de Pierre Assouline

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La République des livres
Georges Lambrichs ou l’épatant éditeur

Georges Lambrichs ou l’épatant éditeur

Un éditeur peut en cacher un autre. A qui la faute ? Notre langue, dont la clarté est un mythe inusable, l’anglais étant bien plus riche sur le plan lexical. Ainsi n’avons-nous que le mot « éditeur » pour désigner le patron et parfois propriétaire d’une maison d’édition ainsi que son directeur littéraire plus directement en prise avec les auteurs dans le travail sur les manuscrits. Dans le monde anglo-saxon, on distingue plus nettement le publisher de l’editor. Deux statuts et deux responsabilités sans commune mesure. Dans les petites maisons, il cumule les deux. Ailleurs, l’un dirige la boîte tandis que l’autre se penche sur les textes à l’état brut. A l’un la fréquentation des banquiers et des commerciaux ; à l’autre celle des écrivains. Lire ou compter, il faut choisir.

 Il est tellement mystérieux que sa fonction ne porte même d’intitulé précis en français. Comment l’appelle-t-on ? On ne l’appelle pas. C’est dire s’il est discret, secret même, il est l’homme invisible. La faute à Jean Paulhan qui l’a incarné pendant des décennies. L’éminence grise de Gallimard a même réussi à invisibiliser ses pairs. Aussi il est remarquable que l’un d’eux, Georges Lambrichs, fasse l’objet d’une biographie entièrement consacrée à son œuvre de découvreur. Le Chemin continue (288 pages, 21,50 euros, Gallimard) d’Arnaud Villanova est le titre de celle qui révèle la personnalité et le travail de Georges Lambrichs (1917-1992).

On attendait de lui un jugement prononcé parfois sous forme de verdict. Sa formulation lapidaire lui donnait une réputation de taciturne. Du genre à taire ce qui va sans dire. Lorsque le texte qui lui était soumis lui plaisait, il disait simplement : « C’est épatant ». Et dans le cas contraire : « Ca ne va pas ». A l’image des attendus : sa fiche de lecture excède rarement trois lignes. C’est à peine s’il s’autorise : « C’est un peu longuet… ». Si d’aventure l’auteur se pliait aux observations critiques des membres du comité de lecture et soumettait à nouveau son manuscrit, alors Lambrichs le gratifiait d’un : « Qu’est-ce que c’est que cet écrivain qui fait tout ce qu’on lui demande ? ». Le roman, la nouvelle, le poème, l’essai en devenir, il ne les jugeait pas seulement au premier coup d’œil mais à l’oreille ; il doit dégager un son original.

Le principal mérite du travail d’Arnaud Villanova, à l’origine un mémoire de recherche, est d’avoir largement puisé dans les riches archives de Georges Lambrichs déposées à l’IMEC (Institut Mémoires de l’Edition Contemporaine) et de nous en révéler la teneur. Délectable ! Ses formules ont la saveur du paradoxe :

« Les mots souvent nous aveuglent plus qu’ils ne nous éclairent »

Une pipe derrière un noeud pap. Un taiseux à l’écoute, regard myope à l’affût d’une langue. Un authentique passeur que Georges Lambrichs. Editer, ce n’est pas seulement lire : c’est mettre des écrivains en présence les uns des autres autour d’une table bien garnie en mets et flacons, au restaurant ou chez lui en toute convivialité, pour qu’ils se parlent, autrement dit pour qu’ils s’engueulent, que leur entremetteur s’enivre de leur conversation et se désaltère de leur disputatio, afin que s’établisse une relation, qu’en naissent des amitiés et qu’en jaillisse une bande, un réseau, une nébuleuse, un groupe. Surtout pas une école, synonyme de discipline et d’autorité, ni une avant-garde, irrémédiablement promise à un destin d’arrière-garde, mais bien une famille d’esprit, comme il en existait au sein des revues d’autrefois, laboratoire des idées de demain. Un monde hélas révolu.

Après avoir travaillé chez Minuit et Grasset, Lambrichs fut à partir de 1959 et jusqu’en 1987 chez Gallimard autant l’homme d’une collection à l’enseigne du « Chemin » que celui d’une revue labellisée « Les Cahiers du Chemin ». Son contrat signé par Gaston Gallimard vaut le détour : il y est stipulé qu’il est engagé comme « directeur littéraire toutes mains, traitant des manuscrits sans ligne directrice » et que le nouvel employé devra consacrer au éditions Gallimard « le meilleur de son temps » ! Voilà qui est ficelé. D’autant qu’il avait l’austère réputation de ne publier que dans la littérature expérimentale. Après la parution par ses soins chez Grasset du Repos du guerrier de Christiane Rochefort, gros succès public, la maison de Proust s’empressa de le débaucher.

Il respectait « la manière qu’avait chacun de respirer dans la langue ». Avec Samuel Beckett, dont le premier livre lui avait été déposé sur son bureau par sa femme, c’était un colloque de taiseux. Mais ce qu’il en disait, il pouvait le dire des autres aussi :

« Je ne peux pas trouver à sa place les solutions. En revanche, je peux lui donner confiance, l’encourager, l’aider à tenir ».

Une collection, c’est quelqu’un derrière pour la diriger et quelqu’un devant pour l’incarner. Le plus souvent le même. Le Chemin, c’est Georges Lambrichs. Quand on lui demandait pourquoi il l’avait ainsi baptisée, il répondait invariablement : « Parce que le chemin continue ». Moins une question de flair qu’une vista sans pareille. Il sait repérer- intransitivement. Son secret ? La lecture mais lente, lente… En toute indépendance et dans l’absolue liberté de jugement, sans le moindre contrôleur de gestion dans les parages.

Il guettait chaque jour l’arrivée du facteur avec une ardeur inentamée car ses plus belles surprises lui venaient de manuscrits postés par des inconnus. Un jour, au début des années 60, l’un d’eux âgé de 22 ans lui adressa timidement le sien. « C’est épatant… ». Différents titres sont essayés : « Le Tâtonneur, » « Le Deuil », « Splendeur multiple », « Dernier jour avant la mer », « Le Jésus-Baigneur », « Lumière d’ailleurs », « La Dessiccation », « Artériosclérose », « La Déflagration », « Au-dessous du soleil-lune »… Il parait finalement sous le titre Le Proçès-verbal, est couronné du prix Renaudot et sera suivi d’une dizaine d’autres parus sous la même bannière du même JMG Le Clézio. Son succès, avec ceux de Jacques Borel et Pascal Lainé, lauréats du prix Goncourt, met sa collection chroniquement déficitaire à l’abri des sarcasmes pour un certain temps. S’y côtoieront Butor, Klossowski, Pieyre de Mandiargues, Laclavetine Guyotat, Beaussant, Bobin, Sarraute, Starobinski, Tardieu notamment.

Butor l’avait observé : avec l’âge, le plus chevronné des découvreurs risque de devenir un gardien du temple. Le rebelle triomphant avait acquis une incontestable autorité sans que l’on sût jamais s’il avait vraiment exercé le pouvoir qu’on lui prêtait. Un éditeur, quoi.

(« Un placard corrigé de la main de de qui vous savez » photo D.R. ; « Georges Lambrichs » photo

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commentaires

939 Réponses pour Georges Lambrichs ou l’épatant éditeur

rose dit: à

Ça marche, votre livre ?

Ça, c’est un truc de maquereau étonnant d’être éditeur. Vous n’avez pas de compte. Impossible d’avoir des comptes. (…)

On compte sur les traditions de vertus et de noblesse de l’éditeur…
Oh ! C’est le roi des maquereau ça. Des types qui n’ont aucun compte à rendre. Il a touché 262 millions, je crois, avec le livre de Pasternak. Il l’a jamais vu.

L’année dernière j’ai eu l’occasion de parler avec Pasternak. Il était très intéressant.

Son livre, je n’ai pas aimé. Je vois rien dedans. Je cherche. Je suis plus difficile que ça.

Ce qui est formidable c’est qu’un russe écrive ça.
C’est une autre affaire.

rose dit: à

Céline

Patrice Charoulet dit: à

LE FRONT NATIONAL.

Onze lecteurs du « Parisien/Aujourd’hui en France » ont posé toutes les questions qu’ils ont voulues
au Président Macron ce lundi 24 avril. Ces propos, publiés sur quatre pleines pages, abordent un grand nombre de sujets. Tous les commentaires que j’ai pu entendre à la télé comme à la radio n’ont pas relevé quelques mots que je tiens à relever pour ma part. Les voici : « Le Front national que je continue à appeler comme tel… ». Le chef de l’Etat ne donne pas toutes ses raisons.

Or, il se trouve que je continue , moi aussi, à appeler ce parti « Front national » dans mes conversations politiques. Plusieurs fois,on a voulu me corriger en me faisant remarquer que j’ignorais le nouveau nom dudit parti. Je ne l’ignorais nullement. En revanche, j’ignore les raisons du président.Voici les miennes.

La fille ayant succédé au père, elle a notamment souhaité donner à son parti une meilleure image.On la comprend un peu. Le Front national s’était en effet discrédité. Chacun se souvient d’abord des propos honteusement antisémites du père : C’est évidemment le pire de ce parti. D’autres taches étaient aussi à gommer ou à ripoliner. Un racisme à très large spectre . Des rencontres avec divers leaders d’extrême extrême droite, voire néo-nazis européens.

En changeant de nom, on a voulu tromper les électeurs français. Et on a merveilleusment réussi. Même si plusieurs observateurs politiques patentés, avec un bel ensemble, nous annoncent à l’envi que jamais Mme Le Pen ne pourra devenir chef(fe) de l’Etat, tous les chiffres nous indiquent une progression constante de cetet formation au point que nul n’imagine Mme Le Pen absente du second tour. Enfin , à l’heure actuelle, hélas, cent fois hélas, nul ne voit qui pourrait la battre.

Toujours est-il que je continuerai , comme le président Macron , à parler de Front national, autrement dit d’un parti qui a eu honte de ses débuts, de son ADN, de ses caractères constitutifs, mais qui demeure, en prenant divers masques, à être un incontestable parti d’ extrême droite.

Paul Edel dit: à

Bon portrait d’un vrai lecteur.

pourmapar dit: à

Je me souviens d’avoir lu le  » Portrait en jeune singe » de Michel Butor chez Gallimard. 1967.

Jazzi dit: à

Georges Lambrichs, sur la photo, un mélange de Georges Simenon et de Claude Chabrol.

Est-ce lui aussi qui a découvert Patrick Modiano ?

pourmapar dit: à

Et encore Portrait de l’artiste en saltimbanque de Jean Starobinski dans la collection de G. Lambrichs.

Lambrichs qui avait publié dans la collection Métamorphoses de Paulhan un roman intitulé :  » Les fines attaches ».
( Je dois retrouver cette édition originale dans mon fourbis…)

Clopine dit: à

C’est rigolo, j’ai relu « la vieille fille » pas plus tard que la semaine dernière, et paf ! Les épreuves mises en ligne ! (incroyables coïncidences, jalonnant mon parcours de plus de dix ans sur la Rdl !)

et alii dit: à

L entretien en video souligne l’importance de l’amitié selon le biographe pour LAmbrichs,
Clopine vient de dire le nombre d’années qu’elle écrit sur la RDL ;
je n’espérais pas trouver des amis dans les erdéliens mais je trouve une hostilité à mon égard dont je suis sans doute coupable (a qui la faute?)
mais qui est plus qu’une entrave à ma capacité à « commenter » en phase avec les fidèles et meneurs;
il l’est donc pas judicieux que je contribue de quelque façon aux commentaires,n’étant pas animée des mêmes »sentiments » ou intentions et attentes que les contributeurs gardiens réguliers du temple erdélien que je salue néanmoins par cet aveu de ma faute.(felix culpa ! puisse P.Assouline m’excuser, dans l’esprit d’amitié ;
je me retire donc

et alii dit: à

il n’est

Pablo75 dit: à

C’est rigolo, j’ai relu « la vieille fille » pas plus tard que la semaine dernière, et paf ! Les épreuves mises en ligne ! (incroyables coïncidences, jalonnant mon parcours de plus de dix ans sur la Rdl !)
Clopine dit:

Cela s’appelle la synchronicité (voir C.G.Jung et David Peat). Quand on a une longue série de hasards « incroyables » cela annonce un changement radical de vie.

Pablo75 dit: à

Georges Lambrichs, sur la photo, un mélange de Georges Simenon et de Claude Chabrol.
Jazzi dit:

Comme Simenon, Lambrichs était belge. Et comme Chabrol, il était du signe du Cancer.

rose dit: à

Le running graal des amateurs.
Ouais.
In Libé.

rose dit: à

Clopine

Il me semble que vous approchez des vingt ans ici. Donc deux fois dix ans. J’ai lu tout le monde longtemps avant d’oser commenter, et cela fait au moins quinze ans que je suis là.

rose dit: à

Je n’ai pas eu à convaincre. Elle est restée sous la douche.
J’ai presque jeûné. Presque.
Merci à Paul Edel et Renato pour les arguments dont je n’ai pas eu à user.

Dans le musée archéologique de Naples, il y a un instrument de mesure extraordinaire, un pendule.

Pour vulgariser auprès des petits enfants, sans parler de Anaximandre de Milet, il y a ce film populaire « Les dieux sont tombés sur la tête ». On comprend bien que la terre est ronde et qu’il n’y a pas de bout.

C’est quand même Magellan avec sa circumvolution qui a apporté beaucoup, et avec la découverte du détroit qui porte son nom.
Non, le livre de Stefan Zweig qui porte aussi son nom n’est pas une biographie de Magellan.
On dirait plutôt une épopée rêvée d’une aventure magnifique. Quelque chose de réinventé par Stefan Zweig qui n’était pas sur les caravelles.

JC..... dit: à

Puisqu’on en cause, plus haut…

ANAXIMANDRE
Lire ou relire les remarquables pages de l’ouvrage de Marcel CONCHE (Anaximandre, Fragments et témoignages, Epiméthée, 252 pages, PUF 1991).

Alexia Neuhoff dit: à

Comment, en ce jour, ne pas souhaiter à Marc (notre cher et « épatant » Marc) une bonne fête. Je me souviens d’avoir admiré, à Venise, en sa basilique, une mosaïque montrant comment, sur ordre d’un doge, des navigateurs vénitiens avaient piqué la relique du saint dans une chapelle en Egypte, en prenant soin de la recouvrir de feuillages et, surtout, de viande de porc… pour s’assurer que les « douaniers »  de l’époque n’allaient pas fouiller le bagage. Un truc à se gondoler.

et alii dit: à

journée mondiale du paludisme
, à cause notamment d’une résistance croissante aux traitements, selon l’Organisation mondiale de la santé. Mais pas seulement. Les catastrophes météorologiques, comme le cyclone Freddy qui a récemment frappé le Malawi, ont fait bondir les cas de paludisme, alertent les experts. En effet, l’augmentation des précipitations augmente potentiellement le nombre de sites de reproduction des moustiques vecteurs, comme ceux qui transmettent le paludisme, qui se reproduisent dans les plans d’eau stagnants et temporaires.
le point

renato dit: à

Pour le grand voyage de Magellan voir la relation de Pigafetta.

Incidemment, voir la question du jour perdu (et le débat relatif) résolue grâce à Pietro Martire d’Anghiera.

25.4 — 9.14

rose dit: à

Se gondoler à Venise, quoi de mieux ?

Janssen J-J dit: à

J’ignorais que le Proçès-verbal (sic) aurait pu recevoir tant d’autres titres… Resta le plus laid d’entre eux, à la postérité. Comme quoi…
Il importe peu que l’on distingue l’editor du publisher. Car chez nous, la « fonction » innommée (directeur littéraire ?) est bien utile. Elle permet de sanctifier la pureté et l’audace d’un grand bonhomme comme Georges Lambrichs, qui fit tant, de pieds et de dents…, en oubliant allégrement le rôle immense que joua sa femme dans ses choix en l’absence de certitudes. Je me demande si le jeune biographe bordelais Villanova rend hommage à cette femme de l’ombre… (pas encore eu le temps de l’escucharle).
https://www.youtube.com/watch?v=S4Ll1xSeGb0
Bon –
Vous étiez déjà là…, voici vingt ans ?, Bàv.

Janssen J-J dit: à

@ lmd et rm,
ci-joint une peinture de Jules Gabriel HUBERT-SAUZEAU, un artiste niortais (1856-1927)
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/2a/Cathelineau_Vend%C3%A9e.jpg

@ « je n’espérais pas trouver des amis dans les erdéliens mais je trouve une hostilité à mon égard dont je suis sans doute coupable » (oui, indubitablement @ chacun sa croix, inri).

(Amerigo [Vespucci], de SZ)

Rosanette dit: à

@Rose
nous avons du arriver en même temps
comme vous j’etais intimidée par la tenue tres litteraire quasi professionnelles de tous commentaires d’alors et je n’osais y arriver avec mes digressions en gros sabots.
Et je me suis lancée ,quand l’occaion m’en a eté offerte par le billet avec mes impressions un poeme de Cesaire que j’aime .
Et c’est seulement plus tard que j’ai eu de la part de certain-e-s un procès en illégitimité ,comme posteuse pas à la hauteur des exigences de ce commentarium
Et malgré tout j’ai continué, me saisissant de l’opportunité que m’offre ce blog de faire un effort de rédaction , quel qu’en soit le résultat

et alii dit: à

il est sans doute incorrect de ne pas partager « l’orthographe » de tels contributeurs, et de se soustraire à la mise en phrases de ses pulsions:
ces contributeurs ne sont pas le « monde » des lettres et de la pensée, quelque soit le rôle auquel ils semblent prétendre sur la RDL,grand bien leur fasse

Paul Edel dit: à

Jazzi. Pour certains journalistes , Raymond Queneau, lecteur pour Gallimard, ami de la mère de Modiano joua un rôle important dans l’éducation du garçon en incitant le jeune Patrick à écrire. Pour d’autres, c’est Jean Cau ,l’ancien secrétaire de Sartre, qui joua un rôle capital dans son entrée chez Gallimard. Ce qui est évident c’est que, lorsque paraît « La Place de l’Étoile «  le 28 mars 1968, Jean Cau   en signe une préface enthousiaste L’écrivain et journaliste Cau partage alors sa vie avec la mère de Modiano,comédienne. Lambrichs n’a aucun rôle dans cette introduction du futur prix Nobel chez l’éditeur.Ce qui est intéressant à savoir c’est que préface de Jean Cau disparaîtra dans les éditions suivantes. Sans doute parce que l’étiquette très à Droite de Jean Cau(la honte pour le clan sartrien) pouvait desservir Modiano, qui a lui-même retravaillé et remodelé son roman. J’aimerais bien lire cette préface de Cau…. Amusant aussi de voir que les influences littéraires avouées de Modiano , du temps de « La place de l’Étoile », c’est Paul Morand et LF Céline. Tout ça est bien sûr à vérifier.

Janssen J-J dit: à

moi je me suis enhardi assez rapidement, quand j’ai compris que pas mal de gens se la pétaient, qu’il suffisait de gratter un peu pour se rendre compte que, derrière une écriture apparemment très formellement maîtrisée, il n’y avait souvent que du vide et du gros pompé. WGG, cha.loux ou Waldène étaient passés maîtres en la matière, seul Màc, christiane, sergio et CT faisaient exception… Ils écrivaient avec leurs tripes et leur modeste savoir, sans rien copier-coller. Judith et rôz firent plus tard leur apparition peut-être sous d’atures pseudos, franchissant le cap d’une bonne espérance. Très vite, elles restèrent prisonnières du rôle où elles acceptèrent d’être reléguées, faute d’être assurées de ce qu’elles avaient à dire. Puis, elles finirent par se rebiffer contre d’illégitimes assignations.
Aujourd’hui, les herdéliens assument mieux leurs contradictions humorales et se jouent de leurs multiples facettes ondoyantes. Ceux qui n’y parviennent pas, insupportés d’être pris en faute de contradictions en leur image, dégagent de l’RDL, menacent de le faire, ou supplient qu’on les y maintienne. Seuls les justes, odieusement « débarqués » du blog, attendent la fin de leur bannissement.

Janssen J-J dit: à

à PE – > Comment savoir s’il y eut une préface de Jean Cau à la place de l’Etoile, et ce qu’elle contint, si même un P. Edel n’y eut accès ?
Notons que la fille de Modiano joua un grand rôle auprès de son père pour aider un jeune américain traînant ses guêtres sur le pont des arts à Paris à publier un roman qui avait été jeté aux ordures par tous les editors américains.

Janssen J-J dit: à

Apparemment Patrick Modiano avala tous les points d’exclamation et de suspension trouvés dans les textes de Céline… D’où, son éloquence certes difficultueuse quoique devenue célèbre grâce au bernarpivotisme télévisuel national, mais surtout la fluidité de sa propre écriture heureusement débarrassée des scories céliniennes dûment ingérées et digérées.

pourmapar dit: à

Beaucoup de nostalgie Pierre Assouline dans l’évocation de G. Lambrichs.
Cela ne nous rajeunit pas! 🙂
Le Chemin c’est Michel Butor bien sûr mais aussi Pierre Bourgeade, Jude Stefan ( magnifique poète), Max Loreau analyste aussi de l’ œuvre de Jean Dubuffet qui le répudiera plus tard et surtout Jean-Loup Tassard qui est toujours vivant, bon pied bon oeil à 89 ans.
Bien connu Michel Butor,
Pierre Bourgeade,
Jean-Loup Trassard.
Ouh le coup de vieux!
( Merci de l’interwiew de chez Mollat.)
A suivre.

rose dit: à

Seuls les justes, odieusement « débarqués » du blog, attendent la fin de leur bannissement.

Mon petit Bouguereau 😘.
Toujours banni ? Ou auto-banni ?
S’enhardir, il m’a fallu cinq ans. J’étais ailleurs chez moi. L’a fallu que l’on me claque la porte au nez pour que je me retrouve ici. Mais surtout que j’y retrouvé qqu’un de là-bas. Hé hé, pas folle la guêpe.

rose dit: à

Rosanette
Vous étiez alors Judith et vous vous remémorez sur quel billet vous êtes arrivée ici.
Je ne le sais pas.

Puis nous nous sommes rencontrées à Paris il y a de cela qq.années !

Paul Edel dit: à

Pourmapar. Séquence nostalgie. Mon premier texte, « Le congé » envoyé de la poste principale de Caen chez Gallimard. c’était en début juillet 1965.Il fut immédiatement repéré par Lambrichs(merci Georges!) qui le passa à Simone Gallimard qui cherchait des « jeunes auteurs » en qualité de directrice du Mercure de France.C’était pour une collection qui s’appelait « L’initiale » Renaud Matignon était alors le directeur littéraire.Il lut le manuscrit et me téléphona immédiatement.Il publia avec enthousiasme « Le congé » en septembre.Je vivais, alors, provincial inconnu , un conte de fées. Tout alla donc vite.la signature du contrat et le premier jeu d’épreuves en aout . Et je me retrouvais en septembre une « ouverture » de l’Express ,pages livres, une critique superbe signée de François Bott. Renaud Matignon fut longtemps un compagnon fidèle et éditeur ami. J’étais à bonne école. Ensuite Nadeau prit le relais et publia mes textes.

Janssen J-J dit: à

Cher Philippe,
Donc, hier soir, nous avons attentivement regardé la 34e nuit des Molières, sachant que tu étais dans la salle et que tu as pu y passer une bonne soirée. Nous avons trouvé pour une fois cette cérémonie mieux maîtrisée qu’à l’habitude. Avons regretté que Joël Pommerat n’ait pas été primé pour Amours(2), n’avons rien pensé du « tabac » fait par le Bourgeois Gentilhomme à la CF, avons découvert la personnalité de ton patron en théâtre privé, été surpris par la courageuse réponse de la ministre, à l’interpellation de la CGT sur la scène. J’aurais bien envie d’aller voir « Oublie-moi », un spectacle dédié, semble-t-il, à la maladie d’Alzheimer. J’espère que tu es bien rentré chez toi avec Alexianne, sans dommage. Bises.
(JE, 25.4.23_11.14)

Jazzi dit: à

« Je t’aime je t’humilie », telle est l’histoire du film qui enthousiasme actuellement le public et que le léZard à moins aimé.

Janssen J-J dit: à

@ un film générationnel pour lequel j’ai dépassé tous les délais de prescription (jzmn).

Dommage…, Il faut savoir vivre avec son temps devenu moins binaire depuis les 1O ans du mariage pour tous. Vieillir, bien sûr… mais ne pas devenir vieux. Voilà pourquoi je t’M moi non +

J J-J dit: à

@ PE / Je me souviens d’une repartie humiliante où il nous expliquait le caractère insupportable de ces internautes qui passaient leur temps à raconter leur vie privée… Il semble avoir allégrement débloqué icite son propre « syndrome RPTV »… pour le plus grand plaisir de tous (?), du moins du mienj… Comme koi, ne jamais jurer de rien, il faut. Bàv,

pourmapar dit: à

Paul Edel,
en ce qui me concerne, j’aime beaucoup l’ œuvre de Michel Butor en plus de longs échanges réciproques de cartes postales et d’une publication critiques plus entretien radiophonique ensemble.
Pierre Bourgeade, entretien radiophonique et correspondance, un écrivain formidable à redécouvrir!
Jean-Loup Trassard, entretien radiophonique, exposition des ses photographies ( je les collectionne avec des tirages de tête de certains de ses ouvrages) et long texte critiques sur le rapport écriture-photographie chez lui.
Cerise sur le gâteau ces trois magnifiques personnages de la littérature Française sont venus ici, sur place, dans ma petite ville!
( Tiens, Pierre Assouline, à l’ occasion, se déplacerait-il lui aussi?)

Janssen J-J dit: à

@ PA / moij, à Georges L, je lui sais surtout gré d’avoir publié le texte inaugural de Foucault sur « la vie des hommes infâmes » dans sa collection NRF Le Chemin. Bàv,

Paul Edel dit: à

Pourmapar. oui Butor exceptionnel écrivain..ses dédicaces étaient des petits tableaux d encre. De couleurs..Je me demandais combien de journées il lui fallait pour signer son service de presse.Il construisait ses livres sur un sentiment géographique d un raffinement exceptionnel. Et Bourgeade qui .. parlait de Baudelaire si bien.

Jazzi dit: à

Merci, Paul.
Il me semblait bien me souvenir que Modiano, contrairement à Le Clezio, n’avait pas emprunté le chemin Lambrichs.
Je ne savais pas que Jean Cau, ex secrétaire de Sartre, avait été l’amant de Louisa Colpijn.

Bravo, tu es entré jeune et par la voie royale en littérature !

Moi je suis juste entré de façon tonitruante à la RDL, pour le reste, je piaffe encore…

pourmapar dit: à

oui Butor exceptionnel écrivain..ses dédicaces étaient des petits tableaux d encre. De couleurs..

Et des découpages de cartes postales recollées avec un sparadrap souvent noir! C’était en fait un pratiquant de mail art à sa manière. Il aimait pratiquer l’art de la correspondance.

pourmapar dit: à

Et Bourgeade qui .. parlait de Baudelaire si bien.

Et des femmes aussi, Paul Edel…

Jazzi dit: à

« Comment as-tu fait pour connaître autant de choses sur les hommes ?

Mae West : – J’ai suivi les cours du soir…. »

Jazzi dit: à

Tu avoueras, Paul, que ce milieu germanopratin, quasi incestueux et quelque peu dégénéré, où tout le monde à adoré s’aimer et à aimer se détester, fonctionne terriblement en circuit fermé !

La ministre de la culture (est-on autorisé à dire combien elle est laide !?) a eu raison de remettre à leur place ces deux comédiens cégétistes privilégiés.

Jazzi dit: à

Vu également « La Conférence (de Wannsee) », drame historique impeccable, pour lequel je ne ferai pas de compte-rendu.
(Je dois avouer que je m’y suis beaucoup assoupi…)

Paul Edel dit: à

Jazzi je ne serai pas aussi féroce que toi sur le milieu germanopratin ce qui me pré occupe c est une certaine standardisation dans le choix si politiquement correct des grands éditeurs..le commercial obsessionnel mais une diversite de petits editeurs est la.plus inquiétant la main mise de Bolloré sur les journaux les hebdos..là les jeunes écrivains sont ignorés..C est aux libraires de jouer un role de conseiller..ou les blogs.

closer dit: à

Peremption ou prescription, JB?

Clopine dit: à

Paul Edel viendrait-il de comprendre qu’on vit dans un monde capitaliste, et que nous allons en mourir, même dans les niches luxueuses de l’intelligence ?

Clopine dit: à

L’amer, l’amer, toujours recommencé.

closer dit: à

A ma connaissance Bolloré est présent dans Voici, Capital, Gala, Paris Match et le JDD, Paul. Pas beaucoup d’influence littéraire dans ces magazines…

Mary Curry dit: à

« A Passou », moi, à G. Lambrichts, je lui dois rien du tout. Donc je m’en fous de Gallimard.

Sa fille en revanche :

« Peu avant le déclenchement de la guerre en ex-Yougoslavie en 1991, Louise L. Lambrichs et son compagnon Mirko Grmek s’inquiètent des discours nationalistes et de la propagande du régime de Milošević. Au cours de la guerre et encore après le conflit, Louise L. Lambrichs critique fortement les décisions prises par l’ONU et par le gouvernement français sous la présidence de François Mitterrand. Elle accuse en particulier François Mitterrand de soutenir le régime de Belgrade, en toute ignorance de l’idéologie mise en œuvre par Milošević, et elle montre – comme d’autres l’ont fait, tel David S. Rohde – que les décisions de l’ONU ont aidé les nationalistes serbes dans la réalisation de leur objectif de conquête territoriale en Bosnie et en Croatie. Louise Lambrichs conteste la version des faits selon laquelle les responsabilités des Républiques issues de l’ex-Yougoslavie auraient des responsabilités comparables, et elle désigne l’État serbe dirigé par Milošević comme le premier agresseur, les Croates et les Bosniaques n’ayant fait au départ que se défendre de façon légitime. »
Wikipedia

Soleil vert dit: à

François Léotard vient de rejoindre son frère Philippe.
Tristesse.

morales sed laisse dit: à

les niches luxueuses de l’intelligence ?

Ça panse bien sur ce blog!

( Pauvre et intelligent ça n’existe pas?)

Bloom dit: à

Réponse à la question. Shakespeare n’était pas britannique pour la bonne & simple raison que la Grande Bretagne n’existe pas officiellement avant 1707. Ergo, Willie and The Hand Jive était anglais pure laine, excellent en génie littéraire mais médiocre en géo (‘this scepter’d isle…this England’).
N’étant pas lecteur du Figaro, j’espère que les journalistes n’y sont pas tous payés pour faire des fôtes d’ortograf & manquer de la rigueur historique la plus alimentaire, mon cher klaxon.

@3J, vous regardez donc ces autocélébrations de l’entre-soi théâtral (pour l’entre-jambes néo-libéral, rien de tel que les raouts organisés par le CBI, le Medef anglais)…Depuis que mon personnage a reçu un Molière par procuration il y a quelques années grâce à la grande Ariane, je shunte.

@rose, quand la main de Cook a mis le pied en Nouvelle-Calédonie (cartographiée & samplée botaniquement par Joseph Bank, gravée par Hodges), les indigènes, venus de la lointaine Formose, l’avait peuplée depuis 3 mille ans déjà. Cook n’a donc rien découvert. Et comme le dit un ami australien, son irruption dans le Pacifique marqua le début de la fin pour les aborigènes, bientôt quasi-génocidés.
Justice poétique (?), Cook fut démembré & dévoré tout cru par des chefs Hawaïens. Quant à Magellan, il termina criblé de flèches empoisonnées sur une plage des Philippines (qui ne s’appelait pas Silapulapu, comme le prétend Zweig dans son maitre- livre)…
Ces courageux aventuriers auraient mieux fait de rester dans leur carrée à lire Pascal, ou encore de se vautrer en essayant d’escalader le toit d’un chalet. Cela aurait évité bien des malheurs (à en croire les témoignages des forçats et des dames spéciales, l’ambiance de la colonie pénitentiaire de Sydney, c’était pas franchement embrassons-nous Folleville, pour remonter sur les planches…)

Au Soudan, ça dessoude…Khartoum plein, comme mahdi Gordon.

Jazzi dit: à

Péremption, closer. Grâce aux lecteurs sur un autre site, j’ai pu corriger…

Janssen J-J dit: à

@3J, vous regardez donc ces autocélébrations de l’entre-soi théâtral… (oui ça m’arrive puisqu’on voulait en discuter avec Philippe sur place, à qui le message était adressé)… Depuis que mon personnage (Shakespeare ?) a reçu un Molière par procuration (?) il y a quelques années grâce à la grande Ariane (Mnouchkine ?), je shunte (vous zappez cette cérémonie ?)
________
Heureux de votre retour, bl., vous manquiez un brin à l’rdl, à la différence de bien d’autres, Bàv.

Jazzi dit: à

Mieux vaut un monde capitaliste qu’un bon régime totalitaire, Clopine !

Jazzi dit: à

« se vautrer en essayant d’escalader le toit d’un chalet »

Tu dis ça pour Sylvain Tesson, Bloom ?

Il y a actuellement une superbe expo sur les « Pistes Sacrées » (aborigènes) au musée Branly-Jacques Chirac…

Bloom dit: à

3J, il s’agit du personnage de *Nicolas Carré, dans Une Chambre en Inde, d’Ariane Mnouchkine et Hélène Cixous…Vous imaginez l’émotion quand j’ai vu la pièce pour la première fois. Personne ne m’avait prévenu & je ne m’y attendais absolument pas. Rrraaaaah!!!!

*Nicolas = le professeur de théâtre du lycée français avec qui j’organisais nos rencontres littéraires (café littéraires & lectures croisées). Normalien & romancier.
*Carré = ma réputation de directeur d’AF. Quand on accueille une troupe de 80 personnes pour plusieurs mois à l’autre bout du monde, il est recommandé d’aller à l’essentiel.

Yours

Bloom dit: à

Pas encore, Baroz, mais je vais y aller. Chatwim a été très critiqué par les Abos qu’il a rencontrés car dans Le Chant des pistes, il a révélé des secrets qu’il avait promis de garder. Mort du sida peu de temps après, il était devenu persona non grata en dans le « centre rouge » australien…

Bloom dit: à

Chatwin (pas ChatJeePeeTee).

Il y avait déjà eu une expo à la Villette en 1998. J’y étais allé avec un ami qui avait dirigé l’AF Melbourne lorsqu’elle était encore à St Kilda, au bord de la mer…

Jazzi dit: à

BRUCE CHATWIN

Pourquoi marche-t-on ?

Dans Le chant des pistes, l’écrivain anglais Bruce Chatwin (1940-1989), fort d’une expérience d’une vingtaine d’années d’errance à travers le monde, s’est sérieusement posé la question du pourquoi marche-t-on ? La réponse se trouve peut-être dans les carnets de notes qu’il avait prises jadis pour un projet de livre, jamais écrit, sur le nomadisme. Avec ce superbe récit testamentaire, publié peu de temps avant d’être emporté par le Sida, l’auteur de En Patagonie nous fait partager la croyance des aborigènes d’Australie, pour qui le monde a été créé par nos plus lointains ancêtres, en marchant, et en nommant, ou plutôt en chantant, un pas après l’autre : « tout ce qu’ils avaient croisé en chemin : oiseaux, animaux, plantes, rochers, trous d’eau ». D’où la nécessité de préserver ces légendaires Songlines, les pistes chantées, qui donnent son titre au livre et constituent notre géographie originelle et sacrée !

« J’eus le pressentiment que la phase « voyageuse » de ma vie pouvait tirer à sa fin. J’eus l’intuition qu’avant d’être envahi par le mal rampant de la sédentarité, il me fallait rouvrir ces carnets. Je devais coucher sur le papier un condensé des idées, citations et rencontres qui m’avaient amusé ou obsédé ; et qui, je l’espérais, jetteraient une lumière sur ce qui est, pour moi, la question des questions : pourquoi l’homme ne peut-il tenir en place ?
Pascal, dans l’une de ses pensées les plus sombres, nous a donné son opinion sur l’origine unique de toutes nos souffrances : notre incapacité à rester calmement dans une pièce.
Pourquoi, demandait-il, un homme possédant tout ce qu’il faut pour vivre se sent-il poussé à se divertir dans de longs voyages en mer ? Pour habiter dans une autre ville ? Pour partir à la recherche d’un grain de poivre ? Ou pour aller en guerre fracasser quelques crânes ?
Plus tard, après plus amples réflexions, ayant découvert la cause de nos malheurs, il voulut en comprendre le pourquoi et il trouva une très bonne raison, à savoir la tristesse naturelle de notre pauvre condition de mortel, tristesse si grande que, lorsque nous lui prêtions toute notre attention, rien ne pouvait nous consoler.
Une chose, et une seule, pouvait alléger notre désespoir, le divertissement : cependant c’était là le pire de nos malheurs, car dans le divertissement nous étions empêchés de penser à nous-mêmes et étions progressivement acculés à la ruine.
Pourrait-il se faire, me demandai-je, que notre besoin de distraction, notre manie de la nouveauté ne soient, essentiellement, qu’un appel instinctif à la migration semblable à celui des oiseaux en automne ?
Tous les grands maîtres ont enseigné que l’homme était, à l’origine, un « vagabond dans le désert brûlant et désolé de ce monde » – ce sont là les mots du Grand Inquisiteur de Dostoïevski – et que, pour retrouver son humanité, il devait se débarrasser de ses attaches et se mettre en route.
Mes deux derniers carnets étaient pleins de notes prises en Afrique du Sud où j’avais observé, de visu, des preuves indiscutables sur l’origine de notre espèce. Ce que j’avais appris là-bas – avec ce que je savais maintenant des itinéraires chantés des aborigènes – semblait confirmer l’hypothèse que j’avais caressée depuis longtemps : la sélection naturelle nous a conçus tout entiers – de la structures des cellules de notre cerveau à celle de notre gros orteil – pour une existence coupée de voyages saisonniers à pied dans des terrains épineux écrasés de soleil ou dans le désert.
S’il en est ainsi, si le désert a bien été notre demeure primitive, si nos instincts se sont forgés dans le désert pour nous permettre de survivre aux rigueurs de ce milieu – il devient alors plus facile de comprendre pourquoi les verts pâturages finissent par nous lasser, pourquoi la jouissance des biens nous épuise et pourquoi les appartements confortables de l’homme imaginaire de Pascal lui semblaient une prison. »
(« Le chant des pistes », traduit de l’anglais par Jacques Chabert, Grasset & Fasquelle, 1988)

Parmi les nombreux extraits des anciens carnets de « moleskine » de Bruce Chatwin, intégrés dans son dernier récit, citons : « Notre nature est dans le mouvement ; le repos entier est la mort. Pascal, Pensées. », « La grande maladie de l’horreur du domicile. Baudelaire, Journaux intimes. » Ou encore, à l’intention des voyageurs en chambre : « Ceux qui ont analysé le plus finement cette envie incessante de se déplacer furent souvent des hommes qui, pour une raison ou pour une autre, étaient contraints à l’immobilité : Pascal par des maux d’estomac et des migraines, Baudelaire par la drogue, saint Jean de la Croix par les barreaux de sa cellule. Certains critiques français affirmaient que Proust, lui qui vivait en ermite dans sa chambre tapissée de liège, fut le plus grand de tous les voyageurs littéraires. »

et alii dit: à

Bloom, si vous permettez que je suggère le nom de SAHLINS M, à propos de COOK?
par exemple tres vite
L’affaire James Cook ou Marshall Sahlins mène l’enquête

Bloom dit: à

Jarry? Pinter? La porte-parole des Affaires étranges ce matin sur FC?
Morceaux choisis:

– Bonjour, vous êtes porte-parole du Quai d’Orsay, est-ce que vous pouvez nous rappeler, Madame, brièvement, la situation au Soudan…
– (…) Cela fait 10 jours qu’il y a des combats très intenses au LIBAN…plus de 420 victimes L’A indiqué l’OMS…Il s’agit d’une opération d’évacuation du personnel diplomatique mais aussi de tous les Français qui résidaient au KOWEIT ….c’est près de 36 nationalités qu’a évacué la France A L’HEURE D’HIER SOIR…des nationalités aussi diverses que 12 ETATS MEMBRES de l’UE…
– Quand est-ce qu’on estime qu’il est temps d’intervenir, qu’il est temps d’évacuer?
– C’est une opération très complexe comme je le soulignais, parce qu’il y avait plusieurs options d’évacuation possible…aérienne…terrestre, choisie par nos partenaires saoudiens, les ZONU…
– …quelles conditions il faut remplir, on peut reculer lorsque la situation change au dernier moment?
– …il s’agit de ne pas engager des vies de façon déraisonnables…
– …traversent tout le Soudan jusqu’AU Port Soudan…cela EXPOSE UN certain nombre de complications, puis de danger… à Port Soudan la France trouvera les moyens de transférer les personnels des Nations unies de Port Soudan à Djeddah…nous discutons pour faire pression sur les parties….
etc.

Marrade fétide!
Où nous mènent tous ces gens?

lmd dit: à

closer, vous dites : «A ma connaissance Bolloré est présent dans Voici, Capital, Gala, Paris Match et le JDD, Paul. Pas beaucoup d’influence littéraire dans ces magazines…».
Mais les grands capitalistes sont insatiables ; le groupe Vivendi (Bolloré) possède aussi Editis et veut acheter en bloc le groupe Hachette (sans doute pour acquérir de l’influence littéraire).
Bloom, vous dites «Ces courageux aventuriers auraient mieux fait de rester dans leur carrée …» ; si dans votre esprit il s’agit de leur salle à manger des officiers, c’est carré et pas carrée (car les récits d’explorations maritimes me plaisent).

Concernant les songlines aborigènes, j’en profite pour glisser Descola et l’ontologie totémique (Les formes du Visible). A moins que la transmission de la perception du monde par les signes visibles  diffère de la transmission audible ?

MC dit: à

Lambrichs…. Je possède la « Brassée d’ Avril « de Butor avec un envoi à lui. Beau recueil.

rose dit: à

le rôle important que joua Gilberte Lambrichs auprès de son mari Georges

Les femmes passons toujours à l’as.
Un classique du français.

Bloom dit: à

A moins que la transmission de la perception du monde par les signes visibles diffère de la transmission audible ?

Vous êtes porte parole de quel ministère? En français, ça donne quoi? Merci!

Bloom dit: à

si dans votre esprit il s’agit de leur salle à manger des officiers, c’est carré et pas carrée (car les récits d’explorations maritimes me plaisent).

lmd, je faisais allusion à la célèbre citation de Pascal: «Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre.»

(Robert & Collins)

carrée nom féminin
✰✰ « chambre » ▶ bedroom

renato dit: à

Harry Belafonte est mort.

Bloom dit: à

Pour saluer le grand Harry Belafonte, qui paya la caution pour faire sortir Martin Luther King de prison à Biringham Alabama et co-organisa la marche sur Washington (I have a Dream) et finança les Freedom Riders,jeunes activistes du nord qui se rendaient en car dans le sud pour aider les Noirs du sud à faire respecter l’interdiction de la ségrégation dans les bus, devenue inconstitutionnelle en 1960 (arrêt de la Cour suprême Boynton v. Virginia). Voir Mississippi Burning.
https://www.theguardian.com/music/2023/apr/25/harry-belafonte-singer-dies-actor-singer-activist

D. dit: à

Je ne sais pas qui est ce Monsieur Belafonte dont vous parlez. Drôle de nom en tout cas.

D. dit: à

Il s’agit de Harold George Bellanfanti.
Ça y est, je vois. Très bien en effet. Je l’aimais beaucoup.

D. dit: à

Ce soir c’est endives en papillotes.

Pablo75 dit: à

« La préface de Jean Cau

Il est bien possible que, comme le suggère Jacques Lecarme, la suppression de la préface de Jean Cau ait des raisons d’ordre privé. Quand la mère de Modiano avait demandé à Jean Cau, d’écrire la préface de La Place de l’étoile, Cau était un écrivain important moins marqué par la droite et le machisme qu’il ne sera par la suite 96. Dans Le siècle des intellectuels, Michel Winock décrit Jean Cau comme suit :

« Les journées de mai-juin 1968 ont suscité chez certains autant de perplexité que
d’indignation, La Révolution introuvable de Raymond Aron en est un bon témoignage.
Chez d’autres, la fureur l’emporte : c’est le cas de l’ancien « Secrétaire » – surnom dont
on affublait naguère Jean Cau dans l’entourage de Sartre -, ancien collaborateur de
L’Express, prix Goncourt 1961 pour La Pitié de Dieu a pris congé de la gauche, sa famille
et est entré à Paris-Match tout en tartouillant des pamphlets, exutoires de son tropplein de bile.
En 1967, il avait ainsi publié sa Lettre ouverte aux tetes de chiens occidentaux, où il mordait
à pleines dents les idées dominantes sur l’égalité et sur les différences. »

De cet extrait ressort clairement la polémique autour de Jean Cau qui est sans doute une des raisons pour lesquelles la préface de La Place de l’étoile a été supprimée. Dans ce roman Modiano dénonce les auteurs de droite, il est donc plutôt surprenant qu’un auteur de droite écrit la préface d’un tel roman. De plus, la préface obtenu en 1967 est plutôt remarquable:

« Jamais, à ma connaissance, personne n’avait ainsi plongé de tout son poids dans la
fosse obscure et profonde où des grappes d’hommes – vociférant de haine les uns,
enduits de bonne volonté les autres, racistes les uns, pas racistes les autres, peut-être
un peu racistes quelques-uns mais tous égarés de passions, de raisons et de questions
– débattent du « problème juif » à coups de gourdins, de générosités, de théories,
d’humanismes divers et de compréhensions en tous genres. […] Qu’est-ce que ça
donne ? Pêle-mêle une orgie de souvenirs que l’auteur s’injecte sous la peau avec des
seringues souillés d’horreur ; un carnaval d’influences littéraires assimilés…ª

Dans cette partie de la préface, Jean Cau décrit le caractère burlesque du roman d’une façon grotesque, ce qui correspond avec le récit de La Place de l’étoile, mais peut-être, comme l’avance Lecarme, le style employé par Jean Cau, est trop violent. En outre, avec le Prix Roger -Nimier, la caution sulfureuse de Jean Cau devenait inutile, ce qui était probablement une raison de plus pour effacer la préface. »

Els Dhondt. LES REECRITURES DU ROMAN LA PLACE DE L’ETOILE DE PATRICK MODIANO

Jean Langoncet dit: à

@Morceaux choisis:
– Bonjour, vous êtes porte-parole du Quai d’Orsay, est-ce que vous pouvez nous rappeler, Madame, brièvement, la situation au Soudan…
– (…) Cela fait 10 jours qu’il y a des combats très intenses au LIBAN…plus de 420 victimes L’A indiqué l’OMS…

Du devoir de réserve et de la boîte à gifle

« Ces nouveaux affrontements interviennent alors que le conflit israélo-palestinien est enfermé dans une spirale de violences, après l’entrée en fonction, fin décembre, d’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël. Pour revenir au pouvoir, Benyamin Nétanyahou s’est associé à des partis ultra-orthodoxes et ultranationalistes. « Ces groupes estiment que l’Etat hébreu doit avant tout être juif et que la démocratie n’est pas une composante essentielle de l’identité israélienne » »

https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/frappes-entre-israel-et-le-liban-pourquoi-la-situation-au-proche-orient-est-extremement-grave-selon-l-onu

Patrice Charoulet dit: à

RDV médicaux ratés

Depuis quelque temps, on entend parler d’un problème pour les médecins, outre le montant des consultations : les patients qui ne viennent pas au RDV qu’on leur avait fixé. De ma vie, je précise, que je n’ai jamais raté un seul rendez-vous médical.
Certes , un de mes spécialistes, submergé de patients, a mis une affiche dans sa salle d’attente,
annonçant aux patients qui ne viendraient pas au rendez-vous fixé qu’ils ne feraient plus partie de sa
patientèle . Beaucoup hésitent, je crois, à prendre une mesure auss si drastique.
Devant ce problème, j’étais assez perplexe jusqu’à ce jour. Une certaine lumière vient de se faire incidemment pour moi. J’avais pris un RDV dans un cabinet paramédical. La secrétaire m’avait demandé mon numéro de portable . Je l’avais donné, pensant que cela permettrait de me contacter pour me dire que, le cas échant échéant, le RDV était annulé. Pas du tout !
Un s ignal sonore sur mon portable m’avertit ce mardi qu’un message vient de m’être adressé. Je lis ce message. Il émane du secrétariat du cabinet paramédical qui me rappelle que demain à telle heure j’ai un RDV dans ce cabinet.
Il me semble que tous les cabinets médicaux français devraient pratiquer ainsi : demander en accordant un RDV le numéro de téléphone portable du patient et lui rappeler la veille l’heure de son RDV.
Si la partique était généralisée, les chiffres de RDV ratés, à mon humlble avis, baisseraient grandement ert, peut-être,seraient proches de zéro.

Jean Langoncet dit: à

@si dans votre esprit il s’agit de leur salle à manger des officiers, c’est carré et pas carrée (car les récits d’explorations maritimes me plaisent)

Fortune carrée ? C’est carrément bon ; ce genre de signe de reconnaissance https://www.youtube.com/watch?v=-c2hqASGszQ

Jean Langoncet dit: à

Propos assez fumeux de part et d’autre, convenez-en

rose dit: à

Chez les marins, c’est le carré et la cambuse.
Le mess des officiers.

rose dit: à

À moins que la transmission de la perception du monde par les signes visibles diffère de la transmission audible ?
Très clair :
L’image
Ou le son.

Soleil vert dit: à

Orhan Pamuk, Nobel de littérature, invité au Collège de France.
Le Collège de France proposera du 9 mai au 30 mai 2023 — de 17H30 à 18H30 — un cycle de conférences avec Orhan Pamuk. Les séminaires sont ouverts au public, et réalisés en anglais avec traduction simultanée en français. (Source site Actualitté)

Pour mémoire :

https://soleilgreen.blogspot.com/search?q=Pamuk

Mary Curry dit: à

@Où nous mènent tous ces gens?

Pas sur France culture, en tout cas.

« A French special forces soldier is « gravely ill » after a French team was shot at out outside the embassy as they evacuated diplomats, a British minister has revealed.

« When the French were seeking to evacuate their diplomats, and some people from the wider French government platform… they were shot at as they came out through the embassy gateway and I understand one of their special forces is gravely ill, » Andrew Mitchell, Africa minister for the UK Foreign Office, said in parliament on Monday. »

Impressionnantes images de l’évacuation

https://www.telegraph.co.uk/world-news/2023/04/24/sudan-latest-news-uk-diplomats-evacuation/

closer dit: à

ça marche aussi pour les rendez-vous chez le coiffeur, Monsieur Charoulet…vous découvrez la lune…

FL dit: à

« De même que les anciens communards avaient été antirévisonnistes, les plus grands dreyfusards voulaient faire fusiller tout le monde [pendant la guerre 14-18] et avaient l’appui des généraux. » Marcel Proust – Le Temps retrouvé.

On croirait qu’il parle du journal Libération.

FL dit: à

« Car la bêtise courante faisait que chacun tirait sa gloire d’user des expressions courantes et croyait montrer qu’elle était ainsi à la mode comme faisait une bourgeoise […]  » Marrcel Proust – Le Temps retrouvé

On croirait qu’il parle des wokes.

Jazzi dit: à

Vous utilisez un téléphone portable, Patrice Charoulet ?

FL dit: à

 » On écoute les douces paroles de son rédacteur en chef comme on écoute les paroles de sa maîtresse.  » Marcel Proust – Le Temps retrouvé.

Il était en train de mourir mais il avait pas perdu son mordant.

D. dit: à

Mieux que ça, Jazzi : un smartphone.

D. dit: à

J’en conclus que vous avez des cheveux, Gloser.

FL dit: à

La première guerre mondiale en littérature : « Le Temps retrouvé », Marcel Proust ; « La Fin de Chéri » Colette ; « Voyage au bout de la nuit », Céline.

D. dit: à

Je vais me saouler puis me coucher.
A demain !

FL dit: à

Ah ! pierre Quillard est enterré au Père-Lachaise et était de la Ligue des droits de l’homme. Paty de Clam connaissait ses vers par coeur. Eh oui ! C’est chaud.

FL dit: à

Dans Le Temps retrouvé Combray c’est la côte 307. Or la côte 307 c’est au nord de Verdun.

Mais Combray c’est Illiers. En dessous de Chartres.

Proust et les lieux ! C’est comme Proust t la chronologie. Un poème.

https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=35238

FL dit: à

« L’hôtel Ritz ces soirs-là doit ressemblé à l’hôtel du libre échange. » Marcel Proust – Le Temps retrouvé

FL dit: à

* ressembler

FL dit: à

« Le Temps retrouvé » est quand même beaucoup plus travaillé qu’ « Albertine disparue ».

« Albertine disparue » ça n’est qu’un squelette. On voit bien comment Proust travaillait ses textes. Une première approximation où il n’y a que l’intrigue ou ce qui en tient lieu. Et puis ensuite il mettait les chairs.

Le Temps retouvé est en partie prête dès « Du côté de chez Swann ». C’était pas le cas d’ « Albertine disparue ». Et pour cause.

closer dit: à

Quel Sherlock Holmes ce D!

Damien dit: à

J’avais tôt repéré cette collection de Lambrichs, avec des oeuvres de Klossowski, écrivain fascinant. Dommage qu’il soit passé de mode. C’est injuste. Un jour, il reviendra, surtout pour ses essais, mais un peu quand même pour Roberte, fascinante héroïne. Klossowski était aussi un prodigieux traducteur. Son frère était le peintre Balthus, fasciné par les jeunes filles — alors que Klossowski l’était par les jeunes garçons. Il a toujours senti le soufre. — Beaucoup n’ont pas répondu ici à mon enquête : quelle montre portez-vous ? Paul Edel, Bloom, Sasseur/MaryCurry, etc. Allez-y, décoilez-vous, écrivez votre autobiographie grâce à cette petite chose. Vous, MC, vous devez avoir une montre de vieux garçon ? Exprimez-vous pleinement ! Merci et bonne journée de paresse ici, sur le blog à Passou.

Alexia Neuhoff dit: à

MC a une montre chinoise de marque TikTak.

J J-J dit: à

@ joyeux anniversaire, rôz !

Bloom dit: à

Les Songlines, c’est et l’image et le son, cf.
le travail d’une des mes élèves de terminale, Garance DS, devenue professeur d’anglais depuis:

Aborigines were once a nomadic people divided into several clans. Indeed, they were nomad people: they never settled down and moved with the herds and the seasons. Thus, we may understand that they were dependent on nature for food and resources.
However, this does not mean that they used nature for personal purposes as man does nowadays, but quite the opposite: they were in close harmony with it. Consequently, they did not want to destroy the land and in this way, they protected nature and let it regenerate; just as ecologists or greenies could do today.
That is why, when animals went further and further into the land, the elders decided that the clan have to move, to protect nature.
This is where the songlines came in. With the intention of finding their way around their land, they were singing landscapes features that may be linked to memory, such as a bend of the river, a rock formation, the trees, the food source… As such, people were intimately familiar with nature and therefore knew exactly where they were going: songlines were maps of the land.
To conclude, nature was essential for Aborigines because the earth is their mother and represents their ancestors. They therefore had respect it, protect it and live in harmony with it because nature gives them what they need to live, namely food, landmarks or even knowledge.

Bolibongo dit: à

avec des oeuvres de Klossowski, écrivain fascinant. Dommage qu’il soit passé de mode.

Son œuvre ne sent-elle pas un peu le curé défroqué, Damien?
Ou la lingerie féminine un peu poussiéreuse comme ressortie des souvenirs d’un coffre de grenier ?

et alii dit: à

je ressors tout juste des coffres de mon souvenir que
« Bernard Naftali Halpern est un immunologiste et allergologue français né à Tarnos-Ruda (en actuelle Ukraine, alors dans l’Empire russe) le 2 novembre 1904 et mort le 23 septembre 1978 à Paris1. »
il n’a pas seulement une page wiki, une rue à Paris, et une fille psy;
il fut mon voisin,en vexin normand, et surveillait mes bras nus quand les aoutats les attaquaient ,et avec autant de soin qu’il tondait sa pelouse!

Jazzi dit: à

SYLVAIN TESSON

L’avenir en marche

Dans la lignée d’un Nicolas Bouvier ou d’un Bruce Chatwin, Sylvain Tesson est le dernier-né de nos écrivains voyageurs. Lui aussi n’aime pas cette étiquette et nous le définirions plutôt comme un vagabond des lettres en quête de l’univers. Après un Petit Traité sur l’immensité du monde (2005), particulièrement remarqué, nous le retrouvons, à travers son récent Eloge de l’énergie vagabonde, tout au long du parcours, d’abord en bicyclette puis à pied, qui lui permettra de relier la mer d’Aral à la Caspienne et à la Méditerranée. Son but, longer au plus près les 1760 kilomètres du BTC, le pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan, depuis la Russie jusqu’en Turquie. Une traversée des terres en solitaire qui lui permet de réfléchir, et nous avec, au mystère de « l’or noir », que tout un chacun offre en sacrifice au dernier « veau d’or » contemporain : l’automobile. Son témoignage (pèlerinage ?), de haute portée géopolitique, nous montre combien il serait urgent, pour le genre humain, de réapprendre à… marcher !

« Dans l’infinitude des champs de Ceyhan, j’avance au pas lent du vagabond. Le pétrole nous a désappris que le monde était immense et que la patience du marcheur pouvait en venir à bout aussi bien que la vitesse de l’auto. Le moteur à explosion réduit en éclats le rapport naturel que notre bipédie devrait nous faire entretenir avec le temps et l’espace. Les fièvres modernes, les angoisses intérieures, ne viendraient-elles pas de ce que nous ne prenons plus la peine de marcher une journée entière ? Laisserons-nous le temps envahir à nouveau nos êtres ? Rééquilibrerons-nous la course de nos vies en renouant avec la lenteur ? Accepterons-nous d’user six heures d’efforts pour trente kilomètres ?
Enveloppé des haillons de mes rêves pèlerins, j’imagine que la première des révolutions post-pétrolières sera de rejeter des piétons sur les routes. Une fois la dernière larme de brut coulée, on sciera les feux rouges comme on jetait à bas, à l’automne 1991, les statues de Lénine dans les capitales socialistes. On détruira les ronds-points, ces verrues de l’aménagement. Les parkings seront reboisés et le silence rendu aux routes forestières. Les routes se couvriront à nouveau d’un flot de promeneurs, de chevaux, de charrois. Les hommes déboucleront la ceinture ombilicale de leurs bagnoles-utérus et redécouvriront que des pensées insoupçonnées montent à la surface de l’esprit quand le corps est en marche.
Rêve imbécile ! Dans les laboratoires, les cerveaux du monde occidental cherchent à dépasser les vieilles techniques de libération d’énergie fondées sur l’exploitation des hydrocarbures. Pour eux le règne des explosifs fossiles est dépassé. Ils préparent l’ère nouvelle. Pas question que la course du monde s’arrête, il suffit simplement de changer de carburant. Dans les installations de Cadarache, les physiciens du programme Iter (la voie, en latin) travaillent à maîtriser la fusion nucléaire. Lorsqu’ils parviendront à apprivoiser un plasma matriciel stable à une hauteur de 100 millions de degrés, ils pourront ioniser les atomes et les confiner dans un champ magnétique. Alors, ils organiseront la fusion du deutérium et du tritium (deux isotopes d’hydrogène). De ces épousailles naîtront un noyau d’hélium 4 et un proton. Semblable à l’explosion astrale, la réaction libérera une énergie colossale. Nous mettrons le soleil dans nos moteurs ! Prométhée sera vengé de l’aigle. Obsédé par la question de l’énergie, George W. Bush disait au début de son investiture que « nos petits-enfants apprendront à conduire sur des voitures à hydrogène ». Nous n’abattrons donc pas les feux rouges. »
(Eloge de l’énergie vagabonde – Editions des Equateurs, 2007)

Et que, face au surpeuplement et au réchauffement de la planète, l’on ne vienne pas parler à Sylvain Tesson de développement durable et autres panacées écologiques à la mode : « Ce mot, je m’en méfie comme de tous les cache-sexe. Le développement durable est le baume appliqué sur leur mauvaise conscience par des Occidentaux désireux de continuer à jouir sans que ne retombe vraiment la fièvre du monde. Le terme cache le vœu d’ajuster mieux les rênes pour maintenir la course de l’humanité le plus longtemps possible. Pas la moindre intention d’en arrêter l’emballement. « Jouissons sans entraves », clamaient les slogans de Mai 68. Jouissons plus intelligemment pour jouir plus longtemps, répondent en écho les chantres de la durabilité. Le principe ne remet pas en cause la marche du monde, mais propose de légers aménagements de la fuite en avant, quelques infléchissements comme les touches prudentes d’un pinceau pointilliste. L’essentiel ne serait pas de changer de cap, mais de ralentir le rythme pour permettre à l’orgie de se poursuivre durablement. » Rêveur, soit, mais lucide !

D. dit: à

Ce Tesson est formidable.
Voilà quelqu’un qui mérite vraiment s’être décoré pour la façon dont il honore la France.

Jazzi dit: à

A paraître !

Le goût de la nage
Textes choisis et présentés par Gérard de Cortanze

Nager en mer, c’est affronter les éléments, les vagues et le vent ; nager en piscine, c’est se couler dans les ondes accueillantes d’une eau douce, mais parfois trop chlorée. Qu’on la pratique pour la détente ou par choix de la compétition, la nage est une expérience. On y acquiert sens de la résistance, faculté d’obstination, goût du dépassement de soi. Le plaisir qu’elle procure est indéniable. La nage a été célébrée par de nombreux écrivains qui, chacun à leur manière, évoquent la singularité de cette activité : nager est un art de vivre et de penser. Histoires d’eau en compagnie de Gustave Flaubert, Émile Zola, Louis Aragon, Ernest Hemingway, Albert Camus, Paul Morand, Jonathan Littell, Yannick Haenel, George Orwell, Gilles Paris, Pierre Assouline, Herman Hesse, Chantal Thomas, Annie Leclerc, Julie Otsuka, et bien d’autres…
Le Petit Mercure
À paraître le 01/06/2023
https://www.mercuredefrance.fr/le-gout-de-la-nage/9782715260924

Clopine dit: à

Oui, le goût de la nage…perso.il me fut thérapeutique. Je me demande si je n’aurais pas dû me mettre au surf…

Clopine dit: à

La nuit dernière, un petit chat s’est glissé dans mon lit, a posé, en guise de point d’interrogation, son museau frais contre ma joue, et, satisfait de la réponse, s’est pelotonné et a commencé son vibrato façon hélicoptère… J’aurai au moins fait ça dans ma vie. Sauvé quelques hirondelles et fait ronronner quelques chats. Cela me sera compté, non ?

D. dit: à

Pauv’bête.

D. dit: à

Pierre Assouline boit de l’eau ?

D. dit: à

Il serait grand temps que la France prenne partie pour l’un des belligérants du Soudan et lui envoie des munitions pour écraser l’autre. Non ?

FL dit: à

> Bernard Naftali Halpern

J’avais mal compris la phrase. Vous nous disiez donc qu’il avait une page wiki. Et c’est vrai.

Clopine dit: à

Qui donc se glisse dans votre lit, D. ?

Alexia Neuhoff dit: à

« Nager en mer, c’est affronter les éléments, les vagues et le vent ».

C’est exactement ce que je me suis dit, depuis un quai du port de La Pallice.

Jazzi dit: à

HAROLD NORSE (1916 -2009)

Je ne suis pas un homme

Je ne suis pas un homme, je ne peux pas gagner ma vie, acheter de nouvelles choses pour ma famille. J’ai de l’acné et un petit peter.
Je ne suis pas un homme. Je n’aime pas le football, la boxe et les voitures.
J’aime exprimer mes sentiments. J’aime même mettre un bras
autour de l’épaule de mon ami.
Je ne suis pas un homme. Je ne jouerai pas le rôle qui m’a été assigné – le rôle créé par Madison Avenue, Playboy, Hollywood et Oliver Cromwell, la télévision ne dicte pas mon comportement.
Je ne suis pas un homme. Une fois quand j’ai tiré sur un écureuil, j’ai juré que je ne tuerais plus jamais J’ai abandonné la viande. La vue du sang me rend malade. J’aime les fleurs.
Je ne suis pas un homme. Je suis allé en prison pour résister au brouillon. Je ne me bats pas quand les vrais hommes me battent et me traitent de pédé. Je déteste la violence.
Je ne suis pas un homme. Je n’ai jamais violé une femme. Je ne déteste pas les noirs. Je ne deviens pas émotif quand le drapeau est agité. Je ne pense pas que je devrais aimer l’Amérique ou la quitter. Je pense que je devrais en rire.
Je ne suis pas un homme. Je n’ai jamais eu la chaude-pisse.
Je ne suis pas un homme. Playboy n’est pas mon magazine préféré.
Je ne suis pas un homme. Je pleure quand je suis malheureux.
Je ne suis pas un homme. Je ne me sens pas supérieur aux femmes
Je ne suis pas un homme. Je ne porte pas de sangle de sport.
Je ne suis pas un homme. J’écris de la poésie.
Je ne suis pas un homme. Je médite sur la paix et l’amour.
Je ne suis pas un homme. Je ne veux pas te détruire
·

D. dit: à

Personne, Clopine. C’est un fait.
Je m’en fous complètement.

et alii dit: à

merci,FL? JE n’avais pas osé donner la page de wiki,ni celle de France Archives qui a le FONDS B.H.
SA MAISON ? A LAQUELLE IL ETAIT ATTACHE? EST AU MESNIL THERIBUS que je connais assez bien avec les écailles de nacre, suite à son histoire
Mary Stevenson Cassatt, dite Mary Cassatt (en anglais [kəˈsæt]), née le 22 mai 18441,2 à Pittsburgh en Pennsylvanie et morte le 14 juin 1926 au Mesnil-Théribus en France, où elle est enterrée, est une peintre et graveuse américaine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Cassatt

et alii dit: à

POUR LA NACTE/
Le musée de la Nacre et de la Tabletterie, labellisé musée de France, se situe à Méru, au sud du département de l’Oise, dans la région des Hauts-de-France, berceau d’une activité tabletière intense aujourd’hui disparue et dont le musée conserve une partie du savoir-faire.
MERU EST CÖTE DU MESNIL.ON PEUT DU MESNIL Y ALLER A PIED; belles promenades

lmd dit: à

farpaitement;
Je rectifie pour ceux qui ne comprendraient pas tout à fait l’écriture en diagonale :
Concernant les songlines aborigènes, j’en profite pour glisser Descola et l’ontologie totémique (Les formes du Visible). A moins que la transmission de la perception du monde par les signes visibles diffère de la transmission de la perception du monde par les signes audibles ? … …

et alii dit: à

Entre 1960 et 1963, Norse a vécu à Paris avec William Burroughs, Ginsberg et Gregory Corso dans l’hôtel du Quartier Latin connu sous le nom de « Beat Hotel ». Bien qu’initialement méfiant des références littéraires des écrivains Beat, Norse a collaboré avec Brion Gysin sur la technique de découpage et a été brièvement un peintre acclamé de dessins à l’encre trempés dans le bidet de l’hôtel, connus sous le nom de Cosmographs. Après avoir voyagé en Grèce (où il a rencontré Leonard Cohen) et en Afrique du Nord (où il s’est lié d’amitié avec Paul Bowles), Norse est retourné aux États-Unis et s’est installé en Californie. Là, il se lie d’amitié avec l’écrivain Charles Bukowski et commence la musculation avec Arnold Schwarzenegger, alors inconnu.

Phil dit: à

commence la musculation avec Arnold Schwarzenegger, alors inconnu

excellent, le prestigieux blog à passou ventile, exit le Proust. Premier rôle de Schwarzie chez Altmann, en slip, coiffure Mireille Mathieu. Les livres de Lambrichs sortait en petits formats gallimard, un bon truc qui n’a pas marché.

Soleil vert dit: à

et alii dit: à
Entre 1960 et 1963, Norse a vécu à Paris avec William Burroughs, Ginsberg et Gregory Corso dans l’hôtel du Quartier Latin connu sous le nom de « Beat Hotel ».

Il y a un autre hotel célèbre aussi pour avoir hébergé des célébrités : La Louisiane, toujours dans le quartier latin
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_La_Louisiane

Jazzi dit: à

« Il y a un autre hotel célèbre aussi pour avoir hébergé des célébrités : La Louisiane, toujours dans le quartier latin »

L’écrivain égyptien de langue française Albert Cossery (1913-2008) occupa durant plus de soixante ans la chambre 78 de l’hôtel La Louisane, rue de Seine, à Paris, où il mourut à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Toujours tiré à quatre épingles, il partageait son temps entre les terrasses des cafés de Saint-Germain-des-Près et les fauteuils du jardin du Luxembourg. Rêvant, observant et réfléchissant tout à loisir, non sans s’attarder au passage sur la silhouette des jeunes femmes. A l’activisme occidental, où tout le monde s’agite et meurt sans avoir vécu, il opposait une ancestrale paresse orientale. Rejeton d’une famille aisée du Caire, il publia au cours de sa longue existence seulement huit petits livres, essentiellement des récits à caractère autobiographique sur l’Egypte de son enfance, s’apparentant plutôt à des contes philosophiques qu’à des romans proprement dits.
https://preprod.causeur.fr/glande-gout-paresse-jacques-barozzi-172662/

D. dit: à

sortaiENT, Phil. Troisième personnes du pluriel.

D. dit: à

Il faut se relire avant de poster.

Phil dit: à

Thanks dédé. Schwarzie pas encore désaustriasisé ne dit pas un mot dans son premier film, muet musclé.

C.P. dit: à

Oui, Phil, dans « The Long Goodbye » de Altman d’après Chandler, Schwarzenegger est l’un des sbires du gangster Marty Augustine qui les fait se déshabiller devant Philip Marlowe (Elliott Gould).

Phil dit: à

right dear CP, vousici, no need to get the Maltin. Un chat, schwarzie en slip, excellent Gould avec un finish en Third Man.

et alii dit: à

Troisième personnes
personne sans s la troisième !

D. dit: à

Haydn manquait de sensibilité. Trés bon musicien néanmoins. Mozart l’admirait. Mais Haydn l’émeut personne.

D. dit: à

Et alli, si vous n’êtes pas encore couché, j’ai besoin de vous. Je fais des rêves vraiment curieux et je ne sais comment les interpréter. Par exemple je rêve que je me réveille normalement, je prends mon petit déjeuner,ma douche, je commence à m’habiller et hop je me réveille et je suis obligé de tout recommencer.

closer dit: à

Les berlinois se sont débarrassés de la gauche au pouvoir depuis plus de 20 ans…On peut rêver pour Paris.

Jazzi dit: à

« je prends mon petit déjeuner,ma douche, je commence à m’habiller et hop je me réveille et je suis obligé de tout recommencer. »

C’est parce que tu as oublié de chier, D. !

D. dit: à

C’est vrai, Jazzi ce que tu dis. Je ne chie pas en rêve. Ça doit avoir une signification. Tu es fort, tu aurais pu être psychanalyste.
Donc quelle signification ? Je retiens le caca, c’est ça ? Mais pourquoi alors ? Vous savez, vous, renato, qui étés sensé tout savoir ?

FL dit: à

Pourquoi « L’hôtel du libre échange » est-elle une pièce si célèbre ? Je la trouve ni plus ni moins réussie que les autres vaudevilles.

D. dit: à

Je ne sais pas, FL.

FL dit: à

« Cottard assistait maintenant aux réceptions dans un uniforme de colonel de « l’île du Rêve ».  » Le Temps retrouvé – Marcel Proust.

« L’île du rêve » tenez-vous bien c’est de Reynaldo Hahn. On n’aura jamais autant mélangé le réel et la fiction que Proust.

https://bru-zane.com/fr/pubblicazione/lile-du-reve/#

Jazzi dit: à

« On n’aura jamais autant mélangé le réel et la fiction que Proust. »

Idem pour Céline, que l’on suit à la trace de roman en roman.
L’un et l’autre ouvrent la voie à l’auto fiction, mais avec style et panache !

Alexia Neuhoff dit: à

« On n’aura jamais autant mélangé le réel et la fiction que Proust. »

Un slogan qui vaut pour tant et tant de romans… C’est le fond de sauce du genre.

D. dit: à

C’est important les fonds de sauce.

morales sed laisse dit: à

Un fond de sauce ne meurt jamais même en cascade chez caca D! 🙂

D. dit: à

Par contre les fonds de culotte naissent, vivent et meurent. Comme tous les astres.

Nicéphore dit: à

Céline, version barde :
Extrait de la volonté du roi Krogold :
Apprenant que Krogold s’apprête à l’assiéger, Christianie, la ville félonne, décide de déléguer Marchowyn qui proteste :
« Par foi de Dieu! de nos saints pères ! Tôt j’en aurais mot, col courci ! Tout bref !moi bénin jacasse fourvoyant ! Fouic ! Message au ventre délouré ! Colère du Roi n’est point lutine aux baladins ! Reprenons donc toute notre toise ! Si je dois périr chers bonhommes ce sera la mort de tous! Nulle autre mort ne me convie ! Céans sous fatras de bombardes… »
Krogold finit par pardonner aux habitants de Christianie :
 » Alors le Roi, de son cheval dégainant sa luisante épée, baisa le fil une et deux fois, puis loin dessus les suppliants lança l’arme d’un terrible envoi, jusqu’aux marches de l’autel, retombant au marbre à grand bruit, de tel écho dessous les voûtes que le vitrail au faîte brisa, cascadant miettes de lumières. Ainsi le Roi baillait merci à cité félonne et traitresse, désarmant au choeur en l’abside, tout au milieu de ses sujets, pleurant à genoux. »
C’est bizarre ce néo-vieux français !

D. dit: à

Moi je n’ai nul besoin de nouveautés italianisantes. Mozambiquantes, à la limite, parce que rares.

morales sed laisse dit: à

Mais pourquoi alors ? Vous savez, vous, renato, qui étés sensé tout savoir ?

Et la trois Jige qui en redemande! 🙂

Mary Curry dit: à

@C’est bizarre ce néo-vieux français !

Avec Jean Reno et C. Clavier, les Visiteurs en Breutaigne, ça peut le faire.

Y a point de pourrissement qui résiste : avec la pâte à dents ! c’est du diamant !

https://fr.m.wikiquote.org/wiki/Les_Visiteurs

morales sed laisse dit: à

Moi je n’ai nul besoin de nouveautés italianisantes

Surtout à la sauce rm! 🙂

JC..... dit: à

IMMIGRATION EN MEDITERRANEE

Dans le droit fil du conflit ouvert entre les Comores qui exportent, et Mayotte qui reçoit depuis des mois les migrants sans diplômes, en situation irrégulière, la situation se tend entre Porquerolles, Port Cros, et l’Ile du Levant, toutes proches.

Ce temple naturiste du Levant, peuplé de sauvages sans morale ni pantalon, ce Levant ignoble, paresseux, lubrique, buveur, socialement à gauche, cette secte exporte vers chez nous de plus en plus d’hommes musclés bien b^tis et de jeunes femmes dodues charnues, créatures sans aucun talent si ce n’est de tenter les honnêtes gens en terrasse, jour et nuit !

Tragiquement agressés sexuellement, plusieurs managers en retraite à Porquerolles, plusieurs héritières d’entreprises internationales, sont mort(e)s sous les assauts sordides de ces migrants sadiques, et ce malgré la mise en garde des autorités placées sous la responsabilité du Major Général Zibounetta nommé gouverneur provisoire de Porquerolles en mars.

Il est clair que les naturistes félons, incapable de se vêtir normalement, seront renvoyés dans leur enfer immoral du Levant, et que la Justice, le Droit, l’Ordre, viendront à bout de ce foutoir créé par un oligarque fouteur de merde connu, régnant au sommet de l’industrie mondiale de l’Huile Solaire…

Nous vous tiendrons au courant, tout le reste étant littérature !

Bloom dit: à

Trouble chez les décolonisés: de quelle couleur était le nez de Cléopâtre?
Chez Shakespeare, il était surmonté d’un ‘front de couleur fauve’.
Dans la série Netflix, la reine d’Égypte est interprétée par l’actrice métis britannique Adele James, ce qui a déclenché l’ire d’un avocat égyptien qui considère qu’il s’agit là d’un effacement de l’identité égyptienne….Pour lui, comme pour un célèbre archéologue cairote, Cléo de 1 à 24 était « pâle de peau, certainement pas noire ».
Keenan Malik, intellectuel britannique d’origine indienne, livre à ce sujet un article intéressant sur ce que cette nième controverse dit du présent et non de Cléo de Gizeh dont on ne sait pas grand-chose, et donc rien de sa couleur de peau (dont perso, je me fiche comme de mon premier crayon de couleur).

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/apr/23/when-cleopatra-was-alive-she-wasnt-categorised-by-colour-of-her-skin

Cette obsession de la blanchitude/blanchité (relative) rappelle qu’en pays arabo-musulman les Noirs étaient esclaves. On sait qu’elle est omniprésente chez les Caucasiens US, notamment dans le sud du pays, pour qui « une seule goutte de sang » (the one drop of blood rule) faisait (fait?) d’un individu un Noir (cf. Christmas chez Faulkner, Coleman Silk chez Roth). On la trouve dans tout le sous-continent indien, où, revoyant à la bipartition Aryens/Dravidien, l’insulte ‘khalo bondor’ (singe noir) est courante, et où une actrice & comédienne aussi talentueuse que Kalieaswari Srinivasan peut obtenir une palme d’or à Cannes dans le Dheepan (J. Audiard) alors qu’au mieux Bollywood lui proposera d’interpréter les méchantes, les sorcières, ou un des multiples avatars de Kali (khalo = noir)…Des couches et des couches de crème éclaircissantes, dont il existe mille et une marques, n’y changeront rien.
Ces femmes bourgeoises indiennes (parsis, ‘ashraf’, brahmanes…) qui ne sortent jamais en plein cagnard sans porter ombrelle, voilette et de longs gants blancs sont l’incarnation croquignolesque de cette obsession maladive…A Charleston, en Caroline du Sud, les cadres du Klan arborent un bronzage impeccable alors qu’ils personnifient le racisme hypostasié.
Décidément, le monde est bien mal fait.
Heureusement, il reste la Cléopâtre de Shakespeare & son Antoine pour nous offrir de sublimes moments de poésie universelle…

Bloom dit: à

Aryens/DravidienS
Pas de ‘le’ devant Dheepan…

et alii dit: à

mon père, tout ce qu’il avait de blanc, c’étaient les cheveux, et encore, à la suite d’une teinture;et sa peau n’était pas fauve, mais miel ! et quant au nez, c’est moi qui l’ai cassé, comme les égyptiens;un accident.
3 le musée de la Pulitzer Arts Foundation à Saint-Louis, dans le Missouri, s’intéresse, lui, à la mutilation des œuvres d’art de l’Egypte antique (22 mars-11 août). Car il ne s’agit pas d’accidents, mais d’actes délibérés. On appelle cela l’iconoclasme, la détérioration volontaire des représentations religieuses de type figuratif, pendant l’Antiquité égyptienne.
quant au métissage de mon père, sa mère venait d’Espagne, son père de Lorraine, et ils étaient juifs tous es deux

renato dit: à

3J, je n’ai lu aucun des auteurs que vous citez. Lus récemment :

Camillo Langone, La ragazza immortale, ed. La Nave di Teseo ;

Franco Faggiani, L’inventario delle nuvole, ed. Einaudi ;

Carmen Verde, Una minima infelicità, ed. Neri Pozza ;

Maddalena Vaglio Tanet, Tornare dal bosco, ed. Marsilio.

et alii dit: à

le NOIR LITT2RARURE DE CLEO/3
« Alix Cléo Roubaud était photographe et ses photographies montrent souvent son corps et celui de son mari, le poète et mathématicien Jacques Roubaud. Lorsqu’elle meurt à 31 ans, d’une embolie pulmonaire, cette mort marque la vie et l’œuvre de son mari de façon profonde et définitive. Après un silence de plus de trente mois, il publie notamment Quelque chose noir, en réponse à Si quelque chose noir, la seule série photographique qu’elle termine de son vivant et qui parle d’elle, de lui, de leurs corps et de leur amour.

2C’est un texte sur l’amour au-delà de la mort et Jacques Roubaud y exprime sa difficulté de vivre avec l’absence définitive du corps et de l’amour d’Alix. Mais c’est aussi une œuvre qui propose un saisissement poétique de ce corps, de cet amour et de cette mort. En fait, ce recueil transforme la mort organique d’Alix en rencontre intime entre photographie et poésie. Et c’est cette rencontre qui nous intéresse.
https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-d-esthetique-2012-2-page-11.htm

J J-J dit: à

Bon. Merci, tant pis. Bàv,

Samuel dit: à

Pourquoi suis-je tellement égoïste même contre moi-même ?

Paul Edel dit: à

JJJ. Je peux vous conseiller deux lectures d’écrivains italiens  »qui valent le détour »,comme on dit dans les guides touristiques . D’abord« Une affaire italienne », de Carlo Lucarelli.( Métaillié éditeur). Cet auteur de polar connait Bologne aussi bien que Pavese connut Turin ou Giorgio Bassani décrivant sa ville de Ferrare dans ses chroniques sous le fascisme. Le polar « une affaire italienne » a pour cadre Bologne,en 1953, en pleine guerre froide.C’est une analyse sociale de l’après-guerre.
Le commissaire De Luca entame une enquête au cœur de la bourgeoisie bolonaise encore très marquée par le fascisme de Mussolini . L’atmosphère de Bologne en hiver est remarquablement restituée rue par rue .
Et un autre vrai coup de cœur personnel , c’est la réédition miraculeuse e « Le dernier été en ville » de Gianfranco Caligari..Cet ancien journaliste et scénariste de télevision raocnte ses années de jeunesse à) Rome, avec une bande d’amis bohemes. êtit roman est un miracle.la première edition fut publiée en 1973 et l’auteur fut oublié ; les éditions Bompiani ont eu l’excellente idée de republier ce texte en 2019. et là, il fit un triomphe bien mérité dans les li rairies italiennes. Ceux qui aiment la ville de Ropme vont la retourver int-act, dans les merveilleuses années 6O. J’en ai parlé sur mon blog. En voici un extrait :Gianfranco Caligarich fait ressurgir avec une sûreté de trait étonnante « la Dolce Vita » de la fin des années soixante à Rome, dont il fut le jeune témoin.
Comme le Marcello Mastroianni de Fellini dans « La dolce vita » , Léo le héros du roman « et sa vieille Alfa » est  un journaliste de seconde zone  voué à des tâches subalternes au « Corriere Dello Sport ». Comme Mastroianni il fait la tournée des bars il observe et suit fasciné la faune mondaine, juvénile, cosmopolite, alcoolisée, désinvolte ,dans les boites et les endroits à la mode du centre de Rome. Dandysme, flirts, blagues, rencontres fugitives, amitiés à la « Vitelloni », apéros de sept heures du soir piazza del Popolo. faune de glandeurs et de faux mannequins , d’artistes en devenir. Tout ce petit monde bavard, désœuvré,dragueur,  fréquente à la fois les restaurants à la mode et les salles de rédaction pour placer un potin, une rumeur.Les nuits blanches romaines changent au gré des rues, des appartements, des quartiers à coupoles et angelots. Et comme Mastroianni, Léo  côtoie  de jolies filles un peu branques vers La Trinité des Monts, ou se retrouve devant un cappuccino dans des demeures aristocratiques délabrées parmi  des poétesses vraies ou fausses, des américaines avides d’exotisme européen. Il y a également d’éternelles étudiantes qui se roulent sur des canapés en parlant de films intellos, et, bien sûr, fille larguée qui reste pendue au téléphone dans le couloir.  Sans oublier celles trainent leurs soupirants dans des églises fraîches.  Comme dans « La Dolce Vita » ce petit monde frivole, rigolard, s’entasse dans des taxis, flirte, chahute, se chamaille sous les platanes le long des quais du Tibre. Tous ils médisent, friment, se donnent des comédies et passent d’un palais aristocratique à un bar ombreux, de la piazza Navone aux marchandes de légumes du   Campo dei Fiori. Ces fêtards se retrouvent    à l’aube sur    ces places désertes où chantonne le bruit frais des  fontaines. »Un régal.

Phil dit: à

les fonds de sauce

Indeed dédé, l’art de la sauce est une vertu de civilisation, nos amis autrichiens évaluaient les capacités à maîtriser « das Saucieren », sissi.

pourmapar dit: à

Un régal.*
Oui, Paul Edel!

Une réédition chez un formidable petit éditeur de province :

Le Galaté au Bois, Andréa Zanzotto, couverture éditions La Barque
Le Galaté au Bois

Traduction revue
& postface
Philippe Di Meo

Édition bilingue

Gravure de première de couverture © Aurélie Pagès

***

Le Galaté au Bois (1978) emprunte son titre au célèbre traité italien des règles de bonnes manières codifiées par Monsignor Della Casa, intitulé en italien Galateo, et au bois du Montello. Il questionne ainsi la culture, reposant sur de très fragiles règles sociales, et la nature, attestée par la sauvagerie hirsute non moins fragile d’un bois touffu.
* * *
Le Galaté au Bois, Andréa Zanzotto, 4è de couverture éditions La Barque
Il s’agit du premier volet d’une trilogie dont les deux autres volets sont Phosphènes (1983) et Idiome (1986).
Le livre incarne un site riche en traces historiques, réseaux, échos, figures et silhouettes de toutes sortes.
Là se dressent les ruines de l’abbaye où vécut Monsignor Della Casa (1503-1556), un poète insigne à qui nous sommes redevables de l’enjambement.
La poétesse renaissante Gaspara Stampa (1523-1554) évolua également dans ces parages, tout comme le poète dialectal Cecco Cecoggiato dont les vers affleurent de-ci de-là.
Le bois fut aussi un âpre champ de bataille lors de la Première Guerre mondiale. Et en outre un refuge pour toute sorte de marginaux.
Andrea Zanzotto rend compte de la complexité temporelle et géographique du lieu en mettant à contribution un langage associant des styles diversifiés appartenant à des âges stylistiques d’ordinaire incompatibles dûment déhiérarchisés par une promiscuité généralisée : mémoire littéraire, citations, onomatopées, oralité débridée, néologismes, argots, libres créations de son cru. En un mot une langue mêlant le sublime et le trivial. Le plurilinguisme, dont Dante est l’épigone, se trouve ici exalté. Ce faisant, le poète fait se rencontrer les trois traditions poétiques italiennes : la dantesque (plurilinguisme), la pétrarquiste (monolinguisme) et la dialectale.
Son attitude vis-à-vis des traditions italiennes et européennes est comparable à celle d’un Rabelais vis-à-vis des traditions littéraires médiévales, celle d’une synthèse stylistique particulièrement expressive.
La critique italienne, et Gianfranco Contini en particulier, le préfacier de l’édition originale, y ont vu non seulement le chef-d’œuvre d’Andrea Zanzotto mais encore le sommet de la poésie italienne du siècle, pourtant extraordinairement riche en œuvres d’envergure.
Le Galaté au Bois reparcourt toute la tradition poétique occidentale à travers l’italienne pour la rafraîchir et donner un futur au genre.
*

208 pages

Format : 16,5 x 22,5 cm

ISBN : 978-2-917504-52-9

30,00€

et alii dit: à

pourquoi, je me suis permis de nommer CL2O ROUBAUD/
« Le premier entrelacement est celui des noms. Alix Cléo Roubaud, née Alix Cléo Blanchette, épouse Jacques Roubaud le 10 juin 1980. Son corps devient un corps marié qui abandonne son nom de jeune fille pour s’attacher nommément à l’aimé et, peut-être, tenter d’en finir avec la maladie et la mort. Elle recouvre en effet avec un autre nom son angoisse du noir, comme négation de ce qu’elle est (blanche).

closer dit: à

Pendant qu’il est encore en kiosque, je te signale les principaux centres d’intérêt du Littéraire d’aujourd’hui:

Double page sur George Sand, voyageuse et épistolière;
Alexandre le Grand et son père Philippe de Macédoine;
Michael Edwards et Shakespeare.

closer dit: à

Si je me souviens bien, un argument des partisans d’une Cléopâtre noire est qu’on aurait retrouvé la tombe de sa soeur (sans en être sûr) et que l’ADN de cette soeur contiendrait des traces de gènes africains…
Sachant que son père était grec (un Ptolémée), on le voit mal aller chercher une femme africaine pour assurer sa descendance. Ce n’était pas vraiment la mode à une époque où la blancheur de la peau était un critère de beauté.
Interrogé sur l’apparence physique des anciens égyptiens, un archéologue égyptien répondait l’autre jour à la TV qu’elle était vraisemblablement très proche de celle des égyptiens d’aujourd’hui.
On ne voit absolument pas pourquoi il en serait autrement…

J J-J dit: à

Merci PE, je vais m’équiper d’une « affaire italienne »… (si je le trouve) et le mettrai sur le dessus de ma pile, j’ignore pkoi, mais je me découvre présentement une passion pour les polars étrangers. M’avez convaincu pour Lucarelli : sujet, époque, lieu, et atmosphère m’intéressent bien a priori. Bàv,

et alii dit: à

close à une époque où la blancheur de la peau était un critère de beauté.
vous connaissez biensur:
« je suis noire mais belle »
pourquoi « mais »

D. dit: à

Il semblerait que les cheveux roux aient été présents dans certaines dynasties. Notamment la 19ème. Et que ceux-ci auraient pu provenir de Judée.

FL dit: à

La coloration au henné non ?

Bloom dit: à

La « race » et la valeur qui lui est attibuée sont bien autant de constructions socio-psycho-historiques (ainsi que pseudo-scientifiques) redoutables, au service de politiques diverses et variées, allant de l’asservissement à la compensation sociale (affirmative action).

Je serais archéologue Egyptien, j’aurais tout intérêt à affirmer que Cléo était comme mes contemporains…Le poids de l’idéologie est probablement équivalent à celui de la pyramide de Khephren (à cet égard, il importe de rappeler aux gamins que Lilian Thuram est un adepte de M. Garvey et de Martin Bernal, qui a donné des prénoms très signifiants à ses fils: Marcus – comme le théoricien du retour à l’Afrique)- et Khephren – comme la pyramide du pharaon éponyme).

Le débat ne date pas d’hier, comme le montre l’article d’Adolphe Bloch, ‘De l’origine des Egyptiens’, Bulletins et Mémoires de la Société d’anthropologie de Paris, 1903.

« Mais avant d’aborder la question d’origine, il faut, au préalable, savoir si les Egyptiens constituent une race blanche ou une race de couleur foncée, car des anthropologistes, parmi lesquels de Quatrefages, disent positivement que les Egyptiens sont de race blanche, voire même de race caucasique, suivant d’autres auteurs. Or, ils sont de race foncée, et ils l’ont toujours été, ainsi que nous nous proposons de le démontrer ».

Vaste programme…La suite sur https://www.persee.fr/docAsPDF/bmsap_0037-8984_1903_num_4_1_6514.pdf

closer dit: à

Hier soir, agréable dialogue entre André Comte Sponville et Eric Emmanuel Schmitt à la Grande Librairie. Je vois d’ici les grands intellectuels du blog tordre le nez: ACC est trop accessible pour être pris au sérieux comme philosophe; EEM plaît trop au grand public pour être honnête…

N’empêche, une conversation entre deux normaliens (oui, la rue d’Ulm) civilisés qui se respectent mutuellement, l’un « agnostique athée » et l’autre « agnostique croyant », est toujours bonne à prendre.

Bloom dit: à

A Peshawar, qui fut un temps le centre du Djihadisme mondial selon Hugo Micheron, les hommes qui portent une barbe teinte au Néné sont des Hajjis, qui ont accompli le pélerinage à la Mecque, un des 5 piliers de l’Islam.

closer dit: à

Entre les pharaons et notre époque, aucune migration massive n’a affecté la composition ethnique de la population égyptienne au point de la rendre méconnaissable. Cet archéologue égyptien a donc très vraisemblablement raison.
D, qui descend des pharaons, doit avoir une idée sur la question.

et alii dit: à

t « rouge »
L’examen des textes et des monuments nous révèle, avec assez de détails, ce qu’étaient les races connues de l’Égypte depuis les premières dynasties jusqu’à la fin de la grande époque pharaonique.
Pour les Égyptiens, un type rouge ayant quelque ressemblance avec le leur existait au pays des Somalis, qui faisait partie alors d’une vaste zone géographique comprenant les côtes de l’Arabie et de l’Afrique situées au nord, à l’est et au midi de l’Egypte. Les Égyptiens, qui appelaient cette région Poun, et Terre sainte, en tiraient surtout des aromates pour les besoins du culte : ils en regardaient l’orient comme le pays des dieux. Les Pharaons envoyèrent des troupes à Poun pour l’achat des parfums, au moins de la XIe dynastie à la XXe.

« D’autres habitants de Poun, qui visitèrent l’Egypte sous le dernier Pharaon de la XXIIIe dynastie, se rapprochent plutôt du type nègre. Il y avait en effet des nègres à Poun ; mais le type rouge y dominait, s’il faut admettre la réalité d’un semblable type, que plusieurs indices signalent. Les Phéniciens venus, suivant Hérodote, des bords de la mer Rouge, portaient un nom qui parait signifier rouge ; il en était de même des Himyarites, qui rappellent les El Akmar des plaines du Sennaar. La nuance qui caractérisait, d’après les Égyptiens, les habitants de Poun, persiste eu Afriqui ?, où on la retrouve de la mer Rouge au Sénégal, en passant par le Soudan, chez les Barabras du haut Nil, les nègres Danakils, le nègres Tibbous, les Touaregs méri dionaux, et surtout chez ; les Foulahs, qui, venus de l’Orient, ont répandu l’islamisme dans la plus grande partie du Soudan.
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Races_connues_des_%C3%89gyptiens

Patrice Charoulet dit: à

Quérulence et quérulent

Un ami m’interrogeant au sujet de ces mots , je lui réponds par mes dictionnaires :

A. Extraits du Grand Robert :

Quérulence n.f. (Psychiatrie) Tendance pathologique à rechercher les querelles, à revendiquer d ‘une manière hors de proportion avec la cause, la réparation d’ un préjudice subi, réel ou imaginaire.
« La quérulence des processifs, de certains hypocondriaques. »

Quérulent. Adj.et n. (Psychiatrie) Qui montre de la quérulence. « Réactions quérulentes épisodiques de certains excités querelleurs ». N. Une quérulente. « Les quérulents se recrutent surtout ches les revendicateurs. »

B. Antoine Porot, Manuel alphabétique de psychiatrie clinique et thérapeutique, PUF.

Quérulence.

La quérulence est une réaction hostile et revendicatrice de certains sujets qui se croient lésés et
considèrent qu’ il y a sous-estimation dans l’appréciation du préjudice causé ; de ce fait, ils passent
facilement de la plainte à l’attaque, soit directement, soit en justice.
Les quérulents se recrutent volontiers parmi les excités constitutionnels querelleurs, mais surtout
(ce qui n’est parfois qu’ un stade plus avancé) parmi les revendicateurs dont ils constituent le type
clinique le plus démonstratif comme aussi le plus fréquent.
Dans le premier cas, les réactions quérulentes sont plus variées, plus épisodiques, moins
systématiques que dans le second ; dans ce dernier cas, on peut individualiser plusieurs formes :

a) Dans la forme processive (manie processive, folie processive, délire des persécuteurs processifs,
paranoïa querulens des auteurs allemands), le sujet oriente tous les actes de sa vie vers la réparation
du préjudice subi, intente des procès à ses adversaires, est rebelle à toute conciliation. Perd-il, il conteste l’équité des juges dont il dénonce la corruption, la sincérité des témoins, la mauvaise foi de la partie opposée (sans reconnaître la sienne propre). Il mutiplie les appels, enfle ses dossiers où s’accumulent invectives et calomnies, refuse de se soumettre aux décisions des tribunaux, s’opposant parfois avec violence aux décisions des huissiers (délires raisonnants de dépossession de Régis).

b) Chez certains anxieux déprimés, la quérulence se manifeste dangereusement pour ceux qui leur donnent des soins.
Les hypocondriaques persécuteurs sont souvent des préoccupés de la région abdominale et tout spécialement de la sphère anogénitale (….), dont les troubles plus ou moins réels, mais chroniques, sont peu ou pas influençables par les thérapeutiques qu’ils exigent cependant du médecin dont ils assiègent les consultations. Ils rendent le praticien responsable de leurs mécomptes, attribuant ceux-ci à la négligence, à l’indifférence, à la malveillance, l’accusant de spéculer sur leur mal, de l’ aggraver sciemment et, parfois, ils l’attaquent en dommages-intérêts devant la Justice. (…)

Charles Bardenat *

*Médecin des Hôpitaux psychiatriques (Nantes).

P.-S. Le 1er mai, dans les rues françaises, il y aura, à côté de nombreux inquiets concernant la retraite, un nombre non négligeable de quérulents.
Je ne manifesterai pas, n’ayant d’ailleurs jamais manifesté dans les rues. Je me borne à voter.

D. dit: à

Les hypocondriaques persécuteurs sont souvent des préoccupés de la région abdominale et tout spécialement de la sphère anogénitale

C’est tout moi, ça.

Jazzi dit: à

La théorie et la pratique

Hier, très désagréable séance de cinéma dans une salle populaire du nord de Paris (le multiplex UGC Ciné Cité Paris 19) où je voulais voir, en situation, « Le Jeune imam » de Kim Chapiron, avec Abdulah Sissoko, Hady Berthe et Issaka Sawadogo.
Un film qui ne m’a pas vraiment convaincu de son bien fondé…
Rare caucasien, j’étais entouré d’un public passablement métissé et de beaucoup de femmes voilés, jeunes et moins jeunes.
Après que le film ait commencé, certaines d’entre elles ont gardé leur smartphone ouvert.
A un moment donné, fort agacé, j’ai dit d’une voix ferme depuis le fond de la salle : « Vous pouvez bien éteindre vos portables, s’il-vous-plait, merci ! ».
Une annonce aussitôt suivie d’effet.
Quelques spectateurs se sont alors retournés et m’ont envisagé sans grande aménité.
Et quelques secondes plus tard, des petites lueurs se sont aussitôt rallumées aux quatre coins de la salle.
Seul et isolé, je n’ai plus moufté.
Et cela a duré ainsi jusqu’à la fin de la projection, même durant les scènes de prêche du jeune imam à la mosquée et celles de pèlerinage à la Mecque !
Sans doute un problème culturel dont je n’ai pas les bons codes ?
Mais tandis que ce jeune imam, qui se fera gruger par d’autres musulmans, prônait un islam apaisé à l’écran, j’avais plutôt le sentiment de participer d’un islam peu respectueux des autres dans la salle !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19600410&cfilm=290077.html

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