de Pierre Assouline

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La République des livres
Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Les sentinelles de nuit de Javier Marias

Tout écrivain est d’abord un lecteur. Une évidence toujours bonne à marteler quitte à lasser. L’envie nous en prend chaque fois que, dans une interview ou une confession sur ce qui lui tient lieu d’art poétique, l’un d’eux, plus nombreux qu’on le croit, donne l’impression d’être venu au monde écrivain, né d’une génération spontanée qui ne doit rien à personne et à si peu de livres qui ont précédé les siens. Foutaises ! Parfois un petit, souvent un grand lecteur. De ceux qui ont le goût des autres et s’en nourrissent. Ils ont différentes manières de payer leurs dettes, à supposer que tous ne soient pas des ingrats. L’exercice d’admiration est le plus connu. Cioran l’a bien illustré dans un recueil fameux. Privilégiant un genre un peu différent, André Suarès a excellé dans l’art du portrait, sa façon de rendre hommage à ceux à qui il devait tant (les éditions Bartillat viennent de publier Miroir du temps qui en recueille plusieurs). Toute l’œuvre de Borgès semble un hommage permanent à ses aïeux en littérature. Ne disait-il pas, en une formule inoubliable :

« Que d’autres se flattent des livres qu’ils ont écrits : moi, je suis fier de ceux que j’ai lus ».

Javier Marias (Madrid, 1951), l’un des écrivains espagnols les plus passionnants à suivre parmi les contemporains, le fait à sa manière dans Vies écrites (Vidas escritas, traduit de l’espagnol par Alain Keruzoré et Stéphanie Decante, 206 pages, 17 euros, Arcades/Gallimard). Une façon qui n’est pas sans rappeler celle de Marcel Schwob dans ses Vies imaginaires (1896), qui trouva écho plus tard sous la plume de Pascal Quignard et celle de Pierre Michon. Voilà un écrivain complet. Non pas au sens de l’homme de lettres d’autrefois. Il ne se contente pas de briller dans tous les genres. Il prend des risques. Difficile d’ouvrir un nouveau livre (en français) de Javier Marias sans songer aux bonheurs de lecture qu’il nous a déjà procurés avec notamment des romans tels que Un cœur si blanc, Demain dans la bataille pense à moi ou plus récemment Si rude soit le début. Un enchantement réactualisé par l’engagement de l’auteur dans la cité à travers les prises de position de ses chroniques publiées dans la presse, principalement dans El Pais. Des billets souvent cinglants, acides, drôles, indépendants, d’un non-conformisme annoncé dès 1995 par son obstination à refuser systématiquement les prix littéraires officiels ou institutionnels, décernés par le ministère de la culture et d’autres : 

« Je ne veux rien devoir à un gouvernement, ni celui-là ni un autre. C’est une question de conscience ».

Le ton de ses Vies écrites est de cette encre. Une vingtaine de brèves biographies construites sur le même mode, dont l’esprit et l’angle sont annoncés par le titre : « Henry James en visite », « Thomas Mann en ses souffrances », « William Faulkner à cheval », « Yukio Mishima dans la mort », « Ivan Tourgueniev en sa tristesse »… Avec une certaine dilection pour les auteurs de langue anglaise, ce qui correspond à sa formation et à son goût (il a traduit Thomas Hardy, Stevenson, Sterne, Faulkner, Conrad, Nabokov en espagnol). Or rien n’est excitant comme d’avancer dans l’inconnu avec des gens très connus. Car on ne sait jamais où il va aller chercher son angle d’attaque.

Pas d’Espagnols dans cette rafle. C’est délibéré, on s’en doute. Il ne s’est pas autorisé, trop inhibé pour le faire ; il semble que critiques et collègues lui aient par le passé dénié son hispanité (langue, littérature, citoyenneté) ; sans quoi il aurait traité aussi bien March, Bernal Diaz, Cervantès que Quevedo, Valle-Inclàn, Aleixandre et Juan Benet). L’allure en est rapide et incisive comme une bonne nouvelle. Parfois, cela en dit plus qu’une épaisse biographie ; encore faut-il l’avoir lue pour le savoir. Marias isole un petit fait vrai et resserre sa focale sur la signification qu’il lui prête au risque du procès en saintebeuvisme – ou plutôt en saintebeuverie… Il a le culte du divin détail, du trait, de la flèche. Nabokov ne disait-il pas :

« Dans l’art élevé et la science pure, le détail est tout » 

Autant de vignettes savoureuses et de concentrés de vie. De l’anecdote mais en majesté. Le tout animé par une profonde empathie et une affection mâtinée d’humour- sauf pour Mann, Joyce et Mishima traités avec un humour dénué de la moindre affection… Rien de moins solennel que cet exercice irrévérencieux dans l’admiration. On sent que l’auteur s’y est amusé car c’est contagieux. Il jouit de ses formules :

« Après lui (Rimbaud), tout écrivain précoce ne pouvait être que tardif »

Qu’est-ce qui y est du ressort de sa pure fantaisie ? Nous n’irons pas vérifier. Je veux bien croire que Faulkner relisait le Quijote une fois par an. Ou que Joyce a vraiment dit qu’il rêvait de copuler avec une âme et qu’il était coprophile. Ou que Lampedusa accordait un tel prix à ses livres qu’il glissait des billets de banque entre les pages, ce qui faisait de sa bibliothèque un trésor à double titre. Ou que Rilke ait été « le plus grand poète du siècle (il y a peu de doute à ce sujet) » – et pourtant, Dieu sait que j’admire l’auteur des Elégies de Duino, mais enfin, la poésie, ce n’est pas les Jeux Olympiques et tout jugement littéraire est contestable.

« Rose, pure contradiction, plaisir/ de n’être rêve de personne entre tant/ de paupières » (épitaphe de Rilke par lui rédigée)

Bref, si ce n’est pas vrai, c’est vraisemblable. Bien sûr, emporté et grisé par son verbe, Javier Marias se laisse parfois aller à des généralités absurdes du style : « Lampedusa était excessif comme tous les écrivains ». Ou des mystères qui n’en sont pas comme le fait que chez Thomas Mann, perturbations intellectuelle et sexuelle aillent de pair. Mais il le fait avec une telle ironie, sans se prendre au sérieux, qu’on ne saurait lui en vouloir. Même lorsqu’il se trompe : non, cher Javier Marias, il est faux de dire que « jamais personne n’a rien dit contre Kipling » car il a été âprement critiqué, tant l’homme que l’écrivain, notemment par George Orwell qui l’a exécuté dans un essai à lui consacré dans Horizon (février 1942).

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’éditeur a eu la bonne idée d’accompagner Javier Marias en librairie en rééditant en poche ses nouvelles complètes, justement, sous le titre Mauvaise nature (493 pages, Folio), où l’on retrouve notamment « Ce qui dit le majordome » et « Quand j’étais mortel ». Tout cela venant à point et pas par hasard alors que paraît son dernier roman Berta Isla (Berta Isla, traduit de l’espagnol par Marie-Odile Fortier Masek, 590 pages, 23 euros, Gallimard) encensé lors de sa parution en Espagne il y a deux ans.

Quelqu’un a tué Janet. A partir de là… Berta Isla, une pure madrilène de la cinquième génération, beauté brune et sereine, plaisante et imparfaite. Elle fréquente Tomàs Nevinson, moitié anglais-moitié espagnol, depuis la classe de première. Ils allaient avoir quinze ans. Un couple si précoce était-il voué à développer une relation « pseudo-fraternelle », du moins dans les premiers temps, quitte à ce qu’elle les rattrape plus tard et gouverne leur vie autrement que les couples plus tardifs ? Une journée dans leur vie commune suffira à faire basculer leur destin vers l’inconnu. Berta Isla connaît-elle vraiment celui qu’elle croit aimer ? On en revient à Proust, dont la musique résonne en sourdine, et à ce qu’il en disait dans une lettre :

« Nous vivons auprès de gens que nous croyons connaître. Il nous manque l’événement qui nous les révèlera autres que nous les savons »

Tom Nevinson, très doué pour les imitations, ferait une taupe idéale. D’ailleurs L’Agent secret de Conrad traîne ses guêtres dans plusieurs pages, de même que les poèmes de T.S. Eliot et, plus inattendu, La Sculpture funéraire d’Erwin Panofsly. Ca se passe dans l’Espagne d’avant. Un pays où il n’y a pas de politique : juste les ordres du Généralissime. La trahison en est le fil rouge, ce qui n’étonnera pas les fidèles lecteurs de Javier Marias tant ils le savent obsédé par la chose. Lui-même en convient et la fait remonter à un événement traumatisant de la guerre civile : la dénonciation de son père, le philosophe républicain Julian Marias Aguilera, aux phalangistes par … son meilleur ami.

Douze après sa disparition, Berta Isla retrouve Tom, son jeune mari qu’elle croyait disparu au cours d’une opération spéciale des services secrets britanniques pour lesquels il effectuait une mission. Pénélope et Ulysse s’inscrivent en filigrane tout le long de ce récit couturé d’incertitudes, de masques, de silences et d’effacements. Le colonel Chabert est en embuscade dans certains chapitres : on espère retrouver le disparu donné pour mort mais on craint tant sa résurrection que son retour. Sauf que Tom aurait pu donner des nouvelles, tout de même. Les ordres ont beau dos. Elle ne saura jamais ce qu’il a fait pendant tout ce temps et en nourrira un ressentiment de femme trompée.

Il serait vain de dresser l’inventaire d’un tel roman, non seulement parce que cela gâterait le plaisir de le découvrir mais encore parce que sa richesse ne se réduit pas à une accumulation de morceaux de bravoure, de formules, de faux-semblants ou de situations. C’est une mélodie envoûtante qui nous enveloppe dès le début et ne nous lâche pas (à feuilleter ici pour s’en faire une idée). Tout ce qui y est dit, chanté, murmuré mais rarement hurlé, ne prend sens que par le tout. La fidélité ne s’explique pas et « les loyautés imméritées » encore moins.

L’auteur s’installe, prend son temps, digresse. Ses descriptions sont foisonnantes. Visiblement, il s’y plaît. Portrait de femme ou portrait de couple, ses portraits se déploient en un luxe inouï de détails dans la peinture de chaque trait. Il ne lui faut pas moins de trois pages pour dessiner le visage de son héroïne. Voilà un romancier qui engage à chaque fois une conversation jamais bavarde avec l’invisible lecteur traité en ami. Faut-il être parvenu à ce degré d’intimité pour employer si souvent l’expression « petite culotte » s’agissant de celle de ses héroïnes bien sûr, comme si l’homme derrière l’auteur éprouvait une certaine jouissance à accoler systématiquement le nom et l’adjectif. A la réflexion, un tel sous-vêtement ne saurait être autrement : a-t-on jamais entendu parler de « grande culotte » ? Ce serait donc pléonastique et uniquement justifiable par le plaisir secret qu’il y a à la prononcer. Mais ça passe comme le reste car Javier Marias a une rare qualité dont il fait preuve de bout en bout : la tenue, l’élégance.

A noter la qualité de la traduction Marie-Odile Fortier Masek, aussi impressionnante que pour Si rude soit la nuit. Même si « mature » en lieu et place de « mûr » me choquera toujours ; son origine latine ne fait guère de doute et « immature » sonne agréablement aux oreilles, mais c’est ainsi. Parfois, certains mots demeurent tels quels en espagnol. Ainsi imaginarias, aussitôt rattrapé après la virgule par « ces sentinelles de nuit » qui n’ont pour effet que d’en augmenter le mystère.

S’il y a en un que l’on ne s’attend pas à trouver au détour d’une page dans ce roman, c’est bien Gérard Philipe. Parfaitement, « le » Gérard Philipe ! Il surgit pourtant page 19 car sa coiffure rappelle celle d’un des personnages principaux (mais quel lecteur espagnol de 2017 peut bien avoir la moindre idée de la crinière en question ?). Et comme j’appartiens à cette catégorie de lecteurs qui ne peuvent s’empêcher de commencer, et parfois de poursuivre, la lecture de deux ou trois livres en même temps, mon trouble n’en a été que plus grand de constater que le récit lu en parallèle était Le dernier hiver du Cid (195 pages, 17,50 euros, Gallimard), vibrant portrait du comédien par le futur gendre qu’il ne put connaître, l’écrivain et critique Jérôme Garcin. A sa mort à l’âge de trente-six ans qui le figea dans les mémoires en éternel jeune homme, l’auteur avait trois ans.

On ne s’attend pas à lire quelque chose de critique ; on le sait porté par l’admiration ; sauf qu’elle ne verse jamais dans l’hagiographie. C’est d’un hommage qu’il s’agit mais si personnel, intime, privé, que l’empathie nous saisit dès les premières pages tant pour le peintre que pour le modèle. On le suit pas à pas dans le rétrécissement de ses jours d’août à novembre 1959 avant l’ultime tombée de rideau. Même avec le recul des soixante années, comment résister à cette allure et cet allant de « grand jeune homme inachevé », cette beauté, cette présence surtout, aussi manifeste dans le grand répertoire que dans des films tels que La fièvre monte à El Pao. Ou Modigliani dans Montparnasse 19. Claude Autant-Lara lui avait su lui faire des films à sa mesure en adaptant pour lui de grands livres (Le Diable au corps, Le Rouge et le noir, le Joueur), de même que René Clair (La Beauté du diable, Les Grands manœuvres). Quelle filmographie !

Le portrait, d’une sensibilité communicative, est de facture très gracquienne (on ne se refait pas) dans la précision lexicale, la justesse de l’observation, l’aigu du regard. Tous ses grands rôles sont rappelés au fil du récit et leur nombre paraît étourdissant pour une existence si brève : Hamlet, Lorenzaccio, le prince de Hombourg, Rodrigue, Ruy Blas, Richard II, Octave, Fabrice del Dongo, Monsieur Ripois,  Julien Sorel… Il y a de belles pages sur ses amis, l’écrivain Georges Perros en tête, Jean Vilar bien sûr son maître, René Clair. Des formules frappantes aussi. Christian-Jaque par exemple sur son Fanfan la Tulipe :

« Il jouait si bien que même le cheval croyait qu’il savait monter »

Son secret l’animait et le gouvernait intérieurement. Son secret : son père, un avocat Croix-de-feu et militant PPF devenu collabo sous l’Occupation, « affairiste notoire et requin d’affaires », condamné par contumace, planqué en exil après la guerre du côté de Barcelone. Le comédien ne cessa de se tourmenter pour le présent et l’avenir de celui à qui il avait pardonné ; à l’agonie, il s’inquiétait encore des moyens de subsistance de son père.

Compagnon de route du PCF, leader du syndicat des acteurs, TNP plutôt que Comédie-Française, il se voulait militant antifasciste et n’aurait pour rien au monde raté la marche de l’appel de Stockholm contre la bombe atomique… Sa mort prématurée lui aura évité d’incarner Raul Castro, combattant de la Sierra Maestra, comme il en conçut le projet au retour d’un séjour à Cuba à l’invitation de Fidel. Le mal le gagnait. Il était de plus en plus fébrile mais on lui proposait de plus en plus de rôles, à l’écran comme sur les planches : Le Procès d’Orson Welles, l’Histoire du soldat de Ramuz et les Bâtisseurs d’empire de Boris Vian. Lui n’en avait plus que pour les tragiques grecs. Alors que ses forces l’abandonnent tout doucement, il n’avait pas la tête ailleurs mais à Athènes.

Dans ces moments-là, on oublie le mal que la vie vous a fait. Mais vos amis posthumes, eux, n’oublient pas. Jérôme Garcin, l’homme du Masque et la plume, a bien raison de rappeler et de citer les critiques qui l’ont le plus atteint, celles qui ont vraiment cherché à lui porter préjudice, à lui nuire, à éteindre sa jeune carrière, à le tuer dans l’œuf, pour des raisons moins artistiques que politiques, pour la plupart publiées dans Arts de Jacques Laurent et signées d’un certain François Truffaut.

Gérard Philipe, ce n’était pas une certaine idée mais un certain moment de la France. Pour beaucoup demeure une stature de jeune dieu, mais pour l’auteur, c’est Gérard. Une ombre tutélaire à laquelle il devait ce livre affectueux. Il était habité par le sentiment de l’urgence, peut-être parce qu’il pressentait sa fin prématurée. Carcinome hépatocellulaire. Autrement dit : cancer primitif du foie. La Faculté lui donna six mois maximum. Lui voulut croire à un simple abcès amibien. L’entourage ne le démentit pas. A qui bon gâcher les derniers temps. On le traita. Il crut que les médecins venaient de lui offrir une seconde vie.

Elégant jusqu’au bout, Gérard Philipe. Une présence et une âme. Ce livre est le tombeau qu’il méritait. Il avait aussi été le Cid à Avignon. Il a été enterré dans le costume de scène de Don Rodrigue. Sûr que Javier Marias a du connaître ce détail.

(« Photo de couverture des éditions espagnole et française de Berta Isla » ; « Javier Marias » photos D.R.; « Les cigarettes Marcovitch », marque de cigarettes fumée par Tomas Nevinson, unique illustration reproduite dans Berta Isla page 98 ; « Gérard Philipe à une manifestation communiste » photo D.R. ; « Anne et Gérard Philipe » photo Marc Riboud ; « Gérard Philipe dans le Cid » photo D.R.)

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commentaires

1 094 Réponses pour Les sentinelles de nuit de Javier Marias

rose dit: à

Pénélope
Extrêmement émue de ne pas avoir à coucher avec autre que son époux.
Reconnaissance faite autour du lit.

rose dit: à

Sur la vulgarité, sursaturation toujours autour du sexe.
Dans les 3 semaines :
J’ai vécu avec un martiniquais, il est parti niquer, suivi de.quand.tu as.goûté aux grosses crevettes, les petites ça t’intéresse plus.
Puis, à me dire lorsqu’il me rembourse les 40 € qu’elle me doit oui je le suce.
Enfin, hier au soir
À cul tendu on doit son dû.

Et moi, miséreuse, silencieuse, stoïque, l’air seulement.
La laideur qui n’est pas tienne.

renato dit: à

Pénélope, avant tout réaliste — le métier à tisser — était surtout consciente des enjeux politiques et stratégiques que la position — géographique — d’Ithaque représentait.

Bloom dit: à

Il faudrait dégrader Zemmour de la nationalité française, qu’il ne mérite plus (cf. arrêt Crémieux !).

C’est celà, oui.
Fidèle à ses inclinaisons « modérément philosémites », Delalourde confond arrêté et décret, et tant qu’il y est, Dreyfus & Zemmour, armée et show business, gradé & sans-grade. Par l’élan emporté, le BdB (Bouffon du Blog) marche sur les brisées de Marcel Peyrouton, ministre de l’intérieur de Vichy, qui abrogea le décret Crémieux en octobre 40.
Quel décret aurait-il fallu abolir pour déchoir de sa nationalité Céline, beaucoup plus talentueux mais coupable de bien plus grave que le polémiste cathodique?
Celui de la Providence?
Delirium très épais…

x dit: à

En l’occurrence closer, on voit qui de vous ou de moi se croit tout permis.

Il ne faudrait tout de même pas inverser les rôles ! Je vous rappelle que c’est Pablo75 qui a suivi Pierre Assouline pour déplacer la discussion des mérites ou des faiblesses du roman lui-même à un domaine qui permet d’alimenter la discussion sans avoir lu le roman. Servitude sans grandeur des blogs d’actualité littéraire.

Je répète que l’importance qu’il accorde, lui, à ces paragraphes est tout à fait disproportionnée à la très faible place qu’elles occupent dans le roman.
Elles me paraissent, du fait de leur nature spécifique, beaucoup moins représentatives de l’écriture d’un livre qu’une certaine montée d’escalier d’un Goncourt récent ou les souvenirs de maternelle supposés d’un habitué des médias.
Les scènes de cul sont notoirement casse-gueule, mais en faire la pierre de touche du jugement littéraire ne présente aucun intérêt, du moins sur le plan littéraire. L’argumentation morale est d’un autre ordre ; elle n’est pas irrecevable en tant que telle, mais seulement dans son ordre. (Je vous ferai toutefois remarquer que si c’était au nom de la pudeur (bien comprise) ou même du bon goût, il ne serait guère cohérent de se répandre en exemples de ce que l’on affecte de déplorer.)

J’ai moi-même fait allusion à ce rituel anglo-saxon de l’attribution d’un prix parodique, the Bad Sex Award, qui semble dans la ligne de l’argumentation de Pablo75.
Mais voyez en quoi une idée à première vue amusante et pertinente relève sur le plan critique d’une démarche malavisée :

https://lithub.com/against-the-bad-sex-in-fiction-award/

L’article recoupe les arguments que j’ai utilisés dans le cas de Marías en montrant la malhonnêteté de la coupure du contexte et du point de vue d’un personnage particulier (qui vaudrait d’ailleurs selon certains pour la chose même et pas seulement pour sa représentation).
La méthode est fautive. Il suffit pour s’en rendre compte de transposer des galipettes à un autre domaine moins « chargé » moralement ou idéologiquement.

Libre à chacun de choisir ses lectures exclusivement en fonction des scènes de transport (sans -s) à pied, en voiture, en train, en avion, abstraites bien entendu de leur destination et des circonstances dans lesquelles elles se déroulent, quotidiennes ou exceptionnelles, choisies ou subies, de l’état d’esprit du personnage secoué dans le métro ou rêvant au-dessus des nuages.
Ou de l’évocation des repas (une pensée pour le Tom Jones de Fielding), cependant selon que vous serez carnassier, anorexique, vegan, bon vivant ou ascétique, des critères extra-littéraires risquent fort de biaiser votre jugement …
Pourrait être décisif le rapport aux animaux ; là aussi le jaïniste et l’impaludé risquent de s’opposer, là aussi l’évocation peut se révéler délicate, difficile à réussir. Le mièvre et le cliché guettent. D’autre part, chanter non les armes et les héros mais la bouse n’est pas donné à tout le monde (mais à Pierre Jourde si).

Si ces thématiques sont abordées ponctuellement par un roman mais n’en constituent pas l’alpha et l’omega, je persiste à croire que l’on aurait tort (d’en faire une pierre de touche).

Et surtout que l’on fait du tort à la littérature en laissant croire qu’un roman n’est que la somme de ses plus petites parties, que celles-ci sont analysables indépendamment du tout dans lequel elles s’inscrivent et prennent tout leur sens.

Delaporte dit: à

Bloom, vous prenez tout ce que je dis au premier degré. J’ai écrit rapidement ce commentaire, je l’ai même bâclé, comme tout ce que j’écris ici, mais dans le but de faire réfléchir. Souvenez-vous de la non-polémique que, par le passé, et s’agissant du même Zemmour, Guy Bedos avait engagé en parlant du décret Crémieux : Bedos regrettait ce décret, en mettant Zemmour dans le viseur. Les responsables israélites de France avaient jugé le propos de Bedos « antisémite ». Mais, quand on est un peu énervé (légitimement par ce clown de zemmour – car le clown, c’est lui, et pas moi !) – comment ne pas apprécié la sortie de Bedos, que je me suis permis de reprendre bien modestement, tout simplement parce que j’en avais envie. Je ne suis pas plus antisémite que Bedos, et vous, Bloom, vous êtes un gros con doublé d’un enfoiré. Mais c’est incurable.

Delaporte dit: à

Je retrouve chez Bloom ce petit esprit prétentieux qui croit tout savoir, tout régir, du haut de sa médiocrité. Cela me rappelle des profs stupides que j’avais à l’école, et qui étaient des dégénérés. Une mentalité d’adjudant, aucun sens de l’humour, et surtout AUCUNE CULTURE : tel est Bloom, naufragé sur ce blog, donnant ses leçons de morale frelatées, perdu dans le vaste monde comme un citoyen lambda qui ne maîtrise plus rien. Bloom est un gars qui n’a aucune classe et rien dans le ciboulot. C’est certainement un technicien opoortuniste, du même acabit qu’un Eichmann et de tous ceux qui ont rendu possible la solution finale. Bloom est leur rejeton puant !

Delaporte dit: à

Il est évidemment que j’ai une grande admiration pour le décret Crémieux de 1870 qui émancipe les juifs d’Algérie. C’était une mesure qui arrive – trop tardivement – dans le prolongement des acquis et des idéaux de la Révolution française. Ce décret est tout à l’honneur de la France, et si je suis parfois fier d’être français, malgré les heures sombres parfois, c’est grâce à ce genre de choses. On voit la différence entre ce que je pense et ce que pense un Zemmour, à moins d’être aveugle, sourd et con comme notre ami Bloom.

Delaporte dit: à

Je suis très étonné, après tout ce que j’ai dit sur la religion, et notamment sur Vatican II auquel j’adhère sans réserve (et qui aborde la question juive de manière révolutionnaire), qu’on puisse me taxer d’antisémite. C’est incroyable, fou, époustouflant ! Il faut vraiment être aussi con et rigide que Bloom pour y arriver. Je sens qu’en cas de guerre civile, si nous étions face à face, Bloom me tirerait sans hésiter une balle dans le dos. Telle est l’envergure de ce débile, cet opportuniste, ce vendu.

Marie Helene S dit: à

@Eriksen le 23/10 a 13 h 03.

Merci pour votre lien renvoyant au ‘Masque et la Plume’ sur le precedent Xavier Dolan !
Copieux florilege. Utile, passionnant a decrypter. Votre post y est significatif ! Je ne partage pas votre conclusion, bien qu ayant souffert mon lot de lassitude, d agacement envers plusieurs intervenants M &Pl. enfermes dans leurs limites ou leurs roles, ce style ‘bateleur’ de voix germanopratines rodees : votre analyse interroge. Degageons-nous du podcast, le debat ici est de haut niveau et nous nous rejoignons sur les questions – l essentiel ?

Votre ‘critique des critiques du Masque’ auquel repondait dans le fil, sans forcer, le billet magistral d Annelise Roux : quand elle brosse sur le vif, au detour d un commentaire, le phrase de J.M.Lalanne, depeint sa voix ‘lente et douce, languide, implacable, une voix de bras du fleuve d African Queen de John Huston’- visiblement il l amuse, elle l estime ! – ce style de remarque d auteure vaut dix pages d exegese ! On aimerait l avoir invente tout seul, frappee par sa justesse inouie. Cela ouvre des chemins sauvages sans imposer lequel prendre.

Votre lien, vous savez qu il est en phase avec le billet que Pierre Assouline consacre sur ‘La Republique des Livres’ au moderateur, producteur de l emission, Jerome Garcin ?
Si le ‘personnage’, la personne critique en lui vous interessent je vous invite amicalement a y aller avant de poursuivre. Sautez ce qui est de Javier Marias, (si l on se refere au texte en espagnol fourni par un contributeur ou a la lecture des dix premieres pages, cette lecture peut etre epargnee !) pour en venir directement au ‘Dernier hiver du Cid’. Il n y est pas question du journaliste, mais du… gendre.
Une ‘autobiographie’ par beau-pere interpose qui devrait ravir Jazzy, le pere de son epouse n etant autre que Gerard Philipe, comedien, acteur a la carriere aussi breve qu eclatante.

‘Liberation'( auquel je suis abonnee) a qualifie – par morosite ? fiel? – sa filmographie d ‘affligeante’; pour definir le parcours fulgurant, paradoxal dans les tenants et aboutissants des engagements politiques, d une figure de jeune premier ayant marque la generation de nos parents, le raccourci fait couperet sans grand serieux.
P.Assouline annonce y etre contenus des portraits de G.Perros qui fut ami de ce Rodrigue enterre en costume, a Ramatuelle, dignes de ceux que nous offre Annelise R. quand elle nous parle de Nicholas Cage, de Charles Tesson ou de la ‘construction burtonienne de Celina Kyle inspiree de Tourneur’ ! Cet art de donner envie a l oppose d une hagiographie. grace au caustique s il le faut, clairvoyance et pertinence d abord, pas de contre-pied ‘reflexe’ ni une rhetorique a priori fielleuse, que vous pointez a juste raison comme entretenant le dominant consensuel ! (Cf.dernières critiques du ‘Joker’, ou nous sommes d accord pour accorder une certaine reussite formelle, tout en regrettant l erreur sur le debat afin de desamorcer l engin, non pas ‘artisanal’, demagogique derriere la pellicule de ‘l ode insurrectinnelle’).
Avec ce paradoxe releve par le jeune Art de ne pas ‘aimer’ Eric Neuhoff qui s amuse a s inventer un ‘ton’ en le tirant vers des accents systematiquement reactionnaires, tout en reconnaissant que ce n est pas parce qu un ‘adversaire’ dit noir qu il faut dire blanc si c est – en effet-noir ! Pour ma part, pas vu un ‘manquement’ de J.Garcin, auquel je trouve une bonhomie impartiale, ou une partialite bonhome depourvues de pression envers ses contributeurs ? A compter comme ‘qualite’, de la place ou il s adresse ? Le redressement de Celine sciamma alors que le film fut encense parle en ce sens, et POUR lui !
Une paresse critique de leur part à eux, ses critiques – ce que vous appelez leur ‘mepris’? (Leur ‘contentement’ serait pire, d apres vous, y aurait-il de cela ? )- une gregairite du ‘pour ou du ‘contre’, pardon pour le barbarisme, de bon aloi selon leurs schemes integres a mon avis est davantage a l oeuvre.

J ai aime dans le fil la definition esquissee par J.M Bouguereau des correspondances, dans le meilleur cas, du journalisme et du ‘roman reussi’. Je vais m y reporter. Neanmoins pas applicable au recit de J. Garcin, ‘biographique’?
J y ai appris avec ahurissement que F.Truffaut etait de ses plus fideles… detracteurs !

@C.P. merci pour votre eclairage quant aux liens directement familiaux vous unissant a Stephane Braunschweig ! Apres votre amitie avec F.Wiseman, A.Tarkovsky ou Ph.Roth vous comprendrez que j en suis, sans plaisanterie, rudement impressionnee !

Bonnes vacances aux erdeciens.

Delaporte dit: à

Je conseille la lecture des documents du concile Vatican II, qui ont été réimprimés plusieurs fois dans des éditions peu coûteuses, et qui sont passionnants. Vous pourrez y lire ce que les Pères disent du peuple juif, qui contraste avec ce que l’Eglise prônait depuis des siècles. C’est à ce moment que l’Eglise est devenue cette chose magnifique qu’elle continue à être, hélas remise en cause par les différents scandales sur la pédophilie.

Phil dit: à

une des premières mesures de nos amis allemands, au début de la seconde guerre fut effectivement d’abolir la décret Crémieux, remis en place par nos amis américains quand la guerre a pris un tournant favorable en Afrique du Nord. Cette nouvelle ne laissait pas indifférent le landernau littéraire de Paris, où un Crémieux faisait office de critique littéraire à la nrf.

Marie Helene S dit: à

Erratum

erreur de destinataire !
Mon post destine a ‘Republique du Cinema’.
cordialement;

et alii dit: à

j’ai trouvé un emploi pour les patates
1903, Lyon. L’ingénieur Louis Lumière écrase avec soin des pommes de terre. Serait-il en train de se reconvertir dans la cuisine ?
Non : il essaie de mettre au point une nouvelle technique de photographie… en couleurs !

Eh oui, à l’époque, en dehors de quelques tentatives peu concluantes, la photographie n’existe qu’en noir et blanc. Mais Louis suit une piste prometteuse…
Louis commence par réduire ses patates en minuscules grains. Ces derniers laissent en effet bien passer la lumière et sont facilement colorables. Teints en rouge-orangé, vert et bleu-violet, ils sont mélangés puis fixés en fine couche sur une plaque de verre.
Si l’on photographie de l’herbe, la lumière verte traverse les fécules vertes, mais pas les fécules rouges et bleues.
science » tips pour la suite

renato dit: à

On doit à James Clerk Maxwell la première photo couler. En 1861 il fit photographier trois fois un tissu écossais mettant sur la lentille trois filtres de couleurs différentes ; les trois images ont ensuite été développées et projetées sur un écran avec trois projecteurs différents.

Marie Sasseur dit: à

« C’est un visage que certains reconnaîtront de ce côté-ci de la frontière. Le prince Louis de Bourbon, prétendant au Trône de France, était l’une des personnes à porter le cercueil de Francisco Franco ce jeudi matin, lors de l’exhumation de l’ancien dictateur espagnol.

L’explication est simple : Louis de Bourbon, de nationalité franco-espagnole et né à Madrid en 1974, est tout simplement un arrière-petit-fils de Franco. « Ma grand-mère maternelle, dont j’étais très proche, était sa fille unique », avait-il précisé dans Paris Match en 2010.

En tant que membre de la famille proche de l’ancien dictateur, Louis de Bourbon avait donc toute légitimité pour porter son cercueil. Celui-ci a été extrait de la basilique creusée dans la roche du « Valle de los Caido », avant d’être transféré par hélicoptère dans un cimetière au nord de Madrid, où repose l’épouse du dictateur. Le gouvernement ne souhaitait plus que le mausolée soit un lieu de pèlerinage pour les nostalgiques de l’ancien dictateur. »
Parisien

Dubruel dit: à

@DHF,
plus sûr du pseudo et ne retrouve plus l’extrait.
‘Que Bopp ait une idée erronée de la classification c’est possible, mais que Mallarmé puisse se référer à cette classification baroque comme le pense Milner est invraisemblable’.

Oui;
il est marrant, néanmoins.Vieux filou reçu premier dans les deux disciplines.
et L’espèce de fumisterie, fumerolles grand genre Verdier commence à faire long feu. L’héritage de la flambée intellectuelle des 70’s échu dans les mains de Michelle Planel& C.Olive, jaquettes ‘minces comme des lèvres serrées’ d’après le mot Matignon, à quelques exceptions- dont J.Y Masson? Sa ‘Vérité ultime du nageur’ fréquentable -, sent le sapin sinistre et prétentieux.
Michon a eu le Prix Kafka, j’avoue ne plus le lire qu’en biais depuis ‘Les Onze’. Pas faute d’avoir essayé de continuer de faire route avec. Echenoz itou.’Myrtis bene falas’, effluves de Quignard pur. Ils partaient en vacances avec Toubiana. Si tous les gars se donnaient la main, ça ferait une longue chaîne d’ascenseurs.Gérard Bobillier comme Attali, ya des hashtags qui se perdent dans le mandarinat éditorial ou universitaire ! Accumulé, ça finit par répercuter sur la fiabilité des publications et travaux ? Eu une copine de normale sup qui avait postulé il y a 20 ans; elle était très jolie, ça a marché tout de suite. C’est elle qui avait préféré quitter la formation ‘accélérée’. Pas le master in the pocket qui importait tant à ‘bob’.
Prétendre nettoyer les écuries d’Augias, gageure? enfin au moins Garcin ne trempe pas dedans jusqu’au coude. Sa réaction envers Neuhoff qui fait une bannière du côté crétin balourd à porter au crédit, je suis d’accord.

marie-hélène, Eriksen 13H03 sur la RDC, merci !
Truffaut vs Gérard Philipe, je découvre en même temps et vais vous lire là-bas.
Il y a aussi qu’ils étaient des contraires parfaits; Philipe dans la soie, le père avocat Croix de feu retiré à barcelone, dont le fils s’est occupé jusqu’au bout, de l’autre Doinel, l’enfant des ‘400 coups’ sur le canapé convertible des Cahiers du Cinéma, le père juif au tiroir.
Cela ne grandit pas Truffaut, et après ? Le ‘portrait Philipe’ par Garcin, lui très attachant par contre, d’après Assouline.Plus naturel que Carrère faisant une pendule du secret de la mère, quand il ne risque plus rien à le révéler, à part un papier laudateur dans les inrocks. Philippe a résolu l’équation, pas en se bouchant le nez et poussant des cris d’orfraie devant les opinions mais en devenant leader syndical des acteurs et compagnon du PC.chapeau.Belle personne.

Dubruel dit: à

Sur Marias.
scènes X

Si au moins elles étaient bonnes ! L’ennui est qu’elles ne le sont pas; ‘Libé’ serait bien inspiré de retirer l’adjectif ‘affligeant'(?!) de la filmo de Philipe pour le lui transférer.un meilleur emploi. (Et je suis, moi aussi, abonné ‘réflexe’ – plus pour longtemps?)

et alii dit: à

Podcast : Pas tous égaux face au frisson musical
conversation

et alii dit: à

Le mot ptyx se lit chez Mallarmé dans un poème publié en 1887. Pour en établir la signification, il faut réexaminer de près la distinction saussurienne entre signifié et chose signifiée. Quant au signifiant, il dépend de la linguistique indo-européenne, dans la version qu’en avait donnée Franz Bopp. Mallarmé l’a pratiquée ; on en a la preuve par Les Mots anglais. L’article tente de montrer que la séquence /ptyks/ permet d’obtenir par permutations et modifications l’intégralité de l’ossature consonantique de tous les mots indo-européens possibles. Le ptyx est donc le Mot par excellence, sauf qu’il est privé de la voyelle /a/, que Bopp tenait pour fondamentale. C’est cet /a/ que le poète ira chercher au Styx. A partir de là, on peut éclairer la fonction poétique du ptyx au sein du poème et le poème lui-même; sur tous ces points, l’hypothèse des anagrammes se révélera féconde.
https://www.erudit.org/fr/revues/rssi/2014-v34-n1-2-3-rssi02602/1037158ar/

Bloom dit: à

’en cas de guerre civile, si nous étions face à face, Bloom me tirerait sans hésiter une balle dans le dos. Telle est l’envergure de ce débile, cet opportuniste, ce vendu.

Ne pas prendre ses désirs pour des réalités, Bdb. Et surtout, ne pas tourner le dos à ses responsabilités. Va, p’tit khon II.

Bloom dit: à

une des premières mesures de nos amis allemands, au début de la seconde guerre fut effectivement d’abolir la décret Crémieux

Pas les Allemands hitlériens, dear Phil, mais les Français vichyssois, le bon gros gouvernement de la Kollaboration d’état.
« Paris et la discipline républicaine réfrénèrent quelques éléments antisémites avant 1940. Mais l’avènement de Vichy supprima tout frein dans l’expression des sentiments antijuifs. Lorsque Marcel Peyrouton, ancien gouverneur général de l’Algérie et favorable aux colons, devint Ministre de l’Intérieur à Vichy en septembre 1940, il veilla à l’abrogation du décret Crémieux et mit au point un nouveau dispositif juridique permettant de refuser tout nouvel octroi de la citoyenneté française soit aux Juifs soit aux musulmans. Les Juifs algériens se trouvèrent dans la situation de leurs coreligionnaires allemands après les lois de Nuremberg: après avoir été citoyens, ils étaient désormais réduits à l’état de sujets. »
Michael Marrus, Vichy et les Juifs, 1981, p.182

Bloom dit: à

Michael Marrus ET Robert Paxton, oeuf corse, nos amis historiens d’outre Atlantique.

Phil dit: à

merci dear Bloom pour la précision. le blanc-seing de Berlin n’est jamais loin, certes pas d'(l)oies blanches.
Crémieux, le critique littéraire de la nrf, s’est fait « prendre » à rédiger des tracts anti-Allemands. Un certain panache que Léautaud lui reprochera, devant Paulhan, de risquer inutilement sa vie quand les jeux sont faits. il faut bien continuer à causer littérature.

DHH dit: à

le decret cremieux a eté aboli deux fois.
apres une premiere abolition par Vichy et un remise en vigueur au débarquement des américains en AFN ,il a été une nouvelle fois-brièvement- aboli par Giraud au nom de la discrimination qu’il introduisait entre indigenes juifs et musulmans.
LAURENT jOLY dans son ouvrage tiré de sa these ‘vichy dans la solution finale  » indique bien le sens de cette abolition;il s’agissait de faire de l’Algerie une region test pour un regime d’exclusion des juifs du statut de citoyen à part entiere dans la perspective de son extension a tout le territoire et ce sans que les allemands n’y soient pour rien

DHH dit: à

du jour au lendemain en novembre 1940 ‘en vertu de de « dispositions gubernatoriales »(Sic) mes parents (institutrice et percepteur) se sont trouvés dan situation sans ressources et et expulsée de leur logement de fonction.
je suis néee quelques mois plus tôt ;sinon je ne naissais pas française

et alii dit: à

La puissance du détail – Phrases célèbres et fragments en philosophie
Jean-Claude Milner
Sommaire
LES DERNIERES PAROLES DE SOCRATE
PLATON, INTERPRETE DE KAFKA
MARX ET LES OPIOMANES
NIETZSCHE, LE SALUT A LA MORT ET LE RETOUR DES LANGUES
NICOLAS POUSSIN, ERWIN PANOSKY, CLAUDE LEVI STRAUSS
REFLEXIONS SUR PRIMO LEVI ET BENNY LEVY
LACAN A L’ENVERS D’UN POST SCRIPTUM
MICHEL FOUCAULT OU LE DEVOIR AUX RIVES DU TEMPS
DE LENINE AU MENSONGE, UNE AVENTURE D’ESOPE

et alii dit: à

milner
Amateur de fictions policières, j’en ai retrouvé le style. Mais à la fin, il ne s’agit pas de nommer un coupable. Il s’agit plutôt d’empêcher, détail par détail, la perpétuation d’un préjugé. Par ce moyen, la peinture, la philosophie et la politique s’entrecroisent et concourent à la liberté de penser. »

et alii dit: à

le détail chez milner

Le linguiste produit dans les phrases une espèce de rectifcation subjective : il y aura du
nouveau et parfois de l’inédit. En quoi Milner est-il lacanien ? Il l’est évidemment en tant que
lecteur de Lacan (voilà un mode évident de l’être). Mais alors, dans ce texte, on s’aperçoit à
quel point il y a du lacanien si on se propose de le lire en essayant d’identifer l’introuvable dans
l’évidence de la phrase écrite. Ma propre expérience de lecture des textes de Lacan me pousse
vers cet introuvable, sous la forme de la phrase minuscule qui passe inaperçue au lecteur et que
je n’avais pas repérée la première fois. Un verbe, un adjectif « en état foculé » devient du coup
le plus important, la clef pour déployer un passage comme ça, au vol. Il faut toujours revenir
sur nos pas pour constater ce que nous avons presque lu.
J’ai eu cette même impression en lisant Milner : on dirait, dans un premier temps, que
tout dans la phrase est important. Mais loin de ça : c’est un leurre. On dirait que chaque mot
occupe sa place, qu’il a été pesé, mesuré, balancé, avec une grande sagacité, mais en réalité,
quand nous les lisons, les mots et les phrases nous conduisent vers un autre lieu dont nous ne
connaissons pas à l’avance quelle serait la portée véritable. Peut-être la phrase elle-même le
méconnaît ? C’est pourquoi il faut aller en avant sans hésitation et continuer à lire pour arriver
à la toute dernière phrase du paragraphe, du chapitre, du texte. Lacan et Milner nous
conduisent vers l’inconscient de la phrase écrite qui ne sait pas qu’elle a un savoir tout comme
nous ignorons ce que la lecture va nous proposer d’inédit : elle nous tient en suspens. Le lecteur
attentif se demande comment cela va fnir, un peu comme dans les romans policiers, il faut
découvrir le coupable du crime. Il est là tout le temps mais on ne le voit pas, comme dans le
récit de Poe, La Lettre volée. « Le style du récit policier vient spontanément sous la plume ; loin
d’être un ornement, il coappartient à l’analyse du discours. » (2)
http://www.lacanquotidien.fr/blog/wp-content/uploads/2015/10/LQ-539.pdf

Marie Sasseur dit: à

Quel mange-pavé, ce du bruel.
N’était-ce pas le même qui déclarait ici-même « il y a quelques jours », avoir lu E. Carrère ? Un boursouflé, encore un.

Marie Sasseur dit: à

Et ce trou du cul de du bruel, va sûrement nous rappeler les dernières phrases d’un roman russe adressés à sa mère ?

Delaporte dit: à

L’écrivain Jacques Derrida, en 1940, s’est fait éjecter de l’école d’Algérie où il était. Mais c’est arrivé aussi en France, notamment au journaliste cinéphile Claude-Jean Philippe, qui, à sept ans, a dû quitter sa propre école. On sentait bien là une volonté d’exterminer les juifs, de les anéantir, de faire qu’il n’y en ai plus sous l’apparence d’êtres humains. Leur mort social. Effrayant.

Chaloux dit: à

Pour retwitter Alain Duhamel, il faut vraiment souffrir d’un rétrécissement du cerveau. Assouline devrait consulter. Ou alors c’est le désespoir de voir son petit prince le cul dans la merbe, balayé aux prochaines élections.

Marie Sasseur dit: à

« S’il y a en un que l’on ne s’attend pas à trouver au détour d’une page dans ce roman, c’est bien Gérard Philipe.  » Passou.
Oui, depuis on a compris dans quelles circonstances.

Imaginez que cette même phrase, genre: « ciel mon mari » retrouvé dans des pages de roman !, c’est ce qui est arrivé à une lectrice de la clé USB, ou du moins un cr de lecture, de Jean-Philippe Toussaint ( dans le top 10 des meilleures ventes).
S’il y en a qui ont lu ce roman je veux bien donner les détails, c’est très zamusant.

Marie Sasseur dit: à

Je détiens une information en or, je vous préviens. Un entrefilet dans le courrier des lecteurs.

DHH dit: à

Abolition du décret Cremieux
l’an dernier le gouvernement allemand a octroyé une indemnisation de 2500 dollars a tous les juifs encore vivants qui, ayant à cette epoque la nationalité française avaient été déchus de celle ci entre 1940 et 1942 par l’abolition du décret Cremieux.
certes cette indemnisation avait un sens mais elle aurait du venir de la France et non de l’Allemagne qui n’a eu pour rôle à travers la collaboration que de rendre possible cette expression administrative d’un antisemitisme d’Etat

et alii dit: à

mediapart
Dans un rapport remis jeudi 24 octobre, que Mediapart dévoile, la rapporteuse spéciale de l’Organisation des nations unies (ONU) Agnès Callamard s’inquiète de la tolérance des États abolitionnistes, dont la France, « vis-à-vis de l’imposition de la peine de mort à leurs ressortissants à l’étranger, au mépris de leurs obligations légales et de leurs positions morales ».

Marie Sasseur dit: à

Il semble que cette indemnisation ne soit pas lié à la decheance de la nationalité française ?

« La Claims Conference se réjouit d’annoncer l’élargissement récent de son Hardship Fund. Les Juifs qui résidaient en Algérie entre juillet 1940 et novembre 1942 et ont été victimes des persécutions antisémites du régime de Vichy pourraient maintenant éventuellement obtenir un versement de la part du Hardship Fund de la Claims Conference. Les personnes éligibles sont en droit de percevoir un versement unique de 2 556,46 €.

Cette indemnisation destinée aux Algériens survivants de l’Holocauste représentait un objectif visé depuis longtemps par la Claims Conference dans le cadre de ses négociations avec le gouvernement allemand, afin qu’il soit rendu justice aux victimes juives des nazis qui n’avaient encore perçu aucune indemnisation. « 

Marie Sasseur dit: à

il semble que cette indemnisation ne soit pas liée au décret Cremieux.

Jean Langoncet dit: à

@DHH dit: à
du jour au lendemain en novembre 1940 ‘en vertu de de « dispositions gubernatoriales »(Sic) mes parents (institutrice et percepteur) se sont trouvés dan situation sans ressources et et expulsée de leur logement de fonction.
je suis néee quelques mois plus tôt ;sinon je ne naissais pas française

Et rebelotte quelques années plus tard ; vous pourriez être algérienne (et Passou marocain ?)

et alii dit: à

(et Passou marocain ?)mais le voilà espagnol!

Delaporte dit: à

« Les 39 morts retrouvés dans un camion frigorifique près de Londres dans la nuit de mardi à mercredi étaient des ressortissants chinois »

Je suis étonné, on avait subodoré dans un premier temps qu’il s’agissait de Syriens ou d’Afghans. Qu’est-ce que ces Chinois foutaient dans un camion frogorifique ? L’enquête va l’établir. Pas besoin d’Hercule Poirot. On saura la vérité et les coupables seront punis.

Marie Sasseur dit: à

Autrement dit toute personne juive, qui était en Algérie entre juillet 1940 et novembre 1942, qu’elle soit française, algérienne ou ouzbèke, et quel que soit son âge dans cette période, et encore vivante maintenant, peut effectivement prétendre à cette indemnisation. Ce n’est que justice.

Jean Langoncet dit: à

@Autrement dit toute personne juive

Là l’état civil est peu causant ; faut avoir l’œil

Marie Sasseur dit: à

« Qu’est-ce que ces Chinois foutaient dans un camion frogorifique ?  »
Des travailleurs, Delaporte, des travailleurs. Vous n’imaginez même pas ces migrations d’esclaves, venant de Chine, et sur presque tous les continents,même en France…

DHH dit: à

@marie sasseur
sauf que les dommages subis par les juifs algériens ,a savoir perte de leur nationalité valant perte d’emploi pour les agents publics, exclusion des enfants des écoles publiques ,numerus clausus dans le facultés aryanisation des biens juifs, ne devaient rien en Algerie à la pression des nazis mais relevaient d’une décision autonome de l’état français ,testant sur cette région le regime d’exclusion qu’ils envisageaient d’ etendre à terme, apres la guerre à toute la France
en cedant aux pressions de la claim conference et en indemnisant les juifs d’Algerie de ces dommages l’Allemagne a endossé une responsabilité qui n’est pas la sienne

Marie Sasseur dit: à

Je viens de donner un lien, si vous êtes concernée.

Marie Sasseur dit: à

Et perdre un emploi, oui c’est certes dommageable, mais je ne veux pas être-tres très- méchante.

Jean Langoncet dit: à

@les critères d’attribution sont assez clairs

S’agissant des critères de déchéance de nationalité aujourd’hui (24 octobre 2019 21h51), voir les références de connarD et tutti quanti (se refaire une virginité dans un passé fantasmé cependant)

D. dit: à

Delaporte, je ne suis pas certain que Vatican II ait été pleinement positif.
Si une messe dite en langue locale me paraît souhaitable, j’admets toujours difficilement que le prête de tourne vers l’assemblée lorsqu’il renouvelle le sacrifice du Christ.
Il y a probablement là dans cette triste et inutile habitude une victoire de Satan qui se réjouit de voir le prêtre offrir vers l’assemblée le dos tourné au Maitre-autel.
Symboliquement c’est gravissime.

Marie Sasseur dit: à

Langoncet, le sujet était comment dedommager- quand bien même c’est irréparable- les Juifs persécutés en Algérie pendant une période clairement identifiée et négociée.
Vos propos inintelligibles nécessitent un décodeur ou alors vous êtes en small talk avec vous-même.

D. dit: à

Je pense que Jean Langoncet sera d’accord avec moi compte tenu de son expertise ès-choses ténébreuses.

D. dit: à

inintelligible chez Langoncet Jeannot est un doux euphémisme.

Jean Langoncet dit: à

@le sujet
Sa majesté souffrira qu’on l’élargisse un brin

DHH dit: à

@marie sasseur
oui perdre son emploi c’est grave parce que dans de cas c’était se retrouver sans ressources et dans le cas de mes parents expulses de leur logement

Marie Sasseur dit: à

Je vous em…bête Langoncet.
Élargissez, mais ne vous servez pas de mes commentaires. Attitude détestable des lâches.

Marie Sasseur dit: à

Oui je comprends deachach, on passera le « reste » sous silence? Un « detail » ?
Odieuse.

D. dit: à

Allons, Jeanjean n’est pas lâche. Il est même très courageux.

Marie Sasseur dit: à

Personne n’est intéressé par ce petit scoop concernant le roman de Jean-Philippe Toussaint. C’est dommage, je trouvais cela assez énorme.

Jean Langoncet dit: à

@connarD

Prenez votre courage à deux mains et tapez donc dans votre moteur de recherche si original : Oran L’Espagnole (pour l’accompagnement culinaire DHH a déjà donné plus que de raison)

et alii dit: à

s l’Allemagne a endossé une responsabilité qui n’est pas la sienne
il faudrait là un « adverbe »,mais directement ne convient pas
c’est trop simplifié,comme souvent lorsqu’il s’agit de « responsabilité »,c’est vrai

Delaporte dit: à

« Delaporte, je ne suis pas certain que Vatican II ait été pleinement positif. »

Vous avez lu tous les documents du concile ? Des textes remarquables, qui font preuve d’une conscience magnifique de la religion, de l’homme, de Dieu… Si vous voulez votre messe en latin, et selon le rite traditionnel, libre à vous. L’Eglise le permet. Normalement, vous pouvez trouvez de telles messes assez facilement. Il suffit de taper sur Internet. Je suis moi-même admiratif de ces vieilles messes, et j’y suis allé quelquefois, en cachette de moi-même. Elles me rappellent un chapitre de Dorian Gray, quand il se voue au rite catholique traditionnel et à ses ors, à ses encens frelatés. Mais il y a une volupté dans la simplicité du nouveau rite Vatican II. Il est criminel de ne pas le voir. Ce qui me rend critique, cependant, avec la messe traditionnelle en latin, ce sont les opinions politiques d’extrême droite qui vont avec. Vatican II a mis le hola à tout antisémitisme, à tout royalisme d’Action française à la Maurras. Non, je ne veux pas finir comme Drieu ou Brasillach. Je suis un démocrate !!!

Delaporte dit: à

« Personne n’est intéressé par ce petit scoop concernant le roman de Jean-Philippe Toussaint. C’est dommage, je trouvais cela assez énorme. »

Sublime sasseur, ô notre sublime reine incomparable, devant qui je fais allégeance… accouche de ton scoop !!!!!!!!!!!!!!

Marie Sasseur dit: à

Demandé comme ça, Delaporte, vous pouvez toujours courir.

Marie Sasseur dit: à

« l’Allemagne a endossé une responsabilité qui n’est pas la sienne
il faudrait là un « adverbe »,mais directement ne convient pas
c’est trop simplifié,comme souvent lorsqu’il s’agit de « responsabilité »,c’est vrai » Et Al
Oui c’est vrai.

Pour DHH,
bien sûr que l’on peut se demander pourquoi la France n’a pas eu les mêmes « reparations » entre la métropole et la colonie. Et pourquoi la France n’a pas été mise à contribution pour les ressortissants juifs, en Algerie, alors sous statut de territoire français.

http://holocaust-compensation-france.memorialdelashoah.org/indemnisation-deportation/indemnisation-deporte-juif-francais.html

Jazzi dit: à

« Et pourquoi la France n’a pas été mise à contribution pour les ressortissants juifs, en Algerie, alors sous statut de territoire français. »

Bonne question, MS.
DHH doit avoir la réponse ?

Jean Langoncet dit: à

@Marie Sasseur dit: à
« Elle est aujourd´hui célèbre pour être le berceau du « raï » »
Great.

http://nova.fr/playlist-oran-aux-racines-du-rai

Nova Express paraît moins daté et moins farfelu que cet article (l’auteur doit avoir connu Kaboul avant 78)

Clopine dit: à

Au fait, je n’ai même pas répondu à Mister Court, qui m’a comparée à une vipère l’autre jour. Ce qui est tout de même tordant, venant de la part d’un type qui s’est fait fort de mettre au jour tous mes ridicules, de stigmatiser à la fois mon ignorance et ma prétention à accéder aux savoirs, qui est assis sur sa peau d’âne comme un chamelier expérimenté est assis sur sa bête : sans risquer d’en vomir, qui prend tout de haut et défend son pré carré contre « des gens comme moi » (entendez : non légitime) à coup de références absconses et opinions politiques à peine voilées, bref, ce type, qui n’a eu de cesse de m’insulter, de me mépriser, d’exprimer son dédain, me compare désormais à une vipère.

C’est-à-dire à un animal dont on a peur. Si tant est qu’on puisse faire la différence d’avec l’inoffensive couleuvre.

Il a donc évolué, Court. Il m’accorde d’avoir peur de moi !

Et bien entendu, avec son abyssale ignorance du monde sensible, remplacée dans son cursus par les mots qu’il jette avec morgue, se réjouissant par avance d’être « ignoré » (entendez : incapable de produire quoi que ce soit de créatif sinon recracher ce qu’il a appris par coeur) car cela lui donne une haute idée de lui-même, qui est bien tout ce qui lui reste, trouve tout-à-fait normal voire classieux d’être dans l’ignorance totale du monde sensible, celui-ci devant être à ras d’herbe, n’est-ce pas.

C’est-à-dire précisément à ras de ventre de vipère…

Va, Court, et sois persuadée que je ne me vengerai pas. Tu peux me traiter de « vipère » tant que tu le veux. Le venin, en réalité, ne vient pas de moi. Mais de ton ego embrouillé, et de ton incapacité à la bienveillance. Et le fait d’avoir raté ta vie n’y change hélas rien. Tu crains ma morsure bifide ? La plus venimeuse ne iendra pas de moi : ce sera celle de ta mort. Vu ton splendide ratage, je la présume douloureuse. Et moi, qui, derrière mon ignorance et mes naïvetés, suis en tout plus généreuse que jamais tu ne sauras l’être, ne te souhaite finalement qu’une chose : c’est que tes passions tristes, et notamment celle qui t’a amené à me surveiller, me moquer, m’interloquer et tenter de me barrer la route de l’expression, ne t’empêchent cependant pas de mourir, ce qui, in fine, ne saurait tarder.

Jean Langonet dit: à

Bonne danse et bombance à vous Sasseur ; saint suaire oblige (gare toutefois au déficit de la sécu qui est ou devrait-être l’affaire de tous)

rose dit: à

DHH
Merci de ces informations qui éclairent une histoire dont je ne szvais rien.
Tout en remarquant que l’indemnisation paraît symbolique
« obtenir un versement de la part du Hardship Fund de la Claims Conference. Les personnes éligibles sont en droit de percevoir un versement unique de 2 556,46 €. »

Bien cordialement

rose dit: à

4h32
Vendredi 25 octobre 2019
Aujourd’hui, j’ai 62 ans et demi.
Ai dormi.

rose dit: à

: ce sera celle de ta mort. Vu ton splendide ratage, je la présume douloureuse

Clopine

Ai bien peur que ce ne soit pas directement lié : de splendides ordures meurent parfois paisiblement et de saintes femmes dans d’atroces souffrances.

rose dit: à

peut-on s’empêcher de percevoir l’insistante petite musique de la mort dans le vocabulaire associé à l’acte de fumer ? Certes, l’oreille de l’analyste est déformée,

Bah, mourir pour mourir.
C’est l’habitude qui est nocive et aussi enfumer ses voisins qui n’ apprécient pas du tout.

rose dit: à

Delaporte

27 Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »

C’est le poisson d’argent ? 🐟
La pêche miraculeuse ? 🎣

rose dit: à

renato dit: à

Pénélope, avant tout réaliste — le métier à tisser — était surtout consciente des enjeux politiques et stratégiques que la position — géographique — d’Ithaque représentait.

Delaporte dit: à

La vérité sur Pénélope :

https://youtu.be/Y_HGqvccJPU

Delaporte

Faire rimer Pénélope avec interlopes, fallait oser. Non, l’a jamais rêvé aux amours contingentes.
Lorsque l’a tenté pour savoir si la machine marchait, cela a été l’échec cuisant, moralement. Depuis, l’a plus besoin de vérifier, sait que cela marche à fond les caissons. C’est la vie. Tout baigne.

Renato
Z’avez déjà crié Ulysse en longeant Ithaque ?

rose dit: à

Avant, pour retrouver un com. avec la date et l’heure, c’était coton.
Aujourd’hui, sans date et sans heure, c’est mission impossible. Faut remonter tout le fil et chercher.
Comme si les coings ne nous attendaient pas sur le plan de travail de la cuisine.

rose dit: à

Switch depuis la ‘République du Cinéma’ d’Annelise Roux, (décidément)bastion d’intelligence et de débat nuancé superbement écrit etc.

Dubruel
Quand et à quelle heure ?

Superbement écrit, je plussoie.
Quand au reste, je regrette : c’est un cénacle clos et snob.
Dommage !
Cela doit tenir aux participants.
Han, je reviens de NY et toi Charles ? Moi des Aléoutiennes tu sais cet archipel là-bas han han que ma belle-mère a racheté pour oublier son veuvage.
Rien de populaire.
Rien de démocratique.
De vieux mecs engoncés dans leurs privilèges.

rose dit: à

Petitix

Et surtout que l’on fait du tort à la littérature en laissant croire qu’un roman n’est que la somme de ses plus petites parties, que celles-ci sont analysables indépendamment du tout dans lequel elles s’inscrivent et prennent tout leur sens.

Petitix

Comme s’il y avait des idées écrites sur un brouillon et que, au fur et à mesure qu’elles ont trouvé place dans le corps du roman, o les coche, les raye et hop à la suivante.
Mais, Petitix, un roman n’est pas une dissertation, une longue suite argumentative qu’il faille introduire, développer puis conclure en ménageant une ouverture.
Non, un souffle animé d’une puissance tellurique, un regard sur ce qui nous occupe la mère, l’enfance, l’impermance de l’amour, mourir pourquoi ? Noooonnnnnnn. Pas mourir.

Rien de tiédasse. Rien de délavé. Surtout pas le fonctionnement de la machine à laver. Du sang, des larmes. Des pleurs à arracher les tripes. Que le lecteur ne lache plus le bouquin, qu’il veuille le bouffer, qu’il cesse de manger.

Mes deux prochains Handke sont arrivés à la librairie et je n’ai pas fini le second. Misère des influenceurs.

rose dit: à

Et alii

ptyx est donc le Mot par excellence, sauf qu’il est privé de la voyelle /a/, que Bopp tenait pour fondamentale. C’est cet /a/ que le poète ira chercher au Styx. A partir de là, on peut éclairer la fonction poétique du ptyx

Tout de suite on pense au Styx lorsqu’on lit Ptyx.

Désolée, vous n’allez pas rire, mais les.initales font P.S.
Hihi, haha,huhu.
Bloup.
Coulé.

(Nota : faut le faire, quand même, à soi tout seul (et être sacrément megalo) pour couler le PS, les Républicains, le PC l’était déjà, etc., non ? ; en faisant croire que le nouveau parti est en marche ! En tout cas, lui, en bras de chemise face aux mahorais, dans un bain de foule, je le vois faible mais faible, impressionnant : et enfantin et vieux, mais megalo).

Bonne journée

rose dit: à

Le beurre, l’argent du beurre, le fil (à couper l’beurre) et le fils de la crémière, la boutique, Kerry gold, l’entreprise, l’époux de la fille de Gérard Philipe.
http://www.acrimed.org/article4619.html

rose dit: à

Et où l’ on découvre, scoop insensé, que cet homme aime les chevaux, ce qui explique son lien avec Anne-Marie, tombée dans la marmite toute petite

https://www.acrimed.org/Critique-influent-et-ecrivain-celebre-un-cumul

C’est fort, qund même, non ? de se faire un nom, hors le fait que l’on soit le gendre de Gérard Philipe ?

Cela ne m’empêchera pas de continuer à ne pas lire ses/ces bouquins.

rose dit: à

6h41
Debout les morts, debout les vivants

Et j’arrêterai là, à force de creuset/creuser, je risque de trouver la plage, dès lors finis les emmerds, que faire adoncques ?, Olivier est le prénom du frère d’Anne-Marie qui est le prénom du frère jumeau de son mari, qui n’est pas décédé d’une chute de cheval parce que c’est le père qui.

Marie Sasseur dit: à

Sur les lois anti-juives de la France en Afrique du Nord, il n y a pas qu’en Algerie qu’elles s’appliquaient. Peut-être pas dans une même virulence.
Si le sujet a déjà été abordé ici, il n’est jamais trop tard pour en (re)prendre connaissance.

« 8Alors que les juifs d’Europe étaient décimés par le génocide, qu’advint-il des juifs d’Afrique du Nord à la même époque, eux qui vécurent «aux marges de l’univers de la shoah»?

9Les juifs du Maghreb, exceptés les juifs de Tunisie qui subirent la présence allemande pendant six mois, vécurent jusqu’en 1942 sous les seules lois de Vichy. Sans que les Allemands en fissent la moindre demande, Pétain et son gouvernement déchurent les juifs d’Algérie de leur nationalité française dès octobre 1940, et les soumirent, ainsi que les juifs des deux autres pays, aux lois raciales promulguées en zone libre, à la plus grande satisfaction de la majorité de la population européenne et sans déplaisir de la population musulmane, «partagée entre le loyalisme de ses notables – attirés par l’aspect paternaliste et traditionaliste du nouveau régime – et l’activisme pro-allemand de ses milieux nationalistes» (pp.76 sq.).

10Avec quelques nuances, et plus de rigueur en Algérie que dans les deux protectorats, le statut des juifs d’octobre 1940, aggravé (…) par celui de juin 1941, s’appliqua comme en métropole: renvoi de la fonction publique, interdiction d’exercer toute une série de professions. Avec cependant une particularité par rapport à la zone libre: les enfants juifs furent renvoyés des écoles publiques, collèges et lycées et les étudiants de l’Université eurent interdiction de se présenter aux examens du second degré. En outre, la loi prescrivait le recensement obligatoire des juifs des trois pays, recensement qui allait être utilisé pour l’«aryanisation» de leurs biens »

Référence électronique

Joëlle Allouche-Benayoun, « Michel Abitbol, Les Juifs d’Afrique du Nord sous Vichy », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 148 | octobre-décembre 2009, document 148-1, mis en ligne le 13 janvier 2010, consulté le 25 octobre 2019. URL : http://journals.openedition.org/assr/21080

Janssen J-J dit: à

9.39, 25 X 19 (@ alliallo & b. => sur le fil tenu de la revue en ligne Conversation) –
« Le 14 octobre dernier, le prix Nobel d’économie a été attribué à Esther Duflo, Abijit Banerjee et Michael Kremer pour leur travail consistant à adapter la méthode des essais cliniques aux interventions en matière de développement. Ce nouveau procédé ne fait pourtant pas l’unanimité. Isabelle Guérin, François Roubaud (IRD) et Florent Bédécarrats (AFD) expliquent que si le procédé élaboré par Esther Duflo et ses collègues peut effectivement, dans certaines situations très précises, permettre d’aboutir à des résultats intéressants, il est pour le moins exagéré d’affirmer, comme le font ses promoteurs, qu’il permettra de faire un grand bond en avant en matière de lutte contre la pauvreté. Les limites de l’application des essais cliniques aux politiques de développement apparaissent en effet très vite dès lors que l’on tente de répliquer leurs expériences ».

____
Certes, béré…, mais on ne voit pas pourquoi les Nobel seraient infaillibles ès économie, alors qu’on leur accorde le droit de ne pas l’être en matière es littérature, malgré les protestations du directeur de la rdl.

Bloom dit: à

Pour compléter le témoignage de DHH, ce que dit Hélène Cixous de son enfance algérienne : «L’Algérie, c’était un pays où foisonnaient tous les racismes, c’était multiplié, un racisme répondait à l’autre. Il y avait le racisme dominant, le racisme triomphant du colonialisme (…) les opprimés pouvaient être les ennemis d’autres opprimés; il y avaient des juifs qui ne savaient pas trop où ils étaient, et ces Juifs, dont ma famille paternelle faisait partie, étaient des gens avec une bizarre histoire, on leur avait attribué la nationalité française pour des raisons politiques en 1870, mais ma propre famille a eu la nationalité française avant, c’était une famille qui venait d’Espagne, qui a suivi la colonisation française et parce qu’ils étaient « truchements », c’est à dire traducteurs pour l’armée française, on leur a proposé la nationalité française qu’ils ont prise en 1867 (…) ce qui ne mous a pas empêché de devenir apatride à partir du moment de la collaboration et où on a mis les Juifs à la porte de la nationalité française du jour au lendemain…j’ai donc connu une période dans mon existence où j’étais sans nationalité, j’étais toute petite, mais mon père, qui était médecin lieutenant a été jeté hors de la nationalité française et bien sûr de la médecine et moi je ne pouvais pas aller à l’école… »

Janssen J-J dit: à

9. 55, la seule chose d’un tant soit peu tangible, c’est l’âge de la cremière née le 25 avril 1957. Voilà pourqoui je me sens en profonde sympathie with her, jarretière de la Madelon. Pour le reste, ne sais plus quoi penser… Mais toujours qq chose de la bienveillance, a toujours eu des ondes positives sur moi, sais pas pourqoie. Elle plussoie souvent & je ne sache tjs point ce que cela veut dire.

C’est peut-être parce que j’aime tout autant collectionner les tambours des lave-linge et tirer sur les signaux d’alarme, comme dans le film d’Anne-Louise.

Non, je ne pense pas que MC ait peur des vipères, surtout des lubriques lubrifiées au Lubrizole.
Morte la bête, mort le venin ? (elle se tord… de douleur, quand on l’écrase)… Il vaudrait mieux trouver autre chose d’un peu plus relevé, ce vendredi matin, pour en rire. La vengeance froide n’est souvent qu’une vaine piqûre de Rappel, voire un genre de cuti à réaction épidherméneutique.

Au sujet de la mort souhaitée des autres, méditons le mot de la Palatine à l’occasion de la mort de cette vieille crevure de Maintenon.

De quoi ?…

christiane dit: à

Cette nuit, dans « Les nuits de France Culture », 2e volet de la rediffusion de l’exploration de l’œuvre de James Joyce par Michel Butor.
franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/un-homme-une-ville-michel-butor-sur-les-traces-de-james-joyce-a-dublin-22-1ere-diffusion-08121978
Finnegans Wake débute après l’écriture d’Ulysse. Que de méandres et de mélanges de langues, de dialectes dans lesquels je m’étais perdue. La rencontre radiophonique avec ces deux émissions enregistrées en 1978 permet d’y voir un peu plus clair… Michel Butor – comme pour Ulysse– , paisiblement, nous trace un chemin dans ce livre qui peut paraître hermétique, incohérent, écrit dans un véritable charabia.
J’ai été étonnée qu’il commence par la cécité de Joyce et par le rappel de ces spécialistes aveugles qui excellent dans le monde de la musique car ce livre de Joyce est d’abord un immense chaos verbal qui s’écoute. Il explique pour quelles raisons c’est une œuvre quasi intraduisible (God / dog) et évoque cette dernière phrase du livre qui se projette dans le début du livre, incitant le lecteur à une relecture perpétuelle. Un mot manque et tout se rejoue à l’infini.
Deux heures, donc, inégalées dans le paysage radiophonique des explorateurs de Joyce. Avec, en fond, puisque tout cela est retransmis de Dublin, l’ambiance sonore étourdissante d’un pub du village de Chapelizod en bordure de la Liffey.
Je n’avais, jusqu’à présent pour explorer ce labyrinthe littéraire que l’excellent essai : James Joyce écrit par Jean-Michel Rabaté (Hachette – 1993), élucidant entre autres l’énigme du titre. (On entend cette balade populaire irlandaise dans l’émission racontant comment le maçon Tim « Finnegan » est pleuré lors d’une veillée funéraire (« wake ») pour avoir trop aimé le whisky et comment le bruit d’un bouchon le ramena à la vie.)

et alii dit: à

le rappel de ces spécialistes aveugles qui excellent dans le monde de la musique
l’un des premiers contacts qu’un enfant au piano peut avoir acson instrument, c’est par l’accordeur de piano et beaucoup sont ,ou étaient, aveugles ;
il est vrai que Joyce lui chantait

et alii dit: à

sur le métier d’accordeur, wiki précise:
Né avec l’évolution du piano au début xixe siècle ce métier n’a commencé à faire l’objet d’une formation spécifique en France qu’avec la création, à l’institut des jeunes aveugles, d’une classe d’accord sous l’impulsion de Claude Montal en 1836

et alii dit: à

montal:
il mit au point une méthode rationnelle et sophistiquée pour la réalisation de la partition, réelle pierre angulaire du métier d’accordeur. Ayant enfin grandement finalisé la rédaction de son Ier Abrégé , l’accordeur Montal fit publier le 7 mai 1836, le premier traité complet sur l’accord du piano qu’il intitula :  » L’art d’accorder soi-même son piano, d’après une méthode sûre, simple et facile, déduite des principes exacts de l’acoustique et de l’harmonie, contenant en outre la manière d’enseigner l’accord aux aveugles et un traité d’acoustique ». L’objet de cet étonnant ouvrage d’organologie particulièrement utile pour les fabricants d’instruments afin de résoudre la difficulté de l’accord, fut dédié à Camille Pleyel, alors le plus célèbre des facteurs de pianos parisien. Le succès de cette méthode inédite fut immédiat et nombre de journaux saluèrent l’intelligente pertinence pédagogique de cet ouvrage. Désormais parvenu à une relative aisance matérielle, l’accordeur Montal qui fut dorénavant en mesure de fonder un foyer eut le rare bonheur de trouver une épouse aimante et dévouée, dont l’altruiste générosité ne put être rebutée par le soutien d’un aveugle. Avec l’élue de son cœur, il se maria le 19 mai 1836 avec Anastasie-Françoise Denis12 dite Flaissières, institutrice de profession, domiciliée au 38 passage Sandrié. La bénédiction de cette union inespérée fut donnée en l’église Saint-Séverin par l’abbé Constant Gallard Vicaire, ancien chapelain de l’hospice royal des Quinze-Vingts, lequel deviendra plus tard chanoine titulaire de la cathédrale Notre-Dame de Paris et confesseur de l’Impératrice Eugénie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Montal

D. dit: à

Vous avez lu tous les documents du concile ? 

…évidemment que non… ceux qui jadis y ont participé n’ont pas pu tous les lire. Pour la plupart.

Phil dit: à

L’Algérie, c’était un pays où foisonnaient tous les racismes,

Dear Bloom, Mme Cixous oublie de préciser que le décret Crémieux n’a pas contribué à apaiser cette propension au « foisonnement de racisme »

et alii dit: à

où l’on retrouve le poète et député LAMARTINE
deux députés Alphonse de Lamartine et le député de l’Allier Pierre Antoine Meilheurat , qui défendirent chacun âprement ce projet aux visées humanistes. Rapportant les débats tenus à la Chambre , un grand quotidien17 national affirma que  » M. de Lamartine dit que le local des jeunes aveugles est infect, obscur, ténébreux ; les chambres sont de véritables cachots; des améliorations sont indispensables  » . Confronté à la réaction de rejet de ce projet au coût jugé faramineux, l’objection et la virulence pugnace du député Lamartine finit par remporter à l’unanimité les suffrages des parlementaires de l’Assemblée nationale.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Montal
je ne sais plus si l’accordeur de la nouvelle de Fitzgerald est aveugle mais c’estnotre voisin nestblog qui peut nous le préciser

et alii dit: à

nextblog

D. dit: à

La préparation du concile, qui dure plus de deux ans, implique dix commissions spécialisées, ainsi que des secrétariats pour les relations avec les médias, pour l’unité des chrétiens (confié au cardinal Bea), et une commission centrale présidée par le pape (avec Mgr Pericle Felicicomme secrétaire général), pour coordonner les efforts de ces différents organismes. Ces commissions, composées en majorité de membres de la Curie romaine, produisent 70 schémas (schemata), destinés à servir de base de travail pour les pères conciliaires. Giovanni Battista Montini, cardinal archevêque de Milan, écrit quelques semaines après l’ouverture de la première session : c’est un « matériel immense, excellent, mais hétérogène et inégal […] qui aurait réclamé une réduction et un classement courageux […] si une idée centrale, architecturale, avait polarisé et « finalisé » ce travail considérable ». Jean XXIII convoque officiellement le concile le 25 décembre 1961 par la bulle d’indiction « Humanae salutis », et fixe le 2 février 1962 la date de la première session au 11 octobre.

Au cours de l’été 1962 Jean XXIII énonce la liste des sept premiers schémas qui seront discutés. Des évêques hollandais se rassemblent pour les examiner et décident d’en publier un commentaire. Rédigé par le P. Edward Schillebeeckx, il est publié sans le nom de son auteur. Ce texte largement diffusé auprès des évêques préconise de débuter en examinant le schéma sur la liturgie, le seul auquel il décerne des louanges. Par ailleurs, certains experts comme Yves Congar, critiquent le manque d’organisation et de réel dialogue de la première phase du concile : de fait, l’éloignement géographique des consulteursde ces commissions, l’omniprésence de la Curie romaine, ont pu nuire à l’expression des différents points de vue et à la qualité de ces échanges préparatoires. La diffusion du texte du P. Schillebeeckx permet aux différents épiscopats de prendre connaissance des opinions de leurs pairs.

Bloom dit: à

@Christine
Un vrai plaisir que d’écouter le grand Michel Butor mettre au jour les textes les plus exigeants de Joyce.

Ce qui me frappe à la première écoute, la qualité de la musique instrumentale enregistrée dans les pubs et les chanson comme The Streets of London. On est à la fin des années 70, âge d’or du revival de la musique traditionnelle irlandaise (Dubliners, Chieftains, Planxty, The Bothy Band, Clannad, De Danaan, pour ne citer que quelques groupes phares).
La musique aujourd’hui dans les pubs de Dublin est à usage touristique et presque invariablement médiocre. Pour de bonnes « sessions », il faut aller à Westport, dans le pub de Matt Molloy (hi, rose), à Belfast ou dans les fleadhs (prononcer fla), festivals de musique traditionnels, qui se déroulent dans la plupart des comtés chaque w.e. à partir de Pâques. Le fleadh de Drumshambo (Co.Leitrim),en juillet, est fabuleux car les musiciens ont entre 7 et 77 ans et viennent de la République et du Nord.

Pour en revenir à l’émission de FC, elle était produite par Thierry Garcin.Pas de hasard…

christiane dit: à

Bloom :
« Un vrai plaisir que d’écouter le grand Michel Butor mettre au jour les textes les plus exigeants de Joyce. »
Oui, Bloom. Vous êtes celui qui est le plus proche des labyrinthes de Joyce, de Dublin, ici.

christiane dit: à

Et Alii,
Les accordeurs de piano aveugles. Merci d’y revenir.

D. dit: à

L’exposition sur l’oeuvre de Léonard de Vinci au Louvre est symptômatique de la pensée pervertie des trois dernières générations prêtes à idolâtrer ce bonhomme qui n’était rien d’autre qu’un mandarin de son époque, une sorte de BHL de la Renaissance.
Notons au passage qu’absolument aucune des inventions esquissées sur le papier par Leonardo n’a fait l’objet à l’époque d’une quelconque tentative de mise en oeuvre concrète et surtout pas par lui-même qui n’a pas sorti une pièce de sa poche pour cela.
Le fameux homme de Vitruve entend célébrer la dimension physique de l’Homme ce qui n’aurait rien eu de répréhensible si elle n’était totalement dissociée de celle spirituelle.

Jazzi dit: à

« méditons le mot de la Palatine à l’occasion de la mort de cette vieille crevure de Maintenon. »

Elle l’appelait la vieille ripopée, JJJ
https://www.cnrtl.fr/definition/ripopée

Réaccordant les corps, les aveugles font aussi d’excellents masseurs, et alii !

Diap dit: à

Je n’ai personnellement jamais rencontré de bon accordeur qui soit aveugle, ni aucun aveugle qui soit bon accordeur. La finesse de l’audition, évidente chez les aveugles, n’a rien en commun avec la sensibilité musicale, indispensable à un « bel » accord.

Fiammeta dit: à

C’est le poisson d’argent ? 🐟
La pêche miraculeuse ?

Ce blog est à marée basse…

et alii dit: à

sylviane agacinski est aussi féministe;elle avait répondu :
Se dirige-t-on vers une pratique sociale qui prend la forme d’un marché ?

Dans les États où la PMA n’est pas soumise à des conditions médicales, comme en Espagne, en Californie et ailleurs, elle s’inscrit le plus souvent dans cette logique de marché. Pourquoi ? Parce que, sans rémunération, les donneurs sont rares. En 2007, l’entreprise danoise Cryos était devenue « leader sur le marché du sperme », concurrencée par les « instituts de reproduction humaine » américains. Dans notre pays, le corps humain et ses éléments sont protégés par la loi. Tout prélèvement biologique, qu’il s’agisse du sang, des organes ou des gamètes, est soumis à des conditions d’intérêt médical et exclu de tout échange marchand, et seul le don solidaire, gratuit et anonyme est autorisé
https://www.lepoint.fr/politique/sylviane-agacinski-avec-la-pma-on-cree-le-reve-de-l-enfant-sur-commande-27-07-2019-2327071_20.php

et alii dit: à

ceux qui veulent parler à Marie, qu’ils s’aderssent à elle;j’ai une amie kiné qui travaille dans des institutions avec laquelle je reparlais de musique pour ses enfants;elle enchaîna en me disant combien le chant et la lecture à haute voix sont bons et efficaces pour la rééducatuion de personnes âgées, ce qy’elle fait avec une orthophoniste

et alii dit: à

diap, vous allez contre les usages;j’ai connu un accordeur bien voyant de chez Pleyel qui m’a confirmé le talent des aveugles;il faudrait faire une enquête

et alii dit: à

ce qu’elle fait

Bloom dit: à

Vous êtes celui qui est le plus proche des labyrinthes de Joyce, de Dublin, ici.

Vous savez, je suis encore très loin d’en comprendre tous les recoins. Et Finnegans Wake continue à me dérouter malgré l’aide d’Anthony Burgess…

Jazzi dit: à

25 octobre 2019 à 10 h 59 min
« Au bout du monde » de Kiyoshi Kurosawa.
Entre vérités et mensonges, le film s’attache à l’équipe de tournage réunie autour d’une présentatrice de la télévision japonaise en reportage en Ouzbékistan.
De l’exotisme au carré qui nous donne droit à un circuit touristique à travers les splendides paysages naturels et les principales villes : Tachkent et Samarcande de ce pays perdu des fins fonds de l’Eurasie.
Bel exercice également autour de la fausse réalité du documentaire télévisuel et la vérité, tout aussi relative, du film de fiction qui se construit entre deux prises du tournage audiovisuel.
L’occasion de retrouver la belle Atsuko Maeda, muse du metteur en scène ?, qui va jusqu’à nous interpréter « L’Hymne à l’amour » d’Edith Piaf !
Malgré quelques longueurs, propres aux films d’errance, les scènes de « Au bout du monde » prennent peu à peu sens à nos yeux intrigués et nous permettent de retrouver la pâte singulière du cinéaste japonais.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585332&cfilm=267631.html

Bloom dit: à

Mme Cixous oublie de préciser que le décret Crémieux n’a pas contribué à apaiser cette propension au « foisonnement de racisme »

Dear Phil, tel n’était pas le but du décret Crémieux qui mettait fin à une inégalité de traitement entre juifs français et juifs algériens, les premiers étant devenus citoyens à part entière par la Révolution française, un siècle auparavant, en 1791. Avant la conquête & la colonisation de l’Algérie, Bugeaud & Saint-Arnaud, à qui enfumades & emmurages des populations font perdre le goût de l’Afrique…

et alii dit: à

renato, vous nous dites tout ce que j’espérais!
encore! très belle votre pendule!

Phil dit: à

Certes dear Bloom, il faut remonter aux Lumières pour éclairer les raisons Crémieux…mais la caravane africaine avait bien changé entre 1791 et 1945 !

et alii dit: à

ce que dit testart
https://www.lepoint.fr/politique/sylviane-agacinski-avec-la-pma-on-cree-le-reve-de-l-enfant-sur-commande-27-07-2019-2327071_20.php
« Ne prenons pas des airs de demi-dieux […] là où nous n’avons été que de petits sorciers », écrit le biologiste Jacques Testart au début de son nouvel essai*, citant Jean Rostand. Dès les années 1980, tout en participant à l’invention de la procréation médicalement assistée (PMA), Testart, père scientifique d’Amandine, le premier bébé-éprouvette français, s’est inquiété d’un « risque d’eugénisme » lié à certaines de ces techniques. À 75 ans, ce militant de la décroissance estime que ses cauchemars les plus noirs sont en passe de devenir réalité, sous couvert de progrès médical. Ou comment les humains, seront, selon lui, bientôt sélectionnés comme des animaux d’élevage.

Regrettez-vous d’avoir conçu Amandine en 1982?
Bien sûr que non! Grâce à la fécondation in vitro, la FIV, des tas de couples stériles ont pu avoir des bébés. Mais le battage médiatique autour de sa naissance m’a gêné : ce n’était pas une grande prouesse scientifique. Sans doute la société avait-elle deviné intuitivement qu’on mettait le pied dans un étrier sans bien maîtriser le cheval.

Vous dénoncez une surmédicalisation de la conception.
Presque un tiers des FIV sont pratiquées sans indications médicales et sont donc abusives. À condition d’attendre un peu, beaucoup de couples pourraient fabriquer un enfant dans leur lit. Les découvertes récentes du chercheur de l’Inra Jean-Pierre Ozil sur les souris montrent que l’œuf est sensible à d’infimes variations de son milieu de culture, avec des effets nets sur les souriceaux. La précaution élémentaire impose de limiter ces techniques à ceux qui en ont besoin. Sans parler des économies : les FIV coûtent cher car les labos qui commercialisent les hormones de synthèse injectées aux femmes pour booster l’ovulation les facturent à un prix exorbitant pour notre Sécu surendettée.
Êtes-vous favorable à une ouverture de la PMA aux couples homosexuels?
Les mères porteuses pour aider les couples d’hommes, je suis contre. C’est de l’esclavage! Dans le cas des couples de femmes, la PMA se résume à une insémination artificielle, qui est devenue un acte médical par abus de pouvoir. Un simple verre et une seringue suffisent pour déposer du sperme sur le col de l’utérus. Tout le problème, c’est de trouver un donneur parmi ses amis. Pourtant, l’enfant né de cette façon plus conviviale connaîtrait ses racines, contrairement à tous ceux issus de dons de sperme anonymes.

Vous êtes contre l’anonymat pratiqué dans les banques de sperme?
Au-delà de la détresse de ces enfants sans origine, la médicalisation de l’insémination artificielle a ouvert la porte à l’eugénisme. Cet « appariement des couples reproducteurs », selon les mots de ses promoteurs, rappelle la sélection pratiquée sur les bovins. Dans le secret, sur des critères non transparents, les médecins choisissent le donneur qui convient pour chaque receveuse avec une obsession de la qualité de l’enfant qui rappelle l’eugénisme, une vieille pulsion humaine. Il ne s’agit pas d’une politique d’État, mais d’un eugénisme mou et démocratique, sans souffrance.
« Un jour, vos petits seront choisis pour éviter la myopie », ai-je écrit en 1986 alors que la génétique était balbutiante. La réalité a dépassé mes craintes. Au Royaume-Uni, on peut faire un DPI sur un embryon conçu par FIV pour éviter le strabisme, aux États-Unis pour choisir le sexe de son futur enfant. Pratiqué chez nous depuis 2000, il permet le tri des embryons dans de rares cas de maladies génétiques graves dont les couples sont porteurs. Notre pays est plutôt strict en matière de bioéthique mais les tests génétiques y sont de plus en plus larges. On peut désormais éliminer non seulement des embryons porteurs du gène de telle pathologie mais aussi ceux avec des risques statistiques de cancer. Or nous portons tous des facteurs de risque pour plusieurs maladies graves.
Comme les catholiques, vous partez en croisade pour l’embryon?
Je suis de gauche et athée. L’embryon n’est pas ma préoccupation. Ce qui m’inquiète, c’est la fabrication à venir d’un enfant sur mesure. Avec de possibles dégâts psychologiques. Comment le meilleur des bébés, bientôt choisi grâce à des calculs de probabilité complexes, pourrait-il ne pas avoir mention très bien au bac? Plus grave, tous les enfants vont finir par se ressembler puisque leurs génomes seront de plus en plus normalisés. C’est du clonage social. On s’oriente vers une perte de diversité qui peut s’avérer dangereuse à très long terme. Comme l’a montré Darwin, l’espèce ne survit que par la diversité, car il y a toujours des individus capables de résister à un sort malheureux. De plus, certaines pathologies qu’on élimine sont couplées à des gènes de résistance à d’autres maladies. En voulant se prémunir de tout, on va au-devant de catastrophes. Surtout si ce tri est pratiqué à grande échelle quand on disposera d’ovules en abondance.
Comment lutter contre ces prétendues « tentations eugénistes »?
Il faut conserver la limitation actuelle de l’usage du DPI à une seule maladie par couple et fixer des limites aux possibles. Pour cela, il convient d’organiser des conférences de citoyens, tirés au sort dans la population, qui, après discussion avec les experts, prendront des avis que les politiques devront respecter. C’est la seule façon démocratique de gérer de telles incertitudes.

* Faire des enfants demain, Le Seuil, en librairie
https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/Jacques-Testart-La-fabrication-d-un-enfant-sur-mesure-m-inquiete-655251

renato dit: à

Pfff !

grande > grand

Marie Sasseur dit: à

Ce n’est pas parce que la sécurité de Mme Agacinski n’est pas assurée correctement que le débat n’est pas ouvert.
En outre, ses propos rejoignent celui d’un philosophe, de droite, pas d’extreme-droite, et celui du comité national d »Ethique, il y a plus de 10 ans… une guerre d’usure.

« En novembre 2005, le CCNE a déjà rendu un avis négatif, à l’unanimité moins une abstention, sur l’ouverture de la PMA aux couples homosexuels, jugeant que « la PMA a toujours été destinée à résoudre un problème de stérilité d’origine médicale et non à venir en aide à une préférence sexuelle ou à un choix de vie sexuelle ».

et alii dit: à

a propos d’agacinski
Engagée dans un travail théorique et politique sur la différence des sexes dans Politique des sexes (Seuil), la philosophe s’est engagée dans une critique de la marchandisation du corps humain dans Corps en miettes (Flammarion, 2009) et des études de genres dans Femmes entre sexe et genre (Seuil, 2012). Elle vient de faire paraître L’Homme désincarné. Du corps charnel au corps fabriqué (Tracts, Gallimard).
https://www.philomag.com/lactu/breves/pma-un-panorama-des-positions-philosophiques-39312

christiane dit: à

Bloom,
Il y a dans ces deux émissions (merci de rappeler qu’elles sont de Thierry Garcin) un moment rare où on entend Joyce lire quelques pages de ses livres.
Sans chercher à comprendre (n’étant pas bilingue), j’ai senti la jouissance de celui qui non seulement lisait mais avait écrit ces mots. Je crois que d’entendre lire ces livres à haute voix pour quelqu’un d’expert en anglais mais aussi en musique,(agilité avec les mots et vocables, leur mouvement, leur rythme, leur bruit – presque des onomatopées) doit être un ravissement.
Cette nuit et la précédente, c’était presque sans chercher à comprendre, juste écouter le martèlement des souliers dans la chanson qui roule dans le pub. Ça rentre dans l’oreille donc l’inconscient et ça fait son chemin… Le langage est un mystère.
Ici, je lisais Rose et souriais quand je pensais à Stephen Dedalus / Télémaque et pour le père : Bloom, sans oublier Molly Bloom en Pénélope ! Je me souviens aussi de votre dialogue quand elle était à Dublin. C’est d’ailleurs curieux que les commentaires de Rose laissent filtrer parfois des esquisses d’une trivialité délibérément transgressive (comme un hommage à Joyce (Le summum, pour Joyce étant la lettre qu’il adresse à Nora le 2 décembre 1909.)
Je n’ai pas lu l’essai d’Anthony Burgess sur Joyce.
C’est une œuvre renversante et un écrivain qui intimide. Un poète aussi qui fait percevoir l’invisible dans le visible dans une irradiation du langage. Pas étonnant que le « grand » Michel Butor y nageait comme un poisson dans l’eau ! Poète et philosophe, aimant l’écriture fragmentaire, l’improvisation transgressive. P.Edel avait exploré La Modification dont le cadre temporel est un voyage dans un train roulant vers Rome. J’aurais aimé qu’il le fasse pour L’emploi du temps, le labyrinthe d’une ville…
Je pense à tout cela quand parfois les chroniques des critiques littéraires jouent à multiplier des qualificatifs comme « sublime » pour des livres inconsistants que l’on oublie rapidement.
Que nous réserve le Goncourt cette année ?

christiane dit: à

Renato,
la … moissonneuse de cette horloge magnifique de Rombach & Haas est effrayante…

x dit: à

Le principal ressort, hautement romanesque, de Berta Isla concerne l’identité et plus précisément cette fiction bien particulière que tissent jour après jour les « infiltrés ».

Sait-on encore qui l’on est, peut-on encore le savoir, quand on joue pendant des mois, des années, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, un personnage créé de toutes pièces mais toujours à compléter et à confirmer ?
Quel est le statut des relations, amicales ou intimes, que l’on tisse ou paraît tisser pendant ce temps ?
Qu’en est-il d’autre part des relations placées en suspens (alors que la vie continue, que rien ne peut demeurer immobile) que l’on entretenait avant, avec sa famille, à qui l’on ne peut rien dire de la nature exacte de son travail ni des opérations en cours ?

Autre frontière mouvante au sein de cette identité fictive, celle qui passe entre la part active, manipulatrice et créative, « auctoriale » ou du moins de libre improvisation quotidienne sur un canevas donné, et celle où l’on est soi-même manipulé, marionnette-pion aux mains d’un marionnettiste, d’un « auteur » situé à un niveau plus élevé.

Parmi les sources d’inspiration probables, des opérations de ce type :

https://www.theguardian.com/uk/2012/jan/20/undercover-police-children-activists

Paul Edel dit: à

Clopine, je suis un peu étonné que votre légitime vigilance sur les abeilles, les haies, et l’agriculture du pays de Bray soit suivie d’un grand silence retentissant sur la catastrophe Lubrizol.. Avez vous interviewé des agriculteurs? pris des photos? et comme vous disposez d’un matériel cinema,avez vous mené une enquete avec votre mari, dans votre voisinage ou au coeur de Rouen? Là, vous êtes au cœur d’un drame écologique européen emblématique . Vous pouvez jouer un rôle capital…Oubliez les vipères au poing, aucune importance!Je me fais insulter et couvrir de mensonges et de petites malveillances par Delaporte, je n’en fais pas une histoire. Faites comme moi Clopine.

DHH dit: à

S’agissant de l’indemnisation des juifs d’Algérie obtenue de l’Allemagne par la Claim Conférence il faut reconnaître que les conditions d’octroi ont été dans la pratique très laxistes.
Le principe affiché était certes de compenser les dommages effectivement subis du fait des lois de Vichy mises en place en Algerie ,à savoir l’abolition du decret Cremieux et l’application à l’Algerie du statut des juifs promulgué pour la France entière dès septembre 1940
Les demandeurs étaient invités à remplir un dossier faisant état de dommages réels, bien identifiés et attestés par des documents ( perte d’emploi,dans la fonction publique aryanisation des biens ,exclusion de l’ecole suppression de l’acces a certaines professions ,restriction dans l’accès aux etudes universitaires )
Mais en pratique ont été indemnisés tous les juifs français qui pouvaient faire état de leur qualité de juifs et d’une présence effective en Algérie entre 1940-1942 ,et qui se trouvaient donc en mesure d’ exciper d(‘une déchéance indue de nationalité, ce qui a été considéré comme un dommage emportant éligibilité à cette compensation financière

Marie Helene S dit: à

@Rose.
‘Superbement écrit, je plussoie.
Quand au reste, je regrette : c’est un cénacle clos et snob.
Dommage !
Cela doit tenir aux participants.
Han, je reviens de NY et toi Charles ? Moi des Aléoutiennes tu sais cet archipel là-bas han han que ma belle-mère a racheté pour oublier son veuvage.
Rien de populaire.
Rien de démocratique.
De vieux mecs engoncés dans leurs privilèges.’

Votre post maniant l aigreur a propos de ‘Republique du Cinema’ ou du moins ses contributeurs, (ces ‘vieux mecs engonces’, merci au passage), ou vous embrayez ensuite sur les turpitudes de Jerome Garcin, coupable, non content d avoir ‘mange le beurre entre soi’, d avoir ‘epouse la fille de Gerard philipe’ !!

Je reagis, me sentant concernee pour ne pas dire visee (sentiment d avoir ete fauteure de troubles en me trompant de canal, ayant poste sur la RDL ce que je destinais a la RDC, j y ai attire injustes vos foudres).
Vous ne lisez pas la chronique ni les posts, ca se voit ! Vous en restez a la surface.
Mon cursus plus proche d Annie Ernaux que celui de Madame Anne Sinclair. Quel mal a etre ravie de rencontrer une emulation dans des discussions sur la RDC avec des C.P, ami de F.Wiseman, C.Mc carthy, de P.Roth, ou des J.M.Bouguereau qui dirigea le ‘Nouvel Obs’ et fut une grande figure de ‘Libé’ ?

Le cercle n a rien de ‘clos’. Vous lui reprochez d etre envahi de gens du cnrs et de la sorbonne, d agreges… Il n y a pas que ca. Devons-nous des excuses d avoir envie de partager les experiences ? Annelise Roux pour filer la metaphore equestre a tout d une pouliche ombrageuse et dissipee, nee dans les montagnes arides, loin du Cadre noir. Ses qualites stylistiques exceptionnelles lui font traverser le paysage sans accepter le licou, ni qu on s approche de trop pour lui flatter familierement le col. Le snobisme ne viendrait-il pas de votre cote, au seul regard d un complexe social mal defini, qui prend toute la place ? Annelise R. a raconte incidemment comment elle a grandi dans un baraquement pour ouvriers vinicoles et a du attendre ses quinze ans pour avoir la television ! Asthme et insomnie ont conditionne sa cinephilie, non les passe-droit et les fauteuils en velours. Son ecriture est inclassable, une auteure plus proche de Flannery O Connor par l humour sarcastique et l humanite que cette maitresse de maison pour marquis attables que vous nous jetez au visage.
Elle n a pas sa pareille pour nous stimuler, nous ses hotes. Loyale, mais prompte egalement a nous remettre en place d un coup de sabot si besoin ! Une prairie libre, aux antipodes du pre carre !

‘Charles revient de NY, l autre des aleoutiennes’ : cette assertion profondement reductrice prouve que vous ne cherchez pas a suivre.
Charles Tesson – il etait cite – est delegue de la Semaine de la Critique, on ne peut que lui etre reconnaissant d aller porter, ou rapporter les films hors hexagone ! Les ‘aleoutiennes’, votre raillerie s applique au jeune ‘Art’, de retour d Ethiopie ?
Il ne s est pas defendu de son milieu favorable, pas plus que de son homosexualite, c est un fait. Sa confession d avoir pour un premier vote ‘choisi Macron’ plus conforme aux dispositions financieres dans lesquelles il a ete eleve (son ami, pas plus impecunieux ayant opte pour B.Hamon, selon une ‘tradition familiale ancree a gauche’) et d apres un motif ‘cache’ plus personnel que tout le monde suppute, vous a defrisee, c est lisible. De la a deboulonner la figure en la caricaturant!
Ce jeune d une vingtaine d annees apporte un eclairage sans filtre, parfois maladroit aux sujets.Son apport aussi singulier que d autres signatures anonymes ou prestigieuses du blog ! Annelise R. ne le reprime pas, tandis que vous l expediez. Le ‘democratique’ ni le ‘populaire’ ne sont de vote cote, qui me semble celui de la repression sans argument, alors que la ‘tauliere’ – le vocable lui sied mal- de la RDC entretient vis -a -vis de ses participants une bienveillance qui n est jamais en surplomb.A.R. nous fait, au contraire, confiance, dans sa maniere de se mettre ‘a niveau’ : elle rivalise d exigence, ne donne pas l impression de devoir comme vous le suggerez ‘baisser en qualite’, pour faire ‘peuple’ et complaire.

Votre pique sur Jerome Garcin et son mariage endogene n est pas plus convaincante. On epouse generalement quelqu un du perimetre, un ‘entre-soi’ valable partout. Restant a charge du detenteur de ‘privileges’ d exercer -ou non- une capacite de partage; equation ou tout se joue. et je ne vois de parlant sur ces dispositions dans le fait qu il(J.G.) ait epouse la jeune orpheline de Gerard Philipe !
Cordialement.

Marie Helene S dit: à

‘Je ne vois RIEN de parlant au fait qu il ait epouse’, excusez-moi.
Maintenant je me retire pour rejoindre les ‘vieux mecs engonces’ du cercle ‘anti-democratique’de Republique du Cinema, faute de m envoler pour tahiti.

Delaporte dit: à

« Je me fais insulter et couvrir de mensonges et de petites malveillances par Delaporte, je n’en fais pas une histoire. »

Popaul, je vous aime trop pour vous insulter. Quelques petites piques et c’est tout. Mais vous avez tellement peu d’humour. Plusieurs décennies passées au point vous ont abîmé, à écrire des articles débiles pour un lectorat puant. Vous aimez jouer au martyr, vous vous complaisez dans cette image, tel saint Sébastien transpercé de flèches. C’est risible. Vous le presque écrivain, le quasi-journaliste, le semi-critique… dans toute la splendeur de son néant à l’affût.

DHH dit: à

Dans la ligne de ce que dit Helene Cixous
A partir de son débarquement en 1830 et jusqu’à la fin du siècle l’armée des colonisateurs a recruté de nombreux interprètes juifs qu’elle a intégrés comme officiers dans ses rangs en leur offrant très tôt la nationalité française bien avant le décret Cremieux
C’est le cas apparemment de l’aïeul d’Helene Cixous
Une doctorante Sabrina Dufourmont a fait une thèse de troisième cycle très intéressante sur ces personnages, en centrant son étude sur l’un d’eux nommé Darmon ;
Cette figure classique de l’ d’officier juif interprète figure notamment dans le roman Fort Sagane qui se deroule dans le gratin aristocratique militaro mondain, installé en Algérie à la fin du 19 -ème siecle
Un des ancêtres de mon mari (le grand père de sa grand mere ) avait eu cette fonction et cette grand-mère racontait à ses petits enfants que c’était l’ordonnance de son grand père qui la conduisait enfant à l’école
Mais alors qu’ils ne devaient pas leur nationalité française au décret Crémieux,( pris en 1870), les descendants de ces personnages qui n’auraient pas dû être affectés par son abolition , ont été comme les autres juifs déchus de leur nationalité, de même que les descendants de ceux qui étaient devenues françaiss dés 1865 ayant opté pour une possibilité de naturalisation offerte alors par un senatus consulte napoléonien
Sur le mot truchement terme qui a vieilli et signifie interprète : On le trouve en français dès le 17 me et notamment chez Molière .Bien qu’apparemment tres conforme au genie de notre langue s dans sa phonetique et sa structure ,Il décalque en fait un mot arabe de même signification,celui qu’on retrouve dans le patronyme Tordjman fréquent tant chez les juifs que chez les arabes originaires d’Afrique du nord

Bloom dit: à

Je crois que d’entendre lire ces livres à haute voix pour quelqu’un d’expert en anglais mais aussi en musique,(agilité avec les mots et vocables, leur mouvement, leur rythme, leur bruit – presque des onomatopées) doit être un ravissement.

Et ce dans plusieurs langues, Christine. A l’occasion d’un Bloomsday récent à la librairie Shakespeare & co, plusieurs lecteurs ont lu à haute voix des passages d’Ulysse dans un langue autre que l’anglais: il y a eu du magyar, de l’italien, et même du chinois, pour la fin du monologue de Molly Bloom. Il me semble qu’il y a peu d’œuvres qui possèdent ce rayonnement, Shakespeare, certainement, Proust, peut-être…

A. Burgess a publié un Shorter Finnegans Wake, un Finnegans Wake abrégé, comprenant de larges tranches du texte reliées par des ponts narratifs de son cru. Peut-être est-ce ainsi qu’il faudrait procéder pour rendre accessible au plus grand nombre ce diable d’anti-roman romanesque?

Bloom dit: à

Je me fais insulter et couvrir de mensonges et de petites malveillances par Delaporte, je n’en fais pas une histoire.

Idem en ce qui me concerne, Paul Edel, mais franchement, cela vient d’un tellement Basdufron qu’on ne peut y être aussi indifférent que Gulliver face aux traits des Lilliputiens.

Phil dit: à

les « truchements »…dejà chez Léry, dear deashash, en voyage au Brésil au 16eme. comm y causaient avec tout le monde, les primitifs les finissaient au barbecue

et alii dit: à

un peu avant Molière:
Le mot français  » Truchement  » vient de l’arabe turjumân ( ترجان ) signifiant  » traducteur  » ( du verbe tarjama = traduire ).

Il apparaît semble-t-il pour la première fois à la fin du XIIe s. , sous la forme  » drugement  » , dans la chanson de geste La Prise d’Orange qui appartient au cycle de Guillaume d’Orange et raconte la victoire de Guillaume sur les Maures à Orange au VIIIe s. , victoire après laquelle il devient comte de Toulouse. Il a alors encore son sens d’origine de  » traducteur « . Le XIIe s. , c’est l’époque des 2e et 3e croisades, qui amènent nombre d’Européens à être en contact direct avec le monde arabe ; une époque de guerres, certes, mais aussi durant laquelle de nombreux échanges culturels s’opèrent et des éléments de culture arabe sont introduits en Europe.

A la fin du XIVe s. , on le retrouve dans la Chronique de Flandre sous la forme  » trucheman « , toujours dans le sens initial du mot arabe. C’est durant la période du moyen français ( XIVe – début XVIIe s. ) qu’il évolue progressivement en  » truchement « . Le sens s’étoffe aussi, en prenant à côté du sens initial de traducteur celui d’  » intermédiaire « . Au XVe s. , on trouve dans un rondeau de Charles d’Orléans un sens militaire qui va en ce sens, avec la signification de  » porte-parole / représentant « . Au XVIe s. , Pierre de Brach témoigne dans ses poèmes de cette évolution vers un sens figuré :  » Tes carmes1 sont les truchemens de ton coeur.  » Et c’est ainsi que

je me demande si le mot hébreu Targoum n’a pas la même origine
http://horizons-d-aton.over-blog.fr/article-22709244.html

et alii dit: à

drogman
Ce mot apparaît vers le début du XIIIe s. sous la forme  » drogeman  » ou  » droguement « signifiant  » interprète / traducteur « . Son parcours vers le français est semble-t-il mieux connu, et serait passé de l’arabe égyptien  » targumân  » au provençal et à l’italien, peut-être par l’intermédiaire du grec byzantin, puis de là au français.
même lien

et alii dit: à

(XVe siècle) comme recite Manasses Hebreu en son Tergum — (Symon de Phares, Rec. des plus célèbres astrologues, éd. E. Wickersheimer, p. 45) ; (1605) le Thargum, ou Interprete Chaldaicq’ — (Le Loyer, Spectres, l. 2, chap. 3, p. 111) ; de l’hébreu תרגום, tirgúm, targúm (« traduction », « targum, traduction ou paraphrase araméenne de la Bible »), apparenté à l’arabe tarǧama « traduire » dont dérive turǧumān (« interprète, traducteur » → voir drogman et truchement).
wiki a targum

Bloom dit: à

Fascinante, DHH, l’étymologie de « truchement », de ‘turjumân’ signifiant ‘traducteur’, devenu ‘drogman’ via l’italien, et Torjman, comme Charles Torjman, qui mit brillamment en scène il y a peu le texte de JC Grumberg, Pour en finir avec la question juive.

Cela tendrait à montrer l’aisance linguistique de certains juifs (Hagège n’est peut-être pas un bon exemple, mais…), leur rôle d’intermédiaire, de passeurs…C’est souvent aussi ce que l’on a reproché à ces « rootless cosmopolitans », comme les appelaient Mosley et ses coquins…

Delaporte dit: à

« Idem en ce qui me concerne, Paul Edel, mais franchement, cela vient d’un tellement Basdufron qu’on ne peut y être aussi indifférent que Gulliver face aux traits des Lilliputiens. »

Autant popaul m’est sympathique, jusque dans ses défauts grotesques, autant je trouve le prétentieux Bloom fort antipathique. Ce dernier est un opportuniste, une sorte d’Eichmann d’aujourd’hui, un peit être gris et malfaisant. Bloom ou la banalité de la stupidité et de la malfaisance. Bête et méchant.

et alii dit: à

Entrez une forme
targum
notices corrigées catégorie :
TARGUM, subst. masc.
Étymol. et Hist. Fin du xves. Tergum (Symon de Phares, Rec. des plus célèbres astrologues, éd. E. Wickersheimer, p. 45: comme recite Manasses Hebreu en son Tergum); 1605 Thargum (Le Loyer, Spectres, l. 2, chap. 3, p. 111: le Thargum, ou Interprete Chaldaicq’); 1623 Targum (F. Garasse, Doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, p. 342). Empr. à l’hébr. mishnaïquetargūm « interprétation, traduction, version »; spéc. « Targum, traduction ou paraphrase araméenne de la Bible », dér. de l’hébr. biblique tirgēm « traduire » (qui corresp. à l’ar. tarǧama « traduire », d’où dérive turǧumān « interprète, traducteur », cf. drogman, truchement).

et alii dit: à

Au sens originel, le targoum est une version de la Bible en araméen en vue de l’usage liturgique synagogal. Cette définition appelle cinq observations.

61) À l’origine, il s’agit d’un phénomène oral. Assistant le lecteur, le traducteur (meturgeman) [3]
[3]
De ce mot vient (par l’arabe ?), selon le sens du vieux… de la synagogue traduit le texte biblique, mais sans regarder le rouleau biblique, pour que l’on distingue bien entre la Torah écrite et sa tradition (transmission) orale.
https://www.cairn.info/revue-transversalites-2008-2-page-133.htm

et alii dit: à

excuse il y a eu le lien du CNRTL

Dubruel dit: à

Edel et Bloom, injures sous la ceinture.

Et moi Marie Sasseur. Ce ‘trouduc’ de du bruel, encore lu ces jours-ci. Ha ?
Elle s’adresse à dhh?,une femme à la famille juive spoliée,elle prétend lui apprendre comment c’était,la gratifie d’un savon terminé par ‘odieuse’ ! Lu une autre fois, ‘vieux cageot'(adressé à la même?) ou ‘vieux pédophile’, ‘vieux dégueulasse’.
Qu’elle est drôle !
Marie, la petite Marie de Francis Cabrel; il l’attend ‘transi sous une tuile de son toit’!Lyrics d’équerre. Quand ses menottes ne sont pas occupées à copier des liens, elle réclame de faire un massage à son chanteur Patriiick dont elle est fan !Lui demande à garder son boxer; Autoritaire la petite !

et alii dit: à

3) On rattache le mot targoum à la racine tirgâm (traduire, expliquer) utilisée en Esdras 4, 7. L’origine serait akkadienne ou plutôt hittite. Dans les targoums (en Gn 42, 23 ; Ex 4, 16), apparaît le mot metorgeman ou meturgeman au sens d’interprète (comparer dans le grec de LXX Gn 42, 23 : hérmèneutès).

Janssen J-J dit: à

elle restera indomptable, dubruel, et d’une mauvaise foi démentielle !
Vous n’aurez donc jamais le dernier mot. La seule chose, c’est d’essayer de la faire rigoler un brin, mais c pas toujours facile et elle avoue ne pas y arriver souvent. Pourtant, elle aurait bien un potentiel, mais n’a jamais fait que d’le gâcher. Croit que l’agression permanente urbi et orbi l’assure dans son identité de féministe radicale, alors qu’il lui suffirait de lui offrir une gentille petite culotte espagnole déposée sur son drap d’or pour l’adoucir définitivement.

NB/ Huysmans vient de sortir en Pléiade. Elle va peut-être enfin pouvoir achever son HDR. Il lui manquait toujours des documents, et voilà pourquoi elle se faisait rétamer.

et alii dit: à

DANS MON SOUVENIR? IL YA UN SEXOLOGUE
Le sexologue Tordjman (je vérifie)
qui a été envoyé en prison

Dubruel dit: à

@MHS.
l’attaque contre la RDC. j’ai vu ça. Comme de reprocher à garcin d’être marié à la fille Philipe ! incompréhensible. Bah.
Ou le lien qui trace les gentillesses entre amis de Colette fellous, signé ‘Souchon’. Hilare.Que pour défoncer la porte grande ouverte des népotismes allongés, le fils ou neveu d’Alain s’y soit collé serait trop beau.

Par contre Eriksen qui casse du sucre sur Garcin, qu’est-ce qui lui prend? Vu l’heure il s’est fait mordre par Mme Sasseur, la Renfield au féminin, choriste zoophage? Pas d’accord sur les faits. j’aime bien Garcin et le beau-père encore plus, indépendamment des films de Truffaut qui révèlent ses inquiétudes ou sa hargne de fils laissé pour compte .C.P. était ami de Denner. beau de le lire dans les nuances que seule la proximité rend. Perros sur Philipe illustre bien ça.
En revanche ,vous rejoins sur l’inutilité de Busnel, néfaste à court, moyen et long terme sur le côté pommadé ‘ravi de la crèche’, vendeur de pains au chocolat et fondants à coeur surgelés.

Dubruel dit: à

janssen. Aucun pb;Marie Sasseur me fait marrer. Cabrel, ‘la chèvre’!
Ces ruades désordonnées, morsures à vide.Quand elle lâche son lien façon queue de Mickey. personne ne s’en saisit, dommage. Son regret de gosse.mignon. Delaporte en pleine crisis ‘la vague’ merdoyante lui est flippant.

Phil dit: à

dear etalii, le sexologue Tordjman truchementait ses patientes.

et alii dit: à

Voilà un cas de plagiat littéraire pour le moins… singulier : Susan Sontag aurait écrit le premier livre signé par son mari Philip Rieff. C’est du moins ce qu’assure une nouvelle biographie de l’intellectuelle new-yorkaise TWEET

et alii dit: à

Comme il ne restait parfois que l’enregistrement de la voix, son fils est allé chercher des musiciens proches, de son entourage, comme le joueur de luth espagnol Javier Mas.
Dans « Happens To The Heart », en français : « Qu’arrive-t-il au cœur ? », il est question de préparation au dernier voyage, à la rencontre du Christ, c’est une méditation, pas forcément obscure ou grave, mais – c’est évident à l’écouter- il y a quelque chose de solennel à l’entendre là, au-delà de la mort.

« Happens To The Heart », le nouveau titre de Leonard Cohen rejoint la playlist de France Inter.

► L’album Thanks For the Dance sortira le 22 novembre.

Bloom dit: à

Christine,
Ci-dessous Beckett lisant un très court extrait de Watt en anglais. Je ne sais pas s’il existe des enregistrements où il lit son œuvre en français.
https://www.youtube.com/watch?v=MOMDP5MFTNA

Joyce le maximaliste et Beckett le minimaliste, précieux compagnons de route.

Marie Sasseur dit: à

Pas du tout du bruel. Vous chantez place des moins que rien. Qu’avez vous dit à propos de Carrère déjà ?

Marie Sasseur dit: à

Pour le reste du bruel, chacun apprend ici à se défendre, en son nom. Allez donc vous reculotter, je ne suis pas masseuse.

et alii dit: à

SUR SONTAG et son époux
ledit premier livre a une notice wiki qui précise
Freud: The Mind of the Moralist (1959; second edition 1961; third edition 1979) is a book about Sigmund Freud, the founder of psychoanalysis, by the sociologist Philip Rieff, in which the author places Freud and psychoanalysis in historical context. Rieff described his motive in writing it as being to « show the mind of Freud, not the man or the movement he founded, as it derives lessons on the right conduct of life from the misery of living it. »

One of Rieff’s most influential writings, Freud: The Mind of the Moralist has been called « brilliant » and a « great book ». It helped establish Rieff’s reputation, together with other books helped place Freud at the center of moral and philosophical inquiry, and has been compared to works such as the philosopher Paul Ricœur’s Freud and Philosophy (1965). The writer Susan Sontag contributed to the work to such an extent that she has been considered an unofficial co-author; it has also been claimed that she was its true author.

Marie Sasseur dit: à

Je ne sais pas à quel Fort Saganne, deachach fait référence. Je garde le souvenir d’un monument… littéraire et ciné.

« Louis Gardel est le petit-fils de Gabriel Gardel né à Béziers le 7 janvier 1894 et qui, capitaine au 9e régiment de marche de tirailleurs algériens engagé dans la défense du Mort-Homme au nord-ouest de Verdun en mars 1916, meurt dans un hôpital à Minden le 8 avril 1916 laissant un fils unique.

Affecté au bureau des affaires indigènes d’In Salah, le lieutenant Gabriel Gardel avec 45 méharistes de la Compagnie Saharienne du Tiddikelt, repousse à la baïonnette une harka de 350 touaregs senoussistes, pour la plupart armés de fusils à tir rapide, aux ordres d’Inguedazzen et du sultan Ahmoud les 10 et 11 avril 1913 lors du combat d’Esseyen-n-Afella (près de Ghat en Libye) et rejoint ensuite sa base après une marche de 120 km, les montures ayant été massacrées. Cela lui vaut la Légion d’Honneur et vaut la Médaille Militaire à plusieurs de ses hommes. En 1918, le fort Gardel est érigé en son honneur à Bordj El Haouas (au nord-ouest de la palmeraie de Djanet)[4]. »
Wiki

Marie Sasseur dit: à

# »A partir de son débarquement en 1830 et jusqu’à la fin du siècle l’armée des colonisateurs a recruté de nombreux interprètes juifs qu’elle a intégrés comme officiers dans ses rangs en leur offrant très tôt la nationalité française bien avant le décret Cremieux
C’est le cas apparemment de l’aïeul d’Helene Cixous »

Pour parler quelle langue ?

Marie Sasseur dit: à

@ « Mais en pratique ont été indemnisés tous les juifs français qui pouvaient faire état de leur qualité de juifs et d’une présence effective en Algérie entre 1940-1942  »

Oui, et où est votre problème ?

christiane dit: à

Bloom,
c’est bien qu’il le lise en anglais puisqu’il l’a écrit en anglais, en 1942, dans le Roussillon.
Watt ? watt ? watt ? Tous ces quoi qui tombent dans un trou de la conscience. Son premier vagabond philosophe. Le son de cette langue qui enveloppe et nous plonge dans la ouate d’un endormissement, d’un ennui bienfaisant. Le temps efface les mots. Beckett devient spectral, un double de Watt. Voix qui devient faible. Silence qui vient de loin. Voix de silence. Obscure. Ça va durer et plus ça durera plus le monde deviendra insensé, épuisé, plus le rien l’emportera sur le sens, plus la phrase sera dépouillée, étranglée. Et cette tristesse… Quelque chose est perdu.
Pas étonnant qu’une amitié vive ait lié ces deux grands écrivains irlandais.
Lui, austère comme un Irlandais en exil. Éparpillés suite à la catastrophe de l’Histoire.
C’était bien de se retrouver près d’eux à partir d’une radio dans la nuit. Merci.

Janssen J-J dit: à

@ J’ai vécu avec un martiniquais, il est parti niquer, suivi de.quand.tu as.goûté aux grosses crevettes, les petites ça t’intéresse plus.
Puis, à me dire lorsqu’il me rembourse les 40 € qu’elle me doit oui je le suce. Enfin, hier au soir. À cul tendu on doit son dû (sic)

Quelqu’un de la rdl en submersion dans le darkweb pourrait-il nous décoder cet inquiétant message, les SR n’y arrivent pas… Or, ils pressentent un vrai danger…

Marie Sasseur dit: à

Et pour le trou du cul de du bruel , animateur potache d’un préau du XVI eme, mettez-vous au rythme du troubadour.

https://youtu.be/hWKbiwEPoYo

Clopine dit: à

Paul Edel, sur Lubrizol, l’action sera collective ou ne sera pas. Toutes les associations de Bray concernées, comme l’A.R.B.R.E. (association rurale Brayonne pour le Respect de l’Environnement), l’A.B.D. (association Brayonne Dynamique), I.C.Arts (images, culture et art), Plantes et Fruits Brayons, et donc les quatre membres de Beaubec Productions, sont toutes partie prenante des actions menées par FNE (France Nature Environnement), dont différentes plaintes, des actions de sensibilisation, des demandes d’analyses d’éléments recueillis devant huissier, etc. Je crois que le rythme des réunions doit atteindre les 5 par semaine…

Quant au film-reportage-dénonciation, il me semble que j’ai déjà répondu à la question : Lubrizol a pollué le pays de Bray, mais sa thématique est au départ urbaine : une usine Seveso au beau milieu de Rouen, ça commence comme ça, avant même tout le reste, que l’on découvre peu à peu (la gestion insensée de tout le truc !). Beaubec Production, forte de ses quatre membres seulement, n’a ni les moyens d’une réelle investigation, ni la localisation. Un film uniquement sur les dégâts Lubrizol dans le pays de Bray serait bien trop partiel, partial et inutile. Et il y a de tellement bons documentaristes dans la Région, comme la Grande Ariane Doublet, que franchement personne n’a besoin de nos compétences (petites, modestes, certes passionnées, et dont nous n’avons pas à rougir, mais nous ne sommes pas des professionnels, ce qui nous libres, mais restreint considérablement nos moyens.)

De plus, nous sommes en plein tournage de Tant qu’il y aura des pommes. Et même si nous le voulions, nous ne pourrions nous disperser : la récolte, c’est en ce moment. Si nous voulons filmer, c’est à Brémontier Merval que nous devons nous rendre…

Je ne prends pas la mouche, Paul, mais votre interrogation semble sous-entendre que nous ne sommes pas à la hauteur de la situation. Alors que notre position par rapport à l’affaire Lubrizol est simplement politique, collective, réfléchie. Et que nous ne sommes pas là pour « rebondir » sur une affaire comme celle-là, à la manière de la télé de la plus basse catégorie, comme Cnews. Notre thématique, à Beaubec Productions, est l’interrogation du monde agricole sur ses pratiques mortifères. Nous n’avons pas vocation à traiter d’un drame de l’ampleur de Lubrizol. Et c’est bien collectivement, et non pas 4 passionnés dans un coin, que nous pourrons être efficaces… Et tenter de sensibiliser, à travers cette catastrophe, nos concitoyens.

Il ne faut donc pas tout mélanger. Et il faut raison garder, bien sûr.

Mais ce serait une grossière erreur que de croire que nous sommes passifs. Au contraire : tous ensemble, nous allons, vous pouvez me croire, être les plus incisifs possibles…

(la teneur en métaux lourds, dans la cour de l’école primaire qu’a fréquenté Clopinou, à Forges, se révèle aujourd’hui quatre fois plus élevée que la normale; Or, si certaines écoles rouennaises ont été fermées le lendemain de l’incendie, en pays de Bray, personne n’a pris ce soin…)

Bloom dit: à

Lui, austère comme un Irlandais en exil.

Tous deux des exilés, Christine(Joyce: « ce pays infesté de prêtres »; Beckett: « Je préfère la France en guerre à l’Irlande en paix »)
Sans tomber dans le déterminisme, Beckett avait l’austérité protestante, et Joyce le baroquisme catholique. Quelle que fussent par ailleurs les vastes réserves qu’ils émettaient à propos de la religion.
Beaucoup d’exilés chez les écrivains irlandais, Wilde, Shaw, Joyce, O’Casey, Beckett, et plus près de nous, Edna O’Brien, Brian Moore…Seamus Heaney a quitté le Nord et ses « troubles » pour se réfugier à Dublin, tandis que Paul Muldoon choisissait New York…
Bon nombre sont restés, moins connus peut-être, mais diablement talentueux: Liam O’Flaherty, Brendan Behan, Flann O’Brien aka Myles na gCopaleen…
Pays d’émigration devenu pays d’immigration, la mondialisation aidant, les mouvements actuels n’ont pas autant de signification qu’autrefois.

Delaporte dit: à

Modiano est très sympa, mais l’émission n’a aucun intérêt, n’apporte aucun élément. Et même c’était ennuyeux. Si Ed vous aimez ça, je ne sais quoi dire. Vous vous mettez le doigt dans l’oeil, vous l’adepte florissante du fist-fucking ! T’opines, Hambourg ?

https://youtu.be/wvH8HDOF-8s

christiane dit: à

Oui, Bloom. mais je n’arrivais pas à qualifier Joyce. « Sans tomber dans le déterminisme, Beckett avait l’austérité protestante, et Joyce le baroquisme catholique ». Ça c’est fort !
Dans la première partie de l’émission, Michel Butor présente beaucoup de ces parodies à partir des actes rituels de la messe détournés dans un mélange de profane et de sacré.
Quant à Beckett… Jean Anouilh n’a-t-il pas déclaré : « Le théâtre de Beckett, c’est les Pensées de Pascal revues par les Fratellini » ?
Ah, ce n’est pas triste de discuter avec vous ! En attendant Godot… Vladimir, Estragon, Pozzo et Lucky l’attendent toujours…
https://www.ina.fr/video/CAA7800471801

Paul Edel dit: à

Clopine je comprends vos raisons oui, mais je ne peux m’empêcher de penser que vous ratez une occasion unique de filmer et d’enregistrer à chaud un extraordinaire cas d’école. vraiment unique de pollution hyper grave et cachée.. et même, pour dire le fond de ma pensée, je vous trouve formidablement « langue de bois » et à côté de la plaque dans la hiérarchie des informations capitales sur votre région.. en mettant en avant vos pommiers!!..

DHH dit: à

@marie sasseur
merci de m’avoir rappelé le nom de l’auteur de fort saganne que j’avais oublié .
en revanche je ne savais pas que l’histoire racontée dans ce beau roman et bien adaptée au cinema avait une base biographique la vie du grand père de l’auteur
je ne me souviens pas non plus du nom dans le livre de l’interprete juif, beau gosse seduisant qui amoureux de la fille du colonel se resigne à l’idée que le père, avec son nom à particule n’accordera jamais sa main à un juif

Marie Sasseur dit: à

« un extraordinaire cas d’école. vraiment unique de pollution hyper grave et cachée.. »
Vazy Polo, dans la boite à outils vous trouverez de quoi mesurer.

Marie Sasseur dit: à

DHH, j’ai lu ce livre il y a longtemps. Mais merci d’avoir fait resurgir des souvenirs.

Marie Sasseur dit: à

Tweet
Si on va au bout de cette histoire de plagiat entre époux, sur fond de conflit de garde d’enfant, Mr Rieff et/ou (inclusif) Mrs Sontag ont pompé Hazlitt, personnage à découvrir.

« La clef de sa psychologie et de son esthétique est le rôle qu’il donne à l’imagination, comme faculté à la fois de reproduire le sensible et de le dépasser vers le possible. »

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/08/27/esprit-william-hazlitt/

Janssen J-J dit: à

@ dhh, Je me demande si ça pourrait pas être « Le sens de la mort », à moins que ce soit « l’Emigré », mais je crois pas… Faut dire qu’il avait tellement pondu, le graphomane Bourget, qu’on finit pas s’emmêler un brin, comme chez Proust, si on n’a plus tenu ses fiches à jour, comme MC…

et alii dit: à

, et non pas 4 passionnés dans un coin,
à 4 passionnés;ni à 5 truchimenteurs « comme »

Clopine dit: à

Eh bien, non, je ne suis pas d’accord, Paul.

Un des drames du monde agricole (la FNSEA s’appuie là-dessus en ce moment pour brouiller les cartes en organisant des manifs là autour) est la mauvaise image que ces gens-là ont d’eux-mêmes, depuis qu’ils savent qu’en réalité, ils font de la merde et vont dans le mur.

De ce sentiment d’indignité monte une violence étouffée, une rancoeur, dont d’aucuns,comme le Rassemblement national, profite un max, d’où les scores terrifiant de ce parti d’extrême-droite, dans le grand quart nord-ouest de la France, qui comprend le petit pays de Bray.

Nous, à Beaubec Productions, ne voulons pas crisper encore plus la situation : nos films, pour militants qu’ils soient sur un changement des pratiques agricoles, ne sont jamais dénonciateurs, n’agressent jamais la catégorie sociale des agriculteurs, n’amènent jamais l’échafaud en place publique.

Au contraire. Nos images et nos discours sont bienveillants, et nous cherchons à insuffler de la dignité à toux ceux nous rencontrons.

Alors ce n’est pas pour enfoncer encore le pays de Bray dans une image de victime malheureuse et injustement broyée par le sort.

Nous, nous montrons des gens debout. (même si, en l’occurrence, ils se penchent plutôt vers la terre pour ramasser les pommes, ahaha, m’enfin c’est l’idée.)

Les gens du Verger-Conservatoire sont dépositaires d’une richesse en biodiversité (150 variétés de pommiers n’existent plus que là, s’ils meurent c’en est fini de leur possible transmission génétique) à défendre absolument. Avec l’exploitation du Domaine, le Verger est depuis 4 ans passé au total biologique. Si l’équipe éducative en lien avec les élèves du lycée agricole (les paysans de demain) n’a toujours pas le droit de faire du prosélytisme ouvert envers l’agriculture bio, elle prêche néanmoins par l’exemplarité de sa pratique…

De plus, demain, on aura besoin des pommiers du vieux Verger pour lutter contre le réchauffement climatique qui rend totalement inadaptées les douze variétés des filières professionnelles.

Le combat qui se joue là est tout aussi exemplaire, tout aussi important, tout aussi dramatique que le spectaculaire incendie de Lubrizol.

L’un n’exclut pas l’autre, bien entendu. On se battra sur tous les fronts.

Mais mépriser le travail documentaire que nous faisons autour du Verger, c’est ne rien comprendre aux stratégies qui se jouent là. C’est ne pas vouloir voir que la préservation d’une production comme la filière cidricole est tout aussi importante, pour les habitants du pays de Bray, que la préservation des abeilles- ou la dénonciation des industries dangereuses. C’est méconnaître la valeur scientifique du travail de la Resonsable du Verger, ingénieur agro… C’est hausser les épaules de l’ignorance et du dédain.

Et si vous estimez que tout doit cesser pour que tous les efforts se concentrent sur LUbrizol, je ne peux que vous conseiller de prendre votre carte d’adhérent à l’A.R.B.R.E. : voilà des gens qui, depuis 40 ans, se battent pour le bocage, pour une agriculture non mortifère. Et qui vont se battre encore et encore pour que les agriculteurs brayons ne soient pas obligés de mettre la clé sous la porte, comme pense le faire notre jeune ami Romuald qui n’arrive plus à vendre ses moutons depuis la catastrophe.

Nous serions totalement inefficaces, pour plein de raisons, dans le compte rendu de l’affaire Lubrizol.

Alors que nous avons l’espoir de rendre les gens de ce pays plus fiers d’eux-mêmes, de leur donner de l’estime et des pistes d’avenir. Nous rendons compte d’un travail remarquable et porteur d’espoir.

Et plus nous avançons, plus l’histoire racontée là est essentielle et belle…

Et vous voudriez que nous lâchions tout pour nous emparer d’un sujet qui dépasse et nos moyens, et nos forces ?

Gardez donc vos conseils pour vous, Paul Edel. Les fourmis travaillent lentement, on aperçoit moins leur présence que la bâillement du lion de la Goldwin Mayer, c’est moins glamour… Mais, l’obstination aidant… Les rivières ne sont rien d’autre, au départ, que de misérables rus serpentant dans les prairies. Et, à la fin, on s’aperçoit que ce qui paraissait si (comment dites-vous ? Langue de bois et à côté de la plaque), était en réalité une puissante Moldau.

En plus, je ne vois pas où est la langue de bois là-dedans, m’enfin passons.

Et allez, parce que je suis bonne fille :

https://youtu.be/3G4NKzmfC-Q

et alii dit: à

. She has lived in London ever since. But the artist has often urged her viewers not to give in to the temptation to see her work biographically. “Often after making a work I might reflect on how it might relate to my experience or that of my parents losing their homeland, for instance. But I don’t start off with this aim in mind,” she said in a recent interview. Instead, Hatoum would like viewers to bring their own interpretations to her work. Or at least their own emotions.
bonsoir
https://hyperallergic.com/524310/mona-hatoums-multiple-often-contradictory-meanings/?utm_medium=email&utm_campaign=D102419&utm_content=D102419+CID_585b83dcff700a6f29b34517639fc96f&utm_source=HyperallergicNewsletter&utm_term=Mona%20Hatoums%20Multiple%20Often%20Contradictory%20Meanings

D. dit: à

Comme vous avez pu sans doute vous en rendre compte, mes interventions ici se sont raréfiées ces derniers temps.
La raison en est des expérimentations menées à titre personnel dans une région reculée du monde.
Aujourd’hui j’ai réussi, à force de patience, ce que très peu ont réussi depuis l’aube de l humanité : voler, sans aucune aile, aucune voile, aucun moteur, aucune force physique.
Il m’aura fallu des semaines de méditation dans un lieu totalement désert. D’abord mon esprit, souvent quand je ne m’attendais pas, puis peu à peu de façon commandée.
Et aujourd’hui ce fut mon corps, littéralement arraché, tiré tout entier par mon esprit. Contre toute attente ce fut fzcile, je fus littéralement propulsé en l’air, très naturellement, avec la même assurance qu’un oiseau, et sans peur aucune.
Pour la première fois j’ai senti l’air, les vents, ce que le seul vol spirituel ne m’avait jamais permis.
Cette chose que l’on m’avait dit possible est REELLEMENT possible. Il m’a suffit de vouloir et de ne pas m’étonner de vouloir une chose à priori impossible. Atteindre cet état m’a pris énormément de temps. La difficulté réside dans la forme que prend la volonté. Toute concentration même infime la rend vaine. Elle doit être naturelle : je m’envole parce que je m’envole.
Non je ne suis pas fou. J’ai vraiment volé aujourd’hui, les bras légèrement écartés devant moi. J’ai même tournoyé dans l’air, fait du rase-motte, avec une assurance totale, sans la moindre peur, comme s’il en avait toujours été ainsi et sans la moindre aile. Je n’ai pas rêvé, j’ai la vidéo qui en atteste et je me la passe en boucle en attendant de recommencer dès que possible.

Delaporte dit: à

Eugénie Bastié: «Sylviane Agacinski censurée, jusqu’où ira le maccarthysme universitaire?» Figaro
________

Je suis du même avis qu’Eugénie. Je suis révolté de voir ces étudiants d’extrême gauche recourir aux méthodes les plus infames, pour menacer la philosophe et lui interdire de venir porter la juste parole dans un amphitéätre. Je vous disais qu’il fallait se méfier. L’autre jour, j’ai vitupéré contre les jeunes gauchistes de lundimatin, qui en avaient à votre porte-monnaie. Aujourd’hui, ce sont ceux de Bordeaux qui voulaient agresser cette pauvre Sylviane, qui fait pourtant un travail remarquable pour les aider à penser. Seule contre tous, Sylviane Agacinski a estimé les dangers de la nouvelle loi sur la PMA. je conseille de lire son « tract », paru récemment chez Gallimard, et qui lui vaut aujourd’hui cette bouffée de violence. Le débat doit être libre ! Les jeunes cons de Bordeaux sont des tarés ! Mort aux jeunes !

Bérénice dit: à

D, les joailliers de la place Vendôme ? Montant du larcin menu?

Delaporte dit: à

Il aurait fallu faire un dossier de l’écran. On aurait projeté « The boys from Brazil » en première partie de soirée, et ensuite on aurait fait un débat avec Sylviane et Mgr Aupetit. Les téléspectateurs auraient pu appeler Guy Darbois. Cela aurait été une putain de soirée !!!

Bérénice dit: à

Bercy, la cour des comptes, le fisc ? C’est un sport national.

Delaporte dit: à

On autorise la PMA… C’est bien beau. Ce faisant, on rend possible des clonages d’Adolf Hitler, et pas seulement au Brésil, mais en France – et remboursés par la Sécu ! Je ne vous dis que ça !

Bérénice dit: à

Delaporte, notre démographie en baisse ne peut tout de même pas accueillir toute la misère du monde pour remédier à cette mauvaise passe, stérilité, l’évolution des pulsions longitudinales, contraception, avortement , homosexualité libérée, n’aide des allocations familiales et abrogation des niches fiscales. Alors voilà. Les enfantsxsevferont sur des choix éclairés descrecherchrs et progrès en matière de genie génétique nous aurons des aryens, indo-aryens, des roux, des blonds, cheveux raides des la naissance et catholique jusque dans la moindre de leurs cellules.

Pablo75 dit: à

26 octobre 2019 à 09 h 24 min24 octobre 2019 à 00 h 20 min

En moins de 3 min. Marías (qui n’a pas d’ordinateur et écrit encore avec une vieille machine à écrire – et par ailleurs se teint les cheveux) arrive à nous ennuyer en racontant son roman. Et à nous convaincre définitivement de ne pas le lire.

Javier Marías nos presenta su nueva novela «Berta Isla».
https://www.youtube.com/watch?v=1PcOMKPl_pE

Bérénice dit: à

Pablo, pourquoi refuser aux hommes la teinture ou s’en moquer, le cheveu gris à certes du charme mais bon on peut aussi leur préférer les bruns, j’ai toujours un faible pour les bruns et il n’y a qu’un Redford, un Pitt, ça fait peu.

christiane dit: à

Renato,
merci de faire goûter à long poème d’Anna Livia Plurabelle. Même traduit, il garde son étrangeté, sa gravité. Vous êtes chic !
André Du Bouchet et Michel Butor… les deux premiers écrivains français à recueillir l’héritage de Joyce… (Finnegans Wake, fragments adaptés par A. du Bouchet, suivis de Anna Livia Plurabelle, Gallimard, 1962.)

Je suis heureuse que Bloom ait évoqué la rencontre décisive de Joyce et de Beckett. Beckett. (Écrivain qui m’est plus familier que Joyce.)
Quand la guerre éclate, son choix fut rapide : « Je préférais la France en guerre à l’Irlande en paix! ». En France il connaîtra l’exode, puis participera à un réseau de résistance qui sera démantelé, perdra des amis… A partir de 1942, réfugié dans le Roussillon, il écrira son premier roman en anglais Watt (livre pour lequel il ne trouvera pas d’éditeur…). Peut-être une des raisons d’écrire en français et de trouver cette écriture minimaliste qu’évoque Bloom. («En anglais, on ne peut s’empêcher de faire de la poésie; en français, c’est plus facile d’écrire sans style. J’ai réalisé que j’allais moi [par opposition à Joyce] dans le sens du retranchement, de la soustraction, plutôt que de l’addition. ») Tout vient de lui. C’est lui la matière de ses romans. Molloy… Malone… En attendant Godot La première pièce que j’ai vu de lui. Comment oublier Lucky entrant en scène avec sa corde au cou, Pozzo le tyran, fouet à la main, cette attente ? Puis, La dernière bande, peut-être la plus émouvante. En 2012, au théâtre de l’Œuvre, à Paris, Serge Merlin (dans une mise en scène d’Alain Françon), incarnant ce personnage du vieux Krapp, reclus dans sa « turne », avec pour seul compagnon son magnétophone… Et sa révolte à la fin : «viens écouter ce pauvre petit crétin pour qui je me prenais il y a trente ans, difficile de croire que j’aie été con à ce point-là.» Bouleversant.

Pour en revenir à Joyce, ma préférence reste toujours liée aux quinze nouvelles de Gens de Dublin pour la qualité des personnages et parce qu’elles sont moins impénétrables, plus lisibles qu’Ulysse et Finnegans Wake, textes qu’on ne peut pas réduire à plus de clarté… sauf à s’appeler Michel Butor ! ou Bloom…

christiane dit: à

vue

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