de Pierre Assouline

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La République des livres
Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi (vieux proverbe chinois). En effet, rien n’est plus beau à condition que, comme la solitude, il soit choisi et non subi. Pendant plus d’une année, les passionnés de théâtre, comédiens, metteurs en scène, techniciens, spectateurs, y ont été condamnés en se demandant : que faire du théâtre en attendant le théâtre ? Même si cela n’a pas hâté sa résurrection lors des temps récents de confinement et de couvre-feu, le lire et l’écouter. Ce n’est pas d’aujourd’hui que cette double activité nous est offerte mais les temps difficiles nous y ramènent.

Même les grands lecteurs de littérature n’inclinent pas spontanément à la lecture des pièces au motif qu’elles n’ont pas été conçues pour être enfermées dans les pages d’un livre mais pour vivre sur une scène. Exception faite des grands classiques, d’Eschyle à Claudel en passant par Shakespeare, le fait est qu’on ne lit guère nos contemporains alors qu’ils sont publiés. Les catalogues de l’Avant-scène, d’Actes sud-Papiers, de l’Arche, des Solitaires intempestifs, des éditions Théâtrales notamment témoignent de la richesse de cette production à faible tirage car y sont publiés des livres considérés comme à dire et non à lire. Il suffit pourtant de se laisser tenter par exemple avec l’un des plus récents la trilogie de Florian Zeller Le Père/ La Mère/ Le Fils (290 pages, 8,60 euros, Folio Théâtre).

L’expérience est d’autant plus saisissante car ces textes nous arrivent précédés par leur immense succès sur les planches un peu partout dans le monde. L’apparence est trompeuse : ce sont des pièces complexes dans la plus simple tenue, d’une langue vive, sobre, parfois cruelle, aux didascalies réduites a minima (la préface du critique Gilles Costaz est à cet égard particulièrement bienvenue). Pour le Père, écrit sur mesure pour Robert Hirsch, on entend sa voix entre les pages, on le voit s’égarer puis s’effondrer dans le labyrinthe du temps. Le lecteur ne doit pas seulement imaginer un décor, des mouvements, des personnages : il lui faut les visualiser par la seule puissance d’évocation de l’écriture.

Tout ce qui apparait au théâtre a vocation à disparaitre. Ce qui reste, c’est le texte. On ne peut pas revoir une pièce, fut-ce le lendemain de la première fois, car ce n’est jamais exactement la même chose. Mais on peut la relire ; sauf que là, si ce n’est pas elle qui a changé, c’est souvent le regard du lecteur qui a pris de l’âge entretemps. On peut aussi la revoir à plusieurs reprises dans la même mise en scène avec les mêmes comédiens sur une période vingt ans, expérience à tenter en ce moment avec par exemple Six personnages en quête d’auteur (Sei personaggi in cerca d’autore dans la traduction de François Regnault) de Luigi Pirandello, cent ans presque jour pour jour après sa création au Teatro Valle de Rome (elle le fut à nouveau mais en français deux ans après par Georges Pitoëff, dans une adaptation de Benjamin Crémieux, à la Comédie des Champs-Elysées). Dirigée par Emmanuel Demarcy-Mota au Théâtre de la Ville/Espace Cardin à Paris, la troupe qui rend justice à cette apothéose de la mise en abyme, est habitée sinon hantée depuis tant d’années par ce classique qu’elle a joué un peu partout en France et dans le monde, notamment un Hugues Quester exceptionnel dans le rôle du père.

A défaut de lire le théâtre, on peut l’écouter le soir sur France Culture. Cela se sait peu mais Radio France est depuis longtemps le premier employeur de comédiens en France. Chaque soir, ses « Fictions » captivent « un certain nombre » (douloureuse litote) d’auditeurs eu égard à la concurrence de la télévision ; mais c’est l’honneur d’un media du service public de les maintenir de longue date à un tel niveau de qualité et d’exigence hors du souci obsessionnel des chiffres, ce qui n’empêche pas parfois des audiences, disons… relativement spectaculaires ! et de plus en plus, le succès phénoménal des podcasts les sortant de la confidentialité (de Madame Bovary aux Aventures de Tintin !). Blandine Masson, qui les dirige depuis 2005, s’en est faite l’inspirée chroniqueuse dans Mettre en ondes (216 pages, 18 euros, Actes sud-Papiers).

 

Son récit, aussi passionné qu’érudit, n’est pas seulement une ode à la radio et à ses artistes depuis la première pièce radiophonique (en 1924 !) avec un long et vibrant portrait d’Alain Trutat en hommage à tout ce que la fiction radiophonique doit à ce pionnier humaniste et inspiré dont l’influence fut aussi réelle que l’empreinte, anonyme. L’auteure y propose en creux une profonde réflexion sur la voix, ces voix dont la houle légère et prenante exprime une sensation qui arrache l’auditeur à sa solitude, au plus profond de l’intime et de l’intériorité, la nuit de préférence.

A l’écoute de ce théâtre-là, plein d’images mentales qui ne donnent rien à regarder mais tout à imaginer, qui exige de fermer les yeux pour mieux voir, un théâtre où il n’y a que des gros plans, nous sommes autant d’aveugles invisibles prêts à recevoir des confidences. Ce que le comédien Alain Cuny traduisait par les mots du poète Rainer Maria Rilke :

« Notre intérieur nous environne comme un lointain parfaitement exercé ».

L’art de la diction y triomphe à nouveau en majesté. Jacques Copeau faisait observer que, le texte sous les yeux, le comédien y était délivré du stress, du trac, du souci de la mémoire, du cabotinage, des réactions du public. Tout pour le texte. Il n’est jamais mieux servi que dans la nudité absolue du décor, sans musique ni bruitage, quand un comédien d’exception lit seul assis à la table tel l’inoubliable Serge Merlin empoignant et, selon son vœu, « prononçant » Extinction de Thomas Bernhard, ou Denis Lavant explorant le Beckett de Cap au pire et de la Dernière bande dans la petite salle de l’Athénée Louis-Jouvet.

Tous les genres concevables sur une scène de théâtre s’y côtoient car on peut faire radio de tout. Innombrables sont les comédiens qui ont lu ou joué devant les micros et pas les moindres, la convention historique qui lie la Comédie-Française à la Maison de la radio remontant à 1937 à l’initiative de Jean Zay, ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts. Alain Trutat, maitre de la fiction radiophonique, cet art hybride qui ne renvoie qu’à lui-même, rêvait d’une radio tirée à un seul exemplaire où les comédiens franchiraient chaque soir le cercle de feu au-delà duquel l’état de silence confine à l’état de secret. Ses derniers mots ?  « Silence, silence, silence ». Après ça, rideau !

(« Serge Merlin » photo Dunnara-Meas » ; Six personnages en quête d’auteur » photo D.R. )

Cette entrée a été publiée dans Théâtre.

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commentaires

1 046 Réponses pour Lire et écouter le théâtre… à défaut d’y aller !

Janssen J-J dit: à

donc anéfé, jzmn c’était plutôt équilibré, la rdl, pour ne pas dire hybridé… Merci pour ces nouvelles !
Bàv,

et alii dit: à

week end n’est pas un mot du lexique « juif/goy » et rose n’a qu’à aller se promener dans sa campagne et fouiller dans les bibliothèques si elle ne sait pas chercher sur internet et se concentre sur des histoires d’éros de concierge

rose dit: à

Eh bé et alii !

Jazzi dit: à

« des histoires d’éros de concierge »

Pourquoi les concierges n’auraient-ils pas droit à une vie érotique, et alii ?
Nous sommes tous égaux devant éros et thanatos !

Petit Rappel dit: à

A défaut d’etre mystique, ce qui n’est pas, que jz sache, une condition sine qua non pour être lu, Montaigne avait médité Raymond Sebond, dont l’Apologie n’est pas un hors d’oeuvre. Et Raymond Sebond n’etait pas idiot…

et alii dit: à

Nous sommes tous égaux devant éros et thanatos !
PROVE IT

D. dit: à

Et alii, je pense sincèrement que la quasi-totalité des photos d’Emmanuel Macron sont réussies tout simplement parce qu’il est intérieurement beau et rayonne cette beauté et ce charisme que personnellement j’aime beaucoup. Si quelques unes ne le sont pas c’est qu’il a été piégé. Brigitte Macron est aussi très belle, très distinguée. C’est un bonheur que ces deux personnes d’exception se soient un jour rencontrées.

D. dit: à

Je ne souhaite pas faire ici de politique, surtout à moins de 48 heures d’une élection, mais personnellement je voterai pour la liste EM IdF aux Régionales.

Bloom dit: à

Probablement les divers Consistoires urbains.

Non, c’était des associations laïques. Voir supra.
Au demeurant, la République laïque n’a jamais interdit les « regroupements » comme tu les appelles. C’est une vision erronée de la laïcité française.
Il y avait même des cours de « cathé » dans les collèges publics de la République, à mon époque.
Sur cette notion si maltraitée, deux ouvrages-clé de Henri Peña-Ruiz, anciennement prof à Fénelon:
La Laïcité, GF, 2003
Qu’est-ce que la laïcité ?, « Folio actuel », 2003

D. dit: à

Ceux qui prônent la vie sont ici accusés d’être moralement criminel. Très bien.
Jésus lui-même avait eu affaire avec des gens aux propos semblables. Qui retournaient les situations et la vérité. Ça n’a pas trop marché pour eux au final.

et alii dit: à

réussies tout simplement parce qu’il est intérieurement beau
C’EST VOTRE opinion ;je ne CROIS pas qu’elle résiste à celles de photographes plus ou moins professionnels , ce que je ne suis pas, hélas
bonne journée

Janssen J-J dit: à

@ Je souhaite à … toute la force spirituelle nécessaire pour résister aux tentations d’inspiration démoniaque.

… les tentations d’inspiration démoniaque… ! Par moment, vous mériteriez des baffles, en dépit de votre âge…, surtout si vous croyez à ce que vous dites… Mais j’en doute, comme à vos histoires de soucoupes volantes… Il en est de vos « pbmtq » culinaires qui me font carrément gerber, étant donné que l’humour n’y pas sa place. Voilà ce que j’en dis…., perinde ac cadaver, et horresco referens.

et alii dit: à

Il y avait même des cours de « cathé » dans les collèges publics de la République,
il y avait dans mon lycée une aumonerie, une petite salle adjacente à l’établissement lui-même,et pas une dizaine d’élèves qui suivaient ce « cours » , car c’en était un, même si on y lisait TINTIN! évidemment, j’y ai accompagné une fois une condisciple et ça m’a suffi;
par contre en ANGLETERRE, mais vous connaissez mieux que moi, BLOOM

D. dit: à

Inspiration démoniaque.

C’est bien ce que j’ai écrit. Il y a une victime et un persécuteur menteur et meurtrier . Moi je suis du côté de la victime. Je la porte dans ma prière.
Françoise Hardy je l’aime bien. J’avais 8 ans quand je passais ses 45 tours sur mon tourne-disque. Moi je ne donne pas de poison aux gens que j’aime. Je leur donne la grâce de Dieu, à ma façon.

Janssen J-J dit: à

« Prôner la vie »…. quelle misère !…
On en reparlera quand vous demanderez pitié pour qu’on vous achève le cheval… Et nous allons voter pourles macrons-pécresses, ces beaux belles personnes mortes en sursis qui un jour se sont rencontrées au bal masqué… !?
Faites bien comme vous le sentez, D. !… surtout, avec notre Père qui êtes aux cieux.
Vous mangez quoi ce soir, au fait ? Des choux-blancs farcis ?
Et bien… En avant marche, dimanche, aux aurores…, à l’heure où noircit la campagne, hein !
Bàv,

Bloom dit: à

Probablement les divers Consistoires urbains.

Non, c’était des associations laïques. Voir supra.

Les juifs arrivés entre 1880 et l’entre-deux guerres étaient laïcs et très attachés à la République; ils avaient en mémoire la Révolution française qui avait émancipé les Juifs & beaucoup d’entre eux ne voyaient dans la religion qu’une superstition folklorique. L’observance était très fréquemment réduite à un jeûne pour Yom Kippour, et encore.
Malheureusement, beaucoup d’entre eux ont été rayés de la population française dans les circonstances que l’on sait.
Les Juifs d’Afrique du Nord, séfarades en majorité beaucoup plus religieux et ritualistes, ont petit à petit imposé une façon différente d’être juif. A l’intégration (pure chimère si l’on en juge d’après la façon dont Vichy les traita) les « nouveaux juifs » ont préféré la pratique de l’entre-soi, que les intolérances et les violences antisémites, souvent indissociables du conflit israélo-palestinien, n’ont fait que renforcer, et justifier en retour. Mécanisme diabolique…

D. dit: à

Non Pécresse je l’aime pas. Elle a une grosse voix. Brrr… Elle me fait peur.

D. dit: à

Vous voterez pour qui, vous, Bloom ?

Janssen J-J dit: à

@ Je leur donne la grâce de Dieu

N’est-ce pas un brin présomptueux, D.? Seriez-vous un curé urbain qui n’aimez pas donner la vie, à cause de vos « plmtq » de démographie galopante ?…
Si oui, êtes…, espérons en votre sagesse de curé non pédophile préférant néanmoins les rosses aux thanatosses…
Vous savez que ça ne leur est plus permis, d’après ma soeur Gaby-Mitou, nouvelle camerlingue au Watican !… Bàv, ite missa est…

renato dit: à

Elles ont quelle forme les histoires d’éros de concierge ?

closer dit: à

C’est plutôt bon signe que D soutienne le macrounet. Avec un peu de chance il le fera se planter, comme avec MLP du temps qu’il la soutenait…

lmd dit: à

Claude Simon, oui, à peu près tout .
(Attablé devant sa fenêtre, percevoir les pigeons qui passent par leurs ombres sur la table…).

Les juifs provençaux étaient là depuis avant la Révolution, organisés en communautés identifiées. Bien des villes comportaient des cimetières juifs : Marseille, l’Isle sur la Sorgue : Carpentras ( ; ; ; ), Saint-Rémy, Aix.

renato dit: à

Le rituel des artichauts
L’assiette qu’on incline en glissant un couvert dessous, pour la vinaigrette ; les doigts qui se brûlent au contact du foin ; l’impossibilité de couper la queue, trop fibreuse ; l’impatience de parvenir au cœur ; les feuilles qui s’empilent invasivement.
Et jamais assez de vinaigrette pour aller au bout.

Il suffit de bien choisir :

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Assiette en acier inoxydable 18/10 poli miroir et bol en résine thermoplastique.

Jibé dit: à

« Je ne vois pas qui peut etre ce « on » dont je ne fais pas partie en tout cas »
rassurez-vous, D, je ne vous incluais pas.
Je ne pense jamais à vous, faut dire.

Jibé dit: à

Les carrés juifs, je croyais que la pratique en était connue. En effet, Bloom, des fosses communes et des pratiques collectives, qui existent encore. Les plus riches cotisent, d’autres donnent de leur temps pour assurer des funérailles décentes aux plus pauvres.

Je n’ai jamais entendu dire que c’était illégal. Du moment que l’espace occupé l’est régulièrement (c’est-à-dire taxes payées, location ou concession perpétuelle autrefois)…

Merci Bloom, pour la voix de Françoise.
J’ai remarqué, car j’ai comme nous tous perdu beaucoup d’êtres chers, que la voix reste. Je me rappelle celle de mon père bien plus sûrement que son visage (que je dois parfois convoquer pour que ses traits reviennent), or je l’ai perdu il y a bien longtemps, j’étais enfant.

OZYMANDIAS dit: à

Suis toujours là, comme une anguille sous roche ou plutôt comme un poisson dans l’eau, vu qu’je passe mes deux mois d’vacances à Aïn-Turk, Oran, les « Ayoun » pour les intimes des vagues méditerranéennes de l’ouest algérien… Youplaaaaa !!!
Splaaaaascheeee !!!
Shalom et Salam alikououououououm…
À bientôt😁😀😂😃😊😀😁😂😃😄😅😅😁😁
Hihihihihihihihihihihihihihi…

rose dit: à

Moi je ne donne pas de poison aux gens que j’aime.
Ni on les étrangle. Ni on les gifle. Comme c’est bon de se savoir civilisé.

D. dit: à

Oui fais quand même gaffe, Ozymandias, parce qu’il y a des lames de fond dangereuses sur cette côte.

rose dit: à

Ozymandias.

Un revenant 🥶

D. dit: à

Bon voyons ce qu’on mange ce soir. C’est vendredi, ce sera poisson. En tout cas.

D. dit: à

Je vais me faire des petites sèches, je pense.

et alii dit: à

« La preuve que le théâtre est un endroit singulier : on s’habille pour entrer dans une baignoire », disait le dramaturge André Birabeau, ce à quoi on pourrait ajouter, comme preuve supplémentaire de l’étrangeté de l’univers théâtral, qu’on y paie plus cher pour s’asseoir dans une baignoire que pour s’acheter une place au paradis !

D. dit: à

Moi j’aimerais ne pas penser à vous, Jibé, mais force est de constater que vous comettez de gros et nombreux commentaires. C’est difficile. Tous les deux jours environ j’en lis deux trois lignes pour voir. Convenu et terne. Sans grande surprise.

D. dit: à

Des seiches frites-béarnaise, c’est décidé.

puck dit: à

toujours pas de grabuge sur le blogapassou ?

ça discute feujs et cimetière ? ne participons pas à cette veillée funèbre, je repasserai plus tard.

et alii dit: à

Sand:Comment le théâtre vint à Nohant : « Le théâtre et l’acteur »
5Dans les années 1840, la famille Sand va se livrer dans sa maison de Nohant 7, près de Châteauroux dans le Berry, à la pratique du théâtre puis à celle du théâtre de marionnettes 8. Des traces antérieures de cette proximité avec la pratique et le monde du théâtre pourraient être exhibées. Pourtant, lorsqu’en 1857 ou 1858, elle écrit « Le théâtre et l’acteur »
https://journals.openedition.org/leportique/613

puck dit: à

c’est tout de même marrant quand on y pense, quand il y a eu la transition du communisme au capitalisme en Chine il ont mis non stop sur toutes les ondes de radio et de tv les pensées de Confucius pour domestiquer ce peuple avant qu’il ne perde les pédales.

et en France, à la fin des années 80 début 90, lors de la Grande Disparition de la Conscience Politique, il s’est passé exactement la même chose avec notre Confucius national : Montaigne !

Montaigne l’apôtre de l’arrière boutique : ça c’est encore une sacrée trouvaille à la con :

« il faut se réserver une arrière-boutique toute nôtre, toute franche, en laquelle nous établissons notre vraie liberté et principale retraite et solitude »

l’étape suivante c’est d’aller vivre dans un camping car.

à condition bien sûr d’être un héritier de l’esprit pionnier.

puck dit: à

avec Montaigne le peuple a appris que s’il ne pouvait changer le monde, alors il devait par contre changer le regard qu’il portait sur lui.

ça c’est la recette numéro 1 à appliquer pour domestiquer les peuples.

comme par hasard ça tombait bien vu que c’était le premier grand boum de l’hyper individualisme.

Comme Einstein est le physicien de l’hyper espace, Montaigne est le penseur de l’hyper individualisme.

et alii dit: à

. George Sand, « Le théâtre et l’acteur », Œuvres autobiographiques, texte établi, présenté et annoté par G. Lubin, Paris, Gallimard, 1971, T. 2, p. 1239-1244. Ce texte a été publié en partie dans le journal Le Gaulois du 29 juin 1904 puis dans le recueil posthume Souvenirs et idées, paru la même année. Le titre est sans doute d’Aurore Sand, petite fille de George Sand.

puck dit: à

on trouve de sacrées perles chez Montaigne, une de mes préférées c’est un truc du genre : j’aime mieux forger mon âme que la meubler.

si on met cette phrase dans un contexte avec plus plus de 10% de chômeurs et 40% de précaires obligés de vendre tous leurs meubles pour payer leurs dettes on comprend que le fait de meubler devienne une préoccupation tout à fait secondaire.

puck dit: à

une autre super top de Montaigne :

« ne pouvant régler les évènements, je me règle moi-même ».

ben oui, forcément.

quand on pense à tous ces types qui ont été fusillés par les allemands c’est limite de l’indécence.

D. dit: à

Non, Einstein n’est pas le physicien de l’hyper-espace. Ce qui n’enlève rien à so génie relativement à ses théories de la relativité.
C’est Jean-Pierre Petit avec son modèle Janus, le physicien de l’hyper-espace.

D. dit: à

Ayant emboïté le pas à Sakharov.

et alii dit: à

Planchon:
En 1952, il crée le Théâtre de la Comédie de Lyon, qui devient le premier théâtre de province à jouer tous les soirs. À la suite d’un déficit du Théâtre de la comédie, Planchon fait appel au tutorat pour le faire survivre. La mairie de Lyon lui donne une subvention de 10 millions de francs pour relancer la troupe du théâtre de la Comédie. Il rencontre Bertolt Brecht en 1954 et, dès 1956, met en scène presque intégralement Grand-peur et misère du Troisième Reich, puis développe sa vision propre du réalisme[Lequel ?].

raymond dit: à

croque la vie

tu peux réembrasser dit la sage autorité
les bancs publics ne sont plus sous clef
chacun cherche la bouche de chacune
l’été allège le temps et fait de l’instant
au vu et au su du passant un joli présent

puck dit: à

D. dit: à

Non, Einstein n’est pas le physicien de l’hyper-espace
 »

et les trous de ver alors !

D je t’avertis commence pas à me chercher !

commence par regardez Startrek et on en reparle.

Je crois que le physicien mathématicien qui a le plus influencé Einstein c’est Maxwell.

D tu connais Maxwell ? il y a 3 grands physiciens : Newton, Maxwell et Einstein, le truc marrant c’est que Maxwell est le moins connu de tous.

c’est lui qui le premier a réussi à unifier 2 lois de la nature, ça a l’air de rien comme ça, mais c’est qui a donné envie à Einstein d’unifier ces 3ème force qui aurait permis de fonder une loi du « grand tout » : toutes les forces présentes dans l’univers : electrique / magnétique et gravitation.

les gens ont dit qu’Einstein avait gâché des années pour atteindre ce but, tu sais comment sont les gens.

et Montaigne tu l’aimes bien ?

puck dit: à

cela dit Montaigne n’a pas dit que des conneries. Par exemple dans le chapitre 9 du livre 3 « de la vanité » on trouve ce passage fort opportun :

« La plus utile et honnorable science et occupation à une femme, c’est la science du mesnage. J’en vois quelcune avare, de mesnagere fort peu. C’est sa maistresse qualité, et qu’on doibt chercher avant tout autre (…) »

puck dit: à

« La plus utile et honnorable science et occupation à une femme, c’est la science du mesnage. »

quand je vois à quel point on me gonfle sur le blogapassou avec mes fautes d’orthographe : les Essais sont truffés de coquilles du genre écrire « honorable » avec 2 « n ».

puck dit: à

« La plus utile et honnorable science et occupation à une femme, c’est la science du mesnage. »

après les types ils ont trouvé la parade ultime du genre : ouai c’est du français « ancien ».

d’accord, désolé, mais ben moi aussi j’écris en français ancien.

puck dit: à

si nos ancêtres écrivaient tous « honorable » avec 2 « n » ça fout quand même un peu la honte d’être français.

puck dit: à

D tu sais écrire en vieux français ?

si tu veux je peux te donner des cours pour apprendre, c’est htper fastoche, en fait suffit de désactiver ton correcteur d’orthographe.

et alii dit: à

puck, vous devriez écouter Planchon(ina) il est passionnant

rose dit: à

D. dit: à
Bon voyons ce qu’on mange ce soir. C’est vendredi, ce sera poisson. En tout cas.

D. dit: à
Je vais me faire des petites sèches, je pense.

[…]

D. dit: à
Des seiches frites-béarnaise, c’est décidé.

À 13 heures, vous commencez à étudier ce que vous mangerez ce soir.

D. dit: à

Tu vas voter Macron, Puck. J’espère ?
Jibé a dit qu’il était tactile. Et alors ?
L’être humain est né avec des mains, aux dernières nouvelles. On a le droit de s’en servir.

C.P. dit: à

et alii, on peut ajouter « Le Théâtre de marionnettes de Nohant », publié dans le journal LE TEMPS en 1876. Sand y raconte en détail l’histoire de ce second théâtre, ses progrès sous la direction de son fils Maurice Sand et de son ami Lambert, tous deux élèves de Delacroix. Un des castelets et quelques marionnettes sont toujours présentés dans la maison de Nohant. Quelques dessins pour d’autres sont visibles dans une autre maison de George Sand, à Gargilesse.

D. dit: à

Oui Rose, je suis prévoyant.
Mais je sais vivre dans l’instant présent.

D. dit: à

Oui, Puck, j’écris très bien le vieux Français.

Soleil vert dit: à

Le temps passe et la stature d’Einstein ne cesse de grandir. La détection des ondes gravitationnelles est la dernière confirmation en date de ces travaux.

Soleil vert dit: à

ses travaux.

Soleil vert dit: à

« Quand elle revient à Paris, une fois par an, l’écrivaine Annie Ernaux regrette de voir encore « trop de blancs »

de voir ou de boire ?

Janssen J-J dit: à

-> après nous avoir été soulés les muqueuses avec flaubert durant une plombe d’un balai, on va s’en prendre les testibules avec montaigne pour deux… – ce type est total branque quand il a trop bu, le voit pas ce qu’il doit au copain de la Boétie sur sa servilité volontaire !… (une rafale d’11 posts en moinsss d’une heure ! la gang graine !…)

être tactile, c’est tripoter les gens quo’n n’a jamais touché avec les mains dans le dos sous prétexte de leur faire accroire qu’on leur est familier… Quand ils descendent vers les fessiers, les femmes n’aiment plus les tactiles…, certains hommes, oui… aimeraient bien les attouchements de macron, hein DD ?… Voter EM, c’est l’essuyer en marche…

On fait beaucoup de pub pour Pascal Praud sur CBnews, et des gars d’europin (E1) protestent !:… Charoule est tout chamboule !… Et cohène regrette sa désertion de françintère comme quoi il gagnait pas assez à l’époque… Baddou va remplacer Demorand (bilger le trouve plus assez incisif). Et Lé aa remplacé Diane Sinclair dans le coeur des français… Mais jusqu’à quand va-t-elle tenir ? Quelqu’un connaît-il ce Praud ? ça va trop vite…
AI commencé le polar de Cercas… Plus convenu, tu meurs !…Tourne mal ce gars là, hélas… Passoul a plaidé pour une mauvaise cause devenue… Et c’est bin vrai que Cosette, la fille du type qui se prend pour Javert,… non là ON n’en pleut plus, rôz jasmine…
Quand je pense qu’en CM1, il y avait deux jumelles : Françoise (la moche) et Cosette (la jolie)… Leur patronyme : Richard… ! Et je viens de m’aviser aujourd’hui de la cocasserie de l’affaire et de la vie, RPTV !
Bàv à tous, tchinz, l’est 20 h… Je vien sd’apprendre que Jacqueline est morte samedi dernier. Personne ne m’avait prévenue… Demain dimanche, suis autorisé à aller la voir une dernière fois à la morgue, avant son enterrement mardi prochain. 96 ans : elle fut une femme exceptionnelle, mais ne voulut pas qu’on lui rendre visite…. pour cause de covid19. En réalité, elle ne voulait pas apparaitre dégradée… Eh non, personne ne l’a empoisonné, ni baffée, ni étranglée… Elle aima tellement la vie, ma poupette… mais à la fin, elle en avait plus que marre, et sa dame de cie assumait son calvaire.
Je vais tenter de dire quelques mots à sa mémoire, mardi, rptv…, et l’embrasser une dernière fois, demain. En retenant mes larmes si possib’.
(JE, 18.5.21, @ 20.05)

Marie Sasseur dit: à

De boire, soleil vert.
J’avais hésité sur une méchanceté: qu’elle se mette au rouge limé.
La mère Ernaux, c’est comparable à de la piquette, et on reste sobre.

Moralès sed laisse dit: à

RPTV, c’est presque l’ORTF d’antan!

racontpatavi dit: à

Moralès sed laisse dit: à

Je constate que les grand ténor(e)s sont là, c’est comme les MM’S! 😉

racontpatavi dit: à

les grandS…
Les beaux, les forts,
ça sort! 😉

Marie Sasseur dit: à

M. Drillon est assez grossier avec les artichauts.
J’avais déjà remarqué que savoir se tenir à table, ou même cuisiner, n’est pas un art dans lequel il se distingue.
La grande bouffe, et faire du foin.

Pour les artichauts, une manière très élégante de les présenter est de les effeuiller au centre, d’enlever le foin, et dans cette coupe ainsi formée, verser la sauce de votre choix.
Ca évitera à M. Drillon de ressortir sa ménagère de famille…

racontpatavi dit: à

A propos de J. Drillon, trouvé un article découpé, dans un livre d’occasion, écrit par lui-même ( 30 juin-6 juillet 2005, p 96 hebdomadaire?) à propos de « Jude Stéfan. Rencontre avec Tristan Hordé », Argol, 200p.,25 euros.
C’est bien Jude Stefan!

Janssen J-J dit: à

MSL/MSM… ne dites pas de méchancetés sur rptv, c’est une sainte post moderne… Vous y arrivez pas à la ch-ville,n jalouze comme vous êtes… Etait-elle bin chaude, l’eau du vendredi, à l’Espiguette ? L’espère… Chez nous, la t° s’est bin rafraichie (oufl) mais pas mal de branches sont tombées durant la nuit… et des grêlons nous ont inondé la basse cour. Heureusement on les a débarquées dans la nuit et asséchées dans la cuisine, sont sains et saufs (il y a boy george, donc le masculin l’emporte, hein). Ce matin, momo et viviane ont fait leur oeuf quotidien, pas plus farouchées que ça. Merci pour elles, etalii…
Bàv,

Janssen J-J dit: à

merci pour l’info sur le lancement des Chorégies… sur la trois et la FM
Stéphane Richard est-il dans le coup ?… et qui de Laura Gerra ?… Je crains le pire…

Marie Sasseur dit: à

@Etait-elle bin chaude

La mère Ernaux ?

Bien sûr, comme les vieilles en chaleur de son âge, C. Millet, C. Deneuve, etc.

puck dit: à

3j vous avez quoi avec l’alcool ? j’ai pas besoin de boire pour être branque, je suis né branque.

et puis j’aime bien Montaigne, c’est les autres qui l’aiment pas ! en tout cas moins que moi.

exemple : les journalistes ! une photo d’un type pendu à une grue parce qu’il est homo, et vlan ! ils vous balancent quoi ? des trucs du genr c’est tous des barbares !

Montaigne a dit : « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage »

c’est même sa phrase la plus célèbre. et alors quoi ? ils pendent des homos ? parce que c’est leur usage, voilà ce que nous enseigne Montaigne, et ça il faut aller l’expliquer à tous ces types qui nous balancent du « barbare » à longueur de journée simplement à cause d’usages différents.

quand on aime Montaigne il faut l’aimer jusqu’au bout !

D j’ai pas raison ?

Janssen J-J dit: à

-chaude ?… la mère Egée ?… ou la Casse Pienne ?
Annie a de l’humour et de l’humeur… rptv !… elle. Ben voui elle a, elle est pas si sèche…
-Je suis né branque… Vous mentez, puckt, êtes insincère… « Le maudit vice, qu’il aurait dit, Michel… s’il nous trompe, il rompt tout notre commerce, et dissout toutes les liaisons de notre police (II, 18).

Marie Sasseur dit: à

@-chaude ?… la mère Egée ?… ou la Casse Pienne ?
La mère Ernaux.

Marie Sasseur dit: à

Sinon, c’était le 18 juin.
Je comprends que ça ne vous parle plus.

puck dit: à

D. dit: à

Tu vas voter Macron, Puck. J’espère ?
 »

bonsoir D, je n’aime pas trop parler ni de moi ni de mes convictions politiques sur ce blog avec des gens que je ne connais, mais à toi je peux le dire : je n’ai jamais voté de ma vie, la politique j’en absolument rien à secouer, j’ai passé ma vie à m’occuper de moi, de ma famille et de ma petite arrière boutique, ma foi je ne suis pas trop mécontent du résultat, après ça les gens ils peuvent voter pour ce qu’ils veulent j’en ai vraiment rien à foutre, je suis un pur produit de la génération 70 : égoïste, individualiste. L’important c’est de s’en sortir, le sort de la France et de ses habitants je m’en tape complet.

et toi tu vas voter pour qui ?

puck dit: à

D si je peux ajouter un truc : si ça vire au bordel en France je partirai vivre à LA ou à Saint Martin, sur la partie hollandaise de cette île bien sûr vu que l’autre côté c’est Beyrouth, c’est sur cette île qu’est né mon grand père.

l’important vois-tu c’est pas ce qu’il se passe dans le monde, c’est juste le regard que tu portes sur ce monde, et pour ça rien de tel que la mer, les cocotiers et le sable blanc, c’est ça le vrai bonheur !

Jazzi dit: à

« je suis un pur produit de la génération 70 »

Tu as fait la révolution sexuelle, puck ?

Jean Langoncet dit: à

@les baveux qui sentent du bec

« Our Beautiful West Coast Thing

We are a coast people
There is nothing but ocean out beyond us.
– Jack Spicer

I sir here dreaming
long thoughts of California

at the end of a November day
delow a cloudy twilight
near the Pacific

listening to the Mamas end the Papas
THEY’RE GREAT

singing a song about breaking
somebody’s heart and digging it!

I think I’ll get up
ans dance around the room.

Here I go! »

c’était la minute du docteur Brautigan

Jean Langoncet dit: à

sit
below
etc.
maudit soit Siri

D. dit: à

Moi je voterai pour la liste d’En Marche, hamlet. Parce que c’est le parti d’Emmanuel Macron et qu’il est celui dont nous avons besoin et dont nous aurons encore besoin longtemps. C’est tout.

D. dit: à

Je n’aime pas trop les cocotiers, Puck, mais je conçois qu’ils t’attirent.

Janssen J-J dit: à

@ Sinon, c’était le 18 juin.
moi ça m’interpelle
La pelle ! (à gâteaux)…

nb. la gonzesse qui commente en direct sur les chroégies, vietn de dire à l’instant… : « Sur un air de Léon Cavallo »… Parfumés, les journaleuses de today, un peu comme les SMS….. comme les mères casse-couilles en cha(nde)leur…

Bàv/

Janssen J-J dit: à

@ D., … sur l’île St Martin, aucun cocotier en vue, banane !
Bon séjour à Puck !
_______________
(cf. ma fiche wiki, SMS) « Au fil de la colonisation européenne, depuis 1633, la végétation originelle qui couvrait l’île a été totalement dégradée par les activités humaines comme les agricultures successives, la création de pâturages par brûlis et l’exploitation des arbres pour la construction ou la fabrication de charbon de bois. Aujourd’hui, en dehors des zones urbanisées, le couvert végétal est fait de forêts secondaires plus ou moins xérophiles selon l’exposition et l’altitude, de taillis secs et épineux d’acacias et de restes de savanes dominées par les hautes herbes de Guinée (Panicum maximum).
Espèces d’arbres de la forêt : le gommier blanc, le gommier rouge, l’acajou, le gaïac, etc.
Espèce d’arbre de la côte : le raisinier bord de mer »
———–
Bof, on n’est pas à un macron hollandais près quand on marche… à l’ouest… Pas vrai, hein !

Janssen J-J dit: à

@ jzmn… Amel Bent ?…, c koi encore, c’te pouffe ?…
Je crois qu’on vient d’atteindre le CDBF de 57 !… En avez bcp d’autres, des comme ça, sous vos fagots ?

Jazzi dit: à

« qui s’occupait des obsèques des Juifs originaires d’Europe centrale et orientale avant la Seconde Guerre mondiale ? »

Un rappel historique, Bloom.
Avant guerre, le principal interlocuteur de l’administration française était le Consistoire israélite de France. Durant l’Occupation, celui-ci encouragea ses coreligionnaires à se conformer aux directives du Commissariat général aux affaires juives et au port de l’étoile jaune…

« Le 15 mars 1808, le Consistoire central israélite de France est créé sous l’impulsion de l’Empereur Napoléon 1er. Sa fonction principale est d’administrer le culte israélite en France. Le Consistoire nomme le grand rabbin de France. Des consistoires régionaux sont créés.
Suite à la loi de séparation des églises et de l’Etat en 1905, le Consistoire central garde son nom, mais n’est plus public : il s’organise, comme les consistoires régionaux, en associations.
En octobre 1940, un premier statut exclue les juifs de la société, suivi d’un second statut en juin 1941. 9 synagogues consistoriales restent ouvertes. En octobre 1941, des attentats ont lieu contre plusieurs synagogues parisiennes : la synagogue de la rue Copernic, la synagogue Nazareth, la synagogue de la rue Pavée, la synagogue Saint-Isaure et la synagogue de la rue de la Victoire.
Le 21 novembre 1941, le gouvernement de Vichy dissout toutes les institutions juives, à l’exception des consistoires. Mais leurs biens sont attribués à l’Union générale des israélites de France (UGIF). Tous les juifs demeurant en France sont obligés d’y adhérer.
Les administrateurs de l’UGIF sont alors nommés par le Commissariat général aux questions juives, structures créées par le gouvernement de Vichy à l’instigation des nazis. Si les membres de l’UGIF ont pu espérer au début de la guerre que les juifs français seraient épargnés en se soumettant au gouvernement français, l’accélération de la Solution finale à partir de 1943 leur donnera malheureusement tort. Les bureaux de l’UGIF vont, au contraire, devenir de véritables souricières pour les juifs qui y travaillent et pour les juifs y étant inscrits.
Le président du Consistoire, Jacques Helbronner, est déporté et meurt dans les chambres à gaz à Auschwitz le 23 novembre 1943.
Après guerre, le Consistoire retrouve son rôle et aide à atténuer les plaies du nazisme. Il joue un rôle très important lors de l’arrivée dans la région parisienne de centaines de milliers de juifs d’Afrique du Nord suite à l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie.
En 2014, le rapprochement du Consistoire israélite de France et du Consistoire de Paris (instance régionale) est entériné. »

Jazzi dit: à

C’était pour le message plus que pour l’artiste, JJJ : « Ne retiens pas tes larmes ! »…

Marie Sasseur dit: à

Tu devrais arrêter la bibine, ducon, tu deviens tout boursouflé de haine..

rose dit: à

Son truc à elle, notre belle côte ouest.

Nous sommes les gens de la côte
Il n’y a riensauf l’océan qui s’etale dace à nous.
– Jack Spicer

I sir here dreaminJe suis assis là
Des pensées infinies sur la Californie

En fin d’une journée de novembre
Sous un twilight nuageux
Proche di Pacifique
Écoutant aux Mamans et aux Papas
Ils sont géants

Chantant une chanson sur casser
Le coeur de quelqu’un et le creuser

Je crois que je vais me lever
Et danser dans la chambre.

Voilà, j’y vais! »

Richard Brautigan

rose dit: à

Elle, notre belle côte ouest.

Nous sommes les gens de la côte
Il n’y a rien sauf l’océan qui s’étale face à nous.
– Jack Spicer

Je suis assis là
mes pensées infinies sur la Californie

En fin d’une journée de novembre
Sous un crépuscule nuageux

Proche du Pacifique
Écoutant les Mamans et les Papas
Ils sont géants !

Chantant une chanson sur briser
le coeur de quelqu’un et le creuser

Je crois que je vais me lever
Et danser dans la chambre.

Voilà, j’y vais! »

Richard Brautigan

closer dit: à

Vu Nomadland…
Un film qui n’est en rien une histoire de la population blanche américaine en voie de paupérisation. Rien de politique, rien de démonstratif. C’est l’histoire d’une femme, Fern, une personne, pas un archétype, formidablement interprétée par Frances McDormand.

Fern était heureuse à Empire, avec un homme qu’elle aimait passionnément. Couple de la classe moyenne américaine, sans histoire, maison, jardin, un bon job…Et puis son mari attrape une sale maladie et meurt dans de terribles souffrances. Fern a été tentée plusieurs fois d’abréger ses souffrances. Elle ne l’a pas fait. Un homme à qui elle se confie plus tard lui dit: « peut-être voulait-il rester le plus longtemps possible avec vous »…Elle voulait rester à Empire, mais Empire disparaît suite à la fermeture de la mine.

Fern est la femme d’un seul amour et d’un seul lieu. Elle ne peut envisager de se fixer ailleurs. Elle part sur la route dans son van, refuse des occasions de rester confortablement quelque part, y compris chez sa soeur…

(suite au prochain numéro)

rose dit: à

Je vien sd’apprendre que Jacqueline est morte samedi dernier. Personne ne m’avait prévenue… Demain dimanche, suis autorisé à aller la voir une dernière fois à la morgue, avant son enterrement mardi prochain. 96 ans : elle fut une femme exceptionnelle, mais ne voulut pas qu’on lui rendre visite…. pour cause de covid19. En réalité, elle ne voulait pas apparaitre dégradée… Eh non, personne ne l’a empoisonné, ni baffée, ni étranglée… Elle aima tellement la vie, ma poupette… mais à la fin, elle en avait plus que marre, et sa dame de cie assumait son calvaire.
Je vais tenter de dire quelques mots à sa mémoire, mardi, rptv…, et l’embrasser une dernière fois, demain. En retenant mes larmes si possib’.
(JE, 18.5.21, @ 20.05)

Janssen J-J

Mes pensées avec vous pour aller embrasser Jacqueline.
Suis assez pour ne pas retenir les larmes mais vous improviserez.
(Si vous pouviez demander à Jacqueline discretos qu’elle passe un petit accord avec Pierre pour qu’Emma reste encore ici bas une petite dizaine d’années, mmmhhhh ? Merci, merci, merci.)

D. dit: à

J’aime pas Langoncet. Il m’énerve.
Quand est-ce qu’il s’en ira d’ici ?
Rhaaaah…

Janssen J-J dit: à

@ « tu deviens tout boursouflé de haine ».. et toi, tu devrais te souler plus souvent ma soeur, tu devindrais sans mâle, plus gracieuse et polie… avatn de t’assécher comme tout le monde…

@ merci rôz, je lui chuchoterai votre message, qui sait, après tout ?
demain est samedi, pas dimanche… Je sais pu trop où en sont les jours qui passent en accéléré avec leurs flux de douleurs et de plaisirs…

Espoir encore d’un sommeil réparateur… A domani, petite Jacqueline pour t’accompagner encore un peu, tu le mérites bien…

Claudio Bahia dit: à

D. dit: à
Je n’aime pas trop les cocotiers, Puck, mais je conçois qu’ils t’attirent.

mais on est très bien sous les cocotiers !, à condition de les tailler tous les 6 mois; chez moi il y en a encore 14, le plus petit a 12 m de hauteur, le plus grand fait environ 15 à 17 m. tous les 6 mois je fais appelle à un spécialiste qui viens faire la poda, la taille. Le hamac entre deux cocotiers, avec mon BOOM pour écouter Pavarotti, c’est très bien, D, rien à rajouter.
Comment était votre poisson ce soir ?

JiCé..... dit: à

La prestigieuse République des Livres ressemble de plus en plus à un marché de Provence à l’antique.

Cela gueule, cela tempête, cela bataille pour vendre sa camelote poissonnière :
« Elle est fraiche, ma sardine ! Il est beau mon Omar ! Tu peux le jeter, ton maquereau En Marche, salope, il pue à un kilomètre ! »

Un régal comique, sans prix,…quel délice !

rose dit: à

Jean Langoncet dit: à
when the mamas end the papas
Les réponses sont géniales.
L’est ďcd d’une crise cardiaque et si l’on joue cela à mes funérailles je ne serais pas morte. Etc. en long en large et en travers.

Trop beau le matin au réveil.

rose dit: à

Reçu longue lettre de l’Ehpad.
À l’opposé des préoccupations gouvernementales.
https://www.capital.fr/votre-retraite/ehpad-et-aide-a-domicile-la-profonde-refonte-que-pourrait-connaitre-le-secteur-du-grand-age-1406939

J’me la joue modeste et sans gloriole.
On attend la décision écrite.

Sortie pour manger des glaces, un petit groupe.
Sortie à la roseraie du parc Borély, un autre.
Grande fête cubaine mercredi après-midi à laquelle nous sommes conviés.
Je vous résume le pitch :
Ici, nous sommes heureux, l’Ehpad c’est l’avenir.

J’demande à ma mère.
Sur ses co-résidents, elle me dit  » ils vont se demander quand ce sera leur tour de sortir en me voyant partir ».
J’lui ai répondu que j’voudrai tous les prendre dehors en colonie de vacances.
Sur la directrice qui envoie cette lettre glorieuse à la gloire de son ehpad, ma mère me répond  » ben, elle n’a qu’à y vivre elle-même puisque c’est si bien que ça. »

Sans commentaire.
Pas de vantardise, profil bas. Nous on sera dehors. On remerciera poliment pour les soins donnés. On ne réclamera pas les deux dents volées, 1800 euros, les pantalons et bouquins volés -jamais je n’aurai dû laisser celui sur les baleines- on se la bouclera sur les commentaires et hop, poudre d’escampette.

et alii dit: à

Or on a eu l’imprudence de former un théâtre dans cette maison, sous prétexte de faire jouer la comédie aux aliénés, sans réfléchir aux funestes effets qu’un appareil aussi tumultueux devait nécessairement reproduire sur leur imagination. M. de Sade est le directeur de ce théâtre. C’est lui qui indique les pièces, distribue les rôles et préside aux répétitions(…) Les malades qui sont en communication journalière avec cet homme abominable, ne reçoivent ils pas sans cesse l’impression de sa profonde corruption ? Comment veut-on d’ailleurs que la partie morale du traitement de l’aliénation puisse ce concilier avec ces agissements ? (…).

Lettre de M. Montalivet, Ministre de l’intérieur à Monsieur de Coulmier, Directeur de l’Hospice de Charenton (extrait) 1813.
In D.A.F marquis de Sade, Maurice Lever

et alii dit: à

M. de Sade est le directeur de ce théâtre. C’est lui qui indique les pièces, distribue les rôles et préside aux répétitions(…) Les malades qui sont en communication journalière avec cet homme abominable, ne reçoivent ils pas sans cesse l’impression de sa profonde corruption ? Comment veut-on d’ailleurs que la partie morale du traitement de l’aliénation puisse ce concilier avec ces agissements ? (…).
Sade1Ce n’est qu’en 1813 que le ministre répond. Il adresse une lettre directement au directeur de l’asile.
(…) J’ai jugé, d’après le compte qui m’a été rendu, que les bals et les spectacles qui ont lieu dans la maison de Charenton dans la vue de distraire les malades pouvaient exercer sur eux une influence plus nuisible qu’utile, en agitant leurs sens et en exaltant leurs esprits, et il m’a paru convenable de supprimer provisoirement ces exercices (…) considérant que le sieur de Sade est atteint de la plus dangereuse des folies ; que ses communications avec les autres habitués de la maison offrent des dangers incalculables ; que ses écrits ne sont pas moins insensés que ses paroles et sa conduite, (…) il sera placé dans un local entièrement séparé, de manière que toute communication lui soit interdite sous quelque prétexte que ce soit. On aura le plus grand soin de lui interdire tout usage de crayons, d’encre, de plumes et de papier. ».
Une vie après la mort
En très mauvaise santé, Sade meurt en 1814. Outre, la multitude d’œuvres qu’il laissera, il rédigea ses mémoires de l’asile : le journal de Charenton, où il raconte sa morne fin de vie à l’asile.
Contrairement à son souhait, il fut enterré religieusement au cimetière de l’asile. En 1818, le cimetière est modifié et le corps de Sade est exhumé. Le docteur Ramon, adjoint de son médecin personnel, récupère le crâne pour l’étudier. Puis, le docteur Spurzheim l’emprunte et en fait des moulages dont l’un est toujours au Musée de l’Homme à Paris.https://lostincharenton.wordpress.com/2014/04/21/quand-le-marquis-de-sade-faisait-danser-charenton/

et alii dit: à

: « Le jour de la lettre à Fouché, la déraison classique s’est close sur sa propre énigme11. »

7Ce qui signale le mythe, c’est ici le choix de marquer « l’histoire de la folie » par une date – celle du 2 août 1808 – une césure ou coupure capitale, une dramatisation pleinement métaphysique de ce moment où la déraison ne nous est plus accessible : « Son étrange unité qui groupait tant de visages divers s’est définitivement perdue pour nous12. »

8Cette confrontation fictive offre un visage d’autant plus légendaire que la fameuse lettre de Royer-Collard pour extraire Sade de Charenton et le placer dans une maison de sûreté, sera sans effet, et que Sade, comme le note Foucault plus tard dans le livre, et sans en tirer de conséquences, ne quittera jamais Charenton13. La volonté de théâtralisation, l’excès du pathos sont ici trop symptomatiques pour qu’on n’y puisse pas lire le marque d’un déni : la « rencontre » entre Sade et Royer-Collard – cette archive, métaphysique par sa dimension clôturante – à laquelle Foucault réduit à peu près les onze années d’internement de Sade, est ce qui doit effacer la réalité effective de ce séjour, et, de fait, Foucault – celui que Gilles Deleuze a appelé « le nouvel archiviste » – s’interdit alors, malgré l’immensité impressionnante de ses recherches et de ses lectures, de s’intéresser aux archives psychiatriques proprement sadiennes.

II – Le théâtre sadien et l’institution
9Ainsi Foucault ne fait-il véritablement référence à l’expérience théâtrale de Sade à l’asile qu’une seule fois, et lors d’une parenthèse anachronique présente dans la première partie du livre, là où il n’est en principe question que de la folie à l’âge classique. Ce qu’il en dit n’est pas très clair, ni très exact : le théâtre à l’asile à l’époque de Sade, y est présenté en continuité avec les expériences médicales d’exhibition des fous effectuées avant la Révolution française14, et ces représentations théâtrales de Charenton sont stigmatisées par Foucault comme la distraction offerte « à la bonne conscience d’une raison sûre d’elle-même15 ».

Janssen J-J dit: à

bonjour Claudio,
Je vous imagine bien caché sous les palmiers, comme un ramier… après avoir pêché des perles à la erdéherle… Ressemblez-vous à Alagna, c’est pour moi la meilleure version de Nadir :
https://www.youtube.com/watch?v=TQaySQQONXs
Bien belle journée… !

et alii dit: à

Foucault, étrangement, n’y revient pas lorsqu’il aborde, dans la troisième partie de son livre, la naissance de l’asile moderne qui est précisément la période où Sade exerce son pouvoir de dramaturge, pas plus qu’il n’associe l’intérêt mondain ou littéraire du public parisien pour la folie que suscite le théâtre de Sade à Charenton avec celui dont Hölderlin, réfugié à partir de 1807 à Tübingen chez le fameux menuisier Zimmer, a fait l’objet au même moment.

et alii dit: à

est Coulmier qui, en effet, à partir de 1804 – un an après l’arrivée de Sade – a fait construire et aménager un théâtre à Charenton23, mais c’est à la demande impérative de ce nouveau pensionnaire, et ce théâtre fonctionnera, dès le début de l’année 1805, sous la régence de Sade lui-même, auteur, metteur en scène, acteur, maître des cérémonies et hôte des spectateurs parisiens, et cela jusqu’en mai 1813

et alii dit: à

7 : « J’ai dirigé le spectacle de la maison où je suis, écrit Sade, et ce spectacle était un foyer d’horreur. L’eût-on souffert, autorisé, fréquenté six ans s’il eût été tel, eût-il guéri près de cinquante malades s’il eût ressemblé à cela28 ?

Janssen J-J dit: à

@ hélas il flotte depuis bien longtemps une odeur d’orange pourrie dans le sud-est de la France. (…) l’ancien président des Chorégies, le député Thierry Mariani

J’espère que tout le monde n’en est pas éclaboussé, par là-bas… où y’a pas mal d’erdéliennes… Quel spectacle pitoyab’ vendu par SMS, ce fut hier au soir !… Et ce petit con qui se prenait pour Stéphane Bergne… mon dieu, mon dieu !, quelle raclette pour un 18 juin !…

et alii dit: à

L’asile est présent à trois niveaux de représentations, à Charenton où la représentation a lieu, dans la maison dirigée par le fameux Meilcour, et dans la pièce allégorique qui lui est offerte en reconnaissance. Parmi les nombreux éléments qui redoublent la mise en abyme, et attestent la sophistication du dispositif sadien, il y a par exemple le fait que Orphanis34, l’un des personnages principaux de la pièce dans la pièce – « Hommage à la reconnaissance » –, l’une des patientes de « cet hospice d’Athènes35 » miroir allégorique de l’établissement dirigé par Meilcour, est interprété par Adèle, l’une des pensionnaires de l’asile de Meilcour, repérée par Blinval dès son arrivée. Elle est d’ailleurs vraisemblablement interprétée par une des pensionnaires de Charenton.

18 C’est elle qui, plus que tous les autres encore, tient le discours de la guérison. Victime d’une passion amoureuse excessive, folle par amour comme tous les pensionnaires de Meilcour, l’hommage à la reconnaissance, est pour elle l’occasion de raconter sa guérison, et cela précisément par le spectacle :

[…] le but moral est de goûter ensemble des plaisirs honnêtes qui tournent toujours au profit de leur guérison ; quelques danses, un spectacle exécutés par eux-mêmes, des promenades ; voilà les dissipations qui perfectionnent les cures et qui nous mettent promptement en l’état où vous le voyez36.
19Le vocabulaire employé par Orphanis et par l’ensemble des malades guéris est celui de l’univers psychiatrique, et plus précisément des thérapeutiques modernes ou contemporaines qui appartiennent précisément à ce que Foucault appelle la naissance de l’asile37 : « cure », « traitements38 », « santé », « hospice », « maison de traitement » (par opposition à « maison de réclusion »), « traiter une maladie », « soins », « guérison39 ». L’enfermement des fous est même justifié par le discours de la guérison, comme l’atteste cet autre témoignage, celui de Lincée,

et alii dit: à

celui tenu par Coulmier dans son « Mémoire » à propos des soins prodigués à Charenton, et où il cite Gastaldy, le premier médecin chef de l’établissement, à moins qu’il ne cite Sade lui-même :

Nous cherchions ensemble les moyens de les dissiper par des jeux innocents, les concerts, la danse, des comédies dont les rôles étaient remplis par des malades, ce qui excitait entre eux une véritable émulation, par le désir d’en faire autant, de recevoir les mêmes applaudissements que leurs compagnons d’infortune. Ces occupations les tenaient en activité, éloignaient les idées mélancoliques, source trop commune du délire41.

et alii dit: à

Cette décision de Meilcour répète évidemment l’acte inaugural de Coulmier de 1804 d’édifier un théâtre à Charenton, peu après l’arrivée de Sade et pour satisfaire sa passion. Ainsi, la pièce écrite par Sade est en quelque sorte une manière de boucler la transaction entre lui et le directeur de Charenton. Au cadeau inouï du théâtre fait par Coulmier, répond donc la pièce de Sade qui, en épilogue, consacre le cadeau par un effet de miroir.

25L’éloge de la guérison est, avec Sade, confondu avec un éloge du contrat entre le pensionnaire et le directeur de l’institution, un contrat construit, fondé sur le plaisir commun, le plaisir de l’acte théâtral lui-même. Lorsqu’à la fin de la pièce, Meilcour annonce, à la suite de la représentation, la construction du théâtre, il dit en effet : « Là nous dresserons un théâtre, / Comme vous de cet art je naquis idolâtre/ Et je partagerai vos goûts. » L’amitié du poison pour le remède, de Momus pour le médecin s’alimente sans aucun doute d’un objet partagé, qui est l’objet sadien par excellence tant on connaît la passion de Sade pour le théâtre.

et alii dit: à

le theatre de Charenton:
Le théâtre est très précisément décrit par Maurice Lever (op.cit., p. 608). Il s’agit bien d’un « véritable théâtre, avec un plateau, des coulisses, des loges, une fosse d’orchestre, un parterre. En face de la scène, en saillie au-dessus du public, se dressait un loge d’apparat, réservée au directeur et ses invités. De chaque côté de cette loge s’élevaient des gradins destinés à recevoir d’un côté une vingtaine d’hommes, et de l’autre une égale quantité de femmes, tous malades mentaux, choisis parmi les moins agités. Mme Quesnet [la maîtresse de Sade] à elle seule disposait d’une loge de sept places. Le reste de la salle pouvait recevoir environ deux cents spectateurs, exclusivement recrutés sur invitation. »

et alii dit: à

précision sur l’article cité:
Sade en jeu
Foucault et la folie sadienne. Retour sur une relation énigmatique (Sade à Charenton)
ÉRIC MARTY

Jibé dit: à

Bloom, JJJ
Orange, c’est devenu de la daube. Restent les pierres, heureusement, qui passeront comme le reste.
Je viens de suivre le lien offert par Bloom: Mariani, triste type. Récup. sur tous les fronts, à la droite de sa droite, du sport à la culture, ramasse la mise. Les chorégies … ah, Les ext-droite ont toujours tellement aimé l’antique, les colonnes et la statuaire, croient que ça les grandit?

Courage à vous JJJ, pour accompagner sans trop trembler votre amie dans la dernière porte. Paix sur elle.

et alii dit: à

le theatre, grand fournisseur d’antonomase (Tartuffe, Don Juan,Cyrano

Janssen J-J dit: à

ce matin, txfl a l’air ressuscitée : 11 post en rafale sur foucault/sade… Vient de découvrir le monde, sans doute !… Mais qu’en pense D., le zarbi de Charenton du Pont de cet asile de dingos ?… Prépare son p’tit déj.., sans doute ?… sans s’presser l’cédrat d’Orange… Hein ! (Bjr itou à Jehovanni san’Angelo)… bib bip 🙂 et à toutes celzéceux qu’on oublie souvent ; chantal, dhh, Ch. & belzébuth QSJ.

et alii dit: à

on espère C.P. et ses filles

Moralès sed laisse dit: à

Sadenjeu,

un vrai Monsieur?
( On croit rêver!)

et alii dit: à

Moreno est issu d’une fratrie de six enfants dont le père, commerçant, est régulièrement absent. Il est principalement élevé par sa mère, jeune orpheline juive roumaine. À partir de l’âge de 12 ans, il est élevé par son frère aîné.

Moreno entame des études de philosophie avant de s’orienter vers la médecine1. Il se consacrera également au théâtre et mettra ultérieurement en scène ses fantasmes personnels et les pathologies de ses patients, ce qui lui permettra de jeter les bases du psychodrame2. En effet, lors d’une séance pendant laquelle une actrice était invitée à jouer ses problèmes de couple, Moreno découvrira les effets bénéfiques de la catharsis : « Les scènes de théâtre font disparaître les scènes de ménage », observe-t-il3. Ces observations sont étroitement liée avec la psychanalyse. À cet égard, il rencontre brièvement Freud en 1912, à la sortie d’un cours sur les rêves télépathiques, mais le courant ne passe pas entre les deux hommes. Moreno aurait déclaré : « Et bien docteur Freud, je commence là où vous vous arrêtez. Vous rencontrez les autres dans le cadre artificiel de votre cabinet, je les rencontre chez eux, ou dans leur milieu habituel. Vous analysez leurs rêves, j’essaye de leur insuffler le courage de rêver encore. » 4.(wiki

closer dit: à

Nomadland (suite)

Autant le dire franchement, Nomadland n’est pas un grand film. Il y manque une dramaturgie, une tension, qui font les chefs d’oeuvre. C’est un bon film avec des moments réussis et des images souvent admirables de l’Ouest américain. Un « feel good movie » un peu bisounoursien. Chloé Zhao, chinoise, pose sur cette tribu de vieux pionniers américains fatigués le même regard bienveillant que les anthropologues occidentaux posaient sur les tribus d’Amazonie ou de Nouvelle Guinée. Ce transfert de rôle est significatif. Ils incarneraient presque les « bons sauvages ».

Les anciens pionniers construisaient des villes, des voies de chemin de fer, creusaient des mines, élevaient d’immenses troupeaux…ceux-ci remplissent des cartons chez Amazon et les scellent avec du scotch. Fern ne se plaint pas, elle semble même assez satisfaite de son salaire. Elle est aussi gardienne du villages de caravanes de temps en temps.

La plupart de ces « nomades » sont là en raison d’une tragédie personnelle et non pas pour des raisons économiques. Le rapprochement avec Steinbeck ou les explications foireuses à base de déclassement social n’ont pas leur place. La soeur de Fern est prospère et lui propose de vivre avec elle. L’homme qui visiblement en pince pour Fern a un fils bien installé qui l’accueille. Il voudrait bien que Fern reste chez eux.

Ce n’est pas non plus un film de femmes exclusivement. Des homme y ont un rôle qui est loin d’être insignifiant, à commencer par le fondateur de cette tribu de « nomades »…

Compte-tenu des régions où se déroulent le film et de la classe d’âge des protagonistes, la composition ethnique du groupe est parfaitement réaliste. Il y a une femme noire qui raconte son histoire, un noir est le voisin de Fern à table, au début. Un plus grand nombre aurait été artificiel. Je rappelle qu’il n’y a pratiquement aucun noir dans les films de Woody Allen qui se passent à New York !

Nomadland est un film d’avant la chute; il y manque le péché originel…

Janssen J-J dit: à

Merci Jibé pour vos encouragements… Je m’apprête à commettre un sacrilège (?) cet aprèm : prendre une dernière photo du visage de Jacqueline, pour pouvoir en dessiner les traits plus tard à la pointe sèche… L’immortaliser chez moi, paradoxalement… Je crois qu’elle ne m’en voudra pas… La pratique en était courante au XIXe, non ?… où les survivants savaient mieux s’apprivoiser leurs délaissants… Pour l’instant, suis serein… Rien que les bons souvenirs de nos innombrables vacances d’août d’une semaine dans sa petite maison de l’île de Ré (à la Couarde) remontent à la mémoire émue…, ainsi que nos baignades à la plage, à deux pas de là… (rptav)…

closer dit: à

Vu Nomadland…

Un film qui n’est en rien une histoire de la population blanche américaine en voie de paupérisation. Rien de politique, rien de démonstratif. C’est l’histoire d’une femme, Fern, une personne, pas un archétype, formidablement interprétée par Frances McDormand.

Fern était heureuse à Empire, avec un homme qu’elle aimait passionnément. Couple de la classe moyenne américaine, sans histoire, maison, jardin, un bon job…Et puis son mari attrape une sale maladie et meurt dans de terribles souffrances. Fern a été tentée plusieurs fois de les abréger. Elle ne l’a pas fait. Un homme à qui elle se confie plus tard lui dit: « peut-être que tu as bien fait et qu’il voulait rester le plus longtemps possible avec toi »…
Elle serait resté à Empire, mais Empire disparaît suite à la fermeture de la mine.

Fern est la femme d’un seul amour et d’un seul lieu. Elle ne peut envisager de se fixer ailleurs. Elle part sur la route dans son van, refuse des occasions de rester confortablement quelque part, y compris chez sa soeur.

Autant le dire franchement, Nomadland n’est pas un grand film. Il y manque une dramaturgie, une tension, qui font les chefs d’oeuvre. C’est un bon film avec des moments réussis et des images souvent admirables de l’Ouest américain. Un « feel good movie » un peu bisounoursien. Chloé Zhao, chinoise, pose sur cette tribu de vieux pionniers américains fatigués le même regard bienveillant que les anthropologues occidentaux posaient sur les tribus d’Amazonie ou de Nouvelle Guinée. Ce transfert de rôle est significatif. Ils incarneraient presque les « bons sauvages ».

Les anciens pionniers construisaient des villes, des voies de chemin de fer, creusaient des mines, élevaient d’immenses troupeaux…ceux-ci remplissent des cartons chez Amazon et les scellent avec du scotch. Fern ne se plaint pas, elle semble même assez satisfaite de son salaire. Elle est aussi gardienne du village de caravanes de temps en temps.

La plupart de ces « nomades » sont là en raison d’une tragédie personnelle et non pas pour des raisons économiques. Le rapprochement avec Steinbeck ou les explications foireuses à base de déclassement social n’ont pas leur place. La soeur de Fern est prospère et lui propose de vivre avec elle. L’homme qui visiblement en pince pour Fern a un fils bien installé qui l’accueille. Il voudrait bien que Fern reste chez eux.

Ce n’est pas non plus un film de femmes exclusivement. Des homme y ont un rôle qui est loin d’être insignifiant, à commencer par le fondateur de cette tribu de « nomades »…

Compte-tenu des régions où se déroulent le film et de la classe d’âge des protagonistes, la composition ethnique du groupe est parfaitement réaliste. Il y a une femme noire qui raconte son histoire, un noir est le voisin de Fern à table, au début. Un plus grand nombre aurait été artificiel.

Nomadland est un film d’avant la chute; il y manque le péché originel…

Ed dit: à

« Pourquoi pas Delphine et Marinette »

Oh quelle bonne idée. Un beau souvenir de collège.

Janssen J-J dit: à

(CGS) – La critique de closer m’a l’air plus avisée que celle de jzmn… A qui faire confiance aujourd’hui… ? Sauf que lui non plus ne nous dit pas grand chose du prétendu péché originel… à l’origine de la chute…
(Toujours ces métaphores spirituelles à la con… ! j’en déplore pour ma part l’infection rampante, sur cette chaîne, hélas…, comme si on était chez téléramage -… cela dit, j’irai pas guerroyer sur ce terrain fangeux, je fais avec… et surtout ai pas encore vu le film)…

Phil dit: à

Quelle histoire avec ce Nomadland. Mandez-nous s’il s’agit d’une production pour public popcorné, le prestigieux blog à passou ne se déplace pas pour des cacahouètes que M. Bahia réserve à ses perroquets.

Jazzi dit: à

Parfait compte-rendu, closer.
Mais tu oublies la grande question métaphysique du film : « Comment gérér sa merde ? »

et alii dit: à

ed, n’oubliez pas ALPHONSE!

Jazzi dit: à

Donatien Alphonse François de Sade, et alii, un auteur à lire et à relire !

closer dit: à

Si le péché originel ne vous plaît pas, JJJ, parlons du mal, de la méchanceté.

ça existe, non ?

et alii dit: à

Pour Valérie Dassonville, le travail en prison a permis de prolonger le travail de sa compagnie (le théâtre du Menteur) qui réhabilitait un théâtre en milieu hospitalier : « Les lieux fermés étaient des lieux auxquels on était sensible, auxquels on réfléchissait. Il y avait une part de curiosité chez moi en tant que metteur en scène, et puis cette chose qui correspondait à quelque chose de plus politique ». En travaillant à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, elle s’est rendu compte que l’enjeu artistique du théâtre en prison est celui du maintien d’un récit collectif. En effet, « placer la poésie ou la métaphore au cœur de lieux difficiles, au sens où ce qu’on y vit est difficile, permet de maintenir un récit collectif. À cause des barrières contextuelles, symboliques et réelles, qui sont assez vite synonymes d’exclusion, on est coupé de ce récit collectif parce qu’on est coupé du monde, et parce que la relation sociale tombe très vite. Comment fait-on le récit de ça ? Comment reste-t-on avec ces choses difficiles à narrer ? La métaphore permet ce travail là ».
https://www.profession-spectacle.com/faire-du-theatre-en-milieu-carceral-une-opportunite-pour-les-artistes/

et alii dit: à

En France, l’avortement concerne une femme sur trois, c’est donc une expérience communément partagée et au demeurant, on trouve très peu d’échos de cela, très peu d’échos au théâtre, on n’en parle pas. On parle de la vie, de la mort, mais quand elles deviennent concrètes – sang, fausse-couches, avortement, ces questions deviennent des angles-morts. Pauline Bureau

Cette histoire est entrée dans l’enceinte des théâtres. Écrite et mise en scène par Pauline Bureau, sur la scène du Vieux Colombier à Paris, une pièce intitulée Hors la loi zoome arrière sur le drame vécu par l’adolescente et le bascule de son cas personnel vers un enjeu universel.

Ce spectacle, remarquable, est au centre de notre émission et avec lui la façon dont le théâtre est à la fois mémoire, témoin et visionnaire des sociétés. Vous êtes bien dans une Saison au théâtre, vous y êtes avec Pauline Bureau.
https://www.franceculture.fr/emissions/une-saison-au-theatre/pauline-bureau-hors-la-loi-dans-le-theatre

Jibé dit: à

Si vous passez, Christiane, il y avait Passouline chez Jeannenet, sa bio-roman sur Kipling. Intéressantes interventions de part et d’autres sur la spécificité de cette bio par rapport aux autres. Le tu seras un homme mon fils m’a toujours hérissé, mais Kipling n’est pas que ce british impérialiste du Fardeau de l’Homme Blanc, il a été un gosse maltraité et taiseux. Un voyageur. Un grand écrivain, je ne suis pas sûr, mais un incitateur à la lecture, ça oui. Lire Kipling, c’est avoir envie d’en lire plein d’autres, par désir d’aventures.

et alii dit: à

coiffeur
Sandrine Lanno raconte le réajustement qu’elle a du faire au dernier moment, lorsqu’elle apprit que trois des sept actrices détenues n’avaient pas obtenu l’autorisation de sortir pour sa création Perdues dans la lande : « Avec des acteurs professionnels, on n’oserait pas, mais là on le fait. Toute la mise en scène a été réadaptée en un jour. On n’avait pas de salle à ce moment là, donc on a travaillé dans le salon de coiffure du centre de rétention, car une des détenues était coiffeuse ».

Jibé dit: à

Jazzi a raison, sur Nomadland, parfait pitch de closer, insistant sur les personnages, où nous parlions de l’aspect plus politique du film. « Comment gérer sa merde » étant un des propos de la politique.

Jibé dit: à

JJJ: « prendre une dernière photo du visage de Jacqueline »
je l’ai fait, le visage de mon grand-père. Moi aussi, avec un peu de honte, à la sauvette. Je n’ai plus regardé la photo ensuite, mais le dessin, il est là. Je penserai à vous.

B dit: à

Phil, actuellement je ne peux recevoir que plus rien de culturel à quelques exceptions près. Ni images, films, docus, séries, ni bruits, ni discussions, débats, parlottes. Mon système nerveux n’est plus apte qu’à entendre le bruit des vagues, du vent, le chant des arbres et des oiseaux, la musique. Aucun projet d’aller au cinéma dans l’état qui est le mien. J’attends une mise à jour de mes neurones.

et alii dit: à

Robert Hugues-Lambert (souvent écrit, à tort, Robert-Huges Lambert) – né Hugues, Robert Lambert – est un acteur français, né le 1er avril 19081 dans le 4e arrondissement de Paris, et mort le 7 mars 1945 au camp de concentration Gross-Rosen (Rogoźnica)2 en Pologne.
On le retrouve acteur, en 1942, aux côtés de Jacques Dynam dans une pièce de Jean Giono, Le bout de la Route,

C’est lors d’une de ces représentations qu’il est remarqué pour un projet de film retraçant la vie de l’aviateur Jean Mermoz. La mère de l’aviateur, à qui Robert Hugues-Lambert se présente, est bouleversée par la ressemblance du comédien avec son fils.

Réalisé par Louis Cuny, le tournage de Mermoz débute en 1942, et le film est presque terminé lorsque le 3 mars 1943, Robert Hugues-Lambert se rend chez Harcourt pour une séance de photos. Une fois les prises de vues terminées, il s’arrête dans un café-restaurant fréquenté, entre autres, par des homosexuels. La police allemande fait soudain irruption pour un contrôle d’identité. Robert Hugues-Lambert, dénoncé pour être l’amant d’un officier de la Wehrmacht, est arrêté et inculpé pour « oisiveté » (et non homosexualité) puis dirigé, dès le lendemain, au camp de Royallieu près de Compiègne4.(wiki)

Jazzi dit: à

Après mon compte-rendu de « Nomadland » je disais que ce film unanimiste, qui a raflé la mise aux Oscars, et porté aux nues par la critique cinématographique mondiale, méritait un débat ici, voire un papier de Passou. Tant il est représentatif des objets culturels qui nous sont donnés en pâture désormais. Un succès suspect dans lequel je m’étais contenté, pour l’instant, de glisser un grain de sable.
Heureux de constater que closer relance le débat !
Plutôt que de nous opposer, JJJ, pourquoi ne pas contribuer à l’enrichir, ce débat ?
Phil, on est au-delà de la frontière entre consommateurs de popcorns ou pas. J’ai rappelé que le film commence et s’achève dans les ateliers d’Amazon…

Quelques pistes réactivées par closer :

« un archétype, formidablement interprétée par Frances McDormand. »

Actrice principale et productrice du film, qui a vu dans le scénario un rôle taillé à sa mesure.

« Un « feel good movie » un peu bisounoursien. »

Exact. J’ai eu la même impression.

« Chloé Zhao, chinoise, pose sur cette tribu de vieux pionniers américains fatigués le même regard bienveillant que les anthropologues occidentaux posaient sur les tribus d’Amazonie ou de Nouvelle Guinée. »

Elle était sûrement la mieux placée pour réaliser une parfaite contre-façon du vieux mythe américain. Et c’est réussi et ça marche !

« Ce n’est pas non plus un film de femmes exclusivement. »

Il aurait été intéressant cependant que Clopine, entre autres erdéliennes, y applique sa grille de lecture féministe.

« Des homme y ont un rôle qui est loin d’être insignifiant, à commencer par le fondateur de cette tribu de « nomades »… »

Oui, ce que, faute de mieux, et mieux que « maître à penser » je qualifierai de « gourou sage ».

Patrice Charoulet dit: à

Je signale aux lecteurs de ce blog que Pierre Assouline, qui avait déjà fort bien parlé de Kipling ici, vient d’en parler une heure durant sur France Culture chez Jeanneney ce samedi à 10 h. C’était passionnant. On en a encore appris sur Kipling. Que cela de vous dispense pas de lire son livre « Tu seras un homme, mon fils ».

x dit: à

All the world’s a stage, suite.

Dans le roman de Max Frisch, Le désert des miroirs, tout (n’)est (que) théâtre, jeu plus ou moins maîtrisé avec les apparences, que ce soit sur la scène sociale ou dans l’intimité.
Gantenbein, qui à la suite d’un accident a failli devenir aveugle, décide de faire semblant de l’être ; à sa grande surprise, quelques accessoires suffisent à rendre son imposture crédible. Parce qu’elle arrange tout le monde.

« Sans cesse, il se laissera démontrer son erreur pour prouver qu’il est aveugle. […] On lui dépeindra un monde tel qu’il est dans les journaux et, en faisant comme s’il y croyait, Gantenbein fera son chemin. »
« Ce dont le monde a besoin, c’est de gens comme Gantenbein qui ne disent jamais ce qu’ils voient […] Il fera une carrière politique, non pas efficace, mais honorable ; […] et comme il sera définitivement entendu que Gantenbein ne voit pas ce qui se joue sous ses yeux, on accueillera partout avec plaisir son opinion. […] Tant qu’il donne des louanges, un aveugle peut parler de tout. »

À commencer par sa femme Lila, une grande actrice. Chacun y trouve son compte : elle, dont il ne voit pas les infidélités, et lui qui se laisse entretenir et peut ignorer tranquillement le versant prosaïque de l’existence (budget, factures, pourboires). En outre, le métier de sa femme est pour lui plein d’enseignements.

« Ce que j’ai appris au théâtre :
Un acteur qui doit représenter un boiteux n’a pas besoin de boiter à chaque pas. Il suffit de boiter au bon moment. Moins il en fait, plus on y croit. Mais tout dépend du bon moment. S’il ne boite que quand il se sait observé, il fait l’effet d’un hypocrite. S’il boite tout le temps, nous oublions qu’il boite. Mais s’il fait parfois comme s’il ne boitait pas, et boite dès qu’il est seul, nous le croyons. Une leçon à retenir. Une jambe de bois, en réalité, boite sans arrêt, mais nous ne la remarquons pas continûment et c’est cela que doit rendre l’art de la feinte : les moments qui surprennent, et eux seuls. Soudain, nous nous rappelons que cet homme boite et nous sommes honteux d’avoir oublié son mal et nous sommes convaincus par notre honte ». (95)

x dit: à

Par ailleurs, l’autre avatar du narrateur (« Tout histoire est une invention […] Tout Moi qui s’exprime est un rôle. »), Enderlin, est confronté pour sa part à la difficulté de jouer son propre rôle, d’assumer son identité professionnelle (impossible à confiner dans les strictes limites du métier, elle déborde et modifie la façon dont on le voit).
Pour cet intellectuel quadragénaire « c’est au moment où il lui arrive pour la première fois un succès particulier qu’il s’effraie du rôle qu’il a manifestement joué jusqu’ici. »
Cette chaire à Harvard […] est assez exactement ce qu’il souhaitait depuis longtemps, c’est peut-être pourquoi la note dans les journaux l’a tant troublé : une prétention secrète soudain si publique ! […] Il se fait l’impression d’un escroc. Et cela se sent naturellement […] Tout est là ! Quiconque comme Enderlin a donné l’idée qu’il lui faut se justifier par ses travaux ne fait au fond jamais l’impression d’un homme de confiance. […] Ce qui est convaincant, ce ne sont pas les travaux, c’est le rôle qu’on joue. Voilà ce que sent Enderlin, ce qui l’effraie. […] Enderlin ne sait pas tenir un rôle. »

« Je connais un cas contraire. Un homme, ambassadeur d’une grande puissance […] une illumination qu’il a eue […] Il a découvert qu’il n’est pas l’Excellence pour laquelle le monde qu’il reçoit sous les lustres fait mine de le tenir. En vertu du poste qu’il occupe, il faut qu’on le prenne au sérieux […] une lettre de démission [est prête] Mais il ne démissionne pas. Il choisit plus grand : le Rôle. Sa découverte de lui-même reste son secret. Il remplit sa fonction […] et exerce sa charge sans sourciller. Ce qu’il pense désormais de lui-même ne regarde pas le monde. Il continue donc […] de jouer l’ambassadeur, sachant qu’il joue ; et aux gens qui l’entourent et le croient le right man in the right place, il n’enlève pas leurs illusions qui sont utiles. Il suffit qu’il n’y croie pas lui-même. […] En se bornant à jouer il obtient des résultats, non plus ordinaires comme jusque-là, mais extraordinaires. […] Il domine son rôle […] grâce à son secret qu’il ne livre à personne, jamais, même en tête à tête. Il sait : toute connaissance de soi-même qui ne peut garder le silence vous diminue de plus en plus […] Il fait donc comme s’il croyait à sa propre Excellence ».

C.P. dit: à

Je vais très peu au cinéma en salle, mais j’ ai vu hier Nomadland et suis en accord avec closer. Ce film sur la survie d’abord matérielle est moins explicite que le livre de Jessica Bruder pour ce qui concerne un système économique sans pitié et les abandonnés, -nouveaux cheminants mais non pionniers-, qu’il produit. Au reste, on devine sans peine cet arrière-plan. Les « sentiments » y sont également plus discrets, malgré ce que signifie à cet égard Empire pour Fern : au fond, c’est sa seule fidélité.
Je voulais aussi retrouver Frances McDormand, actrice d’une extraordinaire sûreté gestuelle, égale pour moi à celle de Meryl Streep … et d’Isabelle Huppert, par exemple.

Une petite remarque pour Jacques : dans le livre de Jessica Bruder, les nomades croisent dans le Nevada et le Dakota du Sud quelques Amérindiens. Le film a fait l’économie de ces rencontres, c’est vrai, en recentrant son propos.

Janssen J-J dit: à

@ Plutôt que de nous opposer, JJJ, pourquoi ne pas contribuer à l’enrichir, ce débat ?

mais je l’ai dit, je ne l’ai pas encore vu, jzm ! Que voulez vous que j’en discute… ? Et dans votre propos… il me semblait que vous parliez de The Father/(bof – tu parles d’un argument pour enrichir le débat !… – un film hollywoodien consensuel fait pour ça, qui ravira le monde !-…)

@ et non, le péché original (sic), désolé, c pas ma tasse de tha, Closer… Le mal, le bien, chacun sa merde… dans un monde matérialiste dénué de transcendance… ? Faut-il philosopher là dessus pour vous complaire ? Aucune envie, voyez ! vous empêche pas, cela dit, hein !…

Jazzi dit: à

« mais je l’ai dit, je ne l’ai pas encore vu, jzm ! Que voulez vous que j’en discute… ? »

Alors taisez-vous, au lieu de critiquer les autres, JJJ !

Janssen J-J dit: à

@ Phil / « Mandez-nous s’il s’agit d’une production pour public popcorné »
vous non plus, l’avez pas vu ?… De quoi on ze melles ?
‘Tention, le jzm veut relancer le débat qu’il a lancé the first !… L’est chatouilleux un brin sur son cinoche, des fois… ! ben voui,
et SMS, t’en dis quoi, toi, au juste de francès mc mordante ? y ressemb’tu ?… on dirait…
Me souviens de l’avoir vue dans un rôle de justicière écologiste… une sorte de shelley winters, m’étais-je dit alors…, la klass… (c just’une petite contribution au non débat popcorn, hein…) Quant à savoir le nom de ce film, j’ai pas la patience d’aller le wéber… peu emporte… le vent. autant aller se faire f… (riquet)

Bloom dit: à

Sympa d’entendre Passou ce matin.

A la lecture de l’extraordinaire « Ten Men Dead » de David Beresford, ancien correspondant du ‘Guardian’ en Irlande du Nord, on apprend qu’au début de sa grève de la faim, à partir du 3 mars 1981, Bobby Sands lisait un volume de nouvelles de Kipling choisies & préfacées par Somerset Maugham.

Difficile de faire plus impérialisto-British…Comme l’écrit Beresford, « There was a touch of irony in that (…) one line [by Maugham] leapt out at Sands: ‘It is true the Irish were making a nuisance of themselves’. Indeed. But he got a lot of satisfaction from the book ».

Le recueil contient certaines des meilleures histoires courtes de Kipling (Histoires vraies – ‘Just so stories’ – exceptées], une majorité d’entre elles se déroulant aux Indes: « On Greenhow Hill », « Love O’Women », « The Man Who Would Be King », « The Strange Ride of Morrowbie Jukes », « The Phantom Rickshaw », « Tomb of His Ancestor », « William the Conqueror »…

Bloom dit: à

Si vous ne savez pas, taisez vous !

Fromanger = From Anger.

D. dit: à

🍆 Aubergines ce midi.
🍆 Aubergines ce midi.
🍆 Aubergines ce midi.

Bloom dit: à

Jibé, TM fut député des Français de l’étranger de la circonscription dans laquelle j’ai travaillé pendant 7 ans, dont 4 dans ce qui était son deuxième plus important réservoir de voix après l’Australie. Je connais bien l’homme politique, gros bosseur, très ambitieux, très proche de Poutine et de Bachar el-Assad.
Mes amis marseillais ont du souci à se faire.

Jazzi dit: à

« Bobby Sands lisait un volume de nouvelles de Kipling choisies & préfacées par Somerset Maugham. »

Chacun ses contradictions et son jardin secret, Bloom.

Jazzi dit: à

« Mes amis marseillais ont du souci à se faire. »

Ils ont surtout besoin d’être repris en main. Et les socialistes locaux ne sont pas à la hauteur, Bloom !

et alii dit: à

Il faut savoir que le catch est en réalité une gigantesque pièce de théâtre où presque tout est scénarisé. Le principal intérêt des catcheurs aujourd’hui : donner des émotions au public quelles soit positives ou négatives. Un bon catcheur n’est pas forcément le plus technique sur le ring, mais c’est celui qui arrivera à donner cette vibration aux spectateurs présent dans la salle. Là où se déroule le spectacle.

Le catch n’est pas un sport comme les autres. C’est surtout un spectacle interactif où le public présent joue un rôle essentiel. Sans lui, le spectacle proposé ne serait plus le même. Avignon étant une ville de théâtre, j’ai voulu vous proposer ici une chronique sur les plus grandes tirades de l’histoire du divertissement sportif, là où le scénariste met en place ce qui amènera plus tard les combats.
https://radiocampusavignon.fr/le-catch-une-piece-de-theatre/

Janssen J-J dit: à

Rillons un brin… Vos aubergines en icônes, on dirait des bites en érection, c du propre, tout ce que vous bouffez à midi, D. !

Janssen J-J dit: à

@ etalli, je crois que Foucault était plus intéressé par les 120 journées de Sade (et ses hallucinantes explorations matérialistes) que par ses multiples internements à Charenton et autres… par lettres de cachet de sa famille… Je PENSE que vous n’avez pas assez épuisé le sujet et sciemment égaré l’herd’élite… C’est pas bien de passer au catch au théâtre comme du coq à l’âne, et pourquoi pas en Palestine avec S. Chalandon ? « j’ai voulu vous proposer ici une chronique sur les plus grandes tirades de l’histoire du divertissement sportif » (ah bon ?) –

et alii dit: à

La metteuse en scène Zabou Breitman vient du cinéma en tant qu’actrice et réalisatrice. Parmi ses films réalisés, nous retrouvons “No et moi”, adapté du roman de Delphine de Vigan en 2010, ou plus récemment le film d’animation “Les Hirondelles de Kaboul”, sorti en 2019. À ce jour, ses talents de comédienne et de metteuse en scène lui ont valu quatre Molières.
, Radio Campus Avignon s’est rendue à la représentation de “Thélonius et Lola” au théâtre de la Criée à Marseille, ce vendredi 10 Janvier. Créée en octobre 2019, la mise en scène de Zabou Breitman nous propose de découvrir le texte de Serge Kribus.
https://radiocampusavignon.fr/thelonius-et-lola/

et alii dit: à

Au cours des quinze premières années de sa carrière, Zabou Breitman est connue sous son nom de scène « Zabou ». Un événement la pousse à récupérer son patronyme pour qu’ainsi, elle soit connue et reconnue du public. En 1982, elle prend des photos sur un tournage. Jean-Marie Cavada, le producteur du film apprenant qu’elle les a vendues sans autorisation, se met en colère et lui reproche son avidité. Il conclut par ces mots : « Cela ne m’étonne pas. C’est quoi, votre vrai nom, déjà ? » Son « vrai nom » étant Breitman, celui de son grand-père, médecin juif laïc socialiste, originaire de Kishinev en URSS, déporté en 1941 et rescapé d’un camp de concentration, la comédienne est profondément choquée par ce trait antisémite10,11.

Elle n’est pas juive mais n’aura de cesse pendant des années d’essayer de rattacher cette racine juive à son prénom, en faisant le chemin inverse de celui de son père, Jean-Claude Deret, non-juif lui aussi mais qui avait échangé son nom de Breitman avec celui de sa propre mère au sortir de la guerre, pour éviter de subir l’antisémitisme11. Ses efforts et sa patience permettent à Zabou de voir enfin son patronyme affiché en 1997 au théâtre du Rond-Point pour La Jeune Fille et la Mort du Chilien Ariel Dorfman. C’est pour elle un bonheur immense et un symbole : « Que ce soit arrivé sur ce texte-là, qui parle d’identité et de justice, signé par un auteur originaire de la région de Kichinev11… » Zabou Breitman conclut elle-même : « Avoir repris mon nom est la chose dont je suis la plus fière10. »

x dit: à

Oubli (regrettable) : les passages cités plus haut, tirés du livre de Max Frisch Le désert des miroirs, le sont dans la traduction d’André Cœuroy.

et alii dit: à

ce n’est surement pas moi , ni « et alli » comme vous l’interpellez,monsieur qui vous empêcherai de CROIRE que vous dites penser de ce que vous envoyez sur le blog de P.Assouline ;
bonne journée , monsieur

Phil dit: à

Dear etalli, za bout bien dans votre chaumière..heureusement Le Vigan, dit La vigue, n’est pas le papy à Delphine.
Dear JJJ, « nomadland » n’est pas un titre assez sexy pour motiver le peuple, une recension à Baroz laisse toujours espérer un peu de fesse mais ici, rien. Les cinéphiles ne font pas de sociologie, leur nuancier va de « la sûreté gestuelle » dixit CP à la diction (mi), écoutez George McReady causer à Glenn Ford et nourrissez bien vos poules.

et alii dit: à

je rappelle que l’artice proposé sur  » Sade en jeu » et « la folie sadienne » est de Eric Marty,que cela a été mentionné ,et que je n’ai aucune prétention à avoir vécu dans la tête de Foucault,non plus

et alii dit: à

vous désirez rencontrer des élèves qui ont un projet « théâtre »?
àla maison du geste et de l’image, vous pourrez contacter Myriam Cassan
RESPONSABLE THÉÂTRE
myriam.cassan[at]mgi-paris.org

et alii dit: à

«Le moment fatidique? Lorsqu’il trouait les yeux et la bouche. Alors, Werner savait si le masque révélait ou non le personnage!» Eric Devanthéry connaît ces jours un triste privilège. A la faveur de son spectacle Léonce et Léna, à l’affiche de l’Alchimic à Genève jusqu’au 7 octobre, il sera le dernier metteur en scène à avoir collaboré avec Werner Strub, illustre facteur de masques né à Bâle en 1935.

Après s’être formé en autodidacte à Genève, Werner Strub a sillonné l’Europe et travaillé pour les plus grands. Giorgio Strehler, Maurice Béjart, Matthias Langhoff ont bénéficié des talents de celui qui a reçu l’Anneau Hans-Reinhart en 2000. Mais c’est surtout avec Benno Besson que l’artiste, qui se voyait comme un artisan, a le mieux développé son don. Il est mort mardi après-midi à 77 ans, dans le petit village de Luthézieu, près de Culoz, en France voisine, où il vivait en ermite depuis vingt ans.
https://www.letemps.ch/culture/werner-strub-dernier-masque

Jazzi dit: à

19 juin 2021 à 14 h 45
J’aime bien les frères Podalydès et, pour le fun, je ne suis pas contre une bonne comédie française, de tant à autre.
Fils d’un pharmacien d’origine grecque et d’une professeure d’anglais, et petit-fils d’une libraire versaillaise « catho de droite », les frères Podalydès, qui sont quatre, ont grandi dans la ville du Roi Soleil.
Bruno et Denis, qu’unit une tendre complicité, font souvent la paire au cinéma : généralement, le premier filme et le second se contente de jouer.
Dans « Les deux Alfred », réalisé par Bruno, les deux frères, qui ont co-écrit le scénario et les dialogues, se donnent la réplique à l’écran.
Avec la loufoque participation de Sandrine Kiberlain, jamais aussi bonne que dans la comédie.
Cela nous vaut une joyeuse pochade sur le monde impitoyable du travail contemporain et de ses nouveaux outils.
Un monde plein de drones, de voitures sans chauffeur, de gadgets et d’objets connectés en tous genres, où les forces actives n’ont plus d’autres choix qu’entre l’auto-entreprenariat, l’ubérisation à outrance ou les contrats de plus en plus précaires dans une Start up !
Autant de néo esclaves du libéralisme mondial triomphant.
C’est sympa, plus tendre que revendicatif et gaguesque, dans la lignée d’un Tati, sans la rigueur néanmoins du génial créateur de monsieur Hulot…
On rit et on est empli d’empathie pour cette pauvre engeance empêtrée dans les méandres de la débrouille, les obligations d’adaptation continue aux nouvelles règles économiques et sociétales contemporaines et constamment au bord de la crise de nerf !
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19589613&cfilm=278933.html

renato dit: à

Parler de péché originel me semble exagéré, car la culpabilité originelle est un statut qui précède la réalisation d’un fait.
Par contre dans le monde post-moderne — chez l’homme post ancien — il ne s’agit que d’une impureté présumée liée au rôle social ou au type d’activité exercée, donc pas d’une faute générale. Certaines catégories sociales sont pures par définition et exemptes de culpabilité, et par cela acquirent des droits ; tandis que d’autres devront démontrer leur pureté, c’est-à-dire qu’ils sont obligés de prouver qu’aucune faute ne peut leur être attribué. Bref, pour certaines catégories sociales la faute commise par une personne et caractérisé par la culpabilité sera vue plutôt comme un mal inhérent à l’individu et à son rôle dans la société.

Enfin, un arrière-gout vaguement religieux absolument pas intéressant, je préfère m’attardes sur un souvenir de lecture. Il s’agit d’une observation d’Arnold Schönberg rapportée par John Cage (dans A year from Monday , p. 48). Quand AS, dont la génération croyait encore en la structure, apprit que quelqu’un menaçait de couper une de ses œuvres, il affirma que cela n’aurait pas abrégé l’œuvre, qu’elle aurait quand même été une pièce longue qui à plusieurs endroits aurait été trop courte.

C.P. dit: à

Phil, « Nomadland » est un bon film aux aventures volontairement assez plates, histoire d’équilibrer, je crois, un cheminement libre du personnage principal (qui refuse des situations confortables, closer l’a dit), ses rencontres sans grande profondeur AVEC son souvenir personnel, professionnel ET amoureux d’Empire. Frances McDormand fait le travail avec la même réserve que dans les films des frères Coen.

Il n’y a, à mon sens, pas plus de métaphysique dans ce film que d’ablettes au Colorado.

Jazzi dit: à

« Il n’y a, à mon sens, pas plus de métaphysique dans ce film que d’ablettes au Colorado. »

Ni théologie ni idéologie, en effet, C.P., juste du pragmatisme et du sauve- qui-peut-la-vie !

Claudio Bahia dit: à

@ Closer
sur Nomadland; je ne voudrais pas en rajouter une couche, mais votre analyse de ce film est la plus fine et authentique; il s’agit bien exactement de cela, de ce que vous en dites.
J’ai vu le film en version originale (en famille sur notre TV, il y a plus d’un mois déjà, grace à un piratage excellent fait par mon fils).
Ce n’est pas un grand film, c’est un bon film qui en aucun cas ne restera dans l’histoire du cinéma US. et il est certain que les européens vont mieux l’apprécier que les américains.

Jazzi dit: à

Le seul problème c’est que les films, comme les livres, qui prennent toute la lumière, font de l’ombre aux autres, sortis ou parus en même temps…

Phil dit: à

Merci dear CP, nous nous laisserons tenter à l’occasion, sans secouer le cocotier. You know what, découvre présentement l’œuvre de Louis Gasnier, director Français parti à hollywood en 1904, mort ruiné sur un banc au même endroit dans les années 50. La vraie classe, du niveau des ablettes au Colorado.

et alii dit: à

bon, je ne saurai pas si c’est Mehr Licht ! ou MEHR nicht !
je ne parierai pas une planche non plus

C.P. dit: à

Cher Phil, je connais de Gasnier des extraits de ses films muets avec Max Linder, grâce à l’émission « Retour de flamme », et le « Topaze » parlant des années 30 avec Louis Jouvet, et c’est tout. J’ai lu un jour qu’il avait réalisé à l’époque du muet un film introducing Clark Gable (le « Craque-Cable » de Louis-Ferdinand Céline qui disait avoir vu la chose !), mais que ce film était perdu.

Bloom dit: à

Louis Gasnier, director Français parti à hollywood en 1904,

En 1904, Hollywood n’existait pas. Il faut attendre 1912 pour que l’industrie du cinéma quitte la côte est (New Jersey, New York) pour s’installer en Californie du Sud.
Urgent revoir vos fiches, dear Phil. Une âme mal intentionnée pourrait insinuer que Gasnier s’est trompé d’adresse. A vouloir gagner du fric, etc…

C.P. dit: à

Bloom, ce n’est pas grave mais vous avez raison : les studios américains de Pathé sont en 1912 encore installés dans le New Jersey. Du coup, je me souviens avoir lu adolescent dans les années 50-60, en France, un feuilleton adapté de « Exploits of Elaine / Les Mystères de New York », sans avoir vu le film (ou la série ?)

Jean Langoncet dit: à

@« Exploits of Elaine / Les Mystères de New York », sans avoir vu le film (ou la série ?)

Savoir s’adapter est-il un art ?

Jean Langoncet dit: à

@D. dit: à
J’aime pas Langoncet. Il m’énerve.

« Que s’est-il passé ?

Tu étais la plus jolie fille
de ta classe de terminale
en 1927.

Maintenant tu as des cheveux courts
et bleus et personne ne t’aime,
pas même tes propres enfants.

Ils n’aiment pas t’avoir dans les pattes
parce que tu les agaces. »

c’était, avec un peu d’anticipation, la minute du docteur Brautigan pour la fête des pères, ici en France

Jibé dit: à

Bloom
Je savais TM proche de Poutine et de Bachar, il ne s’en cache pas, ou en tout cas ne cherche pas à rectifier quand on lui en parle. Bosseur et ambitieux, c’est un mélange dangereux (on dit que Marine le Pen est ambitieuse mais assez oisive, d’où ses bourdes, le débat raté car mal préparé, les sujets non maitrisés). Mariani, en outre, inspire confiance (selon les sondages, qui valent ce qu’on veut)et il connaît bien « son » terrain (Valréas, maire, et conseiller général, des années à labourer le coin depuis 1993 je crois,). Avec son passage via les Français de l’étranger, il a une « épaisseur » apparente que peu de RN ont. S’il réussit, il peut aussi donner des ailes à d’autres « La république » qui franchiront le pas à droite de leur droite. Ce qui nourrira le crédit électoral du parti de Marine le Pen. Et ma peine anxieuse pour l’an prochain.

Jibé dit: à

Eh bien, nous voilà tous d’accord, Nomadland est un bon film, ce n’est pas un grand film. Voilà.

Jibé dit: à

« Les socialistes locaux ne sont pas à la hauteur, Bloom ! »

Certes, Jazzi, certes. Morne plaine et paniers de crabes Pas seulement à Marseille. Un parti épuisé, qui doit se refaire et partager avec d’autres sans les entourlouper. Ca fait du boulot.

Phil dit: à

Yes dear Bloom, ma fiche lue de travers s’appelle Wikipedia pour Louis Gasnier, parti indeed pour le compte de Pathé et fini dedans, comme son patron.
CP, vous avez visionné de quoi updater Tulard, impérial.

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