de Pierre Assouline

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La République des livres
Les écrivains lisent-ils encore ?

Les écrivains lisent-ils encore ?

Un écrivain est d’abord un lecteur. Ainsi formulé cela paraît évident. On connaît peu de cas de vocations innées qui n’aient pas été d’abord enracinée dans un commerce ancien, dès le plus jeune âge, avec la littérature romanesque. Mémoires, biographies et journaux intimes nous ont suffisamment renseigné sur l’infini compagnonnage de tout écrivain bien né avec les livres des autres pour qu’on en doute. Encore faut il distinguer les classiques des contemporains. Certains ne lisent que les premiers, d’autres n’en ont que pour les seconds, plus rares sont ceux qui vont des uns aux autres. On en connaît même tels Pascal Quignard et Pierre Michon qui se présenteraient volontiers comme « lecteur » davantage que comme « écrivain » si cela ne prêtait à confusion. Les plus lucides sur leur propres limites savent que leur capacité à renouveler leur stock syntaxique s’épuise, craignent que leur curiosité ne s’émousse et que leur imaginaire ne tourne en rond.

L’attitude d’un Georges Simenon, qui se voulait anti-intellectuelle, constitue un cas extrême : lecteur compulsif de Balzac et des grands russes Dostoïevski, Gogol, Tchékhov dans sa jeunesse, il a cessé de lire par la suite afin de ne pas subir d’influence dans son écriture, et ne s’est remis à la lecture qu’à la fin de sa vie, après avoir définitivement posé sa plume. Sinon, pour la plupart, les écrivains ne cessent de s’abreuver à toutes les sources comme en témoignent leurs exercices d’admiration.

Si l’on y revient aujourd’hui, c’est qu’une interview d’Antoine Compagnon au quotidien espagnol El Pais nous y invite sous le titre :

« Je me demande si les écrivains d’aujourd’hui lisent encore ».

Or poser la question c’est déjà y répondre. On suit le professeur au Collège de France, historien de la littérature, spécialiste de Baudelaire et de Proust, lorsqu’il y soutient qu’autrefois, les écrivains se faisaient plus spontanément les passeurs de leurs glorieux anciens ; les éditeurs les sollicitaient souvent pour préfacer les rééditions et il est regrettable que cette fonction ait disparu. On le suit encore quand il déplore l’absence des écrivains français dans le débat d’idées et la dispute politique, domaines abandonnés aux seuls intellectuels. En revanche, on ne le suivra pas lorsqu’il déclare :

« Je ne crois pas que des auteurs comme Christine Angot et Virginie Despentes soient de grandes lectrices (…) Ce qu’elles font, de même que Michel Houellebecq, n’a rien de nouveau. C’est dans la grande tradition naturaliste du XIXème siècle ».

Et l’universitaire de préciser que cet été, il a lu le premier tome de la trilogie Vernon Subutex. Mais qu’est-ce qui lui permet d’affirmer que son auteur lit peu ou pas et que son écriture n’est pas irriguée par des fleuves souterrains ? L’absence de résonance de ses lectures dans ses romans ? Le défaut de citations directes ou d’intertextualité ? Ses personnages sont effectivement guère enclins à convoquer le fantôme de James Joyce ; quant à son style, il ne reflète pas vraiment un intime commerce avec Stéphane Mallarmé ; le contraire serait étonnant s’agissant de l’histoire d’un disquaire qui passe son temps sur internet, et n’en finit pas de squatter chez les uns et les autres, croisant un trader cocaïnomane, une musulmane voilée, des sans-abri, un mari violent, une mannequin transsexuelle brésilienne… Appelons cela du naturalisme punk ! Mais ce serait abusif d’en déduire quoi que ce soit quant à la culture littéraire de l’auteur. Que le professeur Compagnon se rassure sur ce point : étant voisin de Virginie Despentes à la table des Goncourt chez Drouant, je puis lui assurer qu’elle est une lectrice compulsive et que ses rapports de lecture sont d’une acuité et d’une profondeur qui en remontreraient à bien des critiques installés.

Gardons-nous des romans cultivés ! A la réflexion, autant l’idée qu’un artiste puisse être inculte du passé de son art a quelque chose de pathétique, autant un créateur saturé de l’œuvre des autres en serait bridé et comme retenu dans son élan. On aimerait si souvent changer de contemporains, on a si souvent été floué par les fausses valeurs fourguées par l’air du temps et l’esprit de l’époque, que rien ne nous rassure comme celles qui ont été filtrées par le temps et y ont résisté. Des vrais classiques d’avant jusqu’aux classiques modernes du XXème siècle. Il y a là de quoi tenir une vie et même un peu plus sans être déçu ni rassasié.

(« Raymond Carver » photo Bob Adelman)

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commentaires

720 Réponses pour Les écrivains lisent-ils encore ?

D. dit: à

Il n’y a pas besoin de lire pour bien écrire.
A trop lire on subit des influences.

D. dit: à

Je suis en train de relire la Gloire des Pythres, de Richard Millet et ce bonhomme écrit décidément de façon superbe. Un peu sombre, mais quel remarquable peinture du sombre.
Aurait largement mérité de recevoir des prix littéraires prestigieux. Je pense que l’Histoire littéraire ne le laissera pas au bord du chemin, contrairement à beaucoup d’autres, certains récompensés indument.

D. dit: à

Quoi, non ?

rose dit: à

Millet il ne me reste que quelques pages, je vais le terminer, j’ai du mal à le terminer, bon compagnonnage ; hormis son style, je le trouve percutant avec un regard vif et acéré : ce qu’il dit des femmes, quoique laides, correspond à une vraie réalité des femmes. Mais le sujet c’est lui, quoiqu’en dise le titre. Le vrai sujet, ai-je cru comprendre, est le désamour de sa mère envers lui – et cela lui a été dit frontalement et l’orientation que sa vie a prise eu égard à cette enfance de mal-aimé, même si peu ou prou compensée par l’attention et les soins de sa soeur aînée, maternelle et dévouée.

rose dit: à

D
Passou pose une question : y répondre est bon, non ?

Lire le tome un de Vernon Subutex sans se précipiter sur la suite paraît témoigner d’une immense maîtrise de soi.

Ai gratouillé le rocher d’Edmonde à Saint Pierre, où irai-je gratouiller celui de Virginie ? Proximité posthume.
Mille références musicales dans ses romans, quant à littéraires, son style lui appartient en propre. De là a dire qu’elle ne lit pas, cela semble exagéré.
Subutex ne squatte pas : il est invité, belle nuance. Il ne drague pas, il est courtisé, il ne mendie pas, il est nourri. C’est un héros Subutex, peut-être parce que quand il est DJ, comme le mari de Clara Morgane, il les fait tous danser.
Tous.

rose dit: à

à dire, pardon

rose dit: à

Les femmes, ai-je cru comprendre encore, dans la vie de Richard Millet, ne tiennent pas une place prépondérante. Là, tout à la fin, je fais traîner, je perds le livre, je m’endors, etc. tous stratagèmes dilatoires sont bons à prendre, là, il parle d’une qui lui a fait entrevoir subrepticement le goût du bonheur, chose impensable auparavant. Je crois que cela ne va pas marcher. Je vous le dirai. Moi je pense que écrire est la seule chose qui compte pour ce type.
Il baise, parce qu’il en a besoin de manière hygiénique, mais son truc c’est écrire. Quelque soient ses dénégations mensongères « je ne suis pas un écrivain ».
Et mon c.. c’est du poulet.

Janssen J-J dit: à

Pourquoi faire une histoire de cette interview un rien stupide et veule ? Compagnon découvre Despentes et ne sait pas trop à quoi s’en tenir de VS. Bon. Pierre vole au secours de cette dernière, quoi de plus normal, et y embarque Angot et Houellebecq, c drôle. De grands lecteurs ou pas, chacun sa méthode. Je lis trop, et par csqt, j’ai pas le temps d’écrire, voilà qui révolutionnerait l’atmosphère. Ou trop de m… (Céline, Proust, Flaubert, genre) qui n’ont aucune chance de m’influencer, autre expérience.

rose dit: à

étant voisin de Virginie Despentes à la table des Goncourt chez Drouant
d’autres ont du c..
c’est comme cela que la vie se partage en deux, les p’tits poulets et les autres, avec les couverts en onyx.

rose dit: à

ou trop de m.

de magnifiques ?

Janssen J-J dit: à

oui

JAZZI dit: à

Il faut savoir bien lire pour bien écrire, D., c’est capital !

JAZZI dit: à

« cette enfance de mal-aimé, même si peu ou prou compensée par l’attention et les soins de sa soeur aînée, maternelle et dévouée. »

Millet c’est le fils de Folcoche, version enfant incestueux, rose !
Il est vrai qu’il a du style et un ego hypertrophié…

Chaloux. dit: à

J’ai connu il y a vingt-cinq ans, une romancière qui doit en être maintenant à son dixième opus, publiée Galligrasseuil, et qui me disait souvent : »Je lirai plus tard ».

Despentes, je n’ai lu que le premier à sa parution, et j’avais senti que c’était très structuré, écrit par quelqu’un qui lisait. De plus, l’écoutant parler il y a quelques semaines, je me disais que c’était probablement la seule romancière que je n’aie jamais entendu dire une bêtise, qui ne dit que des choses intelligentes et senties, et dont le commerce doit être bien intéressant. Rare exemple de parole libre.

Quant à Saint-Compagnon, si merveilleux lecteur, après m’être passionné pour ses lectures de Proust (et l’ensemble de ses conférences au collège de France qui sont extraordinaires), je m’intéresse maintenant avec la même passion au point où s’arrête ce qu’il exprime de sa lecture, me demandant s’il existe ou non un par-delà qu’il garderait pour lui, limite professionnelle ou autre.

Delaporte dit: à

Il y a un écrivain qui a trouvé le bon filon : recopier les classiques dans ses propres « romans ». C’est Sollers…

JAZZI dit: à

Beau papier et belle manifestation de solidarité syndic… amicale, Passou !
Le mythe de l’écrivain « illettré » ça n’existe pas. Genet a voulu nous faire le coup, mais ça n’a pas marché…

Compagnon de lecture dit: à

La lecture de Compagnon donne lieu ici même à un contre-sens monumental sur le sens de ce quécrit A. Compagnon dans son article.

Un esprit normalement constitué peut-il croire un seul instant qu’un prof comme Antoine Compagnon, qui n’est tout de même pas le dernier des imbéciles, puisse jamais penser qu’un écrivain (ou écrivaine, puisqu’il faut être vain) comme V. Despentes ne lise pas les écrivains du passé comme du présent et ne soit pas une férue de lecture ? Un professeur au Collège de France peut-il vraiment être aussi stupide ?

Est-il soutenable de croire qu’un professeur au Collège de France, si savant et vain soit-il par sa science, puisse penser une seule seconde que les auteurs contemporains manqueraient de culture, que ce qui manquerait au roman contemporain ce seraient des « romans cultivés » ? Quel grand naïf ne serait-il pas tout de même ! Quel grand bêta ! pour croire pareille sottise ! ou croire abusivement que tout écrivain devrait imiter Proust dans ses références érudites à longueur de pages, à supposer même qu’il pense réellement que ces références seraient autant de révérences à la culture chez Proust !

On peut honnêtement supposer au contraire qu’Antoine Compagnon a voulu dire tout autre chose, qui reste incompris par notre chroniqueur en chef du Magazine littéraire.

Ce que reproche, bien au contraire, A. Compagnon aux écrivains contemporains, c’est de manquer d’innovation dans la forme pour dire le monde contemporain. Il écrit (il faut le citer complètement pour comprendre) :

Y no vi esa identity politics por ningún sitio. La considero, más bien, una novela por entregas. Está muy bien hecha y es muy entretenida, pero no deja de ser un libro del siglo XIX. Lo mismo podríamos decir de Michel Houellebecq. Sus novelas se enmarcan en la larga tradición del naturalismo. Desde ese punto de vista, lo que hace no es nuevo.

Ce qu’il reproche aux écrivains contemporains c’est précisément DE NE PAS ÊTRE des CONTEMPORAINS et non pas de ne pas être cultivés, c’est de ne pas être des INVENTEURS de FORME pour dire leur contemporanéïté, comme le furent en leur temps Proust et Céline ! Mais de rester de petits imitateurs des formes anciennes et périmées précisément parce qu’ils lisent mais pour en rester dans des formes mortes, figées par la culture. Ils leur reprochent précisément d’être des écrivains TROP cultivés, trop RÉVÉRENTIEUX !

Autrement dit, le professeur Antoine Compagnon reproche aux écrivains de l’Académie Goncourt (entre autres) d’être ringards pour être des écrivaillons cultivés qui ne savent pas inventer mais simplement divertir (« es muy entretenida : c’est très divertissant). Le professeur Antoine Compagnon du Collège de France a une plus haute idée de la littérature, contrairement à l’Académie Goncourt (entre autres) ! Il pense comme Proust, Joyce, Céline, Aragon que la culture d’un écrivain ne vaut que si elle lui sert de tremplin pour inventer la Forme qui lui permettra de dire le contemporain et non de reproduire les formes raffinées héritées de la culture mais qui sont mortes.

Il faut apprendre à lire Antoine Compagnon ! Et ne pas faire un si grossier contre-sens. Antoine Compagnon reproche aux écrivains contemporains d’être bien TROP cultivés ! d’avoir un rapport à la culture sur le mode de la consommation rentable et non pas de l’invention d’un véritable créateur. Il leur reproche d’être indignes de leur art. Des genbs indignes, des profiteurs de l’invention des autres qu’ils ont trop bien lus justement.

JAZZI dit: à

« Il y a un écrivain qui a trouvé le bon filon : recopier les classiques dans ses propres « romans ». C’est… »

Ouf ! J’ai crains que vous alliez dire WGG, Delaporte !

JAZZI dit: à

« J’ai connu il y a vingt-cinq ans, une romancière qui doit en être maintenant à son dixième opus, publiée Galligrasseuil, et qui me disait souvent : »Je lirai plus tard ». »

Un nom, ou au moins un indice, Chaloux ! Je veux savoir qui est cette c.onne !

Jean Langoncet dit: à

la quantité de lectures quelconques et les lectures qui comptent – vous connaissez un raccourci ?

JAZZI dit: à

« vous connaissez un raccourci ? »

Suivre son bon plaisir et aiguiser sa curiosité, Jean Langoncet !

Petit Rappel dit: à

Gardons nous des romans cultivés!
Oui, surtout quand ils donnent « Boussole » ou le dernier Gaudé. Entre la baudruche de l’un et le factice de l’autre, il arrive, on veut croire par étourderie, qu’un prix ou deux leur soit étourdiment attribué…

Chaloux. dit: à

Jazzi, impossible.

Petit Rappel dit: à

Jazzi, vous n’allez pas pourchassé tous les malheureux édités chez Grasset, à bien des égards la voiture-balai de l’édition française!

Jean Langoncet dit: à

Un crétin rural – virgilien ? – aiguise ce soir ma curiosité

Pierre Bergounioux, Liber (texte inédit)

Le mot liber, en latin, désignait la partie vivante de l’écorce. Il a passé sous cette forme, et avec le même sens, en français. Comme cette partie de l’arbre servait à écrire, liber en est venu à s’appliquer au livre. Mais il avait d’autres significations, dans la vieille langue mère : il signifiait socialement libre, affranchi de charges et de servitudes. On l’employait parfois au singulier, pour désigner l’enfant. Enfin, c’était le nom d’une vieille divinité que l’on a confondue, plus tard, avec Bacchus. Horace, dans ses Odes, s’en sert pour parler du vin.

L’étymologie est une science du passé, de la lettre morte, des paroles gelées. Elle ne saurait déchiffrer la signification de l’heure toujours neuve qu’il est. Il se trouve, pourtant, que les divers sens qui s’attachèrent, jadis, au mot liber flottent encore autour de livre. L’occasion était trop belle pour la laisser passer.

Puisque le livre a rapport à l’arbre, qu’il désigne sa partie vivante, cette couche de l’écorce par laquelle s’effectue la circulation de la sève, le passage de la vie, je parlerai d’abord de ce qui me semble constituer le trait majeur de l’époque actuelle : à savoir la disparition de la société agraire traditionnelle, du monde bocager, lacustre, immobile, vieux de deux mille ans, que les vingt dernières années ont balayé. Tout finit à la ville, prophétisait un économiste du siècle passé, qui était aussi philosophe. Nous avons vu s’accomplir la prophétie.

La vie s’est concentrée dans l’espace réduit, rationnel, fonctionnel des zones urbaines. Ce qu’elle a gagné en efficience économique, elle l’a payé d’un immense désenchantement. L’heureux hasard qui rassemble à l’origine du livre l’ivresse et la délivrance, la sève et l’enfance, ce même hasard veut que François Bon se trouve à cette tribune. Il est celui qui a décrit avec la plus grande vigueur, pour l’avoir subi en personne, le brutal processus d’urbanisation qui a marqué les dernières décennies. C’est ici-même, en Seine Saint-Denis, qu’il a écrit un des livres noirs à couverture blanche qui portent son nom : Décor ciment. Il a représenté, avec la puissance suggestive qui n’appartient qu’à l’oeuvre d’art, les nouvelles structures du monde matériel et l’oppression mentale qu’elles exercent sur ses occupants. Lorsque les barres, les tours, les blocs, les dalles, les parkings, les centres commerciaux en tôle gaufrée, les voies rapides ceinturées de glissières couvrent la surface du sol, ils ensevelissent le territoire où l’imagination enfonçait, depuis le fond des âges, ses racines et puisait son aliment.

Je ne prétends pas que le vieux monde, l’étendue ouverte, sylvestre, virgilienne dans laquelle les gens de mon âge ont fait les expériences cardinales, celles de l’enfance, de l’adolescence, de la première fois, fut meilleur que celui-ci. Il était, lui aussi, dominé par la nécessité. Il avait pour fondement le travail de l’homme, celui, constant, épuisant, que l’on tire de la machine corporelle, de soi. Il a eu sa part de misère et ses maux. Il a connu la parcimonie, la rareté, l’immobilité, l’ignorance. Le même philosophe économiste qui annonçait le triomphe de la ville a eu un mot pour le stigmatiser -« l’idiotie rurale » .

Seulement voilà. Si rude que fût la nécessité, c’est-à-dire la contrainte économique – et elle l’était au suprême degré à ce stade désormais révolu de notre histoire – , elle restait immergée dans ce qu’on pourrait appeler la totalité de l’existence. Et j’entends par là tout ce par quoi nous sommes autre chose que des agents économiques mus par le calcul explicite du gain pécunier. Ou, pour dire les choses autrement, la sphère de l’activité économique, le monde de la production et de la circulation ne s’était pas détaché de la création. On ne lisait guère. On n’en avait pas le temps ou la force après qu’on avait passé tout le jour à travailler. On n’avait pas l’argent qu’il fallait. Parfois, même, on n’en avait pas la capacité. On était illettré. J’ai connu des gens d’un certain âge, lorsque j’étais enfant, des femmes, surtout, qui ne savaient pas lire. On leur avait mis un travail manuel entre les mains à l’instant, à peu près, où elles en avaient eu l’usage. On n’avait pas de quoi, pas le choix. C’était ainsi. Mais ces femmes étaient admirables, des êtres accomplis, parce qu’elles avaient puisé dans « le grand livre du monde », comme dit Descartes, les enseignements, les clartés, la finesse, la sagesse qu’elles n’avaient pu se procurer à l’école, dans des volumes de papier imprimé.

Longtemps, le soin de vivre fut si pressant, dévorant, qu’il excluait l’usage des livres. Mais alors les choses tenaient à l’esprit et au coeur ce langage dont Bachelard a montré, dans de magnifiques études, les échos qu’il éveillait en nous. Le temps me manque pour citer, comme j’aurais aimé le faire, certaines pages qu’il a écrites sur les leçons plénifiantes que l’âme tirait de l’air, de l’eau, de la terre et du feu. Celles et ceux qui vécurent à l’écart, qui disputèrent leur existence au vieux sol, dans le vent, sous les pluies et la canicule, ceux-là furent hommes et femmes autant qu’il est en nous, c’est-à-dire au monde, aux quatre éléments qui en forment la substance. Et c’est cela que nous avons perdu sur le chemin qui mène à la ville.

Je n’imagine pas sans effroi l’âme que fait aux enfants d’aujourd’hui l’aride décor de ciment où ils sont enfermés. Jamais les ressorts de l’expérience élémentaire, heureuse, poétique, les oiseaux et les sources de l’illumination rimbaldinenne n’ont été si complètement absentés qu’en cette heure des heures juvéniles où l’on fait provision d’émois et de merveilles pour sa vie à venir.

Avec les »tendres bois de noisetiers », c’est l’expérience du règne végétal, la gamme la plus délicate des sensations qui manque, désormais, à la perception du monde -l’écorce fine, le premier liber-.

La jeunesse n’est plus cette « ivresse sans vin » dont le souvenir étourdissait encore le vieux Goethe. Le liber d’Horace s’est évaporé sans laisser de traces.

L’élément brut, irréductible, gratuit qui se trouvait autrefois mêlé au travail et à la vie en a été chassé par l’emprise totale du profit économique sur toutes les formes de l’existence. La douceur d’un paysage, la lumière, l’odeur de la terre, la voix du bois, le silence, rien que le silence pouvaient faire contrepoids au pire labeur, maintenir, autour de ce qu’on qualifie de réel, un large halo de songes et de contes, une effusion, un horizon de possibles, bref, une liberté que les murs de la ville ont étouffée.

Des acceptions primitives du mot liber, un seule a survécu : le livre. Mais elle combine toutes les autres. C’est à la chose de papier de dispenser l’ivresse , la sève, la liberté que la réalité contemporaine a exilées. Il y a un goût amer au temps que nous vivons. Mais il contient, comme chacun des moments dont notre histoire est faite, une requête intemporelle. Il exige que nous tâchions à réaliser, quoiqu’il advienne, la forme entière de notre condition. Quand les choses qui exaltèrent Rimbaud, l’oiseleur, l’enfant-fée, ont déserté le paysage, c’est au livre qu’il appartient de prodiguer aux enfants leur dû imprescriptible d’images, d’errances, de rêves et de beauté.

Qu’il s’y emploie, deux faits l’attestent.

Le premier, c’est l’extraordinaire floraison du livre de jeunesse, l’attention que les éditeurs ont accordée depuis quelques années à ce secteur de leur activité. Les fastes élémentaires, les merveilles, s’ils ont quitté le paysage, avec les choses auxquelles ils s’attachaient , n’ont pas pour autant abandonné le champ de l’expérience, disparu de l’existence. Ils se sont réfugiés entre les plats de couverture des ouvrages imprimés. Ils veillent toujours dans cette partie de la réalité qu’on appelle un livre, dans ce miroir qui s’ouvre et réfléchit le monde tout entier.

Mais pas plus que la forêt de jadis, les bêtes, la mare, le chemin, le gnome ne livraient spontanément leur histoire et leur secret, le livre ne s’entrebâille de lui-même aux yeux de ceux qu’il a vocation d’enivrer, d’instruire et de délivrer. Et c’est le deuxième fait : l’existence d’un lieu distinct, d’un salon du livre de jeunesse, comme une persistante et mystérieuse lisière au coeur de la cité.

Rien ne se perd ni ne meurt. Nous portons le passé dans notre profondeur présente. Les cinq sens de liber rayonnent encore autour du mot livre.

© Pierre Bergounioux, 1998.

Chaloux. dit: à

Je n’ai pas écrit Grasset mais Galligrasseuil, nuance…

Chaloux. dit: à

En tout cas, si le sujet du prochain Assouline ne fait pas bondir Blabla, je me fais garde-barrière…

Hurkhurkhurk!

JAZZI dit: à

« $ 2500 : c’est le prix des 23 pages du discours de Bob Dylan au Nobel dans une édition limitée, signée, numérotée. »

Il n’y a pas de petits profits chez les Dylan !

Delaporte dit: à

« Gardons nous des romans cultivés! »

Il y a le roman de Haenel, un protégé de Sollers, qui est même dans la dernière liste des Goncourt. Un roman obsédé par Melville et Rembrandt jusqu’à casser les pieds du lecteur et à le dégoûter de manière fort impertinente des chefs-d’oeuvre en question. C’est dire qu’il n’a aucune chance d’avoir le prix, et qu’on peut d’ores et déjà le barrer, en apposant une croix dessus.

Jean Langoncet dit: à

les droits de diffusion du discours n’appartiennent-ils pas à l’Académie ?

JAZZI dit: à

C’est cet été à Madrid que Passou est devenu bi…, Chaloux !

Chaloux. dit: à

Il a raison, Jazzi, changement d’herbage réjouit les veaux.

Sergio dit: à

« On le suit encore quand il déplore l’absence des écrivains français dans le débat d’idées et la dispute politique »

Au contraire, un écrivain, comme un peintre, un compositeur, est un « régulier » ; qu’aurait-il à gagner de faire irruption dans le siècle ?

JAZZI dit: à

Je veux dire bi national, Chaloux, ne nous méprenons pas !

Lavande dit: à

N’est-ce pas Alberto Mangel, l’auteur de « Une histoire de la lecture », qui disait (à peu près):
« Je suis plus fier des livres que j’ai lus que des livres que j’ai écrits » ?

Chaloux. dit: à

Oui, c’est bien ce que j’entendais, Jazzi, n’en tire aucune conclusion!

rose dit: à

je le crois plus frère incestueux qu’enfant incestueux.
Bien des choses me dépassent.
Ne pas aimer son bébé.
Pck il est laid ou plutôt pck le père est parti ?
Le flop des 20 dernières pages : les poncifs alignés, le goût des jeunes filles, les femmes ne jouissent pas et donc font semblant, faire un couple avec sa soeur.
Il y a l’ incipit, certes, Millet, mais l excipit vaut son pesant d’ or. Et là, mega déception.
aurait dû arrêter page 208, à Claire, au corps parfait.

rose dit: à

2500 pour un discours pompé.

rose dit: à

c lequel chaloux le premier de Despentes ?

Jean Langoncet dit: à

achetez 2500, revendez au centuple – cent exemplaires !- tout droit pompé de la parabole des talents

Chaloux. dit: à

Rose, Baise-moi, il me semble que c’était le premier.

rose dit: à

c lequel chaloux le premier de Despentes ?
merci. ne l’ai pas lu mais ai vu le film. vais vérifier s’il est tiré du livre.
Film dans lequel les femmes ne sont plus liées à leur sexe. elles sont dissociées. celles qui font semblant sans doute.

ribouldingue dit: à

« Rose, Baise-moi »

Du calme, Chaloux, un peu de tenue, on te regarde!

rose dit: à

je n’ai jamais fait ça. ce ne doit pas être ce film. ne reconnais pas le synopsis. plutôt un de catherine millet. je chercherai demain. salut

Claudio Bahia dit: à

@ C’est dire qu’il n’a aucune chance d’avoir le prix, et qu’on peut d’ores et déjà le barrer, en apposant une croix dessus.
Vous n’y pensez pas; ce blog n’est-il pas un « lieu public »?
A propos de croix, l’ossuaire de Douaumont, c’est un lieu public? Alors dehors l’ossuaire, avec ses 16146 croix (si je compte les quatre sculptées sur les quatre faces de la tour). En Pologne!! Débarrassez cette bonne terre de France laïque de ces oripeaux chrétiens, et n’oubliez surtout pas de continuer de marcher sur la tête.

Delaporte dit: à

« Accusé de harcèlement sexuel, le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a démissionné mercredi. »

Je suis surtout étonné que contre le prince Charles, il n’y ait rien.

JAZZI dit: à

Je parlais d’inceste avec la soeur et de sado masochisme avec la mère, rose, à propos de Richard Millet. Au finish ça donne un Renaud Camus hétéro avec des relents de naphtaline XIXe siècle ! ça devrait plaire à Phil ?

JAZZI dit: à

On ne tire pas sur une ambulance, Delaporte !

« Le prince Charles est atteint de la maladie d’Alzheimer »

Jean Langoncet dit: à

Mais qui est Richard Millet ?

hamlet dit: à

3Pascal Quignard se présenterait volontiers comme « lecteur » davantage que comme « écrivain  »

alors ça c’est bien vrai, il suffit de le lire après s’être tapé deux ou trois nouvelles de Tchekhov pour voir qu’il est bien plus lecteur qu’écrivain, ce qui est loin d’être un mal en soi…

Jean Langoncet dit: à

Et qui sont ses soeur, mère et père (?) que vous évoquez ?

Jean Langoncet dit: à

Et Renaud Camus ?

hamlet dit: à

« Pascal Quignard se présente volontiers comme « lecteur » davantage que comme « écrivain »

par contre je trouve injuste qu’à chaque fois que sur ce blog j’ai osé dire que Quignard me semblait plus lecteur qu’écrivain je me suis fait matraqué avec une violence d’une extrême violence alors que quand c’est lui qui le dit personne ne trouve quelque chose à redire.

hamlet dit: à

« Je ne crois pas que des auteurs comme Christine Angot et Virginie Despentes soient de grandes lectrices (…) Ce qu’elles font, de même que Michel Houellebecq, n’a rien de nouveau. »

quand je pense que c’est exactement ce que j’ai dit sur ce blog à plusieurs reprises, et qu’à chaque que j’ai osé le dire je me suis fait matraquer avec une violence d’une extrême violence, et que là comme c’est Compagnon qui le dit tout le monde trouve ça génial… !

je suis désolé mais pour sortir des banalités pareilles et faire des enfonçages de porte de ce genre je pense que Compagnon ne doit pas être un grand lecteur, ou alors il n’a rien pigé aux bouquins qu’il a lus.

si Compagnon était bon lecteur il saurait que ces critiques a été déjà rabâchées des milliers de fois avant lui, même ici même sur ce blog.

rose dit: à

marie klock est allée au bout de ses rêves. interview très intéressante.
ai rêvé de Pierre Assouline. c bien la première fois. Il voyageait partout, était sérieux et grave.

rose dit: à

on en parle bcp de richard millet, de ses prises de position, de son point de vue sur la littérature. Comme Jourde, il vire corrosif.
Ai lu un seul livre de lui Le goût des femmes laides.
Ai bcp apprécié à l’ exception des vingt dernières pages d’ une débandaison absolue et sinistre. Tout ce qu’ il semblait savoir et avoir compris du monde se retrouve plongé dans la déperdition.
Celle, sans doute, de l’amour de sa mère, et de ses amours démultipliées jamais abouties.
Triste.

bérénice dit: à

Rose, l’amour doit aboutir? si oui, où, sur quoi, en quoi, à quoi, comment, avec qui et dans quelles positions, situations, lieux, circonstances et aveux.

bérénice dit: à

Delaporte se cherche un nouvel accusé et hésite entre Sollers, Haendel, le prince Charles… ; il y a de quoi s’interroger sur la neuro-toxicité des traitements ayant entraîné la guérison , on a rien sans rien paraît-il.

renato dit: à

Points de divergence. Le monde comme il est vs l’inéluctable superficialité des médias et leur appareil d’obsessions affligeantes et de convoitises ; d’illusions d’optique et d’aberrations de jugement, trames et chaînes d’un futile tissu symbolique ; et ainsi de suite. Je ne crois pas qu’il y ait une stratégie, mais des allés-retours entre le vain effort de jeter les bases conceptuelles pour la solution de problèmes futurs dans un bruissement de signes et signaux qu’exigeraient réaction et vitesse d’exécution, et quelques habitudes d’interprétation par un jeu d’automatismes : quelque chose de pavlovien que l’on trouve désormais partout ; quelque chose de paralysant qui produit la détérioration de la structuration sociale qui est désormais planétaire. Marx songeait à un prolétariat qui aurait tiré le todo libérateur de son nada historique, toutefois les choses ont pris un autre chemin et le todo libérateur est devenu un espace où le spectateur se soumet à un confortable nada, total et totalisant. Aucun problème ne trouve vraiment une solution car dans le confort du nada c’est la règle de la désorganisation culturelle qui ordonne le jeu. Ainsi toute action déclenche une foire aux représentations symboliques où les vicissitudes heureuses ou malheureuses de tous vivants ne sont qu’un prétexte ; et si nous écoutons au-delà des mots, nous percevons l’illusion d’une culture qui prend le silence pour une absence de désordre ; et lorsque le désordre prend l’avantage, il ne sera pas qualifié pour ce qu’il est mais l’on nous parlera, de dynamisme évolutif de la modernité. Ce ne sera qu’une modernité chimérique, rien qu’un objeu ; cependant, peu importe car l’iPhone qui vibre dans la poche donne aux acteurs et aux actants l’illusion que réellement la modernité advient.

À ces conditions, et compte tenus qu’en gros les spectateurs ne savent même pas lire les images, je me demande pourquoi un écrivain devrait lire : une bonne grammaire et un dico me semblent largement suffisant pour quelqu’un qui veut ut écrire.

JAZZI dit: à

« pourquoi un écrivain devrait lire : une bonne grammaire et un dico me semblent largement suffisant »

Et pour un peintre ou un musicien, renato ?

bouguereau dit: à

Des vrais classiques d’avant jusqu’aux classiques modernes du XXème siècle. Il y a là de quoi tenir une vie et même un peu plus sans être déçu ni rassasié

tout va bien lassouline

bouguereau dit: à

en gros lassouline cause comme jean marron..bientôt entre tolstoille et proust il se permettra d’ête un peu scatologue..même beaucoup allez

bouguereau dit: à

Il y a là de quoi tenir une vie et même un peu plus sans être déçu ni rassasié

est ce bien l’but dla littérature

renato dit: à

Voyons Jacques, si on ferme les yeux le paysage disparaît ; les oreilles on ne peut pas les fermer, donc le paysage sonore reste présent même si on écoute pas.

bouguereau dit: à

En revanche, on ne le suivra pas lorsqu’il déclare :

compagnon le dit non pas de bonne source mais daprés ses lectures lassouline..il donne son avis de lecteur..pas de professionnel au restau

bouguereau dit: à

Que le professeur Compagnon se rassure sur ce point : étant voisin de Virginie Despentes à la table des Goncourt chez Drouant

« professeur » compagnon..un peu suffocant de cigare et de pousse café

bouguereau dit: à

Gardons-nous des romans cultivés !

charge encore plus instruite des propos de compagnon..c’est le biznèce contre l’université..et l’biznèce le soir dans son secret se méprise..toute la journée était alimentaire la soirée est artiste..c’est ça la modernité rénateau..

rose dit: à

bérénice

il s’agit du livre de Millet. Il inventorie ses conquêtes, d’abord les pu.es, puis arlette, ginette, thérèse, josette, georgette etc. Jusqu’à claire, au corps parfait et audrey la jeune fille terminale (comme les boutons terminaux des hampes florales) (qui entre-parenthèse s’est chopée, Audrey, un cancer du sein et dit « je paie » : bien sûr poulette que tu paies, autant sal… que toi, je n’avais jamais rencontrée.)
L’amour n’aboutit pas chez Millet : il vire une après l’autre chacune de ses conquêtes, les laides, les mûres, et toutes, y compris celle au corps parfait et la jeune fille terminale.
Il se refuse à aimer.
Il en connaît pas mal pourtant sur les femmes : j’ai été fort étonnée. Nombre d’hommes n’en connaissent pas un quart sur les femmes.
Il commet quelques erreurs d’importance : les femmes sont généreuses, pas seulement les jeunes filles, les femmes sont le sel de la terre, pas seulement les jeunes filles, les femmes ont du culot à revendre et pas seulement les jeunes filles.

Ce que j’ai haï dans ce livre (comme/autant que Lars Von Trier) est sa propension à rejeter ailleurs ce qui lui appartient à lui : tout est prétexte à rejeter les femmes pour s’auto-centrer sur lui et sa posture d’écrivain. En fait, je hais son regard d’homme sur les femmes ; après nous avoir trimbalé tout le livre comme si que il y connaissait quelque chose,a u grand féminin, en vingt pages, on découvre la totale imposture : que dalle.

Ce n’est pas moi qui demanderait un rendez-vous pour l’ interviewer.

Un amour abouti, à mes petits yeux, est un amour où on vit ensemble et sans guerre intestine, où chacun s’abandonne à l’autre en toute sécurité, sans crainte d’être dévoré et ou l’autre vous rend plus libre que ce que vous êtes sans lui (c’est ce que dit clara morgane de son mari DJ, mari qui a trouvé le bon plan, lui).

Maintenant, si je peux vous rassurer, bérénice, je n’ai pas expérimenté l’aboutissement, mais j’ai des idées contrecarrées néanmoins par un sentiment profond qui m’appartient.

rose dit: à

les oreilles, on peut ne pas les fermer :
on peut être sourd
sinon on peut acheter des boules quies

bouguereau dit: à

En fait, je hais son regard d’homme sur les femmes

hallons rose..faut pas conclure en subsumant..tiens pour confidence..ça m’a fait penser a cette pub pour un site de rencontre qui tourne en cmoment sur les sites pornos.. »les femmes moches adorent ce site »

bouguereau dit: à

les oreilles, on peut ne pas les fermer :

c’est une vieille raciocination sur les sens..chirac qui est trés instruit s’en est inspiré pour statuer sur la portée sociale et prophilactique de son club sur la musique..baroz va t’en parler

JAZZI dit: à

« arlette, ginette, thérèse, josette, georgette »

Il a le goût des femmes aux prénoms moches, rose !

rose dit: à

Lars Von Trier, je hais le regard atroce qu’il porte sur les femmes.
Ne me demandez pas d’aller l’interviewer.
Dans le petit interview de marie klock, deux précisions : c’est vrai un professeur de yoga par habitant, c’est impressionnant. Rajoutez un naturopathe & un hypnotiseur etc, vous aurez une idée de la population, et des tomates bio à 6 euros le kilo et des gens qui partent en Inde le 2 novembre chercher leur commerce, commerce sur lequel ils vivront le reste de l’année : une forme de totale.
Les post soixante huitards c’est juste aussi.
Toutefois, prendre le LSD pour effectuer son retour à la nature, ça c’est totalement faux. Je demanderai aux purs et durs qui m’entourent, mais je pense que sans LSD, sans cocaïne, avec shit ça c’est sûr aussi, les gens ont effectué un grand retour à la campagne, à planter leurs framboisiers et leurs potimarrons.
Bel interview mené par cette jeune femme.

renato dit: à

C’est subjectif, évidemment, d’ailleurs on peut aussi être aveugles.

rose dit: à

merci jazzi : vous avez le don de la délicatesse. Inné ou acquis ?

rose dit: à

oui et muet.

JAZZI dit: à

C’est quoi un roman cultivé ?

rose dit: à

bérénice
je ne parle que du livre de Millet.

Dans la vie, ai entendu un s’exclamer désespéré « vous, les femmes ».

Je peux vous dire qu’en tant qu’homme, il n’a pas de miroir.

Laura Delair dit: à

1 novembre 20 h 57 : puisque vous semblez avoir lu tout ce qui se publie, quel est pour vous le meilleur roman de cette rentrée… bonjour à vot’ dame (ou à votre homme)

renato dit: à

“Il inventorie ses conquêtes”

Le mauvais goût continue à sévir !

JAZZI dit: à

Inné, rose !

Dans les romans cultivés faut-il préférer les romans bio ?

bouguereau dit: à

d’ailleurs on peut aussi être aveugles

..et cul djate..et havoir une grosse gueule comme langoncet dans elephant man..et néanmoins être instruit rose attation..faut pas confonde

bouguereau dit: à

faut-il préférer les romans bio ?

dans les gels hintimes de bacroume c’est plein de phtalate baroz..fais pas ton malin

closer dit: à

« Un amour abouti, à mes petits yeux, est un amour où on vit ensemble et sans guerre intestine, où chacun s’abandonne à l’autre en toute sécurité, sans crainte d’être dévoré et ou l’autre vous rend plus libre que ce que vous êtes sans lui »

Tout le monde n’en est pas capable, Rose, sans être haïssable pour autant.

bouguereau dit: à

Maintenant, si je peux vous rassurer, bérénice, je n’ai pas expérimenté l’aboutissement, mais j’ai des idées contrecarrées néanmoins par un sentiment profond qui m’appartient

si t’aimais les bossus laids à grosse teub comme béré t’aurais espérimenté rose..mais voilà t’en dmandes trop à la vie..déjà qu’elle toffre un kilotonne de vieux chefs d’oeuvre tu veux la lune

bouguereau dit: à

cloclo lui..deux trois vieux boucs savant..instruit par lui attation c’est pas hune cloche comme compagnon..et il espérimente à fond rose..ha t’as dla route hallez

bouguereau dit: à

C’est quoi un roman cultivé ?

..sapré baroz

rose dit: à

Shalom est son prénom ; elle s’appelle Shalom Bénédetta. Elle a quatre ans.
Je lui ai appris Monsieur Pouce et Madame Pouce sont à l’abri, avec les deux mains.

rose dit: à

je ne dis pas que les gens qui n’aboutissent pas à l’amour abouti sont haïssables. Je dis que les gens qui portent un regard horrible sur les femmes, moi je (pardon) les hais. Avec ardeur. Closer.

rose dit: à

je ne hais pas richard millet ; je dis juste un sentiment que l’on croit que ce type a avancé dans la vie et dans les 20 dernières pages tu le vois, il piétine. Maintenant, il a du temps encore pour évoluer ; ceci s’il accepte de fixer sa/ ses réussites ailleurs que dans sa b. dressée à la verticale. Dans l’amour par exemple.

rose dit: à

comme si la beauté était essentielle à réussir sa vie : eh bien non. Grands dieux.

Laura Delair dit: à

Quand on lit ailleurs C.P. et ML, on se rend compte que le p’tit Court ne fait vraiment le poids, n’en déplaise à Sa Suffisance

Nicolas dit: à

J’en ai lu un peu du Tchékhov, des pièces en un acte, vous me conseillez quoi d’autre?

bouguereau dit: à

tfaire hanculer ça t’hinstruirait plus nico..

et alii dit: à

On aimerait si souvent changer de contemporains, on a si souvent été floué par les fausses valeurs fourguées par l’air du temps et l’esprit de l’époque, que rien ne nous rassure comme celles qui ont été filtrées par le temps

closer dit: à

« J’en ai lu un peu du Tchékhov, des pièces en un acte, vous me conseillez quoi d’autre? »

Lire toutes les pièces de Tchékov, Nicolas. Disponibles en un Folio, sauf erreur.
Et un recueil de nouvelles sous le titre « Le Violon de Rothschild ». Une merveille.

Lacenaire (de passage) dit: à

2 octobre 10 h 17 :marrant, bouguereau s’injurie lui-même, urk urk urk

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…il en faut, être, et rester,  » vierge « , d’esprits,…du matin au soir, tout le long de l’année,…

…à chaque, oportunité, la prendre, comme une vouvelle, et tout reclasser, avec les autres, comme des images, ou des livres, ou encore, diapositives, en souvenir, et autres illustrations de tout, et mêmes paradigmes et schémas techniques,…et, enfin,…

…toujours,  » vierge « , d’esprits,…sans rancœurs,…

…c’est à dire,…il y a , les qui, ont les dispositions, pour , faire fonctions, à presque, n’importe quelles place,…
…et, les, qui,…
…prennent, en brimades, tout et n’importe quoi,…
…c’est, une forme, de commerce d’esprit, qui, fait, perdre son temps à tout le monde, et n’avance à rien,…

…c’est gratuit, et j’ai des courses à faire,…en passant,…etc,…
…avoir, bon dos, c’est ne pas oublier, tout ce que les gens de notre vie, nous on déjà, fait supporter, comme conneries irresponsables,…à passer, sous les blâmes des endoctrinés,…
…mes châteaux et industries,…les partages et partouzes sur mon dos,…Ah,!Ah,!…
…les responsabilités, suivant les personnalités accomplies,…
…ou est tu,…

Paul Edel dit: à

les trois pleiade Tchekhov sont parfaits.lire « les groseilles », ou « l’eveque », ces nouvelles sont somptueuses..

JAZZI dit: à

Un extrait pour Nicolas, tiré de mon « Goût de l’été »

ANTON TCHÉKHOV

La steppe enchantée

Conduite par un jeune cocher désinvolte, une vieille calèche brinquebalante traverse à vive allure la steppe. A son bord, un négociant âpre au gain, qui s’en va vendre de la laine dans une ville lointaine. Il est accompagné de son jeune neveu de dix ans, le fils unique de sa sœur, devenue veuve, qu’il doit conduire au pensionnat, et d’un vieux prêtre orthodoxe. L’enfant est triste de quitter pour la première fois les jupons de sa mère tandis que le vieillard est plutôt ravi du voyage. Mais à la lecture de ce récit, on comprend bien vite que le héros principal en est la steppe elle-même, qui lui donne d’ailleurs son titre, et que Tchékhov fait même parler ! Ce n’est pas sans amusement d’ailleurs, qu’après des pages et des pages de descriptions éblouissantes du paysage sur fond caniculaire, de jour comme de nuit, on entend la steppe réclamer son propre… chantre ! Coquetterie d’auteur ?

« Par les soirs et les nuits de juillet, les cailles et les râles ne courcaillent plus, les rossignols ne chantent plus dans les ravines boisées, les fleurs n’embaument plus, mais la steppe est encore belle et vivante. A peine le soleil s’est-il couché et la brume à-t-elle enveloppé la terre que la tristesse du jour est oubliée, que tout est pardonné et que la steppe respire allègrement, à pleins poumons. Comme si, ne voyant plus son âge dans l’obscurité, l’herbe laissait monter un concert de joie et de jeunesse ; craquements, sifflements, crissements, basses, ténors et sopranos de la steppe, tout se fond en une rumeur ininterrompue, monotone, propice au rappel des souvenirs et à la mélancolie. Ce crépitement uniforme vous endort comme une berceuse ; on roule et on sent que l’on s’assoupit, mais bientôt retentit quelque part l’appel saccadé, inquiet d’un oiseau pas encore endormi ou une voix mal définie, on dirait une voix humaine, quelque chose comme un « ah ! » étonné, et la somnolence alourdit vos paupières. Parfois, longeant une ravine parsemée de buissons, on entend l’oiseau que les habitants de la steppe appellent le dormeur crier « dor-dor-dor » ; un autre rit ou part d’un sanglot hystérique : c’est le hibou. Pour qui crient-ils et qui les écoute dans cette plaine, Dieu seul le sait, mais leur plainte est si mélancolique… Cela sent le foin, l’herbe sèche et les fleurs tardives, mais l’odeur en est lourde, fade et suave à la fois.
A travers la brume, on voit tout, mais il est difficile de discerner les couleurs et les contours. Les choses semblent ne pas être ce qu’elles sont. On roule et soudain, au beau milieu de la route, apparaît une silhouette pareille à celle d’un moine ; elle ne bouge pas, elle attend, elle tient un objet vague dans les mains… Ne serait-ce pas un brigand ? Cette forme se rapproche, grandit, la voici à la hauteur de la voiture et on s’aperçoit alors que ce n’est pas un homme mais un buisson solitaire ou une grosse pierre. D’autres silhouettes semblables, immobiles, attendant on ne sait qui, se dressent sur les collines, se cachent derrière les tumulus, surgissent entre les hautes herbes, et toutes ressemblent à des êtres humains et inspirent la méfiance.
Mais quand la lune se lève, la nuit pâlit et s’assombrit. De brume, plus de trace. L’air est transparent, frais et tiède, on voit tout, on distingue même au bord de la route les tiges isolées des hautes herbes. A perte de vue on aperçoit des crânes et des pierres. Les silhouettes de moines suspectes semblent, sur le fond clair de la nuit, plus noires et plus revêches. De plus en plus souvent, au milieu des craquements monotones qui troublent l’air immobile, retentit un « ah ! » d’étonnement ou le cri d’un oiseau qui rêve ou ne s’est pas encore endormi. De larges ombres passent sur la steppe, comme des nuages sur le ciel, et si l’on scrute longuement l’indiscernable plaine, on voit se dresser et s’amonceler les unes sur les autres des formes vaporeuses, fantastiques… On a un peu peur. On regarde le ciel vert pâle, semé d’étoiles, sans un nuage, sans une tache, et l’on comprend pourquoi l’air tiède est immobile, pourquoi la nature est sur le qui vive et n’ose pas bouger : elle a peur de perdre un instant de vie, elle ne le voudrait pas. On ne peut juger de la profondeur et de l’immensité du ciel que sur la mer et dans la steppe, la nuit, au clair de lune. Il est effrayant, beau et tendre, langoureux et séducteur, et sa tendresse vous fait tourner la tête.
Encore une heure ou deux de route… On rencontre un vieux tumulus taciturne ou une idole de pierre, placée là Dieu sait quand et par qui ; un oiseau de nuit passe d’un vol silencieux au-dessus de la terre, et, peu à peu, vous reviennent à l’esprit les légendes de la steppe, les récits des errants, les contes de bonne femme et tout ce que l’on a pu soi-même y voir et soumettre à l’entendement du cœur. Alors, dans le stridulement des insectes, les silhouettes suspectes, les tumulus, le ciel bleu pâle, le clair de lune, le vol d’un oiseau de nuit, dans tout ce que l’on voit et entend, on croit percevoir le triomphe de la beauté, la jeunesse, l’épanouissement de la force et la soif passionnée de vivre ; votre âme se met à l’unisson du pays natal, beau et âpre, et l’on voudrait voguer au-dessus de la plaine avec l’oiseau de nuit. Et, dans le triomphe de la beauté, dans l’excès du bonheur, se sentent tension et angoisse comme si la steppe savait qu’elle est solitaire, que sa richesse et son inspiration se perdent en vain sans que nul les célèbre ni en profite, et, à travers sa rumeur joyeuse, on l’entend implorer douloureusement, désespérément : qu’on me trouve un chantre ! un chantre ! »
(« La Steppe », in Œuvre II, Bibliothèque de la Pléiade, traduit par Edouard Parayre, révisé par Lily Denis, les Editeurs français réunis and Editions Gallimard, 1970)

JAZZI dit: à

Serais-je un « écrivain » qui lit mais n’écrit pas ?

Nicolas dit: à

Les 3 pléiade lol

Nicolas dit: à

J’ai trouvé la trilogie des groseilles et le reste sur le net mais Billy veut pas que vous sachiez oú. Merci!

JAZZI dit: à

« Mario Vargas Llosa vient de faire une retraite dans un monastère cistercien en Navarre… avec quelques copains »

Et leurs compagnes. Ce n’est plus une retraite ! Une partouze, peut-être ?

rose dit: à

qui, ont les dispositions, pour , faire fonctions, à presque, n’importe quelle place,…
…et, les, qui,…
…prennent, en brimades, tout et n’importe quoi,

les derniers gagnent à tous les coups ; alors qu’ils sont pris pour des imbéciles, ils maintiennent la conversation, haut et fort avec des qui poursuivent leurs soliloques ; et, in fine, les imbéciles ce sont ceux qui prennent les autres pour des imbéciles.

Sergio dit: à

Claudio Bahia dit: 1 novembre 2017 à 22 h 44 min
A propos de croix, l’ossuaire de Douaumont

Exactement ! Et il y a des athées, là-dedans, des musulmans non déclarés, des Hindous (troupes britanniques), des animistes et tout le tremblement de nos propres colonies : la croix les a pas fait mourir une seconde fois…

rose dit: à

pour argumenter sur l’excipit, lu cet article d’Henri Seckel dans le Monde.fr, et voilà comment il conclut

Et s’ils l’acquittent, ils auront provoqué ce paradoxe : Abdelkader Merah sauvé par les règles du jeu d’une République qu’il méprise, et par les lois des hommes qui, à ses yeux, ne sont rien à côté de celles de son dieu.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/11/01/au-proces-merah-les-plaidoiries-on-n-attend-pas-de-votre-decision-qu-elle-lave-le-sang_5208546_1653578.html#sfMIZ4Xx6ro2KiTg.99

C’est magnifique : cela reprend son article, les arguments donnés par les parties adverses et il conclut en beauté : résumé/bilan et ouverture.

Maintenant, je voulais préciser que ce que je dis sur Millet n’engage que moi et n’est pas destiné à autre que Millet. C’est simplement tellement répétitif que cela devient lassant. Dslée.

rose dit: à

et croix de bois, crois de fer, si je mens je vais en enfer
lol
(quoi de plus bête que cette interjection : lot of laughs alors que l’on vit le coeur au bord des lèvres dans une anxiété permanente indicible).

allez, je vais chez le tondeur de chiens. Retour au court.

Delaporte dit: à

« Delaporte se cherche un nouvel accusé et hésite entre Sollers, Haendel, le prince Charles »

Ces accusés-là sont cuits. Mais j’ai en revanche un candidat à la sainteté, et c’est Lars Von Trier. A suivre.

Delaporte dit: à

L’idée d’un revenu universel, chère à Benoît Hamon, fait son chemin, accessoirement jusqu’à l’abolition légale du travail. Une association a tiré au sort un individu pour l’en faire bénéficier :

« Le revenu universel, évoqué par des personnalités politiques, a manqué d’application concrète jusqu’à aujourd’hui en France. Mais ça ne devrait pas durer : l’association « Mon revenu de base » a décidé de tirer au sort un Français pour lui verser un tel salaire pendant un an. »

Delaporte dit: à

L’abolition légale du travail est dans ce contexte une indispensable mutation sociétale. L’accroissement du numérique dans nos vies va nous obliger à repenser totalement la question. Une révolution est en cours, dont nous ne devons pas louper les étapes. C’est pourquoi, la clairvoyance de Benoît Hamon était exceptionnelle, unique dans le monde politique. Hamon a eu cette intelligence de prévoir le problème pour les mille ans à venir :

« Selon ses experts, avec l’automatisation des tâches à grande échelle que la révolution du numérique va imposer, il n’y aura pas assez d’emplois pour tout le monde, y compris pour les gens qualifiés. D’où l’idée de verser un salaire pour permettre à toutes les personnes de vivre. »

Delaporte dit: à

Paris Match n’a pas aimé le dernier Polanski :

« Quand Polanski se plante, c’est dans les grandes largeurs… »

Désormais, le réalisateur ne peut plus se planquer derrière son talent. C’est un has been.

la vie dans les bois dit: à

M. Compagnon est notre -l’un des pires- mandarins des lettres parisiano-françaises. Aller sur les brisées mille fois rebattues d’un Marcel Proust où d’un Charles Baudelaire, pour mieux fustiger le glauque d’une littérature contemporaine en citant l’egerie de la littrature lgbt, il ne prend pas beaucoup de risque ce pantouflard médiatique. Le XXIÈME l’oubliera sans problème. Ce n’est pas impunément que l’on se fait reluire à l’akademie sur le dos de notre meilleur romancier français vivant.

D. dit: à

ribouldingue dit: 1 novembre 2017 à 22 h 10 min

« Rose, Baise-moi »

Du calme, Chaloux, un peu de tenue, on te regarde!

http://youtu.be/pPNtNj3cSxU

Delaporte dit: à

« Appelons cela du naturalisme punk ! »

D’un autre côté, Compagnon n’est pas du genre « punk », ça se saurait…

Delaporte dit: à

Une jeune poétesse anglaise de 13 ans a écrit un poème sur la Tour Eiffel. Ce n’est pas si mal, pour son âge, et prometteur :

Le poème de Sophie

Elle a quatre jambes magnifiques,
Qui l’aide à se tenir fière.
Elle surplombe tout le monde,
Avec sa tête dans les nuages.
Elle est grande et élégante,
Avec sa jolie jupe de dentelle.
Quand vous l’admirez,
Vos yeux ne s’en détourneront pas.
Sa colonne vertébrale est étonnamment droite,
Alors que sa tête touche le ciel.
Les gens lèvent les yeux et prennent des photos d’elle
Quand ils passent devant elle.
Vous devez relever la tête,
Pour voir l’ensemble de son corps.
Mais si vous le faites,
Elle aussi belle qu’en photo.
Elle est au centre de l’attention,
Remarquée par chacun.
C’est la Tour Eiffel,
Elle est incomparable.

Sergio dit: à

Delaporte dit: 2 novembre 2017 à 14 h 05 min
L’abolition légale du travail est dans ce contexte une indispensable mutation sociétale.

C’est très intéressant, seulement il faudrait étayer, ce qui est possible en quelques lignes, même avec des chiffres « au Schicksal ». Les mots ne peuvent venir qu’après, en explication. Prenons un exemple, même deux ; Ivan Illitch, dans son « Chômage créateur », explique nommément pourquoi le chômage actuel est structurel et non conjoncturel, il donne des évaluations économiques, pour finir par son idée : ces laissés pour compte constituent au contraire un réservoir de création etc. Second exemple Marx dans le Kapital, qui est un pavé : au moins quarante pages d’annexes chiffrées. Le Kapital est un très lourd bouquin d’économie avant d’être le symbole et, partant, le brûlot politique que l’on connaît…

Sergio dit: à

Ha oui les croix de fer faut les ôter aussi ? Surtout les adamantines comme dirait Clopine…

la vie dans les bois dit: à

Humm, lire architecture mudéjare.

Delaporte dit: à

Sergio dit: 2 novembre 2017 à 14 h 51 min

Vous avez parfaitement raison, c’est un sujet très sérieux, et d’ailleurs abordé aujourd’hui par des économistes « alternatifs », qui planchent sur la décroissance. Il y a un gros corpus là-dessus, et même le pape François a pris parti pour. Ce n’est pas quelque chose qui surgit de rien. L’abolition légale du travail sera une vaste construction intellectuelle, une révolution parfaitement méditée et logique. Elle repose déjà sur de très bonnes bases.

Delaporte dit: à

Macron n’est pas intéressé par le revenu universel. Cela ne m’étonne pas de lui, avec sa politique ultra-libérale et sans souci de l’avenir :

« Pour l’instant ça bloque au niveau de l’Etat, cette loi n’est toujours pas à l’ordre du jour. »

la vie dans les bois dit: à

La profanation de la stèle à la mémoire d’Ilan Halimy est en soit un signe inquiétant, à l’égal de la profanation d’une sépulture, car le meurtre du jeune Ilan est emblématique de l’antisémitisme qui perdure dans son horreur bestiale.
Pourtant, même si ces actes odieux, commis cette fois contre la mémoire, conforte cette maman dans son choix de protéger la posterite de son enfant loin de la France, ce n’est pas pour autant que je vais lire ses mots « glaçants ». Sa douleur exprimée bien après le meurtre de son fils n’était que haine froide et horrible. Aidée en cela par un cinéaste français d’Algérie, qui sait où est son profit, à attiser la haine
Triste.

Delaporte dit: à

Le concept de décroissance, et c’est là l’une de ses grandeurs, est lié à l’écologie. Notre planète se meurt de la pollution, c’est aujourd’hui le caribou des bois, au Canada, qui est en voie d’extinction ce sera demain l’homme sur la Terre entière :

« La survie du caribou des bois est menacée au Canada. Traqué de toutes parts, il risque de disparaître si des mesures urgentes ne sont pas mises en place. Ottawa dit avoir « fait sa part » et demande maintenant aux provinces d’agir. »

bérénice dit: à

c’est Lars Von Trier. A suivre.

je me suis demandée il y a quelques années de cela à distance de ce dont l’accuse la chanteuse et actrice Bjork si le harcèlement qu’elle rapporte est signé Lars Von Trier ( ce qui d’ailleurs étonne mais après tout pourquoi ne serait-il pas lui aussi atteint par ce problème de conduite envers les femmes) ce qui motivait sa déclaration anti-sémite en plein festival de Cannes, ne pourrait-on pas juger du moins estimer les hommes ou les femmes sans les suspendre à leur ethnie, leur religion, leur profession , en évitant de généraliser une caractéristique qui appartient à un et pas à tous et pas nécessairement déterminée par son origine ou sa culture et bien qu’il y existe un conditionnement social et culturel à nos comportements .

closer dit: à

Je ne sais pas ce que Lars Von Trier a fait à Bjork exactement.

Ce que je sais en revanche, c’est que « Dancing in the Dark » est un terrifiant chef d’oeuvre. Un film qui vous tient par les tripes d’un bout à l’autre et qui vous laisse collé à votre fauteuil une fois la dernière image disparue. Je ne le reverrai à aucun prix, malgré l’admiration qu’il m’inspire.

J’ai vu aussi « Melacholia », très beau dans sa deuxième partie, plus supportable mais dur.

Ce type est à la fois génial, en tout cas par moment, et probablement à moitié cinglé en même temps.

bérénice dit: à

14h12 l’homme est un végétal comme les autres, il croit, s’épanouit, livre ses fruits, étale ses ramures dans toute leur magnificence puis décroît, c’est l’involution avant le retour à la poussière; sinon on ne peut pas être bon à tous les coups, je lisais sur la RdC un qui s’est ennuyé à « la Vénus à la fourrure » alors que personnellement j’avais aimé ce huit clos à deux personnages; voire Woody Allen qui ennuie aussi et produit des films d’un intérêt variable comme tant d’autres, sont-ils tous has been pour autant? A chaque oeuvre un artiste se rejoue totalement, s’expose, travaille sur une matière en explorant des thèmes nouveaux , c’est une entreprise qui est loin de la routine et de la répétition.

closer dit: à

« Melancholia »

closer dit: à

« Woody Allen qui ennuie aussi et produit des films d’un intérêt variable »

Le problème avec les films de Woody Allen Bérénice est le doublage ou les sous-titres. J’ai vu une fois à la TV Annie Hall sous-titré en français. C’était affligeant, nul, pas drôle du tout. J’ai arrêté. Il faut absolument voir ses films sous-titrés en anglais.

bérénice dit: à

Oui, Closer je les vois en VO, cependant certains m’ont ennuyés comme Midnight in Paris alors que nombreux sont ceux qui l’ont encensé , ce qui ne m’a pas empêché de voir avec plaisir et jubilation  » l’homme irrationnel » , c’est le dernier de lui que j’ai vu .

Petit Rappel dit: à

Laura Delair
Ce qui s’appelle, et c’est très symptomatique du coté jeux du Cirque des blogs, confondre catch et littérature! Mais, puisque vous vous réclamez de Suzy D, il faudrait peut-être prendre exemple sur elle, et varier un peu votre répertoire. Si possible dans le genre léger. Mais c’est sans doute trop demander…
A toutes fins utiles, vous pouvez aussi relire dans Chantecler l’acte intitulé Le Jour de La Pintade… En supposant charitablement (Cela m’arrive, si, si!) que vous ayez du talent,Le rôle vous irait à ravir!
Bonne soirée.
MC

closer dit: à

La VO pure et dure va trop vite pour moi, du moins à la première vision.
Les sous-titres en anglais permettent de suivre l’original exactement.

Piqure de Rappel pour Près Loin, Trolls exclus dit: à

Sergio et les autres,
Pour Reverzy, plutôt que les choix aléatoires des bibliothèques et ceux fondés sur la rentabilité d’amazon, une bonne centaine d’exemplaires sur Vialibri, dont un volume, peut-être le seul de l’intégrale romanesque publiée chez Flammarion en 1977.
Le Censuré de service, pas rancunier pour un sou.
MC
MC

christiane dit: à

@Lavande dit: 1 novembre 2017 à 21 h 46 min
Puisque vous l’évoquez, Alberto Manguel, dans Journal d’un lecteur (Babel – traduit par C. Le Boeuf), évoque la relecture de ses vieux livres préférés durant les années 2002 et 2003.
Il se trouve que le premier livre évoqué (p.17 à 40) est celui cité par Raymond : L’Invention de Morel et il le fait de façon magistrale.
Deux idées puissantes :
1 – « Dans L’Invention de Morel, tout est raconté avec hésitation. Procédé éprouvé : la vraisemblance est obtenue dans la fiction par un prétendu manque de certitude. »
2 – que ces images, ces voix, exposées comme des souvenirs sont des « machines pour contrebalancer l’absence », produites « par ceux qui ne sont plus en vie, conservées quelque part à jamais. »
Le cerveau comme un livre…
La voix d’Adolfo Bioy Casares résonne dans ces pages que Manguel fait précédé par ces lignes (qui se lient indirectement à cet étrange billet de Passou) :
« La lecture est une tâche confortable, solitaire, lente et sensuelle ; l’écriture aussi possédait jadis certaines de ces qualités. Ces derniers temps, néanmoins, la profession d’écrivain a acquis des caractères autrefois propres à celles de commis voyageur ou d’acteur du répertoire, et l’on attend des écrivains qu’ils se produisent en représentations uniques pour y chanter les mérites de leurs propres livres en lieu et place de balais-brosses ou d’encyclopédies. »

Jean Langoncet dit: à

@Appelons cela du naturalisme punk !

Un homme vit cloîtré dans une bibliothèque insolite qui accueille jour et nuit des manuscrits refusés par les éditeurs. On y trouve des mémoires de grand-mère ou bien des livres sur la culture des fleurs à la lueur des bougies dans une chambre d’hôtel. Un jour, une jeune femme sublime vient déposer son livre. Il parle de son corps, cette chose terrible qui l’encombre tant. Entre le bibliothécaire maladroit et cette merveilleuse créature une intense histoire d’amour va naître.

« Son visage était comme un labyrinthe parfait qui me détournait d’un très inquiétant quelque chose. »

Richard Brautigan, L’Avortement, Une histoire romanesque en 1966

bérénice dit: à

Closer je vois les VO sous titrées en français. Je ne suis pas bilingue ou plurilingue .

closer dit: à

Oui Bérénice, mais les sous-titres d’Annie Hall par exemple n’ont parfois rien à voir avec ce qui se dit vraiment à l’écran!

Pour d’autres films avec moins de gags, c’est sans doute moins gênants.

En fait le comique verbal se traduit très difficilement.

Chaloux. dit: à

La lecture de Proust évolue sans cesse. Bille en bois n’a pas l’air de s’en douter.

Petit Rappel dit: à

J’ai bien aimé le texte de Bergounioux. Merci Jean Langoncet.
MC
ps
Une piqure de rappel bibliographique en modération depuis 19h 30!

christiane dit: à

La grande librairie (sur la 5)
Pierre Michon. Quel homme plein de bonté et de modestie ! un sourire d’enfant espiègle.
J’aime quand il répond à la question de F.Busnel (Comment écrivez-vous ?) par ces mots : « Il faut que je me prenne par surprise. »
Modiano et cette masse d’oubli où il picore des éclats de mémoire… Marie Hélène Lafon qui écrit à partir des corps… François Henri Désérable/Tintin et ce certain M. Piekielny poursuivi à Vilnius en mémoire de R.Gary… Et la grande Balibar qui lit merveilleusement bien un portrait de La grande Beune, cette Jeune buraliste que l’instituteur dévore des yeux, habité d’un désir violent, animal, (écriture qui émeut M-H.Lafon qui écoute avec convoitise) :
« C’est peu dire que c’était un beau morceau. Elle était grande et blanche, c’était du lait. C’était large et riche comme Là-Haut les houris, vaste mais étranglé, avec une taille serrée ; si les bêtes ont un regard qui ne dément par leur corps, c’était une bête ; si les reines ont une façon à elles de porter sur la colonne d’un cou une tête pleine mais pure, clémente mais fatale, c’était la reine… »
Belle émission à contre-emploi de ce genre de plateau télévisé.

christiane dit: à

Oui, M.court, le texte de Pierre Bergounioux, (1998), offert par Jean Langoncet est magnifique.
Liber…
Les autres liens sont aussi très intéressants.
Pour la pintade…oubliez-la…

Nicolas dit: à

Franchement Passou à la relecture ce papier me gonfle un peu, je voudrais pas faire mon Hamlet mais y’a pas mal de poncif et de contradiction, ainsi donc on aimerait que les écrivains fassent plus de politiques (comme au bon vieux temps?) et en même temps on a quand même pas mal été floué par de fausses valeurs (sans doute diffusées pas des écrivains qui faisaient de la politique?) mais heureusement il y a les vieux livres filtrés (avec de bonnes valeurs dedans!?). Mais peut être que le fait que je n’ai pas vraiment besoin d’être rassuré me fait passer à côté de quelque chose?

rose dit: à

>christiane
c’est dans La promesse de l’ aube. Il demande à Gary de parler de lui. Contre l’ oubli.
« »Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny… »
Ce jeune écrivain est donc allé voir à Vilnius.

merci de nous relater cela.
En lien avec ce que dit bérénice, concernant la profanation de la tombe d’ Ilan Halimi, je crains que d’ autres -dont le gang des barbares, mais aussi l’ ouzbeki, ne comprennent rien à la portée de leurs actes. Ne pas oublier.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…dans, ce qu’on appelle intelligences,…je croit, qu’il ne faut pas ‘ imaginer « , des fruits d’adoptions administratifs,…

…mais, plutôt, ce qui s’inscrit, sous les volumes, et formes, des  » ruses grecques « , en cela , que toutes les techniques de ruses se valent, si, elles sont définitives appliquées et invisibles,…en droits sociétales,…

…entre – autres, de se croire vivre, avec des lois et frontières démocratiques établies,…alors, qu’en réalités, nous vivons, dans des Stalags 13, bien fourrés,…
…en extensions,…la mort, les héritiers dilapidateurs,…et, j’en passe, …pour continuer,… » comme avant « ,…une certaine sécurité, trop conservatrice,…qui doit être mise à jours,…à brefs délais, pour revivre, à l’unissons,…dans nos pays,…

…des châteaux, comme des usines d’abeilles,…c’est que les premiers niveaux,…et nos seigneurs,…des dormeurs, comme Gargantua et Pantagruel,…par exemple,…chacun, à son Gulliver,…Robinson,…vivre dans un concept de renouveau,…judicieux, à borné, avec plus de floue, que de rigueurs,…etc,…

…comme un instant math, la pierre philo,…
…un se charge, quand l’autre se libère,…
…je rêve,…normal, pas assez de sous, pour  » être « , soi-même,…

…alors, on empâtes sur les autres, pour faire son jus de fruits,…Ah,!Ah,!…
…non, pas une goute de Cointrau, depuis très longtemps, l’alcool tue, aussi l’homme,…à la longue,…même gratuit, c’est non,…
…envoyez,…

rose dit: à

lu et lu et lu encore chez paul edel
lu antérieur au grand retour.
puis lu encore l’enthousiasme est une violence. :
theus dedans etc
cela signifie être habité par dieu.
les feux d’artifice aussi, alors.

me fait penser à la mère de Louhane, d’une violence atroce qui te plante un poignard, comme sa fille l’a fait toute l’année, sourire en coin.
tu flageoles tu frémis elle ment. Tu trébuches.
Elle clame vainqueur vous voyez bien votre violence. Mais ce sont sa fille, elle les
allumettes vicieuses.

renato dit: à

Depuis longtemps déjà certains parlent d’Oralité Secondaire — ou de retour ; il vaudrait mieux parler d’Auralité Secondaire, mais fignoler n’est pas utile. L’Oralité Secondaire serait une conséquence de l’attention que l’on porte au différé comme survivance des moralismes sous-jacents aux philosophismes idéologiques du XXe siècle selon lesquels l’Oralité Secondaire serait une conséquence de la marchandisation du Temps, comme si dans la constitution du prix d’une paire de sandales d’avant-hier, du XVIIe siècle ou du IIe av. J.-C. personne n’aurait tenu compte du temps de fabrication.

Delaporte dit: à

Il n’y a pas que le caribou des bois à être menacé d’extinction. Une nouvelle espèce d’orang-outan, qu’on vient de mettre au jour, demande elle aussi à ce qu’on fasse des efforts pour la préserver. Ce serait dommage de la perdre si vite après seulement avoir fait connaissance :

« Une nouvelle espèce d’orang-outan a été découverte sur l’île de Sumatra en Indonésie, ont fait savoir ce jeudi des scientifiques, soulignant que leur petit nombre en fait l’un des grands singes les plus menacés d’extinction sur la planète. »

bérénice dit: à

1h58 vous croyez? les mots d’ordre de ces « gens » aux sous fifres qui sèment la mort sont d’effacer toutes les traces d’un passé attestant de la présence d’autres cultes avant eux, de ruiner tous systèmes en désaccord avec eux, de tuer tous les opposants, ceux qu’ils considèrent comme mécréants parce qu’ils vivent en paix dans un système de lois et de valeurs qui n’est pas le leur, des innocents et des juifs qui par définition sont leurs ennemis .

Delaporte dit: à

L’homme est un autre « singe » menacé lui aussi d’extinction, et désormais « orang-outan » au sens moral lorsqu’il se met à faire du harcèlement sexuel…

Delaporte dit: à

Polanski est un orang-outan…

Delaporte dit: à

Le pape l’a dit il y a quelques jours : l’Europe est stérile. Il n’y a pas assez de procréations… On a tous les harceleurs sexuels et les violeurs qu’on voudra, mais dès qu’il s’agit de ne plus s’amuser, tous aux abris !!!

renato dit: à

La stupidité est dans le monde et elle fait très bien son travail.

Delaporte dit: à

Quand on voit certains agissements humains, on se dit que l’homme ressemble à un singe. Voilà la seule thèse que je voulais défendre, avec humour, ce matin. Pas besoin de s’énerver.

christiane dit: à

@rose dit: 3 novembre 2017 à 1 h 58 min
Ah, merci Rose, il me manquait cette référence. Ce qui a été passionnant c’est l’échange qui a suivi entre P.Michon, M-H. Lafon, F-H.Désérable et F.Busnel sur la vérité littéraire qui surpasse ou égale la réalité (personnages – lieux….).

renato dit: à

« … on se dit que l’homme ressemble à un singe. »

C’est mal connaitre les singes…

Delaporte dit: à

« C’est mal connaitre les singes… »

Rappelez-vous pourtant les premières images de « 2002, l’Odyssée de l’espace ».

renato dit: à

Il y avait-là l’expression d’un poncif, mais ce serait long et inutilement ennuyeux à expliquer.

bouguereau dit: à

dlalourde tu confonds havec 22 vla les flics

Delaporte dit: à

Depardieu a déclaré dans un livre :

« Devant cette femme encore troublée, je me suis dit que le cinéma était cruel, impitoyablement misogyne. Il réclame son dû de sang, de vice, de chair fraîche. Il donne peu de liberté, d’oxygène à une actrice. Je doute qu’une comédienne puisse être heureuse. Je doute qu’elle ait du plaisir. »

bouguereau dit: à

Le pape l’a dit il y a quelques jours : l’Europe est stérile. Il n’y a pas assez de procréations… On a tous les harceleurs sexuels et les violeurs qu’on voudra, mais dès qu’il s’agit de ne plus s’amuser, tous aux abris !!!

houi dlalourde..pour ça quon peut pas s’empécher dpenser que ses discours lénifiants sur limmigration sont une vieille ruse du bonace romain..et qutu fais l’entrisme gaucho..pti mariole

bouguereau dit: à

t’ose tout dlalourde..du trémolo à l’autorité poutinienne de merde..t’es un faux chton

bouguereau dit: à

ginzbour polansky wenftein des orangutang et djizeusse un baboune..fais ton coming aout dlalourde..

bouguereau dit: à

tu vaux pas mieux qu’dracul..un pti pousse cailloux..paris match dit que le dernier polanski est pas bon?..promouvons paris match comme référence culturel et la suite se fra tout seul..foireux..t’es haussi pourri qudracul..tu trompes que polo

bouguereau dit: à

Franchement Passou à la relecture ce papier me gonfle un peu, je voudrais pas faire mon Hamlet

‘peaux..peaux dlapins..peaux’..sapré keupu

bouguereau dit: à

William-Adolphe Bouguereau

tous les studio cgi dolioud hont des chromo dlui au mur..le king dla postpro rénateau..ça laisse carrément perplesque..

et alii dit: à

stupidité ? Cest le titre du livre de ronnell sur Heidegger , sinon
« Nous ne souffrons que d’une chose: la Bêtise. Mais elle est formidable et universelle. » flaubert

bouguereau dit: à

les sources de l’illumination rimbaldinenne

bodler c’eut été trop visib c’est plutôt drolatique de faire écrire la légende doré dla ruralité et dla bouse par un jeunot parcequil la conchiait..peaux peaux dlapin..peaux

bouguereau dit: à

keupu a un accés dlucidité..non il se met la tête dans lsceau pour noyer lpoisson

Piqure de rappel dit: à

Sergio et les autres
Plutôt qu’un Amazon qui ne prend que ce qui se vend, ou les choix aléatoires des bibliothèques, consultez pour Reverzy ViaLibri, vous trouverez une centaine d’exemplaires du Passage, dont un volume de l’intégrale Flammarion de 1977.
Bien à vous.
MC

closer dit: à

Pas mal Vialibri. Mais il renvoie au revendeur, par exemple amazon ou autre. Néanmoins utile.

Nicolas dit: à

Le boug est un OMO, acronyme de Ordre Moral Omniscient, sait tout mieux que tout le monde donc il rigole bêtement, question de logique, L’a peur de tout sauf du ridicule. Doit drôlement se faire chier la life.
Je te salue mauviette, bien ou bien?

D. dit: à

En faisant arrêter le Chef d’État Catalan et ses collaborateurs, l’Espagne renoue avec le fascisme de Franco, accompagnée d’une alliée remarquable : l’Europe et ses dirigeants non élus.

Nicolas dit: à

Le boug est un OMO, acronyme de Ordre Moral Omniscient, sait tout mieux que tout le monde donc il rigole bêtement, question de logique, L’a peur de tout sauf du ridicule. Doit drôlement se faire chi.her la life.
Je te salue mauviette, bien ou bien?

JAZZI dit: à

« En faisant arrêter le Chef d’État Catalan et ses collaborateurs, l’Espagne renoue avec le fascisme de Franco, accompagnée d’une alliée remarquable : l’Europe et ses dirigeants non élus. »

Il y a une contradiction de fond dans ce raisonnement, D. Soit on revient aux Nations traditionnelles : Espagne, France, Allemagne… Soit on va vers l’Europe et des Fédérations : régions, mégapoles… Objectivement, dans ce cas particulier, l’Europe ne peut pas être l’alliée de l’Espagne ?

JAZZI dit: à

(« Raymond Carver » photo Bob Adelman)

Son mobilier et ses vêtements ne témoignent pas de son bon goût !
Ce qui ne préjuge en rien de son style dont je ne peux rien dire, ne l’ayant jamais lu…

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