de Pierre Assouline

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La République des livres
Le Quijote, encore et toujours !

Le Quijote, encore et toujours !

Si un classique est cette chose qui n’a pas fini de dire ce qu’elle a à nous dire, alors soyez assurés qu’on n’en aura pas fini de sitôt avec Don Quichotte et même qu’on n’en aura jamais fini avec lui. Avec le livre comme avec son héros. L’errance du Quijote est intemporelle et universelle comme en témoignent les innombrables études et commentaires qu’elle continue à susciter. Les moulins du village de Campo de Criptana nous adressent encore des signes et pas seulement parce que des fous bien contemporains les confondent avec éoliennes. Le grand roman de Cervantès n’a pas fini de nous parler, de nous interroger, de nous inquiéter, de nous faire rire et voyager et de nous plonger dans des abîmes de perplexité comme au premier jour de notre première lecture. Inépuisable dût-il nous épuiser. Plus de quatre siècles qu’il fascine. Mais qu’est-ce qui fait qu’on y revient avec la certitude qu’on y reviendra jusqu’à la consommation des siècles ?

Nul n’était mieux placé en France que Claude Canavaggio pour y répondre non par un essai lumineux mais par une constellation de réflexions plus savantes et d’envolées plus joyeuses les unes que les autres. C’est le choix qu’il a fait en composant son Dictionnaire Cervantès (564 pages, 28 euros, Bartillat). Une forme et une formule qui se prêtent bien au génie multiple de l’écrivain. Universitaire, maitre d’œuvre de l’édition et de la traduction de son œuvre dans la Pléiade et biographe de l’auteur, il n’a pas seulement arpenté ses territoires en long et en large depuis des années : il a fouillé dans les recoins de la vie et de l’œuvre sans jamais cesser d’explorer son époque littéraire, artistique, politique, sociale. Ceux qui ignorent le cervantisme à l’œuvre, les nombreux débats, querelles, polémiques qui agitent aujourd’hui plus que jamais le milieu de la recherche (les Cervantistas sont en Espagne un monde en soi comme les Shakespeareans le sont en Angleterre) seront stupéfaits en en découvrant ici toutes les facettes.

Notez que l’on peut très bien continuer à vivre normalement en ignorant que Alcalà de Henares, la ville natale de l’écrivain, est étrangement absente de son fameux roman. Que le XVIème siècle espagnol connaissait un renouveau des études bibliques ce qui ne fut pas sans influence sur Cervantès dans sa fréquentation des sources testamentaires, l’Ancien comme le Nouveau, et dans son usage d’images et de métaphores telles que « vallée de larmes », « ciel de bronze » etc (mais de là à en faire un familier du Zohar, et à voir dans la Kabbale la clé du roman, non, pitié, arrêtons avec ce délire justement dénoncé !). Que la plupart des biographies de Cervantès parues au cours du demi-siècle échu procèdent de celle en huit volumes, « héroïque et exemplaire », signée Luis Astrana Marin. Que Borges à la suite d’Unanumo a réactivé le paradoxe selon lequel Don Quichotte était le seul livre génial d’un auteur médiocre si l’on en juge par son théâtre (mais sûrement pas par ses nouvelles). Que le succès de la comédie musicale tient à l’intuition de Jacques Brel de s’identifier tant à l’écrivain qu’à son héros. Que Madrid est absente de son roman, ses personnages ne s’aventurant jamais dans ses rues.

N’empêche : jamais le plus chevronné des uchronistes n’oserait imaginer notre état mental si l’ingénieux hidalgo n’avait pas entrepris de ressusciter la chevalerie errante -et si son créateur ne s’était lancé dans une parodie des romans de chevalerie si en vogue en son temps avec ce qu’il faut de mythes et d’exotisme, de tournois violents, d’épisodes magiques, de combats singuliers. Mais ce qui change tout, outre la magnifique ironie de l’auteur, c’est la tendre folie de son personnage.

« Ce qu’il a mis dans son livre, c’est une sorte de paradoxe littéraire qui a consisté à rendre un fou intéressant, en le dotant d’esprit et de bon sens en dehors de son idée fixe. »

Ce Dictionnaire, si riche, si fécond, si audacieux tout en restant prudent et, le dernier mais pas le moindre, si agréable à lire (et non, trois fois non, cela ne se lit pas « comme un roman » lorsqu’on songe au nombre de romans laborieux qui nous sont soumis d’année en année), rend à point nommé des hommages mérités. Au philologue et historien de la culture Américo Castro par exemple, le premier qui, dans El Pensamiento de Cervantes (1925), explora sa poétique à la lumière d’un nouveau paradigme ; il critiqua l’idée répandue selon laquelle il était un romancier doué, un créateur et un inventeur mais pas un penseur tant il aurait été dépourvu d’idées, pour révéler l’humaniste en lui, « un homme de la Renaissance rendu mélancolique par le spectacle des nuages gris de la Contre-Réforme » ; une vingtaine d’années après, le même y reviendra dans un essai consacré à l’histoire de l’Espagne où il insistera sur les origines de Cervantès et son appartenance supposée à une minorité religieuse. Américo Castro invitait ainsi à relire l’homme et l’œuvre au prisme d’une utopie balançant non plus entre rêves et ambitions mais entre ardeur et obstination, celles d’un homme qui persévère dans son être sans se laisser entamer par son infortune. Un nuevo christiano.

 C’est « le » sujet de controverse qui surgit immanquablement chaque fois que le nom de Cervantès est prononcé, comme si c’était là le point Godwin des Cervantistas. A savoir : était-il ce qu’on appelait alors un « nouveau chrétien », autrement dit un converti ou descendant de juifs convertis au catholicisme à la suite du décret d’expulsion et de l’Inquisition ? Jean Canavaggio, qui a tout lu sur le sujet, conclut de ne pas conclure. Il y a bien quelques signes ici ou là : sa grand-mère paternelle était issue d’une famille de médecins de Cordoue, profession traditionnellement exercée par des juifs convertis, ou le fait que Cervantès ne fut pas récompensé de sa mission à Alger comme il était d’usage. Ceci dit, non seulement rien, en l’état actuel des sources (Cervantès n’a pas laissé de correspondance, à peine une poignée de lettres), ne permet d’affirmer son origine mais de toute façon, dans le cas contraire, il serait vain et réducteur d’en faire une clé de l’œuvre tant l’auteur a fictionnalisé les éléments de sa vie qu’il a projetés dans son œuvre, d’autant que l’on ne sait rien de son enfance et de ce qui a présidé aux grandes décisions de sa vie (voyages, mariage etc). Au mieux, des documents inédits ou de nouveaux rapprochements permettraient d’éclairer sa personnalité mais pas son génie créateur.

Tant d’écrivains ont reconnu leur dette à son endroit : Dickens, Sterne, Flaubert, Freud, Joyce, Kafka, Tourgueniev, Melville, Rushdie, mais aussi Thomas Mann, Alejo Carpentier, Graham Greene, Garcia Marquez, Carlos Fuentes, sans oublier le Diderot de Jacques le fataliste et son maitre lu comme l’errance de deux compagnons cheminant d’auberge en auberge tout en devisant, et jusqu’au Michel Foucault de l’Histoire de la folie (sur la sagesse de la folie et sur la folie par identification romanesque). Et tout récemment encore chez nous, Lydie Salvayre a adressé à Cervantès une interpellation aussi vigoureuse que vibrante dans Rêver debout (Seuil) ; mais malgré le ton de reproche (pourquoi vous êtes-vous tant moqué du Quijote au motif qu’il ne s’accommode pas de la réalité ?), c’est bien, une fois de plus, d’une démonstration de gratitude qu’il s’agit. Dans la bouche de Manuel Vilas aussi, ces jours-ci encore lorsque, interrogé sur son nouveau roman Los Besos, il en revient encore et toujours à l’ombre tutélaire de Cervantès pour rappeler que, selon lui, le Quijote ne fuyait pas la réalité mais l’Espagne.

Pour les quijotolâtres et autres quijotophiles, en prime, quelques (re)lectures personnelles en réaction à la la lecture du Dico Canavaggio : tout d’abord Lignes du Quichotte (traduit par Michèle Planel, Verdier, 2003), une petite merveille dans laquelle Juan José Saer démonte avec virtuosité l’immobilité en mouvement d’un homme qui transforme ainsi son échec en réussite ; Don Quichotte chevauche par-delà les frontières (traduit par Lionel Felchlin, Zoé, 2017) où Peter von Matt campe le Quijote en héros de quatre siècles de narration européenne ; les deux livres réjouissants d’Andrès Trapiello bien sûr, un essai A la mort de don Quichotte (traduit par Alice Déon, La petite Vermillon, 2019) et un roman dont le titre dit presque tout Suite et fin des aventures de Sancho Panza (traduit par Serge Mestre, Quai Voltaire, 2019) ; enfin La Reinvencion del Quijote y la Forja de la seconda Republica (non traduit, Renacimiento/Los Cuatro Vientos, Séville, 2016) dans lequel l’universitaire Luis Arias Argüelles-Meres étudie la transcendance opérée par le quichottisme entre 1905 et 1930, entre les livres que consacrèrent à l’écrivain et son héros le  philosophe Miguel de Unamuno et la haute figure de l’esprit républicain que fut Manuel Azaña.

(Dessins de Gustave Doré)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 585 Réponses pour Le Quijote, encore et toujours !

renato dit: à

mème, bouguereau, mème…

renato dit: à

1001

Pedro Paco dit: à

Je déteste les Catalans qui insultent et méprisent les Espagnols non catalans,

L’AVC a encore frappé.
On est pas sorti de l’auberge espagnole, ou catalane.
Le Real joue mieux que le Barça, puis le Barça mieux que la Real, l’Atlhético se faufile…Bref, c’est toujours la même tambouille…
Il est où le problème? A part l’AVC?

renato dit: à

«… voiture folle fonce sur la foule… »

folle/fonce/foule bien à part, le criminel au volant n’y est pour rien ?

Janssen J-J dit: à

-> mise à nu dans les douches par ses célibataires, mème, jmb, mème !!!

Marie Sasseur dit: à

C’est d’autant plus regrettable, dino, de ne pas savoir convaincre de votre parti pris, Cervantès catalan, Cervantès et ses catalanismes, car il défie un peu plus de quatre siècles d’histoire litteraire de l’oeuvre de Cervantès, en voulant semble-t-il la réduire a des rivalités entre Catalogne et Castille. Comme d’autres veulent en faire
une histoire juive.

Comme toujours, pour trouver la solution il faut sortir du cadre…

Pour l’époque, début XVIIeme, on ne peut que constater la rapidité incroyable de la diffusion/ traduction des textes de Cervantès, à travers l’Europe. Cervantès décédé en 1616, ses textes étaient déjà connus jusqu’aux Pays Bas d’alors.

Et force est de constater, dino, que ce ne sont pas des catalanismes ( sics) qui ont été traduits, ou un ouvrage de langue régionale,
mais bel et bien des textes qui représentaient au delà des Pyrénées la seule langue espagnole intelligible au plus grand nombre. La langue espagnole officielle abroad, le castillan.
Quoi de plus naturel, pour un auteur qui a voyagé, et dont le prologue au Quichotte n’entend pas restreindre le lectorat. Les érudits non espagnols, mais hispanophones, grâce à qui les textes de Cervantes ont franchî les Pyrénées, ne s’y sont pas trompés.

J J-J dit: à

foiture ?

Janssen J-J dit: à

Comme toujours, pour trouver la solution il faut sortir du cadre…

comme toujours, marie sasseur indique les bonnes pratiques de gouvernance méthodologique, et les met en oeuvres par un rigoureuse pédagogie. Elle se décadre du cadran en s’instituant arbitre de la querelle catalano-castillane, Pour l’instant, elle dit qu’il y a 0 à 0…, >/ win-win.
mais au fait…, Picro Colle, c’était dans quoi, déjà ?… – Cervantès ou Shakespeare ? SMS va nous dire…

Jibé dit: à

JJJ
si vous avez un peu de temps, dites moi (nous) en quoi le dernier Powers est remarquable, parce qu’il ne me faisait pas envie, justement. Lu L’Arbre Monde, entre autres, mais celui-ci… j’ai entendu Powers en parler, moui …mais non. Cependant si vous l’avez aimé, je suis prêt à tenter, j’ai déjà suivi avec bonheur vos avis.

Dino dit: à

À WikiPedro75,

Ton anti-catalanisme maladif en écho de l’anti-sémitisme pamphlétaire du Céline de l’École des cadavres et de Bagatelles t’aveugle, d’autant plus que tu dois réflechir au fait que le cheval de don Quichotte, Rossinante, ou Rocinante en castillan, est sans aucun doute, lui, catalan, puisque le mot ‘rocín’ d’où il provient, se nourrit du mot catalano-occitan ‘ròssa’; qui provient lui du germano-occidental ‘rottja’ ou ‘rotja,’ qui signifie pourriture, détritus. Si ce n’était pas faire offense à ce cheval, plutôt sympathique, j’aurais été tenté d’ainsi te nommer: ‘Pedrorotja75

Jibé dit: à

Il va où, Jazzi? Faire les cimetières? C’est décousu, ce fil.
A propos de Jérémy Clamy-Edroux, je n’ai aucun commentaire, homo ou hétéro, je n’ai rien à dire des pratiques d’autrui, vu que je m’en fous. Je précise quand même que le rugby est juste le reflet d’une société intolérante mais que, dans les vestiaires comme ds les tribunes, le mot pédé est utilisé à propos de n’importe quoi, sans référence au cul de quiconque, un peu comme nique ta mère ne signifie nullement que l’auteur de ces mots veuille particulièrement se taper votre môman. Reste que « pédé » est une insulte qui, de fait, insulte les homos, et c’est déplorable.
Ce qui est grave ds cet article, Jazzi, c’est que sa famille lui soit tombé dessus. J’ai bossé pour le Refuge, une asso d’accueil des homos ou trans virés de chez eux -une tristesse absolue (je servais de traducteur un soir par semaine) que de constater le rejet familial, encore, toujours.
Et le problème qui s’ajoute, c’est le repli identitaire, en cette affaire comme ds d’autres. On n’est pas sorti du guêpier!

Jibé dit: à

Moi je connais Picrochole dans Rabelais, JJJ, le roi crétin qui finit à Lyon.

rose dit: à

Rossa en ligne directe avec la rosse. Qui laisse Pablo ruminer fumminer et se chauffe devant son petit poêle à bois du petit grangeon en vieillissant aimablement, elle.

rose dit: à

fulminer

renato dit: à

à sans accent, A

Phil dit: à

On n’est pas sorti du guêpier!

Excellent, Baroz en vient

Alexia Neuhoff dit: à

Avec José Antonio Kast, fils de SS et admirateur déclaré de Pinochet, le Chili s’apprête à rejoindre la cohorte des pires régimes et d’aimables dirigeant tels que Jair Bolsonaro, Xi Jinping, Myint Swe, Narendra Modi, Abdel Fattah al-Sissi, Bachar el-Assad, Recep Tayyip Erdoğan, Alexandre Loukachenko, Poutine, Ilham Aliyev, Viktor Orbán, Andrzej Duda, etc. etc.

Marie Sasseur dit: à

@comme toujours, marie sasseur indique les bonnes pratiques de gouvernance méthodologique, et les met en oeuvres par un rigoureuse pédagogie.

Je contresigne les 105 commentaires que j’ai laissés sur ce billet, 104 en rapport avec le sujet… et puis vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

dino dindon, un mot rentré dans le dico français, un néologisme quichottesque : dulcinée/ dulcinea/douce.

« Quand j’entendis prononcer le nom de Dulcinée du Toboso, je demeurai surpris et stupéfait, parce qu’aussitôt je m’imaginai que ces paperasses contenaient l’histoire de Don Quichotte. Dans cette pensée, je le pressai de lire l’intitulé, et le Morisque, traduisant aussitôt l’arabe en castillan, me dit qu’il était ainsi conçu : Histoire de Don Quichotte de la Manche, écrite par Cid Hamet Ben-Engéli, historien arabe. Il ne me fallut pas peu de discrétion pour dissimuler la joie que j’éprouvai, quand le titre du livre frappa mon oreille. L’arrachant des mains du marchand de soie, j’achetai au jeune garçon tous ces vieux cahiers pour un demi-réal ; mais s’il eût eu l’esprit de deviner quelle envie j’en avais, il pouvait bien se promettre d’emporter plus de six réaux du marché.

M’éloignant bien vite avec le Morisque, je l’emmenai dans le cloître de la cathédrale et le priai de me traduire en castillan tous ces cahiers, du moins ceux qui traitaient de Don Quichotte, sans mettre ou omettre un seul mot, lui offrant d’avance le prix qu’il exigerait. Il se contenta de cinquante livres de raisin sec et de quatre boisseaux de froment, et me promit de les traduire avec autant de promptitude que de fidélité. Mais moi, pour faciliter encore l’affaire, et ne pas me dessaisir d’une si belle trouvaille, j’emmenai le Morisque chez moi, où, dans l’espace d’un peu plus de six semaines, il traduisit toute l’histoire de la manière dont elle est ici rapportée »
Chap IX

Bonne soirée.

rose dit: à

Mais moi, pour faciliter encore l’affaire, et ne pas me dessaisir d’une si belle trouvaille, j’emmenai le Morisque chez moi, où, dans l’espace d’un peu plus de six semaines
Etc.

Mais moi, nonobstant toute prudence,

Mais moi, n’écoutant que mon courage,

Mais moi, faisant feu de tout bois.

Etc.

Janssen J-J dit: à

@ jibé, je crois bien que c’est la première fois qu’il met en avant une intrigue affective forte et confinée entre un père et son gamin autistique, tous deux hantés par le souvenir de la mère… Un situation de fait à partir de quoi Powers brode sur la fuite en avant des deux personnages avec les armes dont chacun dispose à égalité pour essayer de… sauver (ou de donner espoir à) leur/notre monde en perdition.
Je me suis fait avoir comme un bleu, mais avec délices et délectation…. Peut-être parce que ne voulant pas sortir du cadre contraint de l’affaire, je me suis rapidement identifié alternativement à ce père ‘idéal’ et à ce gosse ‘idéal’… C’est d’autant plus incroyable (et remarquable) que Powers annonce dans l’itw en lien, n’avoir jamais eu d’enfant, donc eu à en élever… En suis tombé à la renverse !… C’est assurément la marque d’un génie, à mes yeux… j’ai rarement lu un si consolant rapport fils/père en littérature générale, a priori le pari le plus casse gueule qui soit…
Bref, réalisme affectif, suspense indéniable, évidemment une morale finale mais en rien téléphonée ni forcément attendue…, le plaisir surtout de ressentir un cocktail parfaitement équilibré où jamais mon attention ne s’est relâchée (comme ce fut un peu le cas dans le très-trop touffu et ambitieux « arbre-monde »)… Et surtout pour ceux qui, comme moi, avons toujours eu des préventions contre « la » SF…, eh bien, des romans de cette qualité-là qui peut-être n’en est pas, j’en redemande encore, cher Jibé. Je crois qu’il ne faut plus hésiter !… Bàv,

Dino dit: à

À Marie Sasseur,

Toutes mes interventions ont été faites au conditionnel. J’ai évoqué des supputations (au demeurant, pour certaines d’entre elles inventées), pour me moquer gentiment de ces autres supputations non moins arbitraires (jusqu’à vraie preuve du contraire), sur les origines juives de Cervantes. Je m’en fiche comme d’une guigne que Cervantes soit Catalan, Juif, Morisco ou Polonais.

MC dit: à

Dino on avait compris, mais « se moquer gentiment » et « Marie Sasseur «  sont hélas parfaitement impossible à accorder. Autant vouloir marier Chenonceaux et n’importe quelle base sous-marine de l’organisation Todt ..,

Marie Sasseur dit: à

Supputez, supputez, dino, il n’en restera rien de vos conneries, soyez-en certain.

Même le conditionnel nécessite des bases solides, avec des hypothèses valides. On pourra causer de méthode scientifique une autre fois.

C’est vraiment pas le jour.

A bientôt.

rose dit: à

Moi aussi.
Il est espagnol et ça suffit. Comme Picasso.

Marie Sasseur dit: à

Tiens lourdaud se sent moins seul, didon.
Entre toquards ils savent se soutenir.

Janssen J-J dit: à

@ hélas Alexia !… Vous épelez les patronymes de ces ordures avec leur prénom, mais vous faites l’économie de celui de Poutine… Auriez-vous une dent particulière contre icelui-ci ?… (je vous plaisante 🙂 – c la politesse des désespérés, comme d’hab, et ne sais pas faire autrement… Vous m’avez drôlement ému, ce matin. Je n’aurais su quoi vous dire de juste, mais je le pense sincèrement…
– toujours aller et repartir de l’avant, de toute façon… – Bàv,

Mc dit: à

L’argument des lieues ne prouve effectivement rien, les provinces d’Ancien Régime ayant chacune les leurs distinctes en France de la Lieue du Roi. On ne peut donc pas trancher ni dans un sens ni dans un autre à partir de cette « lieue catalane. »

Dino dit: à

`á Marie Sassoeur,

C’est surtout la méchanceté gratuite qui nécessite des bases solides et vous, décidément, vous ne les avez pas.

Marie Sasseur dit: à

Je n’ai aucune raison d’être gentille avec des cons, qui zonent sur un blog pour tuer le temps, dino.
Ce blog a connu de plus fastes  » after », c’est bien fini.

D. dit: à

30500 cas de Covid en 24h en France.
Le chiffre vient de sortir.
On est en phase exponentielle.
Des non-vaccinés vont mourir en nombre dans les prochaines semaines.
Ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus.

Pablo75 dit: à

Ton anti-catalanisme maladif en écho de l’anti-sémitisme pamphlétaire du Céline

Dino dit:

Attaquer des sympathisants des nazis comme les nationalistes catalans, ou défendre la judéité de Cervantes, c’est être antisémite, selon toi.

La preuve? « Le cheval de don Quichotte, Rossinante, ou Rocinante en castillan, est sans aucun doute, lui, catalan, puisque le mot ‘rocín’ d’où il provient, se nourrit du mot catalano-occitan ‘ròssa’; qui provient lui du germano-occidental ‘rottja’ ou ‘rotja,’ qui signifie pourriture, détritus. »

Soit tu es carrément fou, soit tu es un crétin comme on en fait plus, soit tu es un indépendantiste catalan et donc tu admires les frères Badia toi aussi.

Moi j’opte pour la troisième possibilité, puisque tu utilises les mêmes méthodes que les nationalistes catalans pour essayer d’éviter les coups: la fameuse technique de Goebbels du « plus le mensonge est gros, plus il a des chances de passer. »

Et cela d’autant plus qu’en tant qu’indépendantiste catalan tu dois admirer Quim Torra, président de la Généralitat de Cataluña de mai 2018 à septembre 2020, grand admirateur aussi des frères Badia (qu’il a qualifié de « mejores ejemplos del independentismo ») et auteur de phrases comme:

– Les Catalans sont une race supérieure.
– Les Espagnols ne savent que piller.
– [Les Espagnols sont des] charognards, vipères, hyènes.
– [Les Espagnols sont des] bêtes à forme humaine.

Pour ceux qui veulent savoir qui étaient les frères Badia, un article publié dans le grand journal catalan La Vanguardia (pourtant toujours bienveillant avec les indépendantistes pour obtenir des subventions) intitulé « Los hermanos Badia, reivindicados por Torra, crearon milicias paramilitares de corte fascista » et dans lequel on peut lire ces lignes:

« En el 2011, 80 personas firmaron un manifiesto en el que se pedía una calle en Barcelona para los hermanos. Entre los que lo rubricaron estaban también Josep Rull o Oriol Junqueras, quien también participó, con Torra, en un homenaje a los Badia en el 2013. En cualquier caso, un legado problemático, salpicado de violencia y marcado por crear milicias paramilitares fascistoides. »

http://www.lavanguardia.com/politica/20180521/443741229358/hermanos-badia-torra-independentismo.html

B dit: à

Je contresigne les 105 commentaires que j’ai laissés sur ce billet, 104 en rapport avec le sujet… et puis vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

C’est assez fou ce érieux avec lequel vous séjournez en ces lieux. Je n’imaginais pas que ce puisse être un champ de bataille, une arène, une tranchée mais il faut bien convenir que ce débat ouvre à toutes sortes de visions. Donc des épees aux missiles supersoniques il y a toujours une guerre et quand il pourrait se faire une paix, nous inventons une guéguerre. Les enjeux doivent être stabilotés afin que nos moments ici se parent de toutes les couleurs de l’arc en ciel, c’est tellement plus joli une guéguerre en technicolor avec des obus, des armes à
fragmentation, des bombes à l’uranium appauvri . A propos de combat, la France s’est fourvoyé dans un commerce d’armes avec l’Égypte , il me semble qu’au lieu d’être destinées aux dangereux extrémistes, elles ont finalement servi à éliminer des civils, pas honnêtes, certes, mais civils. L’affaire ne fera pas grand bruit puisque notre PIB reste assez dépendant de ces ventes.

https://egypt-papers.disclose.ngo/fr/chapter/operation-sirli

Pablo75 dit: à

Et pour finir un article accablant sur Torra, le Le Pen catalan, qui montre clairement l’idéologie profonde des dirigeants indépendantistes catalans actuels:

Las amistades del Le Pen catalán

El separatismo catalán (Nosaltres Sols!) propuso a Hitler una colaboración estrecha, basada en las similitudes entre el pangermanismo y el pancatalanismo.

Juan Francisco Fuentes
06 jun 2018

Creo que la escena no ha llegado a contarse nunca por escrito, aunque su protagonista involuntario, el político socialista Luis Araquistáin, la contó alguna vez en privado, más divertido que ofendido. Araquistáin era embajador de la Segunda República en Berlín cuando se produjo la subida del nazismo al poder y como tal tuvo el triste honor de ser invitado a la cena que Hitler ofreció al cuerpo diplomático pocos días después de ser nombrado canciller. El embajador español acudió con su esposa, Gertrude Graa, Trudy, mujer bellísima, originaria de la Suiza germanófona, que tenía el alemán como lengua materna y a la que durante la cena le correspondió sentarse a la izquierda de Hitler. Su belleza de tipo nórdico —su familia procedía de un país báltico— y su alemán nativo obnubilaron inmediatamente a Hitler, que entabló una animada conversación con ella. Cuanto más admiraba la belleza de Trudy, más le extrañaba que hubiera unido su vida a un personaje tan carpetovetónico como el embajador español, sentado al otro lado de la mesa. Al final, el Führer ya no pudo contenerse y le soltó la pregunta que llevaba haciéndose desde el principio: “¿Y usted cómo ha podido casarse con ese infrahombre?”.

La mala opinión de Hitler sobre la calidad racial de los españoles pudo facilitar los contactos que un sector del separatismo catalán mantuvo con el III Reich poco antes de la Guerra Civil en busca del apoyo alemán a la independencia de Cataluña. La prueba documental la encontró hace años el historiador Xosé M. Núñez Seixas en el Politisches Archiv des Auswärtigen Amts [archivo político del Ministerio de Asuntos Exteriores] de Berlín, donde se conserva un extenso memorándum en español que, en mayo de 1936, el grupo separatista Nosaltres Sols! hizo llegar al Gobierno de Hitler a través del consulado alemán en Barcelona. Parte del documento consiste en un plan que el año anterior un dirigente de Nosaltres Sols! había presentado en persona en el Ministerio de Propaganda del III Reich. A aquella propuesta inicial se había añadido esta vez una adenda, titulada “Ampliación de nuestro proyecto”, precisando los términos de la colaboración.

Se incidía sobre todo en la confluencia de intereses entre Alemania y Cataluña frente a Francia y España, en las similitudes históricas entre el pangermanismo y el pancatalanismo y en el común rechazo al orden internacional creado por el Tratado de Versalles. Los autores del memorándum ofrecían fomentar la conciencia secesionista en el sur de Francia, informar a Alemania sobre objetivos militares en España y, en caso de guerra, proporcionarle grupos armados que podrían ser “instruidos por Vds.”. El sentido del plan presentado por “nuestra organización patriótica N. S. [Nosaltres Sols!]” se resumía finalmente en una idea muy sencilla: “Una Cataluña libre representaría para Alemania un paso definitivo en el desmoronamiento de Francia y la existencia de un país amigo en el Occidente Mediterráneo”.

El acercamiento a la Alemania nazi por parte de sectores separatistas era congruente con las posiciones abiertamente racistas que preconizaban publicaciones afines (“Fonaments cientifics del racism”, Quaderns del Separatisme) y con las declaraciones de algunos de sus líderes, como Batista i Roca, que intentó de nuevo negociar con Alemania ya en plena Guerra Civil, o los tristemente célebres hermanos Badia, tan de actualidad en estas últimas semanas por la admiración que dice profesarles Quim Torra. Las opiniones del nuevo presidente de la Generalitat sobre los españoles no andan muy lejos del concepto de infrahombre que utilizó Hitler al referirse al embajador de la Segunda República en Berlín. No es de extrañar por ello su empeño en homenajear a aquel sector del nacionalismo catalán que en los años treinta se mostró dispuesto a todo con tal de lograr, como se afirma en el memorándum entregado al Gobierno de Hitler, “la libertad total y absoluta de Cataluña”. Fueron, en palabras de Torra, “els pioners de la independència”, hombres como Josep y Miquel Badia, Batista i Roca, Josep Dencàs y Daniel Cardona, figuras destacadas de Estat Català y Nosaltres Sols!, que en tiempos difíciles supieron ver que la independencia era el único camino, sin que el régimen político vigente en España, dictatorial o democrático, monárquico o republicano, cambiara en nada las cosas. “Quina lliçó, quina bellíssima lliçó!”, exclamaba el actual presidente de la Generalitat en un artículo publicado hace cuatro años, ignorando —o no— que entre los servicios prestados a la causa por Nosaltres Sols! se encuentra esa detallada propuesta de colaboración presentada al Gobierno de Hitler poco después de la victoria del Frente Popular en España.

Estas son las amistades peligrosas que Quim Torra ha trabado en su deambular por la historia del independentismo en busca de héroes dignos de tal nombre. Tiene algo de ironía del destino que su afán por hacerles justicia deje al descubierto aquello que la agitprop nacionalista había intentado ocultar durante décadas de incansable labor: los orígenes supremacistas y las veleidades fascistoides de algunos de los grupúsculos que en los años treinta orbitaban en torno a Esquerra Republicana de Catalunya y Estat Català. Esa es la principal fuente de inspiración histórica de aquel a quien Pedro Sánchez ha denominado el “Le Pen español”.

Han pasado muchas cosas en el poco tiempo transcurrido desde que el líder socialista calificara en esos términos al presidente de la Generalitat. El secretario general del PSOE se acaba de convertir en presidente del Gobierno y lo ha hecho gracias a los votos de partidos que llevan el supremacismo y la hispanofobia en su ADN. Entre ellos se encuentra el PNV, cuyo fundador, Sabino Arana (tiene calle en Barcelona), fue pródigo en declaraciones racistas y antiespañolas —“los maketos: esos son nuestros moros”. No en vano, los autores del memorándum de Nosaltres Sols! reservaban a “nuestros hermanos de Euskadi” un papel relevante en ese gran proyecto supremacista que buscaba el aval del III Reich. Nada tiene de particular que Quim Torra coloque a sus amistades peligrosas en el panteón de hombres ilustres del nacionalismo catalán. Resulta inquietante en cambio que el líder del PSOE llegue al poder aupado por una comparsa política muy alejada de lo que por sus ideales y su pasado debe representar el socialismo español.

Recién acabada la Guerra Civil, Francisco Largo Caballero hizo una demoledora autocrítica de la experiencia que había supuesto para el PSOE la colaboración con los partidos republicanos —incluida ERC— durante la Segunda República: “¡Y que nos hayamos embarcado con esa gente!”. Esperemos por el bien de todos que Pedro Sánchez no tenga que repetir nunca estas palabras.

Juan Francisco Fuentes es catedrático de Historia Contemporánea en la Universidad Complutense de Madrid y visiting senior fellow en el IDEAS Centre de la London School of Economics.

https://elpais.com/elpais/2018/06/05/opinion/1528207814_510319.html?event_log=oklogin

B dit: à

Pour rappel, on est toujours le con de quelqu’un. Personne n’échappe à cette règle, c’est utile de s’en souvenir .

B dit: à

Pablo, j’ai bien compris que vous possédiez l’espagnol à peu près aussi bien que des accords difficiles à la guitare, cependant, si vous étiez dispo pour une traduction de votre cru, ce ne serait pas de refus.

Marie Sasseur dit: à

A signaler, à toi lecteur errant échoué ici par inadvertance, une edition de luxe , en français, dans une traduction originale d’époque. Bonne idée cadeau pour Noël.

Mot de l’éditeur :

« Les deux traducteurs contemporains de Cervantès

Nous avons choisi la traduction de César Oudin pour la première partie de Don Quichotte parue en 1605 en Espagne. Interprète officiel du roi Henri IV, contemporain de Miguel de Cervantès, César Oudin a traduit cette partie en 1614, soit un an avant la parution de la seconde partie du roman en espagnol. Pour celle-ci, nous avons choisi la traduction de François de Rosset, publiée en 1618 »

https://editionsdianedeselliers.com/livre/la-petite-collection/don-quichotte-de-cervantes-2/

Dino dit: à

WikiPablo75 et Marie Sasseur sont vraiment atteints… au secours Tosquelles, au secours…

B dit: à

Bonne idée, à première vue pas trop fan de l’illustrateur. Il y a quelques années j’ai offert un beau livre, presqu’une encyclopédie de l’Art Dogon à un ami qui a soupesé mi sérieusement mi ironiquement le beau livre, du genre me voilà blindé pour l’art Dogon.

B dit: à

PB75, merci. Je n’ai plus d’ordi et sur portable c’est fastidieux.

et alii dit: à

dino; quel « tosq » appelez vous? LE PERE OU LE FILS?

et alii dit: à

Entre 1931 et 1936, de nombreux psychanalystes allemands ou d’Europe centrale viennent se réfugier à Barcelone qui devient une « petite Vienne », confortant les initiatives du professeur Emili Mira et de François Tosquelles qui se forme à la psychanalyse2. Durant la guerre civile, François Tosquelles s’engage dans les milices anti fascistes du POUM, il combat en Andalousie puis se charge de soigner les soldats mais aussi les médecins. Pour constituer son équipe il évite de recruter du personnel hospitalier, il préfère des « gens normaux » et parmi eux, il n’hésite pas à embaucher d’anciennes prostituées comme personnel soignant, « celles-ci s’y connaissant en matière d’hommes », comme il s’amuse à le préciser dans un documentaire qui lui est consacré en 1989
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Tosquelles

Dino dit: à

À et alii

le psychiatre ami et collègue de Gattari

et alii dit: à

. L’asile est à la fois lieu de résistance et lieu de refuge pour des clandestins, Tosquelles établira une relation profonde avec Éluard notamment6.
IDEM

et alii dit: à

. L’asile est à la fois lieu de résistance et lieu de refuge pour des clandestins, Tosquelles établira une relation profonde avec Éluard notamment6.

Aktivere Krankenbehandlung in der Irrenanstalt — c’est dans ce livre que l’on trouve la thèse selon laquelle il faut « d’abord soigner l’hôpital pour pouvoir soigner des patients » (lutte contre l’aliénation sociale) — et la thèse de Jacques Lacan De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité, dont il fait faire des copies (parmi d’autres références utiles) par l’imprimerie du club des malades de l’hôpital en vue d’organiser la formation des soignants. Tout en prenant part aux activités des maquis de la Résistance de la région)

et alii dit: à

DINO SON FILS était le psychiatre chef à Valvert près de Marseille

et alii dit: à

Paul Eluard est en fuite, il a 47 ans. Il arrive en novembre 1943, avec sa femme, Nusch, à l’hôpital de Saint-Alban (Lozère) où il restera jusqu’en février 1944. Le poète se cache, le poète a toujours froid, et Nusch porte souvent le matin ses habits pour les lui réchauffer. Ils sont les «invités» du Dr Lucien Bonnafé, venu un an plus tôt prendre la direction de l’hôpital psychiatrique, car François Tosquelles, d’origine espagnole, ne peut administrativement diriger l’institution. Bonnafé, communiste et résistant, fuyait lui aussi la Gestapo, et ce poste dans ce lieu perdu lui convenait à merveille.

«Toujours discret»
De fait, dès 1941, l’hôpital s’est transformé peu à peu en refuge provisoire pour les victimes des lois antijuives, puis pour les résistants. Bonnafé : «Il y a plusieurs cas de réfugiés que les médecins ont fait passer pour fous. Comme de Bard, juif, médecin à l’Institut Pasteur, l’administration le licencie et il arrive à Saint-Alban.» Des scènes épiques se déroulent, où tout se mélange, comme avec cet autre docteur juif caché à l’hôpital. Pour sa sécurité, les médecins le font passer pour un fou, mais au lieu d’être discret, il se promène dans les couloirs en criant partout : «Moi, je ne suis pas un fou, les fous vont être persécutés, moi, je suis juif.» Qui est fou, qui ne l’est pas ?
https://www.liberation.fr/france/2016/08/01/quand-le-dr-tosquelles-rencontre-eluard-a-saint-alban_1469744/

et alii dit: à

Novembre 1943, Eluard prend ses quartiers d’hiver avec sa femme. Une silhouette haute dans les allées de l’hôpital. Il découvre la folie. Il regarde, il écrit beaucoup, dont le recueil de poèmes Souvenirs de la maison des fous. Parallèlement, il entretient une énorme correspondance, sous le pseudonyme Bonnafé. Un imprimeur de Saint-Flour, Georges Sadoul, vient souvent lui rendre visite, c’est un résistant important. Tout cela se concrétise avec la fondation des éditions clandestines de la Bibliothèque française, qui devient une nouvelle facette de la résistance intellectuelle de Saint-Alban. On parachute même de Londres du papier, car il n’y en a pas assez.

Il faut se méfier aussi. Tout l’hôpital n’est pas fiable, mais par bonheur le visage de Paul Eluard n’est pas connu. Il est alors Eugène Grindel, ami du directeur. Eugène Grindel est d’ailleurs son vrai nom. «A l’hôpital, il y avait des gens qui ont été petit à petit convaincus, le secret n’a jamais été trahi», racontera François Tosquelles qui ajoutera : «Je préfère le mot asile à celui d’hôpital psychiatrique. On ne sait pas ce que cela signifie, hôpital

et alii dit: à

Une partie de mon métier a donc consisté à convertir les individus en ce qu’ils sont réellement, au-delà de leur paraître, de ce qu’ils croient être, de leur moi idéal. Les malades eux-mêmes étaient confrontés à la réalité de la guerre et savaient qu’au troisième étage du château se cachaient des résistants. Ils étaient cachés comme eux. Le mot asile est très bon ! Les fous se mettaient au service des réfugiés pour leur donner de quoi vivre.»

Dino dit: à

alors, faisons appel aux deux, père et fils, ils auront du travail avec ces deux-là…

D. dit: à

Bon je vous dis bonsoir et au dodo.

Marie Sasseur dit: à

Dino, entre nous sous quel autre pseudo plus habituel, tu trolles sur ce blog ? Dont tu as parfaitement intégré les manies de la meute.

Que je t’aie administré, sans peine, la purge de ta vie bloguesque est une chose, mais en gage j’exige, pour tous les corniauds qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent, que tu leur révèles ton pseudo habituel.

et alii dit: à

dino:croyez vous qu’ils en manquent de travail? essayez plutôt d’aller rencontrer « le fils » s’il Est disponible pour vous:qui sait?

Marie Sasseur dit: à

Quant au fou furieux, l’ésotérique du 75, la madame Irma new age qui delire en direct sur ce blog, Passou picador a mal piqué le bestiau.
Pour ce trépané qui a le cerveau qui déborde, le bon billet est là, avec la vieille gourou théosophe ésotérique, qui va tout lui apprendre sur la kabbale :

https://larepubliquedeslivres.com/aubier/

puck dit: à

« Je m’en fiche comme d’une guigne que Cervantes soit Catalan, Juif, Morisco ou Polonais. »
 »

le vrai nom de Cervantes c’est Serwansky, comme il était juif, lui et sa famille avaient fui les pogroms en Pologne pour se réfugier en Espagne.

J J-J dit: à

@B – Je contresigne les 105 commentaires que j’ai laissés sur ce billet, 104 en rapport avec le sujet… et puis vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. – C’est assez fou ce sérieux avec lequel vous séjournez en ces lieux.

Ce qui est fou, sinon maladif, c’est surtout d’établir le nb exhaustif de ses interventions personnelles sur chaque billet… Et de faire son tri entre ce qui répondrait au billet (104) et la bordée d’insultes qui n’auraient rien à voir avec le sujet (1)… Et de sculpter sa propre morale sur les chants (sic) de bataille : le péril, la gloire, la purge administrée aux corgneaux…, etcetera. Halle Ussinatoire !…
Vous êtes Bien Bonne, B, B., avec le monde – Bonne Buit à vous… !

Petit Rappel dit: à

Ou Marie Sasseur découvre la traduction de César Oudin, déjà publiée en dehors de l’originale par un grand maître-imprimeur, Jouaust, dès 1880. À noter que le même Oudin ecrivit des « curiosités » langagières bien plus intéressantes que Richelet, et hélas trop souvent méconnues. C’est un jalon important entre Vaugelas et Furetiere. J’ai déjà dit ici que sa traduction m’ennuie moins que la Viardot. ( Monsieur, pas Pauline, la sœur de la Malibran et l’égérie de Tourgueniev.😴)

poussière dit: à

oui c’était vieux amants

Marie Sasseur dit: à

@Ou Marie Sasseur découvre la traduction de César Oudin.

Pas encore lourdaud.

Je n’ai pas lu le Quichotte par Oudin, dans aucune de ses quatre traductions. Oui, il s’y est repris à quatre fois.
C’est la dernière, je pense qui est retenue dans cette édition Diane de Selliers, avec toilettage de 1934 comme indiqué par l’éditeur.

D. dit: à

Comment Macron va-t-il faire pour se sortir d’autant de crises ? Les Antilles… La cinquième vague… L’écroulement de l’hôpital public…le réveil des gilets jaunes…

D. dit: à

C’est effrayant. Moi qui n’ai peur de rien d’ordinaire, ce soir j’ai peur.

puck dit: à

le truc que je préfère avec les écrivains humanistes comme Cervantes : quand les gens se retrouvent pour parler de lui et de son livre cela crée un lien de de fraternité entre eux.

puck dit: à

un lien de de fraternité : ça fait 4 fraternités.

B dit: à

J’entendais les prévisions de l’OMS, je crois, beaucoup de morts, 500 000 avant le printemps en Europe.

Janssen J-J dit: à

@ / Des non-vaccinés vont mourir en nombre dans les prochaines semaines. Ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus /.

Je me demande depuis longtemps, si D. n’éprouve pas quelque jouissance secrète à nous jouer les cassandres eugénistes, sous couvert de mises en garde prophylactiques à la communauté des erdéliens récalcitrants… Le tout… avant d’aller se coucher avec la bonne conscience de celui qui fait sa prière du soir en pyjama au pied du lit, comme sa môman lui a appris jadis à le faire pour remercie le bon dieu de l’avoir guidé dans les bons clous, avec son amie SMS, infatuée d’elle-même, et lévitée d’apesanteur sur le 104e nuage de sa propre descente de l’i-bère.
Bàv,

puck dit: à

Les Antilles… La cinquième vague… L’écroulement de l’hôpital public…le réveil des gilets jaunes…
 »

D c’est que le début, d’accord d’accord… quelque chose vient de tomber sur les lames de ton plancher, c’est toujours le même film qui passe, t’es tout seul au fond de l’espace, t’as personne, c’est que le début d’accord d’accord…

B dit: à

Puck, pour ne connaitre que des soeurs je peux vous dire que les liens se distendent jusqu’à la rupture. Je ne sais si c’est une histoire d’élastique mais dans notre famille il y aurait un problème avec le caoutchouc.

puck dit: à

B. normal ‘fraternité’ c’est un truc de frères, donc de mecs, du coup les gonzesses en général et les soeurs en particulier on s’en tape complet.

d’ailleurs je me demande même comment on a pu laisser une femme traduire Quichotte, c’est limite un blasphème.

puck dit: à

B pour répondre plus sérieusement à votre question il semble évident que l’humanisme tel que ce mot est employé de nos jours ne correspond plus du tout à ce que vous en disiez dans votre commentaire.

aujourd’hui l’humanisme est devenu un mot qui sert à positionner ceux qui s’en réclament afin de se placer eux-mêmes du bon côté du manche du haut de l’autorité de ce mot : quand quelqu’un se prétend « humaniste » il est difficile de le contrarier, ou même le contredire.

au final l’humanisme est devenu la rampe de lancement de tous les Zemmour, Trump et autres débiles. d’où le dicton espagnol du 15è siècle : la débilité engendre la débilité comme l’éclair le tonnerre.

puck dit: à

comme aurait dit Cervantes dans sa langue natale : « a debilidade gera a debilidade como um raio gera um raio »

puck dit: à

Quichotte, chevalier à la triste figure : seuls les portugais savent ce qu’est la tristesse.

Claudio Bahia dit: à

Alexia Neuhoff dit: à
Avec José Antonio Kast, fils de SS et admirateur déclaré de Pinochet, le Chili s’apprête à rejoindre la cohorte des pires régimes et d’aimables dirigeant tels que Jair Bolsonaro, Xi Jinping, Myint Swe, Narendra Modi, Abdel Fattah al-Sissi, Bachar el-Assad, Recep Tayyip Erdoğan, Alexandre Loukachenko, Poutine, Ilham Aliyev, Viktor Orbán, Andrzej Duda, etc. etc.

et Ortega, et Maduro, et le Kim coréen ,ils font pas partie des pires ? si on a Orban dans la liste, alors on peut y ajouter l’Averell-Biden,

puck dit: à

je n’ai jamais compris ce que les lecteurs trouvent de drôle dans Quichotte : c’est un livre d’une tristesse absolue du début à la fin.

si quelqu’un trouve un seul passage qui fait rire je suis preneur.

B dit: à

On assiste à de ces moutures, hier la Pologne et pour des raisons à mes yeux justifiées sortait du statut état de droit pour rogner sur l’indépendance de sa justice, aujourd’hui c’est une démocratie qu’il convient de soutenir. Quant au commerce d’armement massif auquel des états comme le France, les USA entre autres se livrent sans état d’âme, il me semble qu’aucun chef ne devrait pouvoir sans avoir honte évoquer les droits de l’Homme. Nous baignons dans une hypocrisie mondialisée . D’est en ouest, ouest en est, du nord au sud, progression des nationalismes pour ne pas dire fascismes. La faute à quoi et à qui? Le monde est aux mains de fous dangereux. Il est déjà trop tard pour songer à le sauver par une gestion planétaire et quand encore ce serait possible. On est déjà pas fichu de fédérer une Europe.

B dit: à

Claudio, nos pensées se sont voisines.

Claudio Bahia dit: à

MC dit: à
Dino on avait compris, mais « se moquer gentiment » et « Marie Sasseur « sont hélas parfaitement impossible à accorder. Autant vouloir marier Chenonceaux et n’importe quelle base sous-marine de l’organisation Todt ..

heureusement, il reste l’humour, parce que ce n’est pas gai ces derniers temps sur ce blog depuis le retour du fou.

Ort dit: à

« Toutefois l’abbé N…, pour lequel j’avais apporté de Genève une lettre de son frère, le comte N…, m’avoua qu’il y avait longtemps que les Français avaient désappris l’art de s’amuser en société, comme ils le faisaient à l’époque de Louis XIV, par exemple, chez la célèbre Marion de Lorme, chez la comtesse de La Suze, chez Ninon de Lenclos où Voltaire composa ses premiers vers, où Voiture, Saint-Evremont, Sarrazin, Grammont, Ménage, Pellisson, Hénaut brillaient par la vivacité de leur esprit, versaient le sel attique sur la conversation générale, et étaient les législateurs des divertissements et du goût. – « Jean Law », continua mon abbé, « Jean Law, avec la malheureuse invention de sa banque, a détruit l’opulence et l’amabilité des habitants de Paris, en transformant nos marquis enjoués en revendeurs et en usuriers. Là où auparavant se détaillaient toutes les finesses de l’esprit de société, où tous les trésors, toutes les nuances de la langue française s’épuisaient dans d’agréables badinages, dans des mots piquants, on parla… du prix des papiers de banque; et les maisons dans lesquelles se réunissait la meilleure compagnie devinrent les Bourses. La situation changea. Jean Law se sauva en Italie, mais la vraie gaieté française ne fit plus depuis ce temps que des rares apparitions dans les réunions parisiennes. On se mit à jouer avec fureur; les jeunes femmes s’assemblèrent le soir afin de se ruiner l’une l’autre, elles jetèrent les cartes à droite et à gauche, et oublièrent l’art des Grâces, l’art de plaire. Puis vinrent à la mode les perroquets et les économistes, les intrigues académiques et les encyclopédistes, les calembours et le magnétisme, la chimie et la dramaturgie, la métaphysique et la politique. Les plus jolies femmes se firent auteurs et trouvèrent moyen… d’endormir même leurs amants. On ne parla plus enfin des spectacles, de l’Opéra, des ballets qu’en formules de mathématique, et ce fut par des chiffres qu’on expliqua les beautés de la Nouvelle-Héloïse. Tout le monde philosopha, se donna de l’importance, subtilisa et introduisit dans la langue des expressions nouvelles, étranges, que Racine et Despréaux n’auraient jamais pu ou voulu comprendre, – et je ne sais à quoi finalement nous aurions été obligés de recourir à force d’ennui, si tout à coup le tonnerre de la Révolution n’avait pas grondé au-dessus de nous. »  »

Voyage en France, 1789-1790, Nikolaï Karamzine.

D. dit: à

Cela me gêne que vous sachiez que je suis un génie. Voilà jusqu’où va mon humilité.

rose dit: à

Un More en cache un autre.
Tomas More, l’Utopie, 1516.

Mort, More, décapité en 1535, pour refus de se parjurer.
A inventé le mot Utopie, et a développé le concept d’humanisme.

rose dit: à

Un génie sans bouillir.

rose dit: à

Pour fédérer, s’agirait de regarder vers le haut en sortant du chacun pour soi.

JiCé..... dit: à

MERCREDI 24 NOVEMBRE 2021, 6h31, 15°, nuageux

En ces temps reculés, bien loin de l’échange créatif, on se croirait chez Peter Assouline dans un asile de fous accueillant des boxeurs en fin de vie, visages traumatisés par les coups de poing en pleine face sous les regards haineux de leurs collègues de travail et d’une foule imbécile, veule et pitoyable.

Ambiance enchanteresse pour les pervers aimant l’amer…! Jouissance maladive.

et alii dit: à

CENDRARS : LE suisse errant(disait M.Jacob)

Alexia Neuhoff dit: à

Monsieur Claudio de Baía de Todos-os-Santos, merci d’avoir complété la liste des autocrates. J’ai à peine effleuré le continent africain (avec l’Egypte) car il compte autant de vrais démocrates que l’Alaska de cocotiers. Cela dit, vous vous Trumpez en y inscrivant Mister Biden. En revanche, Mr Johnson of England, s’il continue, prend le chemin d’y figurer : la vieille queen n’est plus en capacité de le calotter.

et alii dit: à

Le recueil des trois chansons de Don Quichotte à Dulcinée est l’oeuvre ultime de Maurice Ravel, elles furent écrites en 1932-1933 sur des textes de Paul Morand, et éditées en même temps pour piano et en version d’orchestre. Elles devaient servir d’intermède musical dans le film de G.W. Pabst inspiré de l’oeuvre de Cervantès. Mais Maurice Ravel ayant pris du retard, le producteur confia le travail à Jacques Ibert, qui composa en toute hâte quatre mélodies pour illustrer le film.

Ernest ANSERMET donna la première audition suisse de cette oeuvre de Maurice Ravel le mercredi 23 novembre 1938, dans le 4e concert d’abonnement de la saison 1938-1939, avec Charles Panzera en soliste. Dans le programme de ce concert fut publié le court commentaire suivant:

« […] Ces pièces vocales sont la dernière oeuvre due à la plume du regretté Maurice Ravel, qui n’en put même terminer l’orchestration; celle-ci fut achevée par son élève Rosenthal. Chacune de ces trois chansons est construite sur un rythme espagnol. La première «Chanson romantique» adopte le rythme de «guajira», danse espagnole vraisemblablement issue de l’Amérique du Sud, le mot guajiros désignant la population indienne de la presqu’île de Goajire. La deuxième pièce «Chanson épique» emprunte le rythme de «zortzico», danse basque à cinq temps. Enfin, la troisième,
«Chanson à boire», est écrite sur un rythme de «jota», danse particulièrement populaire en Aragon. […] »

Ces trois chansons de Maurice Ravel résument son humour, son goût de la vie et son attirance pour la couleur et le pittoresque ibériques.

Chanson romanesque – Moderato

« […] inspirée de la danse et de la guitare (rythme initial), avec les pizzicatos des cordes et les effets de pédales. Pleine d’excès et de fleurs de rhétorique, elle exprime, en quatre strophes, les protestations d’amour ardentes du poète. Les figuralismes viennent souligner les moindres inflexions du texte, jusqu’au dernier soupir, murmurant «O Dulcinée» sur une appoggiature expressive et une sixte ajoutée, ouvrant à l’infini l’aveu du poète. […] » (*)
Si vous me disiez que la terre

à tant tourner vous offensa,

je lui dépécherais Pança:

vous la verriez fixe et se taire.

Si vous me disiez que l’ennui

vous vient du ciel trop fleuri d’astres,

déchirant les divins cadastres

je faucherais d’un coup la nuit.

Si vous me disiez que l’espace

ainsi vidé ne vous plaît point,

Chevalier Dieu, la lance au poing,

j’étoilerais le vent qui passe.

Mais si vous me disiez que mon sang

est plus à moi qu’à vous, Madame,

je blêmirais dessous le blâme

et je mourrais, vous bénissant. »
https://notrehistoire.ch/entries/lyYKjy9zWnw

Bloom dit: à

ce n’est pas gai ces derniers temps sur ce blog depuis le retour du fou.

Certains ont le don des chiottes, Claudio Bahia.

Qu’importe, la conversation est comme la civilisation, une mince et fragile pellicule résistante aux coups de boutoirs des brutes mal baisées.

Soleil vert dit: à

« Nous avons choisi la traduction de César Oudin pour la première partie de Don Quichotte parue en 1605 en Espagne. […] la seconde partie du roman en espagnol. Pour celle-ci, nous avons choisi la traduction de François de Rosset, publiée en 1618 »

Comprends pas ce parti pris de traduction ancienne

Jibé dit: à

JJJ
je n’ai qu’un mot, pour votre réponse concernant le dernier Powers, merci.
L’interview est intéressante, c’est vrai. Un homme qui n’est pas père peut se mettre dans la peau d’un personnage qui l’est, c’est un écrivain véritable, et donc, je vais lire ce roman.

M. Victor dit: à

Il pleut. Je hais la pluie. La pluie, ça gâche tout et ça m’angoisse.
À bas la pluie.
C’est qui le dieu ou la déesse de la pluie dans la mythologie grecque pour que je puisse le/la maudire.
Merde à la pluie.

et alii dit: à

L’entrepont (en anglais : The steerage) est une photographie prise par Alfred Stieglitz en 1907. Elle a été reconnue comme l’une des plus grandes photographies de tous les temps car elle réunit dans une seule image un document qui influença son époque et une des premières œuvres du courant moderniste en photographie.

closer dit: à

« …traductions de Cervantès par Oudin (Première partie, 1614) et François de Rosset (Deuxième partie, 1618), reprise et « modernisée » par Jean Cassou [2] dans la première édition de la Pléiade »

Jean Cassou a fait un très beau travail. Réussir à produire un texte qui n’a pas l’air d’avoir été écrit au 20ième siècle en s’appuyant sur des traductions de l’époque de l’auteur. Je suis incapable de dire si cette traduction « ancienne/actuelle » est fidèle ou pas. Mais elle donne un résultat de lecture parfait.

Une fois de plus recourons aux premières éditions de la Pléiade!

Jibé dit: à

M Victor: « C’est qui le dieu ou la déesse de la pluie dans la mythologie grecque pour que je puisse le/la maudire ».
euh…ce serait pas Zeus?

Jibé dit: à

…après, vous pouvez vous en prendre à Eole qui vous a ramené les nuages sur la tête. Zeus, c’est costaud, à maudire.

closer dit: à

Puck, j’a utilisé le mot « humanisme » pour caractériser quelqu’un qui préfère juger les gens sur leurs qualités propres que sur leur origine ou leur religion. Si vous trouvez mieux, je ne suis pas sectaire, proposez…

D. dit: à

Absolumebt, Rose. Je suis un génie qui fonctionne à toutes températures. Vous faites bien de le souligner.

D. dit: à

Bon je suis dans l’obligation de vous laisser, mes recherches m’attendent.

Janssen J-J dit: à

@ J’ai à peine effleuré le continent africain (avec l’Égypte) car il compte autant de vrais démocrates que l’Alaska de cocotiers. EXCELLENT ! Cela dit, vous vous Trumpez en y inscrivant Mister Biden. En revanche, Mr Johnson of England, s’il continue, prend le chemin d’y figurer : la vieille queen n’est plus en capacité de le calotter. EXCELLENT !

@ Qu’importe, la conversation est comme la civilisation, une mince et fragile pellicule résistante aux coups de boutoirs des brutes mal baisées. EXCELLENT !

@ ce n’est pas gai ces derniers temps sur ce blog depuis le retour du fou. EXACT !

@ si quelqu’un trouve un seul passage qui fait rire, je suis preneur.
PMP ,JE N’EN AI TROUVE AUCUN… MAIS JE LE SAVAIS DÉJÀ QUE LE TRISTE CHEVALIER N’ÉTAIT PAGAIE DE FIGURE.

@ Le retour du fou… ET ENCORE, ON A ÉCHAPPÉ A 57, POUR L’INSTANT !

@ l’humanisme est devenu la rampe de lancement de tous les Zemmour, Trump et autres débiles… VRAIMENT ?

@ dans notre famille il y aurait un problème avec le caoutchouc. POURTANT, PERSISTENT DES SORORITÉS EFFUSIVES. ÉVIDEMMENT LE CAOUTCHOUC Y EST DE MEILLEURE QUALITÉ. SUFFIRAIT DONC DE TROUVER LE BON.

@ c’est que le début d’accord d’accord… ENCORE et ENCORE, K-BRÊLE !

@ quelque chose vient de tomber sur les lames de ton plancher,
UNE BOUSE DE VACHE, PEUT-ÊTRE ? ET FLOC…, A bigger splash !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18792684&cfilm=4387.html

Bàv (24.11.21 @ 9.43)

D. dit: à

Moi, Victor, j’aime la pleue autant que le soleil.

D. dit: à

Bon je retourne à mes recherchess. Aujourd’hui c’est mercreudi et j’ai des opérations mercurielles à ne pas rater.

D. dit: à

Demain, c’est jeudi, jour des macarons. Un macaron réussi se fait le jeudi seulement, sous influence jupiterienne.

B dit: à

CLaudio, hier soir je voulais écrire nos pensées se sont croisées mais hésitante sur l’accord j’ai fini par écrire sont voisines en omettant d’effacer « se ». Toujours pas d’aplomb avec le forme pronominale.

bouguereau dit: à

grün et ses gaz de shit

bouguereau dit: à

Puck, j’a utilisé le mot « humanisme » pour caractériser quelqu’un qui préfère juger les gens sur leurs qualités propres que sur leur origine ou leur religion

..reuzment qu’y leur reste la religion et dlorigine

bouguereau dit: à

Il pleut. Je hais la pluie. La pluie, ça gâche tout et ça m’angoisse.
À bas la pluie

mais lroidec chiant comme la pluie..prouve qula rligion et lorigine n’y font rien

B dit: à

D. Après avoir fait une grande promenade avant-hier, j’ai noté l’ assèchement complet de la zone semi-humide qui à cette époque abrite nombre d’oiseaux, échassiers, tadornes de Belon, aigrettes, poules d’eau, canards… Là, leur présence se raréfie, tout est archi-sec, pas normal ou rare en tout cas à ce moment de l’année.

bouguereau dit: à

Certains ont le don des chiottes, Claudio Bahia

havec claodiyo t’as hinteret ha avoir du papier

bouguereau dit: à

la vieille queen n’est plus en capacité de le calotter

putatives vertues..y devrait la guillotiner par les pieds..tant elle les casse

B dit: à

J’entendais humanisme dans le sens foi en l’Homme avec une volonté de protection, d’entre-aide, de progrès avec la mise en place de moyens suffisants pour le permettre, une idée de respect comme vous l’indiquez quelle que soit l’appartenance raciale et religieuse.

B dit: à

ta gueule béré

Évidemment, quand on réside au nord de la Loire, on maudit la pluie, le froid qui n’en finissent pas. Deux mois d’été et encore et ensuite on se pèle. Mais ici, c’est soleil 300 jours par an, alors la pluie est nécessaire. Cette année a été plutôt sèche dans le secteur, je n’ai pas fait le tour des regions mais il me semble que le pays souffre d’un déficit d’apports hydriques.

D. dit: à

Je suis consterné de cet assèchement, Bérénice. C’est fort ennuyeux. Comment y remédier ?

D. dit: à

Vous pourriez y verser chaque jour le contenu de 2 bouteilles d’eau, soit 3 litres. Ce serait déjà ça. En 1 an cela ferait plus d’un mètre cube. Si vois réussissez à convaincre 10 personnes de faire pareil, ce sera un apport annuel de 10 mètres cubes. C’est déjà ça.

Pablo75 dit: à

Jean Cassou a fait un très beau travail. Réussir à produire un texte qui n’a pas l’air d’avoir été écrit au 20ième siècle en s’appuyant sur des traductions de l’époque de l’auteur. Je suis incapable de dire si cette traduction « ancienne/actuelle » est fidèle ou pas. Mais elle donne un résultat de lecture parfait.
closer dit:

Elle est très fidèle, beaucoup plus que celle d’Aline Schulman, par exemple. Il y a quelques années j’avais regardé de près quelques passages dans plusieurs traductions et j’avais conclu que c’était la meilleure, et cela non seulement dans la fidélité du vocabulaire mais aussi dans la reproduction du « ton » de Don Quijote, le « ton de l’époque » (sans doute grâce à l’utilisation des traductions anciennes). C’est aussi la traduction où l’omniprésente ironie de Cervantes passe le mieux.

B dit: à

D, je peux paraitre obsessionnelle en comblant mon déficit intellectuel par des interventions partisanes et verdissantes néanmoins la situation progresse vers une gravité qui concernera aussi les pays du nord dont le nôtre. La nouvelle cop a été un échec . Concernant monsanto and co, même les paysans africains commencent à comprendre leur douleur et revenir à des méthodes de culture moins apauvrissantes pour les sols. Et puis il n’est souvent question que d’émissions carbone alors qu’un complexe de problèmes continue de grossir et la France en dépit des discours est à la traîne. Pour l’hydrogène, des scientifiques se m9ntrent prudents et méfiants, il ne faudrait pas qu’il y ait des fuites. Souhaitons que ce ne soit pas comme pour le nucléaire dont on dissimule ou minimise le problème de la quantité de déchets produits et de leur longévité toxique.

closer dit: à

C’est donc elle que je relirai!

A moins que je sois assez courageux pour lire la traduction/adaptation en espagnol moderne que tu signalais l’autre jour.

B dit: à

D, j’ai lu Ecoute petit homme dans ma post adolescence, je n’en ai retenu que ce mot, orgone.

closer dit: à

B, a-t-on calculé le rapport bénéfices/risques entre l’utilisation du glyphosate et des OGM, dont la dangerosité paraît minime au vu de décennies d’expérience et les famines qui résulteront de l’insuffisance de la production alimentaire pour dix milliards d’habitants bientôt?

Pour la pluie, je suis d’accord, il en faut! Rien n’est plus angoissant que la sécheresse; je me souviens encore de celle de 1976.

closer dit: à

que je NE sois…

D. dit: à

L’hydrogène présente un intérêt dont on parle peu : le produit de combustion est une eau abdolument pure et absolument rien d’autre.

2 H2 + O2 —> énergie + 2 H2O

renato dit: à

« C’est qui le dieu ou la déesse de la pluie… ? »

Zeus ;
Pseca (Ψέκας), Nefele (Νεφέλη), Ranide (Ῥανίς) : assistantes d’Artémis (respectivement : comme la pluie, des nuages, comme une goutte) ;
Les Hyades, nymphes du soir ;
Iante.

M. Victor dit: à

Merci Renato.

D. dit: à

La réaction est reversible. En apportant des électrons à l’eau (par électrolyse), on obtient de nouveau Hydrogène et oxygène.

L’hydrogène est une source d’énergie que l’on peu stocker. On peut par exemple en produire un maximum l’été via des panneaux solaires et le stocker pour l’utiliser l’hiver. Ou utiliser des bateaux-plates-formes solaires qui feront ça en pleine mer dans lez zones ensoleillées.

Le problème est la sécurité du stockage car en effet l’hydrogène possède la propriété de fuir facilement, de traverser les parois d’à peu près n’importe quoi car la molécule est la plus petite qui soit (on à affaire à deux protons liés ensemble ni plus ni moins).

Pourtant certains matériaux comme le graphite peuvent aDsorber l’hydrogène.
Ce n’est pas sans danger non plus mais c’est à mon avis dans cette direction qu’il faut regarder.

Après, il est possible dès aujourd’hui de produire de l’énergie à partir de la gravitation, maintes fois réussi en labo avec des techniques différentes. Mais manifestement le système de contrôle ne le permet pas encore à notre civilisation immature belliqueuse et donc dangereuse.

Pablo75 dit: à

@ closer

Si tu veux lire Don Quijote en espagnol, pas des doutes: l’adaptation à l’espagnol actuel de Trapiello est l’édition idéale. En réalité il n’a fait qu’intégrer dans le texte les milliers de notes de vocabulaire des éditions classiques. Donc c’est une édition sans notes, dont tous les mots ou expressions sont compréhensibles pour un espagnol moyennement cultivé.

Si tu veux une édition en pdf ou epub ou rtf pour la voir avant d’acheter l’édition papier ou pour la lire sur une liseuse si tu en as une, donne-moi ton mail et je te l’envoie.

Si tu achètes la version papier, attention à ne pas te faire piéger par l’anthologie à 11 € qui est vendue sur Amazon sans indication de ce qu’elle est vraiment.

Le début du Quijote dans la version Trapiello:

« En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, vivía no hace mucho un hidalgo de los de lanza ya olvidada, escudo antiguo, rocín flaco y galgo corredor. Consumían tres partes de su hacienda una olla con algo más de vaca que carnero, ropa vieja casi todas las noches, huevos con torreznos los sábados, lentejas los viernes y algún palomino de añadidura los domingos. El resto de ella lo concluían un sayo de velarte negro y, para las fiestas, calzas de terciopelo con sus pantuflos a juego, honrándose entre semana con un traje pardo de lo más fino.
Tenía en su casa un ama que pasaba de los cuarenta y una sobrina que no llegaba a los veinte, y un mozo de campo y cuadra que lo mismo ensillaba el rocín que tomaba la podadera. Frisaba la edad de nuestro hidalgo los cincuenta años. Era de complexión recia, seco de carnes, enjuto de rostro, gran madrugador y amigo de la caza. Algunos dicen que tenía el sobrenombre de Quijada, o Quesada, que en esto hay alguna discrepancia entre los autores que escriben de este caso, aunque por conjeturas verosímiles se deja entender que se llamaba Quijana. Pero esto importa poco a nuestro cuento: basta que en la narración de él no se salga un punto de la verdad.
Conviene también saber que este hidalgo del que hablamos, los ratos que estaba ocioso –que eran los más del año–, se daba a leer libros de caballerías con tanta afición y gusto que olvidó casi por completo el ejercicio de la caza y aun la administración de su hacienda; y llegó a tanto su curiosidad y desatino en esto, que vendió muchas fanegas de tierra de labor para comprar libros de caballerías que leer, y así, llevó a su casa todos los que pudo encontrar; y de todos, ninguno le parecía tan bien como los que escribió el famoso Feliciano de Silva, porque la claridad de su prosa y aquellas intrincadas frases suyas le parecían de perlas, y más cuando llegaba a leer aquellos requiebros y cartas de desafíos, donde hallaba escrito en muchos pasajes: «La razón de la sinrazón que a mi razón se hace, de tal manera mi razón enflaquece, que con razón me quejo de la vuestra fermosura». O cuando leía: «Los altos cielos que de vuestra divinidad divinamente con las estrellas os fortifican y os hacen merecedora del merecimiento que merece la vuestra grandeza…».
Con estas disquisiciones perdía el pobre caballero el juicio, y se desvelaba por entenderlas y desentrañarles el sentido, que ni el mismo Aristóteles se lo habría sacado ni las habría entendido, si hubiera resucitado sólo para eso. Tampoco llevaba muy bien las heridas que daba y recibía don Belianís, porque se figuraba que, por grandes médicos que le hubiesen curado, no dejaría de tener el rostro y todo el cuerpo lleno de cicatrices y señales. Pero, con todo, alababa en su autor el haber acabado su libro con la promesa de concluir aquella inacabable aventura, y muchas veces le vino el deseo de tomar la pluma y darle fin al pie de la letra como allí se promete; y sin duda alguna lo habría hecho, y aun lo habría conseguido, si otros mayores y continuos pensamientos no se lo hubiesen estorbado. »

renato dit: à

Désolé Victor, ai mis certains noms en it.

D. dit: à

Merci renato et merci D. aussi.

D. dit: à

Bon je retourne à mes recherches.

Pablo75 dit: à

Le prologue de M.Vargas Llosa à l’édition de Trapiello:

EL QUIJOTE, HOY

En los años sesenta, cuando yo viví en París, André Malraux, ministro de Asuntos Culturales del general De Gaulle, provocó una ruidosa polémica con su decisión de limpiar las fachadas de todos los grandes edificios clásicos que albergaba Francia. Hubo violentas protestas de eruditos y académicos según los cuales era una verdadera herejía privar a los grandes monumentos históricos de la reverente pátina con que los habían recubierto los siglos. Sin embargo, tiempo después, cuando los tiznados y las manchas de polvo y mugre que los envolvían fueron desapareciendo y las maravillas arquitectónicas de Notre Dame, el Louvre, la Tour Saint-Jacques, los puentes sobre el Sena, aparecieron con su cara limpia y todos pudieron admirar en su esplendor primigenio la delicadeza de sus detalles, los logros y bellezas de esas joyas intemporales, prevaleció una suerte de unanimidad respecto a la sabia decisión del autor de Las voces del silencio de actualizar el pasado cultural y volverlo presente.
No me sorprendería que hubiera una polémica semejante en el mundo de la lengua española con la audaz empresa de Andrés Trapiello de la cual es resultado este libro. La suya ha sido una obra de tesón y de amor inspirada en su conocida devoción por el gran clásico de nuestra lengua. A lo largo de catorce años, a medida que leía y releía El Quijote, ha ido también, de manera cuidadosa y reverente, buscando equivalentes contemporáneos de palabras y expresiones a las que, por haberse distanciado de nosotros en el tiempo y el uso, el lector contemporáneo común y corriente no tenía ya acceso. En la versión de Trapiello la obra de Cervantes se ha rejuvenecido y actualizado, como el Louvre o Notre Dame, sin dejar de ser ella misma, poniéndose al alcance de muchos lectores a los que el esfuerzo de consultar las eruditas notas a pie de página o los vocabularios antiguos disuadía de leer la novela de Cervantes de principio a fin. Ahora podrán hacerlo, disfrutar de ella y, acaso, sentirse incitados a enfrentarse, con mejores armas intelectuales, al texto original.

Madrid, febrero de 2015

B dit: à

Closer, je ne pourrais vous dire si c’est parce que le diagnostic est rendu plus facile mais de l’avis d’un radiotherapeute le taux de cancer augmente. Quant aux famines elles sont aussi, en plus des gémissement démographique, le fruit du réchauffement, de la désertification et des guerres, ajoutez des systèmes corrompus qui détournent les fonds destinés à des aménagements et l’égoïsme avide et bête du Capital. Réguler les naissances devrait être une préoccupation, nous sommes trop nombreux et d’ailleurs est ce que cela n’alimente pas le peu de scrupules à faire disparaitre des centaines de milliers d’innocents.

B dit: à

Accroissement pour gémissement.?

B dit: à

Closer, le Capital ne défend pas de philosophie à moins qu’accumuler les profits et dépenser des milliards à des expériences que j’estime inutiles à la vie, la survie de l’humanité en soit une ou innonder les marchés d’objets absolument pas indispensables mais rendus enviables et pour tout ça continuer de piller et polluer la planète .

lmd dit: à

Mais où va-t-on s’il faut acheter les Pléiades de 1934 avec la traduction de Jean Cassou puis de 2001 avec la traduction Claude Allaigre, Jean Canavaggio, Michel Moner et Jean-Marc Pelorson, puis de 2015 avec les même au générique*!

* extrait du texte de présentation de l’édition de 2015 :
Il est un peu tôt pour dire quelles lectures fera le XXIe siècle de Don Quichotte. Jamais trop tôt, en revanche, pour éprouver la puissance contagieuse de la littérature. Don Quichotte a fait cette expérience à ses dépens. N’ayant pas lu Foucault, il croyait que les livres disaient vrai, que les mots et les choses devaient se ressembler. Nous n’avons plus cette illusion. Mais nous en avons d’autres, et ce sont elles, peut-être – nos moulins à vent à nous –, qui continuent à faire des aventures de l’ingénieux hidalgo une expérience de lecture véritablement inoubliable.

La maitre de la pluie est Zeus  Néphélégèrétès, puisqu’il assemble les nuages. Mais IO ne dit pas non :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-regardeurs/jupiter-et-io-1532-1533-d-antonio-allegri-da-correggio-1489-1534

Bloom dit: à

Avec Tagore, les mots servent à autre chose qu’à vider son venin.

Extrait de « Passager », qui figure dans le Quarto consacré à ce polymathe de génie, Nobel 1913.

« Ne me demandez pas où est la délivrance,

qu’en sais-je,

je ne suis ni ascète ni maître penseur.

Je suis poète et demeure

tout près de la terre,

à l’embarcadère de cette rive

face au flux et reflux de la vie

qui de toute éternité charrie ombres, lumières,

mal, bien,

et entraîne tout ce son-nom qui part à la dérive,

quantités oubliées de gains, de pertes,

larmes, rires –

[…]

Je ne veux rien retenir

ni me tenir aux choses, je veux seulement

avec le tout descendre le courant,

démêler le fil des absences et des unions,

tendre ma voile en haut des vents vagabonds. »

Pablo75 dit: à

Mais où va-t-on s’il faut acheter les Pléiades de 1934 avec la traduction de Jean Cassou puis de 2001 avec la traduction Claude Allaigre, Jean Canavaggio, Michel Moner et Jean-Marc Pelorson, puis de 2015 avec les même au générique!
lmd dit:

La traduction de Canavaggio et ses amis est publiée en poche aussi, chez Folio (20 € les 2 vol.).

closer dit: à

Merci Pablo pour cet extrait qui m’a fait sourire plusieurs fois. L’ironie de Cervantes est vraiment un régal…

Pas avant 2022, l’été suivant la présidentielle; j’aurai peut-être besoin d’un dérivatif mental à la fois nourrissant et dépaysant.

et alii dit: à

Le russe est froid, presque cruel,
L’allemand chuinte ses consonnes ;
Italie, en vain tu résonnes
De ton baiser perpétuel.

Dans l’anglais il y a du miel,
Des miaulements de personnes
Qui se disent douces et bonnes ;
Ça sert, pour le temps actuel.

Les langues d’orient ? regret
Ou gloussement sans intérêt.
Chère, quand tu m’appelles Charles,

Avec cet accent sang pareil
Le langage que tu me parles,
C’est le français, clair de soleil.

Charles Cros, Le collier de griffes

MC dit: à

Charles Cros est bien venu. Pourquoi pas Toulet?
« Dans Arle ou sont les Alyscamps… »

MC dit: à

Il y a aussi Khalil Gibran, Bloom.

et alii dit: à

MAIS C’EST VOTRE TOUR,MC,d’envoyer!

MC dit: à

A noter la mention du libraire sur la quatrième édition d’Oudin: « Oeuvre non moins utile que de plaisante et délectable lecture ». J’aurais tendance à suivre Carnavaggio lorsqu’il écrit que Don Quichotte a été lu comme comique au Dix-Septième siècle, et transformé en héros tragique au Dix-Neuvième. Il y a des évidences qu’il est bon de rappeler.
il faudrait aussi parler des « produits dérivés » telles que pièces -l obscur Guerin de Bouscal, joué par Molière- tapisseries, etc (Coypel est le plus connu mais non le seul) qui permettent la médiatisation d’épisodes qui ne sont pas nécessairement lus, mais représentés ou vus.
Bien à vous.
MC

puck dit: à

closer dit: à

Puck, j’a utilisé le mot « humanisme » pour caractériser quelqu’un qui préfère juger les gens sur leurs qualités propres que sur leur origine ou leur religion. Si vous trouvez mieux, je ne suis pas sectaire, proposez…
 »

@cloclo : non ça c’est juste la définition d’un mec normal.

non, là vous restez au ras des pâquerettes, faut prendre un autre exemple pour un peu compliquer la chose.

je sais pas moi, par exemple les frontières : l’humaniste est celui veut abolir les frontières ou bien celui qui veut les conserver ?

répondez déjà à cet exemple et après je vous en refilerez d’autres !

puck dit: à

refilerez… yes i know.

puck dit: à

je veux pas trouver d’excuses pour mes fautes d’orthographe et de grammaire, c’est juste qu’à force de surligner les commentaires à greubou sur mon écran j’y vois plus grand chose, j’aurais dû prendre un marqueur effaçable.

et alii dit: à

merci, M.C.
je m’exécute donc :et c’est une histoire belge!
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287
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287
25000 – 35000 EUR
Don Quichotte à la fenêtre Tapisserie de… – Lot 287 – Beaussant Lefèvre & Associés
Don Quichotte à la fenêtre
Tapisserie de Bruxelles faisant partie d’une tenture sur L’Histoire de Don Quichotte.
D’après les peintres Jan van Orley (1665-1735) et Augustin Coppens (1668-1740)
Atelier d’Urbain Leyniers, dont elle porte la signature, en bas à droite.
XVIIIe siècle, entre 1719 et 1729 (période durant laquelle Urbain Leyniers travaille seul et signe seul).
Hauteur: 310 cm – Largeur: 460 m
Finement tissée – chaîne en laine: 7 à 8 fils de chaîne au cm, trame en laine et soie.
État: la tapisserie a conservé de superbes coloris vifs; elle est dans un bon état de conservation et prête à accrocher. Elle présente quelques anciennes restaurations qui ont pâli, un rentrayage vertical central et également horizontal sur la partie droite, mais très peu visible.
Don Quichotte attaché à la fenêtre par la malice de Maritorne fait partie des nombreuses et complexes aventures de Don quichotte. Celles-ci traduites en tapisseries connurent un vif succès au XVIIIe siècle; la grande variété des épisodes du roman de Cervantès ayant permis une grande diversité des genres: scènes de plein air, scènes de cour d’auberge, scènes de bataille, scène de bal, avec des gens de qualité, des paysans ou de gracieuses jeunes femmes. On tissa des tapisseries de Don Quichotte dans différents ateliers européens. La Manufacture royale des Gobelins à Paris mit sur métier jusqu’à vingt-huit scènes différentes. Les scènes tissées à
Bruxelles sont moins nombreuses, mais très savoureuses. Plusieurs épisodes se situent dans la cour de l’hôtellerie que Don Quichotte avait d’abord prise pour un château.
https://www.beaussant-lefevre.com/lot/24398/5519076?npp=20&

Marie Sasseur dit: à

« 1922-1930 : Entré au ministère de l’Éducation natio-nale grâce à l’appui du ministre modéré Léon Bérard, béarnais comme lui, Jean Cassou fréquente le monde de la peinture et publie de nombreux articles sur l’art ou sur la littérature hispanique, ainsi que ses premiers romans : Éloge de la folie en 1925, Les Harmonies viennoises en 1926. Il fait également paraître des traductions de l’espagnol, notamment les Nouvelles exemplaires de Cervantès, en 1928, aux éditions de la Pléiade de Jacques Schiffrin, et plusieurs livres de Miguel de Unamuno (L ’Agonie du christianisme, Trois nouvelles exemplaires et un prologue, Comment on fait un roman…) aux éditions Rieder et aux éditions du Sagittaire. »

https://editions-sillage.fr/?page_id=1709

et alii dit: à

Le Jugement de Sancho, de la tenture de l’Histoire de Don Quichotte aux armes de la famille d’Argenson
Epoque / période : Louis XV (1715-1774) (Occident->époque moderne = Ancien Régime->dynastie des Bourbons)

Date de création/fabrication : 1732 – 1736
Coypel, Charles-Antoine, D’après
Manufacture des Gobelins
Lefebvre, Jean le fils
Perrot, Pierre Josse, D’après
https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010112895

puck dit: à

@cloclo : autre chose : pour définir le mot « humaniste » : essayer de trouver des exemples de types qui pensent pas comme vous sinon ça peut faire louche.

puck dit: à

essayeZ !!!! ZZZZZZZZZZ pas vrai ça !

puck dit: à

Le Jugement de Sancho, de la tenture de l’Histoire de Don Quichotte aux armes de la famille d’Argenson
Epoque / période : Louis XV (1715-1774) (Occident->époque moderne = Ancien Régime->dynastie des Bourbons)
 »

j’achète !!!!!! c’est où et quand la vente ?

et alii dit: à

Tapices españoles. Don Quijote / Spanish Tapestries. Don Quixote
Comme le souligne Concha Herrero dans l’un des essais de ce livre, l’importance des tapisseries dans la décoration des fêtes de cour firent d’elles un élément prédominant en tant qu’art officiel dès le xve siècle. Par ailleurs, composantes essentielles des cérémonies et fêtes les plus variées (entrées triomphales, couronnements, tournois, mariages royaux, etc.), elles jouèrent un rôle important pendant tout le xviiie siècle.

La nature des tapisseries faisait d’elles des œuvres faciles à transporter en raison de la flexibilité de leurs fibres et de l’adaptabilité de leur structure. Offrant différentes possibilités d’arrangement dans l’espace, elles permettaient de tapisser indistinctement des espaces intérieurs ou extérieurs et de créer des chambres de soie ou des décorations murales. Par ailleurs, leur utilisation, non décorative ou représentative, mais tout simplement pratique comme moyen d’isolation des demeures nobles de l’époque moderne, permit de garantir leur existence en tant qu’élément stable de la production artistique occidentale.

L’utilisation de la tapisserie comme support naturel pour la représentation des épisodes de Don Quichotte ne vient pas uniquement de l’extraordinaire et rapide retentissement international que connut le roman (un retentissement qui conduisit à la production de nombreuses représentations de scènes sur une grande variété de supports et à l’aide de tout type de technique), mais également du lien personnel du premier Bourbon espagnol avec la figure du héros cervantin. Enfant, le futur Philippe V fut en effet amené à lire, analyser et traduire le chef-d’œuvre de Cervantès dans le cadre de son éducation.

Don Quichotte, comme Alexandre le Grand, apporta au jeune prince certains aspects du modèle éducatif idéal sur lequel se fondait son instruction. Une fois roi, Philippe V mena une brillante politique culturelle qui donna aux manufactures royales un élan considérable ; c’est dans ce contexte que se situent les diverses représentations iconographiques de Don Quichotte sur tapisserie datant du xviiie siècle. La superbe collection de tentures conservée dans les collections du Patrimoine national espagnol fit l’objet d’une exposition en 2005 et 2006 au Meadows Museum de Dallas et au musée de Santa Cruz de Tolède, dont le présent livre est le catalogue, édité conjointement par la Sociedad Estatal para la Acción Cultural Exterior et les Éditions El Viso. Cette publication réunit des essais d’éminents spécialistes internationaux qui abordent divers aspects en lien avec cet ensemble artistique : l’heureuse iconographie de Don Quichotte, son importance dans l’éducation de Philippe V, la politique culturelle du monarque, la présence de Don Quichotte dans la tapisserie des Lumières, la manufacture royale des tapisseries de Madrid, etc., dans un volume bilingue qui s’est révélé être une référence bibliographique essentielle pour l’étude de la tapisserie et de la culture espagnole du xviiie siècle.

puck dit: à

cloclo : un humaniste est-il pour ou contre la gestation in vitro ?

puck dit: à

L’utilisation de la tapisserie comme support naturel pour la représentation des épisodes de Don Quichotte ne vient pas uniquement de l’extraordinaire et rapide retentissement international que connut le roman
 »

je sais pas si c’est bien d’enfoncer un peu plus Paul Edel de cette façon assez sournoise.

et alii dit: à

à propos de Natoire, je ne copie que quelques paragraphes (aix en Provence m’oblige)
« Mises dans les réserves du nouvel hôtel, les tapisseries furent sans doute l’objet d’une vente de gré à gré, lorsque des problèmes d’argent intervinrent, à Mgr Champion de Cicé, futur archevêque d’Aix en Provence et amateur éclairé. Oubliées, on ne les retrouvera qu’en 1849 dans les réserves de cet archevêché devenu bien national sous la Révolution

Les cartons, entreposés dans les réserves du Musée du Louvre après la Révolution, ont été installés, à la demande de Napoléon III, au Château de Compiègne.

Situation actuelle
Cette oeuvre majeure se trouve aujourd’hui dispersée :

– Les tapisseries elles-mêmes sont exposées au Musée des Tapisseries dans l’ancien archevêché d’Aix en Provence.

– Neuf tableaux (cartons) sur les quatorze de Natoire sont actuellement exposés dans une galerie du château de Compiègne et un petit se trouve au musée du Louvre.
http://www.chloe-orsay.fr/Articles/Natoire/page.html

Janssen J-J dit: à

hep ! …le film d’Emm Bercot avec Deneuve et Magimel est excellent. Je le recommande à Jzmn, l’engage même fortement à aller le voir, malgré ses réticences et son déni de la mort à Venir (?), plus tôt qu’iel-on l’imagine, bien souvent… Bàv

J J-J dit: à

@ RM, il y a un nouveau billet de PE sur sa chaine… Merci de nous le signaler, à la rdl…

et alii dit: à

c’est M.C qui a recommandé de signaler ces tapisseries (j’ai été longtemps aixoise et j’ai là bas de la famille)

Marie Sasseur dit: à

Ah, bonne idée Et Al…

« Les tapisseries de Don Quichotte

On peut actuellement admirer au musée des Tapisseries installé dans l’ancien archevêché d’Aix en Provence un ensemble de treize tapisseries illustrant le célèbre roman de Cervantès et exécutées par la manufacture de Beauvais entre 1735 et 1748 à partir des cartons peints par Charles-Joseph Natoire (1700 – 1777). »

Marie Sasseur dit: à

« Le Musée abrite aujourd’hui une riche collection de tapisseries des XVIIe et XVIIIe siècles, parmi lesquelles la série dite des «Grotesques », décor théâtral tissé à Beauvais vers 1689 et l’exemplaire unique au monde de « L’’histoire de Don Quichotte » (1735). »
Unique au monde, ça vaut peut-être le coup d’aller voir ce « produit dérivé « .
You made my day, Et Al.

Hasta luego.

Bloom dit: à

Il y a aussi Khalil Gibran, Bloom.

Oui, MC, un merveilleux poète.
Tagore avait une palette insensée, musicien ,peintre, polygraphe, son influence sur la sensibilité indienne, et plus particulièrement sur le monde bengali peut se comparer à celle de Shakespeare sur le monde anglo-saxon…

Bloom dit: à

Lac devinette de l’Oncle Bloom:

« Je suis jeune, certes, mais j’ai méné une vie bien picaresque. Finra-t-elle jamais? Mon destin serait-il d’être un Don Quichotte féminin qui aurait Liz pour Sancho Pança? »

Qui parle? Dans quelle textes?
A vos neurones!

Bloom dit: à

quel texte…olé!

B dit: à

Dans quelle textes!?

Un coiffeur ou un tailleur? ( my Taylor is riche)

MC dit: à

Si je me souviens bien, le chateau anglais walpolien de Belvoir doit aussi avoir quelques tentures de Coypel. MC

renato dit: à

L’actrice brésilienne Linda Batista battue à Dubaï pour avoir défendu un homosexuel : elle a été agressée par une inconnue, actuellement en état d’arrestation, qui lui a cassé une bouteille sur le visage. Linda Batista a subi de graves blessures et contusions.

D. dit: à

J’aurais tendance à préférer les pâtisseries aux tapisseries.

lmd dit: à

Pablo75, merci du tuyau, mais par chance j’ai déjà le Pléiade 2001.

Marie Sasseur, vous nous proposez un bel interview de Gérard Garouste dans son superbe atelier. Il parle de grenouillerie, de noix, de cabale mais pas de Don Quichotte. Pourtant il a illustré Don Quichotte.
Honoré Daumier a fait beaucoup de belles peintures sur le thème de Don Quichotte :
https://www.alamyimages.fr/l-ecole-francaise-don-quichotte-et-sancho-panza-19e-siecle-collection-privee-auteur-honore-daumier-1808-1879-image208741638.html

bouguereau dit: à

Honoré Daumier a fait beaucoup

un ace..plus goyesque que goya et plus espingouin que picasso..qui l’a trés souvent démarqué..daumier le quichote il l’avait dans la tripe..sans sciure..dommage qu’on lui ait pas fait crédit de ce qu’il était un peintre..et pas un petit

bouguereau dit: à

J’aurais tendance à préférer les pâtisseries aux tapisseries

tu te grattes le cul..tu contrepètes dans lassiette..et tu désires les gens mort en masse..et tu oses essayer de faire croire que tu procédes des étoiles

et alii dit: à

Anatole France a écrit : « Nous avons tous en notre for intérieur un don Quichotte et un Sancho que nous écoutons ».
cité in
https://www.le-mot-juste-en-anglais.com/2015/11/2015-ann%C3%A9e-cervantesque.html où l’on apprend que
la Société espagnole d’Astronomie font actuellement campagne pour que l’Union astronomique internationale (IAU) donne le nom de Cervantès et de quatre personnages de son roman à un petit système planétaire composé d’une étoile et des quatre satellites de celle-ci (qui s’appelleraient respectivement : Don Quichotte, Rossinante, Sancho Pança et Dulcinée).
est-ce fait?
VIDEO

bouguereau dit: à

..et chus sur que ça résonne for’ta gueule poufiasse’ dans ton intérieur renfield

D. dit: à

Non mon Bouguereau. Je fais juste peur aux gens pas vaccinés pour que justement ils ne meurent pas. Parce que les non vaccinés à immunité pas terrib vont pour beaucoup mourir. Ça c’est sûr. C’est une vérité incontestable.
Juste un petit rappel plutôt gentil mais secouant.

C’est tout mon Bouguereau.

D. dit: à

Tu sais bien que je suis tout amour, Bouguereau. Je t’aime.

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