaira, un florilège est déjà disponible : lecteur de sensibilité, lecteur en sensibilité, lecteur sensible, contrôleur de sensibilité, lecteur en authenticité, détecteur de faux pas littéraire, démineur de polémiques, démineur éditorial… Afin de paraître insoupçonnable (on n’est jamais trop prudent quand veille Big Sister), nous nous en tiendrons à l’original anglais, lequel désigne officiellement « un relecteur spécialisé en diversité apte à repérer la présence de stéréotypes ou de représentations biaisées ».
Ce lecteur expert a l’œil et le bon sur tout ce qui, dans le manuscrit d’un roman, d’un essai, d’un conte, pourrait paraître raciste, homophobe, misogyne, sexiste, antisémite, blasphématoire, pédophile, xénophobe, négationniste… Sans oublier l’ironie sur les handicapés ou l’allusion aux maladies mentales. L’écrivain a désormais le sentiment de risquer gros à la moindre virgule de travers. Si la dénonciation tourne en boucle toute une journée sur Twitter, l’auteur se fait lyncher. Pour autant, le sensitivity reader récuse toute volonté de censure : il se propose, moyennant 250 à 500 dollars par manuscrit, comme celui qui aidera l’écrivain à ne pas commettre de faux pas ou d’erreurs en froissant par inadvertance la susceptibilité des minorités…
Cet inspecteur des travaux finis est à la littérature ce que le fact checker est à la presse et aux revues scientifiques. On attend de lui (ou d’elle, restons prudents) qu’il scanne le texte de son regard exercé au repérage de l’inapproprié –le mot qui tue. Un tamis pour séparer le bon grain de l’ivraie. Reste à en définir les critères. D’une époque l’autre, les paramètres ont changé. Ceux d’aujourd’hui auraient fait hurler dans les années 70-80. Un texte est jugé dérangeant si l’auteur crée un personnage noir sans être noir lui-même. Ou s’il est un homme et que son narrateur est une narratrice. C’est d’une logique imparable : puisque vous n’êtes pas de notre communauté, vous ne pouvez pas parler en notre nom. Mais qu’est-ce qu’un romancier sinon celui dont on attend qu’il se mette dans la peau d’un autre ? De nos jours, un William Styron n’oserait plus écrire les confessions de l’esclave noir Nat Turner. Faulkner, réveille toi, ils sont devenus fous !
Ils en sont arrivés là par la culture de la victimisation. Cela se traduit par une standardisation de l’écriture notamment dans les livres pour la jeunesse. Car le plus grand danger, la plus sourde menace de cette censure qui ne dit pas son nom, c’est le réflexe qu’elle tend à créer chez les auteurs : l’autocensure préventive, forme paroxystique du principe de précaution. Cela va de l’histoire proprement dite à l’accent des personnages
Le romancier se sent alors sous surveillance. De quoi anéantir toute velléité de transgression, laquelle féconde la fiction depuis des siècles. Les exemples ne manquent pas le plus connu étant forcément celui qui a concerné la plus célèbre des auteurs, J.K. Rowling. Son crime ? La manière dont elle a évoqué les traditions des Navajos dans son Histoire de la magie en Amérique du Nord (2016), quatre contes sur les rituels transcendantaux des amérindiens, leurs sorciers et leur propre technique du balai comme moyen de transport. Or il lui fut reproché de s’être appropriée leur fameuse légende des Changeurs de peau. Elle n’aurait pas dû car s’approprier est déjà considéré comme « offensant ». Ils en sont là.
Ce n’est pas tant dans la presse traditionnelle, assez précautionneuse sur le sujet, que dans la blogosphère que s’expriment les sensitivity readers car c’est là que vont naturellement les recruter éditeurs et écrivains. Ceux-ci craignent plus que tout le tweet assassin qui dénoncera un dérapage dans un livre et le forcera à la retirer de la vente afin d’en retrancher la page mal intentionnée. Il suffit d’un groupe de lecteurs déterminés pour faire campagne et tuer un livre. Mais un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution, qu’est ce qui est approprié et qu’est ce qui ne l’est pas, est un écrivain fichu pour la littérature.
(« William Faulkner » photo Henri Cartier-Bresson ; « William Styron avec Norman Mailer » photo D.r)
1 566 Réponses pour Faulkner réveille-toi, ils sont devenus fous !
« un bijou littéraire »
passou : « Mais un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution (…) est un écrivain fichu pour la littérature. »
qu’on e cite le nom d’un seul écrivain français depuis trente ans qui n’entre pas dans ce cas de figure.
« Mais un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution (…) est un écrivain fichu pour la littérature. »
sinon au delà de trente ans on en trouve un autre : Flaubert et sa Bovary…
en tout cas c’est ce qu’il écrit dans ses lettres avant même de commencer son écriture.
« un homme ça s’empêche »
Les sculpteur grecs avaient une manière elegante d’y faire allusion :
https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Doryphoros_MAN_Napoli_Inv6011.jpg#mw-jump-to-license
. Est-ce que qu’on sait si ce Levesque se prénommait Robert?
Oui. De mémoire.
Oups ! sculpteur > sculpteurS
@hamlet (qui dit: « j’avais écouté l’émission avec ce (cette) philosophe transgenre. quand je dis que cela donne une autre perspective aux idées de passou sur les sensitivity readers c’est qu’il faut élargir la focale et ne pas regarder par le petit bout de la lorgnette. »)
J’ai relu le billet de Paul B. Preciado que vous aviez mis en lien : « L’ancienne académie en feu », par Paul B. Preciado – Philosophe — publié le 1 mars 2020 dans Libération.
Je ne trouve pas qu’il illustre votre idée selon laquelle un tel article « élargirait la focale et permettrait de ne pas regarder par le petit bout de la lorgnette » le billet de Passou.
Il est obnubilé par une vision réductrice : tous ceux qui ont jugé les films et distribué les Césars seraient la représentation d’une « souveraineté hétéropatriarcale », adoptant un « rituel d’exaltation du violeur et de punition de la fille violée (parlante) ». Il ajoute que le violeur possède un corps blanc masculin qui peut légitimement utiliser la violence sexuelle contre tout autre corps marqué comme féminin, non blanc ou enfantin. »
Non mais quel salmigondis !
Puis il en arrive à Adèle Heanel qui (dans le film « Portrait d’une jeune fille en feu » de Céline Sciamma (qu’il ne cite pas), interprété également par Noémie Merlant(qu’il ne cite pas), incarnerait le désir sexuel lesbien. »
Ajoutant « qu’elle aurait été punie pour
– avoir pris la parole
– dénoncé les abus sexuels dont elle a été l’objet
– parler publiquement de sa préférence sexuelle pour les femmes. »
Franchement je ne trouve dans ces pensées tumultueuses, confuses, aucun regard sérieux qui puisse permettre d’analyser autrement le cinéma français, ses acteurs, ses réalisateurs, le cas Polanski et cette cérémonie des Césars.
Ce type est un vrai guignol qui se prend un peu trop au sérieux, complètement perdu dans son identité fantomatique et certainement pas un philosophe.
J’attends mieux de vos analyses.
Nicolas, puisque vous y êtes, en qualité de médecin, savez vous pourquoi est recommandé de ne pas séquencer le coronavirus, risque de piratage informatique malveillant ou inutilité ?
Marie Sasseur, je ‘ai pas cet ouvrage en rayon. Robert, pourquoi? pensez vous qu’il ait pu militer contre la peine de mort , celle des autres et la sienne ? Un pacifiste , un suicidaire du genre messieurs les anglais, tirez les premiers?
Rose, je n’avais pas vu votre réponse. Ma question est inutile.
Renato, le David de Léonard de Vinci est plus juste .
Hamlet, non, je ne suis pas d’accord avec vous. A mon sens, le problème est que vous mélangez les deux temps de la phrase de notre hôte…
à savoir le temps de l’écriture, et le temps de la publication.
Pierre Assouline a raison de le dire : un écrivain qui, en écrivant, ne penserait qu’à l’accueil futur de son oeuvre serait foutu pour la littérature.
Mais vous avez raison : un écrivain qui ne pense pas à l’accueil futur de son oeuvre n’existe pas, bien entendu.
Sauf que penser à cet accueil futur ne se fait pas au même moment que le travail littéraire, c’est tout.
Par contre, je suis sûre que Proust, quand il avait fini une de ses paperoles, que sa main devait trembler de fatigue et son cerveau relâcher la pression, qu’il se renversait en arrière sur ces oreillers « qui sont comme les joues de l’enfance » et qu’il devait se sentir à la fois épuisé et pressé par le temps, là il devait forcément penser à la publication…
Mais c’était forcément dans un second temps, voyez-vous ?
Le fait d’être lu par autrui est la récompense de l’effort intense, mais pendant l’effort, on n’y pense pas. Ou si on y pense, et qu’on écrit « pour » ça, alors c’est raté, notre hôte a parfaitement raison à mon sens…
Perso, je vais très prochainement, et pour la seconde fois de ma vie, ressentir un plaisir qui m’a étonnée moi-même, la première que j’ai eu affaire à lui. Entendre des mots que j’ai écrits lus à haute voix par un autre que moi (comédien de surcroît). Je sais l’émotion que cela procure, un peu comme si vous aviez habillé un enfant pour l’envoyez à l’école, et qu’il apparaissait devant vous, avec un autre costume, une autre coiffure. Le même, et pourtant autre. Toujours rattaché à vous, et pourtant séparé.
Quand on tente d’exprimer, même une simple idée, hein, une simple évocation, avec des mots, et que ce genre de choses vous arrive, vous ressentez (au moins bibi, hein !) une de ces « illuminations » dont parle Mac Cullers. Un sentiment d’accomplissement.
J’imagine que les vrais écrivains publiés par de vrais éditeurs, et non pas un écrivain du dimanche comme moi, ressentent ce genre de choses, et c’est pourquoi leurs pensées à ce sujet ne sont pas malsaines, à mon sens.
Tant qu’elles ne président pas à l’écriture elle-même, bien sûr!
l’envoyeR, of course. Maudits gros doigts gourds qui courent trop vite sur le clavier.
Clopine. Si j’étais vous, j’aurais dessiné les habits , le costume et j’ attendrais de le voir porté . Ce doit être difficile de poser des pensées sur un support, à moins de prendre des notes de façon éparpillée pour les reprendre ensuite , les assembler et cela nécessite d’avoir un projet, un fil conducteur, de la suite dans les idées.
Et pas de nouvelles de Jazzi ! Alors qu’il a été voir, avait-il annoncé, le documentaire de Marconi aujourd’hui…
Deux possiblités : il en a été empêché (ou, ce qui revient au même, il a eu mieux à faire)
Ou bien il a bâillé pendant le film, l’a jugé médiocre, n’a ressenti aucune émotion, et comme Jazzi est un très brave homme, il n’a pas envie de m’enfoncer en venant raconter ici tout le mal qu’il pense d’un film que j’ai recommandé…
Et comme il lui est impossible, par ailleurs, de mentir, et donc d’expédier un commentaire lénifiant pour ne pas me blesser, il préfère se taire…
Dans tous les cas j’ai raté mon coup. Déjà que JJJ, que j’agace si souvent, a résolument pris le parti de bouder ce film sans autre motif que l’exagération que mes louanges ont revêtues à ses yeux…
Je suis une très mauvaise prescriptrice, donc.
Seul espoir : Rose, qui je crois a décidé d’y aller… Peut-être elle ?
@Hamlet
Quant aux « perles que vous auriez relevées dans L’Etranger de Camus. vous qui jugez sans délicatesse (« scolaire et appliqué ») le texte de Jazzi, vous donnez là, dans votre lecture de ce roman majeur de Camus, un étrange exemple de votre regard de critique littéraire….
Pas un mot pour le personnage central, Meursault. Pas un mot sur les conceptions de Camus : la vie et la mort, dans ce roman. Meursault… Indifférence à l’avenir. Aucun désir de se justifier. Un homme étranger à sa vie (titre ?), passif. Inadapté à la société. Libre de tout remords. Une sorte d’automate qui se borne à répondre aux questions.(Dans la première partie)
On trouve L’Étranger en gestation dans ses Carnets (vieille femme morte à l’asile / meurtre de « l’Arabe/ enterrement de la vieille femme/ le soleil qui fait fondre le goudron »…)
Quant au style, nu, pauvre volontairement, dans la première partie : l’originalité du roman. Des mots peignant le vide et aggravent le sentiment d’absurdité ». Les phrases hachées par des conjonctions (et – alors), deux temps : passé composé et imparfait, un récit à la première personne, répétitions, phrases courtes dont celles du début du roman (aussi célèbre que celui de La Recherche) : « Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. »
Une langue qui ne se veut pas littéraire. Une sorte de langue simple, populaire, marquée par le dénuement. Très proche de la technique romanesque américaine (Steinbeck, Faulkner, Hémingway…) et que vous daubez bien rapidement.
Très différent dans la seconde partie.
Voir ce magnifique final :
« Du fond de mon avenir, pendant toute cette vie absurde que j’avais menée, un souffle obscur remontait vers moi à travers des années qui n’étaient pas encore venues et ce souffle égalisait sur son passage tout ce qu’on me proposait alors dans les années pas plus réelles que je vivais. Que m’importaient la mort des autres, l’amour d’une mère, que m’importait son Dieu, les vies qu’on choisit, les destins qu’on élit ?[…]
Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter, qu’il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu’ils m’accueillent avec des cris de haine. »
J’aime infiniment ce roman. Une splendeur.
B,
David : Donatello, Verrocchio*, Michelangelo et les trois on jeté un œil aux grecs et aux romains — ça se faisait depuis Giotto.
En art aucune œuvre n’est « plus giuste » que d’autres, même si les journalistes semblent aimer la formule.
*Il est probable que Leonardo ait été portaituré comme un jeune homme dans les traits du David de Verrocchio.
Comme l’on dit chez nous : »lui c’est lui, et moi c’est moi ». Simone Weil était professeur de philo et philosophe. /Simone Veil fut l’ex belle-mère de Agnès Buzin, et la Dame de l’IVG.
(la coupable se reconnaîtra)
**trouvé dans un post, d’un intervenaute que je connais à peine, cette remarque coquine et assassine : »……vous êtes presque ex-eco dans la course à l’empourrissement de la société… »
Voilà ce qui s’appelle écrire.Merci à ce posteur plein de finesse.
« Transgenre » fait peut-être plus chic, plus libé, plus branché, maisje revendique le droit de saluer Paul Preciado d’un « bonjour Monsieur-Dame » d’autant plus juste qu’il correspond à ce qu’il a voulu devenir. Sur sa pensée, à supposer qu’elle existe au delà de son jargon, je ne m’appesantirais pas trop. Ses supports publicitaires, en revanche…
MC
Gisèle, oui , plutôt proche sans adhérer des milieux extrêmes-gauchiste de l’époque. Phil si mon souvenir est exact l’a lue et l’apprécie tandis que la ministre lui parait sans intérêt. Je ne sais plus si j’ai déjà reporter cette anecdote mais Simone Veil racontait qu’au Sortir des camps , elle était allée chez le coiffeur, ayant subi les réglementaires traitements des nazis dans ces camps, elle n’avait pas osé se plaindre quand le casque du coiffeur lui brûlait les oreilles pensant que tout ceci était normal. Je ne sais trop si elle en garda la marque indélébile. Il est exact de dire qu’elle a bien défendu la cause des femmes afin qu’elles accèdent à une nouvelle liberté dans une société dont on a oublié le machisme Il faut revoir son discours à l’assemblée.
Clopine, relisez les lettres de Flaubert, il anticipe bien le scandale que cela fera au moment de la publication, dès qu’il écrit le premier mot de ce roman il a en tête les effets que cela produira, chaque scène est fabriquée dans le but de choquer le lecteur bourgeois : Flaubert n’est rien d’autre qu’un calculateur.
il dit qu’il essaie d’associer le vrai et le beau, mais lui-même symbolise le parfait exemple contraire.
passou écrit : « un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution (…) est un écrivain fichu pour la littérature. »
donc nous sommes bien dans le cas de Flaubert.
Extreme-Gauchistes. Comment ça s’écrit?
Bérénice, Lautréamont écrti dans les chants de Maldoror des trucs du genre : « Là, plus de contrainte. Quand je voulais tuer, je tuais. Cela, même, m’arrivait souvent, et personne ne m’en empêchait. Les lois humaines me poursuivaient encore de leur vengeance, quoique je n’attaquasse pas la race que j’avais abandonnée si tranquillement, mais ma conscience ne me faisait aucun reproche »
ce qui ne l’empêche pas d’être enseigné au collège, pareil pour Rimbaud et tous les autres.
la fonction essentielle de l’institution culturelle consiste dans l’apprivoisement des auteurs et de la violence inhérente à l’art.
vous prenez un film violent, vous lui refilez un Oscar et vous en faites un film grand public, c’est à ça que sert la critique : arrondir les angles.
Hamlet, vous êtes injuste avec Flaubert, souvenez vous de sa correspondance à Sand où il est atterré par la misère du peuple et écrit donner à ces malheureux. Conservateur, certes, mais humain. Il exerçait paradoxalement les bourgeois , on ne peut pas lui reprocher pour ceux qui de par leur naissance ont hérité par une espèce d’atavisme d’un état d’esprit qui les fait se sentir au dessus de la mêlée qu’elle que soit leur bêtise.
Execrait. Correcteur.
Ceci étant, de Camus, je n’ai lu que l’étranger et je n’ai pas ressenti la puissance de son écriture. Peut être pas prête à l’aborder. Il y en a d’autres que je n’ai pas compris et devrais relire.
christiane, oui pour l’Etranger j’avais bien compris que c’est une écriture qui se veut non littéraire.
le problème est qu’elle n’y parvient pas parce que cela ne peut pas passer par un style hyper classique et scolaire.
comment le sait-on ? parce qu’on a à notre disposition une flopées d’autres exemples qui le prouvent.
et je ne parle pas que de Joyce ou de Beckett, à la même époque Sarraute écrit « les fruit d’or » vous l’avez lu ? Updike et la série des Rabbit ? Sammler de Bellow ?
à côté de ces auteurs tous les livres de Camus sont d’une pauvreté et d’une indigence littéraires absolues.
même Hoeullebecq est parvenu à faire ce que Camus ne réussit jamais dans ce livre, parce que chez le premier cela semble évident et chez l’autre ça sent le « fabriqué » : le « mal fabriqué », c’est un objet mal conçu et mal réalisé, c’est un million de fois évident.
même si je suis le seul à le penser je sais que j’ai raison !
nous avons un tas d’autres exemples
B. oui c’est ça : je ne vous sens pas prête du tout pour aborder l’Etranger et sentir la puissance de l’écriture de ce roman et la force de ce personnage, Meursault, il faut être hyper balèze pour supporter une telle transcendance et puissance métaphysique, c’est une oeuvre qui vous prend et vous balaye comme un fétu de paille pris dans une tempête, comme un rameau de vigne pris dans une tornade, comme un esprit innocent pris dans une cantate de Bach, ce livre vous saisit et vous propulse dans les cîmes les plus élevées au dessus de la canopée.
du coup c’est vrai qu’il faut être prête à l’affronter, limite il faudrait faire un entrainement militaire avant dans un bataillon de parachutistes ou une unité spéciale de marines.
B. pour Flaubert je ne vois pas ce que les pauvres viennent faire là.
passou a écrit « un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution (…) est un écrivain fichu pour la littérature. »
j’ai juste dit que c’est la cas Flaubert.
quel rapport avec les pauvres ?
Mercredi 4 mars 2020, 4h59
Si on considère que Monsieur-Madame PRECIADO est un philosophe, on commet deux erreurs majeures. Une de jugement intellectuel et une autre orthographique.
L’objet non identifié n’est pas plus philosophe que vous ou moi, et dans son cas on aurait dû écrire filousophe.
« un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution est un écrivain fichu pour la littérature. »
c’est aussi le cas de Camus et de tous les écrivains à thème, qui utilisent le roman avec des arrières pensées idéologiques ou comme un outil pour plaider une cause ou combattre des ennemis.
dans le genre le pire du pire qu’on puisse trouver c’est bien tous les livres de Camus avec en tête l’Etranger.
c’est tellement évident.
Je crois, Hamlet, qu’il n’était pas dans le calcul mais avait conscience qu’il allait déranger, C’ était sa volonté. Quels auteurs ne seraient jamais habités par une volonté ne serait ce que de persuader, conquérir, plaire, séduire, déranger …
JC : qu’est-ce que tu fous ici ? à cette heure là tu devrais dormir !
tu vas faire du bateau aujourd’hui ?
« Personne n’est à l’abri d’une bonne surprise en écumant les rayons d’une bibliothèque. En s’adonnant à des recherches au sein de la bibliothèque patrimoniale d’Ajaccio (Corse-du-Sud), Vannina Schirinsky-Schikhmatoff, chargée de mission conservation et restauration, a découvert un ouvrage très rare d’Isaac Newton imprimé en 1686, Philosophiae naturalis principia mathematica (Principes mathématiques de la philosophie naturelle). » (Le Point)
La Corse recèle des trésors de toutes sortes, ce qui nous change de l’admiration républicaine pour le tyran impérial !
B dit: à
Je crois, Hamlet, qu’il n’était pas dans le calcul mais avait conscience qu’il allait déranger, C’ était sa volonté. Quels auteurs ne seraient jamais habités par une volonté ne serait ce que de persuader, conquérir, plaire, séduire, déranger … »
les meilleurs, vous voulez vraiment une liste ?
vous savez B. le fait de vouloir être aimé et de vouloir plaire et une notion très récente dont l’aboutissement est ce dont parle passou dans son article : les sensivity readers ne sont que la conséquence d’une processus démarré depuis longtmps.
il fut une époque où les écrivains n’écrivaient pas pour être aimés et en pensant à leurs lecteurs.
cette notion de s’adresser à un public est une notion qui appartient à logique consumériste dans un système ultra libéral.
relisez mes premiers commentaires : passou récolte les fruits de ce qu’il a lui-même semé durant toute sa carrière.
pas la peine d’être historien pour voir la logique de cette évolution.
Hamlet, si tu suivais, tu saurais que je me lève tous les matins très tôt pour profiter du lever du jour un peu après et pour me délecter des âneries erdéeliennes de la nuit…
Pas de voile : lou mistrau ici est proche de 100 kmh !
JC quelle idée aussi de troquer ta belle barque contre un voilier.
il a un nom ce voilier ?
Trop coûteux, l’entretien d’une barque marseillaise de plus de 8m50 construite en 1939 ! En bois. Mais la stabilité à la mer était merveilleuse, la vieille dame avait fait la sardine des années durant…
Tout cède, rien ne tient bon !
Année LvB, Jacqeline du Pré :
4.3.20, 6.03
Voili, voilou.
POITIERS Premier cas de coronavirus avéré au CHU : c’est un militaire.
Depuis, d’autres cas à Poitiers et nous, nous sommes loin. Ce doit être la raison du non serrage de mains.
Un à Marseille à la Timone aussi.
Ce n’est pas tant que je suis gaie que cet humour qui me fait rire. Comme Clopine, pince sans rire avec sa correspondance Kafka-Boudin. Cette chenapane.
Nous soes le 7.mard. Il est 7 heures. Paris s’éveille.
Y a ceux qui embrassent encore. Mon avocate, mes potes du syndicat et ceux qui ont mis les distances. De toutes façons le crématorium ronfle. Alors,
Nous sommes le 7 mars 2020.
B. et renato
Copie de celui de Michel Ange à Florence, le nôtre
Paul Preciado d’un « bonjour Monsieur-Dame » d’autant plus juste qu’il correspond à ce qu’il a voulu devenir.
Petit rappel
Oui.
Ou bien ni monsieur ni dame mais autre.
On verra.
J’espère juste qu’il ne souffre pas, dans sa tête.
Nota : pas encore vu les supports publicitaires.
« J’espère juste qu’il ne souffre pas, dans sa tête. »(rose)
Evidemment, « ille » souffre dans sa tête cet organisme non-identifié ! quelle couillonnade ….
Il est exact de dire qu’elle a bien défendu la cause des femmes afin qu’elles accèdent à une nouvelle liberté dans une société dont on a oublié le machisme Il faut revoir son discours à l’assemblée.
B
Là c’est son discours devant Ockrent à un journal télévisé.
Quelle classe et quelle hauteur de la pensée !
(À ce jour incapable. Obsédée par l’absence de prescription et une vengeance sur a minima vingt ans jusqu’à les voir excédés, ainsi ma petitesse).
Evidemment, « ille » souffre dans sa tête cet organisme non-identifié !
C’est bien ce que je crains JiCé.
Hamlet
ce qui ne l’empêche pas d’être enseigné au collège, pareil pour Rimbaud et tous les autres.
Très belle émission radio sur Rimbaud, hier France coccyx vers 16 heures.
La vieille dame avait pêché la sardine, j’aurai pu le comprendre. Mais fait ?
L’andouille, j’aurais pu aussi le comprendre.
Les pêcheurs préfèrent dire simplement « On fait la sardine » plutôt que dire comme les terriens « On pêche la sardine, Sardina pilchardus de la famille des Clupeidae »…..
Ah.
Merci.
Je ne savais pas.
Tout le blabla créatif de l’objet non-identifié Depreciado n’a de valeur que pour habiller d’un maquillage aussi savant que ridicule son impossible intégration au monde !
Plus qu’une filousophie sensée, nous avons à faire à l’expression tordue de sa maladie mentale. La justification de son délire.
Je plains ce malheureux mammifère, curieusement poisson-volant, qui monte un peu, bat de ses ridicules nageoires, vole une demi-seconde et s’écrase sur le pont du voilier, inerte, impuissant, horriblement inutile.
Chloe Des Lysses
Parfois, le passé remue. J’ai envoyé, à l’instant, un texte à Laurent Joffrin en réponse à celui de la mère la morale Despentes. Je l’ai fait pour moi mais aussi pour vous, les hommes. Joffrin aura-t-il le courage de le publier? Prenons les paris !
Monsieur,
Votre journal a publié une tribune de Madame Despentes que j’ai lue et qui m’a consternée. Aussi, je souhaite vous adresser ce texte dont j’aimerais qu’il soit publié. Je l’ai écrit vite, sous le coup de l’émotion, il contient sans doute des fautes, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.
Par le passé, deux fois, le journal Libération a imprimé des articles qui ne me mettaient pas vraiment en valeur. Dont un qui a nécessité un droit de réponse obtenu après une longue bataille, lequel est toujours en ligne ici.
Vous trouverez également mon CV après mon texte.
A votre disposition pour en parler si vous daignez me répondre, ce dont je doute mais j’espère tellement me tromper. Peut-être donnerez-vous la parole à une femme qui est habituellement réduite au silence.
Je vous prie d’agréer l’expression de mes salutations cordiales.
Chloe des Lysses
LE TEXTE
Lettre ouverte à Virginie Despentes, par Chloe des Lysses
Madame
En mai 2005, le journal Libération annonçait la mort brutale à quarante-deux ans de Gérard JUBERT, fondateur du magazine l’Eléphant rose, mon ami depuis 1993 et mon compagnon depuis 2002. Nous vivions ensemble, de manière informelle, avec ses deux enfants. Quelques heures plus tôt, j’avais découvert son corps, dans notre lit, sans vie. Vision d’horreur. Je me suis retrouvée veuve et aussi sans toit puisque l’appartement a été mis sous scellés par la police.
Photographe à la réputation sulfureuse en raison de films pour adultes tournés en 1993, je gagnais très mal ma vie, ne recevait aucun soutien de ma famille et me noyait dans une procédure de divorce entamée en 2001. J’étais fragilisée.
Philippe Manoeuvre, votre ex fiancé (ceci n’est pas une atteinte à votre vie privée puisque votre couple était médiatisé), m’a appelée. Après m’avoir adressé ses condoléances, il m’a dit: « Je vais t’aider ».
Il a fait ce qu’aucune « féministe » n’a osé.
Car certaines parlent, publient des tribunes « féministes », considèrent les hommes comme des monstres, des violeurs, des sales types qui abusent de leur pouvoir, mais qui agit quand une femme est en danger de mort, ce qui était mon cas, face à un accident de la vie, une grande précarité, l’absence de famille? Qui est là? Qui tend la main? Les hommes de pouvoir, souvent.
Certainement pas vous.
Un soir, au Baron, cette même année, vous m’avez convoquée. Vous m’avez proposé de tourner un film pornographique dont vous seriez la réalisatrice.
Cette proposition m’a troublée dans la mesure où j’avais tout fait pour être autre chose qu’une femme objet, reprenant mes études, je n’ai pas mon bac, devenant pigiste, et, quand cela ne suffisait pas à remplir le réfrigérateur, allant servir dans des restaurants. A l’époque, je vous admirais bien que n’ayant pas lu vos livres car je consacrais mon temps à rattraper mon retard avec des écrivains morts. Cependant vous étiez un modèle. Une femme libre partie apparemment de rien devenue un auteur à succès, le guide de toute une génération, et un critique musical punk de grande qualité.
Après que j’ai refusé vos propositions ou avances, j’ai rejoint votre ex fiancé et toute une bande de gais lurons, hommes de pouvoir, venus promouvoir des livres dans ce club, le Baron, et j’ai bu et ri toute la soirée pour oublier combien le destin peut vous enlever ceux que vous aimez, cruellement, sans prévenir.
Vous-même devriez l’entendre puisque Karen Bach, actrice de votre film Baise-moi, s’était donnée la mort. Où étiez-vous d’ailleurs le jour où sa tentation du suicide devint irréversible?
Vous êtes partie du club telle une Adèle Heanel, fulminant, avec votre démarche hommasse. Personne n’a compris. Vous, le chantre du punk, du rock? Mais le rock, c’est autre chose.
A partir de ce moment, vous ne m’avez plus lâchée.
Cette nuit-là, vous m’avez laissé pas moins de quinze messages.
« Alors, on rigole, la veuve joyeuse, hein? »
» Le corps n’est pas encore froid que ça fait la maligne et la pute au baron, hein? »
Chaque jour, chaque heure, vous m’avez harcelée, menacé de violences mais pire, vous avez exigé du seul homme, mâle blanc de plus de cinquante ans prêt à jouer pour moi le rôle de père, qu’il cesse de m’aider. Vous avez oeuvré auprès de tous ceux que vous connaissiez chez Rock & Folk ou ailleurs pour que je sois persona non grata.
J’ai gardé vos courriels aussi…
Vous auriez pu prendre mon parti. Celui de la femme en danger. Celui de la femme qui, si elle se retrouve à la rue, finira violée et égorgée. Le parti de celle qui se réveille la nuit, la peur au ventre, ne sachant pas si le lendemain, elle aura encore la force de continuer, tellement la vie est dure, injuste, ne connaissant ni le bien ni le mal.
La situation était telle, qu’un jour Philippe a dû contacter votre père pour le supplier de vous convaincre d’arrêter.
Votre haine a redoublé. Alejandro Jodowrosky a lancé une séance de magie pour que les étoiles me soient favorables.
Dans le petit panier de crabe de l’édition et du rock, où l’on préfèrera toujours la malédiction au bonheur, votre comportement amusait, j’ai moi aussi essayé d’en rire. Mais il est difficile de rire quand vous avez faim, Madame. Avez-vous connu la faim?
Ce que vous souhaitiez était tout simplement ma mort: « Laissez crever cette pute » disiez-vous à qui voulait l’entendre.
Moi, j’avais choisi de vivre. A tout prix.
Vous écrivez: « vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes. »
Je vous réponds: Vous la puissante, vous exigez la soumission à vos idées, en prime il vous faut le silence des victimes. »
Vous ajoutez « on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal » Comme ce portrait de vous est ressemblant. J’ai beau avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers, lire votre tribune me révulse, me heurte.
Oui, ça fait encore plus mal quand il s’agit d’une femme. Les hommes, eux, ceux qui ont fait la guerre, connaissent la paix des braves. Pas vous. Vous détestez les hommes, certes, mais en filigrane et d’expérience, je sens, je sais que vous détestez les femmes aussi.
Je lis vos mots et toute l’hypocrisie qu’ils contiennent. Je lis cette phrase: « Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. »
Donc je prends la plume pour raconter mon calvaire, mon enfance horrible avec un père alcoolique et violent et une mère jalouse et suicidaire. Ma vie d’adulte, à peine majeure et déjà jetée dans la dure réalité sans bagages et surtout, surtout, cette absence incroyable de solidarité de la part de femmes comme vous.
Moi, je les aime les hommes de pouvoir. Ils ne sont pas exactement ce que vous décrivez. J’ai de l’admiration pour les hommes de pouvoir et parfois même de la compassion pour les hommes tout court. Ils se battent comme des lions pour garder le pouvoir. Mais nous, les femmes, nous battons-nous comme des lionnes pour nous entraider, sans haine ni esprit de revanche?
Vos mots sont une insulte à l’homme mais aussi aux femmes qui se lèvent. Comment osez-vous écrire de telles horreurs? « Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. »
Croyez-vous que le crime est uniquement masculin? Croyez-vous vraiment que tous les hommes de pouvoir sont des violeurs? Ignorez-vous que des femmes sont parfois les complices de certains tordus? Regardez-vous dans un miroir.
Vous parlez de leur monde qui est « dégueulasse » mais comment est le vôtre? Vous n’avez pas de coeur. Moi, je ne veux pas d’un monde sans coeur, moi, je ne veux pas d’un monde dans lequel Madame Despentes parle des femmes comme des « meufs ». Un monde dans lequel une mère isolée n’est pas contrainte de signer un chèque sans provision pour nourrir ses enfants pendant que dans vos robes à paillettes vous donnez des leçons.
Sans cesse, vous sortez des gros mots mais jamais vous ne mettez en lumière les maux. La précarité tue. L’absence de solidarité tue.
Moi, je veux être une femme, sucer des bites, donner ou vendre mon cul, si ça me fait plaisir, sans me faire traiter de salope par une Madame la morale Despentes, sans honte. Mais surtout, je veux un monde qui n’est pas monolithique. Un monde qui n’est pas en deux dimensions tel que vous le décrivez. Je veux un monde qui réconcilie les hommes et les femmes.
Je veux ce monde pour mes enfants. Car je suis mère. Ni « meuf », ni victime, ni soumise. Femme, fragile et forte, mère. Et surtout, je veux un monde dans lequel des femmes de pouvoir, comme vous, influentes dans les médias, l’édition et le cinéma, sont capables de bonté et de générosité. De dépassement de soi. Je ne veux pas d’un monde d’amazones, je veux un monde inclusif comme ont dit aujourd’hui, où votre féminisme qui n’en est pas, cesse de réduire l’homme à sa pire expression. Car nous les femmes ne valons pas mieux qu’eux. Votre tribune est obscène, encore plus quand on connaît votre véritable nature égoïste. Albert Camus disait « Un homme, ça s’empêche. » Une femme aussi. Je ne vous salue pas, je préfère embrasser un homme. »
Merci pour votre propos, Chloé !
Bien à vous.
Pfff, le « courrier à Libé » de Chloé des Lysses. Bon, l’expression de la souffrance est ici tellement exacerbée qu’elle est sincère, sans aucun doute. Mais c’est un tel mélange de rancoeur sur fond de jalousie, une telle sorte de règlement de comptes, un tel salmigondis d’autojustification et de revendications, une telle claudication entre la position de victime et de vengeresse, ça ne tient pas une seconde.
C’est infernal ce que cette sorte de femme, qui mélange absolument tout, et s’autojustifie en permanence , et « joue le jeu », ben tiens, sans jamais le remettre en cause, peut être pénible. En tout cas, moi, lire ça, ça m’est juste pénible.
Cette Chloé de Lysses a-t-elle jamais fait l’effort de lire un livre (et non un magazine féminin), un jour ? A-t-elle tenté de comprendre le monde dans lequel elle vit ? A-t-elle écouté les grandes théories politiques décryptant l’histoire ? A-t-elle cherché à analyser ce qui lui arrivait ?
Je pense, quand je la lis, que l’ignorance est décidément la pire des choses. Parce que, à cause d’elle, l’affect n’est plus contrôlé, et qu’il vous amène, et c’est navrant, à raconter absolument n’importe quoi, de n’importe quelle manière, ou plutôt : de la manière la plus insupportable et la plus crétine qui soit.
En résumé :
– Clopine est une conne/bonne donneuse de leçon en vertu d’un autosatisfecit admirable, et toujours mérité
– Chloé aurait du lui soumettre son texte tellement sincère afin de n’essuyer aucun reproche de la lectrice sensitive, madame ProustProut
Pauvre ânesse cérébrale, retourne avec tes ânes tu fais pitié !…
Hamlet, j’ai tardé à vous répondre pour regarder une énième fois ce formidable film de Hirokazu Kore-eda The Third Murder en rediffusion sur une chaîne cinéma.
Kôji Yakusho interprète formidablement l’accusé. Les moments de parloirs sont un sommet.
J’avais déjà apprécié de ce cinéaste Une affaire de famille (Palme d’or méritée en 2018).
J’attendais, à la fin du film, les paroles de Sakie, la fille de la victime : « Dans ce monde, tout le monde ment. Qui décide qui sera jugé et qui ne le sera pas ? »
Peut-être parce que le refus du mensonge est la clé du personnage de Meursault dans L’Étranger, d’Albert Camus. Je vais y revenir et vous répondre.
@ Chloé Dechaume, parait-il ex internaute de cette chaîne…. Une réaction salutaire, bien évidememnt, à la tribune de Despentes relayée icite par Passou. Une mise au point licite, contrairement à ce que j’ai pensé prima facie. J’espère que la RDL ne l’enlèvera pas, si Joffrin faisait des histoires. (Du coup, je ne pense pas qu’il la publiera chez lui, vu qu’elle vient d’être éventée, mais qu’elle va cirucler sur le rézo sozial) –
Sur le fond, chère Chloé D., je comprends votre colère et votre indignation que je peux la partager. Mais je souhaite juste ajouter une chose : Oui, Despentes hâit les hommes ET les femmes… En général. C’est pour elle la condition liminaire de sa possibilité d’écrire. Elle doit mettre tout le monde à distance. Quand elle éructe dans les journaux sur la cérémonie, elle redevient une banale et mauvaise idéologue. Mais bon, chacun peut faire des erreurs, chacun peut vouloir s’auto-persuader sous le coup de l’humeur… Et la longueur de son papier prouve assez qu’elle n’a pas pris le temps de décanter sa propre colère…
Je vous supplie en conséquence de ne pas vous comporter comme elle. Désolé de vous dire, Chloé, que votre réponse, (bien mieux écrite et soignée que sa prise de position – et ce n’est pas difficile), fait nénamoins partie d’un ressentiment commun propre à vos histoires respectives sordides.
Elles devraient vous rassembler au lieu de vous diviser. Voilà ce que je pense profondément. Il ne faut pas rejouer aux Violette Leduc de Simone de Beauvoir. L’histoire ne repasse pas les plats.
@ L’Etranger ? Oui, c’est le chef d’oeuvre de Camus (je ne parle pas de Noces ni de l’Eté). OK pour dire qu’à côté, La peste n’est un gros raté. Quant à la Chute, lu deux fois, comme DHH, je n’ai jamais réussi à y entrer.
Cela dit, je pense qu’Hamlet ne comprend rien à ce qu’il lit, en faisant semblant d’en reser au premier degré. « même si je suis le seul à le penser je sais que j’ai raison ! » Cette formule admirable en dit long sur ce drôle d’oiseau gobergé dans ses formules à l’emporte-pièce avec lesquelles il semble se masturber tant il nous les recycle en permanence. RLB.
Bonjour à tous.tes, –
Demain, journée morte pour la recherche et l’université.
NB / Rose, je pense que nous ne sommes que le 4 mars et non pas le 7. Je vous sens bien impatiente de vieillir un brin. Mais pourquoi diable ? Il est juste 10.43.
A-t-elle tenté de comprendre le monde dans lequel elle vit ? A-t-elle écouté les grandes théories politiques décryptant l’histoire ?
Ah, la C.T.telle qu’en elle-même…
Clopine cultive ses chous et ses choutes en complète autarcie.
Elle vit en nous et en-dehors de nous, elle nous entoure, elle nous est intime et elle nous intime l’ordre de vivre, le désir de vivre, toujours vivre, envers et contre tout avis de non-vie, elle survit à toute envie de ne pas vivre, elle se prolonge même après notre vie et elle s’éternise en une autre vie…
La Vie vit et cela nous ravit et pour vivre heureux vivons vivants !
ses Choux, ses exceptions, bien sûr!
Mais en fait, ce que je voulais raconter ici ce matin vient tout droit d’un remords qui m’est venu.
J’ai écrit hier que je n’ai jamais été violente envers qui que ce soit.
Ce n’est pas vrai.
Je suis « passée à l’acte », une fois dans ma vie. Une fois au moins, parce que ça se trouve j’occulte encore une anecdote, mais bon, aujourd’hui, c’est celle-là qui est remontée du passé pour venir me titiller…
J’avais 17 ans, et mon frère aîné (décédé désormais), 37. Nous avions en effet 20 ans de différence, ce qui d’ailleurs explique en grand partie toute l’histoire qui va suivre.
Car ces 20 ans d’écart s’inscrivent dans la chrononymie (ahaha) des « trente glorieuses », ce qui a signifié, pour mon père, l’accession au rang de (tout petit) artisan, possédant un atelier, plutôt que de rester l’ouvrier prolétaire qu’il était à la naissance de ce frère aîné.
Il faut de plus ajouter que la femme de ce frère aîné s’est trouvé enceinte dès leur première année de mariage, ils avaient 20 ans tous les deux, ce n’était pas du tout rare à l’époque et dans ce milieu-là.
Logiquement, elle s’attendait confusément à « débarquer » dans la famille de son mari en étant doublement fêtée : première bru, et surtout apportant le premier « petit-enfant », celui qui allait faire passer mes parents au rang de grands-parents. Elle s’attendait donc à voir ce premier petit bébé particulièrement choyé, à voir le cercle de famille applaudir à grands cris (redoublés), ahaha.
Mais manque de bol : ma mère m’attendait en même temps que ma belle-soeur attendait ce petit enfant.
Mon neveu et moi sommes nés dans un mouchoir de poche : je crois que mon frère m’en a toujours voulu d’autant, qu’en grandissant, et contrairement à ce que lui avait vécu, j’ai bénéficié du (très relatif) accroissement de revenus de mon père, lié à l’enrichissement général et à l’adoucissement des conditions de vie qui en découlait, avec les progrès techniques (le frigidaire, la machine à laver, la télévision…).
Par exemple, plutôt qu’un appartement en location, dont ils avaient été obligés de ce contenter à l’époque de la naissance et de l’enfance de ce frère aîné, mes parents avaient pu acheter à crédit, un crédit désormais accessible à leur classe sociale, une de ces maisons jumelées (pour économiser la construction d’un mur), dans un de ces lotissements qui se construisaient un peu partout dans ces années-là.
Un jardin, donc une balançoire, nous étaient accessibles, nous les petits « babyboomeurs » nés après guerre (alors que mon frère était né avant).
Et nous, enfin, surtout moi, avons bénéficié d’ une école un peu moins brutale que celle que lui avait connu, et qui l’avait exclu si tôt (14 ans) de l’apprentissage des connaissances.
Moi, la petite soeur qu’il jalousait inconsciemment, j’ai obtenu le bac, et me permettais d’être « bonne à l’école »…
Et mon neveu (je l’ai appelé « cousin » lors de la dernière anecdote familiale racontée ici, par flemme, mais c’était bien mon neveu) tombait régulièrement, à chaque visite de mon frère à ses parents, sous ma dépendance psychologique la plus totale. On va dire qu’il m’obéissait au doigt et à l’oeil, bref.
J’espère que je suis claire, je ne me relis pas, et je viens au fait. Excusez, mais il fallait que j’éclaircisse le contexte…
Bref.
Ce frère aîné, marié et tout jeune père, est cependant parti faire la guerre d’Algérie, dans les années 60. Il en est revenu bousillé de l’intérieur, s’est engagé dans la gendarmerie.
Quand il revenait, avec sa famille, chez nous, il m’était parfaitement étranger. Je ne le comprenais pas bien (en fait, je n’avais pas du tout compris que j’étais pour lui une usurpatrice de la place que son premier fils aurait dû occuper), il ne disait jamais ni « oui », ni « non », mais « affirmatif », ou « négatif ».
Je trouvais ça grotesque, surtout à table : « veux-tu du poulet ? » « Affirmatif ». « Re veux-tu du vin ? » « Négatif ».
Quand j’ai commencé à être adolescente, que j’ai eu accès à certaines lectures, que j’ai bricolé, à côté des cours au lycée, une connaissance imparfaite de l’histoire politique dont nos professeurs ne nous parlaient jamais (les mouvements ouvriers du 19è siècle, l’apparition des courants de pensée marxistes ou léniniste, la révolution russe, la révolution chinoise, la quatrième internationale, Trotsky, la guerre du Vietnam et la Baie des Cochons, un amalgame dans lequel je pataugeais souvent mais que je tentais cependant de scruter du mieux que je pouvais), quand j’ai été à mon tour happée par le grand remue-ménage de mai 68, (nous étions en 1971/1972, quelque part par là) forcément, je me suis trouvée en complet décalage avec ce frère, qui, de son propre aveu était d’extrême-droite ; par exemple, quand il racontait « son » mai 68, il disait : « comme je risquais d’avoir de la famille (ma soeur aînée, ndlr) en face de moi dans les manifs, j’aurais pu demander à ne pas être d’astreinte et à être dispensé. Mais alors là, non, hein ! Moi je voulais être d’astreinte, moi je voulais aller leur casser la gueule, à ces petits cons de gauchistes…)
Ca donnait une bonne ambiance, quand il venait à la maison…
Et nous y voilà.
Un jour, j’avais donc 17 ans et lui 37, à la table dominicale, le problème du paquebot « France » était évoqué : il s’agissait de savoir ce qu’on allait faire de lui, après son désarmement.
Mon frère aîné, de sa voix tonitruante, a affirmé qu’il avait, lui, la solution. « Il suffisait », a-t-il proclamé sentencieusement, en jouant avec son couteau de table posé sur la table, « de remplir le paquebot France de crouilles, et d’aller le couler au large, ça ferait qu’on se débarrasserait de toute cette merde en même temps ».
Je venais de découvrir Camus… Et d’avoir un cours sur « l’étranger », au lycée.
J’étais en pleine crise d’adolescence, de rébellion contre l’ordre qu’on me proposait, et je crois surtout que je n’en pouvais plus de devoir rester silencieuse et « respectueuse » devant les adultes.
Ma mère, pendant que mon frère prononçait ses fortes paroles, apportait à table la soupe de tomates aux vermicelles, et posait la soupière juste devant moi.
J’ai pris la soupière, je me suis levée et je l’ai renversée sur la tête de mon frère. Les vermicelles et la soupe toute rouge ont glissé sur ses cheveux…
Certes, c’était un « passage à l’acte » parfaitement répréhensible. Mais, outre que je devais, sans m’en rendre compte, avoir pris conscience de la sourde hostilité que ce frère aîné me témoignait toujours, il faut comprendre que, dans mon milieu social, une gamine de 17 ans, de 52 kilos pour 1 mètre soixante sept n’a absolument qu’à « fermer sa gueule » devant un frère aîné de 37 ans, de plus d’un mètre quatre-vingt cinq et de quatre-vingt quinze kilos.
Je n’avais pas le droit à la parole : il ne me restait que l’acte, donc !
Ma mère s’est bien entendu tout de suite interposée. Elle m’a entraînée dans la chambre, où elle m’a proprement bouclée. Je n’ai compris que bien plus tard qu’à sa bonne habitude, en fait, elle me protégeait ainsi : je pense que c’est ainsi qu’elle a empêché mon frère de venir me casser la figure. En mettant la clé de la chambre dans sa poche…Et en m’engueulant suffisamment fort pour que mon frère aîné comprenne qu’elle me désavouait.
Je n’ai eu droit de sortir de la chambre que lorsque mon frère et sa famille sont repartis pour Ris-Orangis.
Et j’ai eu droit à être interdite de tout ce qu’on peut imaginer (sorties, télévision) pendant au moins un mois, si je me souviens bien. Confinée à l’intérieur du pavillon « ça m’suffit »…
Je m’en foutais.
J’avais des livres.
Hamlet,
me voilà donc de retour. (Rien ne pressait dans notre échange sur L’Étranger de Camus.)
Pour vous, donc, un ratage au niveau du style, de l’écriture. Pour moi, l’inverse. Presque froid mais tellement précis, permettant au lecteur de construire peu à peu l’image d’un Meursault détaché de tout et de lui-même, « étranger » aux autres et à lui-même, se laissant guider par le hasard. Un personnage auquel on ne peut s’attacher et qui pourtant garde une puissance hypnotique sur notre imaginaire de la première à la dernière page.
Indifférent « dans la tendre indifférence du monde ». Tellement indifférent aux évènements (mort de sa mère – ce crime) qu’il sera condamné à mort par une société qui se sent menacée car « il refuse de mentir, qu’il dit ce qu’il est, qu’il refuse de masquer ses sentiments. Un homme pauvre et nu, amoureux du soleil qui ne laisse pas d’ombres. » (selon Camus).
Écoutons Visconti qui adapta au cinéma ce roman en 1967, avec Marcello Mastroianni dans le rôle de Meursault
« En1942, nous étions à l’aube de l’existentialisme : les hommes, les artistes, étaient prêts à se poser la question de leur destin et Camus fut l’un des premiers à nous offrir une réponse précise. Il nous indiquait comment vivre en étranger dans une société organisée, comment se soustraire à ses lois, s’enfermer dans l’indifférence, se confiner dans l’absurde. Voilà le message de L’Étranger. […] Le caractère de Meursault est exemplaire. Son ennui de vivre et son plaisir d’exister, sa rébellion devant un système qui l’enferme, ce mépris si profond qu’il n’incite même pas à la révolte devant l’absurdité de la condition humaine. »
Je reviens pour le style.
@ CT
Voilà ce que je n’aime pas chez vous… Cette manière putassière de quémander du retour d’affection en flattant les internautes qui vous estiment (mais jamais assez, « à votre sens »), de façon à vous rassurer. Témoin cet exemple détestable consistant à faire les questions et les réponses, entre mille : « Déjà que JJJ, que j’agace si souvent, a résolument pris le parti de bouder ce film SANS AUTRE MOTIF que l’exagération que MES louanges ont revêtues à ses yeux. Je suis une très mauvaise prescriptrice, donc ».
A) où avez-vous imaginé que c’était là ma seule raison de ne pas voir ce film (BOUDER , kaka boudin ???)? Comme dirait l’autre : « mais vous vous prenez pour qui pour penser m’influencer de la sorte ? ». Comme d’hab. aveuglée par votre nariccsisme, vous n’avez rien compris aux justifications de mon « insensibilité » au sujet de ce film. Tant pis. Je ne vais quand même pas aller vous les réexpiquer.
B) « Mauvaise prescriptrice, donc ». Ben voui, Pourquoi ? Aviez-vous déjà imaginé en être une bonne ? Mais c’est incroyable, ce mécanisme psychgologique indistancié ! Quand allez-vous trouver la bonne distance avec vous-même sur cette chaîne, depuis le temps que vous y sévissez, nom de dieu, Mme Trouillefou !… la bonne distance avec Bourdieu, avec Eddy Belgueule, avec Proust, avec Clopinette et Clapinox. Etc… C’est bien gentil toussa, mais faudrait peut-être un brin commencer à grandir, croyez pas ?
Je sais pas moi, Kakfa/Boudin… voilà qui était un grand progrès et qui donnait espoir en vous. Donner autre chose à voir de marrant… Pourquoi ne pas continuer dans cette veine ?… Et alors voui, je pourrais dire alors, comme rôz, « petite chenapane », pouvoir faire montre de la même capacité de gentillesse. Mais je n’y parviens pas… encore… Ce temps n’est pas encore, il reviendra peut-être, en attednatn Cinna, pissons par la fenêre, hein……
Pour info à la cantonade / Je ralentis ma lecture du Temps retrouvé… N’arrive pas à croire que c’est presque déjà fini… Et que j’eusse été accroché à ce point à Marcel, durant ces six derniers mois de ma vie. Va me falloir du temps pour « débriefer » tout ça sur la RDL ou hailleurs. Mais maintenant, je peux mourir tranquillos, Wouarfl ! Je sais, je sais, je sais…
@ Gisèle. Vous avez extrait un fragment très amusant posté par Claudio B., hier. Qui m’avait également fait rire et troublé.
Voilà un chic type, Claudio. Qui veut divorcer d’avec la rdl. C’est son choix. Je le regrette un brin. Y’en avait pas tellement icite, des ethnologues de l’Orénoque-Amazone grands reporters comme lui. Va (me) manquer.
vous connaissez Clopine l’anecdote de S. Veil,excédée, qui avait renversé une carafe , à table sur la tête de l’un de ses fils qui le raconta
veil:
L’hommage de Jean Veil à sa mère : « Je te pardonne d’avoir renversé sur ma tête l’eau de la carafe »
https://www.europe1.fr/politique/lhommage-de-jean-veil-a-sa-mere-je-te-pardonne-davoir-renverse-sur-ma-tete-leau-de-la-carafe-3380849
« Aujourd’hui je te pardonne d’avoir renversé sur ma tête l’eau de la carafe lorsque nous étions à table, sous prétexte que j’aurais tenu des propos que tu trouvais misogynes ».
Chère CT, voilà ce que j’aime bien chez vous… Quand vous vous débarrassez de vos complexes, et prenez modèle sur les morceaux d’autobiog de jzma. C’est une démarche tout à fait sympathique. On peut apprécier le contenu ou non, peu importe. Moi, votre histoire d’adolescence me plait bien. Elle illustre surtout une théoire criminologique du pasage à l’acte qui m’est chère et qu’on retrouvait chez JM Bessette… Mais surtout dans l’admirable personnage de Billy Budd : « Je n’avais pas le droit à la parole : il ne me restait que l’acte, donc !
Vous n’avez pas bagayé mais vous avez frappé. Et la réaction protectrice de votre mère, d’une inspiration instinctive profonde. Et, comme moi, vous vous êtes vengée sur les livres pour ne plus jamais les quitter…
Bon allez, CT, j’efface le précédent message d’agacement. Bonne journée. Ainsi mise à nu, restez lumineuse et soyeuse. Mais n’allez quand même pas attraper froid ! 🙂
chrsitiane, the third murder : très beau film en effet.
voyez-vous je ne comprends pas que le fait d’aimer ce film ne permette pas de porter un jugement critique négatif sur le bouquin de Camus.
dans un cas (le film) tout est suggéré, dans l’autre (Camus) tout est surligné, explicité, expliqué, ré expliqué au cas où le lecteur ne comprenne pas qu’on face à l’absurde de l’existence, son bonhomme agit en expliquant lui-même pourquoi il agit ainsi et ensuite Camus le ré explique une troisième fois.
à force de surlignage d’un truc censé dire l’absurde finit au contraire par sembler un truc très logique à savoir la façon dont un auteur essaie de s’expliquer à lui-même ce qu’est l’absurde.
alors que dans ce film rien n’est dit, on a trois (ou quatre) trajectoires de vie qui s’entremêlent et interagissent entre elles, et là pour le coup nous sommes plongés dans l’absurdité totale de l’existence !
exemple : le parcourt (initiaique) de l’avocat : cet avocat dit d’emblée que sa mission est de sauver son client même si celui-ci est coupable ! il ne veut rien savoir de la vérité, son seul soucis est d’accomplir sa mission (et nous savons l’importance que joue cette notion de « mission » dans la culture japonaise).
pour finir comment ? pour finir par faire condamner un type dont il sait qu’il est innocent !
c’est la vérité qui le dévie de sa mission !
pourquoi ? pour défendre l’honneur et l’intégrité morale d’une jeune fille qui elle veut révéler la vérité !
c’est exactement ce à quoi Camus essaie de parvenir sans jamais réussir alors que ce film y parvient ! pourquoi ?
parce que c’est la force de la suggestion sur l’explicitation.
le film suggère et Camus explique ! il explique tout, il explique tout des dizaines de fois, il explique une seconde fois des choses qu’il vient d’expliquer trois pages avant !
du coup christiane si vous avez aimé ce film vous ne pouvez pas aimer Camus, pour moi c’est incomapatible ou alors vous êtes passée à côté de qelque chose.
« Chère CT, voilà ce que j’aime bien chez vous… » (Gigi)
Enchaînons
Chère chèvre CT,
voilà ce que je n’aime pas chez vous : vous nous emmerdez depuis longtemps avec vos délires familiaux, bons pour un divan !
Foutez nous la paix !
On ne vient pas chez Pierre Assouline pour supporter sans fin vos conneries stylées et dérisoires.
Foutez le camp chez Lacan !
(bien des choses chez vous… )
JJJ, vous ne croyez pas que vous complexifiez à outrance que ce je peux bien dire ici ? Vous m’accusez de venir « quémander de manière putassière »… Et de sournoisement vouloir vous relier dans un rapport de soumission à moi, c’est ça ?
Bien entendu, les bras m’en tombent.
D’autant qu’il n’y a pas de « justification » possible. Vous me balancez cette explication à la figure, mais…
Avez-vous jamais pensé que je puisse être beaucoup plus simple que cela ?
Je poste une dizaine de commentaires, ici, en tentant de promouvoir un film, en essayant sans doute maladroitement, de montrer à quel point il m’a bouleversée, bref : en faisant jouer un ressort disons sentimental, en quelque sorte. Tout en ayant ach’ment la trouille. J’ai trouvé que le film évitait le pathos, grâce au sens cinématographique, à l’écriture de son auteur. Si on me renvoie une image de sensiblerie, si on me démontre que j’ai eu tort, ça risque de me blesser.
Je cherche, non pas à faire la pute comme vous l’affirmez, mais plutôt, je crois et tout bonnement, à me préserver.
Vous n’avez jamais fait ça, vous ? Quand, enfant, vous aviez très très envie de quelque chose, et très très peur qu’on vous le refuse, vous ne vous mettiez pas dans la position psychologique suivante : « non, je ne vais pas l’avoir, c’est impossible, autant me blinder tout de suite ».
Votre post si distancié où vous annonciez que vous n’iriez pas voir ce film, parce que ce que j’en avais dit vous faisait soupçonner qu’il s’agissait de bons sentiments, d’une sorte de charité, et que donc vous alliez passer outre (c’est bien ça, non ?En tout cas c’est ce que j’avais compris), m’a tout simplement navrée.
Vous savez ce que c’est, qu’être navrée ? Vous mettez du coeur à l’ouvrage, vous essayez d’être convaincante, vous iriez jusqu’à aller mettre un cierge à Sainte Rita…
et boum. La statue de sainte Rita vient juste d’être envoyée pour réfection à l’atelier. Vous avez l ‘air malin, avec votre cierge à la main.
Bon, tant pis, depuis « l’invitée » de Beauvoir je sais bien que le plus insupportable c’est l’image que les autres se font de vous, vu que l’enfer, c’est justement… les autres.
je vais mettre votre réaction sur le compte de ma maladresse, histoire de vous dédouaner d’un agacement que vous proclamez ne pas éprouver à mon égard, mais que je trouve, moi, assez palpable, au moins quand je vous lis.
Un jour, fillette, ma mère nous avait offert un tour de manège. C’était rare : nous étions quatre enfants nés en 5 ans, ça revient cher les tours de manège quand on doit acheter quatre tickets à la fois.
Mais le patron du manège, lui, comprenait fort bien la manne que nous représentions. Il s’arrangeait toujours, au moment du pompon, pour que ce soit un de nous qui l’emportions, histoire d' »amorcer la pompe » de trois nouveaux tickets…
Etant la plus petite, et fille, je n’avais JAMAIS l’occasion d’attraper le pompon. C’était TOUJOURS un de mes frères, plus grands, plus habiles, plus à l’aise dans leurs corps, que moi, qui décrochais la timbale.
Sauf une fois. Une seule. Le patron du manège, qui maniait la ficelle, l’a-t-il fait exprès ? Je pense que cela lui importait peu que ce soit moi, ou un de mes frères, qui l’emporte. L’essentiel était de « forcer la main » à ma mère, pour qu’elle paie le second tour…
Donc, cette fois-là, j’ai bien pris mes mesures, j’ai bien regardé comment cela se passait, j’ai vu le pompon arriver, je me suis dressée juste au bon moment, ouiiiii encore un petit moment ça va y être oh qu’elle est belle la vie, j’ai tendu la main…
J’ai attrapé le pompon, je l’ai arraché de son support…
Et je me suis retrouvée avec tout le bazar qui a dégringolé. La corde, la barre qui la tenait, la toile du manège qui s’est décrochée et qui est tombée sur moi. Le manège s’est arrêté illico.
Ca commençait bien, je trouve, pour moi : vie de merde.
hamlet
n’avez-vous donc pas remarqué que Christiane veut tout et à tout le monde expliqué?ça m’ennuie! bientôt elle m’expliquera pourquoi cette nuit, j’ai rêvé en anglais (une histoire de job!),ce que je n’avais pas fait depuis longtemps, heureusement qu’il me reste mes rêves
Non, Et Alii, je ne connaissais pas ! Merci beaucoup !
christiane un autre différence : le monde de Camus n’existe pas, ce monde où des types sont heureux de voir condamner un type parce qu’il n’a pas pleuré à l’enterrmeent de sa mère c’est un truc improbable, c’est une construction hors sol.
alors que le film japonais on y est dans cette culture japonaise qui se mélange les pinceaux entre la vérité, la sanction et l’honneur, une culture où l’honneur est plus importnat que le vrai.
le film on y croit, en tout cas le réalisateur fait en sorte qu’on puisse y croire.
alors qui croit une seconde à ce raconte Camus ?
la Peste c’est pareil, tous ses livres sont des constructions à partir de présupposés idéologiques, ces même idéologies qu’ils dénoncent chez les gauchistes il les utilise pour écrire ses bouquins.
comment a-t-on pu prendre ce type au sérieux ?
Incidemment et avec beaucoups de parantheses — ([{faire le point}]) — : dans ce monde d’imbéciles il semble que des gens n’arrivent pas à comprendre que chacun fait avec son corps ce que bon lui semble, ce qui ne vaut pas pour le corps des autres, là on demande l’accord : » J’aime vos culottes, madame, aimeriez-vous que je surmonte cette éphémère barriere et pratique un cunnilingue sur vous ? » — Jamais reçu de réponses négatives —.
Hamlet,
donc le style.
Je laisse la parole à Roger Grenier (Albert Camus – Soleil et ombre – Gallimard).
P.96.
« Dernier procédé narratif, plus inattendu, c’est celui de Roger Quilliot, à qui l’on doit l’édition de la Pléiade de Camus, a trouvé dans certains dialogues de L’Étranger. Il y a une imitation de la langue cagayous. On appelle ainsi une transposition du parler populaire algérois, faite vers 1900 par Augustin Robinet, qui signait « Musette ». Cette langue cagayous, du nom du héros des histoires de « Musette », était déjà une fabrication en quelque sorte littéraire. On peut ajouter, pour l’anecdote, que Camus s’amusait beaucoup de la parodie du Cid, écrite en cagayous par le journaliste Edmond Brua, qui fut son ami.
L’auteur de L’Étranger s’inspire du cagayous pour faire parler certains de ses personnages, sur un rythme de type populaire qui ne joue que sur deux temps : l’imparfait et le passé composé ; qui juxtapose les phrases ou ne les coordonne que par des « et » ou des « alors ». Ainsi parle le voisin de Meursault, Raymond Sintès, qui se dit magasinier, mais qui en réalité vit des femmes :
« Vous comprenez, monsieur Meursault, m’a-t-il dit, c’est pas que je suis méchant, mais je suis vif. » « L’autre, il m’a dit : « Descends du tram si tu es un homme. » Je lui ai dit : « Allez, reste tranquille. » […] Il m’a répondu : « De quoi ? » Alors je lui en ai donné un. »
[…]
Camus avait déjà noté des exemples de langage des quartiers populaires algérois dans ses Carnets. »
Enfin, on en parlerait des heures, hamlet… Cette citation complète mes arguments d’hier.
PS : vous écrivez : » je ne parle pas que de Joyce ou de Beckett, à la même époque Sarraute écrit « les fruit d’or » vous l’avez lu ? Updike et la série des Rabbit ? Sammler de Bellow ? »
Oui, j’ai lu ces livres. J’avais un bon guide pour Updike, Sammler et Bellow : Paul Edel, sur son ancien blog. (lui c’est un vrai et bon critique littéraire.)
Ah, pour Sarraute. (pp.98/99)
« Dans L’Ère du soupçon, Nathalie Sarraute, s’efforce de retrouver le psychologique sous le roman objectif. Avec subtilité, elle note que Meursault, tant par la façon dont il s’exprime que par la délicatesse et le raffinement de certaines de ses réflexions, n’est pas le personnage insensible et fruste que l’on veut nous faire croire :
« Telle remarque qu’il laisse échapper, comme : « Tous les êtres sains (ont) plus ou moins souhaité la mort de ceux qu’ils aimaient », montre bien qu’il lui est arrivé, et plus souvent sans doute qu’à quiconque, de pousser vers les zones interdites et dangereuses, quelques pointes assez avancées. »
Quand à la fin du livre, Meursault sent que quelque chose a crevé en lui, Nathalie Sarraute s’écrie :
« Enfin ! Nous y voilà donc. Ce dont nous nous étions timidement doutés se trouve d’un seul coup confirmé. Ce jeune employé, si simple et si rude, dans lequel on nous invitait à reconnaître l’homme nouveau que nous attendions, s’en trouvait, en réalité, aux antipodes. Son attitude, qui avait pu rappeler, par moments, le négativisme têtu d’un enfant boudeur, était un parti pris résolu et hautain, un refus désespéré et lucide, un exemple et peut-être une leçon… Ainsi, par la vertu de l’analyse, de ces explications psychologiques qu’Albert Camus avait pris, jusqu’au dernier moment, tant de soin d’éviter, les contradictions et les invraisemblances de son livre s’expliquent et l’émotion à laquelle nous nous abandonnons enfin sans réserve se trouve justifiée. »
Jicé « On ne vient pas chez Pierre Assouline pour supporter sans fin vos conneries stylées et dérisoires. »
Parce que c’est pour les vôtres qu’on vient ici ?
@hamlet.
Vous écrivez : « alors qui croit une seconde à ce raconte Camus ?
la Peste c’est pareil, tous ses livres sont des constructions à partir de présupposés idéologiques, ces même idéologies qu’ils dénoncent chez les gauchistes il les utilise pour écrire ses bouquins.
comment a-t-on pu prendre ce type au sérieux ? »
Bon, je vais prendre l’air, tête de mule !
Car certaines parlent, publient des tribunes « féministes », considèrent les hommes comme des monstres, des violeurs, des sales types qui abusent de leur pouvoir, mais qui agit quand une femme est en danger de mort, ce qui était mon cas, face à un accident de la vie, une grande précarité, l’absence de famille? Qui est là? Qui tend la main? Les hommes de pouvoir, souvent.
Ben non, jamais.
Ils se planquent.
Et si par hasard, ils s’hasardent, c’est pour tourner casaque as soon as possible.
Moi aussi j’embrasse les hommes. Moi aussi j’ai été fragile. Y a personne à mettre dans le même panier. Chacun est lui-même.
christiane, vous perdez votre temps — c’est d’ailleurs votre droit —, car hamlet n’est qu’un polemiste sans épaisseur qui a appris à administrer quelques arguments dans le style ancien communiste, mais dans la réalité aucune substance — j’en ai fait en son temps l’expérience —.
Je ne viens que pour échanger avec des gens ouverts et intelligents : ce que vous n’êtes pas, très chère conne, engluée que vous êtes dans vos certitudes d’un autre âge !
Camus l’algérien, très bien compris par les algériens.
Camus le français, jamais compris par les français.
Et finissons en !
Vous m’emmerdez ? ….Je vous emmerde cordialement !
Coronaviralement vôtre !
Andre D. Wagner, Brooklyn, New York, 2014, family life :
renato dit: à
christiane, vous perdez votre temps — c’est d’ailleurs votre droit —, car hamlet n’est qu’un polemiste sans épaisseur qui a appris à administrer quelques arguments dans le style ancien communiste, mais dans la réalité aucune substance — j’en ai fait en son temps l’expérience —.
Mais quel suffisant comique ce renatovirus qui nous lâche biquotidiennement ses insignifiantes perlouses comme les poules se lèvent et se couchent!
JJJ, nos messages se sont télescopés, merci pour le dernier et … bonne journée.
Tiens ! voilà la maternelle qui s’exprime. Un ancien communiste ? un gars banal en manque d’affection ? un frustré en manque de reconaissance ? peu importe, un con.
rose, vous avez bien raisons. Et quand par hasard certains agissent, le plus souvent ce n’est jamais par altruisme, mais en attendant un « retour » bien compris – et généralement d’ordre sexuel…
Renato,
Perdre mon temps ? Je ne crois pas. Il m’oblige à réfléchir. J’aime ces joutes oratoires. Quand j’en ai assez, j’arrête, vais faire un tour dehors, ouvre un livre et justement, dans un livre que j’avais passionnément aimé de Saul Bellow La planète de Mr. Sammler , traduit de l’américain par Michel Lederer, j’ai trouvé quelques lignes idoines.
(hamlet c’est comme cette réflexion sur la transcendance, p.308, dans mon folio).
« Mais il sent également en lui quelque chose qui l’incite à continuer. Quelque chose qui mérite qu’il continue. Quelque chose pour quoi il faut continuer. […] Cependant il sait ce qu’il sait, et on ne peut pas supprimer le savoir. L’esprit sait que son développement est le véritable but de l’existence. »
Par exemple, hamlet : moraliste envers Pinault, mais il refuse de se prononcer sur les astronomiques sommes d’argent phagocytées par les scientifiques ; il souligne, toujours en moraliste à 2 balles, le prix de mon Martini Dry chez Cipriani…. et ainsi de suite… bon, nous vivons sur terre entre humains et certains, comme hamlet, se croient plus humains — et hummanistes — que les autres.
4 mars 2020 à 12 h 51 min
« Cyrille, agriculteur, 30 ans, 20 vaches, du lait, du beurre, des dettes » de Rodolphe Marconi.
C’est un bon documentaire, c’est une triste histoire.
Curieusement, ce n’est pas tant l’agriculteur-laitier, supposé représentatif de la condition agricole toute entière, qui me parait faire l’intérêt de ce film, mais plutôt la personne même de Cyrille.
D’autant plus que plusieurs films, tels, tout récemment, « Petit paysan » (2017) ou « Au nom de la terre » (2019), de nombreux reportages télé ou une émission comme « L’amour est dans le pré », nous ont largement sensibilisé au malaise économique et existentiel lié à cette profession, particulièrement touchée par un fort taux de suicides, comme par ailleurs pour les métiers de la police.
Ici, l’originalité du documentaire vient de la rencontre, sur une plage du littoral atlantique, entre le cinéaste et un jeune homme qui ne savait pas nager et découvrait pour la première fois la mer, et le
désir irrépressible qui s’en est suivi pour le premier de s’attacher à filmer au quotidien ce personnage, en tous points opposé à celui portraituré dans le précédent documentaire qui l’avait fait connaître du public : « Lagarfeld Confidentiel » (2007).
Quoi de commun entre le couturier allemand, parangon de la sophistication, et cet auvergnat englué dans le lisier et la boue ?
La condition homosexuelle ne prime-t-elle pas ici sur la condition agricole ?
Heureusement qu’au cinéma, la réalité nous est restituée en 3D mais sans l’odeur !
A mes yeux, la force du documentaire provient essentiellement de la relation étroite qui s’est établie entre le filmeur et le filmé.
D’une solitude l’autre, la caméra de Rodolphe Marconi ne se contente pas d’enregistrer in vivo les moindres faits et gestes de Cyrille, mais aussi, surtout, de lui offrir une épaule compatissante permettant à ce dernier de se confier en toute intimité.
Des conditions idéales de tournage et d’empathie qui font toute la qualité de ce film qui, sans pathos ni sensiblerie, nous donne à voir et à entendre un personnage particulièrement attachant et touchant.
Où l’on découvre un Cyrille, englué, en grande partie par sa faute, dans un scénario à l’échec programmé.
La mort de sa mère et le désir de la pérenniser vainement en reprenant et développant sa tâche, jusqu’à l’endettement inconsidéré, le mauvais choix d’une spécialisation agricole non viable, l’incommunicabilité avec son père qui le loge et le nourrit cependant, l’impossibilité de vivre sa vie affective (Cyrille doit traverser la chambre paternelle pour regagner la sienne) font que l’on est plutôt soulagé par la décision du tribunal de liquider son affaire et de le contraindre à reprendre en main son destin.
D’autant plus que notre trentenaire, qui ne manque ni de ressources ni de courage, et, malgré ses larmes et moments de déprime, ne se laisse jamais gagner par la morbidité de sa situation et les idées suicidaires…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19586109&cfilm=277723.html
Pas besoin d’hamlet pour reflechir, christiane — quelques amis, quelques collègues suffisent —. D’ailleurs, un qui dit que les Étasuniens — en bon conformiste dits « amerloques » — sont plus cinéma que livre c’est quelqu’un qui n’a réellement aucun vrai argument, ni d’ailleurs une bonne connaissance des réalités.
renato dit: à
Pas besoin d’hamlet pour reflechir, christiane
ça c’est bien vrai, une perlouse de renatovirus le matin, une autre le soir.
De la boldoflorine, pour sûr!
Ah, Jazzi, merci d’avoir vu ce film et d’en dire du bien !
N’as-tu pas été frappé de la manière dont Marconi filme Cyrille ? Comment il a pu obtenir une telle confiance, un tel abandon ? Comment il s’en tire de façon déontologiquement parfaite (toute la scène avec l’ami fidèle et unique, où ils évoquent tous deux leurs vies amoureuses, l’ami d’être considéré comme « un mec bien » par de multiples amants, Cyrille rappelant le chagrin d’amour dont il ne se remet pas et évoquant son impossibilité à faire des rencontres, tout cas est non seulement filmé au plus juste, mais encore c’est une si calme affirmation de soi au sein d’un milieu encore si rétrograde : la ruralité (voir le premier bouquin d’Edouard Louis à ce sujet ?)
Nous qui « ramons » quand nous filmons nos protagonistes, qui jamais ne quittent leur zone de confort (parler de leur métier, se réfugier derrière un discours de connaissances), ce qui fait que nous nous contentons si souvent des miettes d’intimité qu’ils nous donnent (un bref sourire, un lapsus, un geste furtif…), (et moi j’ai déjà « magouillé » pour arriver à faire dire un truc parfaitement anodin, du style « quelles qualités faut-il pour… », mais c’était déjà trop pour nos pudiques brayons), nous avons été absolument épatés parce le lien que Marconi a su tisser, avec un respect fou, avec Cyrille. D’où des prises de vue « au plus près », des cadrages insensés… As-tu ressenti toi aussi tout cela ? Ou bien suis-je contaminée par ma vie aux champs, et donc hypersensible à la thématique du film?
Plus j’y pense, plus je trouve « au nom de la terre » mal ficelé, plagiant les codes des biopics américains, à côté de la plaque malgré de bonnes intentions…
Renato,
ce n’est pas une question de personne. Vous évoquez hamlet, je vous réponds hamlet. Beaucoup ici, m’incitent à réfléchir, à approfondir mes pensées.
Ainsi, vous et Pat.V, souvent à partir des photos, des images, des écrits sur l’art que vous mettez en lien, Rose par son humanité batailleuse, P.Edel par ses chroniques littéraires, Jazzi par l’écriture de soi, JJJ par l’ambiguïté d’un qui hésite entre absence et présence, anonymat et révélation, Oxymandias par ses assertions insolites, B. par sa franchise, DHH, M.Court, Et Alii, Closer, de nota… par leur savoir, Gisèle par son parcours intermittent offrant des apparitions toujours fortes, Lavande par sa créativité, JiCé par l’assaisonnement pimenté dont il arrose les commentaires… Et même d’autres à qui je ne réponds jamais ou rarement. Ils sont une présence d’idées, de pensées. Que ferions-nous sur ce fil de commentaires si l’autre n’avait aucune importance ? Un soliloque ? ou une unique réaction à la lecture des billets de Passou ?
… « boldoflorine » ?! ah ! le pauvre — si c’est une femele de l’espèce aussi —.
Chacun ses parcours, christiane.
Et Jazzi, tu as tout-à-fait raison. La condition professionnelle de Cyrille, Marconi nous a dit qu’il n’en avait « rien à péter » (bon, pas tant tant que ça, hein, il conseille aux spectateurs de son film de déserter les supermarchés, mais bon.), qu’il l’aurait filmé plombier ou garagiste. C’est bien Cyrille en tant qu’être humain particulièrement touchant, courageux, sensible, qui l’a intéressé. Quel portrait !!!
Hier c’était le World Wildlife day.
Hamlet, pour votre réponse du petit matin, pour moi et cet auteur, il va sans dire que je voulais dire pour les autres aussi , Plaire sans rien concéder ni lâcher du style, du contenu. Et puis quoi encore! Je crois que vous vous trompez concernant Gaubert, vous avez une dent contre lui , rien ne justifie ce que vous imaginez de ce prétendu calcul. On peut lui reprocher, ne pas accepter être déçu de sa prise de position anti communards mais celle ci ne devrait pas annihiler tout du travail chez l’écrivain.
Flaubert. Pas Gaubert. Ce putain de correcteur! Je suis absente, de mauvais poil. A plus tard.
Rose. Vous aurez facilement accès au discours pour l’avortement et entier. Mon choix de lien est délibéré, la Shoah n’est pas pour moi un détail dans l’histoire de l’humanité.
ED. Si vous passez, il y a une réflexion sur le – Masculinisme –
Aujourd’hui, maman est morte.
Je suis donc allé me coucher de bonheur.
(Comment appelle-t-on ce genre d’humour littéraire, déjà ?)
CLOPINIANA
sur la lettre, très digne, de Chloé:
« cette femme mélange tout ».
Ce qui ne maénque pas de sel, vu le nombre de fois ou vous vous embourbez dans vos arguments.
« Nous qui ramons tant quand nous filmons nos protagonistes.. »
Là, éclair de lucidité digne d’être signalé pour sa rareté meme.Saluons ce quart de poil d’autocritique, fut-il involontaire.
» Louis et la ruralité ». Louis et le Nord profond fantasmé, comme nul ne l’ignore plus, serait plus exact chez ce pitoyable écrivain. Mais la médiocrité, outre qu’elle est moutonnière, fascine toujours…
@Christiane
Tout à fait d’accord avec votre réponse à Hamlet sur l’Etranger; j’aurais aimé l’avoir écrite.
Contrairement à Hamlet je trouve pour ma part très élaboré et réussi ,derrière la platitude apparente de l’expression, ce travail sur les mots, le rythme des phrases et le temps des verbes, qui donne au style cette apparence triviale et terne , simulant la pauvreté d’une ecriture « au degre zero » ,
C’est cette écriture qui installe le lecteur face au sens au roman , qui lui fait percevoir dans sa singularité la réalité du statut d' »étranger » de Meursault, le caractère essentiel de son insensibilité aux êtres et aux évènements, et son enracinement dans le présent
Année LvB, op. 70 n 1 :
clo trop pine
………..Par contre je suis sure que proust…..
perso, je vais tres prochainement, et pour la seconde fois de ma vie, ressentir un plaisir qui m’a étonnée moi-même la première.fois.que j’ai eu affaire a lui. Entendre des mots que j ai écrits lus a haute voix par un autre que moi.comedien de surcroit. je sais l’émotion que cela procure…….
Trouillefou en direct chez papa
va
dans le .mornitoring. du plaisir
ze faire pénétrer au plus profon par ze qu’elle vient d’exprimer de plus bidon
lazsé de l onanizme devant les paperolles homoproustine et ses papelards hétéromonotone
boldotroporte va ze livré a l’hermaphrodisme
hystériconnarcizizik
haté vou za va commncé
clopine, ce qui est un rien comique, c’est que quelques commentaires au-dessus vous aiez écrit que vous ne « pouviez pas vous empêcher »et là, juste comme on revient sur cette référence à Camus,vous repiquez dans votre tendance à corriger ceux et celles par lesquelles vous vous sentez déposséder de ce que vous semblez revendiquer comme vos privilèges et votre identité
vous ayez
je m’éloigne encore
bonne suite
dépossédée!
excuses, j’aime beaucoup le verbe déposséde(r);
…mercredi 4 mars 2020 à 16 h 09 min.
…
…comme çà,!…en passant,…
…
…tout le monde sait jouer aux échecs,!…
…
…or, toutes les pièces sont séparer sur chaque case, et chaque camp est unis par sa couleur ( blanche ou noire )face à l’autre.
…
…il ne viendrait à l’esprit à personne, que les pièces se mangent entre elles, par manque d’adversaires sur le plateau du jeux,…
…
…les pièces ont une utilité de fonction.
…or, tout les ( faux ) problèmes évoquer ici,…
…
…ne laissent paraitre, que la tenue consistance des gens issus de chaque pièce formelle,…
…ou en est-il de » l’ordre moral « , pour quels intérêts économiques et social,…la guerre civil et social,…des philosophes pour çà,!…pour quelles nouvelles républiques,!…
…
…il y a des codes et des plafonds de richesses à adoptés, en plus, que peux t’on reprochés à toutes gens de s’enrichir,…
…
…puisque les riches n’ont pas de remords de spolier les stupides citoyens-honnêtes en Europe ou ailleurs,…
…
…de quoi parle t’on, tout le monde est assez intelligent, pour éviter de se faire » avoir « , comme un con,…
…
…tous prêtres et pieux, les places pour vivre à rien faire et sermonner tout le monde.
…ridicule(s),…
…la morale, de quoi, ou çà,!…des juifs comme du bétail,!…etc,!…
…discuter,!…la peur de la vengeance des victimes opprimées ou exploitées,…
…les liens sanitaires des clans anti-populaires, » cuisses de Jupiter « , il n’en a rien à foutre,!…
…le progrès, égorger – vous, mutiler – vous, suicider-vous, ou vivez heureux,!…
…les religions n’en on rien à foutre,!…
…vivre sur nos taxes à rien foutre,!…
…des nazis-mous,!…etc,!…
…à la votre,!…
Dans mes propriétés tout est plat, rien ne bouge ; et s’il y a une forme ici ou là, d’où vient la lumière ? Nulle ombre.
Parfois quand j’ai le temps, j’observe, retenant ma respiration ; à l’affût ; et si je vois quelque chose émerger, je pars comme une balle et saute sur les lieux, mais la tête, car c’est le plus souvent une tête, rentre dans le marais ; je puise vivement, c’est de la boue, de la boue tout à fait ordinaire ou du sable, du sable…
Ça ne s’ouvre pas non plus sur un beau ciel. Quoiqu’il n’y ait rien au-dessus, semble-t-il, il faut marcher courbé comme dans un tunnel bas.
Ces propriétés sont mes seules propriétés, et j’y habite depuis mon enfance, et je puis dire que bien peu en possèdent de plus pauvres.
Souvent je voulus y disposer de belles avenues, je ferais un grand parc…
Ce n’est pas parce que j’aime les parcs, mais… tout de même.
D’autres fois (c’est une manie chez moi, inlassable et qui repousse après tous les échecs) je vois dans la vie extérieure ou dans un livre illustré, un animal qui me plaît, une aigrette par exemple, et je me dis : Ça, ça ferait bien dans mes propriétés et puis ça pourrait se multiplier, et je prends force notes et je m’informe de tout ce qui constitue la vie de l’animal. Ma documentation devient de plus en plus vaste. Mais quand j’essaie de le transporter dans ma propriété, il lui manque toujours quelques organes essentiels. Je me débats. Je pressens déjà que ça n’aboutira pas cette fois non plus ; et quant à se multiplier, sur mes propriétés on ne se multiplie pas, je ne le sais que trop. Je m’occupe de la nourriture du nouvel arrivé, de son air, je lui plante des arbres, je sème de la verdure, mais telles sont mes détestables propriétés que si je tourne les yeux, ou qu’on m’appelle dehors un instant, quand je reviens, il n’y a plus rien, ou seulement une certaine couche de cendre qui, à la rigueur, révèlerait un dernier brin de mousse roussi… à la rigueur.
Et si je m’obstine, ce n’est pas bêtise.
C’est parce que je suis condamné à vivre dans mes propriétés et qu’il faut bien que j’en fasse quelque chose.
Je vais bientôt avoir trente ans, et je n’ai encore rien ; naturellement je m’énerve.
J’arrive bien à former un objet, ou un être, ou un fragment. Par exemple une branche ou une dent, ou mille branches et mille dents. Mais où les mettre ?
Il y a des gens qui sans effort réussissent des massifs, des foules, des ensembles.
Moi, non. Mille dents oui, cent mille dents oui, et certains jours dans ma propriété j’ai là cent mille crayons, mais que faire dans un champ avec cent mille crayons ? Ce n’est pas approprié, ou alors mettons cent mille dessinateurs.
Bien, mais tandis que je travaille à former un dessinateur (et quand j’en ai un, j’en ai cent mille), voilà mes cent mille crayons qui ont disparu.
Et si pour la dent, je prépare une mâchoire, un appareil de digestion et d’excrétion, sitôt l’enveloppe en état, quand j’en suis à mettre un pancréas et le foie voilà les dents parties, et bientôt la mâchoire aussi, et puis le foie, et quand je suis à l’anus, il n’y a plus que l’anus, ça me dégoûte, car s’il faut revenir par le côlon, l’intestin grêle et de nouveau la vésicule biliaire, et de nouveau et de nouveau tout, alors non. Non.
Devant et derrière ça s’éclipse aussitôt, ça ne peut pas attendre un instant.
C’est pour ça que mes propriétés sont toujours absolument dénuées de tout, à l’exception d’un être, ou d’une série d’êtres, ce qui ne fait d’ailleurs que renforcer la pauvreté générale, et mettre une réclame monstrueuse et insupportable à la désolation générale.
Alors je supprime tout, il n’y a plus que les marais, sans rien d’autre, des marais qui sont ma propriété et qui veulent me désespérer…
Dans ma nuit, j’assiège mon
Roi, je me lève progressivement et je lui tords le cou.
Il reprend des forces, je reviens sur lui, et lui tords le cou une fois de plus.
Je le secoue, et le secoue comme un vieux prunier, et sa couronne tremble sur sa tête.
Et pourtant, c’est mon
Roi, je le sais et il le sait, et c’est bien sûr que je suis à son service.
Cependant dans la nuit, la passion de mes mains l’étrangle sans répit.
Point de lâcheté pourtant, j’arrive les mains nues «t je serre son cou de
Roi.
Et c’est mon
Roi, que j’étrangle vainement depuis si longtemps dans le secret de ma petite chambre; sa face d’abord bleuie, après peu de temps redevient naturelle, et sa tête se relève, chaque nuit, chaque nuit.
Dans le secret de ma petite chambre, je pète à la figure de mon
Roi.
Ensuite j’éclate de rire.
Il essaie de montrer un front serein, et lavé de toute injure.
Mais je lui pète sans discontinuer à la figure, sauf pour me retourner vers lui, et éclater de rire à sa noble face, qui essaie de garder de la majesté.
C’est ainsi que je me conduis avec lui; commencement sans fin de ma vie obscure.
Et maintenant je le renverse par terre, et m’assieds sur sa figure.
Son auguste figure disparaît; mon pantalon rude aux taches d’huile, et mon derrière — puisque enfin c’est son nom — se tiennent sans embarras sur cette face faite pour régner.
Et je ne me gêne pas, ah non, pour me tourner à gauche et à droite, quand il me plaît et plus même, sans m’occuper de ses yeux ou de son nez qui pourraient être dans le chemin.
Je ne m’en vais qu’une fois lassé d’être assis.
Et si je me retourne, sa face imperturbable règne, toujours.
Je le gifle, je le gifle, je le mouche ensuite par dérision comme un enfant.
Cependant il est bien évident que c’est lui le
Roi, et moi son sujet, son unique sujet.
A coups de pied dans le cul, je le chasse de ma chambre.
Je le couvre de déchets de cuisine et d’ordures.
Je lui casse la vaisselle dans les jambes.
Je lui bourre les oreilles de basses et pertinentes injures, pour bien l’atteindre à la fois profondément et honteusement, de calomnies à la
Napolitaine particulièrement crasseuses et circonstanciées, et dont le seul énoncé est une souillure dont on ne peut plus se défaire, habit ignoble fait sur mesure : le purin vraiment de l’existence.
Eh bien, il me faut recommencer le lendemain.
Il est revenu; il est là.
Il est toujours là.
Il ne peut pas déguerpir pour de bon.
Il doit absolument m’imposer sa maudite présence royale dans ma chambre déjà si petite.
Il m’arrive trop souvent d’être impliqué dans des procès.
Je fais des dettes, je me bats au couteau, je fais violence à des enfants, je n’y peux rien, je n’arrive pas à me pénétrer de l’esprit des
Lois.
Quand l’adversaire a exposé ses griefs au tribunal, mon
Roi écoutant à peine mes raisons reprend la plaidoirie de l’adversaire qui devient dans sa bouche auguste le réquisitoire, le préliminaire terrible du jugement qui va me tomber dessus.
A la fin seulement, il apporte quelques restrictions futiles.
L’adversaire, jugeant que c’est peu de chose, préfère retirer ces quelques griefs subsidiaires que le tribunal ne retient pas.
Il lui suffit simplement d’être assuré du reste.
C’est à ce moment que mon
Roi reprend l’argumentation depuis le début, toujours comme s’il la faisait sienne, mais en la rognant encore légèrement.
Cela fait, et l’accord établi sur ces points de détail, il reprend encore l’argumentation, depuis le début, et, l’affaiblissant ainsi petit à petit, d’échelon en échelon, de reprise en reprise, il la réduit à de telles billevesées, que le tribunal honteux et les magistrats au grand complet se demandent comment on a osé les convoquer pour de pareilles vétilles, et un jugement négatif est rendu au milieu de l’hilarité et des quolibets de l’assistance.
Alors mon
Roi, sans plus s’occuper de moi que si je n’étais pas en question, se lève et s’en va, impénétrable.
On peut se demander si c’est une besogne pour un
Roi; c’est là pourtant qu’il montre ce qu’il est, ce tyran, qui ne peut rien, rien laisser faire sans que sa puissance d’envoûtement ne soit venue se manifester, écrasante et sans recours.
Imbécile, qui tentai de le mettre à la porte!
Que ne le laissai-je dans cette chambre tranquillement, tranquillement sans m’occuper delui.
Mais non.
Imbécile que j’ai été, et lui, voyant comme c’était simple de régner, va bientôt tyranniser un pays entier.
Partout où il va, il s’installe.
Et personne ne s’étonne, il semble que sa place était là depuis toujours.
On attend, on ne dit mot, on attend que
Lui décide.
Dans ma petite chambre viennent et passent les animaux.
Pas en même temps.
Pas intacts.
Mais ils passent, cortège mesquin et dérisoire des formes de la nature.
Le lion y entre la tête basse, pochée, cabossée comme un vieux paquet de hardes.
Ses pauvres pattes flottent.
Il progresse on ne sait comment, mais en tout cas comme un malheureux.
L’éléphant entre dégonflé et moins solide qu’un faon.
Ainsi du reste des animaux.
Aucun appareil.
Aucune machine.
L’automobile y entre strictement laminée et ferait à la rigueur un parquet.
Telle est ma petite chambre où mon inflexible
Roi ne veut rien, rien qu’il n’ait malmené, confondu, réduit à rien, où moi cependant j’ai appelé tant d’êtres à devenir mes compagnons.
Même le rhinocéros, cette brute qui ne peut sentir l’homme, qui fonce sur tout (et si solide taillé en roc), le rhinocéros lui-même un jour, entra en brouillard presque impalpable, évasif et sans résistance… et flotta.
Cent fois plus fort que lui était le petit rideau de la lucarne, cent fois plus, que lui, le fort et l’impétueux rhinocéros qui ne recule devant rien, que lui mon grand espoir.
Je lui avais sacrifié ma vie d’avance.
J’étais prêt.
Mais mon
Roi ne veut pas que les rhinocéros entrent autrement que faibles et dégoulinants.
Une autre fois peut-être lui permettra-t-il de circuler avec des béquilles… et, pour le circonscrire, un semblant de peau, une mince peau d’enfant qu’un grain de sable écorchera.
C’est comme cela que mon
Roi autorise les animaux à passer devant nous.
Comme cela seulement.
Il règne; il m’a; il ne tient pas aux distractions.
Cette petite menotte rigide dans ma poche, c’est tout ce qui me reste de ma fiancée.
Une menotte sèche et momifiée (se peut-il vraiment qu’elle fût à elle?).
C’est tout ce qu’il m’a laissé d’Elle.
Il me l’a ravie.
Il me l’a perdue.
Il me l’a réduite à rien!
Dans ma petite chambre, les séances du palais sont tout ce qu’il y a de plus misérable.
Même les serpents ne sont pas assez bas, ni rampants pour lui, même un pin immobile l’offusquerait.
Aussi, ce qui paraît à sa
Cour (à notre pauvre petite chambre
I) est-il si incroyablement décevant que le dernier des prolétaires ne saurait l’envier.
D’ailleurs qui d’autre que mon
Roi, et moi qui en ai l’habitude, pourrait saisir quelque être respectueux dans ces avances et reculs de matière obscure, ces petits ébats de feuilles mortes, ces gouttes peu nombreuses qui tombent graves et désolées dans le silence.
Vains hommages, d’ailleurs!
Imperceptibles sont les mouvements de
Sa face, imperceptibles.
michaux
Passou, svp, vite votre 49.3 pour éradiquer les commentaires nauséabonds et hors sujets du JC alias Justin Crétin, merci
Merci, Et Alii, pour ces deux poèmes de Michaux. Le site « Terres de Femmes » tenu par Angèle Paoli et son mari qui a permis par son agencement de trouver rapidement les auteurs grâce à son double éphéméride (par auteur et par année) est un trésor quand on veut s’immerger en poésie.
Merci aussi pour la citation d’Albert Camus permettant de situer « Un homme ça s’empêche » dans Le premier homme, utilisée par Closer pour répondre à l’actualité. Nul doute qu’il avait cité la source, mais n’ayant retrouvé son commentaire, je l’avais esquissé par « Il faut s’empêcher… comme l’a écrit Closer ».
Trad :
« Fais ce que je te dis.
— Et qui es-tu, le WEB ? »
Merci, DHH, pour votre accord sur ma lecture de L’Étranger d’Albert Camus.
Ce roman a été si important pour moi et l’est encore. Je n’ai pu garder le silence quand hamlet l’a résumé à une « enfilade de perles de mauvaise écriture ».
De plus, Camus l’avait écrit dans un moment obscur de l’Histoire (1942) et alors qu’il était en très mauvaise santé (tuberculose).
Camus me touche doublement, comme écrivain et comme homme. Son enfance, sa jeunesse humble et modeste, les encouragements de son instituteur, ces temps difficiles qu’il a traversés (Sartre et ses amis se déchaînèrent dans « Les temps modernes à propos de la parution de L’homme révolté.)
Mais toute sa vie, Camus s’est refusé à mentir. Ces épreuves ont forgé un homme courageux qui s’est battu avec ses mots dans le Journal Combat et dans ses romans. Sa mort accidentelle nous a laissé ce dernier manuscrit inachevé et bouleversant : Le Premier Homme, ce récit autobiographique (Jacques Cormery, son alter ego) où comprendre cette enfance sans père, ce père manquant, près d’une mère mutique presque analphabète qu’il aimait tant et d’une grand-mère tyrannique et exigeante, mais aussi les joies de cette enfance : la mer et le soleil, la lecture, les livres, la camaraderie.
Mais aussi la blessure de la guerre d’Algérie, qui est pour lui la disparition d’un monde entraînant son interrogation sur le tragique et l’absurdité de la vie dont les attentats qui se multipliaient à Alger.
Cette culpabilité aussi d’être devenu en France, un « exilé » parvenu.
Et ce voyage-retour en 1950 en Algérie où il écrit sur le paquebot : « Mais il s’était évadé, il respirait, sur le grand dos de la mer, il respirait par vagues, sous le grand balancement du soleil, il pouvait enfin dormir et revenir à l’enfance dont il n’avait jamais guéri, à ce secret de lumière, de pauvreté chaleureuse qui l’avait aidé à vivre et à tout vaincre ».
Un récit pétri de nostalgie. Des personnages fictifs : sa famille réelle.
Encore merci.
La Colonne infame :
https://lundi.am/Histoire-de-la-colonne-infame-Alessandro-Manzoni
« Aujourd’hui, M’ma est encore vivante… »
Kamel Daoud « Meursault, contre-enquête »
Une fois lu ce livre de Daoud, la réalité de l’Arabe, pour le lecteur, reste toujours incertaine.
Le « droit de réponse littéraire » daoudien au questionnement romanesque camusien m’a laissé sur ma faim quand j’ai lu ce livre il y a quelques années de cela.
Les lecteurs ne peuvent pas tout comprendre aussi bien que les écrivains ne peuvent pas, eux aussi, tout « répondre ».
Bonne soirée.
Mimi Pinson dit: Bonne soirée.
Quel beau nid pour lire et écrire…
Bonne soirée aussi !
OZYMANDIAS dit: « […] Le « droit de réponse littéraire » daoudien au questionnement romanesque camusien m’a laissé sur ma faim quand j’ai lu ce livre il y a quelques années de cela. »
Moi aussi ! car ce n’est pas que ce geste : le meurtre. Resté d’ailleurs inexpliqué. (le soleil sur la lame…)
« renato dit: à
Par exemple, hamlet : moraliste envers Pinault, mais il refuse de se prononcer sur les astronomiques sommes d’argent phagocytées par les scientifiques »
moraliste envers Pinault ?
décidément vous n’avez pas compris ce que j’ai voulu dire, je le redis une dernire fois et après basta.
je n’ai rien contre le « beaucoup » d’argent.
le problème c’est le « trop » : comme cet imbécile de BHL (pourtant seul spécialiste de Botul il est vrai) qui dit à un journaliste qu’il vend sa maison à Tanger parce que dit-il « il a trop de maisons ». Quel besoin d’ajouter et rendre public ce détail dans le contexte actuel ?
comment évaluer le passage du « beaucoup » au « trop ».
là c’est très simple il suffit de relire les grecs, limite c’est le seul intéressant qu’ils nous ont laissé, pourtant le public actuel préfère l’épicurisme, l’hédonisme, le stoïcisme etc… et cette question du « trop » est laissée de côté.
pourquoi ? parce que c’est devenu un sujet tabou, le seul sujet véritablement suberversif et transgressif aujourd’hui : d’où votre fixette là dessus renato.
Platon en parle dans le Gorgias, le Menon, la République, Aristote dans Nicomaque etc.. c’était une préoccupation athénienne centrale !
sauf que contrairement à ce vous balancer bêtement il ne s’agit à aucun moment de morale !!! il ne s’agit que gestion de la cité, de politique en vue de maintenir une paix !
comment ça marche ? c’est simple !
il nous disent que l’homme par nature est enclin à la démesure, donc au « trop », pour le dire dans le sens de la gestion de la cité athénienne cela pointe le moment où le bien personnel passe avant le bien commun.
ils donnent à cette inclinaison naturelle au « trop », ils la nomment l’ubris.
qu’est-ce que l’ubris ? c’est le point dans la vie de la cité où l’équilibre est rompu, où l’harmonie fondée sur une jsute mesure est rompue.
et comme les grecs sont imaginatifs : ils inventent une déesse qui va intervenir pour rétablir cette harmonie quand elle est rompue.
cette déesse s’appelle Némésis, son seul problème c’est qu’elle ne fait pas dans le consensus et la discussion, cette hamronie elle la rétablit par la violence ! une violence qui est toujours à la mesure de l’ubris.
autant toutes les autres salades grecques j’y crois pas trop, autant cette histoire d’ubris et némésis j’y crois à mille pour cent !
pourquoi ? parce que l’histoire humaine est bourrée d’exemple qui le prouvent.
du coup que je parle de Pinault j’en ai rien à cirer qu’il soit riche, je dis simplement que publier dans la presse son augmentation de 34 milliards ne peut qu’engendrer les foudres de Némésis.
renato je ne suis pas un humaniste, je n’aime pas les humanistes, par contre j’ai juste peur de la violence, pas pour moi mais parce que j’ai des enfants, et en me référant aux grecs je vois que tout est fait pour engendrer cette violence !
je ne vois pas où il est question de moral, comme passou avec son ordre moral qu’il voit de partout.
renato : chose plus grave : s’il n’est plus possible dans notre société d’évoquer ces questions sans se faire censurer par des types comme vous au nom du « vous faites de la morale… » alors là je peux vous dire que nous sommes très mal barrés !
je vais sur internet, je lis ce qu’écrivent les gens dans les forums, et je vois bien que beaucoup de personnes commencent à l’avoir de travers.
comme pour Foresti, c’est marrant parce que les gens qui parlent sur les forums n’ont retenu qu’une chose : qu’elle avait empoché 130 mille euros pour animer la soirée.
pourtant cette somme c’est peanut, ça représente un pourboire dans le monde du cinéma, et purtant les gens ne parlent que de ça, du genre « moi je suis infirmière je touche 1500 euros par mois c’est pas une conne dans son genre qui va me donner des leçons de morale » (encore comme vous on fait dès qu’un truc cloche on fait intervenir le mot « morale »)
toute façon maintenant il est trop tard, tous les pays occidentaux sont en train de virer à l’extrême droite et la France suivra.
renato je vais vous dire : c’est trop tard et je m’en fouts complètement parce que je me suis mis à l’abri de ces pbs d’argent, comme j’ai mis mes enfants, et les enfants de mes enfants et les enfants que enfants auront, à partir de là il peut arriver n’importe quoi personnellement je m’en fouts complet !
vous voyez ce n’est même pas de la morale pour moi, juste parce que j’aimerais que les hommes évitent de sombrer à nouveau dans les guerres et la violence, mais c’est trop tard ! bien trop tard, le mal est fait, la machine est lancée et nous ne pourrons plus faire marche arrière.
et voilà, appelez ça de la morale si vous voulez.
désolé : ils donnent à cette inclinaison : inclination
hamlet, sans morale et juste pour relever l’apparition de la Nemesis , un fait de langue :ce qui fonctionne comme un adjectif sans en être un , c’est « too much » :il est too much ; il est trop;
« Néologismes & anglicismes
Nous avons déjà traité dans cette rubrique l’extension abusive qui consistait à donner à l’adverbe trop le sens de très. Il est évident que cette extension abusive n’est en rien légitimée si la forme française trop est remplacée par l’anglais too much. Ce dernier, comme son homologue français, est d’une grande imprécision. On le rencontre comme adverbe, c’est too much, ça commence à faire too much, ou comme adjectif invariable de sens obscur, elles sont too much. On évitera donc de remplacer une forme française incorrecte par une forme anglaise qui ne l’est pas moins et on s’efforcera de trouver à ces mots des équivalents plus précis. »
http://www.academie-francaise.fr/too-much
Trop long, hamlet, et sans intérêt, inutile donc de tout lire, je me suis arrêté à « cet imbécile de BHL ».
Incidemment, j’ai bien compris, simplement vous avez oublié votre première touche Pinault.
voir aussi le monde
L’abus de « trop » est-il devenu too much ?
Originaire de la langue des Francs, l’adverbe « trop », qui indique que la limite est dépassée, s’est peu à peu substitué à « très »
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/12/l-abus-de-trop-est-il-devenu-too-much_5474906_3232.html.
#Trop long, hamlet, et sans intérêt,
Pas du tout. Maurice est très en forme. Cela met un peu de vie parmi les ectoplasmes coronavirussés qui ronronnent.
Cher Passou, je vous écris d’un pays lointain, la météo au pays de Zola, celui du « J’accuse », ne pas confondre avec le j’abuse de Polanski, n’est pas très top en ce moment. Comme disait la grand-mère de Louis Lambert, « mets ton echarpe ».
pour nemesis, (il y avaiteu un billet RDL)
Écrit entre 2008 et 2009, Némésis constitue le 31e roman de son auteur et paraît aux États-Unis en octobre 2010.
Le 27 septembre 2012, Philip Roth évoque, lors d’un entretien accordé à Michel Schneider pour l’hebdomadaire Le Point, la possibilité d’un arrêt de l’écriture de fiction1. Il confirme quelques jours plus tard cette annonce – et l’étend à toute publication majeure – lors d’une interview accordée à Nelly Kaprièlian pour Les Inrockuptibles2,3.
sur le monde Finkielkraut
Aux hommes qui, volontairement ou malgré eux, transgressent toutes les limites, empruntent la voie de l’outrage ou de l’outrance et succombent, ce faisant, à l’hubris, les Grecs promettaient la vengeance de Némésis. Cette messagère de justice, nous disent Platon et les tragiques, sanctionne la démesure par un châtiment approprié. Il y a longtemps que nous ne sommes plus grecs, mais, si l’on en croit le titre du dernier roman de Philip Roth, leur sagesse continue de s’appliquer à nous.
Eté 1944. L’Amérique est en guerre sur deux fronts. A cause de sa vue très basse, Bucky Cantor, jeune et vigoureux professeur de gymnastique dans une école de Newark, a été réformé. Ses meilleurs amis risquent leur vie sur les côtes normandes, et, lui, il pleure de honte. Tandis que la majorité des hommes de son âge sont mobilisés pour défendre la civilisation, il est le directeur du terrain de jeux de Newark, dans le New Jersey.
https://www.lemonde.fr/livres/article/2012/10/05/malheur-et-chatiment_1769810_3260.html
bien vu, par A.F.
Selon un scénario que les Grecs n’avaient pas prévu, la Némésis qui le frappe coïncide rigoureusement avec l’hubris qui l’emporte : « non pas l’hubris de la volonté ou du désir », mais le délire d’interprétation, le besoin irrépressible de trouver une réponse à la question « pourquoi ? ». Mr Cantor est un « martyr du pourquoi ».
renato, non je ne l’ai pas oubliée, c’est vous qui comprenez ce que vous voulez comprendre, à savoir pas grand chose : condescendance, suffisance, mépris, aucune notion du bien commun… vous êtes dans la suissitude jusqu’au bout des ongles !
renato : le pompon c’est quand même de comparer les budgets des scientifiques à la fortue de Pinault.
je m’attends à tout, mais alors celle-là je ne la pensais même pas possible, surtout en ce moment.
Le père de Camus est mort à 20 ans à la guerre de 14. Lorsqu’Albert est allé sur sa tombe, dans le village breton où son instituteur aimé avait pris sa retraite, il venait lui rendre visite, il s’est retrouvé sous le choc d’être plus âgé que son père.
Déjà raconté ici même. Essentiel pour comprendre l’homme.
et alii : c’est effectivement le titre du roman de Roth, il est mal choisi, je crois que Roth n’a pas compris comment marche le couple ubris / nemesis : il le limite à un individu en appliquant l’ubris à la raison, c’est un double raté au regard du sens donné par les grecs.
l’ubris ne concerne jamais un seul individu mais cela concerne la cité : dire ddes 34 milliards de Pinault c’est trop cela ne concerne en rien Pinault, ce n’est pas trop pour lui, c’est trop pour l’équilibre de la Cité.
sans doute Roth était-il devenu trop américain.
ce qui est drôle c’est qu’on trouve cette notion de démesure chez Hobbes qui a voulu traduire cette équilibre dans la Cité de façon géométrique, Hobbes dont on dit qu’avec l’abeas corpus sont les deux points de départ de la pensée libérale.
Le mot à rattacher à l’histoire de Pinault et d’Arnaud est indécence.
Sachant le peu d’intérêt que l’argent représente, je ne vois pas en quoi serions nous affectés.
Beau katalogue, hamlet, mais ce n’est rien à côté de votre conformisme idéologique d’un autre temps — ideologie que, incidemment, n’a jamais rien résolu.
Cela dit, je ne compare pas lesbudgets des scientifiques à la fortune de Pinault, je vous demande de vous prononcer sur les astronomiques sommes d’argent phagocytées par les scientifiques, c’est fort different.
Bon, de maintenant je zapperai vos post, bon voyage.
#les astronomiques sommes d’argent phagocytées par les scientifiques
Je pense que c’est l’effet du martini à sec.
Camus était un colon bien de chez nous, une cause plus qu’un écrivain. Ca gêne quelqu’un ?
renato : « les astronomiques sommes d’argent phagocytées par les scientifiques »
ça vous arrive de réfléchir avant de pondre ce genre de truc ?
autre chose : vous ne croyez pas que vos poncifs idéologiques relève aussi d’une morale.
même si c’est la morale commune partagée par tous et devenue la norme universelle cela reste quand même une idéologie qui relève d’une morale.
vos poncifs idéologiques relèveNT
en lisant renato on se rend compte de cette pensée passe partout qui aujourd’hui est devenue la norme.
on comprend alors que poser la question du « trop » et de l’ubris est devenue une chose hyper transgressive.
le souci essentiel de la Cité grecque est devenue un sujet subversif.
je me demande ce que dirait Camus de tout cela.
héhà le fan club de Camus : vous pouvez nous dire ce que Camus dirait de notre époque ?
renato : dites-moi pas vous préfèreriez que les sommes colossales phagocytées par les scientifiques aillent la poche de Pinault ?
vous pouvez dire oui je suis prêt à tout.
héhO le fan club de Camus : vous pouvez nous dire ce que Camus dirait de notre époque ?
Marie, votre emploi du présent de l’indicatif pour Polanski est inapproprié. C’est important d’utiliser le bon. Moi j’en connais qui avant hier avait encore la main dans la petite culotte de la voisine, par exemple. Ou qui il y a quelques années contraignait un jeune homme à la sodomie, d’autres encore defloraient une ou deux gamines avec un ou deux doigts. On en parlait au village. La méthode , le temps, viols et abus.
renato : vous pensez à quoi exactement quand vous parlez des « sommes colossales phagocytées par les scientifiques »
la recherche médicale ?
B vous saviez que les femmes violées pendant la guerre en Syrie ont par la suite (pour la plupart et qu’elles ont avoué avoir été violées) été assassinées par leur famille ? parait que c’est la tradition qui veut ça dans le monde arabe, et je crois bien qu’en Afrique c’est pareil.
du coup le viol en Syrie est différent du viol en Californication.
il faut bien prendre en compte ce fait dans vos analyses sur le sort des femmes sur notre planète.
B, quand passou écrit « un écrivain qui se demande au moment de l’écrire quel effet produira son roman à sa parution est un écrivain fichu pour la littérature. »
vous pensez que cela pourrait s’appliquer à Flaubert et à Camus ?
«les sommes colossales phagocytées par les scientifiques »
question : quelqu’un aurait-il déjà entendu dire ça avant ?
La vieille marginale érotomane, c’est comme le minimir, peut tout avec pas grand’chose , c’te cannibale. Beuurk.
Sasseur !!!!
une question : toi qui sait tout tu crois que c’est vrai qu’on refile trop de pognon à l’inserm et au cnrs ?
#quelqu’un aurait-il déjà entendu dire ça avant ?
Non, mais d’ un « autodidacte », intellectuellement limité par papa, c’est des trucs qu’on peut lire sur le rezo des imbéciles, comme disait U. Eco.
Je me demande si cela était juste constat s’il pourrait rivaliser avec une perverse narcissique aux moeurs douteuses et transgressives jouissant de jeter l’opprobre sur des sujets peut être moins malsains qu’elle même. Le déni sauve de tout mais pas hélas les victimes qui restent les victimes.
Prostituée de luxe et mère maquerelle, Hamlet, pensez vous qu’une formation soit accessible?
Cher Maurice, ( tu as bouffé du lion ?)je ne limite pas les scientifiques au ceneneress des sciences dites humaines, qui eux, pompent « un pognon de dingue ». T’was la différence entre les mous et les durs ?
Hamlet, oui, je savais, double peine pour les syriennes. Bannies, indignes, rejetées ou éliminées par leur propre famille.
Sasseur !!! je t’avais posé une question tu m’as jamais répondu : c’était toi la copine de MàC, son pseudo c’était Sophie je sais plus quoi, je me souviens pour les portraits sur le blog de dexter plusieurs avaient dit un truc, je me souviens plus : provençale, intellectuelle, dure à cuire ? il devait y avoir un truc aussi sur le Mont Ventoux…
j’ai oublié, c’est l’Alzheimer, j’espère qu’ils vont pas bloquer les budgets des scientifiques qui travaillent sur ce truc pour refiler plus de pognon à Pinault.
B, ouai c’est sûr là on est dans le dur !
je me demande s’il ne faudrait pas plus se focaliser sur ce truc avant de s’occuper des lolita californiennes.
La saucisse de Morteau c’est bon.
en Syrie les femmes violées sont flignuées, aux US quand c’est des types riches on leur refile un max de fric, je me demande si on ne ferait pas mieux de donner cet argent aux scientifiques pour qu’ils trouvent un moyen de modifier génétiquement les mecs.
#c’était Sophie je sais plus quoi, je me souviens pour les portraits sur le blog de dexter plusieurs avaient dit un truc, je me souviens plus : provençale, intellectuelle, dure à cuire ?
Tu me déçois, Maurice. En bon keuf, il est impensable que tu aies fait un delete de ton disque dur.
Mieux repartir les resources :
Bonne nuit,Hamlet. Je sors.
#il devait y avoir un truc aussi sur le Mont Ventoux…
Sylvain Tesson , l’écrivain qui grimpe, a écrit un très beau récit où il évoque le Ventoux , dans ses chemins noirs, de mémoire.
Mais tu te goures de montagne.
Bonne nuit, merci pour ce moment.
Bien, bonne nuit :
https://hyperallergic.com/545476/gyotaku/?utm_medium=social&utm_campaign=sf&utm_source=twitter
AU FAIT? HAMLET, chez Roth, il s’agit d’une épidémie de polio,pas d’une seule personne, une épidémie qui met en jeu deS vieS d’une communauté , et implique des soins médicaux-je l’sais parce que j’ai eu une attaque de polio à cause du vaccin!-d’accord, nous ne comptons pas pareil vous et moi, vous comptez sur vos orteils pour la bossa, pas moi-alors je trouve que le titre de Némésis est mieux choisi que vos dénigrements
bonsoir
Jeudi 5 mars 2020, 4h47
Je tiens à vous rassurer : j’ai passé une excellente nuit. Bonne journée à ceux qui marchent sur la lune sans avoir besoin de fusée…
« La saucisse de Morteau c’est bon. » (D)
Comme dit Djamila, une gastronome du bled, au jugement fort pertinent : la saucisse de Meursault, c’est bon.
Restons pétillant d’humour…
ET si, dans un souci de repentance partagée, on parlait de cette terre lointaine, l’Algérie, terre d’ingratitude ?
Hé, ne vous affolez pas ! je disais ça pour rire, avant d’attraper le virus de la bière pour cimetière, …l’ingratitude de l’Algérie….uhuhu !
La Mer Nostre est souvent mauvaise, imprévisible, mais le plus mauvais ce sont les riverains, pour la plupart.
JiCé….. dit: à
Jeudi 5 mars 2020, 4h47
Je tiens à vous rassurer : j’ai passé une excellente nuit. Bonne journée à ceux qui marchent sur la lune sans avoir besoin de fusée…
J’en suis.
Et rien d’autre.
À toi aussi
5h24 le 5 mars 2020
Lorsque je doute, ce qui est compréhensible, de l’intelligence humaine, je m’efforce de penser aux cosmonautes des années Spoutnik et Apollo qui marchèrent sur la Lune, et…revinrent sains et saufs ! Et repartirent !
Quelle magnifique saut de puce dans l’infiniment grand de ces petits hommes, la plupart du temps si bêtes dans leurs idolâtries stupides, religieuses, politiques … ou littéraires !
exemple, et je me dis : Ça, ça ferait bien dans mes propriétés et puis ça pourrait se multiplier, et je prends force notes et je m’informe de tout ce qui constitue la vie de l’animal. Ma documentation devient de plus en plus vaste. Mais quand j’essaie de le transporter dans ma propriété, il lui manque toujours quelques organes essentiels. Je me débats.
On dirait le début de Bouvard et Pécuchet. Lorsqu’ils se lancent paysans et que tout rate systématiquement. Cela ne s’improvise pas paysan.
Cyrille ne passe pas dans mon village. Je vais voir à Marseille.
Ai attaqué le chaos.
Ça va.
Calme.
Luxe.
Pas encore de volupté, ne renonce pas.
renapatatras dit: à
renato dit: à
christiane, vous perdez votre temps — c’est d’ailleurs votre droit —, car hamlet n’est qu’un polemiste sans épaisseur qui a appris à administrer quelques arguments dans le style ancien communiste, mais dans la réalité aucune substance — j’en ai fait en son temps l’expérience —.
perlouses comme les poules se lèvent et se couchent!
J’l’m bcp renato. Avant hier, ai appris cela d’un candidat en campagne dont la maman était garde barrière.
La poule, tu te la chopes (le chat sauvage, comment y arriver ?). Une fois chopée, tu la lui colles la tête sous l’aile. Donc, tu lui pr3nds la tête, tu lui glisses sous l’aile et je pense que tu tiens l’aile fermée sur la tête.
Puis, la poule toujours dans tes deux mains, tu l’ensuques. C’est à dire tu tournes trois fois. J’ai pas trop compris le sens, mais tu fais une rotation de la poule comme un moulinet.
Enfin, tu poses la poule sur sa barre dans le poulailler et…
Tatatam
Elle dort.
Voilà.
Tellement fascinée je fus, qu’il a recommencé.sa.démonstration avec les gestes.
Sur le sujet, de circonstance, comment endormir sa poule.
Il règne; il m’a; il ne tient pas aux distractions.
Michaux.
Aux dires, Nous deux encore serait de l’écriture.
Sa femme, elle, se serait suicidée.
La femme d’Henri Michaux.
Lire Michaux, c’est comme lire Despentes, c’est comme lire Proutprout, c’est chiant que c’est pas possible de s’infliger pareil supplice ?!
Au nom de quoi, cornecul ?! Quel fouillis sans intérêt, par la rondelle genrée (nouvelle Gare de Perpignan) de Paulo Depreciosa !
Lettre ouverte à Virginie Despentes, par Chloe des Lysses
Madame
En mai 2005, le journal Libération annonçait la mort brutale à quarante-deux ans de Gérard JUBERT, fondateur du magazine l’Eléphant rose, mon ami depuis 1993 et mon compagnon depuis 2002. Nous vivions ensemble, de manière informelle, avec ses deux enfants. Quelques heures plus tôt, j’avais découvert son corps, dans notre lit, sans vie. Vision d’horreur. Je me suis retrouvée veuve et aussi sans toit puisque l’appartement a été mis sous scellés par la police.
Photographe à la réputation sulfureuse en raison de films pour adultes tournés en 1993, je gagnais très mal ma vie, ne recevait aucun soutien de ma famille et me noyait dans une procédure de divorce entamée en 2001. J’étais fragilisée.
Philippe Manoeuvre, votre ex fiancé (ceci n’est pas une atteinte à votre vie privée puisque votre couple était médiatisé), m’a appelée. Après m’avoir adressé ses condoléances, il m’a dit: « Je vais t’aider ».
Il a fait ce qu’aucune « féministe » n’a osé.
Car certaines parlent, publient des tribunes « féministes », considèrent les hommes comme des monstres, des violeurs, des sales types qui abusent de leur pouvoir, mais qui agit quand une femme est en danger de mort, ce qui était mon cas, face à un accident de la vie, une grande précarité, l’absence de famille? Qui est là? Qui tend la main? Les hommes de pouvoir, souvent.
Certainement pas vous.
Un soir, au Baron, cette même année, vous m’avez convoquée. Vous m’avez proposé de tourner un film pornographique dont vous seriez la réalisatrice.
Cette proposition m’a troublée dans la mesure où j’avais tout fait pour être autre chose qu’une femme objet, reprenant mes études, je n’ai pas mon bac, devenant pigiste, et, quand cela ne suffisait pas à remplir le réfrigérateur, allant servir dans des restaurants. A l’époque, je vous admirais bien que n’ayant pas lu vos livres car je consacrais mon temps à rattraper mon retard avec des écrivains morts. Cependant vous étiez un modèle. Une femme libre partie apparemment de rien devenue un auteur à succès, le guide de toute une génération, et un critique musical punk de grande qualité.
Après que j’ai refusé vos propositions ou avances, j’ai rejoint votre ex fiancé et toute une bande de gais lurons, hommes de pouvoir, venus promouvoir des livres dans ce club, le Baron, et j’ai bu et ri toute la soirée pour oublier combien le destin peut vous enlever ceux que vous aimez, cruellement, sans prévenir.
Vous-même devriez l’entendre puisque Karen Bach, actrice de votre film Baise-moi, s’était donnée la mort. Où étiez-vous d’ailleurs le jour où sa tentation du suicide devint irréversible?
Vous êtes partie du club telle une Adèle Heanel, fulminant, avec votre démarche hommasse. Personne n’a compris. Vous, le chantre du punk, du rock? Mais le rock, c’est autre chose.
A partir de ce moment, vous ne m’avez plus lâchée.
Cette nuit-là, vous m’avez laissé pas moins de quinze messages.
« Alors, on rigole, la veuve joyeuse, hein? »
» Le corps n’est pas encore froid que ça fait la maligne et la pute au baron, hein? »
Chaque jour, chaque heure, vous m’avez harcelée, menacé de violences mais pire, vous avez exigé du seul homme, mâle blanc de plus de cinquante ans prêt à jouer pour moi le rôle de père, qu’il cesse de m’aider. Vous avez oeuvré auprès de tous ceux que vous connaissiez chez Rock & Folk ou ailleurs pour que je sois persona non grata.
J’ai gardé vos courriels aussi…
Vous auriez pu prendre mon parti. Celui de la femme en danger. Celui de la femme qui, si elle se retrouve à la rue, finira violée et égorgée. Le parti de celle qui se réveille la nuit, la peur au ventre, ne sachant pas si le lendemain, elle aura encore la force de continuer, tellement la vie est dure, injuste, ne connaissant ni le bien ni le mal.
La situation était telle, qu’un jour Philippe a dû contacter votre père pour le supplier de vous convaincre d’arrêter.
Votre haine a redoublé. Alejandro Jodowrosky a lancé une séance de magie pour que les étoiles me soient favorables.
Dans le petit panier de crabe de l’édition et du rock, où l’on préfèrera toujours la malédiction au bonheur, votre comportement amusait, j’ai moi aussi essayé d’en rire. Mais il est difficile de rire quand vous avez faim, Madame. Avez-vous connu la faim?
Ce que vous souhaitiez était tout simplement ma mort: « Laissez crever cette pute » disiez-vous à qui voulait l’entendre.
Moi, j’avais choisi de vivre. A tout prix.
Vous écrivez: « vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes. »
Je vous réponds: Vous la puissante, vous exigez la soumission à vos idées, en prime il vous faut le silence des victimes. »
Vous ajoutez « on a beau l’avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers de la gueule, ça fait toujours aussi mal » Comme ce portrait de vous est ressemblant. J’ai beau avoir pris des dizaines de fois votre gros pouvoir en travers, lire votre tribune me révulse, me heurte.
Oui, ça fait encore plus mal quand il s’agit d’une femme. Les hommes, eux, ceux qui ont fait la guerre, connaissent la paix des braves. Pas vous. Vous détestez les hommes, certes, mais en filigrane et d’expérience, je sens, je sais que vous détestez les femmes aussi.
Je lis vos mots et toute l’hypocrisie qu’ils contiennent. Je lis cette phrase: « Par contre, la voix des opprimés qui prennent en charge le récit de leur calvaire, on a compris que ça vous soûlait. »
Donc je prends la plume pour raconter mon calvaire, mon enfance horrible avec un père alcoolique et violent et une mère jalouse et suicidaire. Ma vie d’adulte, à peine majeure et déjà jetée dans la dure réalité sans bagages et surtout, surtout, cette absence incroyable de solidarité de la part de femmes comme vous.
Moi, je les aime les hommes de pouvoir. Ils ne sont pas exactement ce que vous décrivez. J’ai de l’admiration pour les hommes de pouvoir et parfois même de la compassion pour les hommes tout court. Ils se battent comme des lions pour garder le pouvoir. Mais nous, les femmes, nous battons-nous comme des lionnes pour nous entraider, sans haine ni esprit de revanche?
Vos mots sont une insulte à l’homme mais aussi aux femmes qui se lèvent. Comment osez-vous écrire de telles horreurs? « Le temps est venu pour les plus riches de faire passer ce beau message : le respect qu’on leur doit s’étendra désormais jusqu’à leurs bites tachées du sang et de la merde des enfants qu’ils violent. »
Croyez-vous que le crime est uniquement masculin? Croyez-vous vraiment que tous les hommes de pouvoir sont des violeurs? Ignorez-vous que des femmes sont parfois les complices de certains tordus? Regardez-vous dans un miroir.
Vous parlez de leur monde qui est « dégueulasse » mais comment est le vôtre? Vous n’avez pas de coeur. Moi, je ne veux pas d’un monde sans coeur, moi, je ne veux pas d’un monde dans lequel Madame Despentes parle des femmes comme des « meufs ». Un monde dans lequel une mère isolée n’est pas contrainte de signer un chèque sans provision pour nourrir ses enfants pendant que dans vos robes à paillettes vous donnez des leçons.
Sans cesse, vous sortez des gros mots mais jamais vous ne mettez en lumière les maux. La précarité tue. L’absence de solidarité tue.
Moi, je veux être une femme, sucer des bites, donner ou vendre mon cul, si ça me fait plaisir, sans me faire traiter de salope par une Madame la morale Despentes, sans honte. Mais surtout, je veux un monde qui n’est pas monolithique. Un monde qui n’est pas en deux dimensions tel que vous le décrivez. Je veux un monde qui réconcilie les hommes et les femmes.
Je veux ce monde pour mes enfants. Car je suis mère. Ni « meuf », ni victime, ni soumise. Femme, fragile et forte, mère. Et surtout, je veux un monde dans lequel des femmes de pouvoir, comme vous, influentes dans les médias, l’édition et le cinéma, sont capables de bonté et de générosité. De dépassement de soi. Je ne veux pas d’un monde d’amazones, je veux un monde inclusif comme ont dit aujourd’hui, où votre féminisme qui n’en est pas, cesse de réduire l’homme à sa pire expression. Car nous les femmes ne valons pas mieux qu’eux. Votre tribune est obscène, encore plus quand on connaît votre véritable nature égoïste. Albert Camus disait « Un homme, ça s’empêche. » Une femme aussi. Je ne vous salue pas, je préfère embrasser un homme. »
Règlement de compte entre femmes, c’est décidément très laid.
Comme une femme qui a le pouvoir-.celui de l’argent et pas de l’intelligence- est aussi laide qu’un homme idoine. On pourrait arrêter de catégoriser.
J’aime suffisamment les hommes pour les croire capables de ne pas avoir besoin d’être maternés. Et d’être capables d’évoluer.
Merci Jazzi pour ta critique de Cyrille. Vais tâcher d’y aller à Marseille.
Préfère 1000 fois l’hommage parlé de Iggy Pop à Lou Reed.
We are the people.
We are the people who don’t know how to die peacefully.
https://mobile.lesinrocks.com/inrocks.tv/lhommage-bouleversant-diggy-pop-a-lou-reed/
« Règlement de compte entre femmes, c’est décidément très laid. » (rose)
Pour quelle raison logique, ce serait laid ?
Mieux repartir les resources #2 :
http://photo.web.cern.ch/photo/welcome.html
Entre temps les hôpitaux fonctionnent avec des moyens réduits sur le dos de peux de personnels et qui plus est mal payés.
Oups ! peux > PEU
Radio : les arnaques se multiplient.
J’apprend que la petite Despentes -que dieu la guide et lui évite le pire : se voir telle qu’elle est- la pornovirginale Virginie fut membre de l »Académie Goncourt de Drouant pendant 4 ans !
Félicitations aux membres de cette admirable assemblée pour la qualité de leur jugement, pour la pertinence de leur choix, pour leur patience, certainement mise à rude épreuve par l’objet littéraire !
Pour faire court : bravo Goncourt !
Le très singulier peintre :
et alii la polio ? chez les grecs l’ubris a toujours l’homme comme origine, jamais un virus.
je veux dire que par exemple c’est pas logique de parler de l’ubris du coronavirus.
qu’importe, dans le bouquin de Roth ce qui est pointé c’est l’ubris de la raison, d’autant que cette raison n’en est pas une, ce qui n’a non plus aucun sens.
non la seule chose intéressante dans ce bouquin c’est la façon de regarder le lien entre impuissance et culpabilité.
qu’importe : je n’aime pas Roth, il n’offre aucun intérêt, le lire est toujours une perte de temps.
JiCé
Demandez à Gervaise
— Soyez raisonnable, taisez-vous, on vous regarde, répétait madame Boche qui s’empressait autour d’elle. Est-il possible de se faire tant de mal pour un homme !… Vous l’aimiez donc toujours, hein ? ma pauvre chérie. Tout à l’heure, vous étiez joliment montée contre lui. Et vous voilà, maintenant, à le pleurer, à vous crever le cœur… Mon Dieu, que nous sommes bêtes !
Puis, elle se montra maternelle.
— Une jolie petite femme comme vous ! s’il est permis !… On peut tout vous raconter à présent, n’est-ce pas ? Eh bien ! vous vous souvenez, quand je suis passée sous votre fenêtre, je me doutais… Imaginez-vous que, cette nuit, lorsque Adèle est rentrée, j’ai entendu un pas d’homme avec le sien. Alors, j’ai voulu savoir, j’ai regardé dans l’escalier. Le particulier était déjà au deuxième étage, mais j’ai bien reconnu la redingote de monsieur Lantier. Boche, qui faisait le guet, ce matin, l’a vu redescendre tranquillement… C’était avec Adèle, vous entendez. Virginie a maintenant un monsieur chez lequel elle va deux fois par semaine. Seulement, ce n’est guère propre tout de même, car elles n’ont qu’une chambre et une alcôve, et je ne sais trop où Virginie a pu coucher.
Elle s’interrompit un instant, se tournant, reprenant de sa grosse voix étouffée :
— Elle rit de vous voir pleurer, cette sans-cœur, là-bas. Je mettrais ma main au feu que son savonnage est une frime… Elle a emballé les deux autres et elle est venue ici pour leur raconter la tête que vous feriez.
Gervaise ôta ses mains, regarda. Quand elle aperçut devant elle Virginie, au milieu de trois ou quatre femmes, parlant bas, la dévisageant, elle fut prise d’une colère folle. Les bras en avant, cherchant à terre, tournant sur elle-même, dans un tremblement de tous ses membres, elle marcha quelques pas, rencontra un seau plein, le saisit à deux mains, le vida à toute volée.
— Chameau, va ! cria la grande Virginie.
Elle avait fait un saut en arrière, ses bottines seules étaient mouillées. Cependant, le lavoir, que les larmes de la jeune femme révolutionnaient depuis un instant, se bousculait pour voir la bataille. Des laveuses, qui achevaient leur pain, montèrent sur des baquets. D’autres accoururent, les mains pleines de savon. Un cercle se forma.
— Ah ! le chameau ! répétait la grande Virginie. Qu’est-ce qui lui prend, à cette enragée-là !
Gervaise en arrêt, le menton tendu, la face convulsée, ne répondait pas, n’ayant point encore le coup de gosier de Paris. L’autre continua :
— Va donc ! C’est las de rouler la province, ça n’avait pas douze ans que ça servait de paillasse à soldats, ça a laissé une jambe dans son pays… Elle est tombée de pourriture, sa jambe…
Un rire courut. Virginie, voyant son succès, s’approcha de deux pas, redressant sa haute taille, criant plus fort :
— Hein ! avance un peu, pour voir, que je te fasse ton affaire ! Tu sais, il ne faut pas venir nous embêter, ici… Est-ce que je la connais, moi, cette peau ! Si elle m’avait attrapée, je lui aurais joliment retroussé ses jupons ; vous auriez vu ça. Qu’elle dise seulement ce que je lui ai fait… Dis, rouchie, qu’est-ce qu’on t’a fait ?
— Ne causez pas tant, bégaya Gervaise. Vous savez bien… On a vu mon mari, hier soir… Et taisez-vous, parce que je vous étranglerais, bien sûr.
— Son mari ! Ah ! elle est bonne, celle-là !… Le mari à madame ! comme si on avait des maris avec cette dégaîne !… Ce n’est pas ma faute s’il t’a lâchée. Je ne te l’ai pas volé, peut-être. On peut me fouiller… Veux-tu que je te dise, tu l’empoisonnais, cet homme ! Il était trop gentil pour toi… Avait-il son collier, au moins ? Qui est-ce qui a trouvé le mari à madame ?… Il y aura récompense…
Les rires recommencèrent. Gervaise, à voix presque basse, se contentait toujours de murmurer :
— Vous savez bien, vous savez bien… C’est votre sœur, je l’étranglerai, votre sœur…
— Oui, va te frotter à ma sœur, reprit Virginie en ricanant. Ah ! c’est ma sœur ! C’est bien possible, ma sœur a un autre chic que toi… Mais est-ce que ça me regarde ! est-ce qu’on ne peut plus laver son linge tranquillement ! Flanque-moi la paix, entends-tu, parce qu’en voilà assez !
Et ce fut elle qui revint, après avoir donné cinq ou six coups de battoir, grisée par les injures, emportée. Elle se tut et recommença ainsi trois fois :
— Eh bien ! oui, c’est ma sœur. Là, es-tu contente ?… Ils s’adorent tous les deux. Il faut les voir se bécoter !… Et il t’a lâchée avec tes bâtards ! De jolis mômes qui ont des croûtes plein la figure ! Il y en a un d’un gendarme, n’est-ce pas ? et tu en as fait crever trois autres, parce que tu ne voulais pas de surcroît de bagage pour venir… C’est ton Lantier qui nous a raconté ça. Ah ! il en dit de belles, il en avait assez de ta carcasse !
— Salope ! salope ! salope ! hurla Gervaise, hors d’elle, reprise par un tremblement furieux.
Elle tourna, chercha une fois encore par terre ; et, ne trouvant que le petit baquet, elle le prit par les pieds, lança l’eau du bleu à la figure de Virginie.
— Rosse ! elle m’a perdu ma robe ! cria celle-ci, qui avait toute une épaule mouillée et sa main gauche teinte en bleu. Attends, gadoue !
rose, le problème c’est que l’histoire « d’égalité des sexes » signifient que les femmes ont pris les hommes comme modèle et que leur but est d’être leurs semblables, de leur ressembler, de faire comme eux, par xemple taper dans un ballon de football ou faire de la boxe.
ce qui en soit est une absurdité totale, faut être complètement débile pour avoir envie de ressembler aux hommes, c’est comme un esclave qui veut ressembler à ses maitres et devenir à son tour un maitre d’esclave.
le problème est que les femmes ont tellement peu d’imagination (cf leurs livres) qu’elles ne sauraient même pas quel type de monde elles seraient capables de construire en se passant des hommes.
À son tour, elle saisit un seau, le vida sur la jeune femme. Alors, une bataille formidable s’engagea. Elles couraient toutes deux le long des baquets, s’emparant des seaux pleins, revenant se les jeter à la tête. Et chaque déluge était accompagné d’un éclat de voix. Gervaise elle-même répondait, à présent.
— Tiens ! saleté !… Tu l’as reçu celui-là. Ça te calmera le derrière.
— Ah ! la carne ! Voilà pour ta crasse. Débarbouille-toi une fois dans ta vie.
— Oui, oui, je vas te dessaler, grande morue !
— Encore un !… Rince-toi les dents, fais ta toilette pour ton quart de ce soir, au coin de la rue Belhomme.
Elles finirent par emplir les seaux aux robinets. Et, en attendant qu’ils fussent pleins, elles continuaient leurs ordures. Les premiers seaux, mal lancés, les touchaient à peine. Mais elles se faisaient la main. Ce fut Virginie qui, la première, en reçut un en pleine figure ; l’eau, entrant par son cou, coula dans son dos et dans sa gorge, pissa par-dessous sa robe. Elle était encore tout étourdie, quand un second la prit de biais, lui donna une forte claque contre l’oreille gauche, en trempant son chignon, qui se déroula comme une ficelle. Gervaise fut d’abord atteinte aux jambes ; un seau lui emplit ses souliers, rejaillit jusqu’à ses cuisses ; deux autres l’inondèrent aux hanches. Bientôt, d’ailleurs, il ne fut plus possible de juger les coups. Elles étaient l’une et l’autre ruisselantes de la tête aux pieds, les corsages plaqués aux épaules, les jupes collant sur les reins, maigries, raidies, grelottantes, s’égouttant de tous les côtés, ainsi que des parapluies pendant une averse.
— Elles sont rien drôles ! dit la voix enrouée d’une laveuse.
Le lavoir s’amusait énormément. On s’était reculé, pour ne pas recevoir les éclaboussures. Des applaudissements, des plaisanteries montaient, au milieu du bruit d’écluse des seaux vidés à toute volée. Par terre, des mares coulaient, les deux femmes pataugeaient jusqu’aux chevilles. Cependant, Virginie, ménageant une traîtrise, s’emparant brusquement d’un seau d’eau de lessive bouillante, qu’une de ses voisines avait demandé, le jeta. Il y eut un cri. On crut Gervaise ébouillantée. Mais elle n’avait que le pied gauche brûlé légèrement. Et, de toutes ses forces, exaspérée par la douleur, sans le remplir cette fois, elle envoya un seau dans les jambes de Virginie, qui tomba.
Toutes les laveuses parlaient ensemble.
— Elle lui a cassé une patte !
— Dame ! l’autre a bien voulu la faire cuire !
— Elle a raison, après tout, la blonde, si on lui a pris son homme !
Madame Boche levait les bras au ciel, en s’exclamant. Elle s’était prudemment garée entre deux baquets ; et les enfants, Claude et Étienne, pleurant, suffoquant, épouvantés, se pendaient à sa robe, avec ce cri continu : Maman ! maman ! qui se brisait dans leurs sanglots. Quand elle vit Virginie par terre, elle accourut, tirant Gervaise par ses jupes, répétant :
— Voyons, allez-vous-en ! Soyez raisonnable… J’ai les sangs tournés, ma parole ! On n’a jamais vu une tuerie pareille.
Mais elle recula, elle retourna se réfugier entre les deux baquets, avec les enfants. Virginie venait de sauter à la gorge de Gervaise. Elle la serrait au cou, tâchait de l’étrangler. Alors, celle-ci, d’une violente secousse, se dégagea, se pendit à son tour à la queue de son chignon, comme si elle avait voulu lui arracher la tête. La bataille recommença, muette, sans un cri, sans une injure. Elles ne se prenaient pas corps à corps, s’attaquaient à la figure, les mains ouvertes et crochues, pinçant, griffant ce qu’elles empoignaient. Le ruban rouge et le filet en chenille bleue de la grande brune furent arrachés ; son corsage, craqué au cou, montra sa peau, tout un bout d’épaule ; tandis que la blonde, déshabillée, une manche de sa camisole blanche ôtée sans qu’elle sût comment, avait un accroc à sa chemise qui découvrait le pli nu de sa taille. Des lambeaux d’étoffe volaient. D’abord, ce fut sur Gervaise que le sang parut, trois longues égratignures descendant de la bouche sous le menton ; et elle garantissait ses yeux, les fermait à chaque claque, de peur d’être éborgnée. Virginie ne saignait pas encore. Gervaise visait ses oreilles, s’enrageait de ne pouvoir les prendre, quand elle saisit enfin l’une des boucles, une poire de verre jaune ; elle tira, fendit l’oreille ; le sang coula.
— Elles se tuent ! séparez-les, ces guenons ! dirent plusieurs voix.
Les laveuses s’étaient rapprochées. Il se formait deux camps : les unes excitaient les deux femmes comme des chiennes qui se battent ; les autres, plus nerveuses, toutes tremblantes, tournaient la tête, en avaient assez, répétaient qu’elles en seraient malades, bien sûr. Et une bataille générale faillit avoir lieu ; on se traitait de sans-cœur, de propre à rien ; des bras nus se tendaient ; trois gifles retentirent.
Madame Boche, pourtant, cherchait le garçon du lavoir.
— Charles ! Charles !… Où est-il donc ?
Et elle le trouva au premier rang, regardant, les bras croisés. C’était un grand gaillard, à cou énorme. Il riait, il jouissait des morceaux de peau que les deux femmes montraient. La petite blonde était grasse comme une caille. Ça serait farce, si sa chemise se fendait.
— Tiens ! murmura-t-il en clignant un œil, elle a une fraise sous le bras.
— Comment ! vous êtes là ! cria madame Boche en l’apercevant. Mais aidez-nous donc à les séparer !… Vous pouvez bien les séparer, vous !
— Ah bien ! non, merci ! s’il n’y a que moi ! dit-il tranquillement. Pour me faire griffer l’œil comme l’autre jour, n’est-ce pas ?… Je ne suis pas ici pour ça, j’aurais trop de besogne… N’ayez pas peur, allez ! Ça leur fait du bien, une petite saignée. Ça les attendrit.
La concierge parla alors d’aller avertir les sergents de ville. Mais la maîtresse du lavoir, la jeune femme délicate, aux yeux malades, s’y opposa formellement. Elle répéta à plusieurs reprises :
— Non, non, je ne veux pas, ça compromet la maison.
Par terre, la lutte continuait. Tout d’un coup, Virginie se redressa sur les genoux. Elle venait de ramasser un battoir, elle le brandissait. Elle râlait, la voix changée :
— Voilà du chien, attends ! Apprête ton linge sale !
Gervaise, vivement, allongea la main, prit également un battoir, le tint levé comme une massue. Et elle avait, elle aussi, une voix rauque.
— Ah ! tu veux la grande lessive… Donne ta peau, que j’en fasse des torchons !
Un moment, elles restèrent là, agenouillées, à se menacer. Les cheveux dans la face, la poitrine soufflante, boueuses, tuméfiées, elles se guettaient, attendant, reprenant haleine. Gervaise porta le premier coup ; son battoir glissa sur l’épaule de Virginie. Et elle se jeta de côté pour éviter le battoir de celle-ci, qui lui effleura la hanche. Alors, mises en train, elles se tapèrent comme les laveuses tapent leur linge, rudement, en cadence. Quand elles se touchaient, le coup s’amortissait, on aurait dit une claque dans un baquet d’eau.
Autour d’elles, les blanchisseuses ne riaient plus ; plusieurs s’en étaient allées, en disant que ça leur cassait l’estomac ; les autres, celles qui restaient, allongeaient le cou, les yeux allumés d’une lueur de cruauté, trouvant ces gaillardes-là très-crânes. Madame Boche avait emmené Claude et Étienne ; et l’on entendait, à l’autre bout, l’éclat de leurs sanglots mêlé aux heurts sonores des deux battoirs.
Mais Gervaise, brusquement, hurla. Virginie venait de l’atteindre à toute volée sur son bras nu, au-dessus du coude ; une plaque rouge parut, la chair enfla tout de suite. Alors, elle se rua. On crut qu’elle voulait assommer l’autre.
rose vous allez me répondre que le monde des hommes s’imposent comme norme et comme modèle.
c’est vrai, d’où l’idée que le féminisme aurait pu prendre la forme d’une révolution visant à changer cette norme et ce modèle.
c’est peut-être ce qui se passera dans le monde arabe : en revendiquant leurs droits les femmes changeront les sociétés et le poids des coutume et de la religion.
par contre en occident les femmes n’ont jamais eu ce courage révolutionnaire, leur seul but était de devenir des hommes, de pouvoir devenir dirigeante d’entreprise et figurer dans la top liste des plus grandes fortunes, plus débile que ça tu peurs !
plus débile que ça tu Meurs !
— Assez ! assez ! criait-on.
Elle avait un visage si terrible, que personne n’osa approcher. Les forces décuplées, elle saisit Virginie par la taille, la plia, lui colla la figure sur les dalles, les reins en l’air ; et, malgré les secousses, elle lui releva les jupes, largement. Dessous, il y avait un pantalon. Elle passa la main dans la fente, l’arracha, montra tout, les cuisses nues, les fesses nues. Puis, le battoir levé, elle se mit à battre, comme elle battait autrefois à Plassans, au bord de la Viorne, quand sa patronne lavait le linge de la garnison. Le bois mollissait dans les chairs avec un bruit mouillé. À chaque tape, une bande rouge marbrait la peau blanche.
— Oh ! oh ! murmurait le garçon Charles, émerveillé, les yeux agrandis.
Des rires, de nouveau, avaient couru. Mais bientôt le cri : Assez ! assez ! recommença. Gervaise n’entendait pas, ne se lassait pas. Elle regardait sa besogne, penchée, préoccupée de ne pas laisser une place sèche. Elle voulait toute cette peau battue, couverte de confusion. Et elle causait, prise d’une gaieté féroce, se rappelant une chanson de lavandière :
— Pan ! pan ! Margot au lavoir… Pan ! pan ! à coups de battoir… Pan ! pan ! va laver son cœur… Pan ! pan ! tout noir de douleur…
Et elle reprenait :
— Ça c’est pour toi, ça c’est pour ta sœur, ça c’est pour Lantier… Quand tu les verras, tu leur donneras ça… Attention ! je recommence. Ça c’est pour Lantier, ça c’est pour ta sœur, ça c’est pour toi… Pan ! pan ! Margot au lavoir… Pan ! pan ! à coups de battoir…
On dut lui arracher Virginie des mains. La grande brune, la figure en larmes, pourpre, confuse, reprit son linge, se sauva ; elle était vaincue. Cependant, Gervaise repassait la manche de sa camisole, rattachait ses jupes. Son bras la faisait souffrir, et elle pria madame Boche de lui mettre son linge sur l’épaule. La concierge racontait la bataille, disait ses émotions, parlait de lui visiter le corps, pour voir.
— Vous avez peut-être bien quelque chose de cassé… J’ai entendu un coup…
Mais la jeune femme voulait s’en aller. Elle ne répondait pas aux apitoiements, à l’ovation bavarde des laveuses qui l’entouraient, droites dans leurs tabliers. Quand elle fut chargée, elle gagna la porte, où ses enfants l’attendaient.
— C’est deux heures, ça fait deux sous, lui dit en l’arrêtant la maîtresse du lavoir, déjà réinstallée dans son cabinet vitré.
le monde des hommes s’imposE
Voilà pourquoi c’est laid.
Émile Zola
L’Assommoir.
Le naturalisme
Je ne vois pas une ombre de laideur dans un échange, même brutal, même injurieux, entre deux femmes qui ont à se dire !
Vraiment, on n’est pas d’accord…. pas grave, c’est normal de ne pas être d’accord.
Ben non, nous ne copions pas.
Sommes dans un grand champ de marguerites.
Venez.
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