de Pierre Assouline

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La République des livres
Fruits secs et échec littéraire

Fruits secs et échec littéraire

« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Echoue encore. Echoue mieux ».

Du Beckett tout craché, sans aucun doute, mais dans lequel de ses livres, cela m’échappe encore. Impossible de ne pas y penser en découvrant le très instructif dossier consacré à « Autopsie de l’échec littéraire » sous la direction de Christophe Bertiau et Chanel de Halleux dans COnTEXTES, une revue de sociologie de la littérature consultable en ligne.

Passons sur son titre qui suppose le phénomène inactuel quand la chose nous parait intemporelle si l’on en juge par les cris et chuchotements de notre vie littéraire. L’histoire de la littérature étant avant tout la chronique et l’analyse du succès, son envers est rarement évoqué. Trop négatif, trop sombre, trop pessimiste ? Peut-être mais, ce dossier en témoigne, ce n’est pas une raison pour reléguer ad eternam les fiascos dans le long silence, contre lequel ces sociologues plaident brillamment au tribunal de la postérité littéraire » – même si dans Voyage au bout de la nuit, Céline faisait dire à Bardamu qu’invoquer sa postérité revient à « faire un discours aux asticots ».

Il y est question d’écrivains illégitimes, d’auteurs non consacrés, de poètes crottés, de génies malheureux, d’artistes maudits, de grands esprits incompris, de tout petits maitres, de malchanceux des lettres, de martyrs ridicules, de publicistes obscurs, de déclassés des lettres, de Bartleby d’estaminet, de talentueux mal aimés, d’invendus qui se font une gloire de n’être donc pas des vendus… De ratés, au fond, dont beaucoup imputent leur infortune au milieu, au système, au gouvernement…

Certains livres inconnus gagneraient à ne pas sortir de l’ombre, et certains romans jamais réédités depuis des lustres méritent de le rester. Il n’empêche : rien n’est plus subjectif que l’échec, notion des plus fuyantes, qui est le plus souvent un sentiment d’échec. Tout dépend du point de vue et de l’époque. La nôtre a tendance à considérer que le capital symbolique (prestige, honneur, reconnaissance) est inversement proportionnel au capital matériel ; et comme la société héroïse la victime, valorise la souffrance issue de la marginalité, il arrive qu’un échec soit couronné de succès et participe même du culte si contemporain de la performance. Il ne suffit pas de rater, encore faut-il y mettre un certain talent, les plus rares y parvenant même avec génie.

Deux contributions en particulier émergent ce dossier. L’une signée de Jean-Didier Wagneur consacrée à la notion de « bohème littéraire » née sous la Monarchie de juillet. 1830 est un tournant. Faute de trouver des médiations (revues, journaux, librairies), le candidat à l’échec littéraire usa dès lors d’une stratégie de groupe. D’où une esthétique du ratage, la passion romanesque des losers etc. La seconde due à Marceau Levin revient longuement sur l’expression « fruit sec » (terme d’argot désignant à Polytechnique celui qui avait raté sa sortie de l’Ecole et dont Flaubert fit le titre originel de L’Education sentimentale) ; elle désigne par extension un auteur comme unique responsable de son échec. Son sentiment d’exclusion l’encourage inévitablement au ressentiment, à l’amertume, à l’envie, à la récrimination.

L’échec littéraire suppose l’incompréhension suivie du rejet d’une œuvre qui échappe aux radars de la consécration.Mais qu’il s’agisse de Victor Segalen et de Georges Darien jadis ou, plus près de nous, de Jean-Marc Lovay et d’Eric Chevillard, des écrivains dont le cas est longuement examiné dans le dossier, leur échec apparaît finalement très relatif. Car s’ils ne sont guère lus, ils sont loués, laurés, commentés, on leur dédie des rétrospectives, des thèses, une Pléiade ou un cahier de l’Herne. Les grâces du prestige et de la reconnaissance à défaut des grelots sonnants et trébuchants du succès.

Cela me revient : la citation figurant au début de cet article est extraite de Cap au pire, l’avant-dernière des nouvelles de Samuel Beckett que les éditions de Minuit publièrent en 1991 dans une traduction d’Edith Fournier :

« D’essayé. De raté. N’importe. Essayer encore. Rater encore. Rater mieux ».

Il y dévoilait son art et sa manière de créer le pire des livres. Il n’y a pas à dire : Beckett, prix Nobel de littérature, une œuvre universelle traduite dans de nombreuses langues, pas un jour de l’année sans que l’une de ses pièces soit jouée quelque part dans le monde, question échec, c’est assez réussi.

(« Victor Segalen en Chine, 1914 » photo D.R.)

 

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, vie littéraire.

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commentaires

1 313 Réponses pour Fruits secs et échec littéraire

Janssen J-J dit: à

on a toujours l’impression que vous sachiz mieux que quiconque ce que les abrutis doivent faire, à partir de vos imprécations politico sanitaires !… mais on doute que vous ayez les comportements les plus vertueux. Quand vous éructez derrière votre écran, personnellement je mets mon masque, car je pressens que vous êtes cas-contact pas encore testé ni vacciné, toujours l’engoncé dans votre cluster lepéniste de croyant fervent, lequel ne garantit en aucun cas votre intelligence de la situation. Bonsoir.

Janssen J-J dit: à

@ x & txfl… ; alors que dans « l’affaire Jane Eyre » de Jasper Fforde, il ne soit nullement question d’antépisode avec l’affaire des Sargasses » –

Je vous en rappelle d’ailleurs le savoureux argument : « Dans le monde de Thursday Next, la littérature fait quasiment office de religion. A tel point qu’une brigade spéciale a dû être créée pour s’occuper d’affaires aussi essentielles que traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits. Mais quand on a un père capable de traverser le temps et un oncle à l’origine des plus folles inventions, on a parfois envie d’un peu plus d’aventure. Alors, lorsque Jane Eyre, l’héroïne du livre fétiche de Thursday, est kidnappée par Achéron Hadès, incarnation du mal en personne, la jeune détective décide de prendre les choses en main et de tout tenter pour sauver le roman de Charlotte Brontë d’une fin certaine…
(Au croisement du roman policier et de l’uchronie déjantée, Jasper Fforde signe un ouvrage jubilatoire). Oui, ju-bi-la-toire !… Je le recommande à tous les esprits erdéliens chagrins de la littérature sclérosée. Bonsoir.

x dit: à

Et un rappel en passant pour ceux qui tiennent à se distinguer des « perdants » et à le dire en anglais :

— LOOSE avec deux o = desserré*, relâché, ample (pas ajusté) pour un vêtement.
Au figuré dissolu (promiscuous), ou encore imprécis
[ˈluːs] (le S se prononce « ss » comme dans tousse, lasse, puce)

(* You have a screw loose! mot-à-mot « vous avez une vis desserrée » qui correspond aux expressions françaises : quelque chose ne tourne pas rond chez vous/vous avez une araignée au plafond/il vous manque une case, etc.)

LOOSER, l’adjectif au comparatif = plus (davantage) desserré, plus relâché, plus dissolu, plus imprécis…

— to LOSE (avec un seul o) = perdre
d’où le substantif : a LOSER un perdant, un raté

[ˈluːz] (le S se prononce « z » comme dans bouse, phrase, ruse)

D. dit: à

La vaccination devrait bien évidemment être rendue obligatoire. Avec forte amende et suspensiob des droits civiques pour les récalcitrants. En première peine.
En seconde, isolement en zone de quarantaine fermée. D’où il ne sortiraient pas tant qu’ils n’auraient pas été vaccinés.
C’est le b a-ba.
Mais il se trouvera toujours des abrutis pour penser le contraire.

De pauvres abrutis dangereux.

De pauvres abrutis inconséquents.

Enfin des gros abrutus, quoi. Des gens qui vous parlent avec aisance des merveilleux rouages de nos sociétés occidentales évoluées mais sont parfaitement incapables de s’adapter efficacement. Des espèces de parasites qui s’ignorent. Le pur produit de la dégénérescence soixantehuitarde à l’apogée de son degré de nuisance.

x dit: à

« Jubilatoire » ?
Rien de plus sclérosé que le « blurb », la prose de 4ème de couv’ …

Highlander dit: à

De mémoire, c’est dans l’Innommable de Beckett.

JiCé..... dit: à

Lundi 5 avril 2021, 5h40, 12°7

Il existe plusieurs sortes d’abrutissement sanitaire et plusieurs types d’abrutis politiques prêts à tuer la liberté au nom de leur goût pour la servitude sociale, effectivement…. !

rose dit: à

D’accord, loose avec deux o.
D’ailleurs nominalisé et entré dans le vocabulaire courant en la loose.

rose dit: à

D’accord, loose avec deux o.
D’ailleurs nominalisé et entré dans le vocabulaire courant en la loose.
Bon, je crois qu’il y a concaténation.
Je prends l’un pour l’autre et le prononce avec /z/.
Tant pis .

rose dit: à

Lu Rebecca de Daphné du Maurier.

rose dit: à

À H24 et Sinécure,

Pendant que vous, systématiquement, vous fêtez vos dimanches en famille, prenez votre mois d’août, moi quand je suis arrivée à l’EHPAD à 11h50 on m’avait oublié.
Ma mère était avec tous ces vieillards qui remplissent votre portefeuille et font vos choux-gras.

Une pour qui l’argent est sa priorité.
L’autre, nommée enceinte jusqu’au cou de son petit troisième, qui a vu ma mère une fois et a des nouvelles de ma mère grâce aux écoutes téléphoniques faites sur la ligne interne de l’Ehpad.
Ma mère, bienheureuse dans cet Ehpad, que j’empêche de s’adapter par mes visites hebdomadaires, dixit H24, colonelle en chef.
Sinécure pour qui ça ne passe pas que j’ai ramené ma mère chez elle, outrepassant sa sinécure, la manière dont elle s’est adaptée à être payée à ne rien foutre.

Hier, j’avais emmené une petite activité DIY dans le panier de crabe et/ou Légion étrangère où réside ma mère.
À 11h50, pas de table dressée pour nous deux.
À 14h, foutue dehors.
Le dimanche, pas de visites.
« Vous comprenez, Madame, ces gens-là qui ont toute leur tête, ne comprennent pas pourquoi vous êtes là avec votre mère alors que eux n’ont personne pour les visiter ».

Ma mère est rentrée dans sa chambre, plein nord, au sous-sol de son Ehpad, et je suis repartie, errante.

J’ai reçu une sale éducation, donnée par ma mère, pendant que mon père régnait, Amenothep, déménagé en grandes pompes le 3 avril de son vieux musée délabré vers le nouveau ensoleillé et moderne.
Ma mère ce qu’elle nous imposait, elle le commençait par elle-même. Notre vie, c’était sa vie.
Elle était un modèle.
L’est encore.
J’ai de la chance de l’avoir et pas le contraire, ma mère est lumineuse et rayonne.
Le dimanche, lorsqu’il y a visite dans l’Ehpad, c’est sur dérogation archi-exceptionnelle. Sinon fermeture.

Cette nuit, ai dormi.
Pas de construction d’évasion, ni de lutte contre les envies de meurtre de trois enfants en bas-âge.
Une nuit de répit.
Christ est ressucité, hier.
Respect aux non-croyants hier.
Respect aux non-croyants. Qu’ils avancent courageusement dans un tel chantier, sans vaciller.
Pour ma part, ai besoin de la con-cathédrale et de ses rites.

Mes salutations,

Autorisation donnée par ma mère, ce matin. Écrit, ex-time, à l’aube.

Bon lundi saint à tous

B dit: à

D, je ne vois pas trop l’ombre de 68 dans le refus du vaccin ou les soupçons qui lui sont opposés. Il m’arrive d’échanger avec des jeunes individus dont je me demande s’ il est légitime qu’il conserve un droit de vote. Bêtise ou inculture ou manipulations par voie Internet font leur travail. L’idéologie soixante huitarde n’y est strictement pour rien, si vous ajoutez les erreurs et les mensonges des gouvernants on peut presque comprendre ces réticences. Et puis avant le covid, en raison d’une surcharge de vaccins chez les tout petits il y avait ces campagnes anti-vaccins que je ne soutiens pas mais qui elles aussi s’ originent quelque part. Les accidents comme ceux survenus avec les vaccin contre le papillomavirus par exemple. Là , comme pour le vaccin covid, le pourcentage benefice/risque à été retenu sans qu’il ait été possible d’expliquer et d’associer au vaccin la survenue de ces accidents plutôt rares mais graves.

https://www.lecrips-idf.net/miscellaneous/decryptage-vaccination-papillomavirus.htm

Se souvenir aussi des sclérose en plaque avec le vaccin hépatite B. Là meme topo.

rose dit: à

Respect aux non-croyants hier aujourd’hui et plus encore demain.

rose dit: à

Lu Jacques Vergès au petit matin, Malheur aux pauvres.

Passionnant.

B dit: à

Cela dit en Allemagne une trentaine de thromboses ont ete recensées Pour moins de dix en France et moins de 5 en GB. Sur les millions de vaccinés c’est peu, les chercheurs tentent de trouver l’explication. Ici, la vaccination avec Pfizer est pour le moment non aprovisionnee, comme je dispose du choix je choisirai celui-ci.

B dit: à

J’ajoute qu’à moins de finir comme le docteur Lee qui protégé comme le sont les professionnels, asiatiques qui plus est est tout de même mort d’une forme sévère du covid, je compte bien profiter de ma retraite. J’effectue pour un labo une vingtaine de prélèvements pour test PCR 3 matins par semaine après avoir reçu un public varié pour des prélèvements sanguins.

et alii dit: à

O.Wilde
Yet, even for us, there is left some loveliness of environment, and the dullness of tutors and professors matters very little when one can loiter in the grey cloisters at Magdalen, and listen to some flute-like voice singing in Waynfleete’s chapel, or lie in the green meadow, among the strange snakespotted fritillaries, and watch the sunburnt noon smite to a finer gold the tower’s gilded vanes, or wander up the Christ Church staircase beneath the vaulted ceiling’s shadowy fans, or pass through the sculptured gateway of Laud’s building in the College of St. John.

rose dit: à

B.
Bravo
Vous êtes sur le tarmac.
Chez moi, aucune possibilité d’être vaccinée.

Après le 16 avril sans doute.

renato dit: à

Que voulez-vous, x, je croyais bien faire en employant une graphie proposée par le Petit Robert comme variante de loser — je me suis dit que ce choix aurait pu plaire ici.

Bon, deux lutteurs de sumo par Jakuchu Ito :

https://pin.it/3xN14oe

Janssen J-J dit: à

@ « Vous comprenez, Madame, ces gens-là qui ont toute leur tête, ne comprennent pas pourquoi vous êtes là avec votre mère alors que eux n’ont personne pour les visiter ».
… Je n’arrive pas à croire que quiconque ait pu proférer, voire pensé une monstruosité pareille…

@ « les blurbs en 4e de covid sont souvent sclérosés », c clair, mais en l’occurrence, celui-ci provenait d’un auto-commentaire de ma prose. Jubilons.

@ Je suis un gros abrutus (sic). Je sais parler avec aisance des merveilleux rouages de nos sociétés occidentales évoluées mais suis parfaitement incapable de m’adapter efficacement. Je suis une espèce de parasite qui m’ignore. Je suis le pur produit de la dégénérescence soixante-huitarde à l’apogée de son degré de nuisance.
Je suis heureux de ne pas ressembler à D., l’intelligent, le sur-adapté, le sur-régénéré de la fachosphère médicalisée, engoncé dans sa tanière ad vitam aeternam, la peur de vivre au ventre et les boyaux en compost.

@ Le lundi-saint, c’est férié pour les laïcs. Allons nous promener dans les bois au delà de 10 km avec les mamans. Merci de respecter les non-croyants, je me sens moins seul.

@ De toute façon, (5.4.2021_10.58), aujourd’hui 5 avril, mon grand-père maternel aurait eu 116 ans. Si vous aviez connu la sagesse de cet homme qui a tant souffert durant les 2 guerres mondiales du 20e s., quoique leur ayant survécu jusqu’à 101 ans (1905-2006), je suis persuadé que vous auriez été moins frelaté ou moins faisandé dans vos considérations quotidiennes sur la gestion de la pandémie, D. – Bàv,

et alii dit: à

ROSEvous êtes mal tombée mais il y a un va et vient de personnel dans les EHPADS; oubliez un peu celles qui vous prennent la tête; ça leur passera aussi!et laissez vous aller à des rêveries plus « soft » et »cool » pour vous et votre maman, des « chocolats » et le ciel d’été ;courage

D. dit: à

Rose, le lundi saint n’existe pas. Ni la semaine sainte d’ailleurs, c’est un terme mal approprié pour désigner la semaine commençant juste après le dimanche des rameaux.
Il y a bien le triduum pascal :
1 – jeudi, avec la Sainte Cène. Les saintes espèces sont emmenées au reposoir à l’issue de la messe qui peut comprendre le lavement des pieds. Les prêtres se sont retrouvés auparavant dans la journée autour de leur évêque pour la messe chrismale au cours de laquelle sont bénies les huiles saintes (décalé le mercredi à Paris pour raison pratique).
2 – vendredi, avec le chemin de croix et la crucifixion de NS Jésus-christ. Un office le soir, qui n’est pas une messe, donc sans consécration. Ce sont les saintes espèces portées la veille au reposoir qui sont intégralement consommées. Alors tous les tabernacles du monde entier sont vides.
3 – A la tombée de la nuit le lendemain samedi soir commence le dimanche pascal, le feu pascal est allumé puis la vigile pascale est célébrée. On baptise les catéchumènes.

Ensuite suivent 8 jours de fêtes : l’octave pascal. Le mardi, le mercredi etc.. suivant Pâques n’ont donc pas moins d’importance que le lundi.

D. dit: à

Vous savez très bien Bérénice que l’esprit de soixante-huit est responsable de presque tous les maux qu’a connu la France depuis 5 décennies. Dont la promotion que celle-ci a faite de la calamiteuse construction européenne sacrifiée aux exigences allemande, notamment sur la monnaie qui n’est qu’un alter-deutschmark.

Jazzi dit: à

Les Parisiens se révoltent et Anne Hidalgo songe à l’Elysée !
#saccageparis

Jazzi dit: à

Après les footballeurs, les époux Tapie cambriolés et tabassés, il devient de plus en plus dur d’être riches !

Brinqueballe dit: à

D. dit: à

Il va forcément y avoir des transports massifs de cas graves vers les régions encore restées peu touchées. Ballet d’avions et d’hélicoptères, trains sanitaires.
Et vous avez encore des gros cons et des grosses connes qui annulent leur rdv de vaccination parce que AstraZeneca. 1 czs de thrombose sur 100000. Dérisoire à côté de la mortalité du virus. Ils n’ont même pas compris que pleins d’autres médicaments qu’ils prennent induisent des risques de thrombose bien plus élevés. A commencer par les contraceptif hormonaux.

Piqué au vif vendredi après-midi dernier, Astra-zeneca, ai laissé à mon médecin ( qui m’a pris le lendemain de ma demande téléphonique)une œuvre d’art pour marquer l’évènement où cas où. C’était comme un enfant qui offre un dessin à sa maitresse, agréable et émouvant. Je lui ai dit, cela l’a fait rire et rougir eu peu. Mais très furibonde contre ces médecins, spécialistes ou non, qui parlent sur les médias de tout et de n’importe quoi. Piquée au Pfizer, elle a ressenti comme un gros coup de poing au bras. Donc zeneca, B, il n’y a pas de danger ( légère douleur à l’endroit de la piqure et quelques frissons le 1er jour, rien de gênant).
B, faites-vous piquer!
Moi, maintenant, j’attends le rappel.
Et j’avance!

Brinqueballe dit: à

Jazzi, t’es piqué au moins?

Jazzi dit: à

Oui, et pas même un frisson après la piqure d’Astra Zeneca !

Jazzi dit: à

Les affaires reprennent, on a à nouveau de la pub sur la RDL et B est retournée au boulot !

et alii dit: à

UN FIL QUI CHANGE DE COULEUR GRÂCE AU CHANGEMENT DE NIVEAU DE PH
. Pour faire aboutir son projet, Dasia Taylor a utilisé du jus de betterave pour teindre les fils de suture. C’est ce colorant au jus de betterave qui va permettre aux fils de changer de couleur lorsqu’il y a un changement de niveau de pH sur une plaie recousue, indiquant ainsi au patient qu’il y a une infection. Plus précisément, une peau humaine saine est naturellement acide avec un pH d’environ cinq. Lorsqu’une plaie s’infecte, son pH monte à environ neuf.

Jazzi dit: à

Un jeune sur trois est retourné vivre chez ses parents.
C’est D. qui va être content, c’est contraire aux idées d’émancipation post soixante huitardes !

closer dit: à

Les ministres et les journalistes courtisans se répandent sur les plateaux en prétendant que la situation en Allemagne ne serait pas meilleure qu’en France…Tu parles ! Voici les chiffres trouvés sur un site de la Deutsche Welle ce jour:

« En Allemagne, près de 8500 nouvelles infections par Corona ont été signalées dans les 24 heures. Comme l’a annoncé lundi matin l’Institut Robert Koch (RKI) en se référant aux autorités sanitaires, 8497 nouveaux cas d’infection ont été enregistrés. Il y a une semaine, le RKI avait enregistré près de 10 000 nouvelles infections en une journée. L’incidence sur sept jours a légèrement augmenté par rapport à la veille, passant de 127 à 128. En outre, le RKI a signalé 50 nouveaux décès liés au COVID-19. »

Des chiffres de 3 à 5 fois inférieurs aux chiffres correspondants français ! Et encore, je ne tiens pas compte de la différence de population pour les indicateurs en valeur absolue.

Soleil vert dit: à

Commencé à lire la version Odette Lamolle du Cœur des ténèbres et des la page 11

« I was thinking of very old times, when the Romans first came here, nineteen hundred years ago »

traduit en

« Je pensais à ces époques très reculées, quand les romains débarquèrent ici il y a près de deux siècles »

ca commence bien !!!!

Jazzi dit: à

Mais qu’en est-il des fruits mûrs et échecs politiques ?

Jazzi dit: à

Faut demander à être remboursé, Soleil vert !

Janssen J-J dit: à

@ Un jeune sur trois est retourné vivre chez ses parents.
D, lui, en est jamais parti, tu m’étonnes qu’il a pas connu 68, resté confiné pupuce dans sa cave du vatican 🙂

et alii dit: à

déménager à la cloche de bois [v]
abandonner discrètement son logement ; abandonner furtivement son logement ; quitter un logement sans payer le loyer

Jazzi dit: à

Quelques éléments de comparaison, Soleil vert :

« Un léger tintement de métal, derrière moi me fit tourner la tête. Six Noirs avançaient à la file, montant péniblement le sentier. Ils marchaient lentement, très droits, gardant en équilibre sur la tête de petits couffins emplis de terre, et le tintement rythmait leurs pas. Un chiffon noir leur ceignait les reins, et ses pans, noués derrière, se balançaient comme des queues de chien. Je voyais chacune de leurs côtes, les articulations de leurs membres saillaient comme les nœuds d’un cordage ; chacun avait au cou un collier de fer, et ils étaient tous reliés par une chaîne dont les ballants oscillaient entre eux, et cliquetaient en mesure. […] Ils passèrent à six pouces de moi, sans un regard, avec cette totale indifférence, semblable à la mort, qui est celle des sauvages quand ils sont malheureux. Derrière cette matière première, l’un des ex-barbares, produit des forces nouvelles à l’œuvre, marchait d’un pas morne, portant son fusil par le milieu. Il avait une vareuse d’uniforme, à laquelle manquait un bouton, et, voyant un Blanc sur le chemin, il hissa son arme sur l’épaule avec empressement. Simple prudence, les Blancs se ressemblant tellement vus de loin qu’il ne pouvait pas discerner qui j’étais au juste. Il fut promptement rassuré, et d’un large sourire éclatant et canaille et avec un coup d’œil à ceux dont il avait la garde, il parut m’associer à son exaltante mission. Moi aussi, après tout, j’étais au service de la noble cause de ces mesures de haute justice.
« Au lieu de continuer à monter, je tournai et descendis vers la gauche. Mon idée était de laisser cette équipe d’enchaînés disparaître avant de gravir la colline. […] J’ai vu le démon de la violence, et le démon de l’avidité, et le démon du désir brûlant, mais par tous les dieux du ciel ! c’étaient des démons pleins de force et d’énergie, à l’œil de feu, qui dominaient et menaient des hommes – des hommes, vous dis-je. Mais là, sur ce flanc de colline, j’eus la prémonition que, sous le soleil aveuglant de cette contrée, je ferais la connaissance du démon avachi, hypocrite, au regard fuyant, d’une sottise rapace et sans pitié. […]
« Je contournais une énorme excavation que l’on avait creusée à flanc de coteau, dans un dessein qu’il me parut impossible de deviner. Ce n’était pas une carrière, en tous cas, ni une sablière. C’était simplement un trou. Il n’est pas exclu qu’il ait eu un rapport avec le désir philanthropique de donner quelque chose à faire aux criminels. Je n’en sais rien. Puis je manquai choir dans un ravin très étroit, à peine plus qu’une saignée dans la pente de la colline. Je m’aperçus qu’on y avait jeté une quantité de tuyaux d’évacuation des eaux usées, importés tout exprès pour l’établissement. Il n’y en avait pas un qui ne fût brisé. C’était un jeu de massacre délibéré. J’arrivai enfin sous les arbres. Mon intention était d’y venir chercher de l’ombre un moment ; mais à peine y fus-je entré qu’il me sembla que j’avais porté mes pas dans le cercle ténébreux de quelque Inferno. […]
« Des formes noires étaient recroquevillées, couchées ou assises entre les arbres, appuyées à leur tronc, s’agrippant à la terre, à demi soulignées, à demi estompées dans la lumière indécise, selon toutes les attitudes de la souffrance et du désespoir. […]
« Ils mouraient à petit feu – c’était très clair. Ce n’étaient point des ennemis, ce n’étaient point des criminels, ce n’était plus rien de ce monde-ci désormais – plus rien que des ombres noires de maladie et d’inanition, gisant pêle-mêle dans l’ombre verdâtre. Amenés de tous les recoins de la côte, dans toute la légalité de contrats temporaires, perdus dans un cadre hostile, nourris d’aliments auxquels ils n’étaient pas accoutumés, ils dépérissaient, perdaient leur capacité de travail, et avaient alors le droit de s’éloigner en rampant et de se reposer. Ces silhouettes moribondes étaient libres comme l’air, et presque aussi ténues. Je commençai à distinguer des yeux qui luisaient faiblement sous les arbres. Puis, abaissant mon regard, je vis près de ma main un visage. Le squelette noir gisait de tout son long, une épaule contre l’arbre, et les paupières s’ouvrirent doucement, laissant monter jusqu’à moi le regard des yeux enfoncés, immenses et atones, une sorte de bref éclat blanc et aveugle dans la profondeur des orbites, qui s’éteignit doucement. L’homme semblait jeune – un adolescent presque – mais, vous savez, chez eux c’est difficile à dire. Je ne trouvai rien d’autre à faire que de lui tendre un des biscuits de mer que j’avais en poche, cadeau de mon bon Suédois. Les doigts se refermèrent dessus doucement et le tinrent – il n’y eut ni d’autre mouvement ni d’autre regard. Il s’était noué un brin de laine blanc autour du cou – Pourquoi ? Où se l’était-il procuré ? Était-ce un insigne – un ornement – une amulette – un acte propitiatoire ? Avait-il seulement une quelconque signification ? Il faisait un effet surprenant autour de ce cou noir, ce bout de fil blanc venu d’au-delà des mers.
« Près du même arbre, deux autres paquets d’angles aigus étaient assis, les jambes ramenées près du corps. L’un, le menton reposant sur les genoux, fixait le vide, d’une façon intolérable et épouvantable : c’est le front qu’appuyait, comme vaincu par une grande lassitude son fantôme jumeau ; et d’autres gisaient de toutes parts, en une variété infinie de postures de prostration convulsées, ainsi qu’en un tableau figurant un massacre ou une épidémie de peste. Tandis que je demeurais là, frappé d’horreur, l’une de ces créatures se dressa sur les mains et les genoux, et partit vers le fleuve à quatre pattes pour y boire. Il lapa l’eau dans sa main, puis s’assit au soleil, les tibias croisés devant lui, et laissa au bout d’un moment sa tête laineuse tomber sur son sternum.
« Je n’avais plus aucune envie de m’attarder à l’ombre, et repris à la hâte le chemin du poste. Arrivé près des bâtiments, je rencontrai un Blanc, accoutré avec une élégance si inattendue que je le pris d’abord pour une vision. Je découvris un haut col empesé, des manchettes blanches, une légère veste d’alpaga, un pantalon de neige, une cravate claire et des bottines vernies. Point de chapeau. Les cheveux séparés par une raie, brossés et pommadés sous le parasol doublé de vert que tenait une grosse main blanche. Il était stupéfiant, et avait un porte-plume derrière l’oreille.
« Je serrai la main de ce miracle, et appris qu’il était le chef comptable de la Compagnie, et que c’est dans ce poste que se faisait toute la tenue des livres. Il était sorti un moment, me dit-il, « pour respirer une bouffée d’air pur ».
(« Au cœur des ténèbres », Œuvres II, Bibliothèque de la Pléiade,
traduit par Jean Deubergue. Editions Gallimard, 1985)

B dit: à

Donc zeneca, B, il n’y a pas de danger ( légère douleur à l’endroit de la piqure et quelques frissons le 1er jour, rien de gênant).
B, faites-vous piquer!
Moi, maintenant, j’attends le rappel.

Astra Z 70% de protectiin pour les plus de 52ans à 65 ans. Fenetre reduite.

Pfizer moderna 90% d’efficacité sans pour le moment d’accidents non expliqués. Ma situation m’autorise le choix, je choisis. J’attends que la plateforme ouvre à nouveau.

B dit: à

68 n’est pas responsable du particularisme français à n’avoir pas su moderniser son industrie à temps, à continuer de garantir des droits sociaux que l’Allemagne a refusé à ses salariés pendant 45 ans pour alléger le coût du travail, sa richesse a pu s’établir en autres élements grâce à cela. ( en plus de la rigueur, de la combativité, d’une certaine docilité du peuple allemand), alors oui, Pelons les prolétaires pour gagner à fait partie de ses outils de réussite ( l’Allemagne a tout de même été confrontée aux problèmes liés à sa réunification et les a à peu près épongés) et en cela l’esprit de 68 pourrait avoir nui à la progression du pays mais ce n’est pas la seule raison. Je n’ai pas suffisamment d’arguments mais je pense qu’ils ne sont pas difficiles á trouver et qu’ils sont nombreux. Un économiste de de bonne foi pourrait les étaler par dizaines. Nous finirons en parc d’attractions comme MH l’a prédit.

B dit: à

Un vieillard m’avait dit il y a de cela 40 ans, si l’Allemagne se reunifiait, tôt ou tard nous serions ses vassaux. Gagné. Cela plus l’Europe de l’est à son service. La France parle, l’Allemagne agit.

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: à
Faut demander à être remboursé, Soleil vert !

Je l’ai payé dans les 4 euros + les frais de port donc …

Cet écueil franchi – mais il y a des relecteurs dans les maisons d’édition, non ? – les deux traductions ont la même fluidité

Brinqueballe dit: à

Ma situation m’autorise le choix,

Restez citrouille B, le carrosse c’est trop tard pour vous!

( C’est comme de vouloir une Mercedes alors que Tesla c’est tellement plus chic …et plus cher!)

Brinqueballe dit: à

Et ne covidez pas l’atmosphère autour de vous, B!

Brinqueballe dit: à

Restez citrouille B, le carrosse c’est trop tard pour vous!

C’est comme l’avion pour les enfants…

B dit: à

Brinqueballe, mon age et ma profession me donnent ce choix, je garde le sentiment d’être suffisamment informée pour faire ce choix. Merci de vos conseils éclairés.

SV, ai celle de JJ Mayoux en plus d l’édition en anglais, Penguin. JJ M est aussi l’auteur d’une bibliographie de Shakespeare .

Janssen J-J dit: à

B, vous êtes vaillante à toujours vouloir porter le fer aux provocs constantes de B… qui croit pas un seul mot à ce qu’il raconte, tant l’est bébête. Vous me faites rire tous deux. mais indisp… à la rdl ! Bàv et bonapp !…

Janssen J-J dit: à

oupst / 2e B = D…

christiane dit: à

Highlander dit: « De mémoire, c’est dans l’Innommable de Beckett. »

Je ne sais quel mot vous cherchez mais lire ce pseudo absent depuis si longtemps m’a fait chaud au cœur. J’ai relu dans la foulée les 200 pages de L’Innommable.
Beckett y offre un monologue sans JE. Une voix cherche une issue comme un oiseau enfermé dans une cage. Elle se perd, se retrouve, se dissout, se mure. L’homme n’a plus de… nom, plus de corps. Mais la voix continue de s’écouler, intarissable, puisqu’il faut continuer. Des passages très poétiques dans ce chant de… bataille, d’autres cocasses, cruels. Texte compacte sans paragraphes, sans chapitres. Une hémorragie de mots. Superbe et désespéré après Malone et Murphy.

christiane dit: à

compact

B dit: à

Mimi, peut être l’avez vous remarqué sur je ne sais pas quelle chaîne. Le film consacré à Dora Maar
Aucune analyse à sa descente aux enfers suite à sa liaison avec Picasso. Pour ma part, j’ai pensé que cela pouvait être d’origine oedipienne. Picasso avait des mains de brute, je le soupçonne sadisme envers les femmes.

B dit: à

de sadisme…

christiane dit: à

J’ai oublié Molloy.

B dit: à

Restez citrouille B, le carrosse c’est trop tard pour vous!

Ça n’a jamais été adapté à mon cas. J’aurais pu chercher à me caser mais L’ idée ne m’est jamais venu. Je mourrai avec la faucille entre les dents, un couteau planté dans le coeur.

Brinqueballe dit: à

Je mourrai avec la faucille entre les dents, un couteau planté dans le cœur.

B comme baroque.

Brinqueballe dit: à

un couteau planté dans le cœur.

Plutôt le talon aiguille d’un escarpin de cristal, non?
B baroque.

B dit: à

Le prince se serait trompée de cible ou aurait pris du LSD brouillant sa perception? Où en sommes nous des contes racontées aux petites filles? Encore ces balivernes? Dans ma famille, rien de tel n’a visité nos enfances. Nous avons été éduquées en tant que personnes entières, et non futures moitiés chanceuses ou pas. M’ être écartée de cette donnée ne m’a guère reussie. Les femmes ne devraient rien attendre des hommes qui sont trop souvent d’éternels enfants ou des baiseurs ou des machos, rarement des amis.

B dit: à

réussi.

Alexia Neuhoff dit: à

Rapide survol des commentaires. J’en retiens cette information selon laquelle Jazzi serait «piqué ». Il ne dit pas si c’est à la manière d’un vin, d’un meuble de brocante, d’un tissu, d’un cerveau, pas plus qu’il ne précise si c’est au vif… ou de partout.

D. dit: à

Bérénice, je n’aime pas quand vous vous absentez d’ici trop longuement.
J’ai nesoin de vous. Vous êtes comme une mère pour moi, même si vous avez tort sur presque tout.

B dit: à

Chère Alexia, pour apaiser votre angoisse à idée que Jazzi soit atteint, sachez que des recherches encourageantes en labo ont conduit à constater que des neurones morts pouvaient régénérer ce qui donne un peu d’espoir aux futurs degenerescents. Je veux bien croire que de telles avancées nous permettrons de vaincre la maladie, celles qui atteignent nos cerveaux et les autres .

B dit: à

D, c’est du vécu, des cons, des baiseurs, des infantiles, des amis.

puck dit: à

D. ne soit pas dur avec tes frères humains, il faut voir dans ce fléau qui s’abat aujourd’hui sur l’humanité une punition divine, les hommes sont munis de leur orgueil et leur vanité, sans doute n’est-ce que le début de la fin des temps, sans doute l’heure de l’Apocalypse a-t-elle sonné ? demain les économies s’effondreront, alors des hordes des barbares affamés se rueront dans les villes et causeront bien plus de morts que ce virus, D. en attendant il faut avoir confiance et prier, une autre vie meilleure nous attend mon frère.

Jazzi dit: à

Je ne me souviens déjà plus si à Paris nous avions passé Noël au balcon (oui, me semble-t-il), mais pour Pâques, c’est bien aux tisons !

puck dit: à

bon sinon où en étions-nous restés ? ah oui les lettres de Saint Paul, votre petite communauté se réduit au fil du temps, aussi pour les quelques survivants qu’il reste ici soyez attentifs, contrairement à d’autres.

donc Saint Paul, où en étions-nous restés ? oui, une chose à bien comprendre, n’est-ce pas, c’est se demander où Paul lit-il ses lettres ? dans un parc comme les faux prophètes que l’on voit à Hyde Park ? dans la rue ? les tavernes ? non il lit ses lettres dans les synagogues !

Par exmple la synagogue de Rome en ce temps-là c’est quoi ? c’est un lieu bordélique où viennent parler des gens appartenant à des communautés diverses, bien sûr des juifs « normaux », mais aussi ces nouveaux juifs qui pensnet que leur Messie est arrivé, la synagogue de Rome c’est l’auberge espagnole ! on y trouve par exemple ces types qu’on appelle les sebomenoï, ils feront sans doute partis des premiers « chrétiens ».

il faut bien voir que l’emploi de ce mot « chrétien » est totalement anachronique, à l’époque personne ne parle de chrétien, ni Pierre, Paul, Jacques, ni personne vu que personne ne connait ce mot ! mais bon qu’importe ! pour faire simple on peut appeler cesd juifs « dissidents » des chrétiens.

et donc Paul va lire ses lettres dans les synagogues aux quatre coins de l’empire romain. Et là il y a une chose qu’il faut encore bien comprendre c’est que Paul n’est pas là pour enfiler des perles comme les autres apôtres ! il est là pour passer des consignes, et même donner des ordres.

c’est pour ça que dans ses épitres le ton change suivant à qui il s’adresse, les Corinthiens tout le monde connait, ce sont les plus kitsch sur l’amour, parce qu’il n’a pas de problème avec eux, par contre quand il est face à des types qui ne suivent pas ses conseils alors là le ton peut monter très vite !

c’est par exemple le cas avec les galates, où il les traite de « vils serpents » ! et pourquoi il leur remonte les bretelles ? à cause de la circoncision !!! parce que Paul ordonne que ces juifs dissidents (chrétiens) ne soient pas circoncis ! qui a dit que Paul ne sert à rien et qu’il est nul ? si les chrétiens ne sont pas circoncis c’est parce que Paul l’a ordonné ! et les galates lui ont dit qu’ils appliquent ses consignes, par contre ils veulent être circoncis… la réponse de Paul ne se fait pas attendre ! il faut lire cette lettre elle est d’une violence inouïe ! Paul n’est pas là pour rigoler, il est conscient de sa mission et il fera tout pour y parvenir, après coup on se dit qu’il a réussi !

bon, revenons à lettre aux romains. Rome c’est pas n’importe quelle ville bien sûr. Cette lettre est vraiment particulière, comme on l’a vu Paul peut être cool ou pas cool suivant les cas, mais dans le cas des romains il va adoprter un style qu’on ne trouve dans aucune autre de ses lettres : sous couvert de style cool et sympa il va balancer des propos absolument révolutionnaires, sur quoi ? sur la Loi, le Nomos ! dans la capitale de l’empire Paul va utiliser la loi pour fonder un peuple, et cela en se livrant à renversement total des valeurs !

Et c’est pour ça que cette épître va intéresser autant des types comme C. Schmitt jusqu’à Badiou dans son dernier livre sur Paul.

Paul prend un risque énorme, parce que pour le moment le judaïsme est une religion licite parce que les juifs respecte l’imperium romanum, sauf qu’avec Rome il ne faut pas jouer avec ça, s’ils tolèrent toutes les religions dans leur empire c’est en échange du respect cet imperium.

du coup il essaie d’atténuer la violence révolutionnaire des ses propos par un style sympa, sauf qu’il dit ce qu’il veut dire à savoir le nomos qui est imperator, mais le crucifié (le mot qu’il emploie) au nom du nomos !

cette phrase c’est de la dynamite, et les chrétien le paieront cher par la suite, mais au final c’est quand même Paul qui sortira vainqueur de ce combat !

puck dit: à

oupss : ce N’EST PAS le nomos qui est imperator, mais le crucifié (le mot qu’il emploie) au nom du nomos qui est impérator !

puck dit: à

dans cette épître aux Romains il y a un passage très touchant, c’est dans le chapitre le 9 :

« en Christ je dis la vérité, je ne mens pas, par l’Esprit Saint ma conscience m’en rend témoignage : j’ai au coeur une grande tristesse et une douleur incessante. Oui, je souhaiterais être anathème, être moi-même séparé du Christ pour mes frère, ceux de ma race selon la chair, eux qui sont les Israélites… »

On a dit beaucoup de choses sur Paul et on l’a accusé de beaucoup de choses, notamment son côté marcioniste, en lisant cet extrait on voit que ce n’est pas le cas, il est conscient de la coupure, mais il en souffre.

alors certains diront, oui, forcément il parle dans une synagogue où il y a ces juifs « anciens », il ne veut pas provoquer une guerre etc… je ne crois pas, je crois que ces paroles sont sincères, et cette douleur qu’il dit éprouver est aussi sincère.

et ça aussi c’est une chose qu’il faut garder à l’esprit c’est pour ça que me suis permis de le souligner.

puck dit: à

d’ailleurs dans « couer de ténébres » on y trouve une très belle phrase : « C’est une drôle de chose que la vie – ce mystérieux arrangement d’une logique sans merci pour un dessein futile. Le plus qu’on puisse en espérer, c’est quelques connaissance de soi-même – qui arrive trop tard – une moisson de regrets inextinguibles. »

quand on voit le travail accompli par Paul on ne peut s’empêcher de penser à cette phrase, parce qu’on fait ce qu’on a à faire, ok, mais après coup il ne faut surtout pas le regretter parce qu’une fois que c’est fait on ne peut plus revenir en arrière.

Brinqueballe dit: à

rarement des amis.

Choisissez un verseau, B, l’amitié avant tout!

Brinqueballe dit: à

Deleuze sur le christianisme:

Pourquoi ajoutez une complication de plus?
La synthèse, voyons!

Brinqueballe dit: à

Deleuze sur le christianisme:

Sur le guattarisme, plutôt.

christiane dit: à

« Le fait moderne, c’est que nous ne croyons plus en ce monde. Nous ne croyons même pas aux événements qui nous arrivent, l’amour, la mort, comme s’ils ne nous concernaient qu’à moitié. »
Deleuze

Petit Rappel dit: à

Dans le kitsch théologique ceci.  » les Romains avaient besoin d une religion qui remplace celle de l’ Empereur ». . C’ est si peu vrai qu’ au IV éme siècle , Claudien’poète païen considéré alors « égal de Virgile et d’Homere », et dont le vers peut avoir de la fermeté et de la grandeur consacre une part non négligeable de son œuvre à chanter la gloire d’ Honorius. Pour autant sommes nous en chrétienté? Officieusement oui, officiellement non si on se réfère au système de croyances d’ Honorius! Il faudrait peut être cesser de confondre Constantin et Theodose, et de faire du christianisme primitif une sorte de soupe où chacun voit ce qu’il peut. Ce serait plus honnête et moins idiot . Quant à faire de Renan un plagiaire de Strauss, il faudrait peut-être voir ce qu’il y a après la Vie de Jésus. Hélas….,

Petit Rappel dit: à

Quant à Irenee, il résume beaucoup de textes , et pas seulement les ébonites. Il. me semble qu’aller voir dans ce qui reste de la bibliotheque de Nag Hammadi, gnostique, pourrait fournir quelques lumieres. De larges sélections en anglais me semble-t-il.

MC dit: à

ebionite!

Petit Rappel dit: à

Autre édition , celle- la non consultée, de Nag Hammadi par l’ Université de Laval au Québec . Il s’ agit d’une copie méticuleuse de chaque Codex.

et alii dit: à

dans le métro, au canada, les agents ontreçu l’ordre de ne pas verbaliser les ges qui ne portaient pas de masques;et ils sont nombreux et agressifs,les indisciplinés;de même à la sortie des messes pascales les gens s’embrassent et tout et tour sans masques; une carrière pour D en vue

Janssen J-J dit: à

@ PE… justine : balthazar ; mountolive et clea. Qui n’a pas lu le quatuor d’alexandrie avec une grande délectation fascinée n’est pas digne d’avoir eu une vie de lecteur réussie. C’est mon opinion et je me la partage. Bàv,

et alii dit: à

les gens ,et tout, et tout;
bonsoir

Janssen J-J dit: à

@ SMS, il faut distinguer au moins deux formes de vents d’autan, ce que l’on ne sait pas assez sur la rdl, je trouve : – Tout d’abord la plus usuelle dite l’autan blanc dont la durée de souffle peut aller jusqu’à une semaine, c’est un vent associé au beau temps ; frais en hiver, chaud en été, il provient de l’association entre une situation anticyclonique sur l’Europe de la Baltique et un front dépressionnaire situé sur le Portugal. L’autre forme, moins fréquente, est l’autan noir, qui sévit dans le prolongement d’un vent marin dont le taux d’humidité est très élevé, et le flux très marqué, permettant aux entrées maritimes méditerranéennes de s’affranchir des obstacles orographiques et de pénétrer dans la zone d’influence de l’autan : c’est un vent doux qui peut amener des précipitations. Sa durée de souffle n’excède généralement pas les deux jours ; il est lié à un régime dépressionnaire situé dans le golfe de Gascogne et se déplaçant vers le nord-est.
J’espère qu’à l’avenir, vous saurez en tenir compte. De rien, bàv.

renato dit: à

Petit Rappel, L’empire était vaste pour l’époque et le culte de l’empereur n’était plus fédérateur. Avec l’édit de tolérance de 313 Constantin et Licinius posent les bases pour la mutation de culte, évidemment ce ne fut pas le résultat d’un coup de baguette magique, car Il est vrai qu’au IVe siècles les chrétiens étaient une minorité, mais ils vivaient simplement — la vie frugale —, avaient accumulé beaucoup d’argent qu’ils prêtaient à l’empereur. Les bienfaiteurs publics étaient aussi importants car c’est sur eux qui se scella l’alliance entre l’église romaine et le Sénat.

Tenir en compte qu’apparaître sur les marches du Colisée ou sur une scène du Circus Maximus, entouré de tous les descendants mâles d’une famille, pour recevoir les acclamations de la plèbe, c’était un moment solennel réservé aux hommes et il était d’usage de rappeler explicitement aux femmes des familles sénatoriales qu’elles devaient rester à leur place. Rien de tout cela ne s’est produit vers la fin du IVe siècle et après, car lors des célébrations de la plebs Dei, une femme noble pouvait défiler publiquement sur la colline du Vatican avec tout son entourage, distribuant personnellement l’argent. Pendant cette période les femmes qui appartenaient à des familles sénatoriales laissaient fréquemment des témoignages sur les inscriptions en associant leurs noms, si elles étaient mariées, à celui du mari, ont agi en tant que bâtisseuses d’églises et contribué à la restauration d’anciennes églises pour laisser une marque indélébile sur la ville.

et alii dit: à

christiane,une femme m’a dit un jour:j’ai l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre ; elle avait des fils mariés -et des petits enfants-et regardait parfois des films de son histoire

christiane dit: à

Et vous, Et Alii, vivez-vous la vie de quelqu’un d’autre. Parfois j’ai l’impression que vous êtes deux et c’est très beau.

J.L. Beaufils dit: à

LE CORPS GLORIEUX DU CHRIST OU L’IMMANENCE DE LA TRANSCENDANCE

Il est des œuvres d’art qui marquent à la fois un sommet, un événement unique, une ouverture vers un nouveau territoire de l’art, et un abîmement dans le mystère.
La ″Transfiguration″ de Raphaël, chef d’œuvre ultime du peintre mort si jeune, conservé à la Pinacothèque du Vatican, est sans doute une des représentations les plus puissantes de l’immanence de la transcendance dans l’art ancien.
Le Maître choisit pour sujet ce moment sidérant où sur le mont Thabor le Christ se métamorphose, son apparence et ses vêtements se transformant soudain dans un nimbe de lumière et de blancheur. C’est alors que, saisis devant son corps glorieux, les apôtres comprennent que le Christ est le Messie. Il me semble qu’en ce dimanche de Pâques cette vison et l’iconologie de ce tableau rendent plus puissamment le mystère de l’Eucharistie et l’eschatologie de la Passion que l’habituelle référence à un tombeau vide et à un linge sagement plié. Confronté à ce thème, Raphaël s’est littéralement réinventé et transcendé, comme contaminé par la métamorphose christique.
Quand on contemple cette “pala d’altare” peinte à l’huile sur bois, à chaque fois une de mes émotions les plus fortes dans les musées pontificaux, on est frappé par les affinités plastiques et chromatiques entre des tableaux du Gréco et la ″Transfiguration″ – qui constitue dans la manière, c’est-à-dire la pensée de Raphaël, une progression saltatoire inouïe.
Je crois que si Raphaël avait davantage vécu, il serait probablement devenu le plus grand maniériste et plus encore que le Bernin l’icône du baroque.Il aurait laissé son quiétisme pour, enfin vraiment inspiré par Michel-Ange (autrement qu’au travers d’emprunts formels), exalter une vraie force dramatique dans son génie – que tout indique dans sa ″Transfiguration″ parturiale, maïeutique, son chef-d’œuvre dernier en acte et premier en puissance. Je crois qu’on se trompe en ″fixant » l’image d’un Raphaël qui ne serait qu’équilibre, douceur et grâce ; comme Winckelmann s’est trompé en rangeant l’art grec sous la bannière du classicisme et de l’harmonie apolliniens, en ignorant l’expressivité dramatique de la période héllénistique –notamment pergamienne– ainsi que certains traits violents et dionysiaques courant dans toutes les veines de la Grèce.
Or le rapport entre le Gréco et Raphaël m’intéresse.
Dans ce rapport la hardiesse stylistique et la résolution discursive du contenu de la ″Transfiguration″ prennent toute leur force.
Sans doute ce qui impressionne au premier abord, c’est ce que je crois être une influence vénitienne sur Raphaël, peut-être alimentée par le Titien qui fut, d’ailleurs, le maître du Gréco. Cette influence, je la vois dans l’importance nouvelle de la couleur, non plus comme coloriage ou colorisme, mais comme un langage à part entière et cause formelle au même titre que le dessin (ou forme). C’est le dépassement de l’opposition traditionnelle, et académique, entre les coloristes vénitiens et les dessinateurs florentins. Dans cette « Transfiguration » qui est à la fois avènement de sa maturité et renaissance, Raphaël atteint à une puissante synthèse du trait et de la matière, de la forme et de la couleur : unité pointue de la naturalité et de l’idéalité. Giorgione, si l’on en croit Vasari dans ses ″Vite″ de 1568, « avait l’habitude de se placer devant les choses vivantes et naturelles, et de les rendre aussi excellemment que possible avec les couleurs, suivant le modèle que lui offrait la nature, il les peignait de teintes vives ou douces, sans faire de dessin ». Chez Giorgione la couleur sive natura était à la fois cause formelle et matière. La représentation naissait de la couleur, la couleur n’était pas une matière investissant un contour dessiné. Les agrandissements photographiques montrent clairement des fondus dans la ″Transfiguration″ et un souverain équilibre entre la sophistication du dessin et un usage naturaliste de la couleur comme matière. Notamment au niveau du paysage, cette ouverture sur l’horizon sublunaire incandescent, arrière-pays et nourriture existentielle de la foi, intra-mondanité du divin, espace de l’Evangile, non pas celui, surnaturel, de la transfiguration du Messie mais celui, prosaïque et incarné, de « l’Imitation de Jésus-Christ », qui est, dans l’ordre du salut, le symétrique de la grâce transfigurante. Raphaël semble ici intégrer au militantisme du Concile du Latran l’enseignement naturaliste de l’humanisme vénitien. La nature n’est plus un cadre conventionnel pour les saintes conversations, comme chez Bellini ou Fra Angelico, mais le prolongement actif de la spiritualité. L’espace humanisé qu’elle désigne propose en symétrie à l’efficacité de la grâce l’aire d’effectivité de la foi.
Par cette percée vers un crépuscule doré et une ville vivante, dans la ″Transfiguration″, la nature est con-sacrée comme protagoniste du message religieux.
Voici trouvée la solution au déchirement entre nature et foi qui a tant travaillé les humanistes à la renaissance imprimant à leur âme ce prolongement de l’acedia médiévale, la mélancolie d’un Ficin, d’un Dürer (ami de Raphaël), d’un Michel-Ange ou d’un Cranach, tous en cela les fils de Dante. La deuxième solution majeure que proposait la ″Transfiguration″ à ses contemporains est fort bien analysée par Daniel Arasse. Et c’est ici que je veux parler du Greco. Non pas tant pour m’étendre sur les affinités entre ses coloris froids et ceux de la ″Transfiguration″, comme surtout pour analyser l’exploitation, je devrais dire la fortune, chez le Greco, de la solution théologique et culturelle proposée par Raphaël au problème théologique et plastique de la représentation de l’immanence de la transcendance – et son adaptation à l’Espagne.
Il se traduit plastiquement par la liaison sur une même surface entre le surnaturel et l’humain – difficulté majeure de composition. Or c’est sa résolution qui confère à la ″Transfiguration″ de Raphaël ; à ″l’Enterrement du Comte d’Orguaz″ et à ″l’Annonciation″ de la collection Thyssen du Gréco, leur génialité.
La peinture vénéto-byzantine, le premier gothique siennois, les primitifs toscans – et cela jusque chez Piero della Francesca et Carpaccio, en passant par Giovanni Bellini, tous ces moments de l’art ont proposé des réponses insatisfaisantes à cette impossible représentation de l’immanence de la transcendance : disproportions entre les figures divines et les figures humaines chez les premiers, emploi de nuages élévateurs et évacuation de l’air atmosphérique en vide abstrait chez les autres, voire nette dichotomie, faisant d’un tableau une sorte de crypto-diptyque. Ces solutions médianes, toutes des figures de la « conscience malheureuse », n’ont jamais cessé d’être proposées. Le Titien lui-même n’y échappa point. Mais il peint en 1518, l’année même où Raphaël entreprend la ″Transfiguration″, son ″Assomption de la Vierge″ de l’Eglise dei Frari de Venise. La vierge qui accède à la surnaturalité est supportée (hypostasiée en tant que transfigurée et transsubstantiée) par un nuage, et séparée de ce fait des apôtres.
Cette séparation d’avec la transcendance panique les apôtres, son caractère incompréhensible pour eux les agite d’un mouvement analogue à celui dont ils sont saisis devant le possédé – l’épileptique – de la ″Transfiguration″. Mais dans la pala du Titien un des anges qui « soulèvent » le nuage touche de la pointe du pied droit les cheveux sur le front de l’un des apôtres en une sorte de métonymie de la Pentecôte, figure éminente et effectivité de l’immanence de la transcendance sous la modalité de l’Esprit Saint. Et un autre apôtre a le geste de lever les bras au ciel, comme pour saisir le nuage. Il le fait – la musculature tendue et résolue des bras le souligne – avec conviction et exalté. Par là il montre que telle est vraiment la direction vers laquelle doit se convertir le regard de l’âme pour être empli de la grâce. Au désarroi, la détermination – même encore inquiète – répond, infaillible. Et c’est exactement, comme le dit Daniel Arasse pour la ″Transfiguration″, la signification symbolique de la diagonale ascendante des bras des apôtres pointant vers le mont Thabor. Je vois dans cette diagonale aussi une métaphore de l’immanence de la transcendance. Cette médiation lointaine pour signifier révèle la nouveauté et la difficulté d’une telle représentation pour l’art de l’époque. C’est là une novation puissante. Mais elle désigne l’infinité de la distance (la zone noire, ou anti-diagonale descendante) qu’elle se propose de résoudre et de subsumer sous sa grâce (geste de la grâce, pas encore efficace: en effet nul n’assiste hormis les diacres et les prophètes – les élus et les médiateurs ou intercesseurs – à l’avènement de la grâce). Raphaël est satisfait de ce langage. Son tempérament « classique », mesuré, et la mort aussi, l’arrêtent à cette solution somme toute esquissée. C’est le Greco à mon sens qui va la parfaire, théologiquement et plastiquement, dans ″l’Annonciation Thyssen″ de 1597-1600, presque dix ans après ″l’Enterrement du Comte d’Orguaz″ (1568-1588) et une vie d’homme pour ainsi dire après la ″Transfiguration″ – que le Greco a dû étudier lors de ce séjour à Rome où il s’associa et s’opposa au Titien et à Michel-Ange. Le Greco, en bon Tolédan et en espagnol eximio portait en lui à l’absolu cette terrible consomption ibérique, cette inquiétude, ce « sentiment tragique de la vie », cette exaltation mortifère sentie si fortement par Barrès dans ″Du sang, de la volupté, de la mort″ et dans ″Greco ou le secret de Tolède″. La représentation raphaélienne de par son statut métonymique ne pouvait qu’exacerber le malheur de la conscience chrétienne du Greco (byzantine et orthodoxe, nourrie d’une Grèce patristique). Elle a dû exciter son ardeur au dépassement, la déchirure métaphysique de ce grec italianisé mêlé de sang espagnol mozarabe. Quel effet a pu produire sur lui la résolution en puissance, la voie préfigurée dans la “Transfiguration ″? Dans son ″Annonciation″ de 1575, qui est au Prado, le Greco se meut encore dans la représentation traditionnelle de cet événement de la vie de la Vierge. La vierge se retourne (métaphore pour la conversion) vers l’ange qui sur un nuage lui parle. Cette manifestation inattendue, qui sur-prend au sens propre la Vierge, la saisit, est toujours brutale : dans presque toutes les Annonciations, il y a comme une rapidité, un dynamisme dans l’ange, Hermès divin, une vélocité. Soudaineté qui surprend, saisit, émeut la Vierge. Si le plus souvent elle est représentée dans une attitude d’acquiescement, quelques tableaux, suffisamment nombreux pour qu’on puisse parler de récurrence, la dépeignent dans une attitude de résignation, ou de surprise, voire d’inquiétude, de retrait effarouché, comme dans ″l’Annonciation″ de Lorenzo Lotto à Recanati .
Quant à l’ange, son apparition est alors représentée comme un surgissement brusque, avec un effet de souffle, de  » bousculement ». Il y a là pour moi l’idée sous-jacente d’un viol de la vierge par Dieu, si je puis oser. Cela est très sensible notamment dans ″l’Annonciation″ de Giovanni Bellini à la galerie de l’Accademia de Venise (panneaux d’orgue de la salle XXIV, celle de la ″Présentation au Temple″ du Titien) ; dans ″l’Annonciation″ d’Orazio Gentileschi de la Pinacothèque Sabauda de Turin et dans notre ″Annonciation″ du Gréco de 1575. La vierge y a vraiment une expression contenue d’appréhension. Cette représentation triste de l’annonciation est symptomatique du malheur et de l’inquiétude (à certains égards pré-janséniste) de la conscience chrétienne devant l’incompréhensibilité des manifestations de la transcendance ; leur surprise, leur saisissement, leur ésotérisme fulgurant. Les seules figures de l’immanence effective de la transcendance étaient jusqu’à présent des médiations impersonnelles, notamment par la parole des prophètes. Il faut à l’individualisme de la renaissance et à l’angoisse espagnole une réponse personnelle, un lien direct avec Dieu, qui soit effectif, immédiat, et non pas seulement métonymique. Une première approche est figurée par ″l’Enterrement du Comte d’Orguaz″ : il n’y a plus de diagonale ascendante, l’ellipse des mortels contemple directement la circularité de la perfection surnaturelle sise en sa transcendance. Mais entre les deux nuages il y a une percée, non pas vers un arrière-pays, mais une véritable cheminée par laquelle on voit l’âme du comte accéder immatériellement mais perceptiblement, soutenue par l’ange, à l’espace sur-naturel, encore que l’opposition gris/blanc maintienne une dernière hétérogénéité entre la représentation de l’âme ascendante et celle du Christ siégeant. Mais l’important c’est cette cheminée, cette âme visible, cet ange sous la figure d’une immédiateté de la médiation, ces regards qui accèdent directement à la certitude par la grâce du Christ en gloire entouré de la traditionnelle population du paradis. Dix ans plus tard le Gréco trouve une solution définitive, pour ainsi dire, dans ″l’Annonciation Thyssen″. Il y accède au pur concept de l’immédiateté, lumière et fulguration de la grâce, vertigineux salut. Le parcours de l’ange n’est plus qu’un parallèle, concession à la tradition, ce n’est pas vraiment lui que la Vierge regarde. C’est l’Esprit qui fond sur elle, par un véritable piqué à une vitesse folle, d’un dynamisme inouï, dans la figure de la colombe. La séparation symbolique n’est plus ici un rocher, ou un nuage, mais un concert d’anges, un chant : ce n’est plus une limite qui nous sépare de Dieu, mais au contraire une harmonie qui nous relie à lui. L’exultation dans la grâce est pure psalmodie de l’âme bienheureuse, c’est-à-dire, in fine (et in principio), de l’âme angélique (mais n’est-ce pas un pléonasme ?). La Vierge est en extase, dans la position des diacres élus de la ″Transfiguration″, elle participe pleinement à ce qui advient d’elle et en elle, son acceptation affirmative et béate est un pur et hégélien « laisser advenir ce qui advient ». A la simplicité maximale parfaite de la structure de cette Annonciation, il suffit d’opposer la complication laborieuse du signifiant théologique dans ″l’Annonciation″ de Turin d’Orazio Gentileschi. La transcendance ne peut s’y « immaner » d’elle-même. Elle reste abstraitement représentée dans son en-soi : la colombe, enfermée dans un cercle comme au pochoir affirme une négativité, retenue de surcroît par un carré. Cet enfermement/séparation est exacerbé par la géométrie très rigoureuse des détails architecturaux. L’ange, médiation vraiment très médiate, doit faire plus que proférer l’efficace nominaliste génésique, il doit indiquer du doigt, il doit guider le visage de la Vierge, fournir à sa foi un index, signifier un criterium veritatis. La diagonale dos/épaules/bras est brisée au niveau du poignet ; le doigt à la verticale semble amorcer un retour vers l’Esprit-Saint en haut à droite, retour prolongé par le mouvement des tentures, série de paraboles concentriques dont les orbes vers la droite remontent en direction de l’extérieur ; et la fenêtre ouverte (le volet ouvert) m’est un signe évident de ce que nous vivons ici le concept de la manifestation divine dans son externalité. L’arc du corps de la Vierge dit toute sa surprise, sa peur même, en un mouvement instinctif de retrait : la Vierge, au saut du lit, annoncée, d’abord se rétracte. Elle baisse la tête, yeux clos, se repliant dans son intériorité malheureuse (nous sommes encore dans l’Ancien Testament : Dieu est absolument au-delà, séparé), privée encore par elle-même d’une ouverture directe sur la transcendance.
Pourtant ce doigt angélique est le centre du tableau, physiquement et symboliquement : il est à la fois au centre de la composition et à la pointe, au sommet si l’on veut de la plus grande parabole des plis de la tenture. Or le foyer de toutes les paraboles et hyperboles dans la théorie des sections coniques appliquée à l’astronomie pour expliquer la gravitation orbitale des planètes, c’est le soleil, métaphore platonicienne de Dieu, et toutes les paraboles ou hyperboles possibles sont des figurations des ellipses ou orbites des planètes.
Ce vers quoi la Vierge ici ne se tourne donc pas c’est moins la colombe que le doigt ou le soleil, c’est-à-dire Dieu. Mais il faut une redondance complexe du point de vue de la composition et du symbolisme à Orazio Gentileschi pour exprimer l’itinéraire de la conversion du regard, et donner par là même le sens de l’auto-donation de Dieu dans la grâce, ce en quoi il nous emplit de lui au moment même où, nous tournant vers lui, nous le contenons. Raphaël puis le Gréco font enfin dire effectivement à l’art occidental non par un symbole figuré mais par une action peinte la sublime parole de Saint Augustin dans ses ″Confessions″ : « Tes créatures, Seigneur, c’est en les contenant que Tu les remplis ».
Roger Bertozzi
https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t1.6435-0/p526x296/169123973_10226404864372141_2925091543022595991_n.jpg?_nc_cat=107&ccb=1-3&_nc_sid=730e14&_nc_ohc=m5xXWTWi258AX8y-kB_&_nc_ht=scontent-cdg2-1.xx&tp=6&oh=db2eab602a25a904e17132f43aeb0c6e&oe=608F8E56

Jibé dit: à

J’aime beaucoup quand on cite Deleuze, il m’a beaucoup appris, et appris à travailler notamment.
Merci Christiane.

JJJ, en vieux post-soixante-huitard (né trop tard dans un monde trop vieux, j’étais tout môme en 68) je vous soutiens dans vos accès vs les réacs devenus majoritaires et qui sont d’un pénible, d’un lassant, d’un compassé, d’un suffisant, d’un désagréable…

Très intéressantes, les considérations de Soleil Vert sur ce fil, sur Verne et Melville. Merci d’avoir partagé ça.

et alii dit: à

sauf erreur, Raphael est né et mort pendant les journées pascales (il faut vérifier mais c’est au moins la légende)

Petit Rappel dit: à

Oui Renato c’est justement la complexité de la société et des liens familiaux à l’ époque qui interdit les analyses simplificatrices à l’excès qu’on peut lire ici et la, Je m’ étonne que parmi ce florilège pascal, aucun parmi nos brillants historiens des religions ne se soit par exemple souvenu que Constantin etait Arien..,,Cela dit j’ai pris le IV parce que le christianisme s’ y développe et rencontre sans doute via l’hellénisme alexandrin la crise gnostique ,mais qu’il n’ est pas encore reconnu comme il le sera sous Théodose comme culte officiel face à une philosophie stoïcienne et platonicienne encore très active. De bonnes pages là dessus dans Jerphagnon, in Au Bonheur des Sages sur l’ offensive de Celse,Plotin, etc. Bien à vous . MC

et alii dit: à

christiane, vous n’êtes pas la première personne à me le dire; ça donne à réfléchir;
j’ai parfois eu l’impression de vivre ce que je vivais pour « une autre » , puis qu’on essayait de m’attirer dans ce piège;et je m’en suis défendue;
maintenant, sauf à la RDL qui me donne l’impression de se chercher des « personnages » pour asseoir son identité, et de faire main basse sur ma personne parce qu’étrangère , je pense être entrée dans ma vie

et alii dit: à

ainsi commence un article de LIBE:
La terre a tremblé à Rome le jour du décès de Raphaël, à 33 ans, au même âge que le Christ : ainsi le voulait la légende. Né un vendredi saint, le 28 mars 1483, le peintre est mort un vendredi saint, à Pâques de l’année 1520. Il avait donc tout juste 37 ans, mais le mythe est à la hauteur de sa réputation.
https://www.liberation.fr/arts/2012/11/12/raphael-dans-la-ville-eternelle_859930/

Jazzi dit: à

« la RDL qui me donne l’impression de se chercher des « personnages » pour asseoir son identité, et de faire main basse sur ma personne parce qu’étrangère »

et alii, il faut arrêter la paranoïa !

« la RDL », c’est qui, c’est quoi ?

« l’impression de se chercher des « personnages » pour asseoir son identité »

Vous croyez qu’ici personne n’a rien de mieux à faire ?
Là, vous êtes dans le délire de persécution. Pourquoi vous et pas chacun d’entre nous ?
Seriez-vous un bouc émissaire auto désigné et résigné ?

« faire main basse sur ma personne parce qu’étrangère »

Serions-nous tous xénophobes et en quoi êtes-vous étrangère ?

Soyez plus claire avant de porter de graves accusations !

et alii dit: à

par exemple, je ne suis pas « lacanienne » et nul n’a refusé cette identité;
il y a ceux qui disent « nous » comme « nous de cette famille « rdl » ;or je ne peux être « comprise » (appartenir à dans ce « nous »; ça v' »est être étrangère radicalement!
je ne dis pas que c’est une persécution de me contester le droit à toute altérité et à ne pas être « comme » ;c’est un constat sur lequel vous mettez vos mots,vos théories, (de la xénophobie par exemple ou de l' »amour ») que je n’emprunte pas
pour m’en approprier la jouissance;
ça suffit

et alii dit: à

ça, c’est être étrangère;
je ne vous pose pas de questions ni sur vous,votre « personne », ni sur des savoirs enseignés par des « auteurs », professeurs ou non, qui sont généralement connus dans leurs milieux(j’en fais mon affaire de me « renseigner » encore et encore, et ne cherche pas à vous plaire ni obtenir votre acquiescement ;ça c’est être et accpter d’être  »  » « étrangèr(e) »à qui se reconnaît « de la RDL »

et alii dit: à

accepter

christiane dit: à

Oui, Et Alii,
Le 6 avril 1520, Raphaël meurt à Rome, après une agonie aussi brève qu’imprévue. Près de son lit, on exposa le tableau auquel il travaillait depuis trois ans, « la Transfiguration »…

Stendhal, dans ses mémoires « Vie de Henry Brulard », écrit : «Je me trouvais ce matin, 16 octobre 1832, à San Pietro in Montorio, sur le mont Janicule, à Rome il faisait un soleil magnifique. […] C’est donc ici que la Transfiguration de Raphaël a été admirée pendant deux siècles et demi. Quelle différence avec la triste galerie de marbre gris où elle est enterrée aujourd’hui au fond du Vatican ! Ainsi pendant deux cent cinquante ans ce chef-d’œuvre a été ici, deux cent cinquante ans ! […]»

————————————————————————————————————-

J.L. Beaufils,
vous écrivez un commentaire tellement riche sur ces tableaux magnifiques de la Renaissance italienne qu’il me faudra le relire :
« Il est des œuvres d’art qui marquent à la fois un sommet, un événement unique, une ouverture vers un nouveau territoire de l’art, et un abîmement dans le mystère. La ″Transfiguration″ de Raphaël, chef-d’œuvre ultime du peintre mort si jeune, conservé à la Pinacothèque du Vatican, […]
Et, comme le dit Daniel Arasse pour la ″Transfiguration″, la signification symbolique de la diagonale ascendante des bras des apôtres pointant vers le mont Thabor. »

Daniel Arasse a, pour un autre tableau de Raphaël « La Madone Sixtine », ces mots émouvants :
« à un moment le tableau s’est « levé ». Et là, tout d’un coup j’ai vu La Madone Sixtine, un des tableaux les plus profonds de l’histoire de la peinture européenne et, si on aime et connaît Raphaël, l’un des tableaux les plus émouvants. Pourquoi l’un des plus profonds ? Eh bien, je crois que La Madone Sixtine présente très exactement le moment de la révélation du dieu vivant, c’est-à-dire que c’est un tableau qui montre le dieu brisant le voile, le dieu s’exposant. Et ce qui pour moi le rend extrêmement bouleversant c’est la présence des deux petits anges situés en bas du tableau. au fond, que font-ils là ? On n’en sait rien. […] des chérubins gardant le voile du temple dans la religion juive. […] ils ne sont plus les gardiens du secret et du dieu invisible : le dieu s’est rendu visible. […] Cette tragédie – car le dieu se rendant visible signifie qu’il va mourir – est confiée à des visages d’enfants. Je trouve cela d’une puissance extraordinaire. Et depuis, je n’ai plus besoin de voir La Madone Sixtine ; elle s’est « levée », et je garde en moi cette émotion. » (28/29 – D.Arasse Histoires de peintures (Denoël)

B dit: à

et alii, il faut arrêter la paranoïa !

Impossible d’en décider. Cependant c’est une variation, là, au couplet habituel.

christiane dit: à

Et alii dit à christiane : « une femme m’a dit un jour : j’ai l’impression de vivre la vie de quelqu’un d’autre ; elle avait des fils mariés -et des petits enfants-et regardait parfois des films de son histoire. »

Je ne faisais que répondre à votre commentaire en vous renvoyant votre question : « Et vous, Et Alii, vivez-vous la vie de quelqu’un d’autre. Parfois j’ai l’impression que vous êtes deux et c’est très beau.’

et alii dit: à

christiane, je ne posais pas de question en rapportant ce que m’avaitdit une femme sur sa vie, mais proposais cette remarque,comme l’exemplifiant, à votre citation de Deleuze sur la vie, l’amour, la mort

B dit: à

milieux(j’en fais mon affaire de me « renseigner » encore et encore, et ne cherche pas à vous plaire ni obtenir votre acquiescement ;ça c’est être et accpter d’être » » « étrangèr(e) »à qui se reconnaît « de la RDL »

Ah oui, il y a du Me de Sevigné dans cela. Le couple mère fille mythique, je devrais aller y jeter un neurone ou deux. Mais, foin de ces digressions, revenons à nos moutons. Donc la Pâque juive, Pâques catholique, que font les arabes musulmans en ces circonstances?

et alii dit: à

christiane, cette dame venait de me parler de V.Frankel sur qui je vous mets un article en lien)
« Celui qui a une raison de vivre peut supporter n’importe quoi. Dans le récit qu’il a fait de sa vie dans les camps de la mort nazis, Viktor Frankl construit sa philosophie autour de cette question de sens comme principale force motrice de l’être humain. Son approche thérapeutique, appelée logothérapie, applique cette recherche de signification dans le traitement de différentes maladies.
https://simplifier-la-vie.com/quete-de-sens-selon-viktor-frankl/#:~:text=Dans%20le%20dialogue%20socratique%2C%20le,de%20mieux%20traiter%20sa%20situation.

christiane dit: à

O.K, Et Alii, j’ai compris.

et alii dit: à

CHRISTIANE, il y avait des déporté-e-s dans l’histoire de cette dama dont j’ai oublié le nom et que j’avais rencontrée à AKADEM.elle allait aussi régulièrement « parler » avec des lycéen-ne-s et là c’était une rencontre où elle avait aimé COMTE SPONVILLE .cettedame a quitté la FRANCE et rejoint un de ses fils et ses enfants,
sur Comte sponville plus récemment:
Le coup de gueule du philosophe André Comte-Sponville sur l’après-confinement
https://www.franceinter.fr/idees/le-coup-de-gueule-du-philosophe-andre-comte-sponville-sur-l-apres-confinement

DHH dit: à

@Et alii
Votre rapport a la RDL est incompréhensible et tout en contradiction
Vous en êtes un pilier nocturne et diurne , mais vous vous attachez a affirmer votre distance par rapport aux autres commentateurs rappelant en toute occasion une difference que l’on vous contesterait et que vous devriez batailler pour faire reconnaître
Si c’est si important pour vous le plus simple pour pallier cet inconfort serait de ne plus venir –
De plus vous affichez un certain mepris pour cette tourbe à laquelle surtout vous ne voulez pas vous agréger ,et pire chez laquelle vous décèleriez une volonté maligne de vous réduire au minable statut de ses membres ,mais vous passez votre temps a faire généreusement leur éducations en déversant sur eux votre immense savoir au point de les gaver

J.L. Beaufils dit: à

Le commentaire mis en lien est dûment signé Roger Bertozzi, « ami » sur un réseau social et dont j’apprécie l’extrême acuité de ses analyses d’œuvres d’art.

et alii dit: à

@DHH
je ne vois pas où est le mépris de refuser d’être considérée comme lacanienne , alors que vous demandiez le sens ,enfin!,de cette qualité ,il y a peu , et que l’on va jusqu’à la présenter comme une « religion » ! mais vous avez madame des problèmes: avec ceux que vous catégorisez comme « polak »je vous rappelle, puisque vous aimez beaucoup préciser les liens de famille,que JAM jacques alain MILLER° Il est le fils aîné de parents aux origines juives et polonaises. Son père, Jean Miller, médecin radiologue, est petit-fils de rabbin. IL REPONDRAIT MIEUX QUEMOI A VOS QUESTIONS ET REMARQUES

D. dit: à

Laetitia Casta est une remarquable actrice, très, très au dessus de Cotillard que Delaporte portait aux nues bien à tort

rose dit: à

foin de ces digressions, revenons à nos moutons. Donc la Pâque juive, Pâques catholique, que font les arabes musulmans en ces circonstances ?

B.
Le 13 avril, ils démarrent ramadan.
Du lever du soleil au coucher, jeûne et pas.d’eau.
Comme les chrétiens, ils doivent respecter prières, jeûne et aumône durant 30 jours.
Le ramadan.

rose dit: à

Pas d’eau.

D. dit: à

La dernière nuit a été très particulière.
Des contacts avec des entités extraterrestres.
Ce sont elles qui sont venues vers moi en songe. Une race dont à vrai dire j’ignorais l’existence. Ils ont tenu à me montrer une carte. Et j’ai vu la carte.

rose dit: à

Delaportr, c surtout l’épître de Paul aux Corinthiens sur l’Amoûr, qu’il a kiffé grave longtemps. Longtemps, longtemps.

puck dit: à

et alli vous vous souvenez ce qu’écrit Freud sur Saint Paul dans l’homme Moïse, on le trouve à partir de la page 176.
On n’est bien sûr pas obligé de suivre Freud, c’es tout de même assez intéressant, ça démarre avec :

« Il semble qu’un sentiment de culpabilité croissant se soit emparé du peuple juif, peut-être de l’ensemble du monde civilisé d’alors, en tant que précurseur du retour du contenu refoulé. »

vous me donnerez votre opinion, mais c’est là que ça devient intéressant :

« Jusqu’à ce qu’un homme issu de ce peuple juif trouvât, dans la justification d’un agitateur politico-religieux, l’ocasion par laquelle une religion nouvelle, la religion chrétienne se détacha du judaïsme. Paul, juif romain de Tarse, s’empara de ce sentiment de culpabilité et le ramena correctement à sa source historique primitive. »

D. dit: à

Une lunaison, Rose. Le croissant de Lune est sur les minarets.

Quarante jours pour les chrétiens. Les quarante jours de Jésus au désert. Symbolisant une longue période.

puck dit: à

de poursuivre plus loin (Jazzi posait la question je crois) :

« Mais l’ambivalence qui domine la relation au père se montra nettement dans le résultat final de l’innovation religieuse. Destinée à ce qu’elle prétendait, à la reconciliation avec le Dieu Père, elle aboutit au détrônement et à l’éviction de celui-ci. Le judaïsme avait un religion du Père, le christianisme fut une religion du Fils. L’antique Dieu Père rétrograda derrière le Christ; Christ, le Fils, vint à sa place, de la même manière que, dans ces temps primitifs, chaque fils en avait nourri le désir ».

D. dit: à

Bref sur la carte il y avait une infime partie de notre, galaxie. Pas plus d’une trentaine d’étoiles, dont le Soleil.
Il y avait les zones de paix et les zones de conflit. Ces dernières était les plus nombreuses.

D. dit: à

Ils avaient l’air ennuyés de me montrer ça. Ils ont gardé le silence mais m’ont communiqué une vive inquiétude.
Ils ont déjà fait beaucoup mais sont arrivés au bout de leurs possibilité. C’est en gros ce que j’ai compris de ce silence embarrassé.

puck dit: à

ensuite Freud revient sur Paul (et là chaque mot vaut son pesant de cacahouètes) :

« Paul, le continuateur du judaïsme, devint aussi son destructeur. Il dut certainement son succès en premier lieu au fait que, par l’idée de rédemption, il conjura le sentiment de culpabilité de l’humanité; il le dut aussi au fait qu’il abandonna l’idée de l’élection de son peuple et son signe visible, la circoncision, de manière que la religion nouvelle pût devenir une religion universelle, englobant tous les hommes. Il se peut que son désir de vengeance personnel ait aussi eu sa part à cette décision de Paul, à cause de la résistance que son innovation rencontra dans les milieux juifs »

« désir de vengeance » c’est exactement les mots employés par Nietzsche quand il parle du ressentiment de Paul (dans aurore)

Jazzi dit: à

« Il y avait les zones de paix et les zones de conflit. Ces dernières était les plus nombreuses. »

Et il y avait la RDL, D. ?

christiane dit: à

J.L. Beaufils dit:
« Le commentaire mis en lien est dûment signé Roger Bertozzi, «ami» sur un réseau social et dont j’apprécie l’extrême acuité de ses analyses d’œuvres d’art. »

Merci pour cette précision, son analyse est un régal.

puck dit: à

la chose inouïe c’est qu’on peut lire à peu près la même chose dans le traité théologico politique de Spinoza, je recopierai les extraits demain pour montrer cette circulation des idées autour de Paul qui va de Spinoza, à Nietzsche, ensuite Freud et Walter Benjamin que je citerai aussi si j’ai le temps, ces pensées autour de Paul fonctionnent comme des échos.

Jazzi dit: à

« Paul, le continuateur du judaïsme, devint aussi son destructeur. »

Comment se fait-il que Paul se soit substitué à Jésus au point de lui piquer la suprématie, puck ?

rose dit: à

D.
Symbolisant une longue période.

C mortel, D..
Mortel.

Janssen J-J dit: à

deux formes de vent d’autan
au temps en emporte le vent
autant-lara claude
au temps pour moi
l’amour aux temps du choléra
aux temps jadis
autant vous dire merde
-> qui dit mieux ? (je ne veux pas faire partie de la RDL)

puck dit: à

cela dit Freud reste un commentateur important, pourquoi ? parce qu’avec Paul ils bornent l’histoire de l’occident chrétien qui démarre avec un Paul qui offre avec la mrt du Christ la possibilité de pardonner les péchés, et à l’autre bout Freud qui va faire porter la responsabilité sur l’inconscient, le point central autour duquel tout tourne est bien de trouver un moyen d’échapper à la culpabilité.

rose dit: à

Pkoi les musulmans trente ?
Ne le savent pas.
Disent que le jeûne, c pour les « entraînet à la générosité.
Nous les chrétiens serions plutôt dans la mortification.
Eux n’ont pas un christ qui ressucite au bout.

rose dit: à

Aitant en emporte le gent.
Claude Autant Lara.
Au troisième temps de la valse.

rose dit: à

Crénom.
Autant en emporte le vent.

rose dit: à

Jazzi dit: à
« Paul, le continuateur du judaïsme, devint aussi son destructeur. »

Comment se fait-il que Paul se soit substitué à Jésus au point de lui piquer la suprématie, puck ?

Parce que Paul est un enthousiaste.
Cela signifie habité par d.ieu.
Il est prosélyte et convaincu d’avoir raison. C’est comme cela qu’il draine les foules derrière lui.
Eh oui.
Il a trébuché d’ailleurs.
Cela commence comme cela.
Comme Jacob qui boîte.

puck dit: à

« Comment se fait-il que Paul se soit substitué à Jésus »

hého Jazzi : Paul ne s’est certainement pas substitué au Christ, ce n’est pas Paul qui a fini sur la croix.

si on lit les évangiles, la vie du Christ, c’est très léger, ça raconte beaucoup, mais ça ne dit pas grand chose, il fait des miracles, il soigne etc… ce n’était pas suffisant pour en faire une religion.

Paul n’est que celui qui va donner de l’épaisseur à cette histoire, la rendre consistante.

On entend dire ici « Rome a choisi de basculer dans la religion chrétienne parce que blablabla. » encore fallait-il que cette religion existe, et qu’elle atteigne une solidité qui permette aux gens de l’adopter, c’est Paul qui va lui donner cette consistance.

Sinon un empereur ne convertirait jamais à une religion inconsistante, ça n’a pas de sens.

rose dit: à

D. dit: à
Bref sur la carte il y avait une infime partie de notre, galaxie. Pas plus d’une trentaine d’étoiles, dont le Soleil.
Il y avait les zones de paix et les zones de conflit. Ces dernières était les plus nombreuses.

Nous sommes D. désormais dans une zone de paix.
Nous allons la faire rayonner.
Nous serons une utopie à la Fourier qui va aboutir. Un phalanstère.
Y aura la docteure Fouras, ce pourra être et alii si elle accepte le rôle-titre.

rose dit: à

Paul ne s’est certainement pas substitué au Christ, ce n’est pas Paul qui a fini sur la croix.

Puck.
Voyons le contexte.
Jésus monté au ciel se la coule douce.
Paul resté sur terre fait tout le boulot.
Il doit avoir beaucoup de choses à se faire pardonner.
L’un ne remplace pas l’autre, mais il fait sa gloire.

puck dit: à

renato a dit une chose juste, quand il fallait que les romains se trouvent une religion de substitution, le judaïsme était dans la course mais ce n’était pas possible du coup ils ont pris le christianisme.

sauf que c’est presque la même chose, devenir chrétien c’était une façon d’adopter le Dieu des juifs.

et ça c’est Paul qui la rendu possible en supprimant la notion de « peuple élu », il a d’une certaine manière permis à tout le monde de devenir juif, il a universalisé un Dieu qui n’appartenait qu’au peuple élu.

c’était son but : faire que toute la planète devienne juive.

et aujourd’hui quand on entend un prédicateur américain, un type de 1m90, 100 kgs, les cheveux blonds dirent à foule qu’il est heureux d’appartenir à la descendance d’Abraham, si on imagine deux secondes à quoi devait ressembler Abraham, on comprend alors le prodige accompli par Saint Paul : faire d’une espèce de viking le descendant d’Abraham.

et ça si on y réfléchit 2 secondes c’est assez époustouflant ! ça c’est l’oeuvre de Saint Paul !

Jazzi dit: à

Pas de christianisme sans Jésus, puck. L’action (la passion) prime la théorie. Point barre. Et Pierre, il compte pour du beurre, puck ?

Ce que vous me répondez, entre autres intervenants, n’a pas de sens, et alii.
Vous n’êtes pas « étrangère » à la RDL mais « insensée » à vous-même.
C’est plus grave et certainement très douloureux…

rose dit: à

D. dit: à
Ils avaient l’air ennuyés de me montrer ça. Ils ont gardé le silence mais m’ont communiqué une vive inquiétude.

D.
Il y a vraiment de quoi.
C’est pour cela qu’une des choses majeures à conserver est le calme.
J’y passe grande partie de mes nuits, et ce n’est pas sans mal, mais je maintiens ce calme. Roboratif pour soi, roboratif pour autrui.
Continuons.

rose dit: à

Paul est un passeur.
(Christiane 😘)

Janssen J-J dit: à

… et on accorde encore crédit à toutes ces billevesées philosophiques échoïques sur paul de tarse ?… Vraiment, y’en a qu’ont la masturbation empesée depuis 20 siècles !…
Onan, lui, ne voulut point donner de semence à sa belle-soeur, victime de la stérilité de son veuf de mari, alors qu’en tant que puîné, Onan se devait de donner une descendance à son frère aîné. Il fut certes puni par Yavèh, mais au moins son acte de rébellion fut-il la plus belle illustration de la liberté d’un homme désireux d’échapper à la tyrannie des préceptes du lévirat de l’A-T. Voilà ce que je comprends de toutes ces légendes à la con, et ne me dites pas que mes réflexions soient primaires, elles respirent le bon sens autant que les exégèses jaculatoires de D. – Bàv.

puck dit: à

Jazzi dit: Pas de christianisme sans Jésus
 »

pas de christianisme sans Paul : Nietzsche, Freud, Benjamin et d’autres l’ont dit.

je copierai les passages du traité théologico politique de Spinoza où il le dit aussi.

Jazzi croyez-moi, c’est du beau monde.

D. dit: à

Non mais Rose, ce que j’écris c’est vraiment passé. J’ai vraiment reçu la nuit dernière la visite d’entités extraterrestres d’une race jusqu’ici extrêmement discrète et protectrice et qui m’ont assez clairement laissé entendre qu’ils ne pouvaient plus aller plus loin dans cette protection.

puck dit: à

Jazzi relisez ce qu’écrit Freud : qui a supprimé l’élection et son signe visible la circoncision ?

vous croyez que c’est Jésus ? ou Pierre ?

avec Pierre il se serait passé la même chose qu’avec Luther et le protestantisme : les chrétiens seraient restés des juifs dissidents.

D. dit: à

Vous ramenez tout à vous comme d’habitude.

et alii dit: à

merci, jazzi de m’offrir une raison pour ne plus vous répondre du tout ; dans la mesure où vous vous imaginez savoir quelque chose de « moi même » et du sens de vos questions, ce qui resterait à prouver!
La dialectique du désir organise tout un art de la transgression avec des modalités
possibles de la jouissance. Si nous désirons ce qui nous est interdit, la loi est en effet
ce que nous transgressons constamment, de bien des manières, sans jamais récuser ce
à quoi elle fait obstacle. Si nous pouvions atteindre ce qu’elle interdit — ce qui est
impossible puisque le manque est constitutif de l’humain — nous serions dans la désolation, le chaos et la mort du désir. En ce sens, Paul peut affirmer que la loi est ce
qui nous rend démesurément pécheur. Il y a un nœud impossible à défaire de la loi,
du désir et de la transgression. Et, d’une certaine façon, la découverte paulinienne
consiste à montrer que le transgresseur est moins celui qui se moque de la loi que
celui qui s’efforce de lui être fidèle parce qu’en réalité la loi elle-même engendre sa
propre transgression
lien donné
je ferme l’ordi
comme dit rose, ça, c’est l’amour

D. dit: à

je ferme l’ordi

Ouf !

et alii dit: à

en souvenirde guignol!!!
. Cf. aussi, ce commentaire de Slavoj
ŽIŽEK : « En bref, l’excès du surmoi n’est en dernière analyse rien d’autre que l’inscription en retour dans
le domaine de la Loi, le reflet-dans-la-Loi de l’Amour qui abolit (“dépasse”) la Loi » (La marionnette et le
nain. Le christianisme entre perversion et subversion, Paris, Seuil, 2006, p

puck dit: à

rose dit: Paul est un passeur.
 »

non, Paul est le fondateur d’un peuple nouveau.

D. dit: à

Elle ferme son ordi qu’elle dit.

christiane dit: à

rose dit:
« Paul est un passeur.
(Christiane 😘) »

Quel Paul ? Celui qui est notre contemporain l’est…

D. dit: à

Faut pas recommencer à me faure chier avec les passeurs. Attation.

J.L. Beaufils dit: à

« son analyse est un régal. »

C’est de la haute couture intellectuelle, madame.

puck dit: à

D. dit: à

je ferme l’ordi

Ouf !
 »

D. si tu veux gagner ta place au Paradis il faut faire montre de plus de clémence avec tes frères et soeurs humains.

je prierai pour le salut de ton âme.

D. dit: à

Tu devrais changer de sujet, Jazzi. Ça te dépasse tout ça.

D. dit: à

Déjà un martyre ça coûte que dalle. Pour commencer. Y’a rien de plus gratuit.

D. dit: à

Ensuite il n’y avait évidemment pas de sacrufices humains dans les trois premiers siècles sauf en Amérique précolombienne.

Brinqueballe dit: à

C’est de la haute couture intellectuelle, madame.

Et Zizeck, c’est de la philosophie à plat de couture!

Jazzi dit: à

« Tu devrais changer de sujet, Jazzi. »

C’est un peu court comme argument, D., surtout de la part de quelqu’un qui a des liens particuliers avec les extra terrestres !

Jazzi dit: à

Sainte Blandine priez pour le pauvre D. !

Jazzi dit: à

Tu as avalé puck, D. ?

D. dit: à

Tu es dégoûtant, Jazzi.

renato dit: à

Marc Court, avec l’édit de 313 s’ouvre le période dit P, aix de l’église : les chrétiens ne sont plus obligés de se soumettre au culte de l’empereur — ce que pour Constantin n’est qu’un acte politique — et commence l’âge des Pères de l’église — réinterprétation de l’héritage philosophique et récupération d’éléments païens… Maintenant trop fatigué, dure journée, je continuerai demain, veuillez m’excuser.

renato dit: à

P, aix > Paix !

rose dit: à

On vous excuse renato, rose et moi-même. Dormez bien, sans lutter

Jazzi dit: à

Tu as oublié de rajouter un shttps://i2.cdscdn.com/pdt2/2/3/8/1/1200×1200/auc8997031411238/rw/lampe-a-led-smiley-emoticone-clin-d-oeil-jaune.jpgmile, D. !

Jazzi dit: à

Comme ça, c’est mieux, D.

« Tu es dégoûtant, Jazzi. 🙂 »

Janssen J-J dit: à

@ Elle ferme son ordi qu’elle dit.
le pb, c qu’il continue à marcher sans elle et à balancer des copiés à la colle.
*BN, ne luttez pas avec l’ange ni avec les exosquelettes ou supraterrestres. Demain viendra assez tôt avec les vidangeurs de la fosse septiques appelés à la rescousse.

rose dit: à

D
J’ai un conte de fées avec un oasseur qui rame.
Ds mes cours de sixième.
Je vas le chercher pour vous.😘

rose dit: à

Un passeur.
Jusqu’à ce qu’il te colle ses rames.

rose dit: à

« . Je suis le pur produit de la dégénérescence soixante-huitarde à l’apogée de son degré de nuisance. »

C’est le trop jouir.
Pas besoin d’avoir fait Lacan pour le comprendre.
Et puis le toujours plus, encore.

Un abrutus, des abrutis 😂
je fis lo zoeuf.🥚

rose dit: à

Janssen J-J

Deux fois, il l’a répété.
J’étais atterrée.
Devant ma mère.
« Vous comprenez ces gens qui ont tout leur tête etc. » Je surpasse.
À midi moins un quart, ai montré à ma maman des chevaux, où je mangeais, ce jour.
Puis, on l’a appelée pour le repas.
Vers 15h30, elle savait que des deux, un était blanc.
J’vous expliquerai mon atelier DIY, lorsque j’aurai qq. courage, pour votre Pâques prochain.
C’était très réussi, mais on a du cavaler comme des malades, que nous ne sommes pas.

rose dit: à

Janssen J-J

Je crois que c’est l’infirmier de l’Ehpad.
Avec le masque, ne suis pas sûre.
Aussi bien comme ça.

rose dit: à

renato dit: à
Vous oubliez, rose, ce que votre signe […] efface : «… accueilli par une foule en liesse : chants, cris, alléluias, feuilles de palmier et branches d’olivier… et pourtant il aura fallu inventer un traitre pour l’identifier afin que l’on puisse l’arrêter. Nous sommes loin de la perception de ce qui est infiniment mobile et léger, évidemment, et en regardant rétrospectivement, puisque pour une fois il ne s’agit pas de l’un de ces trucs farfelus dont les religieux ont le secret, on peut se demander s’il s’agit d’une maladresse des narrateurs, d’une erreur dans l’élaboration du processus créatif ou d’un banal choix arbitraire, »

Renato

Tss, tss tss.
Pas le temps de chercher. Trop de taf.
[…]signale une ellipse narrative.
Rien n’est oublié, c’est passé sous silence.

rose dit: à

JiCé
Un miracle est fabriqué.
Mais bien sûr.
Un bébé aussi.
Et la perle aussi par l’huître (vingt !).
Et alors, où est le blème ?

et alii dit: à

@DHH/ le plus simple
J’ai remarqué, MADAME,que vous aimiez beaucoup conseiller , ou au moins suggérer la solution qui vous agréerait (et débiner ,déjà avant les cheveux rouges de la sénatrice )quelle sollicitude pour les autres et pour vous même, votre mousse au chocolat,(et votre cuisine plus généralement:je ne doute pas que pour Pessah, vous concoctiez les conseils qu’attendent vos amis en itinéraires fléchés, toilettes, paroles de bienvenue , remerciements -et d’indignation éventuellement – guides de parfait secrétaire, poissonnier, fleuriste, pigiste , traductrice omniglotte du pôle nord au pôle sud de ce monde ,et onirologue familiale !
et la RDL vous vouera le culte de wonder lady pour lequel vous aurez fixé le rituel(et les sacrifices que vous estimez dus à votre personne)

JiCé..... dit: à

Mardi 6 avril 2021, 6h31, 14°3

Un miracle n’a d’existence que la fausse réalité d’un conte, racontars tout juste bons pour les malheureux crédules qui ont la foi…

Si ça, c’est pas un problème !… prendre de telles vessies pour lanternes véritables ?

rose dit: à

Notre Paul.
Popol.
S’appelle Jacques-Pierre.
Les parents qui osent.
Jacques, g’sais pas trop, mais Pierre, reniant deux fois avant le chant du coq, et qui se voit confier le trousseau !
C’est à côté de lui que j’me vois bien assise, plus tard.
Oui, non, pas encore. Et alii, tout d’suite, etc.

rose dit: à

DIY.
Un panier petit et rond du beurre en mottes Échiré.
Des graines diverses et variés, petites, variez les couleurs aussi.
Des petites coupelles creuses style à nuoc mam.
De la bonne colle, scotch ou à bois, épaisse.
Un papier fin décoratif.
Des ciseaux, une agrafeuse.
Qq.boîtes à camembert.
Paille, vraie ou fausse.
Friture, Tous petits oeufs de Pâques.

rose dit: à

DIY
Collez sur chaque bande du panier une rangée de graines différentes, soigneusement.
Coupez la moitié de la bande du couvercle de la boîte à camembert. Recouvrez la de colle et de papier fin décoré.
Au fond du panier, mettez la paille, une friture variée et qq.petits oeufs enveloppés de papier brillant.
En une heure, avons fait trois paniers, en courant.
On pourrait peindre aussi, le haut et le bas du panier, la veille.
Faisable, de 4 à 101 ans, dans le jardin, au soleil.

rose dit: à

Avons pris coco blancs, haricots rouges, haricots mungo, lentilles corail et lentilles vertes, graines de tournesol et graines de chia, grosses graines épices Réunion, et coquillettes.
Six fritures différentes, lait, noir, blanc, praliné, caramel et ?, de la paille verte et des tout petits oeufs, minuscules, très jolis, rouge vif.

rose dit: à

et alii dit: à
« Paul, on le sait, était épileptique3, et l’exégèse biblique a donc compris ces mots étranges comme des propos extatiques, comme le signe d’un « accès de fureur » accompagné de balbutiements incompréhensibles […]. »

Oui.
Enfin, bon.
Qui a vu les deux sait combien il n’dst pas possible de les confondre.

rose dit: à

Épilepsie. Extase. A contrario en totalité, dans l’expression, dans la manifestation, dans l’intention.

rose dit: à

puck dit: à
mais bon, qu’importe ! je retourne chercher mes oeufs de Pâques que j’ai planqué dans le jardin.

🥚🥚
L’autarcie.

Soleil vert dit: à

Jazzi dit: à
« mais il y a des relecteurs dans les maisons d’édition, non ? »

En principe, oui, Soleil vert, surtout sur les traductions, si l’on en croit cet excellent témoignage !

Merci pour ce texte. Beau et difficile métier que la traduction

Jibé dit: à

Soleil Vert
« Beau et difficile métier que la traduction »
oui, très bel extrait « passé » par Jazzi.

Par ailleurs, confondre deux et dix-neuf, ce n’est même plus de métier dont il faut parler…

Jibé dit: à

Le problème, avec les miracles et autres apparitions, ce n’est pas « de prendre des vessies pour des lanternes », c’est l’effet produit: la mise en coupe de l’intellect par des corpus religieux déclinant des décalogues et autres patenôtres culpabilisantes, des sourates et des punitions affreuses, tout pour vous pourrir la vie,…

L’ archevêque de Paris a dit hier que la masturbation est « mal » parce que « c’est comme faire la cuisine et tout jeter » … on appréciera la qualité de la métaphore et le ridicule du propos

Janssen J-J dit: à

-< confectionner des petits paniers, c'est une idée pour la sérénité, et fort utile…
-< toujours consterné par l'infirmier masqué
-< au moins… pour se désinfecter de Mgr Michel Aupetit, un toubib qui a viré curé, et comme par hasard bêta-bloquant (*sur sa condamnation de l'onanisme – quand je vous disais que ce sera encore d'actualité au 22e s. avec des Tissot pareils !, – et de la nécessaire légalisation de l'euthanasie) de conserve avec son compère Mgr michel Houellebecq.
-< déjà marre, ce matin (6.4.21_9.25). Heureusement, il y a les ravissantes, merci d'être là, fidèles aux postes de la Polis. Bàvbises,

Janssen J-J dit: à

@ bonjour Jibé, m’avez à nouveau devancé… eh eh. Me consolez souvent, en ce moment, merci à vous et belle journée… M’êtes bin précieux, moralement, oui, pour affronter le monde chaque jour que dieu fait pas.

Jazzi dit: à

« je retourne chercher mes oeufs de Pâques que j’ai planqué dans le jardin. »

C’est pas bien, rose, c’est comme faire la cuisine et tout manger tout seul !

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