de Pierre Assouline

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La République des livres
Petit manuel de traduction de combat

Petit manuel de traduction de combat

Tout traducteur devrait être considéré comme le co-auteur d’un livre qu’il a interprété en français puisque tous ses mots sont de lui. De quoi exiger de tout éditeur qu’il fasse figurer son nom sur la couverture fût-ce dans un caractère différent. Puisqu’on les a récemment sortis de l’invisibilité où ils étaient cantonnés de longue date, il est temps qu’ils en profitent. Mais quel traducteur a envie d’être le co-auteur de Mein Kampf ?

L’édition critique de sa publication dans Historiciser le mal a été suffisamment commentée l’an dernier dans ces colonnes-même pour qu’on y revienne. Mais si Traduire Hitler (122 pages, 15 euros, éditions Héloïse d’Ormesson), le texte que son traducteur Olivier Mannoni (1960) vient de publier, nous interpelle tant, c’est qu’il dépasse largement l’enjeu induit par le titre. Ce livre bref, incisif, dense pourrait être, au-delà de l’ars poetica qu’il développe, celui de tant d’autres de ses collègues confrontés à des travaux d’historiens, des témoignages, des essais venus de l’étranger qu’ils ont la responsabilité de restituer dans notre langue. Car c’en est une et des plus lourdes.

Au départ, en s’attaquant à Mein Kampf, il s’était voulu doublement fidèle (fond et forme), historiquement précis et lisible quitte à rendre l’auteur plus inintelligible qu’il ne l’est. Mais une fois nommé maitre d’œuvre, l’historien Florent Brayard lui a demandé de respecter tout ce qui justement heurte dans le style d’Adolf Hitler : syntaxe catastrophique, barbarismes, médiocrité lexicale etc Il fallait donc le rendre à l’état brut au prix d’une violence que le traducteur dut imposer à sa propre éthique professionnelle car en quelques décennies de métier et environ 200 livres traduits), il avait toujours plaidé pour la loyauté dans l’interprétation, et non pour la pure transcription. A ce titre, il vécut Mein Kampf comme un chantier expérimental. Admiratif, son collègue angliciste Claro parle du « laid labeur » qu’il y a à se colleter avec ce genre de textes pendant huit ans.

L’essai d’Olivier Mannoni a le mérite de nous entrainer dans son laboratoire pour nous mettre face à ses propres cas de conscience, ses partis pris. Le Journal de Goebbels (sous la plume duquel « extraordinairement » revient cinq fois par page), la correspondance du couple Himmler (chez lui, c’est le mot « décent » qui est obsessionnel), des dizaines d’autres dont « l’horreur » absolue demeure à ses yeux les 500 pages de La Médecine nazie et ses victimes d’Ernst Klee. Le seul livre que ce germaniste congénital et héréditaire (père professeur d’allemand, mère traductrice) ait traduit « en pleurant de honte et de colère ». Heureusement il y a aussi Freud, de la philosophie, des romans et Le Zéro et l’Infini d’Arthur Koestler paru cet automne.

Certains termes sont d’une telle complexité qu’il s’est résolu à ne pas les toucher. Ainsi völkisch jugé impossible à rendre en français tant il est polysémique. Sauf à trouver l’équivalent chez nous de ce qui serait un mouvement à la fois raciste, nationaliste, passéiste, ésotérique et fondé sur la mythologie nordique (bonne chance !). Ou encore das Judentum, pour lequel « judaïté » a été préféré à « juiverie » plus proche de la tradition antisémite française d’Edouard Drumont, car il s’oppose à das Deutschum/ germanité. On s’en doute, Olivier Mannoni rend un hommage appuyé à l’irremplaçable travail de Victor Klemplerer pour son irremplaçable LTI, la langue du IIIème Reich mais aussi pour ses Journaux.

Ce petit manuel de traduction de combat a quelque chose de salutaire et d’exemplaire pour notre temps en ce qu’il invite le lecteur déjà sensible aux idées à se focaliser davantage encore sur la langue qui les porte. Et ça continue, il n’est que d’écouter Poutine parler de l’Ukraine. Le détournement de la langue auquel se livrent les régimes totalitaires est d’autant plus dangereux que ses dégâts sont invisibles à chaud et à l’œil nu. Profondément enfouis, leurs effets sur la perversion des mots se font sentir dans la durée. George « 1984 » Orwell avait tout compris. La torsion du langage entraine celle de la pensée et de sa capacité à dissimuler plutôt qu’à exposer. Il revient alors au traducteur de décoder, décrypter, dévoiler. Et dans le cas de Mein Kampf dans un aller et retour permanent avec un comité d’experts composé d’une vingtaine d’historiens, de linguistes, de philologues. Toujours la langue c’est par là que tout passe et que tout se passe.

(« A Kharkiv un soldat ukrainien » photo Marko Djurica)

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962 Réponses pour Petit manuel de traduction de combat

Janssen J-J dit: à

@ jzmn… /// ça vole bien bas, aujourd’hui…

Voilà qui vole sans doute bien haut sur ce blog vous vous n’appréciez pas les répliques de la bergère à la mère du berger-nique-ta-lope !… mais apparemment, vous ne lisez que ce que vous voulez bien voir, jzmnn ! (je cite ce qui vole haut) : « un froid lapin impuissant qui n’arrive plus à s’astiquer la tige alors il se rince l’oeil myope sur sexodoha »…
Et vous n’avez même pas fini votre chronique londonienne !!!!!!!!!!!!

D. dit: à

Demain je me fais des endives fourrées à la crème de merguez.

Phil dit: à

Indeed dear Baroz, un Céline s’avale d’une bouchée, que trainassez-vous donc…me rappelle le considérable TKt englué dans sa lecture de Bret Easton Elis. Enfin, nous rigolions bien. Sentez-vous le Céline pur sucre ou du coup fourré ? « facho Onfray », faut pas pousser

Pablo75 dit: à

María Zambrano, une philosophe injustement passée sous silence.
Alexia Neuhoff dit

Elle a reçu le Premio Príncipe de Asturias en 1981, elle a été nommée « Hija Predilecta de Andalucía » en 1985 et a eu le Premio Cervantes en 1988. Dans la ville où elle est née (Vélez Málaga) il y a « el parque María Zambrano ». La gare de Málaga s’appelle « la Estación de Málaga-María Zambrano ». La « biblioteca de filología de la Universidad Complutense de Madrid » s’appelle « Biblioteca María Zambrano ». La « Sociedad de Salvamento y Seguridad Marítima » possède un bateau qui s’appelle « María Zambrano ». Et dans la ville de Las Palmas de Gran Canaria, elle a une rue…

Et tout cela pour quelqu’un que, comme son maître Ortega y Gasset, n’a jamais eu une seule idée dans sa vie, une intellectuelle de 8ème ou 9ème ordre, une prof de philo de lycée incapable d’écrire clair pour la très simple raison qu’elle n’a jamais eu rien à dire. Ses livres sont le meilleur remède que je connaisse contre l’insomnie. Ses oeuvres complètes en 8 vols., dont on a publié déjà 5 (à coup de subventions j’imagine) n’ont pas le moindre intérêt. À moins qu’on y cherche des conneries monumentales, comme celle d’écrire, dans un article des années 80 sur Unamuno, qu’il ne savait pas un mot de grec quand il a été nommé Catedrático de griego de la très réputée Université de Salamanca et qu’il connaissait mal l’espagnol, ce qui est hilarant quand on a « goûté » son style à elle. Elle a écrit – en état d’extase – des textes délirants sur Ortega, dont elle était amoureuse – malgré les idées médiévales sur la femme de l’auteur de « España invertebrada ».

Bref, une fraude philosophie et littéraire de premier ordre, possible grâce aux circonstances politiques (sans la Guerra Civil, elle, comme tant d’autres écrivains exilés, auraient été oubliés depuis belle lurette).

J J-J dit: à

Bret Easton ELLIS ?…, perso, j’y mets deux L, j’en ai lu deux qui m’ont bien suffi dans les années nonante… Th. K Tron, sur le lac de Constance vers Zurich, l’american psycho à Luna Park…, comment va-t-il au fait ? (toujours esthète, toujours dandy, toujours en vie ?…)
Bàv, –

Phil dit: à

que n’avez-vous aimé chez Ellis, dear JJJ ? TKT en était fondu

rose dit: à

Fondu/enchaîné : ça marche ensemble.

rose dit: à

Soleil Vert

Merci pour votre post magnifique.

rose dit: à

Décidément, il n’y a pas que le manuscrit qui soit inédit, ici, les sentiments du Narrateur aussi…

Jazzi

Vous verrez plus loin les projets de mariage et que rien n’est simple ni évident entre les proxos et leur bétail. Qui ne sont ni des proxos, ni du bétail.
Pmp, je suis restée axée sur la guerre et « je ne veux pas y retourner ».
Céline, un écrivain à part.

rose dit: à

Attaqué Pot-Bouille. Ai soir, ai lu la couv. et la quatrième de couverture.

rose dit: à

Les femmes sommes souvent en état d’extase. Les hommes, cela les dépasse.

rose dit: à

Moi, cela fait mon ordinaire.
Hier, j’ai fait deux petits choux farcis, à la libanaise, améliorés. Ce matin, je fais le troisième et j’améliore encore.

rose dit: à

Autour de moi, j’ai des hommes dépassés mais rêveurs. Recette : au fond de, ma cocotte Staub est encore garnie de lentilles aux saucisses, dernier repas, j’ai pris la cocotte-minute, ai mis :
Une couche de poitrine fumée en fines tranches, cinq carottes en fines lamelles, une couche d’ail, les côtes du chou et une fine couche de feuilles déchirées.
Puis, j’ai fait la farce, pas terrible, ma viande n’était pas de bonne qualité : là, j’ai mis 300 g de steak et six cent gr de chair à saucisse. Deux oeufs. Huit gousses d’ail pressées au presse ail deux petits oignons, coupés petit(/s ?).
La vraie recette est avec du mouton.
Aujourd’hui, je le sers avec du boeuf plus porc, c’est moins goûteux.
Faudrait aller rue Longue des Capucins chez les marchands arabes. Parce que Marseille c’est Alger. Je pourrai aussi mettre le mouton dans la baignoire.

rose dit: à

Mais bon. Comme je n’ai personne pour l’assommer d’un coup de marteau sur le front, pas de doberman non plus à qui j’aboie « attaque » et qui saute à la gorge de ma proie, alors je suis allée à Inter. mais franchement minable la viande, les steaks sous cellophane avec 30% de promo. La chair à saucisse, un bloc compact qui ne ressemble à rien.
Plus tard, j’achèterai un hachoir chez Tom Press et je ferai mes saucisses, si je n’arrive pas à remonter le vieux, antique. Ouaip, dans les projets.
À côté, deux heures a minima de boulot. Avant, c’est plus pratique, faire blanchir les feuilles de chou. Opération indispensable pour la digestion.
Les grosses feuilles extérieures couper les côtes et tapisser le fond de la cocotte.
Assaisonner la farce. Thym, poivres, blanc, noir. Quatre baies.
Étaler soigneusement les feuilles de chou, mettre une cuillerée à soupe de farce, rouler. Hier, c’était difficile, ce matin, je m’y remets. Il s’agit de rouler en long comme de gros cigares fins. Les ranger très serrés dans la cocotte. Rajouter du bouillon, faire cuire à tout petit feu, longtemps.
Servir avec du riz blanc, et du yaourt que l’on sale et poivre.
À part les artichauts, je ne connais rien de meilleur.
Ce matin, je retourne acheter de la viande hachée et je fais cuire mon troisième chou, je vais essayer de bien le rouler. Soigneusement. Et Chou farci libanais.
Je l’ai appris de la mère de mon premier amour libanais proxénète. J’ai beaucoup donné aux proxénètes. Mon accointance avec Céline.

Bonne journée,

rose dit: à

Ton cul, c’est du poulet, rose, tu seras aux îles Aléoutiennes et en train d’envisager comment traverser le détroit de Béring.
Alors, ton hachoir à viande et tes saucisses, c’est pas demain la veille. Heureux moutons, dans leur pré salé de la baie de ton Mont.

rose dit: à

Opération indispensable pour la digestion.
Autrement on pète. Le frère de mon amant libanais proxénète était lui aussi libanais, proxénète aussi et pétomane.
L’aîné était libanais. Ni proxénète ni pétomane mais chercheur, un type de grande valeur. Un autre garçon aussi, dans la Culture n’était ni pétomane ni proxénète. Les filles, trois, n’étaient ni pétomanes ni chercheuses, ni proxénètes. Dans le soin.
Passons, dans cette famille qui a bercé mon adolescence difficile parce que rebelle, j’ai appris, par la mère, à faire le chou farci libanais avec du mouton haché. Parce que, assommé, ce n’est que la première étape, pour le mouton.

rose dit: à

Mon Mont.

Hé, hé.

Ma mère m’a nommée.
Moi, elle m’a appelée de deux terrassant les dragons. Six heures, ai mis, mercredi, pour terrasser les dragons. Et trouver la solution, en chantant.

rose dit: à

Opération indispensable pour arriver à rouler les feuilles, c’est à cela que je voulais en venir.

rose dit: à

G trouvé, par hasard, pourquoi j’aime les garçons : pas parce qu’ils sont proxénètes, non. Parce qu’ils ont des idées.

Et cela, je n’y aurai jamais pensé.

https://www.instagram.com/reel/Clq84aQA5Zs/?igshid=YmMyMTA2M2Y=

Bonne journée, bis.
Mon Néné, lui donnerai le choix entre lentilles aux saucisses (panne récurrente de lentilles ds mon Inter et de quenelles soufflées aussi), ou bien boeuf bourguignon au vin de l’Aude, ou bien chou farci. En entrée, quiche aux poireaux.

rose dit: à

Hector a un poulet conciliant.
Achille, lui, l’a mangé dimanche midi avec des frites maison.

Marie Sasseur dit: à

« AU COLLIMATEUR A VOLONTE

Les servants se hâtèrent
Les pointeurs se pointèrent
Les tireurs tirèrent
Et les astres sublimes se rallumèrent l’un après l’autre
Nos obus enflammaient leur ardeur éternelle
L’artillerie ennemie se taisait éblouie
Par le scintillement de toutes les étoiles

Voilà, voilà l’histoire de toutes les étoiles
Et depuis ce soir-là, j’allume aussi l’un après l’autre
Tous les astres intérieurs que l’on avait éteints … »

And the winner is… une inconnue.

Petit manuel de feel good

https://booknode.com/il_est_grand_temps_de_rallumer_les_etoiles_02528945/extraits

rose dit: à

Lu la préface de La fortune des Rougon par Zola himsrlf.
Et la préface de Pot-Bouille par Armand Lanoux, membre de l’Académie Goncourt.

Bloom dit: à

ELLIS ?…, perso, j’y mets deux L

Deux ailes aux hélices? Envol assuré.

Bloom dit: à

Football sur France Q: la hausse du nombre des licenciés continue à augmenter.
Ca va mieux en le moins bien disant.

rose dit: à

Envol assuré 🎈
Pas de montgolfière en emoji

Alexia Neuhoff dit: à

Extrait de l’édito de Libé de ce jour que j’aurais pu signer puisqu’il reprend les arguments que j’ai eu plaisir à développer hier ici même :

« A Paris, si la police n’était pas intervenue, la situation aurait pu dégénérer de façon gravissime : une bande violente d’une quarantaine de personnes a été interpellée en possession de poings américains, de matraques ou clés à molette. Idem dans d’autres villes de France et notamment à Lyon, où les groupes identitaires ne cessent de se reformer malgré leur dissolution. On ne pointera jamais assez la responsabilité écrasante des leaders d’extrême droite dans ces dérives. A commencer par Eric Zemmour qui, depuis un bon moment, attise la haine de toutes celles et tous ceux qui ne sont pas blancs. Mais aussi Marine Le Pen et Jordan Bardella qui, même s’ils ont policé leur discours, désignent en continu les étrangers comme la source de tous les maux du pays. Et d’ailleurs, les a-t-on entendus condamner les violences commises mercredi soir ? Rien. Silence radio. Souvenons-nous de la saillie raciste du député RN Grégoire de Fournas, le 3 novembre à l’Assemblée nationale, elle ne venait pas de nulle part. La haine du Noir et de l’Arabe reste profondément gravée dans l’ADN de l’extrême droite, il faut toujours l’avoir en tête. Et refuser de céder un pouce d’espace sur ce terrain-là. »

Jazzi dit: à

« Quel age peut donc avoir cette increvable garce?! »

Shame on you, MC !

Jazzi dit: à

L’hiver est long et « Londres » de Céline est d’une telle richesse poétique et structurelle, qu’il me faut le lire à petites gorgées.

closer dit: à

Plus de 20000 personnes aux Champs Elysées pour la Coupe du Monde, 5000 policiers et…38 (oui, 2 fois 19, vous avez bien lu) manifestants d’ultra droite dont certains avec des clés à molette!
Quel danger en effet.

Pauvres abrutis de Libé…Abrutis non, malhonnêtes oui.

closer dit: à

Après Yugenblitz, tu vas traverser une zone moins passionnante à mon avis (mais tu peux être d’un avis différent, toi qui aime le porno). Ensuite, à partir d’environ la moitié, ça redevient d’une richesse inouïe.

Jazzi dit: à

Ce n’est pas que j’aime le porno, closer, mais le porno est l’expression de la vérité vraie dans toute sa crudité. Et il est vrai que sur ce plan là, Céline n’avait jamais été aussi explicite auparavant…

Alexia Neuhoff dit: à

« La haine du Noir et de l’Arabe », nous dit Libé, le fond de sauce de l’ultradroite nationaliste. Et celle du Juif, disparue ? Comme par enchantement ? Pas tout à fait… Le week-end dernier, à Versailles, le vieux Le Pen, Gollnisch et tout un aréopage de briscards de la même eau se sont attablés pour un « dîner d’antisémites ». Discrétos. C’est qu’à l’heure où tant de Juifs communient à une égale haine de l’Arabe, il ne serait ni protocolaire, ni productif de les exclure de l’héroïque combat.

D dit: à

Jazzi dit: à

L’hiver est long

…d’autant plus que nous sommes en automne.
Un effet du réchauffement climatique sur tes neurones, Jazzi ?

D. dit: à

dans leur pré salé de la baie de ton Mont

Poêle au grangeon. (bis)

Phil dit: à

Dear miss Neuhoff, remontée sur ses talons aiguilles, trois ans que « Libé » a fermé ses écoutilles aux commentaires des lecteurs. « Le Monde » n’admet que ceux des abonnés, vaccination obligatoire.
L’ancien patron d’Arte, une accointance à dear Bloom avec la soeurette indomédiatique, conserve dans la bibliothèque familiale un exemplaire vo de Mein Kampf avec une dague nazie. il confesse ne pas savoir pourquoi le pater fit cette in-acquisition.

Jazzi dit: à

« …d’autant plus que nous sommes en automne. »

Oui mais le « ressenti » des saisons déborde souvent les frontières, D.
L’hiver est devant nous, ne le vois-tu pas déjà ?

Bolibongo dit: à

dans leur pré salé de la baie de ton Mont.(rose)

Poêle au grangeon (D)

Quelle réplique!
Sinon rien.

Bolibongo dit: à

On lit une signification et l’on pense à une autre.

La baie de ton Mont,
poils au grangeon!

Alexia Neuhoff dit: à

Phil dit:
Dear miss Neuhoff, remontée sur ses talons aiguilles, trois ans que « Libé » a fermé ses écoutilles aux commentaires des lecteurs. « Le Monde » n’admet que ceux des abonnés, vaccination obligatoire.

Oui, Phil, cher, cela me choque aussi. Mais je vais vous expliquer : c’est une erreur des architectes. Ils ont tout prévu au niveau des salles, des bureaux, des installations, de la cafeteria aux machines à café mais ils ont oublié les fosses à purin et à lisier. C’est-à-dire les lieux où se débarrasser de 90% de commentaires orduriers.

Phil dit: à

yes dear Miss Neuhoff, M. Finkielkraut répète à qui veut l’entendre, le net est une citerne à fiel. Le vent a tourné, certes, place aux influenceur-ceuses, poulets sans tête tiktok qui nous envoient des tocards pour barrer le vaisseau iourope.

Janssen J-J dit: à

@ La haine du Noir et de l’Arabe reste profondément gravée dans l’ADN de l’extrême droite, il faut toujours l’avoir en tête. Et refuser de céder un pouce d’espace sur ce terrain-là
_______
Oui. je l’ai toujours en tête et je refuserai toujours de céder un pouce sur ce terrain, quitte à être accusé de libérationnite aiguë (comme si c’était une tare moins grave que la figarite flatuleuse).

@ Deux ailes aux hélices ? Envol assuré.///
Oui aussi, il n’en demeure pas moins que… American psycho m’a traumatisé à vie. depuis la terrasse du gîte de cette petite commune d’Avapesa en haute Corse, où je fis connaissance de ma douleur avec ce roman. Je m’y revoie encore, comme si c’était hier… Je lisais, de plus en plus terrifié, l’histoire de ce serial killer de la côte est, jeune trader pété de thunes et de coke, passant l’essentiel de son temps à se fringuer et parfumer de la mode masculine dernier cri du magazine Q Masculin, et à titre secondaire… à se repaitre et jouir de ses pulsions sadiques, et notamment de ce genre de tortures : faire subir à des jeunes femmes kidnappées et dûment enchainées, le supplice de l’introduction du rat affamé dans leur vagin.
Cette image n’a jamais cessé de me hanter à la manière d’un choc traumatique. Voilà donc à quoi s’est réduit pour moi cet écrivain US -> une amie psy m’a dit que ce n’était pas normal… (le choc et l’écrivain)…
Merci donc pour « l’envol » avec Bret Easton Ellis. Pour moi, il restera dans mon bestiaire littéraire comm un crash aérien… Je n’ai jamais plus pu aller plus loin (hormis chez Luna Park dont je n’ai gardé nul souvenir), avec cet ovni littéraire à mon sens bien trop surestimé en son temps par le germanopratisme des inrokuptibles and co (j’imagine).
Après cette aventure éprouvante qui me gâcha les vacances de Pâques corses, j’ai dit non, plus jamais ça, ça suffit !…
Je préfère de beaucoup les gentils Jay Mc Inerney, Colum Mc Cann ou surtout, l’immense Cormac Mc Carthy…
Voilà ma réponse un peu puérile, mais véridique. Bàv,
(un souvenir à consigner au JE du jour, ma foi – 16.12.22-10.53)

Alexia Neuhoff dit: à

Phil dit:
yes dear Miss Neuhoff, M. Finkielkraut répète à qui veut l’entendre, le net est une citerne à fiel.

Parole d’expert, cher ! On en trouve dans ses postillons au micro de France Culture.

rose dit: à

L’abbé de mon Mont.
Poil au bidon.

Tu as trente huit ans, tu en parais dix huit. Tu dessines un mouchoir en papier avec la bulle j’ai juté, tu présentes tes excuses parce que non tu ne glorifie pas la pédophilie ni l’inceste et encore moins le viol, et quand tu parles de ton travail, tu écris « Mon oeuvre ».

Bonne suite, hein.

closer dit: à

Cormac Mac Carthy…au moins un point sur lequel je suis d’accord avec JJJ. Avec Catulle, ça fait deux.

rose dit: à

Janssen J-J

Hyper intéressant que vous racontiez cela pour un livre. Comment les mots font trace.

L’image pourrait me traumatiser, comme dans Délivrance, la scène de sodomie, mais le livre, je n’ai pas souvenir. Je trie beaucoup.
Je range. Je jette.

Janssen J-J dit: à

@ vous verrez, closer, qu’il y en aura d’autres, vous n’aurez pas fini d’être surpris, en dépit de tout ce qui pourrait nous opposer, vous savez, à mes yeux, les idéologies de mes adversaires resteront toujours secondes par rapport aux même qui savent vous tendre la main quand il le faut.
@ Merci, rz… Oui, le souvenir des bouquins fugaces qui remontent le plus vivement à la surface sont toujours liés chez moij, à une émotion, à un moment et à un lieu particuliers… Je n’arrive pas à raconter pourquoi j’aime des écrivains aussi différents que Kafka, Mann ou McCarthy (et tant d’autres… pue importe), comme le ferait un paul edel avec stendhal, thomas bernhard ou annie ernaux, par ex… Mais des ovni fugaces, oui, ça je peux raconter les yeux fermés sans recourir à mes fichiers de lectures devenant de plus en plus inutiles avec le temps… (sauf pour mon propre « atelier mémoire »). C’est la compréhension de mes mécanismes mnésiques branchés sur ma vie de lecteur qui m’importe de plus en plus. Comme une nouvelle expérience de la vie à explorer, some toute. Bàv,

Phil dit: à

dear jjj traverse la littérature dans un shock corridor.

Janssen J-J dit: à

@ un shock corridor ?…
https://www.youtube.com/watch?v=K1AliGXSrrs
Normal… quand votre vie n’a pas été directement gouvernée par le métier de parasite de la littérature universelle, mais uniquement par le chancre mou de la lecture impunie, quel mal y aurait-il à le reconnaître, dirfil-rptv ?
Bàv

Jazzi dit: à

« Remarquable interview de Thomas A. Ravier dans Diacritik autour de l’image totalement falsifiée et « culturellement correcte » d’un Proust inoffensif à l’occasion du centenaire. »

Ce sera plus difficile avec Céline !
Définitivement irrécupérable ?

Jazzi dit: à

« Comment les mots font trace. »

Moi c’est la scène de l’homme écrasé par les chenilles d’un tank dans « Kaput » de Curzio Malaparte, qui m’avait traumatisée à la lecture !

Jazzi dit: à

« le métier de parasite de la littérature universelle »

Qu’entendez-vous par là, JJJ ?

Janssen J-J dit: à

Je voulais juste suggérer que les critiques littéraires ne seraient souvent pas grand chose sans les écrivains, ce qui n’est pas mon cas… Mais il se trouve que les parasites sont aussi nécessaires à la vie que maintes plantes épiphytes à certains arbres, qui leur ont permis de les rallonger dans le temps, et dans la mémoire des vivants.
Sous ma plume nuancée parfois matinée d’un brin d’ironie et d’érésipèle grattante, n’y voyez pas trop malice !… Au fait, à quand votre prochain film, jzmn, derrière la caméra ?
Bàv,

Phil dit: à

aucun mal dear jjj, pensez à publier vos fiches de lectures.

D. dit: à

Je viens de terminer mens endives fourrées à la crème de merguez. Trop bon.

D. dit: à

Bien fait pour Phil qui n’en a pas eu.

Phil dit: à

dédé, vous avez le chicon exotique

Jazzi dit: à

« Je viens de terminer la crème de la merguez fourrée dans mes endives »

C’est du beau, D. !

Bloom dit: à

C’est étonnant, toutes ces histoires de meurtres que les écrivains et les scénaristes de films et de séries essaient de faire passer pour du quotidien.
Dans la vraie vie, il est rare que lorsque l’on rend visite à des amis ou de parents on ait comme réponse à la question ‘Alors, quoi de neuf?’, quelque chose du genre ‘Mon voisin a été assassiné’, ‘Mon cousin vient de se faire dépecer’ etc…
La littérature ne m’a jamais traumatisé, y compris quand l’infâme Popeye viole Temple Drake avec un épi de maïs, car la scène est suggérée, ‘told’ and not ‘shown’…
En revanche, les récits vrais de l’esclavage, des usines de la mort nazies, de l’auto-génocide khmer, des camps japonais en Mandchourie, entre autres, m’ont marqué à jamais.

D. dit: à

Compte tenu du prix des missiles (plusieurs centaines de milliers d’euros), et compte tenu des finances désastreuses de la France, je refuse d’en offrir à l’Ukraine.

Jazzi dit: à

Pour changer un peu, le léZard vous emmène au théâtre, pour une visite commentée !

MC dit: à

La grande prêtresse de rédaction Alexandra Schwarzbrod s’est effectivement fendue d’un éditorial façon’ horreur et épouvanté largement médiatisé, il a eu près honneurs de l’écran ordinarial, dont je ne pensais point qu’il avait échappé à notre divine Alexia. JJJ en fait des tonnes dans l’antiracisme, mobilisant Breaston Ellis .M’est avis qu’ Ellroy fait’aussî’bien . Nous devons être quelque part en 1937, à les entendre. Et le pain noir nous attend.  Comment disait Talleyrand , déjà ? « Ce qui est exagéré ne compte pas »..,,. Mais que ne ferait – on pas pour couvrir quelques inorthodoxes mahometaneries? ..,

et alii dit: à

M.C.parlez vous de « “Tout ce qui est excessif est insignifiant.” » qu’on lisait beaucoup sur internet: c’est quand même facile à réfuter!
voyez le nazisme et les camps! c’est quand même « excessif », et certainement pas « insignifiant » sur homo sapiens

Janssen J-J dit: à

@ les récits vrais de l’esclavage, des usines de la mort nazies, de l’auto-génocide khmer (?), des camps japonais en Mandchourie, entre autres, m’ont marqué à jamais.
________________

me too, bien sûr…, sauf que des romans sont parfois allés plus loin dans leur évocation hallucinée au point que j’ai plutôt cru à leur ‘dire-vrai’, alors que l’actu répétitive des horreurs m’éloignait souvent du réel. C’est un peu ce qui m’arrive en ce moment avec la guerre de la russie contre l’ukraine, depuis dix mois… Au point d’an arriver à fantasmer un futur bouquin de témoignages d’Alexievtich sur les ukrainiens voisins des pro-russes du Donbass, plongés dans le présent enfer du froid, de la mort, et que leur espoirs des résistants à l’envahisseur n’abandonner pourtant jamais… Elle nous tombe dessus, « l’actu » en trop plein, et nous finissons par nous y habituer, tandis qu’un roman inattendu nous transpercera à jamais sur ce que nous savons intuitivement, parce qu’il aura touché du doigt
à une corde sensible que nous aurons oubliée pour sa trivialité même…
Un exemple parmi tant d’autres, cher RB… Les romans de Scholastique Mukasonga ou de Gaël Faye m’ont paradoxalement plus durablement marqué et impressionné que la chronique journalière du génocide rwandais du nouvel obs ou d’antenne 2, en 1994. Je n’y comprenais rien sur le moment, et notamment de la « position » du Mitterrand et consorts à l’époque… Or, si je tiens bien sûr pour « littéraires », les enquêtes au long cours et régulières d’Hatzfeld sur le sujet, qui m’ont profondément marqué, il n’empêche qu’iceux, plus encore… Mais comprenez-moi bien : je crois que que pour vous, c’est peut-être la déformation professionnelle dans la para-diplomatie et la géopolitique mondiale de votre quotidien, doublé par la nature de vos études et de votre milieu qui expliquent notre léger différentiel de perceptions idéologiques pourtant circonvoisines. Ne croyez doc pas que nous soyions si éloignés que cela l’un de l’autre. J’émets juste une hypothèse à votre égard sans grandement l’étayer, car je ne vous connais pas suffisamment, bien sûr, et ne voudrais point trop conjecturer. Voyez. Bàv, ce faisant.

Janssen J-J dit: à

Pas une seule seconde ne m’est venu à l’idée d’établie un lien entre BEE et son antiracisme !… Franchement, MC, vous m’imputez des courts-circuits de plus en plus farfelus… Il faudrait vous interroger sur les vôtres qui sont de moins en moins longs, apparemment… Je me demande qui perd la tête, franchement… Votre intervention me parait un modèle de début de folie avancée… Mais je ne le dirais pas deux fois, j’ai trop de respect compassionnel pour les fous et les furieux : ils sont en général irresponsables. Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ épensez à publier vos fiches de lecturesé
Aucun intérêt pour quiconque, fildecher. Elles partiront avec moi au bûcher des vaniteux, tels sont mes ordres, et je ne referais pas le coup de franz à max, croyez le bien !…
Sait-on jamais si je ne pourrais pas en avoir besoin dans l’au-delà pour continuer d’influencer la rdl, lcé, hein ? Bàv,

Bloom dit: à

lors que l’actu répétitive des horreurs m’éloignait souvent du réel.

Mécanisme de défense tout à fait compréhensible, doublé de l’effet d’émoussement causé par la répétition.
Tout un débat autour du rôile du témoin et du refus de la fiction qui ‘enjolive’, je pense à l’affaire Norton Cru dont un bon ami a fait une synthèse remarquable autrefois.

DHH dit: à

Je suis une aficionada inconditionnelle de Céline ,dont la rencontre m’avait autrefois éblouie et dont le commerce avec l’œuvre ne m’avait jamais déçue , au point que je me suis toujours refusée a laisser gâcher mon émerveillement devant ses romans par des arrieres-pensées qui auraient dû en toute légitimité perturber mon confort de lecture
Mais avec Guerre, pour la premiere fois Celine ne me m’a pas apporté ce que j’espérais ;ce roman m’a ennuyée
Le « grand » Celine n’y est présent que sous forme de pépites noyées dans un magma assez mediocre, tirage a la ligne, surexploitation lassante des situation presentéees ,utilisation convenue et trop repetitive du porno
De toute evidence un produit brut ,composé de manière apparemment discontinue ,dont Celine pensait peut-être tirer quelques passages à inserer ailleurs ;ce livre fait l’effet d’une succession de premiers jets, dont les contenus se répètent parfois tout en differant par la forme et qui semblent mal aboutés
bref un produit en attente de distillation ,
Mais je viens bien vite de me réconcilier avec la prose de Céline en reprenant sa trilogie d’apres guerre, lue, il y très longtemps et jamais relue, donc redecouverte ;
J’en suis aux premières pages , celles où installé a Meudon ,dans la précarité et avant d’entamer l(histoire de son périple europeen d’indesirable il parle de sa situation du moment :,
Brio grinçant ,dans le meilleur de son stylepour dire sa misère ses rancœurs et sa hargne ,et aussi pour vomir des ressentimmentts cruellement personnalisés contre tous ceux qui l’on lâché,, J’en retiens en particulier, ecrit avec une perfidie lumineuse un portrait au burin ,d’un des patrons de Gallimard (Gaston ?)un salaud qui l’exploite , parle « moulé » et qu’il rêve de voir crever, le visage sauvagement tailladé

Jazzi dit: à

Je me souviens que sergio, motard, culturiste et parfaitement hétéro, citait souvent Proust, Céline et Duras.
Des auteurs qui figurent également à mon panthéon littéraire, malgré une sensibilité (en apparence) fort différente.
Ma part féminine rejoignait-elle sa part masculine ou inversement ?
La littérature est ce qui nous unit.
Quel que soit, par ailleurs, nos goûts respectifs.

et alii dit: à

traduction:
« Les maisons de la sagesse-traduire. Une nouvelle aventure de Barbara Cassin et Danièle Wozny »
sur esprit
Barbara Cassin et de Danièle Wozny, qui partagent ce grand projet d’animer des maisons de la sagesse-traduire, sur le modèle de celles qui avaient été inventées dans le monde musulman médiéval, les bayt al-hikma. Les deux autrices sont à l’initiative de cet espace collectif et hospitalier, sans portes ni fenêtres, dont l’ambition n’est rien moins que de changer le monde. En effet, le soin porté à différentes formes de traduction s’y avère le moyen privilégié d’aborder diverses situations d’hospitalité compliquée à l’aune d’un humanisme qui ne dédaigne aucune de nos activités : de celles qui paraissent les plus insignifiantes, comme la déclinaison de son identité dans un formulaire administratif, aux plus conceptuelles, à l’instar de la nomination de Dieu en différentes langues.
C’est un livre qui rend manifeste le sens de la recherche en sciences humaines et sociales, qui place dans un même horizon de fabrique de la communauté : la compréhension des transmissions patrimoniales et matrimoniales par un nom dans une généalogie donnée, à l’instar de celle de Mme Ilayathamny Namasivayam, sri lankaise ; et la traduction au xviiie siècle de « Dieu » en chinois par une petite communauté juive arrivée dans l’empire du Milieu en suivant la route de la soie. C’est enfin un livre qui ouvre des perspectives, inexploitées tant elles sont neuves et subversives, pour une conception occidentale de la notion de musée, autrement dit la conservation et l’usage dans le registre de l’exposition d’objets et de monuments sacrés par la religion ou la tradition républicaine.
Qu’est-ce qu’une banque culturelle ? Inventée au Mali à la toute fin du xxe siècle, il en existe aujourd’hui sept en Afrique de l’Ouest (Mali, Togo, Bénin et Guinée) dont les autrices, évoquant un dispositif plus qu’une institution, en donnent la définition suivante : « Le principe de la banque culturelle est très simple : tout habitant qui dépose un objet avec son histoire dans le musée du village reçoit, en contrepartie, un prêt d’argent afin d’entreprendre une activité génératrice de revenus. Nouvelle forme muséale conjuguant patrimoine et développement, la banque culturelle intègre dans un même concept trois composantes indispensables à sa création et à sa pérennité : un musée villageois, un centre de microcrédit et un centre de formation et de culture. » La banque culturelle est une instance qui lutte contre la marchandisation expropriante des biens privés, familiaux ou communautaires dans le cadre de transactions alimentant le collectionnisme international.
Dans ce dispositif, la solidarité s’avère culturelle, sociale et économique. D’ailleurs, comme Barbara Cassin et Danièle Wozny le rappellent de manière convaincante, le travail de traduction des mots du patrimoine dans les différentes langues africaines « montre combien, dans un grand nombre de cultures, le patrimoine frôle en permanence et en profondeur l’écologique, le social, l’économique, le politique3 ».
https://esprit.presse.fr/actualite-des-livres/anne-lafont/les-maisons-de-la-sagesse-traduire-une-nouvelle-aventure-de-barbara-cassin-et-daniele-wozny-43638

et alii dit: à

suite:
« Le projet d’importation et d’adaptation (en un mot : de traduction) de ces dispositifs que sont les banques culturelles dans la vie patrimoniale française est une gageure et un élan qui ouvrent des possibilités inédites pour rénover et ajourner le musée du xixe siècle, tel qu’il est maintenu majoritairement dans les capitales occidentales. L’audace de ce réseau afro-français et la volonté de Barbara Cassin et de Danièle Wozny d’en implanter des avatars à Marseille et à Aubervilliers sont réjouissantes : il faut désormais intéresser, intellectuellement et économiquement, des partenaires, ce à quoi ce livre devrait contribuer, tant le récit qu’il fait de cette aventure intellectuelle et humaine est passionnant. »

MC dit: à

Il me semble qu’Ellroy, dans son actuel cycle sur la guerre, rend assez bien compte d’une Histoire grise, en train de se faire, ou tous les possibles sont explorés à travers le microcosme d’une police corrompue et westernienne. » Perfidia et La Tempête qui vient mettent de ce point de vue la barre assez haut. Après, et après seulement vient le blanchiment lié au triomphe d’une cause sur une autre….

Jean Langoncet dit: à

@ Mr. Synthétique

… parti pris relativement habile ; que les cons s’expriment sans complesque. Démosthène saura attendre

Jean Langoncet dit: à

@Je suis une aficionada inconditionnelle de Céline ,dont la rencontre m’avait autrefois éblouie et dont le commerce avec l’œuvre ne m’avait jamais déçue , au point que je me suis toujours refusée a laisser gâcher mon émerveillement devant ses romans par des arrieres-pensées qui auraient dû en toute légitimité perturber mon confort de lecture

Ce coming out suffira-t-il à libérer Céline des griffes de l’extrême droite et d’un éditeur monopolisant, célinien pépère ? Pas même dans ces colonnes …

renato dit: à

Chacun jugera selon son éducation et culture :

Le président Infantino fait l’éloge du Qatar : « Les droits de l’homme ? Nous jouons au football et protégeons le football. »

Jean Langoncet dit: à

@Chacun jugera selon son éducation et culture

Tout à fait … ne pas s’en laisser compter par le prestige de figures historiques employées à mauvais escient ; celle de Jesse Owens (que serait-il sans Hitler) par exemple. nous ne sommes pas aux jeux d’été, voilà tout

Janssen J-J dit: à

oui, JL ne pas s’en laisser CONTER…, mais votre exemple est mal choisi… Qu’aurait été Hitler sans J. Owens qui le fit enrager aux JO de Munich : un vulgaire paltoquet ?… Ou Clinton, sans OJ Simpson ; un vulgaire chevalier sucé de la table ovale ?
Oups, 🙂 Tchin !

closer dit: à

Céline « entre les griffes de l’extrême droite » ? A ma connaissance, Gallimard, l’éditeur d’Annie Ernaux entre autres, n’est pas un éditeur d’extrême droite. Alors, quelles griffes ?

Janssen J-J dit: à

Monsieur Synthétique…, je viens enfin de comprendre la métaf, il faut dire que je suis long… Et je m’en laisse facilement conter à bon compte, c’est mon pb. grave, la naïveté à propos du calembour sournois.
Bon ap’, asap…

Jean Langoncet dit: à

@n’est pas un éditeur d’extrême droite

pépère …

@CONTER

à onze, une victoire de l’équipe de France aurait une véritable portée universelle

Janssen J-J dit: à

vous voulez parler d’Antoine, pas de Gaston, cl. , hein !?… Il parait que celui là aurait été sensibilisé à la bronca à venir et renoncé à son projet de publier les pamphlets AS même avec la caution critique de la RDL.
Comme tous les profs du secondaire, Antoine aurait préféré s’autocensurer… Mais lui, c’est normal, il reste un commerçant de sa race. Il la lui faut venger, il n’est pas comme de ces nombreux juifs qui se mettent à encenser Sénile, sans plus trop le complexe de la honte honteuse… Bàv,

Jean Langoncet dit: à

… n’en déplaise à la France moisie

Alexia Neuhoff dit: à

@ DHH
Votre témoignage concernant l’oeuvre de LF Céline est à saluer comme celui d’une personne capable de se décentrer quitte à heurter bien des préjugés et tabous, notamment dans votre communauté. Vous manifestez à cette occasion une liberté d’opinion qui vous honore. Je n’ai pas pour habitude de vous accabler de compliments, cela ne vous a pas échappé. Ceux-ci en sont d’autant plus sincères.

Jean Langoncet dit: à

@la France moisie

Quelques attendus bien connus des promus de l’autoproclamée université populaire :

« La France moisie

Elle était là, elle est toujours là, on la sent, peu à peu, remonter en surface : la France moisie est de retour. Elle vient de loin, elle n’a rien compris ni rien appris, son obstination résiste à toutes les leçons de l’Histoire, elle est assise une fois pour toutes dans ses préjugés viscéraux. Elle a son corps, ses mots de passe, ses habitudes, ses réflexes. Elle parle bas dans les salons, les ministères, les commissariats, les usines, à la campagne comme dans les bureaux. Elle a son catalogue de clichés qui finissent par sortir en plein jour, sa voix caractéristique. Des petites phrases arrivent, bien rancies, bien médiocres, des formules de rentier peureux se tenant au chaud d’un ressentiment borné. Il y a une bêtise française sans équivalent, laquelle, on le sait, fascinait Flaubert. L’intelligence, en France, est d’autant plus forte qu’elle est exceptionnelle.

La France moisie a toujours détesté, pêle-mêle, les Allemands, les Anglais, les Juifs, les Arabes, les étrangers en général, l’art moderne, les intellectuels coupeurs de cheveux en quatre, les femmes trop indépendantes ou qui pensent, les ouvriers non encadrés, et, finalement, la liberté sous toutes ses formes. La France moisie, rappelez-vous, c’est la force tranquille des villages, la torpeur des provinces, la terre qui, elle, ne ment pas, le mariage conflictuel, mais nécessaire, du clocher et de l’école républicaine. C’est le national social ou le social national. Il y a eu la version familiale Vichy, la cellule Moscou-sur-Seine. On ne s’aime pas, mais on est ensemble. On est avare, soupçonneux, grincheux, mais, de temps en temps, la Marseillaise prend à la gorge, on agite le drapeau tricolore. On déteste son voisin comme soi-même, mais on le retrouve volontiers en masse pour des explosions unanimes sans lendemain. L’État ? Chacun est contre, tout en attendant qu’il vous assiste. L’argent ? Évidemment, pourvu que les choses se passent en silence, en coulisse. Un référendum sur l’Europe ? Vous n’y pensez pas : ce serait non, alors que le désir est oui. Faites vos affaires sans nous, parlons d’autre chose. Laissez-nous à notre bonne vieille routine endormie.

La France moisie a bien aimé le XIXe siècle, sauf 1848 et la Commune de Paris. (…) »

(qu’Ernaux puisse se revendiquer de Céline et de Genet, passe encore ; mais de Rimbaud et de Camus, trop c’est trop – dépasser ses préjugés pour toucher à l’universel, et quoi encore ?)

Jacques dit: à

Monsieur Poutine est en bonne santé, il se porte comme un charme et il continue de guider la Sainte-Russie vers la victoire finale contre les méchants occidentaux.
MERCI MONSIEUR POUTINE☺

renato dit: à

Tiens ! la fiente de moineau nous informe de l’état de santé du criminel qui squatte le Kremlin.

rose dit: à

C’est la compréhension de mes mécanismes mnésiques branchés sur ma vie de lecteur qui m’importe de plus en plus. Comme une nouvelle expérience de la vie à explorer, some toute. Bàv,

Janssen J-J

Je trouve cela hyper-intéressant. Ce qui reste, prégnant, lorsque l’on a tout oublié.

De mon côté, je n’analyse pas tant bien mais, lorsque je lis Armand Lanoux et tout ce qu’il dit sur Zola, je comprends soudain pourquoi et comment cet écrivain à 17 ans, m’a autant marqué. J’aurais pu le retrouver avec grande distance, ou désintérêt, et bien, ce n’est pas le cas.

Cela m’a beaucoup touchée que vous disiez le lieu, l’époque et votre choc devant ce qui était écrit là.

renato dit: à

Selon l’Antimafia le meurtre de Pasolini serait lié au vol d’un film.

L’assassinat de Pier Paolo Pasolini pourrait être lié au vol des pellicules originales de certaines scènes de son film « Salò e le 120 giornate di Sodoma », qui était encore en production : le scénariste et réalisateur se serait rendu à l’Idroscalo di Ostia, où il a ensuite été tué, précisément pour les récupérer.

C’est l’hypothèse qui ressort du rapport final de la Commission parlementaire anti-mafia de la dernière législature, rendu public aujourd’hui.

Dans cette hypothèse, ajoute la Commission, des « groupes criminels importants » tels que la Banda della Magliana seraient impliqués dans le crime.

Dans le rapport déposé par la Commission, il est également indiqué que « des solutions de nature judiciaire semblent désormais totalement improbables, mais il reste utile, d’un point de vue historique, que les recherches sur le motif et les modalités de l’attentat qui a causé la mort de Pasolini, qui n’ont jamais été clarifiées, soient éventuellement reprises à la lumière des conclusions, bien qu’embryonnaires, qui ont émergé de l’activité de la Commission d’enquête ». »

Incidemment, Salò fut présenté au public trois semaines après l’assassinat de PPP.

https://www.ansa.it/sito/notizie/cronaca/2022/12/16/lantimafia-lomicidio-di-pasolini-legato-al-furto-di-un-film_19210d8d-3245-4cc5-b56d-1b33f14896e0.html

rose dit: à

Nous nous ressemblons un peu, hein ?

Bloom et Janssen J-J 👬

Jacques dit: à

En Italie, la Mafia assassine les tapettes et en Russie on emprisonne les pédales. Deux méthodes efficaces pour lutter contre les homosexuels porteurs de virus du sida, de la variole de singe et d’autres MST.
Bravo la Mafia et merci monsieur Poutine.
Renato, tu es pédé toi aussi comme Jazzi ?

Jacques dit: à

Bloom est homophobe, c’est pour cela qu’il n’apprécie guère Jazzi.
Bloomie, arrête de taper sur les tapettes, non mais c’est quoi cette intolérance ?! T’a pas honte ?!

Jacques dit: à

JJJ fait toujours semblant d’être ami-ami avec tout le monde mais quand quelqu’un le critique, il sort ses griffes de… euh… je veux dire ses ongles de maquerelle et sa langue de pute et il lacère, et il vocifère, comme une démone lesbienne enragée, car la Gigi est susceptible et se vexe facilement pour un rien, la pauvresse !

Jacques dit: à

T’as pas honte…Tapante…T’as ta tante…T’as ta tente…T’as ta tonte..

Jacques dit: à

Tâtante…

Jacques dit: à

Une petite commune ou un petit village pas loin de la Rochelle, comme c’est joli d’y vivre.

Jacques dit: à

Ouvrons une bouteille de vodka et buvons à la santé du TSAR VLADIMIR POUTINE ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆

Jacques dit: à

Il me reste un livre à lire avant d’aller me coucher « La sainte ignorance – Le temps de la religion sans culture » d’Olivier Roy.

et alii dit: à

« Mein Kampf », écrit par Adolf Hitler, vient d’être traduit en hébreu par le professeur Moshe ZIMMERMANN, de l’université de Jérusalem. Il fait étudier l’ouvrage à ses étudiants sans que cela créér une polémique. Quant à Joseph COHEN, professeur d’hébreu, il estime important de prendre connaissance des écrits de Hitler, dans le but de combattre l’antisémitisme.

Clopine dit: à

Lu Gisèle Sapiro sur « faut-il séparer l’oeuvre de l’auteur ? » Réponse : ça dépend. La normande que je suis approuve, et admire la démarche érudite. Mais qui d’autre que moi, ici, l’aura lue ?

rose dit: à

Merci pour CLS

Jazzi dit: à

« Incidemment, Salò fut présenté au public trois semaines après l’assassinat de PPP. »

C’est à ce moment-là que je l’ai vu.
Ce fut le choc testamentaire !

Clopine dit: à

Blaise a encore fait fort, aujourd’hui. A une cliente qui remarquait que le froid piquait, il a répliqué :  » bah, cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu d’hiver, dans ce genre de pays ». Ce genre de pays ! Il y habite depuis trente ans, au moins… Décidément, ce Blaise me plaît de plus en plus…

et alii dit: à

LORSQUE dans sa video, j’ai entendu Bayard Pierre ( que j’aime beaucoup) dire qu’il était « paranoiaque », j’en ai presque ressenti de la joie; P.Legendre racontait, il y a 10ans que c’est ce qu’on disait de lui; et il y a peu, ici Clopine nous a parlé aussi de sentiments hostiles entre son(sa?) psy et elle; quant à rose, elle cherche encore les mots justes; mais para ;
bref, bonsoir

Jazzi dit: à

Et si on est pas parano pour deux sous, c’est grave, et alii ?

Clopine dit: à

Putain, El alii, comment pouvez-vous avoir tout faux à ce point ???

Janssen J-J dit: à

oui, vous n’avez pas complètement tort dans votre portrait de GLV. Mais hélas pour vous, je ne vous ressemblerai jamais, à la différence de certain.es autres ami.es, attachantes personnalités aux avenues rares et précieuses qui me suffisent amplement 👬.
BNàv,

et alii dit: à

tout, c’est quoi, CLOPINE?
P BAYARD? REPASSEZ LE !

et alii dit: à

Pierre Bayard. D’abord par sensibilité personnelle, étant moi-même de nature soupçonneuse ! Mais la paranoïa est aussi un remarquable outil de décryptage intellectuel, car elle nous place au cœur du mécanisme de l’interprétation, au point précis où le sens se constitue et structure la réalité en y mettant un ordre apparent.

28Isabelle Moindrot. Ainsi, dans ces mondes hybrides que vous construisez, le lecteur se trouve amené à mettre en question non pas ses sens, comme dans certaines œuvres immersives d’aujourd’hui, mais sa propre capacité d’analyse, son sens critique ?

29Pierre Bayard. Voir le monde à travers le prisme de la paranoïa, c’est se placer au lieu même où se constituent les illusions, en conduisant la réalité à se dédoubler. Si vous relisez Hamlet en supposant que Shakespeare s’est trompé et que Clodius est innocent, vous verrez un autre texte apparaître et l’ensemble des scènes de la pièce se transformer, alors même que le texte matériel n’a pas changé.
https://hybrid.univ-paris8.fr/lodel/index.php?id=521

et alii dit: à

permettez moi de vous faire remarquer, clopine, que ce n’est pas el mais et alii; ça, c’est aussi faux chez vous , dans votre comprenette de mes égarements en RDL où effectivement, je n’ai jamais soutenu vos certitudes sur la misogynie de * et de** ,tandis que par ailleurs je ne me sens pas du tout attirée par les « gamers » contributeurs ,et leurs parties! figurez vous que lorsque je présume que j’ai contracté le covid, je consulte un médecin
compétent, et non une famille erdélien-n-e!

et alii dit: à

s’il y a bien une pathologie que je n’ai pas, c’est d’être de désirer me retrouver en phase avec un-e erdélienne a propos de quoi que ce soit!que ce soit son supposé « lacanisme »,son pilpoullisme et sa cucullinarité

et alii dit: à

Pierre Bayard. Je suis très attaché, dans ces
fictions théoriques », à la place de l’humour, car celui-ci déstabilise l’énonciation, au même titre que l’adoption de narrateurs paranoïaques. Et cela contrairement à de nombreux essais de sciences humaines, où le narrateur coïncide avec l’auteur et où l’énonciation est de ce fait, quelles que soient les nuances du style et de la pensée, plus ou moins monophonique. »

et alii dit: à

voyons, je mets le lien:
Éloge de la paranoïa en sciences humaines
Entretien avec Pierre Bayard

et alii dit: à

et excusez moi de ne pas proposer de théorie sur le patriarcat , l’écriture , et les neurosciences et bla bla bla!

rose dit: à

La cucullinéarité, je me demande bien ce que c’est.

rose dit: à

Et aussi une attachante personnalité aux avenues larges et précieuses, je me questionne.

Pas parano.pour un sou.
Tout faux, c’est faux dans tous les domaines, la vie, l’amour, la mort ; normal que ce soit générateur d’angoisse. Nous, on regarde les choses en face et droit dans les yeux, alors, certes, on en bave, mais nous sommes éminemment lucides.
Ce qui est un cadeau, en ces temps troublés.

rose dit: à

! figurez vous que lorsque je présume que j’ai contracté le covid, je consulte un médecin
compétent, et non une famille erdélien-n-e !

Moi itou, le toubib d’Hazebrouck. Les deux jours où il est en grève. La difficulté avec vous qui vivez dans les échappatoires est le fait réel : l’avez- vous contracté ou pas ?

rose dit: à

Clopine

Je crois que vous tenez là un personnage.
Il va égayer vos passages à la pharmacie, votre Blaise.

rose dit: à

El alii (le l est loin du t sur la clavier AZERTY), c’est comme don Diego, un hommage. Le prendre avec modestie puisqu’il souligné le un parmi la multitude des autres.

rose dit: à

De la manière de décortiquer le petit papa Noël, pour ensuite le rhabiller.
http://classiques.uqac.ca/classiques/levi_strauss_claude/pere_noel_supplicie/pere_noel_supplicie_texte.html

Rajouter que, (constaté en 1969 en traversant l’Amérique de Miami à NYC, puis en 2010 de NYC à San Francisco, en gran Torino ou presque), jusqu’à des années récentes (2000 ?) les USA avaient vingt ans d’avance sur nous : de l’aspirateur robot sans fil, au divorce pour faute où on assèche le conjoint fautif. C’est l’avènement de l’ordinateur pour tous qui a lissé les inégalités. Comme cela aussi que les brouteurs sénégalais camerounais gabonais congolais ont commencé à se nourrir et leur village derrière sur les crédules consommateurs de – de n’importe quoi.

rose dit: à

Le prisme de la paranoïa.
Ma maman me dit « tu te rends compte notre famille au Tribunal ».
L’illusion perdue de la famille de ma maman.
Faut-il avoir souffert et/ou être gravement taré/e/s pour mener sa mère au Tribunal après lui avoir volé son mari, pour ses cinq derniers mois de vie, cambriolé son appartement quatre fois avec ou sans sa présence (deux fois avec, deux fois sans) piquer sa part à elle du père, sur leur appartement conjugal, pour la distribuer à ses propres enfants, pauvres comme leurs quatre parents, pauvres hères, pauvres, et faire écrire ensuite par des magistrats dépassés et exténués « on la met sous tutelle pour protéger son patrimoine » par ceux-là même qui l’ont volée.

Mercredi après-midi, j’ai ri et raconté cela à mes amis qui m’ont écoutée très attentivement.

Avant de dire l’autre paranoïaque, on se regarde soi-même si on n’est pas paranoïaque.

Moi quand j’entends ma mère dire, je sais. Parce qu’elle a une parole juste que certains s’obstinent à vouloir faire taire, mais que moi, je recueille religieusement. Et ma mère dit.

rose dit: à

Voilà, j’ai fait l’inventaire, la recension, la liste.
La question, la seule qui m’ait interpelée, dans ces jours derniers, rajouté au beau témoignage de Janssen J-J en Haute Corse, est « ça va soi-disant mieux en le disant ». Sur le soi-disant. Je ne suis pas sûre.

rose dit: à

Et hier, j’ai posé la question à ma maman sur entre le dire et ne pas le dire pour éviter de remuer le couteau dans la plaie, elle a choisi le dire.

J’ai annoncé, à sa tutrice et à elle que je ne lui dirai pas les réponses du Tribunal : aux gens munis de leurs bâtons merdeux à le faire en touillant bien leur grosse marmite.

Nous, avec ma maman, ce sera les santons sur le Vieux port et un chocolat chaud, demain après-midi.

rose dit: à

Comodoro Rivadavia

https://www.argentina-excepcion.com/guide-voyage/ecrivains-dessinateurs/saint-exupery

L’avion, je vérifierai.
Et la colonie de pingouins de Puerto Santa Cruz.
Et le détroit de Magellan.
Et villa Clara dans l’Entre Rios où est né Joseph Kessel.
Et
Et
Et

Argentina, demain après-midi. L’infirmier de MT a changé son jour de travail. Avant, il faisait deux soins et allait dix mn au bar, là, deux autres soins et dix mn ds un autre bar. Etc.
Dimanche, sera chez lui.
Argentina, mi corazon.

rose dit: à

J’leur ai dit « chui pour l’Argentine ». Z’ont pas pippé.
Si j’avais eu le drapeau, j’aurais défilé sur la place du Bourguet, en fin de match en gueulant Viva Argentina.

rose dit: à

Deux notes brèves :
Pour moi, les deux romans exhumés de Céline, Guerre et Londres ne sont pas porno. Je ne développe pas maintenant.
À mes yeux, le porno c’est un autre domaine.

Internet, un lisier etc. Le Monde, Libé censurent les commentaires ou s’agit de s’abonner.
Le débat vient de la contradiction. Sans débat pas de démocratie, c’est pas compliqué.
Relisant Zola, XIX ème, autant de lisier, dans le peuple, chez les bourgeois.
On peut être hors -ma maman- et loin -moi même je- de la marmite et laisser les concernés touiller leurs bâtons merdeux.

Ce qui se dit, c’est la vie.

et alii dit: à

rose
la covid est quand même assez banale en ce moment ; (j’aurais pu évoquer moins « courant » ;mais votre empressement à contester avec des jugements dégradants de ma personne! (un exemple? des septuagénaires dansants :vous dites que je suis cruelle; la maltraitance d’enfants: ce n’est pas vrai; )profitez bien de/avec votre mère; soyez prudentes!

et alii dit: à

Avant de dire l’autre paranoïaque, on se regarde soi-même si on n’est pas paranoïaque.
vous lisez étrangement: puisque justement il -le psy- s’est dit paranoiaque ; (c’est précisément ce qui rend « intéressante » la question;
l’homme danseur est dans une forme splendide; (il avait été cuisinier, et marin, avant sa retraite;il a à raconter)

vadeboncoeur dit: à

Il s’agit de ROBERT DESNOS.

vadeboncoeur dit: à

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************
( Je referme la parenthèse.)

D. dit: à

Les USA n’ont pas eu de l’avance sur nous dans tous les domaines. Et lorsqu’ils mesurent à quel point l’avance de la France est grande dans un domaine, ils déploient des forces considérables contre lesquelles nous n’avons jamais rien pu opposer pour la freiner voire la stopper nette.
Le Concorde en était l’un des plus flagrants exemples. Mais il y en a tant d’autres… minitel, télévision, medecine et pharmacie…

D. dit: à

les freiner

D. dit: à

Ce Blaise semble à l’aise.

et alii dit: à

si on pouvait combattre le covid!

D. dit: à

Je ne suis jamais allé aux USA, ni en Angleterre, et je pense que je n’irai jamais.
Je ne vois pas trop pour quelles raisons je devrais y aller. Aux USA, en dehors de quelques paysages, quelques films et de rares chanteurs ou chanteuses, absolument rien ne m’attire là-bas.

D. dit: à

L’Ecosse, oui. Je suis prêt à y aller.

et alii dit: à

ma mère, moi aussi,rose, j’en ai eu une mais je ne lui ai jamais dit « maman », a été au camp de Theresienstadt; elle y a été libérée , mais elle est morte peu après à PARIS

D. dit: à

Mais aux États-Unis…? Je ne vois pas trop. J’y serais à coup sûr malheureux. Tout m’éloigne de ce peuple, les origines, la trop courte histoire, la langue, la culture et les multicultures qui sur ce sol ne seront plus jamais des cultures, la violence et la délinquance dont on ne parle jamais assez sauf lorqu’il y a une tuerie dans une école. Etc.. Etc..

rose dit: à

D.

Quel pays extraordinaire que les États-Unis d’Amérique !

Dans l’article du père Noël suicide de Claude Lévis-Strauss, il parle des indiens du sud ouest à l’origine de bien des mythes ; article de l’ethnographe ô combien intéressant !

D.
Il n’y a plus Sitting Bull. Restent quelques cow-boys c’est vrai mais…

D. dit: à

Le parc de Yosemite, peut-être. Mais fait-on 8000 km pour ça ? Surtout de nos jours où chacun traîne son bilan carbone personnel derrière soi comme une casserole. Et a fortiori lorsqu’on habite un pays aussi beau que la France que l’on se doit de connaître.

rose dit: à

En Écosse, avec une doudoune, une parka, un cache col des gants une chapka, etc.

Tu parles d’un climat !

rose dit: à

Eh, D. pas seulement, les séquoias, le désert du Nevada, la baia de California au nord du Mexique, le Michigan, les grands lacs. Moi, g un pote là-bas internaute Pierre Henri, il pourrait vous raconter la pêche au saumon. Autre chose que les frelatés bourrés d’hormones que nous mangeons.

rose dit: à

Et alii
camp de Theresienstadt; elle y a été libérée , mais elle est morte peu après à PARIS

Vivre un tel espace de déshumanisation et de destruction de soi. Ceux qui s’en sont remis sont des survivants qui reviennent de très loin.
Mes pensées pour elle.

rose dit: à

Mon oncle a attrapé le COVID.
Mon voisin et ami est malade.

rose dit: à

Moij. tousse encore mais ça va.
Ma maman est guérie mais faible. Intellectuellement elle gère. Les conversations, ça y va.

rose dit: à

(j’aurais pu évoquer moins « courant » ;mais votre empressement à contester avec des jugements dégradants de ma personne! (un exemple? des septuagénaires dansants :vous dites que je suis cruelle; la maltraitance d’enfants: ce n’est pas vrai;

Mais et alii, où c’est ti que je dis donc tout ça ? Vous êtes sûr que vous n’inventez pas ? De mon côté, pas de jugement dégradant envers vous. Même pas l’ombre. Sauf si c’est vous qui piratez mon téléphone. Alors si oui, plein pot.
Mais comme je ne vous ai jamais entendu dire oui,

D. dit: à

Extraordinaire ? Tous les pays ont un caractère extraordinaire. Je regarde et écoute avec plaisir une comédie musicale américaine de qualité, mais à distance. En aucun cas je ne voudrais ressentir en réalité leur atmosphère qui en est l’aspect que j’aime le moins.

rose dit: à

vous lisez étrangement: puisque justement il -le psy- s’est dit paranoiaque ; (c’est précisément ce qui rend « intéressante » la question;

Mais vous donnez, et alii, deux exemples l’un à la suite de l’autre : un se dit parano. L’autre dit qu’untel est parano.
Ce qui me semble important et seulement cela est ce que chacun dit de soi-même et pas ce qui est rapporté par autrui qui est le fruit de ses propres fantasmes.

rose dit: à

américaine de qualité, mais à distance. En aucun cas je ne voudrais ressentir en réalité leur atmosphère qui en est l’aspect que j’aime le moins.
D.

C’est comme dire j’aime regarder le foot a la télé mais je détesterai aller au stade vélodrome ou à Paris au stade du PSG.
Or, cela n’a rien à voir.

Pareil pour les baleines.
Les voir dans un docu.les voir nager en eaux libres chez elle, c’est le jour et la nuit.

Enfin, D., chacun ses goûts. Moij.en Amérique, demain matin je repars.

rose dit: à

chez elles

Pareil pour le sucre et son erzatz. Le chocolat et celui au lait.

rose dit: à

l’avance de la France est grande dans un domaine

La freiner la stopper nette.

Je ne nie pas
Cela s’appelle la libre concurrence.

Ce qui fait que tout le monde copie/colle et que l’Orient nous en veut grave.
Parce qu’il n’y a aucun respect, strictement pour les cultures d’autrui, bien écrasées par l’Occident et les USA. D’où tous les pbs géopolitiques dont nous n’émergeons pas : moi, je suis le meilleur, moi je suis le plus fort.

D. dit: à

Le covid est assez présent tout comme la grippe. Les deux sont dangereux pour les personnes agées. Mais la particularité du covid est qu’il est trop souvent invalidant à moyen et long terme pour des gens en bonne santé de la tranche d’âge 30-60. Ce qui est exceptionnel pour la grippe, voire inexistant.
]l faut donc toujours être très prudent avec le covid, même si le variant actuel est nettement moins méchant que ceux apparus au début, qui amenait tant de gens en détresse respiratoire grave.
A ce sujet il faut noter la totale irresponsabilité (ou bêtise) d’une grande partie de la population, notamment dans les transports. Très symptomatique du déclin de notre société et notamment de son déclin intellectuel et moral. Certes il ne fallait pas compter sur les dirigeants de la France depuis 30 ans pour l’enrayer. Et avec l’actuel on atteint des profondeurs jusqu’alors insondées.

Janssen J-J dit: à

@ Jean L., ouiv… les JO de Berlin… Merci pour cette élégance de ne point m’accabler pour pareille bévue. Je savais que j’écrivais une bêtise mais eus la flemme de vérifier sur le moment, je ne parvenais pas à trouver la ville alternative. Cet hitler, associé à munich, m’obsédait, voilà un exemple typique des troubles mnésiques qui m’affectent… La sérotonine usagée des neurones fait prendre de mauvais circuits à la pensée et à l’écriture… Or, j’en ai de plus en plus la conscience réflexive qui « voit » les mauvais circuits au moment où elle les prend, mais ne peut les empêcher ; il est toujours trop tard pour elle de les rattraper… Le neurologue explique que tant qu’il en est encore à ce degré de conscience, il a encore pas mal d’espoir de créativité devant lui… il doit se forcer tous les jours à écrire un peu…, que beaucoup d’écrivains frappés du même mal auraient néanmoins réussi à pondre des romans au sujet de ce genre de mécanismes, même, quitte au prix de multiples gymnastiques mentales acrobatiques.
Ils sont gentils les neurologues penchés sur la question, et s’ils prononcent toujours crument le terme d’incurabilité, ils s’efforcent de relativiser… On fait donc avec tout ça, et il faut bien dire que l’atelier RDL y aide chaque jour un peu… Non elle n’est pas qu’un réservoir de fiel. On peut y écrire ce qu’on veut, voire y déraper, s’intéresser au monde des divers internautes devenus familiers, et trouver toujours en eux des pépites…, rares, mais réelles. Oui, il y en a. Bàv, (17.12.22_11.20)

Jazzi dit: à

On est jamais mieux trahi que par les siennes.
Pauvre et alii qui tente une opération de socialisation auprès de rose et Clopine, et qui se fait vertement renvoyer dans les buts !
Faut dire que son argument, à défaut d’être faux, était particulièrement maladroit : il n’est pire sourd…
Elle faisait pourtant, via P. Legendre, un éloge de la paranoïa, au point que je m’en sentais exclu de facto.
Les femmes c’est comme les pays arabes, leur manque d’union fait la force de leurs principaux adversaires…

Jazzi dit: à

La mère d’une amie martiniquaise est morte avant hier à Fort de France, vraisemblablement du Covid.
Elle avait, parait-il, tous ses vaccins et était âgée de 82 ans.
Sa fille, qui a pris le premier avion de Paris, la veillée toute la nuit dernière…

Janssen J-J dit: à

hier, notre factrice est passée pour le calendrier. Je lui ai fait un chèque de 25 euros, elle a eu l’air déçu, car l’an dernier, ignorant les usages locaux, je lui avis donné 40 euros… Elle n’en croyait pas ses yeux. On m’avait dit que j’étais cinglé de jeter ainsi l’argent par les fenêtres, comme un parigot taré… Depuis lors, j’ai appris à m’ajuster aux moeurs ou usages locaux, mais pour la factrice qui escomptait une réédition, le généreux parisien un brin demeuré était devenu décevant… On ne contente jamais personne dans la vie minuscule. On déçoit toujours quelqu’un, alors qu’on ne voudrait pas. Bàv,

Jazzi dit: à

l’a veillée…

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, on croit toujours que les gens meurent du covid quand ils ont 82 ans. Alors que non, ils meurent de vieillesse dans la stat. normale, s’agissant des femmes, en l’occurrence. Bàv,
(nb/ votre remarque est un brin osée sur le comparatif femmes et peuples arabes… Je ne l’aurais pas faite, d’autant qu’elle ne me serait jamais venue à l’esprit.- Merci al Zaïmeur)…

Jazzi dit: à

La factrice, avec l’inflation actuelle, elle s’attendait à 50 euros, JJJ.
25, c’est encore trop, pour un calendrier merdique.
La mienne, qui ne monte jamais les recommandés jusqu’à ma porte et se contente de glisser le récépissé dans la boite aux lettres au prétexte mensonger de mon absence (ce qui m’oblige chaque fois à me déplacer jusqu’au bureau de poste), peut toujours attendre !
Vous l’avez choisi avec des petits chats ou des poules et des poussins picorants ?

et alii dit: à

sur internet où règne le I KNOW JE SAIS?
ce n’est pas une raison d’ignorer
Anne-Lise Stern (préf. Nadine Fresco et Martine Leibovici), Le Savoir-Déporté : Camps, histoire, psychanalyse, Paris, Seuil, coll. « La Librairie du xxie siècle », 2004, 335 p. (ISBN 978-2-02-066252-9)
Früher mal ein deutsches Kind… passée du camp chez Lacan. Versuch einer Hinübersetzung. Berliner Brief Nr. 2, November 1999, Freud-Lacan-Gesellschaft Berlin [archive]

rose dit: à

Tous ses vaccins = quatre vaccins.

rose dit: à

Ma maman a chopé le COVID avec quatre vaccins.

rose dit: à

Avec des chevaux.
Elle m’en donne deux, je lui donne vingt euros.
Même si on change de facteur tout le temps et que l’on ne connait plus le sien.

rose dit: à

Moij.n’ai pas lu l’éloge de la paranoïa.
Chacun lit ce qui lui convient de facto.
Comparer les femmes à la désunion des pays arabes : encore un qui ne sait rien des femmes.
Le bilan est lourd.

rose dit: à

Dans ce genre de pays.
Tu parles d’un climat.

Jazzi dit: à

Il suffit d’observer celles le la RDL, rose.
Le bilan est désopilant.

rose dit: à

Nous, nous reportons le masque dès que l’on sort du territoire protégé. Après une petite acclimatation, on s’y fait de facto.
On prend celui de canard moins plaqué que l’autre.

Jazzi dit: à

Clopine nous dira t-elle si Blaise il baise encore ?

rose dit: à

Chacun se désopile a ce qui lui convient et cela est très individuel.
Suffit de se référer au Les Miens de Zem.

rose dit: à

Et alii,

Vous n’avez pas besoin de tenter auprès de moi des opérations de socialisation.
Mee si je ne comprends pas toujours ce qui vous animé, je reste curieuse a vous lire.

Janssen J-J dit: à

@ jzmn, à meudon, j’eus la même attitude que le vôtre à l’égard de ma gardienne d’immeuble pour les étrennes qu’elle attendait… Niet ! Quant aux facteurs, éboueurs, pompiers et ramoneurs qui parvenaient à ma porte, ayant dument récompensé cette gardienne qui les laissait monter aux étages, je n’avais pas de religion, mais je croulais bel et bien sous les calendriers que je redonnais aux pauvres… Ce sont de drôles de coutumes venues du fond des âges.
Je me souviens de l’enquête intéressante d’une sociologue de mes amies, Marie Cartier, sur la tournée des ‘postiers’ et le surplus escompté du calendrier de décembre, pour combler un brin leurs misérables salaires. Il y en a eu d’autres, depuis lors, bien sûr, de ces enquêtes. Une survivance, depuis l’ubérisation du monde…
https://www.editionsladecouverte.fr/les_facteurs_et_leurs_tournees-9782707139832
nb : je prends toujours un calendrier en noir et blanc… Pourquoi, merdique ?

Jazzi dit: à

Porno ou pas porno ?
Lue la scène désopilante de la partouze avec le major anglais et Angèle, rose. Ferdinand, il craint de se faire enculer.
Le livre, écrit à la fin des années 1930, n’aurait jamais pu être édité à la NRF et ailleurs.

et alii dit: à

tenter auprès de moi des opérations de socialisation.
ça, c’est peut-être de l’apparat -noia ?
C4EST CONNU QU’ANNE LISE S invita chez elle , et des histoires avec les « lacaniens » qui se racontaient entre les tables;
pas de ça avec moi

et alii dit: à

Le seul objet qui nous restait était ce corps qui était nous : l’objet a vient directement d’Auschwitz.

Lacan, le 3 juin 75, dans Le Sinthome, dit :

« ne participent à l’histoire que les déportés : puisque l’homme a un corps, c’est par le corps qu’on l’a. Envers de l’habeas corpus ».

(L’homme, petit a, un corps, ces corps-de-rien que nous devenions.)*

De là-bas me vient un sens de l’urgence, une passion de l’urgence dans le travail avec les enfants, comme si le « savoir déporté » (peut-on dire cela ?) :
http://www.valas.fr/Anne-Lise-Stern,144

Jazzi dit: à

« Les Miens de Zem »

Gentil téléfilm sur une énième dispute de famille, sans grand intérêt, au point qu’il ne m’a inspiré aucun compte-rendu, rose.
Mais ici, contrairement à chez vous, les frères et les soeurs s’aiment et se soutiennent.

N’ai trouvé guère plus d’intérêt et d’inspiration au film « Stella est amoureuse » de Sylvie Verheyde.
Une histoire de surboum adolescente…

Jacques dit: à

IN MEMORIAM :
Sergio.
MontaigneàCheval.
Ueda.

DHH dit: à

@Alexia
C’est gentil de me complimenter mais « coming out « c’est un bien grand mot pour une information que je donnais sur mes goûts littéraires ,goûts partagés autour de moi par des tas d’amis et de proches qui sont de la même sensibilité ideologique que moi ,gauche republicaine,laïque, assimilationniste,antiraciiste, à qui le Celine politique fait horreur?
L’objectif de ce post n’etait pas d’ailleurs de dire mon goût pour Celine que j’ai evoqué plusieurs fois ici même ,essuyant parfois des critiques sur le fait que je dissociais trop facilement l’homme de l’oeuvre .Je rappelais mon culte de Céline écrivain simplement pour dire ,que ,pour la premiere fois avec Guerre, le romancier m’avait déçue ,et que je pensais que ce que Gallimard donnait en pâture , brouet bien juteux pour cette maison ; était bien éloigné et ce qu’aurait été l’œuvre aboutie
Je voudrais ajouter ceci : Lorsque vous vous adressez à moi,t oujours courtoisement , ce que j’apprécie, je constate que , tant dans vos approbations que dans vos critiques , je constate que l’idée que vous avez de moi et de mon positionnement idéologique est très eloignée de ce que je suis dans la vraie vie ..
,Et dans la mesure où la posture idéologique que vous me prêtez est le produit de mes posts,j’en déduis comme une règle générale ,que la consistance d’une présence , aussi assidue soit-elle , dans un commentarium ne reflète nullement la personnalité réelle de celui ou celle qui s’y exprime ,même s’il s’y montre sans masque.

rose dit: à

Vous avez dû louper quelques passages en piquant un somme.
Les règlements de compte à ne pas piquer des vers envers le frère aîné, lors du repas de famille, la gentille soeur dévouée qui s’en prend plein la gueule à un autre repas de famille et tout ce que dit le frère Mm oussa qui a la commotion cérébrale corrosif comme pas possible.
Tout le film est axé sur cela avec en filigrane les revenus des uns et des autres.

Moij. me suis fait dépouiller de.mon héritage par l’aînée et le cadet pck ils ont des retraites qui sont la moitié de ma retraite. Donc ils se sont servis direct dans la caisse.

Mais, ai lu le compte rendu de Y a pas de justice en France, où un fils de 54 ans est relaxé alors que,il dépouille soigneusement l’assurance-vie de sa maman de 91.
Pauvre : un pauvre fils.
La maman est venue témoigner avec sa canne pour défendre son fils, et le tribunal l’a relaxé.

Il perd deux soeurs, depuillees de leur héritage. Il s’est déjà servi avec Papa.

Certes, lorsqu’on a mené grand train sans jamais cotiser ses cotisations sociales, ou si on est agriculteur, on a des retraites plafonnées vers le bas.

Les économies de papa et maman dans ce cas là sont formidables. Elles permettent de continuer à mener grand train.
Et si les enfants ont pris le train de leurs parents, ben, faut aider les enfants parce qu’ils n’ont pas d’études. Pas de trésorerie. Pas d’économies. Pas de travail. Etc.
Faut bien que cela tombe de quelque part.

On tape maman, on tape les grands-parents « je n’ai pas de trésorerie ». Au secours, à l’aide. En //, on va s’acheter des chaussures à 800 euros la paire.

Mais bon, je lis Zola, il raconte la même chose et je rigole.

rose dit: à

Ah, nota, les deux soeurs qui accusent le frère, un ex-enfant abusif, tyrannique sans doute mais peut être pas, ne sont pas si allées au tribunal. Elles ont été déshéritées de leur père, et maintenant par leur mère qui consent.

J’espère pour elle qu’elles lisent Zola, qui n’est pas tendre.

rose dit: à

Sans le si.
Ne sont pas allées au tribunal. Ce sont elles qui ont alerté pourtant.

rose dit: à

Pourquoi je me marre : parce que j’observe. Je suis une très grande observatrice.

Et en //, je me questionne.
Par exemple, pourquoi si je n’ai pas été élevé par mon papa, pas du tout, pas vu sauf en cachette avec ma tatie et aussi avec ma mamie qui l’a reçu clandestinement, mais pas élevé, pas éduqué, pourquoi je deviens a mon tour une petite frappe.

Cela fait partie des questions que, de loin, je me pose. Faut-il que ses parents soient, aient été des voyous pour que moi-même je devienne un voyou ?
Je ne le sais pas.
Là, je suis avec Octave Mouret qui me semble vraiment mal parti.
Et avec la mère qui cherche a vendre ses deux filles. L’aînée a son nez et c’est franchement difficile. Elles en sont au quatrième mariage qu’elles ratent. Et rentrent chez elle dans la bouillasse parce qu’elles n’ont pas deux sous pour se payer un fiacre. Il faut lire le règlement de compte que Madame et Monsieur se font sur leurs familles respectives ! Tout y est.
Jusqu’à la soeur et son mari qui ont volé Madame.

MC dit: à

Et , au risque de lasser, pourquoi serait-ce moisi de haïr 1848 , le grotesque messianisme lamartinien, et la Commune? Et depuis quand est-ce une supériorité d’admirer le vandalisme? J’aime bien aussi le très clopinien «  mais qui l’aura lue sinon Moi? » Il fait se faire des illusions.,,

rose dit: à

,Et dans la mesure où la posture idéologique que vous me prêtez est le produit de mes posts,j’en déduis comme une règle générale ,que la consistance d’une présence , aussi assidue soit-elle , dans un commentarium ne reflète nullement la personnalité réelle de celui ou celle qui s’y exprime ,même s’il s’y montre sans masque.

DHH

Je plussoie.
La réalité est bien différente de ce qui se raconte ici.

Pourquoi : parce que chacun est dans une interprétation qui lui est très personnelle.

rose dit: à

Article d’Anne Lise Stern sur le comptage/contage passionnant.
Espère qu’aujourd’hui, quelqu’un aurait l’idée de poser un drap blanc sur le corps de la petite fille.

Dans Une page d’amour l’enfant meurt à douze ans de phtisie. Zola emploie un mot compliqué.

Jazzi dit: à

EMILE ZOLA

L’appel de la nature provençale

Quelle est donc la faute de l’abbé Mouret, qui donne son titre au roman éponyme d’Emile Zola (1840-1902) ? Celle, consistant, pour ce prêtre de vingt-six ans, qui rêvait, jeune séminariste exalté, d’être envoyé comme missionnaire dans le désert, et qui se contenta finalement de choisir pour premier sacerdoce un village perdu de la montagne provençale, de succomber à l’amour charnel dans les bras d’une belle sauvageonne ! Si, comme le médecin ou l’instituteur, le curé de campagne était déjà un personnage récurrent de notre littérature, celui que mit en scène le chantre du naturalisme, provoqua, à l’époque de sa parution en 1875, des réactions particulièrement virulentes. Telle celle du catholique monarchiste Barbey d’Aurevilly qui dénonça dans sa critique du Constitutionnel, une manifestation de l’anticléricalisme de Zola : « C’est l’apothéose du rut universel dans la création. C’est la divination dans l’homme de la bête, c’est l’accouplement des animaux sur toute la ligne ». Là où le romancier s’insurgeait surtout contre le célibat des prêtres. Zola, qui passa les premières années de sa vie à Aix-en-Provence, choisit pour cadre du roman les paysages pittoresques de son enfance. Des lieux édéniques, qui seront tout à la fois le témoin et la cause de la faute du bel abbé.

« La façade de l’église, toute nue, rongée par les soleils et les pluies, était surmontée d’une étroite cage en maçonnerie, au milieu de laquelle une petite cloche mettait son profil noir ; on voyait le bout de la corde entrant dans les tuiles. Six marches rompues, à demi enterrées par un bout, menaient à la haute porte ronde, crevassée, mangée de poussière, de rouille, de toiles d’araignée, si lamentable sur ses gonds arrachés que les coups de vent semblaient devoir entrer au premier souffle. L’abbé Mouret, qui avait des tendresses pour cette ruine, alla s’adosser contre un des vantaux, sur le perron. De là, il embrassait d’un coup d’œil tout le pays. Les mains aux yeux, il regarda, il chercha à l’horizon.
En mai, une végétation formidable crevait ce sol de cailloux. Des lavandes colossales, des buissons de genévriers, des nappes d’herbes rudes, montaient sur le perron, plantaient des bouquets de verdure sombre jusque sur les tuiles. La première poussée de la sève menaçait d’emporter l’église dans le dur taillis des plantes noueuses. A cette heure matinale, en plein travail de croissance, c’était un bourdonnement de chaleur, un long effort silencieux soulevant les roches d’un frisson. Mais l’abbé ne sentait pas l’ardeur de ces couches laborieuses ; il crut que la marche basculait et s’adossa contre l’autre battant de la porte.
Le pays s’étendait à deux lieues, fermé par un mur de collines jaunes que des bois de pins tachaient de noir ; pays terrible aux landes séchées, aux arêtes rocheuses déchirant le sol. Les quelques coins de terre labourable étalaient des mares saignantes, des champs rouges où s’alignaient des files d’amandiers maigres, des têtes grises d’olivier, des traînées de vignes, rayant la campagne de leurs souches brunes. On aurait dit qu’un immense incendie avait passé là, semant sur les hauteurs les cendres des forêts, brûlant les prairies, laissant son éclat et sa chaleur de fournaise dans les creux. A peine, de loin en loin, le vert pâle d’un carré de blé mettait-il une note tendre. L’horizon restait farouche, sans un filet d’eau, mourant de soif, s’envolant par grandes poussières aux moindres haleines. Et, tout au bout, par un coin écroulé des collines de l’horizon, on apercevait un lointain de verdures humides, une échappée de la vallée voisine, que fécondait la Viorne, une rivière descendue des gorges de la Seille.
Le prêtre, les yeux éblouis, abaissa les regards sur le village, dont les quelques maisons s’en allaient à la débandade, au bas de l’église. Misérables maisons, faites de pierres sèches et de planches maçonnées, jetées le long d’un étroit chemin, sans rues indiquées. Elles étaient au nombre d’une trentaine, les unes tassées dans le fumier, noires de misère, les autres plus vastes, plus gaies, avec leurs tuiles roses. Les bouts de jardin, conquis sur le roc, étalaient des carrés de légumes coupés de haies vives. A cette heure, les Artaud étaient vides : pas une femme aux fenêtres, pas un enfant vautré dans la poussière ; seules, des bandes de poules allaient et venaient, fouillant la paille, quêtant jusqu’au seuil des maisons, dont les portes laissées ouvertes bâillaient complaisamment au soleil. Un grand chien noir, assis sur son derrière, à l’entrée du village, semblait le garder.
Une paresse engourdissait peu à peu l’abbé Mouret. Le soleil montant le baignait d’une telle tiédeur qu’il se laissait aller contre la porte de l’église, envahi par une paix heureuse. Il songeait à ce village des Artaud, poussé là, dans les pierres, ainsi qu’une des végétations noueuses de la vallée. Tous les habitants étaient parents, tous portaient le même nom, si bien qu’ils prenaient des surnoms dès le berceau, pour se distinguer entre eux. Un ancêtre, un Artaud, était venu, qui s’était fixé dans cette lande, comme un paria ; puis sa famille avait grandi, avec la vitalité farouche des herbes suçant la vie des rochers ; sa famille avait fini par être une tribu, une commune, dont les cousinages se perdaient, remontaient à des siècles. Ils se mariaient entre eux, dans une promiscuité éhontée ; on ne citait pas un exemple d’un Artaud ayant amené une femme d’un village voisin ; les filles seules s’en allaient parfois. Ils naissaient, ils mouraient, attachés à ce coin de terre, pullulant sur leur fumier, lentement, avec une simplicité d’arbres qui repoussaient de leur semence, sans avoir une idée nette du vaste monde, au-delà de ces roches jaunes entre lesquelles ils végétaient ; des poules ayant disparu, les poulaillers, la nuit, étaient fermés par de gros cadenas ; un Artaud avait tué un Artaud, un soir, derrière le moulin. C’était, au fond de cette ceinture désolée de collines, un peuple à part, une race née du sol, une humanité de trois cents têtes qui recommençaient les temps. »
(« La faute de l’abbé Mouret »)

DHH dit: à

@rose
Puisque vous etes plongée dans Pot -Bouille essayez de trouver(peut-etre en DVD)l’excellent film qui en a ete tiré avec Gerard Philippe , excellement demarqué du roman ;je l’ai vu en 1956 à sa sortie ;j’en ai les images en tête mais je ne saurais vous dire de qui il est

Jazzi dit: à

Je persiste et signe, rose, les Miens ne sont aucunement les Vôtres.
Querelles de famille, jalousie, caractères différents, problèmes avec les enfants mais tous unis autour de l’un d’entre eux…

Jazzi dit: à

Pot-Bouille est un film franco-italien de Julien Duvivier sorti en 1957, adaptation du roman éponyme d’Émile Zola.

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