de Pierre Assouline

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La République des livres
Remonter la Loire

Remonter la Loire

Un jour, à l’aube de leur cinquantième anniversaire, trois amis de toujours décident avec l’accord de leurs femmes et de leurs enfants de remonter la Loire en barque. Juste eux trois comme avant. Pourquoi ? Pour rien, justement, c’est cela qui est beau, la gratuité du geste. Pour le pur plaisir d’être ensemble et de s’en souvenir plus tard. On dirait une promesse de pochards dans la perspective de leur jubilé. Mais ils pourraient presque répondre, tel George Mallory à qui l’on demandait pourquoi il s’attaquait à l’Everest : « Parce qu’il est là ». La Loire aussi est là. Sauf qu’on ne leur posera pas la question et qu’ils n’ont pas à se justifier. Leur désir de Loire ressemble à l’un de ces vœux absurdes noués dans le secret de l’enfance, penchés au parapet sur le pont de Nevers : « Un jour… »

Longtemps après, il est là, le jour et il s’impose avec tant de naturel qu’aucun des trois ne songe à esquiver- surtout pas Michel Jullien, l’écrivain du trio, l’alpiniste qui a fait une croix sur les hauts sommets après les avoir longtemps tutoyés, et qui rapporte leur équipée dans l’un des plus beaux livres de la rentrée avortée de février-mars Intervalles de Loire (125 pages, 14 euros, Verdier). La Loire… Rien moins que le plus long fleuve de France avec ses 1 006 kms. Les mille kms, on les voit bien, à défaut on les imagine ; mais les six derniers kms, quel mystère, quel énigme, ils ne peuvent être que surnuméraires, il y aurait déjà là matière à roman, d’autant que la source se trouve en Ardèche au pied du Mont Gerbier-de-Jonc, pure petite madeleine des cours de géographie.

D’abord trouver l’engin. Après quelques aléas du côté du boncoin.com, puis de la fabrication très personnelle d’une carène en plastique qui n’aurait pu résister aux réalités pierreuses du fleuve, ils jetèrent leur dévolu sur une chose plus raisonnable dégottée dans les petites annonces fluviales. Une chaloupe de pêcheur en aluminium, une centaine de kgs portés non sans grâce, trois bancs, une quille, une remorque, un matricule fluvial en bonne et due forme, un point d’attache à Saint-Nazaire.

Une expédition, ça se prépare même si la Loire n’est pas l’Orénoque. Avec l’aide de Google Earth, ils collectent 582 images, vision panoramique qui leur permet de balayer le lit depuis la commune d’Andrézieux, tout près de Saint-Etienne, jusqu’à l’embouchure du côté de Saint-Nazaire. Indispensable pour se jouer des dangers, cul de grève et épis de berges. Une fois classées, scotchées, plastifiées, elles constituent le livre du fleuve, la mémoire de ses îles et méandres, un GPS de papier aux allures de grimoire, son photomaton rebaptisé    « le Navigator », assez encombrant au final mais c’est ainsi. Question de principe : à bord, pas de moteur, pas d’Internet et, plus surprenant dans ce concert d’interdits, pas d’autre musique que le couinement des avirons et le gargouillis qui s’en suit. Encore que, à la réflexion…

« « Ramer « en silence » au son des partitas eût été sans doute agréable, feutré, une heure, deux heures, pas plus, les mêmes choses seraient revenues et nous étions loin d’imaginer combien l’occupation de chaque instant détournerait d’une source harmonique, en fausse cadence. Bach ou n’importe quoi en Loire aurait viré « musique d’appartement », rengaines d’ascenseur »

Pas de technologie mais des statistiques, tout de même. 34 kms par jour en moyenne, parfois plutôt 65 kms parfois plutôt 12Kms, une vitesse de 4,5 kms/ heure, 10 départements croisés, cinq ponts par jour… On n’ira pas vérifier. En revanche, là où un ancien pratiquant de l’aviron (ce qu’ils ne sont pas et ne cherchent pas à être) demeure dubitatif, c’est dans les 35 coups de rame revendiqués à la minute. D’autant plus difficile à croire lorsqu’on tient mal ses avirons puisqu’ils portent des mitaines ( !) et souffrent d’ampoules à la paume et aux doigts. Qu’importe !

Des accostages à l’estime pour se ravitailler avant de s’en remettre à la coulée liquide. Le fleuve est moins tranquille qu’il n’y paraît. Barré d’obstacles, il exige parfois d’être contourné par voie de terre, la lourde barque montée sur roulettes, ce qui ne pas de soi car avec leurs effets, son poids avoisine les deux cents kgs. Souvent, le problème est invisible, banc sablonneux dissimulé sous la renoncule des rivières.

« A quel moment change un paysage ? »

Voilà une belle question que peu de livres posent et qui paraît essentielle à la poursuite de la vraie vie. Avec un certain bon sens, on dira que le modelé et la charge forestière sont déterminants ; mais pour notre trio, ce qui compte, ce n’est pas tant sa physionomie que les sons qu’il renvoie, la diversité de ses bruits, la nature de ses échos, au fond sa musique intérieure. Cela peut être imperceptible. En revanche, ils devinent toujours quand un paysage est à l’arrêt : lorsque la vue d’une centrale nucléaire y jette un froid jusqu’à y arrêter le temps.

« C’est critiquable ou pédant, chaque grande ville croisée aux avirons me fait penser au premier mouvement de la troisième symphonie de Górecki, lente venue, chorus, égale redescente »

Sous la plume de Michel Jullien (1962), une chaussure a ses humeurs. Dans l’esprit, c’est plus proche des canotages de Maupassant sur la Seine, dont les nouvelles évoquent la douce nostalgie d’un paradis perdu, que de la course d’aviron Oxford-Cambridge sur la Tamise, qui suinte plutôt la rivalité, l’orgueil, la performance et la revanche. Parfois, la force du courant aidant, la barque va seule, sans effort musculaire, où ça lui chante, à son rythme lent, quêtant la probabilité d’un estuaire, ce que Julien Gracq appelle « la vitesse lisse ».

Trois hommes, trois bancs. Ils s’y tiennent à tour de rôle, changent de place toutes les trois heures. Sur celui de l’avant, on tient le Navigator ; sur celui de l’arrière, on barre tandis que « le décor vous sourit à reculons » ; sur celui du milieu, on souque. Chaque poste exige sa propre vigilance. Une fausse pelle et la barque tangue dangereusement ; un coup de barre mal ajusté et on risque un violent accostage imprévu ; quant aux repérages, on ne se méfie jamais assez des ponts : il en tombe des encombrants, des caddies, des vélos dont le fleuve témoigne quand il se fait cimetière dans les moments d’assèchement. A la fin de la journée, les rameurs sont pris de vertige.

« Une hallucination sans conséquence brouille le visage de mes deux camarades. Ils ont tous deux des affluents dans les paupières, des rigoles aux joues et des bras d’eau sur les tempes, même faciès, une ressouvenance alternée, l’un serait Jules Renard, l’autre Ramuz. Les avirons trempent, ressortent, ils ne font que ça – des palindromes-, grandes tiges métronomes, je regarde mes pieds comme des splendeurs, les frondaisons, ma lassitude revient au décor, se fixe aux arbres, sur celui-ci, un peu plieur au virage, penché vers l’eau ».

Dans ces moments magiques où l’on se sent hors du monde et hors du temps, alors qu’on est juste dans une barque avec deux potes sur la Loire, Michel Jullien dit qu’on en oublie d’aller, et tout est dit ;  mais il rend à César ce qui lui appartient et à Mallarmé ce morceau chû non d’un improbable désastre mais de ses Divagations :

« J’avais beaucoup ramé, d’un grand geste net assoupi, les yeux au dedans fixés sur l’entier oubli d’aller, comme le rite de l’heure coulait alentour »

Les pieds nickelés du fleuve parlent tout seuls ou se parlent l’un à l’autre mais toujours par-dessus la tête du rameur car qui rame ne parle pas. Parfois, ils font silence, longuement. Quand on se connaît depuis l’enfance, c’est aussi une manière de se parler sans dire un mot. Ce qui passe dans ces moments de grâce est un oxymètre de l’amitié comme il en est pour mesurer le pouls. Autant d’instants suspendus au-dessus de l’eau au cœur d’une absence de ténèbres. On penserait volontiers à la Traversée de la France à la nage de Pierre Patrolin, dont la découverte nous avait enchanté en 2012, si Michel Jullien ne jugeait son projet trop copieux et sa lecture finalement assez ennuyeuse.

Il n’est pas de plus fluide manière de se déconfiner avant l’heure que de se laisser emporter par le courant de cette écriture. Guère d’anecdotes mais une mystique du chemin de halage. Ne vous attendez pas y trouver narrés de hauts faits mais une sensation du monde. Au creux de ces Intervalles de Loire, on a souvent l’impression qu’un mot y rencontre un autre pour la première fois (lire ici les premières pages ou encore écouter l’auteur en lire des passages). Pas de la prose poétique qui se regarde écrire mais une quête sensuelle du rythme idéal. Peu de jargon de l’aviron sportif, juste la technique nécessaire pour désigner les choses par leurs noms : la dame de nage, la bague, les tolets… Mais pas plus de bâbord que de tribord. Tout un halo poétique que n’aurait pas renié le Jacques Perret de Rôle de plaisance. Souplesse de la pensée, fermeté de l’écriture.

Michel Jullien renvoie en passant à des livres vers lesquels on se retient de se précipiter séance tenante : la Compagnie du fleuve de Thierry Guidet,  Faits divers, une nouvelle d’André Dhôtel, le Verlaine de la Bonne chanson et le Journal de Jules Renard un peu partout. Le livre de bord est un inventaire des coches d’eau et gabarres, de la lutte incessante à coups de cailloux contre le coassement des grenouilles, « orgasme phonatoire » qui gâche leurs nuits sur la rive. Le relevé des bourgs et patelins salués en passant est à lui seul, par le son qu’il dégage, un subtil précipité de France : en vrac, au gré de la mémoire, Bonny-sur-Loire, Sermoise, Saint-Éloi, Dampierre-en-Burly, Trentemoult,  Cinq-Mars-la-Pile, Bouchemaine, Mauves, Veauche, Chalonnes, Montjean, Craintilleux, Cordemais, Suilly-la-Tour, Mindin, enfin Saint-Brévin. Une vraie gourmandise des mots qui ne tourne jamais à l’orgie lexicale. Tout dans la mesure, l’harmonie, la précision. Comme si la quête infinie du mot juste était le sésame pour accéder enfin à la légèreté.

Sur les îlots où gîter et préparer sa couche, il fait nuit lorsqu’on ne distingue plus la couleur du vin au fond de la timbale. De tous les objets embarqués, et bien soupesés auparavant, quelques uns lui auront été parfaitement inutiles. Notamment le seul livre, destiné à être lu mais jamais lu, et pour cause. Trop à faire pendant la journée, trop de fatigue le soir, l’envie de parler enfin avec ses amis, de boire du vin et…. Au moins, cet exemplaire du Kaputt de Malaparte aura-t-il servi à quelque chose : faire prendre les feux, par paquet de dix pages en commençant par la fin, bien sûr, sait-on jamais. Un autre avait emmené ses encres, ses couleurs, son papier à dessin, en vain lui aussi. Il a préféré trempé sa ligne à la tombée du soir, mais « moins pour compléter notre dîner que pour éprouver l’inaction paysagère, station debout ».

Ce livre est une pépite littéraire victime collatérale du Covid-19. Il se savoure et se déguste en donnant du temps au temps, en le suspendant pour être en osmose avec les trois rameurs. Sûr qu’Intervalles de Loire demeurera longtemps dans un rayon de ma bibliothèque au panthéon des grandes épopées fluviales, Danube de Claudio Magris, Adour. Histoire fleuve de Serge Airoldi, Remonter la Marne de Jean-Paul Kauffmann, inséparable de La Grande Rivière Marne – dérives et inventaires,  du photographe Gérard Rondeau.

A qui se destine ce genre de livre qui ne relève d’aucun genre ? Si c’est à tout le monde, c’est à personne. Ou n’importe qui. La réponse, je l’ai trouvée finalement dans un autre livre tout récemment disparu aussitôt que paru. Dans La fin de Bartleby (147 pages, 16 euros, fario), Thierry Bouchard prend prétexte de la destinée comique et tragique du fameux personnage d’Herman Melville pour s’interroger non plus sur le rendu du fameux « I would prefer not to » (mais il le fait utilement sur les diverses traductions du titre Bartleby the Scrivener : le scribe, l’écrivain, le copiste, le commis aux écritures, le greffier, le copiste de pièces juridiques…) que sur ce que l’écriture exige de renoncement au monde. En filigrane, c’est une véritable réflexion sur le devenir d’un certain type de littérature, de passion pour ce qu’elle représentait jusqu’à présent et qui est peut-être en train de disparaître comme l’écrivain B. de son si fin récit. Tout tourne autour d’une expression qui revient à de nombreuses reprises :

« La communauté des lecteurs pénétrants ».

Surtout pas une élite, ou un microcosme qui se donnerait pour tel. J’y vois ceux qui sont prêts à s’offrir le luxe suprême de prendre le temps d’entrer dans un livre toutes affaires cessantes, de s’envelopper de son écriture, de goûter, de savourer, de comprendre, d’insister, de creuser et creuser sans fin sans rien attendre d’autre en retour que l’empreinte, légère mais durable, d’un supplément d’âme. Ils ne sont peut-être pas plus de deux mille en langue française, estimation basse. Sans employer la même expression, Philip Roth m’avait dit lors d’une conversation à l’époque de Pastorale américaine qu’il s’adressait à des lecteurs non pas profonds mais « attentifs et concentrés », capables de lire deux à trois heures par nuit trois nuits par semaine au moins et de tout mettre de côté pour lire un livre, de rentrer chez eux pour ça, de ne pas faire dix autres choses pendant qu’ils lisent au motif que la lecture sérieuse est une activité secrète et solitaire ; il ajoutait qu’ils étaient moins de cent mille dans tous les Etats-Unis. Quel que soit son nombre et sa qualité réels ou supposés, cette communauté de lecteurs pénétrants, c’est pour elle qu’Intervalles de Loire a été écrit- et pour tous ceux qui voudront s’y joindre.

(Photos Maxence Verrier et D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature de langue française.

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1 228 Réponses pour Remonter la Loire

christiane dit: à

« Longtemps j’ai cherché mon fleuve et je ne désespère pas de le trouver un jour. La Seine ? La Tamise ? Le Tage ? le Drâa ? encore que le lac Léman… Pour un écrivain, dire le fleuve c’est se raconter. Qu’on le remonte ou qu’on le descende, il y a là quelque chose d’initiatique.[…] »
C’était le 5 avril 2018 et le titre du billet était : « La forme d’un fleuve change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel. »
Paul Edel posait le dernier commentaire : « Un des meilleurs livres écrits sur la Loire fut publié en 1922 par Maurice Genevoix, « Remi des Rauches ». Ce roman raconte la vie de Remi qui ne vit que pour la pêche et aime sa Loire. Extrait: « Une secousse venue des cambres monta vers son poignet; il tira la corde, trop tard il entrevit, comme il courait, un gros poisson basculer sur l’armature du carrelet, et retomber dans l’eau, pesamment. […] »
Et Pat V., posait le premier : »Il y a quelque chose de mélancolique mémoire que charrient ces fleuves et rivières du sud-ouest! »

http://larepubliquedeslivres.com/la-forme-dun-fleuve-change-plus-vite-helas-que-le-coeur-dun-mortel/

Vos lecteurs sont à nouveau prêts à se laisser « embarqués » au fil de l’eau… La Loire, donc.
Je lirai attentivement ce billet demain.

OZYMANDIAS dit: à

La Loire est chère à la libre circulation fluviale des imaginaires embarqués au nom de l’amitié et du plaisir.

Marie Sasseur dit: à

Beau billet, Passou.
Belle découverte aussi que cet alpiniste qui lâche la corde pour la rame.
Il faut saluer l’exploit, l’exploit humain, et puis l’exploit de l’écrivain qui fait sa rencontre avec ses lecteurs, à l’aide de son téléphone portable.
j’ai écouté l’extrait lu par M. Jullien, l’écrivain lui-même peut-être réservé sur l’exercice a laissé le choix de l’extrait à la libraire où il devait le faire en live.
C’est très « écrit ». La formule est maladroite, mais le narrateur qui passe de banc en blanc sur la barque est très attentif à ses propres sensations, méticuleux pour en restituer tous les détails jusque dans chaque phalange, ce qui donne l’impression d’être à l’étroit dans une cabine spatiale, dont on prendrait un cours de pilotage. Mais en mode bagnard, sous la dictature du chrono. Et si le narrateur évoque « le paysage « , il ne reste qu’à l’état de  » paysage » avec des « arbres » et de l’eau, et les deux autres qui en parlent mais toujours du  » paysage « . A vous d’imaginer.
Peut-être que le libraire a fait un mauvais choix d’extrait.
Pourquoi ce titre  » remonter la Loire », puisque manifestement, le parcours se fait bien dans le sens du courant. C’est intriguant. Mais pas tellement si l’on comprend qu’entre Andrezieux-Boutheon, ( le nom complet, je connais bien, enfin j’ai bien connu les alentours de Sainté) et Saint- Brevin ( Les pins) , le narrateur a mélangé toutes les étapes, et toute la chronologie.
Enfin, si on doit se faire mener en bateau, j’ai beaucoup aimé l’illustration sonore, à laquelle M. Jullien tient beaucoup, pour ce glissement de la barque : Amestoy Trio, « petite valse de derrière les fagots »

Alors là, sans etape dans les guinguettes, mon vieux, on comprend qu’on est parti pour un intervalle géographique bien délimité, mais avec du flou entre les bornes, une aventure fluviale non euclidienne( salut Daumal)

Jean Langoncet dit: à

eh oui, la discrète majesté de Rabelais

Chaloux dit: à

Moi, avec ma première femme, j’ai fait une fois une croisière sur la Meuse. C’était horrible. En plein été, il faisait un froid de canard avec un atroce vent du nord, un vrai tueur. Il tombait aussi des cordes, le bateau tanguait, et à bord il n’y avait que de la bière et des chips, alors que ce n’était vraiment pas le menu adéquat. A un moment, elle est devenue toute verte (pas la Meuse qui était marron, mon aimée de ces temps lointains), à tel point que je me suis demandé si j’allais pouvoir la débarquer vivante. Dès le lendemain 9H nous roulions à tombeau ouvert direction la Ferté. Elle n’a retrouvé sa couleur naturelle qu’aux environ de Reims.

Chaloux dit: à

environs…

B dit: à

Chaloux, n’exagèrez pas, la Meuse ne ressemble pas le moins du monde au Fleuve jaune , cette anecdote prouve au moins que vous avez un coeur qui peut battre à l’unisson d’un autre , c’est une indication précieuse .

OZYMANDIAS dit: à

@ Chaloux

Elle vaut bien une Meuse… euh, une messe à la Cathédrale de Reims, votre aimée non ?!
Ayez de l’indulgence pour cette note d’humour un peu lourde de ma part.
Messe, cathédrale, indulgence, Lourdes… Tout cela est très catholique !!!
Bonne nuit à vous.

rose dit: à

« même si la Loire n’est pas l’Orénoque »
Je ne dévaluerai pas la Loire.
Fleuve mystérieux, qui roule puissamment devant chez M.Poirier à Saint Florent le Vieil avant que d’aller, large et majestueux de Nantes à Saint Nazaire se préparer à se jeter en océan Atlantique.

rose dit: à

Meuse et Sambre

rose dit: à

L’amour c’est l’amour.

https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/bernard-maris-a-rejoint-sylvie-et-maurice-genevoix_3332115.html

Maurice Genevoix y a chanté les délices de l’enfance durant laquelle le garçon pêche détache la barque, s’aventure dans le courant, pendant que la fille qui a cueilli les renoncules en bord de berge pense qu’il lui posera des questions auxquelles elle n’a pas envie de répondre.

Dimanche 3 mai, 2h22.

Très beau billet Passou. Avons déjà remonté la Marne avec vous et JP Kauffman. On aime ça.

rose dit: à

Pour être de la communauté des lecteurs pénétranrs, faut être pris.

rose dit: à

°Les grenouilles, c’est un chant. Suffit de se laisser bercer.

°Malaparte, l’a rien demandé. Un journal lu l’aurait suffi.

°L’avant départ.
Je vais partir, tu sais.
Non je savais pas.
Avec bernard et pierre, de la communale.
Vous resterez longtemps ?
Entre deux mois et demi et quatre mois.
Tu reviendras ?
Je reviendrai.
Sois heureux.

Je ne vois pas bien quel type d’autorisation y aurait à donner à un homme qui va être heureux avec ses amis d’enfance.

B dit: à

Enfin j’ai réussi à abattre l’unique moustique qui bzzz depuis quelques jours dans la nuit.

Chez Nadeau le livre a suscité aussi un beau billet ; en effet l’extrait lu ne rend pas justice à ce texte que d’aucuns louangent et invitent à decouvrir sans que l’on puisse soupçonner une relation indulgente dûe au copinage ou quelque démagogie à visée commerciale.

Rose, dans ma jeunesse, l’occasion m’a été accordée de séjourner dans un de ces villages en bord de Loire, Souvenirs de belles balades sur les berges à bicyclette, des melons et asperges qui poussent comme par enchantement presque sans avoir rien à faire parce que la terre est celle qui leur convient, des vergers, de cette pierre friable et claire , le Trudeau utilisé dans toutes les constructions traditionnelles. Belle région , le fleuve cependant sous des allures tranquilles n’est je crois pas sans danger .

rose dit: à

B

Oui
Je crois ce fleuve avec danger, navigable pourtant.
Puisque vous y avez vécu, il me semble qu’il y a aussi châteaux, douceur angevine et caves de bonne facture creusées dans une terre meuble, àbmes souvenirs lointains.
Le climat doit y être doux.

rose dit: à

De Joachim Du Bellay

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Patrice Charoulet dit: à

PASTICHE A FONCTION POLITIQUE

Une fausse lettre de Mme de Sévigné a circulé ces derniers temps sur Facebook. Au lecteur peu versé dans la littérature de ce temps, elle avait un air vraisemblable. Mme de Sévigné y parlait de son amie Mme de La Fayette, du roi, de la peste, de la fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste »…Mais , dès qu’on lisait d’un peu près, des étrangetés sautaient aux yeux. La fausse lettre était datée de 1687 , et la marquise parlait du roi et de…Mazarin ! Ce dernier est mort en 1661 ! Anachronisme d’assez belle taille. D’autres impossibilités factuelles s’y trouvaient que j’épargnerai à mes lecteurs d’ici. Le très gros hic est le suivant : La marquise donnait à croire que le roi et son Premier ministre recommandaient l’usage du masque, pas du masque chirurgical , mais du masque (du « loup » des bals masqués) qui aurait eu le vertu de freiner la peste ! Là, le masque de l’auteur de pastiche tombe. Ce n’est pas le roi qui est nu, c’est le pasticheur. Les connaissances médicales du temps n’allaient pas jusque là. Pasteur n’était pas né, pasticheur ! Conjecture politique. Ce pasticheur a voté Macron, admire Edouard Philippe, approuve le décret scélérat de Véran, écoute chaque soir, avec un infini respect, le donneur de chiffres Salomon et, comme Cohn-Bendit, Marcel Ichou, Karine Lacombe et gens « ejusdem farinae », doit penser pis que pendre du ¨Pr Raoult, celui qui teste, diagnostique, isole et traite efficacement les patients atteints du virus dont il est parlé ces temps-ci.

Jazzi dit: à

Le goût des fleuves ?
Parlez-moi plutôt de la mer !

rose dit: à

Patrice Charoulet
C’est le hasard,

felix d dit: à

Dans ses Cinq sorties de Paris, Henri Calet propose aussi un beau texte: « La Loire à la paresseuse ». Depuis la Loire « sereine » à La Charité, jusqu’à la Loire « noyée » à Saint Nazaire, en passant par la Loire royale, ronsardelette, rabelaisienne, négrière …

Janssen J-J dit: à

Dans votre « panthéon » qui recoupe largement mes géographies littéraires, P. A., je regrette que vous n’ayez pas glissé le beau récit de Bernard Ollivier qui remonta seul la Loire en marchant à la rencontre de riverains bienveillants, puis navigua sur une bonne partie du fleuve, en kayak, jusqu’à Nantes. Il raconte avoir fait la connaissance de sa future compagne, Bénédicte Flattet, qui l’aida à accoster vers St Florent le Vieil. Et c’est avec elle qu’ils entreprirent d’achever sa « longue route » de la soie, en reprenant à pied, tous les deux, l’étape initialement manquée Lyon -> Istanbul.
http://www.editionsphebus.fr/aventures-en-loire-bernard-ollivier-9782752903976

Marie Sasseur dit: à

Avec ce fleuve royal, le plus long cours d’eau de France, les références littéraires, sous toutes les formes, s’y rapportant ne peuvent être que nombreuses. Il a même son dico amoureux.

Cette aventure le fait connaitre au ras de l’eau, une confrontation physique avec fleuve sur plus de 850 km , effort inversement proportionnel au débit, a mesure qu’il croît, ce serait dommage de liquider déjà, cette prouesse… au bout de 20 commentaires.

Les parisiens, blasés et déjà revenus de tout, ont-ils seulement tenté l’expérience de l’eau de leur ville, par-dessous ses 17 ponts, un soir au clair de lune..

C’est peut-être ce à quoi je me serais attachée dans le paysage, les ponts … Et aux îlots, aux bras morts, enfin, tout ce qu’on ne soupçonne pas.

Moi je dis merci au chef barreur de la rdl, sur son aviron littéraire !

Et si l’auteur trouve indécent de faire sa promo en septembre, les librairies rouvrent le 11 mai.

Bon dimanche.

et alii dit: à

je découvre un festival de Loire:
Gabare, toue cabanée, inexplosible… Vous avez sûrement entendu ces noms de bateaux. Nous avons parcouru le programme du festival de Loire et arpenté nos archives pour vous présenter ces bateaux de la marine de Loire. Gabare, toue cabanée, inexplosible… Vous avez sûrement entendu ces noms de bateaux. Nous avons parcouru le programme du festival de Loire et arpenté nos archives pour vous présenter ces bateaux de la marine de Loire.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/orleans/festival-loire-gabare-toue-futreau-inexplosible-on-vous-dit-bateaux-loire-1721915.html

vanina dit: à

vanina dit.
Jean Renoir:Un film inoubliable,le fleuve ,la rencontre
des etres, un thème éternel, la musique de Kosma. le
soir qui tombe. Ce dimanche à la campagne se termine
comme tant de choses, et celà explique, en partie,la
joie qui se délite et la mélancolie qui reste.
« un clair de lune à Maubeuge, une clairière sur la Meuse.. » Un fleuve nous habite tous:Montauban, le
fleuve, un jeune-homme blond.
« Près des flots aux chantants adieux Dinard tient sa
boutique. Ne pleure pas,d’etre identique,c’est un reve
des Dieux » .Que Toulet me pardonne, je cite de mémoire.

JiCé..... dit: à

Loin de sourire des pages écrites par ce trio d’avironneuneux sur cette Loire qui n’est qu’un vulgaire filet d’eau endormi, lequel comme tous les autres me laisse totalement froid, je reviens un instant pour apporter un peu de joie à l’ami JiBé, auteur via sous-traitants d’un « Goût de la mer ».

Je viens de le commander sur Amazon, sortie le 11 juin, pour un coût qui vient d’absorber toutes mes économies du mois : 8 euros. On va voir ce que ça donne, après avoir lu le Dictionnaire Amoureux de la Méditerranée, Richard Millet, 2015 Plon, et La Mer dans la littérature française, Simon Leys en 2 volumes, 2003 chez Plon.

Je me retire dé-fi-ni-ti-ve-ment ! Bon dimanche chers confinés…

et alii dit: à

duras:
J’aurais eu froid. A Nevers les caves sont froides, été comme hiver. La ville s’étage le long d’un fleuve qu’on appelle la Loire.

et alii dit: à

Et la Loire ?

Elle

C’est un fleuve sans navigation aucune, toujours vide, à cause de son cours irrégulier et de ses bancs de sable. En France, la Loire passe pour un fleuve très beau, à cause surtout de sa lumière…tellement douce, si tu savais.

Marguerite Duras – Hiroshima mon amour

D. dit: à

Je ne sais pas si vous avez déjà vu à Nantes le « mince filet d’eau endormi » qui débite des milliers de m² à la seconde, particulièrement en période de crue.

JiCé..... dit: à

test de retour définitif

next ?

raymond dit: à

L’Aisne, destin d’une rivière
Au début, l’Aisne se dirige vers le sud, mouvement naturel du nouveau-né qui tourne son visage vers la lumière. Mais plein sud, ce n’est pas raisonnable, car se laisser éblouir si jeune, c’est mourir à coup sûr. Le ruisseau ne lutte pas contre le feu et sauf le Rhône, flot délirant, tous les grands cours d’eau montent vers le nord : ils tendent les bras vers le ciel, appellent la pluie, ce signe limpide de la correspondance entre la vie des hommes et l‘existence des dieux. L’Aisne sait qu’en remontant la carte sous les nuages, tandis qu’elle décline vers la mer, sa vie est garantie par d’autres lits qui la croiseront dans l’affolement des pentes.

Elle se lance alors vers le nord avec une fougue qui laisse penser que tout est possible. Tant qu’elle n’a pas touché son havre, tant qu’elle n’est pas à la fin de sa vie, il semble difficile de dire si l’on va la nommer « rivière » ou « fleuve ». Certaines langues plus sages ou plus naïves, voulant préserver jusqu’au bout la chance d’une grande destinée, ne tiennent pas compte de cette opposition. L’Aisne peut par exemple se couler entre l’Escaut et la Meuse, il lui suffit de rêver. Elle va être le grand fleuve du nord qui caressera les glaces. Du côté de Sainte-Menehould elle se sent capable de faire lever des villes grasses et des ports élégants. Elle va porter les vins de Bourgogne au plus près des banquises scandinaves, troquer la chanson des blés contre la symphonique présence des eaux, relier les langues latines et germaniques, déjouer les frontières et dire l’évidence : tous les hommes sont embarqués sur le même fleuve du temps, il faut suivre sa pente en suscitant des prairies et en éveillant les oiseaux, saluer les hommes blonds, adoucir les sagas brutales, pour enfin relier la terre noire de France à la mer tendue des fjords.

Or, l’Aisne ne rêve pas longtemps : la terre est contre elle. La volonté ne suffit pas et puisque le calcaire accroche l’eau, l’agrippe, l’attire vers le bas, elle va devoir se résigner. En lutte contre la craie, l’eau ne peut jeter toutes ses forces dans le frayement du flot. Que faire si la glèbe colle, si le sol brûle l’aval, si la loi du pas empiète sur l’envol ? Ainsi, à peine sorti de l’enfance, le cours d’eau s’épuise sur la Champagne pouilleuse et, dès les premiers méandres, l’Aisne devine que son sort va être commun, que jamais elle n’aura le destin fabuleux des fleuves qui anoblissent les plaines.

Il y a Valmy, c’est vrai : le moulin et les hurlements, la liberté et les Prussiens dans la boue, le nouveau et l’ancien. C’est un départ dans l’enthousiasme et l’Aisne sera plus qu’un ruisseau, c’est sûr, mais la gloire d’être davantage qu’une eau sans nom, d’être déjà une cicatrice sur la carte, va se payer à coup de désastres. Ce n’est pas du flot que la célébrité va lui venir mais des morts qu’elle charrie : l’Aisne devient une vallée cent fois franchie par les hommes du froid, cent fois reprise par les Gaulois du cru et où les tueries répètent au monde le nom de la rivière féroce : « Axona !». Ce qui devait relier, ce qui allait être un mythe fécond, devient une frontière, un trait d’amertume qui perce notre mémoire. Au lieu d’être l’eau qui maintient vivace l’illusion des jours, l’Asine est submergée par le choc des corps et le grondement des canons, le ciel qui tremble avec la terre et les mots des morts que le brouillard étouffe dans le petit matin des batailles.

Il y a cependant de superbes répits : en Argonne par exemple la forêt rend à l’Aisne une vigueur médiévale sortie tout droit des chansons de geste. L’Aire, sa sœur jumelle, son affluent majeur, se mêle à la rivière encore jeune et elles s’ébattent ensemble avec une insouciance où tout est confusion, apprentissage : c’est vers Grandpré un unique allegretto où les branches alourdies de pluies et d’oiseaux s’inclinent vers les berges sauvages. C’est alors une seule rivière à mille bras qui frissonne parmi les troncs, longe les églises aux toits bleus et s’enroule autour des monts couchés derrière les maisons blanches.

En pleine joie, la rivière va subir le plus rude coup de sa petite existence. Tout se joue à Vouziers : elle éprouve au sortir de la forêt une fatigue terrible. Il y a encore des saules et des peupliers mais plus loin, à Roche, on entend soudain un enfant qui étouffe des malédictions le long de la rivière. Rimbaud et l’Aisne : à cet instant tous deux cessent de rêver. La présence des arbres amis n’y fait rien, la rivière est adulte, le poète aussi, il faut quitter l’étoile, accepter la réalité, et de même que l’Asine bifurque brutalement vers l’ouest pour rejoindre dieu sait quoi de plus fort qu’elle, de même Rimbaud écrit son dernier texte ici, las de creuser l’esprit et de rêver le sens. C’est l’automne déjà, il est tard, l’occident est là qui tire les hommes avec leurs marchandises et leurs profits, et les voilà qui s’inclinent vers le couchant.

Une fois ce cap passé, on est pour soi seul, on est mortel, c’est-à-dire que vaille que vaille il faut tenter de vivre. L’appel du grand idéal est abandonné au profit de la patience dans le désert. Pour le poète le sable de Harrar ; pour l’Aisne la craie de Rethel. C’est en bas, l’existence pas à pas, dans l’entresol presque vain des gestes de tous les jours. L’Aisne va border soigneusement son lit, oublieuse du torrent et des halliers qui palpitent derrière elle.

L’eau à Rethel est blanche comme le ciel, c’est un silence qui progresse et désormais à défaut de forêt, d’arbres à charrier, poussant vers l’ouest quelques brindilles qu’elle a glanées le long de la Promenade des Isles, elle ronge sa craie sans fin.

Au bord du Porcien elle envisage un moment de rallier l’acropole gothique de Laon. Mais le défi est trop grand et elle préfère glisser doucement vers Soissons et saluer au passage la coupole baroque d’Asfeld, souvenir en pleine brume d’une Italie de rêve.

Le passage d’un département à l’autre est spectaculaire. La terre, brutalement, vire au noir, les routes secondaires se défont de la boue blanche et retrouvent le bleu originel du goudron frais. En échange de son nom, l’Aisne reçoit du nouveau département des affluents à profusion. Très vite, elle devient parmi les rus, les filets d’eau et les ruisseaux inconnus la seule référence, celle pour qui tout le monde murmure, celle vers qui se tournent tous les cours d’eau. On aperçoit la cathédrale de Soissons et comme pour consoler la rivière de sa brève existence, une seconde façade lui fait des mines : Saint-Jean-des-Vignes, si atrocement veuve de nef si effrayante dans sa vacuité, devient alors une porte superbe, un pont gothique posé en l’air, dans les vignes qui surplombent la rivière. L’Aisne est enfin grande, large et riche, noire et tranquille.

Alors commence la vie douce à Soissons dans les feuilles et les bois frémissants. L’eau est évidence, l’existence coule pour tous au rythme normal du temps humain, loin des crimes et des gares qui enflamment les ciels de nuit, là-bas, vers le sud, Paris, terrifiante capitale toute en soubresauts. L’Aisne ne verra jamais la Seine. La province a cette sauvagerie : elle évite la gueule du loup, préfère la vie apaisée avec les femmes et les fleurs, à celle des gens qui croient savoir et babillent étourdiment sur les avenues haussmanniennes. Elle s’est résignée à devenir navigable, mais c’est qu’elle se moque désormais de ce qui peut lui advenir, elle prend son plaisir où il est, et voilà tout. Chaque instant, chaque méandre compte et jusqu’à Compiègne l’impériale tout est doux, tout est beau, lierre sur pierre, ciel bleu contre nuage blanc, et les noms enguirlandent la terre : Ambleny, Fontenoy, Sainte-Claire, La Treille, Choisy…

Enfin, il faut mourir. Annoncée par Rethel la sèche, la clairière de l’armistice à Rethondes est sa ponctuation finale. C’est ici que l’ennemi signa avant d’emporter le wagon de notre gloire qu’on ne revit jamais. Rethondes, pays des paraphes, signe la fin, c’est-à-dire la paix pour cette cicatrice béante qui vit tomber les jeunes gens par milliers. On a l’impression que les existences s’achèvent toujours dans le calme des confluents où les arbres frissonnent pour presque rien. Ainsi notre noire clairière, guettant le flot, pareille au passeur des Enfers, va guider doucement la rivière vers la nuit. Rethondes est la fin de notre histoire.

Notre destinée avait pourtant de quoi plaire avec ses maisons en pierre de taille, ses arbres immenses et ses plaines arrosées. Mais voilà, l’Aisne se jette à l’eau, à moins que ce ne soit l’Oise qui se jette dans l’Aisne tant notre rivière en cet instant est énorme, attentive aux regrets qu’elle fait naître chez les promeneurs égarés au confluent. Peut-être ne meurt-elle pas vraiment. Son nom seulement s’efface lentement dans le cours de l’autre ; mais à ce moment un nom ce n’est plus rien, seul importe l’eau, la vie prolongée jusqu’à la mer, source de toutes choses.

D. dit: à

Ajoutons que le mince filet d’eau a une largeur de 130 m à Nantes, 2 km à Paimboeuf et 3 km à Saint-Nazaire. Une paille.

JiCé..... dit: à

Quand on débite des m2 d’eau à la seconde, on est un fleuve plus que plat, cher ami, une flaque sans mouvement, pas de quoi en faire un documentaire savant sur son exploration en amateur…uhuhu !

D. dit: à

Merci Bouguereau pour cette belle illustration de l’aîne.

JiCé..... dit: à

Cher ami,
Je n’ai pas l’intention de batailler sur une opinion. Je m’enfuis, la queue entre les jambes, lesquelles prises à mon cou.

Ciao, et bon courage, chers confinés !

renato dit: à

Comme tout le monde, tour des châteaux de la Loire. Puis, lors d’un long week-end voyage aux sources : Mont Gerbier, ascension paisible, court sejour à Saint Martial.

Phil dit: à

aussi sexy que la descente du Rhône en hydroglisseur ?

Ed dit: à

Bonjour la RDL,

Débordée ces derniers temps, j’avoue avoir pris énormément de retard dans mes chroniques. Heureusement que j’ai mis un bon coup de collier cette nuit. Voici le résultat : https://wp.me/p9Bjyn-5g

Quant au Hussard, je ne suis toujours pas fan…Y a rien à faire !

Clopine dit: à

Dedieu, ça donne envie ! C’est quasiment vendu, notre hôte ! Je dis « quasiment », parce qu’ainsi nous mettre l’eau (de la Loire) à la bouche, alors qu’on ne peut pas acheter de livres en ce moment, c’est ma foi assez cruel… J’espère que les librairies rouvrent le 11 mai, et qu’elles seront approvisionnées au fil de l’eau (de la derechef Loire) ?

rose dit: à

>D.

je le relis ce matin, cela me semble moins évident ; je vais vous le donner quand même. Suis presqu’à la moitié à vingt pages près.

me suis demandé si Céline avait lu Cendrars avant que de commencer à écrire ; la même gouaille teintée de sympathie. Tout ce que j’aime en plus de remonter la Loire jusqu’à Istanbul.

Pablo75 dit: à

Dimanche, 3 mai 2020, 11h16

Pendant toute la lecture de ce beaux texte j’attendais le nom de Rimbaud et quelque allusion à son « Bateau ivre », mais je vois qu’on a
résisté à la tentation. Un bon point pour P.A., qui par contre, malgré le confinement, a l’air de détester la correction des épreuves, à moins qui ne souffre des mêmes problèmes que Cocteau, qui disait que les coquilles se reproduisaient toutes seules pendant la nuit, unique explication possible pour lui au fait que le soir un texte révisé était parfait et le matin à la relecture il apparaissait plein de coquilles:

…ce qui ne VA pas de soi car….

…chemin de halage. Ne vous…

… préféré trempER sa ligne…

…Sûr [qu] ‘ Intervalles de Loire…

… AVEC Danube de Claudio Magris…

… 147 pages, 16 euros, Fario…

… s’interroger non plus TANT sur […] que sur ce… ou … s’interroger non plus sur […] MAIS sur ce..

… creuser SANS fin SANS rien attendre… [?]

(Il y a ici plein de monde bien plus compétent que moi – tous sur 2 ou 3 irrécupérables de la grammaire – pour repérer les erreurs d’un texte. Cela m’étonne beaucoup toujours qu’ils ne le fassent pas – à moins qu’ils le fassent en privé, par mail).

Pablo75 dit: à

… tous sauf 2 ou 3…

rose dit: à

>D.

s’arrête à mansuétude.
démarre à « ces gens sont des somnambules des acrobates de jongleurs blaise cendrars » […]s’arrête à mansuétude ».

à vous de délibérer si ce portrait vous va, il m’est laudatif ; souhaitant ne pas vous heurter.

https://books.google.fr/books?id=h-beDwAAQBAJ&pg=PA30&lpg=PA30&dq=ces+gens+sont+des+somnambules+des+acrobates+de+jongleurs+blaise+cendrars&source=bl&ots=HLgZrxXGdI&sig=ACfU3U3STBpe5jXZTg2Ln18hCzLN0OouYw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwigutmYrZfpAhXDy4UKHUUwCzIQ6AEwAHoECAoQAQ#v=onepage&q=ces%20gens%20sont%20des%20somnambules%20des%20acrobates%20de%20jongleurs%20blaise%20cendrars&f=false

rose dit: à

Pablo75 dit:

Pablo

le nouveau billet paraît souvent le dimanche, parfois le lundi ; là nous l’avons eu samedi en fin de journée. Youkadi cadi kaya.
Non, pas de mail privé.

Bises

Pablo75 dit: à

« une expression qui revient à de nombreuses reprises : « La communauté des lecteurs pénétrants »… »

Pour être de la communauté des lecteurs pénétranrs, faut être pris.
rose dit:

Pour les féministes qui sont toujours à l’aguet comme Clopine il ne peut s’agir que des lecteurs masculins…

DHH, dit: à

@ Raymond
Merci Raymond de ce très joli texte sur l’Aisne, votre fleuve,
Il m’a plu moins par ce que vous dites de géographique et fort riche sur son cours et les paysages qu’il traverse , que par ce qu’il dit de vous.
Car ce texte plein de tendresse pour les paysages qu’il fait défiler est révélateur du regard quasi amoureux que peut porter sur un terroir un homme qui y a ses racines ,et qui entretient avec lui une relation intime et affectueuse, nourrie de résonances d’ordre charnel avec sa sensibilité, son vécu ,

hamlet dit: à

un des commentaires les plus drôles que j’ai lus sur ce blog : en réponse à un avis de Daniel Barenboïm sur Boulez, Pablo écrit :

« Ce n’est pas parce que j’aime bien Barenboïm comme chef d’orchestre et que lui dois beaucoup d’heures de plaisir Salle Pleyel que je suis d’accord avec ce qu’il pense sur Boulez, le problème israelo-palestinien, le tango ou la façon de faire la paella. »

Pablo, ou comment passer e, quelques mots de la zizique à la paella ?

génial !

merci

Pablo75 dit: à

le nouveau billet paraît souvent le dimanche, parfois le lundi ; là nous l’avons eu samedi en fin de journée. Youkadi cadi kaya.
rose dit:

Quelle relation avec la correction des coquilles?

(J’ai beau côtoyer des femmes depuis des décennies, je ne comprends toujours pas la logique féminine – je pourrais même dire que je la comprends de moins en moins… Cocteau encore: « Il y a trois mystères que je ne suis jamais parvenu à percer : le flux et le reflux des marées, le mécanisme social des abeilles, et la logique des femmes »).

hamlet dit: à

Pablo : c’est qui Marie Delarue ?

OZYMANDIAS dit: à

Ces femmes qui se suicident en se noyant dans un fleuve.
Comme la mer est une faiseuse de veuves, les fleuves et rivières sont faiseurs de veufs.

Pablo75 dit: à

Tiens, le Pétomane a mal dormi cette nuit à cause de la raclée qu’il se prit hier « grâce » à Boulez…

Tu as bien lu le texte de Marie Delarue? Je te le remets, rien que pour toi tout seul, pour que tu puises le relire tranquillement:

« Je résume : Boulez, compositeur et maître à penser la musique, c’est une théorie fondée sur l’idéologie progressiste. Comme l’écrit Le Monde dans l’hommage qu’il lui rend, « la mort de Boulez met un point véritablement final au XXe siècle musical avant-gardiste qu’il avait notablement contribué à façonner avec d’autres compositeurs nés au cours des années 1920. Un courant mort, en effet, de sa belle mort parce que d’emblée fondamentalement mortifère. En effet, tous ces compositeurs avaient « adhéré à un langage qui remettait en question les acquis fondamentaux de l’harmonie classique ». Comprenez tout bazarder, tout foutre en l’air – la mélodie et le rythme, la sensibilité et l’instrument -, casser le discours, supprimer la phrase musicale – cette horreur bourgeoise -, priver les auditeurs de tout repère. Sérialisme contre musique tonale. C’est aussi la génuflexion fascinée devant la technologie naissante, les prémices stridentes de la musique électroacoustique qui chatouille les nerfs et fait grincer des dents. Pour faire encore plus simple : l’apothéose du bruit et de la cacophonie. La traduction en musique de la « table rase », l’intrusion du nihilisme dans l’art qui nous a valu les toiles blanches, le triomphe du ready made, des Merda d’artista et autres tas d’ordures que des femmes de ménage égarées par leur perception sans doute étriquée jettent régulièrement à la benne.

Boulez est un cerveau brillant, un génie des maths qui trouve qu’Olivier Messiaen est encore trop pépère. Mais si la musique de Beethoven peut se mettre en équations mathématiques, les équations mathématiques ne font pas nécessairement de la bonne musique.

Boulez est surtout un arbre sec, privé de cette sève qui irrigue la sensibilité. C’est un colérique, à sa façon un tyran devant qui les pouvoirs publics se sont couchés pendant des décennies. Ce qu’on ne dit pas, ou si peu, c’est que ses caprices d’avant-gardiste ont coûté des fortunes à la nation, et encore je ne parle ici que des fumisteries autour de la « recherche musicale » financées par l’État. En tête l’IRCAM, la machine à fabriquer du son accolée à Beaubourg, et dont le rayonnement n’a jamais dépassé le sous-sol où elle est enterrée. Hormis les communications à la presse et les conférences d’obscurs chercheurs auxquelles assistent seuls des collègues payés pour le faire, l’IRCAM n’a jamais réussi à influencer la vie artistique, et c’est tant mieux. Mais on a payé, et fort cher, des concerts (qui ne rassemblaient qu’une poignée d’invités et d’étudiants en musique vite lassés, et dont les publications discographiques chez Erato n’ont pas été diffusées au-delà des services de presse). Mais comme l’écrivait Benoît Duteurtre dans son Requiem pour une avant-garde : « Par consentement mutuel, la musique atonale est inattaquable. » Comme l’art conceptuel, elle est politique, et dans un monde où les « élites » sont incultes, tout est dit. »

(Marie Delarue. Pierre Boulez? Inaudible et tyrannique, ils le détestaient tous, 9 janvier 2016)

Pablo75 dit: à

Pablo : c’est qui Marie Delarue ?
hamlet dit:

« Marie Delarue. Ecrivain, musicienne, plasticienne. »

Donc, quelqu’un qui connaît le thème bien plus que toi, et qui n’est pas conne et sourde comme toi.

(Tu as écouté « Repons » jusqu’au bout? Tu t’es endormi? Ou pendant que tu le faisais ta femme a appelé SOS Psychiatrie croyant que tu étais devenu fou à cause des grimaces que tu faisais pour tenir le coup?)

Pablo75 dit: à

Pablo, ou comment passer e, quelques mots de la zizique à la paella ?
hamlet dit:

En réalité, tu aimerais me demander la recette de la paella et tu ne sais pas comment le faire, eh, Pétomane Maso? (Comment tu as deviné que souvent mes amis français on m’invitent chez eux à condition que je leur fasse une paella?).

hamlet dit: à

Michel Jullien ? en ces temps difficiles n’aurait-il pas mieux valu faire venir son frère François ?

bouguereau dit: à

vos gueules les raclures musicales

christiane dit: à

Oui, un très beau billet qu’il me fallait lire lentement.
Un fleuve coule de la source à l’embouchure jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de plus bas, et même sur la Loire il y a une pente… soit du passé vers l’avenir. Ainsi font ces trois amis, rêveurs exilés de l’histoire et du temps, qui vont vers un avenir inconnu sur un rêve de gosse : naviguer. Un appel fabuleux qui fait rêver.
Mais vous écrivez, Passou, « remonter le fleuve » et cela a du sens car le passé affleure comme l’enfance, comme les souvenirs dans ce livre, mêlant les notations des rameurs à la vôtre pour qui l’aviron a été souvent et longtemps l’essentiel d’une vie.
Ce monde vous est familier comme le bruit des rames ou de l’eau, comme l’odeur du fleuve, comme ce temps hors du temps exigeant endurance, souplesse, sens de l’équipe, cadence et puissance, alternance des phases de propulsion et de récupération.
Reviennent souvent sous votre plume de lecteur ces romans qui font avec l’eau des fleuves.
Ce billet est somptueux et donne envie de lire ce livre mais comme dans un enfouissement égoïste dans la lecture jusqu’à ce que les heures s’effacent.
Je pense, lisant ce billet, à un très beau film De Bruno Podalydès (avec Bruno Podalydès, Agnès Jaoui, Sandrine Kiberlain) : Comme un avion.
Michel, la cinquantaine, tombe en arrêt devant des photos de kayak, en achète un, largue les amarres et part sur une rivière inconnue… film lumineux, tendre et lunaire comme un tableau de Renoir où il est question de liberté et de rêve.
Rêver… un beau palindrome…

Pablo75 dit: à

…mes amis français on m’invitent…

Les coquilles se vengent de moi pour les avoir dénoncé…

Chaloux dit: à

Vous avez tort de le prendre mal, Renato. Mais qu’un type aussi savant, aussi génial -n’est-ce pas que vous avez du génie!-, si tout est vrai et que vous ne vous rêvez pas, finisse larbin d’hôtel, c’est tout de même une énigme. C’est simenonesque. On a envie de lire le livre.

bouguereau dit: à

y’a la noyée dla seine ozy..mais on disoit ‘la loire prend un homme tous les jours’..elle est femelle

renato dit: à

Boris Johnson aurait dû ecouter son écrivain de père qu’en 1982 a écrit — et publié — The Marburg Virus (Harper Collins) : comment on arrête un ennemi invisible ? Une jeune femme décéde à New York dans des circonstances mystérieuses, après un voyage à Bruxelles. Un épidémiologiste identifie la cause de la mort, un virus ; déterminé à en retracer l’origine, il dévoile des intrigues qui le conduisent des laboratoires allemands à la jungle de l’Afrique centrale — avec le risque de découvrir des secrets bien cachés. Etc.

hamlet dit: à

Pablo : « Marie Delarue. Ecrivain, musicienne, plasticienne. »

sûr que l’avis d’une plasticienne est bien plus pertinent que celui d’un chef d’orchestre.

une forme d’interdisciplinarité devenue folle.

Pablo et Clopine… une seule et même personne qui se cache derrière ces deux pseudos ?

Brinqueballe dit: à

On ne va pas se traîner ce Boulez aux pieds jusqu’à épuisement de ce post, non?!

et alii dit: à

pour notre clopine
jean de MEUNG Il est né sous le nom de Jean Clopinel ou Jean Chopinel à Meung-sur-Loire. La tradition affirme qu’il étudia à l’Université de Paris. Comme son contemporain, Rutebeuf, il fut un défenseur de Guillaume de Saint-Amour et un critique virulent

Pablo75 dit: à

« Ce billet est somptueux et donne envie de lire ce livre mais comme dans un enfouissement égoïste dans la lecture jusqu’à ce que les heures s’effacent. »
christiane dit:

Les baux textes de Passou mettent les femmes en général et Christiane en particulier en extase… (Un jour quelqu’un fera une thèse intitulée « Les amours platoniques dans le blog de P.A. »).

Chaloux dit: à

course d’aviron Oxford-Cambridge sur la Tamise

Un critique littéraire réfléchi aurait fait remarquer que la Tamise est en elle-même un grand personnage romanesque. Suffit de lire Dickens. Aucun fleuve français pour lui arriver à la cheville.

hamlet dit: à

Pablo vous procédez avec la musique comme avec l’astrologie : vous allez chercher dans les astres qui va venir confirmer l’avis que vous vous faites d’une personne.

vous êtes un type absolument génial, on m’aurait dit qu’un cas comme vous pouvait exister que je l’aurais jamais cru.

bouguereau dit: à

les deux pitres font les surmâles de paturage

Pablo75 dit: à

On ne va pas se traîner ce Boulez aux pieds jusqu’à épuisement de ce post, non?!
Brinqueballe dit:

Tant que le Pétomane Maso aura besoin de raclées publiques ça va être difficile de l’éviter. Parce qu’en plus de pétomane et de maso, il est lourd le mec (sans parler de son problème de radotage dû à l’âge)…

bouguereau dit: à

les deux boeufs font les torosse de la garenne et keupu fait la bouse..hou alternativement..tableau champête de bord de canal

hamlet dit: à

pourquoi le romanesque de la nature ?

dire de l’Aisne : « elle n’aura le destin fabuleux des fleuves qui anoblissent les plaines. »

les profs de géographie devraient tous faire leur cours de cette façon !

dans aussi les exams :

« citez le nom d’un fleuve qui n’a pas eu le destin fabuleux de ceux qui anoblissent les plaines. »

bouguereau dit: à

aussi sexy que la descente du Rhône en hydroglisseur ?

et bonne clopine elle espères qu’y a des violeurs au dents pourris qui tirent ses noreilles de cochonne..qula loire c’est l’bayou..avec des silures gros comme ses reins..quc’est pas l’berceau du bon français comme a dinkék..

Pablo75 dit: à

vous êtes un type absolument génial…
hamlet dit:

Merci, Pétomane (encore une astuce pour avoir la recette de la paella sans me la demander directement?)

Et « Répons », alors?

(Tu as voulu l’écouter jusqu’au bout et tu as souffert une espèce d’intoxication mentale qui t’a rendu à moitié dingue – comme le montrent ce matin les séquelles paranoïaques dont tu souffres?).

hamlet dit: à

« l’Aisne ne rêve pas longtemps »

à l’exam d’histoire géo ça donnerait :

citez le nom d’un fleuve qui ne rêve pas longtemps.

hamlet dit: à

« La communauté des lecteurs pénétrants »

au moins ça change de Proust où ce sont les personnages qui le sont.

Mimi Pinson dit: à

Remonter un fleuve, c’est passionnant mais le descendre et se laisser pousser par le courant c’est pas mal non plus Passou. Pour une sortie de confinement c’est l’idéal mais il faudra tenir jusqu’au 11 mai!

bouguereau dit: à

citez le nom d’un fleuve qui ne rêve pas longtemps

la rdl avec ses chiens crevés collabo antisémite..de musicos gonflés fier de leur vieille perruque poudré et de leur pompe de clown..de groupie de pianiss en string à pleyelle..de sac de déchet hospitaliers..de cadave de dabsynthe

Chaloux dit: à

les femmes en général et XXXXXXX en particulier

Libidos éventées…

hamlet dit: à

« Philip Roth m’avait dit lors d’une conversation à l’époque de Pastorale américaine qu’il s’adressait à des lecteurs non pas profonds mais « attentifs et concentrés », capables de lire deux à trois heures par nuit trois nuits (…) il ajoutait qu’ils étaient moins de cent mille dans tous les Etats-Unis.

il avait les noms et adresses de ces 100 mille ?

si c’est le cas il faut donner la liste au FBI.

on sait jamais.

encore qu’aux dernières estimations, après le passage du c19, ces 100 mille seraient passés à 25.

Chaloux dit: à

Hamlet, Proust ce serait plutôt la cavalerie que la marine à voile. Il signe certaines de ses lettres à Reynaldo Hahn : »Ton petit poney ».

Mimi Pinson dit: à

La Loire et ses rives prestigieuses.
Quand on pense qu’au moyen-âge, cette rivière regorgeait de saumons et que les moines dans les grandes abbayes en avaient ras le bol de toujours manger la même chose, du saumon!

renato dit: à

« On a envie de lire le livre. »

Je ne le prends pas mal, je fait le constat que le parvenu que vous êtes ne peut renoncer à sa clownesque stupidité — vous devriez y réfléchir, vous pourriez trouver une réponse aux questions que vous vous posez relativement aux vacheries de Boulez.

Quant au livre, je vous renvoie à un récent projet de travail :

https://sites.google.com/site/renatomaestriarchivio/laboratorio#h.p_ZzjoBRpJYJ3W

hamlet dit: à

« J’avais beaucoup ramé, d’un grand geste net assoupi, les yeux au dedans fixés sur l’entier oubli d’aller, comme le rite de l’heure coulait alentour »

ça c’est un extrait des mémoires de François Hollande.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

« Vous avez tort de le prendre mal, Renato. Mais qu’un type aussi savant, aussi génial -n’est-ce pas que vous avez du génie!-, si tout est vrai et que vous ne vous rêvez pas, finisse larbin d’hôtel, c’est tout de même une énigme. »

Comment ça « larbin d’hôtel »?

Moi ce qui m’a laissé stupéfait hier et m’a fait réfléchir toute la nuit c’est d’apprendre que répondre à une question comme « tu aimes Boluez? » simplement par « oui ou non c’est archaïque ».

@ Renato

C’est à cause de la si mystérieuse phrase du Christ dans Matthieu 5:37 : « Dites oui, quand c’est oui et non, quand c’est non. Le reste vient du diable », que tu dis ça?
()?

raymond dit: à

DHH
merci à vous et bien d’autres lecteurs d’avoir relayé le plaisir que j’ai eu à décrire cette rivière… c’est très émouvant.

Chaloux dit: à

Pablo, il t’expliquera ça lui-même. Il a dû tout de même beaucoup se rêver.

hamlet dit: à

«  »A quel moment change un paysage ? »

Voilà une belle question que peu de livres posent et qui paraît essentielle à la poursuite de la vraie vie. »

oui, belle remarque passou, surtout en période de confinement…

et alii dit: à

les mauves:Victor Fleury, nommé par le préfet, maire de Mauves de 1871 à 1874, puis de 1876 à 1884 fonda avec Jules, son frère, la société de secours mutuel, la caisse des écoles, etc. L’année 1886 est un tournant dans la vie de Jules Verne, qui ne reviendra plus jamais à Nantes, ni à Mauves. Outre le décès de Victor Fleury, son beau-frère, il perd également sa mère et son éditeur. Les frasques de son fils l’obligent à vendre son bateau, le Saint Michel III. Il décède à Amiens en 1905.
il y a un cèdre bleu nommé Jules Verne

renato dit: à

C’est blanc ou noir ? c’est oui ou non ? mais il y a une infinité de nuances, Messieurs ! et si la nuit ne suffit pas réfléchissez toute la journée — et laissez le Christ tranquille.

hamlet dit: à

« il fait nuit lorsqu’on ne distingue plus la couleur du vin au fond de la timbale. »

ni la mouche en train de s’y noyer.

Chaloux dit: à

Renato, tout de même, tout le monde ne peut pas endosser le manteau de Michaux… J’ai beau être un parvenu clownesque, c’est une chose que je suis capable de comprendre. Il y a dix ans que je vous lis et que je me moque gentiment de vous, mais ce n’est pas votre blog qui m’apprendra si vous êtes drapé dans le talent ou dans la démence, à moins que votre incommensurable orgueil n’ait étouffé votre génie dans l’œuf. Quant à votre supériorité intellectuelle sur les clowns et les parvenus, elle n’est jamais clairement apparue ici. Un peu de modestie ne vous ferait pas de mal.

et alii dit: à

heureusement que christiane a écritlunaire comme un tableau et non comme un pierrot sinon c’était reparti

Chaloux dit: à

Le génie paie son dû, comme disent les anglais.

hamlet dit: à

Pablo : Moi ce qui m’a laissé stupéfait hier et m’a fait réfléchir toute la nuit c’est d’apprendre que répondre à une question comme « tu aimes Boluez? » simplement par « oui ou non c’est archaïque ».

Pablo ce n’est pas simplement archaïque, c’est aussi dogmatique, primaire, manichéen, simpliste, réducteur, sommaire, vulgaire, catégorique, péremptoire, formel, sectaire etc etc etc etc etc etc

à l’image de vous quoi.

renato dit: à

Chaloux, il serait opportun que vous appliquiez votre sens critique
à votre insignifiante personne.

Chaloux dit: à

Toto, vous n’aurez pas de pourboire.

Marie Sasseur dit: à

La « discrète majesté de la Loire », ça aussi, je sais pas si ça passerait en histoire-geo, Passou. Vous avez bien fait de changer le titre. Ça fait plus viril, surtout pour bouffer comme des sauvages, et ne pas se laver pendant pendant 26 jours…😁

renato dit: à

Voilà, le « Toto » je l’attendais : le Chaloux toujours plus bas, le parvenu montre les origines qu’il fuit.

Marie Sasseur dit: à

J’imagine même pas comment leurs femmes les ont récupérés, la puanteur et tout. Voyez Passou ces trois rois mages à Sheila, qui débarquent hirsutes, pas rasés, qui purent la vase, pire qu’après 47 jours de confinement. Passou, vous avez bien fait de changer le titre du billet.

Chaloux dit: à

Le Chaloux toujours plus bas, le parvenu montre les origines qu’il fuit

Souviens-toi, Toto, Blabla avait de splendides origines, comme toi, et comme du fumier regardait tout le monde*. Vos mythomanies se rejoignent.

Marie Sasseur dit: à

Dans moins 185 heures maintenant, je pense à ce moment où je vais traquer le « saumon », au bord de la rivière, allongée à l’affût, pas avec un asticot au bout de la ligne ( quelle idée a M. Jullien des pêcheurs vus de trop loin…), non, juste allongée là sur la berge. Et les dictateurs de la macronie pourront toujours se pointer,
à commencer par ce man in black, qui en perdant sa houpette et sa cravate rose n’a pas gagné en compétence, comme ministre de la santé.

renato dit: à

Mythomanies ?! où et quand, petit parvenu, ai-je vanté des splendides origines ? êtes-vous en trains de vous regarder dans un miroir ? quant à mes fréquentation elle sont pour la plus part documentée.

renato dit: à

Pour en finir, pour ma part, avec Boulez. Nous avons affaire avec un travail théorique et créatif qui tient en compte l’entrecroisement des différents paramètres : les hauteurs, les durées, le timbres, les dynamiques et qui cherche à définir par le biais du sérialisme généralisé. Cela peut intéresser ou pas, dans un cas comme dans l’autre avec une partition on peut suivre le processus et le comprendre : il faut savoir lire une partition, naturellement.

renato dit: à

à définir > à SE définir

Marie Sasseur dit: à

Renato, laissez pisser le mérinos, les cuistres ne méritent pas que vous gâchiez votre Martini.

Recausez- nous de votre petite virée en moto chez les pêcheurs à la ligne…

hamlet dit: à

« Bach ou n’importe quoi en Loire aurait viré « musique d’appartement », rengaines d’ascenseur » »

désolé, la Loire c’est bien beau, mais j’aimerais protester, en tant que secrétaire général du CDMA (Comité de Défense des Musiques d’Ascenseur).

aujourd’hui, où nous n’avons plus de musique d’ascenseur, de nombreuses voix s’élèvent, tant en Europe que dans le reste du monde, pour que les constructeurs d’ascenseur remettent de la musique dans leurs ascenseurs.

le monde est d’une tristesse épouvantable sans musique d’ascenseur ! regardez ! aujourd’hui ! en ces temps moroses de confinements, les gens vont faire leurs courses, apeurés, reviennent dans leur immeuble, prennent l’ascenseur, et quoi ? le silence ! un silence mortel !

non, il faut absolument revenir au temps des musiques d’ascenseur, nous avons lancé une pétition, recueilli plus de 6 millions de signature, et si tout le monde y met du sien nous retrouverons cette époque joyeuse bénie des Dieux :

https://www.youtube.com/watch?v=inb1NxdoKNc

JiCé..... dit: à

HISTORIQUE
« Lors d’un live Instagram, Marco Materazzi est revenu sur la finale de la Coupe du monde 2006, et notamment sur le coup de boule que lui a asséné Zinedine Zidane en prolongation, et qui a valu un carton rouge à ce dernier.

«Nous avons eu quelques frictions. Il a failli marquer durant la première période de la prolongation et Rino Gattuso m’a demandé de le marquer. Après le premier accrochage, je lui ai demandé pardon, il a mal réagi. Après le 3e, j’ai froncé les sourcils.

Il m’a dit : « je te donnerai mon maillot plus tard ». Je lui ai répondu que je préférerais sa sœur.»

QUELLE BEAUTÉ !!! Cela valait bien un coup de boule ….

Chaloux dit: à

Toto : Mythomanies ?! où et quand, petit parvenu, ai-je vanté des splendides origines ?

– ici :Le Chaloux toujours plus bas, le parvenu montre les origines qu’il fuit.

Puisque tu n’as rien à fuir et que tu n’es pas « parvenu ».

Pour le reste, se réfugier sans cesse dans des concepts d’avant-garde dont on a décidé une fois pour toute qu’ils étaient inaccessibles à de pauvres insignifiants, dont les origines sont par ailleurs si basses qu’ils ne songent qu’à les fuir; rendre son œuvre, si elle existe, fantôme, au point que seul un petit nombre de ses pareils qui ne la discuteront pas fondamentalement, puissent y avoir accès; – et faire carrière en montant et en descendant les valises des autres dans un hôtel de passe, oui, je trouve que cette stratégie de perpétuel évitement pose question, court le risque d’un certain ridicule et mérite médiocrement cette perpétuelle morgue.

JiCé..... dit: à

Désolé !
J’avais oublié mon départ de ce salon littéraire prestigieux que je fréquente depuis plus de 10 années de lubricité verbale.

Heureusement, je jouis d’un déambulateur R&R connecté, lequel me susurre :
– JiCé, fourbe félon crapuleux, tu as promis de PARTIR de la RdL…
– Adolf ! J’avais oublié….pardon !

Pablo75 dit: à

Pablo, il t’expliquera ça lui-même. Il a dû tout de même beaucoup se rêver.
Chaloux dit

Tu rigoles? Pour savoir une chose sur Renato il faut lui poser 10 fois au moins la même question. Moi, je ne sais toujours pas s’il considère Boulez comme l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle, si pour lui « Repons » est un chef-d’oeuvre ou s’il est d’accord avec les conneries monumentales que Boulez a dites sur Schubert, Messiaen ou Chostakovith, entre autres. D’ailleurs, j’ai toujours voulu connaître quelqu’un qui avait lu les écrits théoriques bouleziens pour lui poser des questions, mais avec lui c’est trop compliqué de savoir même les choses les plus simples.

Entre parenthèses, avec Boulez je n’ai pas de la chance. Je cherche depuis très longtemps ses livres, mais on ne les voit jamais dans les librairies d’occasion ou aux Puces (sans doute parce que leur tirage était minime). On ne les trouve que neufs et très chers chez Christian Bourgois, à part celui de conversations avec Michel Archimbaud qui est en poche (et qui est le seul que j’ai).

renato dit: à

Donc, maintenait on sait que le Chaloux se regarde dans le miroir de l’ascenseur d’un hôtel de passe en montant et en descendant les valises des autres ; et que maintenant il dise ce que bon lui semble, pour moi c’est fini.

rose dit: à

Pablo

Pourriez-vous me dire pourquoi Pierre Boulez est-il mort à Baden-Baden ?

rose dit: à

JiCé….. dit: à
HISTORIQUE
« Lors d’un live Instagram, Marco Materazzi est revenu sur la finale de la Coupe du monde 2006, et notamment sur le coup de boule que lui a asséné Zinedine Zidane en prolongation, et qui a valu un carton rouge à ce dernier.

«Nous avons eu quelques frictions. Il a failli marquer durant la première période de la prolongation et Rino Gattuso m’a demandé de le marquer. Après le premier accrochage, je lui ai demandé pardon, il a mal réagi. Après le 3e, j’ai froncé les sourcils.

Il m’a dit : « je te donnerai mon maillot plus tard ». Je lui ai répondu que je préférerais sa sœur.»

Mais le coup de est parti lorsqu’il a traité sa mère. De mémoire.

Pablo75 dit: à

j’aimerais protester, en tant que secrétaire général du CDMA (Comité de Défense des Musiques d’Ascenseur).
hamlet dit:

Voilà enfin expliqué le mauvais goût musicale du Pétomane (voire sa surdité – à force de s’enfermer dans les ascenseurs pour écouter de la musique…).

Et c’est ce secrétaire général du Comité de Défense des Musiques d’Ascenseur qui vient ici discuter sur Boulez, alors que jusqu’à hier il croyait que ce mot était la deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif du verbe « vouloir ».

Chaloux dit: à

Pablo, il n’y a pas de grand homme pour son valet de chambre, mais Toto doit être adoré de sa concierge. Je ne sais pas qui a écrit cette phrase qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens, mais c’est aussi vrai si l’on y reste. Toto s’est tenu là où il croyait qu’il faut être, rien de plus. Signifiant si l’on veut.

Chaloux dit: à

 » pourquoi Pierre Boulez est-il mort à Baden-Baden ? »

Parce que c’était plus près de chez lui.

Marie Sasseur dit: à

Passou, c’est une bonne idée, pour faire suite à ce billet d’aventures.
Vous devriez lancer un contest, où passerez-vous votre première heure du 11 mai ( avant d’aller à la librairie, bien sûr comme les cent mille)

Pablo75 dit: à

Pablo
Pourriez-vous me dire pourquoi Pierre Boulez est-il mort à Baden-Baden ?
rose dit:

Pour une raison très simple, Rose: il détestait la France.

Chaloux dit: à

on sait que le Chaloux se regarde dans le miroir de l’ascenseur d’un hôtel de passe en montant et en descendant les valises des autres.

Oui, si ça devait m’arriver, je me regarderais certainement dans la glace de l’ascenseur, interloqué. Pour toi, c’est une vieille habitude.

Hurkhurkhurk!

rose dit: à

Pablo
Il n’était pas reconnu en France ?

rose dit: à

Chaloux

Où c’était chez lui ?

christiane dit: à

Je me souviens, Raymond, quand j’avais découvert ce texte magnifique sur votre blog.
J’avais écrit dans l’espace commentaire : « christiane dit :
10 avril 2018 à 15:08
Qu’il est lancinant, envoûtant, ce texte, Raymond. En suivant le cours de cette rivière vous semblez retrouver les sources de votre imaginaire. Une façon chuchotée d’en faire un récit, une force, vous halant dans le roulement des eaux, jusqu’au lieu où «son nom s’efface lentement dans le cours de l’autre ; mais à ce moment un nom ce n’est plus rien, seul importe l’eau, la vie prolongée jusqu’à la mer, source de toutes choses.»
Ces rivières qui coulent de la terre vers la mer, pour s’y perdre… »

Je pense toujours la même chose !

rose dit: à

Le coup de boule est parti

Marie Sasseur dit: à

Renato, il faut faire comme vous « disez », se dislagarsi et laisser le petit personnel vaquer. Et puisque M. Jullien a évoqué Ramuz, une ressouvenance ( entre nous , une belle dora) Ramuz chante le Rhône

https://notrehistoire.ch/entries/qNWj0DQEBkr

Chaloux dit: à

L’assasseur, c’est le grand personnel…

Hurkhurkhurk!

Janssen J-J dit: à

@ P.A. « A quel moment change un paysage ? ». Je dirais pour ma part…, en citant un gars que j’aime beaucoup comme pas mal d’erdéliens, je crois : « C’est ce qui fait que la paysage minéralisé par l’heure de midi retourne à l’inertie du regard, tandis que le paysage du matin, et plus encore celui du soir, atteignent plus d’une fois à une transparence inaugurale où, si tout est chemin, tout est aussi pressentiment » (oui oui, c’est ce qu’il avait dit en 1980, p. 87-88).
Pour savoir à quel moment change un paysage, il faut savoir attendre comme lui des « séquences paysagères », très lentement. Même si parfois, dût-il ne se passer rien.
Se bien dire de toute façon que tous les chemins de halage s’arrêtent au Farghestan mémoriel, ou bien nous conduiront un jlour ou l’autre à Constantinople.

@ RDL, Cette sentence souvent citée du… « mépris à dépenser avec économie en raison du grand nombre de nécessiteux », certes… mais à deux conditions, à mon avis. D’une part, ne jamais la sortir de son contexte -et pour cela, rajouter : « je le leur plais pour cette heure, parce qu’ils en auront besoin pendant et après les Cent-Jours ». De l’autre, parce qu’on ne devrait jamais oublier que ce bon mot recyclé d’un moraliste du 18e -que tout pédant d’aujourd’hui croit pouvoir balancer à bon escient sans condescendre à citer la source-,qu’il participa à une entreprise de scultpure de soi telle qu’on n’en avait rarement vu asséner avec un aplomb pareil : « ces Mémoires seront un temple de la mort élevé à la clarté de mes souvenirs ».

Pablo75 dit: à

Pour en finir, pour ma part, avec Boulez. Nous avons affaire avec un travail théorique et créatif qui tient en compte l’entrecroisement des différents paramètres : les hauteurs, les durées, le timbres, les dynamiques et qui cherche à se définir par le biais du sérialisme généralisé. Cela peut intéresser ou pas, dans un cas comme dans l’autre avec une partition on peut suivre le processus et le comprendre : il faut savoir lire une partition, naturellement.
renato dit:

Merci de l’effort que tu as fait pour me répondre sur Boulez, même si je n’ai pas compris grand chose (je vais demander au Pétomane qu’il m’explique, lui qu’en tant que secrétaire général du Comité de Défense des Musiques d’Ascenseur connaît parfaitement la musique avant-gardiste).

Mais si je t’ai bien lu, notre ami Boulez s’en fout éperdument de la musique, son truc étant de jouer avec certains de ses éléments. C’est comme un footballeur qui ne saurait que jongler avec le ballon, mais après sur le terrain serait nul.

Boulez serait donc un théoricien génial. Mais dans ce cas-là ce que je ne comprends pas c’est pourquoi il a voulu qu’on entende ses théories, qui sont faites pour être vues écrites sur une partition. C’est comme le jongleur avec le ballon, qui ne devrait pas vouloir jouer au foot mais aller dans un cirque.

Et ce que je comprends encore moins, c’est pourquoi Boulez a voulu imposer ses théories à tout le monde et s’est moqué des compositeurs qui ne l’ont pas fait. C’est comme dans notre exemple du jongleur avec le ballon si le type se moquait de Pelé, Cruyff, Maradona, Platini, Zidane ou Messi. Tous les amateurs de foot trouveraient cela ridicule, sauf Baremboïm selon le Pétomane, pour qui le jongleur est un génie, même si lui il est entraîneur d’une équipe de foot que joue toutes les semaines de matchs sans se préoccuper le moins du monde des jongleurs avec ballon.

Pablo75 dit: à

…qui ne l’ont pas suivi.

Pablo75 dit: à

A Baden-Baden.
Chaloux dit:

Put…in, le mauvais goût du mec ! Un mauvais goût de vieux garçon… (C’est Drillon, je crois, qui disait de Boulez qu’il était très riche mais que ça ne se voyait pas dans les polos horribles qu’il mettait).

hamlet dit: à

Pablo, maintenant vous cherchez des livres sur Boulez ? Vous venez de relire ce que dit l’ami Daniel et vous vous demandez à quel endroit vous vous êtes loupé ?
Vous ne vous êtes pas loupé Pablo, le seul problème tient à votre façon de raisonner. Par exemple me demander : écoute telle pièce ! comme si le fait de ne pas aimer un pièce allait me faire dire que Boulez c’est nul.
Comme votre copine facho-plasticienne : oui il était autoritaire, despotique, oui il pensait qu’après lui la musique ne serait que sérielle, ou il pensait révolutionner la musique, ou il n’aimait pas le jazz, il a créé ce truc qui sert à rien et qui coute un bras : l’ircam etc…
oui et alors ? cela signifie que Barenboïm a tort ?
vous avez une façon trop binaire de voir les choses.
Comem demander à renato : « répond oui ou non ».

Non Pablo, il faut respirer un grand coup, ouvrir le cerveau, le monde n’et pas blanc et noir, les choses ne sont pas belles ou moches, la beauté ne dit pas le vrai etc…

et ce n’est pas en lisant un bouquin de plus sur Boulez que vous changerez cette façon binaire de voir les choses.

alors effectivement vous avez loupé un truc sur Boulez, comme sur Breton etc… mais cette chose ne se trouve pas chez Boulez ou Breton, elle se trouve dans votre tête.

B dit: à

Tufeau ou tuf, pas Trudeau, c’est le correcteur.
On y pêche ,je crois, des anguilles , et pourquoi pas même de l’esturgeon.
La Loire étudiée par des scientifiques, archéologues, geologues n’a pas toujours eu le tracé qu’on lui connaît. Pour ceux qui se passionnent pour l’éternité passée

https://www.persee.fr/doc/bagf_0004-5322_1929_num_6_29_6401

Chaloux dit: à

Vieux garçon, avec du personnel, dans une si grande baraque…

Elle ne lève pas le mystère qui nimbe la vie privée de Boulez. Il a peut-être aimé, à la fin des années 1940, la comédienne Maria Casarès, alors maîtresse d’Albert Camus. Fut-il homosexuel, comme certains l’ont cru ? Le plus probable, aux yeux du biographe, paraît plutôt le renoncement à toute passion autre que celle de la pensée et de la musique.

B dit: à

Écoutez Hamlet, Jazzi remarquait hier ( assez justement) que Pablo cherchait la controverse uniquement pour affirmer que seul son point de vue était l’unique à conserver . Tous les autres sont des ânes, des qui n’ont rien compris. Vous n’allez pas recommencer avec Boulez, y’ en a marre et y’ a même pas malabar.

B dit: à

3J, soupçonnées vous un détournement de fonds publics, un abus de biens sociaux ? En tout cas si on table sur l’intégrité de ce chef, compositeur et directeur de l’Ircam, conclure à ce que la musique en plus d’adoucir les façons récompense généreusement les élus, les connus, les reconnus.

B dit: à

Soupçonnez-vous.

rose dit: à

Savais pas qu’il avait une maison à côté de chez moi.
Il y a 15 ou 20 ans de cela, l’ancien maire pharmacien (c’était mieux que milicien) l’avait consulté sur l’acoustique de notre « salle des fêtes ». Aujourd’hui cela porte un nom abscons comme polyvalente.

hamlet dit: à

Pablo, pour répondre à ce genre de question vous savez comment il faut procéder ? allez dans des cnsm autour de chez vous, ils ont des auditoriums, ils programment des des pièces de jeunes compositeurs, allez-y, et ensuite allez rencontrer ces comppsiteurs, parlez avec eux, voir les problèmes qui se posent à eux aujourd’hui, comment ils essaient de les résoudre etc… et voilà c’est comme ça qu’il faut faire

Pablo75 dit: à

Pablo
Il n’était pas reconnu en France ?
rose dit:

Les mégalomanes de son espèce trouvent que même quand c’est trop ce n’est jamais assez. Il devait penser que sa musique n’était pas assez jouée en France à cause des politiques qui n’osaient pas la rendre obligatoire dès l’école maternelle.

Mais ce qui emmerdait vraiment Boulez c’est qu’il savait très bien qu’après sa mort sa « musique » allait disparaître définitivement dans le Néant des Nuls. Parce que pour moi il n’y a pas de doute qu’il le savait aussi bien que le Pétomane sait que ses romans vont finir dans le même endroit au lieu de dans la Pléiade.

Il me semble avoir lu dans une interview qu’il avait donné à la fin de sa vie, qu’il n’était pas sûr que sa musique (ou la musique atonale) allait survivre. À force de voir depuis 50 ans au moins les programmes de tous les grands orchestres du monde remplis à 99 % de musique tonale, de presque jamais entendre de la non musique comme la sienne dans les radios de musique classique ou de voir le succès mondial croissant de compositeurs qu’il détestait comme Sibelius ou Chostakovitch, il a dû finir par avoir quand même un doute.

rose dit: à

« Quelle impudeur, tout de même… »

Il a déjà répondu Pierre Assouline que c’est dans le salon d’un grand hôtel. Le Georges V. Pas chez lui.

Chaloux dit: à

Boulez, c’est un genre de Clopine qui aurait réussi?

rose dit: à

Il a épousé la musique.

Je veux bien que l’on passe par Baden- Baden, entre Florent le Vieil et Istanbul.
Nous irons aux bains. Les jours de non mixité totale.

Chaloux dit: à

Rose, vous êtes déjà allée au George V?

Pablo75 dit: à

Fut-il homosexuel, comme certains l’ont cru ?
Chaloux dit:

Pour moi il n’y a pas des doutes. Je l’ai entendu plusieurs fois. Et même lu, je crois…

Chaloux dit: à

Pablo, si ça trouve Boulez aimait les cloportes et il s’est tapé Jazzi. Il faudrait lui poser la question.

Pablo75 dit: à

Boulez, c’est un genre de Clopine qui aurait réussi?
Chaloux dit:

Boulez c’est un Pétomane avec de l’oreille et beaucoup, beaucoup plus de chance que lui dans la vie.

S’il avait vécu à Leipzig dans les années 1730 il aurait pu être le garçon du café Zimerman préposé à la préparation des tables et des chaises avant les concerts que Bach dirigeait là-bas le vendredi soir.

renato dit: à

Pablo, je crois inutile definir ici les mot hauteurs, durées, timbres, dynamiques. Je suppose donc que c’est le concept de sérialisme généralisé qui vous pose problème. Voyons, on crée des sequences de hauteurs, de durées, etc., puis par un travail combinatoire on en exploite le potentiel. À l’écoute on peut percevoir l’ensemble des sequences. Or, puisque chaque sequence est composée sur la base de critères donnés — par exemple, certaines ‘qualités’ des intervalles —, on peut déchiffrer le processus de composition sous-jacente.

En tapant « Twelve tone matrix », vous trouvez quelques exemples. Plutôt schématique et didactique, celui ci :

https://carolingianrealm.blog/HowToWriteA12ToneComposition.php

Incidemment, la bibliothèque du conservatoire doit conserver les livres de PB. Pour ce sui est de son travail creatif, il a beaucoup retravaillé, certaines œuvres sont restées inachèvées. À propos de sa musique aléatoire je suis plutôt sceptique, car, de mon point de vue, le hasard contrôlé n’a plus rien à voir avec le hasard.

Pablo75 dit: à

@ Chaloux

À mon avis, Jazzi est en mesure (c’est le cas de le dire) de nous confirmer que Boulez était homo.

bouguereau dit: à

Quelle impudeur, tout de même…

décidément ce gout pour l’indiscrétion que tu as signe bien ta gueule de putois

bouguereau dit: à

et ce gros con dafreenchézado..une claque sur son groin

bouguereau dit: à

3J, soupçonnées vous un détournement de fonds publics, un abus de biens sociaux ?

déprimée mais toujours bonne au commérage..on table sur la méchanceté pour se refaire une santé

B dit: à

Chaloux, le tapis offre de jolies couleurs. Voudriez vous nous dévoiler quel est votre style dans une de vos résidences. Je crois que vous aimez bricoler, rénover, il me semble vous avoir aperçu avec chargnées sur la galerie d’un véhicule de grandes tringles.

B dit: à

Chargées, c’est bizarre, ce n’est pas le correcteur.

renato dit: à

Distanciation sociale est une très mauvaise expression, éloignement sanitaire serait preferable, distanciation physique aussi.

Chaloux dit: à

Bourremou, si c’était vraiment chez Assouline, je n’aurais pas signalé (2e fois) cette photo (publique).

Et une grosse claque dans ta gueule. Une de plus.

Hurkhurkhurk!

B dit: à

JD, je soumettais la question à l’avis du public en réaction à l’estimation du bien de ce musicien. J’ai de plus ajouté que la musique récompensait généreusement certains des membres de cette confrérie. Ils ne sont pas tous logés à la même enseigne mais il est vrai que l’intelligence, le talent, le génie sont assez souvent accompagnés par la richesse des gagnants à la loterie génétique et bien qu’encore soit dénoncée l’impossibilité pour une partie croissante de la population d’exploiter un potentiel avantageux quel que soit le domaine . La migration d’une classe à une autre plus confortable devient un sport d’endurance et de combat.

Chaloux dit: à

C’est pris dans l’hôtel de passe où Toto vide les pots de chambre.

Hurkhurkhurk!

bouguereau dit: à

et faire carrière en montant et en descendant les valises des autres dans un hôtel de passe, oui, je trouve que cette stratégie de perpétuel évitement pose question, court le risque d’un certain ridicule et mérite médiocrement cette perpétuelle morgue

c’est un peu le doute que tout artiste un peu conséquent a exprimé à la fin de sa vie..n’être sûr de rien..avoir ‘servi’..et avec un peu pour soi la sérénité que donne le mépris des imbéciles

B dit: à

S’il avait vécu à Leipzig dans les années 1730 il aurait pu être le garçon du café Zimerman préposé à la préparation des tables et des chaises avant les concerts que Bach dirigeait là-bas le vendredi soir

Quelle bêtise et quel mépris!

Chaloux dit: à

Boutmol, en, plus d’un petit imbécile, tu dois être un grand artiste…

bouguereau dit: à

je n’aurais pas signalé (2e fois) cette photo (publique)

ça aurait donné au moins 10 ou 15 fois?..tu en aurais exulté..ton dépit de la fouine ne fait pas ici une qualité de courageux mon larbin..2 baffes dans ta sale guiffe et des vrais..quand tu veux

hamlet dit: à

« renato : Incidemment, la bibliothèque du conservatoire doit conserver les livres de PB »

suffit d’aller à la médiathèque de la cité de la musique / philharmonique de Paris : si on fait une recherche sur internet on trouve 187 livres sur (/ de) Boulez.

bouguereau dit: à

tu dois être un grand artiste…

je les ai lu..pas telment cque pouvait dire leur larbin et la police..

Chaloux dit: à

Boutmol, une grande pint(r)e?

Je te connais, Boutmol : 1M52 les bras levés, des jambes en fil de fer, une cirrhose phase 4. Sois raisonnable, arrête de te vanter…

Chaloux dit: à

Boutmol, le savais tu? Tu es plus petit que Louis XIV.

hamlet dit: à

Pablo, en plus, si vous allez à la philharmonique de Paris vous leur demanderez pourquoi ils ont baptisé leur plus grande salle de concert « la salle Pierre Boulez ».

avec un peu de chance vous pourrez peut-être même les convaincre de changer le nom.

en leur expliquant que Boulez était un homo débile mental qui n’a fait que des nullités inaudibles.

ça peut marcher.

Chaloux dit: à

Hamlet, iriez-vous faire un câlin à Staline?

– Rue Staline, Essômes-sur-Marne ; à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la municipalité fait le choix d’honorer les vainqueurs en renommant trois voies d’après les dirigeants alliés présents lors de la conférence de Yalta : elle compte ainsi une rue Churchill, une rue Roosevelt et une rue Staline, la dernière en France. Elle compte également une avenue Charles de Gaulle. L’ambassadeur de l’URSS fut présent lors de la cérémonie organisée pour baptiser ces voies4.
– Rue Joseph Staline, Saint-Étienne, entre 1947 et 1954, puis, rapidement dénommée rue du 11 novembre 1918, en hommage aux morts de la guerre de 1914-1918, puis de tous les conflits.
Avenue Staline à Hagondange, devenue rue de la gare5.
– Avenue Joseph-Staline à Nanterre, renommée avenue Vladimir Ilitch Lénine en 1962.
– Avenue Joseph Staline à Saint-Denis, entre 1949 et 1961, rebaptisée Avenue Lénine7.

bouguereau dit: à

ha oui j’oubliais..la police..et ton agent pernod ricard..sapré larbin..c’est dta condition

Chaloux dit: à

Boutmol, tu es plus grand que Piéral. Le savais-tu?

hamlet dit: à

Chaloux, ben voilà un bon argument !

Pablo, vous avez noté l’argument de Chaloux ? faites la liste de toutes rues Staline du monde et pointez-vous à la philharmonique, si ça marche avec Chaloux ça peut marcher avec eux.

qui sait ?

Chaloux dit: à

Boutoumou :« .c’est dta condition »

Je vois que comme Blabla et Toto, tu es de noble extraction.

Hurkhurkhurk!

Chaloux dit: à

Pablo, va à la philharmonie avec les bouquins de Desborels, ils accepteront peut-être de les couler dans la résine.

hamlet dit: à

Chaloux, si Pablo y va avec votre liste des rues Staline, faut bien lui expliquer comment procéder : qu’ils n’aillent pas rebaptiser la salle « salle Joseph Staline ».

Chaloux dit: à

Salle Maurice Desborels.

hamlet dit: à

« Chaloux dit: Salle Maurice Desborels. »

comme Pablo : quand on passe à l’attaque ad hominem c’est en général qu’on se sent mal barré.

bouguereau dit: à

tu es plus grand que Piéral. Le savais-tu?

j’ai habité longtemps montmartre..et il y avait un sacré rgard revolver..mon -courageux- de larbin..toutes propositions vérifiées..sauf la dernières

Chaloux dit: à

1M51.

C’est rectifié.

B dit: à

Chaloux, 1mètre 75, de beaux biceps, un visage de cinéma.

B dit: à

J’ai sauvé tôt ce matin une belle chenille verte échappée du bouquet frais cueilli hier, la chatte bondissait attirant mon attention sur le mur dénudé. Déposée dans un des pots sur la fenêtre, je la cherche sans plus la voir. Quel papillon si elle parvient à achever sa métamorphose en sortira? C’est, si mon observation est exacte, une Méticuleuse.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9ticuleuse

Petit Rappel dit: à

Christiane
On a oublié le solide Mandrou et son ouvrage pionnier, De La Culture populaire au XVII et XVIIIeme siècle, Stock, 1964.
je vous ai répondu sur le fil précédent
bonne journée.
MC

TBTC dit: à

3 hommes dans un bateau. Pince-me, Pince-moi & Tombalo. Le Loir est cher, la Loire est plus naf encore. Tout sert à faire la soupe littéraire et pendant ce temps les maillons faibles morflent…

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