de Pierre Assouline

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La République des livres
Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi (vieux proverbe chinois). En effet, rien n’est plus beau à condition que, comme la solitude, il soit choisi et non subi. Pendant plus d’une année, les passionnés de théâtre, comédiens, metteurs en scène, techniciens, spectateurs, y ont été condamnés en se demandant : que faire du théâtre en attendant le théâtre ? Même si cela n’a pas hâté sa résurrection lors des temps récents de confinement et de couvre-feu, le lire et l’écouter. Ce n’est pas d’aujourd’hui que cette double activité nous est offerte mais les temps difficiles nous y ramènent.

Même les grands lecteurs de littérature n’inclinent pas spontanément à la lecture des pièces au motif qu’elles n’ont pas été conçues pour être enfermées dans les pages d’un livre mais pour vivre sur une scène. Exception faite des grands classiques, d’Eschyle à Claudel en passant par Shakespeare, le fait est qu’on ne lit guère nos contemporains alors qu’ils sont publiés. Les catalogues de l’Avant-scène, d’Actes sud-Papiers, de l’Arche, des Solitaires intempestifs, des éditions Théâtrales notamment témoignent de la richesse de cette production à faible tirage car y sont publiés des livres considérés comme à dire et non à lire. Il suffit pourtant de se laisser tenter par exemple avec l’un des plus récents la trilogie de Florian Zeller Le Père/ La Mère/ Le Fils (290 pages, 8,60 euros, Folio Théâtre).

L’expérience est d’autant plus saisissante car ces textes nous arrivent précédés par leur immense succès sur les planches un peu partout dans le monde. L’apparence est trompeuse : ce sont des pièces complexes dans la plus simple tenue, d’une langue vive, sobre, parfois cruelle, aux didascalies réduites a minima (la préface du critique Gilles Costaz est à cet égard particulièrement bienvenue). Pour le Père, écrit sur mesure pour Robert Hirsch, on entend sa voix entre les pages, on le voit s’égarer puis s’effondrer dans le labyrinthe du temps. Le lecteur ne doit pas seulement imaginer un décor, des mouvements, des personnages : il lui faut les visualiser par la seule puissance d’évocation de l’écriture.

Tout ce qui apparait au théâtre a vocation à disparaitre. Ce qui reste, c’est le texte. On ne peut pas revoir une pièce, fut-ce le lendemain de la première fois, car ce n’est jamais exactement la même chose. Mais on peut la relire ; sauf que là, si ce n’est pas elle qui a changé, c’est souvent le regard du lecteur qui a pris de l’âge entretemps. On peut aussi la revoir à plusieurs reprises dans la même mise en scène avec les mêmes comédiens sur une période vingt ans, expérience à tenter en ce moment avec par exemple Six personnages en quête d’auteur (Sei personaggi in cerca d’autore dans la traduction de François Regnault) de Luigi Pirandello, cent ans presque jour pour jour après sa création au Teatro Valle de Rome (elle le fut à nouveau mais en français deux ans après par Georges Pitoëff, dans une adaptation de Benjamin Crémieux, à la Comédie des Champs-Elysées). Dirigée par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville/Espace Cardin à Paris, la troupe qui rend justice à cette apothéose de la mise en abyme, est habitée sinon hantée depuis tant d’années par ce classique qu’elle a joué un peu partout en France et dans le monde, notamment un Hugues Quester exceptionnel dans le rôle du père.

A défaut de lire le théâtre, on peut l’écouter le soir sur France Culture. Cela se sait peu mais Radio France est depuis longtemps le premier employeur de comédiens en France. Chaque soir, ses « Fictions » captivent « un certain nombre » (douloureuse litote) d’auditeurs eu égard à la concurrence de la télévision ; mais c’est l’honneur d’un media du service public de les maintenir de longue date à un tel niveau de qualité et d’exigence hors du souci obsessionnel des chiffres, ce qui n’empêche pas parfois des audiences, disons… relativement spectaculaires ! et de plus en plus, le succès phénoménal des podcasts les sortant de la confidentialité (de Madame Bovary aux Aventures de Tintin !). Blandine Masson, qui les dirige depuis 2005, s’en est faite l’inspirée chroniqueuse dans Mettre en ondes (216 pages, 18 euros, Actes sud-Papiers).

 

Son récit, aussi passionné qu’érudit, n’est pas seulement une ode à la radio et à ses artistes depuis la première pièce radiophonique (en 1924 !) avec un long et vibrant portrait d’Alain Trutat en hommage à tout ce que la fiction radiophonique doit à ce pionnier humaniste et inspiré dont l’influence fut aussi réelle que l’empreinte, anonyme. L’auteure y propose en creux une profonde réflexion sur la voix, ces voix dont la houle légère et prenante exprime une sensation qui arrache l’auditeur à sa solitude, au plus profond de l’intime et de l’intériorité, la nuit de préférence.

A l’écoute de ce théâtre-là, plein d’images mentales qui ne donnent rien à regarder mais tout à imaginer, qui exige de fermer les yeux pour mieux voir, un théâtre où il n’y a que des gros plans, nous sommes autant d’aveugles invisibles prêts à recevoir des confidences. Ce que le comédien Alain Cuny traduisait par les mots du poète Rainer Maria Rilke :

« Notre intérieur nous environne comme un lointain parfaitement exercé ».

L’art de la diction y triomphe à nouveau en majesté. Jacques Copeau faisait observer que, le texte sous les yeux, le comédien y était délivré du stress, du trac, du souci de la mémoire, du cabotinage, des réactions du public. Tout pour le texte. Il n’est jamais mieux servi que dans la nudité absolue du décor, sans musique ni bruitage, quand un comédien d’exception lit seul assis à la table tel l’inoubliable Serge Merlin empoignant et, selon son vœu, « prononçant » Extinction de Thomas Bernhard, ou Denis Lavant explorant le Beckett de Cap au pire et de la Dernière bande dans la petite salle de l’Athénée Louis-Jouvet.

Tous les genres concevables sur une scène de théâtre s’y côtoient car on peut faire radio de tout. Innombrables sont les comédiens qui ont lu ou joué devant les micros et pas les moindres, la convention historique qui lie la Comédie-Française à la Maison de la radio remontant à 1937 à l’initiative de Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts. Alain Trutat, maitre de la fiction radiophonique, cet art hybride qui ne renvoie qu’à lui-même, rêvait d’une radio tirée à un seul exemplaire où les comédiens franchiraient chaque soir le cercle de feu au-delà duquel l’état de silence confine à l’état de secret. Ses derniers mots ?  « Silence, silence, silence ». Après ça, rideau !

(« Serge Merlin » photo Dunnara-Meas » ; Six personnages en quête d’auteur » photo D.R. )

Cette entrée a été publiée dans Théâtre.

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commentaires

1 046 Réponses pour Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

et alii dit: à

excuses APR7S QUE Derrida eut écrit ou écrivit

rose dit: à

Nota bene :
En Sicile, ne pas s’amuser à faire voler les containeurs de poubelles, c’est dans les mains de la Mafia (la Camorra ?).

Pénurie de serveurs : les patrons ont touché des subventions substantielles : 10 000 euros pour un kebab. Le patron dit qu’il n’a jamais vendu pour 10 000 euros de kebab.
Nbre des patrons a viré le personnel.
Qui réagit aujourd’hui.

rose dit: à

Janssen J-J
Aucune des trois gifles et encore moins le désir d’étranglement. Même pas eu l’idée.
Comme jazzi, ai trouvé ce film bof.

puck dit: à

3j : hélas mon ami personne n’y échappe.

sinon je ne sais pas trop ce que vous appelez « dialectique » et je ne comprends pas pourquoi vous m’avez dans le nez, encore que le fait de savoir que vous ne pensez pas comme moi me rassure un brin.

je crois que le truc que vous n’aimez pas c’est le coup de dire que Trump ne représente pas un projet, mais il est le résultat d’une colère, la conséquence d’une déception.

le fascisme existe, nous l’avons gros devant les yeux, c’est ce système qui considère l’homme non pas comme une fin, mais comme un moyen, un outil corvéable, jetable après usage.

depuis les années 80 pas mal de gens en ont pris plein la gueule.

j’ai la chance d’avoir rencontré certaines de ces personnes qui décide « à haut niveau » les stratégies d’entreprise, et croyez-moi, quand on les entend discuter autour de la table c’est sacrément flippant : les gens n’ont absolument aucune valeur « humaine » à leur yeux, c’est juste des chiffres, des ratio de rentabilité, leur seul utilité c’est le profit qu’ils vont permettre de générer.

pour moi le fascisme se trouve à ce niveau, le kkk, les red necks, les types qui votent pour Trump pour faire exploser le système, les péquenauds de la Creuse qui votent pour le fn blablabla à côté de ces gens-là c’est tous des enfants de choeur.

.

puck dit: à

et alii alors là pas question : je n’aime pas Montaigne ! Il me sort par les trous de nez ! lire 3 lignes de Montainge ça me donne envie de gerber, je ne l’aime pas autant que je n’aime pas Arendt, Camus et tous ces autres « libéraux sirupeux » du même calibre qui servent de faire valoir à ces humanistes de pacotille qui s’en servent pour montrer aux autres que ce sont des gens bien, ici Bloom en est un bon exemple : à chaque qu’il cite un truc c’est dans le but de montrer que c’est un type bien, comme si on en avait quelque chose à foutre de savoir que Bloom est un type bien, mais bon ça a l’air d’avoir de l’importance à ses yeux, sans doute un moyen comme un autre de se rassurer lui-même.

JiCé..... dit: à

Je confirme de source aussi sûre que les autres vecteurs pourris : Joseph Robinette BIDEN est le François HOLLANDE américain.

(Rires sur divers bancs asiatiques)

JiCé..... dit: à

Enfin, ami Puck !

Le fascisme c’est l’avenir, non, puisque la démocratie c’est l’esclavage…. ?

et alii dit: à

un bon exemple
puck, montrer un ou l’exemple est un symptome erdélien ;méfiez vous petit conformiste de la sphère internet;
je tombe de sommeil ;bon appétit

Jibé dit: à

« Vu une excellente mini-série sur Arte, « The Salisbury Poisonings », inspiré de l’affaire Skripal »

j’ai aussi vu ça, Bloom excellent en effet. On a le confinement covid avant le covid, dans une ville moyenne rendue paranoïaque. La peur et les injonctions du pouvoir qu’elle autorise (et qui sont, il faut le dire, justifiées tant qu’on ignore de quel poison il s’agit) est un magnifique révélateur social et sociétal.
A tous ceux qui peuvent, je recommande ce docu-fiction (on dit comme ça, je crois).
Ce qui est récurrent, que cette histoire illustre, c’est la prédilection des pouvoirs russes, au long de l’histoire, pour les poisons. Qui se retrouve dans le poison numérique aussi (le « cheval de Troie » pour infester des réseaux). Pratique culturelle qui viendrait d’où? De la persistance de l’absolutisme passé à la phase totalitaire et recyclé à la sauce oligarco-autocratique, je dirais.

Rayman dit: à

je n’aime pas Montaigne ! Il me sort par les trous de nez !

Montaigne te conchie, mon colon.
Confis de suffisance, ton entérite verbale n’est que le narcissisme envahissant d’un raté.

Jibé dit: à

Vu Nomadland.
Bon film, peut-être pas aussi bon que l’écrivet certains critiques.
Touchant, je m’en doutais avant, surtout parce que de « vrais gens » donnent la réplique à Frances Mc Dormand et ne sont pas là que pour le décor. Ils sont là, ils habitent le film. Tout comme le décor d’ailleurs, bien plus que ça: un vrai paysage comme on en voit surtout là-bas, un de ces sites pour westerns et pionniers, poussière garantie. Du grandiose et du désespérément vaste à la fois. Pas de sentimentalité, d’émotion à deux balles, c’est un écueil évité. J’ai pensé aux personnages d’Edward Abbey (pour ceux qui connaissent, édité chez Gallmeister), anars sur les bords ou plus, libertaires en tout cas par nécessité (aucune lourdeur idéologique). Livrés à eux-mêmes, ils acceptent d’en payer le prix (rude!) vs une liberté radicale.
En effet, pas de Noirs. C’est la distribution géographique des minorités qui l’explique et l’origine sociale des déshérités en question dans le film (petite bourgeoisie et classe moyenne blanches, crise de 2008, héritiers de l’esprit pionnier).
En fait, je ne peux pas dire de ce film qu’il est génial, mais il est à voir et à signaler. Permet de voir les Etats-Unis de la pauvreté sous un autre angle que d’habitude (pas urbain -pas black- et pas red necks pour autant), un aspect spécifique aux populations blanches, puisque dans ce pays là, les considérations ethniques sont assumées -souvent pour le pire, si tant est qu’il y aurait un meilleur, mais c’est un vaste débat.

Jibé dit: à

Témoignage:
« Le fascisme, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours »
-phrase entendue sur la ZAD de Notre-Dame des Landes (j’y suis allé voir, pour mon taf).
Y’en a à qui ça devrait causer, les extrêmes se rejoignant, dit-on…

MC dit: à

Oui Rayman, Montaigne, Pierre Charron, La Mothe Le Vayer, tous plus ouverts et mois réductibles qu’on ne le pense aux caricatures qui en sont faites ici. Relire aussi Juste-Lipse, ça ne fait pas de mal e ça change des Badiouseries Puckiennes.

Janssen J-J dit: à

@ je crois que le truc que vous n’aimez pas c’est /…
Etrange, ce besoin de toujours faire les questions et les réponses… Vous supportez pas l’auto-frustration ? Sommes-nous responsable de l’avenir en général et du vôtre en particulier ?

@ Comme jazzi, ai trouvé ce film bof (beauf ?)
Non pas moi, il m’a parlé quelque part… Quant à savoir où, j’en sais rien. J’ai jamais eu de père atteint de Zellerite aiguë, rptv. – Mais en discuter, est-ce renoncer à la violence ?

@ Quant on n’aime pas Montaigne, ça peut se défendre, mais faut expliquer pourquoi, sinon on risque la bordée d’insultes de la part de ceux qui s’en sentent blessés… – A se demander si l’inconscient échapperait à toute forme de connaissance…

Bàv (JE, 17.6.21 @ 12.25, -< anecdote matinale : mon coiffeur Bruno m'a dit avoir pété un câble, hier, avec trois défaillances de clients – Etait d'une humeur massacrante, ce matin – J'ai réussi à lui extorquer le renseignement de savoir combien il avait tripoté de têtes dans sa vie, pour le faire dévier, et ça l'a calmé : "C'est drôle ce que vous me demandez : justement, je m'en suis avisé récemment et j'ai fait le calcul en gros : 300 000, vous imaginez l'état de mes mains !" j'ai commencé à 16 ans et j'en ai bientôt 58" – Personne ne m'avait jamais posé ces questions. Pourquoi le faites-vous ? – Parce que je suis curieux de la vie des gens, et pour une fois que c'est le client qui pose des questions, ça doit vous reposer un brin, non ?"… A pas su s'il devait rire ou pleurer sous son masque. Il est bizarre ce coiffeur, quand il est un tif déconcerté)….

rose dit: à

phrase entendue sur la ZAD de Notre-Dame des Landes (j’y suis allé voir, pour mon taf).

Z’avez-vu tous ces gosses perchés dans les arbres ?

lmd dit: à

On ne peut pas oublier la séquence du coiffeur de Shoah ; le coiffeur raconte, raconte, celui à qui il coupe les cheveux ne bronche pas, tous les autres clients écoutent sans regarder le coiffeur, on les voit dans les miroirs…

Marie Sasseur dit: à

Le rayman , c’est celui qui a fait l’école du rire avec la ligue du lol?

Quelles références scatologiques grands dieux, ce con fini propose en 2 éructations.

Marie Sasseur dit: à

Je trouvais bizarres ces invit’s sur Skype . Moi , de toute façon, je suis sur Teams.

puck dit: à

MC : ça change des Badiouseries Puckiennes.
 »

ça c’est très intéressant !

on m’a déjà sorti que j’étais un bolchévique enragé, aussi un stalinien nostalgique du goulag, et maintenant un badiousien.

pourquoi ???

parce que j’ai dit que le système ultra libéral actuel considère l’homme non pas comme une fin, mais comme un moyen, corvéable et jetable.

et ça c’est hyper intéressant.

de voir qu’il n’est plus possible d’émettre la moindre critique sans passer pour un je sais pas quoi de marxiste bolchévique.

ça se passerait dans un troquet, je me dirais bon, ma foi…

mais là on a à faire à des lecteurs, universitaires, des « érudits ».

3j je sais pas vous, mais moi je trouve ça hyper flippant.

comme je veux pas répondre pour vous : vous en pensez quoi ? si vous êtes capable d’en penser quelque chose bien sûr.

Janssen J-J dit: à

@ lmd – > Moi, ce que je n’oublie pas…, c’est la violence que lui fit subir Claude Lanzmann pour lui extorquer cette inoubliable séquence filmée !…
Le chapitre 14 de Ron Rosenbaum, op cit. p. 421-422, est à cet égard des plus édifiant (je cite le passage incriminé : « c’est ainsi que, pour arracher des sanglots à son principal témoin sur les camps, le coiffeur juif de Treblinka, il a eu l’idée de louer une boutique de coiffeur et d’ordonner à l’ancien détenu, fort peu enthousiaste, de feindre d’exercer une activité qu’il avait cessé d’exercer depuis longtemps, autrement dit, de couper des cheveux afin qu’il se revoie dans la fonction qu’il occupait à Treblinka, qu’il se revoit rasant de crâne de milliers de femmes avant qu’elles soient gazées. Lanzmann est fier d’une telle reconstitution interprétative. D’un autre côté, il est fier de son rejet de tout document authentique »? etc.
No more comment…, Bàv,

puck dit: à

@ Quant on n’aime pas Montaigne, ça peut se défendre, mais faut expliquer pourquoi, sinon on risque la bordée d’insultes de la part de ceux qui s’en sentent blessés… – A se demander si l’inconscient échapperait à toute forme de connaissance…
 »

oui c’est hyper drôle parce qu’on dit qu’aujourd’hui y’a plus de transgression possible, plus de subversion.

en fait c’est faut !

il reste des trucs « religieux » auxquels faut pas toucher, et Montaigne en fait parti. Flaubert aussi mais c’est différent.

mort de rire…

et alii dit: à

MONTAIGNE EST PEUT-ËTRE TRES « français » parce que « au programme scolaire » de telles générations » ?
on peut aussi « adorer » Montaigne; je l’ai lu même dans le train!

puck dit: à

suffit d’appuyer sur le bon bouton et hop ! c’est parti.

Saint Montaigne priez pour nous…

Janssen J-J dit: à

@ si vous êtes capable d’en penser quelque chose bien sûr.

non, j’en suis pas capab. ! vous ne m’intéressez qu’à moitié à vrai dire à toujours changer de couleurs/couleuvres… Les camés Léon, ça va bin 5 minutes, après ça lasse…, surtout quand les minutes se comptent en années, hein…

puck dit: à

@(petite bourgeoisie et classe moyenne blanches, crise de 2008, héritiers de l’esprit pionnier)
 »

c’est quoi l’héritier de l’esprit pionnier ? on est pionner de père en fils ?

parce que l’objectif du pionnier était de trouver un endroit pour établir son foyer, construire sa famille, travail etc…

si c’est pour que ses gamins continuent d’être pionniers je vois pas trop l’intérêt.

vous êtes sûr que vous confondez pas avec les tribus nomades du Sahara qui restent jamais au même endroit ?

je crois pas que le but des pionniers américains étaient de rester de nomades.

par contre merci pour ce beau moment de fou rire, j’ai failli m’étouffer devant devant mon écran.

j’adore ce blog !

vus aussi vous êtes un universitaire ?

puck dit: à

désolé j’ai pas encore vu ce film, j’espère que vos critiques ne vont pas trop influencer mon visionnage : si je me marre pendant les moment les plus tristes en cherchant des noirs dans l’Arizona ça va faire plaisir à mes voisins.

puck dit: à

d’ailleurs sur le fait que le pourcentage de noirs dans ces états est faible c’est moi le premier qui l’a dit à Jazzi.

j’aurais dû attendre un peu, sûr qu’on aurait eu droit à quelques autres drôleries.

puck dit: à

j’imagine la tronche des types qui ont traversé les US d’est en ouest, au péril de leur vie, au risque de se faire scalper, de se faire trucider par les bandits etc, le type si on lui avait dit : « tes arrières petits enfants vivront dans le désert dans un camping car !… »

vous en avez d’autres du même genre ?

MC dit: à

On peut simplement constater que la critique de Pascal  » le sot projet qu’il a eu de se mettre en scène » à plus servi Montaigne qu’il ne l’ a desservi. Justement parce que rien ne venait l’étayer. Vous n’êtes pas Pascal, mais ici , tout aussi gratuit. Il faudrait encore prouver ce me semble que votre vision – difficile d’employer un autre terme- est fondée. Quant à votre vision des décideurs, elle assimile abusivement patrons et visionnaires, en general compris comme des calamités . Un petit tour en PME, la lecture de La Logique de. l’ Honneur, vous ramènerait peut–etre au réel, au poids des choix qu’il faut faire journellement, au fardeau des décisions qu’il faut prendre. Mais n’ayant jamais ni opte ni choisi , ni été en poste de responsabilité , ne reste plus qu’un discours hypercritique dont la vocation est de tout dénoncer sans rien construire. Ce peut être amusant, c’est aussi lassant .Sur ce bon après-midi.

Jazzi dit: à

17 juin 2021 à 13 h 30
Enfin un film qui me réconcilie avec le cinéma tel qu’en lui même je l’aime !
Six fois nominé aux Oscars, « Sound of Metal », le premier long-métrage de fiction de l’américain Darius Marder, moins formaté et formellement impeccable que « The Father » ou « Nomadland », qui ont raflé la mise à Hollywood, m’a mieux convaincu par son originalité et son authenticité.
Ce film, dont la bande son est le véritable héros, sorti en novembre dernier aux États-Unis n’est finalement reparti qu’avec l’Oscar du meilleur… son.
On ne pouvait faire moins.
Grâce notamment à l’ingénieur du son français Nicolas Becker, cocorico !
Le film nous conte l’histoire de Ruben, incarné par le remarquable comédien et rappeur anglais d’origine pakistanaise Riz Ahmed, un jeune batteur de heavy metal tendance thrash, et de sa compagne Lou, l’émouvante actrice anglaise Olivia Cooke, chanteuse et guitariste du groupe qu’ils ont formé.
Un coupe heureux et sans problème, qui sillonne de ville en ville et de concert en concert, dans un superbe camping-car studio, les routes américaines.
C’est une autre génération et une autre Amérique, non moins communautaire, qui nous est donnée à suivre ici.
Celle d’anciens accro de la cocaïne, qui avaient réussi de trouver l’amour et un équilibre précaire, jusqu’au jour fatal où Ruben est brutalement saisi d’acouphènes et que le médecin diagnostique alors une perte irrémédiable et définitive de l’ouie.
Suit alors une descente en enfer du musicien qui, entre dénégation, violence et acceptation finale, se résoudra à rejoindre un foyer de désintoxication spécialisé pour personnes malentendantes, dirigé par un étonnant « gourou », plein de sagesse : l’Eglise palliant l’absence de structures étatiques.
Quoi de mieux que le cinéma pour nous donner à imaginer et entendre ce qui se passe alors entre les oreilles d’un sourd ?
Une « problématique » à laquelle j’ai été personnellement sensible…
Un beau film qui résonne comme un hymne, au-delà de la musique, aux sons de la vie et du… silence !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19590558&cfilm=244574.html

MC dit: à

Pour résumer, ce n’est pas la critique quî est en cause, mais le perpétuel ressassement de celle-ci avecune ignorance.crasse du contexte.D’ou la comparaison avec B.

puck dit: à

Montaigne – « de la construction d’un état ».

alors c’est l’histoire d’un type, il a même pas un bibliothèque dans son manoir pour s’enfermer peinard à l’abri des tumultes du monde pour lire les auteurs grecs, du coup, comme il a perdu sa maison, son boulot, que sa femme l’a plaqué avec les gamins il part vivre dans un camping car fidèle à l’esprit pionnier de ses ancêtres…. quand il arrive dans désert il se dit « tiens et si je lisais Marc Aurèle, justement ça tombe bien il y a un entre^pôt amazon pas loin je m’en vais y aller faire mes courses… »

Bloom dit: à

Ce qui nous menace ce sont les islamistes radicaux et rien d’autres. Vous n’en parlez jamais.
D.

Je n’en parle pas parce que cela a touché ma vie privée. Je n’en parle pas parce que je ne parle pas de ma vie privée à des inconnus et vous êtes un inconnu.
J’espère que c’est clair.
Pour le cinéma, vous repasserez.

puck dit: à

MC si je meux me permettre un conseil : lisez donc « un coeur simple » c’est une petite nouvelle sur la civilisation du coeur perdue, non la civilisation perdue du coeur, non sur la perte de la civilisation du coeur.

ps : ça n’a pas été écrit par Badiou, pour tout vous dire l’auteur n’était pas un bolchévique enragé, mais je ne vous en dis pas plus…

x dit: à

Il me semble pourtant que chacun en prend pour son grade (mais les performances de notre logiciel de reconnaissance comportementale varient étrangement selon qu’il s’agit de nous ou des autres). J’ai bien noté ce qui me concerne, chacun est libre d’en faire ou non autant (pour soi-même).

« Noz disputes devoient estre defendues et punies comme d’autres crimes verbaux. Quel vice n’esveillent elles et n’amoncellent, tousjours regies et commandées par la cholere ! Nous entrons en inimitié, premierement contre les raisons, et puis contre les hommes. Nous n’aprenons à disputer que pour contredire, et, chascun contredisant et estant contredict, il en advient que le fruit du disputer c’est perdre et aneantir la verité. »

« Qui se prend à un mot et une similitude ; qui ne sent plus ce qu’on luy oppose, tant il est engagé en sa course ; et pense à se suyvre, non pas à vous. Qui, se trouvant foible de reins, craint tout, refuse tout, mesle dès l’entrée et confond le propos ; […] Et cettuy-cy, qui vous assourdit de prefaces et digressions inutiles ! Cet autre s’arme de pures injures et cherche une querelle d’Alemaigne pour se deffaire de la societé et conference d’un esprit qui presse le sien. »

« Et pourtant j’accuse mon impatience, et tiens premierement qu’elle est également vitieuse en celuy qui a droict comme en celuy qui a tort (car c’est tousjours un’aigreur tyrannique de ne pouvoir souffrir une forme diverse à la sienne) ; »
« Combien de sottises dis-je et respons-je tous les jours, selon moy ; et volontiers donq combien plus frequentes, selon autruy ! Si je m’en mors les levres, qu’en doivent faire les autres ? Somme, il faut vivre entre les vivants, et laisser courre la riviere sous le pont sans nostre soing, ou à tout le moins, sans nostre alteration. […] Pourquoy […] ne pouvons souffrir le rencontre d’un esprit mal rengé sans nous mettre en cholere ? Cette vitieuse aspreté tient plus au juge qu’à la faute. […] Ne suis-je pas moy mesme en coulpe ? Mon advertissement se peut-il pas renverser contre moy ? […] Non seulement les reproches que nous faisons les uns aux autres, mais nos raisons aussi et nos arguments ès matieres controverses sont ordinerement contournables vers nous, et nous enferrons de nos armes. »

« La gravité, la robbe et la fortune de celuy qui parle donne souvent credit à des propos vains et ineptes ; […] S’ils se rabaissent à la conference commune et qu’on leur presente autre chose qu’aprobation et reverence, ils vous assomment de l’authorité de leur experience : ils ont ouy, ils on veu, ils ont faict ; […] Je leur dirois volontiers que le fruict de l’experience d’un chirurgien n’est pas l’histoire de ses practiques […] Si les voyages et les charges les ont amendez, c’est à la production de leur entendement de le faire paroistre. Ce n’est pas assez de compter les experiences, il les faut poiser et assortir et les faut avoir digerées et alambiquées, pour en tirer les raisons et conclusions qu’elle portent. »

« Aux disputes et conferences, tous les mots qui nous semblent bons ne doivent pas incontinent estre acceptez. La plus part des hommes sont riches d’une suffisance estrangere. Il peut advenir à tel de dire un beaut traict, une bonne responce et sentence, et la mettre en avant sans en cognoistre la force. Qu’on ne tient pas tout ce qu’on emprunte, à l’adventure se pourra il verifier par moy mesme. […] Il n’y faut point tousjours ceder, quelque verité ou beauté qu’elle ait. Ou il la faut combattre à escient, ou se tirer arriere, soubs couleur de ne l’entendre pas, pour taster de toutes parts comment elle est logée en son autheur. […] S’ils jugent en parolles universelles : « Cecy est bon, cela ne l’est pas », et qu’ils rencontrent, voyez si c’est la fortune qui rencontre pour eux. Qu’ils circonscrivent et restreignent un peu leur sentence : pourquoy c’est, par où c’est. Ces jugements universels que je vois si ordinaires ne disent rien. Ce sont gent qui saluent tout un peuple en foulle et en troupe. Ceux qui en ont vraye cognoissance le saluent et remaruent nomméement et particulierement. Mais c’est une hazardeuse entreprinse. D’où j’ay veu, plus souvent que tous les jours, advenir que les esprits foiblement fondez, voulant faire les ingenieux à remarquer en la lecture de quelque ouvrage le point de la beauté, arrestent leur admiration d’un si mauvais choix qu’au lieu de nous apprendre l’excellence de l’autheur, ils nous apprennent leur propre ignorance. Cette exclamation est seure : « Voylà qui est beau ! » ayant ouy une entiere page de Vergile. Par là se sauvent les fins. Mais d’entreprendre à le suivre par espaulettes, et de jugement exprès et trié vouloir remarquer par où un bon autheur se surmonte, par où se rehausse, poisant les mots, les phrases, les inventions une après l’autre, ostez vous de là ! »

puck dit: à

et voilà c’est reparti : encore du grabuge sur le blogapassou !

vous pourriez faire preuve d’un peu plus d’amicalité.

relisez donc Montaigne : « de l’amitié… »

Bloom dit: à

L’esprit de MàC, Montaigne à Cheval, voltige dans les parages.
Le Minable a raison de trembler devant son écran.

puck dit: à

Bloom et son éternel billard à 3 bandes :

1/ Montaigne est un humaniste
2/ j’aime Montaigne
3/ ……….

puck dit: à

Bloom : j’aurais dû faire comme pedro une petite compilation de vos billards à 3 bandes.

et après il dit : je ne parle pas de moi à des inconnus.

vous ne faites que ça parler de vous !!! et ce que vous dites de vous est tellement convenu et attendu, tellement tléléphoné que limite je pourrais le dire pour vous.

x dit: à

Oubli:
« De l’art de conferer » (VIII, 3ème livre)

x dit: à

« Mais, quand tout est conté, on ne parle jamais de soy sans perte. Les propres condemnations sont toujours accruës, les louanges mescruës. »

Jibé dit: à

« Z’avez-vu tous ces gosses perchés dans les arbres ? »
quelques uns seulement, pour faire le guet, sinon je les ai vus dans leur « bibliothèque », lors d’une conférence qu’ils m’avaient demandée vs le verre et le couvert, et même le gite. Et l’observation (+Le triton, j’ai beaucoup appris sur le triton en zone humide). Mais pas que. vu aussi une expérience de démocratie directe en direct (!), une AG par décision, c’est lent comme une bureaucratie en fait. Bien plus souvent en AG que dans les arbres. Et pas si gosses que ça.

Jibé dit: à

com précédent pour répondre à rose.

Jibé dit: à

« Vous en avez d’autres du même genre ? »
jamais vu un type d’une mauvaise foi pareille. C’est votre principale constante, vous commencez à froid, correct, et vous sombrez. Pastis? Pinard? Vodka? Ou atavisme?

renato dit: à

« Pastis? Pinard? Vodka? Ou atavisme? »

Plus banalement, il se croit drôle.

Jibé dit: à

JJJ
je m’associe à ce que vous dénoncez, concernant Lanzmann , corroborée par ce témoignage du coiffeur, cette manipulation perverse destinée à faire de l’image. Lanzmann, un type execrable, arrogant et désagréable comme un aphte, rencontré sur le tard, heureusement.

Jibé dit: à

« Plus banalement, il se croit drôle »
sûrement.
D’où le côté sinistre.

Jazzi dit: à

Finalement, Jibé, sur « Nomadland » vous en dites à peu près la même chose que moi.
Hormis la petite question lancinante, qui ne méritait pas tant réactions…

« Sortant plutôt ému et satisfait de la projection, je me suis cependant posé une question lancinante dont je n’ai lu aucun écho dans la presse. Comment se fait-il que dans ce film supposé témoigner de l’Amérique contemporaine l’on n’aperçoive pas l’ombre d’un seul black ni d’un asiatique ou d’un latino américain ? Ne parlons pas des amérindiens… »

Bloom dit: à

Jibé, laissez pissez le mérinos (où l’âne, plutôt), le sado-maso du blogapassou est « beyond redemption » & ne présente aucun intérêt.

Pour en revenir à la min-série sur Salisbury, je trouve la fin vraiment très juste & de l’ordre du manifeste esthétique. Le fait de terminer en filmnt les véritables protagonistes de cette sale histoire et de nous renseigner sur leur devenir, place ce travail dans le courant de « nonfiction fiction/novel » inauguré par Truman Capote avec « In Cold Blood ».

lmd dit: à

jansen J-J , je sais qu’on a reproché à Lanzmann d’avoir parfois instrumentalisé les témoins qu’il a filmé. Je ne connais pas ce livre. Je regrette ce que votre citation implique. Mais je n’ai pas pu lire votre évocation de 300 000 têtes entre les mains d’un coiffeur sans que cette séquence s’impose à mon souvenir. Je crois qu’elle est une preuve majeure de la puissance du cinéma (car les personnes tondues, nues, au dernier instant sont la réalité la plus exacte, plus cruelle (!) que la façon de faire de Lanzmann).

Voila qui ne doit pas non plus se relier au théâtre de la cruauté d’Artaud que j’ai évoqué plus haut.

«No more comment, please» pourrait constituer un conclusion en telle ou telle circonstance, plutôt que «no more comment».

jibé, être un type execrable, arrogant et désagréable comme un aphte ; cela ne disqualifie le le travail de personne cela.

Jazzi dit: à

« cela ne disqualifie le travail de personne »

Oui, lmd, « Shoah » est un film indépassable et indispensable !
Et le fait que Lanzmann ait fait cracher au bassinet d’anciens nazis ou assimilés n’est pas un crime mais plutôt un salutaire devoir de mémoire.

Vanina dit: à

Chaleur assommante, en Italie, pas de sommeil sans air conditionné . Pas gentil de la part de JJJ de considèrer les passionnés de foot comme des demeurés, ou des handicapés.

Melville écrivait celà à la fin de sa vie, et pardonnez moi, je trove ces quelques lignes bien plus mémorables que n’importe quel Montaigne.

Ye float aound me, form and feature-
Tattooings,ear-rings, love-locks curled;
Barbarians of man’s simpler nature,
Unwordly servers of the world.
Yea, present all, and dear to me,
Though shades, or scouring China’s sea.

« John Marr », 1888

« Vous surnagez autour de moi,forme et visage-
Tatouages,boucles, cheveux frisés,
Barbares de la nature humaine plus simple,
Sauvages serviteurs du monde.
Oui, tous presents, et chéris,
Bien que des ombres, ou sillionnant la mer de Chine. »

Il est certainement possible de mieux traduire.

« La Cerisaie », est une pièce parfaite, il nous restent en mémoire les deux antagonistes, Liubov Andreevna et Lopaxin, préssé de s’emparer de tout et d’y faire des immmeubles de rapport. Sinistre prévision sur un demain qui ne compte que les sous. Et pourtant, les deux s’apostrophent avec les termes de la plus courante langue russe, pleine d’affecteux diminutifs,
Liubov Andreevna n’a pas un centime à son nom, rien que de dettes, mais elle donne très généreusement les quelques milliers de roubles envoyés par una tante, à qui en fait demande. Le valet Firs, à la fin de sa longue vie, obéit et sert sans ménager ses dernières forces. Il comprend que tout est fini, et se prépare sans drame à la mort.Sur tout celà , une image de beauté, de cerisiers en fleur et qui embaument toute la propriété, cette nuage blanche qui dure un moment et s’évanouit, qui n’est plus protégée par la sagesse des vieux, qui savaient tirer de ces fleurs un revenu.
Les yeux du docteur Chechov ont su voir et prévoir tant de choses.Qui sait s’il aurait approuvé ou pas la grande bourrasque de la Révolution. Son héritage continue dans les contes de Bunin, d’un certain Nabokov…..Chapeau,

et alii dit: à

En son éditorial, Frédéric Vossier se souvient de deux pièces, que nous serions bien inspirés de reprendre, Dernières nouvelles de la peste, de Bernard Chartreux (1983 – mis en scène la même année par Jean-Pierre Vincent au Festival d’Avignon) et Vagues souvenirs de l’année de la peste, de Jean-Luc Lagarce (1982) : « Dans le texte de Chartreux, il y a une folie. Et une profonde beauté. Une poésie pleine de nuance. Un amour du théâtre et de la littérature. Un jeu audacieux avec les formes. Une fragmentation. Un art de la dispersion. Des bouts de choralité, un démantèlement. »

L’auteur Christophe Pellet se souvient de sa rencontre avec Martin Crimp en 1997 à Londres, le rapprochant de Sarah Kane : « Tous deux jouent sur les nerfs des spectateurs, mais rendent tangible le malaise en refusant toute psychologie. »
https://lintervalle.blog/2021/06/16/le-theatre-la-peste-et-lintime-par-la-revue-parages/

et alii dit: à

« Le texte de théâtre, écrit Antoine Vitez, n’aura de valeur pour nous qu’inattendu, et – proprement – injouable. L’œuvre dramatique est une énigme que le théâtre doit résoudre. Il y met parfois beaucoup de temps. (…) C’est d’avoir à jouer l’impossible qui transforme la scène et le jeu de l’acteur ; ainsi le poète dramatique est-il à l’origine des changements formels du théâtre ; sa solitude, son inexpérience, son irresponsabilité même, nous sont précieuses. Qu’avons-nous à faire d’auteurs chevronnés prévoyant les effets d’éclairage et la pente des planchers ? Le poète ne sait rien, ne prévoir rien, c’est bien aux artistes de jouer. »

et alii dit: à

éditions théâtrales Les Solitaires intempestifs, créées à Besançon en 1992 par Jean-Luc Lagarce et François Berreur, qui les dirige aujourd’hui.

et alii dit: à

Dédiée à la réflexion sur les écritures contemporaines, Parages fait entendre ici des noms aussi singuliers que ceux de Fredrik Brattberg, Lluïsa Cunillé, Naomi Wallace, Fanny Mentré, Julien Gaillard, Hubert Colas, Claudine Galea, Laura Tirandaz (présentée par Olivier Neveux), Lazare et Pauline Peyrade, Mohamed El Khatib, Ozira Hirata, Dimitris Dimtriàdis, Dieudonné Niangouna, Angelica Liddell (par Marie-José Sirach)… Et le très respecté Didier-Georges Gabily engagé, aux côtés de Jean-Luc Lagarce et d’Olivier Py, dans le renouvellement de l’écriture théâtrale française.

et alii dit: à

A Philippe Minyana, dans une longue correspondance par mail : « Lorsque j’ai écrit mon dernier roman, Les choses comme elles sont, j’ai réalisé à quel point on était livre dans le théâtre pour créer la logique d’un récit, mélanger les temporalités, changer d’espace, faire dialoguer les morts et les vivants, changer de narration, de narratrice, etc. »

Plus loin : « L’orgueil lié au sentiment d’être une transfuge et à l’isolement m’a tenue loin de ceux qui faisaient la scène dans les années 1990 et 2000. Mes textes n’étaient pas montés, la souffrance était immense, je ne trouvais de réponse qu’en écrivant dans mon coin. »

Depuis, la reconnaissance de Claudine Galéa est réelle, de plus en plus accrue.

A l’automne 2021, sortira le film Serre-moi fort, de Mathieu Amalric, adapté de sa pièce Je reviens de loin (éd Espaces 34).

L’acteur-cinéaste témoigne : « Un si court texte vous percute, et vous vous retrouvez hoquetant, en larmes, les poumons en apnée, la morve coulant jusqu’aux genoux. Pleurant comme jamais, comme avant. Comme un effondrement d’enfant. »

Patrice Charoulet dit: à

BAC DE PHILO

En 2021, un des sujets de philo était le suivant : « Savoir est-ce ne rien croire? »

Réponse : Oui.

Resterait à développer. Il me faudrait une énergie et une envie que je n’ai plus.

Et j’ai eu le bac…il y a presque un siècle.

D. dit: à

Bien évidemment c’est oui et non. Oui tout seul, avec développement (évidemment !), ce serait n’avoir rien compris ni retenu de la Philosophie et ne mériterait pas plus de 3 sur 20.

Bloom dit: à

pardonnez moi, je trove ces quelques lignes bien plus mémorables que n’importe quel Montaigne.

Peut-on savoir pourquoi, en rapport avec Montaigne?

D. dit: à

Le seul fait de donner une réponse unique « oui » ou « non » à une question philosophique est tellement invraisemblable que je me demande si j’ai bien lu ce que je viens de lire.
Dites-moi que c’est une plaisanterie ?!

et alii dit: à

un titre récent avec « dédramatise » puisque j’ai émis une remarque sur ce verbe
Le troisième ouvrage du volume, LXiR ou Dédramatison la Vì cotidièn (dont la préface, due à Thomas Clerc, nous informe qu’il s’agit d’un reliquat de J’accuse la Loi, qu’il éditera bientôt chez P.O.L),
in
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/06/16/milieu-trash-vie-dustan/

Soleil vert dit: à

Patrice Charoulet dit: à
BAC DE PHILO

En 2021, un des sujets de philo était le suivant : « Savoir est-ce ne rien croire? »

Pour raccrocher aux échanges plus haut il y avait un sujet sur la discussion comme fin potentielle de la violence. Et bien non la discussion serait elle même une violence infligée à l’interlocuteur (c’est moi qu’ai raison et pas toi …) …

Soleil vert dit: à

… quand j’étais enfant, on m’avait offert une fois à Noël un théâtre de marionnette ..
hélas le grain n’ a pas éclos, je n’ai pas pris la succession du cousin académicien

Jibé dit: à

« Finalement, Jibé, sur « Nomadland » vous en dites à peu près la même chose que moi.
Hormis la petite question lancinante, qui ne méritait pas tant réactions… »
oui Jazzi, je crois qu’on a bien vu le même film!

Jibé dit: à

Bloom,
bien d’accord avec vous, je n’avais pas pensé à Truman Capote, mais maintenant que vous m’y faites penser, je partage.
Si vous allez voir Nomadland, vous serez devant une fiction-docu, ça peut se comparer, dans l’esprit mais pas dans la lettre, si j’ose dire – à l’avantage de T.Capote en fait.

Bloom dit: à

https://www.en-attendant-nadeau.fr/2021/06/16/entretien-olivier-mannoni/

Interview passionnant de Olivier Mannoni, traducteur de ‘Mein Kampf’. Lecture très instructive sur le travail de traduction, mis aussi sur la prégnance contemporaine de certaines notions :
« Il n’y a pas seulement tout le nazisme dans Mein Kampf. Il y a aussi les germes – il y en a aussi ailleurs, évidemment, mais tout de même – de la pensée d’extrême droite contemporaine, et pas seulement cela. Le « grand remplacement », on le trouve dans le chapitre 11 du livre I. Évidemment, ici, les grands-remplaçants ne sont pas les « musulmans », mais les « Juifs ». La terreur de l’autre et la haine qu’il suscite trouvent bien entendu leur écho dans les vagues xénophobes qui agitent nos démocraties. L’hygiénisme maladif résonne dans les phrases de l’extrême droite française sur les « sidéens » [sic] ou « l’immigration bactérienne ». Le type de discours, le mode des démonstrations est une bonne préfiguration de ce qu’est le discours confusionniste et conspirationniste actuel, avec ses accumulations de faits invérifiables débouchant sur des affirmations imbéciles. Bref : on vit avec un texte fantôme et l’on comprend qu’il n’est pas mort. C’est ce lien qu’ont tous les traducteurs avec le fantôme de leur auteur, vivant et mort. Là, c’est un spectre et, même si je lui interdis de me hanter, j’ai bien du mal à ne pas le voir agiter ses chaînes dans l’Europe du XXIe siècle. »

Jibé dit: à

lmd et Jazzi
en effet, ça ne disqualifie pas Shoah et sa nécessité.
Ca en rabat juste sur Lanzmann, j’avis été fort déçu d’apprendre quelles méthodes étaient les siennes, et de constater quel personnage il était, d’autant que c’était une fois à l’occasion des rencontres de l’histoire à Blois -pas le genre de circonstance où on vient faire le beau.

Vanina dit: à

Son rapport au passé, probablement, l' »auctoritas », son rapport au métaphysique, sa fille « Leonora Montana » a laissé un ex-voto à Loreto, mais Michel de Montaigne n’avait pas des gouffres mystiques en lui, ou bien les cachait trés bien.

Ajoutez à celà le tracassement de la culture académique—–le respect que je porte à M.M. ne s’est pas transformé en amour- Ma faute.

@ soleil vert. Les contes de Tolstoy, vous en avez parlé ici, ce me semble, je ne crois pas vous faire violence en vous conseillant un échantillon bref mais très puissant de son art de conteur, Aliosha le pot.
Comment les russes puisent de la force dans l’obéissance et comment le conte Tolstoy savait entres sous la peau d’un pauvre valet, qui se voit privé de tout droit mais continue à sourire.

Vanina dit: à

erratum

comte Tolstoy

Bonne soirée et bonnes vacances à tous. Je trouve trop fatiguant l’exercise en été, et dans une langue difficile et avec un clavier sans accents.

Marie Sasseur dit: à

Charoulet, je vous aurais mus zéro.

Mais peut-être vous seriez-vous rattrapé sur le contrôle continu.

Le game du jour, c’était de venir dire oui ou non et de se barrer…lol, les jeux pour les bosseurs étaient déjà faits.
En effet, la note du bachot qui sera retenue sera la valeur max de ( note de contrôle continu, notre d’épreuve)

ce qui laisse moins de chances aux bachoteurs.

Des noms?

Ah ben il faut commencer par la tête de l’État, celui qui doute de rien.
Mais promeut l’année de la lecture en terre d’illettrisme.

Marie Sasseur dit: à

Je reste persuadée qu’il faudrait passer l’épreuve de philo à bac+20…

Janssen J-J dit: à

@ wanina / Pas gentil de la part de JJJ de considèrer les passionnés de foot comme des demeurés, ou des handicapés

… où avez vous lu cela ?… J’ai dit que je n’aimais pas le football, mais n’avais rien contre les gens et foules qui s’en enthousiasmaient, j’ai parlé de populace pour en remontrer à charoulet…

@ lmb et Jibé et Jzmn… / en racontant cette anecdote de mon coiffeur ce matin pour qu’il arrête de me souler, en lui posant cette question, je n’ai pas pensé une seconde à Shoah… C’est au vu de la réaction suscitée icite que je me suis mis à penser que peut être inconsciemment, etc… donc OK avec le pouvoir de la force des images que nous partageons tous…)
Cela dit, je persiste… non pas sur le coiffeur de Treblinka, mais comme Jibé, sur Lanzman dont le monumental Shoah est assurément immense. une eouvre difficilement dépassable… Mais depuis longtemps, désolé de le dire, ce type me débecte humainement, et depuis notamment son autobiographie puantissime de satisfaction de soi et de mépris pour le monde : « le lièvre de Patagonie »… Ron Rosenbaum, lisez le (chapitre 14 de Pourquoi Hitler ? enquête sur l’origine du mal)… n’a fait que confirmer ce sentiment, depuis lors… Jusqu’au jour où il m’a emmerdé lors de son enterrement au cimetière de Montparnasse…

@ des écolo radicaux dans les arbres, j’en ai également rencontré dans « l’arbre-monde » chez Richard Powers… Sont pas toujours malins, sous le logo de Greenpeace… parait-il, ils se prennent dans les fils…

Bàv,

puck dit: à

c’est fini le grabuge sur le blogassou ? tout le monde est réconcilié ?

c’est pas trop tôt ! c’est tout de même plus sympa les discussions dans le calme et la sérénité. le blogapassou fut, autrefois, un lieu d’échanges assez paisibles, avant l’invasion ces babouins barbares qui viennent ici pour en découdre juste pour se faire remarquer.

l’art de la conversation commence avant tout par l’écoute attentive de l’autre, cette écoute est ensuite suivie d’un temps de réflexion précédant une réponse faites dans ces règles de civilité qui prédisposent à la politesse, à moins que ce soit la politesse qui prédispose à la civilité ? qu’importe ! l’important est de conserver l’une et l’autre, car civilité et politesse sont le socle d’une démocratie libérale, à ce sujet je renverrais tout un chacun à la lecture des Essais de Montaigne, car ma foi il est bien regrettable que certains ici oublient un peu trop vite ces usages qui font toute notre humanité, à ce sujet je reverrais à la lecture d’Erasme et son éloge de la folie qui fut écrit à une époque de gros grabuge, à cet égard je renverrais bien à la lecture de Pascal et ses pensées sur la folie des hommes, mais aussi à une conscience qui fait barrière à la lucidité pour ne pas sombrer, à cet égard je signalerais la réédition du petit livre de Charles Appuhn « Hitler par lui-même » que les éditions Mezetulle l’idée qu’elle est bonne de rééditer :

https://www.mezetulle.fr/hitler-par-lui-meme-dapres-mein-kampf-de-charles-appuhn/

puck dit: à

le gros problème c’est que quand y’a du grabuge sur le blogapassou c’est toujours la faute des mêmes !

et là je teins à prendre la défense de Jicé et de D, il faut savoir leur pardonner, je les connais bien ils ne sont pas mauvais bougres.

et s’il existe bien une chose qui différencie l’homme de l’animal c’est bien bien cette capacité à pardonner.

D je te pardonne parce que même les pires choses que tu puisses faire et dire je les partage avec toi, car nous partageons ensemble cette même humanité.

D, mon ami, va en paix mon frère, nous te pardonnons tes errements.

amen.

puck dit: à

n’empêche que le coup des « héritiers de l’esprit pionnier » c’était tout de même très drôle, et je déplore vraiment que vous ne partagiez pas avec moi cette drôlerie.

non ? les types ils ont plus de maison, ils vivent fauchés dans leur van etc… ben oui, bien sûr ce sont les dignes héritiers de l’esprit pionnier de leurs aïeuls.

c’est drôle non ?

ma foi, si nous ne partageons pas le même humour j’y peux rien, et je ne tiens pas à endosser la responsabilité du fait que personne ici n’a un brin d’humour !

D j’ai pas raison ?

Janssen J-J dit: à

Ai lu aujourd’hui le dernier bouquin de Claude Simon, Le tramway (2001)…
Un livre admirable, profond et triste… de cet auteur… que je redécouvre de temps à autre, de plus en plus émerveillé… Je crois mieux comprendre son entreprise de mémoire en vieillissant… la puissance qu’il donne aux images que fait surgir sa mémoire à l’hôpital, au moment où leur flux détermine son écriture truffée d’incises mentales en de longues parenthèses…
(nb : il y a un passage plein de malice sur la naïveté de Proust et les gomorrhéennes)… J’imagine que des spécialistes ou des amateurs de Simon nous en diront plus, MC ou PE, par exemple… Je ne sais pas trop analyser mes émotions littéraires, pas assez de culture pour cela… Mais elles sont là…, depuis la Route des Flandres, le jardin des Plantes, l’Acacia,… J’étais trop jeune quand je suis tombé sur le Palace, à 17 ans, qui avait trop désarçonné mon mauriacisme de l’époque, et je n’ai alors redécouvert Simon que bien plus tard… Je ne le regrette pas.
((pardon @ RPTV pour ces annotations qui n’ont rien à voir avec le théâtre, sauf qu’il y aurait sans doute des parallèles à établir entre Beckett et Simon, mais je vas point m’y lancer, hein !)).
Tchin, céleurre… !
Bàv,

C.P. dit: à

Désaccord avec ce qui a été dit de Lanzmann à propos d’une séquence de « Shoah ». L’ancien coiffeur Abraham Bomba, retrouvé aux Etats-Unis puis en Israël, n’est pas si réticent au tournage. Il choisit lui-même un salon de coiffure (pour hommes) et un ami pour figurer un client à qui il fait semblant de couper les cheveux tout en racontant l’horreur… avant, c’est vrai, de se mettre à pleurer.
Peut-on donner la parole à Lanzmann, page 453 du ‘Lièvre de Patagonie » ? « Certains ont voulu voir dans cette scène périlleuse la manifestation de je ne sais quel sadisme en moi, alors que je la tiens au contraire pour le paradigme de la piété, qui ne consiste pas à se retirer sur la pointe des pieds face à la douleur, mais qui obéit d’abord à l’impératif catégorique de la recherche et de la transmission de la vérité. Bomba m’étreignit longtemps après le tournage et plus encore après avoir vu le film… »

Marie Sasseur dit: à

Tweet
RT @AcadGoncourt: Après la Pologne, l’Espagne, la Belgique, la Slovénie, l’Autriche, c’est la Géorgie qui en fait le lauréat de son Choix G…

Le bon choix, indeed. J’envisage, idéalement, d’aller poser une question secrète à Le Tellier, lors de sa venue prochaine à Aix en Provence. Mais je me tâte encore, Vict∅r Miesel m’impressionne à quelques jours de l’atterrissage du 2ème avion…

Mais cette b0nne nouvelle n’est pas ça qui va faire remonter la France dans le classement Pisa.

https://www.liberation.fr/france/2020/12/08/niveau-en-maths-et-en-sciences-la-france-s-enfonce_1807926/

puck dit: à

quant à Bloom et son usage du billard à 3 bandes : c’est un type bien, je l’aime, donc je suis un type bien…

je veux dire soit tout le monde l’a vu et personne n’ose le dire par politesse, soit vous savez pas lire.

je sais pas pourquoi mon petit doigt me dit que je pencherais plutôt pour l’option 2.

puck dit: à

ducon ça y est t’es devenue la pote à le Tellier ?

surtout va pas lui dire que t’es une ex fan de Carrère je sens qu’il va pas apprécier.

Marie Sasseur dit: à

Tu testicules trop ducon, et je n’aime pas ça.

Soleil vert dit: à

« Comment les russes puisent de la force dans l’obéissance »

oui voilà une piste qui aboutit à Svetlana Alexievitch. Il faut que je me trouve un recueil de des meilleurs contes de Tolstoï

Moralès sed laisse dit: à

« l’art de la conversation commence avant tout par l’écoute attentive de l’autre »

Et si ce qu’il énonce est incompréhensible?

Marie Sasseur dit: à

Un grand théâtreux ( extraordinaire Alceste à vélo) qui donne du Molière en verlan.

Un moment d’inattention, est vite passé, je vous le confirme.
Lire:
Un grand théâtreux ( extraordinaire Alceste à vélo) qui donne du La Fontaine en verlan.

Janssen J-J dit: à

@ Je ne crois pas à sa sincérité, même dans le passage que vous citez de son autobiog, CP. Surtout dans ce passage-là, précisément… !

@ SV, Svletana est restée hallucinée par le sacrifice des mecs qui sont allés reboucher la centrale de Tchernobyl… Et j’y pensais en évoquant les mecs de Greenpeace qui ont voulu survoler des centrales nucléaires pour démontrer qu’elles étaient vulnérables au terrorisme… Etc… J’ignore si vous avez fait ce parallèle, mais pour moi, la Supplication restera l’un des documents qui m’aura le plus remué dans ma quinquagésime. Merci d’avoir rappelé son souvenir… Au, fait votre dernier papier était bien sympathique… Je me suis enhardi à acheter ‘les Furtifs » sorti en poche. Sais plus trop ce que vous en avez pensé… Vais m’y atteler au jardin, cet été… Vous serai d’une reconnaissance éternelle pour La Zone du dehors et la Horde du Contrevent, Et MC m’encourage à ne pas déserter la SF. Une fois enlevé ce sigle, m’aperçois que cette catégorie n’a pas grande pertinence, si le but était de la disqualifier…. Mais là, vais pas prêcher à converti, hein… !
Tant qu’on peut discuter avec des gens qui essaient de se comprendre. …. J’espère être compréhensib’… Si je le suis pas, c pas grave pour la rdl. Ca l’est pour mon JE.

mezza vocce… Un whisky coca, pour changer un peu, ce soir… Ne vous scandalisez pas, RM !…, je suis pas aussi pur que votre martini… Avez-vous des news de Ch. et Bouguereau ?… voire surtout de Gigliola ? (séquence retro -… ben quoi ?)
https://www.youtube.com/watch?v=GzFR-d_kDDI

Marie Sasseur dit: à

Ah, t’es en alerte orange météo.

Ailleurs, ça va.

Fête de la musique : « Les mini concerts dans les bars et les restaurants seront possibles », annonce Roselyne Bachelot.

Jazzi dit: à

De Claude Simon, avez-vous lu les Géorgiques, JJJ ?

_______________

CLAUDE SIMON

Des campagnes militaires à la campagne virgilienne

Descendant du général conventionnel tarnais Jean-Pierre Lacombe-Saint-Michel, par sa grand-mère maternelle, fils d’un militaire de carrière tué peu après sa naissance en 1914, ayant participé lui-même, auprès des Républicains barcelonais, à la guerre d’Espagne, puis ensuite à la débâcle de 40 dans la Meuse, l’écrivain et viticulteur Claude Simon (1913-2005), prix Nobel de littérature en 1985, a imaginé pour son roman Les Géorgiques, à travers le prisme de sa mémoire familiale et de ses nombreuses lectures (Virgile, Stendhal, Georges Orwell…), un narrateur « synthétique », modèle intemporel de l’officier gentilhomme-fermier, constamment partagé entre les principaux conflits qui secouèrent l’Europe depuis la Révolution française jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, et la gestion rigoureuse de son domaine particulier. Dans une langue somptueuse, Claude Simon nous offre ainsi autant de portraits de campagnes dévastées d’après la bataille, contrastant fortement avec une campagne soigneusement cultivée, mais qui connaitra, elle-aussi, au fil du temps, bien des hauts et des bas ! Ici, nous retrouvons L.S.M. (l’illustre ancêtre de l’auteur, toujours mentionné sous ses seules initiales), envoyé, avec femme et enfant, inspecter les troupes françaises en Italie, donner par écrit ses dernières instructions à son intendante, chargée en son absence de gérer les terres de son château de Saint-Michel-de-Vax.

« Milan, le 17 nivôse an 9 – A la citoyenne Batti : Voilà ma chère Batti le mois de février ; il faudrait dire à Louis Cotais de faire suivre toutes les treilles, tant du bois des sentiers que de la maison du nord. Qu’il les travaille bien au pied afin que les mises du printemps prochain soient plus belles. Voilà aussi le moment de faire planter de la vigne muscade que je veux mettre au verger de l’enclos ; si les domestiques n’ont pas le temps de le faire donnez-le à quelqu’un à prix et choisissez quelqu’un qui le fasse bien et promptement ; rappelez-vous bien que je ne veux que du Muscat. Faites planter autour de la muraille de la fontaine du lierre ainsi qu’autour du peuplier qui est en face ; voyez que cela se plante avec soin parce que rien ne prend aussi facilement que le lierre et s’il ne prend pas j’augurerais que vous y avez mis de la négligence ; n’oubliez pas non plus de faire visiter les vignes qui sont plantées autour du treillage de la fontaine et faites remplacer les ceps qui auraient manqué par des muscats. J’avais dit à Blanchard de faire remplacer les saules, tant à la rivière qu’au Rivage et de les planter bien épais. Vous ferez ébrancher ceux qui sont à Bouzanel et vous en ferez planter beaucoup dans tous les fossés qui bordent la prairie où ils pourront prendre. Vous me dites que vous avez fait trente-cinq aunes d’étoupe et douze de toile. C’est bien peu de chose : il faut tant de linge dans une maison ; je ne suis pas content que vous en fassiez si peu, il faudrait faire cinq cents aunes de chaque espèce par an ; il faut y mettre tout le chanvre, le faire filer, soit à prix d’argent si le filage est bon marché, soit en donnant une partie si le filage est cher, je ne refuse pas de payer la façon ; depuis que vous êtes là je devrais avoir une armoire pleine de linge et j’en ai fort peu.
A-t-on remplacé toutes les haies et les petits arbres morts ?
De la feuille, de la feuille, du fumier et beaucoup.
Donnez à planter le petit verger de la maison du nord, que tout soit muscat, faites laisser une allée de six pieds dans le milieu du verger en la dirigeant comme si on allait à Ligne et une autre de même largeur le long de la muraille qui descend du chemin du mercader dans la direction de Strebola. Veillez à ce que la vigne soit plantée à bons fossés et non comme faisait ce coquin de Turlan.
Madame vous fait ses compliments, mon fils se porte bien, je vous embrasse. »
(« Les Géorgiques », Les Editions de Minuit, 1981/2006)

x dit: à

Il y a quelque chose que je n’avais pas vu tout à l’heure, et qui ne semble choquer personne, pas même l’intéressé, alors de quoi je me mêle…
(Nous avons beau savoir que les zones et les seuils de sensibilité des uns et des autres sont différents, cela surprend toujours.)

Un mot, un petit mot, mais lourd
d’associations assez infectes.
Un mot qui ne va vraiment pas avec les positionnements affichés par ailleurs : « atavisme ».

Écrit malencontreusement sous le coup de la colère ou bien choisi en connaissance de cause et revendiqué ?

D. dit: à

C’est bien bien, qu’il écrit, keupu.

Janssen J-J dit: à

@ Écrit malencontreusement sous le coup de la colère ou bien choisi en connaissance de cause et revendiqué ?

Tel que je vous pratique, j’opterais pour la seconde branche… Mais je peux me tromper… bien sûr, ce qui vous sedlaisse une porte de sortie…

Justement, j’ai commandé les Géorgiques…, dans la foulée… Ne m’en veuillez pas de mon éclectisme, c’est le plaisir innocent de mes vieux jours… n’ai plus à en rougir,, et depuis la disparition de mon cercle littéraire parisien, je picore beaucoup dans les suggestions erdéliennes… Vu que je ne retrouve pas vraiment l’équivalent charentais… Faut bien s’accrocher à qq chose dun brin solide… Merci passoul de tenir le cap.. la rdl a pris une bonne bouteille !…. même ma soeur s’y est attachée… , en dépit des orages, c vous dire…
BS à tous.tes !

Janssen J-J dit: à

@ c’est pas trop tôt ! c’est tout de même plus sympa les discussions dans le calme et la sérénité. le blogapassou fut, autrefois, un lieu d’échanges assez paisibles, avant l’invasion ces babouins barbares qui viennent ici pour en découdre juste pour se faire remarquer.

Il vous suffit de vous en démarquer Puck !… au lieu de les attirer !…
Vous idéalisez un âge d’or qui n’eut jamais lieu… Moi je trouve que la rdl poursuit sa vocation, ni plus pire ni mieux qu’avant… elle change tous les jours, avec des permanents, des déserteurs, sur fond de mauvaise foi aimante… Mais il ne faut pas le dire… Pourquoi croyez-vous qu’elle provoque de l’addiction collective ?… Parce que Passoul a su trouver sa formule… Et ils sont rares des blogs comme le sien, à avoir ainsi tenu sur la longueur… Reconnaissons lui au moins ce mérite, sans lèche vitrine… En tout cas, moij…
Bises démasquées. Au dodos… Minette m’attend !
Bàv,

puck dit: à

3j je ne vous permets pas ! ça suffit toutes ces insultes !

je vous rappelle que je suis ici un éminent spécialiste de l’Autriche Hongrie !

je prévois une victoire 2 à 1 de la Hongrie.

puck dit: à

Jazzi !!!!!!!!! j’ai vu 3 noirs dans l’équipe nationale de foot nationale d’Autriche national.

c’est limite une crise civilisationnelle.

l’ami Thomas n’en croirait pas ses yeux.

D. dit: à

Moi le foot je m’en suis toujours footu.
J’estime qu’il s’agit d’une plaie civilisationnelle majeure. La preuve en est que les extraterrestres évolués n’y jouent absolument pas.

puck dit: à

D t’as tort ! tu sais qu’en virant une canette de Coca Cola placée de lui pendant sa conf de presse Ronaldo leur a fait perdre plus d’argent qu’ils n’en perdu avec le Covid = – 4 milliards d’euros de capitalisation.

t’imagines un peu ?

Paul Edel dit: à

Janssen JJ.
Claude Simon? Ce qui m’épate toujours chez Claude Simon c’est que les pensées, les impacts visuels un peu oniriques sont comme tirées ou désenfouies d’un curieux demi sommeil de quelqu’un qui s’endort oui s’éveille et associe librement….traces de souvenirs déchirés ,moments de conscience soudain si aigus puis troubles.., l’hyper réalisme des détails amoncelés, enchainés, le ton naturellement épique, ajusté pour glisser de la vue rapprochée du myope ( dans la description d’une plante verte) à des dialogues hachés, répétés, ânonnant, comiques, à des souvenirs d’enfance si précis.. mosaïque aussi de moments interrompus, des instants isolés, d’anxiétés glissées, qui permettent de saisir enfin la texture de nos clichés, de nos bavardages, les fausses sutures et les fausses cohérences de ce que nous affirmons….. et cette écriture fragmentaire, ce « retable baroque »-pour reprendre son expression- discontinue déploie des éclairs d’érotisme, de présence hautaine de la mort qui chez lui est associée à une généalogie, une respiration familiale, dans un temps qui, comme un ruban de Moebius fait distorsion, recommencement, réapparition, mêlant la mémoire personnelle et des visions venues de films, de cartes postales, d’images d’Epinal dans un malaxage sidérant de richesse et d’abondance verbale, un côté luxuriant et flux de souvenirs autant inventés, rêvés ou vécus, le tout emporté dans une écriture foisonnante, proliférante, quasi végétale…. chacun de ses « romans » offre une culbute gigantesque et une abondance torrentielle verbale d’où l’effroi n’est jamais exclus… comme si toute vie s’inventait en associations euphoniques, ou métaphoriques, comme pour mieux appréhender de foisonnantes vérités intérieures et dénoncer le caractère épars, en friche, parfois burlesque de toute vie, (Virginia Woolf n’est pas loin) car toute vie reste chez lui une somme d’accidents incongrus qui la rend fascinante et déboussolée, et cet art narratif si original permettant à l’auteur, une liberté des liaisons et des raccords insensés, pour capter notre flux mental, enfin l’approcher, le cerner dans sa démesure presque libidinale et nous dés empailler de cette patine classique qui rigidifie toute narration ..l’art des réminiscences et reprises joue comme des motifs dans une Cantate de Bach.., tout est charrié, repris, magnifié et prend une unité admirable, et ceci dés « Le vent » quel bonhomme..: la trame de l’Histoire avec grand H, grandiose, terrible, dévoreuse d’hommes dans un charroi grincant..Ecriture chamarrée et tricotée avec la sensibilité individuelle, les images collectives : quel art de tapissier.. scènes interrompues, ralentis, accélérés, vision macrocosmique, tout ça est charriée ,entrainé, accordé et harmonisé dans un seul grand élan d’ écriture, :quel admirable écrivain. la dernière fois que je l’ai vu, trois ans avant sa mort, il relisait et annotait Proust. Je le revois dans sa grande demeure monacale, pas loin de Perpignan, salle pierreuse, un peu vide où chaque objet rayonnait….. et quand il vous parlait .. son regard si clair…

racontpatavi dit: à

J’ai repris Proust, vous dire pourquoi?

racontpatavi dit: à

et cette écriture fragmentaire, ce « retable baroque »-pour reprendre son expression- discontinue

Il suffit de visiter l’ église en face de chez lui, Paul Edel, avec tous ces Saints en buste ou de pied en cap, recouverts de feuilles d’or. J’ai fait le voyage. Et d’attendre que sa compagne ouvre la porte d’entrée pour poser un bol de lait pour les chats errant du village.

rose dit: à

La gamelle du chat pour le hérisson nocturne. Qui se planque ; peur de finir en brochette.

rose dit: à

 » Mais n’ayant jamais ni opte ni choisi , ni été en poste de responsabilité , ne reste plus qu’un discours hypercritique dont la vocation est de tout dénoncer sans rien construire. Ce peut être amusant, c’est aussi lassant ».

C’est surtout obsessionnel pour qui lit ou écoute. Lire on peut tjrs refermer le livre mais écouter pour fermer le débit c quasiment impossible.

Et chez elle -chez vous c’est tellement plus difficile à comprendre- c’est la haine de la fonction publique, le refus d’admettre les pans de la saga familiale, les projets magnifiques dont pas un n’aboutit. Un torrent d’eau qui n’abreuve personne. Hier, lui ai dit « tu vas vendre es chemises sur un marché à la Réunion ».
M’a répondu que non, allait monter une entreprise de créateurs qu’elle allait valoriser pour sortir de la misère et montrer au monde entier le talent de couturiers comoriens à l’égard de Karl Lagerfeld.
Je caricature. Gentiment.
De guerre lasse, ai dit « tu ratiocines ». Pouvais pas dire autre chose.
De quoi l’homme cherche ‘t’il à se dépêtre dont il ne se dépêtre pas ?
Vieillit-on comme on a vécu ?
Une m’a dit oui ds le groupe France 04 Alzheimer.

Suis pas sûre.
Ai plutôt le sentiment que l’on est rattrapé par ce à quoi on a voulu échapper.

rose dit: à

Claude Simon

« fils d’un militaire de carrière tué peu après sa naissance en 1914, ayant participé lui-même, auprès de »

La mort du père occupe 44 pages en une seule phrase dans l’Acacia.
De souvenir lointain, l’était assis, tué, au pied d’un arbre.
La douleur incommensurable prise dans un océan de pudeur.
Ah, ce n’est pas jeté en pâture.

rose dit: à

par Savinien de Rivet
publié le 8 décembre 2020 à 11h29
Ce n’est pas un «peut mieux faire» en bas du bulletin, plutôt un «il faut reprendre les bases d’urgence». Les résultats de la dernière enquête Timss (1), réalisée en mai 2019, viennent de tomber pour des élèves de quatrième et de CM1.

Les résultats PISA datznt de 2019, publiés en 2020.

rose dit: à

Bof pour The father au sens de moyen.
Le beau-fils picole (ai failli écrire copule si proche) ppur echapper à.
La fille aimante file à Paris, peu vraisemblable.
Et lui finit dans les bras d’une infirmière terrible.
Affreux.

rose dit: à

« Votre mère n’a donc pas été de celles que vous avez dénoncées, au service exclusif de leur enfant ?Aldo Naouri. La place de ma mère a été très importante, mais elle disait constamment que son mari lui manquait. Elle était dans un deuil tout le temps, c’était d’ailleurs insupportable, mais ce disparu avait une valeur considérable. La puissance maternelle que je dénonce est celle de ces mères qui décident que l’enfant est à elles seules et qu’elles ont à en jouir. »
C’est tellement important.
Vivre puis dépasser le deuil, ne pas s’enferrer.

Emma va bien.
Avant-hier, alors que je lui demandais des choses/conseils/analyse sur une situation, elle m’a répondu franco. J’ai alors admiré sa clarté à trancher et demandé comment elle faisait.
Elle m’a répondu « la clarté c’est le chemin de toute ma vie ».

rose dit: à

Soleil vert dit: à
… quand j’étais enfant, on m’avait offert une fois à Noël un théâtre de marionnette ..
hélas le grain n’ a pas éclos, je n’ai pas pris la succession du cousin académicien.

Soleil Vert

Deux remarques. Certes, certains grains n’éclosent pas. Néanmoins, d’autres grains ont une germination très lente et/ou « stationnent » en jachère trés longtemps avant de commencer à germer.

rose dit: à

Soleil vert dit: à
Patrice Charoulet dit: à
BAC DE PHILO

En 2021, un des sujets de philo était le suivant : « Savoir est-ce ne rien croire? »

Pour raccrocher aux échanges plus haut il y avait un sujet sur la discussion comme fin potentielle de la violence. Et bien non la discussion serait elle même une violence infligée à l’interlocuteur (c’est moi qu’ai raison et pas toi …)

Soleil Vert

C tjrs le sujet de la préeminence qui est au démarrage de la violence.

rose dit: à

Jazzi

Pas compris le lien entre cure de désintoxication et entendre mieux. Irai voir le film.

rose dit: à

« Vous écrivez : « Un enfant est malade de ses parents. » Dur pour les parents !Aldo Naouri. Je dirais plutôt : un enfant est parfois malade de ce que ses parents portent d’irrésolu dans leur histoire. Nous sommes tous des parents faillibles, tous porteurs d’histoires avec des défauts tordus. Ces choses tordues sont des projections souvent non résolues, que l’on va voir surgir sur l’écran qu’est notre enfant. »

Moi je dis plutôt c’est l’enfant qui soigne ses parents puisqu’il a la force d’aborder ce que eux ne peuvent/ne savent/n’osent faire .

rose dit: à

quelques uns seulement, pour faire le guet, sinon je les ai vus dans leur « bibliothèque », lors d’une conférence qu’ils m’avaient demandée vs le verre et le couvert, et même le gite. Et l’observation (+Le triton, j’ai beaucoup appris sur le triton en zone humide). Mais pas que. vu aussi une expérience de démocratie directe en direct (!), une AG par décision, c’est lent comme une bureaucratie en fait. Bien plus souvent en AG que dans les arbres. Et pas si gosses que ça.

Qq vieux de la vieille, routards désenchantés.
Les autres veulent changer le monde.
N’empêche, tritons paisible puisque aéroport annulé. La crise sanitaire a corroboré ce succés, fruit d’années de lutte.
À Sivens aussi. Si ce n’est le décès de Rémi.

Gosses dans le désir de changer le monde. Quel bonheur !

rose dit: à

Rémi Fraisse.

Tritons paisibles.

rose dit: à

« CE QUE LE PÈRE D’AUJOURD’HUI DOIT FAIRE, C’EST SE FAIRE AIMER DE SA FEMME »

Cette phrase là est topissime.

Et tout l’article que je déguste lentement. Ivy collée contre moi, les pattes croisées.

Il me semble que si l’on avait la possibilité de faire lire cet article aux hommes qui sont prêts à assassiner leurs femmes, cela les ferait sans doute changer d’avis.

Leurs parcours, difficiles, d’émigrés, qui achètent leur femme au bled ou au fin fond de l’Anatolie, n’impliquent pas qu’ils omettent d’aimer leurs femmes, d’en prendre soin, et de la protéger.

rose dit: à

à rejoindre un foyer de désintoxication spécialisé pour personnes malentendantes, Jazzi???

rose dit: à

Votre meilleur conseil à des parents, c’est : « Faites l’amour ! » Est-ce valable aussi pour une femme qui élève seule son enfant ?Aldo Naouri. Bien sûr ! L’important est qu’elle soit distraite de son enfant, qu’elle recouvre quelque chose de sa féminité. Il m’est arrivé de dire à une femme seule de prendre un amant !

Quel excellent conseil !!!
Lire Aldo Naouri au matin, plus roboratif qu’un café noir.

Jazzi dit: à

Oui, rose, ma phrase, reprise d’un résumé du speech, n’est pas claire. L’établissement où échoue Ruben, financé par l’Eglise, est dirigé par un vétéran de la guerre du Vietnam, devenu sourd à la suite d’une explosion et ancien alcoolique. Il est composé d’une école pour enfants sourds et muets dont la plupart des animateurs sont d’anciens toxicos.

Jazzi dit: à

Il semblerait que dans la société américaine, au capitalisme dérégulé, on assiste à des mouvements de communautarisme dans le communautarisme de plus en plus spécifiques.
Ainsi ce centre de désintoxication pour les malentendants.
Dans « Nomadland » aussi on voit un « gourou », théoricien et créateur des rassemblements et actes de solidarité entre les néo pauvres blancs américains vivants dans leurs camping cars.

Bloom dit: à

Le narcissisme des petites différences, Baroz. Rien de nouveau sous le soleil.

Jazzi dit: à

Mais ce ne sont pas des chefs de sectes à proprement parler. Plutôt des leaders de mouvements inventant de nouvelles formes de solidarité. Ce que j’ai qualifié, faute de mieux, de « gourous sages »…

rose dit: à

Les gourous, nous en avons eu un au Mandarom à Castellane, emprise morale prétexte à viols, leur erreur, unique mais d’importance, est de se prendre pour d.ieu.

Alors comme ça d’anciens toxicos on se retrouve éducateurs d’enfants sourds et muets.
Quel parcours.

rose dit: à

À Notre Dame des Landes, ce n’était pas une secte mais des gens « penseurs » déterminés à faire vivre la démocratie différemment.

Jazzi dit: à

Plus un « identifisme », un spécifisme, apportant les solutions les mieux adaptées, qu’un narcissisme, Bloom.
C’est ainsi que dans les cimetières parisiens, et contrairement à la loi, on trouve toujours des carrés juifs, ou musulmans (tombes tournées vers la Mecque), et même asiatiques…

rose dit: à

C’est un truc qui me tue ça.
La nana qui monte une entreprise à la Réunion pour concurrencer Karl Lagerfeld -encore gentille, mais commence à être excédée du mauvais roman, se fait mousser elle.
Les créateurs, qui bossent, eux, n’en ont rien à foutre du succès planétaire.

Moi je.
J’me fais mousser, j’existe, comme la bière.
Jusqu’à la mise en.

rose dit: à

C autre chose la tombe, les rituels.
Mais imagine le cauchemar de ces gens qui se ressemblent et se regroupent comme des moules de Bouchot sur leurs piquets plantés dans le sable.

rose dit: à

Ruben était toxico lui aussi Jazzi ?

Jazzi dit: à

D’anciens toxicos, devenus subitement sourds, et qui ont dû apprendre la langue des signes, rose. Ensuite, chacun apporte sa participation. Ruben apprend aux enfants à jouer de la batterie, avec des baguettes sur des poubelles en plastique renversée. Good vibrations !
Pour appeler ma mère, je tapais un coup fort sur la table, et elle se retournait aussitôt…

Moralès sed laisse dit: à

Ruben Gourousage?
Connais pas!

Jazzi dit: à

Oui, je l’ai dit rose, Ruben et Lou sont deux anciens cocaïnomanes.

et alii dit: à

carré
Le premier « carré juif » de ce type est inauguré en 1810 au cimetière parisien du Père-Lachaise.

et alii dit: à

Ces deux grandes réformes n’ayant pas été appliquées dans les départements « concordataires » annexés par l’Allemagne entre 1871 et 1919, les cimetières juifs alsaciens et mosellans dépendent encore aujourd’hui très majoritairement des consistoires, avec seulement six carrés ou cimetières communaux en Moselle ou dans le Bas-Rhin et quatre dans le Haut-Rhin36.

et alii dit: à

. D’une manière générale, le judaïsme est très réticent envers tout ce qui pourrait s’apparenter à un culte des morts, jugé idolâtre.

et alii dit: à

à Marseille, la clôture et les arbres bordant la tombe du rabbin accueillent une multitude de tissus noués : foulards, ceintures et autres fragments de vêtements portés par le suppliant ou le destinataire de la prière (Fig. 6). Cette manière de sceller un vœu par un nœud, qui ne sera dissout que par la désagrégation du tissu, est attestée dans toute l’Afrique du Nord, des tissus du même type apparaissant autour des tombes des marabouts. Comme beaucoup d’autres rites magiques, cette pratique populaire préislamique s’est perpétuée aussi bien chez les musulmans que chez les juifs, en dehors de tout contrôle de leurs autorités respectives. La pierre tombale elle-même est couverte d’un amoncellement de lanternes, de restes de bougies et de plaques d’ex-voto plus « classiques » remerciant le rabbin pour son intervention. Si cette scène

et alii dit: à

c’est que le « faiseur de miracle », Jonas Weyl (1835-1903), grand rabbin de Marseille à partir de 1874, après avoir exercé à Strasbourg et à Nîmes, descend d’une longue lignée de rabbins alsaciens, et semble donc aussi éloigné que possible de ce type de croyances. Très populaire en son temps en raison de ses œuvres sociales et de son talent de conciliateur, rien dans sa biographie ne semble pourtant le destiner à une telle ferveur50. Une hypothèse serait qu’il s’agisse d’un transfert récent de « sainteté » comme il en existe beaucoup aujourd’hui en Israël de la part de juifs d’origine marocaine en mal de racines. La vénération des saints jouant un rôle majeur dans la vie quotidienne et l’identité « ethnique » marocaine, avec des centaines de cultes locaux, ces derniers se sont réapproprié d’anciens lieux de pèlerinage comme les tombeaux de rabbi Yonathan Bar Yoraï à Meron ou de rabbi Meïr Baal ha-Ness à Tibériade, et s’en sont surtout inventé une foule de nouveaux (le plus connu étant celui de Baba Salé enterré à Netivot en 1984), beaucoup de ces nouveaux saints ne se révélant « miraculeux » qu’après leur mort51.

et alii dit: à

les enterrements et inhumations ont été vus comme spectacles :par exemple, par l’ami Maxime D de Flaubert.DANS MON SOUVENIR une recherche sur ceux des juifs , avec détails très matériels de prix,mais je ne trouve pas sur internet (paresse de week end)
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Cimeti%C3%A8res_de_Paris

et alii dit: à

le sens du spectacle et son lexique (maxime D)
Les porteurs ne se gênent guère entre eux malgré les mines piteuses qu’ils prennent volontiers lorsqu’ils se sentent sous les yeux des assistans. Très susceptibles pour eux-mêmes, ils le sont moins pour les autres. C’est les insulter gravement que de les appeler croquemorts, mais ils trouvent fort naturel de dire : J’ai fait un saumon, un hareng ou un éperlan, ce qui signifie : j’ai porté le corps d’un riche, d’un pauvre ou d’un enfant; cela ne les empêche pas d’être de fort braves gens et très dévoués à leur lugubre besogne. On pourrait penser que de vivre toujours au milieu des tentures noires et d’avoir pour fonctions spéciales de manier des cercueils dispose à la mélancolie; ce serait une erreur : la plupart de ces hommes sont gais, si gais que plusieurs figurent le soir dans les ballets-pantomimes de certains théâtres, et que l’un d’eux obtint une certaine notoriété aux bals masqués de l’Opéra.

et alii dit: à

une évocation dans le lien envoyé confirme mon souvenir:
Aussi tous ces petits cimetières, dispersés autrefois, cachés dans des jardins, dans des chantiers, dans des bosquets perdus au milieu des parcs, ont-ils disparu. Tous? Non; il en existe encore un. Celui-là n’a jamais reçu aucun protestant; il appartient aux israélites, a été fondé en 1780, et renferme une quinzaine de tombes. En le cherchant bien, on pourrait le découvrir du côté de La Villette.

rose dit: à

Paresse de week-end : eh ho c’est vendredi !!!

rose dit: à

Les tombes des personnes juives ou apparentées ont des pierres sur et des bougies.
Je n’ai jamais vu ni carré juif ni carré asiatique.

rose dit: à

Une fois retournée elle lisait sur tes lèvres jazzi ?

Jibé dit: à

JJJ, Jazzi
de Claude Simon, je n’ai pas lu le dernier livre dont parle JJJ, mais j’ai un souvenir magique de son roman Le Vent, et des Géorgiques, ça oui!

Sur Lanzmann, preuve de la dissociation entre l’homme et l’oeuvre. Moi non plus, je ne crois rien de ses explication dans son Lièvre, bouffi d’orgueil, ce type.

Sur L’Arbre-monde de Richard Powers: un bon moment de lecture, roman choral pas mal fait du tout et bien écrit. Le couple qui passe des mois dans son arbre est improbable quand même. Des comme ça, je n’en ai pas vus à NDDLandes, mais des pas malins chez les écolos, j’en ai vus comme partout. Dommage.

Jazzi dit: à

Oui, rose.

« En le cherchant bien, on pourrait le découvrir du côté de La Villette. »

J’ai escaladé un mur pour aller le visiter, et alii. C’est l’ancien cimetière des juifs portugais.

et alii dit: à

rose,
Une manière de mettre fin aux rumeurs de « profanations » relayées sur plusieurs sites Internet. « C’est un accident, il ne faut pas douter », a insisté Sammy Ghozlan. Lundi dernier, une voiture et un camion- benne ont failli se percuter et le camion a fini sa course dans le carré juif. Une enquête est en cours.
https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/pantin-93500/cimetiere-de-pantin-pour-le-conseil-des-communautes-juives-il-s-agit-bien-d-un-accident-26-03-2017-6797904.php

Janssen J-J dit: à

@ rôz, je peux comprendre votre dégoût de ce film. Je ne le partage pas. Et si « Emma va bien », c’est le + important. Pardon de mimi C. dans votre propre film.
@ PE, merci pour votre lumineux ‘plaisir aux textes’ de Claude Simon, vous avez mis les mots qu’il fallait sur mon exact ressenti, et vous n’en êtes pas chiche. Votre talent, enthousiasme et ferveur, ce n’est pas du chiqué…, non, assurément. Vous suis vraiment très reconnaissant, Paul. (si vous me permettez).
Bàv,

Jibé dit: à

«  »À Notre Dame des Landes, ce n’était pas une secte »,
certes non, rose
Les gens que j’y ai rencontrés étaient divers; des paysans du cru qui voulaient rester, des néo-paysans qui voulaient es aider à rester et des militants sans terre qui prêtaient main forte, travaillaient avec eux. Tout ça en pratiquant une démocratie directe, fort verbeuse, lente et lourde, mais ouverte aux débats. Un hiatus entre jubilation intellectuelle et nécessité d’efficacité devant les défis administratifs et juridiques d’une part et les choix quotidiens (partage des tâches, invention des méthodes, éduc des enfants) Je leur avais parlé des kibboutz, version socialiste, mais ça n’avait suscité que rejet (image, a priori, etc). Enfin j’avais surtout écouté et observé.
Et là, comme ailleurs, on voit toujours les mêmes à la manoeuvre, toujours les mêmes qui essaient de s’en tirer au mieux, toujours les mêmes qui se sentent lésés. C’est dur, l’utopie en acte. Et très menacé par les tendances « petit chef » ou parano. ou victimaire tapie en l’humaine nature. La démocratie directe, entendue comme débat jusqu’au consensus, on l’observe chez des peuples la pratiquant depuis des lustres (Amazonie, cf Descola) où rien ne se décide sans unanimité. En France, on n’est pas acculturé à de telles dispositifs.

Jibé dit: à

tapieS
scusi

Bloom dit: à

on trouve toujours des carrés juifs,

Contraire à quelle loi? En vertu de quel dispense? Merci de préciser exactement, Baroz; ces allégations sont sérieuses.

En attendant, sais-tu qui s’occupait des obsèques des Juifs originaires d’Europe centrale et orientale avant la Seconde Guerre mondiale et pourquoi?

rose dit: à

Non, je ne le sais pas.

Bloom dit: à

Plus un « identifisme », un spécifisme, apportant les solutions les mieux adaptées, qu’un narcissisme, Bloom.

Tu ne connais visiblement pas la notion freudienne évoquée…
Wiki, pour faire court:
 »
Le narcissisme des petites différences est un concept d’abord utilisé par Sigmund Freud dans Malaise dans la civilisation pour expliquer les oppositions qui surgissent entre des individus ou des groupes que les tiers considèrent comme identiques ou similaires. »

Jibé dit: à

Bloom
à propos de Françoise Hardy, j’ai lu, c’est terrible et c’est fréquent… Bien de sa part d’en parler, puisqu’elle a accès aux médias. Beaux souvenirs en plus, tendres, de cette voix chuchotée. On lui souhaite que ça ne dure pas si elle ne le veut pas.

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
@ rôz, je peux comprendre votre dégoût de ce film. Je ne le partage pas.

Pas de dégoût du tout.
Je ne partage pas la manière dont les choses autour de la maladie du père sont exposées.

Jibé dit: à

Paul Edel
oui, merci (racontpatavi, vas-y), très belle intervention.

rose dit: à

Alors là je découvre stupéfaite le carré juif.
Ai tjrs vu les tombes juives « mixées » aux autres. Y compris dans le cimetière russe de Sainte Geneviève des bois.

et alii dit: à

bloom, merci de ces mises au point sur la terminologie

et alii dit: à

rose , comme on peut le lire vous pouvez le trouver:
« La colère a pris le pas sur le chagrin, et c’est ça qui fait le plus mal. » Jessie et sa famille n’ont pas eu droit aux instants de recueillement qui suivent l’inhumation d’un proche. Lundi dernier, Jeannine Timsit devait être enterrée dans le tombeau familial, situé dans le carré juif du cimetière Saint-Pierre. « Notre défunte tenait à tout prix à reposer auprès de son époux. Nous n’avons pas pu réaliser ses dernières volontés »,

Bloom dit: à

Il s’agit de sociétés de secours mutuels. Ces populations immigrées, dont je suis issu, vivaient très modestement et ne pouvaient pas se payer un enterrement décent, hors fosse commune. Il existe de nombreuses tombes collectives, au cimetière parisien de Pantin, le plus grand de France (où l’on peut voir des tombes chinoises récentes à l’ostentation complètement délirante…)

« Les sociétés de secours mutuels ont principalement vu le jour dans l’entre-deux-guerres en vue de satisfaire aux attentes des populations juives immigrées d’Europe centrale et orientale. Soutien financier, aide médicale et garantie d’inhumation perpétuelle ont constitué les axes du système de solidarité mutuelle de la principale institution sociale juive issue de l’immigration (…)
https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-00704635/

et alii dit: à

et rappelons que Bloom très civil ne l’a pas dit a propos du « narcissisme des petites différences », que « freud » était au bac; une amie me dit que c’est ce que sa fille a choisi de traiter

Janssen J-J dit: à

@ racontpatavi (RPTV)… Je voulais dire depuis longtemps de ce pseudo que c’est celui de la RDl qui me séduit le plus, et durablement… Il est d’autant mieux avisé qu’on ne fait que se l’objecter à soi-même en le transgraissant en permanence… Je l’adore et le jalouse un brin… !
Bàv,

et alii dit: à

rose, si vous connaissez mieux AIX que Marseille:
Au Moyen âge, la communauté juive aixoise,
qui comprenait environ 1200 personnes, possédait deux cimetières à l’extérieur des remparts :
le premier datant du Xème siècle, était situé entre
la route nationale et celle de l’hôpital, plus au
nord que la chapelle de l’établissement. La Loi
rabbinique interdisant de toucher aux dépouilles mortelles confiées à la terre et
d’inhumer sur une surface ayant déjà servi au
même usage, quel que soit l’intervalle de temps
écoulé entre les deux sépultures (sauf aménagement particulier permettant de séparer les
corps), cet espace funéraire risquait de devenir
trop exigu. Pour parer à cette éventualité, un
nouveau terrain fut trouvé, à la fin du XVème
siècle, non loin de la porte des Cordeliers. Selon Jérôme de Duranti-La Calade, un historien
local, il ne fut pas utilisé, les Juifs ayant été
expulsés de Provence par Louis XII en 1500-
1501.
De retour à Aix, à partir de la Révolution, ces
derniers se préoccupèrent de l’acquisition d’un
lieu d’inhumation puisque le conseil municipal
répondit favorablement, le 9 juin 1796, à une
missive de 15 citoyens juifs désireux de faire
enterrer leurs frères décédés « dans un local
https://acjp.fr/uploads/articles/786e66f853f97a393a5b504e2667b308.pdf?PHPSESSID=15e65bdb524927bba011a61363306f6a

et alii dit: à

« dans un local
acheté sous le chemin de Marseille ». Le cadastre de 1828 indique que la parcelle n°314
appartient aux Israélites (propriétaires n° 1217)
et une note administrative, datée du 3 août
1804, chiffre à 720 mètres carrés sa superficie.
Celle-ci était à l’emplacement de l’actuel centre
communautaire comme le montrent différents
plans datant de la fin du XIXème ou du début du
XXème siècles, conservés à la Méjanes et au
musée du Vieil Aix ; une photographie aérienne, prise vers 1950, faisait encore apparaître la présence de pierres tombales à cet endroit. La construction d’un ensemble

Janssen J-J dit: à

@ J’ai repris Proust, vous dire pourquoi ?
Pourquoi, racontnoutavi !… (justin brin, quoi) !

et alii dit: à

inauguré en 1847 : la première tombe est celle
de Liotte Bédarride, décédée le 11 septembre
1847, mère de Jassuda et Salomon Bédarride,
deux maires aixois. Le 9 octobre 1847, le conseil municipal décida, à la demande des administrateurs de la communauté, d’exhausser le
mur séparant le carré israélite du cimetière général d’environ 1 mètre et de doter son entrée
particulière d’une porte, donnant sur la traverse
Saint-Pierre, conformément à l’article 15 du
décret du 23 prairial an XII prévoyant : « Dans
les communes où l’on professe plusieurs cultes,
chaque culte doit avoir un lieu d’inhumation
particulier ; et dans le cas où il n’y aurait
qu’un seul cimetière, on le partagera par des
murs, haies ou fossés, en autant de parties qu’il
y a de cultes différents, avec une entrée pour
chacune, et en proportionnant cet espace au
nombre d’habitants de chaque culte ». La
communauté juive d’Aix-en-Provence ne
comptant, dans la première moitié du XIXème
siècle, guère plus d’une centaine de personnes
sur une population approchant les 24.000 habitants, ne se vit attribuer qu’un petit lopin
d’environ 1350 mètres carrés et portant à présent le numéro 12.
En 1894, sous la municipalité Benjamin
Abram, l’acquisition d’un terrain le long du

et alii dit: à

En 1960, le cimetière général mitoyen s’avérant
également insuffisant pour répondre à
l’augmentation de la population, engendrée par
l’installation de rapatriés, la municipalité acquit
un terrain afin d’agrandir celui des Milles. Un
carré juif y fut créé, en 1965, à présent saturé.
L’ouverture d’un espace israélite, en 2009,
dans la nécropole paysagère du Grand SaintJean à Puyricard, a remédié à cette situation.
Mais le cimetière de la traverse Saint-Pierre
n’est pas pour autant désaffecté, le dernier enterrement y a eu lieu en 2013.
Le chercheur, intéressé par l’histoire locale et
le rayonnement de la communauté juive
aixoise, peut puiser quantité de renseignements
sur les défunts inhumés dans cet enclos funéraire qui présente certaines particularités.

Jazzi dit: à

Officiellement, en vertu de l’égalité de tous les citoyens devant la loi laïque et républicaine, il n’existe pas de regroupements ethniques ou cultuels dans les cimetières parisiens, Bloom. Officieusement, on retrouve toujours des carrés spécialisés…

« qui s’occupait des obsèques des Juifs originaires d’Europe centrale et orientale avant la Seconde Guerre mondiale ? »

Probablement les divers Consistoires urbains. A Paris, l’ancien cimetière des Juifs Portugais est fermé à clé et celle-ci est conservée par le Consistoire de Paris…

et alii dit: à

-Jean Weill (Aix,
1923-Marseille,
1944), F.F.I., mort
pour la France, médaillé de la Résistante à titre posthume, a sa sépulture dans le carré 12. Ce petitfils d’un rabbin aixois, qui termina major de
mathématiques supérieures au lycée Thiers de
Marseille, rejoignit en septembre 1943, le maquis de Banon dans les Basses-Alpes. Affecté
au camp des Aupillières, dans la commune de
Montsalier, il fut arrêté en compagnie de plusieurs de ses compagnons dans la nuit du 4 au 5
décembre 1943, puis emmené aux Baumettes,
où il fut sans doute fusillé, à la fin février ou
dans les premiers jours de mars 1944. Son
corps, découvert dans le charnier de cette prison, en septembre de la même année, fut transféré dans le caveau des victimes du Devoir au
cimetière Saint-Pierre de Marseille, puis inhumé, à Aix, en 1947. Son nom se retrouve sur les
monuments aux morts de Peypin et du lycée
Thiers.

et alii dit: à

vous rose, ce n’est pas « ma paresse du week end » c’est la comédie de l’asservissement erdélien! stop!

Jazzi dit: à

« l’asservissement erdélien ! stop ! »

Mais non, et alii. Passou a réussi a créer une société de secours mutuels et intellectuels, en principe ouverte à tous, mais où l’on note cependant une forte proportion de juifs…

D. dit: à

On lui souhaite que ça ne dure pas si elle ne le veut pas.

Je ne vois pas qui peut etre ce « on » dont je ne fais pas partie en tout cas.

Je souhaite à Françoise Hardy toute la force spirituelle nécessaire pour résister aux tentations d’inspiration démoniaque. Que ses souffrances soient apaisées par les soins les plus appropriés, qu’elle bénéficie des prières de tous ceux qui l’aiment, proches et admirateurs ou tout simplement ceux qui sont touchés par sa situation.

Janssen J-J dit: à

vous n’êtes pas sans ignorer qu’il y a du Gide dans le frigidaire du vendredi… mais qui sans souci, qu’elle dit… des artichauds à la vinaigrette ? hein, 114 ?

Janssen J-J dit: à

Il vaudrait mieux ne pas rajouter, ni même sur Bernard Tapie sur votre « problématique », D., car vous écœurez la soupe, à la longue.
Non, jzmn, le juif n’attire pas forcément les juifs.ves, icite. La Rdl reste plutôt neutre sur ce plan. Bien sûr, il y a toujours le projet d’une préface au ragoût célinien… qui n’augure rien de bon… M’enfin, ça m’a l’air au point mort chez Gallime, dieu merci pour lui.
@ miaou… Pourquoi nous recycler toutes ces choses de Perec, dces vieilles histoire de sylvie et jérome ? Pourquoi pas Delphine et Marinette pendant qu’on y est, ou les comptes du châs percé ///

Jazzi dit: à

Oui, JJJ, Passou est universaliste, mais parfois sur la RDL on se sent un tout petit peu goy !

rose dit: à

monuments aux morts de Peypin

Pourquoi de Peypin ?

rose dit: à

Jazzi

Je crois que c assez équilibré.
Sans majorité mais des absences : asiatiques, africains, maghrébins.

Pour les autres, laïques, laïques, laïques.

rose dit: à

On se sent parfaitement goy mais c une histoire d’aura.

D. dit: à

J’en rajouterai autant que je voudrai.
Etre tenté d’en finir est on ne peut plus compréhensible. Disposer de la vie qui ne nous appartient pas est une barrière infranchissable. Pour moi. Je l’exprime dans ce pays qui permet la liberté d’expression.
Aux dernières nouvelles en tout cas.
« Il vaudrait mieux » ne pas tenter de l’entraver sauf à être contre les dispositions constitutionnelles en vigueur.

Janssen J-J dit: à

je sais pas pourquoi les mogrébins abdelkader et ozamandias avaient déserté c’te blog, qu’est-ce qui les avait chassés au juste…, une histoire d’aura sémitique, peut-être ?

Jazzi dit: à

Frères et soeurs erdélien.ne.s, prions pour que D. ne se retrouve pas un jour dans la situation de la pauvre Françoise H. !

Fichtre, il va me falloir songer à faire retraduire tous mes titres épuisés, notamment ceux co-publiés en partenariat avec la Mairie de Paris : « Guide des 400 jardins publics de Paris », « Guide des cimetières parisiens », etc. en langue inclusive !
Une nouvelle spécialité du métier de traducteur.

Jazzi dit: à

Abdelkader avait épousé et fait une fille avec une juive, JJJ. Et ozimandia était tout autant juif qu’arabe !

Janssen J-J dit: à

@ « J’en rajouterai autant que je voudrai ».
vous faites ce que vous voulez anéfé, car la parole est libre si la plume est serve… Mais je vous aurai averti, vous prêchez une morale religieuse parfaitement rétrograde et criminelle. C’est ce que je n’aime pas chez vous et chez Houellebecq. « Il vaudrait mieux ne pas tarder », en tout cas…
Bàv,

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