de Pierre Assouline

en savoir plus

La République des livres
Electrisante Electre !

Electrisante Electre !

« Attention : certains scènes peuvent heurter la sensibilité des spectateurs »

On peut lire ce panneau depuis peu à l’entrée de la Comédie-Française. On se doute bien qu’un tel avertissement produit un double effet : à la fois stimulant ou dissuasif selon le public. On se renseigne alors auprès du personnel du théâtre pour savoir à quel degré la direction fixe le limite de l’insupportable : « Ni plus ni moins que pour les « Damnés » », envoûtant spectacle tout à fait supportable. Il est vrai que le même Ivo van Hove a assuré leur mise en scène, la première fois d’après le film de Luchino Visconti et la seconde d’après l’œuvre d’Euripide (484-406 av. J.-C.), en associant en une seule pièce Electre/Oreste. Ces épisodes des Atrides, Eric Ruf, l’administrateur général de la Comédie-Française, les résume en une seule phrase :

« Peut-on tuer sa propre mère lorsqu’il s’agit de venger la mort de son père ? »

Ce qui n’est pas faux, ce qui est même bien vu, mais tant l’argument d’Electre (413 av JC) que celui d’Oreste (408 av JC) ne suffisent pas à expliquer qu’elles nous parlent encore si longtemps après. Pour savoir ce que cette œuvre dit d’autre que ce qu’elle raconte, il faut vraiment la voir, l’entendre, l’écouter, la ressentir. La vivre, quoi. Et sur cette scène, c’est d’une force renversante tant l’énergie et la conviction que la troupe y met s’impose d’évidence.

Si Eschyle est le chantre de la fatalité, Euripide est celui des passions humaines, mais des passions si fortes qu’il serait vain d’espérer en triompher, si l’on en juge par les dix-neuf pièces de lui intégralement conservées sur les quelque quatre-vingt-douze qui lui sont attribuées. Ses personnages sont moins soumis aux décrets divins qu’animés par des émotions, et surtout une colère qui les dépasse. Ici en particulier, les deux exilés ruminant leur vengeance, l’un dans le dénuement boueux du monde rural, l’autre dans le luxe d’un palais, ne se posent pas en victimes. Ils ont besoin de déployer leur rage en développant des arguments qui nous font adhérer à leur point de vue. De quoi nous faire éprouver d’un même élan horreur et empathie malgré tout ce qu’il a de féroce dans sa radicalité. Ce sont bien des exclus, des dépossédés prêts à toutes les violences pour détruire l’autre, l’ennemi. Tous sont identifiés par des habits inspirés à la costumière par la Médée de Pasolini et le Stalker de Tarkowski.

Euripide, et bien plus tard Shakespeare à sa suite avec un génie égal, ont donné toute sa complexité à la tragédie. En regardant les comédiens se livrer à une émeute gestuelle méticuleusement chorégraphiée, on se dit que c’est ça, que ce devait être tout à fait ça, le fameux chœur conçu par Euripide. Ivo van Hove a su faire revivre l’intensité originelle de la pièce, sons sens, ses enjeux, sa tension permanente car il a fait du chœur un personnage à part, qui compte dans l’économie de la tragédie. ; il s’y intègre parfaitement, de même que la musique. On ne saurait trop louer le grand talent du trio Xenakis, du quatuor de percussionnistes, leur présence inouïe tout au long de la pièce lui conférant une indispensable couleur sonore, tout à leurs majestueuses timbales, gongs, bols tibétains, crotales, crécelles, flûtes, marimbas, disposés de part et d’autre de la grande boite noire figurant un trou noir au centre d’un décor-paysage, monde terreux où l’on se vautre avec résignation.

La damnation n’est-elle pas le propre de la condition humaine ? Tout dans la pièce mène à cette réflexion. L’humanité, c’est cette fange. Pas de rédemption à espérer ni de purification. On reste dans la saleté. Tous permettent de s’approprier la rage d’Electre et de compatir à la folie d’Oreste, à sa condamnation à mort lorsque Athéna l’envoie devant le tribunal de l’Aréopage pour mettre un terme au cycle de la violence. On aimerait citer toute la troupe qui participe de cette réussite, avec une mention particulière à l’époustouflante Suliane Brahim, saisissante dans le rôle-titre.

« ORESTE : Pour moi, puisqu’en tout cas je dois mourir, j’entends d’abord faire souffrir mes ennemis, perdre à mon tour tous ceux qui m’ont perdu, faire gémir ceux qui ont causé ma misère. Je suis né fils d’Agamemnon, qui commanda la Grèce pour avoir été choisi d’elle, et non comme un despote, quoique sa force fût celle d’un dieu : que je n’aille pas le déshonorer par une mort bonne pour un esclave »

Le texte d’Euripide (Tragédies complètes,tome II, 768 pages, 10,80 euros,  Folio classique), rendu en majesté par la traduction de l’helléniste Marie Delcourt-Curvers, a été respecté. Ce qui, manifestement, n’a pas empêché le metteur en scène d’interpréter très librement certains passages. Pas d’émasculation à proprement parler dans le texte à l’épisode III ; mais il y a bien une émasculation dans un bain de sang sur la scène lorsqu’Oreste coupe le sexe de l’amant de sa mère sur son cadavre avant de balancer le morceau (une généreuse prothèse, rassurez-vous) à la figure du chœur (d’où l’avertissement à l’entrée du théâtre).

Il paraît que les tragiques grecs souffrent d’une mauvaise réputation synonyme d’un ennui de naphtaline. Il faut louer la direction de la Comédie-Française de braver cette méchante légende qui a longtemps destiné le répertoire antique aux universitaires, aux spécialistes et aux élèves du secondaire trainés de force par leurs profs. Grâce à l’intelligence du metteur en scène dans sa façon de nouer Electre et Oreste pour restituer tout ce que les Atrides ont encore d’actuel et de brutal, au plus près de la folie à l’œuvre dans ce matricide au creux d’une orgie de boue et de sang ; grâce à sa liberté d’esprit et à sa capacité d’invention pour en bousculer le montage et placer l’action dans l’urgence ; grâce à sa fidélité à Euripide lequel n’a jamais cessé d’inscrire ses héros dans le réel, après le coup d’éclat des Damnés  il y a trois ans (autre matricide formant comme un diptyque de la damnation avec Electre/Oreste), le pari est gagné dans un sombre éclat, une fois de plus. On ne saurait trop recommander ce spectacle, y compris aux âmes sensibles.

la Comédie-Française jusqu’au 3 juillet en alternance, en direct dans 300 salles de cinéma Pathé live et fin juillet au théâtre antique d’Epidaure (Grèce)

(Photos de répétition Jan Versweyveld)

Cette entrée a été publiée dans Théâtre.

1256

commentaires

1 256 Réponses pour Electrisante Electre !

D. dit: à

Si vous vous êtes pris au sérieux en écrivant ce que vous avez écrit, Delaporte, vous êtes un pécheur.

D. dit: à

J’ai du sang noir même si c’est pour moi extrêmement ancien (dans l’Antiquité) et j’en suis fier. J’ai en effet plusieurs ascendants nubiens de sang royal.

Delaporte dit: à

D, je pense que tout le monde aura compris que c’était de l’humour de grand catholique. L’humour n’est pas interdit par la religion. Dans un traité, saint François de Sales admet qu’on puisse être ironique, par tension de l’esprit qui tend à se déployer avec sensibilité. C’est tout ce que je demande. Je n’ai pas jeté un sort au royal baby, j’ai juste comparé avec ses ancêtres, ses oncles, ses grand-père et grand-mère. La prophétie est simple, s’agissant d’une altesse royale de cet acabit.

Clopine dit: à

Jazzi, les artistes ne sont pas dupes de ce que le gouvernement dit des gilets jaunes. Il les fait passer pour des antisémites, des casseurs, des dangereux révolutionnaires. Or, dans leur majorité, les gilets jaunes sont… une sorte de foule sentimentale…Même si dans leurs rangs se glissent des subversifs…

Voilà en résumé ce que disent les artistes dans « nous ne sommes pas dupes ». On peut en discuter, je sais que toi, tu es à la fois blessé par la violence des manifestations « gilets jaunes » sans du tout te reconnaître une quelconque affinité avec ce « petit peuple » qui lutte pour que leur indéfectible « bonne volonté » (ce son des gens qui bossent dur, ont une voiture, des rêves modestes, mais se sentent agités à la fois par l’inquiétude engendrée par notre fin de civilisation et par la précarité de leurs situations personnelles) que leur traditionnelle résignation (ce sont des gens qui sont soumis à leurs patrons, ne sont pas syndiqués, il a fallu vraiment qu’ils subissent beaucoup pour qu’ils commencent à s’indigner et par là même, commencer à évoluer dans leur tête) leur bonne volonét et leur résignation originelle ne se heurte pas à la morgue du capitalisme, si bien représentée par Emmanuel Macron.

et alii dit: à

it: 7 mai 2019 à 10 h 27 min
je ne suis pas dupe de vos questions ni de vos réponses bonne journée

Clopine dit: à

… A part ça, rdéliens, chance ! Vous avez la primeur du titre du nouveau documentaire de Beaubec Productions, ça vous dit ?

C’est l’histoire d’un verger dans le pays de Bray,

et ça va s’appeler « TANT QU’IL Y AURA DES POMMES »

(je me dis que ce titre fonctionne, qu’on ait la référence cinématographique qui permet de comprendre le détournement, ou pas : ai-je raison ?)

et alii dit: à

7 mai 2019 à 10 h 56 minmerci clopine d’avoir esquissé une explication

et alii dit: à

: ai-je raison ?)OUI,ce titre me plait beaucoup

Jazzi dit: à

« et alii dit: 7 mai 2019 à 10 h 06 min
Réponse de quelques Gilets jaunes à l’appel des artistes «Nous ne sommes pas dupes». »

Avoue, Clopine, que, présenté ainsi, ce n’est pas très clair ?

D. dit: à

Il a toujours été difficile de définir le macronisme mais le temps passant on peut au moins le définir par sa capacité de nuisance.

D. dit: à

On annonce aujourd’hui des mesures en faveur de la biodiversité.
Il y a 3 jours on a laissé 20000 personnes du « Technival » prendre possession illégale d’un secteur du parc naturel régional du Limousin, piétinant le sol jusqu’à le transformer en boue, éradiquant toute flore sur plusieurs hectares, chassant tout animal par les murs d’enceintes diffusant une musique infernale audible à 5 km à la ronde.

Qui dit mieux ?

Jazzi dit: à

« je sais que toi, tu es à la fois blessé par la violence des manifestations « gilets jaunes » sans du tout te reconnaître une quelconque affinité avec ce « petit peuple » »

Tu ne sais pas grand chose, Clopine, concernant mon point de vue. D’ailleurs celui-ci n’est pas arrêté. Je me pose bien des questions, je suis allé plusieurs fois sur le terrain des manifestations, j’ai même parlé avec des Gilets jaunes, et vous en ai rendu compte. J’ai esquissé aussi un semblant d’analyse en distinguant les trois principales forces en présence, leurs caractéristiques et leurs divergences : Gilets jaunes, Blacks Blocs, pilleurs de banlieue.
Il semble aussi que la frontière entre les deux premiers groupes soit de plus en plus poreuse.

et alii dit: à

Tu ne sais pas grand chose, Clopine,

ah, la dictature des identités!

Jazzi dit: à

ah la pourriture des corbeaux patentés !

et alii dit: à

Cette expérience est une nouvelle preuve de l’intelligence exceptionnelle des corbeaux
caractéristiques fascinantes du corbeau. Animal unique et riche en capacités intellectuelles, il fait l’objet de nombreuses études pour tenter de décrypter toute l’étendue de ses facultés mentales. Si nous savions qu’ils étaient déjà capables de fabriquer des outils par l’assemblage de plusieurs composants, une nouvelle étude nous dévoile aujourd’hui qu’ils peuvent également planifier jusqu’à 3 étapes à l’avance lors de l’utilisation de ces outils. Explications.
https://dailygeekshow.com/corbeaux-outils-etapes/

Jazzi dit: à

« caractéristiques fascinantes du corbeau »

Oui, notamment dans son art d’envoyer des lettres anonymes, et alii, ne pas oublier cette admirable faculté !

Jazzi dit: à

Clopine disparue

Pourrais-tu nous dire ce que Clopin, « brave bonhomme un tantinet de gauche », et Clopinou, qui a fait le choix professionnel de penser, pensent des Gilets jaunes, Clopine ?
Ainsi, au-delà de tes certitudes, pourrions-nous mieux aborder à la complexité des choses.

Marie Sasseur dit: à

« lettres anonymes, et alii, ne pas oublier cette admirable faculté ! »

Et il en connaît un rayon dans le genre, le jazė, ce sinistre renard gay.

Marie Sasseur dit: à

Jean Vanier auquel E. Carrère avait rendu un discret hommage dans son « royaume », à la fin de son récit, de mémoire.

Paul Edel dit: à

Jazzi contre le bobo écolo militant- cinéaste,une seule possibilité :la fuite!t auras jamais raison contre quelqu un qui sait mieux que toi ce que tu penses

et alii dit: à

peste soit l’opinion de savoir montaigne

Patrice Charoulet dit: à

Je désapprouve les signataires du swow-, paru dans le torchon « Libé », sur les révolutionnaires jaunes-rouges-noirs du samedi.

Et je rappelle quelques avis antérieurs sur cette engeance :

Les révolutionnaires brûleraient volontiers une maison pour se faire cuire deux oeufs frais.
(Jacques Mallet du Pan)
*
Le gouvernement populaire n’est qu’une tyrannie convulsive. (Benjamin Constant, 1815)

*
Nos plus ardents révolutionnaires puisèrent leur haine de la société dans des disgrâces de nature ou dans des infériorités sociales. ( Chateaubriand)
*
Ce n’ est pas de la haine que les hommes éclairés ressentent pour la Révolution, c’ est un profond mépris. (Bonald)
*
Des sottises faites par des gens habiles, des extravagances dites par des gens d esprit, des crimes commis par d’ honnêtes gens, voilà les révolutions. (Bonald)
*
(En France, en 1793) Je me trouvais transporté chez un peuple de cannibales. (Charles de Lacretelle, 1842)
*
On ne décapite pas impunément toute une société. (Lamartine, 1847)
*
Toute révolution a pour corollaire le massacre des innocents. (Baudelaire)
*
Pendant les six semaines qui séparent le 22 prairial du 9 thermidor, tout le monde semble pris de folie ; la mort est partout ; la justice (!) fauche comme une épidémie. (Maxime Du Camp, 1877)
*
Le jacobinisme est le chef-d oeuvre de la raison pure et de la déraison pratique. (Taine)
*
La France a été saccagée par une bande de malfaiteurs. (Taine)
*
Le jacobinisme était la religion du vol et du meurtre. (Taine)
*
*
L imbécile vandalisme des « géants de 89 »… (Bloy, 1900)

*
Avant fait un nombre prodigieux de sottises, la Révolution en a fait dire encore plus. (Jacques Bainville)

*
L émeute, c est quand le populaire est battu : tous des vauriens ! La révolution, c est quand il est le plus fort : tous des héros ! (Victorien Sardou)
*
Le style prudhommesque de l Histoire des Girondins de Lamartine fait suite au style pédantesque et déclamatoire des canailles de la Révolution française. (Claudel, 1941)
*
Faire une révolution, c’ est partir en guerre contre l argent des autres. (Malcolm de Chazal)
*
Les révolutions font perdre beaucoup de temps. (Montherlant)
*
Les hommes les plus humains ne font pas les révolutions : ils font les bibliothèques ou les cimetières. (Malraux)
*
Qui trop embrase mal éteint. (Matthieu Galey, 1971)

et alii dit: à

vanier sur le monde:: « Le monde sera changé par les gens humiliés et rejetés. »
j’ai un jour pris en stop^un garçon de chez lui;une centaine de kiolomètres,il me raconta
depuis mon voyage en grèce où j’ai pris des autostoppeurs en sortant d’Epidaure j’en ai toujours pris

Jazzi dit: à

Un Jazzi ne se rend pas, Paul !
Pour l’instant, il semble qu’Allbert-Clopine ait disparue ?

christiane dit: à

Pour celui qui donne gratuitement…
De Salvatore Satta Le jour du Jugement, cette impression condensée dans la deuxième partie, très courte, tout juste une page !
« Pour se connaître, il faut dérouler sa vie jusqu’au bout {…], il importe qu’il y ait quelqu’un pour vous raconter à vous-même et aux autres, comme dans un jugement dernier. […] »
Ce que vous offrez dans cette belle page, un peu funèbre, ce cadeau, je l’ai reconnu p.88 de mon folio (mais là c’est en Sardaigne):
« Le raisin de pergola (c’est ainsi qu’on le nomme) n’a rien de commun avec le raisin des vignes. Il a la beauté glaciale de l’albâtre, sans saveur ou parfum, et les guêpes elles-mêmes le dédaignent car il n’a jamais connu le soleil. N’empêche que Don Sebastiano soignait la pergola, la taillant comme il savait seul le faire, émondant les sarments interminables enveloppant les soutiens, car ce raisin ne donnait pas de vin, il remplissait une autre fonction importante : à savoir que, les vendanges achevées, il servait « à faire des parts », comme on disait, c’est-à-dire aux cadeaux pour les amis. Au vrai, Don sebastiano n’avait point d’amis, personne n’avait d’amis à Nuoro, mais la coutume voulait que qui a doit donner, ne fût-ce que pour bien montrer qu’il a, et au surplus il n’est pas dit qu’il n’y eût là quelque souvenir d’une communauté antique, agricole ou pastorale. Don Sebastiano en personne, au milieu des enfants, montait sur une échelle, de quoi mettre Donna Vincenza en état d’anxiété, et coupait les grappes pour les poser sur les paniers que ses fils lui présentaient à tour de rôle, les bras levés, les plus petits grimpant comme ils pouvaient entre ses jambes. »

Merci pour le panier…

et alii dit: à

il semble qu’Allbert-Clopine ait disparue ?
reviendrait sans « e »

Clopine dit: à

Jazzi, j’étais occupée, pardon. Clopin a une méfiance « instinctive » des Gilets Jaunes, et ne sort pas de sa revendication de priorité, à savoir les soucis écologiques avant tout le reste.

Clopinou a une analyse beaucoup plus poussée, et complexe. (je ne comprends pas tout tout tout). Disons qu’il fait coïncider la « complexité » des Gilets Jaunes, le « brouillage » que l’inorganisation et le manque de repères politiques confère à ce mouvement, au côté « protéiforme » du néo-capitalisme. Les deux se répondraient, en quelque sorte, si j’ai bien compris (ce qui n’est pas sûr du tout). En tout cas, il estime que c’est un des tout premiers réels soulèvement populaires depuis 1948, avant même celui de 68.

Pas mal de ses camarades « planchent » sur ce mouvement, comme si c’était pain béni pour les sociologues, anthropologues, philosophes voire même économistes – une « matière à penser » le réel. Mais en tout cas, Clopinou a la générosité de la jeunesse envers les démunis. Et, plus que d’une revalorisation du smic, c’est de pensée que les Gilets Jaunes sont démunis, comme la majorité de ses contemporains, estime le Clopinou.

La récente décision du Brésil de supprimer les collèges universitaires de sociologie et philosophie (les deux matières premières du Clopinou) ne le fait pas changer d’opinion là-dessus. Il est vrai que c’est assez pathétique, quelque part.

rose dit: à

Clopine dit: 7 mai 2019 à 10 h 56 min
Jazzi, les artistes ne sont pas dupes de ce que le gouvernement dit des gilets jaunes. Il les fait passer pour des antisémites, des casseurs, des dangereux révolutionnaires. Or, dans leur majorité, les gilets jaunes sont… une sorte de foule sentimentale.

j’adore 😊👌👏

Mais ouo : le terme colle parfaitement bien.
Une foule sentimentale.
Comme à la foire du trône.

Jazzi dit: à

Oui, Patrice Charoulet, mais là vos auteurs ils sont tous un tantinet de droite. Pour bien faire, il faudrait citer aussi ceux qui sont un tantinet à gauche !

et alii dit: à

About: Myriam Revault d’Allonnes, La faiblesse du vrai. Ce que la post-vérité fait à notre monde commun, Seuil
gare aux gourous

Chaloux dit: à

Charoulet, c’est le crétin à idées. Un pauvre type qui a connu Machin et mouille maintenant dans son vieux slip. Où est-il question de révolution?

Jazzi, d’abord il faut voter. Ensuite chacun se détermine. Clopinde la reine des dindes regarde les gilets jaunes parce qu’elle regarde le doigt. La question n’est pas là. La question c’est celle du totalitarisme en marche appuyé par Assouline. (L’opportunisme maladif est beaucoup plus visible -et inconfortable- en temps de crise. Evidemment.)

Jazzi dit: à

« En tout cas, il estime que c’est un des tout premiers réels soulèvement populaires depuis 1948, avant même celui de 68. »

Qu’il aille donc un peu sur le terrain. Moi, ce qui m’a frappé, dès les deux premiers actes à Paris, c’est l’absence, l’indifférence du « peuple de Paris » pour le « peuple des ronds-points ». Depuis, les Parisiens sont de plus en plus agacés. Le 1er mai, tout un tas de garçons de cafés, de serveuses, de vendeurs et vendeuses, prêts à travailler et à être payés doubles ont été priés de rester chez eux. Si c’est une révolution, elle est essentiellement dans l’entre-soi. C’est assez étrange à voir à Paris et dans les grandes villes, et, dans mon souvenir, ça n’a vraiment rien à voir avec mai 68…

Marie Sasseur dit: à

Je comprends d’un seul coup d’un seul a lire le contentement de Clopine, les effusions des candidates retenues par le paysan de l’amour est dans le pré pour changer leur life et leur méconnaissance amusante et des fois un peu bébête, du milieu naturel.

rose dit: à

Isidore de Windsor

Les grandes têtes molles que j’ affectionnerais ?

Aurai pu choisir Nector ; cela rime aussi. Mais c’ est le majordome de Moulinsart.

rose dit: à

le milieu naturel.
la question à se poser est suis- je assez proche de la nature pour vivre avec un paysan ?
Doit être bio. pck s’ il emploie le round up, c’ est divorce assuré.

Jazzi dit: à

« foule sentimentale », je veux bien, mais la liste la plus jaune aux européennes semble être celle de Francis Lalanne. Madre Mia ! Vous irez danser sans moi, Clopine et rose…

Marie Sasseur dit: à

Moi je trouve que cette emission est l’une des rares du registre comique du paf.

Marie Sasseur dit: à

Et ces candidates au vert, feront peut être un jour des films, comme Clopine. Qui sait.

Marie Sasseur dit: à

Michel Houellebecq qui a quelques amis paysans en Normandie, comme il le raconte dans Sérotonine, avait aussi trouvé cette émission de Karine Le Marchand, tres divertissante, et il avait bien aimé.
Au début c’etait super bien, je ne regarde plus tres souvent, car maintenant c’est trop fabriqué pour l’audimat.

Jazzi dit: à

J’ai oublié aussi de dire, Clopine, que je suis allé voir le seul film documentaire de Ruffin sur les Gilets jaunes. J’en ai parlé ici, sans aucun échos, sinon celui de rose. Alors qu’il y avait pourtant matière à débat…

Delaporte dit: à

« J’en ai parlé ici, sans aucun échos, sinon celui de rose. »

Moi-même, Delaporte, j’en ai parlé. Cf. ce qu’en dit Godard dans une interview récente. Godard dont le prochain film sera à propos des gilets jaunes. A suivre.

Chaloux dit: à

une sorte de foule sentimentale.

Pauvre sotte, c’est de la démocratie qu’il s’agit.

hamlet dit: à

évidemment il y a un grand nombre de pensées importantes, mais il faut bien, finalement, qu’il y en ait une plus importante que toutes les autres… la logique l’impose !

hamlet dit: à

comme cette idée serait plus importante que toutes les autres idées alors tous les humains s’accorderaient pour la défendre, bien sûr…

hamlet dit: à

à l’inverse une idées sur laquelle tous s’accorderaient pourrait être considérée comme la pensée la plus importante, dans la mesure où l’ensemble des autres idées, moins importantes, font l’objet de débats.

rose dit: à

L’amour est dan le pré ?

Mais c’est une émission tragique, proche du théâtre antique.
Les trois règles de bienséance s’appliquent, et derrière le rideau, tous les coups, les plus bas sont permis.

Être paysan aujourd’hui, au moment de l’Europe et de ses quotas, c’est une gageure.

Delaporte dit: à

Pour ceux que ces interviews récentes de Godard intéressent, vous pouvez les lire sur le site « Sollers Pile et Face ».

Delaporte dit: à

Et le dernier opus de Godard est toujours visible sur Arte en podcast. Une merveille.

hamlet dit: à

c’est dans cette disposition d’esprit que le général Stumm von Bordwerhr était un jour entré dans une bibliothèque, avec l’objectif d’y trouver l’idée la plus importante sur laquelle tous s’accorderaient…

hamlet dit: à

pour l’aider dans cette recherche de l’idée la plus importante le bibliothécaire lui avait donné, non pas une bibliographie, mais la bibliographie de toutes les bibliographies…

hamlet dit: à

et c’est là que le pauvre général Stumm s’est retrouvé confronté à la fois au paradoxe de Russell sur les ensembles qui n’appartiennent qu’à eux-même et aussi au théorème d’incomplétude de Gödel.

hamlet dit: à

en effet, pour trouver l’idée la plus importante de toutes les idées on ne peut se référer non pas à une bibliographie (sinon nous aurions déjà trouvé l’idée la plus importante) mais qu’à une bibliographie de toutes bibliogrpahies…

hamlet dit: à

car comme le dit Russell lui-même « aucune totalité ne peut contenir des membres qui ne sont définissables que dans les termes de cette totalité, ou des membres qui impliquent ou présupposent cette totalité. »

hamlet dit: à

ce paradoxe à l’air idiot comme ça, mais il représente la raison pour laquelle les hommes n’ont jamais pu trouve une idée plus importante que les autres sur laquelle ils s’accorderaient.

hamlet dit: à

d’où la tragédie grecque…

hamlet dit: à

pour Musil Le résultat du théorème d’incomplétude de Gödel où il ne peut exister de système axiomatique dans lequel toutes les vérités mathématiques pourraient être démontrées était aussi vrai pour les mathématiques que dans le monde des idées, notamment des idées philosophiques.

hamlet dit: à

Musil est le seul auteur ayant eu l’idée grandiose d’appliquer l’incomplétude de Gôdel au monde des idées.

hamlet dit: à

et s’il n’y avait qu’une chose à retenir de Musil ce serait celle-ci…

MC dit: à

Sans qu’on y soit pour rien,grande séance hautement comique d’autoridiculisation Clopinienne. Jacques Barozzi fait ce qu’il peut pour la modérer, mais la Dame est entêtée. Ses analyses sont un improbable croisement quelque part entre une gauche de guerre froide et un post-soixante-huitardisme, mais ce n’est pas grave. Cela fait du bien de rire un peu…

et alii dit: à

A hidden Cupid in Vermeer’s Girl Reading a Letter at an Open Window, one of the world’s most famous paintings, is set to resurface on the canvas after two and a half centuries behind a layer of paint. During restoration work, conservators discovered, to their surprise, that the naked figure—which dominates the upper right section of the picture—was overpainted long after the artist’s death.

D. dit: à

Selon le premier ministre, le pouvoir d’achat aura augmenté de 2 % en 2019.
Annonce faite au moment où les prix des carburants atteignent des sommets.
Ce point de revendication initial des gilets jaunes, à l’origine des désordres considérables observés depuis novembre, n’ayant pas même été traité par la simple instauration d’une taxe flottante.

D. dit: à

Condescendance méprisante ou mépris condescendant ?

Delaporte dit: à

Jacuzzi, vous avez pris connaissance des dernières interviews de Godard ? Vous devriez, vous le quasi-esthète, le presque cinéphile, pratiquement journaliste…

D. dit: à

En collant les quasi-presque-pratiquement on doit bien obtenir un complètement quelque chose, non ?

D. dit: à

La soit-disant progression de 2 % du pouvoir d’achat devant être constatée en fin d’année 2019 sera en réalité d’une trentaine d’euros par adulte en moyenne.
Cette trentaine d’euros sera engloutie par les +30 centimes par litre de carburant pour les familles rurales ou de périphérie urbaine qui font 2 pleins par mois. C’est à dire la plupart d’entre elles. Et ne parlons pas de celles qui se chauffent au fioul (les vilaines !).
Bilan : avec 1 % d’inflation bien réelle : perte de pouvoir d’achat.
Il fallait bel et bien instaurer la taxe flottante. Ils ne l’ont pas fait parce qu’elle coûte cher.

Janssen J-J dit: à

Il se passe plusieurs choses, ce soir, si je puis me permettre de les énoncer.
1 – J’ai toujours eu de la sympathie à l’égard du mouvement des gilets jaunes, car ce mouvement a constitué une modalité d’action protestataire inédite en notre pays. Il est resté longtemps irrécupérable, mais à mes yeux, il n’a pas à être représenté dans une enceinte européenne : les Lalanne et autres Chalançon et Helgen sont ridicules, ils n’ont décidément rien compris à ce qui leur est arrivé.
2 – Je n’ai pas voté pour Macron au 2e tour de la présidentielle, car j’ai toujours su qui était cet homme, pourquoi il n’était pas de mon monde ni ne partagerait de la moindre de mes propres valeurs, ou de ce qu’il en reste. J’ai voté blanc au deuxième tour et n’ai jamais changé d’avis sur ce que représente cet homme et son mouvement à la tête de l’Etat depuis deux ans, bien au contraire, et ce, en dépit de sa gestion très opportuniste de la crise et de son immense besoin d’être aimé, à quoi se résume sa présidence pour le moment. Je ne pense pas que la rdl ait jamais roulé pour ce type-là, ni d’ailleurs pour les goupil et autres cohn-bendit. Ne faisons pas de mauvais procès.
3 – Je ne crois certainement pas aux prétendues convictions européennes écologistes de Manuel Macron et de la lamentable Mme Loiseau. Car on naît écologiste européen pauvre, on ne le devient pas au dernier moment depuis l’ENA…, l’œil fixé sur l’année 2022.
4 – Je suis tenaillé entre deux douleurs, a) – le constat de la « fin de l’Europe » telle que j’en ai aimé l’idée et vécu la difficile construction durant 50 ans, b) – la certitude qu’elle ne reconstruira jamais autour d’une idée forte de la défense de la transition écologique et de la biodiversité contre des puissances impériales bien décidées à en faire capoter l’enjeu, comme s’il n’était qu’une lubie (USA et Chine).
5 – Je suis surtout atterré par l’obscénité de l’attitude obstinée des têtes de listes de gauche + ou – écolo franchouillardes qui préfèrent toutes aller au casse-pipe plutôt que de s’unir, histoire d’avoir au moins 5 députés… Comment peut-on croire, à moins d’un mois des élections européennes, au sérieux des candidatures des glucksman, aubry, jadot, hamon, brossat, arthaud, lagarde, bourg et sanchez (*en dehors des Thérèse Delfel, une mémère décroissante par ailleurs bien sympathique) ?
6 – Ergo… eh bien, non… il m’est impossible d’aller aux b.-urnes cette fois-ci, comme on allait jadis aux p.-urnes. Et aucun des conseils avisés des erdéliens ne me convaincra de mon erreur citoyenne, je le crains, à moins que ne s’ébrèchent icite des talents particuliers… Pour l’instant, ce n’est certainement pas là que j’irions les détecter, ces petits génies de l’influence électorale, planqués derrière la porte.

Clopine dit: à

Mais si vous avez envie de participer au sauvetage de ce qui peut encore être sauvé, JJJ, c’est bien les élections européennes qui peuvent en être le lieu. Songez que la PAC s’y décide : et que c’est là le seul levier que l’on puisse actionner pour mettre fin à l’agriculture industrielle. Ce seul argument qui vient se poser sur une balance ou, sur l’autre plateau, les cadavres des 70% d’insectes disparus ces trente dernières années, devrait normalement conduire tous les européens aux urnes, et avec l’unique pensée d’arrêter enfin le massacre.

le reste, ma foi, le reste n’est que littérature, et vapeurs de gosses de riches.

Janssen J-J dit: à

J’entends bien votreargument,… et je peux tenir le même genre de raisonnement sur la reconstruction d’une PAC plus écolo. Mais concrètement, voyons, croyez-vous que l’un.e des 6 ou 7 têtes de c. que j’ai mentionnés soit convaincu par ce que vous dites, et assez fin.e pour vouloir participer à un super groupe européen assez puissant pour vouloir défendre ce seul objectif ? Allons donc, vous savez bien qu’ils préfèreraient tous crever sur place plutôt que de s’allier, tant ils n’ont aucune conviction transcendante à leur petite espérance de vie en politicaillerie interne.

Clopine dit: à

Vous leur donnez raison en n’allant pas voter, JJj!

et alii dit: à

y a t- il beaucoup de matricides ? en France,en Europe,en Amériqure ?

et alii dit: à

Tuer la figure maternelle. Un precepte psychanalytique très fort abordé ici à travers le prisme de la métaphore. Pas de meurtre sanglant à prévoir, mais de sévères volées de mots crachés à la figure du fils et de la mère tout au long du film. La raison du conflit ? Il n’est jamais clairement défini. L’enfance douloureuse, le divorce des parents, l’homosexualité… autant de motifs développés en filigrane mais jamais énoncés nettement comme causes de la colère volcanique de Hubert envers sa mère. Qui a raison ? Qui a tort ? Comme toujours chez Dolan, la victime se confond avec le coupable. L’ado se veut sensible, capricieux, puéril, attachant, quand la mère se fait égoïste, touchante, sympathique. Une pelote emmêlée de troubles, de traumas, d’émotions fortes. L’adolescence finalement ?
wiki

Ed dit: à

« J’ai du sang noir même »

Ôte ton slip qu’on vérifie.

(Pardon).

renato dit: à

Demain anniversaire de Pynchon…

renato dit: à

C’est plutôt con ne pas voter, Janssen — d’ailleurs, je me souviens que c’était JC…. qui faisait ici de la propagande pour cette option ; mais bon, probablement vous n’avez pas d’enfants : « après vous le déluge », donc.

Delaporte dit: à

Pour être plus précis : Pynchon va avoir 82 ans.

D. dit: à

Ed dit: 7 mai 2019 à 18 h 16 min

« J’ai du sang noir même »

Ôte ton slip qu’on vérifie.

(Pardon).

Ça y est. Du harcèlement sessquouel. Enfin !!

(non je déconne…)

hamlet dit: à

« La damnation n’est-elle pas le propre de la condition humaine ? (…) On reste dans la saleté. »

désolé mais je ne comprends pas.

un coup vous dites que c’est le propre et trois mots plus loin que c’est le sale.

c’est propre ou sale mais pas les deux !

mon Dieu quelle misère…

hamlet dit: à

ok je viens de comprendre, en fait rester dans la saleté c’est le propre, alors que si ce n’était pas le propre on resterait dans la propreté.

ben oui c’est ça la tragédie grecque, des histoires où on lave son linge en famille pour qu’il soit plus sale.

je veux dire que logiquement quand le linge est sale on le lave pour le rendre propre.

alors que dans la tragédie grecque, au départ le linge est propre et quand quand ils le lavent en famille il devient sale.

D. dit: à

Tu nous les broutes menu, hamlet.

bouguereau dit: à

la tragédie pour keupu c’est son calbut sale..à part ça

hamlet dit: à

« Si Eschyle est le chantre de la fatalité, Euripide est celui des passions humaines »

cette affirmation est très problématique.

parce qu’elle laisse supposer que les passions humains ne sont pas une fatalité.

c’est là une vision quelque peu optimiste de la nature humaine.

en vérité c’est bien tout le contraire dans la mesure où cette nature que l’on dit « humaine » est en elle-même une fatalité, pour ne pas dire une malédiction, un fardeau auquel les êtres essaient d’échapper en se prétendant « humains ».

bouguereau dit: à

Demain anniversaire de Pynchon…

c’est pas mal quelquefois..mais c’est souvent trés trés chiant souvent..comme bobe dilanne en gros..qu’on lui donne le nobel et qu’on en parle pus

Janssen J-J dit: à

17.45 @ Vous leur donnez raison en n’allant pas voter,…
(et vous donnez un boulevard aux populistes de droite ou d’extrême droite, et aux nationalistes, etc… je sais, je sais, je sais, je sais…)
https://www.youtube.com/watch?v=orDR4JA91F4

18.32 @ probablement vous n’avez pas d’enfants : « après vous le déluge » donc.
(J’ai fait le choix de ne pas avoir d’enfants il y a 30 ans, après que nous ayions délibérément décidé d’un avortement dont je ne suis pas fier, mais qui s’expliquait à l’époque par le fait que la vasectomie était impraticable en France. Nous avons toujours été malthusiens, eu égard aux ravages de la croissance démographique exponentielle sur cette terre, dans un moment où nous n’avons jamais été leurrés par les billevesées du babyboom français. Je sais, je sais, je sais… bien que c’est une question totalement taboue, que personne ne veut jamais aborder de front ici.
Par ailleurs, je ne vois pas le rapport avec « après moi, le déluge »… Je ne vous permets pas d’insinuer cela, et pourrais facilement vous démontrer la cohérence de mon attitude par rapport aux incohérences de la masse pondeuse, et peut-être de la vôtre… Que celles et ceux des bonnes consciences aisées qui ont des enfants et petits enfants nous expliquent en quoi aller voter pour n’importe qui aux européennes irait améliorer le durée de leur survie sur cette pauvre planète condamnée par le dérèglement climatique.
Je suis tout ouïe, cher monsieur renato, heureux père et grand père, croyez en ma bienveillance a priori si vos arguments sont sincères. Mais je vous avertis, il va falloir batailler ferme, et en aurez-vous seulement le courage ?
Enfin sachez que je n’ai rien à voir avec un JC, ses comparses et ses consignes. L’abstention ou le bulletin blanc obéissent souvent à des logiques parfaitement contradictoires, j’imagine que vous pouvez le comprendre.

J’espère que chacun de vous deux me précisera « pour qui » vous irez voter vous-même, car enfin, il est un peu facile d’épingler les autres… Quant à moi…, je ferai probablement comme d’habitude, me déplacerai une fois encore pour aller voter blanc, sachant que ce bulletin ne sera pas décompté. Est-ce assez clair ainsi ?

bouguereau dit: à

le reste, ma foi, le reste n’est que littérature, et vapeurs de gosses de riches

bonne clopine..dédé va te dire ce qu’était la part de la bouffe dans le budget du ménage français moyen en 1960..en fait de vapeur le prix d’une cocote minute en 1960 et le salaire minimum

hamlet dit: à

passou alors je vous pose la question : qu’est-ce que l’humanité ?

est-ce qui est ? ou bien ce à quoi l’homme aspire, une espèce d’horizon inatteignable malgré tous ses efforts pour y parvenir ?

ouvrez un journal !

alors oui, dans votre monde de parisiens j’imagine qu’on va voir ces pièces de théâtres en se disant que d’un côté il y a les fatalités et de l’autre les passions humaines, et que bien sûr comme ce petit théâtre est rempli que de gens bien s comme il faut ces passions humaines catastrophiques ne sauraient faire parite de cette fatalité puisque eux-mêmes y échappent du fait de leur humanisme.

et voilà ! c’est là où vous faites un grave contresens, un anachronisme désastreux, parce que les grecs, quand ils allaient voir ces pièces ils ne pensaient pas être de beaux humainstes de mes deux dont la nature les ferait échapper à cette malédiction !

vous savez pourquoi ? parce que Athènes était un Cité !

et Paris n’en est plus une ! c’est juste une immense agence immobilière !!!

bouguereau dit: à

Il fallait bel et bien instaurer la taxe flottante

flottante flottante..ça me rappelle le petit bain quand j’étais tout tout mino dédé..ma voisine m’emmenait avec son idème pti chiard que je pouvais pas saquer..mais elle me serrait dans ses bras contre ses gros lolos..ça compensait grave

bouguereau dit: à

mais ferme donc ta sale gueule keupu..

hamlet dit: à

vous avez bien raison de ne pas aller voter !

il faut laisser la catastrophe advenir ! arrêter de repousser l’échéance !

la fin de l’Europe, le basculement de toutes les démocraties dans des systèmes autocratiques ! tout ça c’est prévu depuis des années !

cela doit arriver ! alors que ça arrive et qu’on en finisse !

et après ceux qui iront voir Electre verront bien que les passions humaines appartiennent au champ des fatalités !

bouguereau dit: à

vous démontrer la cohérence de mon attitude par rapport aux incohérences de la masse pondeuse

si y’a le déluge ça fait moins de chiard noyé 3j..voilà cque tu dois dire au lieu de faire long

Ed dit: à

Donc si j’ai bien compris renato, seuls les gens qui ont procrée ont une pensée et des agissements à long terme. Forcément.

bouguereau dit: à

..et hamlet va henfin fermer sa gueule..faut voir le coté positif bande de piches tristes

Marie Sasseur dit: à

Selon TACITE ( « Annales » ) et SUÉTONE ( « Les douze Césars » )

Janssen J-J dit: à

Merci pour nous avoir rappelés à la mémoire de thomas pynchon indubitablement le plus grand et obscur des écrivains US. Et de nous avoir précisé la date de son anniversaire, ce qui nous fait une très belle jambe entre nous. J’ai à peu près tout lu de ses romans traduits en français, sauf Mason et Dixon, à un moment où j’en avais un peu marre. Mais vous, Ulricke M., pouvez-vous nous dire en quoi ce serait une erreur, une lacune réparable à partir du présent résumé, puisé dans sa fiche wiki, car il est indéniable que vous soyez l’un de ses plus grands connaisseurs au monde. Merci d’avance pour votre réponse éclairée.
[wiki : Mason & Dixon – Le cinquième roman de Pynchon, Mason & Dixon est publié en 1997 aux États-Unis et traduit en 2000 en français. Sa rédaction semble pourtant avoir commencé dès janvier 1975 (Gussov 1998). Richement documenté, il se présente comme une vaste saga relatant les vies et les carrières de deux Anglais, l’astronome Charles Mason et son partenaire l’arpenteur Jeremiah Dixon, chargés de tracer la ligne de démarcation entre le Maryland et la Pennsylvanie (la future ligne Mason-Dixon). Un fil narratif qui, loin de cantonner l’intrigue aux États-Unis naissants, s’étire du Cap à Sainte-Hélène. On y retrouve les motifs habituels de Pynchon, notamment un travail particulier sur la langue, pastiche de l’anglais du XVIIIe siècle. Ce roman a d’ailleurs inspiré l’ex-guitariste de Dire Straits, Mark Knopfler, pour l’écriture de la chanson « Sailing to Philadelphia », du même album (2000).]

bouguereau dit: à

seuls les gens qui ont procrée ont une pensée et des agissements à long terme. Forcément

et qui sait qui va nourrir tes chats si t’as la fière afteuse demain et qu’aprés demain..t’es plus rien d’accord..mais voir que le bon coté des choses c’est pas une soluce pour ces sale matous qui auront faim

Marie Sasseur dit: à

 » Peut-on tuer sa propre mère lorsqu’il s’agit de venger la mort de son père »

C’est pas la question grecque.

et alii dit: à

après nous le déluge
Peter Sloterdijk
ISBN : 2228916404
Éditeur : PAYOT ET RIVAGES (12/10/2016)
bonsoir

hamlet dit: à

jusqu’à quel point faut-il continuer des espoirs à un malade qui n’en plus pour longtemps à vivre ?

lui raconter des histoires ? des mensonges ? se voiler la face ?

voilà la question que pose Euripide !

il arrive un moment où il n’est plus possible de maintenir le voile qui obscurcit la vérité, alors cette vérité éclate.

depuis quand sent on poindre cette vérité de l’Europe ? jusqu’à quel moment faut-il continuer d’alimenter cette perfusion morale distillée par nos grands humainistes qui ne vise qu’à dissimuler la réalité ?

bouguereau dit: à

indubitablement le plus grand et obscur des écrivains US

..ça va bien les ipis

bouguereau dit: à

Peter Sloterdijk

jle kiffais au début..depuis il cafouille beaucoup

renato dit: à

Pas du tout Ed, ma compagne, p. ex., n’a pas procrée et elle pense à très long terme.

bouguereau dit: à

Musil est le seul auteur ayant eu l’idée grandiose d’appliquer l’incomplétude de Gôdel au monde des idées

povre con de con de keupu..

Paul Edel dit: à

Je suis pour la littérature, les pommes vapeur, les gosses,beaucoup, et autant qu’ils soient riches

bouguereau dit: à

C’est pas la question grecque

c’est lhanculer?..ma mère de ma mère!

Ed dit: à

Me voilà rassurée renato ! Avouez cependant que votre lien entre abstention et non procréation était douteux…Mon frère a deux enfants et ne vote plus. Pareil pour ma belle reus. Alors bon, vous auriez dû réfléchir avant de parler, d’autant plus que votre compagne est un parfait contre-exemple 😉

Marie Sasseur dit: à

« Si Eschyle est le chantre de la fatalité, Euripide est celui des passions humaines »

Pour l’instant personne ici ne s’est attelé à comparer leurs Electre respectives, celle d’Eschyle, celle d’Euripide et celle de Sophocle.

Janssen J-J dit: à

@ si y’a le déluge ça fait moins de chiard noyé 3j

bin vu, noé l’boug, mais faudrait avoir l’art du raccourci… et au pluriel, les chiards… le s’rait encor’meux !

bouguereau dit: à

autant qu’ils soient riches

hencore des macaroni au oeufs..mais bon vaut mieux faire envie que ptiché qu’il disait céline avec ses pate à rien

bouguereau dit: à

et au pluriel, les chiards… le s’rait encor’meux !

quand les chiard se noyent t’as lsens des priorités qui sauvent..c’est a ça qu’on te reconnait

hamlet dit: à

qui mieux que Pynchon aura su décrire cette croyance et la capacité à s’inventer mensonges pour faire en sorte que cette croyance continue de vivre, le cauchemar américain est en vérité le cauchemar de l’occident.

alors oui c’est tragique car il n’y a jamais eu sur cette terre de gens de bonne volonté, Pynchon a montré comment il suffit de peu pour cette bonne volonté, même quand elle est portée par une génération entière, finit par se fracasser sur les réalités.

les réalités c’est quoi ? c’est qui ?

Sloterdijk le dit : c’est rien, ni personne !

L’Europe a inventé cette innocence généralisée, qui commet le crime ? peronne ! nous n’avons que des témoins !

et des témoins on en a des kilos, la littérauture est là pour le prouver, des indignés qui viennent témoigner, qui convoque les crimes de l’histoire et un tas d’autres imbécilités pour avoir le beau rôle du témoin.

et témoins nous sommes condamner à l’être tous !

alors oui, cette mascarade n’a que trop duré ! il faut en finir avec cette pièce tragi comique qui prend des aspects ridicules !

au moins les grecs avaient des criminels, nous n’en avons pas, ou bien si nous en avons nous ne les avons pas jugés, nous les avons laissés faire.

mais les témoins n’avoueront jamais leur complicité, plus tard ils diront juste qu’il n’état pas là à l’heure du crime, avec un tas d’alibis qui viendront plaider pour eux !

alors oui, qu’on en finisse, cette pièce n’a que trop duré !

Paul Edel dit: à

« Pour l’instant personne ici ne s’est attelé à comparer leurs Electre respectives, celle d’Eschyle, celle d’Euripide et celle de Sophocle. »
Ouf !

bouguereau dit: à

ha la voilà sa valda a keupu..elle lui donne bonne haleine

Giovanni Sant'Angelo dit: à


…pour  » à s’encadrer ‘ le bonheur, de rester du juste milieu,!…
… » tout « , à encadrer, et les passions aussi,!…les collections de papillons, non merci,!…etc,…

Bérénice dit: à

Renato, 18h32, sans vouloir en ajouter, vote ou pas, après nous le désastre. Décourageant, si j’avais su je me serais abstenue de croire en la vie, au monde, donner s’autoriser à procréer c’est croire si l’on est pas simplement égoïste et là ce n’est pas cadeau . Quelle misère. Et puis ceux qui veulent accéder au pouvoir font de beaux discours, ensuite font ce que les détenteurs des moyens de production de richesse attendent qu’ils fassent. Le vote, oui, sans conviction cependant.

Marie Sasseur dit: à

Edel a eu sa banane, et quand on lit son premier post sur ce billet, il doit maintenant être complètement soulagé.

bouguereau dit: à

polo c’est un salaud qui vote pas et qui a noyé ses chiards par havance et qui se soule a la grappa pour houblier..t’es coupabe polo

D. dit: à

Paul Edel dit: 7 mai 2019 à 19 h 53 min

Je suis pour la littérature, les pommes vapeur, les gosses,beaucoup, et autant qu’ils soient riches

Bien dit. On sent le Goncourt derrière.

hamlet dit: à

bouguereau dit: 7 mai 2019 à 19 h 53 min

pourquoi greubou ? toi tu es un type intelligent, tu ne penses pas que chez Musil tout conduit à une figure de pensée quelque peu paradoxale : la thèse selon laquelle il existe un domaine non ratioïde, qui n’est accessible que dans la perspective de la poésie et non pas dans celle de la science, est sous-tendue par un raisonnement scientifique dans le contexte de la crise des fondements des mathématiques.

Si tu es d’accord avec moi sur ce point, ne penses-tu pas, par conséquent, que Musil soutient une version particulière de naturalisme modéré qui montre, par les moyens de la science, qu’il doit y avoir plus que la science.

Toutefois, et je te l’accorde, les arguments tirés de la crise des fondements des mathématiques sont un défi pour le projet philosophique traditionnel bien plus que pour la science. Bien que la prétention de la science à l’exclusivité ontologique et épistémologique soit démolie, ce n’est pas vrai de la pratique scientifique.

et du coup Musil ne remet pas en question l’idée que la science et les mathématiques sont des sources de connaissance fiables.

greubou t’es plus d’accord avec moi maintenant ?

sérieux j’aime pas quand on est pas d’accord…

bouguereau dit: à

il t’a henvoyé une dédicace personalisée tèrezoune ? pompaluil va en faire une fausse couche..

Bérénice dit: à

Hamlet, les grecs ont tout jeté et sans tabou. C’est surprenant ces histoires de famille, tout y passe, parricide, infanticide, trahison, passion, meurtre vengeance jalousie inceste. Pas de faux-semblant.

Delaporte dit: à

Moi, je vais aller voter. Pour Hamon. Pour le revenu minimum universel, c’est-à-dire pour l’extinction légale du travail. L’abolition ! Cela va de paire avec l’écologie, la décroissance, et avec la religion catholique. Responsable et abolitionniste !

Delaporte dit: à

« Je suis pour la littérature, les pommes vapeur, les gosses,beaucoup, et autant qu’ils soient riches »

Cela est fort bien, mais ne fait pas un programme ni un vote !

Marie Sasseur dit: à

Non seulement Edel n’a jamais lu Electre d’Euripide, ni n’a vu ce spectacle sur scene, mais le geignard aime troller.

bouguereau dit: à

tu mélanges science et technique biroute..mouzil c’est par exempe de la maschinengewehr 08 avec laquelle il a du causer sans pouvoir dialoguer de manière constructive..lis le

Marie Sasseur dit: à

Moi je vais voter pour un philosophe, c’est clair.

bouguereau dit: à

mais le geignard aime troller

quel salaud ce polo..et il hendosse quel horipo qu’on le plombe

bouguereau dit: à

Moi je vais voter pour un philosophe, c’est clair

cqui fait lphilosophe c’est la fabrication de concèpes tèrezoune pas d’ête lofé par une confrérie de maitres chiens

Ed dit: à

Ce n’est pas contre Paul Edel que je trouve brillant par ailleurs (du coup je me demande ce qu’il fo.ut avec des ratés comme nous), mais j’ai bien ri en lisant le commentaire de dede. Excellent !

Janssen J-J dit: à

…. ci-dessous une masse critique désopoilante ramassée sur le toile « d’après Nous le déluge universel »
______
gaemae 17 octobre 2016, Obtenu dans le cadre de l’opération Masse Critique, c’est avec grand’ peine que je termine la lecture d’Après Nous le Déluge de Peter Sloterdijk (philosophe et essayiste allemand… oui, ça calme) ; et c’est avec beaucoup de mal que je rédige cette critique car, après 400 pages de lutte, je dois me rendre à l’évidence : je n’ai compris ni le sujet, ni le but de cette publication.
Le mot central qui revient encore et encore est « hiatus ». le Larousse en donne signification : 1. Manque de continuité, interruption posant problème, contradiction dans une oeuvre, un discours, une suite logique, une suite d’événements. Ou alors : 2. Tout orifice anatomique de forme étroite et allongée… Bon, le philosophe est parti sur la 1ère définition, dommage, le livre aurait pu prendre une tout autre tournure !
Après Nous le Déluge ne s’adresse pas à un large public : le quatrième de couverture est pourtant claire et incite le lecteur à tenter l’expérience mais les chapitres qui s’enchaînent sans que je ne puisse voir de rapport entre eux, l’utilisation de termes pointus et inaccessibles et l’absence de progression dans le récit (je n’ai pas perçu de point de départ ou d’arrivée) rendent la progression et la compréhension difficiles.
C’était un essai, premier du genre en ce qui me concerne, et je ne crois malheureusement pas retenter l’expérience de ce type de lecture de sitôt.
_____
@ Elle a l’air bien cette cantatrice italienne qui se présente aux élections, et elle est de gauche, en plus, un peu comme notre manon aubry en plus aînée.
Bon, j’en attendions pas moinsss, icite on ne débat que de littératures, et de tragicomédies grecques dans la boue.

Marie Sasseur dit: à

Edel trolle à sa manière. Toujours la même, geignarde.
Mais depuis le debut d’après midi le trolleur en chef sous différents pseudos a posté plus de 50 commentaires. Un malade.

bouguereau dit: à

L’abolition ! Cela va de paire avec l’écologie, la décroissance, et avec la religion catholique

et faire plein dchiards dlalourde..toi t’es pour un déluge qu’ait une gueule de déluge

bouguereau dit: à

keupu ? il veut une tombe avec 50 noms d’hinnocents..50 assassins l’auront occis

Ed dit: à

Mais non le boug, si je disparais, mes chattounes s’offriront au premier bipède venu. Je vois déjà ce que ça donne en cat sitting alors bon. Ahhh personne ne m’aime (et je m’en fous, c’est terrible)

Janssen J-J dit: à

@ voter pour un philosophe, c’est clair.

le pb c’est qu’y en a deux, sur chaque bord, on est bin avancés avec ç, alors qu’on aurait eu envie d’être guidés dans les lianes, pour une oif. L’est maline, la walduègne qui rie !

bouguereau dit: à

(du coup je me demande ce qu’il fo.ut avec des ratés comme nous)

..hum..c’est une position trés forte ça dédède..t’as dla rhétorique de tueuse hen masse..t’es ptête larchange de lapocalispe même..commence par tuer keupu..laisse moi un peu dtemps c’est l’apéro..juste un pti

bouguereau dit: à

Ahhh personne ne m’aime (et je m’en fous, c’est terrible)

tu te ments à toi même..rgarde polo..il est bonaçe avec lui..prends exempe nom de nom!

Ed dit: à

Polo a accompli qqch qu’on lui envie tous ici. Soyons honnête. Alors il a le droit d’avoir une bonne opinion de lui-même, sans se la raconter bien évidemment, sinon c’est même pas la peine.

renato dit: à

Ah ! pauvre Paul ! voilà qu’Ed le prive du très chis plaisir de la faillite !

Ed dit: à

PS : je ne vote pas et ne comprends pas votre agitation à tous ici pour qqch qui ne changera rien à rien. Depuis le temps, personne n’a compris que le vote ne servait à rien ? C’est tout les jours, à son niveau individuel qu’il faut agir, pas en foutant une enveloppe dans un trou caché derrière un rideau une fois tous les tremblement. La barbe !

Jean Langoncet dit: à

@juste un pti

Souviens-toi que Céline était contre la bibine, il l’a dit à la télé. Et s’il l’a dit, il faut le croire. Quand à Michaux, tout était fait sous assistance médicale ; prévoyant le gus

renato dit: à

Oups ! chis > chiC

Ed dit: à

Mais c’est qu’il m’a donné envie de manger des pommes vapeur en plus ce con.

Ce midi, j’ai mangé une salade faite maison aux radis, olives, salami, câpres et cornichons. Une tuerie. Mes collègues étaient jaloux une fois de plus.

Ed dit: à

Plus sérieusement, je souhaite que Paul reste malgré l’écart littéraire et intellectuel entre lui et nous. On sent le Goncourt derrière certaines de ses interventions, notamment lorsqu’il nous fait un compte-rendu des bigoudines refaites qui pullulent sur Tinder. On frôlait le well-beque.

Marie Sasseur dit: à

Et je n’ai pas compté ceux du matin. Le maton qui trolle doit en être à au moins 100 comments…sans commentaire.

Paul Edel dit: à

Bougereau, arrête de raconter ma vie en vrai! et en go faste , enfin ça m’ évite de la raconter chez Busnel façon Fred Vergas…

PATRICE CHAROULET dit: à

Marie Sasseur? moi aussi j’ai regardé « Buffet froid », pour la cinquième ou sixième fois. J’ai hésité, en me disant d’abord : Je le connais par coeur. Eh bien non. Un enchantement du début jusqu’à la fin. Tout est délicieux. Exemple : C’est la nature qui est chiante ! ou : En prison, il contaminerait les innocents , ou : Vous avez une tête de comptable- Je suis comptable !
Bertrand Blier, quel dialoguiste !

Marie Sasseur dit: à

Yvan le men Goncourt de la poésie.
C’est une annee sans poesie, un truc au rabais, un phraseux pour pole emploi.

Marie Sasseur dit: à

Et la court vêtue, Goncourt du premier roman pour futures metoo.

Jean Langoncet dit: à

Vite, qu’on apporte une robe longue pour habiller Sasseur afin de tenter d’étoffer la vacuité de ses propos. As we are on budget, une robe de location sans traîne conviendra.

rose dit: à

Plutôt crever que de dire que l’on a tort alors qu’on a raison. Et que justice soit faite.

Germinal

Zola

Bérénice dit: à

Rose, plutôt crever, c’est une phrase qui me hante assez souvent mais je ne suis pas Émile aussi mon oeuvre s’arrête là, comme ça, sans suite.

Bérénice dit: à

Je vous donne quand meme un exemple de circonstances : un qui te dit: et celui là, tu coucherais avec?

Bérénice dit: à

Ou , tu voterais pour lui?

Bérénice dit: à

Galilée?

Chaloux dit: à

D’après ce que je lis :« Au Mémorial de Caen, Nathalie Loiseau vient de déclarer vouloir « un Blitzkrieg positif » pour ces dernières semaines avant les européennes… Petit rappel historique : « Blitzkrieg » désigne la guerre éclair qui a permis au régime nazi de conquérir rapidement l’Europe… ».

De très bon gud…

Bérénice dit: à

Il faut du vert, beaucoup de vert au parlement européen. Du vert vert.

Bérénice dit: à

EM me laisse en mémoire récente, un prélèvement industriel de sable sur les cotes d’Armor proche d’une reserve ornithologique, la montagne d’or, l’info communiquée hier dépossedant une instance de son pouvoir de protection des espèces. Pas assez vert pour moi.

D. dit: à

En tout cas Loiseau se prendra une veste monumentale qui j’espère la calmera pour longtemps cette horrible bonne femme.

Jean Langoncet dit: à

Est-il besoin de rappeler qu’aux élections européennes on ne vote pas pour une personne et en aucun cas pour une sorte de « président de l’Europe »? La culture du chef chez certains soumis s’accommode semble-t-il mal de l’expression démocratique

D. dit: à

En effet et d’ailleurs j’allais le dire.

rose dit: à

C’est pas dieu possible de payer si cher vouloir autant la justice.

La femme à Maheu qui vient de clamser.

rose dit: à

Bérénice

Mon Mimile

Jazzi dit: à

Les Goncourt offrent des lots de consolations à Gallimard après avoir donné le gros lot à Acte Sud ?

D dit: à

Je crois que Loiseau suit un coaching intensif sur lequel elle concentre avec peine toute son énergie compte tenu du niveau de départ. Il ne faut pas lui demander de penser en même temps !

Jean Langoncet dit: à

Voter anti-Europe aux européennes et prétendre défendre les intérêts de la France au sein de la communauté ? 60 millions de coups de pieds au derrière suffiront-ils à révéler la supercherie ?

D. dit: à

Cela va de paire avec l’écologie, la décroissance, et avec la religion catholique. Responsable et abolitionniste !

…ben non Delaporte. Dieu a travaillé pendant 6 jours et s’est reposé le 7ème.
Et Il a fait l’homme à son image.
Donc va bosser.

Saint Dédé d’Aquin
Somme théologique – volume IX, section 88, page 2781.

D. dit: à

Tout ce qui peut provoquer la chute de l’Europe est salutaire pour la France, Jean Langoncet.
Mais il serait bien plus raisonnable en effet, comme vous le suggérez, d’organiser la sortie de la France, que le choc ne soit pas trop dur.

renato dit: à

« … du coup je me demande ce qu’il fo.ut avec des ratés comme nous… »

Pluralis maiestatis, je suppose.

Jean Langoncet dit: à

Je ne voudrais pas me montrer trop directif, D, mais la prochaine fois que vous m’inviterez à votre table, je vous prie de retenir en cuisine vos préparations à base de cornichons sucraillons « à la russe » ; l’art culinaire à la française a encore son mot à dire au sein de la communauté européenne

Ed dit: à

« Horrible bonne femme »

Je crois que la France restera un pays arriéré où on ne cessera de s’attaquer au sexe de toute femme qui se présente aux yeux du public. C’est pas comme si Loiseau n’offrait pas l’occasion de s’attaquer à des éléments de fond !

christiane dit: à

Les problèmes de Törless, adolescent, sont les mêmes que ceux d’Ulrich dans L’homme sans qualités. Leur désarroi ? cette intuition que la vie échappe à la parole, à la raison, au calcul. Un ébranlement comme celui de l’histoire d’Ulrich et d’Agathe…
Tout est déjà écrit dans les dernières pages des Désarrois de l’élève Törless. La langue de Musil traduite par Jaccottet ? Quelle clarté…
« C’est une chose bien étrange que les pensées. Elles ne sont souvent rien de plus que des accidents qui disparaissent sans laisser de traces, elles ont leurs temps morts et leurs saisons florissantes.
Une pensée, […] on a beau s’en souvenir mot pour mot, sa valeur logique peut bien être intacte, elle ne rôde plus qu’à la surface de notre être, au hasard […] Je sens une pensée prendre vie en moi, je sens « quelque chose » en moi s’éveiller à la vue des choses, au moment où les pensées se taisent. C’est quelque chose en moi d’obscur, au-dessus des pensées, je ne puis le mesurer rationnellement, c’est une vie que les mots ne cernent point et qui est pourtant ma vie… Cette vie muette m’a oppressé, m’a épuisé […] J’étais angoissé à l’idée que notre vie tout entière pouvait être telle et que je risquais de ne la connaître que par fragments épars…
[…] mais il avait honte. Comme on a honte au petit jour, quand on a vu pendant la nuit, sous les morsures de la fièvre, approcher de tous les coins de la chambre obscure de monstrueuses et terrifiantes menaces. […] Tant de bruit pour si peu ? N’était-ce pas eux qui avaient eu raison ? […] Il gardait le souvenir d’une violente tempête intérieure « Il faut donc que ç’ait été quelque chose de trop nécessaire et de trop profond, pour être jugé par la raison et les concepts… »
C’était ce changement de perspective mentale, cette relation insaisissable […] qu’il n’aurait guère pu expliquer.
Confiance et lassitude se mêlaient en lui…
C’est ainsi qu’il attendit le départ dans une songeuse tranquillité. […] »
Des lueurs, déjà, de l’obscur, de l’incertitude, de la cruauté, celles de l’adolescence. La naissance d’un désarroi…
J’aime aussi, en exergue, la pensée de Maeterlinck :
« […] Nous nous figurons avoir découvert une mine de trésors inestimables, et la lumière du jour ne nous montre plus que des pierres fausses et des tessons de verre ; et le trésor, inaltéré, n’en continue pas moins à briller dans l’obscur. »
Bonne nuit, orpailleur.

D. dit: à

Vous n’y êtes pas du tout du tout, Ed.
J’ai souvent eu des femmes comme supérieures hiérarchiques et tout c’est très bien passé. Nous avons travaillé très efficacement ensemble dans un grand respect mutuel.
Vraiment à ce sujet vous n’y êtes pas du tout.

Jean Langoncet dit: à

@C’est pas comme si Loiseau n’offrait pas l’occasion de s’attaquer à des éléments de fond !

Fort incidemment, la langue française demeure la langue diplomatique de la communauté européenne, après avoir été celle des échanges à travers le vaste monde ; pour combien de temps encore ?

Jean Langoncet dit: à

Une fois recroquevillée (le correcteur automatique reconnaît, ça suffit à ma satisfaction) sur elle-même

Ed dit: à

Dede

Vous avez écrit ce que vous avez écrit. Vous auriez pu écrire « boulet » ou encore « sale piaf », mais vous y avez substitué une remarque sur son sexe. Les préjugés sexistes sont tellement ancrés dans les mentalités que vos propos sont tres représentatifs. Même quelqu’un de respectable et de charmant comme vous tombe dans cette bassesse.

@cricri
Les désarrois de l’élève Törless a marqué mon année lorsqu’il était au programme. Notre professeur voyait dans les propos des tortionnaires du héros un discours préfigurant la doctrine nazie. Je lui avais dit que je trouvais cette thèse exagérée et depuis j’y repense encore !

Ed dit: à

On aurait pu dire qu’elle ressemble à Benny Hill. C’est méchant, mais c’est tellement drôle ahahah. (J’ai honte).

Ed dit: à

@20:50

Puree j’ai regardé cette interview il y a deux jours sur YouTube et j’avoue avoir eu plus de peine pour Busnel que pour la planète. Le pauvre. On aurait cru voir le petit-fils essayer de dialoguer avec mamie zinzin partie en monologue.

Delaporte dit: à

« …ben non Delaporte. Dieu a travaillé pendant 6 jours et s’est reposé le 7ème.
Et Il a fait l’homme à son image.
Donc va bosser. »

D, vous vous gourez comme un chef. On ne saurait écrire pire bêtise que vous le faites. Certes Dieu a travaillé six jours, mais ses efforts tendent au septième, but suprême qui est le REPOS, le moment où il ne travaille plus, où il contemple son oeuvre comme un fils de roi. C’est cela, l’important, le crucial, l’essentiel. Et vous, D, vous passez à côté du message. Mais alors, ça sert à quoi que Dieu y se décarcasse !!!

Delaporte dit: à

Illustration du repos, du non-travail : saint Matthieu :
_______________________________
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait: «Aucun homme ne peut servir deux maîtres: ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent. C’est pourquoi je vous dis: Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement?
«Regardez les oiseaux du ciel: ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux? D’ailleurs, qui d’entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence?
«Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci? Observez comment poussent les lis des champs: ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi?
«Ne vous faites donc pas tant de souci; ne dites pas: “Qu’allons-nous manger?” ou bien: “Qu’allons-nous boire?” ou encore: “Avec quoi nous habiller?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain: demain se souciera de lui-même; à chaque jour suffit sa peine.»

christiane dit: à

@Ed dit: 8 mai 2019 à 1 h 40 min
(même impression mais vous résumez d’une façon savoureuse !)
pour en revenir à Törless, le premier roman de Musil paru en 1906 (il n’avait que 25 ans…), oui, ce récit est aussi une sorte de prophétie du nazisme à travers le calvaire du jeune Basini et les cruautés perverses qu’il subit de la part d’une bande d’élèves sadiques, d’une insensibilité diabolique (tortures physiques et morales) dans ce collège autrichien où des garçons d’un milieu aisé viennent terminer leurs études. Le soir, dans le grenier, sous la férule des plus autoritaires, Reiting et Beineberg, ce groupe accepte de tourmenté Basini jusqu’à l’intervention de Basini qui le sauvera. Trente ans plus tard… dans l’univers concentrationnaire on pouvait tuer et torturer sans scrupule.
Ce grenier est alors l’antichambre des horreurs à venir.
J’avais été bouleversée par cette paix, cette tranquillité que Törless ressent après avoir affronté ce Conseil de discipline, se dressant seul, contre le témoignage mensonger de ses camarades de classe et répondant à cet interrogatoire de façon imprévisible. Cette fêlure qu’il a ressentie et tenté d’exprimer par l’image d’un « haut mur glacé, muet, qui soudain prenait vie… par des nombres imaginaires.
Ce n’est pas de ma faute, lance-t-il à ses professeurs stupéfaits, si ce sentiment diffère de tout ce que vous m’avez proposé. Il y avait en moi quelque chose d’autre qui n’empruntait pas pour observer les yeux de la raison… »
Il est expulsé de l’école car trouvé trop bizarre…
et les deux dernières lignes, si pleines de douceur :
 » – Qu’y a-t-il, mon petit ?
– Rien, maman. Une idée.
Et il aspira le léger parfum qui s’exhalait du corsage de sa mère. »
Beaucoup aimé le film que Volker Schlöndorff a adapté du roman avec le jeune Matthieu Carrière dans le rôle de Törless..
https://www.senscritique.com/film/Les_Desarrois_de_l_eleve_Toerless/411246/videos
Bon, voilà pour Musil. Bonne nuit, Ed.

christiane dit: à

tourmenter

rose dit: à

Bonne nuit, orpailleur.
…….
Claude Berri s’en est bien sorti.
Fresque haletante du monde des mineurs.
Foule sentimentale et dévouée, moutonnière, qui,soudain est saisie aux tripes par la révolte ; ce sentiment de l’injustice qui la fait se dresser contre ses tortionnaires, les exploiteurs du travail ouvrier à leur entier bénéfice.

Ce qui peut sembler de prime abord un choix étrange paraîtra justifié, Lantier en Renaud, sensible et juste, d’une pudeur louable, la mère Maheu en Miou Miou passionara intraitable.
La boue, le froid, la faim « du pain, du pain » et puis le déclencheur, le prix du wagonnet de minerai qui baisse de 5 centimes et le boisage qui est payé parce qu’il a été bâclé.

La morgue des aristos. Leurs réflexions sur « ne les buvez pas, ces cent sous -qu’ils ne donnent pas, et faites des économies, et pourquoi autant d’enfants (trois crèveront à la mine et une petite de phtisie (?) ; où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?).

Ce personnage émacié à la politique langagière, pour les actes, on repassera plus tard, hein ? Ressemble à Trotsky.
L’atroce comportement du violeur de la fille aînée de Maheu, qui laisse sa virginité pour un ruban, rouge certes.
La mère courage ; et plus droite et déterminée que tous les hommes environnants.
Maheu : il y a 25 ans, Depardieu déjà en force de la nature. Taureau doit être.

Germinal lu et traduit par Claude Berri, une réussite cinématographique.
Manquait le grand écran pour toutes les scènes épiques.

Marie Sasseur dit: à

@ langoncet 22h19, tendance vieux facho donneur de leçon sur le tard?

Vous avez certainement lu un extrait de ce Goncourt 1er roman 2019.

Moi, cette litterature harlequin de supérette, je laisse aux autres.

Marie Sasseur dit: à

Quant au pouète breton Goncourt sponsorisé par pole emploi, là on atteint les tréfonds du Tregor.Inutile de lui d’mander ses papiers.

et alii dit: à

renato,j’airegardé très vite mais vous avez envoyé le monologue deCassandre:
Sono io, Cassandra
e questa è la mia città sotto le ceneri.
E questi i miei nastri e la verga di profeta.
E questa la mia testa piena di dubbi.

Janssen J-J dit: à

@ Soleil vert : ils ont l’air d’en dire du bien du dernier des furtifs d’Al. Damasio sur l’autre chaine, non ? https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/05/07/hypermondes-damasio/
@ touites, Pour les 2 nouvelles Goncourt jeunes, samedit trop rien ce mercredi. Qui les a lues : Passoul, peut-être ?
@ la rdl, Je pense souvent à Sergio, voilà presqu’un an déjà qu’il se repose à Nancy. J’aimais beaucoup cet internaute qui manque rudement à la rdl. Il affectionnait les vieilles bagnoles stationnées dans les jardins mouillés à la française et les rencontres improbables avec des Yvonne de Galais et sa cousine, des femmes légères, aériennes et échauffées. Il vous en troussait un trame avec des épisodes chantournés. Ch. avait parfois du mal à les suivre, il nous fallait parfois l’encourager à continuer. Elle se disait récompensée quand elle retombait sur ses guiboles. Il nous menait la vie dure, faut dire, hein ! Mais une belle imagination et une générosité sans pareilles.

et alii dit: à

identités ce matin dans en attendant Nadeau avec un »coming out « singulier de P.Pachet raconté par sa fille:
Du désir d’intégration de son père, mon père, Pierre Pachet, a gardé plus qu’un souvenir, plus qu’un nom : il considérait les questions identitaires à la fois avec respect et ironie. Il avait avec le monde qui l’entourait, peut-être grâce à ce nom, à sa consonance en deux syllabes bien françaises, un rapport pacifié. Sous l’inquiétude, sous la vigilance que toute son œuvre a si bien exprimée, sous la peau de l’exaspération, il était en réalité assez calme et même serein : être juif ne le rendait pas plus nerveux que ça. Il trouvait insupportables les calembredaines ethniques, le creux de tout ça. Il était plein de lui-même, mais peut-être aussi plein de cette intégration voulue par son père, même si le changement de nom allait avec une perte. Cette perte les avait sauvés. Ça vous met quelque part, le désir d’un père. S’il le fallait, il lisait sans difficulté la haggadah en hébreu et dirigeait avec assurance le Seder à la fête de Pessah. Dans l’église où nous nous sommes rassemblés pour l’enterrement de notre mère, il s’est excusé de nous tourner le dos, et sortant une kippa de sa poche, il a lu le kaddish, tourné vers Jérusalem. C’est peut-être la seule fois de sa vie où il a fait un happening juif, où il a imposé quelque chose de cet ordre-là. Et c’était sublime.

et alii dit: à

suite mais je mettrai le lien(j’ai lu et entendu Pachet,et l’ai regardé d’un bus lire le monde debout en sortant de Beaubourg:
Pendant l’une des nombreuses manifestations des zadistes l’année dernière à Nantes, j’ai vu un dessin collé sur la place Foch : on voyait Manuel Valls à genou et le trou de son cul était représenté par une étoile de David. Le Hauptscharführer Thilo, en charge de l’infirmerie du camp d’Auschwitz (sic !) a dit qu’il se trouvait dans l’anus du monde. Même les salauds utilisent les symboles.

Le tétragramme ou bouclier de David, מגן דוד en hébreu, a longtemps été un signe magique de protection contre les démons ou même simple ornement avant d’être choisi, très tardivement, pour symboliser le judaïsme. Reinhard Heydrich, le 1er septembre 1941, a repris cette forme dans une adaptation moderne de la rouelle médiévale, signe ostentatoire jaune et en forme d’anneau, imposé aux Juifs à partir du XIIIe siècle par une chrétienté hostile à la judéité. En France, l’étoile jaune est apparue à Paris à partir de mai 1942. Les Apatchevski ne l’ont pas portée pendant la guerre, ils ont préféré l’option, très risquée, de la dissimulation et c’est ce qui leur a sauvé la vie (mais c’est ce qui aurait pu la leur coûter aussi bien).

Cette étoile jaune apposée à la plaque commémorative de Pierre Pachet vient
Cette étoile jaune apposée à la plaque commémorative de Pierre Pachet vient remuer tout ça, l’histoire et la grande Histoire. Elle vient marquer, non pas une protection contre les démons, ce que le bouclier de David était à l’origine, mais la présence même des démons. Je suis heureuse que mon père ait pu vivre sa judéité telle qu’il l’a vécue, sans honte, sans embarras, sans humiliation. Le soir des attentats du 13 novembre 2015, il était dans un café et a décidé de rentrer chez lui, malgré les recommandations, tranquillement. Il n’avait pas peur. Il avait peur des bombardements, il avait peur des excès, il avait peur de la bêtise. Il n’avait pas peur d’être juif. »
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/04/28/indignite-antisemite/

Clopine dit: à

Allez, suite du portrait de l’artiste en jeune chiot :

Incroyable ce que ce Pile-Poil de presque 4 mois fait comme efforts pour grandir, et remarquable le résultat qu’il obtient.

Et pourtant le temps me semble un tantinet longuet.

Et pas qu’à moi : toutes mes paires de baskets trouvent également le temps long, comme les chaussettes et même les slips (!) de Clopin (« cueillis » sur le fauteuil près du lit et traînés triomphalement dans la chambre), qui semblent eux aussi s’user prématurément ; le chat Rouky, lui, n’a plus assez de salive pour tenter de faire comprendre en crachant qu’il a horreur des familiarités, et le Clopinou est sincèrement indigné qu’on ose s’introduire sous ses draps, sur le coup de 9 heures du matin soit un horaire indécent pour un week-end familial, au motif de mordiller des pieds recroquevillés de sommeil ou, encore meilleur, sauter carrément sur un nez encore enchifrené, en battant la mesure jazzie d’un coup de queue enthousiaste.

Certes, tout ce monde a une tendance à regarder sévèrement le fauteur de troubles… Voire à le repousser fermement…

Mais il est vrai aussi que, de plus en plus souvent, sa drôle de bouille devient irrésistible. Et quand le bondissant petit être poilu vient s’asseoir sagement près de vous, quémande une caresse en adoucissant les billes noires de ses yeux, plisse les oreilles, penche la tête de côté et vous donne la patte, on se surprend à se dire que ce serait bien, aussi, s’il restait ainsi, et s’il ne vieillissait pas vite, bien trop vite…

et alii dit: à

les mots en lettres carrées de l’article de Y Pachet se lisent « magen-le boucleir-david
il y a en hébreu « magen adom david »:Magen David Adom (de l’hébreu מגן דוד אדום signifiant Étoile rouge de David) est une Société Nationale de la Croix-Rouge. Il est le service d’urgence officiel d’Israël, d’ambulance et de don du sang.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

*