de Pierre Assouline

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La République des livres
Fruits secs et échec littéraire

Fruits secs et échec littéraire

« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Echoue encore. Echoue mieux ».

Du Beckett tout craché, sans aucun doute, mais dans lequel de ses livres, cela m’échappe encore. Impossible de ne pas y penser en découvrant le très instructif dossier consacré à « Autopsie de l’échec littéraire » sous la direction de Christophe Bertiau et Chanel de Halleux dans COnTEXTES, une revue de sociologie de la littérature consultable en ligne.

Passons sur son titre qui suppose le phénomène inactuel quand la chose nous parait intemporelle si l’on en juge par les cris et chuchotements de notre vie littéraire. L’histoire de la littérature étant avant tout la chronique et l’analyse du succès, son envers est rarement évoqué. Trop négatif, trop sombre, trop pessimiste ? Peut-être mais, ce dossier en témoigne, ce n’est pas une raison pour reléguer ad eternam les fiascos dans le long silence, contre lequel ces sociologues plaident brillamment au tribunal de la postérité littéraire » – même si dans Voyage au bout de la nuit, Céline faisait dire à Bardamu qu’invoquer sa postérité revient à « faire un discours aux asticots ».

Il y est question d’écrivains illégitimes, d’auteurs non consacrés, de poètes crottés, de génies malheureux, d’artistes maudits, de grands esprits incompris, de tout petits maitres, de malchanceux des lettres, de martyrs ridicules, de publicistes obscurs, de déclassés des lettres, de Bartleby d’estaminet, de talentueux mal aimés, d’invendus qui se font une gloire de n’être donc pas des vendus… De ratés, au fond, dont beaucoup imputent leur infortune au milieu, au système, au gouvernement…

Certains livres inconnus gagneraient à ne pas sortir de l’ombre, et certains romans jamais réédités depuis des lustres méritent de le rester. Il n’empêche : rien n’est plus subjectif que l’échec, notion des plus fuyantes, qui est le plus souvent un sentiment d’échec. Tout dépend du point de vue et de l’époque. La nôtre a tendance à considérer que le capital symbolique (prestige, honneur, reconnaissance) est inversement proportionnel au capital matériel ; et comme la société héroïse la victime, valorise la souffrance issue de la marginalité, il arrive qu’un échec soit couronné de succès et participe même du culte si contemporain de la performance. Il ne suffit pas de rater, encore faut-il y mettre un certain talent, les plus rares y parvenant même avec génie.

Deux contributions en particulier émergent ce dossier. L’une signée de Jean-Didier Wagneur consacrée à la notion de « bohème littéraire » née sous la Monarchie de juillet. 1830 est un tournant. Faute de trouver des médiations (revues, journaux, librairies), le candidat à l’échec littéraire usa dès lors d’une stratégie de groupe. D’où une esthétique du ratage, la passion romanesque des losers etc. La seconde due à Marceau Levin revient longuement sur l’expression « fruit sec » (terme d’argot désignant à Polytechnique celui qui avait raté sa sortie de l’Ecole et dont Flaubert fit le titre originel de L’Education sentimentale) ; elle désigne par extension un auteur comme unique responsable de son échec. Son sentiment d’exclusion l’encourage inévitablement au ressentiment, à l’amertume, à l’envie, à la récrimination.

L’échec littéraire suppose l’incompréhension suivie du rejet d’une œuvre qui échappe aux radars de la consécration.Mais qu’il s’agisse de Victor Segalen et de Georges Darien jadis ou, plus près de nous, de Jean-Marc Lovay et d’Eric Chevillard, des écrivains dont le cas est longuement examiné dans le dossier, leur échec apparaît finalement très relatif. Car s’ils ne sont guère lus, ils sont loués, laurés, commentés, on leur dédie des rétrospectives, des thèses, une Pléiade ou un cahier de l’Herne. Les grâces du prestige et de la reconnaissance à défaut des grelots sonnants et trébuchants du succès.

Cela me revient : la citation figurant au début de cet article est extraite de Cap au pire, l’avant-dernière des nouvelles de Samuel Beckett que les éditions de Minuit publièrent en 1991 dans une traduction d’Edith Fournier :

« D’essayé. De raté. N’importe. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux ».

Il y dévoilait son art et sa manière de créer le pire des livres. Il n’y a pas à dire : Beckett, prix Nobel de littérature, une œuvre universelle traduite dans de nombreuses langues, pas un jour de l’année sans que l’une de ses pièces soit jouée quelque part dans le monde, question échec, c’est assez réussi.

(« Victor Segalen en Chine, 1914 » photo D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

1 313 Réponses pour Fruits secs et échec littéraire

Jazzi dit: à

Madame Bovary n’était pas un homme, quoi qu’en dise Flaubert, JJJ. Et son drame est d’avoir pris ses rêves (de midinette) pour la réalité !

et alii dit: à

Pierre Geoltrain, ou Comment « faire l’histoire » des religions ?
Le chantier des « origines », les méthodes du doute et la conversation contemporaine entre les disciplines
Principalement consacrées, bien sûr, au premier christianisme, les contributions de collègues et de disciples réunies dans la seconde partie prolongent les chantiers et spéculations scientifiques de Pierre Geoltrain. Un intermède littéraire répond aux échappées qui, dans ses séminaires, manifestaient son intérêt sensible mais distancié pour la fable. Les contributions de la dernière partie font écho au dialogue que l’historien entretenait avec d’autres disciplines : philosophie, théologie et anthropologie. En guise de postface, Pierre Legendre lui dédie ses réflexions anthropologiques sur la Bible comme  » emblème monothéiste « .

Ont contribué à cet hommage collectif : Olivier Abel (Faculté de théologie protestante de Paris), Serge Bardet (Université d’Evry), Marianne Carbonnier-Burckhardt (Faculté de théologie protestante de Paris), Luigi Cirillo (Institut universitaire oriental de Naples), Corina Combet Galland (Faculté de théologie protestante de Paris), Jean-Daniel Dubois (École Pratique des Hautes Études), Pierre Gisel (Université de Lausanne), Pierre Legendre (École Pratique des Hautes Études), Simon C. Mimouni (École Pratique des Hautes Études), Jean-Noël Pérès (Faculté de théologie protestante de Paris), Pierluigi Piovanelli (Université d’Ottawa), Stéphane Ruspoli (Atlanta), John Scheid (Collège de France), Matthieu Smyth (Université de Lausanne), Françoise Smyth-Florentin (Faculté de Théologie protestante de Paris), Isabelle Ullern-Weité (Centre d’Études des Religions du Livre), Sarah Vajda (écrivain, Paris), Liliane Vana (École Pratique des Hautes Études).

et alii dit: à

Dans cette conférence faite à l’Association munichoise des libres-penseurs, en 1903, Raoul Francé s’emploie à démystifier le modèle des premières communautés chrétiennes. L’auteur dénonce des comportements provocants peu conformes à leur réputation de douceur et de pacifisme. Il évoque les divisions internes de ces communautés et la filiation probable entre les Esséniens et les premiers chrétiens. En s’appuyant sur des historiens, il cherche à prouver qu’on a exagéré l’importance de la persécution dont les chrétiens furent victimes sous l’empire romain. La conclusion de cette conférence documentée mais polémique, est que l’histoire du christianisme est celle d’une secte ambitieuse qui a usé de stratégie non seulement pour se répandre mais aussi pour écrire sa propre légende.
Dans cette conférence faite à l’Association munichoise des libres-penseurs, en 1903, Raoul Francé s’emploie à démystifier le modèle des premières communautés chrétiennes. L’auteur dénonce des comportements provocants peu conformes à leur réputation de douceur et de pacifisme. Il évoque les divisions internes de ces communautés et la filiation probable entre les Esséniens et les premiers chrétiens. En s’appuyant sur des historiens, il cherche à prouver qu’on a exagéré l’importance de la persécution dont les chrétiens furent victimes sous l’empire romain. La conclusion de cette conférence documentée mais polémique, est que l’histoire du christianisme est celle d’une secte ambitieuse qui a usé de stratégie non seulement pour se répandre mais aussi pour écrire sa propre légende.
entée mais polémique, est que l’histoire du christianisme est celle d’une secte ambitieuse qui a usé de stratégie non seulement pour se répandre mais aussi pour écrire sa propre légende.

et alii dit: à

C’est pourquoi Harnack1 et son école ont le courage de laisser de côté, sans vergogne, la déité de Jésus, c’est pourquoi les pasteurs de Brême défendent ces derniers temps ouvertement l’idée que Jésus est une figure inventée pour les croyants. Ils n’ont pas l’intention d’attendre que la science non théologique se débarrasse des prêtres en même temps que des dogmes, et ils professent ces temps-ci un christianisme sans Dieu et sans Christ, afin que, lors du grand règlement de comptes, soit au moins préservé le statut si lucratif du clergé2.

et alii dit: à

Paul, on le sait, était épileptique3, et l’exégèse biblique a donc compris ces mots étranges comme des propos extatiques, comme le signe d’un « accès de fureur » accompagné de balbutiements incompréhensibles ; on a cependant aussi pu considérer ces mots comme une formule magique, ce qui nous fait immédiatement penser aux curieuses paroles du philosophe grec Celse à propos d’« une certaine magie et sorcellerie » des chrétiens et des « noms barbares de quelques démons qu’ils utilisent comme imprécations »4 et dont il avoue avoir peur5.

10Il est du reste une grande erreur de considérer les premiers chrétiens comme des êtres particulièrement doux et pacifiques. Les preuves déjà avancées attestent assez de leur intolérance fanatique, et le meilleur témoignage de leurs intentions est le célèbre passage de l’Évangile selon Matthieu (10, 34) qui fait dire à Jésus :

« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur Terre. Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère. Et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison ».

et alii dit: à

et l’on y explique aux chrétiens, sous la forme d’une vision, que Jésus Christ viendra sous peu procéder lui-même au jugement du monde romain. Des sauterelles à visage humain et à dents de lion viendront et, cinq mois durant, piqueront comme des scorpions tous les païens, la troisième partie de l’humanité sera exterminée dans le feu, la fumée et le soufre, un quart de l’humanité mourra de faim à la demande des chrétiens persécutés, l’eau se changera en sang, les païens souffriront d’une telle chaleur qu’ils en croqueront leur langue et attraperont des maladies des glandes, leurs villes seront détruites par des tremblements de terre, leurs commerçants se plaindront de la mauvaise situation des affaires (!). (18, 11) – A la fin, Jésus vient lui-même sur un cheval blanc ; de l’épée sortant de sa bouche, il étrangle tous les païens, il découpe les hommes avec sa faucille jusqu’à ce que le sang des tués « aille jusqu’à la bride des chevaux » (14, 20) ! Mais les 144 000 juifs qui sont devenus chrétiens (12 000 de chaque branche descendant de Juda !) demeurent épargnés par ces atrocités, ils rejoignent le ciel et y entonnent des chants de liesse avec les anges.

12On ne peut nier qu’en regard de cela les fondements soi-disant « chrétiens » de l’amour des ennemis, voire même seulement de celui du prochain, apparaissent comme de pures paroles en l’air. Où est passée la belle phrase sur le pardon accordé aux ennemis ?

et alii dit: à

Les Actes des Apôtres dépeignent déjà cette persécution (6e et 7e chapitres) qui se serait déclenchée « en l’église de Jérusalem » et où un certain Étienne fut victime de la fureur du peuple. L’Histoire ne recense pas cet événement, au demeurant tout à fait anodin pour l’époque, et il n’est en rien vraisemblable, puisque les juifs, décrits comme les agresseurs, n’avaient alors aucune raison de persécuter des gens qui étaient considérés comme faisant partie de l’une des nombreuses sectes religieuses tolérées. Il est bien plus probable que ce récit fasse référence à un différend qui éclata entre les membres eux-mêmes de ce nouveau cercle.

15En effet, les Actes des Apôtres, qui se désignent eux-mêmes comme le prolongement de l’Évangile selon Luc, ne constituent pas une représentation historique, mais un écrit partisan. Leur parti pris est de combler l’importante fissure qui, dès le début, a divisé les chrétiens en deux camps acharnés et ennemis. C’est le combat entre l’Église de Jérusalem et les Gentils, ou, comme on appelait à l’époque les deux parties, entre les « Pétriniens » et les « Paulinistes ». Les plus originels d’entre eux sont assurément les Pétriniens ou Ébionites (qui signifie « les pauvres »), qui considéraient toute la fondation exclusivement comme une secte juive. En revanche, les Paulinistes, en tant que modernes, acceptaient aussi avec empressement des Grecs et des Romains dans le nouveau cercle. Quelle que soit la communauté chrétienne vers laquelle on se tourne à cette époque, partout fait rage la polémique entre Pétriniens et Paulinistes. Les épîtres de Paul ne cessent de mettre en garde contre les Pétriniens, qui seraient de faux frères pressants et hypocrites. Par endroits (Rom 16, 20), Pierre est même appelé Satan.

et alii dit: à

De leur côté, les écrits ébionites, détruits en grande partie par le camp des Paulinistes, nomment Paul « l’hérétique » ; le Père de l’Église Irénée, qui a eu accès à ces textes, dit qu’« ils médisent à l’infini de Paul » (Contre les hérésies, I, 26). Or, dans les Actes des Apôtres, Pétriniens et Paulinistes sont représentés comme des anges s’aimant d’un amour purement fraternel, même les prodiges qu’ils accomplissent sont répartis entre les deux, si bien qu’il n’y a pas un miracle de Pierre qui n’ait son pendant chez Paul. Ce parallèle est poursuivi dans les détails les plus ridiculement insignifiants. Ainsi, le Christ apparaît à Paul au 9e chapitre et le nomme son apôtre auprès des païens – mais aussitôt, il apparaît aussi à Pierre en lui confiant la même mission. C’est pourquoi Ferd. Baur, Professeur de théologie, désigne les Actes des Apôtres, en une jolie périphrase6, comme « une modification intentionnelle et tendancieuse des faits », et c’est aussi la raison pour laquelle la persécution d’Étienne qui y est décrite est considérée par la théologie moderne comme un différend masqué entre les deux parties. On a toutes les raisons de penser qu’Étienne et ses camarades étaient des Paulinistes, tués par leurs « propres frères en Christ », sympathisants ébionites.

et alii dit: à

les aspects théosophiques de leur morale, en particulier la doctrine selon laquelle la vertu réside en la lutte de l’esprit pour la libération de la matière, leur organisation de la communauté en différents ordres, calquée sur les sangha bouddhistes – tout cela rend plus que probable une influence bouddhiste sur ces véritables chrétiens primitifs. Une telle possibilité allait de soi si l’on songe aux relations nourries entre l’Inde et l’Orient romain, particulièrement en ce qui concerne les juifs qui pratiquaient le commerce. Selon une indication de Pline, l’Empire romain dépensait à cette époque non loin de 50 millions de sesterces par an (8 millions de marks) pour des denrées indiennes, qui transitaient principalement par les navires de commerce de Syrie, d’Asie mineure et d’Égypte. Il est tout naturel que, ce faisant, des idées venues d’Inde se répandaient également, et l’on ne peut s’étonner que, même plus tard, les Évangiles soient pleins d’influences indiennes. Une grande partie des versets du dogme est indéniablement bouddhiste, ainsi qu’une partie des légendes, par exemple l’épisode avec Marie de Magdala, la Samaritaine au puits, l’enseignement de l’enfant de douze ans, la tentation par Satan, etc., et c’est pourquoi de nombreux chercheurs renommés se sont déjà faits à l’idée que le christianisme n’est rien qu’un bouddhisme déformé et judaïsé9.

Jibé dit: à

Christiane,
« Les mentalités actuelles refusent les attitudes religieuses ressenties comme serviles et infantiles. »
…elles se sont trouvé d’autres dieux et religions, il y a peu les « ismes » du XXème siècle, désormais, plus individualisé, le culte consumériste. En parallèle, les vieilles religions tiennent le coup aussi (évangélisme en Am du Sud et en Afrique, islamisme plus ou moins violent en Afrique, Asie, Indonésie…) ET chacun de se traiter d’immatures!
L’anathème est ainsi largement partagé…

et alii dit: à

Enfin, les chrétiens arrivèrent, à force d’efforts, à pénétrer les milieux de la cour et à acquérir à leur cause en particulier les vieilles femmes. La mère du futur empereur Constantin devint chrétienne. Il s’agit de la célèbre Hélène, dont on dit qu’elle a trouvé la croix du Christ à Jérusalem. Alors qu’elle était encore servante d’auberge, elle vivait – comme nous le conte le Père de l’Église Ambroise – en concubinage avec le père de Constantin. Son fils, proclamé empereur par l’armée, se convertit au christianisme le jour de sa propre mort, le 22 mai 337, après avoir fait pendre son beau-père, exécuté son beau-frère Licinius contre sa parole et fait assassiner le fils de ce dernier, encore enfant, par méfiance. Sa « mentalité chrétienne », si louée par ses apologistes, ne l’empêcha pas de faire étouffer son épouse Fausta dans son bain.

et alii dit: à

l’Histoire le désigne comme Constantin le Grand, mais l’Église russe et arménienne le vénère comme Saint.

17 Prof. Hertzberg, Geschichte des römischen Kaiserreiches (Histoire de l’Empire romain), 1896 [R. F.]
36Son fils Constance avait déjà été transformé dès son jeune âge par le christianisme, ce qui était si peu visible que, comme le dit de lui un historiographe de renom17, il exerça un « règne véritablement abominable ». Au début de ce règne, il fit mettre en pièces toute sa famille, tous ses frères encore en vie, ainsi que les princes Dalmatius et Hannibalien qu’il attira par la ruse, six petits-enfants de son grand-oncle, les époux de ses sœurs et de ses cousines, remarquables dignitaires de la cour, en tout 14 membres de sa famille – avant de se consacrer avec un zèle imperturbable à la diffusion du christianisme, qui amorça avec lui son hégémonie mondiale.

Jazzi dit: à

Et bien voilà que et alii vint et fit exploser la paix pascale, telle une passionnaria des guerres de religion !

et alii dit: à

Mais les dirigeants aspirèrent dès le début au pouvoir, car il ne s’agissait que de cela pour eux. Ils utilisèrent les foules fanatisées des chrétiens, auxquelles on faisait miroiter le royaume des cieux dans les plus brefs délais, comme des pions avec lesquels ils osaient un jeu risqué, car ils voulaient gagner l’empereur. De Néron à Constantin, ils font les yeux doux à tous les empereurs, qui sont influencés par des femmes, assaillis de suppliques, importunés par des intrigues, parfois même menacés de complots. Et lorsqu’enfin ils arrivent à leurs fins, que Constantin croit à leurs déclarations perpétuelles selon lesquelles ils sont les meilleurs soutiens du trône et qu’il les protège par attachement pour son pouvoir vacillant, alors apparaissent au grand jour dans toute leur horreur la cruauté, la soif illimitée de pouvoir, l’arbitraire et la rapacité jusqu’alors refoulés.

Jazzi dit: à

Est-ce Satan qui parle par votre bouche, et alii ?

et alii dit: à

Qui est Raoul Francé ? Il est né à Vienne le 20 mai 1874. Son acte de naissance indique qu’il se nomme Rudolph Franzé (avec un z) et qu’il est catholique. C’est donc à la suite d’un choix délibéré que l’ensemble de son œuvre est connu sous le nom de Raoul Francé. Dans son autobiographie il justifie ce choix par une grande admiration pour la culture française et une supposée ascendance française qui remonterait aux guerres napoléoniennes1. Son père était originaire des Sudètes et sa mère de Slovaquie. Sa petite enfance se déroule à Vienne dans le confort bourgeois d’une famille plutôt conventionnelle. Fonctionnaire de la Banque Impériale Austro‑hongroise, son père est muté à Budapest en 1884 et le jeune homme doit apprendre le hongrois pour poursuivre ses études. Passionné par les sciences naturelles,
in
Le problème de Jésus (Raoul Francé)
Le problème de Jésus (Raoul Francé)

et alii dit: à

qui parlait « traduction »?
On pourrait également rappeler que c’est un disciple de Comte, Emile Littré, qui traduisit en français la Vie de Jésus de D. F. Strauss (Paris : Ladrange, 1839‑1840). Il est frappant de constater que Francé, qui cite Wrede et Kalthoff dans son article, adhère à la ligue moniste allemande (Deutscher Monistenbund) dont le premier président (en 1906) est précisément Kalthoff (ce qui fit débat, car on

D. dit: à

Jazzi dit: à

Est-ce Satan qui parle par votre bouche, et alii ?

Meuhnon Jazzi, je crois pas que Satan l’habite.

Jazzi dit: à

Belzébuth alors ?
J’ai peur !

et alii dit: à

Nous vivons dans la culture du spot : éclairer veut dire aveugler ! Et ça donne le documentaire-coup de poing, on s’émeut et c’est fini… jusqu’au suivant ! Ce n’est pas mon genre.
Le titre latin ? Il est le mystérieux rideau du théâtre avant de découvrir la scène, « L’Empire du Management ». Je notifie ainsi au spectateur l’épaisseur du temps, qui rend compréhensible le cadre institutionnel de la Globalisation : le Management généralisé.

« Dominium Mundi » veut dire littéralement « la Propriété du Monde » ou « la Seigneurie sur le Monde ». L’expression vient du droit romain, au IIe siècle de notre ère. Elle est redevenue actuelle pour l’Europe en transitant par le Moyen-Age. Elle est citée dans un texte qui annonce les règles internationales sur la responsabilité du transport maritime. À l’âge du pétrole, tout le monde saisit l’importance de ces choses-là. Que voulez-vous de mieux, de plus énigmatique et en même temps de plus concret, pour se mettre devant le fait historique de la domination de la planète par l’Occident ? Du même pas, nous touchons à la question du conflit des civilisations, qui est aussi la question des impasses occidentales et de la fuite en avant qu’elles suscitent. Et cette question, elle est au cœur du film.

Vous évoquez ma formule, la « techno-science-économie ». On oublie l’importance de la dernière guerre mondiale, porteuse d’une concurrence exacerbée entre les « procédés et manœuvres » (je reprends vos mots) des belligérants. La victoire de 1945 est celle des organisateurs. Les retombées civiles de l’organisation tiennent en un mot : la gestion.
P.Legendre qui a travaillé sur les textes et le cinéma
https://squiggle.be/la-democratie-cet-ersatz-de-religion-entretien-avec-pierre-legendre/

John B dit: à

Autrement dit, il ne sert à rien de faire la fine bouche devant la métaphysique, renato !

Surtout à confondre la religion et la métaphysique, quelle pensée en forme d’ indigeste purée!
Un mince filet d’huile d’olive ne relèvera rien de tout ce caca boudin.

John B dit: à

eliautelalii,

Quel magma compact, c’est : envoyez la purée!

renato dit: à

Les religions ne sont que des doctrines métaphysiques mal fichues qui cherchent à donner une explication des causes premières de la réalité indépendamment de toute donnée d’expérience, inutile d’en faire toute une histoire.

Paul n’y fut pour rien, Puck. Le passage est advenu plus tard grâce aux chrétiens non conformistes que déjà riches, vivant de très peu et avaient de l’argent — beaucoup d’argent — à prêter aux empereurs.

Pour ce qui est de Constantin, le rêve ne fut qu’un truc — basé sur do ut des — pour donner du sens à un choix, en réalité il regarda ses troupes et vit que la majorité des soldats étaient chrétiens — d’où do ut des —.

https://lh3.googleusercontent.com/7E-IHZjD5jkBrCYtfpYTPsOZStj6jeVdQlZXo1XkRnbnSgru5ZdKQlyhlpYPw1zy1hzFZ3aS1y0fZQ1S-oOrDecFAlLErvZX68AQ0_iJIrr5rR72Ta2kFSCZMTWapYn2Obc3IRSPpg=w2400

Soleil vert dit: à

Moby-Dick et Jules Verne : le point de discussion

… L’auteur de Bartleby appartient indiscutablement à la cohorte bienheureuse des créateurs de mondes, de monde-baleine, dirait Jacques Cabau – pour moi le meilleur commentateur de l’une des œuvres phares de la littérature américaine. Mais avant de livrer quelques extraits, je voudrai revenir sur les propos de Henri Scepi relatif à une des postérités littéraires de Moby- Dick, 20 000 lieues sous les mers :

« Inventeur d’extraordinaires mystères du monde naturel, Jules Verne en a laissé un, littéraire. Qui n’a toujours pas trouvé son élucidateur. Dans le premier chapitre de Vingt mille lieues sous les mers Verne décrit les catastrophes maritimes provoquées pendant l’année 1866 par la rencontre de navires avec une « chose » ou un animal impossible à identifier. Au nombre des monstres soupçonnés d’être responsables de ces naufrages inexpliqués, il mentionne « le terrible « Moby Dick des régions hyperboréennes ». La composition de Vingt mille lieues sous les mers date de 1867-1870. Verne ne semble pas avoir connu le roman de Melville paru le 14 novembre 1851 (à moins qu’il ait pu se procurer un exemplaire du volume lors de son passage à New York en avril 1867 ?) Dans l’ouvrage d’Arthur Mangin, Les Mystères de l’océan (Tours, Alfred Marne, 1864), auquel Verne a beaucoup emprunté, est évoqué, dans le chapitre intitulé « Le serpent de mer », un animal dit « fantastique », La grande baleine blanche des côtes du Groenland, chassée pendant deux siècles par les baleinière écossais, qui l’appelaient Moby Dick, et la regardaient comme l’épouvantail des mers arctiques. « Les élucubrations de marins en délire » mentionnées par Verne paraissent bien provenir du catalogue & monstres légendaires de Mangin. Mais, alors, où celui-ci a-t-il trouvé son « Moby Dick », qui n’est attesté nulle part dans les récits de chasse et les légendes étudiés par les spécialistes américains ? Existe-t-il vraiment des récits « écossais » où le monstre serait appelé par le nom que lui donne Melville ? Si ce dernier les connaissait, il ne serait donc pas l’inventeur du nom ? On croyait Moby Dick inspiré du célèbre Mocha Dick … »

Selon la biographie établie par Philippe Jaworski, une édition anglaise de Moby Dick dument expurgée (censurée) de deux mille mots parut en octobre 1851 (Richard Bentley). Or Jules Verne effectua en 1859 un voyage en Angleterre et en Ecosse en compagnie d’Aristide Hignard. La relation de ce périple fut refusée en 1862 par Hetzel. Que les monstres marins cités ou combattus par Nemo proviennent du livre d’Arthur Mangin, soit. Mais dans l’intervalle de 20 000 lieues sous mers et le roman de Melville, Verne crée en 1864 – la même année que le Mangin -, avec Hatteras une autre figure de « monomaniaque » – terme emprunté à l’écrivain américain. Quelle fut sa source d’inspiration ? On se souvient qu’au départ de Nantucket le Capitaine Achab reste cloitré un moment dans sa cabine. Il en est de même pour Hatteras dont le nom est ignoré par une grande partie de l’équipage. Seul témoin de sa présence à bord son chien (Dog Captain) qui arpente le pont. Se pourrait-il donc que Jules Verne ait eu connaissance du roman Moby Dick dès cette époque ? L’hypothèse est mince, mais doit elle être écartée ? Quant au secret de l’apparition de Moby-Dick dans « Les mystères de l’Océan », il reste entier.

christiane dit: à

Oui, Jibé, je vous lis mais tout ce qui touche les religions, leurs lois, m’indiffère maintenant. J’ai repris ma liberté.
Je préfère rencontrer le Christ dans les tableaux de Rembrandt au milieu d’êtres simples, dans leur vie quotidienne. La lumière vient de l’intérieur. Les scènes bibliques en tableaux, dessins, estampes (Jacob bénissant les fils de Joseph, Saint Pierre, Les trois croix, La vieille femme et la Bible, le Christ, La Samaritaine aux ruines, le Fils prodigue, l’enfance de Jésus, les pèlerins d’Emmaüs…) n’ont rien de tableaux religieux traditionnels ; les gens sont attablés, assis près de l’âtre, les servantes s’affairent. Les pages des livres sont éclairées d’une lumière chaude. Si Dieu il y a, il est intérieur à l’homme et le Christ humble et doux n’est signalé que par un mystérieux rayonnement. Il devient ombre à contre-jour. Rembrandt aime le clair-obscur. Les yeux du pèlerin sont pleins d’étonnement. On ne voit pas nettement le Christ, seulement ce qu’il ressent en le rencontrant, en l’écoutant. Rembrandt fait vivre de façon très personnelle ces personnages bibliques, êtres tranquilles ébranlés par une rencontre…
Cela me suffit Jibé.
L’art de la vieillesse… Se retirer progressivement des aventures, des évènements, un retrait du monde consenti et reposant, une certaine indifférence. Un temps pour la méditation, la création, la lecture. Un temps de synthèse et d’écoute. La vie s’écoule comme elle doit. Et je regarde les choses et les êtres, attentivement.
En écho au poème de C.Singer offert par Rose, hier au soir, cette parole de Wilhelm de Humboldt rencontrant le très vieux Goethe : « J’ai trouvé son œil très changé, non pas trouble, mais la pupille entourée d’un large cercle bleu pâle – il m’a semblé, en le regardant, que cet œil cherchait une autre lumière et d’autres soleils. »

DHH dit: à

@Renato
belle image extraite de la merveilleuse BD de Piero della Francesca qui se deploie sur les murs de la chapelle d’Arezzo

DHH dit: à

@Christiane
jolie leçon de vieillesse

christiane dit: à

Merci, DHH.

christiane dit: à

Magnifique, Renato.

Patrice Charoulet dit: à

EDOUARD PHILIPPE

Sans m’occuper de personne, en ne répétant les propos de personne, en politique intérieure française, j’ai quelques idées simples et constantes.
A mon humble avis, il y a cinq groupes : L’extrême gauche, la gauche, le centre, la droite et l’extrême droite. Depuis un demi siècle, j’appartiens politiquement à la droite et je vais continuer, à toutes les élections à venir.
Un ministre de Hollande, nommé Macron, a ourdi une intrigue digne de Machiavel. Il s’est masqué , a trahi son président, a levé des fonds, a tissé sa toile, et, dans un incroyable concours de circonstances (Hollande absent, Valls battu, Hamon candidat, Sarkozy et Juppé battus, Fillon survivant de la primaire avec emploi fictifs et goût des costumes, Le Pen lamentable en débat…), a réussi son hold-up et s’est retrouvé chef de l’Etat.
C’est le coup du siècle.
Sans parti, sans troupes, sans parlementaires avant l’élection, il lui a bien fallu constituer un gouvernement. Le Maire, Edouard Philippe, Darmanin et quelques moindres sires ont abandonné leur famille politique (RPR-UMP-LR) et sont allés à la soupe. Ce ne sont pas les premiers opportunistes de l’Histoire. Mais ils appartiennent sans conteste à cette vile engeance.
Philippe Bilger , sur son blog, fait le portrait de ce barbu dalmatien en entrant dans les détails et en recourant à bien des nuances. Je m’en dis-penserai. Je maintiens mon jugement initial. J’ajoute que je ne fais pas partie de ses admirateurs.
Que son successeur, l’erreur de casting Castex, soit ridicule, insupportable, désastreux, catastrophique, en dessous de tout, ne m’incite pas à entamer la louange du maire du Havre, assez terne et banal à Matignon.
A la présidentielle, j’espère qu’il y aura un choix clair et classique. S’il y en a un , je voterai pour le candidat de droite. Ou j’irai à la pêche.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn : « Et son drame est d’avoir pris ses rêves (de midinette) pour la réalité »

Avec la formule apocryphe, ‘la Bovary c’est moué’, on sait pu trop du drame de qui vous parlez au juste, de Gustave ou d’Emma ? C’est un gros pb de comm. entre nous, voyez, jzmn ! Ai toujours plaidé pour dissocier les dramaturges de leurs personnages, mais on m’a allègrement renvoyé ch… – Alors, nous en sommes là -… A devoir subir les tartarinades de lacaca-nienne qui vient de prendre un vache de rail de coke, ce soir… Et d’la purepure – hin… ! Bàv,

Jibé dit: à

Christiane
je suis touché par cette manière simple et directe d’expliquer votre foi présente; même un incroyant comme moi comprend ce que vous écrivez; la beauté est révélatrice d’un ailleurs, au-delà de l’humain, qui ne vous fait pas « rater » la vie mais vous y rend attentive. Est-ce dû au fait de vieillir, je ne sais pas. On y gagne beaucoup d’apaisement, c’est certain et ainsi la capacité à prendre le temps de regarder et de goûter.

Claudio Bahia dit: à

renato dit:
« Un politicien regarde les prochaines élections.
Un homme d’État regarde la prochaine génération
Alcide De Gasperi  »
oui, nous avons de ça chez nous, en pagaille, des politiciens; et ils nous coûtent des centaines de millions de reais chaque année.
D’hommes d’État, pas un seul pour racheter ces pourris. Nous en sommes restés au mercantilisme de l’époque de la Renaissance…

Claudio Bahia dit: à

Patrice Charoulet dit:
« …a réussi son hold-up et s’est retrouvé chef de l’Etat. »
Identique à la prise du pouvoir par Lénine en octobre 17. Par ses propres paroles, ses adversaires se sont retrouvés « illégitimes ».
il n’y a pas à dire: ce Macron sait manipuler les gens, falsifier l’Histoire, trouver les fonds ou faire les poches…….
mais nous avons bien pire ici, je n’en dirai pas plus

et alii dit: à

la page et l’article qui suit pour justifier queje n’aurai pas l’outrecuidance de me dire lacanienne ni « d’expliquer » mon refus de répondre aux ordres donnés par les contributeurs qui se placent en position de « rérérent absolu » :
« t. Autant dire qu’on
pose implicitement le postulat du sujet-roi fondateur de lui-même, et que l’espace de fiction
institutionnelle qu’est le transfert dans une analyse risque fort de sombrer dans une version
duelle, tandis que les organisations au sein desquelles se regroupent les psychanalystes tendent à
devenir quelque mouture de sectes.
Aussi convient-il de revenir à plus de modestie, en reprenant ce concept que comprend
toute l’humanité: la filiation. C’est par là qu’on conçoit que les catégories fondamentales de la
psychanalyse ont un horizon commun, celui-là même à propos duquel se tourmentent les
sociétés et les hommes pris un à un, et que Freud évoquait cahin-caha avec assez de précision
pour qu’il nous soit parfaitement représentable : le principe du Père, sur lequel je recommande
toujours de lire Totem et tabou. A partir de là, on peut concevoir l’institutionnel du sujet ou,
comme vous dites, la constitution politique de la subjectivité. Je veux dire par là, que les
catégories langagières, les signifiants auxquels un sujet s’identifie pour vivre, inscrivent
d’emblée le sujet dans un système de légalité (j’ai parlé de payer la dette du mot, à propos de la
distinction saussurienne signifié/ signifiant), et que Vautre scène elle-même est assujettie au
ficelage institutionnel avec lequel chacun de nous se débat. Je n’insiste pas là-dessus, puisque »
in Pierre LEGENDRE
Pierre Legendre
DROIT, COMMUNICATION ET POLITIQUE
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/15114/?sequence=1
BONSOIR

Janssen J-J dit: à

@ monsieur Charoulet, j’ai beaucoup d’estime pour vous comme chaque erdélien du reste, et pour vos C-C du blog de monsieur Bilger, mais je n’ai toujours pas compris pourquoi vous dite n’avoir jamais été ni avoir voté à gauche. C’est pourtant mieux, la gauche que la droite, plus progressiste, surtout quand on préfère un désordre à une injustice, non ? Bàv.

Janssen J-J dit: à

Oui d’accord Claudio B., mais vous avez eu un Luis-Carlos Prestes dont une note de la traductrice de Diadorim à qui JGR faisait allusion, dit ceci en note (p. 920) : « Homme de conviction, plus que stratège politique, il est sans doute aujourd’hui la seule figure assurée de l’estime générale de l’ensemble des Brésiliens »…
Partagez-vous ce point de vue en tant que B., Claudio ? Bàv. & joyeuses Pâques.

christiane dit: à

Merci Jibé

puck dit: à

@et alii c’est pas du jeu ! vous profitez que j’ai le dos tourné pour me dépasser en nombre de commentaires !

ce matin je menais 126 à 112 et là vous venez de me dépasser !

sérieux c’est chiant, que fait donc l’arbitre ?

Janssen J-J dit: à

@ SV, elle est formidable votre lecture de Moby Dick, dites donc… Rafraichissante et très inspirante !… Le meilleur de ce que produit un erdélien consciencieux qui s’instruit un brin avec la rdl foutraquiste… Et ils sont rares, croyez moi, lesdits comme vous. J’ai surtout apprécié votre tentative d’établir un parallèle avec Verne. Même Jaworski ne s’y était pas essayé. Vraiment !… Et puis, vous écrivez rudement bien, ce qui ne gâte rien. En outre, votre blog s’étoffe à d’autres fondamentaux. Preuve que vous n’avez pas froid aux yeux de sortir de votre genre littéraire de prédilection ! Merci, vous nous réconciliez avec un monument trop longtemps resté figé… Bàv et BP, SV ! —

renato dit: à

D’ailleurs, Puck, avec votre lien qui se veut savant vous ne répondez pas à ma question, je la repose, donc : « Doit-on douter de la parole de Jean ou de la traduction ? ».

et alii dit: à

en nettoyant mon ordi, je lis:
« . Quel est le « lieu » dans lequel Daniel Boyarin a élaboré son entreprise historiographique ? En bon partisan des « Cultural Studies », Boyarin ne se dissimule pas à ses lecteurs derrière le masque professionnel du professeur d’études talmudiques et de rhétorique à l’université de Californie à Berkeley. Il ne s’efface pas derrière son œuvre. Au contraire, il dévoile ses batteries en se définissant comme « an actively practicing (post)modern rabbinic Jew [14]
[14]
D. Boyarin, A Radical Jew : Paul and the Politics of Identity,… ». Boyarin court aussi le risque d’exposer sa personne privée lorsqu’il s’agit de donner les détails de la situation dans laquelle il a conçu et écrit ses livres. Par exemple, dans les « Aknowledgments » de Dying for God, il remercie son psychanalyste en dernière place, celle qui, dans les conventions académiques, est réservée normalement à la personne ou aux personnes avec qui on a non seulement des dettes intellectuelles et scientifiques, mais aussi des liens affectifs. Dans la préface de Border Lines, significativement intitulée « Interroger mon amour », l’auteur explique l’attirance que le christianisme a exercé sur lui dès son enfance et « confesse » son désir pour cette religion, un désir problématique qui « semble parfois ressembler à l’amour qui lie un couple qui se déchire ». Boyarin met en scène son drame personnel, celui d’un Juif orthodoxe qui, à cause de son amour et de son attraction pour la religion chrétienne, craint d’être exclu et marginalisé par la communauté à laquelle il « désire toujours ardemment appartenir ». Pour ceux qui ont lu Dying for God, il est clair que Boyarin se présente comme un rabbi Eliezer ben Hyrcanus redivivus. Dans Tosefta Hullin 2, 24 nous lisons que R. Eliezer avait été arrêté par les autorités romaines avec l’accusation de minut, d’hérésie [15]
[15]
Boyarin discute cet épisode dans Dying for God, 26-41. Sur…. Aussitôt relâché, il est angoissé car il n’arrive pas à comprendre pourquoi il a été arrêté pour hérésie. Son disciple, Rabbi Aqiva, lui suggère prudemment que peut-être un hérétique lui a raconté un de ses enseignements et que cela lui a plu. Alors, R. Eliezer se souvient avoir effectivement rencontré à Sepphoris, un certain Yaacov de Kfar Sikhnin, un chrétien qui lui a raconté un enseignement au nom de Jésus, fils de Pantiri, et que cet enseignement lui avait plu. En affichant son amour pour le christianisme, Boyarin s’identifie à l’ « hérétique » R. Eliezer et en décrivant les attaques qu’il subit de la part de ses coreligionnaires à cause de ses critiques à l’État d’Israël, il se présente en « martyr ».

et alii dit: à

boyarin puisque
« Cela faisant, il suggère que ses livres, notamment Border Lines, peuvent être lus comme des autobiographies. Cette volonté de « se mettre à nu » de la part de Boyarin ne doit pas être prise comme simple exhibitionnisme académique. Sa démarche est parfaitement cohérente avec la tradition post-structuraliste et déconstructionniste des études culturelles aux États-Unis : il n’y a pas de position gnoséologique abstraite dans laquelle l’auteur puisse se réfugier ; à la déconstruction du champ du savoir doit s’accompagner un dévoilement des structures identitaires de l’auteur.

puck dit: à

@ »Paul n’y fut pour rien »

Renato j’ai vraiment le plus grand respect pour vos avis, mais comme des auteurs comme Nietzsche, Taubes, Freud, Agamben, Barth et bien d’autres disent le contraire sur ce coup je vais pas trop vous suivre et vous m’en voyez réellement désolé.

que disent ces auteurs ? que Paul a transformé l’histoire évangélique (la vie de Jésus vaut ce qu’elle vaut, mais n’offre pas grand intérêt, en tout cas pas de quoi en bâtir une religion de grande ampleur) en un bidule théologico-politique très semblable à la construction juridique de Carl Schmitt basée sur la notion d’unité elle-même basée sur la notion d’ennemi, et comme chacun sait pour avoir un peuple il faut se trouver un ennemi.

et si vous suivez le parcours de Paul d’Antioche à Rome (son épître aux Romains est une véritable déclaration de guerre contre Rome).

si Nietzsche s’en bien prend plus à Paul qu’à Jésus, croyez-moi renato, c’est tout sauf un hasard.

et alii dit: à

Le Cerf a également publié la traduction du dernier livre de Boyarin, The Jewish Gospels : The Story of the Jewish Christ (New York, 2012) [19]
[19]
Curieusement le titre français, Le Christ juif : à la recherche….

puck dit: à

l’adversaire de Nietzsche n’est pas Jésus, c’est Paul ! pourquoi ? parce que les textes de Paul ont une portée non seulement politique, mais aussi philosophiques que n’ont pas les Evangiles.

renato dit: à

Puck ce sont deux moments bien caractérisés. Paul mort en 67 — étant citoyen romain il eut droit à une mort digne : décapité — ; Constantin mort en 337 — édit de Milan, 313 —.

rose dit: à

Christiane

Je ne vous ai pas oubliée.
Journée sans pause, ce jour.

christiane dit: à

Mais moi non plus je ne vous oublie pas, Rose.

Mc dit: à

Et Alii, Berg avait déjà publié sous le titre l’ Evangile du Ghetto l’ essentiel des Toledoh Iesuah ( vous rectifierez l’orthographe, j’ écris de mémoire!) Et déjà Voltaire s’y était au moins référé….

renato dit: à

Donc, donc, doit-on douter de la parole de Jean ou de la traduction ?

renato dit: à

La question réitérée est pour Puck.

Jazzi dit: à

Patrice Charoulet, vous avez une fâcheuse tendance à vous écouter écrire, sans jamais entrer dans le moindre débat contradictoire :

« Un ministre de Hollande, nommé Macron, a ourdi une intrigue digne de Machiavel. Il s’est masqué , a trahi son président, a levé des fonds, a tissé sa toile, et, dans un incroyable concours de circonstances (Hollande absent, Valls battu, Hamon candidat, Sarkozy et Juppé battus, Fillon survivant de la primaire avec emploi fictifs et goût des costumes, Le Pen lamentable en débat…), a réussi son hold-up et s’est retrouvé chef de l’Etat. C’est le coup du siècle. »

Etonnant pour un ancien pédagogue d’oublier ainsi que les mots ont un sens !
Emmanuel Macron a réuni sur sa candidature une majorité relative mais suffisante pour être élu président de la république, conformément à la constitution de la 5e République. Ceux qui ont voté pour lui ne sont ni des imbéciles ni des complices d’un quelconque fric-frac.
Vu les représentants des partis traditionnels, que vous avez cités entre parenthèses, on pourrait même se réjouir qu’il ait renvoyé la droite traditionnelle et la gauche socialo-écologiste, qui se partageaient en alternance le pouvoir depuis des décennies, dans les cordes !
C’est mon cas.
Allez tranquillement à la pêche la prochaine fois car vous risquez d’être à nouveau déçu…

Jazzi dit: à

« L’art de la vieillesse… Se retirer progressivement des aventures, des évènements, un retrait du monde consenti et reposant, une certaine indifférence. Un temps pour la méditation, la création, la lecture. Un temps de synthèse et d’écoute. La vie s’écoule comme elle doit. Et je regarde les choses et les êtres, attentivement. »

Christiane, on dirait la vieille Arsinoé faisant la morale à la coquette Célimène !
Toi qui, il y a peu, m’accusais de faire la retape pour l’homosexualité (curieusement, à ceux qui ici ramènent systématiquement tout au cul, je ne t’ai jamais entendu leur reprocher de faire la retape pour l’hétéroxésualité !), ajoutant fort aimablement combien je te dégoûtais, permets-moi de rigoler.
Posture ou imposture ?

Janssen J-J dit: à

Houla jzmn, je vous conseille de laisser la vieillesse s’écouler à son rythme…
Vengeur, c’est pas vous ; vous, en principe, c’est apaisé et apaisant ! (scuzi de mimissé…, Bàv2) ! – urbi et orbi, qu’il nous dira, demain, le camerlingue de rhum !…

D. dit: à

Un temps de synthèse.
Synthèse de quoi et pourquoi ?
Qu’est-ce que c’est que ce délire ?

D. dit: à

Cette intention de synthèse sent le blanchiment.

D. dit: à

Ceux qui ont voté pour lui ne sont ni des imbéciles 

Juste de graves inconséquents. C’est pire.

D. dit: à

Non pardon, blanchiment n’est pas le mot qui convient. Je voulais dire que cette synthèse peut s’apparenter à une auto-évaluation qui pose problème sur le principe, amenant à un résultat pas assez ou trop complaisant.
Je recommande plutôt de faire en retraite dirigée les exercices spirituels de Saint Ignace de Loyola. Par exemple à la villa Manrèse. Là vous aurez un bon bilan.

Jean Langoncet dit: à

Et ce rover parti à l’aventure sur Mars, quelqu’un ici a-t-il des nouvelles ? Il est équipé d’une caméra de reconnaissance française ; ce n’est pas rien qu’il dirait le JiCé

D. dit: à

Moi je n’en ai pas, Jean.
Mais sachez que cette planète est habitée et que ses habitants disposent comme ils l’entendent de tout ce qui tombe dessus.
C’est la règle dans la Galaxie et j’entends qu’elle soit respectée. N’allez donc pas vous plaindre si le bidule est retrouvé cabossé les 4 roues en l’air avec une carotte dans le fion.

MC dit: à

Théodore Flournoy. « Des Indes a la planète Mars «  où comment voir le Mars que l’on mérite quand on est médium et un peu évaporée….

christiane dit: à

Soleil vert dit: « Moby-Dick et Jules Verne : le point de discussion… »
Bonsoir, Soleil vert. Je découvre votre commentaire. Nous avons du poster en même temps !
Quel étrange rapprochement vous faites entre « Moby Dick » et « Vingt mille lieues sous les mers ».
Deux grands romanciers dont l’imaginaire nous entraîne si loin… Melville… Jules Verne…
Mais j’ai du mal à saisir la ressemblance de l’univers de ces deux grands romans d’aventure. Un monde clos, sous la mer, imaginé par Jules Verne. Un monde vaste, sur la mer, sillonné par un baleinier. Nemo ou Achab. La pieuvre géante ou la baleine blanche. Le Nautilus contre le Péquod.
La ressemblance serait-elle dans la quête de ces deux capitaines énigmatiques, saisis de folie ? Que poursuit Nemo ? Que poursuit Achab ? Que fuient-ils ?
Il y a ce billet d’O.Delcroix à propos « de la nouvelle bande dessinée de Benoît Sokal et François Schuiten, qui plonge avec délice le lecteur dans une aventure maritime fantastique, à la manière de Jules Verne ou Herman Melville. » dans les pages du Figaro/culture :
https://www.lefigaro.fr/bd/2017/10/07/03014-20171007ARTFIG00014-la-case-bd-aquarica-ou-quand-jules-verne-rencontre-moby-dick.php

Est-ce cette BD aux dessins remarquables qui a guidé votre questionnement ?

Claudio Bahia dit: à

Janssen J-J dit: à
Oui d’accord Claudio B., mais vous avez eu un Luis-Carlos Prestes dont une note de la traductrice de Diadorim à qui JGR faisait allusion, dit ceci en note (p. 920) : « Homme de conviction, plus que stratège politique, il est sans doute aujourd’hui la seule figure assurée de l’estime générale de l’ensemble des Brésiliens »…

J’espère que c’était de la dérision ou de l’auto-dérision, parce que sinon c’est grave: Carlos Prestes un homme d’État ???. et « estime générale de l’ensemble des brésiliens »?
tout au plus un chef de parti, secrétaire du Parti communiste, comme Staline, même époque.
s’il y a 1 pour mille de brésiliens qui ont vaguement entendu parler de lui, cela ferait 200’000 personnes, ce serait déjà énorme; s’il y a 10’000 brésiliens qui savent quelque chose sur lui ce serait énorme aussi; quant à avoir lu son manifeste de 1935 (…tout le pouvoir à l’ANL) , une littérature indigeste du pur style marxisme-léninisme, (voir: tout le pouvoir aux Soviets!), je pense que 100 sociologues brésiliens au grand maximum pourrons vous en dire quelque chose.
Je suis étonné que vous ressortiez ce cadavre de son caixão, alors que je disais simplement que nous n’avions PAS d’hommes d’État en ce moment et cela depuis longtemps.
Carlos Prestes, qui n’avait rien compris à la glasnost de Gorbatchev, ni à la chute du Mur, réagissant ainsi sur la chute du mur: « je ne sais ce qui va arriver, mais je trouve lamentable que ceci se soit passé de cette manière » (trad. de moi)
Carlos Prestes, « O Cavaleiro da Esperança » qui en 1936 avait ordonné l’assassinat de la toute jeune militante communiste Elza Fernandes, 16 ans. Le courageux Cavaleiro n’y avait pas participé, mais avait ordonné à 4 de ses sbires d’exécuter sa sentence (par strangulation, avec une cordelette),
Prestes fut condamné à 30 ans de prison, peine maximale en 1940, mais fut libéré par Gétulio Vargas himself en 1945, contre son appui aux comices pour sa réélection!!!!! Et Prestes l’a fait !!! C’est ça un homme d’État?

Sur Elza Fernandes, un résumé ici en français et en portugais (plus complet, envoi suivant)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Elza_Fernandes

Claudio Bahia dit: à

@ Jansse J-J
il y a aussi le très bon roman de Sérgio Rodrigues, « Elza, a garota – A história da jovem comunista que o Partido matou », Companhia das Letras, São Paulo, 2018. écrit en 2008 (Nova Fronteira).
J’écris trop ici, je m’en vais pour un moment

rose dit: à

Elza Fernandez.
Ai noté après l’exécution, os cassés pour la mettre dans un sac et l’enterrer.

rose dit: à

Macron.
Oui, il s’agit bien d’un fric-frac.
L’âge ne compense pas et jamais l’expérience.
L’intelligence ne compense pas, et jamais la modération due à l’expérience.
Et le goût du pouvoir, la vanité et l’outrecuidance sont définitivement catastrophiques.

Les meilleurs l’ont quitté (en cavalant) ayant saisi le narcissisme.
Les affidés ne brillent pas par leur intelligence. C’est une litote.

puck dit: à

renato dit: Puck ce sont deux moments bien caractérisés (…)
 »

renato, c’est marrant parce que vous vous vous contredites vous-même parce que nous ne vous posez pas la question du pourquoi.

je vais vous répondre sur Paul (désolé je vais faire long).

vous écrivez : il y avait 2 options : adopter le Dieu des juifs, mais trop de contraintes, du coup le Dieu des chrétiens a fait l’affaire.

c’est exact, mais vous ne vous posez pas la question « pourquoi ? »

quelle contraintes ? il n’y a qu’une seule contrainte : l’élection, les non juifs ne peuvent pas devenir juifs, et ça c’est simple, et c’est effectivement une « contrainte ».

maintenant le Dieu des chrétiens : il vaut bien voir que les premières communautés chrétiennes ne concernent que les juifs. Quand Jésus parle il ne s’adresse qu’aux juifs, jamais aux gentils. du coup cette élection on la retrouve dans ce christianisme primitif : elles sont réservées au peuple juif.

que va faire Paul ? il va créer un tournant révolutionnaire, et c’est pour ça qu’il intéresse des auteurs de la révolution de droite comme de gauche comme Schmitt, Benjamin, ou plus près de nous Agamben ou Badiou.

Si on cherche l’équivalent de Paul dans l’Ancien Testament c’est qui ? c’est Moïse ! qu’est-ce que fait Moïse il crée un peuple par le biais d’une Loi commune, Paul va faire exactement la même chose.

Les lettres de Paul à qui sont-elles adressées ? à Néron ? aux citoyens grecs ou romains ? non ! elles sont adressées aux juifs des premières communautés chrétiennes. aux rabbins de ces communautés, des rabbins comme lui, c’est à dire des érudits capables de se goinfrer ses lettres, parce qu’elles ne sont pas faicles à lire, et Paul c’est pas Flaubert, la beauté du style c’est pas son truc, par contre si on regarde la progression logique d’un chapitre à l’autre il avance comme un rouleau compression en ne laissant d’autre alternative à son interlocuteur que de le suivre.

Paul va demander à ces rabbins des communautés primitives de faire sauter le verrou de l’élection, d’ouvrir la porte aux gentils, de partager leur Dieu avec eux !

vous citez des dates, mais il y une notion importante chez Paul c’est celle du « kairos », d’où l’aspect révolutionnaire de son message politique : c’est maintenant le moment du changement ! pourquoi ? parce que c’est le bon moment, on est dans une ambiance de fin des temps, avec des institutions qui partent en vrille, des gens qui ne croient plus en rien, c’est le bordel complet ! et donc après ce sera trop tard !

En plus de demander à ces juifs d’accueillir les gentils, Paul leur donne des arguments pour les faire entrer dans leur communauté. Tous les arguments évangéliques, mais en plus et surtout des arguments politiques, là encore révolutionnaire.

On est dans une époque où les populations ne croient plus en leurs dirigenats : Paul va leur offrir un dirigeant suprême : Dieu, voilà le seul qu’il faut suivre et en qui il faut croire.

Et par la suite, dans les dates que vous citez, ce royaume suprême deviendra la clé du pouvoir suprême, et ça c’est logique : le roi voit que le peuple croit plus en Dieu qu’en lui ? qu’à cela ne tienne il va se faire l’élu de Dieu sur terre pour conserver son pouvoir sur les hommes, et ça, cette ironie de l’histoire, Paul ne l’avait pas vue venir.

vous comprenez que sans Paul votre option 2 elle n’aurait jamais pu se faire.

rose dit: à

devoir subir les tartarinades de lacaca-nienne qui vient de prendre un vache de rail de coke, ce soir…

Cela abime énormément.
Sans commentaire.

rose dit: à

Christiane
Le christ, Rembrabdt, la lumière intérieure, la vieillesse.
Le portrait fait par Rembrandt de sa mère.
Gemalde gallery, Berlin.
Entendu hier ; rencontré une très vieille femme, toute parcheminée, vieille !!! Elle souriait.
Usuellement, se dit « elle riait de toutes ses dents ».
Devient difficile.
La paix intérieure, si chèrement acquise.

rose dit: à

Rembrandt.

rose dit: à

Le christ n’abime pas.
Il nous grandit, Lui.

rose dit: à

Si on n’avait pas de rêves, ne vois pas bien comment supporter la réalité.

rose dit: à

puck dit: à
à part peut-être pour Arendt qui disait s’être rendue compte qu’elle était juive à cause des nazis. autrement pour les autres tout est comme avant, tout baigne.

On est tous devenus des gros laïcards.
Bien insipides et bien stupides.
Et la réalité nous a ramenés a de franches prises de tête et nous sommes revenus à la raison pck on a vu le résultat de mai 68, les gros bourgeois.

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
@ L’homme a toujours rêvé aux dieux

Ce n’est absolument pas le cas de mon expérience sensible au monde. Sans doute parce que je me sens profondément femme. Hein, CT ?

Ça, c’est un truc qui me dépasse totalement.
Mais alors totalement.
Hermétique.
Pourtant, dans la n’ième huître des Charentes, vingt perles d’un coup.
Comment c’est il possible ?

C’est possible.
🦪
🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿🧿
Vingt.
Vingt perles a fait l’huître.
La vie dans ses miracles.

rose dit: à

Deux coqs vivaient en paix.
Une poule survint…
Et voici la guerre allumée !
(…)

Exemple même de la théorie.
In situ :
Deux poules vivaient en paix.
Un coq survint…
Et voici la guerre allumée !
(…)

rose dit: à

« Pourquoi as-tu trahi mon fils ?
— J’avais besoin d’argent pour acheter un petit terrain.
— Tu aurais dû m’en parler, je te l’aurais prêté ».

Cf la veuve à qui l’on a volé son champ et le juge inique.

Sagesse populaire bien à part, voyons les faits. Jésus : un gars qui ressuscite les morts, multiplie les pains et les poissons, transforme l’eau en vin… enfin bref, tout le monde connaît ses exploits ! Et cette légende vivante entre en ville à dos d’âne (qui était encore la monture des rois), […]peu importe : « Têtes… pleines de trous… ». Les humains semblent prêts à mourir pour des idées qu’ils croient vraies, on peut donc comprendre que « le processus d’acquisition de la connaissance comme sélection naturelle (darwinienne) leur échappe..

Ben oui, mais les miracles, vous les mettez où ?

Cf supra l’huître et les plaideurs perles. Vingt.

rose dit: à

Erratum
Cf supra l’huître et les plaideurs perles.

rose dit: à

Les nans au fromage.
On en mange un.
Puis le poulet tandoori.
Le lassi à la mangue.
Un riz à la cardamone.
Du raïta au concombre.
Hulfi en dessert.
Un petit biryani.
Des samosas aux petits pois.
Des chapatis.
Des brochettes à l’agneau.. Non pas lui, peccata mundi. Pas lui, pas lui.
Des beedies.
Un canapé-lit.

JiCé..... dit: à

Dimanche 4 avril 2021, 7h12, 14°6

Les miracles, c’est un classique mis en oeuvre dans les sectes … religieuses, politiques, économiques, technologiques ou sanitaires !

rose dit: à

Reb Saunders dit à Reuven qu’il sait que Danny n’assumera pas le tzaddikat, qu’il le sait depuis longtemps et qu’il l’accepte. Il explique ensuite pourquoi il a élevé Danny en silence: il craignait que l’intelligence phénoménale de Danny ne le conduise à manquer de compassion pour les autres. Par conséquent, il a élevé Danny en silence afin qu’il puisse apprendre ce que c’est que de souffrir, et donc d’avoir une âme. Il relie également Danny à son frère aîné, qui s’est enfui de sa patrie en Russie et est devenu professeur, a renoncé à sa foi et est décédé à Auschwitz.

Reb Saunders exprime sa gratitude à Reuven et à son père pour avoir aidé Danny au moment où il était prêt à se rebeller, pour aider Danny à rester une partie de la tradition juive orthodoxe, même s’il ne peut pas assumer le rôle de tzaddik. Aux questions de son père, Danny indique qu’il supprimera certains des indicateurs visibles du hassidisme (sa barbe et ses papillotes) mais qu’il restera un observateur des commandements. Reb Saunders dit que la Pâque est la fête de la liberté et qu’il doit laisser Danny être libre.

En septembre, en route pour ses études supérieures à Columbia, Danny vient pour une brève visite sans sa barbe et ses papillotes. Il dit que lui et son père parlent maintenant.

Toutes ces années de perdues, à ne pas se parler.
J’en pleurerais si ce n’était le jour de Pâques, christ ressucité.
À être père et un sacré connard, autant ne pas être père. Cela évite aussi de vous abandonner.

rose dit: à

Christiane
Ai remonté le fil deux heures, pas encore jusqu’à vous.
Pourriez-vous m’envoyer la copie en privé pour que je vous réponde ici précisément ?

Bonnes pâques à tous

rose dit: à

Annulé le repas de Pâques chez moi.
Mangé hier aïoli avec eux.
Vais manger avec ma mère ds son Ehpad. Autorisation H24.

rose dit: à

DHH dit: à
@M Sasseur
Votre traduction de l’acronyme ICHTUS n’est pas tout à fait exacte .
Dans la période souffrante de l’Eglise, quand le dessin d’un poisson était un signe secret de reconnaissance entre chrétiens, le Sauveur ne s’appelait pas encore Jésus Christ, comme vous l’écrivez, mais tout simplement Jésus’ (Ichoua dans sa langue). Christos, adjectif signifiant oint (celui qui a subi l’onction) était une des caractéristiques qui lui étaient associées dans sa désignation , au même titre que « fils de Dieu » qui complète la formule.
DHH et alii etcautres si affinités
Je raconte à ma mère le bkeu atlantique ey bcp de fe quicse fit ici.
Avons refait la Pâques ensemble.
Pas bien compris le coup du poisson.
Et/ou poisson d’avril.
Quelqu’un pourrait-il me faire un short-cut ?

rose dit: à

Le bleu atkantique et bcp de choses qui se disent ici.

Dslée, du boulot.

rose dit: à

Pacifique.

Se dit
oint du seigneur

rose dit: à

Un miracle ne risque pas d’arriver si on n’y croit pas.
Sine qua non, condition…
Hé hé

renato dit: à

Comme d’habitude, guidé par votre malhonnête congénitale, vous falsifiez mon propos. J’ai dit : « Le judaïsme était dans la course, mais trop des contraintes, ce sont donc les chrétiens qui ont raflé la mise. »
J’ai n’ai donc pas dit : « il y avait 2 options : adopter le Dieu des juifs, mais trop de contraintes, du coup le Dieu des chrétiens a fait l’affaire ».

Je laisse à votre subtile intelligence le soin de voir la différence entre les deux formules, et éventuellement la valeur du signe chez les Romains.

Venons à votre saucissonade. Vous dites : « il n’y a qu’une seule contrainte : l’élection, les non juifs ne peuvent pas devenir juifs », et là vous prenez le râteau en pleine figure, car il est vrais que puisque les juifs respecte toutes les sociétés qui se comportent d’une manière moralement correcte, il ne pratiquent pas le prosélytisme ; mais il a toujours été possible de se convertir au judaïsme. Naturellement, pour une vraie conversion, certaines conditions sont nécessaires : avoir étudié le judaïsme et démontrer que l’intention de vivre une vie de juif est sincère ; au moment de la conversion, s’immerger dans un le bain rituel et, s’il s’agit d’un homme, se faire circoncire. En outre le converti doit adopter un nom juif. Et puisque les noms juifs font référence au père et à la mère, le nom du converti revient généralement à Abraham et Sarah, comme s’ils étaient les enfants des patriarches — car, ils sont considérés non seulement comme les premiers Juifs, mais aussi comme le père et la mère de toutes les nations.

Pour Paul, je vous laisse à vos vols pindariques, vraiment pas de temps à perdre.

renato dit: à

Vous oubliez, rose, ce que votre signe […] efface : «… accueilli par une foule en liesse : chants, cris, alléluias, feuilles de palmier et branches d’olivier… et pourtant il aura fallu inventer un traitre pour l’identifier afin que l’on puisse l’arrêter. Nous sommes loin de la perception de ce qui est infiniment mobile et léger, évidemment, et en regardant rétrospectivement, puisque pour une fois il ne s’agit pas de l’un de ces trucs farfelus dont les religieux ont le secret, on peut se demander s’il s’agit d’une maladresse des narrateurs, d’une erreur dans l’élaboration du processus créatif ou d’un banal choix arbitraire, »

JiCé..... dit: à

« Un miracle ne risque pas d’arriver si on n’y croit pas. » (Rose)

Evidemment, puisqu’un miracle ça se « fabrique »….!

closer dit: à

Bravo Claudio!

La « Coluna », colonne révolutionnaire dirigée par Luis Carlos Prestes, Juarez Tavora et Miguel Costa dans les années 20 était en réalité une colonne infernale, laissant pillages, viols et assassinats sur son passage, comme l’a révélé l’étude des milliers de documents personnels de Tavora par le Centre de Recherche et de Documention de la Fondation Getulio Vargas en 1999.

Cependant, Claudio, n’est-il pas possible de sauver la réputation d’au moins un homme politique brésilien encore vivant, malheureusement trop vieux pour se représenter, « FHC », Cardoso, « Fernando Henrique » comme on l’appelle aussi no Brasil?

closer dit: à

Evidemment Renato que les contraintes qui retenaient les païens de se convertir au judaïsme n’étaient rien d’autres que les 613 obligations de la Thora!

closer dit: à

Torah, pardon…

christiane dit: à

Impossible ,Rose, carnet d’adresses effacé. Mais il n’y a aucune obligation à disserter ici sur les liens entre l’ancien et le nouveau testament. D’autant plus que je me suis éloignée progressivement de mon passé religieux dû à des rites de société plus qu’à un choix personnel. Il me reste ce trouble face aux oeuvres de Rembrandt, citées plus haut dans un commentaire adressé à Jibéou parfois, entrant dans quelque chapelle romane…
Je me suis tranquillement portée vers d’autres préoccupations que ce temps de retraite permet : synthèse de mes recherches, de mes lectures, harmonie douce avec les miens, participation occasionnelle à quelques blogs littéraires ou artistiques dont celui-ci malgré la présence de quelques malfaisants. Bonne journée à vous avec votre maman.

Janssen J-J dit: à

@ Rôz. Il faut accepter de côtoyer des garçons qui se sentent femmes, même si on ne les comprend absolument pas. D’aucuns comprennent mieux les femmes en général qu’elles-mêmes en particulier. Ne pas se sentir dépossédée par cet étrange phénomène porteur de réel progrès. Moi, par ex., j’estime mieux comprendre Alice Coffin qu’elle ne se comprend elle-même. C’est certes un brin prétentieux, mais c’est ainsi. On n’y peut rien.

@ adobidem : « À être père et un sacré connard, autant ne pas être père ». Il faut que chaque miraculé épargné par la douleur d’avoir eu un connard de père accepte que chacun.e ait dû en avoir un, connard ou pas. Et prendre son mal en impatience, avec son propre athéisme.

@ claudio B. -> Apparemment, vous êtes indigné par ce qu’on nous vend en France sur le Brésil. Mais moi, c’était bien la première fois que j’entendais causer de ce Luis-Carlos Prestes, vous imaginez bien que je n’ai en aucune façon voulu vous offenser… (La note citée est de Maryvonne Lapouge-Petorelli, traductrice de Diadorim en livre de poche n° 34108, préfacé par Vargas LLosa : « épopée du Sertao, tour de babel ou manuel de satanisme » ?). Et n’avais même pas été vérifier sur la wikipedia qui fut ce personnage historique vilipendé sans doute à juste titre… Voilà ce que donne la fiche Carlos Prestes, à tout hasard :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lu%C3%ADs_Carlos_Prestes
Évidemment, c’est une autre peinture que celle de notre traductrice nationale…
Ai pris bonne note de votre nouveau conseil de lecture, par ailleurs. Mais auparavant, je dois découvrir Clarice Lispector.

@ Marennes. Mes huîtres n’ont pas de perles, mais sont toujours aussi succulentes, vertes et nacrées, en ce moment… Certaines coquilles renferment des chocolats, il faut les garder pour en faire de jolis cendriers.

@ Tous.tes et à SMS, beaucoup de bonheur et de réconciliabulles, je souhaite ce matin. Il s’apprête à ressusciter, notre Rédempteur, ô Joie (4.4.21_9.35)

Soleil vert dit: à

christiane dit: à
Soleil vert dit: « Moby-Dick et Jules Verne : le point de discussion… »
Bonsoir, Soleil vert. Je découvre votre commentaire. Nous avons du poster en même temps !
Quel étrange rapprochement vous faites entre « Moby Dick » et « Vingt mille lieues sous les mers ».

Hello Christiane :
Mon hypothèse de rapprochement concerne Moby Dick et (Les aventures du Capitaine Hatteras + 20 000 lieues sous les mers)

1-Moby Dick est cité par Jules Verne dès les premières pages de 20 000 lieues. Mais Jules Verne a t-il emprunté Moby Dick aux Mystères de l’Océan d’Arthur Mangin ou à Melville ? La première hypothèse est couramment admise, j’essaye d’apporter de l’eau au moulin pour la seconde, en rapprochant Hatteras (personnage d’un roman de Verne antérieur à 20 000 lieues) d’Achab

2-Dans les premières pages de 20 000 lieues, le Nautilus est pris pour un cétacé ou un narval. Dans l’imaginaire, Moby Dick comme le Nautilus se rattachent au mythe de la baleine ayant englouti Jonas. Par contre Nemo n’est pas prisonnier comme Jonas. Le Nautilus c’est la liberté
3-Achab comme Hatteras (les aventures du Capitaine Hatteras de Verne) sont obsédés, l’un par sa baleine, l’autre par la conquête du pole Nord

Bien à vous

SV

christiane dit: à

Merci, Soleil vert, pour cette lumineuse explication. Un regard sur les sources de l’imaginaire de Jules vernes, donc, en ce qui concerne cette seule aventure maritime de solitude et de liberté, les autres romans nous entraînant dans les airs, sur les routes ou sous la terre. Quant à Melville, Bartleby emporte tous mes suffrages.

christiane dit: à

Verne

D. dit: à

Maintenant j’attends que les restaurants rouvrent à la mi-mai. Un peu plus d’un mois, c’est rien. J’y serai tous les jours et peut-être deux fois par jour. Pas de souci à se faire pour eux avec moi.

et alii dit: à

l’un des rêves les plus terribles et inoubliables ma jeunesse de ma jeunesse ,c’est d’avoir vu le christ vivant en croix
sur mon mur qui me regardait
j’aime beaucoup le poème de CENDRARS
bonne journée

Janssen J-J dit: à

… effectivement, c’est un rêve lacacanien terrible, vous avez dû beaucoup souffrir, mais la prestigieuse RDL est, une fois de plus, fort étonnée que vous étaliez votre vie privée icite plutôt qu’un C-C non sourcé, malgré vos dénégations constantes.

puck dit: à

« 3-Achab comme Hatteras (les aventures du Capitaine Hatteras de Verne) sont obsédés, l’un par sa baleine, l’autre par la conquête du pole Nord »

et les deux sont blancs ?

Janssen J-J dit: à

Hommage à André Rollin sur l’autre chaine parlementaire littéraire. Bàv, JJJ.

Janssen J-J dit: à

@ ma jeunesse de ma jeunesse… se passe de vieillesse ma vieillesse
(Ai perdu le Phil au Xéra)… Bàv,

et alii dit: à

IL VA sans dire qu’il n’y avait aucun objet religieux -d’aucune « religion » chez « nous » dans mon enfance ;aucun;ni dans les pensions -très chrétiennes-où on m’a mise pendant ma scolarité , à la différence de mon amie -juive, venue d’ Algérie pour passer le bac des rapatriés chez des « soeurs » et qui venait passer la nuit « chez moi »,et m’avait raconté avoir décroché le crucifix de sa pension

puck dit: à

renato d’accord si vous voulez que je vous cite :

option 1 : « Le judaïsme était dans la course, mais trop des contraintes »

seule contrainte : (à quelques exception près) la conversion au judaïsme est impossible, aujourd’hui comme il y a 2000 ans.

option 2 : « ce sont donc les chrétiens qui ont raflé la mise. » : si Paul n’avait pas demandé aux juifs de s’ouvrir les chrétiens seraient restés des juifs.

le point central c’est la question de l’élection et de peuple élu, singularité vs universalité, ça parait tellement évident.

sans Paul le christianisme n’aurait été qu’un schisme au sein du judaïsme, comme le protestantisme pour le christianisme.

je peux vous faire la liste de tous les auteurs qui le disent, Nietzsche le premier.

https://www.cairn.info/journal-les-etudes-philosophiques-2002-1-page-83.htm

renato dit: à

Pour la conversion au judaïsme je me suis expliqué, mais vous pouvez toujours prendre vos infos sur le net, comme vous avez fait pour savoir combien je paye mon Martini à l’Harry’s Bar !

Pour la question Paul, j’ai déjà dit que je n’ai pas — plus — de temps à vous dédier, l’on m’a déjà assez emmerdé avec ça 9 années durant à l’internat, en d’autres mots j’ai déjà donné, et j’ai sais quel est son apport, mais moi je parle d’autre chose — comment et pourquoi —, ce n’est pas de ma faute si vous avez des informations estropiées. Cela dit, prendre Alain Badiou comme référence c’est vraiment un truc de looser.

Et maintenant voyez avec de gars intelligents comme vous, il se peut que vous tombiez d’accord sur la taille de la miche.

B dit: à

Un nouveau coup d’État, dans le sens inverse du coup d’État Birman? L’air, la terre, la marine. Pour la régence en attendant Lula victime de la corruption du gouvernement actuel et du trafic d’influence. Quel monde de m..de.

Jazzi, EM très habile mais de mon point de vue a nui aux forces démocrates. 3 tonnes de TNT pour dynamiter les forces de l’opposition. On verra si vous pensez la même chose en cas de victoire du RN.

B dit: à

Je ne comprends pas, D, noyée par mon inculture, comment à une question Jean vous répondez par Paul. Est ce que ça peut être expliqué brièvement?

Petit Rappel dit: à

Ce que l’ on peut dire.c’ estvqu’Arthur Mangin a peut-être joué pour un autre roman, le Serpent de Mer, Histoires de Jean- Marie Cabidoulin, qui joue jusqu’à la fin sur l’ équivoque: serpent ou pas serpent? ´. Ce qu’on peut ajouter, c’est que la transfiguration misanthropique de Nemo dans l’ épisode de la Frégate , où il est dit « véritable archange de la haine » va bien dans le même sens qu’ Achab. Ce qui est troublant, c’est la citation biblique de l’ ecclésiaste qui termine le roman :  » Qui peut sonder les profondeurs de l’ abîme ?deux hommes peuvent répondre: le capitaine Nemo et moi ». Si du moins ce n’ est pas un rajout d’Hetzel, ce que l’ absence du manuscrit empêche de dire. A regarder de près , ce voyage en Écosse publié sous le titre Voyage à Reculons ne mentionne pas à ma connaissance de rencontres avec les baleiniers. Reste l’ hypothèse du voyage de 1867 à New York sur lequel la Correspondance est muette. Mais entre temps, Dumas a signé un roman feuilleton sur les baleiniers paru je crois dans la Presse, et il n’ est pas impossible qu’il ait eu vent de Melville de maniere plus ou moins déformée, lui dont l’ équipe traduit et adapte des textes anglophones, dont les rares Mémoires d’un Policeman. ces Baleiniers doivent paraître autour de 1855…. Je pencherais pour une connaissance biaisée de la source, ce qui expliquerait le curieux  » les Moby Dick ». C’est d’autant plus vraisemblable que Verne à ma connaissance ne mentionne pas Melville dans ses entretiens avec le journaliste américain Sherard. Merci Soleil Vert de ses éléments de réponse à une question que j’ avais posée. Bien à vous. MC

B dit: à

Lire déforester pour reformater. Correcteur.

Soleil vert dit: à

>puck dit: à
« 3-Achab comme Hatteras (les aventures du Capitaine Hatteras de Verne) sont obsédés, l’un par sa baleine, l’autre par la conquête du pole Nord »

et les deux sont blancs ?

Les trois (cachalot y compris).

> Christiane

Un traducteur m’a tanné le cuir pour l’orthographe !
J’ai retenu : Henri Vernes (Bob Morane) avec un s, Jules Verne sans s 🙂

> Merci 3J !

> »Le judaïsme était dans la course, mais trop des contraintes, ce sont donc les chrétiens qui ont raflé la mise. »
J’aurais dit comme Renan (sauf erreur) mais en parlant de sa propagation dans l’empire romain: « Le mithraïsme était dans la course, mais trop de contraintes, ce sont donc les chrétiens qui ont raflé la mise. »

N’oublions pas aussi les traces égyptiennes dans les rituels chrétiens. Quand Champollion est parti décrypter les hiéroglyphes, certains ecclésiastiques eurent qq craintes.

Petit Rappel dit: à

Hatteras dans la version primitive mourait dans le volcan qu’il trouvait au Pôle.Hetzel a refusé cette version, et Jules Verne lui a substitué cette folie qui le fait marcher toujours vers le nord. Il allait donc primitivement jusqu’au bout comme Achab. Pour Nemo,on sait par les lettres à Hetzel que JV avait envie un grand seigneur polonais ayant perdu femme et enfant sous le knout russe. La comparaison avec Achab est ici, me semble-t-il, plus délicate. MC

christiane dit: à

Soleil vert, c’est moi que je corrigeais pour Jules !

Soleil vert dit: à

>Petit rappel :
 » Ce qui est troublant, c’est la citation biblique de l’ ecclésiaste qui termine le roman : « Qui peut sonder les profondeurs de l’ abîme ?deux hommes peuvent répondre: le capitaine Nemo et moi ». »

Fabuleux ! Merci
Avec votre permission puis je reproduire votre commentaire dans mon blog ?

renato dit: à

Le Romains, Soleil vert, avaient besoin d’une religion qui puisse substituer le culte de l’empereur, il fallait donc quelque chose d’adaptable aux diverses croyances qui avaient cours dans l’empire. Évidemment le christianisme s’y prêtait, surtout qu’avec Constantin il s’émancipe du judaïsme. Mon prof d’histoire aimait dire que les chrétiens s’étaient émancipés à Milan — édit de tolérance — car si on y parle de ne pas manger le cochon on risque le lynchage !
Cela bien à part, El-Gabal — Sol Indiges pour les Romains —, Mitra et Apollon, qui furent assimilés au sein d’un monothéisme solaire qui, à un moment, inclut aussi Jésus.

renato dit: à

un qui de trop, lire : Apollon furent assimilés

Brinqueballe dit: à

rose dit :
On est tous devenus des gros laïcards.
Bien insipides et bien stupides.
Et la réalité nous a ramenés a de franches prises de tête et nous sommes revenus à la raison pck on a vu le résultat de mai 68, les gros bourgeois.

Brinqueballe dit: à

C’est vrai Jazzi, y’en a un qui met en lien milanais, une femme à poil sur ce blog et aucune récrimination de notre dame la Douceur! 😉

Soleil vert dit: à

>MC :« Hatteras dans la version primitive mourait dans le volcan qu’il trouvait au Pôle. Hetzel a refusé cette version, et Jules Verne lui a substitué cette folie qui le fait marcher toujours vers le nord. Il allait donc primitivement jusqu’au bout comme Achab. »

Merci à cet éditeur légendaire. Cela m’a valu de lire (la promenade d’Hatteras dans le jardin de l’hôpital) une des pages les plus impressionnantes de tous les temps. La volonté qui survit à tout.

Extraordinaire – Extraordinaire

Soleil vert dit: à

Et c’est à Didier Decoin, le Président de l’Académie Goncourt, que je dois la découverte de ce livre.

D. dit: à

Ah oui ?

D. dit: à

Je ne comprends pas, Bérénice ?
qu’est-est ce que c’est une question-Jean ?

puck dit: à

« Le Romains, Soleil vert, avaient besoin d’une religion qui puisse substituer le culte de l’empereur, il fallait donc quelque chose d’adaptable aux diverses croyances qui avaient cours dans l’empire. Évidemment le christianisme s’y prêtait, surtout qu’avec Constantin il s’émancipe du judaïsme. Mon prof d’histoire aimait dire que les chrétiens s’étaient émancipés à Milan »

encore un prof d’histoire qui avait oublié de lire l’épître aux romains, notamment le chapitre 13 :

01 Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu ;

02 si bien qu’en se dressant contre l’autorité, on est contre l’ordre des choses établi par Dieu, et en prenant cette position, on attire sur soi le jugement.

03 En effet, ceux qui dirigent ne sont pas à craindre quand on agit bien, mais quand on agit mal. Si tu ne veux pas avoir à craindre l’autorité, fais ce qui est bien, et tu recevras d’elle des éloges.

04 Car elle est au service de Dieu pour t’inciter au bien ; mais si tu fais le mal, alors, vis dans la crainte. En effet, ce n’est pas pour rien que l’autorité détient le glaive. Car elle est au service de Dieu : en faisant justice, elle montre la colère de Dieu envers celui qui fait le mal.

05 C’est donc une nécessité d’être soumis, non seulement pour éviter la colère, mais encore pour obéir à la conscience.

06 C’est pour cette raison aussi que vous payez des impôts : ceux qui les perçoivent sont des ministres de Dieu quand ils s’appliquent à cette tâche.

07 Rendez à chacun ce qui lui est dû : à celui-ci l’impôt, à un autre la taxe, à celui-ci le respect, à un autre l’honneur.

08 N’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi.

puck dit: à

ce chapitre indique aux chrétiens comment se comporter à Rome, sauf que l’empereur a dû faire la tronche en lisant cette phrase :

« Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu « 

renato dit: à

Encore un qui a du mal avec l’ironie ! mais il cite Paul ce qui lui donne l’illusion d’être kultivé.

D. dit: à

Dic nobis Maria, quid vidisti in via?
Sepulcrum Christi viventis, et gloriam vidi resurgentis : Angelicos testes, sudarium et vestes.

renato dit: à

Il est vrai qu’il est plus facile pour Puck de parler d’autres choses plutôt que répondre à une question pourtant simple : « Doit-on douter de la parole de Jean ou de la traduction ? »

puck dit: à

le problème est que sur les questions théologiques les catholiques sont toujours à la traine, un exemple : « la vie de Jésus » de Renan (cité par Jazzi) n’est qu’une version « populaire » vulgarisée de « la vie de Jesus » du théologien protestant allemand FD Strauss.

et alii dit: à

Dans ma jeunesse » ai-je précisé;je n’avais pas entendu parler de Lacan , ni de FREUD, et il n’y avait pas d’internet pour la « curaille », ni Sloterdijk pour conseiller « si vous voulez savoir de qu’est une religion, fondez en une »

renato dit: à

Bon, pour renouveler l’air : « Une belle femme nue qui plonge dans la mer fait le plaisir des yeux mais effraye les poissons ».

puck dit: à

renato la réponse simple est : il faut juste lire ce qui est écrit. cet extrait de l’épitre aux romains il n’est pas de moi.

alors je vous retourne la question : faut-il douter des écrits de Saint Paul ?

puck dit: à

sur Renan c’est pareil : il faut lire la façon dont Nietzsche se moque de lui et le parodie dans son Antéchrist et dans la généalogie de la morale.

renato dit: à

Douter des écrits de Paul, pourquoi pas ? reste que si on peut douter des traducteurs, lire ce qui écrit Jean devient problématique. Ou pas ?

puck dit: à

l’évangile de Jean : nul ne sait qui l’a écrit et quand il a été écrit, ce qui est sûr certainement pas par un témoin de l’époque.

alors que les lettres de Paul sont contemporaines des premières communautés chrétiennes et disent à ces communautés le comment du pourquoi de ce comportement.

si vous prenez des auteurs comme Barth ou Nietzsche Jean ils s’en tapent, en dehors du passage du Samaritain cet évangile ne dit rien !

contrairement aux écrits de Paul qui mettent en place les nouvelles lois de cette nouvelle religion.

quand Paul dit aux romains de pas s’en faire pour l’empire parce qu’il ne durera pas dans le temps, il finira dans la décadence alors que leur religion est là pour durer et se diffuser ça c’est du solide.

et si quand Nietzsche s’en prend au christianisme en s’en prenant à Paul c’est qu’il a bien compris ce que vous ne semblez pas vouloir comprendre renato.

puck dit: à

mais bon, qu’importe ! je retourne chercher mes oeufs de Pâques que j’ai planqué dans le jardin.

et alii dit: à

« Véritable parcours dans «l’univers des tensions verticales», la démonstration du philosophe s’appuie sur de grandes figures comme Héraclite, Aristote, Jésus, Thomas d’Aquin, Nietzsche, Wittgenstein, Cioran, Bourdieu, etc. Ce livre aurait pu tout aussi bien s’intituler «Traité de la vie dans l’exercice». »

renato dit: à

Cela dit, Puck, vous m’emmerdez avec cette histoire de Paul, j’ai vous ai dit que je connais son importance pour les chrétiens et que, le temps étant ce qu’il est, je n’ai aucune envie d’en parler avec vous.

Par ailleurs, qui a écrit les Évangiles importe peu, ce qui importe c’est la tradition orale dont ils témoignent.

Incidemment, un moment divertissant : Paul avait approuvé que les femmes prophétisaient dans l’assemblée, puis les invite à garder le silence pendant l’assemblée.

et alii dit: à

La pensée de Sloterdijk mène naturellement à une redéfinition de l’homme. Ce dernier étant la créature toujours potentiellement supérieure à soi-même, «l’homme en entraînement», l’homo repetitivus, prend la place de l’homo faber et de l’homo religiosus. L’anthropologie ne peut plus négliger les forces de traction vers le haut si elle veut comprendre pourquoi et comment l’Homo sapiens a pu se développer pour devenir un «animal tendanciel montant»

renato dit: à

« Le Kopimisme (Kopimistsamfundet) est un mouvement reconnu comme une organisation religieuse en Suède, qui affirme que l’information est sacrée et pour laquelle le partage et la copie d’information est le sacrement. Ses sont appellés Kopimistes (dérivé de copy me. »

Wiki
https://fr.wikipedia.org/wiki/Kopimisme

Ctrl-C, Ctrl-V

et alii dit: à

in le monde:
On songe aussitôt aux propos de deux autres grands écrivains contemporains. L’un, Eugène Ionesco, a écrit :  » Si Dieu existe, à quoi bon la littérature ? Si Dieu n’existe pas, alors à quoi bon faire de la littérature ?  » De l’autre, E.M. Cioran, on peut lire, dans Des larmes et des saints :  » L’idée de Dieu est la plus pratique et la plus dangereuse jamais conçue. Par elle, l’humanité se sauve ou se perd  » ; ou encore :  » Mais que savons-nous de lui, sinon qu’il est un désespoir qui commence là où finissent tous les autres ?  »

Trois manières d’affronter le monde sans Dieu, trois formes de combat avec le néant, qui conduisent à trois attitudes différentes, de la foi chrétienne à l' » exil métaphysique « , en passant par le sentiment de l’absurde, mais qui procède de la même obsession, ainsi résumée par Cioran :  » Il se pourrait que l’homme n’ait d’autre raison d’être que penser à Dieu.  »

Eliade, Ionesco, Cioran : le rapprochement n’est pas arbitraire. Ils se sont rencontrés en Roumanie dans les années 30, à l’époque où ce petit pays, rendu à lui-même après les convulsions de la Grande Guerre, était le lieu d’un étonnant bouillonnement culturel. Ensemble, ils fondent le groupe Criterion, qui participe à cette effervescence créatrice, puis se séparent avant de se retrouver, au lendemain de la deuxième guerre, en France, où tous produisent la majeure partie de leur oeuvre.

Il fallait un cinéaste roumain pour saisir et exprimer, avec la ferveur d’un prosélyte, la vision  » cosmique  » qui a marqué les intellectuels de cette autre Europe. Paul Barba-Negra, né en Roumanie en 1929, vit en France depuis 1964. Dans son pays natal, il était, dit-il,  » un produit de la culture française post-voltairienne « , à la fois  » antimarxiste  » et  » athée « . Il avait pour idole Marcel Duchamp et réalisait des documentaires sur l’art, remarqués dans les festivals internationaux.

et alii dit: à

L' »homo religiosus » et son expérience du sacré :
voir Delumeau

B dit: à

aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu «

L’équivalent des petites lignes en bas d’un contrat d’assurance.

DHH dit: à

@Rose
les sujets abordés ce jour ne me parlent pas et je vienxs juste ppour repondre a votre question , pour le cas où vous n’auriez pas deja la reponse
pourquoi un poisson? parce que c’est le sens du mot grec ICHTUS formé avec les initiales des mots grecs signifiant (jesus l’oint fils de dieu sauveur)
@et alii
le trio des roumains de Paris Cioran Eliade ,Ionesco a fait l’objet d’un livre d’Alexandra Laignel-Lavastine , tres critique sur des deux premiers dont elle dénonce les sympathies douteuses pendant la guerre
Seul Ionesco lui apparaît sans tache

B dit: à

08 N’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi.

L’église orthodoxe ne doit pas avoir connaissance du 08. A moins,qu’elle ne soit asservie au pouvoir temporel ce qui la conduirait à bénir les massacres actuels tout comme les autres branches du tronc commun qui continuent de d’entreprendre pour des histoires de fric et donc de puissance et pouvoir de façon à protéger acquis et territoires de la haine semée au fil des siècles. L’argent, comme il en est question chez Paul déjà.

A propos d’Amour, je pensai hier que son opposé n’est pas la haine mais l’indifférence. La haine étant ce qui reste quand l’amour a été rendu impossible.

Brinqueballe dit: à

DHH dit: à

@Rose
les sujets abordés ce jour ne me parlent pas

A moi non plus, chère DHH et on doit subir cet échelonnement de bavasseries sans intérêt.
Et cela, en plein repas de l’agneau pascal!

Brinqueballe dit: à

Bon on en est au café dessert, c’est un moindre mal.

JiCé..... dit: à

Quel dimanche chiant …..!

D. dit: à

Tous les dimanches sont chiants pour ceux qui sont sous l’emprise du diable. C’est bien connu.

JiCé..... dit: à

Vous y croyez, vous, à cet illuminé qui meurt crucifié et ressuscite ?

Foutaise totale : on nous prend pour des cons.

Joseph d’Arimathie avait payé les soldats romains pour clouter le Fada de Nazareth légèrement, le dépendre discrètement, et le remettre dans le circuit rapidement, non ?!

renato dit: à

À propos des Évangiles Umberto Eco avait avancé l’hypothèse d’un concours d’écriture sur un thème avec des évènements obligés.

B dit: à

Qui meurt crucifié, oui.
La résurrection, non. Soit métaphore, seul survit le souvenir, l’empreinte, la trace, l’apport ( à transformer comme au rugby).
Soit hallucination post mortem assez fréquente, quand perte d’un être cher, je crois.

Claudio Bahia dit: à

@ Closer
… »Cependant, Claudio, n’est-il pas possible de sauver la réputation d’au moins un homme politique brésilien encore vivant, malheureusement trop vieux pour se représenter, « FHC », Cardoso, « Fernando Henrique » comme on l’appelle aussi no Brasil? »…

oui, je concéde que l’on peut sauver la réputation de FHC, encore aujourd’hui un comportement disons exemplaire de retenue et bon jugement, mais c’est bien le seul en 520 d’Histoire.

@ Janssen J-J: oui, j’étais contrarié, car je pensais que vous connaissiez bien Carlos Prestes; et je m’excuse de m’être un peu emporté.
La note de Maryvonne Lapouge date de 30 ans, exactement l’époque de l’enterrement de Carlos Prestes; et il est vrai qu’il y avait foule à son enterrement en 1990. Mais, Janssen, sans vouloir comparer en rien les deux hommes, rappelez-vous les millions de gens qui pleuraient toutes les larmes de leur corps à l’annonce de la mort de Staline ! Ainsi l’homme est fait.
Avez-vous jeté un regard sur les deux links sur la triste vie et fin de elza Fernandes ?

John B dit: à

EUGENIO MONTALE (traduit de l’italien par Louise Herlin)

L’ANGUILLE
L’anguille, sirène
des mers froides qui abandonne la Baltique
pour venir jusqu’à nos mers,
nos estuaires, jusqu’aux fleuves
qu’elle remonte en profondeur, sous la crue adverse,
suivant l’embranchement qui se diversifie
en fines ramures, toujours plus au–dedans,
plus au cœur de la roche, filtrant
dans les remous de vase jusqu’au jour où
un rayon jailli des châtaigniers
allume son brusque éclair dans les mares d’eau morte,
les fossés qui dévalent
des flancs de l’Apennin à la Romagne ;
l’anguille, torche, fouet,
flèche d’Amour au sol
que seules nos ravines ou les ruisseaux à sec
des Pyrénées ramènent
au paradis de la fécondation ;
âme verte qui cherche
la vie où seules
règnent la canicule et la désolation,
étincelle qui parle
de commencement quand tout semble
se fossiliser, souches ensevelies ;
l’iris au bref éclat, semblable
à celui qu’enchâssent tes cils
et que tu fais briller intact parmi les fils
de l’homme plongés dans ta boue,
nieras-tu leur parenté ?

(Extrait de La tourmente et autres poèmes,
Gallimard, 1966, p. 131 et 133)

L’ANGUILLA L’anguilla, la sirena
dei mari freddi che lascia il Baltico
per giungere ai nostri mari,
ai nostri estuari, ai fiumi
che risale in profondo, sotto la piena avversa,
di ramo in ramo e poi
di capello in capello, assottigliati,
sempre più addentro, sempre più nel cuore
del macigno, filtrando
tra gorielli di melma finché un giorno
una luce scoccata dai castagni
ne accende il guizzo in pozze d’acquamorta,
nei fossi che declinano
dai balzi d’Appennino alla Romagna; l’anguilla, torcia, frusta,
freccia d’Amore in terra
che solo i nostri botri o i disseccati
ruscelli pirenaici riconducono
a paradisi di fecondazione;
l’anima verde che cerca
vita là dove solo
morde l’arsura e la desolazione,
la scintilla che dice
tutto comincia quando tutto pare
incarbonirsi, bronco seppellito;
l’iride breve, gemella
di quella che incastonano i tuoi cigli
e fai brillare intatta in mezzo ai figli
dell’uomo, immersi nel tuo fango, puoi tu
non crederla sorella?

John B dit: à

Et puis pour quand même indiquer une relation entre l’actualité du temps et la littérature qui est, il me semble le sujet principal de ce blog :

GERARD DE NERVAL

LE CHRIST AUX OLIVIERS (fragment)
Dieu est mort ! le ciel est vide…
Pleurez ! enfants, vous n’avez plus de père !
Jean Paul.
I

Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras,
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;

Il se tourna vers ceux qui l’attendaient en bas
Rêvant d’être des rois, des sages, des prophètes…
Mais engourdis, perdus dans le sommeil des bêtes,
Et se prit à crier : « Non, Dieu n’existe pas ! »

Ils dormaient. « Mes amis, savez-vous la nouvelle ?
J’ai touché de mon front à la voûte éternelle ;
Je suis sanglant, brisé, souffrant pour bien des jours !

Frères, je vous trompais : Abîme ! abîme ! abîme !
Le dieu manque à l’autel où je suis la victime…
Dieu n’est pas ! Dieu n’est plus ! » Mais ils dormaient toujours !

II

Il reprit : « Tout est mort ! J’ai parcouru les mondes ;
Et j’ai perdu mon vol dans leurs chemins lactés,
Aussi loin que la vie, en ses veines fécondes,
Répand des sables d’or et des flots argentés :

Partout le sol désert côtoyé par des ondes,
Des tourbillons confus d’océans agités…
Un souffle vague émeut les sphères vagabondes,
Mais nul esprit n’existe en ces immensités.

En cherchant l’œil de Dieu, je n’ai vu qu’un orbite
Vaste, noir et sans fond ; d’où la nuit qui l’habite
Rayonne sur le monde et s’épaissit toujours ;

Un arc-en-ciel étrange entoure ce puits sombre,
Seuil de l’ancien chaos dont le néant est l’ombre,
Spirale, engloutissant les Mondes et les Jours ! »

(Extrait de Les Chimères, 1854)

rose dit: à

Claudio Bahia

Avez-vous jeté un regard sur les deux links sur la triste vie et fin de elza Fernandes ?

J’ai lu les deux.

Une amorce de vie.
Seize ans.
Et une manipulation honteuse sur une enfant.
Quelle honte.

rose dit: à

Virée de l’Ehpad à 14h.
Ai tenu jusqu’à 14h23.
Avec appel à H24 qui dit mais ne tient pas.
Elle passe Pâques chez elle, en famille.
Et Sinécure aussi. Avec ses gniards et le père sûrement.
Il m’a été dit
« Vous êtes là avec votre mère dehors et les gens qui ont toute leur tête ne comprennent pourquoi pas eux. »
Mais ben puisque les week-ends sont fermés aux visites, tiens !

Ma mère a chopé de mémoire le code pour monter seule au premier étage.
Son aide-soignante -apparemment-s’est fait virer. Trop proche des résidents, trop impliquée.
Etc.

et alii dit: à

anguilles?
3l’âge de 20 ans, en mars 1876, le jeune Sigmund est envoyé à deux reprises [1]
[1]
Second séjour en septembre 1876. à Trieste, par le professeur Carl Claus, dans le centre d’expérimentation zoologique, pour travailler sur la structure des gonades mâles chez 1es anguilles. C’est ainsi qu’il aborde l’étude de la sexualité : son premier travail scientifique s’intitulera « Observations sur la forme et la structure fine des organes lobés de l’anguille, organes considérés comme des testicules [2]
[2]
Beobachtungen über Gestaltung und feineren Bau der als Hoden… ». Pourquoi s’intéresser à ce travail ? Parce qu’il pose le problème de la bisexualité de façon exemplaire.
https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2013-4-page-131.htm

et alii dit: à

AVEC UN PROBL7ME DE TRADUCTION§
les traducteurs trahissent parfois curieusement les textes : Aristote affirmait que l’anguille (egkelus) vient des entera ges ; les traducteurs ont pensé que les entera désignaient les intestins, les « entrailles » de la terre ! Or entera ges, ce sont les « vers de terre », les animaux vermiformes, les vers et larves contenus dans la vase.

et alii dit: à

0 PROPOS DES ANHILLES REMONTANT 0 LA MER/
La Prisonnière des Sargasses (titre original : Wide Sargasso Sea) est un roman de Jean Rhys publié en 1966.

« Cette œuvre retrace l’enfance jamaïcaine d’une jeune créole, son désastreux mariage arrangé à la Dominique, et sa folie, recluse dans un manoir anglais.

Le personnage central est Bertha Mason (dont le véritable nom est Antoinette Cosway), l’un des personnages secondaires de Jane Eyre. À ce titre, La Prisonnière des Sargasses est une préquelle du grand roman de Charlotte Brontë. »

et alii dit: à

anguilles
mer des sargasses:wiki:
Elle tient son nom des algues dites Sargassum3,4 qui ont la particularité d’y flotter, et de s’y accumuler en surface. Le mot même de « sargasse » vient du mot espagnol sargazo qui correspond au varech. En effet, la zone fut découverte par Christophe Colomb, qui y nota l’abondance de végétaux en surface, signe pour lui de la proximité d’un continent.

Toutefois, il semble que le Portugais Diogo de Teive aurait atteint la mer des Sargasses vers 1452. Elle sera mentionnée sous le nom de mer de Baga dans une carte italienne de l’époque5.

et alii dit: à

c’est vrai, je n’avais pas rappelé ce qui est bien connu:
La mer des Sargasses joue également un rôle important dans la migration de l’anguille européenne et de l’anguille américaine : les larves des deux espèces y croissent, pour se diriger ensuite vers les côtes de l’Europe et de l’est de l’Amérique du Nord. Une vingtaine d’années plus tard, elles essayent d’y retourner pondre leurs œufs.

Petit Rappel dit: à

Oui Soleil Vert, , reproduisez le commentaire si vous voulez sur votre blog. Regardez quand même le texte car j’ ai cité de mémoire. Des interventions religieuses et adoucissantes d’Hetzel dans l’ Île Mystérieuse, qui devait finir sans survivants et dans le cataclysme volcanique ( là aussi!). Le chapitre actuel avec le passage du Glenarvan, le sauvetage , et le mot de Cyrus Smith  » Dieu tout puissant, tu as voulu que nous soyons sauves!  » est du pur Hetzel . Il en a commis d’autres. Le plus frappant est que le désespoir Vernien résiste assez longtemps. Paris au XXeme Siecle refuse par son éditeur est peut-être ce que Verne a écrit de plus noir après Hatteras et avant que ce dernier ne paraisse. Exact de dire que les variantes d’Hetzel servent parfois le texte en obligeant Verne à rebondir ( ici la folie d’Hatteras) . Une exception, Hector Servadac, ou la Comète Gallia lui fait peur au point qu’il exige un dénouement absurde façon il ne s’est rien passé, en lieu et place d’un retour fracassant de l’ astre dont l’or ruinerait tous ceux qui en détiennent sur terre, thème récurrent chez Jules Verne qu’on retrouve dans le Volcan d’Or paru censure sous Hetzel fils. Bien à vous. MC

christiane dit: à

Merci Renato pour ce Christ mort de Mantegna dont l’accrochage à 60cm du s , sans cadre et dans une pièce sombre avait étonné le pinlic. Perspective étonnante et travail de peinture fascinant. Tout devient pierre…
Ce rapprochement avec le Christ de Dali est intéressant.
Qu’avez vous vu dans la main gauche, outre les stigmates ? Position des doigts ?

https://bleudecobalt.typepad.com/bleudecobalt/2008/12/le-christ-en-perspectives.html

christiane dit: à

sol – public

christiane dit: à

Beau dialogue entre Soleil vert et M.Court sur Verne et Moby Dick.

christiane dit: à

Merci à John B pour ses commentaires (poésie – Mantegna – musique)

Petit Rappel dit: à

Hugo répond à Nerval et à son « Dieu est peut être mort » dès la préface des Misérables… Ce qui ne l’ empêche pas dans La Fin de Satan d’écrire ce qui est à la fois une paraphrase de la Passion et une mise à distance du Christ et. de l’institution religieuse, synagogue et eglise incluses.. poème à voix multiples où il y a beaucoup de choses à prendre et moins renanien qu’il en a l’air puisque le Père Hugo we comporte dans les trois quarts de son œuvre en personnage christique.

christiane dit: à

Quant à l’anguille, elle n’aurait pas résisté au coup de bâton de Maïté (émission de cuisine célèbre, rappelée par Gisèle il y a quelques semaines).

christiane dit: à

M.Court rappelle que Hugo répond à Nerval : «Dieu est peut être mort» dès la préface des « Misérables »… Ce qui ne l’empêche pas dans « La Fin de Satan » d’écrire ce qui est à la fois une paraphrase de la Passion et une mise à distance du Christ et de l’institution religieuse, synagogue et église incluses. Poème à voix multiples où il y a beaucoup de choses à prendre et moins renanien qu’il en a l’air puisque le Père Hugo se comporte dans les trois quarts de son œuvre en personnage christique. »

Excellent !

rose dit: à

DHH dit: à
@Rose
les sujets abordés ce jour ne me parlent pas et je vienxs juste ppour repondre a votre question , pour le cas où vous n’auriez pas deja la reponse
pourquoi un poisson? parce que c’est le sens du mot grec ICHTUS formé avec les initiales des mots grecs signifiant (jesus l’oint fils de dieu sauveur)

DHH merci !

Sur facebook, transmis par un, une une photo du tombeau du christ ouvert, avec la pierre roulée devant.
En commentaire « le confinement à Pâques, cela ne marche pas. »
Pour réjouir votre dimanche à tous,

et alii dit: à

je le dirai à Aï WeÏ WeÏ

Janssen J-J dit: à

@ La Prisonnière des Sargasses est une préquelle du grand roman de Charlotte Brontë. (NON, JE NE CROIS PAS QUE CE TERME SOIT PERTINENT, ICI… Jean Rhys n’a jamais connu la soeur Bronte, n’importe quoi !)

Encore une nouveauté pour moi :

http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/pr%C3%A9quelle/fr-fr/#Exemples_c.C3.A9l.C3.A8bres

@ Merci CB pour vos précisions… En effet, FHC, un ami d’Alain Touraine (et de M. Wieviorka) que nous avions rencontré à Paris, nous avait marqué. Quel ne fut pas notre espoir quand il fut propulsé à la tête de votre pays… Hélas on le sait, les intellectuels sociologues ne sont pas longtemps trop faits pour ça… (et les écrivains non plus, Mario VL en sut quelque chose…)
_ Bien sûr, Elsa Fernandez, je vais voir, merci… ! Bàv.

christiane dit: à

Jazzi,
à propos de « Posture ou imposture ? » à la fin ce commentaire surprenant que tu as posté, suite aux paroles que j’adressais à Jibé sur foi et religion,
je tiens à préciser ma pensée en ce qui te concerne.
Je n’apprécie guère tes séries de « violons » et encore moins quand tu t’immisces dans cet échange que j’ai eu avec Jibé à propos de littérature (pages précédentes) pour y insinuer des intentions salaces où ton organe fétiche joue les envahisseurs.
Ton homosexualité ne m’a jamais choquée. Je trouve même que tu as choisi de l’évoquer avec beaucoup de courage, plus que certains des hommes avec qui tu dialogues ici et qui n’assument leur sexualité ou du moins la gardent comme étant une vie intime qu’ils n’ont pas envie de révéler ici (et je les comprends).
Ceci étant dit, je trouve que ces derniers temps, tu deviens obsédé par cette identité sexuelle. Tu la recherches chez tous les auteurs, acteurs, cinéastes, artistes et dans nos commentaires
Un monde où l’hétérosexualité existe aussi te parait donc anormale ? Un monde où on ne parle pas que de pénis, aussi !
Quant aux obsédés du Q, je les ai souvent remis en place, à commencer par ton grand ami aux pseudos-caméléon, quand ses commentaires m’étaient destinés. Pour le reste ils écrivent ce qu’ils veulent. Avec leur nom ce serait plus courageux…
Les nus (photos, peintures ou dessins, sculptures) ne m’ont jamais choquée sauf s’ils ouvrent à une vision pornographique ou criminelle.
Te lire quand tu parles de cinéma, de littérature, de religion m’est un grand plaisir. Quand tu te moques ou que tu m’agresses, je me défends.
Aucune imposture quand je parle de retrait progressif. Ma vie est devenue sédentaire et solitaire, plus qu’avant avec cette pandémie et j’aime ce changement qui ne me pèse pas. Je passe beaucoup de temps à lire, à classer mes recherches, à écrire… Cela n’a rien d’étonnant à 75 ans. Tu es plus jeune, tu as d’autres besoins. Comme te le dit JJJ, laisse s’écouler la vieillesse qui n’est pas une déchéance mais un temps apaisé où on pense plus souvent à d’autres voyages tout en profitant de temps à autre de la tendresse des proches qui ont leur vie, aussi…
Je t’aime bien, Jazzi. Que Pâques te soit aussi une joie.

christiane dit: à

anormal

et alii dit: à

Déjà au XVIIe siècle, on trouvait l’expression suivante : « faire sonner la plus grosse cloche », qui signifiait « faire parler la personne qui a le plus d’autorité ».

christiane dit: à

Oui, Soleil vert, j’ai vu un flash d’information sur ces terres qui ne pourront plus être irriguées condamnant des populations à l’exode. Bloom avait souligné ces injustices de la répartition de l’eau potable lors de la journée de l’eau.
On ne connait pas notre bonheur de disposer de tant d’eau si facilement. Encore que pour ceux qui vivent dans des campements marginaux ou dans la rue, c’est aussi un problème.

closer dit: à

Matthieu:

…le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent faire leur visite au tombeau de Jésus. 2 Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. 3 Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme la neige. 4 Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, furent bouleversés, et devinrent comme morts.
5 Or l’ange, s’adressant aux femmes, leur dit : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. 6 Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. 7 Puis, vite, allez dire à ses disciples : ‘Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée : là, vous le verrez !’ Voilà ce que j’avais à vous dire. » 8 Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.
9 Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. 10 Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Marc:

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie,…
… mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. 2 De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. 3 Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? »
4 Au premier regard, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. 5 En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. 6 Mais il leur dit : « N’ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. 7 Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.’ » 8 Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

Luc:

« Le premier jour de la semaine, elles se rendirent au sépulcre de grand matin, portant les aromates qu’elles avaient préparés.
24.2
Elles trouvèrent que la pierre avait été roulée de devant le sépulcre;
24.3
et, étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
24.4
Comme elles ne savaient que penser de cela, voici, deux hommes leur apparurent, en habits resplendissants.
24.5
Saisies de frayeur, elles baissèrent le visage contre terre; mais ils leur dirent: Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant?
24.6
Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée,
24.7
et qu’il disait: Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié, et qu’il ressuscite le troisième jour.
24.8
Et elles se ressouvinrent des paroles de Jésus.
24.9
A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres.
24.10
Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles.
24.11
Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes.
24.12
Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S’étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre; puis il s’en alla chez lui, dans l’étonnement de ce qui était arrivé. »

Jean:

0 1 Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine…
…se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. 2 Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis. »
3 Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 4 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 5 En se penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas. 6 Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, 7 et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place.
8 C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 9 Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. 10 Ensuite, les deux disciples retournèrent chez eux.
11 Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, 12 et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds. 13 Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. »
14 Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. 15 Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre. »
16 Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs. 17 Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
18 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. »

B dit: à

Closer, c’était déjà peut être la MGM , après pour les effets spéciaux on ne sait pas trop.

B dit: à

En tout cas, c’est un scénario indémodable.

B dit: à

Un peu long, mais on nous repasse le film en diverses occasions chômées.

D. dit: à

Les restaurants clandestins sont en passe de devenir un scandale non pas d’état mais de portée mondiale.

Pauvre France.

D. dit: à

Près de 67000 cas nouveaux cas de Covid aujourd’hui.

Le chiffre le plus élevé jamais observé en France depuis le début de la pandémie.
Probablement encore plus la semaine prochaine. Une partie de ces gens-là se retrouveront à l’hosto d’ici 10 à 15 jours. Je vous laisse imaginer le tableau.

D. dit: à

Il va forcément y avoir des transports massifs de cas graves vers les régions encore restées peu touchées. Ballet d’avions et d’hélicoptères, trains sanitaires.
Et vous avez encore des gros cons et des grosses connes qui annulent leur rdv de vaccination parce que AstraZeneca. 1 czs de thrombose sur 100000. Dérisoire à côté de la mortalité du virus. Ils n’ont même pas compris que pleins d’autres médicaments qu’ils prennent induisent des risques de thrombose bien plus élevés. A commencer par les contraceptif hormonaux.

Bandes d’abrutis.

Bandes d’abrutis.

Bande d’abrutis.

x dit: à

Wide Sargasso Sea (1966)/La Prisonnière des Sargasses est un antépisode de Jane Eyre qui ne se contente pas d’explorer la « préhistoire » des personnages, mais donne accès au point de vue d’Antoinette/Bertha Mason et déplace l’essentiel du récit à la Jamaïque.

Association immédiate pour les étudiants de littérature anglaise avec un essai « incontournable » dans leur formation : The Madwoman in the Attic de Sandra Gilbert et Susan Gubar (1979).
Mais après vérification, je dois constater que l’ouvrage mentionne simplement Rhys en passant et n’analyse pas en détail l’articulation des deux romans : c’est la présentation complètement renouvelée du roman Jane Eyre et surtout de son héroïne qui renforce l’évidence et la continuité (en explicitant ce qui ne frappait la lectrice conventionnelle, naïve ou maso, allez savoir, qu’à la toute fin de Jane Eyre).

Une spécialiste française de Rhys : Sylvie Maurel.
(Elle a aussi écrit à propos d’un autre texte plus ou moins dérivé (hypertexte) de Jane Eyre : Rebecca de Daphne du Maurier.)

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