de Pierre Assouline

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La République des livres
Le Chili au coeur

Le Chili au coeur

Comme tout cela parait loin, surtout pour qui a été contemporain des événements. Olivier Duhamel et Delphine Grouès réussissent à rendre vivants, pour ne pas dire récents, cette mise à mort d’un régime et d’une idée. Le Chili, ou plutôt les Chilis de l’époque : celui de Valparaiso, patrie de Salvador Allende ; celui des Indiens Mapuches au courage légendaire, derniers du continent à se soumettre aux Espagnols, dans le sud, du côté de Temuco et Concepción ; et bien sûr celui de Santiago sans parler des autres. Ils se retrouvent tous dans Carmen et Teo (Stock, 265 pages pages, 19 euros, ici un extrait), un roman qui tente le grand écart entre Histoire et littérature, dans lequel la plupart des personnages, des dialogues, et des situations sont vrais au sein de faits historiques rapportés « aussi exactement que possible ». Air connu mais les auteurs exécutent cette partition avec un brio que seule une intime connaissance de cette musique-là autorisait.

Deux personnages portent l’histoire écrite d’une plume passionnée, vive et précise (passons sur le regrettable « militance » à plusieurs reprises). Teo, à jamais nostalgique du désert et de la nature de son Nord natal, était d’origine grecque et aymara et venait d’un milieu modeste. Sa vision de la politique avait été façonnée par l’intense souvenir de l’assassinat du président Kennedy, nouvelle qu’il apprit à 11 ans à la radio dans un bus et qu’il découvrit le soir à la télévision dans un bar -qui ne se rappelle le lieu et les conditions dans lesquelles un évènement mondial l’a atteint jusqu’à ne faire qu’un dans notre mémoire ?

Carmen, elle, issue de la bourgeoisie de la capitale, c’est la grande tournée latino-américaine du général de Gaulle qui s’est incrustée dans ses jeunes années, surtout l’étape chilienne et l’étape dans l’étape à Rancagua ; elle avait entendu à la radio le fameux discours dans lequel le résistant numero uno louait la fierté, la valeur et le courage du grand peuple chilien, en espagnol s’il vous plait, cela laisse des traces, assurément ! Même si à 20 ans, elle était déjà formée idéologiquement par Beatriz Allende, la fille ainée du leader socialiste, et rendait des services dans la clandestinité comme agent de liaison pour des guérillas censées servir d’arrière-garde au grand frère castriste. Au vrai, en ce tout début des années 70, elle est surtout subjuguée par Miguel Enríquez le charismatique leader du Mir.

Teo et Carmen sont miristes. A travers leur histoire, et c’est tout l’intérêt d’un roman historique à son meilleur lorsqu’il se donne une dimension nettement politique, on voit bien comment le MIR (Movimiento de Izquierda Revolucionaria- la gauche révolutionnaire) s’est d’abord constitué comme un réseau d’amitiés, partisans de dépasser la social-démocratie trop peu radicale pour construire un Etat marxiste-léniniste en prélude à une société communiste.

« Il savait combien la clandestinité rend paranoïaque, mais mieux vaut être parano que naïf »

Bien sûr, les personnages cèdent à un certain romantisme révolutionnaire et à une certaine mystique de la lutte armée, mais sans jamais verser dans le folklore. C’est peu dire qu’ils sont engagés : ils ne vivent que pour ça. On entend en sous-texte les chansons de Violeta Parra et d’Atahualpa Yupanqui :

« …¡Basta ya! ¡Basta Ya!
¡Basta ya que el yanqui mande!
El yanqui vive en palacio
Yo vivo en uno ¡barracón!
¿Como es posible que viva
El yanqui mejor que yo?… »

1971, quelle année !… les événements s’étaient bousculés : outre les élections municipales qui avaient donné la moitié des suffrages à l’Unité populaire, ce qui était même un sacré progrès sept mois à peine après les élections présidentielles, le poète Pablo Neruda avait été consacré par le prix Nobel de littérature et Fidel Castro entamait une visite triomphale au Chili… On découvre un Salvador Allende demeurant sur le parvis d’une église pendant un mariage car « ses convictions franc-maçonnes » lui interdisaient d’y entrer.

On trinquait au pisco… On fait connaissance de dirigeants révolutionnaires pls fidèles à leurs idéaux qu’à leurs compagnes… On crée le néologisme tancazo à partir de « tank » pour évoquer le spectre des coups d’Etat militaires jusqu’alors déjoués… On ressuscite des décrets bien opportuns de Marmaduke Grove, lequel dirigea l’éphémère république socialiste du Chili en 1932, afin de permettre au gouvernement de prendre le contrôle de plusieurs banques qui avaient refusé de vendre leurs actions à l’Etat… On découvrait un exemplaire de La Guerre de guérilla dédicacé en ces termes : « A Salvador Allende, que por otros medios trata de obtener lo mismo. Afectuosamente. Che »… Tant de choses vues, lues, entendues qui ne pouvaient rejaillir que sous la plume de bons connaisseurs du Chili, lui politologue et auteur en 1974 déjà du Chili ou la tentative (Gallimard) et elle auteure d’une thèse sur la protestation populaire chilienne.

Le 11 septembre 1973, l’armée dirigée par le général Pinochet en remplacement du général Prats, lance l’assaut sur la Moneda où sont pris au piège le président et les siens. Le premier mort a choisi de se donner la mort, c’est El Perro Olivares, l’un des amis. Allende sera le dernier, en se tirant un coup de fusil dans le palais déserté et pilonné par l’aviation. Douze jours après, Neruda meurt d’un cancer du pancréas à moins qu’il n’ait été empoisonné afin de l’empêcher de se réfugier au Mexique pour y dénoncer les crimes du nouveau pouvoir avec l’écho international dont peut disposer un tout récent nobélisé (plus de cinquante ans ont passé et on spécule encore régulièrement sur les vraies raisons de sa mort). Ceux qui se rendirent dans sa maison pour lui rendre un dernier hommage purent constater qu’elle avait été saccagée par les nervis du régime. Dans les décombres, on distinguait des morceaux de numéros des Lettres Françaises, l’hebdomadaire culturel du Parti, dirigé par Aragon et Pierre Daix. Toute une collection de vieux numéros car la revue ne paraissait plus depuis un an, les Soviétiques ayant annulé leurs milliers d’abonnements à la suite de sa condamnation de l’invasion de la Tchécoslovaquie. « Ironie de l’histoire » relèvent justement les auteurs : après les communistes, les fascistes.

Nombre de silhouettes françaises acquises à l’expérience tentée par Allende parcourent le récit : Régis Debray, bien sûr, mais aussi le poète Michel Deguy, la future productrice Fabienne Servan-Schreiber,  l’un des dirigeants de la Ligue communiste le philosophe Henri Weber, la photographe Marie-Laure de Decker, l’ambassadeur de France Pierre de Menthon, le correspondant du Monde à Santiago Pierre Kalfon… Le temps passa. La plupart des exilés auxquels la France accorda l’asile politique décidèrent d’y rester. Ils obtinrent la naturalisation. Carmen et Teo s’y retrouvèrent chacun n’ayant renoncé à rien de ce qui les fondait. Beaucoup étaient des rescapés de la prison et de la torture – et les accents de Mercedes Sosa leur venaient aux lèvres :

Gracias a la vida que me ha dado tanto
Me dio dos luceros, que cuando los abro,
Perfecto distingo lo negro del blanco
Y en el alto cielo su fondo estrellado
Y en las multitudes el hombre que yo amo…

Sous son nom de Carmen Castillo elle publia Un jour d’Octobre à Santiago (Stock), Ligne de fuite (Barrault), Santiago-Paris, le vol de la mémoire co-écrit avec sa mère Monica Echevarria (Plon) et réalisa nombre de films de fiction et de documentaires sur le Chili ou sur les luttes révolutionnaires notamment pour Arte ainsi que deux films pour le cinéma, maintes fois récompensés dans des festivals. Téo Saavedra, devenu directeur artistique du festival de musiques du monde « Les nuits du sud », publia avec Anne Proenza Les évadés de Santiago (Seuil). Des œuvres dont on ne doute pas qu’elles ont irriguées ce roman qui a le grand mérite de faire revivre non sans émotion un temps dont les enjeux doivent paraitre aujourd’hui archaïques mais pas les principes, les idéaux ni les valeurs.

(« Palais de la Moneda, le 11 septembre 1973, Salvador Allende pendant l’attaque, photo Leopoldo Vargas ou Luis Orlando Lagos ; « Augusto Pinochet, photo Chas Gerretsen, 1973, Chili »)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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commentaires

1 414 Réponses pour Le Chili au coeur

D. dit: à

Je ne sais d’ailleurs pas ce que c’est que ce piano. Je dirais un Steinway mais je n’en suis pas sûr.

D. dit: à

Lang Lang maintenant.
Meilleur que Kissin mais un parfazit clown-danseur. Des excentricités en tous genres. Là où il marque des points c’est qu’il est capable de les exécuter. Kissin ne le saurait pas.
Lang Lang est Gémeaux, évidemment.

Je vais vous avouer une chose : sa Campanella est une suite de clowneries mais au moins je ne m’ennuie pas avec lui.

B dit: à

D, le jeu de Kissinger aboutit à des notes claires et déliees, c’est moins présent chez Lang Lan Lang chez qui la musique semble couler, je sais pourtant qu’il est réputé pour son Listz mais je préfère Kissin. Mes oreilles et ma culture musicale déficitaire conduisent peut être à cette préférence ou c’est une histoire de goût , je ne dispose d’aucun de vos nombreux arguments.

B dit: à

Kissin. Correcteur.

rose dit: à

Hier j3 suis descendue à Marseille et étais complètement impressionnée par nous les marseillais. Tout le monde portait le masque hyper sérieusement. Métro, bus. Partout.
Et venir on m’appelle pour me prévenir de ne pas venir demain.
C’est à cause d’Aubagne.

https://www.laprovence.com/actu/en-direct/6075562/coronavirus-aubagne-20-cas-et-2-deces-a-lehpad-val-pre.html

Peut-être aussi Gardanne.
Dans les EHPAD, ils pètent de trouille. Et nous on a nos parents dedans.
Hier, je suis passée au tribunal prendre un rv. Tout se fait par mail.
Le gars à l’accuzil a consulté l’agenda de la Juge et m’a dit pas d’audition programmée pour votre maman sur le calendrier.
Un jour, lorsque ce sera fini, tout, je trouverai une grotte avec un tapis de cendres et de végétaux et je m’allongerai face contre terre et les bras en croix.
Je pleurerai comme en écoutant Lara mis par Jazzi tout à l’heure. Cela lavera mon âme.

rose dit: à

B

9n m’a déjà parlé en conférence de ce concept d’humanitude. Très beau concept.

D. dit: à

Bérénice, Kissin est bien plus orthodoxe que Lang Lang dans l’exécution de La Campanella. Bien plus tendu et violent aussi pour parvenir à cette orthodoxie. Cette tension ne me plait pas.
Beaucoup ne la perçoivent pas, moi je la perçois beaucoup. Le vrai virtuose est bel et bien Lang Lang, qui se laisse aller aux clowneries ou aux excentricités. En parfaite conscience puisque c’est devenu chez lui une sorte de signature. Il l’a choisi depuis longtemps et cela a l’air de lui réussir. Mais on peut ne pas être d’accord avec cette philosophie/déontologie pianistique.
Tout à fait.
Je l’écoute toujours avec plaisir, j’en ai presque honte.

Jazzi dit: à

« Je trouve ces uniformes très beau et ces visages très dignes. »

Oui, mais les moustaches tombantes n’annoncent rien de bon pour l’avenir, D !
Quand est-ce qu’ils rient ?

B dit: à

D, c’est grave. Tant qu’il ne se balade pas avec un faux nez rouge, l’honneur, le sien, est sauf.

Rose, en application dans de nombreux endroits que les personnels y soient formes ou non. D’u é façon générale , les gens,qui y travaillent sont très humains, y compris les très jeunes, ce qui sans l’expérience d’une vie peut paraître bizarre. Des gens biens, de bonnes personnes.

hot pepper dit: à

Souvenons-nous de la bataille intellectuelle des deux Michel à propos de Mondrian : Michel Seuphor rectifié par Michel Butor.
On reste quand même dans la littérature à propos de peinture.

Pablo75 dit: à

Peut-être Pablo, mai sil n’empêche que quand VLL a cité Karl Popper et a défendu l’idée que le modèle occidental, malgré tous ses défauts, était probablement le meilleur en terme de niveau de vie, d’égalité, de politiques sociales, de liberté, de capacité d’auto-critique, etc, il a été fraîchement accueilli par les autres. Il n’a pas insisté.
closer dit:

Ce n’est pas ce que j’ai entendu. Quand Vargas Llosa dit cela le seul qui le contredit est Octavio Paz (qui est le plus à droite de tous), pour qui le monde au XVIIIe siècle ou chez les Romains sous les Antonins, était, pour lui, meilleur. Et personne lui donne raison. Savater se moque même de lui en disant que comme il est sujet aux coliques néphrétiques, il préfère les avoir à notre époque qu’à celle des Antonins.

Paz critique Popper en disant qu’il était un bon philosophe mais qu’il ne connaissait rien à l’histoire. Et il lui oppose Gibbon. Ce n’est pas un débat politique mais sur l’Histoire.

rose dit: à

Aujourd’hui, le standart me tel. pour annuler les visites de dimanche et lundi.

Le 20 avril 2020 la juge des tutelles a répondu à mon courrier du 20 mars disant qu’après avoir fait une audition à ma mère, elle statuerait sur son lieu de vie. Elle conclut par
« Je vous assure de ma parfaite considération ».
Il y a quatre mois, cela m’avait bien rassurée.
Aujourd’hui, je sais que cette formule de politesse est une formule de rhétorique.
Aucun fondement, aucun effet de réél.
Du pipeau.

D. dit: à

Maintenant l’esprit.
Esprit du morceau es-tu là ?
Chez Lang Lang oui à 100 % sur cette Campanella.
Il a tout compris car au départ c’est du
Paganini, troisième mouvement du second concerto, transcrit par un autre virtuose absolu aux grandes mains : Liszt.

B dit: à

Jazzi, comme vous remarquez ces visages n’a annonçaient rien de bon, des salauds de la pire espèce. Actuellement, la mort est plus soft, on laisse les gens mourir de faim, faute de soins, le ségrégation sociale avec le système policier attenant fleurit, chacun son pré et les vaches,sont bien gardées avec de temps à autres des enlèvements, des exécutions comme aux Philippines pour faire du ménage, éliminer les animaux malades, Bolso continuent de de raisonner au de l’imaginable, en Colombie les narcotrafiquants ont je crois signé une trêve illusoire.

B dit: à

Rose. C’est le problème de Korian, qui pour plus de confort dispose de services fermés vastes, semblables au secteur ouvert, confort, en cas d’épidémie c’est un problème. La contamination est rendue possible par cette liberté de mouvement chez des personnes qui ne comprennent plus rien. On applique à tous des mesures drastiques de précaution.

Bloom dit: à

On notera que Herr Klozer n’a toujours pas émis une quelconque critique ni l’Allemagne nazie, ni sur son traitement des Juifs. Les « Bolchos » sont son unique ennemi, comme pour tout bon brun-noir à tête de mort.

rose dit: à

J’y prends du plaisir.
Lang Lan Lang.
J’ai presque honte.

Il vous fait rire ?

D. dit: à

Valentina, maintenant. Quel beau prénom tout d’abord. J’ai été fasciné par toutes les valentines que j’ai pu rencontrer. Elles excellaient chacune dans leur domaine rescpectif et ici ça ne se dément pas.
Très belle exécution, très fraiche. La clochette tinte exactement comme il faut. On rentre dans le morceau, il n’y a rien d’attendu et rigide comme chez Kissin. Ou très peu. Elle se fait parfois avoir sur la vitesse, en limite de sortie de route. Il faudrait qu’elle apprenne à mieux anticiper les virages, être sur le bon rapport.
Un morceau comme celui-ci est tellement difficile que ce qu’elle fait là est absolument remarquable de toute façon. Je la mets en ex-æquo avec Lang Lang. C’est très plaisant dans les deux cas, de façon différente.

B dit: à

Paz critique Popper en disant qu’il était un bon philosophe mais qu’il ne connaissait rien à l’histoire. Et il lui oppose Gibbon. Ce n’est pas un débat politique mais sur l’Histoire.

En ce qui me concerne, je suis persuadée que ce qui préside, c’est l’éco.pour. Pas u. Régime qui ne soit adhérent au libéralisme économique et aux lois du marches, avec u. Protection de l’i.individu variable selon les PIB et l’esprit des dirigeants plus ou moins en phase avec l’exigence des capitalistes. Certains amortissement , d’autres moins, d’autres pas du tout. Pour le moment c’est régressif en dépit de l’enrichissement des capitalistes en proie à la mondialisation. Nouvel esclavage facilité en attendant d’autres approches.

Marie Sasseur dit: à

Vargas Llosa: Perou, Espagne
Octavio Paz: Mexique, Espagne
Jorge Semprún: Espagne
Fernando Savater: Espagne
Juan Goytisolo : Espagne
Manuel Vázquez Montalbán: Espagne.


C’est si loin de Paris, le Chili ?

B dit: à

La ségrégation sociale va s’accentuant et ce n’est pas les différentes reformes de l’enseignement en France qui résoudront le problème. Fruit d’erreurs , il aurait fallu gérer l’arrivée des migrations anciennes , 50 ans de « on s’en fout », on entasse, on ne veut pas les voir.L’intégration est un voeu pieux.

Janssen J-J dit: à

Je me demande souvent ce qui attire les jeunes aidants dans les ehpad pour personnes âgées difficiles. Et j’en ai vu beaucoup, mais il est toujours délicat de le leur demander explicitement. On n’est pas là pour faire du journalisme. A l’occasion d’un partage (je peux le faire, -oui merci-), il y a quelque chose qui se passe entre le fiston de la vieille dame et la soignante et le soignant. Une humanité, un regard de tendresse et d’humilité qui converge vers la personne qui a perdu la raison. Et cela suffit à sauver le monde. C’est bien plus fort que tout le reste qui conspire à le noircir par d’hypocrites formules de politesse.
Bàv,

B dit: à

Valentino, c’est un peu purée de pois, non?

B dit: à

Valentina. Correcteurs.

B dit: à

Économie, amortissent, etc.

rose dit: à

Ma maman va bien. Ce soir, elle m’a téléphoné et dit de ne pas venir demain. On les a prévenus. Elle n’a pas pleuré. M’a dit qu’elle allait allumer sa tv. Elle regarde Une saison au zoo. Ou parfois Une affaire conclue.
Elle était calme.
Presque joyeuse.
Mon coeur est paisible.
Mon corps rempli de larmes.
Demain au lieu de partir à 7h du mat. comme tous les dimanches, je vais aller à l’aquagym puis marcher kekpart vers la montagne de Lure.
Je serai hors ma maison.

Janssen J-J dit: à

Merci D. pour tous vos rebonds sensés sur les différentes exécutions de la Campanello. Je pensais que vous vouliez jouer avec moi à singer 57 et 75. Et bien non. Vous avez réussi à nous persuader de votre sérieux et à renvoyer les Matuvu au magasin des accessoires usagés. Telle Ch., j’aime votre fraicheur, votre humilité, tonus, ludisme, charme, humour et compétence modestes. Hein. Bàv,

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
Je me demande souvent ce qui attire les jeunes aidants dans les ehpad pour personnes âgées difficiles.

Moi aussi. Je me le demande.
Pire, je ne trouve pas cela normal.

D. dit: à

Ben en tout cas si Jijiji parvient à jouer la Campanella je ne peux qu’être épaté. Je serais curieux d’entendre ça.

Janssen J-J dit: à

le dimanche, on a le droit de marcher dans la montagne pour faire le point. Il le faut. Penser un peu à soi. Ce n’est pas une trahison. Oui. C’est ce que je fais et me dis, de mon côté.
Toutes les mamans le comprennent bien.
Bonne nuit étoilée,

et alii dit: à

exécutions ?
je pensais qu’on disait « interprétations »
bonne nuit

Janssen J-J dit: à

Je n’ai pas encore mis ma propre interprétation sur la chaine youtube, je considère en effet qu’elle n’est pas encore suffisamment au point. Mais je ne désespère pas, D. Vous seriez épatés de la rapidité de mes progrès. Bàv,

et alii dit: à

L’emploi du verbe interpréter pour désigner l’activité de l’instrumentiste ou du chanteur est devenue si banal qu’on n’imagine plus aujourd’hui qu’il ait pu exister d’autres manières de désigner – et donc de concevoir – l’acte musical. Longtemps, on a préféré un autre terme : les musiciens n’interprétaient pas la musique, ils l’exécutaient. L’abandon d’un mot au profit d’un autre au milieu du xixe siècle n’est pas anodin. Il coïncide avec le renoncement des musiciens au rapport très libre qu’ils entretenaient avec la partition depuis des siècles, remplacé par une vision très stricte du rendu sonore du texte musical. Cet article propose d’explorer les conditions de ce bouleversement qui affecta aussi bien le jeu instrumental et vocal que la nature du métier de musicien ou les pratiques d’écoute.http://larevue.conservatoiredeparis.fr/index.php?id=1082

l’ombelle des talus dit: à

La générosité de l’engagement influe peu sur la réalité des faits et, si elle n’empêche pas les fourvoiements, elle a pour elle la bonne foi … Le sang des poètes ; voyez l’idée ?
https://www.youtube.com/watch?v=COZY27cBR2I
(On peut tout dire de la Shoah, sauf qu’elle n’a pas existé, ni en minimiser l’existence au point d’en faire un détail de l’histoire).

et alii dit: à

« L’histoire des pratiques de lecture a quasiment laissé de côté la partition musicale et ses usages15. Dans les travaux sur la notation, l’intellection des signes n’est jamais perçue que comme un décodage mécanique plus ou moins délicat selon l’ancienneté des œuvres. Pourtant, entre le texte décrypté et le geste de l’instrumentiste ou du chanteur, on trouve un espace et un instant quasiment jamais étudiés : l’acte de lecture. »

renato dit: à

Janssen J-J, j’en connais une qui en plus de son travail en ehpad, au début du confinnement s’est proposée pour nous faire les courses — nous sommes encore valide et avons decliné, mais certains dans le quartier ont accepté et elle les a aidé pendand tout le confinnement. Lors du déconfinnement elle était épuisée mais heureuse. Ce qui interpelle chez elle c’est qu’elle a fait ce choix après un beau parcours universitaire : pourquoi a-t-elle renoncé à une paisible carrière pour un travail qui n’est pas seulement éprouvant physiquement mais aussi psychologiquement ? elle repond avec un léger mouvement des épaules.

Janssen J-J dit: à

Oui c’est bien une évolution que j’avais intégrée à mon CV de critique musical. Pourquoi m’en avoir fait le reproche pour vous reprendre aussitôt après coup avec un lien approprié, merci quand même d’avoir bien voulu reconnaître votre bévue ? Etes une drôle de citoyenne…, chère madame, je vous l’ai toujours dit (?). Comment allez-vous exécuter cette interprétation très libre de la Campanella, maintenant ? Je peux vous proposer autre chose dans le registre des basses, plus à votre portée vocale peut-être, dans cet assortiment de quelques remarquables arias pour Montagnana d’Haendel.
https://www.deezer.com/fr/album/46621182
Bàv,

rose dit: à

j’aime votre fraîcheur, votre humilité, tonus, ludisme, charme, humour et compétence modestes.

Voilà.
Chantal va tomber amoureuse.
Lui dira j’ai aut’ choz à faire. Puis zêtes une vieille bique je préfère les jeunes zet jolies chevrettes.
L’a pas vu son corps de rêve.

rose dit: à

Non. On exécute un morceau au piano.
Et, ce faisant, on s’exécute.

rose dit: à

C mortel.
Le piano.

renato dit: à

et alii, l’executeur se contente d’exécuter l’œuvre telle qu’elle a été écrite ; l’interprète, à travers un travail d’étude et de reconstruction, en comprend le sens, en se l’appropriant et choisit les moyens techniques de sa réalisation.

rose dit: à

? elle répond avec un léger mouvement des épaules.

Moi j’hésite entre ça (et leur apprendre la zoumba) et vendre mes bocaux sur le marché du lundi puisque g fait tellement de bocaux pour ma mère quand elle va sortir de son EHPAD que je suis à même de soutenir un siége.

rose dit: à

D’ailleurs, on dit communément je m’exécute.
En robe c difficile.
En pantalon on met le doigt sur la couture.

et alii dit: à

renato
le lien que j’ai envoyé est très explicite et reflète l’enseignement « officiel »

et alii dit: à

enseignement « officiel » puisque l’auteur du lien n’est pas un « journaliste » ,mais précise:
Rémy Campos enseigne l’histoire de la musique au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris depuis 2001. Ses recherches ont porté sur la redécouverte des musiques anciennes (La Renaissance introuvable ? Entre curiosité et militantisme : la Société des concerts de musique vocale, religieuse et classique du prince de la Moskowa (1843-1847), 2000), sur les conservatoires (Instituer la musique. Les Débuts du Conservatoire de Genève (1835-1859), 2003) et sur les questions d’historiographie (avec Nicolas Donin, dir., L’Analyse musicale, une pratique et son histoire, 2009 ; François-Joseph Fétis musicographe, 2013). Il travaille actuellement sur l’histoire des pratiques musicales aux xixe et xxe siècles (avec Aurélien Poidevin, La Scène lyrique autour de 1900, 2012 ; Le Piano français et la technique du jeu perlé (1840-1960), à paraître en 2014).

rose dit: à

G pour ma part choisi cui-ci

https://youtu.be/ZJXSdeEnW2w

Pour deu raisons.
Il a quatre mains. Qui regarde bien le piano le constate.
Son patronyme convient aux châteaux en Espagne.

renato dit: à

et alii, la courte definition que j’ai donné est un résumé d’un article de la législation sur le droit d’auteur — italienne —.

et alii dit: à

rose, je reconnais que lors que j’entends exécuter, je pense immanquablement -le jeu de mots des critiques est courant d’ailleurs-
Le bourreau peut également être appelé « exécuteur des hautes-œuvres » 1. Son titre a évolué au cours des siècles, de la dénomination péjorative de « bourrel » à celle plus institutionnelle d’« exécuteur de la haute justice » lorsqu’il est reconnu comme un agent du pouvoir judiciaire à part entière 2.

rose dit: à

Et alii
Da exécuter j’entends très fort la soumission.
Peut-être est-ce une extrapolation ?

rose dit: à

Kissin est amiureux de son piano.
Il en dégouline de sueur.

rose dit: à

À Punta Arenas, si vous embrassez le pied du Patagon aux pieds de Fernando de Magellan, vous êtes sûrs de revenir…

https://www.google.com/imgres?imgurl=http%3A%2F%2Fsfvincent.fr%2Fvoyages%2FAmerique_du_sud%2FPunta_Arenas%2FStatueDeMagellan.jpg&imgrefurl=http%3A%2F%2Fsfvincent.fr%2Fvoyages%2FAmerique_du_sud%2FPunta_Arenas%2FStatueDeMagellan.jpg.load.php&tbnid=VmEKTJhDDDHJXM&vet=1&docid=7NUFUuQXPz4zrM&w=645&h=1024&q=punta%20arenas%20sculpturz%20de%20magellan&hl=fr-FR&source=sh%2Fx%2Fim

et alii dit: à

Chile Desperto : un reportage sonore dans le Chili insurgé

Épisode 6 : Ce qui vient

Chile Desperto est un reportage sonore, un récit mêlant les voix d’une trentaine de personnes rencontrées dans un Chili en pleine transformation. Le 18 octobre 2019 surgit « l’estallido », l’explosion, comme le nomment d’abord les Chiliennes et les Chiliens. Mais cette révolte s’est mue en quelques mois en un phénomène qui, pour beaucoup, ressemble déjà à une Révolution. Si le système néo-libéral mis en place sous le régime de Pinochet ne s’est pas encore effondré, le peuple chilien a bel et bien rompu avec sa normalité en se retrouvant durablement dans ses rues et sur ses places.
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgxwJXVFjlhQQwZtBCFrjRQGJWMhP?compose=new
bonsoir

rose dit: à

Lui, l’est très émouvant.
L’est aussi amoureux de son piano.
Où se trouver un petit interstice ?
That is, Sir, the question.

https://youtu.be/cIxGUAnj46U

Pablo75 dit: à

On notera que Herr Klozer n’a toujours pas émis une quelconque critique ni l’Allemagne nazie, ni sur son traitement des Juifs. Les « Bolchos » sont son l’ennemi, comme pour tout bon brun-noir à tête de mort.
Bloom dit:

Tu es qui, Gros Connard, pour t’autoproclamer le Commissaire Moral du Blog chargé d’accuser d’antisémitisme tous les gens qui ne pensent pas comme toi sur les crimes du stalinisme? Qui t’a demandé de faire l’inquisiteur ici en employant des méthodes de fasciste? C’est le Parti qui t’a appris à calomnier tous les gens qui osent te contredire?

Je te signale qu’ici il y a un propriétaire qui s’occupe, autant pour des raisons morales que légales, de faire le ménage.

Cet endroit n’a, donc, aucun besoin des leçons de morale fanatique d’un Savonarole trotskiste de ton espèce.

rose dit: à

Et alii
Vous passez du 1 au 4, tout de go ?

rose dit: à

Le 6.
Le 1.
Le 4.

Sav

morale fanatique d’un Savonarole trotskiste.

Ça c’est une injure !

Chez nous c plus simplement dit.

rose dit: à

Britannique.
Poirtant mort en France, du sida.
Bruce Chatwin y est allé voir à partir du morceau de peau d’un brontosaure chez sa grand-mère.
Il en a ramené la description exacte de la grotte située à côté de Punta Arenas.

In Patagonia (1977) – Prix Hawthornden
Pubié en français sous le titre En Patagonie, traduit par Jacques Chabert, Paris, Grasset, 1979

Le Chili se termine à Punta Arenas, bordée par le détroit de Magellan, large comme un jour sans pain.
De l’autre côté, la Terre de Feu. Au bout du bout de la Terre de Feu, Puerto Williams, la dernière ville au sud, plus au sud qu’Ushuaïa qui est chilienne, marque ainsi la préeminence sur l’Argentine et est en Terres australes.
Là, le Cap Horn. À passer, difficile.

Notons que ces territoires étaient habités par les Patagons, géants aux grands pieds, qui allumaient des feux pour, pour quoi à vérifier, d’où le nom donné à la Terre de Feu et que cette population autochtone, « assortie » de par sa taille à l’immensité de son paysage, a été totalement décimée par les étrangers sauvages et agressifs qui se sont tout approprié.

Je viens de comprendre à 7h du mat. pourquoi Bruce Chatwin n’a pas accepté de rester dans la ferme où elle lui tendait grand les bras, et ouvrait largement son lit, c’est pck lui était un homme en mouvement, un nomade et qu’il avait des choses à voir encore.

DHH dit: à

@Rose
A propos des jeunes qui officient en EHPAD:
Une des formes de service civique proposées aux jeunes allemands d’aujourd’hui consiste à passer une année dans un EHPAD israelien pour y prendre soin de rescapés de la SHOAH qui y finissent leur vie.
Etonnante transmission héréditaire d’un sentiment de culpabilité et d’un besoin de rédemption pour des faute commises par leurs grands parents ou plus souvent par leurs arrières grand-parents
Une pratique qui donne lieu à la scène émouvante qui clôt « Le retour du Hooligan » de Norman Manea

renato dit: à

Chatwin garda sa maladie secrète, suggérant que les symptômes étaient causés par une infection causée par un champignon de la peau ou une morsure de chauve-souris chinoise.

B dit: à

Pabl0, je reviens sur votre colère d’hier soir. Bloom mettait l’accent sur l’anticommunisme de Herr machin en affirmant de plus que l’Allemagne et cette sommité n’étaient pas revenue sur le traitement de faveur accordé aux juifs. Il n’était aucunement question d’accuser d’antisémitisme l’un ou l’autre. Il y a des silences coupables ou complices, serait ce un de ceux-là concernant cette affaire pour laquelle, comme vous vous en doutez , je ne suis pas documentée mais à la lecture j’ai plus compris que Bloom tentait de faire apparaitre la prédominance d’un anticommunisme primaire ou secondaire face à ce qu’il estimait aussi important sinon plus de l’ordre de l’antisémitisme sur lequel Herr machin ne s’explique pas. Bref, on peut résumer par mauvaise foi la position de herr machin. Les cocos sont toujours mal perçus à tort ou à raison. Allende tendait au socialisme, les USA le percevaient comme dangereux et communiste. S’il avait mené à bien son projet politique, quel mauvais exemple c’aurait été pour les autres pays d’Amerique latine.

B dit: à

Ed apparait pour nous offrir le fruit de ses entrailles littéraires. Merci ED, à quand votre parution dans rock-en-folk? Bientôt j’imagine.

B dit: à

DHH, ils doivent se tourner les pouces, il n’y a plus guère rescapés de cet épisode historique apocalyptique désastreux , les derniers poilus morts, à qui le tour?

rose dit: à

Ed

Catastrophique : la sulfureuse Daisy.

B dit: à

J’ai acquis hier pour 1 euros un joli cendrier en lucite et laiton une place, l’animal est très finement et fidèlement représenté. Pour cinq euros , un casse noix et noisettes probablement provençal en bois décoré de jolis motifs sculptés. Ma collection d’ustensiles de cuisine encore fonctionnels s’étoffe, je sus adepte du recyclage. Tant d’objets anciens sont inutilisés alors qu’il en est produit à la chaine par des fabricants chinois ces objets n’ont pas à être électrifiée ils peuvent toujours remplir leur office. Sauf si l’on est accro au design contemporain.

B dit: à

L’animal est un cygne, j’oubliais de le préciser.

B dit: à

La semaine passée, un bracelet en pierre de Lune.
Auparavant un fleuret d’entraînement du 19ème (pour mes mayonnaises) ainsi qu’un couteau de chasseur avec un manche en poil de cerf.
Un peu plus avant une merveilleuse rose des sables , jamais vu d’aussi belle et grosse.
Avant encore, cuillère à olive, louche de bois, rouleau pour décoration des pâtes, chinois métallique recyclé en lampe baladeuse, gravure signée et référencée à la BnF. Une lithographie de paysage champêtre automnal. Une paire de jumelle. Des l8vres dont deux d’éditions anciennes originales, Sade et Diderot, des folios . Je crois que c’est tout
Une série de couteaux de cuisine au tranchant aiguisé. Une fourchette pliable en aluminium destinée aux campeurs.

Bloom dit: à

Je te signale qu’ici il y a un propriétaire qui s’occupe, autant pour des raisons morales que légales, de faire le ménage.

Te fatigues pas, Pablo, tes commentaires glissent sur moi comme l’eau sur les plumes de l’oiseau.
Tu fais le caid à distance, mais t’es un faible, fripé et frustré.

closer dit: à

Vous allez trop loin, commissaire. Les bornes de la diffamation sont atteintes. Vous insinuer qu’à chaque fois que l’on critique le communisme, il faudrait faire une déclaration préalable selon laquelle on condamne encore plus fort le nazisme et la Shoah et que cette critique du communisme n’est en rien destinée à minimiser l’horreur du nazisme…Sinon, on est suspect de sympathie pour ce dernier!

Mais c’est fou, complètement fou! Nous sommes à la Loubianka! Sans me vanter, je trouve le surnom de commissaire politique que je vous ai trouvé encore plus génial. Sous la Terreur et la Loi des Suspects, vous auriez fait fonctionner la guillotine à plein régime. Mettons votre post sur le compte de l’heure tardive et de la vodka…

Figurez-vous qu’il y a quelques mois ici même, je proposais Adolf Hitler comme la figure du Mal absolu, de Satan…je ne tiens pas à être pris pour le cinglé de service d’une secte évangélique ou autre, mais il y a une question théologique qui mérite d’être creusée. Dans mon esprit, ce n’était pas exactement un compliment, vous en conviendrez facilement. Je répète car vous comprenez lentement: Hitler est l’une des incarnations du Mal, quelque soit le contenu que l’on donne à ce concept. Et son action, en particulier la Shoah, est un produit de ce Mal absolu.

Vos amis communistes ont utilisé je crois la notion « d’ennemi principal ». A partir du moment où le nazisme était écrasé sans le moindre risque de retour à vue humaine en 1945, l’ennemi principal devenait le « stalinisme » (j’écris cela pour vous faire plaisir, « communisme » irait aussi bien). Je répète que je regrette profondément que Roosevelt, dans son incurable naïveté, pour rester gentil, ait fait autant de concession à Uncle Jo. Il fallait que les troupes américaines aillent aussi loin que possible à marche forcée et s’y tiennent. On ne refait pas l’histoire…Sinon on ferait recevoir Hitler à l’Ecole des Beaux Arts de Vienne et l’on aurait jamais entendu parlé de lui (hopefully)!

Vous utilisez jusqu’à plus soif la vieille tactique de la gauche et de l’extrême gauche qui sert à paralyser la droite depuis 1945: « si vous attaquez le communisme, c’est que vous êtes au service du fascisme ». Je ne pensais pas que cela pût fonctionner encore, mais je vois qu’une femme intelligente et sympathique comme Bérénice a l’air de s’y laisser prendre. Dommage.

(Pablo, je n’ai pas identifié le nom de Gibbon dans le débat…Je vais essayer de réécouter ce passage.)

DHH dit: à

@JJJ
je n’ai pas le souvenir de vous avoir conseillé la lecture de ce critique dont pour ma part je n’vais même pas entendu parler
.Dois je en déduire que vous avez « prêté au riche » » ,ce qui signifie , bien flatteur pour moi ,que vous me supposez des connaissances littéraires qui excedent la realité
Quant à marie jeanne Durry c’etait une grande figure de la Sorbonne lorsque j’y etudiais à la fin des années 50
L’admiration unanime suscitée par sa these sur Chateubriand lui avait permis depuis déjà longtemps de crever un plafond qui n’etait pas alors de verre et d’etre la premiere femme a etre titulaire une chaire en Sorbonne ,où officiait de mon temps donc bien plus tard son mari le latiniste Marcel Durry et son amant Octave Nadal ,poste et dont elle fut ecartée un temps comme le prescrivaient les textes vichyssois .
Deja âgée à l’epoque ou j’allais à ses cours aux accents vaticinant , elle avait un côté diva à l’elegance recherchée un peu singuliere, et les textes poetiques qu’elle expliquait-Apollinaire Mallarmé etaient declamés par elle avec des intonations de vieille pensionnaire du Français.
Si elle a essayé d’empêcher MF d’entrer au CF-ce qui reste à verifier – je ne pense pas vu ce qu’on sait d’elle que l’orientation sexuelle de MF y soit pour quelque chose ;cela serait plutôt à mettre au compte de cette sorte de querelle des anciens et des modernes qui s’était installée en Sorbonne , illustrée notamment par le brulot de Picard contre Roland Barthes ou la fureur d’Adam fustigeant la these à orientation psychanalytique de Doubrosky au jury de laquelle il participait.
Sur Chateaubriand et mes MOT ,j’ai apprecié comme vous de depasser les sempiternels « orages desirés » pour decouvrir l’homme d’Etat le diplomate, lesté de son légitimisme à toute épreuve et navigant au mieux, de situations de grâce en situations de disgrâce , au fil des changements de régime qui ont marqué son existence; avec des moments anecdotiques joliment racontés ;scènes familiales à Prague chez l’exilé Charles X autour du petit Henri qui ne pense qu’au cheval et qui est indiffèrent aux espoirs dont il est porteur ,ou ses tentatives de canaliser les initiatives délirantes de Marie Caroline

et alii dit: à

Il y a une salle DURRY 0 Normale SUP DONT ELLE DISAIT QUE C ETAIT UN BORDEL

rose dit: à

B.
Et des moules en bois pour sculpter le,beurre baraté ?

rose dit: à

DHH
Très belle initiative par la rencontre occasionnée et l’occasion de se parler.
Sur votre commentaire dhier à partir de Il postino, vous parliez d’un retour au « néant »- je l’ai compris ainsi- du plus modeste des deux, alors que l’autre poursuit sa trajectoire fulgurante.
Mais c’est sa vie, et, in fine, désire-t’il en changer ?

Merci du lien fait avec Graziella, cette jeune fille si prude et romantique !

rose dit: à

,ou ses tentatives de canaliser les initiatives délirantes de Marie Caroline

Ah si vous pouviez DHH nous en donner quelques exemples ?

rose dit: à

à ses cours aux accents vaticinant

DHH
Que signifie ce terme vaticinant placé ici ?

Bloom dit: à

Mais c’est fou, complètement fou! Nous sommes à la Loubianka! Sans me vanter, je trouve le surnom de commissaire politique que je vous ai trouvé encore plus génial. Sous la Terreur et la Loi des Suspects, vous auriez fait fonctionner la guillotine à plein régime. Mettons votre post sur le compte de l’heure tardive et de la vodka…

Caricature du discours faf, mélangeant allègrement Révolution française, stalinisme, et puéril contentement de soi (ne suis-je pas géni-a-a-a-l!). Commissaire politique, Loubianka, guillotine, tout y passe,comme de juste.
Tellement téléphoné & pitoyable qu’on ne peut qu’en rire, Herr Klozer.

Bloom dit: à

Le film de Michael Radford « Il Postino », est d’autant plus émouvant que Massimo Troisi, qui y incarne le facteur, mourut juste quelques heures après la fin du tournage.

closer dit: à

Réponse par l’insulte. Aucun argument.

Nul, comme d’habitude…

Chaloux dit: à

C’est certainement moi qui ai parlé de Levaillant, notamment de ses chroniques dans la Revue des deux Mondes éditées en volume, ce qui m’avait valu force injures de la part du silure des Charentes.
José Cabanis a renoncé à son livre sur Chateaubriand disant que tout est déjà dans celui de Durry (deux volumes, un le texte, deux les notes).
Mais que Gigi la visqueuse n’y touche pas, il faudrait lui dire, comme le petit père Goncourt à un critique qui avait les cheveux gras : « vous salissez ».
Que la Gigi n’ouvre pas non plus les livres de Jean-Paul Clément auxquels elle ne comprendrait rien.

Il est fâcheux qu’on n’ait jamais demandé aux victimes du communisme et du nazisme sous quel joug elles préféraient mourir. C’est une lacune de l’histoire.

Patrice Charoulet dit: à

Réponse à plusieurs

Un. J’ai en effet Renan, en 1848. Dont acte.

Deux. A qui me dit que le titre « agrégé de philosophie » ne doit pas en imposer, je conseille une petite lecture. Trouvez sur la Toile un rapport de l’agrégation externe de philosophie. Voyez les sujets qui ont été proposés. Demandez-vous si vous auriez dépassé un sur vingt, en les traitant.

Trois. Un d’entre vous avance que je rappellerais « Jacques Drillon » dans ma façon d’agir ici. Ce Jacques Drillon que je ne connais pas est sur Wikipédia. J’ai tout lu. C’est quelqu’un de réel. Moi je ne suis pas sur Wikipédia. Je suis un parfait inconnu , mais je suis bien réel. J’écris sans pseudo. Ma photo est sur Facebook. Mes amis s’y trouvent. Mon métier s’y trouve. Ma ville est indiquée. Je donnerai mon courriel, mon adresse, mon téléphone à qui voudra.
Bravo à Jacques Drillon d’avoir écrit des choses chez Pierre Assouline sans pseudo.
Il m’est très pénible de lire des commentaires faits par des fantômes.JE NE PEUX PAS LES LIRE !
Beaux dialogues , les dialogues entre X, Y et Z !

Bloom dit: à

Argument puissant, novateur & original: Hitler, c’est le Mal. Méchant, méchant Adolph!
Va falloir proposer cela à Chapoutot ou Ian Kershaw, Herr Klozer, on est au bord de la rupture épistémologique.
Degré zéro de la réflexion, classique de l’ambigüité permanente du faf moyen, toujours prompt à se défausser.

Pablo75 dit: à

Bloom appartient à cette espèce de Grands Ratés, très dangereux sous toutes les dictatures, qui essaient de remplacer leur Nullité intellectuelle par leur Abjection morale.

closer dit: à

DHH, ce qui m’a frappé dans les Mémoires d’Outre Tombe, lues intégralement à l’occasion du confinement, ce sont bien sûr les pages mélancoliques de la fin (Prague, Charles X, etc), mais beaucoup plus l’extraordinaire traversée de la Révolution et de l’Empire. On trouve des pages admirables sur son émigration à Londres, la Révolution, Bonaparte, Napoléon, la retraite de Russie.

J’avais à son égard un peu les mêmes préjugés que JJJ: un type assez poseur, faisant assaut de fausse modestie à tout propos, sûr de son génie littéraire, quelqu’un de plutôt antipathique. Il y du vrai dans tout ça, mais c’est très loin d’être l’essentiel du personnage. Plusieurs choses m’ont frappé en sa faveur: une vraie attention l’égard des humbles et des victimes des incessantes guerres de son époque; cette attention sonne juste. Un immense respect des femmes quelle que soit leur condition; il ne parle jamais d’aucune femme avec condescendance, encore moins mépris. Une lucidité dans l’analyse politique et de la société de son époque très impressionnante. Il sait qu’il est dans le camps des perdants, mais n’essayera pas, par exemple, d’occuper un poste sous Louis-Philippe, qui lui aurait assurer une vieillesse confortable. Alors, est-il allé partout où il prétend être allé en Amérique? On s’en fiche complètement. Ce qui importe, c’est son analyse de la personnalité de Washington (qu’il l’ait rencontré ou pas) et sa prémonition de la guerre de Sécession quand il écrit que la première personne qu’il rencontre sur le sol américain, terre de la liberté, est un esclave…et qu’il se demande comment les grands propriétaires du sud, esclavagistes, pourront cohabiter avec les commerçants et industriels du nord qui vivaient d’un tout autre modèle économique. Sans parler de son tout dernier Livre sur l’avenir du monde comme il le voit…

Janssen J-J dit: à

Merci DHH pour cette très aimable mise au point. Et pour ce témoignage vécu sur MJ Dury, j’étais sûr de vous.
Sur MJ Dury vs Foucault, je vérifierai un jour quand j’aurai ma bibli sous la main.
Oui, il y a énormément de choses dans les MOT. On passe sans cesse de l’agacement au rire, de l’ennui à la surprenante accélération des images, de la méditation mièvre à l’orgueulleure sculpture de soi pour l’éternité ; on est sans cesse foudroyé par la grandeur abyssale d’un style à couper le souffre (sic), par d’étonnates et multiples inventions langagières…

@ rôz. sur Marie-Caroline à Ferrare où l’attend FR depuis 15 jours, il raconte son arrivée à la manière d’un vaudeville des plus comiques, en dépeignant une vraie foldingue de napolitaine… Elle avait préparé son futur gouvernement (y compris, avec FR), après des intrigues romanesques exaltées et totalement surréalistes, pour renverser l’usurpateur philippe-égalité. – Il raconte sa visite toute affaires cessantes à la tombe du Tasse, un vrai morceau d’anthologie ;… et sous sa plume amusée plutôt que mordante, ceci, comme dans la scène comique d’un vaudeville. On venait acclamer l’auteure du Génie du Christinisme, ce qu’elle ne démentait pas, pendant que lui se trouvait « rencogné » (en 1er gentilhomme la Chambre). Description de l’allure de l’engin : « le princesse était extrêmement drôle : elle portait une robe de toile grisâtre serrée à la taille ; sur sa tête, une espèce de petit bonnet de veuve, ou de béguin d’enfant ou de pensionnaire en pénitence. Elle allait ça et là comme un hanneton ; elle courait à l’étourdie, d’un air assuré, au milieu des curieux, de même qu’elle se dépêchait dans les bois de Vendée. Elle ne regardait et ne reconnaissait personne ; j’étais obligé de l’arrêter irrespectueusement par sa robe ou de lui barrer le chemin en lui disant (…). Elle s’arrêtait, disait quelques mots en italien ou en français, pas trop justes, mais rondement, franchement, gentiment, et qui, dans leur déplaisance ne déplaisaient pas : c’était une espèce d’allure ne ressemblant à rien de connu… »
… pour en arriver à, (car il perd jamais le nord-, à cette chute merveilleuse de fair-play bonhomme et d’ironique tendresse, au sujet du mélange de leurs renommées… « La princesse était charmée d’avoir fait un ouvrage en quatre volumes, et moi j’étais fier d’avoir été pris pour la fille des rois ». (Sacré René, va !)

Vanina dit: à

Vanina

Un souvenir de Salvador Allende:
 » Me duele, como Chileno y como médico… »
Il disait son désarroi à propos de la malnutrition des enfants chiliens.
Le meurtre de Orlando Letellier avait porté un sale coup aux espoirs d’une résistence à l’étranger.
Le seul film chilien dont je garde mémoire se nommait « La pelicula del Rey ». Il était cocasse,parcuru par une petite chanson en rime où il était question d’un train qui partait et d’un Rey qui revenait.

Neruda, surestimé et à part quelque poèmes d’amour pour Matilde Urrutia,insupportable. Pas une bonne raison pour l’assassiner.

Janssen J-J dit: à

Merci DHH pour cette très aimable mise au point. Et pour ce témoignage vécu sur M-J Dury, j’étais sûr de vous.
Sur MJ Dury vs Foucault, je vérifierai un jour quand j’aurai ma bibli sous la main.
Oui, il y a énormément de choses dans les MOT. On passe sans cesse de l’agacement au (sou)rire, de l’ennui à la surprenante accélération des images, de la méditation mièvre à l’orgueilleuse sculpture de soi pour l’éternité. On est sans cesse foudroyé par la grandeur abyssale d’un style à couper le souffre (sic), par d’étonnantes et multiples inventions langagières…

@ rôz. sur Marie-Caroline, à Ferrare où l’attend FR depuis 15 jours (1833), il raconte son arrivée à la manière d’un vaudeville des plus comiques, dépeignant une vraie foldingue de napolitaine… Elle avait préparé son futur gouvernement (en y incluant FR), après des intrigues romanesques exaltées et totalement surréalistes pour renverser l’usurpateur philippe-égalité. – Il raconte sa visite toute affaires cessantes à la tombe du Tasse, un vrai morceau d’anthologie ;… et sous une plume amusée plutôt que mordante, ceci. On venait acclamer l’auteure du Génie du Christianisme, ce qu’elle ne démentait pas, pendant que lui se trouvait « rencogné » (en 1er gentilhomme de la Chambre). Description de l’allure de l’engin : « La princesse était extrêmement drôle : elle portait une robe de toile grisâtre serrée à la taille ; sur sa tête, une espèce de petit bonnet de veuve, ou de béguin d’enfant ou de pensionnaire en pénitence. Elle allait ça et là comme un hanneton ; elle courait à l’étourdie, d’un air assuré, au milieu des curieux, de même qu’elle se dépêchait dans les bois de Vendée. Elle ne regardait et ne reconnaissait personne ; j’étais obligé de l’arrêter irrespectueusement par sa robe ou de lui barrer le chemin en lui disant (…). Elle s’arrêtait, disait quelques mots en italien ou en français, pas trop justes, mais rondement, franchement, gentiment, et qui, dans leur déplaisance ne déplaisaient pas : c’était une espèce d’allure ne ressemblant à rien de connu… »
… Pour en arriver à (car il perdait jamais le nord, le Françoué)-, cette chute merveilleuse de fair-play bonhomme et d’ironique tendresse, au sujet du mélange de leurs renommées repectives…
« La princesse était charmée d’avoir fait un ouvrage en quatre volumes, et moi j’étais fier d’avoir été pris pour la fille des rois »
(Sacré René, va !)
Bàv,

Vanina dit: à

Un souvenir de Salvador Allende
« Me duele, come chileno y come médico… »
Il faisai état de la malnutrition des enfants des classes pauvres. Un pays aux ressources naturelles très riches, pourtant.

Neruda, un poète pour adolescents amoureux,à son mieux, un rhéteur sans intéret à son pire. Pas une bonne raison pour l’assassiner, si chose il y a.

Y a t il sur terre un cinéphile qui se souvienne de « La pelicula del Rey »?

DHH dit: à

Marie Jeanne Durry a été longtemps directrice de l’Ecole normale superieure de filles (Sevres).
Catherine Clement raconte ,que quand, agrégative, elle a dû lui a annoncer qu’elle attendait un enfant à naître avant le concours , ce qui faisait inévitablement peser une hypothèque sur sa reussite ,elle lui a proposé de s’occuper « d’arranger ça ».A cette époque cela relevait du droit pénal
Fureur de Catherine Clement qui serait partie en claquant la porte …et qui s’est retrouvée cacique….. et toute jeune mére

Janssen J-J dit: à

@JJJ
je n’ai pas le souvenir de vous avoir conseillé la lecture de ce critique dont pour ma part je n’vais même pas entendu parler

Enfin quoi, DHH, c’est vous-même qui aviez dit avoir lu jadis, étudiante, les MOT dans la version qu’en avait présentée Maurice Lavaillant. Je les ai lus pour ma part, avec les commentaires de Jean-Claude Berchet (livre de poche). Je prête à chacun ce qui lui est dû. Ni plus ni moins…

Jazzi dit: à

« Je me demande souvent ce qui attire les jeunes aidants dans les ehpad pour personnes âgées difficiles. »

La perspective d’un CDI ?

Avez-vous senti l’ombre d’une vocation chez certains d’entre eux, JJJ et rose ?

Jazzi dit: à

« Je me demande souvent ce qui attire les jeunes aidants dans les ehpad pour personnes âgées difficiles. »

La perspective d’un CDI, sésame qui leur permettra de s’installer, d’obtenir des crédits et fonder une famille !
Vous avez senti une vocation chez certains d’entre eux, rose et JJJ ?

renato dit: à

Ouvert la boîte aux lettres après l’avoir ignoré pendant 2 semaines et lu la presse italienne. Au début du mois environs 250 nouveaux cas et 0 morts, avant hier plus de 600 nouveaux cas et 4 morts, surtout dans les lieux touristiques.
Quelques touriste — surtout étrangers — demandés : « Pourquoi vous ne portez pas de masque ? » ; répondent : « Le port du masque est une responsabilité individuelle ».
Or, indépendamment du fait que dans la situation actuelle le flux touristique devrait être autrement organisé, elle se situe où la responsabilité individuelle d’un irresponsable ?

Incidemment, comment on fait un toit ou du pain en télétravail ?

C.P. dit: à

rose, DHH (pour moi Judith) a voulu dire par ‘vaticinant » que Marie-Jeanne Durry, -qui portait aussi de grands chapeaux-, annonçait une haute poésie qu’elle fondait sur un Mallarmé biblique. On ne lit plus guère ses propres poèmes, au fond « datés », comme bien d’autres.

En réalité, et ici je rejoins encore Judith, ses cours à la Sorbonne alors même qu’elle dirigeait déjà l’ENS de Sèvres, touchaient, selon les programmes de licence, non seulement Mallarmé, mais et bien autrement Jules Laforgue (son « Laforgue » dans « Poètes » d’aujourd’hui » est suggestif) et Apollinaire. Elle les abordait avec une très bonne connaissance des textes et de leur part biographique, MAIS d’une manière sororale, si vous me comprenez.

B dit: à

B.
Et des moules en bois pour sculpter le,beurre baraté ?

Non mais la liste n’est cependant pas complète, j’ai acheté des pots en destinés autrefois au receuil de résine de pins, une chaise paillée provençale servant aux nourrices, une jarre utilisée par les porteuses d’eau ( voir le tableau), un plat provenant d’une poterie savoyarde, un pot à cornichons .

Pablo75 dit: à

je n’ai pas identifié le nom de Gibbon dans le débat…Je vais essayer de réécouter ce passage.
Closer

O.Paz parle de Gibbon à partir de 1h 09min 23sec.

Un peu plus tard, il dit: « Comment est-il possible que vous oubliez que, moralement, la société occidentale actuelle est abjecte » (à 1h 10min 06sec). C’est la partie la plus intéressante du dialogue, pour moi.

Ed dit: à

Je n’avais pas pensé à la femme de Donald, a priori plus sympathique que Daisy Jones.

B dit: à

Vous utilisez jusqu’à plus soif la vieille tactique de la gauche et de l’extrême gauche qui sert à paralyser la droite depuis 1945: « si vous attaquez le communisme, c’est que vous êtes au service du fascisme ». Je ne pensais pas que cela pût fonctionner encore, mais je vois qu’une femme intelligente et sympathique comme Bérénice a l’air de s’y laisser prendre. Dommage.

Du tout, j’en suis à comparer le capitalisme tel qu’il va aujourd’hui à une nouvelle forme de nazisme. Quoi?! tant de profit , de richesses, de fortunes et tant de vie gâchées, oubliées, de morts infligées à coup d’armes High Tech, et de nouveaux camps qui ne disent pas leurs noms, rétention, réfugiés et une police sur mer aidée de satellite pour mieux proteger nos territoires. des marchés innombrables passés avec des barbares ou des dictateurs islamisant. Je n’ai jamais défendu les dictature quelle qu’en soit l’étiquette politique. A partir du moment où des hommes sont martyrisés et réduits au silence, j’estime que c’est du fascisme .

Pablo75 dit: à

Une autre excellente vidéo trouvée sur Youtube et que je viens d’écouter:

Poesía francesa – Conversaciones con Octavio Paz

https://www.youtube.com/watch?v=CKrnX99CfU8

Paz, grand connaisseur de la poésie française (dont il a fait d’excellentes traductions) parle très bien de Nerval (dont il analyse le sonnet « El desdichado »), Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, Verlaine, Apollinaire, Reverdy, etc (un etc qui comprends les noms de V. Hugo, Toulet, St.J.Perse, Claudel…).

À la fin, il parle de ses amis français (Michaux, Bonnefoy, Cioran) et de son amitié avec Albert Camus, qu’il a bien connu et dont il raconte une anecdote à propos de Sartre qui vaut le détour (à partir de min 55min25).

Janssen J-J dit: à

si j’ai attribué à DHH ce qui reviendrait à Chalou au sujet de Maurice Lavaillant, je m’en excuse auprès des deux. Il n’y avait rien d’insultant à cette confusion. La riposte habituelle en bordée d’injures de l’un en dit long sur son auteur. Je préfère l’observation de closer plus constructive et juste, qui m’a plutôt bien étonné.

(NB/ il y a eu pas mal de ratés à la RDL ce matin, d’où les nbreux doublons, et le passage chez Edel, etc.)

renato dit: à

« La perspective d’un CDI ? »

Celle dont j’ai parlé, diplômé en histoire médievales, avait devant elle une belle carrière — trové un emploinonobstant le peux de places disponibles dans le travail académique. Elle a commencé à travailler en ehpad l’année passée, donc hors époque suspecte. Il y a des traveaux que les gens ne font pas seulement pour l’argent ou la sécurité de l’emploi.

Jazzi dit: à

« Une autre excellente vidéo trouvée sur Youtube »

C’est frustrant pour qui ne parle pas l’espagnol, Pablo75 !
D’autant plus que votre conversation entre toi, Passou et Closer était passionnante.

Chaloux dit: à

La visqueuse, va travailler ton Liszt…

Hurkhurkhurk!

Jazzi dit: à

Celle dont vous avez parlé est une sainte, renato !

rose dit: à

Pablo 75

Pourriez-vous remettre ce lien je vous prie ?

Pablo75 dit: à
je n’ai pas identifié le nom de Gibbon dans le débat…Je vais essayer de réécouter ce passage.
Closer

O.Paz parle de Gibbon à partir de 1h 09min 23sec.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn … beaucoup de jeunes gens qui ne se soucient point de fonder une famille, Jamzn, comme on le voit dans un film d’Almodovar dédié à une morte vivante.
Sentir la « vocation » ? Non, personne n’a jamais prétendu cela, mais une réelle prise de conscience pour beaucoup de la nécessité d’un care sur une population nombreuse et en souffrance, oui, un peu comme ces aidants ressentent leur détresse au sein de leur propre famille, et s’engagent parfois dans des ONG africaines.
On ne vous verrait point à leur place, c sûr. Votre biographie montre a satiété que vous n’avez jamais eu aucune vocation pour rien… Et vos propos à l’égard de Ch. pas mal cinglants après tant d’années de complaisance So what ?
Ne projetez pas votre individualisme égoïste foncier sur la terre entière. Je vous aime bien, mais parfois, heu…

closer dit: à

Laissons tomber le commissaire politique. Il prend ses interlocuteurs pour des imbéciles, c’est lassant à la fin.

Bien sûr que nous savons tous ici que des grands historiens comme Chapoutot, Kershaw et d’autres, ont publié des sommes de recherche sur les causes de la naissance du nazisme, son évolution, sa guerre, ses crimes, sa fin apocalyptique. Mais comme toutes les périodes de l’histoire marquées par une personnalité hors norme, Napoléon, Hitler, Staline, Mao, etc, ce qui est intéressant, passionnant même, c’est de comprendre ce qui dans les événements scrupuleusement recensés et analysés par les historiens professionnels est dû au fait que Napoléon, Hitler, Mao était eux-mêmes, des individus uniques et non des hommes d’Etat d’un modèle courant. Avec le même contexte, les mêmes contraintes stratégiques et économiques, la fin de ces aventures aurait pu être sensiblement différente si un homme, un seul, avait pris d’autres décisions que celles qu’il a prises historiquement à certains moments clés.

Mais évidemment, avec sa formation marxiste qui nie le rôle des individus dans l’histoire, notre commissaire politique, corseté dans ses certitudes, certain d’avoir toujours raison, jamais effleuré par le moindre doute, ne peut rien comprendre à tout cela, ni même y réfléchir si peu que ce soit.

Laissons le ruminer ses aigreurs et sa haine.

rose dit: à

Jazzi

Vous avez senti une vocation chez certains d’entre eux, rose et JJJ ?

À part chez Mara d’origine sénégalaise, non. Je vais tacher d’inventorier ce sujet.

rose dit: à

Une respire la bonté.
Elle change de tâche. En cuisine, au ménage.
J’aime à la voir.

Jazzi dit: à

« Du tout, j’en suis à comparer le capitalisme tel qu’il va aujourd’hui à une nouvelle forme de nazisme. »

C’est vous mettre dans l’incapacité de ne rien comprendre B !

rose dit: à

Et chez Mara, le grand enthousiasme a duré un mois. Pas plus.

closer dit: à

« Du tout, j’en suis à comparer le capitalisme tel qu’il va aujourd’hui à une nouvelle forme de nazisme. »

Ce n’est pas sérieux, Bérénice (désolé, mais j’aime beaucoup ce prénom).

Jazzi dit: à

« Ne projetez pas votre individualisme égoïste foncier sur la terre entière. »

Ne réservez pas votre altruisme foncier à votre seule personne, JJJ…

renato dit: à

Vous êtes sympa B, mais allez-y mollo avec les jugements à l’emporte-pièce !

christiane dit: à

Deux « nuits Victor Hugo » sur France Culture, hier et aujourd’hui.
Dans la première, de très belles lectures et discussions et, vers cinq heures du matin, Jean-jacques Lebel évoquant avec beaucoup d’enthousiasme l’œuvre graphique tellement étonnante de V.Hugo. « Taches augmentées » par des coulures, des frottages, des pochoirs, des empreintes… 3 500 dessins, en leur grande majorité à la plume et au lavis d’encre brune sur papier blanc, parfois repris à l’encre de Chine, parfois rehaussés de fusain, d’aquarelle, de gouache blanche, faisant surgir de la feuille visages ou paysages. Observant les pliures de certains dessins, J-J.Lebel évoquera les pliages de Simon Hantaï (exposé au Centre Pompidou en 2013).
«l’encre, cette noirceur qui fait de la lumière»…
Visibles à la BNF, dans la Maison de Victor Hugo, ou au Musée Victor Hugo de Villequier.
Paul Claudel écrivait :
« Eh bien, cette vue directe sur l’âme de Victor Hugo, sans rhétorique, paraphrase ou traduction, ce qui nous la donne le mieux, le premier paysage qui nous attendrait si nous pouvions passer de l’autre côté de ces yeux sans espérance, ce sont les tragiques dessins que nous avons tous regardés, cette chimie maléfique du noir avec le blanc, ces sites submergés où une lumière livide et informe ne transvase que pour faire apparaître un bric-à-brac hétéroclite et confus d’objets désaffectés, un passé irrémédiable, des ruines échappant à l’opacité d’un monde maudit et que hantent les monstres et les goules. On peut dire sans exagération que le sentiment le plus habituel à Victor Hugo, celui où il a trouvé ses inspirations les plus pathétiques, celui auquel il n’a jamais recours en vain et qui lui fournit un répertoire inépuisable de formes et de mouvements, sa chambre intérieure de torture et de création, c’est l’épouvante, une espèce de contemplation panique.»

Et Victor Hugo, dans « Choses vues » :
« Il n’est personne qui n’ait remarqué la similitude entre les rochers et les nuages. Toutes les visions y sont mêlées. Vous êtes en mer, vous approchez d’une côte. Tiens, regardez donc cette roche : on dirait un homme assis, un moine ; il lit dans un livre. Le navire marche. Non, ce n’est pas un homme, c’est une tour. On approche. C’est un énorme éléphant, puis une église, puis rien, une roche ; tout s’est évanoui. Ainsi des nuées. Il y a des fantômes dans le granit comme dans la fumée. Ce qu’il y a de plus immobile se transforme et nous trompe comme ce qu’il y a de plus flottant.»

C.P. dit: à

Chaloux, oui : votre lien touchant Marie-Jeanne Durry répondant à Pierre (Georgel) à propos de « Eden » – et avec la voix d’Alain Cuny- dit bien ce qu’elle aurait voulu faire. Mais je la crois meilleure critique et plus « contemporaine » d’un d’hier, de Laforgue et surtout d’Apollinaire. Et puis, dans l’entretien, « les amis inconnus » rappellent Supervielle, qu’elle a aussi beaucoup aimé et commenté.

B dit: à

Renato, à origine il ne s’agissait que de la lecture d’un post signé Bloom, je n’ai jamais été stalinienne et je n’ai lu aucun des auteurs cités ensuite. Je ne connais rien aux théories politiques, ma vision des choses actuelles est fondée sur ce qui nous parvient de la misère du monde. L’argent à toujours été le nerf de la guerre et peu s’embrassent de savoir à qui sont destinées en terme de dommage les armes conçues par nos brillants cerveaux et vendues très chères à de tristes despotes. Le récent débat sur l’usage des armes française au Yémen est grotesque. Tout ce que les différents pourvoyeurs privilégient es5 contenu dans le ou les points de pib que cela rapporte. N’allez pas me dire que si ce n’était pas nous ce serait d’autres, c’est évident. Voyez le manège d’Erdogan, pas européen mais à l’OTAN. De plus voyez tous ces ouvriers et employés laissés pour soldes de tout comptes au profit d’états qui ne ménagent pas la main d’oeuvre et grâce à nos machines intelligentes qui dans tous les domaines suppriment des postes de travail. Sans penser aux déshérités du sud, aux esclaves d’Orient. Alors pour moi, maltraiter les hommes sur l’autel du profit à tout prix y compris des pollutions, détruire la planète en raison de l’avidité des industriels et financiers et en connaissance de causes et effets, créer des besoins pour vendre encore plus et aliéner les masses, oui je compare cela à du nazisme. La fin justifie les moyens même si elle nous conduit nous et tout ce qui n’est pas nous vers la destruction irréparable. La mort des vivants et le mépris du vivant.

rose dit: à

Merci closer

Jazzi dit: à

Confusion ne vaut pas raison, B !

Chaloux dit: à

@C.P. Je vois que Marie-Jeanne Durry a aussi écrit un Mme de La Fayette que je serais curieux de lire.

B dit: à

Je veux bien lire votre argumentaire, Jazzi.

B dit: à

Comment peut on dépenser des milliards à entretenir des guerres et laisser crever le peuple. Quel théorie politique peut justifier cet état de faits?

rose dit: à

Closer si ce n’était que l’heure, mais c aussi le jour. Quasiment impossoble de retrouver quoi que ce soit.

Quelle sigificatipn cela a ‘t’il dans la Torah ?

B dit: à

Quelle. Les dignitaires de cette réalité sont éparpillés et nombreux, les pays dits riches ne sont pas exclusivement responsables. Partout se rencontre cet amour pour l’argent qui d’ailleurs va de paire avec un appétit pour le pouvoir. Le chinois serait une exception, lui c’est l’ordre et le pouvoir, le sien. Il faudrait ouvrir le livre des corruptions, un autre des compromissions, souvent liés à argent quand ce ne sont pas des pressions en forme de menaces et sanctions.

B dit: à

Quelle. Les dignitaires de cette réalité sont éparpillés et nombreux, les pays dits riches ne sont pas exclusivement responsables. Partout se rencontre cet amour pour l’argent qui d’ailleurs va de paire avec un appétit pour le pouvoir. Le chinois serait une exception, lui c’est l’ordre et le pouvoir, le sien. Il faudrait ouvrir le livre des corruptions, un autre des compromissions, souvent liés à argent quand ce ne sont pas des pressions en forme de menaces et sanctions.

B dit: à

Liées à l’argent. Mes excuses.

Paul Edel dit: à

Claudel est un critique qui travaille a la hache , avec des parti pris violents. Ce qu’il dit du dessinateur prodigieux Hugo est exact, parfait mais n’oublions pas qu’il a écrit aussi ceci sur Hugo : » »On trouve beaucoup de choses qui plaisent, amusent, entrainent et transportent. Très peu qui nourrissent l’esprit et le cœur. »
Ce qui est plus contestable…

Janssen J-J dit: à

on ne se fait pas bien comprendre icite si on n’adopte pas une opinion inverse en l’exagérant. Mais, en réalité, personne n’est jamais si radical dans la vie de ses passions tristes. J’ai eu longtemps du mal à m’extraire du clivage droite/gauche comme s’il était à jamais stabilisé sur celui de loi et ordre v/s libertés civiles. Aujourd’hui, j’essaie de me définir dans un autre clivage qui me semble devoir désormais structurer notre monde : une évolution discontinuiste couplée à un modèle décroissant… en termes plus politiques, comme le dirait Yves Cochet sur la collapsologie, « une décroissance comme politique de l’effondrement ». Jouable, ce me semble, pour les dernières années qui nous restent. Bien entendu, Staline et Hitler n’ont plus rien à voir là dedans, pas plus que le Chili d’Allende/Pinochet. D’ailleurs, nos enfants déconfinés, qui ne doutent de rien, ne savent même pas qui furent ces aimables personnes. Et veulent surtout n’en rien savoir. Soyons réalistement optimistes et jouissons des meilleurs instants sans crier gare, si nous le pouvons encore.

DHH dit: à

@closer
vous ecrivez de Chateaubriand qu’il avait » un
immense respect des femmes quelle que soit leur condition; il ne parle jamais d’aucune femme avec condescendance, encore moins mépris »
Peut-être vrai de toutes les femmes sauf de la sienne qu’il decrit sans aménité comme « s’avançant sterile et solitaire vers la vieillesse ».
formule de M-A Macchiocchi avait reprise pour l’appliquer à Simone de Beauvoir .

closer dit: à

DHH, JJJ, vous avez tous les deux parlé récemment des MOT. J’aimerais savoir si vous partagez mes impressions du Chateaubriand des Mémoires…

Je remets mon texte car ce matin le blog était très perturbé. Si vous n’avez pas le temps ou pas envie…no hard feelings!

« DHH, ce qui m’a frappé dans les Mémoires d’Outre Tombe, lues intégralement à l’occasion du confinement, ce sont bien sûr les pages mélancoliques de la fin (Prague, Charles X, etc), mais beaucoup plus l’extraordinaire traversée de la Révolution et de l’Empire. On trouve des pages admirables sur son émigration à Londres, la Révolution, Bonaparte, Napoléon, la retraite de Russie.

J’avais à son égard un peu les mêmes préjugés que JJJ: un type assez poseur, faisant assaut de fausse modestie à tout propos, sûr de son génie littéraire, quelqu’un de plutôt antipathique. Il y du vrai dans tout ça, mais c’est très loin d’être l’essentiel du personnage. Plusieurs choses m’ont frappé en sa faveur: une vraie attention l’égard des humbles et des victimes des incessantes guerres de son époque; cette attention sonne juste. Un immense respect des femmes quelle que soit leur condition; il ne parle jamais d’aucune femme avec condescendance, encore moins mépris. Une lucidité dans l’analyse politique et de la société de son époque très impressionnante. Il sait qu’il est dans le camps des perdants, mais n’essayera pas, par exemple, d’occuper un poste sous Louis-Philippe, qui lui aurait assurer une vieillesse confortable. Alors, est-il allé partout où il prétend être allé en Amérique? On s’en fiche complètement. Ce qui importe, c’est son analyse de la personnalité de Washington (qu’il l’ait rencontré ou pas) et sa prémonition de la guerre de Sécession quand il écrit que la première personne qu’il rencontre sur le sol américain, terre de la liberté, est un esclave…et qu’il se demande comment les grands propriétaires du sud, esclavagistes, pourront cohabiter avec les commerçants et industriels du nord qui vivaient d’un tout autre modèle économique. Sans parler de son tout dernier Livre sur l’avenir du monde comme il le voit… »

closer dit: à

Pardon DHH, nos posts se sont croisés…

Vous êtes un peu dure avec lui concernant sa femme. Autant que je me souvienne, il a « fait son devoir » comme on disait. Il ne l’a jamais laissé tomber ou humiliée. Evidemment il eût été préférable qu’il l’aimât (j’ai bon avec les subjonctifs?)

rose dit: à

« s’avançant sterile et solitaire vers la vieillesse ».

C bien cela qui rend difficilr, Ed, la possiblité d’ériger en modèle une femme qui a eu pour viatique avortement et réalisation autocentrée sur elle et soncsynthé.

Jazzi dit: à

Chateaubriand : Mémoires d’outre-tombe, Le Livre de poche I 1327, p. 51 :

« Ma mère, douée de beaucoup d’esprit et d’une imagination prodigieuse, avait de grands traits, était noire, petite et laide ; l’élégance de ses manières, l’allure vive de son humeur contrastaient avec la rigidité et le calme de mon père. Aimant la société autant qu’il aimait la solitude, aussi pétulante et animée qu’il était immobile et froid, elle n’avait pas un goût qui ne fût opposé à ceux de son mari. La contrariété qu’elle éprouva la rendit mélancolique, de légère et gaie qu’elle était. Obligée de se taire quand elle eût voulu parler, elle s’en dédommageait par une espèce de tristesse bruyante entrecoupée de soupirs, qui interrompaient seuls la tristesse muette de mon père. Pour la piété, ma mère était un ange. »

rose dit: à

il eût été vital

Jazzi dit: à

« s’avançant sterile et solitaire vers la vieillesse ».

Les femmes qui sont devenues mères sont impitoyables envers celles qui n’ont pas fait le même choix !

Chaloux dit: à

Il ne faut pas oublier que le mariage Chateaubriand n’est pas un mariage d’inclination et que la révolution sépare ces deux individus pendant une dizaine d’années. Après ce laps de temps que peuvent-ils devenir sinon de bons amis? L’histoire des tablettes de chocolat racontée par Hugo et tant d’autres etc…
Chateaubriand a été très dur avec les femmes, avec Pauline de Beaumont mourante, par exemple. Puis sans doute de moins en moins à mesure qu’il n’était plus maître du jeu.

rose dit: à

Jazzi

Non.
Mais ne pas ériger en modèle, oui.

Janssen J-J dit: à

OK avec la remrque DHH.
Outre sa femme en effet à qui il rend un hommage distant pour sa crise de nerf quand il gouta de la prison louis-philipard très confortable une qz de jours, sa femme qu’il ne par ailleurs que tromper allègrement, il faudrait nuancer plus largement. A propos de George Sand, notamment, avec laquelle il se montre aigre-doux… En dehors de son hommages aux poétesses lesbiennes de l’Antiquité et d’autres temps, de la Louisiannaise, et de la mère Tastu…, le portrait de George Sand est un modèle d’hypocrisie sous le masque de l’hommage flagroneur. Remarque infra-paginale incidente de Berchet qui me semble assez juste, telle que je l’ai ressenti : « il ne cherche pas à dissimuler qu’il éprouve à son égard une certaine fascination ; mais à une admiration littéraire sincère à l’égard de ses premiers romans, se mêle chez lui une aversion instinctive pour le « personnage de femme libre » qu’elle incarne dans la société du temps »… Je mentionne suryout cette pique ultime des MOT : « Laissons Madame Sand enfanter de périlleuses merveilles jusqu’à l’approche de l’hiver ; elle ne chantera plus quand la bise sera venue »… Et puis, le final, grandiose, comme un reproche ultime à sa mère… de lui avoir « infligé la vie »…

et alii dit: à

je ne vois pas en quoi « s’avançant stérile et solitaire vers la vieillesse  » est méprisant;j’ai connu beaucoup de femmes stériles qui n’étaient pas particulièrement généreuses avec les autres femmes, surtout quand ces dernières avaient des enfants(que les femmes stériles ont plus souvent cherché à s’appropriér qu’à avoir des amitiés personnelles

rose dit: à

Chaloux

Il devient désormais très clair qu’il y a une immense incompréhension entre les hommes et les femmes.

Pourtant, quelle rencontre phénoménale !

Janssen J-J dit: à

@ Closer, j’ai trouvé votre plaidoyer fort juste à l’égard des MOT de Chateaubriand, que l’on n’avait sans doute pas assez pratiqué dans tout son nuancier, toute sa palette. Finalement, on ne peut ni rejeter ni aduler cet homme d’un bloc, c’est une évidence… Je suis heureux comme vous d’avoir dépassé un certain nombre de préjugés scolaires de mon enfance, comme d’un écrivain suprêmement ennuyeux et ringard… Etc., Cela dit, vous n’irez pas me faire lire le GDC… Je suis quand même allé voir cet été dans la foulée l’histoire d’Atala et René…, sans y trouver grand intérêt.
Bàv,

rose dit: à

Ed

Je n’érigerai pas en modèle non plus le parangon de vertu. La mère de famille qui se bat corps et biens et frôle noyades successives au prorata des trahisons du père de ses moutards.

Et pas plus la sulfureuse Daisy qui m’fait penser dans La foèvre du samedi soir à la brunette déterminée. Se priver de haiser pour ne pas être une pute, hors de question. Et elle la paye chèrement cette liberté choisie.

J’aurai à critiquer beaucoup encore, Ed, mais ce serait totalement subjectif. Ne connais pas le milieu du rock.
De l’extérieur, je ne trouve pas que les garçons en soient des symboles de la virilité criante.
D’ailleurs, aimer les filles sexy, c bien la preuve qu’il faut se confirmer dans son identité de mâle.

Et moi, perso. j’les trouve hyper féminisés ces types là de chanteurs de rock. Le poncif, avant que d’être dans le bouquin à la moraline américaine, il est ds le réel du groupe, non ?

Oui, la fidélité est la valeur première du couple. Après, lorsqu’un ne baise pas, il y a les arrangements/les accords du couple. Cf Dali et Gala et pas seulement.

Et, Ed, ne serait-ce pas comme la littérature où il vaut mieux radicalement ne s’intéresser qu’à l’oeuvre et surtout pas au bonhomme ?

et alii dit: à

une femme m’a récemment raconté qu’à l’hosto où elle avait été transportée par les pompiers qui l’avaient trouvée « gisante » des coups de son mari, des femmes avaient imaginé de fonder un club des femmes abandonnées (aussi par leurs enfants comme la narratrice qui m’avait saisie de sa solitude alors qu’elle avait enfants et petits enfants)

rose dit: à

trové un emploinonobstant le peux de places disponibles dans le travail académique. Elle a commencé à travailler en ehpad l’année passée, donc hors époque suspecte. Il y a des travaux

Renato
Savez-vous le pkoi de cette réorientation ?

Jazzi dit: à

Je me souviens de pages admiratives de Chateaubriand pour l’action caritative de sa femme…

rose dit: à

des femmes avaient imaginé de fonder un club des femmes abandonnées

Oui puisque les enfants ne tolèrent pas d’assister de visu à ce que vivent leurs mères et les en rendent responsables. Et aussi, l’air du temps fait que la victime l’est pck elle le veut bien et que seuls les forts gagnants riches décrochent tous les jack-pot.

Nous en sommes là.
À l’abandon par les enfants de leur mère.
Plusieurs choses s’affrontent dont ce désir imbécile de couper le cordon ombilical.

Ce n’est pas une supériorité pour une femme d’être mère par rapport à une femme qui ne l’a pas été.
C’est basiquement une expérience de plus.

Je pense à trois aimées : Sophie Calle, Louise Bourgeois et Nikki d3 Saint Phalle.

Chaloux dit: à

Chateaubriand savait à quoi s’en tenir à propos de George Sand. Il faut lire La liaison Musset-Sand de Henri Guillemin qui ne pouvait pas la voir en peinture, et se renseigner sur la polémique qui éclata entre Georges Lubin et Guillemin après la publication de ce livre, pour s’en faire une idée. On se dit tout d’abord que Guillemin exagère, et de moins en moins au fur-et-à-mesure qu’on connait mieux la bonne dame de Nohant, menteuse et dissimulatrice à un point difficilement imaginable. Cela dit, le XIXe siècle étant ce qu’il est, elle ne pouvait peut-être pas faire autrement.

Jazzi dit: à

« Savez-vous le pkoi de cette réorientation ? »

rose, renato étant la discrétion même et un homme bien élevé, jamais il ne poserait la question à cette personne.
Deux pistes :
1/ Donner un sens à son existence (version laïque)
2/ Pour se conformer à la vie évangélique (version chrétienne) ?

rose dit: à

Premier au concours de l’École normale supérieure.

Être cacique

Vanina dit: à

Oui, mais « La Pelicula del Rey » est un film argentin.
Il faut se méfier de sa mémoire, je m’excuse.

Les Mémoires d’Outre Tombe sont une lecture tellement fascinante que mes deux tomes sont bel et bien écartélés. Cela vous apprend tellement de choses à propos de l’histoire de France,avec des pages sur la jeunesse éxilée en Angleterre à vous faire pleurer.
Pauline de Beaumont a son monument à San Louis à Rome,
cruel avec elle? Il a dicté son épigraphe.Quant aux multiples passions, elles sont assez faciles à sobstituer, l’amitié est une autre affaire. Il avait des amitiés masculines, mais j’ai du mal à faire surgir de tant de pages romanesques, une femme amie.
Juliette Récamier, quand les deux étaient vieux. Céleste, et ses oeuvres de charité. L’enchanteur enchantait. Fidèles aux Bourbons et à soi-meme.

rose dit: à

renato étant la discrétion même et un homme bien élevé

Jazzi
Je rajouterai extrêmement pudique. Et pas un brin m’as-tu vu.

bouguereau dit: à

« s’avançant sterile et solitaire vers la vieillesse ».
formule de M-A Macchiocchi avait reprise pour l’appliquer à Simone de Beauvoir

formule toute faite que tout ceux qui ont un peu vécu hont entendu de manière beaucoup plus ‘fleuri’ et ‘mortel’ dans leur jeunesse..tout ça pour dire qu’elle n’a que trés lointainement à voir havec la littérature..sinon pour les sociologues qui veulent avoir leur coeur ‘scientifique’ un peu net par des conventions

Jazzi dit: à

« Il devient désormais très clair qu’il y a une immense incompréhension entre les hommes et les femmes. »

Le « désormais » n’est-il pas en trop, rose ?

rose dit: à

Juliette Récamier, quand les deux étaient vieux.

Et oui, mais quand elle n’était pas vieille et qu’elle voulait encore de la chair et du sang.
Que fait-il, lui ?
De cela.
De cette douleur incommensurable.

et alii dit: à

cette femme abandonnée, rose me raconta qu’elle avait « entretenu »-c’est son mot -son mari, (elle avait réussi un concours pour travailler à la poste) et que sa fille adulte etc voulait elle aussi etre entretenue :sans aucune commisération pour sa mère

Pat V dit: à

Relu pour l’occasion dans ma bibliothèque, Pierre de Soleil d’ Octavio Paz dans la version traduite par Benjamin Péret chez Gallimard, coll. du monde entier 1962.
( Exemplaire du service de presse dédicacé à Marcel Schneider et truffé ( comme disent les bibliophiles )d’ un article pleine page de la revue ARTS du 13 au19 octobre 1965 par Alain Bosquet sans oublier la présentation insérée sur papier jaune de Gallimard.)
Un vrai régal!
extrait (page 23) :
Il n’y a rien devant moi sauf un instant
racheté cette nuit contre un rêve
d’images accouplées dans le rêve,
durement sculpté dans le sommeil,
arraché au néant de cette nuit,
soulevé à la force du poignet lettre par lettre,
tandis que dehors le temps s’emballe
et qu’aux portes de mon âme frappe
le monde avec son horaire carnassier,
(…)

Relu aussi dans ce moment du même OctavioPaz, Deux transparents Marcel Duchamp et Lévi Strauss, Gallimard/Les essais 1970.
( Reprise de l’édition Gévaudan de 1967 pour Duchamp.)
L’essai commence par cette phrase :
 » La peinture moderne a vécu entre deux points extrêmes : Marcel Duchamp et Pablo Picasso. »

Et boum, ça commence fort!
Texte inaugural et incontournable ( un classique!) à propos de l’œuvre de Marcel Duchamp.)

renato dit: à

B, vous semblez ignorer que la misère a beaucoup régressé dans le monde ces dernier 80 ans. Et ce ne sont pas les régimes totalitaires diverses — voyez l’état de désagrégation de URSS lors de la chute du PC —, qui font régresser la misère mais le capital.
Cela dit, essayez voir de faire fermer une usine qui produit des armes et vous voyez l’effet sur les ouvriers — étant donnée que le rapport population-places de travail n’est pas équilibré. Pour la destruction de notre environnement de vie on ne peut rendre responsable la seule production, car la consommation — donc chacun de nous — il y est pour quelque chose.
Incidemment, je vous invite à imaginer le désastre qui produirait sur la vie des gens une grève des investisseurs ou actionnistes si vous préférez : imaginez, tous les actionnistes désinvestissent un mois durant, selon vous combien d’entreprises arriveraient à tenir le coup ?

rose dit: à

Jazzi

Cela fait des années que l’on tâtonne. Désormais, on sait. On dit. On en parle.
Une très jeune femme très jolie aide-soignante dans l’EHPAD de ma maman m’a dit la rupture post-confinement.
Et plus jamais un corse.
Elle m’a dit « on n’est pas pareil ».

bouguereau dit: à

pourront cohabiter avec les commerçants et industriels du nord qui vivaient d’un tout autre modèle économique

le chili a été un avant post mondial de l’application de la révoluçion néolibéral la plus dure et lavant garde du néoconservatrice satchère et régan..fameux ‘miracle chilien’ comme il a été qualifié par friedman n’en déplaise à ceux qui se demande comment nait -aussi- le fascisme..’tou a vou ça’ comme dit bill tremendous

Jazzi dit: à

rose, je disais cela avec un peu de moquerie sur renato, qui me trouve indiscret et très mal élevé.
Mais il est néanmoins bon de le rhabiller un peu après la façon dont il a été outrageusement déshabillé par Pablo75 hier !

rose dit: à

Avant, on tenait sur des modèles antiques.
J’ai eu plusieurs amis hommes.
De l’eau de boudin.

Du cul.
Ou rien.

Et surtout pas d’approximations. Encore moins de faux semblants.
Rien à foutre de l’entre de.
Entre eux deux, oui. Tout de suite.

rose dit: à

jazzi

J’ai raté renato à poil.
outrageusement déshabillé par Pablo75 hier !

Parfois, je décroche. Et zut.

Nota bene : très agréable à vivre la grande courtoisie.

bouguereau dit: à

qui font régresser la misère mais le capital

..staline a *osé- dire lui quil avait minimisé et qu’il avait eu le courage politique d’endosser..n’oublie pas rénateau : rien ne réussi mieux que le succés..autrement dit par einstein: les idées qui simposent ne sont pas les meilleurs mais parceque ceux qui défendaient les autres sont morts

rose dit: à

De ttes manières, un grand ami homme devrait tolérer que tu couches avec qqu’un d’autre que lui puisqu’il n’y a pas de sexe entre lui et toi.
Or, cela n’est pas vrai.

Tout du pipeau.
Et que du pipeau.
À la fin, nous, les filles, on décanille.
On a raison.

Jazzi dit: à

« Et plus jamais un corse.
Elle m’a dit « on n’est pas pareil ». »

Ed dit la même chose des Arabes, rose.
Et moi je dis qu’il ne faut pas généraliser !

bouguereau dit: à

1960 : Alain Badiou (1er)

ça c’est pour faire chier lafrenchézado dpédro qui ‘aurait honte dêtre français’ et laçouline à qui el rey de l’espagne cause à l’oreille..pour pas qu’on l’entende compter ses biftons..hurkurkurkurkurk (faisez gaffe aux himitations)

rose dit: à

et alii dit: à
cette femme abandonnée, rose, me raconta qu’elle avait « entretenu »-c’est son mot -son mari, (elle avait réussi un concours pour travailler à la poste) et que sa fille adulte etc voulait elle aussi etre entretenue :sans aucune commisération pour sa mère.

Vous en connaissez, vous des moutards qui éprouvent de la commisération pour leurs parents ? Ils sont durs.
Heureuses les femmes stériles.

Pat V dit: à

rose dit: à

des femmes avaient imaginé de fonder un club des femmes abandonnées

Je pense à trois aimées : Sophie Calle, Louise Bourgeois et Nikki de Saint Phalle.

Très intéressante suggestion!
Mais comment expliqueriez-vous une possible résolution du problème?

rose dit: à

Jazzi

Et moi je dis qu’il ne faut pas généraliser !

Je suis bien tout à fait d’accord avec vous.
Après, les cas rares, voire exceptionnels, ils ne courent pas les rues.

Bon aprem.
Je vais coudre des masques.

Brinqueballe dit: à

rose dit: à

jazzi

J’ai raté renato à poil.
outrageusement déshabillé par Pablo75 hier !

Il doit aimer, comme une mariée mise à nu par son célibataire, même.
Marcel Duchamp.

bouguereau dit: à

On découvre un Salvador Allende demeurant sur le parvis d’une église pendant un mariage car « ses convictions franc-maçonnes » lui interdisaient d’y entrer

reuzment qu’cétait pas hune synagogue..sinon ses convictions faisaient pas un mais mille pli dsoutane qu’il aurait dit dédé

christiane dit: à

Paul Edel dit: « Claudel est un critique qui travaille a la hache , avec des parti pris violents. Ce qu’il dit du dessinateur prodigieux Hugo est exact, parfait mais n’oublions pas qu’il a écrit aussi ceci sur Hugo : « On trouve beaucoup de choses qui plaisent, amusent, entrainent et transportent. Très peu qui nourrissent l’esprit et le cœur.»
Ce qui est plus contestable… »

vous avez raison de rectifier ! les citations incomplètes de la BNF qui accompagnaient le visiteur dans cette exposition (année ?). J’en avais copié certaines
mais
c’est surtout les lavis et dessins dont je me souviens.
L’obscurité y dominait : Marines nées de son face-à-face avec l’océan, vols d’oiseaux de mer… châteaux surnaturels, forêts angoissantes… tempêtes, orages, gouffres, ombres… Immensité de l’obscur…
Il n’avait jamais fait d’études d’art, ignorait la perspective et grâce à cette inconnaissance il explora librement la création loin des contraintes des ateliers, aimant les caprices du hasard (taches, coulures, empreintes, encre diffusant sur la feuille mouillée…) explorant peut-être son inconscient, ses rêveries, ses… souterrains, l’invisible. Une sauvagerie oui, une sauvagerie…. Un monde visionnaire. Un peu comme les poètes surréalistes.
Vous aviez longuement parlé des lavis et dessins faits pendant son exil dans les îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey dans sa maison de Hauteville sur votre ancien blog.
J’aimais ceux exposés dans sa maison, place des Vosges à Paris lors d’une exposition « Les arcs-en-ciel du noir ».

« Je vous écris ceci un peu pêle-mêle, un peu au hasard. Rendez-vous compte de l’état de mon esprit dans la solitude splendide où je vis, comme perché à la pointe d’une roche, ayant toutes les grandes écumes des vagues et toutes les grandes nuées du ciel sous ma fenêtre. J’habite dans cet immense rêve de l’océan, je deviens peu à peu un somnambule de la mer, et, devant tous ces prodigieux spectacles et toute cette énorme pensée vivante où je m’abîme, je finis par ne plus être qu’une espèce de témoin de Dieu. C’est de cette éternelle contemplation que je m’éveille pour vous écrire. »
Lettre à Franz Stevens, 10 avril 1856

Oui, la lumière commence avec l’ombre…

bouguereau dit: à

comme une mariée mise à nu par son célibataire

artougue bissiclette quil aurait ajouté josèfe beuys

rose dit: à

Pat V

Après vous, je m’absente.

Pat V dit: à
rose dit: à

des femmes avaient imaginé de fonder un club des femmes abandonnées

Je pense à trois aimées : Sophie Calle, Louise Bourgeois et Nikki de Saint Phalle.

Très intéressante suggestion!
Mais comment expliqueriez-vous une possible résolution du problème?

Je pose une hypothèse ;
Laissons légèrement à part l’art et la littérature, et la musique pour certains accros : il me semblerait judicieux de restaurer le dialogue.

Or, à mes yeux, la question primordiale que l’homme pourrait poser à la femme est pourquoi.

Je verrai bien cela comme base.

Nota : dans le livre qu’a recensé Ed, très en détail, le terme essentiel me paraît être la tension sexuelle.
Je ne crois pas en l’amitié homme/femme. Pire, je n’en veux pas.

La difficulté à mes yeux vient du fait que l’on se prive d’une énergie formidable, d’une puissance créatrice extraordinaire, d’une rencontre phénoménale en nous éloignant un de l’autre l’homme et la femme.

Nous subissons par là une gigantesque déperdition d’énergie.
Quel gâchis épouvantable.

renato dit: à

« J’ai raté renato à poil. »

Où ça ?!

Janssen J-J dit: à

Armand Carrel, un jeune journaliste courageux tué à 36 ans dans un duel après une agonie de trois jours. Demanda sur le pré à son adversaire blessé s’il n’avait pas trop mal. Chateaub, lui rend visite à son ami, puis un vibrant hommage à son amitié. Outre sa liaision avec une femme mariée, Carrel ne vivait qu’avec les dieux, déesses et muses de l’Antiquité et uniquement parmi les histoires de l’Illiade et l’Odyssée. Même le très cultivé écrivain n’en revenait pas que son ami se fût trompé de siècle à ce point.

Jazzi dit: à

« Je ne crois pas en l’amitié homme/femme. Pire, je n’en veux pas. »

Et pourquoi pas, rose ?

Vous préférez la guerre, propice à de stimulantes manifestations d’énergie créatrice, à la paix, facteur de perte d’énergie et source d’ennui ?

renato dit: à

Trois arbres de Mondrian :
L’arbre rouge, 1909 ;
L’arbre gris, 1911 ;
Pommier en fleurs, 1912

bouguereau dit: à

sfaire hanculer par un copin c’est bien des trucs de pédé baroz

christiane dit: à

Sur LCP en ce moment, Passou. Rembob’ina : Simenon

Jazzi dit: à

Et fumer le calumet de la paix, le boug, c’est seulement un truc d’hétéros ?

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