de Pierre Assouline

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La République des livres
Lacombe Lucienne, vraiment ?

Lacombe Lucienne, vraiment ?

Qui ne connait cette photo-là ? C’est la plus iconique de toutes celles prises à la Libération de la France. Elle est l’incarnation de ce que l’on a appelé l’épuration sauvage, cette justice au coin du bois, plus expéditive que l’épuration légale dont les tribunaux furent le théâtre. L’un des romans de la rentrée littéraire y est consacré, en s’appuyant naturellement sur l’Histoire mais en prenant de telles libertés avec elle qu’il engage à réfléchir aux limites.

Inutile de la reproduire, il suffit de la décrire pour qu’elle revienne en mémoire : une femme au crâne fraichement rasé, croix gammée marquée au fer rouge sur le front, tenant son bébé de trois mois dans les bras, marchant dans une avenue de Chartres le 16 août 1944, entourée et escortée par une foule que l’on imagine rigolarde, insultante et prête à la lyncher. L’image est signée d’un photographe de légende, l’un des co-fondateurs de l’agence Magnum, Robert Capa. Elle a inspiré à Julie Héraclès, 44 ans, son premier roman Vous ne connaissez rien de moi (éditions JC Lattès). Le problème, c’est que justement, on connait tout d’elle. Ou presque tout.

Son livre est en soi très bien fait : sa langue est crépitante, rapide, incisive, au service d’une grande force d’évocation. L’auteure, qui écrit au présent et à la première personne, s’identifie au personnage, en totale empathie avec elle. Elle prend garde de prévenir en liminaire :

« Ce roman s’inspire de faits réels mais ne prétend aucunement être une reconstitution historique. Les dates et les lieux ont été, pour la plupart, respectés mais l’enchaînement des événements est pure fiction. ».

Soit. Or cette histoire a été parfaitement documentée par l’enquête de deux historiens Philippe Frétigné et Gérard Leray dans La tondue, 1944-1947 paru en 2008 (Vendémiaire et en poche chez Texto). La romancière reconnait qu’il a été une source d’inspiration, ce qui est bien le moins puisqu’il contient archives et dossier judiciaire. Sauf qu’elle fait de Simone Touseau (qu’elle rebaptise Simone Grivise) une femme de 23 ans un peu paumée, tombée amoureuse d’un bel Allemand de la Propaganda locale, animée par un désir de vengeance sociale, qui s’est laissée happer par ce chemin-là comme une « Lacombe Lucienne » aussi hésitante que le personnage du film de Louis Malle alors qu’un rien aurait pu l’entrainer au maquis, qui a aidé des enfants cachés ainsi qu’une résistante et se découvre une amie d’enfance juive, etc

Alors que dans la réalité, son héroïne était une militante du Parti polulaire français, le PPF fasciste de Jacques Doriot, qu’elle et sa mère parfaitement au diapason paradaient dans les rues de Chartres avec des officiers de la Kommandantur en menaçant les habitants, qu’elle affichait des opinions hitlérophiles prolongées par un activisme univoque, qu’elles auraient dénoncé des voisins qui furent déportés etc. La romancière se défend en assurant avoir juste « humanisée » son héroïne. On dira que la fiction a tous les droits. Mais là où le bât blesse vraiment, c’est qu’en couverture du roman s’étale la photo de Capa. Non une coupable de roman ou une tondue parmi d’autres mais bien Simone Touseau.

Les libertés de l’imagination revendiquées par l’auteure butent sur ce réel-là. Or on ne peut pas jouer sur les deux tableaux. L’ambiguïté qui s’en dégage a quelque chose de malsain. Un projet de film adapté du roman est en cours. Si leur vérité l’emporte, la fiction aura eu la peau de l’Histoire. Sacrée responsabilité que de contribuer ainsi à la désinformation historique. D’autant qu’à la suite d’une enquête de Benoît Hopquin dans M, le magazine du Monde, un lecteur du nom de Arnaud Hée, indigné à la lecture du roman, a fait savoir que Simone Touseau avait dénoncé son grand-père à la Gestapo en 1943 : son voisin écoutait la BBC… Il fut déporté à Mauthausen et de là à Loïbl, et en revint ; mais d’autres, également victime des délatrices (la mère et la fille), n’eurent pas cette chance. Faute de preuves, son affaire s’acheva par un non-lieu en 1947 et par une condamnation à dix ans d’indignité nationale pour ses activités sous l’Occupation.

Aujourd’hui encore, cette image aussi puissante qu’atroce hante Chartres- et manifestement ce n’est pas fini. On peut lui en préférer une autre, une fresque géante s’étalant sur un mur avec la cathédrale en arrière-plan : le portrait de Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loir en poste dans la ville jusqu’en novembre 1940.

(« 16 août 1944, rue Collin-d’Harleville, à Chartres », photo Robert Capa)

Cette entrée a été publiée dans Histoire, Littérature de langue française.

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1 279 Réponses pour Lacombe Lucienne, vraiment ?

Bloom dit: à

Pour apprivoiser le Volcan, le regretté Clément Rosset, dans ‘Le Réel. Traité de l’idiotie’, est un guide de choix à l’intelligence vive et pénétrante. Dans son premier chapitre, il condense le diabolique chef d’œuvre de ce diable de Lowry :

AU-DESSOUS DU VOLCAN. Le Consul marche, sans but précis, sans direction déterminée, d’un pas à la fois incertain et assuré. Ivrogne incurable, il a déjà bu vaillamment, malgré l’heure très matinale, pour fêter le retour de son ex-femme, Yvonne, qu’il a été attendre au bar de Quauhnahuac (occasion de prendre quelques verres supplémentaires). Ils rejoindront à pied la villa du Consul. Allons-y gaiement, et tâchons de faire bonne impression. Le Consul y réussit plutôt, parvient du moins, aux côtés d’Yvonne, à mettre assez régulièrement un pied devant l’autre : tout en parlant avec un rien de solennité « tandis que d’une certaine, de toute façon, ils allaient leur chemin ». D’une certaine, de toute façon ; c’est-à-dire : de toute façon d’une certaine façon.
(…)

Bloom dit: à

(suite)
La journée s’annonce longue et rude. Mille épreuves attendent le Consul jusqu’au soir de ce jour de la fête des morts où il doit lui-même trouver la mort. Épreuves dont il sortira toujours victorieux (la dernière exceptée), grâce à la persistance d’un état éthylique, semi-comateux, qui le met pour ainsi dire hors d’atteinte. Le premier obstacle sera, au petit matin, la rencontre avec un compatriote empressé qui s’inquiète de le voir couché au bord de la route et lui propose assez innocemment un flacon de whisky pour l’aider à retrouver son aplomb ; de celui-ci le Consul viendra en somme vite à bout. Sa femme Yvonne, qui de retour à la villa a fait sa toilette et l’attend dans sa chambre, ne lui posera guère plus de problèmes : une sieste profonde et impérative, au bord de sa piscine où il est sujet à d’étranges hallucinations, lui servira de parade provisoire (il n’est alors que huit heures du matin, et les choses peuvent attendre). Il échappera avec cran, peu après, aux remontrances sévères d’un voisin qui ne s’en laisse pas conter et lui a tout de suite lancé la bonne question : « Vous faites quoi ? » Par la suite, il échappe tant bien que mal aux nausées de la maquina infernal de la fête foraine de Quauhnahuac, à un enlisement dans la cantina del Bosque, aux côtés de la señora Gregorio, comme il échappera aux toros de Tomalin, aux mirages du salon Ofélia, aux questions de policiers douteux, dans le bar du Farolito, à Parián, qui entendent l’enrôler de force dans la police mexicaine : il y tiendrait le rôle d’un excellent mouchard. Pressentant un vague danger dans l’insistance de ces hommes, le Consul s’est enfui ; mais les policiers éméchés, qui n’aiment pas qu’on leur brûle ainsi la politesse, l’ont vite rejoint. Ils l’abattent et jettent son corps dans le vaste ravin que surplombe la ville, où tant de choses sont déjà tombées.
(…/….)

Bloom dit: à

Certes, renato, mais vous conviendrez que c’est aussi beaucoup un déversoir de haine, d’agressivité gratuite, de mensonges, de désinformation, de propagande, et ce, dans presque toutes les langues.
J’ai lu des choses hallucinantes, bien plus gravement débiles que les petites quantités de guano que certain(e)s viennent poser ici en toute impunité toute honte bue.
Et je ne parle pas du Dark Web, qui a grosso modo la configuration du cerveau de Iago.

Bloom dit: à

Avec un proche, nous nous faisions la réflexion que Samuel Paty et Dominique Bernard auraient très bien pu être des copains avec qui on aurait passé du bon temps à discuter littérature et deviser de la marche cahoteuse et préoccupante du monde.
Ce sont nos copains qu’ils ont assassinés.

Bolibongo dit: à

ce n’est pas un texte que j’ai envoyé:donc il n’appelle pas une note

Votre commentaire est un « texte » et alii et notre prof de blog A.N. devrait aussi vous noter! 🙂

Le texte de Damien rappelle le côté « fractal », musical, de Joyce.

Damien dit: à

Pour comprendre ce qui se passe actuellement au Moyen Orient, je vous conseille de lire « Un captif amoureux » de Genet. Bien sûr, c’est vu du côté terroriste. La révolution palestinienne, comme disait Genet. En approuvant la violence gratuite. Mais on y apprend beaucoup de choses, et on y prend goût, à cet Orient où Palestiniens et Juifs se mêlent et s’entre-tuent, hélas ! Le livre de Genet, paru en 1986, est posthume. Genet ne l’avait pas relu. Cela se ressent. Qui a payé Genet ? Nul ne le savait, c’est pourquoi Gallimard l’avait sorti en vitesse. Genet a écrit un livre chrétien, avec « Un captif amoureux ». La thématique est celle de la nativité (de Genet renaissant). Aujourd’hui, s’il vivait encore, Genet aurait peut-être changé de camp, s’étant aperçu que ce qu’il cherchait était au-delà de la barrière, derrière le mur. Genet, inconsciemment ou non, était en recherche d’Israël, qui le fascinait indirectement. Saint Genet comédien et martyr, a écrit Sartre. Nous y sommes ! Bonne soirée !

Bloom dit: à

Le texte de Damien rappelle le côté « fractal », musical, de Joyce.

Quel Joyce? 1ere, 2e ou 3e période?
JJ avait pour lui la cohérence et la connaissance de nombreuses langues modernes et anciennes.
Kwakilensoi, restent 680 pages à écrire. Get down to it matey, presto chop chop!
Mucho lovo
Poldy

et alii dit: à

bolibongo, désignez qui vous voulez comme Votre prof, de terminologie,et d’identités;laissez moi ,vous aussi la liberté pour mes choix sur ce blog de P.ASSOULINE, que je ne viens ni coloniser, ni convertir à la vérité s’avant et d’après;
bonne soirée

JC..... dit: à

Genet ?
Euh, non ! Rien….

Samuel dit: à

Pourquoi au pays de la féerie qui est l’univers des enfants, le seul vrai, rien n’y est impossible ?

Samuel dit: à

Pourquoi tout commence dans l’enfance, le paradis comme l’enfer ?

Samuel dit: à

Pourquoi il faut savoir oublier ce que l’on a appris pour mieux savoir ?

D. dit: à

Moi j’aime bien la grosse andouille et le chorizo.

Bloom dit: à

Pour arriver au bas de la cheville fractale de Joyce, il va falloir que Delaporte ponde un mot d’au moins 101 lettres, comme celui-c, dans Finnegans Wake.

Bababadalgharaghtakamminarronnkonnbronntonnerronntuonnthunntrovarrhounawnskawntoohoohoordenenthurnuk

Bolibongo dit: à

Quel Joyce? 1ere, 2e ou 3e période?

Allez Bloom, ne jouez pas au cuistre.
Vous ne me dégoûterez pas de Joyce, mon écrivain favori! 🙂

Bolibongo dit: à

que je ne viens ni coloniser, ni convertir à la vérité s’avant et d’après; et alii.

Ne soyez pas modeste, avec vos liens qui libèrent, expliquez-nous le sens du mot  » métaphysique » autre que par l’ ironie d’ un Cioran par exemple.

https://www.youtube.com/watch?v=6tJZAXbQVWw

Samuel dit: à

Pourquoi George Steiner a dit un jour dans un entretien accordé à Claude Imbert au magazine Le Point :
« Je crains que la prochaine Shoah sera la dernière pour Israël et les juifs » ?

Bolibongo dit: à

L’ heideggerien Derrida, chantre de la déconstruction et son affaissement en french theory comme un ballon de baudruche! 🙂
Excellent décortiqueur de textes par ailleurs pour étudiants supérieurs mais pas plus…
C’est du réchauffé!

et alii dit: à

La métaphysique bouge-t-elle encore ?
Le questionnement – sans réponse – est l’objet de la métaphysique. Et s’il est difficile de comprendre pourquoi il existe quelque chose plutôt que rien, il est essentiel de se poser la question.

« La métaphysique consiste à essayer de prouver l’incroyable en faisant appel à l’inintelligible » : c’est avec cette formule lapidaire que le penseur H. L. Mencken, surnommé le Nietzsche américain, résumait sa vision de ce qu’est la métaphysique. Il est alors dans la veine de Voltaire, qui écrivait deux siècles plus tôt environ : « Quand un homme parle à un autre homme qui ne comprend pas, et que celui qui parle ne comprend pas non plus, ils font de la métaphysique »,qualifiant la métaphysique de « roman de l’esprit ».
https://lelephant-larevue.fr/news/la-metaphysique-bouge-t-elle-encore/

FL dit: à

Aujourd’hui dans l’ « Idéologie allemande », Karl Marx explique que les guerres, invasions, prédations ne sont pas le moteur de l’histoire. Seuls les moyens de production le sont. La preuve c’est que les envahisseurs prennent les moeurs et les langues des envahis si les moyens de production de ces derniers sont supérieurs aux leurs.

C’est pas bête. Bien sûr Karl Marx était une personne infréquentable mais c’est pas bête.

FL dit: à

En plus réussir à se faire foutre à la porte de l’Allemagne en à peine 7 ans alors qu’on est un gros buveur de bière – (Karl Marx comme Mélenchon adorait faire des petits restos avec ses amis gauchistes) – enfin bref c’est pas finaud.

Manquerait plus que Karl Marx adorât la choucroute et je dis là, Karl, vous avez raté votre vie mon cher.

MC dit: à

« St Genet Comedien et Martyr ». Clin d’œil dans le titre à la fameuse piece de Rotrou, du même titre.Mais ici sans passage au Christianisme à travers un rôle qui, avant la Grâce, le ridiculise. Se méfier quand Sartre reprend les titres de Rotrou…

FL dit: à

Se faire mettre à la porte de l’Allemagne en 7 ans ! un cador ce Karl Marx.

FL dit: à

Il s’est fait aussi lourder de Paris.

Quand ça veut pas, ça veut pas.

FL dit: à

Mais il s’est bien vengé.

Qu’est-ce que les communistes nous auront cassé les pieds !

renato dit: à

Laissez-moi vous dire que la fantaisie ne veut que vous effrayer, vous refuser l’accès à un monde qui vous est interdit parce qu’il est le siège, le « seul » siège du bonheur et la continuation, même si elle est conçue, du paradis ; laissez-moi vous dire cela de la part de quelqu’un qui vit aussi naturellement dans ce qui existe que dans ce que l’on croit ne pas exister, autant dans ce qui est vrai que dans ce que l’on croit faux, autant dans ce qui est réel que dans ce qui passe pour irréel, autant dans la vie éveillée que dans les rêves, et qui sent déjà qu’il « vivra » dans la mort aussi naturellement qu’il vit dans la vie aujourd’hui.
Alberto Savinio, Nouvelle encyclopédie.

https://www.doppiozero.com/sites/default/files/styles/nodo767x/public/figura_1_1.jpeg?itok=axm8-S_A

FL dit: à

Tous les personnages un peu activistes auront abouti à Londres: Chateaubriand, Victor Hugo, Karl Marx, Zola, le général de Gaulle…

Tous.

FL dit: à

Quand Verlaine débarque à Londres avec Rimbaud ils vont dire bonjour à tous les communards qui se sont réfugiés là en attendant de pouvoir rentre en France.

Il valait mieux sinon c’était Cayenne.

FL dit: à

Victor Hugo pas vraiment à Londres. Mais en terre anglo-saxonne c’est ça que je veux dire.

FL dit: à

« Les communards de 1871 étaient devenus les anti-dreyfusards de 1898. » Proust « La Recherche » de mémoire.

La phrase de la littérature qui m’amuse le plus. Nous rendrions-nous compte de ces étrangetés si on n’avait pas les écrivains.

FL dit: à

> Qu’est-ce que les communistes nous auront cassé les pieds !

Heureusement il n’y en a plus.

rose dit: à

Romain Gary, Joseph Kessel.
Guernesey éminemment britannique. Sark et Jersey autant.

FL dit: à

Je me demande comment une honorable famille allemande a pu accepter de donner leur fille, Jenny von Westphalen, à Karl Marx. C’est très étonnant.

et alii dit: à

je cois -et souhaite- que le contributeur qui s’afflige de la miltilicité des pseudos y trouve plutôt un carme qu’un motif à pester, et prenne conscience quepresse et lecteurs s’en accomodent;ainsi dans LIBE:
une multitude de pseudonymes, Melmoth, Dashiell Hedayat, Paul Smaïl, Jack-Alain Léger, Eve Saint-Roch mais jamais de son nom, Daniel Théron, né en 1947 (comme David Bowie). Et toujours du haut de gamme, de l’admirable, de l’inégalable ! «Aujourd’hui, pour son Monsignore, best-seller international adapté à Hollywood, il obtiendrait le Goncourt», note l’éditrice Cécile Guilbert, qui a dirigé la réédition. Avec une finesse érudite, elle a sélectionné dans cette œuvre abondante un échantillon polyphonique.

«Vous serez un grand écrivain posthume», lui aurait prédit Antoine Gallimard, que Jack-Alain rebaptise Gallimuche. L’éditeur n’avait pas tort. Le temps a bonifié ses romans et ses

et alii dit: à

excuses:
charme crois
multiplicité
bonsoir

William Boquet dit: à

@l ‘ethiqiue de son armée exclut qu’un tel massacre de civils soit deliberé

Des affirmations lumineuses. C’est comme l’attente d’un sauveur, pourtant si nécessaire, et l’emploi de bombes au phosphore contre les civils palestiniens, il suffit d’y croire … ou pas ; n’est-ce pas ?

https://www.youtube.com/watch?v=72fDsC2kX7g

William Boquet dit: à

@un tel massacre

Toutes les frappes qui ne sont pas ciblées contre des objectifs militaires et touchent des civils sont passibles d’une qualification de crime de guerre (la seule distinction manquante à la boutonnière de Bibi la fripouille que les droitards français et ses complices – ils font tâche en Europe – aiment tant soutenir en toutes circonstances, surtout les pires … sans doute se figurent-ils, ces tristes sires, former une espèce de résistance distinguée)

William Boquet dit: à

ils font tâche > ils font tache

rose dit: à

C’est le mouvement mécanique de la tétée qui active la lactation.
Quant au rouquin avec quatre frères et soeurs tués à la naissance, il a évité les Atrides.

renato dit: à

Il est vrai que l’opinion de Danièle Obono relative au Hamas ne révèle pas un esprit averti, mais cela ne justifie pas qu’elle soit mise en ligne de mire en publiant son numéro de téléphone. Les gens devraient se calmer et maîtriser leurs nerfs.

MC dit: à

Chateaubriand ne fut que professeur en Angleterre, L’essentiel de sa carrière se situe après. Moins quelques belles pages des Memoires….

Pablo75 dit: à

Paul Klee
Ungeheuer à Bereitschaft (Monstres en préparation), 1939
Mimi Pinson dit

Paul Klee, inventeur des Shadoks.

MC dit: à

De très beaux Klee à Vienne a l’ Albertina Museum…. MC

renato dit: à

Les Klee de l’Albertina sont un don de Carl Djerassi.

Bloom dit: à

Hugo ne fit que passer par Londres, avant de rejoindre Jersey, puis Guernesey.
Ne pas oublier que l’Angleterre, l’Irlande, l’Allemagne mais aussi la Hollande, puis l’Afrique du Sud, furent les refuges de nos protestants chassés par l’intolérance criminelle des Bourbons.
Les lettres qu’envoya Van Gogh à Théo de Margate et de Londres, sont d’une rare beauté spirituelle qui témoignent d’une profonde empathie avec le petit peule.Heureusement qu’il est devenu chamane au lieu d’embrasser une carrière de pasteur.
J’irai un peu plus tard rendre visite à « Vincent »; nous reprendrons notre conversation entamée il y a près de 50 ans.
Quand on pense que le curé de la paroisse d’Auvers lui refusa des obsèques religieuses parce qu’il avait mis fin à ses jours et à,son œuvre d’un coup de revolver. Il y avait plus de spiritualité dans les longues mains de Van Gogh que dans les corps et les âmes crispées de bien des curés de campagne.

Bloom dit: à

petit peuPle

MC dit: à

Merci Renato. Lorsque je les ai vus il y a quelques années, ils dialoguaient avec des Klee en vente dans les principales galeries viennoises. Je me souviens d’avoir eu l’ Impression très nette qu’en reproduction, cette peinture ne « passe » pas. Il faut l’original. MC

rose dit: à

Pas trouvé le texte de D’amine, cherché pourtant.
Si qqu’,un peut le faire émerger
Lu Rosanette aux obsèques de JPA. Émouvant de découvrir l’homme dans son intimité derrière le journaliste. Sa vie privée.

rose dit: à

Je l’m bcp le petit peul.

closer dit: à

Les pages des MOT consacrée au séjour de Chateaubriand à Londres sont non seulement belles (comme tout le reste) mais particulièrement intéressantes pour l’évocation d’un contexte historique que le lecteur moyen connaît mal en général.

closer dit: à

consacrées

Phil dit: à

les corps et les âmes crispées de bien des curés de campagne

sapré Bloom

closer dit: à

Tu as l’intention de voir « La Comédie Humaine » de Koji Fukada, JB?

Premier film de Fukada en 2008, il sort seulement en France maintenant. Je suppose que sa parenté avec l’oeuvre de Balzac réside dans la retour des personnages dans trois séquences, « Le chat blanc », « Photographies » et « Le bras droit ». Cette dernière séquence est particulièrement originale. C’est un peu longuet parfois (comme l’oeuvre éponyme), mais bien joué, bien filmé, intriguant, avec une vue du couple qui n’est pas particulièrement optimiste…

MC dit: à

Vous trouvez Balzac un peu longuet, Closer? Relisez donc Seraphita…. MC

Jazzi dit: à

« Tu as l’intention de voir « La Comédie Humaine » de Koji Fukada, JB ? »

Oui, closer.
Et aussi le documentaire de Wim Wenders sur le peintre Anselm Kiefer.
Vu, hier, la comédie « Une année difficile », d’Eric Toledano et Xavier Nakache. Sympa et rafraichissante par les temps plombés actuels, mais je ne crois pas que j’en ferai un article.

renato dit: à

Oui, Marc Cout, « il faut l’original ». Je me souviens du temps où Sperone était parmi nous. Dans sa gallérie romaine ai rencontré l’anachronique Carlo Maria Mariani — et un peu conversé avec —. Selon lui, il était plus facile de « faire » un faux Bronzino qu’un faux Klee, car chez le premier on retrouve une logique (par couches) qui est absente chez le deuxième : le processus est compréhensible mais pas reproduisible.

https://www.artnet.de/künstler/carlo-maria-mariani/schianta-le-serpi-e-giù-piomba-XnUN5fVJW9Ymn-BNN0xMAg2

et alii dit: à

je crois qu’on n’en tient pas compte:
mots rares et savoureux pour briller, de Marion Navenant (Éditions De Boeck Supérieur, 2023).
mon coeur n’est pas ces lumières mais donnez l’exemple,et on verra

Jazzi dit: à

« Marc Cout »

Combien ?

Clopine dit: à

L’impression persistante que le monde se réduit à une boule de flipper, réduction du monde réel, et qui, de manière presque erratique, va de plots en plots, pendant que des mains inconnues mais supposées puissantes actionnent les leviers. Et croient, à chaque choc, engranger des points, alors qu’elles ne font que détruire la boule, bientôt engloutie dans leur propre chute. De quoi, comment dire ? Flipper ?

MC dit: à

La question, Clopine, est comment fera-t-elle Tilt? MC

closer dit: à

Pas toujours, MC, pas toujours…Depuis ma retraite, je lis quelques Balzac tous les ans, y compris des pavés comme les Illusions ou les Splendeurs. Mais je suis en train de finir « Le Médecin de Campagne » et je dois avouer que j’ai survolé le chapitre dans lequel le médecin raconte au militaire sa vie antérieure…vraiment indigeste. Le livre est plus une série de dissertations et de témoignages qu’un roman. Intéressant bien sûr d’un point de vue historique.

Clopine dit: à

Bah, que notre monde ressemble en fait au cerveau d’El Alii (qui rebondit de mot en mot, façon flipper elle aussi, là, quand, et aura traversé la vie sans jamais n’avoir aucune possibilité de la penser qu’en la paraphrasant), ce ne serait pas si grave. Si nous n’étions tous embarqués sur le même bateau, cela pourrait même être un roulis agréable. Mais là, ça me fait peur. D’autant que certains, armés n’est-ce pas, en veulent à la coque de l’esquif. Or, je suis mère, et j’ai donc embarqué dans la traversée mon fiston. Comprenez-vous ?

Clopine dit: à

aucune « autre » possibilité. Qu’on me coupe les doigts, tiens.

renato dit: à

Marc CouRt, pardon !

rose dit: à

Pas trouvé le texte de Damien, cherché pourtant.

Bloom dit: à

Tous les chemins mènent à Lowry. Clément Rosset, encore:

(…) on aurait tort de penser que le Consul a simplement perdu le sens de l’orientation. Ce serait là le cas d’un ivrogne ordinaire, sujet à des « cuites » pendant lesquelles seulement vacillent les cadres de son existence, pour se remettre en place sitôt la crise passée. Mais le Consul de Malcolm Lowry n’est pas un ivrogne ordinaire. C’est un ivrogne extraordinaire, un voyant qui se sait plongé « dans un état d’ébriété exceptionnel ». Il n’a rien d’un homme qui perd, de temps à autre, son chemin, pour le retrouver par la suite puis le reperdre à nouveau. D’abord parce que son ivresse est permanente et qu’ainsi l’état de voyance qui en résulte ne se trouve sujet à aucune éclipse ; aucun intervalle de « lucidité » ne vient troubler son hébétude. Ensuite parce qu’il n’y a plus pour lui depuis longtemps de chemins à perdre ni de chemins à retrouver : parce qu’il n’y a pas, parce qu’il n’y a jamais eu de véritables chemins. Le Consul n’a pas perdu le sens de l’orientation ; ce sont plutôt les chemins qui ont disparu autour de lui, et avec eux toute possibilité de direction. La voie droite s’est perdue dans la forêt obscure, comme au début de la Divine Comédie de Dante, dont Au-dessous du volcan, au dire même de son auteur, se veut une sorte de version moderne et ivrogne.
« Au milieu du chemin de notre vie je me retrouvai dans une forêt obscure, car la voie droite s’était perdue » (..)

Clopine dit: à

Bon sang, Bloom… Ou devrais-dire Lowry ? (jamais lu, celui-là). Catalogué, je ne sais pas pourquoi, dans l’immense catégorie des « mecs qui parlent aux mecs », c’est-à-dire à eux-mêmes, comme tous les Verne du monde, en pensant sans arrêt à ce qui les sépare des femmes, sans jamais oeuvrer à ce qui pourrait tout de même les rapprocher : l’anatomie (nous ne sommes pas si différents que ça, nous mangeons, déféquons, souffrons et mourons de la même manière, et nous nous ressemblons, anatomiquement, diablement, faits de la même étoffre) et ce goût incessant, cette quête, vers le bonheur, commun, je crois, aux femmes tout autant qu’aux hommes. Si seulement ces derniers n’avaient pas dans la tête que le bonheur ne peut être octroyé qu’aux dominants, de la tête jusqu’au cul ! Ah là là !

et alii dit: à

DESOLEE? CH7RE CLOPINE? J4AI AUSSI QUELQUES TRANCHES DE PSYCHANALYSE,avec plusieurs psys, etdes années de colloques, cartels,pour apprendre à penser, avant les réseaux socios! mais tout cela est mon « histoire », et n’est pas à étaler sur un blog où CLOPINE SE CHERCHE.et cherche un troupeau à commander!

Clopine dit: à

Closer,moi aussi, c’est rigolo, je viens de relire le médecin de campagne.Avec comme des opinions là-dessus. Mais bon. D’accord avec vous, c’est indigeste. Mais bon, par rapport à la nausée de notre époque, cela reste une tentative littéraire de décrire ce que des êtres humains pourraient être… Par contre, Marx se tord le bide de rire… (la vision idyllique du capitalisme). bref.

lmd dit: à

Bloom, vous notez «… le regretté Clément Rosset,[…]il condense le diabolique chef d’œuvre de ce diable de Lowry» et vous donnez de longues citations. Ces citations effectivement condensent des idées complexes en une autre idée plus lisible. Vous résumez ainsi, malgré vous, une questions essentielle sur la lecture, comment ne pas préférer lire Lowry lui-même (ou chercher à lire un autre qui sera peut-être aussi important) plutôt que les condensés, analyses, ou commentaires ?
Je n’ai pas vu le film de John Huston mais il me semble que l’effet serait le même. Le film se surimpose à la lecture ; les images du film The Dead (que j’ai vu et que j’admire) s’imposent désormais ; j’ai relu Gens de Dublin après avoir vu le film et j’avais beaucoup de mal à ne pas « imager ».
Je le redis, en simple lecteur.

Clopine dit: à

Avez-vous remarqué, comme moi je l’ai fait, que les « témoignages » recherchés et mis à l’antenne, sur les médias, des victimes du conflit Israël-Palestine n’étaient que le fait de mecs ? Je veux dire d’hommes, des deux côtés ? Comme si aucune parole de femme, palestiniennes, israëliennes, dans la douleur, ne pouvait être entendue ? Ce sont pourtant leurs bébés qui meurent…

Paul Edel dit: à

le texte de Clément Rosset n’est pas particulièrement convaincant quand on lit Malcolm Lowry.

puck dit: à

comme article c’est bien bravo !
c’est rassurant de voir la connaissance historique avance pour rendre les hommes plus intelligents.

un exemple, au hasard : ce moment historique et vraiment émouvant où ce vieux militaire ukrainien a été ovationné au parlement canadien pour son combat courageux contre l’armée russe durant la dernière guerre mondiale.
Dieu comme c’était beau de voir cette standing ovation venir enfin honorer le courage de ce valeureux combattant du bolchévisme….

ce genre de truc c’est possible que grâce à ce genre de livres que cela nous permettent d’avancer dans notre connaissance de l’Histoire parce que le roman permet d’aller où les historiens ne peuvent pas aller !

bravo à nous ! nous sommes les plus beaux et les plus intelligents ! merci !

puck dit: à

j’oubliais : merci au Canada d’avoir été une terre d’asile pour tous ces valeureux soldats ukrainiens qui ont combattu les bolchéviques !

on croyait qu’il n’y avait que seuls les pays d’Amérique du sud avaient eu la générosité de les accueillir hé ben non : le Canada aussi !

vive la France ! vive le Canada ! vive Trudeau !

puck dit: à

on voit que ce valeureux combat continue encore aujourd’hui quand on lit les interventions des 2 lieutenants du présidents ukrainiens : Danilov et Podoliak qui sont au néo nazisme ce que Laurel et Hardy ont été cinéma muet.
l’un a dit « les russes ne sont pas humains parce que ce sont des asiates ».
l’autre a dit : « tout le monde sait que les asiatiques ont un QI plus faibles que les européens ».
avec ces 2 réflexions débordant d’intelligence ils se sont mis à dos les 4/5ème de la population de la planète, ce qui en soi est une preuve supérieure d’intelligence…
vive la Littérature ! vive les romans historiques !

Jazzi dit: à

Clopine, tu as oublié de prendre tes cachets aujourd’hui ?
Qu’est-ce que tu peux aligner comme conneries !

renato dit: à

Étant donné ce que les Russes disent, à commencer par leur criminel de chef, ce n’est qu’un banal échange de courtoisies, puck.
Bien, maintenant nous avons affaire avec une bande de criminels (les ayatollahs, les Coréens du Nord, les Chinois), bon vous les aimez bien et ce n’est que votre droit, mais cela en dit long sur votre morale et votre conscience civile.

closer dit: à

Drôle de coïncidence Clopine!

Pour les témoins du drame actuel, vous avez dû manquer beaucoup de témoignages côté israélien en tout cas de femmes dévastées de chagrin, notamment des parentes d’otages…

JB, je suis impatient de lire tes commentaires de cinéphile averti, de la « Comédie Humaine » (le film).

closer dit: à

sur « La Comédie Humaine » (pour une fois que le « sur » est préférable).

et alii dit: à

NEWS & FEATURES
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In India, a Doubly Neglected Tropical Disease
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The parasitic disease kala-azar, or black fever, may lead to a secondary illness, which can spark new infections.

Patrice Charoulet dit: à

De l’homosexualité

Il y a de gros livres là-dessus. Je ne serai pas long.
Il se trouve que je suis hétérosexuel. Je n’en tire aucune gloire. C’est comme ça. J’ai été marié à la femme de ma vie, hélas décédée : elle ne sera pas remplacée . On m’objectera que je suis très mal placé pour parler d’homosexualité. C’est pourtant ce que je compte faire ici. Des homosexuels vont me reprocher d’être homophobe, mais ce qui suit ne le démontre pas.
Les homosexuelles s’aiment, s’embrassent, se caressent et apprécient ces activités. Bon.
Les homosexuels s’aiment, s’embrassent, se caressent, mais l’un d’eux sodomise l’autre. J’ignore, si dans le couples homosexuels, en matière de sodomie, ils alternent les rôles ou bien si l’un sodomise toujours et l’autre est toujours sodomisé. Je crois savoir d’autre part ( je n’ai jamais pratiqué et ne le regrette nullement) que certains hommes sodomisent des femmes. Et je crois savoir que toutes les femmes sodomisées n’en sont pas toujours très heureuses. Je renvoie là-dessus au sketch, où la meilleure humoriste française, Blanche Gardin raconte son choc lorsqu’un homme a voulu procéder ainsi : elle a crié, a fait un bond et est tombée du lit. Il faut ajouter que lorsque cela a lieu sans consentement , cela s’appelle un viol. Dans les prisons, au cours des guerres, des femmes sont , hélas, violées, et des hommes, sont, hélas, violés, c’est-à-dire sodomisés. Cela devrait donner à penser sur l’homosexualité masculine.
En tout cas, selon moi, qui ne suis certes pas expert, la grande différence entre les homosexuelles et les homosexuels est là.

D. dit: à

Ce soir c’est poisson pané.

Bloom dit: à

Vrai, lmd, mais c’est le lot de toute œuvre lancée dans l’arène publique. Personne n’est obligé d’aller au ciné voir les adaptations.
Pour certains, Hamlet, c’est L. Olivier, pour moi, c’est G.Desarthe et D.Jacobi. Je ne peux m’empêcher de les voir quand je lis la pièce (plusieurs fois par an).
Et le Bottom du Songe est Kevin Kline, interprétation hilarante qui renvoie au Poisson nommé Wanda.
Macbeth, c’est un mix de Welles et de Polanski et Much Ado about Nothing & Henry V Kenneth Branagh.
Falstaff, c’est Roger Allam, vu au dans Henry IV au Globe en 2011.
Perso, Le Volcan, c’est d’abord les circonstances de ma première lecture superficielle (no se puede vivir sin amar), à l’hôpital de Manosque, puis les trois lectures fiévreuses et méthodiques de la prépa d’agrèg, et enfin, le film.
En revanche, Emma Bovary ne sera jamais Isabelle Huppert, que j’adore, mais qui apparait dans un mauvais Chabrol (ça existe). Pas d’image, juste du texte…

Paul Edel, Clément Rosset part pour une réflexion au moyen cours, un peu moins de 200 pages. Le Volcan est un peu le tremplin qui lui permet de s’élancer dans les eaux pour le moins troublées du Réel. Il n’est pas critique littéraire, mais philosophe, ce qui présuppose une « posture » autre. On n’est pas au Masque et la Plume, ni à la GL.
J’adore sa lecture du livre.C’était à mon sens le plus profond de nos penseurs.

Bloom dit: à

Lowry ? (jamais lu, celui-là)

Chacune ses lacuns.

Bloom dit: à

Si seulement ces derniers n’avaient pas dans la tête que le bonheur ne peut être octroyé qu’aux dominants, de la tête jusqu’au cul ! Ah là là !

Ou aux dominantes, chez les couples lesbiens.

Bloom dit: à

Roger Allam, vu dans Henry IV (parts 1 & 2) au Globe en 2011.

Bloom dit: à

Pour illustrer mon propos sur le projet de Clément Rosset
La démarche du Consul de Malcolm Lowry, qui a perdu son chemin par excès de chemins, abandonné toute destination en raison d’une omniprésence et d’une équivalence générale des destinations, n’est caractéristique ni de l’état d’ivrogne ni d’une vision tragique propre à un hypothétique mal du XXe siècle. On la trouve exprimée déjà par Sophocle, au vers 360 d’un chœur célèbre d’Antigone :
Παντοπόρος ἄπορὀς ἐπ ̓οὐδὲν ἔρχεται
Si on traduit ce vers littéralement, on obtient : « Ayant tous les chemins, sans chemin il marche vers rien. » Celui qui marche ainsi est l’homme, que le début du chœur a défini comme la plus étonnante des créatures : « Il y a beaucoup de choses étonnantes, mais la plus étonnante de toutes, c’est l’homme. »

Clément Rosset, Le Réel. Traité de l’idiotie (pp. 15-16).Editions de Minuit.

William Boquet dit: à

@Si on traduit ce vers littéralement, on obtient : « Ayant tous les chemins, sans chemin il marche vers rien. »

… dans un élan irrépressible (n’est-ce pas mimi pinson ?)
https://www.youtube.com/watch?v=zAJBSG_ugjA

Rosanette dit: à

@Bloom
Et le prince Salina sera pour toujours Burt Lancaster et Vivien Leigh Scarlett O’hara

Clopine dit: à

Jazzy, si tu pouvais expliquer pourquoi tu me détestes désormais ? Oui, j’ai dit ici que ton parcours si singulier t’avais amené à ce prédicat « de droite » (« quand on veut on peut »,ben voyons) et que ta condition d’homosexuel, dans son contexte historiquement douloureux te faisait abhorrer tout idéalisme (comme demander une absence de mensonge, ou une loyauté entre deux individus) en la matière. Mais de là à m’accabler, comme tu le fais à la moindre occasion : pourquoi ?

closer dit: à

Reportage sur le terrain dans C dans l’Air côté arabe: interrogés, trois femmes et trois hommes.
Clopine?

Rosanette dit: à

@clopine
Vous savez l’estime que j’ai pour vous ;
Mais laissez moi vous dire que vous faites un mauvais procès à Jazzi
je crois qu’à l’origine de ce qui m’apparaît comme une erreur de jugement à son endroit, il y a le fait que de manière habituelle vos analyses et vos perceptions des situations sont déformées par le prisme bourdieusien à travers lequel vous les appréhendez
Tous les cas de de figure ,qu’il s’agisse de réalités sociales , économiques ou concernant le statut des femmes s’inscrivent pour vous dans une grille de lecture « dominants versus dominés »
Renoncez cette pensée passe- partout simpliste et formatée, qui vous prive d’une approche lucide , pertinente et diversifiée des gens et des choses

William Boquet dit: à

L’aide internationale pour Gaza désespérément attendue par les Palestiniens

L’aide internationale attendue désespérément par les Palestiniens à Gaza s’accumule vendredi près de la frontière avec l’Egypte, et pourrait ne pas entrer avant samedi dans le petit territoire assiégé et privé de tout, au 14e jour de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Plus de 1.400 personnes ont été tuées le 7 octobre sur le territoire israélien par les hommes du Hamas, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations le jour de l’attaque meurtrière du Hamas, selon les autorités israéliennes.

Le Hamas a enlevé 203 otages parmi lesquels des étrangers de plus de vingt pays.

Côté palestinien, 3.785 personnes incluant au moins 1.524 enfants ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Des quartiers entiers y ont été rasés et se retrouvent sans eau, sans nourriture ni électricité, et plus d’un million de personnes ont été déplacées après le siège imposé par Israël le 9 octobre à la bande de Gaza, déjà soumise à un blocus terrestre, maritime et aérien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.

– « Goutte d’eau dans l’océan » –

L’aide humanitaire devrait pouvoir entrer dans la bande de Gaza « demain (samedi) ou dans ces eaux-là », a déclaré vendredi le responsable des situations d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths.

La chaîne égyptienne AlQahera News, proche du renseignement égyptien, avait affirmé jeudi soir que le point de passage de Rafah, le seul qui ne soit pas contrôlé par Israël, ouvrirait vendredi.

A Genève, le directeur des urgences de l’Organisation mondiale de la Sante (OMS) a qualifié de « goutte d’eau dans l’océan des besoins » l’accord conclu par le président américain, Joe Biden, et l’Egypte pour autoriser l’entrée de 20 camions. « Il faudrait 2.000 camions », a déclaré Michael Ryan.

Vêtu d’un gilet pare-balles, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rendu visite aux troupes en première ligne près de Gaza, les exhortant à « se battre comme des lions » et à « gagner avec toute la force nécessaire ».

– « Gaza de l’intérieur » –

« Vous voyez maintenant Gaza de loin, bientôt vous verrez Gaza de l’intérieur », a renchéri jeudi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, lors d’une inspection des troupes stationnées près de Gaza.

Cette escalade militaire risque d’être « tout simplement catastrophique », a averti vendredi le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi

Les horreurs de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre et les jours suivants sont encore en train d’émerger, alors que des habitants traumatisés racontent leur histoire.

Shachar Butler, chef de la sécurité du kibboutz Nir Oz, où des hommes du Hamas ont tué ou enlevé un quart des 400 habitants, se souvient de plus d’une dizaine d’hommes armés tirant des balles à l’aveuglette et lançant des grenades sur les maisons. « C’est inimaginable », a confié ce quadragénaire à l’AFP, dans le cadre d’un voyage organisé par l’armée israélienne.

« Chaque fois que quelqu’un essayait de toucher à ma fenêtre, je lui tirais dessus », a-t-il déclaré. « Les personnes qui sont sorties ont été enlevées, tuées, exécutées, massacrées », a-t-il ajouté.

A Washington, Joe Biden a exhorté les Etats-Unis à prendre l’initiative de soutenir Israël et l’Ukraine (en guerre contre la Russie qui a envahi son territoire), en indiquant qu’il présenterait une demande d’aide « urgente » au Congrès vendredi, lors d’une adresse solennelle à la nation la veille.

Après un voyage éclair en Israël mercredi, M. Biden espère écarter la possibilité d’une extension du conflit au Moyen-Orient.

Les Etats-Unis ont déjà déployé deux porte-avions en Méditerranée orientale, afin de dissuader l’Iran ou le Hezbollah libanais, tous deux alliés du Hamas, de s’impliquer dans le conflit.

Un destroyer américain « opérant dans le nord de la mer Rouge » a abattu jeudi trois missiles sol-sol et plusieurs drones « se dirigeant potentiellement vers des cibles en Israël » et lancés par les rebelles Houthis au Yémen, a annoncé le Pentagone.

– Craintes de conflit régional –

Israël a annoncé vendredi l’évacuation de Kyriat Shmona, ville de 25.000 habitants à sa frontière nord avec le Liban sous haute tension après des jours d’affrontements avec des combattants du Hezbollah le long de la frontière.

De leur côté, le président égyption, Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie, deux acteurs clés du Moyen-Orient, ont averti que le conflit pourrait s’étendre et condamné ce qu’ils ont qualifié de « punition collective » pour les habitants de Gaza.

Fadwa Al-Najjar, 38 ans, a raconté vendredi à l’AFP avoir marché 30 kilomètres à pieds avec sa famille après un ordre israélien d’évacuer la ville de Gaza et le nord du petit territoire particulièrement ciblé par des bombardements: « Nous avons essayé de nous reposer en chemin mais les bombardements étaient intenses, alors nous avons commencé à courir ».

L’Egypte sera hôte samedi d’un sommet sur la question palestinienne auquel participeront plusieurs chefs d’Etat ou de gouvernement, ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel.

Israël et le Hamas ont continué à se renvoyer la responsabilité des frappes meurtrières, la dernière en date ayant touché une église de Gaza jeudi en fin de journée.

Le ministère palestinien de l’Intérieur contrôlé par le Hamas a déclaré que des personnes réfugiées dans l’église avaient été tuées et d’autres blessées, accusant une frappe israélienne.

Des témoins ont affirmé que la frappe semble avoir visé une cible proche du lieu de culte dans lequel de nombreux habitants de Gaza s’abritent au moment où la guerre fait rage entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

L’armée israélienne a reconnu vendredi avoir mené la veille un raid aérien dans le secteur, ajoutant avoir « attaqué le centre de commandement et de contrôle d’un terroriste du Hamas impliqué dans des tirs de roquettes et de mortiers vers Israël ».

publié le 20 octobre à 18h34, AFP

Rosanette dit: à

@Monsieur Charoulet
A propos de votre post relatif à la sodomie , une histoire de traduction :
En grec la distinction entre le partenaire actif et le partenaire passif de la relation homosexuelle est rendue par l’opposition entre la forme active « eron » et la forme passive eromenos du participe present du verbe erao (aimer)
Pour le lecteur grec la signification respective des deux termes est claire
Mais si on rend en français cette opposition en se se contentant d’en démarquer la forme grecque à travers un je u sur les participes présents correspondants de notre langue français ,on a « amant » traduisant  » eron  » et « aimé » traduisant « eromenos » ,ce qui figure dans la traduction du Banquet retenue par la Pléiade
Or pour un lecteur français « amant » et « aimé » sont pratiquement synonymes ; de sorte que tout le passage du Banquet qui porte sur la distinction fonctionnelle entre eron et :eromenos perd toute intelligibilité

Bloom dit: à

Je ne crois pas à une possible extension du conflit.
Je vois mal la Jordanie, qui a éliminé une partie de ses Palestiniens, s’engager dans une attque d’Israel qui la forcerait à régler la question palestinienne ensuite. .
L’Égypte non plus, qui dépend des subsides US. Quel échec, entre ( ).
Quant au Liban, exsangue et corrompu jusqu’à la moelle, à part le Hezbollah qui tient le sud, tête de pont de l’Iran et les Palestiniens parqués dans des camps, je ne vois pas les autres « confessions » prendre part à une offensive qui pourrait sonner le glas de cet état fantoche.
Quant à la Syrie, elle ne va pas dégarnir ses fronts actuels pour attaquer le Golan.
Enfin, l’Iran est dans la même situation que la Corée du Nord (avec en plus une forte opposition aux ayatollahs à l’intérieur): en cas d’utilisation de la Bombe contre Israël, c’est la vitrification pure et simple assurée.
Cela dit, la rationalité guerrière est toute relative & l’histoire est une suite presque ininterrompue de chaos.
« Wait and see », comme diraient les Anglais, qui sont historiquement en partie responsables du problème, l’autre partie étant l’Allemagne hitlérienne.
On eut remonter plus loin, mais il va falloir se préparer à regarder la première demi-finale de la CdM.
Allez les Kiwis!
Bonne chance au Pumas!
Que le moins mauvais gagne et qu’aucun supporter ne se fasse buter.

Bloom dit: à

Rosanette, excuser la crudité de mon propos,mais gromossodo, vous nous parlez d’enculeur et d’enculé, non?
Bon, je vais me faire voir, mais pas chez les Grecs.

Bloom dit: à

ExcusEZ

FL dit: à

> Chateaubriand ne fut que professeur en Angleterre

Il y a passé presque dix ans ! Et s’il a gagné sa vie en donnant des cours aux jeunes filles de bonne famille, il a fait d’autres choses. En particulier il a écrit. Si sa carrière commence à son retour en France, les textes, les idées étaient déjà là.

Et puis surtout je pense qu’il y a sucé le lait du romantisme c’est pas rien.

Et puis il profite des leçons de Fontanes.

C’est une partie importante de sa formation.

Chateaubriand, écrivain anglais.

FL dit: à

> Et aussi le documentaire de Wim Wenders sur le peintre Anselm Kiefer.

Le film de Wenders me dit beaucoup. Je vais aller affronter les horribles insectes parisiens.

FL dit: à

Bon Lord Byron ne commence à publier qu’en 1807.

Mais « The Monk » c’est 1796.

Et « Le Cauchemar » de Füssli c’est 1781.

FL dit: à

Il y avait un climat.

FL dit: à

* Et puis il a profite des leçons de Fontanes.

MC dit: à

Oui, Il y a probablement lu Milton. Mais pour le reste , c’est une tache alimentaire. Il me semble qu’un contemporain d’ Anatole Le Braz l’ à montre dans un petit livre des années 1900. Peut-être était-ce Le Braz lui-même. Je n’ai pas l’exemplaire ici. Bien à vous. MC

MC dit: à

«  Des gars comme Verne ». Peut-être faudrait-il relire le Château des Carpathes ou mieux, Les Indes Noires, en attendant d’ autres moins connus qui font part égale aux deux sexes, Clopine…

FL dit: à

> Il y a probablement lu Milton

Effectivement oui ! c’est pas rien. Et Shakespeare. Grosse références des romantiques.

FL dit: à

* Grosses références

D. dit: à

Ce matin j’ai écouté par accident Jagger sur France Inter au micro de Manzoni.
Il parle un peu Français. Il a dit avoir choisi le rock parce que c’est le style de musique le plus énergique. Grosse erreur. Il confond énergie et tension. A-t-il déjà écouté un pianiste virtuose jouant l’appasionata de Ludwig van Beethoven sur un Bosendorfer impérial ? Là il pourrait se rendre réellement compte de ce qu’est l’énergie. L’énergie, ce n’est pas sauter sur scène comme un crabe enragé en grimaçant et hurlant. Ça ça s’appelle de l’agitation plus où moins désordonnée.
Qu’il aille aussi écouter un orchestre philharmonique avec choeurs. Il viendra nous cause énergie ensuite, cet agité pas beau.

FL dit: à

Je trouve le commentaire de Chateaubriand dans les « Mémoires » sur la littérature anglaise à la fin du XVIIIe siècle très intéressant. Comme les « Idées sur les romans » du marquis de Sade. Un portrait de ce que les hommes de la toute fin du XVIIIe siècle pouvaient considérer comme étant de la littérature et du roman.

FL dit: à

Sade cite « Le Moine ». Sade écrivain fantastique !

rose dit: à

Le rock, etc.
Aujourd’hui, ai assisté, subjuguée, à une personne très à l’ouest et plus loin encore, s’est mise sur un morceau de jazz à danser dans son fauteuil incliné, puis à pianoter de ses mains sur la table, enfin d’avoir un sourire bouleversant. De bonheur ineffable.
C’était admirable.

Bloom dit: à

FL a lu Milton. J’admire.
Moi, à part une version rock du Paradis perdu au Stranmillis College de Belfast, je n’ai jamais pu m’y mettre, malgré l’excellente version bilingue d’André Himy qui trône en bonne place dans ma bibliothèque. Et il ne figura jamais aux concours que j’ai passés.
Je me souviens de l’exemplaire de Tennyson (In Memoriam) que mon pote R. m’avait passé et dans les marges duquel il avait inscrit ce commentaire sans appel : « Plus chiant, tu meurs… »
Incidemment, R. était un des meilleurs américanistes français.
« Eyeless in Gaza, at the mill, with the slaves » (Milton, Samson)
« Eyeless in Gaza » nous ramène au conflit actuel.Vade retro, Miltonas!
C’est aussi le titre d’un roman de Huxley, que je n’ai pas lu car la prose du vieil Aldous vieillit mal.
Milton était encore plus aveugle que Joyce. Ce quu ne l’empêcha pas d’être le secrétaire d’Olivier Cromwell.
Quant à Byron, je kiffe grave le titre qu’Edna O’Brien a donné à la biographie amoureuse de l’ami des Shelley et de Polidori: « Mad, Bad & Dangerous to Know ». Far out, your man was…!

rose dit: à

Qq erreurs de structure, je vous laisse corriger.

FL dit: à

> FL a lu Milton

Où ai-je écrit que j’avais lu Milton ?

FL dit: à

On parlait des bienfaits du séjour de Chateaubriand en Angleterre. Et de l’influence des Anglais sur Chateaubriand. MC pense qu’elle est moins forte que ce que veux bien croire.

Bloom dit: à

Il y a probablement lu Milton
Effectivement oui ! c’est pas rien.


Comment vous savez que « c’est pas rien », alors?
Psittacisme?
Bouvard et Pécuchisme?

FL dit: à

> Il y a probablement lu Milton
> Effectivement oui ! c’est pas rien.

Ben oui c’est pas rien. C’est une référence constance des romantiques.

FL dit: à

* constante

FL dit: à

Il faudrait terminer le Marx.

Rosanette dit: à

@bloom
vous avez vu juste
si j’ai bien compris les termes que vous indiquez seraient la traduction que vous proposeriez de substituer à « amant et « aimé , afin de rendre la signification du texte platonicien
L’idée est intéressante , mais vos mots, certes precis et explicites appartiennent ‘un registre qui n’est pas celui du dialogue philosophique
Le problème posé par cette traduction reste donc entier

et alii dit: à

question à propos de : ‘un registre qui n’est pas celui du dialogue philosophique;
sauf à se demander su aujourd’hui ne se mènent pas su internet par exemple, des dialogues qui ne sauraient être qualifiés autrement que « philosophiques » et précisément avec ce lexique; mais cette identification dépend elle du seul lecteur?

et alii dit: à

se demander si

et alii dit: à

je me demande si « clopine » ne souffre pas de mélenclopine (mélenchlopine) erdélienne depuis qu’elle a confessé ne plus se faire prendre à/dans PROUST

Paul Edel dit: à

Boom je comprends votre admiration pour Clément Rosset mais je comprends peu votre mépris universitaire cette morgue une spécialité chez vous comme si une lecture philosophique balayait tous les sentiments d un simple lecteur..une fois de plus vous vous montrez dogmatique comme si vous détenez la Vérité..vous me faites penser à ces critiques littéraires marxistes genre Lukacs qui croyaient qu il y avait une connaissance scientifique absolue une certitude que l universitaire détient. Je trouve ça à la fois rigolo et un peu pathétique. Laissez chaque lecteur faire son chemin personnel à travers un roman aussi riche et ardu que celui de Lowry.

Pablo75 dit: à

De l’homosexualité
Il y a de gros livres là-dessus. Je ne serai pas long.
[…]
En tout cas, selon moi, qui ne suis certes pas expert, la grande différence entre les homosexuelles et les homosexuels est là.
Patrice Charoulet dit:

Tu devrais lire, pour t’informer: « Por el culo. Políticas anales » (2011) de Javier Sáez & Sejo Carrascosa.

Un livre aussi sérieux que ton texte.

closer dit: à

Dans le numéro du Point de cette semaine sur l’islamisme, deux articles à ne pas manquer:

« La pleutrerie des universités américaines » de Bari Weiss, ex journaliste au New York Times qui est partie écoeurée par l’intolérance du journal. Elle montre la gangrène woke des universités US qui, évidemment, est en train d’atteindre les nôtres.

Le second est celui de Boualem Sansal qui m’apprend un épisode biographique de l’écrivain qui explique beaucoup de choses sur son parcours: entre 1958 et 1962, il habitait dans une pièce attenante à la petite synagogue d’un quartier d’Alger dont j’ai oublié le nom. Il avait 5 ans en 58 et s’est lié d’amitié avec le vieux rabbin de 75 ans qui n’avait déjà plus de fidèles. De 5 à 10 ans, il a fréquenté le rabbin au point qu’on l’appelait le « Rabbinet » dans le quartier, en se pinçant le nez…En 1962, plus de rabbin.
De plus, selon son expression, « sa mère n’avait pas de religion ».

Voilà qui explique sans doute largement son laïcisme et sa tolérance.

Bloom dit: à

Rosanette, je persiste, à la mi-temps:

Le passif et l’actif?
Le pénétrant et le pénétré?
Il faudrait voir ce qu’en dit la philosophie tantrique (ces merveilleuses sculptures érotiques des temples népalais) ou encore les gloses sur les miniatures mogholes (qui exagèrent un tantinet la taille du membre masculin)

Existe-t-il vraiment une langue philosophique? pour les classiques, ok, mais « le salaud sartrien », c’est un concept opératoire, au même titre que « l’homme du ressentiment » nietzschéen, non?

MC dit: à

Pour la gangrène woke, voir le Colloque de Rochester, auquel votre serviteur, considérant qu’on y confond Recherche et Moralisme, ne participera pas. MC

Jazzi dit: à

La dialectique entre l’enculeur et l’enculé, ou entre le sadique et le masochiste, voire entre l’homme et la femme, est de même nature que celle du maître et de l’esclave.

« Hegel définit l’esclave comme celui qui, par son travail, transforme la Nature. Il remarque qu’en travaillant, il accède à l’objet dans son côté actif. Le maître, qui pour sa part ne travaille pas mais fait réaliser, vit immédiatement dans la jouissance de l’objet consommable : il ne connaît que son aspect passif. Il apparaît que l’esclave, travaillant (réalisant) à transformer le monde humain, se transforme lui-même et revendique son autonomie au monde naturel dans sa transformation humaine du monde, tandis que le maître se rend étranger à son monde, qu’il ne reconnaît plus dans la reconnaissance qu’en fait l’esclave.
Ainsi, l’esclave, en s’appuyant sur le produit de son travail, peut renverser le rapport de domination pour se retrouver dans l’accomplissement du monde humain : l’égalité. La dialectique du maître et de l’esclave se base sur la thèse paradoxale selon laquelle le travail aliéné de l’esclave est la voie de sa libération. Il est nécessaire pour le maître de reconnaître l’autre (l’esclave) s’il veut se connaître lui-même.
Le conflit est inhérent à la condition humaine. Hegel dit d’ailleurs de la naissance de l’enfant qu’elle est « la mort des parents ».
Deux êtres humains entretiennent donc des relations tendues, il y a donc conflit et l’un d’eux va accepter de prendre des risques et va devenir le maître : « la vie vaut ce que nous sommes capables de risquer pour elle ». Il n’y a de liberté que par l’acte même de libération : celui qui ne veut pas risquer sa vie risque fort la servitude. Cependant, une fois maître, l’individu devient passif/inactif. C’est son esclave qui travaille, qui s’accomplit. Ainsi le maître devient dépendant du travail de son esclave, il devient l’esclave de son esclave, car c’est en travaillant qu’on atteint la liberté. »

Pablo75 dit: à

Pour la gangrène woke, voir le Colloque de Rochester, auquel votre serviteur, considérant qu’on y confond Recherche et Moralisme, ne participera pas.
MC dit:

Le wokisme et ses délires ont une limite: le mur du Réel. Et certains excités du langage inclusif commencent à le trouver et à s’y cogner:

« La Universidad de Barcelona retoma el masculino genérico y argumenta que no es excluyente.
El campus abandona en lenguaje inclusivo, una decisión adoptada en julio, que obligaba al desdoblamiento en todas sus publicaciones. »

https://www.abc.es/sociedad/universidad-barcelona-retoma-masculino-generico-argumenta-excluyente-20231020150121-nt.html

Pablo75 dit: à

« La dialectique entre l’enculeur et l’enculé, ou entre le sadique et le masochiste, voire entre l’homme et la femme, est de même nature que celle du maître et de l’esclave. »
Jazzi dit:

Tu blagues, j’espère…

D. dit: à

Bouguereau, reviens !

vedo dit: à

Tiens? On ne parle pas du prix Planeta ici? Quand même, 1M d’euros. Et soumission anonymes. Pas de réseau.

JC..... dit: à

SAMEDI 21 OCTOBRE 2023, 5h35

Cher renato, j’adore et le mot est faible cet Hokusai (1760-1849) d’une fertilité incroyable, bien au delà de l’érotisme. Je l’ai découvert, ce révolutionnaire artistique, dans un TASCHEN de Rhiannon Paget, 100 pages environ, ouvrage parfaitement réussi et d’un prix raisonnable.

On a les révolutionnaires qu’on mérite !

JC..... dit: à

Pourquoi on déteste Clopine ?

Mais, parce qu’elle adore ça, Bourdieu de Dieu !!!

Bloom dit: à

Vrai, renato. A relier à l’expression: ‘venez voir mes estampes japonaises’ (euphémisme, humoristique) : you must let me show you my etchings (humoristique).
– Robert et Collins

Cette hyperbolisation du ‘fascinus’ cachesexe-t-elle une puissante compensation fantasmatique d’ordre anatomique ou bien symbolique?
There’s the rub that tickles…

Bloom dit: à

Des emplois fantômes chez le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes-celui-qui-n’aime-pas-la-culture? Encore un exemple de ce que les biologistes appellent « réversion au type primitif » (‘reversion to type’ en anglais, ressort narratif du courant naturaliste américain, cf. Dreiser, Norris…).
Après la veille affaire de la Mairie de Paris, le PenelopeGate, voilà qui n’arrange pas les affaires de la droite parlementaire (grande alliée du président actuel) dans sa tentative de relookage en respectabilité.
Ca a le mérite de changer des scandales sexuels, mais ça conserve un sale goût de réchauffé.
Il ne manquerait plus que le dernier président de droite traine des casseroles à faire pâlir les cuisines du Fouquet’s.

Si vous voulez envoyer le camion national dans le mur, confiez-le à ceux qui s’imaginent tout permis qui ne respectent pas le code de la route. Ou à des schizos dont la main gauche (forcément atrophiée) ignore ce que fait la droite (démesurément boursouflée).
Tout ça est inexorablement farcesque.
Aron détesterait.

Bloom dit: à

Pour la gangrène woke

MC, je suis pour dénoncer les excès, mais je trouve que deux notions sont utiles: invisibilisation et intersectionnalité.

Invisibilisation: en 1956, Ralph Elison, le grand écrivain noir américain, intitule son roman depuis devenu un classique: Invisible Man, ou c’est le Noir qui est est invisible car invisibilisé.
Pour avoir vécu plusieurs années en Australie, je confirme que la population aborigène est invisibilisée, ou cantonnée aux faits divers en lien avec la pauvreté et la drogue.
Variante perverse: les enfants volés, ces jeunes aborigènes kidnappés par les pouvoirs publics blancs pour être assimilés de force et élevés dans des institutions ou des familles blanches. Invisibilisation culturelle, sociale, et…
Autre constat: je ne me souviens pas avoir rencontré un seul Abo à un poste de responsabilité quelconque.
Des gratte papiers me disaient qu’on ne pouvait les employer parce qu’ils disparaissaient parfois pendant 15 jours après un Walkabout (pélerinage nomade) sur la trace de leur ancêtres.
Enfin, je tiens à rappeler que l’industrie du tourisme australien exploite à fond le filon aborigène sans que les populations indigènes en profite. Le marché de l’art aborigène est aux mains de blancs.
Aucune surprise donc en ce qui concerne le résultat du référendum d’il y a une semaine. C’est NO pour donner une voix aux Aborigènes dans la Constitution.

Intersectionnalité: Say Davies Jr: noir, juif, homosexuel et borgne. Cumul de handicaps, sans le talent et la chance du grand performer.

A art ça, le wokisme n’est pas franchement un humanisme.

Bloom dit: à

A part ça

Bloom dit: à

etc
en profitent

Bloom dit: à

Pour en savoir un peu plus sur l’Australie, voir la série « Ten Pound Poms », et jeter un oeil à la notice wiki sur La Politique de l’Australie blanche. Et bien sûr lire les auteurs australiens, Patrick White, Tim Winton, Richard Flannagan, Peter Carey, entre autres, et surtout l’extraordinaire poétesse Judith Wright (bien meilleure que Les Murray). Et David Malouf, sur les Aborigènes.

En 2003, lors d’un diner chez mon ami Andrew, David Malouf, grand auteur australien d’origine libano-juive, m’avait pris à partie assez violemment au sujet du refus de notre pays de rallier la coalition anti-Saddam pour aller refaire à la guerre à l’Irak, position brillamment exprimée à la tribune des Nations Unies par D de Villepin.
Je me suis pris dans le buffet un choc de civilisation de dimension caricaturale: cet homme de grand talent et de haute intelligence me ressortait les poncifs de la façon que la France avait pris l’habitude de se coucher devant l’ennemi, etc. Et pourtant il avait visité les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, où reposent de nombreux Anzacs.
Pas besoin d’aller chercher dans l’islam une autre vision du monde que celle que nous partageons…
Heureusement, Pierre Ryckmans, dans sa persona d’intellectuel australien (Simon Leys pour nous), et David Stratton, le Monsieur cinéma de la TV publique australienne, ainsi que de nombreux « cultureux » et surtout la jeunesse de gauche du pays, apportaient un soutien prononcé à nos vues. Je regarde encore avec plaisir mes photos des manifs anti-guerre de l’époque, avant, pendant et après les charges de la police montée…
En Australie comme aux USA, les gens qui,réfléchissent latéralement sont d’authentiques résistants.
Reste qu’ils retiennent prisonniers (quelle ironie quand on connait le peuplement originel de la grande ile!) une population de 4 millions d’Aborigènes à la citoyenneté fragile…

JC..... dit: à

« Reste qu’ils retiennent prisonniers…une population de 4 millions d’Aborigènes à la citoyenneté fragile… » (Bloom)

… « prisonniers » ?….

closer dit: à

La notice wikipedia, extrêmement complète et détaillée, donne plutôt moins de 1 million d’aborigènes. Les australiens d’origine asiatique seraient plus nombreux, 1,25 millions.

D. dit: à

Meuhhh oui.

closer dit: à

Après le psychodrame du JDD, nouvelle chasse aux sorcières dans la presse. Ce n’est pas les méchants Lagardère-Bolloré qui sont visés, mais le méchant Arnaud, celui qui a donné à la France un groupe d’industrie du luxe époustouflant que le monde entier nous envie (je n’ironise pas pour une fois)…

Il a osé remplacer le directeur de la revue Historia par Franck Ferrand! La gauche se mobilise; FF est de droite et il aime l’histoire à l’ancienne centrée sur les événements et les grands hommes et femmes. Crime impardonnable. J’ai entendu ce matin sur France Cul « trop de Jeanne d’Arc! ».

La gauche ne supporte pas de voir rogner son monopole sur les medias. Historia n’a jamais prétendu faire concurrence aux Annales (ma mère l’achetait, c’est dire). Une revue plus accessible au grand public dans l’esprit d’Alain Decaux, de Castelot, c’est très bien. Et surtout la plus imperméable possible au wokisme et au révisionnisme.
Merci Arnaud, merci Bolloré, enfin du pluralisme…

Alexia Neuhoff dit: à

closer dit: »La gauche ne supporte pas de voir rogner son monopole sur les medias. »

Bloom est appelé à la barre.

closer dit: à

Vous n’êtes pas assez grande pour argumenter toute seule, Madame Courneuve ?

et alii dit: à

CAPE D’INVISIBILITÉ HARRY POTTER

B dit: à

autre question: les bourgeois sont ils vraiment quand ils vieillissent comme les cochons?

JC..... dit: à

On est de gauche lorsqu’on est en Paix, et de droite lorsque le rêve s’écroule devant l’implacable réalité, la Guerre.

et alii dit: à

CAPE
METTEZ EN DEUX ;ça vous fera the diplome!

Pablo75 dit: à

Article de Michel Onfray publié dans Le Figaro Magazine du 21-X-2023:

“L’ISLAMO-GAUCHISME EST UN FASCISME”.

De l’abbé Grégoire à Jean-Luc Mélenchon, les accointances d’une partie de la gauche avec l’antisémitisme ainsi que sa complaisance envers la violence terroriste s’inscrivent dans une longue tradition, rappelle le philosophe dans un texte sans concession.

Par Michel Onfray

L’islamo-gauchisme n’existe pas, proclament les islamo-gauchistes, comme il y a peu les tenants de la théorie du genre, par exemple la ministre de l’Éducation nationale du gouvernement socialiste de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, nous disaient que la théorie du genre n’existait pas… tout en favorisant son enseignement dans l’Éducation nationale. C’est fou comme la gauche est révisionniste, voire négationniste, quand il s’agit de faire oublier ses accointances avec les antisémites !

N’oublions pas que les inventeurs du négationnisme, tels Paul Rassinier, socialiste à la SFIO, puis communiste, ou Robert Faurisson, un temps compagnon de route du Comité Maurice Audin, un communiste membre du FLN, viennent de la gauche. Le journal Le Monde, autrement dit la gauche comme il faut, publie une tribune de Faurisson intitulée « Le problème des chambres à gaz ou la rumeur d’Auschwitz » le 29 décembre 1978. On a déjà le goût des vrais débats dans ce journal ! Nombre de négationnistes sont aujourd’hui à l’extrême gauche, la vraie. Pierre Guillaume, le libraire de la Vieille Taupe qui diffusait les textes négationnistes et révisionnistes, venait de Socialisme ou barbarie. On comprend que la gauche exige le monopole de l’écriture de l’histoire dans les médias, l’université, l’édition, la recherche : elle a bien des choses à cacher…

PREMIER EXEMPLE
Les socialistes du XIXe siècle, Marx compris, lire ou relire « La Question juive », mais aussi Proudhon, Fourier, Leroux, Blanqui, sont antisémites et assimilent capital, capitalisme, argent, exploitation du prolétariat et Juifs. Ils fournissent les éléments de langage à l’antisémitisme de gauche contemporain paré des plumes de l’antisionisme. Un certain Jean Jaurès, lors d’un voyage en Algérie datant d’avril 1895, écrit ceci des Juifs : « Par l’usure, l’infatigable activité commerciale et l’abus de l’influence politique, (ils) accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois publics […]. Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus. » Trois ans plus tard, dans son discours de Tivoli, il récidive : « Nous savons bien que la race juive, concentrée, passionnée, subtile, toujours dévorée par une sorte de fièvre du gain quand ce n’est pas par la force du prophétisme, […] manie avec une particulière habileté le mécanisme capitaliste, mécanisme de rapine, de mensonge, de corset, d’extorsion ».

DEUXIÈME EXEMPLE
Le Parti communiste français, en vertu du pacte germano-soviétique, collabore avec les nazis entre le 23 août 1939 et le 22 juin 1941 (1), date à laquelle leur ami Hitler siffle la fin de la collaboration entre le totalitarisme brun, le sien, et le totalitarisme rouge, celui de Staline et de ses amis. C’est l’époque où, parlant de Léon Blum, Maurice Thorez, alors patron du PCF, écrit :« Le sang innocent qui ne tache jamais ses mains aux doigts longs et crochus. »

Le 22 octobre 1941, Guy Môquet, communiste, fils d’un député communiste, est fusillé comme otage et non comme résistant : il est emprisonné le 13 octobre 1940, le Pacte sévit toujours, pour avoir distribué des tracts défaitistes et collaborationnistes et non des tracts résistants (2). Il a été choisi parmi d’autres comme otage par les nazis pour venger la mort d’un de leurs officiers tué à Nantes le 20 octobre 1941 par trois communistes devenus résistants puisque le pacte a été rompu par Hitler le 22 juin 1941 et non parce qu’il résistait. Le pacte germano-soviétique invitait au contraire : il souhaitait la paix avec l’occupant nazi au nom d’un combat contre des ennemis communs : les gaullistes, la City, le capitalisme, les Anglais et… les Juifs. C’est le même PCF qui demande à l’occupant hitlérien que L’Humanité reparaisse en juin 1940 (3). De même, Staline fut un antisémite invétéré, qu’on se souvienne du procès des blouses blanches en 1953.

…/…

Pablo75 dit: à

TROISIÈME EXEMPLE
Les attentats de Septembre noir, début septembre 1972, permettent à des terroristes palestiniens d’abattre onze athlètes israéliens, et un policier. Sartre manifeste son soutien ainsi qu’un certain Edwy Plenel. La notice Wikipédia intitulée « prise d’otages des Jeux olympiques de Munich » est bien faite, on a de bons community managers à gauche : on n’y trouve en effet ni le nom de Sartre ni celui de Plenel. Dommage, car on eut aimé lire ce qu’écrivait l’actuel patron de Médiapart dans Rouge (n° 171) : « L’action de Septembre noir a fait éclater la mascarade olympique, a bouleversé les arrangements à l’amiable que les réactionnaires arabes s’apprêtaient à conclure avec Israël. […] Aucun révolutionnaire ne peut se désolidariser de Septembre noir. Nous devons défendre inconditionnellement face à la répression les militants de cette organisation. […] À Munich, la fin si tragique, selon les philistins de tout poil qui ne disent mot de l’assassinat des militants palestiniens, a été voulue et provoquée par les puissances impérialistes et particulièrement Israël. Il fut froidement décidé d’aller au carnage ».

On aurait également aimé lire ou relire ces phrases de Sartre, tellement à l’aise pendant l’occupation nazie qu’il pistonne Simone de Beauvoir pour qu’elle travaille dans une radio antisémite en 1944, quelques semaines avant le Débarquement allié (4), qui affirme dans « La Cause du peuple » du 15 octobre 1972 : « Dans cette guerre, la seule arme des Palestiniens est le terrorisme. C’est une arme terrible mais les opprimés n’en ont pas d’autre ; et les Français qui ont approuvé le terrorisme du FLN contre des Français doivent également approuver l’action terroriste des Palestiniens. Ce peuple abandonné, trahi et exilé ne peut montrer son courage et la force de sa haine qu’en organisant des attaques mortelles. »

L’ignominie remonte à loin. Nombre de philosophes dits des Lumières sont antisémites : Voltaire, Diderot, Kant, Sade, d’Holbach. Ce ne sont pas des penseurs de droite, catholiques, monarchistes, contre-révolutionnaires, mais des icônes pour les progressistes. De même avec l’abbé Grégoire qui, étrangement, passe pour un philosémite, probablement par ceux qui ne l’ont jamais lu, alors qu’il propose de régénérer la race juive, ce qui suppose donc qu’elle soit dégénérée, avant d’inviter les Juifs à cesser de l’être pour se fondre dans la République – lire, pour s’en rendre compte, son « Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs ». Pour les fainéants, la seule lecture du titre suffit pour constater que les juifs sont dégénérés physiquement, moralement et politiquement. Sous Mitterrand, l’homme dont l’ « Essai » a été préfacé de façon élogieuse par Robert Badinter, a été panthéonisé… Il est vrai que cet évêque constitutionnel siégeait lors de la Convention avec les Montagnards, l’extrême gauche révolutionnaire. Il était du bon côté des forces du mal.

…/…

Pablo75 dit: à

QUATRIÈME EXEMPLE
Mitterrand, justement : cet homme dit de gauche a été, avant-guerre, compagnon de route de la Cagoule, monarchiste participant à des manifestations antisémites, il a été vichyste, maréchaliste, il a célébré la Milice qu’il ne trouvait pas assez Révolution nationale avant, devenu président de la République, de faire fleurir la tombe du maréchal Pétain. Lors de son dernier déjeuner avec Jean d’Ormesson à l’Élysée, il confie à l’académicien le plus bavard de Paris, qui l’interrogeait sur l’effet du livre de pierre péan racontant cette odyssée fascistoïde dans le détail (5), que le tollé accompagnant cette révélation dans un livre dont la couverture était une photo de Mitterrand le jour où Pétain lui remet la Francisque, attestait de « l’influence puissante et nocive du lobby juif en France » (Libération, 27 août 1999)… Personne, parmi les wokistes, n’a jusqu’à l’heure proposé de débaptiser la bibliothèque François Mitterrand.

Mélenchon, et ceux de LFI et de la NUPES qui le suivent, héritent de cet antisémitisme de gauche. Après la Shoah, on ne peut plus être un antisémite à l’ancienne, on est désormais antisioniste, le glissement sémantique permet d’habiller la vieille pourriture avec un manteau neuf. L’incapacité dans laquelle cette gauche-là se trouve à nommer terroriste un massacre de masse de populations civiles innocentes, femmes, vieillards, enfants compris, parce qu’ils sont juifs, ce qui constitue un crime contre l’humanité, ajoute un chapitre à l’histoire de cet antisémitisme de gauche. Normal que, ne voulant pas voir cette infamie chez eux, ils prétendent la trouver chez Marine Le Pen, coupable d’être la fille de son père !

Quelques heures avant l’assassinat du professeur d’Arras, « La Voix du Nord », journal local, publiait une pleine page dont le titre était : « Pour les profs, un manuel “d’autodéfense intellectuelle” contre l’extrême droite » afin de promouvoir un livre du professeur de philosophie Sophie Djigo. Peut-être Dominique Bernard a-t-il lu cette page avant qu’un musulman filé par la police ne lui ôte la vie en criant « Allahou Akbar », un cri de guerre d’extrême droite comme chacun sait… À quand un manuel d’autodéfense intellectuelle contre l’islamo-gauchisme qui, lui, pour sûr, est devenu le nouveau fascisme ? On sait où se trouvent désormais les fascistes et les antifascistes, les vrais.

Rappelons enfin que, pendant la seconde Guerre mondiale, le Grand Mufti de Jérusalem, Mohammed Amin al-Husseini, choisit son camp : il approuve Hitler qu’il rencontre à Berlin en novembre 1941 et, antisémitisme oblige, il souhaite rallier les Arabes à la cause nazie (6). Le 27 octobre de la même année, il rencontre Benito Mussolini qui accepte son soutien aux puissances de l’Axe. Il crée une division arabe de Waffen-SS. À Berlin, le 2 novembre 1943, il enseigne : « Les musulmans devraient suivre l’exemple des Allemands qui ont trouvé une solution définitive au problème juif ». Le 15 mai 1945, il est arrêté par les troupes françaises, puis transféré dans la région parisienne où il vit confortablement avec ses deux secrétaires. La mosquée de Paris met un cuisinier à sa disposition. Il déménage plusieurs fois et reçoit qui il veut, quand il veut, comme il veut. La France refuse son extradition. Mais il part finalement au Caire sous un faux nom avec de faux papiers fournis par le Quai d’Orsay. Il meurt à Beyrouth le 4 juillet 1974. Les leaders de l’OLP sont bien sûr à son enterrement. On voit bien quels Français s’y trouveraient aujourd’hui.

…/…

Pablo75 dit: à

Je ne trouve pas anormal que la création de l’État d’Israël procède des légitimes dommages d’une guerre perdue par les nazis et ses alliés, un genre de queue de comète de la conférence de Yalta où se réécrit la géographie du monde post-nazi.

Quant à l’actuel président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, il est l’auteur d’une thèse négationniste soutenue à Moscou en 1983 : il affirme que les chambres à gaz n’ont pas existé. Un point de détail pour la gauche qui chemine aux côtés de cette engeance. Il est vrai que Mahmoud Abbas est un homme bien en cour à gauche. De fait : en 2015, Anne Hidalgo lui a offert la médaille Grand Vermeil de la Ville de Paris, la plus haute distinction que la capitale puisse décerner. La breloque lui a été retirée en août 2023, après que le récipiendaire eut dit à Ramallah, en Cisjordanie, qu’« Hitler n’a pas tué les juifs parce qu’ils étaient juifs (mais) parce qu’ils étaient usuriers et liés à l’argent ». Or, en 2015, on sait depuis vingt-deux ans que Mahmoud Abbas a rédigé sa thèse négationniste dans la Russie bolchevique. Quand Anne Hidalgo lui remet cette médaille, c’est déjà un négationniste qu’elle honore. Un détail de l’histoire probablement.

CONCLUONS
Comme un homme ivre de politique, mais surtout de lui-même, Mélenchon zigzague depuis plus d’un demi-siècle : trotskyste, mitterrandien, castriste, maastrichien, jospinien, fabiusien, antimaastrichien, jaurésien, gaulliste, productiviste, écologiste, voilà désormais Iznogoud, dont la ligne claire est d’être calife à la place du calife, islamo-gauchiste. Le républicain laïcard franc-maçon qui fustigeait le port du voile, « un chiffon sur la tête », disait-il en 2017, est devenu cinq ans plus tard un communautariste qui défend le burkini, puis l’abaya.

Marx faisait de l’avant-garde éclairée du prolétariat l’élite destinée à imposer sa dictature ; Lénine voulait que cette avant-garde soit constituée de façon militaire en parti. Dans la logique libérale de la feuille de route strauss-kahnienne du think tank Terra Nova, Mélenchon remplace le prolétariat messianique par la populace faite de délinquance périphérique, de trafic de drogue, donc d’armes, de nihilisme des blacks blocs, de djihadisme des banlieues qui va de pair avec la misogynie, la phallocratie et, bien sûr, l’antisémitisme. Il croit l’instrumentaliser ; il est en fait instrumentalisé par elle. Les djihadistes d’appoint n’ont que faire des femmes cisgenres, des mariages homosexuels, des couples lesbiens, des transitions de transsexuels, des gestations pour autrui, des salades de quinoa,
des éoliennes et des vélos électriques des petits-bourgeois Nupésiens. Ce bras que Mélenchon arme pour ses fins personnelles se retournerait contre lui le moment venu. En ces heures funestes, les Juifs seraient les premiers sacrifiés. Et, donc, la France avec eux.
________

(1) « Le Pacte des diables. Histoire de l’alliance entre Staline et Hitler (1939-1941) », de Roger Moorhouse, Buchet-Chastel.
(2) « L’Affaire Guy Môquet. Enquête sur une mystification officielle », de Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre, Larousse.
(3) « Juin 40. La négociation secrète », de Claude Pennetier et Jean-Pierre Besse, Les Éditions de l’Atelier.
(4) « Une si douce Occupation. Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, 1940-1944 », de Gilbert Joseph, Albin Michel.
(5) « Une jeunesse française. François Mitterrand, 1934-1947 », de Pierre Péan, Fayard.
(6) « Le Croissant et la croix gammée. Les Secrets de l’alliance entre l’Islam et le nazisme d’Hitler à nos jours », de Roger Faligot et Rémi Kauffer, Albin Michel.
Et « Croissant fertile et croix gammée. Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine », de Klaus-Michael Mallmann et Martin Cüppers, Verdier.

closer dit: à

Tout dépend de ce que vous appelez gauche et droite, B. Votre liste confirme qu’il n’y qu’un quotidien important de droite en France, le Figaro.

Par droite j’entends quelqu’un qui donne la parole à des voix qui sont franchement en faveur d’un contrôle drastique de l’immigration, en faveur d’une politique de sécurité qui met le citoyen lambda le plus possible à l’abri des criminels, d’une politique d’éducation qui met l’accent sur l’acquisition des savoirs de base, d’une politique culturelle axée sur la conservation du patrimoine et d’une vision de l’histoire qui ne met pas systématiquement l’accent, avec une complaisance malsaine et masochiste, sur « les heures les plus sombres de notre histoire » depuis Clovis, quitte à réviser malhonnêtement le « roman national ».

Je ne vois dans ce camp que Le Figaro, Le Point, le JDD, Valeurs Actuelles. Pour L’Express, je suis beaucoup moins sûr.

Samuel dit: à

« Je crains que la prochaine Shoah sera la dernière pour Israël et les juifs ».
George Steiner

Bloom dit: à

Franck Ferrand a soutenu la candidature de Zemmour. C’est un charlatan, tout sauf un historien.

Pablo75 dit: à

Onfray oublie de dire que la gauche en général et l’extrême-gauche en particulier, si antisionistes, oublient d’autres situations dans d’autres pays qui ressemblent beaucoup au conflit israélo-palestinien. Pourquoi l’apartheid des sahraouis au Maroc ne les intéresse pas? Ou le sort des Arméniens en Azerbaïdjan? Ou celle des ouïgours ou des Tibétains en Chine (pour Mélenchon le Dalaï Lama porte “un projet théocratique, autoritaire, ethniciste, dangereux pour la paix.”)? Ou celle des 130 000 Palestiniens au Liban, où ils sont enfermés dans des campas et interdits de travailler dans des dizaines de métiers et activités? Etc, etc.

La réalité est très simple: si la Gauche est obsédée avec Israël c’est parce qu’elle est antisémite.

B dit: à

Closer, je connais vos orientations. Arno Klarsfeld suggère je crois d’adapter la loi au nouveau contexte ce qui semble prouver qu’en dépit de certaines affirmations que le droit en l’état actuel manque d’outils en certaines circonstances pour faire sortir du territoire des individus dangereux et insatisfaits des conditions offertes par un état démocratique et libéral. Ils ne sont que quelques centaines, d’ailleurs, à pouvoir bénéficier d’un retour vers leur pays d’origine. C’est peu. J’entendais hier Jean Quatremers s’exprimer au sujet du russe qui a assassiné ce brave professeur de lettres , si la France l’avait expulsé il aurait été liquidé dans une prison russe. Certes, mais à choisir j’aurais préféré que la victime de ce forcené islamisé reste en vie et que la menace sur les enseignants et les écoles ne s’accroissent pas d’un cran.

Pablo75 dit: à

camps…

Bloom dit: à

Être soutenu par Onfray, c’est pouvoir se dispenser d’ennemis.
En anglais, on dirait, He’s a fraud, c’est un imposteur.
Et ce n’est pas ce qui manque, ici, les nains posteurs.

Jazzi dit: à

Le léZard a vu le film japonais chaudement recommandé par closer. Heureusement vacciné contre la dépression, et malgré le principe de soigner le mal par le mal, il se demande s’il faut le conseiller à Clopine ?

B dit: à

Ne s’accroisse, en dépit.

J’ajoute que les personnes qui se radicalisent devraient ne pas ignorer les risques encourus dans les sociétés qu’elles ont volontairement choisies et ainsi assumer de pouvoir etre renvoyées pour indésirables et dangereuses qu’elles sont devenues. Resterontvtout de même à l’intérieur du pays quelques milliers de menaces potentielles, un problème de propagande lié au net, de surveillance qui comme on le constate tragiquement ne peut pas tout éviter.Alors quoi?

MC dit: à

Ah Closer, si c’est Le Médecin de Campagne, je comprends mieux! PS. Il manque Éléments à votre liste, malgré son côté « Banquet d’ Odin.! « Bien à vous. MC

Bloom dit: à

Laissez chaque lecteur faire son chemin personnel à travers un roman aussi riche et ardu que celui de Lowry.

Bien sûr, Paul Edel. Vous caricaturez mes propos, mais ce n’est pas la première fois. Je ne suis pas critique littéraire, j’ai juste un peu étudié et enseigné la littérature anglaise et je ne me souviens pas avoir asséné des vérités dogmatiques, sinon mes étudiants auraient voté avec leurs pieds.
Luckacs ne m’a jamais intéressé, en revanche, j’ai été très influencé par les écrits de Northop Frye, Leslie Fiedler, Richard Marienstras et Michel Gresset.
Vous et moi ne nous apprécions guère, mais on ne va pas en faire une maladie, c’est ainsi.
Vous avez exposé votre lecture de Lowry sur votre blog, souffrez que j’en fasse de même ici, par simple esprit de tolérance.
Que chacun se balade sous son Volcan à sa guise.

Bloom dit: à

Effectivement, la population aborigène est de 980,000 personnes sur 26,5 millions.
D’où sortent mes 4 millions…?
Dont acte

et alii dit: à

fabrication d’un antisémite:
« Fabrication d’un antisémite
Nadine Fresco
Le négationnisme, qui voudrait faire croire que le génocide des juifs perpétré par les nazis n’a pas eu lieu, n’est que des formes de l’antisémitisme d’aujourd’hui. Mais comment devient-on antisémite ?

Personne ne naît antisémite. Et c’est dans un contexte historique spécifique qu’on le devient. Nadine Fresco illustre ce processus avec la biographie de Paul Rassinier, reconnu par les négationnistes, en France et dans le monde, comme leur père fondateur. Né en 1906, ce pacifiste, instituteur dans le Territoire de Belfort, fut successivement un militant communiste, socialiste, anarchiste. Déporté en Allemagne pour résistance, brièvement député après la guerre, il mourut en 1967. Pour comprendre comment cet homme est finalement devenu le fondateur du négationnisme, l’auteur a minutieusement reconstitué sa trajectoire, façonnée par des formations politiques, des courants et des événements déterminants de l’histoire du XXe siècle en Europe.

Portée par une écriture vive et rigoureuse, l’enquête de Nadine Fresco contribue à éclairer une question essentielle pour notre temps : comment le racisme vient-il aux gens ?Fabrication d’un antisémite
Nadine Fresco
Le négationnisme, qui voudrait faire croire que le génocide des juifs perpétré par les nazis n’a pas eu lieu, n’est que des formes de l’antisémitisme d’aujourd’hui. Mais comment devient-on antisémite ?

Personne ne naît antisémite. Et c’est dans un contexte historique spécifique qu’on le devient. Nadine Fresco illustre ce processus avec la biographie de Paul Rassinier, reconnu par les négationnistes, en France et dans le monde, comme leur père fondateur. Né en 1906, ce pacifiste, instituteur dans le Territoire de Belfort, fut successivement un militant communiste, socialiste, anarchiste. Déporté en Allemagne pour résistance, brièvement député après la guerre, il mourut en 1967. Pour comprendre comment cet homme est finalement devenu le fondateur du négationnisme, l’auteur a minutieusement reconstitué sa trajectoire, façonnée par des formations politiques, des courants et des événements déterminants de l’histoire du XXe siècle en Europe.

Portée par une écriture vive et rigoureuse, l’enquête de Nadine Fresco contribue à éclairer une question essentielle pour notre temps : comment le racisme vient-il aux gens ?

B dit: à

Pblo, l’antisémitisme et l’antisionisme n’occupent pas l’esprit de tous les électeurs de gauche, nous ne sommes pas tous des gouroutisés par un leader qui profite de l’inertie ou de la mort du PS, du faible score du PC actuel qui visiblement n’adhère pas à tous les mots de Mélenchon, bref nous ne sommes pas tous des « islamo-gauchistes » , je ne cultive aucune sympathie pour la droite, pour l’extrême droite , pour le prétendu mix d’EM . Aucun parti ne dispose de mon entière confiance, ni de gauche, ni de droite et sans être politiquement crédule je suis lestée à gauche et en l’état il est bien difficile d’accorder un vote.

William Boquet dit: à

De gauche ou de droite ?

L’ONU réclame une hausse mondiale des salaires, sauf dans les secteurs « destructeurs »

Un rapport des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits humains réclame une hausse mondiale des salaires, à l’exception de secteurs « destructeurs » tels que la finance, les énergies fossiles ou le tabac.

Un « salaire doit être le reflet de sa contribution à la société et pas uniquement d’une capacité à créer du profit », a tranché le rapporteur spécial de l’ONU sur ce dossier, Olivier De Schutter, qui a présenté ses travaux vendredi devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

« Il est absurde que les emplois qui ont le plus de valeur pour les autres, notamment les gens pauvres, comme les métiers de services à la personne, de l’éducation, de la santé, soient parmi les moins bien payés, tandis que d’autres le sont si généreusement en dépit des dégâts sociaux et environnementaux qu’ils créent », a tempêté M. De Schutter.

« Il est temps de renverser les injustices » et de « mettre fin au scandale des salaires pour pauvres », a encore plaidé ce juriste et diplomate belge.

M. De Schutter voudrait que les « gouvernements dressent une liste des professions socialement les plus utiles pour les rémunérer en conséquence, tandis que d’autres métiers devraient (voir leurs salaires) être plafonnés pour réduire leurs effets néfastes ».

D’après lui, les secteurs les plus nuisibles seraient la finance, les énergies fossiles, les industries des pesticides, des plastiques, du tabac et de la publicité.

« Les gouvernements sont tellement obsédés par la création d’emplois qu’ils oublient que ceux-ci doivent être décents et protéger les travailleurs de la pauvreté », a déploré Olivier De Schutter lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP.

Dans son rapport datant de juillet intitulé « Les travailleurs pauvres: une approche des salaires fondée sur les droits humains », M. De Schutter, constate que « plus d’un travailleur sur cinq dans le monde vit dans la pauvreté ».

De fait, « les gains de productivité se traduisent rarement par une revalorisation des salaires pour les travailleurs, notamment en raison de la propagation des formes atypiques d’emploi et de l’érosion des droits syndicaux », conduisant à la catégorie des « travailleurs pauvres ».

Pour la première fois au XXIe siècle, les salaires dans le monde ont baissé en 2022 en moyenne de 0,9%, sans pouvoir suivre le rythme de l’inflation, pendant que les bénéfices des entreprises ont augmenté.

Résultat: un travailleur sur cinq sur la planète vit dans la pauvreté.
Ils sont 55% à être dans cette situation en Afrique, 6,3 millions aux Etats-Unis, et 8,5% des travailleurs dans l’Union européenne « risquent de tomber dans la pauvreté », selon le rapport de l’ONU.

publié le 20 octobre à 21h27, AFP

rose dit: à

Lestée aussi à gauche et inféodée à aucun gourou.

closer dit: à

Merci Pablo pour ce rappel par Onfray de quelques faits historiques qu’il est indispensable de connaître.

rose dit: à

Geneviève.
Elle vole.
Même dans le bureau du directeur adjoint.
Elle fume. Fout ses mégots (des tonnes) dans les balconnières sous les lobélias et les lantanas.

Depuis qq jours, se balade main ds la main avec XY. Et elle le suit.
Les vertus de l’amour à l’Ehpad.
Cela s’est noué comme cela, clac clac.
Lui est volatile me dit XX.
On verra bien, qu’en un elle arrête les mégots dans les balconnières et en deux de voler, on sait jamais.

rose dit: à

Moi, je n’ai pas trouvé le texte de Damien.

Bloom dit: à

… « prisonniers » ?….

Oui, d’une société fondée sur leur exclusion et leur invisibilisation. Comme la caste des femmes qui nettoient les rues et la merde en Inde.

rose dit: à

Né en 1906, ce pacifiste, instituteur dans le Territoire de Belfort, fut successivement un militant communiste, socialiste, anarchiste. Déporté en Allemagne pour résistance, brièvement député après la guerre, il mourut en 1967. Pour comprendre comment cet homme.

Difficile à piger comment d’un tel trajet, tu deviens négationniste !

Jazzi dit: à

« Difficile à piger comment d’un tel trajet, tu deviens négationniste ! »

Sans doute les ravages du lestage originel à gauche, rose ?
Pour penser justement, il vaut mieux se délester de toute idéologie…

lmd dit: à

Et voilà où en est le blog la République des livres : des commentateurs paresseux et péteux prennent comme sous-traitants le Figaro ou l’AFP et en recopient les articles!

Jazzi dit: à

Elle vole, elle fume et elle baise, Geneviève !
Et elle emmerde tout le monde avec ses mégots…

et alii dit: à

rose:
reprenez l’enquête Dans le livre;lorsqu’il est sorti,
N.FRESCO Avait déjà assuré des conférences débats, notamment au collège de PHilosophie où je l’ai entendue

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