Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !
Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi (vieux proverbe chinois). En effet, rien n’est plus beau à condition que, comme la solitude, il soit choisi et non subi. Pendant plus d’une année, les passionnés de théâtre, comédiens, metteurs en scène, techniciens, spectateurs, y ont été condamnés en se demandant : que faire du théâtre en attendant le théâtre ? Même si cela n’a pas hâté sa résurrection lors des temps récents de confinement et de couvre-feu, le lire et l’écouter. Ce n’est pas d’aujourd’hui que cette double activité nous est offerte mais les temps difficiles nous y ramènent.
Même les grands lecteurs de littérature n’inclinent pas spontanément à la lecture des pièces au motif qu’elles n’ont pas été conçues pour être enfermées dans les pages d’un livre mais pour vivre sur une scène. Exception faite des grands classiques, d’Eschyle à Claudel en passant par Shakespeare, le fait est qu’on ne lit guère nos contemporains alors qu’ils sont publiés. Les catalogues de l’Avant-scène, d’Actes sud-Papiers, de l’Arche, des Solitaires intempestifs, des éditions Théâtrales notamment témoignent de la richesse de cette production à faible tirage car y sont publiés des livres considérés comme à dire et non à lire. Il suffit pourtant de se laisser tenter par exemple avec l’un des plus récents la trilogie de Florian Zeller Le Père/ La Mère/ Le Fils (290 pages, 8,60 euros, Folio Théâtre).
L’expérience est d’autant plus saisissante car ces textes nous arrivent précédés par leur immense succès sur les planches un peu partout dans le monde. L’apparence est trompeuse : ce sont des pièces complexes dans la plus simple tenue, d’une langue vive, sobre, parfois cruelle, aux didascalies réduites a minima (la préface du critique Gilles Costaz est à cet égard particulièrement bienvenue). Pour le Père, écrit sur mesure pour Robert Hirsch, on entend sa voix entre les pages, on le voit s’égarer puis s’effondrer dans le labyrinthe du temps. Le lecteur ne doit pas seulement imaginer un décor, des mouvements, des personnages : il lui faut les visualiser par la seule puissance d’évocation de l’écriture.
Tout ce qui apparait au théâtre a vocation à disparaitre. Ce qui reste, c’est le texte. On ne peut pas revoir une pièce, fut-ce le lendemain de la première fois, car ce n’est jamais exactement la même chose. Mais on peut la relire ; sauf que là, si ce n’est pas elle qui a changé, c’est souvent le regard du lecteur qui a pris de l’âge entretemps. On peut aussi la revoir à plusieurs reprises dans la même mise en scène avec les mêmes comédiens sur une période vingt ans, expérience à tenter en ce moment avec par exemple Six personnages en quête d’auteur (Sei personaggi in cerca d’autore dans la traduction de François Regnault) de Luigi Pirandello, cent ans presque jour pour jour après sa création au Teatro Valle de Rome (elle le fut à nouveau mais en français deux ans après par Georges Pitoëff, dans une adaptation de Benjamin Crémieux, à la Comédie des Champs-Elysées). Dirigée par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville/Espace Cardin à Paris, la troupe qui rend justice à cette apothéose de la mise en abyme, est habitée sinon hantée depuis tant d’années par ce classique qu’elle a joué un peu partout en France et dans le monde, notamment un Hugues Quester exceptionnel dans le rôle du père.
A défaut de lire le théâtre, on peut l’écouter le soir sur France Culture. Cela se sait peu mais Radio France est depuis longtemps le premier employeur de comédiens en France. Chaque soir, ses « Fictions » captivent « un certain nombre » (douloureuse litote) d’auditeurs eu égard à la concurrence de la télévision ; mais c’est l’honneur d’un media du service public de les maintenir de longue date à un tel niveau de qualité et d’exigence hors du souci obsessionnel des chiffres, ce qui n’empêche pas parfois des audiences, disons… relativement spectaculaires ! et de plus en plus, le succès phénoménal des podcasts les sortant de la confidentialité (de Madame Bovary aux Aventures de Tintin !). Blandine Masson, qui les dirige depuis 2005, s’en est faite l’inspirée chroniqueuse dans Mettre en ondes (216 pages, 18 euros, Actes sud-Papiers).
Son récit, aussi passionné qu’érudit, n’est pas seulement une ode à la radio et à ses artistes depuis la première pièce radiophonique (en 1924 !) avec un long et vibrant portrait d’Alain Trutat en hommage à tout ce que la fiction radiophonique doit à ce pionnier humaniste et inspiré dont l’influence fut aussi réelle que l’empreinte, anonyme. L’auteure y propose en creux une profonde réflexion sur la voix, ces voix dont la houle légère et prenante exprime une sensation qui arrache l’auditeur à sa solitude, au plus profond de l’intime et de l’intériorité, la nuit de préférence.
A l’écoute de ce théâtre-là, plein d’images mentales qui ne donnent rien à regarder mais tout à imaginer, qui exige de fermer les yeux pour mieux voir, un théâtre où il n’y a que des gros plans, nous sommes autant d’aveugles invisibles prêts à recevoir des confidences. Ce que le comédien Alain Cuny traduisait par les mots du poète Rainer Maria Rilke :
« Notre intérieur nous environne comme un lointain parfaitement exercé ».
L’art de la diction y triomphe à nouveau en majesté. Jacques Copeau faisait observer que, le texte sous les yeux, le comédien y était délivré du stress, du trac, du souci de la mémoire, du cabotinage, des réactions du public. Tout pour le texte. Il n’est jamais mieux servi que dans la nudité absolue du décor, sans musique ni bruitage, quand un comédien d’exception lit seul assis à la table tel l’inoubliable Serge Merlin empoignant et, selon son vœu, « prononçant » Extinction de Thomas Bernhard, ou Denis Lavant explorant le Beckett de Cap au pire et de la Dernière bande dans la petite salle de l’Athénée Louis-Jouvet.
Tous les genres concevables sur une scène de théâtre s’y côtoient car on peut faire radio de tout. Innombrables sont les comédiens qui ont lu ou joué devant les micros et pas les moindres, la convention historique qui lie la Comédie-Française à la Maison de la radio remontant à 1937 à l’initiative de Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts. Alain Trutat, maitre de la fiction radiophonique, cet art hybride qui ne renvoie qu’à lui-même, rêvait d’une radio tirée à un seul exemplaire où les comédiens franchiraient chaque soir le cercle de feu au-delà duquel l’état de silence confine à l’état de secret. Ses derniers mots ? « Silence, silence, silence ». Après ça, rideau !
(« Serge Merlin » photo Dunnara-Meas » ; Six personnages en quête d’auteur » photo D.R. )
1 046 Réponses pour Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !
« la convention historique qui lie la Comédie-Française à la Maison de la radio remontant à 1937 à l’initiative de Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts. »
Jean Zay fut aussi à l’origine du Festival de Cannes, avant de se faire assassiner par les collabos !
Le plus beau spectacle des « théâtres » se joue sous vos yeux ! …et c’est gratuit…
Régalez vous, contribuables de luxe !
@ Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi
alors je me tais bien volontiers…, mais m’interroge néanmoins sur le bien fondé de la logorrhée du patron de ce blog… Et j’ai le droit de m’interroger, comme jzmn… Hein !
(en outre d’opiner un brin : oui, Serge M. fut le plus grand que nous ayons jamais connu et entendu sur une scène !)…
Merci Passou de parler de Florian Zeller, dont j’ai lu la remarquable trilogie. D’accord sur votre commentaire.
Quand à lire le théâtre, je prétends que c’est souvent une meilleure option que de le voir jouer. Toute pièce de qualité résiste à la lecture et peut être épargnée ainsi d’un éventuel massacre par le metteur en scène, ou les acteurs, ou les deux.
Moi, le théâtre, ça me laisse froid.
J’y suis allé deux fois dans ma vie et je m’y suis fait passablement chier. Très honnêtement. De tous les arts, c’est celui que l’on pourrait, me concernant, enlever purement et simplement à tel point il m’est ennuyeux.
Alors que j’aime bien le cinéma. Parce que j’aime bien ce qui est naturel. Pas l’outrance, le forçage. Ça je ne blaire pas.
La Comédie française pourrait être avantageusement transformée en piscine et bain turc. A mon sens.
Quoi ? la Connerie Française transformée en bain turc ? Scandaleux
… bain grec, non ?….
Il est facile de tirer la RdL vers le bas ! Tout cède et rien ne tient bon…quel bonheur !
Luigi Pirandello eut une attitude ambivalente à l’égard du fascisme. D’un côté il déchira sa carte de membre à la fin des années 20 et refusa des obsèques nationales-fascistes; de l’autre, il accepta d’être sponsorisé par le Duce qui lui permit de s’assurer un succès international & soutint l’annexion de l’Abyssinie jusqu’à faire fondre sa médaille de prix Nobel pour participer à l’effort de guerre.
Un auteur en quête de cohérence politique…
Bon. Jazzi ? Bain grec ou turc ?
Turc, foi de Mamamouchi, D !
https://www.bing.com/videos/search?q=mamamouchi+bourgeois+gentilhomme&docid=608009731040160601&mid=AB616A29368AC43C2C88AB616A29368AC43C2C88&view=detail&FORM=VIRE
il n’ y avait pas que France Culture. Certain Theatre de l’ Étrange n’en dépendait pas,, sauf erreur, et que dire de l’ Histoire théâtralisée de cette bonne vieille Tribune, quî carcassait tant bien que mal les biographies de la maison Perrin?! Plus largement’, Il y aurait quelque chose à faire sur l’Histoire- melo façon Caméra Explore le Temps et son avatar radiophonique La Tribune de L’ Histoire. On sait peu aujourd’hui que les grands manitous Decaux et Castelot ont commencé par des pièces comme tout le monde. Et que le Theatre reste le grand genre, annees soixante incluses. y avait-il moyen d’y échapper? Probablement pas. Ces pièces radiophoniques pouvaient aussi donner une seconde chance à peu de frais à un auteur tombe. On se souvient d’avoir écouté du Duvernois ou du Lavedan ( Henri tous deux d’où risque de confusion) par la Comédie française , et s’être bien demande pourquoi on avait exhumé ça.. . Bien à vous. MC
Dans ce Theatre de l’ Étrange, de bonnes idées parfois, dont une « Rame Fantôme » . Supposons qu’un Metro fantôme erre parfois dans les tunnels, comme naguere certain vaisseau sur l’océan…Il y avait au moins une certaine originalité….
LE THEATRE A LA TELEVISION
« Côté français, c’est surtout dans le milieu des années 1960, au temps de l’ORTF, que le théâtre à la télévision s’enracine dans les mœurs, quand Pierre Sabbagh et Georges Folgoas créent l’émission « Au théâtre ce soir », qui remporte immédiatement un succès d’audience considérable. De 1966 à 1984, la première et la deuxième chaîne, qui deviendront respectivement TF1 et Antenne 2, diffuseront plus de 400 pièces, parmi lesquelles des classiques du répertoire, des fables policières ou mélodramatiques, des créations… Toutes ces pièces sont enregistrées sur deux ou trois soirs en direct lors de représentations publiques qui se tiennent pour la plupart au théâtre Marigny et parfois au théâtre Edouard VII, et sont ensuite diffusées à la télévision. »
https://fresques.ina.fr/en-scenes/parcours/0008/le-theatre-a-la-television.html
demandez le programme !
http://kiriloff.free.fr/les_pieces_du_theatre_ce_soir/
Demander le programme du Theatre Antoine ? Pas la peine, ils le mailent…
« Quelle meilleure façon de célébrer la réouverture des théâtres ? »
Flobere, pas mort.
https://www.theatre-antoine.com/jacques-weber-correspondances-de-gustave-flaubert-et-victor-hugo
Le chef d’oeuvre toute catégorie du théâtre télévisé est probablement la BBC Television Shakespeare Series, avec ses 37 adaptations des pièces du premier folio + Periclès, Prince de Tyr filmées entre 1978 et 1985. Débutant avec un Roméo & Juliette joliment conventionnel, elle se conclue sur un Titus Andronicus barbare à souhaits. Le tout, disponible en coffret pour une somme modique, est très chaudement recommandé par Michael Edwards, grand shakespearien binational, professeur au Collège de France.
On y retrouve, entre autres merveilleux desservants de Thespis, John Gielguld, Claire Bloom, Derek Jacobi, Anthony Hopkins, Prunella Scales, Helen Mirren et John Cleese.
Le service public de la télévision française pourrait peut-être éventuellement songer à penser s’en inspirer, à un an du 400e anniversaire de la naissance de Molière…
Heureusement qu’en France on a l’INA, Bloom.
Sais-tu qu’elle fut la première création théâtrale de la Comédie Française sous l’Occupation ?
Réponse en images et en sons
https://www.ina.fr/video/AFE85001210/creation-de-la-reine-morte-a-la-comedie-francaise-video.html
Nous aussi on a adapté Shakespeare à la télé, Bloom.
Cette pièce-là, entre autres, vue dans mon enfance
https://www.ina.fr/video/MAN9585704423/dvd-la-megere-apprivoisee-video.html
Il s’agit de 37 pièces, Baroz. Pas une par ci, par là, au gré des humeurs des uns et des autres, mais une œuvre à partir d’une autre œuvre.
Faut dire que le théâtre, c’est du sérieux outre-Manche. Ca fait partie du quotidien. Pas un lycée qui ne monte une pièce classique en fin d’année ou vers Noël.
A Belfast, en un an, j’ai vu dans deux lycées différents, She Stoops To Conquer, de Olivier Goldsmith (tordant), et une mise en scène heavy- metal du Paradis Perdu de John Milton, texte original, blousons de cuirs et Hell’s Angels…
A l’EN depuis les 80s, je n’ai assisté qu’à deux ou trois spectacles impliquant des élèves, notamment quelques sketches déjantés de Pinter habilement montés par un surveillant.
Malgré les efforts de démocratisation, le théâtre reste toujours un peu confidentiel chez nous…ce qui est fort dommage car même si l’on s’y ennuie toujours un peu, il arrive que ce soit de la magie pure…
@ Cette pièce-là, entre autres, vue dans mon enfance
https://www.ina.fr/video/MAN9585704423/dvd-la-megere-apprivoisee-video.html
ah voui, moi itou, l’ai vue…, la rosie varte m’avait durablement marqué comme MA ! depuis lors…, on nous a changé le titre en français, ai bcp cheminé vers les salles de théâtre, ai jamais vraiment pu lire de pièces, comme il est dit pour d’aucuns, dans le billet… Suis du genre à pas pouvoir, c comme pour la poésie… Ca ne me lie pas. Mais bon, on s’en fout… hein ! on (n’)est pas là pour parler de soie, en principe à l’heure de l’Aperandelle., pas vrai Luigi ?
juste bonsoir
Ah la comédie Restauration de Wincherley et de quelques autres’.. Ce Goldsmith là en est un peu l’héritier Pour les anglicistes de l’epoque, notons que la comédie She stops …était au programme dans les lycees d’avant et pendant la guerre. Et dans des editions bien françaises: Larousse ou Vaubourdolle, je crois.
Dans la même veine que la Mégère, Anouilh a dû bricoler Le Songe d’Une nuit d’ Été et c’est peut être sur l’.Ina. Le problème , la, c’est qu’on entre avec. Shakespeare dans l’intraduisible’
la dernière fois que j’ai vu Serge Merlin c’est dans le roi Lear mis en scène par Schiaretti, c’était époustouflant.
@ juste bonsoir
quel effort de brièveté !…, on vous oublie pas, hein ! c pas trop dur, txfl, pareille abstinence forcée et absence définitive de Ch. sous ses sunlights roukoulélé ?
MS a mis la même vidéo conférencière pour la quatrième fois…
Y en aurait-il une autre sur un autre sujet, le cas échéant ? Merci pour elle. Bàv,
PIE VII (1742 – 1823) Commediante! Tragediante! janvier 1813
Elu pape sous le nom de Pie VII, le cardinal Chiaramonti put d’abord se louer du général Bonaparte, signataire du Concordat de 1801. Moins d’un an plus tard, il commença à déchanter et à gravir les premières marches du calvaire que l’impérieux Premier Consul, puis le tout-puissant Empereur lui réservèrent de 1802 à 1814.
« l’Autriche est le plus grand théâtre du monde, c’est le théâtre même ». La politique est donc omniprésente dans l’œuvre de Thomas Bernhard
on nous a changé le titre en français,
—
Copie d’étudiant: La Ménagère apprivoisée….
Il faut que tous les regards, via la presse et la télévision (il négocie lui-même les droits de retransmission), soient dirigés vers la scène où la société, dans toute sa cruauté et sa bêtise, est représentée. On pense à certaines lettres de Céline à Gallimard. Dans le contexte allemand, jamais on n’avait assisté à de telles scènes entre un éditeur et « son » auteur. Bernhard demande toujours plus d’argent, toujours plus de pouvoir, désireux de s’affirmer sur la scène du monde où, via ses œuvres, il pourra transformer le monde entier, son spectacle infâme, en théâtre, soit un lieu où toutes les violences sont concentrées. Année après année, des personnalités qu’il côtoie, comme Unseld ou Peymann, deviendront ses personnages, mais aussi des personnalités politiques dénonçant son œuvre, et toute l’Autriche sera devenue son théâtre enfin.
https://oeuvresouvertes.net/spip.php?article512
Le théâtre et le procès [article]
sem-linkGérard Soulier
https://www.persee.fr/doc/dreso_0769-3362_1991_num_17_1_1100
Trente ans après sa mort, le 12 février 1989, Thomas Bernhard était à l’affiche de deux théâtres parisiens, le Poche Montparnasse avec Déjeuner chez Wittgenstein, mis en scène par Agathe Alexis, le Déjazet avec Le faiseur de théâtre par Christophe Perton.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/03/02/ecrire-acteur-thomas-bernhard/
MC, on peut écouter The Country Wife de William Wycherley :
https://www.youtube.com/watch?v=fuztMAC7aBA
(sans images, en anglais non sous-titré, il faut vraiment être motivé… je n’ai malheureusement pas trouvé plus attrayant)
N’oublions pas The Plain Dealer, aussi remarquable et qui aura autant d’influence, mais la pièce est encore moins disponible en ligne.
Une adaptation filmée de She Stoops to Conquer de Goldsmith (hélas, toujours pas de sous-titres)
. « Je les ai tous joués sans rien comprendre et dans une rage absolue contre l’écrivain. Jamais je n’arrivais à une gratification de la personne ou du personnage, je ne pouvais pas, à la fin, entendre son cœur battre, son amitié. »(dans le lien)
c’est magnifique
Enfin The Man of Mode de George Etherege, en visioconférence, par une compagnie américaine, Sweet Tea Shakespeare :
https://www.youtube.com/watch?v=oUWBoWHjty4
(on peut bien sûr paramétrer ces vidéos de façon à obtenir des sous-titres anglais, mais ils sont « produits automatiquement » et le logiciel de reconnaissance vocale ne semble pas toujours très fiable.)
Peut-être Bloom aurait-il envie d’évoquer WIlliam Farquhar, de Derry ? (The Recruiting Officer et The Beaux’ Stratagem notamment)
La ménagère apprivoisée 1
https://www.instagram.com/p/CPbH3jgH0YI/?utm_medium=copy_link
La ménagère apprivoisée 2
https://www.instagram.com/p/CPOTP1CnGW_/?utm_medium=copy_link
Plus tard, j’ai vu cette version-là, au cinéma.
Insurpassable !
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=80776.html
Est-ce que l’on joue les pièces de Molière dans les théâtres anglais, Bloom ?
A Paris, il y a toujours un Shakespeare à l’affiche à chaque saison…
Demain c’est rosbeef.
Il ne manque plus que John Vanbrugh, architecte du très majestueux Castle Howard et homme de théatre à succès, et le panorama sera complet. Je n retrouve pas le titre, mais il me semble qu’il y est question d’une prude…
« Quand à lire le théâtre, je prétends que c’est souvent une meilleure option que de le voir jouer. Toute pièce de qualité résiste à la lecture et peut être épargnée ainsi d’un éventuel massacre par le metteur en scène, ou les acteurs, ou les deux. »
Entièrement d’accord. L’article m’a donné envie de lire Florian Zeller.
La ménagère apprivoisant :
https://pbs.twimg.com/media/E3JpalnWUAIhLTb?format=jpg&name=900×900
📷Félix Thiollier, 1899
Jazzi, renato, puck et Janssen J-JSonge d’une nuit d’été :
pour vous quatre, pilons aux citrons verts pour lettre les doigts desans et ketchup à la banane : ne reculons devant rien.
Notez « appétissants à se lécher lesdits doigts qui vont avec. » Z’ont dix doigts comme nous 🤗
parc. On doit également pouvoir manger avec les doigts : dans un pique-nique, les couverts ne servent qu’à frimer. Voilà pourquoi, entre autres, les tourtes conviennent si bien aux pique-niques : la pâte offre une boîte que nous garnirons ici d’olives et de fromage (nous n’aurons donc plus besoin de les apporter), et elles sont faites pour être mangées avec les doigts. Les serviettes en papier sont un autre must, ainsi que les pilons de poulet, appétissants à se lécher lesdits doigts qui vont avec.
Ailes de poulet et ketchup à la banane
Ce ketchup est une excellente façon d’utiliser les bananes trop mûres sans faire de pain aux bananes. Il se conserve trois mois au réfrigérateur et accompagne à merveille toutes sortes de plats, de la côte de bœuf au hamburger en passant par le fromage grillé. La poudre à lever est un bon truc (si vous ne le connaissiez pas déjà) pour rendre vos pilons croustillants. Prévoyez un bocal en verre suffisamment grand pour contenir 600 g de sauce.
Préparation : 25 minutes
Temps de marinade : au moins 3 heures
Cuisson : 45 minutes
Pour 4 personnes
Pour le ketchup à la banane :
3 cuillerées à soupe d’huile d’olive 1 petit oignon émincé finement (180 g) 2 gousses d’ail coupées en gros morceaux 3 gros piments rouges coupés en gros morceaux (60 g) 20 g de gingembre frais, pelé et grossièrement haché 90 g de concentré de tomates 1,5 cuillerée à café de poivre de la Jamaïque moulu 5 grandes bananes trop mûres dont on aura écrasé la chair à la fourchette (environ 650 g) 150 ml de vinaigre de riz 90 g de sucre brun 1 cuillerée à soupe de sauce soja 2 cuillerées à soupe de sauce de poisson
Pour les pilons de poulet :
2 citrons verts (l’un sera pressé pour obtenir 2 cuillerées à soupe de jus, l’autre sera coupé en quartiers) 1 cuillerée à soupe de sirop d’[…]
Yotam Ottolenghi
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In Courrier International.
Post scriptum : l’on peut concevoir Londres, Londres, Londres mais quand même entre Jérusalem et Londres, y a pas photo.
Jérusalem, Ottam.
Les dits doigts, hein, pour tenir les pilons de poulet du pic-nic.
rose, mégère inapprivoisable. Tentez pas. D’autres sont en tas de pilons de poulet, découragés.
Des bisous, mes bébés,
Mettre les doigts dedans la sauce.
Où avez-vous la tête ?
Jérusalem, Yotam.
Je prévois deux vacances, dans mon avenir proche.
Une vers les grands lacs italiens, avec ma maman. Une sans elle vers Lisbonne. Pas de grand voyage en vue.
Prévois d’apprendre deux, voire trois nouveaux plats de cuisine pour sortir des sentiers battus.
Les vents de demain souffleront demain…
Proverbe japonais
Difficile de lire du théâtre, pas simple de l’entendre sans le voir. Un pis-aller, mais bienvenu en certaines circonstances.
La Ménagère apprivoisée est une espèce disparue. J’en suis fort aise.
Je me souviens La Royal Shakespeare Company, avec Derek Jacobi et Kenneth Branagh, une merveille. Et le même Kenneth Branagh hurlant in this day of the Saint Crepin », on avait les poils qui se dressaient.
Les écoles britanniques montent toutes des spectacles, c’est très exact, Bloom, et je pense qu’en effet le théâtre est bien plus démocratisé outre-manche, pourquoi? Comme l’est la poésie en Russie, c’est frappant aussi. Une culture commune autour de grands auteurs reconnus de tous? Un goût commun à se réunir pour travailler des textes et inventer des mises e scène? Ici même Molière, ça « ne le fait pas » (si, à la marge, avec des collègues motivés qui y passent leur vie). Pourquoi?
« Les vents de demain souffleront demain », renato, merci de cette sagesse nippone partagée, ceux d’aujourd’hui soufflent aujourd’hui, voilà notre lot quotidien, amen.
Peut-être Bloom aurait-il envie d’évoquer WIlliam Farquhar, de Derry ?
—
Hélas, entre Shakespeare, Jonson & John Gay, je dois avouer une grosse lacune – le théâtre de la Restauration, respiration retrouvée après l’apnée de l’Interregnum, m’est très peu familier.
Outre le grand Milton, la lecture des pamphlets politiques de Winstanley et de Lilburne, le journal de ‘Peeps’ & l’allégorie de Bunyan, me procurent un certain plaisir.
S’il existe un siècle politico-religieux, c’est bien le 17e anglais.
@ bonjour Jibé… RW Whitaker (Trevanian) ? Si vous avez la nostalgie de Shibumi et du pays basque et de cet étrange américain qui en avait sondé l’âme avec tant d »mpathie, si vous aimez vous délasser des cours à préparer et des copies à corriger (nous en fûmes tous là), si vous appréciez les thrillers psychologiques pré freudiens durant l’été 1914, les promesses d’histoires d’amour ayant vocation à très mal tourner, si vous voulez également rencontrer des personnages truculents pour vous remettre des aimables fous, si vous aimez les troubles de la gémellité tordue entre Paul et Katya, et de surcroît vous identifier à un héros narrateur de bonne volonté mais un brin trop rationnel (jean-marc), et surtout, surtout… si vous êtes sensible aux impecables traductions grammaticales d’un français classique comme on n’en fait plus…. al’hors, n’hésitez plus, chez Jibé !…
L’été de Katya (1983 / réédité chez Gallmeister en 2017)…
***Voilà une découverte qui m’a fait passer un réel bon moment… J’espère qu’il en ira de même, sait-on jamais ? Un roman de playa qui peut également se lire au fond du lit d’une traite pour la détente et le suspense !… Ne le boudons pas, raymond !…
Bàv…
(ci-joint un petit reportage sympathique sur Trevanien en basquitude https://www.arte.tv/fr/videos/100502-001-A/trevanian-incognito-au-pays-basque/
KEAN
Ici même Molière, ça « ne le fait pas » (si, à la marge, avec des collègues motivés qui y passent leur vie). Pourquoi?
—
Je vais avancer deux timides hypothèse.
– La diction théâtrale française, qui se caractérise par une intonation outrée, artificielle, moins marquée en anglais, où le débit et l’intonation sont quasiment ceux et celles du cinéma. Le théâtre est le lieu de l’artificialité et de l’outrance, qui se travaillent et ne sont pas à la portée de tout le monde.
– En GB, les Puritains n’auront de cesse de demander la fermeture des théâtres, ce qu’il s obtiendront entre 1642 & 1660.
Peut-être l’art dramatique conserve-t-il depuis un peu de ce côté sulfureux qui en fait un symbole de liberté et d’émancipation?
Les voix : Alain Cuny, François Chaumette, Jean-Paul Roussillon, Denise Gence, Catherine Samie, Micheline Boudet … et j’en oublie
Est-ce que l’on joue les pièces de Molière dans les théâtres anglais, Bloom ?
—
Dans les théâtres, je pense que oui (voir le web); dans les lycée, j’en suis sûr. J’ai vu un très bon Avare (The Miser) dans un lycée écossais. « A plague on all misers! »
Marrant, tu parles théâtre institutionnel, je réponds théâtre amateur. La différence est là.
En revanche, une version de l’Avare adaptée au contexte socio-linguistique de la vieille ville de Dacca, sous le tire « Kanjush », crée à l’Alliance française locale en 1981, en était à sa 707e en mars 2018.
« Popular theatre troupe Loko Natyadol will stage the 707th show of “Kanjush” at Jatiya Natyashala, Shilpakala Academy (BSA), Dhaka on March 3 at 7:00pm. Veteran actor Tarik Anam Khan adapted the play from the famous French playwright Moliere’s play “The Miser.”
https://www.dhakatribune.com/showtime/2018/03/01/kanjush-stages-707th-show-march-3
ENFARINADE
Enfariner l’illustre comédien de théâtre de rue, l’immense nain Mélenchon, notre Robespierre des Bains Douches, c’est gaspiller de la bonne poudre blanche.
En vain.
Il s’enfarine seul depuis toujours, le pôvre !
Franchement Rose, je n’aime pas les pique-niques.
Ni même manger dehors. Sauf si un climat particulièrement torride l’impose.
Il me faut une table (et pas un comptoir ou quelque chose qui lui ressemble), de bonnes assises (pas des tabourets) avec dossiers, de la place, de la belle vaisselle, une belle nappe, et pas d’insectes de toutes sortes, un service à bonne température.
Pour moi l’attention et la concentration sur les mets priment sur tout.
Je ne conçois en extérieur que la dégustation des fruits immédiatement cueillis parce que c’est en leur honneur. La plupart du temps lorsqu’on m’invite à un pique-nique, je décline. Mes relations ont commencé à le comprendre et ne m’invitent plus guère à cela et c’est tant mieux.
Je n’ai rien contre les insectes par ailleurs.
Je prévois même de faire un peu d’apiculture dès que j’en aurai le temps.
Ailes de poulet et ketchup à la banane
–
Non là franchement ces trucs-là je ne peux pas. Pour moi c’est tout simplement écœurant.
Mais je sais que beaucoup de gens sont tellement attirés par le sucre qu’il versent facilement dans ce genre de chose.
Ce n’est pas mon cas, c’est une grande chance pour moi : je ne suis jamais attiré par le sucre pour lui-même. Les desserts sont toujours trop sucrés et les associations sucré-salé me sont rarement très agréables. Je supporte le pruneau et la figue. J’ai bien écrit supporte.
Seule exception : la fraise et la myrtille sauvage : je les sucre légèrement parce j’estime que c’est ainsi qu’on obtient pour elle le meilleur équilibre. Légèrement.
« Les Joyeux connards de Windsor », les secrets d’une famille locale.
« Femmelette », les tribulations d’un transsexuel indécis.
« Beaucoup de truies pour rien», la faillite d’une exploitation familiale.
« Tout est mien, qui finit tien », ou l’héritage.
« Typhus en Dronicus », dystopie pandémique.
« Démesure pour démesure », les rêves de grandeur d’un nain.
« Les Deux méchants hommes de Gironne », pastiche.
Le Duc Vespasio, pastiche de Muller et Reboux, me semble-t-il.
Lorenzaccio, Shakesperare en staff, Mal du Siécle en solde…et en plus!
Shakespeare.
Doubrovsky, contre lequel je ferraillai naguère en cornélien , pensait que la Comédie Restauration devait beaucoup à la comedie baroque et cornélienne de l’époque. A vérifier sur pièces.
Excellent papier nécrologique de Philippe-Jean Catinchi dans « Le monde »( daté de dimanche-lundi)pour raconter l’itinéraire discret de Michel Host.Je recommande tout particulièrement son premier roman « L’Ombre,le fleuve, l’été »(Grasset)ce texte signalait déjà un écrivain hors norme,si personnel, si exigeant.Son rendez vous raté avec le grand public au moment du Goncourt,pour » Valet de nuit » (1986) est tout à l’honneur des jurés qui signalaient un écrivain inconnu mais passionnant.La mission Goncourt(de découverte) initiale était donc remplie.
@ Ch., etalii et MS, de la part de Béatrice (Cooper-Royer)
———
A tous les âges, de l’enfance à l’adolescence, et même bien sûr à l’âge adulte, certains vont avoir, plus que d’autres, du mal à supporter les remarques. Un rien les vexe, les rend triste, les affecte. Ils se retranchent alors dans une protestation muette pour signifier aux autres leur désapprobation, leur colère, leur souffrance. Pas facile pour eux, pas facile non plus pour leur entourage qui a du mal à comprendre les ressorts d’un tel comportement.
Le point commun de tous les susceptibles : un manque criant de confiance en soi, une estime de soi fragile ou défaillante, et dans certains cas un caractère paranoïaque qui va entrainer le sentiment d’être persécuté par tout un chacun. Coexistent de façon paradoxale un idéal du moi fort et le besoin narcissique d’être aimé et reconnu.
Le (la) susceptible est donc dans une surveillance tendue, une vigilance extrême, des attentions et des réactions de l’autre à son égard. Qu’on lui coupe la parole alors qu’il est en train d’exposer son point de vue, et voilà qu’il se tait ostensiblement pour marquer son mécontentement. Que deux de ses proches rient de façon complice devant lui sans qu’il comprenne pourquoi et le voilà qui en prend ombrage, que l’on tarde à lui souhaiter sa fête, son anniversaire, que l’on ne le congratule pas d’une promotion, d’un succès comme il l’attend et le voilà agressif ou de mauvaise humeur, qu’on lui réponde de façon un peu rude, et le voilà profondément offensé et pétri de ressentiment. Les remarques que d’autres relativiseraient aisément, lui les reçoit comme un coup porté à son amour propre. Son émotivité le submerge, son impulsivité aussi, et il est incapable de prendre du champ ! Ce qui complique encore les donnes pour le susceptible c’est que ses réactions excessives, disproportionnées par rapport aux évènements, ne lui attirent ni compassion, ni indulgence de la part des autres. Ils le trouvent ridicule, parfois vaniteux. Ils lui en veulent de plomber l’atmosphère, d’assombrir la réunion ou la fête. Le risque, donc, est qu’il s’isole du groupe alors qu’au fond il rêve d’en être le leader !
Bien sûr nous avons tous connu des situations où nous nous sommes sentis blessés par une réaction ou une remarque qui nous a semblé inopportune, agressive, vexante. Personne, et c’est heureux, n’a un épiderme en béton ! Nous sommes tous sensibles aux jugements et aux regards des autres. Mais le susceptible, lui, est, a priori, dans un système de défense, qui est beaucoup plus important que ce qu’il y a à défendre, et ses réactions « à fleur de peau » sont récurrents.
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Bàv,
@ contre lequel je ferraillai naguère en cornélien
Oui, je m’en souviens bien… Quelle fameuse époque, c’était alors ! Vous aviez vraiment le vent en poupe !… aiguisé et affûté, Mais encore aujourd’hui, rien d’émoussé… Bàv,
Je n’arrive décidément pas à m’intéresser à ce Michel Host. Je ne sais pas trop pourquoi.., paul. Désolé.
Cela dit, chapeau pour votre obstination confraternelle à défendre sa mémoire, un dimanche matin après avoir lu le journal.
@ P. Charoulet… Un vrai calvaire d’écouter ces deux grands esprits-là…
Désolé de le dire… Ai du mal à supporter leurs élocutions respectives plus de trois minutes… Si des erdéliens y arrivent, qu’ils nous en résument le contenu… et l’immense intérêt de cette heure d’entretiens… Merci d’avance.
https://www.philippebilger.com/blog/2021/06/entretien-avec-dominique-besnehard.html
Simple rappel, Molière dans l’avis au lecteur de « L »Amour médecin » : « Tout le monde sait que les comédies ne sont faites que pour être jouées, et je ne conseille de lire celle-ci qu’aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans leur lecture tout le jeu du théâtre. »
Réflexion reprise par Koltès dans une lettre bien connue à Chéreau.
Mercredi 16, à L’Odéon, enfin « Berlin mon garçon » de Marie NDiaye.
Alain Françon met en scène l’an prochain « La Seconde surprise de l’amour », et c’est une joie. Au programme aussi de l’Odéon 2022, Pirandello, Dostoïevski, Andréïev, Thomas Bernhard, Shakespeare… et Virginie Despentes.
Toujours en guise de préparation au Bloomsday (16 juin), une intéressante mise en parallèle de Joyce et de…Bob Dylan.
Le Professeur Sean Latham, qui est à la fois Directeur de l’Institut d’études sur Bob Dylan à l’Université de Tulsa (Oklahoma) et rédacteur en chef du James Joyce Quarterly, LA revue qui fait autorité chez les joyciens, voit chez Joyce et Dylan une même volonté de donner la parole au quotidien, par le truchement de personnages incarnant l’humanité moyenne chez le premier, ou de préoccupations sociales et existentielles chez le second. Declan Kiberd ne dit rien d’autre dans son Ulysses and Us (où il n’est question que de Joyce).
Dernier ouvrage de Sean Latham, The World of Bob Dylan.
https://www.publicradiotulsa.org/post/prof-sean-latham-director-tu-institute-bob-dylan-studies-dylan80#stream/0
Pierre Louÿs s’émerveillait dans son Journal, adolescent, du jeu de Sarah Bernard. Il nous reste qq enregistrements sonores comme de longs hennissements.
Sean Latham, dojuble casquette: Bloomsday + fête de la musique.
JJJ
« L’été de Katya (1983 / réédité chez Gallmeister en 2017)…
***Voilà une découverte qui m’a fait passer un réel bon moment… J’espère qu’il en ira de même, sait-on jamais »
vous pouvez être sûr que je vais le lire, dans le mois qui vient (car j’ai une pile, bien sûr, à lire, et j’adore ça, en avoir plein d’avance, d’attente -un Boyd et un Coe, notamment), sûr que je vais le lire et vous en reparlerai!
Moi non plus, M Host ne me parle pas; j’ai fait mes études, il se trouve, avec Philippe-Jean Catinchi (prononcez Ki, surtout, en finale), qui fait ce bel article dont parle Paul Edel, et je tiens en haute estime ses critiques (rares dans le Monde des Livres, je déplore), mais Host, je n’ai pas un bon souvenir de Valet de Nuit.
« je n’aime pas les pique-niques »
Et est-ce que tu mets toujours un veston, voire une cravate, en passant à table, D. ?
« chez Joyce et Dylan une même volonté de donner la parole au quotidien, par le truchement de personnages incarnant l’humanité moyenne chez le premier, ou de préoccupations sociales et existentielles chez le second. »
Bloom, j’agrée. S’il faut établir un rapport, il peut l’être, mai sinon…avouez que c’est tiré par les tifs, même si l’occase du Bloomsday invite aux croisements littérature /musique
maiS, scusi Bloom.
Concernant le théâtre, votre deuxième hypothèse me séduit vraiment: vu comme une revanche inconsciente contre les Puritains et comme expression subversive, c’est bien possible. En tout cas, c’est une hypothèse qui ouvre des perspectives d’histoire religieuse et culturelle comme je les aime et les pratique.
(L’affaire de la diction outrée du théâtre français, oui, ms elle devrait tout de même avoir cessé de sévir!)
« un Boyd et un Coe »
Ce sont des paquets de lessive, Jibé ?
Vous nous direz lequel des deux lave plus blanc…
« Alain Françon met en scène l’an prochain « La Seconde surprise de l’amour » »
Il s’est donc remis de la récente tentative d’égorgement dont il a fait l’objet à Montpellier, C.P. ?
Tant mieux !
Oui, Jacques. Je le trouve de nouveau en belle forme à 76 ans et Marc Court avait raison de lui rendre hommage.
J’ai oublié Tchekhov dans le programme de l’Odéon 2022, c’est que « La Cerisaie » avec Isabelle Huppert sera d’abord à Avignon.
SYNTHESE
Il est con ce JiBé, mais d’un con dont il ne soupçonne pas l’ampleur !!!
(…contrairement à ses proches qui s’en amusent plutôt qu’ils ne s’en plaignent…)
Paolo Bertinetti, grand spécialiste du genre, publiait un texte important sur la Comédie anglaise au temps de la Restaurazione. On n’a pas encore mentionné cette grande pièce de Congreve, « The way of the world ». La perfection, où tout aboutit à un mariage d’amour, et la protagoniste se dit disponible « to dwindle into a wife ».
Tous les livres du Professeur Bertinetti sont à lire.
Les vents du passè, d’un certain passé, me font mal au coeur, et j’ai une allergie marquée pour Pirandello.
Illisible. Italienne, mais pas nationaliste.
Molière, Shakespeare, Chechov, et Beckett.
Premier Shakespeare, à Stratford on Avon, « Measure for Measure », trop difficile pour une fille de 16 ans, mais sous le charme de cette diction parfaite, de cette messe parlée que le scène continue à officier.
— MC « il ne manque plus que John Vanbrugh » : ne pas oublier William Congreve (Love for Love et The Way of the World) et Dryden.
De Vanbrugh, 2ème vague de la Restoration Comedy, je ne connais que The Relapse et The Provok’d Wife.
Le dénouement de ces comédies a beau fonctionner sur le plan dramatique, la résolution spécifiquement « comique » de l’intrigue, le mariage des jeunes amoureux, paraît rarement pleinement satisfaisante (en dépit de variations selon les auteurs et les années).
dans la mesure où ces comédies reflètent un monde cynique (tout sauf sentimental, en tout cas pas fait pour les femmes).
Une partie du commentaire précédent devient sans objet : Vanina vient de l’évoquer (Congreve).
— « lire le théâtre, […] souvent une meilleure option que de le voir jouer. Toute pièce de qualité résiste à la lecture ».
En regardant hier soir l’adaptation filmée de la pièce de Goldsmith, She Stoops to Conquer (j’avais mis le lien plus haut), je me disais que c’était le parfait contre-exemple, parce qu’avec le comique de situation (deux voyageurs venus de la capitale prennent pour une auberge la demeure du futur beau-père de l’un d’eux), l’ironie dramatique en est un des principaux ressorts comiques.
Quiproquos, malentendus, irrésistibles sur scène (le côté farce, mais pas seulement) ne font pas le même effet sur le papier.
D’autre part la pièce de Goldsmith permet de formidables numéros d’acteur, Marlow perpétuellement dans le grand écart entre le jeune homme insolent, « fop » et tête-à-claques, et le timide ridicule dès qu’il est question de sentiments ; mais il n’est pas le seul : même s’il n’y a pas de « pièce dans la pièce » à proprement parler, on est constamment dans des situations de représentation dans la représentation, chaque personnage jouant un autre rôle que le sien (volontairement ou non, quand on le prend pour un autre).
Enfonçons vigoureusement une porte ouverte : seule l’incarnation des personnages par des acteurs permet d’apprécier pleinement la théâtralité d’une pièce (un aspect qu’il serait paradoxal de lui reprocher), laquelle est indépendante (en tout cas ne nuit pas nécessairement) à des qualités d’écriture plus générales ou universelles.
Lorsqu’il s’agit d’une comédie on perd surtout une bonne partie du plaisir.
ne confondons plus « commentaire » et « passage à l’acte »
surtout quand on n’est pas maître du « théâtre des opérations »
bonne journée
Le terme « théâtre d’opérations » était défini dans les manuels de terrain comme les zones terrestres et maritimes à envahir ou à défendre, y compris les zones nécessaires aux activités administratives liées aux opérations militaires (graphique 12). Conformément à l’expérience de la Première Guerre mondiale, il était généralement conçu comme une grande masse terrestre sur laquelle des opérations continues auraient lieu et était
Jibé, le parallèle entre Joyce & Dylan, un tantinet provoqué par l’animateur, se trouve ici
https://www.rte.ie/radio/radioplayer/html5/#/radio1/21958037
A la réflexion, la seconde hypothèse me semble effectivement plus giboyeuse. Quand j’enseignais la civilisation britannique à Rouen, j’aimais bien croiser les approches, en utilisant aussi bien les apports de la critique esthétique – littérature, peinture, architecture, etc – que les sciences humaines.Pour l’étude de la culture politique britannique, en Licence, je m’étais appuyé sur les rélexions de Foucault concernant la disposition physique des lieux de pouvoir, avec le panopticon comme paradigme de la structure de surveillance . On en avait conclu que que le bipartisme s’inscrivait dans le face-à-face des bancs de la Chambre des Communes, distinct de notre « éventail parlementaire » avec sa droite, son centre et sa gauche…
Je vois dans ces transversalités un des rares points positifs des ‘cultural studies’.
Allez, je retourne à ma lecture des Carnets de guerre de Vassili Grossman(j’ai retrouvé l’original de 1946, publié en traduction à Moscou), plongée effrayante mais salutaire dans ce qui fut véritablement l’enfer sur terre (dont les spécialistes sont les anthropoïdes, comme les appelle V.G.)
chaque personnage jouant un autre rôle que le sien
—
Vieux ressort de la comédie, x. Cf. Twelfth Night, As You Like It, The Tempest, voire Henry IV 1ere partie quand Hal déguisé en bndit de grand chemin ridiculise Falstaff…
Toujours très efficace;
bel article ! oui le théâtre dit, et quand il dit il faut écouter, plutôt entendre, écouter d’abord et entendre ensuite, ou l’inverse qu’importe, le théâtre dit, la poésie aussi elle dit, mais elle ne dit pas comme le théâtre, la musique aussi dit, mais elle dit pas comme la poésie qui ne dit pas comme la littérature, toutefois ensemble ils disent l’humain, ils disent l’humanité quand ils nous parlent d’une civilisation perdue par les hommes, la civilisation du coeur, ce coeur qui passe par l’oreille et qui passe par le cerveau pour nous prendre aux tripes, le théâtre dit ce voyage qui débute à l’oreille et finit aux tripes en nous parlant d’une civilisation du couer, la civilisation d’une humanité partagée autour du dit du théâtre comme pour clamer une innocence enfouie dans les tréfonds de l’enfance.
ma foi, ça a l’air complètement dégueu ce ketchup à la banane.
l’idée d’un personnage jouant un autre rôle que le sien suppose que l’on sache déjà quel est le sien, et être sûr que celui qui est le sien est bien le sien, je veux plus le sien que cet autre personnage qui n’est pas le sien, auquel cas ce personnage qui n’est pas le sien pourrait mieux convenir et apparaitre comme celui qui est le sien au détriment de celui que nous pensions au départ qu’il était le sien et dont on s’aperçoit en découvrant ce personnage qui n’est pas le sien que ce personnage qui était le sien n’était en vérité moins le sien que celui qui n’est pas le sien.
peut-être pas à tous les cas, mais parfois.
peut-être que parmi les personnes ici présentes certains ou certaines ont déjà croiser dans leur vie un individu dont ils ont pensé en le croisant que le personnage qu’il jouait était en vérité bien le sien.
perso j’ai toujours eu un gros doute à ce sujet.
Claire Audhuy est une dramaturge et metteuse en scène française née en 1985 en Alsace.
En 2004, elle fonde l’association Rodéo d’âme, qui s’intéresse au « théâtre de l’extrême8 ». L’association édite des ouvrages relatifs au souvenir et aux résistances, et monte les spectacles d’Audhuy9.
Dans le cadre de ses recherches, elle retrouve une pièce de théâtre écrite par un jeune adolescent10, Hanuš Hachenburg, dans le camp de Terezín et décide de l’éditer en 201511, dans une version commentée2,12,13.
Conservée grâce à un rescapé de Terezín, Zdeněk Taussig, la pièce dont l’auteur est mort quelques mois plus tard à Auschwitz-Birkenau, a été montée pour la première fois en 2001 par un Australien, Garry Friendmann. L’œuvre n’avait encore jamais fait l’objet d’une publication. Claire Audhuy explique pourquoi non seulement la pièce, mais aussi l’histoire de son jeune auteur Hanuš Hachenburg lui tiennent particulièrement à cœur:
«Il a été déporté à Terezín, puis il est mort à Auschwitz. À Terezín, il a écrit une pièce de théâtre clandestine. Il ne nous reste plus rien d’Hanuš puisqu’il avait treize ans. Donc, je pense qu’il a été plutôt oublié. La seule chose visible qui reste d’Hanuš à Prague, c’est une petite plaque mémorielle qui a été posée au sol devant son orphelinat.»
Divisés en dix groupes, quelque 140 élèves âgés de 13 et 14 ans ont eu la possibilité de monter cette pièce à l’aide de professionnels du théâtre. «Le texte de la pièce est assez compliqué. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’humour noir et surtout beaucoup de références historiques. Si la pièce pouvait être assez claire pour Hanuš et ses camarades en 1943, elle n’était pas tout-à-fait abordable pour des élèves d’aujourd’hui», explique-t-elle.
Aujourd’hui, l’œuvre est publiée aux éditions Rodéo d’âme. Elle est préfacée par George Brady, rescapé de Terezín et camarade de déportation d’Hanuš Hachenburg. La publication, qui a bénéficié du soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, contient également le fac-similé tchèque, des dessins du ghetto ainsi que divers poèmes du même auteur.
le théâtre est à ce titre le seul lieu où les identités sont à peu près stables, et ceci grâce au travail du metteur en scène, il a lu la pièce, il a compris et du coup il tient à ce que chacun de ses acteurs endossent le personnage qui correspond à ce qu’il pense.
alors que dans la vraie vie les choses sont bien moins claires.
c’est pour ça que je conseillerais aux personnes qui souffrent d’un trouble quelconque de l’identité d’aller faire du théâtre où les choses sont bien plus solides.
Claire Audhuy Cogitore a soutenu sa thèse de doctorat en arts du spectacle portant sur « le théâtre dans les camps nazis et vichystes » à l’Université de Strasbourg en novembre 2013. Elle est jeune chercheuse rattachée à l’Université de Strasbourg. En octobre 2015, elle a bénéficié d’une bourse de recherches de courte durée au Centre Marc Bloch de Berlin. Elle a assuré en 2015 l’édition commentée de la pièce concentrationnaire « On a besoin d’un fantôme », écrite en 1943 dans le ghetto de Terezin par Hanus Hachenburg, aux éditions Rodéo d’âme.
http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=https%3A%2F%2Fcmb.hu-berlin.de%2Fen%2Fteam%2Fprofil%2Fclaire-audhuy%2F
comme dans la littérature d’ailleurs, prenons un auteur, au hasard : Flaubert ! flaubert avait une idée tellement précise de ce qu’était un bourgeois qu’il est impossible de trouver dans un de ses livres un bourgeois qui ne ressemble pas à l’idée de ce qu’il se faisait d’un bourgeois.
alors que dans la vraie vie on peut toujours avoir des surprises.
je rappelle à ce sujet que la cotisation pour adhérer à l’Association des Amis de Madame Aubain est de 570 euros par an.
je sais c’est pas donné, mais c’est pour défendre une bonne cause.
je rappelle à ce sujet que la cotisation pour adhérer à l’Association des Amis de Madame Aubain est de 570 euros par an. je sais c’est pas donné, mais c’est pour défendre une bonne cause :
en l’occurrence je précise que la bonne serait de me payer une Tesla SUV modèle X.
pour préserver la planète et penser aux générations futures : c’est une très bonne cause.
LE FANTOME DE THEREZIN/
https://www.fondationshoah.org/memoire/eldorado-terezin-une-piece-de-claire-audhuy-dapres-hanus-hachenburg
d’ailleurs à ce sujet le truc qui a révolutionné le théâtre c’est l’éclairage électrique.
regarder MacBeth le soir, dans un théâtre éclairé à la bougie c’est autrement plus flippant qu’avec des éclairages électriques.
SUIVEZ LE GUIDE
https://rodeodame.fr/eldorado-terezin/
bien sûr, Bloom, All the world’s a stage, rien de parfaitement neuf, (d’ailleurs l’épilogue de Goldsmith fait référence à As You Like it), mais la densité et la diversité des « jeux » dramatiques dans le monde de tous les jours (ou presque) me paraissent frappantes, comme si la pièce en était saturée. Une question de degré de concentration si vous voulez.
Il m’a semblé que sans breeches role, ni vrai déguisement, le « théâtre » y affecte à des titres divers tous les personnages les uns pour les autres, dans tous les sens, de la présentation de soi (et la flatterie qui lui donne la réplique) au plus « classique » (le rôle de barmaid activement endossé), en passant par Marlow & Hastings « spectateurs » (internes) de la folie supposée de Hardcastle acteur malgré lui (y compris, brièvement, vis-à-vis de sa femme terrorisée le prenant pour un bandit de grand chemin) dans les jeux de son trickster de beau-fils.
Mais bon, j’écris peut-être cela parce que c’est She Stoops to Conquer que je viens de revoir …
ma foi, ça a l’air complètement dégueu ce ketchup à la banane.
Pas plus que la mégérexapprivoisée.
Un taboulé de chou-fleur ou une pizza aux carottes, dear,.
J’me renseigne pour l’équipement pique-nique meubles et vaisselle.
VARIA
« De Gaulle a déridiculisé la France. » (Emmanuel Berl)
« Je n’ai connu que des Juifs prodigues. » (Georges Kiejman)
Catherine Clément, cacique* à l’agrégation de philosophie à 24 ans, fut d’abord nommée au lycée de…Beauvais ! (*première)
« Tu ne paillarderas point. » (Calvin)
« Les sots le prennent pour un sot. » (Stendhal)
« La grâce, plus belle encor que la beauté. »(La Fontaine)
Nietzsche perdit l’esprit à …45 ans.
La collection de romans policiers à couverture jaune « Le Masque » comporte plus de 1600 titres.
« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. » (Rousseau, 1762)
(La poésie) Tantôt c’est le langage des dieux, tantôt c’est le langage des fous. (Saint-Evremont)
Je souffre de la louange si je sens qu’elle m’est accordée par méprise. » (Gide)
« Il n’y a qu’à Bossuet et à Fléchier que je permette d’être bons chrétiens. » (Voltaire, parlant au prince de Ligne)
« Ce qui entend le plus de bêtises est peut-être un tableau de musée. » (Goncourt)
« La plus perdue de toute les journées est celle où l’on n’a pas ri. » (Chamfort)
« Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’oeil. »( Eugène Delacroix)
« On promet beaucoup pour se dispenser de donner peu. » (Vauvenargues)
« Il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort. » (Montesquieu)
« Le plaisir est le bonheur des fous. Le bonheur est le plaisir des sages. « ( Barbey d’Aurevilly)
« L’abondance de paroles inutiles est un symptôme certain d’infériorité mentale. » (Gustave
Le Bon, 1895)
« Montaigne a des mots qui valent des livres. » (Pierre Larousse)
« Chaque homme qui sait lire est un lecteur de plus pour Molière. » (Sainte-Beuve)
« Un menteur a besoin d’une grande mémoire. » (Quintilien)
« C’est un métier de faire un livre, comme de faire une pendule. » (La Bruyère)
Déjà le Général de Gaulle avait fait appel au comédien Louis Seigner, figure de la Comédie Française pour qu’il lui enseigna « la bonhommie », rappelle le journal Le Monde. En 2007 également, Ariane Mnouchkine avait initié Ségolène Royal.
Louis Seigner était indubitablement meilleur qu’Ariane Mnouchkine car il a réussi son coup.
RENATO, avez vous suivi le fil où on est revenu sur la carrière d’Ariane M.
je ne trouve pas qu’elle ait raté sa carrière
comme si la pièce en était saturée. Une question de degré de concentration si vous voulez.
—
Est-ce parce que l’on arrive, as it were, en fin de formule?
et al., ça vous arrive de réfléchir ou vous n’agissez que comme animal spinal ?
Louis Seigner était indubitablement meilleur qu’Ariane Mnouchkine car il a réussi son coup.
—
Que voulez-vous dire, renato?
Quels que soient les immenses mérites de Louis Seigner, il me semble qu’il n’a jamais ni dirigé un lieu, ni une troupe, ni été décoré à l’étranger (au Japon, par exemple), ni jamais organisé des ateliers d’outillage dramatique (École nomade) à destination des comédiens afghans, chiliens, mahorais ou indiens. Ni changé la politique étrangère de la France au sujet du Cambodge.
Enfin Bloom, de Gaulle a réussi, Ségolène Royal non !
Cela dit, l’ironie, vous connaissez, ou pas ? Ah, c’est vrai ! Les décorations et tout ça…
L’ éclairage au theatre , c’est d’abord une utilisation des recherches de Lavoisier. En tres gros, le gaz modifie complètement des la fin du Dix- huitième siècle la perception de la Dramaturgie antérieur Aussi le comportement du public qui n’est plus immergé dans ce parterre mal éclairé , difficile à surveiller. On peut ajouter que le theatre se met aussi à flamber plus régulièrement, la multiplication des feux aidant aux risques. C’est ce dispositif là que connaît la fin du Dix-huitième et la quasi-totalité du siecle suivant. Même si on n’y associe pas spontanément le nom de Lavoisier.
Pour de Gaulle on a aussi invoqué post mortel l le nom de Maurice Escande! Toujours sans sources.
mortem le correcteur ne comprend pas le latin.
« Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi (vieux proverbe chinois). En effet, rien n’est plus beau à condition que, comme la solitude, il soit choisi et non subi. »
Ah la la, il était seul l’autre soir au théâtre français.
Que le pretexte est mauvais. S’il suffisait de lire, et d’écouter, ce serait réduire le théâtre à des dialogues.
« Pendant plus d’une année, les passionnés de théâtre, comédiens, metteurs en scène, techniciens, spectateurs, y ont été condamnés en se demandant : que faire du théâtre en attendant le théâtre ? »
Juste la fin du monde ?
C’est pas sérieux, cette agonie.
« Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi »
C’est ça ! allez vous faire voir chez les Grecs.
Ou mieux, à Syracuse…
« Le mime Romain est né d’une légende. Vers 240 avant J.C. un esclave grec de Tarente, Livius Andronicus, que son maître venait d’affranchir, eut l’idée de fonder une troupe de théâtre afin de jouer la tragédie grecque dans l’Italie méridionale. Le succès a été rapide.
Les pièces se composaient de trois parties :
1 – Diverbium : dialogue récité par les acteurs.
2 – Choricum : dansé et chanté par le choeur.
3 – Canticum : un seul artiste dansait et chantait accompagné d’un joueur de flûte que l’on nommait hister › histrion.
Or, il arriva qu’un jour Livius eut une extinction de voix. Il demanda alors l’autorisation au public de placer devant lui un récitant tandis qu’il illustrerait les vers par des gestes. Livicus obtint un triomphe. La pantomime était née.
La pantomime se divisait en deux genres :
1 – Comique, inventé par Pylades.
2 – Tragique auquel se consacra Bathyle.
L’usage du masque est rendu obligatoire à cause des proportions du théâtre antique avec les masques entiers, ils avaient le corps et le regard
Le mime interprétait plusieurs personnages de la même pièce. »
http://www.theatrezo.com/mime-mouvement/petite-histoire-du-mime-des-grecs-a-nos-jours
bonne soirée
Ah, c’est vrai ! Les décorations et tout ça…
—
renato, comme vous le savez, l’ironie passe mal à l’écrit lors d’échanges décontextualisés. Elle passe très bien dans les vrais écrits construits.
Il s’agit de marque de reconnaissance (à défaut de Nobel) et de reconnaissance à l’étranger.
Au Japon, on ne rigole pas avec ces choses-là qu’on ne distribue pas comme des sucettes, comme chez nous.
Je pensais que le passage sur le Cambodge allait éveiller l’intérêt…bref…
Une tragédie grecque en ce moment sur le court central de Roland Garros.
Magnifiques.
« un Boyd et un Coe »
Ce sont des paquets de lessive, Jibé ?
Vous nous direz lequel des deux lave plus blanc… »
certes pas, Jazzi, vous pinaillez, on dit bien un Monet ou un Balzac. Non? Et dans ma pile, il se trouve que j’ai un Barozzi. Sans char, il y est. Vous acceptez d’être en si bonne compagnie, ou non?
Dooomaaaage, la jeunesse ( de Tsitsipas) attendra.
Bloom, j’ai assez vécu et fréquenté pour ne donner que peu de valeur aux reconnaissance — nationales ou étrangères qu’elles soient —. Par ailleurs, après Gyllensten — voyez l’affaire du refus du soutient à Rushdie — le Nobel aussi est très dévalorisé.
Data :
Bloom
votre cartographie parlementaire me réjouit: le face à face des débats polarisés anglais (qui renvoie ds les marges les autres partis) vs l’hémicycle de l’Assemblée Nationale qu’on dirait taillé pour la proportionnelle est fort pertinent. Les élus britanniques se lèvent et crient, tout ça selon des codes précis, les élus français ne peuvent que regarder leur président et les gouvernant -et doivent se tordre le cou pour invectiver leurs collègues. Deux cultures politiques inscrites dans l’espace et influencées en retour par la pratique de cette disposition. J’aime beaucoup.
Merci pour le lien radiophonique; c’est tiré par les cheveux (je ne savais pas, en outre, qu’il existait des Bob Dylan studies) je confirme.
houla ! si on commence à critiquer les artistes qui ne sont pas de gauche va y avoir du grabuge sur le blogapassou !
on ne peut pas faire de théâtre et être de droite ! c’est juste pas possible ! parce que le théâtre porte en lui tout un idéal, toute une espérance en l’humanité, il est contre les injustices et prône une ouverture à l’autre et à l’ailleurs !
ça s’entend dans leur voix ! la voix de l’acteur de gauche est porté pour son amour de ses frères humains tandis que l’acteur de droite ne fait que bredouiller de façon incompréhensible limite que ça tape sur les nerfs tellement on comprend à ce qu’il dit !
mes amis, mes frères retrouvez donc vite raison !
sinon ça va saigner !
c’est d’ailleurs pour ça qu’on aime le théâtre : si les théâtreux étaient de droite on en aurait rien à battre.
et c’est comme ça depuis 1945 et Jean Vilar et Gérard Philippe et c’est certainement pas aujourd’hui que ça va changer vu qu’ils représentent les 2% du pays qui continuent de voter pour le PS.
alors pouet pouet !
un artiste qui vote pas PS n’est pas un vrai artiste ! point barre !
Interview faisiant suite a la réeption du prix de Kyoto, renato.
Je suis sûr que vous ferez l’effort d’écouter la directrice du TdS.
https://vimeo.com/429607111
Je vous ai pourtant dit, Bloom, que je ne donne que peu de valeur aux reconnaissance — et en conséquence au discours qui vont avec, évidemment —.
c’est d’ailleurs assez marrant l’évolution de l’artiste : au 19è, quand le bourgeois a remplacé l’aristocrate Flaubert rejetait le bourgeois et se rêvait aristo, et au 20è quand l’agent immobilier a remplacé le socialiste l’artiste se rêve socialiste.
être artiste c’est toujours avoir un train de retard…
pourquoi ? parce que l’artiste est toujours en quête d’une civilisation du coeur dont la particularité est d’être toujours la civilisation d’avant et jamais ni celle du moment, mais peut-être celle à venir, éventuellement, dans un cas on est anti moderne passéiste nostalgique dans l’autre on est un doux rêveur.
assez d’anges et de bêtes :les psys ont diagnostiqué jeanne:
Les voix et visions rapportées par Jeanne d’Arc elle-même peuvent être le symptôme de multiples maladies mentales… Ou d’une affabulation totale. La science a enquêté, 600 ans après.
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/video-la-chronique-de-camille-mensonge-ou-maladie-d-ou-venaient-les-hallucinations-de-jeanne-d-arc_154917#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20210613
et alii dit: à
assez d’anges et de bêtes :les psys ont diagnostiqué jeanne:
Les voix et visions rapportées par Jeanne d’Arc elle-même peuvent être le symptôme de multiples maladies mentales…
»
je vous l’avais dit que le sacre de Reims n’était que l’aboutissement d’une maladie mentale !
J’y ai pensé toute la journée et l’idée-même d’un ketchup à la banane me dérange profondément.
« C’est un métier de faire un livre, comme de faire une pendule. » (La Bruyère)
Mais d’où vient l’expression : « Ne pas nous en chier une pendule » ?
Signification : Ne pas nous embêter, arrêter de ressasser toujours les mêmes choses.
Origine : Cette expression récente date du milieu du XXe siècle. Il s’agit d’un mix entre deux autres expressions : « faire chier » qui signifie embêter, et « en faire une pendule » pour le côté long et répétitif du balancier.
D.
Je suis entièrement d’accord avec vous.
J’ai lu et relu la recette en anglais.
Il y a de la sauce soja et de la sauce poisson fermenté.
Je crains que Yotam file un mauvais coton.
Un des trucs que je vais apprendre à faire est le za-atar.
L’autre, la poudre magique.
En 3, je ne sais pas.
C’est comme puck avec Flaubert !
SVP, ne pas nous en chier un Flaubert, puck !
Encore moins une Jeanne d’Arc !!!
« Un Boyd, un Coe et un Barozzi », ça change tout, en effet, Jibé !
« L’art de la diction y triomphe à nouveau en majesté. »
pfff, articulez.
« D’Antigone à Thomas Pesquet »
« Au concours d’éloquence, les voix et les voies de l’émancipation
Tenue mercredi au collège de Kwalé, la finale du concours d’éloquence de l’académie de Mayotte a donné lieu à des prestations aussi riches que diverses, témoignant d’un engagement pour la langue comme pour les idées. Inspirant. »
« L’expérience est d’autant plus saisissante car ces textes nous arrivent précédés par leur immense succès sur les planches un peu partout dans le monde. »
Bah oui, enfiler des perles à ce niveau, c’est rare.
Sinon, vous avez déjà essayé ça?
Une « expérience » très forte, j’y ai repensé.
« En premier lieu, la forme du film ne laisse pas de surprendre dans la mesure où elle emprunte à différents genres : la forme théâtrale, bien sûr, avec comme décor unique plongé dans une semi obscurité une sorte de plateau marqué au sol de traits qui délimitent d’une façon à la fois symbolique et réaliste les rues, les cloisons de maisons ou les limites de jardins ; bref, un plateau qui donne à voir l’intérieur et l’extérieur, la vie privée comme la vie publique, d’une petite ville d’autant plus présentée comme un artifice que les comédiens miment le décor et font les gestes convenus de la vie au quotidien que des sons spécifiques ponctuent (bruits de porte, aboiement de chien, etc.) et des effets de lumière éclairent. Cet effet de distanciation ainsi obtenue évoque à l’évidence le théâtre de Brecht. »
https://libresavoir.org/index.php?title=Dogville_de_Lars_von_Trier
Dogville de Lars von Trier
Un film dogma-tique, particulièrement ennuyeux, MS !
Jazzi, c’est comme le rock à Gaston : ça ahhh Gaston frère…. ça ahhh Gaston ton père… ça ahhh Gaston voisin… ça ahhh Gaston ton chien ! oyé !
Malgré une superbe distribution !
https://www.bing.com/videos/search?q=Dogville++youtube&view=detail&mid=14C8A53DB59DB202563114C8A53DB59DB2025631&FORM=VIRE
@Un film dogma-tique, particulièrement ennuyeux
Certainement pas.
Jazzi, c’est quoi pour toi la dimension politique de Nomadland ?
parce que tout à l’heure j’étais avec un pote au tel qu’a été voir Nomadland je lui ai sorti toute une théorie politique autour de ce film, à la fin y m’a dit « fais pas chier commence par aller le voir! »
t’imagine l’amitié de nos jours ? doux Jésus qu’elle est loin la civilisation du coeur.
tous les films de von Trier sont dogmatiques, c’est même pour ça qu’on les aime bien.
@Un film dogma-tique, particulièrement ennuyeux
Avis d’abruti » autorisé « .
Dogville est l’expérience de theatre filmé la plus » hard » que j’ai vue.
J’avais lu que pour N. Kidman, cette » expérience » n’était pas à renouveler, une des plus éprouvante de sa carrière.
« J’avais lu que pour N. Kidman, cette » expérience » n’était pas à renouveler, une des plus éprouvante de sa carrière. »
bichette.
Oui ducon, ici ça va rester au niveau de la cage aux folles, succès inégalé, sur les planches comme à l’écran.
« Est-ce parce que l’on arrive, as it were, en fin de formule ? »
Je ne sais pas. Au même moment il y a R.B. Sheridan : on pourrait parler d’adaptation (au sens strict, avec A Trip to Scarborough et The Critic, comme au sens large) et de renouvellement.
(Qui s’opèrerait aussi par propagation dans le roman.)
Mais ne peut-on considérer que les pièces d’Oscar Wilde se situent dans cette lignée ?
Si une starlette n’est pas une bichette, c’est bien Nicole Kidman.
C’est bosser avec Lars Von Trier qui est éprouvant.
sinon ducon, j’y ai pensé aujourd’hui sur la plage, – une mer à damner tous les saints- le meilleur passage de breaking bad, tu sais ce que c’est ?
C’est un poème de Walt Whitman.
Le « Vœu de chasteté » du Dogme95
Vœu de chasteté
Je jure de me soumettre aux règles qui suivent telles qu’édictées et approuvées par Dogme 95.
Le tournage doit être fait sur place. Les accessoires et décors ne doivent pas être apportés (si l’on a besoin d’un accessoire particulier pour l’histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent).
Le son ne doit jamais être réalisé à part des images, et inversement (aucune musique ne doit être utilisée à moins qu’elle ne soit jouée pendant que la scène est filmée).
La caméra doit être portée à la main. Tout mouvement, ou non-mouvement possible avec la main est autorisé. (Le film ne doit pas se dérouler là où la caméra se trouve ; le tournage doit se faire là où le film se déroule).
Le film doit être en couleurs. Un éclairage spécial n’est pas acceptable. (S’il n’y a pas assez de lumière, la scène doit être coupée, ou une simple lampe attachée à la caméra).
Tout traitement optique ou filtre est interdit.
Le film ne doit pas contenir d’action de façon superficielle. (Les meurtres, les armes, etc. ne doivent pas apparaître).
Les détournements temporels et géographiques sont interdits. (C’est-à-dire que le film se déroule ici et maintenant).
Les films de genre ne sont pas acceptables.
Le format de la pellicule doit être le format académique 35mm.
Le réalisateur ne doit pas être crédité.
De plus, je jure en tant que réalisateur de m’abstenir de tout goût personnel. Je ne suis plus un artiste. Je jure de m’abstenir de créer une « œuvre », car je vois l’instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est de faire sortir la vérité de mes personnages et de mes scènes. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et au prix de mon bon goût et de toute considération esthétique.
Et ainsi je fais mon Vœu de Chasteté.
Copenhague, Lundi 13 mars 1995
Au nom du Dogme 95
Lars Von Trier, Thomas Vinterberg
Heureusement que je passe encore pour donner la pâtée aux clebs.
« c’est quoi pour toi la dimension politique de Nomadland ? »
C’était mieux avant, du temps où nos ancêtres ont débarqué du Mayflower, puck !
Vous aussi vous avez fait voeu de chasteté, MS ?
Puisque Et Alien ne l’a pas mentionné de nouveau, voilà une autre réponse à ce soit- disant proverbe chinois .
« LA SCENE DU THEATRE NÔ :
La scène du Théâtre Nô n’est apparue que plusieurs siècles après la mort de Zeami. Joué le plus souvent en plein air, comme l’aimaient les guerriers Japonais, le spectacle de Nô n’était séparé du public que par une simple estrade de bois légèrement surélevée. A partir du XVII éme siècle on prit l’habitude d’assister aux représentations dans un bâtiment en bois dont la scène devait refléter l’esprit de cette forme théâtrale si raffinée.
La scène du théâtre Nô ( Butai ) s’étend sur environ 6 mètres de côté, et est surplombée d’un toit traditionnel Shintô, soutenu par 5 piliers de bois. Un couloir ouvert de bois laqué ( Hashi-Gakari ) relie la scène aux coulisses ( Kagami No Ma ). Un rideau ( Agemaku ), tendu sur une partie de ce couloir, permet l’apparition feutrée des acteurs sur scène. La décoration du fond est souvent une représentation simple et traditionnelle d’un pin Japonais ( Matsu ).
Au fond de la scène se trouvent les quatre musiciens ( Hayashi ) : la flûte ( Fue ), deux tambours moyens ( Ô Tsuzumi et Ko Tsuzumi ) et un grand tambour ( Taiko ). Le Choeur des récitants ( Jiutai ) se place, quant à lui, à droite de la scène. Enfin un petit escalier de trois marches en bois permet d’accéder à la salle, après avoir franchi un espace rempli de pierre qui crée une barrière symbolique entre le monde imaginaire des acteurs et celui réel des spectateurs »
Pauvre Walt Whitman, cuisiné à toutes les sauces !
Jusque dans « Nomadland »…
https://www.bing.com/videos/search?q=nomadland+walt+whitman&docid=608013244317312527&mid=9B2C5D0BE2E970BC24419B2C5D0BE2E970BC2441&view=detail&FORM=VIRE
Vous confondez le théâtre Nô et le Kabuki, MS !
Je ne confonds rien du tout
Ou est passée Edwige ? Elle se fait un rouleau de pq avec ses chattounes ?
« tous les films de von Trier sont dogmatiques »
Non, pas les premiers, qui étaient bien, puck !
Vous confondez « Breaking the Waves » et « Breaking bad », MS !
***entre le cow et le boy, y aura toujours du jazz… à l’ouest,
BONSOIR, etalii.
Le dernier bon film de Lars von Trier c’est « Melancholia », puck…
Pour saluer Toeti Heraty, cette merveilleuse poétesse indonésienne trop peu connue en Bretagne :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Toeti_Heraty
Bàv.,
@Vous confondez « Breaking the Waves » et « Breaking bad », MS !
Non.
Et vous pouvez toujours courir pour que je vous donne ce poeme de Walt Whitman.
A demain!
Benyamin Nétanyahou quitte le pouvoir en tempête.
« Au terme de deux ans de déclin, le premier ministre sortant s’est employé, dimanche, à délégitimer le nouveau gouvernement israélien. »in Le Monde.fr
Bon débarras Benjamin Netanyahou. Pars faire du golf avec Donald Trump.
Et vous pouvez toujours courir.
Non.
LES GRANDS
CLASSIQUES
Jean de LA FONTAINE
1621 – 1695
Le Lièvre et la Tortue
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Sitôt que moi ce but. – Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l’animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d’ellébore.
– Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire,
Ni de quel juge l’on convint.
Notre Lièvre n’avait que quatre pas à faire ;
J’entends de ceux qu’il fait lorsque prêt d’être atteint
Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D’où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s’évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. A la fin quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l’emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
Et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?
Votre maison, votre petit grangeon ?
Mmmmhh ? Que serait-ce ?
D.
Bonne journée
For the banana ketchup
3 tbsp olive oil
1 small onion, peeled and thinly sliced (180g)
2 garlic cloves, peeled and roughly chopped
3 large red chillies, roughly chopped (60g)
20g fresh ginger, peeled and roughly chopped
90g tomato paste
1½ tsp ground allspice
5 large overripe bananas (about 650g), peeled, flesh mashed with a fork
150ml rice-wine vinegar
90g dark brown sugar
1 tbsp soy sauce
2 tbsp fish sauce
Courage.
Malgré les efforts de démocratisation, le théâtre reste toujours un peu confidentiel chez nous…ce qui est fort dommage car même si l’on s’y ennuie toujours un peu, il arrive que ce soit de la magie pure…
Bloom
Une fois, la magie pure, à la campagne Pastré.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Le_Roi_Lear
Bloom,
Joyce/Dylan j’y reviens.
Ce qui est vrai, mais je l’avais oublié c’est que Joyce aurait voulu chanter. Ce qui est avéré itou, et je le savais, c’est que l’un et l’autre s’intéressaient à différentes formes d’art. Et puis l’influence via la Beat Generation car Kerouac revendiquait sa filiation avec Joyce. Bon.
Si le directeur des Bob Dylan Studies n’était pas aussi un grand connaisseur et admirateur de Joyce, nul n’aurait fait le rapprochement -ou alors c’est parce qu’on admire l’un qu’on est de fait disposé à admirer l’autre. Anyway, Bloom, sachez que vous avez fourni le sujet d’une discussion hier soir à table entre copains, et c’était bon, et de cela je vous remercie.
Peut-on dire que Festen est dogmatique? La caméra obéit au Dogma, c’est un fait, mais alors il faut préciser dans quel sens on entend dogmatique (pardon de m’immiscer, c’est une simple remarque de lecteur).
Jazzi !!!!!!!!!! merci pour la dimension politique de Nomadland.
t’avais bien dit que ce film décrit des WASP ?
t’en es bien sûr ? tu y as bien réfléchi ?
tu ne reviens pas là-dessus ?
ps : je te rappelle juste que ce mot « WASP » désigne cette population de blancs qui dirige le pays politiquement, juridiquement et économiquement.
t’es bien sûr de ton coup sur ce coup ? t’as droit à une seconde chance si tu veux.
x, la seule pièce intéressante de Wilde, The Importance of Being Earnest, joue effectivement sur le thème du double (Bunburying), une façon de rappeler l’affection se son auteur pour les possibilités de renversements terme à terme du sens commun, mais également une allusion appuyée à l’hypocrisie des mœurs de la société victorienne, dont Wilde maitrisait parfaitement les codes.
Comme toujours chez Wilde, l’avalanche de mots d’esprits et de comique de situation est est prétexte à critique sociale.
Désaccord avec vous, Jacques. « Dogville », son caractère expérimental (équilibré par une sacrée équipe d’acteurs) m’a passionné. Je ne suis pas le seul et les critiques ont plutôt porté sur le noir retournement… mérité.
J’interviens aussi pour revenir au théâtre : à L’Odéon Berthier, la Brésilienne Christiane Jatahy monte « Entre chien et loup », d’après le film de Lars von Trier (5 mars- 1er avril 2022). Si je l’ai bien comprise, son adaptation étend le propos du film à une critique du mal et du risque de fascisme dans toute communauté.
Dans l’environnement donné faudrait employer le mot « Anglo » plutôt que « WASP », mais peu importe.
Je me souviens d’Antonin Artaud, Le théâtre et son double, un chapitre sur les épidémies, le virus de la peste et sa «gratuité frénétique »; puis la définition du théâtre de la cruauté où Artaud décrit tout ce qui est indispensable pour son théâtre ; mais jamais il ne parle de texte .
Il projette la création d’une Société anonyme du théâtre de la cruauté , avec émission d’actions.
Alors, les pièces radiophoniques paraissent un peu en deça,
Bref, je ne suis pas assez au courant de l’évolution des idées sur le théâtre.
C.P., à la sortie du film, j’avais vu « Dogville » avec intérêt, comme un bel exercice de style, particulièrement austère, sans concession aux artifices cinématographiques habituels. Une parfaitement application du « dogme » que, fort heureusement, Lars von Trier et Thomas Vinterberg n’ont plus suivi à la lettre par la suite. On note une démarche similaire chez Jean-Luc Godard. Est-ce ce côté « protestant », porteur d’une certaine intolérance et d’un resserrement théorique, qui fait que, fondamentalement latin et méditerranéen, je n’adhère pas trop à ce genre d’oeuvres expérimentales et n’éprouve aucun désir aujourd’hui à revoir ce film ?
Comme si avec le « Dogme », Lars von Trier inventait de nouveaux interdits et tabous, ainsi que l’avait fait Breton en littérature avec le manifeste surréaliste ou encore Robbe-Grillet en théorisant les règles du Nouveau Roman ?
« ps : je te rappelle juste que ce mot « WASP » désigne cette population de blancs qui dirige le pays politiquement, juridiquement et économiquement. »
Puck, dans WASP il y a anglo saxon et protestant. Or l’élection à la Présidence d’un non anglo saxon et non protestant remonte à 1961…Il faudrait vous mettre à jour mon vieux…
Essayons, nous autres les femmes black lesbiennes obèses, de donner l’exemple du bon usage du français :
… « je suis une personne de couleur en situation victimaire de la domination masculine, de sexualité alternative et en surcharge pondérale non problématiques ».
Hello, mon p’tit Grangeon ! Belle journée à l’abri… avec un banana-split bien au frais ! (14.6.21@10.14)
Le road movie « Nomadland », placé sous le patronage laïque et panthéiste de Walt Whitman et Walden Thoreau, et peuplé uniquement de blancs, appauvris mais pas vraiment dégénérés (c’est le capitalisme ambiant qui semble avoir périclité, nous dit le film), comment doit-on les qualifier ?
Et d’où descendent ces blancs sinon des premiers colonisateurs ?
« Walden » (ou « La vie dans les bois ») de Henry D. Thoreau
femmes black lesbiennes obèses
—
… et naines, donc défiées verticalement.
It’s a sad, sad, world.
Toutes choses inégales par ailleurs, elles s’en tirent plutôt bien – elles auraient pu être dalits, Ouïgours ou Burakumin.
It’s a wonderful world.
Et d’où descendent ces blancs sinon des premiers colonisateurs ?
—
Baroz, pour ton édification, tu trouveras ci-dessus la classification raciale officielle du Bureau des recensements de la population américaine en 1997, toujours d’actualité. Quelques surprises t’attendent dans la catégorie « white »
« White – A person having origins in any of the original peoples of Europe, the Middle East, or North Africa.
Black or African American – A person having origins in any of the Black racial groups of Africa.
American Indian or Alaska Native – A person having origins in any of the original peoples of North and South America (including Central America) and who maintains tribal affiliation or community attachment.
Asian – A person having origins in any of the original peoples of the Far East, Southeast Asia, or the Indian subcontinent including, for example, Cambodia, China, India, Japan, Korea, Malaysia, Pakistan, the Philippine Islands, Thailand, and Vietnam.
Native Hawaiian or Other Pacific Islander – A person having origins in any of the original peoples of Hawaii, Guam, Samoa, or other Pacific Islands. »
https://www.census.gov/topics/population/race/about.html
Visiblement depuis deux décennies c est le théâtre d Artaud qui a marqué les spectateurs avec exhibition de cruautés et souffrance du corps.le théâtre Off restant fidèle au théâtre de texte.p
3 large red chillies, roughly chopped (60g).
–
…dans ces conditions…la banane se fait oublier.
A Avignon
Bloom, les blancs de « Nomadland » n’entrent pas dans cette définition de « white ».
Ils s’agit essentiellement de blancs, ruinés, et en grande majorité âgés. Des seniors solitaires, pas de couples ni de familles, qui reprennent la route avec leur maison sur le dos, comme des escargots errants, qui ne veulent plus entendre parler de sédentarité.
Et plutôt démocrates. A aucun moment on ne les identifie avec les blancs dégénérés électeurs de Trump et qui ont envahi le Capitole.
Voilà un film, essentiellement féministe, succès planétaire annoncé et multi récompensé, quasi unanimement encensé par la critique cinématographique, qui soulève de nombreuses questions, et mériterait un vrai débat, voire un papier de Passou !
closer dit: à
« ps : je te rappelle juste que ce mot « WASP » désigne cette population de blancs qui dirige le pays politiquement, juridiquement et économiquement. »
Puck, dans WASP il y a anglo saxon et protestant. Or l’élection à la Présidence d’un non anglo saxon et non protestant remonte à 1961…Il faudrait vous mettre à jour mon vieux…
»
houlà quel tatillon, c’est bon je corrige en mettant ma phrase au passé :
le mot WASP désignait cette population blanche protestante qui autrefois dirigeait les EU politiquement, juridiquement et politiquement.
maintenant en principe c’est plus le cas : pour plus de détails demander à notre ami closer.
n’empêche que ça change rien : on ne trouvera pas la moitié d’un WASP dans le Dakota du sud.
sauf pour Jazzi bien sûr.
Burakumin.
https://blog.courrierinternational.com/conversations-avec-le-japon/2019/05/30/les-burakumin-une-minorite-du-japon/
merci, Bloom
Si le sujet a piqué votre curiosité, je vous invite à vous plonger dans les histoires des minorités au Japon, avec le recueil Le Japon mal rasé : voyage chez les anarchistes, les Burakumin, les Coréens-du-Japon, les Uilta et les autres, de Jean-Manuel Traimond, qui fait voler en éclat ce Japon lisse et homogène imaginaire.
c’est pareil que comme quand on dit que les aristocrates ne dirigent plus notre pays.
alors que la plupart des gars qui dirigent les grandes banques portent une particule à leur nom.
buraku
La première caste est celle des Hinin, c’est-à-dire des individus qui ne sont pas considérés comme étant des personnes par les Japonais. Elle englobe les marginaux, les mendiants mais aussi le monde du spectacle ou encore les croque-morts.
Congreve?Pas de grand souvenir de la version de la Comédie Française d’Amour pour Amour, malgre une critique dythirambique… MC
dithyrambique!
Ils s’agit essentiellement de blancs, ruinés, et en grande majorité âgés. Des seniors solitaires, pas de couples ni de familles, qui reprennent la route avec leur maison sur le dos, comme des escargots errants, qui ne veulent plus entendre parler de sédentarité.
—
Grand mythe de la route, de la mobilité…en fait et paradoxalement, beaucoup de ces gens retrouvent le mode de vie nomade des tribus amérindiennes des grandes plaines.
L’immensité du pays n’y pas pour rien, ces ciels plus hauts, plus vastes & cette terre qui s’étend jusqu’à l’infini…
Théoriquement place pour tout le monde et même plus.
Je vais le voir en fin d’après-midi.
« Et d’où descendent ces blancs sinon des premiers colonisateurs ? »
Et les millions d’européens émigrés aux USA aux 19ième et 20ième siècles, la plupart non anglo saxons, t’en fais quoi JzzB ?
voilà la question:Grand mythe de la route, de la mobilitbien sur , les occidentaux de notre genre veulent changer de vie, de métier
J’avais acheté le Théâtre et son double dans les années 70 (c’est L’Ombilic des limbes qui m’avais motivé et j ‘ai depuis trouvé deci delà tous les volumes des œuvres complètes ).
Et je vois à l’instant que le théâtre et son double est accessible en ligne : profitons-en :
«La longue habitude des spectacles de distraction nous a fait oublier l’idée d’un théâtre grave, qui, bousculant toutes nos représentations, nous insuffle le magnétisme ardent des images et agit finalement sur nous à l’instar d’une thérapeutique de l’âme dont le passage ne se laissera plus oublier.
Tout ce qui agit est une cruauté. C’est sur cette idée d’action poussée à bout, et extrême que le théâtre doit se renouveler.»
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_théâtre_et_son_double/VII
On peut se rappeler que le spectacle de la cruauté s’est singulièrement étoffé avec Hermann Nitsch et les Activistes viennois. Âmes sensibles, rassurez-vous, je ne vais pas chercher une illustration.
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