de Pierre Assouline

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La République des livres
Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

Les réseaux sociaux vont-ils instrumentaliser sa biographie pour faire de Philip Roth (1933-2018) le Harvey Weinstein des Lettres américaines ? C’est à craindre et ce serait la pire des méprises. Cela abîmerait inutilement et abusivement le livre de Blake Bailey et son héros. Encore que le pire n’est jamais sûr. Ainsi vient-on d’apprendre que ce livre tant attendu par les lecteurs de Roth vient de voir sa commercialisation « suspendue«  par son éditeur même, WW Norton. Pourquoi, grands dieux, alors qu’il vient à peine de paraitre, qu’il connait un succès public et critique mérité (ici et ) ? Parce que près d’un quart de siècle après, quatre anciennes élèves de Blake Bailey (1963) viennent soudainement de se rappeler qu’il aurait eu naguère des « comportements inappropriés » (la litote d’insinuation qui tue désormais) lorsqu’il enseignait à la Lusher Middle School (Nouvelle Orléans) par des allusions à leur sexualité, des blagues salaces, qu’il les aurait ainsi « préparées » à de futures liaisons avec lui lorsqu’elles deviendraient adultes (!) et qu’il les aurait par la suite harcelées et même, dans un cas, violée. Prudent et courageux, c’est à dire cédant à la tyrannie ambiante, son éditeur a donc décidé d’interrompre temporairement la vente de son livre, le temps, on peut le supposer, d’enquêter sur ces accusations. L’auteur incriminé a d’ores et déjà tout rejeté en bloc et en détail par la voix de son avocat; l’école en question a précisé qu’elle n’avait jamais reçu de plaintes de quiconque à l’époque et par la suite; quant à son agent littéraire (The Story Factory), sans l’ombre d’un doute, il vient de le virer. Finalement, contrairement à ce que l’aurait craint, Philip Roth s’en tire mieux que son biographe, pour l’instant.

En l’autorisant à fouiller dans ses archives (correspondance, manuscrits etc) et à interroger ses amis et relations, à condition de les laisser, lui ses ayant-droits, rectifier toute erreur factuelle le cas échéant, l’écrivain lui avait juste dit :

« Je ne veux pas que vous me réhabilitiez. Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande ».

Puis il lui avait suggéré un titre : « La terrible ambiguïté du « je » ». Finalement, ce sera Philip Roth. A biography– ce qui est au fond une autre manière de dire la même chose. Ce pavé de 900 pages, qui parait le 8 avril à New York chez Norton et à Londres chez Jonathan Cape (en France fin 2022 dans une traduction de Josée Kamoun sous la direction éditoriale de Ran Halevi chez Gallimard) s’est voulu à l’image de l’œuvre dans ce que celle-ci peut comporter de provocateur, d’indécent, d’obscène dans l’exposition de la vie privée.

Il suffit d’avoir lu quelques uns de ses romans de Portnoy et son complexe (1969) au Théâtre de Sabbath (1997) parmi ses trente et un livres pour deviner sans même l’avoir jamais rencontré qu’il était aussi invivable que complexe, et que la vie avec lui devait être aussi enrichissante qu’épuisante. Déjà, le simple fait qu’il ait tenu obstinément à s’assurer le contrôle de la biographie qui lui serait un jour inévitablement consacrée donne une idée de sa volonté de tout maitriser de ce qui le concernait- et plus encore à titre posthume. Dans ses dernières années, alors qu’il avait définitivement renoncé à écrire et que sa libido l’avait abandonné, il avait auditionné plusieurs biographes réputés.

Avec ses amies Hermione Lee and Judith Thurman, ce fut bref car elles avaient elles-même décliné sa proposition. Finalement, Ross Miller, professeur d’anglais à l’université du Connecticut et neveu du dramaturge Arthur Miller, s’avéra le plus sérieux ; le chantier avança, leurs liens se resserrèrent à mesure des confidences jusqu’à se rompre lorsque Roth jugea les questions de son biographe vraiment trop intrusives, surtout lorsqu’elles tournaient autour de « toute ces putains de conneries de misogynie » ; de toute façon, Ross Miller lui-même en avait assez de l’interventionnisme de son sujet, instruit par l’expérience lorsqu’il avait assuré l’édition des Œuvres de Roth pour la Library of America et que Roth avait tenu à rédiger lui-même la chronologie commentée tout en la signant du nom de Miller. Leur amitié n’y survécut pas.

C’est alors que Blake Bailey (1963) fut approché en raison de la qualité reconnue de ses trois biographies d’écrivains déjà parues (John Cheever, Richard Yates, Charles Jackson). Dès l’entretien d’embauche, il comprit qu’avec un vivant il en serait autrement qu’avec des morts, surtout si le vivant en question est précédé par sa légende : un sondage le désignait alors comme « le plus grand romancier américain vivant » maintes fois lauré aux Etats-Unis et à l’étranger tout au long du dernier demi-siècle, pour avoir élevé l’obsession de soi au rang d’un des beaux-arts avec un génie, une énergie, une intelligence, une veine comique, une puissance créatrice inégalées ; mais la légende de l’écrivain n’allait pas sans la réputation de l’homme chez lequel le meilleur côtoyait le pire mais rarement l’un sans l’autre : d’un côté généreux, tendre, vulnérable, drôle, attentionné avec ses amis et sa famille, de l’autre cruel, pervers, égoïste, autodestructeur, manipulateur, déloyal, obsédé sexuel, incapable d’aimer sans blesser. Un artiste, quoi. La littérature n’est pas un concours de beauté morale, dit il. Certes… Peu lui importait d’être odieux lorsqu’il avait l’impression que c’était du temps perdu pour l’écriture

« Pourquoi un goy de l’Oklahoma écrirait-il l’histoire de ma vie ? » demanda donc Philip Roth à Blake Bailey lequel lui répondit aussitôt : « J’ai bien raconté celle de Cheever sans être moi-même un bisexuel alcoolique issu d’une famille puritaine. » C’était parti pour sept ans d’immersion dans le rothland ! Dire qu’il y a du cambrioleur en tout biographe évite de reconnaitre qu’il y a aussi du prédateur en lui. Et du psychanalyste, avec un cas comme Roth plus qu’avec tout autre.

Bailey, qui a poussé la sympathie jusqu’à l’empathie, a eu la chance que son héros meure trois ans avant la parution du livre. C’est à peine s’il s’est engagé dans l’examen critique de l’œuvre, ce qui est assez singulier pour une biographie littéraire. Il s’est contenté du minimum syndical : un résumé de l’intrigue et une synthèse de la réception critique. A croire que l’œuvre l’intéresse moins que l’homme. Et là, il excelle tant son enquête est riche, neuve, fourmillante de détails inconnus sur sa lutte avec ses démons, ses conflits intérieurs, les traumatismes nés de ces deux mariages et le sentiment d’avoir été piégé, son hystérie sexuelle, son inclinaison pour les femmes beaucoup plus jeunes que lui… Son ressentiment vis-à-vis de Claire Bloom, sa deuxième épouse, demeurait inentamée malgré le passage du temps. Un passé qui ne passe pas manifesté par une soif de vengeance inextinguible. Dans un document de 295 pages intitulé « Notes pour mon biographe », il réfutait mot à mot les mémoires de celle-ci, publication qui l’avait anéanti ; il fallut toute l’influence de ses amis pour l’empêcher de publier ce texte cruel et implacable.

Il n’y a que les Américains et les Anglais américanisés pour accorder du crédit à l’expression « biographie définitive ». Les autres savent qu’une vie d’écrivain ne l’est jamais, elle est tout le temps en perpétuelle expansion, surtout après la mort, tant qu’on trouvera des témoignages, des lettres et des archives inédites…. Sans attendre 2050, date à laquelle l’accès aux archives Roth sera libre, on sait déjà que les temps ont changé. On ne couche pas avec ses étudiantes, comme il l’a fait. Les femmes, le rapport aux femmes, l’obsession des femmes. Selon son biographe, on a beau sembler s’éloigner du sujet, tout y ramène, tous l’y ramènent. Les confidences, les anecdotes, les témoignages relatives à ses comportements vis-à-vis d’elles (épouses, maitresses, liaisons…) mis en regard du traitement des personnages féminins par le romancier dans son œuvre offre un tableau qui ne passe plus aujourd’hui comme il passait autrefois ; ce qui était controversé, critiqué, dénoncé aujourd’hui ferait hurler.

L’air du temps a changé. Son biographe reconnait « sa stupéfiante insistance » avec elles. N’empêche qu’à son chevet comme à son enterrement, elles n’étaient pas minoritaires si l’on en croit le défilé de ses ex et de ses admiratrices dont plusieurs écrivaines connues (Susan Sontag …). Il y avait interdit toute présence divine et toute prise de parole à l’exception de la lecture d’extraits de ses romans par des amis choisis afin que nulle autre voix que la sienne propre ne l’accompagne dans l’au-delà. Too much ? Disons plutôt Roth jusqu’à la fin- et même un peu plus.

(« Philip Roth » dessin de John Minnion, « Philip Roth chez lui » photo James Nachtwey)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

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commentaires

1 512 Réponses pour Philip Roth ou la terrible ambiguïté du « je »

puck dit: à

bravo ! magnifique article ! faudrait en écrire un roman « la Recherche du bon biographe », ou « 10 conseils pour sélectionner son biographe » « comment réussir son entretien d’embauche : 100 conseils à l’attention de biographes en recherche d’emploi ». j’adore aussi le truc du genre : tout ce que je veux c’est vous me rendiez intéressant. c’est quoi « être intéressant » ? « un écrivain intéressant » ? « la vie intéressante d’un écrivain ? » ce qui donne ensuite des conversations ubuesques du genre « ses livres n’étaient pas terribles, mais il a eu une vie intéressante ». à chaque fois qu’on pense avoir atteint le fond il se trouve toujours un truc pour descendre encore plus bas.

Jazzi dit: à

Grand lavage de linge sale en perspective à la puissance 2 !
A part Portnoy…, n’ayant rien lu de Philippe Ross, je m’abstiendrai.
Pas mal de coquilles dans ce texte à chaud particulièrement chaud, Passou.

rose dit: à

La grande ambiguïté du « je ».
Qui es-tu ?

Brinqueballe dit: à

Pas mal de coquilles dans ce texte à chaud particulièrement chaud, Passou.

C’est vrai mais pas la peine d’insister, cet admirable texte est déjà d’une belle discrétion face aux futurs commentaires! 😉

Jazzi dit: à

La grande ambiguïté du « il ».
Qui êtes-vous ?

Ferro est ferré !

Jazzi dit: à

Marc Ferro, « La Colonisation expliquée à tous » (Seuil, 2016, pages 176-
178) :

« On n’en a sans doute pas fini, en France, avec le passé colonial, car la décolonisation a été violente et il subsiste des mémoires douloureuses portées par des individus ayant adhéré à des causes différentes, transmises de génération en génération. Pourtant, l’histoire de la colonisation ne se réduit pas à un face-à-face entre victimes et coupables. L’exemple des sociétés métisses d’Amérique espagnole montre que ce type de conflictualité est loin d’en avoir été le ressort. Il reste que d’Afrique du Nord ou subsaharienne, d’Inde également, est venue une mise en garde globale du dogme de l’universalité de la raison comme moteur de l’histoire, tout comme celle des valeurs de l’Europe.
Placée dans un cadre plus large que sa propre histoire, la colonisation, et ses suites, suscite quelques contestations. Le fait que le jour de l’indépendance de l’Algérie, par exemple, aucun des pères de l’indépendance nourris des valeurs des Lumières ne figurait à la tribune – ni Ferhat Abbas, ni Ahmed Ben Bella, ni Messali Hadj – n’est-il pas à rapprocher du fait qu’aujourd’hui également, en Inde, le Parti du Congrès de Gandhi et Nehru, lui aussi héritier des valeurs occidentales, a été écarté du pouvoir au profit d’un parti nationaliste hindou, qui se réclame des valeurs hindouistes ? Entre-temps avaient été également éloignées du pouvoir en 1979 à la fois la gauche iranienne et la bourgeoisie par Khomeiny et le clergé en Iran, et dans les ex-démocraties populaires les dissidents de toute nature ont été écartés dès qu’a été achevée la liquidation des régimes communistes.
Voilà qui dessine le déclin de tous ceux qui s’étaient battus pour la sauvegarde des droits de l’homme. Comme si l’instinct identitaire avait pris le dessus, là mais aussi ailleurs, sur les idéaux de liberté. Aujourd’hui, retrouvant les accents de Las Casas, le pape François appelle au réveil, au retour des valeurs de l’humanisme chrétien. Quant à nous, historiens, nous avons la nécessité de réécrire l’histoire, encore et toujours, mais une histoire à plusieurs voix, et ensemble. »

Soleil vert dit: à

 » Dans un document de 295 pages intitulé « Notes pour mon biographe », il réfutait mot à mot les mémoires que celle-ci, publication qui l’avait anéanti ; il fallut tout l’influence de ses amis pour l’empêcher de publier ce texte cruel et implacable. »

On ne retrouve pas cet épisode dans un de ses livres ?
La tache ?

puck dit: à

Jazzi, que penses-tu, toi l’éminent proustien, de ce « rendez-moi intéressant », en principe ne sont-ce point ses livres, plus que sa vie, qui rendent un écrivain intéressant ? n’est-ce point, n’est-il pas, la réponse que Monsieur Proust avait faite, en son temps, à Monsieur de Sainte Beuve ?

qu’en pensez-vous mon cher ami ?

puck dit: à

j’ai parfois la désagréable impression que plus les gens aiment Proust et plus ils se foutent complètement de ce qu’il a écrit. vaut-il pas mieux détester un auteur et être attentifs à son propos?

ou alors si tout le monde se fout effectivement du « contre Sainte Beuve » de Proust qu’on le dise clairement !

Jazzi dit: à

Sur ce billet je te donne mon vote, puck.
Fais-en bon usage !
Marc Ferro m’est plus sympathique…

puck dit: à

il est amusant de voir que l’on retrouve les mêmes travers chez tout le monde, sauf que si les beaufs liront le Daily Miror pour savoir si le gardien de but des Blues de Chelsea couche avec la femme de l’avant centre des Reds Devils de Manchester, les intellos eux vont lire des biôôgrââphiiieu

puck dit: à

oupsss Red Devils je vous prie de bien vouloir excuser cette inconvenante erreur.

puck dit: à

Jazzi dit: Sur ce billet je te donne mon vote, puck.
 »

Jazziiii ne m’abandonne pas !

d’autant que j’allais te faire une proposition : tu veux bien que je sois ton biographe officiel ? Je saurai te rendre intéressant mon jazzounet chéri.

puck dit: à

qui se souvient de l’histoire de ce biographe qui, ayant écrit la biographie d’un écrivain, auteur de 12 énormes bouquins autobiographiques, n’avait fait rien d’autre que recopier ses livres ?
je crois bien qu’à l’époque c’est passou qui s’était aperçu le premier de ce subterfuge.

Janssen J-J dit: à

1 – Une belle repartie à méditer età contester… : « Pourquoi un goy de l’Oklahoma écrirait-il l’histoire de ma vie ? » demanda donc Philip Roth à Blake Bailey lequel lui répondit aussitôt : « J’ai bien raconté celle de Cheever sans être moi-même un bisexuel alcoolique issu d’une famille puritaine »
(Les temps ont bien changé depuis 7 ans – Qu’en pensent Josyane S et François B ?) -> Une bonne nouvelle, l’annonce de la traduc prochaine par l’excellente Josée Kamoun…

2/ Quelques mesquineries, histoire de peaufiner ce nouveau billet rothanesque… Mais oui, il faut aider passoul, l’hôte-heur ne va pas se relire…
-< a eu la chance que son héros meurt trois ans avant
-< Il s’est du contenté
-< … les témoignages relatives (…) mises en regard

3/ J'ai beaucoup pratiqué Roth depuis l'histoire du foie de veau, et de goodbye colombus,… mais l'ai trouvé très inégal sur la longueur,et surtout à la fin, quel gâchisme. Ai toujours pensé que la Contrevie et Patrimoine étaient chez lui les fragments bio les plus intéressants, car les plus authentiques et les plus sains… Tout le reste, ses branlettes à la Portnoy, ses femmes et épouses, ses "haines" judéo machin-chose recuites, ses prétendues peintures de l'Amérique en envers du décor…, bref, que tout cela n'était guère que de la poudre aux yeux destiné à séduire qq intellectuels de gauche européens (singulièrement français), désireux de s'émanciper d'une image gluante et calamiteuse accrochée à leurs basques, celle de leur anti-américanisme et anti sionisme larvés, issu de la guerre froide…
Roth, en dépit de ses futurs biographes, a construit une oeuvre marquante, mais elles ne résistera pas au temps, du moins dans la totalité de ses trop nombreuses facettes…
Je le crois et je pense maintenant.

Bàv, – merci PA d'avoir attiré notre attention sur les polémiques suscitées par la sortie de cette biog. Cela dit, hein…

MC dit: à

Non on ne se fiche pas du Contre Sainte-Beuve mais on rappelle qu’il doit beaucoup à De Fallois. et qu’il est beaucoup plus acheve après lui qu’ avant. C’est un peu comme le Salvator Mundi de Proust! Il y a de l’ authentique, mais beaucoup de restaurations…

Marie Sasseur dit: à

Je ne comprends pas trop le slip du billet.

Il s’agit d’allegations concernant B Bailey le biographe de Ph. Roth, et Passou lance un #metoo  » j’ai été l’étudiante du Pr Roth »

What the hell is burning here ??

closer dit: à

Dans son dernier et très beau billet (il est incomparable dans l’évocation des souvenirs), Paul utilise l’expression « avoir du chien » en parlant d’une femme. Expression très curieuse…Je n’ai pas trouvé d’explication satisfaisante sur son origine.

Marie Sasseur dit: à

Ah oui Passou, pour votre  » biographie  » du Pr Roth et ses étudiantes, il faudra, pour alimenter les réseaux sossio, lire quelques bouquins de Ph. Roth.
Je peux vous donner des titres si vous voulez.

Marie Sasseur dit: à

Je vous conseille de commencer par  » la bête se meurt », Passou, pas sûr que finalement ce soit très bandant.

et alii dit: à

Ronell

Janssen J-J dit: à

the beast must die…, un emprunt de Roth à Nicolas Blake, puis adapté par Chabrol à la fin des années 70, je crois.
Pas le meilleur de Roth, pas plus que ne fut très bendant le prétentieux uUn homme »… Tant qu’à faire, ne restera d’intéressant que « La tache », tel à mes yeux le pendant de l’inoubliable « Disgrâce » de Coetzee…
Sinon, je reste très attaché au dévastateur Opération Shylock. – « Exit le fantôme » m’avait vraiment super gonflé… Enfin toussa, hein… c’est pour le récapitulatif mémoriel… à chacun le sien…

et alii dit: à

ce que j’ai lu à propos de l’affaire Ronell :
principes toujours dévoyés dans le courant de ces histoires que l’on raconte, dévoyés toujours selon les mêmes ressorts dramatiques qui oscillent entre le mauvais vaudeville, le drame parfois, ou le burlesque, à la Philip Roth ou à la David Lodge. On n’apprend jamais rien de nouveau en écoutant le tissu de ce bruit du monde très localisé, très spécifique, qui concerne en réalité un tout petit champ de la vie professionnelle française, autant dire un centimètre carré de l’attention publique et politique.
in
Dans la forêt obscure du monde académique
https://vacarme.org/article3176.html

Alexia Neuhoff dit: à

Philip Roth donc. Je me le suis coltiné tout un été, dans diverses éditions, à commencer par l’épais quarto Gallimard de 2013 suivi de quelques Folio. J’en ai retiré beaucoup d’agrément et parfois d’éblouissements vis-à-vis de la forme, j’ai également éprouvé une certaine lassitude par rapport à ces hommes excessivement préoccupés de leurs pénis et dont la perception des femmes est assez souvent malsaine. Pas de quoi envisager le bûcher pour autant. Roth est enraciné dans le monde juif de la Côte-Est des Etats-Unis, il en fait une peinture sans complaisance, l’ironie au coin des phrases. Il m’a paru que « La Tache » élargissait le spectre, abordait d’autres thèmes sociaux (communautés, racisme, « passing », fonctionnement de l’université, «politiquement correct…) et même, à travers la professeure Delphine Roux (en pimbêche narcissique) réglait son compte à la French theory.

Brinqueballe dit: à

et même, à travers la professeure Delphine Roux (en pimbêche narcissique) réglait son compte à la French theory.

Ils en sont presque tous resté à la French theory sur ce blog, attation Alexia!
( Foucault, Derrida, Lacan, tu veux!)

DHH dit: à

il sera interssant de rapprocher cette biographie des elements autobiographiques que’ livrés Roth et dont il a donné quelques annéees plus tard enrichie
on y decouvre les femmes de sa vie et on reconnait la petite JAP gâtée qui lui a inspiré bye bye columbus
Mais dans mon souvenir l’ensemble est assez plat et platement écrit
en revanche et contrairement a JJJ qui condamne sans appel les dernières œuvres, j’ai trouvé que son dernier roman Nemesis se situe aux mêmes sommets que ceux qu’on considere comme ses grandes réussites la tâche ,Patrimoine
il est désolant de penser qu’il a fallu Portnoy grâce dimension salace pour qu’on decouvre Roth en Europe

rose dit: à

Et alii

Très intéressant

« et alii dit: à
L’air du temps a changé.
j’ai pensé à la suspension d’A.Ronnell de son université; »

Noté deux points :
-S’il s’agit de la femme, harceleuse, on ne peut employer le terme machisme.
-nouvelle manière d’écrire le béaba.

renato dit: à

Réflexion confiée par P.R. au protagoniste de Le complot contre l’Amérique : « C’est ainsi que je l’ai vu alors, et donc je continue à le voir ; en plus des cinq sens, un enfant de mon passé à cette époque avait un sixième sens, un sens géographique, un sens aigu de l’endroit où il vivait et de qui et de ce qui l’entourait. »

MC dit: à

Au point où nous en sommes , on ne voit pas pourquoi de vieilles mémères ménopausées et feministes ne réclameraient pas une Damnatio Memoriae touchant Guy de Maupassant, coupable d’ avoir couche avec leurs aieules. Si peut-être le fait qu’elles ne se reproduisent pas, ou alors, a la Caffin , comme on parlait naguere à. propos de Sand d’amitié à la Dorval….

Jibé dit: à

On est heureux de connaître la répartie de son traducteur, qui tombe si bien à propos en ces temps débiles (JJJ a raison de reprendre la citation).

Me suis souvent demandé si les femmes arrivaient à lire Philip Roth sans avoir envie de mordre. Perso, j’ai beaucoup ri et de plus en plus tordu le nez.
Philip Roth a fini par s’user lui-même jusqu’à la corde: je me tire sur la tige, tu te tires sur la tige, ils se tirent sur la tige…

et alii dit: à

sur non fiction
Spécialiste de l’œuvre de l’écrivain, Claudia Roth Pierpont a, comme il est précisé sur la quatrième de couverture, longtemps fait partie du cercle des premiers lecteurs auquel l’écrivain envoyait ses manuscrits pour avis. Ce livre est le résultat de nombreuses conversations avec l’écrivain mais aussi avec certains de ses proches. L’auteur le précise, Philip Roth a accepté de ne pas lire une seule ligne avant la parution. Le livre étant plutôt élogieux, on doute que l’écrivain aurait souhaité dans le cas contraire empêché sa parution.
Roth délivré. Un écrivain et son oeuvre
Claudia Roth Pierpont

2016

Gallimard

512 pages

#Roth
#Amérique
#écrivain
#littérature
#biographie
#juif
#Portnoy
#biographie
#Zuckerman
#Roth Pierpont
#Gallimard
Une analyse détaillée des œuvres de l’écrivain sulfureux Philip Roth, au regard de la vie de l’auteur.

* En hommage au grand écrivain Philip Roth (1933-2018), Nonfiction republie la critique de la biographie de Claudia Roth Pierpont.

En 2010, après la parution de Némésis, l’écrivain américain Philip Roth décide qu’il n’écrira plus de livre. Déçu par le dernier roman de son ami dont il est un fervent admirateur, Saul Bellow, il en tire la conclusion qu’un auteur ne doit pas écrire après l’âge de 80 ans. Cette retraite littéraire est l’occasion pour sa biographe, Claudia Roth Pierpont (aucun lien de parenté ne les unit malgré son nom), de parcourir l’œuvre et la vie de Philip Roth pour livrer une analyse approfondie de ses romans et de sa posture d’écrivain.

L’auteur se livre à un examen approfondi de l’évolution de Philip Roth en tant qu’écrivain, à travers l’évocation notamment de ses thèmes de prédilection : les juifs, le sexe et l’amour, le sexe sans amour, le sens de la vie, le sens de sa propre vie, ses parents, les idéaux américains, les bouleversements des années 1960, le corps humain dans sa beauté, dans la maladie, les ravages de l’âge, ou encore la mort.

Spécialiste de l’œuvre de l’écrivain, Claudia Roth Pierpont a, comme il est précisé sur la quatrième de couverture, longtemps fait partie du cercle des premiers lecteurs auquel l’écrivain envoyait ses manuscrits pour avis. Ce livre est le résultat de nombreuses conversations avec l’écrivain mais aussi avec certains de ses proches. L’auteur le précise, Philip Roth a accepté de ne pas lire une seule ligne avant la parution. Le livre étant plutôt élogieux, on doute que l’écrivain aurait souhaité dans le cas contraire empêché sa parution.

Roth délivré. Un écrivain et son oeuvre
Claudia Roth Pierpont

2016

Gallimard

512 pages

#Roth
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#biographie
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#Portnoy
#biographie
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#Gallimard
Une analyse détaillée des œuvres de l’écrivain sulfureux Philip Roth, au regard de la vie de l’auteur.

* En hommage au grand écrivain Philip Roth (1933-2018), Nonfiction republie la critique de la biographie de Claudia Roth Pierpont.

En 2010, après la parution de Némésis, l’écrivain américain Philip Roth décide qu’il n’écrira plus de livre. Déçu par le dernier roman de son ami dont il est un fervent admirateur, Saul Bellow, il en tire la conclusion qu’un auteur ne doit pas écrire après l’âge de 80 ans. Cette retraite littéraire est l’occasion pour sa biographe, Claudia Roth Pierpont (aucun lien de parenté ne les unit malgré son nom), de parcourir l’œuvre et la vie de Philip Roth pour livrer une analyse approfondie de ses romans et de sa posture d’écrivain.

L’auteur se livre à un examen approfondi de l’évolution de Philip Roth en tant qu’écrivain, à travers l’évocation notamment de ses thèmes de prédilection : les juifs, le sexe et l’amour, le sexe sans amour, le sens de la vie, le sens de sa propre vie, ses parents, les idéaux américains, les bouleversements des années 1960, le corps humain dans sa beauté, dans la maladie, les ravages de l’âge, ou encore la mort.

Spécialiste de l’œuvre de l’écrivain, Claudia Roth Pierpont a, comme il est précisé sur la quatrième de couverture, longtemps fait partie du cercle des premiers lecteurs auquel l’écrivain envoyait ses manuscrits pour avis. Ce livre est le résultat de nombreuses conversations avec l’écrivain mais aussi avec certains de ses proches. L’auteur le précise, Philip Roth a accepté de ne pas lire une seule ligne avant la parution. Le livre étant plutôt élogieux, on doute que l’écrivain aurait souhaité dans le cas contraire empêché sa parution.
Roth délivré. Un écrivain et son oeuvre
Claudia Roth Pierpont

2016

Gallimard

Jibé dit: à

Cependant je n’ai pas lu Némésis, je devrais, si j’en crois DHH. Pourquoi pas?

et alii dit: à

excuses

Jibé dit: à

Alexia N dit:
« j’ai également éprouvé une certaine lassitude par rapport à ces hommes excessivement préoccupés de leurs pénis et dont la perception des femmes est assez souvent malsaine ».
C’est ce que je voulais dire. C’est lassant et parfois pénible. La moraline n’a rien à voir avec cette considération, ni rien de délictueux of course (puisqu’il faut désormais le préciser).

et alii dit: à

s’il n’avait pas ses initiales sur son mug, saurait-il qu’il est P. Roth?

Janssen J-J dit: à

moinss par moinss donne pluss

Je me dis maintenant que si le jeune Stendhal avait connu cette petite vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=6b_zuIbahlg
il aurait été bien moins malheureux avec ses questions de mathématiques dont les réponses étaient à ses yeux la vérité, mais certainement pas données par des pédants incapables d’expliquer quoi que ce soit à un adolescent questionneur (chap 43, Chabert et autres Dupuy à l’Ecole Centrale).
La « vie de Henry Brulard » est à pleurer de plaisir, m’aperçois-je à mon âge, quand bien même cet écrivain fantasque doutât sans cesse du bien-fondé de laisser ses souvenirs ‘moi-je’ à la postérité, alors que leur intensité erratique, liée aux souvenirs de sa malheureuse enfance à Grenoble, constitue un bonheur d’identification pour maints lecteurs les découvrant à 200 ans de distance !…
Oui, PE, voilà donc un prêté pour un rendu. Savez-vous que vous m’aviez conseillé au passage ce bouquin il y a qq temps, outre les Souvenirs d’égotisme, qui m’ont semblé plus coûteux à aborder d’emblée… De fait, ils en sont un heureux complément…
Bref, tout cela m’a décoiffé par rapport aux très pesants MOT de François-René, hein.
Vraiment merci d’avoir insisté, sans avoir trop l’air d’y toucher…

Bloom dit: à

Outre le fait que j’ai lu bon nombre de ses livres, j’ai eu le grand bonheur de rencontrer et de discuter avec Mac Ferro lors d’un salon du Livre d’Histoire à la mairie du VIe arrondissement il y a quelques années.
Nous avons longuement parlé des printemps arabes et d’Abdelwahab Meddeb dont il admirait et la pensée et la ligne claire face au phénomène Tariq Ramadan & aux salafistes de tous poils.
Un homme courtois et doux, mais aussi très ferme dans ses convictions.
‘alav ha-shalom’

et alii dit: à

Taylor, 20 ans plus jeune que Roth, était le meilleur ami de Roth au cours de la dernière décennie de sa vie, partageant des centaines de dîners. (Roth est décédé en 2018.) Dans ses mémoires émouvantes et astucieusement décontractées, Taylor nous emmène à travers une amitié qui était, dit-il, parfaite et «aussi sans complot que devrait l’être l’amitié».

Pourtant, le vieillissement Philip Roth a été pris au piège dans un complot: il se dirigeait vers la mort. Les rebondissements les plus nets de Here We Are sont fournis par la grave maladie cardiaque de Roth. Il a failli mourir plusieurs fois, et à l’une de ces occasions, Taylor était dans l’ambulance, le pouls de Roth devenant faible et «filant». Comme Claudia Roth Pierpont dans Roth Unbound et Lisa Halliday dans son roman à clef Asymmetry, Taylor exprime avec talent le côté drôle, chaleureux et performatif de Roth. «Son regard dur minéral» vous a fait vous confier à lui aussi: les gens ont dit à Roth des choses qu’ils n’ont dit à personne d’autre. «Dites simplement ce qui se passe», demandait-il. (La recherche de secrets personnels fait partie de la boîte à outils du romancier.) «Les secrets et les tromperies de toutes sortes plaisaient à Philip», fait remarquer Taylor. « Il n’était pas au-dessus de cocu des maris inattentifs. »
Roth le maniaque du contrôle était l’héritier de Henry James, le plus rétentif anal de tous les écrivains américains, l’auteur interrogateur et fermement boutonné patrouillant ses personnages. Quoi de plus jamesien que le contrat de Roth avec Blake Bailey, son biographe autorisé? Une fois que Bailey en aura terminé avec la biographie, il remettra les archives privées de Roth aux exécuteurs testamentaires de sa succession, qui les détruiront .
Comme Roth l’a dit à Taylor, « Il vous reste à parcourir les séductions, les satisfactions et les angoisses qui étaient votre ancienne vie – lorsque vous étiez fort dans la magie sexuelle. »
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/philip-roth-robert-stone-friend-biography

et alii dit: à

Peut-être l’infraction la plus annulable des documents de Bailey, selon les normes actuelles, est l’habitude de Roth de coucher avec ses étudiantes de l’Université de Pennsylvanie, qui ont même été sélectionnées pour lui par un administrateur amical sur la base de leur apparence.

Mais en ce qui concerne le sexe, peu d’écrivains ont déjà anticipé leur biographe aussi complètement que Philip Roth. La vraie surprise serait d’apprendre que Roth n’a pas fait toutes ces choses – s’il s’avérait être comme EI Lonoff dans The Ghost Writer , qui a refusé les avances de la jeune Amy Bellette parce que le sexe était une distraction de l’écriture. En fait, Roth avait un côté Lonoff: à partir de 1972, il passait une grande partie de son temps enfermé avec sa femme ou petite amie actuelle dans une grande maison à

Roth n’avait pas honte d’être égoïste – ou plutôt, il en avait honte mais s’y tenait par principe. Il a instinctivement embrassé la moralité des «Proverbes de l’enfer» de William Blake: «Plus tôt assassiner un enfant dans son berceau que nourrir des désirs inactifs.» Dans Goodbye, Columbus , le premier livre de Roth, Neil Krugman donne sa propre formulation de ce principe quand il force Brenda Patimkin à obtenir un diaphragme malgré sa résistance embarrassée. «Vous êtes celui qui est égoïste. C’est votre plaisir », se plaint-elle, à laquelle il répond:« C’est vrai. Mon plaisir. Pourquoi pas! »

(Bailey écrit que le titre de Portnoy était à l’origine «commissaire adjoint aux relations humaines», jusqu’à ce que l’avocat en diffamation de Random House souligne qu’il s’agissait d’un poste réel occupé par un Irving Goldhaber, qui n’apprécierait peut-être pas la comparaison.)
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/philip-roth-blake-bailey-adam-kirsch

Janssen J-J dit: à

Je sais bien que l’on adule Nemesis aujourd’hui, j’avais suivi les débats sur la RDL en leur temps, mais n’y avait pas pris part, car déjà cette unanimité me gonflait, et j’en avais assez. Je reconnais, comme Jibé, ne pas avoir lu Nemesis, sans doute à tort, DHH. Ne dites pas trop fort que « je condamne sans appel ses dernières oeuvres », vous connaissez mon peu de sens de la nuance, parfois…
Je viens de retrouver le fichier de mes lectures de Philip Roth dans leur ordre chrono qui dément cette vue, en partie… Vous en constaterez surtout l’immensité des béances… Mais enfin, au regard, j’ai cru pouvoir en donner un grain de sel :

Portnoy et son complexe **
Good bye Columbus *
Patrimoine (une histoire vraie) ****
Opération Shylock, (une confession) ****
Contrevie ****
Pastorale américaine ***
J’ai épousé un communiste **
La tache ****
Un homme *
La bête qui meurt *
Indignation **
Exit le fantôme *

(NB / je ne suis jamais parvenu à achever « Le théâtre de Sabbath » et « le Complot contre l’Amérique »… Mon temps avec Ph. Roth s’était achevé… Classique phénomène de saturation. Quand il vient, je ne le connais que trop. Inutile d’insister, Good bye, Philip !)
Bonne chance à ceux qui vont le découvrir -… Une dernière confession, surtout à DHH : grâce à Roth, je suis remonté à Bellow et ai surtout découvert Malamud… Un très précieux rebond dans le temps, un peu grâce à vous…
Quant à Isaac B Singer, n’ai jamais pu… Désolé pour les autres.

DHH dit: à

@ Bloom
curieusement m’annonce de la mort de Marc Ferro nous emus mon mari et moicomme le disparition d’un proche
,car c’est une figure de notre adolescence qui disparît ;au lycée de garçons il a eté le prof de mon mari ;et moi comme les autres gamines eleves de sa sa femme la merveilleuse Madame Ferro nous etions fascinés par le couple qu’ils formaient dont nous connaissions l’histoire et qui nous paraissait un parangon inaccessible du bonheur conjugal
Et puis plus tard , bien plus tard j’ai lu et apprecié l’historien solide original et prolifique mais c’etait quelqu’un d’autre

et alii dit: à

la vie adulte de Roth était assombrie par la douleur et la maladie. Une blessure au dos subie pendant son service militaire en 1955 – Roth aidait à porter une lourde bouilloire remplie de pommes de terre lorsque l’autre soldat la laissa tomber – continua de s’enflammer pour le reste de sa vie, nécessitant des périodes d’immobilité et de nombreux analgésiques. À la fin des années 1980, Roth s’est vu prescrire du Halcion comme somnifère et a eu une réaction terrible, ce qui a conduit à l’intense dépression et aux hallucinations dont il parle dans l’ opération Shylock.. Les problèmes cardiaques qui sévissaient dans sa famille ont conduit à une autre série d’épreuves, et il a suivi un régime strict de régime et d’exercice pendant des décennies. Au cours de ses dernières années, Roth a connu une affliction plus courante de la vieillesse – l’impuissance, dont il a parlé des effets psychologiques dans son avant-dernier livre, The Humbling .
Jonathan Brent, maintenant directeur de YIVO, est l’une des nombreuses personnes citées dans la biographie qui ont vu les choses différemment. Longtemps un ami proche de Roth, les deux se sont brouillés en 2000 lorsque Roth l’a exhorté à quitter sa femme; quand Brent ne l’a pas fait, Roth l’a utilisé comme base d’un personnage «timide et bien-fondé» dans The Dying Anima lqui refuse de divorcer par peur. Rappelant leur amitié, Brent a déclaré à Bailey que Roth «vit dans une sorte de monde vide. Pas intellectuellement vide; pas artistiquement vide; mais d’une manière psychique profonde. Et c’est un vide qu’il a cultivé avec beaucoup de soin. Parce qu’il peut contrôler ce monde. Mais cela le laisse vide et je pense qu’il a grand besoin d’un véritable amour qu’il ne peut pas trouver.
https://www.tabletmag.com/sections/arts-letters/articles/philip-roth-blake-bailey-adam-kirsch

Bloom dit: à

Lire Roth plutôt que sur Roth, excepté quand l’intelligence critique s’y mêle et éclaire le génie du créateur.
C’est le cas dans le chapitre que Finkie consacre à ‘The Human Stain’, un des rares romans importants au 21e siècle, dans son « Cœur intelligent ».
Brillante leçon de lecture.

Je rappellerais la singulière pertinence du dernier roman de Roth, ‘Nemesis’, histoire d’un porteur sain du virus de la polio lors de l’épidémie qui s’abattit sur la population de Newark, New Jersey, pendant la Deuxième guerre mondiale.
On rouvera dans la New York Review of Books une remarquable critique sous la plume de John Coetzee. Entre grands.
https://www.nybooks.com/articles/2010/10/28/moral-brink/

Notre ‘Nemesis’ à nous est pour bientôt, une fois qu’il sera mis un terme au soutien artificiel de l’économie. Se tenir prêt, ‘The readiness is all’, disait Hamlet.

Bloom dit: à

On Trouvera…..

Bloom dit: à

3J, je vous conseille de poursuivre votre exploration de la littérature juive américaine avec Norman Mailer (Les Nus et les morts), Joseph Heller (Catch-22), et l’admirable Nathanael West ( The Day of the Locusts, Miss Lonely Hearts).

DHH, vous aviez déjà évoqué cette proximité. De l’avis de plusieurs amis, Marc Ferro était apprécié de ses agrégatifs car il allait droit à l’essentiel.

Bloom dit: à

Un des très nombreux passages recopié en lisant Roth, ici dans ‘The Great American Novel’.

(…)
“But they don’t deserve to be winning! »

« And who does in this world, Roland? Only the gifted and the beautiful and the brave? What about the rest of us, Champ? What about the wretched, for example? What about the weak and the lowly and the desperate and the fearful and the deprived, to name but a few who come to mind? What about losers? What about failures? What about the ordinary fucking outcasts of this world – who happen to comprise ninety percent of the human race! Don’t they have dreams, Agni? Don’t they have hopes?
(…)

puck dit: à

il ne faut surtout pas oublier, peut-être la chose la plus importante chez cet auteur, que P. Roth a, comme Pessoa, utilisé de nombreux hétéronymes dans son oeuvre, et que ces hétéronymes avaient, sans doute dans le but d’égarer les lecteurs, la particularité assez exceptionnelle de tous porter le même nom !
et ça personne ne pourra le lui enlever et j’espère que son biographe n’a pas oublié de le noter dans sa biographie.

Bloom dit: à

Marc Ferro, un historien qui fit l’Histoire. Ou l’on mesure toute la dignité humaine de Merleau, qui fut celle de nombre d’enseignants.

Après le remariage de sa mère, la guerre bouscule la famille recomposée, qui prend le chemin de l’exode en juin 1940. De retour à Paris, en classe de seconde au lycée Carnot, il y est bientôt menacé par la politique antisémite de Vichy. Il est en terminale quand son professeur de philosophie, Maurice Merleau-Ponty (1908-1961), lui sauve la vie, comme à d’autres de ses condisciples, en alertant ses élèves et en recommandant à ceux qui ont une ascendance juive de fuir au plus tôt la zone occupée. Car la mère de Marc, née Firdmann en Ukraine, est juive – elle mourra à Auschwitz, en 1943. Mais jamais Marc ne cherchera à en savoir plus sur les conditions de sa disparition en déportation. « La douleur me submergerait », avouait-il, coupant court à tout apitoiement public.

Étudiant replié en zone libre à Grenoble, en 1942, il est recruté en raison de sa connaissance de l’allemand par une amie communiste, l’énergique Annie Becker (future Annie Kriegel), de deux ans sa cadette, qui anime un réseau de résistants dans la ville. A charge pour lui d’identifier, parmi les soldats qui stationnent aux portes de la ville, les futures cibles en vue d’une action d’envergure.
Mais le réseau tombe et Ferro, début juillet 1944, rejoint le maquis du Vercors. Le voilà auprès de l’état-major, commis, puisque géographe, à la lecture des cartes et, téléphoniste, chargé de transmettre les ordres du lieutenant-colonel François Huet, alias Hervieux, commandant la défense du Vercors. Cependant, quelques jours plus tard l’offensive allemande ruine le bastion de la résistance et, en attendant le débarquement projeté en Provence, les survivants, isolés, se cantonnent à de périlleux raids de ravitaillement. Marc Ferro s’y colle jusqu’à l’ordre de dispersion et la marche sur Grenoble.

Bientôt, épuisé mais galvanisé aussi par cet épilogue si heureux moins d’un mois après la tragédie du Vercors, il participe à la libération de Lyon le 3 septembre.

-Le Monde

Marie Sasseur dit: à

Passou, pourquoi ne pas avoir cité ce livre  » Les faits. Autobiographie d’un romancier » Gallimard mai 2020, traduit par l’excellente K. Kamoun, toujours.

Un oubli ?

Pourtant l’humour du Professor, qui fait lire le manuscrit de son autobio par l’un de ses personnages et en publie, en fin de volume, la lettre de Zuckermann en retour, est une idée géniale.

Marie Sasseur dit: à

Josee Kamoun

DHH dit: à

@JJJ
et pour un panorama sur la litterature juive americaine un guide passionnant qu’avait signalé Bloom ici et que j’ai decouvert grâce à lui:
la these sur « le roman juif américain » de Rachel Ertel

et alii dit: à

Le livre, maintenant intégré à la collection de ses essais, Why Write? Collected Nonfiction 1960-2013 (The Library of America, New York 2017), présente comme premier chapitre une conversation avec Primo Levi, l’écrivain que Roth admirait probablement le plus, du moins parmi les non-Américains. C’est une conversation vraiment fascinante qui a une histoire intéressante derrière elle, à commencer par le fait que cette version n’est pas la seule que vous puissiez lire. C’est une interview qui, malgré les innombrables variantes, est disponible en au moins trois versions différentes. L’interview nous dit quelque chose sur le rapport entre Roth et Levi, mais elle nous informe également sur la manière dont Levi a pensé son travail. Einaudi a récemment publié le troisième volume des Œuvres complètesde l’écrivain torinois, qui porte le sous-titre: Conversations, interviews et déclarations, et que j’ai organisé; ce volume contient deux des versions de cette conversation. Mais commençons par le début, quand Roth et Levi se rencontrent.

À Londres et à Turin

La première fois que les deux écrivains se rencontrent, c’est en avril 1986 à Londres. Levi s’y était rendu pour une conférence à l’Institut italien de la culture, dirigée par Giorgio Colombo. C’était le deuxième voyage de Levi en tant qu’écrivain désormais acclamé dans un pays anglophone, après sa visite aux États-Unis l’année précédente. Il est accompagné de sa femme Lucia. Chez eux à Turin, ils ont laissé les deux personnes âgées dont ils s’occupaient avec l’aide de femmes de ménage et d’infirmières: la mère de Primo et la mère de Lucia, deux femmes très âgées et infirmes.

Gaia Servadio organise la rencontre avec l’écrivain américain. Journaliste et écrivain elle-même, Servadio, qui vivait à Londres depuis 1956, collabore avec diverses publications, parmi lesquelles «La Stampa», avec qui Levi collabore également. De plus, elle est la fille d’un chimiste que Lévi avait connu à Siva, un Luxardo, dont la mère et la grand-mère sont décédées à Auschwitz. Le journaliste italien connaît Roth. La demande de rencontre vient de Roth, qui est un admirateur de Levi’s. La réunion a lieu à l’Institut italien de la culture, au 39 Belgrave Square. Ils se promènent et conversent. Quand c’est fini, l’Américain confie à Gaia qu’il a rencontré un homme remarquable. Nous sommes le mercredi 16 avril 1986.

Un week-end de septembre de la même année, Roth arrive à Turin. Il s’était arrangé pour interviewer Levi pour « The New York Times Book Review » pour lequel il a écrit. Son épouse, Claire Bloom, l’actrice, qui était une idole de Levi pour avoir été la star de Limelight, l’ accompagne dans la ville du Piémont., qui était un film culte pour lui. Ils se rendent immédiatement à Siva, car Roth est curieux de voir l’endroit où Levi avait travaillé pendant trente ans. Là, ils sont accompagnés de Paola Accardi, fille du propriétaire de l’entreprise et directrice de l’usine. Paola avait vécu en
https://primolevicenter.org/printed-matter/philip-roth-interviews-primo-levi/
BONSOIR

et alii dit: à

CHEZ GALLIMARD
/«Me voilà, sans mes tours de passe-passe, à nu et sans aucun de ces masques qui m’ont donné toute la liberté d’imaginer dont j’avais besoin pour écrire des romans.»

Cette compilation d’essais et d’entretiens a été conçue par Philip Roth comme le chapitre final de son œuvre, celui où le romancier, qui avait publiquement annoncé la fin de sa carrière littéraire, contemple le fruit d’une vie d’écriture et se prépare au jugement dernier.
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Pourquoi-ecrire

et alii dit: à

POUR LES LIVRES DE CUISINE ERD2LIENS/
ce texte « jus ou sauces » qui se passe dans un restaurant de Chicago où il se trouve à côté d’un cuisinier qui n’arrête pas de répéter « jus ou sauce » à tous les clients pour accompagner leur steak. C’est là qu’il trouve une feuille de papier sur laquelle il y a une liste de 19 phrases, en réalité, les premières phrases de tous ses livres à venir. Je trouve que c’est là une petite nouvelle très brillante.
https://www.franceinter.fr/livres/critique-pourquoi-ecrire-quand-philip-parle-de-roth-les-critiques-du-masque-et-la-plume-adorent

Janssen J-J dit: à

oui elle a raison, il y avait cette intéressante itw de josée kamoun sur « les faits, autobio d’un romancier »… Tous comptes « faits », c’est plutôt ça que je vais mettre sur ma pile pour un dernier hommage à PR, (plutôt que Némesis ou la biog à venir). Merci de ce rappel des faits,
https://www.francetvinfo.fr/culture/livres/roman/en-lisant-les-faits-de-philip-roth-j-ai-compris-pourquoi-il-faisait-son-one-man-show-josee-kamoun-signe-une-nouvelle-traduction-du-roman_4021617.html

Marie Sasseur dit: à

Bonsoir Chantal, c’est la dernière histoire belge ?
Moi j’aimais bien « Liliane et l’Audi C »
Ou plus franchouillard :
 » Liliane, fais les valises, on rentre à Paris « 

Janssen J-J dit: à

le think tank jean jaurès annonce que MLP aurait des chances contre macron l’an prochain à cause notamment que les gens de sensibilité de gauche, devenus haineux à l’égard d’icelui s’abstiendraient massivement et accepteraient même la victoire d’icelle pour le punir…
On sent que ce genre d’argumentaires clive aujourd’hui des internautes de droite conservatrice tels que charoulet vs jzmn, de centre droit molasson. Le premier s’abstiendrait quand le second revoterait les yeux fermés pour macron comme moindre mal ou bien suprême.
Je ne souhaite pas me voir enfermé dans semblable débat durant un an sur la rdl, d’autant que passoul ne nous a encore donné aucune consigne de vote. Care enfin, que sait-on de l’amour pour Macron revenu chez ses déserteurs du moment, une fois le covid éradiqué gràce à son libéralisme autoritaire et son pouvoir charismatique, et de l’atténuation de ces médiocres petits calculs électoraux chez jean jaurès qui prend ses peurs pour des réalités. Que sait-on de l’homme ou de la femme providentiels de la gauche verte réunifiée porteuse de 6e République qui risque de survenir dans le paysage, là on personne ne l’attend. Que sait_on des csq de la néo guerre froide sur l’Europe renforcée dans le processus de sa réunification ? Que sait-on de la conversion majoritaire de la population aux thèses de la décroissance heureuse et de la sobriété pour faire perdurer la planète ?
Que sait on de la vitesse des changements d’attitude de la plupart des gens insensibles et tétanisés, plus intelligents que la « reprise de l’économie ». Que savez-vous du futur, vous les obscurs charlatans de l’apocalypse ? On est mal, mais on peut être bien, sans grands besoins matériels inutiles… Voilà, ne les laissons pas penser et prendre des décisions à notre place… Et mourrons tranquillement, personne n’y échappera. Bàv !

Bloom dit: à

DHH, je suis sûr que vous aimerez également « Les Romans de Saul Bellow, tactiques narratives et stratégies œdipiennes », chez Klincksieck.
Une approche passionnante, qui considère chaque roman comme un système de sens clos, autonome, procurant tout ce qui est nécessaire à sa compréhension.
Exit la bio et le fatras des salonnards.
To the point!

Marie Sasseur dit: à

Il faudra attendre Noël 2022 pour lire la bio en .fr ?

Alors d’ici ce lointain demain ( on n’ose plus se projeter dans un moyen terme non confiné) et en attendant ( pas mon trip) l’histoire de Claire Bloom revisited, regalez- vous avec  » Les faits. Autobiographie d’un romancier « , et le portrait à l’acide de Josie,  » la fille de (ses) rêves « .

Chantal L dit: à

C’est pour alléger l’atmosphère !
Et puis si on réfléchit bien, c’est toujours la même histoire !
Merci MS
J’irai voir !

Bloom dit: à

3J, une fois la perfusion arrêtée, est-ce qu’ils vont effacer la dette? Saisir l’épargne? Diminuer les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités en expliquant que c’est ça maintenant ou pire demain ?
Anyone’s guess…
Une chose est sûre, économiquement, la situation est totalement anormale et tout le monde le sent.
Alors je boxe…

et alii dit: à

Et mourrons tranquillement/ notre SCHIKSE de la RDL se fait du mouron!

et alii dit: à

shikse wiki dit bien:
, où il est plutôt employé au second degré, ainsi que le démontrent les nombreux exemples tirés de la culture populaire (à l’instar de l’importance du terme et du thème dans l’un des romans majeurs de Philip Roth, Portnoy et son complexe paru en 1969).

puck dit: à

merci Chantal L pour ce lien, effectivement, sous couvert de « plaisanterie » ça incite à la réflexion et cela ouvre des perspectives d’ordre éthiques et sociétales.
passou avait d’ailleurs consacré un article à ce sujet, moins drôle, mais tout aussi intéressant.

si vous me permettez une intrusion dans ma vie privée, cela me rappelle une formule employée par ma deuxième des trois épouses que j’ai eues, une vraie cagole marseillaise, cheveux de geai et yeux verts clairs, et un sens de la réparti que cagoles ont su élever au rang d’art. donc juste avant de claquer la porte et se barrer avec un vieux qui l’attendait au volant de sa Jaguar, comme je venais de lui dire, sans doute pour la retenir à cause de la couleur de ses yeux que j’irai voir un psy pour soigner mes angoisses, elle m’avait rétorqué : tu ferais mieux d’aller un type qui fait de la réflexologie plantaire ! et comme je lui demandais pouraquoi elle m’a répondu : parce que tu penses avec tes pieds connard ! et là dessus elle s’est barrée et cette histoire m’a couté un super bateau que j’avais à l’époque.

tu ferais mieux d’avoir un type qui fait de la réflexologie plantaire parce que tu penses avec tes pieds !

il n’y a qu’une vraie cagole qui peut avoir des traits d’esprits aussi magnifique et j’échangerais pas cette phrase contre toute l’oeuvre de Philip Roth.

puck dit: à

j’ai oublié le connard :

tu ferais mieux d’aller voir un type qui fait de la réflexologie plantaire parce que tu penses avec tes pieds connard !

je sais pas vous Chantal L mais je trouve ça magnifique !

puck dit: à

« Les Romans de Saul Bellow, tactiques narratives et stratégies œdipiennes », chez Klincksieck.
 »

sûr que c’est pas le genre de livre que je lirai : Saul Bellow ça se lit ça s’analyse pas.

autant Roth on peut en écrire des tartines d’analyse pour palier le déficit de matière dans ses bouquins, ce qui permet à ces analystes d’ajouter ce qui n’existe pas un peu comme ces critiques qui écrivent des pages sur un monochromes, autant Saul Bellow il n’y a rien à ajouter ! suffit de le lire, tout est dans ses livres.

Janssen J-J dit: à

@ Bl : « est-ce qu’ils vont effacer la dette? Saisir l’épargne? Diminuer les salaires des fonctionnaires et les pensions des retraités en expliquant que c’est ça maintenant ou pire demain ? »
bien sur qu’ils vont faire toussa si l’un ou l’autre est élu avec moins de 60% d’abstentionnistes, vu que manu et marine ont exactement le même programme pour se relancer… vu que c la seule chose qui les intéresse… Bouh.

puck dit: à

« stratégies œdipiennes » j’y crois pas !
tenter de rabaisser Bellow au niveau de Roth est un crime !
quelle misère.

puck dit: à

ce qu’il faudrait à la France c’est un Boris Johnson.

puck dit: à

c’est marrant de voir la populace commencer à baliser à l’approche des élections : on a beau tenter d’échapper au réel il arrive toujours un moment où, hélas, il vous rattrape.

puck dit: à

la populace « bienpensante »

puck dit: à

la populace « euphémisante » : cacher de ma vue ce monde que je ne saurais voir…

puck dit: à

encore plus drôle quand ça vient de petits technocrates à la noix, de retraités de la technocratie.

puck dit: à

et aussi d’attachés culturels gentils organisateurs d’évènement culturels pour la promotion de notre exception culturelle.

trop drôle.

B dit: à

-Il y avait interdit toute présence divine et toute prise de parole à l’exception de la lecture d’extraits de ses romans par des amis choisis afin que nulle autre voix que la sienne propre ne l’accompagne dans l’au-delà. –

Egotiste? Jusqu’alors la mort, imposer une ultime décision. En lisant ce qui précède, j’imaginais les mots de l’auteur circulant dans chaque esprit présent aux funérailles et pour finir la poignée de terre de chacun des présents sur le cercueil, y abandonnant avec cette terre les mots comme pour le recouvrir et envoyer l’écrivain dans l’au-delà en lui rendant tout ce qu’il avait voulu confier une derniere fois de lui .

B dit: à

« Les Romans de Saul Bellow, tactiques narratives et stratégies œdipiennes », chez Klincksieck.

Honnêtement, pas assez qualifiée pour en juger néanmoins Roth a ( avait?)raison, à mon avis, de penser que son dernier eut du rester inédit, que son ami et ainé Saul Bellow aurait bien fait de s’arrêter avant.

christiane dit: à

Quoi que l’on pense de Roth et de Bailey, ces censures, ces accusations, ces suspicions de féministes revanchardes, ça devient une vraie calamité !

Chantal L dit: à

Monsieur P.

Moi je pensais surtout à ce « politiquement correct » qui change selon les époques.

Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain…

Et bien sûr qu’un bon mot de cette sorte vaut son pesant d’or… je n’irai pas jusqu’à dire qu’il vaut un roman de Roth (***** pour moi !)… mais il aurait pu le caser quelque part, Roth, sans devoir en rougir !

Et pour la dette, ce n’est que lorsqu’un Etat commencera à la rembourser que ça va bouger… tout les pays du monde se sont endettés avec ce machin. Et là, évidemment que tout le monde se mettra d’accord.

Comme dit Monsieur P. , » ça me rappelle » l’article lu ce matin dans l’A. :

Le Maire de la Ville se demande s’il va devoir encore payer longtemps la location du Parc des Expos pour vacciner le peuple. Il s’adresse à l’Etat. A100 000 Euros le mois, ça commence à faire cher et ce n’est pas fini, avec cette 3ème dose à injecter à partir du mois de juin

Moi, je me demande pourquoi on ne réquisitionne pas… après tout nous sommes en Situation d’Urgence Sanitaire !

(je retourne à ma béchamel… ça brûle vite et après, c’est foutu !)

D. dit: à

On abandonne jamais une béchamel.
Je suis choqué.

D. dit: à

C’est pour des endives, je suppose.

B dit: à

Bien, vu qu’on recommence à voir le ministre de l’éducation, je suppose qu’une 4ème vague se profile pour lui couper l’herbe sous le pied et contrarier ses projets. Il a souvent tout faux

B dit: à

Monique Canto-Sperben à quelque-chose d’une marquise, un peu poupée de porcelaine mais qui discourt intelligemment.

B dit: à

Canto-Sperber.

Janssen J-J dit: à

@ B – Stendhal raconte qu’il ne voulut pas jeter de la terre sur le cercueil de sa maman Gagnon, à sept ans, prétendant que ça lui ferait mal.

@ B – Nous espérons tous que la BCE va limiter les dégâts comme c’est son rôle pour protéger et garantir « nos économies » d’une crise comme celle de 2008, ce dont les Etats-nations européens furent incapables après la crise des subprimes… Mais on sait bien que c’est une nouvelle fumisterie à laquelle on se raccroche irrationnellement, comme d’un Echo lointain.

@ J’avais l’impression de lire jzmn face aux GJ, tantôt, dans le Henry-Brulard, fort satisfait de la mise à mort du Roi car, faisant alors profession de foi républicaine pour emm. son père et sa tante, il entendait quand même se distancier du « peuple »…
A t-on vraiment évolué depuis l’empetitbourgeoisement de notre société frilositée devant l’avance de la caillera, avec l’apparition du boboïsme-caviar anti populiste au début du 21e siècle : « j’abhorre la canaille (…) disait-il, en même temps que sous le nom de peuple, je désire passionnément son bonheur, et que je crois qu’on ne peut le procurer qu’en lui faisant des questions sur un sujet important. C’est-à-dire en l’appelant à se nommer des députés (…) – J’aime le peuple, je déteste ses oppresseurs mais ce serait pour moi un supplice de tous les instants que de vivre avec le peuple ».

@ txfl (?) : qu’est-ce qu’un « notre SCHIKSE de la RDL » au juste ?… Une sorte de Puck ? (aucune obligation à réponse pour le fun).

Marie Sasseur dit: à

Blake Bailey auteur de cette biographie de Roth, a été accusé par des femmes, sur un blog culturel, le 16 avril dernier.

Dommage Passou, que vous ne sachiez pas faire la part des choses.

Qui pouvait penser que votre incitation a la tentation, -votre billet paru dans l’Express est paru avant que, actualité editoriale aux US- oblige, quelques souvenirs à d’anciennes élèves.
Et ça date pas d’un quart de siècle, les allégations les plus récentes datent de 2015…

« 4/20/21 UPDATE: Comments left on this post led to two thorough and detailed investigations which uncovered severe allegations of grooming, rape, manipulation, sexual assault, and much else from Blake Bailey. I conducted an investigation focused on Bailey’s time as a teacher and the allegations of grooming and manipulation. The New Orleans Advocate‘s Ramon Antonio Vargas focused on what happened to Bailey’s former students as adults. I urge you to read both of these stories. (Mr. Vargas is a great reporter. And the two of us communicated with each other to ensure we had accurate information.)] »

http://www.edrants.com/blake-bailey-casual-misogynist-and-eager-rube/

Mais d’un autre côté est-ce que votre « imagination », à l’heure du net on dit faiseur de buzz,
ne serait pas tout simplement polluée par la tournure un peu trop personnelle que ce biographe, qui n’a visiblement pas le succès de Ph. Roth auprès des femmes, a voulu donner ?
Une bio daubée ?

Marie Sasseur dit: à

Qui pouvait penser que votre incitation a la tentation, -votre billet paru dans l’Express est paru avant que, actualité editoriale aux US- oblige, quelques souvenirs reviennent à d’anciennes élèves de B. Bailey.

Janssen J-J dit: à

le lifting de Monique ?… Ce n’est pas à ma poule favorite qu’une telle aventure risque d’arriver. Elle continue de pondre ses œufs chaque jour sans éprouver le besoin de se rajeunir : ce sont des bel-canto de la meilleure qualité, et je les recommande, ils illustrent les discours de son intelligence non déridée… D – D.

Marie Sasseur dit: à

Et il y a pas mal d’indices qui laissent penser que c’est une bio daubée.

Ph Roth avait bien raison de se méfier de l’exercice.

Marie Sasseur dit: à

En outre Passou, je trouve votre entame inutilement cynique.

Il faut dire que Roth et Bailey c’est le jour et la nuit.

Comment n’avez-vous pas pris cette distance nécessaire ?

Janssen J-J dit: à

Une bio daubée ?

Eh bé dites donc, quand vous vous mettez à harceler notre hôte avec quelque intention cachée sur le biograf de roth, savat loin… Moi, à sa place, je vous foutrais dehors comme ° 57, faut quand même pas charrouiller…, vous êtes limite diffamante sur la daube misandre, non ?

Marie Sasseur dit: à

Je pense que Roth est plus lu par des femmes que par des vieux phallocrates.

Janssen J-J dit: à

Bon, vous a déjà fait sauter un premier re(nauséà)bond, c déjà ça, SMS ! – n’en rajoutez pas, on vous aura prévenue un brin, hein !…, le passoulinisme a ses limites.

Marie Sasseur dit: à

vous a déjà fait sauter un premier re(nauséà)bond, c déjà ça, SMS !

??

B dit: à

MS, là, il s’agit d’un homme, qui se demande si le biographe n’a pas manipulé un peu, beaucoup, passionnément, le matériel collecté entre autres soupçons qui mettent en cause l’auteur de la biographie.

Janssen J-J dit: à

Comme d’habitude, vous pensez mal, SMS… Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas, ça vous éviterait d’avancer 95% de stupidités péremptoires basées sur le vent d’une dérisoire et ridicule autorité stratégique… féminicide.
***Conseil de petit keuf du MI, détroussé des manches – c clerc !. Ne vous prenez pas la tête pour MC-S, SMS !
https://www.google.com/search?q=monique+canto+sperber&tbm=isch&hl=fr&chips=q:monique+canto+sperber,online_chips:ens:laC93ydOGuQ%3D,online_chips:%C3%A9cole+normale+sup%C3%A9rieure:TeqeJzc5cNg%3D&client=firefox-b-d&sa=X&ved=2ahUKEwjS7d2e25LwAhXR_IUKHXOECPwQ4lYoAXoECAEQHQ&biw=1571&bih=751

Marie Sasseur dit: à

MS, là, il s’agit d’un homme, qui se demande si le biographe n’a pas manipulé un peu, beaucoup, passionnément, le matériel collecté entre autres soupçons qui mettent en caus..

Delire ?
Le billet présente Roth à l’image de Bailey.

B dit: à

J’ai survolé rapidement votre lien, j’ai pu me tromper à la traduction.

Marie Sasseur dit: à

Bonsoir Passou, merci pour les lecteurs de Roth, qui vont se dépêcher de passer à autre chose.

Jazzi dit: à

C’est quoi cette histoire de cheville, en fin du billet précédent, closer ?
Navrant !
On est pas sur The Voice, ici. Il ne s’agit pas d’élire le meilleur commentateur de ce blog.
Et de toute façon, Paul Edel et Passou sont hors compétition : ils n’ont plus rien à prouver.
Paul Edel nous fait l’honneur de descendre dans l’arène pour dire ce qu’il a à dire.
Pour le plaisir du partage et de l’échange, à l’égal de chacun d’entre nous…

Janssen J-J dit: à

@ Paul Edel et Passou sont hors compétition

Cette allégation me semble un brin téméraire, à défaut d’être bassement flagorneuse, je voudrais pas dire, hein, jzmn… Bàv,

Clopine dit: à

« Me suis souvent demandé si les femmes arrivaient à lire Philip Roth sans avoir envie de mordre. »

« Les femmes », je ne sais pas (d’ailleurs, je ne sais pas ce que c’est, « les femmes »). Mais moi, je n’ai pas eu envie de mordre Philip Roth, pour la bonne raison que je l’ai dévoré, ahaha.

Alors, je m’en vais tenter de débrouiller l’affaire, à mon goût.

Tout d’abord, rappeler que les féministes mènent un combat, qu’elles sont en guerre. Il est inévitable que, dans une guerre, des dégâts collatéraux soient déplorés. L’extrémisme qui appelle à la censure des textes -et, pour le coup, à la censure des biographies des auteurs est évidemment blâmable, mais à mon sens, guère plus que les tirades anti-féministes que quelqu’un comme Monsieur Drillon s’autorise à déverser chaque semaine. C’est la règle des combats forcenés. Perso cela me navre, mon humanisme naïf (et mon éducation, et mes déterminismes) me porte à croire que les mots les plus libres devraient être suffisants pour qu’au lieu d’anathèmes jetés de tranchée à tranchée, le raisonnement et l’espoir puissent permettre un terrain d’entente. Mais ni Monsieur Drillon et ses supporters, ni les féministes extrêmes qui sévissent surtout aux Etats-Unis ne semblent être de cet avis. Soupir, les bonnes volontés s’émoussent devant l’aveuglement partisan… Bref.

Quant à Roth, ce qui moi m’a frappé dans ses bouquins, c’est qu’en face de ses portraits parfois au vitriol de ses héroïnes, le « je » qui est employé n’est pas plus épargné. Ce n’est pas un Don Juan qui parle, jamais. Ni quelqu’un qui se croirait supérieur à cause de ses attributs masculins. Les héros de Roth sont bien souvent des pauvres types, et l’auteur en souligne à loisir la pauvreté. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’on peut le lire « sans avoir envie de le mordre » : cet absence de « beau rôle » qu’il met à jour dans ses héros.

Roth a cependant souffert de son vivant de l’extrémisme féministe, et l’a retranscris dans ses livres : tel personnage de professeur d’université appliquant avec toute l’intransigeance possible le « politiquement correct » (à propos d’une relation sexuelle entre un prof d’université et son étudiante) est traité avec toute la causticité souhaitable. C’est la meilleure réponse que l’oeuvre pourrait apporter à cette censure a posteriori, le talent immense de Roth aidant…

De toute façon, les héros de Roth sont simplement de leur temps, et les temps nouveaux que nous vivons (je veux dire, après metoo) permettront tout simplement l’apparition d’oeuvres littéraires où les propos seront plus nuancés, parce que le terreau réel des relations hommes-femmes aura changé de composition. Les combats douteux des féministes américaines sont donc d’ores et déjà des combats d’arrière-garde, presque. Il suffit d’attendre, en fait…

Et je persisterai toujours : je considère que n’avoir pas attribué le nobel de littérature à Roth est un scandale. Là est le vrai scandale. Les ennuis réservés à sa biographie n’ont pas de sens, si l’on excepte celui d’entamer la discussion sur la question de la domination masculine, et plus précisément sur les moyens à mettre en oeuvre pour la faire disparaître…

Pas taper, hein !

rose dit: à

christiane dit: à
« Quoi que l’on pense de Roth et de Bailey, ces censures, ces accusations, ces suspicions de féministes revanchardes, ça devient une vraie calamité ! »

Pour une fois, pas d’accord du tout avec vous.
Pour avoir subi, de plein fouet, une année durant, telle prof de fac, paumée, en pull archi blanc de ski, se mélangeant les pédales dans ses cours et dans ses notes, subissant de plein fouet (bis) les galipettes improbables de son obsédé sexuel de mari, se tapant nombre de ses étudiantes, déménageant à Volx, dont la poésie était prétexte à son addiction au sexe avec des lolitas, non.
Cocufiée pour la xième fois et souffrant à coeur et au corps, cette femme.

Et que les dites lolitas dans leur éveil tardif à l’arnaque des vieux lubriques se mobilisent, oui et quatre fois oui ; même si le sketch drôlatique mis en ligne par Chantal L nous vrille les zygomatiques.

rose dit: à

Merci Chantal L.ppur votre sketch caustique à souhait.

rose dit: à

Paul Edel nous fait l’honneur de descendre dans l’arène pour dire ce qu’il a à dire.

Sacré chance que nous avons.
D’autres ne s’y risquent pas.

À The voice, bonjour le salaire des coachs.
Pendant que nous, en cassant des tuiles anciennes au marteau, pour faire un drain, déjà deux poubelles de cent litres, on pense, et dit au maçon, qu’un jour on va trouver un trésor et que la chose est sûre, oui.

x dit: à

« Une approche […] qui considère chaque roman comme un système de sens clos, autonome, procurant tout ce qui est nécessaire à sa compréhension.
Exit la bio »
Hear, hear! ça fait du bien de lire ça.

rose dit: à

Sur le féminisme, le changement à opérer est tellement radical qu’il s’agit bien d’adopter des méthodes transversales. Voire inédites.
Me demande bien depuis deux, voire trois jours, si ces hommes, qui sont des femmes, Conchita Wurst, Billal Hassani, ne sont pas en train de nous aider à opérer (bis, en mode chirurgical) la bascule obscure de la force.
Sûr que le passage caricatural est pénible, mais c’est un passage.
Le harcèlement sexuel l’a été tout autant ; ainsi que le gros porc qui a collé ta cuisse avec la sienne tout le temps de la conférence sur le moyen-âge au prieuré de Salagon, te prenant pour une pute, sa femme à sa gauche et ton compagnon à ta droite ; compagnon qui, lorsque tu lui as déclaré le comportement de son bon copain, outrée, en fin de soirée, a trouvé cela anodin, alors que toi pas, tu t’es trouvée salie, ce type de comportement subi, c’est FINI.

rose dit: à

Le plein fouet.
Le plain chant.
Roucoulement.
Ai pris, il y a de longs mois de cela, grande part de mes bouquins érotiques, en bloc et les ai portés dans une bibliothèque de rue. Spécifiquement de jardin.
En me garant ailleurs qu’à mes habitudes.
Un homme m’a regardée de loin.
Bel espace de liberté.
Est-il venu voir ensuite les livres posés ?
Ai préféré ne pas inventorier.
Ai gardé les livres d’art.

rose dit: à

Clopine

Metci de votre belle analyse littéraire quant aux romans de Roth.
Pas assez lu pour compléter.
Sur sa modernité et sa causticité, le peu que j’en ai lu corrobore vos dires.

Les féministes américaines sont excessives mais gloire à elles.
Elles ont porté le fer au feu.
Grosse erreur, mais c’est l’Amérique, d’avoir axé leurs revendications sur le portefeuille de leurs maris, en les plumant lors des divorces.
Une mary kate olsen a bien saisi la portée de l’enjeu de son indépendance financière.
Chose que nous avons acquise d’ores et déjà par l’autonomie à laquelle nos mères nous ont poussée.

rose dit: à

La photo de la route bordée de platanes sur le detnier billet de Paul Edel est le contexte même de la mort d’Albert Camus.
Un platane, c’est mortel.

Ai pensé d’abord à une erreur puid que c’était un choix consenti, la répétition de toute la parenthèse.
Là, il ne s’agit pas, ô combien pas, de la dite ellipse narrative, dont Passou se plaint de l’abus, mais de l’intervention d’un souvenir dans le récit.
Usuellement, dans la narratologie, cette bulle est brève et le récit repart, vaillamment.
Et là, dans la mise en forme choisie par Paul, le souvenir, heureux, reprend sa place et laisse au drame place centrale, oui, mais non prégnante.
Comme ce texte est beau.
Beau.
Beau.
Beau.

rose dit: à

Pablo 75

Hein que le beau et le vrai sont tintimement liés ?
En avons chez Paul la démonstration.

rose dit: à

Montauk.
Tik.

François Ozon complimente les jeunes filles comme elles sont courageuses. La detnière fois qu’il en a foutu une à poil, dans son film.

Nota : les commentaires sont hilarants.
Truie flamande.
Vache normande.
Truisme.
Manque herméneutique.
Bon, j’ vais manger du saucisson de Lyon.
Tu parles de pourquoi sa femme est en clinique pour dépression. Avec un mari pareil.

rose dit: à

À Marseille, on dit porcasse, je crois bien.
Pour ta culturegé.

rose dit: à

Du magret de canard séché ds le frigo.
Demain salade hommage à la route de Castres et aux souvenirs zheureux.

rose dit: à

Blog brighelli 25 juillet 2020

« et, se promenant par la chambre en s’éventant, me dit d’un ton froid et dédaigneux : Zanetto, lascia le donne, e studia la matematica. »

Si ce n’est la physique.
(Concevable qu’un téton borgne coupe les élans ; encore faudrait-il qu’il y eût élans).
Calviniste et suisse. Le cumul des fonctions.

rose dit: à

Nota bene :
Pas Maya l’abeille. Plutôt Kill Bill.

Nota bene bis :
Depuis que Tarantino vit en Israël, nous public hagard (hagard), ceinture.

Marie Sasseur dit: à

« Roth a cependant souffert de son vivant de l’extrémisme féministe, et l’a retranscris dans ses livres : tel personnage de professeur d’université appliquant avec toute l’intransigeance possible le « politiquement correct » (à propos d’une relation sexuelle entre un prof d’université et son étudiante) est traité avec toute la causticité souhaitable. C’est la meilleure réponse que l’oeuvre pourrait apporter à cette censure a posteriori, le talent immense de Roth aidant… »

De mémoire, il y a effectivement un chapitre dans la tache, où le Pr Coleman Silk est en butte à diverses jalousies , dont celle d’une toute jeune  » collègue « , qui arrive tout droit de Paris, formée à la  » meilleure  » école ( tout ce que la gôche a produit de pire, comme revendications sexistes).
D. Roux, qui sera à l’origine de scandales, et la chute de ce prof, en commençant par détourner son grand pouvoir de séduction, en crime sexuel.
( en écrivant cela, je me dis que D. Roux, B. Bailey et Passou, c’est presque :même combat)

B dit: à

X, il faudrait lire les biographies dans un autre but que celui consistant à découvrir d’où sont nés les personnages de romans ou y chercher autre-chose car ce n’est pas leur but. Les quelques (peu) que j’ai lues mon renseignée sur la vie, le contexte historique, social, les engagements des auteurs en question. Il ne faudrait pas que les bio ressemblent à des paparrazitages d’un nouveau genre pour occuper les lecteurs avides de ragots et de fouiller dans la vie sexuelles des auteurs quand par leurs écrits il est possible de deviner leurs attachements à certains thèmes voire obsessions. Elles ne devraient pas non plus servir de point d’ouverture à des procès qu’ils concernent les auteurs ( qu’ils en soient gardés! ) ou les biographes. Le scandale peut aider à mettre à jour pour faire ce que de droit certaines archives mais il devient un outil bien qu’utile un peu trop souvent employé comme si, bien que l’affaire des femmes mérite la publicité, rien ne pouvait avancer sans la pression qu’exerce le risque de scandale. Il me semble qu’il est possible d’arreter l’individu ( homme ou femme) et gêner ses entreprises en le rappelant à la justice ou serait- ce que la justice dans ce genre d’affaires de moeurs a besoin du scandale pour se mettre en route?

Bloom dit: à

« stratégies œdipiennes » j’y crois pas !
tenter de rabaisser Bellow au niveau de Roth est un crime !
quelle misère.

Puck off, vous êtes un sinistre crétin.
Vous insultez un de mes anciens professeurs, ami de Bellow qui plus est, simplement pour exister un peu ici. Sans l’avoir lu, vous condamnez (‘rabaisser…’, pratique proprement fascisante.
Vous ne le lirez pas parce que vous ne lisez rien ou très peu et venez faire le pitre ou le paon au lieu de lire.
Vous êtes un pervers polymorphe, tour à tour sadique & masochiste, surtout le dernier, tant vous avez clamé bien haut avoir aimé vous faire flageller par Pedro57.
Passez sur ce que j’écris, allez exercer vos moqueries sur d’autres.
Vous êtes un triste clown (+ pervers + tendance fascisante). Le gendre parfait du siècle.

B dit: à

Bloom, on peut être fan de Bellow qui je crois a influencé Roth et partant dédaigner l’oeuvre de PR, c’est humain, nous avons tous des exagerations, des affections qui nous éloignent de l’objectivité critique.

Bloom dit: à

Mais moi, je n’ai pas eu envie de mordre Philip Roth, pour la bonne raison que je l’ai dévoré, ahaha.

Vous êtes en très bonne compagnie, Clopine, Zadie Smith, Nicole Krauss et Mary Karr, écrivaines essentielles, sont des fannes (?) absolues de Roth.

B dit: à

Un petit détour chez JD, il nous offre la mer, version stalinienne.

Bloom dit: à

Bloom, on peut être fan de Bellow qui je crois a influencé Roth et partant dédaigner l’oeuvre de PR, c’est humain, nous avons tous des exagerations, des affections qui nous éloignent de l’objectivité critique.

Ce n’est pas la question: c’est l’insulte faite par un insignifiant au travail du Professeur Claude Lévy qui dirigea mes recherches. Et là dessus, je suis intraitable.

rose dit: à

Intraitable.
Le fouet, le bon petit diable.
Comme J-J R.

christiane dit: à

Rose,
Vous dites n’être pas d’accord avec mon exaspération sur ces accusations et suspicions. Cela ne m’étonne pas. Malgré vos nombreuses pirouettes verbales vous êtes très rigide en matière de sexualité, telle la réponse donnée à Jazzi, il y a peu de temps, jugeant très positive le retour à l’hétérosexualité pour le danseur P.Dupond. Pour vous les hommes sont des ennemis dont la femme doit se méfier et vous prenez de plus comme une déviation regrettable toute sexualité non conforme aux critères de Rome…
Je vous aime bien mais suis ravie de penser différemment de vous sur beaucoup de sujets. Bonne journée.

Jibé dit: à

Bloom, DHH
Bloom, je vous cite: »De l’avis de plusieurs amis, Marc Ferro était apprécié de ses agrégatifs car il allait droit à l’essentiel. »
pas eu la chance d’en être mais je l’ai rencontré après l’agreg, aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, consacrés au Pouvoir. Face à Carrère d’Encausse, y’avait pas photo. Nous avons débattu ensuite, quelques uns avec lui, tant il est vrai que sa grande culture le plaçait d’emblée au centre. D’une courtoisie extrême, un peu comme Vidal-Naquet, ces êtres tellement proches des autres et tellement « surplombants » qu’ils transmettent tout ce qu’ils savent avec patience et savent écouter de même.

Bloom dit: à

Jibé, je suis à peine surpris que celui qui maitrisait l’histoire russe et soviétique, mais aussi celle des rapport entre cinéma & histoire, de même que celle de la colonisation et qui interrogeait les silences de l’historiographie, ait quelque peu effacé une historienne un peu ‘biaisée’ qui creuse un seul et unique terrain….

Avez-vous eu vent des excuses du gouvernement britannique pour le traitement inégal des victimes des troupes coloniales lors du premier conflit mondial? Mieux vaut tard que jamais, me direz-vous. Voilà qui justifie tout les efforts accomplis lors du Centenaire, ici et ailleurs.
Si cela vous intéresse, je vous ferai parvenir les événements que nous avons organisés sur le thème ‘Guerre & colonies’.

Jibé dit: à

Christiane:
« Quoi que l’on pense de Roth et de Bailey, ces censures, ces accusations, ces suspicions de féministes revanchardes, ça devient une vraie calamité ! »
ah oui alors! La norme va être de considérer toute relation comme suspecte…

rose, si vous rapportez tout à des récriminations personnelles concernant des cas particuliers, vous ne faites pas avancer grand chose. Beaucoup de femmes ont été cocufiées, même ma mère; certes, mais ce n’est pas le sujet.
La judiciarisation systématique des rapports humains est une plaie, sans compter que les victimes de délinquants sexuels vont se trouver noyées par le nombre de celles, malheureusement bafouées, qui vont porter plainte à tort et à travers
Ce sont les rapports femmes/hommes qu’il faut repenser, élever autrement filles et garçons, défendre son autonomie vs tout prédateur-trice et manipulateur-trice, mais ça ne passe pas que par les bureaux des procureurs! Un peu de discernement!

rose dit: à

Christiane

Je vous ai lue.
Ma fille également croit me connaître par coeur.

Pas grave.

Mon corps m’appartient et Metoo est une des plus belles évolutions qui sont en train de nous arriver.
Bien autre chose que le cloaca de Tim Delvoy qui désormais fait recette et est coté en Bourse.

Jibé dit: à

« Avez-vous eu vent des excuses du gouvernement britannique pour le traitement inégal des victimes des troupes coloniales lors du premier conflit mondial? »

j’ai vu ça, Bloom, (il semble même que, pour la première fois, leur nom a été donné, victime par victime)et je vous remercie par avance de me mettre un lien sur « Guerre et colonies », bien sûr.

rose dit: à

Jibé

Un peu de discernement me rappelle le « ce n’est pas le cannabis, c’est l’absence de discernement ».
Commençons par ne pas jeter nos voisins par leur balcon abant de faire un inventaire détaillé de qui a cocufié qui, nous y passerions la nuit.
De plus, nombre de couples se sont passés allègrement du cocufiage et s’en sont bien portés.

Ce que je raconte de précis est pour expliquer comment 20 ans après, l’on peut souffrir d’un comportement inapproprié.
Et lorsque l’on est étudiant pàtir des comportements du prof en face.
Pas plus.

christiane dit: à

Jibé,
je rejoins votre analyse.
Ce monde devient étriqué, plein de suspicions. Les rapports hommes-femmes deviennent très compliqués. Et comme vous l’écrivez, les véritables victimes ne font pas les têtes d’affiches (y compris au sein de l’Église forte en interdits pour les paroissiens, faible en interdits pour ses prélats, que l’on déplace frileusement !)

closer dit: à

« Le spationaute français Thomas Pesquet doit partir vendredi pour son deuxième séjour à bord de la Station spatiale internationale. Cette fois-ci, il emporte avec lui quatre blobs, ces étranges organismes unicellulaires qui ne sont ni des plantes, ni des animaux, ni des champignons.

« Il (le blob) est intelligent alors qu’il n’a pas de système nerveux », poursuit-elle. « Il est capable d’apprendre, de mémoriser mais aussi de transmettre des informations à ses congénères. » Il est par exemple capable de trouver son chemin dans un labyrinthe.

Le blob a aussi des capacités de résistance hors du commun. « En laboratoire, placé dans de bonnes conditions, un blob est presque immortel », s’étonne encore Audrey Dussutour. » (France 24)

D, le blob va-t-il prendre le pouvoir dans la capsule spatiale ? Est-il en lien avec d’autres extra-terrestres ?

Jazzi dit: à

« Du Lérot, 72 pages, 15 € »

Cher Jacques Drillon !

rose dit: à

La mer cjez Jacques Drlon bersion stalinienne

C’eût pu être chinoise. Au pas, une deux.

rose dit: à

B
La mer chez Jacques Drillon version stalinienne.

C’eût pu être chinoise. Au pas, une deux.

et alii dit: à

je crois que Puck veut surtout s’amuser, à n’importe quel prix et ne se rend pas bien compte;il devrait mettre la petite pédale!moi, je le lui demande ;
bonne journée

rose dit: à

Le kirpan

« Historique. En 1699, Gurû Gobind Singh enjoint aux sikhs de porter en toutes circonstances le kirpan. Cet objet défensif forme avec les quatre autres kakars les Cinq K, cinq symboles externes de la foi sikhe, affichés pour signifier son adhésion aux commandements du dixième maître. »

Jibé dit: à

Eh bien, Bloom, je vous remercie et vais en faire le meilleur usage: lire et faire lire, voir et faire voir.

rose dit: à

Le dastar est le turban.
Le kirpan est le poignard.
Deux des cinq K.
In wikiped.
 » Cinq K ou Panj kakke sont les symboles extérieurs, visibles, portés par un sikh. En intégrant le Khalsa, les sikhs (hommes et femmes) font vœu de porter les cinq objets suivants (dont les noms commencent par un K) :

le Kesh : représente l’interdiction de se couper les cheveux (traditionnellement liés à la force vitale), la barbe (symbole de virilité, de courage et de sagesse) ainsi que les poils corporels. Les cheveux sont couverts d’un type particulier de turban, le dastar.
le Kangha : petit peigne de bois qui maintient les cheveux sous le turban ; ce peigne représente la propreté, contrairement à certains yogis qui laissent leurs cheveux se coller[2];
le Kachera : pantalon bouffant resserré aux genoux, pour monter à cheval et ne pas gêner les mouvements au combat. Il faut garder à l’esprit que la tenue traditionnelle des hommes est la dhoti, simple pagne enroulé autour des hanches. Avec un kachera, un sikh se tient toujours prêt au combat ;
le Kara : bracelet de fer symbolisant l’humilité et l’appartenance au divin ;
le Kirpan : poignard prenant généralement la forme d’une dague courbe. En portant une arme, parfois symbolisée de nos jours par une dague en miniature, les sikhs gardent en mémoire les persécutions que leur religion et tant d’autres ont subies, et la nécessité de défendre la liberté de conscience — la leur et celle des autres — contre l’obscurantisme. Cette dague représente la valeur du courage. »

rose dit: à

À noter, les sikhs sont des guerriers.

Clopine dit: à

Si les rapports hommes-femmes deviennent compliqués, c’est à cause du refus de la domination masculine, des combats que ce refus engendre…

Et les détracteurs des féministes (et il faudrait évidemment nuancer, il n’y a pas « un » féminisme qui serait gravé dans le marbre, mais en réalité une diversité des différents courants qui en fait la richesse)ne se remettent jamais en cause, ne réfléchissent pas à leur positionnement social. Avez-vous déjà lu, sous la plume de Jacques Drillon, une quelconque dénonciation des violences faites aux femmes,dont les symboliques, de la prostitution, de l’asservissement, des rôles assignés dès la naissance ? Non, n’est-ce pas ? Pourtant, à mon sens, ce combat-là (le féminisme) vaut largement la peine qu’on s’y investisse… Mais le plus gros problème est que le débat d’idées cordial s’efface derrière les caricatures et les invectives. Tout, des censures regrettables à l’écriture inclusive, devient prétexte à défendre son pré carré, à refuser de discerner les déterminismes mis en oeuvre dès la plus tendre enfance (et même avant). Mais encore une fois, il ne faut pas oublier que les combats (douteux, je veux bien l’admettre) d’un certain féminisme radical ne passent que par les mots, et les actions en justice. Je ne vois pas de violence dans le fait de se lever au cours d’une cérémonie et de quitter les lieux. Par contre, je vois la violence d’un rapport sexuel non consenti, ou de l’avilissement d’un sujet ramené à un état d’objet sexuel. La domination masculine étant tellement universelle, tellement ancrée (et encrée toutes les semaines dans certains petits papiers), qu’il faut à mon sens accepter ce combat, en commençant par examiner soigneusement sa propre position dans l’espace social, ses propres déterminismes. Et c’est sans conteste une victime de cette domination qui vous le dit, ahaha.

et alii dit: à

monsieur DRILLON VOUS AVEZ OUBLIE DANS LES MOUVEMENTS DE POLITESSE
comment se déplacer pour laisser monter et descendre d’ un ascenseur (et le renvoyer?)

B dit: à

je suis intraitable

On peut aussi ne rien avoir à faire du propos de Claude Lévy et s’en tenir à sa propre lecture.

et alii dit: à

rose:vous aussi, vous en êtes:
« Les Guerrilla Girls sont un groupe d’artistes féministes fondé à New York en 1985 et connu pour créer et diffuser des affiches afin de promouvoir la place des femmes et des personnes racisées dans les arts. Les membres souhaitent rester anonymes, elles portent des masques de gorille et utilisent des pseudonymes qui font référence à des femmes artistes décédées. Dans leurs actions, le groupe utilise la tactique du détournement culturel. Leur première performance consista à poser dans les rues de leur ville d’origine des affiches décriant le manque de représentation de ces groupes sociaux dans les galeries et les musées. Au fil des années, leur activisme s’est étendu à la critique d’Hollywood et de l’industrie cinématographique, de la culture populaire, des stéréotypes et de la corruption dans le monde de l’art. Le groupe, qui s’est divisé abruptement en 2001 en plusieurs branches, les Guerrilla Girls Inc, les GuerrillaGirlsBroadBand et les Guerrilla Girls On Tour, a donc comme caractéristique de produire un art engagé et protestataire voulant réinventer le féminisme.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/35/Guerrilla_Girls%21.jpg/220px-Guerrilla_Girls%21.jpg
wiki

racontpatavi dit: à

il devrait mettre la petite pédale!
etalii

La pédale douce voulez-vous dire?

Jazzi dit: à

Les 5 K sikh à na pas confondre avec les 3 K du Ku Klux Klan, rose !

Jazzi dit: à

« les rapports hommes-femmes deviennent compliqués »

Ne l’ont-ils pas toujours été, Clopine ?
La seule différence est qu’aujourd’hui on en parle !

DHH dit: à

La Shiske , cet emploi traditionnel dans la Comedia dell Arte representative de la vie ordinire de nombreuses nombreuses familles juives, c’est la femme qui fascine et attire parce qu’elle concentre tous les attributs qui correspondent à l’aspiration a l’ailleurs du garcon qui n’en peut plus d’un famille et surtout d’une mere etouffantes et qu ne veut surtout pas tomber sur une femme qui lui ressemble
Pour ces meres la Shiske c’est d’abod une menace , vecue dans l’inquiétude ,jusqu’au jou r où elle devient un drame reel , quand son fils lui amene une poupéee blonde ,chrétienne et de souche qu’il veut veut epouser .Mais la même, vite adoptée et devenue l’’epouse legitimede son fils , parfois apres conversion, accede au statut d’idole admirée et choyée , à proteger bec et ongles de toute critique
Ce personnage a un équivalent mais pas de nom particulier dans le folklore familial sefard ,et la version correspndante de la Shiske dans ses rapports avec la belle-famille a eté admirablement rendue et exploitée dans la publicité pour le couscous Garbit . que je considere ciomme unpetit biljou d’intelligence , qui aurait merité un décryptage sémiologique a la manière de Roland Barthes
Qui s’en souvient ?
C’est une scène familiale ; la mere a été invitée à diner par le jeune ménage de son fils
Elle , la matrone séfarade parisienne type ,: la cinquantaine un peu corpulente ,abondante chevelure brune et joliment bouclée , visage soigneusement maquillé dans lequel jure un peu un petit nez fin trop mignon , qui doit apparemment beaucoup au chirurgien comme c’est quasiment la règle dans ce milieu ,
Le fils jeune trentenaire de type medirerranén ,tres bien sapé ,un physique à jouer dans « la Verité si je mens » ;et sa femme ; souriante et discrète , visage lisse de blonde au yeux bleus ,cheveux courts ,beauté peu apprêtée , tenue classique et sobre
On mange du couscous ; la mère apprécie .Avec un résidu d’accent de là-bas elle a d’abord un mot pour rappeler son affection admirative pour sa belle –fille , puis elle la félicite pour la qualité de son couscous , qu’elle se flatte avec un sourire faussement modeste de lui avoir appris
Et là patatras le fils met les pieds dans le plat..
« Non maman c’est pas X….(j’ai oublié le prénom mais il devait contribuer à l’identité « étrangère » de la belle-fille ,peut-être Christiane ) qui a fait ce couscous ,C’est Garbit  »
Réaction irritée et interrogative de la mère déçue et vexée
Elle est devenue un cliché ;la belle-mère Garbit

Jazzi dit: à

« la petite pédale ! »

MS elle dit la tafiole !

Jazzi dit: à

« quand son fils lui amene une poupéee blonde ,chrétienne et de souche qu’il veut veut epouser »

Est-ce moins grave quand c’est la fille qui ramène à la maison un goy qu’elle veut épouser, DHH ? Et doit-il nécessairement se convertir ?

Janssen J-J dit: à

@ « un platane c’est mortel »… –
Et quand on n’aimait pas le front national, on bénissait leur travail de liquidation des platanesà l’égard des Stirbois… Qui se souvient du pauvre Jean-Pierre ?
https://www.lechorepublicain.fr/dreux-28100/actualites/le-rassemblement-national-ravive-la-flamme-de-jean-pierre-stirbois-a-dreux_13052237/

@ Mais je trouve que vous prêchez à convertis rdliens sur le discernement auquel chacun.e devrait se coltiner à partir de l’objectivation de ses propres déterminisimes de classe et de genre. L’embêtant avec vous, c’est que, durant des plombes, vous n’en avez pas donné l’exemple, tant que vous n’aviez pas connu ce drame personnel privé. Et désormais, avec plus de modestie dans le ton et moins d’interventions, vous prêchez d’une autre manière un peu la même chose… Or, ce qui n’est jamais clarifié chez vous, permettez moi de vous le dire en toute amicalité, c’est ce besoin pulsionnel récurrent de devoir prêcher une cause ! Or pourquoi faudrait-il prêcher (quelque cause que ce soit) ?… voilà ce qu’il vous faudrait d’abord auto-analyser, non ?
Par exemple, se demander si une punition privée ne serait pas la rançon du besoin de prêcher en public ? de l’intensification de ce besoin réorienté ? ou de son abandon pur et simple…
Voilà ce que je me demande toujours à votre égard et à celui de bien d’autres, sans avoir encore trouvé de réponse vraiment satisfaisante dans votre cas… Je vois pourtant bien comment d’aucuns, pris dans de telles affres, en sont venus à en faire une matière de « jeu » / »je », sans se prendre trop au sérieux tout en se prenant très… Mais qu’ils le disent et le reconnaissent au moins… Hein. De de point de vue, l’extra lucide Ch. y voit souvent très clair, je trouve.
Bàv,

puck dit: à

je trouve assez inconvenant de venir commenter les articles de Mr Drillon sur le blog de Mr Passou, alors que le susdit Mr Drillon a fermé l’espace de ses commentaires, montrant par là qu’il ne souhaitait que l’on commentasse ses articles (ce qui montre qu’internet est vraiment un lieu sans foi ni loi), et aussi inconvenant vis à vis de Mr Passou, dans la mesure où cela voudrait dire que l’excellent article qu’il vient d’écrire sur Henry James ne mériterait, lui, pas d’être commenté !

et alii dit: à

la cinquantaine un peu corpulente :elle ne connaît donc pas encore la liposuccion,

et alii dit: à

S GÉRARD ILLOUZ (1929-2015) le père
Originaire d’Oran en Algérie, il s’installa très tôt en France pour entreprendre concomitamment des études de médecine, d’histoire, de philosophie et de psychologie. Formé dans les grands services de chirurgie, il bénéficia d’une très large expérience aussi bien en chirurgie viscérale qu’orthopédique.
http://www.chirurgien-esthetique-ohana.fr/chirurgien-esthetique-paris/

rose dit: à

Jazzi dit: à
« les rapports hommes-femmes deviennent compliqués »

Ne l’ont-ils pas toujours été, Clopine ?
La seule différence est qu’aujourd’hui on en parle !

Ben oui.
🥰😇👌

Janssen J-J dit: à

J’assiste depuis ce matin aux préparatifs du départ de la fusée en direct. J’ai très peur que cela se passe mal pour Thomas Pesquet, mon idole, dans la capsule Dragon, au moment de la mise à feu… Comme toujours quand je devais prendre un avion, autrefois… Vous imaginez !… si la fusée devait s’imploser !…

rose dit: à

La pédale douce ou la pédale woua woua ?
Racontpatavi

puck dit: à

Il semble évident que notre conscience fonctionne de telle sorte que nous essayons de la focaliser sur certains éléments « peu » pénibles à penser pour éviter qu’elle revienne sans cesse sur des points « très » pénibles à panser.
Toutefois, il est des cas où cette conscience ne se laisse pas faire, elle refuse de laisser guider, et elle revient malgré nous vers des éléments pénibles.
C’est là la raison d’être de cette famille de molécules appartenant à la famille des « anxiolytiques », ces molécules ont pour but essentiel de rendre la conscience plus « malléable », afin que les individus puissent l’orienter de façon favorable à leur santé mentale, comme le font d’ailleurs les personnes dont on dit qu’ils sont en « bonne » santé mentale, ce qui bien sûr interroge évidemment cette notion de « bonne santé » mentale.

rose dit: à

Et alii

Trop gentille z’êtes.
Suis -actu- une guerrière anti-Ehpad.
Pour le reste, échec et mate sur toute la ligne. Essentiellement dans kes rapports compliqués entre les hommes et les femmes.

et alii dit: à

u la pédale woua woua ?
je connais la trompette!L’effet wah-wah est un effet de filtre utilisé en musique (essentiellement à la guitare électrique et à la trompette) entraînant une « modification de la qualité vocalique d’un son »1.

et alii dit: à

Re-writing « Les Fenêtres » by Apollinaire Eugenia Loffredo Manuela Perteghella. window on … Translating oua – oua as wah – wah suddenly reminds me of the poet ‘ s first names , Wilhelm Albert Wladimir Alexander , initials WAWA . It is by …

Janssen J-J dit: à

@ y a t il un rapport entre gerard illouz et monique canto sperber ?
@ du miel…, bl…. dans la comparaison Ferro / Carrère d’Encausse… y’a pas photo, anéfé. Avait-elle été si prophétique que ça, à l’égard du démantèlement de l’URSS via les désirs d’émancipation des périphéries musulmanes ? Il me semble que Ferro avait documenté la même chose, sauf qu’il n’avait pas su s’en vendre aux médias… Encore un exemple d’historien modeste victime d’une (prétendue) historienne arriviste.
Enfin, je ne voudrais pas relancer le drillonisme ambiant…

puck dit: à

« Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande », cette phrase de Roth est tout de même hallucinante, parce que le « rendez moi » montre qu’il était sûr de ne pas l’être, tellement sûr qu’il fallait en appeler au talent du biographe pour « rendre » cette vie intéressante.

Et c’est bien là qu’on voit toute la différence entre Bellow (ou Singer) et Roth : c’est que pour Bellow toute vie était intéressante, ce qui se retrouve dans ses romans. Alors que dans le même temps Roth a dû faire des effrots en ajouter des tonnes pour réussir à rendre intéressante la vie de ses personnages (cf le suédois et sa fille dans la Pastorale, ou le prof boxeur dans la tache, idem dans ses Portnoy et idem dans tous les autres).

Et ça c’est la grosse différence entre les écrivains de génie comme Bellow et les lourdingues besogneux comme Roth qui devait aller se coucher chaque soir avec l’angoisse de se dire « comment vais-je pouvoir rendre intéressante la vie de mes personnages ? »

Et quand on est obligé d’en ajouter des tonnes pour rendre intéressante la vie de ses personnages forcément au final ça donne de très mauvais romans.

Flaubert aussi était comme Roth un besogneux lourdingue. Là ou chez un type comme Bellow tout n’est que rapidité et légèreté, chez ces deux-là tout n’est que surplace et lourdeur.

puck dit: à

pour le dire autrement, pour rendre la vie de ses personnages intéressante Roth il fallait qu’ils soient hors du commun, tout le contraire de Bellow qui à partir d’une vie banale montrait ce qu’elle pouvait avoir d’exceptionnelle.
la différence entre ceux qui cherchent le mouton noir ou le cygne noir pour parler de sa vie, et l’autre qui montre que dans un troupeau de mouton, même s’ils sont tous blancs il n’y en a pas deux qui se ressemblent (Tolstoï a dit un truc du même genre ?)

et alii dit: à

apollinaire:
Arbres creux qui abritent les Caresses vagabondes
Les Chabins chantent des airs à mourir
Aux Chabines marronnes
Et l’oie oua-oua trompette au nord
Où les chasseurs de ratons
Raclent les pelleteries
Étincelant diamant
Vancouver
Où le train blanc de neige et de feux nocturnes fuit l’hiver
Ô Paris
Du rouge au vert tout le jaune se meurt
Paris Vancouver Hyères Maintenon New York et les Antilles
La fenêtre s’ouvre comme une orange
Le beau fruit de la lumière

renato dit: à

« … chez ces deux-là tout n’est que surplace et lourdeur. »

Pour la lourdeur Dexter, étant lui-même lourd comme un oignon mal cuit, il je est bien placé pour en parler.

puck dit: à

c’est la façon d’expliquer cette demande ahurissante au biographe « rendez moi intéressant » ? cette phrase a au moins le mérite de tout dire de son auteur sur cette peur de n’avoir pas eu une vie intéressante.

puck dit: à

« Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande » : c’en est même touchant de futilité nietzschéenne de ces individus qui, n’étant sûr que leur oeuvre ne suffira pas, veulent faire de leur vie même une œuvre d’art.

renato dit: à

« … rendez moi intéressant… »

Je suspecte le Dexter-je de ne jamais avoir un pied hors de sa province natale. Tout le monde sait que dans les métropoles réellement cosmopolites personne n’a une vie interessante, l’on peut donc lancer ce défi : « rendez moi intéressant ».

Janssen J-J dit: à

je ne sais pas pourquoi la lourdeur serait toujours affectée d’un attribut négatif à la différence de la légèreté. Kundera s’était déjà coltiné à ça. Plus sérieusement que ce romanesque là, la philo du langage actuelle se demande s’il est possible de se penser ou penser avec l’illogisme de l’Autre,
https://laviedesidees.fr/Sofia-Miguens-The-logical-alien.html
Je crois que dexter en était capable, mais pas puck… car on vieillit toujours de plus en plus pire, ou de plus en plus borné.

Clopine dit: à

Il n’y a donc aucune chance d’entamer un débat d’idées, sans être immédiatement assignée à soi-même, dans ce qu’il a évidemment de négatif ?

Soupir… Réfuter l’argument au motif d’une incohérence qu’on croit relever chez quelqu’un (sans preuve, et sans réelle connaissance…), c’est comme refuser de goûter un plat au motif que la forme des mains de celui qui l’a cuisiné ne vous plaît pas. De là à affirmer qu’il avait de la crasse sous les ongles…

puck dit: à

« Rendez moi intéressant, c’est tout ce que je vous demande » : Roth a eu le malheur d’avoir eu un trop grand nombre de prix et de lecteurs, avec l’idée qu’il se faisait des critique et des lecteurs c’était mauvais signe, cela le faisait entrer dans une mauvaise catégorie d’écrivains, celle où il ne voulait pas être.

puck dit: à

Il n’y a donc aucune chance d’entamer un débat d’idées, sans être immédiatement assignée à soi-même, dans ce qu’il a évidemment de négatif ?
 »

non, ici c’est impossible, j’en ai fait les frais : il vaut en rester aux mondanités convenues et à la surface des choses.

et alii dit: à

. A partir de 1978, le Dr Yves Gérard Illouz, gynécologue français, améliore la technique en développant des canules de lipoaspiration de petite taille et au bout arrondi. Il invente régulièrement de nouvelles canules. Même si

et « la matrone séfarade parisienne type ,: la cinquantaine un peu corpulente » pour qui est inventée la liposuccion

renato dit: à

« … débat d’idées… » ? Sans rire ! surtout lorsque c’est puck qui prétend l’incarner.

puck dit: à

juste un exemple amusant : une fois j’ai eu le malheur de dire que l’écart grandissant entre la taxation du travail et celle du capital représentait un risque pour le libéralisme, qu’est-ce que j’ai eu comme réponse ? je me suis fait traiter de « bolchévique enragé » !

Jazzi dit: à

Faudrait voir à cesser de toujours remonter les bretelles à Pierre, Paul, Jacques et Clopine, JJJ ! bàv.

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