de Pierre Assouline

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La République des livres
Electrisante Electre !

Electrisante Electre !

« Attention : certains scènes peuvent heurter la sensibilité des spectateurs »

On peut lire ce panneau depuis peu à l’entrée de la Comédie-Française. On se doute bien qu’un tel avertissement produit un double effet : à la fois stimulant ou dissuasif selon le public. On se renseigne alors auprès du personnel du théâtre pour savoir à quel degré la direction fixe le limite de l’insupportable : « Ni plus ni moins que pour les « Damnés » », envoûtant spectacle tout à fait supportable. Il est vrai que le même Ivo van Hove a assuré leur mise en scène, la première fois d’après le film de Luchino Visconti et la seconde d’après l’œuvre d’Euripide (484-406 av. J.-C.), en associant en une seule pièce Electre/Oreste. Ces épisodes des Atrides, Eric Ruf, l’administrateur général de la Comédie-Française, les résume en une seule phrase :

« Peut-on tuer sa propre mère lorsqu’il s’agit de venger la mort de son père ? »

Ce qui n’est pas faux, ce qui est même bien vu, mais tant l’argument d’Electre (413 av JC) que celui d’Oreste (408 av JC) ne suffisent pas à expliquer qu’elles nous parlent encore si longtemps après. Pour savoir ce que cette œuvre dit d’autre que ce qu’elle raconte, il faut vraiment la voir, l’entendre, l’écouter, la ressentir. La vivre, quoi. Et sur cette scène, c’est d’une force renversante tant l’énergie et la conviction que la troupe y met s’impose d’évidence.

Si Eschyle est le chantre de la fatalité, Euripide est celui des passions humaines, mais des passions si fortes qu’il serait vain d’espérer en triompher, si l’on en juge par les dix-neuf pièces de lui intégralement conservées sur les quelque quatre-vingt-douze qui lui sont attribuées. Ses personnages sont moins soumis aux décrets divins qu’animés par des émotions, et surtout une colère qui les dépasse. Ici en particulier, les deux exilés ruminant leur vengeance, l’un dans le dénuement boueux du monde rural, l’autre dans le luxe d’un palais, ne se posent pas en victimes. Ils ont besoin de déployer leur rage en développant des arguments qui nous font adhérer à leur point de vue. De quoi nous faire éprouver d’un même élan horreur et empathie malgré tout ce qu’il a de féroce dans sa radicalité. Ce sont bien des exclus, des dépossédés prêts à toutes les violences pour détruire l’autre, l’ennemi. Tous sont identifiés par des habits inspirés à la costumière par la Médée de Pasolini et le Stalker de Tarkowski.

Euripide, et bien plus tard Shakespeare à sa suite avec un génie égal, ont donné toute sa complexité à la tragédie. En regardant les comédiens se livrer à une émeute gestuelle méticuleusement chorégraphiée, on se dit que c’est ça, que ce devait être tout à fait ça, le fameux chœur conçu par Euripide. Ivo van Hove a su faire revivre l’intensité originelle de la pièce, sons sens, ses enjeux, sa tension permanente car il a fait du chœur un personnage à part, qui compte dans l’économie de la tragédie. ; il s’y intègre parfaitement, de même que la musique. On ne saurait trop louer le grand talent du trio Xenakis, du quatuor de percussionnistes, leur présence inouïe tout au long de la pièce lui conférant une indispensable couleur sonore, tout à leurs majestueuses timbales, gongs, bols tibétains, crotales, crécelles, flûtes, marimbas, disposés de part et d’autre de la grande boite noire figurant un trou noir au centre d’un décor-paysage, monde terreux où l’on se vautre avec résignation.

La damnation n’est-elle pas le propre de la condition humaine ? Tout dans la pièce mène à cette réflexion. L’humanité, c’est cette fange. Pas de rédemption à espérer ni de purification. On reste dans la saleté. Tous permettent de s’approprier la rage d’Electre et de compatir à la folie d’Oreste, à sa condamnation à mort lorsque Athéna l’envoie devant le tribunal de l’Aréopage pour mettre un terme au cycle de la violence. On aimerait citer toute la troupe qui participe de cette réussite, avec une mention particulière à l’époustouflante Suliane Brahim, saisissante dans le rôle-titre.

« ORESTE : Pour moi, puisqu’en tout cas je dois mourir, j’entends d’abord faire souffrir mes ennemis, perdre à mon tour tous ceux qui m’ont perdu, faire gémir ceux qui ont causé ma misère. Je suis né fils d’Agamemnon, qui commanda la Grèce pour avoir été choisi d’elle, et non comme un despote, quoique sa force fût celle d’un dieu : que je n’aille pas le déshonorer par une mort bonne pour un esclave »

Le texte d’Euripide (Tragédies complètes,tome II, 768 pages, 10,80 euros,  Folio classique), rendu en majesté par la traduction de l’helléniste Marie Delcourt-Curvers, a été respecté. Ce qui, manifestement, n’a pas empêché le metteur en scène d’interpréter très librement certains passages. Pas d’émasculation à proprement parler dans le texte à l’épisode III ; mais il y a bien une émasculation dans un bain de sang sur la scène lorsqu’Oreste coupe le sexe de l’amant de sa mère sur son cadavre avant de balancer le morceau (une généreuse prothèse, rassurez-vous) à la figure du chœur (d’où l’avertissement à l’entrée du théâtre).

Il paraît que les tragiques grecs souffrent d’une mauvaise réputation synonyme d’un ennui de naphtaline. Il faut louer la direction de la Comédie-Française de braver cette méchante légende qui a longtemps destiné le répertoire antique aux universitaires, aux spécialistes et aux élèves du secondaire trainés de force par leurs profs. Grâce à l’intelligence du metteur en scène dans sa façon de nouer Electre et Oreste pour restituer tout ce que les Atrides ont encore d’actuel et de brutal, au plus près de la folie à l’œuvre dans ce matricide au creux d’une orgie de boue et de sang ; grâce à sa liberté d’esprit et à sa capacité d’invention pour en bousculer le montage et placer l’action dans l’urgence ; grâce à sa fidélité à Euripide lequel n’a jamais cessé d’inscrire ses héros dans le réel, après le coup d’éclat des Damnés  il y a trois ans (autre matricide formant comme un diptyque de la damnation avec Electre/Oreste), le pari est gagné dans un sombre éclat, une fois de plus. On ne saurait trop recommander ce spectacle, y compris aux âmes sensibles.

la Comédie-Française jusqu’au 3 juillet en alternance, en direct dans 300 salles de cinéma Pathé live et fin juillet au théâtre antique d’Epidaure (Grèce)

(Photos de répétition Jan Versweyveld)

Cette entrée a été publiée dans Théâtre.

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commentaires

1 256 Réponses pour Electrisante Electre !

Paul Edel dit: à

Je me souviens de ma première visite à Epidaure, c’était en Mai, tôt le matin. Descendre de l’autocar, marcher entre les oliviers bien rangés , suivre les pentes douces ,sol moelleux, l’émerveillement du paysage frais sorti de la nuit.
La mer au loin, une lumière divine de transparence comme une eau pure, un ciel froid, immense, qui délivre….Quand on pénètre dans ce théâtre d’Epidaure si ouvert, qui forme baie, on pense à grandiose coquille saint- jacques de pierre, une offrande au ciel d’un arrondi creusé parfait. Les lignes minces d’escalier qui fractionnent les arrondis des gradins. Il y a une ouverture presque portuaire sur un ciel sans marée. Ce qui frappe dans cette matinée, c’est le silence, puis quelques étudiants désherbent entre les dalles avec un infime raclement métallique…
Il faut attendre le moment souverain du soir qui tombe ; le public s’installe et bavarde ; et toujours cette ouverture au ciel qui nous submerge et devient nuit, mais cette présence, au lieu d’égarer, absorbe, apaise et interroge.. Une espèce de battement d’ailes doux du temps; paysage incurvé qui protège, rien de brutal.Ça s’ouvre, ça respire, ça donne le sentiment de quelque chose qui dérive depuis des siècles et nous accompagne depuis notre naissance, pour ne pas rompre la chaine avec les temps anciens et les générations disparues. Les textes nous y invitent.
Je ne sais pas comment le dire mais c’est un peu comme si l’ordre des saisons, des temps anciens, d’une origine, nous admettait ici : succession calme des générations, les rites demeurent et font demeure et refuge..
Et si les pièces tragiques de Sophocle nous parlent d’une démesure, d’un crime qui surgit et fait une brèche dans les vies fragiles pour d’obscures décisions des Dieux , le récit qui en est fait ne quitte jamais la mesure et le ton d’une parole fraternelle et d’un avertissement pour que nous gardions sans cesse la saveur mystérieuse de la vie. Oui, quand on se rend à Epidaure, on n’oublie pas.

Janssen J-J dit: à

Didier Lombard à la barre, avant-hier, face à une trentaine de suicidés. Il avait apparemment beaucoup de remords sur la conscience de ses parachutes dorés, cet homme, durant les années 2008-2009. Le (néo)-capitalisme a toujours eu bon moral, au fond de lui-même.
« Je veux dire le profond chagrin qui demeure et demeurera à tout jamais le mien pour ceux qui n’ont pas supporté la transformation imposée à l’entreprise dont le sauvetage puis le succès ne sont dus qu’au travail de chacune et de chacun d’entre eux. Notre maison était en péril en 2005 à cause de son surendettement, de l’agressivité de la concurrence et des évolutions technologiques extrêmement rapides. (…) A l’évidence, il est apparu que les mesures d’aide à la transformation n’étaient pas adaptées à l’égard de certains et je renouvelle aux victimes et à leurs familles l’expression de ma sincère et profonde tristesse de ce que cette situation ait pu involontairement contribuer à fragiliser certains d’entre eux au point qu’ils accomplissent un geste irrémédiable, ce qui m’est insupportable »

et alii dit: à

clopine,quand nous le présentez vous le bon p’tit diable pp?il est jaloux de quenotte

christiane dit: à

@Janssen J-J dit: 8 mai 2019 à 9 h 37 min
Oui, comment oublier Sergio et ses retours à la base… C’était un créateur passionné de fractales et de mots. Il inventait, d’abord de courts billets un peu surréalistes, histoires percutantes, inattendues et soudain les photos devenaient contes grâce aux couleurs, aux éclairages, aux objets qu’il multipliait ou supprimait. Un jour il y a eu cette histoire étrange qui commença par des chaises rouillées dans un parc, comme un film de Resnais, des souvenirs. L’histoire s’est resserrée autour d’un personnage lunaire, réveillé avant les autres, guettant les premiers matinaux. Des échappées vers le village, des murs, un ruisseau, une baignade amoureuse. Je me souviens des talons des sandalettes qui claquaient. La première fille, un peu débonnaire. D’un escalier qui traversait la batisse comme dans les prisons de Piranèse. D’un dénouement érotique comme une gerbe. Une histoire hors du temps dans cette maison immense et baroque. Un homme cherche une femme, semble la retrouver, la perd. La chronologie des évènements était complètement bouleversée. Une histoire comme un labyrinthe… Un itinéraire comme une écriture. Il cherchait la sortie… Des univers parallèles… des brusques changements de décors et de temporalité. Fragmentation et éclatement.
Oui, je n’ai rien compris à cette histoire que j’aimais découvrir en ses suites numérotées entrecoupées d’autres aventures., incohérente et fascinante comme un rêve… un peu absurde et très poétique.
Sergio… Tout avait commencé par un échange sur Gaston Lagaffe puis le Génie des Alpages de F’Murr. Délires, humour décalé.
Et cette maladie qui l’enleva… jusqu’au message du petit frère…
C’était un blog pour être libre…

Phil dit: à

Törless en proto-nazi, c’est un peu tiré par la casquette, dear Christiane, au moins autant que M le maudit en Goebbels (théorie à la Krakauer qui surprenait Lang) mais la critique posthume aime lyophiliser.
Pauledel en Lacarrière, le blog à passou s’aère un peu, bel hommage de jjj à Sergio, les blogueurs meurent aussi.

D. dit: à

Vous comprenez de travers, Ed.
J’aurais pu écrire horrible bonhomme, sale type, sale bonne-femme. Il est encore permis de s’exprimer me semble-t-il ?

Janssen J-J dit: à

@ Oui, quand on se rend à Epidaure, on n’oublie pas.
Belle évocation dans laquelle je me retrouve assez, PE. Je pense toujours et d’abord à ce cher Jacques Lacarrière, « l’épi d’or » de l’été grec des colonels.

D. dit: à

Si vous connaissiez mon admiration pour Marine Le Pen et même pour Rachida Dati pour laquelle je compte voter à Paris, vous n’écririez pas de telles sottises. Vous vous êtes vraiment trompé de cible sur un tel sujet.

D. dit: à

Epidaure ? Le parking est tout poussiéreux. Je déconseille vivement d’y aller.

bouguereau dit: à

Törless en proto-nazi, c’est un peu tiré par la casquette

c’est odjeu épicétou..

bouguereau dit: à

être humain contemporain

..sapré rénateau

D. dit: à

Cela-dit vous avez raison sur deux points : je suis respectable et charmant.

renato dit: à

Le plus amusant de la littérature, Phil, ce sont les interprétations en « penis de chien » qu’elle produit.

bouguereau dit: à

sur un ciel sans marée

quand on a sifflé 2 kil de rédziné un peu dégueu..allongé par terre..dématé..

bouguereau dit: à

interprétations en « penis de chien »

..bien! c’t’un fait qu’on avait envie de chter un seau d’eau sur ‘l’homme contemporain’ rénateau

et alii dit: à

à Epidaure, j’ai dormi entre lesoliviers qui balançaient leurs ombres en racontant des histoires de fantomes aux enfants qui avaient dormi dans le camping car pendant la représentation;le lendemain on les amena au théatre tester la sonorité:cv’est fabuleux

christiane dit: à

10h05/10h06
La Grèce toute entière est jeune dans l’écriture de ce rivage d’Italie. On voit Icare passer comme dans un rêve… fils de l’espace…

« Grido

Giunta la sera
Riposavo sopra l’erba monotona,
E presi gusto
A quella brama senza fine,
Grido torbido e alato
Che la luce quando muore trattiene. »

Giuseppe Ungaretti. « Sentimento del Tempo » (Vie d’un homme)

bouguereau dit: à

je suis respectable et charmant

c’est un peu hantinomique dédé..ne mne dmande pas pourquoi..mais on peut pas havoir 2 maites comme il dit djizeus

christiane dit: à

bouguereau dit: 8 mai 2019 à 10 h 21 min
Non, l’inverse, Bouguereau. Il le sentait venir et le dénonce dans ce livre.

christiane dit: à

@Phil dit: 8 mai 2019 à 10 h 12 min
Idem (voir ma réponse à Bouguereau)

et alii dit: à

quand j’étais à Epidaure, les grecs venaient de se débarrasser des colonels:le public a été formidable ;il « participait » criait applaudissait;c’est là qu’on voit que théatre est vivant,et libère

bouguereau dit: à

le public a été formidable ;il « participait » criait applaudissait;c’est là qu’on voit que théatre est vivant,et libère

le théatre libère pasque le public applaudit et ‘participe’..c’est pas la clef qui ouvrira la lourde de ta taule renfield..mais la main qui la tournera et toi quand tu boujras moins les oreilles

et alii dit: à

c’est une très bonne nouvelle à nous d’être vigilants:
« On peut désormais détecter le cancer avant qu’il ne se propage »
INTERVIEW. Patrizia Paterlini-Bréchot est nommée pour le prix de l’Office européen des brevets pour son test de diagnostic de cellules tumorales dans le sang. le point surement ce soir dans sciences et avenir

bouguereau dit: à

Idem (voir ma réponse à Bouguereau)

cf rénateau et son seau d’eau

et alii dit: à

identités:ilfaut prévenir D
j’aime aussi le cidre!Pour moi, rien ne protège mieux l’art d’être français que l’alimentation française. C’est elle qui soutient tout le génie français. C’est elle qu’il faut défendre et faire avancer. express

Ed dit: à

Non mais cricri, Musil ne pouvait pas sentir voir venir le nazisme. Ou alors il était cro fort.

Ed dit: à

Sentir venir

Pardon

et alii dit: à

A new play, Paul Swan is Dead and Gone, imagines the life of the late dancer, artist, and Andy Warhol muse once known as “The Most Beautiful Man in the World.”

Ed dit: à

Je pense plutôt que la rationalisation du mal qui s’exprime à travers le tortionnaire de ce pensionnat de garçon est éternelle. Elle a pris forme dans la Shoah, mais parler de nazisme dans le discours de ce garçon est réducteur et anachronique. J’avais dit à mon professeur que c’était capilotracte ! Je n’ai pas vraiment changé d’avis même si j’y réfléchis encore.

et alii dit: à

ils et elles y sont(dans le dico)
Parmi les personnalités nouvellement adoubées par le dictionnaire, on retrouve plusieurs écrivains : Patrick Grainville, Régis Jauffret, François Jullien, André Miquel et le britannique Michael Morpurgo. La philosophe et philologue Barbara Cassin, marraine de l’édition 2020, est également intégrée dans le dictionnaire.

Ed dit: à

dédé, concentre-toi sur l’immense compliment que je t’ai fait et arrête de me briser les ovaires. Je m’en tamponne le coquillard de Racaille Dati qui dénonce les adversaires de son propre camp et fout des beignes à Horteflamme.

rose dit: à

L’atroce comportement du violeur de la fille aînée de Maheu, qui laisse sa virginité pour

Il s’appelle Chaval.

Jazzi dit: à

« J’avais dit à mon professeur que c’était capilotracte ! »

Et vous avez eu une bonne note, Ed ?

Pour les élections européennes, je vous ai bien lu, tous, et on n’est pas plus avancés.
La solution la moins pire me semble être celle de JJJ.
« vert, vert, vert… » dit le choeur erdélien.
Je veux bien, mais l’écologie est une chose trop importante pour la laisser dans les mains des écologistes, dangereux idéologues. Ni Cohn Bendit ni José Bové, écologistes européens historiques, ne semblent avoir fait avancer les choses. Et le PS n’a même pas voulu de Ségolène Royal, qui paraissait pourtant plus légitime que le candidat qu’il s’est choisi.
A l’heure qu’il est je crois que je vais me dispenser de me déplacer.
Ou bien alors je voterai pour Jean Lassalle, car il est trop rigolo…
Que le monde aille à sa perte, puisque c’est ce qu’il veut !

et alii dit: à

Cohn Bendit:je croyais qu’il roulait pour Macron

Ed dit: à

C’était pendant un cours, à l’oral, pas dans une dissertation.

Je souscris aux propos de jazzouille.

et alii dit: à

L’ex-eurodéputé Vert, désormais soutien de Macron, ne s’inquiète pas pour le destin de la liste En Marche aux Européennes. Ni d’une possible perte d’influence de la France au Parlement.

Janssen J-J dit: à

@ Cohn Bendit :je croyais qu’il roulait pour Macron

C’est bien pourquoi on ne peut pas faire confiance à ce qu’il a prétendu représenter chez les Grünen au parlement européen. Tu l’imagines rouler pour Géraldine Loiseau, du GUD, maintenant ? … car il lui faut bien être un peu cohérent, lui aussi, non ?… Eh ben voui, on en est là, jzmn-&alii-&rachidad, 50 ans plus tard !

Janssen J-J dit: à

@ l’écologie est une chose trop importante pour la laisser dans les mains des écologistes,

en quelles mains faut’il la laisser pendouiller alhors : au papouille des chrétins ?

hamlet dit: à

Paul Edel dit: 8 mai 2019 à 10 h 05 min

si on se rend à Epidaure la chose qui doit venir en premier à l’esprit est qu’à l’origine cette pièce d’Eurpide n’est pas une tragédie, mais une comédie.

Ce pastiche d’Eschyle, où l’on tourne en dérision les pouvoirs divinatoires, devait faire rire aux éclats les spectateurs de l’époque.

hamlet dit: à

et le truc qui aurait le plus marrer Euripide aurait été d’imaginer que quelques millénaires plus tard un critique littéraire aurait écrit de sa pièce des trucs du genre « la damnation n’est-elle pas le propre de la condition humaine ? »

totalement hors sujet…

hamlet dit: à

Paul Edel, le truc que vous devriez vous demander, vous qui avez consacré votre vie à la critique littéraire, est de savoir comment notre époque aura réussir à produire d’aussi mauvais lecteurs, même dans le milieu professionnel…

christiane dit: à

@Ed dit: 8 mai 2019 à 11 h 18 , Phil et Bouguereau.
Deux remarques :
– Dans le cahier 33 de son Journal (1937-1941), Musil écrit :
« Relation [de mon œuvre] avec la politique. Reiting, Beineberg [les deux chefs de bande dans le roman] : les dictateurs d’aujourd’hui in nucleo. »

Et dans la présentation du roman écrite par Philippe Jaccottet, (qui en a assuré la traduction en français), ces lignes :
« Quand Alfred Kerr, dans son étude, mettait en garde ceux qui allaient crier au scandale à propos de ce livre en soulignant que, s’il décrivait des « aspects nocturnes » de l’homme, ceux-ci étaient présents en chacun de nous, il ne pensait pas si bien dire, il ne pouvait prévoir que la justesse de son expression, après celle de Musil lui-même, touchait non seulement une vérité générale lointaine en quelque sorte, et sans menaces, mais la vérité même qui allait se déchaîner une trentaine d’années plus tard et mettre l’Europe à feu et à sang. Il ne s’agit ni de magie, ni d’un hasard pur et simple. Je crois qu’un regard aussi pénétrant que hardi avait mis à nu dans ce roman des idées (telle celle des êtres inférieurs par nature, et que l’on peut tuer sans scrupule), des tendances, des comportements qui étaient déjà dans l’air, et auxquels il suffisait d’un catalyseur pour devenir une réalité effrayante. »
Oui, je crois que Musil a ressenti un pressentiment, une intuition que des événements terribles allaient se produire.

hamlet dit: à

compment a-t-on pu transformer uns pièce drôle qui se voulait être une critique des pouvoirs soi disant divins en une tragédie de règlements de compte familiaux ?

ça c’est la seule question qui devrait nous préoccuper.

la réponse est simple : nous ne prenons pas les oeuvres pour ce qu’elles sont vraiment mais nous les adaptons aux préoccupations de l’époque.

à savoir les questions de famille, de pouvoir, de démesure du pouvoir, de folie liées à ces démesures, des problèmes de justice et d’injustices etc…

que des trucs qui n’ont rien à voir avec cette pièce qui se veut juste n’être qu’une critique de la religion !

faut-il en rire ou en pleurer ?

christiane dit: à

@et alii dit: 8 mai 2019 à 10 h 32 min
Quel souvenir !

Jazzi dit: à

« en quelles mains faut’il la laisser pendouiller alhors »

Aucunes, JJJ, c’est bien là tout le problème. D’où le vote blanc ou l’abstention. J’incline plutôt pour la deuxième solution, car si la mayonnaise Europa ne prend pas, à quoi bon rajouter de l’huile ?

hamlet dit: à

christiane dit: 8 mai 2019 à 12 h 14 min

exact ! autour de la question de l’éducation…

le titre du livre dit tout : « les désarrois de l’élève Torless »

le mot important c’est le mot « élève », et la relation de cet élève avec Kant !

à l’époque Kant représente le socle de l’éducation.

et alors quoi ?

tout le monde se demande comment il faut éduquer les jeunes, quand on écoute une émission de Finkielkrault il se lamente sur la fin des humanités.

et personne ne se pose jamais la question du résultat de cette éducation.

les gamins ils apprennent la morale et les maximes kantiennes, et après ? qu’est-ce qu’on en fait de ces belles maximes ? on en fait des parfaits nazis ! où est le bug ?

Ed dit: à

Hamlet

Vous venez de décrire la différence entre instruction et éducation.

renato dit: à

Hitler nait en 89 ; Musil entre à l’académie militaire en 97 et commence la rédaction du Törles en 1903 — pas besoin de clairvoyance pour dire, après 34 : « … les dictateurs d’aujourd’hui in nucleo« , il suffit de jeter un coup d’œil aux données personnels des divers acteurs, il apparaîtra évident que ceux dont Musil parle ont été éduqués dans les années décrits dans le Törles, mais lui aussi est passé par là, et pour un tout autre parcours. Enfin, il suffi de réfléchir, mais peu importe.

Pour ce qui est de l’éducation reçue, il ne faudrait pas projeter le présent sur le passé — Harald Szeemann, lors d’une conversation, en partie publiée en revue en 83, me parla des punitions corporelles et des vexations qu’il avait subi lorsqu’à cause de la mobilisation, les jeunes instituteurs avaient dû rejoindre l’armée et l’éducation des enfants était assurée par les vieux que désormais à la retraite (les vieilles méthodes, donc).

renato dit: à

vieux que désormais > vieux désormais

D. dit: à

« Consacrer sa vie à la critique littéraire »…
Faut peut-être pas exagérer non plus. il fait ce qu’il sait faire et aime faire. Epicétout comme dirait Bougroß

D. dit: à

Je veux dire par là qu’il existe des causes plus philanthropiques. Pour bien me faire comprendre.

et alii dit: à

on peut penser que les auteurs font des crêves qu’ils ressentent comme prémonitoires d’événements qui surviendront dans la vie publique

Ed dit: à

Excellente citation christiane !

« telle celle des êtres inférieurs par nature, et que l’on peut tuer sans scrupule »
C’est ce que j’entendais par rationnalisation de la cruauté. Le génocide des nazis se dinstingue des autres par sa rationnalisation, ce qui l’a rendu d’autant plus destructeur en un temps record. Si on fait la synthèse des commentaires d’hamlet et de renato, nous avons des monstres alimentés par une immense culture des plus raffinées ET par une brutalité qui se rapproche plus du dressage que de l’éducation.

En revanche, je persiste à penser que Musil ne pouvait pas prévoir ou avoir une intuition de l’horreur historique pour la simple et bonne raison que des monstres en puissance – même multipliés du fait de l’éducation stupide et cruelle de l’époque – ne suffisent pas à préfigurer d’un totalitarisme à venir. La crise de 29 et la crise du Mark qui a suivi – et non des individus monstrueux et générés par un mauvais système éducatif – sont à l’origine de l’infiltration de la doctrine nazie dans les esprits.

et alii dit: à

renato,si vous avez une bonne bouteille, on la boit ensemble!

Phil dit: à

dear renato, je retourne cette interprétation de « pénis de chien » et n’arrive pas visualiser l’expression. may you help ?
ja ja..opportun « in nucleo » dans le journal de Musil qui a bien servi la suite des interprétateurs, Schlöndorff le premier qui fit en 67 un Törless nazillon et antisémite (pas le cas chez Musil) mais plaisant à voir pour son noir et blanc austro-hongrois et les causeries en allemand qui résistaient encore aux coproductions en anglais d’aéroport.

Ed dit: à

D’après la bande d’annonce (assez longue d’ailleurs), le film a l’air très fidèle au livre.

christiane dit: à

@hamlet dit: 8 mai 2019 à 12 h 28 min
Ce qui m’a passionné dans ce roman c’est la façon dont ce jeune Törless essaie d’être objectif, comment il plonge son regard dans les faits. Il ne se sauvera que par une quête intérieure, ne reconnaissant d’autre autorité que la sienne, de sa conscience et pas celle d’une quelconque loi religieuse ou morale imposée. C’est un regard analytique.
De ces évènements auxquels il a assisté, pas comme un acteur de violences mais plutôt comme un témoin partagé entre fascination et répulsion, il cheminera intérieurement de désarroi en désarroi jusqu’à atteindre la lucidité. Fonction intellectuelle de l’esprit critique. Bien sûr, il déconcerte le corps institutionnel des professeurs avec son soliloque satirique.
Quitter l’institution sera sa victoire. (Les deux tortionnaires y resteront, non inquiétés.) Et ses questions resteront plus importantes que les solutions, le conduisant vers le possible… d’Ulrich.

christiane dit: à

Phil dit: 8 mai 2019 à 13 h 33 min A propos du film de Schlöndorff, j’avais aimé aussi son noir et blanc austro-hongrois et les causeries en allemand (qui résistaient encore aux coproductions en anglais d’aéroport).
L’approche de Törless ne peut se faire que par le roman de Musil. Je suis d’accord.

renato dit: à

Songez, Phil, au seau d’eau suggèré par bouguereau ; puis il y a le fait objectif du nœud

Jazzi dit: à

« Les Désarrois de l’élève Törless », probablement le meilleur film réalisé par Volker Schlöndorff. Le premier. Mais Mathieu Carrière, assez maniéré, avait un peu trop la tête (à claques) de l’emploie !

christiane dit: à

@Ed dit: 8 mai 2019 à 13 h 27 min
Qui sait ce qui pouvait se percevoir dans cet empire austro-hongrois ce début de vingtième siècle… Je pense à Schnitzler, Kraus, Zweig, Roth, Rilke, T.Bernhard, Freud, Mahler ou Schönberg…
Relire aussi les premières pages de L’homme sans qualités. Ulrich ? Sans qualités… Törless ? Trop de qualités…
J’aime beaucoup vos réactions, votre honnêteté.

christiane dit: à

@Jazzi dit: 8 mai 2019 à 13 h 53 min
Il faudrait que je revois le film, mes souvenirs sont imprécis. Par contre, il m’arrive de relire le roman par fragments comme L’homme sans qualités.

christiane dit: à

@renato dit: 8 mai 2019 à 13 h 07 min
Très intéressant.

closer dit: à

« parler de nazisme dans le discours de ce garçon est réducteur et anachronique. J’avais dit à mon professeur que c’était capilotracte ! Je n’ai pas vraiment changé d’avis même si j’y réfléchis encore. »

Vous avez parfaitement raison Ed! Prophétiser a posteriori, quand l’histoire est écrite, n’est pas trop difficile. La discipline, les châtiments corporels, la dureté des relations humaines n’étaient certainement pas moindres dans les collèges anglais ou français (surtout anglais je pense) de la même époque. Et pourtant, les uns se sont retrouvés dans le camps des démocraties, les autres non. Le nazisme vient de la Première Guerre mondiale et de la gestion désastreuse de la paix qui a suivi, mais surtout de la personnalité diabolique de Hitler. Un régime autoritaire était peut-être inscrit dans les faits en Allemagne à cette époque, un Mussolini allemand oui, pourquoi pas, mais un Hitler et son projet démentiel d’extermination, non. On a un peu commencé à réévaluer le rôle des individus dans l’histoire. après être resté englués trop longtemps dans des explications socio-économiques. Mais il y a encore du chemin à faire.

renato dit: à

Dans Éléments de philosophie sceptique (1919) Giuseppe Rensi observe que selon Leopardi seulement le scepticisme nous est utile, car il nous libère de l’idole de la philosophie-vérité, sans nous priver de la philosophie-art. Le doute : désir d’infini planté dans l’esprit des humains comme un clou de girofle dans un oignon.

bouguereau dit: à

(les vieilles méthodes, donc)

toutafé rénateau..les culottes de peaux mettant leurope en coupe réglée..et le bidasse qui suit..céline s’est fait sa photo en dragon dmes couilles fort connu..et par ailleurs n’oubliez surtout pas bande d’ahuri de crème de jérizalème qui criaient haro contre la raison que si mouzil composa avec elle ils se fit archi ratabattre aux pattes a ce sinistre jeux par les nazis..qui s’asseyaient bien mieux que lui sur kant

closer dit: à

« Mardi soir, Emmanuel Macron a rejoint les 30 colistiers dont Nathalie Loiseau et son N.2 Pascal Canfin, le ministre de la Culture Franck Riester, ou encore les chefs du Modem François Bayrou et du Mouvement radical Laurent Henart au restaurant “Monsieur Bleu” du palais de Tokyo, qui donne sur la Tour Eiffel. »

Il y a une photo de cette charmante sauterie sur le Huff Post. Il y a une bouteille d’eau minérale par personne, rien d’autre…Super ambiance!

bouguereau dit: à

que selon Leopardi seulement le scepticisme nous est utile

c’est en effet la philosophie qui a eu le règne le plus long..

renato dit: à

Marianne Moore, Baseball and Writing

Fanaticism? No. Writing is exciting
and baseball is like writing.
You can never tell with either
how it will go
or what you will do;
generating excitement —
a fever in the victim —
pitcher, catcher, fielder, batter.
Victim in what category?
Owlman watching from the press box?
To whom does it apply?
Who is excited? Might it be I?

It’s a pitcher’s battle all the way — a duel —
a catcher’s, as, with cruel
puma paw, Elston Howard lumbers lightly
back to plate. (His spring
de-winged a bat swing.)
They have that killer instinct;
yet Elston — whose catching
arm has hurt them all with the bat —
when questioned, says, unenviously,
« I’m very satisfied. We won. »
Shorn of the batting crown, says, « We »;
robbed by a technicality.

When three players on a side play three positions
and modify conditions,
the massive run need not be everything.
« Going, going . . .  » Is
it? Roger Maris
has it, running fast. You will
never see a finer catch. Well . . .
« Mickey, leaping like the devil » — why
gild it, although deer sounds better —
snares what was speeding towards its treetop nest,
one-handing the souvenir-to-be
meant to be caught by you or me.

Assign Yogi Berra to Cape Canaveral;
he could handle any missile.
He is no feather. « Strike! . . . Strike two! »
Fouled back. A blur.
It’s gone. You would infer
that the bat had eyes.
He put the wood to that one.
Praised, Skowron says, « Thanks, Mel.
I think I helped a little bit. »
All business, each, and modesty.
Blanchard, Richardson, Kubek, Boyer.
In that galaxy of nine, say which
won the pennant? Each. It was he.

Those two magnificent saves from the knee-throws
by Boyer, finesses in twos —
like Whitey’s three kinds of pitch and pre-
diagnosis
with pick-off psychosis.
Pitching is a large subject.
Your arm, too true at first, can learn to
catch your corners — even trouble
Mickey Mantle. (« Grazed a Yankee!
My baby pitcher, Montejo! »
With some pedagogy,
you’ll be tough, premature prodigy.)

They crowd him and curve him and aim for the knees. Trying
indeed! The secret implying:
« I can stand here, bat held steady. »
One may suit him;
none has hit him.
Imponderables smite him.
Muscle kinks, infections, spike wounds
require food, rest, respite from ruffians. (Drat it!
Celebrity costs privacy!)
Cow’s milk, « tiger’s milk, » soy milk, carrot juice,
brewer’s yeast (high-potency —
concentrates presage victory

sped by Luis Arroyo, Hector Lopez —
deadly in a pinch. And « Yes,
it’s work; I want you to bear down,
but enjoy it
while you’re doing it. »
Mr. Houk and Mr. Sain,
if you have a rummage sale,
don’t sell Roland Sheldon or Tom Tresh.
Studded with stars in belt and crown,
the Stadium is an adastrium.
O flashing Orion,
your stars are muscled like the lion.

bouguereau dit: à

Le doute : désir d’infini planté dans l’esprit des humains comme un clou de girofle dans un oignon

c’est hune mode a lancer baroz..si la formule est tienne..jolie trouvaille rénateau

Janssen J-J dit: à

Jouer le petit célinien ne garantit pas que tu sois capable de subjectivité déshistoricisante, bouguereau (sic). -> voilà ce qu’il avait dit, il y a qq temps …

renato dit: à

Tiens ! Janssen joue l’archive — comme si bouguereau était dépourvu de mémoire…

Bérénice dit: à

14h03 < Christiane, je sors d'une séance de ménage, si vous voulez je vous refile mon chiffon doux pour faire briller … Moi , d'une façon générale, j'apprécie tout autant l'honnête, la franchise ( sous catégorie de la précédente qualité). Sur ces auteurs et compositeurs cités je ne suis pas en mesure de déclarer quoi que ce soit car je n'ai trempé mes neurones et cellules sensitives que dans la moitié des nominés. Donc au total, je ne sais rien de Mahler qu'un peu de ses compositions plus ou moins biens rendues, des autres je ne parlerai point , incapable que j'en suis mais j'avoue humblement adorer plus particulièrement Roth, il me manque terriblement. Zweig, non pas trop Musil, la flemme. Mann il me faudrait y penser plus sérieusement.Je ne sais absolument rien des autres y compris Schönberg. Tiens, cela ne m'a pas air mal du tout, pour commencer:

https://youtu.be/XLuBhNaI25k

et alii dit: à

Verklärte Nacht :je crois que l’on dit en français « la nuit transfigurée »
merci!

christiane dit: à

closer dit: 8 mai 2019 à 14 h 13 min

Vous écrivez à Ed : « Prophétiser a posteriori, quand l’histoire est écrite, n’est pas trop difficile. La discipline, les châtiments corporels, la dureté des relations humaines n’étaient certainement pas moindres dans les collèges anglais ou français (surtout anglais je pense) de la même époque. Et pourtant, les uns se sont retrouvés dans le camps des démocraties, les autres non. […]  »
Je me suis glissée dans votre pensée. Cela fait un bon bout de temps que la retourne.
« Prophétiser à posteriori », oui, ça peut paraître « facile ».
Peut-être parce que nous, nés après la guerre et découvrant peu à peu les horreurs du nazisme, nous nous demandons : pourquoi ont-ils laissé faire ? Pourquoi n’ont-ils rien dit ?
Dans ce roman, j’ai trouvé un début de réponse dans l’attitude de Törless. Pas acteur de ces monstruosités mais témoin, témoin mal à l’aise, partagé entre fascination, dégoût, peu à peu révolte, encore qu’elle est oblique : suggérer à Basini de se plaindre aux autorités pour que ça s’arrête.
Son regard aussi sur les autorités (professeurs) qui sont satisfaits des explications mensongères des deux chefs de bande et ne puniront pas.
Bien sûr tout cela se passe dans un collège autrichien au début du siècle. Bien sûr ces jeunes gens sont de bonne familles (familles aisées qui plus est).
De la lâcheté coule à flot dans ce roman, d’abord des adultes mais aussi des autres élèves. Comment Törless peut-il s’en sortir de son désarroi ? Comment cette pensée intérieure va-t-elle lui donner la force de s’interroger sur la honte qu’il ressent ? Tout cela a été en jeu, trente années plus tard, dénoncé aussi dans ce film que nous avons évoqué ici : « Le ruban blanc » d’Haneke. Il ne s’agit pas de « prophétiser » mais d’analyser.
Sa fuite vers les nombres imaginaires c’est entrer dans le domaine de l’irrationnel pour faire dépasser la logique. Sa conscience aussi le guide (tentation de l’âme, de l’émotion).
J’essaie d’imaginer Musil en 1942, en exil à Genève, chassé de Berlin par le régime hitlérien, son œuvre interdite en Allemagne, ce roman inachevé qu’il continue à écrire dans un dénuement extrême.
Cet Ulrich (je n’ai pas tout compris !) qui pose tant de questions, y répond peu, préférant explorer les contradictions de son temps. Que cherche-t-il ? Hamlet a commencé à expliquer… Qu’est-ce ces nouvelles valeurs morales qu’il cherche à fonder ?
Il meurt le 15 avril 1942. C’est Martha Musil, son épouse qui fera publier le roman en 1943.
J’ai lu aussi (incomplètement) son Journal, (traduit aussi par P.Jaccottet – paru au Seuil en deux tomes).
Il semble que c’est dans un lycée militaire où il a été pensionnaire qu’il a trouvé matière à écrire plus tard Les désarrois de l’élève Törless. Mais aussi à l’université de Berlin, où il suivit des cours de philosophie (logique, psychologie, mathématiques) après avoir abandonné des projets de carrière militaire, puis d’ingénieur. Trouva-t-il là à explorer les lacunes qui ont troublé le jeune Törless ? Je le crois submergé par les faits, le chaos de son temps et s’interrogeant sur les connaissances affectives et les ébranlements intellectuels, sans préjugés mais après un examen attentif, avec la prudence de l’esprit scientifique.
J’aime bien le lire, ça m’apprend à penser lentement.

et alii dit: à

la vie de schoenberg ,si bien doué,n’a pas été simple non plus ;il s’est intéressé aussi à la peinture, et démêla les questions de spiritualité -sa famille l’avait converti au protestantisme mais il retourna au judaïsme et écrivit de la musique pour le judaïsme ce serait intéressant de voir comment son oeuvre et sa bigraphie (avec ses amitiés) s’entretissent,je n’ai pas lu de bio de schoenberg,écouté des émissions sur FM,oui, été même à l’opéra voir son opéra,mais pas de bio:il y en a peut-être avec d’autres portraits que celui brossé par Mann

et alii dit: à

de nombreuses pièces présentées avec cette conférence sur schoenberg autour d’ une expo à Paris
ww.akadem.org/magazine/2016-2011/arnold-schonberg-peindre-l-ame-26-09-2016-83880_4688.php

christiane dit: à

@Bérénice dit: 8 mai 2019 à 15 h 34 min
Vous écrivez : « je sors d’une séance de ménage, si vous voulez je vous refile mon chiffon doux pour faire briller … »
Savez-vous que le premier tableau qui m’a subjuguée est « Les raboteurs de parquet » de Caillebotte ? J’aime le bois ciré, les odeurs de térébenthine de la Popote antiquaire et lustrer avec un chiffon doux de vieux meubles.

Les noms cités, c’est un survol de ces intellectuels dans la ville des paradoxes : Vienne, ces fondateurs de la modernité dans une ville oppressée par un conformisme architectural, des dorures et des clinquants, des parades à l’étiquette. Ils scintillent en constellation dans ce « laboratoire de l’apocalypse » (Kraus). La Vienne impériale où naquit Hitler en 1889…
Les peintres de la Sécession (de Klimt à Kokoshka), Wiitgenstein, Freud et les autres… Des cafés pour ces intellectuels désespérés et noctambules.
Et ça tourne comme dans la musique du Troisième Homme, comme la grande roue du Prater…
Quand on demande à Karl Popper : Comment était la vie à Vienne, au début de ce siècle ? Il répond : C’était l’enfer…
Musil a exprimé cet étouffement Kakanien et ce pressentiment de l’instabilité à venir dans L’Homme sans qualités.
Dans cette ville on peut évoquer les forces du destin…
Pour l’enchantement, les premières lignes de L’Homme sans qualités :
« On signalait une dépression au-dessus de l’Atlantique ; elle se déplaçait d’ouest en est en direction d’un anticyclone situé au-dessus de la Russie, et ne manifestait encore aucune tendance à l’éviter par le nord. Les isothermes et les isothères remplissaient leurs obligations. […] Autrement dit, si l’on ne craint pas de recourir à une formule démodée, mais parfaitement judicieuse : c’était une belle journée d’août 1913. […] la masse sombre des piétons se divisait en cordons nébuleux. […] L’enchevêtrement d’innombrables sons créait un grand vacarme barbelé aux arêtes tantôt tranchantes, tantôt émoussées, confuse masse d’où saillait une pointe ici ou là […] A ce seul bruit, sans qu’on puisse définir pourtant la singularité, un voyageur eût reconnu les yeux fermés qu’il se trouvait à Vienne, capitale et résidence de l’Empire. »

christiane dit: à

Merci Et Alii,
je vais chercher sur France Culture car je ne peux ouvrir le lien.

Janssen J-J dit: à

… l’objectif, 15.17, était d ‘amener une explicitation de cette sentence mystérieuse, qu’on n’arrive pas à décrypter alors qu’elle reste coincée. Or, on ne peut obliger personne, surtout pas l’boug qui revient jamais en arrière…, d’ailleurs on sait pas non plus ce qu’il pense de Schoenberg, ni comment ce musicien a atterri ici, via Musil peut-être ? Voilà pkoi. Pas vraiment une histoire d’archive, plutôt d’obsession 3 autruchienne.

Janssen J-J dit: à

(Dr Grillon) La parfaite traduction du « I would prefer not to » de Bartleby : J’aimerais autant pas.

Janssen J-J dit: à

« Quand j’avais vingt-cinq ans, mes amis et moi divisions le monde en deux : les merdes et les sous-merdes. Les merdes avaient lu Proust, les sous-merdes ne l’avaient pas lu » (Daniel Emilfork).

« A plus de soixante balais, mes amis et moi en sommes toujours là » (moi).

bouguereau dit: à

sous merde est une figure de style grotesque qui ne repésente rien..sinon pour hemplir la bouche d’un sousoff

bouguereau dit: à

J’aimerais autant pas

un sousoff traduirait par casse toi pove con

christiane dit: à

Le choix ? Pas vraiment, Et Alii, mais merci beaucoup de vous donner tant de mal. Il faudrait changer de lecteur de vidéo. Je n’y comprends rien…
J’avais entendu l’annonce de l’expo-conférence au Musée du Judaïsme (2016/2017). Je n’ai pu m’y rendre… Et pourtant ses œuvres peintes voisinaient celles de Gerstl, Egon Schiele, Oskar Kokoschka que j’avais vu à Vienne lors de l’expo Kimt et Kandinsky. Mais j’ai trouvé d’autres liens, moins compliqués ! et ce beau papier de Philippe Lançon sur Libé :
https://next.liberation.fr/arts/2016/12/11/arnold-schonberg-maitre-d-ames_1534561

bouguereau dit: à

Je me suis glissée dans votre pensée

pouah..je ne reconnais rien de ce que vous chantez sur musil..rien..le voir ainsi enrégimenté est trés répugnant

bouguereau dit: à

Pour l’enchantement, les premières lignes de L’Homme sans qualités

dracul l’a cité ici même avec des commentaires trés orienté prouvant à mon avis qu’il n’en avait rien compris : avec les mêmes objectifs ridicules d’arraisonnement

Bérénice dit: à

Christiane, je vois tres bien ce tableau que je n’ai pas encore eu la chance de rencontrer dans une expo qui soit consacrée au peintre. La première oeuvre sur un format image, de celles qu’on découvrait en ouvrant l’emballage des tablettes de chocolat et qui reste inscrite dans ma mémoire comme une découverte marquante est un Brueghel l’ancien . Un hiver qui s’accordait avec les neiges d’alors, l’austérité de la region.

et alii dit: à

aucun problème sur mon ordi, christiane; toutes les vidéos passent bien; too bad;c’est partie remise pour vous!
bonne soirée!

bouguereau dit: à

d’ailleurs on sait pas non plus ce qu’il pense de Schoenberg

est ce vraiment himportant 3j..pour céline ça peut vouloir dire que la lucidité on l’apprend a ses dépends..et que c’est aussi une posture littéraire..posture dans le sens noble..une discipline..un style..c’eut été marrant de lui rfiler l’himage en direct à la télé..j’aurai guetté ses commentaires..sans malice!

Ed dit: à

« Quand j’avais vingt-cinq ans, mes amis et moi divisions le monde en deux : les merdes et les sous-merdes. Les merdes avaient lu Proust, les sous-merdes ne l’avaient pas lu » (Daniel Emilfork).

La jeunesse n’est pas une excuse.

« A plus de soixante balais, mes amis et moi en sommes toujours là » (moi).

La vieillesse non plus.

PS : Je suis en train de lire le tome II et j’aime toujours autant Proust. (Voire plus.)

christiane dit: à

Oh là là, JJJ Et Bouguereau,
vous êtes agressifs.
Chacun comprends Musil comme il peut… Et Le lien de Et Alii m’a rappelé cette expo que j’ai ratée. La musique dodécaphonique, c’est un peu compliqué pour moi, mais ses portraits et son lien avec les autres peintres du cercle de Vienne, c’est passionnant.
Closer avait posé un commentaire important. Après ceux de Hamlet dans la nuit en réponse à Ed. Cela a été un plaisir de croiser nos commentaires. Pas de quoi ruer dans les brancards ! C’était l’heure « Musil »… et pourquoi pas ?
Il y a eu aussi une rêverie à Epidaure offerte par Paul Edel à 10h06, « le ton d’une parole fraternelle et d’un avertissement pour que nous gardions sans cesse la saveur mystérieuse de la vie. »
Bonne soirée à tous.

christiane dit: à

comprend

bouguereau dit: à

et dédède quen profite pour faire sa supermerde..

christiane dit: à

@Bérénice dit: 8 mai 2019 à 18 h 02 min
Merci, Bérénice, pour ce lien passionnant sur Mahler.

bouguereau dit: à

..et cricri qui fait l’odieuse la bouche en coeur

Clopine dit: à

‘tain, je viens de faire un truc qui n’a l’air de rien, mais qui est, à mon sens, assez considérable.

Je me suis inscrite à l’INA pour pouvoir télécharger (3 heures, le téléchargement), moyennant 3 euros un film, que dis-je ? LE film de mes 9 ans.

A savoir « la mégère apprivoisée » jouée par Bernard Noël et Rosy Varte, et passé à la télé gaullienne de 1965.

Et là, j’écris pendant que cela télécharge…

Bon, vous allez me dire, à quoi bon ? Ce n’est pas parce que tu télécharges un vieux film télé que ça va te rajeunir…

Oui, certes, mais :

1) je vais enfin savoir si ma mémoire est fidèle. Je crois me souvenir (à 2 heures 15 de la fin du téléchargement) que tout le côté machiste de la pièce de Shakespeare est « gommé » par la réalisation du téléfilm, très précisément par une scène où l’on voit Bernard Noël empoigner un panier à linge pour aider Rosy Varte à étendre le linge mouillé sur la corde à linge. Ce simple geste est, dans mon souvenir, un véritable acte d’amour. Et je vais pouvoir vérifier ça !

2) je n’ai pas besoin de me rajeunir, j’ai besoin de m’émouvoir, de pleurer, de rire, de vibrer ou d’être triste. Bref, de vivre. Encore un peu.

3) mais qu’est-ce qu’aurait fait Marcel Proust, si on lui avait tendu, pour qu’il la mange, une madeleine capable de faire renaître son enfance entière d’une tasse de thé, hmmm ?

Delaporte dit: à

Oyez, bonnes gens ! Le nom du bébé royal a été divulgué. Il s’agit de :

Archie Harrison

Je trouve « Archie » pas mal du tout. Cela correspond au caractère que j’ai vaguement esquissé l’autre jour. Un nom de décadent mégalo, qui va passer sa vie à faire la fête, et mourir jeune. Il ne laissera pas un bon souvenir, sinon aux tabloïds putrides. A sa mort, il n’en paraîtra que 70, mais n’en aura que vingt.

Et vous, Ed, ça vous fait rêver, Archie ?…

Delaporte dit: à

Dans ma jeunesse, il y avait une BD intitulée « Archibald Razmot ». C’était un agent secret déglingué. Archi sera tel ! Un prince déglingué ! Et même « archi »-déglingué !

Delaporte dit: à

Archi, selon ma prophétie, va quand même vivre jusqu’en 2039. Un bail, qu’il saura mettre à profit pour mener une vie suicidaire de patachon ! Cela restera dans les annales !

Phil dit: à

Christiane musil comme bon lui semble, respectable. Guibert a fait de même. Schlöndorff a coupé les scènes intimes du roman et rajouter l’antisémitisme dans son adaptation de Törless, c’est plus inquiétant.
Archi affreux prénom.

et alii dit: à

christiane, nil y a un conte pour enfants de shoenberg qui devrait vous plaire

Mis à jour le 23.04.19
La Princesse

Arnold SCHÖNBERG
Michel Chandeigne
Référence: 9782367321356
1 vol. (48 p.) ; illustrations en couleur ; 27 x 19 cm – 2016
POUR LES ENFANTS > Découverte de la musique >
bonne soirée

Ed dit: à

Pourquoi tout le monde ici dit « bonne soirée » avant de ne pas partir ?

C.P. dit: à

renato, merci pour le poème de Marianne Moore.

Janssen J-J dit: à

– LES CENTRES D’INTERET DE DLP SONT EN GENERAL SANS INTERET, MAIS A BIN LE DROIT DE LES AVOIR

-(pas gardé le souvenir d’un acte d’amour chez la lingère rosy varte, mais bien qu’il lui tirait les cheveux et allait enfin finir par la mater, la garce… (J’étais petiot et avais le même âge que le vôtre, et j’ai vu ce téléfilm)). Je revois plutôt la lingère sofia loren poursuivie par marcellom dans la journée particulière sur la terrasse : et tout se télescope. Qui était la mégère apprivoisée alhors, sofia ou rosie ?

-Pas de souci, l’boug, pour la citation d’Emilfork, et pour céline-shoenberg, on s’en tape à vrai dire de ce qu’on en pense, c était pour faire avancer le schmilblikx, vous écrivez bien quand vous le décidez, voilà ce que j’ai tjs remarqué, z’etes un esprit fin et subtil qui veut se faire passer pour un odieux alcoo_loque_à terre. Pourquoi ? mystère …. Trop de misères vécues à l’éducation nationale sans doute, des enkulages de sousoffs, des souffrance de torless, des baffes, des maudits. – Tjs des interrogations perso persistantes plaquées à côté, sur comment on vire facho et qu’on se force à le paraître, alors qu’on l’est pas vraiment, au fond du fond du choeur…

Delaporte dit: à

« LES CENTRES D’INTERET DE DLP SONT EN GENERAL SANS INTERET, MAIS A BIN LE DROIT DE LES AVOIR »

Je viens en effet ici pour me détendre et raconter n’importe quoi… comme la majorité des participants, du reste.

christiane dit: à

@bouguereau dit: 8 mai 2019 à 18 h 34 min
Alors vous faites aussi dans l’insinuation sans avoir le courage de dire les choses clairement. En quoi mon commentaire est-il odieux ?

christiane dit: à

@et alii dit: 8 mai 2019 à 19 h 24 min
Ah, bonne nouvelle. Merci.

Janssen J-J dit: à

oui la rdl reste un bon lieu de détente à l’heure de l’apéro, je le reconnais volontiers également. Mais pas toujours.

et alii dit: à

merci,renato;je me souvenais que schoenberg est l’un de vos « modèles »

hamlet dit: à

je dirais plutôt qu’il apprend à ne plus être objectif.
amusant de voir que ce livre est sorti l’année où est né Gödel.

Musil a été marqué le théorème d’incomplétude de Gödel, évident qu’il n’aurait pas écrit ce même livre après la publication de ce théorème qui a révolutionné le monde.

Quand il écrit Törless c’est encore le règne de Hilbert, un monde simple, divisé en deux : ce qui est démontrable est vrai et ce qui n’est pas démontrable est faux, telle est la vision de Hilbert.

Musil a fait sa thèse sur Mach, il savait comment se construisent les théories scientifiques : on part d’axiomes, on passe par des démonstrations et on construit des théories.

les axiomes sont des idées pré-supposés (admises par tous) dont on dit qu’elles n’ont pas besoin d’être vérifiées pour élaborer des démonstrations.

sauf que pour élaborer ces démonstrations il arrive que les axiomes ne suffisent, parce que ça coince quelque part, et du coup invente une astuce pour débloquer la situation.

ce qui est le cas du nombre imaginaire, qui porte bien son nom puisqu’il n’appartient pas à l’ensemble des nombre « réel » mais à celui des nombres « complexes » dont le nombre imaginaire représente un élément particulier.

cet élève (et sa belle objectivité) va découvrir qu’il existe des nombres n’appartenant pas au nombres réels, et que jusque là on lui a menti, on plus exactement qu’on lui a caché une vérité qu’on vient juste de lui révéler.

d’où quoi ? d’où son désarroi !

le désarroi d’un gamin qui pensait que toutes les démonstrations s’appuayait sur le « réel » et qui découvre qu’en fait, une partie de ces démonstrations pour construire des théories ont besoin de recourir à un nombre « imaginaire ».

il faut bien voir et comprendre la façon dont Musil jongle avec toute cette symbolique, nous ne sommes qu’au début du 20è s. il faut se remettre dans le contexte de cette époque et pas comme faire avec Euripide : essayer de comprendre avec le regard d’aujourd’hui.

parce que là aussi on nage dans le pire de la nature humaine, dans la cruauté et la méchanceté gratuite, c’est ça la fatalité du monde humain.

et ce pauvre Kant, mon Dieu quelle pitié, comment la trouver cette pitié pour pardonner aux hommes d’être ce qu’ils sont !

résultat des courses : son directeur de thèse a mal pris ce bouquin (le seul de Musil qui ait eu du succès) parce qu’il n’a pas aimé le sort que Musil réservait à Kant, bien sûr Kant à cette époque fallait pas y toucher, même si 10 ans plus tard cette histoire allait se terminer dans les tranchées de 14-18 les gens continuaient de considérer Kant comme une référence permettant de produire des gens biens comme il faut.

voilà l’intuition de Musil sur ce coup, pas le nazisme mais 14-18 ! parce qu’au lieu de basculer du réel à l’imaginaire la nature humaine préfère faire du réel une boucherie !

si l’imaginaire permet aux scientifiques d’élaborer des théories, il ne permet absulement rien aux autres qui préfèrent s’étriper !

christiane dit: à

Phil dit: 8 mai 2019 à 19 h 22 min

« Schlöndorff a coupé les scènes intimes du roman et rajouter l’antisémitisme dans son adaptation de Törless, c’est plus inquiétant. »
A vrai dire, je n’ai vu que des fragments de ce film et en allemand. Pour juger il faudrait le voir en entier mais le roman me suffit.
Ce que j’ai aimé : les paysages de neige, le noir et blanc, les plans d’ouverture avec ces jeunes dans la neige.
Effectivement, Törless ne me parait pas antisémite dans le roman. Pour moi, Volker Schlöndorff, c’est le réalisateur de ce chef d’œuvre « Le Tambour », réalisé en 1979. Oscar, inoubliable.

renato dit: à

Oui, et alii, surtout par son idée que « la théorie est guidée par un cas idéal ».

Bérénice dit: à

Christiane, surprise que vous y appreniez. Vous qui savez tant! J’ai accroché à Mahler grace à Nathalie Rheims qui dans lettres d’une amoureuse morte l’évoque  » la matité de Mahler » écrit elle, j’ai donc voulu l’entendre.J’ai chez moi la 5ème mais ce n’est pas celle que j’aime le plus.

christiane dit: à

@hamlet dit: 8 mai 2019 à 20 h 07 min
Merci, Hamlet, démonstration claire et convaincante.

Paul Edel dit: à

‘tain, je viens de faire un truc qui n’a l’air de rien, mais qui est, à mon sens, assez considérable.

je viens de sortir une vaisselle toute propre de mon lave- vaisselle Siemens et pour la première fois j’ai essayé le cycle économique 50° et ça marche.

Clopine dit: à

Merci, Paul Edel, car j’ai failli oublier, sous le coup de l’émotion, à qui en vrai je m’adressais ici. Heureusement, notre nom est désormais associé à ceux à qui « on ne la fait pas ».

Bérénice dit: à

Clopine, je n’ai pas suivi, que ne lui fait on pas? Au cas oú….

Jean Langoncet dit: à

@50

Premier programme à 45 degrés et l’aspect de la vaisselle est impeccable, porcelaine aussi blanche qu’au premier jour. Il faut dire que c’est une Bosch. Gare toutefois aux bactéries résistantes. Par précaution, le programme auto est fixé à 55-65. Ciao

D. dit: à

Il commence à sérieusement me courir sur le haricot ce Langoncet à faire la promotion de produits allemands.

D. dit: à

Et hamlet qui en est à imaginer qu’il a compris les imaginaires.

D. dit: à

Ia io ia io si je veux.

D. dit: à

Y’a une faute en plus : qui faiT…et non pas qui fais.

Sinon c’est sublime. Sommet de la poésie.

Delaporte dit: à

Pas beaucoup d’informations sur le prénom « Archie », à part qu’il donne « Archibald » et qu’il vient de l’allemand. C’est l’un des premiers membres de la famille royale d’Agleterre, les fameux Windsor, à s’appeler ainsi. Archie : j’espère néanmoins que ce nom lui portera chance, mais je n’en suis pas si sûr. Avec son hérédité, ses parents et grands-parents, cela risque d’être dur ! Et je crois beaucoup en l’hérédité ! Pour Archie, l’hérédité est terrible. On sait comment a fini sa grand-mère. Heureusement, il n’est que 7e sur la liste d’accès au trône royal, mais quand même… Archie, Archie, tiens bien ! En tout cas, ce sera un joyeux drille, un débauché de derrière les fagots. Sacré Archie !!!

Jean Langoncet dit: à

La faute en plus, c’est l’imperfection qui s’invite. Top

Delaporte dit: à

J’ai déjà dit et redit ici, car je suis votre spécialiste people, que les Windsor s’accouplait immanquablement à des catins irrécupérables. Archie a la voie ouverte devant lui ! Il va faire sans doute très fort, quand il aura l’âge ! J’aimerais voir ça, si je suis toujours ici (ce qui m’étonnerait). Sacré Archie !!!

Delaporte dit: à

Archie a la double nationalité anglo-américaine. J’ai lu un article qui disait que le fisc US avait déjà un regard sur lui et les cadeaux qu’il recevait. Pas une sinécure. Il ne pourra renoncer à la nationalité américaine que lorsqu’il sera majeur. Mais je fais confiance à Archie pour rester américain, faire ses études aux USA, et revenir plus tard sur les traces de sa mère. Comme tous les enfants modernes, il sera un fanatique de l’Amérique, sa patrie maternelle ! Sacré Archie !

Delaporte dit: à

Phil, pourquoi n’aimez-vous pas ce prénom, qui n’est pas pire que le votre, et même plus seyant ? Je n’aimerais pas m’appeler « Phil ». « Archie » est un nom d’enfer !!! Sacré Archie !

Delaporte dit: à

La religion d’Archie est l’anglicanisme, une religion intéressante, proche du catholicisme. Archie sera-t-il un bon croyant ? C’est douteux, mais on ne sait jamais. Les Français savent mal ce qu’est l’anglicanisme, en général. C’est dommage. Une bonne et belle religion est un avantage dans la vie, mais Archie gâcher cet atout. Sacré Archie !

rose dit: à

Delaporte dit: 8 mai 2019 à 23 h 05 min
J’ai déjà dit et redit ici, car je suis votre spécialiste people,

Dslée, ce titre me revient : j’ai couvert en live et avec bel enthousiasme le mariage des parents et ai souhaité bienvenue au royal baby avant vous.

Et puis Harry Bellafonte a été le grand amour de Mireille Matthieu qui a été capable d’aimer quelqu’un d’autre que sa mère. Un temps, certes, mais c’est déjà ça et mieux que rien.
J’aimerai que chacun sa place, ici : la spécialiste people, c’est moi, rose.

Il vous reste tout le reste, cinoche, littérature, art, amérindiens, etc.

Delaporte dit: à

Les enfants de Kate et William ont des noms moins flamboyants. « Archie », c’est vraiment extraordinaire. Cela va rester dans les annales.

Delaporte dit: à

Oui, rose, en effet : le meilleure, c’est vous, bien sûr.

rose dit: à

http://larepubliquedeslivres.com/peut-on-tuer-sa-propre-mere-lorsquil-sagit-de-venger-la-mort-de-son-pere/comment-page-4/#comment-957175

trente et un, très fatigant.

vu la mauvaise éducation ; heureusement pour moi, ma mère est partie se coucher avant les scènes de cul. Souvent, je lui traduis les films quand les scénarios sont bien entremêlés. Comme si devenir homosexuel était le fruit de traumatismes anciens, ce que je crois exagéré.
La patte d’Alomodovar c’est quelque chose.
Ma maman m’a dit « je n’aime pas, ce n’est pas propre ». Pourtant, la maison de famille au village avec la mère des garçons et la tia quelque chose, c’est exactement cela. L’Espagne, dans toute son ancestralité.

Pas fatigué, mais pas facile.

Tout pour ma mère ; elle me demande -à moi, la dé-vouée- l’entente entre ses enfants, alors que je suis la balayée. La face contre terre. En tout cas, jamais léché des poils du cul, moi. Pauvre, mais fière. Et tête haute. Suis chez moi, heureuse comme jamais.

rose dit: à

merci Delaporte de me laisser la préséance sur ce point, je vous l’avoue, ai en mémoire le live sur le mariage princier, même Lavande m’avait remerciée. Vous pouvez comme de bien entendu participer, mais je suis très spécialiste. Et sur Harry Bellafonte et Mireille Matthieu je vous ai tout appris.

D. dit: à

la spécialiste people, c’est moi, rose

C’est incontestable.

D. dit: à

Puis-je oser vous demander votre prénom, Cher Delaporte ?

Bérénice dit: à

Ou bien Jean, Jacques , john, jojo, Joe. Il n’y a qu’à choisir, de toutes manières il se moque pas mal du prénom qui lui est provisoirement attribué, nul n’est obligé de porter supporter le même prénom toute une vie. Y’a qu’à changer de compagnie et inventer .

Bérénice dit: à

Je vide la bouteille de Pulco en me demandant si ce breuvage ne servirait pas aussi à déboucher les lavabos, qu’en pensez vous Jean?

Jean Langoncet dit: à

Voire à récurer les casseroles ; mettez vous au Chablis d’antan

Bérénice dit: à

Je vous cede que l’interrogation n’a rien d’essentiel néanmoins le pragmatisme peut ne pas nuire, non?

Bérénice dit: à

Si vous le trouvez , j’avais bien aimé celui ci, 2014 Touraine ( Sauvignon par Pierre Chainier).

vedo dit: à

A propos de Törless et de Schlöndorff, c’est quand même rigolo. Schlöndorff s’est inspiré, a-t-il écrit, de son expérience d’adolescent dans une session d’été d’une école privée en France qui faisait des rattrapages. Bien plus tard, j’y avais envoyé mon fils (sans connaître l’histoire de S.) qui m’écrivit, « sors-moi de cette prison ».

Ed dit: à

4:38

Outch. Votre fils vous en a-t-il dit plus ? Et surtout, c’était quand ? Parce que bon je veux bien que les traditions soient importantes pour les bourges, mais de là à avoir à la fin du XXe une mentalité proche de celle de la fin du XIXe…

Delaporte dit: à

Pour l’instant, Archie garde le silence devant tout ça. Il n’a encore provoqué personne en duel… Sacré Archie !!!

Marie Sasseur dit: à

« il (Schloendorff) écrit, de son expérience d’adolescent dans une session d’été d’une école privée en France qui faisait des rattrapages.  » 4h38

Ce qui serait « rigolo », c’est que cette info soit confirmée par une référence .

Où et quand ?

Car ce que raconte Schloendorff de son passage en Bretagne, (*) ne correspond pas à la cruauté et au sadisme qu’il a par ailleurs mis en évidence dans le film « les désarrois de l’élève Törless » ou du fils de vedo ?

(*) https://www.challenges.fr/monde/france-allemagne-le-regard-sans-complaisance-de-volker-schlondorff-cineaste-francophile_84638

Marie Sasseur dit: à

ce qu’ a raconté Schlöndorff de son passage en Bretagne:

« (…)C’était un collège de jésuites en Bretagne où j’avais atterri, moi protestant. Sortant de la chappe de plomb pesant sur l’Allemagne d’Adenauer, de l’ennui et du conformisme du miracle économique où communisme et homosexualité étaient interdits par la loi et sévèrement punis, où les femmes étaient condamnées au foyer (les trois K : Kinder, Küche, Kirche), quelle bouffée d’air frais m’accueillit au fin fonds de la province, et combien plus dans la capitale, la prochaine étape de mon parcours, d’abord prévu pour trois mois, qui aura duré finalement dix ans, en fait toute ma vie .(…) »

Marie Sasseur dit: à

Lu: « Schlöndorff a coupé les scènes intimes du roman et rajouter l’antisémitisme dans son adaptation de Törless, c’est plus inquiétant. »

Négationnisme par anticipation?

Jazzi dit: à

Archie sera peut-être amené un jour à faire son coming out, Delaporte, c’est de tradition dans la famille !

Jazzi dit: à

Comment dit-on Archie en verlan ?

Bérénice dit: à

7h59 dans le meilleur des cas une dénonciation. J’imagine assez mal ce type prôner un antisémitisme après tout ça. Je n’ai ni lu ni vu cependant compte tenu du contexte de l’ après guerre et de son extraction, de son vécu, pour quelles raisons aurait il défendu l’antisémitisme à moins d’être infâme. Est ce que dans l’adaptation cinématographique il fait de l’élève une victime?

Bérénice dit: à

Je me souviens avoir assisté à un concert du fameux Shepp il y a 25 ans et observant ceux qui étaient pour moi des inconnus( célèbres) et tout en noir je m’étais demandé : mais qui sont ces gens. Ils s’installaient tranquillement sur la scène . Je n’avais alors aucune idée de leur valeur musicale.

Marie Sasseur dit: à

L’Ionie est une région historique du monde grec antique située à l’ouest de l’Asie mineure, entre Phocée au nord et Milet au sud. Elle correspond à la région située dans un rayon de 170 km autour de la ville actuelle d’Izmir. Elle emprunte son nom à Ion, ancêtre légendaire des peuples de cette région. C’est en Ionie que se sont développées les premières formes de science de la philosophie en Occident, chez les penseurs appelés Présocratiques, dont une école particulière, celle des Physiciens, est aussi appelée l’École Ionienne. Homère y aurait vécu au viiie siècle av. J.-C. (en Turquie)
wiki

Bérénice dit: à

Par contre j’ai oublié où ce festival avait lieu. Ce n’était ni Nevers, ni Orléans, ni Reims, ni Sète , ni aucune ville du sud car mon campement était stable au nord est du pays. Mince! ces trous de mémoire m’inquiètent réellement. J’éprouve assez souvent et depuis assez longtemps l’angoisse de devoir finir totalement décalquée, ceci dit si cela arrivait cela présenterait cet avantage d’un certain confort à ne plus avoir conscience de rien.

Bérénice dit: à

Phil, pour revenir au désarroi, je n’ai pas noté le nom de l’homme politique, un dirigeant, qui en raison de l’utilisation des cadres nazis dans les services de renseignement à l’ouest comme à l’est après la guerre et pour répondre aux besoins occasionnés par la guerre froide aurait dit à un de ses homologues: vous avez vos salauds, nous avons les nôtres. Quelle belle hypocrisie au recyclage de « carrière ».

Bérénice dit: à

Vedo, quand on se balade en Bretagne et sans meme nourrir de projets de visite, retraite, pèlerinage ou rattrapage il n’est effectivement pas rare d’apercevoir des abbayes bien conservées. La Bretagne avec tous ses établissements d’enseignement privés et gérés en partie par l’église catholique détenait le record de réussite au baccalauréat. Je ne sais si c’est encore le palmarès, peut être aussi le climat enjoint il à l’étude. Que faire quand il pleut, vente et tourmente à l’extérieur…

Delaporte dit: à

« Archie sera peut-être amené un jour à faire son coming out, Delaporte, c’est de tradition dans la famille ! »

Je le vois plutôt bisexuel. Le décadent absolu. Sacré Archie !

christiane dit: à

@Bérénice dit: 9 mai 2019 à 8 h 40 min
Peut-être cette critique, trouvé sur le site « Allociné » (allant dans le sens des remarques de Phil) répondra à votre question :
 » Métaphore philosophique sur la capacité du nazisme à exister, « Der Junge Törless » (Allemagne, 1966) de Volker Schlöndorff choque fortement. Non pas par une violence béate mais par l’installation latente du mal absolu dans le quotidien d’un collège. L’élève Törless éponyme, présenté comme un enfant chéri se métamorphose au fil du film, sa mue quittant la peau de la bonne innocence pour vêtir celle du mal intelligent, celui qui réfléchit. Car Törless est bien l’être maléfique du film, insupportable en enfant pédant, celui qui regarde sans ne rien faire, tel un collaborateur indifférent devant tant d’horreur. D’horreur oui, car on est effrayé plus d’une fois face à l’inhumanité des actes, la cruauté dirigée envers l’élève Basini. D’autant plus que Schlöndorff monte la pression de son film, allant même jusqu’à envisager le meurtre. C’est donc ainsi que procède le réalisateur pour illustrer comment l’horreur du nazisme a-t-il pu naître. En ceci que le film résulte de manière méthodique, comme une argumentation philosophique fluide, pour illustrer son propos, « Der Junge Törless » se trouve être foncièrement le chef d’œuvre premier et ultime de Volker Schlöndorff. Le propos est d’ailleurs appuyé par un noir et blanc, qu’il réutilisera dans « Der Fangchuss » (Allemagne-France, 1976), un noir et blanc sali, reflet de l’Allemagne post-Seconde Guerre Mondiale, encore scindée en quatre, malpropre de tant de honte. Ainsi « Der Junge Törless » est à la fois un film capital pour la compréhension de l’attrait du nazisme mais aussi une image, voire une icône quant au statut de l’Allemagne des années 60. Constitutif pour la nouvelle vague allemande des années 70, ce chef d’oeuvre semble en être l’un des majeurs représentants. »
Flavien Poncet le 04/04/2007 (un fidèle critique du site « Allociné »).

Le roman de Musil, dont nous parlions, hier, ne m’a pas du tout donné cette impression.

PS : Le tableau « Les raboteurs de Parquet » de Caillebotte se trouve au musée d’Orsay (102 x 146cm). Je l’avais découvert au Louvre dans les années 60.
https://www.timeout.fr/paris/musee/orsay/gustave-caillebotte/les-raboteurs-de-parquet

Marie Sasseur dit: à

« Après Semprún, Havel, Ionesco, Calvino, Beauvoir, Dürrenmatt, Lobo Antunes, Eco, ce sera au tour de Michel Houellebecq d’être couronné du grand prix de Littérature européenne décerné par l’Etat autrichien le 26 juillet prochain à Salzbourg. »

Et avant le Nobel, Passou !
Faut se faire pithie.

Ed dit: à

« le climat enjoint il à l’étude »

Oh putaing…(tête dans les mains)

Bérénice dit: à

Indifference, passivité, soumission craintive, adhesion, collaboration, hypnotisme du chef, instinct grégaire exploité, haines ataviques et jalousie, bêtise inculte et envieuse, sadisme et autres pulsions toujours libérées en cas de guerre, tout à servi la cause du nazisme. Hier quelqu’un soulignait la dimension temporelle du genocide, rapide et industriel. Non loin de nous en trois mois environ 1 million de tutsis ont été massacrés par les hutus. Fr culture et son emission LSD en pod cast offre de revenir sur ce genocide recent, qui selon certains aurait réussi à supprimer 2,5 millions de vie en aussi peu de temps et plus encore si étaient ajoutés les massacres  » épizootiques » qui se sont étalés dans le temps depuis les années 60 , à verifier.

Jazzi dit: à

« Après Semprún, Havel, Ionesco, Calvino, Beauvoir, Dürrenmatt, Lobo Antunes, Eco, ce sera au tour de Michel Houellebecq d’être couronné du grand prix de Littérature européenne décerné par l’Etat autrichien le 26 juillet prochain à Salzbourg. »

De quel droit l’Autriche décide-t-elle au nom de l’Europe ?

Bérénice dit: à

Ah nous avons une penseuse à la Rodin ce matin moins le silence de la representation. Dommage, nous y perdons vraisemblablement et bien que l’esthétique du sujet puisse peut être souffrir la comparaison

renato dit: à

Dante et sa présumée description de la Croix du Sud — Purgatoire 1, 22-27 —, ça c’est une drôle d’histoire…

Bérénice dit: à

De quel droit la Suede decide t elle du Nobel, consecration entre toutes?

Jazzi dit: à

La Suède ne parle pas de pas de prix de littérature mondiale, Bérénice, mais de prix Nobel de littérature… C’est devenu, de fait, un prix mondial, sans avoir à l’autoproclamer.
J’avais jamais entendu parler du prix autrichien de littérature européenne !
Cela dit, le palmarès est beau…

et alii dit: à

dante indiqué par renato j’ai chercjhé sur la toile:
21. Comme je l’ai dit, vers lui je fus envoyé pour le délivrer et il n’était pas d’autre route que celle que j’ai prise.

22. Je lui ai montré toute la gent mauvaise, et maintenant je me propose de lui montrer les esprits qui se purifient sous ton commandement.

23. Comment je l’ai guidé serait long à te dire : d’en haut descend une vertu qui m’a aidé à le conduire, pour te voir et t’entendre.

24. Qu’il te plaise donc d’agréer sa venue : il va cherchant la liberté qui est si chère, comme le sait celui qui pour elle la vie rejette.

25. Tu le sais, pour elle ne te fut point amère la mort à Utique, où tu laissas le vêtement qui, au grand jour, sera si brillant.

26. Par nous ne sont point violés les édits éternels, puisque celui-ci vit, et que Minos ne me lie point, mais que je suis du cercle où ta Marcie,

27. De ses chastes regards te prie encore, ô cœur saint, de la tenir pour tienne : par son amour donc, incline-toi vers nous

Jazzi dit: à

On me dit que François Hollande et Julie Gayet se sont mariés et attendraient un heureux évènement et Delaporte et rose, nos spécialistes peoples, ne nous disent rien !

renato dit: à

Les vers en question, et alii :

«I’ mi volsi a man destra, e puosi mente
a l’altro polo, e vidi quattro stelle
non viste mai fuor ch’a la prima gente.
Goder pareva ‘l ciel di lor fiammelle:
oh settentrional vedovo sito,
poi che privato se’ di mirar quelle!»

et alii dit: à

renato dit: 9 mai 2019 à 11 h 04 min
vous savez, j’ai cherché bêtement, et je ne saurais pas comment avoir l’italien:merci

William Legrand dit: à

Le goût des cochons !… il y en a tellement ici… surtout des cochonnes… à vous de découvrir lesquelles

Paul Edel dit: à

Chaque jour à la tv, dans les journaux, nous sommes abreuvés de tragédies (tremblement de terre, avions en flamme, tsunami, virus Ebola, accidents de la route, tortures systématiques dans certains pays,etc.) Et curieusement nous sommes moins touchés par l’incommensurable de la souffrance humaine façon Sophocle,ou Eschyle, sauf si nous sommes hyper-cultivés jusqu’au bout des ongles, et allons à la Comédie Française ou dans un Festival. Car les peurs ont changé de nature.
Nos vraies peurs, ce sont les additifs chimiques dans la nourriture, un nouveau moustique, la mort des abeilles, le mystère des mal -formations des bébés dans un village, une femme qui montre son bobo mal soigné par un médecin.. en direct télé. Alors on se demande si l’homme d’aujourd’hui a besoin de la tragédie au sens grec.. comme si nous étions un peu perplexes face à ces douleurs grandioses, sublimes, d’une Electre ou d’une Antigone confrontées -par exemple- à une loi de la Cité inhumaine. En revanche, nous avons peur qu’Egisthe, Antigone , Pylade ou les voisines sortent du Palais de Mycènes pour entrainer les enfants dans un Mac Do installé récemment , un peu plus bas..

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