de Pierre Assouline

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La République des livres
On n’a pas lu le même livre

On n’a pas lu le même livre

Qui a bien pu inventer cette formule désolée à la lecture d’un article, ou après avoir lu ici même ou entendu au « Masque et la plume », un commentaire portant au nues, criant au prodige ou rivalisant d’érudition pour arrimer aux œuvres les plus prestigieuses un roman qui nous est tombé des yeux avant de nous tomber des mains ? Alors, oui, accablé, consterné, résigné, on rend les armes à bout d’arguments : « Manifestement, on n’a pas lu le même livre… ». Façon de parler, bien sûr : le livre est bien le même mais pas le regard. Le plus souvent le fossé parait impossible à combler de l’encensement à l’éreintement. On veut bien faire la part de la subjectivité dans le jugement, croire que tous les goûts sont dans la nature à commencer par le mauvais. Mais l’incompréhension parait irréductible lorsque se manifeste une opposition du tout au tout, du chef d’œuvre à la nullité. A croire qu’on ne parle pas la même langue.

La fameuse formule a encore de beaux jours devant elle en cette rentrée littéraire, surtout lorsque votre interlocuteur renonce à expliciter son jugement d’un air satisfait par une autre formule celle-là sans appel : « C’est plus compliqué que cela… il y a un dispositif… ». Pourtant, à bien y réfléchir, non, ce n’est pas si compliqué à constater : une langue pauvre, des situations invraisemblables, des personnages qui parlent tous d’une même voix, un récit qui se perd en digressions inutiles et surtout, l’insondable ennui qui s’en dégage, de cet ennui que vous ne pardonnerez jamais à l’écrivain car il vous a volé des jours de votre vie, ceux que vous avez perdus à le lire.

La critique artistique n’a rien d’une science exacte ; si elle repose bien sur un certain nombre de critères, ceux-ci ne sont pas toujours objectifs. S’agissant de livres, on pourra toujours évoquer la qualité de la langue, l’imagination de l’auteur, l’originalité de l’histoire, le nouage de l’intrigue, la richesse des dialogues, l’expression d’une sensibilité, la puissance du suspens etc Tout cela se discute, question d’honnêteté, de bonne foi, mais certainement pas de gentillesse ou de méchanceté, comme on l’entend parfois à propos de tel ou tel réputé à la dent dure, un critique ne jugeant pas en fonction de l’effet qu’il produira mais d’un absolu de la littérature.

Certains écrivains, ceux qui ont « la carte » délivrée par les tenants de la pensée unique, sont surévalués. Signeraient-ils une copie de l’annuaire des téléphones qu’ils seraient encensés pour leur geste postmoderne. Un exemple parmi d’autres pêché dans la rentrée étrangère, d’autant plus édifiant que son cas est mondial : le norvégien Karl Ove Knausgaard (Oslo, 1968). De quoi nous entretient-il dans son cycle de romans autobiographiques intitulé Mon combat (dans l’édition allemande : Mein Kampf…), six volumes en tout parus en France chez Denoël depuis 2012, le dernier ces jours-ci ? De lui, de sa vie, de son petit monde, toutes choses qui ne présentent aucun intérêt car Knausgaard est tout sauf un artiste. Il se contente de raconter platement un réel on ne peut plus banal en s’imaginant qu’il énonce une vérité littéraire parce qu’il dit ce qu’il pense. « Il dit tout, absolument tout » se pâme la critique un peu partout. Ce qui est vrai mais à quoi bon lorsqu’on n’a rien à dire ?

Quand on songe aux milliers de pages qu’il a noircies afin d’y mettre en scène le vide absolu de son existence, on demeure perplexe. Il y a perdu sa famille et ses amis, tous également écoeurés par son déballage sans nécessité, et gagné argent et notoriété. Mais le pire est ailleurs : dans la cécité littéraire et l’abaissement du sens critique de ses innombrables lecteurs qui en ont fait « le Proust norvégien » ou « l’auteur du roman du siècle » etc A ceux qui n’auraient pas patience ni le goût d’aller vérifier sur pièces, on ne saurait trop recommander au moins la lecture des entretiens accordés par Knausgaard. Je ne sais plus quel auteur confiait : « J’adore donner des interviews : ça me permet de savoir ce que je pense ». Dans le cas présent, l’exercice doit lui être douloureux car le fait est qu’il ne pense rien.

Cela dit, il y a de quoi rester optimiste. Car si la saga egolâtrique du plus vain des norvégiens à plume est un succès mondial, la France est l’un des rares pays où elle laisse les lecteurs indifférents. De quoi nous rassurer sur notre esprit critique en particulier et notre équilibre mental en général. Ou alors c’est qu’on n’a vraiment pas lu le même livre.

(« Jack Nicholson bavardant accueillant un nouveau pensionnaire » photo extraite du film de Milos Forman Vol au-dessus d’un nid de coucous, D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Littérature étrangères, vie littéraire.

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1 601 Réponses pour On n’a pas lu le même livre

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 17h48

un thème du programme
Avec un moyen bien particulier, et non adapté en classe de collège.

Petit Rappel dit: 18 octobre 2020 à 18h00

Heureusement qu’il est là, Sansal. Il sauve l’honneur.ce qu’on ne peut surement pas dire de Marie Sasseur…

Jazzi dit: 18 octobre 2020 à 18h00

« L’école est le lieu de l’apprentissage de cette obligation difficile. »

Pas seulement elle, hot pepper !

La manif à la République, combien de contaminés (c’est tout bénéf pour le terroriste) ?

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h03

Docteur Courtaud, heureusement que vous avez un bon vieux qui daube sur son pays, les bras ballants.

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h04

Prenez les Goncourt, ils sont en colère, ils sont indignés. On sent que les couverts s’entrechoquent…

Jazzi dit: 18 octobre 2020 à 18h05

« il ne t’a pas pincé la fesse et t’en fais toute une histoire térezoune.. »

Je me demandais pourquoi tant d’acrimonie ? et ce n’était qu’une sombre histoire de cul. Sacrée Sasseur !

Petit Rappel dit: 18 octobre 2020 à 18h05

Ah, il ne fait pas que parler, comme notre illustre consoeur! il écrit, aussi…Et avec un grand talent! Pensez qu’il n’a pas eu le Goncourt. C’est parfois un signe.

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h08

Sinon, en Deutschland, ils apprécient le viking, qui vient seulement s’y être traduit.
Et ne se normalisent pas trop de ce titre, qui ne les fait pas d’emblée sauter au point Godwin.

https://www.berliner-zeitung.de/kultur-vergnuegen/karl-ove-knausgard-aus-der-welt-eine-unmoegliche-liebe-li.111571?lid=true

Comptez sur moi pour vous secouer, dr courtaud. L’annuaire papier sera le dernier distribué cette année en France. Vous allez pouvoir monnayer votre  » savoir ».

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h10

ils apprécient le viking, qui vient seulement d’y être traduit.
Et ne se formalisent pas trop de ce titre, qui ne les fait pas d’emblée sauter au point Godwin

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h15

« Signeraient-ils une copie de l’annuaire des téléphones qu’ils seraient encensés pour leur geste postmoderne.  »

Voilà dr Courtaud, vous êtes un postmoderne !
Comme tous ceux qui ont un annuaire en guise d’argument.

B dit: 18 octobre 2020 à 18h30

Non adapté. ..

Cela ne correspond pas à ce que j’ai lu de la methode employee. Vous y étiez? En fait vous intervenez pour le scoop, ensuite il ne faut pas trop compter sur votre clairvoyance. Un modèle d’adaptation au pays des langues de.

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 18h33

@Cela ne correspond pas etc.

Je m’en tape. Il y a suffisamment de parents d’élèves pour savoir de quoi je cause.

Je vais dîner. Parce qu’en zone libre, on peut encore le faire !

B dit: 18 octobre 2020 à 18h54

Les milliers d’enseignants sur la place de la République divaguent, or course, ils ont voté Pétain!

et alii dit: 18 octobre 2020 à 18h56

j’ai bien aimé le lien du billet(que je n’ai pu lire que maintenant ;j’aidais un professeur de maths très pertubé à se retrouver)
JAMES WOOD SUR LE FONCTIONNEMENT DE LA CRITIQUE
https://aestheticsforbirds.com/2020/10/14/james-wood-on-how-criticism-works/
« – en particulier, quand quelque chose comme l’athéisme moderne commence-t-il vraiment? Hobbes et Spinoza, comme vous le savez, étaient considérés comme athées, mais ils ne se considéraient pas comme des non-croyants; au contraire, ils pensaient qu’ils étayaient le bon type de croyance dans le bon genre de Dieu. (Kant et Hegel pensaient probablement la même chose, pour autant que je sache.) »
j’espère que mon plaisir est partagé par les erdéliens
bonsoir

Janssen J-J dit: 18 octobre 2020 à 18h58

pour saluer Samuel Paty, ce dimanche soir…. j’aimais beaucoup ce professeur anonyme de l’E.N. qui savait aussi parler avec talent du pays de Boualem Sansal à ses élèves.
Bàv,

Phil dit: 18 octobre 2020 à 19h13

Rte : doc ce soir sur Hedy Lamarr

Merci du rappel, Solyent Green. Que faites-vous dear Passou de la déshérence de votre république du cinéma ? les films avec Lamarr, inventeuse du waïfaï qui connifie la société à haut débit

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 19h42

« inventeuse du waïfaï »

L’infect avec son chicot coincé dans le dentier se donne des airs.

Légende urbaine.

Jazzi dit: 18 octobre 2020 à 19h52

Les Républiques ont vécu, Phil. Patrick Scemama est l’exception qui confirme la règle !

Phil dit: 18 octobre 2020 à 19h54

bonsoir la radasse du prestigieux blog à passou qui officiait incognito sur la république du cinéma, waïfaï dans le derrière.

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 20h00

C’est vrai, on oublie trop souvent que fors les putes et les les pedocriminels peu orthodoxes , point de salut pour l’infect, qui radote, sa republique du cinoche, rendez lui sa republique du cinoche. Vieux malpropre.

Marie Sasseur dit: 18 octobre 2020 à 20h07

« la radasse du prestigieux blog à passou qui officiait incognito sur la république du cinéma »

Je ne sais pas qui l’infect pense insulter, mais j’espère qu’elle se reconnaîtra ?

renato dit: 18 octobre 2020 à 20h22

« If we are not prepared to defend a tolerant society against the onslaught of the intolerant, then the tolerant will be destroyed, and tolerance with them. We should therefore claim, in the name of tolerance, the right not to tolerate the intolerant. »

Karl Popper

l’ombelle des talus dit: 18 octobre 2020 à 20h30

C’est intéressant renato et tout à fait dans l’esprit de l’article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : les croyances religieuses sont « tolérées » et la République n’a pas vocation à servir de bouclier pour leur permettre de prospérer. L’article 10 a pleine valeur constitutionnelle et il est ainsi rédigé : « Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. »

renato dit: 18 octobre 2020 à 20h32

Le vieux monde est en train de mourir. Le nouveau tarde à apparaître. Dans ce clair-obscur les monstres surgissent.
Antonio Gramsci

Jazzi dit: 18 octobre 2020 à 20h41

Dites-moi si je me trompe, JJJ, mais il semble que l’Etat bafoue la loi qu’elle vient d’instituer ?
En participant à la manif de la Place de la République où, vue d’avion, les gestes barrières n’étaient pas respectés.
En permettant, par ailleurs, que les sans papiers défilent sur les Champs-Elysées.
N’y-a-t-il pas-là comme un problème ?

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h18

« ;j’aidais un professeur de maths très pertubé à se retrouver »
Merci.
Il en a de la chance.
Les enseignants sont au front.
On le savait, in petto et c’est devenu une évidence.

l’ombelle des talus dit: 18 octobre 2020 à 21h23

Après la dictature du prolétariat, le Paradis ?
Pour le dire de manière schématique, il m’apparaît que le marxisme a singé et dévoyé les Lumières : « extirper l’infâme, du moins chez les honnêtes gens » ; il est à cet égard assez éclairant de voir où se situent aujourd’hui les robespierristes revendiqués.

l’ombelle des talus dit: 18 octobre 2020 à 21h26

Mon commentaire répondait à celui-ci de Jazzi : Jazzi dit: à
Gramsci était prophète, renato !

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h35

Bloom

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la narratologie n’est pas une affection du conduit nasal, mais bien un truc de naze. »

C’est structurer un récit selon les forces en présence ; étudier ses articulations, comprendre ses enjeux. C’est une manière d’écrire.
Cela ne remplacera jamais être Le petit chaperon rouge et traverser le bois avec une galette au beurre et un petit pot de miel pour mère grand.

Petit Rappel dit: 18 octobre 2020 à 21h38

Je ne vois pas ce que vient faire ici cette histoire d’annuaire, Marie Sasseur, mais peut-être que vous non plus!
Quant à aller « diner en zone libre », cela vous a un petit air mi Hélène Des Portes mi Josée de Chambrun, et ne suis pas, comme vous semblez l’être, nostalgique du Maréchal Pétain.

Janssen J-J dit: 18 octobre 2020 à 21h41

@ Dites-moi si je me trompe, JJJ, mais il semble que l’Etat bafoue la loi qu’elle vient d’instituer ?

Mais que se passe-t-il à) Pariss ? Désolé, j’étais aux abonnés absents durant mon périple pédestre entre Angoulins et Aytré, la pointe du Chay… Les touristes parisiens n’avaient pas de masques en nous croisant. Ils parlaient plus fort que les charentais… On les reconnaissait instantanément. Il faisait beau. Trop d’insouciances vacancières parmi ces envahissants. Une honte !

NB / Non, DHH n’a pas inventé l’article 10 de la DUDH, par ailleurs toujours fort mal interprété par les citoyens laïcards.

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h43

« Un personnage, le héros, poursuit la quête d’un objet »

Objet est trop restrictif.
Cela peut être le mariage. La paix des familles (je me marre jaune : à partir du moment où toi (moi) tu ne te nourris pas du conflit, tu as tout gagné.).
La quête c’est une recherche. Mais avant tout c’est une démarche. De l’ordre de l’épreuve initiatique. Ordinairement, il y a trois étapes à franchir.
Le schéma actantiel s’utilise bcp ds les Contes de fées.
Et ça marche. C très répétitif. C comme une trame.
Le héros, sa quête, c ce qui lui manque. L’amour, l’argent, la paix intérieure, la réconciliation.
Non, c bonnard. Pas à jeter aux orties.

Janssen J-J dit: 18 octobre 2020 à 21h43

@ ah bon ?… l’Etat bafoue la loi qu’elle vient d’instituer ? (qui ça, elle ?)
Je vous avais dit de ne pas vous fier à la macronique !

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h48

Question. La serveuse a-t-elle joué avec la nourriture, ou pas ?

Renato

N9n. Elle n’a pas joué avec la nourriture. Elle s’est défendue.

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h53

Merci Et alii

[…]et psychosociologue Catherine Grangeard. Tout en souffrant, parfois, du poids des préjugés… Nous parlons là de plus de 14.282.966 françaises, selon le recensement INSEE de 2019 ! « Une belle majorité silencieuse à réveiller » écrit la psychanalyste dans un essai de 218 pages publié chez Larousse (15,95€) où elle interroge le désir, l’amour, l’hétérosexualité et rétablit quelques vérités à rebours de nos représentations sociales. Entretien

rose dit: 18 octobre 2020 à 21h57

« poignets et par les chevilles et on le jetait dans l’eau. Si son corps flottait, c’est qu’il était coupable ».

Ophélie ?

Une femme qui s’est perdue ?

rose dit: 18 octobre 2020 à 22h20

« C’est ce que genre de chose qu’il faut avoir à l’esprit quand on lit ces lignes de cet enfant qui descend pour annoncer les tristes nouvelles du monde à son père, et le trouve se livrant […]

On peut penser aussi à l’ensoleillement très faible en hiver, et le.soleil c’est la vie.

rose dit: 18 octobre 2020 à 22h21

l’ensoleillement en Suède et en Norvège. En Finlande ce n’est pas mieux. Mais les lacs gèlent. On patine à glace.

Ici, c le matin que cela quaille dur.

renato dit: 18 octobre 2020 à 22h24

Selon Thomas Mann aussi : « La tolérance devient un crime lorsqu’elle s’applique au mal. »

rose dit: 18 octobre 2020 à 22h40

Les navets, sans vergogne.
Alors que confits avec oignon blanc et rouge et entourant la canette rôtie au four, les navets, mmmhh…

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 4h25

@ne suis pas, comme vous semblez l’être, nostalgique du Maréchal Pétain.

Lol, de là où je cause, on est plutôt nostalgique du grand Charles.

Moi, je ne me fais pas a la macronie, nuance.

Quand à l’annuaire, dr Courtaud, vous le mago du name dropping, c’est votre seul mode de pensée. Un nom propre = un argument.
Vieux crétin !

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 5h00

Sinon dr Courtaud, quand vous causez nouveau roman, avec « la Delphine », et « l’Amelie », vous êtes un peu serré dans votre futal en tergal. Vous avez des emotions de vieille soubrette.

Alexia Neuhoff dit: 19 octobre 2020 à 5h54

Je me souviens qu’en 2008, j’ai reçu à l’ambassade une pétition de parents d’élèves (aefe) pour réclamer l’interdiction d’un manuel d’histoire où figurait une miniature persane représentant le prophète. Une première : jamais ce manuel n’avait fait l’objet de la moindre réprobation. Pétition qui naturellement est allée directement dans la corbeille à papiers.

DHH dit: 19 octobre 2020 à 7h23

Avec trois de mes amies ,elles mêmes tres attentives à la relation entre l’école et la laïcité, les unes pour avoir été membres fondatrices de PEREC –d’où sont sortis les « territoires perdus …). l’autre étant « la sorciere de Nancy »sanctionnée par L’EN parce qu’elle faisait trop de place à la Shoah dans son enseignement de l’histoire , nous avons beaucoup échangé par mail hier
Ci –dessous un extrait de ces échanges qui va tout à fait dans le sens du propos courageux de Boualem Sansal
« …….Il nous faut un drame monstrueux pour que tout le monde se reveille ; pour que cesse la cécité pour ne pas dire la lâcheté de nos gouvernants , pour qu’on sorte de cette anesthésie des consciences qu’on doit à tant d’ « idiots utiles » qui ,empêtres de « respect des cultures » et de mauvaise conscience post coloniale ont accompagne de leur bienveillance cette évolution délétère, parfois, et s’en même s’en aviser au mepris des valeurs auxquelles ils étaient attachés .
Comme dit Umberto Eco ,le scandale commence à exister au moment où on dit qu’il faut le faire cesser et ce meurtre va peut-etre changer les choses
Encore faudra –t-il être sur qu’on ne se trompera pas de combat.
Ce qui est grave devant cet abominable barbarie, c’est évidemment le constat, qui n’est pas nouveau, que l’islamisme radical tue. Et de plus en plus souvent. Mais il ne suffit pas de faire la chasse aux terroristes ;
Ce qui est moins visible mais gravement porteur de menaces pour l’avenir, c’est le fait que l’idéologie à l’origine ce crime a généré insidieusement chez nous un terreau sur lequel peut prospérer cette doxa capable d’amener un pauvre gosse à exposer sa vie pour tuer un homme qu’il ne connaît pas et uniquement pour le punir de ce qu’il a lu de ses pêchés.
Ce qui qui est grave et peut-être irréversible, c’est depuis des années le développement, dans l’indifférence et le déni, par grignotage sur de couches de plus en plus larges de la population, d’ une culture et d’une morale étrangères à nos valeurs, au regard desquelles un meurtre pour des raisons religieuses ou ethniques serait un acte justifié et respectable .
C’est à cela qu’il n’est peut-être pas trop tard pour s’attaquer ; il faut pouvoir enrayer cette diffusion dans notre société de nouvelles règles morales et civiques prétendument édictées par une religion , et matière à un endoctrinement sacralisé par la foi.
Elles méconnaissent nos lois et nos principes ; elles sont étrangères à nos conceptions de la citoyenneté, de la place de la religion dans la vie publique, du rôle et du statut de la femme , elles font une place que nous refusons aux notions de blasphème ou d’honneur .
Leurs tenants, faute de cette vigilance prônée depuis longtemps par ceux qu’on n’écoutait pas, sont devenus désormais assez nombreux, et peuvent se sentir assez forts pour en réclamer l’application à leur bénéfice dans leur vie de citoyen, multipliant et de facto imposant ces exigences dans l’espace public ( piscines hôpitaux cantines enseignement) ; Et elles assoient aussi chez des esprits faibles la conviction qu’on peut, en toute bonne conscience, et même pénétré du sentiment d’accéder à la sainteté, aller pour les défendre jusqu’au meurtre, en martyr courageux et admiré .
Cette idéologie a installé ses proies dans la certitude que l’ordre qu’il faut respecter c’est la charia, avec entre autres impératifs de vie ses fatwas assassines qui invitent à frapper ceux qui en transgressent les commandements .
Ceux qui, depuis 30 ans ont décelé les signes avant-coureurs du désastre ont prêché dans le désert ou pire ont été déconsidères et traités de suppôts de Marine le Pen ;
C’est dommage car selon ce mot qui est je crois de Seguela « il n’est jamais trop tôt pour agir avant qu’il ne soit trop tard »

DHH dit: 19 octobre 2020 à 7h27

@alexia
Evidemment la place de cette lettre était bien votre corbeille à papier .
mais avez vous donné suite par une alerte au signe que repressentait cette démarche?

Phil dit: 19 octobre 2020 à 7h29

je m’en souviens qu’en 2008

les horloges s’affolent dear Miss Neuhoff, passez au laser. la banquise fond, les pangolins sont des gremlins, certains de vos élèves devraient rejoindre « la corbeille à papiers ». Voyez l’évolution du prestigieux microcosme à passou, quelle caricature eût dit en 2008 qu’une radasse sasseur déverserait ses insultes chaque jour que le bon Dieu fît. et l’aimable érudit M. Court réduit à répondre à cette punaise de lit qu’il faut simplement écraser.

Bloom dit: 19 octobre 2020 à 7h33

C’est structurer un récit selon les forces en présence ; étudier ses articulations, comprendre ses enjeux.
rose

Je veux bien, mais réduire la création littéraire à des schémas est tout de même un peu desséchant, non? Combien d’élèves à jamais éloignés de la littérature par le paratexte narratologique?
Je serais tenté de parodier Shaw: Those who can write. Those who can’t write, write about writing.

rose dit: 19 octobre 2020 à 7h59

« Je serais tenté de parodier Shaw: Those who can write. Those who can’t write, write about writing. »

Bloom

C’est desséchant, oui.
Cela semble important pour écrire.
Mais, moi, professeur de Lettres, je tiens à ce que mes élèves comprennent le texte. Or, nombre d’entre eux lit mais ne comprend pas.
Alors ce découpage structurel a une utilité formelle.

Et le « but » final est de lire, pas d’écrire. Lire en comprenant ce que l’on lit. Le plaisir vient ensuite et c’est gagné.

Néanmoins, vous avez raison dans votre critique.
Il ne

Toto dit: 19 octobre 2020 à 8h04

C’est aussi ce que je ressens quand je lis certains articles de Pierre Assouline, par exemple ceux encensant Philip Roth. Et ici, la légende de la photo mériterait d’être corrigée: non, ce n’est pas une photo du film. Mais bon, cela reste un blog excellent que je visite sans cesse.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 8h27

« Those who can’t write, write about writing. »

Ne pourrait-on pas dire que ceux qui ne savent pas aimer écrivent sur l’amour et l’art d’aimer : Ovide, Stendhal… ?
Ou bien que les moches écrivent sur la beauté ?
Etc.

et alii dit: 19 octobre 2020 à 8h49

avec mes excuses d’avoir oublié de rappeler:
le biologiste et philosophe Henri Atlan , éternel jeune homme de près de 80 ans, né en 1931 à Blida en Algérie, trace un sillon de pensée qui lui est propre et que son histoire personnelle explique en partie. Ses livres sont une fête pour l’esprit. Henri Atlan est un intellectuel athée, il ne croit pas à la parole révélée, mais il ne dénie pas pour autant le sacré. Il ne rejette pas a priori les textes saints, ceux de la tradition juive, de la tradition chrétienne, de la tradition musulmane, ou ceux de la tradition bouddhique. Dieu, chez lui, ne touche pas de droits d’auteur. Cela ne l’empêche pas de prendre au sérieux le Livre de la Nature et le Talmud. Henri Atlan a en horreur la confusion. Aux grandes synthèses unificatrices, il préfère le va-et-vient entre ce qui est objet de science et ce qui est source d’inspiration morale. Il n’y a pas une seule rationalité selon lui, mais plusieurs. Vouloir les fusionner peut entraîner de sérieux malentendus. Le grand mérite d’Henri Atlan est de les éviter. Il entre dans le détail des textes et des théories. L’écriture chez lui est une joie. Mais elle ne prétend pas accéder à la Vérité ultime du sens ou des choses. L’aventure intellectuelle est à ce prix. Dans son dernier livre qui vient de paraître, il traite avec un art consommé d’un sujet difficile. Il nous parle « fraude » financière, des petits et grands mensonges qui font la vie des hommes et la défont. A l’idéal d’une impossible pureté, il oppose le monde de l’onaa , qui est celui de l’entre-deux, et qui tente d’utiliser les limites de la loi pour imposer un moindre mal… Ce

j’ai pensé en me réveillant d’abord au professeur de mathématiques- il est français avec un nom italien, qui m’a saisie hier de ses soucis, puis
AUTITRE DE ATLAN l’athéisme de l’écriture
bonne journée
https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhumain/de-la-fraude-definition-et-statut

Janssen J-J dit: 19 octobre 2020 à 8h51

@ une radasse sasseur déverserait ses insultes chaque jour que le bon Dieu fît. et l’aimable érudit M. Court réduit à répondre à cette punaise de lit qu’il faut simplement écraser.

Ourgh ! faut pouvoir encaisser ça dès le matin !… Cela dit, y’a un peu de vrai…
Observons néanmoins que sur la longueur, elle met de plus en plus d’eaux dans son vain.

Sororalement Fil,
Bàv

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 8h52

Il faudrait peut-être s’interroger sur la notion de blasphème, DHH. N’est-ce pas autour de cette notion que se cristallisent les actions terroristes et qu’elles prétendent se justifier, depuis la fatwa contre Rushdie jusqu’à l’attentat contre Charlie hebdo ?
C’est pourtant ce qu’avait tenté de faire le pauvre prof décapité.
Le blasphème est-il un droit, une forme d’humour, une prérogative de la laïcité, un acte d’émancipation et de liberté ?
Peut-on blasphémer sur ce qui est sacré aux yeux des autres ?

Janssen J-J dit: 19 octobre 2020 à 8h53

Ou bien que les moches écrivent sur la beauté ?
Ou bien que les fielleux.ses écrivent avec du miel sur le fiel ?

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 8h56

J’ai été menacé une fois par un étudiant parce que j’avais parlé « sans savoir ce que je disais » du djihad à l’époque médiéval (c’est-à-dire des occurrences de la notion de djihad dans les textes médiévaux, y compris ceux des « incroyants » sic). J’en ai référé à la hiérarchie, comme on dit, parce que l’étudiant en question, en plus, n’adressait pas la parole aux filles, ce qui me semblait signe d’un comportement tirant vers l’intégrisme. Réponse, on était en 2006 ou 2007, verbale uniquement: ne relancez pas, ça va se calmer. On avait peur de la moindre étincelle, suite aux « émeutes » des banlieues de 2005 et la « hiérarchie » voulait que tout soit calme, dormez bien bonnes gens. Je n’ai pas pensé que je pouvais être en danger physique alors. Mais l’étudiant était notoirement hostile, et il a disparu au deuxième semestre. Après j’ai eu des discussions avec d’autres étudiants, des négociations sans fin sur tel ou tel aspect sensible (le voile par exemple) avec des interpellations « et vous en pensez quoi, vous? » qui fleuraient bon la seule provocation. D’année en année, depuis le drame des Tours jumelles de 2001 (et les refus de mn de silence), ça ne s’est pas arrangé (euphémisme). Le recours? A part la plainte, il n’y en a pas. Or la plainte nécessite une mise en cause caractérisé que cette vie quotidienne sur le fil au milieu de certains jeunes gens ne justifie pas. Donc motus.

Bloom dit: 19 octobre 2020 à 8h57

écrivent sur l’amour et l’art d’aimer : Ovide, Stendhal… ?

Ceux-là savent écrire, Baroz.
Ce que je veux dire, c’est que lorsqu’une couche supplémentaire, pas toujours aisée à ‘décrypter’, vient se superposer entre le lecteur et le texte littéraire, cela ne favorise pas nécessairement la compréhension de celui-ci.

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 8h59

Un père d’élève musulman disait hier que les caricatures: « c’est les musulmans qui n’ont pas le droit d’en faire, à cause de leur foi » mais que les autres, les non croyants, font ce qu’ils veulent. Son fils fréquentait le collège de Samuel Paty et sa réflexion m’a paru de bon sens. Le blasphème, c’est le croyant seul qui peut en être coupable

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 9h03

« blasphémateur » c’est comme « traitre »: on ne peut pas en être accusé quand on est extérieur.

rose dit: 19 octobre 2020 à 9h07

DHH

Dans la lettre du comité des imans musulmans, il y a écrit « incident ». Dans un article du monde ce matin «  »une bouffée individuelle de violence ».
C’est roboratif de lire sous votre plume les termes drame monstrueux.

Sant'Angelo Giovanni dit: 19 octobre 2020 à 9h16

…lundi 19 octobre 2020 à 11 h 16 min.

…l’art de la bible, et des autres religions aussi,…l’humour du divin,…

…rien que des prétextes et des raisonnements, pour exclure et soumettre les populations, aux divers propriétaires de service,…of course,!…

…déjà, les exclusions d’Adam et Ève, du paradis,…la chasse est ouverte, entre animaux confondus,!…

…comme à l’esprit, de nos commerces;  » tout s’achète et tout se vend « ,!…

…à nos  » pouffiasses « , dé-vouées aux lucres….
…de l’or, de l’or, à rien foutre,!…
…du caca de merde, au chocolat,!…etc,!…

…en attende des prochains  » trous noir « ,…
…de l’or, comme cercueil,!…à pipes,!…

renato dit: 19 octobre 2020 à 9h38

Enfin, rose, ce fait n’est pas un « incident » ni une « bouffée individuelle de violence ». Or, que la lettre du comité des imans relativise est inacceptable mais peut se comprendre ; mais le papier du Monde est carrement ignoble, ce qui n’est pas étonnant venant de ce journal qui depuis que le poissonnier né l’emploient plus pour emballer leur marchandise a perdu sa crédibilité.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 9h39

« Le blasphème, c’est le croyant seul qui peut en être coupable »

Au nom de quoi, si on n’est pas musulman, on pourrait dire Je nique ton prophète, Jibé ?
Sous couvert de liberté, pourrait-on se livrer à des propos que d’aucuns pourraient juger post colonialistes ?

DHH dit: 19 octobre 2020 à 9h57

@Jazzi
Savoirde manière fine où commence et où finit le blaspheme , est une question qui n’a de sens que chez ceux pour qui cette notion a un contenu dans leur univers moral et mental ;pour les autres la notion est vide
Néanmoins que le respect d’autrui doive nous inciter parfois à ménager ceux qu’on peut heurter , en évitant de les confronter à ce qui pourrait peut être perçu par eux comme blasphématoire et représenter une agression pour leur sensibilité , cela est souhaitable, mais relève de la politesse ,et n’implique pas qu’on doive savoir où placer le curseur

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 10h02

« C’est roboratif de lire sous votre plume les termes drame monstrueux. »

On peut toujours se payer de mots, rose, mais cela ne fera pas avancer le problème.
J’ai suivi les débats sur ce sujet à la TV, hier.
Débat impossible, interdit, tabou, où tout le monde semblent coincé sur ses positions, selon son point de vue ?
J’ai entendu des voix dire qu’il faut maintenir le dialogue avec les musulmans, notamment modérés, mais que le principe de liberté de parole de nos sociétés n’est pas négociable et qu’il faut au contraire le réaffirmer avec autorité.
D’autres se plaindre que les autorités religieuses concernées n’aient pas dénoncé unanimement le meurtre de Samuel Paty.
Dénoncer ou modérer le blasphème étant perçu chez nous comme une soumission, une collaboration avec les extrémistes…

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 10h10

La Bible, le Coran, la déclaration universelle des droits de l’homme…, là il est évident que l’on a pas lu le même livre !

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 10h11

« Au nom de quoi, si on n’est pas musulman, on pourrait dire Je nique ton prophète, Jibé ?
Sous couvert de liberté, pourrait-on se livrer à des propos que d’aucuns pourraient juger post colonialistes ? »
au nom de rien, si je ne suis pas musulman je n’ai pas à répondre d’un « crime » qu’on ne peut pas m’imputer.
Quant au colonialisme… on m’a déjà dit ça: mais le colonialisme, c’est lorsque j’impose ma manière de vivre à autrui, or la caricature en France, ne s’impose à personne. Elle a le droit d’expression pour elle, nul n’est obligé de la pratiquer. Par contre, lorsque je subis la culture d’autrui jusqu’à décapitation , qui est « colonialiste » au sens d’imposer sa manière de vivre à autrui.

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 10h12

« La Bible, le Coran, la déclaration universelle des droits de l’homme…, là il est évident que l’on a pas lu le même livre ! »
excellent, Jazzi, excellent!

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 10h19

@DHH
d’accord avec vous pour dire que, bien que ne connaissant pas la notion de blasphème et proclamant le droit au blasphème, il est courtois de ne pas heurter ceux dont on sait qu’on peut les choquer. Règle de vie commune. Par contre, expliquer à des enfants la laïcité nécessite de mettre les points sur les i. Difficile de le faire sans parler de Charlie, lesdits enfants étant perméables à l’air du temps et posant des questions. Quand il s’agit de jeunes étudiants, çaa devient « incontournable ».
Etre enseignant, c’est adapter sa pédagogie à son élève mais sans modifier le contenu de son cours.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 10h25

C’est ce qu’avait fait Samuel Paty, avertissant ses élèves musulmans qu’il allait montrer des images qui pourraient les heurter, Jibé…

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 10h33

ça y est, Marine Le Pen part en guerre !
Guerre contre l’envahisseur ou guerre civile ?

Janssen J-J dit: 19 octobre 2020 à 10h37

… c’est qu’on n’a pas la même définition du blasphème. Pourquoi la laïcité chréteinne devrait-elle imposer sa définition aux autres laïcités religieuse, via les sens culturels qu’elle contiendrait.
C’est juste une question en passant…, d’où procéderaient peut-être pas mal de malentendus dans les réponses ici même apportées.

DHH dit: 19 octobre 2020 à 10h58

@Jibé
tout à fait d’accord avec vous.*ce que j’indiquais comme comportement attentif a ne pas choquer releve uniquement de la politesse, cette gestion de l’indifferencce qui est consubstantielle à la vie en societé .
L’education des jeunes et leur sensibilisation à ces problemes c’est autre chose

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h05

non seulement je lis les liens, mais j’ai suivi des cours d’atlan à l’ehess, et il n’y laisse pas dire »la science » inconsidérément;
je l’ai entendu ailleurs devant un public plus nombreux que la RDL. et croisé au bistrot en face du salon du livre; j’espère que ce n’est pas blasphémer aux yeux de quelqu’un qui prétend entrer en conversation poétique (l’ex femme d’Atlan qui divorça mais l’autorisa à garder son nom, sauf erreur, est une littéraire,c’est ou c’était connu)

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h05

non seulement je lis les liens, mais j’ai suivi des cours d’atlan à l’ehess, et il n’y laisse pas dire »la science » inconsidérément;
je l’ai entendu ailleurs devant un public plus nombreux que la RDL. et croisé au bistrot en face du salon du livre; j’espère que ce n’est pas blasphémer aux yeux de quelqu’un qui prétend entrer en conversation poétique (l’ex femme d’Atlan qui divorça mais l’autorisa à garder son nom, sauf erreur, est une littéraire,c’est ou c’était connu)

rose dit: 19 octobre 2020 à 11h09

Je ne crois pas DHH le genre de dame à se payer de mots.
Et pour moi les mots ont une signification précise.
Qualifier ce drame monstrueux d’incident m’a outrée.

Lire « bouffée individuelle de violence » pour moi qui en suis parcourue et qui opère sur ma psychée travail énorme poir éradiquer, cela m’a soufflée.
Sidération.

Et immédiayement, je pense à cette dame d’un âge certain qui a été jetée de son balcon par un pauvre égaré.
Assez.

DHH merci.

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h09

« wiki rappelle
Liliane Atlan, née Cohen, naît le 4 janvier 1932 à Montpellier dans une famille juive originaire de Salonique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est cachée avec sa sœur Rachel en Auvergne et dans le Sud de la France. À la libération, elle apprend que toute la famille de sa mère a été tuée. Elle ne comprend pas pourquoi elle a survécu alors que tant d’autres sont morts. La culpabilité du survivant la poursuit toute sa vie. Après la guerre, elle voit ses parents rechercher sans relâche leur famille, accueillir des survivants de la Shoah. Un jour, en rentrant chez elle, elle trouve une jeune fille au crâne rasé et au regard fixe. Ses parents adoptent un jeune homme, Bernard Kuhl, qui se laissait mourir de faim parce que ses parents étaient morts à Auschwitz. Il lui raconta le camp. Elle avait treize ans.

Adolescente, le traumatisme causé par le récit des survivants se manifeste par une anorexie. Elle entre alors à l’école Gilbert Bloch d’Orsay fondée par Robert Gamzon. Elle se propose d’aider les jeunes juifs traumatisés par la guerre et la Shoah à reconstruire leur identité juive par l’étude de l’histoire juive et du Talmud et de donner ainsi un sens à leur vie2. En 1952, elle épouse Henri Atlan, un autre membre de la communauté. Deux enfants naissent de cette union. Divorcée de Henri Atlan, elle garde son nom. Elle comprit qu’elle n’était pas destinée à vivre pour elle-même, mais pour faire revivre la réalité des camps de concentration et d’extermination nazis. Ceci est raconte dans Les Passants, Éditions Payot 1989 (Prix Wizo).

Elle commence sa carrière littéraire en publiant un recueil de poèmes, sous le nom de Galil, Les mains coupeuses de mémoire en 1958 puis une première pièce de théâtre, La vieille Ville, dont l’action se situe à Jérusalem en 1948. Liliane Atlan part vivre deux ans en Californie de 1966 à 1968 et revient à Paris pour la mise en scène de sa première grande pièce, Monsieur Fugue ou le mal de

rose dit: 19 octobre 2020 à 11h16

« Cette idéologie a installé ses proies dans la certitude que l’ordre qu’il faut respecter c’est la charia, avec entre autres impératifs de vie ses fatwas assassines ».

Et pensé aussi à Salman Rushdie. Un des premiers ?

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h17

ce matin, j’ai entendu des femmes expliquer la question de l’école en France par la suppression du service militaire

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 11h18

« attentif a ne pas choquer relève uniquement de la politesse »

Un peu plus que cela me semble-t-il, DHH. Une capacité d’empathie et une certaine éthique aussi, non ?

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h47

le mot éthique aété si galvaudé qu’il est impossible aujourd’hui de se mettre d’accord sur une signification ou des pratiques-seraient-elles les seules pratiques d’écriture sur internet;
ce qu’ est une éthique lacanienne devraient dire ceux qui présentent ce blog comme lacanien, (se ) la jouent ego psy, et autres escroqueries

renato dit: 19 octobre 2020 à 11h48

La dame d’un âge certain, rose, a été jetée de son balcon par un criminel, pas par un pauvre égaré.

Clopine dit: 19 octobre 2020 à 11h48

Moi j’ai une pensée pour tous les profs qui vont devoir faire leurs cours, bien en face des regards de leurs élèves, et qui vont devoir choisir : parler de Samuel Paty ? Faire comme si rien ne s’était passé ?

Je suis bien sûre qu’il y aura des petits malins d’adolescents qui font faire le geste de la gorge tranchée, uniquement pour provoquer l’adulte chargé de leur fournir l’éducation…

Je voudrais que tous les profs de France et de Navarre entrent dans leurs classes, déposent leurs affaires et, faisant face aux élèves, leur proposent d’en parler. De parler de Samuel Paty. D’affronter avec eux cette dénégation absolue des valeurs de tolérance. D’en appeler au chevalier de la Barre, pourquoi pas, et à Voltaire, bien entendu. Je voudrais que ces professeurs qui sont, bien plus que nous erdéliens derrière nos ordinateurs, les dépositaires de ces valeurs, aient tous le courage d’affirmer collectivement leurs combats.

Et que cet assassinat qu’aurait pu imaginer Houellebecq se retourne contre tous les cynismes du monde.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 11h49

Parmi les films vus la semaine passée et dont je ne vous ai pas parlé (à quoi bon ?) il en est un qui m’a bien plus, sur le thème de la tolérance en milieu sensible.
« La première marche », un documentaire durant lequel les deux réalisateurs ont suivi, pendant plusieurs mois, les quatre étudiants de Paris VIII qui ont organisé en mars 2019 la première gaypride à Saint-Denis.
Pas évident, mais l’opération a été couronnée d’un relatif succès.
Revigorant de voir de jeunes militants politiques s’impliquer à cette cause.
J’y ai même appris un concept nouveau : « l’homonationalisme », qui désigne la récupération par l’extrême droite française de la défense des homosexuels…
https://www.ask.com/youtube?q=la%20première%20marche%20bande%20annonce&v=86fKURfafUM&o=0&l=dir&qo=saLink

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 11h57

« ceux qui présentent ce blog comme lacanien, (se ) la jouent ego psy, et autres escroqueries »

Et après ça vous n’êtes pas gênée pour nous fourguer un lien sur morale et éthique, et alii ?

et alii dit: 19 octobre 2020 à 11h58

rose:
Nul terme, parmi ceux que la tradition philosophique a légués au langage contemporain, n’est plus usité ni plus galvaudé que celui d’éthique. Sous ce mot, né dans les écoles de philosophie hellénistiques en même temps que ceux de logique et de physique, on entend aujourd’hui une multitude de choses plus ou moins claires. Le plus souvent le mot d’éthique est employé en lieu et place de celui de « morale », jugé sans doute trop commun et désuet. Mais on prétend aussi fréquemment, en raison de son origine philosophique, lui donner la nuance d’un « système de valeurs » réfléchi. Il n’est donc pas étonnant qu’on en fasse abondamment usage lorsqu’il est
« L’éthique, elle aussi, est sans fond »
(Méditation d’une remarque d’Olga Alexandrovna Sedakóva)
Guillaume Badoual
Dans Philosophie 2013/1 (n° 116), pages 78 à 93

et alii dit: 19 octobre 2020 à 12h05

effectivement, je ne crois pas vain, là où on écrit inconsidérément « éthique » -après que j’avais rappelé
« Nicomaque », de mettre un article de l’académie sur la « langue française , et éthique, comme « base commune »
LA MORALE ET LA LANGUE FRANÇAISE
Rapport de l’Académie
des Sciences morales et politiques
sous la direction de
Gérald Antoine
https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/wp-content/uploads/2019/01/rapport.pdf

renato dit: 19 octobre 2020 à 12h08

L’éthique ? on en parle beaucoup lorsqu’il n’y a pas ou point. La morale aussi d’ailleurs.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 12h10

Au nom d’une certaine morale ou d’une éthique républicaine et laïque du « vivre ensemble », il existe, chez nous, des lois contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, le sexisme…
Quid du blasphème, lorsqu’il est utilisé de façon discriminante pour la religion d’une fraction importante de la société ?
Juste une question de politesse ?

closer dit: 19 octobre 2020 à 12h28

« Lentement mes deux valises avançaient sur le tapis roulant du hall d’arrivée. »

Première phrase du Mein Kampf d’Ove Knausgaard.

Je vous conseille d’aller faire un tour sur Amazon ou ailleurs pour lire quelques paragraphes de ce futur prix Nobel (forcément, un norvégien).

C’est à hurler de rire tellement c’est nul.

Pour une fois je suis d’accord avec Passou.

« C’est un petit comprimé blanc, ovale, sécable. »…c’est tout de même autre chose!

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h35

Juste une question de politesse ?

saré baroz..y’a pu de roi ni de reine et la polis n’a pu de dieu..la politesse c’est sous ton toit..dans ton metre ou que ton voisin te rfile le covid..plus loin c’est ‘une courroie de transmission’ qu’il dirait au figaro..dilleurs l’art contemporain a été cramoisi jaloux de charlie..sa ‘politique’ se résume seulment a mettre un string a la sainte vierge..rénateau peut phumer a trouver un galriste qui fra mohamed rasé avec une gilette..moins pire que dafficher ‘apeul c’est de la merde’ en néon qui blink..lhypocrisie est tout partout baroz..dailleur c’est une hindustrie qui rapporte..alors fait gaffe..t’es passibe

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h39

Je voudrais que ces professeurs qui sont, bien plus que nous erdéliens derrière nos ordinateurs, les dépositaires de ces valeurs, aient tous le courage d’affirmer collectivement leurs combats

subsumant notre lachté tu commandrais aux enseignant d’avoir autant de courage que t’en aurais..sapré bonne clopine..la plus grosse légume de rdl..rien que pour toi bien placée

Nicolas dit: 19 octobre 2020 à 12h43

J’aime bien dans le tome 2 le passage ou la fille joue avec son cigare. Grand moment de littérature.

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h45

La dame d’un âge certain, rose, a été jetée de son balcon par un criminel, pas par un pauvre égaré

c’est tout simple rénateau..fait juste ce petit effort d’himaginer que les deux termes ‘criminel’ et ‘pauvre égaré’ ne sont pas disjonctif..ne l’ont jamais été..et dmande dtoi depuis quand et pourquoi le sont il ou pourrait l’être et ferait ‘argument’

Nicolas dit: 19 octobre 2020 à 12h45

Bouffée individuelle de violence ça dirait surtout ce que ça ne serait peut être pas, à savoir un acte froid, organisé, prémédité et avec complicité.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 12h46

Je me marrais, renato !
Mais moi c’est moi et l’autre c’est l’autre…
Je n’étais pas non plus dans la salle du Quartier Latin lorsque les extrémistes de droite ont mis une bombe devant le studio Saint-Michel lors de la sortie du film sur Jésus-Christ de Martin Scorsese…

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h50

Ne pourrait-on pas dire que ceux qui ne savent pas aimer écrivent sur l’amour et l’art d’aimer : Ovide, Stendhal… ?
Ou bien que les moches écrivent sur la beauté ?
Etc

..quand c’est bien faut l’dire baroz..ta mère srait fière de toi

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 12h51

« sacré baroz.. », « sacrée bonne Clopine.. »

Je demande une loi contre l’abus du terme discriminatoire « sacré(e), le boug, c’est intolérable !

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 12h53

Ma mère a toujours été fière de moi, le boug, même quand je lui ai dit que j’étais pédé !

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h53

Parmi les films vus la semaine passée et dont je ne vous ai pas parlé (à quoi bon ?)

l’inutile c’est autre chose que le gratuit baroz..souvent même ça rend beau

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 12h59

C’est quoi, au juste, la laïcité chréteinne, Janssen J-J ?

un hipalage par antiphrase..et c’est pourtant vrai..lhistoire maçonne qu’il dirait dédé à dirfiloy

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h02

Je demande une loi contre l’abus du terme discriminatoire « sacré(e), le boug, c’est intolérable !

chacun a tôt ou tard son 1/4 dheure baroz..et ça doit redevnir une petite menace..

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 13h03

Il m’arrive aussi de me marrer collectivement, renato, notamment au cinéma !
Cela dit, j’ai toujours trouvé l’humour de Charlie Hebdo particulièrement beauf !

renato dit: 19 octobre 2020 à 13h08

Ah, non, bouguereau, pour moi une seule possibilité est vraie ; et puisque j’ai un bon souvenir du fait, certainement pas celle qui veut qu’il soit un pauvre démuré.

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h09

Cela dit, j’ai toujours trouvé l’humour de Charlie Hebdo particulièrement beauf !

..ils ont une paroisse baroz..mais ‘beauf’ t’es dur..quoique..j’ai toujours entendu les hinterview de cavanna sur france cul comme des catastrophes..mais c’est de leur faute franchment..j’accuse!

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h12

et puisque j’ai un bon souvenir du fait, certainement pas celle qui veut qu’il soit un pauvre démuré

mais beaucoup sont plus riche toi qu’il dirait donald..

Marc Court dit: 19 octobre 2020 à 13h14

Jibé, vous avez du affronter ce gros pavé intitulé je crois le Djihad dans l’Islâm médiéval, dont l’auteur m’échappe . thèse solide et bien argumentée si je ne m’abuse.
Bien à vous.
MC.
(Qui, n’en déplaise à la Sorcière, ne saurait etre accusé ici de name dropping!)

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h16

Exemple, parmi bien d’autres, de cette beaufitude

pendant linquisition on ne retenait pas les erreurs de sens sur la trinité..sauf pour les lettrés baroz..c’est a dire ceux qui savait hun peu de théologie..chrétienne rénateau..et celle là leur aurait couté trés trés cher..halors où sont les beauf baroz?

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h19

(Qui, n’en déplaise à la Sorcière, ne saurait etre accusé ici de name dropping!)

(par exempe meussieu courte montre ici ses priorités..lobscur objet du blasphème qu’il dirait baroz)

Alexia Neuhoff dit: 19 octobre 2020 à 13h20

DHH dit: à

@alexia
Evidemment la place de cette lettre était bien votre corbeille à papier .
mais avez vous donné suite par une alerte au signe que repressentait cette démarche?

Pardon pour cette réponse tardive.
Aucune suite. Le courrier a été, comme il se doit,simplement enregistré et oublié. La politique des services de l’ambassade était de ne jamais transiger sur ces questions et de ne même pas ouvrir la moindre des discussions. C’est à mon avis la bonne démarche : on était dans le « c’est à prendre ou à laisser ».
Notre position était d’autant plus facile à défendre que les établissements français à l’étranger sont quasiment de statut privé, que les enseignements sont payants (écolages), que les familles font donc le choix de les y inscrire (partant de là souscrivent à ce qui fait leur spécificité), que (dans le pays en question) les demandes d’inscription étaient si nombreuses qu’on ne pouvait en satisfaire qu’une infime proportion.
Par ailleurs, il m’a fallu intervenir (suite à plaintes de parents) pour mettre un terme aux propos d’un professeur d’arabe qui commençait à aborder des thèmes incompatibles avec notre système. Là encore le problème était facile à régler : soit il s’en tenait strictement à sa mission, soit il prenait la porte.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 13h20

Pour Charlie les curés sont tous pédés et inversement, le boug.
La beaufitude c’est quand c’est pas nuancé.

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h28

Pour Charlie les curés sont tous pédés et inversement, le boug.
La beaufitude c’est quand c’est pas nuancé

sans faire de mauvais jeu de mot ‘la charge’ était trés littéraire en france..havec nado elle ne l’est plus..total du phiniche on peut prende welbèque pour un prophète..n’importe quel dessineux de charlie le phume lus vite que son ombre..français réveille toi
c’est méchant ce que je dis mais c’est pour me faire comprendre baroz

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 13h29

« C’est ce qu’avait fait Samuel Paty, avertissant ses élèves musulmans qu’il allait montrer des images qui pourraient les heurter, Jibé… »
mais il avait raison, Jazzy,
le problème, c’est que certains lui reprochent d’avoir ainsi stigmatisé les Musulmans -pure mauvaise foi (sans jeu de mots)

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 13h33

« La dame d’un âge certain, rose, a été jetée de son balcon par un criminel, pas par un pauvre égaré. »
merci rénato,
j’allais l’écrire. « pauvre égaré »… tu parles!

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 13h38

« Quid du blasphème, lorsqu’il est utilisé de façon discriminante pour la religion d’une fraction importante de la société ?
Juste une question de politesse ? »
le blasphème n’existe pas dans uns sté laïque. C’est une notion théologique et on ne vit pas en théocratie, on vit sans référence à un dieu, sans notion de blasphème: on n’a pas à intégrer les présupposés des uns et des autres. Veiller à ne pas les blesser, par courtoisie, est la seule règle sociale à suivre -d’accord avec DHH

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h39

La beaufitude c’est quand c’est pas nuancé

la beaufitude c’est quand on compte ses divisions baroz..un casse gueule a toujours un peu de lumière au front baroz

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h40

C’est une notion théologique et on ne vit pas en théocratie

..hurkurkurkurkurk

bouguereau dit: 19 octobre 2020 à 13h43

Veiller à ne pas les blesser, par courtoisie, est la seule règle sociale à suivre -d’accord avec DHH

tu cause comme un suportère du psg qui a beaucoup de client et qui fly émirate..sur son tshirt qu’il dirait dirfiloy

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 13h44

M.Court
d’Alfred Morabia, « Le Djihad ds l’islam médiéval », et aussi moultes articles de Maalouf.

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 14h23

« C’est une notion théologique et on ne vit pas en théocratie, on vit sans référence à un dieu, sans notion de blasphème: on n’a pas à intégrer les présupposés des uns et des autres. »

Belle opération d’escamotage du problème, digne d’un grand prestidigitateur, Jibé !
Et moi, pauvre niais, qui tentait d’ouvrir un débat, serein, sur un problème qui n’existe pas !
Les intellos et les mots c’est tout un poème.
Cachez ce vilain mot que je ne saurais voir…
Prenons alors un synonyme, sans connotation religieuse, à blasphème : insulte, peut-être ?
Poutine prétend que l’homosexualité n’existe pas en Russie. On peut donc y être homophobe en toute bonne conscience ?
Quelques chiffres ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Islam_en_France

Jean Langoncet dit: 19 octobre 2020 à 14h39

@« C’est une notion théologique et on ne vit pas en théocratie, on vit sans référence à un dieu, sans notion de blasphème: on n’a pas à intégrer les présupposés des uns et des autres. »

Oui. Dans un état de droits on peut invoquer des notions comme la diffamation, l’injure publique, l’incitation à la haine religieuse …

renato dit: 19 octobre 2020 à 14h45

Pour les chrétiens, et depuis l’origine, le seul blasphème impardonnable est celui proféré contre le Saint-Esprit. Voyons plutôt, en faisant nécessairement court.

Jésus-Christ affirme à maintes reprises que son pardon est total et général pour tous les hommes et les femmes qui se repentent de leurs péchés.
Le salut est immédiat et il n’est pas progressif car il n’y a rien à ajouter au sacrifice du Christ, parce qu’il s’agit d’un don testamentaire et donc non susceptible de modification par le testateur, puisqu’il est mort et que son testament a été rendu exécutif. La doctrine du Christ est donc précise et incontestable.
Mais il y a le cas de « blasphème contre le Saint-Esprit ».

« Ce péché ne sera jamais pardonné… » — Matthieu ; Marc.
« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui n’assemble pas avec moi disperse. C’est pourquoi je vous dis : Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes ; mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. Quiconque parlera contre le Fils de l’homme sera pardonné ; mais quiconque blasphémera contre le Saint-Esprit ne sera pardonné ni dans ce monde ni dans celui qui est à venir — Matthieu.
Avant Jésus et son étrange mais précise exception, personne ne pouvait donner un contenu et un sens précis à ce qui pouvait constituer un blasphème, ainsi l’accusation de blasphème n’avait pas de contenu précis et on lui donnait un sens de convenance, comme aujourd’hui.

Enfin, vous avez de quoi vous faire une idée.

et alii dit: 19 octobre 2020 à 14h48

, du jeudi 21 au dimanche 24 janvier 2021, avec un temps fort le samedi 23.

Pour sa 5e édition, l’événement s’articulera autour du thème « Relire le monde ».

Jazzi dit: 19 octobre 2020 à 15h39

« Dans son nouveau numéro, Paris Match dresse le portrait de Tiphaine Auzière, l’effrontée. La fille de Brigitte Macron se livre même à de rares confidences. »

Sur son père, André-Louis Auzière, première mari de Brigitte Macron :

«Mon père est mort, je l’ai enterré le 24 décembre dernier dans la plus stricte intimité. Je l’adorais, c’était un être à part, un anticonformiste qui tenait plus que tout à son anonymat. Il faut le respecter.»
https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Emmanuel-Macron-le-deces-de-son-pere-son-engagement-Tiphaine-Auziere-se-confie-a-Paris-Match-1706371#utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&xtor=CS2-14&utm_source=Twitter&Echobox=1602086607

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 15h42

@qu’une radasse sasseur déverserait ses insultes chaque jour que le bon Dieu ..

Que l’infect garde ses bondieuseries. Comme Courtaud qui manie son l’encensoir dans des croisades hors d’âge.

Cela dit, pas souvenir d’UN seul commentaire non avarié, du vieil infect, toujours plus en marge de l’humanité. Ah !

Phil dit: 19 octobre 2020 à 16h22

La radasse de l’A7, un titre pour Dorcel. tenez ferme le volant, wikipedia a besoin de petites mains.

et alii dit: 19 octobre 2020 à 17h22

soleil vert, une histoire d’archives
« The History of EC comics » est un magnifique ouvrage publié par les éditions Taschen qui dresse l’histoire définitive de cette maison d’édition américaine qui fit les belles heures de la science-fiction et de l’horreur en bande-dessinées.
https://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/livres/the-history-of-ec-comics-par-taschen-l-invention-de-la-science-fiction-contemporaine_148412#xtor=EPR-1-%5BSEAActu17h%5D-20201019

Soleil vert dit: 19 octobre 2020 à 17h30

« Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la narratologie n’est pas une affection du conduit nasal, mais bien un truc de naze. »

La rhétorique c’est quand tu passes la première, la narratologie c’est quand tu passe la cinquième. Plus personne ne parle de Genette, hélas

B dit: 19 octobre 2020 à 17h31

lmd, je crois que là n’est pas le problème, ce professeur m’a hanté tout le week-end, tristesse, alors que comme à tous il m’est inconnu. Les déviants de l’Islam n’en ont rien à faire du droit. Auriez vous vu le film des Cohen qui traite du sujet? Le travail de propagande et ses ravages. Et avec les réseaux qui ouvrent à tout et au crime.

Janssen J-J dit: 19 octobre 2020 à 17h36

@ r. ‘laïcités religieuses’ ? ou bien ‘religions laïques’ ou ‘séculières’ (avoir la religion de la laïcité, etc.), bref, c’était une hipalage par antiphrase, voilà ce que je voulais dire sans connaître le terme approprié. Merci de votre aide, jmb.

(*ce soir…, après une journée fort agitée :-> Honneur et Respect à M. Samuel Paty et au Journal de Samuel Pepys. Honte aux du Paty de Clam !)

B dit: 19 octobre 2020 à 17h39

soit il s’en tenait strictement à sa mission, soit il prenait la porte.

La claqua-t-il ? Pour la forme

l’ombelle des talus dit: 19 octobre 2020 à 17h56

@ Les déviants de l’Islam n’en ont rien à faire du droit.

C’est la marque de toutes les dérives sectaires. Et, de ce point de vue, l’ignorance et les déviances touchent parfois ceux qui devraient se montrer exemplaires dans un monde imparfait.
« La raison d’espérer, je vais vous dire : c’est que nous sommes en train de réapprendre à être pleinement une nation. C’est-à-dire qu’on s’était progressivement habitués à être une société d’individus libres. Nous sommes une nation de citoyens solidaires. »

Janssen J-J dit: 19 octobre 2020 à 18h03

Personne ne s’est encore avisé que cette sentence ne voulait rien dire, n’était qu’une stupidité sociologique : « C’est-à-dire qu’on s’était progressivement habitués à être une société d’individus libres »…
Une société d’individus libres ? C’est à l’ENA qu’on leur a enseignés ça e n guise de sciences humaines ? Pas possib’…
Mais que voulez-vous nous faire comprendre, au juste, l’odt ?

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 18h04

Avec son cap de chaudronnier, pas sûr que wikipedia soit même à la portee du vieil infect.

Nicolas dit: 19 octobre 2020 à 18h11

« – C’est pour moi le contraire d’un grand livre, et c’est probablement ce qui restera de moi ! Rien n’y est grand, tout est petit, je ne suis même pas sûr que cela mérite le terme de littérature. Mais c’est la seule manière que j’ai trouvée pour écrire : en me disant « ça n’a pas besoin d’être grand ou important.
– …d’importants écrivains contemporains ont clamé leur fascination pour « Mon combat » (…) En avez-vous discuté avec certains ?
– Je ne pourrais jamais, j’aurais trop honte ! »

En s’en tape une bonne tranche à la lecture des intervious!
Mdr

l’ombelle des talus dit: 19 octobre 2020 à 18h14

« C’est-à-dire qu’on s’était progressivement habitués à être une société d’individus libres. »

C’est à dire qu’il va falloir s’habituer à ne plus l’être.

Soleil vert dit: 19 octobre 2020 à 18h16

>et alii: soleil vert, une histoire d’archives

Merci. Dans ma prime jeunesse à côté de Thérèse Desqueyroux ^^ je piochais dans les fascicules Artima issus de DC Comics.

Un bel ouvrage

l’ombelle des talus dit: 19 octobre 2020 à 18h25

Janssen J-J, ce n’est pas tant de la pertinence sociologique de cette affirmation qu’il est question, mais de ce qu’elle dit de l’état d’esprit de son auteur.

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 18h29

Knausgaard a propos de sa saga:

« – …d’importants écrivains contemporains ont clamé leur fascination pour « Mon combat » (…) En avez-vous discuté avec certains ?
– Je ne pourrais jamais, j’aurais trop honte ! » »

Au moins il dit ce qu’il pense.

On ne fait pas de dépenses inutiles,en temps et en argent, avec des honnêtes gens comme lui.

Pas comme avec 99% des livres de la rentrée franco-parisienne, où on doit faire l’effort de bien comprendre pourquoi tous ces « meilleur roman de la rentrée! », « grand livre de la rentrée », ne sont que des effets d’annonce.

Oui, doit être bien sympa, cet ancien prof, qui est venu à bout de tous les ateliers d’écriture.

rose dit: 19 octobre 2020 à 18h39

« La dame d’un âge certain, rose, a été jetée de son balcon par un criminel, pas par un pauvre égaré. »
merci rénato,
j’allais l’écrire. « pauvre égaré »… tu parles !

C pck il a éte classé P4. Irresponsable psychoatroque, c pour cela pauvre égaré.

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 18h44

C’est un comique.
D’ailleurs il a réussi à lancer un contest international de la critique, lol.

rose dit: 19 octobre 2020 à 18h47

« Jazzi dit: à
« sacré baroz.. », « sacrée bonne Clopine.. »

Je demande une loi contre l’abus du terme discriminatoire « sacré(e), le boug, c’est intolérable ! »

C pourtany béni par Charlemagne !

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 18h47

il en a sous le pied.

« Je me penchai et l’embrassai sur sa joue rebondie.

— Pas bisou ! dit-elle.

Je ris.

— Et toi, Vanja, je peux te faire un bisou ?

— Nan ! »

La critique a du lire toute cette farine,et en faire des commentaires.

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 18h50

La critique a du lire toute cette farine,et en faire des commentaires.

C’est ainsi que pour finir, les critiques ont fini par se pomper les uns sur les autres, eh oui.

B dit: 19 octobre 2020 à 18h51

Nicolas, vous écrivez pour savoir ce que vous pensez et si vous avez commencé de penser. Qu’en est il des interviews? Est ce aussi incertain?

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 18h57

« C pck il a éte classé P4. Irresponsable psychoatroque, c pour cela pauvre égaré. »
ah bon, je n’avais pas suivi, pourtant il savait quand même ne pas frapper au hasard, l’égaré…

B dit: 19 octobre 2020 à 18h58

MS, il vous arrive de lire des textes parisiens germanoparatins, pas sûre que vous ne teniez rancune à ces malotrous de ne pas songer à vous inviter pour quelque débat. Avec tous ces visiteurs qui vous honorent qui d’un bouquet, qui d’une orchidée, qui d’un jet de sperme, je ne comprends pas votre rancoeur affichée.

Marie Sasseur dit: 19 octobre 2020 à 19h00

« de manière générale, je pense assez peu quand j’écris »

Les idées lui viennent naturellement. On a pu voir, sur un extrait mis en ligne, que sur un corps mort, et le corps vivant, il a de l’imagination, et un background.
Chez Proust, c’etait une maladie nerveuse. Metempsyqqchose , c’est pas pareil. Du talent gâché pour des histoires de fesses, comme l’a bien vu un écrivain.

rose dit: 19 octobre 2020 à 19h02

alii dit: à
rose:
Nul terme, parmi ceux que la tradition philosophique a légués au langage contemporain, n’est plus usité ni plus galvaudé que celui d’éthique. Sous ce mot, né dans les écoles de philosophie hellénistiques en même temps que ceux de logique et de physique, on entend aujourd’hui une multitude de choses plus ou moins claires. Le plus souvent le mot d’éthique est employé en lieu et place de celui de « morale », jugé sans doute trop commun et désuet. Mais on prétend aussi fréquemment, en raison de son origine philosophique, lui donner la nuance d’un « système de valeurs » réfléchi. Il n’est donc pas étonnant qu’on en fasse abondamment usage lorsqu’il est
« L’éthique, elle aussi, est sans fond »
(Méditation d’une remarque d’Olga Alexandrovna Sedakóva)
Guillaume Badoual
Dans Philosophie 2013/1 (n° 116), pages 78 à 93

Et alii

Désolée Éthique et tac.
Du tact ?
Du toc.

Clopine

Lesnparents éduquent. Les profs enseignent.
Différentes plate-bandes.

Ka p’tite fille qui a alerté son papa devait savoir combien ce combat lui ferait du bien.
On voit le résultat ds les bouillons de sang.

Jibé dit: 19 octobre 2020 à 19h06

M’enfin Jazzi, le blasphème n’existe pas en droit français, ce n’est pas une affaire de mot!
Poutine ignore les gays homos qui ne sont pas, eux, des notions abstraites mais des êtres de chair qu’on maltraite, rien à voir
On n’a pas le même code couleur pour interpréter le même tableau, je ne joue pas sur les mots, je dis qu’un blasphème n’en est pas un pour qui ne pratique pas la religion concernée. C’est une opinion, pas un « blasphème » et si cette opinion est diffamatoire elle peut être jugée comme telle et non comme « blasphème », c’était d’ailleurs tout l’argument des plaidoiries de la Mosquée de paris vs Charlie en 2006, lors du procès des caricatures.

Nicolas dit: 19 octobre 2020 à 19h07

Je pense à peine que c’est une histoire de voyeurisme : « La science est de plus en plus une écriture ; le regard scientifique qui scrutait, qui dénombrait, qui répertoriait pour connaître, pour acquérir un savoir et fonder une science, ce regard supporté par un sujet, le scientifique lui-même, est rejeté au profit d’une écriture mathématique.

Ce qui fait que le sujet regardant n’est plus localisable, seul est repérable le sujet de la vision et cela grâce au calcul mathématique (se reporter sur cette question à l’article de J. Brini). Ce qui aura pour conséquences que dans notre société où l’image pullule, le regard rejeté par la science va réapparaître d’une façon voyeuriste. Il ne s’agit plus seulement de voir les images qui déferlent mais de regarder ce qui ne peut se voir, de saisir au-delà de l’image ce qui ne peut se voir(…) nous sont alors proposées les images les plus crues, les plus surprenantes puisque sans aucune barrière. De cette façon, le sujet n’est plus seulement spectateur, il est invité à être regard(…) C’est un dispositif voyeuriste car c’est la perversion du regard qui permet de faire apparaître cet objet qui habituellement est inatteignable et permet ainsi de porter un démenti de la castration dans le champ scopique »
https://www.cairn.info/revue-journal-francais-de-psychiatrie-2002-2-page-33.htm

J’en pleure de rire

renato dit: 19 octobre 2020 à 19h08

La médecine est un art, rose, et la psychiatrie est souvent un art aproximative : puisque le projet était « voler l’argent » de la vieille famme, celui qui l’a classe P4 a beaucop aproximé, et c’est à force d’approximations et de mauvaises définitions que l’on tombe dans la barbarie. Souvenez-vous, à un moment tous les criminels pouvaient compter sur un diagnostic de confort. Maintenant j’entends que le meurtrier de Samuel Paty a été abattu sommairement !

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