de Pierre Assouline

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La République des livres
Mais qui ne se dit pas républicain ?

Mais qui ne se dit pas républicain ?

On ne s’attendrait pas à ce qu’un tel livre soit un « livre de l’été », catégorie floue dont on a longtemps crû qu’elle était un genre en soi, qui condamnait les lecteurs à s’abêtir au soleil en lisant des romans particulièrement creux fabriqués à cet usage. Mais depuis l’incroyable succès de plage de Montaillou, village occitan d’Emmanuel Le Roy Ladurie en 1975, passionnante mais assez aride étude d’ethnohistoire sur la vie de paysans montagnards imprégnés de foi cathare au XIVème siècle, éditeurs et libraires ont compris qu’ils avaient intérêt à ne pas trop programmer les habitudes de lecture en été (dans un genre différent, mais de manière tout aussi inattendue, La première gorgée de bière de Philippe Delerm obtint un succès équivalent en 1997).

Bref, ce serait bien si les Français emportaient dans leur sac de plage, de plaine ou de montagne De Révolution en République, les chemins de la France (1376 pages, 33 euros, Quarto Gallimard), un sacré pavé de Mona Ozouf recueillant en un seul volume une grande partie de son œuvre. On peut rêver, non ? Ils n’auraient pas à le regretter car ces pages crépitent d’intelligence érudite, critique, souriante, savante, inspirée sous la plume de l’une des rares historiennes qui soient également un authentique écrivain ; son métier d’universitaire ne l’a jamais fait renoncer à ses passions premières pour la philosophie et la littérature. Risquons  une catégorie : écrivain de la France. Car on peut passer une vie à écrire la France dans son passé.

Ici, pas de formule à l’emporte-pièce, pas de jeux de mots faussement brillants, pas d’épate lecteur mais une plume tenue, précise, imagée, classique mais libre. A l’heure où la question identitaire est de tous les débats, et ce n’est pas près de s’éteindre, notamment dans la tendance à définir la République en l’opposant à la démocratie, ce livre est indispensable. Il ne faut pas se laisser effrayer par la poids ou le prix, juste se dire qu’on peut l’ouvrir à n’importe quelle page ou presque (ici le sommaire), et que c’est le genre de livre que l’on conserve toute une vie pour mieux y revenir car il n’est pas près d’être daté alors que le temps en est le personnage récurrent.

La République est aussi une civilisation. Mona Ozouf est de ceux qui ont su la scruter là où d’autres ne s’étaient pas toujours attardés, interrogeant ces révolutionnaires qui avaient la prétention de « ne dater que d’aujourd’hui » et ces délégués des Etats généraux qui avaient l’outrecuidance ethnocentriste de rédiger une  déclaration des droits de l’Homme (elle ne deviendra «universelle » qu’en 1948 par l’insistance de René Cassin à l’ONU), ensemble de principes et de valeurs destinés à l’humanité toute entière, et non uniquement aux Français, comme ce fut le cas dans d’autres pays.

Ses portraits sont savoureux. Mais des grands hommes de la Révolution, elle ne sauve vraiment que les deux qui lui paraissent avoir de l’envergure : Mirabeau pour sa vision, Robespierre pour ses discours. Sous sa plume, les autres apparaissent soit moyens, soit médiocres. Il n’y avait décidément que Mirabeau pour lui offrir ce qu’elle s’est appropriée comme une formule-fétiche tant elle en dit de la Révolution, du rêve de créer du neuf :

 «Il nous est permis de croire que nous recommençons l’histoire des hommes».

On y apprend des détails croustillants relatifs à son ego-histoire. Femme dans un milieu d’hommes, elle n’osait trop se lancer dans l’aventure de l’écriture, ne s’autorisait pas. Alors ses copains (Jacques Ozouf qui deviendra son mari, François Furet, Pierre Nora) lui demandaient de corriger leurs propres textes, et même un peu plus puisqu’en les relisant une fois parus, il lui arrivait de sursauter : «Mais c’est moi, ça !»daumier

Les medias lui ouvrent souvent leurs colonnes, et lui tendent leurs micros. Quitte à lui faire réviser certains jugements. Son pessimisme quant aux capacités de réveil de la « République engourdie » a été, de son propre aveu, battu en brèche par les manifestations du 11 janvier dernier à Paris, l’occasion d’une catharsis nationale au cours de laquelle au chagrin se mêla selon elle « une sorte de remords collectif de ne pas avoir suffisamment pleuré les victimes de Mohamed Merah”. Il est vrai que les manifestations dans tout le pays tenaient de la fête révolutionnaire, du moins dans leur revendication implicite à une appartenance collective qui ne pouvait être que nationale. Dans le débat sur l’école, et bien qu’elle ne soit pas responsable de tout même si c’est une passion française de penser l’inverse, elle défend haut et fort la figure de Jules Ferry, idole traditionnelle de la gauche aujourd’hui revendiquée par la droite ; mais pour autant, elle n’a pas la naïveté de prôner la restauration de l’école modèle Jules.

J’ai déjà écrit dans ces colonnes (cf liens supra) tout le bien que je pense de sa personne et de son oeuvre. Ce Quarto m’a été surtout l’occasion de revisiter sur ses traces la notion de république, certainement l’enjeu avec lequel nous aurons le plus souvent à nous colleter dans l’avenir proche car il les contient tous qu’il s’agisse d’école, d’identité, de communautarisme, de la persistance de l’esprit contre-révolutionnaire, des anti-Lumières… C’est l’une, sinon la ligne de force du recueil.

La République a été abusivement identifiée à la Révolution française, époque chaude pour toute imagination portée à l’utopie, alors que les Constituants n’entendaient pas se priver du concours du roi. Mona Ozouf montre bien comment chacune des deux visions du monde antagonistes a dû négocier avec sa rivale dans le souci de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain :

“Songeons à Chateaubriand : cet adorateur de la tradition et de la transmission sait qu’il faut, toute nostalgie remise, marcher avec son temps, et tenir compte du fait moderne et démocratique : on ne refera pas un Ancien Régime. Et songeons à Stendhal : ce pourfendeur du pouvoir des pères (Dieu le père compris), qui plaide le droit des fils à s’affranchir du gouvernement des morts, n’est pas prêt pour autant à mépriser les vertus et les charmes de la civilité aristocratique : la France, selon lui, ne sera jamais si républicaine qu’elle puisse se passer de la meilleure part de l’Ancien Régime”.

Autant la mémoire nourrit en Stendhal un républicanisme d’instinct, autant elle empêche Chateaubriand de se rallier à l’idéal républicain, ne fût-ce que par respect pour ses parents massacrés par la Terreur. L’auteur, qui consacre un brillant chapitre à Stendhal, tient que, si le républicanisme est énergique, sincère, passionné, individuel, aventureux, téméraire, bref le contraire de la tiédeur démocratique, alors Stendhal en fait quelque chose d’aristocratique, non dans la filiation mais dans l’élection esthétique et morale.

Il a fallu les Républicains de 1880 pour offrir aux Français une version réconciliée de la République, intégrant tant le travail des siècles opéré par l’Ancien régime que la vision du progrès humain de la Révolution. Ce compromis, soucieux de garder le meilleur des deux côtés contre toute idée totalitaire et terrorisante de tabula rasa, d’idéal terrifiant de pureté et d’homme nouveau, est à l’image des aventures de la République depuis un peu plus de deux siècles. Il lui a fallu aussi concilier ses grands principes de rejet de la différence et son aversion pour la division, avec la passion exclusive du bien public. Ainsi à l’école des hussards noirs de la République, les maîtres ont exalté les particularités régionales tandis que l’Etat écrasait toute velléité d’enseignement des langues régionales au nom de la lutte contre les particularismes hérités du passé.

Tout un art du compromis, de la composition et de la négociation, en équilibre instable sur le fil de la transmission reliant l’héritage à l’innovation. De quoi forger un esprit sinon un caractère communs. Ayant fait leurs preuves à cet exercice, les Français y ont appris le grand art de l’accommodement, qu’ils ont pratiqué dans leur ensemble pendant les années 1940-1942.

Plus personne ne se dit girondin ou hébertiste, mais « jacobin » conserve une brûlante actualité. A l’origine et stricto sensu, cela désignait l’adhésion à un  système de gouvernement et d’opinion qui a tenu durant les quatorze mois de la dictature montagnarde. Avec le temps, l’épithète est devenue synonyme de la Révolution française toute entière, elle-même longtemps identifiée par une école historique à la révolution bolchevique qui avait revendiqué l’héritage jacobin. Or, quand on ouvre le mot, qu’y trouve-t-on encore ? patriotisme, centralisme, indépendance, grandeur de l’Etat-nation, idéologie du Salut public… Mona Ozouf, qui fait l’inventaire des contradictions et récupérations de l’épithète, se dit convaincue in fine que, maintenant que la gauche a compris qu’elle pouvait récuser le jacobinisme tout en demeurant fidèle aux idéaux de la Révolution, le débat va pour pouvoir à nouveau s’engager et on va pouvoir à nouveau « plaider pour ou contre les Jacobins ». Un bon signe, non ?

Aujourd’hui, longtemps après la naissance officielle du républicanisme (septembre 1792), qui ne se dit pas républicain ? L’épithète a été mariée à tous les substantifs disponibles dans le lexique politique. Et Sarkozy en a rajouté une couche en tentant d’en confisquer l’usage au seul profit de son parti. C’est devenu une auberge espagnole qui fait presque regretter le temps pas si éloigné de son histoire conflictuelle où les anti vouaient aux gémonies « la gueuse » avec Maurras, et « Marianne la morveuse » avec ceux qui collaient systématiquement leurs timbres à l’envers en haut à droite de l’enveloppe afin que ladite en ait la tête retournée. Même le néo-Front National excipe en toutes circonstances de son attachement aux idéaux républicains !

Puisque tout le monde, c’est à dire n’importe qui, s’en réclame, qu’est-ce que cela peut encore signifier dans la France de 2015 de se dire fondamentalement républicain ? Il y aura urgence à redéfinir la notion si on veut lui rendre sa puissance d’appel, à redonner un contenu à l’idée, mise à mal sinon discréditée par l’Histoire, si on veut qu’elle continue à incarner un idéal. Pas de meilleur guide que ce livre conçu dans la perpétuelle tension personnelle de l’auteur entre l’appartenance et la liberté, entre l’universel de son républicanisme et les particularismes de son enfance bretonne ; c’est l’un des rares livres qui permettent de comprendre l’obsession de l’unité dont souffrent les Français :

 « Tous les saluts rhétoriques à la diversité ne les retiennent nullement de chercher la formule fixe et indiscutée de leur identité »

Celle-ci a été faite de la prééminence de l’Etat centralisateur, qui a précédé la nation ; de la prégnance de ce que la République est une-et-indivisible ; d’une vocation missionnaire à propager l’universel démocratique. Toutes choses en crise. Reste à dénouer l’énigme : pourquoi dans ce vieux pays, marqué par une longue tradition de continuité dynastique, administrative, territoriale rôde toujours ce que Mona Ozouf appelle très justement « la menace de la déliaison » ?

(« Rouget de Lisle chantant pour la première fois la Marseillaise en 1792 chez Dietrich », huile d’Isidore Pils, 1849, Musée historique de Strasbourg ; « La République nourrit ses enfants et les instruit » huile sur toile d’Honoré Daumier, 1848, musée d’Orsay)

Cette entrée a été publiée dans documents, Histoire.

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commentaires

493 Réponses pour Mais qui ne se dit pas républicain ?

Sergio dit: à

Boh une république c’est comme une monarchie sauf que ça s’arrête… Ca a le hoquet, quoi… Ca tourne sur pas tous les cylindres ! Ca avance quand même faut surveiller…

la plume de ma tante dit: à

La République nourrit ses enfants et les instruit…

Elle n’a que 2 seins la Republique or elle a 3 enfants…donc a tout moment, y’a un enfant de la Republique qui creve la dalle…j’imagine qu’il a du finir en banlieue aussi…

la plume de ma tante dit: à

je me suis demandé aussi si la mauvaise langue avait lu le Tristram Shandy a la même période ou il avait vu le Guernica au musée du Prado… c’était peut-être un hologramme du Guernica qu’il avait vu au Prado…

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…trop de livres – seins,! influencés par les liens politiques en soutien-gorge,!…à connivences,!…

…trop lourd,!…V’là,…du plomb  » baroque  » pour tirer un coup,!…en l’air,!…
…etc,!…

D. dit: à

Constatons que la plupart des royaumes se portent mieux que bien des républiques, et nous aurons la solution pour sauver la France.
A condition d’aller voir du côté de la lignée mérovingienne, bien entendu.

rose dit: à

Cru du verbe croire. Sinon crû c’est le verbe croître.

rose dit: à

Henri Laugier n’est pas ethnocentriste et n’a rien d’outrecuidant. Lorsqu’il a participé à N’Y à l’élaboration de la déclaration des droits de l’homme, lui et -sujet à part mais ce sont bien le même type d’hommes- tous ceux qui ont créé l’aéropostale avaient en tête l’amélioration du sort commun un souci réel de démocratie et surtout des idéaux haut accrochés ; ce qu ne.semble pas correspondre à grand monde aujourd’hui, à commencer par celui qui.bouffe à tous les râteliers et à continuer par celui qui paraît grand lorsqu’il joue un rôle de simple modérateur.

rose dit: à

Les massacres cela a été le 7.
Le 11 ce fut la manifestation du peuple qui s’est levé, indigné et, il faut bien le dire, chagriné ; puis surtout décidé à « touche pas à ma liberté (dont celle de s’exprimer, et les autres).

rose dit: à

Ce n’est pas seulement pour supprimer les particularismes que furent éradiquée violemment les langues régionales c’est d’abord pour obliger à créer ce lien commun par la langue française, pck nombre de gens -dont les plus pauvres, parmi lesquels les paysans- ne parlaient que leur patois régional. L’occitan le breton le basque l’alsacien etc.

rose dit: à

Et donc,loin des républiques, cela pose la question de comment l’on passe d’impérialismes tyranniques à des régimes dictatoriaux pire encore et.vecteurs des pires massacres connus dont le système politique des khmers rouges. Ce qui signifierait que si le régime républicain ne s’impose pas -par la révolution et la mise bas des castes établies (heureusement parfois sexe débridé et coca aident bien à cela) alors les dictatures se succèdent.
En remède à cela l’éducation ! => l’école.
Et non pas la démolir Mme la ministre (où sont scolarisés vos enfants ? A l’école alsacienne ? Chez feu Richard Descoings ultérieurement ?).

Laurent Denis dit: à

 »A l’origine et stricto sensu, cela désigné[ait] ».
Cordialement.

JC..... dit: à

La République est un système de gouvernement qui aimerait bien faire croire à toutes les bêtes du troupeau disparate que les loups et les agneaux, les lions et les limaçons, ont les mêmes droits et les mêmes devoirs…

On sait ce que ça donne, on sait ce que ça vaut, on sait comment, cela finit ! L’universalité est un leurre.

de nota dit: à

« Ses portraits sont savoureux. Mais des grands hommes de la Révolution, elle ne sauve vraiment que les deux qui lui paraissent avoir de l’envergure : Mirabeau pour sa vision, Robespierre pour ses discours. Sous sa plume, les autres apparaissent soit moyens, soit médiocres »

Passou, j’ai pas mal lu Mona Ozouf et je me souviens du portrait de Danton qu’elle avait donné pour le dictionnaire critique de la Révolution française, Ozouf, pour conclure son article cite Condorcet:  » Danton a cette qualité si précieuse que n’ont jamais les hommes ordinaires: il ne hait ou ne craint ni les lumières, ni les talents, ni la vertu »
Autrement dit, sous la plume de Ozouf Danton n’apparaît ni moyen, ni médiocre.
Voilà qui me turlupine!
Et si Ozouf avait plutôt voulu dire que de tous les acteurs de la révolution française seuls Mirabeau et Robespierre avaient une « envergure » avant la révolution, alors que parmi tous les autres ,plutôt médiocres, seuls quelques uns allaient se révéler extraordinaires pendant le révolution?

JC..... dit: à

En définitive, ce n’est pas le système de gouvernement qui compte s’il n’est pas trop tyrannique – royauté ou république, c’est tout comme ! – mais l’identité du troupeau et son homogénéité simulée, reconnue, entretenue, par tous ses membres.

Si les adultes enseignent aux petits quelques règles de base, et par dessus tout montrent l’exemple, la société est unie. Non par le système de gouvernement mais par la qualité de ses membres. D’où le rôle majeur de l’Education parentale et de l’Instruction publique, bien plus important que les institutions républicaines.

Si, comme chez nous actuellement, on prend le problème à l’envers, càd on s’imagine que tout individu vivant sur sol va partager automatiquement les valeurs « universelles », on se fout le doigt dans l’œil ! La société vole en éclats, il n’y a plus consensus.

citoyennement dit: à

‘on s’imagine que tout individu vivant sur sol va partager automatiquement les valeurs « universelles »,’

la pensée automatique de pq a encore frappé…

Passou dit: à

De nota de 6.23, votre nuance est bienvenue.

JC..... dit: à

Pour frapper les esprits simples, obtus ou neuronalement sous-équipés, pas besoin de nuances….

Qui vous passeraient au dessus de la tête, citoyennement vôtre !

JC..... dit: à

La volonté de la Révolution Française d’éradiquer le régionalisme en lui substituant un nationalisme fédérateur idéalisé, a globalement échoué.

On se sent d’abord de chez soi, de son paysage, de ses racines, sauf évidemment les conquistadores, aventuriers, et autres héros du « bouger pour vivre »… du « s’agiter pour être » … et qui ont le feu au cul, jusqu’à la mort.

En ce qui me concerne, et quelles que soient les vertus des Français de l’Est, de l’Ouest, du Centre ou du Nord, … vertus innombrables et si touchantes … il est clair que je me sens du Sud et que mon drapeau est bicolore*, pas tricolore !

*quatre verticales de gueule sur fond d’or : le drapeau des Comtes de Provence

christiane dit: à

la plume de ma tante exprime à 22 h 58 une brève analyse très intéressante de ce tableau de Daumier.
Cette toile me met très mal à l’aise. Il y a quelque chose d’impossible, presque de révulsant entre cette scène d’allaitement (féminine) et ce corps musclé d’homme, ce visage sévère de guerrier plus que de mère-tendresse.
Se superposent à cette toile, pour moi, deux autres : celle de Rubens (1636) représentant Saturne dévorant son enfant (nourrisson) et celle qu’elle a inspirée à Goya, portant le même nom, mais là l’enfant est adolescent et la tête de Saturne – yeux révulsés- est celle d’un fou. Les deux sont au musée du Prado.
Des peintures noires de Goya, dont celle-ci représentant le mythe grec de Cronos dévorant ses enfants (par crainte selon la prédiction d’être détrôné par l’un de ses fils) à ce Daumier choisi par P.Assouline, il y a un lien possible… Une certaine ironie « mordante » diffuse dans le billet quant à ceux qui s’approprient et dévorent à belles dents les mots « république » et « républicain » explique, peut-être ce voyage pictural.
Puis, retour au billet et à l’accueil chaleureux et justifié de ce livre de Mona Ozouf.
Étrange, je n’ai jamais lu un livre d’elle mais je l’ai écoutée attentivement à la radio à chaque fois qu’elle participait à un débat. J’aime la tranquillité, la modestie et l’assurance avec laquelle elle répond aux questions, développe des réponses argumentées, savantes, justes. Une belle personne qui donne envie de réfléchir à ce labyrinthe de l’Histoire, dans lequel elle se déplace avec l’aisance d’un Thésée qui n’aurait pas besoin du fil d’Ariane ni des ailes d’Icare. Elle rend lumineux les soubresauts des strates politiques, économiques, mémorielles de l’Histoire, ce paysage politique complexe du XXIe siècle.
Tenter un salto avant et plonger enfin dans un de ses livres ? Ce billet en donne l’envie. Et là, pas de déception ni d’écart à prévoir entre le billet et le livre, la dame étant connue, reconnue.

radioscopie dit: à

Merci P.A. de mettre le projecteur sur ce livre et sur l’oeuvre de Mona Ozouf, autrement dit sur ce qui fonde notre République. Espérons que les (nombreux) contempteurs de la Révolution qui ici s’acharnent à en salir l’image et l’héritage s’abstiennent un moment de n’exhiber de la médaille que son revers.

JC..... dit: à

Seul les radiesthésistes peuvent croire qu’il est besoin de « salir » la Révolution française ! Aaaah ! Rions…. Elle s’en est chargée, seule.

Elle n’a eu besoin de personne, la révolution, pour organiser l’horreur de la Terreur, les destructions, l’injustice, les massacres, la guillotine, l’arbitraire ….

Car il est grand l’écart entre la pompe humaniste, les flonsflons de la Fête et le cul de basse fosse populaire, fait de procès sans défense possible !

Et son héritage ? Mon dieu… mais comme dans toute succession : les héritiers se battent entre eux pour s’approprier le peu de bien qui en est sorti, de cette époque révolutionnaire lamentable ! Puis le dilapident…

JC..... dit: à

L’illustration de Daumier ?

Rirette l’Haltérophile allaitant des nains…

J’adore ce choix de tableau immonde : merci Passou pour cet humour musculeux, transgenre, décalé-poilant !

radioscopie dit: à

« Et Sarkozy en a rajouté une couche en tentant d’en confisquer l’usage au seul profit de son parti. » P.A.

Certes, mais dans l’esprit des Français affutés, son logo (L.R.) signifie explicitement Les Ripoublicains.

radioscopie dit: à

Toujours ce necrosyrtes monachus qui plane sur la RdL : espèce protégée. Pas tirer !

JC..... dit: à

Les Ripouxblicains rendent les glands actuels au pouvoir… Soucieuxlistes.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…j’aime réfléchir, au de là,!…de ce que, nous propose les billets à P.Assouline,!…comme bases d’ouvertures des discutions,…

…j’ai toujours été comme cela,!…libre de penser,!…

…avant, au fond, le roi était le propriétaire de ses terres, qu’il se devait de défendre,…contre les voisins et autres P.D.G.,!…ou par liens de forfaitures et mariages au lieu des guerres,!…
…pas Machiavel, pour un sou,!…les gestions des villes par l’église et ses abbayes,…ou ses corporations de chevaleries,!…

…aujourd’hui, tout le monde vend tout, pour un indice de bénéfices escomptés,!…

…trop, c’est trop,!…il n’y à plus d’états,!…que les multinationales,!…

…je n’en dirait rien,!…comme Moreno,!…

…il y à, d’autres systèmes d’ordinateurs possibles à créer,!…déjà plus aux mesures de chacun,!…hélas,!…

…non, plus que le simple copier/coller,!…
…je n’en fait aucune description,!…


…à propos, pour maigrir,!…apprendre à rester au  » sec « ,!…près d’un radiateur électrique en cas de besoins pour se sécher rapide,!…la crème l’Oréal Bio-Thermes aux agrumes, un plus,…une fois par semaine,…

…& avec thés aussi vert, et manger léger, sans féculents de préférence, avec fruits et légumes,!…
…les viandes à éloignées si possible,!…

…Merci, docteur, à rien foutres,!…Ah,!Ah,!…etc,…

…il y a d’autres ordinateurs possibles,!…
…merci, d’avoir été copier avant,…pour rester en garde,…d’être un fin limier du progrès,!…Ah,!Ah,!…libre,…

JC..... dit: à

La plus belle réussite de la Révolution française ? Napoleone Buonaparte … un tyran impérial, foutant l’Europe à feu et à sang.

La plus belle couillonnade de la Révolution française ? Le remplacement des aristocrates aux pouvoirs divisés, par de nouveaux aristos, les privilégiés d’Etat, aux pouvoirs étendus car concentrés à Paris.

On n’en est pas encore guéri… !

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…tout au plus, un dégrossissage presque comme un Very Parfait de MacDonald,!…

…la crème de la crème, pour une autre crème légitimé de la même lignée,…

…un savoir-faire,…breveté,…top-secret,!…le profit pour faire du pauvre démunis pendant des générations,!…l’A.D.N. du football, des défonces pour abrutis au style les boyaux fondus au Coca,!…
…Ah,!Ah,!…

radioscopie dit: à

C’est l’histoire d’un primate qui, lorsqu’on lui présentait l’avers d’une médaille, systématiquement la retournait comme s’il lui fallait toujours trouver prétexte à ses aboiements.

JC..... dit: à

radioscopie dit: 25 juillet 2015 à 9 h 37 min

Il est honteux de parler en ces termes de Robespierre …

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…la révolution d’une médaille sur elle même,…
…payer Charon et en attente de sa communion en bouche du mort,!…pour passer les fleuves des enfers, le Styx,…
…Madonna, on n’est pas sortis de l’auberge,!…etc,…

radioscopie dit: à

9 h 41 min / légende de la photo du primate :
« Je ne m’étonne jamais de voir les hommes mauvais, mais je m’étonne souvent de ne les point voir honteux. »
René Descartes

JC..... dit: à

LE LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION FRANCAISE

J’en recommande vivement la lecture à tous ceux qui ont conservé un brin de jugement ! Ci dessous, un commentaire de lecture de mars 2008 sur Amazon.fr :

« Ouvrage rédigé sous forme de thématiques portant la signature de nombreux historiens de renom et incontestés, qui se livrent à une remise à plat de l’analyse de la révolution française plus de 200 ans après les évènements, 200 ans d’écran de fumée entretenus par commodité et/ou par idéologie.

Dans l’inconscient collectif, la révolution, celle des droits de l’homme, de la marseillaise, de la liberté/égalité/fraternité, avec un bémol pour la terreur, jouit d’une aura si incontestable qu’elle en devient suspecte.

Cette lecture inédite ne manquera pas susciter un enthousiasme et un rejet tout deux aussi extrêmes. La littérature étant néanmoins si majoritairement pro-révolution, proposons qu’un changement de perspective puisse être aussi sain que de lire de temps a autre un journal de convictions politiques différentes des siennes, quitte à les renforcer, mais en accordant le crédit que 700 pages rédigées par tous ces experts de l’époque, peuvent n’être pas qu’une somme d’absurdité.

Une première partie s’attache à retracer les faits sous différentes perspectives (derniers jours de Louis XVI, mise a sac de la puissance navale, massacre de Vendée, Marie Antoinette, mythe de la prise de la Bastille, massacres des gardes suisses, Napoléon et la révolution etc.)

Une deuxième partie non moins intéressante – plus subjective – suit une approche résolument plus philosophique, sur le sens de cette révolution dans l’histoire de l’homme, les traces qu’elle laisse dans notre monde d’aujourd’hui.

L’idée force qui se dégage de toutes ces analyses:
– La révolution est amorcée dès Descartes par une profonde décadence des élites de l’ancien régime, motivée par une volonté sans précédent dans l’histoire de terrasser Dieu, l’Eglise et ses valeurs, lentement mais surement accompagnée par de puissants courants philosophiques (Voltaire, Rousseau, Diderot, franc maçonnerie etc.)

– Ses valeurs ayant été détruites, l’homme se retrouve livré a lui même, loup pour lui même et pour l’Homme. La suite n’est que l’explosion en chaine, enjolivée de grands idéaux, de sa violence, de haine, de destruction, de cruauté, dont les différentes étapes de la révolution porte les stigmates indélébiles.

– Reference pour toutes les révolutions marxistes suivantes, la révolution française n’est enrayée in extremis, avec la chute de Robespierre, que grâce à une insuffisante théorisation, une moindre organisation des clubs (comparées à celle des bolchéviques), à une assemblée qui décide d’abattre juste a temps celui qui va la dévorer, et à Napoléon, mystérieux accident dans l’histoire de France, plus intéressé par le pouvoir que par la révolution a laquelle il adhère sans conviction et qui se livre à une synthèse sans doute bancale mais pacificatrice.

Pour ceux qui ne seront pas exaspérés par cette relecture, voici un livre qui ne tombe pas des mains. Multi-facette, fourmillant d’anecdotes, brossant un vaste champs de grille de lecture, certaines visiblement très engagée, d’autres plus neutres.

Saisissant, absolument incontournable. »

Pas curieux, idéologues soumis, crétins des Alpes, s’abstenir ! Bonne journée…. à demain !

la vie dans les bois dit: à

« « plaider pour ou contre les Jacobins ». Un bon signe, non ? »

Pas si sûr, les jacobins ne sont pas concernés par les élections régionales qui approchent.

Passou dit: à

Merci à mes correcteurs

christiane dit: à

Où l’on sent à le lire, malgré la violence des propos une grande passion de l’Histoire et une réflexion profonde sur l’envers du décor de la Révolution de 1789. Surprenant… ou pas surprenant ? Il n’y a pas que les scooters roses et un racisme glauque dans la vie de cet inclassable !

la vie dans les bois dit: à

J’avais déjà pensé, -mais il faudrait reprendre le sondage d’opinion, comme cette pensée étaient partagée par un nombre écrasant-, qu’espérer fonder un pacte républicain, avec une assemblée en pleurs est un acte désespéré.

« on louait des pleureuses par métier, appelées dans la langue du pays neuika. Ce mot vient de l’hébreu et du syriaque: nenia »
Les romains les appelaient mortalia. »
In « tableau historique, politique, physique et moral de Malte et de ses habitants »

la vie dans les bois dit: à

cette pensée était, bouh.

D. dit: à

De plus, JC, Louis XVI était une personne extrêmement sympathique et humaine.
Il faut reconnaitre qu’il a été complètement dépassé par les événements, il lui manquait les clefs pour se positionner correctement et s’en sortir entièrement.

ZEUS..... dit: à

Nous autres, calmes Olympiens, considérons votre ‘Révolution Française’ comme l’équivalent prémonitoire de ce que fait aujourd’hui ‘Etat Islamique’ au Moyen Orient…

Les Djihadistes révolutionnaires de 1789 mettent à bas l’ordre ancien, détruisent, brûlent, tuent les Vendéens en pratiquant l’épuration ethnique, décapitent les opposants, noient les chrétiens et leurs prêtres, organisent la Terreur de 300.000 morts, sous les applaudissements d’illuminés imams : les abrutis Robespierre, Saint Just et leurs séides crapules, comme le mutin Carrier.

Nous sommes étonnés de voir ce Djihad meurtrier, dépeint encore aujourd’hui comme un « acte fondateur aux valeurs universelles », enseigné, édulcoré, ennobli, aux petits enfants des écoles françaises, qui trop jeunes gobent ces merveilleux mensonges …

Court dit: à

Il a refusé de s’exfilotrer à Rouen comme le lui avait proposé le Duc de Larochefoucauld-Liancourt dés 1791.
Il faudrait faire l’histoire de cette belle figure fidèle à son Roi, votant l’abolition, et tentant tout pour sauver Louis XVI. Ce qui n’a pas été du gout de Louis XVIII.
Cette éminence grise a laissé des Mémoires officiellement brulés, quoique Sainte Beuve, dans ses portraits littéraires, en cite un morceau. C’est le type meme des nobles larges d’esprit , favorable à Maupeou, Choiseul, etc.
Ils prouvent par leur existence que la période était plus complexe et moins manichéenne qu’on ne le dit.
Quant au coup d’Etat napoléonien, on oublie qu’après la tentative Augereau, les élites du Directoire ont quasiment fait appel à lui.
Bien à vous.
MC

coup de froid dit: à

on sent bien le petit marquis de meusieu courte a son aise dans cette époque… nous espérons qu’on l’aurait pendu haute et courte, couic

Île -de-Garde de commencement dit: à

Le Cénacle

En ces jours de martyre et de gloire, oùu la hache
Effaçait dans le sang l’impur crachat du lâche
Sur les plus nobles fronts,
Où les rhéteurs d’Athènes et les sages de Rome
Raillaient superbement les fils du Dieu fait homme
Qu’égorgeaient les Nérons,…
(…)…..Ils étaient grands et bons. L’amère jalousie
Jamais chez eux n’arma le meil de poèsie
De son grêle aiguillon,
Et jamais dans son cours leur gloire éblouissante
Ne brîla d’un dédain d’humble fleur pâlissante,
Le bluet du sillon. »

Je vous recommande de lire ce poème de SAINTE BEUVE (1804-1869),
Il peut nous éclairer tous et chaque « UN »(°!°), sur le message et le passage à explorer afin que tous et toutes soyons reconnaissants d’un accord harmonieux et lumineux.
Just for change!

coup de froid dit: à

inclassable le JC ? à placardiser avec son pote Benito pour un fascisme amusant !

ZEUS..... dit: à

EOLE me dit :
« Tout ce que dit ‘coup de froid’ sent le surgelé… »

Et nous rions comme les Grecs demandant au FMI une bouée de sauvetage.

en direct de L.A...... dit: à

Début des Jeux Olympiques spéciaux. On apprend que le candidat de Porquerolles, qui concourait dans la catégorie « débiles légers » a été disqualifié pour faux départs répétés et intentionnels, destinés à saboter le bon déroulement de l’épreuve.

en direct de la RdL..... dit: à

Marc Court vient d’inventer le verbe « exfilotrer ». Respect.
Et encore bravo.

Attila dit: à

N’est-ce pas toi, JC, qui disait que les religions, toutes les religions, sont d’infâmes et abrutissantes superstitions ? Et puis tu rejettes ensuite l’idée, l’idéal de la Révolution, au prétexte que les Français ayant perdus leurs valeurs chrétiennes, l’homme est devenu un loup pour l’homme !
C’est sans solution alors ?

ZEUS..... dit: à

Court est l’un des terriens que nous apprécions le plus ici. Il a deux qualités essentielles, c’est un littéraire et un admirateur de Jacques Chesnel.

ZEUS..... dit: à

Si j’étais ce JC dont vous parlez tant et que vous encensez à juste raison, je ne répondrais pas à Attila, qui un chiraquien gauchiste.

Île -de-Garde de commencement dit: à

Merci à l’ombelle des talus, j’adore le Rock « HABIBI »!

Île -de-Garde de commencement dit: à

« De nota de 6.23, votre nuance est bienvenue. »Passou
Mirabeau pour sa vision, Robespierre pour ses discours. Sous sa plume, les autres apparaissent soit moyens, soit médiocres »

De nota : »Passou, j’ai pas mal lu Mona Ozouf et je me…Et si Ozouf avait plutôt voulu dire que de tous les acteurs de la révolution française seuls Mirabeau et Robespierre avaient une « envergure » avant la révolution, alors que parmi tous les autres ,plutôt médiocres, seuls quelques uns allaient se révéler extraordinaires pendant le révolution? »
La réponse est OUI, seul « Robe-ES-Pierre » reste le lumineux de l’affaire, enfin c’est mon « OP-Ï-NîON »(°!°)

geotrouvetout dit: à

« l’homme est devenu un loup pour l’homme !
C’est sans solution alors ? »

C’est effectivement sans solution, Attila.

Nous avons toujours eu le choix entre le moins mal et le pire. Le pire du pire étant évidemment une révolution qui prétend apporter la solution à tous nos maux, ce qui ne marche pas…et comme cela ne marche pas les révolutionnaires massacrent et détruisent en prétendant que cela finira par marcher quand tous les ennemis de la révolution auront disparus. Et comme ça ne marche toujours pas, un thermidor finit par se produire, mais la société est tellement abîmées qu’elle ne s’en remet jamais vraiment.

C’est le schéma de toutes les révolutions, y compris religieuses comme le montre l’exemple de l’EI aujourd’hui.

daniel dit: à

christiane dit: 25 juillet 2015 à 10 h 14 min

Il y a chez le reptilien de péc u l (caricature d’adolf et jmlp réunis) le besoin pathologique de tout rabaisser à son niveau pervers et paraître au-dessus du lot
Ses dégu eulis et ricanements permanents n’ont d’égal que le vide abysal de sa minable vie, c’est dire
(d’où la necessité pour beaucoup ici de ne pas lire ses déjections

christiane dit: à

Ce qui est piégeant sur ce blog, c’est que l’on doit toujours être totalement contre ou pour un autre pos(t)eur. Les êtres humains sont complexes, contradictoires, versatiles, changeants. On fait route comme on peut avec les un(e)s et les autres ou sans eux.

fuyons dit: à

JC « C’est effectivement sans solution, Attila. »

le taré de pq se prend pour une référence pensante

christiane dit: à

@daniel dit: 25 juillet 2015 à 13 h 24 min
Le « toujours » mériterait d’être remplacé par « très souvent ». De plus quand on remonte dans les années passées du blog on se rend compte que certains ont changé…

fuyons dit: à

christiane dit: 25 juillet 2015 à 13 h 24 min

il y a des limites concernant le quart de neurone de pq

christiane dit: à

« une référence pensante » – 13h26.
Qui l’est ? Et serait-ce souhaitable ?

geotrouvetout dit: à

« le taré de pq se prend pour une référence pensante »

Je suis peut-être taré, mais je ne piquerais pas le pseudo de quelqu’un d’autre…

geotrouvetout dit: à

Donc je ne suis pas JC (il faut tout lui expliquer!).

jem dit: à

Dire du mal de Danton par rapport à Robespierre, même si celui-ci a prononcé de beaux discours, est paradoxal. Robespierre, c’est avant tout l’impasse terroriste. Il y avait plus de finesse dans l’épais cordelier, plus d’aspiration à la modération.

de nota dit: à

Mona Ozouf exprime en termes choisis tout le mal que lui inspire le Livre noir de la révolution française…

Selon les auteurs du « Livre noir de la Révolution française », la guillotine annoncerait le nazisme, et les révolutionnaires auraient inventé l’antisémitisme. N’importe quoi

Ce gros livre en habit de deuil, on le reçoit comme on découvre dans sa boîte aux lettres un cercueil menaçant. L’air du temps a soufflé sur cet objet lugubre, nouvel avatar de l’histoire justicière : après nous avoir mis en demeure de nous repentir de la traite négrière, du génocide arménien, de la colonisation, nous voici conviés à faire pénitence pour la Révolution française. Défilent donc ici les têtes au bout des piques, les prêtres massacrés, les colonnes de Turreau, le calvaire du petit Louis XVII. Et de l’autre côté, car toute histoire noire appelle sa bibliothèque rose, Louis XVI, « le seul grand homme de la Révolution », Marie-Antoinette, « âme mozartienne, priante et héroïque ». John Adams lui-même est convoqué pour célébrer, chez les Bourbons pris en bloc, « le lait de la tendresse humaine ».

Livre d’époque donc, qui rêve d’une société où l’Eglise informerait à nouveau les cadres de l’existence collective : derrière lui, on voit se profiler un autre livre noir, de la laïcité cette fois, qui devrait plaire au chanoine de Latran. Livre d’époque encore, qui désigne à la vindicte publique les « historiens », espèce nuageuse occupée à cacher, travestir, « occulter » les vérités déplaisantes, comme le sacrifice du roi, « biffé par la normalisation historienne ». La Révolution, nous est-il confié, a joui jusqu’à ce jour du « singulier privilège de rester en dehors de l’inventaire, à jamais intouchable ». Intouchable ? Qui peut le croire, après deux siècles de mises en examen, de procès, de preuves accablantes exhibées au prétoire, et l’armada des procureurs, de Joseph de Maistre à Léon Bloy ?

Livre d’époque toujours, pour entonner l’air à la mode : des Lumières est sorti le Goulag, Lénine procède de Rousseau, et le totalitarisme nazi a ses racines dans la Révolution française. Il en inverse pourtant radicalement les principes, mais ici nul ne se soucie de ce détail, et cette simplification inspire les morceaux les plus extravagants de l’ouvrage. On apprend que la Révolution a inventé l’antisémitisme ; que « ce que les révolutionnaires ont voulu faire (faire disparaître les juifs), Hitler l’a réussi en Europe ». Un syllogisme implacable préside à certaines de ces démonstrations folles : on reconnaît, comme vous savez, les fascistes à quelques traits génériques, fulgurance, audace, insolence, laconisme, sobriété ; or Saint-Just possédait ces caractères ; ergo, Saint-Just est un précurseur du fascisme. Un hasard, dites-vous ? Détrompez-vous, « il n’y a pas de hasard ».

On pouvait espérer qu’une exploration du versant noir de la Révolution ferait surgir de grandes questions, toujours ouvertes : pourquoi les Français ont-ils fait du rejet radical de leur passé le principe de la Révolution ? Pourquoi la conception autoritaire du pouvoir y a-t-elle triomphé si tôt de l’inspiration libérale ? Et comment mener la comparaison entre la France et les pays qui ont fait l’économie d’une révolution, question héritée de Pierre Chaunu (auquel on a emprunté, pour ouvrir ce recueil dépourvu d’introduction, un texte du bicentenaire qui résume la Révolution française en quatre vocables : « rancune, ignorance, fatuité, bêtise ») . Mais n’espérez pas voir ici ces grands sujets traités. L’escouade d’« essayistes », de « dramaturges », d’« historiens » et de « philosophes » que ce livre rassemble s’emploie, non à comprendre, mais à juger le passé national ; et pour l’avenir, à formuler des vœux : d’abord, que « le XXIe siècle finissant voie un retour en force de la foi chrétienne » ; puis que surgisse enfin le principe salvateur capable de garantir l’unité du pays. Et « pourquoi ne serait-ce pas un roi ? ». L’ouvrage s’achève sur ce frémissant espoir.

Le coordonnateur négligent de ce livre bâclé, jargonneur de surcroît (on n’hésite pas, ici, à définir la Révolution comme « un prisme qui s’autorèfracte »), a senti le besoin de l’orner de quelques grandes signatures. Jean Tulard et Emmanuel Le Roy Ladurie se sont donc exécutés, sans grand entrain m’a-t-il semblé. Sur Napoléon et la Révolution, pour le premier, sur le climat, pour le second, ils ont rendu des copies honorables, mais hors sujet, pierres incertaines apportées à l’édifice. Certes, Emmanuel Le Roy Ladurie nous apprend qu’il a fait un temps de cochon pendant l’année 1788, coups de chaleur d’un printemps torride, grêle et pluies d’un été pourri. La Révolution pourtant, il le reconnaît de bonne grâce, a éclaté pour des raisons complexes, « qui n’ont rien à voir avec notre présent exposé ». Une conclusion que pourraient reprendre à leur compte presque tous les contributeurs fatigués d’un livre grisâtre.

radioscopie dit: à

@de nota
Ce fameux « livre noir » a surtout la couleur des soutanes de jadis et du linceul de l’Histoire, celle qui s’écrit pas avec un minimum de rigueur. Et de l’encre de seconds couteaux (mis à part deux ou trois qui se sont égarés dans la sacristie enfumée).

Pour l'honneur d'un camarade dit: à

Entièrement d’accord avec vous, de nota, mais vous savez sans doute que Ueda a participé activement à ce Livre noir de la Révolution et l’a régulièrement encensé ici même.

la vie dans les bois dit: à

Une autre présentation de l’ouvrage de Mme Ozouf. Pour se faire sa propre opinion.

Quant à la République française, actuelle, elle est d’abord régie par une constitution, non ?

https://lectures.revues.org/17846

sans commentaires (à l'usage de christiane) dit: à

JC….. dit: 25 juillet 2015 à 10 h 01 min
LE LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION FRANCAISE
J’en recommande vivement la lecture

Jean-Gérard dit: à

’une vocation missionnaire à propager l’universel démocratique. Toutes choses en crise.

Ce n’est pas nouveau. C’était déjà en crise à l’époque des équipées napoléoniennes. Ce le fut encore bien davantage à l’époque de l’expansion coloniale (notamment sous la IIIe). N’évoquons le calamiteux Guy Mollet que pour mémoire. La république ne se réconcilia avec sa vocation missionnaire à propager l’idéal universel démocratique que grâce à un certain Général dont l’enthousiasme républicain n’était sans doute pourtant pas la vertu première. Mais de la république, il se faisait sans doute l’idée qui seule, sans doute, tient la route et est capable de mettre d’accord tous les citoyens de ce pays. Idée fort ancienne au demeurant, et fondatrice. La République, c’est « res publica », la chose publique, la chose du peuple, l’affaire de tous les citoyens, la gestion en commun de toutes les affaires qui les concernent.
Quant à moi, je ne me sentirai vraiment républicain que le jour où aura disparu des paroles de notre hymne national l’ignoble « qu’un sang impur abreuve nos sillons ». Poil aux cons.

la vie dans les bois dit: à

Révolution ça veut dire changement, c’est un peu dynamique, quoi.
C’est pas non plus la révolte sanglante permanente.

la vie dans les bois dit: à

« du particulier à l’universel », oui, une vieille antienne des idéologues.

Attila dit: à

En illustration, j’ai reconnu Daaphnée donnant ses seins à téter à ueDa et JC !

la vie dans les bois dit: à

Tout cela m’a plutôt donné envie de ressortir un livre de poche, bon pour l’été, très gros,  » Le huit », écrit par Katherine Neville, (vous avez vu sa bio ? ça change du cursus attendu) un roman sur un fabuleux jeu d’échec, histoire qui traverse le temps.
J’y avais noté quelque chose de frappant à propos de l’époque révolutionnaire et les hommes qui l’ont faite, je viens de relire un truc à propos de Robespierre et Rousseau.

Ce que je retrouve en lien donné ci-avant, comme ceci:

« Mona Ozouf se concentre sur quelques idées au cœur du projet révolutionnaire : d’abord le principe du contrat social hérité de Rousseau, ensuite l’idéal du « législateur pédagogue capable de faire surgir et de former une humanité neuve » et enfin « une foi commune dans les capacités presque illimitées de l’action politique » (p. 194). »

la vie dans les bois dit: à

Bon, quelque soit le temps qu’il fait, quelle que soit l’heure, le cantou s’anime invariablement des mêmes obsessions.
So, à bientôt.

En musique. Le premier français au top 50, cette semaine.
https://www.youtube.com/watch?v=6TpyRE_juyA

Chaloux dit: à

Vrai que le « Livre Noir » reniflait une vieille odeur de rat de sacristie vendéenne. D’autant plus dommage que la Révolution a tout pour qu’on en compose un vrai livre noir.

Les réflexions de Mona Ozouf mènent-elles à considérer la Révolution comme l’oeuvre d’esprits, ou plutôt d’acteurs médiocres?
Reste à savoir si le recul massif de la démocratie auquel nous sommes en train d’assister n’est pas en fait le véritable « héritage » de cette période. Toute une mythologie à mettre à bas.

gerard dit: à

13h41
14h04
14h06

Pas étonnant !cf d’ailleurs la pub hystérique du pervers porc’rollais, son admiration mortifère pour les nuls, pour tout travail de sape et faussaire de l’histoire en particulier

william dit: à

« les pays qui ont fait l’économie d’une révolution, »

Les Brits ont coupé la tête de leur roi un siècle avant les Français

william dit: à

« les pays qui ont fait l’économie d’une révolution, »

Les Brits ont coupé la tête de leur roi un siècle avant que les Français ne fassent de même

berlu dit: à

Reste à savoir si le recul massif de la démocratie auquel nous sommes en train d’assister n’est pas en fait le véritable « héritage » de cette période. (Chaloux)

N’importe quoi !

christiane dit: à

@ sans commentaires qui dit: 25 juillet 2015 à 14 h 10 min…
Merci, mais j’ai d’autres lectures en vue !
Pour en revenir au… « Sujet », malgré les innombrables étiquettes par lesquelles les uns et les autres s’efforcent de l’identifier, il reste pour moi « inclassable » et déroutant justement à cause des infatigables subversions qu’il nous inflige dans cet espace-commentaires dans une sorte de déprise de soi, de dés-identification et création d’une identité fictive (nom – localisation géographique…) pour disparaître. L’écriture de la colère, le rôle du délinquant. Le désir de se transformer en bouc émissaire pour observer les réactions du groupe qu’il étudie peut-être, notamment celles qui sont répressives (et où beaucoup parlent pour les autres !)… Il se rend libre d’aller où il veut, de dire tout ce qui lui passe par la tête même le plus infâme, même le plus idiot.
La non-censure de P.Assouline est un signe. Lui aussi observe celui qui observe. Mise en abyme…
Et puis ce qu’il écrit est tellement énorme qu’il rend la vie facile à pas mal d’éreinteurs, de trolls qui passent alors presque inaperçus avec leurs dépôts de « déjections ».
La période de l’Histoire évoquée ici est généreuse en techniques d’assujettissement, en crimes, en droit dissymétrique de l’accusé et du procureur, en jugements expéditifs (droit de tuer), en passivité.
Cet espace-commentaires du blog ? une révélation à partir du négatif comme en photo…
« Il te faut me pardonner avec bonté
Si je songe ici à Münchhausen
Qui, unique en son genre, réussit
A se tirer du marécage par sa propre tresse. »
(A. Einstein (« A propos de l’Ethique de Spinoza »)

Chaloux dit: à

bulot dit: 25 juillet 2015 à 15 h 02 min
« N’importe quoi ! »

Insignifiant.

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

Je ne crois pas un seul instant que le rétablissement des Bourbons (mais lequel?) sur le trône de France, façon monarchie constitutionnelle, puisse améliorer notre sort collectif, voire individuel, sauf peut-être empêcher d’autres Nains teigneux à prétendre à la magistrature suprême. Élisabeth II savait remettre Margaret Thatcher à sa place quand il le fallait.

La France a toujours dû intégrer les nouveaux arrivants en son sein, malgré l’humeur maussade de ses enfants d’alors. Juifs, Italiens, Portugais, Polonais, Africains à la peau foncée, Indochinois, et pardon à ceux que je ne mentionne pas. Les seuls qui font problème sont les Arabes musulmans. La plaie algérienne fait encore mal, et ceux qui en ont souffert, ou qui font comme si ils en avaient été victimes, regardent ces hommes et ces femmes avec méfiance, sinon carrément avec haine. Cette haine leur est rendue.

Aux États-Unis, les descendants d’esclaves ne veulent pas exterminer les descendants de leurs anciens maîtres, ils ne veulent qu’être traités dignement. En est-ce de même en France pour les descendants des anciens colonisés?

Sergio dit: à

la vie dans les bois dit: 25 juillet 2015 à 10 h 17 min
une assemblée en pleurs

Ha mais on a eu le baiser Lamourette ! Ca serait bien, tiens, maintenant, sur le coup des quinze heures, retransmis par France huit ou Arte… euh… Fact !

Court dit: à

Petit rappel: la France de 1789 esttout de meme la seconde puissance navale et la première armée d’Europe.
Voila pourquoi un Bernanos, loin de tout Livre Noir, pourra voir dans la Révolution le prolongement de la Monarchie .on trouvera la formule exacte dans Les écrits de guerre recueillis in Le Chemin de la Croix aux Ames.
Ce qui me gène dans la formule Ozoufique,c’est qu’elle ne semble faire aucune place à un type comme Carnot, l’organisateur de la Victoire’et pas moins ferme face à Louis XVIII que face à Napoléon.
Bien à vous.
MC

geotrouvetout dit: à

De nota, je ne veux pas faire l’apologie d’un livre que je n’ai pas lu mais toutes les atrocités commises pendant et au nom de la Révolution, de celle-ci comme d’autres, ne sont pas une invention de la calotte et des soutanes.

Utiliser l’argument « ça sent la sacristie » est une facilité indigne qui ne répond à aucun argument.

Vous écrivez: « pourquoi les Français ont-ils fait du rejet radical de leur passé le principe de la Révolution ? Pourquoi la conception autoritaire du pouvoir y a-t-elle triomphé si tôt de l’inspiration libérale ? »

Qui « les français »??? Les quelques milliers de sans culottes et de tricoteuses qui ont décidé des principaux tournants des événements parisiens, qui eux-mêmes ont décidé pour tout le pays étaient-ils « les français »?

Bien sûr que non, vous le savez bien et cela explique l’engrenage de la violence et de la terreur. La grande majorité des habitants de ce pays, majorité paysanne attachée à ses traditions et à sa religion se serait satisfaite de réformes et d’une monarchie modérée. Qui peut croire une seule seconde que cette majorité eut approuvé le sort réservé à la famille royale? Mais une bande d’idéologues fous furieux en a décidé autrement. C’est la logique révolutionnaire telle que je l’ai décrite. Aucun peuple, jamais, ne veut le renversement brutal et complet de toutes les valeurs et de toutes les coutumes qui ont encadré sa vie depuis des siècles…C’est bien pour cela que la « majorité silencieuse » n’a jamais droit à la parole sous forme d’élections vraiment libres et sans pression pendant les périodes révolutionnaires.

Sergio dit: à

Duc Bihoreau de Bellerente dit: 25 juillet 2015 à 15 h 29 min
Les seuls qui font problème sont les Arabes musulmans. La plaie algérienne fait encore mal

Je me posais la question… J’ai l’impression que dans toute l’Europe c’est plus ou moins pareil… Coup de chasse-mouches ou pas coup de chasse-mouches…

Chaloux dit: à

Je recommence :

geotrouvetout dit: 25 juillet 2015 à 15 h 34 min
« …C’est bien pour cela que la « majorité silencieuse » n’a jamais droit à la parole sous forme d’élections vraiment libres et sans pression pendant les périodes révolutionnaires. »

Nul doute que l’histoire réécrite par un angélique saint Pangloss serait d’une douceur étonnante.

Chaloux dit: à

Inepte.

Disneyland 1789..... dit: à

Mona Ozouf le dit elle même, ce qui l’intéresse c’est la tentative utopique de célébrer « le même », l’homme nouveau, libéré, dans la Fête républicaine qui lie les républicains en révolution, éternellement commémorée.

Une tentative d’historien comme il y en a tant puisque chacun prend ce qu’il lui va, dans l’Histoire de la Révolution Française. Son choix est celui là : non scientifique, non exhaustif, un point de vue « particulier » qu’elle revendique.

Il reste les crimes ethniques en Vendée, les procès pré-staliniens, la décapitation, les noyades, les 300.000 morts, la Terreur… tout l’arsenal du révolutionnaire type que nous retrouverons ailleurs et qui nous plombe encore aujourd’hui par déni du réel.

Comment, pourquoi, ne pas accepter que nos révolutionnaires admirables, Robespierre, Saint-Just, assassins furieux, illuminés criminels, furent aussi nazis que les nazis, aussi épouvantables que les staliniens ou les communistes polpotiens, aussi sauvages que les djihadistes actuels ?

Leurs crimes le prouve, à qui sait lire !

Certes, cela fait mal de dire que vous avez cru toute votre vie à la propagande révolutionnaire française… ! Adorateurs aveugles de la Révolution folle de 1789, oui, vous avez été c.ons de croire à une vérité faussée.

Il n’est pas trop tard pour cesser de croire à une « illusion fondatrice » …

louis dit: à

les crimes ethniques en Vendée,

pff ce n’était pas ehtnique mais religieux (politique) – auparavant les cathos avaient massacré allègrement les protestants en Vendée et ailleurs!

admirativement dit: à

Disneyland 1789….. dit: 25 juillet 2015 à 16 h 09 min

l’esprit ueda-furgole-jc carbure et déborde en pleine effervesecnce pour tenter de prouver leurs a priori! bientôt ils vont ‘prouver’ que la guerre d’algérie est due à 1789

talon.nettes dit: à

« cesser de croire à une « illusion fondatrice » « …

faudrait un empereur

Chaloux dit: à

Disneyland 1789….. dit: 25 juillet 2015 à 16 h 09 min

La débilité est la chose la mieux répartie chez l’homme.

Duc Bihoreau de Bellerente dit: à

«Sergio: 15h36: Les seuls qui font problème sont les Arabes musulmans. La plaie algérienne fait encore mal Je me posais la question… J’ai l’impression que dans toute l’Europe c’est plus ou moins pareil… Coup de chasse-mouches ou pas coup de chasse-mouches…»

En effet, les immigrants musulmans, surtout les Arabes, s’intègrent mal. Voulant rester fidèles à ce qu’ils comprennent comme religion, ils gardent des comportements jugés moyennageux, voire carrément barbares. Leur en faire reproche est insulter leur Prophète, ce tyran à l’épée lourde et peu miséricordieuse. Les Arabes que je connais ne pratiquent plus, si tant est qu’ils l’ont déjà fait. Comme moi, ils préfèrent l’amour à la haine,le partage à l’égoïsme, le pardon au ressentiment. Ils partagent mon avis que ce sont les chefs musulmans qui ont gardé le peuple dans l’obscurité alors que l’Europe renaissait et allait s’éclairer. D’où le retard de l’Islam.

radioscopie dit: à

« Il reste les crimes ethniques en Vendée, les procès pré-staliniens, etc. et blablabla… »

« Procès pré-staliniens »? En 1793 ? Voilà l’histoire comme on l’aime.

Disneyland 1789..... dit: à

Les ordres écrits venant de Paris sont formels : « Tuez tous les Vendéens, hommes, femmes, enfants… brûlez les cultures et les maisons ! »

On est pas dans le religieux, on est dans l’épuration ethnique ! Et on glorifie, on félicite les assassins. Vive la Révolution !

Chaloux dit: à

Colosse-copie dit: 25 juillet 2015 à 16 h 25 min
« Procès pré-staliniens »? En 1793 ? Voilà l’histoire comme on l’aime.

Un des aspects les plus inquiétants des commentaires à cet article, c’est qu’on ne réfléchit pas davantage à gauche qu’à droite.

Chaloux dit: à

Les vendéens sont une « ethnie ».

hurhurkhurk.

Lu assez de bêtises pour aujourd’hui.

Bonne fin de journée,

Chaloux dit: à

« Passionnée d’opéra, Angela Merkel ouvre le Festival de Bayreuth ».

S’il lui reste trois minutes entre deux trémolos, qu’elle moralise donc les salaires des esclaves-immigrés de l’Est à trois euros cinquante de l’heure. On ne peut pas exiger de la Grèce qu’elle paye pendant soixante-dix ans et rien de soi-même.

Qu’en disent Valls et Hollande, Chapon Braillard et Chapon Mou ? Rien. On croirait lire le Journal de Louis XVI.

hamlet dit: à

ce que Mona Ozouf appelle très justement « la menace de la déliaison »

sûr que quand on regarde l’écart qui sépare ces discours élogieux sur notre République et la réalité politique actuelle, la « déliaison » est un mot bien trouvé.

encore qu’il n’est pas assez fort : « déconnexion » serait meilleur.

ou déréalisation ? ou déréliction ?

quand on voit des gens comme Mona Ozouf monter aussi haut dans le ciel des idées on n’a qu’une peur : qu’elle se perde au milieu des étoiles.

non je plaisante, une culture coupée à ce point des réalités en vérité c’est très drôle, ce qui pourrait nous arriver de pire c’est d’en mourir de rire.

hamlet dit: à

Dieu que l’évocation du nom de ces grands hommes est beau, le mieux est de relire ce discours de Condorcet qui finissait par :

« Il viendra, sans doute, un temps où les sociétés savantes, instituées par l’autorité, seront superflues, et dès lors dangereuses, où même tout établissement public d’instruction deviendra inutile : ce sera celui où aucune erreur générale ne sera plus à craindre, où toutes les causes qui appellent l’intérêt ou les passions au secours des préjugés, auront perdu leur influence ; où les lumières seront répandues avec égalité et sur tous les lieux d’un même territoire, et dans toutes les classes d’une même société ; où toutes les sciences et toutes les applications des sciences seront également délivrées du joug de toutes les superstitions et du poison des fausses doctrines ; où chaque homme, enfin, trouvera dans ses propres connaissances, dans la rectitude de son esprit, des armes suffisantes pour repousser toutes les ruses de la charlatanerie : mais ce temps est encore éloigné ; notre objet devait être d’en préparer, d’en accélérer l’époque ; et, en travaillant à former ces institutions nouvelles, nous avons dû nous occuper sans cesse de hâter l’instant heureux où elles deviendront inutiles. »

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/7ed.asp

hamlet dit: à

Dieu que l’évocation du nom de ces grands hommes est beau : belle…

Disneyland 1789..... dit: à

Absolument, monsieur Chaloux, une ethnie !

Les Vendéens, pour les révolutionnaires parisiens, sont des macaques, des singes, des sauvages croyant en dieu. Une ethnie vendéenne incrustée sur le sol de l’homme nouveau : inconcevable. C’est donc une population, une race, un chancre à rayer de la carte.

Ce qui préfigure l’antisémitisme nazi, le goulag soviétique, le lao-gai maoïste.

hamlet dit: à

la seule vérité est que la France est entrée dans une histoire post-républicaine.

la République c’est fini, game over : 4 millions de chômeurs, 10 millions de mal logés, 20 millions de précaires, et une poignée de privilégiés qui vivent au dessus des lois, c’est tout ce qu’on voudra sauf républicain.

il faut arrêter de se raconter des mensonges, c’est plus possible, les gens en ont marre qu’on leur raconte des bobards, la France est devenue un pays ultra libéral à la botte du parlement européen.

un pays où l’on apprends aux gamins dans les écoles les lois de la concurrence, de la compétition, de la sélection, du combat de tous contre tous, la première chose que ces gamins découvriront en entrant dans la vie c’est le mépris des puissants et de ceux qui ont le pouvoir.

« République » est un mot qui ne veut plus rien dire, mais ça tout le monde le sait bien, mais tout le monde fait comme si tout le monde ne savait pas.

si la culture est aujourd’hui le nom qu’on veut donner à cette volonté de vouloir endormir et enfumer les gens j’ai bien peur que ça ne marche pas très longtemps.

hamlet dit: à

l’enfant :où sont les grands hommes de la République ?

le père : dans nos livres d’histoire.

l’enfant : et parmi nous, en resterait-il un seul spécimen ?

le père : non, non, pour les trouver il va falloir t’acheter un livre d’histoire.

coup de froid dit: à

formule Ozoufique :expression COURTelinesque

Jean-Gérard dit: à

Tout un art du compromis, de la composition et de la négociation, en équilibre instable sur le fil de la transmission reliant l’héritage à l’innovation. De quoi forger un esprit sinon un caractère communs. Ayant fait leurs preuves à cet exercice, les Français y ont appris le grand art de l’accommodement, qu’ils ont pratiqué dans leur ensemble pendant les années 1940-1942.

L’art du compromis me paraît avoir bon dos. L’histoire de la France républicaine depuis 1870 est plutôt celle d’une succession de combats acharnés, se soldant par la victoire des uns et la défaite des autres, les vaincus n’acceptant jamais tout-à-fait d’avoir eu le dessous. Cette histoire est au fond celle d’une guerre civile larvée que l’existence d’institutions résistant tant bien que mal a empêchée de se transformer en guerre civile tout court, qu’on a frôlée à deux doigts à plus d’une reprise, lors de l’affaire Dreyfus, en 1934, en mai 58, en mai 68 … Je suppose que quand Assouline évoque le grand art de l’accommodement pratiqué en 40/42, il fait de l’humour (noir) : l’entrevue de Montoire et le statut des Juifs comme exemples de l’art du compromis si tant bien français, ça me laisse rêveur. Il n’y a pas d’identité française, ni de caractère français, ni de vertus françaises : il n’y a qu’une collection d’individus possesseurs de la carte d’identité française, plus ou moins enclos et entassés dans un pré hexagonal comme des araignées dans un pot (comme disait Vautrin) et prêts à se friter à toute occasion pour un oui, pour un non. Tiens, les éleveurs, par exemple : ces temps-ci, je me dis que si, acculés à la faillite, ils pouvaient tous se suicider, ce serait chouette ; je pourrais savourer mon bifteck batave en toute quiétude. Je ne crois pas vraiment au patriotisme ni à l’identité nationale, et encore moins à l’unité nationale. Je n’ai pas versé une larme sur les victimes de Merah ni sur celles des frères Pouachiche ni sur celles de Coulibaly : le jour où je pleurerai un de mes compatriotes, il me tombera un oeil. J’aurais aimé naître Norvégien ou Néo-Zélandais. Ou Patagon.

Chaloux dit: à

Jean-Gérard dit: 25 juillet 2015 à 17 h 32 min

Propos de dinde grasse.Ne sortez pas le soir de Noel!

Chaloux dit: à

Colosse-copie, l’humour boulevardier c’est autre chose, il me semble. Redoutables temps, ceux dont les acteurs ne sont plus que des caricatures à l’état de nature. Voyez Moscovici, occupé à brader l’Europe. Comme si le seul moyen de survivre était de se vendre.

Sergio dit: à

« les Constituants n’entendaient pas se priver du concours du roi. »

Oui, oui… Seulement ensuite, la république proprement dite, il fallait la fonder dans le sang du roi, et aussi brûler les vaisseaux, effacer définitivement l’idée même d’un retour à la monarchie ; c’était une nécessité politique, et voilà pourquoi l’assassinat du roi, à qui personne ne voulait plus de mal qu’au tsar à la villa Ипатев le vingt-quatre juillet dix-huit…

citoyen médusé dit: à

« et une poignée de privilégiés qui vivent au dessus des lois, c’est tout ce qu’on voudra sauf républicain. »

Figeac, ce jour et ses célèbres entretiens dirigés par Madame Monique Canto-Sperber et ayant pour invités Mme. Mona Ozouf et Antoine Compagnon, entre autre.
Entrée libre et gratuite annoncée, réservation par téléphone n° X.
On veut réserver ( il y a trois jours )mais là, pas de place.
Alors comment avoir des places?
On me répond qu’ il fallait être invité les années précédentes!
Comme je n’ y était pas l »‘année précédente, comment faire pour pouvoir un jour assister à ces rencontres.
Cela est injuste, inégalitaire et très peu républicain!
Passou a t-il reçu une invitation?

citoyen médusé dit: à

Madame Mona Ozouf et Antoine Compagnon n’ y sont pour rien, bien évidemment.
Je voulais tellement les entendre et les rencontrer!

Jean-Gérard dit: à

Chaloux dit: 25 juillet 2015 à 18 h 01 min
Jean-Gérard dit: 25 juillet 2015 à 17 h 32 min

Propos de dinde grasse.Ne sortez pas le soir de Noel!

Pas mal vu. Mon art de vivre tient tout entier dans ce propos d’un médecin moliéresque :

 » Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il grêle, ceux qui sont morts sont morts, et j’ai de quoi me passer des vivants « .

Je ne sors jamais les soirs de noël.

JC..... dit: à

Autant vous le dire : je suis amoureux fou d’Angela Merkel, et depuis longtemps !

Nous nous sommes rencontré à Bayreuth, pour le Ring d’Adam Fischer, en 2003. Notre aventure a duré le temps d’un Ring … Bayreuth c’est spécial : on attend le billet 9 ans, et la salle est si incommode ! Mais les entractes longs se révèlent somptueux…

Lenteur somptueuse, c’est cela.

Elle était magnifique dans sa robe de soirée claire à grosses fleurs, taillée certainement dans les anciens rideaux de sa chambre à coucher. Certainement… Vieux, mais propres.

Elle ressemblait à une merveilleuse saucisse de Bayreuth, colorée, goûteuse, vive, si heureuse d’être présente dans ce chaudron wagnérien. Elle aime vraiment Wagner.

Deux gardes du corps, décontractés, la surveillaient à deux mètres de distance : c’était calme à Bayreuth à cette époque, elle n’était pas chancelière mais bébé-kohl, la dauphine au bel avenir, tout le monde l’avait compris.

J’avais revêtu mon plus beau jean bleu râpé, tee-shirt noir avec en décoration une tache de ketchup, imperceptible, veste fine en lin coquille d’œuf … j’étais irrésistible !

Elle avait jeté un œil désabusé sur un petit japonais, qui frimait, se construisant un personnage de rebelle asiatique agité et encore plus mal habillé que moi. Il était jaloux de mon aura vestimentaire, et de la compagnie qui m’accompagnait, deux institutrices en rut, caquetant à n’en plus finir sur l’actualité littéraire….

Ce fut torride, politiquement parlant : j’ai l’esprit de contradiction prononcé, endurant, énervant, emmerdant. Quelle joute ! Je ne l’ai jamais revue, sinon dans ce rôle ingrat de Kanzlerin, à la télévision, dents serrées, lèvres sèches. Différente ! Si différente de celle que j’ai connue.

Demain, si vous n’êtes pas sage, je vous raconterai comment nous avons dansé un sirtaki endiablé dans une boite de nuit qui appartenait à la famille Papandreou !

A demain… Faites de beaux rêves ô amis républicains ! Comme vous m’êtes sympathiques.

hamlet dit: à

mais JC !!!
Songez donc un peu à Chateaubriand nom d’une pipe !!!
Cet adorateur de la tradition et de la transmission… qui savait qu’il faut toujours marcher avec son temps, et tenir compte du fait moderne et démocratique….

hamlet dit: à

JC encore que si vous ne voulez pas songer à celui-là songez alors songez à Stendhal…
ce pourfendeur du pouvoir des pères !
qui plaide le droit des fils à s’affranchir du gouvernement des morts…

mais qui, remarquez-le bien, n’est pas prêt pour autant à mépriser les vertus et les charmes de la civilité aristocratique, n’est-ce pas…

Car la France, selon lui, ne sera jamais si républicaine qu’elle puisse se passer de la meilleure part de l’Ancien Régime.

hamlet dit: à

JC, faites comme vous voulez ! songez à Chateaubriand ou à Stendhal mais de grâce cessez donc de songer à Angélina Merkel.

pas ici JC, nous sommes ici dans les hautes sphères de la pensée républicaine, vous n’allez pas nous casser la baraque avec les tétons d’une teutonne…

en passant dit: à

Disneyland 1789….. dit: 25 juillet 2015 à 17 h 04 min

Qu’il est drôle!

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…désolé,!…toujours pas assez d’argent sur mon compte,!…pour faire ce que je veux,!…

…il faut vous nourrir de mes restes de réflexions, pour vous donner l’illusion de dominer les situations,!…

…à l’avenir, choisissez mieux vos  » riches « , à paître,…pour leurs faire la toison d’or,!…etc,!…

…les limites à une souscription ouverte,…sur mon compte,…les dons le bienvenu,…avec ou sans tableaux,…pas moins de vingt millions par donateur,!…

…les autres aux  » miséreux  » des casinos,!…Banco,!…encore,!…

…ou une éternité sans génie,!…les esprits en boîtes,!…dans l’espace-temps,!…
…Ah,!Ah,!…à l’heure des cloches, sans fortunes d’héritiers, renverser la vapeur,!…
…etc,!…
…ami, entend tu le vol noir des corbeaux sur la plaine,!…rien vu,…les mains en poches,!…le futur,…sous nos pas,!…Ah,!…
…etc,!…

…aussi, bien, on vous fait pauvre, aussi bien, débrouillez vous pour me faire milliardaire,!…
…de toutes façons, toutes les places c’est du bidon,!…à coeur ouvert,!…Ah,!Ah,!…
…rire, riche et mourir,…de toute façons dans les basses-courts du monde,!…le progrès,…les têtes d’oeufs,!…etc,…

…et déjà  » baiser « , par manque d’imaginations de nouveaux prototypes d’ordinateurs,!…Oui,! mes puces,!…etc,…

hamlet dit: à

il me parait des plus urgents de mettre notre République sur les bons rails…

et aussi la citoyenneté, parce qui dit République dit forcément citoyenneté.

et aujourd’hui le gros point faible de la République c’est son citoyen, dans la mesure où il n’y en a plus que 0,004% d’entre eux qui vont voter, nous pouvons en déduire que le citoyen d’aujourd’hui a perdu son esprit.

le fameux esprit qu’il était d’usage de nommer « l’esprit citoyen ».

aujourd’hui le citoyen a d’autres préoccupations que la politique, d’ailleurs il suffit de prononcer devant lui ce mot, « politique », pour voir se dessiner sur ses lèvres un petit sourire ironique, voire une franche moue de dégout, il lui faut guère plus de 5 secondes pour réagir à ce mot ‘politique » pour répondre « tous des pourris, j’en ai rien à cirer d’ailleurs là j’ai pas trop le temps il faut que fasse mes valises pour partir en Bretagne pour les vacances ».

c’est que le citoyen a du plomb dans l’aile….

le citoyen a perdu le gout de l’engagement politique et le sens du collectif pour se réfugier dans sa petite arrière boutique individualiste bien centré sur lui-même, renfermé, replié sur lui, le citoyen n’est plus un sujet de la République mais un individu libre qui carbure à la lecture de qui ? de Nietzsche bien sûr, on ne dira jamais assez tout le tort que Nietzsche aura fait subir à notre pauvre citoyenneté républicaine.

heureusement il nous reste les livres d’histoire pour en garder le souvenir, et les yeux pour pleurer et mouiller ces belles pages d’histoires de nos petites larmes de crocodiles…

la vie dans les bois dit: à

« Risquons une catégorie : écrivain de la France » je lis à propos de Mme Ozouf.
Précisant toutefois qu’il y a une nuance de vocabulaire entre audace et le fait de prendre un risque.

Si je comprends bien Mme Ozouf dans son tiercé gagnant des grands hommes de la jeune République, -d’il y a plus de 200 ans, comme le temps passe, même s’il paraît s’être figé dans les hautes sphères pensantes du « bien vivre ensemble » le winner est c’est le beau parleur Mirabeau.

« Après sa mort, quand on retrouvera des traces de sa correspondance avec la famille royale, Mirabeau sera haï par le peuple de Paris et, chose rare, dé-panthéonisé. Ses actes sont à nuancer cependant : l’idéal constitutionnel de Mirabeau ne répondait pas seulement à un besoin vénal, mais certainement aussi à sa volonté de faire réconcilier l’assemblée et la monarchie, motivée par son obsession d’éviter à la France de sombrer dans l’anarchie. »
source wiki

la vie dans les bois dit: à

André Boniface Louis Riqueti, vicomte de Mirabeau, dit « Mirabeau-Tonneau » puis « Mirabeau-Cravates »,

la vie dans les bois dit: à

C’est très amusant. Me reste maintenant à trouver les dimensions de ce livre.

Largeur , hauteur, épaisseur et poids.

hamlet dit: à

comme me le disait en se marrant l’autre fois mon vieil ami royaliste Pierre Ernest Tillaye du Boulet qui venait de lire le livre de Picketty : avant 1789 nous étions 10% de la population a posséder 90% des richesses et aujourd’hui vous en avez 1% qui en possèdent 99% : sur ce point vous avez fait plus fort que nous, vous et votre République vous êtes les recordmen des inégalités toutes compétitions confondues.

Sergio dit: à

Non mais oui mais si on vote, il y en a qui votent exactement autrement ! On sait même pas pourquoi… Personne peut le savoir ! on sait pas qui mais il y a des cas, ça on en est sûr…

Et puis mon Xeon, par exemple, il est plus intelligent que la voisine avec son clebs, donc pourquoi on le ferait pas voter ? Parce que sinon, c’est le clebs qui va voter ! Et alors lui comme couche…

hamlet dit: à

« Et Sarkozy en a rajouté une couche en tentant d’en confisquer l’usage (du mot République) au seul profit de son parti ».

ça c’était la plus chose qui pouvait arriver à la République.
au point où elle en est, qu’elle soit le nom du parti de Sarkozy, à ce niveau, c’est presque une consécration.

hamlet dit: à

Sergio, vous voulez qu’on fasse un sondage sur ce blog où les commentateurs se gavent du mot République pour savoir qui va voter ?

Sergio remplissez-vous vos devoirs de citoyens en allant voter à chaque élection ?

que ceux qui ici remplissent ses devoirs de citoyens lèvent la main ?

regardez Sergio, comptez le nombre de mains levées, il n’y a que Monsieur Court dont on voit la main levée.

et maintenant posons une autre question : que tous les nietzschéens présents ici lèvent la main, regardez Sergio tous ces bras brandis, on se croirait revenus au temps du 3ème Reich !

et voilà, c’est tout, donc en voiture Simone, emballez c’est pesé, et tout le reste n’est que de la littérature pour enfants, comme ces jolis contes qu’on leur raconte le soir avant qu’ils s’endorment pour ne pas qu’ils fassent de mauvais rêves…

la vie dans les bois dit: à

J’ai trouvé: 20,5 x 4,2 x 14 cm . Avec une densité de l’ordre de 700kg/m3, cela fait à peu près 800 g. Et je ne vous compte pas l’emballage.

Chaloux dit: à

J’ignore si la lecture du Monde Diplo ou du site de l’Acrimed relèvent d’une quelconque « fermeture d’esprit »,- ce qui est sûr, en revanche c’est que le système Garcin est redoutable, un vrai rouleau compresseur, exactement proportionnel à sa pénurie de talent, à sa privation de jugement littéraire. Hallucinant dans tous les cas.

http://www.acrimed.org/article4619.html

Il faut pourtant admettre, à sa décharge, que Garcin, pour avoir monté un cheval de Troie pareil, doit avoir quelque soupçon de son indigence.

Et maintenant, amuse-toi, Ô Anastasie.

hamlet dit: à

d’ailleurs ce dont ne parle pas Madame Ozouf c’est le problème du mot « éthique ».

l’éthique, dont tout le monde se gave aujourd’hui, est le gros ennemi de la République, la République ne connait qu’une chose : la morale, la fameuse morale républicaine.

et sans morale exit la République.
parce que la morale est une valeur qui se réfère à une transcendance, comme par exemple le devenir collectif plus important que chaque individu.

si des types se sont fait torturer et fusiller par les allemands ce n’était pour défendre une éthique mais pour des valeurs orales qui valaient plus que leur existence.

mais aujourd’hui tout le monde nous gonfle avec son éthique, Spinoza super star, de l’éthique par ci et de l’éthique par là, comme si chaque individu était capable de définir lui-même l’horizon de ses valeurs, ça c’est très très mauvais pour la République.

mais ça elle ne le dit pas Mona Ozouf pour ne pas se mettre à dos tous ses copains philosophes qui ne jurent que par l’éthique, si on veut redonner un sens à la République il faut commencer par promulguer une loi interdisant l’usage du mot « éthique » dans les livres et les discours, et pour réhabiliter le mot « morale », qui est un mot magnifique, sans doute le plus beau républicain, le mot que la République est allé puiser dans l’ancien vocabulaire religieux, parce que la République est une croyance, c’est une religion, une religion bien plus belle que notre religion immanente actuelle, mais ça Mona Ozouf, la morale, elle ne doit pas en parler parce qu’il ne faut surtout pas heurter les âmes sensibles.

JC..... dit: à

la vie dans les bois dit: 25 juillet 2015 à 19 h 31 min

Mais non ! Honoré Gabriel Riquetti…..

L’immense auteur d’un bouquin bandant de mon enfer personnel : Le rideau levé, ou l’éducation de Laure »

Jérôme Martineau 1969, sur l’édition de 1786, imprimé à Turin…

la vie dans les bois dit: à

Merci Doc’ pour cette nouvelle du monde…

« Femme dans un milieu d’hommes, elle n’osait trop se lancer dans l’aventure de l’écriture, ne s’autorisait pas. »
… Eh bien, qu’a du penser Claudie Haigneré alors, pour tous ceux qui aiment l’école.

la vie dans les bois dit: à

Là je dois reconnaître, je suis à fond:

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine

geotrouvetout dit: à

Le niveau n’a pas monté depuis que j’ai quitté ce blog il y a une ou deux heures…

J’en ai profité pour écouter les symphonies 8 et 9 de Schubert dirigées par Otto Klemperer à la tête du Philarmonia…

J’ai flotté dans les nuages à des années lumières des nabots du blog…

ça fait du bien…

closer dit: à

« Une jeune fille lynchée pour avoir bronzé en maillot de bain dans un parc à Reims »

La Soumission est en bonne voie.

Jean-Gérard dit: à

Risquons une catégorie : écrivain de la France. Car on peut passer une vie à écrire la France dans son passé.

Oui, pourquoi pas. La catégorie en question est abondamment représentée, à s’en tenir aux seuls historiens qui ont consacré leurs travaux à étudier des événements de l’histoire de France. Si l’on ajoute les romanciers, essayistes, poètes et autres, on atteindra un chiffre très supérieur à celui des éleveurs de bovins actuellement en exercice. Plutôt que d’inclure Mona Ozouf dans cette catégorie pompeuse pour critique pompette, contentons-nous de constater qu’elle a évoqué avec talent un certain nombre d’événements de l’histoire de la France, la fuite à Varennes par exemple, dans un ouvrage brillant. Mona Ozouf fut aussi une chroniqueuse de talent (pour le Nouvel Obs, je crois), dont les articles ont été réunis dans « La cause des livres ».

la vie dans les bois dit: à

« contentons-nous de constater qu’elle a évoqué avec talent un certain nombre d’événements de l’histoire de la France »

Certes, mais pour quel public ?

la vie dans les bois dit: à

Enfin , madame Ozouf n’a pas inventé l’eau tiède. C’est tout à son honneur de le reconnaître.

Chaloux dit: à

« Ecrivain de la France » me rappelle la chanson « C’est moi qui suis l’drapeau d’la France », dont l’auteur est Bousin, dans Le Fil à la Patte. Assouline a toujours de ces trouvailles, une mine… C’est pas lui qui aurait besoin de lever une armée de domestiques à chaque fois qu’il publie 120 pages… Et puis c’est vrai, c’est un peu lui, l’drapeau de la France.

Hurkhurkhurk.

Sergio dit: à

closer dit: 25 juillet 2015 à 21 h 10 min
bronzé en maillot de bain

Il y a des tissus polyamides censés laisser passer les rayons ultraviolets ; ça marche pas mal, surtout quand le zimbreck est usé jusqu’à la trame… Ou alors on le vire, là ça bronze du feu de Dieu…

Sergio dit: à

Chaloux dit: 25 juillet 2015 à 21 h 55 min
C’est pas lui qui aurait besoin de lever une armée de domestiques

Il les a déjà ! Au moins une cohorte blindée au Lutetia, et une brigade franco-allemande à Sig !

Sergio dit: à

hamlet dit: 25 juillet 2015 à 19 h 40 min
tous ces bras brandis, on se croirait revenus au temps du 3ème Reich !

Ha non non non ça compte pas y en a qui trichent énormément ils ont plus la force ils font que des quenelles !

Sergio dit: à

JC….. dit: 25 juillet 2015 à 20 h 26 min
Mais non ! Honoré Gabriel Riquetti…..

Mais qu’est-ce que tu veux qu’on y connaisse même là c’est encore les Sudistes qui font la loi ! Nous pobres on n’a que le parapluie pour pleurer…

JC..... dit: à

Je vous avais fait, hier vers 18:23, une promesse que je ne tiendrai pas !

En pleurs, Angela m’a téléphoné : « Tu es fou ! Pourquoi racontes tu tout cela sur nous deux ? Tu ne vas pas, en plus, raconter notre nuit chez les Papandreou, à Bayreuth, à danser un sirtaki wagnérien ?!…tu es fou… tais toi, maintenant, je t’en prie !… »

Je me tairai, donc, et ne tiendrai pas ma promesse de vous raconter tout cela par le menu. Un gentleman, le Porquerollais !…

Reprenons …

Reparlons de cette saloperie de vision de la République utopique, idéalisée, idéologique, tyrannique, totalitaire, que ces crapules de révolutionnaires fou-furieux à la Robespierre, et de jeunes m.erdeux djihadistes à la Saint-Just ont instillé comme un poison dans nos institutions républicaines, soi disant démocratiques !

Poison qui continue à nous intoxiquer aujourd’hui, puisque nous croyons que la gauche est merveille humaniste et la droite sale fasciste … alors que les lignes sont depuis toujours brouillées, intimement mélangées, les domaines profondément partagés, dans la réalité !

JC..... dit: à

Dans un souci louable de saisir la vérité la plus intime de la propaganda républicaine en vigueur depuis des siècles :

Cette infâme croûte de monsieur Pils, barbouilleur à la commande, représentant le Brochet de Lisle entonnant cet hymne sanguinaire « La Marseillaise » devant les c.ouillons du pays pas foutus de maintenir un tapis à plat … ne trouvez-vous pas que c’est l’équivalent national du moustachu de Moscou caressant les blondinettes qui lui apportent des fleurs, ou de Mao bedonno-souriant au milieu de paysans hilares (non-cannibales) comme un maquereau dans un aquarium de Museum ?

Je veux dire qu’à Strassbourg, on était là dans l’imagerie d’Epinal…

JC..... dit: à

De nos jours, qu’est ce que la République ?

Une prison hexagonale où s’entassent des bolos en grand nombre et de toute provenance, rêvant d’une grandeur perdue, rassemblant des gens qui n’ont rien en commun, mais toujours aptes (au nom d’un passé révolu et magnifié) à donner des leçons au monde, à dire ce qu’il faut faire ou penser aux autres peuples, lesquels bien occuper à se coltiner le réel, n’en ont absolument rien à foutre !

Si le ridicule tuait, l’Elysée, Matignon et les Ministères seraient couverts de cadavres souriants…

labat dit: à

P.Assouline a déjà confié qu’il n’aimait aucune sorte de rêfe, ; ni glamour, ni thérapeutique. pour draguer à la plage, soyons républicains

labat dit: à

de rêve. orthographique non plus.

JC..... dit: à

Avant de vous quitter définitivement, une dernière observation, à mes yeux significative de l’esprit républicain en France.

Forcé pour raisons familiales de me balader sur une longue plage de sable fin à une heure de grande fréquentation, j’observais ébahi des centaines de couple papa-enfant jouant a bâtir au bord de l’eau.

Bâtir ? Oui… mais bâtir quoi, au juste ?

Et bien mais 90% des papas* apprennent à leur chiards à construire des demeures de châtelains : hautes murailles, tours de garde aux quatre coins, donjon et douves qui isolent le château fort et le rendent inviolable, planté là pour l’éternité ! Royal !

Toujours le même plan : le château fort du nobliau, celui qui cadenassait sa mémère et partait tirer un coup divin en Croisade….

Et vous croyez qu’ils sont républicains, les papas, avec un inconscient pareil qui surgit au détour de la plage ?… Non ! La république est seulement vivace en surface ; la monarchie, l’aristocratie, juste en dessous du vernis républicain est là. Profondément présente… Vive le Roy !!!

*un seul papa avait eu l’idée saugrenue de bâtir une pyramide à la Kheops : j’ai immédiatement soupçonné cet Egyptien réfugié d’être un Frère Musulman en fuite …

labat dit: à

c’est par la presse que j’ai « découvert » Mona ozouf ; depuis, je fais encore plus attention aux signatures dans la presse.(c’était il y a longtemps)

Jean-Gérard dit: à

on peut passer une vie à écrire la France dans son passé

Sauf à verser dans une mystique en toc, cette formule ne vaut pas un clou. Assouline sait aussi bien que moi qu’on ne peut pas « écrire la France » comme s’il existait une impeccable adéquation ,réversible de surcroît, entre l’écrit et ce dont il cause. On peut seulement écrire AU SUJET DE l’objet, au demeurant difficile à cerner, nommé France. En admettant qu’il existe un objet France formellement identifié, il est clair, d’autre part, qu’il n’a pas l’honneur d’avoir un passé qui lui soit exclusif; c’est un passé qu’il partage avec les objets voisins avec lesquels il interféra. On peut regretter à ce sujet que l’approche des historiens français des événements concernant la France soit le plus souvent à peu près uniquement franco-française. Pour reprendre l’exemple de la Révolution, il est clair que ce qui se passe à Londres, à Vienne et ailleurs en Europe est aussi important pour comprendre l’événement que ce qui se passe à Paris. Heureusement qu’il y eut Trafalgar et Waterloo, Nelson et Wellington, pour nous ramener à la conscience des limites de notre superbe complexe de supériorité nationale. En dépit de tout son talent, Mona Ozouf reste tributaire, me semble-t-il, de ce travers si tant bien franco-français qui consiste à rester le nez fixé sur notre trou du cul du monde vaguement hexagonal que nous aurions un peu trop tendance à confondre avec le nombril du monde. Enfin, heureusement qu’elle n’aura pas passé sa vie, comme le suggère Assouline, à s’adonner à ce sacerdoce à la con qui consisterait à « écrire la France » : je suppose qu’elle aura plus souvent qu’à son tour consacré ses talents à confectionner le fameux far breton, à sautiller dans les fest-noz en tenant le petit doigt de ses voisins, et à peigner la girafe, bretonne ou pas.

la vie dans les bois dit: à

A propos de l’ouvrage de madame Ozouf, sur la journée du 21 juin 1791, qu’une historienne, A. Duprat, a lu, avec plus-value:

« Le grand intérêt du livre, inégalé, que Marcel Reinhard avait consacré, dans la même collection,(*) à La chute de la royauté était de publier un certain nombre de ces documents ainsi que des gravures et des caricatures très bien expliquées ; rappelons que si le livre de Reinhard était consacré au 10 août 1792, l’affaire de Varennes y occupait près de 200 pages de texte et plus de 60 d’annexes documentaires ; on y trouvera in extenso le texte de la Déclaration du Roi adressée à tous les Français à sa sortie de Paris. Rarement édité, ce texte est fondamental pour comprendre la radicalisation de la pensée de Louis XVI qui réécrit l’histoire en affirmant qu’il avait consenti lors de la séance royale du 23 juin 1789 à la tenue des États généraux dans des formes qu’il réprouvait pourtant. Avant cette fuite, si le roi n’avait pas fait montre d’un grand enthousiasme à l’égard de la Révolution française (personne ne pouvait d’ailleurs s’y attendre), il n’avait pas encore exprimé une opposition déterminée. Rien ne sera pareil désormais et la radicalisation de la Révolution répond en partie à cette attitude du roi. Cet aspect est gommé du livre actuel (« Varennes, la mort de la royauté » par M. Ozouf, note de moi). »

(*) collection Gallimard, « Les trente journées qui ont fait la France », entreprise editoriale des années 60, « qui assumait pleinement son orientation vers l’histoire événementielle »

voir:
https://ahrf.revues.org/9683

louis dit: à

« ce travers si tant bien franco-français qui consiste à rester le nez fixé sur notre trou du cul du monde vaguement hexagonal que nous aurions un peu trop tendance à confondre avec le nombril du monde. »

Pas faux . En tout cas elle est (la Révolution française) une référence mondiale de liberté égalité fraternité cf les luttes d’indépendance de nombreux pays
(Jean gérard =Jb?!)

Etron, étron, petit patapon..... dit: à

« …franco-français qui consiste à rester le nez fixé sur notre trou du cul du monde vaguement hexagonal que nous aurions un peu trop tendance à confondre avec le nombril du monde. »

Hexagonal, c’est splendide….

la vie dans les bois dit: à

La fin du post de 9h07, -qui a presque résolu l’énigme de madame Ozouf et de son lecteur- ,ne saurait être complet sans un petit plus qui va bien.

http://broderie-linge.com/images/clubpdc14/500x/p
h/phare_breton_club_point_de_croix_com_819.jpg

christiane dit: à

@JC….. dit: 26 juillet 2015 à 7 h 58 min
Vraiment surprenant.
Ces châteaux de sable ne sont-ils pas à l’image de celui qui le construit avec toujours un fossé et des remparts pour se protéger, et des tunnels fragiles pour se cacher et un drapeau de plume comme celui de Robinson sur son île et l’acceptation que la marée viendra ébouler tout cela.
Belle méditation au final erroné. La pyramide ? Mystère.

la vie dans les bois dit: à

Enfin, A. Duprat ( voir lien donné ci-avant)tacle M. Ozouf, et ça, c’est pas un motif dans le tapis.

« Le vocabulaire de Mona Ozouf, très caustique à l’égard des patriotes, est fréquemment emprunté au Babillard du Palais-Royal, un journal persifleur (…) »

la démocratie par la caricature.

Jean-Gérard dit: à

On peut seulement écrire AU SUJET DE l’objet, au demeurant difficile à cerner, nommé France

En réalité, même ça, on ne peut pas, sauf à croire à l’existence d’entités vaguement platoniciennes à la mords-moi-le-noeud, abominables abstractions patriotardes. Tout ce qu’on peut tenter de faire, et c’est déjà excessivement difficile, au bord de la gageure, c’est d’écrire l’histoire de ces entités très approximativement définissables qu’on appelle les Français, pour le faire court. L’histoire de la France, ça n’existe pas. La seule histoire sérieusement envisageable, c’est l’histoire des Français. C’est ce qu’avait tenté, sur un cas limité, Le Roy Ladurie dans « Montaillou, village occitan ».

Jean-Gérard dit: à

C’est ce qu’avait tenté, sur un cas limité, Le Roy Ladurie dans « Montaillou, village occitan

Les Occitans en question n’étant, à l’époque, que de très approximatifs Français, un ouvrage comme celui d’Alain Corbin,  » Le Village des cannibales » serait plus représentatif de cette façon d’écrire l’histoire des Français. A quand un Quarto consacré aux oeuvres de l’auteur du « Miasme et la jonquille » ?

Attila dit: à

La démocratie républicaine c’est à chacun son château !
La pyramide c’est un rêve d’éternité bâtie sur le sable.
De toute façon, JC a tout inventé et rien vu en réalité.
Plus qu’un songe, JC est un mensonge !

radioscopie dit: à

Jean-Gérard dit: 26 juillet 2015 à 9 h 38 min
« L’histoire de la France, ça n’existe pas. »

26 juillet = Sainte Anne. Tout s’explique !

Cécile Baie dit: à

7 h 58, encore un départ définitif de Benitoto… qui va revenir signant Zeus ; ce n’est pas un mensonge, Attila, ce zozo est ne imposture permanente (vive Scemama qui l’a viré, définitivement)

hamlet dit: à

« Stendhal en fait quelque chose d’aristocratique, non dans la filiation mais dans l’élection esthétique et morale. »

c’est assez bien dit.
Stendhal est sans aucun doute celui qui a le plus fait pour débarrasser le bourgeois libéral de son complexe d’infériorité vis à vis de l’aristocrate.

et comment s’y est-il pris pour soigner ce complexe d’infériorité : en passant par voie nietzschéenne de la culture et l’esthétique.

Stendhal a bâti les règles d’une nouvelle forme d’élection, faisant de la bourgeoisie libérale un nouveau peuple élu, dont la grandeur d’âme, leur permettait d’accéder au rang d’une nouvelle aristocratie : jusque dans les années 70 le bourgeois libéral se distinguait par sa culture et son gout pour les belles choses.

ensuite on a eu la massification, le peuple entier allait au musée voir les expos de Manet, et là la bourgeoisie libérale, ne pouvant plus se distinguer des autres par la culture en est revenue aux fondamentaux que Stendhal avait essayé de planquer sous le tapis : les pépètes.

aujourd’hui le critère de distinction du bourgeois libéral c’est plus la culture c’est les pépètes, au moins ça a le mérite d’être clair, et se rendre compte que cette élection nietzschéenne par l’esthétique n’était qu’une vaste hypocrisie et une mystification.

hamlet dit: à

ce qui le plus drôle dans cet article sur le livre de Mona Ozouf c’est de constater le déséquilibre entre « passé » « présent » et « futur ».

depuis 1789, la France a construit son histoire sur un équilibre entre son « passé » et son « futur », le passé étant là pour construire un avenir.

la seule référence à l’avenir dans ce livre semble se trouver dans la volonté de retrouver une « identité », et donc de revenir au passé.

du coup l’avenir a disparu, le système pédale dans la semoule en se référant uniquement dont on se sait plus à quoi il servirait sinon « retrouver une identité perdue ».

cette disparition de la notion d’avenir démontre à elle seule l’inutilité et la vacuité de ce genre de discours qui essaie de s’accrocher aux branches du passé non plus pour construire un avenir mais pour éviter de tomber dans le précipice d’un devenir incertain, un devenir indéfini, non maitrisé, un devenir qui n’appartient plus à la République elle-même mais qui dépend de forces extérieures qui agissent sur elle et qu’elle ne peut contrôler.

ce genre de discours qui s’accroche uniquement au passé c’est du Spengler pur jus qui refuse de dire son nom.
mais Mona Ozouf n’est la seule, tous nos intellectuels nous réécrivent Spengler en évoquant un passé incapable de construire un futur, la France intellectuelle est devenue spenglerienne, sans s’en rendre compte ou alors sans vouloir l’avouer ? il faudrait leur poser la question.

hamlet dit: à

celui qui voudrait réécrire aujourd’hui le livre de Benda : la « trahison des clercs » aurait la surprise de constater que cette trahison s’opère aujourd’hui sur les valeurs totalement opposées à celles dénoncées par Benda à son époque, comme si l’histoire avait opéré un renversement des valeurs faisant que, si cette trahison est toujours présente, elle agit maintenant en sens contraire, c’est ce qu’on appelle les surprises de l’histoire…

Ueda dit: à

à l’existence d’entités vaguement platoniciennes à la mords-moi-le-noeud, abominables abstractions patriotardes. Tout ce qu’on peut tenter de faire, et c’est déjà excessivement difficile, au bord de la gageure, c’est d’écrire l’histoire de ces entités très approximativement définissables qu’on appelle les Français (j r)

Le « Français »? C’est encore abominablement abstrait et arrogant.

« L’histoire des humains ayant séjourné entre Rhin et Pyrénées » me paraîtrait meilleur.

Pinpin dit: à

Entre rein et périnée, aussi.

Ueda dit: à

et comment s’y est-il pris pour soigner ce complexe d’infériorité : en passant par voie nietzschéenne de la culture et l’esthétique.

Vous faites de ce pauvre Nietzsche un véritable surhomme qui pourrait dire: « je suis partout ».

christiane dit: à

@Attila dit: 26 juillet 2015 à 9 h 54 min
joli !
pour le mensonge j’aurais écrit « ment-songe »

Ueda dit: à

de ce travers si tant bien franco-français qui consiste à rester le nez fixé sur son trou du cul (JG)

Le peuple capable de cette performance acrobatique ne saurait être ordinaire.

hamlet dit: à

Ueda, mais comment ne pas faire le rapprochement entre Stendhal et N. ?

et quand vous lisez : « Stendhal en fait quelque chose d’aristocratique, non dans la filiation mais dans l’élection esthétique et morale. »

comment ne pas voir là la présence de N. ?

ce n’est pas le voir partout mais le voir là où il se trouve, c’est très différent.

car il s’agit bien dans les 2 cas d’un problème d’élection et de peuple élu, de refonder une nouvelle caste aristocratique qui n’ait plus de complexe par rapport à l’autre.

l’élection de l’autre se transmet par la naissance, la bourgeoisie libérale devait trouver une autre forme de transmission.

et dans les deux cas, Stendhal et Nietzsche, nous aboutissons à la même nouvelle religion, fondée sur des valeurs électives similaires, ultra libérales et ultra réactionnaires permettant d’ériger une nouvelle classe dominante.

désolé, ce n’est pas voir N. partout, et si on n’a pas compris ce processus on a loupé la moitié du film, ce qui, je suis désolé de vous le dire, me semble être vos cas, et aussi celui de Mona Ozouf, mais elle est excusable alors que vous non, vous n’êtes pas excusable.

Ueda dit: à

Cette infâme croûte de monsieur Pils, ne trouvez-vous pas que c’est l’équivalent national du moustachu de Moscou (JC)

C’est plutôt la peinture de l’excellent Daumier qui a quelque chose d’idéologiquement obscène.
Sucer le téton d’une allégorie hommasse…
On a de la chance d’avoir Marianne plutôt que John Bull.

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…je ne dis rien,!…les décisions se prennent seules, et dépassent les imaginations,!…

…çà sera, un autre copier/coller,!…que vous aurez dans le cul,!…

…bandes d’imbéciles de châtelains et de rois corvéables à merci,!…du vent, génies à cobayes de mes deux,!…
…Haro sur les révolutions des culs en l’air,!…Haro,!…sur banques et diamants pour escroquer les pouvoir lier au bon peuple,!…etc,!…les révolutions déjà de l’intérieur des états,!…comme des lobbyings déjà, multinationales,!…Ouroboros et son boudin en mamelles de grâce,!…Ah,!…Ah,!…

…Ah,!…Ah,!…

Ueda dit: à

et dans les deux cas, Stendhal et Nietzsche, nous aboutissons à la même nouvelle religion, fondée sur des valeurs électives similaires, ultra libérales et ultra réactionnaires (hamlet)

J’ai du mal à voir Stendhal en ultra libéral et ultra réactionnaire…

gardel dit: à

Samedi 25 juillet 2015, agenda officiel:
Mme. Merkel : Ouverture du Festival de Bayreuth (« Tristan et Iseult »).

Lundi 27 juillet 2015, agenda officiel:
M. Hollande:
Présentation et exécution de manœuvre des acteurs de la prévention, de la lutte et de la stratégie générale contre les feux de forêt.

la vie dans les bois dit: à

 » ces délégués des Etats généraux qui avaient l’outrecuidance ethnocentriste de rédiger « une déclaration des droits de l’Homme (elle ne deviendra «universelle » qu’en 1948 par l’insistance de René Cassin à l’ONU), ensemble de principes et de valeurs destinés à l’humanité toute entière, et non uniquement aux Français, comme ce fut le cas dans d’autres pays. »

Il faudrait rentre dans le dur, là, appeler Taine, Aulard à la barre, pour faire feu de ces approximations sur cette première Déclaration.
Mais à quoi bon, et surtout, pour qui.

labat dit: à

on ne voit pas angela merkel en Carmen

closer dit: à

« Un groupe de 5 adolescentes a passé à tabac une jeune femme qui prenait un bain de soleil en maillot mercredi à Reims, au motif que sa tenue était «contraire à la morale». »

Je soupçonne les intégristes bouddhistes…

hamlet dit: à

Ueda : c’est parce que vous ne savez pas lire, je vous la remets :

« Stendhal en fait quelque chose d’aristocratique, non dans la filiation mais dans l’élection esthétique et morale. »

rien ne vous choque dans cette phrase ?
l’absence du mot « politique » ne vous choque pas ?

c’est tout la spécificité de l’élection : échapper à la politique.

la grandeur de l’aristocratie était justement de se passer de la politique : la nouvelle bourgeoisie libérale veut qu’il en soit de même pour elle, une élection qui échappe à la politique.

et ce que nous vivons aujourd’hui, dans la fin de cette période politique qui aura été un mince épisode de notre histoire, n’est que l’aboutissement de ce processus.

faire de l’homme un animal exige un effort bien trop grand dans ce que nous pourrions appeler aujourd’hui une régression néoténique de l’homme moderne, le retour de l’homme à un état d’enfance perpétuel, lisez l’article sur le livre de Mona Ozouf, c’est l’histoire la comtesse de Ségur, c’est un conte de Perrault, c’est l’état le plus light de l’existence enfantine.

dans ce rejet, ce refus de devenir un animal politique que nous retrouvons Nietzsche et aussi Stendhal.

pourquoi est-ce une pensée réactionnaire, parce que l’émancipation de l’homme, son devenir adulte passe par la pilitique, le ramener au stade enfantin d’animal refusant la politique procède d’une pesnée réactionnaire qui s’oppose justement à la notion de devenir et de politique.

et nous y sommes aujourd’hui, c’est ça qu’il fait lire entre ces lignes, l’avènement d’un monde post politique dans le meusre où il ne dit plus rien d’un devenir, un monde sans futur qui ne peut que revenir aux livres d’histoire pour trouver les traces de son existence, une existence humaine qui n’existe plus qu’à travers les livres d’histoire c’est là le fondement d’une pensée réactionnaire s’opposant à toute idée de devenir émancipateur.

c’est même plus qu’une réaction c’est un retour à l’état foetal, Stiegler parle d’un dévoiement de l’énergie libidinale mais c’est faux : c’est une consolation embryonnaire.

vous me suivez ou bien vous voulez que je vous le réexplique autrement ?

hamlet dit: à

faire de l’homme un animal politique exige un effort

la vie dans les bois dit: à

A propos de la DUDH de 1948:

« Hernán Santa Cruz du Chili, membre du sous-comité de rédaction, écrivit :

« J’ai eu le sentiment très clair que je participais à un événement d’une portée vraiment historique au cours duquel un consensus s’était fait sur la valeur suprême de la personne humaine, une valeur qui n’a pas trouvé son origine dans la décision d’une puissance de ce monde, mais plutôt du fait même de son existence qui a donné naissance au droit inaliénable de vivre à l’abri du besoin et de l’oppression et de développer pleinement sa personnalité. Il y avait dans la grande salle…une atmosphère de solidarité et de fraternité authentiques entre des hommes et des femmes de toutes latitudes, une atmosphère que je n’ai jamais retrouvée dans une quelconque instance internationale ». »
http://www.un.org/fr/documents/udhr/history.shtml

la vie dans les bois dit: à

Mais à Paris, pendant ce temps là, grands moments d’éloquence.

« Le 27 juillet 1789, l’Assemblée nationale constituante décidait d’élaborer une Déclaration des droits de l’homme et du Citoyen dans le souci de calmer la révolte. Pour la majorité des députés la Déclaration est un préliminaire indispensable à la rédaction d’une Constitution. Plusieurs projets de déclaration avaient été transmis au comité de constitution : le 9 juillet, celui de Mounier, le 10 ceux de La Fayette, Lally-Tollendal, le 21 celui de Sieyès et le 27, celui de Clermont-Tonnerre. »

http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/sur%20la-declaration-des-droits-de-l-homme.asp

la vie dans les bois dit: à

« Mais c’est Mme Roosevelt qui a vraiment été la force qui a permis l’adoption de la Déclaration. »

c’est un scoop, non ?

JC..... dit: à

Ueda dit: 26 juillet 2015 à 11 h 34 min
« L’histoire des humains ayant séjourné entre Rhin et Pyrénées » me paraîtrait meilleur.

Euh…. Combien d’humains parmi ces mammifères sournois et langagiers ?

JC..... dit: à

closer dit: 26 juillet 2015 à 13 h 07 min
« Un groupe de 5 adolescentes a passé à tabac une jeune femme qui prenait un bain de soleil en maillot mercredi à Reims, au motif que sa tenue était «contraire à la morale». »
Je soupçonne les intégristes bouddhistes…

La loi du talion bouddhiste s’impose : passage à tabac* des cinq c.onnes !

*je sais bien que c’est cancérigène, le tabac…. mais l’islam salafiste aussi, non ?

la vie dans les bois dit: à

Le plus grand combat est celui contre l’ignorance, comme nous invite-on dira, par des chemins détournés, emplis de chausses-trappes- à le comprendre, cette lecture du billet.
Merci de m’avoir fait relire, en partie le texte de la Constitution. C’est aussi bien que le bal des pompiers un 14 juillet.

« Norme suprême du système juridique français, elle a été, depuis sa publication, modifiée à 24 reprises soit par le pouvoir constituant, soit par le Parlement réuni en Congrès, soit directement par le peuple à l’issue d’un référendum. Elle comporte actuellement seize titres, cent quatre articles (dont un transitoire) et un Préambule. Elle ne se borne donc pas à organiser les pouvoirs publics, définir leur rôle et leurs relations, puisque ce Préambule renvoie directement et explicitement à trois autres textes fondamentaux : la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789, le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 (la Constitution de la IVe République) et la Charte de l’environnement de 2004. « 

JC..... dit: à

Equipée d’un gode Bouguereau, modele de Luxe, acier, mohair et soie, le vit dans les lois attaque la Constitution dans son fondement même…

Gaudeamus !

JC..... dit: à

GRAND JEU DE L’ETE !

Répondez à la question suivante :

« Combien de bières chaudes Honoré Daumier a t il consommé pour accepter de barbouiller une telle merdouillette : cette République allaitant des nains, avec à ses pieds un gnome affamé lisant Tintin chez les Capitalistes ?… »

Jouez nombreux, c’est Passou qui paie…

Ueda dit: à

hamlet dit: 26 juillet 2015 à 13 h 08 min
lisez l’article sur le livre de Mona Ozouf, c’est l’histoire la comtesse de Ségur, c’est un conte de Perrault, c’est l’état le plus light de l’existence enfantine.

Mme Ozouf a écrit excellemment sur la démocratie et la littérature, voyez son livre sur James.
De plus, vous vous échauffez et je sais que vous admirez comme moi la comtesse de Ségur.

Sur le rêve réactionnaire du post-politique, je vous suis.

Mais je ne comprends pas pourquoi vous forcez Stendhal à monter dans ce wagon.
On ne trouve pas de théorie politique chez S. (elle s’effondrerait sous le poids des contradictions), même si on peut trouver une pensée aiguë, développée à son propre usage.
Il est possible reconnaître la nécessité d’un développement historique et cultiver le plus grand mépris pour ses manifestations.
Voyez son attitude sur la Révolution. Je ne parle pas des Américains, pour lui c’est la même chose que les bourgeois philistins français et c’est la même chose que son propre père. Que savait-il sur les Etats-Unis?

— Soit dit en passant, il n’est pas un peu foutraque, ce Stiegler?

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