N° 82 Laurel et Hardy chez les Impressionnistes

Par Jacques Drillon

Le manque de sel dans les aliments, qui se ressent tout de suite, par le nez avant la bouche.

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Les petits maîtres qui tentent de faire comme les grands. Comparer la touche de l’impressionniste Charles Fréchon (école de Rouen), bien alignée, bien rangée, bien régulière :

 … avec celle de Sisley, audacieuse, inspirée, fantasque :

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 L’impossibilité d’éternuer yeux ouverts – donc de se voir éternuer.

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De la figure de proue à la tête de gondole.

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« Mr Hardy was married. Mr Laurel was also unhappy » (Their first mistake, de G. Marshall, 1932).

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La confusion de cet ébéniste qui, après quarante ans de travail irréprochable, de médailles, d’honneurs, de diplômes, quarante ans de commandes de ministres, d’artistes et de rois du pétrole, après des douzaines d’apprentis formés à la dure, se rend compte qu’il vient de coller deux tiroirs à l’envers.

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Herbert von Karajan, le plus célèbre des chefs d’orchestre. À ce titre le plus sous-estimé.

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(Suite)
Carlos Kleiber, probablement le meilleur chef du XX^e siècle, et qui n’a pas eu à souffrir de la célébrité. Proust à Jean-Louis Vaudoyer : « Vous avez tellement de talent que vous mériteriez d’être méconnu. »

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Personne ne sait
Si les acteurs de cinéma français sont devenus incompréhensibles par vocation, ou les ingénieurs du son complètement sourds par désespoir. Le certain c’est qu’on n’y comprend plus rien.

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Les deux glandes salivaires qu’on vient de découvrir, en 2020.

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La production du son. Au clavecin, à l’orgue : presque à la surface de la touche, en quelque sorte, dès qu’on commence à l’enfoncer ; au piano : tout au fond, après une course de dix bons millimètres.

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 Les treize lettres de l’alphabet hawaïen.

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Maladies qu’il est urgent d’attraper (occupe-toi d’Ameli, deuxième série)

La cirrhose en plaque, la sténose de la dactylo, l’enflure de la cheville, l’anacoluthe chronique, l’élongation de la période, l’asthme de Combray, l’épathante C, l’atrophie goncourte du yogi, l’invagination d’Angot et Springora, l’amazona du livreur, la lordose d’Ancelin, l’assèchement de la fèce, l’exupérite du mouton, la fièvre du samedi soir, le trouble conductif aigu, l’obstruction de la pompe à proton, la marxite de la mâchoire centre-gauche, l’otite de Rappeur et Nrolle, l’apnée bavarde du sociologue, la claudication virtuelle, l’horresco referens, l’alopécie du mont de Vénus, la pituite maligne, le nez Rostopchine, l’aphérèse de l’apocope, l’hyperpression de la blonde (dite aussi gourdin de Sana), la macronpathie, le coup de pied arrêté, le cellezéceux du député ambitieux, l’arythmie de Barenboïm, le retour d’âge de la personne âgée, la miction trois heures (six heures, vingt heures), les télémorroïdes, le burn-out du corps calleux, le mélanome pervers, le chiasme du pédophile avéré, le cancer de l’hypoglosse, l’arc réflexe néopathique, la clavicule glyquée, le coup de fil d’Ipsos et Mobalpa, le pignochage compulsif, l’exercite de Queneau, la chiaison latéralisée, le lâcher-prise de Courant, l’angine spongieuse, l’allergie spinomédullaire, le sporgersi du train arrière, l’écrasement du chapeau de Charlus, l’hiatus rétroversé du foie médian, l’anticipation de l’imprévu, la glycémie à jeun, la forgerie de Novarina, la décalcification de l’os 117, l’anastomose de la veine post prandiale, la biscuirose de Reims, la distorsion de la langue chez le tradeur jeune, la cuisse du pommard, le pléonasme du tri-sélectif (dite aussi redondance du danger-potentiel), l’extinction du copyright, la grossophilie de Fellini, le cancer double-emploi, la tentation maligne, la calvitie de Matzneff (ou mal dominant), le bouchon de chair humaine, le neveu de Jésus (ou oncle incarné), l’alexandrisme dodécaèdre, l’infarctus de la sixte napolitaine (ou angiome de la tierce picarde),  le polype de Van Eyck, le reflux de la luette primaire, la hernie du contractuel, le covid 3,14, la chute de reins, l’amblyopie paroxystique,  le sonnet en yx, la lésion genrée, l’effondrement central, la peste camusienne, la lithiase à ressort, la tournante de Jacquie et Michel, la déviation de la parousie, la roséole toulousaine, la dorsalgie de l’avant-centre, le festivus abortif, l’aplatissement de la ronde-bosse, la valvulopathie postiche, le fibrome du champ visuel, l’endométrie homérique, l’afonction érectile, la focalisation périphérique, l’anorgasmie de la fliquesse, l’herpès trismégiste, l’humérus clausus, la pelade iscariote, la flatulence de Bérurier, le mobilhome malin, la douloureuse du grand véfour, le pied-bot bovarique, la conglobation sub-aortique, la cheville du mot-croisiste, la cryoglobulinémie du haut karabakh, l’hémophobie, l’amusie du violoniste débutant, la vieillesse liée à l’âge, la veine du morbier, la polydystopie de Xenakis, la proustite du sous-épineux, le gambit de Tartakover, le sabachtani du lama, l’érésipèle du seigneur, l’endocardite en gratin…

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L’adolescent, pas encore et déjà plus.

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(Suite)
La lettre d’adolescent que reçoit Bergman : « L’histoire antique m’intéresse beaucoup. Pouvez-vous m’envoyer un autographe ? »

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Confinement vôtre
L’inénarrable préfet de Seine-et-Marne a décrété que le port du masque était obligatoire sur la totalité du territoire.  Même dans les champs ? Même dans les champs. Même dans la forêt ? Même dans la forêt.

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Confinement vôtre
Les magasins de bricolage ouverts, les merceries fermées. Sexisme odieux.

(Ce qui frappe le plus dans ce second confinement,  et qui décourage ou dissuade de le respecter, c’est l’incohérence. Pris entre le souci de ne pas faire d’exception (le kilomètre de promenade dans Paris égal au kilomètre dans la campagne), et le besoin d’en faire (le métro ouvert, mais les golfs fermés), le gouvernement met la population devant ce qui ressemble à de l’arbitraire: voilà l’image qu’on en gardera. L’incohérence est aussi peu supportable que l’injustice, car la bêtise insulte à notre dignité.)

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La médiocrité de Castex, presque enthousiasmante, tant elle est accomplie. C’est dans la harangue glapissante qu’il est le meilleur, à dada sur son bidet, son sabre de bois à la main. 

j.drillon@orange.fr
(Tous les vendredis à 7h 30)

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