Les vérités de Salman Rushdie
On sait que Salman Rushdie a le goût du risque mais l’on ignore toutes les formes que celui-ci peut prendre. Il en est une, insoupçonnable de l’extérieur, dont certains écrivains ont déjà fait les frais. Il les connait mais cela ne l’a pas découragé pour autant. Il s’agit de la publication d’un recueil de textes divers et variés comme tout auteur de renom en a dans le tiroir. L’exercice tourne souvent à l’impitoyable épreuve en ce qu’il renvoie à l’auteur une image pas toujours flatteuse de lui-même. Des années après, certains textes défient la relecture, qu’ils lui et nous paraissent datés, fautifs, incomplets. « C’est sans danger » dirait le dentiste nazi en appuyant sa roulette sur le nerf dans la bouche du héros de Marathon man, mais ne le croyez pas. Encore que, avec Langages de vérité (Languages of Truth, traduit de l’anglais par Gérard Meudal, 388 pages, 25 euros, Actes sud), Salman Rushdie s’en tire plus que bien. Il est vrai que depuis des années, il est permis de le préférer dans sa veine autobiographique (Joseph Anton) que dans une veine romanesque où aucun de ses opus, hormis peut-être Le Dernier soupir du Maure et certainement Quichotte, n’a égalé la fresque des Enfants de minuit et le génie comique des Versets sataniques. Il n’en mérite pas moins le Nobel de littérature. Non le martyre d’une cause en lui à son corps défendant, mais l’écrivain.
Ces micro-essais, dont la parution s’échelonne entre 2003 et 2020, est fait de conférences, d’articles, de préfaces (dont on ne nous précise pas toujours la date de parution, ce qui est regrettable). Il y est question de ses rencontres, de choses vues, d’anecdotes, de films, d’émissions, d’évènements politiques, de l’air du temps. Mais naturellement, on s’en doute, un thème traverse l’ensemble, il en est même le fil rouge : la littérature, son unique passion, le prisme absolu de sa vision et de sensation du monde. Des classiques, des classiques modernes, des contemporains vite oubliés. Des livres et des écrivains, indissociables dans son monde intérieur, précision toujours indispensable tant il y en a encore qui n’en ont que pour le texte, le texte seul comme s’il s’était écrit tout seul. Deux piliers à son jugement : Cervantès et Shakespeare. Il est de pires béquilles.
Le grand mérite du livre est de nous faire entrer dans son laboratoire d’alchimiste du verbe, son atelier d’artisan de la langue. Au-delà des influences revendiquées, on y perçoit d’autres plus secrètes, souvent enfouies malgré son goût de l’exercice d’admiration. Rushdie, qui est avant tout un conteur avec ce que cela suppose de dette au merveilleux, aux mythes, au fantastique, au surréel, à la fantaisie, en revient toujours au Mahabharata et au Ramayana dont l’actualité ne s’est jamais démentie au cours des siècles. Tout américain qu’il soit devenu, et tout imprégné de langue anglaise qu’il soit car c’est tout de même sa langue d’écrivain, il n’en demeure pas moins l’enfant d’une ville natale, Bombay, où il a vécu jusqu’à 13 ans mais dont l’imaginaire le nourrit encore, qu’il se refuse à appeler Mumbai comme voudraient l’imposer les nationalistes du Shiv Sena, de même qu’il récuse tout emploi du terme « islamophobie » et la fabrication qu’il recouvre.
Là où Rushdie voir souvent le plus juste, c’est encore dans ses observations de bon sens à portée universelle. Ainsi lorsqu’il déplore la perte de puissance des grands mythes en Occident. Qui peut encore se référer à la Tunique de Nessus, ou à la mort d’Orphée dont la tête continuait de chanter après sa décapitation, en étant certain d’être compris ? Dans le même esprit me reviennent les regrets d’un lettré d’un autre temps que les livres de Jean Giraudoux ne soient plus lus par personne ou presque au motif que son français était si précis et si raffiné qu’il relevait d’une langue qui n’est plus guère pratiquée de nos jours. Que l’autofiction lui apparaisse n’être qu’une mode passagère, on n’en disconviendra pas, surtout dans sa forme la plus primaire, banale qui est hélas la plus courante (bien loin des Essais de Montaigne et des Confessions de Rousseau). Mais il va plus loin et se demande si le phénomène, qui se traduit par un succès croissant de la non-fiction aux dépens de la fiction, ne va pas entrainer une déperdition de la dimension fictionnelle au sein même du roman. Autant dire une disparition progressive de l’imagination au profit du vécu. Il en veut pour preuve la fortune des livres d’Elena Ferrante et surtout de ceux de l’ineffable norvégien Karl Ove Knausgaard dont le regard est aussi vide que l’œuvre. Rushdie se rangerait plutôt aux côtés d’un Garcia Marquez lorsque celui-ci se réjouissait de ce qu’au Mexique le surréalisme coule à flot dans les rues et de ce que le réalité latinoaméricaine soit naturellement rabelaisienne. Tenant d’un réalisme magique qui n’a rien à envier à celui du boom latino-américain tant l’Inde est une terre fertile en la matière, il peut bien regretter que nous ne vivions plus dans une époque magique, rien n’y fait : ni ses exils successifs motivés par la nécessité de se protéger des tueurs à la solde de l’ayatollah, ni ses déracinements gouvernés par la curiosité.
Et puis il y a de belles pages sur la solidarité entre artistes et pas seulement entre écrivains comme Salman Rushdie vient encore de l’illustrer ces jours-ci en se rendant au chevet de son ami Hanif Kureishi soudainement paralysé de tous les membres à la suite d’une mauvaise chute. Il raconte les tribulations du dramaturge Harold Pinter auprès des-gens-importants pour lui apporter leur soutien lorsque sa tête commença à être mise à prix. Sans être pour autant un écrivain pour écrivains à la Faulkner, il est de ceux qui passent beaucoup de temps à aller à la rencontre d’autres romanciers, à les écouter dans des colloques, à discuter avec eux en marge des réunions, pour ne rien dire des innombrables conversations privées qui lui ont permis de nouer des amitiés. Invité partout, il est du genre à aller partout, comme s’il n’en finissait pas de se rattraper du confinement auquel les spadassins de l’ayatollah l’avaient condamné.
Dieu n’est que « le nom d’une idéologie antique ». Voir Les Versets sataniques dont il rappelle au passage que, contrairement à une idée reçue, il ne s’agit pas d’un roman sur la religion mais sur l’immigration et sur l’émigration, fil d’Ariane de l’ensemble de son œuvre en ce qu’il conduit à une remise en question radicale du Moi. Rien ne doit échapper à l’esprit critique de l’écrivain, rien ne doit se soustraire à la liberté de penser du romancier, nul n’est intouchable. Pas plus l’Islam que les autres. Sur ce point, non seulement il n’a pas varié, et le récent attentat qui l’a handicapé n’y changera rien, mais la situation a empiré :
« Nous vivons une époque de censure dans laquelle bien des gens, particulièrement des jeunes, en sont venus à estimer qu’il faut limiter la liberté d’expression. L’idée selon laquelle heurter les sentiments d’autrui, offenser leur sensibilité, c’est aller trop loin est aujourd’hui largement répandue, et lorsque j’entends de braves gens tenir de tels propos, je me dis que la vision religieuse du monde est en train de renaitre dans le monde laïque, que le vieux dispositif religieux de blasphème, d’inquisition, d’anathémisation, et tout le reste, pourrait bien être en train de faire son retour. »
Dans ce recueil fourre-tout pour le plus grand plaisir du lecteur, l’auteur ouvre des pistes intéressantes sur le tragique abandon par l’Inde de l’héritage de quelques uns de ses pères fondateurs (Tagore), sur l’acte de traduire transcendé comme volonté de « transporter de l’autre côté ». Ses réflexions de cinéphile sur l’adaptation des livres à l’écran (une trahison nécessaire) sont l’occasion de jouissifs règlement de comptes avec ce qu’il tient pour des œuvres ridicules (La Route des Indes de David Lean avec un Alec Guiness à hurler de rire grimé en vieux sage hindou basané) ; des œuvres mensongères tel le pourtant remarquable (de mon point de vue) Les Vestiges du jour au motif que James Ivory aurait édulcoré le nazisme forcené du châtelain imaginé dans son livre par Kazuo Ichiguro en le présentant dans le scénario comme un vieux fou irresponsable ; des impostures tel le film Slumdog Millionaire de Danny Boyle, bourré d’invraisemblances et relevant d’un « tourisme de bidonvilles » comme il eut autrefois « un tourisme d’empire » avec force maharadjahs ; ainsi un esprit colonial peut-il glisser dans une attitude postcoloniale. Mais quand c’est réussi, il est le premier à saluer la prouesse. A ses yeux, Cormac McCarthy a été gâté par le traitement cinématographique de No Country for Old Men de même que Günter Grass pour Le Tambour en raison de la fidélité absolue de l’adaptateur. Rushdie ignore la langue de bois ; sa parole est libérée ce qui fait le prix de ses prises de position. Il faut oser dire, écrire, démontrer et envoyer à la figure d’innombrables lecteurs, que les films qu’en a tiré Peter Jackson sont bien supérieurs aux livres de Tolkien :
« Jackson filme mieux que Tolkien n’écrit. Le langage cinématographique de Jackson, radical, lyrique, tout à tour intimiste et épique, vaut beaucoup mieux que la prose de Tolkien qui balance entre le bavardage, l’espièglerie, l’emphase et un insupportable classicisme factice fait d’archaïsmes et ne parvient à une certaine humanité et à un anglais normal que dans les passages où il évoque les Hobbits, ce petit peuple qui nous représente dans la saga bien mieux que ses grands hommes pompeusement héroïques (ou ses escrocs pleurnichards).
Plusieurs de ses textes parmi les plus intéressants sont des interventions au Pen Club américain dont il fut le président pendant quelques années. Mais j’avoue une préférence pour sa préface à la réunion dans un livre d’entretiens de la fameuse Paris Review. Une mine que cette revue dont Christian Bourgois avait colligé les entretiens en édition française. On y retrouve son goût pour les écrivains- et pas seulement pour leurs livres car il n’a jamais cessé depuis son plus jeune âge d’être un lecteur compulsif ; il faut être aussi autosatisfait qu’un Naipaul pour répondre : « Quels auteurs je lis ? Mais je ne suis pas un lecteur, je suis un écrivain ». Peu de revues littéraires savent comme la Paris Review (voir ici sa propre interview dans ses colonnes) pousser les romanciers et les poètes à se livrer. Rushdie, qui a longtemps été convaincu que l’anglais était « l’or des langues » en raison de sa flexibilité et de sa liberté syntaxique, doit à ces entretiens d’apprendre que David Grossman dit exactement la même chose de l’hébreu et d’autres venus d’ailleurs en disent autant. Après tout, en conclue-t-il, « il y a peut-être plusieurs variétés d’or ». Rarement lu une réflexion empreinte d’une aussi grande sagesse sous la plume d’un écrivain vivant depuis si longtemps condamné à mort.
(Photos Linda Nylind, Stéphane Lavoué)
872 Réponses pour Les vérités de Salman Rushdie
Nouveau billet, number one.
Bravo pour ce nouvel hommage à SR et votre retour parmi les vôtres.
Faut-il déjà relancer la question du prix nobel ? N’est-ce point prématuré ?
La dernière couv de Charlie H., signée Riss, avec des caricatures venues de la Perse en révolte aurait été bienvenue, comme un joli pied de nez de la rdl aux ayatollahs qui sévissent encore et poursuivent tjs Salman de leur désir de le voir mort, (conclut-il).
Mais tout va bien ainsi… Merci. Et bien à vous,
Ce soir j’ai mangé de la langue de veau.
« On sait que Salman Rushdie a le goût du risque »
… je trouve ça osé.
@Après tout, en conclue-t-il, « il y a peut-être plusieurs variétés d’or »
rose, n’y voyez pas malice
On sait surtout que Salman Rushdie a le goût du… cinéma !
SALMAN RUSHDIE
Le film de ma vie
L’enfant de Bombay Salman Rushdie imaginait-il, lorsqu’il vit pour la première fois Le Magicien d’Oz, que ce film allait non seulement jouer un rôle prépondérant dans sa vocation d’écrivain, mais peut-être, aussi, lui montrer par anticipation ce que serait son propre destin ? Revenant quelques décennies plus tard sur ce film-culte, il en fera une analyse éblouissante, montrant qu’un de ses thèmes principaux est probablement l’exil, et que le seul foyer véritable est celui que chacun se fabrique. N’y a-t-il que dans les contes de fées que les vilaines sorcières acharnées à vous détruire peuvent être anéanties ? Les films, tels Le Magicien d’Oz, peuvent nous faire espérer, tout du moins, qu’il en est de même dans la vie !
« Le petit garçon de dix ans qui a vu Le Magicien d’Oz au « Metro » de Bombay ne savait pas grand-chose des pays étrangers et ignorait tout de ce que grandir veut dire. En revanche, il en savait bien plus long sur le cinéma fantastique que tous les petits Occidentaux de son âge. A l’Ouest, ce film était une tentative loufoque pour réaliser une sorte de dessin animé à la Disney avec des acteurs en chair et en os, malgré les idées reçues d’une industrie cinématographique convaincue que les films fantastiques faisaient généralement un four. Il ne fait guère de doute que la décision de la MGM de sortir le grand jeu et de remuer ciel et terre pour un livre vieux de trente-neuf ans doit beaucoup à l’engouement pour Blanche Neige et les sept nains. […]
En Inde, il s’inscrivait pourtant dans ce qui était et demeure un des courants majeurs de la production cinématographique de « Bollywood ». […]
D’importantes différences séparaient le cinéma de Bombay d’un film comme Le Magicien d’Oz. Les bonnes fées et les méchantes sorcières avaient beau rappeler superficiellement les divinités et les démons du panthéon hindou, en réalité, un des aspects les plus frappants de la vision du monde du Magicien d’Oz est son caractère joyeusement et presque intégralement profane. La religion n’est évoquée qu’une fois dans le film. Tante Em, bégayant de colère contre la cruelle Miss Gulch, lui déclare que cela fait des années qu’elle attend de pouvoir lui dire ses quatre vérités mais que, parce qu’elle est « une bonne chrétienne », elle s’en abstiendra. Hormis cet instant où la charité chrétienne nous prive de quelques propos vieillots et bien sentis, le film est jovialement athée. Il n’y a pas trace de religion à Oz même ; on craint les mauvaises sorcières, on aime les bonnes, mais on n’en sanctifie aucune ; et alors même que l’on attribue au Magicien d’Oz une qualité très proche de la toute-puissance, personne ne songe à lui rendre un culte. Cette absence de valeurs supérieures accroît considérablement le charme du film et n’est pas étrangère au succès avec lequel il a su créer un monde où rien n’importe davantage que les amours, les tracas et les désirs d’êtres humains (et, cela va sans dire, d’êtres de fer-blanc, d’êtres de paille, de lions et de chiens).
L’autre différence majeure se définit plus malaisément parce que, tout bien considéré, il s’agit d’une question de qualité. La plupart des films hindis étaient et sont toujours ce qu’il faut bien appeler des navets. Le plaisir qu’ils vous procurent (et certains sont extrêmement agréables à regarder) se rapproche de celui qu’on éprouve à s’empiffrer de cochonneries. Le « Bombay talkie » classique exploite des scénarios d’un sentimentalisme atterrant et sombre tantôt dans le clinquant, tantôt dans le vulgaire et bien souvent dans les deux à la fois, tout en comptant sur la popularité de ses vedettes et des numéros musicaux pour apporter un peu de pep à l’ensemble. Il y a évidemment des vedettes et des numéros musicaux dans le Magicien d’Oz, mais c’est aussi, indéniablement, un Bon film. Il ajoute à la fantaisie de Bombay des critères de production élevés, mais ce n’est pas tout ; il possède quelque chose que l’on ne rencontre pas souvent au cinéma, quel qu’il soit. Appelez cela vérité d’imagination. Appelez cela (c’est le moment ou jamais de sortir vos revolvers) art. […]
La découverte du Magicien d’Oz a fait de moi un écrivain. Bien des années plus tard, j’ai commencé à imaginer la trame de ce qui allait devenir Haroun et la mer des histoires et j’ai été convaincu que si je pouvais trouver le ton juste, je devrais arriver à intéresser les adultes comme les enfants : ou, pour employer une formule chère aux publicitaires, « les jeunes de sept à soixante-dix-sept ans ». Le monde du livre est devenu une entreprise soumise à des catégorisations et à des catalogages draconiens, dans laquelle la littérature enfantine constitue une sorte de ghetto, subdivisé de surcroît en différentes classes d’âge. Le cinéma, en revanche, s’est généralement élevé au-dessus de ces segmentations. De Spielberg à Schwarzenegger, de Disney à Gilliam, il propose des films devant lesquels gamins et adultes s’asseyent côte à côte, unis par ce qu’ils regardent. […] Mais de tous ces films, c’est Le Magicien d’Oz qui m’a le plus aidé dans mes efforts pour trouver la voix d’Haroun. Ses traces sont du reste parfaitement visibles dans le texte ; on perçoit dans les compagnons d’Haroun des échos limpides des amis qui dansaient avec Dorothée le long de la Route de Briques Jaunes. »
(« Le magicien d’Oz », traduit de l’anglais par Odile Demange, nouveau monde édition, 2002)
« On ne peut pas écrire un livre sur la façon dont tout ne devient rien, tout comme nous ne pouvons pas écrire l’histoire de notre mort, et c’est là notre tragédie : celle d’être des histoires dont la fin ne peut pas être connue même par nous-mêmes, parce que nous ne sommes pas là pour la connaître ».
Plus en détail demain.
(Ou comme a si bien dit Duchamp : « Ce sont toujours les autres qui meurent ».)
La mort, il s’agit de voir comment on l’affronte et qu’est ce qu’il reste après.
Les points de vue sont, systématiquement, différents : interfèrent tant de facteurs, éducation, culture, acquis, émotions.
Pmp, ennui mortel à visionner le Magicien d’Oz et fascination absolue a regarder le Bollywood des années 80.
Ou, alors que les latrines n’étaient pas une constante de la vie quotidienne, surtout dans les mégapoles telles Bombay et Calcutta, les gens du peuple se raient, moi avec visionner ces films tellement heureux, joyeux, colorés chantants et dansants.
Oui, eh oui, c’était d’une insipidité rare : une fille magnifique suite à de longues lamentations éplorée trouvait l’amour dans les bras d’un bellâtre héroïque.
C’était construit sur le modèle du Conte de fées -relire Vladimir Propp, plutôt que Bruno Bettelheim- :
Exposition de la situation, WWWWW
Élément perturbateur
Trois épreuves à surmonter
Élément de résolution
Conclusion heureuse, le héros l’emporte toujours et sors de là grandi.
Les gens entraient heureux et sortaient encore pour les heureux.
Vous pourrez dire opium du peuple, le fait était là, indubitable.
Who, Where, What, Why, When
Truc journalistique les 5 W (« What, Who, Where, When, Why »)
fascination absolue à regarder le Bollywood des années 80.
Où, alors que les latrines n’étaient pas une constante de la vie quotidienne, surtout dans les mégapoles telles Bombay et Calcutta, cernées de bidonvilles, les gens du peuple se ruaient, moi avec, pour visionner ces films
Et ils sortaient encore plus heureux.
C’était incompréhensible pour l’occidentale de 23 ans que j’étais. Parce que le spectacle était dans la salle.
C’était loin d’être pop-corns.
Les gens chantaient, dansaient, criaient, pleuraient, hurlaient de rire dans la salle.
Pour peu que nous ayons été pas mal, un peu, beaucoup, coincés par une éducation rigoriste, on était submergés par cette expression populaire ouvertement hystérique.
C’est drôle, à en reparler quarante ans après, je fais un lien intime avec la catharsis grecque du théâtre antique.
Le peuple, il entrait dans le cinoche confit de problèmes, il ressortait confit en dévotion : l’amour et tout le reste, la résolution de ses propres problèmes, il y croyait dur comme fer. Il était bardé, comme un chevalier.
Il avait pris le bouillon, et chié dans la rue (pas même dans le caniveau) et il ressortait de la salle avec cheval, armure, lance, écu, hampe et carapaçonnage pour son cheval.
Choisir le Magicien d’Oz plutôt que Bollywood, faut être tombé sur la tête.
B.
Me suis réveillée en pensant à mes grands-parents tant aimés.
Ils ont vécu dans aussi petit que mon grangeon, organisé différemment.
Puis, ont déménagé tardivement (la soixantaine ?) pour devenir propriétaires.
C’est là que mon grand-père aimé a fait très fort.
Il a acheté un petit logement :
En hauteur
Plein sud
Avec vue sur la mer
Et un bout de jardin.
Plus tard, il a doublé son appartement en achetant l’appartement voisin, qui leur a servi d’annexe. Lorsque mon grand père est devenu invalide, grâce à moi, qui ne suis ni cupide ni cleptomane, nous avons fait une réunion de famille durant laquelle il a été décidé d’ouvrir une arche reliant les deux appartements pour que le fauteuil roulant passe. Et une pièce de l’annexe a servi à installer le lit médicalisé.
Plus tard, (par devers moi).
Anecdote, sur le bouillon : lorsque l’aînée de ses petits enfants a débarqué de sa cambrousse, elle a raflé tout l’outillage de mon grand-père.
C’est sa méthode.
Moij.durant vingt ans, je désherbais et enlevais les pierres de son jardin et j’ai rien raflé.
Avant hier encore, je regardais la taille des maisons et était stupéfaite par leur grandeur.
Pour quoi faire ?
, elle a raflé tout l’outillage de mon grand-père.
C’est sa méthode.
L’outillage : mon grand père était horloger (de passion). Son vrai métier était ailleurs.
Un camarade a moi il y a deux jours » le COVID, on sait maintenant qu’il va falloir vivre avec. »
au Mexique le surréalisme coule à flot dans les rues et de ce que le réalité latinoaméricaine soit naturellement rabelaisienne.
Frida Kahlo et Diego Riviera sont des rares à avoir voyagé, engrangé, partagé et être de retour sur leur terre natale, qu’ils ont mise, ô combien ! en exergue.
et le récent attentat qui l’a handicapé
Handicapé en quoi ?
Évident que l’hébreu est une langue incroyable à partir du moment que les mots sont polysémiques.
On ne dira rien de l’araméen puisqu’on n’en sait rien.
à partir du moment où
Bon dimanche, et que Langoncet me lache la grappe.
Graves séquelles : usage perdu d:un œil et d’une main.
L’oeil c’est foutu.
La main prendre une balle molle comme lorsque l’on pompe au don du sang.
Lors de mon dernier séjour à New York, je suis passé par Central Park et je me suis arrêté devant le monument à H.C. Andersen ; un endroit qui me rappelle le poème de Pascoli Le chêne tombé (Or vedo: era pur grande!) où le mot tombé n’apparait que dans le titre. S’il est vrai que le lieu est un langage (Manganelli), je ne vois pas où autre qu’ici Quichotte aurait pu rencontrer le Dr Smile, puis Miss Salma R., qu’il convainc de quitter New York avec lui pour se rendre dans la Sonoma Valley où la porte des étoiles est prête à les emmener dans un univers parallèle. À partir d’ici tout peut arriver et tout est lié, cette équivalence qui comporte le principe entropique « Tout devient rien ».
Notifié par la RSI à 8.40 : incident d’avion au Népal. L’avion qui arrivait de Katmandu était en train d’atterrir à Pokhara.
15. 1 — 8.46
À suivre
B.
Dans quel type d’habitat vivez-vous ?
Si Rushdie dit ses vérités, je déplore que cette chronique assène plusieurs demi-verites au nom de la litteratur über alles , comme des énièmes versets d’une croyance.
Registre « comique », les versets sataniques de Rushdie ? Oui, si on est lecteur de Charlie.
Une fiction sur la migration , les versets sataniques de Rushdie ? Oui, si le pèlerinage Bombay-La Mecque est une migration.
Un écrivain condamné à mort, l’auteur des versets sataniques ? Oui, par un guide suprême de la revolution islamique iranienne qui a fourbi ses malversations en France, et par une organisation criminelle qui a mis sa tête à prix . Donc un contrat.
Enfin on apprend que si Rushdie abhorre l’autofiction, c’est pourtant dans cette veine autobiographique qu’il est le plus intéressant.
Bankable pour un Nobel ?
Non. Pas plus qu’Ernaux.
« Chacun vivait dans sa boîte, mais ensuite toutes les boîtes se sont ouvertes pour que chacun comprenne ce qui se passe chez les autres pour connaître la sienne : tout est devenu lié ». Pinocchio tue le Grillon parlant d’un coup de marteau, mais il réapparaît au chapitre XVI, où lui, le Corbeau et le Hibou, soignent les blessures de Pinocchio. À un moment donc il est resuscité et la marionnette devient un garçon et on découvre que le Grillon n’était pas vraiment mort : « Maintenant, tu m’appelles « Ton cher petit Grillon », n’est-ce pas ? Mais tu te souviens quand, pour me chasser de chez toi, tu m’as lancé un manche de marteau ? » Et si la sœur de Gregor Samsa… non, n’élargissons pas le champ. « Chacun vivait dans sa boite… », donc, et voilà qui apparait un personnage que victime d’« une maladie rare à la suite de laquelle la frontière entre l’art et la vie était floue et perméable, à tel point qu’il était parfois incapable de comprendre où l’un finissait et où commençait l’autre et – pire encore – il était possédé par le conviction insensée que les fantasmes des créateurs pouvaient déborder les limites des œuvres elles-mêmes et avaient le pouvoir d’entrer dans le monde réel et de se transformer, parfois même pour le mieux ». Ici c’est la mère de Gonzalo agressée, dans ce livre qui nous parle d’un rapport impossible entre l’individu et le monde et en particulier entre fils et mère, où la pensée obsédante de la mort, un mal invisible, devient ce qui empêche une vie authentique.
À suivre
Je suis de bonne bonne humeur ce matin, venez pas m’énerver.
Ma cabane au Canada est blottie au fond des bois.
On en sait un peu plus sur le crash au Népal, renato
https://www.leparisien.fr/faits-divers/nepal-un-avion-se-crashe-avec-72-personnes-a-bord-15-01-2023-QSPRUQDEOZDHPBRUX22PHAFQGQ.php
Et puis Passou ne dit absolument RIEN de cette mise à mort des femmes en Iran, actuellement.
Même pas un petit truc. RIEN.
« Un panneau à l’effigie de l’ayatollah Khomeiny installé sur un terrain privé de Neauphle-le-Château, dans les Yvelines, où le fondateur de la République islamique d’Iran avait séjourné à la fin des années 1970, sera dissimulé, a indiqué mercredi la maire de la commune.
Cette décision fait suite à une demande de la Ligue du droit international des femmes (LDIF), représentant un collectif de 40 ONG, et de l’association Femme Azadi, qui réclamaient « à la lumière des événements tragiques qui se déroulent actuellement » en Iran « l’octroi sans délai de l’autorisation (…) de dissimuler le panneau ». »
… la compagnie aérienne se nommait Yéti Airlines. Eh non, hélas, je ne plaisante pas…
@ « On ne peut pas écrire un livre sur la façon dont tout ne devient rien », dites-vous RM.
Or :
« Si la mort n’est pensable ni avant, ni pendant, ni après, quand pourrons-nous la penser ? » Et Vladimir entreprit jadis une tâche d’objectivation bien périlleuse : nous raconter l’inénarrable et tenter de nous décrire l’indescriptible.
Pas sûr qu’il ait réussi à nous convaincre de quelque chose…, mais moij, -> il m’avait consolé : grâce à Montaigne & Vladimir, je n’eus jamais plus eu peur de mourir.
___
@ RM, je vous présente mes excuses pour l’autre jour, où j’ai persisté à confondre : quoddité, ipséité et « solipséisme » dont j’étais persuadé qu’on le trouvait chez Estragon. Or, après moultes vérifications, anéfé, ce terme n’existe pas, vous aviez raison.
nb/ Il lui reste à comprendre pourquoi il crut devoir l’inventer, par le biais de ses troubles mnésiques, mais là c une tout autre histoire…
Cela dit, n’imaginez point que vous échapperez longtemps à mes fourches, quand elles seront nécessaires… Tout copinage de circonstance a ses limites caudines, voilà ce dont ilchacun.e doit bien se persuader dans les mondes virtuels de la littérature, hein ! 🙂
Bàv (15.1.23_9.59)
@ Je suis de bonne bonne humeur ce matin,
Normal, passoul est enfin de retour !… ça vous rend gorge de l’énervement des derniers jours, tapissée au fin fond du grangeon canadien ! Oups.- Bàv,
La RDL, essentiellement littéraire, n’est pas un blog à la demande, MS.
Rien ne vous empêche ici de parler du sort des femmes iraniennes.
Mais les hommes aussi sont régulièrement pendus en Iran.
La plupart des films actuels en parlent…
https://www.lelezarddeparis.fr/et-pourtant-il-tournait
« On ne peut pas écrire un livre sur la façon dont tout ne devient rien »
Pas moi, 3J, mais Salman Rushdie (Quichotte).
Le deni.
La prostitué du blogapassou milite, c’est son droit.
Le sort réservé aux femmes dans ce pamphlet mondialement connu de Rushdie, er que presque personne n’a lu, n’est guère mieux.
La libération par la prostitution ?
Moi je dis NON.
Les versets de Rushdie, l’histoire d’une gourdasse qui a oublié de croquer la pomme de la CONNAISSANCE.
« l’histoire d’une gourdasse qui a oublié de croquer la pomme de la CONNAISSANCE. »
Mais c’est votre histoire, Sasseur !
Pourquoi remonter en vieillesse chez certains enfants précède souvent leur mort ?
remonter en vieillesse ? ckoi, samuelle ?
PREMIER LIVRE DE SAMUEL
Chaputre 3
01 Le jeune Samuel assurait le service du Seigneur en présence du prêtre Éli. La parole du Seigneur était rare en ces jours-là, et la vision, peu répandue.
02 Un jour, Éli était couché à sa place habituelle – sa vue avait baissé et il ne pouvait plus bien voir.
03 La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Samuel était couché dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu.
04 Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! »
05 Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher.
06 De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Et Samuel se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé, mon fils. Retourne te coucher. »
07 Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée.
08 De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant,
09 et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle.
10 Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. »
11 Le Seigneur dit à Samuel : « Voici que je vais accomplir une chose en Israël à faire tinter les deux oreilles de qui l’apprendra.
12 Ce jour-là, je réaliserai contre Éli toutes les paroles prononcées au sujet de sa maison, du début à la fin.
13 Je lui ai annoncé que j’allais juger sa maison pour toujours, à cause de cette faute : sachant que ses fils méprisaient Dieu, il ne les a pas repris !
14 Voilà pourquoi, je le jure à la maison d’Éli : ni sacrifice, ni offrande, rien ne pourra jamais effacer la faute de la maison d’Éli. »
15 Samuel resta couché jusqu’au matin, puis il ouvrit les portes de la Maison du Seigneur. Mais Samuel craignait de rapporter à Éli la vision.
16 Éli appela Samuel et dit : « Samuel, mon fils ! » Il répondit : « Me voici. »
17 Éli ajouta : « Quelle est la parole qu’il t’a adressée ? Ne me la cache pas, je t’en prie. Que Dieu amène le malheur sur toi, et pire encore, si tu me caches le moindre mot de toute la parole qu’il t’a adressée ! »
18 Samuel lui rapporta toutes les paroles sans rien lui cacher. Alors Éli déclara : « C’est le Seigneur. Qu’il fasse ce qui est bon à ses yeux ! »
19 Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet.
20 Tout Israël, depuis Dane jusqu’à Bershéba, reconnut que Samuel était vraiment un prophète du Seigneur.
21 Le Seigneur continua de se manifester dans le temple de Silo, car c’est à Silo que le Seigneur se révélait par sa parole à Samuel.
Le prostitué du blogapassou peut aller remettre son tablier de soubrette, mes commentaires ne le concernent pas, et ne lui sont pas destinés.
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J’ai retrouvé d’où un commentaire posté sur la rdl, par un copain de Rushdie, tirait cette grande vérité: le cannibalisme des chrétiens * Eucharistie:
Chez Madame Rushdie.
Les Adam et Eve de la connerie religieuse.
Moi je veux bien un pamphlet sur Moïse et le buisson en feu…😁
« mes commentaires ne le concernent pas, et ne lui sont pas destinés. »
Vous êtes adepte de la politique de l’apartheid, Sasseur ?
« je veux bien un pamphlet sur le buisson en feu… »
Votre vie sexuelle ne nous concerne pas, Sasseur !
Le prostitué de blogapassou cherche des client(e)s.
Où l’on découvre que sa grandeur Sasseur a lu tout Rushdie! Je vous paie des cageots de truffes si c’est vrai. Pour ma part je n’en ai lu aucun et ne saurai démêler l’autofiction de la construction imaginaire dans son oeuvre.
Le buisson ardent
Exode 3, 1-7
Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb.
L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer.
Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne se consume-t-il pas ? »
Le Seigneur vit qu’il avait fait un détour pour voir, et Dieu l’appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! »Dieu dit alors : « N’approche pas d’ici ! Retire les sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une terre sainte ! »
Et il déclara : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.
Le Seigneur dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances.
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Et voilà in mystère résolu !
« Une combustion spontanée peut se produire lorsqu’une substance ayant une température d’inflammation relativement basse (foin, paille, tourbe, etc.) commence à dégager de la chaleur. Cela peut se produire de plusieurs manières, soit par oxydation en présence d’humidité et d’air, soit par fermentation bactérienne, qui dégage de la chaleur. Celle-ci ne pouvant pas s’échapper (le foin, la paille, la tourbe, etc. sont de bons isolants thermiques), la température du matériau augmente. La température du matériau dépasse alors son point d’inflammation, (même si une grande partie des bactéries est détruite par les températures d’inflammation. La combustion commence s’il y a suffisamment d’oxydant, tel que l’oxygène, et de carburant permettant de transformer la réaction initiale en emballement thermique. »
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Combustion_spontan%C3%A9e_physique
Allez les molosses, je vous manquais, l’inverse est faux.
Je vais retourner voir la mer allée avec le soleil.
Merci pour cette chronique P Assouline
merci pour le mystérieux buisson ardent, atalii ! la foufonne au soleil, ça peut faire de mal au col, bàv
Certes 3J, dans n’importe quel réseau on parle de proximité provisoire plutôt que de copinage… hier c’était hier, aujourd’hui c’est aujourd’hui, etc.
Le « réalisme magique » rapporté à l’art, littérature, peinture, cinéma, arts visuels… pourquoi pas ? S’il s’insinue -comme c’est de plus en plus souvent le cas- dans la pensée, la manière de d’appréhender le réel, d’envisager et de résoudre les problèmes, cela devient extrêmement périlleux.
Lors de mon dernier séjour à New York, je suis passé par Central Park et je me suis arrêté devant le monument à H.C. Andersen ; un endroit qui me rappelle le poème de Pascoli Le chêne tombé (Or vedo: era pur grande!) où le mot tombé n’apparait que dans le titre. S’il est vrai que le lieu est un langage (Manganelli), je ne vois pas où autre qu’ici Quichotte aurait pu rencontrer le Dr Smile, puis Miss Salma R., qu’il convainc de quitter New York avec lui pour se rendre dans la Sonoma Valley où la porte des étoiles est prête à les emmener dans un univers parallèle. À partir d’ici tout peut arriver et tout est lié, cette équivalence qui comporte le principe entropique « Tout devient rien ».
Notifié par la RSI à 8.40 : incident d’avion au Népal. L’avion qui arrivait de Katmandu était en train d’atterrir à Pokhara.
15. 1 — 8.46
À suivre
« Chacun vivait dans sa boîte, mais ensuite toutes les boîtes se sont ouvertes pour que chacun comprenne ce qui se passe chez les autres pour connaître la sienne : tout est devenu lié ». Pinocchio tue le Grillon parlant d’un coup de marteau, mais il réapparaît au chapitre XVI, où lui, le Corbeau et le Hibou, soignent les blessures de Pinocchio. À un moment donc il est resuscité et la marionnette devient un garçon et on découvre que le Grillon n’était pas vraiment mort : « Maintenant, tu m’appelles « Ton cher petit Grillon », n’est-ce pas ? Mais tu te souviens quand, pour me chasser de chez toi, tu m’as lancé un manche de marteau ? » Et si la sœur de Gregor Samsa… non, n’élargissons pas le champ. « Chacun vivait dans sa boite… », donc, et voilà qui apparait un personnage que victime d’« une maladie rare à la suite de laquelle la frontière entre l’art et la vie était floue et perméable, à tel point qu’il était parfois incapable de comprendre où l’un finissait et où commençait l’autre et – pire encore – il était possédé par le conviction insensée que les fantasmes des créateurs pouvaient déborder les limites des œuvres elles-mêmes et avaient le pouvoir d’entrer dans le monde réel et de se transformer, parfois même pour le mieux ». Ici c’est la mère de Gonzalo agressée, dans ce livre qui nous parle d’un rapport impossible entre l’individu et le monde et en particulier entre fils et mère, où la pensée obsédante de la mort, un mal invisible, devient ce qui empêche une vie authentique.
À suivre
Le « coup de clef » nécessaire pour ouvrir le portail Sonoma pour se sauver… mais le narrateur implicite désigné par Rushdie pour écrire l’histoire de Quichotte, ou Ismail Smile : un vendeur de plus de soixante-dix ans qui a tellement vu la télévision et en est devenu tellement accro qu’il tombe amoureux d’une diva originaire d’Inde comme lui, Miss Salma R justement, pour la conquérir qu’il embarque dans un périple depuis le Texas…
» depuis le Texas… »
à suivre
Dans la vision de Rushdie, Ismail Smile rappelle Alonso Chisciano le Bon qui, pour conquérir le cœur de sa Dulcinea del Toboso, s’habille — à cause des trop nombreux livres de chevalerie qui l’ont dépouillé de ses esprits ¬— pour devenir un chevalier errant et se donne un nom approprié au titre. Et tout comme son histoire n’est pas dans la fiction littéraire écrite par Cervantès mais est donnée comme tirée d’un ouvrage d’un Arabe appelé Cide Hameti Benengeli, Rushdie trouve lui aussi nécessaire d’incarner le texte d’un autre : à la différence qu’il raconte les histoires personnelles de l’Auteur parallèle à ces imaginaires qui sont attribués à l’Auteur au nom de Quichotte, dans le manifeste toute l’intention délicieusement borgésienne et avec des nuances de Pirandello pour finalement réunir les deux histoires jusqu’à les superposer, essentiellement pour identifier la vie de Quichotte dans celle de l’Auteur.
Octavio Paz, La Dulcinea de Marcel Duchamp
— Metafísica estáis
¬— Hago striptease.
Ardua pero plausible, la pintura
cambia la blanca tela en pardo llano
y en Dulcinea al polvo castellano
torbellino resuelto en escultura.
Transeúnte de París, en su figura
-molino de ficciones, inhumano
rigor y geometría- Eros tirano
desnuda en cinco chorros su estatura.
Mujer en rotación que se disgrega
y es surtidor de sesgos y reflejos:
mientras más se desviste, más se niega.
La mente es una cámara de espejos:
invisible en el cuadro, Dulcinea
perdura: fue mujer y ya es idea.
http://3.bp.blogspot.com/—kM-znsB0M/TV0KSrOdojI/AAAAAAAAAi4/2sg9kxpHI3M/s1600/dulcinea.bmp
À suivre
René devrait serrer ses gloses.
@ proximité provisoire plutôt que de copinage (rm) /
si cela peut vous arranger, va pour la « proximité provisoire »…, j’ai du mal avec l’usage du bon français, mes métaphores et mauvais jeux de mots sont miens {copinage, clopine nage}, je me les garde…, d’autant que demain ne sera que l’hier de l’après demain… Voilà.
(nb) Merci pour vos commentaires du roman de s. rushdie… surtout pour MS, qui a bien besoin de se forger la dulcinée, – bàv
[“Prince Harry’s autobiography, “Spare,” is worth reading not just for its headline-generating details but also for its narrative force, its voice, and its sometimes surprising wit.”, dit le New Yorker… evidemmen, puiscque sa main fut guidée par le journaliste prix Pulitzer J.R. Moehringer
J’aurais compris cet Harry s’il avait fait quelques choses de sa peine, comme Amy Winehouse, par exemple, dans le silence de sa cultivée peine et sans une aide extérieure.]
Et si l’on rencontre la Fée bleue sur un bus en compagnie de Quichotte et de Jiminy Cricket et que H.C.Andersen suscite des images terrifiantes ? Nous sommes entrés dans le royaume de la fantaisie où l’on peut se cacher si on veut fuir les déchets culturels, pour déblayer ce pour quoi Cervantes a agi avec détermination et profit.
À suivre
Languages of Truth
Book-Cover Text:
Booker prize-winner Salman Rushdie shares an incisive and inspiring collection of non-fiction essays, criticism and speeches that takes readers on a thrilling journey through the evolution of language and culture.
Gathering pieces written between 2003 and 2020, including several never previously in print, Languages of Truth chronicles a period of momentous cultural shifts. Across a wide variety of subjects, Rushdie delves into the nature of storytelling as a deeply human need, and what emerges is a love letter to literature itself. Throughout, Rushdie shares his personal encounters, on the page and in person, with storytellers from Shakespeare and Cervantes to Samuel Beckett, Eudora Welty, and Toni Morrison, and revels in the creative lines that can join art and life.
Always attuned to the malleability of language, Rushdie considers the nature of truth, and looks anew at migration, multiculturalism and censorship. Written with the author’s signature wit and energy, Languages of Truth offers pleasure and insight in equal measure, confirming Rushdie’s place as one of the most original and important thinkers of our time.
merci pour le billet interessant ! Mais je pense de lire le livre en anglais!
@Merci pour vos commentaires du roman de s. rushdie…
Ce commentaire illustre à merveille » le truc », non borgesien, ni quichottesque, mais rushdien.
De la création.
De la création litteraire , c’est le sujet
Plus tu es poche du prestidigitateur, plus tu comprends le truc.
Dans le bouillon, un peu de metafiction , un peu d’intertextualite, un peu d’autofiction et le tour est joué , un patchwork sans unité de lieu ni de temps, le tout assez decousu.
Après ça plait, à moi: non.
Au fait, les « versets », c’est bien, dans le fond, la narration d’une apostasie , non ?
Merci Snif.
pas sniff, mais sneff christophe…, qu’il y’ad marqué.
@ Mais je pense de lire le livre en anglais! (sic) /// yes, vaudrait mieux-j,
«… certaines parties, pour être comprises, nécessitent une suspension considérable de l’incrédulité… » dit l’agent de la CIA, et c’est ici qui apparait Marcel DuChamp dont le calque aproximatif, Sam DuChamp, choisi par un auteur comme pseudonyme de ses médiocres romans d’espionnage est apparu dans une vidéo Youtube avec un masque de Don Quichotte de comédie musicale. C’est normal que tout soit lié et que tout puisse advenir : tout croire et exclure la coïncidence et le fortuit.
À suivre
Rushdie venait de The Golden House, c’est-à-dire de la première administration Obama à l’avènement de Trump, où le patriarche, le vieux Néron, il n’a eu que ses deux premiers enfants de sa femme, tandis que le jeune Dionysos, ou comme lui-même le raccourcit en D., est le fils d’une prostituée payée par Néron pour ne plus se faire voir après l’avoir mis au monde.
À suivre
« … une suspension considérable de l’incrédulité… »
Duchamp inventa les ready-made réalisant la suspension du jugement esthétique.
À suivre
on va peut-être pas pouvoir assurer le suivi jusqu’au bout, en tout cas moij… sorry. M’enfin, j’empêchons rin… hein ! (au suivant)
Meghan : De très loin et à tous égards ma préférée dans la vaste famille royale britannique.
juste pour dire bonjour et saluer le retour de P.ASSOULINE.
j’ai justement sur ma table un livre de poche « furie » de Salman RUSHDIE;
et je l’entrouvre aux premières pages »le film phare de la saison racontait la décadence de la ROME impériale de César joachim phénix,où l’honneur et la dignité,sans parler des combats et des jeux à mort,n’existaient que dans la recréation assistée par ordinateur,de la grande arène des gladiateurs,l’amphithéâtre FLavien,ou Colisée.
BONNE JOURNEE
j’ai besoin de rêver;
Mia Couto – l’auteur du « Cartographe des absences » et d’autres œuvres, mériterait un jour aussi un billet de la part de la RDL https://cneffpaysages.blog/2023/01/07/le-cartographe-des-absences-o-mapeador-de-ausencias-ou-comment-decouvrir-la-geographie-secrete-des-paysages-de-la-baia-de-sofala-avec-le-poete-diogo-santiago/
Existe t il un mode d’emploi pour la compréhension?
Rushdie venait de The Golden House, c’est-à-dire de la première administration Obama à l’avènement de Trump, où le patriarche, le vieux Néron, il n’a eu que ses deux premiers enfants de sa femme, tandis que le jeune Dionysos, ou comme lui-même le raccourcit en D., est le fils d’une prostituée payée par Néron pour ne plus se faire voir après l’avoir mis au monde.
Suis je la seule à ne pouvoir déchiffrer?
@j’ai besoin de rêver;
.
« Dans les salles du château medieval de Angera sont exposé plus de mille poupées, jouets, jeux de cartes e quelques meubles en miniature. Un voyage en ordre chronologique entre us et coutumes et matériaux utilisés pour construire le jouet le plus célèbre dans le monde entier. Inauguré en 1988, il s’agit du premier Musée de la Poupée en Italie. Un voyage entre mémoires et émotions. »
https://www.lagomaggiore-tour.it/fr/art-et-nature/le-musee-de-la-poupee-de-la-rocca-di-angera.html
Bon, B., The Golden House est le bouquin qui précède Quichotte, il se développe de la première administration Obama à l’avènement de Trump, on y parle d’un patriarche, le vieux Néron, qui n’a eu de sa femme que ses enfants ; il en a un troisième Dionysos, ou comme le patriarche le raccourcit, D., qui est le fils d’une prostituée payée par Néron pour ne plus se faire voir après l’avoir mis au monde.
ses enfants > DEUX de ses enfants
@Moi je veux bien un pamphlet sur Moïse et le buisson en feu
« Bombes russes sur les locaux de la Croix-Rouge à Kherson ». Un commentaire à ce propos ?
« Quand j’ai entendu le samudra manthan – l’histoire qui raconte comment le grand dieu Indra a baratté la Voie lactée, en utilisant le légendaire mont Mandara en guise de baratton pour obliger le gigantesque océan de lait du ciel à rendre son nectar, amrita, le nectar de l’immortalité –, je me suis mis à voir les étoiles d’une autre façon. » S. R.
A force de trop baratter ( il faut saluer la profusion de références textuelles ***) les associations d’idées ne produisent pas nécessairement du merveilleux. Sauf en poésie, jamais confondu l’imaginaire et l’invraissemblance , n’en déplaise à ceux qui n’ont de l’imaginaire que le rêve ou une expérience psychédélique.
***
Arthur C. Clarke » les neuf milliards de noms de dieu »
« Listen, George,» said Chuck urgently. « I’ve learned something that means trouble. »
https://www.curiousit.co/blog/on-a-lu-pour-vous-les-neuf-milliards-de-noms-de-dieu-d-arthur-c-clarke
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Et enfin merci Et Al, on (je) découvre que Claro a traduit rage against the machine, titre très pynchonnien ( et titre aussi mal traduit, … meuh)
S’il vous plaît, renato, si vous aviez décidé de faire la promotion de l’oeuvre de Rushdie, essayez de ne pas plonger celle-ci dans des résumés abscons. Son « réalisme magique » n’est pas à ce point nébuleux.
Trente ans de viols, sans être inquiété et vingt ans de réclusion criminelle, vous m’expliquerez, la justice en France, comment est-ce possible ?
Allez-vous un jour cesser d’être abscons, renato ?
Et Madame Tasseur n’a pas compris la particularité du buisson ardent. Parce qu’il ne s’agissait pas de déclencher sa combustion, autoinflamation etc..en effet ça fonctionne et quand c’est allumé, ce qu’il y a à brûler se consumme, évidemment, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à consummer ou encore si l’on éteint le feu.
Or le buisson ardent ne se consummait pas. C’est écrit, il suffit de lire.
Le buisson était sur une poche de gaz.
Quand même, Rushdie est le seul à avoir becqueté avec Pynchon. Et ça c’est qq chose.
Pas besoin de Rushdie pour comprendre que la littérature de Ferrante c’est du vide…à remplir soi-même.
bonsoir, donc, et complément à l’info de Sasseur, entretien:
À l’occasion de la sortie de Langages de vérité, un recueil d’essais de Salman Rushdie, entretien avec son traducteur attitré, Gérard Meudal.
https://www.rfi.fr/fr/culture/20221102-salman-rushdie-est-dans-l-%C3%A9criture-et-la-cr%C3%A9ation-permanente
@ NONOBSTANT
Ne pas confondre avec NEANMOINSSSS !
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/01/12/histoire-secrete-casuistique-ginzburg/
Abscons, D. ? Il suffit de lire lentement. Demain, retour au Quichotte.
Cela dit, pas contents de produire de fake news, voilà qu’ils se lancent dans la contrefaçon de cigarettes. Il y a de bon que je ne fume que des cigares.
En espérant que René guérisse de cette mastodontite absconse.
https://www.roaditude.com/carnet-de-route/2020/09/23/rushdie
Animal domestique de substitution :
@Bon dimanche, et que Langoncet me lache la grappe
https://pbs.twimg.com/media/Fmh1ScnXwAAiRv2?format=jpg&name=small
Quelle tarte !
Mais quel blabla !
Lorsqu’elle/Salma a refusé de quitter NYC pour le trou du cul du monde, endométriose aidante, il a dit/écrit « j’ai fait un mauvais investissement ».
flanqué de son Sancho, ici, un fils imaginaire, et de sa Dulcinée, ici Miss Salma R. (clin d’œil évident)
Bonus. Et je sais maintenant pourquoi je ne lis pas Rushdie.
Entre Eco et lui, on n’y a pas photo.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/02/moulin-vent-rushdie/
Et Eco aurait mérité le Nobel, lui.
Willkommen back dear Passou, le bon peuple vous croyait noyé dans le goncourt bouillon aux lauriers. Akerman a bien renvoyé Welles au vestiaire comme les vessies aux lanternes.
Cet opus de Rushdie rappelle les recensions de Mendelsohn qui s’apprécient mieux en vo.
N’EMPËCHE ! rien à voir avec le néant, ni la « critique itérative »!
bonne mille et xième nuit
Rushdie ne s’attend pas à être pris au sérieux, il joue souvent avec des bibelots verbeux de peu de substance, ouvertement banals, même. Dans The Golden House on arrive à se débrouiller dans le palude de citations, aussi que de notions qu’on dirait copiées sur Google. Il déclare toutefois ses dettes sans peine, dans Quichotte par exemple celle contractée envers Pinocchio, dont il emprunte l’esprit ainsi que Jiminy Cricket et la Fée bleue — en inversant leurs particularités, aux premiers pour faire des prodiges et à la seconde de donner de bons conseils. La vie de Quichotte dans celle de l’Auteur,
Selon Rushdie ce roman qui est un pastiche d’éléments parodiques décousus insaisissable hyperbolique fantasmagorique : entropie, « Tout devient rien »
Question : « Qu’est-ce que ça fait d’être condamné à mort ? » Réponse « Ce n’est pas très agréable. »
Ou encore : « “I must live until I die”, une philosophie de vie qui, surtout dans les années de fatwa, est devenue ma devise. » (The Nigger of the Narcissus)
Demain, revenir à la suspension considérable de l’incrédulité et à la duchampienne suspension du jugement esthétique.
“… s’apprécient mieux en vo”
Pour beaucoup c’est un doux rêve, Phil.
@il joue souvent avec des bibelots verbeux
On en connaît d’autres.
pris au sérieux?
LES CONTRIBUTEURS DE LA RDL ne sont jamais pris au dépourvu;ils savent!eh bien, tant mieux!
moi, je vais dormir
Le Garcia-Marquez, puisqu’il y est fait allusion , est essentiellement une anthologie journalistique des années 1950. C’est intéressant parce qu’on le voit jouer avec des peurs avec un côté réalisme ironique ( parfois, pas toujours) . Où est-ce nous qui le relisons à cette lueur là ? MC
Un commentaire ?
En Inde, « atcha, atcha »signifie oui. En //, la tête fait non plusieurs fois.
Ici, vous avez deux démonstrations avec le mendiant et madame (très douée) : la comédie côtoie le drama.
En lien visuel
https://www.instagram.com/reel/CndcnCop3oB/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Pour les sous-cultivés qui lisent Rushdie pour ne plus l’être.
Les pulls en « poils de barbe de chèvre » ça n’existe pas.
« A l’origine, le cachemire (ou cashmere en anglais) vient d’un tissu indien très fin tissé avec la couche profonde du poil des chèvres du Cachemire ou du Tibet, réputées sauvages et vivant en altitude, en particulier autour de Kashmir au pied de l’Himalaya. Au 17ème siècle, un voyageur, François Bernier (ami de Molière et Cyrano de Bergerac !) remarque la finesse des pashminas, châles tissés dans cette vallée, leur technique est proche de celle du broché lancé ou de la tapisserie de haute lisse. Mais c’est à la fin du 18ème siècle que l’immense succès des châles indiens en Europe incite à les imiter mécaniquement, sous le nom de pashmina. C’est ce tissu qu’en 1874, Mallarmé mentionne dans son éphémère journal « La Dernière Mode » : « Ces délicieux cachemires tendres » ou « Le nouveau cachemire qui se porte le soir ». »
https://www.cachemireland.com/content/6-tout-sur-le-cachemire
Je préfère la vigogne.
Rushdie n’est pas trop tendre,- l’est-il jamais, autrement que satirique ?- avec ses compatriotes, qui ne viennent pas tous de Bollywood et à qui il écrit des lettres persanes un peu tordues.
Bienvenue dans la réalité du futur de maintenant.
« Parag Agrawal, nouveau patron de Twitter ; Satya Nadella, PDG de Microsoft ; Sundar Pichai à la tête d’Alphabet… Dans la Silicon Valley, les entrepreneurs nés en Inde ont la cote ces dernières années. D’IBM à Adobe en passant par WeWork, ils sont aujourd’hui une douzaine à tenir les rênes des plus grandes compagnies de la Tech californienne. »
https://www.la-croix.com/Economie/PDG-indiens-nouveaux-rois-Silicon-Valley-2022-02-06-1201198845
Un commentaire ?
non /// c’est tellement triste -> le lundi matin, le sous cultivé n’a que des réactions primaires, rm. Lui faut aller au taf allumer la chaudière, pas question d’aller se recoucher. Bon courage pour affronter le monde si vous le pouvez, querido quijote ! N’EMPECHE.
la réalité du futur de maintenant /L pas eu le temps de faire sa revue de presse chrétienne pour s’intelliger avec les liens du jour en vo.
Mendelsohn ? Daniel ou Felix ? – S’essuyer les yeux encalminés, et d’abord… saluer le monde qui en vaut la peine : Emma, pae exemple, pour commencer et pour l’exemple. Bises.
Hier-dim, assisté à un concert chez un particulier, où on donnait cela, entre autres (une pianiste et un hautbopiste aussi talentueux qu’iceux)… Merveilleuse découverte romantique de ces romances de Schumann… uniquement pour mélomanes romantiques matutinalement rassérénés à l’RDL, lcé – Bàv,
https://www.youtube.com/watch?v=D0kN0AwB4Dw
(16.1.23_9.20)
tetragramme SLUM
https://www.demainlaville.com/content/uploads/2018/01/mariage-biodonville-inde.jpg
d’un clavier de plus en + défectueux, désolé, les instits !…
Bonjour, vous évoquez à la fois Salman Rushdie et Charlie Hebdo . Je me permets de signaler le très bel éditorial de Riss dans Charlie -Hebdo le 14 septembre 2022 ( on peut le trouver sur Internet) lors de la disparition d’ Elisabeth II . Le thème général était : Elisabeth II exprimait rarement ses opinions personnelles ,mais elle a anobli Salman Rushdie , acte qui manifestait un réel courage .
« Était-elle une vieille réac acariâtre, une libertaire contrariée, une raciste refoulée, une indécrottable raconteuse de blagues cochonnes ? Quand Salman Rushdie fut la cible de la fatwa de l’ayatollah Khomeyni, en 1989, le prince Charles n’avait rien eu de plus intelligent à dire que ça : Rushdie n’était pas un bon écrivain et la protection policière dont il bénéficiait coûtait cher au royaume. Dans la même veine, notre Chirac national avait déclaré qu’il n’avait « aucune estime pour lui ni pour les gens qui utilisent le blasphème pour se faire de l’argent, comme ce fumiste – je pèse mes mots – qui s’appelle Scorsese, l’auteur d’un navet, La Dernière Tentation du Christ. Quand on déchaîne l’irrationnel, il ne faut pas s’étonner de la suite des choses. Je ne réclame pas la censure, mais le viol des consciences est inadmissible ».
C’est pourtant au détour de cette affaire qu’on a pu entrevoir ce que pensait réellement Élisabeth II : en 2007, elle décida d’anoblir Rushdie, ce qui provoqua en Iran et au Pakistan quelques manifestations d’hostilité. Une reine qui soutient un écrivain menacé de mort, cela n’arrive pas tous les jours, et mérite d’être rappelé. Si demain, d’autres écrivains, d’autres artistes sont menacés par des fanatiques de n’importe quelle religion, il n’est pas sûr du tout que le roi qui vient de lui succéder ait les capacités intellectuelles et morales de faire un geste aussi fort que celui de celle qui l’avait enfanté. •
Une reine qui défendait ses colonies. On voit bien que pour les charlots, c’est pas comique.
Ce midi je mangerai du cassoulet toulousain.
« Fort de son « Nobel », l’architecte indien Doshi au service des pauvres »
la tête d’Alphabet… Dans la Silicon Valley, les entrepreneurs nés en Inde ont la cote ces dernières années. D’IBM à
Ils rachètent aussi des entreprises en France.
Emma qui a le moral dans les chaussettes.
Voilà une bonne occasion de le rappeler (merci Pierre Assouline) : à l’auteur de la fatwa contre Rushdie a succédé un autre chef suprême encore plus sanguinaire et dénué de tout scrupule,
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ali_Khamenei#/media/Fichier:Khamenei_Leader_Iran_2022_(cropped).jpeg
Il obtient quotidiennement la pendaison de jeunes Iraniens qui se rebellent contre cette théocratie absurde. Il menace à nouveau, ouvertement, les dessinateurs de Charlie, non plus pour des blasphèmes, mais parce qu’ils se moquent d’eux, les mollahs.
L’Iran mérite la solidarité active, complète, de chacun pour se débarrasser de ce régime innommable.
Rooo lmd, quel panache, quelle emphase, quelle truculence.
1 (Lulue) – elle ne se prononçait pas sur la qualité de son oeuvre littéraire, mais sur le symbole politique qu’il représentait… Et Charlie hebdo n’était pas naïf.
2 (Elle aime D) L’Iran finira par exploser de l’intérieur. Solidarité de ma grenade dégoupillée,
3 (Aima) – dites lui que moi aussi, j’ai, comme tous les lundis…, mais que j’ai commencé à les repriser, mes chausses avec ma tête de champignon en bois, et il est remonté un peu, mon moral 🙂
Merci Sasseur de vos précisions si utiles sur les pulls en cachemire (on ne peut pas tous tout lire) ;
«En fait, le choix du nombre de fils dépend essentiellement des saisons :
Le pull 1 fil est un pull d’été ou de printemps, sa légèreté et son confort répondent particulièrement bien aux demandes actuelles des femmes,
Le pull 2 fils constitue la plus grosse vente du marché, car les exceptionnelles qualités isothermes du cachemire permettent de porter ce type de pull toute l’année. Il vous suffit, en hiver, de le porter sous un bon coupe-vent, pour sentir sa douce chaleur vous envahir. A épaisseur égale, un pull en cachemire sera beaucoup plus chaud qu’un pull en laine de mouton,
Le pull 4 fils a une épaisseur qui correspond à un pull « standard » en laine. Il est particulièrement prisé par les hommes. C’est un bon pull d’hiver, il peut être porté sans veste ou blouson par temps frais sans vent, ou sous un manteau en hiver.
Les pulls 6 à 12 fils sont résolument des pulls d’hiver et adaptés au grand froid. Ces épaisseurs mettent encore plus en valeur la douceur sensuelle du cachemire et son confort inégalé.»
@ (on ne peut pas tous tout lire) .
Je comprends; moi-même, etc.
Alors retenez uniquement cela :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/09/02/moulin-vent-rushdie/
@ Robert Bloom et autres intéressé.es, lcé,…
Forcément, Bertrand, qui défend avec talent l’apport de sa propre biculturalité franco persane au service d’une meilleure approche des relations internationales dans le mondialisation d’aujourd’hui, est, m’a-t-il semblé, quelque peu peu gêné aux entournures quand il doit se prononcer (courageusement) sur l’apparition et la persistance de la République islamique telle qu’elle est devenue depuis 1979 (Iran où il n’a plus mis les pieds depuis lors, en dépit de la souffrance que cet « exil » représente pour lui et sa famille, et que tout lecteur un tant soit peu bienveillant pourra aisément « comprendre »). En effet, conformément au fil rouge de sa thèse selon laquelle l’humiliation vécue des peuples blessés dans leurs identités culturelles par la chape de plomb du colonialisme occidental, expliquerait le profil de la plupart des ‘conflits’ asymétriques récurrents du nord au sud et du sud au nord…, s’agissant de la Perse iranienne, il explique ceci… « Je n’ai jamais été un pourfendeur de la république islamique, même si celle-ci a pu me faire souffrir par le jeu de ses excès dramatiques et de ses violences inhumaines qui ont même touché mes proches… Je lui ai reconnu (et là JJJ résume la suite, p. 166 et 167) – sa colère sociale irrépressible accumulée par les années de despotisme (…) – son droit à affirmer ses droits à être, à exister, à imposer sa propre dignité (…) – son droit à affirmer certains traits culturels jusqu’à la caricature, précisément parce que ceux-ci ont été moqués par les autres, parce qu’ils ont pu essuyer ces ricanements comme dans ma famille, dont mon père et moi avons été trop longtemps les cibles (…) – Je la tiens (la R I) pour responsable de maux insupportables, mais qui ne sont ni plus ni moins condamnables que ceux qui ont été commis en leur temps et encore aujourd’hui par les censeurs qui s’acharnent à lui jeter la pierre : ces maux sont, de part et d’autre, totalement inexcusables ! L’opposition peut être ferme et la lucidité tout aussi forte »… (Bertrand Badie – Vivre deux cultures, comment pent-on naître franco-persan ?, O. Jacob, 2022).
Je nourris une estime sans borne pour ce prof éblouissant de 1984 que je redécouvre aujourd’hui. Je comprends mieux, par le biais de cette biographie lucide, les linéaments de ses engagements et prises de position « d’expert » désormais médiatisé. Il fut pour ses étudiants de jadis et de naguère, l’incomparable décrypteur très humain d’un monde à science po au sein duquel il détonnait, vu qu’il ne se laissa jamais aller aux sottises de la doxa de la « french theory » impériale de son époque, laquelle ne comprenait pas grand chose du monde myope au sein duquel elle était vouée au naufrage.
(une affaire à suivre, RB, peut-être…) – Bàv,
La duchampienne suspension du jugement esthétique, #1
Ce n’est pas un hasard si les œuvres de Duchamp des années 11-12-13, comme ses célèbres nus, partent d’une critique interne du cubisme ou d’une vision non statique de la perspective cubiste. A la spatialité cubiste à perspectives multiples, Duchamp ajoute la temporalité propre à la conception futuriste, le mouvement, mais avec un intérêt tout à fait opposé et antithétique à celui des futuristes, car pour ces derniers le machinisme est une exaltation du progrès et de la continuité, pour Duchamp, au contraire, il représente une régression. En fait, les machines de Duchamp, comme les ready-made ou les jeux de langage, sont des dispositifs qui exposent l’instrumentalité de la pensée et du langage ; ils fonctionnent selon des logiques non rationnelles et cassent les relations causales entre les objets et les événements en nous plaçant devant un monde spatio-temporel différent de celui que nous avons l’habitude d’appréhender dans la vie quotidienne.
Suspension du jugement esthétique, #2
L’intérêt pour la quatrième dimension chez Duchamp, au début du XXe siècle suite à la théorie d’Einstein, « dérivait du désir d’échapper à la banalité de la routine », car il pense l’art à plus grande échelle, comme quelque chose de total impliquant la totalité de l’action humaine. Il dépasse donc les idées conventionnelles, qu’en peinture sont exprimées de manière paradigmatique par les impressionnistes, mais aussi par certaines conceptions cubo-futuristes. Le geste de négation dadaïste de l’art rétinien chez Duchamp est un geste contre une idée de l’art conçu entièrement au service des sens.
Sinon lmd,pour gagner du temps = ne pas en perdre, vous pouvez aussi retenir cela :
J’ai lu les Versets Sataniques de Salman Rushdie [article]
Jean-Marie Gaudeul
Hommes & Migrations Année 1989 1122 pp. 32-36
https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1989_num_1122_1_1304
#3
Avec l’art rétinien nous sommes face à une attitude superficielle qui ne touche que la peau de la réalité. MD pense que la valeur artistique doit être recherchée, non pas tant par rapport aux sens, mais plutôt par rapport à la pensée. Intuitions brillante : le choix de l’artiste qui conceptualise un monde derrière le monde des phénomènes comme élément premier de sa poétique. L’art comme connaissance supérieure de l’esprit ; ou comme langage multi-sens et expérience sociale et scientifique.
Ma question est la suivante… Peut-on repérer, quelque part dans le monde, au delà le la pertinence du geste séculaire de Duchamp, une pensée cumulative et non suspensive en matière de « jugement esthétique »… Et à défaut, doit-on rester à jamais « prisonnier » de l’explication de l’urinoir, pour ne même pas évoquer le mvt de « l’art conceptuel » pourtant catalogué dans une historicité précisément documentée par les fameuses questions W W W W W ? Merci.
(non, on ne peut pas tout lire… des milliards de liens possibles. On ne veut qu’une opinion personnelle du maestro, lcé). Bàv,
« Peut-on repérer, quelque part dans le monde, au delà le la pertinence du geste séculaire de Duchamp […] ? »
J’y arrive par petites touches, 3J
#4
Selon Schawarz il faudrait prendre en compte l’intérêt de Duchamp pour les nouvelles théories scientifiques qui préfigurent un espace-temps à quatre dimensions où l’ombre projetée par une figure à quatre dimensions, dans notre espace, est une figure à trois dimensions. Ce que nous considérons comme quelque chose de réel et tridimensionnel, en réalité ne serait que l’ombre, Giordano Bruno parlerait de trace, d’une réalité plus ample que nous ne pouvons qu’imaginer. Ce problème d’ordre métaphysique, qui remonte à Platon, à la fin du XIXe siècle est susceptible de devenir l’objet d’analyse d’une théorie scientifique. Duchamp remplace l’intuition romantique par ce qui est « esthétiquement ancien et subjectif » par du nouveau et « plus objectif ».
« Avec l’art rétinien nous sommes face à une attitude superficielle qui ne touche que la peau de la réalité »
Évidemment pour cet art reptilien, dès que tu as 1/10 à l »oeil gauche, ça veut plus rien dire, René.
Si en plus il te manque tout bon sens, on en arrive vite à de la merde en boîte.
Ah, c’est déjà fait ?
Duchamp, il a pas anticiper les Rusdies 2.0 :
Les robots romanciers, capables de produire “une nouvelle littérature”
#5 (avant de peaufiner et en guise rappel).
Dans un monde où l’œil est soumis continuellement à une série de tests sous des formes et des moyens et pour la plupart inconscientes, l’art de MD représente encore un exercice pour tester non seulement notre capacité à voir et à percevoir. Si vivre c’est s’émanciper de l’enchaînement à une fin particulière, alors l’art, lorsqu’il sert de test, peut servir à mesurer, de temps en temps, à quel point nous sommes réellement conscients de notre liberté.
On est en plein dans la pensée slip kangourou, là, non?
Vive Duchamp.
Duchamp n’est pas un savant il est dans sa savane!
Non?
#6
Dessin mécanique. Duchamp passe de la peinture au trait linéaire et schématique du dessin mécanique, à l’épure du trait essentiel, car il s’insurge contre l’idée de goût puisque c’est quelque chose de négatif qui ne produit pas de nouvelles créations — la plupart des grands peintres conformant leur style au goût dominant et ne font que se répéter la même idée —. C’est ainsi que, à une époque donnée, se forme une certaine conception du beau qui devient une mode, une coutume, une convention et in fine une tradition. Rendre l’œuvre d’art aussi anonyme que possible est le premier pas que MD franchit dans sa recherche d’un nouvel espace-temps. Ce n’est pas un hasard s’il a créé plusieurs machines inutiles, comme le broyeur de chocolat, les rendant de plus en plus rares, vues à la lumière d’une nouvelle dimension, sous un angle visuel qui les charge d’ironie.
Si renato pouvait mettre un Duchamp dans son cul et nous épargner son charabia artistico-snobinard de mes deux couilles.
Pause choucroute.
Pauvre Jacques ! toujours plus régressif.
Et peut-être faut-il voir, dans l’histoire de ces Versets sataniques atttibues à Mahomet, une mise en abîme de la »correction » du Coran par un Calife Omeyade dont Renan a parlé avec talent et humour, en parlant des « procédés de critique à l’orientale » qui consistent à brûler les variantes dissidentes d’un certain ordre politique…
« MD franchit dans sa recherche d’un nouvel espace-temps. Ce n’est pas un hasard s’il a créé plusieurs machines inutiles, comme le broyeur de chocolat »
Pfff, que de verbiage mon pauvre ami.
L’espace-temps de Duchamp, il tient dans 2m2, et encore en choisissant un appareil sanitaire , pas des WC à la turque.
Bon appétit !
EXCUSEZ MOI de penser à l’étudefameuse, »classique » deLEO Strauss
« la persécution et l’art d’écrire »
https://www.jstor.org/stable/40981803
bonne journée
Duchamp fait primer l’idée sur le résultat.
Comme tous les bonimenteurs.
Et comme tous les cabinets de consultants, en somme .
Un bon plan pour McKinsey.
Où le léZard constate que c’est parfois dans les vieux pots que l’on fait les films les plus originaux !
Le lien !
« Hier-dim, assisté à un concert chez un particulier »
Les gentlemen farmers des Charentes se reçoivent dans leurs gentilhommières…Quel est le « dress code » JJJ?
« Scandale sanitaire des opioïdes aux États-Unis
En décembre 2020, l’entreprise ( McKinsey) est impliquée dans le scandale des opioïdes avec Purdue Pharma, qui commercialise l’OxyContin aux États-Unis[37], et Johnson & Johnson. McKinsey est notamment accusée d’avoir encouragé l’industrie pharmaceutique à prescrire des médicaments dangereux afin d’accroître leurs profits.
Wiki
En lien avec le Quichotte de Rushdie.
« L’actrice italienne Gina Lollobrigida est morte à l’âge de 95 ans »
Ciao, Gina !
« L’OxyContin, l’anti-douleur qui a rendu l’Amérique accro
Comment un simple analgésique, autorisé par l’autorité de santé américaine et prescrit en France aujourd’hui encore, a-t-il pu être à l’origine de l’un des plus grands scandales sanitaires de ces dernières années ? »
Comment étaient ses lolos ?
comme le broyeur de chocolat
Chez Duchamp, il s’agit de la broyeuse de chocolat, nuance!
C’est bon, la choucroute. Et pas abscons du tout. Bravo, renato.
Ça s’appelle une conchieuse, cette machine, pas une broyeuse.
@ Quel est le « dress code »
aucun en particulier… gauche et droite vient comme elle est, sans caviar, mais avec du vin et des gateaux à partager avec l’assemblée, après le petit concert où on discute le coup avec les artistes payés au chapeau… Ca se passe dans un grand grangeon aménagé (jauge de 60 personnes), le mécène qui reçoit est un veuf mélomane plutôt aisé qui s’est offert le luxe d’acheter un splendide piano avec l’aide des artistes qu’il reçoit… Simplicité générale, sans gentlemanisme farmère hors de mise… Incroyab’ ce qu’on peut découvrir de pratiques culturelles insoupçonnées et innovantes dans la contrée, en furetant bien… Le réseau local s’étoffe d’autant de synergies positives, faisant définitivement oublier la tyrannie culturelle de la capitale. Voilà, mon bon… Bàv.
@ au maestro, eh bien, contrairement à l’agacement général qu’il susciterait, je trouve intéressants les textes qu’il nous met à dispo, peut-être écrits lui-même jadis. Nul n’est cependant obligé de les lire… J’attends la fin de sa pause choucroute, avant d’aller à mon cours de dessin du lindi chez Sylvie, où j’apprends à « créer » ce que je ressens au fond de moij, t’imagines-tuk, et sans trop me soucier de trouver marcel sur mon trajet d’urine. Bàv,
Autrefois, j’ai admiré Gina Lolobrigida au cinéma. Je souhaite humblement saluer sa mémoire aujourd’hui, avec Brigitte Bardot. J’avais toujours cru que ceux qui l’appellaient ainsi se moquaient d’elle, que ce n’était pas son vrai nom… Maintenant, je regrette de lui avoir tant manqué de respect. Adieu, Gina.
« sans trop me soucier de trouver marcel sur mon trajet d’urine »
Veillez, cher JJJ -vous qui êtes à l’ouest- d’éviter Gerhard en vos rich’terres !
Il est peu de star de l’envergure de Gina Lolobrigida pour inspirer via son avantageuse anatomie des marques de fromages en France, telle celle intitulée : Lolobrie!
L’Italie doit être en deuil !
Gina Lollobrigida était un monument national, classé au patrimoine mondial.
Française, avec Macron, elle aurait eu droit aux Invalides…
#7
Chez Duchamp, le sentiment d’anéantissement provoqué par la technologie contre la nature est immédiatement présent ; c’est pourquoi les ready-made sont des dispositifs a-signifiants qui se placent entre le sens et le non-sens et démasquent les mécanismes pervers de la modernité — le langage est aussi un mécanisme pervers : nous ne pouvons jamais communiquer le sens par le langage discursif, puisqu’en tant que véhicule de sens il n’est valable que s’il est compris dans sa valeur poétique. Ainsi le mot fait partie de l’œuvre, mais c’est un mot qui trompe, qui ne correspond plus à ce qu’il doit désigner. C’est une traduction qui place le sens dans un espace vide et ouvert, à la frontière entre ce qui est vu et ce qui est derrière l’image. Traduction quu s’opère aussi par rapport à l’objet matériel. Ainsi le détachement vis-à-vis de l’objet équivaut aux jeux de mots créés par Raymond Roussel, Alfred Jarry ou Brisset, c’est-à-dire des artifices d’homophonie traversés par des juxtapositions d’éléments hétérogènes. C’est ce à quoi vise la poétique de l’indifférence : indifférence au goût, au sens préétabli, aux objets pris dans leur usage courant ; c’est la recherche de nouveaux espaces cognitifs, de nouvelles techniques et matériaux, etc. ; de nouvelles possibilités pour l’image du monde de s’incorporer à une œuvre d’art.
evidemment, c’est BLUE Monday aujourd’hui!
#7 nota
« Rien n’est ni beau ni laid », Diogène Laërce (Pyrrhon)
MD interviewé par Pierre Cabane :
« Le mot ‘jugement’ est une chose terrible. C’est si incertain, si faible… parler de vérité, et de jugement réel, absolu — je n’y crois pas du tout. Je ne crois même pas au mot ‘être’.
Cabane. Et en quoi croyez-vous ?
MD. Mais vraiment en rien ! Le mot ‘croyance’ est aussi une erreur. Comme le mot ‘jugement’, les deux sont des idées terribles. »
ceci dit, permettez moi de vous précise qu’en français, bien des bambini ,et logtemps après encore disent les « tétés », et non lolos
je viens de faire le tour de la propriété, y a pas eu trop de dégâts, merci Gégé, un arbre par terre, mais il était pourri, et un faogt de branches mortes à ramasser… Ouf… Merci de votre souci, Alexia…
la preuve :
Citations
1960 Elle était jolie, pas très grande, mais avait de gros tétés. source : 1960. Mademoiselle M…
https://www.languefrancaise.net/Bob/7499
Un sacré fumiste, ce Marcel Duchamp.
Si le but est a-emotion, preuve qu’il n’est pas atteint. C’est la colère et un profond mépris pour ce type d’escroquerie verbeuse, qui émergent.
Enfin, tant que ça paye…et bien.
vous voyez c’est lalala! BRASSENS
https://www.youtube.com/watch?v=zuxMhzKeozo
Pourquoi y’a Duchamp plutôt que rien, même Leibniz n’est d’aucun recours.
Broyeuse, certes ! j’avais en tête Le moulin à café, puis écarté parce que le trait pas assez épuré.
C’est pas Lolo mais Lollo.
On dit plutôt les nénés que les tétés…
faites la taire, la vie ragot !
« je viens de faire le tour de la propriété »
Combien d’hectares, JJJ ?
C’est sur que Duchamp n’aurait pas pu se présenter au concours Lepine, ce bâtard.
Il y a trois ans, j’avais scribouillé ceci :
Réponse à l’anti-intellectualisme et à l’anti-élitisme
L’agrégation est le plus difficile concours qui existe en France. L’agrégation de philosophie est particulièrement difficile. On a tort de prétendre qu’être agrégé ne prouve rien et qu’avoir été reçu premier à ce concours ne veut rien dire. Voici quelques noms célèbres qui ont atteint ce niveau. J’ai parfois ajouté quelques noms importants qui ont eu un classement proche.
1836 : Félix Ravaisson 1844 : Paul Janet 1845 : Emile Burnouf 1848 : Ernest Renan
1863 : Jules Lachelier 1864 : Alfred Fouillée 1871 : Julien Darlu 1872 : Victor Egger
1875 : Gabriel Séailles 1879 : Lucien Lévy-Bruhl 1881 : Henri Bergson(2e), et Jaurès (3e), 1883 : Octave Hamelin
1885 : Victor Delbos 1888 : André Lalande 1890 : Louis Couturat 1891 : Léon Brunschvicg
1892 : Emile Chartier (=Alain!)( 3e) 1893 : Célestin Bouglé 1894 : Henri Delacroix 1901 : Maurice
Halbwachs 1910 : Jean Wahl et Gabriel Marcel (2e) 1919 : Martial Guéroult (2e) 1911 : Henri Gouhier 1922 : René Poirier 1923 : Jean Guitton (2e) 1924 : Pierre Mesnard 1926 : Jankélévitch
1927 : Georges Canguilhem 1928 : Raymond Aron , Emmanuel Mounier (2e), Daniel Lagache (3e)
1929 : Sartre, et Simone de Beauvoir (2e) 1930 : Merleau-Ponty 1931 : Ferdinand Alquié 1932 : Jacques Soustelle 1934 : Raymond Bayer (2e) 1935 : Paul Ricoeur (2e) 1937:
Vernant 1938 : Gaëtan Picon 1942 : Jean Lecanuet (2e), Maurice Clavel (4e) 1943 : Jules Vuillemin 1948 : Althusser (2e) François Châtelet (6e), Gilles Deleuze (8e) Jacques Muglioni (10e) 1949 :Claude Lefort (10e) 1950 : Pierre Aubenque ,Jean-Pierre Faye (2e), Lyotard (4e) 1951 : Michel Foucault (2e),1955 : Michel Serres (2e) 1956 : Alexis Philonenko 1957 :Beyssade, Jean Granier (2e)
J’ai moins de données pour la période suivante. Je ne connais que :
1960 : Alain Badiou,1962 : Catherine Clément (à 22 ans), 1964 : :Etienne Balibar, Jacques Rancière (3e), Michel Fichant (5e, à 22 ans), 1965 : Jacques Bouveresse ,1968 : Yves Michaud ,1969 : Daniel Bougnoux ,1971 : Jean-Luc Marion (2e),Rémi Brague (7e),1976 : Denis Kambouchner, 1981:David Kessler, Emmanuel Faye (3e) ,1982 : Franck Burbage,1988(actuel président du jury d’agrégation) : Natalie Depraz., 1990 : Denis Moreau ,1997 : Michael Foessel(successeur de Finkielkraut à Polytechnique).
Il va sans dire que tous les agrégés de philosophie sont dignes d’estime et ont donné la preuve de leurs qualités de réflexion et d’expression. J’ai rappelé ces agrégés-là, sans oublier les autres.
Lollo
un bustier so tonic
L’a pas inventé la poudre, ce fumiste de Duchamp.
« Le Concours Lépine est un concours français d’inventions créé en 1901 par Louis Lépine (1846-1933), alors préfet de police de l’ancien département de la Seine[1].
La manifestation porte en 1901 le nom d’« exposition des jouets et articles de Paris », elle est rebaptisée « concours Lépine » dès 1902[1].
Plusieurs inventions célèbres y ont été primées, on peut notamment citer l’aspirateur Birum en 1907, le moulin à légumes manuel en 1931 à l’origine du succès de l’entreprise Moulinex[2], le jeu du Cochon qui rit (1934), le stylo à bille, le moteur à deux temps, le fer à repasser à vapeur, l’hélice à pas variable et les lentilles de contact[3]. »
Wiki
moij, ai tjrs apprécié MD, moinss pour ses peintures ou autres montage coronariens, que pour leurs titres, genre ‘la mariée mise à nu par ses célibataires, même’… Ce titre vaut bien à lui seul toutes ses peintures musicales… Et puis, qui d’autre que lui aurait senti qu’LHOOQ, la monaliz… ? Hein, qui donc ?
@ jzmn : 6000 m² (un peu plus que la moitié de l’ha). Satisfait, mon bon ?
tonic COMME LE GIN? Où EST le petit a ,objet du désir?
et non lolos
Les fromages intitulés Lolobrie sont documentés dans l’ Antologie de l’ érotisme du sein, chez Jean-jacques Pauvert éditeur dans les années 60. Collection dirigée par Lo Duca.
Je préférais Sophia Loren à Gina Lollobrigida.
Il y a quelques jours, je me félicitais ici qu’elles soient encore parmi nous !
Quoique plus jeune, il faut que la première fasse gaffe, un mauvais covid est si vite arrivé…
C’est correct pour un pavillon de banlieue, JJJ !
Je me souviens de « Tu les as vu Mes Nichons, avec Elvis Presley et Gaby Morlay ? »
https://www.lelezarddeparis.fr/je-me-souviens
Francesco Lollobrigida, parent de Gina, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire, mari d’Arianna sœur de Giorgia Meloni.
#8
Passage du mystère à l’énigme puis, finalement, à la raison démystifiante. Quelqu’un a dit « Ce que la mystagogie mettait en spectacle dans les sanctuaires, la poésie (l’art, donc) dans ses fictions l’enseigne publiquement aux hommes ». Individuel ou collectif, le jugement esthétique, sous toutes ses formes, est un jugement réflexif, et non déterminant, car il est de l’ordre d’une croyance, qui est aussi la manière d’être de l’expérience de l’art en général — Kant avait observé que la réflexivité du jugement esthétique, comme jugement indémontrable, qui ne saurait jamais être apodictique, suppose une sorte de croyance.
L’art est toujours abstrait, quel que ce soit le sens qui désigne les expériences menées, parce qu’en se refusant à ses référents improbables, elle se légitime conceptuellement comme valeur en soi, hors de toute objectivité extérieure. Il n’y a de certitudes tutélaires que de celles référables aux faits et à l’incertitude méthodique de suspendre le jugement pour ne s’appuyer que sur la logique et sur l’examen de leurs structures.
désigneNT
Marcel est une imposture, et René son prophète.
Après le jeûne, le suicide assisté, le soutien à la meloni et maintenant ce cacographe de Duchamp !
Stop.
Why Not Sneeze :
Allez allez, René reprends un Martini à sec et arrête de pomper comme un shadock.
Ces fumistes, ces branleurs misent tout sur la perception du moteur, plutôt que de mettre les mains dans le cambouis.
Sacré fumiste de milaniais va, tu es bon pour faire le fashionisto sur Pinterest.
Gina les lolos parente de Gorgia les melons, renato !
Tout et son contraire
« L’art est toujours abstrait, quel que ce soit le sens qui désigne les expériences menées, »
Toute représentation mathématique est en ce sens de l’art.
« elle se légitime conceptuellement comme valeur en soi, hors de toute objectivité extérieure »
Ça c’est caractéristique de la psychanalyse.
Ce n’est donc pas une science.
» il n’y a de certitude que sur l’incertitude »
C’est ça René, tu commences à comprendre le doute scientifique.
fellini!
https://artragegallery.org/wp-content/uploads/2012/03/AMARCORD.jpg
Revenons au monument à H.C. Andersen. L’écrivain est représenté nu-tête, assis avec un grand livre ouvert appuyé sur la cuisse gauche et soutenu par la main gauche ; la main droite repose sur le socle qui se veut banc ; juste derrière la main droite son haut-de-forme. Je suis resté près du monument une ½ heure et pendant ce temps quatre personnes (divers genre et âges) se sont assis sur la cuisse droite de HCA en faire semblant de lire le livre ouvert — but de l’action photo —.
Ah ! j’ai oublié le canard qui regarde l’écrivain.
Regardant l’ecrivain :
faire > faisant
J-J J
Ça se passe dans un grand grangeon aménagé (jauge de 60 personnes), le mécène
Il y a la même chose chez moi : un grand grangeon c’est une grange.
On participe aussi au chapeau..
Donné votre lettre coquelicot a Emma très contente qui m’a dit « mais je le connais ».
Enfin, elle était vraiment ravie.
Merci à vous,
fumiste branleur imposteur cacographe …
après rushdie et duchamp, on se demande ce qui va bin pouvoir enrichir un vocabulaire aviaire qui s’appauvrit de jour en jour. T’chinz’ – Bàv
j’en étais sûr : le moral dans les chaussettes le lundi matin, ça ne peut que remonter dans l’aprem du début de semaine… Mais ouij, qu’on se connait, et pas qu’un peu ! même qu’on s’envoie plein d’ondes positives… eh ! eh ! foin de la distance… Ou qui pourquoi comment quand ?… ne le dites à personne, c’est notre secret. Blizz/Art.
@ jzzm, vous avez répertorié 480 de vos souvenirs… Moinss que le nb de dictionnaires charoulesques !… Il faut donc toujours relativiser les listes des commissions entre elles. Mais au fait, le Perec, combien avait-il de souvenirs ? – moij me souviens surtout de Marie-Josée, poursuivie dans ses courses à pied de gazelle élancée, par les fantômes impitoyables du Vaudou caribéen.
Bàv,
SUJET MINUSCULE.
Je suis un peu confus d’aborder ce sujet minuscule, mais tant pis.
M’achetant des vêtements dans plusieurs magasins, j’entends partout maintenant en passant à la caisse : « Voulez-vous un sac? »
Je réponds : « Oui ». Comment aller dans la rue un pantalon ou un pull sous la bras ? On vous précise aimablement le prix du sac que l’on rajoute à l’article acheté. Certes, il s’agit d’une toute petite somme. Mais cela ne manque pas de surprendre. J’imagine que le prix de l’article vendu donne un bénéfice important au commerçant. Pourquoi, comme cela s’est toujours fait, le sac en
papier ne serait-il pas offert au client ?
@ C’est correct pour un pavillon de banlieue,
Ne me confondez pas avec le collègue de Chaville (78), moi c’est le (17). Bien à vous !
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