de Pierre Assouline

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Jacques Le Goff l’européen

Jacques Le Goff l’européen

S’il est un intellectuel que l’attribution du prix Nobel de la paix 2012 à l’Union européenne a enchanté, c’est bien Jacques Le Goff ; encore eût-il été comblé si sa satisfaction avait été plus largement partagée. Convaincu que l’héritage médiéval était le plus important de tous les héritages à l’œuvre dans la construction de l’idée européenne, il fut sans aucun doute l’un des plus fidèles et des plus ardents militants d’une Europe des profondeurs. Un essai L’Europe est-elle née au Moyen-Âge ?, paru en 2003 dans la collection « Faire l’Europe » qu’il dirigeait au Seuil, et son corollaire pédagogique L’Europe expliquée aux jeunes, en témoignent qui n’ont rien perdu de leur force.

L’éblouissant fresquiste de l’anthropologie historique était animé par une vision, laquelle lui faisait dire que le continent n’était pas vieux mais ancien car il était celui d’une continuité historique vécue : « S’il n’y a pas continuité, on échoue. S’il n’y a pas changement, on meurt à petit feu ». Tel était son diagnostic. Jacques Le Goff avait découvert que le terme « Européens » était apparu pour la première fois dans un texte mentionnant la bataille de Poitiers (732) ; c’est dans des textes de Pie II et de Georges de Podiebrady, roi de Bohème, qu’il débusqua la naissance de la conscience européenne au XVème siècle ; mais pour que se forme un sens communautaire des Européens au Moyen-Âge, il fallut bien qu’une Europe de fait se constituât pas à pas quand bien même dût-elle n’être pas nommée avant.Jacques Le Goff--672x359

Dans tous les débats sur l’Europe, Jacques Le Goff n’a eu de cesse de faire entendre une autre voix. Celle qui faisait résonner l’Histoire, louait ses différents apports qu’ils fussent grec (la démocratie et l’esprit critique), romain (le droit), chrétien (séparation entre Dieu et César), et accordait davantage d’importance aux Européens qu’à l’Europe, l’émergence du premier terme révélant l’identité d’un groupe d’individus et non plus un espace. Au besoin, il le martelait : l’Europe a toujours été unité et diversité, espace commun et coexistence de royaumes, ce qui était sa manière de rappeler que l’Europe ne se fait pas contre les nations.

Son Europe ? Il avait soutenu le projet de « Constitution Giscard », convaincu qu’elle ne pouvait fonctionner qu’à deux vitesses ; quant à la reconnaissance du rôle du christianisme dans l’histoire de l’Europe, qui provoqua des controverses, elle lui paraissait indiscutable –  comment aurait-il pu en être autrement ?; et c’est en historien/géographe qu’il s’était prononcé contre l’entrée dans l’UE de la Turquie vue pour l’essentiel comme une puissance asiatique. Les frontières, il les avait établies à l’Oural et au Bosphore. Mais dans ses Europes intérieures, on distinguait aussi une Europe des corps et une Europe de la diversité des fonds de graisse, une Europe de l’huile et une Europe du beurre, une Europe de la bière et une Europe du vin…

Fier de ce que « son » continent ait échappé à la théocratie, hostile à tout ce qui aurait été une mise entre parenthèses de la laïcité, vigilant face à la montée de l’irrationnel, il voulait raison garder face à la nature. Lors de la fameuse conférence Marc-Bloch qu’il prononça à l’occasion de son départ à la retraite, il rendit hommage “au cher Moyen-Âge” et à “la désirable Europe”, et en deux mots l’essentiel était déjà dit. Eût-il voulu désacraliser tant l’Europe que les nations qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Jacques Le Goff a fait prendre aux Européens la mesure de leur dette vis à vis du Moyen-Âge. On s’avisera un jour que ce grand savant n’offrit pas seulement à ses contemporains un autre Moyen-Âge, mais une autre Europe. C’est dire notre dette à son égard. Ses amis le savent bien : au vrai, rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de louer l’européen en lui.

(« Une barricade au Maïdan dans le centre de Kiev il y quinze jours » photo Passou ; « Jacques Le Goff » photo D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire.

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commentaires

848 Réponses pour Jacques Le Goff l’européen

otssi dit: à

pablo a raison, widergänger vous devriez apprendre à lire!
(et aussi arrêter de vous faire des illusions sur les motivations des ‘bonnes’ intentions de rajoy)

bouguereau dit: à

Pablo prétend que l’expulsion des Juifs d’Espagne est dû à des raisons économiques, à l’envie qu’ils suscitaient

chuuuut c’est trés trés antisémite de dire ça pablo ! par contre tu dis « yavé..c’est pas de ma faute..j’ai la haine du juif comme ça sans raison » yavé l’a dans l’fion tu comprend pablo..mieux! il dit comme obama « moi aussi fils ils me gonflent..mais chut mon fils..imagine si ça se sait »

rémi dit: à

urait pu prendre une toute autre direction que celle où il s’est enfermé à jamais. Et puis la cappe de plomb des intégristes musulmans a éteint cet espoir pour toujours semble-t-il.

c’est pas faux mais (reste incomplet)peut mieux faire

bouguereau dit: à

la cappe de plomb

et son calbut en zinc..est ce un oiseau ? un avion ?

Onésiphore de Prébois dit: à

La raison essentielle est la haine antisémite des rois d’Espagne. (Widergänger)

Parler de haine antisémite des rois d’Espagne, c’est introduire une explication de type raciste totalement anachronique.

Widergänger dit: à

Sur toute cette période de l’histoire espagnole, on peut lire le dernier roman de J. Attali (que je n’ai pas lu mais je sais qu’il met en œuvre ces problèmes) et une série de conférences qu’il a données à la BNF et qu’il a ensuite publié sous le titre Raison et foi Averroës, Maïmonide, Thomas d’Aquin, où il montre comment ces trois penseurs ont mis au point les fondements de la modernité en réfléchissant sur les notion d’individu et de démocratie. Ils ne sont pas les seuls à Cordoue à cette époque à l’avoir fait. Mais ce sont les principaux. Et ce qu’en écrit Attali est tout à fait passionnant. Cordeoue est aussi la cité de Sénèque et de Gongora. Et la qibla de la mosquée est absolument magnifique.

Widergänger dit: à

Ce n’est pas anachronique du tout. L’antisémitisme ne date pas de 1880 en Allemagne ! Mais de Tacite dans ses écrits historiques.

Onésiphore de Prébois dit: à

Je viens de relire dans Flavius Josèphe le récit de la prise de Jérusalem. Putain, y a des moments où l’on regrette de n’être pas né à la bonne époque. Ah, comme j’aurais aimé être un légionnaire de Titus ! Comme je les aurais expédiés au fil de l’épée, ces enfoirés de monothéistes. Comme j’aurais assouvi mes besoins naturels et légitimes sur leurs femmes et leurs filles avant de leur enfoncer mon gladius dans les entrailles, histoire de faciliter leurs retrouvailles avec leurs coquins aux Enfers ! Comme j’aurais aplani le terrain par le fer et par le feu pour préparer la construction de la future Colonia Aelia Capitolina, merveilleuse cité impériale où le culte des vrais dieux serait rétabli ! Ah ! comme Titus, pour ce seul fait d’armes, a mérité d’être proclamé « les délices du genre humain » !

Widergänger dit: à

Vous n’aviez pas besoin de le préciser. On le sait à votre propos depuis longtemps.

Jacques Barozzi dit: à

Entre le retour à Cordoue ou en Israél, votre choix est-il fait, ML ?

Widergänger dit: à

Pour la science arabe et son apport à l’Europe, on peut lire un livre d’entretien avec Jean Rosmorduc qui fait le bilan de manière agréable à lire et riche :
—Une histoire de la science arabe, Seuil, « Sciences ».

xlew.m dit: à

chantal dit: 3 mai 2014 à 11 h 02 min

Un doute me tient, l’inscription sur la photo à Kiev, normalement devrait être en caractères cyrilliques non ?

Chantal, Iziouminka maïya, à moins qu’un doute, plus sournois encore, m’habite, cela semble être le cas. Un mélange de cursives et de lettres d’imprimerie hâtivement inscrites en cyrillique dans le feu de l’action, avec peut-être des fautes commises (un « l » peut-être oublié), cela donnerait quelque chose comme « Slava, natch’… quelque chose, peut-être un bout des paroles de l’hymne ukrainien écrit par Paul Tchoubinski en 1863. Cela dit sous réserves, mais c’est vrai que les ukrainiens ont l’habitude de romaniser leur langue et que les places des révoltes-révolutions d’aujourd’hui (les barricades de rues d’hier) font la part belle aux slogans rédigés dans des langues de grand véhicule (comme les Tunisiens avec leur « Dégage » qu’on vit même plus tard sur la place Tahrir.)

Je suggère... dit: à

à Pablo de se renommer Dulcolax. Il agit comme un laxatif vis-à-vis de ML. Or, on le préfère constipé.

Widergänger dit: à

Je ne sais pas où vous avez vu que les Ukrainiens aurait l’habitude de romaniser leur langue. C’est complètement erroné. À Odessa, où je suis allé à l’automne 2012, tout est en alphabet cyrillique. Les Ukrainiens parlent indifféremment ukrainien et russe dans la partie ouest du pays, je veux dire les gens qui ont une certaine instruction. Les deux langues sont d’ailleurs très proches l’une de l’autre. Il m’est arrivé de parler là-bas russe avec une infirmière qui cherchait le même musée que moi et qui était venu à Odessa exprès. Mais nous ne l’avons pas trouvé. Il n’existait plus…

Le problème de l’Ukraine est en réalité un faux problème. Poutine va probablement s’emparer de la partie est du pays. Mais c’est un combat d’arrière-garde, même s’il peut être dangereux pour la paix, surtout si les faucons du Pentagone prennent le pouvoir à Washington. Mais autrement, la crise se résoudra d’elle-même parce qu’à terme la Russie sera intégrée à l’Union Européenne. Mais les enjeux internationaux pour le moment ne sont pas encore en faveur d’une telle solution qui n’interviendra que lorsque la Chine va montrer au monde ses griffes. Mais dans dix à quinze ans, ce sera fait.

paniss dit: à

voilà un billet intéressant sur un type qui l’était tout autant. Mais pourquoi faut-il que des pagus écrivent des commentaires qui n’ont ni queue ni tête? Je ne sais pas si notre hôte mesure la fréquentation de son blog au nombre de commentaires; à priori, il n’exerce aucune censure, aucun filtre; ce qui permet aux pagus en question de s’éclater à tout va. Et quand j’écris éclater, il faut le prendre au propre et au figuré. Mias bon, faut faire avec, comme on dit…

Jacques Barozzi dit: à

Les trois monothéismes ont également coexisté au XIIIe siècle à Majorque, ML :

« Le troubadour alchimiste de l’écrivain Luis Racionero, qui dirigea la Bibliothèque nationale d’Espagne jusqu’en 2004, fait revivre de façon romanesque la figure légendaire de Raymond Lulle, surnommé parfois le « Docteur illuminé », et considéré comme le principal fondateur de la littérature catalane. Philosophe, poète et théologien, il était né en 1235 à Majorque, et fut lapidé en 1316 par des habitants de Bejaia, en Algérie, qui ne supportaient pas ses prêches, plus teintés de prosélytisme qu’œcuméniques ? Son corps, rapatrié à Palma de Majorque, est pieusement conservé au monastère de San Francisco. Controversé au sein de l’Eglise, il ne sera béatifié qu’en 1419, par le pape Martin V. Raymond Lulle était issu d’une famille de la noblesse catalane, native de Montpellier, qui avait accompagné le roi Jacques Ier sur sa galère royale lors de sa conquête du royaume de Majorque. Ami d’enfance du dauphin, il fut nommé sénéchal et majordome du futur roi Jacques II de Majorque. Après s’être retiré dans un couvent de Monte Randa, pour y méditer à loisir, il fonda une école à Miramar, invitant le juif Bonastruc Nahmanide à y enseigner la kabbale, le poète Ibn Arabi (Muhyî-ud-Dîn) le soufisme, et son maître Arnaud de Villeneuve l’alchimie et l’astrologie. Car, comme l’écrivit Umberto Eco, Majorque était véritablement à cette époque à la croisée de trois cultures : chrétienne, islamique, et juive. »
(in « Le goût des îles Baléares »)

Widergänger dit: à

Sur l’Ukraine, l’histoire de l’Ukraine et la langue ukrainienne, on peut lire (avec tout le dernier chapitre VI, quatre-vingt pages de vocabulaire ukrainien, et ailleurs des poèmes de la littérature ukrainienne et des extraits des principaux écrivains nationalistes ukrainiens :
— Victor Koptilov, Parlons ukrainien Langue et culture, L’Harmattan, 1995.

Il y a aussi un récit écrit par un Français au 17ème siècle, que j’ai quelque part chez moi je ne sais plus où sous une pile de bouquins, publié peut-être aussi à L’Harmattan.

Widergänger dit: à

Bien sûr, mon bon Baroz. Mais c’est à Cordoue que tout s’est joué. Cordoue était un centre intellectuel et culturel de première importance au tournant du XIIIè siècle. Ensuite, ce fut Tolède comme plaque tournante du transfert de savoir entre l’Orient et l’Occident. Ces deux villes comptent bien sûr énormément dans l’histoire de l’Europe.

Jacques Barozzi dit: à

Enfin, pour alimenter votre goût nouveau pour le nomadisme, ML, vous pourriez vous installer quelques temps à Montpellier :

« Ville d’échange et de culture, Montpellier accueillit un grand nombre de Juifs et d’Arabes chassés d’Andalousie par l’Inquisition et dont les plus illustres représentants participèrent également à la réputation de sa célèbre École de Médecine, fondée en 1220 par le cardinal Conrad, légat du pape Honorius III. »
(in « Le goût de Montpellier »)

xlew.m dit: à

« de romaniser quelquefois », semble plus correct en effet. Dans certains documents juridiques, les Ukrainiens et les Serbes envoyés en éclaireurs à Bruxelles s’amusent à employer les caractères romains pour souligner certains de leurs propos lors d’exposés officiels. Je déconseille moi aussi de partir à Moscou ou Saint-Petersbourg sans connaître un peu de russe, de grosses déceptions attendent les imprudents comme les téméraires sinon.

Jacques Barozzi dit: à

« Philosophe, poète et théologien, Raymond Lulle était né en 1235 à Majorque, et fut lapidé en 1316 par des habitants de Bejaia, en Algérie, qui ne supportaient pas ses prêches, plus teintés de prosélytisme qu’œcuméniques ? »

Pour les mêmes raisons, Ml finira t-il lapidé par les commentateurs de la RDL ?

bouguereau dit: à

« de romaniser quelquefois »

occidentaliser serait plus juste madame la belge

bouguereau dit: à

Bien sûr, mon bon Baroz.

et toi baroz?

Jacques Barozzi dit: à

« et toi baroz? »

J’encule Dracul, le boug !

Widergänger dit: à

Pour ceux qui veulent aller à Odessa, il y a le guide un peu vieux maintenant et peut-être plus tellement accessible, chez Autrement. On trouve aussi un guide anglais et un bien sûr qu’on trouve sur place en ukrainien, fort bien fait. Si on parle un peu russe, il se lit assez facilement.

Je me le suis procuré à la grande librairie 33 rue Bounine. J’étais assez ému quand je suis rentré dans cette librairie au centre d’Odessa. Parce que c’était le magasin de photographe de mon arrière grand-père qui était photographe et exerçait là son talent. Je suis rentré et je me suis mis à parler avec les vendeuses du nom ancien de la rue Bounine, qui était la rue de la Police avant le communisme. Et ensuite, comme la porte de l’immeuble attenant par un heureux hasard était ouverte, je suis entré dans l’immeuble et ai monté l’escalier de l’immeuble, très beau d’ailleurs et peint dans une belle couleur jaune, où habitait ma grand-mère avant 1905 où elle a pris le train pour venir à Paris en fuyant les pogroms.

Jacques Barozzi dit: à

« pour venir à Paris en fuyant les pogroms. »

La fin du voyage vous ramène à Paris, ML, avant le grand départ pour…

rémi dit: à

Flavius Josèphe

passé à la solde des Romains

Non, merci dit: à

Jacques Barozzi dit: 3 mai 2014 à 13 h 41 min
Qui a vu le film ?

C’est un film pour dracul, il y trouvera l’occasion d’entretenir ses obsessions. Mélo scandaleusement bâti sur un fait divers tragique. Le summum : la mère de la victime lisant… Primo Levi. Arcady n’a honte de rien.

bérénice dit: à

Bientôt parler correctement français sera considéré comme un snobisme royaliste. Mieux vaut passer pour un ignare qui broubèle, on vous fiche la paix.
Le moins qu’on puisse en dire c’est que chez vous, des pistes sont proposées pour l’amélioration des communiqués à l’internationale, ici hormis ceux qui s’occupent de commerce et d’industrie, on se contente d’anaphoriser dans un français élémentaire tant il est vrai que les affaires internes ne concernent que l’intérieur du pays, les tripes et les entrailles n’en seront pas retransmises en version multilingue alors l’anglais, pensez bien que l’amélioration des pédagogies s’éloignent du publique aussi rapidement que le progrès de l’analphabétisme ravage notre belle démographie, on peut espérer que deux ou trois dizaines d’années suffiront à transformer cet effort nuptial en chair à pâté, loin loin loin dans un au-delà que peut-être vous vivrez à l’ombre de votre grand-age visité par une descendance reconnaissante.

Phil dit: à

Widergänger, l’âge d’or de Cordoue avec la cohabitation des trois religions, n’est-ce pas de la dérive à la Garaudy (lyophilisé) ?
Plus tard, même la cathédrale de Charles Quint dans la mosquée rappelle un contre-plaqué d’ikea monté de travers.

Onésiphore de Prébois dit: à

Pour les mêmes raisons, Ml finira t-il lapidé par les commentateurs de la RDL ? ( Jacques barozzi)

J’avoue que, des fois, ça me démange. Mais je préférerais user d’une vieille fourche rouillée que je garde dans un coin de mon jardin pour une telle éventualité. Je la lui passerais au travers du corps, et il crèverait d’une septicémie généralisée qui me laisserait tout de même le temps de lui faire expédier quelques oranges( de Jaffa).

Sergio dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 3 mai 2014 à 14 h 35 min
une vieille fourche rouillée que je garde dans un coin de mon jardin

La terre, elle… Fermez le ban !

Sergio dit: à

paniss dit: 3 mai 2014 à 13 h 11 min
aux pagus

O fortunatos…

– et si l’ordre était une dégénérescence ?

renato dit: à

« … vieille fourche rouillée… »

Effusion inutile de sang… et puis il faut aussi nettoyer la fourche…

JC..... dit: à

paniss dit: 3 mai 2014 à 13 h 11 min

Tu as tort d’écrire une telle connerie : ça fait vieux con.
(d’un autre côté, il y a de la logique là-dedans)

bérénice dit: à

Sergio le savoir nécessiterait de remonter aux temps immémoriaux et nous n’en avons pas les moyens, logiquement l’ordre nait du désordre et inversement, enfin si vous pouviez fouiller pour étoffer ce raisonnement primitif…

Onésiphore de Prébois dit: à

et puis il faut aussi nettoyer la fourche… (Renato)

J’en lécherais les pointes. Puis je crèverais d’un empoisonnement du sang en maudissant la RdL.

JC..... dit: à

Onésiphore de Prébois dit: 3 mai 2014 à 14 h 35 min

Prébois,
Il faudra me passer sur le corps : ML est un ami de longue date qui a le tort d’exagérer « un peu » et d’insulter « communément ».

Avec ce que l’on sait des vilénies subies par cette courageuse population, je ne laissera pas un goy massacrer à la fourche un juif, sous mes yeux !

bérénice dit: à

Le saccage, l’idée du saccage jusqu’à la pulsion sont inscrits dans notre génome, pour ça Sergio que les choses en sont à trois pas en avant deux en arrière, toutefois ce frein au génie humain ferait bien de se voir renforcé car au train où vont les choses, n’importe quel prédicateur vous dira que la fin de ce monde se rapproche en mode accéléré.

Bloom dit: à

Dans le domaine culturel, la réalité de l’Europe, c’est les « EUNIC clusters », un dispositif de soutien communautaire incroyablement bureaucratique, qui n’encourage pas franchement le travail en commun.
http://www.eunic-online.eu/

Pour nous, il n’y a qu’avec les Allemands que ça marche, grâce au volontarisme du Fonds culturel franco-allemand, inauguré en 2003, à l’occasion du quarantième anniversaire du Traité de l’Elysée.

Dans aucun des pays où j’ai travaillé en Asie-Océanie l’Europe n’est perçue comme une entité un tant soit peu tangible et/ou crédible…Urgent d’analyser les raisons de cet échec, d’en tirer les conséquences et d’agir. Trop tard?

Tiens, pour les amateurs/trices de sensations fortes et d’hivers rigoureux, le poste de directeur de l’Alliance française de Dniepropetrovsk est à pourvoir. On y organise la saison « Printemps français », avec l’Institut français d’Ukraine…On a envie de sourire mais il ne faut pas…l’heure est grave…
https://pastel.diplomatie.gouv.fr/transparenceext/transparence_emplois_reseau_diplomatique_consulaire.php#

renato dit: à

« … qui a le tort d’exagérer « un peu » et d’insulter « communément ». »

Il faudrait aussi rappeler que ce serait dommage car on perdrait ainsi la voix plus comique de la RdL.

Onésiphore de Prébois dit: à

je ne laissera pas un goy massacrer à la fourche un juif, sous mes yeux ! (JC)

« je ne laisserai pas », patate !

D’abord, je ne suis qu’un demi-goy, ayant été privé dès l’enfance d’un appendice…. pour des raison semi con…semi conconf… La décence m’interdit d’en dévoiler plus. Mais j’ai mis une photo sur ma page facebook.

bérénice dit: à

Or, Sergio, si l’on pousse un peu plus loin le bouchon, nous voyons à l’évidence que nous ne disposerions que du saccage pour vaincre le désastre, la différence entre les deux notions: saccage et désastre est si mince qu’elle ne fait pas l’ombre d’un doute, identique elle s’additionne en tentant de s’annihiler l’une l’autre, du coup nous ne sortons pas d’un régime à la Shadocks d’où les plus avertis tireront leur épingle du jeu.

Bloom dit: à

– You, Nick Clusters?

– You talkin’ to me? Me nique clusters, ta mère!

JC..... dit: à

« D’abord, je ne suis qu’un demi-goy »

Patate !
Si c’est un demi-règlement de compte inter-communautaire, tu changes la fourche en râteau plastique de plage, et je n’interviendra* pas …

* funny joke, ins’t it ?

bérénice dit: à

De plus Sergio, voyez pour ajouter au désastre macrocosmique, j’ajoute mon microcosme de fautes d’orthographe, je ressemble à une dinde truffée si l’on accepte contrairement à la coutume qui les biffait de rouge, de surligner ces dernières en noir.

Sergio dit: à

bérénice dit: 3 mai 2014 à 14 h 56 min
fouiller pour étoffer ce raisonnement primitif…

Ha mais c’est que j’ai une martingale ! Pas sans biscuits… Or donc voilà quand jeusssé pas je dis que c’est fractaliste… Sûrement ! Et puis j’ai dû trouver cela par une sorte d’intelligence émotionnelle dirait le Narrateur… Du syncrétisme de rond de sable, quoi…

bérénice dit: à

Bloom, i don’t understand as usually what is your problem.

Sergio dit: à

bérénice dit: 3 mai 2014 à 15 h 15 min
la différence entre les deux notions: saccage et désastre

Euh… J’ose pas trop le dire, mais… Quand on saccage bien, c’est pas forcément un désastre, si ? Mais faut saccager dans le bocage, certes… Sous l’influence, quoi !

Aïe ! dit: à

Cette histoire de « fourche », c’est de l’antisamnitisme.

Sergio dit: à

bérénice dit: 3 mai 2014 à 15 h 27 min
une dinde

Comme A.M. Stretter alors, qui était d’Inde eût dit Charles-Maurice…

– et pour les fautes d’orthographe il faut faire un égosillement une révolution un carambolage pour que Passou nous extorque des Wordstress une fonction « edit »…

D. dit: à

« pensez bien que l’amélioration des pédagogies s’éloignent du publique aussi rapidement que le progrès de l’analphabétisme ravage notre belle démographie »

a écrit quelqu’un

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…depuis que je suis sortis faire un tour, et prendre l’air, chez des antiquaires!,…

…vous tourner en rond,…comme sur un disque de Don Quichotte !,…
…vous vous en rendez compte, au moins!,…c’est fait express!,…quel moulin,…
…rien, ne se lève,…pour Danone!,…pas d’oiseau du paradis!,…vous vous économisez en chambre froide!,…c’est çà aux îles Fidji,…sous mon parasol,…Ollé!,…une Orangina!,…etc,…et ta soeur!,…etc!,…
…moulée des hanches!,…à tantôt,…

…dis, au revoir aux Messieurs!,…braves bêtes aux cages dorés!,…remplie la cuvette des réseaux d’Ô!,…ils on soif!,…ces partouzeurs éternel!,…
…Ah!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…etc,…

D. dit: à

que je ne nommerai pas par charité.

D. dit: à

Tiens on pourrait s’organiser un petit voyage pour Odessa le long week-end prochain, avec des groupes de partage sur divers sujets (culinaires, culturels, religieux, politiques).

D. dit: à

oui quand on écrit qu’à terme la Russie sera intégrée à l’union européenne, c’est ce qu’on appelle s’éclater sévère pour parler vulgairement.

Sergio dit: à

D. dit: 3 mai 2014 à 16 h 29 min
Tiens on pourrait s’organiser un petit voyage pour Odessa le long week-end prochain, avec des groupes de partage sur divers sujets (culinaires, culturels, religieux, politiques).

Il faudrait voir aux Domaines s’il leur reste des vieux cuirassés… Ca monte les escaliers ces trucs-là… Et les hamacs de chez Décathlon au pire on fait le détour par la Chine c’est là qu’y a les usines…

D. dit: à

En effet les Russes valent bien mieux que ça et ils sont moins cons que nous, surtout. Donc aucun danger que ça arrive un jour, par contre ce qui arrivera avant, c’est la disparition de l’Europe communautaire, justement quand on aura cessé d’être con, ce qui prendra encore un peu de temps mais viendra tôt ou tard.

Anne-Marie dit: à

paniss dit: 3 mai 2014 à 13 h 11 min
voilà un billet intéressant sur un type qui l’était tout autant.

Un « type » ? Je trouve cette familiarité tout à fait déplacée.

D. dit: à

On pourrait faire des tentes de deux.

D. dit: à

bouguereau dit: 3 mai 2014 à 12 h 20 min

et entre juif errant et juif sdf y’a une différance..les bleus la voit bien hin mon con de dracul

quoique dans les deux cas on est à fond dans la marge.

D. dit: à

Je dis ça mais je sais bien que c’est pareil avec les auvergnats sdf, je suis lucide.

Widergänger dit: à

Néni, Phil.

Quand on pense que deux grands penseurs ont vécu à Cordou au même moment, Averroës et Maïmonide. Les deux grands fondateurs de la modernité européenne, un juif et un musulman. N’est-ce pas merveilleux ?

La cohabitation des trois religion s’est accompagné évidemment de quelques tueries. Mais dans l’ensemble on peut dire qu’il y a vraiment un âge d’or de courte période, disons une bonne cinquantaine d’années entre la fin du XIIè siècle et le début du XIIIè siècle. Après tout a à nouveau tourné au cauchemar.

Mais si on regarde un peu de près la production poétique juive, elle a largement profité de la littérature musulmane arabe. L’influence de la littérature arabe sur la poésie juive est patente. En même temps, les Juifs inventent autre chose, qui, à son tour, influencera beaucoup l’Europe chrétienne. C’est en cela qu’on est légitimé à dire que l’Espagne (notamment des villes comme Cordou, Grenade, Tolède) furent des plaques tournantes entre l’Orient et l’Occident pour construirte l’Europe moderne dont nous sommes les heureux héritiers.

Plus tard viendra encore un héritage d’Espagne pour penser la démocratie et la modernité en la personne de Spinoza mais à Amsterdam. Comme par hasard, Heidegger ne parle pas de Spinoza…

chantal dit: à

merci pour l’explication x.lew, j’ai eu comme un doute, mais dans le fond je crois que la photo n’est pas un fake.

bouguereau dit: à

quoique dans les deux cas on est à fond dans la marge

une grosse marge (c’est dans attali que j’ai pas lu mais que je sais qu’il en parle dans ses lives grace à dracul qu’il l’a entendu dire..)

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’est çà!,…et se faire kidnapper,…et en attente de la rançon,…
…lavage du cerveau,…et renseignements sous la torture,…Alors la formule çà vient,…les comptes en Suisse ou à Man,…

…et, puis vous entendez,…c’est bon,…pour les mines de tout en Sibérie,…

…à mon poulailler,…mes oeufs d’or,…jetez aux préalable un kg d’or en poudre fine dans l’enclos,…Oh! yes!,…pas plus!,…pour Sotte-biss!,…les poules d’Odessa profond!,…
…quoi de neuf, docteur!,…comme ci, comme çà!,…Oui,…un diplôme pour Raspoutine,…en marquis de mes fesses,…Orangina!,…
…Glup!,…Glup!,…
…l’Aventure, c’est l’aventure!,…Bordel de merde!,…mais de quel côté on se place!,…on vas pas se canarder pour rien!,…

…Monaco,…c’est mieux, le Casino,…à fonds perdus pour nous,…et encore libre,…sans chambres des tortures de charmes,…la côte d’Adam à Sotte-Biss!,…l’Orangina sur le plateau,…
…des défilés de Grâces à pognon!,…
…rien que de plus naturel,…
…Odessa ou Venise!,…mieux Capri!,…avec pizza! du chef!,…aux anchois!,…of course!,…Sir’s,…des bottes de cuir Igloo,…etc,…Papousie, ou êtes-vous!,…

bouguereau dit: à

je crois que la photo n’est pas un fake.

c’est ça..dis toudsuite que lassouline fait des grossier montage dans la cours de son pav de banlieu..1 ou 2 doberman et ferdine..et on est à l’est..d’éden

Widergänger dit: à

Je n’insulte que les cons. Autrement je suis très gentil, très courtois, plein d’aménité urbaine et d’équanimité.

Mais ici, on est en zoone grise parmi les sauvages. Si on ne sort pas les griffes, on ne peut pas se faire respecter. Et même comme ça, c’est pas toujours évident…

bouguereau dit: à

Cette histoire de « fourche », c’est de l’antisamnitisme

j’l’avais dit qu’on allait sortir les fourches et faire l’europe dans l’cul de dracul..les juifs sont épatants..toujours là quand on a besoin d’eux..chsais vraiment pas comment y font..sur d’eux!

bouguereau dit: à

Il faudrait voir aux Domaines s’il leur reste des vieux cuirassés…

tu copies sur d’ormesson encore..

bouguereau dit: à

c’est la disparition de l’Europe communautaire, justement quand on aura cessé d’être con, ce qui prendra encore un peu de temps mais viendra tôt ou tard

j’avoue que comme argument européaniss c’est imparabe dédé..tu fumes machiavel dans sa ferrari de merde..il tousse et déclare forfait

bouguereau dit: à

..les peuneu en anneau olympique ça fait quand même guerre des boutons

loubachev dit: à

chantal dit: 3 mai 2014 à 11 h 02 min
Un doute me tient, l’inscription sur la photo à Kiev, normalement devrait être en caractères cyrilliques non ?

Mais elle EST en caractères cyrilliques.

malika dit: à

rho t’es bête, bouguereau, mais t’es chou, allez, je dirais même que t’es trognon.

Widergänger dit: à

Mais oui, on l’a déjà dit. Elle est bien en caractère cyrillique. xlew a raison c’est CLABA (slava : le mot), après le mot est moins évident à lire.

Le grand événement européen du siècle écoulé, c’est évidemment la mort des Juifs en Europe. Pour en saisir toute l’ampleur et l’importance, on peut lire :
— Nadine Fresco, La Mort des Juifs, Seuil, « La librairie du XXiè siècle », 2008. Excellent ouvrage écrit entre 1980 et 2008.

OPALIER dit: à

Widergänger dit: 3 mai 2014 à 17 h 02 min
Je n’insulte que les cons.

C’est vrai, si l’on pense à JC, TKT, u. et quelques autres, mais reconnaissez que, dans votre emportement, il vous est arrivé d’inclure aussi des non-cons dans votre vindicte.

Widergänger dit: à

Il y a aussi :
— Ivan Jablonka, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, Seuil, « Librairie du XXIè siècle, 2012.

Widergänger dit: à

Qui par exemple comme non-cons. Je ne vois pas bien. JC n’est pas un con, loin de là. Il fait simplement de la provocation avec les cons. C’est un jeu. C’est pas la même chose que les cons purs et durs…

l'ukrainien est une langue difficile dit: à

phonétiquement, le texte de la pancarte pourrait donner quelque chose comme « sava natchiou » mais pour le sens il faudrait demander à un Ukrainien (ou à U qui parle toutes les langues)

Bloom dit: à

De l’usage des colonies en temps de guerre, et de l’effet d’icelle sur les constructions identitaires – l’exemple de la Nouvelle-Calédonie:

« L’expérience au front fut en revanche vécue de manière différente. L’étude de cas des tirailleurs kanak au Chemin des Dames, longtemps oubliée de l’histoire, rappelle la dureté des rapports entre colonisateurs et colonisés. Dans l’Aisne, les Kanak autochtones de Nouvelle-Calédonie furent isolés dans les réserves par le régime de l’indigénat, leurs relations soumises à la « coutume ». « Cette expérience a fait appréhender aux autochtones les îles de leur archipel comme une entité commune, observe Sylvette Boubin-Boyer, docteur en histoire contemporaine, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie. « Lorsqu’en 1925 l’administration française lance un questionnaire destiné à dénombrer les anciens tirailleurs qui désirent la citoyenneté française, la plupart refusent. »

http://abonnes.lemonde.fr/centenaire-14-18-decryptages/article/2014/04/25/les-oceaniens-dans-la-grande-guerre_4407747_4366930.html

Exact dit: à

« ou à U qui parle toutes les langues »

Surtout la langue de pUte.

Sergio dit: à

Widergänger dit: 3 mai 2014 à 17 h 02 min
Je n’insulte que les cons

Oui mais si y veulent pas ? Ca reste un système ouvert, comme l’ISO… Euh non… L’OSI…

Sergio dit: à

La pancarte, don Camillo il la lance, non pas dans le pré voisin, mais jusqu’au village voisin !

pour votre gouverne dit: à

Sava est une marque de pneus distribuée en Ukraine.
Peut-être y a-t-il un jeu de mots avec « slava » si, comme le suppose xlew, il y a une référence à l’hymne ukrainien.

Widergänger dit: à

« hostile à tout ce qui aurait été une mise entre parenthèses de la laïcité » (Passou)

Bien sûr.

Mais ce serait s’aveugler que de ne pas voir que la laïcité est elle-même en crise.

La laïcité remonte comme principe à la séparation des rôles entre Aaron et Moïse au désert comme je l’ai déjà dit. Mais la laïcité comme doctrine est de date assez récente. Paul Hazard en a brossé l’historique dans son ouvrage depuis universellement connu, La crise de la conscience européenne ». Il fait remonter la laïcité comme doctrine à 1715 avec Bayle, préparée par les conquêtes de la Renaissance et tout le courant de la pensée libertine au XVIIè siècle.

On peut résumer cette doctrine par une chaîne de causalités : la Raison en lei et place de Dieu, la science, la technique, l’industrie, la prospérité qui est censé assurer à l’humanité le bonheur qui, comme l’a montré Robert Mauzi, est une invention du XVIIIè siècle, une « idée neuve en Europe », clame Saint Juste à la fin du siècle.

Sauf que la laïcité est en crise. Le plus robuste pilier de la doctrine laïque est la science économique, puisque c’est elle qui théorise en principe le lien entre la raison et le bonheur. La sociologue Dominique Schnapper a fait observer à juste titre que la première apparition du principe des droits de l’homme en 1776 dans la déclaration d’indépendance des Etats-Unis, coïncide avec la parution du premier ouvrage de théorie économique, « La richesse des nations », d’Adam Smith. Or, le spectacle qu’offre la vie économique d’aujourd’hui dément sur tous les points l’optimisme du XVIIIè siècle.

À cette crise s’ajoute une conception totalitaire de la laïcité qui a souvent cours face justement à cette crise de la laïcité, tant on la sent fragile. C’est celle qui proclame que l’universel aurait désormais triomphé alors qu’il ne doit jamais être conçu autrement que comme un but à atteindre, comme un idéal, et que toute distinction entre les cultures doit être ultimement abolie. C’est un discours qu’on entend souvent.

La tradition juive considère, au contraire, qu’il existe soixante-dix nations toutes essentielles à la réussite de l’Histoire, et qu’elles seront encore distinctes aux temps messianiques.

Il n’est donc pas question pour les Juifs, sous prétexte de doctrine laïque aussi mal conçue et pour tout dire profondément perverse et anti-juive, de renoncer à leur spécificité (souvent contestée d’ailleurs par les goïm comme raciste — ce qui est un comble de contre-sens étant donné que c’est le Judaïsme avec le mythe adamique qui a inventé l’anti-racisme !) — pour se fondre dans l’anonymat.

Les Juifs sont depuis toujours d’ardents partisans d’une laïcité ouverte, qui encourage chacun à cultiver les meilleurs aspects de sa singularité au profit de toutes les autres nations, et de farouches adversaires d’une laïcité fermée, qui appelle de ses vœux un monde où tout le monde se ressemblerait.

rémi dit: à

17 h 25 min
jicé fait de la conne provoc de petite frappe et est très con

quidam dit: à

Widergänger 16 h 45 min
Bravo

chantal dit: à

je peux me tromper ou douter ou c’est mal vu de le dire et demander si les autres sur le forum partagent ou en savent plus ..

je devais écrire sur le sujet et j’ai préféré ne pas le faire car je ne comprend pas tous les enjeux, ce qui se passe par là est significatif d’un changement dans les esprits et bouscule un peu mes repaires, la photo me parle, cette bouche de gaz, les pavés descellés, les pneus, le message écrit, la ville en arrière-plan.

Sergio dit: à

De toutes manières, pour l’Europe, il faudra bien une langue… Ou alors on dit plus rien du tout !

chantal dit: à

http://www.levif.be/info/actualite/international/ukraine-larmes-et-colere-a-odessa/article-4000612117404.htm?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=vif

soit en effet il y a un retour de l’histoire, comme l’évoque l’article qui met en évidence les réflexes instinctifs des gens touchés par les exactions et pris en tenaille dans un conflit d’intérêts pour les matières premières dont ils sont les pions. J’ai comme l’idée que les échos qui parviennent de Turquie sont en résonance avec la lutte qui se joue à trois et dans laquelle Poutine s’est trouvé un allié en Erdogan, ces deux grandes entités étant hors de l’Europe mais essentielles du point de vue territorial. Ceux qui n’ont pas envie d’être les derniers dans une cour où leur sous-sol vaut plus pour certains que leur vie quotidienne réduite à la misère.

Eloge du capital dit: à

« la science économique, puisque c’est elle qui théorise en principe le lien entre la raison et le bonheur. »

Et ML de s’en remettre au pouvoir d’Abdel.
Un comble.

Année érotique dit: à

« La tradition juive considère, au contraire, qu’il existe soixante-dix nations toutes essentielles à la réussite de l’Histoire »

De peu, à une près c’était une histoire de cul.

Samdy Sam dit: à

 » et c’est en historien/géographe qu’il s’était prononcé contre l’entrée dans l’UE de la Turquie vue pour l’essentiel comme une puissance asiatique. Les frontières, il les avait établies à l’Oural et au Bosphore. »

C’est assez étrange parce que, comme le rappelle très justement Sergio qui connaît son Byzance à fond, le Bosphore n’a jamais constitué une frontière dans l’histoire.

Solange dit: à

Widergänger 16 h 45 min

Admirable.

Solange dit: à

pour votre gouverne dit: 3 mai 2014 à 17 h 52 min

Sava est en effet une marque de pneus, mais le mot « slava » ne figure pas dans l’hymne ukrainien dont on peut consulter les paroles sur wikipédia.

Maria Pernoux dit: à

chantal dit: 3 mai 2014 à 18 h 55 min
en cherchant un peu j’ai trouvé ceci, qui le connaît ?

Moi. Je l’ai rencontré au Kazakhstan, à l’occasion d’une visite chez Noursoultan Nazarbayev. Le père d’Aleksandr Guéliévitch était une connaissance de ma belle-sœur (d’origine russe) et c’est par elle que j’ai noué des accointances. Cela dit, je ne vois pas bien en quoi ça vous regarde.

jem dit: à

Je viens de lire le livre de Jacques Le Goff sur saint François d’Assise, qui reparaît en Folio. Pour Le Goff, la crise économique européenne que nous traversons aujourd’hui trouve ses racines profondes dans le Moyen Age. Il est inutile de dire qu’ici l’analyse « marxiste » se révèle pertinente. Le Goff admirait saint François : il voyait en lui l’essai de s’opposer à une construction absurde de la société. Raison pour laquelle ce saint est plus actuel que jamais. C’est vrai : Le Goff était un historien essentiel. Pour penser l’Europe, il faudra tenir compte de son travail.

chantal dit: à

je poste l’article pour alimenter le débat, selon vous c’est un ramassis de clichés grossiers sans fondements, ou il y a une part de vérité ?

il y a un article en lien dans les commentaires, je vais le lire tranquillement ..

bouguereau dit: à

keupu le renfield de dracul..il ne peut pas ne pas

bouguereau dit: à

des clichés grossiers sans fondement..mais qui a une demi soeur pareil

bouguereau dit: à

De toutes manières, pour l’Europe, il faudra bien une langue… Ou alors on dit plus rien du tout !

le volapuk..que de mots grossiers a inventer

bouguereau dit: à

une « idée neuve en Europe », clame Saint Juste à la fin du siècle.

fais dire a arron toute les conneries qui te manque..mais saint juss il a jamais dit ça..jamais..escroc

bouguereau dit: à

appinesse

Il aurait pu, dommage. dit: à

Plutôt sympa ce bouguereau.
Un défaut rédhibitoire quand même, il déteste keupu.
Il se ramène au même niveau que vontraube ou baroz.
Pauvre bouguereau.

Histoire de famille dit: à

P’tain il fait quoi Popaul sur son blog ?
Non seulement il censure une majorité de ses commentateurs, mais arrivé au bout du bout de son sacerdoce anastasien il censure ses propres billets.
Merveilleux Popaul, pour l’amour de Clopine il est prêt à tout pour copier son nouveau modèle normand.
Pauvre Emma.

bérénice dit: à

a écrit quelqu’un. D

Bon D vous ne m’en voudrez pas alors que ça manque de stat cependant ça fait un moment qu’on est de trop sur ce caillou qui peine à nourrir son monde, c’est d’ailleurs autrement plus grave que de ne savoir le lire et le traduire. S’il fallait commencer par maitriser quelque chose de ce qui nous échappe, peut-être devrions-nous penser plus sérieusement à la démographie, imaginez des foules incultes et affamées.

TKT dit: à

« La mort des Juifs en Europe », nous écrit Langue Moisie.
Mais non, Michel Albatrost, les nazies et Vichy n’ont pas été au bout du projet « Europa Judenfrei ».
En ce moment je suis à Los Angeles, dans les quartiers ouest, une des agolmérations du monde, la plus juive. Je m’y sens parfaitement à l’aise. Vous avez une grand-mère Juive, du coté paternel, pour les religieux, vous n’êtes pas Juif. Que vous vouliez vous sentir Juif plaide en votre faveur, sauf qu’ainsi vous développez votre racisme islamophobe. Votre judéité n’est ni saine, ni naturelle.
Bien entendu, JCouille est un provocateur, et n’est pas inintelligent, cela ne l’empêche pas d’être un con et un enfoiré. Vous avez tous les deux, des tas de choses en commun, vous vous croyez supérieurs au reste du monde.
Sans avoir l’excuse, comme D., d’être bêtissimes. Tous les trois, vous tombez dans la démence.

u. dit: à

La pancarte sur la barricade a été un peu lavée par la pluie, et ce n’est qu’un morceau d’une inscription qui n’est pas complète.

Je lis:
« Vive
Notre Ukraine »

La question restant posée de savoir s’il ne s’agit pas de la formation politique de droite « Notre Ukraine ».

C’est écrit comme ça, au feeling, je ne parle naturellement pas l’ukrainien, bon dieu.
(Mais les différences russe/ ukrainien sont bien intéressantes, pour les malades de la linguistique historique).

u. dit: à

« Vive
Notre Ukraine »
=
« Vive
Notre Uk(raine) », of course, ça va mieux en le disant.

Jacques Barozzi dit: à

Le goût du bonheur

INTRODUCTION

« Il n’y a point de chemin vers le bonheur : le bonheur c’est le chemin »
LAO-TSEU

« Tous les hommes recherchent d’être heureux,
quels que soient les différents moyens qu’ils y emploient »
BLAISE PASCAL

« Tout le bonheur des hommes est dans l’imagination. »
DONATIEN DE SADE

Je n’étais pas assez désespéré pour avoir du génie ; j’avais trop le goût du bonheur, hélas ! Et je n’aurais jamais pu dire, comme le génial Woody Allen : « La seule façon d’être heureux c’est d’aimer souffrir. »
Non, ma propre définition du bonheur, c’est plutôt de savourer chaque instant, au présent, en toute liberté et insouciance, sans s’en remettre à une hypothétique éternité compensatoire, ainsi que le suggéraient, entre autres, saint Augustin ou Pascal.
Il semblerait qu’il y ait autant de définitions du bonheur que d’homme !
Chaque écrivain en témoigne à sa façon, à l’exemple d’Alphonse Karr, qui écrivit : « Peut-être le bonheur n’est-il qu’un contraste, mais il y a une foule de petits bonheurs qui suffisent pour parfumer la vie. »
Tandis que pour les philosophes ou les théologiens, deux professions (de foi) qui se sont particulièrement penchées sur la haute question métaphysique du bonheur – l’une des principales qu’ils aient eu toujours à cœur d’étudier – le bonheur est dans la philosophie pour les premiers et dans Dieu pour les seconds.
Le bonheur, en effet, est l’un des thèmes privilégiés des philosophes, depuis les anciens Grecs : Socrate, Platon, Epicure, Aristote… jusqu’à Kant, Spinoza, Diderot, Descartes, Montaigne, Voltaire ou Alain…
Tous, pensent, peu ou prou, à l’égal de Cicéron que : «La philosophie fera en sorte que celui qui aura obéi à ses lois aura toujours des armes contre la fortune, qu’il trouvera en lui-même tous les secours nécessaires à la vie heureuse, de manière à être toujours heureux.»
Tandis que pour les prophètes et les théologiens, le bonheur, qui chez eux tourne à la béatitude, ne saurait être jamais au monde qui nous a vus naître, notre passage sur terre nous servant uniquement à gagner ou à mériter le bonheur éternel, après notre mort !
Que l’on croit au ciel ou que l’on n’y croit pas, est-ce la raison pour laquelle Saint-Just s’est cru autorisé à déclamer, en conclusion du rapport présenté à la Convention au nom du Comité de Salut Public le 3 mars 1794 : « Le bonheur est une idée neuve en Europe » ?
En réalité, on peut considérer que l’idée du bonheur seulement comme salut spirituel promis dans l’au-delà a progressivement cédé la place au 18è siècle à une nouvelle définition d’un bonheur accessible ici-bas, fondée sur la redécouverte du plaisir, des plaisirs. Mais cela, les auteurs anciens, tel Homère, et tant d’autres à la suite, ne nous l’avaient-ils pas déjà dit, bien avant l’apparition des trois religions monothéistes et ensuite jusques et y compris avant la Révolution française ?
De fait, le bonheur apparaît rarement comme élément central d’une œuvre littéraire. Toutefois sa présence peut être repérée dans les romans et récits à travers trois thèmes récurrents : la joie de vivre (qui relève du sentiment d’un bonheur existentiel), les lieux du bonheur (le jardin, l’île, l’enfance comme autant de paradis perdus et retrouvés), et la relation fusionnelle avec l’autre (la passion amoureuse ou l’amitié).
Aussi, partant à la chasse aux réminiscences de lectures afin de réaliser cette anthologie, il ne m’a pas toujours été facile de distinguer entre les livres qui traitent directement du bonheur et ceux qui m’en ont fourni à leur seule lecture mais qui n’en parlent jamais !
Et puis il m’a fallu également déjouer les pièges des auteurs qui affirment ne pas croire au bonheur, mais dont tout dans leurs écrits témoignent du contraire. Ceux aussi dont le féroce ascétisme bascule parfois dans l’hédonisme le plus échevelé ! Il suffit seulement pour cela d’un air d’opéra ! Car nombreux sont les écrivains qui pensent que la musique, mieux que la peinture ou la littérature, est le seul art capable d’exprimer l’essence même du bonheur et, par là-même, de nous en donner.
Si, en définitive, il n’y a pas tant de livres que cela sur le sujet, est-ce en vertu du fait que les « bons sentiments » ne font pas souvent de la bonne littérature ? Stendhal, véritable écrivain du bonheur, avoue, pour sa part, qu’il n’en parle pratiquement jamais, de peur de le voir s’enfuir.
Tant et si bien que pour la plupart des romanciers, dont la lecture des œuvres nous donne tant de plaisir, le bonheur, c’est comme pour l’amour, ils n’en parlent pas mais ils le font faire à leurs personnages et ils en tissent chacune de leurs phrases. Il y a aussi des écrivains du bonheur triste ou nostalgique, enfants perdus, désenchantés et lucides, comme Françoise Sagan, entrée prématurément en littérature avec Bonjour tristesse ou Michel Houellebecq, devenu le chantre du consumérisme absolu en lieu et place du vide idéologique sidéral offert désormais par le monde occidental contemporain. Et leurs chants n’en sont pas les moins beaux, ni les moins drôles. Ils peuvent même être parfois empreints d’une certaine sagesse, ainsi qu’en témoigne cet extrait de lettre que la Marquise de Sévigné adressa jadis à sa fille adorée, Madame de Grignan : « Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent. Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre lui que tu as mille raisons pour sourire.»
Ainsi, nous ne doutons pas qu’à travers ces pages, évoquant autant de petits ou grands bonheurs de philosophes et d’écrivains, le lecteur pourra y trouver avantageusement le sien !
Jacques Barozzi

xlew.m dit: à

Ще не вмерла України і слава, і воля, (ça c’est pour Solange et son wikipédia manifestement infiltré par le FSB, faut changer d’antivirus, Solange.) Si l’hypothèse des pneus Sava est juste, alors bravo, j’ignorais cette marque, c’est peut-être une simple palette « retournée » pour l’occasion (« Pour votre gouverne » prouve qu’il faut connaître tout d’une société pour prétendre traduire.)
L’histoire « glorieuse » (slava) de l’Ukraine fut toujours mise sous le boisseau par les autorités soviétiques, au motif (légèrement énormément fallacieux tout de même) qu’il fallait préserver l’unité des républiques sous l’unique bannière de la fédération, en coupant toutes les têtes et les faits qui dépassaient (l’histoire de l’hymne est complexe en elle-même et présente un bon exemple.) Mickiewicz, déjà à son époque, pensait que le peuple russe vivait dans une immense prison à ciel ouvert, si l’auteur de Pan Tadeusz avait vécu le dépeçage soviéto-nazi et l’après 1945 du général Rokossowski (l’un des généraux qui sauvèrent la mise de Staline en 1944 mais qui fut un beau s*lopard de tyran une fois installé en Pologne), son avis n’aurait guère varié. Il y a une statue du poète à Lviv, c’est pour ça que j’en parle (et aussi en modeste hommage à Le Goff qui avait je crois une épouse polonaise.) Le charme polonais, tout un poème en effet.

u. dit: à

« Les Juifs sont depuis toujours d’ardents partisans d’une laïcité ouverte »

Vous êtes un étonnant personnage, Mauvaise langue.

Il est tout à fait possible d’entreprendre une sorte de généalogie historique de la notion purement moderne (et post-catholique, on ne parle pas de ‘secularism’) de « laïcité », et le judaïsme peut en effet constituer une source parmi d’autres (et même la plus importante, pourquoi pas?).

Mais une phrase comme « Les Juifs sont depuis toujours », comme « Les Japonais sont depuis toujours » (etc.) est le produit de la réflexion à distance d’un intellectuel moderne.

Elle doit être examinée avec sympathie mais circonspection.

En tout état de cause, ce n’est pas la phrase d’un historien.
Peut-être d’un philosophe, d’un théologien, d’un idéologue?

Widergänger dit: à

Il y a aussi une statue de Mickiewicz à Odessa au coin de la grande avenue qui croise la rue Bounine. Rue Bounine où vivait le grand violoniste David Oïstrak avant qu’il ne devienne grand violoniste. Il étudiait le violon là où existait une grande école de musique et de prestigieux professeurs de violon.

bérénice dit: à

Jacques Barozzi, je ne sais qui serait le pendant de la marquise et qui de sa fille dans notre société qui pour suivre les modèles précédents n’oublient pas ses étages jusqu’à la cave si l’on descend et terrasses si l’on monte, les greniers n’y suffisant plus, on pourra remarquer qu’il vaut mieux être riche et joliment assuré que pauvre sans issue pas même avec ce recours d’oublier les murs dans l’océan culturel.

Widergänger dit: à

Le bonheur, mon bon Baroz, c’est la joie tragique. Pascal le dit à sa manière quelque part en termes toujours inattendus; quelque chose comme : J’ai mes joies en moi quelque soit la situation qui m’est donnée. Cela n’a strictement aucun rapport avec l’éternité compensatoire ! Quelle expression aussi ! Mais vous ne saurez jamais ce que c’est que la joie tragique. Hélas pour vous !

Widergänger dit: à

Le bonheur est muet.

Il n’y a pas de littérature du bonheur.

L’idée de bonheur et l’idée de roman sont incompatible, parce que le « roman prend précisément la place de l’épopée aux époque où le monde devient problématique, son sens n’étant plus donné de manière immédiate. Le roman raconte, selon le jeune Lukacs, la situation de l’homme qui vit dans le monde sans toutefois l’habiter au sens plénier du terme. » (Thomas Pavel, La Pensée du roman, Essai, Gallimard, 2003)

D. dit: à

En ce moment je suis à Los Angeles, dans les quartiers ouest, une des agolmérations du monde, la plus juive. Je m’y sens parfaitement à l’aise.

Bien, alors dis-nous plus en détail pourquoi, au lieu de parler à demi-mots.

Widergänger dit: à

Pour lire la poésie juive séfarade (Espagne + Provence) en hébreu et en traduction, avec une belle et instructive introduction de Masha Itzhaki:
— Jardin d’Eden Jardins d’Espagne, Seuil/Bibliothèque nationale, 1993.

bérénice dit: à

 »
Les Juifs sont depuis toujours d’ardents partisans d’une laïcité ouverte  »

Si votre affirmation repose sur des données tangibles, cette attitude ne viserait-elle pas à s’abriter des fanatismes religieux qui ont décimé les juifs entre autres, eux plus que d’autres car privés de territoire et ainsi soumis à la volonté de ceux qui les accueillaient et à l’antisémitisme depuis toujours agissant?

bérénice dit: à

peuvent être qualifiées de laïcisantes. Il en est de même de la séparation des Églises et de l’État, votée en 1795, mais dont l’application resta partielle. Laïcisation et nouvelle religion civile peuvent néanmoins se trouver mêlées ; ainsi en est-il de l’adoption d’un calendrier républicain.

Laïcité

Photographie

Laïcité

Dans la France de 1792 où l’état civil s’est affranchi des registres paroissiaux, on se marie au nom de la loi et le divorce devient possible. L’invention de la laïcité est la conséquence logique du renversement révolutionnaire de 1789 qui place dans la nation le principe de toute souveraineté.

Crédits: AKG

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• Premier seuil de laïcisation et conflits des deux France

Napoléon Bonaparte et son conseiller Portalis vont effectuer une œuvre de recentrage et de stabilisation qui peut être qualifiée de « premier seuil de laïcisation ». Il est mis fin à la séparation des Églises et de l’État par la signature d’un concordat avec Rome (1801) et la création d’un système de « cultes reconnus » (1802) : catholicisme, protestantismes – luthérien et réforme – et, plus tard, culte israélite. La liberté de conscience et de culte (sous réserve de dispositions d’ordre public), l’absence de délits d’ordre religieux, la laïcisation de l’état civil, l’obligation du mariage civil (avec la possibilité du divorce) sont maintenues. Par contre, le calendrier républicain est supprimé.

Ce nouveau cadre cherche à concilier les deux logiques à l’œuvre sous la Révolution. Les acquis stabilisés de la laïcisation font que, dès ce moment, la France possède certaines caractéristiques originales par rapport au reste de l’Europe : la laïcisation de l’état civil permet de ne plus faire coïncider forcément de grands moments de la vie avec des cérémonies religieuses (par exemple : le mariage doit être célébré à la mairie avant de pouvoir l’être dans un édifice cultuel) ; il est possible de vivre en athée (même si cela est considéré comme un mauvais exemple social), et plusieurs religions se trouvent mises juridiquement à égalité alors que le catholicisme est ultra-majoritaire. D’autres aspects, cependant, relèvent d’une perspective de religion civile. On considère que les cultes reconnus véhiculent la même morale judéo-chrétienne, qui est à la base de la civilisation et permet le lien social. Ces cultes reconnus (dans les faits, essentiellement le catholicisme) doivent donc assurer une socialisation morale capable d’imprégner même ceux qui sont « indifférents en matière de religion ».

Un tel dispositif se veut équilibré. Va-t-il mettre fin au conflit des « deux France » qui s’est manifesté sous la Révolution ? Non, mais il va le ramener à l’intérieur de certaines limites : à la violence physique succède un conflit idéologique et politique. Pourtant, le conflit perdure car l’équilibre instauré – qui va durer un siècle et traverser différents régimes politiques – reste instable. Chaque force en présence tentera de l’infléchir à son profit.

Le mouvement clérical s’appuie sur le rôle de religion civile dévolu de fait au catholicisme et, sans revenir sur la liberté de culte accordée aux minoritaires, demande que l’on donne à cette religion les moyens nécessaires pour exercer une bonne influence sur les mœurs et la société dans son ensemble. Il voudra contrôler l’instruction, en plein développement. Il va se lier principalement à deux régimes, la Restauration (1815-1830) et le second Empire (1852-1870) ; surtout sans sa période dite « autoritaire ». Sous le premier, sans revenir sur la pluralité des cultes reconnus, le catholicisme est déclaré religion de l’État. Symboliquement, un délit d’ordre religieux est rétabli avec la loi sur le « sacrilège » (1825). Ces deux mesures seront de nouveau abolies en 1830. Une autre disposition s’avéra plus durable : l’interdiction du divorce (il sera rétabli seulement en 1884). Sous le second, la liberté d’expression face à la religion majoritaire est limitée. L’école est en partie mise sous la tutelle du catholicisme, la presse catholique attaque les « prétentions de la raison et de la science », et manifeste son opposition aux « droits de l’homme » tels qu’ils ont été définis en 1789.

L’ anticléricalisme, au contraire, défend des valeurs issues de la Révolution. Il peut simplement s’agir de principes libéraux. Chez certains, par contre, dont le grand historien Michelet, il se produit une sacralisation des idéaux révolutionnaires en vue de recréer une communauté spirituelle entre les individus « affranchis » des Églises. « Dans l’idéologie républicaine française, écrit Claude Nicolet, il y a une prise de position sur les finalités, sur les valeurs, qui rejoint inévitablement le domaine religieux. » À partir du second Empire, notamment avec la « libre pensée », toute « religion positive » est souvent perçue par le noyau dur de l’anticléricalisme comme autoritaire, intolérante et favorisant l’immobilisme. Elle apparaît donc moralement nuisible, et son « utilité sociale » se trouve mise en cause. La liberté de penser signifie alors la possibilité de penser hors des dogmes de la religion.

• La construction de la laïcité française

Le conflit prend une tournure dramatique avec la défaite de 1871. Les deux France paraissent irréconciliables, alors que le pays a un besoin urgent d’unité nationale. La République a été proclamée mais le camp clérical tente de restaurer la monarchie. Il échoue. C’est la « République des républicains ». Le catholicisme ne joue plus le rôle qui lui est dévolu depuis le début de siècle. Va-t-il être remplacé par une religion civile républicaine, au risque de susciter des problèmes analogues à ceux de 1793 ? Beaucoup de catholiques le craignent. Mais, si le climat reste passionnel, la situation n’est plus celle de la Révolution : les gouvernements républicains sont périodiquement soumis à réélection. Ils vont rechercher des compromis acceptables par une majorité de Français, compromis qui donneront lieu à de vifs débats. Au total, un second seuil de laïcisation sera élaboré ; il donne les lignes de force de la laïcité française.

Dans les années 1880, les mesures de laïcisation concernent principalement l’école, le lieu le plus sensible des luttes passées. La loi du 28 mars 1882 rend l’ enseignement primaire obligatoire et laïque. La religion n’est plus enseignée dans les locaux scolaires, mais un jour de congé est prévu pour que les parents puissent envoyer leurs enfants au catéchisme. La loi d’ensemble du 30 octobre 1886 laïcise le personnel enseignant tout en maintenant la liberté de l’enseignement. Jules Ferry, aidé par Ferdinand Buisson, a joué le premier rôle dans ces changements. Pour lui, la religion n’est pas le fondement de la morale mais, au contraire, la morale constitue l’élément solide et stable des religions. Une « morale laïque » peut donc devenir la valeur commune assurant le lien social. La laïcité est fondée sur le refus implicite d’une religion civile.

Vingt ans plus tard, quand l’école laïque eut socialisé une nouvelle génération, le système des cultes reconnus est aboli : c’est la seconde étape de la construction de la laïcité, d’abord marquée par une lutte très vive contre les congrégations religieuses enseignantes et la fermeture de leurs établissements par Émile Combes, président du Conseil. Cette tension se double d’un conflit entre la France et le Saint Siège.

Cependant, le projet (très combatif) de séparation des Églises et de l’État rédigé par Combes n’aboutit pas. La loi de séparation, adoptée le 9 décembre 1905, contient, au contraire, des dispositions libérales : respect de la liberté de conscience, du libre exercice des cultes et de l’organisation interne des religions (bien que la structure hiérarchique du catholicisme soit considérée par certains laïques comme antirépublicaine), mise à la disposition gratuite des différents cultes, d’édifices religieux publics, etc. Mais la République ne reconnaît plus aucun culte, et il n’est plus question que tel ou tel d’entre eux bénéficie de fonds publics, sauf pour certains services d’aumôneries dans des lieux clos. Ces diverses dispositions concrétisent le refus d’une religion civile : non seulement être adepte d’une religion ou être athée relève d’un choix individuel (ce qui est aussi le cas dans les pays où la liberté religieuse est effective), mais la religion est privatisée : d’une part, il ne doit pas être demandé de service public aux différents cultes ; d’autre part, les services publics de l’État ne doivent porter aucune marque de caractère religieux.

Si le protestantisme et le judaïsme ont globalement accepté la nouvelle logique, le catholicisme l’a d’abord refusée : un accord est cependant intervenu en 1923 et, en 1945, la hiérarchie catholique déclare que la laïcité peut être acceptée. L’année suivante, la Constitution qualifie la France de « République laïque » et indique que « l’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés, est un devoir de l’État ». Reprenant ces propos, la Constitution de 1958 ajoutera que la République « respecte toutes les croyances ».

Un certain consensus semble donc réalisé, qui n’empêche pas la persistance de conflits. Le plus important concerne l’école : il resurgit périodiquement depuis que des fonds publics sont attribués aux écoles privées (à 90 p. 100 catholiques) pour leur participation à l’œuvre d’éducation. Il existe également certaines tensions sur le plan de la morale sexuelle ou en rapport avec le développement de l’islam en France. Mais la non-application du dispositif juridique laïque en Alsace et en Lorraine, régions qui n’étaient pas françaises lorsque se sont mises en place les grandes mesures de laïcisation, ne fait pas l’objet d’un débat social important.

• La laïcité aujourd’hui

Résultat d’un conflit, la laïcité a permis la paix civile. Une symbolique républicaine s’est développée au xixe siècle, forgée dans un combat, mais elle est devenue progressivement une imagerie commune : le même bonnet phrygien peut « figurer sur l’écusson officiel du R.P.R. et sur la tête des manifestants C.G.T. » (Maurice Agulhon). Il faut remarquer par ailleurs que la laïcité française n’a pas rétabli le calendrier républicain. Elle a gardé le calendrier traditionnel et maintenu les fêtes catholiques principales comme jours fériés chômés. Des cérémonies religieuses (certaines obsèques, par exemple) servent aussi de cérémonie civile. Voilà qui limite d’autant la privatisation de la religion. Un minimum de « religion civile à la française » (Jean-Paul Willaime) subsiste ; composé de deux éléments d’origine distincte, il peut témoigner d’un consensus ou contribuer à la réactivation de conflits.

À partir des années 1980, où tant de mutations surviennent, un élément fondamental de la constitution de la laïcité, la morale laïque, se trouve néanmoins en crise. Cette morale reposait historiquement sur deux formes de croyances, liées elles-mêmes à deux types d’institutions :

–  la croyance en l’existence d’évidences morales stables, la « morale éternelle » (Jules Ferry) que l’école devait diffuser. Un reste de transcendance (les « devoirs envers Dieu », supprimés seulement en 1923 du cours de morale) et le « civisme républicain », fondé sur les « principes de 1789 », faisaient partie de cet universalisme, qui s’est heurté à diverses oppositions. Certaines dues à des courants idéologiques constitués : le maurrassisme mais aussi le marxisme et l’existentialisme ; d’autres induites par l’évolution sociale : la morale élémentaire a cessé de se confondre avec le civisme ;

– la conviction que la science donnerait à la morale un fondement sûr et efficace, remplaçant celui de la religion. Associations et personnalités laïques ont recherché une « morale scientifique », avec notamment la « doctrine de la solidarité » développée par Léon Bourgeois. C’est surtout à propos de l’institution médicale, autre pilier important quoique moins visible de la République laïque, que ces tentatives se sont fait jour. Les spécificités du système français de sécurité sociale leur sont dues pour une bonne part. Mais le progrès médical a fait naître à son tour des problèmes moraux particulièrement aigus (euthanasie, bioéthique, etc.), qui ont conduit à remettre en cause une vision un peu trop naïve des rapports entre science et morale.

Cette crise, sous ses deux formes, fragilise à coup sûr l’idée et la pratique traditionnelles de la laïcité. Elle ne condamne pas pour autant la laïcité en soi dans la mesure où celle-ci constitue – du juridique au symbolique – une règle du jeu indispensable au bon fonctionnement du lien social, mais qui ne saurait, pas plus que le lien social lui-même, échapper à ce processus permanent de dissolution et de recomposition qui fait, qui est l’histoire.

Jean BAUBÉROT

Jacques Barozzi dit: à

« Pour lire la poésie juive séfarade (Espagne + Provence) »

Et rien pour l’Aquitaine, en langue d’Oc, ML ?

Widergänger dit: à

Le monde contemporain n’offre pas de vide sidéral idéologique. Il y a bel et bien une idéologie au pouvoir : le néolibéralisme qui a envahi toute la planète, où se complet TKT à L.A. Ça c’est une vraie idéologie !

Ce qu’il y a c’est simplement le vide : plus rien ne fait société, « des sociétés sans référent » où on fait « l’expérience radicale du défaut de société et du défaut d’avenir de cette société », comme le dit très bien Jean Bessière dans sa réflexion sur le roman contemporain, d’Alain Robbe-Grillet à Jonathan Littell.

Littell qui a depuis publié trois livres au moins mais tout petit :
—Etudes, Fata Morgana, 2007;
— Récit sur rien, Fata Morgana, 2009;
— Le sec et l’humide, L’arbalète/Gallimard, 2008.

Jacques Barozzi dit: à

On dirait que le commentarium s’envole !

Widergänger dit: à

Pourquoi ? Il devrait y avoir quelque chose ?

u. dit: à

Notre ami est capable de jouer plusieurs rôles, Daaphnée, et il met à disposition ses abondants fichiers.
Sa gerbe n’est pas avare (haineuse, je ne sais pas).

Il faut reconnaître que lorsqu’il assène son « Mais vous ne saurez jamais ce que c’est que la joie tragique. Hélas pour vous ! », c’est une proposition irréfutable.
Mais il aurait du écrire « Hélas pour nous! ».

Personne, aucun philologue, aucun philosophe ne pourra jamais donner la preuve qu’une telle expression est bien un état vécu ou, au contraire, une sorte de poème conceptuel.

Spinoza a-t-il connu la connaissance du troisième genre, ou est-ce seulement l’expression d’un désir? Le simple deuxième genre se dépassant imaginairement, appuyé sur les intuitions passagères mais vives du modeste premier genre? Ou autre chose?
Nous ne le saurons jamais.
Les professeurs ne sont d’aucune utilité sur ce point.

Il faut imaginer ML heureux, heureusement tragique, tragiquement heureux.
Si le lui faire savoir, c’est déjà contribuer à son contentement, alors
pourquoi pas?

Jacques Barozzi dit: à

« ce matin à 4H05 très exactement, pour qu’ensuite Bloom et Bihoreau surexcités, Clopine en robe de chambre et charentaises, JC en caleçon et moi-même en nuisette nous retrouvions ici au chant du coq .. »

Et dire que pendant ce temps-là je dormais du sommeil du juste !

Widergänger dit: à

En effet, ce que vous dites est on ne peut plus juste. À la fois pour le « Hélas pour vous ! » Il est certain à lire vos commentaires depuis des années que vous n’avez aucune expérience de la béatitude (car c’est ça, la joie tragique ; Clément Rosset a écrit un beau chapitre sur la béatitude chez Nietzsche, qui vivait la joie tragique) et pour tout le reste de votre commentaire.

Widergänger dit: à

« Sommeil du juste… » faut pas exagérer non plus de ce côté-là, mon bon Baroz…!

MCourt dit: à

Merci, de citer Mickiewicz, Widergang dont les sonnets de Crimée remuent toujours;J’ajouterais pour ma part Le duc de Richelieu, premier Maire et Gouverneur de cette ville qui lui doit beaucoup;
Tout à fait d’accord sur le role-clé des syriaques, un peu moins sur Thomas d’Aquin à Cordouesi je vous lis bien .il me semblait qu’hormis son séjour parisien, il n’avait pas quitté l’Italie;
Bonne soirée
MC

Jacques Barozzi dit: à

Merci, u.
Moi je dirais plutôt : « heureusement pour moi », ML, vous, vous avez la joie mor…bide dans le sens de gras du bide !

bérénice dit: à

U vous êtes un lâche sans élastique!

Widergänger dit: à

On peut aussi lire sur l’Europe le livre célèbre de Rémi Brague tout en conservant présent à l’esprit cette grande pensée du Talmud (Yoma 10a) : « Le Messie ne viendra que lorsque Rome aura régné sur la terre entière pendant neuf mois. »

L’idée c’est que le temps de neuf mois, temps de la gestation, signifie que le règne de Rome, d’où est venu la persécution des Juifs et la destruction du Temple à Jérusalem, introduit partout l’idée de droit mais que la loi de Rome, injuste par essence, prépare le terrain, selon les voies impénétrables de D.ieu, à la loi juste que le Messie viendra apporter au monde comme le cadeau suprême.

Réjouissez-vous, Baroz ! Ne faites pas cette tête-là !

Widergänger dit: à

Rémi Brague, La Voie romaine, folio, essai.

Widergänger dit: à

Non, M. Court. Thomas D’Aquin, ce n’est pas à Cordou, c’est à Paris. Mais ce n’est pas très éloigné au fond…

u. dit: à

« Littell qui a depuis publié trois livres au moins mais tout petit :
—Etudes, Fata Morgana, 2007;
— Récit sur rien, Fata Morgana, 2009;
— Le sec et l’humide, L’arbalète/Gallimard, 2008. » (ML)

Si ce sont les titres de méditations sur le sexe, je les trouve admirables
(même si l’adjectif ‘tout petit’ me rend attentif, Jacques étant dans les parages).

La flèche, le sec, le mirage…
Chaque mot est superbe.

u. dit: à

« bérénice dit: 3 mai 2014 à 22 h 29 min
U vous êtes un lâche sans élastique! »

Je serais complètement incapable d’expliquer pourquoi, mais ça m’évoque un souvenir d’enfant jouant au jokari.

On joue toujours au jokari?

C’est curieux quand même ce mot, jokari, trop flemmard pour vérifier.

Buona notte.

bérénice dit: à

bon évidemment si vous lisez de bas en haut…toutefois vous omettez l’Etude qui sous tend la pensée la réflexion la construction qui n’a rien du mirage et qui se doit d’être solide comme un rock and roll.

bérénice dit: à

On joue toujours au jokari?
Nous passions nos soirées d’été au badminton, toujours en vogue, un club non loin d’ici…

Widergänger dit: à

Plus exactement c’est :
— Rémi Brague, L’Europe et la voie romaine.

Livre fondamental, s’il en est.

bérénice dit: à

Sisyphe heureux … On ne pourra en tout cas pas compter sur vous pour alourdir sa peine, votre souplesse n’a d’égale que votre « légèreté » , heureux amants …

Sergio dit: à

C’est quand même le fourbi. Qui est le chef de barricade ?

Passou dit: à

Même légende mais nouvelle photo à la Une de la RDL

blood on the tracks dit: à

Nice move

Phil dit: à

sapré passou, vous faites donc tintin au pays des soviets. n’oubliez pas votre Arielle pour garder la chemise blanche. Faut toujours envisager un hug à la schröder avec Poutine.

Sergio dit: à

C’est quand même… Comment dire… Un rien plus chaleureux. Mais alors ces pneus, empilés à la va-comme-je-te-pousse, c’est pas bon nullement pour le concours de barricades…

Widergänger dit: à

Ça veut dire en russe : Poutine, un homme heureux !

Widergänger dit: à

Avec un « Mais » : HA

Widergänger dit: à

Il faut aussi lire le bouquin d’entretiens de J. Le Goff où il explique que le Moyen-Âge se termine en 1800. À mon humable avis il aurait beaucoup appris en lisant la Rdl ; à savoir que le Moyen-Âge dure encore…:
— J. Le Goff, Un long moyen-âge, Tallandier L’Histoire, 2004.

Widergänger dit: à

« La culture médiévale, à mon sens, marque même une phase de l’aventure occidentale beaucoup plus longue que le « Moyen-Âge » des manuels. Elle exprime un ensemble de valeurs — un modèle d’organisation des valeurs — qui se défait entre 1750 et 1850 pour s’achever au long des années 1950 avec « la fin des terroirs » chère à Eugen Weber. (J. Le Goff, Un long moyen-âge)

Widergänger dit: à

Comme illustration de la justesse de ce qu’écrit J. Le Goff, on pourrait citer l’histoire de ma chère et défunte mère. Née à Razour, un hameau près de Champagne en Charente-Maritime, où elle a vécu durant la Grande guerre jusqu’à l’âge de quatre ou cinq ans, elle descendait à pied ce hameau avec ses tantes pour conduire les vaches de la ferme de son grand-père située à Razour-en-haut au canal en bas du village pour les faire boire, qui avait été creusé là à l’époque de Napoléon comme le raconte pour un lieu similaire Balzac dans Le Médecin de Campagne, sur un bras de la mer qui arrivait encore vers l’an mil jusque là et qui a donné son nom à Pont-L’Abbé d’Arnoult (du latin Pontus, la mer), la bourgade importante près de là avec une magnifique petite église romane. Les champs sont riches, qu’on appelait dans mon enfance encore « les mottes » au lieu de dire « les champs », et on voit encore au pied des quelques falaises qui restent le creux des vagues du ressac. Le nom de Razour viendrait peut-être de la langue des Vikings qui débarquèrent sans doute là un beau jour ou un sale jour. Ma mère est donc née dans les terroirs et ses grands-parents qui l’avaient élevée dans sa toute petite enfance (son grand-père ne savait pas lire, né vers 1860 tandis que sa grand-mère, qui appartenait à une riche famille de paysans savait lire pour avoir eu la chance d’aller à l’école avant les lois de Jules Ferry) sont morts vers le début des années 1950, où ma mère, avec mon frère aîné allait en vacances là-bas avec mon père, qui était issu d’un tout autre monde, le monde juif des villes et des immigrés russes de Pologne et de la lointaine Russie d’Odessa, avec lequel elle s’était mariée. Mon père évidemment détonnait dans ce milieu paysan, lui qui avait été élevé dans un appartement de dix pièces au 63 boulevard Haussmann où son père avait sa maison de haute couture où il habillait la grande bourgeoisie de la plaine Monceau et les aristocrates décadents qui payaient fort cher les vêtements qu’il leur confectionnait, mon père qui allait au petit lycée Condorcet, jouait du piano dans le grand salon et bricolait des réveil pour savoir comment s’était fait… Ma mère a sauté littéralement d’un monde dans l’autre, et, à lire J. Le Goff, du Moyen-Âge en plein milieu du XXè siècle. Une amie a d’ailleurs fait une thèse de sociologie sur ma mère pour l’expliquer, qui est devenue depuis prof de fac, sociologue.

u. dit: à

« Widergänger dit: 3 mai 2014 à 23 h 34 min
Ça veut dire en russe : Poutine, un homme heureux !
Avec un « Mais » : HA » ML)

Pourquoi chercher si loin?
C’est tout simplement un ironique « Bon voyage! » adressé à Poutine, décrit sobrement comme une bête antéchrist criminelle
Et « ennemi de l’Ukraine » est écrit sur sa gueule…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il faut arriver à conclure que vous vous êtes tromper,…( dans une persuasion médiatique ) autrement c’est comme si, vous aviez raison,…
…et que vous aimer perdre votre temps en diversions adresser au peuple!,…

…inverser vos prière,…et dite je suis un grand con, Seigneur!,…et vous entendez,…je vous l’accorde!,…
…vous répondez!,…je suis pas encore profond!,…il répond,…mais avec des jambes comme çà,…je me charge de votre formation,…après, votre sainte – femme,…encore en formation  » gay’s « ,…aux abois avec Céline!,…
…n’écoutez pas aux portes ce sont des bruits de fonds!,…des préludes oratoires!,…Orangina!,…Glup!, Glup!,…etc!,…
…qu’elle est bonne la France,…des esclaves qui s’ignorent!,…la classe!,…à haut-talon,…Oui!,…encore 200 m,…pour l’€uro-Uni,…à fond la caisse!,…
…des raccourcis,…encore,…quelle terreur dans l’€cu,…des pains!,…et des pains,…c’est un Paris à Genièvre!,…etc,…

…Oui!,…là,…c’est mieux,…le style en main,…etc!,…des Rutebeuf,…en Visiteurs,…ma miniature! sur peau de vache,…au vernis!,…encore!,…

Jacques Barozzi dit: à

Vous préparez un roman de guerre, Passou, vous en êtes aux repérages ?

u. dit: à

Sur l’affiche, on déchiffre l’insulte « Путлер »!

Poutler, ça ne sonne pas très bien en français, il faut croire que ça marche en ukrainien:
Путин + Гитлер =Путлер!

Putin + Hitler = Putler…

Il doit falloir être un local boy pour vraiment goûter ça…

Marcel dit: à

@Bloom, hier, 5 h 49

Monsieur Léopold bloom, vous êtes appelé au parloir.

Vous accusez monsieur Marcel de fautes syntaxes. Quand bien même en ferait-il, il n’a pas la haute responsabilité qui pèse sur vos épaules puisque votre fonction, de professeur du secondaire détaché, chargé de transmettre notre belle langue à des peuplades lointaines, fonction grassement rémunérée par les deniers publics, donc par l’argent des contribuables, vous impose une conduite exemplaire dans votre mission. Or, ne pas respecter les règles de la négation dans vos textes est une faute grave et inadmissible.
Par ailleurs, vous affirmez que monsieur Marcel a fait une faute de syntaxe. C’est un aveu de votre part de la méconnaissance de l’anacoluthe, figure de style fort connue des écrivains. Voir en elle une faute est une ineptie dont serait incapable un étudiant en première année de lettres.
Votre description des meurtres que vous attribuez aux Khmers rouges ne manque pas d’envolées lyriques. Il y a des enfants crédules et émotifs qui consultent les blogs tout de même. Monsieur Marcel ne se permettrait pas des raconter les exactions des GI dans les meurtres de My Lai où ces chers soudards enfonçaient leur couteau dans le vagin des femmes.
Vous avez l’air de conchier les mandarins des universités. Vous oubliez que vous leur devez beaucoup, quoiqu’il semblerait qu’il y ait eu des lacunes dans votre écoute.
Vous dites :
« elles étaient l’expression sacro-saintes du droit des peuples à disposer de leur destin… »
S’il vous plaît, ne mêlez pas la religion à ce fleuron de la justice (violé à tout bout de champ). En passant, que vient faire ce s au bout de saintes ?

De grâce, ne déformez par les noms de famille pour ridiculiser ceux qui les portent. Cette méthode est la force des faibles.
Sur ce bel oxymoron que nous vous offrons gratuitement, vous pouvez disposer.

Bloom dit: à

Marcel Jean Calbrix a repris, le temps d’une brève nostalgie, son ton sentencieux de professeur des universités. Il a organisé son petit tribunal et rendu son verdict. Amen.

L’anacoluthe…Oui, je l’ai rencontré celui-là, comme j’ai frayé avec ses potes, hendiadys, catachrèse, zeugme, synecdoque, anadiplose, et toute la bande des tropes chères à Fontanier. Il a bon dos l’anacoluthe: votre pensée s’exprime de manière inélégante, et aucun recours à des mots savants ne peut cacher cette misère-là. Le procédé frise d’ailleurs la malhonnêteté intellectuelle. On s’en étonnera à peine.

Je dois certes beaucoup à mes professeurs, mais ils n’étaient pas des mandarins. Eux savaient que le massacre de My Lai & l’agent orange n’annulent pas les crimes perpétrés par les khmers rouges.
Vous êtes de ces imbéciles qui pensent qu’il n’y a pas dans le coeur d’un homme assez de place pour abriter plusieurs compassions, que c’est soit le juif ou le palestinien, mais pas les deux. Personnellement, je pratique ce que Jan Patocka appelait « la solidarité des ébranlés ».

Comme me disait une amie et collègue spécialiste de civilisation américaine, il n’y a rien de pire que les mandarins « de gauche ». Des mandarins de droite, on n’attend rien, l’affaire est classée. De ceux de gauche, on pourrait espérer un peu moins de morgue et de mépris. En vain, hélas: votre petit tribunal imaginaire laisse à penser que vous auriez fait un bon commissaire du peuple.

Je vous concède volontiers le côté déplaisant du petit jeu onomastique auquel je m’adonne par esprit facétieux. Tout petit déjà, j’aimais jouer avec les mots et les noms. Chacun ses petits défauts. Vous êtes ordurier, je suis taquin. Il faut dire que votre patronyme, d’essence Goscinnyenne, prête le flanc. Je cesserai lorsque vous arrêterez vos insultes. Souvenez-vous: je ne suis pas votre élève, Calbrutix.

Dans tout cela, vous ne dites pas clairement ce que vous pensez du génocide de ce peuple, les khmers, qui avait décidé de son destin. Faut-il conclure de ce silence une tacite approbation de votre part? Après tout, ne fut-il pas l’oeuvre des meilleurs élèves du maoïsme? Je vous rappelle au passage que Pol Pot / Salot Sar était professeur de mathématiques. Vous ferez ce que vous voudrez de cette coïncidence, qui ne prouve rien, sinon que la pratique de la raison raisonnante est loin d’être une garantie d’humanité. Science sans conscience etc…

Je confirme la réflexion de Sarah B.: les mandarins de gauche sont les pires. Même lorsqu’ils s’adonnent à la fabrique de vers de mirlitons.

JC..... dit: à

« Je vous rappelle au passage que Pol Pot / Salot Sar était professeur de mathématiques. » (Bloom)

… et n’oublions pas qu’Hitler était végétarien …

Ainsi, en toute logique, la dangerosité d’un « professeur de mathématiques végétarien » serait immense.

Mangez du Bœuf ! Faites de la Sociologie !…..

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…du matin au soir,…rien que des commentaires  » nazi’s-juif’s « ,…les idées et mécanismes dans l’eau régale,…

…pour la façade des nations, opprimé les peuples,…marionnettes d’état, renvoyer l’ascenseur!,…

…les intello’s french-juifs à la cordé,…manipulateurs comme sous Philippe le Bel,…la garde suisse de l’enseignement,…
…nos héritiers à faire payer les impôts aux élèves abrutis-agrégés,…en vases-communicants aux putes du dressage,…
…aux dieu Baal phénicien, d’origine  » sémite « ,…le mari dominateur à prostitués sa famille en marionnette!,…
…la façade luisante, au cabinet plein de diplôme,…chérie je consulte nous avons des immigrés du Bolchoi,…mais, non, c’est les nièces de tes « tantes « à Nosferatu!,…
…pas, plus que deux, par jour Monsieur le proviseur à chômage à cru,…pisser dans le champagne!,…çà augmente l’esprit à cumuls!,…
…la gestion Sir!,…vous ne voyez pas,…que je suis en famille,…etc,…prussienne,…ou vous voulez un goulag!,…à votre fête!,…etc!,…

…shérif!,…mon arrière-nièce encore bonne, du côté de Germaine la roublarde,…Oui,…elle prétend avoir la grâce à vous endurer du chaudron!,…mais, c’est accorder,…elle est derrière la porte!,…elle n’a pas dis-ans, mais quel talent de grâce,!…Bon,…je vous sonnerait!,…Disposez!,…la famille, il faut contrôler ses membres,…comme çà,…c’est mieux!,…etc!,…Baal!, à papal!,…en saintes!…foutues!,…etc!,…
…suivant!,…l’ordure!,…etc,…Cyclope!,…

Bloom dit: à

des meurtres que vous attribuez aux Khmers rouges

A la relecture, le négationnisme est bien présent, dans la modélisation… « que vous attribuez »…! Quel aveu. Pire que Badiou, qui lui a reconnu que s’il avait su… Sinistrissime personnage.

L’Elimination, Rithy Pan, extraits:

« Je pense à ce pauvre prisonnier, une nuit de torture , dont on couvrit le visage de ciment parce qu’il refusait d’avouer » p. 91

« Duch* m’a fixé: ‘Monsieur Rithy, les Khmers rouges, c’est l’élimination. L’homme n’a droit à rien' ». p.99
*responsable de S21, (Tuol Sleng), centre de torture situé en plein Phnom Penh.

« Les tortures ont été codifiées et mises en pratique à M13; fouetter le prisonnier jusqu’au sang; l’étouffer dans un sac en plastique; enfoncer des aiguilles sous les ongles des mains, et donner des coups sur les aiguilles, avec une règle ou un bâton; électrocuter le prisonnier en plaçant le câble sur les orielles ou les parties génitales; lui faire manger des excréments à la cuillère. Et cela a continué à S21. » p.148

« Sur la table de travail de Pol Pot, dans la jungle, il y a des livres de Marx, Lénine et Mao. Un cahier. Des crayons. A côté, un lit de camp et un krama parfaitement plié. Simplicité et vérité de la révolution. » p. 95

TKT dit: à

@ D. dit:3 mai 2014 à 21 h 40: Malgré votre tutoiement récurent qui me fatigue d’une manière paramount, je vais vous répondre. Si je veux d’un environnement juif, Los Angeles et Manhattan me vont à ravir. Je m’y sens parfaitement à l’aise, comme juif décontracté.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…nos saintes nitouches aux oeuvres de charité!,…
…objectif diaboliser l’adversaire ou l’opposition aux régals des corps de l’enseignement,…
…Oui!,…enfants de la patrie, payer les impôts, pour nous!,…et nous vous délivreront du mâle, poste restante,…franco de porc!,…etc!,…quel abscès ce rôle!,…etc!,…l’agrégation!,…sous le bureau!,…Ah!,…Ah!,…évacuer!,…au thé des cimes à l’échine en neige des monts-blancs!,…etc!,…

…tout le mois!,…sur Baal à l’échine des vernis gratos!,…l’endurance aussi,…de l’or encore!…mes Good’Or,…intelloès!,…
…en trinité!,..au suivant!,…

renato dit: à

Bien, sous peu on pourra voir, finalement, un bon film (Inherent Vice), et aussi lire un bon livre (le Murakami nouveau)… entre temps Goloum montre ses muscles mais il n’impressionne que les nostalgiques…

Guido dit: à

J’ai rêvé cette nuit que j’étais en train de diner dans une trattoria romaine. Un ecclésiastique se présenta à moi, beau visage grave, voix onctueuse et se présenta comme un membre de la Curie romaine. Il m’a annoncé que le nouveau pape souhaitait que je sois son servant d’autel personnel. J’ai hésité.
Etant catholique, ou essayant de l’être, j’ai dit oui tout en précisant que je n’avais jamais été enfant de chœur et que je pouvais être maladroit. Je fus accueilli avec une grande simplicité et bonté par le pape qui ne m’a rien demandé de particulier sinon de venir m’asseoir à côté de lui quand il dirait la messe. J’ai à peu prés bien accompli les gestes qu’il fallait à la première messe en semaine , mais à celle du dimanche suivant j’étais incommodé par la présence trop proche de ma mère au premier rang devant l’autel, si heureuse de me voir arrivé là, au Vatican, dans une telle proximité avec le pape , qu’elle m’envoyait des signes de complicité qui m’embarrassaient de plus en plus .je pensais en même temps que le pape et la Curie romaine allaient sans doute m’accorder un abonnement spécial ou une carte de paiement pour des vols réguliers. paris-rome , mais un ecclésiastique s’est approché de moi et vint me chuchoter à l’ oreille, avant la fin de la messe, que j’étais renvoyé parce que j’avais posé mon portable sur le marbre de l’autel. Oui, mon Nokia était là sur la dentelle blanche. Je me suis alors senti si horriblement confusque je me suis réveillé.

info importante dit: à

Sur l’affiche de la photo c’est jicé il y a cinquante ans

ça craint dit: à

« un ecclésiastique s’est approché de moi et vint me chuchoter à l’ oreille, avant la fin de la messe, »

grâce à la présence de votre mère vous l’avez échappé belle

@Guido..... dit: à

C’est toi, Popaul ?…

Clopine dit: à

Ppfff, robe de chambre et charentaises ? Que pouic, Jacky. Nuisette non plus, d’ailleurs. Grand tee-shirt noir, descendant jusqu’aux cuisses : « Legal Trouble ? Better call Saül ! », avec une balance déréglée et penchant à droite… Ce qui est une allusion beaubecoise type, toute droite issue des plaisirs de Clopin !

Et aux pieds, mules fourrées, d’un léger beige, ornées d’un flocon brodé dessus (cadeau de Clopinou retour du ski).

Je crois que nous avons été des centaines, ce matin-là, à nous lever dès poltron-minet. A cause de la coïncidence du pont du premier mai, qui a décalé le rythme de la semaine, du changement de lune, et parce que les lecteurs s’assoiffent, dans leurs insomnies paginatoires, de la promesse de l’aube.

Par contre, aujourd’hui : repos dominical !

(j’ai lu avec attention « l’histoire de la mère » de W. Je n’ai pas compris pourquoi le fait d’être née « avant Jules Ferry » avait favorisé sa « scolarisation » ???)

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…mais,…fichez-lui la paix,…à notre Putin des terres d’Oural!,…il ne vous vois pas!,…
…et, avec, toutes les préoccupations réelles qu’il à a gérer,…pour le meilleur des mondes pour tous!,…

…estimez-vous!,…heureux de sa miséricorde à vous tolérer!,…sur ses terres qu’il vous à louer à l’ouest!,…

…des Paul-Pottes à la solde de la propagande sioniste,…et, puis c’est tout,…
…il y a mieux pour cirer les bottes d’anchoix à pizza de Capri,…

…des sosies,…qu’est qu’on ferait ! sans vous!,…mes fack’s domino à moi!,…
…note salé,…en réparation des Shootes à Bisses!,…aux oubliettes d’art profond!,..etc!,…

ayons pitié dit: à

pauvre daaphnée

JC..... dit: à

« Comme perversion, c’est quand même pas mal non ? » (Daaphnée)

Il n’y a pas de perversion, simplement le fait banal qu’une situation de crise peut déraper à tout moment en Ukraine, même pour le plus pervers des organisateurs … et à ce moment là, le mince vernis artificiel du vivre-ensemble, cède, craque, et la guerre civile s’installe entre communauté.

Rien n’a changé depuis la Saint-Barthélemy, ce sont les occasions qui se font de plus en plus rares… hélas pour les croque-morts !

Dénonçons plutôt l’imbécillité interventionniste de USA/UE dans ce coin de l’Europe sous domination russe.

Guida dit: à

à Guido : oui, Popaul en cureton c’est possible… rien qu’a le lire

vlad dit: à

jicé être grand penseur rasemotte

modern'pape dit: à

à 9 h 48 min

non c’est pas popaul c’est lé pape vendeul de saintos

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il faut de tout!,…pour impressionnés les pellicules saintes-vierges du roule’Ô,…
…à trop y penser,…on peut y laisser son Rouge et Or,…

…Oui!,…Stratégie réductrice des peuples,…si c’est pas Baal, c’est Paule-Potte de Nouielle sur Seine,…quand c’est pas nos cousins Tartuffes,…çà nous impressionne les vierges de pellicules!,…à la Rambo!,…le guésier!,…au fois!,…j’adore les noeuds papillons,…

…alors ces noeuds de cravates,…à l’ancienne!,…vous rentrez le bout,…encore, plier avec le doigt,…quel figure de proue!,…allez, recommencez!,…donc!,…je replie en miroir,…je prend le noeud, le bout dans l’intérieur!,…
…çà nous, promet du casting!,…en Bosch discipline à Ruteboeuf!,…du doigté avec le pinceau,…
…décidément!,..stimuler à la Jeanne en herbe,…pour Bosch à Goff à l’€uro-cul!,…
…au suivant!,…entrer et fermer la porte,…avec vous je consulte!,…
…comme çà,…Oui!,…c’est mieux pour le noeud!,…Glub!…Glub!,…allez Chine!,…
…au thiers suivant!,…la pose Gay’s!,…etc,…

JC..... dit: à

Cette nuit, j’ai fait un rêve étrange.

Un musée, probablement en Angleterre. Je contemple un tableau : Turner. Salle déserte. Une voix, derrière moi, me chuchote : « Vous aimez ? »

Je me retourne : « Oui, bien sûr ! »… et reconnais immédiatement la Queen -pas cette pédale hurlante de Freddie Mercury, non !- la vraie de vrai : Elizabeth II… et j’enchaine : « Oui, Majesté, je l’aime beaucoup ! ».

Je reste interdit, l’étiquette veut que l’on réponde à sa question. En attente de la prochaine, je ne pipe plus un mot, figé comme un horse-guard à pied…

Elle enchaine : « Connaitriez vous un homme capable de recevoir et d’en imposer à des visiteurs étrangers, polyglotte, un peu arrogant, beaucoup même, façon de montrer qui nous sommes, nous autres Anglais ? ».

Je réponds aussitôt : « Léopold Bloom, Majesté, il fera bien dans votre domesticité ! ». Elle ajoute : « Et par hasard un poète de Cour compétent, inspiré, prolifique ? ». …. « J’en connais un fameux, Majesté : Jean Marcel Calbrix fera l’affaire, il est génial ! »

Brusquement, je bondis à pied joint dans le tableau et me retrouve à la barre du voilier, comme par enchantement, le phare dans l’alignement….

Passou dit: à

Jacques Barozzi de 0h56, Vous ne croyez pas si bien dire, il y a de cela…

JC..... dit: à

Oh !

Marcel dit: à

Au petit mousieur Bloom, adepte de l’adage « quand je veux tuer mon chien, je l’accuse de la rage », qui hurle avec les loups, qui est toujours du côté du manche et des magouilles, qui donne des leçons alors qu’il a peau de zébi dans le chou, qui globalise pour mieux convaincre comme tous les perroquets de la radio et qui ne convainc que lui…

Afghanistan

Mourir jeune en Afghanistan
Comme il en le fut en Algérie,
Mitraillé par un Taliban.
Mourir jeune en Afghanistan.

Pour dominer comme au bon temps,
Comme au bon temps des colonies,
Mourir jeune en Afghanistan
Comme il en fut en Algérie.

Jean Calbrix, le 04/05/14

Marcel dit: à

Monsieur Assouline, reporter de guerre ?
Si c’est celle des boutons, c’est déjà fait.

Marcel dit: à

erratum : Comme il en fut en algérie

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…c’est mâle!,…de cacher l’artiste qui est en vous,…pas si vite Majestyre!,…j’ai un Drupping sur la cinquième,…
…votre jument est aux ass!,…elle tient le haut du pavé,…
…surement placé!,…pour le derby-cross!,…en Jumping!,…Ah!,…Ah!,…Bip!,…Bip!,…etc!,…la galère!,…à pointes!,…du foutre!,…

JC..... dit: à

« … et on pense tout de suite à quelqu’un… »

Mao Zedong nageant dans le yang tse ?

Widergänger dit: à

Et Passou ne nous dira rien des projets de son prochain bouquin. On n’aura droit qu’à trois petits points et puis s’en vont… Il y a de cela… D’ici que Passou nous ponde les Mémoires de Poutine comme il y a les Mémoires d’Hadrien, il n’y a qu’un pas…

bouguereau dit: à

Mangez du Bœuf ! Faites de la Sociologie !

bourdieu mais c’est bien sur !

bouguereau dit: à

Vous préparez un roman de guerre, Passou, vous en êtes aux repérages ?

..avec des waffen et des femmes nues dans des caves..et ferdine qui lève sa lanterne « je veux surtout pas déranger, je cherche une bouteille d’eau minérale »

Sélection du Reader's Digest dit: à

Le nom de Baal revenant avec une louche insistance sous la plume de Giovanni Sant’Angelo, sans qu’on comprenne bien pourquoi, un petit rappel historique s’impose.

1) Idolâtrie :

Le Deutéronome ne cesse de condamner l’idolâtrie : Israël ne doit adorer qu’un seul Dieu, le Seigneur qui l’a fait sortir d’Égypte. Et ce serait déjà de l’idolâtrie que de faire des statues de ce Dieu : étant donné ce qu’était la mentalité antique, on risquerait, en vénérant une image du Dieu infiniment grand, de le réduire à une réalité de même niveau que les êtres visibles.

(Rappelons que pour Jean Soler et bien d’autres, les Juifs de la Bible étaient d’abord monolâtres avant d’être monothéistes, c’est-à-dire qu’ils ne postulèrent pas tout de suite l’existence d’un Dieu unique ; ils vénéraient Jéhovah, leur dieu à eux, supérieur aux petits dieux des autres tribus (Jéhovah avait même une femme, Ashéra, l’Ishtar des Mésopotamiens). En ce temps-là, chaque peuple avait son propre dieu qu’il privilégiait, ethnie et religion étant étroitement mêlées. Au point qu’on peut parler de Yahvé comme d’un dieu national, ethnique, réservé aux seuls Juifs. L’universalité du judaïsme est donc une vaste blague, mais c’est un autre débat.)

2) Les Cananéens :

Les Indigènes du pays où les Israélites s’établirent sous la conduite de Josué portent dans la Bible le nom de Cananéens. Ce peuple avait une civilisation très développée et parlait une langue voisine de l’hébreu, actuellement bien connue grâce aux fouilles entreprises à Ugarit (actuelle Syrie). Leur organisation politique consistait en petites cités-états gouvernées par des rois. Leur religion, voisine de celle des Phéniciens, était centrée sur le culte de Baal, dieu de la fécondité des humains et de la nature, parfois représenté en dieu de la foudre et de la pluie, un dieu plutôt sympa que l’on célébrait en recourant à la prostitution sacrée ou en adorant le soleil à poil au petit matin.

3) Baal ou Yahvé ?

Les Palestino-Cananéens, quoique ennemis, ne furent pas sans influence sur les Israélites. Ceux-ci furent fascinés pendant des siècles par une religion parfaitement adaptée à la vie agricole, dont les rites de fécondité visaient à obtenir de Baal les biens essentiels : récoltes dans les champs, petits dans les troupeaux, enfants dans les familles. Sans Baal,  » maître  » (c’est le sens de son nom), pouvait-on obtenir ces biens indispensables ? On sait que les Juifs furent souvent tentés de renier Yahvé et de suivre d’autres dieux afin de s’attirer leurs faveurs – Jézabel, femme du roi Achab, tenta de favoriser Baal, provoquant la colère d’Elie. La foi est ici un appel au risque : il faut croire que Celui qui a fait sortir son peuple d’Egypte est aussi capable de lui donner quoi vivre sur sa nouvelle terre…

Voilà. Reste à comprendre à quoi fait exactement allusion Giovanni dans ses messages cryptés lorsqu’il évoque Baal… Une idée ?

bouguereau dit: à

n’oubliez pas votre Arielle pour garder la chemise blanche. Faut toujours envisager un hug à la schröder avec Poutine.

t’échanges ton ariel

bouguereau dit: à

ses messages cryptés lorsqu’il évoque Baal… Une idée ?

des ptis trous toujours des ptis trous..des dpremière classe comme toi

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