Paul Morand, un homme méprisable mais quel écrivain !
Enfin, « la » grande biographie de Paul Morand (1888-1976) ! Encore que on aurait pu survivre sans elle un certain nombre d’années de plus. Car s’il y a bien un auteur dont l’œuvre nous intéresse davantage que la vie, c’est bien lui. Un cas d’école, un de plus. Rassurez-vous, on ne vous fera pas le coup des deux Morand, le bon et le mauvais- l’affaire Céline a de longue date épuisé le procédé. D’ailleurs, dans son Paul Morand (478 pages, 24 euros Gallimard) qui parait dans quelques jours, Pauline Dreyfus (1969) est bien trop fine mouche pour verser dans ce travers. Sa dette, prévient-elle d’emblée, ne s’adresse qu’à l’écrivain car elle est purement« esthétique » ; pour autant, elle ne cèle rien de ses faits, actes et écrits et de son ascension dans un milieu social qu’elle connait bien.
Je l’avoue, je ne suis pas entré vierge dans ce gros livre dense, bourré de références mais écrit au galop, effet renforcé par le choix du présent de l’indicatif, jusqu’à rendre léger et invisible l’effort documentaire. De Morand, j’avais quasiment tout lu, dans des éditions originales dénichées chez les bouquinistes des quais de Seine ou aux Puces de Saint-Ouen, dès l’âge de 20 ans. Depuis, mon admiration pour l’incomparable styliste, modèle étincelant pour tant de ceux qui se piquent d’écrire, ne fut jamais entamée par ce que j’avais pu découvrir du personnage au cours de mes propres recherches pour les biographies de Jean Jardin et de Gaston Gallimard ou pour des articles de fond sur les écrivains pendant la guerre. Il faudrait lire tout écrivain en se gardant de ne jamais porter de jugement moral sur l’attitude de l’homme derrière la plume. On pourrait croire que l‘énumération qui suit a été choisie à dessein ; elle est pourtant continue et récurrente dans la biographie de Pauline Dreyfus et tant pis si cela aboutit, probablement contre son vœu, à un portrait à charge.
Alors, Paul Morand ? Un homme dépourvu de qualités humaines, lâche et méprisant, mufle avec les femmes, cynique avec les éditeurs, opportuniste avec tout le monde, ingrat jusqu’à la déloyauté avec ses amis, incapable de la moindre empathie avec ce qui n’est pas lui, d’une cupidité sans limite et d’une vénalité qui n’a jamais désemparé, bourgeois qui thésaurise jusqu’à son dernier souffle, le cœur sec, dépourvu de tout sens moral, prêt à tout pour jouir d’un honneur convoité, le dégoût des autres très sûr, de la morgue et un mépris de classe à revendre, une aversion profonde pour les enfants inexistants dans toute son œuvre à l’exception de la nouvelle Feu Monsieur le duc (il n’eut de cesse de rejeter Jean-Albert de Broglie, petit-fils de sa femme, laquelle l’avait recueilli jeune orphelin). Pour le dire avec la délicate métaphore qui lui est chère (« Une de ces merdes juives qui ont besoin d’autrui pour exister » écrit-il dans une lettre à propos de Bernard Frank), le fameux jugement jeté par Napoléon à la figure de son ministre lui va comme un gant : « De la merde dans un bas de soie ». Encore que Talleyrand, lui, c’était quelqu’un. Mais Paul Morand ?
On a l’habitude de l’enrôler dans la fameuse brochette des écrivains du Quai d’Orsay : Paul Claudel, Jean Giraudoux, Alexis Leger/Saint-John Perse… Ce qui est un mythe dénoncé par Pauline Dreyfus car il n’a pas fait carrière dans la Carrière : il y a laissé la trace et le souvenir éphémères d’un médiocre diplomate, ambassadeur en tout et pour tout durant quarante-deux jours dans des conditions qui ne sont pas à son honneur que ce soit à Bucarest ou à Berne, dilettante revendiqué dont l’activité ne fut gouvernée que par un goût effréné de la mondanité. Rien ne l’aimantait comme la fréquentation des altesses, des titres et des grandeurs d’établissement. Un petit monde superficiel et vain. Paul Morand y fit merveille très tôt par son entregent, la clé pour y pénétrer. Sauf que, contrairement à d’autres ambitieux à leurs débuts dans le monde, ce qui leur était un moyen chez lui est devenu une fin. Jamais il n’est sorti de ce microcosme où il s’est épanoui en ne cessant de courir le cachet pour n’avoir jamais eu les moyens de ses goûts (vint un temps où la fortune familiale de sa femme s’était évanouie). Même sa maitresse en titre (May de Brissac) a un pedigree très gratin. D’ailleurs, entre autres révélations, Pauline Dreyfus avance que c’est elle, plus encore que sa femme, qui est à l’origine de la radicalisation politique de Morand à partir de 1935 et de son basculement vers l’admiration pour les régimes autoritaires, les nationalismes, les promesses de la nouvelle Allemagne et la dénonciation de la décadence à l’œuvre en Europe. Hitler n’était pas vraiment son genre de beauté car tout de même, il exagérait un peu, mais Mussolini… Ses convictions ? Il n’en a même pas. S’il choisit de se ranger aux côtés de Laval au début de l’Occupation, c’est par pur opportunisme. Il en sera récompensé en 1942 avec le poste de président de la commission de censure cinématographique.
Intelligent, vif, cultivé, polyglotte, il avait tous les dons mais qu’en a-t-il fait ? Giraudoux était son précepteur ; Proust, qui s’était toqué de lui, l’avait adoubé en préfaçant Tendres stocks mais jamais ne l’influença, et pour cause : l’auteur de la Recherche travaillait, creusait, remettait cent fois sur le métier, ne cessait d’approfondir quand Morand, homme du premier jet, ne songeait qu’à produire « un bruit de castagnettes ». Ce qui a souvent poussé le milieu littéraire à le rapprocher de son grand ami Cocteau ; une erreur d’appréciation car, pour superficiel et léger que cet artiste complet ait pu paraitre, il travaillait énormément comme en témoigne sa production multiforme (romans, films, tableaux, dessins, poèmes…) alors que Morand, qui avait tant de facilités, dédaignait le travail et l’effort à l’égal de travers méritocratiques. De toute façon, il avait un poil dans la main et rien ne lui aurait fait renoncer à la satisfaction de ses plaisirs immédiats : le luxe, le confort, la rareté, un certain hédonisme et un vrai dandysme, l’achat compulsif de puissantes automobiles, la conquête de toutes les femmes. Sur ce chapitre-là, Pauline Dreyfus brosse le portrait convainquant d’un enfant unique choyé par les femmes, à la recherche perpétuellement insatisfaite de consolations, qui avait épousé une femme de sept ans plus âgée que lui avec laquelle il n’eut bientôt plus guère de relations sexuelles et qui tenait le registre de ses innombrables liaisons successives, en mère maquerelle et rabatteuse. Princesse Soutzo par son premier mariage, née Hélène Chrisoveloni, elle était si obsédée par la pureté de son sang grec, et si durablement et pathologiquement antisémite, que cela en devenait suspect. La biographe révèle en passant quelques ellipses narratives dans le CV de « l’aristocrate roumaine » née en fait dans le ghetto de Galati (Moldavie) d’un père banquier levantin et d’un grand-père usurier…
Dès Ouvert la nuit, il trouve la note juste : vitesse, densité, brièveté. Pas de gras, une écriture à l’os, un rythme syncopé. Ses formules, jamais gratuites, font mouche. Lorsqu’il fait connaissance de Jean d’Ormesson, il le résume d’un trait qui lui restera : « Un écrivain mis en bouteille au château ». Du genre à remercier Edmonde Charles-Roux pour l’envoi de son nouveau livre par ces mots : « J’aime votre virilité ; vous n’avez pas le style clitoridien, si vous me permettez ». Le succès confirme son coup d’essai. Son genre, ce sera la nouvelle. Pas étonnant qu’il ait consacré un portrait au maître Maupassant et qu’il ait dirigé avec succès une collection de nouvelles chez Gallimard. S’il s’en éloigne, c’est le plus souvent pour le meilleur (la chronique où il excelle) parfois pour le pire (le roman – L’Homme pressé n’est pas ce qu’il a fait de mieux). Souvent sa paresse l’emporte sur ses facilités. Pour la série de ses portraits de villes (New York, Bucarest, Londres…), il rétribue des nègres (Jean Jardin, Georges Cattaui) chargés d’enquêter, de constituer une documentation et de rapporter des anecdotes à sa place. Lui-même se dit trop flemmard pour se lancer dans une saga à la Buddenbrock. C’est une grande sagesse de connaître ses limites. Lui se sait sprinteur et non marathonien. Mais un bon contrat peut facilement avoir raison de son souffle court.
L’allure de Chanel, œuvre de commande qui demeure son plus grand succès commercial, vaut moins pour ses qualités littéraires que par la vista du portraitiste. Après tout, le cas échéant, il n’hésite pas à être le fournisseur des fournisseurs (La Grande Maison de blanc, entre autres) en publiant des textes de commande publicitaires sous leur enseigne. Peu d’écrivains y auront cédé comme lui quand il ne les aura pas sollicités. Pas du genre à résister à une telle tentation lorsqu’elle est bien dotée. A l’Institut, il n’avait pas seulement légué une grande partie de sa bibliothèque mais aussi une forte somme d’argent destinée à doter un prix Paul Morand. Romain Gary, premier lauréat, jugea préférable, en tant que juif et que gaulliste, de décliner l’honneur en 1978, manière de mettre en accord ses actes et ses idées ; le prix échut donc pour sa première édition à JMG Le Clézio.
On peut avoir des hauts-le-cœur en examinant des archives et Pauline Dreyfus, qui en a vu d’autres, reconnait que ce fut son cas à un moment de son enquête biographique. Il s’agit entre autres des dizaines de pages consacrées dans le Journal intime de Morand au projet de la fille sa maitresse d’épouser Simon Nora, un Juif. Manifestement, ce que cela inspire au couple d’anciens amants est si abject que la biographe décide de ne pas en faire état et d’évacuer définitivement de la biographie le personnage de May de Brissac. Car on s’en doute, c’est sur l’antisémitisme de son héros que le biographe d’un tel personnage est attendu au tournant. En principe, pour lui comme pour d’autres (Kipling, Heidegger etc), ces choses-là ne s’écrivent pas, du moins pas publiquement. Il faut laisser passer le temps, le délai de prescription imposée aux archives, pour y voir enfin clair. Dans le cas de Morand, il n’y avait guère que France-la-doulce (1934), satire des milieux du cinéma cosmopolite à Paris, qui avait fait tiquer tant la charge était féroce, mais enfin, cela se voulait justement une satire- même si les Allemands, qui s’empressèrent de la faire traduire, la publièrent sous le titre Le camp de concentration du bon Dieu… Pour le reste, des remarques par ci par-là. Jusqu’à la parution il y a quelques années du Journal inutile et de la correspondance avec Jacques Chardonne et Roger Nimier. Là au moins, c’était clair. Il n’est guère de pages où ne coule son fiel à l’endroit « des Juifs et des P.D. ». D’autant plus cruel qu’il le fait avec l’ironie dévastatrice et l’art de la pointe qui sont sa signature. Pauline Dreyfus alourdit le dossier car elle a eu l’autorisation de fouiller dans son Journal de guerre Londres-Paris-Vichy 1939-1943 (qui parait également ces jours-ci chez Gallimard, 1025 pages, 27 euros) ainsi que dans l’ensemble du fonds Morand à la Bibliothèque nationale et aux archives de l’Académie française. La biographe tord le cou à un lieu commun selon lequel sa femme avait rendu Morand antisémite. En fait, bien qu’il fut servi de ce côté-là entre sa femme et sa maitresse en titre, il n’avait besoin de personne.
L’étude de sa correspondance sur la durée montre bien que la haine des Juifs lui a été un oxygène de sa jeunesse à ses tous derniers jours. Bien sûr, et comment ne pas donner raison à sa biographe, au début il est surtout le produit de son temps et son milieu- mais à force de le répéter on en vient à oublier ou ignorer qu’au même moment, il en est d’autres, du même milieu et de la même génération, qui ont su se soustraire à cette mentalité et à ces préjugés ; puis s’y superpose tôt le ressentiment de l’écrivain qui ne parvient pas à se faire élire sous la coupole alors que Maurois né Herzog, lui… ; le pacifisme d’un munichois enthousiaste qui voit un fauteur de guerre en tout Juif ; l’angoisse d’un bourgeois qui craint que le Front populaire favorise l’arrivée au pouvoir de judéo-bolcheviques ; mêlez le tout à la crainte du lendemain d’un parvenu qui se sent menacé dans son ascension sociale et sa réussite mondaine… Voilà comment on en vient à considérer en permanence « les youpins » non plus comme des êtres humains mais comme « des asticots » ou « des microbes ». Sous l’Occupation, l’antisémitisme devient chez lui « une grille de lecture », le tamis par lequel il interprète toute déclaration. Pourtant, l’aigri en lui s’est apaisé depuis qu’il fraye avec le pouvoir, qu’il est reçu par les nouveaux maitres. On le voit souvent avec Louis Darquier de Pellepoix, un fanatique nommé à la tête du commissariat aux questions juives pour remplacer un fonctionnaire jugé trop mou. Il est aux premières loges parmi ceux qui savent ce qui se passe, d’autant que Darquier, qui tient scrupuleusement registre des rafles, convois et déportations, se confie volontiers à lui. « L’opinion est choquée des mesures contre les Juifs mais une fois ceux-ci partis, personne n’y pensera plus » note-t-il. Et la confidence de Benoist-Méchin (« les Juifs n’ont pas idée de ce qui va leur arriver… ») ne l’ébranle pas davantage. C’est peu dire qu’il est indifférent au sort des populations traquées. Bien plus tard à la télévision, sans se départir d’un accent très gratin assez obscène en l’espèce, il dira avoir crû qu’on les envoyait au STO comme les ouvriers. Dans des wagons à bestiaux ? Avec leurs vieillards et leurs enfants ? Décidément, le cynisme jusqu’au bout.
Nommé ambassadeur de France en Roumanie afin de prendre le large quand ça se gâte, il met son poste à profit non seulement pour y freiner l’activisme de la France libre, mais pour tenter de récupérer les biens de sa femme, de se livrer au trafic de devises et à des spéculations financières incompatibles avec son statut. Lorsqu’il finira par abandonner son poste, il n’en prendra pas moins soin d’affrêter un train rempli de sa garde-robe et des fourrures de sa femme, de meubles, de tapis et des trois cents bouteilles de champagne conservées dans la cave de l’ambassade pour les diners officiels. Un collabo ? Certes mais trop habile à se faufiler entre les gouttes et trop désinvolte pour qu’on puisse vraiment lui faire porter le poids d’une quelconque responsabilité politique. De la race des collabos mondains, ceux qui arrivent toujours à s’en tirer par l’étendue de leur entregent et par la solidarité de classe. Les collaborationnistes les vitupéraient ; Céline les avait en horreur, quand bien même ces « canailles » eussent-elles fait « jazzer » la langue. D’ailleurs, l’écrivain en Morand fut à peine réprouvé à la Libération. Mais placé hors-course par la distance (il s’est exilé en Suisse) et par l’air du temps (l’existentialisme), il retrouve les Juifs comme boucs-émissaires idéaux : à qui d’autre attribuer son absence de reconnaissance littéraire dans la France des années 50-60 ? Mais le temps n’y fera rien et, malgré la récupération par les Hussards, il mourra en auteur pour happy few. On dira que l’homme a fait du tort à l’écrivain et puis voilà.
Pauline Dreyfus date de la parution de Milady un tournant décisif dans son œuvre. Le fait est que ce récit à l’écriture classique et au statut improbable, à mi-chemin entre la nouvelle et le roman, est l’un de ses grands livres. De même que Fouquet ou le soleil offusqué, Venises ou encore le Flagellant de Séville qu’elle juge étrangement « laborieux ». Qu’importe, tout cela est affaire de goût. Cette passionnante biographie est à citer en modèle pour sa pénétration, sa clarté, sa nouveauté, sa richesse et surtout son honnêteté. Tout en admirant son héros, Pauline Dreyfus ne renonce jamais à son esprit critique ; elle est tout sauf inconditionnelle, jamais dupe du personnage ; elle va jusqu’à livrer aux lecteurs qui ne partagent pas ses vues de quoi augmenter et argumenter leur mépris de l’homme derrière l’auteur. Mais s’il est un point sur lequel on ne la rejoindra pas, c’est sur le bouleversement qu’elle prête à Morand dans l’histoire de la littérature. « Il a révolutionné le style littéraire » écrit-elle au motif que Céline, qui lui a véritablement révolutionné la langue, avait loué chez Morand celui avait su la faire « jazzer » ; elle y revient plus loin : « Ce que Morand a tenté avec ce récit d’une facture inédite, c’est une révolution littéraire » écrit-elle à propos de Rien que la terre, quintescence de son art poétique puisqu’y sont exaltés les voyages, la vitesse et la modernité. Désolé mais non, il n’a rien révolutionné du tout, pas plus que Proust et d’autres de ce calibre : des Rabelais, des Céline et des Joyce ne courent pas les rues et encore moins les cocktails. Ce sont des exceptions. Il ne suffit pas d’être brillant, à l’occasion brillantissime. Les nouvelles et les chroniques de Paul Morand ne sont rien d’autre, quand elles le sont, et c’est déjà beaucoup car il demeure un maître dans son domaine- malgré les artifices (lire ici la critique de Fin de siècle par Pascal Pia).
Au fond, outre sa passion pour son épouse Hélène (le nazisme fait femme jusqu’à son dernier souffle) son existence aura été gouvernée par le goût de l’argent et l’idée fixe de son admission à l’Académie française. Mêlé très tôt à l’avant-garde artistique, il s’en était coupé pour s’enivrer dans la mondanité. Etant ce qu’il fut, il ne pouvait donner autre chose que ce qu’il donna. On peut toujours spéculer sur l’œuvre qu’aurait pu être celle d’un homme aussi comblé de dons et qui fut assez lucide pour savoir qu’il les avait gâchés. Un homme méprisable, mais quel écrivain !
(Photos Man Ray et Henri Cartier-Bresson)
1 648 Réponses pour Paul Morand, un homme méprisable mais quel écrivain !
Certainement pas méprisable.
Mais détestable par quelques côtés.
Il faudrait, un jour, que quelqu’un se penche sérieusement sur cette question un peu délaissée par les historiens du Nazisme : Les femmes nazies. Pas seulement les allemandes.
Hormis le prestige de l’uniforme SS, grand fantasme des jeunes filles en manque de romantisme belliqueux, il y a aussi, peut-être, l’attrait idéologique et quasi-religieux pour les « dogmes aryens ».
Quant à Paul Morand, c’est un écrivain que j’aimais beaucoup dans mes adolescentes années, mais oublié, bien oublié depuis.
Je vais peut-être le relire.
D’accord avec Passou, rien de révolutionnaire dans le style plut$ot classique de Morand et parfois du laborieux dans ses ouvrages, comme dit la biographe, tel celui sur les chats, entièrement plagié sur celui de madame Michelet !
En revanche, sur la paresse, il est plus authentique et contredit l’image énergisante de l’homme pressé :
PAUL MORAND
Leçons de paresse
Après que le gouvernement du Front Populaire eût adopté ses lois sur les congés payés, Paul Morand (1888-1976) publia, en 1937, un Éloge du repos (titré à l’origine Apprendre à se reposer). Ce dilettante professionnel, marié à la riche princesse Soutzo, était depuis onze ans en congé du quai d’Orsay. Partageant son temps entre les voyages et l’écriture, il entendait ainsi faire profiter de son expérience les nouveaux postulants aux vacances. Pour lui, le repos est un art, qui s’apprend et se cultive, et son essai tient un peu des Loisirs pour les nuls. Et peu importe que l’on soit riche ou pauvre. La découverte des paysages et des régions de France ne vaut-elle pas celle de bien de pays étrangers ? Et pour Morand, dormir sous une tente est toujours préférable à n’importe quelle chambre d’hôtel. Son livre-catalogue, regorge, non sans humour, de conseils pratiques pour bien voyager, avec ou sans argent. Hors de l’Hexagone, son premier avertissement au lecteur est le suivant : « Français, mes frères, évitez, à peine débarqués de vous écrier : « Quel sale pays ! Au moins chez nous… ». Suivent également de nombreuses recommandations sur le choix et la pratique d’un sport, notamment la baignade, en mer ou en rivière, et les promenades en forêt car : « Le sport, parce qu’il nous épanouit dans un libre jeu de l’esprit et du corps, apporte le vrai repos aux hommes du siècle. » Mais en conclusion, l’auteur de L’Homme pressé, plus moraliste que jamais, nous rappelle que, seule, la vie intérieur est maîtresse de notre vrai repos.
« Et pourtant le vrai repos de l’homme n’est pas une agitation qui ressemble vite à des travaux forcés. Avons-nous su assez le trouver en Nous ? Nous l’avons cherché dans un anéantissement du temps, dans un rythme saccadé. Est-ce la paix ?
Ne le découvrirons-nous pas plutôt dans cette retraite intérieure, dans ce loisir qui sont, comme à dit Bonnard*, « la permission d’être soi-même » ?
Personne ne supporte plus la solitude et le sur-place. (…) Pourquoi ? – c’est un des aspects de cette peur de mourir, erreur matérialiste du monde occidental, par quoi, peut-être, il périra.
Tandis que les médecins veulent allonger la vie, les hommes veulent l’élargir en y faisant tenir de plus en plus de choses : vivre vite, c’est duper le sort, c’est vivre plusieurs fois ; les gens réagissent ainsi : puisque la mort c’est l’immobilité, le mouvement c’est la vie ; d’où beaucoup concluent que la grande vitesse, c’est la grande vie. (…)
Oui, à l’heure actuelle, nous vivons quatre fois plus qu’il y a un siècle ; mais peut-être vivons-nous quatre fois moins bien, quatre fois moins fort ; peut-être y a t-il une dépréciation de la monnaie ? La mobilité est l’instable principe de la vie d’aujourd’hui, qui n’en a guère plus d’autres. Vagabondage spécial à notre époque.
– N’est-ce pas par hâte que nous jetons par-dessus bord, l’un après l’autre, les lents outils du passé, les chevaux, la voile, la cuisine à feu doux, la politesse ? Qui prend encore le temps, dans les grandes villes, de manger, de dormir, d’accompagner à pied les morts au cimetière ? C’est la vitesse qui lézarde et disjoint notre vieux monde ; construit sur des soubassements profonds par de lents architectes, il est livré à d’impétueux mécaniciens qui ne travaillent qu’en surface. (…)
Quelle erreur cependant pour l’homme de croire que la vitesse pure l’enrichit ! Il va en être une des premières victimes. (…)
On attendait peut-être de moi un éloge de la vitesse, et voilà que je parais la condamner. (…) J’essaie de mesurer la vitesse, de me mesurer avec elle, de la domestiquer. « Téléphone, télégraphe, radio ont rendu possible – jusqu’à en être inquiétant – l’échange rapide des communications, écrit M. Anesaki. Mais qu’avons-nous à nous communiquer ? Des cotes de la Bourse, des résultats de foot-ball et des histoires de couchage. L’homme résistera-t-il à l’accroissement formidable de puissance dont la science moderne l’a doté ou se détruira-t-il en la maniant ? La science ne saurait répondre à ces questions. Ou bien l’homme sera-t-il assez spirituel pour savoir se servir de sa force nouvelle ? » Nous sommes de race équilibrée et, pas plus que les autres monstres, celui-ci ne doit nous faire peur. (…) La possession des richesses ne désorganise pas l’homme qui sait conserver le sentiment de leur néant. La religion nous a appris cela, et toutes les morales. Le sage s’efforce de ne pas voir les premiers plans immédiats, qui s’enfuient, mais de fixer les yeux sur les lointains, qui sont immobiles.
Le vrai repos vient de nous. »
(« Éloge du repos », Arléa, 1996 et 2004)
*Paul Morand fait référence à l’écrivain Abel Bonnard, avant qu’il ne soit nommé ministre de l’Éducation nationale sous le régime de Vichy en 1942.
Bon auteur, belle écriture, mais je déteste l’époque qu’il a traversé, et je déteste la manière dont il l’a fait -mais je n’ai pas lu la bio, peut-être qu’il y a moultes préjugés à revoir.
ceci dit, son contexte, tout ce genre de personnages qui traversent son oeuvre, les références, je n’aime pas. Certains auteurs ont une telle écriture qu’elle passe outre, mais la sienne est très contingente, bien que fort plaisante
Très joli texte sur la paresse, le repos, la disponibilité d’être soi, Jazzi, c’est vrai.
Le livre de Morand auquel je reviens le plus souvent : « Méditerranée, mer des surprises », Editions du Rocher, 1990.
Extrait :
« Gênes, dans l’abri de son port et de son amphithéâtre, est née laborieuse. Elle a toujours vendu et compté. C’est pour défendre ses biens qu’elle s’arma. Un jour, sa puissance égala celle de Venise. Pour nos républiques modernes tout est industrie. Pour Gênes et pour Venise tout fut commerce. Venise ayant « roulé » Gênes sur terre et sur mer, Gênes tira profit de sa soumission à tous les rois qui voulurent bien la défendre. Tandis que pour elle on se battait, elle se construisit. Les palais de ses aventuriers, vastes comme des demeures royales, développent leurs façades sur son port, s’alignent superbement aux bords de la rue Garibaldi sans trottoirs, où la circulation est un anachronisme bruyant et périlleux. Les escaliers d’honneur forment des forêts de colonnes qui ont pour fauves des lions joueurs de boule. Il y a quelques années ont pouvait encore voir des domestiques en livrée de gala conduire le visiteur à travers des salles aux boiseries mieux peintes que les toiles attribuées aux plus grands maîtres, qui tournent au noir dans leurs cadres rococo trop dorés.
On ne peut se défendre de comparer Gênes à Marseille, de rapprocher le môle Galliera des jetées de la Joliette. On découvre Gênes du haut de Santa Maria di Carignagno un peu comme on découvre Marseille du pont de Notre-Dame-de-la-Garde : même vue sue les ports encombrés de mâts, sur les terrasses et les tuiles, mêmes monuments trop fastueux, mêmes jardins, même activité, mêmes rumeurs dans une lumière peu différente. Vers le soir, la vie citadine génoise reflue vers la place Deferrari envahie par les trams et les piétons, sans forme entre ses cafés et ses monuments publics, toute sonore de sifflets, de grincements, de klaxons et d’appels. Le monde élégant s’y retrouve et déguste des glaces.
À la même heure, une autre vie s’éveille et s’anime sous les arcades du port : marins de toutes nations, rôdeurs de tous les quais, voyageurs à peine arrivés ou prêts à partir, commerçants de tous les petits commerces vont et viennent, s’abordent, flânent devant les étalages de victuailles, bousculés par les gamins qui se poursuivent, amusés çà et là par le grillage d’une fenêtre discrètement éclairée. La nuit tombe, des veilleuses s’allument sous les voûtes devant de pieuses images. Chaque ruelle est un affluent de remous, de coudoiements suspects. Des êtres de plus en plus pauvres passent, indifférents, devant les bouges d’où s’échappent d’écœurantes odeurs d’huile chaude et de musc. Dans un caveau, j’aperçois les grabats alignés d’un asile de nuit. Il n’est pas encore permis d’entrer. Des hommes de tous les âges, vaincus par tous les maux, toutes les misères, attendent, patient, adossés aux murs lépreux.
Je reviens sur mes pas, j’entre dans la première ruelle qui s’offre ; sur l’étroit couloir, tout à coup illuminé, donnent des cabarets où l’on joue à la mora en buvant du vin noir. On y mange à l’automne de ces gros cèpes orangés qui baignent dans l’huile et qui ont depuis quelques années envahi le marché niçois. On y sent mille odeurs de sacrifices, encens et suint, benjoin et coaltar. On y voit toutes les couleurs du prisme, surtout du jaune au rouge, comme sur les palettes des maquilleurs de cinéma. Et l’on pense aux beaux vers de Jules Romains, dans l’Ode à Gênes. »
PAUL MORAND
A propos de Nice 1900
Dans Méditerranée, mer des surprises, rédigé en 1937, Paul Morand, qui possédait alors une villa à Villefranche-sur-Mer, évoque la Côte d’Azur d’avant la Seconde Guerre mondiale. Celle, mondaine et élégante de la saison d’hiver, qu’il appréciait, en privilégié. Déjà, il prévoyait l’évolution touristique inévitable que commençait à subir la French Riviera, notamment après l’institution des congés payés par le Front Populaire. Mais de toutes les villes de cette portion du littoral méditerranéen, il trouvait que Nice était celle qui, à l’époque, résistait le mieux à la spéculation foncière et au style débraillé qu’induisait parmi les populations balnéaires la vogue, alors nouvelle, de la saison d’été. Qu’en dirait-il aujourd’hui ?
« Contaminée par ces abcès tout récents que sont Juan-les-Pins et Cros-de-Cagnes, Nice ne saurait demeurer insensible à cette ivresse de nudité, de lumière, de spéculation qui envahit la côte, soude ensemble les villes aux villages et tend à installer au bord de la mer un vaste solarium qui ira un jour de Marseille à Menton et où les aérobus amèneront dans dix ans des milliers de Parisiens passer le dimanche sur la Méditerranée. Nice est cependant restée plus « 1900 » que le reste de la Côte d’Azur. Elle a gardé ses petites gens, ses retraités, ses vieux ménages avec le chien sur le bras, ses anciennes beautés cachant leur ruine sous la voilette de Chantilly ; elle a gardé ses Russes, qui eux ont perdu leurs villas de Cimiez et du Mont Boron mais qui vivent tapis dans de petites pensions ; elle a gardé sa clientèle de touristes moyens et de provinciaux français. Elle a gardé ses palmiers en plumets, ses cactus, ses plantes grasses, ses jardiniers fignoleurs de massifs. Malgré les efforts des comités d’initiative, avides de deux récoltes annuelles de visiteurs, Nice n’accorde aux bains de mer que l’importance secondaire qu’on leur accordait en 1900. Elle est restée très Jean Lorrain :
– « Nice, au Carnaval, est une ville de possédés ; une folie de masques est déchaînée du Vieux-Port aux Baumettes. C’est un cauchemar de farandoles et de carmagnoles, un hourvari de bonds, d’entrechats, de pirouettes et de cris. Les confettis… ah ! ces affreuses dragées de plâtre qu’on puise à la truelle et dont on verse des sacs entiers sur les passants… »
Ses casinos, sa jetée se ressentent de l’influence victorienne, celle de Brighton notamment ; son port où quelques langoustiers sardes, quelques tartanes catalanes, quelques voiliers de Livourne dorment dans une eau tranquille près des yachts et du courrier de Corse, ne sera jamais un vrai port. La saison d’été s’arrête à Cannes et Nice n’y participe guère. D’ailleurs, le dos nu, le pyjama et les pieds dans les espadrilles y sont mal vus ; les Parisiens ou les Américains qui traversent Nice dans ces costumes débraillés se sentent soudain gênés ; des spectres les regardent : ceux des grandes coquettes à boas de plumes, à bottines à boutons, et des clubmen en pantalon à damiers ; Nice ne se déguise pas l’été ; elle se déguise l’hiver comme le veut la tradition et même elle paie pour cela des masques.
Je n’ignore pas que Nice est moderne ; il suffit de la regarder du haut du col de Villefranche pour apercevoir les fumées stagnantes de cette vaste usine qu’est la Nice du quartier de Riquier ; de la coupole de l’Observatoire on ne doit plus voir les étoiles sous cette brume plombée qui dort toute l’année au fond de la vallée et d’où émergent les Alpes neigeuses. Il y a aussi la Nice nouvelle, celle des maraîchers, qui s’étend derrière le champ de courses jusqu’au Var, jusqu’à l’ancienne frontière italienne, à laquelle les fascistes veulent bien limiter encore leurs revendications (au-delà de Villafranca et de Nizza, les atlas italiens écrivent les noms de lieux en français) ; ensuite, il y a Villefranche, que Nice s’annexe peu à peu et dont elle fera demain son port, soit en contournant la falaise, soit en débordant par-dessus la montagne, soit en passant sous elle. Il y a la Nice balnéaire qui s’étend depuis 1930 sous la nouvelle Promenade des Anglais ; mais, pour nous, Nice restera toujours la ville des vieux quartiers génois, des fruits confits, de l’opéra, des fleurs en gros, des impératrices déchues et des expositions de chiens de manchon. »
Ayant vendu sa villa durant l’Occupation, et contraint après la guerre à un long exil en Suisse, Paul Morand reviendra passer la fin de l’hiver sur la Côte d’Azur au cours des dernières années de sa vie. Mais à Cannes, désormais, où, en compagnie de sa femme Hélène Soutzo, il retrouve un semblant de vie mondaine et littéraire dans le salon de Florence Gould. Pourquoi Cannes plutôt que Nice ? La réponse se trouve peut-être dans son Journal inutile, paru après sa mort, à la date du 10 février 1970 : « Villefranche-sur-Mer, hier. Le port resté ravissant, beaucoup plus propre. La darse, pleine de bateaux à craquer. D’absurdes casernes, toujours là. L’Orangerie, ma maison (1927-1942) disparue. Je cherche sa tache framboise, son orientation est-ouest ; à sa place une grande bâtisse orientée nord-sud. On l’a construite sur les trois étages du jardin. […] Je l’avais achetée d’un fou, le comte de Maleissye, ami de Cocteau, qui tirait au révolver partout. Les communistes de Villefranche vinrent, à la Libération, pour la piller, sans savoir que j’avais vendu depuis plus d’un an et rapatrié tous les meubles à Paris. »
« Alors, Paul Morand ? Un homme dépourvu de qualités humaines, lâche et méprisant, mufle avec les femmes, cynique avec les éditeurs, opportuniste avec tout le monde, ingrat jusqu’à la déloyauté avec ses amis, incapable de la moindre empathie avec ce qui n’est pas lui, d’une cupidité sans limite et d’une vénalité qui n’a jamais désemparé, bourgeois qui thésaurise jusqu’à son dernier souffle, le cœur sec, dépourvu de tout sens moral, prêt à tout pour jouir d’un honneur convoité, le dégoût des autres très sûr, de la morgue et un mépris de classe à revendre, une aversion profonde pour les enfants inexistants dans toute son œuvre à l’exception de la nouvelle Feu Monsieur le duc (il n’eut de cesse de rejeter Jean-Albert de Broglie, petit-fils de sa femme, laquelle l’avait recueilli jeune orphelin). » (Pierre Assouline)
Bienvenu parmi nous, mon bien cher frère humain ! Tu es des nôtres…
Un homme méprisable ?
A coup sûr, méprisant.
Et passablement opportuniste…
Antisémite, homophobe et un brin raciste aussi
PAUL MORAND
Retour aux origines en Côte d’Ivoire
Dans Adieu New York !, l’une des nouvelles africaines du recueil Magie noire, de Paul Morand (1888-1976), datant de 1928, Paméla Freedman, belle et riche héritière américaine, embarqua par une froide nuit de Noël sur le Mammouth, un des plus somptueux paquebots de l’American Atlantic Line. Elle partait alors pour une croisière dont le programme promettait : « Le Tour de l’Afrique – 28 000 milles en 97 jours ! Toute l’Afrique : la plus noire Afrique ! Le pays du gros gibier… le sentier de la guerre… les tribus d’ébène… les chutes du Zambèze ou la fumée qui tonne… Visitez les repaires des traitants arabes de Mozambique… Le Cap, éternelle exposition florale… Un coup d’œil à Kimberley et son trou à diamants… Johannesburg et ses montagnes de quartz en poudre… Les charmeurs de serpents de Port-Elisabeth… Pretoria ; Krüger et sa grande pipe… Bulawayo, avec Cecil Rhodes sur son granit… Respirez Zanzibar et son odeur de girofles… Mombasa, l’île de corail… Kenya, la patrie des rhinocéros… On recommande Nairobi et ses femmes voilées. Le Victoria Nyanza et ses aérobus… Les monts de la Lune… l’Uganda et ses hippopotames… Le Nil !… » Mais pendant la traversée, l’héroïne, qui occupe la plus luxueuse suite et porte les toilettes les plus raffinées, va susciter la jalousie des autres passagers privilégiés, qui vont découvrir que celle-ci, malgré sa peau blanche, est la fille d’une quarteronne cubaine. C’est ainsi, qu’avec la complicité de l’équipage, ils vont se débrouiller, à l’occasion de leur première étape en Côte d’Ivoire, pour « l’oublier » à terre pendant qu’elle visite la savane africaine. C’est alors qu’elle trouva refuge en pleine brousse chez l’administrateur du cercle français, un beau mâle corse, où elle commence peu à peu à prendre ses aises et songe de moins en moins à retourner à New York. Jusqu’au jour où, au cours d’une partie de chasse en forêt, à l’appel des lointains tam-tam, son boy Mamadou, un splendide prisonnier noir, fils d’un chef local, accusé de fétichisme, l’entraîne au centre de son village pour un danse endiablée.
« Paméla Freedman n’était plus la femme blanche pour laquelle on donne un spectacle. Personne ne faisait attention à elle. Les yeux s’étaient fixés ailleurs. Car, maintenant, le fils du chef, Mamadou, dansait : il avait ce regard droit, cette noblesse de cou de la grande antilope du Sénégal, qu’on nomme l’ « antilope onctueuse » ; il lançait ses membres comme des offrandes, les reprenait, les distribuait encore ; il avait pris entre ses dents, par une ficelle, son balafon aux bois inégaux et, pivotant autour d’un axe invisible, il le faisait planer au-dessus des têtes. Paméla ne pouvait détacher des yeux cette figure qui, à mesure qu’elle s’enivrait de tournoiements, devenait sauvage et satisfaite comme celle des dieux. A force de danser, il trouait la terre ! Paméla se rappela qu’il lui avait dit : « Viens, je suis riche, il ne pleut pas dans ma case, mes femmes sont grasses et bien nourries… » Elle était venue… Elle lui apprendrait la mélancolie, l’alcool, le baiser et autres manières des Blancs… Les négresses nues, qui se pressaient derrière elle, l’enveloppaient de toutes parts, la soulevaient. Elle aplatissait les poitrines flasques des vieilles ; les seins durs des jeunes filles lui entraient dans le corps. L’odeur affreusement musquée du nègre la terrassait ; mais elle ne pouvait y faire renoncer ses narines. Elle se sentait entrer dans le monde noir, elle se noyait en lui. Rituellement, la lune s’était levée. Les agneaux, au fond de la cour, étaient devenus bleus, ainsi que les murs. Paméla pensa au dernier succès d’Irving à Berlin :
Les nègres ne sont vraiment des nègres
que sous le lune…
Elle retrouvait dans ce tam-tam aux sons mats le même engourdissement, la même extase qu’à Montmartre elle demandait au jazz, à l’heure des grandes orgues de l’ivresse… Elle en avait assez d’être une fausse Blanche ! Pourquoi s’enorgueillir d’un progrès emprunté ? Son progrès à elle, c’était de revenir, par une étonnante et harmonieuse union, à la terre ancestrale… Féminité, maternité immense de ce continent ! Les négresses sont les reines du monde noir. Elle arracha sa robe, ses colliers, jeta à terre sa carabine, ses cartouches, lança à la volée son argent, laissant la populace avide s’aplatir dans la poussière. Mamadou la serrait nue contre son torse nu, la frottait contre sa peau douce, hérissée de cicatrices scarifiées qui l’irritaient et accroissaient le plaisir. Non, la vue d’une Blanche ne le rendait pas fou, comme prétendent les lyncheurs de Virginie ; il prenait Paméla comme une autre, il avait pour les femmes cet énorme et indifférent appétit du mâle noir, à qui la quantité seule importe. Humée par le cercle magique, elle se donnait à lui, à cette foule sombre, parmi les cris, les détonations des tambours et celles des fusils de traite, le choc des castagnettes de fer. Adieu New York ! Paméla Freedman rentrait dans le ventre de l’Afrique. Elle ne valait plus cent millions de dollars, elle valait trois bœufs comme les autres femmes. On la vit se frapper les paumes, pliée en deux à chaque cadence, pieds joints, jambes collées, croupe tendue, comme les négresses, maintenant l’une d’elles. »
(« Magie noire », Editions Bernard Grasset, 1928)
un mépris de classe à revendre
oaaa hon peut pas s’empécher d’hachter..pour vivre par procuration le temps d’un livre..d’une nouvelle surtout..ha que c’est telment dur de re-vendre une condition de larbin..comme quoi ce qui fait sens c’est le ‘re’ magique qu’il aurait dit le gros karlos..-fétiche-..du grand fétichisme chez morand
« Un écrivain mis en bouteille au château »
sur la première photo morand jouit litteralement de l’avoir dans lcul son truc en plume..comme quoi dirait coco..tout mais tout est transcendabe dans cette manière de porter..dirphilou c’est le samsung ou le ruaoué..selon
Je dois bien avouer, le boug, que Morand est un auteur idéal pour les anthologistes. Il a à peu près écrit sur tout, avec légèreté, loin de toute bonne pensance, et jamais avare d’anecdotes croustillantes !
Un homme méprisable, mais quel écrivain !
comme selon ladage lassouline..’petit vendu à la kommndantour grand rebel chez gallimard’
Morand est un auteur idéal pour les anthologistes
c’est le djèmçe dine à dirfilou..le vroum vroum du style..et lui sait négocier les virages sacrénom baroz
Ø la tienne alesquia !
La fille d’une quarteronne cubaine. Signifie qu’elle a un huitième de sang noir.
Retour aux sources.
Émouvant, où est le racisme ?
@ Jazzy . Excellent choix de textes. Je suis plongée dans le « le flagellant de Séville », ce n’est pas tout-à-fait le même potage …
Vous qui savez, presque, tout, sur les événements culturels de la capitale, pourriez-vous me dire s’il y a foule au musée du quai Branly, pour l’expo sur les Olmèques, c-à-d, on s’y écrase ? il y a un contrôle du nombre des entrées ? je n’arrive pas à avoir une info précise (amie du musée, j’entre d’hab. directo). Si vs ne savez pas, tant pis; la provinciale que je suis va se débrouiller; la trottinette électrique, ce n’est pas mon fort,faudrait-il s’y habituer ? je préfère le pousse-pousse .
( merci pour votre éventuelle réponse)
A lire l’extrait posté par Barozzi, il est évident que quelque chose a échappé à Passou (et peut-être à sa biographe que je n’ai pas lue). Comme on dit faute de mieux, la personnalité de Morand est certainement plus complexe que la caricature qu’en donne Passou.
J’ai lu quelque part que Morand n’était pas « raciste » au sens strict du terme. Cet hymne à la négritude en est une preuve. Ce qui lui faisait horreur c’était le métissage, autrement dit la disparition des identités ethniques qui le passionnaient et motivaient en grande partie ses voyages. Il n’est pas indifférent que cette femme « blanche » de Adieu New York soit en réalité métissée. Son retour à l’Afrique est un retour à l’ordre. La goutte de sang blanc qu’elle laissera dans cette tribu sera noyée rapidement et tout rentrera dans l’ordre, l’ordre qu’aime Morand: des africains africains et des européens européens.
Son anti-sémitisme s’explique sans doute en grande partie par ce rejet absolu du métissage des peuples tels que Morand voudraient les garder, intacts, comme il les avait connus. Or, le juif, c’est le métis par excellence. Après des milliers d’années d’exode, d’exil, de diaspora et malgré l’interdiction biblique d’épouser « les femmes étrangères », personne ne peut croire que le peuple juif d’aujourd’hui garde beaucoup plus que des traces des gènes de ses ancêtres de Palestine. Ce ne serait sans doute pas très grave aux yeux de Morand. Mais surtout, ils adoptent la culture de leurs pays d’adoption, français en France, allemands en Allemagne, tout en restant dans leur coeur (enfin, pas tous…) les fils d’Israël, un petit pays du Moyen Orient où Moïse les a reconduit à l’appel de l’Eternel…
Un chrétien convaincu serait sensible à cet filiation biblique. Pas Morand, totalement indifférent au religieux.
Désolé, gisèle. Quoiqu’auteur d’un guide des musées de Paris, je les fréquente guère, et ne saurais vous dire ce qu’il en est du musée Branly.
Depuis le déconfinement je privilégie encore plus les rues, les places, les jardins de la capitale et les salles de cinéma.
Sinon, je passe régulièrement devant la pyramide du Louvre et il n’y a guère d’affluence…
https://www.amazon.fr/Trésors-musées-parisiens-Jacques-Barozzi/dp/2707210005?tag=askcomdelta-20
« c’est le djèmçe dine à dirfilou.. »
Courageux mais pas téméraire, le dirfilou, le boug. Il garde un silence prudent, attendant le retour de Chaloux…
« où est le racisme ? »
Raciste (il voit des « nègres » et « negresses » partout) et misogyne en sus, rose !
parfois du laborieux dans ses ouvrages
–
…ah oui ? Et dans les tiens, jazzi ?
On sait depuis le Journal Inutile que Morand est le parangon de l’alliance oxymorique qu’on constate chez certains écrivains entre un talent littéraire immense et une médiocrité humaine abyssale
Qu’avions nous decouvert avec ce journal ?
Que ce styliste et ce romancier admirable est un égoïste, narcissique, obsédé par son corps et la pérennisation de ses performances sexuelles et sportives ;
Qu’il n’a pas la moindre générosité, que pour lui l’humanité se partage entre les aristocrates et « les autres », magma indifférencié et méprisable, qui vous gâche les paysages par l’envahissement de leurs HLM, et qu’on n’approche qu’à travers l’armée de domestiques obséquieux qui vous entoure ;
Qu’il est terriblement intéressé et fier des attributs de sa richesse-(Que de réflexions sur l’immense salon de son hôtel particulier qui rend jaune de jalousie toute la famille Mauriac),dont il passe son temps à déplorer qu’elle ait fondu.
; Qu’il est capable de toutes les avanies et de tous les calculs, d’abord pour entrer à l’Académie, ensuite pour monnayer sa voix quand enfin il en est;
Enfin comme on dit en anglais, le dernier point et non le moindre, il brandit en permanence, à coté d’un antisémitisme viscéral, qui s’exprime à tout propos et hors de propos, le regret impudent de n’avoir pas vu s’établir l’ordre nazi.
Le billet du jour si étoffé et si riche sur les éléments nouveaux que nous apporterait cette biographie, apparemment sérieuse solide et exhaustive, montre que Pierre Assouline n’y a rien reperé qui soit susceptible de bémoliser un brin la sinistre image de cet homme que nous avions en tête à la lecture du journal .
Au contraire .
Et à lire ce billet si riche, haut en couleurs et de toute évidence très travaillé , on sent que Pierre Assouline éprouve une réelle satisfaction à nous montrer qu’a travers ce qu’elle apporte de neuf avec cette biographie Pauline Dreyfus enfonce le clou qu’il a planté depuis longtemps .
Et comme si l’écriture de ce billet avait été un moment de délectation vengeresse, il en a fait un époustouflant morceau de bravoure, nourri d’une énumération étourdissante de ces minables traits nouveaux de bassesse et de médiocrité détectés chez le personnage, et il les accumule pour notre plaisir avec une écriture assassine.
Je ne savais pas sa liaison avec la rejetonne Schneider duchesse de Cossé-Brissac, mais dans ses memoires, sa fille la philosophe Marie Pierre (,Nora puis Herzog), raconte comment a été accueilli dans sa famille son projet de mariage avec un juif, en l’occurrence Simon Nora. Le billet m’apprend que Morand n’est pas étranger au bannissement qu’elle a subi , chassée de sa famille avec pour seul viatique le collier de perles de ses 18 ans
Apparemment c’est de cette biographie que Paul Morand sortira tel qu’ en lui-même enfin…,
Morand c’est une philosophie.
Cet article retarde de trente ans, comme toute la personne de son auteur. On ne peut pas contenter à la fois le tout-venant et l’intelligence.
Oublions-le mais prenons sa date de publication comme le premier jour d’une ère où on lira Morand avec plus de recul et de finesse.
c’est, il me semble,l’un des plus longs billets que P.Assouline a concocté pour la RDL : on sent qu’il a conçu,par son amplitude et sa précision, un morceau à la mesure de son objet et son intérêt pour son propos ,en balayant d’une lumière maîtrisée les diverses facettes signifiantes de la personnalité de cet antisémite mondain, paresseux, et, en dernier ressort,d’une vanité hors pair qui gâcha ses dons réels, et ses acquis plus suspects .
ton billet srait vite torché renfield..telment t’es transparente..et même pas bonne qu’il dirait langoncet
on lira Morand avec plus de recul et de finesse
hon hon!..hurkurkurkurkurkurk
Morand c’est une philosophie
..il tenait la route qu’il dirait dirfilou
drh..elle fait long pour en dire non seulment pas plus mais hencore moins..tant elle se perd en conjecture
henflure et hantisémite et donnant du plaisir à lassouline..voilà pour faire court..c’est simple nom de nom : c’est comme mon larbin et le gode ceinture..
nullement portée sur les jeux psychologiques des erdéliens à se comparer pour s’affirmer dans leur
visage de famille depuis les tréteaux de guignol, je vous signale en américain dans le texte -internet peut vous offrir la traduction que j’ai retirée de mon ordinateur, un travail de recherche en iconographie sur le symbolisme de la haine
Steven Heller opens his latest treatise, The Swastika and Symbols of Hate: Extremist Iconography Today (2019, Allworth Press) by establishing the symbol now associated with Nazis as a “visual obscenity.”
https://hyperallergic.com/557493/ethics-swastika-book-steven-heller/?utm_campaign=Books&utm_content=20201026&utm_medium=email&utm_source=Hyperallergic%20Newsletter
il n’est pas de plaisir bon s’il n’est pas coupabe qu’elle plaide bonne clopine..et hop acquitée..’hach frankreich !’ qu’il dit herman dans son teufel
l’auteur de cet article précise son propos:
The point, for me, is to examine the power of a symbol. One cannot be concerned with art without a belief in the power of symbolism, and — as Heller notes there are few symbols as potent as the swastika. Other symbols of hate — say, the Confederate flag, which is also (finally) experiencing a moment of being recognized as culturally destructive and irredeemable — were expressly designed to engender division and the oppression of certain groups, but as Heller writes, the swastika is an ancient symbol that was “hijacked and perverted, twisted into the graphic embodiment of intolerance.”
D, je veux bien que Morand soit une philosophie cependant sauf à être plus paresseux que lui pourriez vous nous en dire un peu plus?
Son anti-sémitisme s’explique sans doute en grande partie par ce rejet absolu du métissage des peuples tels que Morand voudraient les
De là à faire comme si les wagons à bestiaux dans lesquels ils voyagent entassés avec leurs vieux et leurs enfants jusqu’à des camps etaient les wagons de l’Orient Express il n’y avait qu’un pas, c’est évident.
Roumanie:
: Alexandre Safran (1910-2006), éminent kabbaliste et ancien grand rabbin de Roumanie
Cette passionnante biographie est à citer en modèle pour sa pénétration, sa clarté, sa nouveauté, sa richesse et surtout son honnêteté. Tout en admirant son héros, Pauline Dreyfus ne renonce jamais à son esprit critique ; elle est tout sauf inconditionnelle, jamais dupe du personnage ; elle va jusqu’à livrer aux lecteurs qui ne partagent pas ses vues de quoi augmenter et argumenter leur mépris de l’homme derrière l’auteur
Phil nous exprimerait toute son admiration de docteur en littérature épris du style de l’auteur et de ce plus que j’attends, qu’aurait il à dévoiler à décharge pour l’homme,l’opportuniste antisémite qui s’en tire à bon compte au moment de l’épuration?
sa sensibilité très raffinée de luministe qui fait filtrer la lumière de façon naturelle comme si les murs et les obstacles n’existaient pas
@ Jazzi . Merci de m’avoir répondu; le Louvre ne m’attire pas, sauf si les Bijoux de la Couronne sont désertés…Je veux voir les Olmèques ! mais l’expo va durer plus que le virus, je l’espère .
ps : comment pouvez-vs imaginer que je ne connaisse pas votre livre sur les musées …
** autrefois j’allais au Zoo à vélo,et j’ai appris à marcher au Jardin des Plantes…
@et alii
en recopiant en guise de commentaire une phrase importante qui est dans le corps du billet cherchez vous a dispenser les internautes de la lecture du billet dans son entier,puisque vous en aurez livré la substantifique moelle ou les inciter a lire le livre comme le fait une quatrième de couverture?
raciste, homophobe, antisémite, n’en jetez plus et c’est pourtant vrai… très bons extraits de Jazzi, j’y retrouve bien Gênes. L’oeuvre et l’auteur, on devrait en revenir à cette sempiternelle question, sauf qu’avec Morand, je manque d’envie, d’argument, il est tellement arrogant, ça décourage de relever qu’i est souvent bon (styliste -pas bonne pâte)
Le passage de « Magie noire » (« Pamela Freedman, etc. ») cité malheureusement par Jacques atteint le sommet du ridicule et du lourdingue.
Gisèle, votre premier baisse faut-il lui aussi parisien, intra muros? ( j’ose puisque vous livrez là quelques confidences essentielles).
Fut, satané correcteur!
DHH
J’ignore ce que Vous cherchez en vous adressant à moi,mais je suppose que ce n’est pas la carrière
d’ alexandre Safran :wiki précise
Il devient docteur en philosophie de l’université de Vienne, et suit en même temps les cours de l’institut théologique rabbinique de cette ville. Il acquiert une connaissance de la Bible, du Talmud, de l’hébreu et de l’araméen. Il reste à Vienne de 1930 à 1934. Il rencontre Sigmund Freud et étudie l’interprétation psychanalytique du rêve. En 1934, il publie en allemand les exégèses de Jérusalem[Quoi ?] (à Vienne).
Le jeune grand-rabbin est parvenu à sauver la vie[réf. souhaitée] de la moitié des Juifs (environ 400 000) roumains en obtenant l’aide de divers décideurs
bonne suite , madame , et veillez bien sur vous;
@@ »henflure et hantisémite et donnant du plaisir à lassouline..voilà pour faire court..c’est simple nom de nom : »
la trique et la badine, enfin, un bon de commande dans un sex shop: tout pour se flageller.
@et alii
je parlais de votre post precedent concernant l’ouvrage de pauline dreyfus ,postoù vous ave repris une phrase du billet de Pierre assouline
Au bout de plusieurs dizaines de billets rdl sur l’enflé, plutot que de colporter une légende parisienne de gôche sur un talent littéraire de poseur » tour pour sa gueule », j’aurais,apprécié quelque éclairage sur sa maîtresse nazie, la princesse ouzo, devant laquelle il rampait à quatre pattes.
Comme l’écrit notre hôte dans L’Epuration des intellectuels, Morand est, avec Montherlant, une des deux têtes de turc de Céline au Danemark.
Quand l’ordure dénonce la pourriture…
Elle est pas belle, la confrérie des Zéros de la France allemande?
« Il parait extravagant en toute équité que Montherlant fasse en ce moment une brillante rentrée sur la scène littéraire lui qui a cent fois plus collaboré que moi – articles dans la revue franco-allemagne etc…lorsque je suis ici à pourrir dans les prisons du roi du Danemark (…)Et Paul Morand donc! même pas inculpé! qui se balade fort librement en Suisse! charmant jeanfoutre deux fois ambassadeur de Pétain! grands seigneurs évidemment…auxquels la loi rigoureuse ne s’applique pas comme aux voyous de mon espèce! »
Il paraitrait presque sympathique sur ce coup-là, la Ferdine.
Votre premier baiser..
devant laquelle il rampait à quatre pattes
Il n’est pas allé apprendre à marcher aux jardins des plantes, d’où ce léger défaut de posture et maintien. En tout cas, cette historiographie donne envie. Un travail d’equilibriste. Un grand esprit tordu, défectueux.
L’expression » tête de turc » est ce moment à manier avec circonspection. Depuis 2 jours elle est réservée au chef de la macronie.
Colonisation alimentaire :
Si les théocraties boycottent la vache qui rit, je ne vois personnellement aucun inconvénient à boycotter les kebabs, car je n’y vais pas. Surtout après 21h.
Il paraitrait presque sympathique sur ce coup-là, la Ferdine.
Pas le bon entre-jambe.
Morand … décidemment décidemment …
En attendant car ma pile de lecture en attente est haute comme la Tour Eiffel :
Amin Maalouf – Samarcande – Le Livre de Poche
postoù vous ave repris une phrase du billet de Pierre assouline
ce n’était pas la première fois que je soulignais une phrase d’un billet: vous m’interdisez cela aussi peut-être?
PHILOMAG attire l’attention sur
François Morel et son fils Valentin sont de ceux-là. Ils viennent de signer à quatre mains un désopilant Dictionnaire amoureux de l’inutile (Plon, 544 p., 25 €). De l’« Académie française » à « Zou » (en passant par les « Condoléances », les « Papiers d’agrumes » et le « Facteur Cheval »), ils nous proposent un inventaire à la Prévert de tout ce qui ne présente aucune utilité et qui pourrait sembler ne pas avoir sa raison d’être dans un monde qui valorise tant l’efficacité et la rentabilité. Mais ce qui n’a pas d’intérêt peut-il quand même avoir un sens ?
Dans Wiki : la controverse de Renan
La controverse avec Renan
Dans une conférence donnée à la Sorbonne le 29 mars 1883, « Ernest Renan affirmait que l’islam était la cause première de la régression des peuples musulmans, parce que l’esprit scientifique et l’islam étaient incompatibles. Or, Afghânî était à Paris à ce moment-là, et il a répondu à Renan dans le Journal des Débats du 18 mai 1883. Il y écrit : « S’il est vrai que la religion musulmane soit un obstacle au développement des sciences, peut-on affirmer que cet obstacle ne disparaîtra pas un jour ? En quoi la religion musulmane diffère-t-elle sur ce point des autres religions ? ». La société suivrait un parcours de sécularisation.
[…]
Faux débat : la question est de savoir comment on est passé de Avicenne, Al-Fârâbî, Khayyâm à l’obscurantisme actuel
Morand … décidément
En voilà un qui a oublié tout ce que la philosophie permet.
« Si pour Luc ferry le « couvre-feu n’est pas très utile », il est très en colère contre l’avis de certaines personnes qui estiment que les personnes âgées doivent être confinées. « J’entends des gens dire : il faut confiner les personnes âgées, les vieux de plus de 65 ans. Ils déconnent grave, on va leur mettre une étoile jaune aussi », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « C’est la moitié du Sénat qui va être confiné. On va confiner Brigitte Macron, Sarkozy Hollande, parce qu’ils ont plus de 65 ans mais enfin ils sont malades. » »
Malades ces personnes âgées, peut-être pas encore, mais enfin y’a de l’idée: Reconfiner, oui mais les +65.
Ce serait cruel pour la rdl, je sais. Mais faut voir.
« Paul Morand, un écrivain méprisable mais quel homme ! »
ce genre de titre ça donne pas trop envie de lire le reste.
Non,le pire c’est cette croyance aveugle: un homme plein de dons.
C’est avec ces considérations dénuées de raison que Passou n’a pas besoin de passer le test.
Infecté !
Si on considère les terrains sur lesquels s’exercent les pressions de mouvances musulmanes radicalisées, qui combattent la Republique française pour imposer leurs lois, on comprend pourquoi, vu de Marseille, le PSG est vraiment un club de merde.
« Abdullah ben Nasser Al-Thani, président de Malaga et membre de la famille propriétaire du PSG, a réagi ce lundi avec virulence aux propos d’Emmanuel Macron appelant à lutter contre les fanatismes au nom de la liberté. Le dirigeant du club de deuxième division espagnole réclame des excuses officielles au président de la République française. »
Pourvu que les présidents et sponsors des volley club soient d’une autre obédience, que de demandes déboutées cela risque de faire. Ils mélangent tout ces gens du sport, faudrait pas non plus que le sport se politisé, on a assez des religions. Manquerait plus que ça même si ceux là ne manquent pas d’air. Qu’ils s’occupent de leur mercato pas démocratique du tout, c’est déjà bien
Sarkozy Hollande, parce qu’ils ont plus de 65 ans mais enfin ils sont malades. » »
D’un autre côté, cela leur permettait de s’occuper de leurs enfants et petits enfants.
Par Jérôme Dupuis,
publié le 15/02/2013 à 09:33 , mis à jour à 09:56
@comme si les murs et les obstacles n’existaient pas
Fascination et contestation : les ambiguïtés du discours satirique chez Paul Morand pendant l’entre-deux-guerres
Nicolas Di Méo
» Après la Seconde Guerre mondiale, l’étoile de Morand pâlit subitement. L’opposition d’ordre esthétique entre les deux « manières » de l’écrivain se doubla d’une opposition radicale entre deux périodes de sa vie. Sa notoriété, ses succès mondains et littéraires prirent fin brutalement. En raison de ses compromissions avec le régime de Vichy, Morand, hier adulé, fit l’objet d’un rejet quasi unanime et s’exila en Suisse. Ce « coup frappé […] dans le siècle » [36], ainsi qu’il disait de ses premières œuvres se transforma en silence forcé. »
https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2009-2-page-299.htm#
(Moe tambourine ici de manière irrésistible https://www.youtube.com/watch?v=5vrHO1qeH_M )
Sans cesse, il se plaint d’être ruiné, de ne gagner que 30.000 francs par mois (soit tout de même 23.000 euros actuels), ce qui ne l’empêche pas de mépriser les pauvres. Il ne cache pas sa haine pour le général de Gaulle, ni ses anciennes sympathies pour le régime de Vichy.
https://m.huffingtonpost.fr/pierre-menard/paul-morand-le-journal-dun-collabo_b_6416148.html
@B
If 6 was 9, vous sauriez compter
Pour Gide, écouter à partir de la minute 20.
Où sont les masques ?
La question se pose avec autant de pertinence qu’en mars dernier. Avec cette particularité aujourd’hui : avec quels moyens, entre quelles mains et sur quels nez ?
Jean, le schmilmimiliblick est il bleu?
Bleu de chauffe ; au travail, donc.
Il faut aussi tenir compte que pour faire croquer des portraits qui font mouche, il est plus facile d’adopter un genre cruel. Et à propos du livre sur Fouquet, j’en parlais à un vrai historien qui n’en pensait pas beaucoup de bien. Il est vrai qu’il s’agissait peut-être d’autre chose.
pour croquer
On ne peut pas contenter à la fois le tout-venant et l’intelligence.
–
Et voilà tout est dit. C’est une philosophie.
@c’est une philosophie
Adieu les cons
https://www.youtube.com/watch?v=vrus2Jwi67A
Dans le prolongement des dernières décisions du conseil d’Etat visant des prisonniers, pourquoi ne pas étendre l’obligation de fournir des masques aux plus exposés d’entre nous qui sont aussi presque toujours les plus démunis ? Par crainte d’être efficace ?
https://www.conseil-etat.fr/actualites/actualites/dernieres-decisions-referes-en-lien-avec-l-epidemie-de-covid-19
Des masques de type FFP2 au moins, c’est à dire homologués pour filtrer les virus. Pas des bouts de slip recousus ; cela va sans dire.
Pour ceux qui comme moi n’en seraient pas instruits, un PDF, littérature et collaboration.
La cas de Paul Morand, écrivain et collaborateur vichyssois.
Catherine Doudou.
Université de Tours.
Catherine Douzou.
http://www.openstarts.units.it › Dou…PDF
Résultats Web
Littérature et Collaboration: le cas de Paul Morand … – OpenstarTs
Puisqu’il est question d’instruction :
Année LvB, Sonate pour piano n 24 en fa# majeur, op. 78, À Thérèse :
27.10 — 6.50
B
Convertir
4573 euros = 30 000 francs.
D
Se convertir
Rabbi Jacob
Dupontzl aussi parle des petites gens.
Ne le connais pas un brin.
Vu Billie.
Destin tragique, arrêt cardiaque à 44 ans. Voix d’or.
Est évoqué un millième de seconde ce qu’elle a vécu enfant.
Magnifique documentaire construit à partir des bandes audio de Linda Kuehl.
Lady Day :
mêlez le tout à la crainte du lendemain d’un parvenu qui se sent menacer dans son ascension sociale
la menace ne gagnerait-elle pas à être plus aiguë?
En effet, merci Kap Rice
on reconnait bien là lassouline qui cède à la moindre menace quil dirait mon larbin
le ‘collaborateur vichyssois’ a une collaboratrice vichyssoise..tout dsuite hon voit bonne clopine en cuisine et mon larbin aux tinettes..un monde himpécabe qu’il dirait bodler
Non,le pire c’est cette croyance aveugle: un homme plein de dons.
C’est avec ces considérations dénuées de raison que Passou n’a pas besoin de passer le test
le touché anal dvrait ête obligatoire..etjm’occupe personnelement du vip raoul qu’elle dit la commissaire térezone..
Bel article de Daniel Lefort sur la RDL à propos de la sortie du Le roman de Patrice Trigano, « L’amour égorgé » (Maurice Nadeau, 19€) La critique de Lefort donne envie de rouvrir les écrits de Crevel, ce jeune révolté qui mit les pieds d’abord dans le plat dadaïste puis aima le Surréalisme, ce Crevel qui « hurle à grands cris d’écarlate » (Êtes-vous fous ?) contre tous les morts-vivants, bourgeoisie, femmes de bien, tous ceux qui se confinent « au sein d’une petite réalité exploitable »…Oui, Relire « le clavecin de Diderot »,sa correspondance, et pour les amateurs de peinture son émouvant « Paul Klee ».
bonjour jmb, il veut un texte parfait… qui fasse référence ou modèle de compte-rendu pour les manuels scolaires du no future. Ce qui se comprend, il l’avait soigné aux petits onions (pour ma part, j’aurais mis Alexis Léger-Léger/Saint-John Perce-Oreille). Un grand merci, passoul et pauline, de nous avoir convaincu de pas perdre de temps avec pareille crapule. « Venises » m’avait amplement suffi. Entre nous, y’a tellement d’autres choses plus intelligentes à découvrir dans le tout venant de ce bas-monde de papier que ce Morand d’hier, julliot. M’enfin, ne souhaite pas en dégoûter l’erdélie, hein.
Bàv (27.10.20_9.27)
merci PE. Oui, Crevel est certainement plus urgentif que Morand. Bàv en herdélie, que vous vaut l’honneur de cette petite visite ? Besoin de sortir de la Russie peut-être ?
Ah ! j’apprends ce matin par l’infatigable GAG qui était le jeune poète destinataire de la fameuse lettre de Rilke : un certain Kappus. Enfin quelque chose d’intéressant pour l’Erdélie, merci Georges-Arthur !
Bon courage pour la suite. Nous pensons toujours à Màc (Jean-Phil), que nous n’oublierons jamais, comme wgw. Surtout en période de Toussaint.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/10/27/rilke-origine/
…mardi 27 octobre 2020 à 10 h 03 min.
…
…il y a ceci de vrai; de toutes considérations et d’estimes en toutes choses,!…
…
…on en a, pour son argent, son estime de soi aux autres,…
…
…même si, tout peux être corriger, en tout sens,…les souvenirs d’impartialités grotesques restent ; et rien ni fait plus,…
…
…vous pouvez avoir milles idées, pour renouveler les secteurs divers des industries,…vous ne pouvez vous permettre aucune initiative concrète personnelle, pour améliorer les secteurs,…
…
…parce que, vous avez été exclu, des limites des élites,…vous vous contenter des minimums, et laisser le monde vaquez à son désespoir renouveler,!…
…
…la haine,!…merci,!…garder la monnaie,!…
…comme disait Archimède, tout corps plongé dans l’eau,!…la poussée d’Archimède,!…
…
…pauvres cons d’Europe, maffieux cloportes à deux sous,!…maquereaux d’états et sociétés diverses,…merci,!…puissants de merdes,!…
…
…le temps est écoulé , rien n’y fait plus,!
…
C’est pas gentil d’enterrer vivant WGW, JJJ !
Cette idée de vouloir à tout prix séparer l’écrivain de l’homme ou de la femme, ce qu’il ou elle a été et ce qu’il ou elle a crée, m’a toujours paru comme une tarte à la crème. L’un ne peut s’expliquer sans l’autre, vouloir à tout prix les cloisonner n’est-ce pas une forme d’hypocrisie ?
Pour Kappus, on savait depuis longtemps, JJJ.
« La répression sexuelle est probablement l’une des origines psychologiques de la Première Guerre mondiale »
Il n’y va pas avec le dos de la cuiller, GAG !
et alii dit: « c’est, il me semble,l’un des plus longs billets que P.Assouline a concocté pour la RDL »
Pas plus long ni plus fouillé que d’habitude, plutôt moins que le billet consacré auparavant à Nadeau !
Mardi 27 octobre 2020, 10h31, 12°
DEPUIS SON BOUDOIR…
« Alice Patin-Couffin, une femme méprisable mais quelle lesbienne géniale ! »
« Il paraitrait presque sympathique sur ce coup-là, la Ferdine. »
Ouais, quand ça t’arrange, Bloom !
« Le passage de « Magie noire » (« Pamela Freedman, etc. ») cité malheureusement par Jacques atteint le sommet du ridicule et du lourdingue. »
Pourquoi « malheureusement », C.P. ?
Ces différents extraits que j’ai posté sont là pour montrer la production de Morand, dans toute sa diversité…
Bonjour!
@ Pour Kappus, on savait depuis longtemps, JJJ.
Pardon pour mon ignorance, jzmn. Ai tellement de choses à apprendre encore dans ce champ de ruines…
J’apprécie que vous ne me laissiez jamais esseulé, avec ma peine. Êtes un jeune poète généreux.
Bàv,
Janssen , j’ai toujours fréquenté les écrits de Crevel. Quelle forte nature. Une provocation d’intelligence en liberté, d’intelligence buissonnière, son coté feu follet, son insubordination aux clichés et aux mises au pas idéologiques de l’époque. J’aime son ouverture à l’inconscient, sa vie vécue comme une poésie permanente et éclaboussante .Il modifie notre perception du réel, ce n’est pas rien… J’aime ses risques, un état d’esprit par saccades , secousses de l’imaginaire, une total écart par rapport aux formes vielles, aux morales rabâchées ; c’est ce qui manque tant dans la rentrée littéraire avec ce gout de papier usé et de copie remise à l’heure ,du moins dans les vingt noms qui reviennent dans tous les journaux.. Quand on lit Crevel , les portes s’ouvrent, un espace mental s’ouvre, et on se dit qu’il nous prouve avec Bataille, Artaud, Desnos, que tout est possible et qu’on peut sortir de la petite boite dans laquelle la société veut nous enfermer dans ses ressassements… C’est aussi pour ça, Janssen, que je rêve à une certaine Russie…….. Je relis « Mon corps et moi, « de 1925, et « La Mort difficile, » de 1926, textes libérateurs qui m’ont beaucoup étonné et marqué . Notamment quand il écrit ceci: « Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous. Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu’on ne saurait confondre avec la vérité. »
Ou quand il écrit ceci: « Mais cesse la vie, et toutes les ficelles se cassent. les pantins renoncent aux subterfuges de l’agitation, à l’épilepsie simulatrice. Les édifices conventionnels s’effondrent sous leur étais de mensonge et alors, même si nous pleurons la catastrophe et croyons que le malheur va reculer encore certaines bornes, à contempler la débâcle où se trouve englouti ce à quoi nous devions le plus grand, parce que le plus sûr, bonheur, nous ne tardons guère à penser que mieux vaut tout de même qu’il en soit ainsi (…) »
Par ailleurs je n’ai jamais accroché à Morand. Je trouve son style coquetteries et fards à paupière, posture et vitrine de bijoux fantaisie..
« Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous. Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu’on ne saurait confondre avec la vérité. »
Magnifique de ridicule …
ça..tu kiffes plus la grosse morte à fard à paupière et bijou fantaisie et bandlette dans l’derche..pourquoi pas haussi une grosse pyramide sur la tête comme la pouffiasse à ramsés
Pourquoi « malheureusement », C.P. ?
pasque c’estl’genre à kiffer aussi la pouffiasse à ramsès..
« La répression sexuelle est probablement l’une des origines psychologiques de la Première Guerre mondiale »
tout ça c’est des vieilles lunes qu’elle dirait bonne clopine:chus moins pire que la guerre oui ou merde?
Cette idée de vouloir à tout prix séparer l’écrivain de l’homme ou de la femme
hon dit ‘le vichyssois de sa vichyssoise’ quand on a dla naissance avec une cuillère d’argent bien profond..tu srais pas un peu pédé par hasard?
« oui, Crevel sait la mort difficile, le combat entre mon corps et moi et la révolte qui le pousse à mettre les pieds dans le plat »
je fais des erreurs mais pas dfaute qu’il dirait lassouline
« . Notamment quand il écrit ceci: « Seule la mort, en pétrifiant les plus chers visages permet de croire définitive leur expression et définitif aussi le sentiment qui en naît au plus secret de nous. Quant à ces affirmations que le mouvement sans cesse renouvelle, chacune est de quelque vérité, mais que le temps limite et qu’on ne saurait confondre avec la vérité. »
Ou quand il écrit ceci: « Mais cesse la vie, et toutes les ficelles se cassent. les pantins renoncent aux subterfuges de l’agitation, à l’épilepsie simulatrice. Les édifices conventionnels s’effondrent sous leur étais de mensonge et alors, même si nous pleurons la catastrophe et croyons que le malheur va reculer encore certaines bornes, à contempler la débâcle où se trouve englouti ce à quoi nous devions le plus grand, parce que le plus sûr, bonheur, nous ne tardons guère à penser que mieux vaut tout de même qu’il en soit ainsi (…) »
c’est en d’autres termes ce que me disait mon amie aujourd’hui pour parler de la situation présente
renato dit: à
Lady Day :
https://blogfigures.blogspot.com/2019/01/lady-day_11.html
Renato
Sur la photo d’Éleanora que vous avez publiée le 11 janvier 2010 apparaît très clairement son teint de peau très pâle.
Or, sa mère était très noire. Nous l’avons vue brièvement dans le docu.
Lors de ses concerts dans ses tournées on l’obligeait à se noircir le visage pour chanter avec ses musiciens noirs.
@ ce que me disait mon amie etalii,
vous en avez de la chance d’avoir cette amie qui vous dit des choses si profondes chaque matin lors de votre shampooing. Me suis demandé si c’était pas aussite une drame de compagnie pour l’atelier mémoire. En voudrais bin une comme ça. Reus’ement, j’ai « le goût de mon ami jzmnn » pour m’aider icite à me couper les jveux en quat’. Je pense pas trop perdre au change finalement. Bàv, taxfl
Mardi 27 octobre 2020 à 11 h 50 min.
Un film de Frederick Wiseman, fut-il d’une durée de 4 heures 32 min., ça ne se rate pas !
Pour dresser le bilan de son premier quinquennat le Maire démocrate de Boston, Martin J. Walsh a fait appel à l’un des meilleurs documentaristes internationaux du moment, lui donnant carte-blanche et accès à toutes les réunions menées par lui ou ses collaborateurs.
Dans « City Hall » Wiseman, a enregistré, durant l’automne et l’hiver 2019, la plupart des réunions des conseils de quartier ou municipaux de Boston, une des villes les plus « métissées » des Etats-unis.
Belle opération marketing nous plongeant au coeur de la concertation et des décisions politiques d’une équipe municipale, qui se distingue particulièrement dans sa gestion des problèmes économiques et sociaux qu’elle a en charge, et les solutions qu’elle y a apportés.
Bilan largement positif pour cet élu en tous points opposé à Trump.
On le découvre en action, se présentant en tant que fils d’immigrants irlandais et n’hésitant pas à évoquer en toute franchise son passé d’alcoolique, ne pas ménager sa peine au service de tous ses citoyens, notamment les plus fragiles et les plus démunis.
Images soignées, son impeccable et montage fluide, sans voix off lyrique ou didactique, caractérisent, le cinéma de Wiseman.
Un cinéma dont la simplicité un brin austère est à l’égal de son authenticité et de son efficacité.
Et on rsonge à ce qu’aurait donné un tel film sur L’Hôtel de Ville de Paris…
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19590312&cfilm=283785.html
Je crois pouvoir vous dire qye c’est un trompettiste de l’orchestre de Count Basie qui l’a surnommé Lady Day.
Count l’empereur
Un autre prince
Elle Lady Day
Tous des cracks.
puis elle a quitté.
Le motif est flou et controversé.
Renato
Pardon
Le 11 janvier 2019, Lady Day
René Crevel suicidé, condamné je crois par une tuberculose. De lui, lu son Êtes-vous fou? Trop tôt pour comprendre. Il me faudrait l’exhumer.
https://books.google.fr/books?id=gyMWCwAAQBAJ&pg=PA2&source=kp_read_button&redir_esc=y
vous en avez de la chance d’avoir cette amie
elle me parle de ses liens professionnels, familiaux et de l’humeur de ceux avec lesquels elle avance dans sa vie, , oui, c’est une chance qu’elle prenne du temps pour examiner les questions qui la préoccupent, sociales comme politiques, et ses « échanges » quotidiens avec certaine sincérité sans essayer de se mettre en valeur, ni de dézinguer son entourage proche ou plus lointain, puisqu’une de ses amies est corse et en corse; elles n’ont pas de poules!
rose, c’est Lester Young, à qui elle était liée par une intense amitié, qui l’appelait Lady Day. Zlle appellait Lester Prez — le président —.
Zlle > Elle
j’ai commencé de lire CREVELquand je roulais des idées de suicide;hier une dame avec laquelle je discute ça là,m’a raconté que son mari, toulonais qui avait été déporté et s’était évadé s’était suicidé;elle ne m’a pas dit comment;bonne journée
Jacques, c’est très bien de citer la diversité, mais « malheureusement » – ou heureusement : ça remet le « quel écrivain ! » à sa place- parce que le passage de « Magie noire », c’est du Guy des Cars en Afrique. Il en va de même pour moi quant aux portraits hier de Gênes et de Nice, peu différents d’un Guide Michelin bavard. Idem pour un éloge du repos contredisant le goût de la vitesse (que j’ai bien aimé jeune homme). Morand est est un écrivain malin du MAIS, largement surestimé.
Vous avez vu ce film, rose ?
https://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19588940&cfilm=281448.html
En souhaitant que la page affichée soit la bonne, documentations sur les vies de Paul Morand
https://www.openstarts.units.it/global-search?query=Paul+Morand
Gageons que l’Intelligence Artificielle permettra bientôt de mettre enfin un terme au sempiternel marronnier qu’est cette histoire de rapport entre l’homme (la femme) et l’écrivain.e. Des textes brillantissimes seront produits à partir de données programmées et passées à la moulinette d’algorithmes divers et variés. C’est déjà vrai pour les articles de journaux (1). Dans quelques années, l’on pourra enfin s’affranchir de l’embarrassante empreinte humaine et existentielle qui colle encore à l’activité littéraire. Quant à savoir s’il y aura encore des humains pour les lire, les paris sont ouverts.
(1) Voir l’article du Guardian, le 8 septembre dernier
‘’A robot wrote this entire article. Are you scared yet, human?’’
We asked GPT-3, OpenAI’s powerful new language generator, to write an essay for us from scratch. The assignment? To convince us robots come in peace…
Prez
« « Magie noire », c’est du Guy des Cars en Afrique. »
Avec une dose érotique pour aguicher le lecteur, C.P. !
… plutôt que de son suicide, vaut mieux évoquer ses bonnes relations avec son ami Klaus Mann. Et moi aussi, j’eus du mal, étant trop jeune avec « Etes-vous fous ? », B. Je crois pouvoir le réexhumer de d’sous ma pile des auteurs C. Bientôt, j’espère. Et Raymond Radiguet…, qui s’en soucie encore, hein ? Et tous ces jeunes écrivains prometterus, morts pour la France, A. Fournier, Jean de la Ville de Mirmont, L. Pergaud ? tchétéra…
« … plutôt que de son suicide, vaut mieux évoquer ses bonnes relations avec son ami Klaus Mann. »
Ou avec René Char, qui le suppliait de le laisser le sucer, JJJ !
@ une de ses amies est corse et en corse; elles n’ont pas de poules
mais des corsets et des corsages…, c bin suffisant ! Anéfé, avec ça, j’comprenions qu’on puisse se passer des grandes cocottes corsetées de chez morand.
Les miennes interrogent chaque jour la profondeur du monde, examinant avec moi les questions qui les préoccupent, sociales comme politiques. Nous nous apprenons beaucoup. Beaucoup plus qu’à la RDL, sauf exceptions, bien sûr.
Bàv, txfl 🙂
Ah bon ? jzmn… C incroyab’ ce que vous êtes documenté. Source ?
Quand on pense que l’IA va pouvoir dissocier le roman des sucettes de leurs auteurs, le monde du commentarium de l’erdélie est bin mal barré à brève échancrure. Las !
Découvert dans le texte supra deux nouveaux germanopratismes : ‘c’est gratin’ (2 fois) et depuis quelques temps : ‘Pas de gras, une écriture à l’os’. Très tendance. Vas essayer d’en faire usage en parlant de Morand à mes poulettes.
Bàv,
la dame dont le mari s’est suicidé m’avait dit qu’il avait vécu ‘à ses crochets » dit-on donc je n’ai rien demandé; elle me parla de vipère au poing , et me raconta qu’elle s’était gravement brûlée ( ça se voit aussi au visage) à une époque où elle ne s’était pas remise de la mort de son père (alzheimer dit-elle;le diagnostique d’alzheimer est relativement récent ;elle c’était avant, mais encore une fois, je ne suis pas un bourreau je n’ai pas questionné; je sais qu’elle a fait de l’arthérapie peinture mais à cause de sa main brûlée ne peut plus tenir le pinceau)
bonne journée
Qui est te vous ?
Qui croyez vous être pour traiter un homme comme Morand de « méprisable » ?
Qui es tu ?
Klaus Mann a donné une large place a Crevel , son amant quand il a vecu à Paris dans son roman autobiographique Le Volcan
êtes vous
J’avais lu ça dans les notes des éditions complètes de René Crevel, publiées par Olivier Cohen, JJJ.
J’avais écrit alors à René Char, le priant de me donner son témoignage sur son ami Crevel, pour le Gai Pied Hebdo.
Il me répondit en me renvoyant poliment à ce qu’il en avait déjà dit dans ses oeuvres complètes…
(Bibliothèque de la Pléiade. NRF. 1983)
Le pas ouvert de René Crevel
Mais si les mots sont des bêches?
Alors la mort, en dessous, n’aura capté que ton écho.
Ta parole bouclée se confond toujours avec la vapeur exhalée par nos bouches
Quand l’hiver sème son givre sur nos manteaux.
L’esprit ne veut pas durcir comme pierre
Et lutte avec le limon qui l’entraîne à s’y essayer.
Mais le sommeil, le sommeil, est une bêche parcimonieuse.
Ô, qui veut partir, disparaisse dans la nuit que la douleur ne malmène plus!
(La parole en archipel. 1952-60. Au-dessus du vent.)
René Crevel
…Écrire sur Crevel signifierait que je puis me pencher de sang-froid sur son image, tirer à moi, du fond du temps, cette branche où des fleurs tardives vivaient en bonne intelligence avec des fruits bientôt sur leur automne, enfin lever ce qui n’appartient qu’à mon souvenir, cette haute écluse d’amitié qui ne me déçut jamais tant son ordre était sensible et sa fraîcheur à toute épreuve.
Je n’ai pu, depuis la mort de ce frère précieux, relire un seul de ses ouvrages. C’est dire combien je m’ennuie de lui, de l’éclat de sa présence, des conquêtes de sa pensée dont il était prodigue. C’est l’homme, parmi ceux que j’ai connus, qui donnait le mieux et le plus vite l’or de sa nature. Il ne partageait pas, il donnait. Sa main ruisselait de cadeaux optimistes, de gentillesses radicales qui vous mettaient les larmes aux yeux. Il s’en excusait car il n’aimait pas obliger. Il était courageux et fidèle, d’une bonne foi jamais relâchée. Il a lutté sa vie durant, sous les fausses apparences du papillon des trèfles, sans se dégrader dans les méandres et les clairs-obscurs de la lutte; lutté contre tout: contre ses microbes, contre l’héritage des siens, contre l’injustice des hommes, contre le mensonge qu’il avait en horreur, contre les besognes – tout en les accomplissant – auxquelles on voulait, les derniers temps, le plier sous prétexte de l’entraîner à je ne sais quelle abêtissante discipline. Mais comme cela est fréquent chez les natures désintéressées et généreuses, il ne croyait pas à son obstination, à son importance, à sa fermeté. Il ne s’est pas tué pour manquer l’heure ou la responsabilité d’un rendez-vous un peu plus lourd que les autres. Je puis m’en porter garant. Il n’était pas, lui, un voluptueux de vie maudite.
(1948. Recherche de la base et du sommet. III. Grands astreignants ou la conversation souveraine.)
https://www.amazon.fr/GAI-PIED-191-1985-VERONIQUE/dp/B0047T49Y8?tag=askcomdelta-20
JiBé,
On s’en fout de ce que tu nous révèles…
Réfléchis, avant d’écrire !
Oui Jazzi, cui- i.
Billie de James Erskine
Prez Saxophoniste chez Count Basie
Elle chante cela
merci Renato pour Lester Young.
Portrait de l’artiste en jeune Narcise
https://4.bp.blogspot.com/-iy3LCmxJxq8/WpKtLYW9ccI/AAAAAAAApd8/aVT_od8cqu8l2Rl_YhFcTEGV9FFfh3qtACLcBGAs/s1600/narciqquq%2Breflected%2B1928.png
la pouffiasse à ramsès..
Le portrait photographique juré de notre écrivain célébré.
Voilà ce que je disais du film (un film dans le film), rose
Samedi 3 octobre 2020 à 17 h.
« Billie » de James Erskine.
Voilà un documentaire comme je les aime.
A l’enchantement de retrouver la voix sans pareille de Billie Holiday j’en ai appris beaucoup sur elle et la société dans laquelle elle évoluait !
Tragique destin que celui de cette incomparable chanteuse de jazz, morte en 1959 à l’âge de 44 ans, et en paraissant alors au moins dix de plus.
Une vie en accéléré, mais quelle vie !
Prostituée à 13 ans, lesbienne par goût mais fascinée et recherchant les macs, qui l’exploitèrent et la rouèrent de coups, masochiste donc et de surcroit passablement droguée, devenue malgré tout une star en pleine époque ségrégationniste, le film de James Erskine nous permet de découvrir Billie Holiday dans tout son talent et sa complexité.
Après sa mort, la journaliste Linda Lipnack Kuehl, une juive new-yorkaise d’un milieu fort différent mais qui finit pas s’identifier à elle, enquêta durant une dizaine d’années en vue d’écrire sa biographie.
Elle recueillit de nombreux témoignages des artistes qui l’avaient côtoyée : Charles Mingus, Tony Bennett, Sylvia Syms, de ses amants et maris, ses avocats, ainsi que ceux des agents du FBI qui l’ont arrêtée et envoyée en prison ou en cure de désintoxication…
Elle rencontra aussi le très inquiétant Count Basie, dernier mari de Billie Holiday, morte juste avant de signer sa lettre de demande de divorce…
Etrangement, la biographe n’eut pas le temps d’achever son livre et les bandes magnétiques de ses divers enregistrements étaient restées inédites.
C’est autour des images et des concerts de l’époque et des témoignages enregistrés par Linda Lipnack que le documentaire sur Billie Holiday est construit.
Celle-ci se serait suicidée en se jetant par la fenêtre.
Suicide que sa soeur conteste car rien ne laissait présager son geste : elle n’a laissé aucune lettre et a été retrouvée avec le visage enduit du masque de nuit habituel qu’elle se faisait avant d’aller se coucher !
Ainsi, à la vie tragique et tumultueuse de Billie Holiday vient se greffer l’étrange mort de sa biographe.
Beaucoup pour un film documentaire musical, aux allures de série noire, et sans recours aucun à une quelconque fiction !
en jeune Narcise
Un coup de René Char et ça repart!
« Gageons que l’Intelligence Artificielle permettra bientôt de mettre enfin un terme au sempiternel marronnier qu’est cette histoire de rapport entre l’homme (la femme) et l’écrivain.e. »
espérons, Bloom, que ça viendra mais grâce à tout sauf à ça… je préfère ne plus rien avoir de nouveau à lire que des produits crachés par des algorithmes, il y en a sûrement déjà…..je pense que je relirai ce que j’ai lu et lirai ce que je n’ai pas encore lu. René Crevel par exemple, dont je n’ai lu « la mort difficile » que parce que, adolescent, le titre me plaisait.
Je n’avais pas compris grand chose, sauf que ce n’était pas n’importe quoi et que j’aurai à y revenir. j’y reviendrai, le livre est toujours dans mes affaires, sur d’autres étagère et il a pas mal jauni. Pas trop. Et puis il y en a tant d’autres. Après, je m’exercerai à les traduire dans les deux langues que je connais, puis pourquoi pas en latin, rien que Dostoievski m’occupera un p’tit temps.
Mais pas d’IA, ça m’angoisse.
@JiBé,
On s’en fout de ce que tu nous révèles…
Réfléchis, avant d’écrire !
de quoi y cause, mékilékon?
René Crevel se suicide. Il a 35 ans. Il avait dit : « Dès qu’il y a puritanisme, il y a danger pour la révolution… Si j’écris un nouveau roman, je veux qu’il soit très explicite du côté sexuel. »
je veux qu’il soit très explicite du côté sexuel
..bonne clopine elle veut du mouvment..dlaction..les longs préliminaire germanosoviétique c’est bien des trucs de pédés
Mieux que l’archange Crevel, le diabolique Maurice Sachs !
http://lereseaumodiano.blogspot.com/2011/12/maurice-sachs-vu-par-patrick-modiano.html
morand c’est un rénateau qui a réussi
Mais pas d’IA, ça m’angoisse.
jibé reprend trop de cracotte
A moins que renato soit un Morand qui aurait réussi à échapper à la Princesse Soutzo, le boug !
Avec une dose érotique pour aguicher le lecteur, C.P. !
charoulet?..c’est un lecteur de niche qu’il dirait jicé
Quant à savoir s’il y aura encore des humains pour les lire, les paris sont ouverts
si les machines parient aussi..elle buvront bientôt..filront des gnons à mon larbins..hon se sent..comment dire..acculée! qu’elle dirait bonne clopine
Charoulet n’a jamais trompé sa femme et ne se masturbe jamais, le boug !
et Deux Morands…, ça vaut bien une Soutza Salamé.
Murckt.
« Dès qu’il y a puritanisme, il y a danger »
ce début de phrase seul me convient déjà. C’est mal de tronquer/truquer une citation, mais là, ça fait trop envie!
Charoulet n’a jamais trompé sa femme et ne se masturbe jamais, le boug !
‘à deux hon fait une bonne moyenne’ qu’elle dit..
C’est mal de tronquer/truquer une citation, mais là, ça fait trop envie!
..alitération en cracottes quelle dirait drh
Mais, CP, moi qui ne suis pas Morandophile, je ne puis que constater qu’il garde un jeune public! Tant pour les Nouvelles, les Romans que les compilations de voyage!
je ne puis que constater qu’il garde un jeune public!
et d’où donc que dirfilou trouverait tout ce sexapil qu’elle dirait tèrezoune
Explique voir ça, bouguereau.
Tant pour les Nouvelles
elles sont pas mal..et puis quand il parle du début du siècle (dernier)..il a vécu dans les jupes de ce qui était paris reine du monde..
Explique voir ça, bouguereau
il est hencore temps pour réussir rénateau..
bouguereau dit: à
morand c’est un rénateau qui a réussi
–
Il buvait du Martini dry, Morand ?!
Ou alors tout-petit il était tombé dans le tonneau…
Critique complète Jazzi.
Ai laissé de côté la biographie de la biographe volontairement, même si ces bandes sont une mine.
Et puis, je marque une réprobation totale sur le côté maso.de Billie. Ses hommes l’ont conduite dans la drogue. Elle les a nourris. Trop sensible. Trop affectueuse.
« Dès qu’il y a puritanisme, il y a danger »
Voir le cas des terroristes islamistes, Jibé !
Voilà que bouguereau loupe un autre train — un TEE, évidemment — : j’aime l’idée de réussir à ne pas réussir — c’est documenté —.
Cela dit, « il est hencore temps » n’est pas une explication.
Eugène Morand, le père de Paul, était nettement plus sympathique que son fils !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Eugène_Morand
Incidemment, cette pandémie a révélé une chiée et un petit tas de crétins.
Enfin, cette anémie littéraire n’a rien à voir avec la pandémie…
https://www.parismatch.com/Culture/Livres/Goncourt-Ils-etaient-quatre-1709201
Un homme qui écrit une ode à Marcel Proust ne peut pas être entièrement mauvais !
Paul Morand :
Ode à Marcel Proust
Ombre
Née de la fumée de vos fumigations,
Le visage et la voix
Mangés
Par l’usage de la nuit
Céleste,
Avec sa vigueur, douce, me trempe dans le jus noir
De votre chambre
Qui sent le bouchon tiède et la cheminée morte.
Derrière l’écran des cahiers,
Sous la lampe blonde et poisseuse comme une confiture,
Votre visage gît sous un traversin de craie.
Vous me tendez des mains gantées de filoselle ;
Silencieusement votre barbe repousse
Au fond de vos joues.
Je dis :
– vous avez l’air d’aller fort bien.
Vous répondez :
– Cher ami, j’ai failli mourir trois fois dans la journée.
Vos fenêtres à tout jamais fermées
Vous refusent au boulevard Haussmann
Rempli à pleins bords,
Comme une auge brillante,
Du fracas de tôle des tramways.
Peut-être n’avez-vous jamais vu le soleil ?
Mais vous l’avez reconstitué, comme Lemoine, si véridique,
Que vos arbres fruitiers dans la nuit
Ont donné les fleurs.
Votre nuit n’est pas notre nuit :
C’est plein des lueurs blanches
Des catleyas) et des robes d’Odette,
Cristaux des flûtes, des lustres
Et des jabots tuyautés du général de Froberville.
Votre voix, blanche aussi, trace une phrase si longue
Qu’on dirait qu’elle plie, alors que comme un malade
Sommeillant qui se plaint,
Vous dites : qu’on vous a fait un énorme chagrin.
Proust, à quels raouts allez-vous donc la nuit
Pour en revenir avec des yeux si las et si lucides ?
Quelles frayeurs à nous interdites avez-vous connues
Pour en revenir si indulgent et si bon ?
Et sachant les travaux des âmes
Et ce qui se passe dans les maisons,
Et que l’amour fait si mal ?
Étaient-ce de si terribles veilles que vous y laissâtes
Cette rose fraicheur
Du portrait de Jacques-Émile Blanche ?
Et que vous voici, ce soir,
Pétri de la pâleur docile des cires
Mais heureux que l’on croie à votre agonie douce
De dandy gris perle et noir ?
renato ,à la différence de MORAND , est quelqu’un qui travaille, et se questionne sur la cohérence de ses orientations
Stimulante notule comme à chaque occurrence de Morand sur votre prestigieux blog, dear Passou. L’ai lue dans le trans europ express, train des années septante remis en service par l’Europe régressive, sans grooms ni wagon restaurant avec ligne web qui coupe aux passages à niveau. A vous lire, Mme Dreyfus millésime 69 ne sera ni la Guitart-Auviste de Morand, ni la référence pour le catalogue raisonné des oeuvres, Catherine Douzou a pavé le sujet dans son doctorat, couverture rigide comme l’auteur chez Champion que vous devez posséder dans votre bibliothèque rétroéclairée. La biographie de Pierre-Boutang, pourtant sans grille de lecture philosémite, n’a pas laissé de souvenirs durables. Seul le huguenot Lestringant sait trousser son Gide. Pour qui donc cette compilation de médiocrités familiales recensées comme un estranger à trous de serrure, sinon pour les très excellents Dhh et consoeurs qui regrettent que l’auteur ne fût pas fusillé comme Gide devait l’être sur les instances du talentueux Aragon. Détails mais il me semble que le fils adoptif ne fût pas plus dédaigné par Morand que Chardonne a répudié le sien naturel, comme vous aviez écrit dans une précédente notule aux effluves trop intimes. « Jazzer la langue » ne doit valoir qu’à partir des « Nuits », la contribution littéraire de Morand, qui pas plus que Céline n’appréciait le « jazz », compliment à cu-rare de l’Imprécateur.
Il faut être économe de son mépris, disait Chateaubriand qui n’encadrait pas Talleyrand.
Même De Gaulle a renoncé à s’en prendre à cette chiffe molle. Comme quoi, devait pas avoir les moyens de ses ambitions vichysstes.
Sinon, cette très courte, et vite oubliable carrière diplo , fait en revanche ressortir des pointures.
Berthelot, le fils. ( le père était beaucoup plus connu à l’école de la Republique, inutile de le mentionner sur ce blog d’ignorants)
JiCé….. dit: à
Qui est te vous ?
Qui croyez vous être pour traiter un homme comme Morand de « méprisable » ?
Qui es tu ?
JiCé….. dit: à
êtes vous
—
Médidontèkivou?
On parle d’intelligence artificielle etc, mais on oublie qu’il existe encore un bon vieux crétinisme bien réel, comme le prouve encore une fois l’inepte Mèdoukipudonktan, dont la cervelle naine fond à vue d’œil.
suffit qu’tèrezoune s’approche pour qu’il en sois généreux..et dirfilou fait celui qu’en est radin..cque c’est qulamour baroz
renato ,à la différence de MORAND , est quelqu’un qui travaille, et se questionne sur la cohérence de ses orientations
simuler jveux bien..mais si rater c’est dvenu encore plus de boulot y mreste pu qu’à mfaire bonne soeur ..et peut être quallah me rfilra 20 gigolos..quelle dirait bonne clopine
Mais, Marc Court, moi aussi j’ai aimé « Ouvert l;a nuit / Fermé la nuit », et « La Semaine de Bath »… Et le « jazzé »…
Simplement, je ne crois pas du tout que l’écriture « à l’os » ai tant duré. Et je trouve, comme Paul Edel, que de la coquetterie et du fard ont gagné du terrain. J’y ajouterai une lourdeur, parfois, que j’ai signalée. Je laisse de côté les vacheries, souvent honteuses.
Je relis, à propos de Morand, ce que dit Julien Gracq dans « En lisant en écrivant » : vitesse et « épices volatiles » des nouvelles qui lui ont plu en leur temps. Amour puis désamour pour « Lewis et Irène ». Le temps passe.
Jazzi dit: Un homme qui écrit une ode à Marcel Proust ne peut pas être entièrement mauvais !
»
je crois que, comme le disait Marcel, il faut distinguer l’homme de l’artiste, l’homme il est ce qu’il est, et l’artiste c’est différent ! l’artiste est ce qu’il est, mais c’est pas pareil, le « je » de l’artiste devient un « autre » quand ce « je » s’assoit à sa table, pas sa table à manger, non à son bureau, un bureau ministre, avec des tiroirs de chaque côté, ou bien un bureau Louis WVT, qu’importe ! il peut tout aussi bien s’assoir à sa table de cuisine, l’important c’est de trouver un coin où écrire ! quitte à pousser les légumes qui s’y trouvent en prévision de la soupe du soir, ou du pot au feu, à moins bien sûr que cette soupe soit déjà sur le feu ! auquel cas il devra alors pousser les épluchure dans un coin de la table pour s’y installer et écrire, et là l’homme devient un autre ! il devient écrivain ! il peut assez vite redevenir l’homme si ces épluchires prennent trop de place sur la table de cuisine, auquel cas l’homme, et non pas l’écrivain ! ira les mettre la poubelle ! car l’écrivain n’est pas là pur mettre des épluchures dans une poubelle ! l’écrivain est là pour écrire…
et c’est là que le miracle s’accomplit… cette homme amoureux le genre humain, les juifs comme les pédés, ce grand humaniste peut très bien devenir un antisémite homophobe quand il se met à écrire !!!
mais dans ce cas on lui pardonne, car on pardonne tout à l’artiste, même ses pires travers, par contre l’homme amoureux de ses frères humains ça on s’en tape !
car ce qui compte avant tout ! c’est quoi ? c’est le style… et un type qui écrit des trucs abominables sur ses semblables on peut lui pardonner à condition qu’il l’écrive avec du style, une verve et aussi une certaine classe, mais quand même le style reste le plus important.
là le miracle s’opère ! cet humaniste qui, deux minutes avant, était là, pitoyable, à balancer ses épluchures dans la poubelle devient un artiste grandiose, car le style c’est toujours grandiose, qu’importe ce qu’il dit pourvu que ce soit bien stylé, le stylo à la main, la recherche du beau et du vrai, ah qu’elles sont loin les épluchures, qu’ils sont loin les légumes, qu’importe la table, le bureau, le fauteuil, même un tabouret ! qu’on lui donne un tabouret cela suffira bien ! il peut même bien s’assoir parterre, dans son jardin, par terre au mileiu des pommes de terre, le style ne se préoccupe pas ce ces détails !
non Marcel avait bien raison, c’est l’autre qui avait tout faux, le Sainte-Beuve roi de la sainte bévue.
mon Dieu quelle misère, vivement la guerre qu’on s’entretue…
Cela dit, « il est hencore temps » n’est pas une explication
je diagnostique..je chloroquine..je guéris!
keupu plaide pour qu’on distingue la raclure du con en lui..qu’on le voit venir à plusieurs pour himpressionner
pardon : « ait tant duré… »
y mreste pu qu’à mfaire bonne soeur
pour l’imagination, vous repasserez, chère cornette !
par chance cette époque des Morand et cons soeurs c’est bien fini !
aujourd’hui nos écrivains et nos écrivaines sont tous et toutes des gens bien comme il faut !
ils ont intérêt à l’être, car ils sont là pour montrer l’exemple, par exemple quand le Clezio passe à la télé, devant des milliers de gens devant leur poste télé, il se doit d’envoyer un message positif ! et humaniste ! humanistement positif et positivement humaniste !
nos écrivains sont tous socialistes. d’ailleurs il n’y plus qu’eux qui le soient, avec quelques chanteurs de variété et quelques acteurs de cinéma et de théâtre : le socilaisme est devenu une denrée spécifiquement culturelle, depuis Lang, tous les autres ont déserté le PS, mais pas l’écivain.
et si un écrvain a le malheur de ne pas adhérer à cette idéologie hop ! il a droit à une pétition contre lui pour l’interdire de télévision, pour le voir faudra regarder les matchs de foot, on peut alors l’apercevoir parmi les supporters, les hooligans, sinon tintin !
c’est quoi ton problème greubou ! t’aimes pas le pot au feu ?
je me demande comment comment j’ai pu m’emmerder aussi longtemps sur ce blog à la con.
Même De Gaulle a renoncé à s’en prendre à cette chiffe molle
la solidarité de classe térezoune..dirphilou a raison..entre soi il faut trés chiche de son mépris: de peur trés hintense que les autres le voit..chatobriand..mis en bouteille pas toujours à la propriété
bouguereau dit: keupu plaide pour qu’on distingue la raclure du con en lui..
bouguereau dit: keupu plaide pour qu’on distingue la raclure du con en lui..
bouguereau dit: keupu plaide pour qu’on distingue la raclure du con en lui..
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bouguereau dit: entre soi il faut trés chiche de son mépris: de peur trés hintense que les autres le voit.
bouguereau dit: entre soi il faut trés chiche de son mépris: de peur trés hintense que les autres le voit.
bouguereau dit: entre soi il faut trés chiche de son mépris: de peur trés hintense que les autres le voit.
toujours videmment..et keupu qui sjette sur le billot..’manger mon jarret mon plat dcote mon gite..à la noix’
bouguereau dit: les longs préliminaire germanosoviétique c’est bien des trucs de pédés
bouguereau dit: les longs préliminaire germanosoviétique c’est bien des trucs de pédés
bouguereau dit: les longs préliminaire germanosoviétique c’est bien des trucs de pédés
le boug, espèce de pot’ ironiste d allo win win, n’oubliez pas les bougies
Morand, qu’on l’aime ou pas, on le lit !
Ducon, articule, lorsque tu écris .
Je n’ai pas besoin d’ un perroquet, j’ai vu plein de flamants roses, oggi.
Une pensee pour Passou, privé de resto.
Sur ce, ciao les vieux, j’ai d’autres choses à lire, et à aimer lire.
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