de Pierre Assouline

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« J’accuse », cette histoire si française

« J’accuse », cette histoire si française

Donc, J’accuse. La critique et le public l’ont largement plébiscité (déjà plus d’un million d’entrées, malgré ou grâce aux controverses qu’il a suscitées) sans pour autant faire l’unanimité. L’un des rares films de la rentrée dont on parle et dont on a encore envie de parler, de débattre bien après l’avoir vu tant ses personnages vous hantent. Et quand bien même ce serait pour le critiquer ou lui adresser des reproches, c’est signe que malgré tout il ne laisse pas indifférent. Mieux encore lorsqu’il donne envie de creuser l’histoire davantage et qu’il renvoie aux livres qui l’ont nourri, son scénariste le romancier Robert Harris s’étant imprégné de l’énorme bibliographie qu’a suscité ce scandale. Celui-ci divisa durablement les Français, et si profondément, qu’un demi-siècle après, à l’énoncé du verdict de la cour de justice de Lyon le condamnant pour intelligence avec l’ennemi et haute trahison, à la réclusion criminelle à perpétuité et à la dégradation nationale au lendemain de la Libération, Charles Maurras s’écria : « C’est la revanche de Dreyfus ! »

Dans une veine esthétique aussi classique que celle mise en œuvre pour Tess ou le Pianiste, loin des médiocres ratages de Frantic, la Neuvième porte ou D’après une histoire vraie (pour ne parler que de sa seconde période depuis la fin des années 70), Roman Polanski a eu l’intelligence de s’emparer de l’Affaire en faisant un pas de côté ; il la raconte non du  point de vue d’Alfred Dreyfus ni de celui d’Emile Zola, mais vue par son autre héros/victime le lieutenant-colonel Marie-Georges Picquart, promu chef du service de renseignement militaire en 1895. Hormis la saisissante scène d’ouverture restituant la dégradation de Dreyfus dans la cour de l’Ecole militaire, et quelques rares scènes d’extérieur, le film relève essentiellement du théâtre filmé. Ce qui n’a rien d’étonnant pour un crime de bureau. On y est. Le gris anthracite est sa couleur ce qui ajoute encore à l’atmosphère plombée, oppressante, irrespirable. Effet garanti. Pourtant rien n’est moins spectaculaire que l’Administration fût-elle militaire.

Comment filmer un personnage historique qui agit selon sa conscience ?  C’est d’autant moins évident que l’homme en question exige que l’on entre dans sa complexité : celle d’un antisémite de tradition (« c’est le joli de l’histoire » nota Zola dans son « J’accuse » comme s’il s’en réjouissait), un officier qui place les vertus militaires au plus haut et risque sa carrière avant tout pour sauver l’honneur de l’Armée -fût-ce en sauvant un Juif innocent. Ce n’est pas un film qui se donne facilement ; sec, dépouillé, sans affect, il exige une attention soutenu du spectateur qui peut se perdre dans d’indispensables détails, les grades, la nature du bordereau et celle du petit bleu, les différentes procédures judiciaires, le chassé-croisé des mensonges et des contre-vérités, la vérité d’un seul face au déshonneur d’une institution, la qualité exacte des nombreux personnages, leur rôle précis à ce moment de leur carrière… Car ce n’est pas tant la faute que sa négation par les plus hauts responsables de l’Armée qui fit du fait divers une affaire d’Etat. Sur le papier, de véritables obstacles lesquels, à l’écran sont levés par l’excellence de la distribution ; les premiers rôles bien sûr (Jean Dujardin, Louis Garrel) mais surtout les seconds assurés avec brio en grande partie par des sociétaires de la Comédie-Française, parfois pour quelques minutes et une poignée de répliques à peine. Toutes choses qui, une fois conjuguées par l’excellent faiseur que demeure Polanski lorsqu’il n’obéit pas une commande mais à son désir, font de J’accuse une réussite que l’on se promet de revoir un jour pour le comprendre et l’apprécier mieux encore.

Ce qui n’empêche pas les réserves. Vincent Duclert et Philippe Oriol, deux historiens de l’Affaire parmi les plus féconds et les plus aigus, ont sévèrement réagi au film en pointant toutes ses lacunes, ses oublis, ses ellipses, le second jugeant même que le film ne peut offrir qu’un « bon divertissement » et que le film sur l’Affaire reste à faire. Sûr qu’on aurait bien aimer voir et entendre par exemple Jaurès à la Chambre s’indignant en 1894 au nom du groupe socialiste de ce que Dreyfus, qui venait d’être condamné pour haute trahison, n’ait écopé que d’une peine de déportation au bagne de Cayenne quand de simples soldats, appartenant il est vrai à une classe sociale moins privilégiée, sont fusillés pour le même motif… Après tout, le film évoque bien la dimension homosexuelle de l’Affaire. Mais il ne faut pas demander à la fiction cinématographique ce qu’elle ne peut donner. Ce n’est pas un hasard si l’Affaire a été l’affaire des historiens et non des romanciers alors qu’elle est si romanesque et dramatique. Quel scénario que ce réel ! :

 « L’exploitation par moi, de l’affaire Dreyfus, serait basse et vilaine (…) Jamais je n’écrirai un roman, ni une pièce sur l’affaire Dreyfus » déclarait Zola en1899 à son retour d’exil.

N’empêche que, comme le rappelle Alain Pagès dans L’affaire Dreyfus. Vérités et légendes (280 pages, 13 euros, Perrin), l’écrivain était au départ entré dans le combat dreyfusard avec l’idée de s’en faire un jour le chroniqueur attentif. Zola choisira finalement une forme allégorique pour évoquer l’Affaire dans Vérité (1902) de même qu’Anatole France dans L’Île des pingouins (1908). Le fantôme du capitaine Dreyfus traverse la Recherche du temps perdu mais ne s’y arrête pas. Le Jean Barois (1913) de Roger Martin du Gard va plus loin, s’y attarde davantage (pour ce qui est de l’ensemble des transpositions romanesques, se reporter ici ). 

Des réserves, j’en ai deux pour ma part. Le titre tout d’abord : excellent, moins mystérieux mais plus cinglant et plus efficace de celui qui fut longtemps le titre de travail du film (D. qui sera finalement celui du roman de Robert Harris en anglais D. An officer and a spy, 2013). Sauf que une fois déclaré, le nouveau titre posa un problème car il fait immédiatement référence, pas seulement dans la mémoire nationale mais dans la conscience nationale, au plus célèbre éditorial de la presse française : une lettre ouverte au président de la République parue dans L’Aurore du 13 janvier 1898. Or Zola était à peu près absent du film (à peine une présence fugitive au procès). Le réalisateur en rajouta donc une autre au cours de laquelle Picquart campé en lanceur d’alerte avant la lettre, se retrouve dans le salon de Charpentier face à Clemenceau, Mathieu Dreyfus, Reinach, Zola à qui il se permet même de suggérer d’écrire son fameux article. Une rencontre totalement inventée. Une fiction d’autant plus gênante qu’elle est lourde de sens et qu’elle s’inscrit dans une reconstitution qui est globalement fidèle, sinon minutieuse dans certains cas.

La deuxième réserve concerne un point central du film : la personnalité même de Dreyfus. Longtemps, à la suite des témoignages de certains de ses partisans tels que Clemenceau, Péguy, Bernard Lazare, le capitaine fut présenté comme une victime, à l’inverse du colonel Picquart, héros de l’Affaire. Une victime frêle, froide, accablée, résignée, effacée sinon éteinte et surtout ingrate, incapable de remercier ses défenseurs à son retour. Le film de Polanski épouse cette image. A la toute fin de son film, lorsque Dreyfus rend visite à Picquart devenu ministre de la Guerre (et, lui, réintégré et promu général de brigade puis de division), lorsqu’il lui demande un semblable traitement qui lui est refusé, c’est fait d’une telle manière qu’on se demande s’il ne se bat pas pour récupérer ses points retraite perdus entre sa dégradation et sa réhabilitation !

La somme de Jean-Denis Bredin sur L’Affaire (1983), par son succès et son intelligence critique, avait marqué un tournant mais n’en reflétait pas moins la doxa habituelle sur la personnalité d’une victime si rétive à se laisser héroïser. Comme le rappelle Vincent Duclert dans la postface de Ecrire c’est résister, la passionnante correspondance inédite entre Dreyfus et sa femme de 1894 à 1899 (285 pages, Folio), il fallut attendre 2006, année du centenaire de la réhabilitation du capitaine, pour que s’engagent nombre de recherches à partir d’archives inexploitées qui modifièrent radicalement le portrait de Dreyfus afin d’en présenter toutes les facettes qui avaient été jusqu’alors gommées : le courage, la détermination, la ténacité, la résistance et, la dernière mais pas la moindre, la gratitude. Mais on ne peut attendre d’un innocent qui a passé cinq années seul sur l’île du Diable, brisé, enchaîné la nuit à son lit, sans pouvoir parler à personne, d’en revenir, en plus, chaleureux.

Voilà pour les principales réserves nées de la vision de J’accuse (mais comment le conseiller militaire du film a-t-il pu laisser des généraux donner du « mon capitaine ! » ou du « mon lieutenant ! » à des subalternes lorsqu’ils les croisent ? peut-être que cela se faisait à l’époque, qui sait…). Malgré tout, J’accuse demeure un film d’autant plus remarquable que sa dimension politique et civique est évidente. Et l’on ne rendra jamais assez grâce à son réalisateur de s’être acharné à faire aboutir son projet en ne cédant jamais sur un point essentiel : la langue. Française, naturellement mais cela n’allait pas de soi. Car lorsqu’il fut lâché en cours de route par ses coproducteurs et distributeurs américains qui voulaient lui imposer de tourner J’accuse en anglais (leur public est allergique aux sous-titres), il préféra mettre son film en péril plutôt que de céder un diktat aussi absurde qui aurait ôté tout crédit à cette histoire si française.

(Photos extraites du film de Roman Polanski)

Cette entrée a été publiée dans cinéma, Histoire.

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commentaires

886 Réponses pour « J’accuse », cette histoire si française

Jean Langoncet dit: à

La fête des lumières, toute entière tournée vers Marie, sainte vierge entre toutes et mère de Dieu !

Jean Langoncet dit: à

(Ouverture du procès d un gourou bioenergeticien pour 6 jours devant la cour d assises du Val d’Oise, abus de faiblesse et viols des parties civiles issues du milieu catholique pratiquant)

D. dit: à

Je m’en fous complètement.

Clopine dit: à

Des vieux, et des prêtres.

Aussi.

D. dit: à

Peut-être que Pierre Assouline voit en hamlet une sorte de fils spirituel. Ça ne m’étonnerait pas en fait. Mais je n’y avais jamais pensé.

Jean Langoncet dit: à

Se colleter avec le néant, ce n’est pas rien

D. dit: à

Indépendamment des délits et crimes, la bioénergétique fonctionne très bien.
J’en connais l’explication scientifique mais ce n’est pas moi qui l’ai trouvée.
Silice cristalline (quartz) et eau en sont les vecteurs d’energie car oui, l’eau a bien une mémoire. L’énergie véhiculée peut être bonne ou mauvaise. L’eau salée est un bon effaceur de quartz chargé négativement, il faut impérativement la jeter à l’égout après. Et ensuite le soleil et une eau vive et pure courante pour le charger positivement.
Une poudre de silice chargée ainsi et mise en suspension dans l’eau d’arrosage dynamise les plantes d’une façon spectaculaire et est même capable de rééquilibrer un milieu naturel abîmé.

et alii dit: à

. Cela ne vous remplit-il pas d’autant de crainte que d’admiration ?
ni crainte, ni admiration:cela me ferait plutôt plaisir ,et pour l’un et pour l’autre;
je crois que P.Assouline saurait très bien rendre l’échange profitable pour les deux :et donc pour le blog lui-même ,même s’il se sent parfois pris au dépourvu par la faconde d’hamlet qui n’est pas grossier, ne manque pas de ressources, et sur le blog veut s’amuser aussi sans sombrer dans tous les clichés lolissimistes

renato dit: à

« 300 commentaires en un mois pour un article sur Dreyfus… »

Depuis quand du 7/22 au 11/12 ça nous fait un mois ?

et alii dit: à

La méthode est appliquée à la détection des nuages stratosphériques polaires observés durant la campagne Cheops III (Chemistry of ozone in the polar stratosphere) en 1990 en scandinavie. Un modèle de transfert radiatif en diffusion simple a été développé pour l’interprétation des observations. la méthode est ensuite appliquée à la définition d’un capteur optique destiné à la détection des tempêtes de poussière et de nuages dans l’atmosphère de Mars à partir de stations au sol, lors de la mission franco-russe Mars 94

rose dit: à

Libérées
Des dieux et des maîtres.
Des dieux et des mecs.
Surtout pas au pieu.
Voeu pieux.
Des vieux et des prêtres.
Des mieux et des traîtres.
Peut mieux.

Jean Langoncet dit: à

Mieux faire qu’un pissat de guenon ? S’abstenir de faire

rose dit: à

D et Clopine

Ça alors : j’me disais bien aussi, mais qui ici, à part moi, soutient ce mouvement de grève ? Qui ?

rose dit: à

Fiou, mère ! Qu’un missat de meunon. S’amenuir de père.

rose dit: à

Fieu, mère ! Qu’un missat de peu, non ? S’amenuir de père.

rose dit: à

je me suis donc plongée
-dans le livre de marcel Thomas :l’affaire sans dreyfus qui raconte et analyse au jour le jour les magouilles du service des statistiques et de l’etat major
-dans le recueil des minutes du procès de Rennes
-dans l’ouvrage de Pierre Gervais sur le dossier secret
– dans les articles de Jaures regroupés dans » les Preuves
-et tout cela en lien permanent avec l’ouvrage tres riche et exhaustif sur l’affaire -bien plus intéressant que celui de Bredin- :Alfred Dreyfus l’honneur d’un patriote
par ailleurs j’ai lu , très émouvants et rendant encore plus scandaleuse l’iniquité qu’il a subie les textes de Dreyfus témoignant de la cruauté de ses conditions de détention, encore aggravée gratuitement par le sadisme du commandant du camp M Deniel.

DHH
Lorsque vous vous passionnez pour un subet, vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère.
Ainsi Esterhazy est loin d’être tout seul ? Il est suivi, soutenu, encouragé.
L’antisémitisme paraît collectif.
Savez-vous d’après vos lectures pourquoi Zola s’est enflammé sur le sujet ? Est-ce la notion d’injustice fondamentale ? Pourquoi pour Picquart, la notion de probité de l’armée l’emporte sur le fait de l’antisémitisme ?
Est-ce que cette détention sur l’île du Diable le détruit ou le renforce ? Comment son journal intime a-t’il pu parvenir jusqu’à nous ?
Je vais lire le lien de Bérénice.

Bien cordialement à vous,

rose dit: à

Des lieux et des crèches.

rose dit: à

DHH

Qu’est ce que c’est l’histoire de la double boucle sur l’île du Diable ?

rose dit: à

Ils ont fait venir un lit en fer de l’île Royale ; je pense qu’il a été ficelé avec une double boucle.

Il a été martyrisé ; c’est une grande chance que ces archives, plombées, aient finalement été recensées puis étudiées par marie antoinette meunier. Lien passionnant, merci bérénice.

Information :

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/10/policiers-brules-a-viry-chatillon-le-parquet-fait-appel-des-condamnations-et-acquittements_6022350_3224.html

Reste à espérer que qq. stagiaires motivés et curieux se penchent sur les archives filmées de Pablo Salas concernant la dictature au Chili sous Pinochet. Archives forcément rendues publiques.

rose dit: à

Marie Antoinette Menier.
Menier.
Sa chute :
Or, il n’était pas coupable.

Chui allée jusqu’au bout.
Arrêt de la cour de cassation du 23/12/1898.
Qui, DHH, hormis son épouse qui le soutenait par courriers dont certains ont été détournés, a construit sa défense durant son séjour au bagne ?
C’est une affaire nationale.

et alii dit: à

merci Bérénice du lien que vous avez envoyé:j’espère qu’il a été et sera encore ouvert et lu, même par celles et ceux qui s’estiment au-dessus de toute lecture sur ordi et ajoutent ce qu’on appelle encore « la mauvaise foi » à leurs nécessités de dénigrer peut-être contractées pour faire intervenautes branchés , être du « clan »-comme l’a proposé Hamlet par « plaisanterie » sur ce fil
tous mes voeux pour votre évolution et votre synergie(?)

et alii dit: à

il existe depuis le XIXème siècle un point d’ironie :je me demande pourquoi ceux qui tiennent à se faire reconnaître comme ironistes distingués n’en posent pas dans leurs commentaires;

DHH dit: à

je ne connaissais pas le point d’ironie. Est-ce que cela ressemble au point de croix ?

et alii dit: à

le point d’ironie a droit à une page sur la toile;
non le vois plutôt au point de tige

Jazzi dit: à

La question n’est pas tant de savoir qui soutient le mouvement de grève, mais pourquoi ?
Pour D., on sait que c’est au nom de Marine Le Pen.

Dubruel dit: à

Jazzi
‘enfin un vrai débat sur les Misérables’.
on en a parlé .Nous n’étions pas d’accord.

Pour ceux qui ont des doutes sur ‘l’unilatéralité’ du film confinant au manichéisme.
Plutôt que répéter, je copie/colle ce qu’Eriksen en avait dit sur RDC. Son post argumenté :

‘Eriksen dit: 2 décembre 2019 à 13 h 22 min
LES MISERABLES
Vu ce qu’il prend sur la tête, Stéphane, gentil flic de Cherbourg, a dû salement regretter d’avoir laissé ses parapluies. IL pleut de tout dans la cité des bosquets de Montfermeil. Ce pied-tendre fait équipe avec deux cow-boys d’expérience, bacqueux + 10 de la cité, qui sont très persuadés du caractère viril et territorial des relations à entretenir ici. Le chef de la brigade est une tête brulée qui se surnomme lui-même « Cochon rose ». L’autre, un renoi balourd, conduit la laguna.
Face aux indigènes de la république parqués en réserve, ces Pieds Nickelés sont d’une efficacité redoutable pour alimenter le cercle vicieux en ajoutant leur irrespect à l’irrespect ambiant. Quand le calme règne aux Bosquets, il faudrait en toute logique remercier la pègre et les Frères Musulmans.
La première chose qu’affirme Ladj Ly est que la république n’appartient pas uniquement à ceux qui en parlent. L’agitation des drapeaux et les visages hilares et colorés un jour de juillet 2016 parlaient de la fierté d’en être.
Selon la pensée politique qui vous gouverne vous verrez ces territoires comme « abandonnés par» ou « volé à », la république, mais peu contesteront qu’ils sont bel et bien en voie d’être perdus. A savoir pour qui.
Ici la colonisation est toujours en cours, si l’on veut bien considérer que décolonisation, émigration, intégration (ou non) en font toutes partie, autant de pas d’une valse macabre.
Ladj Ly construit un film très impressionnant par sa finesse d’observation, son humour et la qualité technique de son outil idéologique. Il décrit en entomologiste la moitié du problème et il le fait extrêmement bien. Mais pour cela il reste dans la même valse, celle où chaque pas est un combat. Charger l’autre de toutes les fautes en est le pas de base, avec la rhétorique de la lutte pour musique et la testostérone pour carburant. Ladj Ly se fait l’avocat éloquent de ses origines et c’est légitime. Mais ce film est-il un pas de plus dans la guerre ou le premier pas d’une réconciliation à venir ?
Je ne voudrais pas faire de même et pointer la part de responsabilités des immigrants ou descendants d’immigrés, moi qui n’en suis pas. J’attendrais donc qu’un autre entomologiste nous parle de l’autre composante du cercle vicieux, celle pour qui réussir en classe est un stigmate de collaboration, la lecture des livres français une trahison, et la revanche islamique de la colonisation une guerre sainte. Qu’elle est la part des deux parties dans la ghettoïsation ? Il n’est pas interdit d’espérer que Ladj Ly fasse lui-même ce travail – « Les Misérables » n’est que le premier volet d’une trilogie- mais l’exergue hugolienne finale rend pessimiste. « Mes amis, retenez ceci, il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs. ».
A une époque où les enfants de 10 ans travaillaient en usine et où l’instruction publique n’existait pas, il n’est pas étonnant qu’Hugo voit dans le peuple une nature un peu brute mais bonne, qu’un peu d’éducation suffirait à mettre sur les bons rails du droit chemin. Sûr cependant que le Parti des Indigènes de la République trouverait à juste titre la phrase condescendante voire méprisante, mais il ne pourrait qu’applaudir à l’idée qu’il n’y a qu’un responsable : le cultivateur, et en l’occurrence dans le contexte, le colon.
Hugo a planté dans nos crânes la déresponsabilisation de la victime. Il est l’écrivain national – même si la Société des Gens de Lettres a choisi récemment Stendhal – et Ladj Ly l’a très bien assimilé pour construire son Gavroche et son entourage. Mais Hugo c’est de l’héroïne, jouissance romantique sur l’instant, mais qui se paye cher à la longue. Pour exemple de notre imprégnation, la grande manif « je suis Charlie » fut un grand orgasme douloureux que la France paya d’une accentuation de la fracture.
Déresponsabiliser n’a jamais aidé personne à se relever d’une catastrophe. Toute victime du présent qu’il soit, le sujet n’en reste pas moins en partie responsable de ce qu’il vit au présent, même si un autre est coupable de ce qui fut. Personne ne conteste que les français issus de l’immigration puissent agir contre la résolution des conflits, alors pourquoi pas pour la résolution? Mais pour cela il faudrait changer tous les logiciels des deux côtés. Par exemple « territoires perdus de la république » ? Ils ne sont pas perdus pour eux… la phrase les exclut de la République. La république c’est eux et nous. Il serait temps de passer au tango, mais le film m’a fait penser au slogan plein d’humour du Parti des Indigènes de la République : « Le PIR est avenir ». ‘

Dubruel dit: à

Et Alii.
Toledo ,si la famille Riboud n’était pas dans les parages,on n’en ferait pas grand cas. Littell ou Rafaël Glucksmann pareil.
Birnbaum leur met dix longueurs dans la vue ,en bagage &classe intellectuelle. Incomparable. ouvrez le lien de Dhh vous verrez !

Jazzi dit: à

Bruel, je crois qu’on reparlera du film, car il est probable que « Les Misérables » reçoivent l’Oscar du meilleur film étranger ?

Dubruel dit: à

@Dhh. merci d’avoir signalé l’interview d’Assouline. Birnbaum, grand monsieur. L’article sur le film Dreyfus m’avait conduit à Nonna mayer, directrice de recherche émérite au cnrs(pour faire plaisir à notre copain Chetouane ,qui est de la boutique ,rencontré sur RDC). L’ancienne présidente de l’association française de science politique est spécialiste entre autres de l’extrême droite. Vous avez dû la lire, je ne vous apprends rien.

AKADEM, beau papier .Le prof émérite a bossé sur la sociologie historique des Juifs avant de travailler sur l’antisémitisme en France. Né à Lourdes en juillet 40 de parents juifs d’Europe centrale arrivés en France en 33, caché toute la durée de la guerre à Omex,en haut de la cité mariale avec sa grande soeur Yvonne chez des paysans. Il était à Bordeaux, la ville natale d’ALR à la fin des années 60 avant les Etats-unis. ‘Le cochon et la République’ sur l’art de manger ensemble était fameux. Il cite admirablement Max Weber pour expliquer que sa confrontation avec la force brute et le ‘politique’ est arrivée tôt, avec l’identisme très fort ,dans les rues parisiennes de ces années-là. Le politique était partout,la guerre d’Algérie soufflant sur les braises. Il décrit la violence d’aujourd’hui beaucoup plus latente,celle de sa jeunesse d’ordre explicite. fascinant comme il raconte le Sciences-po des sixties, tous cravatés, les filles élégantes avec des noms à particule, le café Basile . Tout le monde ‘lui en imposait’,à lui, l’enfant caché. Moment de socialisation dur, extrême. Des profs gigantesques,très exigeants. Trois mois de vacances à lire des polycops de 1500 pages. C’est très drôle, il a été reçu ,assez mal classé s’il m’en souvient bien, à l’école en ayant lu trois ou quatre livres. Complètement hasardeux ,d’après lui!Le mot revient souvent dans sa bouche.Faire science-po ‘de Paris’, alors qu’il était parti pour ‘regarder les vaches’démentait tous les critères. Lui & Annelise Roux ont cela en commun , ils sont typiquement des enfants de la ‘non reproduction’ bourdieusienne. cela leur donne une pêche, un jus, une modestie que les autres n’ont pas.Aron l’avait à la bonne. Il l’a pris en thèse alors qu’il n’était ni agrégé ,ni normalien C’étaient les années Glucksmann,grosso modo. Birnbaum a été le collaborateur de recherches d’Aron alors qu’il n’était pas dans la voie royale, ni n’avait l’argent des gosses de riches. Le plus marrant, c’est que je crois qu’il a été le nègre de Bourdieu à un moment donné!!Quelle boucle ! sa première thèse écrite lui a d’ailleurs été soumise. L’adjudant au doigt et à l’oeil Bourdieu plus ou moins travaillé pour admettre qu’il trouvait ça bien.
Aron était un malin, il a eu l’intelligence d’instaurer une progressivité en méritocratie. Peu de soutenances en sociologie, à l’époque. Birnbaum avait eu droit à Georges Lavau, Alain Touraine en plus d’Aron . casting de rêve!

Janssen J-J dit: à

(11.12.19, 10.25)
1 – Rafael Glucksmann est à André ce que
Jean Birnbaum est à Pierre… des fils à papa.
Qu’y-a-t-il de mal à ça ?
2 – On ne va pas nous refaire le coup du débat entre Bruno Bettelheim et Primo Lévi. Faut-il avoir connu les camps pour pouvoir en parler ? Essayer d’en comprendre la logique systémique, est-ce les justifier ?
3 – Peut-on essayer de « comprendre » l’actuelle volonté gouvernementale de réformer notre système de retraite, même si on est « contre » au nom de la conviction que les générations qui s’en viennent en seront les grandes perdantes, et même si on n’a jamais voté pour ce Macron ? Etre CONTRE aujourd’hui, est-ce être POUR demain ?
4 – L’ironie se devine en général assez mal dans les propos des intervenautes écrits à la va-vite. Est-ce une raison pour subir des injures en permanence ?
5 – Parfois les compteurs ne sont pas remis à zéro, par exemple dans ce fragment renatien : « Depuis quand du 7/22 au 11/12 ça nous fait un mois ? »
6 – On a trouvé une solution pour les athées, négateurs de l’existence du Christ, mais toujours désireux de discuter le bout de gras avec les historiens. Dire d’un événement qu’il se passe en 79 après l’ère commune ou en 622 avant l’ère chrétienne. Ce qui ne nous fait pas beaucoup avancer, mais fait plaisir aux féministes.
7 – Si H et PA entretiennent une correspondance secrète sur notre dos, qu’ils la dévoilent ou qu’ils la démentent. De tels soupçons sont insupportables.
8 – Je me prépare à entrer la nuit prochaine à la clinique du sommeil pour mes troubles. Je dirai à celzéceux qui craignent cette expérience ce qu’il en aura été.
9 – A tous.tes, encore une belle journée de répit avant la fin du monde qui adviendra bien un jour ou l’autre, n’ayons point peur.

D. dit: à

Jazzi dit: à

La question n’est pas tant de savoir qui soutient le mouvement de grève, mais pourquoi ?
Pour D., on sait que c’est au nom de Marine Le Pen.

Jazzi, je n’ai jamais adhèré ni milité dans aucun parti politique.
En 2017 c’est Marine Le Pen que j’ai souhaité voir devancer Mzcron au second tour. Ça apparaissait pour moi comme une évidence.
Il serait dommage qu’en 2022 nous n’ayons le choix qu’entre ces deux-là.
Aussi je souhaite ardemment que les grands partis historiques 5ocialiste et Droite gaulliste se refassent une santé.
Quant à cette réforme, elle est mauvaise en de nombreux points et menée avec un inquiétant amateurisme, ce que tous les experts ont confirmé.

Chantal dit: à

merci dubruel, je n’arrive pas encore à formuler ce que je ressens à la lecture du billet à propos du vrai/faux coupable, il faut dire que des liens il y en a j’ai fini de lire celui sur le « faux Henri ». Je pagaye à trouver un interlocuteur ici car non seulement je dois mettre à jour mes connaissances sur l’histoire française, mais en plus trouver le point où la révolte me pique, puisqu’enfant j’ai été exilée en France mais côté réac’s. Tout dans l’anti – progrès, ce qui est vraiment chiant c’est d’avoir pendant 20 ans procédé à un filtrage recyclage complet des valeurs enseignées, pour in fine être en décalage total avec les motivations de la génération Y, celle qui succède aux millenial’s. J’ai dans ma poche deux tickets pour le ciné, irais – voir Parasite qui se joue encore ? Les misérables ? Je vous remercie pour votre point de vue qui met une bonne focale sur les enjeux ( AYA NAkamura tes efforts pour sortir des shémas oui oui …) , ou alors le j’accuse de Polanski, il me semble sans vouloir hiérarchiser, qu’on est en plein grand écart. Je pourais avoir la tentation de fuir, et d’aller voir une animation, le dernier Laguionie, un conte …
Mais viens de corriger mon dernier texte : puisqu’il y a le feu ! Alors parce que certaines discussions ici sont un peu piquantes, je vous mets Arab Blues, le divan en lien si je trouve, c’est une comédie sans prétention.

OZYMANDIAS dit: à

« S’il est minuit dans le siècle » de Victor Serge.
Relu, la nuit dernière, pour me plonger dans l’Utopie Rouge d’autrefois précocement dénoncée par Serge dans ce très beau roman.
Relire c’est revivre.

Marie Helene S dit: à

Clopine ,
‘Je voudrais savoir si l’ambiance du film « les misérables » ressemble à celle du documentaire « swaggue » ? A savoir, des portraits poétiques et chaleureux de très jeunes gens prédestinés, de par les préjugés de la société française qui ne les considère qu’à travers le prisme de leur appartenance ethnique ou sociale, à la ghettoïsation ?’

Invraisemblable simplification.Ericsen d une lucidite beaucoup plus constructive , en premier lieu socialement.

@Dubruel @DHH.
Pierre Birnbaum ou la modestie ,intranquille ?, des geants intellectuels !
C’est superbe quand il narre la recolte des formulaires d inscription devant la tour St jacques, avec l ami Michel Troper… loin de toute ‘voie royale’ effectivement.ce ‘cache par des paysans’ ne pouvait que le poursuivre. Le sillon qu il a du creuser, necessairement plus profond ,different des autres.
Le jury de la premiere these, vous connaissez l histoire : la PREMIERE question de G.Lavau, alors que la these de P.B. portait sur les Etats-unis a ete : ‘parlez nous de la structure du pouvoir en Israel’. A peine croyable!
Ils sont devenus amis par la suite, enfin la question,osee, ne lui aurait jamais ete posee s il s etait appele Dupont;

Sa carriere aurait pu etre brisee net s il s etait-legitimement ? -crispe. Il a pu garder son sang-froid en balayant l entree ‘hors sujet’. Alain Touraine et R.Aron lui sont venus en aide en detournant l attention. Malgre tout, enorme.
a 10 h 55

Janssen J-J dit: à

@ je n’ai jamais adhèré ni milité dans aucun parti politique.

Mais pourquoi avoir honte de ses convictions ? La RDL sait accueillir toutes les sensibilités politiques et tous les encartés, conformément à son ouverture d’esprit.

et alii dit: à

, enfin la question,osee, ne lui aurait jamais ete posee s il s etait appele Dupont;
exact

Janssen J-J dit: à

Pierre Birnbaum fut pour moi d’une extraordinaire gentillesse lors de ma soutenance d’HDR. Je n’en comprenais pas vraiment les raisons à l’époque. Maintenant, je sais qu’il avait senti venir de très loin, le petit bouseux révolté contre le système ultra sélectif de la reproduction universitaire à science po Paris, notamment. Et moi qui, alors étudiant à Bordeaux (avec Chazel) ou à Paris Sorbonne (avec Leca et Badie) l’avait toujours cru issu de la grande bourgeoisie juive assimilée. Comment ai-je pu si longtemps me tromper à ce point sur son compte ?! (point de chaînette).

Jazzi dit: à

Ma passion pour la littérature n’a d’égale celle pour le cinéma.
Compte tenu de la personnalité de Passou et d’Annelise, deux écrivains passionnés de cinéma, mais dont « le public » ne se recoupe pas forcément, il m’est apparu difficile de poster mes chroniques cinématographiques sur la RDC sans les poster sur la RDL.
Notamment quand les films renvoient à des romans ou impliquent de grands écrivains, comme Zola pour « J’accuse » ou Hugo pour « Les Misérables ».
Aussi, très tôt, ai-je pris le parti de doubler mes commentaires ici et là.
Motivé par le désir d’être lu par le plus grand nombre et de susciter des débats, des échanges entre nous sur les films.
Cela n’a pas toujours bien été compris au départ, mais je vois que désormais tout le monde y vient : Marie-Hélène S. ou Dubruel n’hésitant plus à faire la navette entre les deux blogs.
Une originalité qui, loin d’être un obstacle, peut être considéré comme une richesse ?

Jazzi dit: à

Hier, ayant à faire dans le centre de Paris, j’ai pris la ligne 1 du métro à la porte de Vincennes en dehors des heures de pointe.
L’occasion de constater dans quelle galère sont pris les pauvres Parisiens. Les rames étaient surpeuplées et je m’étais collé, calé tant bien que peu, contre les portes automatiques. Dans le fond, un grand type à cheveux longs coiffés en chignon sur le crâne, portant un gilet jaune et une bannière rouge sur laquelle était écrit : « brisons les chaînes de l’Europe », pérorait…
Celui-ci m’a fait penser à D.
Ayant vu à la télé des chauffeurs de bus se faire insulter par leurs collègues en quittant le dépot le matin même, je me suis retenu de lui demander s’il ne se sentait pas un peu gêné d’occuper indument de la place dans le métro, contrairement à ses convictions, et s’il n’aurait pas dû se rendre à pieds à son lieu de rassemblement pour manifester.

Janssen J-J dit: à

Lien excellent, éclairage utile, il en faut pas les temps qui courent, Chantal.
Ne pressez pas trop fort sur l’orange, comme disait Hugo Claus, l’esprit chagrin.
Au fait, qu’est devenu Wilfrid Martens ?

Pat V dit: à

la misère quoi

Oui certes, ne regrettez tout de même pas trop fort que l’association des bourgeois lettrés d’Occitanie et de Navarre à quoi tend à se réduire cet espace de commentaires à quelques exceptions parisiennes près (bérénice)
@bérénice
@rose
@hamlet
A moins de prouver l’assertion de bérénice, on peut trouver que ce blog est devenu depuis peu très science-pot!

Giovanni Sant'Angelo dit: à

…mercredi 11/12/2019 à 11 h 45 min…

…en soit, l’art, c’est pas politique, c’est l’art,…
…et ce qui est bien emmerdant, c’est pour le politique, d’instrumentaliser les artistes, a des fins de  » pub « , genre  » Charlie hebdo ,!…

…je voudrait dire de ne pas  » culpabiliser « , les strates et systèmes sociaux, des époques précédentes,!…

…d’être de bon pied, bon œil,…aujourd’hui,…

…il y a, beaucoup de gens qui se rendent aux convictions d’autrui, ils disent en attendant mieux,…

…ils mangent à tout les râteliers, sans convictions,!…que de rester  » droits dans leurs bottes « ,…

…si on laisse tout faire, sait le carnage social  » tout azimut « ,…

…déjà,faire légitimer le priver, pour ses constants bénéfices, sur les loyers, pour le  » gros profit libre « ,…

…çà nous en bouche un coin, sur la mentalité nationale des politiques social,…

…je dis, aux étrangers et émigrés,  » il n’y a rien à cirer « , retourner, d’où vous venez,!…
…au moins vous êtes  » chez-vous « , avec vos condottières à renverser,  » haut de gamme  » du crime organisé,!…

…quelles écoles, quelles enseignements,…pour des lèches -bottes, soumis,…et autres esclaves-domestiques,…la Rome antique,…et tout s’achète et se vend, chez les gaulois,…et ta sœur,!…
…etc,…etc,…
…de quoi je me mêle,!…
…Ah,!Ah,!…Bip,Bip,!…Go,!…

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, pardon de vous le dire, mais moi qui vous aime beaucoup, vous le savez, je trouve vos récentes réflexions de « pauvre parisien » plus en plus petites, de plus ne plus mesquines, étonnamment poujadistes. Je me demande si vous vous rendez bien compte de l’effet d’esthétisme que vous produisez sur vos collègues. Je le trouve pour ma part désastreux pour votre réputation. Et toute cette humeur massacrante serait également à imputer à Mme Hidalgo, votre mairesse qui ne ferait qu’augmenter vos impôts ?…
Votre confort de piétonnier pour visiter la cité des Bosquets en aurait-il pris un coup ? Allons don !… vous vous en remettrez bien, il y a plus miséreux !

Jazzi dit: à

Chantal, y-a-t-il autant de régimes spéciaux de retraites en Belgique qu’en France ?

Chantal dit: à

@ jjj. Wilfried M est mort en 2013, et comme d’habitude on est en pleine prise de tête politique … les nationalistes flamands ont saqué leur budget culturel de 60 % ( veulent pas financer leurs opposants …), on est aussi dans la rue atchoum ! Il n’y a qu’Ursula qui est bien logée avec son ministre de la défense du mode de vie européen ( sic ). Nous reste plus qu’aller boire du pequet dans les faux chalets « des plaisirs d’hiver » franchement pas envie cette année. Je me suis mise au poulpe.

Janssen J-J dit: à

@ renato, renato, que savez-vous de mes relations intimes avec l’histoire de PB, pour me dire ce que vous dîtes ?

@ touite : étant assez éloigné de ce milieu-là, me suis toujours demandé à quoi pouvait bien servir un directeur de collection en général et un rené de ceccaty en particulier. Et je le dis vraiment sans acrimonie. Ces gens-là ont droit de vie et mort sur 99% des manuscrits qu’ils reçoivent pour leur éditeur. Et quand on voit les 1% qu’ils laissent passer, font froid dans le dos. Va-t-on devoir les pleurer ?

Chantal dit: à

non Jazzi, il suffit de lire l’article pour voir qu’on n’a pas tt çà ici …

Pat V dit: à

Je me demande si vous vous rendez bien compte de l’effet d’esthétisme que vous produisez sur vos collègues.
JJJ, l’esthétisme est déjà un effet de l’esthétique, vous nommez déjà deux fois la même chose, il vous faut trouver une troisième solution au J.eu.
BàV.
Bon appétit!

Jazzi dit: à

JJJ, merci pour ma réputation, mais je crois que vous ne m’avez pas bien compris ou lu. Il ne s’agit pas de mon cas personnel. Je flotte sur mon nuage, mais de temps en temps j’ai besoin de me coltiner avec la réalité ambiante afin d’entretenir ma chronique d’un « Journal d’un bourgeois de Paris ».
Les pauvres travailleurs Parisiens qui galèrent, aux emplois et aux salaires les plus instables et les plus bas et aux retraites les plus improbables, doivent se démener pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour faire garder leurs enfants.
Au lycée Paul Valéry, sous mes fenêtres, plus d’élèves ni de prof, mais toujours aux premières lueurs matinales des classes éclairées où s’active le personnel d’entretien. Constitué généralement de travailleurs immigrés que D. propose de renvoyer dans leur pays d’origine, solution préconisée par Marine Le Pen pour sauver nos retraites…

renato dit: à

Je me tiens à ce que vous avez écrit ici, Janssen J-J, c’est à dire: « Comment ai-je pu si longtemps me tromper à ce point sur son compte ?! »

Janssen J-J dit: à

Je me permets de mettre ce lien à taxifofolle, des fois qu’elle aurait besoin de s’enniver avec une mixture inconnue…
http://idnoires.over-blog.com/article-21222519.html
Connaissais pas, c’est bon à boire, le péket ? Alors : trinquons ensemble ! Merci pour la réponse, Chantale. Condoléances à la famille de WM, j’avais pas trop bien suivi l’actu, désolé. Mes collègues de Louvain et de Mons m’en tiennent très mal informés, je leur en veux. Me disent souvent qu’ils ont trop la honte de leurs équipes politiques aux manettes. Ils voudraient que la Wallonie soit rattachée en trois départements supplémentaires à la France, comme aux temps jadis. Je leur réponds : mes pauvres enfants ! vous ne savez pas ce que vous dédaignez (à rester bien au chaud chez vous)… J’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés (de la macronie), etc.
(La science manque de bol – science pot-au feu ou pot-au noir ?)

Jazzi dit: à

Victor Hugo allait se percher quotidiennement au sommet du bus à impériale et faisait le tour de Paris.
De quoi alimenter ses choses vues, entendues ou pensées durant la traversée.
Cela donne des annotations savoureuses, telle celle-ci :

« Une femme avait pour toute fortune une belle pièce de cinq francs toute neuve. Elle se dit : il faut que j’achète une tirelire pour la mettre. Elle acheta une tirelire qui lui coûta cinq francs. Quand elle eut la tirelire, elle s’aperçut qu’elle n’avait plus sa pièce.
Ceci est l’histoire de beaucoup de gens. »
(« Choses vues 1830-1848 », folio 2944, p. 533)

Janssen J-J dit: à

c’était un peu une figure de rhétorique, renato.
Je lui ai écrit pour lui dire tout ce que je pensais de nos cécités resepctives. Le tableau de Dubruel sur PB m’a bien plu, il résume assez justement le bonhomme.
Chez les paysans pyrénéens qui l’ont sauvé, il y avait une chienne qui s’appelait Soumise. Comme chez ma voisine charentaise, Mme Mousset (une paysanne avec trois vaches, surnommée Bécassine). Ce genre de détails vrais. Il rapporte également un autre détail du caractère d’Erwing Goffman, à table un jour, qui me l’a rendu encore plus sympathique… ils sont attablés avec Alvin Gouldner, est-ce à Frisco, peu importe… Lequel Goffman se mit dans une colère noire au restaurant contre un serveur alors qu’il avait toujours contrôlé les cadres des interactions sociales dans lesquelles il évoluait. Ainsi il aurait perdu la bonne distance en sortant du cadre. Le jeune Birnbaum qui releva ce détail en resta pantois. Et c’est à ce genre de détails qu’un intellectuel peut me devenir si cher. Je n’avais pas su sentir cela chez lui à cette époque, tellement il m’impressionnait par son calme en toute circonstance. Il raconte pourquoi il ne sut ni ne peut jamais se mettre en colère contre quiconque. Or, on ne peut bien le comprendre que maintenant.

Chantal dit: à

le peket c’est du genièvre jjj, ( j’ai à peu près le même sentiment, on croit toujours que chez le voisin c’est mieux ( vos collègues wallons appartiennent peut – être aux ratachistes, puis au final ils iront se planquer outremeuse à déguster du boudin blanc à l’armoise … c’est difficile de se faire une idée de la sauce à laquelle on va être mangés, mais la sauce macron c’est plutôt mitraillette.

Janssen J-J dit: à

Cette histoire est bien jolie, Jzm, mais totalement inventée… Pas une Chose vue, mais une Chose imaginée… Le peuple qui comptait ses sous ne pouvait pas être aussi bête.
Vous prendriez-vous pour Victor Hugo, tel descendu de votre nuage lubrisolé à impériale, chez jzmn ?

Jazzi dit: à

Mais d’où vient l’imagination, JJJ ?

Maintenant une triste histoire vraie.
A l’étage au-dessus de ma tête, git dans leur lit, en attendant la mort, un couple de vieux Parisiens.
Longtemps fringants et se déplaçant la main dans la main, on les surnommait dans l’immeuble, les amants de Peynet.
Lui, hautain, impeccablement cinglé dans son costume cravate et sa gabardine beige, elle plus froufroutante et aimable.
Aux rares paroles échangées, il m’est apparu très vite qu’ils étaient racistes.
Lorsque une nouvelle locataire est arrivée à leur étage, une femme blanche travaillant dans l’édition et sa fille de 20 ans, ils lui ont déclaré fièrement qu’il n’y avait pas de Noirs sur ce pallier…
Désormais plus près des 90 ans, et devenus subitement totalement décatis, ils ne sont plus du tout autonomes.
Après un séjour à l’hôpital, on les a ramenés chez eux, où chaque jour une infirmière et une assistante ménagère veillent sur eux.
Il faut les laver, les changer et les nourrir à la petite cuillère…
J’aperçois souvent leur assistante ménagère, toujours survoltée et pendue à son téléphone portable, probablement débordée de travail. Une plantureuse et volubile Noire !

et alii dit: à

t cinglé
qu’est ce que ça veut dire

et alii dit: à

. Comment ai-je pu si longtemps me tromper à ce point sur son compte ?dans laphilosophie de l’amitié,Derrida choisit l’amitié entre lui et un prisonnier; cela me frappa;et me détourna de toute amitié au sens commun avec des intellectuels sur lesquels je risquerais me tromper ,malgré les gages qu’ils donnent pour séduire,même sur blog
bonne journée , les intellectuels

et alii dit: à

« “…le mot qu’Aristote avoit tres-familier : ‘O mes amis, il n’y a nul amy’.” (Montaigne, De l’amitié.)
Dernier mot, dernière volonté, cette sentence testamentaire nous vient du fond des temps. Sourdement soupirée, transmise et traduite, transférée aussi en tant de langues. Mais l’apostrophe appelle peut-être une science nouvelle, comme si elle ne consentait à se laisser aimer, au prix d’une philologie singulière, que pour une philosophie encore à venir.
À méditer inlassablement l’aporie d’une telle adresse, on s’enfonce dans le labyrinthe de sa provenance mais aussi de son avenir.
Par provision, voici un fil d’Ariane, justement, un seul fil, tenu de main de femme, de fille, de sœur : où chemine la politique de ce “mot” ? Ouvertement ou en secret, une architecture de la cité ou de l’État n’aurait-elle pas orienté cette provocation ? Une généalogie du politique ne s’est-elle pas liée, dans notre tradition, au couple ami/ennemi et, en lui, au concept canonique et dominant de l’amitié ? »
Jacques Derrida

Politiques de l’amitié galilée

Chantal dit: à

en terme de retraite il semblerait que les hollandais crèvent tous les plafonds retraite à 101 % et chez les anglisches 29 %, les chiffres sont parfois surprenants de vérités sociale.

D. dit: à

Constitué généralement de travailleurs immigrés que D. 

Pas tous, Jazzi. Seulement les étrangers.

D. dit: à

Je suis favorable, pour ceux qui se sont bien conduits, à financer leur départ : billet d’avion et prime de départ.
Par contre ceux qui auraient par le passé commis un délit ou simplement sympathisé avec des organisations hostile à la nation, par exemple islamistes radicales, seraient expulsés à leurs frais.

Alexia Neuhoff dit: à

Janssen J-J dit: à
« Et moi qui, alors étudiant à Bordeaux (avec Chazel) »

D’où cet humour splendid ?

DHH dit: à

@JJS
Votre étonnement à la découverte de l’origine sociale de Pierre Birnbaum n’a pas lieu d’etre. Son histoire correspond a un schéma classique, même banal dans certains milieux et qui fait mentir Bourdieu ;elle est illustrée par la blague connue :quelle difference y a -t-il entre un fourreur et un prix Nobel l? réponse : une génération
Les exemples abondent ;j’en pourrais citer plusieurs dans mon environnement amical immediat :Ainsi
J’ai trois amies proches retraitées aujourd’hui comme moi
L’une est la fille d’un ouvrier fourreur né a Varsovie et entré en apprentissage de cordonnier à 11ans ,Ele a integré l’ENA à 20 ans et a fait carriere dans la haute administration .
Une autre ,ancienne maître de conf en economie, est fille d’immigrés ,nés en Ukraine et venus à Paris entre les deux guerres ;le père a disparu dans la nuit et le brouillard ;leur mere a elevé ses trois filles dans une quasi misere
La troisième était prof d’allemand , elle vient d’une famille berbere du sud algerien ,qui se trouvait en 1870 hors du champ du decret Crémieux ;sa grand mere mariée à 14 ans etait illettrée et n’a jamais parlé ni compris le français et elle n’a jamais pu avoir une conversation avec ses petits-enfants
Nous avons un ami qui fait une brillante carrière comme médecin militaire puis comme médecin chef d’un grand hôpital ;ses parents étaient illettrés, sa mère était couturière et son père rempaillait des chaises ;comme tant d’autres il est pur produit de l’école de la republique quand elle a pris pied en Algérie
Je crois avoir evoqué ici un dîner chez un de mes collegues .Sur 8 personnes 7 avaient leurs deux parents nés hors de France et on comptait parmi les convives deux énarques ,deux polytechniciens deux agregés.Le père de l’un de ces polytechniciens né en Bielorussie faisait les marchés ;il a un autre fils également X et corpsard
Evidemment leurs enfants ont trouvé dans leur berceau le bénéfice du chemin parcouru par les parents, capital social, culturel, economique et parfois même symbolique ;ils n’en ont pas toujours tiré parti

D. dit: à

La CFDT qui jusqu’à présent n’avait pas appelé à la grève le fera ce soir si le PM annonce un âge pivot à 64, qu’elle estime être un franchissement de la ligne rouge.
Et un poids de plus sur la balance du retrait total.

Janssen J-J dit: à

@ Maintenant une triste histoire vraie.

Pourquoi triste ? Bien au contraire, elle est drôle et en tout point morale, cette anecdote.
Vous aussi, vous avez des voisins bruyants au dessus de chez vous, et ne savez trop comment les étriper ? Moi, j’ai trouvé une solution.
Cela dit, éprouvez-vous personnellement un sentiment de vengeance rétrospectif à l’égard du racisme réactionnel des vôtres, ou plutôt un sentiment d’apaisement lié à une justice immanente, dans le fait que tous nozaînés (sic) riches mais gâteux, seront quelque jour soignés par une majorité de femmes blacks, étrangères ou françaises, à la poitrine si possible opulente, qui sauront à juste titre, leur en faire baver comme il convient.
Comme le disait cet écrivain nordique : « notre besoin de consolation est impossible à rassasier »… face à toutes les frustrations que nous avons connues ou auxquelles nous avons assisté… mais j’ajoute que, de temps à autre, la consolation est là. Pourquoi bouder son plaisir éphémère de voir que la tyrannie peut changer de camp, sans qu’un bon dieu y soye (sic) pour quelque chose ?

D. dit: à

Pourriez-vous résumer votre commentaire en deux courtes phrases, JJJ ?

et alii dit: à

0 L appui de la contradiction apportée par DHH, il y a des exemples célèbres comme celui du mathématicien
indien RAMANUJAN soutenu par Godfrey Harold Hardy,
auquel il avait écrit et envoyé son travail et qui l’invita en Angleterre

Jazzi dit: à

Non, JJJ, nulle réjouissance chez moi, seulement de la tristesse pour ce vieux couple en fin de parcours, et de l’inquiétude pour les conditions de travail actuelles de l’infirmière et de l’aide ménagère.

On pourrait imaginer (mentir-vrai) que cette aide ménagère est l’une de ces mères, en costume traditionnel dans leur cuisine, transmettant ainsi les principes de leur culture à leurs enfants, entre-aperçues dans le film « Les Misérables » de Ladj Ly.
Que dois-je lui dire la prochaine fois que je la rencontrerai (pas vue c’est derniers temps !) ?
1/ de louer une trottinette électrique ;
2/ que les grévistes manifestent aussi pour elle ;
3/ qu’elle retourne chez elle car elle occupe indument un emploi réservé aux seuls Français ?

D. dit: à

Je ne sais pas pourquoi renato déserte ce blog ? Il me manque. Je m’y étais attaché, même s’il faut reconnaître qu’il n’apportait rien. Un peu comme la petite souris que vous voyez des fois, qui vit derrière la plinthe.

Chantal dit: à

attends le 12 jamvier D. …

Jazzi dit: à

« Pourquoi bouder son plaisir éphémère de voir que la tyrannie peut changer de camp, sans qu’un bon dieu y soye (sic) pour quelque chose ? »

Comme les Israéliens envers les Palestiniens, JJJ ?
(voir les très belle pages du poète Jean Genet sur la dignité des mères Palestiniennes dans « Un captif amoureux.)

D. dit: à

Ce soir je mange une escalope de dinde forestière.

Janssen J-J dit: à

@ Votre étonnement à la découverte de l’origine sociale de Pierre Birnbaum n’a pas lieu d’etre.

Si ! il a lieu d’être, DHH et je m’en suis expliqué. Je ne suis pas convaincu par votre démo. Tant qu’on n’aura pas d’enquête sérieuse sur l’origine juive ou catholique de nos promotions annuelles d’énarques, (ce que la France a toujours interdit, à dieu ne plaise), nous ne pourrons pas prendre comme étalon de mesure l’exemple de quelques-uns de nos ami.es qui auraient échappé à la configuration de la reproduction sociale des élites les plus dotées en capitaux de toutes sortes. Je connais les travaux de Bernard Lahire ou de Chantal Jacquet, il n’empêche que la « noblesse d’Etat » existe bel et bien toujours aux commandes poltiques… puisque la sélection énarchique n’a jamais été aussi intense et sèvère qu’aujourd’hui. L’effondrement actuel de Pierre B vient de ce qu’il a dû admettre récemment que les valeurs des énarques d’aujourd’hui n’étaient plus celles de la défense universaliste de celles de l’intérêt général, mais bel et bien issues d’une lutte démoniaque pour occuper les meilleures places (la lutte des places) après quoi et très vite songer au pantouflage sans scrupules au sein des sinécures les plus lucratives… que l’on soit juif ou non.
La pilule est d’autant plus amère pour PB qu’il doit désormais admettre qu’il n’y a plus « aucun Etat fort » qui tienne la route en ce pays. Et si nous avons bien lu son opus d’il y a deux ans, ‘Où va l’Etat ? », il était encore confiant dans le caractère régalien de ses caractéristiques universalistes essentielles… En quoi il avait tort, ce que nous lui avions dit.
Il n’y a plus que des macroniens carbonisés toalement incompétents aux manettes, « des gestionnaires comptables férus des recettes éculées du prétendu NPM », comme l’avait prophétisé Kermit, le vichyssois.
Mes chers amis erdéliens non politologues, y compris DHH, je vous supplie de lire au moins P. France et A. Vauchez, le bouquin qui a fait craquer notre ami PB.
https://journals.openedition.org/lectures/23209
NB / Alexia ?… je n’ai pas compris votre remarque sur Chazel… Oui, PB enseigna à Bordeaux II avec François Chazel du temps j’y étais étudiant. Témoin, leur manuel des Textes fondamentaux de la sociologie politique sur lequel j’ai sué pour ma part, mais que je n’ai jamais regretté. L’IEP y était dirigé en face par Albert Mabileau. Je vous en épargnerai la mémoire.

renato dit: à

Au juste, qui s’occupe de la garniture et des finitions ici ?

DHH dit: à

@ et alii
le destin du personnage dont vous parlez releve d’un autre schema que les exemples que je citais .
il représente une exception un destin hors normes dû a une intelligence exceptionnelle
les gens dont je parle sont des gens ordinaires certes plutôt doués intellectuellement mais dont le parcours est la norme dans certains milieux.
c’est cela qui est exceptionnel, le fait que ce parcours soit banal dans certains groupes sociaux qui prenaient un ‘ascenseur social montant directement aux étages élevés

et alii dit: à

même s’il faut reconnaître qu’il n’apportait rien
cela,je ne le reconnaitrai pas;mais renato manque indubitablement;c’est lui qui s’est intéressé aux autodidactes,et qui l’est en partie lui-même;

et alii dit: à

@DHH
si vous voulez l’interprétez comme ça et ne pas prendre en compte les limites de nos connaissances, hors de notre « milieu »
mais j’ajouterai alors Tadao ANDO l’architecte qui gagna sa jeunesse , confiée à une aÏeule,je crois, àboxer dans la rue

D. dit: à

Le 12 janvier, Chantal, pourquoi ?

Janssen J-J dit: à

@ Que dois-je lui dire la prochaine fois que je la rencontrerai

Dites-lui que par solidarité avec elle, victime du conflit social en cours, vous êtes allé vous occuper bénévolement de vos voisins à sa place. Car nous devons tous nous entraider entre voisins, même avec les plus pires d’entre eux et nous solidariser avec le prolétariat quotidien, quitte à manuer quelques séances de cinéma.
Pour ma part, voilà comment je m’y prends avec la veille dame esseulée du 6e. Je vais lui faire un peu de ménage et jouer au scrabble avec elle, une fois tous les trois jours. Elle triche, mais je la laisse gagner, car elle n’aime pas perdre, et je sais fermer les yeux…
Enfin, chacun sa méthode… Pas de recettes miracle, uniquement de la débrouillardise et de l’entraide élémentaire. Ne pas faire de mal.

Jazzi dit: à

« même s’il faut reconnaître qu’il n’apportait rien »

C’est une antienne de D.
Quand il signait Delaporte, il m’a fait le même coup, disant que je ne servais à rien.
Depuis, il est tombé dans le vide qu’il a lui-même creusé !

et alii dit: à

l’interpréter

D. dit: à

Pardon, et alii, renato apporte beaucoup.
Parfois j’écris exactement le contraire de ce que je pense, ce qui est fâcheux.

D. dit: à

Je n’ai jamais signé Delaporte, Jazzi.
Attention à la diffamation.
Il me manque d’ailleurs le Delaporte, même s’il faut reconnaître qu’il est allé trop loin. Il s’en est excusé ici.

Jazzi dit: à

« Je n’ai jamais signé Delaporte »

« j’écris exactement le contraire de ce que je pense »

Chantal dit: à

carré uranus pluton D. tu me déçois un peu je pensais que tu étais au courant …

Jazzi dit: à

Mais que dois-je dire à Delaporte la prochaine fois que je le rencontrerai, JJJ ?

Jazzi dit: à

Critiques très controversées sur le biopic « Une vie cachée » de Terrence Malick.
J’y vais de ce pas (au sens propre) et vous en recauserai…

D. dit: à

Jazzi, toutes les IP sont archivées, et il serait très facile de voir que je ne suis aucunement Delaporte. Et inversement.
Parce que deux pseudonymes commencent par la même lettre, il s’agit de la même personne, c’est ton raisonnement ?!
Donc JJJ = Jazzi ?!

D. dit: à

Ah oui Uranus-Pluton.
Là on est plutôt sur une crue centennale avec l’Elysée inondé et Macron en barque, avec Hidalgo à la rame (nan je suis pas sexiste c’est juste que elle rame bien)
Mergiturat nec Mergiturat, c’est ça ?
(corrigez-moi, les latinistes ?)

Alexia Neuhoff dit: à

DHH dit: à
« Les exemples abondent ;j’en pourrais citer plusieurs dans mon environnement amical immediat »

Sans vouloir vous contredire, ces exemples d’incontestable réussite sociale, ne sont pas généralisables. Et ils ne compteraient pas parmi vos ami(e)s ou commensaux s’ils ne s’étaient pas propulsés hors de leur milieu social d’origine. Vous ne les connaîtriez tout bonnement pas. Quoi que nous fassions, nous sommes dans l’entre-soi. Par ailleurs, vos ami(e)s et commensaux, en dépit de leurs mérites, ont sans doute pu bénéficier à leur époque des moyens de s’élever dans l’échelle sociale qui font défaut de nos jours.
Hélas, Bourdieu est de moins en moins mort.

Bérénice dit: à

@Dubruel, j’ai désespèrement cherché les liens fournis par DHH et je ne les ai pas dénichés. De quoi s’agit il?

Jazzi dit: à

Je pensais la même chose que vous, Alexia, à la suite des commentaires de DHH.
Je me disais que son témoignage pourrait illustrer une fiche sociologique des époux Pinçon et Charlot (que je n’ai jamais lus) !
Ne le prenez pas mal, DHH.
Vos commentaires sont toujours passionnants, précis, illustrés d’exemples vécus personnellement. Tout ce que j’aime. Vous vous contentez de parler de ce que vous savez. Chez vous, la pudeur n’exclue pas la franchise, et vous n’hésitez pas à payer de votre personne…
En un mot, vous vous assumez, sous pseudo, certes, mais néanmoins sans masque et sans chichis !
Je regrette que Lavande, sur ces points si semblable à vous, ne vienne plus…

Jazzi dit: à

Dans « Les Misérables », cette mère en boubou dans sa cuisine vous plairait beaucoup, DHH ! L’avez-vous vu ?

Lavande, dans le « J’accuse » de Polanski, les décors intérieurs et les costumes sont de toute beauté… théâtrale ! Mais vous l’aurez vu, j’en suis sûr.

DHH dit: à

@JJS
Votre post pose deux problemes
Celui de l’origine sociale des énarques et celui du devenir de ‘l’esprit de service public :
Sur le premier point, le vrai clivage était entre candidats d’origine parisienne et candidats d’origine provinciale et certes reconnais que c’était plus vrai dans le passé qu’aujourd’hui .
Aune époque pas très éloignée la province, ne connaissait pas l’ENA, en dehors de ses élites à savoir la grande bourgeoisie souchienne catholique qui, elle, savait et y préparait ses fils
Les bons élevés provinciaux de milieu modeste ou de moyenne bourgeoisie, quand ils étaient poussés par leurs profs faisaient s’ils étaient littéraires une prépa les conduisant à l’enseignement ou dans le meilleur des cas à une carrière universitaire, l’agrégation etant leur objectif, pas toujours atteint. Les préparationnaires scientifiques visaient aussi Polytechnique ou centrale. C’est là un des éléments qui a pu expliquer la surreprésentation des catégories sociales nanties dans le recrutement de l’ENA
Quant a voir dans la composition démographique des énarques la marque d’une volonté d’en écarter les juifs, cela n’a pas de sens, les juifs représentant a peine 1% de la population française ce qui est necessairement inferieur à leur proportion dans la population issue de cette école
Par ailleurs je m’etonne de voir quelqu’un comme vous qui me semble familier du monde de l’administration avoir des énarques une vision aussi monolithique
Une promotion de l’Ena ce sont d’une part quelques figures, 4 ou 5, bien nées souvent, qui aspirent au pouvoir et à la lumière médiatique et qui au cours de leur carrière auront t tendance depuis quelques années a préférer égoïstement se servir plutôt que servir et ,d’autre part une centaine de gens ordinaires, qui forment les bataillons de cadres moyens et superieurs, qui assurent le fonctionnement routinier de l’Etat , qui ne tentent pas les offreurs de pantoufles, et dont trop peu de gens savent que l’ENA c’est essentiellement çà

Bérénice dit: à

Je ne sais pourquoi renato déserte ….

Nous sommes tous de grands sentimentaux, il m’arrive d’eprouver de l’affection pour les scarabées qui s’ aventurent sur mon drap de bain et s’ ils manquent à l’appel le lendemain je les cherche, À l’extrême limite je serais plus fachee d’apprende la disparition des espèces animales que l’extinction de la nôtre car Nous avons en commun avec certains rongeurs de nous reproduire en dépit de mauvaises conditions . Ceci étant, je doute du programme de reproduction du renato basique, quant au supérieur auquel le blog nous donne accès, ce n’est plus la peine d’y compter

DHH dit: à

@alexia
dans votre post je trouve ce qui pour moi est une idée fausse et ce qui me paraît une idée juste
les gens dont je parlais contrairement a ce que vous dites n’ont pas été propulses hors de leur milieu social mais sont un produit de leur milieu social ..et de l’ecole republicaine
ils ne sont pas des » cas  »
ils ne sont plus du monde de leurs parents , mais ils sont légion dans composant une generation differente socialement de ses parents loin d’etre de exceptions des exceptions dans leur génération.
Vous dites aussi une chose juste c’est que ce parcours facile pour les cohortes de ma génération l’est moins aujourd’hui . Il est vrai les promotions sociales significatives sont rares chez ceux qui pourraient aspirer a un destin comparable dans la nouvelle population immigrée

DHH dit: à

@Jazzi
non je ne le prends pas mal .j’ai bien trop de sympathie pour vous .
mais ce soir là nous etions entre amis du même genre mais c’est un peu normal si on veut avoir quelque chose à se dire parce qu’on lit les mêmes livres et qu’on lit les mêmes journaux . Néanmoins nous ne relevions pas de Poincon-Charlot par ce que ni les uns ni les autres nous ne connaissions le prénom de notre arriere grand mère , ni les uns ni les autres nous n’ avions passé nos vacances d’enfant dans une grande maison de famille avec tous nos cousins pace que ni les uns ni les autres nous etions dans le pays où nos parents et grands parents ( ces critères ne sont pas de moi mais de Pincon charlot)
en fait une réunion de parvenus

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…mon 11 h 45 apparait à 17 h,!…
…c’est pas trop tôt,!…
…de l’eau sous les ponts est passée,…etc,…

D. dit: à

J’avoue que quand vous desertez Bérénice je me sens un peu seul au milieu de toute cette horde de commentateurs.
Votre présence me rassure, ne partez plus.

Alexia Neuhoff dit: à

@DHH
J’ai dû mal m’exprimer puisque vous interprétez mal mon propos. De mon côté, je peine à saisir le sens de votre réaction : « les gens dont je parlais contrairement a ce que vous dites n’ont pas été propulsés hors de leur milieu social mais sont un produit de leur milieu social . ..et de l’école républicaine ». Pour reprendre votre exemple (L’une est la fille d’un ouvrier fourreur né a Varsovie et entré en apprentissage de cordonnier à 11ans ,Elle a intégré l’ENA à 20 ans et a fait carrière dans la haute administration) , certes « elle » est le produit de son milieu social –comment pourrait-il en être autrement ?- mais, vous me concéderez qu’elle s’en est arrachée. J’imagine qu’elle a eu une existence nettement meilleure et confortable que ses parents, matériellement et intellectuellement. Cette ascension sociale ne me semble pas aller de soi, elle a dû être plus rude que pour d’autres, elle démontre une exceptionnelle volonté de parvenir en haut de l’échelle.

christiane dit: à

@Rose
Vous écriviez il y a quelques mois, « Un jour, nous irons ensemble à la Sainte-Baume ». Oui, un paysage de solitude et de méditation quand, après avoir traversé cette forêt improbable, on se repose sur les rochers du col du Pilon, face à ce paysage de vent et d’immensité.
J’ai trouvé dans les Feuillets de Rainer Maria Rilke, traduits par Philippe Jaccottet et réunis dans un livret : Le Testament (Seuil), des textes qui portent même mystère que ceux qui peuvent naître là-haut..
C’était pendant l’hiver 1920. Le colonel Ziegler avait mis à sa disposition le manoir de Berg.
Il faut l’imaginer dans le vaste cabinet de travail au plafond bas, près du grand poêle ancien à carreaux de faïence et sa cheminée, tellement tranquille, face au parc et collines boisées, « protégé » dans ce refuge inattendu.
Là, il pouvait penser, cicatriser, écrire ces notes, ces ébauches de lettres avant de reprendre sa route de nomade.
Ces feuillets épars réunis après coup portent, réunis, le nom de « testament » même s’il lui reste quelques années à vivre.
Etonnament, il choisit en exergue un vers du poème de Jean Moréas (« Me voici seul enfin… ») :
« Mais j’accuse surtout celui qui se comporte /
Contre sa volonté. (Il en avait traduit trois et aimé Les Stances)
Donc, Rose, dans ces feuillets j’ai trouvé (page 30) un texte qui me fait songer à cette femme qui vécut retirée, là-haut, dans une grotte de la Sainte-Baume.
« l’ascèse, il est vrai, n’est pasune issue : c’est de la sensualité à indice négatif. Au saint, elle peut être utile comme une construction auxiliaire en géométrie ; à l’intersection de ses renoncements, il découvre le dieu des contraires, le dieu de l’invisible, qui n’a pas créé encore. »
Lisant ce texte et Les Elegies de Duino que j’évoquais hier, je pense beaucoup à Jacques Maritain, Gérard de Nerval, Bergson ou à Kierkegaard.
Je reviens souvent aux Cahiers de Malte Laurids Brigge. (« Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs eux-mêmes ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers… »)
Il n’est pas étonnant qu’il soir resté pour une autre halte avant la guerre, longtemps, auprès de Rodin. Pas étonnant, non plus qu’il ait apprécié la peinture d’un autre grand solitaire : Cézanne.
Daniel-Rops, écrivait de lui : « … Nul poète n’a sans doute été aussi terriblement requis par soi-même de trouver Dieu… Il y a en Rilke, un grand élan inachevé vers Dieu. ». (Mais, n’oublions pas qu’il refusait pour Dieu « l’internement dans les églises ». Dieu lui semblait « perdu », et il se demandait où le trouver, le « re-trouver ». Sa réponse, peut-être ? : dans la Nature…)

Bon, voilà, c’est tout. J’avais ces petites choses à vous dire.

DHH dit: à

@Alexia
la forme « post sur un commentarium » se prete mal a l’echange animé d’idées , et ce que nous pensons de commun et de divergent l’une et l’autre mériterait un dialogue face à face
S’agissant de mon amie je la connais assez pour savoir qu’elle ne considère pas son parcours comme exceptionnel pas plus que celui de son frère devenu professeur de medecine .elle est seulement reconnaissante à ses parents de lui avoir ménagé des conditions matérielles correctes pour étudier et surtout pour partager avec elle la valeur accordée à l’etude.
Que plus tard, entrée dans la carriere diplomatique, elle ait eu a intégrer certains codes ce ne fut pas un probleme pour une fille intelligente , car comme elle me l’a dit « ce sont des choses qu’on acquiert plus vite et plus facilement vite que la competence en matiere de redaction de notes et de rapports

rose dit: à

Il y a deux mères en boubou à égale dignité : celle d’Issa. Celle d’ un gars debla BAC.

Janssen J-J dit: à

DHH, il est souvent difficile de vous comprendre, et j’ai une réaction identique à celle d’Alexia N. Mais peut-être que tout le monde a un peu raison, ou plutôt de bonnes raisons de croire à ce qu’il croit, au vu de ce qu’il voit et de ce qu’il sent (cf. Jon Elster). Difficile en effet de sortir de l’entre soi. Nos regards sur le monde ont beau s’efforcer de rester éloignés, c’est en chacun de nous que se règle la bonne distance aux autres, elle n’est pas donnée par un quelconque dieu en surplomb. En SHS, la vue de Sirius n’existe point (et pour B. Latour, elle n’existerait même pas en SD !).
La honte sociale qu’ont éprouvé Michel et Monique Pinçon-Charlot ((pourquoi les poinçonner, DHH, vous le faites exprès ou quoi ? – et je ne vous dis rien à propos de JJS :-)) pour se faire admettre en haute bourgeoisie du triangle d’or…, je vous raconte pas… alors que tous les bourdieusiens leur reprochaient de vouloir sociologiser cette caste !…, Je préfère vous dire que j’ai cru la comprendre et la vivre, leur angoisse sociale, quand j’ai moi-même dû pénétrer ce milieu,du côté du Parc Monceau…, rue Vélasquez notamment, quand je devais aller y faire du ménage.
Et bien Jazmn, essayez de lire leur journal de recherche, à Monique et Michel, c’est édifiant, et bien plus éprouvant que celui d’un petit bourgeois parti à la conquête ethnologique des quartiers populaires exotiques de l’Est, genre 33 Newport Street, de Richard Hoggart, à Manchester).
Moi, ce couple-là m’a bien décomplexé des objets « obligés » du terrorisme bourdivin. Le paradoxe des Pinçon-Charlot, gauchistes avant de devenir ou rester communistes, vint de ce qu’ils durent transgresser leur propre barrière de classe pour pouvoir enquêter dans un milieu qui n’était pas le leur, Michel, surtout.
Ne manquez pas le chapitre 6 du plus beau journal de recherche qu’il m’ait personnellement jamais été donné de lire dans l’école de Bourdieu. Cela vous changera des promenades dans les cimetières, car là, dans les 7e et 8e, vous y trouvez de vrais specimens de morts-vivants, croyez-moi !
https://www.cairn.info/voyage-en-grande-bourgeoisie–9782130554202.htm#

vedo dit: à

A propos de Polanski et du cirque médiatique des accusations. Je n’ai bien sûr aucune information particulière si ce n’est une expérience passée d’un incident mineur me concernant qui, d’abord à ma stupéfaction, a fait progressivement boule de neige pour figurer dans quelques journaux des deux côtés de l’Atlantique. Tout à coup une autre réalité apparaissait, quasi autonome, qui n’avait rien à voir avec ce qui avait été mon expérience réelle. Je l’ai ressenti comme une sorte de « gang rape ».

Janssen J-J dit: à

@ Jzmn : « à Delaporte la prochaine fois que je le rencontrerai »,

Ca n’arrivera pas. Il s’est clôturé de honte à jamais après avoir admis la persistance de son erreur sur la fin du travail et la défense du terrorisme sanguinaire d’U. Meinhoff.
Foutons-lui la paix (FMLP), comme à tous ces méchantes hyènes venimeuses qu’il a fallu supporter durant des plombes sur cette chaîne. Qu’elles crèvent toutes où elles sont, voilà ce que je pense !

Alexia Neuhoff dit: à

@DHH
Tout à fait d’accord avec vous pour considérer que ce type d’échange a ses limites et peut être source de malentendu. Quoique je répugne à faire part d’expériences personnelles, il y a un phénomène relativement nouveau qui me conduit (avec d’autres), à titre bénévole, à intervenir auprès d’élèves de classes préparatoires, uniquement des filles, afin de les exhorter à briguer les meilleures grandes écoles, dans le domaine des sciences et de l’ingénieur principalement. Figurez-vous que, malgré de brillants résultats, la plupart révisent leurs ambitions à la baisse et ne postulent pas aux concours les plus sélectifs. Il y a comme un déterminisme de genre qui les bride, indépendant du milieu social d’origine ou autres considérations sociologiques. Triste constat, n’est-ce pas ?
Merci pour cet échange.

vedo dit: à

@Alexia et DHH
Pour ce que cela vaut: Un de mes amis, ancien prof au Collège de France, au sommet de sa profession en France, venant de la Bretagne profonde et d’une famille très modeste, me répétait que de nos jours, il n’aurait jamais pu atteindre ce parcours. Il lui aurait fallu être dans le bon groupe pour les bonnes prépas, de préférence à Paris ou Ginette.

Clopine dit: à

Cette après-midi, j’avais rendez-vous rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris. Tout de suite l’impression, bien sûr, de jouer au monopoly. C’était jour de grève. Venir là était une gageure : plus de trains ni de métros.

Et pourtant, rue du Faubourg Saint-Honoré, on n’aurait pas pu se croire plus loin du boxon ambiant, dans le reste du monde, qu’une baleine du sommet du Mont Blanc. Nous marchions sur le trottoir : de part et d’autre sortaient des voitures qui se ressemblaient toutes, et dont pourtant aucune n’arpente ni n’arpentera, j’en donne ma main à couper, les routes du pays de Bray -à moins d’une visite d’un ministre, mais qu’est-ce qu’un ministre viendrait fiche entre Neufchâtel-en-Bray et Beaubec-la-Rosière, je vous demande un peu ?

Ces voitures si ressemblantes l’une et l’autre sont « lisses ». Lisses dans leur forme, courbe, lisse dans la classe avec laquelle elles affichent très doucement leur manque d’ostentation -à première vue, hein, parce qu’à y regarder de plus près, elles sont pourvues de chauffeurs et sortent de garages privés, parfois munis de grilles dorées… Je n’en ai vu qu’une stationnée n’importe comment, à cheval entre des zébras et un passage piéton. Mais Clopin m’a juste donné un coup de coude : celle-là, si semblable aux autres, portait l’écusson « CD » : l’équivalent, si j’ai bien compris, d’une impunité à peu près équivalente à celle d’un troll sur un site internet : se croyant supérieur, et le prouvant par son mépris des devoirs appliqués à autrui, à tous…

L’autre caractéristique, essentielle semble-t-il de ces longues, puissantes, luxueuses et ondulantes voitures, c’est leur couleur. D’un noir, comment dire ? D’un noir luisant, c’est cela. Et toutes impeccables, n’est-ce pas. Semblant sortir d’un lave-vaisselle. Rutilante…

Bon sang, je n’avais jusqu’ici vu qu’un seul noir luisant de cette espèce : celui de mon chien, le grand beauceron Pile-Poil. Lui aussi resplendit d’une sorte de reflet argenté se dégageant de son noir profond… j’ai béni la pensée qui me venait : les beaucerons sont, du côté de Forges-les-Eaux, les chiens préférés des « cassoces » (= cas sociaux). Cette pensée mettait un peu de justice dans ce monde. On peut donc posséder, bien loin de la rue du Faubourg Saint-Germain, un des signes absolus de luxe et de richesse : une couleur noire et brillante, une allure ondulée, des courbes puissantes. Les miennes font « ouaf, ouaf », en plus, et me lèchent le nez.

Je n’ai certes pas la plus mauvaise part.

Marie Sasseur dit: à

Bonsoir Passou,
Comment ça va bien ?
Moi ça va super bien. Bientôt, après un dernier winter sleep, je pourrai vous écrire (de temps en temps, hein, quand ça vaut le coup, comme avec ce billet, du pays de Zola…)
Ca bavasse et ronronne sur vot’blog. A croire que vos fidèles contributeurs ont leur taf de points, comme de bon vieux macronnisés…
Alors comme ça vous êtes allé voir ce film de Polanski, une histoire si parisienne. On reconnait- je reconnais- bien là , dans ce titre provoc’, votre jacobinisme forcené.
Si parisienne par son financement, on n’oublie pas les regrets de la présidente de la région, ni les atermoiements de celle de la télé nazionale.
Je vais vous poser une question simple, la réponse l’est moins.
Comment le biographe peut-il aller voir ce film, en évacuant les « détails » ?
Je ne vous parle pas des cinq femmes et plus qui ont eu le courage de s’opposer à ce « J’abuse », la dernière en date, de par sa très grande pudeur, aura mis à mal un mythe si parisien. Eh oui.
Je ne vous redonne pas le lien vers le site, merveilleux, de Valentine Monnier. Votre blog, à la réflexion, ne le mérite pas.

Sans rire, Passou, Polanski est un sujet en or pour un biographe, si l’on ne veut s’en tenir qu’au ghostwriter. Le cador de la bio.
Vous n’avez retenu que 2 films. Tess et le pianiste. Vous avez eu raison, j’ai pleuré aux deux.
Mais c’était des larmes devant quelques scènes de cruauté.
Vous y croyez, vous, au grand-père défenestré dans « le pianiste », ou cette scène sadique du gestapiste amateur de musique ?
Si on y croit, on pleure.
Et il ne faut pas.
Ainsi Polanski a été tellement hué, qu’il ‘a pas pu se rendre à Lodz. Vous vous rendez compte ?
Il n’a pas pu retourner là où tout son cinoche a commencé. Car tous les élèves, de l’école de ciné, ont dit : non.
Voyez-vous Passou, j’y ai bien réfléchi. Pour cette bio, vous devriez commencer par « une histoire polonaise », jusqu’alors jamais que fabulée dans une autobio. A mon avis, il y a là à creuser.

car il me semble que la question essentielle est: Polanski avait-il un légitimité quelconque à s’emparer de l’Affaire avec la moitié de le Comédie Française ( et en plus pour la dauber) ?
Pour moi, la réponse est: non.

D. dit: à

Tout simplement du produits lustrant et de la peau de chamois, Clopine.
Vous pouvez aisément obtenir le même lustre sur votre kangoo.

rose dit: à

et du jus de coude, D.

Marie Sasseur
Pour moi, la réponse est : non.

Ben oui, non, la réponse. Totalement d’accord avec vous. Non, c’est non.

Christiane

en ai encore envie de la sainte Baume avec vous ; tant de choses dans votre com. vous réponds demain, une nuit à rattraper.

Chantal

« les arabes faut qu’on parle » (ou approchant) dans le salon de coiffure ; avec tout mon sang arabe qui bouille dans mes veines, ce passage de marie antoinette menier page 470
« C’est Vérignon, un méditerranéen de petite taille, 1m62, brun de poil et de peau, qui semble s’être signalé par une belle faconde, pour ne pas dire une grande intempérance de langage. »

Elle a du talent marie antoinette…

Superbe critique d’Eriksen, j’lui réponds demain ; me manquent douze heures de sommeil.

Clopine dit: à

D., combien de fois devrais-je vous rappeler à l’ordre ? Vous qui savez tout de moi, tout de même, comme tout le monde ici, à cause de ma folle mégalomanie qui me pousse à faire état de ma vie, (au lieu d’en avoir honte, ce qui ne serait que naturel, ma foi), vous devriez savoir que je ne possède qu’une twingo. Noire, en plus. Mais ni propre, ni luisante. Avec un volant, et quatre roues, toutefois. C’est-à-dire pile-poil ce dont j’ai besoin !

Janssen J-J dit: à

@ CT / sur la rue du Faubourg Saint-Germain, un des signes absolus de luxe et de richesse : une couleur noire et brillante, une allure ondulée, des courbes puissantes

Oui, c’est à dire en possession de quelques toiles de Soulage… Les autres ; celles de Lubrizol suffisent, un autre grand peintre régional un brin fuligineux, côté normandin…

@ tai, MS est revenue fout’ sa mârde et interpeller passoul avec une familiarité des plus consternantes. Et pour dire quoi ? son opine-gnon sur polanski… des plus éculées. On apprend que parfois, elle chiale au cinoche. C la meilleure ! Quelle gonze ! bienvenue quand tu veux à la rdl… mais attention, le peut tjs te virer, comme naguère…,… tu vas p-tête rattirer chachal-CDBF, JC et Widerdangleur 75 pour le buzz, qui sait ? Ron-ron, p-tite pata pionce, non ?

Marie Sasseur dit: à

@interpeller passoul avec une familiarité des plus consternantes. 

Oui, des fautes de clavier excusables, après des bornes et des bornes, en une seule journée. Les bottes de sept lieues, je le rappelle, sont historiquement redevables aux postiers.

Lire:

« Ainsi Polanski a été tellement hué, qu’il n‘a pas pu se rendre à Lodz. » 
« la Comédie Française »
Et le reste, à lire et à méditer.
A bientôt, Passou, je me prépare, pour l’année pro, le plus dur c’est dur de retomber niveau collège, cppn, cette histoire de Mowgli, ça va bien 5 min.

Bérénice dit: à

Marie Sasseur, j’ai lu qu’il avait été sollicité , le ministère des armées, ou peut être ai-je mal compris. Mais l’un s’est plaint du budget conséquent alloué à ce film. Si c’est vrai, la sollicitation, le cinéaste a été convoqué, son savoir faire, son talent. Il n’aurait pas dû s’exprimer comme il l’a fait en rapprochant le cas Dreyfus de ce versant peu glorieux de son propre parcours de vie. Ceci étant, j’irai samedi voir ce film.

Jazzi dit: à

« une impunité à peu près équivalente à celle d’un troll sur un site internet »

Excellent, Clopine !

Jazzi dit: à

« ces méchantes hyènes »

Ces hydres à multi têtes plutôt, JJJ !

Jazzi dit: à

« un incident mineur me concernant qui, d’abord à ma stupéfaction, a fait progressivement boule de neige pour figurer dans quelques journaux des deux côtés de l’Atlantique. »

Seriez-vous DSK, vedo ?

Marie Sasseur dit: à

@interpeller passoul avec une familiarité des plus consternantes. 

Passou ne sera pas le seul seul à être attendu pour la petite rentrée, et j’attends Echenoz et TCB, en priorité.

Jean Langoncet dit: à

@Passou ne sera pas le seul seul à être attendu pour la petite rentrée, et j’attends Echenoz et TCB, en priorité.

une valeur sure fait la navette entre républiques
https://www.youtube.com/watch?v=qoXDzsuqXFg

vedo dit: à

Jazzi,
🙂
J’ai écrit « mineur » et « quelques » (pas de journal français…). Et je maintiens les autres termes de ma note. Tenez, il y a une relation avec le mouvement lent du 4e concerto de Beethoven.

Jean Langoncet dit: à

@rose et les hormones

Sure. + poil aux pattes

renato dit: à

Arnold Schönberg : « Quant à son harmonie, cette œuvre mérite d’être appelée l’œuvre la plus aventureuse de Beethoven ».

Ici, Brendel :

https://youtu.be/LBxNiFdYkvo

Chantal dit: à

Merci Jazzi pour ton appréciation d’ une vie cachée de Terence Malick, il sortira ici en février 2020. J’ai lu ici que tu avais aimé It Must be Heaven d’Elie Suleiman, que j’avais bien apprécié en début d’année, très poétique dans son point de vue, la scène avec l’oiseau me repasse souvent dans l’esprit. Je dois avouer que j’accuse ne me tente pas beaucoup, des militaires, un huis clos administratif, j’ai besoin de paysages. De Polanski j’ai vu Tess en son temps qui m’a marquée, puis détesté son « lunes de fiel ».

Jazzi dit: à

Pour les paysages, tu seras satisfaite, Chantal. « Une vie cachée » est en grande partie tourné dans un village situé au-dessus des nuages dans les Alpes autrichiennes : des chromos sublimes !

OZYMANDIAS dit: à

« Le diable est pur parce qu’il ne peut faire que le mal ».
Jacques Maritain

et alii dit: à

vivons cachés, pas scotchés
bonne journée

Chantal dit: à

Vie cachée, un sacrifice si j’ai bien lu le compte rendu du film, l’endroit est beau mais l’époque est bien noire …

christiane dit: à

Ozymandias,
plutôt à Jean Cocteau, non ? dans La Difficulté d’être (1947 – éd. Morihien puis du Rocher ). Essai écrit comme un bilan où il évoquait sa difficulté… d’être, l’amitié, ses rencontres avec Jean Genet, Picasso, Colette, Radiguet, Apollinaire, Gide…, de la frivolité, de la mort (apprivoisée), du chagrin, de l’écriture…
Il reprend comme titre ce mot de Fontenelle : « «Je sens une difficulté d’être». C’est ce que répond Fontenelle, centenaire, lorsqu’il va mourir et que son médecin lui demande: «M. Fontenelle, que sentez-vous?» Seulement la sienne est de la dernière heure. La mienne date de toujours. En fin de compte, tout s’arrange, sauf la difficulté d’être, qui ne s’arrange pas. »
Pour J.Martain, c’est le curieux couple qu’il formait avec Raïssa (Rachel, née d’une famille juive émigrée) qui m’a passionnée. Ils s’étaient rencontrés sur les bancs de la Sorbonne, étudiants prisant les leçons de Bergson. Raïssa a laissé des écrits importants. Elle n’oubliera jamais Rostov-sur-le-Don (et ses pogroms), et son grand-père, hassid, juif pieux, qui tourne tout en joie et gratitude.

OZYMANDIAS dit: à

Christiane,
En effet, c’est dans « La difficulté d’être » que Jean Cocteau cite cette phrase de Jacques Maritain et qu’il qualifie de « phrase admirable ».
Elle se trouve dans le chapitre intitulé « Mes évasions ».

et alii dit: à

et personne ne s »étonne de l’absence de Bloom

christiane dit: à

@OZYMANDIAS
Merci. J’avais oublié.
Pour en revenir à cette vision du diable (quel personnage !), je me souviens d’un échange passionné avec Ed et Chaloux sur le roman puissant Le Maître et Marguerite de Boulgakov (Ed en avait fait une exploration lumineuse sur son blog) et d’un autre avec M.Court sur La fin de Satan, ce poème cosmique de Victor Hugo et encore de L’Enfer de Dante où Lucifer après sa chute, survit prisonnier d’un lac de glace au fond d’un entonnoir au centre de la terre. L’écriture est agissante… et lui est un personnage très littéraire et fascinant, empli d’ombre noire, l’exact double inversé de la lumière.
« Le diable est pur parce qu’il ne peut faire que le mal » ? (un peu comme les astronomes de Samarcande qui avaient installé leur observatoire sous terre, dans l’obscurité absolue, et percé quelques trous orientés vers les étoiles pour mieux les observer.)
Je préfère l’ambiguïté indécise de l’être humain avec son oscillation permanente entre deux tentations : le bien et le mal (l’un n’étant pas tout à fait l’inverse de l’autre). Il arrive qu’on se heurte à l’obscur… quand on creuse son origine.
Merci, Ozymandias, pour cette présence de mots énigmatiques.

et alii dit: à

… Stéphane Gumpper, psychanalyste et chercheur associé au laboratoire « Subjectivité, lien social et modernité » de l’université de Strasbourg, a co-dirigé avec Franklin Rausky le très complet Dictionnaire de psychologie et psychopathologie des religions paru chez Bayard en 2013. Pour Le Monde des Religions, il a accepté d’allonger le diable sur le divan.

Avez-vous déjà traité un patient aux prises avec le diable ?

Quand je travaillais en service de psychiatrie adulte, à Brumath (Bas-Rhin), j’ai rencontré un patient mélancolique de 59 ans qui se disait possédé, à l’endroit de son corps, par le démon lui
http://www.lemondedesreligions.fr/papier/2017/85/psychanalyse-satan-sur-le-divan-31-08-2017-6581_237.php

Jazzi dit: à

12 décembre 2019 à 14 h 27 min
Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Franz Jägerstätter, ce paysan autrichien qui refusait de saluer ses voisins en tendant le bras et en braillant : « Heil Hitler ! ».
De quoi mettre mal à l’aise tous les gens de sa communauté et d’ailleurs !
Condamné à mort, il sera béatifié par le pape Benoit XVI.
Faut dire que le clergé autrichien et allemand n’a pas spécialement brillé à cette époque !
Avec ce film, Terrence Malick, a plus de soixante-quinze ans et après 45 longs métrages au compteur, de panthéiste se révèle monothéiste.
On a droit ici à son outing chrétien !
De fait, ce biopic historique, tourné dans le village et la maison de Franz Jägerstätter, où le héros apparait comme un antéhitler à la manière du diable antéchrist, m’a fait penser à la passion du Christ, bien sûr, mais aussi à celle de Jeanne d’Arc, dans la lecture de laquelle je suis actuellement plongé jusqu’au cou !
On reprochera à Malick le côté chromo de ses images, mais n’étant pas un spécialiste de son cinéma, je suis entré pleinement dans cette histoire et n’ai pas trouvé le temps trop long, malgré les près de 3 heures de projection.
Le film, où sont insérés des documents de l’époque dont les grands oeuvres propagandistes de Leni Riefenstahl, nous conte aussi l’amour qui unissait ce couple de fermiers d’un village perché au-dessus des nuages dans les Alpes autrichiennes.
August Diehl et Valerie Pachner sont parfaits et Bruno Ganzl, dans son dernier rôle d’éternel nazi idéal, est particulièrement émouvant…
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585228&cfilm=248380.html

christiane dit: à

Et Alii,
combien de pauvres femmes a-t-on brûlées au Moyen-âge car dites possédées par le diable ?
Loin de ces funestes mémoires, de ces présences terrifiantes, je préfère marcher ou me reposer dans la paix de certains paysages brassés de lumière et la lecture. les romans de Bernanos, de Colette si discrète, les livres de Rilke, Musil, de Pessoa, de Camus, les mythes, certains philosophes, des dictionnaires ( comme une palette de mots et de leurs racines), la presse, des documents historiques, des livres d’art (lieux de rencontre des regards), des ouvrages sur les oiseaux, les plantes…
la lecture répond pour moi à l’urgence de délier la vie des faits même si parfois, comme ces jours-ci, ils constituent des préoccupations majeures. Échapper à la continuité de l’actualité, à la répétition des mêmes scènes, des mêmes discours. Se dépouiller…
La lecture est mon intimité, un effacement des remous, des leurres, un espace de silence propice à l’analyse, la résistance des racines, un refus de l’angoisse qui est rupture. Un appétit de langue vivante à partir d’un livre. L’ouverture au possible, parfois à l’autre.
La lumière répand la douceur. Apaise.
J’écris moins qu’avant. j’ai dû vider la cale pleine de mots pour alléger le bateau et prendre le large. C’est ailleurs que je cherche, un en-deçà recouvert par la mémoire, quelque chose de perdu qui ressemble au silence même si parfois je témoigne de mes lectures en écrivant. L’espace du sacré…

D. dit: à

Ce soir je mange un bifteck haché avec de la, purée.

Chantal dit: à

comme tu l’écrit jazzi, on pourrait croire que le personnage de Franz a collaboré, mais en fait non, au fur et à mesure il résiste …

Je vais aller prendre l’air, ils sont tous ici pour le climat et les militants de greenpeace sont montés sur la façade du Berlaymont pour installer des bâches avec des fausses flammes. J’essaye de lâcher prise avec les idées noires.

DHH dit: à

vedo
si votre ami est devenu professeur au College de France c’est qu’il avait une intelligence exceptionnelle que ses profs ne pouvaient pas ne pas le dceler
pour ces eleves là ;il y a je pense toujours des places dans les bonnes prépas parisiennes, des places en internat et des bourses
c’est pour les autres moins brillamment doués que les perspectives se sont détériorées et que leurs chances de reussir dans les etudes supérieures varient en fonction de l’origine sociale

DHH dit: à

@clopine
ne « sociologisez pas » autour les belles voitures noires avec chauffeur que vous décrivez et « mythologisez » au sens barthesien si bien
il y a fort a parier que la plupart de celles que vous avez vues-sauf les CD évidemment-soient des VTC UBER

Ed dit: à

Le diable de Boulgakov est tellement pur qu’il rétablit la justice dans le Moscou corrompu de l’URSS.

de nota dit: à

Une tradition s’est implantée, le Romantisme aidant : le Moyen Âge fut la grande époque de la Sorcellerie. Rien n’est plus inexact. Jusqu’au xiiie siècle peu de cas de Sorcellerie en Europe, mais l’énoncé de lois la concernant que nous examinerons après. À partir de 1270 environ, un début de persécution qui ira en s’aggravant quelque peu jusqu’à l’aube de la Renaissance, les xive et xve siècles s’étant surtout servis de la Sorcellerie comme prétexte à des procès politiques : les Templiers et Jeanne d’Arc. Le seul grand procès de Sorcellerie véritable, si l’on peut s’exprimer ainsi, sera la « Vauderie d’Arras » (1460-1467). Encore se terminera-t-il assez rapidement sur l’intervention de Philippe le Bon, duc de Bourgogne et pour des raisons strictement économiques. Les juges au Moyen Âge et particulièrement les Inquisiteurs témoignent aux sorciers et sorcières d’une relative mansuétude. Au xvie siècle, le bras séculier s’occupera des sorciers. Il frappera beaucoup plus fort que ne le firent jamais prêtres et moines. Le xvie siècle est à la fois résurrection du Paganisme et persécution intolérante et terrible de la Sorcellerie. Le xviie siècle continuera l’atroce œuvre. Si le Moyen Âge est l’époque de la Foi chrétienne la plus vive, il est aussi le temps de la relative tolérance de la Sorcellerie. Le xviie siècle, époque de la Raison triomphante, est celui des bûchers les plus nombreux et les plus fournis de sorciers et sorcières…

extrait du que sais-je de Jean Palou.

Ed dit: à

« Ce soir je mange un bifteck haché avec de la, purée. »

En bon vieux garcon qui se respecte 😉

Jazzi dit: à

Et sur les persécutions des sodomites au Moyen-Âge, tu n’aurais pas une petite note de nota ?

Phil dit: à

VTC UBER

Dame Clopine ferait mieux de regarder la tête du chauffeur plutôt que le capot de la voiture pour sociologiser. Barthes faisait pareil.

Clopine dit: à

Oh, « sociologiser » est un grand mot : c’est la comparaison avec mon grand chien qui m’intéressait surtout. Et le contraste entre l’autoroute bloquée à donf, le boxon maximum dans les gares etc., et cet espèce de glissement luxueux des limousines de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Je ne voudrais pas faire ma gillette jaune, m’enfin je crois cependant qu’il y a une certaine déconnexion entre les élites de notre nation et le tout-venant des trottoirs (Clopin et moi, en l’occurrence)…

Phil dit: à

Dame Clopine, les VTC sont bien plus éloignés de « l’élite française » que vous croyez l’être. Notez le Beauceron est une belle race de chien que la police aurait préférée aux bergers allemands, parfois tarés, mais il aurait fallu leur couper les oreilles.

Jazzi dit: à

« le tout-venant des trottoirs (Clopin et moi, en l’occurrence)… »

ça vous fera les pieds !
N’avez-vous pas manifesté pour les grévistes à Rouen ?
Je n’avais plus jamais croisé tant de monde sur les trottoirs parisiens depuis les manifs anti Juppé.
Le tout sous un crachin glacé.
En sortant de la médiathèque de la rue de Picpus, dans une rue adjacente j’ai croisé une petite vieille avec sa canne. Elle m’a demandé si l’hôpital Rothschild était encore loin. « Vous allez tout droit et tournez à droite, c’est tout à côté », lui ai-je répondu.
En la voyant repartir en avançant centimètre par centimètre, je me suis dit que les 300 ou 400 mètres -rien pour moi- pour elle relevait de l’exploit…

OZYMANDIAS dit: à

@ Christiane,
Merci pour le lien.
Le nom même de Samarcande n’évoque-t-il pas l’évasion et la rêverie à la fois ?
Rêvasion en Orient…
Merci Christiane.

Clopine dit: à

A Rouen, ça pète de partout. Pas seulement les retraites, tout y passe, le climat, les féminicides, les services publics, comme un dégoût généralisé et des appels au secours. Je ne sais pas trop ce qui se passe à Paris, je crois aussi qu’à Rouen, Lubrizol a mis devant le nez des gens toute la folie de notre monde industriel, mais enfin on sent comme une convergence de mondes qui jusque là, s’ignoraient, syndiqués d’un côté, société civile de l’autre, utopiques ici, militants là. Ce qui me réjouit le coeur ? Les pancartes appelant à des luttes écologiques au beau milieu de la foule bigarrée. Les mélanges gilets-jaune et militants de gauche, d’extrême-gauche. Ce qui me navre ? L’absence une fois de plus des jeunes beurs et blacks des banlieues, qui marque, d’après moi mais pas que !, le repli identitaire qui les balance dans les bras grands ouverts des religions, mais bon. Quand les CRS ont reculé et que le cortège a duré une heure et demie de plus que prévu, et dans le centre ville en plus (interdit de manif depuis un et demi), et que tout ça s’est déroulé sans violence, je me suis dit qu’il y avait peut-être une toute petite chance pour que l’utopie fasse reculer la mort. Mais ça devait être une idée d’écologauchiasse n’arrivant pas à trouver stupide la formule « ni dieu ni maître », qui lui convient si bien, au fond…

Pas taper, hein, s’il vous plaît.

vedo dit: à

DHH,

C’est lui qui le disait. Je ne faisais que répéter. Et puis, une intelligence exceptionnelle ne suffit pas. Par ailleurs, le CdF, entre nous, cela peut être le baiser de la mort. Une institution d’un autre âge, plus du tout adaptée. Ce qui fait la force des grandes universités aux Etats-Unis, ce ne sont pas les profs, ce sont les étudiants et les universités se battent, en payant, pour avoir les meilleurs. Ces meilleurs stimulent les profs et entretiennent les réseaux. (Un étudiant de doctorat reçoit une bourse complète et ne paie rien pour les études–le « college c’est autre chose bien sûr). Le CdF n’a, officiellement, pas d’étudiants. Les histoires de SdF , ou disons de retraités, dans le public ne sont pas entièrement fausses.

vedo dit: à

J’avais fait sur ce blog, il y a quelque temps, une assez longue mention de Franz Jägerstätter à propos de la pièce de Felix Mitterer qui était donnée au théâtre de la Josephstrasse à Vienne, pièce qui m’a laissé le souvenir le plus marquant de toutes les pièces de théâtre que j’ai pu voir.

et alii dit: à

je ne sais pas si c’est Lacan qui l’a dit ou FREUD ;c’est dans un article sur le witz:
Freud suppose que si l’on dit : Un prêtre catholique est un commis dans une maison de gros tandis qu’un pasteur est un détaillant à son compte, dans un milieu de gens d’Église, l’offense entraînée par ce jugement aura plus de poids que le caractère spirituel de la comparaison. De même, si on dit Telle jeune fille est comme le colonel Dreyfus : l’armée ne croit pas à son innocence devant le fiancé ou le père de la jeune fille, l’allusion spirituelle, loin de provoquer le plaisir, sera reçue comme insulte. Une foule d’énoncés spirituels, et, à dire vrai, ceux qu’on retient généralement comme les plus efficaces, se distinguent par leur capacité à susciter chez certains destinataires des résistances assez fortes pour neutraliser totalement leur effet de plaisir.
bonne soirée
https://www.cairn.info/revue-savoirs-et-cliniques-2002-1-page-75.htm

Jean-Marie dit: à

dàeD

Il me dit de dire à vous que je ne connais pas (mais vous espère gendérisé(e) femelle);
qu’il y a toujours une assiette vide avec un croûton de pain, couteau/fouchette et serviette de lin brodée, qui vs attendent !
En plus la purée, c’est de la Robuchon ! (au lait entier & le steak du Charolais!!)
Ne tardez pas, elle est encore chaude à 22h.16 (à ma Patek Philippe)

—-
Après cette sympathique note culinaire, désolé de rappeler l’écolochiasse de « Ce qui me navre ? »
Il faut le dire et le redire l’écolo-féminisme connerie est totalement faisandé !
La mongolienne Greta G. a cosigné il a a peu « Why we strike again » (manifeste écolo-genré-racialisé-immigrationiste…) avec Louise Maria Neubauer qui elle, a certes de super beaux nichons, mais qui est aussi leader de ONE (de G. Soros)
Bref je crains que si les Beaucerons ne sont pas tarés, au pays de Bray d’autres le soient totalement… (heureusement Miss Normandie)

Sinon Soros-Polanski-Merkel même combat !

christiane dit: à

@OZYMANDIAS dit: « Le nom même de Samarcande n’évoque-t-il pas l’évasion et la rêverie à la fois ? »
Oui, mais aussi l’immense aventure de la science contre tous les obscurantismes.

@De nota
Merci pour cet exposé exhaustif sur le sort réservé à tous ces êtres que l’on nommait trop facilement « sorciers » pour des raisons d’obscurantisme (religion) ou politique.
J’avoue ne pas être très intéressée par la sorcellerie… Mais merci !

et alii dit: à

L’histoire du Rendez-vous à Sarmacande fait référence au récit d’un conteur et mystique perse du XIIè siècle, Farid Al-Dîn Attar.

Jazzi dit: à

Le point d’ironie et le point d’interfini nous seraient très utiles ici Jacques Drillon. Beau parallèle Proust/Céline !

Jazzi dit: à

« Personne ne sait si c’est Dieu ou le Diable qui gît dans les détails. »

Dans « J’accuse », c’est Polanski !

fish eye dit: à

Je n’interviens plus que très peu sur ce blog, mais voir la racaille corbyno-gaucho-islamo-anti-sémite balayée par la tornade blonde c’est vraiment trop bon pour ne pas partager ce petit et rare moment de bonheur politique! It makes my day!

Clopine dit: à

Ce qu’il y a de bien dans le message de Jean-Marie, censé « me clouer le bec » si j’ai bien compris, c’est qu’il est plein de fautes, avec un niveau d’expression digne du BEPC, qu’il se veut insultant mais qu’il n’est que vulgaire, que son machisme est d’une épaisseur conséquente (les « super beaux nichons » de l’une contre le « mongolisme » de l’autre) et que le message contenu dans le tout s’autodétruit au moment même où on le lit. Il faudrait que Jean Marie intervienne plus souvent : c’est un vrai sergent recruteur car il montre d’emblée dans quel camp se situent la bêtise crasse, la haine et la violence.

Clopine dit: à

Non, Jazzi, c’est une biographie de Kipling, apparemment, et c’est tant mieux ! Je trouve que la biographie est le domaine de prédilection de notre hôte, que c’est là qu’il excelle… En tout cas, moi, j’achète !

Phil dit: à

Kipling aurait voté pour le Brexit, tout en se croyant travailliste antisémite.

christiane dit: à

Merci Et alii et Ozymandias,
Jean-Pierre Thibaudat écrivait, il y a quelques années cet article subtil dans le quotidien libération :
https://www.liberation.fr/cahier-special/2004/08/12/lettres-de-samarcande_489029

« Samarcande. Répétez : Samarcande. Vous y êtes presque. Chuchotez maintenant : Samarcande. Vous y êtes. Samarcande est l’une des villes du monde les plus visitées en songe. A quoi bon y aller ? Son nom aimé dans son murmure vaut mieux que ce qu’elle est (devenue). C’est un nom-poème. […] »
Mais, depuis 2009, un mur sépare les grands monuments historiques des quartiers populaires. Des maisons centenaires en briques crues avec cours intérieures, des petites rues piétonnes irrégulières, furent détruites pour l’édifier et pour permettre de construire des parcs et de grandes allées rectilignes…
Alice Corbet, anthropologue, en parle rageusement dans un long billet sur « Le Monde diplomatique » du 18/02/2011.
Les dômes bleus turquoise de Samarcande du Gur Amir (tombeau de Tamerlan), la place du Registan et ses médersas, le Ruhabad, la mosquée Bibi Khanoum… sont maintenant au cœur vide et emmuré d’une ville-musée… L’imaginaire des «Mille et Une Nuits» n’est plus car il n’y a plus de vieille ville, plus de jardins et de fontaines mais des boutiques de souvenirs et des beaux hôtels pour touristes occidentaux en quête d’exotisme…

D. dit: à

Kipling-Lambert / Assouline-hamlet

de nota dit: à

« Non, Jazzi, c’est une biographie de Kipling, apparemment, et c’est tant mieux ! »

comment vous faites pour ne pas lire ce que le site de Gallimard renseigne? Rien n’y indique que c’est une biographie:
« C’est l’histoire d’un poème…
À la veille de la Première Guerre mondiale, Louis Lambert, jeune professeur de lettres dans un lycée parisien, rencontre par hasard dans le sud de la France son auteur favori : Rudyard Kipling, le romancier adulé du Livre de la jungle et du fameux «If…» que les Français connaîtront bientôt sous le titre «Tu seras un homme, mon fils».
Louis Lambert, qui rêve depuis des années d’en donner lui-même la traduction idéale, tente d’obtenir l’autorisation de l’écrivain. Une amitié inattendue va naître entre les deux hommes, que la disparition de John, le fils de Kipling, mort au combat dans les tranchées, va brutalement modifier.  »
Vu la notoriété d’Assouline biographe, quand il publierait une biographie de Kipling, elle serait évidemment annoncée comme telle sur le site Gallimard.

DHH dit: à

« Ce soir à Samarcande » c’était le titre d’une pièce de boulevard inspirée par ce conte ; t J’en ai oublié l’auteur mais je me souviens tres bien de l’avoir vue avec mes parents dans les années 50 à l’occasion d’ une de ces grand’messe des mondanités provinciales que représentaient les tournées Karsenti
L’intrigue macaronique s’étirait autour du thème : Nous croyons toujours faire librement ce qu’il était fatal que nous fassions
Une femme a qui on avait prédit sa mort dans un naufrage a la date de son anniversaire croyait échapper à ce destin en ne prenant pas le bateau concerné ;Or celui-ci est arrivé à bon port et elle a conclu à l’inanité de la prophétie ;sauf que celle-ci se référait au calendrier russe et devait se réaliser 13 jours plus tard
Quand elle en prit conscience de ce décalage, l’heroïne decide librement de prendre le bateau qui realisera le destin auquel elle est assignée et auquel elle ne peut pas échapper
Une grande œuvre ! n’est-ce pas ?

DHH dit: à

D’apres ce qu’en dit Gallimard le nouveau livre de Pierre Assouline s’enracine dans le magnifique chapitre centré sur la mort de son fils qu’il consacre a Kipling dans Rosebud .Né de ce texte ancien, il represente peut-être l’aboutissement de plusieurs années d’empathie avec l’écrivain, ce père douloureux

Clopine dit: à

De Nota, comment je fais ? Ben je lis jusqu’au bout, d’une part :

« Jusqu’où un père est-il responsable du destin de son fils? Un poème peut-il être la clé de toute une vie? Pierre Assouline nous plonge dans la vie intime de Kipling pour faire la lumière sur un drame qui changea à jamais le cours de l’existence d’un des auteurs les plus lus au monde.  »

Et je pense que ce pitch peut être tout simplement l’entrée (originale, partir d’un poème et d’un moment particulier de la vie d’un auteur) d’une splendide biographie.

Mais évidemment, je peux me tromper. Et croire juste qu’on ne va parler, dans ce livre, que du poème, encore du poème, toujours du poème, comme dans un devoir scolaire -et encore, à mon avis, dès la maîtrise, on déborderait du poème pour aborder aux pages biographiques. Donc je crois que c’est tout, sauf une analyse littéraire du « tu seras un homme ». Et je l’espère, en plus. J’espère que c’est juste une clé pour nous faire entrer dans la vie de Kipling, un peu dans son cerveau et beaucoup dans son coeur…

Je vous le dirai après l’avoir lu…

Jean-Marie dit: à

11.14 à ma Rolex.

Je n’ai jamais prétendu « clouer le bec » à quiconque ; j’ai trop de respect pour les dindons et même les bécasses.
Pour l’orthographe, c’est vous qui devriez revoir votre grammaire (française, plutôt que d’espérer la black-beurre). Quant au BEPC, j’avoue ne pas l’avoir, pas plus que le Certif, le Bac ou le même le CAP ; en fait, je ne sais pourquoi j’en ai toujours été dispensé de ces exams foireux que je laisse à d’autres à 22/20, n’ayant connu que des concours; ce qui probablement nous distingue.

Et de là, pour la crasse, de votre Frigo sans doute, je vous conseille « Harpic WC net » (et si dans le congélateur c’est tout verdâtre ou brunâtre, ce n’est pas grave ce n’est que le métissage, arrosez tout de vinaigre (blanc) puis sous-poudrez de Bicarbonate de soude (neigeux ; mais alimentaire tout de même !). C’est là un classique sanitaire dans les Kebâbs

D. dit: à

Macron passera 🎄 avec les troupes françaises en Côte d’Ivoire.

Eh bé comment dire…? …pas de bol pour eux.

DHH dit: à

@Clopine
vous voyez avec jean- Marie qu’on peut être chargé de peaux d’ânes et néanmoins ignorer la politesse et le respect des autres

renato dit: à

et alii, l’un de mes amis — Remo Salvadori —, après avoir planté un beau buis dans un pot à base rectangulaire, puis il y avait taillé un chien — un fox terrier si je ne fais erreur — ; ma compagne avait observé qu’il faisait pipi, aussi, car le surplus d’eau d’arrosage sortait toujours côté queue, c’était peut-être un hasard mais c’était amusant.

Petit Rappel dit: à

« A Rouen, etc »
C’est curieux ces Dames Patronesses de gauche qui prétendent bien penser et qui rêvent de rejouer Germinal…

DHH
la pièce est je crois de Jacques Deval.

Clopine dit: à

Sans compter que cette accusation (« j’appellerais de mes voeux les djihadistes au pouvoir ») m’est presque physiquement insupportable. Franchement. Mais où est le sac à vomi ?

Clopine dit: à

Ben non. J ne « prétend pas » bien penser, et je ne suis pas une Dame Patronnesse de gauche, non plus. Je dis juste que je me bats, fort démocratiquement, pour défendre des droits sociaux et rappeler qu’une autre vie est (sans doute) possible, en tout cas souhaitable. Maintenant, si c’est impossible à entendre ici, je ne donne pas cher du climat (dans tous les sens du terme !) des prochaines semaines. Je précise d’autre part que je suis non-violente. Jusque dans mes termes qui sont, malgré les apparences, bien plus mesurés que ceux d’un Monsieur Court tenant de peser de tout son mépris sans jamais le remettre en doute.

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