de Pierre Assouline

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La République des livres
Petit manuel de traduction de combat

Petit manuel de traduction de combat

Tout traducteur devrait être considéré comme le co-auteur d’un livre qu’il a interprété en français puisque tous ses mots sont de lui. De quoi exiger de tout éditeur qu’il fasse figurer son nom sur la couverture fût-ce dans un caractère différent. Puisqu’on les a récemment sortis de l’invisibilité où ils étaient cantonnés de longue date, il est temps qu’ils en profitent. Mais quel traducteur a envie d’être le co-auteur de Mein Kampf ?

L’édition critique de sa publication dans Historiciser le mal a été suffisamment commentée l’an dernier dans ces colonnes-même pour qu’on y revienne. Mais si Traduire Hitler (122 pages, 15 euros, éditions Héloïse d’Ormesson), le texte que son traducteur Olivier Mannoni (1960) vient de publier, nous interpelle tant, c’est qu’il dépasse largement l’enjeu induit par le titre. Ce livre bref, incisif, dense pourrait être, au-delà de l’ars poetica qu’il développe, celui de tant d’autres de ses collègues confrontés à des travaux d’historiens, des témoignages, des essais venus de l’étranger qu’ils ont la responsabilité de restituer dans notre langue. Car c’en est une et des plus lourdes.

Au départ, en s’attaquant à Mein Kampf, il s’était voulu doublement fidèle (fond et forme), historiquement précis et lisible quitte à rendre l’auteur plus inintelligible qu’il ne l’est. Mais une fois nommé maitre d’œuvre, l’historien Florent Brayard lui a demandé de respecter tout ce qui justement heurte dans le style d’Adolf Hitler : syntaxe catastrophique, barbarismes, médiocrité lexicale etc Il fallait donc le rendre à l’état brut au prix d’une violence que le traducteur dut imposer à sa propre éthique professionnelle car en quelques décennies de métier et environ 200 livres traduits), il avait toujours plaidé pour la loyauté dans l’interprétation, et non pour la pure transcription. A ce titre, il vécut Mein Kampf comme un chantier expérimental. Admiratif, son collègue angliciste Claro parle du « laid labeur » qu’il y a à se colleter avec ce genre de textes pendant huit ans.

L’essai d’Olivier Mannoni a le mérite de nous entrainer dans son laboratoire pour nous mettre face à ses propres cas de conscience, ses partis pris. Le Journal de Goebbels (sous la plume duquel « extraordinairement » revient cinq fois par page), la correspondance du couple Himmler (chez lui, c’est le mot « décent » qui est obsessionnel), des dizaines d’autres dont « l’horreur » absolue demeure à ses yeux les 500 pages de La Médecine nazie et ses victimes d’Ernst Klee. Le seul livre que ce germaniste congénital et héréditaire (père professeur d’allemand, mère traductrice) ait traduit « en pleurant de honte et de colère ». Heureusement il y a aussi Freud, de la philosophie, des romans et Le Zéro et l’Infini d’Arthur Koestler paru cet automne.

Certains termes sont d’une telle complexité qu’il s’est résolu à ne pas les toucher. Ainsi völkisch jugé impossible à rendre en français tant il est polysémique. Sauf à trouver l’équivalent chez nous de ce qui serait un mouvement à la fois raciste, nationaliste, passéiste, ésotérique et fondé sur la mythologie nordique (bonne chance !). Ou encore das Judentum, pour lequel « judaïté » a été préféré à « juiverie » plus proche de la tradition antisémite française d’Edouard Drumont, car il s’oppose à das Deutschum/ germanité. On s’en doute, Olivier Mannoni rend un hommage appuyé à l’irremplaçable travail de Victor Klemplerer pour son irremplaçable LTI, la langue du IIIème Reich mais aussi pour ses Journaux.

Ce petit manuel de traduction de combat a quelque chose de salutaire et d’exemplaire pour notre temps en ce qu’il invite le lecteur déjà sensible aux idées à se focaliser davantage encore sur la langue qui les porte. Et ça continue, il n’est que d’écouter Poutine parler de l’Ukraine. Le détournement de la langue auquel se livrent les régimes totalitaires est d’autant plus dangereux que ses dégâts sont invisibles à chaud et à l’œil nu. Profondément enfouis, leurs effets sur la perversion des mots se font sentir dans la durée. George « 1984 » Orwell avait tout compris. La torsion du langage entraine celle de la pensée et de sa capacité à dissimuler plutôt qu’à exposer. Il revient alors au traducteur de décoder, décrypter, dévoiler. Et dans le cas de Mein Kampf dans un aller et retour permanent avec un comité d’experts composé d’une vingtaine d’historiens, de linguistes, de philologues. Toujours la langue c’est par là que tout passe et que tout se passe.

(« A Kharkiv un soldat ukrainien » photo Marko Djurica)

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962 Réponses pour Petit manuel de traduction de combat

Jazzi dit: à

Gérard Philipe, avec un seul « p », DHH.

Alexia Neuhoff dit: à

@DHH
Merci pour votre réponse. Ce n’est pas moi qui ai, à la suite de votre déclaration, parlé de « coming out » : j’évite autant que possible les anglicismes et plus encore les contresens. Je me réjouis de vous savoir de « gauche républicaine, laïque, assimilationniste, antiraciste » ; je ne me définirais pas autrement. Il m’a semblé que, parfois, à travers vos commentaires, vous vous fermiez à certains questionnements contemporains, par exemple les études de genre qui, sur le plan intellectuel, ont le mérite d’interroger les normes et stéréotypes sociaux. Pourquoi échapperaient-ils à un champ d’étude d’autant plus intéressant qu’il s’inscrit dans une transdisciplinarité rare et féconde ? Je ne suis pas pour autant aveuglée par certaines dérives et énonciations radicales qui dynamitent leur objet et fournissent des arguments aux détracteurs. Ce ne sont que des poussées de fièvre comme en ont les jeunes enfants, brèves et bénignes.
J’ai également lu le « Guerre » de Céline il y a quelque temps. Je serai moins sévère que vous. D’abord, il y a longtemps qu’un texte ne m’avait happée de la sorte. Je lis tellement de bouquins qui me laissent sur le bord, à la marge… Tandis que là, j’ai immédiatement été embarquée dans le flot houleux de la phrase célinienne, étourdissante. Il y manque évidemment un travail de relecture, de recomposition, de correction de quelques incohérences. Mais c’est donné pour ce que c’est : un brouillon. Ce qui, d’une certaine manière, ajoute à la prouesse.

Jazzi dit: à

« La Faute de l’abbé Mouret » et « Au Bonheur des dames » font partie des rares romans que j’ai lu de Zola. Mais toujours avec grand plaisir…
_____________

EMILE ZOLA

Tu te damneras pour un coupon de soie

Réinventant de nouvelles lois du commerce, de nature à exciter « la passion de la femme pour la dépense et le chiffon », Octave Mouret, le jeune et dynamique patron du Bonheur des Dames, prototype du grand magasin de la fin du Second Empire, n’hésite pas à brader à prix coûtants certains produits d’appel, tels le Paris-Bonheur, un modèle exclusif de soie dont on tire les plus élégantes robes, ou le gant Bonheur, remarquable pour la souplesse de son cuir. Autant de bonheurs susceptibles de répandre une irrésistible fièvre acheteuse parmi la vaste clientèle potentielle des coquettes parisiennes et provinciales. Ce lundi d’octobre, premier jour de ces « soldes » avant la lettre, annoncées à grand renfort de publicité, le bazar de la place Gaillon, après un démarrage hésitant, est finalement pris d’assaut. Pour le plus grand bonheur de son propriétaire et de ses actionnaires, mais aussi des vendeurs intéressés aux bénéfices, tandis qu’à tous les étages d’honorables bourgeoises se livrent à une véritable orgie d’achats. Ce roman de Zola, à la gloire du consumérisme effréné, où la morale et la vertu finissent néanmoins par triompher, n’est-il pas, plus que jamais, d’actualité ?

« Ce n’était plus chose facile que de gagner l’escalier. Une houle compacte de têtes roulait sous les galeries, s’élargissant en fleuve débordé au milieu du hall. Toute une bataille du négoce montait, les vendeurs tenaient à merci ce peuple de femmes, qu’ils se passaient des uns aux autres, en luttant de hâte. L’heure était venue du branle formidable de l’après-midi, quand la machine surchauffée menait la danse des clientes et leur tirait l’argent de la chair. A la soie surtout, une folie soufflait, le Paris-Bonheur ameutait une foule telle, que, pendant plusieurs minutes, Hutin* ne put faire un pas ; et Henriette**, suffoquée, ayant levé les yeux, aperçut en haut de l’escalier Mouret, qui revenait toujours à cette place, d’où il voyait la victoire. Elle sourit, espérant qu’il descendrait la dégager. Mais il ne la distinguait même pas dans la cohue, il était encore avec Vallagnosc***, occupé à lui montrer la maison, la face rayonnante de triomphe. Maintenant, la trépidation intérieure étouffait les bruits du dehors ; on n’entendait plus ni le roulement des fiacres, ni le battement des portières ; il ne restait, au-delà du grand murmure de la vente, que le sentiment de Paris immense, d’une immensité qui toujours fournirait des acheteuses. Dans l’air immobile, où l’étouffement du calorifère attiédissait l’odeur des étoffes, le brouhaha augmentait, fait de tous les bruits, du piétinement continu, des mêmes phrases cent fois répétées autour des comptoirs, de l’or sonnant sur le cuivre des caisses assiégées par une bousculade de porte-monnaie, des paniers roulants dont les charges de paquets tombaient sans relâche dans les caves béantes. Et, sous la fine poussière, tout arrivait à se confondre, on ne reconnaissait pas la division des rayons : là-bas, la mercerie paraissait noyée ; plus loin, au blanc, un angle de soleil, entré par la vitrine de la rue Neuve-Saint-Augustin, était comme une flèche d’or dans la neige ; ici, à la ganterie et aux lainages, une masse épaisse de chapeaux et de chignons barrait les lointains du magasin. On ne voyait même plus les toilettes, les coiffures seules surnageaient, bariolées de plumes et de rubans ; quelques chapeaux d’homme mettaient des taches noires, tandis que le teint pâle des femmes, dans la fatigue et la chaleur, prenait des transparences de camélia. Enfin, grâce à ses coudes vigoureux, Hutin ouvrit un chemin à ces dames, en marchant devant elles. Mais, quand elle eut monté l’escalier, Henriette ne trouva plus Mouret, qui venait de plonger Vallagnosc en pleine foule, pour achever de l’étourdir, et pris lui-même du besoin physique de ce bain du succès. Il perdait délicieusement haleine, c’était là contre ses membres comme un long embrassement de toute sa clientèle.
– A gauche, mesdames, dit Hutin, de sa voix prévenante malgré son exaspération qui grandissait.
En haut, l’encombrement était le même. On envahissait jusqu’au rayon de l’ameublement, le plus calme d’ordinaire. Les châles, les fourrures, la lingerie grouillaient de monde.
[…]
Comme tous les soirs, Lhomme, premier caissier de la vente, venait de centraliser les recettes particulières de chaque caisse ; après les avoir additionnées, il affichait la recette totale, en embrochant dans sa pipe de fer la feuille où elle était inscrite ; et il monta ensuite cette recette à la caisse centrale, dans un portefeuille et dans des sacs, selon la nature du numéraire. Ce jour-là, l’or et l’argent dominaient, il gravissait lentement l’escalier, portant trois sacs énormes. Privé de son bras droit, coupé au coude, il les serrait de son bras gauche contre sa poitrine, il en maintenait un avec son menton, pour l’empêcher de glisser. Son souffle fort s’entendait de loin, il passait, écrasé et superbe, au milieu du respect des commis.
– Combien, Lhomme ? demanda Mouret.
Le caissier répondit :
– Quatre-vingt mille sept cent quarante-deux francs dix centimes !
Un rire de jouissance souleva le Bonheur des Dames. C’était le plus gros chiffre qu’une maison de nouveautés eût encore jamais atteint en un jour. »
(« Au Bonheur des Dames »)

* Un vendeur bellâtre du rayon des soieries.
** Henriette Desforges, la maîtresse d’Octave Mouret.
*** Un ami d’enfance, récemment retrouvé dans le salon de sa maîtresse, auquel Mouret veut montrer le spectacle de son éclatante réussite sociale.

Bloom dit: à

Selon le Monde, le « GUD – pour « Groupe union défense », un groupuscule ultraviolent d’extrême droite autodissous (qui) semble revenir sur le devant de la scène radicale ».
Excellente nouvelle pour nous autres, chasseurs de fafs. Rien de tel pour retrouver ses bons vieux réflexes de jeunesse. Avec ces gonzes, on ne discute pas, on cogne.

Bloom dit: à

Braemar in Aberdeenshire was the coldest place in the UK on Tuesday night, recording a low of -17.3C, breaking Monday’s record of -15.7C.
The next coldest temperature on Tuesday night was also recorded in Aberdeenshire, at -14.9C in Balmoral.

-The Guardian

J’ai vécu une année pas très loin de ces charmantes localités écossaises. Pour avoir de l’électricité, il fallait mettre des pièces de 10p dans le compteur. 10p pour une heure, maximum 60p. Pas d’autre choix que de se lever la nuit pour nourrir la bête.
La route qui menait à la grande ville la plus proche, Aberdeen (60km) fut rendue impraticable par les chutes de neige pendant 10 jours.
Heureusement, nous étions deux et John Peel, dont je lis en ce moment la passionnante autobiographie (‘Margrave of the Marshes’) berçait nos soirées avec style.

rose dit: à

John Peel qui n’a rien à voir avec Emma.

La nuit, on ne recharge pas la machine. On dort.

DHH dit: à

@jazzi
merci Jazzi de votre correction sur l’ecriture du nom de l(acteur et de votre precision sur l’dentité du metteur en scene
Avez vous vu ce film ?si oui qu’en avez vous pensé?
j’avais aimé, mais c’était il y a plus de 65 ans et peut etre mon sentiment serait il different aujourd’hui

Bloom dit: à

Sur les grands magasins & Zola, extrait de L’Esprit boutiquier de P. Nord

A l’instar des monuments, Le Louvre, Au Bon Marché et Au Printemps – lesquels occupaient chacun un plein pâté de maisons – se distinguaient des immeubles environnants. Les façades étaient uniformément rectilignes et symétriques, de larges baies vitrées alternaient avec des pilastres, des cariatides ou des sculptures en maçonnerie. En lieu et place des traditionnelles enseignes, les devantures des grands magasins étaient ornées d’ensembles décoratifs grandioses, des « façades-enseignes » selon le mot d’un observateur .

Par le truchement de cette architecture monumentale, de cette débauche de décoration, de ces gigantesques enseignes, le grand magasin proclamait haut son existence aux yeux des passants. Il suffisait de s’approcher pour découvrir ce qui motivait un tel déploiement de moyens. Au Bonheur des Dames, le roman de Zola sur le grand magasin imaginaire du même nom, fut publié en 1883. Tout juste arrivés de province, Denise, l’héroïne, et son jeune frère Pépé, sont sous le charme du spectacle qu’offrent les vitrines du grand magasin:

‘Mais la dernière vitrine surtout les retint Une exposition de soies, de satins et de velours y épanouissaient, dans une gamme souple et vibrante, les tons les plus délicats des fleurs : au sommet, les velours, d’un noir profond, d’un blanc de lait caillé ; plus bas, les satins, les roses, les bleus, aux cassures vives, se décolorant en pâleurs d’une tendresse infinie ; plus bas encore, les soies, toute l’écharpe de l’arc-en-ciel, des pièces retroussées en coques, plissées comme autour d’une taille qui se cambre, devenues vivantes sous les doigts savants des commis ; et entre chaque motif, entre chaque phrase colorée de l’étalage, courait un accompagnement discret, un léger cordon bouillonné de foulard crème .’

L’architecture, la publicité et la décoration des vitrines participaient d’une appropriation de la rue par la marchandise et le négoce. Extension du domaine du commerce, la rue fournissait la clientèle de masse dont avaient besoin les grands magasins pour assurer leur survie. Mais attirer le client dans son magasin ne suffisait pas. Une fois qu’il en avait franchi le seuil, il fallait que le client de mettre la main à la poche. Dans les petites boutiques, il était d’usage d’interdire l’entrée aux passants qui ne comptaient rien acheter ; une fois la marchandise achetée, il n’était pas permis de la retourner. Il y avait peu de place pour la flânerie, pour le coup de cœur, bref, pour le « shopping ». La disposition des lieux reflétait cet état de choses. La présentation des articles était peu soignée; la marchandise était souvent empilée dans des recoins ou entassée derrière des comptoirs. L’éclairage, faible, rendait la visibilité difficile. Contraints de porter au maximum la rotation de leurs stocks, les grands magasins ne pouvaient se permettre d’attendre que la marchandise se vende d’elle-même. Avant toute autre chose, il fallait garantir un libre accès au magasin. La possibilité de retourner les articles transformait ce qui autrefois était une transaction commerciale définitive en une expérience à laquelle on pouvait s’adonner sans crainte, voire avec une certaine frivolité. L’acte d’échange était débarrassé de ses aspects solennels et guindés pour devenir une « relation marchande simple et décontractée», habilement favorisée par la disposition novatrice des articles . Les marchandises n’étaient plus empilées dans d’improbables recoins inaccessibles sans l’aide d’un vendeur, mais elles étaient placées à portée de main et arrangées de telle façon à flatter les sens des clients. Et surtout, les grands magasins avaient parfaitement mesuré les avantages d’un éclairage adéquat, d’où l’omniprésence de ces lucarnes intérieures caractéristiques de leur architecture intérieure. Ils furent également parmi les premiers à passer de l’éclairage au gaz à la lampe électrique : Au Printemps, par exemple, opéra la transition en 1883. Disposer d’un éclairage de qualité relevait du simple bon sens mais aussi bien d’une volonté délibérée d’éblouir le chaland. « C’est féerique », s’exclamait une femme en pénétrant le Hall du Palais Royal des Grands Magasins du Louvre .
(…)

et alii dit: à

à propos d’enfants plus ou moins « voyous »,avez-vous suivi « l’affaire » expliquée par P.Jorion dans sa video
« Sam Bankman-Fried et Caroline Ellison : deux enfants gâtés en goguette
https://www.pauljorion.com/blog/

Jazzi dit: à

Le grand mérite de Céline est d’avoir donné toutes ses lettres de noblesse au parigot. Un parler populaire, franc et cru, imagé et inventif. Porté à un point particulièrement remarquable dans « Londres » :
___________________________

Londres, 1916. Le major Purcell, industriel anglais dans l’armement et le matériel de guerre revient d’une longue tournée sur le front, où il a rempli ses carnets de commande. Angèle, qu’il entretient, et Ferdinand, qui fait office de mac, sont allés le chercher à la gare.

« Arrivés nous à l’appartement je voulais me barrer, revenir plus tard, le moment était délicat. Il ferme tous les rideaux, toutes les portes.
– Mais non, voyons, Ferdinand ! Il insiste. Restez donc ! Je n’ai rien de secret pour vous !
Il se lave même pas. Il se déboutonne. Il nous sort son panais. Une petite bite d’ailleurs, toute violacée aussi. Angèle s’est mise à genoux, l’a pompée bien. Il faisait une bouille ravie. Moi j’étais pas jaloux, mais j’étais gêné. Je voulais pas gaffer.
– Restez donc ! Restez donc !… Il me répétait. Il lui déchirait toute sa robe. Il voulait pas qu’elle se déshabille elle-même. Il lacérait tout. Elle était plus qu’en morceaux. Il griffait aussi. Il lui tenait le cou comme pour l’étouffer. Ça faisait du râle. Après, il s’est jeté sur sa motte. Il l’a fait reluire en la bouffant.
– Allez-y maintenant Ferdinand ! Allez-y mon vieux ! qu’il m’a encouragé. Aimez-la bien ! Surtout aimez-la bien ! Fort ! Plus fort ! Tenez-la bien par les fesses !…
Il me tâtait les mains pour savoir où je m’accrochais bien dedans.
Je me suis mis alors à la bourriquer l’Angèle à fond comme il voulait. On était dans le retour de l’enfant prodigue ! En plein. Lui s’était renversé dans le beau fauteuil en soie et tout à fait nu, rutilant et tendre le Purcell, offert. Il avait sûrement plus de quarante berges déjà, il avait plus de pudeur à perdre, ni de temps non plus. Il se branlait dur sur sa petite bite pendant que je bossais. Ça durait longtemps la séance. Il était vigoureux quand même. Je croyais qu’il allait finir par me rouler des saucisses à moi aussi. Je devais peut-être l’exciter comme mutilé. Il osait pas encore. Ça lui profitait l’air du front. Il me convoitait. Il s’est approché. Il s’est relancé sur elle. J’ai laissé glisser. Pendant qu’il se trémoussait je me suis faufilé. Il me fallait du repos. Hyde Park c’était pas loin de chez nous. Je me suis assis là, parmi les jonquilles. »
(P.269-270)

et alii dit: à

à propos de grands magasins
quand j’étais enfant, ils faisaient des vitrines de Noel pour les enfants qu’on menait regarder, et choisir peut-être;
je ne sais si c’est toujours ainsi, n’étant plus à Paris

Jazzi dit: à

Rien à jeter dans la filmographie, dense mais relativement courte, de Gérard Philipe, DHH.

Alexia Neuhoff dit: à

Le Pays des jouets | Bruno Remaury – Éditions Corti – 2022
S’il est ici des lecteurs exigeants, voilà un livre qui saura vous séduire. Comme à son habitude, avec habileté, Remaury entremêle, tresse divers récits où s’entrecroisent faits, personnages réels ou fictifs, par-dessus les époques pour dessiner les contours d’aujourd’hui.
Du même niveau que son premier opus chez Corti : Le monde horizontal.

Jazzi dit: à

« je ne sais si c’est toujours ainsi, n’étant plus à Paris »

Bien sûr, ma nièce et son compagnon ont amené leurs deux enfants (7 et 5 ans) voir les vitrines des Galeries Lafayette, lundi dernier.
Le lendemain, ils s’envolaient tôt pour le village du Père Noël en Laponie, où ils séjournent durant toute la semaine.
Je les reverrai dimanche soir ou lundi matin, avant leur retour chez eux, dans le sud de la France…

DHH dit: à

@alexia
effectivement ,je m’en excuse
« coming out »ce n’etait pas vous, mais M Langoncet
un vocable qui m’est aussi étranger qu’a vous ,au point que peu sure de son sens , je suis allée sur Wiki pour voir ce qu’il recouvrait exactement et en quoi il pouvait s’appliquer à mon rapport à Celine.
Ma lecture de Guerre dans sa forme actuelle m’a fait un peu penser, mutatis mutandis, à Serotonine ,un roman décevant de la part de ce grand styliste ,comme fabriqué pour « faire du Houellebecq »

rose dit: à

Braemar in aberdeenshire, le long de la rivière Dee.

Très très très au nord.

rose dit: à

Et le Yukon avec votre fils, quelle partie ?

et alii dit: à

au fait, j’ai oublié de dire, pour le gotan (tango) cedron, que cedron est un nom biblique
« https://larepubliquedeslivres.com/ce-que-les-ecrivains-doivent-la-bible/
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Cédron (vallée)

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31° 47′ 14″ nord, 35° 19′ 11″ est
Cédron
La Vieille Ville de Jérusalem, avec vue sur la vallée du Cédron, depuis le mont Scopus (au nord de la vieille ville).
La Vieille Ville de Jérusalem, avec vue sur la vallée du Cédron, depuis le mont Scopus (au nord de la vieille ville).
Massif Monts de Judée
Pays Drapeau d’Israël Israël
District Jérusalem
Coordonnées géographiques 31° 47′ 14″ nord, 35° 19′ 11″ est
Géolocalisation sur la carte : Israël
(Voir situation sur carte : Israël)Cédron (vallée)
Orientation aval
Longueur
Type
Écoulement
modifier Consultez la documentation du modèle

à l’Est du plan et des remparts de Jérusalem, la vallée du Cédron (Kidron)
Le Cédron ou Kidron (hébreu : נחל קדרון, Naḥal Qidron ; aussi « vallée de Qidron » ; arabe : وادي الجز, Wadi al-Joz) est une vallée qui se situe en Israël entre Jérusalem et le mont des Oliviers, et c’est un lieu souvent évoqué dans la Bible. Au fond de celle-ci se trouve le cours d’eau qui lui a donné son nom et qui coule seulement une certaine période de l’année (environ 9 mois) mais qui connaît aussi des crues soudaines occasionnelles lors des mois pluvieux d’hiver. La rivière a façonné l’étroite chaîne du mont Scopus (818 m) et le mont des Oliviers (808 m). »
ce que le danseurs trouvent dans la bible

renato dit: à

De Whitehorse à Dowson en voiture, puis avion jusqu’à Old Crow. Puis les deux parcs (Vuntut et Ivvavik) en Land jusqu’à Beaufort Bay.

(Pour l’efficacité, le vaccin Covid 5 sur 5. Cela dit, maintenant avec le retour des tifosis on connaitra la grippe du chameau : on verra ça.)

Jacques dit: à

Comme tous ceux et toutes celles qui ont vécu une vie inachevée, Gérard Philipe a traversé la longue brièveté de son existence comme un météore.

Jean Langoncet dit: à

@au risque de lasser

Mais non voyons, MC ; à vos nombreux pseudos et sobriquets s’ajoutera celui de moisissure noble

Jean Langoncet dit: à

@Monsieur Synthétique…, je viens enfin de comprendre la métaf, il faut dire que je suis long…

Son pendant, Mr. Natural, se trouve sur la planche de Crumb ci-dessus

Jean Langoncet dit: à

@ Je me réjouis de vous savoir de « gauche républicaine, laïque, assimilationniste, antiraciste » ; je ne me définirais pas autrement.

De la souplesse féline des vallseuses

Jean Langoncet dit: à

@ Tout m’éloigne de ce peuple, les origines, la trop courte histoire, la langue, la culture et les multicultures qui sur ce sol ne seront plus jamais des cultures, la violence et la délinquance dont on ne parle jamais assez sauf lorqu’il y a une tuerie dans une école. Etc.. Etc..

Voilà, c’était la mise à feu du troisième étage de la fusée

Jean Langoncet dit: à

Pendant ce temps, c’est toujours la guerre au coeur de l’Europe

AFP, publié le samedi 17 décembre 2022 à 17h20

« De nouvelles frappes russes ont fait cinq morts samedi en Ukraine, où les autorités s’efforçaient de rétablir au plus vite l’électricité et l’eau après les tirs massifs de missiles de la veille qui ont provoqué des coupures de courant.

Le bilan humain le plus lourd des nouvelles attaques a été enregistré dans la région centrale de Dnipropetrovsk, où quatre personnes ont été tuées et quinze autres blessées, a déclaré le chef-adjoint du cabinet de la présidence ukrainienne Kyrylo Timochenko.

Il a ajouté que les bombardements de samedi avaient aussi fait un mort et trois blessés dans la région méridionale de Kherson.

Son gouverneur, Iaroslav Ianouchevitch, a quant à lui souligné qu’un centre gériatrique avait été touché dans le village de Stepanivka, mais sans faire de victimes.

Le Kremlin a pour sa part annoncé samedi que Vladimir Poutine s’était entretenu la veille avec les responsables de l’intervention militaire en Ukraine.

Au cours d’une visite à l’état-major des forces impliquées dans cette offensive, en présence notamment du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et du chef d’état-major Valéri Guérassimov, le président russe a demandé aux commandants leurs « propositions » sur la suite des opérations.
– Kiev partiellement sans courant –

Dans la capitale Kiev, dont un tiers des habitants sont toujours privés de courant, la circulation du métro, interrompue vendredi pour permettre à la population de s’y réfugier, a repris tôt dans la matinée et l’alimentation en eau est revenue, a affirmé son maire Vitali Klitchko.

L’électricité a également été rétablie à Kharkiv (est), la deuxième ville d’Ukraine, selon le gouverneur régional Oleg Sinegoubov.

A Kramatorsk, en revanche, « l’approvisionnement en eau et en chauffage s’est arrêté », a déploré samedi après-midi le maire de cette ville de l’est.

La compagnie électrique nationale Ukrenergo, qui avait imposé des coupures d’urgence à la suite des attaques, a de son côté noté que, malgré des améliorations, le déficit énergétique restait « important ».

Au total, 74 missiles – principalement des missiles de croisière – avaient été tirés par la Russie vendredi, dont 60 ont été abattus par la défense antiaérienne, d’après l’armée ukrainienne.

– Des sites militaires visés, selon Moscou –

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a précisé que Kiev et quatorze régions avaient au total été affectées par des coupures de courant ou d’eau à la suite de ces bombardements.

« Toutes leurs cibles sont aujourd’hui civiles. Les frappes russes touchent principalement des installations d’approvisionnement en énergie et en chauffage », a dit le président ukrainien.

L’armée russe a quant à elle clamé samedi avoir aussi visé la veille des cibles importantes pour la défense ukrainienne.

« Une frappe massive avec des armes de haute précision a été effectuée le vendredi 16 décembre contre des systèmes de commandement militaire, du complexe militaire et industriel et des sites énergétiques ukrainiens », a ainsi déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense.

« A l’issue de la frappe, une livraison d’armes et de munitions de fabrication étrangère a été empêchée, une avancée des réserves (en hommes des forces ukrainiennes) vers les zones de combat a été bloquée, le fonctionnement des entreprises de fabrication et de réparation d’armes (…) a été suspendu », a-t-il poursuivi.

Confrontée à une série de revers militaires cet automne, la Russie a opté à partir d’octobre pour une tactique de bombardements massifs visant à la destruction des réseaux et des transformateurs électriques, plongeant des millions de civils dans le froid et l’obscurité en plein hiver.

– Sommet Poutine-Loukachenko lundi –

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné ce nouvel « exemple de la terreur aveugle du Kremlin », des « attaques cruelles et inhumaines » contre la population qui « constituent des crimes de guerre ».

L’UE a d’ailleurs approuvé de nouvelles sanctions contre la Russie, en particulier l’interdiction d’y exporter des moteurs de drones.

Ces « mesures restrictives unilatérales illégitimes » n’atteindront pas leur objectif, a réagi samedi le ministère russe des Affaires étrangères.

Vladimir Poutine doit de son côté retrouver lundi à Minsk son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko pour un sommet destiné à davantage resserrer leur alliance.

Le Bélarus, le seul allié de la Russie dans cette guerre, a permis l’usage de son territoire pour l’assaut russe sur Kiev au début de l’invasion le 24 février.

Selon M. Loukachenko, la rencontre sera « avant tout (consacrée) à la sphère économique », mais les deux dirigeants parleront également de « la situation politico-militaire autour de (leurs) pays ».

Dans un entretien publié jeudi, le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valéry Zaloujny s’était dit convaincu que la Russie allait tenter une nouvelle attaque sur Kiev dans les premiers mois de 2023. »

renato dit: à

La médecin qui soignait les manifestants en Iran a été tué.
La police des cloportes : « Elle a été victime d’un accident de la route » ;
Les Militants : « Faux, elle a été torturée à mort ».

renato dit: à

tuéE

Bloom dit: à

Très très très au nord.

Très très très froid, givre à l’interieur de la fenêtre. Mais pub en face, the one and only saving grace.
L’hiver, le jour se lève à 11h et la nuit tombe à 16h.
Au printemps, il faut encore clair à 23h et l’aurore est à 4h…

—-

Baroz, le véritable parler parigot, on le trouve chez Prévert, dans les films de Carné (Quai des brumes, Le Jour se lève ) avec Gabin, Jouvet, Arletty et consorts. Pas dans le faux argot fabriqué de toutes pièces par Cénile.

Les films des années 30 restituent non seulement le lexique mais l’intonation, ce que la littérature ne peut rendre. Le Parigot-tête-de -veau, c’est l’intonation ‘vulgaire’, chaloupée, l’accent pointu comme la lame du surineur.

closer dit: à

 » Je me suis assis là, parmi les jonquilles. »

Après la furie, les jonquilles…C’est ça « Londres », comme « Guerre » d’ailleurs. Le génie de Céline est notamment là, dans ces balancements, ces marées.

Jazzi dit: à

Grâce à Céline, le Parigot-tête-de-veau traversera les siècles, Bloom.
Ne te retiens pas de lire « Londres », ce livre il est fait pour toi !
Si tu veux, je te prête mon exemplaire (j’approche à petits pas de la fin…), mais à la condition que tu nous donnes ton point de vue en retour.
Je prépare déjà mes gants de boxe…

Jazzi dit: à

… et closer sera mon manager !
Il te reste JJJ…

Bloom dit: à

Gentil de ta part, Baroz, mais franchement, j’ai pas l’goût comme ils disent au Québec.

J’ai lu Céline, du Voyage au Château en passant par les pamphlets; l’un mes plus chers amis, a fait sa thèse sur La chanson chez Ferdine.

J’ai lu attentivement les traductions anglaises du Voyage et de Mort, ainsi que la version anglaise des entretiens donnés à la Paris Review & à L. Pawels.

J’ai lu l’excellente bio de God(ard), qui fut le directeur de thèse de mon ami & avec qui j’ai correspondu à l’occasion d’une traduction.

Je connais le bonhomme, son oeuvre, en français et en anglais.

J’ai fait mes devoirs, comme on dit en anglais, et ai ma petite idée sur l’homme & l’écrivain.

N’ayant nullement besoin de convaincre qui que ce soit, je poursuis ma « Guerre » jusqu’au bout des nuits. Impératif moral catégorique.

rose dit: à

on verra ça.)

Jacques dit: à
Comme tous ceux et toutes celles qui ont vécu une vie inachevée, Gérard Philipe a traversé la longue brièveté de son existence comme un météore.

Comme Pier Paolo Pasolini.

et alii dit: à

il me semble que dans notre « conscience » MEIN KAMPF ne peut pas être/devenir « mon combat »

et alii dit: à

tout se passe, me semble-t-il comme si « mein Kampf » fonctionnait comme un « patronyme », de même que « god save »
que nous expliquent les traducteurs, « en général » et dans des cas particuliers comme Mein KAMPF?

Jazzi dit: à

« ai ma petite idée sur l’homme & l’écrivain »

(dit-il, après avoir étalé ses lectures, non sans oublier au passage de souligner ses hautes amitiés…)

Sur l’homme on la connait, Bloom, tu nous l’a assez surinée !
Parle-nous plutôt de ta petite idée de l’écrivain ?

rose dit: à

Vallée du Cedron. Il y a des tombeaux au fond. Lorsque l’on quitte Jérusalem à pieds pour aller au jardin de Gethsémani, on longe dans le creux et en quittant la route bitumée, la vallée du Cedron.

Pasolini, semble t’il aurait fait ses repérages à Jérusalem pour tourner l’Évangile selon saint Matthieu, aurait trouvé cela trop contemporain et n’aurait pas rencontré la grâce !!!

Alors, il est rentré chez lui, est parti en repérage et a trouvé tous ses lieux de tournage plein sud de l’Italie, une zone pauvre La Terra ? En Calabre ? Et a tout tourné là bas en renonçant à la terre sainte.

Le résultat : un film magnifique.

Bémols : Bethléem ne ressemble pas à Bethléem. Le Jourdain non plus, le lieu du baptême. Le lieu de la multiplication des pains non plus au bord du lac de Tibériade.
Le chemin de croix pas du tout. Le temple et les pharisiens plutôt bien (et leurs chapeaux parfaits) et le Golgotha absolument pas.

Reste un film génial.
Tourné hors des lieux saints, certes.

Manque Véronique qui lui tend un linge pour essuyer sa sueur et Martha et Marie Madeleine qui courent au tombeau le matin de la résurrection.

C’est un film communiste, pas religieux pour un sou.

Pasolini amoureux de sa mère et ne la quittant jamais (homosexuel) sauf pour aller à Ostie racoler des prostitués, nous raconte que :

-je n’ai plus de mère ni de frères (quatre, je n’étais pas au courant dont Simon Jacques et. Et ?). Out la famille nucléaire.
Ah !
Nous sommes tous les enfants de Dieu donc nous appartenons à une grande famille.
– foin de l’argent et ce qui nous reste, donnons tout aux pauvres, c’est la porte ouverte du paradis ( pour moi c’est grande ouverte à doubles battants). In petto, la fin de l’enfance c’est la perte du paradis.

-Les enfants sont l’avenir de l’homme, et laissez venir à moi les petits enfants. CLS dit la même chose différemment.

-la femme a son rôle mais elle se la boucle. Sa maman joue Marie vieille au Golgotha. Suzanne Pasolini c’est écrit au générique. Marie jeune et vierge et Marie vieille et désolée les deux n’en placent pas une.

La maman de Pasolini a déjà perdu un autre fils à la guerre, et vivante elle perdra encore celui-ci. Je pense ce film prémonitoire de son destin, martyrisé sur une plage, pourquoi, on ne le sait pas. Des bobines de films comme cela a été suggéré ce matin ?

-en tout cas, Pasolini est un génie.

Aoprécié ****

rose dit: à

Apprécié **** L’Éva’gile selon saint Matthieu de Pasolini.

Bcp aimé les anges (deux très androgynes).
Ai été dans la totale incapacité de planter les clous sur des baguettes de bois des planches pour les puzzles.
Pensais à ces soldats qui l’ont clouté et celui qui lui a tendu une éponge remplie de vinaigre.

Pense aussi à Judas l’Iscariote, seule figure psychologisantes selon la prof de Nancy qui nous a présenté le film. Je ne savais pas qu’il s’était pendu.

Je ne savais pas non plus, c explicité hyper clairement dans le film que Salomé était une vraie salope lorsqu’elle a réclamé suite à sa danse des voiles la tête de Jean le Baptiste.

Enfin, j’ai appris beaucoup de choses.
Suis rentrée chez moi up side down.

rose dit: à

Je dois réviser pour savoir mais qu’est ce qu’a fait Jean le Baptiste pour que Salomé se comporte comme cela avec lui.

rose dit: à

dit-il, après avoir étalé ses lectures, non sans oublier au passage de souligner ses hautes amitiés…)

C’est une grande chance que nous avons. Et de découvrir l’Écosse aussi et bientôt le Yukon.

FL dit: à

A Rose :

Il y a des préfaces qui valent mieux que le livre. Je pense que la préface de Paulhan vaut mieux qu’ « Histoire d’O ».

Bon la transition « Histoire d’O » / « Retour à Roissy » là je reconnais c’est fort.

rose dit: à

Le tétrarque, pour la remercier, lui fait ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, serait-ce la moitié de mon royaume ». Alors, Salomé, sous l’influence de sa mère, exige « sur un plat, la tête de Jean le Baptiste ». Le tétrarque n’ose refuser, afin de ne pas se dédire devant ses invités

rose dit: à

Pardon, je ne le souviens pas du e ligne de la préface de Jean Paulhan.

rose dit: à

Sous l’influence de sa mère.

Allons voir.

Janssen J-J dit: à

Orhan ?… en effet, il n’est Pas toujours léger, ni Muk, mais bien d’accord with you, il a du souffle et du coffre… et des pages et des pages, trop… Jamais moins de 500. Hélas…, son petit dernier traduit est une vrai cata (de mon point de vue) !… Cela dit, nul n’est prophète en turquerie… Bàv, notre soleil noir.

Jazzi dit: à

« qu’est ce qu’a fait Jean le Baptiste pour que Salomé se comporte comme cela avec lui. »

Il avait repoussé ses avances, rose…

rose dit: à

Notre soleil noir de la mélancolie.

C’est une enfant, une jeune vierge. Heureusement que ce rôle n’est plus plébiscité par nos contemporains.

renato dit: à

Pasolini a tourné l’Évangile dans le centre-sud de l’Italie, surtout dans la ville de Matera (Basilicate). Encore en Basilicate : à Barile, Lagopesole. Puis en Calabre, à Cutro et Le Castella ; dans le Latium, à Tuscania et à Chia, hameau de Soriano nel Cimino, Viterbo ; dans les Pouilles, à Ginosa dans la Gravina, Massafra ; Manduria, Castel del Monte, Gioia del Colle ; en Sicile : vallée de l’Etna (tentations dans le désert.

renato dit: à

désert).

rose dit: à

Matera et non pas la Terra.
Il a commencé à tourner la scène du baptême dans le « Jourdain ».
Il voulait un hélicoptère. Finalement, il a reculé sur une hauteur avec son cameraman et a eu conjointement profondeur de champ et large scène.

rose dit: à

Merci Renato.

Jazzi dit: à

C’est le plus beau film géographique de l’Italie, renato !

rose dit: à

Le parti communiste italien lui a reproché la scène du miracle durant laquelle le Christ marche sur l’eau. Pasolini leur a dit avoir réduit au minimum : il a gardé l’aveugle, l’estropié et le Christ qui marche sur l’eau. Il a zappé Lazare aussi.
Enfin, il a fait un max.reconnaissons-le. Et en faisant jouer sa mère, il a fait fort.
Au moins, quand il est mort, elle avait déjà joué le rôle.

renato dit: à

Pour le vinaigre. Vu par la plupart des gens comme par un moment de la torture, était plutôt un acte de pitié — il me semble que Marc et Matthieu parlent du geste en ce sens. Voyons donc, le mot grec pour vinaigre signifie littéralement goût aigre, fort, acide et indique soit du vin aigre ou pauvre, soit du vinaigre additionné d’eau, une boisson utilisée à l’époque de Jésus par les soldats et les ouvriers pour se désaltérer et se rafraîchir de la chaleur.

Jazzi dit: à

« Et en faisant jouer sa mère, il a fait fort. »

La Magnani a dû faire la gueule !

rose dit: à

Oui, je le voyais comme une vacherie.

rose dit: à

Mon père accordait bcp de vertus curatives au vinaigre.
Je ne savais pas qu’on le coupait d’eau.

rose dit: à

Il a fait tourner plusieurs membres de sa familles dans ce film dont Graziella une nièce qui est devenue son unique héritière. Un de ses amants aussi (amours ?) qui porte l’enfant et qui apparait deux fois en
Pas sûre de ttes les infos pck l’intervenante parlait très vite.

rose dit: à

Sa nièce in Le Monde.fr
« Après l’avoir gardé pendant toutes ces années, Graziella Chiarcossi, la nièce de l’écrivain, a permis la publication du gros manuscrit par le plus prestigieux des éditeurs italiens, Einaudi. Une telle décision n’a pas été facile, Petrolio était un livre inachevé : sur les deux mille pages prévues, Pasolini en avait rédigées _ seulement… _ six cents, une grande partie d’entre elles étant encore à l’état d’ébauche. D’après ses annotations, il voulait écrire une sorte de Satyricon moderne en s’appuyant sur une structure complexe et fragmentaire, riche de styles et matériaux différents. « 

Bloom dit: à

Vallée du Cedron. Il y a des tombeaux au fond. Lorsque l’on quitte Jérusalem à pieds pour aller au jardin de Gethsémani, on longe dans le creux et en quittant la route bitumée, la vallée du Cedron.

Et un vieux cimetière juif, aux tombes brisées par des gamins énervés. J’y étais lors de la première intifada, quand les magasins du souk fermaient à partir de 13h…
Je n’aime pas cette ville, trois fois malsainte. Les Arméniens, plus cool que les autres…
Haïfa offre un visage tout autre, celui de la diversité assumée. N’est-ce pas là que Mahmoud Darwish a résidé, et noué amitié avec Shlomo Sand?

rose dit: à

Le vieux cimetière juif est en face non, sur le versant oppose à Jérusalem ?
Haïfa pas allée. Ne sais pas donc rien.
Ne pas ressentir la grâce à Jérusalem. Comment se faire se peut ?

Jean Langoncet dit: à

(mais quel pensum)

rose dit: à

À chacun sa voie (mais quel pensum).

Paul Edel dit: à

Renato, j’ai modifié mon article sur « Tolstoï et Tchekhov » en donnant un extrait de « La Dame eu petit chien », cette nouvelle de Tchékhov si attachante qui se passe sur les bords de la Mer Noire, à Yalta.

Bolibongo dit: à

Pasolini a tourné l’Évangile dans le centre-sud de l’Italie, surtout dans la ville de Matera (Basilicate). Encore en Basilicate : à Barile, Lagopesole. Puis en Calabre, à Cutro et Le Castella ; dans le Latium, à Tuscania et à Chia, hameau de Soriano nel Cimino, Viterbo ; dans les Pouilles, à Ginosa dans la Gravina, Massafra ; Manduria, Castel del Monte, Gioia del Colle ; en Sicile : vallée de l’Etna (tentations dans le désert.

Bon, qui fait mieux en précieuse ridicule?

Bolibongo dit: à

Nous sommes dimanche.
Cherchons l’aiguille dans une botte de foin.

rose dit: à

Ma maman est volée dans son EHPAD.
Le 12 septembre 2022, on lui a volé la prise de sa tablette.
Mardi 13 décembre mbre, je lui ai emmené un calendrier de l’Avent marque Kinder, un train de 60 cm de long, haut de 15cm.
Il lui a été volé : depuis vendredi matin, elle ne l’a plus.
Nous avons ouvert les 14 premiers jours.
Depuis, fini les chocolats. Il ne s’embarque pas dans une poche.
Volée dehors, volée dedans.

Bon dimanche. Ici à Marseille, soleil glacial.

XYZ dit: à

@ Jazzi: vous écrivez:
« Moi c’est la scène de l’homme écrasé par les chenilles d’un tank dans « Kaput » de Curzio Malaparte, qui m’avait traumatisée à la lecture ! »
Soyez attentif, Jazzi; c’est pas dans Kaputt (avec deux t), mais dans « La peau ». Souvenez vous: les 6 jours de la révolte populaire à Naples, femmes et enfants surtout, la jeune fille transformée en sirène et cuite au four, la peau dorée et craquelante à point, les cartilages de la main coupée disposés sur le bord de l’assiette, la remontée vers Rome par la Via Appia antica et le tombeau de Caecilia Metella…….
Kaputt, c’est surtout les animaux: les chevaux congelés du lac Ladoga, les enfants-lapins sortant du ghetto de Varsovie par des petits trous de terriers, le pogrom de Iasi, les Chiens rouges……
Bonnes lectures

Janssen J-J dit: à

@ rz, êtes-vous sûre pour les vols ??? Je me souviens que tous les objets offerts à maman disparaissaient un jour ou l’autre de sa chambre… En réalité, elle les donnait ou offrait aux autres pensionnaires, elle pensait qu’ils n’étaient pas à elle, elle avait toujours gardé cette pulsion de se démunir des objets et des souvenirs un jour ou l’autre. Elle n’en connaissait pas la valeur monétaire, certes, ni surtout, avant d’entrer dans sa nuit, la valeur sentimentale, c’était ça le plus dur pour nous autres… Mes bises du dimanche, jour du Soigneur. (Un brin de musique calme et triste, – pas pleurer, faut)
https://www.youtube.com/watch?v=elRgfiA7YGg

D. dit: à

Ce matin j’ai vu dans la rue plusieurs joggers alors que la température est de -5 degrés. Les gens semblent ignorer qu’un effort violent ou soutenu par une telle température est dangereux pour le système cardio-vasculaire et respiratoire. Les risques d’accident cardiaque sont decuples, surtout dans le cas de légères insuffisances physiologiquement préexistantes.
Bref les gens sont des cons, pour beaucoup d’entre eux hélas. C’est un fait.

renato dit: à

Pasolini, Évangile, affiner pour emmerder les emmerdeurs : lieux et scènes.

En Basilicate, la ville de Matera devient Jérusalem ; Barile (la scène du Sanhédrin est filmée dans la cour intérieure du château de Lagopesole), et dans les Sassi de Matera.
En Calabre : à Cutro (les dunes) et Le Castella (sur la plage du chateau la nouvelle de la mort de Jean-Baptiste est communiquée à Jésus) ;
Dans le Latium, à Tuscania, province de Viterbo (L’édifice où Satan conduit Jésus et le tente en l’invitant à se jeter en bas), et à Chia, hameau de Soriano nel Cimino (baptême) ;
Dans les Pouilles : à Ginosa dans la Gravina, Massafra transformée en certains lieux de Palestine ; Manduria, Castel del Monte (l’expulsion du temple) ; Gioia del Colle (Hérode et Salomé dans le château, la danse de Salomé dans l’aile nord de la cour du château) ; Santeramo in Colle (l’annonciation, une partie du discours des béatitudes) ;
En Sicile : vallée de l’Etna (tentations dans le désert).

et alii dit: à

Pas pleurer est un roman de l’écrivaine Lydie Salvayre paru en 2014 aux éditions du Seuil. Traitant des rapports avec sa mère, dans le contexte de la guerre d’Espagne, il a remporté le prix Goncourt le 5 novembre 2014 et le prix des libraires de Nancy – Le Point la même année.

Janssen J-J dit: à

On ne vous le fait pas dire, Lydie… ! – Vous êtes si intelligente ! on aimerait savoir ce que vous en avez pensé, d ce roman, entre nous… Mais cette question est sans doute illégitime. Donc, n’y répondez point. Nul n’est paranoïaque en son pays… Et surtout qu’… « à goupil endormi, rien ne choit dans la gueule »… Bàv,
(nb / je signale un match de rgby important dans l’après-midi, peut être délaisserez vous votre ordinateur et vos médecins pour votre télévision _ Il y a aussi un concert simultané de renaud capuçon le fameux violoniste, à paris).

Janssen J-J dit: à

les gens ne sont pas cons, ils entendent se réchauffer quand il fait froid. Pourquoi toujours traiter « les gens » de cons, en vous excluant de leur race, alors que nous faisons tous partie de la même espèce de racaille devant le seigneur qui nous a tous créés à son image, non ? Bàv… n’allez pas faire l’amour aujourd’hui, même bien au chaud avec votre saucisse merguez…, D., c très mauvais pour votre santé ! Bàv,

et alii dit: à

salvayre:
« Avec elle et avec sa langue! J’ai adoré recréer cette langue dans laquelle elle parlait. Je l’appelle le «fragnol». Cela répondait aussi à un désir politique de poser la question suivante: les mots immigrés sont-ils une menace pour la belle langue française? Question à la fois politique et littéraire. Eh bien non. Les mots immigrés, étrangers, revisitent le français et même s’ils l’estropient ou le malmènent, ils y font naître des sens nouveaux. Ils poétisent la langue française.

L’espagnol a été votre langue maternelle?

Mon père avait beaucoup de réticences face au français. Ma mère nous parlait ce «fragnol» étrange, dont j’avais honte quand j’étais enfant. Mes sœurs et moi, on avait l’impression que ma mère était une étrangère, bref, enfants, on était racistes. C’est plus tard seulement, qu’on se dit que cette langue a du goût, qu’elle est belle.
https://www.letemps.ch/culture/lydie-salvayre-ne-suis-toute-une-suis-inseparablement-francaise-espagnole

et alii dit: à

j’ai trouvé, par hasard, un dico pour charoulet:
https://www.dgse.gouv.fr/fr/annee-memorielle/dico-des-espions
À l’occasion du double anniversaire du service secret français (80 ans du BCRA et 40 ans de la DGSE), nous vous proposons de découvrir quelques-uns des termes utilisés dans le monde du renseignement. Destiné aux aspirants espions, ce lexique permettra aussi à tous de mieux connaître notre univers et son langage.

Alexia Neuhoff dit: à

JJJ, nous tenons en la personne de D. un nouvel Usbek, solitaire celui-là, Rica ne quittant pas son bain de siège. Il faut comprendre que ces mœurs de joggers puissent l’émouvoir ou l’estabanir comme on dit dans ses provinces orientales. On ne saurait trop lui recommander de grimper à 2000 ou 3000 m pour y découvrir le spectacle ébouriffant de personnes qui se juchent sur des sortes de planchettes pour descendre à vivre allure des pentes enneigées et semblent éprouver un inexplicable plaisir à cet exercice.

D. dit: à

Se jucher sur une planchette, c’est con.
Moi ça ne m’est jamais arrivé. Déjà pour commencer je n’ai pas de planchette.

Bloom dit: à

Orhan ?… en effet, il n’est Pas toujours léger

Pamuk = coton, en turc.

Jazzi dit: à

Quand Annie Ernaux passe les portes de la librairie, c’est pour entrer en pleine lumière par celles du cinéma.
Impossible de lui échapper.
Foi de lézard !

et alii dit: à

à propos des affirmations de certains contributeurs (trices) qu’ils sont « thérapeutes » et semblent surtout désireux d’assumer des rôles qui les impliquent , ou ont impliqués, je viens de lire un article qui met en garde contre ces jeux d’intervention suggestive , qui peuvent nuire autant aux « supposés patients » qu’aux leurs; il y est question de faux souvenirs induits, et de scenario dudit « thérapeute »; cela a été déjà jugé « criminel »:
 »
PUBLIÉ LE18 DÉCEMBRE 2022
Un cas rare de corps étranger ingéré par inadvertance : la languette d’une canette de soda

« Stay-tab» : languette en aluminium qui reste en place. jasamataz © Flickr
C’est l’histoire d’un nourrisson d’un an admis à l’hôpital pour un ronflement récurrent. Deux mois auparavant, le gamin aurait ingéré un corps étranger, selon les parents. L’enfant passe un scanner du cou et du thorax qui ne remarque rien de particulier. Les images de la trachée et des bronches ne montrent pas la présence d’un corps étranger. Les deux poumons apparaissent bien ventilés et ne présentent pas de pathologie sous-jacente.

Les radiologues de l’Institut Médical pour la Mère et Enfant à Kaboul (Afghanistan) décident de revoir les clichés. C’est alors qu’ils ont la surprise de remarquer une opacité métallique, aux contours bien définis, dans le nasopharynx.

Images scannographiques après traitement en rendu de volume. La flèche bleue pointe vers la languette en aluminium de la canette. Hamidi H, et al. Radiol Case Rep. 2022 Sep 30;17(12):4690-4693.
Les clichés obtenus après traitement de l’image en rendu de volume, révèlent que le corps étranger coincé dans l’arrière-gorge est la languette d’une canette de soda. Les auteurs, qui rapportent ce cas dans le numéro de septembre 2022 de la revue Radiology Case Reports, ne mentionnent pas l’évolution clinique. On peut néanmoins penser que le corps étranger a ensuite été retiré par des chirurgiens ORL.

En novembre 2020, des médecins militaires américains ont rapporté dans la même revue de radiologie un cas similaire chez un soldat de 22 ans. Il se présente vers minuit à l’infirmerie de la base militaire car il ressent une douleur aiguë localisée dans la partie inférieure de l’abdomen. Les symptômes ont commencé sous la forme d’une gêne abdominale après avoir diné. Le patient déclare aux médecins qu’il se plaint depuis quatre ans de symptômes abdominaux récurrents.

Le patient passe une radiographie de l’abdomen et un scanner abdomino-pelvien qui révèlent la présence d’un corps étranger dans l’iléon, la partie de l’intestin grêle qui précède le gros intestin.

Il est alors décidé d’opérer le soldat. Une petite incision de la paroi abdominale est réalisée pour extraire le corps étranger et retirer une portion de quatre centimètres de l’intestin grêle. Il s’avère alors que le corps étranger est une languette d’une canette de soda qui était enchâssée dans la paroi intestinale, provoquant un rétrécissement et une inflammation chronique.

A: Le corps étranger récupéré chez le soldat américain. B : une languette en aluminium encore attachée à une canette de boisson, à titre de comparaison. Ogrydziak CE, et al. Radiol Case Rep. 2020 Nov 1;16(1):51-54.
Les suites opératoires ont été simples, le patient retournant à ses activités après deux semaines. Il est plus que probable que la languette avait été ingérée après être tombée dans la canette au moment où cet homme avalait la boisson.

Un diagnostic difficile à la radiographie

L’imagerie médicale joue un rôle essentiel dans le diagnostic d’un corps étranger dans la mesure où elle permet de le localiser. Mais encore faut-il que sa densité soit différente pour le distinguer des tissus mous avoisinants. L’aluminium, qui a une densité de 2,7 g/cm3, n’est pas aussi radio-opaque que d’autres objets métalliques, ce qui rend sa détection souvent difficile tant sur les radiographies initiales qu’au scanner. Cela explique qu’un radiologue, même expérimenté, puisse ne pas détecter un corps étranger en aluminium.

Le cas du soldat américain est l’exception qui confirme la règle. Le corps étranger en aluminium avait été aisément identifié, probablement parce que les radiologues savaient sur quelle région de l’appareil digestif porter toute leur attention au vu des symptômes persistants du patient.

Ce cas montre que l’ingestion de la languette en aluminium des canettes de soda représente une cause rare de douleurs abdominales, qui peut parfois entraîner des symptômes bien plus tard et conduire à un diagnostic tardif.

En 2017, des chirurgiens ORL américains ont rapporté, dans la revue Case Reports in Otolaryngology, le cas d’un adolescent de 16 ans qui a aspiré la languette d’une canette de soda. Il éprouve la sensation d’un corps étranger dans le cou, mais ne présente pas de gêne à la déglutition, ni de sensation de blocage des aliments. Pendant les jours suivants, il a du mal à respirer en position allongée et doit utiliser deux oreillers. Il présente des troubles du sommeil et est très anxieux.

Les radiographies ne montrent rien de particulier. Un traitement par bronchodilatateur n’apporte aucune amélioration. Ce jeune patient subit ensuite un examen cardiaque (dont une échocardiographie), qui ne montre rien d’anormal. Sa fonction pulmonaire est également évaluée. Elle révèle une obstruction fixe des voies aériennes supérieures.

C’est seulement à ce moment-là que l’adolescent s’est souvenu que ses problèmes coïncidaient avec le fait qu’il avait mâchouillé, puis avalé par inadvertance la languette de sa canette de soda. Quatre mois après cet incident, les chirurgiens ORL ont extrait le corps étranger métallique en le saisissant avec une pince passée à travers la glotte pour atteindre la trachée.

Ce cas clinique montre donc que l’absence de détection de la languette en aluminium sur les radiographies initiales a contribué à un retard de diagnostic et à des examens médicaux non nécessaires.

En 2010, Lane Donnelly, un radiologue de l’hôpital pour enfants de Cincinnati (Ohio), a conduit une étude dans son établissement pour évaluer le nombre d’ingestion accidentelle de languettes, pourtant conçues pour rester attachées à la canette depuis leur nouveau design. Cette étude récente montre donc que l’ingestion par inadvertance d’une languette de canette peut encore se produire de nos jours.

Cette étude, publiée dans Pediatric Radiology, a permis d’identifier 19 cas d’ingestion sur une période de 16 ans. Les patients avaient un âge compris entre 4 et 14 ans. Parmi eux, 10 patients étaient des adolescents. Dans 79 % des cas, les patients avaient plus de 5 ans. Le corps étranger métallique n’avait été détecté sur les radiographies que chez quatre patients (soit dans seulement 21 % des cas), la languette siégeant alors dans l’estomac.

La plupart des patients ont reçu un traitement conservateur (hydratation accrue par voie orale, conseil de consulter aux urgences en cas de douleurs abdominales ou de vomissements). Aucun patient n’a dû être opéré, ou n’a dû subir une endoscopie, pour retirer le corps étranger intra-gastrique. Il ne semble donc pas que cet objet présente en soi un risque accru par rapport à d’autres corps étrangers ingérés.

Pour conclure ce billet, quelques lignes sur la grande et petite histoire de la canette de soda. C’est en 1958 que la Coors Company a introduit la canette en aluminium. Les canettes sont alors munies d’une languette métallique détachable (pull-tab, en anglais).

Anciennes canettes munies d’une languette métallique détachable (pull-tab). Donnelly LF, et al. AJR Am J Roentgenol. 2009 May;192(5):1382-7.
Les consommateurs prennent alors l’habitude de la laisser tomber dans la canette pour éviter que les rues ne soient jonchées de ces petits bouts de métal et ainsi préserver l’environnement. Cela a néanmoins pour conséquence, durant les années 1960 et 1970, d’entraîner des cas d’ingestion ou d’aspiration de la languette métallique. Les pédiatres ont été en première ligne pour souligner le danger représenté par ces languettes amovibles.

Médecins lanceurs d’alerte

En 1970, quatre rapports sont publiés dans des revues médicales. Ils décrivent au total une douzaine de cas. Les patients ont un âge compris entre quatre mois et 22 ans, la majorité des cas concernant de très jeunes enfants. Les symptômes sont le plus souvent une gêne à la déglutition, une détresse respiratoire, une douleur thoracique. Les radiographies initiales ne permettent généralement pas d’établir le diagnostic. Celui-ci reste difficile même dans les cas où le patient relate l’incident impliquant la languette en aluminium. Dans la plupart des cas, on n’observe pas de complications. Cela dit, chez certains patients, les médecins ont dû recourir à des dilations répétées du conduit œsophagien pour « décoincer » le corps étranger.

Un cas a été fatal. Rapporté en juin 1975 dans le journal de l’association médicale américaine (JAMA), cette observation concerne un nourrisson de 11 mois chez lequel la languette métallique avait provoqué la perforation de l’œsophage et avait ensuite érodé la paroi d’un gros vaisseau (crosse aortique).

Lee Rogers et John Igini (Chicago) rapportent en juillet 1975, dans le JAMA, trois cas d’ingestion et d’aspiration par inadvertance de languette de canette ayant entraîné des complications médicales. Dans le cas où la languette avait été aspirée, le patient avait dû être opéré. La paroi thoracique avait été ouverte afin de permettre aux chirurgiens d’extraire la languette métallique, aspirée deux ans auparavant. Le patient en question était un militaire du Corps des Marines. Ce soldat de 22 ans, basé au Vietnam, avait pris pour habitude de jeter la languette dans sa canette de bière avant de la boire. Il ne souvenait même pas avoir aspiré la pièce en métal.

Le Dr Lee Rogers avait pris conscience des risques liés à cet opercule lorsqu’un ami d’enfance lui a raconté qu’au cours d’une pause dans un match de basket-ball auquel il participait, il avait avalé la languette d’une canette par inadvertance. Comme elle était mince et en aluminium, la languette était difficile à localiser sur les radiographies et à retirer par voie endoscopique. Après avoir appris cet incident, Rogers a identifié trois cas similaires.

En 1974 à New York, à l’occasion d’un congrès de radiologie, Lee Rogers rapporte trois cas d’ingestion ou d’aspiration par inadvertance. L’histoire a ensuite été relatée dans de nombreuses émissions de télévision et un grand nombre de journaux. Le service de communication du McGaw Medical Center de l’université Northwestern de Chicago où exerçait le Dr Rogers estime que l’histoire a été couverte par 430 journaux.

Une nouvelle vague de couverture médiatique a lieu lors de la parution de l’article dans le JAMA en juillet 1975. Le Dr Rogers reçoit des appels téléphoniques et des lettres d’industriels impliqués dans la fabrication des canettes et exprimant leur mécontentement à l’égard des cas rapportés par Rogers.

En 1975, des gastroentérologues décrivent, dans The Journal of Pediatrics, le cas d’un enfant qui avait avalé la languette d’une canette. Là encore, le corps étranger était passé inaperçu sur les radiographies initiales et était resté en place pendant douze mois, finissant par entraîner un rétrécissement de l’œsophage (sténose œsophagienne). L’enfant avait 19 mois lorsque l’incident est survenu, un membre de la famille ayant eu l’incroyable idée de lui faire avaler plusieurs gorgées de bière !… L’enfant avait dû être opéré à l’âge de 26 mois. Les chirurgiens avaient alors réalisé l’ablation de la zone sténosée de l’œsophage.

Puis est arrivé en 1975, le « stay-tab », la languette inamovible

Les préoccupations environnementales et les risques encourus en cas d’ingestion, qui avaient donc été très largement médiatisés, ont finalement conduit à un changement de design de la fameuse pièce métallique. Les fabricants conçoivent alors une languette qui demeure attachée à la canette (stay-tab). Le stay-tab est lancé en 1975, d’abord sur une marque de bière, puis rapidement sur d’autres types de boissons.

Pour autant, au vu des publications médicales que je relate dans ce billet de blog, force est de constater que la création d’un opercule conçu pour rester solidaire de la canette n’a pas permis d’éliminer, comme on pouvait l’espérer, le risque d’ingestion ou d’aspiration par inadvertance. D’où l’importance d’informer parents et enfants du risque d’avaler par mégarde cette languette métallique qui équipe désormais toutes les canettes de boissons.

Marc Gozlan (Suivez-moi sur Twitter, Facebook, LinkedIn, Mastodon, et sur mon autre blog ‘Le diabète dans tous ses états’, consacré aux mille et une facettes du diabète – déjà trente billets).

Pour en savoir plus :

Hamidi H, Rastin MS. A rare nasopharyngeal foreign body (detached beverage can stay-tab): A case report. Radiol Case Rep. 2022 Sep 30;17(12):4690-4693. doi: 10.1016/j.radcr.2022.08.108

Ogrydziak CE, Kirkland JW, Falta EM. The aluminum beverage tab and a soldier with chronic abdominal pain. Radiol Case Rep. 2020 Nov 1;16(1):51-54. doi: 10.1016/j.radcr.2020.10.042

Elghouche AN, Lobo BC, Ting JY. Aspiration of Aluminum Beverage Can Tab: Case Report and Literature Review. Case Rep Otolaryngol. 2017;2017:1010975. doi: 10.1155/2017/1010975

Donnelly LF, O’Hara SM, Oestreich AE, et al. Interaction between academic radiology and the news media: a potentially powerful and unpredictable process–five stories. AJR Am J Roentgenol. 2009 May;192(5):1382-7. doi: 10.2214/AJR.08.1829

Burrington JD. Aluminum « pop tops ». A hazard to child health. JAMA. 1976 Jun 14;235(24):2614-7

Keating JP, Weldon CS, Connors JP, McAlister WH. The « pop-top » tab. A cause of esophageal stenosis. J Pediatr. 1975 Jan;86(1):111-2. doi: 10.1016/s0022-3476(75)80719-0

Donnelly LF. Beverage can stay-tabs: still a source for inadvertently ingested foreign bodies in children. Pediatr Radiol. 2010 Sep;40(9):1485-9. doi: 10.1007/s00247-010-1651-5

Rogers LF, Igini JP. Beverage can pull-tabs. Inadvertent ingestion or aspiration. JAMA. 1975 Jul 28;233(4):345-8. PMID: 1173648

PUBLIÉ LE12 DÉCEMBRE 2022
Un psychothérapeute italien condamné à de la prison pour avoir induit de faux souvenirs »
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/

D. dit: à

On ne peut pas faire des commentaires aussi long, et alli. Ce n’est pas autorisé.

D. dit: à

Surtout sur de tels sujets.

Jazzi dit: à

Mission impossible pour la France ?

et alii dit: à

si je le signale, c’est parce que ces histoires de faux souvenirs doivent être assez fréquentes pour justifier une association:
« L’association Alerte faux souvenirs induits (AFSI) s’est réjouie du jugement à l’issue de « ce premier procès évoquant, en France, les ‘faux souvenirs' ». « Notre association a pu dénoncer au procès ces thérapies déviantes ou psychosectaires, basées sur les souvenirs de la petite enfance, qui induisent des traumatismes inexistants dans l’esprit des patients », a commenté Claude Delpech, de l’AFSI. « Les patients en arrivent à inventer des histoires de maltraitance, viols, inceste, dans la toute petite enfance, ou à croire que les parents n’ont jamais aimé leurs enfants », a-t-elle dit. »le monde

Janssen J-J dit: à

Uzbek Ystan dit à sa Doudoune : « Se jucher sur une planchette, c’est con. Déjà pour commencer je n’ai pas de planchette ».
Il est certain que si vous étiez juché, vous ressembleriez à un con, ce serait trop con, déjà que, posé sur le plancher des vaches, on dirait un veau…

Janssen J-J dit: à

on ne sait pas trop quoi penser de ce que vous en avez pensé de ce film en super 8 mais dès l’entame on sent qu’il vous a agacé, et à la fin, moins.. La Canard a eu l’air plus enthousiaste et a dit une chose juste : « les Années » sont son plus grand roman.. Mais qu’est-ce qu’elle nous raconte l’autre, au sujet d’Ernaux, qu’elle devrait tout à son mari… Or, vous m’apprenez ceci : « le couple s’est séparé au début des années 1980, peu avant que Philippe Ernaux ne meurt d’un cancer du poumon »… So what ? elle lui doit son prix Nono ?… J’ai tiqué sur la conjugalité de votre verbe « mourir » mais ne saurais dire pourquoi, un subjonctif, non ?… et sur les Nôtres, des 70′, n’exagérons rien…
Bon, il parait qu’il y a un important match de rugby sur la planète, mais j’en sais pas plus sur les « cons » D… Des joggers pleins d’argent ?

Jazzi dit: à

Le film m’a beaucoup intéressé, JJJ.
Certes, Annie n’est pas la Duras, mais sa démarche d’écrivaine est honnête, dans tous les sens du terme.
J’aime, mais je ne jubile point..

PS. : la France se prend une raclée par l’Argentine !
C’est con pour Macron.
Plus grave pour Mbappé et Deschamps
Et tout bénéfice pour Zidane…

Janssen J-J dit: à

ah bon ???? c’est mal barré, alors ?…
Macron va encore devoir dégainer le 49.3 pour faire taire les opposants. L’a pas de chance pour sa réforme !… mais quel est le lien avec ZZ…, ce type qui avait boulé un italien, jadis ? Bàv,

Janssen J-J dit: à

@ Plus grave pour Mbappé et Deschamps

ah bon ?… leur compte en banque va diminuer ?… Anéfé, c’est con pour eux !

Jazzi dit: à

Coup de théâtre au Qatar !
Mbappé a égalisé…

rose dit: à

Argentina ♥️🍒⛹️‍♀️

D. dit: à

Que le meilleur gagne et que le moins bon perde. Je n’ai jamais dit autre chuse.

rose dit: à

Que l’Argentine gagne et que les autres aillent se jeter dans le Vieux Port.

D. dit: à

Je trouve que ce Mbapé n’arrête pas de se faire remarquer.

D. dit: à

En tout cas.

D. dit: à

Beaucoup trop de barbus dans les deux équipes en tout cas.

Jazzi dit: à

Très joli, et alii !

La France va gagner, rose…

Jazzi dit: à

« trop de barbus dans les deux équipes en tout cas. »

Dont un très beau Niçois, D.

D. dit: à

Rose, je viens de vite-fait consulter lrs astres et je vous rassure, la France va perdre. Moi personnellement je mnen fous, c’est pour que vous ne vous tracassiez plus.

D. dit: à

D’ailleurs je viens de téléphoner au Pape François pour lui annoncer la nouvelle.

Janssen J-J dit: à

et bé, je voudrais point être à paris ou marseille ce soir… Et dire que la partie de belote de 18 h du dimanche soir a été annulée… Je me demande bien pourquoi. Des prolongeailles ?

D. dit: à

La France a perdu, JJJ. Moi je m’en fous.

D. dit: à

Je ne fais que vous informer.

renato dit: à

À savoir que Bergoglio a signé ses démissions — au cas où : « J’ai déjà signé ma démission. Tarcisio Bertone était secrétaire d’État. Je les ai signés et lui ai dit : ‘En cas d’empêchement médical ou autre, voici ma démission. Vous les avez déjà. Je ne sais pas à qui le cardinal Bertone les a donnés, mais je les lui ai donnés quand il était secrétaire d’État. »

renato dit: à

La déroute de la 200e brigade de fusiliers motorisés. L’élite militaire russe a été décimée en Ukraine

Jazzi dit: à

Tu as gagné 1 à O, D.
Mais quel suspens !

Jazzi dit: à

Objectivement, les Argentins ont été les meilleurs.

rose dit: à

Argentina, mi corazon ♥️🥳👏🍹🌝😇☀️

rose dit: à

D. dit: à
Je trouve que ce Mbappé n’arrête pas de se faire remarquer.

Moi aussi.
Cad qu’,il est incapable de marque un but sans le doubler, et la dernière d’aujourd’hui sans le tripler.
Nanmeho et les autres joueurs de l’équipe !

rose dit: à

de marquer

Hyper contente pour mon pays de coeur !

Jazzi dit: à

« et les autres joueurs de l’équipe ! »

Ils ont raté leurs tirs au but…

D. dit: à

En tout cas il me semble nécessaire que l’équipe de France et son entraîneur soient sans délai convoqués à l’Elysée pour s’expliquer sur cet échec qui n’est pas sans conséquences pour l’image de la Frange à l’Etranger.

D. dit: à

Déjà pour la Légion d’Honneur, pfrrrtttt. Tintin. Vous pourrez tous repasser.

Janssen J-J dit: à

D. dit: à La France a perdu, JJJ. Moi je m’en fous.
Je ne fais que vous informer.

Merci D pour cette info, j’avoue que comme vous, je m’en indiffère. Mais que va t il se passer au juste pour votre pays, la France ? Votre président va t il être puni pour cet échec, ou va t il vous punir pour venger sa race blanche de souche ?

Bàv, il faudrait que le chef de la RDL nous dise quoi en penser, non ?

Janssen J-J dit: à

depuis le temps qu’on nous rabâche sur ce messi, je crois être tombé dessus, alerté par D, le joggeur… Apparemment, c’est un type avec des bras maculés d’encre qui est est laid comme à faire peur. Et donc, le monde entier voudrait lui ressembler, aij bien compris, tellement il serait beau et intelligent, comme du vif argent ?…
Bàv, D, et etalii,

Janssen J-J dit: à

@ l’image de la Frange à l’Etranger.
l’Etranger semble compter tout à coup pour l’image de la Frange-Ipane. Tééé !

Clopine dit: à

Bref, le Messi est arrivé avant Noël…

Bon d’accord, je sors.

rose dit: à

Excellent Clopine.
Prématuré.

Jazzi dit: à

Faut-il tondre les collabos rose et Marie Sasseur ?

Marie Sasseur dit: à

La tafiole barozzi veut une troisième mi-temps ?

rose dit: à

L’Argentine a été sacrée pour la troisième fois championne du monde de football après 1978 et 1986 en battant la France aux tirs au but (4 t.a.b. à 2, 3-3 après prolongation) en finale de la Coupe du monde de football 2022, dimanche à Doha.

rose dit: à

Marie Sasseur

Contrats !

rose dit: à

Crénom.

Marie Sasseur

Congrats !

Marie Sasseur dit: à

Que la rosse et son maquereau barozzi fassent leurs petites affaires. Cela ne nous regarde pas.

Jean Langoncet dit: à

Foot. Il paraît que l’équipe de France n’a joué qu’une mi-temps sur deux ; dans ces conditions le handicap – comme on dit chez les argentins joueurs de polo – était assez difficile à surmonter

Jacques dit: à

L’Argentine a gagné, la France a perdu et moi je vais gagner une nuit d’insomnie tellement je suis triste😤

Marie Sasseur dit: à

Il paraît que l’équipe de France n’a joué qu’une mi-temps sur deux.

Pressés de rentrer.

rose dit: à

Clopine

J’ai transmis votre com Le Messi est arrivé une semaine avant Noël a mes camarades du syndicat. Ils sont écoulés de rire.

Je ne vous ai pas demandé votre autorisation.

rose dit: à

Marie Sasseur dit: à
Que la rosse et son maquereau barozzi fassent leurs petites affaires. Cela ne nous regarde pas.

G failli lui dire « dans les bras Marie Sasseur, puis je me suis retenue. »

Marie Sasseur dit: à

La rosse, vieille folle, devrait plutôt en rester à son cercle d’amis, la tafiole barozzi.

rose dit: à

Failli dire dans mes bras.
Puis le rappel de comment on chope les vipères par un herpétologue de ma connaissance, les deux doigts fermement resserrés sur l’arrière de la tête et la seconde main tenant l’autre bout du corps. Instinct de protection hyper-développé.

Jazzi dit: à

Ciel, Marie Sasseur est en chaleur !

Quelle chochotte, ce Jacques…

Marie Sasseur dit: à

La tafiole de barozzi essaie de donner le change. Et la rosse, vieille marteau, est en boucle.

Janssen J-J dit: à

la débranchée est déchainée ce soir, il faut bin qu’elle essuie sa bave de rage sur quelque chose. A défaut d’avoir gagné son macron… Peu chère !… Pas pleurer dans mes bras… l’équipe de france ?… que des tafioles de lousères, qu’elle s’éructe !… quelle tache… S’en remettra pas…
Ma bouse.

closer dit: à

Le journal La Provence parle joliment des « albicelestes ».

rose dit: à

Happy Hanouka, dearest friends

D. dit: à

Joyeuse commémoration de la victoire militaire et spirituelle des Juifs de Judée sur les armées séleucides et l’hellénisation, mes très chers amis !

D. dit: à

Du 18 au 26 décembre 2022.

D. dit: à

Hanouka est fêtée au mois kislev du calendrier hébraïque, et s’étend sur huit jours pour s’achever lors des deux premiers jours du mois de tevet. Comme le nouvel an juif (Rosh Hachana) ou encore Yom Kippour, les dates varient tous les ans.

Hanouka est la fête de l’Édification, c’est-à-dire qu’elle commémore la ré-inauguration du Temple de Jérusalem, rendu aux juifs. L’épisode historique d’Hanouka remonte au IIe siècle avant Jésus-Christ. Le roi grec Antiochus IV a interdit le judaïsme et consacré le Temple aux dieux de la Grèce antique.

Cette hellénisation forcée est rapportée dans le récit de la révolte juive, communément appelée la Révolte des Maccabées. Afin de mettre un terme aux persécutions endurées

Pendant huit jours, les juifs du monde entier se retrouvent chaque soir pour fêter Hanouka et allumer les bougies d’un chandelier spécifique à huit branches, appelé hanoukkia. C’est pour cette raison qu’on l’appelle la fête des Lumières. De gauche à droite de la hanoukkia, la tradition veut que soit allumée chaque jour une bougie supplémentaire, et que le chandelier soit installé près d’une fenêtre pour être visible.

C’est le rituel caractéristique de cette fête, autour duquel les familles chantent, jouent ou dégustent les mets d’Hanouka. L’histoire du chandelier fait référence au miracle de la fiole d’huile raconté dans la tradition rabbinique.

Jean Langoncet dit: à

@Il paraît que l’équipe de France n’a joué qu’une mi-temps sur deux.

Pressés de rentrer.

Pas mal de jeunes appelés de la dernière heure sur la pelouse du côté français, m’a-t-on dit ; mais la loterie que constitue les tirs aux buts sanctionne aussi l’expérience et le sang froid des joueurs les plus expérimentés, des « vieux » … de ce point de vue, l’entraîneur de l’équipe de France a semble-t-il offert ce soir aux jeunes recrues de l’équipe une expérience exceptionnelle qui pourrait s’avérer bénéfique dans quatre ans (le capitaine Mbappé sera alors âgé de 27 ans)

Par ailleurs, à en juger par ce qu’elle donne à voir ici, rose est une totale maboule ;
malgré tout, contrairement à ses allégations, il y a une justice en France, même si vu la prolifération des énergumènes en tous genres, cela pourrait sembler tenir du miracle

Jean Langoncet dit: à

Je ne suis pas l’auteur du commentaire qui précède

et alii dit: à

hard as it is to translate a text effectively from Yiddish to English, it’s even harder to do the reverse, because the translator needs to be very familiar with the way Jews spoke Yiddish in pre-war Eastern Europe, including the idiomatic expressions , proverbs and loshn-koydesh references they used in everyday parlance.

In his new Yiddish translation of the 1964 hit song “Downtown”, Yiddish scholar and bestselling author of “Born to Kvetch,” Michael Wex (aka Veksl) has hit it out of the ball park. Translating it as a tribute to its original singer Petula Clark who turned 90 last month, Wex manages to capture the spirit of the song, while simultaneously making it sound utterly Jewish and very funny. Yasher koyekh, Veksl!

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Petula Clark’s “Downtown” in Yiddish. “Born to Kvetch” author Michael Wex has written a brilliant Yiddish version of the 1964 hit song in honor of Clark’s 90th birthday, which Canadian singer-songwriter Geoff Berner performs wonderfully in this new YouTube video. Who else would think of rhyming “bossa nova” with the Polish city of Czenstochowa, and make it sound both funny and perfectly logical? Read the story ➤

et alii dit: à

Fred Stein photographed striking images of city life. Why haven’t we heard of him? When Fred Stein, a Dresden-born Jew, died in 1967, he left behind remarkable photographs of street life and portraits of renowned figures like Albert Einstein, Hannah Arendt and Fidel Castro, which he created thanks to his rare technical skill and his gift of speaking with his subjects.

“It was Hitler’s aim to crush artists such as Fred Stein, and ensure their art was never seen again,” said Rachel Stern, one of the photographer’s contemporary advocates. Stein ended up immigrating to France and then the United States, but despite his immense talent, never reached the recognition he clearly deserved. Now his son and admirers are working to pass on the gifted photographer’s oeuvre to a new generation. Read the story ➤
forward

et alii dit: à

La nouvelle biographie de Jerry Muller sur Jacob Taubes (1923-87), The Professor of Apocalypse , contient une grande partie des deux sortes de commérages. C’est un livre érudit et magistral qui examine bon nombre des courants de pensée les plus intéressants du XXe siècle en suivant la vie d’un penseur juif idiosyncrasique qui, bien qu’il ait peu écrit, a laissé un impact énorme sur l’Europe, les États-Unis et Israël en faisant dialoguer l’École de Francfort, les théologiens protestants allemands, les philosophes nazis, les intellectuels juifs de New York, les sectes ultra-orthodoxes et bien d’autres. Muller est fasciné non seulement par Taubes lui-même, mais aussi par la fascination que Taubes a exercée sur tant d’érudits, d’écrivains et de penseurs religieux parmi les plus sérieux du siècle précédent.

L’influence de Taubes fut souvent sombre et parfois fatale. Sa première épouse, Susan (née Feldmann) s’est suicidée peu de temps après avoir publié un roman confessionnel, Divorcer , relatant ses infidélités et son influence intellectuelle dominatrice. Il était
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/why-read-taubes

rose dit: à

Je connais bien la Révolte des Macchabées.

rose dit: à

Il n’y a pas de justice en France.
Et les Bleus, nommés ainsi, sont pour nombre important du Sénégal ou autre peuple africain. Et je peux dire au faux jean Langoncet, dénoncé plus tard par le vrai, que si, ces gens formidables -au métier difficile- qui met leur corps à rude épreuve- n’avaient pas été accueillis à bras grands ouverts, porte ouverte à double battants, sur notre chère terre de France, pour échapper à la misère endémique de leur continent, si ce n’avait été, alors la coupe du Monde serait attribuée à l’Afrique noire, pour venger leur race. Depuis quarante ans.

Argentina Mia, mi amoro ♥️✴️✊

rose dit: à

G du mal a dire les choses en raccourci :
Les Bleus sont blacks.
Quiconque sait voir le sait.

rose dit: à

Maintenant, que ms soit incapable de se réjouir le cœur léger et de chanter victoire, et que sa nature profonde hargneuse et aigrie baigne continuement dans le même brouet, c’est son problème. Je l’aurais bien prise dans mes bras.

Et, que je vous expose, continuellement, certaines formes d’analyse sur la géopolitique du monde contemporain, la Russie itou mon amour, et que cela n’atteigne pas l’orée de votre ciboulot, c’est votre problème : ma France aimée, cela ne va pas jusqu’au sentiment patriotique de défendre les Bleus.

rose dit: à

Et même pas du tout.
Le football, c’est un moyen de promotion sociale et rien d’autre que cela.
Et les salaires affichés sont honteux.

Si les petites canailles de Buenos Aires pouvaient cesser de nous piquer nos passeports, les carnets de voyages, portables, ordinateurs etc.à la gare centrale Retiro de Buenos Aires et se mettre à courir le monde, comme nous autres, ce serait un effet ultra positif de leur victoire à la coupe du monde 2022. Que leur liesse soit féconde.

rose dit: à

Il n’y a pas de justice en France.
Suffit d’envisager :
Les feminicides.
Les viols d’enfants.
L’impunité des puissants.

De lire faits divers et cold cases, et comment le Qatar a payé 580 millions de (euros, dollars ?) et une villa en Sardaigne pour innocenter le président du PSG et un comparse.

De savoir comment les violeurs peuvent sévir quarante ans et se faire choper après soixante dix ans, et comment les femmes sont tuées journellement par leurs maris, avec aujourd’hui en 2022, des commissariats où l’on dit « revenez demain matin », mais la femme est au tombeau, elle ne reviendra jamais demain matin : la personne est blanchie.

Il n’y a pas de justice en France : pour dire le contraire, j’attends de voir le nombre de féminicides chuter drastiquement et le nombre de viols disparaître totalement.

Jusque là, je clamerai « Il n’y a pas de justice en France ».

rose dit: à

Une des preuves qu’il n’y a pas de justice en France est la non réo.
Et tous les flics qui disent « revenez demain matin » a une femme qui est en danger de mort.uverture du procès de Omar Raddad qui n’a pas assassiné Ghislaine Marshall.

Agnès le Roux du Palais de la Méditerranée cold case et Sophie Toscan du Plantier en Irlande cold case aussi.

Je relaie Andrea Bescond pour deux raisons : solidarité féminine (les homosexuels/les ne savent rien, coupés qu’ils sont d’une moitié de l’humanité) et pour alléger sa charge : un faix porté à plusieurs est nettement plus léger, donc j’ai décidé d’être porte-à-faux, ce que je sais assumer, je le fais pour ma maman aussi.

rose dit: à

Une des preuves qu’il n’y a pas de justice en France est la non réouverture du procès de Omar Raddad qui n’a pas assassiné Ghislaine Marshall.

Agnès le Roux du Palais de la Méditerranée cold case et Sophie Toscan du Plantier en Irlande cold case aussi.

Et tous les flics qui disent « revenez demain matin » à une femme qui est en danger de mort.

Je relaie Andréa Bescond pour deux raisons : solidarité féminine (les homosexuels/les ne savent rien, coupés qu’ils sont d’une moitié de l’humanité) et pour alléger sa charge : un faix porté à plusieurs est nettement plus léger, donc j’ai décidé d’être porte-faix, ce que je sais assumer, je le fais pour ma maman aussi : rose, sherpa.
Comme je suis des enfants de Dieu, ma charge est légère et mon humeur joyeuse.

rose dit: à

relatant ses infidélités et son influence intellectuelle dominatrice

L’horreur double.
Octave Mouret en tient une bonne couche épaisse. Tout ce qu’il voit, il le baise. Quel pensum !

rose dit: à

Comment Gérard Philippe a -t’il pu se fourvoyer dans un tel rôle !

Comment un ou une réalisatrice peut imaginer que Vicky Krieps peut jouer Sissi après Romy Schneider ?

Fred Stein : rien ni personne n’est jamais enterré définitivement parce qu’il y a la résurrection des corps, un, pas besoin de bâche lorsque l’on se fait enterrer et deux, il y a grand nombre d’exhumation des trésors cachés. In fine, cela n’arrête pas.

rose dit: à

Jean Langoncet dit: à
Je ne suis pas l’auteur du commentaire qui précède

Ça doit être Alexia Neuhoff.

Hier, ma maman m’a dit sur le Vieux Port ne dis pas que tu es pour l’Argentine pck ils vont te jeter dans le Vieux Port : je l’ai dit chez Boulanger et à Leroy Merlin. Saufe.

Avant cela, devant le magnifique père noël gris offert à elle pour Noël par son aînée (80 cm de haut sur 30 de large), je lui ai demandé « elle t’a donné les réponses du Tribunal ? » Ma maman m’a répondu « Non, elle me prend pour un toupin ».

Je me suis marrée mais marrée…
Quelques temps auparavant, une dame m’avait dit « elle est intelligente votre maman ! ». Ma réponse je la garde pour moi.

Moi, je le sais +++ depuis septembre 2018. Avant ma mère vivait dans l’ombre.

Moi, je ne dis rien : au tribunal, je ne traîne pas ma maman : ce que je gagne est inouï !

Bonne journée mes petits chéris. Beaucoup de taf.

rose dit: à

surtout dans le cas de légères insuffisances physiologiquement préexistantes.
Bref les gens sont des cons, pour beaucoup d’entre eux hélas. C’est un fait.

Oui.
En soi, cela n’a rien de grave.
La seule difficulté est la persistance.
Parce que, lorsque tu deviens vieux et que, patiemment, tu ne t’es pas extrait petit à petit de ta connerie, et bien te voilà devenu un vieux con. Et là, c’est la totale.

Ceci dit, j’ai connu un mec (beau) trente ans, en courant, il est mort.

Courir c’est con sauf pour les kényans qui sont des gens exceptionnels.

rose dit: à

Ce qui caractérise ma mère c’est son intelligence, sa dignité, sa classe.
De plus, elle n’éprouve aucun besoin de venger sa race.

Pas pleurer faut.

Pas pleurer, je ne.

Beaucoup de douceur et multitude de bons moments.

Merci pour elle ♥️

rose dit: à

Noté Pas pleurer de Lydie Salvayre.

rose dit: à

renato dit: à
Pasolini, Évangile, affiner pour emmerder les emmerdeurs : lieux et scènes.

En Basilicate, la ville de Matera devient Jérusalem ; Barile (la scène du Sanhédrin est filmée dans la cour intérieure du château de Lagopesole), et dans les Sassi de Matera.
En Calabre : à Cutro (les dunes) et Le Castella (sur la plage du chateau la nouvelle de la mort de Jean-Baptiste est communiquée à Jésus) ;
Dans le Latium, à Tuscania, province de Viterbo (L’édifice où Satan conduit Jésus et le tente en l’invitant à se jeter en bas), et à Chia, hameau de Soriano nel Cimino (baptême) ;
Dans les Pouilles : à Ginosa dans la Gravina, Massafra transformée en certains lieux de Palestine ; Manduria, Castel del Monte (l’expulsion du temple) ; Gioia del Colle (Hérode et Salomé dans le château, la danse de Salomé dans l’aile nord de la cour du château) ; Santeramo in Colle (l’annonciation, une partie du discours des béatitudes) ;
En Sicile : vallée de l’Etna (tentations dans le désert).

Renato merci

rose dit: à

Janssen J-J dit: à
Uzbek Ystan dit à sa Doudoune : « Se jucher sur une planchette, c’est con. Déjà pour commencer je n’ai pas de planchette ».

C’est drôle pck hier soir, ai regardé, ai trouvé cela facile, plus que deux planches // et ai eu envie d’essayer.

rose dit: à

Je ne voudrais pas être à Paris ou à Marseille.
À Marseille, il y avait partout des vingtaine de cars de CRS qui attendaient la fin du match. Préfecture, Vieux Port, etc. Pire que pour une manif.

Marie Sasseur dit: à

Le Qatar, 2 millions d’habitants, 1.97 million d’immigrés.

Marie Sasseur dit: à

Et puis le Qatar et Paris, pour le foot, c’est kif kif, non ?

rose dit: à

1.97 million d’immigrés

O,O3 = les qata-rient.

Janssen J-J dit: à

comment partager une émotion collective mondiale et la déception des proches, quand on n’éprouve pas soi-même dans sa chair la moindre émotion ni le moindre intérêt pour cette affaire-là ? Vouloir exprimer une empathie avec des supporters à la peine plutôt que de les accabler de sarcasmes, de quoi est-ce le signe ? Voilà la question qu’on se pose avec Cyril Hanouna, à la veille d’une semaine
à venir lourde d’une histoire juive mouvementée. Il l’oubliera bien vite, rptv, la vie est toujours belle le lundi matin, malgré le jour cruel et le souvenir de la nuit. La teinte de l’aurore caillot prend les couleurs de l’incendie. Le froid s’en va. Bàv, et vive les cons, en espérant qu’ils soient de plus en plus nombreux à diminuer en nombre et en intensité (19.12.22_9.39)

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